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TROUSSE DE PREMIER SECOURS - SMIM

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<strong>TROUSSE</strong> <strong>DE</strong> <strong>PREMIER</strong> <strong>SECOURS</strong><br />

Les obligations de l’employeur :<br />

Le code du travail indique que les lieux de travail doivent être équipés d'un matériel<br />

de premier secours facilement accessible (trousse de secours) dont le contenu doit vous<br />

permettre d’effectuer les premiers soins.<br />

Article R. 4224-14 du Code du Travail : «Les lieux de travail sont équipés d'un<br />

matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible.»<br />

L’emplacement de la pharmacie ou des trousses de secours doit être connu des<br />

salariés.<br />

Utilisation et formation à l'utilisation du matériel de premiers secours<br />

Article R4141-13 : « La formation à la sécurité relative aux conditions d'exécution du<br />

travail a pour objet d'enseigner au travailleur, à partir des risques auxquels il est exposé (…)<br />

le fonctionnement des dispositifs de protection et de secours et les motifs de leur emploi. »<br />

Article R. 4224-16 : « En l’absence d’infirmière ou d’infirmier, lorsque leur nombre (...)<br />

ne permet pas d’assurer une présence permanente de ce personnel, l’employeur doit prendre,<br />

après avis du médecin du travail, les dispositions nécessaires pour assurer les premiers<br />

secours aux accidentés et aux malades. Ces dispositions sont consignées dans un document<br />

tenu à disposition de l’Inspecteur du Travail».<br />

La simple mise à disposition du matériel de premier secours n’est pas suffisante, il faut<br />

également s’assurer que le personnel connaît la conduite à tenir en cas d’accident, est<br />

familiarisé avec le contenu de la trousse de secours et l'utilisation du matériel disponible. Il<br />

serait dommage de perdre du temps pour découvrir le contenu de la trousse au moment de<br />

l'accident.<br />

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L'accès à la trousse de secours<br />

Article R. 4224-23 :« Ce matériel doit faire l’objet d’une signalisation».<br />

L'emplacement de la trousse d’urgence doit être bien signalisé et la trousse doit être<br />

facilement accessible (si elle est fermée à clé, celle-ci doit pouvoir être rapidement trouvée).<br />

La facilité d'accès est un point critique: en cas de projection de produit chimique dans<br />

l’œil, le lavage oculaire doit commencer idéalement dans les 10 secondes après le moment de<br />

l'accident. Pareillement, une brûlure thermique doit être refroidie (à l'eau) le plus vite<br />

possible, tout retard entraînant une aggravation des lésions.<br />

Contenu de la trousse de premiers secours<br />

Aucun texte n’a établi de liste de produits obligatoires, mais le matériel doit être en bon<br />

état de fonctionnement et les produits ne doivent pas être périmés.<br />

Ce matériel doit être adapté à la nature des risques propres à l’entreprise.<br />

Il convient d'insister sur l'importance de la présence du matériel de premiers secours<br />

adapté à la nature des risques. Trop souvent les entreprises se contentent d'acheter une trousse<br />

de secours générale, sans qu'il y ait tout d'abord une vraie réflexion sur les risques d'accident<br />

du travail propres à l'entreprise et le matériel nécessaire pour chaque situation, le temps<br />

d'intervention des secours et la présence ou non de secouristes sur place.<br />

Le médecin du travail peut être sollicité pour élaborer des protocoles spécifiques à<br />

l'entreprise.<br />

Interrogez-vous sur l'utilité d'une trousse portable. Par rapport à une armoire à<br />

pharmacie, une trousse de premiers secours permet d’apporter le matériel nécessaire au lieu<br />

de l’accident, en évitant le déplacement inutile de la victime ou les allers-retours pour le<br />

transport du matériel. En fonction de la configuration des lieux, il peut y avoir plusieurs<br />

trousses de secours.<br />

Réfléchissez aussi aux moyens de premiers secours pour les travailleurs isolés (dispositif<br />

d'alerte, surveillance à distance ou périodique, matériel de premiers secours portable à<br />

disposition du travailleur isolé pour s'auto-soigner).<br />

Les interventions concernent couramment et le plus souvent des accidents qui ont eu pour<br />

