MINIRATOR MR1 & MINILYZER ML1

Banc d’essais
NSTRUMENTS DE MESURE
N E U T R I Kles
couteaux (presque) suisses de l’audio
MINIRATOR MR1
& MINILYZER
ML1
Comment juger sa sono,
une console ou encore
connaître leurs limites ou
leurs performances, ou
simplement vérifier que
tout se passe bien ? Les
instruments de mesure
constituent un bon
moyen, encore faut-il
qu'ils soient pratiques,
pas trop encombrants et
si possible économiques.
Ces quelques
considérations ont
poussé Neutrik Test
Instruments à concevoir
ces mini instruments.
G é n é r ateur
MR1 ou
M i n i r a t o r, et
analyseur ML1 ou
Minilyzer tiennent dans
la main. Totalement auton
o m e s ,ils s'alimentent par les piles de
1 , 5 V LR6 que l'on tro u ve part o u t .
Une patte dorsale les tient dans la
p o c h e ,et ils sont munis de la connec-
tique audio phono et XLR.
Le Minirator se distingue par un
connecteur dépliable façon lame
de couteau suisse.
Ì La source MR1
G é n é r ateur audio, le Minirator tra-
vaille dans la bande de fréquen-
ce de 20 Hz à 20 k H z . Il sort des
signaux sinusoïdaux et carrés, d u
b ruit blanc,du bruit rose et un signal
s p é c i fique destiné au test de phase
des enceintes. Il off re donc toute
une panoplie de signaux parfa i-
tement adaptés aux tests audio.
L'amplitude des signaux va rie entre
Á
S O N O
Février 2001
un nive a u
m i c ro et un niveau ligne st u d i o,
c ' e st - à - d i re entre - 7 6 d B u , u n
faible niveau puisqu'il corre s p o n d
à env i ron 130 µ V, et + 6 d B u ,e nv i ro n
1,6 V.
Tout se commande par touches et
a fficheur à cri staux liquides, vo u s
p o u vez même changer les unités,
le niveau se modifie automat i-
quement pour se confo rmer à l'in-
d i c at i o n . + 6 dBu ne corre s p o n d
pas exactement à 1,6 V…
Le signal sinusoïdal est un signal
pur. Son taux de distorsion est très
fa i b l e , NTI l’annonce inférieur à
0 , 0 2 5% pour le niveau maxi mum de
sortie.Ce taux augmente à faible
n i ve a u ,mais il s'agit davantage de
b ruit de fo n d , car le taux de dis-
t o rsion + b ruit indiqué par NTI est
inférieur à 0,18 %.
La génération nu m é rique des
signaux s'associe à une va ri at i o n
discrète de la fréquence. Le MR1
s o rt les trente et une fréquences

ISO (ou proches) réparties par tiers
d'octave.
Les signaux carrés bénéficient éga-
lement de la même série de fré-
q u e n c e , mais limitée à 5 k H z . E n
e ff e t , la génération nu m é ri q u e
audio limite le spectre à 20 k H z .
Pour notre signal, seule l'harm o-
nique 3, à 15 k H z , sera dist ri bu é e ,
les autres tombent en dehors de
la bande passante. Le temps de
montée est ici limité à une ving-
taine de micro s e c o n d e s. Ce géné-
r ateur de signaux carrés ne
c o nvient donc pas à la mesure de
temps de montée d'un amplifi c a-
t e u r. Un bricolage à partir d'une
p a i re de transist o rs convient mieux.
Par ailleurs, on le vo i t , la fo rme des
signaux carrés trahit son ori g i n e
nu m é rique… Son intérêt est d'avo i r
un spectre re l at i vement étendu,
l'écoute d'un signal carré dans un
s y stème mu l t i a m p l i fié peut per-
m e t t re de détecter un pro b l è m e .
Les signaux sinusoïdaux servent à
des mesures de bande passante
ou de nive a u; il faut savoir que si on
t e ste un système avec enceintes,
le générateur envoie un signal de
même amplitude à toutes les fré-
q u e n c e s, même dans l'aigu (bye
bye les tweeters !).
