SPOKENWORLD09

SPOKENWORLD09
1989, Wall & Order
© Alicia Fr
amis
un festival du Kaaitheater
en association avec deBuren
Remerciements à Argos, MO*magazine & Theatre in Motion
Remerciements spéciaux au quotidien De Morgen & à la Région Bruxelles-Capitale
3 - 11 octobre 2009
Kaaitheater + Kaaistudio’s

Table des matières
INTRODUCTION 3
AGENDA SPOKENWORLD09 5
PROGRAMME SPOKENWORLD09 PAR GENRE 7
INFORMATIONS PRATIQUES 8
PROGRAMME SPOKENWORLD09 9
Rabih Mroué, Frank Vercruyssen meets Rabih Mroué
Barbara Matijević / Giuseppe Chico, I AM 1984
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10
Lin Yilin, Chronicle 11
Andrei Andrianov & Oleg Soulimenko, Made in Russia 12
Slavs and Tatars,The Hymns of No Resistance 13
Spoken Sunday Debate #1 / On Post-Democracy 14
Belarus Free Theatre, Generation Jeans 15
Barbara Matijević / Giuseppe Chico, Tracks 16
Hooman Sharifi, I saw the snow and I touched the snow 17
Brussels Brecht-Eislerkoor, The Shouting Fence 18
Lettre International, Presentatie 19
Boyzie Cekwana, Influx Controls: I wanna be wanna be 20
Joost Vandecasteele, Otaku (How The West Was Won By The Nerd) 21
Spoken Sunday Debate #2 – MO*debate / On Re-Covering 22
SPEECH ACTS 23
Programme vidéo 24
À PROPOS DE SPOKENWORLD09 - MARIANNE VAN KERKHOVEN 26
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SPOKENWORLD09
1989, Wall & Order
3 - 11 octobre 2009 | Kaaitheater + Kaaistudio’s
a Kaaitheater festival in association with Vlaams Nederlands Huis deBuren (Brussels)
thanks to Argos (Brussels), MO* and Theatre in Motion (Beijing)
special thanks to De Morgen & Brussels Hoofdstedelijk Gewest/Région de Bruxelles-Capitale
www.kaaitheater.be/spokenworld
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théâtre | danse | performance | musique | débat | opinion
Le festival Spoken World invite des artistes et des faiseurs d'opinion qui s’expriment au sujet de l’état
actuel du monde. Avec la deuxième édition de SPOKENWORLD, le Kaaitheater explore à nouveau la
limite théâtrale entre la fiction et la non-fiction et situe les spectacles présentés dans un contexte de
débats et d’opinion. Le festival aura lieu du 3 au 11 octobre 2009 au Kaaitheater et aux Kaaistudio’s.
La plupart des activités sont en anglais ou sans paroles.
Le concept SPOKENWORLD a été lance par le Kaaitheater au mois de septembre de l’année passée. La
première édition du festival accueillit le Forum de l’ Interdependance 2008. Cette année, la deuxième
édition de SPOKENWORLD se focalise sur le thème « 1989, Wall & Order ». Le festival aura lieu du 3 au
11 octobre au Kaaitheater et aux Kaaistudio’s.
Après 40 ans de Guerre froide, le monde a basculé en 1989. Le moment le plus symbolique est bien
entendu la chute du Mur de Berlin. Mais 1989 est une année charnière dans le monde entier : le
massacre de la place Tiananmen à Pékin, la mort de l’ayatollah Khomeyni en Iran, le début de la fin de
la guerre civile au Liban et de l’apartheid en Afrique du Sud… Spoken World invite des artistes
originaires de tous ces pays à Bruxelles et traite de l’accélération fulgurante de l’Histoire entre 1989 et
2009.
Spoken World ’09 commence le samedi 3 octobre avec une affiche impressionnante:
• l’artiste Lin Yilin (CN) construit un mur sur le square Sainctelette. Les passants seront invités
à enlever les briques l’une après l’autre.
• Barbara Matijevic (HR) & Giuseppe Chico (FR) marient l’histoire de l’ex-Yougoslavie et des
bribes de l’histoire du monde dans leur performance I AM 1984
• Rabih Mroué (LB) sera interviewé par Frank Vercruyssen à propos de ses souvenirs
personnels de l’année 1989 et montre son installation vidéo ‘I, the Undersigned’.
• Andrei Andrianov & Oleg Soulimenko (RU/AT) ont l’ambition de faire sensation sur les
planches occidentales, et commencent par la scène du Kaaitheater: Made in Russia
• Slavs and Tatars ont revisité des classiques de l’histoire de la pop pour un concert autour de
conflits territoriaux et de la polémique de l’Eurasie : The Hymns of No Resistance
• Frank Vercruyssen (tg STAN) termine la soirée d’ouverture par un Speech Act, puis s’installe
derrière les platines pour nous faire danser au son de l’année 1989.
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Quatre spectacles auront leur première pendant le festival :
• Barbara Matijević & Giuseppe Chico portent un regard sur « leur » année 1989 au moyen du
performance Tracks (après I AM 1984, le deuxième volet d’une trilogie)
• Hooman Sharifi (NO) crée un solo captivant sur la condition de l’émigrant et la création
artistique en étant nomade : I saw the snow and I touched the snow
• Joost Vandecasteele (BE) offre un regard futur sur les vingt années suivantes de l’histoire du
monde avec son solo de théâtre Otaku
• le Brussels Brecht-Eislerkoor met en scène 300 chanteurs bruxellois, flamands et wallons qui
communiquent en chantant d’un côté à l’autre d’un mur imaginaire : The Shouting Fence
En outre, deux spectacles seront représentés pour la première fois en Bélgique :
• Dans Generation Jeans Belarus Free Theatre (BY) raconte l’ histoire d’une révolution
protestant contre le régime d’Alexandre Loukachenko, le « dernier dictateur d’Europe »
• Boyzie Cekwana (ZA) danse un solo qui se transforme en jeu autour des identités : Influx
Controls: I wanna be wanna be traite la crise identitaire à l’ère du post-apartheid en Afrique
du Sud
Les dimanches après-midi 4 et 11 octobre seront consacrés au débat, dans le cadre des deux Spoken
Sunday Debates (en anglais).
Pour Spoken Sunday # 1 le philosophe politique Luuk van Middelaar, l’historien de l’art Marko
Stamenković et le chorégraphe Oleg Soulimenko débattent: On Post-Democracy.
Spoken Sunday # 2 propose un « débat MO* », modéré par Gie Goris avec le chorégraphe Boyzie
Cekwana, l’écrivain Ilija Trojanow et l’anthropologue prof. dr. Ching Lin Pang: On Re-Covering.
Pendant SPOKENWORLD, les soirées de spectacle seront animées par des Speech Acts : des artistes,
scientifiques et auteurs s’expriment brièvement, mais sans mâcher leurs mots, à propos d’un sujet lié
au thème de ce Spoken World. Entre autres Filip Berte, Pieter De Buysser, Nadia Fadil & Sarah De Mul,
Marjolijn van Heemstra et Dirk Tieleman saisiront le micro.
La revue allemande internationale Lettre International vient présenter son dernier numéro : une édition
au sujet des années 1989-2009, Berlin et l’Europe.
Tout au long du festival il y aura un programme vidéo gratuit avec des œuvres de Harun Farocki &
Andrei Ujica (DE), Richard Gordon & Carma Hinton (US), Rabih Mroué (LB) Deimantas Narkevicius (LT),
Jayce Salloum (CA), Shelly Silver (US) et Liu Wei (CN).
