THESE THESE JURY

Ministère des Enseignements
Secondaire, Supérieur et de
la Recherche Scientifique
République du Mali
Un Peuple- Un But- Une Foi
*************** ********
Université de Bamako
***************
Faculté de Médecine, de Pharmacie
Et d’Odontostomatologie
**************
Année Universitaire 2007-2008
THESE
THESE
Thèse
QUALITE DE VIE ET FACTEURS DE
SEVERITE DE L’ACNE EN MILIEU
HOSPITALIER AU CNAM
(Ex Institut Marchoux). Bamako (Mali)
Présentée et soutenue publiquement le…………2008 à………..Devant la faculté
Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie du Mali
Par Madame KEITA BINTA GUINDO
Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
(Diplôme d’Etat)
JURY
de
Président : Professeur MARC GENIAUX
Membre :
Docteur N’DIAYE HAWA THIAM
Codirecteur :
Docteur OUSMANE FAYE
Directeur de Thèse :
Professeur SOMITA KEITA
1

DEDICACES
2

Bismillahi Rahmaani Rahiim
Au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux
Je dédie cette thèse
A ALLAH Soubanah wa t’Allah
Lis, au nom de ton Seigneur qui a crée,
Qui a crée l’homme d’une adhérence,
Lis ! Ton Seigneur est très noble,
Qui a enseigné par la plume « le Calame »,
A enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas.
Sourate 96 « l’Adhérence » verset 1 à 5.
Par ta miséricorde, ta bonté et ta grâce, tu m’as assisté tout au long de ma vie,
Je te prie Seigneur d’accepter ce modeste travail en témoignage de ma
reconnaissance et de ma foi. Fasse que je me souvienne toujours de Toi en
toutes circonstances et que mes derniers mots sur cette terre soient la
prononciation de la « CHAHADA ».
A tous les malades du monde,
A tous ceux qui souffrent,
Je ne vous demande, ni vos opinions, ni vos croyances, ni votre religion, mais quelle est votre souffrance ?
A mon père feu ALY GUINDO (paix à son âme)
Que ce travail, fruit de tes efforts soit le témoignage de ma très grande
reconnaissance envers le reste des membres de la famille.
3

A ma mère : OUMOU GUINDO dite Ina
Femme sage, humble, prévenante, attentionnée, vigilante : tu es un exemple
de vertu et de modestie.
tu as aujourd’hui une fille qui a choisi la médecine comme métier.
Puisse ce travail être un début de couronnement de tes efforts.
Qu’Allah le tout puissant te garde le plus longtemps possible à nos côtés !
A mes frères : Amadou, Ousmane, Bourama, Bakary,Garba
Nous avons longtemps cheminé ensemble à la fois dans la joie et dans les
souffrances. J’espère que ce travail sera pour vous un exemple de courage et
une incitation à mieux faire.
A mes sœurs : Dicko, Batoma
Je crois que vous serez fières de ce travail.
A mon oncle Sidi Mohamed Guindo et mes tantes Djeneba Dolo,
Mama Keita,Baman, Fato, Neissa, Mamou, Saran.
Vous m’avez accueilli à Bamako avec beaucoup de sympathie,. Je vous suis
infiniment reconnaissante.
4

A mon mari Noumakan Keita
Tu as été et serais toujours pour moi un refuge idéal. J’ai toujours trouvé le
réconfort souhaité et la sérénité nécessaire pour mieux affronter les
lendemains difficiles. Par tes sages conseils et ta forte présence, j’ai évité
beaucoup d’embûches. Tu n’as ménagé aucun effort pour l’aboutissement de
ce travail.
Je profite de ce canal pour te réitérer ma profonde affection et ma gratitude.
A mes cousines Ina, Djené, Mimi
Vous m’aviez toujours soutenu, je vous exprime ma
reconnaissance.
très grande
A mes fils Mady Keita , Aly Keita, Waly Keita je vous souhaite longue
vie.
5

REMERCIEMENTS
6

MES REMERCIEMENTS VONT :
A la direction et le corps enseignant de la faculté de médecine, de
pharmacie et d’odontostomatologie pour la qualité des formations données.
A la direction et tout le personnel du CNAM, pour la qualité de l’encadrement
que vous offrez à tous les étudiants stagiaires et internes.
A tout le personnel du service de dermatologie, votre collaboration franche et
sans limite m’a été d’un apport inestimable, et il fait aussi bon d’être à votre
compagnie ; merci pour tout, je vous serai reconnaissante.
A tous mes maîtres de stage : Pr Keita Somita, Dr Ousmane Faye, Dr
Traoré Pierre, Dr Karim Coulibaly, Dr Hawa Sagara. Merci pour tout ce que
vous m’avez donné comme formation.
A Mme Dako Sanata Koné, Mme Sogoba Jokebed, Mademoiselle Martha
Samaké , merci pour votre disponibilité.
A tout le personnel médical et para médical du service de dermatologie : le
Major Guimba Camara, Siaka Sanogo, Alexis Tienou, Lassana Coulibaly,
les infirmiers et infirmières ; sans vous ce travail serait périlleux, je vous suis
reconnaissante.
A mes amies:Kadiatou Doumbia, Zeinabou Diallo, Adiaratou Traoré, mariam
Djila Je ne saurais vous remercier pour tout le soutien et la disponibilité dont
vous faites preuve. Que dieu vous bénisse !
7

A mes beau-frères et belle-sœurs Madou Keita, Michelin,Nene, Djenéfing,
Mariam : Je ne saurais vous remercier pour le soutien moral physique et
matériel que vous m’avez accordé. Merci une fois de plus. Que dieu vous
bénisse !
A mes aînés du service : Merci pour les conseils
A mes collègues internes du service : Nous avons partagé tant de moment de
dur labeur, de détente, de peine et de bonheur. Que Dieu fasse que chacun de
nous soit heureux après ces moments pénibles !
A mes cadets du service : En témoignage de mon affection pour vous. Je vous
invite à l’ardeur dans le travail
Mes remerciements s’adressent particulièrement à tous les délégués
médicaux des laboratoires : Pierre Fabre, Sandoz, Innotech, Schéring
Plaoug, UCB Pharma, Novartis.
8

REMERCIEMENTS
A NOS MAITRES ET JUGES
« Chaque homme réunit en lui un certain nombre d’ignorances auxquelles il lui appartient
de remédier s’il le désire.
Et le simple alors est de recourir aux bons offices d’un maître compétent ».
(GEORGES GUSDORF)
9

A notre Maître et Président du jury : Professeur MARC GENIAUX
‣ Professeur honoraire de Dermatologie de l’université de Bordeaux II
‣ Ancien chef de service de Dermatologie de l’hôpital CHU PENEGRIN.
Cher maître, vous nous faites un grand honneur de présider ce jury.Ce travail est
l’aboutissement de votre bienveillance, de votre attachement à la réussite de la
dermatologie au MALI.
Veuillez trouver ici cher maître, l’expression de nos sentiments respectueux et dévoueux.
10

A notre Maître et juge : Docteur N’DIAYE HAWA THIAM
‣ Spécialiste en dermatologie et mycologie
‣ Médecin chef du centre de santé de référence de la commune III
Votre savoir, votre rigueur dans le travail, votre attention, sans pareils vis à vis des
autres vous valent toute notre admiration.
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de faire prendre à ce jury et ceux,
malgrés vos multiples occupations.
Recevez, à travers cette thèse, l’expression de notre profonde gratitude et de notre
respect.
11

A notre Maître et codirecteur: Docteur OUSMANE FAYE.
‣ Spécialiste en dermatologie et en anatomopathologie
Dermatologique.
‣ Chargé de recherche au Centre National d’Appui à la lutte Contre la Maladie
(CNAM).
Votre simplicité, votre disponibilité, votre rigueur scientifique et votre dévouement
pour la recherche font de vous un maître admiré par les étudiants.
Nous vous prions d’accepter nos sentiments de sincère reconnaissance et de profond
respect.
12