conséquences des lésions, des blessures, des brûlures, des traumatismes et qui se constatent de<br />

visu et après une évaluation de l’état de la personne. La liste présentée ci-dessous est<br />

volontairement longue, mais elle reste généraliste. Certains types d'accident peuvent<br />

nécessiter du matériel qui n'est pas présent dans cette liste.<br />

Les quantités nécessaires de chaque type de matériel dépendent du nombre de<br />

travailleurs sur le site, de la fréquence des accidents et de la fréquence de mise à jour de la<br />

trousse (si possible à vérifier au moins une fois par mois).<br />

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Le contenu de la trousse de secours d'entreprise :<br />

des compresses stériles ;<br />

des compresses de froid pour restreindre les œdèmes et pour ne pas trop ressentir la douleur ;<br />

des pansements stériles dans divers formats ;<br />

un pansement compressif (coussin hémostatique d’urgence) pour plaie hémorragiques (relais<br />

d’une compression manuelle en cas d’hémorragie importante, à utiliser avec précaution,<br />

vérifier l’efficacité, reprendre la compression manuelle directe en cas de continuation du<br />

saignement) ;<br />

des bandes extensibles pour le maintien des pansements et des compresses ;<br />

du sparadrap hypoallergénique ;<br />

des compresses oculaires (rondelles) + coque (pansement oculaire pour protéger et mettre au<br />

repos l'œil pendant le transport vers le service d'urgence, après avoir réalisé le lavage<br />

oculaire) ;<br />

une écharpe triangulaire ;<br />

un ciseaux a bout rond ;<br />

une pince à écharde ;<br />

<br />

des gants à usage unique (utilisez des gants à usage unique pour tout soin comportant un<br />

contact avec le sang ou un produit biologique) ;<br />

des doigtiers de protection ;<br />

un kit "membre sectionné" pour section de doigt ou de main ;<br />

ouate hémostatique pour légers saignements ;<br />

un masque de bouche à bouche ou un embout buccal Sabathié (il sert à réanimer une victime<br />

qui a du mal à respirer) ;<br />

une couverture de survie ou isothermique pour les cas d’hypothermie afin de maintenir la<br />

chaleur et normaliser la température centrale de la victime ;<br />

une couverture anti feu pour se protéger des flammes et d’une chaleur extrême lors d’un<br />

incendie ;<br />

du sérum physiologique en unidoses ;<br />

<br />

un antiseptique (en dosettes à usage unique) non coloré non alcoolisé (les antiseptiques<br />

colorés sont interdits car la présence de colorant pourrait masquer l’évolution d’une lésion) ;<br />

des rince yeux (en doses à usage unique) ;<br />

un spray réfrigérant ou de la pommade à l’arnica pour les hématomes et les petites entorses ;<br />

une pommade pour brûlures superficielles ou peu étendues ;<br />

une pommade pour contusions ;<br />

des morceaux de sucre à utiliser en cas de malaise hypoglycémique ( manque de sucre).<br />

La trousse de secours ne doit pas contenir de médicaments. L’aspirine est interdit ainsi<br />

que les antiseptiques colorés.<br />

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La trousse doit contenir les numéros de téléphone d'urgence :<br />

SAMU (15)<br />

Pompiers (18)<br />

Numéro de téléphone d'urgence unique européen (112): utilisable depuis tout téléphone<br />

portable même sans crédit ou carte SIM<br />

Centre anti poison (si risques chimiques)<br />

Centre SOS Main (si risque d'amputation)<br />

Urgences ophtalmologiques (si risque de projection de particules ou produits chimiques dans<br />

l'œil)<br />

Cahier boite de secours<br />

Annexé à chaque armoire de secours, il est destiné à en contrôler l’usage par le médecin<br />

du travail ou par le responsable « Hygiène et Sécurité » et à en renouveler le contenu.<br />

Après usage, chaque rubrique du cahier « boîte de secours » doit être complétée :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Date et heure d’utilisation (ou de remise à niveau) de la boîte de secours,<br />

Les noms de la victime, du S.S.T., du supérieur hiérarchique<br />

Les produits utilisés et leur quantité,<br />

Les remarques éventuelles.<br />

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