Spoken World exhibe des billets aux prix de 1989 : la plupart des tickets coûtent seuls €7,5! En plus,
plusieurs activités sont d’accès gratuit .
L’affiche de Spoken World est une conception de l’artiste espagnole Alicia Framis (1967), dont les
performances et les œuvres visuelles abordent des thème s sociaux e t politiques. Elle vit et travaille à
Shanghai.
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Agenda SPOKENWORLD09
ZA/SA/SA 3/10 – Kaaitheater
19:00>20:00 Rabih Mroué, Frank Vercruyssen meets Rabih Mroué
19:00>20:00 Barbara Matijević & Giuseppe Chico, I AM 1984
19:30>20:30 Lin Yilin, Chronicle
20:30>21:45 Andrei Andrianov & Oleg Soulimenko, Made in Russia
22:00>22:45 Slavs and Tatars, The Hymns o f No Resistance
23:00 Speech Act Frank Vercuyssen + 1989 DJ-set Frank Vercruyssen +party
ZO/DI/SU 4/10 – Kaaitheater
15:30>16:30 Lin Yilin, Chronicle
16:30>19:00 Spoken Sunday Debate #1 / On Post-Democracy:
Luuk van Middelaar, Marko Stamenković, Oleg Soulimenko, Anna Luyten (moderator)
19:30>20:00 Speech Act Marko Stamenkovic
20:30>21:45 Andrei Andrianov & Oleg Soulimenko, Made in Russia
DI/MA/TU 6/10 – Kaaitheater
20:30>21:30 Belarus Free Theatre, Generation Jeans
21:45 Post-Performance Talk: interview Nikolai Khalezin by Johan Thielemans
WO/MER/WE 7/10 – Kaaitheater
20:30>21:30 Belarus Free Theatre, Generation Jeans
21:45 Post-Performance Talk: interview Nikolai Khalezin by Johan Thielemans
DO/JE/TH 8/10 – Kaaistudio’s
20:30>21:30 Barbara Matijević & Giuseppe Chico, Tracks PREMIERE
21:30>22:00 Speech Act Filip Berte
22:00>23:00 Hooman Sharifi, I saw the snow and I watched the snow PREMIERE
VR/VEN/FR 9/10 – Kaaistudio’s
20:30>21:30 Barbara Matijević & Giuseppe Chico, Tracks
21:40>22:00 Speech Act Dirk Tieleman
22:00>23:00 Hooman Sharifi, I saw the snow and I touched the snow
VR/VEN/FR 9/10 – Kaaitheater
20:30>21:20 Brussels Brecht-Eislerkoor, The Shouting Fence PREMIERE
21:30>22:00 Speech Act Pieter De Buysser
ZA/SA/SA 10/10 – Kaaitheater
18:00>19:30 Presentation Lettre International, 1989-2009 / 20 Years After the Fall of the Wall – “Berlin” and
Europe. (interview Frank Berberich by Bert Bultinck)
19:00 Introduction to The Shouting Fence (Alain Platel, Orlando Gough, Vital Schraenen)
20:30>21:20 Brussels Brecht-Eislerkoor, The Shouting Fence
21:30>22:00 Speech Act Sarah De Mul & Nadia Fadil
ZA/SA/SA 10/10 – Kaaistudio’s
20:30>21:30 Boyzie Cekwana, Influx Controls: I wanna be wanna be
21:30>22:00 Speech Act Marjolijn van Heemstra
22:00>23:00 Joost Vandecasteele, OTAKU aka How The West Was Won By The Nerd PREMIERE
ZO/DI/SU 11/10 – Kaaistudio’s
15:00>16:00 Boyzie Cekwana, Influx Controls: I wanna be wanna be
16:30>19:00 Spoken Sunday Debate #2 – MO*Debate / On Re-Covering
Boyzie Cekwana, Ilija Trojanow, Ching Lin Pang, Gie Goris (moderator)
20:30>21:30 Joost Vandecasteele, OTAKU aka How The West Was Won By The Nerd
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FREE VIDEO PROGRAMME
3>11/10 – 12:00>22:00 – Kaaitheater
Liu Wei (CN), Wangque De Yitian (A Day to Remember)
Shelly Silver (US), Former East/Former West
Jayce Salloum (CA), Untitled pa rt 2: Beauty and the East
Harun Farocki & Andrei Ujica (DE), Videograms of a Revolution
Richard Gordon & Carma Hinton (US), The gate of heavenly peace
Rabih Mroué (LB), I, the Undersigned
8-11/10 – before & after the performances – Kaaistudio's
Deimantas Narkevicius (LT), Once in the XX Century
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Programme SPOKENWORLD09 par genre
PERFORMANCE
Barbara Matijević / Giuseppe Chico, I AM 1984 10
Lin Yilin, Chronicle 11
Andrei Andrianov & Oleg Soulimenko, Made in Russia 12
Slavs and Tatars,The Hymns of No Resistance 13
Barbara Matijević / Giuseppe Chico, Tracks 16
Hooman Sharifi, I saw the snow and I touched the snow 17
Joost Vandecasteele, Otaku (How The West Was Won By The Nerd) 21
THEATER / THÉÂTRE / THEATRE
Belarus Free Theatre, Generation Jeans 15
DANS / DANSE / DANCE
Hooman Sharifi, I saw the snow and I touched the snow 17
Boyzie Cekwana, Influx Controls: I wanna be wanna be 20
MUZIEK / MUSIQUE / MUSIC
Slavs and Tatars, The Hymns of No Resistance 13
Brussels Brecht-Eislerkoor, The Shouting Fence 18
DEBAT / DÉBAT / DEBATE
Spoken Sunday Debate #1 / Post-Democracy 14
Spoken Sunday Debate #2 / On Re-Covering (i.s.m. MO*magazine) 22
INTERVIEW
Rabih Mroué, Frank Vercruyssen meets Rabih Mroué 9
SPEECH ACTS 23
VIDEO 24
PARTY
1989 DJ-set by Frank Vercuyssen 13
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Informations pratiques
Presse
Contact
Katelijne Meeusen
T 02 274 03 64
M 0497 88 36 27
E katelijne.meeusen@kaaitheater.be
Sur www.kaaitheater.be/presse vous pouvez télécharger des photos de tous les spectacles.
Adresses & Contact
Kaaitheater
Sainctelettesquare 20 – 1000 Brussel | 20 square Sainctelette – 1000 Bruxelles
Kaaistudio’s
Onze-Lieve-Vrouw van Vaakstraat 81 – 1000 Brussel
81 rue Notre-Dame du Sommeil – 1000 Bruxelles
Info & tickets
Ticketshop:
Sainctelettesquare 20 – 1000 Brussel | 20 Square Saintelette – 1000 Bruxelles
T 02 201 59 59
DI/MA/TU-VR/VEN/FRI 11:00-18:00
tickets@kaaitheater.be
www.kaaitheater.be
www.kaaitheater.be/spokenworld
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SPOKENWORLD09
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interview
Rabih Mroué [LB]
Frank Vercruyssen meets Rabih Mroué”
in English
3/10 – 19:00!! – Kaaitheater
gratis toegang / entrée gratuite / free entrance
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Le créateur libanais de théâtre Rabih Mroué s’était engagé à concevoir une lecture-performance sur
son année 1989, mais ses souvenirs de cette année se sont révélés si douloureux que Mroué n’a pas
pu continuer. Frank Vercruyssen, comédien de la compagnie tg Stan et familier de la situation
libanaise, mène une conversation avec Mroué.
