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Prise en charge - International Psychogeriatric Association

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MODULE 6 :<br />

<strong>Prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong><br />

Préface 3<br />

Remerciem<strong>en</strong>ts 4<br />

TABLE DES MATIÈRES<br />

Abréviations 5<br />

Principaux points à ret<strong>en</strong>ir 7<br />

Principes généraux 8<br />

Les classes de médicam<strong>en</strong>ts et les symptômes cibles 10<br />

Les antipsychotiques 11<br />

Les neuroleptiques classiques 11<br />

Efficacité des neuroleptiques classiques 11<br />

Profil d'effets secondaires des neuroleptiques classiques 12<br />

Effets des neuroleptiques classiques sur la cognition et les capacités fonctionnelles 13<br />

Retrait des neuroleptiques classiques 13<br />

Raisons de l'efficacité limitée des neuroleptiques classiques contre les SCPD 13<br />

Les nouveaux antipsychotiques 13<br />

Profil d'effets secondaires des nouveaux antipsychotiques 14<br />

Efficacité des nouveaux antipsychotiques 14<br />

La dém<strong>en</strong>ce avec corps de Lewy : considérations 14<br />

Lignes directrices pour la prescription 15<br />

Anxiolytiques 16<br />

Les b<strong>en</strong>zodiazépines 16<br />

La buspirone 16<br />

▲1<br />

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Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

Les anticonvulsivants 17<br />

La carbamazépine 17<br />

L'acide valproïque 17<br />

Les antidépresseurs 18<br />

La trazodone 18<br />

Les antidépresseurs tricycliques 18<br />

Les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine 18<br />

Les autres antidépresseurs utilisés chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts déprimés 19<br />

Les recommandations posologiques relatives aux antidépresseurs 19<br />

Autres classes de médicam<strong>en</strong>ts 20<br />

Le lithium 20<br />

Les bêtabloquants 20<br />

La sélégiline 20<br />

Les hypnotiques sédatifs 20<br />

Les inhibiteurs de la cholinestérase 21<br />

L' électroconvulsivothérapie chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts 22<br />

Référ<strong>en</strong>ces et lectures recommandées 23<br />

▲2<br />

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Préface<br />

Les recherches consacrées à la dém<strong>en</strong>ce ont porté avant tout sur les symptômes cognitifs.<br />

D'autre part, les chercheurs ont, ces dernières années, manifesté un intérêt croissant pour les<br />

modifications des capacités fonctionnelles des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts, y compris la réduction de la<br />

capacité à accomplir les activités normales de la vie quotidi<strong>en</strong>ne. Bi<strong>en</strong> que ces aspects<br />

prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un intérêt manifeste, la série de modules de formation que nous vous proposons<br />

se conc<strong>en</strong>trera sur les symptômes comportem<strong>en</strong>taux et psychologiques de la dém<strong>en</strong>ce<br />

(SCPD), historiquem<strong>en</strong>t appelés « troubles comportem<strong>en</strong>taux ».<br />

Au propre comme au figuré, les SCPD constitu<strong>en</strong>t un lourd fardeau, à la fois pour le pati<strong>en</strong>t<br />

et l'aidant, <strong>en</strong> raison de la détresse et de l'incapacité qu'ils <strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t <strong>en</strong> l'abs<strong>en</strong>ce de<br />

traitem<strong>en</strong>t. C'est ce qui a motivé la mise <strong>en</strong> œuvre de ce Programme de formation. Nous<br />

sommes convaincus que les SCPD sont faciles à reconnaître, à compr<strong>en</strong>dre et, fait<br />

extrêmem<strong>en</strong>t important, à traiter. L'id<strong>en</strong>tification et la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> des SCPD par des<br />

moy<strong>en</strong>s adéquats représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t donc d'importants facteurs d'amélioration du souti<strong>en</strong> que<br />

nous pouvons fournir aux pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts et à leurs aidants.<br />

Ce Programme de formation sur les SCPD s'inspire des matériels prés<strong>en</strong>tés à la confér<strong>en</strong>ce de<br />

cons<strong>en</strong>sus organisée au printemps 1996 par le groupe de travail de l'<strong>International</strong><br />

<strong>Psychogeriatric</strong> <strong>Association</strong> (IPA) chargé d'étudier les troubles comportem<strong>en</strong>taux de la<br />

dém<strong>en</strong>ce. Avant ces dernières années, les travaux de recherche consacrés à l'id<strong>en</strong>tification et<br />

au traitem<strong>en</strong>t des SCPD ont été rares et quelque peu disparates. En réunissant un groupe<br />

d'experts de r<strong>en</strong>ommée internationale chargés de l'étude de la dém<strong>en</strong>ce, la confér<strong>en</strong>ce de<br />

cons<strong>en</strong>sus a franchi <strong>en</strong> effet les premières étapes sur la voie m<strong>en</strong>ant à la reconnaissance<br />

officielle du fait que les SCPD constitu<strong>en</strong>t un <strong>en</strong>semble de symptômes caractéristiques de la<br />

dém<strong>en</strong>ce, et qu'ils justifi<strong>en</strong>t par conséqu<strong>en</strong>t une étude plus approfondie.<br />

On ne s'étonnera pas qu'une grande partie du matériel prés<strong>en</strong>té dans ces sept modules<br />

concerne la dém<strong>en</strong>ce de type Alzheimer, puisque la maladie d'Alzheimer représ<strong>en</strong>te la forme<br />

la plus commune de dém<strong>en</strong>ce. Toutefois, une bonne partie de la symptomatologie et de<br />

nombreuses interv<strong>en</strong>tions traitées ici s'appliqu<strong>en</strong>t à toutes les dém<strong>en</strong>ces, quel que soit leur<br />

type. Les quelques exceptions à cette règle sont signalées et nettem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>ciées.<br />

Nous espérons que ces modules vous permettront de vous familiariser avec le mode de<br />

prés<strong>en</strong>tation et l'étiologie des SCPD et qu'ils vous offriront des lignes directrices claires quant<br />

aux traitem<strong>en</strong>ts appropriés, pharmacologiques ou non. Nous avons égalem<strong>en</strong>t souhaité vous<br />

donner des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts quant à la formation et au souti<strong>en</strong> des aidants. Nous vous<br />

suggérons d'utiliser les listes de référ<strong>en</strong>ces et de lectures recommandées annexées à la fin de<br />

chaque module. Nous nous sommes efforcés de garder un juste milieu <strong>en</strong>tre la concision et<br />

l'apport d'une somme de détails suffisante pour refléter l'utilité pratique de ces concepts<br />

généraux.<br />

Nous espérons <strong>en</strong> outre que le matériel que nous vous prés<strong>en</strong>tons ici contribuera à<br />

l'amélioration de la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts touchés par des SCPD et à la<br />

réduction d'une partie du stress et des épreuves auxquels les aidants et les familles de ces<br />

malades doiv<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t faire face.<br />

Sanford I Finkel, directeur de la rédaction<br />

Departm<strong>en</strong>t of Psychiatry and Behavioral Sci<strong>en</strong>ces and Alzheimer's Disease C<strong>en</strong>ter<br />

Northwestern University Medical School<br />

Chicago, Illinois, É.-U.<br />

▲3<br />

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Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

Remerciem<strong>en</strong>ts<br />

La réalisation du Programme de formation de l'IPA sur les SCPD a été r<strong>en</strong>due possible grâce aux efforts<br />

concertés de plusieurs experts du domaine de la dém<strong>en</strong>ce et des symptômes comportem<strong>en</strong>taux et<br />

psychologiques qui lui sont associés.<br />

Directeur de la rédaction<br />

Sanford I Finkel (É.-U.)<br />

Rédacteurs chargés des<br />

modules<br />

Module 1 Introduction aux SCPD Sanford I Finkel (É.-U.)<br />

Module 2 Enjeux cliniques Jay Lux<strong>en</strong>berg (É.-U.)<br />

Module 3 Étiologie Michael Zaudig (Allemagne)<br />

Module 4 Aidants H<strong>en</strong>ry Brodaty (Australie)<br />

Module 5 <strong>Prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> non pharmacologique Peter Rabins (É.-U.)<br />

Module 6 <strong>Prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> pharmacologique Brian Lawlor (Irlande)<br />

Module 7 Considérations transculturelles Akira Homma (Japon)<br />

et transnationales<br />

Co-auteurs<br />

Takashi Asada (Japon) Engin Eker (Turquie) Barry Reisberg (É.-U.)<br />

Lesley Blake (É.-U.) Serge Gauthier (Canada) Kar<strong>en</strong> Ritchie (France)<br />

Alistair Burns (R.-U.) Ingalill Hallberg (Suède) Barry Rovner (É.-U.)<br />

Eric Caine (É.-U.) Suzanne Hanser (É.-U.) Richard Scultz (É.-U.)<br />

Vijay Chandra (Inde) Martin Haupt (Allemagne) Meinhardt Tropper (Israël)<br />

Carolyn Cooler (É.-U.) Hugh H<strong>en</strong>drie (É.-U.) Joy Webster (É.-U.)<br />

Jeffrey Cummings (É.-U.) Timothy Howell (É.-U.) Peter Whitehouse (É.-U.)<br />

Davangere Devanand (É.-U.) Daniel Krause (É.-U.) Stev<strong>en</strong> Zarit (É.-U.)<br />