N E U T R I K
les couteaux (presque) suisses de l’audio
MINIRATOR MR1 & MINILYZER ML1
Le générateur bénéficie donc d'une
stabilité de niveau parfaite,ce qui
n'est pas le cas de tous les oscilla-
t e u rs à faible dist o rsion et celle der-
n i è re permet justement d'eff e c t u e r
des mesures de distorsion.
Le signal de test de polarité est un
signal asymétrique destiné à être
associé à l'analyseur, dont le tes-
teur de polarité a été conçu en
fonction de ce signal.Il s'agit d'un
signal à front raide, donc com-
p o rtant des harmoniques de rang
é l ev é . Comme son fo n d a m e n t a l
e st à 20 H z , tous les transducteurs
d'un système sont pris en compte.
B ruit rose et blanc se destinent à
des analyses en temps réel ou à
fréquence (d'analyse) glissante, l e
p remier s'analyse par fi l t re tiers d'oc-
t a ve ,c ' e st - à - d e i rà
largeur de bande
re l at i ve const a n t e ,et le second par
filtre à largeur de bande constan-
t e ,cas des analyseurs FFT st a n d a rd ,
c'est-à-dire à transformée de Fou-
rier rapide.
Le bruit rose accuse une chute à
3 dB par octave du contenu spec-
t r a l ,l o rsque la fréquence augmente.
Le dernier signal balaye le spectre
d'un bout à l'autre ,c ' e st - à - d i re passe
a u t o m atiquement d'une fréquen-
ce à la suivante après l'émission
d'une tonalité de départ à 315 Hz ou
1 k H z . Le pas se programme de
5 0 ms (très rapide) à 5 s e c o n d e . sO
n
peut grâce à lui estimer une répon-
se en fréquence à l'aide d'un simple
s o n o m è t re , en se méfiant là enco-
re des fréquences hautes : le nive a u
y est aussi élevé qu'aux fréquences
basses et les HP d'aigu…
1 2 3
l1 Le connecteur symétrique de sortie s'ouvre comme une lame de couteau. La broche 1, celle de masse, est plus longue
que les autres, ces dernières sont dorées.
l2 L'afficheur à cristaux liquides du MR1 donne le type de signal, la fréquence et le niveau. Les touches donnent accès
aux paramètres.
l3 Une patte tient le Minirator dans la poche. Le connecteur RCA sert de sortie asymétrique. Les textes sont gravés au
laser…
Á
S O N O
Février 2001
Le balayage est en boucle. Po u r
l ' a r r ê t e r, il faut changer de signal…
Nous aurions aimé un départ
m a nu e l , j u ste le temps de se pré-
p a rer et de ne pas perd re de temps
à attendre le prochain cycle.
La tonalité sert à une synchronisa-
tion avec un ap p a reil extern e , l e
ML1 par exemple, qui sait fa i re la
d i ff é rence entre la tonalité de départ
et celle présente dans le signal
balayant.
La broche de sort i e1 du connecteur
XLR est argentée et plus longue que
NTI place la barre très
haut : vous bénéficiez
d’un labo complet, dans
votre poche.

Banc d’essais
NSTRUMENTS DE MESURE
les autres (on connecte la masse
a vant le signal) et les autres sont
d o r é e s. La 2 est le point chaud, c ' e st
i m p o rt a n t , mais juste pour le test
de polari t é . Pour un signal sinu s,
qui change de polarité à chaque
a l t e rn a n c e ,la bro c h e2 délivre tan-
tôt une alternance positive,tantôt
une négat i ve , la 3 aussi mais en
opposition de phase… Le mode
d'emploi nous propose une expli-
c ation sinusoïdale de la polari t é
du signal…
Le poste de commande consist e
en trois touches assistées de l'affi-
c h e u r ; l'effet est instantané sur la
s o rt i e .Une touche passe d'un para-
m è t re à l'autre , tandis qu'un cli-
gnotant sur l'écran montre le para-
mètre accessible.
Ì L'analyseur ML1
Le ML1 dispose d'un grand écran à
c ri staux liquides. Q u at re touches
d i rectionnelles et une touche d'en-
trée accompagnent celles de mise
en route et d'échap p e m e n t ,c ' e st un
4 5
l4 Le petit connecteur à côté du compartiment à piles du ML1 charge le
programme du MR1, soit à partir d'un autre ML1, soit à partir d'un ordinateur.
l5 NTI installe tous les connecteurs du ML1 du même côté. Ici, on entre en
acoustique sur le micro et en symétrique et asymétrique sur deux autres
prises, on peut aussi connecter un casque.
h é ri t a g e ,p r at i q u e de , l'info rm at i q u e .
