29.12.2013 Views

n°210 - Bibliorare

n°210 - Bibliorare

n°210 - Bibliorare

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

H istoriA<br />

Saint Germain en Laye - Paris<br />

Souverains - Noblesse - Ancienne France - Armes<br />

Vente inaugurale<br />

Saint Germain en Laye, pavillon Henri IV<br />

12 décembre 2010


Roch de<br />

Coligny<br />

Cabinet d’expertise « honoré d’urfé »<br />

Vieux Paris : 62, rue Vaneau - 75007 Paris<br />

à deux pas de Drouot : 10, rue Chauchat - 75009 Paris<br />

tél. : +33 (0)6 13 50 39 96 & +33 (0)6 08 17 28 49<br />

rdecoligny@orange.fr - http://expert.over-blog.com<br />

avec le concours de MM. & Mme les Experts<br />

M. Roch de Coligny<br />

Expert-conseil, cabinet « Honoré d’Urfé »<br />

Lots décrits & présentés : marqués rc.<br />

M me Françoise Berthelot-Vinchon<br />

Expert en Antiquités et Objets d’Art<br />

77, rue Richelieu, 75002 Paris<br />

tél : 01 42 97 50 00 –fax : 01 42 86 06 03 –<br />

email : vinchon@wanadoo.fr<br />

Lot décrit & présenté : marqué fbv (n° 18).<br />

M. Éric Turquin<br />

Expert en Antiquités et Objets d’Art<br />

69, rue Sainte Anne, 75002 Paris<br />

tél : 01 47 03 48 78 – fax : 01 42 60 59 32 –<br />

email : eric.turquin@turquin.fr<br />

Lot décrit & présenté : marqué et (n° 19).<br />

M. Jean-Claude Dey<br />

Expert près la Cour de Versailles, Ancien Assesseur près<br />

la Commission de conciliation et d’expertise douanière<br />

8 bis, rue Schlumberger, 92430 Marnes la Coquette<br />

tél : 01 47 41 65 31 – fax : 01 47 41 17 67<br />

email : jean-claude.dey@wanadoo.fr<br />

Lots décrits & présentés : marqués jcd (n° 142, 144-151,<br />

155-156).<br />

M. Jean Taugourdeau<br />

Expert en Livres anciens et modernes<br />

11 bis, rue Colbert, 78000 Versailles<br />

tél : 01 39 50 11 68 – fax : 01 39 67 05 42<br />

Lots décrits & présentés : marqués jt (n° 9 & 50).<br />

Plusieurs lots ont été décrits & seront présentés<br />

directement par la Maison de ventes (lots marqués sgl)<br />

avec la contribution de<br />

M. Pierre-Antoine Martenet<br />

Spécialiste-conseil en biens culturels, du cabinet « Honoré d’Urfé »<br />

Lots décrits & présentés : marqués pam.<br />

Les traductions russes ont été faites par Tsarevna Lagouchka, que nous remercions vivement.<br />

pré-exposition des manuscrits & des livres<br />

au Cabinet « Honoré d’Urfé » (10 rue Chauchat - 75009 Paris)<br />

du lundi 6 décembre,<br />

au jeudi 9 décembre<br />

sur rendez-vous uniquement (06 08 17 28 49)<br />

exposition publique<br />

au Pavillon Henri IV (19-21 rue Thiers)<br />

le samedi 11 décembre, de 10h à 18h<br />

& le dimanche 12 décembre, de 10h à 12h<br />

catalogue consultable sur l’internet<br />

www.sgl-encheres.com - http://expert.over-blog.com - www.bibliorare.com - www.interencheres.com


vente aux enchères publiques<br />

dimanche 12 décembre 2010, à 14 h 30<br />

Saint Germain en Laye, pavillon Henri IV<br />

19-21, rue Thiers<br />

H istoriA<br />

Saint Germain en Laye - Paris<br />

Souverains - Noblesse - Ancienne France - Armes<br />

Vente inaugurale de<br />

souvenirs historiques<br />

(de Henri IV à Henri V)<br />

Henri IV - Louis XIII - Louis XIV - Famille Royale - Louis XVI<br />

Révolution - Napoléon - Restauration - Duchesse de Berry<br />

Comte de Chambord<br />

Livres - Manuscrits - Peintures - Dessins - Gravures - Objets d’art - Statues - Médailles - Armes<br />

(Les lots concernant Henri IV proviennent principalement d’une grande collection privée)<br />

organisation & direction de la vente<br />

sgl enchères, svv<br />

Alain Schmitz & Frédéric Laurent, commissaires-priseurs habilités<br />

13, rue Thiers, 78100 Saint Germain en Laye Tél. (+33) (0)1 39 73 95 64 Fax (+33) (0)1 39 73 03 14<br />

www.sgl-encheres.com contact@sgl-encheres.com agrément 2002-282


présentation de la vente<br />

Pierre-Antoine Martenet. Cher Maître, cher Roch, comme à l’accoûtumée nous allons présenter la vente à nos lecteurs.<br />

Comment la décririez-vous ?<br />

Maître Frédéric Laurent. C’est une vente qui rassemble des souvenirs historiques, d’Henri IV jusqu’à la fin du XIX ème<br />

siècle : une vente qu’on pourrait nommer « d’Henri IV à Henri V ». Entre les deux bouts de la chaîne, nous passons<br />

par Louis XIII et Anne d’Autriche, par Louis XIV, par la Révolution, par Napoléon, par la Restauration et le Second<br />

Empire. Et qui dit « souvenirs historiques » dit des objets très variés : peintures, gravures, livres, manuscrits, sculptures,<br />

armes, curiosités diverses. Le moment et le lieu se sont imposés comme une évidence : le 400 ème anniversaire de la mort<br />

d’Henri IV, dans les murs d’Henri IV; le pavillon Henri IV était le dernier vestige du château-neuf de Saint Germain<br />

que le premier des rois Bourbon avait largement embelli. Nous remercions au passage le directeur du Pavillon, M.<br />

Hoffmann, qui n’a pas hésité à s’associer à l’événement, proposant non seulement ses locaux, mais aussi un menu intitulé<br />

« Henri IV » à cette occasion.<br />

PAM. Pourriez-vous dire comment s’est organisée cette vente ?<br />

FL. Du point de vue juridique, c’est très simple : la vente est organisée et dirigée par notre Maison de ventes aux enchères<br />

(« SGL enchères »), sous la direction des commissaires-priseurs habilités : Maître Alain Schmitz et moi-même. Nous avons<br />

conclu avec M. de Coligny et son cabinet d’expertise (« honoré d’urfé »), un partenariat privilégié qui nous permet<br />

de rassembler des objets autour du thème des « souvenirs historiques », afin de constituer des ventes denses, variées,<br />

intéressantes. Notre Maison a su tisser un réseau de vendeurs très étendu, M. de Coligny a pareillement la confiance de<br />

nombreux particuliers qui lui donnent à vendre des objets historiques. Nous étions donc faits pour nous entendre, nous<br />

avons donc décidé de faire cette vente, et plusieurs autres sur le même thème. Ces ventes se feront sous une enseigne<br />

suffisamment explicite en elle-même : « Historia : Souverains, Noblesse, Ancienne France, Armes ». Cette enseigne a<br />

pour but de marquer le style de ces ventes, de les caractériser. Le Cabinet de M. de Coligny assure l’expertise d’un grand<br />

nombre de lots que ses clients lui ont confiés, en particulier les livres et les manuscrits qui ont fait sa réputation sur le<br />

marché de l’art. Notre Maison assure l’apport de nombreux lots, ainsi que l’expertise. Pour les objets plus «pointus» nous<br />

faisons appel à d’autres experts indépendants, reconnus dans leur domaine : M. Turquin pour la peinture ancienne, Mme<br />

Berthelot-Vinchon pour la numismatique, M. Dey pour les armes.<br />

PAM. Cette vente Historia est donc la vente inaugurale d’une longue série sous la même enseigne...<br />

Roch de Coligny. Si Dieu le veut, oui ! Les commissaires-priseurs et nous-mêmes mettons tout en œuvre pour cela. Dores &<br />

déjà nous préparons la vente Historia II, pour le printemps 2011, dans laquelle nous aurons des choses d’exception. Je ne<br />

vous les détaille pas, il faut beaucoup de discrétion pour préparer et réussir une vente. Sans exclure Paris, ces ventes Historia<br />

se tiendront surtout à Saint Germain en Laye, car cette ville possède une forte charge historique, c’est un lieu propice et<br />

adéquat. Puisque tu es né dans cette ville, mon cher Pierre-Antoine, et que tu y as vécu, parle-nous de Saint Germain.<br />

PAM. En effet, ma famille est saintgermanoise depuis plus d’un siècle. Les origines de la ville se perdent dans la nuit des<br />

temps, puisque cela fait très exactement mille ans que Robert le Pieux fonda un monastère dédié à saint Germain, là où se<br />

situe actuellement la chapelle du château. C’est dans cette ville royale que nâquit le plus illustre de nos rois, Louis XIV, à<br />

l’époque où Versailles n’était simple relais de chasse perdu au milieu d’un immense marais. Saint Germain est par essence une<br />

ville royale, alors que Fontainebleau, pour prendre un exemple au hasard, n’est considérée comme impériale que par accident.<br />

Il est donc tout-à-fait légitime de vouloir tenir à Saint Germain en Laye des ventes prestigieuses relatives à l’histoire de<br />

France, depuis la Monarchie jusqu’aux guerres du XX e siècle, mais sans oublier la Révolution, l’Empire, les bouleversements<br />

du XIX e siècle etc. Voilà pour Saint Germain. Pourriez-vous maintenant décrire la présente vente, Historia I ?<br />

RC. Comme Maître Laurent vient de le dire, nous commençons par Henri IV, dont cette année nous commémorions<br />

l’assassinat, et nous déroulons le tapis (ou le champ de bataille !) de l’histoire jusqu’au comte de Chambord qui fut comme<br />

la dernière flamme de l’espérance monarchique. Faisons un survol du catalogue. Tout d’abord, plusieurs documents signés<br />

de la main du premier roi Bourbon : une lettre au Pape en 1599, relative au doyenné de Die, puis un parchemin qui<br />

confirme les privilèges de l’évêque de Grenoble (1609). La légende du « bon roi Henri IV » se déploie au travers de<br />

nombreux objets provenant la plupart de la même collection (livres, pendules, gravures etc.), parmi lesquels il faut<br />

noter une jolie terre cuite de Cyfflé (n° 16), une pendule en bronze doré (n° 17) une médaille (n° 18), plusieurs lots<br />

5


évoquant la statue du Pont Neuf (n° 5, 6, 19, 21), un moulage du masque mortuaire (n° 22), une fonte ancienne du<br />

fameux « Henri IV enfant » de Bosio (n° 25).<br />

Ensuite, nous passons au fils d’Henri IV, Louis XIII, avec un rare exemplaire du livre de botanique intitulé « Le jardin<br />

du Roy tres-chrestien Louys treiziesme... » (1624) (n° 50). La reine Anne d’Autriche sera elle aussi avec nous grâce à un<br />

livre de dévotion que lui dédicaça le célèbre Père Coton (n° 51). Louis XIV règne majestueusement dans ce catalogue<br />

avec la sublime médaille dessinée, reciselé et incisée par Anthoine Benoist, cet artiste incomparable qui en particulier<br />

sculpta dans la cire la fameuse effigie du Roi qui se trouve aujourd’hui dans la chambre à coucher du Roi, au château<br />

de Versailles. Cette médaille (n° 56), offerte par l’artiste au Roi, est digne de rejoindre à nouveau le domaine royal.<br />

La Famille royale est ensuite présentée, avec plusieurs livres aux armes et objets divers, dont une vue du Palais-<br />

Bourbon, par Compigné (n° 66). Puis nous avons deux manuscrits relatifs à la Cour de France (n° 68, 69), dont l’un a<br />

probablement pour auteur M. de Sainctot, introducteur des Ambassadeurs.<br />

Point de roi sans armées : voici donc les étendards, banderolles & guidons de nombreux régiments de cavalerie et<br />

de gendarmerie, dessinés d’après des originaux aujourd’hui conservés au musée de l’Armée. Ce sont des planches<br />

magnifiques, d’une extraordinaire finesse (n° 70-135). Puis nous aurons une édition ancienne des planches de Jacques<br />

de Gheyn sur les arquebuses, mousquets & piques (n° 136). Suivront des armes (dont une belle paire de couleuvrines, n°<br />

140), des dessins (dont l’un, n° 139 provient de l’entourage de Charles Parrocel et se rapproche fort d’une composition<br />

de Pierre Lenfant représentant Louis XV au siège de Mons).<br />

Et comme point d’armée sans chef, un chapitre entier est consacré à la noblesse française. Et cette noblesse ayant<br />

été souvent frondeuse, nous commençons par un livre étonnant (n° 160). C’est un ouvrage relié dans un très beau<br />

maroquin doré, et annoté presque à chaque page par le futur marquis de Cinq-Mars, alors âgé de 13 ans. Et que lisait<br />

ce jeune marquis ? La seconde Catilinaire de Cicéron ! Il ne faut pas s’étonner si quelques années plus tard notre jeune<br />

écolier se fût transformé en un redoutable conspirateur ! Entre des livres aux armes et des portraits, nous trouvons un<br />

magnifique dessin aquarellé (n° 167), datant des années 1796, et représentant un chevalier de l’ordre de San Stefano<br />

de Toscane; ainsi qu’une quinzaine de planches armoriées sur les maisons ducales subsistant en 1664 (n° 188-205).<br />

Stat Crux dum volvitur orbis : voici la Révolution. C’est tout d’abord une grande représentation de la montée de Louis<br />

XVI au Paradis (n° 206) : œuvre du gouachiste Louis Gadbois, c’est une vaste composition aux multiples significations.<br />

Mais nous présentons surtout un manuscrit (n° 210) que rédigea Madame Royale, fille de Louis XVI, durant sa captivité<br />

au Temple. Quel document émouvant ! Il résume presque à lui seul le martyre que subirent, durant les heures atroces<br />

des persécutions, non seulement le Roi et sa Famille, mais surtout tant et tant de pauvres gens de toutes conditions.<br />

On parle de plus de 40 000 personnes guillotinées (dont 92 % de non-nobles : contrairement à la légende, c’est le<br />

« pauvre peuple » qui a trinqué) !, de 500 000 personnes emprisonnées... et au final de 600 000 morts civils Mais le<br />

plus émouvant dans ce manuscrit, c’est la grandeur d’âme de la fille de Louis XVI : à l’instar de son père qui a déclaré<br />

vouloir pardonner à ses persécuteurs, Madame Royale veut considérer que les Français ont été aveuglés, et donc qu’elle<br />

continue de les aimer malgré tout, quitte à en haïr davantage les Anglais qu’elle tient pour les principaux inspirateurs<br />

de la Révolution. Dans ce manuscrit, c’est un cœur qui palpite, c’est une âme qui s’élève.<br />

Redescendons maintenant dans la sphère des vils intérêts matériels, avec un document (n° 215) qui évoque les<br />

nombreux esclaves noirs que La Fayette possédait en Guyanne, fort loin de ce Paris où il pouvait, sans crainte d’être<br />

démasqué, faire retentir les accents les plus pathétiques en faveur des opprimés ...<br />

C’est maintenant Napoléon, à qui le Sénat avait confié le gouvernement de la République & conféré le titre impérial,<br />

qui nous offre une presque vingtaine de lettres & de documents écrits durant la Campagne de Russie en 1812 (n°<br />

218-236). Ces documents témoignent du point extrême atteint par les conquêtes napoléonniennes : le Kremlin !<br />

L’Empereur y séjourna environ une semaine. Ces écrits nous donnent différents spécimens de signature, dont l’une (n°<br />

222) est particulièrement révélatrice du caractère impérieux de cet homme exceptionnel.<br />

Un nouveau chapitre présente la Monarchie restaurée : des livres aux armes, des boîtes « à la Paroy», et surtout un<br />

assez grand nombre de livres, manuscrits, gravures, médailles, boîtes & choses diverses relatives à Marie Caroline de<br />

Bourbon, duchesse de Berry. Peut-on raisonnablement faire un catalogue historique sans donner une belle part à celle<br />

qui fut, comme tu le dis dans une fiche, mon cher Pierre-Antoine, la dernière héroïne de la Monarchie ? Parmi tous ces<br />

objets, retenons la lettre écrite par Achille de Salaignac pour annoncer la naissance du duc de Bordeaux (n° 264), la si<br />

touchante gravure figurant la duchesse auprès du berceau de ses deux enfants, scène veillée par le buste du feu duc de<br />

6


Berry (n° 265), ainsi que la liste des livres que S.A.R., emprisonnée à Blaye sur ordre du fils Égalité, demandait qu’on<br />

lui envoyât pour tromper son ennui (n° 266). Ce chapitre se clôt avec un grand buste de Charles X (n° 279), et un<br />

petit buste du jeune duc de Bordeaux (n° 282) qui, s’il fut à sa naissance considéré comme « l’enfant du miracle », n’eut<br />

point de descendance et laissa donc la succession de la Couronne à don Juan de Bourbon (Jean III).<br />

Tournons donc nos regards vers les Souverains européens : quelques livres aux armes; un buste d’Alexandre 1 er , Tsar<br />

de toutes les Russies (n° 293); une tabatière en or au chiffre de Ferdinand, roi de Roumanie (n° 294); et surtout une<br />

majestueuse suite de quatre girandolles en argent (n° 295), réalisés vers 1871 par un orfèvre berlinois pour deux princes<br />

de la maison de Prusse. Ces candélabres sont éblouissants. J’irai volontiers dîner aux chandelles chez la personne qui<br />

les aura acquis !<br />

Enfin, la vente s’achèvera par quelques objets divers : un buste du roi des Français par Théodore Gechter (n° 302);<br />

un bronze de Vatinelle représentant Ferdinand Philippe d’Orléans, un des héros de la conquête française de l’Algérie,<br />

en uniforme de hussard (n° 304); des décorations; et pour finir quelques amusantes caricatures françaises contre les<br />

Anglais (n° 319-325).<br />

PAM. En résumé, nous avons donc une vente fournie et variée, s’étendant sur environ quatre siècles. Mais vous ne nous<br />

avez pas parlé de prix...<br />

FL. L’échelle des prix est très vaste. Certains lots sont à vendre à 50 euros, la plupart entre 1 000 et 2 000 euros, certains<br />

dépasseront 5 000, et quelques lots exceptionnels peuvent atteindre des sommets. Nos ventes sont pluralistes, ouvertes<br />

à chacun. L’un pourra dénicher une simple gravure pour agrémenter son salon, l’autre pourra acquérir le manuscrit<br />

de Madame Royale qui manque à sa collection. Il y en aura pour satisfaire toutes les envies et pour vider toutes les<br />

bourses. Nous nous attendons donc à un public varié, c’est cela que nous aimons. Et cela correspond au « vivier de<br />

vendeurs » : nous avons toutes sortes de vendeurs qui viennent nous voir : un voisin qui nous apporte à vendre un<br />

bibelot, une famille qui veut renouveler son mobilier et qui nous demande d’emporter une camionnette bourrée, un<br />

collectionneur qui change de goût et veut disperser une partie de sa collection. Feuilletez le catalogue, vous verrez<br />

que tous les objets ou presque sont décrits et photographiés, les petits comme les grands. Nous rendons ce service<br />

aux vendeurs, nous voulons donner à chaque objet, humble ou prestigieux, la chance d’être vendu dans les meilleures<br />

conditions. Nous avons conçu et fait imprimer un catalogue de qualité, presque de luxe, pour atteindre ce but. Nos<br />

clients nous font confiance, à partir de ce moment-là nous mettons en œuvre tout notre possible pour que la vente soit<br />

un succès. Nous imprimons à plusieurs milliers d’exemplaires, et nous diffusons dans le monde entier. Internet nous<br />

aide à faire connaître la vente partout, plusieurs sites hébergent notre catalogue en PDF ou en base de données. Parmi<br />

les petits «plus» de cette vente, il y a le fait qu’elle se tiendra au «Pavillon Henri IV», sur la terrasse du château, au<br />

lieu-même où est né Louis XIV. Ce pavillon s’élève au lieu exact de la chambre où accoucha Anne d’Autriche. Les<br />

meilleurs auspices sont réunis.<br />

RC. Je vous rejoins tout-à-fait, cher Maître, la qualité de nos catalogues est une exigence que nous remplissons visà-vis<br />

des personnes qui nous confient des choses à vendre, ainsi que vis-à-vis des acheteurs potentiels. En outre, c’est<br />

une façon de remercier nos vendeurs, depuis cette personne qui a fait plus de trois cents kilomètres pour nous apporter<br />

une charmante sculpture, jusqu’à ce prince d’une maison royale qui nous a confié ses quatre flambeaux d’argent, en<br />

passant par ce châtelain dauphinois qui nous a remis la très émouvante lettre d’Henri IV au Pape Clément VIII. Nos<br />

vendeurs conserveront nos catalogues comme le gage d’une confiance partagée, et nos acheteurs comme le témoin de<br />

la valeur de leurs acquisitions.<br />

PAM. Le mot de la fin ?<br />

RC. C’est très simple, Maître Schmitz, Maître Laurent et moi-même voulons nous adresser aux personnes qui<br />

détiennent des souvenirs historiques. Elles peuvent faire appel à nous pour une expertise ou un conseil, dans le cas où<br />

elles veulent conserver ces choses. Et dans le cas où ces personnes veulent vendre, nous sommes pareillement à leur<br />

disposition pour organiser de belles ventes et faire en sorte que le meilleur prix en soit obtenu. Nous lançons donc un<br />

message clair et limpide à toute personne : n’hésitez pas à faire appel à nous !<br />

Frédéric Laurent,<br />

Roch de Coligny,<br />

Pierre-Antoine Martenet.<br />

7


Henri IV<br />

1 Henry IV. Lettres patentes d’Henry, par la grâce de Dieu Roy de France et de Navarre, Daulphin de<br />

Viennois, comte de Vallantinois et Dyois, par lesquelles il confirme les privilèges, franchises, libertés & droits<br />

concédés autrefois aux évêques de Grenoble ainsi qu’aux doyens, chanoines et chantres de la cathédrale de<br />

Grenoble. Paris, mars 1609.<br />

Une feuille de parchemin, écrit en français à l’encre brune, portant la signature autographe d’Henry IV,<br />

contresignée par Forget sur le repli; autrefois scellée. Dimensions : 61 x 50 cm.<br />

Messire Jehan de La Croix, évêque de Grenoble, avait remontré au Roi que :<br />

• l’empereur Frédéric, sous lequel était le Dauphiné, avait octroyé à Gaufred évêque de Grenoble, des<br />

lettres patentes en 1161, par lesquelles il avait pris en sa protection les régales dont ledit évêque jouissait<br />

dans son diocèse et au lieu de Saint Donat.<br />

• l’an 1178, Jehan évêque de Grenoble présenta au même empereur les susdits privilèges et en obtint<br />

confirmation; et ce pour raison des biens tenus et des régales à commencer au château de Belle Combe<br />

descendant en bas le long de la rivière de l’Ysère de chaque côté et rive dudit fleuve selon l’étendue<br />

dudit évêché en toutes sortes de cours d’eau, marais, ports, chasses, pêches, châteaux, monnaies, justices,<br />

mines d’argent, fours, moulins, francs hommes et autres; et particulièrement le château de Saint Donat.<br />

• l’an 1238, au mois d’avril, Frédéric second, empereur, roi de Sicile et de Jérusalem, étant à Turin,<br />

octroya pareille confirmation à Pierre évêque & prince de Grenoble.<br />

• au mois d’août 1361, Charles quatrième, empereur, reçut sous sa défense & protection Raoul évêque<br />

& prince de Grenoble, et confirma les susdits privilèges.<br />

• l’empereur Sigismond, en 1434 et le sixième mois, confirma à Aymon de Chissé évêque & prince de<br />

Grenoble, tous privilèges et libertés régales, grâces, immunités et indults octroyés par les empereurs &<br />

rois.<br />

Et parce que la licence des guerres a donné moyen d’usurper sur les droits de l’Eglise, desquels la preuve est<br />

plus malaisée par la perte des titres, l’évêque de Grenoble a recouru au Roi et l’a supplié de lui octroyer ses<br />

lettres patentes et provisions portant confirmation des susdits droits & privilèges;<br />

A ces causes, le Roi, de grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale & delphinale, continue & confirme<br />

par ces présentes tous les privilèges, franchises, libertés et droits ainsi concédés; voulant que l’évêque et ses<br />

successeurs en jouissent à l’avenir.<br />

Car tel est notre plaisir.<br />

Extraordinaires lettres-patentes, signées de la main d’Henry IV, confirmant des droits remontant à presque<br />

un demi-millénaire.<br />

Ces lettres-patentes ont été jusqu’à aujourd’hui conservées au château de La Gardette (Drôme). Elles ont fait<br />

l’objet d’une présentation à l’Académie delphinale, le 30 mars 1996, par le comte Robert de Bretteville.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 1 500 / 2 500 euros<br />

9


2 Henry IV. Lettre signée au Pape (Clément VIII), par laquelle il nomme Maître Guy Vincent, prêtre,<br />

au doyenné de Die, et prie Sa Sainteté de bien vouloir lui donner les provisions apostoliques. Blois,<br />

13 septembre 1599.<br />

Un feuillet, écrit en français à l’encre brune : 9 lignes de texte, une ligne autographe de la main d’Henry IV,<br />

signature autographe du Roi & contre-signature de Potier; adresse au verso. Dimensions : 29 x 35 cm.<br />

Tres sainct pere, Vaccant a present le doyenne de dys par le deceds de Me Gaspard Rolland dernier paisible possesseur<br />

dicell., et desirans comme nre intention a tousiours este de veoir telles charges remplys de personnes dignes & capables pour<br />

les deservir (...) nous nommons [Me Guy Vincent, pbre] & presentons a vre saincteté & la prions & requerons aultant &<br />

si affectueusement que fe le pouvons que le bon plaisir dicelle soit le pourveoir dud. doyenné (...). Vre devot fyls le roy de<br />

france & de navarre S. Henry.<br />

La dernière ligne (Vre devot fyls le roy de france & de navarre. S.) est de la main d’Henry IV, ainsi que la<br />

signature.<br />

Joints les autres actes relatifs à cette nomination :<br />

• Brevet royal octroyant à M e Gaspart Rollant, bachelier en droit, le doyenné de Die vacant par l’incapacité<br />

de Me Jehan de Beauchastel, lequel s’est nagueres marié. Fontainebleau, 1 er mars 1563.<br />

Parchemin, 4 lignes manuscrites, signature de Bourdin.<br />

Nota bene : Jehan de Beauchastel était doyen du chapitre de Die; il adopta la réforme protestante en<br />

1562, ainsi qu’une douzaine de chanoines et de religieux franciscains & dominicains du lieu; en outre,<br />

il présida au brûlement des reliques, livres, sculptures & objets précieux de la cathédrale : le tout fut<br />

entassé sur la place du marché, et Beauchastel fit dresser un acte authentique du bûcher où tout se<br />

consumma; enfin, il se maria...<br />

• Brevet royal, faisant don libéral à Me Guy Vincent, prevost de l’église de Saint Sauveur de Crest en<br />

Dauphiné, du doyenné de Die vacant par la mort de M e Gaspart Rolland. Fontainebleau, 31 mars 1599.<br />

Parchemin, 6 lignes manuscrites, signature autographe d’Henry IV, contre-signature de Potier.<br />

• Lettre d’Henry IV à M. de Sillery, conseiller en son Conseil d’État et son ambassadeur auprès du Pape :<br />

le roi prie M. de Sillery de présenter au Pape les lettres qu’il lui écrit au sujet de la nomination de Me Guy<br />

Vincent au doyenné de Die. Blois, 13 septembre 1599.<br />

Papier, 10 lignes manuscrites, signature autographe d’Henry IV, contre-signature de Potier.<br />

