Lectures Lectures obligatoires obligatoires 1
Lectures Lectures obligatoires obligatoires 1
Lectures Lectures obligatoires obligatoires 1
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
L e c t u r e s<br />
o b l i g a t o i r e s 1<br />
1 Selon l’auteur du module, les lectures <strong>obligatoires</strong> respectent le droit d’auteur et ne contreviennent<br />
en aucun cas au copyright.
11. LECTURES OBLIGATOIRES<br />
*One relevant image must be inserted here.n° 1051792<br />
UNITE 1 :<br />
Les grandeurs physiques mesurables.<br />
- leur classification et leur mesure,<br />
- les différentes sources d’erreurs de mesure,<br />
- les grandeurs vectorielles,<br />
- les grandeurs scalaires,<br />
- les opérateurs vectoriels<br />
Les lectures <strong>obligatoires</strong> concernant l’unité 1 sont au nombre de quatre. Elles<br />
sont groupées à l’annexe 1.<br />
Lecture #1<br />
Références Complètes :<br />
RATIARISON Adolphe (2006). Grandeurs physiques – Mesures-Incertitudesopérations<br />
vectorielles. Madagascar. Université d’Antanarivo.<br />
Les deux premières parties de ce manuscrit sont tirées des sites suivantes :<br />
Résumé :<br />
http://www.bipm.fr/fr/si/si_brochure/chapter1/1-2.html<br />
http://www.cegep-ste-foy.qc.ca/freesite/index.php?id=3113<br />
http://www.ulb.ac.be/cours/psycho/content/cognum/calcul.html<br />
La valeur d'une grandeur physique est généralement exprimée sous la forme<br />
du produit d'un nombre par une unité. Pour une grandeur particulière, on peut utiliser<br />
de nombreuses unités différentes. Parmi ces unités, nous distinguons celles du<br />
Système International (SI) basé sur sept grandeurs de base.<br />
La mesure d’une grandeur physique peut se faire de façon directe comme la<br />
longueur avec le mètre, la tension avec un voltmètre, ou de faon indirecte comme<br />
par exemple une surface obtenue par le produit de la longueur par la largeur.<br />
En dernier lieu, les différentes opérations sur les vecteurs y sont détaillées.
Justification :<br />
- Tout physicien doit connaître le unités de mesures car on ne peut pas additionner<br />
deux grandeurs différentes sans les exprimer dans la même unité.<br />
- L’addition vectorielle entre non seulement dans la composition de forces mais elle<br />
est aussi d’une importance capitale la composition des mouvements que l’on verra<br />
ultérieurement.<br />
Lecture #2<br />
Références Complètes :<br />
http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />
Addition, opposé et soustraction de vecteurs.<br />
Résumé :<br />
Ce cours ainsi que la quasi-totalité des éléments et de la programmation qui la<br />
composent ou qui en dépendent, ont été conçus et réalisés par Jérôme ONILLON.<br />
Elle est mise en ligne par la taverne de l'Irlandais.<br />
L’addition et la soustraction de deux vecteurs y sont bien détaillées. On y met<br />
en évidence les propriétés de l’addition vectorielle comme : la commutativité,<br />
l’associativité, l’existence de l’élément neutre sans oublier la relation de Chasles.<br />
Justification :<br />
Ceci complète la lecture n° 1. La règle du parallélogramme utilisée pour<br />
l’addition et la soustraction vectorielle y est bien expliquée.
Lecture #3<br />
Références Complètes :<br />
http://formation.etud.u-psud.fr/pcsm/physique/outils_nancy/apprendre/<br />
chapitre2/partie2/titre1res.htm<br />
Les vecteurs. Addition vectorielle<br />
Résumé :<br />
L'addition vectorielle est une loi de composition interne et possède les<br />
propriétés suivantes :<br />
• Associativité<br />
• Commutativité<br />
• Elément neutre<br />
• Elément symétrique<br />
Ainsi, on peut parler de soustraction de deux vecteurs et de la relation de<br />
Chasles.<br />
La multiplication d'un vecteur par un scalaire est une loi de composition<br />
externe vérifiant les propriétés :<br />
Distributivité par rapport à l'addition des vecteurs :<br />
Distributivité par rapport à l'addition des scalaires :<br />
Associativité :<br />
Elément neutre :<br />
De ces propriétés découlent :<br />
- la détermination de la position d’un point M sur une droite AB,<br />
- la combinaison linéaire de deux vecteurs.<br />
Justification :<br />
A partir de la combinaison linéaire de plusieurs vecteurs, on peut définir le<br />
barycentre de plusieurs points affectés des poids α i<br />
Lecture #4<br />
Références Complètes :
Résumé :<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />
Géométrie vectorielle<br />
On y développe encore l’addition et la soustraction vectorielles, la<br />
multiplication d’un vecteur par un scalaire. On y trouve toutes propriétés du produit<br />
scalaire, du produit vectoriel, du produit mixte et du double produit vectoriel.<br />
Justification :<br />
La lecture de cet ouvrage mène les apprenants ou apprenantes à la connaissance<br />
bien approfondie des opérations vectorielles.<br />
Unité´2 : Cinématique du point matériel<br />
Mouvements à 1 D, 2D ou 3D<br />
Les lectures <strong>obligatoires</strong> concernant l’unité 2 sont au nombre de trois. Elles<br />
sont groupées à l’annexe 2.<br />
Lecture #5<br />
Références Complètes :<br />
RATIARISON, A. (2006). Cinématique du point. Mouvement à 1D, 2D ou 3D.<br />
Madagascar. Université d’Antananarivo. Cours inédit<br />
Résumé :<br />
La généralité sur la cinématique du point concerne la définition des<br />
référentiels, le repérage d’un mobile dans l’espace, l’abscisse curviligne, les vecteurs<br />
vitesses et les vecteurs accélérations.<br />
Ce manuel étudie ensuite les mouvements rectilignes uniformes et<br />
uniformément variés.<br />
Quand aux mouvements curvilignes, on y souligne les composantes<br />
intrinsèques de l’accélération, les mouvements circulaire, cycloïdal et hélicoïdal.<br />
Pour terminer, les différents systèmes de coordonnées ainsi que les<br />
composantes des vecteurs vitesse et accélération dans ces systèmes de<br />
coordonnées.<br />
Justification :
Avant d’entamer la dynamique du point matériel, il faut bien posséder la<br />
cinématique du point. Pour cela on a besoin de connaître les éléments cités cidessus.<br />
Lecture #6<br />
Références Complètes :<br />
Résumé :<br />
http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />
Cinématique du point<br />
Cette lecture complète la précédente sur les calculs des composantes dues<br />
vecteurs vitesse et accélérations dans différents systèmes de coordonnées. On y<br />
trouve encore les coordonnées polaires et semi polaires.<br />
C’est dans cette lecture que nous rencontrons ce qu’on appelle hodographe.<br />
Les différents diagrammes y sont bien lisibles.<br />
Justification :<br />
Ce cours est facile à lire. Il peut très bien aider les apprenants ou<br />
apprenantes.<br />
Lecture #7<br />
Références Complètes :<br />
http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />
Cinématique du point<br />
Résumé :<br />
Cette lecture nous renforce la connaissance du mouvement plan, de la vitesse<br />
moyenne, l’accélération moyenne, la vitesse instantanée et l’accélération<br />
instantanée. Le mouvement de rotation uniforme et le mouvement circulaire<br />
uniformément varié y sont très développés.<br />
Justification :<br />
En complément des deux lectures précédentes, celle – ci complète le cours de la<br />
cinématique du point.<br />
UNITE 3 : Equilibre d’un solide sur un plan horizontal
Les lectures <strong>obligatoires</strong> concernant l’unité 3 sont au nombre de trois. Elles<br />
sont groupées à l’annexe 3.<br />
Lecture #8<br />
Référence Complète :<br />
RATIARISON, A. (2006). Equilibre d’un solide sur un plan – Faculté des Sciences-<br />
Université d’Antananarivo –MADAGASCAR, Cours inédit<br />
Résumé :<br />
Cette lecture s’occupe essentiellement de l’équilibre des solides sur un plan.<br />
Un solide sur un plan peut glisser ou tourner s’il n’est pas en équilibre. Pour<br />
introduire l’équilibre d’un solide, il faudrait parler de torseur qui n’est autre qu’un<br />
système de vecteurs libres. Ce système de vecteurs libres se réduit à la résultante<br />
générale des forces et du moment résultant de toutes les forces appliquées au<br />
système considéré. La condition d’équilibre est défini par un torseur nul c'est-à-dire<br />
résultante générale nulle et moment résultant nul.<br />
Justification :<br />
Dans le programme il a été défini qu’on parle seulement de résultante de forces nulle,<br />
mais pour élargir la connaissance des apprenants ou des apprenantes il faut aussi parler de<br />
moment résultant nul des forces appliquées au système considéré.<br />
UNITE 3 :<br />
Lecture #9<br />
Référence complète :<br />
Statique du solide tirée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide »
Résumé :<br />
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.<br />
Statique du solide<br />
Les déplacements possibles, appelés aussi degrés de liberté, sont de deux<br />
natures: translations (3 directions principales) et rotations (autour de ces trois<br />
directions). Alors que les translations ne peuvent être provoquées que par des<br />
forces, les rotations sont générées par des moments de ces forces, ou autres<br />
couples de force. Quand l'équilibre d'un point ne nécessite l'établissement que de 3<br />
relations algébriques (équation vectorielle des forces à 3 dimensions), celui du solide<br />
demande alors la considération de 3 équations supplémentaires (équation vectorielle<br />
des moments). Le principe fondamental de la statique peut donc se compose alors:<br />
1. du théorème de la résultante (somme des forces nulle).<br />
2 du théorème du moment (somme des moments nulle).<br />
Justification :<br />
L'étude de l'équilibre d'un solide nécessite toujours la considération de ces 2<br />
théorèmes, même si certains cas simples, traités en mécanique du point, semblent<br />
être résolus avec une seule des 2 parties. En règle générale, il n'est pas possible de<br />
traiter séparément les deux aspects (forces et moments): il s'agit bien d'un problème<br />
complexe à 6 dimensions.<br />
UNITE 3 :<br />
Lecture #10<br />
Référence complète :<br />
http://www.acpoitiers.fr/cmrp/cpge/docs/Coursdemodelisationetdestatique.doc<br />
Statique de solide<br />
Résumé
L’action mécanique qui est toute cause susceptible de maintenir un corps au<br />
repos,de créer ou de modifier un mouvement, de déformer un corps, se manifeste<br />
sous deux formes :<br />
- le mouvement de translation dû à la résultante des forces appliquées<br />
au solide<br />
- le mouvement de rotation dû au moment résultant de ces forces<br />
Avant d’énoncer Le Principe Fondamental de la Statique (PFS), l’auteur parle<br />
de la modélisation des actions de contact :<br />
Justification :<br />
- le contact d’un fluide sur un solide,<br />
- le contact de deux solides.<br />
L’un des<br />
caractéristiques de dette lecture la classification des actions<br />
mécaniques appliquées à un solde :<br />
- l’action mécanique à distance ( pesanteur, électromagnétique,<br />
électrostatique,…)<br />
apprenantes.<br />
- l’action mécanique de contact (de pression, de contact,…)<br />
Cette lecture est donc très bénéfique pour les apprenants et pour les<br />
UNITE 4 :<br />
Lois de composition des mouvements<br />
Dynamique des points matériels-<br />
Travail, énergie et puissance mécaniques –<br />
Oscillateurs<br />
Lecture #11<br />
Référence complète :<br />
RATIARISON, A. (2006). Composition de mouvement, Dynamique du point<br />
matériel, Travail – Energie - Puissance, Oscillateurs– Faculté des Sciences-<br />
Université d’Antananarivo –MADAGASCAR, Cours inédit<br />
Les parties dynamiques et Oscillateurs ont été tirées de<br />
http://abcsite.free.fr/index.html<br />
Résumé
Cette unité commence par l’établissement des lois de composition des<br />
mouvements et l’énoncé des trois lois de Newton avec leurs applications pratiques.<br />
Elle continue de parler de la mise en évidence des forces d’inertie de Coriolis<br />
et d’entraînement.<br />
Elle met en évidence la définition du travail et le calcul du travail produit par<br />
les forces conservatives et celui produit par les forces non conservatives.<br />
Elle établit le théorème de l’énergie cinétique et le théorème de l’énergie<br />
mécanique.<br />
Elle termine par l’étude des oscillateurs harmoniques et amorties.<br />
Justification :<br />
Pour avoir une idée générale sur le mouvement absolu et le mouvement relatif, le<br />
cours commence par la généralisation des différentes vitesses et des accélérations Les trois<br />
lois de Newton et des théorèmes de l’énergie cinétique et mécanique sont à la base de la<br />
dynamique du point matériel.<br />
Lecture #12<br />
Référence complète :<br />
Papanicola Robert, http://www.sciences-indus-cpge.apinc.org/IMG/pdf/<br />
CIN2_DERIVATION_VECTORIELLE.pdf<br />
Dérivation vectorielle<br />
Résumé<br />
Ce cours de dérivation vectorielle débouche sur la loi de composition des<br />
mouvements. Il complète donc le cours de Ratiarison Adolphe. Pour avoir la notion<br />
de la composition de trois rotation l’auteur fait entrer les trois angles d’Euler à savoir<br />
la précession, la nutation et la rotation propre.<br />
Justification :<br />
Les trois angles d’Euler ne sont pas au programme car dans la pratique ceci<br />
concerne la cinématique de solide. Il ne faut donc pas que l’apprenant consacre
eaucoup de temps là-dessus. La composition des rotations est bien développée<br />
dans le cours de Ratiarison.<br />
Lecture #13<br />
Référence complète :<br />
http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />
Dynamique du point matérielle<br />
Travail, énergie, puissance<br />
Oscillateurs<br />
Résumé<br />
C’est un cours complet sur la dynamique du point matériel. Ce cours fait suite<br />
au site http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html que nous avons déjà cité à la<br />
partie cinématique.<br />
Justification :<br />
Cours facile à lire.<br />
Lecture #14<br />
DIOUF, S. (2004). L’Evaluation des apprentissages. Sénégal. Université Cheikh Anta DIOP<br />
de Dakar. FASTEF (ex ENS)<br />
Résumé<br />
Ce texte dont la lecture est recommandée pour pouvoir répondre à l’évaluation formative<br />
optionnelle à caractère pédagogique, contient différentes parties dont<br />
La problématique de l’évaluation qui traite des différentes questions relatives à l’évaluation<br />
Les différentes formes d’évaluation où il est aussi question des rôles et des moments<br />
d’évaluation
Les stratégies de recueil d’information. Dans cette partie vous trouverez les questions à<br />
correction objective et les questions à correction subjective.<br />
On y trouve aussi les étapes de construction d’un sujet d’examen et les caractéristiques de<br />
l’évaluation<br />
Justification de cette lecture<br />
La lecture de ce texte permet aux apprenants de répondre correctement aux<br />
questions de l’évaluation formative optionnelle à caractère pédagogique. Tous les<br />
éléments de réponse à cette évaluation sont contenus dans ce texte.
L e c t u r e ( s ) # 1
MODULE : MECANIQUE 1<br />
LECTURE OBLIGATOIRE N° 1<br />
GRANDEURS PHYSIQUES ET UNITES SI<br />
ERREURS - INCERTITUDES<br />
ADDITION ET SOUSTRACTION DE VECTEURS<br />
http://www.bipm.fr/fr/si/si_brochure/chapter1/1-2.html<br />
http://www.cegep-ste-foy.qc.ca/freesite/index.php?id=3113<br />
http://www.ulb.ac.be/cours/psycho/content/cognum/calcul.html<br />
A. GRANDEURS PHYSIQUES ET SYSTEME SI.<br />
La valeur d'une grandeur est généralement exprimée sous la forme du produit d'un nombre par<br />
une unité. L'unité n'est qu'un exemple particulier de la grandeur concernée, utilisé comme référence.<br />
Le nombre est le rapport entre la valeur de la grandeur en question et l'unité. Pour une grandeur<br />
particulière, on peut utiliser de nombreuses unités différentes. Par exemple, la vitesse v d'une particule<br />
peut être exprimée sous la forme : v = 25 m/s = 90 km/h,<br />
Les unités mètre par seconde et kilomètre par heure étant des unités alternatives pour exprimer<br />
la même valeur de la grandeur « vitesse ». Cependant, comme il est important de disposer d'un<br />
ensemble d'unités bien définies, universellement reconnues et faciles à utiliser pour la multitude des<br />
mesures qui confortent l'assise de notre société, les unités choisies doivent être accessibles à tous,<br />
supposées constantes dans le temps et l'espace, et faciles à réaliser avec une exactitude élevée.<br />
Pour établir un système d'unités, comme le Système international d'unités, le SI, il est<br />
nécessaire tout d'abord d'établir un système de grandeurs et une série d'équations définissant les<br />
relations entre ces grandeurs. Ceci est nécessaire parce que les équations reliant les grandeurs entre<br />
elles déterminent celles reliant les unités entre elles, comme décrit dans la suite de ce document. Il est<br />
commode aussi de choisir les définitions d'un nombre restreint d'unités que nous appelons les unités<br />
de base, et de définir ensuite les unités des autres grandeurs comme produits de puissances des<br />
unités de base, que nous appelons les unités dérivées. De manière similaire, les grandeurs<br />
correspondantes sont décrites comme grandeurs de base et grandeurs dérivées, et les équations<br />
donnant les grandeurs dérivées en fonction des grandeurs de base sont utilisées pour exprimer les<br />
unités dérivées en fonction des unités de base (voir section 1.4). Il est donc logique que le choix des<br />
grandeurs et des équations reliant les grandeurs précède celui des unités.<br />
Du point de vue scientifique, la division des grandeurs en grandeurs de base et grandeurs<br />
dérivées est affaire de convention ; ce n'est pas fondamental pour la compréhension de la physique<br />
sous-jacente. Toutefois, pour ce qui concerne les unités, il est important que la définition de chaque<br />
unité de base soit effectuée avec un soin particulier, afin de satisfaire aux exigences mentionnées au<br />
premier paragraphe ci-dessus, puisqu'elles assurent le fondement du système d'unités tout entier.<br />
La définition des unités dérivées en fonction des unités de base découle des équations<br />
définissant les grandeurs dérivées en fonction des grandeurs de base. Ainsi l'établissement d'un<br />
système d'unités, qui constitue le sujet de cette brochure, est intimement lié aux équations algébriques<br />
reliant les grandeurs correspondantes.
Les grandeurs de base utilisées dans le SI sont la longueur, la masse, le temps, le courant<br />
électrique, la température thermodynamique, la quantité de matière et l'intensité lumineuse. Les<br />
grandeurs de base sont, par convention, considérées comme indépendantes. Les unités de base<br />
correspondantes du SI, choisies par la CGPM, sont le mètre, le kilogramme, la seconde, l'ampère, le<br />
kelvin, la mole et la candela. Les définitions de ces unités de base sont données dans la section 2.1.1<br />
au chapitre suivant. Les unités dérivées du SI sont ensuite formées des produits de puissances des<br />
unités de base, selon les relations algébriques qui définissent les grandeurs dérivées correspondantes<br />
en fonction des grandeurs de base (voir 1.4).<br />
À de rares occasions, on a le choix entre plusieurs formes de relations entre les grandeurs. Un<br />
exemple particulièrement important concerne la définition des grandeurs électromagnétiques. Les<br />
équations électromagnétiques rationalisées à quatre grandeurs, utilisées avec le SI, sont fondées sur la<br />
longueur, la masse, le temps et le courant électrique. Dans ces équations, la constante électrique 0 (la<br />
permittivité du vide) et la constante magnétique 0 (la perméabilité du vide) ont des dimensions et des<br />
valeurs qui vérifient l'équation 0 0 = 1/c 2 0 , où c 0 est la vitesse de la lumière dans le vide. La loi de<br />
Coulomb décrit la force électrostatique entre deux particules de charges q 1 et q 2 à une distance r sous<br />
la forme** :<br />
q1q<br />
2<br />
r<br />
F =<br />
3<br />
r<br />
et l'équation de la force magnétique s'exerçant entre deux éléments de fils électriques minces<br />
parcourus par des courants électriques, i 1 dl 1 et i 2 dl 2 , est exprimée sous la forme suivante :<br />
2 µ<br />
0<br />
i1dl1.(i<br />
2dl2.r)<br />
d F =<br />
3<br />
4!<br />
r<br />
où d 2 F est la différentielle seconde de la force F. Ces équations, sur lesquelles le SI est fondé,<br />
sont différentes de celles utilisées dans les systèmes CGS-UES, CGS-UEM et CGS de Gauss, dans<br />
lesquelles 0 et 0 sont des grandeurs sans dimension, choisies comme étant égales à un, et où les<br />
facteurs de rationalisation 4 sont omis.<br />
Par convention, les grandeurs physiques sont organisées selon un système de dimensions.<br />
Chacune des sept grandeurs de base du SI est supposée avoir sa propre dimension, représentée<br />
symboliquement par une seule lettre majuscule sans empattement en romain. Les symboles utilisés<br />
pour les grandeurs de base, et les symboles utilisés pour indiquer leur dimension, sont les suivants :<br />
Grandeurs de base et dimensions utilisées avec le SI<br />
Grandeur de base<br />
Symbole de la Symbole de la<br />
grandeur<br />
dimension<br />
Longueur l, x, r, etc. L<br />
Masse M M<br />
temps, durée T T<br />
courant électrique I, i l<br />
température<br />
thermodynamique<br />
T<br />
quantité de matière N N<br />
intensité lumineuse I v J<br />
Toutes les autres grandeurs sont des grandeurs dérivées, qui peuvent être exprimées en<br />
fonction des grandeurs de base à l'aide des équations de la physique. Les dimensions des grandeurs
dérivées sont écrites sous la forme de produits de puissances des dimensions des grandeurs de base<br />
au moyen des équations qui relient les grandeurs dérivées aux grandeurs de base. En général la<br />
dimension d'une grandeur Q s'écrit sous la forme d'un produit dimensionnel,<br />
dim Q = L M T l<br />
N J<br />
où les exposants , , , , , , et , qui sont en général de petits nombres entiers, positifs,<br />
négatifs ou nuls, sont appelés exposants dimensionnels. L'information fournie par la dimension d'une<br />
grandeur dérivée sur la relation entre cette grandeur et les grandeurs de base est la même que celle<br />
contenue dans l'unité SI pour la grandeur dérivée, elle-même obtenue comme produit de puissances<br />
des unités de base du SI. Certaines grandeurs dérivées Q sont définies par une équation aux<br />
grandeurs telle que tous les exposants dimensionnels entrant dans l'expression de la dimension de Q<br />
sont égaux à zéro. C'est vrai, en particulier, pour une grandeur définie comme le rapport entre deux<br />
grandeurs de même nature.* Ces grandeurs sont décrites comme étant sans dimension, ou de<br />
dimension un. L'unité cohérente dérivée de telles grandeurs est toujours le nombre un, 1, puisque c'est<br />
le rapport entre les unités de deux grandeurs de même nature, donc identiques. Il existe également des<br />
grandeurs qui ne peuvent pas être décrites au moyen des sept grandeurs de base du SI, mais dont la<br />
valeur est déterminée par comptage. Par exemple le nombre de molécules, la dégénérescence en<br />
mécanique quantique (le nombre d'états indépendants ayant la même énergie) et la fonction de<br />
partition en thermodynamique statistique (le nombre d'états thermiques accessibles). Ces grandeurs<br />
sont aussi habituellement considérées comme sans dimension, ou de dimension un, et ont pour unité<br />
le nombre un, 1.<br />
Les unités dérivées sont définies comme le produit de puissances des unités de base. Quand le<br />
produit des puissances ne comprend pas de facteur numérique autre que 1, les unités dérivées sont<br />
appelées unités dérivées cohérentes. Les unités de base et les unités dérivées cohérentes du SI<br />
forment un ensemble cohérent, désigné sous le nom d'ensemble cohérent des unités SI. Le mot<br />
cohérent est utilisé ici dans le sens suivant : lorsque l'on utilise des unités cohérentes, les équations<br />
reliant les valeurs numériques des grandeurs prennent exactement la même forme que les équations<br />
reliant les grandeurs proprement dites. Ainsi, si l'on utilise uniquement des unités d'un ensemble<br />
cohérent, on n'a jamais besoin de facteurs de conversion entre les unités.<br />
L'expression de l'unité cohérente d'une grandeur dérivée peut être obtenue à partir du produit<br />
dimensionnel de la grandeur en remplaçant le symbole de chaque dimension par le symbole de l'unité<br />
de base correspondante.<br />
Certaines unités dérivées cohérentes du SI ont reçu des noms spéciaux,* par souci de<br />
simplification (voir 2.2.2). Il est important de souligner que chaque grandeur physique n'a qu'une seule<br />
unité SI cohérente, même si cette unité peut être exprimée sous différentes formes au moyen de noms<br />
spéciaux ou de symboles particuliers. L'inverse, toutefois, n'est pas vrai ; la même unité SI peut, dans<br />
certains cas, être employée pour exprimer les valeurs de plusieurs grandeurs différentes (voir 2.2.2).<br />
La Conférence générale a, de plus, adopté une série de préfixes pour la formation des multiples<br />
et sous-multiples décimaux des unités SI cohérentes (voir 3.1, la liste des noms de préfixes et de leur<br />
symbole). Ces préfixes sont commodes pour exprimer les valeurs de grandeurs beaucoup plus<br />
grandes ou beaucoup plus petites que l'unité cohérente.† Suivant la Recommandation 1 (1969) du<br />
Comité international, ces préfixes sont désignés sous le nom de préfixes SI. (Ces préfixes sont aussi<br />
parfois utilisés avec des unités en dehors du SI, comme décrit dans le chapitre 4 de cette brochure).<br />
Cependant, quand un préfixe est utilisé avec une unité du SI, l'unité dérivée obtenue n'est plus
cohérente, car le préfixe introduit un facteur numérique différent de 1 dans l'expression de l'unité<br />
dérivée en fonction des unités de base.<br />
Par dérogation à la règle, le nom du kilogramme, l'unité de base pour la masse, comprend le<br />
préfixe kilo, pour des raisons historiques. Il est néanmoins considéré comme une unité de base du SI.<br />
Les multiples et sous-multiples du kilogramme sont formés en attachant des noms de préfixes au nom<br />
de l'unité « gramme » et des symboles de préfixes au symbole d'unité « g » (voir 3.2). Ainsi 10 –6 kg<br />
s'écrit milligramme, mg, et pas microkilogramme, !kg.<br />
L'ensemble des unités SI comprend l'ensemble des unités cohérentes et les multiples et sousmultiples<br />
de ces unités formés en les combinant aux préfixes SI. Il est désigné sous le nom d'ensemble<br />
complet des unités SI, ou simplement unités SI, ou unités du SI. Notons toutefois que les multiples et<br />
sous-multiples décimaux des unités du SI ne forment pas un ensemble cohérent.‡
I. LA MESURE<br />
I.1 Définition<br />
B. MESURE - ERREURS – INCERTITUDES.<br />
Une mesure est caractérisée par un nombre et une unité. Cette unité est une grandeur de<br />
référence appelée « étalon ». Pour mesurer une distance on peut prendre n’importe quel objet comme<br />
étalon. Cependant, pour des raisons pratiques, on utilise une unité internationale qu’est le mètre. Dans<br />
tout résultat il est donc essentiel d’indiquer quelle est l’unité de mesure utilisée : un résultat sans unités<br />
n’est pas un résultat.<br />
I.2 Mesure directe<br />
On appelle « mesure directe » un résultat qui est obtenu directement à partir d’un instrument de<br />
lecture. La mesure d’une longueur avec une règle, la mesure de la tension avec un voltmètre ou la<br />
mesure de la vitesse avec un tachymètre sont toutes des mesures directes.<br />
I.3 Mesure indirecte<br />
On appelle « mesure indirecte » un résultat obtenu par un calcul. Par exemple, si nous ne<br />
disposons pas de tachymètre pour mesurer directement la vitesse d’un véhicule, on peut alors mesurer<br />
la distance parcourue et le temps nécessaire pour parcourir cette distance et par la suite calculer la<br />
vitesse. L’aire d’une surface obtenue par le produit de la longueur de ses côtés serait aussi une mesure<br />
indirecte.<br />
II. ERREURS<br />
Lorsqu’on effectue la mesure de la largeur d’une feuille de papier, on sait que le résultat obtenu<br />
ne représente pas exactement la véritable largeur de cette feuille : on commet une certaine erreur sur<br />
ce résultat.<br />
L’erreur est la différence entre la valeur vraie d’une grandeur et la valeur de cette mesure. Étant<br />
donné que nous ne connaissons pas la valeur vraie d’une mesure, il nous est impossible de déterminer<br />
l’erreur commise. Nous pouvons cependant savoir quelle est l’erreur maximale qu’on peut commettre<br />
sur cette mesure : c’est ce que nous appelons l’incertitude.<br />
II.1 Chiffres significatifs<br />
En mesurant la largeur d’une feuille de papier, il serait illusoire de donner un résultat au centième<br />
de millimètre. L’écriture de notre résultat doit refléter la qualité de la mesure qu’on a effectuée. C’est<br />
pour cela qu’on doit exprimer le résultat avec un nombre de chiffres significatifs qui correspond à la<br />
précision de la mesure effectuée.<br />
On appelle chiffres significatifs tous les chiffres d’un nombre sauf les zéros servant uniquement à<br />
situer la virgule. Par exemple, le nombre 100,00 a 5 chiffres significatifs alors que 0,0001 n’en a qu’un<br />
seul. On voit que la mesure 5 mm est différente de 5,0 mm puisque la première mesure implique qu’on
a mesuré jusqu’au millimètre près, alors que la deuxième mesure implique qu’on a mesuré jusqu’au<br />
dixième de millimètre.<br />
II.2 Incertitude absolue<br />
L’incertitude absolue est l’erreur maximale qu’on peut commettre en effectuant une mesure. On<br />
utilise habituellement le symbole D pour la représenter (par exemple L ± !L). Pour des raisons de<br />
simplicité, on garde un seul chiffre significatif pour l’incertitude. Cependant, lorsque le premier chiffre<br />
est égal à un (1), on conserve aussi le second.<br />
Par exemple, on écrira L = (21,65 ± 0,05) cm ; M = (12,50 ± 0,10) g.<br />
II.3 Incertitude relative<br />
L’incertitude relative est obtenue en divisant l’incertitude absolue par la valeur de la mesure ("L /<br />
L). Habituellement, on l’exprime en pourcentage. Pour cela, il faut multiplier l’incertitude relative par<br />
cent.<br />
Par exemple, si L = (21,65 ± 0,05) cm, l’incertitude relative en pourcentage est : !L / L =<br />
0,05/21,65 = 0,002309 ´ 100 = 0,23 %. On conserve habituellement deux (2) chiffres significatifs pour<br />
l’incertitude relative.<br />
L’utilité de l’incertitude relative est de nous renseigner sur la précision d’une mesure. Une<br />
incertitude absolue de 2 m peut correspondre à une piètre mesure ou une excellente mesure : si L =<br />
(12 ± 2) m, l’incertitude relative est 17%, alors que si L = (24 550 ± 2) m, l’incertitude est de 0,0081 %.<br />
II.4 Méthode des extrêmes<br />
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer l’incertitude sur un résultat. Dans le cours NYA,<br />
seule la méthode des valeurs extrêmes est utilisée.<br />
Cette méthode consiste à calculer les valeurs minimale et maximale de notre résultat pour<br />
connaître quelle est l’incertitude. Elle comprend les étapes suivantes<br />
1. Calcul du résultat probable (A) avec nos mesures telles quelles.<br />
2. Calcul du résultat minimal (A min ) en tenant compte des incertitudes.<br />
3. Calcul du résultat maximal (A max ) en tenant compte des incertitudes.<br />
4. Calcul de l’écart entre la valeur maximale ("A + ) et la valeur probable.<br />
5. Calcul de l’écart entre la valeur minimale ("A – ) et la valeur probable.<br />
Si les écarts "A + et "A – ne sont pas identiques (ce qui se produit dans une fonction qui n’est pas<br />
linéaire), on conserve le plus grand des deux écarts. C’est ce résultat qui est l’incertitude absolue "A.<br />
Par la suite, on doit arrondir "A pour respecter la façon d’écrire l’incertitude absolue. Le résultat final A<br />
aura la même précision que l’incertitude "A.<br />
Exemple 1 :<br />
On a mesuré la longueur et la largeur d’une feuille et on a obtenu les valeurs suivantes :
a = (31,4 ± 0,2) cm et b = (12,25 ± 0,05) cm.<br />
On cherche à déterminer l’aire A de cette feuille avec son incertitude.<br />
1. Calcul du résultat probable (A) avec nos mesures telles quelles.<br />
A = a x b = 31,4 x 12,25 = 384,65 cm 2<br />
2. Calcul du résultat minimal (A min ) en tenant compte des incertitudes.<br />
À la limite inférieure, nos mesures sont<br />
a min = 31,2 cm et b min = 12,20 cm.<br />
L’aire A min qu’on obtient avec ces mesures est :<br />
A min = a min x b min = 31,2 x 12,20 = 380,64 cm 2<br />
3. Calcul du résultat maximal (A max ) en tenant compte des incertitudes.<br />
À la limite supérieure, nos mesures sont<br />
a max = 31,6 cm et b max = 12,30 cm.<br />
A max = a max x b max = 51,6 x 12,30 = 388,68 cm 2<br />
4. Calcul de l’écart entre la valeur maximale ("A + ) et la valeur probable.<br />
"A + = A max – A = 388,68 – 384,65 = 4,03 cm 2<br />
5. Calcul de l’écart entre la valeur minimale ("A – ) et la valeur probable.<br />
"A – = A – A min = 384,65 – 380,64 = 4,01 cm 2<br />
Comme on doit arrondir à un seul chiffre significatif, l’incertitude est "A = ± 4 cm 2 .<br />
Le résultat final doit avoir la même précision que l’incertitude (384,65 #385).<br />
A = 385 ± 4 cm 2<br />
Exemple 2 :<br />
Lorsque la même variable apparaît plus d’une fois dans le calcul, il faut s’assurer de lui donner<br />
toujours la même incertitude. Supposons que, dans l’exemple précédent où a est la longueur et b la<br />
largeur, on veuille déterminer le rapport R = largeur /(longueur +largeur). Le calcul de R max serait :<br />
où on remarque qu’on a utilisé b max aux deux endroits
et le calcul de R min serait :<br />
II.5 Incertitude sur une moyenne<br />
Lorsqu’on prend plusieurs mesures afin d’en faire la moyenne et que l’incertitude est la même sur<br />
toutes les mesures, l’incertitude sur la moyenne est la même que celle sur les mesures.<br />
II.6. Utilisation de la méthode des chiffres significatifs<br />
Il arrive que l’incertitude sur une mesure est inconnue. Dans ce cas, on utilise la méthode des<br />
chiffres significatifs. On présume que l’incertitude sur cette mesure est sur le dernier chiffre significatif<br />
qu’elle contient.<br />
Dans une opération de multiplication ou de division on garde autant de chiffres significatifs dans<br />
le résultat que le nombre qui en a le moins. Dans une opération d’addition ou de soustraction, le<br />
résultat aura la même précision que celui qui en a le moins.<br />
Par exemple, le poids d’un objet de 1,04 kg sur Mars où g Mars = 3,70 m/s 2 serait : P = mg Mars =<br />
3,70 x 1,04 = 3,85 N . Cette méthode présume que dans ce résultat ce sont les centièmes qui sont<br />
incertains.<br />
Cependant lorsque les incertitudes sont connues, il faut alors effectuer le calcul d’incertitude.<br />
Ainsi si g Mars = 3,70 ± 0,05 m/s 2 et m = 1,04 ± 0,05 kg. Le résultat serait P = 3,8 ± 0,2 N en se servant<br />
de la méthode des extrêmes. On se servira de la méthode des chiffres significatifs seulement si<br />
l’incertitude est inconnue.<br />
III. ÉGALITE PHYSIQUE<br />
Pour comparer deux mesures entre elles, on se sert de leur domaine d’incertitude. Si les deux<br />
mesures peuvent se rejoindre à l’intérieur de leurs domaines d’incertitude alors l’écart est non<br />
significatif.<br />
Par exemple, on veut comparer les deux résultats suivants : a 1 = 9,81 ± 0,05 m/s 2 et a 2 = 9,86 ±<br />
0,05 m/s 2 .<br />
Représentons-les sur une échelle :<br />
Étant donné qu’il y a au moins un point commun entre les deux domaines, il y a égalité physique.