Vous disposez d’une boîte à outils
aussi complète que prat i q u e .J u g e z
p l u t ô t .Il assure les fonctions de vo l t-
m è t re / d é c i b e l m è e t r absolu et re l a-
t i f, de fréquencemètre , de dist o r-
s i o m è t re , de Vu et crêtemètre , d e
t e steur de polari t é , de testeur de
s y m é t ri e ,d ' e n re g i st reur fréquentiel
et tempore l , d'analyseur tiers d'oc-
t a ve et enfin d'oscilloscope. O u f !
C'est donc un véritable laboratoi-
re mobile. N'allons pas trop vite, u n
tel inst rument n'a pas la prétention
de remplacer un analyseur de lab o-
r at o i re ,mais sur le terrain, il met à la
disposition des inst a l l at e u s run
irre m-
p l a ç able et puissant outil de dia-
gnostic.
Le niveau
L'écran indique le niveau dans l'uni-
té de vo t re choix, et donne en plus
la fréquence ainsi que la symétrie
(point du connecteur XLR donnant
le niveau le plus élev é ) . Dans le
b a s, une échelle analogique situe
le signal sur une plage de 100 dB,
ou de 0 à 1 V. Une va riante perm e t
de mesurer le niveau re l at i f; la ten-
sion de référence se mémorise ins-
tantanément et l'afficheur indique
des décibels,un rap p o rt ou un pour-
centage supérieur ou inférieur à
c e n t . La valeur de la tension de
référence s'affiche en petit.
La distorsion
Le distorsiomètre du ML1 est entiè-
rement automat i q u e .Vous injectez
une tension et il se débrouille tout
s e u l .Il s'accorde automat i q u e m e n t
sur le fo n d a m e n t a l , l ' a ffiche ave c
le niveau total et en déduit une dis-
6 7 8
l6 L’écran de l'analyseur montre, en mode balayage, la réponse en fréquence de l'un des filtres. Le MR1 servait de
générateur et le ML1 suivait.
l7 Le menu choisit une fonction parmi toutes celles proposées, certains programmes autorisent un second choix.
l8 Aucun bouton pour cet oscilloscope : il ajuste tout seul sa base de temps et son échelle verticale.
Á
S O N O
Février 2001

t o rsion harmonique totale plus bru i t * .
Ici aussi,on a droit à plusieurs uni-
t é s, le classique pourcentage s'ac-
compagne d'une indication en dB,
deux unités re l at i ves toutes deux
aux 100 % ou 0 dB de la valeur effi-
cace de la tension.
Vumètre/crêtemètre
Le double indicateur de nive a u
fo u rnit deux indications analogiques
et linéaire s : d'une part une indi-
c ation de type Vu , dont la balis-
tique correspond à celle des
c é l è b res indicat e u rs à aiguille et/ou
de type crêtemètre ,des engins net-
tement plus rapides souvent concré-
tisés par des inst ruments à com-
mande et affichage pure m e n t
é l e c t ro n i q u e s. Le 0 dB (référe n c e
de chaque instrument) s'ajuste et,
en plus, la valeur maximale est dou-
blement mémori s é e . D'une part ,
un segment re ste env i ron une secon-
de après la chute de nive a u , e t
d'autre part on mémorise en per-
manence le plus haut niveau at t e i n t .
On peut donc détecter l'éventuel-
le sat u r ation d'un engin nu m é ri q u e …
Polarité
L ' a s s o c i ation du MR1 et du ML1 ne
remplace pas tout à fait les test e u rs
de polari t é . En eff e t , ces dern i e rs
disposent d'un générateur acous-
tique absent ici. On ne peut pas
tester directement la polarité d'un
micro. Le signal généré a une fré-
quence fondamentale de 20 H z ,
mais l'intégralité du spectre n'est
pas nécessaire pour que le fo n c-
tionnement soit assuré.