Robin Eastwood (É.-U.) Jacobo Mintzer (É.-U.)<br />

À propos de l'IPA<br />

L'<strong>International</strong> <strong>Psychogeriatric</strong> <strong>Association</strong> (IPA) fournit des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts aux médecins, aux<br />

professionnels de la santé et aux sci<strong>en</strong>tifiques sur les aspects comportem<strong>en</strong>taux et biologiques des<br />

troubles m<strong>en</strong>taux des personnes âgées par le biais de publications, de réunions et de projets de<br />

formation particuliers. L'IPA ti<strong>en</strong>t ces professionnels au courant des dernières nouvelles diffusées à<br />

l'échelle internationale concernant la recherche, la pratique clinique, les projets novateurs et les<br />

publications marquantes dans son domaine d'activité.<br />

En outre, l'IPA œuvre activem<strong>en</strong>t à promouvoir une vaste gamme de travaux de recherche et à<br />

améliorer la compréh<strong>en</strong>sion des problèmes psychogériatriques dans le monde.<br />

▲4<br />

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Pour toute information complém<strong>en</strong>taire, veuillez contacter :<br />

IPA Secretariat, 550 Frontage Road,<br />

Suite 2820, Northfield, IL 60093, É.-U.<br />

Tél. : +1 847 784 1701;<br />

Fax : +1 847 784 1705; courriel : ipa@ipa-online.org<br />

Site Web : http ://www.ipa-online.org


Abréviations<br />

ADAMHA<br />

ADAS-noncog<br />

BEHAVE-AD<br />

CAED<br />

CAMDEX<br />

CASI<br />

CERAD<br />

CIDI<br />

CMAI<br />

COBRA<br />

CSID<br />

CUSPAD<br />

DIS<br />

DSM-IV<br />

ECT<br />

GBS<br />

GDS<br />

HHS<br />

IPA<br />

MA<br />

MHPG<br />

MMSE<br />

Alcool, Drug Abuse and M<strong>en</strong>tal Health Administration (Administration<br />

responsable de la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> de l'alcoolisme, de la toxicomanie et de la<br />

santé m<strong>en</strong>tale aux États-Unis)<br />

Alzheimer's Disease Assessm<strong>en</strong>t Scale (noncognitive portion) [Échelle<br />

d'évaluation de la maladie d'Alzheimer (symptômes non cognitifs)]<br />

Behavioral Pathologic Rating Scale for Alzheimer's Disease (Échelle<br />

d'évaluation des comportem<strong>en</strong>ts pathologiques de la maladie d'Alzheimer)<br />

Consortium Arg<strong>en</strong>tino para el Estudio de las Dem<strong>en</strong>cias (Consortium<br />

arg<strong>en</strong>tin pour l'étude des dém<strong>en</strong>ces)<br />

Cambridge Examination for M<strong>en</strong>tal Disorders of the Elderly (Exam<strong>en</strong> de<br />

Cambridge pour l'évaluation des troubles m<strong>en</strong>taux chez les personnes âgées)<br />

Cognitive Abilities Scre<strong>en</strong>ing Instrum<strong>en</strong>t (Instrum<strong>en</strong>t de dépistage des<br />

capacités cognitives)<br />

Consortium to Establish a Registry in Alzheimer's Disease (Consortium pour<br />

la constitution d'un registre sur la maladie d'Alzheimer)<br />

Composite <strong>International</strong> Diagnostic Interview (Interrogatoire diagnostique<br />

composite international)<br />

Coh<strong>en</strong>-Mansfield Agitation Inv<strong>en</strong>tory (Inv<strong>en</strong>taire de l'agitation de Coh<strong>en</strong>-<br />

Mansfield)<br />

Caretaker Obstreperous-Behavior Rating Assessm<strong>en</strong>t Scale (Échelle<br />

d'évaluation des comportem<strong>en</strong>ts rebelles par les aidants)<br />

Community Scre<strong>en</strong>ing Instrum<strong>en</strong>t for Dem<strong>en</strong>tia (Instrum<strong>en</strong>t de dépistage de<br />

la dém<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> milieu extra-hospitalier)<br />

Columbia University Scale for Psychopathology in Alzheimer's Disease (Échelle<br />

de psychopathologie de la maladie d'Alzheimer de l'Université Columbia)<br />

Diagnostic Interview Schedule (Entreti<strong>en</strong> diagnostique standardisé)<br />

Diagnostic and Statistical Manual of M<strong>en</strong>tal Disorders (Fourth edition)<br />

[Manuel diagnostique et statistique des troubles m<strong>en</strong>taux (4 e édition)]<br />

Électroconvulsivothérapie<br />

Gottfries-Bråne-Ste<strong>en</strong> Scale (Échelle de Gottfries-Bråne-Ste<strong>en</strong>)<br />

Geriatric Depression Scale (Échelle de dépression gériatrique)<br />

Hypothalamo-hypophyso-surrénali<strong>en</strong><br />

<strong>International</strong> <strong>Psychogeriatric</strong> <strong>Association</strong> (<strong>Association</strong> psychogériatrique<br />

internationale)<br />

Maladie d'Alzheimer<br />

3-méthoxy-4-hydroxy-phénylglycol<br />

Mini-M<strong>en</strong>tal State Examination (Mini-exam<strong>en</strong> de l'état m<strong>en</strong>tal)<br />

▲5<br />

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Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

Abréviations (suite)<br />

NINCDS-ADRDA National Institute of the Neurological and Communicative Disorders and<br />

Stroke and the Alzheimer's Disease-Related Disorders <strong>Association</strong>* (Institut<br />

national pour le traitem<strong>en</strong>t des troubles neurologiques et de la<br />

communication et des accid<strong>en</strong>ts vasculaires cérébraux, <strong>Association</strong> pour le<br />

traitem<strong>en</strong>t des troubles liés à la maladie d'Alzheimer)<br />

NOSIE<br />

NPI<br />

NRS<br />

OMS<br />

SCAG<br />

SCPD<br />

SEP<br />

ST<br />

Nurses' Observation Scale for Inpati<strong>en</strong>t Evaluation (Échelle d'observation<br />

des infirmières <strong>en</strong> vue de l'évaluation de l'état des pati<strong>en</strong>ts hospitalisés)<br />

Neuropsychiatric Inv<strong>en</strong>tory (Inv<strong>en</strong>taire neuropsychiatrique)<br />

Neurobehavior Rating Scale (Échelle d'évaluation du comportem<strong>en</strong>t<br />

d'origine neurologique)<br />

Organisation mondiale de la santé<br />

Sandoz Clinical Assessm<strong>en</strong>t Geriatric Scale (Échelle d'évaluation<br />

gériatrique clinique de Sandoz)<br />

Symptômes comportem<strong>en</strong>taux et psychologiques de la dém<strong>en</strong>ce<br />

Symptômes extrapyramidaux<br />

Sismothérapie<br />

* Actuellem<strong>en</strong>t appelée Alzheimer's <strong>Association</strong><br />

▲6<br />

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Principaux points à ret<strong>en</strong>ir<br />

• En général, les approches non pharmacologiques constitu<strong>en</strong>t le<br />

traitem<strong>en</strong>t de première int<strong>en</strong>tion des symptômes comportem<strong>en</strong>taux<br />

et psychologiques de la dém<strong>en</strong>ce (SCPD).<br />

•<br />

Les SCPD modérés à graves qui perturb<strong>en</strong>t la qualité de vie ou la<br />

capacité fonctionnelle du pati<strong>en</strong>t ou de l'aidant mérit<strong>en</strong>t<br />

incontestablem<strong>en</strong>t un traitem<strong>en</strong>t médicam<strong>en</strong>teux, souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

association avec des interv<strong>en</strong>tions non pharmacologiques.<br />

• Chez les pati<strong>en</strong>ts deteriorés âgés, la posologie des médicam<strong>en</strong>ts sera<br />

généralem<strong>en</strong>t plus basse que chez les pati<strong>en</strong>ts jeunes ou les pati<strong>en</strong>ts<br />

plus âgés mais non deteriorés bi<strong>en</strong> Il faut cep<strong>en</strong>dant souligner que les<br />

personnes âgées form<strong>en</strong>t un groupe hétérogène qui exige un abord<br />

individualisé.<br />

•<br />

Les médicam<strong>en</strong>ts antipsychotiques sont extrêmem<strong>en</strong>t efficaces dans<br />

le traitem<strong>en</strong>t des symptômes psychotiques (hallucinations, idées<br />

délirantes) et des symptômes comportem<strong>en</strong>taux tels que l'agressivité<br />

physique.<br />

• Les nouveaux médicam<strong>en</strong>ts antipsychotiques sembl<strong>en</strong>t au moins<br />

aussi efficaces que les neuroleptiques classiques, mais <strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t<br />

moins d'effets secondaires.<br />

•<br />

Les médicam<strong>en</strong>ts antidépresseurs ne sont pas assez utilisés chez les<br />

personnes deteriorés, <strong>en</strong> dépit de la grande fréqu<strong>en</strong>ce de la<br />

dépression dans ce groupe de pati<strong>en</strong>ts et de la valeur thérapeutique<br />

reconnue de ces produits.<br />

• L'électroconvulsivothérapie (ECT, ou sismothérapie) est un outil utile<br />

<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce d'une dépression grave ou réfractaire au traitem<strong>en</strong>t chez<br />

les personnes deteriorés.<br />

▲7<br />

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▲8 4071-A2/BPSO INSIDE 6-F.qxd<br />

Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

Principes généraux<br />

La première étape de la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> des symptômes comportem<strong>en</strong>taux et psychologiques<br />

de la dém<strong>en</strong>ce (SCPD) compr<strong>en</strong>d une évaluation soigneuse et la correction de tous les<br />

facteurs physiques, psychosociaux ou <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux capables de décl<strong>en</strong>cher ou de<br />

perpétuer des SCPD. Le tableau clinique et les critères diagnostiques des SCPD sont prés<strong>en</strong>tés<br />

dans le module 2, tandis que leur étiologie est traitée dans le module 3.<br />

▲ En général, les approches non pharmacologiques constitu<strong>en</strong>t le<br />

traitem<strong>en</strong>t de première int<strong>en</strong>tion des SCPD (voir le module 5), mais<br />

les SCPD modérés à graves mérit<strong>en</strong>t incontestablem<strong>en</strong>t un traitem<strong>en</strong>t<br />

médicam<strong>en</strong>teux, souv<strong>en</strong>t associé à des interv<strong>en</strong>tions non<br />

pharmacologiques.<br />

Lorsqu'on utilise des médicam<strong>en</strong>ts dans une population atteinte de dém<strong>en</strong>ce, il faut t<strong>en</strong>ir<br />

compte des modifications des propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques des<br />

médicam<strong>en</strong>ts prescrits causées par l'âge ou la maladie du pati<strong>en</strong>t :<br />

• les déficits nutritionnels des personnes âgées et fragiles peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>traîner une<br />

hypoalbuminémie, elle-même responsable d'une augm<strong>en</strong>tation de la disponibilité de la<br />

forme active du médicam<strong>en</strong>t à son site d'action<br />

• les modifications des fonctions rénales et hépatiques liées à l'âge s'accompagn<strong>en</strong>t d'un<br />

ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t du métabolisme et de la clairance des médicam<strong>en</strong>ts, ainsi que d'un<br />

accroissem<strong>en</strong>t des risques de toxicité et d'effets secondaires par le biais des interactions<br />

médicam<strong>en</strong>teuses<br />

• le cerveau des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts est plus s<strong>en</strong>sible aux effets secondaires de la plupart<br />

des médicam<strong>en</strong>ts que celui des témoins d'âge comparable. Ce phénomène concerne<br />

particulièrem<strong>en</strong>t la sédation et l'altération des fonctions cognitives liées aux<br />

b<strong>en</strong>zodiazépines, ainsi que les effets c<strong>en</strong>traux anticholinergiques des antidépresseurs<br />

tricycliques et certains neuroleptiques<br />

• de nombreux pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts, particulièrem<strong>en</strong>t ceux qui sont porteurs de corps de<br />

Lewy, prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une s<strong>en</strong>sibilité accrue aux médicam<strong>en</strong>ts neuroleptiques (et<br />

spécialem<strong>en</strong>t aux ag<strong>en</strong>ts classiques) due à l'âge et à la diminution de la sécrétion<br />

neuronale de dopamine liée à la maladie.<br />

La prescription se fera judicieusem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong> connaissance de cause. Faible au départ, la<br />

posologie sera augm<strong>en</strong>tée l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t et avec prud<strong>en</strong>ce. On restera à l'affût de tout effet<br />

secondaire qui pourrait apparaître.


▲ Avant de décider de traiter un SCPD par un médicam<strong>en</strong>t, il faut se<br />

poser les questions suivantes :<br />

- Ce symptôme justifie-t-il un traitem<strong>en</strong>t médicam<strong>en</strong>teux? Pourquoi?<br />

- Ce symptôme est-il susceptible de répondre au médicam<strong>en</strong>t?<br />

- Quelle est la catégorie de médicam<strong>en</strong>ts qui convi<strong>en</strong>t le mieux face à ce<br />

symptôme?<br />

- Quels sont les effets secondaires prévisibles et pot<strong>en</strong>tiels de tel ou tel<br />

traitem<strong>en</strong>t médicam<strong>en</strong>teux?<br />

- Combi<strong>en</strong> de temps le traitem<strong>en</strong>t devra-t-il être poursuivi?<br />

Le traitem<strong>en</strong>t médicam<strong>en</strong>teux d'un SCPD ne doit être instauré que si le symptôme prés<strong>en</strong>te<br />

les caractéristiques suivantes :<br />

• ne pas être d'origine physique<br />

• ne pas être lié à l'administration d'un autre médicam<strong>en</strong>t<br />

• ne pas avoir répondu à des interv<strong>en</strong>tions non pharmacologiques ou ne pas être<br />

susceptible d'y répondre.<br />

▲9<br />

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Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

Les classes de médicam<strong>en</strong>ts et les<br />

symptômes cibles<br />

Le Tableau 1 résume le mode d'utilisation de divers ag<strong>en</strong>ts pharmacologiques dans la prise <strong>en</strong><br />

<strong>charge</strong> des SCPD.<br />

Tableau 1. Pharmacothérapie et SCPD.<br />

Catégorie de médicam<strong>en</strong>ts<br />

Antipsychotiques<br />

Neuroleptiques classiques<br />

Nouveaux antipsychotiques<br />

Antidépresseurs<br />

Trazodone<br />

Inhibiteurs sélectifs du recaptage<br />

de la sérotonine<br />

Antidépresseurs tricycliques<br />

Moclobémide<br />

B<strong>en</strong>zodiazépines<br />

Anticonvulsivants<br />

(acide valproïque, carbamazépine)<br />

Symptômes cibles<br />

Psychose (idées délirantes, hallucinations),<br />

hostilité, agressivité, agitation, comportem<strong>en</strong>t<br />

viol<strong>en</strong>t, troubles du cycle veille-sommeil<br />

Psychose (idées délirantes, hallucinations),<br />

hostilité, agressivité, agitation, comportem<strong>en</strong>t<br />

viol<strong>en</strong>t, troubles du cycle veille-sommeil<br />

Troubles du cycle veille-sommeil, agitation,<br />

agressivite, anxiété, syndromes dépressifs<br />

Symptômes dépressifs, agitation associée à la<br />

dépression, émotivité, irritabilité<br />

Symptômes dépressifs, agitation associée à la<br />

dépression, troubles du sommeil, émotivité<br />

Symptômes dépressifs, agitation associée à la<br />

dépression<br />

Anxiété, agitation, t<strong>en</strong>sion, troubles du<br />

sommeil<br />

Agitation, agressivité, hostilité, troubles du<br />

cycle veille-sommeil, comportem<strong>en</strong>t de type<br />

maniaque<br />

Il est parfois difficile de juger de l'efficacité d'un médicam<strong>en</strong>t. Toutefois, quand certains<br />

symptômes répond<strong>en</strong>t manifestem<strong>en</strong>t à une interv<strong>en</strong>tion médicam<strong>en</strong>teuse, d'après<br />

l'expéri<strong>en</strong>ce clinique, leur traitem<strong>en</strong>t pharmacologique se justifie. Il est utile d'id<strong>en</strong>tifier les<br />

symptômes cibles qu'on cherche à traiter par un médicam<strong>en</strong>t particulier, car plusieurs<br />

symptômes peuv<strong>en</strong>t coexister chez un même pati<strong>en</strong>t. Par exemple, un malade agressif et aux<br />

t<strong>en</strong>dances paranoïdes peut égalem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>ter des troubles du sommeil et une agitation<br />

physique. Dans ce cas, on pourra choisir un neuroleptique pour traiter les symptômes<br />

psychotiques, tout <strong>en</strong> agissant sur l'agitation et les troubles du sommeil, ce qui constitue un<br />

avantage secondaire non négligeable.<br />

En principe, le traitem<strong>en</strong>t médicam<strong>en</strong>teux des SCPD doit être limité dans le temps. Exception<br />

faite du traitem<strong>en</strong>t antidépresseur de la dépression, il ne faut pas laisser s'écouler plus de 12<br />

semaines sans revoir le schéma thérapeutique. Il peut toutefois arriver qu'à l'interruption du<br />

médicam<strong>en</strong>t, certains pati<strong>en</strong>ts voi<strong>en</strong>t leurs symptômes récidiver. Il convi<strong>en</strong>dra alors de faire<br />

repr<strong>en</strong>dre le traitem<strong>en</strong>t.<br />

▲ L'évolution d'un traitem<strong>en</strong>t pharmacologique doit être régulièrem<strong>en</strong>t<br />

surveillée sur les plans de l'efficacité (effet sur la fréqu<strong>en</strong>ce et la<br />

gravité du symptôme) et des effets secondaires.<br />

▲10<br />

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Les antipsychotiques<br />

Deux grandes catégories de médicam<strong>en</strong>ts neuroleptiques peuv<strong>en</strong>t être utilisées chez les<br />

pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts :<br />

• les neuroleptiques classiques ont pour principale action de bloquer les récepteurs<br />

dopaminergiques D2 . Leur utilisation <strong>en</strong>traîne l'apparition de symptômes<br />

extrapyramidaux (SEP).<br />

- Citons pour exemples de ces ag<strong>en</strong>ts l'halopéridol, le thiothixène et la loxapine<br />