• Lettres d’Henry, par la grâce de Dieu Roy de France et de Navarre, Dauphin de Viennois, comte de<br />

Valentinois et Diois, au sujet de la sauvegarde des revenus du doyenné de Die, vacant par la mort de M e<br />

Gaspart Rolland dernier paisible possesseur, en attendant que son successeur en prenne possession. Orléans,<br />

20 (?) septembre 1599.<br />

Parchemin, 15 lignes, signature autographe d’Henry IV, contre-signature de Potier.<br />

Rarissime ensemble de cinq actes, comprenant une lettre du Roi au Pape (avec une ligne & la signature<br />

autographes), ainsi que deux brevets & une lettre portant tous trois la signature autographe d’Henry IV.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 3 000 / 5 000 euros<br />

11


3 A. Boudan. Sonnet acrostich sur le nom de la Reine mere du Roy. [circa 1620].<br />

Une gravure. Dimensions : 220 x 150 mm.<br />

A la gloire de Marie de Médicis, femme d’Henry IV & mère de Louis XIII, orné d’un portrait gravé, dans<br />

un ovale, entouré de palmes.<br />

Imprimé avec privilège du Roi.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 120 / 150 euros<br />

4 Eugène Jung. Henri IV écrivain. Paris, Treuttel et Würtz, 1855.<br />

Un volume in-8°, demi veau caramel, dos lisse orné (reliure de l’époque).<br />

Joint : Voltaire. La Henriade, poëme en dix chants. Paris, Glisau, Trainetelle et Lemarchand, 1797. In-12, veau;<br />

portrait. Titre remargé.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 100 / 200 euros<br />

5 Ch. J. Lafolie, Conservateur des monumens publics de Paris. Mémoires historiques relatifs à la fonte et à<br />

l’élévation de la Statue équestre de Henri IV sur le terre-plein du Pont-neuf. Paris, Lenormant, 1819.<br />

Un volume in-8°, plein veau caramel, multiples encadrements dorés et à froid sur les plats, large réserve rectangulaire<br />

à grille, dos à nerfs orné, frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées (reliure signée simier r. du roi).<br />

« Avec des gravures à l’eau-forte représentant l’ancienne et la nouvelle statue; dédiés au roi. »<br />

Coins émoussés, caisson supérieur envolé.<br />

Bon exemplaire, dans une reliure de René Simier, le célèbre relieur du Roi. Cette reliure donne au motif “à<br />

grille”, présent sur les plats, une date antérieure (1819) à celle communément admise (vers 1823), et permet<br />

de rendre à Simier ce qu’on attribuait à Thouvenin.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

12


6 [Henri IV]. Description de la statue équestre d’Henri IV, sur<br />

le Pont-Neuf, ou Détails intéressans sur les ancienne et nouvelle<br />

Statues équestres de ce Prince. — Notice sur sa vie et ses principales<br />

actions. Paris, impr. de Stahl, 1818.<br />

Une pièce in-12, broché sous couverture orange.<br />

Opuscule de 12 pages, avec frontispice gravé.<br />

Manque à la BN.<br />

rc ........................................................................estimation : 100 / 200 euros<br />

7 Thomas Allom & A. Willmore. Castle of Pau, the birth<br />

place of Henri Quatre. 1841.<br />

Une lithographie en couleurs. Dimensions : 138 x 186 mm.<br />

rc ............................................................................ estimation : 80 / 90 euros<br />

8 Maximilien de Béthune, duc de Sully. Mémoires de —,<br />

principal ministre de Henry le Grand. Londres, sn, 1768.<br />

Huit volumes in-12, demi basane brune (reliure du XIX ème siècle).<br />

rc ........................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

9 Histoire des amours de Henri IV avec diverses lettres ecrites a ses<br />

maitresses.<br />

In-12 vélin ivoire (reliure de l’époque). Leyde, Jean Sambyx, 1664.<br />

Ouvrage attribué à Louis Margueritte de Lorraine, fille du duc de Guise.<br />

Presses de Foppens. Willems 2000, Barbier 2-739.<br />

jt ....................................................................... estimation : 300 / 400 euros<br />

10 Sergent & Ridé. Portrait ovale d’Henri IV cuirassé, portant<br />

l’ordre du Saint-Esprit en sautoir. Titré et enrichi, au pied, des<br />

armes de France et de Navarre.<br />

Gravure réhaussée à l’aquarelle. Dimensions : 26 x 17 cm.<br />

Sergent delineavit, Ridé sculpsit.<br />

rc ........................................................................estimation : 150 / 180 euros<br />

11 [Costumes de la Renaissance]. École française du<br />

XVIème siècle. Gentilhommes, dames & demoiselles françaises.<br />

Deux gravures rehaussées à l’aquarelle. Dimensions : 19 x 24 cm.<br />

rc ........................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

13


12 Bustes d’Henri IV et de Sully.<br />

Epreuves en bronze à patine brun foncé nuancé. Fontes d’édition anciennes. Sur des socles en forme de colonne en<br />

marbre bleu turquin et contre-socle en bronze.<br />

France. Début du XIX ème siècle.<br />

Hauteur totale : 25,5 cm.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 3 000 euros<br />

13 Petit cartel à poser en bronze doré surmonté d’un buste d’Henri IV dans les nuées rayonnantes.<br />

Posé sur une base en marbre blanc décorée d’emblèmes royaux à la triple fleur de lys sur quatre pieds en bronze<br />

doré. Mouvement d’époque avec son cadran en émail blanc à chiffres romains pour les heures et arabes pour les<br />

cinq minutes, aiguilles à fleur de lys finement ciselées et dorées. Sonneries des heures et des demies sur timbre,<br />

autonomie de marche de huit jours, suspension du balancier à fil. Époque Louis XVI.<br />

Dimensions : 37 x 18 cm.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 4 000 / 5 000 euros<br />

14


14 Jean Claude François Rosset (1706 - 1786). Portrait d’Henri IV en buste en armure portrant une<br />

fraise et arborant l’ordre du Saint Esprit en sautoir.<br />

Sculpture en albâtre en taille directe sur piédouche et demi-colonne signée «Jacques Rosset à Saint Claude, rue<br />

basse» et datée «1787».<br />

Hauteur totale : 30 cm.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 2 500 / 3 000 euros<br />

15 Henri IV à cheval, en armure.<br />

Beau dessin à l’encre en calligraphie signé Auvrest avec indication « exécuté à la plume par Auvrest, rue de Sèvres,<br />

n°40 ».<br />

Dimensions : 37,5 x 27,5 cm.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 1 500 / 1 800 euros<br />

15


16<br />

16 Manufacture de Paul-Louis Cyfflé (1724 - 1806). Henri IV et Sully.<br />

Terre cuite de Lorraine. (quelques petits manques).<br />

Hauteur : 32,5 cm - base : 19 x 12 cm.<br />

Né à Bruges d’une famille d’orfèvres, Paul-Louis Cyfflé, sculpteur du duc Stanislas obtient en 1768 le privilège<br />

d’ouvrir une faïencerie à Luneville. Il se consacre à la production de faïences fines à pate très blanche dite « Terre de<br />

Lorraine ». Ses productions furent destinées aux riches intérieurs. Il privilégie les thèmes de l’amour, les scènes de<br />

genre ou les sujets de Rousseau. Le thème de notre faïence, lui, est tiré d’une comédie de Charles Collé, la partie de<br />

chasse d’Henri IV, publiée en 1766, dans laquelle à l’acte I, après s’être disputés, le Roi et le Ministre se réconcilient<br />

à Fontainebleau. On retrouve ce sujet chez les Rosset (voir Henri IV en buste, lot n°14) et dans certaines réalisations<br />

horlogères dont la pendule ci-contre (lot n°17)<br />

La fabrique de Cyfflé ferma en 1779.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 2 500 / 3 000 euros


17 Pendule en bronze ciselé et doré représentant Sully sous un chêne s’agenouillant devant Henri IV.<br />

Cadrant émaillé signé Chevreau à Paris. Aiguilles repercées à fleurs de lys stylisées. Le mouvement repose sur une<br />

base rocaille ornée de documents et d’attributs de chasse. Socle à frise d’entrelacs, rosaces et torsades.<br />

Repose sur un contre-socle en bois et bronze doré. Époque Louis XVI.<br />

Dimensions : 48 x 18,5 x 36 cm.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 5 000 / 6 000 euros<br />

17


18 Henri IV et Marie de Médicis.<br />

Médaille en bronze doré commémorative de la naissance du Dauphin (Louis, futur Louis XIII, vient au monde à<br />

Fontainebleau en 1601), 1603.<br />

Fonte ancienne du XVIII ème siècle avec trou de suspension. Diamètre : 68 mm.<br />

Avers : HENRicus. IIII Rex. CHRISTianissimus. MARIA. AVGVSTA (Henri IV roi très chrétien Marie<br />

reine). Les bustes accolés à droite du roi Henri IV cuirassé et portant une fraise, une écharpe et le cordon de<br />

l’ordre du Saint Esprit et de la reine Marie de Médicis en costume de Cour.<br />

Revers : PROPAGO-IMPERI (Perpétuité de l’Empire). Le couple royal : Henri IV vêtu en Mars et Marie<br />

de Médicis en Minerve se faisant face et se donnant la main au-dessus du dauphin. Le jeune enfant tient<br />

le casque de son père et pose le pied sur un dauphin. Au-dessus, un aigle en vol, apporte la couronne non<br />

fermée. A l’exergue, 1603.<br />

Réf. : TNG pl. III, 4 , Kress 556 , Mazerolle II, 656.<br />

fbv .............................................................................................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

18


19 Hendrick Mommers (Haarlem vers 1623 - Amsterdam 1693). Sur le Pont-Neuf, à Paris.<br />

Importante peinture sur toile signée en bas à gauche.<br />

Dimensions : 93 x 144 cm.<br />

et ...................................................................................................................................estimation : 10 000 / 12 000 euros<br />

19


20 École française XIX ème siècle. Inauguration de la nouvelle statue d’Henri IV (25 août 1818).<br />

Dessin à la mine de plomb, accident en haut à droite.<br />

Dimensions : 40 x 60 cm.<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 600 / 800 euros<br />

21 École française XIX ème siècle. Restauration de la statue d’Henri IV, 3 mai 1814.<br />

Gravure rehaussée en couleurs. Dans un cadre en pitchpin. Dimensions : 25 x 41,5 cm.<br />

En 1814, Louis XVIII rentrant à Paris fait dresser une statue provisoire en fer et plâtre à l’emplacement de<br />

l’ancienne.<br />

sgl ..............................................................................................................................................estimation : 300 / 400 euros<br />

105 Dans le goût de Bernard Palissy. Henri IV entouré de sa famille à Saint Germain en Laye.<br />

Terre cuite polychrome vernissée (réparations).<br />

Dimensions : 30 x 25 cm.<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 500 / 800 euros<br />

20


22 Attribué à Comperot. Masque mortuaire d’Henri IV. XIX ème siècle.<br />

Plâtre à patine usagé. Traces d’ancienne étiquette au dos. Crochet d’attache. Hauteur : 30 cm.<br />

Sous la Restauration apparaissent des moulages mortuaires du Roi. Selon la tradition, ces masques auraient<br />

été exécutés d’après un moulage en plâtre du visage d’Henri IV réalisé à Saint Denis en 1793 par un officier<br />

municipal nommé Comperot, qui était aussi sculpteur, lors du sac des tombeaux royaux. Mais le nom de<br />

Comperot n’apparaît qu’en 1866 et l’on peut douter que l’état du corps ait permis un tel moulage. En<br />

revanche, un moulage fut fait en 1610 lors de la mort du roi et probablement conservé dans les collections<br />

royales (celui d’Henri II est conservé au château de Versailles). Il est probable que les masques mortuaires<br />

furent exécutés d’après ce moulage en 1610. Plusieurs exemplaires connus : bibliothèque Sainte Geneviève,<br />

musée de Rouen, musée de Pau, bibliothèque de Beaune, musée de la Légion d’honneur. Tous provenant<br />

d’un même prototype font référence au moulage exécuté en 1793 et sont attestés par la lettre d’un sculpteur<br />

d’Ivry, p.r. adressée en 1866 à Jules Claratie. Sur notre exemplaire, une telle attestation semble avoir été<br />

apposée, puis détériorée.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 1 200 / 1 500 euros<br />

21


23 Jean Louis Ernest Meissonier (1815 - 1891). Dames & gentilshommes acclamant depuis leurs fenêtres<br />

le passage d’un cortège princier ou d’un défilé.<br />

Huile sur toile. Cachet de la signature.<br />

Dimensions : 97 x 105,5 cm.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 3 000 / 4 000 euros<br />

24 Émile Désiré Duplessis Bonniface (né en 1820). Scène troubadour. 1852.<br />

Importante huile sur toile signée et datée en bas à gauche.<br />

Dimensions : 247 x 187 cm.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 1 000 / 2 000 euros<br />

22


25 François Joseph Bosio (1768 - 1845). Portrait en pied d’Henri de Navarre enfant (le futur Henri IV).<br />

Épreuve en bronze argenté. Fonte d’édition ancienne signée sur le socle. Hauteur : 122 cm.<br />

Hist. : le modèle en plâtre est exposé au salon de 1822. La sculpture est exécutée en marbre pour Versailles<br />

en 1824 et répétée pour la chambre d’Henri IV à Pau. Le modèle conservé au Louvre est fondu la même<br />

année par Odiot, orfèvre et Soyer ciseleur.<br />

sgl ...................................................................................................................................estimation : 8 000 / 10 000 euros<br />

23


26 Ecole francaise romantique, d’après Alfred Johannot (1800 - 1837). Henri II et sa famille.<br />

Aquarelle signée en bas à gauche avec inscription «de Valentini d’après Johannot».<br />

Dimensions : 49 x 36 cm.<br />

sgl .....................................................................................................................................................estimation : 1 900 euros<br />

27 Jules Jean-Baptiste Dehaussy (1812 - 1891). Dame de cour et son page gravissant les escaliers du<br />

pavillon Henri IV à Saint-Germain-en-Laye.<br />

Sur sa toile d’origine monogrammé en bas à gauche.<br />

Dimensions : 32 x 24 cm.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 1 800 / 2 000 euros<br />

28 Épee d’officier, au portrait d’Henri IV. Époque Restauration.<br />

Fusee en bois quadrille. Monture en laiton ciselée. Calotte au portrait d’Henri IV. Garde à une branche ciselée de<br />

feuillages et ornée de portraits en médaillons. Clavier à l’effigie du roi Louis XVIII de profil entouré d’une couronne<br />

de feuilles de laurier, de feuilles de chêne et de cornes d’abondance. Lame triangulaire gravée au tiers sur fond d’or.<br />

Fourreau en cuir à deux garnitures en laiton découpé et ciselé. (cuir du fourreau ancien mais postérieur).<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 1 000 / 1 500 euros<br />

24


29 École francaise début du XIX ème siècle. Portrait d’Henri IV et de<br />

Sully.<br />

Deux huiles sur toile. (accidents en bas au portrait d’Henri IV).<br />

Environ 55 x 45,5 cm.<br />

sgl ...................................................................estimation : chaque : 300 / 400 euros<br />

30 Boîte en buis ornée en son centre d’une petite médaille doré représentant un<br />

profil d’Henri IV. XIX ème siècle.<br />

Diamètre : 7 cm.<br />

sgl .................................................................................estimation : 120 / 150 euros<br />

31 Portrait d’Henri IV portant une couronne de laurier et le cordon du Saint<br />

Esprit en sautoir.<br />

Epreuve en bronze à patine doré. Fonte d’édition ancienne du XIX ème siècle.<br />

Hauteur : 11 cm.<br />

sgl .................................................................................estimation : 150 / 200 euros<br />

32 Portrait d’Henri IV en buste portant une couronne de laurier, son armure,<br />

arborant les colliers de ses ordres.<br />

Sujet en biscuit sur une piédouche en porcelaine marqué «sèvres et s91»,<br />

monogrammé «AL».<br />

Hauteur totale : 12,5 cm.<br />

sgl .................................................................................estimation : 250 / 300 euros<br />

33 Portrait d’Henri IV de profil arborant le cordon du Saint Esprit.<br />

Sujet en biscuit dans un cadre à vue ovale en laiton ciselé et bois naturel. Époque<br />

XIX ème siècle.<br />

Hauteur : 5,7 cm.<br />

sgl .................................................................................estimation : 150 / 200 euros<br />

34 Jeton de reconnaissance en cuivre aux profils d’Henri IV et de Louis<br />

XVIII, offert aux contributeurs du rétablissement de la statue d’Henri IV.<br />

Signé «Gayrard f.».<br />

sgl ..................................................................................... estimation : 60 / 80 euros<br />

25


35 Garniture de cheminée.<br />

En régule patiné brun, vert et doré symbolisant Henri III et ses<br />

mignons jouant aux échecs. Le cadran et les flambeaux orné de<br />

médaillons en émaux à profils de personnages.<br />

Époque Napoléon III.<br />

Petits accidents. Hauteur : 47 et 51 cm.<br />

sgl .........................................................estimation : 1 000 / 1 200 euros<br />

36 Manufacture de Paul-Louis Cyfflé (d’après). Henri IV<br />

et Sully.<br />

Faïence polychrome (probablement Toul-Bellevue), réparations.<br />

XIX ème siècle.<br />

Hauteur : 36 cm.<br />

sgl .............................................................estimation : 800 / 1 000 euros<br />

37 Sèvres. Portrait d’Henri IV en buste arborant les colliers de ses<br />

ordres.<br />

Biscuit reposant sur un piédouche en porcelaine bleu et or, le biscuit<br />

signé Brachard Aîné et daté 1822, portant l’indication «a.b, 7 janvier<br />

24». Le piédouche marqué de deux «L» et d’une fleur de lys.<br />

Hauteur : 36,5 cm.<br />

sgl .........................................................estimation : 1 200 / 1 500 euros<br />

38 Portrait d’un homme de science, en pied.<br />

Terre cuite originale.<br />

Hauteur : 33 cm.<br />

sgl .........................................................estimation : 1 000 / 1 200 euros<br />

39 Portrait en buste de Sully en armure.<br />

Sujet en biscuit sur un piédouche en laiton, socle et contresocle en<br />

marbre.<br />

Hauteur totale : 23 cm.<br />

sgl ................................................................ estimation : 200 / 300 euros<br />

26


40 François Joseph Bosio (1768 - 1845). Henri IV enfant.<br />

Épreuve en bronze à patine brun nuancé rouge. Fonte d’édition ancienne.<br />

Hauteur : 47 cm.<br />

sgl ................................................................... estimation : 1 000 / 1 200 euros<br />

41 École française du XIX ème siècle, d’après la Renaissance.<br />

Diane Chasseresse.<br />

Épreuve en bronze à patine brun nuancé. Fonte d’édition ancienne.<br />

Hauteur : 28 cm.<br />

sgl ...........................................................................estimation : 300 / 400 euros<br />

42 Travail francais du XIX ème siecle. Tabatière ronde en ronce de<br />

noyer figurant Henri IV à cheval.<br />

Intérieur doublé d’écaille.<br />

Diamètre : 8 cm.<br />

sgl ...........................................................................estimation : 120 / 150 euros<br />

43 Bosio (1768 - 1845). Portait d’Henri IV en pied.<br />

Épreuve en bronze à patine brun nuancé. Fonte du XIX ème siècle. (Une<br />

réparation à l’épée).<br />

Hauteur : 25 cm.<br />

sgl ...........................................................................estimation : 300 / 400 euros<br />

44 France XVIII ème siècle. Plan elevation geometre de l’edifice eleve au<br />

mois d’août 1739 sur la terrasse ou est placee la statue equestre d’Henri<br />

IV au Pont Neuf a l’occasion du mariage de madame premiere.<br />

Eau forte rehaussée en couleurs.<br />

Dimensions : 30,5 x 44,5 cm.<br />

sgl ...........................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

45 Bouclier en fonte d’acier à décor Renaissance.<br />

Réplique d’un bouclier italien. Époque XIX ème siècle.<br />

Dimensions : 68 x 41 cm.<br />

sgl ....................................................................... estimation : 800 / 1 000 euros<br />

46 Aiguière en cuivre repoussé de style Renaissance à décor de personnages,<br />

animaux et rinceaux.<br />

XIX ème siècle.<br />

Hauteur : 30 cm.<br />

sgl ...................................................................................estimation : 2 500 euros<br />

27


Louis XIII<br />

47 [Denis Petau]. Dionysii Petavii Aurelianensis, e Societate Jesu theologi, Rationarium temporum : in<br />

partes duas, libros tredecim distributum. Paris, Sébastien Cramoisy, 1626.<br />

Un volume in-8°, plein veau, frise dorée encadrant les plats ornés d’un semis de fleur de lys doré alterné de chiffre L<br />

couronné doré, armoiries au centre, dos à nerfs de même décor, roulette dorée courant sur les coupes, toutes tranches<br />

dorées (reliure de l’époque).<br />

Aux armes du roi Louis XIII.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 500 / 700 euros<br />

48 [Jules César]. C. Ivlii Cæsaris quæ exstant, ex nuperâ Viri docti accuratissima recognitione. Accedit<br />

nunc Vetus interpres Græcus librorum VII de bello Gallico, ex bibliotheca P. Petavii (...). Editio adornata<br />

opera & studio Gothofredi Ivngermani Lipsiensis. Francfort, Claude Marnis & héritiers de Jean Aubry,<br />

1606.<br />

Un volume in-4°, plein maroquin brun semé de fleurs-de-lys, frise dorée entre-deux encadrant les plats, armes<br />

dorées au centre, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Édition en latin et en grec de la Guerre Gallique de César; édition en latin de la Guerre Civile, du même;<br />

fragments, notes & commentaires divers.<br />

Légères épidermures, des rousseurs intérieures. Sinon, exemplaire éblouissant, aux grandes armes de Louis<br />

XIII.<br />

Exemplaire enrichi : • à la première garde, d’une mention de prix pour Jean Courtin, au collège de Clermont<br />

(1636) • d’un dessin original de Jean Courtin (p. 424), représentant le pont de César à Lipse.<br />

pam .................................................................................................................................... estimation : 1 000 / 1 500 euros<br />

49 Maurice Leloir (1853-1940). Le bal avec Richelieu.<br />

Dessin à la mine de plomb et aquarelle signé en haut à<br />

gauche.<br />

Dimensions : 50,5 x 41,4 cm.<br />

sgl ......................................... estimation : 1 000 / 1 200 euros<br />

28


50 Pierre Vallet. Le jardin du roy tres chrestien Louis XIII.<br />

Roi de France et de Navarre. Dedie a la Reine mere de Sa<br />

Majeste. Paris, au logis de l’auteur, rue du Four et chez<br />

Melchior Tavernier et Anthoine de Vauconsains, 1624.<br />

In-folio, vélin ivoire (reliure de l’époque).<br />

Portrait de l’auteur, dédicace à la reine, 18 pages de<br />

table, titre frontispice gravé, portrait de Jean Robin et 91<br />

planches de botanique.<br />

Exemplaire avant la numérotation des planches.<br />

Légère déchirure au portrait de jean roubin et mouillures<br />

intéressant l’angle supérieur des planches sans toucher la<br />

gravure.<br />

Seconde édition de ce beau livre publié pour la première<br />

fois en 1608 sous le titre «jardin du roy très chrestien<br />

henry iv» avec seulement 75 planches.<br />

jt ...............................................estimation : 10 000 / 12 000 euros<br />

29


51 R.P. Pierre Coton, Prédicateur ordinaire du Roy, de la Compagnie de Iesvs. Intérieure occvpation d’vne âme<br />

dévote ... Troisiesme edition augmentee. Presentee à la Royne. Paris, Clavde Chapplet, 1611.<br />

Un volume in-8°, plein maroquin brun entièrement semé de fleurs-de-lys, trois filets dorés à l’ancienne encadrant<br />

les plats, armoiries dorées au centre, filet doré courant sur les coupes, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Aux grandes armes de Louis XIII, roi de France & de Navarre : écus accolés couronnés, accompagnés du<br />

chiffre royal « L » couronné, et entourés des colliers des ordres du roi.<br />

Reliure frottée avec quelques manques (coins, coiffe supérieure). Exemplaire réglé.<br />

Sur la première garde, ex-dono (XVII ème siècle) : « Serenissimæ Hispaniarum infanti Reginæ Galliæ, servus<br />

ac subditus obsequentissimus, Petrus Cotonus societatis Iesu ».<br />

Sur le contreplat, ex-libris manuscrit (XVII ème siècle) : « Henriette ».<br />

Sur la contregarde, inscription (XVII ème siècle) : «le Turc de occiden et le Roy de France ». Chiffres sur les<br />

gardes.<br />

A la dernière garde, inscriptions en espagnol : « siesta », « Granada ».<br />

Ouvrage portant une exceptionnelle dédicace manuscrite de l’auteur, Pierre Coton,<br />

à la Reine Anne d’Autriche, femme de Louis XIII.<br />

Cet ouvrage porte aussi l’ex-libris manuscrit d’Henriette de France (1609-1669), fille d’Henri IV et héritière<br />

de la reine Anne.<br />

Le père Pierre Coton (1564-1626), jésuite, avait été le confesseur d’Henry IV et le précepteur du dauphin,<br />

le futur Louis XIII. En cette année 1611 (date de la publication de l’ouvrage), Louis XIII venait de monter<br />

sur le trône, suite à l’assassinat de son père en 1610.<br />

L’un des plus anciens livres dédicacés connus.<br />

Cet exemplaire a appartenu à la reine Anne, et après elle à sa belle-sœur Henriette de France qui hérita de<br />

tous ses livres. C’est Henriette qui écrivit son nom au premier contreplat.<br />

Les inscriptions « siesta » et « Granada » sont peut-être de la main de la reine Anne.<br />

pam .................................................................................................................................... estimation : 1 500 / 2 000 euros<br />

30


52 École Française du XVII ème siècle. Anne d’Autriche et le Dauphin, futur Louis XIV.<br />

Huile sur toile.<br />

Dimensions : 82 x 100 cm.<br />

Une composition similaire, augmentée dans les marges, est visible dans les collections du château de<br />

Versailles, sous la cote MV 7143<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 3 000 / 4 000 euros<br />

31


48<br />

54 47 55 248<br />

51<br />

63<br />

32


Louis XIV<br />

53 Louis XIV et Madame de Montespan. Époque Restauration.<br />

Pendule en bronze doré représentant la marquise de Montespan tenant une fleur de lys devant le buste de Louis<br />

XIV inscrit «ludovicus magnus». Base avec scène de cour dans un parc en bas-relief et armoiries royales sur les<br />

cotés. Contresocle en marbre vert, belle dorure au mercure.<br />

Hauteur : 53 cm - longueur : 40 cm.<br />

sgl .....................................................................................................................................................estimation : 5 000 euros<br />

54 Jean Boizard, conseiller en la cour des Monoyes. Traité des Monoyes. Augmenté d’un Traité pour l’instruction<br />

des Monoyeurs et des Negocians en matière d’Or et d’Argent. Paris, Jacques Le Febvre, 1711.<br />

Deux tomes en un volume in-12, plein maroquin rouge, dos à nerfs orné de caissons dorés fleurdelysés, guirlande<br />

de lys dorés encadrant les plats, fer aux armes royales au centre des plats, roulette dorée intérieure et sur les coupes,<br />

toutes tranches dorées sur marbrure (reliure de l’époque).<br />

Bel exemplaire en maroquin aux armes royales. Pièce de titre renouvelée.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 300 / 500 euros<br />

55 [Reliure aux armes royales]. Album vierge, dans une reliure du Mercure de France (Paris, 1764).<br />

Un volume in-8°, plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, fleur de lys dorées aux angles,<br />

armoiries dorées au centre, dos à nerfs orné, filet doré courant sur les coupes, frise dorée sur les chasses, toutes<br />

tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Les cahiers du livre ont été remplacés par des feuillets blancs.<br />