Le ML1 reçoit le signal en dents de
s c i e ,é l e c t rique sur ses entrées RCA
et XLR (on teste la polarité d'un
ap p a reil électrique) et acoust i q u e
sur un micro (pour les enceintes).
Le processeur interne bénéfi c i e
d'une énorme puissance de cal-
cul; en effet,pas moins de quatre
méthodes sont disponibles. Si l'une
d ' e n t re elles entraîne une incert i-
tude dans le résultat laissé à l'ap-
N E U T R I K
les couteaux (presque) suisses de l’audio
p r é c i ation du ML1, on passe à la
méthode suivante jusqu'à obten-
tion d'un résultat fiable.
Le résultat apparaît en clair et en
a n g l a i s: Out of phase ou In phase,
re s p e c t i vement opposition ou en
phase.
Symétrie
Cette fo i s, on mesure l'amplitude
re l at i ve des signaux qui arri vent sur
les deux entrées du connecteur XLR.
Si l'un est plus import a n t , le ML1 le
d é n o n c e .L ' a ficheur indique l'écart
e n% ou en rap p o rt de tension. C e t t e
>mesures & tests
lA Réponses en fréquence des filtres intégrés au ML1. Le Minirator sert de source. Nous avons trois courbes de pondération et trois passe-haut, ces derniers éliminent
fréquences trop basses qui peuvent perturber la mesure. lB Réponses en fréquence de sept filtres de l’analyseur tiers d’octave du ML1. Certains filtres sont d’une extr
raideur, pas tous. Cette différence a pour origine la synthèse par DSP de ces filtres et des approximations imposées par cette technologie si on ne désire pas multiplier
processeurs. Leur dynamique est supérieure de plus de 30 dB à ce que nous affichons ici. A droite du graphique, nous avons transposé la réponse de deux des filtres et aj
les gabarits correspondant aux filtres de classe II. Pas de problème, le contrat est respecté.
lC La forme des signaux carrés change avec la fréquence : plus on monte en fréquence et moins les harmoniques passent. A 5 kHz, il n’y a que l’harmonique 3… lD
dents de scie servent au test de polarité : le front raide est positif si on est en phase, il sera négatif hors phase. Le DSP se chargera intelligemment de la reconnaissance
M R 1
Sinus carré, balayage 20 H z / 2 0 kHz, bruit blanc, bruit rose,
p o l a r i t é
F r é q u e n c e: 20Hz à 20kHz, trente et une fréquences
Niveau sinus : - 76 à + 6 dBu, par pas de 2dBu ou 0,13 mV à
1,6 V, par pas de 23 %
D i s t o r s i o n: 0,025% typique à + 6 dBu
P r é c i s i o n: ± 0,5dB ± 1 unité
Impédance de sort i e : 200 W
D i m e n s i o n s: 140 x 74 x 25mm
P o i d s: 170g avec piles
MINIRATOR MR1 & MINILYZER ML1
M L 1
N i v e a u: dBu, dBV et V eff. Précision: 0,5%. Résolution
chiffres en dB, quatre en volts.
F r é q u e n c e: 10 Hz à 20 kHz, Résolution : quatre chif
Précision: meilleure que ± 0,1 %
T D H: BP de mesure: 20Hz à 20kHz, Distor. résiduelle: 0,00
Analyseur 1/3 octave : CEI 1260 Classe II
Tension d'entrée : - 95 à + 2 0 dBu symétrique ou 14 µV à 7
A ff i c h a g e: LCD graphique, 60 x 100pixels
Dimension et poids : 163 x 86 x 42mm, 300g avec piles

Banc d’essais
NSTRUMENTS DE MESURE
m e s u re qualifie un circuit de sort i e
analogique et permet de véri fier la
s y m é t rie ou une éventuelle asy-
m é t rie de tension de sort i e .
Balayage
Nous arri vons dans le st o ckage de
d o n n é e s. Deux balayages sont dis-
ponibles, un fréquentiel et un tem-
porel.Le fréquentiel se déclenche
a u t o m atiquement avec le signal
balayé,généré par le MR1.La fré-
quence et le niveau présents à l'en-
trée sont re c o n nus et affi c h é s. O n
obtient donc directement sur l'écran
la courbe de réponse en fréquen-
ce du système testé.
