19.03.2014 Views

Par Mr Massahoudou Joseph ALLA-SENE

Par Mr Massahoudou Joseph ALLA-SENE

Par Mr Massahoudou Joseph ALLA-SENE

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 1<br />

Ministère des Enseignements<br />

Secondaire Supérieur et de la<br />

Recherche Scientifique<br />

Université de Bamako<br />

République du Mali<br />

Un Peuple –Un But –Une Foi<br />

Année universitaire 2007-2008<br />

N°…….…<br />

L’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la<br />

stabilité du couple à propos de 52 cas de<br />

personnes vivant avec le VIH en consultation<br />

dans le service des Maladies infectieuses du CHU<br />

du Point G.<br />

Présentée et soutenue publiquement le 05/03/ 2008<br />

devant la Faculté de Médecine de Pharmacie et<br />

d’Odonto-stomatologie<br />

<strong>Par</strong> <strong>Mr</strong> <strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong><br />

Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine<br />

(Diplôme d’Etat)<br />

Président : Professeur Sahare FONGORO<br />

Membre: Docteur Cheick Mohamed Chérif CISSE<br />

Membre: Docteur Samba DIOP<br />

Directeur : Professeur Sounkalo DAO<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 2<br />

DESIRS<br />

Sois serein au milieu du bruit et de l’agitation et songe au calme paisible<br />

qui se dégage du silence. Vis en bonne entente avec tout le monde sans<br />

pour cela te renier. Expose calmement et clairement tes idées. Ecoute les<br />

autres, même celui que tu considères moins intelligent que toi, car lui aussi<br />

a quelque chose à t’apprendre.<br />

Evite les personnes bruyantes et agressives, elles sont un supplice pour<br />

l’esprit. Si tu te compares aux autres, tu te sentiras parfait, vaniteux et aigri,<br />

car il y en aura toujours de plus grands et de plus petits que toi. Sois<br />

heureux de ce que tu réalises et de ce que tu te proposes de faire, si<br />

modeste que soit ta profession, elle est réellement une richesse dans un<br />

monde instable. Sois prudent en affaires car le monde veut te tromper,<br />

mais garde les yeux grands ouverts devant ses beaux côtés ; beaucoup<br />

recherchent un idéal élevé et font preuve de grand courage.<br />

Reste toi-même, ne simule pas l’affection mais ne parle pas non plus de<br />

l’amour cyniquement, car en présence de l’indifférence et du<br />

désenchantement, il est aussi fragile que le brin d’herbe. Accepte sans<br />

amertume la sagesse des années en échange de ta jeunesse. Fortifie ton<br />

esprit, il te soutiendra en cas de malheur soudain. Ne te laisse pas entraîner<br />

par ton imagination et tes chimères ; l’angoisse naît de la fatigue ou de la<br />

solitude. Impose-toi une saine discipline, mais reste néanmoins indulgent<br />

envers toi-même.<br />

Tu es un enfant de l’univers, tout comme les arbres et les étoiles tu as le<br />

droit d’exister. Et même si cela échappe à ta compréhension, l’univers<br />

poursuit son évolution. Vis en paix avec la puissance supérieure, quel que<br />

soit le nom que tu lui donnes ; et quels que soient tes actes et tes<br />

aspirations, vis en paix avec ta conscience dans ce monde bruyant.<br />

La vie est quand même belle, malgré toutes ses hypocrisies, ses perfidies,<br />

ses tracas et ses rêves envolés. Reste vigilants et tends inlassablement vers le<br />

bonheur.<br />

Baltimore.<br />

d’ après un texte anonyme, trouvé en 1692 en l’Eglise St. Paulus à<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 3<br />

DEDICACES<br />

A <strong>ALLA</strong>H, Le Très Miséricordieux , Le<br />

Tout Miséricordieux, Qui m’a protégé durant tous<br />

ces jours, mois, annnées ; jusqu’à ce que je puisse<br />

voir de mes yeux par Sa Grâce , ce jour heureux<br />

pour Sa Gloire et selon Sa Volonté Souveraine.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 4<br />

A ma chère maman, feue BASSA DJOBO Mériga Justine, je te dois la vie et bien<br />

plus encore car tu as été une personne exceptionnelle à mes yeux et ton amour, je le<br />

ressens encore aujourd’hui malgré ta disparition. Ce travail est pour te rendre<br />

hommage et perpétuer ta mémoire si chère à mes yeux.<br />

A mon grand-papa, feu <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong> Bassa Bozinambo Adrien, tu as été le<br />

véritable architecte de ma vie et tu resteras un exemple et un idéal à atteindre pour<br />

moi. J’aurais voulu apercevoir ce regard, qui est resté gravé dans ma mémoire au<br />

moment où je m’apprêtais à quitter le TOGO pour le MALI. Cet instant m’a ouvert<br />

les yeux sur l’étendue de ton affection à mon endroit.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 5<br />

A ma grand-maman, <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong> Samata née YERIMA, ton affection pour moi est<br />

du baume dans mon cœur et un bienfait de tous les jours. Que tes jours se<br />

prolongent et que tu sois encore plus fière de ton petit-fils que je suis.<br />

A mon grand-papa, feu BAH-TRAORE SEITI, ta stature et ton affection resteront un<br />

souvenir impérissable dans ma mémoire.<br />

A ma grand-maman, BAH-TRAORE, ton affection est une preuve de ce lien<br />

inaltérable qui nous unit.<br />

A mon oncle, <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong> Bassa Dorica Cyrille, tu as toujours été là pour me<br />

soutenir et m’encourager à aller de l’avant. Merci pour tout cela et plus encore.<br />

A mon oncle, Foudou ZAKARI, tu as été très tôt sensible à mon devenir et tu es<br />

resté fidèle jusqu’au bout vis-à-vis de moi dans ton soutien matériel et moral. Ce<br />

travail est le fruit de ces efforts sans cesse renouveler.<br />

A mon oncle El hadj Nouhoum BOUKARI, ta spiritualité et ton souci de la perfection<br />

et ton apport matériel inespéré m’ont toujours donné envie d’aller le plus loin possible<br />

dans mes efforts.<br />

A mon oncle Hamza BAH-SEITI, le souci permanent que tu as de me savoir dans<br />

des conditions optimales d’études, est une marque qui me restera longtemps.<br />

A mes oncles ; <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong> Bassa Sando Désiré, <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong> Bassa Dieudonné,<br />

<strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong> Bassa Roger, vos encouragements et votre affection est pour<br />

moi aussi précieux que tout l’or du monde.<br />

A mes tantes ; Mme AMEWADAN Marthe née <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>, Mme OURO-TAGBA<br />

Félicité née <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>, Mme DJOUA Catherine née <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>, Mme<br />

MAL’OURO Akouvi Brigitte née <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>, Mme Leocadie née <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>,<br />

Feue Colette née <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong> ; j’ai de la chance de vous avoir et toute l’affection et<br />

l’attention que vous ne cessez de me porter est pour moi comme un oasis dans un<br />

immense désert qu’est notre existence en ce monde.<br />

A mes oncles, ABDOUL SALAMI, Feu BAH-TRAORE Nouroudine, Saliou, Roufai,<br />

DJIBRIL Yahouza, Django ; merci.<br />

A Mes grands frères ZERMAN Abdoul Karim, Razak, ABDOUL SALAMI AZIZ ;<br />

merci.<br />

A <strong>Mr</strong> BAH-SEITI Rabiou, merci.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 6<br />

Au Dr BANG’NA A. B. Inoussa , tu m’as encouragé comme personne n’a su le faire ;<br />

que Dieu te garde longtemps.<br />

A <strong>Mr</strong> TOUDEKA Félicien, votre affection est restée la même du début à la fin de mon<br />

cursus universitaire, soyez béni abondamment.<br />

A <strong>Mr</strong> LAAM KUABA Daniel, très tôt, j’ai trouvé en vous un confident et vos conseils<br />

sont toujours pour moi des repères dans chacun de mes pas dans ma vie.<br />

A <strong>Mr</strong> AGBOSSOU Jérôme, merci de toujours nous encourager à aller de l’avant.<br />

A <strong>Mr</strong> AKATOR Salomon, tu m’as soutenu comme je ne pouvais l’espérer à des<br />

moments cruciaux de ma vie et ton affection est une fierté pour moi que j’espère<br />

mériter toujours.<br />

A <strong>Mr</strong> Bila BELEMGOABGA, ton soutien inespéré et tes conseils me suivent dans<br />

mes décisions de tous les jours.<br />

Au Dr Adjo Enyonam AKATOR, tout le long de ce parcours quelquefois sinueux, s’il<br />

y a une chose dont je pouvais me rassurer, c’est ta présence, ton soutien et ton<br />

affection. L’avenir nous ouvre les bras dès à présent et le temps fortifiera tout ce que<br />

patiemment nous avons gagné dans la persévérance et l’abnégation.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 7<br />

REMERCIEMENTS<br />

A mon grand-oncle, BASSA Zakari<br />

A <strong>Mr</strong> Zakari Foudou, son épouse, ses enfants : Taouffik, Myriam, Nassira.<br />

A El hadj BOUKARI Nouhoum, son épouse Mme BOUKARI Aicha, ses enfants :<br />

Amina, Daoud, Rasheeda, et toute sa famille.<br />

A <strong>Mr</strong> AMEWADAN Casimir et sa famille,<br />

A <strong>Mr</strong> MAL’OURO Mounirou et sa famille<br />

<strong>Mr</strong> OURO-TAGBA Séni et sa famille,<br />

A Maître DJOUA Sina et sa famille,<br />

A <strong>Mr</strong> TOUDEKA Félicien, son épouse et leurs enfants<br />

A <strong>Mr</strong> KPOGO Innocent et toute sa famille<br />

A <strong>Mr</strong> KPOGO Kokou Daniel<br />

A <strong>Mr</strong> AKATOR Salomon, son épouse et sa famille.<br />

A la Famille <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong><br />

A la Famille BAH-TRAORE<br />

A la Famille YERIMA<br />

A <strong>Mr</strong> et Mme AGBOSSOU<br />

A <strong>Mr</strong> Komlan Hervé SOUKA et sa famille<br />

A <strong>Mr</strong> BELEMGOABGA Bila et sa famille<br />

A la Révérende sœur Marie Cécile KUTOLBENA<br />

A <strong>Mr</strong> LAAM-KUABA Daniel et sa famille<br />

A <strong>Mr</strong> BRANGAMA et sa famille<br />

A <strong>Mr</strong> NOVISSI et sa famille<br />

Au Dr OURO BANG’NA Inoussa et sa famille<br />

A <strong>Mr</strong> TCHASSEI Bozinambo et sa famille,<br />

A <strong>Mr</strong> TCHASSEI Rachidou et sa famille<br />

A l’Union des Elèves, Etudiants et Stagiaires Togolais au Mali (UESTM) et sa cellule<br />

FMPOS<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 8<br />

A mes ainés : Dr Edem TOUDEKA, ZIMARE Samah Salissou, SABLIKOU Eric,<br />

KODOM Michel, EGAH Kelly, GOUNDO Hyacinthe,GBEGNEDI Kodjo, FOADEY<br />

Madjey, Yvette, DOGBE Sonia, Julienne, Efoe, TCH<strong>ALLA</strong> ABALO Mebinesso,<br />

TCH<strong>ALLA</strong> ABALO Mewenenissi, RANDOLPH Simon, Edem.<br />

A mes ami(e)s et compagnons, AKILA Raganande, DOVI Amessouwo, DOVI Adodo<br />

PANA Koboyo ,NAMMANGUE Boanyene Williams, TCHAKPEDEOU Manaf, OURO<br />

ADEI Essofa, OURO ADEI Webi, AKPABIE AKUE Adoté, SAKPA Kossivi , OURO<br />

ADOYI Abdel, AGUIDI Didier, BANWODOUGOU Karim, EDOH Michel, CHANGO<br />

Malimda, TCHEDRE Adja, Monfaye, BATOULIM Rahim.<br />

A tous les internes et le personnel du Service des Maladies Infectieuses du CHU du<br />

point G.<br />

Aux communautés estudiantines congolaise, ivoirienne, mauritanienne, béninoise,<br />

camerounaise, centrafricaine, tchadienne, burkinabais<br />

Au personnel enseignant et administratif du Collège ASSOMPTION (Sokodé) de<br />

1992-1996, du Lycée Sainte Marie (Sokodé) de 1996-1999.<br />

A mes cousins et cousines.<br />

Au TOGO, la terre de mes aïeux, l’or de l’humanité.<br />

Au MALI, terre d’hospitalité (DJATIGUIYA) et de belles traditions.<br />

A toutes les personnes vivant avec le VIH/SIDA et toutes celles qui ont perdu un de<br />

leurs proches emportés par le VIH/ SIDA.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 9<br />

HOMMAGE AUX MEMBRES DU JURY<br />

Au Professeur Sahare FONGORO,<br />

Spécialiste en néphrologie,<br />

Praticien hospitalier<br />

Maitre de conférences,<br />

Enseignant à la Faculté de Médecine, de Pharmacie<br />

et d’Odonto-Stomatologie.<br />

Votre ouverture d’esprit, la franchise et l’amour du<br />

travail qui vous caractérisent, font de vous une personne<br />

chez qui apprendre est un véritable plaisir. Plaise à<br />

Dieu que nous puissions suivre vos illustres pas.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 10<br />

Au Docteur Cheick Mohamed Chérif CISSE,<br />

Spécialiste en chirurgie urologique, en andrologie<br />

Praticien hospitalier.<br />

La sérénité, le calme, l’esprit pratique et pragmatique<br />

qui vous caractérisent, nous ont très tôt impressionnés.<br />

Merci pour votre investissement personnel dans ce<br />

travail.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 11<br />

Au Docteur Samba DIOP,<br />

Spécialiste en écologie humaine, anthropologie et<br />

éthique publique.<br />

Chercheur au SEREFO.<br />

Responsable de cours à la Faculté de Pharmacie et<br />

d’Odonto-Stomatologie.<br />

Votre érudition exceptionnelle loin de vous griser vous a<br />

rendu plus sensible au genre humain tout simplement, à<br />

notre plus grand intérêt .<br />

Nous espérons vous rendre fière de nous avoir encadré .<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 12<br />

Au Professeur Sounkalo DAO,<br />

Maître de conférence,<br />

Spécialiste en Maladies infectieuses.<br />

Praticien hospitalier,<br />

Chercheur au SEREFO.<br />

Responsable de cours à la Faculté de Pharmacie et<br />

d’Odonto-Stomatologie.<br />

<strong>Par</strong> amour de la science et de la personne humaine,<br />

vous avez accepté suivre ce travail qui est tout<br />

simplement le vôtre malgré un emploi du temps de plus<br />

en plus bousculé.<br />

Le dynamisme, la chaleur que nous ressentons chaque<br />

fois avec vous, est un véritable privilège. Nous avons le<br />

devoir d’essaimer et de suivre votre exemple dans le droit<br />

chemin.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 13<br />

SOMMAIRE…………………………………………………………………………………………<br />

INTRODUCTION……………………………………………………………………………………… 6<br />

I-OBJECTIFS……………………………………………………………………………………….. .. 8<br />

1. Objectif général………………………………………………………………………………. 8<br />

2. Objectifs spécifiques………………………………………………………………………… 8<br />

II-GENERALITES …………………………………………………………………………………… 9<br />

1. Epidémiologie du VIH/SIDA………………………………………………………………… 9<br />

2. Agent pathogène…………………………………………………………………………….. 11<br />

3. Impact socio-anthropologique du VIH/SIDA …………………... ……………………….. 18<br />

4. Physiopathologie………………………………………………………………………........ 24<br />

5. Aspects cliniques et biologiques du VIH/SIDA……………………………………………. 30<br />

6. Traitement du VIH/SIDA……………………………………………………………………… 39<br />

III- MALADES ET METHODES……………………………………………………………………… 52<br />

1. Cadre et lieu d’étude…………………………………………………………………………. 52<br />

2. Type et période d’étude……………………………………………………………………… 52<br />

3. Population d’étude……………………………………………………………………………. 52<br />

4. Critères d’étude………………………………………………………………………………. 52<br />

5. Echantillonnage…………………………………………………………………………....... 53<br />

6. Variables mesurées…………………………………………………………………………… 53<br />

7. Collecte des données…………………………………………………………………………. 54<br />

8. Saisie et analyse des données……………………………………………………………….. 54<br />

9. Aspects éthiques………………………………………………………………………………. 54<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 14<br />

IV- RESULTATS……………………………………………………………………………………….. 55<br />

1. Aspects épidémiologiques……………………………………………………………………. 55<br />

2. Modalités selon les circonstances de contamination………………………………………. 57<br />

3. Modalités selon les circonstances de découverte…………………………………………. 58<br />

4. Type de VIH…………………………………………………………………………………… 60<br />

5. Modalités selon que le partenaire soit informé ou non………………………………….... 60<br />

6. Modalités selon le désir d’informer l’autre partenaire de son statut sérologique………. 63<br />

7. Modalités selon le statut sérologique du partenaire sexuel………………………………. 63<br />

.<br />

8. Modalités selon le changement de comportement de l’autre partenaire………………… 64<br />

9. Nature des réactions de l’autre partenaire informé de la séropositivité………………..... 64<br />

10. Modalités selon la fréquence des rapports sexuels………………………………………… 66<br />

11. Modalités d’utilisation des moyens de protection………………………………………….... 67<br />

V-DISCUSSION………………………………………………………………………………………… 71<br />

1. Limites de l’étude………………………………………………………………………………. 71<br />

2. Echantillonnage……………………………………………………………………………... 72<br />

3. Aspects épidémiologiques…………………………………………………………………… 72<br />

4. Circonstances de contamination…………………………………………………………….. 73<br />

5. Circonstances de découverte………………………………………………………………... 74<br />

6. Type de VIH……………………………………………………………………………………. 74<br />

7. Information du partenaire…………………………………………………………………….. 75<br />

8. Désir d’informer le partenaire……………………………………………………………....... 75<br />

9. Statut sérologique du partenaire sexuel……………………………………………………. 75<br />

10. Réactions après l’annonce d’une sérologie positive……………………………………… 76<br />

11. Fréquence des rapports sexuels…………………………………………………………..... 76<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 15<br />

12. Utilisation des moyens de protection……………………………………………………….. 77<br />

VI- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS……………………………………………………. 78<br />

CONCLUSION…………………………………………………………………………………………. 78<br />

RECOMMANDATIONS……………………………………………………………………………….. 79<br />

VII-REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………………………. 81<br />

VIII-ANNEXES………………………………………………………………………………………..... 86<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 16<br />