Charmant carnet de notes, plus élégant qu’un Moleskine.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 120 / 150 euros<br />

33


56 Antoine Benoist. Médaille reciselée & incisée, au profil de Louis XIV. 1706.<br />

Une médaille en bronze ; dans son écrin de maroquin olive, doré aux petits fers de fleur de lys, fleurons au centre;<br />

intérieur de moire bleu-Saint-Esprit. Dimensions : diamètre 86 mm; épaisseur 2 mm.<br />

Joint : deux effigies en creux dans une plaque de corne octogonale : Louis XIV (signature A. Benoist) et sa femme<br />

la reine Marie-Thérèse (signature S. Curet).<br />

Avers : profil de Louis XIV & inscription circulaire : ludovicus magnus rex christianissimus<br />

Signature incisée après la fonte : ABenoist Eques ad Vivum F.<br />

Revers : inscription incisée après la fonte :<br />

Regum Maximo<br />

Populi Deliciis,<br />

Hostium Terrori,<br />

Sacrorum Vindici,<br />

Orbis Miraculo.<br />

Antonius Benoist<br />

Nobilitati Restitutus<br />

M. DCC. VI.<br />

Traduction : Au plus grand des rois, délices de son peuple, terreur de ses ennemis, vengeur des lieux-saints,<br />

miracle pour l’univers.<br />

Antoine Benoist, restitué dans sa noblesse, 1706.<br />

Médaille originale, d’une extraordinaire finesse,<br />

reciselée & incisée par Antoine Benoist lui-même.<br />

Peintre personnel de Louis XIV & sculpteur-médailleur de renom, Antoine Benoist (1632-1717) réalisa<br />

en particulier la célèbre figure en cire du Roi (1706), aujourd’hui conservée dans la chambre à coucher du<br />

Roi, en son château de Versailles. Cette même année, par lettres-patentes du 25 juillet, le Roi reconnut la<br />

noblesse d’Antoine Benoist. C’est pour remercier le Roi de cette reconnaissance de noblesse, que l’artiste fit<br />

frapper, recisela & incisa cette médaille qu’il Lui offrit.<br />

Cette médaille est conservée dans son écrin d’époque en maroquin olive, décoré aux petits fers (dont une<br />

couronne de fleurs-de-lys royales) réalisé par un relieur-doreur de talent.<br />

Magnifique<br />

pam ................................................................................................................................estimation : 15 000 / 20 000 euros<br />

34


Selon toute vraisemblance,<br />

cette médaille originale,<br />

placée dans son écrin,<br />

fut offerte par Antoine Benoist au roi Louis XIV.<br />

Objet exceptionnel,<br />

d’une grande perfection artistique & technique.<br />

Magnifique chef d’œuvre<br />

provenant des collections royales.<br />

35


La Famille royale<br />

57 Pierre Danet. Dictionarium antiquitatum romanarum et græcarum, in usum serenissimi delphini et<br />

serenissimorum principum burgundiæ, andium, biturigum . Paris, Pierre Esclassan, 1698.<br />

Un volume in-4°, plein maroquin rouge, frise fleurdelysée encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos à<br />

nerfs orné, frise dorée courant sur les coupes, frise dorée sur les gardes, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Sur la première garde, ex-libris héraldiques imprimés : « M r . A.G. du Plessis » (XIX ème siècle) & « P. de la<br />

Morandière » (XX ème siècle).<br />

Reliure réalisée par l’atelier de la Bibliothèque royale (probablement Jean Luc Boyet).<br />

Aux armes de « Monsieur le Prince » : Henri-Jules de Bourbon, prince de Condé (1643-1709), fils du<br />

Grand-Condé, filleul de Mazarin, époux d’Anne de Bavière.<br />

Coiffe supérieure entamée, infimes manques à la dorure, sinon exemplaire de grande élégance.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 3 000 euros<br />

58 [Reliure aux armes]. Office de la semaine sainte latin et françois, à l’usage de Rome et de Paris (…).<br />

Paris, Gregoire Dupuis, 1725.<br />

Un volume in-8°, plein maroquin rouge, frise fleurdelysée dorée encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos<br />

à nerfs orné, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Aux armes de Louise Diane de Bourbon-Conti, née d’Orléans.<br />

Connue sous le nom de Mademoiselle de Chartres, elle est une arrière-petite fille de Louis XIII. En 1732,<br />

alors agée de seize ans, elle épouse un de ses cousins, Louis François de Bourbon, prince de Conti. Son époux<br />

fut l’un des personnages clefs de l’opposition princière à Louis XV et un des collectionneurs d’art les plus<br />

importants de la seconde moitié du XVIII ème siècle. Louise Diane vivra quatre ans au chateau de l’Isle-Adam,<br />

donnant naissance au dernier prince de Conti.<br />

Coins inférieurs émoussés, accroc à la coiffe inférieure.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 400 euros<br />

59 Christoph Gewold. De Sacr. Rom. Imperii Septem Viratv Commentarivs. Ingolstadt, 1621.<br />

Un volume in-8° carré, pleine basane, plats entièrement ornés d’un semis de fleurs de lys dorées, armoiries dorées<br />

au centre, dos lisse orné du même décor, traces de lacs, tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Titre gravé.<br />

Aux armes du Prince de Condé, cousin du roi de France.<br />

Coins émoussés; coiffe de tête accidentée; mors fendus en pied sur 2 cm; fortes rousseurs et mouillure; titre<br />

court de marge et partiellement détaché.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 300 / 400 euros<br />

60 Brion, ingénieur géographe du roi. Nouvelle carte de la France divisée en ses 40 gouvernements généraux,<br />

y compris celui de l’Isle de Corse avec les principales Routes du Royaume [ornée dans les marges d’une]<br />

Chronologie des Rois de France Depuis Pharamond jusqu’à Louis XVI actuellement régnant. Paris,<br />

Esnauts et Rapilly, 1776.<br />

Une carte dépliante en 24 parties (760 x 540 mm).<br />

Exemplaire réhaussé de couleurs délimitant les provinces.<br />

Rares rousseurs, quelques taches d’encre dans la partie supérieure droite.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 300 / 400 euros<br />

36


61 beauzé, de l’Académie françoise (…), & Secrétaire-Interprète de Monseigneur Comte d’Artois. Les quatres livres de<br />

l’Imitation de Jésus-Chrit traduits par – . Paris, Barbou, 1788.<br />

Un volume in-8°, plein maroquin rouge, trois filets dorés encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos lisse<br />

orné, roulette dorée courant sur les coupes, frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées (reliure de l’époque de la<br />

veuve Derome).<br />

Dédié à Monseigneur le duc de Penthièvre, Amiral de France.<br />

Aux armes de Louise Marie Adélaïde de Bourbon, fille du duc de Penthièvre, épouse de Philippe-Égalité,<br />

mère de Louis-Philippe d’Orléans, futur roi des français.<br />

Sur la seconde garde blanche, étiquette imprimée : « Relié par la Veuve Derome (…) et Bradel, son gendre ».<br />

Coins émoussés, coiffe supérieure tassée.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

62 Abbé Maury (…) Prédicateur ordinaire du roi. Discours choisis sur divers sujets de religion et de littérature.<br />

Paris, Lejay, 1777.<br />

Un volume in-8°, plein maroquin rouge, frise dorée encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos à nerfs orné<br />

aux pièces d’armes couronnées, roulette dorée courant sur les coupes, frise dorée sur les chasses, toutes tranches<br />

dorées (reliure de l’époque).<br />

Dédié à Monseigneur Léon-François-Ferdinand de Salignac de Lamotte-Fénelon.<br />

Aux armes du duc d’Orléans.<br />

Coins du premier plat émoussés. Déboîté.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

63 [Reliure aux armes]. Buvard dans une reliure de maroquin citron aux armes d’une demoiselle de France.<br />

Un volume in-folio, maroquin citron (plats du XVIII ème siècle, remontés au XIX ème ).<br />

Aux armes d’une Fille de France, probablement Madame Sophie, fille de Louis XV.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 600 / 800 euros<br />

58<br />

57<br />

Non 59<br />

163 Non<br />

venu<br />

venu<br />

62 288 162 61<br />

37


64 Reprise du sceau de l’ordre du Saint-Esprit : la réception par Henri III des chevaliers de l’Ordre du Saint<br />

Esprit.<br />

Tondo en cuivre repoussé (XIX ème siècle) dans un cadre de bois doré moderne.<br />

Diamètre de la scène : 135 mm ; diamètre de l’ensemble : 215 mm.<br />

Devise autour de la scène : « henri iii de ce nom roy de france et de pol. avthevr et sovverain de<br />

lord des chevaliers dv st esprit »<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

65 Jeu de cartes historiques contenant un abrégé de l’histoire de la monarchie française (…). Lille, Vanackere;<br />

Paris, H. Nicolle, circa 1800.<br />

Dans une boîte de papier marbré (d’époque) (105 x 70 mm).<br />

« Depuis Pharamond jusqu’à l’établissement de la République... ».<br />

Complet des 48 cartes. Bon exemplaire.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

67 Fer à dorer à l’écu évidé de demoiselle de France dans un encadrement de palmes.<br />

Bronze. Dimensions : 93 x 79 mm. XIX ème siècle.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 100 / 150 euros<br />

38


66 Compigné. Vue de la Rive Gauche de la Seine : le Palais-Bourbon et ses jardins au premier plan; vue<br />

d’une partie de l’Hôtel de Lassay, sur la droite; au loin, l’Hôtel des Invalides. Circa 1750.<br />

Technique mixte. Dans un cadre en bois sculpté (fin du XVIII ème siècle). Dimensions : 16 x 16 cm.<br />

Le Palais Bourbon était la résidence parisienne des Princes de Bourbon-Condé, cousins du roi. La fondation<br />

de cette demeure est due au cardinal Louis de Bourbon-Vendôme (1493-1557) & est à situer vers 1540.<br />

Cependant, la construction du bâtiment que l’on voit date de 1722 & est une commande du petit-fils du<br />

Grand Condé, époux de Mademoiselle de Nantes, fille de Louis XIV et de la Montespan. Leurs descendants,<br />

les Princes de Condé, n’auront de cesse d’agrandir et d’enrichir cet endroit.<br />

Confisqué en 1791, le palais « ci-devant Bourbon » est déclaré bien national. Il abrite en 1794 la future<br />

École polytechnique avant d’être affecté en 1795 au Conseil des Cinq-Cents.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 1 500 / 2 000 euros<br />

39


La Cour de France<br />

68 [Manuscrit]. Recueil sur l’état de la cour de France. [circa 1713].<br />

Un volume in-4°, mis dans une couverture en vélin à lacs. Manuscrit sur papier, écrit à l’encre brune, en français,<br />

sur 293 feuillets.<br />

Composition du manuscrit :<br />

• « Ducs pairs de france et autres ducs vivant en 1701 selon la datte des verifications des duchéz au<br />

parlement ».<br />

• « Noms et qualitéés de tous les grands maistres de France depuis Le règne de philippe Lebel jusqu’à<br />

Présent ».<br />

• « Noms et qualitéés des grands amiraux Et generaux des galleres de france Depuis le règne du roy St Louis<br />

jusqu’à présent. »<br />

• « Grands senechaux de france ».<br />

• « Connétables de france ».<br />

• « Noms et qualités des maréchaux de france depuis le règne de philippe auguste jusqu’à présent. »<br />

• « Serment et voêu des Commandeurs de l’ordre Du saint Esprit. »<br />

• « Les noms de tous les Chevaliers de lordre du St esprit Crée par Le roy Henry 3 e , depuis Le premier<br />

chapitre tenu Le dernier Jour de l’an 1578 Jusqu’à Sa mort. »<br />

• « Les habits des chevaliers ».<br />

• « Extrait Des statuts de lordre du st. esprit dans lequel Est expliqué Les deuoius des chevaliers».<br />

• « Chevaliers et commandeurs de l’ordre du saint Esprit faits par le roy henry quatre ».<br />

• « Noms et qualitéés de tous les chevaliers commandeurs et officiers de lordre du st esprit Créés par le Roy<br />

Louis 13 e du nom (…) ».<br />

• « Noms et qualitéés de tous les chevaliers commandeurs et officiers de lordre du st esprit Créés par le Roy<br />

Louis 14 e du nom (…) ».<br />

• « Genealogie des Roys de France depuis Pharamond Premier Roy jusqu’a Louis Legrand 14. e Roy de<br />

France a présent Regnant ».<br />

pam ............................................................................................................................................estimation : 500 / 700 euros<br />

40


69 [Manuscrit]. [Mr de Sainctot]. Traité du Cérémonial de la Cour de France. [entre 1699-1709].<br />

Un volume in-4°, pleine basane brune, dos à nerfs orné (reliure de l’époque). Manuscrit sur papier, écrit en français, à<br />

l’encre brune, sur une quinzaine de lignes, contenant 196 pages dont le titre & la table. Exemplaire réglé.<br />

Composition du manuscrit :<br />

• Rang des Enfants de france, ƒ 3 • Rang des petits enfants de france, ƒ 6 • Rang des Princes du Sang, ƒ<br />

7 • Rang des princes Etrangers, ƒ 9 • Rang des Ducs et Pairs, ƒ 14 • Rang des autres Ducs, ƒ 18 • Rang<br />

des Ducs à brevet, ƒ 19 • Rang des Maréchaux de France, ƒ 20 • Rang du Chancellier de France, ƒ 22<br />

• De la réception des ambassadeurs ordinaires et extraordinaires, ƒ 23 • De l’entrée publique, ƒ 24 • De<br />

la première audiance, ƒ 28 • Traité de la Cour de France, ƒ 42 • Traité du tiers Etat qui comprend les<br />

gens de robe et le peuple, ƒ 102 • Du ressort des Parlements, ou des Provinces, qui sont soumises à leurs<br />

juridictions, ƒ 109 • Du Grand Conseil, ƒ 137 • De la Chambre du trésor, ƒ139 • De la Connétablie ou<br />

Maréchaussée de France, ƒ 140 • De l’hôtel de Ville de Paris, ƒ 146 • Des Consuls, ƒ 150 • Avantages des<br />

Princes en France, ƒ 155 • Traité du Gouvernement de france, ƒ 164 • Du Clergé, ƒ 169 • De la Noblesse,<br />

ƒ 184 • Table, ƒ 196<br />

Ce Traité est très certainement celui de Mr de Sainctot, ouvrage que l’on croyait perdu. Il complète les<br />

quatre volumes conservés aujourd’hui à la Bibliothèque nationale (Mss Fr. 14117-14120). Nicolas de<br />

Sainctot, qui remplisssait la charge d’introducteur des Ambassadeurs, écrivit ses Mémoires, de 1705 à 1712.<br />

Le présent Cérémonial est à peu près contemporain de ces Mémoires.<br />

Concernant la datation du manuscrit, il est à noter la citation page 117, d’un présent royal de cent mille<br />

livres perçu par M. de Harlay, premier président du Parlement de Paris, en septembre 1699, ainsi que de<br />

précisions biographiques sur le duc de la Trémoüille, premier gentilhomme de la chambre du Roy, mort<br />

en 1709.<br />

Intéréssant témoignage de la variété & de la subtilité du cérémonial de la cour de France.<br />

Peut-être unique manuscrit du Cérémonial de Sainctot.<br />

Exemplaire réglé. Plats tâchés, coins émoussés, sinon très bon intérieur.<br />

Sur la page de titre, ex-libris manuscrit : « Antoinette Victoire Pottier » (1771-1816).<br />

pam ............................................................................................................................................estimation : 600 / 800 euros<br />

41


Les Armées<br />

Étendards, banderolles & guidons<br />

70-135 Ensemble de 65 planches gouachées, rehaussées à l’argent et à l’or, d’une extraordinaire qualité, sur papier<br />

LANA DOCELLES. 1 ère moitié du XX ème siècle.<br />

Ces planches sont inspirées des travaux de Jacques-Antoine Delaistre (1690-1765), auteur des Uniformes<br />

de l’Armée Française, véritable monument de l’uniformologie et de la vexilollogie française, exécuté vers<br />

1721, et dont l’essentiel des planches originales comptent parmi les trésors du Musée de l’Armée.<br />

L’ensemble est vendu planche par planche.<br />

Magnifiques planches, d’une extraordinaire finesse.<br />

rc .................................................................................................................... estimation : chaque planche : 200 / 400 euros<br />

Ornements de timbale<br />

(planche : 525 x 750 mm; dessin : 560 x 260 mm)<br />

70 • Orléans cavalerie. 24 e rég.<br />

71 • Gardes du Corps.<br />

72 • Royal Champagne. 15 e de cavalerie.<br />

73 • Royal Normandie.<br />

74 • Royal Navarre.<br />

75 • Gendarmes Bourguignons.<br />

76 • Royal Picardie. 14 e de cavalerie.<br />

77 • Royal Lorraine. 13 e de cavalerie.<br />

78 • Régiment du Roy.<br />

79 • Gendarmes d’Artois.<br />

80 • Gendarmes de Monsieur.<br />

81 • Gendarmes du Dauphin.<br />

82 • Gendarmes de la Reine.<br />

83 • Gendarmes Écossais.<br />

Banderolles de trompette<br />

(planche : 525 x 375 mm; dessin : 275 x 255 mm)<br />

84 • Gendarmes Bourguignons.<br />

85 • Gendarmes Écossais.<br />

86 • Gendarmes d’Artois.<br />

87 • Gendarmes de Monsieur.<br />

88 • Gardes du Corps.<br />

89 • Gendarmes, Dauphin.<br />

90 • Gendarmes de la Reine.<br />

Banderolle de hautbois<br />

(planche : 525 x 375 mm; dessin : 275 x 255 mm)<br />

91 • Mousquetaires<br />

108


De gauche à droite et de haut en bas : 121, 90, 123, 95, 71, 99, 130, 100, 96, 97<br />

43


Étendards<br />

(planche : 525 x 375 mm; dessin : 275 x 255 mm)<br />

92 • Gendarmes de Flandre.<br />

93 • Gardes du Corps.<br />

94 • Régiment royal (face et revers).<br />

95 • Gendarmes et chevau-légers d’Orléans.<br />

96 • Bretagne, cavalerie.<br />

97 • Chevau-légers de Berry<br />

98 • Grenadiers à cheval<br />

99 • Mousquetaires du Roi, première compagnie.<br />

100 • Mousquetaires du Roi, deuxième compagnie.<br />

101 • Chevau-légers de la garde du Roi.<br />

102 • Gendarmes de la garde du Roi.<br />

103 • Régiment de la Reine, cavalerie.<br />

104 • Régiment du Dauphin (revers).<br />

105 • Régiment d’Anjou (revers).<br />

106 • Gendarmes et chevau-légers d’Anjou<br />

(puis de Provence).<br />

107 • Chevau-légers de Bretagne.<br />

108 • Gendarmes de Bretagne.<br />

109 • Gendarmes Anglais.<br />

110 • Gendarmes Dauphin.<br />

111 • Gendarmes Écossais.<br />

112 • Régiment du Roi, cavalerie (revers)<br />

113 • Régiment du Roi, cavalerie (face)<br />

114 • Régiment d’Orléans.<br />

115 • Royal Champagne.<br />

116 • Royal Lorraine.<br />

117 • Royal Normandie.<br />

118 • Royal Picardie.<br />

119 • Gendarmes de la Reine.<br />

120 • Gendarmes de Berry.<br />

Guidons<br />

(planche : 525 x 375 mm; dessin : 390 x 300 mm)<br />

121 • Régiment de Monsieur, Dragons (revers)<br />

122 • Régiment de Monsieur, Dragons (avers)<br />

123 • Colonel général<br />

124 • Mestre de camp, Dragons (revers)<br />

125 • Mestre de camp (face)<br />

126 • Régiment royal, Dragons.<br />

127 • Régiment de la Reine, Dragons.<br />

128 • Soubise (revers)<br />

129 • Volontaires de Soubise (face)<br />

130 • Artois, Dragons (face)<br />

131 • Artois, Dragons (revers)<br />

132 • Orléans, Dragons (face)<br />

133 • Orléans, Dragons (revers)<br />

134 • Le Dauphin, dragons.<br />

135 Joint : Lot de 29 calques représentant étendarts, oriflammes et drapeaux des armées<br />

françaises & bourguignones, depuis l’époque féodale jusqu’au XVIII e siècle.<br />

112 113<br />

89 98<br />

122<br />

44


Armes & batailles<br />

136 Jacques de Gheyn. Maniement d’armes, d’arquebuses, mousquetz, et piques. En conformité de l’ordre de<br />

Monseigneur le Prince Maurice, Prince d’Orange, Comte de Nassau, & Gouverneur et Capitaine Général<br />

de Geldres Hollande, Zeeland, Utrecht, Overyffel, etc. Amsterdam, Robert de Baudous, 1608.<br />

Un volume in-folio, pleine basane marron, double filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné (reliure de l’époque).<br />

Titre gravé aux armes de Maurice de Nassau, prince d’Orange.<br />

Complet des 112 (42+43+32) planches gravées par Jacques de Gheyn (1565-1629), dont les dessins<br />

originaux, éxécutés entre 1596-1599, sont pour la plupart conservés au Rijksprentenkabinet d’Amsterdam.<br />

Ce chef d’œuvre de la pédagogie militaire, fut commandé par Maurice de Nassau, stadhouder de Hollande,<br />

un des meilleurs chefs de guerre de son temps, dont les victoires sont à l’origine des frontières actuelles des<br />

Pays-Bas. Ce prince réorganisa l’armée et y imposa une forte discipline et des entrainements très réguliers.<br />

Cet ouvrage fut cité comme référence pendant tout le siècle suivant.<br />

Quelques manques à la reliure, mais intérieur d’une rare fraîcheur, en dépit de deux infimes galeries de<br />

vers, dans la partie supérieure droite, n’entamant en rien la beauté des planches. Page « Aux amateurs des<br />

armes » montée à l’envers.<br />

Rare édition de 1608, d’une parfaite fraîcheur intérieure & dans sa reliure d’époque.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 6 000 / 8 000 euros<br />

45


137 Eugène Bazin (1799-1866). Le siège de Sébastopol et la prise de la tour de Malakoff, en 1854.<br />

Un dessin à la gouache sur papier (88 x 167 mm).<br />

Signé en bas à gauche : « Bazin ».<br />

Illustrant un des plus fameux siège du XIX ème siècle, mettant un terme à la Guerre de Crimée et sonnant la<br />

défaite russe contre les alliés anglo-turquo-français.<br />

Mouillure dans la partie inférieure.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

46


138 Paul Roux (1845 - 1918). Siège de Paris, en 1870 - 1871. Vues pittoresques des fortifications : Fort<br />

d’Issy, Porte d’Auteuil, Grenelle, la Rapée-Bercy, Ballerie à Saint Ouen, Redoute à Villejuif, fort du Mont<br />

Valérien, la Bièvre à la Glacière, porte de Charonne, porte du Point du Jour, barrage de Suresnes, fort de<br />

Bicêtre, Bastion 66, Point du Jour.<br />

Rare porte-folio de vingt dessins à l’encre ou à la mine de plomb signés et datés 1870-1871 avec les gravures à<br />

l’eau-forte correspondantes.<br />

Environ : 17 x 26,5 cm chaque dessin.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 3 000 / 4 000 euros<br />

139 Édouard Detaille (1848 - 1912). Grenadier.<br />

Dessin à l’encre brune.<br />

sgl ............................................................................................................................................. estimation : 300 / 400 euros<br />

140 Jules Élie Delaunay (1828 - 1891). Cavalier.<br />

Dessin à la plume et encre noire signé en bas à droite.<br />

Vue : 28 x 18,5 cm.<br />

sgl ............................................................................................................................................. estimation : 150 / 200 euros<br />

141 Jules Élie Delaunay (1828 - 1891). La cavalerie.<br />

Dessin à la plume et encre noire signé en bas à droite.<br />

27,5 x 39 cm.<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

47


142 Beau sabre d’officier supérieur, dit à la Montmorency.<br />

Poignée filigranée de laiton. Importante monture en laiton doré. Calotte en tête de lion. Belle garde à coquille<br />

à jours, à décor de glands, étendards, feuilles de laurier, coq, bonnet et trophée d’armes, marquée sur le bouclier<br />

« fidélité à la loi » (« et au roi », effacé). Quillon ciselé d’une tête d’aigle. Large lame courbe, à dos plat, contre<br />

tranchant et pans creux, gravée au tiers, (reste de bleu et d’or), sur une face, « pour la loy - la patrie » (« et le roi »<br />

effacé) et le nom du fourbisseur « … md fourbisseur pont saint michel … à paris », (en partie effacé), sur les deux<br />

faces. Fourreau en cuir à trois garnitures en laiton découpé, décoré au trait et deux anneaux de suspente., epoque<br />

1788/1792.<br />

jcd ..................................................................................................................................... estimation : 5 000 / 6 000 euros<br />

143 Gourde gravée.<br />

moulon louis en 1867. ile de corse, bastia, au 5eme de ligne n°<br />

matricule 1599 fait par christofle.<br />

sgl ......................................................................estimation : 100 / 150 euros<br />

48


144 Ensemble de contre-amiral.<br />

epée à ciselures type 1817. Fusée en corne avec filigrane. Monture en laiton ciselé, garde à une branche. Clavier<br />

à l’ancre surmonté de deux étoiles d’argent. Lame droite (oxydation). / bicorne en feutre taupé, à plumes noires.<br />

Galon, ganse et bouton doré. Intérieur en cuir et soie ivoire avec chiffre « e.j.m ». Dans sa boîte en bois de transport.<br />

/ paire d’épaulettes dorée à deux étoiles en vermeil. / trois paires de pattes d’épaules en drap bleu marine brodé<br />

d’ancres dorées et portant chacune deux étoiles. III ème république.<br />

jcd .............................................................................................................................................estimation : 600 / 800 euros<br />

145 Sabre d’officier de marine.<br />

Poignée en corne. Monture en laiton ciselé. Lame légèrement cintrée. Fourreau en cuir à trois garnitures en laiton<br />

avec dragonne dorée à une étoile. III ème république. On y joint un ceinturon noir à boucle en laiton à l’ancre.<br />

jcd .............................................................................................................................................estimation : 250 / 300 euros<br />

146 Paire d’épaulettes d’officier de marine dorée avec ancres et boutons. - Épaulette et contre épaulette d’officier<br />

d’artillerie de marine. - Deux paires de pattes d’épaule dont une de capitaine de vaisseau. - Quatre insignes<br />

brodés de l’aéronavale.<br />

jcd ............................................................................................................................................... estimation : 80 / 120 euros<br />

147 Sabre d’officier d’infanterie modèle 1882.<br />

Poignée en corne avec filigrane. Monture en métal nickelé. Lame droite. (oxydation).<br />

jcd ............................................................................................................................................... estimation : 80 / 100 euros<br />

148 Sabre d’officier de cavalerie légère modèle 1822-83.<br />

Poignée en corne avec filigrane. Monture en laiton ciselé, garde à trois branches. Lame courbe. Fourreau en tôle de<br />

fer à un anneau. (oxydation).<br />

jcd .............................................................................................................................................estimation : 120 / 150 euros<br />

149 Sabre d’officier de cavalerie légère modèle 1822-83.<br />

Poignée en corne avec filigrane. Monture en laiton ciselé, garde à trois branches. Lame courbe. Fourreau en tôle de<br />

fer à un anneau. (oxydation).<br />

jcd .............................................................................................................................................estimation : 120 / 150 euros<br />

150 Épée d’officier du service de santé modèle 1887.<br />

Poignée filigranée. Monture en laiton. Clavier au caducée. Lame à gouttières. Fourreau en tôle de fer nickelée à un<br />

bracelet. (oxydation)<br />

jcd ............................................................................................................................................... estimation : 80 / 100 euros<br />