C. ADDITION ET SOUSTRACTION DE VECTEURS<br />
I. ESPACE VECTORIEL<br />
I.1 Définitions<br />
• On appelle espace vectoriel E sur un corps commutatif K, un ensemble d’éléments,<br />
appelés vecteurs, qui satisfait aux propriétés suivantes :<br />
! E est muni d’une structure de groupe commutatif pour une loi de composition<br />
interne, l’addition vectorielle , notée +<br />
! Pour deux vecteurs U et V , éléments de E, on a, si ! et µ appartiennent à<br />
K :<br />
!(U<br />
+ V) = ! U + ! V<br />
(! + µ )U = ! U + µ U<br />
!(<br />
µ U) = (!µ)U<br />
1U<br />
= U<br />
• On appelle vecteur un élément d’un espace vectoriel.<br />
• De façon plus simple, et plus pratique, on appelle vecteur un bipoint ordonné (A,B),<br />
noté AB ou V , A s’appelle l’origine, et B l’extrémité.<br />
Un vecteur est déterminé si on connaît<br />
- son support (droite AB),<br />
- son sens (de A vers B)<br />
- son intensité (module AB du vecteur AB ).<br />
I.2 Base d’un espace vectoriel<br />
On appelle base d’un espace vectoriel un système de n vecteurs de E, linéairement<br />
indépendants, permettant d’exprimer linéairement tout vecteur de E :<br />
n<br />
U = !<br />
i=<br />
1<br />
x i e i<br />
Les coefficients x i sont les composantes du vecteur U dans la base considérée.<br />
La base est orthonormée si, quels que soient i et j, on a : e .e 1 et e . e = 0<br />
II. ESPACE AFFINE<br />
i<br />
i<br />
=<br />
i j<br />
II.1 Définition<br />
On appelle espace affine " un ensemble de points, tel qu’ à tout bipoints ordonné (AB) de<br />
deux points A et B, on peut faire correspondre un vecteur AB , d’un espace vectoriel E.<br />
Si A, B, C désignent trois points de ", on a :
AB = ! BA<br />
AC = AB + BC<br />
Si O est un point quelconque de ", et V un vecteur appartenant à E, il existe un point A<br />
et un seul tel<br />
OA = V<br />
II.2 Espace métrique<br />
Si on a deux vecteurs<br />
/<br />
/<br />
/<br />
/<br />
OA = ! x<br />
i<br />
ei<br />
et OA = ! x<br />
i<br />
ei<br />
on a : AA = !( x " x<br />
i)<br />
e<br />
i<br />
i<br />
#<br />
$<br />
! $<br />
!<br />
% i<br />
i " % i "<br />
Dans un système de coordonnées , un vecteur est déterminé par ses composantes dans<br />
ce repère.<br />
La norme AA / 1<br />
/<br />
est : = & /<br />
/ # &<br />
2<br />
$<br />
2<br />
(( ' ) (( ' ) ! = $ (<br />
/<br />
AA x<br />
i<br />
x<br />
i<br />
ei.<br />
x<br />
i<br />
x<br />
i<br />
ei<br />
. ( x<br />
i<br />
' x<br />
i)<br />
On appelle composantes d’un vecteur par rapport à un système de coordonnées donné,<br />
les projections orthogonales de ce vecteur sur les 3 axes du repère.<br />
i<br />
i<br />
1<br />
2<br />
i<br />
x 3<br />
O<br />
x 1<br />
x 1<br />
x 3<br />
x 2<br />
x 2<br />
II. OPERATIONS SUR LES VECTEURS<br />
III.1 Addition et soustraction vectorielles<br />
L’addition de deux vecteurs<br />
U + V = W<br />
Relation de Chasles.<br />
U et V donne un vecteur W tel que<br />
On se donne un vecteur AB . Quels que soient les points B1,B1,B3,B4, la relation de<br />
Chasles s’écrit :<br />
AB = AB1 + B1B2<br />
+ B2B3<br />
+ B3B4<br />
+ B4B
Ce qui se traduit par le schéma suivant :<br />
B<br />
W<br />
U<br />
V<br />
A<br />
B 4<br />
V<br />
B 1<br />
B 2<br />
B 3<br />
Technique d’addition de 2 vecteurs<br />
Soient deux vecteurs U et V .<br />
On construit un parallélogramme de côtés U et V . Le vecteur somme est le diagonal<br />
de ce parallélogramme. Notons que l’addition vectorielle est commutative.<br />
U + V = V + U = W<br />
Le module du vecteur somme est :<br />
2<br />
2 2 2<br />
( U + V) = U + V + UV<br />
W =<br />
2<br />
V<br />
W #<br />
U<br />
2<br />
W = U + V + 2 U V cos!<br />
2<br />
On peut aussi additionner deux<br />
vecteurs par les composantes.<br />
Si on se donne un repère et deux<br />
a a<br />
vecteurs<br />
somme est<br />
1<br />
1<br />
1<br />
c<br />
2<br />
U b et V b . Le vecteur<br />
c<br />
W = U<br />
2<br />
2<br />
a<br />
+ V = b<br />
c<br />
1<br />
1<br />
1<br />
+ a<br />
+ b<br />
+ c<br />
Le module du vecteur somme est :<br />
2<br />
2<br />
( a + a ) + ( b + b ) + ( c ) 2<br />
W =<br />
+<br />
1 2 1 2 1<br />
c<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2
Technique de soustraction de 2 vecteurs<br />
W=U-V<br />
U<br />
-V<br />
V<br />
La soustraction de deux vecteurs<br />
U et V se fait comme suit :<br />
On construit le vecteur<br />
l’addition de<br />
vecteurs<br />
U et de - V .<br />
- V et on fait<br />
U - V = W<br />
Si on se donne un repère et deux<br />
a a<br />
U<br />
b<br />
c<br />
1<br />
1<br />
1<br />
et<br />
V b<br />
c<br />
2<br />
2<br />
2<br />
, les composantes<br />
de<br />
U - V = W sont :<br />
U<br />
- V<br />
=<br />
a<br />
b<br />
c<br />
1<br />
1<br />
1<br />
! a<br />
! b<br />
! c<br />
2<br />
2<br />
2<br />
III.2 Multiplication d’un vecteur par un scalaire.<br />
Soit V = x<br />
1<br />
e1<br />
+ x<br />
2<br />
e<br />
2<br />
+ x<br />
3<br />
e<br />
3<br />
un vecteur. Si on multiplie ce vecteur par un scalaire ! on a :<br />
! V = !<br />
( x<br />
1<br />
e1<br />
+ x<br />
2<br />
e<br />
2<br />
+ x<br />
3<br />
e )<br />
(!<br />
x ) e 1<br />
+ (!<br />
x 2<br />
) e 2<br />
+ (!<br />
x 3<br />
) e 3<br />
=<br />
Multiplier un vecteur par un scalaire revient donc à multiplier les composantes par ce<br />
scalaire :<br />
! V =<br />
= !<br />
1<br />
3<br />
2<br />
2<br />
(!<br />
x ) + (!<br />
x ) + (!<br />
x )<br />
2 2<br />
( x ) + ( x ) + ( x )<br />
1<br />
1<br />
2<br />
2<br />
3<br />
2<br />
3<br />
2<br />
3V<br />
= ! V<br />
L’angle du vecteur ne change pas.<br />
Le module du vecteur est multiplié par<br />
ce nombre. Si ! est négatif, le vecteur ! V est<br />
de sens contraire à V<br />
V
L e c t u r e ( s ) # 2
Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />
http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />
2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs.<br />
Avant d'entamer les hostilités avec l'addition vectorielle, revenons sur un vecteur et un de ses<br />
représentants.<br />
Ayant un point A et un vecteur , quelle est la démarche à suivre pour construire un point B tel que<br />
. C'est l'objet de l'animation suivante :<br />
Dans cette construction, on utilise le fait que si (ABDC) est un parallélogramme alors les vecteurs<br />
et<br />
sont égaux.<br />
Addition de deux vecteurs.<br />
L'addition de deux nombres réels est quelque chose de naturel : on rassemble les deux quantités qu'il<br />
s'agit d'additionner et on compte ! Pour les vecteurs, les choses sont un peu moins triviales.<br />
Soient deux vecteurs. Qu'est leur somme ?<br />
Première chose : c'est un vecteur qu'il s'agit donc de définir.<br />
Seconde chose : construisons un de ses représentants. C'est l'objet de l'animation suivante :<br />
1 of 6 31/03/07 09:58
Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />
http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />
Si l'on résume, pour construire l'un des représentants d'origine A de , il faut :<br />
Construire le point B tel que .<br />
Construire le point C tel que .<br />
Un représentant du vecteur est alors le vecteur .<br />
Propriétés de cette addition vectorielle.<br />
Cette addition présente quelques propriétés similaires à celles de l'addition des nombres. Il est fort<br />
probable que vous ne les connaissiez pas. C'est donc le moment de les évoquer.<br />
La première de ces propriétés est la commutativité.<br />
Commutativité : .<br />
En effet, si l'on regarde sur une figure :<br />
Cette propriété peut vous sembler banale. Pourtant elle est primordiale. L'addition des nombres présente<br />
la même propriété. En effet 2 + 3 = 3 + 2 par exemple !<br />
En effet, si l'on regarde sur une figure :<br />
La question que vous vous posez sans doute est : quel est l'intérêt d'une telle propriété ? Après tout c'est<br />
une chose qui semble naturelle !<br />
L'addition des nombres présente une propriété similaire qu'on appelle également associativité. Par<br />
2 of 6 31/03/07 09:58
Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />
http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />
exemple, on a que :<br />
(2 + 3) + 5 = 2 + (3 + 5)<br />
On pourrait se demander pourquoi on conserve, ici des parenthèses. Beaucoup les font sauter les<br />
estimant inutiles ! Ils écrivent 2 + 3 + 5, tout simplement !<br />
Une chose à ne pas perdre de vue est que l'addition est une opération binaire. C'est-à-dire qu'on<br />
additionne deux termes. Et non trois comme l'écriture 2 + 3 + 5 l'indique !<br />
S'ils peuvent faire sauter les parenthèses, c'est tout simplement à cause de cette associativité. Faire 2 + 3<br />
puis y ajouter 5 équivaut à ajouter 2 à 3 + 5.<br />
Cette associativité qui semble si modeste est en fait d'une importance cruciale ! Mais là débute une autre<br />
histoire.<br />
Et si faire 2 + 3 puis y ajouter 5 équivaut à ajouter 3 à 2 + 5, c'est aussi grâce à la commutativité.<br />
Elément neutre :<br />
On dit que le vecteur nul (que l'on note ) est l'élément neutre de l'addition vectorielle.<br />
A titre d'information 0 est l'élément neutre de l'addition des nombres... En effet pour tout réel x, x + 0 =<br />
0 + x = x.<br />
Relation de Chasles.<br />
Revenons à la construction précédente. Nous avons vu que .<br />
Or et . Ainsi vient-il cette relation que l'on appelle relation de Chasles :<br />
Remarque :<br />
Comme toutes les égalités, la relation peut se lire dans les deux sens :<br />
de la gauche vers la droite pour décomposer le vecteur en une somme de vecteurs et .<br />
de la droite vers la gauche pour réduire la somme formée des vecteurs et en un seul vecteur<br />
.<br />
En résumé :<br />
Attention, erreur fréquente !<br />
Un autre point important est la condition d'application de la relation de Chasles.<br />
3 of 6 31/03/07 09:58
Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />
http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />
Dans les copies, on voit souvent des erreurs du style :<br />
Certains croient pouvoir appliquer ici la relation de Chasles. Horreur et erreur !<br />
Pour appliquer la relation de Chasles, il faut que les deux vecteurs aient un point en commun qui soit<br />
l'extrémité de l'un et l'origine de l'autre. Dans le cas suivant, les conditions sont parfaitement remplies<br />
:<br />
La règle du parallélogramme.<br />
Nous avons déjà vu qu'une égalité vectorielle nous permet de caractériser un parallélogramme. Une autre<br />
faisant intervenir une somme le permet également.<br />
La preuve :<br />
Nous allons procéder par équivalence.<br />
4 of 6 31/03/07 09:58
Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />
http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />
Bref, on a gagné !<br />
Opposé d'un vecteur.<br />
L'opposé d'un nombre x est un nombre y qui ajouté à x donne 0. De la même manière, on définit<br />
l'opposé d'un vecteur.<br />
Cette une belle définition mathématique peut laisser perplexe. Développons donc notre propos...<br />
Intéressons-nous à l'opposé du vecteur . Il semble qu'il s'agisse du vecteur . Vérifions :<br />
Notre doute est donc devenu certitude.<br />
Si l'on compare les vecteurs et , on s'aperçoit qu'ils ont même direction et norme mais sont de<br />
sens contraire.<br />
Ainsi l'opposé du tout vecteur a-t-il même direction et même norme que mais il est de sens<br />
contraire.<br />
Un dernier mot sur l'opposé : on sait que l'opposé du vecteur est le vecteur . Mais quel l'opposé<br />
de l'opposé du vecteur ? C'est-à-dire quel est l'opposé du vecteur ?<br />
5 of 6 31/03/07 09:58
Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />
http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />
C'est tout simplement le vecteur .<br />
Ainsi :<br />
Enfin, signalons que l'opposé du vecteur est le vecteur . A ne pas confondre avec le vecteur<br />
.<br />
Soustraction vectorielle.<br />
La soustraction de deux réels est en fait une addition. En effet, retrancher un nombre à un autre revient à<br />
y ajouter l'opposé. De la même manière , on définit la soustraction vectorielle.<br />
Remarque :<br />
Une chose à remarquer au sujet des vecteurs exprimés à partir de points :<br />
Dans le cas des "vecteurs à points", il est souvent judicieux d'éliminer les moins.<br />
Pour conclure ce second paragraphe, nous énoncerons une proposition qui traduit par une soustraction<br />
la relation de Chasles.<br />
La preuve :<br />
Tout se fera très vite !<br />
Nous avons utilisé dans notre démonstration la relation de Chasles.<br />
Cette page ainsi que la quasi-totalité des éléments et de la programmation qui la composent ou qui en dépendent, ont été conçus et réalisés par<br />
Jérôme ONILLON. Elle est exclusivement mise en ligne par la taverne de l'Irlandais.<br />
(c) AMLTI Mars 1998/Janvier 2003. Tous droits réservés.<br />
6 of 6 31/03/07 09:58
L e c t u r e ( s ) # 3
Addition vectorielle<br />
http://h10.etud.u-psud.fr/pcsm/physique/outils_nancy/apprendre/chapi...<br />
Mathématiques pour la Physique et la Chimie Les Vecteurs Addition vectorielle<br />
Définition<br />
La somme de deux vecteurs libres et , notée , est un vecteur libre , obtenu<br />
par la "règle du parallélogramme".<br />
Propriétés<br />
L'addition vectorielle est une loi de composition interne et possède les propriétés suivantes :<br />
Associativité :<br />
Commutativité :<br />
Elément neutre : ( vecteur nul)<br />
Elément symétrique : ( vecteur opposé de )<br />
Applications<br />
Différence de deux vecteurs<br />
Etant donné deux vecteurs et il existe un unique vecteur tel que :<br />
Relations de Chasles<br />
En représentant les vecteurs , et respectivement par ,<br />
et alors l'addition vectorielle conduit à :<br />
or comme<br />
:<br />
on en déduit, quels que soient les points O, A et B<br />
(Relation de Chasles)<br />
Cas particulier :<br />
Les trois points O, A et B sont alignés sur une droite de vecteur unitaire . Si les mesures<br />
algébriques des vecteurs , et sont notées , et alors :<br />
1 of 2 31/03/07 10:01
Addition vectorielle<br />
http://h10.etud.u-psud.fr/pcsm/physique/outils_nancy/apprendre/chapi...<br />
et nous obtenons la relation de Chasles pour les mesures algébriques :<br />
Mathématiques pour la Physique et la Chimie Les Vecteurs Addition vectorielle<br />
2 of 2 31/03/07 10:01
L e c t u r e ( s ) # 4
Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />
Géométrie<br />
vectorielle<br />
Accédez à la liste des pages à recycler.<br />
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.<br />
Cet article ou cette section doit être recyclé. Sa qualité devrait être largement améliorée en le<br />
réorganisant et en le clarifiant.<br />
L'utilisateur qui appose ce bandeau est invité à énoncer les points à améliorer en page de discussion.<br />
La géométrie vectorielle est la partie de la géométrie euclidienne faisant intervenir les vecteurs.<br />
Sommaire<br />
1 Notations des vecteurs<br />
2 Opérations sur les vecteurs dans le plan et l'espace<br />
2.1 Produit d'un vecteur par un scalaire<br />
2.2 Somme de deux vecteurs<br />
2.3 Produit scalaire de deux vecteurs<br />
2.3.1 Définition<br />
2.3.2 Propriétés<br />
3 Produit vectoriel de deux vecteurs dans l'espace<br />
4 Produit mixte<br />
4.1 Définition et propriétés<br />
4.2 Application du produit mixte<br />
5 Double produit vectoriel<br />
5.1 Voir aussi<br />
6 Voir aussi<br />
Notations des vecteurs<br />
À l'époque où l'imprimerie ne disposait pas encore des possibilités actuelles, il était malaisé de mettre des<br />
flèches au-dessus des lettres, les vecteurs étaient donc notés en caractère gras. Ceci est toujours adopté<br />
lorsque l'on veut faire ressortir le caractère général des vecteurs (c'est-à-dire s'abstraire du côté géométrique).<br />
Opérations sur les vecteurs dans le plan et l'espace<br />
Les vecteurs dont il sera question dans cet article sont ceux de l'espace \mathbb R^3 ou du plan \mathbb R^2.<br />
Comme souligné ci-dessus, certaines constructions géométriques sont spécifiques aux vecteurs. Ces<br />
constructions géométriques ayant des propriétés communes avec les opérations sur les nombres (addition,<br />
multiplication), on adopte une notation similaire.<br />
1 of 7 31/03/07 10:03
Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />
Produit d'un vecteur par un scalaire<br />
Le terme « scalaire » désigne ici un nombre réel. Le produit d'un vecteur \vec{u} par un scalaire a est un<br />
vecteur noté<br />
a \cdot \vec{u}<br />
de même direction et sens que \vec{u}, mais dont la longueur vaut<br />
a \cdot ||\vec{u}||, si a > 0<br />
de même direction mais de sens contraire que \vec{u}, et dont la longueur vaut<br />
-a \cdot ||\vec{u}||, si a < 0.<br />
il s'agit d'un vecteur nul si a = 0<br />
Il s'agit d'une dilatation (si |a| >1) ou d'une contraction (si |a|
Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />
Dans les deux cas, on place les vecteurs bout-à-bout ; mais si l'origine d'un vecteur correspond à l'extrémité<br />
de l'autre, on utilise la méthode du triangle, si les origines sont confondues, on utilise la méthode du<br />
parallélogramme.<br />
somme de deux vecteurs<br />
Somme de deux vecteurs<br />
Si l'on a trois points A, B et C, alors on a la « relation de Chasles » :<br />
\overrightarrow{AB} + \overrightarrow{BC} = \overrightarrow{AC}<br />
on déduit de cela que<br />
\overrightarrow{AB} + \overrightarrow{BA} = \overrightarrow{AA} = \vec{0}<br />
ce qui permet de définir l'opposé d'un vecteur, et donc la soustraction : en posant la notation<br />
on a<br />
-\overrightarrow{AB} = -1 \cdot \overrightarrow{AB}<br />
\overrightarrow{AB} = - \overrightarrow{BA}<br />
L'opposé d'un vecteur est le vecteur de même direction, de même longueur, mais de sens opposé.<br />
On a :<br />
\vec{u} + \vec{0} = \vec{u}<br />
\vec{0} est l'élément neutre de l'addition des vecteurs. L'addition des vecteurs est commutative<br />
\vec{u} + \vec{v} = \vec{v} + \vec{u}<br />
Le produit d'un scalaire par un vecteur est distributif sur l'addition des vecteurs :<br />
a \cdot (\vec{u} + \vec{v}) = a \cdot \vec{u} + a \cdot \vec{v}.<br />
Produit scalaire de deux vecteurs<br />
Définition<br />
Si \vec{u} et \vec{v} sont deux vecteurs faisant un angle !, on appelle produit scalaire, et on note \vec{u}<br />
\cdot \vec{v}, le nombre (réel) valant :<br />
\vec{u} \cdot \vec{v} = ||\vec{u}|| \cdot ||\vec{v}|| \cdot \cos(\alpha).<br />
Le produit scalaire est nul si l'un des vecteurs est nul ou si l'angle entre eux est droit (c'est à dire si et<br />
! = "/2 rad = 90 ° ou ! = -"/2 rad = -90 °.), les vecteurs \vec{u} et \vec{v} sont dans ce cas orthogonaux,<br />
strictement positif si l'angle est aigu et strictement négatif si l'angle est obtus.<br />
3 of 7 31/03/07 10:03
Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />
Cette opération a été introduite pour simplifier les calculs sur les projections orthogonales. En effet si v u est la<br />
longueur algébrique de la projection de \vec{v} sur une droite orientée selon \vec{u} (v u est positif si la<br />
projection est dans le même sens que \vec{u}, négatif s'il est dans le sens opposé), alors on a<br />
\vec{u} \cdot \vec{v} = v_u \cdot ||\vec{u}||<br />
Ainsi, si la norme de \vec{u} vaut 1, alors la longueur algébrique de la projection orthogonale de \vec{v} sur<br />
la droite est \vec{u} \cdot \vec{v}. De la même manière, si u v est la longueur algébrique de la projection de<br />
\vec{u} sur une droite orientée selon \vec{v},alors on a<br />
\vec{u} \cdot \vec{v} = u_v \cdot ||\vec{v}||<br />
produit scalaire de deux vecteurs<br />
Propriétés<br />
Le produit scalaire est commutatif<br />
\vec{u} \cdot \vec{v} = \vec{v} \cdot \vec{u}<br />
Il est distributif sur l'addition des vecteurs<br />
\vec{u} \cdot (\vec{v} + \vec{w})= \vec{u} \cdot \vec{v} + \vec{u} \cdot \vec{w}<br />
Le vecteur nul est l'élément absorbant du produit scalaire<br />
\vec{u} \cdot \vec{0} = \vec{0} \cdot \vec{u} = 0<br />
\vec{u} \cdot \vec{u} s'appelle le carré scalaire du vecteur \vec{u} et se note \vec{u} 2 ; ainsi :<br />
\vec {u}2 = \vec{u} \cdot \vec{u}<br />
Le carré scalaire d'un vecteur est égal au carré de sa norme<br />
\vec{u} 2 = \| \vec{u} \| 2 et donc \sqrt{{\vec{u}}^2} = \| \vec{u} \|<br />
Deux vecteurs non nuls sont orthogonaux si et seulement si leur produit scalaire est nul<br />
\vec{u} \perp \vec{v} si et seulement si \vec{u} \cdot \vec{v} = 0<br />
Dans le plan rapporté à une base orthonormale \left ( \vec i, \vec j \right )<br />
\vec u \cdot \vec v=u_x\cdot v_x+u_y\cdot v_y<br />
Démonstration<br />
[ Dérouler ]<br />
Dans l'espace rapporté à une base orthonormale \left ( \vec i, \vec j, \vec k \right )<br />
\vec u \cdot \vec v=u_x\cdot v_x+u_y\cdot v_y+u_z\cdot v_z<br />
Voir aussi ( pour une définition générale valable dans toutes les branches des mathématiques )<br />
4 of 7 31/03/07 10:03
Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />
Produit scalaire<br />
Produit vectoriel de deux vecteurs dans l'espace<br />
Notons tout d'abord que deux vecteurs non colinéaires<br />
Produit vectoriel<br />
\vec{u} et \vec{v} définissent un plan vectoriel ; un<br />
Produit vectoriel<br />
troisième vecteur \vec{w} est coplanaire aux deux<br />
précédents si et seulement s'il peut s'écrire comme une<br />
combinaison linéaire des deux premiers, c'est-à-dire s'il existe deux réels a et b tels que<br />
\vec{w} = a \cdot \vec{u} + b \cdot \vec{v}<br />
Trois vecteurs non coplanaires forment une base. La base (\vec{u},\vec{v}, \vec{w}) est dite directe si on<br />
peut l'imager avec la main droite, \vec{u} étant le pouce, \vec{v} étant l'index et \vec{w} étant le majeur.<br />
On définit le produit vectoriel des deux vecteurs \vec{u} et \vec{v}, noté \vec{u} \wedge \vec{v}, comme<br />
étant le vecteur :<br />
normal au plan vectoriel de base (\vec{u},\vec{v})<br />
dont la norme vaut \|\vec{u}\| \cdot \|\vec{v}\| \cdot \sin(\widehat{\vec{u},\vec{v}})<br />
tel que (\vec{u},\vec{v}, ( \vec{u} \wedge \vec{v} )) forme une base directe.<br />
On étend la définition précédente au cas où \vec{u} et \vec{v} sont colinéaires en posant :<br />
\vec{u} \wedge \vec{v} = \vec{0}<br />
Voir l'article détaillé Produit vectoriel.<br />
Produit mixte<br />
Définition et propriétés<br />
Etant donnés trois vecteurs \vec u\,, \vec v\, et \vec w\,, on appelle produit mixte de ces 3 vecteurs la<br />
quantité :<br />
\left[\vec u, \vec v, \vec w\right] = (\vec u \wedge \vec v) \cdot \vec w\,.<br />
On peut démontrer que l'on a : \left[\vec u, \vec v, \vec w\right] = \left[\vec v, \vec w, \vec u\right] =<br />
\left[\vec w, \vec u, \vec v\right]\, et :<br />
\left[\vec v, \vec u, \vec w\right] = \left[\vec w, \vec v, \vec u\right] = \left[\vec u, \vec w, \vec v\right] = -<br />
\left[\vec u, \vec v, \vec w\right]\,<br />
et aussi :<br />
\left[\vec u, \vec v, \vec w\right] = \begin{vmatrix} u_x & u_y & u_z\\v_x & v_y & v_z\\w_x & w_y &<br />
w_z \end{vmatrix}<br />
autrement dit : \left[\vec u, \vec v, \vec w\right] = (u_x v_y w_z + v_x w_y u_z + w_x u_y v_z) - (u_z v_y<br />
5 of 7 31/03/07 10:03
Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />
w_x + v_x w_z u_y + w_y u_x v_z)\,<br />
Remarque : Si deux des trois vecteurs sont égaux ou colinéaires, le produit mixte est nul.<br />
Application du produit mixte<br />
Si les vecteurs \vec u\,, \vec v\, et \vec w\, ont même origine, la valeur absolue du produit mixte<br />
\left[\vec u, \vec v, \vec w\right]\, est égale au volume du parallélépipède construit sur \vec u\,, \vec v\,<br />
et \vec w\,, ou encore à six fois le volume du tétraèdre construit sur ces mêmes vecteurs.<br />
Double produit vectoriel<br />
On peut combiner trois vecteurs \vec u\,, \vec v\, et \vec w\, par deux produits vectoriels successifs.<br />
C'est ce qu'on appelle un double produit vectoriel.<br />
Exemple : \vec u \wedge \left(\vec v \wedge \vec w\right)<br />
Attention : comme le produit vectoriel n'est ni associatif, ni commutatif, il est nécessaire d'utiliser comme ici<br />
des parenthèses et le résultat va dépendre à la fois de l'ordre dans lequel les opérations sont effectuées et de<br />
l'ordre de présentation des 3 vecteurs.<br />
On peut démontrer (sans difficulté mais assez laborieusement) les 2 formules suivantes :<br />
\vec u \wedge \left(\vec v\wedge \vec w\right) = (\vec u\cdot\vec w)\ \vec v\ -\ (\vec u\cdot\vec v)\ \vec w<br />
et \left(\vec u \wedge \vec v\right)\wedge \vec w = (\vec u\cdot\vec w)\ \vec v\ -\ (\vec v\cdot\vec w)\ \vec u<br />
Voir aussi<br />
Produit scalaire généralisé<br />
Produit vectoriel<br />
Produit mixte généralisé<br />
Déterminant de deux vecteurs<br />
Déterminant<br />
Voir aussi<br />
Base (algèbre linéaire)<br />
Espace vectoriel<br />
Géométrie euclidienne<br />
Géométrie dans l'espace<br />
Géométrie analytique<br />
Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle »<br />
Catégories : Article à recycler • Géométrie<br />
6 of 7 31/03/07 10:03
Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />
Dernière modification de cette page le 15 février 2007 à 10:17.<br />
Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de la licence de documentation libre GNU<br />
(GFDL).<br />
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., association de bienfaisance<br />
régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.<br />
7 of 7 31/03/07 10:03
L e c t u r e ( s ) # 5
ANNEXE 2 :<br />
<strong>Lectures</strong> appropriées<br />
de l’unité 2<br />
CINEMATIQUE DU POINT MATERIEL<br />
(Mouvement à une dimension, à deux ou à 3<br />
dimensions)<br />
1
Groupe Francophone de Physique<br />
Consultant : Pr Sémou DIOUF<br />
Expert : Pr RATIARISON Adolphe<br />
MODULE : MECANIQUE 1<br />
UNITE 2 : CINEMATIQUE DU POINT<br />
A. GENERALITES SUR LA CINEMATIQUE DU POINT<br />
I. Référentiels<br />
II. Repérage d’un mobile dans l’espace<br />
III Abscisse curviligne<br />
IV Vecteur vitesse<br />
IV.1 Vitesse moyenne<br />
IV.2 Vitesse instantanée<br />
IV.3 Propriété du vecteur vitesse<br />
V Vecteur accélération<br />
V.1 Accélération moyenne<br />
V.2 Accélération instantanée<br />
V.3 Expression de l’accélération<br />
V.4 Propriété du vecteur accélération<br />
B. MOUVEMENT RECTILIGNE<br />
I. Définition d’un mouvement rectiligne<br />
II. Mouvement rectiligne uniforme<br />
II. Mouvement rectiligne uniformément varié<br />
III. Mouvement rectiligne sinusoïdal<br />
C. MOUVEMENT CURVILIGNE<br />
I. Les composantes intrinsèques du vecteur accélération<br />
II. Mouvement circulaire<br />
II.1 Cas général<br />
II.2 Mouvement circulaire uniforme<br />
III. Mouvement cycloïdal<br />
IV. Mouvement hélicoïdal<br />
D. DIFFERENTS SYSTEMES DE COORDONNEES<br />
I. Coordonnées cylindriques<br />
I.1 Les coordonnées cylindriques<br />
I.2 Les composantes du vecteur vitesse<br />
I.3 Les composantes du vecteur accélération<br />
II Coordonnées sphériques<br />
II.1 Les coordonnées sphériques<br />
II.2 Les composantes du vecteur vitesse<br />
II.3 Les composantes du vecteur accélération<br />
2
I. REFERENTIELS.<br />
A. GENERALITES SUR LA CINEMATIQUE DU POINT<br />
La cinématique est l'étude du mouvement indépendamment des causes qui les<br />
provoquent. Le problème le plus simple est celui de la cinématique du point. Lorsque on étudie<br />
le mouvement, il faut analyser sa trajectoire en fonction du temps. Il nous faut repérer l'endroit<br />
où se trouve le point à tout temps. Il nous est donc nécessaire d’avoir un référentiel R avec un<br />
système d'axes.<br />
Un référentiel est un ensemble de N points (N ! 4) non coplanaires immobiles les uns<br />
par rapport aux autres, par rapport auxquels on étudie le système. L'observateur et ses<br />
instruments de mesure sont supposés immobiles par rapport à R. Le choix de référentiel est<br />
arbitraire. On le choisit de façon en fonction du problème. Mais faites attention: souvent on<br />
vous demandera de passer d'un référentiel à un autre.<br />
Certains référentiels ont un nom:<br />
• Référentiel géocentrique (ou de Ptolémée): il est formé du centre de la terre et de 3<br />
étoiles considérées comme fixes;<br />
• Référentiel de Képler défini par le centre du soleil et de trois étoiles fixes;<br />
• Référentiel de Copernic défini par le centre de masse du système solaire et de trois<br />
étoiles fixes.<br />
Une fois que le référentiel a été décidé, nous définissons dans ce référentiel un système<br />
de coordonnées qui nous permet de définir notre point mobile et de tenir compte des<br />
propriétés spécifiques de notre problème.<br />
II.<br />
REPERAGE D’UN POINT MOBILE DANS L’ESPACE<br />
Le vecteur position<br />
On repérera un mobile M dans l’espace par ses coordonnées par rapport à un référentiel<br />
( O,e x<br />
,e y<br />
, e z<br />
)<br />
R . Le vecteur OM = r qui définit la position du mobile M à l’instant t s’appelle le<br />
rayon vecteur ou le vecteur position de M à la date t.<br />
On écrit :<br />
OM = r(t) = x(t)i + y(t)j + z(t) k [1]<br />
Les fonctions du temps x(t), y(t) et z(t) s’appellent les équations horaires du<br />
mouvement.<br />
Trajectoire du mobile<br />
3
On appelle trajectoire le lieu géométrique des points occupés par un point matériel au<br />
cours du temps. Dans la figure ci-dessous, la courbe ( C ) est la trajectoire du mobile. Pour<br />
déterminer la trajectoire, il faut trouver la (ou les) relations (s) entre les coordonnées de M<br />
indépendamment du temps t, en d’autres termes, il faut éliminer t entre x, y, et z.<br />
Exemples :<br />
Exemple a<br />
On donne les équations horaires d’un mouvement d’un mobile sous la forme :<br />
# x = 2t<br />
+ 3<br />
"<br />
[2]<br />
! y = 4t<br />
+ 2<br />
Déterminer l’équation de la trajectoire du mobile pour t allant de zéro à l’infini.<br />
De la première équation on tire la valeur de t en fonction de x : t = x ! 3 , valeur qu’on<br />
2<br />
porte dans la deuxième équation.<br />
x ! 3<br />
y = 4 + 2 = 2x<br />
! 4<br />
2<br />
L’équation de la trajectoire est alors y = 2 x ! 4 . [3]<br />
C’est l’équation d’une droite, mais la trajectoire n’est pas la droite en totalité. C’est en fait<br />
une demi-droite correspondant à t ! 0.<br />
Cette trajectoire est représentée à la figure 1.<br />
Trajectoire du mobile<br />
120<br />
100<br />
80<br />
y<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
-20<br />
1 6 11 16 21 26 31 36 41 46 51<br />
x<br />
Figure 1<br />
Dans ce cas la trajectoire est dite rectiligne<br />
Exemple b<br />
Les équations paramétriques d’un mobile sont:<br />
4
# x(t) = t + 1<br />
"<br />
[5]<br />
2<br />
! y(t) = t + 2t<br />
Trouver la trajectoire du mobile.<br />
De la 1 ère équation on tire t : t = x ! t . On porte cette valeur de t dans la deuxième<br />
2<br />
2<br />
équation : y = (x ! 1)<br />
+ 2(x<br />
! 1)<br />
= x ! 1<br />
L’équation de la trajectoire est la branche de parabole correspondant à t !0.<br />
y = x 2 ! 1 [6]<br />
Trajectoire du mobile<br />
3000<br />
2500<br />
2000<br />
y<br />
1500<br />
1000<br />
500<br />
0<br />
-500<br />
1 6 11 16 21 26 31 36 41 46 51<br />
x<br />
Figure 2.<br />
La trajectoire est dite curviligne.<br />
Exemple c.<br />
On donne les équations paramétriques d’un mobile M sous de la forme :<br />
# x(t) = 2cos t + 2<br />
"<br />
[7]<br />
! y(t) = 2sin t $ 1<br />
On isole sint et cost, on les élève au carré et on additionne membre à membre.<br />
cos t = x ! 2 et sin t = y + 1<br />
2<br />
2<br />
cos<br />
2<br />
t + sin<br />
2<br />
2<br />
t =<br />
&<br />
$<br />
%<br />
& x ' 2 # & y + 1 #<br />
$ ! + $ !<br />
% 2 " % 2 "<br />
2<br />
x ' 2 #<br />
!<br />
2 "<br />
2<br />
= 1<br />
2<br />
2 2<br />
( ! 2 ) + ( y + 1) = 2<br />
x [8]<br />
2<br />
& y + 1 #<br />
+ $ !<br />
% 2 "<br />
5
La trajectoire est le cercle de centre (2,-1) et de rayon égal à 2.<br />
y<br />
O<br />
x<br />
Figure 3<br />
La trajectoire est circulaire.<br />
III.<br />
ABSCISSE CURVILIGNE<br />
Soit (C) la trajectoire d’un mobile M dans un repère R ( O,e x<br />
,e y<br />
, e z<br />
)<br />
. Pour définir<br />
l'abscisse curviligne s, nous choisissons un point A arbitraire sur la trajectoire<br />
ainsi qu'un sens positif. L'abscisse curviligne de M est la longueur de l'arc AM<br />
défini avec un sens, positif si AM est dans le sens positif et négatif si AM est dans<br />
le sens négatif.<br />
6
M 1<br />
A<br />
s 1<br />
M 2<br />
s 2<br />
O<br />
e 1<br />
e 3<br />
e 2<br />
Figure 4<br />
Abscisse curviligne s1 > 0 et s2 < 0.<br />
|s| a donc pour dimension une longueur.<br />
IV.<br />
VECTEUR VITESSE<br />
IV.1 Vitesse moyenne entre t et t + !t.<br />
Supposons que le mobile se trouve en M à la date t et en M / à la date t+"t.<br />
La vitesse moyenne durant la durée "t est notée :<br />
