Merci la p'tite fleur ! - Ville de Riom

18
RIOMPROXIMITÉ
Equipe serres
Espaces verts « durables »
Merci
la p’tite
fleur !
SAVOIR SE REMETTRE
EN QUESTION
Gérard Billaud et Fabrice
Saint-André, respectivement
titulaires d’un CAP en
horticulture et d’un bac
professionnel en production
florale, travaillent depuis une
dizaine d’années au service
espaces verts. Ils font partie
de « l’équipe serres » dirigée
par Thierry Laroche, qui
produit sur 1 200 m 2
l’essentiel des végétaux
plantés en ville. « Ce qui est
intéressant, c’est que nous
nous occupons des plantes
de A jusqu’à Z, des graines
aux semis et à la plantation
puis à l’entretien – arrosage,
désherbage, tuteurage,
effleurage… En plus nous
faisons régulièrement des
essais, comme récemment
avec le talinum, une herbacée
annuelle, ou de nouvelles
variétés de tabac décoratif. »
Pour ces deux agents,
l’obtention de la deuxième
fleur a été une étape
motivante, même s’ils
revendiquent une évolution
et une remise en question
permanentes de leur travail.
Souvent félicités par courrier
ou « en direct » par
les habitants, ils apprécient
particulièrement de participer
à des manifestations comme
les Floralies de Vichy,
en octobre dernier, où ils ont
pu montrer leur savoir-faire
avec une « jardin éphémère »
arboré, fleuri, engazonné
et orné de minéraux.
La ville de Riom arbore désormais
une « deuxième fleur » gagnée au
concours des Villes et Villages
fleuris, dont le règlement a évolué
pour mieux prendre en compte les
politiques d’aménagement et de
développement durable.
Huit ans après avoir été récompensé
par une première fleur, le
travail des services techniques de
la ville vient d’obtenir une nouvelle
reconnaissance avec cette
deuxième fleur, attribuée par un jury régional composé
de professionnels du tourisme et des
espaces verts et de représentants des collectivités
« à trois fleurs ». C’est en partie grâce à
de nouveaux critères d’évaluation, effectifs
depuis cette année et qui prennent mieux en
compte les valeurs du développement durable.
La notation se répartit désormais à 50 % pour
le patrimoine paysager et végétal, 30 % pour
le développement durable et le cadre de vie, et
20 % pour la valorisation auprès du public. Le
fleurissement proprement dit, qui se taillait la plus
grosse part du gâteau, n’est plus le critère
essentiel.
Le vert… et le bleu
Le service des espaces verts a par exemple privilégié
la plantation en massifs plutôt que « horssol
», de manière à restreindre l’utilisation des
véhicules d’arrosage au bénéfice des systèmes
d’arrosage intégrés fonctionnant la nuit. La
gestion de l’eau a d’ailleurs été considérée par
le jury comme l’un des points forts de la ville avec
le dispositif de récupération des eaux pluviales
du parc de Cerey, doublé d’une station de
pré-traitement de l’eau destinée aux services
de propreté. Toujours sur cet axe développement
durable, la maîtrise de l’affichage municipal
est entrée en ligne de compte ; elle a
notamment permis la suppression de panneaux
publicitaires peu compatibles avec le
patrimoine ancien. Côté valorisation, ce sont les
actions en direction des écoles (visites, ateliers)
qui ont retenu l’attention, ainsi que le développement
des jardins familiaux.
Plus largement, la politique d’espaces verts a
permis de faire évoluer la gamme des végétaux
utilisés, comme sur le rond-point de la route de
Châtel-Guyon où des graminées associées à
des rosiers ont été préférées aux plantes
annuelles. Ce type de travail va s’étendre à
d’autres ronds-points, mais aussi à la voirie
du futur lycée ou au talus du palais de justice.
Une plus grande variété est également recherchée
dans le choix des arbres – tulipiers, érables,
etc. – destinés à remplacer les sujets
dangereux, qui sont abattus, ou à créer de
nouveaux alignements. Concernant l’entretien
et le désherbage, les produits phytosanitaires
font désormais l’objet d’une utilisation raisonnée.
Ce sont tous ces « ingrédients » qui ont
logiquement abouti à la deuxième fleur riomoise.
Gérard Soulier
Le jardin de la Sainte Chapelle exceptionnellement
fleuri à l’occasion de la fête de la tulipe.