Mroué expose également son installation vidéo intitulée I, the Undersigned. Après la fin de la guerre
civile au Liban, Rabih Mroué, et de très nombreux citoyens Libanais, ont attendu en vain des excuses
officielles de la part des responsables de la guerre pour tout ce qu'ils ont commis pendant ces années.
Mais elles ne sont jamais venues. Mroué a alors décidé de présenter lui-même ses excuses. Son
installation vidéo I, the Undersigned fait office de premières excuses publiques officielles adressées au
peuple libanais. « Le moment est venu de présenter mes excuses, à vous, frères et sœurs, amis,
camarades, compagnons et ennemis. »
L’année 1989 a également marqué les esprits au Liban : les accords de paix de Taïf ont posé les
fondements de la fin de la guerre civile l’année suivante.
En 1990, Rabih Mroué (°1967, Beyrouth) réalise son premier spectacle. Ses pièces, relevant souvent
du semi-documentaire, ses vidéos et ses performances ont entre-temps fait le tour du monde. On a pu
en voir plusieurs à Bruxelles. Mroué, reconnu tant chez lui qu’à l’étranger, est devenu l’un des artistes
les plus critiques du Liban. Dans son œuvre, il semble disséquer au scalpel les évolutions douteuses de
la guerre dans son pays. Il marie la vision politique avec une précision formelle et un humour
particulier.
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lecture performance
Barbara Matijević / Giuseppe Chico [HR/FR]
I AM 1984
in English
3/10/2009 – 19:00!! – Kaaitheater
€ 7,5 | 50 min.
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performed by Barbara Matijević | production k.o./kombinirane operacije (Zagreb) | co-production ZeKaeM (Zagreb)
First part of the trilogy Theory of a performance to come or the only way to avoid the massacre i s to
become its authors? / D’une performance à venir ou le seul moyen d'éviter le massacre serait-il d’en
devenir les auteurs ?
Barbara Matijevic nous emmène faire un voyage pseudo-scientifique à travers l'année 1984, dans
lequel elle aborde la réalité et la fiction à partir d’angles de vue différents – des événements de
l'histoire de l'ex-Yougoslavie, des bribes de l'histoire du monde, la science-fiction, le cinéma, le
monde virtuel de l'Internet et des jeux vidéo… Ces périples posent, entre autres, les questions
suivantes : quel lien existe-t-il entre le sourire de la Joconde, celui de la danseuse étoile du Ballet
Russe Mia Slavenska, celui de Mickey Mouse, le rictus carnassier de Pac Man, la pomme entamée de
Macintosh et le casque de Marcus Allen des Los Angeles Raiders ?
BIO BARBARA MATIJEVIC
Born in Nasice (Croatia) in 1978.
Studied Language and Literature at the University of Zagreb (M.A.)
Trained as a dancer in the Hypaxis Dance Center, Wilton, (New Hampshire, U.S.A) and the International
Center for Contemporary Dance and Performance Art - ATHENA under the artistic direction of Kilina
Cremona in Zagreb, Croatia.
In 2003 she joined the k.o / Combined Operations dance and theater group. Their performances have
been shown in Norway (Bergen-BIT Teatergarajsen, Oslo-Danses Hus), Sweden (Malmo Dance Centre),
Germany (Mex festival Dortmund,Transeurope festival, Hildesheim, Podewill, Berlin), Italy (Turin,
Biennale Giovani Artisti) Greece, Slovenia and Serbia (Festival Infant, Novi Sad).
As a performer, she is engaged in a long-term project Via Negativa directed by Bojan Jablanovec.
She regularly collaborates with other artists, such as Boris Charmatz, Jan Fabre, Joris Lacoste. She
teaches dance at the National Arts Academy in Osijek (Croatia).
BIO GIUSEPPE CHICO
Born in Bari (Italy) in 1974.
Makes his debut in theater at the age of 10 after having studied with the Abeliano Company under the
direction of Tina Tempesta. He continues his studies in the Kismet Theater with Robert McNeer and
Teresa Ludovico. As a stage designer, he collaborates with Paolo Baroni.
Since 2000 he has been living in Paris where he studied dance with Joao Fiadeiro, Vera Montero, Julyen
Hamilton, Mark Tompkins, Vera Orlock, Pooh Kaye, K.J. Holmes, Olivier Besson.
He worked as a dancer in the Mille Plateaux Associés company for four years, continuing with Bernardo
Montet et George Appaix. In theater, he works with Joris Lacoste with whom he's been developing a
research in dramaturgical composition.
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SPOKENWORLD09
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performance
Lin Yilin [CN]
Chronicle
in collaboration with Theatre in Motion
3/10 – 19:30 + 4/10 – 15:30 – outside Kaaitheater
gratis / gratuit / free
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Lin Yilin (1964) est sculpteur de formation. Il vit et travaille à la ville Guangzhou. En 1991, avec deux
autres artistes, il fonde le Big-Tail-Elephant Group. Leur œuvre documente la problématique des villes
chinoises en pleine mutation. Lin Yilin est connu pour ses installations réalisées avec des matériaux
quotidiens comme des briques, de l’eau et de l’argent. À travers ses installations de briques empilées,
il analyse la relation entre l’art sculptural et l’architecture, entre les êtres humains et l’architecture.
Lors de la soirée d'ouverture de Spoken World, Lin Yilin crée une performance qui s'inscrit dans le
cadre des arts plastiques. Il va construire un mur en briques dans la rue, à proximité du Kaaitheater.
Ensuite, les passants sont invités à démolir le mur, brique par brique, et à retrier les petites notes qui y
étaient dissimulées . Le fil rouge de l'œuvre est l'histoire personnelle de Lin Yilin - qui a commencé sa
carrière de plasticien en 1989 - et le regard qu'il porte sur le passé et l'avenir.
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performance
Andrei Andrianov & Oleg Soulimenko [RU/AT]
Made in Russia
in English and Russian, surtitled in English
3, 4/10/2009 – 20:30 – Kaaitheater
€ 7,5 | 70 min.
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concept, realisation, performance Oleg Soulimenko, Andrei Andrianov | dramaturgical advisor Judith Helmer |
artistic advisor Robert Steijn | stage design & costumes Anke Philipp | light design Bartek Kubiak | video editing,
photos Elena Tikhonova | video appearance Dasha Andrianova, Alevtina Golubeva | translation Martin Jandl | coproduction
Oleg Soulimenko/Vienna Magic, brut Wien, artblau-Tanzwerkstatt Braunschweig, Szene Salzburg | in
collaboration with Dance Agency TsEKh (Moscow(, Sophiensaele (Berlin) | suppor Stadt Wien, the Austrian Ministry of
Education, Culture and Art, Land Niedersachsen
Deux danseurs russes ont une ambition : faire sensation sur les planches occidentales. Les deux
hommes racontent leur vie au moyen de chansons pop, de danse et de pantomime. Dans leur récit, ils
évoquent quelques personnages célèbres inattendus, européens et russes : le cinéaste français Jean-
Luc Godard et la danseuse étoile soviétique Maya Plisetskaya. Avec Made in Russia les performeurs et
chorégraphes Oleg Soulimenko et Andrei Andrianov ont créé un spectacle qui parle du spectacle : un
conflit enflammé et postcommuniste entre des clichés culturels de l’Est et de l’Ouest.
Le performeur et chorégraphe Oleg Soulimenko a étudié la danse, le théâtre et l’improvisation à
Moscou. En 1990, il y fonde le théâtre Saira Blanche, où il élabore une méthode peu conventionnelle
pour l’improvisation de la danse. Soulimenko a déjà travaillé avec, entre autres, Steve Paxton, Lisa
Nelson, Markus Schinwald, Meg Stuart & Damaged Goods, Lebbeus Woods et Jennifer Lacey.
