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Le Bonapartiste - 25 avril 2014 - Numéro 15

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TOUT POUR LE PEUPLE, PAR LE PEUPLE


« La souveraineté réside dans le peuple Français, dans ce sens que tout, tout sans exception,<br />

doit être fait pour son intérêt, pour son bonheur et pour sa gloire. » Napoléon<br />

<strong>25</strong> <strong>avril</strong> <strong>2014</strong>, numéro <strong>15</strong><br />

EDITORIAL<br />

Il y a des moments, des bons comme<br />

des mauvais, qui marquent une vie. <strong>Le</strong> 20<br />

<strong>avril</strong> de cette année est de ces moments.<br />

Bien sûr nous n’étions pas en 1814 et<br />

l’Empereur n’était qu’un reconstitueur<br />

mais tout de même. Il y avait dans la cours<br />

des Adieux et devant celle-ci une atmosphère<br />

particulière, une émotion palpable<br />

chez la majorité des gens présents, sans<br />

bien entendu parler des troupes sous les<br />

armes. L’évènement était encore plus prenant<br />

par la présence de notre forte délégation<br />

France <strong>Bonapartiste</strong> car à ce moment<br />

là nous n’étions plus les simples militants<br />

d’une cause mais les membres d’une<br />

même fraternité communiant ensemble.<br />

<strong>Le</strong> moment, je l’avoue, était presque mystique.<br />

<strong>Le</strong>s larmes qui ont perlées au coin<br />

des yeux de beaucoup, lorsque l’Empereur<br />

a embrassé le drapeau ou le général Petit,<br />

les “Vive l’Empereur” entendu ici et<br />

là lors de l’apparition de Napoléon ou de<br />

son départ, n’étaient pas feints. Certes ce<br />

n’était qu’une reconstitution mais je suis<br />

persuadé que pour beaucoup l’émotion et<br />

même la tristesse étaient aussi réelles qu’il<br />

y a 200 ans. IL est parti, mais nous avons<br />

la chance de savoir que ce ne fut qu’un «<br />

au revoir » et que la fin d’un (du) monde<br />

n’aurait lieu que dans un an ...<br />

Ce dimanche à Fontainebleau laisse<br />

entrevoir un avenir à la cause que<br />

nous défendons. L’on sent par ce genre<br />

d’évènement que la France n’est pas morte,<br />

qu’elle n’attend qu’un signe pour renouer<br />

avec la grandeur qui est la sienne, pour retrouver<br />

ses valeurs et les porter avec fierté.<br />

Il y a quatorze ans, je croyais que c’était<br />

possible, aujourd’hui j’en suis persuadé.<br />

Ce 20 <strong>avril</strong>, et les larmes qu’il m’a fait<br />

verser, est le point de non retour de mon<br />

engagement. L’Empereur en 1814 et en<br />

18<strong>15</strong> et Napoléon III en 1870 ont su tout<br />

sacrifier pour la France, il est temps d’en<br />

faire de même à nos petits niveaux. Que le<br />

« Vive l’Empereur » soit aujourd’hui non<br />

pas le ralliement à un retour du trône mais<br />

le cri de rassemblement autour d’une certaine<br />

idée de la France Libre.<br />

L’Aigle et le Drapeau<br />

Symbole de puissance, de fierté et de liberté,<br />

Je guidai nos soldats avec honneur et gloire.<br />

Au sommet d’une hampe j’étais élevée,<br />

Accompagnant le Drapeau dans la défaite comme dans la victoire.<br />

D’Austerlitz à Waterloo et de Solférino jusqu’à Sedan,<br />

Nous suivîmes l’Empereur, toujours dans les acclamations,<br />

Ses couleurs flamboyantes arborées et moi le protégeant.<br />

Nous représentions ensemble l’éternelle France, notre Nation.<br />

J’ai dû cependant me retirer et m’offrir en sacrifice,<br />

Afin que la bannière tricolore puisse toujours perdurer.<br />

L’observant depuis les cieux, je ne regrettais point mes cicatrices,<br />

M’apercevant que la Patrie la portait toujours avec fierté.<br />

Aujourd’hui ces temps de gloire semblent révolus.<br />

<strong>Le</strong> Drapeau en pleurs, est déchiré, bafoué et remplacé,<br />

Et malgré ma résignation, il est maintenant déchu.<br />

Pourtant il résiste encore parmi quelques hommes dévoués.<br />

Je repose désormais auprès du Petit Caporal,<br />

Surveillant inlassablement, les Invalides, sa dernière demeure.<br />

Toutefois, mon ombre plane sur la France auparavant impériale,<br />

Espérant revenir auprès du drapeau, pour lui rendre sa grandeur.<br />

Léon Buffalo Cuykens<br />

D.Saforcada


Fontainebleau : un immense succès de foule !<br />

<strong>15</strong>000, 20000, on ne pourrait dire<br />

le monde présent à Fontainebleau, qui<br />

se massait dans la cours des Adieux<br />

ou bien devant les grilles du Château,<br />

le 20 <strong>avril</strong> dernier. Certes toute cette<br />

foule n’était pas là par bonapartisme<br />

ou par napoléonisme mais elle était là<br />

! D’ailleurs cette foule mais aussi le<br />

lieu respiraient une émotion palpable,<br />

une atmosphère faite de ferveur, de<br />

respect mais aussi d’une certaine mélancolie<br />

et tristesse.<br />

<strong>Le</strong>s militants de France <strong>Bonapartiste</strong><br />

ont investi la ville dès l’ouverture<br />