v<br />
moyenne<br />
/<br />
! MM<br />
= [9]<br />
! t<br />
/<br />
! MM indique un accroissement des coordonnées de M c'est-à-dire "x, "y, "z<br />
"t indique un accroissement suivant le temps t<br />
Dans le cas à une dimension , on a :<br />
v ! x<br />
= moyenne ! [10]<br />
t<br />
! x indique un accroissement des coordonnées de x<br />
7
z<br />
O<br />
M t<br />
M / t+ "t<br />
V R (M)<br />
y<br />
x<br />
Figure 5<br />
IV.2 Vitesse instantanée<br />
La vitesse instantanée est définie par :<br />
/<br />
! MM dOM<br />
V(M) = lim =<br />
[11]<br />
! t " 0 ! t dt<br />
d<br />
Le symbole indique que l’on dérive par rapport au temps le vecteur OM . Plus<br />
dt<br />
généralement<br />
dy signifie qu’on dérive y par rapport à t.<br />
dt<br />
On a exprimé le vecteur OM comme suit :<br />
OM = r(t) = x(t)i + y(t)j + z(t)k<br />
( x(t)i + y(t)j z(t)k)<br />
dOM d<br />
V (M) = =<br />
+<br />
[12]<br />
dt dt<br />
dOM d d d<br />
V (M) = =<br />
+<br />
dt dt dt dt<br />
( x(t) ) i + ( y(t) ) j ( z(t) )k<br />
8
Les trois vecteurs unités de base ont des dérivées nulles car ils sont fixes par<br />
rapport au référentiel R. On reverra ceci lors de la composition des mouvements.<br />
dOM<br />
• • •<br />
V(M) = = x(t)i + y(t)j + z(t)k [13]<br />
dt<br />
En d’autre terme les composantes du vecteur vitesse sont les dérivées premières des<br />
composantes des coordonnées du mobile M.<br />
Notons que la vitesse<br />
de M dépend de R.<br />
dOM<br />
V (M) = dépend du référentiel R choisi, car les composantes<br />
dt<br />
Dans la suite on notera<br />
•<br />
•<br />
•<br />
Vx<br />
(t) = x(t), Vy<br />
(t) = y(t), Vz<br />
(t) = z(t) [14]<br />
On pourra déterminer la norme du vecteur vitesse V (M)<br />
à l’instant t :<br />
V = V(M) = V + V + V<br />
[15]<br />
2<br />
x<br />
Cette norme est exprimée en m/s.<br />
IV.3 Propriété du vecteur vitesse<br />
2<br />
y<br />
2<br />
z<br />
D’après la propriété de la dérivée, le vecteur vitesse est tangent à la trajectoire (Fig. 5)<br />
Exemples :<br />
Exemple a.<br />
Reprenons l’exemple ci-dessus. Les équations horaires du mouvement du mobile sont :<br />
# x = 2t<br />
+ 3<br />
"<br />
! y = 4t<br />
+ 2<br />
Le vecteur vitesse a pour composantes :<br />
dOM<br />
• •<br />
V(M)<br />
= = x(t)i + y(t)j = 2 i + 4j<br />
dt<br />
La norme de la vitesse est<br />
2 2<br />
V = V(M) = 2 + 4 = 20 m / s<br />
Exemple b.<br />
Les équations paramétriques d’un mobile M sont de la forme :<br />
# x(t) = 2cos t + 2<br />
"<br />
! y(t) = 2sin t $ 1<br />
9
Le vecteur vitesse a pour composantes :<br />
dOM<br />
• •<br />
V(M)<br />
= = x(t)i + y(t)j = !2 sin ti + 2cos t j<br />
dt<br />
La norme de la vitesse est<br />
2 2 2 2<br />
V = V(M) = 2 sin t + 2 cos t = 2 2<br />
m / s<br />
On considère les positions du mobile aux instant t=0 et t=#/4.<br />
Les positions du mobile aux instants t=0 et t=#/4 sont :<br />
A t=0, x(0)=4, y(0)=-1<br />
A t=#/4, x(#/4)= 2 + 2 , et y(#/4)= 2 ! 1<br />
/<br />
MM a pour composantes ( 2 ! 2,<br />
2)<br />
La vitesse moyenne du mobile M entre ces deux instants est<br />
2<br />
( 2)<br />
/<br />
# MM<br />
2<br />
( 2 " 2)<br />
+<br />
v = =<br />
# t<br />
!<br />
4<br />
La vitesse moyenne est donc différente de la vitesse instantanée, même si, dans notre<br />
cas, la vitesse instantanée est constante.<br />
V. VECTEUR ACCELERATION<br />
V.1 Accélération moyenne entre t et t + !t.<br />
L’accélération moyenne est définie comme étant le rapport de la variation de vitesse<br />
entre t et t+"t et la durée "t :<br />
! v<br />
a = [16]<br />
! t<br />
V.2 Accélération instantanée.<br />
L’accélération instantanée est la limite de l’accélération moyenne pour "t tendant vers<br />
zéro.<br />
a(M)<br />
! V dV(M) d OM<br />
0 ! t dt dt<br />
2<br />
= lim = =<br />
[17]<br />
! t "<br />
2<br />
V.3 Expression de l’accélération<br />
On a vu précédemment l’expression de la vitesse :<br />
dOM<br />
• • •<br />
V(M) = = x(t)i + y(t)j + z(t)k .<br />
dt<br />
De même le vecteur accélération a pour expression :<br />
2<br />
d OM<br />
•• •• ••<br />
a(M) = = x(t)i + y(t)j + z(t)k . [18]<br />
2<br />
dt<br />
On posera dans la suite :<br />
10
a<br />
x<br />
••<br />
(t) = x(t) , a (t) = y(t), a (t) = z(t) [19]<br />
y<br />
La norme a(t) de l’accélération est :<br />
2<br />
x<br />
••<br />
a (t) = a(M) = a + a + a<br />
[20]<br />
2<br />
y<br />
2<br />
z<br />
z<br />
••<br />
Dans le système international (SI), cette norme s’exprime en m/s 2 .<br />
V.4 Propriété du vecteur accélération<br />
On montrera ultérieurement que le vecteur accélération peut être décomposé en deux<br />
vecteurs perpendiculaires :<br />
- vecteur tangent à la trajectoire<br />
- vecteur normal à la trajectoire<br />
On ainsi on parlera d’accélération tangentielle ( a t<br />
) et accélération normale ( a n<br />
).<br />
B. MOUVEMENT RECTILIGNE.<br />
I. DEFINITION D’UN MOUVEMENT RECTILIGNE.<br />
Un mouvement est rectiligne si la trajectoire décrite par le mobile est un segment de<br />
droite.<br />
Dans ce cas on peut décrire le mouvement par rapport à un seul axe, par exemple l’axe<br />
Ox de vecteur unitaire i .<br />
Le vecteur position s’écrit :<br />
O<br />
M<br />
x<br />
OM = r(t) = x(t)i [21]<br />
x(t) est l’abscisse du mobile M<br />
i<br />
Le vecteur vitesse est :<br />
11
dOM dx(t)<br />
•<br />
V(M) = = i = x(t)i [22],<br />
dt dt<br />
Figure 6<br />
•<br />
de valeur algébrique V(M) = x(t)<br />
[23]<br />
Il en est de même pour le vecteur accélération a(M)<br />
de valeur algébrique a(t) = x(t)<br />
[25] (Figure 6)<br />
••<br />
2<br />
d OM<br />
dt<br />
=<br />
2<br />
••<br />
= x(t) i<br />
[24],<br />
Remarque : Comme les éléments cinématiques se trouvent sur la droite trajectoire, nous<br />
confondons vecteurs et valeurs algébriques.<br />
II.<br />
MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORME<br />
Un mouvement rectiligne est uniforme si son vecteur accélération est constamment nul :<br />
2<br />
d OM<br />
a (M) = = 0<br />
[26]<br />
dt<br />
2<br />
Par intégration on a : V (M) = V 0<br />
= Cte [27]<br />
Ou bien : V(M) =V 0 .<br />
Par intégration, on obtient l’abscisse du mobile qui est une fonction affine du temps :<br />
x=V 0 t + x 0 . [28]<br />
x 0 est l’abscisse à l’origine du temps (t = 0), x 0 peut être éventuellement nul.<br />
On associe à ces trois fonctions leur graphe en fonction du temps<br />
12
x<br />
V<br />
a<br />
x 0<br />
V 0<br />
O<br />
t<br />
O<br />
t<br />
O<br />
t<br />
Figure 7a<br />
Figure 7b<br />
Figure 7c<br />
La figure 7a nous donne le diagramme des espaces, la figure 7b, le diagramme des<br />
vitesses et la figure 7c, le diagramme de l’accélération.<br />
La pente de la droite de la figure 7a donne V 0 et son ordonnée donne l’abscisse x 0 à<br />
l’origine des temps.<br />
Le diagramme des vitesses est une droite parallèle à l’axe des temps, d’ordonnée à<br />
l’origine V 0 .<br />
Le diagramme des accélérations se réduit à l’axe des temps.<br />
III.<br />
MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORMEMENT VARIE<br />
Un mouvement rectiligne est uniformément varié, s’il se fait avec une accélération<br />
constante :<br />
t :<br />
a (M) = a.i = Cte ou bien a=Cte [29]<br />
Par intégration, on obtient l’expression de la vitesse qui est une fonction affine du temps<br />
V(t)=at + V 0 [30]<br />
V 0 est la vitesse à l’origine des temps (t=0) du point matériel,<br />
V 0 peut être éventuellement nul.<br />
L’abscisse du point matériel est une fonction polynôme de degré 2 :<br />
1 2<br />
x = at + V t + x<br />
0 0<br />
[31]<br />
2<br />
x 0 est l’abscisse à l’origine des temps (t=0), x 0 pouvant être nul<br />
On associe à ces fonctions leurs graphes en fonction du temps :<br />
13
x<br />
V<br />
a<br />
x 0 V 0<br />
t<br />
t<br />
t<br />
Figure<br />
Figure<br />
Figure<br />
8c<br />
8a<br />
8b<br />
Le diagramme des espaces (Figure a) est une parabole de concavité tournée vers le haut<br />
ou vers le bas selon que l’accélération a est positive ou négative.<br />
L’ordonnée à l’origine de cette courbe donne x 0 , position du mobile à l’origine des temps.<br />
Le diagramme des vitesses (Figure 8b) est une droite dont la pente est égale à<br />
l’accélération est dont l’ordonnée à l’origine est la vitesse initiale (à t=0) V 0 du mobile.<br />
Le diagramme des accélérations est une droite parallèle à l’axe à l’axe des temps<br />
dont l’ordonnée à l’origine est l’accélération du mouvement a.<br />
REMARQUES :<br />
1°)<br />
• Le mouvement est accéléré si le produit scalaire V .a > 0<br />
• Le mouvement est décéléré ou retardé si le produit scalaire V .a < 0<br />
• La notion de retardé ou accéléré n’a pas de relation avec le signe de<br />
l’accélération a, mais elle est relié au signe du produit scalaire V . a .<br />
2°) On considère un mouvement uniformément varié d’accélération a, de vitesse initiale<br />
V 0 , d’abscisse initiale x 0 . Cherchons la relation qui lie les abscisses x 1 et x 2 du mobile , aux<br />
instant t 1 et t 2 , aux vitesses V 1 et V 2 aux même dates t 1 et t 2 .<br />
A l’instant t 1 , on a :<br />
1 2<br />
x<br />
1<br />
= at<br />
1<br />
+ V t<br />
0 1<br />
+ x<br />
0<br />
2<br />
[32]<br />
V<br />
1<br />
= at<br />
1<br />
+ V0<br />
[33]<br />
A l’instant t 21 , on a :<br />
1 2<br />
x<br />
2<br />
= at<br />
2<br />
+ V t<br />
0 2<br />
+ x<br />
0<br />
2<br />
[34]<br />
V = at +<br />
[35]<br />
2 2<br />
V0<br />
14
On tire t 1 et t 2 à partir des équations [33] et [35] :<br />
V1<br />
! V0<br />
t<br />
1<br />
=<br />
a<br />
[36]<br />
V2<br />
! V0<br />
t<br />
2<br />
=<br />
a<br />
[37]<br />
On soustrait membre à membre les équations [32] et [34]<br />
1 2 2<br />
x<br />
1<br />
! x<br />
2<br />
= a( t<br />
1<br />
! t<br />
2) + Vo (t<br />
1<br />
! t<br />
2<br />
)<br />
2<br />
& 1<br />
#<br />
x<br />
1<br />
' x<br />
2<br />
= (t<br />
1<br />
' t<br />
2<br />
) $ a( t<br />
1<br />
+ t<br />
2) + Vo<br />
!<br />
% 2<br />
"<br />
En remplaçant t 1 et t 2 par leur expression dans les équations [36] et [37] on a :<br />
2a x ! x<br />
2<br />
= V ! V [38]<br />
( )<br />
2<br />
1<br />
2<br />
1<br />
2<br />
IV.<br />
MOUVEMENT RECTILIGNE SINUSOIDAL<br />
Considérons un cercle de rayon R et de<br />
centre O, rapporté au repère R (O,i,j)<br />
.<br />
Soit M un point mobile sur la<br />
circonférence du cercle. Le point M est<br />
repéré par l’angle $ = %.t, avec % constant<br />
(Nous verrons un peu plus loin que le<br />
mouvement du point M est circulaire<br />
uniforme).<br />
Le point M se projette orthogonalement<br />
en P sur l’axe Ox.<br />
Figure 9<br />
Les<br />
coordonnées de M et P dans le<br />
repère R (O,i,j)<br />
sont :<br />
R cos!<br />
t<br />
R cos!<br />
t<br />
OM = , OP =<br />
R sin ! t<br />
0<br />
Les composantes des vecteurs vitesse et accélération du point P sont respectivement :<br />
15
V(P) =<br />
" R!<br />
sin ! t<br />
0<br />
a(P) =<br />
" R!<br />
2<br />
cos!<br />
t<br />
0<br />
Lorsque le point M décrit le cercle le point M fait un va et vient sur l’axe des x. On dit que<br />
le point M effectue un mouvement rectiligne sinusoïdale sur le segment de droite défini par<br />
les points de coordonnées (-R,0) et (R,0).<br />
En comparant les premières composantes de OP et de a (P)<br />
on constate que la relation<br />
suivante :<br />
a x =-% 2 x P<br />
Plus généralement, un point M quelconque est en mouvement rectiligne sinusoïdal si son<br />
abscisse x est de la forme<br />
x=a sin(%t+&) [39]<br />
a s’appelle l’amplitude du mouvement, elle correspond à la moitié de la trajectoire<br />
% s’appelle la pulsation du mouvement<br />
2!<br />
" = 2 ! N = , T est la période du mouvement, N la fréquence<br />
T<br />
%t+& , la phase, & la phase à l’origine du temps<br />
D’après ce que nous venons de voir ci-dessus, la relation liant l’abscisse du point M et<br />
son accélération est M :<br />
2<br />
a(M) = "! OM<br />
[40]<br />
La courbe représentative d’une fonction sinusoïdale est de la forme :<br />
Figure 10<br />
16
Nous reprendrons de façon complète les mouvements sinusoïdaux dans le chapitre des<br />
oscillateurs.<br />
C. MOUVEMENT CURVILIGNE.<br />
I- LES COMPOSANTES INTRISEQUES DU VECTEUR ACCELERATION<br />
Dans cette partie, la trajectoire n’est plus une droite mais une courbe quelconque. Dans<br />
le paragraphe III de la partie A, nous avons déjà parlé d’abscisse curviligne qui n’est autre la<br />
mesure algébrique de l'arc AM , après avoir choisi un sens de parcours positif sur<br />
la trajectoire.<br />
M<br />
A<br />
s<br />
O<br />
e 1<br />
e 3<br />
e 2<br />
Figure 11<br />
Le vecteur vitesse, défini comme étant la dérivée du vecteur position s’écrit :<br />
/<br />
! MM dOM<br />
V(M) = lim = est tangent à la trajectoire.<br />
! t " 0 ! t dt<br />
Le vecteur accélération est défini comme étant la dérivée du vecteur accélération s’écrit :<br />
17
a<br />
R<br />
' d $ ' dV $ dV d<br />
(M) V (M) %<br />
!<br />
!<br />
= % R " = " = ! + V<br />
[41]<br />
& dt #<br />
/ R<br />
dt<br />
& #<br />
dt dt<br />
/ R<br />
La vitesse est orienté suivant la tangente à la trajectoire et ! est le vecteur unitaire de la<br />
trajectoire.<br />
dV<br />
Le premier terme est l’accélération tangentielle : a T<br />
= ! . [42] dt<br />
Le second est l’accélération normale :<br />
En effet :<br />
d!<br />
a N<br />
= V<br />
dt<br />
2 d !<br />
d<br />
! = 1 " 2!<br />
= 0 " ! est perpendiculaire a<br />
!<br />
dt<br />
dt<br />
d d!<br />
ds<br />
V = V = V<br />
dt ds dt<br />
! 2<br />
d!<br />
ds<br />
d!<br />
1<br />
= , R est le rayon de courbure de la trajectoire.<br />
ds R<br />
L’accélération normale est donc a N = R<br />
V 2 [43]<br />
On peut donc comprendre ces formules ci-dessus en approximant une courbe<br />
infinitésimale par un arc de cercle. C’est une approximation du second ordre. Sur ce cercle, le<br />
vecteur tangent évolue en fonction de l’angle d$.<br />
De cette figure,il vient :<br />
d"<br />
d"<br />
d!<br />
1 1<br />
= = . =<br />
ds ds R d!<br />
R<br />
[44]<br />
L’expression vectorielle de l’accélération est alors :<br />
a<br />
R<br />
d<br />
dV V<br />
2<br />
' $<br />
(M) = % VR<br />
(M)"<br />
= ! + n [45]<br />
& dt # / R { dt 12 R 3<br />
a<br />
T<br />
a<br />
N<br />
n est le vecteur normal à la trajectoire.<br />
On définit le vecteur unitaire b , tel que<br />
trièdre de Frenet.<br />
b = " ! n .Le trièdre direct (! ,n, b)<br />
s’appelle le<br />
b s’appelle le vecteur unitaire de la binormale<br />
18
Figure 12<br />
II.<br />
MOUVEMENT CIRCULAIRE.<br />
y<br />
M<br />
R<br />
j<br />
O<br />
i<br />
$<br />
A<br />
x<br />
Figure 13<br />
Un mouvement est dit circulaire lorsque la trajectoire du mobile est portée par un cercle.<br />
Dans ce cas on peut décrire le mouvement du mobile par rapport à un repère Oxy de<br />
vecteur de base<br />
i et j .<br />
• Soit par le vecteur position du mobile est alors : OM = x(t)i + y(t) j<br />
• Soit par son abscisse curviligne s(t) (Figure11) tel que s(t) représente la<br />
mesure algébrique de l’arc AM(t)<br />
• Soit par l’angle ( t) = ( Ox,OM(t) )<br />
! , $(t) exprimé en radian (Figure13)<br />
19
II.1 Cas général<br />
Si R est le rayon du cercle, on peut écrire :<br />
$ x(t) = R cos%<br />
(t)<br />
!<br />
# y(t) = R sin %(t)<br />
[46]<br />
!<br />
" s(t) = R%<br />
(t)<br />
Le vecteur vitesse V est tangent à la trajectoire et ses coordonnées s’expriment sous la<br />
forme :<br />
•<br />
$<br />
! Vx (t) = & R % sin %(t)<br />
#<br />
•<br />
[47]<br />
!" Vy<br />
(t) = R % cos%<br />
(t)<br />
A norme de la vitesse est telle que<br />
2<br />
•<br />
•<br />
&<br />
# & #<br />
V (t) = $ ( R ' sin '(t)!<br />
+ $ R ' cos'<br />
(t)!<br />
[48]<br />
%<br />
" % "<br />
2<br />
•<br />
Le terme !(t)<br />
qui est la dérivée par rapport au temps de la coordonnée !(t)<br />
de OM (t)<br />
est la vitesse angulaire du mouvement, elle s’exprime en rad./s et est désignée habituellement<br />
par %(t).<br />
Les coordonnées du vecteur accélération a s’exprime sous la forme :<br />
•<br />
••<br />
$<br />
2<br />
! a<br />
x<br />
(t) = & R( %)<br />
cos%<br />
(t) + R %(t)sin<br />
%(t)<br />
#<br />
•<br />
••<br />
[49]<br />
2<br />
!" a<br />
y<br />
(t) = & R( %)<br />
sin %(t)<br />
+ R %(t)cos%(t)<br />
••<br />
•<br />
Le terme ! (t)<br />
qui est la dérivée par rapport au temps de la vitesse angulaire ! (t)<br />
est<br />
l’accélération angulaire du mouvement et elle s’exprime en rad./s 2 .<br />
Les normes de a N et a T de l’accélération normale et de l’accélération tangentielle sont :<br />
dV(t)<br />
a T<br />
= [50]<br />
dt<br />
2<br />
( V(t) )<br />
a N<br />
=<br />
R<br />
II.2 Mouvement circulaire uniforme.<br />
Dans ce cas, la vitesse angulaire est constante et nous le notons % sa valeur.<br />
Les relations écrites dans le cas général se transforme en :<br />
•<br />
••<br />
!( t) = " t; !(t)<br />
= " et !(t)<br />
= 0<br />
[51]<br />
$ x(t) = R cos%<br />
t<br />
!<br />
# y(t) = R sin % t<br />
!<br />
" s(t) = R%<br />
t<br />
[52]<br />
20
# Vx<br />
(t) = % R$<br />
sin $ t<br />
"<br />
! Vy<br />
(t) = R$<br />
cos$<br />
t<br />
[53]<br />
("<br />
R!<br />
sin ! t) 2 + ( R!<br />
cos t ) 2<br />
V (t) = !<br />
[54]<br />
! $ a<br />
#<br />
!" a<br />
x<br />
y<br />
(t) = ' R&<br />
(t) = ' R&<br />
2<br />
2<br />
cos%<br />
(t)<br />
sin %(t)<br />
[45]<br />
dV(t)<br />
a T<br />
= = 0<br />
[56]<br />
dt<br />
( V(t) )<br />
a N<br />
= = ! R<br />
R<br />
2<br />
2<br />
2<br />
On remarque que a = "! [ R cos!<br />
ti + R sin ! t j] = "! OM , ce qui signifie que les vecteur<br />
accélération et position sont colinéaires et de sens opposé à cause du signe moins.<br />
L’accélération est donc dirigée vers le centre de courbure. On dit que l’accélérartion est<br />
centripète.<br />
à :<br />
On peut remarquer aussi que la produit scalaire de la vitesse et de l’accélération est égal<br />
V.a<br />
= Vx a<br />
x<br />
+ Vya<br />
y<br />
= ("<br />
R!<br />
sin ! t)( " R!<br />
cos!<br />
t) + (R!<br />
cos!<br />
t)( " R!<br />
sin ! t)<br />
2 2<br />
2 2<br />
V.a<br />
= Vx a<br />
x<br />
+ Vya<br />
y<br />
= (R ! sin ! t cos!<br />
t) + ("<br />
R ! cos!<br />
t sin ! t)<br />
= 0 [57]<br />
Le vecteur vitesse et le vecteur accélération sont donc, dans ce cas particulier,<br />
perpendiculaires. La représentation schématique est sur la figure 14.<br />
y<br />
M<br />
R<br />
j<br />
O<br />
a N<br />
i<br />
$<br />
A<br />
x<br />
Figure 14<br />
21
III. MOUVEMENT CYCLOIDAL<br />
y<br />
j<br />
O<br />
i<br />
M<br />
$<br />
A<br />
C<br />
x<br />
Figure 15<br />
Soit un point fixe M sur une roue de voiture de rayon R qui se déplace à la vitesse Vo<br />
constante ; le point M coincïde avec l’origine O à l’instant initial.<br />
V0<br />
t<br />
"( t) = = ! t<br />
R<br />
OM = OC(t) + CM(t)<br />
OC (t) V ti + R j = R!<br />
ti + R j<br />
= 0<br />
Car<br />
OA = V0<br />
t<br />
De plus AM= OA = V o t = R$(t)<br />
CM (t) = " R sin ! ti " R cos ! t j<br />
D’où OM (t) = R( ! t " sin ! t) i + R( 1 " cos!<br />
t)j<br />
C’est l’équation paramétrique d’une cycloïde<br />
M animé d’un mouvement cycloïdal si sa trajectoire est une cycloïde.<br />
Les équations paramétriques d’une cycloïde dans le cas général et dans un repère<br />
R(O,i,<br />
j, k) sont donc, avec $ = %t:<br />
22
$ x = R( % & sin %)<br />
!<br />
# y = R( 1 & cos%<br />
)<br />
[58]<br />
!<br />
" z = 0<br />
Le tracé d’une telle courbe est la suivante.<br />
Figure 15<br />
La trajectoire est périodique puisque y est inchangé lorsque $ = %t varie de 2#, x varie<br />
de 2#R. Sur le tableau suivant, on a rassemblé quelques valeurs caractéristiques de x et de y.<br />
%t 0 #/2 # 3#/2 2#<br />
X 0 R(#/2 -1) #R R(#/2 +1) 2#R<br />
y 0 R 2R R 0<br />
Les composantes cartésiennes de VR (M) et de a<br />
R<br />
(M)<br />
nous permettent de préciser<br />
la nature de la trajectoire dans le plan Oxy.<br />
V<br />
R!<br />
[ 1 " cos( ! t)]<br />
2<br />
R<br />
(M) R!<br />
sin( ! t) a<br />
R<br />
(M) = R!<br />
cos( !<br />
= t) [59]<br />
R<br />
0<br />
R<br />
R!<br />
2<br />
sin( ! t)<br />
Notons qu’au point de rebroussement (% t = 2 # , etc…), la vitesse s’annule<br />
contrairement à l’accélération dont la valeur se réduit à celle de la composante normale.<br />
Exprimons les composantes de VR (M) et de a<br />
R<br />
(M)<br />
dans la base de Frenet.<br />
Comme V=2R%sin(%t / 2), on a :<br />
& ' t #<br />
2 & ' t #<br />
V<br />
R<br />
(M) = 2R'<br />
sin$<br />
! eT<br />
et a<br />
T<br />
= ( R'<br />
cos$<br />
! e<br />
% 2 "<br />
% 2 "<br />
0<br />
T<br />
. [60]<br />
23
Ainsi, nous obtenons la composante<br />
& ' t #<br />
2 & ' t #<br />
V<br />
R<br />
(M) = 2R'<br />
sin$<br />
! eT<br />
et a<br />
T<br />
= ( R'<br />
cos$<br />
! e<br />
% 2 "<br />
% 2 "<br />
a<br />
N<br />
et le rayon de courbure de la trajectoire :<br />
T<br />
[61]<br />
R =<br />
V<br />
a<br />
2<br />
N<br />
& ' t<br />
= 4R sin$<br />
% 2<br />
#<br />
!<br />
"<br />
[62]<br />
IV MOUVEMENT HELICOIDAL<br />
Figure 16<br />
Un mouvement est hélicoïdal si et seulement si sa trajectoire est portée par une hélice.<br />
Soit l’hélice circulaire d’équation tracée dans le repère R (O,i, j, k)<br />
:<br />
$ x<br />
!<br />
# y<br />
!<br />
"<br />
= a cos%<br />
= a sin %<br />
z = b%<br />
[63]<br />
a une constante positive non nulle<br />
b une constante non nulle<br />
Si a=0 et b'0, l’hélice est une droite tournant autour de O.<br />
Si a '0 et b=0, l’hélice devient un cercle et le mouvement est circulaire.<br />
Si b >0 et a '0, l’hélice est dite droite<br />
24
Si b
D. DIFFERENTS SYSTEMES DE COORDONNEES<br />
I-COORDONNEES CYLINDRIQUES.<br />
I-1 Les coordonnées cylindriques.<br />
z<br />
k<br />
M<br />
k<br />
j<br />
O<br />
i<br />
) (<br />
H<br />
x<br />
Figure 17<br />
e )<br />
e (<br />
M point<br />
materiel<br />
dont on veut<br />
definir<br />
la positon<br />
y<br />
Les coordonnées cartésiennes<br />
du point M sont (x,y,z).<br />
Le repère cartésien est :<br />
R ( O,i, j,k)<br />
Les coordonnées cylindriques<br />
du point M sont ((, ), z).<br />
Le repère cylindrique est :<br />
( M,e "<br />
,e , k)<br />
.<br />
R c !<br />
OM = xi + yj + zk = " e"<br />
+ zk<br />
OM = "(cos!<br />
i + sin ! j) + zk<br />
OM xi + yj + zk = " e + zk = "(cos!<br />
i + sin ! j) + zk<br />
=<br />
"<br />
Les relations reliant les coordonnées cartésiennes aux coordonnées cylindriques sont :<br />
$ x<br />
!<br />
# y<br />
!<br />
" z<br />
= & cos%<br />
= & sin %<br />
= z<br />
[70]<br />
I-2 Les composantes de la vitesse en coordonnées cylindriques.<br />
V<br />
V<br />
R<br />
(<br />
(M) = &<br />
'<br />
d<br />
dt<br />
•<br />
R<br />
(M) = " e"<br />
%<br />
("<br />
e"<br />
+ zk)<br />
#<br />
+ "! e<br />
•<br />
"<br />
•<br />
"!<br />
•<br />
$<br />
/ R<br />
• •<br />
!<br />
+ z k<br />
•<br />
= " e"<br />
VR (M) =<br />
[71]<br />
Rc<br />
z<br />
de<br />
+ "<br />
dt<br />
• •<br />
"<br />
+ z k = " e"<br />
de"<br />
+ "<br />
d!<br />
d!<br />
•<br />
+ z k<br />
dt<br />
26
I-3 Les composantes de l’accélération en coordonnées cylindriques.<br />
a<br />
R<br />
(<br />
(M) = &<br />
'<br />
(M) a R<br />
••<br />
= " e<br />
d<br />
dt<br />
"<br />
•<br />
(<br />
&"<br />
e<br />
'<br />
• de"<br />
+ "<br />
d!<br />
•<br />
"<br />
+ "! e!<br />
d!<br />
• •<br />
+ "! e<br />
dt<br />
•<br />
%%<br />
+ z k ##<br />
$ $<br />
!<br />
••<br />
/ R<br />
+ " ! e<br />
!<br />
••<br />
= " e<br />
"<br />
• de!<br />
+ "!<br />
d!<br />
• de<br />
+ "<br />
dt<br />
• •<br />
"<br />
+ "! e!<br />
d!<br />
••<br />
+ z k<br />
dt<br />
••<br />
+ " ! e<br />
!<br />
• de<br />
+ "!<br />
dt<br />
!<br />
••<br />
+ z k<br />
(M) a R<br />
•• • 2<br />
•• • •<br />
( % ( %<br />
= &") " !#<br />
e"<br />
+ &" !+ + 2"!<br />
# e<br />
' $ ' $<br />
!<br />
••<br />
+ z k<br />
a<br />
&<br />
%<br />
•• • 2<br />
& #<br />
$ () ( '!<br />
% "<br />
#<br />
"<br />
•• • •<br />
R<br />
(M) = $ ( '+ + 2('<br />
!<br />
Rc<br />
••<br />
z<br />
[72]<br />
II-COORDONNEES SPHERIQUES.<br />
II-1 Les coordonnées sphériques.<br />
z<br />
$<br />
Le repère cartésien est toujours R ( O,i,j,k)<br />
.<br />
Les coordonnées cartésiennes sont (x,y,z)<br />
M<br />
Le repère sphérique est R $ & !#<br />
(<br />
%<br />
M,e ,e , e r ' "<br />
S<br />
.<br />
x<br />
i<br />
O<br />
)<br />
k<br />
u<br />
j<br />
H<br />
e r<br />
e )<br />
e $<br />
y<br />
Les coordonnées sphériques sont (r,),$).<br />
OM = xi + yj + zk<br />
OM = re<br />
r<br />
= r sin ! u + r cos!<br />
k<br />
( cos"<br />
i + sin " j) + r cos k<br />
OM = r sin !<br />
!<br />
Figure 18<br />
$ x = r sin % cos&<br />
!<br />
# x = r sin % sin &<br />
!<br />
" z = r cos%<br />
I-2 Les composantes de la vitesse en coordonnées sphériques.<br />
[73]<br />
27
& d(re ) # •<br />
r<br />
VR (M) = $ ! = r e<br />
r<br />
+<br />
dt<br />
% "<br />
/ R<br />
de<br />
r<br />
dt<br />
Projetons e<br />
r<br />
sur u et k . Il vient :<br />
e r<br />
= cos!<br />
k + sin ! u<br />
d e<br />
•<br />
•<br />
du<br />
r = "! sin ! k + ! cos ! u + sin !<br />
dt<br />
dt<br />
r<br />
du du d!<br />
•<br />
Sachant que = = ! e!<br />
dt d!<br />
dt<br />
On a :<br />
et que<br />
e = " sin ! k + cos!<br />
u<br />
!<br />
d r<br />
!<br />
e<br />
dt<br />
• •<br />
" e"<br />
+ !<br />
= sin " e<br />
!<br />
V<br />
R<br />
(M)<br />
• • •<br />
= r e<br />
r<br />
+ r " e"<br />
+ r ! sin " e<br />
V<br />
R<br />
(M) =<br />
•<br />
r<br />
•<br />
r !<br />
•<br />
r " sin !<br />
[73]<br />
R S<br />
I-2 Les composantes de l’accélération en coordonnées sphériques<br />
Nous dérivons le vecteur vitesse par rapport au temps.<br />
( dVR<br />
(M) %<br />
& #<br />
dt<br />
' $<br />
• •<br />
r ! sin " e!<br />
/ R<br />
Notons que :<br />
••<br />
=<br />
d<br />
dt<br />
(<br />
& r e<br />
'<br />
+ r ! sin " e<br />
• • •<br />
r<br />
+ r " e"<br />
+ r ! sin " e!<br />
• •<br />
!<br />
+ r !" cos"<br />
e!<br />
%<br />
#<br />
$<br />
/ R<br />
• de<br />
+ r ! sin "<br />
dt<br />
= r e<br />
!<br />
••<br />
r<br />
•<br />
de<br />
+ r<br />
dt<br />
• •<br />
r<br />
+ r " e"<br />
••<br />
+ r " e<br />
"<br />
•<br />
de<br />
+ r "<br />
dt<br />
"<br />
+<br />
du<br />
dt<br />
du d!<br />
d!<br />
dt<br />
•<br />
! = = ! e!<br />
! e<br />
!<br />
= cos!<br />
u " sin ! k donc<br />
de<br />
dt<br />
!<br />
•<br />
•<br />
du<br />
= "! sin ! u " ! cos!<br />
k + cos!<br />
dt<br />
de<br />
• •<br />
"<br />
; = #" e<br />
r<br />
+ ! cos"<br />
e!<br />
dt<br />
28
29<br />
! r<br />
e<br />
sin<br />
e<br />
cos<br />
u<br />
dt<br />
d<br />
d<br />
de<br />
dt<br />
de<br />
!<br />
# "<br />
!<br />
= #"<br />
= #"<br />
"<br />
"<br />
=<br />
•<br />
!<br />
•<br />
•<br />
"<br />
"<br />
Tout calcul fait, nous obtenons :<br />
!<br />
•<br />
•<br />
•<br />
•<br />
••<br />
"<br />
•<br />
••<br />
•<br />
•<br />
•<br />
•<br />
••<br />
#<br />
$<br />
%<br />
&<br />
'<br />
(<br />
"<br />
"!<br />
" +<br />
!<br />
" +<br />
"<br />
+<br />
#<br />
#<br />
$<br />
%<br />
&<br />
&<br />
'<br />
(<br />
"<br />
"<br />
!<br />
")<br />
"+<br />
+<br />
#<br />
#<br />
$<br />
%<br />
&<br />
&<br />
'<br />
(<br />
#<br />
#<br />
$<br />
%<br />
&<br />
&<br />
'<br />
(<br />
"<br />
+ !<br />
"<br />
)<br />
=<br />
e<br />
cos<br />
r<br />
sin<br />
r<br />
sin<br />
r<br />
e<br />
cos<br />
sin<br />
r<br />
r<br />
r<br />
e<br />
sin<br />
r<br />
r<br />
(M)<br />
a<br />
r<br />
R<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
cos<br />
r<br />
sin<br />
r<br />
sin<br />
r<br />
cos<br />
sin<br />
r<br />
r<br />
r<br />
sin<br />
r<br />
r<br />
(M)<br />
a<br />
R S<br />
R<br />
!<br />
!"<br />
! +<br />
"<br />
! +<br />
!<br />
!<br />
!<br />
"<br />
!#<br />
!+<br />
$<br />
$<br />
%<br />
&<br />
'<br />
'<br />
(<br />
)<br />
!<br />
+ "<br />
!<br />
#<br />
=<br />
•<br />
•<br />
•<br />
•<br />
••<br />
•<br />
••<br />
•<br />
•<br />
•<br />
•<br />
••<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
[73]
L e c t u r e ( s ) # 7
1) Mouvement de translation<br />
Dans un mouvement de translation, tous les points appartenant au même solide<br />
ont même vitesse.<br />
2) Mouvement de rotation<br />
Les vitesses des points d'un solide en rotation varient en fonction du rayon.<br />
V = r %<br />
avec V = vitesse linéaire ( m/s )<br />
r = rayon ( m )<br />
% = vitesse angulaire ( rad/s )<br />
3) Mouvement plan<br />
C'est une combinaison de mouvements de translation et de mouvements de rotation.<br />
Il se décrit entièrement dans un plan.<br />
Vitesse<br />
1) Vitesse moyenne<br />
La vitesse moyenne entre t et t0 est :<br />
2) Vitesse instantanée<br />
La vitesse instantanée d'un point est schématisée par un vecteur. Unités m/s<br />
43
accueil<br />
début de page<br />
Accélération<br />
L' accélération d'un point d'un solide est schématisée par un vecteur. Unités m/s!<br />
accueil<br />
début de page<br />
Étude du mouvement de translation rectiligne<br />
1) Mouvement de translation rectiligne uniforme<br />
a) Équation du mouvement<br />
accueil<br />
début de page<br />
2) Mouvement de translation rectiligne uniformément varié<br />
a) Équation du mouvement<br />
44
accueil<br />
début de page<br />
Étude du mouvement de rotation<br />
1) Généralités<br />
a) Angle de rotation : L'angle de rotation du solide 1 dans son mouvement par<br />
rapport au solide 0 est noté $1/0 et est mesuré en radian ( rad )<br />
b) Vitesse de rotation : La vitesse angulaire de rotation du solide 1 dans son mouvement par<br />
rapport au solide 0 est notée %1/0 ( ou $ ' 1/0 ) et est mesurée en radian par seconde ( rad / s )<br />
c) Accélération angulaire : L'accélération angulaire du solide 1 dans son mouvement par<br />
rapport au solide 0 est notée $ '' 1/0 et est mesurée en radian par seconde " ( rad / s " )<br />
2) Vitesse et accélération d'un point d'un solide en mouvement de rotation<br />
a) Vecteur vitesse<br />
45
accueil<br />
début de page<br />
b) Vecteur accélération<br />
Dans le cas d'un mouvement de rotation, il existe deux accélérations :<br />
- L' accélération normale ( ou centripète )<br />
- L 'accélération tangentielle<br />
46
Remarque :<br />
Si % est constant, le mouvement est dit : mouvement de rotation uniforme<br />
donc *T = R %' = 0<br />
mais *N = R %" est différent de 0, il existe donc encore une accélération.<br />
accueil<br />
début de page<br />
3) Mouvement de rotation uniforme<br />
a) Équation du mouvement<br />
47
4) Mouvement de rotation uniformément varié<br />
a) Équation du mouvement<br />
48
L e c t u r e ( s ) # 6
ABCSITE mécanique dynamique<br />
http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />
MÉCANIQUE<br />
[ Retour I Accueil I Cours I Exercices I Examens I Quizz-Qcm I Q-R (tests) I Contact ]<br />
Retour<br />
CHAPITRE III:<br />
DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL<br />
Accueil<br />
Adhérents<br />
Livre d'or<br />
Forum<br />
Recherche<br />
Contact<br />
Page<br />
Suivante<br />
I - RAPPELS ET DÉFINITIONS :<br />
1- Définition :<br />
La dynamique est l'étude des causes qui provoquent les mouvements des<br />
corps solides, on suppose que le mobile est un point matériel et que toute sa<br />
masse est concentrée en ce point.<br />
2- La quantité de mouvement :<br />
Si on considère dans un repère galiléen, un point matériel de masse m<br />
animé du vecteur vitesse ; Alors sa quantité de mouvement est le vecteur<br />
définit par la relation: = m<br />
3- Le principe fondamental de la dynamique (P. F. D ) :<br />
Dans un repère galiléen, le P. F.D s'annonce sous la forme :<br />
" en l'absence de force, le vecteur est invariant, en présence d'une force , il<br />
évolue conformément à l'équation : "<br />
Lorsque la masse du point matériel est invariante au cours du mouvement, cette<br />
équation se simplifie et prend en introduisant le vecteur accélération , la forme<br />
suivante:<br />
4- Les lois de newton :<br />
Le principe fondamental de la dynamique peut être annoncé sous la forme de<br />
deux lois de Newton suivantes :<br />
· 1ère loi de Newton : un point matériel reste immobile ou conserve sa vitesse<br />
absolue constante dans un repère galiléen, lorsque la résultante des forces qui<br />
s'exercent sur lui est nulle :<br />
1 of 3 31/03/07 10:19
ABCSITE mécanique dynamique<br />
http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />
· 2ème loi de Newton : ou principe fondamental de la dynamique du point<br />
matériel : lorsqu'un point matériel est soumis à des forces dont la résultante est<br />