Aujourd’hui, il vit et travaille à Vienne. Ses derniers spectacles ont tourné à travers toute l’Europe et
l’Amérique du Nord. Andrei Andrianov a étudié la danse moderne, le théâtre, la pantomime,
l’improvisation et les arts martiaux. Il travaille à partir de Moscou, en tant que danseur, chorégraphe et
professeur.
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Slavs and Tatars
The Hymns of No Resistance
performance/concert
[between West and East]
in English
3/10/2009 – 22:00 – Kaaitheater
gratis toegang / entrée gratuite / free entrance | 40 min.
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concept Slavs and Tatars | singer Berivan Kaya | musicians Sivan Perwer (composer), Serxwebun Perwer (composer),
Fikret Dag (composer, tembur), Kemal Ceylan (ney, zurna), Dler Saaty (darbuka, def) | curator/production
management Goran Petrovic | partners the Kurdish Institute of Brussels, the Sivan Perwer International Cultural
Foundation Bonn | thanks Berivan Binevsa
Le collectif Slavs and Tatars tourne son regard vers l’Est, et plus particulièrement entre l’ancien Mur de
Berlin et la Grande Muraille de Chine, une région que le radar occidental a trop souvent tendance à
ignorer. Slavs and Tatars souhaite entretenir le patrimoine culturel romantique que partagent les
peuples slaves, caucasiens, et d’Asie centrale.
Dans le cadre de Spoken World, Slavs and Tatars présente The Hymns of No Resistance au
Kaaitheater : des classiques et des chansons cultes de l’histoire de la pop sont réécrites et se
succèdent dans une performance-concert autour de conflits territoriaux, de questions linguistiques et
autres sujets portant à controverse en Eurasie. Les chansons sont interprétées en direct par des
musiciens kurdes établis à Bruxelles. Sur la liste d’écoute, on retrouve e.a. : She’s Armenian (inspiré de
She’s a Maniac), Young Kurds (autrefois : Young Turks), et Rock the Casbah de The Clash.
www.slavsandtatars.com
SPOKENWORLD09
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Speech Act by Frank Vercruyssen
in English
3/10/2009 – 23:00 – Kaaitheater
gratis / gratuit / free
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Frank Vercruyssen accomplit un acte de parole, accompagné d’images, de son et de texte (de John
Berger), à propos de son voyage le long du mur de séparation entre Israël et la Palestine, le tout
entrecoupé de mixages rapides de l’année 1989.
+ PARTY & dj Frank
gratis / gratuit / free – Kaaitheater
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Spoken Sunday Debate #1:
On Post-Democracy
debate
in English
4/10/2009 – 16:30 – Kaaitheater
gratis toegang / entrée gratuite / free entrance
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L’euphorie démocratique qui a suivi les bouleversements de 1989 était de courte durée. La pensée
néolibérale n’a cessé de prôner un retrait toujours important de l’État en faveur du marché libre. Le
citoyen est-il encore en mesure de déterminer ses intérêts ? Une société basée sur l’égalité est-elle
encore à l’ordre du jour politique ? Ou bien nos démocraties ne sont-elles plus que des façades
derrière lesquelles se développe une société post-démocratique ? Deux jours après le référendum
irlandais sur la constitution européenne, nous nous penchons sur le déficit démocratique de l’Europe
rééchelonnée d’aujourd’hui.
Débatteurs
- Luuk van Middelaar (1973), philosophe politique et historien néerlandais ; il a publié e.a. De passage
naar Europa. Geschiedenis van een begin (2009), un regard innovant sur l’histoire de l’unification
européenne et du rôle clé de l’année charnière 1989.
- Marko Stamenković (1977), historien de l’art, critique et commissaire d’expositions serbe; travaille
pour e.a. Artists Space Gallery (New York), Guggenheim Collection (Venise), SKC Gallery (Belgrade).
- Oleg Soulimenko, performeur et chorégraphe Russe ; a travaillé avec e.a. Meg Stuart ; voir Made in
Russia
Débat modéré par Anna Luyten
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Speech Act by Marko Stamenković
in English
4/10/2009 – 19:30 – Kaaitheater
gratis / gratuit / free
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SPOKENWORLD09
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theatre
Belarus Free Theatre [BY]
Generation Jeans
in English & Russian | surtitled in English
6, 7/10/2009 – 20:30 – Kaaitheater
€ 15/12 | 80 min.
Post-performance talks: 6 + 7/10 (in English) interview Nikolai Khalezin by Johan Thielemans
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text Nikolai Khalezin with the participation of Natalia Koliada | direction, performance Nikolai Khalezin | musical
fusion dj Laurel (Lavr Berzhanin) | producers Natalia Koliada, Nikolai Khalezin | assistant managers Irina
Yaroshevich, Maryia Vavokhina
En 1994, Alexandre Loukachenko est élu président de la Biélorussie. Dans le cadre des protestations
contre ce ‘dernier dictateur d’Europe’, un rôle particulier est attribué au jeans : le 16 septembre 2005,
lors d’une manifestation, une chemise en denim est élevée au rang de drapeau de la contestation. Cet
événement a marqué le début de la Révolution des Jeans.
À la fin du mois de mars 2005, Natalia Koliada et Nikolai Khalezin fondent le Belarus Free Theatre.
Les initiateurs ont déjà eu maille à partir avec les autorités et se sont retrouvés à plusieurs reprises
derrière les barreaux. Entre-temps, la compagnie bénéficie d’une réputation croissante en Occident et
peut s’enorgueillir de compter parmi ses admirateurs le regretté Harold Pinter, Václav Havel et Mick
Jagger.
Dans Generation Jeans, Nikolai Khalezin raconte l’histoire semi-autobiographique de la Révolution
des Jeans à Minsk. Il le fait avec autant de sérieux que d’autodérision, et est accompagné aux platines
par le DJ Lavr Berzhanin. Du théâtre de grande urgence, direct et spirituel.
www.dramaturg.org
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SPOKENWORLD09
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PREMIERE
performance/lecture-demonstration
Barbara Matijević / Giuseppe Chico [HR/FR]
Tracks
in English
CO-PRODUCTED BY KAAITHEATER
8, 9/10/2009 – 20:30 – Kaaistudio’s
€ 7,5 | 65 min.
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concept, performance Barbara Matijević, Giuseppe Chico | sound design Damir Šimunović | artistic collaboration
Saša Božić | production de facto (Zagreb) | co-production Kaaitheater, Eurokaz festival (Zagreb), Museum of
Contemporary Art (Zagreb)
Au moyen du texte et du son, la Croate Barbara Matijević et l’Italien Giuseppe Chico portent un regard
associatif et personnel sur leur année 1989. Le matériau se compose de documents audio réels ou
fictifs, produits en 1989 ou liés à cette année précise au niveau du contenu : chansons pop, concours
Eurovision de la chanson (en 1989 la Yougoslavie a gagné !), extraits d’émissions radiophoniques et
télévisées, premières tentatives de synthèse vocale par ordinateur, enregistrements privés… L’espace
dans lequel le son a été enregistré est tout aussi important : une phrase ne résonne pas de la même
façon quand elle est prononcée dans un bunker, une salle de bal du palais de Ceausescu ou dans un
stade de concert.
La première partie de cette trilogie, qui se focalise sur l’année 1984, s’articulait autour du dessin, de
la même manière dont ce volet se concentre sur le son. Les dessins sur un tableau blanc réunissaient
des bleus, des plans mentaux, des schémas labyrinthiques comme des clés, des instructions et des
sentiments. Dans le deuxième volet, Matijević et Chico analysent la dramaturgie des résonances
sonores pour ainsi avoir accès à des constructions et des espaces mentaux, imaginaires et historiques.