du bivouac pour ceux qui avaient<br />

la chance de pouvoir participer à<br />

l’événement de l’intérieur. Qu’ils soient<br />

de la Garde ou de la Ligne, officiers<br />

ou soldats, les reconstitueurs de<br />

France <strong>Bonapartiste</strong> ont su garder le<br />

rang tout au long du week-end et ne pas<br />

faire de prosélytisme agressif comme<br />

convenu avec les organisateurs. Cela<br />

n’a pas empêché les discussions et les<br />

contacts pour de futures adhésions.<br />

Notre compagnon Georges Marchand<br />

fut des plus actifs.<br />

<strong>Le</strong>s civils sont eux arrivés en plusieurs<br />

vagues le samedi et le dimanche,<br />

ce qui fait que l’on ne pouvait<br />

manquer de croiser dans les rues de<br />

Fontainebleau l’insigne de France<br />

<strong>Bonapartiste</strong> et ce d’autant plus que<br />

des membres ou des sympathisants<br />

du mouvement tenaient des stands<br />

soit au salon du livre, soit au marché<br />

de l’hôtel de ville. <strong>Le</strong> gros des troupes<br />

était présent le dimanche même si à<br />

notre grand regret nous n’avons pas<br />

pu tous nous regrouper à l’heure de la<br />

cérémonie des Adieux mais c’est peut<br />

être mieux car comme le samedi, le<br />

mouvement a ainsi pu être vu par plus<br />

de personnes.<br />

Notre président, arrivé dans la<br />

nuit du samedi avec la délégation du<br />

Sud Ouest, a parcouru l’ensemble des<br />

sites le dimanche. Avec Johnny Mathias<br />

et d’Adrien Azarete, ils sont allés<br />

au salon du livre napoléonien où ils<br />

ont pu échanger avec David Chanteranne<br />

et Dimitri Casali lequel a apprécié<br />

le bon mot de David Saforcada<br />

sur la présence du « torchon » de Lionel<br />

Jospin sur l’un des stands. Après<br />

quelques minutes avec les frères Mutte<br />

et Brigitte Brière et après avoir été rejoint<br />

par les délégations Bourgogne<br />

et Lorraine, tout le monde s’est rendu<br />

sur le marché de l’hôtel de ville retrouver<br />

notre ami Henri Darreau. Sur<br />

le chemin plusieurs rencontres et plusieurs<br />

échanges porteurs d’adhésions<br />

ou de soutiens. De la curiosité aussi à<br />

la vue des insignes.<br />

Après un repas pris sur le pouce au<br />

bivouac ou dans un des restaurants de<br />

la ville, plusieurs membres de Debout<br />

La République ont rejoint France<br />

<strong>Bonapartiste</strong> afin d’assister à la cérémonie<br />

des Adieux. Brigitte Brière et<br />

Dominique Jamet, tous les deux viceprésidents<br />

de DLR étaient présents.<br />

A l’issu, nouvelle visite au salon du<br />

livre, déambulation dans les rues de<br />

la ville et dans le château. Un pot de<br />

l’amitié a réuni toutes celles et ceux<br />

qui n’avaient pas déjà du reprendre le<br />

chemin du retour en fin d’après midi.<br />

Une très belle journée tant historique<br />

que politique qui aura permis de<br />

consolider des liens avec le milieu napoléonien,<br />

de faire tomber certaines<br />

fausses idées, de voir que le mouvement<br />

ne laisse pas indifférent et que<br />

surtout il est maintenant connu et reconnu.<br />

Un bon accueil aussi des gens<br />

en général surpris par l’existence d’un<br />

mouvement bonapartiste mais enchanté<br />

de voir la modernité de celuici<br />

sauf bien entendu chez les éternels<br />

enfants perdus d’une certaine gauche<br />

et d’une certaine droite. Quelques adhésions<br />

ont été faites directement sur<br />

le terrain et plusieurs bulletins ont été<br />

laissés dans de nombreuses mains.<br />

Nous tenons à remercier tous les<br />

participants qu’ils soient de France<br />

<strong>Bonapartiste</strong> ou sympathisants ainsi<br />

bien entendu que les organisateurs<br />

et reconstitueurs proches de nous qui<br />

nous permis un accès libre tout le<br />

week-end à tous les sites.<br />

*<br />

Raoul Duval<br />

<strong>Le</strong>s <strong>Bonapartiste</strong>s et les DLR ensembles<br />

pour cet événement


<strong>Le</strong>fèbvre-Desnoëtte interprété ici par le<br />

colonel Kinziger<br />

Un dimanche<br />

inoubliable<br />

mon arrivée dans le mouvement: des<br />

insignes par dizaine, un accueil chaleureux,<br />

et des soutiens multiples.<br />

Bref, un évènement qui consolide ma<br />

“foi” dans le bonapartisme et dans<br />

mes convictions.<br />

<strong>Le</strong>s braves grenadiers de la Garde !<br />

Des centaines de cours d’histoire<br />

ne suffiront jamais pour transmettre<br />

l’émotion et l’immense fierté d’être<br />

français que j’ai ressenties pendant ce<br />

week-end à Fontainebleau. J’ai eu la<br />

chance immense de pouvoir partager<br />

la vie de bivouac avec les reconstituants,<br />

des gens passionnés et entiers.<br />

Si certains pensent encore que tout ça<br />

n’est que du folklore, qu’ils viennent<br />

passer une nuit (certes dans un cadre<br />