LEXIQUE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS :<br />

ABC : Abacavir<br />

ADN : acide désoxyribonucléique<br />

ARN: acide ribonucléique<br />

AZT: Zidovudine<br />

CA: Capside<br />

CD4: cluster of differentiation<br />

CMV: cytomégalovirus<br />

CRF: Circulating Recombinant Form<br />

BID: 2 fois par jour<br />

D4T : Stavudine<br />

DDI : didanosine<br />

EBV : Epstein Baar virus<br />

EDSM : Enquête Démographique de la santé au Mali<br />

EFV: Efavirenz<br />

ELISA: Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay<br />

HAART: High Active Antiretroviral Therapy<br />

HPV: Human Papilloma Virus<br />

IDV : Indinavir<br />

IL : Interleukine<br />

IN : Intégrase<br />

INTI : Inhibiteur Nucléosidique de la Transcriptase Inverse<br />

INNTI : Inhibiteur Non Nucléosidique de la Transcriptase Inverse<br />

IP : Inhibiteur de la Protéase<br />

IST : Infection Sexuellement Transmissible<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 17<br />

LPV: Lopinavir<br />

LTR: Long Terminal Repeat<br />

MA : Matrice protéique<br />

NC : Nucléocapside<br />

NK : Natural Killer<br />

NVP : Névirapine<br />

NFV : Nelfinavir<br />

OMS : Organisation Mondiale de la Santé<br />

OD : 1 fois par jour<br />

ONUSIDA : Organisation des Nations Unies pour la lutte contre le SIDA<br />

PCR : Polymerase Chain Reaction<br />

PR : Protease<br />

PVVIH : Personne Vivant avec le VIH<br />

r : Ritonavir<br />

SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise<br />

SU : surface<br />

3TC : Lamivudine<br />

TDF : Ténofovir<br />

TI : Transcriptase Inverse<br />

TM : Glycoprotéine transmembranaire<br />

VIH : Virus de l’immunodéficience Humaine<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 18<br />

Est-il encore besoin de rappeler que le SIDA marque profondément notre<br />

époque, notre chair, nos esprits et nos comportements ? Avec le SIDA se dessine et<br />

s’accentue quotidiennement un paysage « d’urgence pour la vie » : augmentation<br />

géométrique du nombre de séropositifs, éclatement des groupes dits à risques et<br />

extension du phénomène à un plan épidémique, voire pandémique [10].<br />

Un total de 39,5 millions (34,1 millions - 47,1 millions) de personnes vivaient avec<br />

le VIH en 2006 ; 2,6 millions de plus qu’en 2004 [33].<br />

Aussi pouvons-nous remarquer une inflation du nombre de PVVIH et ceci depuis<br />

1996, année de l’introduction des traitements antirétroviraux avec les inhibiteurs de<br />

protéase dans la prise en charge du VIH/SIDA [19]. Et les résultats ne se sont pas<br />

faits attendre car la mortalité des PVVIH a chuté de 40 % et les infections<br />

opportunistes se sont raréfiées dans les pays industrialisés [20;39]. En outre, ce<br />

traitement permet au patient de vivre sa vie avec une augmentation de l’espérance de<br />

vie et une sexualité active [19;43].<br />

Le VIH/SIDA est passé donc de statut de maladie incurable à celui de maladie<br />

chronique [19]. Néanmoins il faut mettre un bémol à l’enthousiasme né de cette<br />

nouvelle donne car la progression du VIH/SIDA semble inexorable au vu de cette<br />

logique implacable « il est irréfutable que plus il y a de nouvelles personnes infectées<br />

de VIH, plus il y aura de morts dus au SIDA » [33]. Il faut ajouter à cela la tendance<br />

des PVVIH à adopter des comportements de moins en moins prudents avec pour<br />

corollaire un contexte de risque de contamination très élevé (statut sérologique du<br />

partenaire non connu, statut sérologique du PVVIH non décliné) à cause de<br />

l’optimisme inespéré qu’apporte le traitement antirétroviral pour ces personnes [12;<br />

28;43].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 19<br />

Pendant longtemps, l’épidémie de VIH/SIDA a été principalement étudiée sous<br />

l’angle des groupes à risque : professionnels du sexe, routiers, migrants, etc...<br />

Il apparaît aujourd’hui nécessaire d’envisager aussi ses répercussions dans la<br />

population générale, largement menacée dans les pays à forte prévalence, et en<br />

particulier dans le couple [13].<br />

Aussi convient-t-il de s’intéresser particulièrement à «une notion complexe et en<br />

mutation» qu’est le couple en Afrique Subsaharienne ? [13].<br />

En effet, dans les sociétés africaines, où se côtoient divers types d’unions (unions<br />

polygames et monogames, unions formelles et informelles, unions coutumières et<br />

légales), définir ce que recouvre la notion de couple est une entreprise périlleuse. Les<br />

types de couple sont multiples, et les rapports conjugaux connaissent de profondes<br />

mutations actuellement [13].<br />

Quelle que soit la forme d’union adoptée, toutes les études s’accordent sur le fait<br />

que, d’une part la communication entre les conjoints augmente avec le niveau<br />

d’instruction des deux membres du couple, et en particulier de la femme [13], et que,<br />

d’autre part, plus il y a le dialogue dans le couple, meilleurs sont les indicateurs de<br />

santé reproductive.<br />

Il est donc important de recadrer les campagnes de prévention qui sont à l’état actuel<br />

adressé au large public pour les spécifier aux PVVIH et à leurs partenaires si possible<br />

car ils sont les mieux concernés et sont les nouveaux vecteurs de la diffusion de la<br />

maladie [29;33].<br />

Notre étude se propose de mettre en lumière la vie de couple des PVVIH en mettant<br />

un accent particulier sur leur vécu sexuel et leur part de responsabilité sur la diffusion<br />

du VIH/SIDA par la mise en pratique effective ou non des moyens de prévention.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 20<br />

Objectif général :<br />

Evaluer les difficultés conjugales et les risques de contamination des partenaires par<br />

les PVVIH.<br />

Objectifs spécifiques :<br />

1. Déterminer la fréquence des rapports sexuels sans utilisation des moyens de<br />

protection chez les PVVIH.<br />

2. Décrire les facteurs constituant un obstacle à la prévention du VIH/SIDA dans la<br />

sexualité des PVVIH.<br />

3. Décrire les difficultés relationnelles du partenaire VIH positif connu depuis la<br />

révélation de sa séropositivité au VIH.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 21<br />

1. Epidémiologie du VIH/SIDA :<br />

1.1. Répartition géographique :<br />

1.1.1. Au monde :<br />

Le nombre de PVVIH continue d’augmenter, tout comme le nombre de décès dus au<br />

SIDA. Un total de 39,5 millions (34,1 millions-47,1 millions) de PVVIH en 2006 — 2,6<br />

millions de plus qu’en 2004. Ce chiffre comprend les 4,3 millions (3,6 millions - 6,6<br />

millions) d’adultes et d’enfants dont on estime qu’ils ont contracté une infection en<br />

2006, soit environ 400000 de plus qu’en 2004 [33].<br />

1.1.2. Afrique subsaharienne:<br />

Elle supporte toujours la plus grande partie du fardeau de l’épidémie mondiale. Deux<br />

tiers (63%) de tous les adultes et enfants vivant avec le VIH dans le monde se<br />

trouvent en Afrique subsaharienne, et l’épicentre de l’épidémie se situe en Afrique<br />

australe. Un tiers (32%) de toutes les PVVIH dans le monde se trouvent en Afrique<br />

australe et 34% de tous les décès dus au SIDA en 2006 s’y sont produits.<br />

Près de trois quarts (72%) de tous les décès dus au SIDA en 2006 se sont produits en<br />

Afrique subsaharienne : 2,1 millions (1,8 millions - 2,4 millions) sur un total mondial de<br />

2,9 millions (2,5 millions – 3,5 millions). Globalement, l’Afrique subsaharienne abrite<br />

quelque 24,7 millions (21,8 millions – 27,7 millions) d’adultes et d’enfants infectés par<br />

le VIH, soit 1,1 million de plus qu’en 2004 [33].<br />

1.1.3. Au Mali :<br />

Selon les résultats de la dernière étude de séroprévalence de l’infection à VIH réalisée<br />

dans la population générale adulte au cours de l’Enquête Démographique et Santé en<br />

2001, le Mali pourrait être considéré au premier regard comme un pays à faible<br />

prévalence (1,7%).<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 22<br />

Toutefois, l’examen attentif de cette étude révèle des caractéristiques variables selon :<br />

• Le sexe : globalement les femmes sont deux fois plus touchées que les<br />

hommes (respectivement 2% et 1,3%). L’épidémie frappe plus les jeunes filles<br />

en comparaison avec les garçons dans la tranche d’âge 15-19 ans<br />

(respectivement 1,1% et 0,3%).<br />

• Les régions : Bamako est la région la plus touchée (2,5%), suivie par Ségou<br />

(2%), Kayes (1,9%), Koulikoro (1,9%). Notons que ces villes sont au cœur de<br />

multiples mouvements migratoires.<br />

• Les tranches d’âge : le pic de séroprévalence se situe, aussi bien chez les<br />

femmes que chez les hommes, dans la tranche d’âge 30-34 ans (3,9%), ce qui<br />

témoigne d’une épidémie déjà bien installée.<br />

• Le milieu : la séroprévalence est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu<br />

rural.<br />

L’étude comportementale associée à l’analyse sérologique a révélé des<br />

comportements à haut risque :<br />

• Chez les populations des groupes les plus exposés : 30,2% seulement des<br />

vendeuses ambulantes ont utilisé un préservatif avec un partenaire<br />

occasionnel.<br />

• Chez les jeunes : près de 50% des jeunes n’ont pas utilisé des préservatifs lors<br />

de leurs derniers rapports occasionnels ; deux jeunes sur trois ne croient pas à<br />

l’existence du SIDA. A cela s’ajoute la précocité des rapports sexuels (65% des<br />

jeunes ont leurs premiers rapports avant 18 ans).<br />

Le pays réunit donc tous les facteurs clés de la propagation et de potentialisation de<br />

l’impact de l’épidémie : grande pauvreté (près de 70% de la population vit en dessous<br />

du seuil de la pauvreté), illettrisme (70%) notamment chez les femmes, flux<br />

migratoires internes et externes importants et croissants, pratiques socioculturelles à<br />

risque telles que le lévirat et le sororat [9].<br />

Il faut noter que selon l’EDSM IV, le taux de prévalence, en 2006, est évalué à 1,3%.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 23<br />

2. Agent pathogène :<br />

2.1. Structure et classification :<br />

2.1.1. Classification des rétrovirus:<br />

Les virus de l’immunodéficience humaine appartiennent à la famille des rétrovirus.<br />

Ces rétrovirus sont très largement répandus parmi les diverses espèces animales. Ils<br />

sont définis essentiellement par leur mode de réplication. Ces virus possèdent en effet<br />

un ARN de haut poids moléculaire transcrit en un ADN dit «proviral» grâce à une<br />

enzyme contenue dans le virion et caractéristique de cette famille: la transcriptase<br />

inverse (ou RT, du terme anglo-saxon reverse transcriptase).<br />

Les rétrovirus se présentent sous forme de particules sphériques d’un diamètre de 80<br />

à 100 nm. Ces particules sont constituées d’une enveloppe externe, surmontée de<br />

spicules, qui entoure un noyau central ou excentré contenant la nucléocapside. Elles<br />

sont libérées de la cellule dans laquelle elles se répliquent dans un processus de<br />

bourgeonnement [22].<br />

2.1.2. Structure du virus :<br />

Il comporte, de l’extérieur vers l’intérieur, une enveloppe membranaire ou péplos<br />

dont la bicouche lipidique provient de la membrane cytoplasmique et se trouve<br />

hérissée de spicules glyco-protéiques.<br />

Celles-ci comportent une partie interne, la gp41 ou glycoprotéine transmembranaire<br />

(TM) et une partie externe, la gp120 (SU pour surface).<br />

La face interne de l’enveloppe est tapissée d’une matrice protéique faite de la<br />

p17(MA).La capside virale en forme de cône tronqué est faite de p24 (CA).<br />

A l’intérieur se trouve l’ARN, entouré de la protéine de nucléocapside (NC).<br />

La transcriptase inverse (TI) ou RT pour rétro-transcriptase (ou en anglais reverse<br />

transcriptase), qui intervient en début de cycle, est à l’intérieur de la capside, associée<br />

à une intégrase (IN, enzyme nécessaire à l’intégration de l’ADN proviral dans l’ADN<br />

cellulaire) et à une protéase (PR).Ces trois enzymes sont des cibles potentielles pour<br />

la chimiothérapie antirétrovirale.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 24<br />

L’ARN viral se trouve en deux exemplaires, sans qu’on sache la raison de cette<br />

diploïdie (figure 1) [25].<br />

Figure 1 : Le VIH, virus responsable du sida selon GALLO, R .C in www.google.fr /<br />

article/ de Wikipédia, encyclopédie libre [45].<br />

2.1.3. Génome viral :<br />

-Organisation génétique des VIH-1 :<br />

Le génome viral que l’on analyse ici sous forme d’ADN proviral comporte en plus des<br />

gènes classiques de structure qui sont les gènes gag, pol et env, des gènes de<br />

régulation qui ont un rôle essentiel dans le pouvoir pathogène du virus : parmi ces<br />

derniers tat, rev et nef ont été les premiers étudiés.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 25<br />

Tous ces gènes de l’HIV utilisent les trois phases de lecture du génome comme<br />

l’indique leur disposition en trois strates sur la figure 2 ci-dessous. D’autre part, pour<br />

utiliser au maximum les possibilités d’information du génome, certains gènes<br />

fonctionnent avec un épissage des RNA messagers ; c’est en particulier le cas de tat<br />

et de rev.<br />

Certains gènes expriment leur information sous forme de précurseurs polypeptidiques<br />

secondairement clivés. Il en est ainsi de Gag et Pol d’une part, et d’autre part de<br />

gp120 et gp41.<br />

Le clivage du précurseur Gag-Pol, assuré par la protéase virale, est nécessaire à<br />

l’accomplissement du cycle viral ; elle intervient en fin de cycle. En revanche, le<br />

clivage de la gp160, précurseur des deux glycoprotéines d’enveloppe, en gp41 et<br />

gp120, est assuré par des protéases cellulaires.<br />

Indiquons dés à présent que les deux enzymes cibles des chimiothérapies antivirales<br />

actuelles sont la rétro-transcriptase et la protéase. Des antiviraux anti-intégrases sont<br />

en préparation, et l’on dispose par ailleurs d’anti-gp41, inhibiteurs de la fusion-lyse<br />

[25].<br />

2.2. Réservoir du virus:<br />

Il est strictement humain et concerne les organes lymphoïdes qui constituent un<br />

réservoir important de virus. Cette fonction de réservoir semble aussi particulièrement<br />

applicable aux cellules de la microglie, située dans le sanctuaire immunologique<br />

qu’est le cerveau [22].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 26<br />

Figure 2 : génome du VIH et cycle de réplication [2]<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 27<br />

2.3. Modes de transmission :<br />

Depuis le début de l’épidémie, trois principaux modes de transmission ont été<br />

observés :<br />

-la transmission par voie sexuelle ;<br />

-la transmission par voie sanguine ;<br />

-la transmission verticale [22].<br />

2.3.1. Transmission sexuelle :<br />

A l’échelon mondial, la grande majorité des infections par le VIH ont été acquises à<br />

l’occasion de rapports sexuels non protégés.<br />

La transmission sexuelle de l’infection VIH se fait par l’intermédiaire des muqueuses<br />

buccale, génitale ou rectale, lorsqu’elles sont en contact avec des sécrétions<br />

sexuelles ou du sang contenant du virus. La muqueuse présente une certaine<br />

perméabilité vis-à-vis du VIH, et on peut retrouver des cellules infectées (cellules<br />

dendritiques) dans la sous-muqueuse après une exposition non traumatique de<br />

l’épithélium vaginal au VIH. La muqueuse rectale, par son épithélium monocellulaire,<br />

est la plus susceptible à l’infection [22].<br />

2.3.2. Transmission par voie sanguine :<br />

La transmission par voie sanguine concerne principalement trois groupes de<br />

population :<br />

-les usagers de drogues par voie intraveineuse,<br />

-les hémophiles et les transfusés,<br />

-et plus rarement les professionnels de santé en milieu de soins et laboratoires,<br />

victimes d’accidents exposant au sang.<br />

Quelques transmissions nosocomiales entre patients ont été décrites et quelques cas<br />

anecdotiques ont été publiés suite à des contacts cutanéo-muqueux avec le sang de<br />

personnes séropositives (lors de sports violents ou de bagarres), suite à l’utilisation<br />

d’aiguilles souillées (tatouages, acupuncture), ou suite à des morsures profondes<br />

avec saignement [22].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 28<br />

2.3.3. Présence et transmission du VIH à travers d’autres liquides biologiques :<br />

En dehors du sang, du sperme, des sécrétions vaginales et du lait, le VIH a été isolé<br />

dans de nombreux liquides biologiques et notamment dans le liquide céphalorachidien,<br />

le liquide pleural, et le liquide broncho-alvéolaire. Le virus a aussi été<br />

retrouvé dans la salive, les larmes, les urines, mais en raison de la faible<br />

concentration virale et de la présence éventuelle de composants inactivant le virus, le<br />

risque de transmissibilité est considéré comme nul [22].<br />

2.4. Facteurs de risques de la transmission sexuelle:<br />

Il ne peut y avoir transmission de VIH sans exposition préalable. Pour des populations<br />

qui ont été exposées au risque d’infection, le risque de transmission n’est pas<br />

identique. Les comportements sexuels favorisant l’exposition sont donc déterminants<br />

dans l’évolution de l’épidémie, mais il existe toute une série de déterminants qu’on<br />

appelle cofacteurs, qui peuvent influencer fortement le risque de transmission et donc<br />

l’évolution de l’épidémie.<br />

Il a été montré que les rapports sexuels pendant les règles, les rapports anaux, et<br />

l’application de substances dessicantes sur la muqueuse vaginale sont associés à un<br />

risque plus élevé de l’infection à VIH. On connaît mal la répartition de ces pratiques<br />

dans les différentes populations d’Afrique subsaharienne, mais il semble peu probable<br />

qu’elles y soient la cause majeure dans l’évolution des épidémies du VIH [21].<br />

2.4.1. Les pratiques sexuelles :<br />

Ces pratiques participent de façon différente au risque de transmission selon leur<br />

nature et leur fréquence. Le risque de transmission est plus élevé lors des rapports<br />

anaux que vaginaux. Plus que la fréquence des rapports sexuels, ce sont les types de<br />

pratiques qui influent sur la transmission. Des enquêtes de séroconversion ont montré<br />

que lors des rapports anaux, le risque d’infection est plus élevé [21].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 29<br />