A notre Maître et directeur de thèse : Professeur SOMITA
KEITA
‣ Professeur titulaire de l’université en dermato-Leprovénéréologie.
‣ Chef du département dermato-lépro-vénéréologie à la
FMPOS
‣ Chevalier du mérite de la santé
‣ Chef de l’unité de dermato-vénéréologie au CNAM.
C’est un privilège pour nous d’avoir travaillé sous votre
direction sur ce sujet.
Vous êtes toujours resté disponible et c’est le moment de vous
rendre un hommage mérité. Si ce travail est une réussite, nous
le devons à votre compétence et à votre savoir-faire.
J’ai pu apprécier, cher Maître, vos dimensions sociales
inestimables.
Puisse le Seigneur vous rendre vos bienfaits et nous permettre
de vous rendre hommage en ayant la force et le courage de
suivre vos pas.
Veuillez trouver ici, cher Maître, l’expression de ma grande
sympathie et de mon profond respect.
Puisse Allah vous accordez longue vie!
13

ABREVIATIONS ET SIGLES :
ATCD : Antécédents
F1 : Facteur 1
F2 :Facteur 2
F3 :Facteur 3
Is : Inflammation superficielle
Ip : Inflammation profonde
R : Rétentionnelle
ECLA : Echelle de Cotation des Lésions d’acné
CADI : Cardiff acne disability index
UPPD : Utilisation des produits de dépigmentation
P acnes : propionebacterium acnes
F : Féminin
M: Masculin
CNAM : Centre National d’Appui à la lutte contre la Maladie
ESPT : Etablissement Public à Caractère Scientifique et Technologique
FMC : Formation Médicale Continue
g : gramme
% : Pourcentage
IST : Infection Sexuellement Transmissible
IEC : Information Education Communication
J : jour
mg : milligramme
OCCGE : Organisation pour la Coopération et la Coordination dans la lutte contre les
Grandes Endémies.
VIH : Virus d’immunodéficience Humaine
SIDA: Syndrome d’Immuno Déficience humaine Acquise
SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………………………………… 1
OBJECTIFS…………………………………………………… 3
14

I/ GENERALITES…………………………………………… 4
II/ METHODOLOGIE………………………………………… 21
III/ RESULTATS…………………………………………… 27
IV/ ICONOGRAPHIE………………………………………… 40
V /COMMENTAIRES ET DISCUSSION…………………… 42
VI/ CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS…………… 46
VII/ REFERENCES…………………………………………… 48
VIII/ ANNEXES………………………………………………52
• Fiche signalétique
• Fiche d’enquête
• Serment d’Hippocrate
15

]Introduction
L’acné est une affection bénigne du follicule pilo-sébacé atteignant
fréquemment les jeunes adolescents au décours de la puberté.
En pratique dermatologique, elle représente un motif fréquent de consultation et
constitue parfois un réel souci de santé pour de nombreux patients. Selon une
étude réalisée en France en 2000, 40% des femmes entre 25 et 40 ans souffraient
d’acné et pour 20 % d’entre elles, l’acné représentait un réel souci [1] Bien que
les mécanismes de survenue de la maladie soient aujourd’hui bien connus, de
nombreuses questions d’ordre étiologiques restent encore entièrement posées
favorisant ainsi l’origine multifactorielle de la maladie. L’on a souvent évoqué,
peut être à tord, le stress, le tabac, le soleil voire les contraceptifs oraux. En
Afrique subsaharienne, l’acné représenterait une complication fréquente de
l’usage des cosmétiques dépigmentant [2]. Récemment, l’influence du régime
alimentaire et probablement la susceptibilité génétique retrouvés sans appel dans
certaines populations, ont remis en cause les concepts actuels et suscité un
regain d’intérêt pour cette affection [3].
Bien que bénigne, l’expression clinique de la maladie peut être extrêmement
sévère dans certains cas, altérant ainsi la qualité de vie du malade. Dans les
formes graves, les séquelles inesthétiques dues à la maladie comme les taches
noires, crevasses et kystes épidermiques peuvent entraîner une
dysmorphophobie. Selon le contexte culturel, cela peut avoir des conséquences
16

variées pouvant aller du simple repli sur soit voire au suicide pour certains [4].
On peut donc dire qu’il existe un réel contraste entre la bénignité relative de
cette affection et les conséquences souvent rencontrées. Il serait alors
intéressant de disposer d’outil permettant d’évaluer d’une part l’impact
psychosocial de la maladie, et d’autre part les signes de gravité. En face du
patient souffrant d’acné, la prise en compte de ces paramètres pourrait améliorer
la qualité de la prise en charge et prévenir les répercussions psychologiques
fâcheuses. Le but de ce travail était d’identifier les facteurs de sévérité liés à
l’acné et d’évaluer la qualité de vie des malades acnéiques en milieu hospitalier.
17

OBJECTIFS
Les objectifs de notre étude sont:
1. Décrire les aspects épidemio-cliniques de l’acné observés chez les patients
vus en consultation dermatologique au CNAM
2. Mesurer à l’aide du questionnaire CADI la qualité de vie des malades
3. Déterminer, à l’aide de la grille ECLA, les facteurs de sévérité de la maladie
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I- GENERALITES
1 - DEFINITION :
L’acné est une affection cutanée inflammatoire bénigne des follicules pilosébacés
caractérisée par la formation de comédons de papules et de pustules [5]
2 - EPIDEMIOLOGIE :
La plupart des données disponibles proviennent des pays européens[6,1]. En
effet, l’acné atteint fréquemment les sujets au décours de la puberté dans 80%
des cas [5] sans distinction de sexe ; les filles seraient plus souvent affectées que
chez les garçons. En France, sa prévalence a été estimée à 72% en milieu
scolaire [6]. En Afrique du sud elle représente 2% des cas dans la population
Bantous et 10% dans la population blanche [3]
En milieu hospitalier, elle représente un motif très fréquent de recours aux soins
estimé entre 20 et 27 % Aux Etats-Unis [32], 20% en Arabie Saoudite [33] et
2% de nos consultations au CNAM par an.
19

3 - PHYSIOPATHOLOGIE :
C’est dans l’acné juvénile, que la physiopathologie de la maladie a été la mieux
étudiée. Ainsi, interviennent trois facteurs qui sont : l’hypersécrétion sébacée,
l’obstruction par un bouchon de kératine conséquence de la kératinisation
infundibulaire et enfin, la surinfection par une bactérie dénommée
Propionibacterium acnes. Cela se traduit cliniquement par les lésions
élémentaires retrouvés chez les malades : microkystes, papules, pustules et
comédons. Le rôle d’autres facteurs comme l’alimentation [3], le soleil [25], le
tabac, les hormones [10] a également été évoqué.
3.1 L’EXCES DE SECRETION DU SEBUM :
Le sébum est produit par les glandes sébacées. Il protège la peau contre les
agressions extérieures en formant une mince couche lipidique à sa surface.
Au décours de la puberté, l’augmentation brutale du taux des hormones
circulants notamment la testostérone est à l’origine d’une hyperactivité des
glandes pilo-sébacées et avec l’intervention d’une enzyme : la 5-alpha réductase.
3.2 OBSTRUCTION DES FOLLICULES :
La surproduction de sébum s’accompagne d’une hyperkératose infundibulaire
avec cassure du poil et formation de bouchon corné appelé comédon qui obstrue
l’ostium folliculaire. Il s’en suit une rétention sébacée et formation de kyste.
20

3.3 SURINFECTION PAR PROPIONIBACTERUIM ACNES :
Il s’agit d’une bactérie qui vit normalement chez tout le monde dans les
follicules pilaires qui va profiter de l’obstruction folliculaire et la rétention
sébacée pour se multiplier et devenir pathogène entraînant l’inflammation et la
suppuration du follicule.
3.4 AUTRES FACTEURS :
La physiopathologie de l’acné n’est pas univoque. Ont été incriminés, les
facteurs génétiques ; plaident en faveur les cas familiaux. Le rôle aggravant de
l’exposition solaire [25],de l’alimentation [3,10],du stress [25] voire du tabac
[10].
21

