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Programme et Abstracts (PDF) - Réseau International pour la ...

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44<br />

résumés<br />

Danie<strong>la</strong> Viggiani<br />

Le mythe comme expression de l’altérité : le<br />

cas emblématique de <strong>la</strong> figure de Médée<br />

< danie<strong>la</strong>viggiani@libero.it ><br />

Toute culture exprime l’altérité comme un signe de civilisation. La culture occidentale<br />

a utilisé le <strong>la</strong>ngage du mythe <strong>pour</strong> reconnaître <strong>et</strong> <strong>pour</strong> métaboliser l’élément étranger<br />

par rapport à elle-même. L’histoire de Médée est parmi les plus connues des légendes<br />

du monde ancien liées à <strong>la</strong> figure de l’Autre <strong>et</strong> de l’Étranger.<br />

Mon intervention aura <strong>pour</strong> obj<strong>et</strong>, d’une part, l’aspect d’altérité qui émerge dans <strong>la</strong><br />

tradition du mythe médéen <strong>et</strong>, d’autre part, les différentes formes que prend c<strong>et</strong> aspect<br />

précis dans l’art. L’analyse de quelques exemples iconographiques, de l’ère c<strong>la</strong>ssique<br />

à nos jours, perm<strong>et</strong>tra d’opérer une réflexion sur le fonctionnement du modèle<br />

mythique à ces époques données.<br />

Nous verrons premièrement Euripide insistant sur le conflit qui divise <strong>la</strong> culture<br />

grecque des multiples cultures « barbares ». Deuxièmement, les productions de <strong>la</strong><br />

Renaissance <strong>et</strong> de <strong>la</strong> période Baroque se servant du répertoire ovidien des Métamorphoses<br />

<strong>pour</strong> dép<strong>la</strong>cer l’attention sur les pouvoirs supranaturels de <strong>la</strong> magicienne <strong>et</strong> sa<br />

terribilita. Enfin, nous aborderons le changement qui s’opère au XIX e siècle à travers<br />

les nouvelles fac<strong>et</strong>tes de Médée commençant à prendre forme : l’exilée malheureuse,<br />

l’immigrante isolée <strong>et</strong> ostracisée <strong>pour</strong> sa différence.<br />

Dans <strong>la</strong> réception de Médée dans l’histoire, le « triomphe de l’étrang<strong>et</strong>é » <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />

transformation de l’héroïne en symbole de l’altérité absolue jouent sur l’antinomie<br />

civilisation/barbarie, humain/inhumain. La fortune de ce mythe répond à l’exigence<br />

profonde de notre civilisation d’é<strong>la</strong>borer le deuil : <strong>la</strong> suppression de <strong>la</strong> dimension religieuse,<br />

sacrificielle, brute de <strong>la</strong> prêtresse Médée niée au profit de <strong>la</strong> rationalité <strong>et</strong> du<br />

monde rusé de Jason. Si l’esprit des Olympiens remporte sa victoire sur le monde de<br />

<strong>la</strong> Terre <strong>et</strong> de <strong>la</strong> Nuit, Médée en témoigne le pil<strong>la</strong>ge au nom de <strong>la</strong> civilisation.<br />

Pauline von Arx<br />

L’esprit subversif de Francis Picabia<br />

dans les couvertures de Littérature<br />

< paulineva@hotmail.it ><br />

Autour du suj<strong>et</strong> « L’Art <strong>et</strong> <strong>la</strong> notion de civilisation », j’aimerais attirer votre attention<br />

sur l’œuvre de Francis Picabia. Artiste français de renommée internationale <strong>pour</strong> les<br />

radicales métamorphoses de son œuvre picturale, il a joué un rôle fondamental dans<br />

l’affirmation des avant-gardes artistiques <strong>et</strong> littéraires du début du vingtième siècle.<br />

J’aimerais proposer en particulier l’analyse d’une série de dessins au crayon <strong>et</strong> à l’encre,<br />

réalisée autour des années 1922–1923, <strong>pour</strong> un proj<strong>et</strong> de couvertures de <strong>la</strong> revue<br />