2.4.2. Irritations vaginales et "dry sex" :<br />

Toutes les pratiques pouvant provoquer des irritations ou des lésions de la paroi<br />

vaginale favorisent la transmission du VIH. Il y a alors, autour de ces lésions, une<br />

affluence des cellules qui constituent le point d’attaque du VIH.<br />

Le ″dry sex″, pratique connue en plusieurs endroits d’Afrique dans les relations<br />

hétérosexuelles, met en cause l’introduction de substances dans le vagin pour en<br />

provoquer l’assèchement ou la contraction afin d’accroître le plaisir masculin. Il<br />

pourrait constituer un facteur favorable de transmission du VIH par une irritation de la<br />

paroi vaginale [21].<br />

Les méthodes de contraception traditionnelle nécessitant l’introduction de produits<br />

dans le vagin, et l’avortement, surtout s’il est clandestin, peuvent aussi provoquer des<br />

lésions importantes.<br />

L’excision peut causer des lésions, plus ou moins importantes selon le type<br />

d’opération. Les complications liées à la pratique sont, à court terme, des infections de<br />

la plaie pouvant aller jusqu’au tétanos ou à la gangrène. A long terme, il s’agit<br />

d’infections chroniques, d’infections urinaires ou kystes [21].<br />

2.4.3. Circoncision masculine :<br />

Deux études de nature écologique ont révélé une association négative entre la<br />

circoncision masculine et la prévalence de l’infection à VIH en Afrique subsaharienne.<br />

Plusieurs études ont trouvé une association entre l’absence de circoncision et<br />

l’infection à VIH au niveau individuel ; d’autres études ont échoué à le démontrer.<br />

Biologiquement, il est plausible que l’absence de circoncision augmente la<br />

susceptibilité au VIH, mais on ne sait pas vraiment si la circoncision a un effet direct<br />

dans la transmission du VIH, ou indirectement à travers, par exemple, son rôle<br />

protecteur vis-à-vis des MST ulcératives [21].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 30<br />

2.4.4. Utilisation du préservatif :<br />

L’usage du préservatif a besoin d’être étudié en tenant compte du contexte<br />

d’utilisation ; ce n’est pas le nombre ou le pourcentage d’utilisations qui est le plus<br />

important, mais avec qui il est utilisé. De même il ne suffit pas de mesurer le nombre<br />

de partenaires, mais il faut les caractériser et connaître le type d’activité sexuelle<br />

protégée ou non protégée qu’il y a eu avec chacun d’eux.<br />

En Afrique, l’utilisation du préservatif est faible. Cependant, sa bonne utilisation pour<br />

chaque rapport empêche la transmission du VIH et influe sur l’extension de<br />

l’épidémie. Le préservatif doit être pris en compte dans un schéma général des<br />

déterminants. Le risque de transmission n’est cependant pas nul, car ce sont les<br />

conditions d’utilisation du préservatif qui importent le plus. Le préservatif peut ne pas<br />

être utilisé à chaque rapport sexuel, mais selon les partenaires [21].<br />

2.4.5. Les maladies sexuellement transmissibles :<br />

La présence d’autres maladies sexuellement transmissibles, ulcératives ou non<br />

ulcératives, augmente le risque de transmission sexuelle du VIH. L’ulcère génital et le<br />

chancre en particulier augmenteraient fortement la probabilité de transmission [21].<br />

3. Impact socio-anthropologique du VIH/SIDA sur la vie de couple :<br />

3.1. Approche anthropologique de l’étude du SIDA :<br />

En définition, l’anthropologie est l’étude de la dimension sociale de l’homme. Elle<br />

s’intéresse aux pratiques comme aux représentations comparatives, et vise à<br />

l’intercompréhension des sociétés et des cultures [35].<br />

L’anthropologie est conviée à la clarification de ses rapports avec le sexe, la culture et<br />

la société. Des efforts sont demandés pour combler des lacunes. Pour les auteurs de<br />

ces travaux, en effet, l’anthropologie, malgré sa réputation d’ouverture, «n’a jamais<br />

envisagé les aspects importants de la sexualité comme universelle et transculturelle».<br />

Les dimensions sociales des MST sont également à étudier par l’anthropologie<br />

comme par l’épidémiologie [11].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 31<br />

Les études des cas en Sicile et en Papouasie-Nouvelle Guinée démontrent la<br />

complexité et les contradictions inhérentes à l’exercice de la sexualité dans une<br />

société.<br />

En Sicile, les auteurs traitant du « sexe et de la respectabilité dans une période de<br />

déclin de fécondité» examinent le coït interrompu comme pratique sexuelle. Dans un<br />

contexte de changement culturel et économique et de plaignance d’un point de vue<br />

théologique qui condamnait le coït interrompu face à un autre point de vue qui<br />

désignait cette pratique comme moyen de planification des naissances, les auteurs<br />

indiquent que l’adoption de cette pratique par le groupe accroît l’accès à la<br />

responsabilité. En même temps, ceux qui ont adopté la pratique stigmatisent les<br />

couples ayant beaucoup d’enfants comme «dominés par leurs instincts sexuels et<br />

indignes de respect».<br />

En Papouasie-Nouvelle Guinée, l’idéologie sexuelle dominante donne à l’homme le<br />

contrôle des rencontres sexuelles.<br />

Mais dans la pratique, non seulement la femme prend l’initiative dans les limites de la<br />

prohibition après les naissances, mais aussi l’homme éprouve de l’anxiété concernant<br />

les relations sexuelles dans le mariage. «Une distinction analytique entre ″idéologie<br />

culturelle″ et ″expérience individuelle″ aide à clarifier le climat des relations sexuelles<br />

dans un contexte culturel donné» [11].<br />

3.1.1. SIDA et processus sociaux :<br />

«Le SIDA (est) une maladie qui emprunte les lignes de faille de la société (…)».<br />

L’étude des réactions à une maladie telle que le SIDA révèle des tensions et des<br />

conditions sociales existant avant l’épidémie et qui sont accentuées par des<br />

phénomènes socio-culturels plus vastes et de les comprendre [11].<br />

Pour différentes raisons, des auteurs ont aussi exprimé leur réserve à propos de<br />

l’identification de «groupes à risques» en tant qu’entités bien déterminées, plutôt que<br />

l’identification de «comportements à risque» terme plus descriptif et de valeur plus<br />

neutre [11].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 32<br />

La stratification économique constitue une autre «ligne de faille de la société». Le<br />

SIDA est identique aux autres maladies épidémiques dans le sens où ils se<br />

développent aux moments, aux endroits et dans les populations déjà touchées par<br />

des difficultés économiques [11].<br />

3.1.2. Programmes de prévention :<br />

Une croyance ou une pratique particulière qui pourrait conduire au SIDA (ou protéger<br />

contre le SIDA) n’est pas isolée mais constitue une partie d’un tissu complexe<br />

d’attitudes, croyances et de pratiques qui s’expriment dans un contexte économique<br />

et social particulier [11].<br />

3.1.3. SIDA chez la femme :<br />

Après avoir décrit dans son article, les conditions dans lesquelles les femmes ont été<br />

infectées, SYLVA insiste sur le fait qu’en dehors des trois modes de transmission<br />

connus du SIDA, le statut social des femmes africaines les expose particulièrement au<br />

VIH. Pour l’auteur, les victimes du SIDA le sont également «de l’ordre social établi : la<br />

″confiance″ aveugle dans le ménage monogame, la soumission qu’impose la<br />

polygamie, la faiblesse dans la prostitution» [11].<br />

3.2. La notion de couple en Afrique subsaharienne :<br />

En effet, dans les sociétés africaines, où se côtoient divers types d’unions (unions<br />

polygames et monogames, unions formelles et informelles, unions coutumières et<br />

légales), définir ce que recouvre la notion de couple est une entreprise périlleuse. Les<br />

types de couple sont multiples, et les rapports conjugaux connaissent de profondes<br />

mutations actuellement.<br />

Dans bien des régions, la société traditionnelle, essentiellement fondée sur<br />

l’agriculture, favorisait la perpétuation du lignage (auquel appartient la terre) lors de la<br />

constitution des couples. Dans ce système, le lien conjugal était faible et passait après<br />

le lien lignager. Les femmes ayant peu de pouvoir de décision et peu d’autonomie,<br />

avoir de nombreux enfants représentait le seul moyen pour elles d’acquérir pouvoir,<br />

respect, accès à la terre et aux ressources.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 33<br />

Avec la monétarisation et l’accès à un travail salarié, cette relation de dépendance<br />

au lignage s’amenuise : l’individu ne dépend plus des anciens qui repartissent la terre,<br />

il peut choisir librement sa ou son partenaire. L’accès des filles à l’instruction et leur<br />

entrée sur le marché du travail salarié rend les nouvelles mères plus autonomes dans<br />

leurs choix, augmente leur pouvoir de négociation, en fait de plus en plus partenaires<br />

de leur mari dans le couple [13].<br />

Marida Hollos et Ulla Larsen définissent ainsi à partir de leurs travaux sur la<br />

Tanzanie deux types de couple : un type traditionnel fondé sur l’alliance entre<br />

lignages( lineage-based marriages),ou le mariage est arrangé par la famille, dans un<br />

contexte souvent polygame, et ou la femme a peu de pouvoir de décision dans le<br />

couple, et à l’opposé, un type de couple moderne, monogame, ou les conjoints, qui se<br />

sont choisis librement ,se définissent comme partenaires dans la gestion de leur<br />

famille(partnership marriages) .L’alliance fondatrice du couple relie deux individus et<br />

non plus deux familles. Le lien conjugal, qui devait composer avec d’autres réalités<br />

(liens lignagers, liens filiaux, etc.) prend peu à peu le devant de la scène.<br />

Cette évolution se traduit par une plus grande place des femmes dans les décisions<br />

qui concernent la famille et un dialogue plus équitable dans le couple qui évolue vers<br />

« un partenariat » entre l’homme et la femme.<br />

Ce schéma de transition, s’il révèle un courant existant, ne rend cependant pas<br />

compte de la diversité du paysage conjugal en Afrique. La réalité est plus complexe.<br />

La polygamie, si elle est officiellement en recul, car de plus en plus de pays l’ont<br />

déclarée illégale, se maintient dans les faits (37% des femmes ont déclaré avoir au<br />

moins une coépouse en 1994 en Côte d’ivoire, EDS 1994) ou réapparaît sous de<br />

nouvelles formes : maîtresses entretenues, « femmes à l’extérieur » [13].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 34<br />

Thérèse Locoh (1994) a montré comment la recherche d’une plus grande<br />

autonomie conduit les femmes à « inventer » de nouvelles formes d’union, entre les<br />

unions polygamiques des sociétés traditionnelles africaines et le modèle occidental du<br />

ménage nucléaire. Des jeunes filles peuvent avoir un partenaire déclaré,<br />

éventuellement père de leur(s) enfant(s), tout en continuant à habiter chez leurs<br />

parents. Autre type de nouvelle forme d’union : la femme « entretenue » qui a sa<br />

propre maison, dans laquelle elle habite avec ses enfants sans son partenaire, qui<br />

habite de son côté chez sa femme « officielle ». Selon que le ménage est polygame<br />

ou monogame, officiel ou officieux, légal ou coutumier, que la femme habite seule,<br />

avec ou sans coépouses, le lien conjugal pourra prendre bien des formes [13].<br />

Quelle que soit la forme d’union adoptée, toutes les études s’accordent sur le fait<br />

que, d’une part la communication entre les conjoints augmente avec le niveau<br />

d’instruction des deux membres du couple, et en particulier de la femme, et que<br />

,d’autre part, plus il y a le dialogue dans le couple, meilleurs sont les indicateurs de<br />

santé reproductive.<br />

Cette communication au sein du couple sur les aspects sexuels et reproductifs<br />

semble en progrès, des femmes nigérianes déclarent participer aux décisions en<br />

matière de relations sexuelles, de planification familiale, et deux sur trois affirment<br />

qu’elles refuseraient une relation sexuelle si leur partenaire avait une infection<br />

sexuellement transmissible (IST). Soulignons qu’il leur parait plus facile, en cas de IST<br />

chez le partenaire, de refuser la relation sexuelle que d’imposer le préservatif [13].<br />

3.2.1. Stabilité des relations sexuelles :<br />

Une relation sexuelle est une relation sociale, économique et physique unissant deux<br />

personnes ayant des rapports sexuels. Ces relations sexuelles ne se font pas de<br />

façon aléatoire, mais répondent à des règles sociales, culturelles, économiques qui<br />

définissent les types de relation présents dans la société. Elles sont caractérisées par<br />

leur stabilité. Si les relations sont stables, le réseau sexuel est stable et la probabilité<br />

de diffusion du VIH à l’intérieur n’est pas accrue avec le temps [21].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 35<br />

<strong>Par</strong> contre si les relations sont instables, la population au sein du réseau est toujours<br />

renouvelée et il y a alors un risque plus important de diffusion du VIH. La stabilité est<br />

mesurable par la durée de la relation et la corésidence ou la fréquence des rencontres<br />

[21].<br />

3.3. SIDA : Déstructurations et recompositions familiales :<br />

En Afrique, l’épidémie de SIDA prend une dimension particulièrement inquiétante, non<br />

seulement en raison de son ampleur et de sa dynamique, mais aussi à cause du<br />

contexte socio-économique dans lequel elle survient, certains auteurs la définissant<br />

comme ″une maladie du développement″.<br />

L’impact du SIDA sur les ménages (dans leur composition) emprunte des voies<br />

multiples où se combinent des facteurs très divers : les représentations de la maladie,<br />

avec l’attitude face à l’annonce de la séropositivité ; la dynamique de la maladie (des<br />

premiers symptômes jusqu’au décès, le profil sociodémographique des personnes<br />

infectées ) ; les pratiques sociales (sur les plans matrimonial, sexuel, et de la solidarité<br />

(au sein ou hors de la parenté), le degré de cohésion conjugale et familiale) ; la<br />

situation des ménages (leur taille et composition, leurs capacités financières) ; le<br />

contexte sanitaire et politico-économique (au niveau des Etats) ;etc. Outre l’effet direct<br />

du décès des personnes infectées, stratégies individuelles et collectives<br />

s’entremêlent, aboutissant à la fois à des déstructurations et des recompositions<br />

familiales.<br />

Avant même la survenue du décès au sein d’un ménage, les différentes phases de la<br />

maladie peuvent entraîner des changements dans la composition familiale. Vidal et al<br />

montrent ainsi à partir d’une étude effectuée à Abidjan, que l’annonce de la<br />

séropositivité –d’abord au malade puis par lui à son entourage- est sources de<br />

perturbations, notamment au sein des couples .<br />

Des dilemmes se posent : annoncer ou non sa séropositivité, demander ou non<br />

l’utilisation du préservatif ou l’arrêt des relations sexuelles [33].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 36<br />

En fonction de la représentation de la maladie et du niveau d’information qu’ont le<br />

malade, son conjoint et leur entourage, de la manière dont s’est produite l’infection, de<br />

la nature des rapports conjugaux, de la descendance atteinte et des idéaux de<br />

fécondité, de la pression familiale, etc. les attitudes vont différer et peuvent aboutir à<br />

la rupture du lien conjugal : l’envoi du malade en ville pour se faire soigner, l’envie de<br />

″refaire sa vie″ , la volonté d’avoir des enfants, la peur d’être infecté(e) ou d’infecter<br />

l’autre peuvent entraîner une décohabitation pouvant déboucher sur la séparation<br />

conjugale (par départ du malade - de lui-même - ou surtout du conjoint, par<br />

répudiation ou abandon de la femme). Ces cas de rupture matrimoniale ne<br />

s’ensuivent pas pour autant de remariages ; se trouvent notamment posé le problème<br />

de la poursuite du lévirat [33].<br />

4. Physiopathologie :<br />

4.1. Cycle réplicatif :<br />

Trois caractéristiques sont à mettre en avant :<br />

-le VIH a une affinité obligatoire pour les cellules portant la molécule CD4, qui vont<br />

répliquer le virus au niveau supérieur, mais il lui faut aussi trouver une deuxième<br />

molécule cellulaire, le corécepteur (CXCR4 ou CCR5) .Il existe trois types de cellules<br />

cibles : les lymphocytes CD4+, les monocytes-macrophages et les cellules<br />

dendritiques<br />

-Un taux très élevé de mutations survient pendant la rétro transcription.<br />

-Le progénome ou ADN proviral, au-delà de son intégration dans le génome cellulaire<br />

par l’intégrase virale, est transcrit par l’appareil de transcription de l’hôte, comme le<br />

seraient d’autres gènes. Cependant cette expression du progénome viral est sous le<br />

contrôle de facteurs cellulaire (le NF-kappaB par exemple) et viraux, ces derniers<br />

étant les protéines de régulation du VIH, Tat, Rev, Nef.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 37<br />

4.1.1. L’attachement :<br />

Le cycle viral commence par l’attachement des particules virales sur la cellule cible.<br />

-Récepteurs et Corécepteurs :<br />

L’attachement est dû à une interaction très forte entre la gp120 du côté viral et le<br />

récepteur cellulaire qui est l’extrémité de la molécule CD4 du côté cellulaire. De plus,<br />

l’attachement du VIH exige, à côté du récepteur CD4, un corécepteur. C’est une<br />

molécule protéique « faux-filée » dans la membrane cytoplasmique. Sur les<br />

monocytes-macrophages, c’est la molécule CCR5 ; et sur les lymphocytes T, la<br />

molécule CXCR4.<br />

- Fusion-lyse :<br />

Les interactions de la gp120 avec le CD4 et le corécepteur induisent un changement<br />

de conformation de la gp120, avec clivage de cette molécule et, fait important,<br />

dégagement de la gp41 et arrimage de la gp41 dans la membrane cytoplasmique. Le<br />

raccourcissement de la gp41 entraîne le contact entre enveloppe membranaire virale<br />

et cytoplasmique avec, au niveau de la gp41, un phénomène de fusion-lyse qui crée<br />

un pore. Cela introduit, à travers ce pore, la capside virale et son contenu dans le<br />

cytoplasme. Donc, la gp120 est responsable de l’attachement, et la gp41 de la fusionlyse<br />

[25].<br />

-Trois principales catégories de cellules sont infectées par le virus :<br />

Les lymphocytes T CD4+ mais aussi les cellules du système monocyte-macrophage,<br />

ces dernières exprimant la molécule CD4 à un niveau moindre que pour les<br />

lymphocytes T CD4+, mais néanmoins significatif, et les cellules dendritiques.<br />

L’infection virale a sur les lymphocytes T CD4+ un effet létal qui dans les cas les plus<br />

démonstratifs, consiste en un ECP à type de syncytiums et aboutit à la mort des<br />

cellules. (Or les lymphocytes T CD4+ auxiliaires ont un rôle essentiel dans la<br />

régulation de l’activité des lymphocytes B et des lymphocytes T CD8+).<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 38<br />