• La seconde catégorie, plus réc<strong>en</strong>te, est souv<strong>en</strong>t qualifiée de nouvelle ou d'atypique, car<br />

elle n'<strong>en</strong>traîne <strong>en</strong> principe pas de SEP. Ces ag<strong>en</strong>ts ne bloqu<strong>en</strong>t que faiblem<strong>en</strong>t les<br />

récepteurs D2 ou, s'ils prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t cette propriété, celle-ci est contrebalancée par une<br />

action antisérotoninergique.<br />

- La clozapine a été le prototype et le premier de ces nouveaux antipsychotiques, mais<br />

nous disposons actuellem<strong>en</strong>t de plusieurs autres ag<strong>en</strong>ts, dont la rispéridone,<br />

l'olanzapine et la quétiapine.<br />

Les neuroleptiques classiques sont les médicam<strong>en</strong>ts psychotropes le plus couramm<strong>en</strong>t<br />

prescrits aux pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts agités dans les établissem<strong>en</strong>ts de soins et de long séjour (Ray<br />

et al., 1980; Gilleard et al., 1983). Pourtant, <strong>en</strong> dépit de cette large utilisation, il n'existe que<br />

peu d'argum<strong>en</strong>ts pour justifier cette t<strong>en</strong>dance. Bi<strong>en</strong> que ces médicam<strong>en</strong>ts soi<strong>en</strong>t<br />

traditionnellem<strong>en</strong>t prescrits pour traiter une large gamme de symptômes comportem<strong>en</strong>taux<br />

de la dém<strong>en</strong>ce, on ne ti<strong>en</strong>t pas suffisamm<strong>en</strong>t compte de la s<strong>en</strong>sibilité réelle de tel ou tel<br />

symptôme à cette classe d'ag<strong>en</strong>ts, ni de l'impact des effets secondaires.<br />

Les neuroleptiques<br />

classiques<br />

Si l'on se base sur les résultats des recherches (Barnes et al., 1982; Petrie et al.,1982;<br />

Devanand et al., 1989), les symptômes qui sembl<strong>en</strong>t le mieux répondre aux médicam<strong>en</strong>ts<br />

neuroleptiques sont :<br />

• l'agressivité physique et les comportem<strong>en</strong>ts viol<strong>en</strong>ts<br />

• les psychoses (hallucinations, idées délirantes)<br />

• l'hostilité.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, certains pati<strong>en</strong>ts atteints de SCPD particuliers peuv<strong>en</strong>t avoir une réponse<br />

bénéfique à un traitem<strong>en</strong>t neuroleptique et des pati<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant d'autres symptômes<br />

dérangeants qui ne figur<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dant pas parmi les « symptômes cibles » peuv<strong>en</strong>t répondre<br />

à l'administration empirique d'un médicam<strong>en</strong>t neuroleptique.<br />

Efficacité des neuroleptiques classiques<br />

Nous disposons de nombreuses études non contrôlées, mais de peu de rapports critiques<br />

concernant des essais contrôlés par placebo ayant porté sur l'efficacité des neuroleptiques<br />

classiques dans la dém<strong>en</strong>ce.<br />

▲11<br />

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Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

Les études non contrôlées sont généralem<strong>en</strong>t de courte durée (3 à 8 semaines) et<br />

compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des pati<strong>en</strong>ts âgés atteints de schizophrénie qui devrai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> toute logique<br />

répondre aux traitem<strong>en</strong>ts neuroleptiques (Tewfik et al., 1970; Tobin et al., 1970). Le taux<br />

d'amélioration observé dans ces études est de 25 à 75 %, mais ce n'est que très rarem<strong>en</strong>t<br />

qu'elles ont mesuré des élém<strong>en</strong>ts clefs.<br />

La plupart des essais randomisés et contrôlés par placebo de neuroleptiques classiques chez<br />

les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts n'ont porté que sur de petits nombres de sujets et ont été de courte<br />

durée. Ces études (Sunderland et Silver, 1988; Devanand, 1995) ont régulièrem<strong>en</strong>t révélé<br />

• une grande fréqu<strong>en</strong>ce d'effets secondaires<br />

• un important effet placebo<br />

• une efficacité variable.<br />

Il est important de remarquer que les premières études contrôlées par placebo qui ont évalué<br />

l'efficacité des traitem<strong>en</strong>ts des SCPD ont été réalisées avec des neuroleptiques classiques à<br />

des posologies plus élevées que celles que nous utiliserions de nos jours, ce qui explique sans<br />

doute <strong>en</strong> partie la fréqu<strong>en</strong>ce élevée des effets secondaires décrits. De réc<strong>en</strong>ts essais de<br />

neuroleptiques classiques (Finkel et al., 1995) ont <strong>en</strong> effet signalé une fréqu<strong>en</strong>ce beaucoup<br />

plus faible d'effets secondaires. En ce qui concerne l'efficacité, une méta-analyse d'études de<br />

ce g<strong>en</strong>re a révélé que les neuroleptiques classiques améliorai<strong>en</strong>t globalem<strong>en</strong>t les SCPD, mais<br />

chez un nombre de pati<strong>en</strong>ts supérieur de 18 % à peine par rapport au groupe placebo<br />

(Schneider et al., 1990).<br />

Profil d'effets secondaires des neuroleptiques classiques<br />

Les effets secondaires les plus fréqu<strong>en</strong>ts des neuroleptiques classiques sont<br />

• les symptômes extrapyramidaux (p. ex. hypersalivation, rigidité, akinésie) avec les ag<strong>en</strong>ts<br />

classiques très incisifs comme l'halopéridol et le thiothixène<br />

• l'hypot<strong>en</strong>sion orthostatique et les effets secondaires de type anticholinergique (p. ex.<br />

bouche sèche, constipation, vision trouble, retard de la miction et rét<strong>en</strong>tion urinaire,<br />

augm<strong>en</strong>tation de la confusion) avec les ag<strong>en</strong>ts classiques de faible puissance tels que la<br />

thioridazine et la chlorpromazine.<br />

▲ Vu leur âge et leur maladie cérébrale sous-jac<strong>en</strong>te (de type<br />

dégénératif), les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts cour<strong>en</strong>t un risque nettem<strong>en</strong>t plus<br />

élevé de prés<strong>en</strong>ter une dyskinésie tardive.<br />

L'incid<strong>en</strong>ce annuelle de la dyskinésie tardive surv<strong>en</strong>ant parmi les personnes âgées suite à un<br />

traitem<strong>en</strong>t par neuroleptique classique est estimée à 30 %. C'est pourquoi il est conseillé de<br />

limiter dans le temps (8 à 12 semaines) l'exposition des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts à cette catégorie<br />

d'ag<strong>en</strong>ts. Si des effets secondaires survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, la posologie du neuroleptique classique sera<br />

réduite (à zéro si nécessaire) proportionnellem<strong>en</strong>t à la sévérité de la manifestation<br />

indésirable, et on <strong>en</strong>visagera la prescription d'un autre ag<strong>en</strong>t. Il faut éviter d'utiliser un ag<strong>en</strong>t<br />

anticholinergique pour contrer les SEP dus aux neuroleptiques classiques, car il pourrait<br />

aggraver le déficit cognitif.<br />

▲12<br />

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Effets des neuroleptiques classiques<br />

sur la cognition et les capacités fonctionnelles<br />

Il est possible que l'exposition prolongée aux neuroleptiques classiques, tout <strong>en</strong> améliorant<br />

les troubles du comportem<strong>en</strong>t, accélère la détérioration des capacités fonctionnelles et<br />

l'évolution de la dém<strong>en</strong>ce. Un traitem<strong>en</strong>t par halopéridol d'une durée de 6 à 8 semaines a été<br />

associé à un déclin cognitif au Mini M<strong>en</strong>tal Test de l'état m<strong>en</strong>tal (MMSE) (Dev<strong>en</strong>and et al., 1989),<br />

et plusieurs études ont signalé une association <strong>en</strong>tre la prés<strong>en</strong>ce d'une psychose ou de<br />

symptômes psychiatriques et une accélération de l'évolution de la dém<strong>en</strong>ce.<br />

Cette association <strong>en</strong>tre une psychose et une accélération du déclin pourrait égalem<strong>en</strong>t<br />

s'expliquer par l'aggravation des déficits cognitifs et fonctionnels sous l'action des<br />

neuroleptiques classiques (Stern et al., 1987; Chui et al., 1994; McShane et al., 1997).<br />

Certains experts ont égalem<strong>en</strong>t émis l'hypothèse que l'accélération des altérations cognitives<br />

constatées chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de la maladie d'Alzheimer pourrait résulter d'un blocage<br />

muscarinique c<strong>en</strong>tral, lui-même dû aux effets secondaires de type anticholinergique des<br />

neuroleptiques classiques de faible puissance.<br />

Retrait des neuroleptiques classiques<br />

Plusieurs études révèl<strong>en</strong>t que, dans les faits, les symptômes des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts rest<strong>en</strong>t<br />

stables ou s'amélior<strong>en</strong>t même lors du retrait d'un neuroleptique classique (Thapa et al., 1994;<br />