Vous ne pourrez pas injecter n'im-
p o rte quoi dans le ML1. Il re c o n n a î t
des fréquences st ab l e s, d i s c o n t i-
nues et croissantes.
Le second mode de balayage est
t e m p o re l . Le ML1 peut st o cker un
n o m b re maxi mum de 1 600 don-
nées réparties entre 60 s e c o n d e s
et 100 h e u re s. P l u s i e u rs paramètre s
sont mémori s é s : fréquence, d i s-
t o rsion et nive a u . On choisit l'affi-
chage de l'un d'entre eux, m a i s
tous sont st o ckés et pourront être
rappelés ultérieurement.Ce systè-
me permet de mettre en éviden-
ce des défauts interm i t t e n t s, p a r
exemple l'entrée en service du dis-
joncteur thermique d'un amplifi-
c ateur surc h a rgé ou des pro b l è m e s
de non linéari t é . La simu l t a n é i t é
d ' e n re g i st rement de plusieurs para-
mètres a pour but de détecter un
p roblème sans connaître au départ
son ori g i n e . Une chute de nive a u
9 10 11
l9 En utilisant l'entrée phono, on est parfaitement déséquilibré comme les 99,7 % l'indiquent…
l1 0 Nous sommes en phase, c'est marqué en anglais… Nous avons utilisé ici l'entrée électrique et non le micro.
l1 1 Les décibels sont ici relatifs, le niveau de référence s’inscrit au-dessous. On retrouve la fréquence, le type
d'entrée. Dans le bas, une échelle analogique exprime la valeur.
12 13
l1 2 En plus de la distorsion, le ML1 indique le niveau, la fréquence et si
l'entrée est symétrique ou pas.
l13 Ecran de l'analyseur tiers d'octave : nous avons ici le spectre d'un signal
carré. Le curseur s'est placé automatiquement sur le fondamental dont on lit
le niveau. L'échelle verticale est de 100 dB, mais la valeur indiquée a une
résolution de 0,1 dB. On peut aussi déplacer le curseur pour analyser chaque
composante.
Á
S O N O
Février 2001
sera peut-être accompagnée de
l'augmentation d'une distorsion.
Il manque un départ automat i q u e
par tonalité,par exemple pour un
re l evé de courbe à partir d'un disque
test : vinyle ou Compact Disc…
Analyseur tiers
d'octave
L'analyse tiers d'octave permet un
contrôle rapide du fo n c t i o n n e m e n t
d'un correcteur ou de tout circ u i t
non linéaire en fréquence, fi l t re par
e x e m p l e Si . vous connectez un micro
de mesure et son préamplifi c at e u r
en amont, vous pourrez détecter
des non linéarités de la réponse
d'une inst a l l at i o n , et les résoudre
par un correcteur grap h i q u e . O n
a j u ste sa constante de temps, l e s
échelles et le niveau total, mais ce
d e rnier n'est présent que sous fo rm e
d'une barre analogique, u n e

Banc d’essais
NSTRUMENTS DE MESURE
mémoire serait utile si on ne peut
appliquer de signal trop durab l e
au circuit mesuré…
E n re g i st reur et analyseur possèdent
un curseur qui indique nu m é ri q u e-
ment la valeur du paramètre affi c h é;
une fois l'enre g i st rement term i n é ,o n
aura tout le temps de dépouiller.
Si les piles arri vent en fin de vie, l e s
données ne sont pas perd u e s, c a r
st o ckées sur une mémoire fl a s h .
Oscilloscope
D e rn i è re fonction assurée par l'ap-
p a re i l , c ' e st l'oscilloscopie. D é d i é
à l'audio, il a la bande passante
c o r re s p o n d a n t e , soit 20 kHz et une
résolution d'affichage associée à
celle de l'écran.On pourra détec-
ter des incidents majeurs mais pas
un petit transitoire qui se promène
sur une sinusoïde… L'essentiel est
de connaître les limites.
Une collection de fi l t res peut être
installée dans la chaîne de mesu-
re , des fi l t res passe-haut, deux fi l t re s
de pondération et un filtre présen-
tant la bande passante de la vo i x .
Une sortie pour jack 3,5 mm délivre
un signal en présence de mu s i q u e .
Le processeur interne fait la diff é-
rence entre un signal musical ou
pas et connecte ou non la sort i e .