SPOKENWORLD09
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Speech Act by Filip Berte
in English
8/10/2009 – 21:30 – Kaaistudio’s
gratis / gratuit / free
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Filip Berte (1976), architecte et plasticien. Son projet de recherche, Eutopia, se concentre sur
l’environnement de vie en Europe.
SPOKENWORLD09
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Speech Act by Dirk Tieleman
in het Nederlands/in English
9/10/2009 – 21:40 – Kaaistudio’s
gratis / gratuit / free
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Au début de cette année, le journaliste Dirk Tieleman a voyagé avec le documentariste Fabio Wuytack à
travers l’Iran, à l’occasion des trente ans de la Révolution islamique. De ce voyage, ils ont tiré six
documentaires pour Canvas.
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SPOKENWORLD09
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PREMIERE
dance/performance
Hooman Sharifi [NO]
I saw the snow and I touched the snow
in English
8, 9/10/2009 – 22:00 – Kaaistudio’s
€ 7,5
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choreography, light and dance Hooman Sharifi | title Peter Handke | music Mohammad Reza Shadjarian, Hossein
Alizadeh, Kayhan Kalhor, Homayoon Shadjarian, Mohammad Reza Lotfi | production Impure Company (Oslo) |
support Norwegian Council For Cultural Affairs, Ministry Of Foreign Affairs
Hooman Sharifi naît à Téhéran en 1973 et vit en Norvège depuis 1989. Sharifi est un nomade dans
l’âme. Ses productions se réalisent « chemin faisant », en voyageant d’un lieu à l’autre, d’une résidence
d’artiste à l’autre. Cet aspect est tangible dans ses spectacles, même si, dans ses premiers projets, il
n’évoque jamais sa propre histoire d’émigré. En 2005, il crée un solo qu’il interprète lui-même, We
failed to hold this reality in mind. Il y fait pour la première fois référence à son autobiographie. Son
seul attribut sur scène est un minuscule tapis persan…
Le solo qu’il crée pour le festival Spoken World réunit plusieurs éléments : le besoin de creuser plus
profondément dans sa propre biographie et dans la condition de l’émigrant en général, le besoin de
raconter une histoire en paroles et le besoin vital de se mouvoir dans un espace rempli de sons et de
lumière.
Le spectacle I saw the snow and I touched the snow a le goût du café iranien dans le marc duquel on
peut lire l’avenir, l’odeur du pain libanais et le parfum du nomadisme universel…
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SPOKENWORLD09
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music
Brussels Brecht-Eislerkoor [BE]
The Shouting Fence
for 11 soloists, 2 percussionists & 300 singers
in English, Arab & Hebrew
9, 10/10/2009 – 20:30 – Kaaitheater
€ 15/12 | 60 min.
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music Richard Chew & Orlando Gough | texts Mahmoud Darwish, Adonis (Ahmed Saïd Esber), Sam Shepard | musical
direction Geert Soenen | direction, scenography Vital Schraenen | choirs Brussels Brecht-Eisler Koor, Novecanto
(Ghent), AWSA (Brussels), Omroerkoor (Hasselt), Les Voix des Garennes, C’est des Canailles & Les Callas’Rolles
(Liège), Het Kat (Middelburg), Gavur Gelinler, Karibu Wereldkoor (Ghent), Amahoro Solidariteitskoor (Antwerp) |
soloists Iris Luypaers, Noémie Schellens, Laïla Amezian, Sibel Dinçer, Christine Leboutte, Juliette Van Peetegem, Dirk
Laplasse, Zeger Vandersteene, Kobe Baeyens, Jef Gulinck, Peter van Lierde | production Brussels Brecht-Eislerkoor |
partners Zinnema (Brussels), Muziektheater van Zilverpapier (Ghent), CAL (Liège)
The Shouting Fence est un grand manifeste musical contre le mur en Palestine. Orlando Gough et
Richard Chew l’ont composé après avoir vu dans un journal la photo d’une femme palestinienne tenant
un mégaphone dans le village syrien de Majdal Shams, situé sur les hauteurs du Golan et coupé en
deux par un no man’s land depuis 1973. Tous les vendredis soirs, les villageois se rassemblent des
deux côtés de la frontière et communiquent avec leurs parents et amis en se hurlant les dernières
nouvelles.
Les textes de la plupart des chansons sont de la plume des deux grands poètes de la littérature
arabe contemporaine, le Palestinien Mahmoud Darwish et le Syro-Libanais Ahmed Saïd Esber (alias
Adonis). La musique marie des sonorités orientales et ethniques avec des éléments de la comédie
musicale, de la chanson engagée et du théâtre. Pendant le spectacle, 300 chanteurs de 10 chœurs
bruxellois, flamands et wallons chantent en face à face, tandis que le public est absorbé dans cet
affrontement. Cette disposition fait du Shouting Fence un vécu musical particulièrement intense.
The Shouting Fence (La Palissade des Cris) se réfère à tous les obstacles créés dans notre société au
nom du nationalisme et autres extrémismes. Le Brussels Brecht-Eislerkoor a invité des chœurs et des
solistes de Flandre, Wallonie, Bruxelles et Flandre zélandaise (Gand, Liège, Anvers, Hasselt, Middelburg,
Wijgmaal, Louvain-la-Neuve et Bruxelles) à participer à l’exécution de cette composition singulière et à
chanter par-dessus tous les murs culturels. The Shouting Fence est également un manifeste musical et
poétique contre tous les obstacles qui s’opposent à la communication entre Nord et Sud, entre
Francophones et Néerlandophones, entre musulmans et non-musulmans, entre jeunes et adultes…
Après la création à Bruxelles il y aura des représentations à Gand et Liège. www.shoutingfence.be
Dr Nawal El Sadaawi marraine cette production.
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Introduction to The Shouting Fence
Alain Platel, Orlando Gough, Vital Schraenen
debate
organ. Louis Paul Boonkring & Kaaitheater
10/10 - 19:00 – Kaaitheater
gratis toegang / entrée gratuite / free entrance
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En introduction à The Shouting Fence, Alain Platel, le chorégraphe des ballets C de la B, le compositeur
Orlando Gough et le metteur en scène Vital Schraenen parlent de la Palestine et du spectacle.
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SPOKENWORLD09
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Speech Act by Pieter De Buysser
in English
9/10/2009 – 21:30 – Kaaitheater
gratis / gratuit / free
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Pieter De Buysser (1972), philosophe, auteur et créateur de théâtre. En mai 2010, le
Kunstenfestivaldesarts présente la première de sa nouvelle pièce MUUR. Il a écrit ce texte pour le projet
After the Fall – Europa nach 1989 du Goethe Institut (voir aussi Marjolijn van Heemstra)
SPOKENWORLD09
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Presentation Lettre International
1989-2009 / 20 Years After the Fall of the Wall – "Berlin" and Europe
in English
10/10/2009 – 18:00 – Kaaitheater
gratis toegang /entrée gratuite / free entrance
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Bert Bultinck (du journal De Standaard) s’entretient avec le rédacteur en chef Frank Berberich à propos
de la dernière édition de la Lettre International. Plus de 120 artistes et écrivains (e.a. Christian de
Portzamparc, Antonio Tabucchi, Rem Koolhaas, Enzo Cucchi, Ilja Kabakov, Mike Kelley, Anne-Mie van
Kerckhoven) y présentent une contribution originale au sujet de l’année 1989. Lettre International est
une revue culturelle interdisciplinaire allemande, avec des éditions sœurs en Italie, Roumanie, Espagne,
Hongrie, Danemark et Russie. www.lettre.de
SPOKENWORLD09
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Speech Act by Nadia Fadil & Sarah De Mul
in Dutch
9/10/2009 – 21:30 – Kaaitheater
gratis / gratuit / free
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1989 était aussi l’année de la première affaire du voile en France et de la création de VTM (chaîne
commerciale en Flandre). Ces deux événements témoignent d’une série de développements culturels
étroitement imbriqués qui définissent toujours la Flandre d’aujourd’hui.