non nulle, alors le point matériel acquiert une accélération absolue donnée par<br />
l'expression suivante :<br />
En coordonnées cartésiennes, si on suppose que la masse du point matériel est<br />
invariante, la relation entraîne les trois équations différentes suivantes<br />
dans lesquelles F x , F y et F z sont les composantes cartésiennes de :<br />
II- NATURE DES FORCES :<br />
1- LES FORCES A DISTANCE : ce sont des forces dont la portée peut être<br />
étendue jusqu'à l'infini, parmi lesquelles on peut citer :<br />
a - Force d'attraction universelle :<br />
Si on considère deux particules électriquement neutres de masses m 1<br />
et m 2<br />
voisines l'une de l'autre, alors chacune exerce sur l'autre une force dite d'attraction<br />
universelle de Newton.<br />
Détente et application:<br />
Calculez votre poids sur Terre sur d'autres astres :<br />
(Pour les nombres décimaux, utilisez le point au lieu de la virgule)<br />
Saisissez votre masse sur la<br />
Terre :<br />
kg<br />
Choisissez l'astre<br />
2 of 3 31/03/07 10:19
ABCSITE mécanique dynamique<br />
http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />
Comparez votre poids sur cet astre et sur la Terre<br />
Sur la Terre<br />
N<br />
Sur cet astre<br />
N<br />
Votre poids sur cet astre est fois votre poids sur sur la Terre<br />
b - Force électrostatique : ( voir cours d'électricité)<br />
Considérons deux particules de charges électriques q 1<br />
et q 2<br />
, ces deux particules<br />
exercent l'une sur l'autre des forces d'interactions données par la loi de Coulomb :<br />
c -Force magnétique :<br />
On prend un repère (r ) un point M ( xyz), B est le champ magnétique et q la<br />
charge de la particule en mouvement<br />
2- LES FORCES DE CONTACT :<br />
Les forces de contact qui agissent entre solide, liquide etc. & ont un rayon<br />
d'action très faible (1Å = 10 -10 m)<br />
Exemples :<br />
· Les contraintes mécaniques.<br />
· Les forces de frottements.<br />
· Les forces de cohésion de la matière.<br />
· Les liaisons chimiques.<br />
· Les interactions nucléaires.<br />
Page Suivante<br />
[ Retour I Accueil I Cours I Exercices I Examens I Quizz-Qcm I Q-R (tests) I Contact ]<br />
ABCSITE © copyright 2002<br />
3 of 3 31/03/07 10:19
L e c t u r e ( s ) # 7
Cinématique du solide<br />
http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />
MECASITE<br />
les différents types de mouvement<br />
équiprojectivité<br />
champs de vitesses<br />
loi de composition des vitesses<br />
CIR<br />
égalité des vitesses<br />
quels outils utiliser ?<br />
3 types de mouvements peuvent être étudiés :<br />
Mouvement de translation<br />
translation rectiligne<br />
translation circulaire (grande roue de manège)<br />
Tous les points appartenant à un solide en mouvement de translation ont<br />
même vitesse<br />
1 of 2 31/03/07 10:23
Cinématique du solide<br />
090/03/Saturday 10h26<br />
MECASITE<br />
les différents types de mouvement<br />
équiprojectivité<br />
champs de vitesses<br />
loi de composition des vitesses<br />
CIR<br />
égalité des vitesses<br />
quels outils utiliser ?<br />
3 types de mouvements peuvent être étudiés :<br />
Mouvement de translation<br />
translation rectiligne<br />
translation circulaire (grande roue de manège)<br />
Tous les points appartenant à un solide en mouvement de translation ont même vitesse<br />
Mouvement de rotation<br />
La direction (le support) de la vitesse d'un point d'un solide en rotation est<br />
perpendiculaire au rayon<br />
http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />
Page 1 sur 4
Cinématique du solide<br />
090/03/Saturday 10h26<br />
Tous les points appartenant à un solide en mouvement de rotation n'ont pas la même<br />
vitesse. Si le solide 1 a un mouvement de rotation de centre 0, alors:<br />
Mouvement plan<br />
C'est une conbinaison des deux mouvements ci-dessus, s'il est décrit dans un plan. A<br />
un instant donné, il peut se traîter comme un mouvement de rotation (il faudra pour<br />
cela avoir trouvé le Centre Instantané de Rotation.<br />
Outils de résolution<br />
équiprojectivité :<br />
La projection orthogonale du vecteur vitesse du point A par rapport au référentiel 0 est<br />
égale à la projection orthogonale du vecteur vitesse du point B par rapport au<br />
référentiel 0 sur la droite (AB)<br />
champs des vitesses<br />
http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />
Page 2 sur 4
Cinématique du solide<br />
090/03/Saturday 10h26<br />
loi de composition des vitesses<br />
centre instantané de rotation (CIR)<br />
Dans un mouvement plan, le CIR (I) se trouve à l'intersection de deux directions de<br />
vitesses de deux points appartenant à la même pièce par rapport au même solide de<br />
référence.<br />
égalité des vitesses :<br />
http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />
Page 3 sur 4
Cinématique du solide<br />
090/03/Saturday 10h26<br />
si b<br />
à 3 et 4 et si la liaison est parfaite.<br />
Quels outils utiliser ?<br />
Le mouvement est : je connais : je cherche j'utilise :<br />
rotation<br />
rotation<br />
plan<br />
plan<br />
plan<br />
une vitesse et le centre<br />
de rotation<br />
une vitesse et le centre<br />
de rotation<br />
1 vitesse et 1 direction<br />
de vitesse<br />
1 vitesse et 1 direction<br />
de vitesses<br />
1 vitesse et 2 directions<br />
de vitesses<br />
une vitesse<br />
plusieurs vitesses<br />
une vitesse<br />
plusieurs vitesses<br />
2 vitesses<br />
l'équiprojectivité<br />
le champs des<br />
vitesses<br />
l'équiprojectivité<br />
le CIR et le champs<br />
des vitesses<br />
loi de composition des<br />
vitesses<br />
http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />
Page 4 sur 4
L e c t u r e ( s ) # 8
ANNEXE 3 :<br />
<strong>Lectures</strong> appropriées<br />
de l’unité 3:<br />
EQUILIBRE DES SOLIDES SUR UN PLAN<br />
1
Groupe Francophone de Physique<br />
Consultant : Pr Sémou DIOUF<br />
Expert : Pr RATIARISON Adolphe<br />
Lecture appropriée 1<br />
MODULE : MECANIQUE 1<br />
UNITE 3 : EQUILIBRE DES SOLIDES SUR UN PLAN<br />
I. MOMENT D’UN VECTEUR<br />
I.1 Rappel du produit vectoriel<br />
I.2 Moment d’un vecteur par rapport à un point<br />
!.3 Moment d’un vecteur glissant sur un axe<br />
I.4 Théorème de Varignon<br />
!.5 Moment d’un vecteur par rapport à deux points<br />
I.6 Moment d’un vecteur par rapport à un axe<br />
II. NOTION DE TORSEUR<br />
II.1 Définition<br />
II.2 Eléments de réduction d’un torseur<br />
II.3 Torseurs équivalents<br />
II.4 Théorème des moments<br />
II.5 Torseurs élémentaires<br />
III. CENTRE DE GRAVITE<br />
III.1 Système discret<br />
III.2 Système continu<br />
IV. CONDITIONS D’EQUILIBRE<br />
IV.1 Cas géneral<br />
IV.2 Cas particulier : les forces sont parallèles<br />
V. STABILITE DES EQUILIBRES<br />
V.1 Equilibre stable<br />
V.2 Equilibre instable<br />
V.3 Equilibre indifférent<br />
V.4 Remarque<br />
EQUILIBRE DES SOLIDES SUR UN PLAN<br />
2
I. MOMENT D’UN VECTEUR<br />
I.1 Rappel du produit vectoriel<br />
Soient 2 vecteurs U et V de composantes respectives (U 1 , U 2 , U 3 ) et (V 1 , V 2 , V 3 ) dans un<br />
repère orthonormé direct ( 0, e 1<br />
,e 2<br />
, e 3<br />
).<br />
Le produit vectoriel de U et V est un vecteur W noté<br />
trièdre( U ,V, W)<br />
soit direct. Les composantes du vecteur W sont :<br />
W = U ! V tel que le<br />
W = U " V =<br />
U<br />
U<br />
U<br />
1<br />
2<br />
3<br />
"<br />
V<br />
V<br />
V<br />
1<br />
2<br />
3<br />
=<br />
U<br />
U<br />
2<br />
3<br />
1<br />
V<br />
V<br />
3<br />
1<br />
2<br />
! U<br />
! U<br />
3<br />
1<br />
2<br />
V<br />
V<br />
2<br />
U V ! U V<br />
3<br />
1<br />
Propriétés du produit vectoriel :<br />
• Le produit vectoriel est nul si et seulement si :<br />
- l’un des vecteurs est nul<br />
- les deux vecteurs sont parallèles<br />
• W est perpendiculaire au plan formé par U et V<br />
• La norme du produit vectoriel est W = U.Vsin(U, V)<br />
. La nome du produit<br />
vectoriel est égale à l’aire du parallélogramme avec U et V<br />
• U ! V = " V ! U<br />
W<br />
V<br />
U<br />
I.2. Moment d’un vecteur par rapport à un point.<br />
3
Soient AB un vecteur et O un point quelconque de l’espace.<br />
Le moment du vecteur AB par rapport au point O, noté (AB) ou bien M(O,AB)<br />
est le produit vectoriel de OA et de AB<br />
M O<br />
(AB) = M(O,AB) = OA ! AB<br />
Par définition du produit vectoriel, M O<br />
(AB)<br />
est perpendiculaire au plan (O,A,B)<br />
Son sens est tel que le trièdre ( OA,<br />
AB, M<br />
o<br />
(AB))<br />
soit direct comme ( i , j, k)<br />
Son intensité est M O<br />
(AB) = OA . AB sin( OA, AB) = OH . AB<br />
H est le pied de la perpendiculaire issue de O à la droite d’action de AB .<br />
M O<br />
M O (AB)<br />
O<br />
(OA,AB)<br />
B<br />
A<br />
H<br />
Le produit vectoriel de deux vecteur est nul si et seulement si :<br />
- L’un des vecteurs est nul<br />
- Les deux vecteurs sont colinéaires<br />
En conséquence, si O se trouve sur la droite d’action du vecteur AB , alors M O<br />
(AB) = 0<br />
A<br />
B<br />
O<br />
I.3. Moment d’un vecteur glissant sur un axe<br />
4
Soient deux vecteurs<br />
module, et O un point de l’espace :<br />
AB et A' B' de même sens, de même support, de même<br />
AB = A' B' .<br />
M O (AB)<br />
M<br />
M<br />
O<br />
O<br />
O<br />
(A' B') = OA' !<br />
= OA !<br />
(A' B') = M<br />
A' B'<br />
A' B'<br />
= OA ! AB<br />
O<br />
H<br />
(AB)<br />
=<br />
A<br />
( OA + OA' )<br />
+ A' 14243 B' ! AB<br />
0<br />
!<br />
B<br />
A' B'<br />
A’<br />
B’<br />
Le moment d’un vecteur glissant le long d’un axe par rapport à un point reste constant.<br />
En module, ce moment est égal au produit de OH et de AB .<br />
I.4. Théorème de Varignon.<br />
B 2<br />
A 1<br />
B 1<br />
A 2<br />
A i<br />
B i<br />
O<br />
A n<br />
B n<br />
On considère :<br />
5
- un système de vecteurs à support concourant en un point O de<br />
l’espace { A1<br />
B1,<br />
A<br />
2B2<br />
,A<br />
3B3<br />
,...,A i<br />
B i<br />
,...A n<br />
B n<br />
}<br />
- A un point quelconque de l’espace.<br />
On se propose de calculer le moment résultant de ce système de vecteurs par rapport à<br />
un point A.<br />
Le moment résultant de ce système de vecteurs est :<br />
n<br />
"<br />
i=<br />
1<br />
n<br />
!<br />
i=<br />
1<br />
n<br />
!<br />
i=<br />
1<br />
n<br />
!<br />
i=<br />
1<br />
n<br />
!<br />
i=<br />
1<br />
M (A B ) = AA ! A B + AA ! A B + .... + AA ! A<br />
M<br />
A<br />
A<br />
M<br />
M<br />
M<br />
A<br />
A<br />
i<br />
(A B ) =<br />
A<br />
i<br />
i<br />
i<br />
i<br />
i<br />
n<br />
!<br />
i=<br />
1<br />
1<br />
AA<br />
(A B ) =<br />
(A B ) =<br />
i<br />
i<br />
(A B ) = AO "<br />
i<br />
i<br />
n<br />
i<br />
1<br />
1<br />
" A B<br />
i<br />
i<br />
n<br />
!( AO + OA<br />
i)<br />
i=<br />
1<br />
! AO " A<br />
iBi<br />
+ !<br />
i= 1 i=<br />
1<br />
n<br />
!<br />
i=<br />
1<br />
A B<br />
i<br />
i<br />
n<br />
2<br />
2<br />
2<br />
" A B<br />
OA<br />
i<br />
" A<br />
iBi<br />
144<br />
2443<br />
0<br />
Si R est la résultante générale du système de vecteurs<br />
n<br />
"<br />
i=1<br />
M<br />
A<br />
(A<br />
iBi<br />
) = AO ! R<br />
i<br />
i<br />
n<br />
n<br />
B<br />
n<br />
A , on écrit :<br />
Pour un système de vecteurs à support concourant, le moment résultant par rapport à un<br />
point quelconque de l’espace est égale au moment de la résultante générale = ! A B i i<br />
rapport à ce même point.<br />
I.5. Moment d’un vecteur par rapport à deux points.<br />
On considère un vecteur AB et deux points quelconque O et O’ de l’espace.<br />
Le moment du vecteur AB par rapport à O’ est :<br />
M<br />
M<br />
M<br />
O'<br />
O'<br />
O'<br />
(AB) =<br />
(AB) =<br />
O' A<br />
! AB<br />
( O'O ! OA)<br />
! AB<br />
(AB) = O'O ! AB + OA ! AB<br />
M<br />
O '<br />
(AB) = M<br />
O<br />
(AB) + O'O ! AB<br />
B i i<br />
n<br />
R<br />
i=<br />
1<br />
par<br />
6
I.6. Moment d’un vecteur par rapport à un axe<br />
Soient :<br />
- (!) un axe,<br />
- O un point de (!),<br />
- u un vecteur unitaire de cet axe<br />
On appelle moment d’un vecteur AB par rapport à un axe (!), la projection orthogonale<br />
du moment de AB , par rapport à O, sur l’axe (!, u ).<br />
M<br />
(!)<br />
(AB) = M<br />
O<br />
(AB).u<br />
Le moment d’un vecteur par rapport à un axe est un scalaire alors que le moment d’un<br />
vecteur par rapport à un point est un vecteur.<br />
M O (AB)<br />
M ! (AB)<br />
O<br />
A<br />
B<br />
II-NOTION DE TORSEUR.<br />
II.1. Définition<br />
On appelle torseur [T] un système de vecteurs libres :<br />
[ T] = { V<br />
1,V2<br />
,V3<br />
,.....V i<br />
,....., V n<br />
}<br />
II.2. Eléments de réduction d’un torseur<br />
L’exemple typique de torseur est un système de forces.<br />
Un système de forces fait mouvoir un objet. Les mouvements possibles d’un objet soumis<br />
à un système de forces sont :<br />
• Un mouvement de translation dû à la résultante générale des forces<br />
• Un mouvement de rotation dû au moment résultant de ces forces<br />
• Un mouvement de translation et de rotation combinés.<br />
Ainsi, un torseur [T] se réduit à la résultante générale des forces R [T]<br />
et au moment<br />
résultant M O<br />
[T]<br />
en un point quelconque O de ces forces. On écrit :<br />
7
! $ R[T]<br />
[T] = #<br />
!" M<br />
O[T]<br />
II.3. Torseurs équivalents.<br />
sont :<br />
Soient deux torseurs [T 1 ] et [T 2 ] donnés en un point P, dont les éléments de réduction<br />
! $ R [T ]<br />
! $<br />
1 1<br />
R[T2<br />
]<br />
[T1<br />
] = # et [T2<br />
] = #<br />
!" M<br />
P<br />
[T1<br />
]<br />
! " M<br />
P[T2<br />
]<br />
Les deux torseurs sont équivalents si et seulement si<br />
R[T1 ] = R[T2<br />
] et M<br />
P[T1<br />
] = M<br />
P[T2<br />
]<br />
! $ R[T1<br />
] = R[T2<br />
]<br />
[T1<br />
] & [T2<br />
] % #<br />
!" M<br />
P[T1<br />
] = M<br />
P[T2<br />
]<br />
II.4. Théorème des moments (moment de [ T ] en 2 points O et O / )<br />
Soit [T] un torseur :<br />
{ A1B1,<br />
A<br />
2B<br />
,...., A i<br />
B i<br />
,...., A n<br />
B n<br />
}<br />
[ T] =<br />
2<br />
Le moment de [T] en O / est :<br />
O<br />
= /<br />
/<br />
/<br />
O A<br />
i<br />
A<br />
iBi<br />
%' O O OA<br />
i " $<br />
( ! = ( + ! A<br />
iBi<br />
= O O ! A<br />
iBi<br />
+<br />
i<br />
i<br />
& #<br />
( (<br />
i<br />
i<br />
M / [T]<br />
OA ! A B<br />
/<br />
M [T] = M<br />
O[T]<br />
+ O O ! R[T]<br />
O /<br />
II.5. Torseurs élémentaires<br />
a) Torseur nul. Le torseur nul est un torseur dont la résultante générale est nulle et<br />
le moment résultant nul.<br />
! $ 0<br />
[ 0] = #<br />
!" 0<br />
b) Couple. Un couple est un torseur dont la résultante générale est nulle et le<br />
moment résultant non nul.<br />
! $ R[C] = 0<br />
[C] = #<br />
!" M<br />
P[C]<br />
% 0<br />
i<br />
i<br />
i<br />
III. CENTRE DE GRAVITE D’UN SOLIDE<br />
III.1 Système discret<br />
8
On considère un système de points matériels M i de masse m i :<br />
{M 1 (m 1 ), M 21 (m 2 ),…., M i (m i ),…, M n (m n )}<br />
G est le centre de gravité de système de points si et seulement si :<br />
n<br />
!<br />
i=<br />
1<br />
m GM<br />
i<br />
i<br />
= 0 " m1 GM1<br />
+ m<br />
2<br />
GM<br />
2<br />
+ .... + mi<br />
GM<br />
i<br />
+ ... + m<br />
n<br />
GM<br />
n<br />
= 0<br />
En prenant un point O quelconque de l’espace, on a :<br />
n<br />
! mi<br />
GM<br />
i<br />
= 0 " ! m<br />
i= 1 i=<br />
1<br />
n<br />
i<br />
( OM<br />
i<br />
# OG)<br />
M est la masse totale du système.<br />
= 0 " OG =<br />
n<br />
!<br />
i=<br />
1<br />
m OM<br />
n<br />
!<br />
i=<br />
1<br />
i<br />
m<br />
i<br />
i<br />
=<br />
n<br />
!<br />
i=<br />
1<br />
m OM<br />
G est le centre de gravité du système de points M i de masse m i , si G est le point où<br />
semble être concentrée toute la masse du système.<br />
i<br />
M<br />
i<br />
III.2 Système continu<br />
z<br />
M<br />
dV<br />
O<br />
y<br />
x<br />
Soit un solide homogène de masse volumique ". Considérons un point M contenu dans un<br />
volume infinitésimal dv de masse "dv.<br />
G est le centre de gravité du solide si et seulement si :<br />
OG =<br />
!!!<br />
!!!<br />
OMdm<br />
=<br />
dm<br />
!!!"<br />
!!!<br />
OMdv<br />
" dv<br />
Les coordonnées x G , y G et z G sont données par :<br />
9
x G<br />
y G<br />
z G<br />
=<br />
=<br />
=<br />
!!!<br />
!!!<br />
!!!<br />
!!!<br />
!!!<br />
!!!<br />
" xdv<br />
" dv<br />
" ydv<br />
" dv<br />
" zdv<br />
" dv<br />
IV. CONDITIONS D’EQUILIBRE<br />
IV.1 Cas général<br />
En dynamique, la théorie de l’inertie (les deux lois de Newton) dit que : si la résultante<br />
des forces est nulle,<br />
- le corps matériel reste au repos, s’il était au repos<br />
- il est en mouvement uniforme, s’il était déjà en mouvement.<br />
Cette théorie de l’inertie reste aussi valable pour les objets en mouvement de rotation.<br />
Ainsi, la condition nécessaire et suffisante pour qu’un solide est en équilibre statique est<br />
que le torseur des efforts (forces extérieures) soit égal au torseur nul [0] :<br />
! $ R[T] = 0<br />
[T] = [ 0]<br />
% #<br />
!" M<br />
P[T]<br />
= 0<br />
IV.2 Cas particulier : les forces sont parallèles<br />
Soient { i<br />
, V i<br />
}<br />
A un système de vecteurs parallèles,<br />
e le vecteur unitaire commun à tous ces vecteurs liés<br />
S = ! V i<br />
, la résultante générale<br />
i<br />
Considérons un point O arbitraire de l’espace. On a :<br />
' $<br />
M<br />
O<br />
(A<br />
i<br />
, V<br />
i<br />
) = ( OA<br />
i<br />
! Vi<br />
= %(<br />
Vi<br />
OA<br />
i " ! e<br />
i<br />
& i #<br />
" OA ! V = i<br />
SOK , K est le barycentre des A i i affectés des mesures algébriques V i<br />
i<br />
(centre de gravité { A i<br />
, V i<br />
})<br />
Il vient :<br />
M<br />
O<br />
(A<br />
i<br />
, V<br />
i<br />
) = SOK ! e = OK ! e<br />
10
Le moment d’un système de vecteurs parallèles est le même que celui d’un vecteur ( K ,S)<br />
V 1<br />
A n<br />
A 2<br />
K A i V n<br />
A 1<br />
S<br />
V i<br />
V 2<br />
Quand deux ou plusieurs forces parallèles sont appliquées à un solide, elles peuvent<br />
être remplacées leur résultante générale placée au centre de gravité du solide.<br />
La somme des moments des forces en un point O quelconque de l’espace est égal au<br />
moment de la résultante générale appliquée au centre de gravité du solide.<br />
y<br />
F 1<br />
F<br />
F 2<br />
x<br />
Prenons un exemple simple<br />
pour illustrer cela.<br />
Soient 2 forces<br />
parallèles<br />
F 1<br />
et F 2<br />
appliquées à un<br />
tronçon de bois de poids<br />
négligeable par rapport à ces<br />
deux forces.<br />
z<br />
x 1<br />
x r<br />
x 2<br />
La force F 1<br />
est appliquée<br />
à l’abscisse x 1 ; la force F<br />
2<br />
est<br />
appliquée au point d’abscisse x 2 .<br />
La résultante générale de ces<br />
deux forces est appliquée au<br />
point d’abscisse x r .<br />
On a la relation<br />
x r<br />
F = F x + F<br />
!<br />
1 1 2x<br />
2<br />
11
V. STABILITE DES EQUILIBRES<br />
On distingue trois catégories de stabilité de l’équilibre d’un objet :<br />
V.1 Equilibre stable.<br />
Considérons un objet en équilibre. Avec une « faible impulsion », nous essayons de<br />
déséquilibrer cet objet. L’équilibre est stable si :<br />
- Le moment résultant des forces appliquées à ce système ou<br />
- La résultante générale des forces<br />
tendent à faire revenir cet objet à sa position initiale.<br />
Sur la figure ci-dessous, une bille est placée dans un récipient demi sphérique. Si on<br />
applique une petite impulsion sur la bille, elle se déplace mais elle va toujours revenir à sa<br />
position initiale<br />
De même pour la brique représentée ci-dessous, si on la soulève avec une force qui n’est<br />
pas tellement grande, elle va toujours revenir à sa position d’équilibre.<br />
G<br />
G<br />
V.2 Equilibre instable.<br />
12
Si on pousse avec une « faible impulsion » une règle en équilibre sur une de ses petites<br />
faces, le moment exercé par son poids par rapport au point A tend à faire tourner la règle et<br />
elle tombe. L’équilibre est instable.<br />
P<br />
P<br />
A<br />
A<br />
L’exemple suivant illustre aussi un équilibre instable. Une bille est en équilibre sur une<br />
demi sphère. Si la bille reçoit une petite impulsion, la bille est attirée par son poids pour<br />
s’écarter de la position d’équilibre précédente.<br />
V.3 Equilibre indifférent.<br />
13
Considérons une demi boule en équilibre sur une table horizontale. Si on lui applique une<br />
impulsion plus ou moins importante, la boule va effectuer un mouvement de rotation, mais elle<br />
va toujours revenir à sa position d’équilibre initiale après avoir effectuer quelques oscillations.<br />
Un tel équilibre s’appelle, équilibre indifférent.<br />
V.4 Remarque.<br />
La terminologie « faible impulsion » est relative. De même le terme équilibre est aussi<br />
relatif. Un équilibre peut être plus ou moins stable par rapport à un autre. L’exemple cidessous<br />
nous montre que si l’impulsion qu’on applique à la règle (a) produit une faible rotation<br />
(b) de telle sorte que le centre de gravité de l’objet se projette sur sa base, la règle retourne à<br />
sa position d’équilibre précédente. Mais si l’impulsion est un peu plus grande (c), le centre de<br />
gravité se projette en dehors de la base de la règle, cette dernière est instable.<br />
(a) (b) (c)<br />
Dans le cas ci-dessous on constate que l’équilibre est beaucoup plus stable si le centre de<br />
gravité du solide se trouve beaucoup plus bas. Avec une même force appliquée aux deux<br />
règles décrites sur la figure ci-dessous produisant un même inclinaison, la règle (b) est moins<br />
stable que la règle (a) car la projection de son centre de gravité peut sortir facilement de la<br />
base de la règle.<br />
14
Centre de gravité<br />
Centre de gravité<br />
Unité 3<br />
Lecture appropriée 2<br />
Statique du solide tirée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide »<br />
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.<br />
Aller à : navigation, Rechercher<br />
La statique du solide est la branche de la statique étudiant l'équilibre des pièces dans un<br />
mécanisme. C'est un maillon essentiel dans le dimensionnement des systèmes mécaniques<br />
réels.<br />
Sommaire<br />
[masquer]<br />
• 1 Statique du point et statique du solide.<br />
• 2 Statique du solide dans les problèmes plans.<br />
o 2.1 Modélisation<br />
! 2.1.1 Degrés de liberté<br />
! 2.1.2 Efforts transmissibles<br />
! 2.1.3 Liaisons mécaniques<br />
! 2.1.4 Méthode graphique.<br />
15
! 2.1.5 Moments et couples de forces.<br />
o 2.2 Etude de cas, résolutions<br />
! 2.2.1 Cas d'équilibre à 2 forces.<br />
! 2.2.2 Cas d'équilibre à 3 forces.<br />
! 2.2.3 Cas d'équilibre à 2 forces et un couple.<br />
• 3 Cas des liaisons mécaniques avec frottement<br />
• 4 Statique du solide dans les problèmes à 3 dimensions.<br />
o 4.1 Formalisme des torseurs<br />
! 4.1.1 Le torseur d'action mécanique<br />
! 4.1.2 Exemples d'actions mécaniques représentées par des torseurs.<br />
o 4.2 Résolution de problème de statique 3D.<br />
! 4.2.1 Application du principe fondamental de la statique.<br />
! 4.2.2 Résolution du système d'équations.<br />
• 5 Voir Aussi<br />
Statique du point et statique du solide. [modifier]<br />
Les simplifications de la mécanique du point reposent sur le fait que le point est invariant par<br />
rotation, et que toutes les forces sont appliquées au point matériel. Alors les forces suffisent<br />
modifier sa position. Pour les solides, constitués d'une infinité de points matériels, les<br />
déplacements possibles, appelés aussi degrés de liberté, sont de deux natures: translations (3<br />
directions principales) et rotations (autour de ces trois directions). Alors que les translations ne<br />
peuvent être provoquées que par des forces, les rotations sont générées par des moments de<br />
ces forces, ou autres couples de force. Quand l'équilibre d'un point ne nécessite<br />
l'établissement que de 3 relations algébriques (équation vectorielle des forces à 3 dimensions),<br />
celui du solide demande alors la considération de 3 équations supplémentaires (équation<br />
vectorielle des moments). Le principe fondamental de la statique peut donc se compose alors:<br />
1. du théorème de la résultante (somme des forces nulle).<br />
2. du théorème du moment (somme des moments nulle).<br />
L'étude de l'équilibre d'un solide nécessite toujours la considération de ces 2 théorèmes,<br />
même si certains cas simples, traités en mécanique du point, semblent être résolus avec une<br />
seule des 2 parties. En règle générale, il n'est pas possible de traiter séparément les deux<br />
aspects (forces et moments): il s'agit bien d'un problème complexe à 6 dimensions.<br />
D'autre part, la statique du solide, et plus généralement des mécanismes, prend en<br />
considération les efforts transmissibles dans une liaison mécanique. L'étude de ces liaisons<br />
16
donne a priori et sans équivoque certaines caractéristiques des forces et moments des actions<br />
entre solides. L'objectif étant la détermination complète de tous ces efforts inconnus.<br />
Statique du solide dans les problèmes plans. [modifier]<br />
Modélisation [modifier]<br />
Degrés de liberté [modifier]<br />
Dans de nombreux problèmes les forces impliquées sont coplanaires. C'est à dire qu'il existe<br />
un plan vectoriel (x,y) dans lequel on peut observer ces forces en vraie grandeur. Dans ce cas<br />
les solides étudiés sont aussi considérés prisonniers de ce plan: leurs degrés de liberté sont<br />
au nombre de 3:<br />
• translation suivant la direction x.<br />
• translation suivant la direction y.<br />
• rotation autour de la direction z.<br />
C'est par exemple le cas du système bielle-manivelle en vue de bout de manivelle, du train<br />
que la vache regarde passer, du mécanisme d'une montre, etc...<br />
Efforts transmissibles [modifier]<br />
Dans ce cadre, les seuls efforts à considérer sont:<br />
• les forces dans le plan (x,y)<br />
• les moments autour de z. Ce qui autorise une représentation scalaire du moment d'une<br />
force.<br />
17
L'objectif de la mécanique est la détermination de tous les efforts appliqués à un système, à<br />
partir de la connaissance d'une partie d'entre eux. En ce qui concerne les mécanismes, il s'agit<br />
en plus de connaître les charges subies dans toutes les liaisons. Le mécanicien n'a a priori<br />
aucune information sur la disposition réelle de ces efforts. Cependant, pour chaque liaison,<br />
dont on connait le comportement, certaines composantes (forces ou moments) sont nulles ou<br />
au contraire transmissibles. C'est ainsi qu'on peut dire que la réaction d'un support plan sur un<br />
pavé est une force obligatoirement perpendiculaire au contact s'il n'y a pas de frottement.<br />
Lorsque l'étude est terminée, on peut décrire chaque effort de liaison qui devient alors l'effort<br />
effectivement transmis.<br />
Liaisons mécaniques [modifier]<br />
Sous l'hypothèse de problème plan, les 10 liaisons mécaniques élémentaires étant affectées<br />
d'une suppression de degrés de liberté, ne sont plus que 3:<br />
• la liaison ponctuelle qui supprime une translation.<br />
• le pivot (ou articulation) qui supprime les deux translations.<br />
• la glissière qui ne laisse qu'une translation.<br />
Si elles sont parfaites, alors nous disposons d'informations supplémentaires sur les efforts<br />
transmissibles dans ces liaisons, à savoir:<br />
• ponctuelle: point d'application et droite d'action connus; intensité dépendant des autres<br />
efforts.<br />
• pivot: droite d'action passant nécessairement par le centre. Intensité et direction à<br />
déterminer.<br />
• glissière: direction connue (perpendiculaire à la translation autorisée). Intensité et point<br />
d'application à déterminer.<br />
Ces données sont à inscrire dans le bilan des forces extérieures à un solide. L'étude aboutira<br />
à l'identification de toutes les forces effectivement transmises (incluses dans l'ensemble des<br />
forces transmissibles) à savoir, pour chaque force, son point d'application, sa droite d'action,<br />
son sens et son intensité.<br />
Méthode graphique. [modifier]<br />
Pour ces problèmes la résolution par méthode graphique s'avère à la fois plus rapide,<br />
souvent bien plus simple, et finalement très précise (moins de 5% d'erreur par rapport à la<br />
résolution analytique). La résolution analytique de tels problèmes repose sur une exploitation<br />
de la géométrie et la manipulation d'outils mathématiques plus complexes; seulement, à partir<br />
de l'étude d'une seule position, on peut espérer écrire une loi générale sur l'ensemble des<br />
positions. Les logiciels de calcul donnent évidemment tous ces résultats instantanément; faut-il<br />
encore saisir le modèle: aujourd'hui avec les outils de CAO, le même modèle est utilisé pour la<br />
conception, les calculs, les mises en plan, le prototypage etc.<br />
Les paragraphes suivants sont écrits dans cette hypothèse de problème plan.<br />
18
Dans ce contexte, les efforts inconnus (ou connus) sont représentés par des vecteurs force<br />
appliquée en un point. Ce qui amène à considérer pour chaque cas:<br />
• un point d'application<br />
• une direction (donc une droite d'action)<br />
• une intensité (orientée sur la droite d'action)<br />
L'étude n'est terminée que si ces trois items (point, droite et vecteur) sont définis pour chaque<br />
force. Quelques rares cas ne demanderont pas une étude complète.<br />
Parfois le problème comprend un effort de type couple; alors la résolution est partiellement<br />
analytique.<br />
Moments et couples de forces. [modifier]<br />
Sous l'hypothèse de problème plan, l'expression du moment peut être modifiée. On ne<br />
considère plus les rotations autour d'un axe mais seulement dans la direction Z soit en fait<br />
autour d'un point (c'est à dire autour d'un axe de direction Z passant par le point considéré).<br />
Une seule composante étant non nulle, la représentation vectorielle devient scalaire.<br />
Le moment d'une force.<br />
L'équilibre d'un solide signifie qu'il ne bouge pas (dans un référentiel donné) soit:<br />
• aucune translation<br />
• aucune rotation autour de quelque point (ou pivôt) que ce soit.<br />
On peut alors considérer la capacité d'une force à faire tourner le solide autour d'un point<br />
donné. Cette grandeur est appelée moment de force. Il n'y a pas nécessité de pivot réel. Ce<br />
moment dépend de plusieurs facteurs : l'intensité de la force, les positions relatives de la force<br />
et du point.<br />
19
M(F)= +/- d.F (en N.m) où d bras de levier, est la distance (minimale) entre le point et la droite<br />
d'action de la force. le signe est apprécié suivant que la force tend à faire tourner dans le sens<br />
direct (x vers y) ou indirect (y vers x). Avec d'autres modèles tels que le torseur, le choix du<br />
signe ne se pose pas; il est directement déduit des calculs, et son sens est lié à l'orientation de<br />
l'espace (trièdre direct).<br />
Il est intéressant de voir à présent les cas de nullité du moment d'une force. De l'équation cidessus,<br />
on en déduit aisément deux :<br />
• La force est nulle. Sans intérêt puisqu'il n'y plus de force.<br />
• la distance d est nulle : ce qui signifie que le point de pivot se trouve sur la droite<br />
d'action. Cette propriété géométrique sera exploitée par la suite.<br />
Couple de forces. Couple.<br />
Si 2 forces opposées (donc de même intensité), s'appliquent sur un même corps suivant deux<br />
droites d'action distinctes (donc strictement parallèles) et distantes de d, on imagine sans mal<br />
que ces forces se compensent, cependant l'équilibre du corps semble ne pas être assuré.<br />
Cette disposition est appelée couple de forces. Pour vérifier cela, en appliquant la méthode<br />
vue ci-dessus, calculons la somme des moments de ces 2 forces, en différents points de<br />
l'espace.<br />
Dans tous les cas cette somme a une même valeur C = - d.F . On appelle couple cette valeur<br />
indépendante du point de pivot considéré. Derrière l'appellation couple, les forces<br />
disparaissent (puisque elles se compensent). En réalité, dans la nature, un couple (sans<br />
forces pour le générer) n'existe pas. L'intérêt du couple est cette résultante nulle. Chacun aura<br />
fait l'expérience de desserrer une roue de voiture avec une manivelle (force unique et moment<br />