En revanche, monocytes et macrophages peuvent supporter sans ECP et sans<br />

dommage l’infection, constituant ainsi un réservoir pour les virus, mais aussi un<br />

véhicule pour infecter précocement, dès la primo-infection, divers compartiments de<br />

l’organisme, et en particulier le système nerveux central.<br />

Dans les follicules lymphoïdes (qui sont le principal organe/tissu cible de l’infection<br />

virale), les cellules folliculaires dendritiques, élément architectural essentiel de ces<br />

follicules, capturent les particules virales et les présentent aux cellules lymphoïdes. A<br />

un stade avancé de l’infection, les cellules folliculaires dendritiques sont détruites, ce<br />

qui participe à l’atrophie finale des formations lymphoïdes au stade du SIDA [25].<br />

4.1.2. La transcriptase inverse ou rétro-transcriptase :<br />

Un enzyme volage et incorrigiblement infidèle.<br />

Elle procède à une opération complexe. En forme de main droite, elle reçoit la<br />

matrice de l’ARN entre « le pouce » et la base des « autres doigts ». C’est là qu’est<br />

synthétisé, en début du cycle, avec comme matrice l’ARN génomique, l’ADN proviral<br />

ou cADN.<br />

En outre, l’enzyme à fonctions multiples qu’est la RT assure la duplication de l’ADN,<br />

l’hydrolyse de la matrice de l’ARN, avec des opérations de transfert de l’ADN,<br />

notamment pour produire les deux LTR. La RT doit donc, de façon répétée, s’attacher<br />

et se détacher de l’ADN et de l’ARN viral, avec un risque d’erreur par dérapage<br />

(frameshift) à chaque ré-attachement. Autrement dit, par nécessité, la RT<br />

« papillonne », se montre très infidèle. Comme par ailleurs la RT n’a pas de<br />

mécanisme de correction, une incorporation erronée survient tous les 10 000<br />

nucléotides [25].<br />

Sachant que le génome viral est fait de 10 000 nucléotides, il faut s’attendre à une<br />

mutation à chaque cycle viral. Il en résulte que la population virale est un mélange en<br />

équilibre instable de virus génétiquement différents mais voisins : on parle de quasiespèces,<br />

d’essaim de quasi-espèces, d’où vont émerger les variants antigéniques et<br />

les mutants résistants aux antiviraux [25].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 39<br />

D’autre part, un à 10 milliards de virus composant la population virale, sont renouvelés<br />

tous les 2 jours par l’organisme infecté (« durée de vie » moyenne des particules<br />

virales), et l’on assiste, grâce à ce turn over très important et à l’infidélité de la RT, à<br />

une dérive de la population virale au cours du temps, dérive imposée par les facteurs<br />

de sélection que sont la réponse immunitaire et la chimiothérapie antivirale.<br />

La plasticité du VIH est redoutable. C’est particulièrement le cas de la structure ou se<br />

fixent les anticorps neutralisants, la boucle V3 (V pour variable) de la gp120.Cela<br />

réduit considérablement les possibilités de neutralisation efficace par les anticorps ou<br />

les CTL du sujet infecté ou de toute autre source. C’est un obstacle énorme à toute<br />

stratégie vaccinale [25].<br />

4.1.3. Un mécanisme complexe de régulation:<br />

L’expression du cADN proviral est soumise à un mécanisme complexe de régulation,<br />

pas encore totalement élucidé.<br />

Le LTR n’est pas qu’un site d’insertion de l’ADN proviral dans le génome cellulaire.<br />

C’est aussi le site d’attachement de l’ARN polymérase cellulaire, ou s’initie la<br />

transcription. Le LTR est sensible à différents facteurs de transcription, certains<br />

viraux comme les protéines Tat et Rev, d’autres cellulaires comme le facteur nucléaire<br />

κB (NF-kappa B).<br />

Ce NF-kappa B est activé par des mitogènes, des cytokines ou par la surinfection par<br />

un autre virus ;il se fixe alors sur un site spécifique du LTR.<br />

Quant à la protéine Tat, elle se fixe non pas sur le LTR mais à proximité, sur la<br />

structure en épingle à cheveux marquant en 5’ le début de tous les messagers viraux<br />

précoces dont elle stimule la synthèse par un facteur de x 50. Rev intervient plus tard<br />

sur les messagers tardifs traduits en précurseurs des protéines de structure :<br />

précurseur Gag-Pol, auto-clivé par la protéase virale, précurseur Env, clivé par des<br />

protéases cellulaires. Le rôle des autres facteurs viraux régulant la transcription est<br />

moins bien connu [25].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 40<br />

Figure 3 : cycle du VIH [2]<br />

4.2. Déficit immunitaire et conséquences immuno-pathologiques de l’infection<br />

par le VIH :<br />

La déplétion progressive en lymphocytes T CD4+, marqueur pronostique essentiel de<br />

la maladie, constitue la principale manifestation immuno-pathologique induite par<br />

l’infection VIH. De nombreuses anomalies fonctionnelles y sont associées, dominées<br />

par l’altération des fonctions auxiliaires des lymphocytes T, apparaissent dès le début<br />

de l’infection ; d’autres sont liées à l’hyper-activation de l’ensemble du système<br />

immunitaire [22].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 41<br />

4.2.1. Lymphopénie T CD4+ :<br />

Le déficit quantitatif en lymphocytes CD4, élément majeur du déficit de l’immunité<br />

cellulaire induit par le VIH, conduit, en moyenne en dix ans après la primo-infection, à<br />

une déplétion absolue en lymphocytes T CD4+.On peut estimer la perte moyenne en<br />

lymphocytes T CD4+ à 50 cellules/mm³/ an [22].<br />

4.2.1.1. Le virus a-t-il un effet cytopathogène sur les cellules CD4 ?<br />

Longtemps controversé, cet effet pathogène pourrait constituer l’un des facteurs de la<br />

déplétion CD4. Une virulence accrue du virus semble accompagner les phases de<br />

progression rapide de la déplétion T CD4+ : la capacité à induire des syncytia (SI) in<br />

vitro a été proposée comme marqueur de cette progression. Mal compris pendant<br />

longtemps, le caractère SI semble lié à l’utilisation des chémorécepteurs CXCR-4.<br />

L’interaction de la gp 120 et de la molécule CD4 pourrait aussi conduire à l’apoptose<br />

des lymphocytes T CD4+ infectés, voire des lymphocytes non infectés ayant adsorbés<br />

la gp 120 à leur surface, et participer ainsi à l’effet cytopathogène du virus [22].<br />

4.2.1.2. Réponses immunes cytotoxiques :<br />

Les cellules CD4+ infectés, exprimant à leur surface les antigènes du VIH, sont la<br />

cible de puissantes réponses CTL spécifiques du virus.Cependant des cellules<br />

«innocentes », non infectées, fixant la gp 120 sur leur CD4 de surface peuvent<br />

également être détruites par d’autres mécanismes de cytotoxicité, tels que l’ADCC ou<br />

le complément. [22].<br />

4.2.1.3. Activation pathologique et mort cellulaire :<br />

L’infection VIH induit une formidable activation chronique des cellules T, spécifiques<br />

ou non du VIH, aggravant la progression de la maladie. Les lymphocytes activés,<br />

même non infectés, ont une durée de vie raccourcie : l’activation chronique du<br />

compartiment CD4+ peut conduire à des phénomènes d’apoptose responsables de la<br />

mort de cellules «innocentes »[22].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 42<br />

5. Aspects cliniques et biologiques du VIH :<br />

5.1. Eléments d’histoire naturelle et classifications :<br />

5.1.1. Histoire naturelle :<br />

5.1.1.1. La primo-infection :<br />

Elle est symptomatique une fois sur deux environ, pouvant associer à de la fièvre,<br />

des adénopathies avec angine, éruption, méningite, voire encéphalite. Un syndrome<br />

mononucléosique peut être le signe d’une primo-infection à HIV. Donc un syndrome<br />

parfois proche d’une mononucléose infectieuse(MNI).Tous ces signes vont rétrocéder.<br />

Cependant, cette phase est marquée par un premier pic, très élevé, de virémie<br />

(antigénémie p24 positive et nombreuses copies de ARN viral dans le plasma),<br />

l’infection s’établit dans les ganglions lymphatiques, le virus y étant apporté par les<br />

ramifications des cellules folliculaires dendritiques.<br />

C’est là que les deux principales catégories de cellules cibles, les lymphocytes T<br />

CD4+ et les monocytes-macrophages viennent s’infecter par le virus. Au stade du<br />

SIDA, qui survient en moyenne après 10 ans d’évolution, le réseau des cellules<br />

folliculaires dendritiques est détruit et les virus sont relargués dans la circulation. La<br />

conséquence la plus frappante de l’infection HIV est la baisse des lymphocytes T<br />

CD4+ telle qu’on l’observe dans le sang. Dans le même registre, différents travaux ont<br />

démontré le rôle néfaste de la primo-infection symptomatique sur la chute des<br />

lymphocytes T CD4+, l’évolution vers le SIDA et le décès. Cette baisse des<br />

lymphocytes T CD4+ survient déjà durant la primo-infection, puis se corrige<br />

partiellement en même temps qu’apparaissent les anticorps neutralisants et les<br />

lymphocytes T CD8+ cytotoxiques spécifiques du virus. Puis durant la phase de<br />

latence clinique la baisse des lymphocytes T CD4+ procède lentement pour<br />

s’accélérer lors du passage au stade de SIDA [25].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 43<br />

5.1.1.2. Le stade de SIDA :<br />

Le passage des lymphocytes T CD4+ circulants sous la barre des 200/mm³ de sang<br />

(normale= 1000), marque l’entrée dans le SIDA, en moyenne après 10 ans<br />

d’évolution. Le réseau des cellules folliculaires dendritiques est détruit, et avec lui les<br />

centres germinatifs des formations lymphoïdes, tandis que les virus sont relargués<br />

dans la circulation : l’antigène p24 réapparaît, avec titre à nouveau élevé de virus<br />

dans le plasma ou les lymphocytes sanguins périphériques, et en miroir une baisse<br />

des anticorps anti-p24 [25].<br />

5.1.1.3. La période asymptomatique :<br />

Cette période qui sépare primo-infection et SIDA, n’est pas une période d’infection<br />

virale latente : le taux des lymphocytes T CD4+ sanguins ne retrouve pas son niveau<br />

initial et, si l’antigène p24 a généralement disparu, la virémie n’est pas supprimée :<br />

persistance de lymphocytes sanguins circulants infectés et de molécules de l’ARN<br />

viral dans le plasma. D’ailleurs, durant cette phase d’infection cliniquement<br />

asymptomatique, la transmission au partenaire sexuel, ou la transmission par<br />

transfusion ou échange de seringue sont malheureusement possibles [25].<br />

figure 4: Evolution cinétique des différents marqueurs du VIH, selon Pr. Gallo R.<br />

C. Sarin, in www.google.fr article de Wikipédia encyclopédie libre [45].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 44<br />

5.1.2. Classifications :<br />

5.1.2.1. Classification OMS révisée de l’adulte et de l’adolescent<br />

(Adolescent= toute personne séropositive de 15 ans et plus)<br />

Classification clinique<br />

Primo-infection VIH<br />

→Asymptomatique<br />

→Syndrome rétroviral aigu ou Primo-infection symptomatique<br />

Stade 1<br />

→Asymptomatique<br />

→Lymphadénopathie persistante généralisée<br />

Stade 2<br />

→ Perte de poids modérée inexpliquée (< à 10% du poids présumé ou mesuré)<br />

→infections respiratoires récurrentes (infections des voies aériennes, sinusites,<br />

bronchites, otites moyennes, pharyngites)<br />

→Zona<br />

→Perlèches<br />

→Ulcérations orales récurrentes<br />

→Prurigo<br />

→Dermite séborrhéique<br />

→Infections fongiques des ongles onychomycoses<br />

Stade 3<br />

Affections pour lesquelles le diagnostic présomptif peut être fait sur la base des signes<br />

cliniques ou d’examens simples<br />

→Perte de poids sévère (>10% du poids corporel présumé ou mesuré)<br />

→diarrhée chronique inexpliquée de plus de 1 mois<br />

→Fièvre prolongée inexpliquée (intermittente ou constante) de plus de 1 mois<br />

→Candidose orale<br />

→Leucoplasie chevelue de la langue<br />

→Tuberculose pulmonaire diagnostiquée au cours des deux années précédentes<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 45<br />

→Infections bactériennes sévères (ex : pneumonies, pyomyosite, infection articulaire<br />

ou osseuse, méningite…)<br />

→Stomatite/gingivite/periodontite aigue ulcéro-nécrosante.<br />

Affections pour lesquelles le diagnostic doit être confirmé<br />

→Anémie inexpliquée (


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 46<br />

→Septicémie récurrente à salmonella non typhique<br />

→Lymphome (cérébral ou non hodgkinien à cellules B)<br />

→Cancer invasif du col utérin<br />

→Leishmaniose viscérale.<br />

Tableau I : classification immunologique<br />

Degré d’immunodépression<br />

Non significative<br />

Modérée<br />

Avancée<br />

Sévère<br />

Nombre de CD4/ mm³<br />

> 500<br />

359-499<br />

200-349<br />

< 200<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 47<br />

5.1.2.2. Classification de Bangui :<br />

Tableau II : les définitions cliniques du SIDA africain chez l’adulte [6]<br />

Critères<br />

Définitions<br />

Critères majeurs<br />

Amaigrissement > 10 % poids de base 1 2 3 4<br />

Diarrhée > 1 mois 1 2 3<br />

Fièvre persistante ou intermittente > 1 mois 1 2 3<br />

Asthénie majeure 1 3 4<br />

Critères mineurs fréquents<br />

Diarrhée chronique > 1 mois 4<br />

Fièvre persistante ou intermittente >1 mois 4<br />

Critères mineurs<br />

Toux chronique >1 mois 1 2 3 4<br />

Lymphadénopathie chronique généralisée 1 2 3 4<br />

Zona récidivant<br />

1<br />

Antécédent de zona dans les 5 ans 2 3<br />

Zona persistant depuis plus d’un mois 4<br />

Infection herpétique grave et/ou récidivante 1 2 3 4<br />

Signes neurologiques 3 4<br />

Dermatose prurigineuse généralisée 1 2 3 4<br />

Candidose oro-pharyngée 1 2 3 4<br />

Sarcome de Kaposi disséminé (a) 4<br />

Méningite due à une infection opportuniste(b) 4<br />

Critères suffisants<br />

Sarcome de Kaposi disséminé (a) 1 2 3<br />

Méningite à cryptocoque (b) 2 3<br />

1) définition OMS/Bangui provisoire, proposée en octobre 1985 [6] :<br />

SIDA= 3 critères majeurs + au moins 1 critère mineur, le sarcome de Kaposi (SK) dissséminé étant<br />

un critère suffisant ;<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 48<br />

2) définition OMS/Bangui provisoire révisée en décembre 1985 [6] :<br />

SIDA=2 critères majeurs + au moins 1 critère mineur, le SK disséminé et la méningite à<br />

cryptocoques étant des critères suffisants ;<br />

3) quantification par la méthode des scores proposée par Lesbordes, Bangui, 1987 [6] :<br />

SIDA= score > 14 ;<br />

4) définition proposée par Pallangyo,Dar Es Salaam,1987 [6] :<br />

SIDA=plus de 4 critères mineurs ou majeurs, avec au moins 1 critère majeur et 1 critère mineur<br />

fréquent. a : diagnostic clinique ; b : diagnostic biologique ( ponction lombaire ).<br />

5.1.2.3. Indice de Karnofsky :<br />

Tableau III : indice de Karnofsky<br />

100% Pas de signes de maladie<br />

90%<br />

80%<br />

70%<br />

60%<br />

50%<br />

40%<br />

Peut mener une activité normale, symptômes ou<br />

signes mineurs de la maladie.<br />

Totalement autonome<br />

Peut mener une activité normale mais avec effort,<br />

symptômes ou signes mineurs.<br />

Totalement autonome.<br />

Peut se prendre en charge, incapable de mener<br />

une activité normale.<br />

Autonome, mais à stimuler.<br />

Nécessite une aide occasionnelle, mais peut<br />

prendre en charge la plupart de ses besoins.<br />

Semi-autonome.<br />

Nécessite une aide suivie et des soins médicaux<br />

fréquents. Semi-autonome.<br />

Handicapé, nécessite une aide et des soins<br />

particuliers.<br />

Dépendant.<br />

30% Sévèrement handicapé, dépendant<br />

20%<br />

Très malade, soutien actif, absence totale<br />

d 'autonomie<br />

10% Moribond, processus fatal progressant rapidement.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 49<br />

5.1.2.4. Classification et répartition des VIH type 1 en zone tropicale (groupe M,<br />

O, N) et particularités de l’infection liée au VIH de type 2 :<br />

5.1.2.4.1. Classification et répartition des VIH type 1 :<br />

La grande variabilité génétique du VIH-1 a conduit à une classification en trois<br />

groupes :<br />

-groupe M (majeur), lui-même subdivisé en 9 sous-types et 2 sous- sous-types ;<br />

-groupe O (outlier), essentiellement observé en Afrique centrale,<br />

-et groupe N (non M-non O), isolé au Cameroun.<br />

En plus des sous-types initialement définis, de nombreuses formes recombinantes ont<br />

été identifiées (Circulating Recombinant Forms, ou CRF). Certains CRF sont à<br />

l’origine d’épidémies importantes, comme le CRFO2 AG en Afrique de l’Ouest et le<br />

CRFO1 AE en Asie du Sud-est [22].<br />

5.1.2.4.2. <strong>Par</strong>ticularités de l’infection liée au VIH de type 2 :<br />

Le VIH de type 2 a été isolé en 1986 chez des patients originaires d’Afrique de<br />

l’Ouest atteints de SIDA mais séronégatifs pour le VIH-1. Ce rétrovirus est plus proche<br />

du virus simien (SIV-mac) que du VIH-1 (72 % d’homologie versus 42 %). Il se<br />

rencontre essentiellement dans les zones urbaines d’Afrique de l’Ouest. Ailleurs,<br />

seuls des cas sporadiques ont été décrits. Il est probable que le VIH-2 était<br />

prédominant en Afrique de l’ouest avant d’être supplanté par le type 1. Les modes de<br />

transmission sont les mêmes mais la transmissibilité est cinq fois moindre (si le<br />

transmetteur est asymptomatique).Autre différence avec le VIH-1, la séroprévalence<br />

augmente jusqu’à 65 ans. La moindre transmissibilité avec nécessité d’expositions<br />

répétées ainsi que la moindre pathogénicité expliqueraient cette particularité [22].<br />