inédit et exceptionnel, le parc du château)<br />

dans le froid des tentes, qu’ils<br />

viennent discuter ne serait-ce que<br />

quelques minutes avec ces hommes et<br />

ces femmes pour comprendre que leur<br />

but est un hommage à nos ancêtres<br />

de cette époque là, souvent oubliés<br />

dans l’histoire au profit des poilus de<br />

la “grande guerre” ou aux victimes<br />

de la guerre 39-45. La cérémonie au<br />

château a été par ailleurs un vif moment<br />

d’émotion, je n’ai même pas pu<br />

accompagner mon Président dans le<br />

cri du Vive l’empereur, de peur que<br />

ma voix trahisse des tremblements<br />

significatifs. Voir des milliers de français<br />

et d’étrangers rendre hommage à<br />

celui que les intellectuels et les élites<br />

veulent faire passer pour un affreux<br />

personnage, cela n’a pas de prix.<br />

Messieurs les aveugles et les sourds,<br />

tendez votre oreille, ouvrez les yeux,<br />

le peuple aime son empereur !<br />

Enfin, pour couronner le tout, j’ai<br />

pu me rendre compte du chemin accompli<br />

par France <strong>Bonapartiste</strong> depuis<br />

Adrien Azarete<br />

Ci-dessus, l’Empereur, interprété avec brio par Frank Samson<br />

Ci-dessous, une foule compacte se presse aux grille du château de Fontainebleau


Dénonçons l’emprise totalitaire<br />

des non-élus de Bruxelles sur la<br />

France...<br />

Votez pour les candidats de<br />

Debout la France,<br />

seuls défenseurs de nos libertés !<br />

<strong>Le</strong> coup de gueule de Dominique Jamet :<br />

l’UMP a trahi le gaullisme<br />

Il était une fois le général de Gaulle. Il était<br />

une fois la France. <strong>Le</strong> général de Gaulle était<br />

grand. Très grand. La France était belle. Très<br />

belle. Ils se rencontrèrent, ils se marièrent et<br />

ils eurent beaucoup de bonheur. <strong>Le</strong> général<br />

aimait éperdument la France. Sa France. Il<br />

l’avait aimée dans son malheur, asservie et<br />

rebelle, défaite et insoumise, dévastée et pourtant<br />

si séduisante encore. Il l’aimait libre, il<br />

l’aimait grande, il l’aimait forte, il l’aimait<br />

souveraine. Il était jaloux de son indépendance<br />

reconquise, fier de sa dignité retrouvée, indéfectiblement<br />

attaché à celle qui, dans sa jeunesse,<br />

lui était apparue comme la «princesse<br />

des contes.» Il n’eut de cesse qu’il ne l’eût<br />

dotée d’une Constitution solide, de finances<br />

en équilibre, d’une économie prospère, d’une<br />

monnaie robuste, d’une agriculture et d’une<br />

industrie modernes, d’une armée forte, bref<br />

des moyens indispensables à son autonomie.<br />

Dans son affection exclusive pour son «cher<br />

et vieux pays», il considérait les autres pays,<br />

voisins ou moins proches, au mieux comme<br />

des partenaires, le plus souvent comme de<br />

simples étrangers avec lesquels il était prudent<br />

et sage, par réalisme, d’entretenir des relations<br />

empreintes de courtoisie sans pour autant leur<br />

permettre d’interférer d’aucune manière dans<br />

ses affaires. Il refusait évidemment toute idée<br />

d’inféodation à leur influence, de soumission<br />

à leur domination, de fusion et de confusion<br />

entre leurs intérêts et les nôtres.<br />

MARINE LE PEN<br />

PERD SON SANG<br />

FROID<br />

Pendant des mois, Marine <strong>Le</strong> Pen nous a<br />

ignorés prétextant que Debout la République<br />

ne représentait rien sur le plan politique.<br />

Aujourd’hui, elle se livre à des attaques inouïes<br />

et incohérentes contre nos listes, car elle<br />

ne supporte pas la décision de Nigel Farage<br />

de nous soutenir officiellement. Nigel Farage,<br />

en tête dans tous les sondages en Angleterre<br />

et qui lutte pour une Europe des Patries, est<br />

en effet venu le 13 <strong>avril</strong> pour soutenir le patriotisme<br />

modéré que proposent nos listes Debout<br />

la France ! « Ni système, ni extrêmes ».<br />

Ce choix ne date pas d’aujourd’hui puisqu’il<br />

*<br />

me soutient depuis l’élection présidentielle de<br />

2012.<br />

Marine <strong>Le</strong> Pen constate que nos candidats,<br />

comme Dominique Jamet en Ile-de-France<br />

ou Jean-Philippe Tanguy, plus jeune candidat<br />

tête de liste aux élections européennes dans<br />

le Nord-Ouest, sont sur le terrain depuis des<br />

mois et reçoivent un très bon accueil. Cette<br />

affaire montre bien que la dédiabolisation de<br />

Marine <strong>Le</strong> Pen ne marche pas en Europe et<br />

c’est manifestement ce qui lui fait peur. Cette<br />

perte soudaine de sang-froid démontre que<br />

Marine <strong>Le</strong> Pen perd le monopole de la défense<br />

de la France qu’elle prétendait s’arroger.<br />

En définitive, ne lui en déplaise, le <strong>25</strong> mai<br />

il y aura le FN allié à l’extrême-droite européenne<br />

(FPÖ,PVV, Suédois Démocrates) et<br />