4 – SIGNES CLINIQUES :
4.1 TYPE DE DESCRIPTION : L’acné juvénile
Elle débute généralement vers l’âge de la puberté. L’hypersécrétion de sébum
donne au visage un aspect gras, luisant, quelquefois franchement huileux, avec
des pores cutanés dilatés. Les cheveux également deviennent gras. Sur ce fond
séborrhéique vont apparaître les lésions folliculaires suivantes :
- les comédons ou points noirs (ou comédons ouverts) qui sont des filaments de
Kératines engluées dans du sébum, noircis de mélanine à leur extrémité visible,
obstruant les infundibulums des follicules sébacés.
- les microkystes ou points blancs (comédons fermés) constitués de sébum et de
kératine accumulés dans un infundibulum fermé
- les papules résultant de l’inflammation aseptique des microkystes,
- les pustules folliculaires, inflammation aboutissant à la destruction puriforme
du follicule et de son contenu.
Dans la forme commune de l’acné juvénile, Il est peu fréquent d’avoir des
lésions plus graves telles que les abcès, les macro kystes ou les nodules
suppuratifs.
22

La localisation des lésions est habituellement faciale et latéro-cervicale.
Cependant, il est assez courant, même dans cette forme commune d’avoir des
lésions comédonniennes et inflammatoires sur les épaules, le décolleté et le dos
notamment chez les garçons [5].
L’acné juvénile est généralement polymorphe car elle associe plusieurs lésions
élémentaires qui sont souvent en filiale chronologique.
L’évolution est chronique et marquée des périodes de poussée alternées de
remissions. Les lésions disparaissent en règle vers l’âge de 20 ans ; la
persistance chez l’adulte sous forme atténuée n’est pas rare.
4.2 FORMES CLINIQUES :
4.2.1 FORMES MORPHOLOGIQUES
4.2.1.1 ACNE RETENTIONNELLE :
Elle associe, une séborrhée importante à de nombreux comédons et microkystes
principalement sur le nez, les joues, le front et parfois les épaules.
4.2.1.2 ACNE PAPULO-PUSTULEUSE :
C’est la présentation la plus commune de l’acné ayant justifié l’ancienne
dénomination d’acné juvénile polymorphe. Les lésions siègent électivement sur
le visage, mais la poitrine et les régions scapulaires peuvent également être
touchés. Cliniquement, coexistent sur un fond de séborrhée, des comédons, des
microkystes, surtout des papules et pustules.
23

4.2.1.3 ACNE EXCORIEE DE LA JEUNE FILLE
C’est une forme d’acné entretenue par le grattage, l’expression forcée des
comédons et la manipulation perpétuelle de la moindre lésion faciale faisant
quelquefois évoquer un « masochisme facial ». L’acharnement de leur doigt sur
les lésions est souvent expliqué par les malades par la crainte de voire ses
lésions se développer et créer des cicatrices.
4.2.2 FORMES GRAVES
4.2.2.1 ACNE CONGLOBATA :
C’est la plus fréquente des acnés dites graves, cumulant toutes les lésions
élémentaires évoquées et une extension constante au tronc avec évolution
cicatricielle. Cette forme d’acné débute à la puberté comme une acné ordinaire,
mais s’étend progressivement au cou, au tronc, aux fesses et aux racines des
membres. La peau est couverte de comédons, de microkystes, de macrokystes
avec aussi des nodules fermés ou abcédés. La suppuration chronique des nodules
et kystes est un handicap social majeur pour les malades.
Dans la forme dite nodulo-kystique les lésions élémentaires de grande taille
prédominent. La suppuration des kystes entraîne souvent la constitution de
collections qui se drainent en sinus oblongs, se fustilisant au point déclive en
donnant un pus malodorant contenant des grumeaux de kératine.
24

4.2.2.2 ACNE FULMINANS :
C’est la forme de l’acné la plus grave touchant avec prédilection les malades de
sexe masculin. On observe de nombreux nodules inflammatoires et suppuratifs
laissant écouler un pus hémorragique et évoluant vers une ulcération nécrotique.
A ces lésions, s’associent des signes généraux à type de fièvre d’allure septique
(39 - 40 °c), myalgies, arthralgies et altération de l’état général. La numération
formule sanguine peut révéler une hyperleucocytose pouvant être parfois
d’allure leucémique [7].
4.2.3 FORMES SELON LE TERRAIN
4.2.3.1 ACNE DU NOUVEAU NE :
C’est une acné transitoire du nouveau-né, le plus souvent due aux androgènes
d’origine maternelle, plus ou moins facilitée par les onguents gras que la
mère utilise pour les soins cutanés de l’enfant. Elle est de siège facial et de
Sémiologie commune. Elle peut se prolonger exceptionnellement au –delà de
l’âge de nourrisson par des abcès gommeux récidivants des joues.
4.2.3.2 ACNE FEMININE TARDIVE
C’est la survenue tardive d’une acné chez une femme de 30 à 40 ans. Elle doit
faire rechercher une cause hormonale endogène en particulier, une hyper
androgénie d’origine ovarienne ou surrénalienne.
Cliniquement, elle s’exprime souvent par un hirsutisme, une stérilité ou une
oligoménorhée, une prise de poids ou une alopécie de type masculine.
25

4.2.3.3 ACNE SUR TERRAIN VIH :
Elle est généralement grave ou s’aggrave avec la progression de l’infection
virale. Les lésions caractéristiques sont souvent mélangées à des lésions de
Pityrosporose (eczéma séborrhéique, folliculite pityrosporique du dos) ; ce qui
limite les choix thérapeutiques et les restreint généralement au seul traitement : à
l’isotretinoine d’emblée [7].
4.2.3.4 LE PYODERMA FACIALE :
Il survient chez les jeunes filles. C’est une explosion subite de papules et
pustules folliculaires de la face évoluant vers l’abcédation et la formation de
Croûtes et cicatrices. Cette éruption de lésions inflammatoires peut être due à un
stress émotionnel et peut aussi être déclenchée par l’introduction d’un traitement
par isotrétinoine.
4.24 FORMES ETIOLOGIQUES
4.2.4.1ACNES IATROGENES :
Elles sont dues à des médicaments qui pérennisent ou qui font apparaître des
lésions d’acné chez les sujets à terrain séborrhéique favorable. Les médicaments
incriminés dans la genèse de telles acnés ou éruptions acnéiformes sont :
- les androgènes chez la femme ou chez l’homme (prescription rare au
cours du dopage dans les instituts de culturisme et en compétition
sportive) ;
- les contraceptifs oraux faiblement androgéniques
26

- Les corticoïdes (locaux, généraux) et les immunosuppresseurs
(Azathioprine ; ciclosporine A) ;
- les tuberculostatiques (l’isoniazide, rifampicine, éthionamide)
- la vitamine B12
- les antiépileptiques (barbituriques hydantoines…)
- les halogènes (bromures iodures …)
- les sels de lithium et certains antidépresseurs en particulier l’amineptine
(survector*) qui provoquent des acnés rétentionnelles dramatiques surtout
en cas de surdosage par toxicomanie.
Les vraies éruptions acnéiformes iatrogènes se distinguent par leurs aspects plus
monomorphes surtout papuleux et pustuleux [8].
4.2.4.2 ACNES EXOGENES :
Les lésions apparaissent après application sur la peau d’huiles minérales très
comédogènes et sont appelées « boutons d’huiles » ou élaiconiose folliculaire
des cuisses et des bras (chez les garagistes mécaniciens, fraiseurs…)
4.2.4.3 ACNES CHLORIQUES :
Elles traduisent toujours une intoxication par les hydrocarbures aromatiques
halogénés polychlorures [8]. Cliniquement, il s’agit de microkystes, de
macrokystes et de lésions inflammatoires siégeant dans la région malaire, rétro
auriculaire ou scrotale.
27