de force par rapport à l'axe de la vis) qui ripe facilement, ou avec une croix (2 forces opposées<br />
qui forment un couple) assurant non seulement une plus grande intensité de desserrage mais<br />
aussi une meilleure stabilité de l'outil. Dans un moteur électrique, le bobinage est tel qu'il<br />
existe toujours deux "bouts de fil" symétriquement disposés par rapport à l'axe de rotation et<br />
parcourus par des courants induisant deux forces de Laplace opposées, soit un couple<br />
élémentaire.<br />
20
Plus généralement un couple est la somme non nulle de moments de forces dont la résultante<br />
s'annule. Pour la suite, chaque couple annoncé ne fera plus apparaître les forces qui le<br />
génèrent.<br />
Voir aussi couple (physique).<br />
Etude de cas, résolutions [modifier]<br />
Cas d'équilibre à 2 forces. [modifier]<br />
Ce cas élémentaire permet de montrer comment un problème de statique ne dissocie pas<br />
forces et moments. Non seulement l'étude permet la détermination de l'ensemble des forces,<br />
mais aussi les conditions géométriques de l'équilibre. Pour cette étude de cas, comme pour<br />
les suivantes, le principe fondamental de la statique nous donne les relations suivantes:<br />
• aucun mouvement de translation possible: somme des forces extérieures nulle.<br />
• aucun mouvement de rotation possible: somme des moments des forces extérieures<br />
nulle (moments calculés en un même point qui peut être choisi arbitrairement).<br />
Soit l'étude d'un pendule: la figure 1 ci-dessous donne une position quelconque. L'objectif est<br />
la détermination des conditions d'équilibre. le bilan des actions extérieures nous donne:<br />
• le poids appliqué au centre de gravité de valeur connue.<br />
• le pivot (ou articulation) parfait en A. la droite d'action passe par l'axe, mais est de<br />
direction inconnue.<br />
21
L'équation d'équilibre relative aux forces donne donc:<br />
Ce qui définit l'action dans<br />
le pivot de façon univoque, les deux forces formant alors un couple. La position proposée<br />
(figure 2) n'est donc pas une position d'équilibre.<br />
L'équation des moments, par exemple calculée au point A, nous donne:<br />
soit<br />
Ce qui revient à dire que A appartient à la droite d'action du poids. Nous aurions abouti à la<br />
même conclusion, peut être plus difficilement, en calculant les moments en n'importe quel<br />
point. En règle générale, le point de calcul des moments doit être choisi sur un critère de<br />
simplicité de calcul. Ici A ou G (centre de gravité) assurent l'annulation d'un des moments de<br />
force.<br />
De ce fait les seules positions d'équilibre sont celles ou le pendule est vertical, en dessous<br />
(position stable) ou au dessus de l'axe (position instable).<br />
En résumé: Pour qu'un solide soumis à deux forces soit en équilibre:<br />
• les deux forces sont opposées (équation vectorielle des forces)<br />
• même droite d'action pour les deux forces (équation du moment)<br />
Pour la résolution graphique d'un problème de statique ces conditions géométriques sont<br />
équivalentes à l'énoncé du principe fondamental de la statique.<br />
Cas d'équilibre à 3 forces. [modifier]<br />
C'est certainement le cas le plus fréquent dans les mécanismes peu hyperstatiques.<br />
Comme dans l'étude précédente, l'application simultanée des 2 théorèmes permet de<br />
déterminer à la fois les forces mais aussi leur disposition.<br />
Considérons le cas de la poussette maintenue dans une descente par le seul frein sur la roue<br />
avant, la roue arrière étant libre. Seul le poids de la poussette est connu.<br />
22
Modélisation du problème<br />
Un premier bilan des actions extérieures fait état de:<br />
• poids appliqué au centre de masse G. Donné.<br />
• l'action du sol sur la roue avant, appliquée au point A.Direction inconnue.<br />
• l'action du sol sur la roue arrière, appliquée au point B. Une étude préliminaire (équilibre<br />
de la roue arrière seule) montrerait (cas précédent d'un solide sousmis à 2 forces) que<br />
cette action est forcément perpendiculaire au sol (y compris avec la considération de<br />
frottement au contact du sol et à condition que le pivot de roue soit parfait).<br />
Il semble difficile d'établir la somme nulle des forces puisque deux d'entre elles sont<br />
inconnues. Toutefois on peut écrire:<br />
. Géométriquement cela se traduit par<br />
la construction d'un triangle fermé, dont un seul coté est pour l'instant parfaitement défini.<br />
Au moins deux droites d'action sont ici connues: celles de l'action en B et du poids. Elles<br />
concourent en un point qu'on notera K. Leurs moments respectifs en K sont donc nuls. Si on<br />
applique le théorème en ce point K, on obtient:<br />
soit<br />
d'où<br />
Nécessairement K appartient à la droite d'action en A. Ce qui revient à dire que les trois<br />
droites sont concourantes en K. On connait désormais la direction de la droite d'action en A.<br />
23
Revenons à la première équation; il est possible alors de construire le triangle. En traçant en<br />
premier le poids connu, on reporte à chaque extrémité une droite respectivement parallèle aux<br />
droites des deux autres actions. Le triangle se forme alors et le relevé des longueurs des cotés<br />
donne le résultat. Cette méthode impose même le sens des actions mécaniques. Il resterait à<br />
vérifier que l'action en A satisfait les lois de Coulomb sur le frottement pour valider l'équilibre.<br />
En résumé: pour un système soumis à 3 forces extérieures, dont 2 concourantes:<br />
• les vecteurs force forment un triangle fermé (équation des forces)<br />
• toutes les droites d'action sont concourantes.<br />
Si les deux droites connues n'avaient pas été concourantes, alors elles auraient été parallèles.<br />
Ce qui revient au cas du levier donné plus haut. Dans le cas de force parallèle un calcul est<br />
nécessaire (relatif à l'écriture des moments) pour déterminer une relation entre les intensités<br />
des forces.<br />
Cas d'équilibre à 2 forces et un couple. [modifier]<br />
Si un solide est soumis à deux forces (de point et droites d'actions distincts), et un couple de<br />
force (donc action de force résultante nulle), de l'équilibre selon le principe fondamental de la<br />
statique découlent les conséquences suivantes:<br />
• les deux forces sont opposées et constituent donc un couple de forces.<br />
• les deux couples de forces s'annullent.<br />
Par exemple, une dynamo actionnée par une manivelle: les bobinages induisent un couple<br />
dont l'intensité est en rapport avec le courant électrique généré. L'action sur la manivelle, qui<br />
dans le cas le plus favorable, est circonférentielle (tangente au cercle décrit par la main).<br />
Enfin, la manivelle est liée au bâti par un guidage suivant un liaison pivot dont la force<br />
transmissible est appliquée sur l'axe. De la première relation on déduit la direction de l'action<br />
du palier, qui tourne avec la main; de la deuxième on établit alors la relation entre l'action du<br />
pousseur et le couple d'origine électrique.<br />
Cas des liaisons mécaniques avec frottement [modifier]<br />
Le frottement a une influence sur le comportement statique des liaisons mécaniques. Certains<br />
modèles comme les lois de Coulomb décrivent se comportement. De ce fait, même si celà<br />
complique le problème, non seulement ça n'induit pas d'inconnue statique supplémentaire,<br />
mais dans certains cela en diminue le nombre.<br />
Enfin la considération du frottement est parfois obligatoire pour la résolution d'un problème,<br />
comme par exemple l'équilibre d'une échelle, ou le dimensionnement d'un embrayage.<br />
Statique du solide dans les problèmes à 3 dimensions.<br />
[modifier]<br />
24
C'est par exemple, le cas d'un arbre participant à un engrenage à denture hélicoïdale, un<br />
système de renvoie d'angle, ou pourquoi pas un pédalier de bicyclette quand on s'intéresse<br />
aux conséquences de pédales trop écartées.<br />
Formalisme des torseurs [modifier]<br />
Le torseur propose une écriture globale et unifiée des efforts (forces et moments) qui<br />
s'exercent sur un système (généralement un solide). De tels torseurs sont généralement<br />
nommés torseurs des efforts. Ce formalisme est certes lourd à manipuler à la main et<br />
gourmand en papier, mais il permet la résolution systématique de problèmes de mécanique<br />
statique et se prête bien à la modélisation et au traitement informatique. De part sa forme<br />
analytique, il donne autorise surtout une modélisation paramétrée d'un problème, ce qui donne<br />
accès par exemple à toutes les positions d'un mécanisme, contrairement à l'étude graphique<br />
plus rapide, mais qui doit être refaite pour chaque cas.<br />
Une force est parfaitement définie quand on connaît le vecteur force (appelée aussi résultante)<br />
et le point d'application (où son moment s'annule). La notion d'effort, en particulier les efforts<br />
de liaison, est bien plus large, et le torseur permet la description de tous les cas.<br />
Le torseur d'action mécanique [modifier]<br />
Le torseur d'effort, dans sa forme développée donne ces éléments de réduction à savoir:<br />
• la résultante sans précision de point d'application. C'est la somme vectorielle des<br />
actions élémentaires de contact ou à distance.<br />
• le moment par rapport à un point arbitrairement choisi. C'est la somme vectorielle des<br />
moments des forces élémentaires de contact ou à distance. Sauf cas particuliers, le<br />
moment du torseur n'est pas le moment de la résultante (par exemple le torseur couple<br />
possède une résultante nulle et un moment non nul). C'est sur cette nuance que<br />
reposent les principales difficultés de la modélisation d'efforts par les torseurs.<br />
Il faut considérer 3 niveaux d'écriture de torseur:<br />
• écriture globale: sans distinction de point; Le torseur est l'association de 2<br />
champs de vecteurs sur l'espace (tous les points). La relation de Varignon est donc<br />
"intégrée" à cette notation. On n'utilise cette notation qu'au moment du bilan des actions<br />
mécaniques ou dans le cadre d'explicitation de réaction.<br />
• éléments de réduction: force ou résultante et moment exprimé en un point<br />
(arbitrairement choisi)<br />
. On utilisera cette forme pour définir en préambule la<br />
disposition particulière des actions mécaniques. Il est possible d'effectuer la somme de<br />
torseurs à ce niveau. Les moments de tous les torseurs doivent alors être exprimés<br />
au même point.<br />
• composantes des éléments de réduction explicitées dans une même base, avec<br />
point particulier pour le moment. Présenté sous forme de matrice (souvent 3 lignes, 2<br />
25
colonnes), cet outil permet d'effectuer simultanément les sommes de forces et de<br />
moments (exprimés au même point). Ces composantes sont autant d'inconnues pour<br />
les équations à résoudre.<br />
(1->S) en M :<br />
Exemples d'actions mécaniques représentées par des torseurs. [modifier]<br />
• Force appliquée sur S au point A dans la direction x:(F->S) (même forme en tout point<br />
de la droite d'action):<br />
• Couple autour de la direction x:(C->S) en TOUT POINT M :<br />
• Liaison ponctuelle en A suivant Y:(1->S) en A :<br />
• Liaison pivot d'axe (B,x):(1->S) (même forme en tout point de l'axe) :<br />
• Torseur de cohésion à l'absice x d'une poutre (action du tronçon[x,L] sur le tronçon[0,x])<br />
en G(x) :<br />
Ce torseur effort représente les efforts transmis à travers la section S(x) d'une poutre. Il est<br />
calculable en isolant la partie amont (tronçon[0,x]). Il est toujours défini au centre d'inertie G(x)<br />
de la section considérée S(x). Artifice de calcul utilisé en résistance des matériaux. Ainsi les<br />
efforts subis à l'intérieur de la pièce deviennent extérieur pour le tronçon isolé, permettant<br />
l'application du principe de la statique.<br />
26
Résolution de problème de statique 3D. [modifier]<br />
Avec le formalisme des torseurs, le principe fondamental de la statique (PFS) s'exprime de<br />
la manière suivante<br />
Soit<br />
Si un système matériel est en équilibre sous l'effet d'actions mécaniques modélisées<br />
par les torseurs ; ; …, alors la somme de ces<br />
torseurs est égale au torseur nul.<br />
Attention ! La réciproque (somme des torseurs nulle équilibre) est vraie pour<br />
les solides mais pas forcément pour les systèmes déformables. Dans beaucoup<br />
d'ouvrages, le principe fondamental de la statique est écrit à l'envers.<br />
Cette relation se généralise en dynamique, en définissant un torseur dynamique qui réunit,<br />
sur le même principe, l'accélération et le moment dynamique d'un solide dans un même objet<br />
mathématique. Les lois du mouvement de Newton permettent alors d'écrire les relations qui<br />
relient le torseur dynamique aux torseur des efforts extérieurs.<br />
Ecrite dans la forme la plus développée, l'équilibre du système donne 6 équations dont les<br />
inconnues sont les composantes de chaque torseurs d'actions extérieures.<br />
Application du principe fondamental de la statique. [modifier]<br />
La résolution d'un problème de statique ne diffère pas beaucoup des autres méthodes.<br />
1. Inventaire des actions extérieures: chaque action est définie par ses éléments de<br />
réduction avec toutes les propriétés particulières explicitement écrites (directions, point<br />
particulier...)<br />
2. Transports des moments: C'est l'étape la plus délicate surtout si le problème est<br />
complexe. Il faut choisir un point qui permette l'écriture la moins compliquée pour les<br />
moments. Ceci dit, n'importe quel point fait l'affaire. L'expérience est seule conseillère<br />
en la matière. Dans le cas d'un problème classique, on choisira le point de définition du<br />
torseur de liaison le plus complet, ou un point de concours d'axes de liaisons.<br />
3. Equations d'équilibre: les 6 équations alors données par le principe fondamental de la<br />
statique peuvent être posées. Il en résulte un système d'équations dont les inconnues<br />
sont:<br />
• certaines actions extérieures (celles qu'on veut déterminer).<br />
27
• les composantes transmissibles dans les liaisons .<br />
Théorème de la résultante (3 équations)<br />
Théorème du moment (3 équations)<br />
Rappel: tous les moments étant exprimés au même point.<br />
Résolution du système d'équations. [modifier]<br />
Un problème de statique disposera au mieux d'un nombre d’équations égales à 6 fois le<br />
nombre de pièces. Malheureusement, l'isolement d'un seul ensemble d'un mécanisme ne suffit<br />
généralement pas, le nombre d'inconnues de liaisons étant facilement supérieur à 6. Il faut<br />
donc choisir d'autres sous systèmes afin d'obtenir de nouvelles équations d'équilibre (au<br />
risque d'ajouter de nouvelles inconnues de liaison); il n'est pas rare d'avoir à résoudre un<br />
système à 18 voire 24 équations sur un mécanisme simple. Le graphe des efforts est un outil<br />
d'aide à la décision du choix des systèmes mécaniques à isoler pour obtenir le système le<br />
moins coûteux en calcul.<br />
Schéma bilan d'un problème de statique<br />
Sur l'exemple ci-contre, l'étude de l'équilibre de la manivelle permet d'établir la relation entre le<br />
couple extérieur et les actions de liaison (6 équations). Ensuite l'"isolement" de l'ensemble<br />
{bielle+oscillateur} permettra (peut-être) le rapprochement avec F (soit 12 équations). En<br />
réalité il faudra aussi isoler la bielle (18 équations en tout). De plus ce problème peut<br />
28
comporter plus d'inconnues que d'équations, et un premier travail consistera à éliminer des<br />
inconnues de liaison par des considérations de jeu dans les liaisons. L'étude statique des<br />
mécanismes relève donc de la compétence du constructeur en mécanique qui mêlant à la fois<br />
connaissances technologiques et physiques.<br />
Cependant dans de nombreux problèmes (isostatiques), on voit apparaître deux systèmes<br />
d'équations indépendants:<br />
• une partie concerne la relation entrée/sortie qui lie les actions motrice et réceptrice<br />
(souvent une seule équation). Cette partie concerne les efforts fournissant une<br />
puissance.<br />
• le reste peut s'appeler équations de liaisons qui renseignent sur les efforts<br />
(auparavant transmissibles et désormais effectifs) de guidage et qui s'expriment en<br />
fonction des efforts précédents. La puissance de ces interactions est nulle si les liaisons<br />
sont parfaites.<br />
Selon les besoins, il n'est pas nécessaire de résoudre l'ensemble des équations. La méthode<br />
dite des puissances virtuelles permet de séparer mathématiquement ces deux groupes<br />
d'inconnues.<br />
Dans le cas des systèmes hyperstatiques, le nombre d'équations demeure insuffisant. Alors,<br />
on a recours à l'élimination d'inconnue par des considérations de jeu dans les liaisons, ou<br />
alors à l'écriture de nouvelles équations en posant l'étude du comportement élastique de<br />
certaines pièces.<br />
Unité 3<br />
Lecture appropriée 3 tirée de<br />
http://www.ac-poitiers.fr/cmrp/cpge/docs/Coursdemodelisationetdestatique.doc<br />
La statique est la partie de la mécanique qui étudie l’équilibre d’un système matériel soumis à<br />
des actions mécaniques.<br />
1] ACTION MECANIQUE<br />
Une action mécanique est toute cause susceptible de maintenir un corps au repos, de créer<br />
ou de modifier un mouvement, de déformer un corps.<br />
1.1] notion de force<br />
29
Une force, notée<br />
1.2] notion de moment<br />
(E)<br />
(!)<br />
r<br />
F 1<br />
M<br />
r<br />
F<br />
(!)<br />
M 1<br />
r<br />
F 2<br />
r<br />
F est une action mécanique modèlisable par un vecteur lié. Elle est<br />
caractérisée par :<br />
- un point d’application : M<br />
r<br />
- une direction : ! ou ( M, x M<br />
)<br />
r<br />
x M<br />
M<br />
(!)<br />
- un sens : + x r M<br />
r<br />
- une norme : F en newton (N)<br />
r<br />
La résultante des forces F i<br />
appliquées à un système matériel (E)<br />
r r<br />
n r<br />
est : R(F ! E) = " F (a)<br />
i<br />
La force ne représente pas toutes les actions mécaniques<br />
appliquées sur un système matériel.<br />
r r<br />
F 1<br />
et F 2<br />
ont même direction, même norme mais un sens<br />
opposé et des points d’application différents.<br />
r r n r r r r<br />
On peut écrire : R(F ! E) = " F = F + F = 0<br />
r M 2<br />
x A<br />
M r<br />
i<br />
i 1 2<br />
i=<br />
1<br />
M x M<br />
M<br />
La résultante des forces est nulle et pourtant il existe bien<br />
une action mécanique sur (E) : c’est le moment résultant défini au point A par :<br />
r r n ! r<br />
M (F ! E) = # AM " F (b)<br />
A i i i<br />
i=<br />
1<br />
Pour notre exemple, le moment résultant est<br />
pas nul en un point quelconque A.<br />
1.3] moment d’une force en un point<br />
i=<br />
1<br />
i<br />
r r r r<br />
M (F ! E) = AM ! " F + AM ! 1 2 " F , qui n’est<br />
A i 1 2<br />
r<br />
r r<br />
Le moment au point A de la force F appliquée au point M, est le vecteur lié M<br />
A<br />
(F) défini<br />
par :<br />
r r ! r<br />
M<br />
A(F) = AM " F (c) unité : le newton mètre (Nm)<br />
Relation entre le moment d’une force appliquée en M exprimé en deux points différents A<br />
et B.<br />
On a :<br />
r r ! r r r ! r ! ! !<br />
" , " et BM = BA+ AM<br />
M (F) = AM F<br />
A<br />
M<br />
B(F) = BM F<br />
r r r r r<br />
! ! ! !<br />
d’où : M (F) = (BA + AM ) " F = BA " F + AM " F<br />
B<br />
30
donc :<br />
1.4] premier principe de la statique<br />
r r r r ! r<br />
M (F) = M (F) +BA " F (d)<br />
B<br />
Une action mécanique est entièrement caractérisée, d'un point de vue mécanique, par le<br />
torseur d'action mécanique suivant :<br />
r<br />
r r<br />
r<br />
" $ R(F E) F<br />
{ T (F E) }<br />
r r<br />
! & $<br />
"<br />
! = # ' r<br />
M<br />
A %$<br />
A(F ! E) ($ = $<br />
&<br />
$<br />
# ! ' (e)<br />
AM F<br />
A %$ ) ($<br />
Le champ des actions mécaniques est bien un torseur car il respecte la loi de changement de<br />
r r r r ! r<br />
point de réduction d’un torseur : M<br />
B(F) = M<br />
A<br />
(F) + BA " F .<br />
Le torseur { T (E 1 ! E 2 )}<br />
est appelé torseur d’action mécanique de (E 1 ) sur (E 2 ).<br />
r<br />
" $ R(E1 ! E ) &<br />
2<br />
{ T (E 1 ! E 2 )}<br />
= # r<br />
$<br />
'<br />
%$ M<br />
A<br />
(E1 ! E<br />
2)<br />
($<br />
1.5] classification des actions mécaniques<br />
On en distingue deux sortes :<br />
- actions mécaniques à distance (de pesanteur, électromécanique, électrostatique…)<br />
- actions mécaniques de contact (de pression, de contact…)<br />
A<br />
A<br />
2] MODELISATION DES ACTIONS MECANIQUES A DISTANCE<br />
2.I] Champ de pesanteur<br />
r<br />
Le champ de pesanteur est un champ de force qui peut être<br />
z M<br />
considéré comme uniforme en tout point d'une région localisée<br />
(E) de l'espace.<br />
P<br />
r r r<br />
r<br />
dm La densité de ce champ est notée g avec g = ! g z<br />
r<br />
dP<br />
(g = 9,81 ms -2 à Paris au niveau du sol, z verticale<br />
r<br />
r<br />
ascendante).<br />
O y<br />
r r<br />
r<br />
x M<br />
On écrit : dP = g. dm avec dP force élémentaire (en N) qui agit<br />
sur<br />
M<br />
la masse élémentaire dm (en Kg).<br />
r r r<br />
En intégrant à la masse totale de (E), on obtient : P = M. g = ! Mgz<br />
D’où l’écriture du torseur de l’action de la gravité sur (E) :<br />
r<br />
$ " g.<br />
dm (<br />
r<br />
$ + Mgz (<br />
&<br />
P,<br />
( E)<br />
& &<br />
{ T ( g! E) } = % ! ) = % !<br />
&<br />
r<br />
r )<br />
AP g dm AP g dm<br />
" # . & " # .<br />
&<br />
'&<br />
P,<br />
E *&<br />
A ' P ,( ( )<br />
E ) *<br />
A<br />
31
2.1.1] centre de gravité ou centre d'inertie<br />
On appelle centre de gravité ou centre d'inertie de l'ensemble matériel (E), le point G<br />
! !<br />
vérifiant l'équation suivante : M. AG = # AP.<br />
dm , si A point quelconque est amené en G, on<br />
! r !<br />
obtient : M. GG = 0 = # GP.<br />
dm .<br />
On a :<br />
P"<br />
( E)<br />
P"<br />
( E)<br />
r ! r ! r r r r<br />
M<br />
G(g ! E) = $ GP " g.dm = $ GP.dm " g = 0 " g = 0.<br />
P #(E)<br />
P #(E)<br />
D’où le torseur de l’action de la gravité sur (E) peut s’écrire: { T ( E) }<br />
3] MODELISATION DES ACTIONS DE CONTACT<br />
3.1] contact d’un fluide sur un solide<br />
Surface (S)<br />
g! =<br />
G<br />
#"<br />
$<br />
%<br />
r<br />
M<br />
r<br />
g z&<br />
' (f)<br />
0 (<br />
!<br />
La force élémentaire de pression df exercée sur une<br />
facette de centre M, d’aire ds, de normale n r , par une<br />
fluide parfait f à la pression p M en M est égale à :<br />
! r<br />
df = " p<br />
M. ds.n<br />
avec p M en Pascal (P), ds en mètre<br />
carré (m 2 )<br />
Pour une petite surface, on néglige la variation de<br />
pression due à la variation d’altitude, d’où p M = p = constante. C’est le cas du pneumatique et<br />
de l’hydraulique.<br />
r r<br />
En intégrant sur la surface S, on obtient : F = ! p. S. n<br />
D’où l’écriture du torseur de l’action du fluide sur la surface S:<br />
r<br />
% # p.S.n )<br />
'<br />
{ T (f!<br />
S) } = & ! r<br />
'<br />
*<br />
'<br />
# " AP $ p.ds.n<br />
'<br />
A ( P , (S) +<br />
! !<br />
Le centre C d’une surface S est défini par : S. AC = # AP.ds , si A point quelconque est<br />
! r<br />
amené en C, on obtient : S.CC = 0 =<br />
On a :<br />
Solide<br />
M<br />
r<br />
df<br />
dS<br />
r<br />
n M<br />
Fluide<br />
!<br />
# CP.ds .<br />
P " (E)<br />
P " (S)<br />
r ! r ! r r r r<br />
M C<br />
(f ! S) = " % CP # p. ds. n = " p % CP. ds. # n = 0 # n = 0 .<br />
P $ (E)<br />
P $ (E)<br />
32
D’où le torseur de l’action du fluide sur la surface S, réduit au centre C de la surface S,<br />
p. S.n<br />
T (f! S) = #"<br />
r<br />
$ r<br />
&<br />
' (g)<br />
% 0 (<br />
peut s’écrire: { }<br />
3.2] contact entre deux solides<br />
c<br />
3.2.1] torseur d’action mécanique de contact<br />
r<br />
Tout contact réel entre deux corps à lieu suivant une<br />
f<br />
(S<br />
surface, aussi petite soit-elle.<br />
2 )<br />
p( S1 ! S2<br />
)<br />
r<br />
ds<br />
fp( S1 ! S2<br />
) est appelée la densité surfacique de<br />
(S 1 ) P<br />
force de contact de S1 sur S2 au point P.<br />
Son unité : Pa (Pascal)<br />
1 Pa = 1 N/m 2<br />
1daN/mm 2 = 10 7 Pa = 10 MPa<br />
1 bar = 1 daN/cm 2 = 10 5 Pa = 0,1 MPa<br />
Le torseur de l’action mécanique de contact de S1 sur S2 s’écrit :<br />
r<br />
$ " f<br />
P(S1 ! S<br />
2<br />
)ds (<br />
& P + (S)<br />
&<br />
{ T (S1!<br />
S 2)<br />
} = % ! r<br />
)<br />
& " AP # f<br />
P(S1 ! S<br />
2<br />
)ds&<br />
'&<br />
P+<br />
( S)<br />
*&<br />
A<br />
r<br />
f<br />
p(S1 ! S<br />
2<br />
)<br />
(S 2 )<br />
(S 1 )<br />
3.2.2] lois de Coulomb<br />
r<br />
np( S1 ! S2<br />
)<br />
P<br />
r<br />
t ( p<br />
S S ) #<br />
1<br />
!<br />
2<br />
Si l’on projette<br />
r<br />
f (S<br />
! S ) sur la normale au plan tangent<br />
p 1 2<br />
# au point P à (S 1 ) et (S 2 ) puis sur le plan #, on définit :<br />
r<br />
n<br />
p<br />
(S1 ! S<br />
2<br />
) la densité surfacique normale, ou pression<br />
surfacique normale, au point P, des forces de contact de (S 1 )<br />
sur (S 2 ).<br />
r<br />
t<br />
p<br />
(S1 ! S<br />
2<br />
) la densité surfacique tangentielle, ou<br />
pression surfacique tangentielle, au point P, des forces de<br />
contact de (S 1 ) sur (S 2 ).<br />
énoncé des lois de Coulomb<br />
r<br />
r<br />
premier cas, où il y a glissement entre les deux solides : V( P ! S2 / S1)<br />
" 0<br />
r<br />
r<br />
t ( p<br />
S S )<br />
1<br />
!<br />
2<br />
est opposée à la vitesse de glissement V( P ! S 2<br />
/ S 1<br />
) .<br />
r r r<br />
Ou : t ( S S ) V ( p<br />
P S / S )<br />
1<br />
!<br />
2<br />
" #<br />
2 1<br />
= 0<br />
33
r<br />
tp ( S ! S ). V( P " S / S ) <<br />
1 2 2 1<br />
0<br />
Le facteur de frottement f (il ne faut plus parler de coefficient de frottement) est défini tel<br />
r<br />
tp<br />
( S1 ! S2<br />
)<br />
que : f = r<br />
np( S1 ! S2<br />
)<br />
r r<br />
On définit l’angle $ égal à ( np, fp ) tel que : tan! = f .<br />
r<br />
Le cône de frottement a comme axe ( P, n p<br />
) et demi angle au sommet $.<br />
r<br />
r<br />
deuxième cas, où il y a non glissement entre les deux solides : V( P ! S2 / S1)<br />
= 0<br />
r<br />
$<br />
f (S ! S ) se trouve à l’intérieur du cône de<br />
r<br />
f<br />
p(S1 ! S<br />
2<br />
)<br />
(S 1 )<br />
P<br />
(S 2 )<br />
#<br />
p 1 2<br />
frottement.<br />
r<br />
tp(S<br />
D’où : f " r<br />
n (S<br />
p<br />
1<br />
1<br />
! S<br />
2<br />
! S<br />
Voir les valeurs de f au paragraphe 3.2 .5.<br />
2<br />
)<br />
)<br />
3.2.3] liaisons sans frottement<br />
r<br />
r<br />
Dans ce cas, t ( p<br />
S S )<br />
1<br />
!<br />
2<br />
= 0 , ou f = 0.<br />
La liaison entre deux solides (S 1 ) et (S 2 ) , peut être définie par un torseur d’actions<br />
mécaniques :<br />
r<br />
{ Ti (S S ) #<br />
i<br />
% (S1 "!<br />
S<br />
2<br />
) '%<br />
!<br />
2 1 } = $ r R l<br />
r r r<br />
( défini dans le repère R( O, x, y, z)<br />
i<br />
&% M<br />
0<br />
(S1 " l<br />
.<br />
! S<br />
2<br />
))%<br />
O<br />
On définit les éléments de réduction de ce torseur comme suit :<br />
r r r r<br />
li<br />
R(S 1<br />
!"<br />
S<br />
2<br />
) = X<br />
ix + Yi y + Z<br />
iz<br />
r r r r<br />
li<br />
M (S !"<br />
S ) = L x + M y + N z<br />
0 1<br />
2<br />
i i i<br />
Le torseur torseur d’actions mécaniques peut s’écrire ainsi : { Ti (S S )<br />
2<br />
!<br />
1 } =<br />
O<br />
" X<br />
i<br />
$<br />
# Yi<br />
%$ Z<br />
i<br />
L<br />
i &<br />
$<br />
Mi<br />
' .<br />
Ni<br />
($<br />
Tableau des formes des torseurs statiques des liaisons.<br />
Liaison<br />
Torseur<br />
statique<br />
Forme<br />
conservée<br />
Liaison<br />
Torseur<br />
statique<br />
Forme<br />
conservée<br />
34
Encastrement<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
X<br />
Y<br />
Z<br />
L<br />
M<br />
N<br />
r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point de<br />
l’espace<br />
Appui plan<br />
de normale r z<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
0<br />
0<br />
L<br />
M<br />
Z 0 r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point de<br />
l’espace<br />
Pivot<br />
r<br />
d’axe (o,x)<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
X<br />
Y<br />
Z<br />
0<br />
M<br />
N<br />
r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point<br />
r<br />
de<br />
l’axe (o,x)<br />
Rotule ou<br />
sphérique<br />
de centre O<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
X 0<br />
Y 0<br />
Z 0 r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
au point O<br />
Glissière de<br />
direction r x<br />
!#<br />
0<br />
" Y<br />
Z<br />
$#<br />
L<br />
M<br />
N<br />
r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point de<br />
l’espace<br />
Linéaire<br />
rectiligne<br />
de normale z r r<br />
et<br />
d’axe (o,x)<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
0 0<br />
0 M<br />
Z 0 r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point du<br />
r r<br />
plan (o,x,z)<br />
Hélicoïdale<br />
d’axe (o,x)<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
X<br />
Y<br />
Z<br />
L<br />
M<br />
N<br />
r r r<br />
r ( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
L = ± X . p /<br />
2%<br />
en tout point<br />
r<br />
de<br />
l’axe (o,x)<br />
Linéaire<br />
annulaire<br />
r<br />
d’axe<br />
(o,x)<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
0 0<br />
Y 0<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
Z 0 r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
au point O<br />
Pivot glissant<br />
r<br />
d’axe (o,x)<br />
!#<br />
0 0<br />
" Y M<br />
Z N<br />
$#<br />
r r r<br />
( o, x, y, z)<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point<br />
r<br />
de<br />
l’axe (o,x)<br />
ponctuelle<br />
de normale r z<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
0 0<br />
0 0<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
Z 0 r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
en tout point de<br />
r<br />
l’axe (o,z)<br />
Sphérique à<br />
doigt<br />
r<br />
d’axe (o,x)<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
X L<br />
Y 0 &<br />
au point O libre<br />
Z 0 r r r '#<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
0 0<br />
0 0<br />
0 0<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
r r r<br />
( o, x, y, z)<br />
en tout point de<br />
l’espace<br />
3.2.4] résistance au roulement<br />
La résistance au roulement peut se matérialiser par un déplacement & du point<br />
r<br />
d’application de la résultante F( R ! S) par rapport au point de contact I. Cela crée un couple<br />
r r r<br />
résistant au roulement : M<br />
r<br />
(S ! R) = #x " F (S ! R) .<br />
(R)<br />
(R)<br />
(S)<br />
C<br />
I<br />
r<br />
F(S ! R)<br />
Sans résistance au<br />
roulement<br />
rC<br />
F(S ! R)<br />
(S)<br />
& I<br />
Avec résistance au roulement<br />
35
3.2.5] tableau de valeur pour le facteur de frottement f et pour &<br />
Matériaux en contact f Matériaux en contact & en mm<br />
Acier sur acier 0,10 Acier trempé sur acier trempé 0,005<br />
Bronze sur bronze 0,20 à 0,01<br />
Fonte sur bronze 0,10 Fonte grise sur acier trempé 0,5<br />
Cuir sur métal 0,25 Fonte sur sol dur 1<br />
Bois sur bois 0,40 pneu sur sol dur 5 à 10<br />
Métaux sur bois 0,30<br />
Garniture de friction sur acier 0,30<br />
Pneu sur chaussée 0,60<br />
4] PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE (P.F.S.)<br />
4.1] équilibre d’un ensemble matériel<br />
On dit que l’ensemble matériel (E) est en équilibre par rapport à repère R si, au cours<br />
du temps, chaque point de (E) conserve une position fixe par rapport au repère R.<br />
Un solide (S) est en équilibre par rapport à un repère R, si ses paramètres de position par<br />
rapport à ce repère sont constants.<br />
4.2] énoncé du P.F.S.<br />
Il existe au moins un repère Rg, appelé repère galiléen, tel que pour tout sous<br />
ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport à ce repère, le<br />
torseur associé aux actions mécaniques extérieures à (e) soit nul.<br />
r<br />
z M<br />
r<br />
(E) { T (e! e) } = {} 0 , "( e) #(<br />
E) (h) e est tout ce qui<br />
O<br />
(e)<br />
est<br />
R g<br />
extérieur à e.<br />
r<br />
r O y<br />
x M<br />
Un repère lié à la terre constitue très souvent un repère<br />
M<br />
galiléen. (sauf pour des mouvements très longs et très rapides).<br />
On en déduit :<br />
Le théorème de la résultante statique<br />
Pour tout sous ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par<br />