En effet, la période de latence clinique semble plus longue et le taux de progression<br />

vers les infections opportunistes est significativement plus faible pour le VIH-1. En<br />

revanche, au stade d’infection évoluée, les pathologies rencontrées semblent<br />

similaires [23].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 50<br />

figure 5: Structure du VIH-1 et VIH-2 ; Adaptée de N.T Constantine et al. in<br />

dépistage et contrôle de qualité. Guide du personnel de laboratoire<br />

AIDSTECH, 1991.<br />

5.3. Diagnostic virologique de l’infection à VIH :<br />

Elle se fait par le dépistage des anticorps par ELISA , la confirmation par Western<br />

blot ,la détection de l’antigènémie p24 et la détection de l’ARN viral par PCR .<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 51<br />

6. Traitement du VIH/SIDA :<br />

6.1. Principes du traitement antirétroviral :<br />

6.1.1. Objectif :<br />

Il est de rendre la charge virale indécelable et au mieux de restaurer l’immunité,<br />

permettant d’augmenter la durée et la qualité de vie des patients.<br />

6.1.2. Principes :<br />

- C’est un traitement à vie, qui nécessite une excellente observance de la part des<br />

patients et un suivi intensif de la part des personnels soignant.<br />

- Le traitement antirétroviral est une trithérapie associant généralement deux<br />

inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) à un inhibiteur non<br />

nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) ou à un inhibiteur de protéase (IP).<br />

- Les combinaisons thérapeutiques fixes doivent être privilégiées pour favoriser<br />

l’observance et diminuer le coût de la prise en charge pour le pays.<br />

-Les molécules utilisées doivent figurer sur la liste des médicaments essentiels du<br />

Mali et seront nécessairement pré-qualifiées par l’OMS [9].<br />

6.2. Protocoles thérapeutiques antirétroviraux chez l’adulte et l’adolescent :<br />

6.2.1. Indications du traitement :<br />

Elle sera fonction de l’état clinique et immunologique du patient.<br />

6.2.1.1. Si la numération des lymphocytes CD4 est disponible :<br />

• Stade IV OMS, quel que soit le taux de lymphocytes CD4<br />

• Stade III OMS avec un taux de lymphocytes CD4


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 52<br />

6.2.1.2. Si la numération des lymphocytes CD4 n’est pas disponible :<br />

On se basera sur la clinique et le taux de lymphocytes totaux.<br />

• Stade IV et III OMS quel que soit le taux des lymphocytes totaux.<br />

• Stade II OMS avec un taux de lymphocytes totaux < 1200/mm³<br />

Les patients asymptomatiques (stade I) ne doivent pas être traités en<br />

l’absence de numération des lymphocytes CD4 [9].<br />

6.2.2. Schémas thérapeutiques :<br />

6.2.2.1. Schémas de première ligne pour le VIH 1 :<br />

Il associe deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) et un<br />

inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI).<br />

Le régime préférentiel en première intention, devant courir les besoins en<br />

traitement de 80 % des malades nouvellement inclus, est le suivant :<br />

Stavudine (D4T) + Lamivudine (3TC) + Névirapine (NVP)<br />

Les régimes alternatifs suivants sont possibles :<br />

• Zidovudine (ZDV) + Lamivudine (3TC) + Efavirenz (EFV)<br />

• Zidovudine (ZDV) + Lamivudine (3TC) + Névirapine (NVP)<br />

• Stavudine (D4T) + Lamivudine (3TC)+ Efavirenz (EFV).<br />

Ils seront utilisés en cas de contre-indication ou de toxicité a une ou plusieurs<br />

molécules du schéma préférentiel de première ligne. La molécule incriminée sera<br />

ainsi remplacée selon les modalités suivantes, en tenant compte de la sévérité<br />

de l’effet secondaire :<br />

• En cas de toxicité hépatique ou dermatologique imputable à la Névirapine,<br />

cette molécule est remplacée par l’Efavirenz.<br />

• En cas de neuropathie imputable à la Stavudine, cette molécule est<br />

remplacée par de la Zidovudine.<br />

• En cas d’anémie imputable à la Zidovudine, cette molécule est remplacée<br />

par la Stavudine. [9]<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 53<br />

Remarque :<br />

La Névirapine (NVP) doit être administrée a demi-dose (200 mg/jour) pendant les 14<br />

premiers jours de traitement puis à pleine dose (200 mg x 2/jour) par la suite.<br />

Si un traitement contenant un INNTI (longue demi-vie) doit être arrêté, les deux INTI<br />

doivent être poursuivis pendant 15 jours.<br />

Il faut éviter de prescrire dans une même association :<br />

• La Stavudine (D4T) et la Zidovudine (AZT) en raison de leur effet<br />

antagoniste.<br />

• La Stavudine (D4T) et la Didanosine (DDI) en raison de leur toxicité<br />

neurologique et pancréatique.<br />

L’utilisation de 3 INTI comme AZT/3TC/ABC est possible, mais n’est pas<br />

recommandé en première ligne, sauf :<br />

• En cas d’intolérance aux schémas de première ligne,<br />

• Chez les patients VIH-2,<br />

• Chez les patients co-infectes VIH/Tuberculose nécessitant un traitement<br />

par Rifampicine [9].<br />

6.2.2.2. Cas particuliers :<br />

6.2.2.2.1. Traitement antituberculeux et antirétroviraux :<br />

il existe des interactions médicamenteuses entre les INNTI ou les IP et la<br />

Rifampicine. La Névirapine (NVP) n’est pas recommandée en raison de son<br />

hépatotoxocité additive à celle des antituberculeux.<br />

Si le traitement antirétroviral doit être débuté en même temps que la Rifampicine,<br />

on privilégiera donc l’Efavirenz (EFV à 800 mg pour les patients de plus de 60<br />

kg).<br />

Stavudine (d4T) + Lamivudine (3TC) + Efavirenz (EFV)<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 54<br />

L’initiation du traitement antirétroviral se fera selon les modalités suivantes :<br />

• Taux de CD4 < 200/mm3 : débuter le traitement antituberculeux; dès que<br />

ce traitement est bien toléré (au bout de 10 à 15 jours), commencer les<br />

ARV.<br />

• Taux de CD4 compris entre 200 et 350/mm3 : terminer la phase intensive<br />

du traitement antituberculeux avant de débuter le traitement par les ARV,<br />

• Taux de CD4 > 350/mm3 : traiter la Tuberculose ; commencer les ARV à<br />

la fin du traitement antituberculeux.<br />

En cas de Tuberculose chez un patient VIH-2 ou une femme enceinte :<br />

• Retarder le début des ARV a la fin de l’utilisation de la Rifampicine, si<br />

l’état du patient le permet. On proscrira l’utilisation de l’Efavirenz chez la<br />

femme enceinte pendant le premier trimestre de grossesse.<br />

• Utiliser une ligne temporaire composée de 3 INTI (AZT+3TC+ABC), si<br />

l’état du patient exige l’initiation rapide du traitement antirétroviral. [9]<br />

6.2.2.2.2. Prise en charge des patients infectes par le VIH 2 ou co-infection<br />

VIH 1- VIH 2 (ou patients infectes par le VIH 1 du groupe O) :<br />

Le choix thérapeutique doit exclure les INNTI (Efavirenz, Névirapine) qui ne sont<br />

pas efficaces sur le virus VIH-2 ou sur le VIH-1 du groupe O.<br />

On utilisera les schémas thérapeutiques associant des INTI à un IP.<br />

Le traitement de première ligne préférentiel est le suivant :<br />

Stavudine (d4T) + Lamivudine (3TC) + Indinavir/Ritonavir (IDV/r)<br />

Les alternatives thérapeutiques en cas de toxicité intolérance ou d’interaction<br />

médicamenteuse sont les suivantes :<br />

• Zidovudine (AZT) + Lamivudine (3TC) + Indinavir/Ritonavir (IDV/r)<br />

• Stavudine (d4T) + Lamivudine (3TC) + Saquinavir/Ritonavir (SQV/r)<br />

• Zidovudine (AZT) + Lamivudine (3TC) + Abacavir (ABC).<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 55<br />

6.2.2.2.3. Cas des patients ayant déjà reçus un traitement antirétroviral<br />

(non naïfs) :<br />

6.2.2.2.3.1. Patients ayant interrompu leur traitement antirétroviral :<br />

Certains patients qui ont déjà reçu un traitement ARV dans le passe mais l’ont<br />

interrompu (patient non naïf si >1 mois de traitement ARV au cours des 2 années<br />

précédentes) peuvent se présenter dans les structures de santé.<br />

Un bilan approfondi (histoire thérapeutique, clinique, CD4 et si possible charge virale)<br />

sera effectué afin de leur proposer le meilleur traitement en fonction des molécules<br />

disponibles. S’il n’y a pas de suspicion de résistance aux ARV, le traitement<br />

initialement reçu sera utilisé.<br />

6.2.2.2.3.2. Patients traités par le passé avec d’autres régimes ARV :<br />

Les patients observant et traités efficacement par un schéma thérapeutique différent<br />

des schémas préférentiels actuels seront maintenus sous cette ligne thérapeutique<br />

[9].<br />

6.2.2.3. Traitement de 2ème ligne :<br />

Il est indiqué chez un patient observant et en échec thérapeutique documenté.<br />

Chez un patient en échec thérapeutique du fait d’une inobservance caractérisée,<br />

il faudra reprendre l’éducation thérapeutique du patient et renforcer l’observance<br />

avant d’envisager tout changement de ligne thérapeutique.<br />

6.2.2.3.1. Définition de l’échec thérapeutique :<br />

La documentation d’un échec thérapeutique est basée sur des critères cliniques,<br />

immunologiques et, au mieux virologiques.<br />

6.2.2.3.1.1. Echec clinique :<br />

• Détérioration clinique avec apparition de nouvelles maladies opportunistes ou<br />

récurrence de maladies opportunistes autres que la Tuberculose.<br />

• Survenue ou récurrence d une affection du stade OMS III ou IV.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 56<br />

Chez les patients sévèrement immunodéprimés, l’apparition de nouveaux signes<br />

au cours des 3 premiers mois de traitement ARV ne signifie pas obligatoirement<br />

un échec thérapeutique. Il peut en effet s’agir d’un syndrome de restauration<br />

immunitaire (cf. annexe), qui doit être traité pour lui-même sans modification des<br />

ARV. La décision de changer de traitement devra donc également tenir compte<br />

de l’évolution immunologique (CD4) et, si possible virologique (CV).<br />

6.2.2.3.1.2. Echec immunologique :<br />

• Absence d’ascension des CD4 malgré un traitement ARV efficace depuis<br />

plus de 6 mois.<br />

• Retour du nombre de CD4 au niveau ou sous le niveau pré-thérapeutique,<br />

en l’absence de la survenue d’une infection concomitante pouvant<br />

expliquer cette baisse.<br />

• Baisse de plus de 50% du nombre de CD4 par rapport au pic atteint sous<br />

traitement en l’absence<br />

pouvant expliquer cette baisse.<br />

de survenue d’une infection concomitante<br />

Remarque :<br />

Si le patient est asymptomatique et que l’échec n’est évoque que sur des critères<br />

immunologiques, une confirmation par un deuxième dosage des CD4 est<br />

recommandée [9].<br />

6.2.2.3.1.3. Echec virologique :<br />

• Impossibilité de réduire la charge virale à des niveaux indétectables après<br />

6 mois de traitement (sauf si la charge virale initiale était >5000.000<br />

copies virales/ml, qu’elle a atteint un niveau


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 57<br />

6.2.2.3.2. Protocoles :<br />

En cas d’échec thérapeutique confirme de la 1ère ligne, le schéma préférentiel<br />

de deuxième ligne suivant est recommandé :<br />

Abacavir (ABC) + Didanosine GR*(DDI) + Indinavir/Ritonavir (IDV/r)<br />

*GR=Gastro-résistant<br />

Les alternatives suivantes sont possibles en cas de contre-indication ou de<br />

toxicité de l’une des molécules du schéma préférentiel :<br />

• Abacavir (ABC) + Ténofovir (TDF) + Indinavir/Ritonavir (IDV/r)<br />

• Abacavir (ABC) +Ténofovir (TDF) + Lopinavir/Ritonavir (LPV/r)<br />

• Zidovudine (AZT)+ (ddI ou TDF)+ IP booster<br />

L’association DDI + Ténofovir n’est pas recommandée en raison d’une toxicité<br />

cumulée (pancréatique, lymphopénie CD4).<br />

Le traitement de deuxième ligne recommandé en cas d’échec thérapeutique chez un<br />

patient infecté par le VIH-2 est le suivant :<br />

• Abacavir + (Didanosine GR ou Ténofovir) + Lopinavir/Ritonavir [9].<br />

6.2.2.4. Traitements associes aux ARV :<br />

6.2.2.4.1. Prophylaxie des infections opportunistes :<br />

Le Cotrimoxazole doit être prescrit (faible 400/80 mg, 2 comprimés par jour ou fort<br />

960/80 mg, 1 comprimé/jour) chez :<br />

• Tout adulte symptomatique,<br />

• Tout patient ayant un taux de CD4 < 500/mm³.<br />

En cas de réaction au Cotrimoxazole , on procédera, sous étroite surveillance, à un<br />

test de réintroduction progressive à raison de ¼ de comprimé à augmenter<br />

progressivement de ¼ de comprimé tous les deux jours jusqu’à la dose de 1<br />

comprimé. On y associera un traitement symptomatique antihistaminique.<br />

6.2.2.4.2. Traitement curatif des Infections opportunistes (IO) :<br />

Les IO doivent être diagnostiquées, traitées et stabilisées avant de débuter un<br />

traitement antirétroviral.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 58<br />

En pratique, il est préférable de ne pas débuter au même moment les traitements des<br />

IO (prophylaxie ou traitement d’attaque) et les antirétroviraux. <strong>Par</strong> exemple, on évitera<br />

de débuter conjointement le Cotrimoxazole et la Névirapine (risque majore de rash<br />

cutané).Toutefois, il n’est pas nécessaire d’attendre plus d’un mois pour prescrire la<br />

Névirapine après le début d’un traitement par Cotrimoxazole.<br />

6.2.2.4.3. Réhabilitation nutritionnelle :<br />

Un soutien nutritionnel devra être proposé aux patients [9].<br />

6.2.3. Suivi des patients adultes et adolescents [9]:<br />

6.2.3.1. Information et préparation du patient :<br />

Compte tenu de la chronicité du traitement ARV et de l’importance de l’observance<br />

pour l’efficacité, chaque patient recevra une éducation thérapeutique avant le début<br />

de son traitement. Au cours des consultations qui suivront, une évaluation et un<br />

soutien à l’observance seront régulièrement effectués.<br />

6.2.3.2. Bilan initial et de suivi du patient :<br />

Aucun examen biologique n’est obligatoire en cas de critères cliniques de mise sous<br />

traitement, ni indispensable en préalable à la mise en place d’un traitement<br />

antirétroviral. Cependant, si cela ne constitue pas une barrière à l’accès au traitement,<br />

certains examens biologiques sont préconisés.<br />

Le bilan clinico-biologique recommandé est le suivant :<br />

• Bilan pré-thérapeutique : examen clinique incluant le poids, recherche dune<br />

grossesse chez les femmes en âge de procréer, éducation thérapeutique du<br />

patient, NFS ou hématocrite si utilisation AZT, Transaminases, créatininémie et<br />

glycémie en fonction des ATCD personnels et familiaux et de l’utilisation d’IP,<br />

radiographie pulmonaire en cas de symptômes pulmonaires, et numération des<br />

CD4 si disponible.<br />

• Jour 15 : examen clinique incluant le poids, évaluation de l’observance et de la<br />

tolérance, transaminases en cas de signes d’appel sous Névirapine.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 59<br />

• Mois 1 : examen clinique incluant le poids, évaluation de l’observance, NFS ou<br />

hématocrite si utilisation d’AZT, Transaminases si utilisation INNTI/ddI ou de<br />

signes d’appel. Après le 1er mois de traitement, le suivi clinique sera maintenu<br />

à un rythme mensuel jusqu'au bilan du douzième mois.<br />

• Mois 3 : examen clinique incluant le poids, évaluation de l’observance, examen<br />

biologique en cas de signes cliniques.<br />

• Mois 6, Mois 12, Mois 18, Mois 24 : examen clinique incluant le poids,<br />

l’évaluation de l’observance, la tolérance, l’efficacité clinique et immunovirologique,<br />

la glycémie et le bilan lipidique si utilisation d’IP.<br />

Après le douzième mois de traitement, le suivi clinique sera maintenu à un rythme<br />

au minimum trimestriel.<br />

L’évaluation de la réponse immunitaire (numération des CD4) au traitement ARV<br />

sera effectuée tous les six mois. Selon l’amplitude de la réponse immunitaire, le<br />

suivi des CD4 pourra être espacé à un rythme annuel. L’évaluation de la charge<br />

virale, si disponible, sera effectuée au sixième mois de traitement puis tous les ans<br />

[9].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 60<br />

Tableau V : formes et dosages des médicaments antirétroviraux :<br />

DCI Dosage Posologie<br />

Zidovudine (AZT)<br />

Cp 300 mg<br />

Susp. 100 mg/10ml<br />

300 mg BID<br />

Lamivudine (3TC)<br />

Stavudine (D4T)<br />

Didanosine (DDI)<br />

Abacavir (ABC)<br />

Cp 150 mg<br />

Cp 300 mg<br />

Susp. 10 mg/1ml<br />

Cp 30, 40, 20 mg<br />

Susp. 1 mg/1ml<br />

Cp 25, 100, 150, 200 mg<br />

Cp gastro-résistants 250,<br />

400 mg<br />

Susp. 10 mg/ml<br />

Cp 300 mg<br />

Solution orale 20 mg/ml<br />

150 mg BID ou 300 mg OD<br />

>60 kg : 40 mg BID<br />

60 kg : 400 mg OD<br />

16 ans ou 37,5 kg : 300 mg BID<br />

Ténofovir (TDF) Cp 300 mg 300 mg OD²<br />

AZT/3TC Cp 300 mg + 150 mg 300 mg/150 mg BID<br />

D4T/3TC/NVP²<br />

Cp 40/150/200 mg<br />

Cp 30/150/200 mg<br />

>60 kg : 1Cp BID<br />


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 61<br />

OD= 1 fois par jour ; BID= 2 fois par jour.<br />

² contient de la Névirapine ; durant les 15 premiers jours de traitement, le patient<br />

recevra un comprimé de OD= 1 fois par jour ; BID= 2 fois par jour.<br />

² contient de la Névirapine ; durant les 15 premiers jours de traitement, le patient<br />

recevra un comprimé de D4T/3TC/NVP le matin et 1 comprimé de 3TC plus 1<br />

comprimé de D4T le soir.<br />

En l’absence, d’effets secondaires observés au 15 ème jour, le traitement à dose<br />

pleine de D4T/3TC/NVP (1 Cp matin, 1Cp soir) pourra être alors débuté.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 62<br />

