Indisp Fiction Février 2011.indd - Colaco
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<strong>Fiction</strong><br />
VENUS NOIRE<br />
Un fi lm réalisé par Abdellatif Kechiche avec Yahima Torres, Andre Jacobs, Olivier Gourmet<br />
Paris, 1817, enceinte de l’Académie Royale de Médecine. «Je n’ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des<br />
singes». Face au moulage du corps de Saartjie Baartman, l’anatomiste Georges Cuvier est catégorique. Un parterre de distingués<br />
collègues applaudit la démonstration. Sept ans plus tôt, Saartjie, quittait l’Afrique du Sud avec son maître,<br />
Caezar, et livrait son corps en pâture au public londonien des foires aux monstres. Femme libre et entravée,<br />
elle était l’icône des bas-fonds, la «Vénus Hottentote» promise au mirage d’une ascension dorée...<br />
«A travers une histoire vraie, Kechiche réfl échit sur la pornographie esthétique et politique, les dérives du colonialisme et<br />
la dialectique maître-esclave. Il travaille aussi, comme toujours, la dignité de la tragédie et l’épuisement de la transe.<br />
La comédienne (Yahima Torres), presque atone, est bluffante.» Lucie Calet, TéléCinéObs<br />
«Vénus noire est un fi lm d’une noirceur totale mais incandescente, radical au sein d’un genre mainstream (le biopic purement narratif)<br />
qui n’avait rien donné d’aussi beau depuis peut-être le Van Gogh de Pialat.» Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles<br />
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