151 Bicorne d’élève de l’École polytechnique en feutre taupé noir.<br />

Galon noir brodé, ganse rigide et bouton doré. Cocarde tricolore. Dans sa boite de transport en bois. III ème<br />

république.<br />

jcd .............................................................................................................................................estimation : 150 / 200 euros<br />

49


152 Attribué à Alexandre-Evariste Fragonard (1780 - 1850). Le mousquetaire du Roi.<br />

Huile sur toile. Tampon du fabricant au dos sur sa toile d’origine.<br />

Dimensions : 32,5 x 24,5 cm.<br />

sgl .....................................................................................................................................................estimation : 1 000 euros<br />

153 Prosper Charles Adrien d’Épinay (1836 - 1914). Jeanne d’Arc, mains jointes, sur son cheval.<br />

Epreuve en bronze à patine brun nuancé. Belle fonte d’édition ancienne signée avec indication. Cire perdue, marque<br />

du fondeur de G. Nisini, Roma et n° 13.<br />

Longueur : 42 cm.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 3 000 / 3 500 euros<br />

50


154 Entourage de Charles Parrocel (1688-1752). L’État-major lors d’un siège. Paris, circa 1745-1753.<br />

Un dessin au crayon sur papier Dimensions : 32 x 48 cm.<br />

En 1745, Louis XV passa commande à Charles Parrocel et lui ordonna de le suivre en Flandres « pour<br />

reconnaître les villes conquises par Sa Majesté, ainsi que la plaine de Fontenoy où s’est donnée la bataille<br />

gagnée sur les Anglais et alliés, et ce, pour rédiger les tableaux qui doivent décorer la galerie du château de<br />

Choisy ». Ayant présenté certaines de ses esquisses pour son Fontenoy (1746), Charles Parrocel fut frappé<br />

de paralysie peu de temps après son retour du voyage des Flandres. Il mourut en ne laissant que cette<br />

réalisation. Son successeur n’eut pas plus de bonheur : Philibert-Benoit de la Rue devint fou et fut interné<br />

sans avoir satisfait la commande. Le Ministère de la Guerre abandonna donc le projet.<br />

Le comte d’Argenson, secrétaire d’État de la Guerre, le reprit à son compte, pour orner sa résidence<br />

personnelle de Neuilly. Pierre Lenfant (1704-1787), second élève de Charles Parrocel, « peintre ordinaire<br />

du Roi », « dessinateur des camps et armées de Sa Majesté » & membre de l’Académie, répondit à cette<br />

commande.<br />

Il exécuta dessins préparatoires, modellos et tableaux pour les batailles de Fontenoy (œuvre aujourd’hui<br />

conservée au Musée de l’Armée), Lawfeld, Menin, Courtrai, Ypres & Fribourg.<br />

Une suite augmentée fut demandée à l’artiste pour le décor du ministère de la Guerre, à Versailles, à savoir :<br />

les batailles de Mons, Lawsfeld, Melle, Gand, Fontenoy, Tournai, Fribourg, Menin, Raucoux, Ypres &<br />

Anvers.<br />

Notre dessin est à inclure dans ces cycles de commande : soit la première émanant du Ministère de la<br />

Guerre, soit celle du comte d’Argenson, soit la seconde du Ministère. Il doit être rapproché, en vertu de la<br />

disposition des cavaliers et des postures de leurs montures, de la composition de Pierre Lenfant représentant<br />

Louis XV au siège de Mons, du 19 juin au 11 juillet 1746, présentée au Salon de 1753 et actuellement au<br />

château de Versailles.<br />

De manière anecdotique, il est à noter que Pierre Lenfant est le père de Pierre-Charles Lenfant, compagnon<br />

de Lafayette et architecte du Federal Hall de New York et surtout le concepteur du plan d’urbanisme de<br />

Washington D.C.<br />

Bibliographie :<br />

• Le comte d’Argenson, 1696-1764: Ministre de Louis XV, par Yves Combeau, Librairie Droz, 1999. pp 431-432<br />

• The life of Pierre Charles L’Enfant, par Hans Paul Caemmerer, Da Capo Press, 1970. p 3.<br />

• L’architecte de Washington: Mémoires de William Digges, pour servir à l’histoire de la vie de Pierre Charles L’Enfant,<br />

Part 3, par Bernard Pailhès & William Dudley Digges, Maisonneuve & Larose, 2002. pp 10-13.<br />

pam .................................................................................................................................... estimation : 1 500 / 2 000 euros<br />

51


155 Paire de canons de marine en bronze, ronds, tulipés à la bouche, à deux anses en dauphin et deux tourillons.<br />

Bouchons de culasse ronds portant les armoiries aux tonnerres. Fin du XVIII ème siècle.<br />

Longueur : 60 cm - calibre intérieur : 2,5 cm - calibre extérieur : 5 cm.<br />

jcd ..................................................................................................................................... estimation : 4 000 / 5 000 euros<br />

156 Beau couteau pistolet à silex de vénerie.<br />

Monture en bronze doré et ciselé . Poignée et garde à deux quillons mouvementés et petit clavier travaillé à jours.<br />

Lame droite, à dos plat et contre tranchant, gravée, portant sur le côté droit, au talon, un pistolet à silex à canon<br />

rond et à pans au tonnerre. Chien col de cygne à corps plat bassinet en laiton. Détente pliante. Ressorts ciselés sur<br />

les tranches sur le côté gauche , gravée au talon d’un personnage couronné, de rinceaux feuillagés et d’un trophée<br />

d’armes. Fourreau en cuir à deux garnitures en laiton découpé à décor repoussé de fleurs et de rinceaux. (accident,<br />

manque au cuir). Vers 1760/1780.<br />

jcd ..................................................................................................................................... estimation : 2 500 / 3 000 euros<br />

52


157 Ogilvy George Reid (1851 - 1928). Cavaliers en armes pillant une maison.<br />

Aquarelle signée et datée «89» en bas à droite.<br />

Dimensions : 36 x 55 cm.<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 600 / 800 euros<br />

158 Hilda Montalba (? - 1919). Nature morte à l’armure.<br />

Huile sur toile. Cadre en bois. (restaurations).<br />

Dimensions : 60 x 50 cm.<br />

sgl ......................................................................................................................................... estimation : 800 / 1 000 euros<br />

159 Ecole belge du XIX ème siècle. Cabinet d’amateur.<br />

Huile sur panneau.<br />

Dimensions : 67 x 52 cm.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 1 200 / 1 400 euros<br />

53


La Noblesse<br />

160 [Marquis de Cinq-Mars] • Sénèque. Octavia Tragœdia. Paris, Stéphane Prevosteau, 1602.<br />

• Cicéron. In Luc. Catilinam, ad Quirites, Invectiva II. Oratio XX. Paris, Jean Libert, 1633.<br />

Deux ouvrages en un volume in-4°, plein maroquin sombre, large encadrement “à la française” sur les plats (double<br />

encadrement d’un double filet doré, fer doré aux angles) réserve ovale au centre bordée de petits fers, inscription à<br />

l’or dans la réserve; dos lisse orné de fleurons & fleurettes, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Belle édition parisienne, imprimée en caractères italiques, de la tragédie d’Octavie qui fut longtemps<br />

attribuée à Sénèque, mais qui est probablement l’œuvre du rhéteur Curatius Maternus.<br />

À la suite, on a relié la seconde Catilinaire de Cicéron, donnée par Jean Libert, formidable texte si l’on<br />

considère sa possession par le jeune marquis de Cinq-Mars.<br />

Au centre des plats, ex-libris à l’or : « hen= / ricvs / rvzé. », « de. / cinq. / mars. ».<br />

Sur la page de garde, ex-libris manuscrit, à l’encre : « Deffiat de cinq mars Humanista 1633 ».<br />

Exemplaire à grandes marges, réglé, interfolié et présentant de très nombreuses annotations manuscrites en<br />

français et en latin. Reliure reteintée et restaurée.<br />

Provenance rarissime dont on ne trouve aucun autre exemplaire à la Bibliothèque nationale.<br />

Ce livre a servi de cahier d’exercices latins, sous la direction d’un professeur. Il est abondamment annoté par<br />

l’élève, à savoir, selon toute vraisemblance, le jeune marquis de Cinq-Mars, alors âgé de treize ans : en effet,<br />

la main qui écrivit les lettres de grand corps dans le texte, est la même que celle qui inscrivit l’ex-libris de<br />

1633. A cette époque, le professeur de Cinq-Mars n’était autre que le cardinal de Richelieu.<br />

Né en 1620, Henri Coiffier de Ruzé, marquis de Cinq-Mars, était fils du Grand Maître de l’Artillerie &<br />

maréchal de France, Antoine Coiffier de Ruzé. À la mort de ce dernier, en 1632, au combat de Lutzelbourg,<br />

le cardinal de Richelieu le prit sous sa protection. Sept ans plus tard, le jeune marquis se lia d’amitia avec<br />

Louis XIII, qui en fit son Grand Maître de la garde-robe puis son Grand écuyer de France.<br />

L’Europe, alors en pleine guerre de Trente Ans, voit s’affronter la France et l’Espagne, deux nations pourtant<br />

catholiques. Certains aristocrates considérent cette situation comme aberrante et se liguent afin de faire<br />

renvoyer, voire assassiner Richelieu, jugé responsable de cette politique. Cinq-Mars est, avec Gaston de<br />

France, frère du roi et duc d’Orléans, et le duc de Bouillon, ainsi que François-Auguste, fils de Jacques-<br />

Auguste de Thou, une des têtes de la conjuration.<br />

Leur correspondance secrète est interceptée par la police de Richelieu. Cinq-Mars & de Thou sont condamnés<br />

à mort et décapités le 12 septembre 1642 : Cinq-Mars a vingt-deux ans. Par cette double exécution,<br />

Richelieu affirme encore un peu plus le pouvoir royal, face aux vélléités d’indépendance des grands.<br />

En l’an 62 avant Notre-Seigneur Jésus-Christ, lors de la République Romaine gouvernée par son Sénat<br />

aristocratique, Catilina chercha pour la deuxième fois à renverser le pouvoir en projettant d’assassiner le<br />

consul Cicéron, de mettre le feu à Rome & de revenir à la tête d’une grande armée.<br />

Cicéron, prévenu par la maitresse de Catilina, déjoua le complot en mettant publiquement en garde Catilina<br />

dans l’antre-même du Sénat. L’Histoire se souvient des Catilinaires comme étant les quatres discours<br />

prononcés alors, pour justifier aux yeux des citoyens l’exil illégal de Catilina & les rude mesures prises contre<br />

ses alliés pour la sûreté de l’État. Ces discours nous sont parvenus, rédigés par Cicéron lui-même, quelques<br />

années après les faits, pour prouver aux hommes qui en doutaient que son action fut déterminante.<br />

Exceptionnel fragment de la bibliothèque du marquis de Cinq-Mars, l’un des plus célèbres conjurés de<br />

l’histoire de France, figure éminemment romanesque du XVII ème siècle, qui fascina Alfred de Vigny &<br />

Charles Gounod. Ce témoignage illustre toute l’ironie de l’Histoire occidentale, qui mit dans les mains d’un<br />

jeune élève de treize ans, le discours magistral qui mettait en garde tout conspirateur, & dont l’étude plus<br />

approfondie aurait pu lui éviter une mort infâmante neuf années plus tard, sur l’ordre du Roi, son seigneur<br />

& ami. Quel étonnement que de constater que ce fut le même homme (le cardinal de Richelieu) qui en 1633<br />

mit ce livre entre les mains de son jeune élève de treize ans, et qui à peine plus de dix ans plus tard, le faisait<br />

décapiter pour cause de conspiration !<br />

rc-pam .............................................................................................................................estimation : 8 000 / 10 000 euros<br />

54


161 [Noblesse de Bourgogne] Catalogue et armoiries des gentilhommes qui ont assisté a la tenue des États<br />

Généraux du duché de Bourgogne (…). Dijon, Jean-François Durand, 1760.<br />

Un volume in-folio, demi basane, coins de vélin, dos à nerfs orné (reliure vers 1800).<br />

Sur le contreplat, ex-libris héraldique imprimé : « De la bibliothèque de M r le C te Alfred de Saint-Mauris »<br />

(XIX ème siècle).<br />

Très bon exemplaire intérieur, contenant de nombreuses planches armoriées.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 1 200 / 1 500 euros<br />

162 Maraldi, de [l’Académie Royale des Sciences]. Connoissance des Temps pour l’année 1741. Au Meridien de<br />

Paris (…). Paris, Imprimerie Royale, 1741.<br />

Un volume in-8°, plein veau blond glacé, trois filets dorés encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos à nerfs<br />

orné, roulette dorée courant sur les coupes, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Complet des planches dépliantes.<br />

Sur les gardes blanches initiales & finales de l’ouvrage, une main a apposé les résultats des loteries de l’année<br />

-très certainement- 1741.<br />

Une seconde main, du XX ème siècle, indique : « provient de la bibliothèque de Jean-Baptiste Viénot de<br />

Vaublanc. Passé à sa petite fille la V tesse de Cintré, née Vaublanc, puis en 1919 à sa cousine M me T... »<br />

Aux armes de Claude François Bidal (1665-1743), Marquis d’Asfeld, Maréchal de France, chevalier de la<br />

Toison d’Or, vice-roi de Catalogne, émule & successeur de Vauban.<br />

Quelques taches sur les plats, coins émoussés, néanmoins bon exemplaire.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 500 / 600 euros<br />

163 A.G. Pingré, Chanoine régulier & Bibliothécaire de Sainte Geneviève (…). Etat du ciel pour l’an de grâce M.<br />

DCC. LVI Bissextile. Calculé sur les principes de M. Newton (…). Paris, Durand, Pissot, 1756.<br />

Un volume in-8°, plein veau, trois filets dorés encadrant les plats, fleuron aux angles, armoiries dorées au centre,<br />

dos à nerfs orné, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Sur le titre, vignette imprimée timbrée d’un chiffre couronné : « Astron. de la Mar. De l’Ac. R. des SC. &<br />

a. 1782 ».<br />

Aux grandes armes du marquis d’Argenson.<br />

Complet de la carte dépliante, in fine.<br />

Bon exemplaire.<br />

rc ........................................................................................................................................... estimation : 800 / 1 200 euros<br />

56


164 École française vers 1820. Portrait d’Etienne Félix Baron d’Hénin-Liétard de Cuviller, né le 27<br />

avril 1755 Maréchal de Camp.<br />

Une huile sur toile. Dimensions : 845 x 465 mm.<br />

Orné en haut, à gauche, des armoiries familiales.<br />

En uniforme de maréchal de camp, portant l’ordre royal militaire de Saint Louis et la Légion d’Honneur.<br />

Après sa carrière militaire, le baron d’Hénin Liétard de Cuvilliers se consacra à étudier le magnétisme animal<br />

et publia un ouvrage à ce sujet en 1820.<br />

pam .................................................................................................................................... estimation : 3 000 / 3 500 euros<br />

165 F. A. de Châteaubriand. Les martyrs ou Le triomphe de la religion<br />

chrétienne. Paris, Le Normant, 1809.<br />

Deux volumes in-8°, plein veau raciné, dos lisse orné (reliure de l’époque).<br />

Au titre, ex-libris manuscrit : « Le V te Sioc’han de Kersabiec, C el. 1825 ».<br />

Bons exemplaires, malgré un petit manque à un plat.<br />

rc .....................................................................................estimation : 600 / 800 euros<br />

166 [Famille de Villeneuve]. Gaspar Netscher. La mort de Cléopâtre.<br />

Circa 1780.<br />

Une gravure. Dimensions : 400 x 290 mm.<br />

Gravé d’après le tableau original de Netscher, dans le cabinet du comte de<br />

Vence, Maréchal des camps et armées du Roi.<br />

Aux armes du comte de Vence, de la noble maison provencale de<br />

Villeneuve.<br />

Joint : un autre gravure, Schalken, Le concert de famille. Aux armes du Roi<br />

de Danemark.<br />

rc ....................................................................................... estimation : 80 / 100 euros<br />

57


167 Figura principale di cavaliere di S. Stefano in abito giornaliero (Portrait de chevalier de l’« Ordre de Saint<br />

Etienne, pape et martyr » de Toscane, en habit ordinaire). Italie, extrême fin du XVIII ème siècle (circa<br />

1796).<br />

Un dessin à l’aquarelle. Dimensions : 275 x 145 mm, sur une feuille à très grandes marges.<br />

L’Ordre de Saint-Étienne, pape et martyr, est un ordre dynastique & militaire qui fut fondé par Cosme<br />

de Médicis en 1561, avec l’approbation de Sa Sainteté le Pape Pie IV. L’origine de la consécration à Saint-<br />

Étienne est la date de la victoire de Montemurlo (1 er aout 1537).<br />

L’objectif de cet ordre était de combattre les Ottomans & les pirates, qui sévissaient dans la Méditerrannée<br />

& attaquaient les côtes toscanes.<br />

L’ordre existe toujours et S.A.I.& R. le prince Sigismond de Habsbourg-Lorraine en est aujourd’hui Grand<br />

Maître.<br />

Notre gouache était très probablement destinée à illustrer l’ouvrage des statuts de l’ordre. On trouve, datée<br />

de 1796, une autre gouache dans la même disposition, représentant le même dans l’habit de gala (cf. le site<br />

internet officiel de l’Ordre).<br />

Magnifique portrait, d’une grande fraîcheur.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 1 200 / 1 800 euros<br />

58


168 École française. Messire Louis de Marillac, Maréchal de France. Circa 1820.<br />

Un dessin au crayon et fusain sur papier.<br />

Dimensions : la feuille : 300 x 245 mm; à la vue : 400 x 330; l’ensemble encadré : 530 x 460 mm.<br />

Né en 1572, Louis de Marillac fit ses premières armes sous le roi Henri IV et reçut après la prise d’Amiens<br />

(1597) une compagnie de cent chevau-légers. Le roi le fit gentilhomme ordinaire de sa chambre et souslieutenant<br />

de la compagnie de gens d’armes de son fils Gaston de France, duc d’Anjou.<br />

En 1617, le roi Louis XIII le fit commissaire général de ses camps et armées. Marillac servit en qualité de<br />

maréchal de camp au siège de Montauban où il fut blessé en 1621 et prit part à toutes les opérations contre<br />

les Huguenots du Languedoc jusqu’à la paix de Montpellier.<br />

En grande faveur auprès de Marie de Médicis, il fut nommé capitaine des gens d’armes de la Reine,<br />

lieutenant général des Trois-Évêchés et gouverneur de la Citadelle de Metz.<br />

Il se distingua dans la guerre contre les Protestants aux sièges de la Rochelle, de Privas et à la prise de l’île<br />

de Ré. En reconnaissance de ses services, le roi l’éleva à la dignité de maréchal de France en 1629 et l’envoya<br />

en Italie en 1630 en qualité de lieutenant général.<br />

Marillac se joignit au complot qui avait pour but d’éloigner Richelieu du gouvernement. Le cardinal déjoua<br />

cette cabale et put ainsi conforter sa propre position lors de la Journée des dupes (11 novembre 1630). Louis<br />

de Marillac fut décapité en place de Grève le 10 mai 1632 et inhumé en l’église des Feuillants.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

169 École française. Portrait de gentilhomme. Circa 1780.<br />

Boite ronde, en écaille de tortue, ornée sur son couvercle d’une<br />

miniature sur ivoire représentant un gentilhomme (XVIII ème<br />

siècle), dans un cadre en or & alliage d’or, & d’incrustations<br />

dorées à motifs de guirlandes et d’étoiles, ornée sur ses faces et<br />

sur son fond d’un semis de clous en or & alliage d’or. (XIX ème<br />

siècle). Diamètre : 60 mm.<br />

À l’intérieur, feuillet manuscrit, découpé suivant la forme<br />

ronde de la boite : « Portrait de mon excellent Père dans<br />

les premiers tems de son mariage, en 1780 ou année<br />

suivante » (XIX ème siècle).<br />

Second feuillet manuscrit, rectangulaire, plié en huit,<br />

« Miniature de Hoard, fait vers 1780 (…) » (fin du<br />

XIX ème siècle). Détaillant la généalogie du modèle<br />

jusqu’aux années 1880.<br />

Quelques infimes manques de clous dorés, quasiment<br />

invisibles.<br />

rc ......................................................... estimation : 600 / 800 euros<br />

60


170 [Manuscrit du duc d’Arenberg]. [Choix de citations de Cicéron, d’Horace & de Virgile]<br />

[XVIII ème siècle].<br />

Un volume petit in-4°, plein maroquin olive, riche encadrement doré autour des plats (dentelle, guirlande et pièce<br />

d’armes), armoiries dorées au centre, dos à nerfs orné aux pièces d’armes, filet doré courant sur les coupes, frise dorée<br />

sur les chasses, toutes tranches dorées, gardes de moire rose (reliure de l’époque).<br />

Aux armes & pièces d’armes du duc d’Arenberg (probablement Charles-Marie-Raymond (1721-1778),<br />

maréchal des armées impériales d’Autriche).<br />

Sur la troisième garde, ex-libris manuscrit : « d’Arembert » (XVIII ème siècle).<br />

Sur le contreplat, ex-libris héraldique imprimé : « Marchal » (XX ème siècle).<br />

Composition du manuscrit, de 47 feuillets : • Selecta Ciceronis officiorum • M.T. Ciceronis de senectute<br />

Selecta • Selecta M.T. Ciceronis de Amicitia • Quorumdam auctorum Sententiosa • Selecta Horatii odarum<br />

• Epodon selecta • Satirarum sententiosa • Epistolarum sentensiosa • in arte poetica • Selecta Virgilii<br />

Bucolicorum • Selecta Virgilii Georgicorum in primo libro • Selecta Virgilii Eneidos in primo libro.<br />

Il s’agit d’un recueil de citations, choisies par le futur duc d’Arenberg parmi ses lectures des classiques<br />

latins. La luxueuse reliure dont il fit recouvrir son manuscrit indique assez l’attachement qu’il nourrissait<br />

pour cette œuvre de jeunesse.<br />

Sublime & charmantissime reliure, d’une grande fraîcheur, peut-être œuvre du grand relieur Pasdeloup.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 3 000 euros<br />

61


171 La Galissonnière. Grand portefeuille à soufflets, de maroquin rouge orné aux petits fers et portant une<br />

longue pièce de maroquin vert à l’inscription « La Gallissonnière »; fermé à une serrure à cinq rangs. Paris,<br />

Garnier, vers 1780-1790.<br />

Dimensions : 37 x 48 cm.<br />

A l’intérieur du rabat, estampille : « garnier au palais royal ».<br />

Coins émoussés.<br />

A l’intérieur : bifeuillet de papier : Lettre de M. le Comte de La Gallissonnière, député à l’Assemblée nationale, à<br />

M. Baudouin. Paris, 25 décembre 1789; au sujet des droits des Juifs, des Mahométans et des païens.<br />

Les fers qui ont servi à dorer ce portefeuille sont ceux qu’utilisait Derome.<br />

Ce portefeuille a appartenu à la famille Barin de La Gallissonnière, de souche nantaise, qui a donné à la<br />

France d’illustres marins & un député à l’Assemblée nationale (1789). Cette famille a des descendants dans<br />

les bonnes familles du royaume (Clermont-Tonnerre, Colbert, Boudoux d’Hautefeuille, Le Gouz de Saint-<br />

Seine, Mauléon, Saint-Exupéry, Villeneuve, Villèle, etc. ).<br />

pam .................................................................................................................................... estimation : 1 500 / 2 000 euros<br />

172 a Almanach de Gotha pour l’année 1826. Gotha, Justus Perthes, 1826.<br />

Un volume in-16°, plein papier maroquiné taupe illustré éditeur (reliure de l’époque).<br />

Aux armes de Saxe.<br />

b Almanach de Gotha pour l’année 1840. Gotha, Justus Perthes, 1840.<br />

Un volume in-16°, plein papier maroquiné jaune, encadrements romantiques à froid, armoiries au centre à froid,<br />

dos lisse (reliure de l’époque).<br />

Aux armes de Saxe.<br />

c Almanach de Gotha. [Gotha], Justus Perthes, 1874.<br />

Un volume in-8°, plein (reliure de l’époque).<br />

Manque le titre.<br />

Où l’on apprend, dès la troisième page, consacrée à la nécrologie, la mort de « Charles Louis Napoléon III,<br />

empereur des Français ».<br />

d Almanach de Gotha. Gotha, Justus Perthes, 1894.<br />

Un volume in-8°, plein (reliure de l’époque).<br />

rc ....................................................................................................................................................estimation : 60 / 80 euros<br />

62


173 a Grande miniature sur papier, représentant Gabrielle de Bourbon-Busset<br />

(1841-1916), dans une robe blanche, tenant un bouquet de roses blanches.<br />

Circa 1860.<br />

Dans un cadre de laiton doré, sommé d’un ruban du même ciselé (XIX ème siècle).<br />

Dimensions de la miniature : 157 x 116 mm. Dimensions de l’ensemble : 200 x<br />

135 mm.<br />

b Miniature sur ivoire, représentant probablement Gabrielle de Bourbon-<br />

Busset, alitée, coiffée d’un bonnet blanc et bleu. Circa 1850.<br />

Dans un cadre de laiton doré, sommé d’un ruban du même ciselé (XIX ème siècle).<br />

Dimensions de la miniature : 75 x 63 mm. Dimensions de l’ensemble : 107 x<br />

85 mm.<br />

Gabrielle de Bourbon-Busset (1841-1916), fille d’Eugène de Bourbon-<br />

Busset, comte de Lignières, & de Marie de Nédonchel.<br />

pam ................................................................................... estimation : 500 / 600 euros<br />

174 Matrice d’un ex-libris héraldique « de la Bibliothèque de la comtesse<br />

d’Anthoine des Brvnes ».<br />

Bois gravé rectangulaire. Dimensions : 117 x 84 mm. XIX ème siècle.<br />

Signé gravé, en bas à gauche : L.C.L.<br />

rc ........................................................................................... estimation : 50 / 80 euros<br />

175 Armoiries gravées sommé d’un cimier à la Mélusine, réutilisé, au verso, pour<br />

un cadran solaire.<br />

Cuivre gravé. Travail français. Dimensions : 137 x 133 mm. XVII ème siècle.<br />

A peut-être servi pour orner un ouvrage d’héraldique ou une épître<br />

dédicatoire.<br />

Deux trous centrés.<br />

rc ...................................................................................... estimation : 300 / 400 euros<br />

176 Fer à dorer aux armoiries d’un évêque dans un encadrement baroque.<br />

Bronze sur socle de bois. Dimensions : 83 x 70 mm. France, XVIII ème siècle.<br />

rc ...................................................................................... estimation : 100 / 150 euros<br />

177 Grandes armes devisées de la famille bourguignonne de Vienne.<br />

Terre cuite vernissée. Dimensions : 224 x 146 mm. XVII ème siècle.<br />

Accidents & manque à la partie droite.<br />

rc ...................................................................................... estimation : 300 / 400 euros<br />

63


178 Ecole anglaise du XIX ème siècle. Flora Mac Donald, lors de sa captivité dans la tour de Londres.<br />

Circa 1840.<br />

Huile sur panneau. Dimensions : 36 x 28 cm. Dans un cadre de bois doré.<br />

Au XVIII ème siècle, lors de l’Usurpation des couronnes d’Angleterre & d’Écosse par la maison de Hanovre,<br />

qui chassa les rois Stuart, le monarque dépossédé fut recueilli & hébergé secrètement par Flora Mac Donald,<br />

qui courut ainsi tous les dangers. Cette héroïne jacobite paya sa fidélité du prix de sa captivité dans la<br />

ô-combien sinistre tour de Londres, où coulèrent tant de larmes esseulées.<br />

rc-pam .............................................................................................................................. estimation : 1 000 / 1 500 euros<br />

179 [Ordre de la Réunion] École française du XIX ème siècle. Portrait d’un chevalier de l’Ordre de<br />

la Réunion, probablement le comte de Chérisey. Circa 1811.<br />

Huile sur toile. Dimensions : 25 x 19,5 cm. Dans son cadre de bois doré, d’époque.<br />