4.2.5 ACNE ASSOCIEE AUX ETATS MALFORMATIFS
4.2.5.1 TETRADE ACNEIQUE OU SYNDROME D’OCCLUSION
FOLLICULAIRE
Il s’agit de l’association de plusieurs pathologies caractérisées par une anomalie
du follicule pilo-sébacé à savoir :
- une acné sévère,
- une hidrosadénite suppurée [12]
- un kyste pilonidal et enfin
- une folliculite disséquante du cuir chevelu.
4.2.5.2 ACNE NAEVUS
Elle est caractérisée par l’apparition circonscrite de lésions acnéiques dans un
territoire donné du tronc [21]. Il est à opposer à l’acné free nævus ou des lésions
d’acné juvénile apparaissent dans toutes les régions séborrhéiques [22]. Ces
curieuses particularités topographiques font partie des nævus fonctionnels de la
peau au même titre que les nævus anémiques. Elles sont probablement dues à
une hyperplasie ou une aplasie focale des récepteurs androgéniques des glandes
sébacées.
28

5. DIAGNOSTIC
5.1 DIAGNOSTIC POSITIF :
Le diagnostic de l’acné est en général aisé et repose essentiellement sur les
arguments cliniques (séborrhée, kératinisation infundibulaire, comédons et
microkystes), épidémiologiques (âge).
Le recours à l’anatomopathologie est rare et permettrait de résoudre aisément
quelques problèmes de diagnostics différentiels envisagés. Cet examen montre
classiquement l’image d’un kyste épidermique par la visualisation d’une
formation kystique entourée d’un épithélium malpighien à contenu lamellaire.
Parfois, on observe un véritable granulome gigantocellulaire notamment en cas
de rupture.
L’examen bactériologique n’est pas indispensable et pourrait montrer outre P
acnes, d’autres germes.
5.2 DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
5.2.1 Diagnostic différentiel d’une acné de la face :
En l’absence de lésions élémentaires rétentionnelles évidentes, les lésions
papuleuses ou papulo-pustuleuses de la face peuvent faire discuter les
diagnostics suivants :
29

5.2.1.1 Une rosacée au stade papulopustuleux :
Il s’agit d’une pathologie rare du sujet noir. Les lésions ne sont pas
folliculaires contrairement à l’acné ; elles prédominent sur les régions convexes
du visage (nez, joue, front) et sont associées à un érythème facial, des
télangiectasies, des bouffées vasomotrices une hyperémie conjonctivale. L’age
de survenue est plus tardif.
5.2.1.2 Une dermatite periorale :
Dans cette pathologie, les lésions papuleuses et micro pustuleuses prédominent
autour de la bouche, mais peuvent s’étendre aux joues et aux rebords orbitaires
externes. Une corticothérapie mal conduite, l’abus de cosmétiques peuvent être
en cause.
5.2.1.3 les syphilides
Ces sont des lésions papuleuses violines disséminées sur le tronc, autour des
orifices. L’atteinte palmo-plantaire à type de lésions papuleuses chevauchant les
plis palmaires est assez caractéristique. Ces lésions fourmillent de tréponèmes et
sont hautement contagieuses.
5.2.1.4 Les Tuberculides (miliaires tuberculoïdes)
L’éruption est polymorphe, débute par de petites papules qui deviennent
pustuleuses, prurigineuses ou lichenoides, prédomine sur le tronc et est
disséminée sur tout le tégument. La biopsie cutanée montre un granulome
tuberculoïde riche en bacilles.
30

5.2.1.5 La Sarcoïdose
Elle apparaît de façon éruptive, faite de petites élevures, isolées ou multiples
arrondies de 1 à 3 mm de diamètre, bien limitées, fermes, lisses, rouge rosées ou
livides, jaunâtres à la vitro pression siégeant à la face, aux thorax, aux épaules ;
évoluant de façon chronique par poussée, s’affaissent en laissant une cicatrice
avec télangiectasies
5.2.1.6 La lèpre lépromateuse acnéiforme :
Ressemble cliniquement à une acné, à la différence qu’il n’y a pas de comédons
ou de points blancs. Une bacilloscopie positive, l’échec du traitement d’acné
sont des arguments en faveur de la lèpre.
5.2.2 Diagnostic différentiel d’une acné du tronc :
La distinction doit se faire avec :
- les folliculites pityrosporiques: lésions folliculaires très communes chez
l’adolescent masculin et les jeunes adultes, prédominant dans la région
dorsale. L’aspect clinique est celui de papules folliculaires disséminées
sur le dos associées à des pustules ostéales sans comédons [11]
- les folliculites bactériennes à germes banals suppurées
- Les furonculeuses
- les folliculites éosinophiliques type Ofuji.
6. TRAITEMENT : Il est fonction de la gravité de l’acné et prend en compte
les considérations d’ordre physiopathologique.
31

6.1 BUT :
Il s’agit d’améliorer la qualité de vie du malade. Pour ce faire, il faut :
- faire disparaître les lésions existantes
- stopper l’apparition de nouvelles lésions
- prévenir l’apparition de formes sévères et les récidives
6.2 MOYENS :
6.2.1 Traitements topiques
Le traitement par les topiques locaux a fait la preuve d’efficacité dans l’acné.
6.2.1.1 Les rétinoïdes topiques :
On distingue l’acide retinoique tout-trans ou trétinoine est disponible en gel,
crème ou solution à des concentrations allant de 0,025 à 0,1%, son isomère
l’isotretinoine disponible en gel à 0,05% et l’adapalene en gel à 0,1%. Les
rétinoïdes par voie topique agissent avant tout comme kératolytique et lipophile
et permettent la fonte et l’expulsion des comédons et des microkystes.
L’adapalène (Différine ® ) allie des propriétés kératolytique et antiinflammatoires
autorisant sa prescription dans les acnés rétentionnelles et
papuleuses [23].
6.2.1.2 Le peroxyde de benzoyle :
Il est disponible sous forme de crème, gel à la concentration de pommade de 5
à 10%. Il agit comme kératolytique et antimicrobien actif sur les
propionibactéries anaérobies impliquées dans l’acné. Ses effets secondaires sont:
32

l’allergie de contact, la décoloration des vêtements de couleur du fait de son
pouvoir peroxydant [13].
6.2.1.3 Les antibiotiques locaux [16].
Agissent exclusivement sur la flore bactérienne de l’acné. Deux antibiotiques
sont disponibles dans cette indication : l’érythromycine en Gel à 4%, solution de
2 à 4% et la clindamycine en solution à 1%. Ce sont des traitements d’appoint
aux kératolytiques et rétinoïdes.
6.2.2 Traitement généraux :
L’inventaire de ces moyens sont :
- les antibiotiques : Les cyclines de première (tétracycline) et deuxième
génération (doxycicline, minocycline) autres (érythromycine),
- l’isotretinoine,
L’hormonothérapie anti-androgénique (œstrogène acétate de cyprotérone),
les autres médicaments à activité hormonale (spironolactone),
- le gluconate de zinc [19]
6.2.3 Traitement chirurgical :
Il consiste en l’ablation des gros kystes disgracieux et l’extraction des
comédons.
33