1. Cadre et lieu d’étude :<br />

Notre étude s’est déroulée dans le service des Maladies Infectieuses et tropicales<br />

au CHU du point G. Ce service comprend trois grandes salles d’hospitalisation<br />

comportant chacune quatre lits (en bas) et trois petites salles d’hospitalisation<br />

comportant chacune deux lits (en haut).<br />

En ce qui concerne le fonctionnement de ce service, le personnel est composé de :<br />

- trois médecins,<br />

- trois infirmiers,<br />

- deux aides-soignants,<br />

- quatre garçons de salle.<br />

2. Type et Période de l’étude :<br />

Notre étude a été descriptive et transversale et s’est déroulé du 08 janvier au 12 avril<br />

2007.<br />

3. Population d’étude :<br />

Elle a concerné les patients adultes des deux sexes séropositifs admis au service des<br />

Maladies Infectieuses pour consultation et/ou bénéficiant d’un traitement antirétroviral.<br />

4. Critères d’étude :<br />

4.1. Critères d’inclusion :<br />

- avoir eu au moins une sérologie VIH positive,<br />

- avoir eu connaissance de son statut sérologique,<br />

- avoir donné son consentement pour participer à l’étude.<br />

4.2. Critères de non inclusion :<br />

- être âgé de moins de quinze ans,<br />

- avoir un état général très altéré, indice de Karnofsky ≤ 50%,<br />

- patient vivant avec le VIH en dehors de toute vie de couple.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 63<br />

5. Echantillonnage :<br />

Notre étude qui s’est déroulée du 08 janvier au 12 avril 2007, une période de 3 mois<br />

et a été descriptive et transversale.<br />

Nous avons recensé à cet effet parmi les PVVIH en consultation dans le service des<br />

Maladies Infectieuses du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du point G, un total<br />

de 52 cas dans le cadre de notre étude.<br />

La taille de notre échantillon n’a pas été fixée au début de notre étude.<br />

6. Variables mesurées:<br />

6.1. Variables sociodémographiques :<br />

Age, sexe, situation matrimoniale, orientation sexuelle, résidence, niveau d’études,<br />

statut social, les difficultés relationnelles ;<br />

Couple : personnes unies par le mariage, liées par un pacs ou vivant en concubinage.<br />

Stable : qui se maintient, reste dans le même état, durable, permanent.<br />

Stigmatisation : action de blâmer avec dureté et publiquement.<br />

Divorce : dissolution du mariage civil prononcé par un jugement.<br />

Désintérêt : perte de l’intérêt pour quelque chose ou quelqu'un, indifférence,<br />

détachement.<br />

Affection : attachement que l’on éprouve pour quelqu’un, tendresse.<br />

Veuf (ve) : personne dont le conjoint est décédé.<br />

N.B. : Epidémie : propagation subite et rapide d’une maladie infectieuse, par<br />

contagion, à un grand nombre de personnes d’une région.<br />

Pandémie : épidémie qui s’étend sur un ou plusieurs continents.<br />

6.2. Variables cliniques :<br />

La durée de l’infection VIH, le début du traitement antirétroviral, le stade SIDA.<br />

6.3. Variables para-cliniques :<br />

Un patient était déclaré séropositif après deux sérologies positives avec deux tests<br />

différents, évaluation du taux de CD4.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 64<br />

7. Collecte des données :<br />

Elle a été faite par le biais d’un questionnaire adressé aux PVVIH en consultation.<br />

8. Saisie et analyse des données :<br />

L’analyse des données a été faite par le biais du logiciel SPSS version 10.0 et par le<br />

test statistique du Khi-carre.<br />

La rédaction a été faite à l’aide de Microsoft Office Word 2007, et les tableaux par<br />

Microsoft Office Excel 2007.<br />

9. Aspects éthiques :<br />

Notre étude a été menée avec des personnes consentantes et qui ont accepté de leur<br />

plein gré nous aider à la réalisation de ce travail. Les données ont été recueillies par<br />

nous-mêmes auprès des PVVIH/SIDA à l’aide d’une fiche d’enquête.<br />

Au cours de cette enquête, nous avons essayé de créer un climat de confiance<br />

permettant à la plupart des PVVIH/SIDA de s’extérioriser et en retour, nous nous<br />

faisons l’obligeance de leur apporter un certain appui psychologique. L’assurance a<br />

été faite à tous ceux qui ont eu à participer à cette étude de la confidentialité des<br />

informations recueillies et de la discrétion garantie à cet effet. Il a été ainsi attribué un<br />

numéro d’anonymat à chaque dossier et ce numéro a été celui pris en compte<br />

exclusivement pour la saisie et l’analyse des données. Il faut rappeler qu’aucune fiche<br />

d’enquête n’a été remplie sans l’accord de l’intéressé et après quelques explications<br />

brèves et concises sur le bien-fondé de cette étude et l’intérêt sur la prise en charge<br />

globale et adéquate des PVVIH.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 65<br />

1. Aspects épidémiologiques :<br />

A l’issue de notre enquête, nous avons recensé les données ci-dessous.<br />

1.1. Modalités selon le sexe :<br />

Figure 6 : Répartition des cas selon le sexe<br />

L’étude avait montré une prédominance féminine avec un pourcentage à 56 %,<br />

donnant un sex-ratio H/F = 0,79 en faveur des femmes.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 66<br />

1.2. Modalités selon l’âge :<br />

Figure 7 : Répartition des cas selon les tranches d’âge<br />

69,3% des PVVIH/SIDA avaient entre 25 et 45 ans dont 38,5% dans la tranche d’âge<br />

de 35-45 ans. La personne, la moins âgée, avait 20 ans et la plus âgée,<br />

57 ans. L’âge moyen était de 38 ans.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 67<br />

Tableau VI : classification selon les tranches d’âge et le genre :<br />

Genre<br />

Tranches<br />

d’âge<br />

Masculin<br />

Féminin<br />

Effectif % Effectif % Total<br />

[15-25[ 0 0 2 3,8 2<br />

[25-35[ 2 3,8 14 26,9 16<br />

[35-45[ 11 21,2 9 17,3 20<br />

[45-60[ 10 19,2 4 7,7 14<br />

Total 23 44,2 29 55,7 52<br />

Le genre féminin constituait la population la plus jeune avec un pic de 26,9 % dans<br />

la tranche d’âge 25-35 ans avec une majorité dans les 25-45 ans à 44,2%.<br />

Les hommes étaient les plus âgés avec 40,4% dans la tranche d’âge 35-60 ans.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 68<br />

1.3. Modalités selon la situation matrimoniale :<br />

Tableau VII : Répartition des cas selon la situation matrimoniale :<br />

Situation matrimoniale Effectif Pourcentage<br />

Marié(e) monogame 22 42,3<br />

Marié(e) polygame<br />

Veuf (ve)<br />

Concubin(e)<br />

Divorcé(e)<br />

13<br />

12<br />

3<br />

1<br />

25<br />

23,1<br />

5,8<br />

1,9<br />

Célibataire 1 1,9<br />

Total 52 100<br />

Une prédominance des marié(e)s avec 67,5% avait été retrouvée dans l’étude et<br />

principalement ceux en régime monogame à 42,3%.Il faut noter que les veufs<br />

représentaient 23,1% de l’effectif total.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 69<br />

1.4. Modalités selon le niveau d’instruction :<br />

Tableau VIII : Répartition des cas selon le niveau d’instruction :<br />

Niveau d’instruction Effectif Pourcentage<br />

Secondaire<br />

Medersa<br />

25<br />

8<br />

48,1<br />

15,4<br />

Primaire 8 15,4<br />

Non scolarisé(e) 8 15,4<br />

Supérieure 3 5,8<br />

Total 52 100<br />

Le niveau d’instruction de nos patients se situait en majorité dans le secondaire soit<br />

une prévalence de 48,1%.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 70<br />

1.5. Modalités selon la profession :<br />

Tableau IX : Répartition des cas selon la profession<br />

Profession Effectif Pourcentage<br />

Ménagère 12 23,1<br />

Commerçant<br />

Ouvrier qualifié<br />

Fonctionnaires<br />

Personnel de santé<br />

Militaires et<br />

autres corps habillés<br />

Enseignant<br />

Artisan<br />

Agriculteur<br />

Chauffeur<br />

12<br />

8<br />

7<br />

4<br />

4<br />

2<br />

1<br />

1<br />

1<br />

23,1<br />

15,4<br />

13,5<br />

7,7<br />

7,7<br />

3,8<br />

1,9<br />

1,9<br />

1,9<br />

Total 52 100<br />

Les ménagères et les commerçant(e)s avaient tous les deux 23,1% en pourcentage.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 71<br />

2. Modalités selon les circonstances de contamination :<br />

Tableau X : Répartition des cas selon les circonstances de contamination :<br />

Circonstances de<br />

contamination<br />

<strong>Par</strong>tenaire occasionnel(le)<br />

Fréquence<br />

27<br />

Pourcentage<br />

52<br />

<strong>Par</strong>tenaire habituel(le) ou<br />

Epoux (se)<br />

25<br />

48<br />

Total<br />

52<br />

100<br />

les PVVIH avaient été contaminées à la suite de relations avec des partenaires<br />

occasionnel(le)s à 52 %.<br />

habituel<br />

occasionnel<br />

Figure 8 : Répartition des femmes selon les circonstances de contamination.<br />

Les femmes avaient été contaminées par un partenaire habituel ou l’époux à 82,8%.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 72<br />

habituel<br />

occasionnel<br />

Figure 9 : Répartition des hommes selon les circonstances de contamination.<br />

Les hommes avaient été contaminés par un partenaire occasionnel à 95,7%.<br />

3. Modalités selon les circonstances de découverte :<br />

Tableau XI : Répartition des cas selon les circonstances de découverte :<br />

Circonstances<br />

de découverte<br />

Hospitalisation<br />

Dépistage volontaire<br />

Effectif<br />

34<br />

15<br />

Pourcentage<br />

65,4<br />

28,8<br />

Grossesse-<br />

Transmission Mère-enfant<br />

Transfusion<br />

ou don de sang<br />

Accidents à l’exposition<br />

au sang<br />

1 1,9<br />

1 1,9<br />

1 1,9<br />

Total 52 100<br />

Les patients avaient découvert leur séropositivité lors d’une hospitalisation à 65,4%.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 73<br />

Tableau XII : Répartition des cas selon le genre et les circonstances de<br />

découverte :<br />

Genre masculin féminin Total<br />

Circonstances<br />

de<br />

découverte<br />

effectif %<br />

effectif<br />

% effectif %<br />

Grossesse-<br />

Transmission<br />

Mère-enfant<br />

0 0 1 1,9 1 1,9<br />

Hospitalisation<br />

15<br />

28,8<br />

19<br />

36,5<br />

34<br />

65,4<br />

Dépistage<br />

volontaire<br />

7<br />

13,5<br />

8<br />

15,4<br />

15<br />

28,8<br />

Transfusion<br />

ou don de<br />

sang<br />

0 0 1 1,9 1 1,9<br />

Autres 1 1,9 0 0 1 1,9<br />

Total 23 44 29 56 52 100<br />

p=0,578.<br />

Les femmes avaient découvert leur séropositivité à 51,9%.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 74<br />

4. Type de VIH :<br />

Figure 10 : Répartition des cas selon le type de VIH<br />

L’étude avait montré une prédominance du VIH de type 1 à 98,1%.<br />

5. Modalités selon que le partenaire soit informé ou non :<br />

63,5<br />

36,5<br />

oui<br />

non<br />

Figure 11 : Répartition des cas selon que le partenaire soit informé ou non<br />

Les patients avaient affirmé à 63,5% que leurs partenaires ont été informés de leur<br />

séropositivité.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 75<br />

6. Modalités selon le désir d’informer l’autre partenaire de son statut<br />

sérologique :<br />

Figure 12 : Répartition des cas selon le désir d’informer l’autre partenaire de<br />

son statut sérologique.<br />

Les patients n’avaient pas souhaité informer l’autre partenaire de leur séropositivité<br />

soit 63% du total dont 47% sont catégoriques sur leur décision.<br />

7. Modalités selon le statut sérologique du partenaire sexuel :<br />

seronégatif seropositif inconnu<br />

9,6%<br />

53,8%<br />

36,5%<br />

Figure 13 : Répartition des cas selon le statut sérologique du partenaire sexuel.<br />

Les patients n’avaient pas connaissance du statut sérologique de leur partenaire à<br />

53,8% des cas.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 76<br />

8. Modalités selon le changement de comportement de l’autre<br />

partenaire après l’annonce d’une sérologie positive :<br />

Oui =19,2% ;Non=61,5% ;Ni oui ni non= 19,2%<br />

Figure 14 : Répartition des cas selon le changement de comportement de l’autre<br />

partenaire après l’annonce d’une sérologie positive<br />

9. Nature des réactions de l’autre partenaire informé de la<br />

séropositivité du sujet :<br />

refus divorce désintérêt a<br />

3,8%1,9% 11,5%<br />

82,7%<br />

figure 15 : Répartition des cas selon la nature des changements après la<br />

connaissance de la séropositivité par l’autre partenaire.<br />

Le désintérêt affectif avait été retrouvé à 11,5%, le refus de rapports intimes<br />

représentait 3,8% et le divorce 1,9%.l’absence de changement était à 82,7%.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 77<br />

Tableau XIII : classification des cas selon la nature des changements et le<br />

partenaire informé ou non :<br />

information<br />

oui non Total<br />

nature<br />

Effectif % Effectif % Effectif %<br />

refus<br />

1<br />

1,9<br />

1<br />

1,9<br />

2<br />

3,8<br />

divorce<br />

1<br />

1,9<br />

0<br />

0<br />

1<br />

1,9<br />

désintérêt<br />

6<br />

11,5<br />

0<br />

0<br />

6<br />

11,5<br />

Ne sait<br />

pas<br />

25<br />

48,1<br />

18<br />

34,6<br />

43<br />

82,7<br />

Total 33 63,5 19 36,5 52 100<br />

p=0,194.<br />

L’un des patients avait refusé les rapports intimes bien que l’autre partenaire ne soit<br />

pas informé de son statut sérologique.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 78<br />

10. Modalités selon la fréquence des rapports sexuels par semaine :<br />

Tableau XIV : Répartition des cas selon la fréquence des rapports sexuels par<br />

semaine :<br />

Fréquence<br />

par semaine<br />

Effectif %<br />

Ne sait pas 15 28,8<br />

4 fois<br />

1 fois<br />

12<br />

11<br />

23,1<br />

21,2<br />

2 fois 10 19,2<br />

0 4 7,7<br />

Total 52 100<br />

Les patients qui n’avaient pas de vie sexuelle, étaient à 7,7%.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 79<br />

Tableau XV : classification des cas selon la fréquence des rapports sexuels par<br />

semaine et le genre :<br />

Genre masculin féminin<br />

Rapports<br />

sexuels<br />

effectif % effectif %<br />

Ne sait pas 1 4,3 14 48,3<br />

0 1 4,3 3 10,3<br />

1 fois 6 26,1 5 17,2<br />

2 fois 7 30,4 3 10,3<br />

4 fois 8 34,8 4 13,8<br />

Total 23 100 29 100<br />

p = 0,005.<br />

Les femmes à 48,3% étaient abstinentes, les hommes avaient une vie sexuelle<br />

intense avec un pic à 34,8 % ; à 4 rapports sexuels par semaine.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 80<br />

11. Modalités d’utilisation des moyens de protection pendant les<br />

rapports sexuels :<br />

oui non ne sait pas abstinen<br />

7,7% 5,8%<br />

51,9%<br />

34,6%<br />

Figure 16 : Répartition des cas selon l’utilisation des moyens de protection<br />

pendant les rapports sexuels.<br />

Les patients n’utilisaient pas les moyens de protection pendant les rapports sexuels<br />

soit 51,9 %, et avec les indécis (7,7%), un total de 59,6%.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 81<br />

Tableau XVI : classification des cas selon le genre et l’utilisation de moyens de<br />

protection :<br />

Genre<br />

masculin<br />

féminin<br />

Moyens<br />

de<br />

protection<br />

effectif % effectif %<br />

oui 11 47,8 7 24,1<br />

non 10 43,5 17 58,6<br />

abstinence 1 4,3 3 10,3<br />

Ne sait pas 1 4,3 2 6,9<br />

Total 23 100 29 100<br />

Les hommes ont affirmé utiliser les moyens de protection à 47,8%.<br />

Les femmes n’en faisaient pas usage à 58,6%.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 82<br />

Tableau XVII : classification des cas selon le statut du partenaire et l’utilisation<br />

des moyens de protection :<br />

Statut<br />

Moyens<br />

de<br />

protection<br />

Séronégatif Séropositif Inconnu Total<br />

Effectif % Effectif % Effectif % Effectif %<br />

Oui<br />

5<br />

9,6<br />

5<br />

9,6<br />

8<br />

15,4<br />

18<br />

34,6<br />

Non<br />

0<br />

0<br />

12<br />

23,1<br />

15<br />

28,8<br />

27<br />

51,9<br />

Abstinence<br />

0<br />

0<br />

0<br />

0<br />

3<br />

5,8<br />

3<br />

5,8<br />

Ne sait<br />

pas<br />

0<br />

0<br />

2<br />

3,8<br />

2<br />

3,8<br />

4<br />

7,6<br />

Total 5 9,6 19 36,5 28 53,8 52 100<br />

p= 0,042.<br />

Les moyens de protection n’étaient pas utilisés par les patients à 28,8% dans le cas<br />

où le statut de l’autre partenaire n’était pas connu.<br />

Avec un statut de séropositif connu des deux partenaires, le non usage des moyens<br />

de protection étaient de 23,1%.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 83<br />

Tableau XVIII : classification des cas selon le partenaire informé ou non et<br />

l’utilisation de moyens de protection :<br />

information<br />

oui non Total<br />

protection<br />

Effectif % Effectif % Effectif %<br />

Oui<br />

13<br />

25<br />

5<br />

9,6<br />

18<br />

34,6<br />

Non<br />

16<br />

30,8<br />

11<br />

21,2<br />

27<br />

51,9<br />

Abstinence<br />

0<br />

0<br />

3<br />

5,8<br />

3<br />

5,8<br />

Ne sait<br />

pas<br />

4<br />

7,7<br />

0<br />

0<br />

4<br />

7,7<br />

Total 33 63,5 19 36,5 52 100<br />

p= 0,040.<br />

Les partenaires des PVVIH bien qu’ils soient informés du statut sérologique de ces<br />

derniers, n’utilisaient pas de moyens de protection dans 30,8 % des cas.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 84<br />