les listes Debout la France ! « Ni système,<br />

ni extrêmes » alliées aux patriotes modérés<br />

comme Nigel Farage. Enfin, l’attaque de Marine<br />

<strong>Le</strong> Pen contre l’une de nos têtes de liste,<br />

qu’elle ose salir, relève clairement des vieilles<br />

méthodes de l’extrême-droite : chassez le naturel...<br />

Je dénonce ses paroles malheureuses et<br />

ses basses attaques dignes de son père. Cette<br />

agitation soudaine est la meilleure démonstration<br />

que nous avons besoin plus que jamais en<br />

France d’un patriotisme modéré, serein, rassembleur<br />

et constructif.<br />

Nicolas Dupont-Aignan<br />

Député de l’Essonne<br />

Président de Debout la République<br />

-


Nicolas Dupont-Aignan,<br />

président de Debout la République<br />

et fraîchement réélu<br />

à la tête d’Yerres (Essonnes),<br />

a répondu aux questions du<br />

Bréviaire des patriotes.<br />

Vous venez d’être réélu triomphalement<br />

dans votre ville d’Yerres (Essonnes).<br />

Quel rapport entretenez-vous<br />

avec celle-ci et comment souhaitezvous<br />

procéder pour que cet unanimité<br />

s’élargisse sur le plan national ?<br />

Je remercie les Yerrois de m’avoir<br />

réélu pour un nouveau mandat. J’ai une<br />

grande fierté du travail que nous avons<br />

réalisé à Yerres. Au moment où la parole<br />

politique est tant galvaudée, où les<br />

Français ne croient plus en rien ni en personne,<br />

l’exemple de notre ville démontre<br />

qu’en tenant le langage de la vérité, en<br />

appliquant à la lettre ses engagements et<br />

en respectant ses concitoyens, ces derniers<br />

respectent à leur tour leurs élus. C’est<br />

ce que j’espère appliquer au niveau national.<br />

Je suis persuadé que les Français<br />

attendent une nouvelle offre politique,<br />

et vont se détourner des anciens partis.<br />

De nouvelles forces, comme Debout la<br />

République, sont en train d’émerger au<br />

niveau national.<br />

En pleine campagne « Debout la<br />

France » pour les élections européennes,<br />

quelle voix souhaitez-vous faire<br />

entendre à propos de l’Europe ?<br />

Notre liste Debout la France ! « Ni<br />

système, ni extrêmes» propose une alternative<br />

aux Français qui veulent mettre fin<br />

à l’Union européenne telle qu’elle s’est<br />

construite. Tant que nous ne reprendrons<br />

pas notre liberté monétaire, que nous ne<br />

contrôlerons pas nos frontières et que<br />

nous ne déciderons pas de nos propres<br />

lois, la France ne s’en sortira pas. Nous<br />

voulons rapatrier du pouvoir à Paris et<br />

rebâtir une Europe gaulliste des coopérations<br />

concrètes à l’image d’Airbus. Nous<br />

serons présents dans toutes les circonscriptions<br />

européennes pour proposer ce<br />

choix aux Français, celui d’une Europe<br />

au service des citoyens.<br />

Vous avez récemment eu un vif<br />

échange avec le « journaliste » Frédéric<br />

Haziza. Comment expliquez-vous cette<br />

volonté de nuire à un parti comme Debout<br />

la République qui, pourtant, donne<br />

déjà bien trop de gages de respectabilité<br />

?<br />

Frédéric Haziza m’a calomnié sur<br />

plusieurs plateaux TV et dans son dernier<br />

livre. Obsédé par sa thèse politique ridicule<br />

d’une peste brune qui réapparaîtrait<br />

dans notre classe politique, il a cru trouver<br />

en Debout la République une cible.<br />

Sauf qu’il s’est trompé car tout mon engagement<br />

politique montre que j’ai toujours<br />

combattu les idéologies de haine,<br />

la xénophobie ou l’antisémitisme. J’ai<br />

toujours néanmoins défendu la liberté<br />

d’expression, ce qui apparemment déplaît<br />

à M. Haziza.<br />

Lorsque nous nous sommes rencontré<br />

fin 2012, vous proposiez un rassemblement<br />

des patriotes autour d’un<br />

programme commun, en dehors de la<br />

logique des partis. Où en est ce projet<br />

aujourd’hui ?<br />

Je reste persuadé que plus nous serons<br />

nombreux à vouloir briser la banquise qui<br />

est en train de tuer la France, mieux ce<br />

sera. J’appelle tous les patriotes à se rassembler<br />

sur une ligne claire : celle d’un<br />

patriotisme républicain tranquille pour<br />

pouvoir rassembler les Français. Cette<br />

proposition est évidemment d’actualité.<br />

Vous proposez de réduire<br />

l’immigration de moitié. Au vu du remplacement<br />

de population auquel nous<br />

assistons aujourd’hui et des taux de natalité<br />

très inégaux (voir notre entretien<br />

avec Jean-Marie <strong>Le</strong> Pen, ndlr), une diminution<br />

de moitié est-elle suffisante pour<br />

sortir de cette impasse démographique<br />

et identitaire ?<br />

La politique d’immigration doit<br />

marcher sur deux jambes : l’objectif dans<br />

un premier de temps est en effet de réduire<br />

de 50% le nombre d’immigrants, pour<br />

tenir compte d’un climat économique<br />