Le modèle se présente assis, accoudé sur le dossier de sa chaise, dans une posture décontractée & désinvolte<br />

qui évoque le portrait de l’ambassadeur Ferdinand Guillemardet, peint par Goya. Le port altier, le regard<br />

défiant, les traits altérés par les épreuves, il semble s’être détourné du paysage crépusculaire pour poser<br />

devant le pinceau de l’artiste. Ce dernier a situé le portrait sur une terrasse qui domine un parc et d’où<br />

l’on peut contempler le soleil se couchant à l’horizon. La teinte automnale des nuages ajoute un effet<br />

dramatique et une forte psychologie à ce portrait empreint d’un romantisme et d’une mélancolie certains.<br />

Sur son habit, le modèle déjà âgé arbore l’insigne de l’Ordre de la Réunion, créé en 1811 par Napoléon I er<br />

afin de récompenser les hauts-mérites dans l’administration, la magistrature et l’armée. Jusqu’en 1815, on<br />

ne comptabilisa que 527 chevaliers. Quoique ce personnage soit décoré de cet insigne nouveau, son regard<br />

est celui de la mélancolie & de la désillusion devant ce monde naissant qui différe tant de celui des idéaux<br />

de sa jeunesse.<br />

Au dos, étiquette manuscrite partiellement effacée : « Portrait de (…) beau-père de M me la comtesse de (…)<br />

née de Jency » (XIX ème siècle).<br />

rc-pam .............................................................................................................................. estimation : 1 000 / 1 200 euros<br />

64


180 D’après Anton van Dyck. Portrait équestre de marquis de Moncade. XIX ème siècle.<br />

Huile sur toile. Dimensions : 18 x 24,5 cm.<br />

La version définitive de cette composition appartient aux collections du Musée du Louvre.<br />

Une version en buste de ce chef de guerre espagnol se trouve très étrangement dans la chambre du Roi en<br />

son château de Versailles.<br />

rc-pam ..................................................................................................................................estimation : 800 / 1 000 euros<br />

181 Recueil de monogrammes couronnés et d’armoiries, découpés sur des lettres ou autres. France, fin du XIX ème<br />

ou début du XX ème siècle.<br />

Un volume in-folio oblong monté sur onglets, à l’italienne, pleine toile (reliure de l’époque).<br />

Extraordinaire recueil de plus de 1300 monogrammes de toute l’aristocratie française.<br />

Sur le premier plat : « Marguerite ».<br />

rc ........................................................................................................................................... estimation : 800 / 1 000 euros<br />

182 Épingle à cravate en or, sommée d’une couronne de comte ornée de petits brillants.<br />

En or. Dimensions : 60 x 16 mm. Début XX ème siècle.<br />

Dans un écrin provenant de « Ravault, 15, rue de la Paix ».<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 150 / 200 euros<br />

65


183 Portrait d’un chevalier de Saint-Louis de la fin du XVIII ème siècle. XIX ème siècle.<br />

Huile sur panneau. Dimensions : 24 x 19 cm.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

184 P. Menestrier. Nouvelle méthode raisonnée du blason, ou L’art héraldique. Lyon, Pierre Bruyset<br />

Ponthus, 1770.<br />

Un volume in-8°, plein maroquin bleu-nuit, filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée courant<br />

sur les coupes, frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées sur gueules (reliure du XIX ème siècle).<br />

Complet de la planche dépliante héraldique aux armes de l’Archevêque de Lyon, ainsi que la planche<br />

dépliante généalogique de Louis XV.<br />

Bon exemplaire.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 250 euros<br />

185 Portrait du duc Matthieu de Montmorency. 1826.<br />

Une gravure. Dimensions : 420 x 290 mm.<br />

Portrait par Isabey. Imprimerie lithographiquee de Bove.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 100 / 120 euros<br />

186 Langlumé. Portrait en buste de Jean-Claude Michaud d’Arcon, inspecteur général des fortifications en<br />

1793.<br />

Lithographie, début du XIX e siècle.<br />

sgl ............................................................................................................................................... estimation : 80 / 100 euros<br />

187 Brevet par lequel le roi Louis XIV nomme le sieur chevallier de Noisel, en la qualité de lieutenant dans la<br />

compagnie de l’Hospital. Saint-Germain en Laye, 1677.<br />

Feuille de parchemin ; signature « Louis » (secrétaire); contresignature de Louvois; encadrée. Dimensions : 252 x<br />

325 mm.<br />

sgl ............................................................................................................................................estimation : 150 / 200 euros<br />

66


188-205 [Maisons ducales]. Tables généalogiques des Maisons des Ducs et Pairs de France et seigneurs illustres<br />

qui en descendent par alliances. Paris, Robert Balard, 1664.<br />

Nombreuses planches généalogiques, entièrement gravées, extraites de cet ouvrage ; chacune comportant deux<br />

grandes armoiries gravées et parfois de petits blasons. Claires mouillures marginales mais entamant rarement la<br />

cuvette gravée. Dimensions : 35 x 43 cm environ.<br />

De la plus grande rareté.<br />

rc ...................................................................................................................... estimation : chaque planche 150 / 200 euros<br />

On vend donc séparément chaque planche suivante :<br />

188 Crussol & Sainte Maure Montausier<br />

189 Levis-Ventadour & La Guiche<br />

190 Rohan & Rohan<br />

191 La Trémouille & Hesse<br />

192 Sully & Séguier-Villemor<br />

193 Albert-Luynes-Chevreuse & Ailly<br />

194 Bonne-Lesdiguières & Créquy<br />

195 Cossé-Brissac & Rouvroy Saint-Simon<br />

i96 La Rochefoucauld & Vivonne<br />

197 Rouvroy Saint-Simon & Budos<br />

198 Monaco & Gramont<br />

199 Rohan-Chabot & Rohan<br />

200 La Tour d’Auvergne & Mancini<br />

201 Montmorency-Luxembourg & Clermont-<br />

Tonnerre<br />

202 Bidache Grammont & du Plessis de Chivry<br />

203 Rochechouart-Mortemart & Escars-Carency<br />

204 Noailles-Ayen & Boyer<br />

ainsi que l’ensemble des dix planches suivantes en un seul lot :<br />

205 Louis le Victorieux heureusement régnant & Monseigneur le Dauphin • Lorraine-Joyeuse & Lorraine-<br />

Guise • Richelieu & Mazarin (Vignerot & La Porte) • Gondi & Gondi • Estrées & Béthune • Neufville-<br />

Villeroy & Créquy • Beauvilliers Saint-Aignan & Servient • Foix-Candale-Randan & Ailly • Potier &<br />

Luxembourg • Cambout-Coislin & Halgoet (mauvais état).<br />

67


La Révolution<br />

206 Louis Gadbois (1770-1826). « La montée au Ciel de Louis XVI : Louis XVI, roi martyr, est présenté<br />

à la Très-Sainte-Trinité par le pape Pie VI ». Circa 1815.<br />

Gouache sur papier. Signature en bas, à droite.<br />

Dimensions : 88 x 77 cm (111 x 100 cm avec son cadre en bois doré).<br />

Louis XVI en costume de sacre, portant la palme du martyre, s’avance sur des nuées, présenté par la Mère de<br />

Dieu, vers la Sainte Trinité. Le Pape Pie VI se tient à ses côtés et lui indique la voie du Ciel. Derrière le Roi<br />

se trouve la reine Marie-Antoinette, les deux dauphins leurs fils, Madame Elisabeth sa sœur, la princesse de<br />

Lamballe, puis, en arrière-plan : Madame Louise sa tante carmélite, M. Bossuet et les rois Henri IV & saint<br />

Louis. A gauche, saint Pierre les accueille accompagné d’un aréopage de saintes en prière.<br />

Sous cette évocation du Paradis, la partie inférieure de la composition présente un couple de voyageurs<br />

se soutenant mutuellement dans la tempête, et s’éloignant d’une voiture accidentée au milieu d’arbres<br />

foudroyés; un petit chien les précède. L’homme porte sous son manteau le cordon de l’ordre du saint-Esprit.<br />

À leurs traits on reconnaît aisément Louis XVI & Marie-Antoinette.<br />

« Ô jour de triomphe pour Louis XVI à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations<br />

et la victoire au milieu de son supplice !<br />

Nous avons la confiance qu’il a échangé une couronne royale toujours fragile et des lys qui<br />

se seraient flétris bientôt contre cet autre diadème impérissable que les anges ont tissé de lys<br />

immortels. »<br />

Voilà ce que l’Europe entière a pu lire dans le trés émouvant discours « Super obitu regis Galliarum » prononcé<br />

par le Pape Pie VI, le 11 juin 1793. Le 21 janvier de cette même année, Louis XVI avait péri sur l’échafaud,<br />

après quatre années d’épreuves grandissantes.<br />

Pie VI, dès le départ, n’a pas cessé de dénoncer l’essence anti-chrétienne de la Révolution. Il paiera son<br />

témoignage en mourant six ans plus tard dans les geôles de la République.<br />

Par sa composition qui illustre à merveille la pensée du Pape, Louis Gadbois, gouachiste de talent, adresse<br />

une très belle répartie à L’apothéose des héros français morts pour la patrie pendant les guerres de la liberté de<br />

Girodet, laquelle œuvre a fortement influencé le pinceau de Gadbois. Notre artiste est en outre dépendant<br />

d’une iconographie séculaire, remontant à la Renaissance du paganisme antique, qui mélange les données<br />

de la Foi chrétienne aux imaginations des mythologies payennes : par exemple, Dieu le Père est représenté<br />

comme un vieillard issant des nuées (ce qui est contraire à la vérité de la Foi et s’oppose aux prescriptions<br />

iconographiques de l’Église comme étant particulièrement ridicule); ou encore, les anges, qui en soi sont de<br />

purs esprits et furent représentés dans la vraie tradition artistique chrétienne sous les traits de personnages<br />

dignes & majestueux, sont ici remplacés par les putti rondouillards & musants de l’iconographie payenne.<br />

Cette œuvre de Louis Gadbois est donc très intéressante à plusieurs titres.<br />

L’importance du format & le caractère très original de l’oeuvre en font un témoignage d’exception & de la<br />

plus grande rareté.<br />

rc-pam .............................................................................................................................. estimation : 4 000 / 6 000 euros<br />

68


207 Martin. Louis Seize, Roy des Français.<br />

Dessin à l’encre en calligraphie rehaussé aux couleurs. Signé Martin fecit, situé et daté Tarascon, 2 février 1792.<br />

Dimensions : 53,5 x 41,5 cm.<br />

sgl ............................................................................................................................................. estimation : 600 / 800 euros<br />

208 École Française du XVIII ème siècle. Portrait présumé de Louis XVII.<br />

Pastel sur papier marouflé. (Taches). Dimensions : 39,5 x 31,5 cm.<br />

sgl ............................................................................................................................................. estimation : 500 / 600 euros<br />

209 M. de Vouziers. Athanase Charette, général<br />

vendéen; Sa Vie et un Précis des Causes qui ont amené<br />

la guerre de la Vendée. Paris, Tiger, sd.<br />

Un volume in-12, plein papier marbré, dos lisse (reliure du<br />

XX ème siècle).<br />

Orné d’un portrait gravé de Charette en face du<br />

titre, renforcé sur sa partie inférieure gauche, sinon<br />

bon exemplaire de ce rare opuscule sur le héros<br />

vendéen.<br />

rc .................................................estimation : 150 / 200 euros<br />

70


210 [Manuscrit - Marie-Thérèse-Charlotte de France, Madame Royale]. Extrait de l’histoire<br />

d’Angleterre. 1795.<br />

Deux cahiers in-folio, 10 pages pour le premier, 12 pages pour le second, dans une chemise en papier.<br />

Dimensions : 305 x 200 mm.<br />

Écrit en français, à l’encre brune, sur une trentaine de lignes par page.<br />

Composition du manuscrit<br />

Premier cahier<br />

Il commence par ces mots : « L’angleterre avant le tems de César etoit inconnue, excepté aux naturels de ce pays qui<br />

vivoient très grossièrement (…) ».<br />

In fine : « fin de la maison des plantagénetes ».<br />

Second cahier<br />

Il commence par cette ligne : «1688. Guillaume fut placé sur le trône d’Angleterre par le choix de la nation (…) ».<br />

In fine : « fin de l’histoire d’angleterre ».<br />

• ƒ 9 : « 1760. George trois le Roi regnant a present 1795, parvint a la couronne en 1760 ... »<br />

• ƒƒ 10-11 ... : « mais une revolution qui commenca dans ce tems eut de grands chagrins pour l’angleterre. on veux<br />

parler des colonies Américaines. (…) l’Angleterre tiroit beaucoup de richesses de ces colonies mais aussi du Canada<br />

qui lui fut cédé a la paix de 1763 avec l’Acadie et l’Isle de Terre Neuve. le gouvernement variait, dans les unes il<br />

etoit Monarchiques dans d’autres republicains. il n’est aucun peuple qui jouisse de plus de liberté et on a accusé a<br />

faux l’angleterre d’avoir employé le fer et le feu pour soumettre ses colonies. a la paix de 1763 l’angleterre se trouva<br />

épuisée d’argent et le ministre proposa d’en tirer des colonies américaines, le parlement l’approuva. ensuite il y eut un<br />

ordre qui enjoignit aux Colons de se servir de papier timbré, ils refusèrent d’obéir. on mit encore de nouveaux impot,<br />

nouvelles fermentations en Amerique, on ferma la port de Boston ce fut le commencement de la guerre qui dura 7 ans.<br />

les Americains se plaignoient d’un impot sur le thé et d’etre taxé par le parlement de Londres. Cela viole toutes les loix<br />

des colonies. l’insurection commence. les habitans avoient a leur tete des gens d’esprit et de tête, le docteur Prin fut le seul<br />

qui parla pour les colonies. il y eu un congrès où l’on renonca à l’obéissance du Roi d’Angleterre parce qu’il a dissous la<br />

chambre des communes et plusieurs autres choses. 13 provinces accedèrent a cette déclaration et s’unirent toutes ensemble.<br />

le General Howe commandoit les troupes anglais et Washington les Americains, on l’appela le fabius de l’amérique. les<br />

derniers furent souvent (?) mais ils etoient toujours redoutables par leur unité, ils gagnèrent la bataille Brandy-wine. les<br />

anglais furent obligés de passer sous les fourches caudines et de rendre leurs armes aux americains. la france fournit (?)<br />

aux Americains une flotte sortie de Toulon commandée par M. r d’Estaing. les Anglois ne perdirent pas courage plusieurs<br />

Isles et villes furent prises et reprises, l’Angleterre declara la guerre à la Hollande la France et l’Espagne. ces guerres<br />

l’épuisèrent et l’empecherent de subjuguer les colonies. Charles-Town fut pris par M. r de la fayette ce qui acheva le malheur<br />

des anglais. il y eu un traité de paix qui confirmoit l’indépendance des colonies. les Américains commencèrent a respirer<br />

après 7 ans de guerre et de cruauté inouie des Anglois. les executions affreuses que ces derniers commirent massacrant<br />

de sang froid hommes femmes enfans au lieu de ramener les sauvages les eloignerent d’eux à jamais. l’angleterre voyant<br />

Wasington avec une armée eut peur qu’il ne devint un autre Cromwel. mais ce grand homme bon patriote mit les armes<br />

bas content d’avoir sauvé son pays. on établit dans ce tems l’ordre de Cincinatus, les etats unis en secouant le joug de<br />

l’amerique se firenr quelqu’uns aristocratiques d’autre democratiques, ils se rendirent libres et donnerent le pouvoir au<br />

peuple. ils veulent l’égalité, un marchand s’étant extremement enrichi fut haï de tous le monde. les peuples qui composent<br />

ces pays qui sont republicains vivent heureux chacun est libre, ils se sont soustraits a l’autorité tyrannique de l’angleterre<br />

avec raison, cette puissance ne devant avoir aucun pouvoir sur eux et abusant de ceux qu’elle avoit. l’Angleterre a fait une<br />

perte immense qui n’est pas réparable en perdant ses colonies. les Anglois se font haïr partout meme dans les villes qu’ils<br />

possèdent encore en Asie, Afrique et Amérique. on se plaint de l’iniquité des Juges au lieu que si cette puissance appaisoit<br />

son caractère dur et féroce et qu’il devint doux elle serait adorée partout. »<br />

• ƒ 12 : « Les Anglais sont cruels, vindicatifs, sombres, serieux, ennemis du Catholicisme. Les François sont catholiques,<br />

legers, libertins, gais. Enfin, la haine injuste que les Anglois ont pour les François vient de se manifester par l’affreuse<br />

revolution qu’ils ont fomentée et conduite en France. Mr Pitte le plus horrible des hommes & le plus cruel, dont le nom sera<br />

l’execration de la posterité, pour contenter la haine qu’il avoit, vient de soulever les malheureux et bons François contre<br />

leur Roi et les a tant aveuglé qu’il leur a fait conduire leur meilleur Roi a l’Echaffaud, ainsi que leur vertueuse Reine,<br />

pour se venger de la honte qu’ont les Anglais du meurtre de Charles I, mais on ne s’y trompera pas les Anglois ont conduit<br />

seuls et de leur gré leur Roi a l’Echaffaud, et en France ce sont les Anglois qui ont aveuglé les malheureux François pour<br />

leur faire commettre ce crime. L’attachement des François pour leurs Rois etoit trop connu, Pitt a employé tous les moyens<br />

possibles pour le leur ôter, il a fait couler en France des ruisseaux de sang. A present les Anglais font semblant de vouloir<br />

…/…<br />

71


emettre Louis 18 sur le trône : mais cela n’est pas vrai, ils ne veulent que leur intêrest et la ruine de la France. Pour<br />

moi je leur ai juré une haine éternelle après les crimes afreux qu’ils ont commis dans ma famille et sur les Français que<br />

j’aime et aimerai toujours malgré leur aveuglement. »<br />

La chemise qui contient ces deux cahiers (de même filigranne) porte, à la troisième page, un extrait du chant<br />

septième de la Henriade (de Voltaire), plus exactement le passage où « Saint Louis transporte Henri IV en<br />

esprit au ciel et aux enfers, et lui fait voir, dans le palais des Destins, sa postérité, et les grands hommes<br />

que la France doit produire». Ce passage est de la main de Madame Royale, et semble bien avoir été écrit<br />

de mémoire.<br />

***<br />

Marie-Thérèse-Charlotte de France, fille du roi Louis XVI & de sa femme la reine Marie-Antoinette, nâquit<br />

le 19 décembre 1778. Selon les us de la Cour, elle fut appelée Madame Royale. Dès octobre 1789, âgée d’à<br />

peine onze ans, elle commença à tenir un journal (lequel fut publié au XIX ème siècle).<br />

Emprisonnée au Temple avec sa famille en août 1792, Madame Royale passa les quarante mois de sa<br />

détention à lire, écrire & étudier. Elle entreprit, au moment de la condamnation à mort de son père, de<br />

rédiger des mémoires; elle lut de nombreux livres d’histoire, de géographie, de dévotion, d’abord sous la<br />

direction de sa mère puis de sa tante, puis sous celle de Madame de Chanterenne.<br />

Madame Royale fut maintenue jusqu’à l’extrême fin de l’année 1795 dans la prison du Temple, d’où elle fut<br />

extraite le 19 décembre, jour de ses 17 ans, après trois ans, quatre mois & cinq jours de captivité, pour être<br />

échangée contre des prisonniers français; elle arriva à Vienne le 9 janvier 1796.<br />

Notre manuscrit fut rédigé durant la captivité au Temple, ainsi qu’en atteste la date de 1795 par deux fois<br />

indiquée (dernier feuillet : « Georges 3 qui règne à présent (1795) est un imbécile qui se laisse conduire par l’indigne<br />

Pitte »). Il témoigne de l’activité intellectuelle que s’imposa la jeune princesse infortunée, activité qui est<br />

le signe de sa force d’âme.<br />

Dans ce manuscrit, Madame Royale synthétise l’histoire de l’Angleterre qu’elle venait de lire dans les livres<br />

dont elle avait l’usage. Elle semble faire un parallèle émouvant entre les événements survenus en Angleterre<br />

au XVII ème siècle, et ceux qui venaient d’avoir lieu en France : par exemple, le fait que le Roi était soumis<br />

à la Nation ...<br />

***<br />

Graphologiquement, ce manuscrit, qui est entièrement de la main de la fille de Louis XVI, présente<br />

d’étonnantes variations d’écriture : tantôt calme & régulière, tantôt nerveuse & débridée, ailleurs quelque<br />

peu fantasque. Ici elle est très enfantine & ronde, là on y trouve déjà l’aspect droit & rigoureux des lettres<br />

des années 1830-1840. À ce titre, ce document semble pouvoir apporter un démenti formel à ceux qui,<br />

constatant la variation graphique des différents écrits de Madame Royale (future duchesse d’Angoulême),<br />

pensent en déduire que, durant la captivité au Temple, on substitua une autre personne à la jeune princesse.<br />

La comparaison de ce manuscrit avec les lettres écrites par la duchesse d’Angoulême à la fin de sa vie, montre<br />

qu’il s’agit de la même & unique personne.<br />

Notons en outre que Madame Royale parle de « Louis 18 » : cet écrit date donc d’après le mois de juillet<br />

1795, époque où S.A.R. eut connaissance de la mort de son frère, survenue en juin 1795.<br />

rc ...................................................................................................................................estimation : 15 000 / 20 000 euros<br />

74


Extraordinaire écrit historique,<br />

composé à l’âge de 16 ans par la fille de Louis XVI<br />

Le plus long manuscrit de Madame Royale<br />

jamais passé en vente.<br />

Certainement le seul en mains privées datant<br />

incontestablement de la captivité au Temple.<br />

Le seul manuscrit connu où Madame Royale<br />

évoque le martyre de ses père & mère,<br />

laisse éclater sa détestation de la Révolution & des Anglais,<br />

et proteste de son amour pour la France & pour les Français.<br />

manuscrit d’une intense émotion<br />

75


211 Ecole francaise du XIX ème siècle. La prison du Temple.<br />

Aquarelle titrée en bas à gauche.<br />

Dimensions : 49 x 36,5 cm.<br />

sgl .........................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

8<br />

212 [Guerres de Vendée]. Correspondance secrète de Charette,<br />

Stofflet, Puisaye, Cormatin, d’Autichamp, Bernier, Frotté, Scépeaux,<br />

Botherel; du Prétendant, du ci-devant Comte d’Artois, de leurs<br />

Ministres et Agens, et d’autres Vendéens, Chouans et Émigrés<br />

Français; suivie Du journal d’Olivier d’Argens, et du Code Politique<br />

et Civil qui a régi la Vendée pendant le tems de la Rebellion. Paris,<br />

Buisson, An vii.<br />

Un volume in-8°, plein veau havane, frise dorée encadrant les plats, dos<br />

lisse orné aux motifs d’urne à l’antique et de corne d’abondance (reliure de<br />

l’époque).<br />

Tome premier seul.<br />

Coins émoussés.<br />

Joint : Henri Bourgeois. Le calendrier-Martyrologue de<br />

la Vendée Militaire. Tome Premier. Luçon, Bideaux, 1906. Un<br />

volume in-8°, broché sous couverture éditeur (reliure de l’époque).<br />

Exemplaire non coupé, non rogné.<br />

rc ...........................................................................estimation : 100 / 150 euros<br />

213 Bouteille en faïence à fond plat à quatre anses.<br />

Légendée sur une face « Liberté, Egalité, Fraternité ou la Mort », sur l’autre<br />

face « Vivre libre ou mourir, mort aux Tirans », datée 1796.<br />

Époque révolutionnaire. Hauteur : 27 cm.<br />

4<br />

La date portée sur cette bouteille éclaire le véritable sens de la<br />

devise « Mort aux Tirans ». En 1796, en effet, le régime français<br />

était républicain depuis quatre années. Les « tyrans » n’étaient<br />

donc point, comme on pourait le croire, les rois ou les aristocrates :<br />

c’était tout simplement les gouvernants de la République ! La 1 ère<br />

République avait en effet instauré le régime le plus sanglant & le<br />

plus tyrannique de toute notre histoire : la Terreur.<br />

sgl .........................................................................estimation : 300 / 400 euros<br />

214 Portrait d’un homme de qualité. France (Paris ?), circa 1790.<br />

Une miniature ovale, dans un cadre en laiton doré surmonté d’un ruban<br />

Dimensions : 60 x 50 mm.<br />

Cet homme de qualité, qui porte un jabot au liseré tricolore,<br />

pourrait être un député à l’assemblée nationale. On sait que le bleu,<br />

le blanc & le rouge étaient les couleurs de la livrée du duc d’Orléans,<br />

et que celui-ci, désireux de s’emparer du trône, s’employa à se<br />

rendre populaire en divulgant le port d’une cocarde à ses couleurs.<br />

rc ...........................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

4<br />

76


215 [Manuscrit - Les esclaves de la Lafayette en Guyane]. Maugard. Rapport fait au Citoyen<br />

Benoist Cavay Ordonnateur de la Marine à la Guyane Française, Sur les biens du Citoyen Lafayette situés<br />

en cette Colonie. Cayenne, le 8 thermidor, An 8. R/. cain [dimanche 27 juillet 1800].<br />

Cinq feuillets, écrits en français, à l’encre brune, sur une moyenne de 34 lignes; signature « Maugard » (encadrées<br />

sous verre).<br />

Dans cete longue lettre, on apprend que « le citoyen Lafayette acquit par contrat passé le 19 dec. 1785 les habitations<br />

St. Régis et le Maripa; mais en 1794 ce citoyen ayant été déclaré émigré, le Directoire du dép t , en conséquence de<br />

l’injonction du commissaire civil, fit fait l’estime de ses biens.<br />

- St. Regis, habitation Racourie, fut estimée avec ses plantations batiments, et manufactures (distraction faites des<br />

esclaves) la somme de 9 738 f.<br />

-Le Maripa, ménagerie, composée de quatorze têtes de gros bétails, fut estimé 1 580 f.<br />

Tous les esclaves appartenant au citoyen Lafayette ont été vendus à l’administration de la Marine. Mais elle ne doit<br />

pas être comptable de leur prix puisqu’ils ont été affranchis trois mois après, par la publication du décret de la liberté<br />

des noirs. »<br />

Il est ensuite question d’une exploitation que « le citoyen Dupas, faute de noirs, abandonna une grande partie de<br />

ce terrain qu’il ne pouvait exploiter »<br />

Étonnant document, révélant les nombreux esclaves noirs possédés par Lafayette<br />

L’on n’a jamais su démêler si Lafayette avait vraiment comme idéal l’émancipation des esclaves, ou bien si la<br />

proclamation incessante de ses grands principes ne dissimulait pas en fait à autrui, et surtout à sa conscience,<br />

la volonté d’exploiter au maximum les ressources procurées par le système esclavagiste. L’hagiographie lafayettienne<br />

a pu dire que le héros de la liberté avait acquis des plantations guyannaises pour aussitôt en affranchir<br />

les esclaves; le fait est que ledit héros a maintenu ses Noirs dans l’esclavage aussi longtemps que possible,<br />

et qu’il fallut attendre le décret pris par la Convention nationale pour que lesdits esclaves fussent libérés et<br />

jouissent de la liberté infusée par le Créateur dans ses créatures raisonnables. Il semble donc que Lafayette<br />

appartînt à cette sorte d’idéologues qui, en public, affichent les plus nobles idéaux et les sentiments les plus<br />

élevés, mais qui, dans leurs affaires privées, se comportent de la façon la plus méprisable qui soit.<br />

rc ...................................................................................................................................... estimation : 1 500 / 2 000 euros<br />

77


216 Atelier de Joseph Siffred Duplessis. Portrait de Benjamin Franklin.<br />

Huile sur toile. Dimensions : 66 x 53 cm.<br />

L’original de ce portrait se trouve à New York, au Metropolitan Museum of Art.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 2 500 euros<br />