6.3 INDICATIONS
6.3.1 Acnés papulo-pustuleuses :
Peroxyde de benzoyle : ECLARAN 5 ou ECLARAN 10 ou PANOGEL 5 ou
PANOGEL 10 dosé à 5% et 10% en application Locale le soir, associé à
L’antibiothérapie locale : Erythromycine en Solution dosée à 4% (ERYFLUID)
en application locale 2 fois / j
- Antibiothérapie générale : DOXYCICLINE dosée à 100mg ou 200mg à la
posologie de 100 à 200mg/ j
6.3.2 Acné rétentionnelle :
- Trétinoines : Locacid dosé à 0,05% ou EFFEDERM dosé à 0,05 en
Crème à la posologie d’une application locale le soir au coucher (a cause de sa
photosensibilité)
- Antibiothérapie générale : DOXYCICLINE ou ERYTHROMYCINE
6.3.3 Acné nodulokystique
- hormonothérapie par la contraception DIANE 35
- Extraction des comédons et petite chirurgie en cas d’acné rétentionnelle et
certains kystes et nodules de grande taille associé à
- Antibiothérapie locale ou orale et ou
- les trétinoines (isotrétinoine) et dans l’acné conglobata [14,15]
6.4 CONTRE INDICATION :
Les contre-indications majeures des traitements de l’acné concernent surtout les
rétinoïdes. Ces molécules sont contre-indiquées dans les cas suivants :
34

• Femme enceinte ou allaitante
• Femme en âge de procréer, sauf si toutes les conditions du « programme
de prévention de la grossesse » sont remplies.
• Insuffisance hépatique.
• Hyperlipidémie.
• Hypervitaminose A.
• Tétracyclines
• Hypersensibilité à l'isotrétinoine ou à l'un des autres composants du
produit.
6.5 EFFETS SECONDAIRES
Les effets indésirables le plus fréquemment observés lors du traitement par les
trétinoïnes sont une sécheresse des muqueuses, notamment labiale (chéilite),
nasale (épistaxis) et oculaire (conjonctivite), et une sécheresse de la peau. Ces
effets indésirables, ainsi que certains autres, sont dose-dépendants. D'une
manière générale, la plupart des effets indésirables sont réversibles après
diminution de la posologie ou interruption du traitement ; certains, cependant,
persistent après l'arrêt du traitement.
6.6 CONSEILS
-éviter l’application des cosmétiques parfumés
-éviter les manipulations perpétuelles des lésions d’acné pouvant être cause de
mauvaises cicatrices.
35

II METHODOLOGIE
1 Cadre de l’étude :
Notre étude a été réalisée dans le service de dermatologie du Centre national
d’appui à la lutte contre la maladie (CNAM). Le CNAM est un établissement
public à caractère scientifique et technologique (EPST) rattaché au secrétariat
général du Ministère de la santé. Il a été créé par l’ordonnance N °036 du 15
août 2001, ratifiée par la loi N °02-009 du 4 Mars 2002 en lieux et place de
l’institut Marchoux après la disparition de l’OCCGE.
Ses missions principales sont entre autre la formation médicale continue
(FMC), la promotion de la recherche sur les maladies endémo épidémiques, le
Maintien des acquis en matière de recherche, de formation et l’appui aux
structures périphériques sur la lèpre, la tuberculose, les infections sexuellement
transmissibles et SIDA (IST/ SIDA), la vaccinologie, le paludisme et les autres
maladies endémo épidémiques.
2 Type et durée d’étude :
Nous avons mené une enquête transversale à visée descriptive durant un an
(Décembre 2005 à Janvier 2007) dans le service de Dermatologie du CNAM.
36

3 Echantillonage :
3.1 Nombre de sujets nécessaires :
Le nombre de sujets nécessaires a été calculé en tenant compte des paramètres
suivants:
- nombre moyen de consultants du service de dermatologie : 12000
-nombre de consultant pour acné : 241
- prévalence de l’acné estimée à 2% parmi les consultants
- une précision voulue de 2%.
On obtient ainsi, une taille minimale d’échantillon égale à 186 malades.
3.2 Définition des cas :
Le diagnostic de l’acné étant en général clinique, nous avons défini comme cas
d’acné tout malade présentant une éruption faciale faite de microkystes et ou de
comédons, de papules, pustules ou nodules.
3.3 Inclusion des malades
Ont été inclus tous les cas répondant à la définition ci-dessus et acceptant de
remplir le questionnaire sans distinction de sexe ou d’âge.
3.4 Critères de non inclusion des malades:
Ont été exclus :
- les malades refusant de se prêter aux questionnaires de l’étude et,
- tous les cas où le diagnostic n’était pas évident.
37

5 Recueil des données :
Tous les malades retenus pour l’étude, ont été cliniquement examinés en
présence d’un dermatologue. Deux questionnaires étaient administrés à chaque
malade. Le premier questionnaire comportait les données sociodémographiques,
les informations sur la maladie, l’age des premières règles, l’age de début d’acné
et les antécédents familiaux d’acné. A ce questionnaire était annexé un sous
questionnaire permettant d’apprécier la sévérité des lésions d’acné : c’est la
grille ECLA (Echelle d’évaluation Clinique des lésions d’Acné) (cf annexe I).
Le deuxième questionnaire appelé CADI (Cardiff Acne Disability Index)(cf
annexe II), version française, avait pour but de mesurer la qualité de vie des
malades soufrant d’acné. Ce questionnaire CADI a été adapté au contexte
malien notamment dans son item 3 qui posait la question suivante : « au cours
du dernier mois, avez-vous évité les vestiaires publics ou le port du maillot de
bain à cause de vos boutons d’acné ». Cette question a retournée de la façon
suivante : « « au cours du dernier mois, avez-vous évité les cérémonies
familiales ou publiques, ou porté un foulard pour masquer votre visage à cause
de vos boutons d’acné ».
‣ Description de la grille ECLA :
Cette grille ECLA est une échelle d’évaluation de 3 facteurs auxquels sont
annexés des scores. Ces facteurs sont :
• Facteur 1 ou F1 : type et intensité de l’acné, décompte sur le visage :
Ce score F1 varie de 0 – 5
38

• Facteur 2 ou F2 : Extension et intensité de l’acné décompte hors visage :
Le score varie de 0 – 3
• Facteur 3 ou F 3 : présence de cicatrices inflammatoires ou non
inflammatoires et d’excoriations : le score varie de 0 – 1
Les lésions observées sont notées de la façon suivante :
-R : acné rétentionnelle (comédons ouverts, fermés)
-IS : inflammation superficielle (papules, pustules)
- IP : inflammation profonde (nodules, kystes inflammatoires)
Les différents scores sont côtés de la façon suivante :
score1 : 0 – 5 score2 : 0 – 3 score3 : 0 – 1
La signification des scores des lésions est la suivante :
0 =absent , 1 =rare =

« Description du questionnaire CADI [18] :
Il s’agit d’un questionnaire initialement développé en anglais par Finlay et
permettant d’évaluer la répercussion de l’acné sur la qualité de vie du malade.
Une version française a été testée et validée par Brigitte Dreno [27]. Ce
questionnaire assez sélectif pour l’acné comporte 5 items :
- i tem 1 : Au cours du dernier mois, à cause de boutons d’acné, avez-vous été
agressif, frustré ou embarrassé ?
a. Considérablement
b. Beaucoup
c. Un peu
d. Pas du tout
- item 2 : Au cours du dernier mois, pensez-vous que vos boutons d’acné aient
affecté votre vie quotidienne, vos soirées ou vos relations avec votre ami (e) ?
a. considérablement, dans toutes mes activités
b. Modérément, dans la plupart de mes activités
c. Occasionnellement, ou seulement dans certaines activités
d. Pas du tout
- item 3 : Au cours du dernier mois, avez-vous évité les vestiaires publics ou le
port de maillot de bain à cause de vos boutons d’acné ?
a. Tout le temps
b. La plupart du temps
c. Occasionnellement
d. Pas du tout
- item 4 : Au cours du dernier mois, quel sentiment vous inspire votre peau ?
a. Sentiment d’angoisse
b. Sentiment d’inquiétude permanent
c. Sentiment d’inquiétude occasionnel
d. Aucune inquiétude
- item 5 : Pouvez-vous indiquer comment vous percevez votre acné
aujourd’hui ?
a. Un problème catastrophique
b. Un problème majeur
c. Un problème mineur
d. Pas un problème
40