Littérature (nouvelle série 1922–1924). L’ensemble des maqu<strong>et</strong>tes, <strong>pour</strong> <strong>la</strong> plupart des<br />

inédits, a été r<strong>et</strong>rouvé récemment par <strong>la</strong> fille d’André Br<strong>et</strong>on, Aube Elléouët, dans une<br />

enveloppe longtemps conservée dans les archives de son père.<br />

Du point de vue iconographique, il est possible de repérer dans ces dessins une<br />

référence fréquente au camouf<strong>la</strong>ge, dans les suj<strong>et</strong>s représentés <strong>et</strong> aussi bien <strong>pour</strong><br />

le style qui les caractérise. Plusieurs d’entre eux présentent en eff<strong>et</strong> des personnages<br />

masqués, impliqués dans des activités insolites, comme le cirque <strong>et</strong> les jeux de<br />

hasard, ou dans des pratiques érotiques fétichistes, qui rappellent les vign<strong>et</strong>tes des<br />

revues humoristiques de <strong>la</strong> fin du XIX e siècle.<br />

Du point de vue stylistique, au contraire, le camouf<strong>la</strong>ge est joué sur un p<strong>la</strong>n plus<br />

subtil. Par un nouveau r<strong>et</strong>our au figuratif, Picabia <strong>la</strong>nce une critique poignante contre<br />

les artistes du r<strong>et</strong>our à l’ordre, en se moquant en particulier de <strong>la</strong> récente diffusion d’un<br />

style « ingresque ». Il déguise alors son œuvre de citations <strong>et</strong> de fausses références<br />

à <strong>la</strong> peinture de Jean-Auguste-Dominique Ingres, en singeant de façon effrontée <strong>et</strong><br />

polémique les nouveaux canons esthétiques du premier après-guerre.<br />

C’est à travers <strong>la</strong> moquerie subversive de ces œuvres de Picabia que j’aimerais<br />

rattacher c<strong>et</strong>te recherche, en termes d’anti-art, à <strong>la</strong> discussion autour de <strong>la</strong> notion de<br />

civilisation <strong>et</strong>, plus particulièrement, à <strong>la</strong> section « Ennemis de <strong>la</strong> civilisation ».<br />

Thorsten Wübbena<br />

The Concept of Nature and Civilization<br />

in the Music Videos of Björk<br />

< wuebbena@kunst.uni-frankfurt.de ><br />

The concepts of “nature” and “culture” in selected music videos by the Ice<strong>la</strong>ndic singer<br />

Björk Guðmundsdóttir will be discussed within this paper. In these video clips, the<br />

field of wilderness and civilization is distinguishable from the specific perspective of<br />

this musician. The artist’s reflection of these counterparts and her attempts to unite<br />

them becomes apparent in the videos to the album Homogenic (1997). In an interview<br />

with the Dutch music journal Oor, Björk said:<br />

“I wanted to make it an honest record. Me, here, myself, at home. I asked myself if there is<br />

such a thing as Ice<strong>la</strong>ndic techno, and how it could sound. Well, in Ice<strong>la</strong>nd, everything revolves<br />

around nature, 24 hours a day. Earthquakes, snowstorms, rain, ice, volcanic eruptions, gey-<br />

sers. . . . Very elementary and uncontrol<strong>la</strong>ble. But [on] the other hand, Ice<strong>la</strong>nd is incredibly<br />

modern; everything is hi-tech. The number of people owning a computer is as high as nowhere<br />

else in the world. That contradiction is also on Homogenic.”<br />

résumés 45<br />

The second single release Bachelor<strong>et</strong>te and its re<strong>la</strong>tions to the video clips of the songs<br />

Isobel and Human Behaviour will be considered, as well as the first release from the<br />

album Jóga—which, because of the apparent absence of civilization, constitutes a kind<br />

of breach with the earlier videos. Lastly, the final single extracted from this album, the<br />

multiple-award-winning title All Is Full of Love, which is presented in the permanent<br />

collection of the Museum of Modern Art (New York), will also be analyzed within this<br />

paper.

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