217 D’après Jean Baptiste Pigalle. Mirabeau à la tribune, décoré d’attributs maçonniques.<br />

Épreuve en bronze à patine brun clair nuancé. Fonte d’édition ancienne gravée « Pigalle » sur la tribune. Sur un<br />

socle en marbre de couleur rouge et noir gravé « Mirabeau », 1749-1791.<br />

Hauteur du bronze : 33 cm. Hauteur totale : 58 cm<br />

sgl .................................................................................................................................... estimation : 4 000 / 4 500 euros<br />

78


L’Empereur<br />

Napoléon à Moscou — <br />

Exceptionnel ensemble de dix-neuf lettres & documents<br />

émanant de l’Empereur Napoléon,<br />

durant la campagne de Russie (1812).<br />

Tous ces documents, écrits par un secrétaire, portent, sauf un seul, la signature de l’Empereur<br />

et parfois quelques mots autographes.<br />

Contexte historique : le but de la Campagne de Russie était d’atteindre Moscou, ville dans laquelle l’Empereur entra à la tête<br />

de ses armées, le 14 septembre 1812; le gouverneur Rostopchine incendia la ville. L’Empereur s’installa au Kremlin, d’où il ne<br />

sortit pas du 23 au 29 septembre. Il resta à Moscou jusqu’en octobre, montant à cheval, inspectant les magasins d’artillerie et<br />

les casernes, visitant les églises du Kremlin.<br />

, <br />

1812 . , <br />

, , , .<br />

: 14 <br />

1812 . . <br />

, , 23 29 . <br />

, , <br />

.<br />

, 1812 <br />

79


218 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Witepsk, 10 août 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Napole ».<br />

Mon Cousin, écrivez au Roi de Naples qu’il est nécessaire que le corps du Général Nansouty parte demain pour passer<br />

derrière Roudnia, être le 12 à Liouvaritchy et passer le Dnieper le 13 au soir. Il sera nécessaire que les deux divisions<br />

de cuirassiers du Gl Montbrun suivent le 12 le mouvement du Gl Nansouty, afin que le 13 au soir elles puissent passer<br />

le Dnieper. La division Sebastiani servira de rideau pour couvrir ce mouvement. (...). Donnez ordre au duc de Danzig<br />

de partir demain à la pointe du jour avec la division de la Vieille Garde, pour se rendre à Babinowitchy en deux jours.<br />

Vous ferez connaitre au Prince d’Eckmühl que les divisions Friant, Morand et Gudin ont ordre d’être arrivées le 13<br />

sur le Dnieper; que le Gl Eblé, avec l’équipage de pont et le materiel du Génie, y arrivent également par Babinowitschy<br />

(...). A la même époque (le 13) le Prince Poniatowsky et le duc d’Abrantes doivent être à Romanour; le général La Tour<br />

Maubourg occupant Mohilow (...). Il est probable que le 12 je serai de ma personne à Rasasna.<br />

rc ...........................................................................................................................................................1 500 / 2 000 euros<br />

219 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Vitebsk, 11 août 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Nap ».<br />

Mon Cousin, le 6e bataillon d’Equipage militaire est parti hier avec 1000 quintaux de farine : il doit arriver ce soir à<br />

Babinovitch. Donnez ordre à ce convoi de continuer sa route pour Doubrowna, où je désire qu’il soit arrivé demain 12, et<br />

au plus tard après demain 13. — Instruisez le prince d’Eckmüll de ce mouvement et faites lui connaitre que les farines<br />

appartiennent à la garde. — Donnez ordre au G al Eblé de diriger les pontons sur Doubrovna, parce que le chemin est<br />

meilleur; mais que lui avec son équipage léger se poste sur Rasasna; je désire qu’il soit de bonne heure le 13 à Rasasna,<br />

afin que dans la nuit, il m’établisse là 4 ponts de radeaux. (...). Donnez ordre au G al Chasseloup de se diriger sur<br />

Rasasna avec son équipage du Génie (...).<br />

rc ...........................................................................................................................................................1 500 / 2 000 euros<br />

220 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Smolensk, 19 août 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Nap »; deux mots autographes.<br />

Mon Cousin (...) donnez ordre qu’il soit construit à Smolensk deux manutentions de 12 fours chacune. Les constructeurs<br />

du quartier général & ceux de la Garde en construiront une; les constructeurs du 1er et du 4e corps en construiront une<br />

autre. (...) Prescrivez tous les ordres pour le choix de ces deux locaux, pour que les officiers du Génie soient chargés des<br />

constructions, & pour qu’on travaille dès aujourd’hui.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 1 800 / 2 500 euros<br />

80


221 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Smolensk, 19 août 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Nap »; trois lignes autographes.<br />

Mon Cousin, donnez ordre au Général de division Claparede de prendre position dans la tête de pont de la ville au<br />

dela du Dnieper. Faites lui connaitre qu’il cesse de faire partie du corps du Prince d’Eckmulh avec sa division, & qu’il<br />

retourne sous les ordres du Duc de Trévise.<br />

Donnez ordre au vice roi de placer ses troupes sur les hauteurs de Smolensk, à peu près dans la position qu’occupait le Duc<br />

d’Elchingen, afin de pouvoir déboucher sur la rive droite sur les deux ponts du Duc d’Elchingen, aussitot que la cavalerie<br />

aura débouché. Qu’il laisse la division italienne et sa cavalerie legere bavaroise ou elles sont (...). Donnez ordre au Pce<br />

Poniatowski de réunir son corps d’armée dans une position sur la droite de la ville, de rallier ses corps, de faire faire des<br />

appels, de bien reconnaître sa situation, les places vacantes par mort et de faire des propositions pour les remplacemens, de<br />

faire éclairer notre droite jusqu’à dix lieues le long de la rive gauche du ... (mot illisible).<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 500 / 3 000 euros<br />

81


222 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Smolensk, 20 août 1812, 11 heures du soir.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Nap ».<br />

Mon Cousin, donnez ordre au vice-roi de faire partir à trois heures du matin le général Pino avec sa division; il se rendra<br />

à grandes marches à Inkovo pour se mettre en correspondance avec Witepsk et agir suivant les circonstances. Donnez ordre<br />

au général Pajol de se rendre à Inkovo pour se réunir avec la division Pino, afin que ces deux divisions réunies formant à<br />

peu près 8000 hommes infanterie et cavalerie puissent se porter sur Witepsk ou tout autre point menacé. Donnez ordre au<br />

général Pino de correspondre frequemment avec vous et au général Pajol de correspondre avec le gouvernement de Witepsk<br />

et avec le G al Guyon qui commande la cavalerie legere, afin de ne pas manquer le moment de secourir Witepsk et de le<br />

dégager des cosaques qui l’environnent. (...). Enfin faites connaitre au G al Pino qu’il doit envoyer de forts partis pour<br />

purger mes derrières et donner une vigoureuse chasse aux cosaques qui s’y étaient glissés.<br />

Extraordinaire signature, très révélatrice du caractère impérieux de l’Empereur. L’analyse de cette signature<br />

indique que, probablement, le secrétaire de l’Empereur lui tendit une plume mal encrée qu’il dut essayer en<br />

traçant un trait épais (à gauche); la plume étant ainsi apprêtée, Napoléon signa; à nouveau, après avoir fait<br />

venir une grosse goutte d’encre (en bas, à droite), il retraça un énergique trait vertical, comme pour mieux<br />

asservir la plume à son office.<br />

Cette signature symbolise à elle seule la volonté qu’avait Napoléon de soumettre les objets à leur usage, et<br />

de ne point tolérer qu’ils n’y pas soient pas adaptés. Il en allait probablement ainsi des hommes ...<br />

Une des plus belles signatures de Napoléon<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 3 000 / 3 500 euros<br />

82


223 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Smolensk, 24 août 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Napol »; cinq mots et de nombreuses<br />

ratures autographes.<br />

Mon Cousin, donnez ordre au regiment de marche de la Garde et à celui du 3 e corps de partir de Witepsk par la route de<br />

Roudnia pour se rendre le plus promptement possible à Smolensk. (...). Ces 4000 hommes tiendront garnison à Smolensk,<br />

ainsi que le régiment de cavalerie Polonais que le P ce Poniatowski a fourni.<br />

Ensuite, l’Empereur modifie de sa main le texte qu’il avait dicté : il raye, rature, surcharge et ajoute des mots pour<br />

donner ses instructions : Aussitot que les trois 3 eme bataillon du regiment de la Vistule qui sont en marche pour Witepsk<br />

y seront arrivés, le regiment de la Garde se rendra à Smolensk ...<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 3 000 euros<br />

83


224 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Mojaïsk, 9 septembre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Un mot autographe « polonois ».<br />

In fine : « envoyée sans etre signée par ordre de l’Empereur ».<br />

Mon Cousin, donnez ordre que le 3e et 4e bataillon du 33e leger se rendant à Smolensk.<br />

Donnez ordre que les voltigeurs de la Garde se rendent de Witepsk à Smolensk.<br />

Donnez ordre que deux bataillons de marche bien armé chacun de mille hommes, se rendent de Witepsk à Smolensk et de<br />

là à l’armée.<br />

(...).<br />

Donnez ordre que le regiment Wesphalien qui est posté à Kœnigsberg et les deux de Saxons se rendent à Smolensk.<br />

Donnez ordre que le regiment Illyrien et le 129e se rendent à Smolensk. Le regiment illyrien laissera le cadre d’un<br />

bataillon à Minsk, et le 129e un dépôt, pour recevoir les recrues polonois.<br />

Donnez ordre que tous les bataillons et escadrons de marche, détachements d’artillerie, caissons d’ambulance, munitions<br />

de guerre, se dirigent sur Smolensk.<br />

Donnez ordre que tous les hommes disponibles des depôts de Glogau, Castrin, Stettin, Dantzick, Varsovie, Thorn,<br />

Kœnigsberg et des depots de cavalerie de la Prusse, de Korno, de Lepel et Montés, soient dirigés sur Smolensk.<br />

Importante lettre, par laquelle Napoléon ordonne le regroupement du plus grand nombre de forces, pour<br />

ensuite marcher sur Moscou & conquérir le Kremlin.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 3 000 / 3 500 euros<br />

225 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Moscou, 24 septembre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Nap ».<br />

Mon Cousin, accusez au général St Sulpice la réception de sa lettre. Faites-lui connaitre que j’attache une grande<br />

importance et que je m’en rapporte à lui, pour maintenir libre la route de Mojaïsk à Moscou; qu’il doit se cantonner dans<br />

le lieu où il est, qui est un point central; et se mettre en communication avec le duc d’Abrantès qui est à Mojaïsk; que je<br />

lui recommande, lorsque les estaffettes passent, d’envoyer des patrouilles pour les protéger; que le colonel Letort va retourner<br />

sous ses ordres, et que je le laisse maitre de le tenir en échelon dans le lieu qu’il jugera le plus convenable; que l’occupation<br />

de Desna éloignera probablement l’ennemi (...). Il serait nécessaire qu’il tachât de savoir s’il existe encore des cosaques<br />

détachés, pour les poursuivre. Je suppose qu’il aura envoyé 2 ou 300 hommes au lieu ou le detachement appartenant au<br />

Général Lanusse a été enlevé il y a quelques jours; s’il ne l’a pas fait, qu’il le fasse (...).<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 2 500 euros<br />

226 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Moscou, 25 septembre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto. Signature autographe de l’Empereur : « Nap ».<br />

Mon Cousin, écrivez au Général Baraguey d’Hilliers que je donne des ordres à l’intendant général pour qu’il envoye<br />

200 000 f. en roubles (à raison d’un rouble en papier, pour un franc) sur toute la ligne de Mljaisk, Ghjat, Viasma,<br />

Dorogobouj et Smolensk; et que j’autorise à passer des marchés pour approvisionner tous les lieux de passage en farine<br />

et viande, pour le service de la route; — que je ne vois pas qu’il ait encore rien fait pour organiser le gouvernement de<br />

Smolensk.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 2 500 euros<br />

84


227 L’Empereur Napoléon, au duc de Bassano, ministre des relations extérieures.<br />

Moscou, 30 septembre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Nap ».<br />

Cachet de la Bibliotheca Lindesiana.<br />

Monsieur le Duc de Bassano, je vous envoye un rapport du Prince de Neufchatel. Vous verrez à quel point on pousse<br />

à Varsovie la mauvaise volonté. Il parait que mon ambassadeur est un imbécille qui ne fait rien; et que les ministres<br />

du grand duché ne font rien non plus. Ecrivez une lettre verte pour que ces 1800 h es soient sur le champ habillés, la<br />

conscription levée et habillée et qu’on recrute les corps. Je ne comprends pas que le duché ne veuille rien faire tandis que je<br />

fais des depenses immenses de toute espèce. Témoignez leur fortement mon mécontentement de cette excessive mauvaise volonté,<br />

que cela n’est propre qu’à gâter toutes nos affaires, qu’il est ridicule que lorsque je fais des depenses immenses pour leur<br />

cause, ils ne veuillent pas faire même les depenses les plus simples pour l’entretien de leurs corps. Je m’en rapporte à vous<br />

pour écrire à mon ambassadeur une lettre qu’il puisse leur montrer et qui leur fasse craindre toute mon animadversion.<br />

Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte garde.<br />

Moscou, le 30 septembre 1812.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 3 000 / 3 500 euros<br />

228 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Moscou, 5 octobre 1812.<br />

Un double feuillet de papier, rectos & versos. Signature autographe de l’Empereur : « Napol »; une demie-ligne<br />

autographe, un mot autographe.<br />

Mon Cousin, je vous ai fait connaitre que mon intention était que la division Heudelet se rendit dans la Poméranie<br />

Suédoise et le Mecklembourg, la 32 e division militaire étant gardée par 12 cohortes de Gardes nationales. La division<br />

Morand qui était dans la Poméranie Suédoise et qui porte le n° 34 a reçu l’ordre de se rendre à Dantzig (...).<br />

Extraordinaire lettre de réorganisation de l’armée, dans le but d’installer durablement la présence française<br />

à Moscou et de mettre des troupes en réserve en Prusse et à Varsovie.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 3 000 / 3 500 euros<br />

85


229 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Moscou, 5 octobre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Napol ».<br />

Mon Cousin, je vous ai donné l’ordre le 11 septembre d er , de faire venir la division Heudelet dans la Poméranie Suédoise<br />

et le Mecklembourg. (...). Ecrivez au Duc de Castiglione pour lui demander pourquoi il n’a pas encore rendu compte<br />

de l’exécution de cet ordre. — Dans la même lettre prévenez le Duc de Castiglione que la division Grenier, forte de<br />

18 bataillons et d’un Rgt de cavalerie, formant en tout 18 000 h es va se rendre dans le courant de decembre à Berlin,<br />

ce qui me mettre peut être à même d’appeller la division Heudelet ou la division Lagrange, sur la Vistule. qu’il est donc<br />

convenable que le Duc de Castiglione s’applique à mettre ses troupes en bon etat; qu’il écrive même en France pour que<br />

tous les bataillons soient complettés à 800 h es .<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 2 500 euros<br />

230 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Moscou, 6 octobre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto. Signature autographe de l’Empereur : « Napol ».<br />

Mon Cousin, il n’y a pas de difficulté à ce que le vice roi fasse prendre possession du district qui doit l’alimenter; c’est à<br />

dire du district de Dmitrov. Ses troupes sont déjà à moitié chemin. Il faut qu’il fasse des proclamations pour rassurer les<br />

paysans : en ne pillant pas et en donnant de l’argent il est probable que là et à Klin, il trouvera beaucoup de ressources.<br />

— le Prince d’Eckmulh pourra également prendre possession des districts qui lui sont affectés.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 2 500 euros<br />

231 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Moscou, 6 octobre 1812.<br />

Un double feuillet de papier, rectos & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Nap ».<br />

Mon Cousin, ayant pourvu à ce que le duc d’Abrantes et le G al Baraguey d’Hilliers aient les hommes nécessaires pour être<br />

maitres du pays tout à l’entour, mon intention est que les effets s’en suivent. — Vous chargerez, sous sa responsabilité, le<br />

duc d’Abrantes de faire évacuer tous les blessés sur Viazma, et le G al Baraguey d’Hilliers, de les faires évacuer de Viasma<br />

sur Smolensk. — à cet effet le duc d’Abrantes et le G al Baraguey d’Hilliers feront battre le pays, à 10 lieues à la ronde, et<br />

ramasser un bon nombre de voitures pour pourvoir aux dites évacuations. (...). On employera les farines pour le service des<br />

hopitaux et des étapes, et les voitures feront un voyage pour aider aux évacuations de Mojaisk, de Rouga et de l’Abbaye,<br />

jusqu’à Viazma. (...). Enfin quelque chose qui arrive, mon intention est que d’ici à 8 jours, il n’y ait pas un blessé<br />

à Rouza, à l’Abbaye, à Mojaisk et à Ghjat. Faites connaitre aux généraux que cela est de la plus haute importance.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 500 / 3 000 euros<br />

232 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Moscou, 6 octobre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Nap ».<br />

Mon Cousin, la 31 e division arrive du 20 au 30 à Varsovie. Prévenez en le G al Dutaillis, gouverneur, afin qu’elle soit<br />

bien casernée et bien traitée; prévenez en aussi le payeur afin qu’il lui soit soldé un mois de solde. — La 34 e division doit<br />

arriver du 10 au 20 octobre à Konigsberg; donnez ordre au G al Loison que toutes les mesures soient prises pour que cette<br />

division soit mise en bon état et remettez moi le detail de l’organisation qui sera nécessaire à une division sous le rapport<br />

de l’administration et de l’artillerie. (...).<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 2 500 euros<br />

86


233 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Moscou, 16 octobre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Nap »; un mot autographe; neuf lignes<br />

rayées par l’Empereur.<br />

Mon Cousin, écrivez au duc de Bellune que Babinowitschy est un lieu de bien peu de ressources; et que sa division qui<br />

s’y trouve serait mieux à Witepsk. La difference n’est que de peu d’heures pour son mouvementt; et elle est bien compensée<br />

par l’avantage d’être bien à Witepsk; et cet emplacement serait d’ailleurs utile au M l S t Cyr en donnant de l’inquiétude<br />

à l’Ennemi. La division Parthoneaux est trop loin à Instislaw. Elle serait mieux à Mohilow : elle y vivrait mieux, et<br />

serait bien plus près. La brigade qui est à Wilna, composée d’un regiment westphalien et d’un régiment de Darmstadt<br />

doit rester à Wilna et Kowno, à la disposition du gouverneur, jusqu’à ce que la division Loison, formée à Kœnigsberg,<br />

soit arrivée. (...).<br />

Les huit dernières lignes ont été vigoureusement rayées par l’Empereur, et dans sa lancée il raya aussi la<br />

neuvième qui pourtant comprenait la recommandation de son destinataire à la garde de Dieu.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 500 / 3 000 euros<br />

87


234 L’Empereur Napoléon, au comte Chasseloup.<br />

Moscou, 18 octobre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto. Signature autographe de l’Empereur : « Nap ».<br />

Monsieur le Comte Chasseloup, je pars cette nuit pour me porter sur l’armée ennemie. Je laisse le duc de Trévise avec<br />

10 mille hommes pour garder Moscou et surtout le Kremlin. Laissez y un officier supérieur, deux officiers d’état major<br />

du Génie, et deux compagnies de sapeurs et mineurs. Donnez les ordres les plus précis pour qu’à compter de demain on<br />

travaille le plus promptement possible à tous les ouvrages pour mettre le Kremlin à l’abri d’un coup de main. Vous aurez<br />

soin que toutes les voitures du génie, tous les outils, en un mot tout ce qui ne suivra pas l’armée, soit renfermé, demain<br />

avant 6 heures du matin, dans les magasins du Kremlin. Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte garde. A Moscou,<br />

le 18 octobre 1812.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 2 500 euros<br />

235 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Moscou, 19 octobre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto & verso. Signature autographe de l’Empereur : « Nap ».<br />

Mon Cousin, écrivez au Roi de Naples pour lui faire connaitre que l’armée se met en mouvement à 5 heures du matin pour<br />

se diriger sur lui, par la route de Desna; — qu’il doit manœuvrer pour se tenir à la tête de l’armée; — que le Prince de<br />

Hohenzollern vient d’arriver. — Ecrivez au chef d’état-major Borelli qu’il ait à vous envoyer un état des prisonniers que<br />

nous avons faits, des prisonniers que l’ennemi nous a faits et de notre perte en hommes, artillerie, bagages &c.<br />

Très importante lettre, écrite le jour où l’Empereur quitta Moscou. Le soir-même, Napoléon couchait au<br />

château de Troitskoie, sur la route de Kalonga...<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 500 / 3 000 euros<br />

236 L’Empereur Napoléon, au Maréchal Berthier, prince de Neuchastel, major-général des Armées.<br />

Dorogobouj, 6 novembre 1812.<br />

Un feuillet de papier, recto. Non signé; une ligne autographe de l’Empereur.<br />

Ecrivez au vice roi qu’il arrive à Doukow China le plutot qu’il lui sera possible et envoie sur le champ pour se mettre en<br />

communication avec Smolensk une colonne d’infanterie et de cavalerie a demi chemin (...).<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 1 200 / 1 500 euros<br />

<br />

1812 <br />

88


L’Empire<br />

237 [Napoléon]. Joseph Dusaulchoy [de Bergemont] & J. Lavallée.<br />

Histoire du couronnement ou Relation des cérémonies religieuses, politiques et militaires,<br />

qui ont eu lieu pendant les jours mémorables consacrés à célébrer le Couronnement et<br />

le Sacre de Sa Majesté Impériale Napoléon Ier, Empereur des Français (…). Paris,<br />

Dubray, Galetty, 1805.<br />

Un volume in-8°, plein veau brun raciné & glacé, deux frises dorées encadrant les plats, dos<br />

lisse orné d’emblêmes impériaux (aigle, abeilles, étoiles, couronnes de laurier), chainette<br />

dorée tendue sur les coupes, frise florale dorée intérieure, toutes tranches dorées (reliure<br />

strictement de l’époque, signé à l’or au pied du dos « rel.p. Lefebvre »).<br />

Dédié « à son Altesse Sérénissime, M. gr le Prince Murat, Grand Amiral, Maréchal de<br />

l’Empire, Gouverneur de Paris ».<br />

En frontispice, un portrait du prince Murat gravé d’après Isabey; un autre de<br />

Napoléon, et cinq autres gravés sur cuivre d’après Auguste Desnoyers.<br />

Quelques rousseurs & quelques très légers frottements, sinon très bon exemplaire.<br />

Exemplaire de présent, relié aux fers spéciaux par le relieur officiel.<br />

rc .......................................................................................................estimation : 600 / 900 euros<br />

238 Quatre morceaux de papier peint provenant de la Malmaison.<br />

À la gouache, annotés de la main du peintre Théophile Poilpot (1845-1915) et accompagnés d’un schéma situant<br />

leurs emplacements dans l’intérieur de la Malmaison. Dimensions : environ 12 x 25 cm.<br />

Provenance : Ancienne collection Poilpot.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 1 000 / 1 200 euros<br />

89


239 [Troisième Coalition]. Deux affiches publiées durant la Guerre de la Troisième Coalition contre la<br />

France :<br />

• Graf von und zu Ugarte. Nachticht. Vienne, le 28 octobre 1805.<br />

Le lendemain du passage de l’Inn par les français et deux jours avant leur entrée dans Salzbourg.<br />

• Czech, Kreishauptmann. Circulare. Kornneuburg, 16 mars 1806.<br />

Le lendemain de l’établissement du Grand-Duché de Berg.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 300 / 400 euros<br />

240 Portrait d’Eugène de Beauharnais. XIX ème siècle.<br />

Un lavis sur mine de plomb. Dimensions : 61 x 41 cm.<br />

Sur ce portrait, Eugène de Beauharnais porte, entre autres, l’insigne de l’ordre des Trois Toisons d’Or,<br />

institué par Napoléon en 1809 et supprimé en 1813.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 500 / 700 euros<br />

241 Plaque en bronze patiné représentant Napoléon franchissant le col du Saint-Bernard d’après le tableau de<br />

David, conservé au Louvre. XIX ème siècle.<br />

Dimensions : 25 x 19 cm.<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 100 / 200 euros<br />

242 Jean-Jacques Rousseau. Du contrat social. Nouvelle édition, dédiée au Cit n Buonaparte, Général en<br />

chef de la brave armée F se d’Italie. Paris, Mourer et Pinparé, An 5 de la Rép e Fr se (1797).<br />

Un volume in-8°, pleine basane (reliure de l’époque).<br />

Titre orné du portrait gravé de Buonaparte, de profil, dans un ovale, entouré de la couronne civique,<br />

surmonté d’un philactère déclamant « A l’Immortalité ».<br />

Complet de la « Lettre au citoyen Buonaparte, Général en chef de la brave Armée d’Italie », & de la<br />

dédicasse « Au citoyen Buonaparte, Chef en Chef de l’Invincible Armée d’Italie » par Jean Mourer « un de<br />

[ses] admirateurs ».<br />

Exemplaire dont certains cahiers sont imprimés sur papier bleu.<br />

Rare.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 100 / 150 euros<br />

90


243 Louis Claye. Les talismans de la beauté. Paris, l’auteur, 1861.<br />

Un volume in-8°, plein chagrin vert, encadrements à froid et doré sur les plats, grand chiffre couronné au centre, dos<br />

à nerfs orné, frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées, gardes de moire vert sapin (reliure signée de Despierres,<br />

relieur de l’Empereur).<br />

Enrichi d’un feuillet de dédicace calligraphiée à S.A.R. la princesse Caroline Murat.<br />

Quelques rousseurs, sinon émouvant exemplaire, relié par le relieur de l’Empereur.<br />

rc ........................................................................................................................................... estimation : 800 / 1 000 euros<br />

244 Ensemble de trois boîtes « à la Paroy», époque Empire :<br />

Boites rondes en carton bouilli ou en bois, marouflés d’une gravure couleur ambre. Diamètre : circa 90 mm.<br />

a<br />

• Recto : « François Napoléon II, roi de Rome, né au Palais impérial des Tuileries, le 20 mars 1811. Si<br />

le dieu du génie lui donna la naissance, les vertus, les talens instruisent son enfance »<br />

Scène d’intérieur, où l’Impératrice joue de la harpe devant le berceau de son fils.<br />

b • Recto : « L’étudiant dans son intérieur en hiver ».<br />

c • Recto : « Réduction en francs des pièces d’or de 24 li et 48 li tourn s d’Après le Décret Impérial du 12<br />

Septemb. e 1810 » Verso : « Réduction en francs des pièces d’or de 3 li et 6 li tourn s d’Après le Décret Impérial<br />

du 12 Septemb. e 1810 ».<br />

La technique de ces boîtes porte le nom de son concepteur, Jean Philippe Le Gentil de Paroy (1750-1834),<br />

comte puis marquis de Paroy. Membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture (associé libre, 3<br />

septembre 1785), graveur et miniaturiste de renom, il est également connu pour sa mise au point d’une<br />

lanterne magique pour le Dauphin. Il fut présent aux côtés du roi, le 10 aout 1792, lors de la prise des<br />

Tuileries.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

91


La Monarchie restaurée<br />

245 J.B. Rousseau. Œuvres choisies. Odes, cantates, épitres et poésies diverses ornées de son portrait. Paris,<br />

Janet et Cotelle, 1823.<br />

Un volume in-8°, plein veau glacé vert, filet torsadé doré & deux frises romantiques à froid encadrant les plats,<br />

armoiries dorées au centre, dos à nerfs orné, pièces de titre & de date amarante, roulette dorée courant sur les coupes,<br />

frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées, gardes « œil de chat ». (reliure de l’époque signée « Brigandat »).<br />

Aux armes d’Henri-Dieudonné d’Artois, duc de Bordeaux, petit-fils du roi Charles X et futur Henri V.<br />