Le niveau de sortie ne dépend pas
de celui d'entrée…
Comme ce type d'inst rument peut
ê t re utilisé par pas mal de gens,
NTI a installé quat re mémoires uti-
l i s ateur qui st o ckent tous les para-
m è t res associés à chaque type de
m e s u re …
Ì Technique
Les deux ap p a reils sont nu m é ri q u e s
a vec une fréquence d'échan-
tillonnage de 48 k H z .Le générat e u r
se base sur un circuit pro g r a m-
m ab l e .La synthèse des signaux est
totalement nu m é rique par tab l e
14 15
l1 4 L'écran sert de Vumètre et de crêtemètre. On règle ses échelles, les
valeurs maximales sont mémorisées à droite, ici - 4,9 et - 2,7.
l1 5 Une haute concentration de technique dans un tout petit boîtier. Derrière
l'étiquette se cache le DSP. La plaque du haut reçoit les éléments de
commande automatique de gain et d'entrée.
de va l e u rs et un conve rtisseur A K M
1 8 bits met les signaux analogiques
à votre disposition.
Le DSP est à la fois puissant et à
faible consommat i o n ,sous le contrô-
le d'un micro contrôleur. Une mémoi-
re flash conserve les données.
Le gain est contrôlé par relais et
par un potentiomètre à comman-
de nu m é ri q u e . Un connecteur,
accessible sous le couve rcle des
p i l e s, p e rmet de changer le pro-
gramme du DSP avec l'évo l u t i o n
du logiciel. On peut ainsi transfé-
rer le programme d'un ML1 à un
a u t re plus récent ou passer par un
ordinateur.
Les composants sont montés en
surface, connecteurs compris.
NTI a rationalisé la fab ri c ation et
utilise des techniques ori g i n a l e s,
Á
S O N O
Février 2001
comme les contacts à re s s o rts héli-
coïdaux pour la mise en serv i c e
du connecteur de sortie ori e n t ab l e
du MR1. Les interventions dans l'ap-
p a reil ne sont pas trop complexes,
si l’on est équipé pour les travaux de
s u r fa c e , car tout est accessible…
Les alimentations internes utilisent des
c o nve rt i s s e u rs qui permettent de
disposer de tensions positive et
n é gat i ve à partir de la tension des
deux ou trois piles de 1,5 V.
Ì Manipulations
Nous avons bien sûr testé l'inst ru-
m e n t , notamment sur une console
de mixage. Nous nous devons de
préciser que le but de ces ap p a-
reils n'est surtout pas de re m p l a c e r
des ap p a reils de lab o, même si
c e rtaines des caractéri stiques du
p roduit en font un puissant outil de
t r a va i l .Il est impératif de connaître
les limites des pro d u i t s, ne serait-ce
que la bande passante limitée à
20 kHz.
L'analyseur admet une tension maxi-
male d'entrée de + 2 0dBu soit 7,75 V
sur son entrée symétrique et la moi-
t i é , soit + 1 4 dBu ou 3,8 V, sur son
connecteur phono (RCA).
Une console de mixage peut sor-
tir + 28 dBu,il faudra donc ajouter
un at t é nu ateur externe de 10 ou
2 0 dB pour juger des cap a c i t é s
m a ximales de la console. L'outil est
fait pour le terrain, c ' e st - à - d i re pour
des tests pratiques qui ne nécessi-
tent pas toujours les hautes perfo r-
mances de ces ap p a re i l s. Pa r
a i l l e u rs, l'impédance d'entrée du
ML1 est plus basse que celle d'un ins-
t rument de mesure généralist e ,o n
ne s'étonnera pas de la diff é re n c e
d ' i n d i c ation de quelques dixi è m e s
de dB résultant d'une impédance
de source non nu l l e . L ' a ffi c h a g e
nu m é rique est assez traître dans le
sens où il met davantage en évi-
dence les diff é rences de nive a u
que l'aiguille d'un engin analo-
g i q u e .Une diff é rence de quelques %
s ' a ffiche alors qu'elle n'est pas per-

Banc d’essais
NSTRUMENTS DE MESURE
çue à l'écoute,c'est une notion à
toujours conserver à l'esprit!