Horowitz et al., 1995; Bridges-Parlet et al., 1997). Dès lors, chez certains pati<strong>en</strong>ts qui<br />

prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un trouble du comportem<strong>en</strong>t alors même qu'ils sont déjà traités par un<br />

neuroleptique classique, il peut être préférable de retirer leur médicam<strong>en</strong>t.<br />

Raisons de l'efficacité limitée<br />

des neuroleptiques classiques contre les SCPD<br />

L'efficacité apparemm<strong>en</strong>t limitée des neuroleptiques classiques dans le traitem<strong>en</strong>t des SCPD<br />

(à peine 18 % d'amélioration par rapport au placebo dans une méta-analyse [Schneider et al.,<br />

1990]) peut s'expliquer de plusieurs façons :<br />

• il se peut que la psychose de la dém<strong>en</strong>ce ait un substrat neurobiologique différ<strong>en</strong>t de<br />

celui des affections fonctionnelles, et qu'elle réponde dès lors moins bi<strong>en</strong> aux<br />

neuroleptiques<br />

• certains symptômes psychotiques de la dém<strong>en</strong>ce (tels que l'idée délirante d'être volé et<br />

les troubles de l'id<strong>en</strong>tification) sont peut-être directem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> relation avec les anomalies<br />

de la cognition et de la perception<br />

• comme les personnes dém<strong>en</strong>tes sont âgées, leur utilisation de neuroleptiques classiques<br />

est limitée par leur s<strong>en</strong>sibilité aux effets secondaires, de sorte qu'il faut se cont<strong>en</strong>ter de<br />

posologies faibles (et donc moins efficaces).<br />

Des études ouvertes, des rapports de cas et les comptes r<strong>en</strong>dus réc<strong>en</strong>ts sur deux études<br />

réalisées <strong>en</strong> double aveugle et contre placebo laiss<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>ser que les nouveaux<br />

antipsychotiques sont efficaces dans le traitem<strong>en</strong>t des SCPD et qu'ils offr<strong>en</strong>t un meilleur<br />

profil d'effets secondaires.<br />

Les nouveaux<br />

antipsychotiques<br />

Certains experts suppos<strong>en</strong>t qu'étant donné leur plus faible prop<strong>en</strong>sion à provoquer des SEP,<br />

les nouveaux antipsychotiques pourrai<strong>en</strong>t être moins susceptibles d'<strong>en</strong>traîner une dyskinésie<br />

tardive. On ne pourra toutefois se prononcer définitivem<strong>en</strong>t sur ce point qu'après avoir pris<br />

connaissance des résultats d'études de traitem<strong>en</strong>ts au long cours.<br />

▲13<br />

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Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

Profil d'effets secondaires des nouveaux antipsychotiques<br />

À l'exception de la clozapine (dont l'utilité contre les SCPD est limitée par ses effets<br />

secondaires), le profil d'effets secondaires des nouveaux antipsychotiques est généralem<strong>en</strong>t<br />

favorable.<br />

Outre le fait que la clozapine prés<strong>en</strong>te des effets anticholinergiques marqués et favorise<br />

l'hypot<strong>en</strong>sion orthostatique, son utilisation s'accompagne, et c'est là le problème le plus<br />

important, d'un risque d'agranulocytose qui exige un contrôle hebdomadaire du nombre de<br />

globules blancs. Certains indices laiss<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>ser que l'olanzapine, à l'instar de la clozapine,<br />

<strong>en</strong>traîne elle aussi des effets secondaires de type anticholinergique. L'administration de<br />

rispéridone peut s'accompagner de l'apparition de SEP, d'hypot<strong>en</strong>sion orthostatique et de<br />

sédation aux posologies élevées, mais ces effets pos<strong>en</strong>t rarem<strong>en</strong>t problème quand on utilise<br />

les posologies recommandées contre les SCPD. En ce qui concerne spécifiquem<strong>en</strong>t le<br />

traitem<strong>en</strong>t des SCPD, on manque actuellem<strong>en</strong>t de données prov<strong>en</strong>ant d'études contrôlées sur<br />

l'innocuité des ag<strong>en</strong>ts neuroleptiques autres que la rispéridone, mais des études sur la<br />

quétiapine et l'olanzapine sont <strong>en</strong> cours.<br />

Efficacité des nouveaux antipsychotiques<br />

On dispose actuellem<strong>en</strong>t de données sur l'effet de la rispéridone chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts<br />

atteints de SCPD. Dans une étude ouverte, 83 pati<strong>en</strong>ts sur c<strong>en</strong>t atteints de SCPD ont<br />

bénéficié d'une amélioration de leurs symptômes sous 0,5 à 1,0 mg/jour de rispéridone<br />

(Goldberg et Goldberg, 1995). Cette même étude a montré que la rispéridone est capable<br />

d'améliorer la qualité du sommeil, 82 % des pati<strong>en</strong>ts ayant signalé une telle amélioration, et<br />

63 % des pati<strong>en</strong>ts ont affirmé être plus alertes p<strong>en</strong>dant la journée (Goldberg et Goldberg,<br />

1995).<br />

À ce jour, deux vastes essais multic<strong>en</strong>triques sur l'utilisation de rispéridone contre les SCPD<br />

ont été réalisés. À la posologie de 1 mg/jour, la rispéridone s'est révélée supérieure au<br />

placebo dans le traitem<strong>en</strong>t des SCPD chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts, non seulem<strong>en</strong>t contre les<br />

comportem<strong>en</strong>ts agressifs, mais égalem<strong>en</strong>t contre les symptômes psychotiques. À cette<br />

posologie, la rispéridone est bi<strong>en</strong> tolérée et offre un profil de SEP similaire à celui du placebo<br />

(Brecher, 1997; De Deyn, 1997).<br />

La dém<strong>en</strong>ce avec<br />

corps de Lewy :<br />

considérations<br />

La dém<strong>en</strong>ce avec corps de Lewy est être un problème clinique relativem<strong>en</strong>t fréqu<strong>en</strong>t; elle<br />

s'observe à l'autopsie chez <strong>en</strong>viron 15 % des sujets dém<strong>en</strong>ts. Souv<strong>en</strong>t, ces pati<strong>en</strong>ts souffr<strong>en</strong>t<br />

d'hallucinations visuelles et de symptômes psychotiques manifestes. Ils serai<strong>en</strong>t donc<br />

susceptibles de recevoir des neuroleptiques. Une s<strong>en</strong>sibilité grave et parfois fatale aux<br />

neuroleptiques classiques a été décrite dans cette population (McKeith et al., 1995).<br />

Les observations sur l'utilisation des neuroleptiques dans la dém<strong>en</strong>ce avec corps de Lewy ne<br />

provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas d'essais cliniques contrôlés par placebo, mais généralem<strong>en</strong>t d'analyses<br />

rétrospectives de dossiers. Il est toutefois recommandé ne pas prescrire de neuroleptiques<br />

classiques aux pati<strong>en</strong>ts chez qui une telle dém<strong>en</strong>ce est prés<strong>en</strong>te ou présumée.<br />

Les rapports portant sur la tolérabilité des nouveaux antipsychotiques, tels que la rispéridone,<br />

chez les pati<strong>en</strong>ts atteints d'une dém<strong>en</strong>ce à corps de Lewy ont été parfois favorables, parfois<br />

défavorables (Lee et al., 1994; All<strong>en</strong> et al., 1995; McKeith et al., 1995). En prés<strong>en</strong>ce de SCPD<br />

graves, on peut utiliser de faibles doses de nouveaux antipsychotiques (p. ex. rispéridone 0,25<br />

mg ou clozapine 6,25 mg), mais les pati<strong>en</strong>ts doiv<strong>en</strong>t alors être très étroitem<strong>en</strong>t surveillés, <strong>en</strong><br />

hôpital de jour ou dans un établissem<strong>en</strong>t d'accueil, étant donné le risque de s<strong>en</strong>sibilité au<br />

traitem<strong>en</strong>t neuroleptique.<br />

▲14<br />

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Sur la base des résultats cités dans la littérature, les lignes directrices cliniques ci-après ont<br />

été élaborées :<br />

Lignes directrices<br />

pour la prescription<br />

• <strong>en</strong> général, ne traiter que les SCPD modérés à graves tout <strong>en</strong> essayant de cibler des<br />

symptômes spécifiques : agressivité physique, hallucinations et délires. Selon certaines<br />

données réc<strong>en</strong>tes, la rispéridone peut être utile dans la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> de l'agitation,<br />

des troubles du sommeil et de l'errance (Goldberg et Goldberg, 1995; Brecher, 1997; De<br />

Deyn, 1997)<br />

• rechercher des antécéd<strong>en</strong>ts de s<strong>en</strong>sibilité aux neuroleptiques et <strong>en</strong>visager un diagnostic<br />

de dém<strong>en</strong>ce avec corps de Lewy avant de prescrire un quelconque neuroleptique<br />

• <strong>en</strong>visager l'arrêt d'un neuroleptique chez les pati<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant des SCPD au lieu de<br />

changer automatiquem<strong>en</strong>t de classe de neuroleptique ou d'augm<strong>en</strong>ter la posologie du<br />

médicam<strong>en</strong>t<br />

• la posologie des neuroleptiques doit être faible au départ, puis l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>tée. Le<br />

tableau 2 propose quelques schémas. Exprimées <strong>en</strong> équival<strong>en</strong>ts d'halopéridol, les<br />

posologies initiale et maximale d'un neuroleptique classique seront de 0,5 mg et 2<br />

mg/jour, respectivem<strong>en</strong>t. La gamme des posologies de la rispéridone est comprise <strong>en</strong>tre<br />