plus difficile pour l’intégration du fait de<br />

la persistance d’un chômage de masse et<br />

faciliter l’assimilation des immigrés déjà<br />

présents sur le sol français. Sans un rétablissement<br />

des frontières et donc une<br />

sortie de l’espace Schengen, cet objectif<br />

ne pourra pas être atteint.<br />

La seconde chose à faire est de relancer<br />

et intensifier l’aide au développement en<br />

faveur des pays d’émigration, notamment<br />

africains, pour inciter leurs populations à<br />

rester chez elles. Une fois cette politique<br />

mise en œuvre, nous pourrons ajuster la<br />

politique en fonction des résultats.<br />

N’estimez-vous pas que Debout la<br />

République dépense trop d’énergie à<br />

vouloir se démarquer du Front National<br />

et à lui taper dessus ?<br />

Debout la République ne cherche pas<br />

à taper sur le FN. J’ai toujours été hostile<br />

à la diabolisation de ce parti. Pour autant,<br />

notre histoire politique est différente.<br />

Nous avons un programme et je suis heureux<br />

que le FN nous a rejoint sur certains<br />

points mais nous avons nos différences.<br />

Nous, gaullistes sociaux, attachés à la libre<br />

entreprise, avons le droit d’avoir notre<br />

propre projet. Nombre de Français qui ne<br />

veulent plus de cette Union européenne,<br />

ne veulent pas obligatoirement du FN,<br />

lequel, soit dit en passant, vire à gauche<br />

toute avec un étatisme se rapprochant du<br />

programme de Mitterrand en 81. Tout<br />

l’enjeu est de rendre les euro-fédéralistes<br />

minoritaires en mai prochain.<br />

Beaucoup de bonapartistes, pour ne<br />

pas dire de plus en plus, soutiennent<br />

DLR ou en font partie. Quelle différence<br />

faites-vous entre le gaullisme, dont vous<br />

vous revendiquez, et le bonapartisme ?<br />

Quel est votre sentiment vis-à-vis de ce<br />

courant ?<br />

Personne ne peut nier que Bonaparte<br />

a posé les bases modernes d’un État fort<br />

au service de tous les Français et a sauvé<br />

l’héritage de la Révolution.<br />

<strong>Le</strong> Général de Gaulle a défendu bec et<br />

ongle l’indépendance de la France. Foncièrement<br />

pragmatique, de Gaulle avait<br />

pour habitude de prendre les réalités «<br />

comme elles sont » et de les lire au travers<br />

de permanences historiques qui méritent<br />

d’être connues et assumées. C’est<br />

bien pourquoi l’État-nation lui apparaissait<br />

comme le mode d’organisation le<br />

plus abouti et le plus à même de réaliser<br />

les aspirations humaines, individuelles et<br />

collectives, chacun peut s’y reconnaître.<br />

Selon vous, la République est-elle le<br />

meilleur régime qui puisse s’appliquer à<br />

la France ?<br />

La question du régime politique le plus<br />

adapté à notre pays s’est régulièrement<br />

posée au XIXe siècle. Heureusement nous<br />

en sommes sortis et personne ne remet eu<br />

cause la République. Celle-ci a réussi à<br />

synthétiser les idéaux de la Révolution et<br />

la stabilité du bonapartisme. La Ve République<br />

permet à l’homme ou la femme<br />

choisi par le peuple français de tirer toute<br />

sa légitimité pour gouverner le pays. Malheureusement,<br />

les incessants transferts de<br />

pouvoir à Bruxelles empêchent nos gouvernants<br />

d’agir, la République devenant<br />

une coquille vide.<br />

Enfin, c’est désormais l’une de nos<br />

traditions, pouvez-vous finir avec un<br />

mot d’espoir pour la France ?<br />

Je suis convaincu que le peuple français<br />

va se réveiller lors de ses élections<br />

européennes. Tous ceux qui croient en la<br />

France, doivent s’engager ! La flamme<br />

du patriotisme ne cessera de grandir ;<br />

nous devons tous y contribuer. La France<br />

peut s’en sortir à condition de changer les<br />

règles du jeu de l’Union européenne, et<br />

cela passe par un message clair lors de ce<br />

grand rendez-vous des élections européennes<br />

de mai <strong>2014</strong>.<br />

Propos recueillis par Christopher<br />

Lings le 16 <strong>avril</strong><br />

*


BRÈVES<br />

Effectivement, l’on peut craindre qu’une<br />

fois de plus ce gouvernement, comme les<br />

précédents, “tape dans la caisse” de nos armées.<br />

c’est assez facile car là il n’y a ni syndicats<br />

ni grèves. je serais tout de même tenté<br />

de dire au général de Villiers mais aussi à tous<br />

ceux qui, depuis des années, disent “amen”<br />

aux Livres Blancs et aux lois de programmation<br />

militaire qu’il est temps de faire leur<br />

mea culpa et de reconnaître que la saignée,<br />

inadmissible, de nos armées ne date pas<br />

d’aujourd’hui mais surtout qu’il est temps de<br />

revenir en arrière et de revoir à la hausse le<br />

budget et d’affecter celui-ci à de vrais projets<br />

viables, efficaces et réalistes.<br />

il est inadmissible de voir une commune<br />

privée de son nom et des producteurs locaux<br />