Une fois la fonction choisie, les mu l-
tiples automat i s m e s, dont l'analy-
seur est pourv u , vous perm e t t e n t
de disposer des deux mains pour vo s
m a n i p u l ations et, s'il fait un peu
sombre, d’illuminer l'écran.
Les deux ap p a re i l s, g é n é r at e u r
MR1 et analyseur ML1, sont par-
faitement complémentaire s, m a l-
gré une diff é rence de fréquence
dans le bas du spectre où le géné-
r ateur ne respecte pas la répart i-
tion ISO pour des raisons de syn-
thèse et de quart z .
L'impédance de sortie du généra-
teur est de 220 W sur la sortie phono,
autant sur la XLR en mode symé-
t rique et 100 en mode asymétri q u e .
La tension maximale de sortie est de
6 dBu sur charge d'impédance éle-
vée et de + 3 , 6dBu sur 600 W ,va l e u r
que l'on re t ro u ve sur la sortie symé-
trique.
Il faut éviter d'utiliser la sortie symé-
t rique en asymétrique avec liaison
e n t re 3 et 2, le taux de dist o rs i o n
h a rmonique risquerait alors d'être
multiplié par dix !
Ce taux de dist o rsion harm o n i q u e ,
mesuré avec le ML1,est d'environ
0,02 % sur presque toute la bande
et monte à 0,080 % à 10 k H z .I c i ,o n
m e s u re le rap p o rt S/B plus le bru i t .
On apprécie l'analyseur tiers d'oc-
t a ve dont certains fi l t res (voir cour-
be) ont une raideur à fa i re pâlir un
concepteur de fi l t re analogique (la
courbe a été tracée à partir d'un
re l evé d'un certain nombre de points
r ap p rochés ve rs la zone hori z o n-
tale et non dessinée à la règle!).
Sa dynamique d'affichage est de
1 0 0d B ,celle de la mesure de 114 d B .
En utilisant le zoom, on peut voir de
très faibles niveaux sans sat u r at i o n
du fi l t re . Il est possible aussi d'avo i r
un aperçu d'un spectre de bruit de
fond en présence de signal… A
vous de l’interpréter.
Le bruit de fond pro p re du milli-
vo l t m è t re est de 60 µV ou - 8 2 d B u
entrée ouve rt e , il passe à 9 µV ou
- 9 9 dBu entrée fermée sur 600 W .
Si vous désirez travailler avec l'en-
>Précision et résolution
La précision donne un indice de confiance que l'on peut accorder au résultat.
Il qualifie la fourchette dans laquelle se situe la grandeur mesurée. Par exemple, une
indication de 1 V avec une précision de 1 % indique que la tension est comprise entre
1,01 V et 0,99 V.
La résolution donne le pas entre deux valeurs consécutives. Par exemple, une résolu-
tion de trois chiffres correspond à une indication de la grandeur avec trois chiffres,
mais le dernier peut ne pas être exact. Une valeur exprimée en dB avec une résolution
de trois chiffres signifie que le dernier chiffre peut varier de plus ou moins une unité,
par exemple 31,3 dBu peut correspondre à une tension de 31,2 à 31,4 dBu. La valeur du
dernier chiffre n'est donc pas garantie.
Précision et résolution cumulent leurs effets… A propos, avez-vous vraiment besoin
tous les jours d'une telle précision???
trée asymétri q u e , vous aurez inté-
rêt à court - c i rcuiter les bornes 1
et 3 du connecteur XLR, vous béné-
fi c i e rez alors d'une dizaine de
m i c rovolts de bruit de fond au lieu
de 95…
L'entrée du ML1 admet une tension
maximale de + 20,8 dBu en symé-
t rique et 6 de moins en asymétri q u e ,
aussi bien sur le connecteur XLR
que sur le phono.
Ces tensions correspondent re s-
pectivement à 8,4 et 4,8 V. L'impé-
dance d'entrée est de 18,9 kW sur le
connecteur phono, 19,5 kW sur les
deux bornes de la XLR en asymé-
t rique et 39 kW en mode symétri q u e .
Si vous mesurez des sources à impé-
dance de sortie élev é e s, vous ri s-
quez de constater quelques diffé-
rences avec vo t re millivo l t m è t re .