1. Limites de l’étude :<br />

Le thème de notre étude centré sur la sexualité des PVVIH/SIDA a constitué un des<br />

facteurs limitant de celle-ci, quoi que cela a constitué dans le même temps pour nous<br />

un challenge des plus intéressants à relever.<br />

En effet, le simple fait d’aborder le domaine de la sexualité dans une discussion est un<br />

motif de gêne quand le vis-à-vis n’est pas une personne familière, et plus encore, nos<br />

sociétés africaines sont pudiques et une personne ne se livre pas facilement quand il<br />

s’agit de faire part de son vécu et de ses pratiques sexuelles.<br />

Il s’agissait de faire tomber deux verrous ; accepter à la fois de parler de sa vie<br />

sexuelle et de son vécu de PVVIH/SIDA. Ceci démontre encore le travail à mener<br />

pour faciliter la prise de parole et le dialogue autour de la sexualité.<br />

Nous n’avons eu tout au long de notre étude, un local proprement dit pour faire nos<br />

enquêtes et mettre en confiance nos sujets afin qu’il puisse se confier à nous.<br />

Le nombre important de personnes à chaque consultation entraîne une mise à<br />

disposition réduite des patients à tout autre activité comme des enquêtes ou interview,<br />

en outre, par manque d’informations peut être, la plupart ne trouve pas d’utilité à ce<br />

travail et sont réticents à donner leur accord à une quelconque participation.<br />

Il faut noter aussi l’absence d’étude de cas familial pour démontrer un exemple de la<br />

solidarité dans le couple.<br />

S’intéresser aux comportements sexuels d’une population, exclut déjà une bonne<br />

partie de celle-ci. En effet seule une sous-population est sexuellement active. Toute la<br />

population n’a pas en permanence une activité sexuelle. Les pratiques d’abstinence<br />

post-partum ou rituelles sont fréquentes en Afrique. On entre plus ou moins tôt dans la<br />

vie sexuellement active, et on en sort plus ou moins tard selon les circonstances. De<br />

plus une part non négligeable de la population n’a qu’un partenaire et que des<br />

relations monogames réciproques sans activité occasionnelle extérieure [21].<br />

A cet effet, la taille de notre échantillonnage est le reflet des réticences susénumérées<br />

et les facteurs limitants à notre travail.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 85<br />

2. Echantillonnage :<br />

Notre étude a été descriptive et transversale, et s’est déroulée du 08 janvier au 12<br />

avril 2007 soit une période de 3 mois.<br />

Nous avons évalué au moyen d’une fiche d’enquête, la vie de couple des PVVIH<br />

reçus en consultation dans le Service des Maladies Infectieuses du Centre Hospitalier<br />

Universitaire du point G.<br />

A cet effet, nous avons pu recueillir les propos de 52 PVVIH et ce travail en est la<br />

synthèse.<br />

3. Aspects épidémiologiques :<br />

3.1. Le sexe :<br />

L’étude avait retrouvé une prédominance du sexe féminin avec 56% du total (figure 6).<br />

Beaucoup d’études montrent que, la proportion des femmes infectées est supérieure<br />

à celle des hommes [30; 36].Cette féminisation de l’épidémie du VIH/SIDA en Afrique<br />

subsaharienne s’explique par les difficultés d’ordre social auxquelles la femme est<br />

confrontée : faiblesse de négociation des relations sexuelles, situation de dépendance<br />

économique, insuffisance, voire inexistence de droits juridiques, violences conjugales<br />

et rejet social [36].<br />

3.2. L’âge :<br />

L’échantillonnage était dans sa grande majorité, jeune avec 69,5% dans la tranche<br />

d’âge 25-45 ans, ce qui est conforme à l’allure actuelle de l’épidémie qui touche les<br />

enfants et les adultes (Tableau V;VI) [33].<br />

3.3. La situation matrimoniale :<br />

Une prédominance des marié(e)s avec un pourcentage de 67,5% avait été<br />

retrouvée dans l’étude et principalement ceux en régime monogame à 42,3%.Il faut<br />

noter que les veufs sont à 23,1% (Tableau IX).<br />

D’autres études ont fait cas de cette tendance vers le régime monogame et<br />

estimeraient qu’«une part non négligeable de la population n’a qu’un partenaire et que<br />

des relations monogames réciproques» [21].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 86<br />

Il est à remarquer que l’un des signes de l’ampleur du VIH/SIDA au sein de la<br />

population, est la proportion non négligeable des veufs et veuves soit 23,1% de notre<br />

échantillon.<br />

3.4. Le niveau d’instruction :<br />

Les patients avaient un niveau d’instruction équivalent au secondaire avec 48,1%<br />

(Tableau X).Ceci démontrerait le fait que le VIH/SIDA n’épargne aucune catégorie de<br />

personnes quel que soit le niveau d’instruction et la catégorie sociale.<br />

3.5. La profession :<br />

Les ménagères et les commerçants avaient représenté la majorité des classes<br />

professionnelles soit 46,2% du total et chacune 23,1% (Tableau IX).<br />

Ceux qui sont au contact du grand public sont certainement les commerçants et<br />

seraient les vecteurs et réceptacles de la maladie, et ne sont pas aussi éloignés des<br />

routiers ; groupe à risque [13], ce qui pourrait expliquer nos résultats.<br />

La forte proportion du genre féminin dans l’étude et qui sont pour la plupart dans des<br />

foyers conjugaux, pourrait expliquer le pourcentage conséquent des ménagères.<br />

4. Circonstances de contamination :<br />

La contamination à travers des relations avec des partenaires occasionnelles avait été<br />

retrouvée dans 52% des cas. Il a été noté, une prédominance des hommes dans ces<br />

types de relations avec 95,7% dans la population masculine, en revanche, 82,8%<br />

des femmes auraient été contaminées par leur partenaire habituel (Tableau X ; figures<br />

8 et 9).<br />

La forte prédominance des femmes dans l’étude s’explique peut-être par l’excès de<br />

confiance vis-à-vis de leurs partenaires, et du côté des hommes, une plus grande<br />

tendance à expérimenter des rencontres avec des partenaires occasionnelles. Ces<br />

propos seraient à relativiser car une proportion non négligeable des polygames serait<br />

dans la même lignée en matière de prise de risque ; dans l’étude, 25% des cas.<br />

Les hommes étaient plus enclins à avoir des relations en dehors de leur couple alors<br />

que les femmes étaient un peu plus fidèles.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 87<br />

5. Circonstances de découverte :<br />

L’étude avait montré que 65,4% des patients avaient découvert leur statut sérologique<br />

au décours d’une hospitalisation, en revanche, 28,8% ont fait un dépistage volontaire<br />

(Tableau XI;XII).<br />

Le fait que nous ayons exclusivement enquêté dans un établissement hospitalier<br />

pourrait expliquer le fort pourcentage de découverte de la sérologie par hospitalisation<br />

constatée. L’un entraînant l’autre, il était conseillé à ceux ou celles qui sont les<br />

partenaires des patients hospitalisés de faire leur sérologie VIH et plus encore si il y<br />

avait décès du patient, ajouter à cela ; la proportion non négligeable des veufs ou<br />

veuves pourrait faire envisager le pourcentage relativement élevé du dépistage<br />

volontaire dans l’ étude.<br />

L’étude a confirmé que les femmes découvre en première leur séropositivité (51,9%),<br />

et que ″ce sont les femmes les plus fréquemment dépistées qui deviennent alors le<br />

point d’entrée de la connaissance du statut VIH positif au sein du couple, ce qui<br />

aggrave leur stigmatisation″ [13].<br />

6. Type de VIH :<br />

Le VIH de type 1 était prédominant dans notre étude avec 98,1% du total (figure 10).<br />

Ce résultat confirmerait celui de beaucoup d’autres études qui souligne une très faible<br />

représentation du VIH de type 2 dans la population des personnes infectées [7].<br />

7. Information du partenaire :<br />

Les patients avaient informé leur partenaire de leur statut sérologique à 63,5%<br />

(figure 7).<br />

Ce résultat pourrait s’expliquer par le soutien moral et psychologique qu’apporte le<br />

personnel soignant aux patients et celui non moins négligeable des autres malades<br />

dans les associations d’entraide et de soutien consacré à la libération de la parole des<br />

PVVIH/SIDA.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 88<br />

8. Désir d’informer le partenaire :<br />

Il avait été retrouvé 36,5% des patients qui n’avaient pas encore informé leur<br />

partenaire de leur statut sérologique; et parmi ceux-ci, 63% ne l’envisageraient<br />

aucunement (figure 12).<br />

Il apparaît que contrairement à ce qu’on pourrait penser sur la progression des<br />

mentalités par rapport à l’acceptation des PVVIH au vu de nombreuses campagnes<br />

de sensibilisation très médiatiques, la réalité serait tout autre et beaucoup préfèrerait<br />

se murer dans le silence de leur maladie [30].<br />

9. Statut sérologique du partenaire sexuel :<br />

La majorité des patients n’avait pas connaissance du statut sérologique de leur<br />

partenaire sexuel, soit 53,8% de l’échantillon (figure 13).<br />

Ces résultats pourraient être dans la lignée de certaines études menées dans la sousrégion<br />

qui estiment que ″ le recours au dépistage du VIH/SIDA reste rare sur le<br />

continent africain. La grande majorité des personnes vivant en Afrique n’ont pas fait le<br />

test de dépistage du VIH et vivent dans la crainte d’être infectées, sans cependant<br />

connaître leur statut sérologique : à Abidjan, une enquête effectuée en 1999 dans<br />

des formations sanitaires, a montré que deux personnes sur trois craignent ou ont<br />

craint à un moment ou à un autre d’avoir été infectées par le VIH, alors que seule une<br />

sur dix a fait le test du dépistage″ [13].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 89<br />

10. Réactions après l’annonce d’une sérologie positive :<br />

L’étude avait montré que 61,6% des patients affirment que rien n’avait changé après<br />

l’annonce de leur sérologie à leur partenaire (figure 14).<br />

Dans une étude sur le partage d’information de la femme séropositive à son époux, il<br />

s’est avéré que les réactions sont diverses et ne sont pas loin de ces résultats [30].<br />

La plupart des patients n’ont remarqué aucun changement dans le comportement de<br />

leur partenaire soit 82,7%. En revanche, pour ceux qui ont remarqué un quelconque<br />

changement, il est par ordre décroissant, le désintérêt affectif à 11,5%, le refus des<br />

rapports intimes 3,8 % et le divorce 1,9% (figure 15).<br />

Une étude menée auprès des femmes séropositives montrent qu’en choisissant<br />

d’annoncer sa séropositivité à son partenaire, la femme prend le risque d’une réaction<br />

négative du partenaire qui peut la placer dans des situations difficiles aussi bien<br />

affectivement que financièrement : cela peut aller d’un rejet physique et affectif<br />

(reproches, arrêt des rapports sexuels, refus de tout contact physique) à un rejet total<br />

(divorce, abandon financier, retrait des enfants et violences conjugales). Cependant<br />

cette situation n’est pas la plus fréquente : certains partenaires soutiennent leurs<br />

femmes, psychologiquement et financièrement, d’autres réagissent par le déni et ne<br />

prennent pas en compte cette information. La crainte du rejet social et affectif reste<br />

prédominante chez les femmes, ainsi que la crainte que le partenaire ne divulgue à<br />

d’autres cette information (en particulier la belle-famille) ; de ce fait de nombreuses<br />

femmes choisissent de se taire [30].<br />

11. Fréquence des rapports sexuels :<br />

L’étude avait montré que seul 7,7% des patients n’avaient pas une vie sexuelle active<br />

(Tableau XIV; XV).La grande majorité des patients avaient à priori une vie sexuelle<br />

active ; 69,5% dans la tranche d’âge 25-45 ans (Tableau VI), et les femmes à cause<br />

de leur faible pouvoir de négociation en matière sexuelle expliquerait aussi ce résultat<br />

[11].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 90<br />

12. Utilisation des moyens de protection pendant les rapports<br />

sexuels :<br />

La plupart des patients n’utilisaient pas les moyens de protection pendant les rapports<br />

sexuels soit 51,9 %, et nettement plus si on prend en compte les indécis (7,7%) donc<br />

59,6% du total. (Tableau XVI)<br />

L’utilisation des moyens de protection pendant les rapports sexuels était plus aisée<br />

chez les hommes (47,8%) alors qu’elle l’était moins avec les femmes (58,6%)<br />

(Tableau XVII).<br />

Dans l’étude, les moyens de protection n’étaient pas utilisés par la plupart des<br />

patients (28,8%) dans le cas où le statut de l’autre partenaire ne serait pas connu.<br />

(Tableau XVIII)<br />

En revanche, même avec un statut de séropositif connu des deux partenaires ; une<br />

grande partie de notre échantillon, (23,1%), affirmaient ne pas utiliser les moyens de<br />

protection (Tableau XVIII).<br />

Les autres partenaires bien qu’ils soient informés du statut sérologique des patients,<br />

continuaient à ne pas se protéger (30,8%) et qu’ils soient informés ou pas, la majorité<br />

soit 51,9% n’étaient pas utilisateurs des moyens de protection aussi. (Tableau XVIII)<br />

Il se pourrait que l’utilisation des moyens de protection ne semblerait pas être une<br />

priorité pour les patients et cela encore plus quand ces personnes se savaient infecter<br />

et sont également sous traitement antirétroviral et que leur partenaire soit aussi<br />

séropositif.<br />

Il faut noter que la faible utilisation du préservatif en Afrique subsaharienne ne semble<br />

pas être une tendance abandonnée même chez les PVVIH [21].<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 91<br />

CONCLUSION :<br />

Nous avons réalisé une étude auprès des PVVIH reçus en consultation au Service<br />

des Maladies Infectieuses du CHU du point G, au sujet de leur vie de couple et<br />

l’impact du VIH sur celle-ci.<br />

Au terme de notre travail, nous pouvons dire que :<br />

‣ La plupart des sujets ont des rapports sexuels non protégés et ne semblent<br />

pas être conscients de leur prise de risques et des conséquences sur leur état<br />

de santé ainsi que celui de leur partenaire.<br />

‣ Leur statut de séropositif, le traitement antirétroviral, l’appartenance à un<br />

couple sérodiscordant, la faible utilisation du préservatif à priori sont autant<br />

d’obstacles à l’utilisation des moyens de prévention du VIH/SIDA chez les<br />

PVVIH de notre étude.<br />

‣ Le principal souci recensé chez les PVVIH est le désintérêt affectif et dans une<br />

moindre mesure le divorce, le refus de rapports sexuels, et représentent un<br />

échantillon non exhaustif des difficultés relationnelles du partenaire VIH positif<br />

dans une vie de couple.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 92<br />

RECOMMANDATIONS :<br />

Au vu de nos résultats et constats, nous formulons les recommandations suivantes :<br />

Au personnel médical,<br />

‣ Insister sur l’importance du dépistage du partenaire,<br />

‣ Faire systématiquement la démonstration du port de préservatif et s’assurer<br />

que le patient sait le refaire.<br />

‣ Offrir des préservatifs à ceux qui ont souhaité les utiliser comme méthode de<br />

prévention.<br />

‣ Sensibiliser et expliquer l’incompatibilité et les risques de la non utilisation des<br />

moyens de protection et la prise des antirétroviraux aux PVVIH.<br />

‣ Promouvoir la prise en charge globale des PVVIH en y incluant une équipe de<br />

psychologues, sociologues, anthropologues et dans d’autres domaines<br />

bénéfiques du même ordre.<br />

Aux chercheurs,<br />

‣ Encourager des études dans les domaines sociologiques, psychologiques,<br />

anthropologiques afin de mieux appréhender le VIH /SIDA dans ses multiples<br />

facettes et engranger les conclusions pour une prise en charge globale des<br />

PVVIH.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 93<br />

Au Ministère de la Santé,<br />

‣ Faire des PVVIH des acteurs des programmes de sensibilisation et de<br />

prévention du VIH/SIDA afin qu’ils s’approprient de leur maladie et vulgarisent<br />

leurs connaissances sur celle-ci au reste de la population.<br />

‣ Promouvoir la formation continue du personnel médical ayant en charge les<br />

PVVIH et élargir leurs connaissances à des disciplines telles la psychologie, la<br />

sociologie, l’anthropologie.<br />

A la population générale :<br />

‣ Sensibiliser et expliquer le VIH/SIDA de la manière la plus proche des réalités<br />

des sociétés africaines et avec leur propre représentation sociale.<br />

‣ Rendre plus humaine et ordinaire les PVVIH dans la population générale et<br />

lutter ainsi contre leur stigmatisation.<br />

‣ Mettre un accent particulier sur les avantages du dépistage volontaire dans les<br />

campagnes de sensibilisations aux populations.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 94<br />

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

1 AHLBERG Beth Maina<br />

"Is there distinct African sexuality? A critical response to Caldwell".<br />

Africa : (London .1928) , 64 , 2 ;1994 : 220-242 .<br />

2 ANONYME<br />

www.snv.jussieu.fr/vie/dossiers/SIDA/images.html<br />

Consulté le 02 juin 2007 à 20 heures.<br />

3 ANTOINE P. ,NANITELAMIO J.<br />

"Statuts féminins et urbanisation en Afrique ", Politique africaine, 1989 ; 36 : 129-133.<br />

4 BABALOLA S.<br />

" Spousal communication and safe motherhood practices: Evidence from the<br />

Tanzanian 1996 DHS data", IIIe conférence africaine de la population<br />

(UEPA),Durban, Afrique du Sud, 6-10 décembre 1999 : 37-50.<br />

5 BECKER C., DOZON J.P.,OBBO C. et TOURE M.<br />

" Vivre et penser le SIDA en Afrique"<br />

CODESRIA-KHARTALA-IRD 1999 : 713p.<br />

6 BELEC Laurent, MBOPI KEOU François–Xavier, CANCRE Nicole,<br />

GRESENGUET Gérard, GEORGES Alain-Jean,<br />

"Définition clinique OMS/Bangui du SIDA en Afrique Noire : Bilan 1986-1991".<br />

Annales de Médecine interne :( PARIS), 143 ,3 :1992 ; HS : 204-213.<br />

7 BOUSHAB Mohamed BOUSHAB,<br />

"Aspects épidémiologique, clinique et pronostique de la diarrhée au cours du SIDA",<br />

Thèse de Médecine, Bamako 2005, numéro .<br />

8 CALMY A., HIRSCHEL B.<br />

" SIDA: quelles nouveautés dans le traitement de l’infection VIH en 2001 ?"<br />

Médecine et hygiène, 2002 ; 60 : 141-144.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 95<br />

9 Cellule de la Coordination du Comite Sectoriel de Lutte contre le VIH/SIDA<br />

″Politique et protocoles de prise en charge antirétrovirale du VIH/SIDA″.<br />

Janvier 2006; 28-44: 63p.<br />

10 CLEARY P.D. , VAN DEVANTER N. , STEILEN M. ,STUART A. ,SHIPTON-LEVY<br />

R. , MCMULLEN W. , ROGERS T.F. , SINGER E. , AVORN J. , PINDYCK J.<br />

"A randomized trial of an education and support program for HIV-infected individuals".<br />