pénalisés parce qu’un gogo a déposé une<br />

“marque” ... France <strong>Bonapartiste</strong> soutient<br />

Laguiole et demande l’interdiction de cette<br />

pratique.<br />

Amusant : la première décision du maire<br />

du Luc (83) nouvellement élu du Front National<br />

: augmenter son salaire de <strong>15</strong>%. Voilà<br />

qui va faire jaser sur les plateaux télé avant les<br />

européennes... La “vague bleu-marine” surfe<br />

sur sa popularité à la façon des californiens :<br />

sea, sexe and sun.<br />

*<br />

*<br />

*<br />

VIE DU<br />

MOUVEMENT<br />

teur Auvergne et secrétaire national aux<br />

fédérations), Adrien Azarete (Coordinateur<br />

Aquitaine et responsable du MJB),<br />

Alexandra Godfrin (SD Meurthe et Moselle),<br />

Béatrice Barbé-Vincent (SD Vaucluse),<br />

Estelle-Aurore Rébufat (Chargée<br />

de mission Seine et Marne), Christian<br />

Hanry (SD Marne), Sébastien Fougères<br />

(Coordinateur Champagne-Ardennes),<br />

Nicolas <strong>Le</strong>voyet (Coordinateur Bourgogne),<br />

Georges Marchand (Coordinateur<br />

sud Rhône Alpes et rédacteur en chef<br />

du <strong>Bonapartiste</strong>), Michael Pencz (SD<br />

Saône-et-Loire).<br />

Pour ce qui est des élections européennes,<br />

France <strong>Bonapartiste</strong> sera aussi<br />

présent sur la liste Debout La France Sud<br />

Ouest avec la présence de Samantha Goïcoetchea.<br />

France <strong>Bonapartiste</strong> exprime sa plus<br />

grande gratitude à toute l’équipe du Hussard<br />

Volant qui à sa façon sait défendre la<br />

cause mais aussi accueillir toujours avec<br />

la même chaleur les bonapartistes d’où<br />

qu’ils viennent. dômo arigatô .<br />

européennes toujours, il se peut<br />

qu’une autre candidate soit présente sur<br />

une liste, les négociations sont en cours.<br />

Appel à nos compagnons Parisiens, notre<br />

dynamique Camille Morel (membre du conseil<br />

national bonapartiste) nous fait suivre le<br />

message suivant :<br />

”C’est à mon tour de rechercher un toit<br />

pour vivre sur Paris de juillet à décembre<br />

! Merci de me dire si vous cherchez vous<br />

même un colloque, si vous connaissez des<br />

bons plans provenant d’amis de vos amis<br />

etc..Merci beaucoup beaucoup d’avance,<br />

vous me seriez d’une grande aide ! Une pro-<br />

*<br />

*<br />

*<br />

*<br />

Ce week-end une forte délégation de<br />

France <strong>Bonapartiste</strong> était présente à Fontainebleau.<br />

Pour n’oublier personne nous<br />

ne citerons que les responsables présents<br />

(nous nous excusons auprès de tous les<br />

militants). Etaient donc présents, David<br />

Saforcada, Johnny Mathias (Coordinavinciale<br />

du Sud-Ouest”<br />

Merci de nous contacter si vous pouvez<br />

l’aider.<br />

Victime de son succès, l’insigne de France<br />

<strong>Bonapartiste</strong> est en rupture de stock. Notre<br />

fabriquant ayant, hélas, mis la clé sous la<br />

porte, des demandes de devis ont été faites.<br />

Nous vous informerons de sa disponibilité dès<br />

que les stocks seront à nouveau pleins.<br />

<strong>Le</strong>s diverses sections de France<br />

<strong>Bonapartiste</strong>s soutiennent les<br />

listes Debout La République<br />

lors des prochaines élections.<br />

Rejoignez-nous pour unir vos<br />

efforts aux nôtres et sauver la<br />

France d’un destin funeste !<br />

*<br />

*


FONTAINEBLEAU : SUITE<br />

A l’occasion du Bicentenaire des<br />

Adieux de l’Empereur, le Château et la<br />

Ville de Fontainebleau ont proposé des<br />

animations pour revivre et mieux comprendre<br />

les événements historiques qui<br />

s’y sont déroulés. Ce Bicentenaire a eu<br />

l’ambition de réunir toutes les générations<br />

et de rassembler, autour de ces événements,<br />

néophytes et passionnés. Ces<br />

festivités s’inscrivent à la fois dans une<br />

logique de mémoire, de valorisation du<br />

patrimoine et d’attractivité du territoire<br />

mais pas seulement. De plus en plus,<br />

le peuple de France se rend compte de<br />

l’énorme place que prend l’Empereur Napoléon<br />

dans l’histoire de France et dans<br />

son génie non seulement militaire mais<br />

innovateur et créateur de biens, de paix<br />

et de richesse pour son pays. L’élan de<br />

foule que les “adieux” ont provoqué (plus<br />

de 40 000 personnes) est révélateur d’un<br />

désir de grandeur et de renouveau exprimé<br />

par une grande majorité des Français.<br />

Mais d’abord rappelons les faits :<br />

<strong>Le</strong> 31 mars 1814, en pleine campagne<br />

de France, Napoléon se réfugie à Fontainebleau.<br />

<strong>Le</strong> 2 <strong>avril</strong> 1814, le Sénat vote<br />

sa déchéance. La première abdication en<br />

faveur du roi de Rome est annoncée le 5<br />

<strong>avril</strong>. <strong>Le</strong> 6 <strong>avril</strong>, l’Empereur abdique une<br />