Quelques infimes rousseurs, néanmoins très bon exemplaire avec une belle reliure, reprenant subtilement la<br />

livrée de la maison princière d’Artois : vert et amarante.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 1 000 / 1 500 euros<br />

246 Boileau. Œuvres poétiques accompagnées de nouvelles notes par M. Auger, de l’Académie Françoise.<br />

Paris, J.L.J. Brière, 1825.<br />

Un volume in-8°, plein veau glacé vert, filet torsadé doré & large encadrement romantique à froid encadrant<br />

les plats, armoiries dorées au centre, dos à nerfs orné, pièces de titre & de date amarante, roulette dorée courant<br />

sur les coupes, frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées, gardes « œil de chat ». (reliure de l’époque signée<br />

« Brigandat »).<br />

Aux armes d’Henri-Dieudonné d’Artois, duc de Bordeaux, petit-fils du roi Charles X et futur Henri V.<br />

Coins très légèrement entamés, néanmoins très bon exemplaire avec une belle reliure, reprenant subtilement<br />

la livrée de la maison princière d’Artois : vert et amarante.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 1 000 / 1 500 euros<br />

247 Jean Racine. Œuvres. Paris, Raymond, Ménard, 1810.<br />

Quatre volumes in-12, pleine basane brune, frise dorée encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos lisse orné,<br />

toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Aux armes de Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry, belle-fille du roi Charles X et mère du<br />

duc de Bordeaux & futur Henri V.<br />

Reliures légèrement frottées, coins légèrement émoussés.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

92


248 Abbé Aleaume, Secrétaire-interprête de Monseigneur. Les quatres parties du jour. Poême en vers libres, Imité<br />

de l’Allemand de M. Zacharie. Paris, P. Alex. Le Prieur, 1773.<br />

Un volume in-8°, plein veau marbré, trois filets dorés encadrant les coupes, fleurs de lys aux angles, armoiries dorées<br />

au centre, dos lisse orné, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Dédié à Monseigneur le Comte de Provence.<br />

Aux armes du Comte de Provence, entouré des colliers des Ordres du roi & de la Toison d’Or, ainsi que de<br />

la croix de Grand-Maître de l’Ordre de Saint-Lazare et Notre Dame du Mont-Carmel.<br />

Quelques manques de peau sur les plats, mors fendillés, coiffes usées, néanmoins exemplaire au rare fer du<br />

futur Louis XVIII.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

249 Pierre Blanchard. Félix et Félicie ou les Pasteurs du Jura. Paris, Pierre Blanchard, 1824.<br />

Un volume in-12°, plein veau glacé rose fuschia, filet à l’encre noir fleuronné d’or aux angles & frise romantique à<br />

froid encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos lisse orné fleurdelysé, roulette dorée courant sur les coupes,<br />

frise fleurdelysée dorée sur les chasses, tranchefile verte pistache, toutes tranches dorées (reliure de l’époque signée<br />

« Simier R. du Roi »).<br />

Aux armes de Louise d’Artois, petite-fille du roi Charles X, sœur du futur Henri V et épouse du duc Charles<br />

III de Parme.<br />

Reliure charmantissime, légère comme un macaron Ladurée. Exemplaire parfait.<br />

Provient du château de Busset.<br />

Reliure digne de figurer dans le corpus des « reliures à teinte exquise ».<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 600 / 800 euros<br />

250 Hugh Littlejohn, Esq. Tales of a grandfather being stories from the history of Scotland. Edimbourg,<br />

Cadell & C o ; Londres, Simpkin & Marshall ; Dublin, John Cumming, 1828.<br />

Un volume in-12, plein veau glacé lilas, multiples encadrements romantiques dorés & à froid sur les plats, armoiries<br />

dorées au centre, dos à nerfs ornés, roulette dorée courant sur les coupes, frises dorées sur les chasses, toutes tranches<br />

dorées (reliure de l’époque).<br />

Aux armes de Louise d’Artois, petite-fille du roi Charles X, soeur du futur Henri V et future épouse du duc<br />

Charles III de Parme.<br />

Volume second seul.<br />

Exemplaire parfait, dans une reliure très délicate & particulièrement séduisante.<br />

Reliure digne de figurer dans le corpus des «reliures à teinte exquise ».<br />

Le tome 1 er a été autrefois présenté dans la vente des livres du château de Busset.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 500 / 800 euros<br />

251 Émile Auzolle. Calendrier historique de l’enseignement et des institutions de la France, avant la<br />

Révolution. Pour 1881. Paris, Bray et Retaux, 1881.<br />

Un volume in-12, plein maroquin de gueules semé de fleurs de lys d’or, grand fer armorié au centre, dos à nerfs,<br />

filet doré courant sur les coupes, dentelle dorée aux quatres chasses, toutes tranches dorées (reliure de l’époque signée<br />

de Lesort).<br />

Aux armes du Comte de Chambord. Porte l’étiquette de sa bibliothèque acquise par Maggs Bros.<br />

Envoi de l’auteur à Monseigneur le Comte de Chambord.<br />

Exemplaire parfait dans une reliure flamboyante signée de Lesort.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 300 / 400 euros<br />

93


252 [Campagne de Russie]. Histoire de l’expédition de Russie, avec un atlas, un plan de la bataille de la<br />

Moskwa et une vue du passage du Niémen. Paris, Pillet ainé, Anselin et Pochard, 1823.<br />

Trois volumes in-8°, plein maroquin rouge à grain long, frise fleurdelysée dorée & frise végétale à froid encadrant<br />

les plats, armoiries dorées au centre, dos à nerfs orné, filet doré courant sur les coupes, frise dorée sur les chasses,<br />

gardes de papier moiré bleu Saint-André (reliure de l’époque signée « Serre »).<br />

Complet des quatres cartes dépliantes à la fin du second volume, ainsi que de l’Atlas, composant le troisième<br />

volume.<br />

Aux armes de Louis-Antoine d’Artois, duc d’Angoulême, Amiral de France, futur Louis XIX.<br />

Coins émoussés, quelques rousseurs, sinon très bon exemplaire dans une riche reliure ayant appartenu à un<br />

adversaire de Napoléon (en Espagne).<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 3 000 euros<br />

253 [Duchesse de Berry]. Discours prononcé Par Mr. le Comte A. de Beaumont, Préfet des Deux-Sèvres, À<br />

l’occasion de la Cérémonie qui a eu lieu à Saint-Aubin, le 8 juillet 1828, où son Altesse Royale, Madame,<br />

a daigné poser la première pierre du Monument élevé aux généraux Vendéens Larochejaquelein, Lescure et<br />

Donnissan. Niort, A.-P. Morrisset, imprimeur du Roi, 1828.<br />

Un double feuillet in-4°.<br />

« Grace au Dieu qui vous suscita pour la défense du Trône et de l’Autel, rien n’a péri, rien ne périra dans<br />

votre Maison chevaleresque !»<br />

Émouvant discours à la gloire des héros vendéens, en présence de la « Fleur de la Sicile ». Parfait état.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

94


254 Calendrier de la Cour pour l’année 1829, imprimé pour la Famille Royale et la Maison de Sa Majesté.<br />

Paris, Le Doux - Hérissant, 1829.<br />

Un volume in-16, plein maroquin rouge à grain long, frise fleurdelysée dorée encadrant les plats, armoiries dorées<br />

au centre, dos lisse orné, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Aux armes d’Henri-Dieudonné d’Artois, duc de Bordeaux, petit-fils du roi Charles X et futur Henri V.<br />

Texte légèrement déboîté, néanmoins charmante reliure.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

255 Calendrier de la Cour pour l’année 1830, imprimé pour la Famille Royale et la Maison de Sa Majesté.<br />

Paris, Le Doux - Hérissant, 1830.<br />

Un volume in-16, plein maroquin rouge à grain long, frise fleurdelysée dorée encadrant les plats, armoiries dorées<br />

au centre, dos lisse orné, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Aux armes de Louise d’Artois, petite-fille du roi Charles X, soeur du futur Henri V et épouse du duc Charles<br />

III de Parme.<br />

Charmante reliure.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 300 / 400 euros<br />

256 R.C. Guilbert de Pixerécourt. Ondine ou La nymphe des eaux, féérie en quatre actes. Musique de<br />

M. Alexandre Piccini, Ballet de M. Lefebvre. Décorations de M. Gué (…). Paris, Barba, 1830.<br />

Un volume in-8°, plein maroquin rouge à grain long, multiples encadrements dorés et à froid, fleurs de lys dorées<br />

aux angles, armoiries au centre, dos lisse orné, frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

« Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Gaîté, le mercredi 17 février 1830, et, en<br />

présence de Son Altesse Royale, Madame, le 2 mars suivant ».<br />

Aux armes de Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry, belle-fille du roi Charles X et mère du<br />

duc de Bordeaux & futur Henri V.<br />

Un des derniers opéras qui eut l’honneur de la présence de la duchesse de Berry, avant que ne survînt<br />

l’Usurpation.<br />

rc ....................................................................................................................................... estimation : 1 000 / 1 500 euros<br />

95


257 D’après le Baron Gérard. Portrait de Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry, en grand costume<br />

de l’Ordre du Saint-Esprit, devant un buste d’Henri IV, avec, en fond, le chateau de Blois. [1819-1820].<br />

Une gravure. Dimensions : 370 x 305 mm.<br />

Mal coupé, néanmoins bon encrage.<br />

L’original, dans une version plus simple, est conservé au chateau de Versailles.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 100 / 150 euros<br />

258 La famille royale; composée de Louis XVIII, du comte d’Artois, du duc & de la duchesse d’Angoulême, du<br />

duc & de la duchesse de Berry, autour du buste d’Henri IV. Paris, Gautier, 1816-1820.<br />

Une gravure réhaussée à l’aquarelle. Dimensions : 280 x 375 mm.<br />

Joint : Carle Vernet & Debucourt. La Marchande de Coco. Paris, circa 1815.<br />

Une gravure couleur, 355 x 275 mm.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

259 Ensemble de cinq boutons d’uniformes. Époque Restauration :<br />

• Deux boutons de la Garde Nationale, en laiton.<br />

• Deux boutons des services diplomatiques (petit modules), en bronze.<br />

• Un bouton de pair de France, en laiton doré.<br />

Diamètres : de 16 mm à 25 mm.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 100 / 120 euros<br />

260 Creil & Montereau. Lot de dix assiettes en fayence, illustrant la Famille royale. Époque Restauration.<br />

Henri IV; Louis XIV; Marie Antoinette reine de France; Louis XVIII; Monsieur, comte d’Artois; duc<br />

d’Angoulême; Madame, duchesse d’Angoulême; duc de Berry; duchesse de Berry; duc d’Enghien.<br />

Rare réunion.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 500 / 600 euros<br />

96


261 Couriguer. Médaille ronde, à l’effigie de la duchesse de Berry. 1820-1821.<br />

Plomb (infime restauration). Signé. Diamètre : 145 mm.<br />

Médaille créée pour célébrer la naissance d’Henri-Dieudonné d’Artois, duc de Bordeaux.<br />

Devisé : « Carola. Ferd. Lud. Sicul. Reg. Neptis. Bituric. Ducissa. Lilium inter spinas. Salutem europae<br />

parturiens. 29. 7bris. 1820. ».<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 700 / 900 euros<br />

262 Ensemble de quatre médailles en bronze. Époque Restauration :<br />

• Médaille pour le sacre de Charles X par Gayrard. Diamètre : 40 mm.<br />

• Médaille pour le rétablissement de la statue d’Henri IV par Gayrard. Diamètre : 30 mm.<br />

• Médaille « Honneur aux fidèles mandataires, Aux électeurs constitutionnels. 16 mars 1830 ».<br />

Diamètre : 35 mm.<br />

• Médaille miniature « C.es F.nd d’Artois, duc de Berry » par Caque. Diamètre : 23 mm.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 100 / 150 euros<br />

263 Barre. Une médaille ronde, en bronze, au profil de la duchesse de Berry, en veuve. 1821.<br />

Dimensions : 50 mm.<br />

Médaille fondue pour chanter la naissance d’Henri-Dieudonné d’Artois, duc de Bordeaux.<br />

Au verso, poème en gascon aquitain : « La maï daou noubet henric dioudounat a lous de bourdéous qu’an<br />

baillat e as brabes bourdeléses qu’an pourtat lou bres oun drom lou hillet daou biarné duc de bourdéous.<br />

MDCCCXXI ».<br />

Rare.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

97


264 [Naissance du duc de Bordeaux]. Lettre autographe signée d’Achille de Salaignac au Baron de<br />

Maringoné, Maréchal de Camp. Paris le 29 7 bre (1820) 7 h du matin.<br />

Un feuillet manuscrit, à l’encre brune, sur 10 lignes ; signature.<br />

• « à Monsieur,<br />

Monsieur le Baron de Maringoné, Maréchal de Camp commandant la 2ème subdivision.<br />

à Gap. H tes Alpes. »<br />

« Paris le 29 7 bre 7 h du matin.<br />

J’ai l’honneur de vous annoncer, mon cher Général, que Madame la Duchesse de Berry est accouchée ce<br />

matin à trois heures et demie d’un gros Duc de Bordeaux qui nous a mis dans une joie complette. S.A.R. n’a<br />

éprouvé aucune douleur et l’accoucheur n’est arrivé qu’après la naissance de cet auguste enfant. Pardonnezmoi<br />

la brièveté de ma lettre; mais à peine ai-je le tems de l’écrire. Mes hommages à Madame de Maringoné<br />

et assurance de mon respectueux attachement pour mon bon Général.<br />

Ach. De Salaignac »<br />

• Achille Melchior Pasquet de Salaignac (1795-1870) : Issu d’une bonne & ancienne famille limousine,<br />

fils d’un Lieutenant Colonel des Dragons, il achèva sa formation à Saint-Cyr en 1812. Il termina colonel &<br />

mourut sur le pas de sa porte à Montdidier, fauché par un boulet prussien, à l’âge de 75 ans.<br />

Louis-Joseph Vionnet de Maringoné (1769-1834) : Fils d’un cordonnier comtois et d’une dentellière, il<br />

s’enrôla à 20 ans comme aspirant d’artillerie. Sous-lieutenant en 1792, il participa à toutes les campagnes<br />

de la Première République puis du Premier Empire. Il fut fait baron de Maringoné en 1814 & Maréchal de<br />

camp en 1815. Pendant la campagne d’Espagne de 1823, il commanda l’Armée de Catalogne et se distingua<br />

à Figueras. C’est pendant son séjour à Gap, qu’il compila ses souvenirs de guerre. La partie de ces cahiers<br />

concernant la période 1812-1813 a fait l’objet de publications en 1899, puis en 1913 sous le titre Campagnes<br />

de Russie et de Saxe. Souvenirs d’un ex commandant des Grenadiers de la Vieille Garde.<br />

rc-pam .......................................................................................................................................estimation : 500 / 600 euros<br />

98


265 [Duchesse de Berry]. N. H. Jacob. La duchesse de Berry & sa fille Louise, penchées sur le berceau<br />

d’Henri, duc de Bordeaux, au fond, le buste de feu le duc de Berry. [circa 1821].<br />

Une gravure. Dimensions : 330 x 265 mm.<br />

« Imprimé par C. Motte, Lithographe ... Dédié à Son Altesse Royale Monsieur Frère du Roi par son très<br />

humble très obéissant et très dévoué serviteur N. H. Jacob, M e de dessin à l’école R le V e d’Alfort ».<br />

Charmant poème gravé sur le berceau :<br />

« Ah ! Puisse ce berceau, mon unique espérance<br />

Renfermer le bonheur, la gloire de la France !<br />

Qu’avec moi, son amour veille sur mes Enfants;<br />

Elle aura par mes soins des coeurs reconnaissants.<br />

Toi surtout mon Henri ! toi, le fils du veuvage !<br />

tes traits de mon époux m’offrent déjà l’image :<br />

mais ce n’est point assez, fais qu’un jour les Français<br />

Reconnaissent ton sang à tes nombreux bienfaits. »<br />

N. H. Jacob, maître de dessin à l’École royale vétérinaire d’Alfort, était un dessinateur & un lithographe<br />

célèbre. Il réalisa entre autres les planches du Traité d’anatomie topographique, ou Anatomie des régions du corps<br />

humain (Paris, Auger Méquignon, 1826). En 1828, il dessina et lithographia des planches sur l’anatomie<br />

du cheval.<br />

Charles Motte (1785-1836) était un des premiers lithographes de son temps.<br />

Scène intime très touchante<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 600 / 800 euros<br />

99


266 [La Duchesse de Berry à Blaye]. Note autographe pour demander des livres. [1832-1833].<br />

Un feuillet manuscrit, à l’encre brune, sur 13 lignes.<br />

« On veut avoir les livres suivants par abonnement.<br />

Quentin Durward par Sir Walter Scott<br />

Les Buttes de Baville par M me Georgette Ducrest<br />

La fée aux miettes de Charles Nodier<br />

Chroniques du temps de Charles IX 1 vol.<br />

Histoire de Charles Edouard dernier des prétendant par Pichot – 2 vol.<br />

Prisonier (le) de Guerre – 2 vol. in 12<br />

Salatiel ou le Juif errant histoire du présent du passé de de l’avenir traduit par J. Cohen – 5 vol.»<br />

Ces livres ont été publiés dans les années 1829-1831. Durant sa captivité à Blaye (1833), S.A.R. lisait<br />

beaucoup. On voit que ses goûts portaient tant sur l’histoire de France, que sur les aventures romantiques.<br />

Émouvant témoignage de cette période éprouvante pour la dernière héroïne de la Monarchie. S.A.R. était<br />

détenue dans les froides geôles de la citadelle de Blaye sur l’ordre de ce mâtin de palefrenier, d’aubergiste<br />

& de régicide qui avait usurpé la Couronne d’Henry V. Il est des emprisonnements qui portent à leur faîte<br />

l’honneur des réprouvés, et qui damnent à tout jamais l’infâme mémoire des persécuteurs.<br />

Rarissime. Émouvantissime.<br />

pam .................................................................................................................................... estimation : 1 000 / 2 000 euros<br />

100


267 [Duchesse de Berry]. Boite ronde, en ivoire, au profil de la jeune duchesse de Berry. [circa 1820].<br />

Ivoire. Dimensions : 53 mm.<br />

A l’intérieur, au fond de la boîte, mention manuscrite, légèrement effacée : « Cette boite a été offerte par la<br />

duchesse de Reggio ». La duchesse de Reggio était une des amies intimes de la duchesse de Berry.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 700 / 900 euros<br />

268 [Duchesse de Berry]. Billet d’invitation à la Loge de S.A.R. Madame la D esse de Berry au Théâtre<br />

Royal Italien. [circa 1820].<br />

Une lithographie sur papier rose. Dimensions : 125 x 160 mm.<br />

Encadrement feuillagé de lierre, aux attributs musicaux et dramatiques aux angles, et sommé des armes<br />

d’alliances de la duchesse de Berry.<br />

Lithographié par E. Brisou & D. Le Rasle.<br />

Charmant spécimen sur papier rose.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

101


269 Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1829. Paris,<br />

Levrault, 1829.<br />

Un volume in-8°, plein maroquin rouge à grain long, large frise dorée<br />

encadrant les plats, dos lisse doré, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Dos orné des fers de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis & de<br />

la Légion d’Honneur. Très bon exemplaire.<br />

rc ............................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

270 Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1830. Paris,<br />

Levrault, 1830.<br />

Un volume in-8°, plein maroquin rouge à grain long, large frise dorée<br />

encadrant les plats, dos lisse doré, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Dos orné des fers de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis & de<br />

la Légion d’Honneur. Très bon exemplaire.<br />

rc ............................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

102


271 [Écuries du duc d’Angoulême - Manuscrit de voyage]. Grand Livre 1816. Paris, 1814-<br />

1819.<br />

Un volume in-8°, plein maroquin rouge à grain long, double filet à froid encadrant les plats, dos lisse, toutes<br />

tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

57 pages écrites au crayon papier ainsi qu’à l’encre brune, enrichi de plusieurs dessins, réhaussés à l’aquarelle,<br />

représentant des vues de monuments, de rues, de curiosités folkloriques, etc.<br />

Le contenu est un récit de voyage en Flandres & en Hollande, au cours de l’année 1819 : « Je suis parti de<br />

Paris le vendredi 23 juillet ».<br />

Ce récit est écrit sur un livre de comptes, très peu renseigné, comportant des notes qui permettent de cerner<br />

l’environnement social de son propriétaire : « Location pr les Écuries de S.A.R. »; « Prix des livrée pour<br />

les Écuries »; « État des sommes payées par Mon s le Duc de Damas pour les Écuries de S.A.R en 1814 et<br />

1815 ».<br />

Quelques destinations du voyageur : • Anvers • Dordrecht • Rotterdam • La Haye • Harlem • Amsterdam<br />

• Breda • Delft • Saenredem • Utrecht • Courtrai, etc.<br />

Le visiteur rend compte de ses visites dans les musées et palais, ne manquant pas de commenter les différents<br />

chefs d’œuvre qu’il rencontre comme « la Garde de Nuit Par Rembrand van Rhyn ».<br />

Son retour en France le mène à Eu, il passe également à Rouen, etc.<br />

Sur le premier plat, frappé à l’or : « Grand Livre 1816 ».<br />

Provenance : maison de S.A.R. M gr le duc d’Angoulême (pour ses écuries); puis un voyageur proche du<br />

prince.<br />

rc ........................................................................................................................................... estimation : 800 / 1 200 euros<br />

103


272 [Charité]. Établissement royal de Saint-Joseph, sous la présidence et la protection de S.A.R. Mgr le Duc<br />

de Bordeaux.. Slnd, [1829-1830].<br />

Un volume in-12, plein maroquin vert à grain long, frise à froid encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos<br />

lisse fleurdelysé à froid, frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées (reliure de l’époque : étiquette de Durand-Ruel).<br />

Composition :<br />

• un feuillet pré-imprimé et rempli à la main au profit de L. C. R. de Lavalette-Montbrun, fils du Maire de<br />

Verdon, signé par le Baron de Damas.<br />

• un feuillet : « Instruction pour les jeunes trésoriers ».<br />

• deux feuillets : « Établissement royal de Saint-Joseph, prospectus ».<br />

• quatre-vingt-treize feuillets blancs.<br />

Il s’agit d’un carnet de bienfaisance à l’usage d’un trésorier de l’Établissement royal de Saint-Joseph, destiné<br />

à inscrire les recettes. « Soustraire les jeunes ouvriers ou apprentis à l’influence des doctrines perverses & au<br />

danger du mauvais exemple en les placant dans des maisons chrétiennes et en leur offrant, les jours de repos,<br />

des points de réunion où ils puissent se livrer à des délassements agréables, à des études utiles, à des exercices<br />

de piété ; leur procurer une instruction religieuse et leur inspirer le goût du travail, en leur facilitant les<br />

moyens de rendre utiles leurs talents dans tous les genres d’arts & métiers, tel est le but de l’Établissement<br />

Royal de Saint-Joseph. »<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

273 Hurtrel d’Arboval. Dictionnaire de Médecine et de Chirurgie vétérinaires. Paris, J.-B. Baillière,<br />

1827.<br />

Un volume in-8°, plein maroquin rouge à grain long, multiples encadrements dorés et à froid, armoiries dorées au<br />

centre, dos à nerf orné, frise sur les chasses, toutes tranches dorées (reliure de l’époque).<br />

Aux armes du roi Charles X.<br />

Tome II seul.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 400 euros<br />

274 Almanach de la Cour de la Ville, et des départemens. année 1828. Paris, Ducessois, 1828.<br />

Un volume in-16°, plein papier vert anis, encadrement de papier floral, dos lisse, dans un emboitage du même<br />

décor (reliure de l’époque).<br />

rc ................................................................................................................................................. estimation : 80 / 100 euros<br />

275 [Livre d’or aux armes royales]. XIX ème<br />

siècle.<br />

Un volume in-folio, plein chagrin rouge, triple frise dorée<br />

encadrant les plats, fleurs de lys dorée aux angles, armoiries<br />

dorées au centre, dos lisse orné aux fleur de lys, roulette<br />

dorée courant sur les coupes, frise dorée sur les chasses, toutes<br />

tranches dorées, contreplat et garde de moire rouge (reliure<br />

de l’époque).<br />

Aux armes du « comte de Chambord » : Henri V de France.<br />

Intérieur vierge. Idéal pour le livre d’or d’une noble maison.<br />

rc ........................................... estimation : 1 500 / 2 000 euros<br />

104


276 Ensemble de deux boîtes « à la Paroy» représentant la duchesse de Berry :<br />

a • Recto : « Portrait de la duchesse de Berry » Verso : « La citadelle de Blaye »<br />

A l’intérieur du couvercle : « Portrait de Chateaubriand : Votre fils est mon roi. »<br />

b • Recto : « Portrait de la duchesse de Berry, entouré de ses enfants Louise & Henri, dans un jardin<br />

romantique ».<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 300 / 400 euros<br />

277 Ensemble de trois boîtes « à la Paroy» sur la Restauration :<br />

a • Recto : « Le Trophée Français » Verso : « Colonne triomphale érigée à la gloire des armées françaises<br />

au milieu de la Place Vendôme à Paris & Inscription des Bas-Reliefs qui sont autour de la Colonne ».<br />

b • Recto : « Voilà ce qui fait la gloire et le bonheur de la France. Quatorze siècle de durée » Scène<br />

allégorique avec les grands monarques français et la famille royale. Verso : « Tabatière Dieudonné.<br />

Honneur à la fidélité ».<br />

Liste commémorative des pairs, des députés, des écrivains royalistes, des victimes illustres de la Révolution,<br />

de l’armée « condéenne », des généraux vendéens.<br />

c • Recto : « Vive la charte, elle a fermé l’abîme des révolutions » Scène allégorique représentant la<br />

famille royale et les citoyens prêtant serment. Verso : « Charte ». À l’intérieur du couvercle :<br />

« Honneur aux citoyens utiles aux Défenseurs des Droits et des Libertés de la Nation aux soutiens de son<br />

Indépendance. Année 1820. ».<br />

Vue de la Colonne Vendôme, agrémentée de listes commémoratives.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

278 Grenadier à pied et tambour de la Garde Royale. 1816.<br />

Un dessin à l’aquarelle & gouache, réhaussé à l’or, sur papier. Dimensions : 320 x 230 mm.<br />

Ce dessin, monogrammé C.F.L. est à rapprocher des dessins d’Horace Vernet.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 150 / 180 euros<br />

105


279 École française du XIX ème siècle. Portrait<br />

en buste de Charles X, en costume de sacre,<br />

portant les ordres du Saint-Esprit et de la<br />

Toison d’Or.<br />

Sculpture en fonte de fer sur un piédestal en<br />

pierre reconstituée.<br />

Deux petits accidents à la fonte.<br />

Hauteur du buste : 82 cm. Hauteur totale : 182 cm.<br />

sgl ......................estimation : 4 000 / 5 000 euros<br />

280 [Charles X]. Reliure grand in-4°, en<br />

maroquin rouge, aux armes royales; riche<br />

décor doré.<br />

A autrefois couvert un Compte des poudres et<br />

salpêtres, 1825.<br />

Premier plat insolé; second plat éclatant.<br />

rc ............................... estimation : 500 / 800 euros<br />

281 Les Enfants de France durant leur Exil.<br />

Londres, Johnson, circa 1835.<br />

Une lithographie. Dimensions : 455 x 350;<br />

600 x 465 mm.<br />

Poème de Châteaubriand : « Combien j’ai<br />

douce souvenance / du joli lieu de mon<br />

Enfance / Ma sœur, qu’ils étaient beaux<br />

ces jours / de France / Ô mon pays, sois<br />

mes amours / toujours. »<br />

rc ............................... estimation : 150 / 200 euros<br />

106


282 Buste représentant le jeune Henri d’Artois, duc<br />

de Bordeaux. Circa 1830.<br />

Un buste en bronze, sur une gaine ornée d’un chiffre<br />

lauré & couronné.<br />

Dimensions du buste : 120 x 105 x 55 mm.<br />

Dimensions de l’ensemble : 230 x 105 x 75 mm.<br />

Au chiffre d’Henri, duc de Bordeaux.<br />

Patine médaille.<br />

Très belle fonte.<br />

Léger accident au pied de la gaine.<br />

rc ....................................estimation : 700 / 900 euros<br />

283 Saint Jean-Baptiste, sous les traits du jeune duc<br />

de Bordeaux. XIX ème siècle.<br />

Sujet en ivoire, sur un socle.<br />

Hauteur : 17 cm.<br />

sgl ..................................estimation : 300 / 500 euros<br />

107


284 F. Gaillard. Portrait d’Henri comte de Chambord, dans un ovale architecturé, avec, au pied, un<br />

cartouche aux armes de France. Vers 1860.<br />

Une gravure dans un cadre surmonté d’un cartouche aux armes de France.<br />

Dimensions à la cuvette : 495 x 355 mm; dimensions de l’ensemble : 615 x 890 mm.<br />