0,5 mg/jour et 2 mg/jour, avec un niveau optimum de 1,0 mg/jour (Brecher, 1997; De<br />

Deyn, 1997). On att<strong>en</strong>dra au moins 2 jours avant d'augm<strong>en</strong>ter la posologie pour la<br />

première fois.<br />

• les nouveaux antipsychotiques sont mieux tolérés que les ag<strong>en</strong>ts classiques plus anci<strong>en</strong>s.<br />

Le choix d'un neuroleptique doit s'opérer <strong>en</strong> fonction du pati<strong>en</strong>t, et dép<strong>en</strong>d plus de la<br />

probabilité des effets secondaires que de la différ<strong>en</strong>ce d'efficacité<br />

• rester constamm<strong>en</strong>t à l'affût de toute manifestation d'effets secondaires du traitem<strong>en</strong>t<br />

- éviter ou réduire à un minimum les effets secondaires (SEP, hypot<strong>en</strong>sion orthostatique,<br />

effets secondaires de type anticholinergique, sédation) <strong>en</strong> partant d'une posologie<br />

faible et <strong>en</strong> n'augm<strong>en</strong>tant celle-ci que progressivem<strong>en</strong>t<br />

• fixer une durée de traitem<strong>en</strong>t et surveiller l'évolution clinique. Il est recommandé de<br />

limiter le traitem<strong>en</strong>t à 12 semaines et de procéder alors à une réévaluation. Si un essai<br />

de 4 à 6 semaines d'un quelconque ag<strong>en</strong>t prescrit à posologie adéquate ne diminue pas<br />

la gravité ou l'impact d'un symptôme cible, il convi<strong>en</strong>t d'essayer un deuxième ag<strong>en</strong>t.<br />

Tableau 2. Recommandations cliniques <strong>en</strong> matière de posologie des neuroleptiques<br />

classiques et nouveaux dans le traitem<strong>en</strong>t des SCPD.<br />

Médicam<strong>en</strong>t Départ (mg) Marges (mg) Fréqu<strong>en</strong>ce<br />

Halopéridol 0,5 0,5-2 Une fois par jour<br />

Thioridazine 10 10-100 En plusieurs prises<br />

Thiothixène 1 1-10 Une fois par jour<br />

Rispéridone 0,5 0,5-2 Une fois par jour<br />

Clozapine* 6,25 10-100 Une ou deux fois par jour<br />

Olanzapine* 5 5-10 Une fois par jour<br />

*Abs<strong>en</strong>ce de données prov<strong>en</strong>ant d'études <strong>en</strong> double aveugle et contrôlées par placebo<br />

▲15<br />

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Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

Anxiolytiques<br />

Les b<strong>en</strong>zodiazépines<br />

Les b<strong>en</strong>zodiazépines sont, après les neuroleptiques, les ag<strong>en</strong>ts le plus souv<strong>en</strong>t utilisés dans le<br />

traitem<strong>en</strong>t des SCPD. Elles sont principalem<strong>en</strong>t utilisées, <strong>en</strong> clinique, pour traiter les<br />

« comportem<strong>en</strong>ts agités » et les troubles du sommeil chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts. Plusieurs<br />

études contrôlées montr<strong>en</strong>t qu'elles apais<strong>en</strong>t mieux les comportem<strong>en</strong>ts agités par rapport<br />

au placebo et les apais<strong>en</strong>t aussi bi<strong>en</strong> que les neuroleptiques classiques (Chesrow et al., 1965;<br />

Kirv<strong>en</strong> et Montero, 1973; Covington, 1975; Coccaro et al., 1990).<br />

Les SCPD qui répond<strong>en</strong>t le mieux aux b<strong>en</strong>zodiazépines compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

• l'anxiété<br />

• la t<strong>en</strong>sion<br />

• l'irritabilité<br />

• l'insomnie.<br />

Les effets secondaires sont fréqu<strong>en</strong>ts et consist<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> une sédation excessive<br />

(somnol<strong>en</strong>ce), de l'ataxie, de l'amnésie et de la confusion. En outre, le risque de chute chez<br />

les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts est augm<strong>en</strong>té par les b<strong>en</strong>zodiazépines, et plus particulièrem<strong>en</strong>t par les<br />

produits à longue durée d'action, qui s'accumul<strong>en</strong>t avec le temps (Grad, 1995).<br />

Il convi<strong>en</strong>t dès lors de prescrire de préfér<strong>en</strong>ce les produits à courte durée d'action, comme<br />

l'oxazépam ou le lorazépam, qui ne s'accumul<strong>en</strong>t pas et sont extrêmem<strong>en</strong>t efficaces quand<br />

on ne les utilise que p<strong>en</strong>dant de courtes périodes (quelques semaines) (Sanders, 1965). Il faut<br />

utiliser de faibles posologies (p. ex. l'équival<strong>en</strong>t b<strong>en</strong>zodiazépine de 0,5 à 2,0 mg de lorazépam<br />

par jour), p<strong>en</strong>dant un temps limité. Le lorazépam peut être particulièrem<strong>en</strong>t utile pour des<br />

troubles épisodiques ou <strong>en</strong> guise de médicam<strong>en</strong>t prév<strong>en</strong>tif avant des situations susceptibles<br />

d'<strong>en</strong>traîner de l'agitation ou une détresse (p. ex. une interv<strong>en</strong>tion chirurgicale mineure ou<br />

visite chez le d<strong>en</strong>tiste).<br />

Après le mainti<strong>en</strong> de pati<strong>en</strong>ts sous une b<strong>en</strong>zodiazépine p<strong>en</strong>dant 4 à 6 semaines, il est<br />

conseillé de diminuer progressivem<strong>en</strong>t la posologie avant d'arrêter le médicam<strong>en</strong>t.<br />

La buspirone<br />

La buspirone est un agoniste partiel des récepteurs 5HT 1a de la sérotonine. Des rapports de<br />

cas et des études ouvertes l'ont estimé utile chez des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts agités. Dans une<br />

étude contrôlée par placebo (à la posologie de 30 mg/jour), la buspirone s'est montrée très<br />

bi<strong>en</strong> tolérée, mais n'a exercé aucun effet bénéfique sur l'agitation (Lawlor et al., 1994). Dans<br />

une étude multic<strong>en</strong>trique réalisée aux États-Unis, aucun résultat favorable n'a été signalé à<br />

ce jour.<br />

Compte t<strong>en</strong>u des données disponibles, l'utilisation systématique de la buspirone contre les<br />

SCPD modérés à sévères ne saurait être recommandée, mais ce produit pourrait jouer un rôle<br />

dans la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> de l'anxiété légère chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts, à des posologies de 20<br />

à 60 mg/jour.<br />

▲16<br />

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Les anticonvulsivants<br />

Des données de plus <strong>en</strong> plus nombreuses, prov<strong>en</strong>ant d'essais ouverts et contrôlés, t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t à<br />

confirmer l'efficacité des anticonvulsivants dans les comportem<strong>en</strong>ts agités de la dém<strong>en</strong>ce.<br />

Les anticonvulsivants sont globalem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> tolérés et sont peu toxiques lorsque comparés<br />

aux neuroleptiques classiques. Ils sont de plus <strong>en</strong> plus utilisés dans le traitem<strong>en</strong>t de certains<br />

SCPD.<br />

La carbamazépine (à des posologies habituellem<strong>en</strong>t comprises <strong>en</strong>tre 300 et 800 mg/jour) est<br />

utilisée chez des pati<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant une agitation secondaire à une lésion cérébrale et ce<br />

médicam<strong>en</strong>t est de plus <strong>en</strong> plus souv<strong>en</strong>t prescrit à des pati<strong>en</strong>ts atteints de SCPD. Plusieurs<br />

rapports de cas et d'essais, soit ouverts (Essa, 1986; Leibovici et Tariot, 1988; Patterson, 1988;<br />

Gleason et Schneider, 1990; Lemke et Stuhlmann, 1994), soit <strong>en</strong> double aveugle (Tariot et al.,<br />

1994; 1998) étay<strong>en</strong>t l'efficacité de la carbamazépine dans le traitem<strong>en</strong>t de l'agitation dans le<br />

cadre des SCPD.<br />

La carbamazépine<br />

Dans deux des essais contrôlés, des posologies s'élevant jusqu'à 300 mg/jour ont été bi<strong>en</strong><br />

tolérées par des pati<strong>en</strong>ts âgés et de frêle constitution. Une autre étude, de petite <strong>en</strong>vergure,<br />

contrôlée par placebo, portant sur des posologies allant jusqu'à 600 mg/jour a égalem<strong>en</strong>t<br />

révélé des effets favorables (Cooney et al., 1996). Une autre étude, ouverte cette fois, laisse<br />

p<strong>en</strong>ser que l'association de la carbamazépine à un neuroleptique classique a été utile chez<br />

certains pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts agités (Lemke, 1995).<br />

Les effets secondaires de la carbamazépine compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la sédation, les éruptions cutanées,<br />

les céphalées, la leucopénie et une légère élévation des <strong>en</strong>zymes hépatiques.<br />