Sarah De Mul est spécialiste de littérature et écrivain. Nadia Fadil est sociologue et journaliste. Elles ont
toutes deux participé à la rédaction de l’ouvrage Een Leeuw in een Kooi. De grenzen van het
multiculturele Vlaanderen qui paraît ce mois chez Meulenhoff-Manteau. Leur speech act est une
adaptation de quelques passages du livre.
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SPOKENWORLD09
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dance
Boyzie Cekwana [ZA]
Influx Controls: I wanna be wanna be
in English
10/10 – 20:30 + 11/10/2009 – 15:00!! – Kaaistudio’s
€ 7,5 | 60 min.
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concept and performance Boyzie Cekwana | lighting design Eric Wurtz | dramaturgy Guillaume Bernardi |
accessories/costume Lungile Cekwana | music The Payback by James Brown (album 20 all time Greatest Hits) &
participation of a local choir | production Zurcher TheaterSpektakel festival – Pro Helvetia Cape Town, Swiss Arts
Council, Panorama festival (residency program) | international representation Les Artsceniques - Thérèse Barbanel |
production manager Colette de Turville
Le chorégraphe Boyzie Cekwana a grandi à Soweto et a entamé sa carrière en Afrique du Sud. Entretemps,
son œuvre a fait le tour des salles du monde entier et en Europe, on a pu le voir, entre autres,
au Théâtre de la Ville à Paris, au festival ImpulsTanz à Vienne et au Kunstenfestivaldesarts. Dans ses
spectacles, Cekwana relie l’histoire des Noirs d’Afrique du Sud à la condition humaine universelle. Ses
thèmes récurrents sont la crise identitaire de l’ère post-apartheid et l’héritage culturel de son pays en
particulier et de l’Afrique en général.
Dans sa nouvelle création, Influx Controls: I wanna be wanna be Cekwana est seul en scène et
s’inspire d’un voyage qu’il a fait à travers la RDC. Il prend pour point de départ une profonde
indignation face à la déshumanisation – tant dans le passé qu’à l’heure actuelle – de l’Afrique, de ses
peuples et de son patrimoine. Le solo, la première partie d’une nouvelle trilogie, se transforme en jeu
autour des identités et de leur ambiguïté. Le titre fait référence à une loi de l’Apartheid qui interdisait
aux Africains l’accès à certaines parties – les plus riches – de l’Afrique du Sud, et résonne à la fois
comme un appel au droit à l’humanité.
SPOKENWORLD09
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Speech Act by Marjolijn Heemstra
in Dutch
10/10/2009 – 21:30 – Kaaistudio’s
gratis / gratuit / free
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Marjolijn van Heemstra (1981) est auteure, poétesse et créatrice de théâtre. Pour le projet After the Fall
– Europa nach 1989 du Goethe Institut (voir aussi Pieter De Buysser) elle a écrit le texte de
théâtre 2012, qui sera créé en octobre, à Amsterdam.
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SPOKENWORLD09
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PREMIERE
Joost Vandecasteele [BE] & Kaaitheater
Otaku
aka How The West Was Won By The Nerd
theatre
in Dutch
PRODUCED BY KAAITHEATER
10/10 – 22:00!! + 11/10/2009 – 20:30 – Kaaistudio’s
€ 7,5 | ca. 60 min.
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Joost Vandecasteele (1979) est auteur (à lire : son recueil de nouvelles très apprécié Hoe de wereld
perfect functioneert zonder mij), comique et créateur de théâtre (e.a. pour Abattoir Fermé et Union
Suspecte). Par le biais d’un documentaire théâtral, il tente de donner une réponse à la question la plus
importante jamais posée : « Oui, et alors ? »
Il le fait à l’aide de faits, de prévisions, de graphiques, de reconstitutions, d’opinions et de quelque
six plaisanteries. Une performance Power Point autour de la perte de la liberté et de la reconquête de
l’avenir.
www.joostvandecasteele.be
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SPOKENWORLD09
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Spoken Sunday Debate #2 / MO* Debate:
On Re-Covering
debate
in English
thanks to Het Beschrijf
11/10/2009 – 16:30 – Kaaistudio’s
gratis toegang / entrée gratuite / free entrance
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Vingt ans après la chute du Mur de Berlin, peut-on parler d’une Allemagne unifiée ? Vingt ans ont-ils
suffi à l’Europe de l’Est pour effacer des décennies de dictature communiste ? Vingt ans et une
commission « Vérité et Réconciliation » plus tard, l’Afrique du Sud a-t-elle réellement tourné la page
de l’Apartheid ? Vingt ans de développement économique spectaculaire ont-ils permis à la Chine de
créer une brèche pour aborder ouvertement le traumatisme de Tian’anmen ? Comment gère-t-on les
grands moments charnières de l’histoire ? Combien de temps faut-il pour voir s’opérer des
changements véritables?
Débatteurs
- Boyzie Cekwana (1970), danseur et chorégraphe sud-africain. Dans le cadre de Spoken World,
Cekwana présente aussi Influx Controls: I wanna be wanna be.
- Ilija Trojanow (1965) est un auteur bulgare. En 2006, son roman à succès Le Collectionneur de
mondes a remporté le prix de la Leipziger Buchmesse. L’année passéeThe World is Wide and Salvation
Lurks Everywhere, son premier roman, a été adapté au cinéma.
- La professeure docteure Ching Lin Pang, anthropologue sociale et culturelle, est liée à la faculté
d’études sociales de la KU Leuven.
- Gie Goris, animateur, rédacteur en chef de MO*magazine.
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SPOKENWORLD09
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Speech Acts
in English or Dutch
3 - 11/10/2009 – Kaaitheater + Kaaistudio’s
gratis / gratuit / free
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Speech Acts sont des interventions courtes avant ou après le spectacle. Artistes, scientifiques, auteurs,
etc. discutent brièvement, mais sans mâcher leurs mots, à propos d’un sujet lié au thème de ce
Spoken World. À la demande du Kaaitheater, ils donnent leur vision hautement personnelle de l’année
1989 et de thèmes concomitants.
ZA/SA/SA 3/10 – Kaaitheater - 23:00 - Frank Vercuyssen
Frank Vercruyssen accomplit un acte de parole, accompagné d’images, de son et de texte (de John
Berger), à propos de son voyage le long du mur de séparation entre Israël et la Palestine, le tout
entrecoupé de mixages rapides de l’année 1989.
ZO/DI/SU 4/10 – Kaaitheater- 19:30 - Marko Stamenkovic
Marko Stamenković (1977), historien de l’art, critique et commissaire d’expositions serbe; travaille
pour e.a. Artists Space Gallery (New York), Guggenheim Collection (Venise), SKC Gallery (Belgrade).
DO/JE/TH 8/10 – Kaaistudio’s 21:30 - Filip Berte
Filip Berte (1976), architecte et plasticien. Son projet de recherche, Eutopia, se concentre sur
l’environnement de vie en Europe.
