L'été en fête ! - Concarneau
L'été en fête ! - Concarneau
L'été en fête ! - Concarneau
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Fougères après prolongations. En 1931, l’USC et Beuzec sport fusionn<strong>en</strong>t pour dev<strong>en</strong>ir<br />
l’Union sportive concarnoise beuzécoise présidée par l’anci<strong>en</strong> maire de Beuzec,<br />
M. Rayer.<br />
Agression de “l’homme <strong>en</strong> noir”<br />
La Seconde Guerre mondiale met un frein à la passion collective du football. Les Allemands<br />
partis, les compétitions repr<strong>en</strong>dront de plus belle. Le comité directeur décide<br />
d’acheter le terrain où est installé le club depuis plus de 30 ans. L’acte de v<strong>en</strong>te est<br />
dressé par l’étude concarnoise de maître Bourhis, <strong>en</strong> décembre 1952. Prix : 500 000 F.<br />
Traditionnellem<strong>en</strong>t, les derbys ont toujours passionné les foules, mais les esprits se<br />
calm<strong>en</strong>t à la fin des matchs. Pourtant, <strong>en</strong> 1952, des incid<strong>en</strong>ts graves vont se produire<br />
à Rospord<strong>en</strong>. Les <strong>en</strong>jeux sont importants : la r<strong>en</strong>contre doit désigner le champion du<br />
groupe. A la suite d’une décision de l’arbitre sanctionnant une faute concarnoise, le<br />
terrain est <strong>en</strong>vahi par les supporters mécont<strong>en</strong>ts. « L’homme <strong>en</strong> noir » est frappé. Cet<br />
événem<strong>en</strong>t sera à l’origine d’une vive animosité qui marquera longtemps les relations<br />
des deux clubs voisins.<br />
Première montée <strong>en</strong> DH…<br />
Années cinquante, le club des supporters est porté sur les fonds baptismaux. Sa mission<br />
: apporter aide matérielle, financière et morale à l’USC. Les bénévoles pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> main l’organisation de kermesses - remplacées dans les années quatre-vingt par<br />
les poissonnades - et mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> place un concours de pronostics qui remporte un<br />
énorme succès populaire. Chaque match rassemble à la Maison blanche près de 2 000<br />
personnes. En 1959, les joueurs accèd<strong>en</strong>t pour la première fois à la division d’honneur,<br />
mais redesc<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t aussi vite : leur niveau technique est insuffisant. 1966-1967 : l’éclairage<br />
du terrain permet la programmation de matchs nocturnes.<br />
…et <strong>en</strong> CFA<br />
Les bénévoles<br />
et les dirigeants<br />
de l’USC<br />
à l’<strong>en</strong>trée<br />
du stade<br />
récemm<strong>en</strong>t rebaptisé<br />
Guy-Piriou.<br />
La saison 68-69 sera à marquer d’une pierre blanche. L’USC monte <strong>en</strong> effet <strong>en</strong> CFA,<br />
Championnat de France Amateur (3 e division dès 1971), grâce à une équipe composée<br />
de Maurice Bescond, Michel Piriou (oncle de l’actuel présid<strong>en</strong>t), Daniel Guillou,<br />
R<strong>en</strong>é Altet, Louis Fraval, Michel Gallo, Pierre Le Thellec, Ronan Mao, Alain Nabat, Paul<br />
Huiban, André Cosquéric, Jean-François Mahé, Albert Guillou et Jean-Claude Autret.<br />
En 1977, l’USC rate de peu la deuxième division, au profit du promu Guingamp au goal<br />
average. La magnifique épopée, qui a <strong>en</strong>flammé des milliers de supporters, se termine<br />
bi<strong>en</strong> tristem<strong>en</strong>t. Sans trop de regrets pourtant : une restructuration du club aurait été<br />
nécessaire, ainsi que l’apport<br />
de moy<strong>en</strong>s financiers plus<br />
conséqu<strong>en</strong>ts. Malgré des<br />
hauts et des bas et beaucoup<br />
d’inquiétude, l’USC restera<br />
<strong>en</strong> 3 e division, durant onze<br />
ans.<br />
Saison 68-69 :<br />
L’équipe championne de DH.<br />
En 1987 la tribune principale du stade Yves-Tual détruite<br />
par l’ouragan.<br />
Terrible tempête<br />
L’ouragan de 1987 donnera un coup d’accélérateur<br />
aux discussions <strong>en</strong>gagées <strong>en</strong>tre le présid<strong>en</strong>t<br />
Guy Piriou et le directeur du C<strong>en</strong>tre Leclerc.<br />
Jean-Michel Bordais souhaite, <strong>en</strong> effet, acquérir<br />
les terres uscistes pour l’ext<strong>en</strong>sion de son<br />
<strong>en</strong>treprise. “La tempête avait fait beaucoup de<br />
dégâts au stade Yves-Tual”, se souvi<strong>en</strong>t l’actuel<br />
présid<strong>en</strong>t Jacques Piriou, qui joua dans l’équipe<br />
réserve jusqu’à l’âge de 26 ans. “Les pylônes<br />
avai<strong>en</strong>t été cassés, les tribunes s’étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>volées”.<br />
Le comité accepte alors le principe d’un<br />
déménagem<strong>en</strong>t vers un terrain de plusieurs<br />
hectares, situé quelques c<strong>en</strong>taines de mètres<br />
plus loin, cédé gracieusem<strong>en</strong>t par le patron de<br />
l’hypermarché. “Cet échange de terrains fut le<br />
fruit de la réflexion de deux hommes qui voulai<strong>en</strong>t<br />
faire avancer les choses”, souligne Jacques<br />
Piriou. “Ce fut un tournant pour le club qui put<br />
ainsi se doter d’un équipem<strong>en</strong>t qui correspondait<br />
davantage au niveau de l’équipe première”.<br />
La tribune principale est financée par le club. En<br />
contrebas de la pelouse d’honneur, deux terrains<br />
sont aménagés pour les <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>ts et les r<strong>en</strong>contres<br />
officielles des équipes de jeunes et seront<br />
v<strong>en</strong>dus à la Ville quelques années plus tard. Un<br />
contrat de part<strong>en</strong>ariat est signé : seul, l’USC <strong>en</strong><br />
aura la jouissance.<br />
Kerampéru rebaptisé<br />
Guy-Piriou <strong>en</strong> 2011<br />
Deux faits marquants rest<strong>en</strong>t gravés dans<br />
la mémoire de Jacques Piriou. Tout d’abord,<br />
le match de gala <strong>en</strong>tre les Girondins de Bordeaux<br />
et le Stade R<strong>en</strong>nais qui inaugura, <strong>en</strong> 1989,<br />
le stade de Kerampéru. Et <strong>en</strong>fin, <strong>en</strong> 2010,<br />
la victoire, <strong>en</strong> coupe de France des Thoniers qui<br />
recevai<strong>en</strong>t les Canaris de Nantes. V<strong>en</strong>du à la Ville<br />
de <strong>Concarneau</strong>, <strong>en</strong> 2003, le stade de Kerampéru<br />
se nomme désormais Guy-Piriou, <strong>en</strong> hommage<br />
à une personnalité pragmatique et généreuse<br />
qui, de 1983 à 1993, insuffla beaucoup d’énergie<br />
à un club qui évolue aujourd’hui <strong>en</strong> CFA2.<br />
J u i n 2 0 1 1 n o Guy Piriou lors de la construction de la tribune principale du<br />
nouveau stade situé à Kérampéru.<br />
7 9 19