L'acide valproïque est disponible sous plusieurs formes, dont le divalproex sodique,<br />

prés<strong>en</strong>tation bi<strong>en</strong> tolérée qui réduit à un minimum les désagrém<strong>en</strong>ts gastro-intestinaux. Si<br />

l'on <strong>en</strong> croit les résultats d'essais cliniques portant sur les troubles bipolaires et d'essais<br />

ouverts chez des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts (Mellow et al., 1993; Lott et al., 1995), le valproate<br />

pourrait offrir une efficacité approximativem<strong>en</strong>t similaire à celle de la carbamazépine, mais<br />

on att<strong>en</strong>d <strong>en</strong>core les résultats d'autres essais contrôlés. La posologie habituelle de l'acide<br />

valproïque varie <strong>en</strong>tre 400 et 1000 mg/jour.<br />

L'acide valproïque<br />

Comparé à la carbamazépine, l'acide valproïque <strong>en</strong>traîne significativem<strong>en</strong>t moins<br />

d'interactions médicam<strong>en</strong>teuses et d'effets secondaires. Son utilisation peut s'accompagner<br />

de sédation, de diarrhées, de tremblem<strong>en</strong>ts, de nausées, d'une prise de poids, d'une perte de<br />

cheveux et, <strong>en</strong>fin, d'anomalies de la fonction hépatique.<br />

▲17<br />

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Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

Les antidépresseurs<br />

La trazodone<br />

Des études ouvertes et certains essais contrôlés (Pinner et Rich, 1988; Ais<strong>en</strong> et al., 1993;<br />

Lawlor et al., 1994; Sultzer et al., 1997) souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t l'utilisation de la trazodone contre<br />

l'agitation de pati<strong>en</strong>ts atteints de SCPD, ce qui coïncide avec l'hypothèse sérotoninergique<br />

avancée pour élucider les causes de la MA (Lawlor, 1990). La trazodone possède des<br />

propriétés sédatives et peut donc égalem<strong>en</strong>t traiter utilem<strong>en</strong>t les troubles du sommeil des<br />

pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts.<br />

Des posologies variant <strong>en</strong>tre 50 et 600 mg/jour sont utilisées, bi<strong>en</strong> que la gamme<br />

recommandée pour les pati<strong>en</strong>ts atteints de SCPD graves ne dépasse généralem<strong>en</strong>t pas les<br />

200 à 300 mg/jour.<br />

Les principaux effets secondaires limitants de la trazodone sont :<br />

• la somnol<strong>en</strong>ce<br />

• l'hypot<strong>en</strong>sion orthostatique.<br />

Les antidépresseurs<br />

tricycliques<br />

De nombreuses données anecdotiques souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t l'utilisation des antidépresseurs<br />

tricycliques chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts déprimés (Reynolds et al., 1987). On n'a cep<strong>en</strong>dant<br />

effectué qu'un seul essai contrôlé par placebo visant à évaluer les effets bénéfiques d'un<br />

antidépresseur tricyclique chez des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts déprimés, et cette étude a mis <strong>en</strong><br />

évid<strong>en</strong>ce un avantage significatif à la fois pour le médicam<strong>en</strong>t et le placebo (Reifler et al.,<br />

1986).<br />

▲ En raison d'effets secondaires problématiques et fréqu<strong>en</strong>ts chez les<br />

pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts, les antidépresseurs tricycliques doiv<strong>en</strong>t être utilisés<br />

avec précaution.<br />

Les effets secondaires le plus fréquemm<strong>en</strong>t associés aux antidépresseurs tricycliques sont<br />

l'hypot<strong>en</strong>sion orthostatique, des troubles de l'accommodation oculaire, un retard de la<br />

miction et des troubles de la conduction intracardiaque. S'il faut utiliser un antidépresseur<br />

tricyclique chez un pati<strong>en</strong>t dém<strong>en</strong>t déprimé, on préférera les amines secondaires (p. ex.<br />

nortriptyline, désipramine, lofépramine) aux tertiaires (p. ex. amitriptyline, dothiépine), car<br />

elles sont mieux tolérées.<br />

Les inhibiteurs sélectifs<br />

du recaptage de la<br />

sérotonine<br />

Les données recueillies au sujet des inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine chez<br />

les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts déprimés provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t d'essais ouverts et laiss<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>ser<br />

qu'ils amélior<strong>en</strong>t l'humeur dépressive et sont bi<strong>en</strong> tolérés (Burke et al., 1994).<br />

D'après certains indices, les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts, particulièrem<strong>en</strong>t ceux qui souffr<strong>en</strong>t de<br />

syndromes extrapyramidaux associés à la dém<strong>en</strong>ce, sont plus exposés au risque de SEP<br />

(Gormley et al., 1997). Deux essais contrôlés par placebo d'un inhibiteur sélectif du recaptage<br />

de la sérotonine (citalopram 10 à 30 mg/jour) chez des pati<strong>en</strong>ts âgés, dém<strong>en</strong>ts ou non et<br />

souffrant d'une dépression exigeant manifestem<strong>en</strong>t un traitem<strong>en</strong>t, ont mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce une<br />

amélioration significativem<strong>en</strong>t plus grande de la dépression, de l'émotivité, de l'anxiété, de<br />

l'agitation et des relations sociales sous citalopram que sous placebo (Nyth et Gottfries,<br />

1990; Gottfries et al., 1992).<br />

▲18<br />

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Une réc<strong>en</strong>te revue rétrospective d'études ayant évalué les inhibiteurs sélectifs du recaptage<br />

de la sérotonine chez des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts qui souffrai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> outre de dépression et de<br />

psychose a révélé un effet significatif sur ces deux dernières manifestations. Il se peut donc<br />

que ces ag<strong>en</strong>ts exerc<strong>en</strong>t une action antipsychotique chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts (Burke et al.,<br />

1997). Ce premier résultat doit cep<strong>en</strong>dant être confirmé par des études contrôlées et <strong>en</strong><br />

double aveugle.<br />

Les effets secondaires des inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine sont<br />

généralem<strong>en</strong>t moins fréqu<strong>en</strong>ts et moins graves que ceux des antidépresseurs tricycliques,<br />

mais ils compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t :<br />

• symptômes gastro-intestinaux (p. ex. nausées, vomissem<strong>en</strong>ts)<br />

• akathisie<br />

• nervosité<br />

• insomnie<br />

• perte de poids<br />

• hyponatrémie.<br />

Au mom<strong>en</strong>t de choisir un antidépresseur, il faut <strong>en</strong> étudier la tolérabilité globale ainsi que ses<br />

effets favorables sur l'anxiété, les troubles du sommeil et l'agitation. Deux antidépresseurs<br />

lancés récemm<strong>en</strong>t, la mirtazépine et la néfazodone, qui partag<strong>en</strong>t ces propriétés, peuv<strong>en</strong>t<br />

être considérés comme particulièrem<strong>en</strong>t prometteurs pour le traitem<strong>en</strong>t des pati<strong>en</strong>ts<br />

dém<strong>en</strong>ts déprimés. Tous deux se sont avérés efficaces et inoff<strong>en</strong>sifs chez les pati<strong>en</strong>ts âgés.<br />

Plusieurs essais contrôlés par placebo et portant sur des antidépresseurs non disponibles aux<br />

États-Unis et dans certains pays europé<strong>en</strong>s (maprotiline, minaprine) ont montré que les<br />

pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts déprimés répond<strong>en</strong>t aux antidépresseurs (Passeri et al., 1987; Fuchs et al.,<br />

1993).<br />

Les autres<br />

antidépresseurs<br />

utilisés chez les<br />

pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts<br />

déprimés<br />

D'autres ag<strong>en</strong>ts tels que le moclobémide, inhibiteur réversible de la monoamine oxydase A,<br />

ont révélé un profil d'effets secondaires favorable à des posologies de 150 à 600 mg/jour<br />

chez des pati<strong>en</strong>ts âgés dém<strong>en</strong>ts et peuv<strong>en</strong>t être utiles dans le traitem<strong>en</strong>t de la dépression.<br />

S'il faut prescrire un antidépresseur, on préférera les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la<br />

sérotonine ou les antidépresseurs tricycliques de la famille des amines secondaires. La<br />

posologie sera faible au départ, puis progressivem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>tée <strong>en</strong> fonction de la tolérance.<br />

Le tableau 3 propose un schéma posologique pour certains antidépresseurs. Les pati<strong>en</strong>ts<br />

doiv<strong>en</strong>t être traités p<strong>en</strong>dant une période limitée (habituellem<strong>en</strong>t 6 mois) et ne doiv<strong>en</strong>t pas<br />

nécessairem<strong>en</strong>t être maint<strong>en</strong>us indéfinim<strong>en</strong>t sous antidépresseurs, puisque de nombreuses<br />

dépressions s'am<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t au bout de 12 mois (Brodaty et Luscombe, 1996).<br />

Recommandations<br />

posologiques relatives<br />

aux antidépresseurs<br />

Tableau 3. Schéma posologique pour certains antidépresseurs chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts.<br />