seconde fois et renonce au trône pour lui<br />

et sa famille. Dans la nuit du 12 au 13<br />

<strong>avril</strong>, il tente de s’empoisonner. <strong>Le</strong> 20<br />

<strong>avril</strong> ont lieu les célèbres Adieux à la<br />

garde :<br />

« Soldats de ma vieille Garde, je vous<br />

fais mes adieux. Depuis vingt ans, je<br />

vous ai trouvés constamment sur le chemin<br />

de l’honneur et de la gloire. Dans<br />

ces derniers temps, comme dans ceux<br />

de notre prospérité, vous n’avez cessé<br />

d’être des modèles de bravoure et de fidélité.<br />

Avec des hommes tels que vous,<br />

notre cause n’était pas perdue. Mais la<br />

guerre était interminable ; c’eut été la<br />

guerre civile, et la France n’en serait devenue<br />

que plus malheureuse. J’ai donc<br />

sacrifié tous nos intérêts à ceux de la patrie<br />

; je pars. Vous, mes amis, continuez<br />

de servir la France. Son bonheur était<br />

mon unique pensée ; il sera toujours<br />

l’objet de mes vœux ! Ne plaignez pas<br />

mon sort ; si j’ai consenti à me survivre,<br />

c’est pour servir encore à notre gloire<br />

; je veux écrire les grandes choses que<br />

nous avons faites ensemble ! Adieu,<br />

mes enfants ! Je voudrais vous presser<br />

tous sur mon cœur ; que j’embrasse au<br />

moins votre drapeau ! »<br />

Ces paroles dignes d’un des plus<br />

grands hommes de l’histoire de France<br />

et de l’histoire tout court démentent<br />

certainement les libelles haineuses des<br />

ses adversaires politiques, Français ou<br />

étrangers. Dernièrement l’un des hommes<br />

politiques les plus raté de cette république<br />

a commit un livre de haine à son<br />

égard, démontrant ainsi que 200 ans plus<br />

tard, son aura, sa gloire reste la plus vive<br />

et la plus rayonnante.<br />

Cette gloire, tous les Français dignes<br />

de ce nom la revendiquent ! Certains<br />

même plus que d’autres car ils endossent<br />

avec fierté les uniformes de la Grande Armée<br />

pour encore parcourir l’Europe à la<br />

suite de leur Empereur. Cavaliers, fantassins,<br />

artilleurs, vivandières et cantinières<br />

reconstitueurs bénévoles, tous communient<br />

ensemble l’extraordinaire épopée aux<br />

cris de Vive la Nation, Vive l’Empereur...<br />

et reprennent sans en oublier les paroles<br />

le Chant du Départ ou la Marseillaise.<br />

France <strong>Bonapartiste</strong> les remercie vivement<br />

de leurs enthousiasme et leur engagement.<br />

Nous remercions aussi le courage,<br />

l’efficacité de l’équipe organisatrice<br />

et de ses bénévoles. Merci Eric, Hervé et<br />

Jean-Baptiste.<br />

*<br />

G.A.Marchand


18 juin 18<strong>15</strong>,<br />

la fin d’un monde !<br />

Nous, napoléoniens et bonapartistes,<br />

ne pouvons ne pas rendre un<br />

hommage tout autant à l’Empereur<br />

qu’à ceux qui sont tombés pour lui<br />

mais aussi pour une certaine idée de<br />

la France. Cette France libre, héritière<br />

des idéaux de la Révolution couplés<br />

aux bienfaits de l’Empire. 200 ans<br />

plus tard, il est de notre devoir d’être<br />

présent sur les lieux même de cette<br />

tragédie pour notre pays.<br />

<strong>Le</strong>s femmes et les hommes<br />

d’aujourd’hui, héritiers des Demisolde<br />

et des premiers bonapartistes,<br />

ont décidé d’organiser une marche du<br />

souvenir en juin 20<strong>15</strong> : « le dernier<br />

vol de l’Aigle 18<strong>15</strong>/20<strong>15</strong> ». Cette<br />

marche, ce pèlerinage, les conduira<br />

de Charleroi à la ferme du Caillou<br />

en passant par Ligny et les Quatre<br />

Bras. Derrière le drapeau de France<br />

<strong>Bonapartiste</strong> ils s’inclineront, sur les<br />

lieux même des combats, aux souvenirs<br />

de tous ceux qui ont versé leur<br />

sang durant cette campagne. Du général<br />

<strong>Le</strong>tort au général Cambronne,<br />

des lignards de Gérard aux Grenadiers<br />

du Dernier Carré, des Cuirassiers de<br />

Kellermann aux Lanciers de Colbert,<br />

ils seront tous dans le cœur et l’esprit<br />

des fidèles du XXIème siècle !<br />

Après cette marche, une cérémonie<br />

du souvenir, mais aussi de l’avenir, se<br />

déroulera au monument de l’Aigle<br />

blessé. Un Aigle dont les idées ne<br />

sont pas morte jour funeste de juin<br />

mais que Louis Napoléon Bonaparte<br />

et après lui les bonapartistes jusqu’à<br />

aujourd’hui ont perpétué et perpétuent<br />

encore. En effet si être bonapartiste<br />

c’est honorer le passé c’est surtout se<br />

servir de ce passé pour appréhender le<br />

présent et l’avenir. Cette marche et se<br />

cérémonie de clôture sera donc aussi<br />

le symbole de « la passation de relais<br />

» entre ceux de 18<strong>15</strong> et ceux de 20<strong>15</strong>.<br />

Pour la France, par Napoléon !