Ne l'accusez pas, pas plus que vo t re
M L 1 , l ' e x p l i c ation peut être là…
Chaque fois que l'on mesure une
grandeur phy s i q u e ,on le pert u r b e ,
c ' e st une règle d'or dont vous dev re z
vous souvenir… Elle peut expliquer
certaines anomalies !
Nous vous proposons en illust r at i o n
quelques fo rmes d'onde re l ev é e s
en sortie du générateur…
Nous avons tracé les courbes des
fi l t res intern e s, p o n d é r ation et passe-
h a u t .Vous tro u ve rez aussi les courbes
de quelques fi l t res de l'analyseur
t i e rs d'octave re l evées sur une plage
de 52 d B .Vous y noterez l'étro i t e s s e
de certains fi l t re s.Toutes les réponses
ne sont pas identiques, on le const a-
te sur l'écran du ML1 attaqué en
s i nus par le MR1… Toutes ces
courbes sat i s font largement aux
e xigences de la classe II annon-
cée par NTI.
Il est intéressant de noter la dyna-
mique très élevée de cet analy-
s e u r, v é ri t able outil d'inve st i gat i o n .
Ì Conclusions
Commençons par parler pri x .
E s s a yez de tro u ver un générat e u r
dont la dist o rsion soit équivalente à
celle du MR1, et il vous en coûtera

le double, sans fo u rnir de carrés,
ou de bru i t .En outre il sera alimenté
par le secteur… Côté analyseur
M L 1 ,il coûte moins cher qu'un petit
d i st o rs i o m è t re tout en assurant
d a vantage de fo n c t i o n s, ces der-
n i è res étant part i c u l i è rement adap-
tées à l'audio.
L'analyseur tiers d'octave est re m a r-
q u ab l e ,les enre g i st re u rs prat i q u e s,
le testeur de phase d'une rare simp
l i c i t é . Si nous devions décern e r
des étoiles à son rap p o rt qualit
é / p ri x , il en re c evrait au moins dix
sur une échelle de cinq! Nous avo n s
décelé sur un de nos ap p a reils un
d é faut d'alimentation sans importance
réelle que nous n'avions
même pas soupçonné auparava
n t! La multiplicité des affi c h a g e s
p e rmet de consulter plusieurs param
è t res à la fois sans être obligé de
passer par le menu . Bien sûr, o n
N E U T R I K
les couteaux (presque) suisses de l’audio
pourrait lui re p rocher pas mal de
c h o s e s, mais peut-on re p rocher à
un ap p a reil de ne pas pro p o s e r
une fonction pour laquelle il n'a
pas été conçu? Certainement pas.
Il a ses limitat i o n s, comme une
bande passante qui s'arrête rap idement
à 20 k H z ,un écran à basse
résolution (les paramètres sont
e n re g i strés au dixième de dB mais
chaque élément de l'écran fait à
peu près 3 d B , moins si on change
d'échelle…). L ' i m p o rtant est de
le savoir et de les utiliser en le
s a c h a n t .M é fi e z - vous tout de même
si vous n'avez pas l'habitude de
ce type d'engin, on peut leur fa i re
d i re n'importe quoi, nous l'avo n s
déjà const at é! On aimerait parfo i s
une visualisation de la dist o rs i o n ,
vous l'aurez dans le dist o rs i o m è t re
de lab o, i c i , vous pourrez demander
le spectre ,c ' e st une autre maniè-
Á
S O N O
Février 2001
MINIRATOR MR1 & MINILYZER ML1
re de visualiser le phénomène…
A commander d'urgence…
> Etienne Lémery
*Distorsion plus bruit
La technique de mesure de dist o rs i o n
englobe le bruit de fond et les composantes
nées de la dist o rsion (harm oniques).
La technique consiste à éliminer
le fondamental par un filtre très sélectif, et
à mesurer ensuite ce qui reste. Le bruit de
fond a pour origine les bruits propres à
l'appareil, ils se répartissent tout au long
du spectre mesuré avec parfois des
pointes à des fréquences en relation avec
celle du secteur. Les mesures de distorsion
effectuées à haut niveau ne tiennent pas
trop compte du bruit,par contre,dès que
le niveau du signal audio baisse, le bruit
de fond prend de l'importance.
yz