Très belle gravure, dans un cadre majestueux.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 300 / 500 euros<br />

285 a Pilulier rond en métal argenté, orné sur le couvercle, d’une<br />

miniature sur ivoire, représentant un enfant de France, très<br />

probablement le duc de Bordeaux. Circa 1820.<br />

Diamètre : 55mm. Hauteur 28 mm.<br />

b Gravure ronde, encadrée, illustrant la naissance du duc de<br />

Bordeaux. Circa 1820<br />

Diamètre : 55mm.<br />

Légende : « Naissance de SAR le duc de Bordeaux / le 13<br />

février 1820 / fils de SAR feu le duc<br />

de Berry / Phénix renait de ses cendres ».<br />

rc ........................................................ estimation : 300 / 400 euros<br />

286 Albin Cabane. Portrait d’Henri V. Paris, circa 1860.<br />

Une gravure Dimensions : 330 x 273 mm.<br />

rc ...........................................................estimation : 80 / 100 euros<br />

108


Les Souverains européens<br />

287 [Mariage d’Isabelle de Parme & de Joseph II d’Autriche]. Isabella Maria, Philippi Borbonii<br />

Parmæ ducis F., Josephum Austria Archiducem sponsum (…). Bolzano, le 13 des calendes d’Octobre<br />

1760.<br />

Une grande gravure réhaussée à l’aquarelle. Dimensions : 740 x 465 mm.<br />

Le cartouche gravé indique les noms des représentants venant du Haut-Tyrol, du Frioul, de la Vénétie<br />

(Bolzano, Corno di Rosazzo, Verone, Campidone) afin de présenter leurs hommages à Leurs Majestés<br />

Impériales, récemment mariés, et en villégiature à Bolzano.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 600 / 800 euros<br />

288 [Reliure aux armes du Prince Eugène de Savoie Carignan].<br />

Un volume in-4°, plein maroquin rouge, trois filets dorés encadrant les plats,<br />

armoiries dorées au centre, dos à nerfs orné des chiffres et armes, frise dorée<br />

courant sur les coupes, frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées (reliure<br />

de l’époque).<br />

Aux armes du Prince Eugène de Savoie-Carignan (1663-1736), l’un des<br />

commandants militaires les plus importants et victorieux de l’histoire de<br />

l’Europe moderne.<br />

Le volume porte, au dos, le titre « Geographia Curiosa Germaniæ »,<br />

en revanche l’intérieur a été remplacé au XX ème siècle par un repertoire<br />

rubriqué qui contient des adresses de personalités allemandes –comme le<br />

Prince Philippe de Hesse– ainsi que des informations personnelles.<br />

rc ...................................................................................... estimation : 200 / 400 euros<br />

289 Gieronimo Bossi, Gentilhvomo Milanese. La Genealogia della gloriosissima<br />

casa d’Avstria. Venise, Frères Sessa, 1560.<br />

Un volume in-4°, plein vélin (reliure de l’époque).<br />

Premier tirage de ce livre imprimé à Venise, enrichi de dix figures sur bois<br />

historiées.<br />

Bon exemplaire, très pur.<br />

rc ...................................................................................... estimation : 500 / 600 euros<br />

290 Alphonse Maas. L’encouragement au bien au point de vue moral et<br />

pratique. Paris, Chamuel, 1894.<br />

Un volume in-8°, plein chagrin rouge, armoiries dorées au centre, dos à nerfs<br />

orné, double filet doré courant sur les coupes, frise dorée sur les chasses, toutes<br />

tranches dorées, reliure doublée, garde de soie moirée rouge, armoiries dorées sur<br />

la première garde (reliure de l’époque).<br />

Aux armes du roi d’Espagne.<br />

Exemplaire parfait.<br />

rc ...................................................................................... estimation : 700 / 900 euros<br />

109


291 Portrait présumé d’Albert d’Autriche (1559-1621), archiduc d’Autriche, Souverain des Pays-Bas & de<br />

la Franche-Comté. Vers 1600.<br />

Miniature sur ardoise dans un cadre en métal doré monté en pendentif.<br />

Diamètre : 5,6 cm.<br />

sgl ....................................................................................................................................................estimation : 2 500 euros<br />

292 Lucas van Uden (1595 - 1672). La dévotion de Rodolphe 1 er de Habsbourg.<br />

Huile sur toile, signée en bas à gauche.<br />

Dimensions : 52 x 70 cm.<br />

Rodolphe de Habsbourg, époux d’Agnès de Bourgogne, est le fondateur de la maison de Habsbourg. La<br />

scène illustre un de ses actes de foi, où, en pleine nuit dans une forêt obscure, il rencontra un prêtre se hâtant<br />

pour porter l’extrême onction à un mourrant, Rodolphe démonta et offrit son cheval au prêtre. En 1273, il<br />

ceignit la couronne impériale.<br />

sgl .....................................................................................................................................estimation : 4 000 / 4 500 euros<br />

110


Portrait d’Alexandre 1 er de Russie.<br />

Épreuve en bronze à patine médaille. Fonte d’édition du XIX ème siècle sur piédouche.<br />

Hauteur totale : cm.<br />

.....................................................................................................................................estimation : 1 500 / 2 000 euros<br />

<br />

Tabatière rectangulaire, en or & email bleu-de-Sèvres, au riche décor ciselé, dans son écrin de maroquin rouge<br />

orné de frises, garni de soie. Chiffre double F couronné (aujourd’hui détaché, autrefois collé à l’intérieur du<br />

couvercle). Début du XX ème siècle.<br />

Dimensions : x mm. Poinçons à l’intérieur du couvercle & dans le fond.<br />

Le double chiffre F couronné est celui de Ferdinand I er , roi de Roumanie de à .<br />

...................................................................................................................................... estimation : 2 000 / 3 000 euros


295 [Girandoles de provenance princière]. Sy & Wagner et Gebr. Friedländer. Quatre<br />

candélabres en argent, chacun à dix lumières. Berlin, circa 1870.<br />

Le fût du candélabre, dont les ornements rocaille sont d’une rare expressivité (enfant, feuillages, grappe de raisin etc.) se<br />

dresse d’un dôme tripode assis sur un socle à l’âme de bois; les dix bras de lumière s’élancent en farandole. Hauteur 78<br />

cm, poids chacun : 7 500 grammes environ.<br />

Deux paires de candélabres : l’une au chiffre du prince Charles de Prusse (1801-1883), l’autre au chiffre de<br />

son fils le prince Frédéric-Charles (1828-1885).<br />

Né en 1801, le Prince Charles était le fils de Frédéric-Guillaume III, roi de Prusse, grand adversaire de<br />

Napoléon, et de Louise de Mecklembourg-Strelitz, beauté rare ayant suscité tant la convoitise de l’empereur<br />

des Français que celle du tsar Alexandre. Charles vécut toujours dans l’ombre de ses frères aînés, Frédéric<br />

Guillaume IV, roi de 1840 à 1861, Guillaume, futur Guillaume I er d’Allemagne.<br />

En 1827, il épouse Marie de Saxe-Weimar-Eisenach, petit-fille de Catherine II de Russie et belle-soeur de<br />

l’empereur Auguste.<br />

Bien qu’il fût un excellent soldat, il n’eut jamais les mêmes succès que son fils, Frédéric-Charles (1828-<br />

1885) qui devint un des meilleurs chefs de guerre de la maison de Hohenzollern.<br />

L’histoire retient le prince Charles pour son goût de la collection & des belles demeures, qu’il acquit très tôt<br />

& en amateur éclairé. Ses propriétés à Glienicke & son palais berlinois furent redécoré & réammenagé par<br />

Charles-Frédéric Schinkel . Les talents conjugués de Schinkel, Louis Persius et Ferdinand von Arnim firent<br />

de Glienicke un ensemble architectural & artistique de grande qualité, enrichi des collections princières.<br />

Charles portait un intérêt particulier aux sculptures antiques, aux arts médiévaux, ainsi qu’aux armes et<br />

armures précieuses. Il présentait dans son armurerie de style néo-byzantin, une des plus exceptionnelles<br />

réunions d’armes contemporaines allemandes.<br />

Émile Auguste Wagner, né en 1826, apprit le métier de l’orfévrerie entre 1842 et 1846, auprès de Jean<br />

Georges Hossauer (1794-1874) orfévre de la cour prussienne. Il lui succéda à la fin des années 1850, avec<br />

son associé F.L.J. Sy.<br />

La nouvelle maison, baptisée Sy & Wagner, continua son activité jusqu’à la Grande Guerre.<br />

Quant à Gebr. Friedländer, il devint dans les années 1860 le joaillier personnel de Louise de Prusse, sœur<br />

de Charles. En 1892, il prit la place de la maison S. Friedberg & Söhne et de D. Vollgold & Söhne comme<br />

joaillier de Guillaume, roi de Prusse depuis 1861, empereur des Allemands depuis 1871.<br />

Majestueuse suite de quatre candélabres.<br />

Provenance princière.<br />

rc-pam ....................................................................................................................................... estimation : sur demande<br />

112


113


Divers<br />

296 Docteur Récamier. L’âme de l’éxilé. Souvenirs des voyages de Monseigneur le Duc d’Orléans. Paris,<br />

Plon, 1927.<br />

Un volume in-8°, plein chagrin rouge, trois filets dorés encadrant les plats, dos à nerfs orné, double filet doré<br />

courant sur les coupes, frise courant sur les coupes, tête dorée (reliure de l’époque signée Yseux sr de Thierry-Simier).<br />

Avec un portrait en héliogravure et quatre-vingt-deux illustrations.<br />

Aux armes du duc de Caumont la Force.<br />

Sur le feuillet blanc entre le faux-titre et le titre : « Offert à Monsieur le Duc de la Force, en affectueux<br />

souvenir du grand Prince français dont l’âme si haute, l’intelligence si ouverte et l’indomptable ébergie<br />

eussent pu être si utiles à la France et en témoignage de sincère gratitude pour vous et les vôtres - fidèles,<br />

depuis tant de générations, aux grandes traditions qui seules seront le salut de notre Pays.<br />

Henriette Belgique Vendôme<br />

Neuilly Janvier 1928. »<br />

De la main d’Henriette de Belgique, épouse d’Emmanuel d’Orléans, duc de Vendôme. Tous deux étaient des<br />

figures importantes de la vie mondaine parisienne au cours de la Belle Époque.<br />

Exemplaire non rogné, dans une reliure luxueuse et très soignée, en parfaite condition.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 600 / 800 euros<br />

297 Docteur A. Donnadieu, Président de l’Institut des Fouilles de Provence et des Préalpes. La Pompéi de la<br />

Provence. Fréjus. Forvm ivlii. Paris, Honoré Champion, Berger-Levrault, 1927.<br />

Un volume grand in-8°, plein chagrin bleu, filet doré encadrant les plats, chiffre couronné doré aux angles,<br />

armoiries dorées au centre, dos à nerfs orné, roulette dorée courant sur les coupes, frise dorée sur les chasses, toutes<br />

tranches dorées. (reliure de l’époque).<br />

Dédié à Son Altesse Royale Monseigneur le duc de Vendôme, président de l’Institut des Fouilles de Provence<br />

et des Préalpes.<br />

Aux armes d’Emmanuel d’Orléans, duc de Vendôme (1872-1931).<br />

Exemplaire n° 1.<br />

Dans son écrin de papier chagriné bleu ciel, à l’intérieur au semis de fleur de lys.<br />

Le meilleur exemplaire possible.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 500 / 600 euros<br />

114


298 Boileau Despréaux. Oeuvres poétiques, avec un nouveau commentaire par M. Amar, professeur émérite<br />

en l’université royale (…). Paris, Hachette, 1828.<br />

Un volume in-8°, plein veau marron, frise dorée encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos lisse orné (reliure<br />

de l’époque).<br />

Aux armes du Collège Royal de Saint-Louis.<br />

Rares rousseurs, bon exemplaire.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 120 / 150 euros<br />

299 Jacques Delille. L’Essai sur l’homme de Pope traduit en vers français. Paris, L.G. Michaud, 1821.<br />

Un volume in-12, plein veau, frise dorée encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos lisse orné (reliure de<br />

l’époque).<br />

Aux armes du collège royal Henri IV.<br />

rc ....................................................................................................................................................estimation : 50 / 80 euros<br />

300 Germain Bapst. Histoire des joyaux de la Couronne de France. Paris, Hachette, 1889.<br />

Un volume grand in-8°, plein chagrin rouge, dos à nerfs orné, couverture conservée (reliure de l’époque).<br />

« Ouvrage orné de cinquante gravures ».<br />

Au verso du titre, ex-libris héraldique imprimé : « Collection du Prince Roland Bonaparte » (1858-1924).<br />

Sur le faux-tite, dédicace manuscrite, à l’encre : « Hommage respectueux de son bien reconnaissant &<br />

dévoué Germain Bapst ».<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

301 Missel de la vie de N.S. Jésus-Christ. Tours, A. Mame et fils, éditeurs pontificaux, sd [1934].<br />

Un volume in-4°, plein maroquin bleu marine, large décor doré, armoiries au centre, dos à nerfs orné, double filet<br />

doré courant sur les coupes, toutes tranches dorées, reliure doublée, gardes de soie moirée bleu Saint-Esprit, initiales<br />

couronnées dorées sur moire de la seconde garde, dans un emboitage cartonné bleu roy (reliure de l’époque).<br />

Illustrations de J. J. Tissot.<br />

Aux armes de France, surmontées de la salamandre de François I er , sur un semis de F couronnés.<br />

Livre de prières de Guy de la Prade.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 250 euros<br />

115


302 Théodore Gechter (1796 - 1844). Le roi Louis-Philippe en grand costume de cour.<br />

Epreuve en bronze à patine brun nuancé. Fonte d’édition ancienne signée deux fois et datée «1841» sur le piédestal.<br />

Hauteur : 41 cm.<br />

Ce bronze est une réduction de la statue en marbre du roi commandée le 19 novembre 1839 par le ministère<br />

de l’Intérieur pour la salle du conseil d’État au palais du quai d’Orsay puis placée à la chambre des pairs<br />

au palais du Luxembourg. Conservée aujourd’hui au château de Versailles. Des exemplaires identiques sont<br />

conservés à Paris, au Musée des arts décoratifs, et au Minneapolis Institute of Arts.<br />

sgl .....................................................................................................................................................estimation : 5 000 euros<br />

303 Pipe aux armes de la famille d’Orléans, dans son écrin.<br />

Écume. 200 x 70 mm. XIX ème siècle.<br />

Cette pipe était peut-être celle du duc d’Aumale.<br />

Ancienne collection M. L.<br />

rc ...............................................................................................................................................estimation : 200 / 300 euros<br />

116


304 Ursin Jules Vatinelle (1798 - 1881). Portrait de Ferdinand Philippe d’Orléans en uniforme de<br />

hussard.<br />

Très rare épreuve en bronze à patine brun clair nuancé. Fonte d’édition ancienne dédicacée sur le socle « dédié à<br />

S.M. la Reine des Français par son très humble et sujet Vatinelle, quai des Augustins, n°20 ». Contresocle en bois<br />

doublé de bronze.<br />

Hauteur totale : 54 cm.<br />

Vatinelle fut 1 er grand prix de Rome, médaillé en 1819.<br />

Historique : Ferdinand Philippe d’Orléans, fils aîné de Louis Philippe et de Marie-Amélie de Bourbon est<br />

né le 3 septembre 1810 à Palerme. Après de brillantes études, il s’illustre en 1830 pendant les journées<br />

insurectionnelles de Juillet 1830. C’est en 1835 qu’il est envoyé en Algérie pour lutter contre l’Émir Abd-<br />

El-Kader. Il y retournera accompagné de son frère, le duc d’Aumale en 1840. Le duc d’Orléans décède<br />

accidentellement à Neuilly, le 13 jullet 1842. Après sa mort, deux statues équestres furent commandées à<br />

Charles Marochetti; l’une pour la cour carrée du Louvre, l’autre pour la Place du Gouvernement à Alger.<br />

Elles se trouvent aujourd’hui respectivement au Chateau d’Eu et à Neuilly, Place du duc d’Orléans. Notre<br />

sculpture qui porte une dédicace gravée par l’auteur est un témoignage émouvant de ce prince héroïque et<br />

mécène décédé prématurément.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 5 000 / 7 000 euros<br />

117


305 France. Ensemble de cinq décorations :<br />

• Croix de guerre 1914-1915. Bronze. Ruban à étoile « bronze ».<br />

• Croix du combattant. Bronze. Ruban. Poinçon de la monnaie.<br />

• Médaille de la société de secours et d’encouragement au bien des sauveteurs de Seine et Oise.<br />

Argent. Ruban. Attribuée à monsieur delorme en 1876.<br />

• Médaille du pèlerinage du Rosaire. Etain. Ruban.<br />

• Médaille de la Croix Rouge. Union des femmes de france. Maillechort. Ruban à rosette et croix<br />

rouge. Numéroté 22468 et poinçon de la monnaie.<br />

• on y joint un morceau de drap bleu horizon à sept chevrons d’ancienneté brodés et un ruban<br />

de croix de guerre 1914-1918,<br />

T.t.b.<br />

sgl ..................................................................................................................................................estimation : 60 / 80 euros<br />

306 France. Ordre de la Légion d’honneur. Ensemble de quatre croix de chevalier. Époque III e<br />

république.<br />

Argent, vermeil, or et émail. Rubans.<br />

M.e. à t.t.b.<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 100 / 150 euros<br />

307 France. Ordre de la Légion d’honneur. Ensemble de deux croix d’officier. Époque III e<br />

république.<br />

Or et émail (éclats). Rubans à rosette. Une à poinçon tête d’aigle T.b à t.t.b.<br />

sgl ............................................................................................................................................... estimation : 80 / 120 euros<br />

308 France. Ordre de la Légion d’honneur. Plaque de commandeur. Époque III e république.<br />

Vermeil et émail (éclats à la légende). Poinçons tête de sanglier et de fabricant. Cravate. T.t.b.<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 200 / 250 euros<br />

309 France. Deux décorations d’époque Second Empire :<br />

• médaille de la campagne d’Italie par Barre du 2 ème type. Argent. Ruban. Poinçonnée.<br />

• médaille de Sainte Hélène. Bronze patiné. Ruban (usure).<br />

T.t.b.<br />

sgl ..................................................................................................................................................estimation : 50 / 60 euros<br />

118


310 France. Ordre de la Légion d’honneur. Étoile de chevalier d’époque Présidence. Demi-taille.<br />

Argent, or et émail (éclats). Ruban. T.b. étoile de chevalier d’époque Second Empire en argent, or et émail (éclats).<br />

Ruban. T.b. 41 x 26 mm.<br />

sgl ........................................................................................................................................................ estimation : 100 euros<br />

311 France. « Placard » de neuf decorations, taille ordonnance :<br />

• Étoile d’officier de la Légion d’honneur d’époque III e république, or et émail. Ruban à rosette.<br />

Poinçon tête d’aigle.<br />

• Croix de guerre 1939. Bronze. Ruban à deux palmes et une étoile « bronze ».<br />

• Médaille de la résistance. Bronze. Ruban.<br />

• Médaille coloniale. Argent. Ruban à une agrafe « extrême orient ».<br />

• Médaille des évadés. Bronze doré. Ruban. Poinçon de la monnaie.<br />

• Éetoile d’officier de l’ordre national du lion sénégalais. Bronze doré et émail. Ruban à rosette.<br />

• Médaille commémorative du Moyen Orient 1956. Bronze à agrafe « Moyen Orient ».<br />

• Croix de guerre T.O.E. bronze. Ruban à étoile « argent ».<br />

• Croix de la valeur militaire. Bronze. Ruban à palme « bronze ».<br />

• On y joint trois fourragères aux couleurs de la Légion d’honneur, à deux olives, une aux<br />

couleurs de la Croix de guerre 14-18 et de la Légion d’honneur, l’autre aux trois couleurs de<br />

la Croix de guerre 39-45, de la Médaille militaire et de la Légion d’honneur.<br />

T.t.b.<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 200 / 250 euros<br />

312 Mauritanie. Ordre du mérite national. Ensemble de grand officier : étoile. Vermeil. Cravate.<br />

Poinçon. / plaque. Argent et vermeil. Poinçon./ insigne de boutonnière.<br />

Diamètre : 8,2 cm.<br />

T.t.b.<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 150 / 200 euros<br />

313 France. Étoile de commandeur de la Légion d’honneur en or (manque deux boules à une<br />

branche). Époque Restauration.<br />

Encadrée avec un brevet de chevalier.<br />

sgl ..................................................................................................................................... estimation : 1 000 / 1 500 euros<br />

314 France. Croix de chevalier de Saint Louis en or. Époque Restauration.<br />

Encadrée avec son brevet.<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 500 / 600 euros<br />

315 Grande bouilloire des cuisines de Louis-Philippe en cuivre rouge à décor gravé.<br />

Le couvercle et la prise marqués «Fontainebleau 1845. L.P surmonté d’une couronne fermée».,<br />

sgl .............................................................................................................................................estimation : 400 / 500 euros<br />

119


316 École française du XIX ème siècle. Molière assis.<br />

Épreuve en bronze à patine brun clair nuancé rouge. Fonte d’édition<br />

ancienne. Hauteur : 27 cm.<br />

sgl .............................................................estimation : 1 200 / 1 500 euros<br />

317 École anglaise du XVII ème siècle. Portrait d’un gentilhomme.<br />

Cuivre à vue ovale dans un cadre doré. 7 x 6 cm.<br />

sgl ............................................................................. estimation : 1 200 euros<br />

318 F. Martin (XIX ème ). L’abbé de l’Épée.<br />

Épreuve en bronze à patine brun clair nuancé. Fonte d’édition ancienne<br />

de Thiebault Frères signée. Cachet du fondeur. Elle repose sur un socle<br />

décoré sur trois faces de bas reliefs narrant la vie de l’abbé, la dernière<br />

formant plaque commémorative, base en doucine. Hauteur : 59,5 cm.<br />

sgl ..............................................................estimation : 1 000 / 1 500 euros<br />

319-325 [Caricatures françaises anti-britanniques]. Rare & amusant<br />

ensemble de 7 gravures satyriques imprimé chez Martinet, à Paris.<br />

Seront vendues séparement.<br />

319 • Rêve de Pitt, circa 1792. Sur les défaites des Autrichiens face<br />

aux Français, à Valmy.<br />

320 • Francois II partant pour la Guerre, reçoit du peuple Anglais, le prix du<br />

sang de ses sujets Circa 1800. Dénonçant les coalitions mercenaires<br />

contre l’Empire français, financées par la Perfide Albion.<br />

321 • Le perruquier français à Vienne. Circa 1805. Sur la déconfiture<br />

infligée aux empereurs autrichien et russe, à Austerlitz.<br />

322 • Georges allant en Irlande. Circa 1797. Sur la répression du<br />

soulèvement irlandais, exigé par William Pitt au roi.<br />

323 • Tant va la cruche à l’eau qu’enfin elle se brise. Circa 1802. Sur<br />

le traité d’Amiens.<br />

324 • Mack à bout. Circa 1805. Sur la défaite infligée au général<br />

autrichien Karl Mack lors de la bataille d’Ulm.<br />

325 • Horoscope d’un Roi ou Vengeance des dupes. Circa 1801. Sur<br />

la démission de Pitt et le renversement des alliances sur le<br />

continent.<br />

sgl ........................................... estimation : chaque gravure : 100 / 200 euros<br />

120


Table des chapitres<br />

Titre ..................................................................................................................................... n°<br />

Henri IV ....................................................................................................................... 1 à 46<br />

Louis XIII ................................................................................................................... 47 à 52<br />

Louis XIV ................................................................................................................... 53 à 56<br />

La Famille royale ......................................................................................................... 57 à 67<br />

La Cour de France ........................................................................................................ 68 à 69<br />

Les Armées (Étendards & banderolles, Armes & batailles).......................................... 70 à 159<br />

La Noblesse ............................................................................................................. 160 à 205<br />

La Révolution .......................................................................................................... 206 à 217<br />

L’Empereur & l’Empire ............................................................................................ 218 à 244<br />

La Monarchie restaurée ............................................................................................ 245 à 286<br />

Les Souverains européens ......................................................................................... 287 à 295<br />

Divers ...................................................................................................................... 296 à 325<br />

Conditions de la vente<br />

La vente est faite expressément au comptant.<br />

Les acquéreurs paieront, par lot en sus de l’adjudication : 23,92 % ttc.<br />

En cas de paiement par chèque non certifié, le retrait des objets pourra être différé jusqu’à l’encaissement.<br />

En cas de non-paiement par chèque certifié ou espèces, l’objet pourra être remis en adjudication, sur folle enchère, immédiatement<br />

ou à la première opportunité.<br />

En cas de double enchère reconnue effective par le Commissaire-Priseur, l’objet sera remis en vente, tous les amateurs présents<br />

pouvant concourir à cette deuxième mise en adjudication.<br />

La tolérance d’un magasinage n’engage pas la responsabilité du Commissaire-Priseur, à quelque titre que ce soit, l’objet étant<br />

considéré sous la garantie exclusive de l’adjudicataire, dès le moment de l’adjudication.<br />

Tous les objets, tableaux modernes ou anciens, sont vendus sous garantie du Commissaire-Priseur et, s’il y a lieu, de l’expert qui<br />

l’assiste, suivant les désignations portées au catalogue et compte tenu des rectifications annoncées au moment de la présentation<br />

du lot et portées au procès-verbal de la vente. Cependant, les éventuels développements historiques ou commentaires divers<br />

qui suivent la description matérielle des objets, sont fournis pour l’instruction du lecteur, et n’entrent aucunement sous la<br />

responsabilité professionnelle de la Maison de ventes ou de l’expert. Aucune réclamation ne sera possible pour les restaurations<br />

d’usage et petit accidents, l’exposition ayant permis l’examen de l’objet. Seuls seront pris en considération les accidents graves<br />

et les repeints importants. L’état des cadres n’est nullement garantie. Pour les tableaux, l’indication “Huile” est une garantie,<br />

mais le support peut-être indifféremment panneau, carton ou toile. Les réentoilages sont considérés comme une mesure<br />

conservatoire et non comme un vice.<br />

Les dimensions ne sont données qu’à titre indicatif.<br />

Les enchères téléphoniques étant une tolérance, aucune réclamation ne sera admise.<br />

Le Commissaire-Priseur se réserve le droit de modifier l’ordre de la vacation.<br />

Prochaine vente Historia<br />

au printemps 2011<br />

pour nous confier des livres, tableaux, sculptures, manuscrits, souvenirs historiques ou objets divers,<br />

vous pouvez contacter les commissaires-priseurs au 01 39 73 95 64<br />

ou l’expert : M. Roch de Coligny (06 08 17 28 49 ou rdecoligny@orange.fr)<br />

121

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!