6. COLLECTE ET ANALYSE DES DONNEES :
6.1 Collecte des données :
Tout patient inclus a fait l’objet :
- d’un examen clinique pendant 15 – 20 min
- d’une évaluation de la sévérité clinique à l’aide de la grille ECLA.
- d’un exposé sur le questionnaire CADI. Ensuite, le patient s’il était lettré,
remplissait le questionnaire tout seul. Les patients ne lisant pas le français se
faisaient traduire en bamanan.
- d’un traitement selon les modalités ci-dessus
6. 2 Analyse des données :
Un masque de saisie avec un fichier CHECK a été élaboré sur le logiciel Epi
info version 6 pour la saisie des données.
Pour l’analyse des données, nous avons calculé de nouvelles variables comme la
sévérité, le score global (la somme de tous les scores).
L’acné sévère a été défini comme tout patient ayant :
- une atteinte d’au moins deux sites,
- une durée d’évolution d’au moins 1 an,
- et un score supérieur à 3 pour les facteurs suivants : rétentionnel,
inflammation profonde et superficielle.
Le score global représentait la sommation de l’ensemble des scores des
différents items (score total = score1+ score 2+ score3).
41

III RESULTATS
1. Données épidémiologiques:
1.1 Prévalence de l’acné :
De Décembre 2005 à Janvier 2007, 12 000 cas de dermatoses ont été vus en
consultation dans le service dermatologie du CNAM. Parmi ceux ci, 241
patients ont présenté une acné soit une prévalence de 2% parmi les consultants.
1.2 Variables sociodémographiques :
Figure 1: Répartition des malades selon le sexe
35%
masculin
féminin
65%
156 malades étaient de sexe féminin contre 85 de sexe masculin soit un sex-ratio
de 0,5 en faveur du sexe féminin.
42

Figure 2: Répartition des malades selon l’âge
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0
-15 16 - 21 - 26 -
20 25 30
31 -
35
36 -
40
41 -
45
46 -
50
Série1
L’âge des malades variait de 12 à 47 ans avec une moyenne de 20 ± 5,04 ans
L’âge moyen des filles était de 21 ans contre 20 ans chez les garçons
(P > 0,05 Différence statistique non significative).
40% des malades avaient un âge compris entre 16 et 20 ans
43

Figure 3: Répartition des malades en fonction de l’age et le sexe
70
60
50
40
30
20
10
0
0 - 15 16 - 20 21 - 25 26 - 30 31 - 35 36 - 40 41 - 45 46 - 50
 sexe femminin
 sexe masculin
La tranche d’age de (16-20) an représentait 40% avec une prédominance du
sexe féminin soit 25,72%
44

3. Données sur l’acné :
3.1 Antécédents familiaux d’acné :
Les patients ayant des familiaux d’acné faisaient plus précocement leur acné
que ceux ne l’ayant pas : âge moyen 15,6 ± 4 ans contre 19,1 ± 6 ans (P0,05
45

3.2 Age de début des règles
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
9
ANS
11
ANS
13
ANS
15
ANS
17
ANS
Nombre cas
Age des régles
Fig.1 Hsitogramme de l'âge des règles
L’âge des premières règles des filles était de 13 ans pour 18,7% des cas
3.3 Données cliniques
• Localisation des lésions
Tableau III : Répartition des malades selon l’âge de début de l’acné et la
localisation des lésions.
Classe d'age Hors visage Total
visage
0 - 10 5 3 8
11 - 20 98 93 191
21 - 30 15 16 31
31 - 40 4 6 10
41 - 50 1 0 1
Total 123 118 241
191 malades ont débuté leur acné entre 11 et 20 ans soit 79 % des cas sans
aucune différence de localisation P>0,05
46

Tableau IV: Répartition des malades ayant d’autres sites atteints en plus du
visage
Localisation Effectif Proportion
. 15 6,2
Cou 24 10
Poitrine 96 39,8
Dos 83 34,4
Bras 23 9,5
Total 241 100
Hormis le visage, les lésions d’acné étaient localisées dans 74,2% des cas à
la poitrine et au dos.
* Localisation des lésions et usage de cosmétiques dépigmentants :
Tableau V : Répartition des malades selon la localisation et l’usage des produits
dépigmentant
UPDD Hors Visage Total
visage
Oui 53 43 96 (40 %)
Non 70 75 145 (60 %)
Total 123 118 241
Il n’y avait pas de différence statistique significative dans les localisations de
l’acné entre les patients utilisant les cosmétiques dépigmentant et ceux qui
n’utilisent pas.
P>0,05
47

* Présence de lésions inflammatoires
28,2% des patients avaient des lésions inflammatoires d’acné contre 44% qui
n’en avaient pas. Il n’y avait pas de différence entre les proportions observées
chez les filles et les garçons.
Tableau VI: Répartition des malades en fonction de l’inflammation et sexe
Inflammation Sexe Total
F M
Non 114 59 106 (44%)
Oui 42 (17,4%) 26 (10,7%) 68 (28,2%)
Total 156 85 241
Tableau VII : Répartition des malades en fonction de localisation des
lésions inflammatoires
Hors visage Visage
Inflammation
Total
Non 93 80 173
Oui 30(24,4%) 38(32,2%) 68
Total 123 118 241
Les lésions inflammatoires d’acné étaient présentes dans 24,4 % des
localisations hors visage contre 32,2% dans les localisations du visage P > 0,05
(différence non significative).
48

Tableau VIII : Classification de l’inflammation profonde (IP)
Le score IP variant de 0 à 5, 232 /241patients avaient une inflammation
profonde soit 97% des cas avec une moyenne=1,4 et une médiane =1 Parmis
eux 78,8% des patients avaient des lésions inflammatoires profondes minimes,
5,8% des patients avaient des lésions inflammatoires moyennes, et 4,6% des
patients avaient des lésions inflammatoires très importantes.
Score Effectif Proportion
0 9 3,7
1 190 78,8
2 8 3,3
3 14 5,8
4 9 3,7
5 11 4,6
Total 241 100
* Présence de cicatrices et d’excoriations
174/241 patients avaient des cicatrices d’acné soit 72,2% des cas et 31/241
avaient des lésions excoriées (13%)
3.4 Classification de la sévérité
Tableau IX:Répartition des malades en fonction de la sévérité de l’acné :
Sévérité Effectif Proportion
Non 10 4,1
Oui 231 95,9
Total 241 100
231 patients avaient une acné sévère soit 95,9% des cas
49

3.4.1Etude des facteurs de sévérité :
-Usage des cosmétiques :
Tableau X : Répartition des malades selon l’UPDD et la sévérité
UPDD Sévérité Total
Non Oui
Oui 5 91 96
Non 5 140 145
Total 10 231 241
p > 0,05
Il n’y a pas de différence statistique significative dans l’expression clinique
de l’acné entre les patients utilisant les dépigmentant et ceux qui
n’utilisaient pas.
- Sexe
Tableau XI : Répartition des malades en fonction du sexe et sévérité
Sévérité Sexe Proportion
F
M
(62,2%)
(33,6%)
Oui
150 81
95,85
Non 6 4 4,14
Total 156 85 100
62,2% des patients acnéiques sévères étaient de sexe féminin contre 33,6%
de sexe masculin (P > 0,05 différence non significative).
50

- Age de début d’acné :
Tableau XII : Répartition des patients en fonction de début d’acné et
sévérité de l’acné
age Sévérité TOTAL
non
oui
0 - 10 0 8 8
11 - 20 6 (80%) 185 191
21 - 30 1 30 31
31 - 40 2 8 10
41 - 50 1 0 1
TOTAL 10 231 241
80% des patients âgés de 11 – 20 ans avaient présenté une acné sévère. En
outre, l’acné était plus sévère lorsque la maladie débutait plus tôt : age
moyen 16 ans contre 23 ans (P=0,01)
51