VR/VEN/FR 9/10 – Kaaistudio’s - 21:40 - Dirk Tieleman
Au début de cette année, le journaliste Dirk Tieleman a voyagé avec le documentariste Fabio Wuytack à
travers l’Iran, à l’occasion des trente ans de la Révolution islamique. De ce voyage, ils ont tiré six
documentaires pour Canvas.
VR/VEN/FR 9/10 – Kaaitheater - 21:30 - Pieter De Buysser
Pieter De Buysser (1972), philosophe, auteur et créateur de théâtre. En mai 2010, le
Kunstenfestivaldesarts présente la première de sa nouvelle pièce MUUR. Il a écrit ce texte pour le projet
After the Fall – Europa nach 1989 du Goethe Institut (voir aussi Marjolijn van Heemstra)
ZA/SA/SA 10/10 – Kaaitheater - 21:30 - Sarah De Mul & Nadia Fadil
1989 était aussi l’année de la première affaire du voile en France et de la création de VTM (chaîne
commerciale en Flandre). Ces deux événements témoignent d’une série de développements culturels
étroitement imbriqués qui définissent toujours la Flandre d’aujourd’hui.
Sarah De Mul est spécialiste de littérature et écrivain. Nadia Fadil est sociologue et journaliste. Elles ont
toutes deux participé à la rédaction de l’ouvrage Een Leeuw in een Kooi. De grenzen van het
multiculturele Vlaanderen qui paraît ce mois chez Meulenhoff-Manteau. Leur speech act est une
adaptation de quelques passages du livre.
ZA/SA/SA 10/10 – Kaaistudio’s - 21:30 - Marjolijn van Heemstra
Marjolijn van Heemstra (1981) est auteure, poétesse et créatrice de théâtre. Pour le projet After the Fall
– Europa nach 1989 du Goethe Institut (voir aussi Pieter De Buysser) elle a écrit le texte de
théâtre 2012, qui sera créé en octobre, à Amsterdam.
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SPOKENWORLD09
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Programme vidéo
3>11/10 – 12:00>22:00 – Kaaitheater
8-11/10 – before & after the performances – Kaaistudio's
gratis / gratuit / free
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3>11/10 – 12:00>22:00 – Kaaitheater
Liu Wei (CN), Wangque De Yitian (A Day to Remembe r)
video | 2005 | 13 min. | Chinese spoken | English subtitles
Le 4 juin 2005, le cinéaste chinois Liu Wei promène sa caméra à l’Université de Pékin et sur la Place de
la Paix céleste. Il demande aux étudiants et aux jeunes gens quel jour on est. Le 16 e anniversaire de la
révolte estudiantine répond bon nombre d’entre eux, mais tous refusent de répondre à d’autres
questions. Un documentaire serein à propos d’un tabou tenace.
Shelly Silver (US), Forme r East/ Former West
video | 1994 | 62 min. | German & English spoken | English subtitles | courtesy Argos (Brussels)
La cinéaste new-yorkaise Shelly Silver (1957) a réalisé des centaines d’interviews à Berlin, deux ans
après la réunification. Des deux côtés du Mur, la vie était radicalement différente 45 ans durant, pas
uniquement sur le plan idéologique, mais aussi au niveau du train-train quotidien. Quelle influence
cela a-t-il sur la population ? Un document surprenant, vivant et par moments confondant.
Jayce Salloum (CA), Untitled part 2: Beauty and the East
video | 1999-2003 | 50 min. | English spoken | courtesy Argos (Brussels)
La guerre civile libanaise (1975-1990) est au cœur de l’œuvre du Canadien d’origine libanaise, Jayce
Salloum (1958). Beauty and the Eas traite du nationalisme et de l’État-Nation, de l’aliénation, de la
construction et du refus d’une identité politique, d’ethno-fascisme, etc. Salloum a commencé le
tournage lors de son départ de chez lui, à Vancouver, tout au long de son périple à travers l’ex-
Yougoslavie, peu de temps après les bombardements de l’OTAN sur la Serbie.
Harun Farocki & Andrei Ujica (DE), Videograms of a Revolution
video | 1993 | 107 min.
Bucarest, 1989 : le peuple se révolte contre le régime Ceauşescu. Harun Farocki (1944) et Andrei Ujica
(1951) reconstituent les dix jours d’insurrection en s’appuyant sur 125 heures de matériel filmé,
professionnel et amateur. Le film passe de récits de reporters télé à des images bouleversantes de
manifestants et d’échauffourées avec les forces de l’ordre. Une révolution en direct, avec la population
roumaine dans le rôle principal.
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Richard Gordon & Carma Hinton (US), The gate of heavenly peace
Video | 1995 | 180’
Gordon et Hinton analysent avec une douzaine d’étudiants chinois l’épilogue tragique et violent de six
semaines de manifestations estudiantines pacifiques sur la Place de Paix céleste, en 1989. Le
gouvernement chinois a tenté en vain de censurer la projection du film.
Rabih Mroué (LB), I, the Undersigned
video | 2007 | 4 min. | Arabic spoken | English subtitles
Après la fin de la guerre civile au Liban, le créateur de théâtre Rabih Mroué, et de très nombreux
citoyens Libanais, ont attendu en vain des excuses officielles de la part des responsables de la guerre
pour tout ce qu'ils ont commis pendant ces années. Mais elles ne sont jamais venues. Mroué a alors
décidé de présenter lui-même ses excuses. Son installation vidéo I, the Undersigned fait office de
premières excuses publiques officielles adressées au peuple libanais.
« Le moment est venu de présenter mes excuses, à vous, frères et sœurs, amis, camarades,
compagnons et ennemis. »
8-11/10 – before & after the performances – Kaaistudio's
Deimantas Narkevicius (LT), Once in the XX Century
video | 2004 | 7 min. | courtesy Jan Mot Gallery (Brussels)
L’artiste lituanien Deimantas Narkevicius (1964) considère ses films comme des sculptures
numériques. Ils analysent notre perception de l’histoire et de la manière dont les idéologies et les
utopies déteignent sur elle. Dans Once in the XX Century, il remonte des images télévisées du
déboulonnage d’une statue de Lénine, qui donnent l’impression que le dirigeant communiste est posé
sur un piédestal.
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À PROPOS DE SPOKENWORLD09
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Comme un pare-brise qui éclate en mille morceaux
Marianne van Kerkhoven
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1.
Il y a des moments dans l’histoire où le monde semble basculer, lorsque des processus longtemps
latents, ou à peine perceptibles, atteignent soudain notre conscience. Comme un pare-brise qui aurait
subi un choc mais semble intact et que l’impact d’une petite pierre fait soudain voler en éclats.
La chute du Mur de Berlin, en 1989, il y a 20 ans précisément, était l’un de ces moments. Cet
événement a signifié la fin de la Guerre froide qui séparait le monde en un camp de l’Ouest et de l’Est
depuis 1945. En un minimum de temps, le camp de l’Est s’est dissous. Euphoriques, nous avons
contemplé la victoire de la démocratie sur la dictature communiste et le triomphe du marché libre sur
l’économie planifiée. À cet instant précis, nous ignorions encore les changements gigantesques
qu’entraînerait cet épisode dans nos propres vies, ici et maintenant…
Dans un nombre de conversations que le journaliste et dramaturge Frank Raddatz a menées avec
l’auteur dramatique et metteur en scène est-allemand Heiner Müller, en 1988, 1989 et 1990 – c’est-àdire
juste avant, pendant et après le « tournant » –, ce dernier exprime son espoir de voir l’Ouest
rapide et l’Est lent s’influencer mutuellement de manière positive. « À l’Ouest règne le principe de
l’accélération, à l’Est celui du ralentissement, de l’enrayement des processus. Si les acquis de
l’accélération étaient absorbés dans le rythme du ralentissement, ils en deviendraient de toute
évidence plus humains. C’est là que réside une grande opportunité pour ces échanges. » Lorsque
Müller est mort, en 1995, il était déjà clair et net que cette chance n’avait pas été saisie. L’Allemagne
de l’Est a changé son statut de colonie de l’Union soviétique pour celui de colonie de la RFA. À ce jour,
elle n’a toujours pas rattrapé son retard économique et social.