rapport à un repère galiléen R g , la résultante générale du torseur associé aux<br />
actions mécaniques extérieures à (e) est nulle.<br />
r r<br />
R(e ! e) = 0 (i)<br />
36
Le théorème du moment statique<br />
Pour tout sous ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par<br />
rapport à un repère galiléen R g , le moment résultant du torseur associé aux actions<br />
mécaniques extérieures à (e) est nul en tout point.<br />
r<br />
r<br />
M<br />
A<br />
(e ! e) = 0, " A (j)<br />
Remarque :<br />
r<br />
T (e ! e) = 0<br />
{ } {}<br />
ne veut pas dire nécessairement équilibre. (exemple : un ensemble de<br />
solides dynamiquement équilibrés en mouvement de rotation uniforme)<br />
4.3] théorème des actions mutuelles<br />
r<br />
x M<br />
M<br />
r<br />
z M<br />
R g<br />
O<br />
(e 1 )<br />
(E)<br />
(e 2 )<br />
r<br />
y<br />
(e 1 ) et (e 2 ) sont deux sous ensembles matériel de<br />
l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport à un repère<br />
galiléen R g avec E = { e 1 , e 2 }.<br />
On peut écrire :<br />
r<br />
T (e ! e ) = 0<br />
{ } {} or e { e }<br />
1 1<br />
1<br />
= E,<br />
2<br />
r<br />
D’où : { T (E! e )} + { T (e ! e )} = {} 0<br />
1 2 1<br />
r<br />
{ T (e ! e )} = {} 0 or e { e }<br />
2 2<br />
2<br />
= E,<br />
1<br />
r<br />
D’où : { T (E! e<br />
2<br />
)} + { T (e1 ! e<br />
2<br />
)} = {} 0 (2)<br />
r<br />
(1)+(2) ' { T (E! e )} + { T (E! e )} + { T (e ! e )} + { T (e ! e )} = {} 0<br />
1 2 2 1 1 2<br />
r<br />
or { T (E! e )} + { T (E! e )} = { T (E! E) } = {} 0 (P.F.S.)<br />
1 2<br />
d’où : { T (e<br />
2<br />
e<br />
1) } { T (e1 e<br />
2<br />
)}<br />
! = " ! (k)<br />
(1)<br />
L’action mécanique du sous-ensemble matériel (e 1 ) sur les sous ensemble matériels<br />
(e 2 ) est opposée à l’action mécanique du sous ensemble matériel (e 2 ) sur le sous<br />
ensemble matériel (e 1 ).<br />
37
L e c t u r e ( s ) # 9
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
Statique du solide<br />
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.<br />
La statique du solide est la branche de la statique étudiant l'équilibre des pièces dans un mécanisme. C'est<br />
un maillon essentiel dans le dimensionnement des systèmes mécaniques réels.<br />
Sommaire<br />
1 Statique du point et statique du solide.<br />
2 Statique du solide dans les problèmes plans.<br />
2.1 Modélisation<br />
2.1.1 Degrés de liberté<br />
2.1.2 Efforts transmissibles<br />
2.1.3 Liaisons mécaniques<br />
2.1.4 Méthode graphique.<br />
2.1.5 Moments et couples de forces.<br />
2.2 Etude de cas, résolutions<br />
2.2.1 Cas d'équilibre à 2 forces.<br />
2.2.2 Cas d'équilibre à 3 forces.<br />
2.2.3 Cas d'équilibre à 2 forces et un couple.<br />
3 Cas des liaisons mécaniques avec frottement<br />
4 Statique du solide dans les problèmes à 3 dimensions.<br />
4.1 Formalisme des torseurs<br />
4.1.1 Le torseur d'action mécanique<br />
4.1.2 Exemples d'actions mécaniques représentées par des torseurs.<br />
4.2 Résolution de problème de statique 3D.<br />
4.2.1 Application du principe fondamental de la statique.<br />
4.2.2 Résolution du système d'équations.<br />
5 Voir Aussi<br />
Statique du point et statique du solide.<br />
Les simplifications de la mécanique du point reposent sur le fait que le point est invariant par rotation, et<br />
que toutes les forces sont appliquées au point matériel. Alors les forces suffisent modifier sa position. Pour<br />
les solides, constitués d'une infinité de points matériels, les déplacements possibles, appelés aussi degrés<br />
de liberté, sont de deux natures: translations (3 directions principales) et rotations (autour de ces trois<br />
directions). Alors que les translations ne peuvent être provoquées que par des forces, les rotations sont<br />
générées par des moments de ces forces, ou autres couples de force. Quand l'équilibre d'un point ne<br />
nécessite l'établissement que de 3 relations algébriques (équation vectorielle des forces à 3 dimensions),<br />
celui du solide demande alors la considération de 3 équations supplémentaires (équation vectorielle des<br />
moments). Le principe fondamental de la statique peut donc se compose alors:<br />
1.<br />
du théorème de la résultante (somme des forces nulle).<br />
1 of 11 31/03/07 10:37
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
2.<br />
du théorème du moment (somme des moments nulle).<br />
L'étude de l'équilibre d'un solide nécessite toujours la considération de ces 2 théorèmes, même si certains<br />
cas simples, traités en mécanique du point, semblent être résolus avec une seule des 2 parties. En règle<br />
générale, il n'est pas possible de traiter séparément les deux aspects (forces et moments): il s'agit bien d'un<br />
problème complexe à 6 dimensions.<br />
D'autre part, la statique du solide, et plus généralement des mécanismes, prend en considération les efforts<br />
transmissibles dans une liaison mécanique. L'étude de ces liaisons donne a priori et sans équivoque<br />
certaines caractéristiques des forces et moments des actions entre solides. L'objectif étant la détermination<br />
complète de tous ces efforts inconnus.<br />
Statique du solide dans les problèmes plans.<br />
Modélisation<br />
Degrés de liberté<br />
Dans de nombreux problèmes les forces impliquées sont coplanaires. C'est à dire qu'il existe un plan<br />
vectoriel (x,y) dans lequel on peut observer ces forces en vraie grandeur. Dans ce cas les solides étudiés<br />
sont aussi considérés prisonniers de ce plan: leurs degrés de liberté sont au nombre de 3:<br />
translation suivant la direction x.<br />
translation suivant la direction y.<br />
rotation autour de la direction z.<br />
C'est par exemple le cas du système bielle-manivelle en vue de bout de manivelle, du train que la vache<br />
regarde passer, du mécanisme d'une montre, etc.<br />
Efforts transmissibles<br />
Dans ce cadre, les seuls efforts à considérer sont:<br />
les forces dans le plan (x,y)<br />
les moments autour de z. Ce qui autorise une représentation scalaire du moment d'une force.<br />
L'objetif de la mécanique est la détermination de tous les efforts appliqués à un système, à partir de la<br />
connaissance d'une partie d'entre eux. En ce qui concerne les mécanismes, il s'agit en plus de connaître les<br />
charges subies dans toutes les liaisons. Le mécanicien n'a a priori aucune information sur la disposition<br />
réelle de ces efforts. Cependant, pour chaque liaison, dont on connait le comportement, certaines<br />
composantes (forces ou moments) sont nulles ou au contraire transmissibles. C'est ainsi qu'on peut dire<br />
que la réaction d'un support plan sur un pavé est une force obligatoirement perpendiculaire au contact s'il<br />
n'y a pas de frottement. Lorsque l'étude est terminée, on peut décrire chaque effort de liaison qui devient<br />
alors l'effort effectivement transmis.<br />
Liaisons mécaniques<br />
2 of 11 31/03/07 10:37
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
Sous l'hypothèse de problème plan, les 10 liaisons mécaniques élémentaires étant affectées d'une<br />
suppression de degrés de liberté, ne sont plus que 3:<br />
la liaison ponctuelle qui supprime une translation.<br />
le pivot (ou articulation) qui supprime les deux translations.<br />
la glissière qui ne laisse qu'une translation.<br />
Si elles sont parfaites, alors nous disposons d'informations supplémentaires sur les efforts transmissibles<br />
dans ces liaisons, à savoir:<br />
ponctuelle: point d'application et droite d'action connus; intensité dépendant des autres efforts.<br />
pivot: droite d'action passant nécessairement par le centre. Intensité et direction à déterminer.<br />
glissière: direction connue (perpendiculaire à la translation autorisée). Intensité et point d'application<br />
à déterminer.<br />
Ces données sont à inscrire dans le bilan des forces extérieures à un solide. L'étude aboutira à<br />
l'identification de toutes les forces effectivement transmises (incluses dans l'ensemble des forces<br />
transmissibles) à savoir, pour chaque force, son point d'application, sa droite d'action, son sens et son<br />
intensité.<br />
Méthode graphique.<br />
Pour ces problèmes la résolution par méthode graphique s'avère à la fois plus rapide, souvent bien plus<br />
simple, et finalement très précise (moins de 5% d'erreur par rapport à la résolution analytique). La<br />
résolution analytique de tels problèmes repose sur une exploitation de la géométrie et la manipulation<br />
d'outils mathématiques plus complexes; seulement, à partir de l'étude d'une seule position, on peut espérer<br />
écrire une loi générale sur l'ensemble des positions. Les logiciels de calcul donnent évidemment tous ces<br />
résultats instantanément; faut-il encore saisir le modèle: aujourd'hui avec les outils de CAO, le même<br />
modèle est utilisé pour la conception, les calculs, les mises en plan, le prototypage etc.<br />
Les paragraphes suivants sont écrits dans cette hypothèse de problème plan.<br />
Dans ce contexte, les efforts inconnus (ou connus) sont représentés par des vecteurs force appliquée en<br />
un point. Ce qui amène à considérer pour chaque cas:<br />
un point d'application<br />
une direction (donc une droite d'action)<br />
une intensité (orientée sur la droite d'action)<br />
L'étude n'est terminée que si ces trois items (point, droite et vecteur) sont définis pour chaque force.<br />
Quelques rares cas ne demanderont pas une étude complète.<br />
Parfois le problème comprend un effort de type couple; alors la résolution est partiellement analytique.<br />
Moments et couples de forces.<br />
Sous l'hypothèse de problème plan, l'expression du moment peut être modifiée. On ne considère plus les<br />
rotations autour d'un axe mais seulement dans la direction Z soit en fait autour d'un point (c'est à dire<br />
3 of 11 31/03/07 10:37
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
autour d'un axe de direction Z passant par le point considéré). Une seule composante étant non nulle, la<br />
représentation vectorielle devient scalaire.<br />
Le moment d'une force.<br />
L'équilibre d'un solide signifie qu'il ne bouge pas (dans un référentiel donné) soit:<br />
aucune translation<br />
aucune rotation autour de quelque point (ou pivôt) que ce soit.<br />
On peut alors considérer la capacité d'une force à faire tourner le solide autour d'un point donné. Cette<br />
grandeur est appelée moment de force. Il n'y a pas nécessité de pivot réel. Ce moment dépend de plusieurs<br />
facteurs : l'intensité de la force, les positions relatives de la force et du point.<br />
M(F)= +/- d.F (en N.m) où d bras de levier, est la distance (minimale) entre le point et la droite d'action de<br />
la force. le signe est apprécié suivant que la force tend à faire tourner dans le sens direct (x vers y) ou<br />
indirect (y vers x). Avec d'autres modèles tels que le torseur, le choix du signe ne se pose pas; il est<br />
directement déduit des calculs, et son sens est lié à l'orientation de l'espace (trièdre direct).<br />
Il est intéressant de voir à présent les cas de nullité du moment d'une force. De l'équation ci-dessus, on en<br />
déduit aisément deux :<br />
La force est nulle. Sans intérêt puisqu'il n'y plus de force.<br />
la distance d est nulle : ce qui signifie que le point de pivot se trouve sur la droite d'action. Cette<br />
propriété géométrique sera exploitée par la suite.<br />
Couple de forces. Couple.<br />
Si 2 forces opposées (donc de même intensité), s'appliquent sur un même corps suivant deux droites<br />
d'action distinctes (donc strictement parallèles) et distantes de d, on imagine sans mal que ces forces se<br />
compensent, cependant l'équilibre du corps semble ne pas être assuré. Cette disposition est appelée couple<br />
de forces. Pour vérifier cela, en appliquant la méthode vue ci-dessus, calculons la somme des moments de<br />
ces 2 forces, en différents points de l'espace.<br />
Dans tous les cas cette somme a une même valeur C = - d.F . On appelle couple cette valeur indépendante<br />
du point de pivot considéré. Derrière l'appellation couple, les forces disparaissent (puisque elles se<br />
compensent). En réalité, dans la nature, un couple (sans forces pour le générer) n'existe pas. L'intérêt du<br />
couple est cette résultante nulle. Chacun aura fait l'expérience de desserrer une roue de voiture avec une<br />
manivelle (force unique et moment de force par rapport à l'axe de la vis) qui ripe facilement, ou avec une<br />
croix (2 forces opposées qui forment un couple) assurant non seulement une plus grande intensité de<br />
desserrage mais aussi une meilleure stabilité de l'outil. Dans un moteur électrique, le bobinage est tel qu'il<br />
existe toujours deux "bouts de fil" symétriquement disposés par rapport à l'axe de rotation et parcourus par<br />
des courants induisant deux forces de Laplace opposées, soit un couple élémentaire.<br />
Plus généralement un couple est la somme non nulle de moments de forces dont la résultante s'annulle.<br />
Pour la suite, chaque couple annoncé ne fera plus apparaître les forces qui le génèrent.<br />
Voir aussi couple (physique).<br />
4 of 11 31/03/07 10:37
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
Etude de cas, résolutions<br />
Cas d'équilibre à 2 forces.<br />
Ce cas élémentaire permet de montrer comment un problème de statique ne dissocie pas forces et moments.<br />
Non seulement l'étude permet la détermination de l'ensemble des forces, mais aussi les conditions<br />
géométriques de l'équilibre. Pour cette étude de cas, comme pour les suivantes, le principe fondamental de<br />
la statique nous donne les relations suivantes:<br />
aucun mouvement de translation possible: somme des forces extérieures nulle.<br />
aucun mouvement de rotation possible: somme des moments des forces extérieures nulle (moments<br />
calculés en un même point qui peut être choisi arbitrairement).<br />
Soit l'étude d'un pendule: la figure 1 ci-dessous donne une position quelconque. L'objectif est la<br />
détermination des conditions d'équilibre. le bilan des actions extérieures nous donne:<br />
le poids appliqué au centre de gravité de valeur connue.<br />
le pivot (ou articulation) parfait en A. la droite d'action passe par l'axe, mais est de direction<br />
inconnue.<br />
L'équation d'équilibre relative aux forces donne donc: \vec{A}+\vec{P}=\vec{0} Ce qui définit l'action<br />
dans le pivot de façon univoque, les deux forces formant alors un couple. La position proposée (figure 2)<br />
n'est donc pas une position d'équilibre.<br />
L'équation des moments, par exemple calculée au point A, nous donne: M(\vec{A})/_A + M(\vec{P})/_A<br />
= 0 soit M(\vec{P})/_A = 0<br />
Ce qui revient à dire que A appartient à la droite d'action du poids. Nous aurions abouti à la même<br />
conclusion, peut être plus difficilement, en calculant les moments en n'importe quel point. En règle<br />
générale, le point de calcul des moments doit être choisi sur un critère de simplicité de calcul. Ici A ou G<br />
(centre de gravité) assurent l'annulation d'un des moments de force.<br />
De ce fait les seules positions d'équilibre sont celles ou le pendule est vertical, en dessous (position stable)<br />
ou au dessus de l'axe (position instable).<br />
En résumé: Pour qu'un solide soumis à deux forces soit en équilibre:<br />
les deux forces sont opposées (équation vectorielle des forces)<br />
même droite d'action pour les deux forces (équation du moment)<br />
Pour la résolution graphique d'un problème de statique ces conditions géométriques sont équivalentes à<br />
l'énoncé du principe fondamental de la statique.<br />
Cas d'équilibre à 3 forces.<br />
C'est certainement le cas le plus fréquent dans les mécanismes peu hyperstatiques.<br />
Comme dans l'étude précédente, l'application simultannée des 2 théorèmes permet de déterminer à la fois<br />
5 of 11 31/03/07 10:37
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
les forces mais aussi leur disposition.<br />
Considérons le cas de la poussette maintenue dans une descente par le seul frein sur la roue avant, la roue<br />
arrière étant libre. Seul le poids de la poussette est connu.<br />
Un premier bilan des<br />
actions extérieures<br />
fait état de:<br />
Modélisation du problème<br />
Modélisation du problème<br />
poids appliqué au centre de masse G. Donné.<br />
l'action du sol sur la roue avant, appliquée au point A.Direction inconnue.<br />
l'action du sol sur la roue arrière, appliquée au point B. Une étude préliminaire (équilibre de la roue<br />
arrière seule) montrerait (cas précédent d'un solide sousmis à 2 forces) que cette action est forcément<br />
perpendiculaire au sol (y compris avec la considération de frottement au contact du sol et à condition<br />
que le pivot de roue soit parfait).<br />
Il semble difficile d'établir la somme nulle des forces puisque deux d'entre elles sont inconnues. Toutefois<br />
on peut écrire: \vec{A}+ \vec{B}+ \vec{P} = \vec{0}. Géométriquement cela se traduit par la construction<br />
d'un triangle fermé, dont un seul coté est pour l'instant parfaitement défini.<br />
Au moins deux droites d'action sont ici connues: celles de l'action en B et du poids. Elle concourent en un<br />
point qu'on notera K. Leurs moments respectifs en K sont donc nuls. Si on applique le théorème en ce<br />
point K, on obtient:<br />
M(\vec{A})/_K + M(\vec{B})/_K + M(\vec{P})/_K = 0<br />
soit M(\vec{A})/_K + 0 + 0 = 0 d'où M(\vec{A})/_K = 0<br />
Nécessairement K appartient à la droite d'action en A. Ce qui revient à dire que les trois droites sont<br />
concourantes en K. On connait désormais la direction de la droite d'action en A.<br />
Revenons à la première équation; il est possible alors de construire le triangle. En traçant en premier le<br />
poids connu, on reporte à chaque extrémité une droite respectivement parallèle aux droites des deux autres<br />
actions. Le triangle se forme alors et le relevé des longueurs des cotés donne le résultat. Cette méthode<br />
impose même le sens des actions mécaniques. Il resterait à vérifier que l'action en A satisfait les lois de<br />
Coulomb sur le frottement pour valider l'équilibre.<br />
En résumé: pour un système soumis à 3 forces extérieures, dont 2 concourantes:<br />
les vecteurs force forment un triangle fermé (équation des forces)<br />
toutes les droites d'action sont concourantes.<br />
Si les deux droites connues n'avaient pas été concourantes, alors elles auraient été parallèles. Ce qui revient<br />
au cas du levier donné plus haut. Dans le cas de force parallèle un calcul est nécessaire (relatif à l'écriture<br />
des moments) pour déterminer une relation entre les intensités des forces.<br />
Cas d'équilibre à 2 forces et un couple.<br />
Si un solide est sousmis à deux forces (de point et droites d'actions distincts), et un couple de force (donc<br />
6 of 11 31/03/07 10:37
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
action de force résultante nulle), de l'équilibre selon le principe fondamental de la statique découlent les<br />
conséquences suivantes:<br />
les deux forces sont opposées et constituent donc un couple de forces.<br />
les deux couples de forces s'annullent.<br />
Par exemple, une dynamo actionnée par une manivelle: les bobinages induisent un couple dont l'intensité<br />
est en rapport avec le courant électrique généré. L'action sur la manivelle, qui dans le cas le plus favorable,<br />
est circonférentielle (tangente au cercle décrit par la main). Enfin, la manivelle est liée au bâti par un<br />
guidage suivant un liaison pivot dont la force transmissible est appliquée sur l'axe. De la première relation<br />
on déduit la direction de l'action du palier, qui tourne avec la main; de la deuxième on établit alors la<br />
relation entre l'action du pousseur et le couple d'origine électrique.<br />
Cas des liaisons mécaniques avec frottement<br />
Le frottement a une influence sur le comportement statique des liaisons mécaniques. Certains modèles<br />
comme les lois de Coulomb décrivent se comportement. De ce fait, même si celà complique le problème,<br />
non seulement ça n'induit pas d'inconnue statique supplémentaire, mais dans certains cela en diminue le<br />
nombre.<br />
Enfin la considération du frottement est parfois obligatoire pour la résolution d'un problème, comme par<br />
exemple l'équilibre d'une échelle, ou le dimensionnement d'un embrayage.<br />
Statique du solide dans les problèmes à 3 dimensions.<br />
C'est par exemple, le cas d'un arbre participant à un engrenage à denture hélicoïdale, un système de renvoie<br />
d'angle, ou pourquoi pas un pédalier de bicyclette quand on s'intéresse aux conséquences de pédales trop<br />
écartées.<br />
Formalisme des torseurs<br />
Le torseur propose une écriture globale et unifiée des efforts (forces et moments) qui s'exercent sur un<br />
système (généralement un solide). De tels torseurs sont généralement nommés torseurs des efforts. Ce<br />
formalisme est certes lourd à manipuler à la main et gourmand en papier, mais il permet la résolution<br />
systématique de problèmes de mécanique statique et se prête bien à la modélisation et au traitement<br />
informatique. De part sa forme analytique, il donne autorise surtout une modélisation paramétrée d'un<br />
problème, ce qui donne accès par exemple à toutes les positions d'un mécanisme, contrairement à l'étude<br />
graphique plus rapide, mais qui doit être refaite pour chaque cas et qui est beaucoup moins précise.<br />
Une force est parfaitement définie quand on connaît le vecteur force (appelée aussi résultante) et le point<br />
d'application (où son moment s'annule). La notion d'effort, en particulier les efforts de liaison, est bien plus<br />
large, et le torseur permet la description de tous les cas.<br />
Le torseur d'action mécanique<br />
Le torseur d'effort, dans sa forme développée donne ces éléments de réduction à savoir:<br />
7 of 11 31/03/07 10:37
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
la résultante sans précision de point d'application. C'est la somme vectorielle des actions élémentaires<br />
de contact ou à distance.<br />
le moment par rapport à un point arbitrairement choisi. C'est la somme vectorielle des moments des<br />
forces élémentaires de contact ou à distance. Sauf cas particuliers, le moment du torseur n'est pas le<br />
moment de la résultante (par exemple le torseur couple possède une résultante nulle et un moment<br />
non nul). C'est sur cette nuance que reposent les principales difficultés de la modélisation d'efforts<br />
par les torseurs.<br />
Il faut considérer 3 niveaux d'écriture de torseur:<br />
écriture globale: \{\mathcal{T}_{(1->S)}\} sans distinction de point; Le torseur est l'association de<br />
2 champs de vecteurs sur l'espace (tous les points). La relation de Varignon est donc "intégrée" à<br />
cette notation. On n'utilise cette notation qu'au moment du bilan des actions mécaniques ou dans le<br />
cadre d'explicitation de réaction.<br />
éléments de réduction: force ou résultante\overrightarrow{R_{1->S}} et moment exprimé en un<br />
point (arbitrairement choisi)\overrightarrow{m}_{A(1->S)}. On utilisera cette forme pour définir en<br />
préambule la disposition particulière des actions mécaniques. Il est possible d'effectuer la somme de<br />
torseurs à ce niveau. Les moments de tous les torseurs doivent alors être exprimés au même<br />
point.<br />
composantes des éléments de réduction explicitées dans une même base, avec point particulier<br />
pour le moment. Présenté sous forme de matrice (souvent 3 lignes, 2 colonnes), cet outil permet<br />
d'effectuer simultanément les sommes de forces et de moments (exprimés au même point). Ces<br />
composantes sont autant d'inconnues pour les équations à résoudre.<br />
(1->S) en M : \begin{Bmatrix} X_{1>S} & L_{1>S} \\ Y_{1>S} & M_{1>S} \\ Z_{1>S} & N_{1>S}<br />
\end{Bmatrix}(M,x,y,z)<br />
Exemples d'actions mécaniques représentées par des torseurs.<br />
Force appliquée sur S au point A dans la direction x:(F->S) (même forme en tout point de la droite<br />
d'action): \begin{Bmatrix} F & 0 \\ 0 & 0 \\ 0 & 0 \end{Bmatrix}(A,x,y,z)<br />
Couple autour de la direction x:(C->S) en TOUT POINT M : \begin{Bmatrix} 0 & C \\ 0 & 0 \\ 0 &<br />
0 \end{Bmatrix}(M,x,y,z)<br />
Liaison ponctuelle en A suivant Y:(1->S) en A : \begin{Bmatrix} 0 & 0 \\ Y_{1>S} & 0 \\ 0 & 0<br />
\end{Bmatrix}(A,x,y,z)<br />
Liaison pivot d'axe (B,x):(1->S) (même forme en tout point de l'axe) : \begin{Bmatrix} X_{1>S} &<br />
0 \\ Y_{1>S} & M_{1>S} \\ Z_{1>S} & N_{1>S} \end{Bmatrix}(B,x,y,z)<br />
Torseur de cohésion à l'absice x d'une poutre (action du tronçon[x,L] sur le tronçon[0,x])<br />
en G(x) : \begin{Bmatrix} N (normal) & Mt (torsion) \\ T_{y} (tranchant) & M_{fy}(flexion) \\<br />
T_{z} (tranchant) & M_{fz}(flexion) \end{Bmatrix}(G(x),x,y,z)<br />
Ce torseur effort représente les efforts transmis à travers la section S(x) d'une poutre. Il est calculable en<br />
isolant la partie amont (tronçon[0,x]). Il est toujours défini au centre d'inertie G(x) de la section considérée<br />
S(x). Artifice de calcul utilisé en résistance des matériaux. Ainsi les efforts subis à l'intérieur de la pièce<br />
deviennent extérieur pour le tronçon isolé, permettant l'application du principe de la statique.<br />
Résolution de problème de statique 3D.<br />
8 of 11 31/03/07 10:37
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
Avec le formalisme des torseurs, le principe fondamental de la statique (PFS) s'exprime de la manière<br />
suivante<br />
Soit<br />
Si un système matériel est en équilibre sous l'effet d'actions mécaniques modélisées par les torseurs<br />
\{\mathcal{T}_{(1->S)}\} ; \{\mathcal{T}_{(2->S)}\} ; \{\mathcal{T}_{(3->S)}\}…, alors la<br />
somme de ces torseurs est égale au torseur nul.<br />
\{\mathcal{T}_{(1->S)}\} + \{\mathcal{T}_{(2->S)}\} + \{\mathcal{T}_{(3->S)}\} + \ldots +<br />
\{\mathcal{T}_{(n->S)}\} = \{0\}<br />
Attention ! La réciproque (somme des torseurs nulle \rightarrow équilibre) est vraie<br />
pour les solides mais pas forcément pour les systèmes déformables. Dans beaucoup<br />
d'ouvrages, le principe fondamental de la statique est écrit à l'envers.<br />
Cette relation se généralise en dynamique, en définissant un torseur dynamique qui réunit, sur le même<br />
principe, l'accélération et le moment dynamique d'un solide dans un même objet mathématique. Les lois du<br />
mouvement de Newton permettent alors d'écrire les relations qui relient le torseur dynamique aux torseur<br />
des efforts extérieurs.<br />
Ecrite dans la forme la plus développée, l'équilibre du système donne 6 équations dont les inconnues sont<br />
les composantes de chaque torseurs d'actions extérieures.<br />
Application du principe fondamental de la statique.<br />
La résolution d'un problème de statique ne diffère pas beaucoup des autres méthodes.<br />
1.<br />
2.<br />
3.<br />
Inventaire des actions extérieures: chaque action est définie par ses éléments de réduction avec<br />
toutes les propriétés particulières explicitement écrites (directions, point particulier...)<br />
Transports des moments: C'est l'étape la plus délicate surtout si le problème est complexe. Il faut<br />
choisir un point qui permette l'écriture la moins compliquée pour les moments. Ceci dit, n'importe<br />
quel point fait l'affaire. L'expérience est seule conseillère en la matière. Dans le cas d'un problème<br />
classique, on choisira le point de définition du torseur de liaison le plus complet, ou un point de<br />
concours d'axes de liaisons.<br />
Equations d'équilibre: les 6 équations alors données par le principe fondamental de la statique<br />
peuvent être posées. Il en résulte un système d'équations dont les inconnues sont:<br />
certaines actions extérieures (celles qu'on veut déterminer).<br />
les composantes transmissibles dans les liaisons .<br />
Théorème de la résultante (3 équations)<br />
\overrightarrow{R_{1->S}} + \overrightarrow{R_{2->S}} + \overrightarrow{R_{3->S}} + \ldots<br />
+ \overrightarrow{R_{n->S}} = \overrightarrow{0}<br />
Théorème du moment (3 équations)<br />
\overrightarrow{m}_{A(1->S)} + \overrightarrow{m}_{A(2->S)} +<br />
\overrightarrow{m}_{A(3->S)} + \ldots + \overrightarrow{m}_{A(n->S)} = \overrightarrow{0}<br />
9 of 11 31/03/07 10:37
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
Rappel: tous les moments étant exprimés au même point.<br />
Résolution du système d'équations.<br />
Un problème de statique disposera au mieux d'un nombre d'équations égale à 6 fois le nombre de pièces.<br />
Malheureusement, l'isolement d'un seul ensemble d'un mécanisme ne suffit généralement pas, le nombre<br />
d'inconnues de liaisons étant facilement supérieur à 6. Il faut donc choisir d'autres sous systèmes afin<br />
d'obtenir de nouvelles équations d'équilibre (au risque d'ajouter de nouvelles inconnues de liaison); il n'est<br />
pas rare d'avoir à résoudre un système à 18 voire 24 équations sur un mécanisme simple. Le graphe des<br />
efforts est un outil d'aide à la décision du choix des systèmes mécaniques à isoler pour obtenir le système<br />
le moins coûteux en calcul.<br />
Sur l'exemple ci-contre, l'étude de<br />
Schéma bilan d'un problème de statique<br />
l'équilibre de la manivelle permet<br />
Schéma bilan d'un problème de statique<br />
d'établir la relation entre le couple<br />
extérieur et les actions de liaison (6<br />
équations). Ensuite l'"isolement" de l'ensemble {bielle+oscillateur} permettra (peut-être) le rapprochement<br />
avec F (soit 12 équations). En réalité il faudra aussi isoler la bielle (18 équations en tout). De plus ce<br />
problème peut comporter plus d'inconnues que d'équations, et un premier travail consistera à éliminer des<br />
inconnues de liaison par des considérations de jeu dans les liaisons. L'étude statique des mécanismes relève<br />
donc de la compétence du constructeur en mécanique qui mêlant à la fois connaissances technologiques et<br />
physiques.<br />
Cependant dans de nombreux problèmes (isostatiques), on voit apparaître deux systèmes d'équations<br />
indépendants:<br />
une partie concerne la relation entrée/sortie qui lie les actions motrice et réceptrice (souvent une<br />
seule équation). Cette partie concerne les efforts fournissant une puissance.<br />
le reste peut s'appeler équations de liaisons qui renseignent sur les efforts (auparavant<br />
transmissibles et désormais effectifs) de guidage et qui s'expriment en fonction des efforts<br />
précédents. La puissance de ces interactions est nulle si les liaisons sont parfaites.<br />
Selon les besoins, il n'est pas nécessaire de résoudre l'ensemble des équations. La méthode dite des<br />
puissances virtuelles permet de séparer mathématiquement ces deux groupes d'inconnues.<br />
Dans le cas des sytèmes hyperstatiques, le nombre d'équations demeure insuffisant. Alors, on a recours à<br />
l'élimination d'inconnue par des considération de jeu dans les liaisons, ou alors à l'écriture de nouvelles<br />
équations en posant l'étude du comportement élastique de certaines pièces.<br />
Voir Aussi<br />
Statique<br />
Mécanique du solide<br />
Diagramme de forces<br />
Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide »<br />
Catégories : Statique • Mécanique du solide • Génie mécanique<br />
10 of 11 31/03/07 10:37
Statique du solide - Wikipédia<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />
Dernière modification de cette page le 26 mars 2007 à 13:14.<br />
Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de la licence de documentation libre<br />
GNU (GFDL).<br />
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., association de bienfaisance<br />
régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.<br />
11 of 11 31/03/07 10:37
L e c t u r e ( s ) # 1 0
TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />
La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 1 / 8<br />
La statique est la partie de la mécanique qui étudie l’équilibre d’un système matériel soumis<br />
à des actions mécaniques.<br />
1] ACTION MECANIQUE<br />
Une action mécanique est toute cause susceptible de maintenir un corps au repos, de créer<br />
ou de modifier un mouvement, de déformer un corps.<br />
1.1] notion de force<br />
Une force, notée<br />
1.2] notion de moment<br />
(E)<br />
(!)<br />
r<br />
F 1<br />
M<br />
M 1<br />
r<br />
F<br />
(!)<br />
r<br />
F 2<br />
r<br />
F est une action mécanique modèlisable par un vecteur lié. Elle est<br />
caractérisée par :<br />
- un point d’application : M<br />
r<br />
- une direction : ! ou ( M, x M<br />
)<br />
- un sens : + x r M<br />
r<br />
- une norme : F en newton (N)<br />