« VALORISER NOTRE TRAVAIL
QUOTIDIEN »
Pour Gérard Soulier,
adjoint au cadre de vie
et à la démocratie de
proximité, c’est « en
sachant montrer ses
atouts » que Riom a pu
obtenir sa deuxième
fleur. « En 2006, nous
avions été recalés parce que nous
n’avions pas été assez professionnels en
terme de communication. Cette fois-ci
nous avons préparé un dossier de
candidature complet et bien illustré, qui a
beaucoup plu au jury. » Toutes les facettes
des services espaces verts et propreté
sont présentées dans ce dossier : « Avec
l’aide de l’encadrement, nous avons
cherché à motiver les personnels en
valorisant leur travail », précise Gérard
Soulier. « Même s’il est un peu tôt pour
viser la troisième fleur, nous continuons
notre travail au quotidien pour embellir et
améliorer le cadre de vie de nos
concitoyens. Nous ne devons pas nous
endormir sur nos lauriers car quand on
obtient une fleur, c’est comme les étoiles
d’un célèbre guide, on ne l’a pas ad vitam
aeternam ! »
Espaces verts « durables »
Maisons fleuries :
du renouvellement
Après la remise des prix, en septembre
dernier, du concours
2008 des maisons fleuries, de
nouvelles règles vont être mises
en place pour le concours 2009.
Au lieu d’un seul passage du jury courant juin,
deux visites seront effectuées afin de vérifier la
continuité du fleurissement. D’autre part, la
liste des concurrents ne sera plus établie à
partir des inscriptions, mais suite à des repérages
et à des passages « surprise ». En plus
des critères habituels de notation – choix des
végétaux, couleurs, disposition, harmonie,
entretien –, la qualité des plantations en termes
de développement durable sera également
jugée (importance des vivaces et des arbustes,
évolution dans le temps). Le jury pourra même
s’autoriser des « coups de cœur » ! Les trois
catégories 2008 devraient être maintenues,
pour les maisons particulières avec jardin, les
immeubles en centre-ville et les immeubles
hors centre-ville, tout comme les récompenses :
les trois premiers lauréats toucheront de l’argent,
les suivants gagneront une plante en
pot. Comme chaque année, il y aura une visite
des serres municipales, à l’issue de laquelle des
plants seront remis aux heureux gagnants.
Centre-ville
Les façades continuent
à se faire belles
Le centre-ville historique de Riom
avait déjà prévu, conformément au
Code de l’urbanisme, de renouveler
une partie de sa garde-robe à la
suite d’une étude menée en 2002
par l’Union régionale des PACT-ARIM 1 . L’inventaire
des immeubles sur un premier périmètre avait
ainsi abouti à la programmation de deux campagnes
de ravalement de façades, l’une rue du
Commerce et l’autre rue de l’Horloge, rue de
l’Hôtel-de-Ville et rue Saint-Amable. En fonction
des prescriptions du PACT-ARIM, le coût
de ces rénovations et les niveaux de subvention
avaient été définis, leur versement étant soumis
à la vérification des travaux effectués.
Aujourd’hui, ces deux campagnes sont en
cours, obligation ayant étant faite aux propriétaires
de procéder au ravalement – faute de quoi
la ville les réalise elle-même.
Une seconde étude a été lancée en 2007 sur
un nouveau périmètre, avec pour prestataire le
cabinet ACA architecture (Yvan Cotier), spécialiste
du patrimoine ancien. Selon Caroline Montel,
directrice adjointe des services techniques de
la ville, « le travail a été beaucoup plus fin que
pour les campagnes précédentes et le cabinet
ACA a été jusqu’à dessiner des éléments à restituer
(corniches, balcons…), tout en se concertant
régulièrement avec l’architecte des bâtiments
de Fance ». Compte tenu de la taille du nouveau
secteur étudié (rue Saint Amable, place
de la Fédération et rue Gomot), plusieurs campagnes
de ravalement successives seront
nécessaires. La prochaine, non définie à ce
jour, devrait être lancée fin 2009.
1. « Premier réseau associatif au service de l’habitat », les
PACT-ARIM avaient pour signification initiale « Propagande
et Action Contre les Taudis – Association de Restauration
IMmobilière ».
Les façades de la rue du Commerce
transformées par la première campagne de ravalement.
EN BREF
VOUS AVEZ DIT
« DURABLE » ?
Une grande disparité
des connaissances…
C’est la principale conclusion
des entretiens récemment
conduits auprès des élus et
chefs de services
de la ville et
de la communauté
de communes
sur leur conception
du développement durable.
Afin de « construire une vision
riomoise du développement
durable », comme cela
avait été décidé suite
à une délibération de janvier
dernier, une journée
de formation se déroulera
le 28 mars avec l’ensemble
des élus
de Riom et de Riom
Communauté, à la maison
des associations. Elle sera
menée par Les Développeurs
Associés (Isère), avec
pour objectifs de parvenir
à une compréhension
partagée du concept
de développement durable
et de dégager des orientations
prioritaires sur le territoire
du Grand Riom.
19