3.4.2 Evaluation des scores de sévérité selon la grille ECLA :
Type et intensité de l’acné au niveau du visage (Score F1)
Le score F1 variait de 0 – 14 avec une moyenne de 8,05±1,93 ; 58 malades
avaient un score à 7 soit 24,1% des cas.
Type et intensité de l’acné hors visage (score F2)
Le score F2 variait de 0 à 18 avec une moyenne de 3,4. Sur les 123 malades
ayant une atteinte en plus du visage, 24 malades (10%) avaient un score à 12.
Evaluation des cicatrices (score F3)
Sur les 241 malades, 172 avaient des cicatrices (71,4%). Ces cicatrices étaient
essentiellement représentées par les taches pigmentées. Ainsi, le score F3 variait
de 0 à 3. Le score F3 était de 1 pour 105 patients (43,6%), 2 pour 44 patients
(18,3%) et 3 pour 23 malades (9,5%).
Evaluation sur l’ensemble des scores
Le score total variait de 3 - 31 avec une moyenne de 12,48 ± 5,4 et une
médiane=11
52

4- Qualité de vie :
4.1 Facteurs de qualité de vie :
- Item 1 : au cours du dernier mois, à cause de vos boutons d’acné, avez-vous été
agressif, frustré ou embarrassé ?
Au total, 56% des malades interrogés (135 sur 241) ont reconnu avoir été
frustré, agressif ou embarrassé à cause de leur pathologie. Les femmes
représentaient 75% des cas contre 25% d’hommes (différence statistique
significative : P

- Item5 : pouvez vous indiquer comment vous percevez votre acné aujourd’hui ?
Au total, 72 % (224/241) des malades interrogés considéraient leur acné comme
un problème réel : catastrophique pour 17% (38/224), majeur pour 61%
(137/224) et mineur pour 22% (49/224). Les femmes étaient plus affectées que
les hommes (P

Figure 1 : papulopustuleuse et nodulaire (photos : Dr O Faye)
Figure 2 : Acné pustuleuse (photos : Dr O Faye)
55

Figure 3: Acné excoriée de la jeune fille (photo Dr O. Faye)
Figure4 : Acné polymorphe (papules, pustules, comédons : photos Dr O.Faye)
56

Méthodologie
Nous avons choisi de mener une étude ouverte en milieu hospitalier sur une
période d’une année ; ce qui a permis de recruter 241 malades. Notre échantillon
ne peut être considéré comme représentatif de la situation générale. La position
de centre de référence qu’occupe le service de Dermatologie du CNAM a fait
que nous avons recruté essentiellement les cas graves : 95,9% de cas sévère. Le
score moyen du Facteur F1 dans notre travail était de 8,05±1,93 comparé au
score de 5,78±0,51 dans l’étude de Dreno et Coll. [34] également effectuée en
milieu hospitalier qui avait recruté essentiellement des cas minimes à modérés.
Notre prévalence hospitalière était de 2%. D’autres enquêtes ont été réalisées en
milieux scolaires [6,27].
Concernant le questionnaire CADI, nous avons ajusté l’item 3 notamment la
référence aux vestiaires publiques et le port de maillot de bain qui n’existent pas
dans nos habitudes culturelles. Afin de repérer le caractère de gêne occasionné
par le fait d’être nu ou avoir une partie du corps nue, nous avons introduit les
cérémonies pendant lesquelles les femmes peuvent se retrouver entre elles et
partager leur intimité. Il s’agit sans doute d’une vue assez étroite car le public en
face de ces femmes reste encore des femmes. Une notion qui était souvent
ressortie était que les femmes qui répondaient oui à cette question était surtout
gênées par l’état de leur visage les obligeant parfois à fuir le public, les
57

évènements de retrouvaille ou à couvrir leur visage en permanence avec un
foulard pour sortir. Une meilleure façon d’introduire cette question, dans notre
contexte, à notre avis devrait être la suivante :
« au cours du dernier mois, avez-vous évité les cérémonies familiales ou
publiques, ou porté un foulard pour masquer votre visage à cause de vos
boutons d’acné ».
Le questionnaire CADI a été validé en français [27]. Son interprétation en
langue locale bamanan pour certaines personnes ne lisant pas le français, mérite
d’être discuté. Dans notre étude, les analphabètes ne représentaient que 12% des
cas, la majorité des cas étant les élèves et étudiants. Afin de minimiser la perte
de sensibilité du CADI, nous avons testé au préalable l’ensemble des items sur
un nombre limité d’échantillons. Ce qui a permis de noter une bonne
concordance entre les française et locale.
Aspects épidémio-Cliniques :
Nos résultats vont dans le sens des études antérieures [6, 33,34]. L’acné est une
pathologie fréquente chez les adolescents avec une moyenne d’âge autour de 20
ans [29,34]. Les filles semblent plus touchées que les garçons : 87 filles contre
43 garçons [33,34]. Les malades ayant une acné ont souvent des antécédents
d’acné : 56% dans notre étude contre 78,5 dans l’étude de F Daniel [6] et 66,1%
pour B dreno [34]. Cependant, contrairement à l’étude de F Daniel, nous avons
remarqué que les sujets ayant des antécédents d’acné démarraient leur maladie
58

plus tôt et il n’y avait pas de différence entre sexe. Pour cet auteur, les facteurs
génétiques expliquent le fait d’avoir ou non une acné et non sa sévérité.
Facteurs de sévérité :
Notre étude a permis de démontrer que la sévérité de l’acné était liée à l’âge de
début précoce de la maladie. Il n’y avait pas de corrélation avec le sexe. Ce qui
va dans le sens de des travaux de A Lucky et coll. [24]. Selon ces auteurs, la
sévérité de l’acné pré pubertaire est un facteur de survenu d’une acné sévère
ultérieure. Pour F Daniel, au contraire la sévérité de l’acné est plutôt liée au sexe
(le garçon) et l’âge. En outre, les facteurs génétiques seraient aussi importants
dans tous les sexes avec une valeur prédictive de 70 à 78% selon le sexe.
Curieusement, l’usage de cosmétiques dépigmentant n’était pas un de nos
facteurs de sévérité. Nous pensons, que cette pratique jouerait beaucoup plus sur
l’expression clinique des lésions que la maladie elle-même.
Qualité de vie :
Notre travail a permis de noter deux faits essentiels à savoir :
- il existe une altération de la qualité de vie chez tous les malades,
- que cette altération n’était pas liée à la sévérité de la maladie.
Ce qui va dans le sens des travaux antérieurs [26, 28, 30,34]. Dans le Kwazulu
natal, Mosam avait trouvé que la sévérité de l’acné n’affectait pas l’état
psychologique des patients. Seuls la douleur et l’inflammation des lésions
affectaient l’état psychologique des malades [26].
59

Pour Rebecca [30], les malades atteints d’acné étaient aussi affectés par leur
maladie que ceux souffrant de psoriasis (dermatose inflammatoire érythématosquameuse)
pour les composantes fonctionnement et émotion de l’échelle de
qualité de vie. Par contre, leur plainte symptomatologique est moins importante.
Dreno et Coll confirme que l’acné même minime peut retentir sur la perception
qu’a le sujet acnéique de sa peau [34].
Nos résultats doivent être nuancés car notre échantillon était essentiellement
composé de cas sévères c'est-à-dire de sujets réclamant un traitement par,
probablement le seul fait qu’ils étaient profondément gênés par cette maladie.
Les filles étaient plus touchées que les garçons. Cette différence entre garçons et
filles, observée dans notre travail s’explique par l’importance que l’un ou l’autre
a de sa peau. Les filles étaient en général très demandeuses comme en témoigne
le cri du cœur de cette jeune fille qui citait : « … j’ai utilisé tous les produits,
cela fait bientôt trois ans que mon visage est ainsi, aide moi docteur…. ».
60