<strong>Le</strong>s héros oubliés<br />

Pierre<br />

CAMBRONNE<br />

Pierre Jacques Étienne Cambronne est<br />

un général d’Empire, né à Nantes (province<br />

de Bretagne) le 26 décembre 1770 et mort à<br />

Nantes le 29 janvier 1842<br />

Destiné au commerce, il s’enrôle dans un<br />

bataillon de grenadiers volontaires nantais en<br />

1792, qui allait se battre en Vendée ; il sert<br />

sous les ordres de Dumouriez en Belgique.<br />

Durant la Deuxième Chouannerie, il participe<br />

à la bataille de Quiberon. D’une bravoure remarquable,<br />

il parvient rapidement au grade de<br />

capitaine. La Vendée pacifiée, il s’embarque<br />

pour l’expédition d’Irlande sous les ordres de<br />

Hoche en 1796.<br />

Il passe ensuite à l’armée des Alpes sous<br />

les ordres de Masséna, où il se fait remarquer<br />

à la tête d’une compagnie de grenadiers à la<br />

bataille de Zurich (1799). Il passe ensuite à<br />

l’armée d’Helvétie, où il enlève une batterie<br />

russe avec une poignée d’hommes. Il voit<br />

périr à ses côtés La Tour d’Auvergne, et refusa<br />

le titre de premier grenadier de France que ses<br />

soldats voulaient lui donner.<br />

Colonel à Iéna, il est nommé major commandant<br />

du 3e régiment de voltigeurs de la<br />

Garde en 1810 et fait baron la même année<br />

et participe pendant deux ans à la Campagne<br />

d’Espagne. Il rejoint la Grande Armée pendant<br />

la campagne de Russie. Il y commande<br />

le 3e régiment de voltigeurs et participe aux<br />

batailles de Bautzen, Dresde, <strong>Le</strong>ipzig, avant<br />

d’être nommé général à la Bataille de Hanau.<br />

Selon une légende très populaire, commandant<br />

le dernier carré de la Vieille Garde<br />

à Waterloo, sommé de se rendre par le général<br />

britannique Colville, Cambronne aurait<br />

répondu :<br />

« La garde meurt mais ne se rend pas ! »<br />

Puis, devant l’insistance du Britannique,<br />

il aurait eu une réponse aussi énergique que<br />

concise, aujourd’hui connue comme le « mot<br />

de Cambronne », qu’il nia cependant toute sa<br />

vie avoir faite,<br />

« Merde ! »<br />

Sa détermination provoqua l’admiration<br />

des Britanniques, qui firent tout pour le capturer.<br />

Grièvement blessé, il est en effet fait<br />

prisonnier après le massacre des derniers carrés.<br />

Plus tard, Cambronne ironisera sur la<br />

phrase qui lui a été attribuée : « Je n’ai pas pu<br />

dire “la Garde meurt mais ne se rend pas”,<br />

puisque je ne suis pas mort et que je me suis<br />

rendu ».<br />

On a souvent contesté la réponse qui a<br />

illustré Cambronne. La paternité de cette<br />

réponse, devenue honorable, fut également<br />

disputée et valut même un procès aux descendants<br />

de Cambronne, par ceux du général<br />

Michel. <strong>Le</strong> Conseil d’État ne trancha pas. <strong>Le</strong><br />

témoignage d’Antoine Deleau semble sujet à<br />

caution, car paru après la première édition des<br />

Misérables, où Victor Hugo attribue ces paroles<br />

à Cambronne. Soigné par Mary Osburn,<br />

une infirmière d’origine écossaise, durant sa<br />

captivité, Cambronne l’épousa, et lui aurait<br />

alors juré ne pas être l’auteur de cette réplique<br />

— ce qui lui aurait valu de recevoir une montre<br />

en cadeau.<br />

Conduit en Angleterre, il écrit à Louis<br />

XVIII pour obtenir la permission de rentrer en<br />

France. Il revient sans avoir reçu de réponse,<br />

est arrêté, conduit à Paris, traduit devant le<br />

conseil de guerre et acquitté. Il est libéré pour<br />

pouvoir assister à son procès pour trahison<br />

(attaque de la France à main armée) . Défendu<br />

par le royaliste Berryer, il est acquitté le 26<br />

<strong>avril</strong> 1816.<br />

Cambronne vient ensuite résider à Nantes<br />

(3 rue Jean-Jacques-Rousseau, où se trouve<br />

le Cercle Cambronne actuellement). Sa résidence<br />

d’été se trouvait à Saint-Sébastien10,<br />

près de Nantes, d’abord dans une propriété de<br />

famille, puis dans le manoir de la Baugerie,<br />

propriété de Mary Osburn, qu’il épouse le 10<br />

mai 1820.<br />

En 1820, Louis XVIII le nomme commandant<br />

de la place de Lille avec le grade<br />

de maréchal de camp, puis le fait vicomte au<br />

mois d’août 1822. Il prend alors sa retraite. En<br />

1832, le préfet de Loire-Inférieure le nomme<br />

conseiller municipal de Saint-Sébastien, mais<br />

il démissionne immédiatement, alléguant des<br />

raisons de santé.<br />

Il meurt à Nantes le 28 janvier 1842 et<br />

est inhumé au cimetière Miséricorde. Par une<br />

ordonnance du 5 décembre 1842, le roi Louis-<br />

Philippe Ier autorise sa ville natale à élever<br />

une statue en son honneur. <strong>Le</strong> monument est<br />

inauguré le 28 juillet 1848 et placé au centre<br />

du cours qui porte son nom. À Paris, une rue,<br />

une place, un square et une station de métro<br />

situés dans le <strong>15</strong>e arrondissement portent son<br />

nom.<br />

Il est représenté sur la frise <strong>Le</strong> départ des<br />

armées de l’Arc de triomphe de l’Étoile et son<br />

nom est inscrit sur le pilier Nord du même<br />

monument.<br />

*<br />

<strong>Le</strong> dernier carré...

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