Médicam<strong>en</strong>t Dose de départ (mg/jour) Dose cible (mg/jour)<br />

Paroxétine 10 20-30<br />

Fluoxétine 10 20-30<br />

Sertraline 25 50-100<br />

Nortriptyline 10 20-60<br />

Moclobémide 150 150-600<br />

Mirtazépine 15 15-45<br />

▲19<br />

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Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

Autres classes de médicam<strong>en</strong>ts<br />

Le lithium<br />

Les bêtabloquants<br />

La sélégiline<br />

On ne dispose que de peu de données publiées sur l'utilisation du lithium contre les SCPD, et<br />

il n'existe aucune étude contrôlée sur le sujet. Une étude ouverte (Williams et Goldstein,<br />

1979) a mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce une diminution de l'agitation chez six pati<strong>en</strong>ts sur huit, atteints d'un<br />

syndrome cérébral chronique mixte, mais une autre a signalé que ce produit n'offrait que<br />

peu d'avantages tout <strong>en</strong> ayant une toxicité importante (Randels et al., 1984). Le lithium ne<br />

semble donc pas indiqué dans le traitem<strong>en</strong>t des SCPD, étant donné sa toxicité dans ce<br />

groupe de pati<strong>en</strong>ts et l'abs<strong>en</strong>ce de données prouvant son efficacité thérapeutique.<br />

Seuls deux rapports d'études, toutes deux non contrôlées, ont indiqué que l'utilisation des<br />

bêtabloquants dans la dém<strong>en</strong>ce prés<strong>en</strong>tait un certain avantage (Petrie et Ban, 1981; Weiler et<br />

al., 1986). Les seules études contrôlées consacrées à ces produits ont porté sur les effets du<br />

propranolol (40 à 400 mg) et du pindolol (10 à 40 mg) chez des pati<strong>en</strong>ts atteints de lésions<br />

cérébrales (Gre<strong>en</strong>dyke et al., 1989). On ne peut donc émettre aucune recommandation <strong>en</strong><br />

faveur de l'utilisation des bêtabloquants contre les SCPD.<br />

La sélégiline est un inhibiteur irréversible de la monoamine oxydase B à faibles posologies.<br />

Certains ont émis l'hypothèse qu'une diminution ou une normalisation de l'activité de la<br />

monoamine oxydase B dans la maladie d'Alzheimer pourrait réduire les symptômes de la<br />

maladie (Tariot et al., 1987).<br />

Les résultats obt<strong>en</strong>us à ce jour avec la sélégiline dans le traitem<strong>en</strong>t des SCPD associés à la<br />

maladie d'Alzheimer sont mitigés. Certaines petites études ouvertes ont mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce une<br />

action bénéfique sur les SCPD (Goad et al., 1991; Schneider et al., 1991), mais l'étude<br />

contrôlée par placebo la plus vaste et la plus réc<strong>en</strong>te consacrée à ce produit n'a révélé aucun<br />

effet attribuable au traitem<strong>en</strong>t par la sélégiline (Burke et al., 1993). Il faut toutefois<br />

remarquer que les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts participant à cette dernière étude ne prés<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t pas de<br />

SCPD, de sorte qu'il était peu probable qu'un effet clinique résulte du traitem<strong>en</strong>t. Dans une<br />

étude portant sur des pati<strong>en</strong>ts atteints de la maladie d'Alzheimer qui étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> outre<br />

déprimés et agités, la sélégiline a amélioré des SCPD, mais l'effet observé n'a eu qu'une faible<br />

ampleur (Lawlor et al., 1997).<br />

Les données relatives à l'activité de la sélégiline contre les SCPD sont généralem<strong>en</strong>t<br />

favorables <strong>en</strong> ce qui concerne les symptômes dépressifs mineurs associés à un<br />

comportem<strong>en</strong>t de repli ou à l'agitation. Les effets secondaires, peu fréqu<strong>en</strong>ts à la posologie<br />

usuelle de 10 mg/jour, compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t une t<strong>en</strong>dance à l'hypot<strong>en</strong>sion orthostatique. Aucune<br />

restriction alim<strong>en</strong>taire ne s'impose si la posologie est maint<strong>en</strong>ue à 10 mg/jour.<br />

Les hypnotiques sédatifs<br />

Nous ne disposons d'aucune étude portant spécifiquem<strong>en</strong>t sur le traitem<strong>en</strong>t<br />

pharmacologique des troubles du sommeil des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts, de sorte que nous ne<br />

possédons que peu de données susceptibles d'ori<strong>en</strong>ter la pratique.<br />

On peut affirmer de façon très générale qu'il convi<strong>en</strong>t de favoriser les ag<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant à la<br />

fois une demi-vie courte à intermédiaire et peu de métabolites actifs (p. ex. zopiclone 3,75 à<br />

7,5 mg, zolpidem 5 à 10 mg, lorazépam 0,5-1,0 mg, oxazépam 7,5 à 15 mg, témazépam 10<br />

mg). Pour les troubles du sommeil liés aux SCPD, les hypnotiques sédatifs doiv<strong>en</strong>t être<br />

réservés au traitem<strong>en</strong>t à court terme. Si un traitem<strong>en</strong>t au long cours est nécessaire, il pourra<br />

être utile de recourir à un autre ag<strong>en</strong>t induisant le sommeil, la trazodone par exemple (50 à<br />

150 mg au coucher).<br />

▲20<br />

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▲ Quand les troubles du sommeil font partie intégrante du<br />

comportem<strong>en</strong>t dépressif ou psychotique, c'est un antidépresseur ou<br />

un antipsychotique qui constitue le médicam<strong>en</strong>t de choix.<br />

Bi<strong>en</strong> que les inhibiteurs de la cholinestérase (tels que la tétrahydroaminoacridine et le<br />

chlorhydrate de donépézil) ne soi<strong>en</strong>t approuvés que dans le traitem<strong>en</strong>t des symptômes<br />

cognitifs de la maladie d'Alzheimer, certaines données révèl<strong>en</strong>t que les médicam<strong>en</strong>ts<br />

cholinergiques exerc<strong>en</strong>t peut-être des effets bénéfiques sur les SCPD, et particulièrem<strong>en</strong>t sur<br />

l'apathie, les hallucinations et les délires (Kaufer et al., 1996). La validité des données<br />

anecdotiques et des résultats d'études ouvertes préliminaires devra être confirmée par de<br />

plus vastes études contrôlées par placebo consacrées à l'utilisation thérapeutique d'ag<strong>en</strong>ts<br />

cholinergiques contre les SCPD.<br />

Les inhibiteurs de la<br />

cholinestérase<br />

▲21<br />

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Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

L'électroconvulsivothérapie<br />

chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts<br />

Le traitem<strong>en</strong>t de première int<strong>en</strong>tion de la dépression des pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts consiste<br />

généralem<strong>en</strong>t à administrer un antidépresseur. L'électroconvulsivothérapie (ECT) représ<strong>en</strong>te,<br />

quant à elle, une solution de rechange pour les dépressions graves apparues sur un terrain<br />

de dém<strong>en</strong>ce. Trois problèmes importants doiv<strong>en</strong>t être abordés avant d'<strong>en</strong>visager l'ECT :<br />

• l'établissem<strong>en</strong>t du diagnostic de dépression dans le contexte de la dém<strong>en</strong>ce<br />

• l'efficacité de l'ECT chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts déprimés<br />

• le risque d'effets secondaires de l'ECT chez les pati<strong>en</strong>ts déprimés prés<strong>en</strong>tant une<br />

altération cognitive préexistante.<br />

Une préoccupation majeure que suscite l'utilisation de l'ECT chez les pati<strong>en</strong>ts dém<strong>en</strong>ts est le<br />

risque d'aggravation des déficits cognitifs. Ce risque peut être réduit <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tant<br />

l'intervalle <strong>en</strong>tre les traitem<strong>en</strong>ts. On pourrait égalem<strong>en</strong>t espérer une plus faible altération<br />

cognitive <strong>en</strong> cas d'application unilatérale du traitem<strong>en</strong>t, mais cet avantage est contrebalancé<br />

par la nécessité de multiplier les séances.<br />

L'aptitude réelle d'un pati<strong>en</strong>t dém<strong>en</strong>t à donner son cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t éclairé à l'administration<br />

d'une ECT pose un problème délicat. Il est donc conseillé d'obt<strong>en</strong>ir le cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t du plus<br />

proche par<strong>en</strong>t, même quand le pati<strong>en</strong>t ne prés<strong>en</strong>te qu'une dém<strong>en</strong>ce légère. Les pati<strong>en</strong>ts<br />

doiv<strong>en</strong>t interrompre tous leurs psychotropes p<strong>en</strong>dant l'ECT pour diminuer le risque de<br />

confusion consécutive au traitem<strong>en</strong>t. Une fois l'ECT terminée (habituellem<strong>en</strong>t 6 à 8<br />

traitem<strong>en</strong>ts), les pati<strong>en</strong>ts doiv<strong>en</strong>t recevoir un traitem<strong>en</strong>t prophylactique par antidépresseurs<br />

p<strong>en</strong>dant une période de 6 à 9 mois.<br />

▲22<br />

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Référ<strong>en</strong>ces et lectures<br />

recommandées<br />

ANTIPSYCHOTIQUES<br />

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▲23<br />

4071-A2/BPSO INSIDE 6-F.qxd


Programme de formation de l’IPA sur les SCPD<br />

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