Au cours de ces vingt années, l’accélération « occidentale » s’est non seulement emparée de l’exmonde
communiste, mais la vie à l’Ouest s’est elle-même engagée dans un rythme plus effréné que
jamais. Les bouleversements qui ont eu lieu après 1989, mènent aujourd’hui encore à la mise en place
d’un nouvel ordre mondial. Le modèle économique capitaliste est devenu un système global dans
lequel les pays traditionnellement riches sont de plus en plus contraints à partager leur pouvoir avec
des nouveaux venus sur le marché mondial, comme la Chine et l’Inde. L’installation de ce nouvel ordre
mondial a cependant coïncidé avec une révolution technologique sans égale : la numérisation de notre
pratique quotidienne, mais surtout les innovations des technologies de la communication et des
médias de masse se sont produites à une telle vitesse, que nous sommes encore hors d’haleine.
2.
1989 est aussi l’année du massacre de la place Tiananmen à Pékin, de la mort de l’ayatollah Khomeyni
à Téhéran, du retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan, de l’amorce du démantèlement du régime
d’Apartheid en Afrique du Sud… Par ailleurs, des événements de moindre impact, au champ d’action
plus modeste, revêtent néanmoins une signification symbolique importante : cette même année, le
grand politologue états-unien Francis Fukuyama publie son article The End of History? et la Flandre
lance sa première chaîne de télévision commerciale, VTM…
Pour la vie culturelle en Flandre, l’apparition de VTM signifie – toutes proportions gardées – un
moment de bascule : le pare-brise a volé en éclats et a ouvert la voie à la déferlante commerciale qui
envahissait depuis quelque temps déjà le paysage médiatique et y étendait ses ramifications.
L’avènement de VTM incarne cette vanne symbolique du barrage, qui s’ouvre et permet à une nouvelle
mentalité de s’infiltrer dans l’esprit des acteurs du monde médiatique, des politiciens, des intellectuels,
des artistes, des enseignants… (les « transmetteurs » d’idéologies) et – simultanément – dans celui de
la population tout entière.
26

La concurrence de VTM a provoqué la conversion de ce qui était jusque-là l’outil d’information et de
formation le plus important en Flandre, la VRT, en une machine de divertissement uniquement orienté
sur le taux d’écoute, et ce, en un temps record, avec l’aval de la direction et quasi sans opposition
interne.
3.
Au cours de ces vingt dernières années, les arts de la scène ont également ressenti une pression
croissante du marché. Les mécanismes commerciaux s’immiscent dans la pratique théâtrale
quotidienne. Il faut produire plus et plus vite. Une analyse de terrain du Vlaams Theaterinstituut,
Metamorfose in podiumland (2007), indique que l’on a pu voir 403 productions en Flandre pendant la
saison 1993-1994, contre 660 dix ans plus tard. La programmation se fait bien plus à l’avance, et dès
le stade embryonnaire, il faut distiller un concept vendable pour le spectacle et aussitôt l’exposer dans
un texte de promotion. Ainsi, on observe de plus en plus le succès des « formules ». La recherche
fructueuse est toujours plus compromise. Les productions se focalisent sur ce qui « marche » : on
préfère caresser le public dans le sens du poil qu’à rebrousse-poil.
« Une injonction exhorte l’économie à fournir en permanence des nouveautés sur le marché, et sa
santé dépend de la fabrication d’activités transfrontalières. Le cauchemar qui la poursuit est celui de la
saturation – pas uniquement des biens de consommation, mais aussi des expériences qui s’affadissent.
Les nouvelles expériences passent encore plus vite de mode que les articles de consommation. » Voilà
ce qu’écrit le philosophe anglais John Gray dans Straw Dogs : Thoughts on Humans and Other Animals.
Les arts de la scène éprouvent la pression de l’offre permanente, du cercle vicieux de la surabondance
d’événements, d’informations, de produits, forcés à se renouveler sans cesse pour demeurer
vendables. La société de l’excès nous entoure et nous enferme.
4.
Les artistes ne sont pas plus immunisés contre le monde que les autres. Ils ne peuvent pas non plus y
échapper, ni à l’histoire et encore moins aux processus sociaux en marche. Leur tâche est
d’accompagner leur époque, de la comprendre. Mais la compréhension requiert du temps pour prendre
de la distance et réfléchir. Cela signifie : ne pas se laisser emporter par ce maelström, et s’arrêter de
temps à autre pour réagir, aller à contre-courant…
La question de la pertinence sociale de l’art, de son pouvoir de contribuer à changer le monde resurgit
sans relâche. Parfois, cette pertinence et ce pouvoir sont surestimés : à lui seul, l’art n’est pas en
mesure de remédier au rancissement de la société, ni d’obtenir une mixité sociale de son public et de
faire ainsi disparaître les problèmes d’inégalités sociales et ethniques ou d’inégalité des chances de
notre société multiculturelle. L’art peut toutefois contribuer à la stimulation d’une meilleure cohésion
sociale dans notre monde fragmenté. Il ne faut cependant pas sous-estimer cette contribution de l’art
au processus social. Les artistes observent le monde et réfléchissent. À leur propre manière créative, ils
peuvent aider à clarifier les conceptions relatives à notre mode de vie sur cette planète. Ce faisant, ils
manifestent un besoin croissant d’échanges avec des philosophes, des scientifiques, des politiciens :
d’une part pour apprendre et donc mieux cadrer leur propre production artistique, d’autre part pour
éventuellement pouvoir intervenir de manière inspirante, à partir de leur pratique personnelle, dans
d’autres domaines sociaux.
L’art, et certainement l’art du spectacle vivant, requiert une pratique lente. Au lendemain du
11 septembre – encore un moment de bascule – une multitude de textes ont été produits, mais ils ne
pouvaient transmettre qu’une expression superficielle de ce que ces événements ont entraîné dans leur
sillage. Ce n’est qu’au bout de quatre ou cinq ans que l’on a vu émerger des œuvres tenant un
véritable propos, apportant une contribution substantielle au processus d’assimilation. Il ne peut en
être autrement. L’homme est un animal lent quand il s’agit d’assimiler et de changer. Il est probable
qu’au fil des siècles, les arts de la scène aient toujours joué un rôle dans ce processus : permettre de
comprendre, d’avoir une perspective sur ce qui s’est déroulé. En ce sens, ils sont toujours liés à la
mémoire et au patrimoine.
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Notre langue a une belle expression : « s’arrêter sur quelque chose ». Peut-être qu’aujourd’hui, l’une
des grandes tâches de l’artiste consiste à s’arrêter sur quelque chose et inviter son public à en faire
autant. Figer quelque temps les images qui défilent au quotidien autour et en nous, afin que l’on
puisse les observer de plus près et réfléchir à ce que l’on a vu. Afin que l’on se forge une conception :
comment ce pare-brise a-t-il pu voler en éclats, était-il inévitable qu’il éclate en mille morceaux, et si
oui, pourquoi, et comment pourra-t-on recoller les débris…
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