r<br />
La résultante des forces F i<br />
appliquées à un système matériel (E)<br />
r r<br />
n r<br />
est : R(F ! E) = " F (a)<br />
i<br />
La force ne représente pas toutes les actions mécaniques<br />
appliquées sur un système matériel.<br />
r r<br />
F 1<br />
et F 2<br />
ont même direction, même norme mais un sens opposé<br />
et des points d’application différents.<br />
r r n r r r r<br />
On peut écrire : R(F ! E) = " F = F + F = 0<br />
A i i i<br />
i=<br />
1<br />
Pour notre exemple, le moment résultant est<br />
nul en un point quelconque A.<br />
1.3] moment d’une force en un point<br />
Le moment au point A de la force<br />
M (F) = AM F<br />
A<br />
r<br />
x M<br />
M<br />
(!)<br />
r M 2<br />
A<br />
x M r<br />
i<br />
i 1 2<br />
M<br />
i=<br />
1<br />
x M<br />
M<br />
La résultante des forces est nulle et pourtant il existe bien une<br />
action mécanique sur (E) : c’est le moment résultant défini au point A par :<br />
r r n ! r<br />
M (F ! E) = # AM " F (b)<br />
i=<br />
1<br />
i<br />
r r r r<br />
M (F ! E) = AM ! " F + AM ! 1 2 " F , qui n’est pas<br />
A i 1 2<br />
r<br />
F appliquée au point M, est le vecteur lié<br />
r r ! r<br />
M<br />
A(F) = AM " F (c) unité : le newton mètre (Nm)<br />
M (F) = BM F<br />
B<br />
r r<br />
M<br />
A<br />
(F) défini par :<br />
Relation entre le moment d’une force appliquée en M exprimé en deux points différents A et B.<br />
On a :<br />
r r ! r r r ! r ! ! !<br />
" , " et BM = BA+ AM<br />
MICHEL Laurent
TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />
La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 2 / 8<br />
r r ! ! r ! r ! r<br />
d’où : M (F) = (BA + AM ) " F = BA " F + AM " F<br />
B<br />
donc :<br />
1.4] premier principe de la statique<br />
r r r r ! r<br />
M (F) = M (F) +BA " F (d)<br />
B<br />
Une action mécanique est entièrement caractérisée, d'un point de vue mécanique, par le<br />
torseur d'action mécanique suivant :<br />
r<br />
r r<br />
r<br />
" $ R(F E) F<br />
{ T (F E) }<br />
r r<br />
! & $<br />
"<br />
! = # ' r<br />
M<br />
A %$<br />
A(F ! E) ($ = $<br />
&<br />
$<br />
# ! ' (e)<br />
AM F<br />
A %$ ) ($<br />
Le champ des actions mécaniques est bien un torseur car il respecte la loi de changement<br />
r r r r ! r<br />
de point de réduction d’un torseur : M<br />
B(F) = M<br />
A<br />
(F) + BA " F .<br />
Le torseur { T (E 1 ! E 2 )}<br />
est appelé torseur d’action mécanique de (E 1 ) sur (E 2 ).<br />
r<br />
" $ R(E1 ! E ) &<br />
2<br />
{ T (E 1 ! E 2 )}<br />
= # r<br />
$<br />
'<br />
%$ M<br />
A<br />
(E1 ! E<br />
2)<br />
($<br />
1.5] classification des actions mécaniques<br />
On en distingue deux sortes :<br />
- actions mécaniques à distance (de pesanteur, électromécanique, électrostatique…)<br />
- actions mécaniques de contact (de pression, de contact…)<br />
2] MODELISATION DES ACTIONS MECANIQUES A DISTANCE<br />
2.I] Champ de pesanteur<br />
A<br />
A<br />
Le champ de pesanteur est un champ de force qui peut être<br />
considéré comme uniforme en tout point d'une région localisée de<br />
(E) l'espace.<br />
P<br />
r r r<br />
dm<br />
r<br />
La densité de ce champ est notée g avec g = ! g z<br />
dP<br />
(g = 9,81 ms -2 à Paris au niveau du sol, z r verticale ascendante).<br />
r<br />
r<br />
r<br />
r<br />
O y On écrit : dP = g. dm avec dP force élémentaire (en N) qui<br />
agit sur la masse élémentaire dm (en Kg).<br />
r r r<br />
En intégrant à la masse totale de (E), on obtient : P = M. g = ! Mgz<br />
D’où l’écriture du torseur de l’action de la gravité sur (E) :<br />
r<br />
$ " g.<br />
dm (<br />
r<br />
$ + Mgz (<br />
&<br />
P,<br />
( E)<br />
& &<br />
{ T ( g! E) } = % ! ) = !<br />
&<br />
r % r )<br />
AP g dm AP g dm<br />
" # . & " # .<br />
&<br />
'&<br />
P,<br />
E *&<br />
A ' P ,( ( )<br />
E ) *<br />
r<br />
x M<br />
M<br />
r<br />
z M<br />
A<br />
MICHEL Laurent
TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />
La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 3 / 8<br />
2.1.1] centre de gravité ou centre d'inertie<br />
On appelle centre de gravité ou centre d'inertie de l'ensemble matériel (E), le point G<br />
! !<br />
vérifiant l'équation suivante : M. AG = # AP.<br />
dm , si A point quelconque est amené en G, on<br />
! r !<br />
obtient : M. GG = 0 = # GP.<br />
dm .<br />
On a :<br />
P"<br />
( E)<br />
P"<br />
( E)<br />
r ! r ! r r r r<br />
M<br />
G(g ! E) = $ GP " g.dm = $ GP.dm " g = 0 " g = 0.<br />
P #(E)<br />
P #(E)<br />
D’où le torseur de l’action de la gravité sur (E) peut s’écrire: { T ( E) }<br />
g! =<br />
G<br />
#"<br />
$<br />
%<br />
r<br />
M<br />
r<br />
g z&<br />
' (f)<br />
0 (<br />
3] MODELISATION DES ACTIONS DE CONTACT<br />
3.1] contact d’un fluide sur un solide<br />
Surface (S)<br />
!<br />
La force élémentaire de pression df exercée sur une<br />
facette de centre M, d’aire ds, de normale n r , par une fluide<br />
parfait f à la pression p M en M est égale à :<br />
! r<br />
df = " p<br />
M. ds.n<br />
avec p M en Pascal (P), ds en mètre carré<br />
(m 2 )<br />
Pour une petite surface, on néglige la variation de<br />
pression due à la variation d’altitude, d’où p M = p = constante. C’est le cas du pneumatique et de<br />
l’hydraulique.<br />
r r<br />
En intégrant sur la surface S, on obtient : F = ! p. S. n<br />
D’où l’écriture du torseur de l’action du fluide sur la surface S:<br />
r<br />
% # p.S.n )<br />
'<br />
{ T (f!<br />
S) } = & ! r<br />
'<br />
*<br />
'<br />
# " AP $ p.ds.n<br />
'<br />
A ( P , (S) +<br />
! !<br />
Le centre C d’une surface S est défini par : S. AC = # AP.ds , si A point quelconque est<br />
! r<br />
amené en C, on obtient : S.CC = 0 =<br />
On a :<br />
Solide<br />
M<br />
r<br />
df<br />
dS<br />
r<br />
n M<br />
Fluide<br />
!<br />
# CP.ds .<br />
P " (E)<br />
P " (S)<br />
r ! r ! r r r r<br />
M C<br />
(f ! S) = " % CP # p. ds. n = " p % CP. ds. # n = 0 # n = 0 .<br />
P $ (E)<br />
P $ (E)<br />
D’où le torseur de l’action du fluide sur la surface S, réduit au centre C de la surface S, peut<br />
p. S.n<br />
T (f! S) = #"<br />
r<br />
$ r<br />
&<br />
' (g)<br />
% 0 (<br />
s’écrire: { }<br />
c<br />
MICHEL Laurent
TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />
La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 4 / 8<br />
3.2] contact entre deux solides<br />
3.2.1] torseur d’action mécanique de contact<br />
r<br />
Tout contact réel entre deux corps à lieu suivant une<br />
f<br />
(S 2 )<br />
p( S1 ! S2<br />
)<br />
surface, aussi petite soit-elle.<br />
r<br />
ds<br />
fp( S1 ! S2<br />
) est appelée la densité surfacique de force<br />
(S 1 ) P<br />
de contact de S1 sur S2 au point P.<br />
Son unité : Pa (Pascal)<br />
1 Pa = 1 N/m 2<br />
1daN/mm 2 = 10 7 Pa = 10 MPa<br />
1 bar = 1 daN/cm 2 = 10 5 Pa = 0,1 MPa<br />
Le torseur de l’action mécanique de contact de S1 sur S2 s’écrit :<br />
r<br />
$ " f<br />
P(S1 ! S<br />
2<br />
)ds (<br />
& P + (S)<br />
&<br />
{ T (S1!<br />
S 2)<br />
} = % ! r<br />
)<br />
& " AP # f<br />
P(S1 ! S<br />
2<br />
)ds&<br />
'&<br />
P+<br />
( S)<br />
*&<br />
A<br />
r<br />
f<br />
p(S1 ! S<br />
2<br />
)<br />
(S 2 )<br />
(S 1 )<br />
3.2.2] lois de Coulomb<br />
P<br />
r<br />
tp( S1 ! S2<br />
)<br />
r<br />
np( S1 ! S2<br />
)<br />
"<br />
Si l’on projette<br />
r<br />
f (S<br />
! S ) sur la normale au plan tangent "<br />
p 1 2<br />
au point P à (S 1 ) et (S 2 ) puis sur le plan ", on définit :<br />
r<br />
n<br />
p<br />
(S1 ! S<br />
2<br />
) la densité surfacique normale, ou pression<br />
surfacique normale, au point P, des forces de contact de (S 1 )<br />
sur (S 2 ).<br />
r<br />
t<br />
p<br />
(S1 ! S<br />
2<br />
) la densité surfacique tangentielle, ou<br />
pression surfacique tangentielle, au point P, des forces de<br />
contact de (S 1 ) sur (S 2 ).<br />
énoncé des lois de Coulomb<br />
r<br />
r<br />
premier cas, où il y a glissement entre les deux solides : V( P ! S2 / S1)<br />
" 0<br />
r<br />
r<br />
t ( p<br />
S S )<br />
1<br />
!<br />
2<br />
est opposée à la vitesse de glissement V( P ! S 2<br />
/ S 1<br />
) .<br />
r r r<br />
Ou : t ( S S ) V ( p<br />
P S / S )<br />
1<br />
!<br />
2<br />
" #<br />
2 1<br />
= 0<br />
r<br />
r<br />
t ( S S ). V ( p<br />
P S / S )<br />
1<br />
!<br />
2<br />
"<br />
2 1<br />
< 0<br />
Le facteur de frottement f (il ne faut plus parler de coefficient de frottement) est défini tel<br />
r<br />
tp<br />
( S1 ! S2<br />
)<br />
que : f = r<br />
n ( S ! S )<br />
p<br />
1 2<br />
MICHEL Laurent
TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />
La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 5 / 8<br />
r r<br />
On définit l’angle # égal à ( np, fp ) tel que : tan! = f .<br />
r<br />
Le cône de frottement a comme axe ( P, n p<br />
) et demi angle au sommet #.<br />
r<br />
r<br />
deuxième cas, où il y a non glissement entre les deux solides : V( P ! S2 / S1)<br />
= 0<br />
r<br />
#<br />
f (S ! S ) se trouve à l’intérieur du cône de<br />
r<br />
f<br />
p(S1 ! S<br />
2<br />
)<br />
(S 1 )<br />
P<br />
(S 2 )<br />
"<br />
p 1 2<br />
frottement.<br />
r<br />
tp(S<br />
D’où : f " r<br />
n (S<br />
p<br />
1<br />
1<br />
! S<br />
2<br />
! S<br />
Voir les valeurs de f au paragraphe 3.2 .5.<br />
2<br />
)<br />
)<br />
3.2.3] liaisons sans frottement<br />
r<br />
r<br />
Dans ce cas, t ( p<br />
S S )<br />
1<br />
!<br />
2<br />
= 0 , ou f = 0.<br />
La liaison entre deux solides (S 1 ) et (S 2 ) , peut être définie par un torseur d’actions<br />
mécaniques :<br />
r<br />
{ Ti (S S ) #<br />
i<br />
% (S1 "!<br />
S<br />
2<br />
) '%<br />
!<br />
2 1 } = $ r R l<br />
r r r<br />
( défini dans le repère R( O, x, y, z)<br />
i<br />
&% M<br />
0<br />
(S1 " l<br />
.<br />
! S<br />
2<br />
))%<br />
O<br />
On définit les éléments de réduction de ce torseur comme suit :<br />
r r r r<br />
li<br />
R(S 1<br />
!"<br />
S<br />
2<br />
) = X<br />
ix + Yi y + Z<br />
iz<br />
r r r r<br />
li<br />
M (S !"<br />
S ) = L x + M y + N z<br />
0 1<br />
2<br />
i i i<br />
Le torseur torseur d’actions mécaniques peut s’écrire ainsi : { Ti (S ! S )<br />
2 1 } =<br />
O<br />
" X<br />
i<br />
$<br />
# Yi<br />
%$ Z<br />
i<br />
L<br />
i &<br />
$<br />
Mi<br />
' .<br />
Ni<br />
($<br />
Tableau des formes des torseurs statiques des liaisons.<br />
Liaison<br />
Torseur<br />
statique<br />
Forme<br />
conservée<br />
Liaison<br />
Torseur<br />
statique<br />
Forme<br />
conservée<br />
MICHEL Laurent
TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />
La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 6 / 8<br />
Encastrement<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
X<br />
Y<br />
Z<br />
L<br />
M<br />
N<br />
r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point de<br />
l’espace<br />
Appui plan<br />
de normale r z<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
0<br />
0<br />
L<br />
M<br />
Z 0 r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point de<br />
l’espace<br />
Pivot<br />
r<br />
d’axe (o,x)<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
X<br />
Y<br />
Z<br />
0<br />
M<br />
N<br />
r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point<br />
r<br />
de<br />
l’axe (o,x)<br />
Rotule ou<br />
sphérique<br />
de centre O<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
X 0<br />
Y 0<br />
Z 0 r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
au point O<br />
Glissière de<br />
direction r x<br />
!#<br />
0<br />
" Y<br />
Z<br />
$#<br />
L<br />
M<br />
N<br />
r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point de<br />
l’espace<br />
Linéaire<br />
rectiligne<br />
de normale z r r<br />
et<br />
d’axe (o,x)<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
0 0<br />
0 M<br />
Z 0 r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point du<br />
r r<br />
plan (o,x,z)<br />
Hélicoïdale<br />
r<br />
d’axe (o,x)<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
X<br />
Y<br />
Z<br />
L<br />
M<br />
N<br />
r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
L = ± X . p / 2!<br />
en tout point<br />
r<br />
de<br />
l’axe (o,x)<br />
Linéaire<br />
annulaire<br />
r<br />
d’axe<br />
(o,x)<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
0 0<br />
Y 0<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
Z 0 r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
au point O<br />
Pivot glissant<br />
r<br />
d’axe (o,x)<br />
!#<br />
0 0<br />
" Y M<br />
Z N<br />
$#<br />
r r r<br />
( o, x, y, z)<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
en tout point<br />
r<br />
de<br />
l’axe (o,x)<br />
ponctuelle<br />
de normale r z<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
0 0<br />
0 0<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
Z 0 r r r<br />
( o, x, y, z )<br />
en tout point de<br />
r<br />
l’axe (o,z)<br />
Sphérique à<br />
doigt<br />
r<br />
d’axe (o,x)<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
X L<br />
Y 0 &<br />
au point O libre<br />
Z 0 r r r '#<br />
( o, x, y, z )<br />
%#<br />
!#<br />
"<br />
$#<br />
0 0<br />
0 0<br />
0 0<br />
%#<br />
&<br />
'#<br />
r r r<br />
( o, x, y, z)<br />
en tout point de<br />
l’espace<br />
3.2.4] résistance au roulement<br />
La résistance au roulement peut se matérialiser par un déplacement $ du point d’application<br />
r<br />
de la résultante F( R ! S) par rapport au point de contact I. Cela crée un couple résistant au<br />
r r r<br />
roulement : M<br />
r<br />
(S ! R) = #x " F (S ! R) .<br />
(R)<br />
(R)<br />
(S)<br />
C<br />
I<br />
r<br />
F(S ! R)<br />
Sans résistance au roulement<br />
C<br />
r<br />
F(S ! R)<br />
(S)<br />
$ I<br />
Avec résistance au roulement<br />
3.2.5] tableau de valeur pour le facteur de frottement f et pour $<br />
MICHEL Laurent
TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />
La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 7 / 8<br />
Matériaux en contact f Matériaux en contact $ en mm<br />
Acier sur acier 0,10 Acier trempé sur acier trempé 0,005<br />
Bronze sur bronze 0,20 à 0,01<br />
Fonte sur bronze 0,10 Fonte grise sur acier trempé 0,5<br />
Cuir sur métal 0,25 Fonte sur sol dur 1<br />
Bois sur bois 0,40 pneu sur sol dur 5 à 10<br />
Métaux sur bois 0,30<br />
Garniture de friction sur acier 0,30<br />
Pneu sur chaussée 0,60<br />
4] PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE (P.F.S.)<br />
4.1] équilibre d’un ensemble matériel<br />
On dit que l’ensemble matériel (E) est en équilibre par rapport à repère R si, au cours du<br />
temps, chaque point de (E) conserve une position fixe par rapport au repère R.<br />
Un solide (S) est en équilibre par rapport à un repère R, si ses paramètres de position par<br />
rapport à ce repère sont constants.<br />
4.2] énoncé du P.F.S.<br />
Il existe au moins un repère Rg, appelé repère galiléen, tel que pour tout sous ensemble<br />
matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport à ce repère, le torseur<br />
associé aux actions mécaniques extérieures à (e) soit nul.<br />
r<br />
z M<br />
r<br />
(E) T (e! e) = 0 , "( e) #(<br />
E) (h) e est tout ce qui est<br />
r<br />
x M<br />
M<br />
R g<br />
O<br />
(e)<br />
r<br />
y<br />
{ } {}<br />
O<br />
extérieur à e.<br />
Un repère lié à la terre constitue très souvent un repère<br />
galiléen. (sauf pour des mouvements très longs et très rapides).<br />
On en déduit :<br />
Le théorème de la résultante statique<br />
MICHEL Laurent
TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />
La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 8 / 8<br />
Pour tout sous ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport<br />
à un repère galiléen R g , la résultante générale du torseur associé aux actions<br />
mécaniques extérieures à (e) est nulle.<br />
r r<br />
R(e ! e) = 0 (i)<br />
Le théorème du moment statique<br />
Pour tout sous ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport<br />
à un repère galiléen R g , le moment résultant du torseur associé aux actions<br />
mécaniques extérieures à (e) est nul en tout point.<br />
r<br />
r<br />
M<br />
A<br />
(e ! e) = 0, " A (j)<br />
Remarque :<br />
r<br />
T (e ! e) = 0 ne veut pas dire nécessairement équilibre. (exemple : un ensemble de<br />
{ } {}<br />
solides dynamiquement équilibrés en mouvement de rotation uniforme)<br />
4.3] théorème des actions mutuelles<br />
r<br />
x M<br />
M<br />
r<br />
z M<br />
R g<br />
O<br />
(e 1 )<br />
(E)<br />
(e 2 )<br />
r<br />
y<br />
(e 1 ) et (e 2 ) sont deux sous ensembles matériel de l'ensemble<br />
matériel (E) en équilibre par rapport à un repère galiléen R g<br />
avec E = { e 1 , e 2 }.<br />
On peut écrire :<br />
r<br />
T (e ! e ) = 0<br />
{ } {} or e { e }<br />
1 1<br />
1<br />
= E,<br />
2<br />
r<br />
D’où : { T (E! e )} + { T (e ! e )} = {} 0<br />
1 2 1<br />
r<br />
{ T (e ! e )} = {} 0 or e { e }<br />
2 2<br />
2<br />
= E,<br />
1<br />
r<br />
D’où : { T (E! e<br />
2<br />
)} + { T (e1 ! e<br />
2<br />
)} = {} 0 (2)<br />
r<br />
(1)+(2) % { T (E! e )} + { T (E! e )} + { T (e ! e )} + { T (e ! e )} = {} 0<br />
1 2 2 1 1 2<br />
r<br />
or { T (E! e<br />
1) } + { T (E! e<br />
2<br />
)} = { T (E! E) } = {} 0 (P.F.S.)<br />
d’où : { T (e e )} { T (e e )<br />
2 1 1 2 }<br />
! = " ! (k)<br />
(1)<br />
L’action mécanique du sous-ensemble matériel (e 1 ) sur le sous ensemble matériel (e 2 )<br />
est opposée à l’action mécanique du sous ensemble matériel (e 2 ) sur le sous ensemble<br />
matériel (e 1 ).<br />
MICHEL Laurent
L e c t u r e ( s ) # 1 1
GROUPE FRNCOPHONE DE PHYSIQUE<br />
Consultant : Sémou DIOUF<br />
Expert : Adolphe RATIARISON<br />
Ce cours contient trois parties :<br />
A. La dynamique du point matériel<br />
B. Le moment cinétique<br />
C. Travail – Energie - Puissance
A. DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL<br />
I - RAPPELS ET DÉFINITIONS :<br />
I-1 Rappels cinématiques :<br />
Rappelons tout d’abord les différentes notations que nous avons utilisées en cinématique.<br />
On se donne deux repères<br />
R O,i ,j , un repère fixe<br />
• 0<br />
( 0 0<br />
k 0<br />
)<br />
R O,i,j,k un repère en mouvement par rapport à R ( O,i ,j , )<br />
• ( )<br />
• M un mobile par rapport à R ( O,i,j,k)<br />
• !<br />
R / R0<br />
le vecteur instantané de rotation du repère ( O,i,j,k)<br />
Les différentes vitesses sont :<br />
& dO M #<br />
V (M) = $ ! = V<br />
$ dt !<br />
% "<br />
0<br />
•<br />
R<br />
a<br />
/ R0<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
R par rapport à R ( O,i ,j , )<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
0<br />
la vitesse absolue, vitesse du point M par rapport à R ( O,i ,j , )<br />
& dOM #<br />
V (M) $ ! = V<br />
dt<br />
% "<br />
•<br />
R<br />
r<br />
/ R<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
= , la vitesse relative, vitesse du point M par rapport à R ( O,i,j,k)<br />
( dO O %<br />
& #<br />
0<br />
, la vitesse d’entraînement, vitesse qu’aurait M s’il<br />
0<br />
• V<br />
R<br />
(M ) R) =<br />
+ "<br />
R / R0<br />
! OM = Ve<br />
& dt #<br />
' $ / R0<br />
était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />
Et la loi de composition de vitesses est :<br />
Va = Vr +<br />
Ve<br />
Concernant les accélérations, nous avons :<br />
& d O M #<br />
a =<br />
$ dt !<br />
% "<br />
2<br />
R<br />
(M) $ 0<br />
= !<br />
0<br />
a<br />
2<br />
a , accélération absolue, accélération du point M par<br />
rapport au repère R ( O,i ,j , ).<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
/ R0
& 2<br />
d OM #<br />
a<br />
R<br />
(M) = $ ! =<br />
$ 2<br />
dt !<br />
% "<br />
/ R<br />
au repère mobile R ( O,i,j,k)<br />
a<br />
r<br />
, accélération relative, accélération du point M par rapport<br />
a<br />
c<br />
& dOM #<br />
2 ' $ ! ’ accélération complémentaire ou accélération de Coriolis<br />
$ dt !<br />
% "<br />
= (<br />
R / R0<br />
/ R<br />
/ R0<br />
("<br />
R / R 0) ! OM + " R / R 0<br />
!{"<br />
R / R<br />
! OM} a e<br />
(<br />
2<br />
d O % d<br />
a<br />
R<br />
(M R) & 00<br />
#<br />
0<br />
) =<br />
+<br />
=<br />
2<br />
dt<br />
0<br />
' $ dt<br />
,<br />
accélération d’entraînement, accélération qu’aurait M s’il était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />
.<br />
La loi de composition des accélérations donne :<br />
a = a + a +<br />
G<br />
r<br />
C<br />
a<br />
e<br />
I.2- Définition :<br />
La dynamique est l'étude des causes qui provoquent les mouvements des corps solides, on suppose que<br />
le mobile est un point matériel et que toute sa masse est concentrée en ce point.<br />
I.3- Les trois lois de Newton<br />
a°) La première loi de Newton<br />
Lorsque la résultante générale des forces appliquée à un point matériel ou à un solide est<br />
nulle, deux cas peuvent se présenter :<br />
• Le point matériel ou le solide reste au repos, s’il était au repos ;<br />
• Le point matériel ou le solide est en mouvement uniforme s’il était déjà en<br />
mouvement.<br />
b°) La deuxième loi de Newton<br />
Selon Newton : « Les changements de mouvement sont proportionnels à la force motrice<br />
( Fdt ),, et se fait dans la ligne droite dans laquelle cette force est imprimée à l’objet »<br />
Dans le formalisme vectoriel, cette loi s’exprime par :<br />
& dp #<br />
$ !<br />
dt<br />
% "<br />
/ R0<br />
= F
F est la résultante des forces appliquées au système<br />
p = mv (M) est la quantité de mouvement du mobile dans un référentiel fixe R 0<br />
Ro<br />
v Ro<br />
(M) , la vitesse du mobile dans le référentiel fixe R 0<br />
v Ro<br />
(M) est donc la vitesse absolue du mobile<br />
m la masse du mobile.<br />
Lorsque la masse m est constante, nous parlons de « Principe Fondamental de la<br />
Dynamique (PFD)», dans ce cas on écrit :<br />
F = ma<br />
R0<br />
(M)<br />
a R0<br />
(M) est l’accélération du mobile dans le référentiel fixe R 0<br />
c°) Troisième loi de Newton<br />
Selon Newton : « A toute action, il y a toujours une réaction égale qui lui est opposée ;<br />
autrement dit, les actions mutuelles de deux corps l’un sur l’autre sont toujours égales et<br />
opposées »<br />
La figure suivante illustre la 3 ème loi de Newton.
Le système est décomposé en deux partie, la partie otée est remplacée par la force<br />
qu’elle exerçait sur la première. Ainsi on a deux poids retenus par une corde passant par deux<br />
poulie.<br />
Décomposons ce système en deux sous=-systèmes séparés équivalents, en remplaçant<br />
l’effet de l’autre sous-système par les forces<br />
ressorts.<br />
1! 2<br />
2!<br />
1<br />
La troisième loi di : F + F = 0<br />
F<br />
et<br />
F<br />
1 ! 2<br />
2!<br />
1<br />
représentées ci-dessus par des<br />
d°) Ecriture de la loi fondamental de la dynamique en coordonnées cartésiennes<br />
En coordonnées cartésiennes, si on suppose que la masse du point matériel est invariante, cette<br />
relation entraîne les trois équations différentes suivantes dans lesquelles F x , F y et F z sont les<br />
composantes cartésiennes de :<br />
II- NATURE DES FORCES :<br />
II.1- LES FORCES A DISTANCE : ce sont des forces dont la portée peut être étendue jusqu'à l'infini,<br />
parmi lesquelles on peut citer :<br />
a - Force d'attraction universelle :<br />
Si on considère deux particules électriquement neutres de masses m 1 et m 2 voisines l'une de l'autre,<br />
alors chacune exerce sur l'autre une force dite d'attraction universelle de Newton.
- Force électrostatique : ( voir cours d'électricité)<br />
Considérons deux particules de charges électriques q 1 et q 2 , ces deux particules exercent l'une sur<br />
l'autre des forces d'interactions données par la loi de Coulomb :<br />
1<br />
q<br />
q<br />
1 2<br />
F12<br />
=<br />
2<br />
4!"<br />
0 r<br />
r<br />
r<br />
!<br />
0<br />
est appelée permittivité du vide.<br />
1<br />
4!"<br />
0<br />
= 9.<br />
10<br />
9<br />
Nm<br />
2<br />
/ C<br />
r la distance entre les charges<br />
c -Force magnétique :<br />
2<br />
Dans un repère (R 0 ) un point M ( x, y, z) de charge q est en mouvement avec la vitesse V Ro<br />
(M)<br />
dans un<br />
champ magnétique B . Le point M est le siège d’une force magnétique<br />
F<br />
m<br />
d’expression :<br />
F<br />
m<br />
=<br />
qV<br />
Ro<br />
(M)<br />
II.2- LES FORCES DE CONTACT :<br />
Les forces de contact qui agissent entre solide, liquide etc…ont un rayon d'action très faible (1Å = 10 -<br />
10 m)<br />
Exemples :<br />
· Les contraintes mécaniques.<br />
· Les forces de frottements.<br />
· Les forces de cohésion de la matière.<br />
· Les liaisons chimiques.<br />
· Les interactions nucléaires.<br />
II.3- LES FORCES D'INERTIE D'ENTRAÎNEMENT ET DE CORIOLIS:<br />
Dans un repère galiléen (R 0 ), le principe fondamental de la dynamique s’écrit : F = ma (M)<br />
F est la résultante des forces extérieures appliquées au point M en mouvement.<br />
Si on prend un repère relatif (R) on ne peut pas écrire le P.F.D. comme étant : F = ma (M) = ma<br />
Nous avons défini les différentes composantes de l’accélération dans le chapitre traitant les lois de<br />
composition des mouvements :<br />
R0<br />
R<br />
r
.<br />
L'accéléromètre : ( force d'inertie d'entraînement).<br />
Il permet de mesurer l'accélération linéaire des systèmes tels que trains, automobiles ou avions.<br />
Supposons que le repère mobile est (R) lié à la tige qui se déplace avec une vitesse angulaire !<br />
constante par rapport au repère fixe (R 0 ) et que la masse m lié au ressort peut se mouvoir sans<br />
frottement.<br />
- Si (R) est à l'arrêt par rapport au repère(R 0 ), le poids de la masse m est compensé par la réaction de la<br />
tige, la longueur du ressort est<br />
- Si (R) est animé d'un mouvement de rotation par rapport à (R 0 ) à la vitesse angulaire constante : la
masse m prend une nouvelle position dans (R) :<br />
Conclusion:<br />
Ces forces d'inerties apparaissent comme des forces réelles dans les mouvements relatifs accélérés, et<br />
permettent de simplifier les problèmes de dynamique en les ramenant à des problèmes de statique.<br />
Par contre, ces forces n'ont aucune existence réelle dans les mouvements absolus.<br />
II.4- LES FORCES INTÉRIEURES ET LES FORCES EXTÉRIEURES :<br />
- Pour un point matériel, toutes les forces appliquées à ce point sont dites extérieures.<br />
- Pour un système matériel, il faut distinguer :<br />
· Les forces extérieures provenant d'actions extérieures au système.<br />
· Les forces intérieures dues aux interactions mutuelles :
B.MOMENT CINETIQUE<br />
I. DEFINITION.<br />
On appelle moment cinétique d’un point matériel M, par rapport à un référentiel galiléen R 0 , en un<br />
point O de R 0 , le moment de la quantité de mouvement.<br />
Si m est la masse du mobile et V R 0<br />
(M)<br />
son vecteur vitesse, la quantité de mouvement du mobile<br />
dans le repère R 0 est :<br />
p<br />
0<br />
(M) = mV<br />
R R0<br />
(M)<br />
Le moment cinétique du mobile en O est alors :<br />
"<br />
R0 ( O,M) = OM ! mVR<br />
0<br />
(M)<br />
II.<br />
THEOREME DU MOMENT CINETIQUE<br />
Si on dérive le moment cinétique en O par rapport au temps, dérivation effectuée dans le repère R 0 ,<br />
nous avons :<br />
(<br />
&<br />
d)<br />
&<br />
'<br />
R0<br />
D’où :<br />
'<br />
%<br />
d(<br />
%<br />
&<br />
R0<br />
(O, M) %<br />
#<br />
dt #<br />
$<br />
(O, M) $<br />
"<br />
dt "<br />
#<br />
/ R 0<br />
/ R 0<br />
( %<br />
&<br />
dOM<br />
= #<br />
'<br />
dt<br />
$<br />
/ R0<br />
= ! M(O, F<br />
i<br />
)<br />
" p<br />
R0<br />
( %<br />
&<br />
dp<br />
R0<br />
(M)<br />
(M) + OM " #<br />
& #<br />
'<br />
dt<br />
$<br />
/ R0<br />
= OM " ! F<br />
Signalons que, comme pour la loi fondamentale, la dérivée du moment cinétique par rapport au<br />
temps est relative au référentiel galiléen. Cette loi, qui est une conséquence de la loi fondamentale<br />
s’énonce comme suit :<br />
La dérivée par rapport au temps du moment cinétique d’un point matériel, en un point fixe O d’un<br />
référentiel galiléen, est égale à la somme des moments des forces qui s’exercent sur ce point.<br />
Ce théorème est commode lorsque le moment des forces est nul. On obtient alors immédiatement<br />
une constante vectorielle du mouvement :<br />
!<br />
R 0<br />
(O,M) =<br />
Cte
III. REMARQUE<br />
Nous avons supposé que le point O étant fixe par rapport à R 0 . Etudions le cas où le moment<br />
cinétique est calculé en un point O’ mobile dans R 0 .<br />
"<br />
R0 ( O',M) = O' M ! mVR<br />
0<br />
(M)<br />
&<br />
$<br />
d(<br />
$<br />
%<br />
(<br />
&<br />
d*<br />
&<br />
'<br />
R0<br />
R0<br />
(O', M) #<br />
!<br />
dt !<br />
"<br />
(O',M) %<br />
#<br />
dt #<br />
$<br />
/ R 0<br />
/ R 0<br />
& /<br />
dO M #<br />
= $ !<br />
$ dt !<br />
% "<br />
/ R0<br />
= & ( VR<br />
0<br />
(M) ) V<br />
'<br />
' mV<br />
R0<br />
R0<br />
& dV (M) #<br />
/<br />
R0<br />
(M) + O M ' m$<br />
!<br />
$ dt !<br />
/ R0<br />
14444<br />
%<br />
24444<br />
"<br />
3<br />
somme des moments des forces<br />
/<br />
(O )#%<br />
" mV<br />
$<br />
R0<br />
(M) + ! M(O<br />
i<br />
/<br />
, F )<br />
i<br />
(<br />
&<br />
d)<br />
&<br />
'<br />
R0<br />
(O', M) %<br />
#<br />
dt #<br />
$<br />
/ R 0<br />
+ V<br />
R0<br />
/<br />
(O ) " mV<br />
R0<br />
(M) = ! M(O<br />
i<br />
/<br />
, F )<br />
i<br />
Lorsque le point où l’on applique le théorème du moment cinétique est mobile, il faut ajouter à la<br />
dérivée du moment cinétique le terme complémentaire<br />
/<br />
V<br />
0<br />
(O ) ! mV<br />
R R0<br />
(M)<br />
Le premier terme de l’équation précédente est appelé moment dynamique.
TRAVAIL-ENERGIE<br />
I-TRAVAIL.<br />
I.1 Travail élémentaire<br />
On appelle travail élémentaire effectué par une force , dont le point d'application M se déplace d'une<br />
longueur élémentaire (rectiligne ou curviligne) avec une vitesse dans le référentiel R, le produit<br />
scalaire :<br />
Remarques :<br />
- le travail est fonction du référentiel choisi.<br />
- Il n'y a pas obligatoirement de corrélation entre la force et la cause qui provoque le déplacement.<br />
I.2 Travail fini<br />
Cas général<br />
- Le travail effectué par la force , dont le point d'application M se déplace entre le point de départ " 1 "<br />
et le point d'arrivée " 2 ", est :<br />
- La force peut être fonction des coordonnées (u 1 , u 2 , u 3 ) de son point d'application M, de la<br />
vitesse<br />
et du temps.<br />
Dans ce cas le travail dépend des positions extrêmes " 1 " et " 2 " du chemin suivi pour aller de "<br />
1 " à " 2 " et de la loi du mouvement entre ces deux points.<br />
- Si le vecteur force ne dépend que de la position de son point d'application M, c'est-à-dire des<br />
seules coordonnées u 1 , u 2 et u 3 , on dit que M se déplace dans un champ de vecteurs forces (ou<br />
encore dans un champ de forces).<br />
Dans ce cas le travail n'est plus fonction de la loi du mouvement mais seulement des extrémités "<br />
1 " et " 2 " et du trajet suivi par M entre ces deux points.<br />
Cas d'une force conservative :<br />
- On dit qu'une force (u 1 , u 2 , u 3 ) est conservative si le travail de cette force ne dépend pas du chemin<br />
suivi entre " 1 " et " 2 ".<br />
- Le long d'une courbe fermée quelconque le travail effectué par la force , dont est nul :
- Une force conservative dérive d'une énergie potentielle Ep (u 1 , u 2 , u 3 ) telle que :<br />
"<br />
- Le travail d'une force conservative dépend uniquement du point de départ " 1 " et du point d'arrivée " 2<br />
".<br />
II. ENERGIE :<br />
II.1 Énergie potentielle d'interaction<br />
Définition<br />
L'énergie potentielle associée à la force conservative , est définie par :<br />
Propriétés<br />
- L'énergie potentielle d'interaction dépend du référentiel choisi.<br />
- Elle est définie à une constante arbitraire près. Seules les différences d'énergie potentielle ont une<br />
signification physique.<br />
II.2 Énergie cinétique<br />
Relativement au référentiel R, l'énergie cinétique d'un point matériel M de masse m et de quantité de<br />
mouvement à l'instant t a pour expression :<br />
II.3 Énergie mécanique totale<br />
On appelle énergie mécanique totale E m d'une particule M la somme de l'énergie potentielle et de<br />
l'énergie cinétique.<br />
E m = E c + E p<br />
III- THEOREME DE L'ENERGIE CINETIQUE<br />
III.1 Cas général<br />
- Le travail de toutes les forces " réelles " (conservatives et non conservatives) appliquées au point<br />
matériel M, dans le référentiel galiléen R, entre la position initiale " 1 " et la position finale " 2 " est égal à<br />
la variation de l'énergie cinétique de M.