Aids: (London) , 1995 ; 9 ; 11 : 1271-1278.<br />

11 COOK J., RWEGERA D.<br />

"Approche anthropologique de l’étude du SIDA"<br />

in "SIDA, enfant, famille : les implications de l’infection a VIH pour l’enfant et la<br />

famille."<br />

Coordination : Dr Eric CHEVALLIER<br />

Edition actualisée, Centre Internationale de l’Enfance : 149-188.<br />

12 CREPAZ N., MARKS G.<br />

"Serostatus disclosure,sexual communication and safer sex in HIV-positive men".<br />

Aids Care,15 ;3 ; 2003 : 379-387.<br />

13 DESGREES DU LOU Annabel<br />

"Le couple face au VIH/SIDA en Afrique Subsaharienne : information du partenaire,<br />

sexualité et procréation".<br />

Population, 60, 3 : 2005 ;HS : 221-242.<br />

14 DESGREES DU LOU Annabel<br />

"Santé de la reproduction et effets du SIDA" in "Population et Développement :les<br />

principaux enjeux cinq ans après la Conférence du Caire" :LERY Alain et VIMARD<br />

Patrice.Les documents et Manuels du Centre français sur la population et le<br />

développement (CEPED) ; n°12.Laboratoire-population-Environnement. <strong>Par</strong>is, Juin<br />

2001 : 77-90.<br />

15 DELESDERRIER J.CI. , PASINI W.<br />

Sondage " SIDA, comportements et valeurs sexuelles dans une population d’étudiants<br />

en médecine" Genève.<br />

Médecine et Hygiène, 48, 1835 ;1990 : 1006-1013.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 96<br />

16 DEMBELE Aboubacar S.Y.<br />

"Co-infection VIH et Plasmodium falciparum chez les donneurs de sang au CNTS de<br />

Bamako".<br />

Thèse de Pharmacie , Bamako 2006, numéro .<br />

17 DOZON J.P. et GUILLAUME A.<br />

″Contexte, conséquences socio-économiques et coût du SIDA″; in ″Populations<br />

africaines et SIDA″,<br />

J. VALLIN (éd.), La découverte / CEPED, <strong>Par</strong>is, 1994 : 179-223.<br />

18 FASSIN Didier<br />

"L’anthropologie entre engagement et distanciation: essai de sociologie des<br />

recherches en sciences sociales sur le SIDA en Afrique"<br />

In "Vivre et penser le SIDA en Afrique" BECKER C.,DOZON J.P.,OBBO C. et<br />

TOURE M. CODESRIA-KHARTALA-IRD 1999 : 41-66.<br />

19 FATTORUSSO V. , RITTER O.<br />

Vademecum clinique<br />

17ème édition, Masson, 2004 : 441-449.<br />

20 FERRY Benoît<br />

"La diffusion du SIDA et son impact sur la croissance démographique"<br />

In "Vivre et penser le SIDA en Afrique" BECKER C.,DOZON J.P.,OBBO C. et<br />

TOURE M. CODESRIA-KHARTALA-IRD 1999 : 91-102.<br />

21 FERRY Benoit<br />

"Système d'échanges sexuels et transmission du VIH/SIDA dans le contexte africain"<br />

In "Vivre et penser le SIDA en Afrique" BECKER C.,DOZON J.P.,OBBO C. et<br />

TOURE M. CODESRIA-KHARTALA-IRD 1999 : 237-256.<br />

22 GIRARD P.M.,KATLAMA Ch.,PIALOUX G.:<br />

VIH, ed. doin, 2004: 635.<br />

23 HASSOUN Judith :<br />

"La solidarité familiale face au sida : résultats dune enquête réalisée a Abidjan (Côte<br />

d’ivoire) auprès de femmes malades du SIDA".<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 97<br />

Autrepart (2), 1997 : 105-122.<br />

24 HIRCH E.<br />

"Les abords de la sexualité au quotidien".<br />

Enseignement post-universitaire, 26 ; 4 ; 2005 : S353-S357.<br />

25 HURAUX Jean Marie<br />

Cours de Virologie DCEM1<br />

Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière<br />

www.chups.jussieu.fr/enligne/index.html<br />

07 Novembre 2006 à 21h 45 min.<br />

26 JELK L. , HIRSCHEL B. , PASINI W.<br />

"Les couples discordants face au SIDA".<br />

Médecine et Hygiène, 1994 ,52 , 2019 : 705-710.<br />

27 KEITA Oumou Arouna<br />

"Etude intégrée sur la prévalence des IST/VIH et des comportements sexuels de cinq<br />

populations cibles au Mali".<br />

Thèse Pharmacie; 2005, N° 77.<br />

28 KERRIGAN D., BASTOS FI., MALTA M., CARNEIRO-DA-CUNHA C., PILOTO<br />

JH., STRATHDEE SA.<br />

"The search for social validation and the sexual behavior of people living with HIV in<br />

Rio de Janeiro, Brazil : Understanding the role of treatment optimism in context".<br />

Social Science Medecine, 2005.<br />

29 KHAN S.I. , HUDSON-RODD N. , SAGGERS S. , BHUIYAN M.I. , BHUIYA A.<br />

"Safer sex or pleasurable sex ? Rethinking condom use in the AIDS era".<br />

Sexual Health, 1 ; 2004 : 217-225.<br />

30 LEROY Valériane :<br />

"L’inégalité des sexes face à l’infection par le VIH/SIDA en Afrique: un cercle vicieux<br />

anthropologique, sociologique, épidémiologique et clinique, facteur d’entretien de<br />

l’épidémie".Genre et Santé, 22 ,3 : 2004 ; HS : 71-85.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 98<br />

31 MAIGA Salamata<br />

"Etude sur les activités des centres de conseil et depistage volontaire du VIH/SIDA :<br />

DANAYA SO/ MOPTI, APROFEM / SEGOU, KENEDOUGOU SOLIDARITE /<br />

SIKASSO<br />

Thèse Médecine 2005, N° 237.<br />

32 MANSERGH G. , MARKS G. , SIMONI J. M.<br />

"Self disclosure in HIV infection among men who vary in time since seropositive<br />

diagnosis and symptomatic status".<br />

Aids: (London) ,9 ; 6;1995 : 639-644.<br />

33 ONUSIDA<br />

Aids Epidemic update December 2006 :<br />

"le point sur l’épidémie de SIDA 2006".<br />

26 Novembre 2006 à 21 heures.<br />

Site Web : www.unaids.org.<br />

34 PANOZZO L. , BATTEGAY M. , FRIEDL A. , VERNAZZA PL.<br />

"High risk behaviour and fertility desires among heterosexual HIV-positive patients<br />

with a serodiscordant partner—two challenging issues".<br />

Swiss Medecine Weekly ,133 , 7-8 ; 2003 : 124-127.<br />

35 Petit Larousse illustré 2007<br />

Edition Larousse, Juillet 2006.<br />

36 PILON M.,VIGNIKIN K.<br />

"Stratégies face à la crise et changements dans les structures familiales<br />

Séminaire de Royaumont (du 21 au 24 Mai 1995) : crise économique africaine et<br />

dynamique démographique."Centre français sur la population et le développement<br />

(CEPED), fonds documentaire ORSTOM, Cote : B * 5359.<br />

37 PILON Marc, VIMARD Patrice<br />

"Ménages et familles face a la crise: Structures et Dynamiques Familiales à l’épreuve<br />

de la crise en Afrique Subsaharienne"<br />

Louvain-la-Neuve, Belgique, 25 au 27 Novembre 1998.<br />

Fonds documentaire ORSTOM, Cote : B*16403 : 1-22.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 99<br />

38 SEMAILLE P., DUBOIS S., GENNOTTE A.F.<br />

"La prise en charge en médecine générale du patient atteint par le VIH".<br />

Revue Médicale de Bruxelles, 26, 4 ; 2005 : S367-S377.<br />

39 TOGNIDE C.M., EZIN HOUNGBE J., GANDAHO P., DOSSA M., AHYI R.G.<br />

"Vécu social des personnes vivant avec le VIH/SIDA à Cotonou (Benin)″.<br />

Médecine d’Afrique Noire, 52 ,11 ; 2005 : 623-627.<br />

40 TORDJMAN G.<br />

"Fatigue, stress et sexualité".<br />

Cahiers de Sexologie clinique,19 ,11 ;1993 : 19-28.<br />

41 VIMARD P.<br />

"Modernité et pluralité familiales en Afrique de l’Ouest",<br />

Revue Tiers-Monde, t.XXXIV,133: 1993 : 89-115.<br />

42 WEINHARDT L. S. et al,<br />

"HIV transmission risk behavior among men and women living with HIV in 4 cities in<br />

the United States". Journal of AIDS, 36, 5; 2004: 1057-1066.<br />

43 World Health Organization/The global Coalition on Women and AIDS<br />

"La violence à l’encontre des femmes et le VIH/SIDA : Principaux points de<br />

recoupement ; Violence exercée par le partenaire et VIH/SIDA "WHO/HIV/2004.<br />

44 ZELLER V., CAUMES E , BOSSI P., BRICAIRE F.,KATLAMA C.<br />

"Aspects cliniques actuels de la maladie VIH/SIDA",<br />

La presse médicale (1983) ;31 ;2 ;2002 : 74-79.<br />

Masson, <strong>Par</strong>is.<br />

45 http: // fr.wikipedia.org<br />

Encyclopédie libre.<br />

Consulté le 15 juin 2007 à 20 heures 30 min.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 100<br />

Nom: <strong>ALLA</strong> <strong>SENE</strong><br />

FICHE SIGNALETIQUE :<br />

Prénoms: <strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong><br />

Titre: étude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple à<br />

propos de 52 cas de personnes vivant avec le VIH en consultation dans le service<br />

des Maladies infectieuses de l’hôpital du point G.<br />

Ville de soutenance: Bamako<br />

Année de soutenance: 2008<br />

Lieu de dépôt: Bibliothèque de la Faculté de Médecine, de<br />

d´Odontostomatologie<br />

Pharmacie et<br />

Secteur d’intérêt: Santé publique, Anthropologie médicale, Psychologie, Sociologie.<br />

e-mail : josephallasene@yahoo.fr<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 101<br />

RESUME :<br />

Le VIH/SIDA, problème majeur de santé publique en Afrique subsaharienne et dans<br />

bien d’autres régions du monde, est passé de statut de maladie incurable à celui de<br />

maladie chronique avec l’avènement des trithérapies efficaces. L’effet immédiat a été<br />

l’inflation du nombre de PVVIH avec le prolongement de l’espérance de vie et la<br />

reprise d’une sexualité active.<br />

Il s’agit d’une étude descriptive et transversale dont l’objectif est de mettre en lumière<br />

la vie de couple des PVVIH en occurrence leur vécu sexuel et leur mise en pratique<br />

effective ou non des moyens de prévention du VIH/SIDA.<br />

Pour atteindre nos objectifs, nous avons étudié la fréquence des rapports sexuels, les<br />

facteurs constituant un obstacle à la prévention du VIH/SIDA et les difficultés<br />

relationnelles du partenaire VIH positif chez 52 PVVIH dans le service des Maladies<br />

Infectieuses du CHU du point G, du 08 janvier au 12 avril 2007.<br />

La plupart de nos sujets ont des rapports sexuels non protégés et ne semblent pas<br />

être conscients de leur prise de risques et des retombées sur leur santé ainsi que<br />

celui de leur partenaire. Leur statut de séropositif, le traitement antirétroviral,<br />

l’appartenance à un couple séroconcordant , la faible utilisation du préservatif à priori<br />

sont autant d’obstacles à l’utilisation des moyens de prévention du VIH/SIDA chez les<br />

PVVIH de notre étude. Le principal souci recensé chez les PVVIH est le désintérêt<br />

affectif et dans une moindre mesure le divorce, le refus de rapports sexuels, et<br />

représentent un échantillon non exhaustif des difficultés relationnelles du partenaire<br />

VIH positif dans une vie de couple.<br />

Mots clés : couple, VIH/SIDA, PVVIH, Bamako.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 102<br />

Surname: <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong><br />

Names: <strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong><br />

PERSONAL RECORD:<br />

Title: impact of the pandemia of the HIV/AIDS on the stability of couple about 52<br />

people who live with HIV/AIDS in consultation in the service of the lnfectious<br />

Diseases of the Hospital of "point G".<br />

Thesis examination city: Bamako<br />

Year: 2008<br />

Submission venue: Library of the Faculty of Medicine, Pharmacy and Odonto<br />

Stomatology.<br />

Area covered: Public health, medical Anthropology, Psychology, Sociology.<br />

e-mail: josephallasene@yahoo.fr<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 103<br />

ABSTRACT:<br />

The HIV/AIDS, major problem of public health in sub-Saharan Africa and in good of<br />

other areas of the world, passed from incurable statute of disease to that of chronic<br />

disease with the advent of the effective antiretroviral therapy. The immediate effect<br />

was the inflation of the number of people who live with HIV/AIDS, with the<br />

prolongation of the life expectancy and the resumption of an active sexuality.<br />

It is about a descriptive and transverse study whose objective is to clarify the place of<br />

sexuality in the life of couple of the people who live with HIV/AIDS in occurrence lived<br />

to them and their effective practical application or not of the means of prevention of<br />

the HIV/AIDS.<br />

To achieve our goals, we studied the frequency of the sexual relations, the factors<br />

constituting an obstacle with the prevention of the HIV/AIDS and the relational<br />

difficulties of positive partner HIV at 52 person who live with HIV/AIDS in the service of<br />

the Infectious diseases of the Hospital of the point G, of January 8 to April 12, 2007.<br />

The majority of our subjects have not protected sexual relations and do not seem to<br />

be conscious of their taking risk and the repercussions on their health like that of their<br />

partner. Their statute of HIV positive, the HAART, the membership of a<br />

seroconcordant couple, the weak use of the condom a priori are as many obstacles to<br />

the use of the means of prevention of the HIV/AIDS at the people who live with<br />

HIV/AIDS of our study. The principal concern listed at the people who live with<br />

HIV/AIDS is the emotional disinterest and to a lesser extent the divorce, the refusal of<br />

sexual relations, and represent a non exhaustive sample of the relational difficulties of<br />

positive partner HIV in a life of couple.<br />

Key words: couple, HIV/AIDS, people who live with HIV/AIDS, Bamako.<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 104<br />

QUESTIONNAIRE DE L’ENQUETE<br />

SUR LA VIE DE COUPLE DES PVVIH<br />

Numéro d’anonymat :<br />

Q1 Quel est votre âge ?<br />

Q2 Sexe (1)=masculin ; (2)=féminin<br />

Q3<br />

Quel est votre niveau<br />

de scolarité ?<br />

(1)=non scolarisé ; (2)=primaire<br />

(3)=secondaire ;(4)=supérieur ;(5)=medersa<br />

Q4<br />

Quelle est votre<br />

profession ?<br />

(1)=agriculteur;(2)=ouvrier qualifié ;(3)=chauffeur;<br />

(4)=chômeur;(5)=militaire et autres corps habillés ;<br />

(6)=élève ou étudiant ;(7)=professionnel(le) du sexe ;(8)=artisan ou<br />

artiste ;(9)=enseignant ;<br />

(10)=personnel de santé hors<br />

médecin ;(11)=ménagère ;(12)=commerçant et<br />

assimilé ;(13)=fonctionnaire hors policier et militaire<br />

Q5<br />

Quelle est votre<br />

situation<br />

matrimoniale ?<br />

(1)=célibataire ;(2)=marié(e) monogame ;<br />

(3)=marié(e) polygame<br />

;(4)=divorcé(e) ;(5)=concubin(e) ;(6)=veuf (ve)<br />

Q6<br />

Q7<br />

Circonstances de<br />

contamination<br />

Circonstances de<br />

découverte<br />

(1)=partenaire habituel ou époux (se) ;<br />

(2)=partenaire occasionnel ;(3)=professionnel du sexe ;(4)=viol<br />

(1)=Accident d’exposition au sang ;(2)=grossesse-TME ;(3)=suspicion<br />

clinique ;(4)=dépistage volontaire ;(5)=Transfusion ou don de sang<br />

Q8 Type de VIH (1)=VIH 1 ;(2)=VIH 2 ;(3)=VIH 1 et 2<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 105<br />

Q9 Orientation sexuelle (1)=hétérosexuelle ;(2)=homosexuelle ;<br />

(3)=bisexuelle<br />

Q10<br />

Fréquence des<br />

rapports sexuels par<br />

semaine<br />

(1)=ne sait pas ; (2)= 0 ; (3)= 1; (4)=2 ;(5)=4<br />

Q11<br />

Protection pendant les<br />

rapports sexuels<br />

(1)=oui ;(2)=non ;(3)=ne sait pas<br />

Q12<br />

Type de rapports<br />

sexuels<br />

(1)=volontaire ;(2)=forcé<br />

Q13<br />

Statut sérologique du<br />

partenaire sexuel<br />

(1)=séronégatif ;(2)=séropositif ;<br />

(3)=inconnu<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 106<br />

Q14<br />

Votre partenaire est-ilinformé<br />

de votre statut<br />

sérologique ?<br />

(1)=oui, (2)=non<br />

Q15<br />

Si non, comptez-vous<br />

l’informer de votre<br />

statut sérologique ?<br />

(1)=oui ;(2)=non ;(3)=indifférent ;(4)=déjà informé<br />

Q16<br />

Si oui, son<br />

comportement a-t-il<br />

changé envers<br />

vous ?<br />

(1)=oui, (2)=non, (3)=ne sait pas<br />

Q17<br />

Quels sont ces<br />

changements ?<br />

(1)=stigmatisation ;(2)=refus de rapports sexuels ;<br />

(3)=divorce ;(4)=agression physique ;(5)=désintérêt affectif;(6)=ne sait<br />

pas<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>


Etude de l’impact de la pandémie du VIH/SIDA sur la stabilité du couple 107<br />

SERMENT D’HIPPOCRATE<br />

En présence des maîtres de cette école et de mes chers<br />

condisciples, devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure<br />

au nom de l’être suprême d’être fidèle aux lois de l’honneur et<br />

de la probité dans l’exercice de la médecine.<br />

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un<br />

salaire au dessus de mon travail, je ne participerai à aucun<br />

partage clandestin d’honoraires.<br />

Admise à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui<br />

s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et<br />

mon état ne servira pas à corrompre les mœurs, ni à favoriser le<br />

crime.<br />

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de<br />

nation, de race, de parti ou de classe sociale viennent<br />

s’interposer entre mon devoir et mon patient.<br />

Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès sa<br />

conception. Même sous la menace je n’admettrai pas de faire<br />

usage de mes connaissances médicales contre les lois de<br />

l’humanité.<br />

Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrais à<br />

leurs enfants, l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.<br />

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes<br />

promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes<br />

confrères si j’y manque.<br />

Je le jure!!<br />

<strong>Massahoudou</strong> <strong>Joseph</strong> <strong>ALLA</strong>-<strong>SENE</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!