VI Conclusion et Recommandations
1 Conclusion :
En milieu hospitalier, à Bamako, l’acné atteint les deux sexes, mais surtout les
jeunes adolescents. Les patients ayant des antécédents familiaux d’acné,
démarrent leur maladie beaucoup plus tôt. Curieusement les cosmétiques
dépigmentant n’ont aucun effet sur la sévérité. L’acné altère la qualité de vie
des patients quelque soit l’age ou le sexe du malade. Cette altération est aussi
indépendante de la sévérité. L’utilisation de la grille ECLA et le questionnaire
CADI sont des outils indispensables à la prise en charge de l’acné en milieu
dermatologique. Enfin, nos dermatologues devront prendre en compte les
dimensions émotion et fonctionnement dans la prise en charge des malades
consultants pour acné.
61

2 RECOMMANDATIONS :
Nous formulons les recommandations suivantes :
Aux
-Chef de l’unité de Dermato-lepro-vénéreologie :
« La création d’un centre pour la spécialisation
« la formation des médecins généralistes de périphérie pour la prise en charge
des patients acnéiques afin d’améliorer leur qualité de vie
-Dermatologues
« Information, Conseil, Education auprès des patients
« L’utilisation de l’échelle de cotation des lésions d’acné (ECLA) et le
questionnaire CADI, pour une meilleure prise en charge afin d’améliorer la
qualité de vie des patients acnéiques
Prévenir les répercussions psychosociales
Renforcer la relation médecin -malade
-Patients
« Consulter tôt un spécialiste avant la phase de sévérité
« Eviter l’application des produits cosmétiques dépigmentants pouvant être
cause des lésions d’acné
« Eviter l’automédication
62

VII REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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66

ANNEXE I :
Tableau I : Présentation de la grille ECLA.
∗ Facteur 1 (F1) : Type et intensité de l'acné ; décompte sur le visage entier
Absent
Rare
Faible
Moyen
Important
Très
important
F 1
= 0
= 1
= 2
= 3
= 4
= 5
Aucun < 5 5 à 9 10 à
20 à 40 > 40
19
Comédons
R
ouverts et
R
fermés
(microkystes)
Aucune < 5 5 à 9 10 à
20 à 40 > 40
19
Is Papules et
Is
pustules
Aucun 1 2 3 4 ≠ 5
Ip Nodules et
kystes
Ip
inflammatoires
Score 1 =
67

∗ Facteur 2 (F2) : extension et intensité de l'acné ; hors visage.
0 1 2 3
Absent Faible Moyen Important F2
Cou (C) Zone cervicale haute
C
Zone cervicale basse
Poitrine (P)
P
Dos (D) Sus pointe omoplate
D
Sous pointe omoplate
Bras (B)
B
Score 2 =
∗ Facteur 3 (F3) : cicatrices absentes = 0 ; présentes = 1
Inflammatoires Non inflammatoire Excoriations
CI CNI E
Score 3 =
Score final : SCORE 1 + SCORE 2 + SCORE 3 =
68

ANNEXE II
Tableau II : Questionnaire CADI en version française.
- item 1 : Au cours du dernier mois, à cause de vos boutons d’acné,
avez-vous été agressif, frustré ou embarrassé ?
a. Considérablement
b. Beaucoup
c. Un peu
d. Pas du tout
- item 2 : Au cours du dernier mois, pensez-vous que vos boutons
d’acné aient affecté votre vie quotidienne, vos soirées ou vos relations
avec votre ami(e) ?
a. Considérablement, dans toutes mes activités
b. Modérément, dans la plupart de mes activités
c. Occasionnellement ou seulement dans certaines activités
d. Pas du tout
- item 3 : Au cours du dernier mois, avez-vous évité les vestiaires
publics ou le port du maillot de bain à cause de vos boutons d’acné ?
a. Tout le temps
b. La plupart du temps
c. Occasionnellement
d. Pas du tout
69

- item 4 : Au cours du dernier mois, quel sentiment vous inspire votre
peau ?
a. Sentiment d’angoisse
b. Sentiment d’inquiétude permanent
c. Sentiment d’inquiétude occasionnel
d. Aucune inquiétude
- item 5 : Pouvez-vous indiquer comment vous percevez votre acné
aujourd’hui ?
a. Un problème catastrophique
b. Un problème majeur
c. Un problème mineur
d. Pas un problème
Pour les malades ne lisant pas français, une version
70

Fiche signalétique
Nom : Guindo
Prénom : Binta
Nationalité : Malienne
Titre de la thèse : Qualité de vie et facteurs de sévérité de l’acné en milieu
hospitalier au CNAM. (Ex INSTITUT MARCHOUX) – Bamako (Mali)
Année universitaire : 2007 / 2008
Ville de soutenance : Bamako
Pays de soutenance : Mali
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de médecine de pharmacie et
d’odontostomatologie.
Secteur d’intérêt : Dermatologie
Résumé
Les objectifs de notre étude étaient de décrire les aspects épidémiologiques et
cliniques de l’acné en milieu hospitalier, d’évaluer la qualité de vie des malades et enfin de
déterminer les facteurs de sévérité. Ainsi, entre décembre 2006 et janvier 2007, 12000
patients ont consulté dans le service de Dermatologie du Centre National d’Appui à la lutte
contre la maladie parmi lesquels, il a été dépisté 241 acnés. Ce qui représentait une prévalence
annuelle de 2%. Les femmes représentaient 65% des consultants. L’âge des malades variait de
12 à 47 ans et 40% des malades avaient moins de 20 ans. L’acné débutait en moyenne vers
l’âge de 16 ans et était plus précoce chez les filles que chez les garçons. Les antécédents
familiaux d’acné étaient notés chez 47% des malades. En outre, l’acné débutait plus tôt chez
les patients à antécédents positifs que ceux qui n’en avaient pas. Tous les malades avaient une
atteinte faciale, sauf un. Parmi eux, 39,8% et 34,4 % avaient respectivement une localisation à
la poitrine et au dos en plus de l’atteinte faciale. La moyenne du score rétentionnel des
malades était de 3,65 pour une médiane de 5 et 66% des malades avaient un score supérieur
ou égal à 4. Aussi, 96% (233/241) des malades avaient des lésions inflammatoires profondes
et 13 % avaient des lésions excoriées. La majorité des malades ont une altération de la qualité
71

de vie à des degrés différents, les femmes étant plus souvent touchées que les hommes. En
revanche, il n’a pas été observé de relation entre la qualité de vie et la sévérité de la maladie.
Les facteurs de sévérité clairement identifiés étaient le début précoce de la maladie et la
notion d’antécédents d’acné dans la famille.
Mots clés :
Acné, score rétentionnel, lésions inflammatoires profondes, lésions excoriées,
Altération de la qualité de vie,
facteurs de sévérité.
72

FICHE D’ENQUETE
Date :…. ……………….
Numéros……….Identité……………………………………...Age........................
Sexe M F Poids…......Taille…….....Statut matrimonial.........................
Education….................................................................Carnation............................
Utilisation de produit de dépigmentation : y n
Type1…………...........................................Durée(mois) …...................................
Type2….......................................................Durée (mois).......................................
Ethnie............................................................Profession……………......................
Age des 1ères Age ................................Age de début d’acné. .............................
Durée d’évolution….......................................Traitement antérieur : y
n
Antécédents familiaux d’acné … ...................................qui ? …………............
Pathologies associées : y n ................Types..................................
Traitement en cours : ……....................................................................................
Traitement reçus :
Antibiothérapie générale : y
n…........type..............................................
Antibiothérapie locale : y n............type..............................................
Trétinoines générales : y n ...........dose............................................
Trétinoines locales : y n............dose…….................................
Peroxyde de benzoyle : y n.............5% ................10%..................
Contraception orale : y n…........type..........................................
73

SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des Maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples devant
l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’Etre suprême, d’être
fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au
dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage Clandestin,
d’honoraires.
Admise à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passa, ma
langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servirait pas à
corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.
Je ne permettrai que des considérations de religions, de nation, de race, de parti
ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient.
Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception.
Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes
connaissances Médicales contre les lois de l’humanité.
Respectueuse et reconnaissante envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants
l’instruction que j’ai reçue de leur père.
Que les Hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.
Je le jure
74