- Dans un référentiel non galiléen R', il suffit d'ajouter à # , la somme des forces d'inertie # '<br />
III.2 Cas des forces conservatives<br />
Si les forces en présence sont conservatives, il y a conservation de l'énergie mécanique totale.<br />
E c + E p = E m = cte
L e c t u r e ( s ) # 1 2
Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />
Lycée Jacques Amyot<br />
I -<br />
DERIVATION VECTORIELLE<br />
A. Dérivée d'un vecteur mobile par rapport à un repère:<br />
""""""!<br />
Soit V (u)<br />
la base B<br />
un vecteur quelconque définit dans<br />
0<br />
""""""!<br />
#<br />
#<br />
#<br />
V ( u)<br />
% x(<br />
u).<br />
i0 $ y(<br />
u).<br />
j0$<br />
z(<br />
u).<br />
k0<br />
Le vecteur OP """""<br />
!<br />
est un représentant du vecteur<br />
""""""!<br />
V (u) .<br />
Le point P décrit la trajectoire de P dans le repère<br />
R 0<br />
Le point P à pour coordonnées x(u), y(u), z(u).<br />
""""""!<br />
On appelle dérivée du vecteur V (u) par rapport à u relativement à la base B0 le vecteur noté:<br />
""""""!<br />
#<br />
#<br />
#<br />
+ d ( d x(<br />
u)<br />
d y(<br />
u)<br />
d z(<br />
u)<br />
) V ( u)<br />
&<br />
% . i0<br />
$ . j0<br />
$ . k0<br />
.<br />
* du ' 0<br />
du du du<br />
Si les fonctions x(u), y(u), z(u) admettent des dérivées d'ordre n il est possible de définir le<br />
vecteur dérivé d'ordre n<br />
n """"""! n # n # n<br />
+ d ( d x(<br />
u)<br />
d y(<br />
u)<br />
d z(<br />
u)<br />
#<br />
) V ( u)<br />
& % . i0<br />
$ . j0<br />
$ . k<br />
n<br />
n<br />
n<br />
n 0<br />
* du ' du du du<br />
0<br />
1. Propriétés<br />
V<br />
""""""!<br />
V """""" !<br />
0<br />
Soient ( u 1<br />
) et ( u 2<br />
) deux vecteurs définis par leurs composantes dans la base B<br />
Soient .<br />
1, u-<br />
et .<br />
2, u-<br />
deux fonctions scalaires de u dérivables<br />
On montre<br />
""""""! """"""!<br />
+ 4<br />
1(<br />
) d2<br />
V1<br />
( u)<br />
$ V2(<br />
u)<br />
""""""!<br />
"""""" !<br />
/&<br />
+ ( + (<br />
d V1<br />
( u)<br />
& )<br />
d V2<br />
( u)<br />
)<br />
3<br />
0<br />
& % ) $ &<br />
) du & ) du & ) du &<br />
* ' R * '<br />
0<br />
R<br />
)<br />
&<br />
0<br />
*<br />
'<br />
R<br />
0<br />
""""""!<br />
""""""!<br />
""""""!<br />
""""""!<br />
+<br />
( + (<br />
d(<br />
1(<br />
u)<br />
V1<br />
( u)<br />
2(<br />
u)<br />
V2<br />
( u)<br />
d V1<br />
( u)<br />
d<br />
1(<br />
u)<br />
""""""!<br />
+ (<br />
d V2<br />
( u)<br />
d<br />
2(<br />
u)<br />
"" !"<br />
)<br />
. 5 $ . 5<br />
&<br />
1(<br />
u)<br />
) &<br />
.<br />
V1<br />
( u)<br />
2(<br />
u)<br />
) &<br />
.<br />
% . 5<br />
$ 5 $ . 5<br />
$ 5V2<br />
( u)<br />
)<br />
du<br />
& ) du & du<br />
) du & du<br />
*<br />
' R * '<br />
0<br />
R<br />
* '<br />
0<br />
R0<br />
Dérivée du produit scalaire<br />
""""""! """"""!<br />
""""""!<br />
""""""!<br />
+<br />
( + (<br />
+ (<br />
)<br />
d( V1<br />
( u)<br />
5 V2(<br />
u)<br />
d V1<br />
( u)<br />
""""""! """"""!<br />
&<br />
d V2<br />
( u)<br />
% ) & 5 V2<br />
( u)<br />
$ V1<br />
( u)<br />
5 ) &<br />
) du & ) du &<br />
) du &<br />
*<br />
' R * '<br />
0<br />
R<br />
* '<br />
0<br />
R0<br />
Dérivée du produit Vectoriel<br />
""""""! """"""!<br />
""""""!<br />
""""""!<br />
+<br />
( + (<br />
+ (<br />
)<br />
d( V1<br />
( u)<br />
6 V2<br />
( u)<br />
d V1<br />
( u)<br />
""""""! """"""!<br />
&<br />
d V2<br />
( u)<br />
% ) & 6 V2(<br />
u)<br />
$ V1<br />
( u)<br />
6 ) &<br />
) du & ) du &<br />
) du &<br />
*<br />
' * '<br />
* '<br />
R0<br />
R0<br />
R0<br />
28/10/03 Cinématique du solide page 1/9
Soit<br />
Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />
Lycée Jacques Amyot<br />
""""""! 2<br />
2. Cas particuliers<br />
""""""!<br />
a) Dérivée d'un vecteur V (u) de module constant<br />
""""""!<br />
V (u)<br />
un vecteur fonction de u mis dont le module est constant<br />
""""""!<br />
""""""!<br />
V ( u)<br />
% Cte % V ( u)<br />
5 V ( u)<br />
on a donc<br />
""""""! """"""!<br />
+<br />
( +<br />
)<br />
d(<br />
V ( u)<br />
5 V ( u)<br />
)<br />
& % 07)<br />
d<br />
) du & )<br />
*<br />
' R *<br />
0<br />
donc :<br />
""""""!<br />
+ (<br />
)<br />
d V ( u)<br />
"""""" !<br />
& 5 V ( u)<br />
% 0<br />
) du &<br />
* '<br />
R0<br />
""""""!<br />
(<br />
V ( u)<br />
&<br />
du &<br />
'<br />
R0<br />
""""""!<br />
5 V ( u)<br />
$<br />
""""""!<br />
""""""!<br />
+ (<br />
( )<br />
( ) )<br />
V u<br />
V u 5 &<br />
) du &<br />
* '<br />
or les deux vecteurs n'étant pas nuls on en déduit que les deux vecteurs sont<br />
perpendiculaires.<br />
Le vecteur dérivé d'un vecteur unitaire est donc un vecteur orthogonal à ce vecteur.<br />
B. Vecteur vitesse de rotation d'un repère en mouvement par rapport à un autre repère.<br />
x0<br />
1. dérivation d'une base dans une autre: vecteur rotation.<br />
Soient B 0 et B 1 deux bases orthonormées<br />
z0<br />
z1<br />
directes<br />
k<br />
O<br />
i<br />
j<br />
x1<br />
On cherche à exprimer<br />
R<br />
k1<br />
i1<br />
Q1<br />
#(<br />
)<br />
d i<br />
&<br />
) du &<br />
* '<br />
R<br />
j1<br />
#<br />
+ (<br />
)<br />
d j1<br />
, &<br />
) du &<br />
* '<br />
y0<br />
R<br />
R0<br />
% 0<br />
Les vecteurs unitaires de B 0 sont notées: , ,<br />
#<br />
k 0<br />
,.L'origine est notée O<br />
Les vecteurs unitaires de B 1 sont notées: i1 , ,<br />
y1 #<br />
,.L'origine est notée Q1<br />
k1<br />
#<br />
#<br />
j1<br />
#<br />
Les vecteurs unitaires i1 , , k1 , et l'origine Q1<br />
sont des fonctions de u.<br />
+ (<br />
)<br />
d k1<br />
&<br />
) du &<br />
* '<br />
#<br />
+<br />
1<br />
,<br />
#<br />
+ (<br />
)<br />
d i1 & est un vecteur que l'on peut exprimer dans n'importe quelle base.<br />
) du &<br />
* '<br />
Dans la base B 0 les composantes de<br />
est aussi possible de l'exprimer dans la base B 1 , ainsi ;<br />
R<br />
R<br />
#<br />
+ (<br />
d i<br />
#<br />
) 1 & sont les dérivées par rapport à u de i1 dans B0. Il<br />
) du &<br />
* '<br />
28/10/03 Cinématique du solide page 2/9<br />
#<br />
i0<br />
#<br />
#<br />
j0<br />
#<br />
j1
Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />
Lycée Jacques Amyot<br />
#<br />
+ (<br />
)<br />
d i1<br />
&<br />
) du &<br />
* '<br />
R0<br />
#<br />
+ (<br />
)<br />
d j1<br />
&<br />
) du &<br />
* '<br />
#<br />
+ (<br />
)<br />
d k1<br />
&<br />
) du &<br />
* '<br />
R0<br />
R0<br />
#<br />
% a(<br />
u)<br />
5 i $ b(<br />
u)<br />
5 j $ c(<br />
u)<br />
5 k<br />
1<br />
#<br />
# !<br />
% d(<br />
u)<br />
5 i $ e(<br />
u)<br />
5 j $ f ( u)<br />
5 k<br />
1<br />
#<br />
% g(<br />
u)<br />
5 i $ h(<br />
u)<br />
5 j $ l(<br />
u)<br />
5 k<br />
1<br />
#<br />
Les vecteurs : , , ,étant unitaires on a:<br />
i1<br />
#<br />
1<br />
1<br />
#<br />
#<br />
j1<br />
#<br />
#<br />
#<br />
# 2 #<br />
+ (<br />
1<br />
1<br />
1 )<br />
d i<br />
#<br />
+ (<br />
i % 7i<br />
&<br />
15<br />
% 0 donc i et )<br />
d i1<br />
&<br />
1<br />
) du &<br />
) du &<br />
* ' R<br />
* '<br />
0<br />
de même<br />
#<br />
# 2 #<br />
+ (<br />
1<br />
1<br />
1 )<br />
d j<br />
j % 7 j 5 &<br />
11<br />
) du &<br />
* ' R0<br />
% 0 par suite e = 0<br />
et<br />
#<br />
# 2 #<br />
+ (<br />
1<br />
1<br />
1 )<br />
d k<br />
k % 7k<br />
&<br />
15<br />
) du &<br />
* '<br />
% 0 par suite l = 0<br />
#<br />
R<br />
0<br />
1<br />
k1<br />
les vecteurs : , , ,sont orthogonaux deux à deux<br />
i1<br />
#<br />
j1<br />
#<br />
#<br />
#<br />
# #<br />
+ ( + (<br />
1<br />
1<br />
1<br />
.<br />
1<br />
0 )<br />
d i<br />
# #<br />
& 5 )<br />
d j<br />
i j % 7 j &<br />
1$<br />
i1<br />
5 % 0<br />
) du & ) du &<br />
* ' * '<br />
R<br />
0<br />
#<br />
#<br />
# #<br />
+ ( + (<br />
1<br />
1<br />
1<br />
.<br />
1<br />
0 )<br />
d i<br />
# #<br />
& 5 )<br />
d k<br />
i k % 7 k &<br />
1$<br />
i1<br />
5 % 0<br />
) du & ) du &<br />
* ' * '<br />
R<br />
0<br />
k1<br />
#<br />
1<br />
#<br />
1<br />
R<br />
R<br />
0<br />
0<br />
R<br />
0<br />
sont orthogonaux donc : a = 0<br />
on a donc b = -d<br />
on a donc c = -g<br />
#<br />
#<br />
# #<br />
+ ( + (<br />
. 0 )<br />
d j<br />
# #<br />
1 & )<br />
d k1<br />
j<br />
&<br />
1<br />
k1<br />
% 7 5 k1$<br />
j15<br />
) du & ) du &<br />
* ' R * '<br />
0<br />
R0<br />
% 0 on a donc f = -h<br />
on pose habituellement<br />
b = -d = r<br />
- c = g = q<br />
f = -h = p<br />
on appelle Vecteur rotation de B 1 /B 0 le vecteur noté<br />
"""""! """""! # # #<br />
R 9<br />
/<br />
% 1/ 0<br />
% 8<br />
1$<br />
8<br />
1$<br />
8<br />
1 R<br />
p i q j r k<br />
0<br />
1<br />
9<br />
d'où les expressions de<br />
#(<br />
)<br />
d i<br />
&<br />
) du &<br />
* '<br />
R<br />
#<br />
+ ( + (<br />
)<br />
d j1<br />
& )<br />
d k1<br />
, & en fonction de """""<br />
9 !<br />
1/ 0<br />
) du & ) du &<br />
* ' * '<br />
#<br />
+<br />
1<br />
,<br />
R<br />
R<br />
28/10/03 Cinématique du solide page 3/9
Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />
Lycée Jacques Amyot<br />
#<br />
+ (<br />
)<br />
d i1<br />
&<br />
) du &<br />
* '<br />
+<br />
)<br />
d j<br />
) du<br />
*<br />
#<br />
1<br />
#<br />
+<br />
)<br />
d k1<br />
) du<br />
*<br />
R0<br />
(<br />
&<br />
&<br />
'<br />
(<br />
&<br />
&<br />
'<br />
R0<br />
R0<br />
#<br />
1<br />
#<br />
1<br />
#<br />
1<br />
#<br />
% r 5 j " q 5 k<br />
1<br />
#<br />
% q 5 i " p 5 j<br />
1<br />
#<br />
% " r 5 i $ p 5 k<br />
1<br />
on constate que<br />
#<br />
+ (<br />
)<br />
d i1<br />
&<br />
) du &<br />
* '<br />
+<br />
)<br />
d j<br />
) du<br />
*<br />
#<br />
1<br />
#<br />
+<br />
)<br />
d k1<br />
) du<br />
*<br />
R0<br />
(<br />
&<br />
&<br />
'<br />
(<br />
&<br />
&<br />
'<br />
R0<br />
R0<br />
%<br />
"""""!<br />
9<br />
1/ 0<br />
"""""!<br />
% 9<br />
% 9<br />
1/ 0<br />
"""""!<br />
1/ 0<br />
#<br />
6 i<br />
1<br />
#<br />
6 j<br />
1<br />
#<br />
6 k<br />
1<br />
+<br />
2. Détermination du vecteur rotation<br />
a) cas général<br />
(<br />
#<br />
#<br />
# """""! # # 2 """""! # """""! # """""! # """""! #<br />
)<br />
d i1<br />
+ (<br />
4 1<br />
4 1<br />
i &<br />
16 % i1<br />
6 9 6 % 5 9 " 2 15<br />
9 / 5<br />
1<br />
9 " 2 15<br />
9<br />
1/0<br />
i1<br />
i1<br />
1/ 0<br />
i 1/0<br />
i = 1/ 0<br />
i 1/ 0 / 5 i1<br />
) du &<br />
* '<br />
d’où<br />
#<br />
#<br />
+ (<br />
)<br />
d i1<br />
i &<br />
) du &<br />
* '<br />
R0<br />
)<br />
*<br />
# #<br />
16 = q 5 j1<br />
$ r 5 k1<br />
+<br />
R0<br />
(<br />
#<br />
#<br />
# #<br />
)<br />
d k1<br />
k 6 &<br />
1<br />
% p 5 i1<br />
$ q 5 j1<br />
) du &<br />
* '<br />
R0<br />
,<br />
&<br />
'<br />
+<br />
(<br />
#<br />
#<br />
# #<br />
)<br />
d j1<br />
j 6 &<br />
1<br />
% p 5 i1<br />
+ r 5 k1<br />
) du &<br />
* '<br />
on à donc en additionnant les trois relations membre à membre<br />
4 #<br />
#<br />
# 1<br />
"""""! 2 + ( + ( + (<br />
1<br />
#<br />
/<br />
2 )<br />
d i<br />
#<br />
#<br />
1 & )<br />
d j1<br />
$ 6 & $ 6 )<br />
d k1<br />
9 % 6<br />
&<br />
1/ 0<br />
i<br />
1<br />
j1<br />
k1<br />
/<br />
2 2 ) du & ) du & ) du & /<br />
3 * ' R * ' * '<br />
0<br />
R0<br />
R0<br />
0<br />
R0<br />
3<br />
b) Cas particulier d'un repère ayant une direction fixe par rapport au repère de<br />
référence:<br />
0<br />
et<br />
3<br />
0<br />
y0<br />
j0<br />
o<br />
y1<br />
i0<br />
j1<br />
q1<br />
i1<br />
:<br />
x0<br />
x1<br />
Rotation plane de deux bases une par rapport<br />
à l'autre.<br />
; est un fonction de u<br />
on a<br />
#<br />
#<br />
#<br />
i<br />
1<br />
% cos( ; ( u))<br />
5i0<br />
$ sin( ; ( u))<br />
5 j0<br />
en simplifiant la notation<br />
#<br />
#<br />
#<br />
i<br />
1<br />
% cos;<br />
5i0<br />
$ sin;<br />
5 j0<br />
et<br />
#<br />
#<br />
#<br />
j<br />
1<br />
% " sin;<br />
5i0<br />
$ cos;<br />
5 j0<br />
28/10/03 Cinématique du solide page 4/9
Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />
Lycée Jacques Amyot<br />
#<br />
+ (<br />
d i1 d<br />
d !<br />
) &<br />
;<br />
#<br />
;<br />
% " 5sin;<br />
5i0<br />
$ 5 cos;<br />
5 j0<br />
) du & du<br />
du<br />
* ' 0<br />
!<br />
+ dj (<br />
#<br />
1<br />
d;<br />
d;<br />
) & % " 5 cos;<br />
5i0<br />
$ " 5sin;<br />
5 j<br />
* du ' du<br />
du<br />
0<br />
#<br />
# #<br />
+ ( !<br />
k 1 %<br />
1<br />
k 0<br />
donc )<br />
d k<br />
& % 0<br />
) du &<br />
* '<br />
"""""!<br />
9<br />
9<br />
1/ 0<br />
"""""!<br />
1/ 0<br />
0<br />
4 #<br />
#<br />
# 1<br />
2 + ( + ( + (<br />
1<br />
#<br />
/<br />
2 )<br />
d i<br />
#<br />
#<br />
1 & )<br />
d j1<br />
$ 6 & $ 6 )<br />
d k1<br />
% i 6<br />
&<br />
1<br />
j1<br />
k1<br />
/<br />
2 2 ) du & ) du & ) du & /<br />
3 * ' R * ' * '<br />
0<br />
R0<br />
R0<br />
0<br />
1 4<br />
#<br />
#<br />
4<br />
1 4 d;<br />
#<br />
d;<br />
#<br />
1<br />
% 22cos;<br />
5i0<br />
$ sin;<br />
5 j0<br />
/ 6 2"<br />
5sin;<br />
5i0<br />
$ 5 cos;<br />
5 j0<br />
/<br />
2 33<br />
0 3 du<br />
du 0<br />
#<br />
0<br />
#<br />
#<br />
4<br />
1 4 d;<br />
#<br />
d;<br />
#<br />
11<br />
$ 2"<br />
sin;<br />
5i0<br />
$ cos;<br />
5 j0<br />
/ 6 2"<br />
5 cos;<br />
5i0<br />
$ " 5sin;<br />
5 j0<br />
//<br />
3<br />
0 3 du<br />
du 00<br />
"""""!<br />
1<br />
#<br />
4 d;<br />
2 d;<br />
2 d;<br />
2 d;<br />
2 1<br />
91/ 0<br />
% 2 5 cos ; $ 5sin<br />
; $ 5 cos ; $ 5sin<br />
; / 5 k0<br />
2 3 du du du du 0<br />
Le vecteur rotation d'une base par rapport en une autre en rotation plane est porté par l'axe<br />
"""""!<br />
d;<br />
#<br />
autour duquel s'effectue la rotation : 91/ 0<br />
% 5 k0<br />
du<br />
C. Dérivation composée d'un vecteur mobile par rapport à deux repères:<br />
""""""!<br />
V (u) , un vecteur fonction de la variable u,<br />
on connaît l'expressions de ce vecteur dans la<br />
base R1<br />
""""""!<br />
# #<br />
#<br />
V ( u)<br />
% x(<br />
u).<br />
i1 $ y(<br />
u)<br />
j1<br />
$ z(<br />
u).<br />
k1<br />
"""""" !<br />
+<br />
(<br />
( )<br />
On recherche une relation entre )<br />
d V u<br />
&<br />
) du &<br />
* ' 1<br />
"""""" !<br />
+ (<br />
)<br />
d V ( u)<br />
&<br />
) du &<br />
* ' 0<br />
on sait par définition que<br />
""""""!<br />
#<br />
#<br />
#<br />
+ d ( d x(<br />
u)<br />
d y(<br />
u)<br />
dz(<br />
u)<br />
)<br />
V ( u)<br />
&<br />
% . i1<br />
$ . j1<br />
$ . k1<br />
* du ' du du du<br />
0<br />
1<br />
de même (d'après les propriétés)<br />
"" !"<br />
+ ( ! ! !<br />
( ) + , ( ).<br />
1<br />
$ ( ).<br />
1<br />
$ ( ).<br />
1-(<br />
)<br />
d V u<br />
&<br />
d x u i y u j z u k<br />
% )<br />
&<br />
) du &<br />
* ' * du<br />
'<br />
0<br />
et<br />
x0<br />
k<br />
O<br />
i<br />
z0<br />
x1<br />
j<br />
k1<br />
i1<br />
Q1<br />
z1<br />
j1<br />
y1<br />
V(u)<br />
y0<br />
28/10/03 Cinématique du solide page 5/9
Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />
Lycée Jacques Amyot<br />
"" !"<br />
+ (<br />
!<br />
!<br />
!<br />
( ) ( ) + (<br />
1<br />
( ) + (<br />
1<br />
( ) + (<br />
)<br />
d V u<br />
&<br />
dx u ! di dy u ! dj dz u ! dk1<br />
% . i1<br />
$ x(<br />
u).<br />
) & $ . j1<br />
$ y(<br />
u).<br />
) & $ . k1<br />
$ z(<br />
u).<br />
) &<br />
) du & du * du ' du<br />
0<br />
* du ' do<br />
0<br />
* '<br />
* du ' 0<br />
0<br />
A partir de la relation précédente et de la définition du vecteur rotation<br />
""""" !<br />
+ (<br />
! !<br />
!<br />
( ) ( ) ( ) ( ) + ( + ( + (<br />
)<br />
d V u<br />
&<br />
dx u ! dy u ! dz u ! di1<br />
dj1<br />
dk1<br />
% . i1<br />
$ . j1<br />
$ . k1<br />
$ x(<br />
u).<br />
) & $ y(<br />
u).<br />
) & $ z(<br />
u).<br />
) &<br />
) du & du du do * du ' 0 * du ' 0<br />
* '<br />
* du '<br />
0<br />
"""""!<br />
""""" !<br />
+ ( + ( ! !<br />
!<br />
( ) ( ) + ( + ( + (<br />
)<br />
d V u<br />
& )<br />
d V u<br />
&<br />
di1<br />
dj1<br />
dk1<br />
% $ x(<br />
u).<br />
) & $ y(<br />
u).<br />
) & $ z(<br />
u).<br />
) &<br />
) du & ) du & * du ' 0 * du ' 0<br />
* '<br />
* du ' 0<br />
0 * ' 1<br />
Les dérivées des vecteurs d'une base R1 par rapport à une base R0 sont connues.<br />
#<br />
#<br />
#<br />
+ ( """""! #<br />
+ ( """""!<br />
)<br />
d i<br />
#<br />
+ ( """""!<br />
1 & % 91/ 0<br />
6 i1<br />
, )<br />
d j<br />
#<br />
1 & % 91/ 0<br />
6 j1<br />
, et )<br />
d k1<br />
& % 91/ 0<br />
6 k1<br />
) du &<br />
) du &<br />
) du &<br />
* '<br />
* '<br />
* '<br />
+<br />
)<br />
d<br />
)<br />
*<br />
R0<br />
""""""!<br />
(<br />
V ( u)<br />
&<br />
du &<br />
'<br />
0<br />
+<br />
)<br />
d<br />
%<br />
)<br />
*<br />
""""""! """"""!<br />
+<br />
d V ( u) ( +<br />
) &<br />
d V ( u)<br />
) du & % )<br />
) du<br />
* ' *<br />
D'où la relation<br />
""""""!<br />
""""""!<br />
+ ( +<br />
)<br />
d V ( u)<br />
& % )<br />
d V ( u)<br />
) du & ) du<br />
* ' *<br />
1<br />
R0<br />
""""""!<br />
(<br />
V ( u)<br />
& $ x(<br />
u).<br />
9<br />
du &<br />
'<br />
(<br />
"""""!<br />
1/ 0<br />
#<br />
"""""!<br />
6 i $ y(<br />
u).<br />
9<br />
1<br />
1/ 0<br />
R0<br />
#<br />
"""""!<br />
6 j $ z(<br />
u)<br />
9<br />
! ! !<br />
, x( u). i y( u). j z( u).<br />
k -<br />
"""""!<br />
&<br />
/<br />
& $ 9 6 $ $<br />
1 0 1 1<br />
0 ' 1<br />
0<br />
(<br />
& $ 9<br />
&<br />
'<br />
1. cas particuliers<br />
V "" !"<br />
1<br />
"""""!<br />
1/ 0<br />
6<br />
""""""!<br />
V ( u)<br />
* Si (u) est un vecteur constant de R1, x1, y1, z1 sont des constantes qui ne dépendent pas<br />
de u<br />
""""""!<br />
+ ( """""! """"""!<br />
donc: )<br />
d V ( u)<br />
& % 91/ 0<br />
6 V ( u)<br />
) du &<br />
* '<br />
0<br />
* Si R1 est en translation par rapport à R0 alors 1 ) % 0<br />
""""""!<br />
(<br />
)<br />
d V ( u)<br />
&<br />
) du &<br />
* '<br />
0<br />
""""""<br />
+ (<br />
)<br />
d V ( u)<br />
% &<br />
) du &<br />
* '<br />
+<br />
!<br />
1<br />
""<br />
9 !"<br />
1<br />
!<br />
( / 0<br />
1/ 0<br />
#<br />
6 k<br />
1<br />
0<br />
D. Composition des vecteurs vitesse de rotation<br />
+<br />
)<br />
d<br />
)<br />
*<br />
+<br />
)<br />
d<br />
)<br />
*<br />
""""""!<br />
(<br />
V ( u)<br />
&<br />
du &<br />
'<br />
""""""!<br />
(<br />
V ( u)<br />
&<br />
du &<br />
'<br />
0<br />
1<br />
""""""!<br />
+ (<br />
)<br />
d V ( u)<br />
% & $<br />
) du &<br />
* ' 1<br />
""""""!<br />
+ (<br />
)<br />
d V ( u)<br />
% & $<br />
) du &<br />
* '<br />
2<br />
"""""!<br />
9<br />
1/ 0<br />
"""""!<br />
9<br />
2/1<br />
6<br />
6<br />
""""""!<br />
V ( u)<br />
""""""!<br />
V ( u)<br />
28/10/03 Cinématique du solide page 6/9
Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />
Lycée Jacques Amyot<br />
z0<br />
x1<br />
k1<br />
i1<br />
Q1<br />
z1<br />
j1<br />
V(u)<br />
+<br />
)<br />
d<br />
)<br />
*<br />
""""""!<br />
(<br />
V ( u)<br />
&<br />
du &<br />
'<br />
0<br />
+<br />
)<br />
d<br />
%<br />
)<br />
*<br />
""""""!<br />
(<br />
V ( u)<br />
&<br />
du &<br />
'<br />
2<br />
"""""!<br />
$ 9<br />
2/0<br />
6<br />
""""""!<br />
V ( u)<br />
x0<br />
k<br />
O<br />
i<br />
j<br />
x2<br />
i<br />
i2<br />
P2<br />
j2<br />
k2<br />
y1<br />
y0<br />
z2<br />
y2<br />
On peut déduire des deux premières égalités<br />
""""""!<br />
""""""!<br />
+ ( + ( """""! """""!<br />
)<br />
d V ( u)<br />
& )<br />
d V ( u)<br />
& 4<br />
1<br />
%<br />
$ 2 9 $ 9<br />
2/1 1/ 0 / 6<br />
) du & ) du & 3<br />
0<br />
* ' * '<br />
0<br />
D'où la relation entre les vecteurs rotations 9<br />
1. Application: angles d'Euler.<br />
k<br />
O<br />
i<br />
z0<br />
j<br />
x3<br />
z3<br />
2<br />
k3<br />
Q3<br />
i3<br />
j3<br />
y3<br />
y0<br />
""""""!<br />
V ( u)<br />
"""""! """""! """""!<br />
2<br />
9<br />
/ 0<br />
% 92/1<br />
$ 1/ 0<br />
Un solide dans l'espace peut être positionné<br />
par 3 translations et trois rotations.<br />
Pour positionner ce solide on lui associe un<br />
repère.<br />
Les trois translations peuvent être caractérisés<br />
par les coordonnées de l'origine du repère<br />
Les trois rotations par trois angles.<br />
Le choix le plus courant est celui des angles<br />
d'Euler.<br />
x0<br />
28/10/03 Cinématique du solide page 7/9
Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />
Lycée Jacques Amyot<br />
a) Détermination des angles d'Euler.<br />
z 0<br />
y 3<br />
z<br />
:<br />
3<br />
On défini, O,x1= "ligne des noeuds",<br />
l'intersection du plan (x0,0,y0) et (x3,0,y3)<br />
on pose<br />
1<br />
2<br />
4 #<br />
x #<br />
0<br />
, x 1 / %= angle de précession.<br />
3 0<br />
Cet angle permet de positionner la trace du<br />
plan (x3,0,y3) dans le plan (x0,0,y0)<br />
O y 0<br />
=<br />
x 0<br />
x 3<br />
< x 1<br />
y 0<br />
x 1<br />
On définit le repère<br />
R1 (O, x1, y1, z1) avec z1=z0 et y1 pour que<br />
le repère soit orthonormé.<br />
L'axe Oz3 se trouve dans le plan<br />
perpendiculaire à Ox1 passant par O. Ce plan<br />
contient Oy1 et Oz1=Oz0<br />
y 1<br />
=<br />
O<br />
z 0 =z 1<br />
x 0<br />
:<br />
z 0 =z 1<br />
z 3<br />
O x1=x2 y 1<br />
y 2<br />
on pose<br />
1<br />
2<br />
4 #<br />
z #<br />
1<br />
, z 3 / % ; : angle de nutation<br />
3 0<br />
On définit l'axe Oy2 à partir de Oz3 par une<br />
><br />
rotation de " autour de Ox1 et Ox2=Ox1<br />
2<br />
d'où la base intermédiaire R2 (O, x1, y2, z3)<br />
28/10/03 Cinématique du solide page 8/9
Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />
Lycée Jacques Amyot<br />
y 2<br />
<<br />
y 3<br />
On se place ensuite dans le plan passant par<br />
O perpendiculaire à z3<br />
Ce plan contient les axes x1= x2, y2 et y3<br />
on pose<br />
1<br />
2<br />
4 #<br />
x1, x #<br />
3 / % < angle de rotation propre<br />
3 0<br />
x 3<br />
O<br />
z 2 =z 3 x 1<br />
Les trois angles =, ; et < permettent de positionner de manière unique le repère R3 par<br />
rapport au repère R1. Le passage d'un repère à un autre peut se faire par trois rotations planes.<br />
b) Vecteur Rotation 9 !" 3/ 0<br />
"""""! """""! """""! """""!<br />
93 0 % 93<br />
2 $ 92/1<br />
$ 91/ 0<br />
"""""!<br />
#<br />
93 2 % < ?5 k3<br />
avec 9 """" !<br />
3 2<br />
4 z #<br />
3<br />
2O,<br />
3<br />
""<br />
"""""!<br />
#<br />
91/ 0<br />
% = ?5 k0<br />
avec " 9 """" !<br />
1 0 rotation autour de<br />
" 1<br />
rotation d'axe 2<br />
4 O, z #<br />
1 /<br />
3 0<br />
1<br />
d'où la relation :<br />
/<br />
"""""!<br />
0<br />
# # #<br />
9<br />
#<br />
% ; ?5 avec " 9 """" !<br />
3 2 % < ?5 k<br />
3$<br />
; ?5 i1<br />
$ = ?5 k0<br />
2/1<br />
rotation d'axe Ox1 :avec < ?,;<br />
?,<br />
= ? dérivée des angles de rotation<br />
par rapport à la variable étudiée.<br />
"""""!<br />
92/1<br />
i1<br />
28/10/03 Cinématique du solide page 9/9
L e c t u r e ( s ) # 1 3
ABCSITE mécanique dynamique<br />
http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />
MÉCANIQUE<br />
[ Retour I Accueil I Cours I Exercices I Examens I Quizz-Qcm I Q-R (tests) I Contact ]<br />
Retour<br />
CHAPITRE III:<br />
DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL<br />
Accueil<br />
Adhérents<br />
Livre d'or<br />
Forum<br />
Recherche<br />
Contact<br />
Page<br />
Suivante<br />
I - RAPPELS ET DÉFINITIONS :<br />
1- Définition :<br />
La dynamique est l'étude des causes qui provoquent les mouvements des<br />
corps solides, on suppose que le mobile est un point matériel et que toute sa<br />
masse est concentrée en ce point.<br />
2- La quantité de mouvement :<br />
Si on considère dans un repère galiléen, un point matériel de masse m<br />
animé du vecteur vitesse ; Alors sa quantité de mouvement est le vecteur<br />
définit par la relation: = m<br />
3- Le principe fondamental de la dynamique (P. F. D ) :<br />
Dans un repère galiléen, le P. F.D s'annonce sous la forme :<br />
" en l'absence de force, le vecteur est invariant, en présence d'une force , il<br />
évolue conformément à l'équation : "<br />
Lorsque la masse du point matériel est invariante au cours du mouvement, cette<br />
équation se simplifie et prend en introduisant le vecteur accélération , la forme<br />
suivante:<br />
4- Les lois de newton :<br />
Le principe fondamental de la dynamique peut être annoncé sous la forme de<br />
deux lois de Newton suivantes :<br />
· 1ère loi de Newton : un point matériel reste immobile ou conserve sa vitesse<br />
absolue constante dans un repère galiléen, lorsque la résultante des forces qui<br />
s'exercent sur lui est nulle :<br />
1 of 3 31/03/07 10:51
ABCSITE mécanique dynamique<br />
http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />
· 2ème loi de Newton : ou principe fondamental de la dynamique du point<br />
matériel : lorsqu'un point matériel est soumis à des forces dont la résultante est<br />
non nulle, alors le point matériel acquiert une accélération absolue donnée par<br />
l'expression suivante :<br />
En coordonnées cartésiennes, si on suppose que la masse du point matériel est<br />
invariante, la relation entraîne les trois équations différentes suivantes<br />
dans lesquelles F x , F y et F z sont les composantes cartésiennes de :<br />
II- NATURE DES FORCES :<br />
1- LES FORCES A DISTANCE : ce sont des forces dont la portée peut être<br />
étendue jusqu'à l'infini, parmi lesquelles on peut citer :<br />
a - Force d'attraction universelle :<br />
Si on considère deux particules électriquement neutres de masses m 1<br />
et m 2<br />
voisines l'une de l'autre, alors chacune exerce sur l'autre une force dite d'attraction<br />
universelle de Newton.<br />
Détente et application:<br />
Calculez votre poids sur Terre sur d'autres astres :<br />
(Pour les nombres décimaux, utilisez le point au lieu de la virgule)<br />
Saisissez votre masse sur la<br />
Terre :<br />
kg<br />
Choisissez l'astre<br />
2 of 3 31/03/07 10:51
ABCSITE mécanique dynamique<br />
http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />
Comparez votre poids sur cet astre et sur la Terre<br />
Sur la Terre<br />
N<br />
Sur cet astre<br />
N<br />
Votre poids sur cet astre est fois votre poids sur sur la Terre<br />
b - Force électrostatique : ( voir cours d'électricité)<br />
Considérons deux particules de charges électriques q 1<br />
et q 2<br />
, ces deux particules<br />
exercent l'une sur l'autre des forces d'interactions données par la loi de Coulomb :<br />
c -Force magnétique :<br />
On prend un repère (r ) un point M ( xyz), B est le champ magnétique et q la<br />
charge de la particule en mouvement<br />
2- LES FORCES DE CONTACT :<br />
Les forces de contact qui agissent entre solide, liquide etc. & ont un rayon<br />
d'action très faible (1Å = 10 -10 m)<br />
Exemples :<br />
· Les contraintes mécaniques.<br />
· Les forces de frottements.<br />
· Les forces de cohésion de la matière.<br />
· Les liaisons chimiques.<br />
· Les interactions nucléaires.<br />
Page Suivante<br />
[ Retour I Accueil I Cours I Exercices I Examens I Quizz-Qcm I Q-R (tests) I Contact ]<br />
ABCSITE © copyright 2002<br />
3 of 3 31/03/07 10:51
R e a d i n g ( s ) # 1 4
Université Cheikh Anta Diop de Dakar<br />
Ecole Normale Supérieure<br />
Département de Sciences Physiques<br />
L’EVALUATION DES APPRENTISSAGES<br />
Sémou Diouf<br />
Cours de M. Sémou DIOUF 1/8
L’EVALUATION DES APPRENTISSAGES<br />
Elle peut être formelle ou informelle.<br />
Elle est formelle si elle est communiquée aux élèves ou aux parents d’élèves.<br />
Elle est informelle si elle n’est communiquée ni aux élèves ni aux parents d’élèves. Elle<br />
intéresse uniquement l’enseignant qui veut savoir si son acte didactique a porté ses fruits.<br />
C’est le cas de l’Indice de Différenciation Spécifique (IDS).<br />
L’EVALUATION FORMELLE<br />
Elle est sujette à un certain questionnement :<br />
Qu’est ce qu’évaluer ? Qui évalue ? Qui évaluer ? Quoi évaluer ? Pourquoi évaluer ? Pour qui<br />
évaluer ? Quand évaluer ? Comment évaluer ?<br />
Qui évalue ? C’est l’enseignant même si d’une manière non formelle il est évalué par les<br />
élèves.<br />
Qui évaluer ? lés élèves<br />
Quoi évaluer ? Les objectifs<br />
Pour qui évaluer ? l’administration en général<br />
Pourquoi évaluer ? pour prendre une décision (voir définition)<br />
Quand évaluer ? Avant apprentissage, pendant apprentissage, après apprentissage<br />
Comment évaluer ? En posant des questions oralement ou par écrit ou par l’observation<br />
I DEFINITION DE L’EVALUATION<br />
Qu’est ce qu’évaluer ?<br />
Evaluer : confronter un ensemble d’informations à un certain nombre de critères en vue de<br />
prendre une décision (J.M. Deketele, 1980)<br />
Trois mots clés dans la définition<br />
Informations : exemple : notes des élèves<br />
Critères : exemple : 10/20<br />
Décision : exemple : admis, échec, redouble<br />
La décision à prendre dépend généralement du quand évaluer.<br />
• Elle peut être une décision d’orientation : l’évaluation a lieu avant apprentissage<br />
L’évaluation est dite prédictive si elle sert à prédire les chances de réussite ou d’échec d’un<br />
apprenant.<br />
L’évaluation est dite diagnostique si elle permet d’identifier les lacunes, les forces, ou les<br />
faiblesses des apprenants avant d’aborder une unité d’apprentissage.<br />
• La décision peut être une décision de régulation : l’évaluation a lieu pendant<br />
l’apprentissage<br />
L’évaluation est alors formative si elle permet d’améliorer ou d’effectuer des remédiations.<br />
L’évaluation est formatrice si l’enseignant l’exploite pour agir sur les stratégies et les moyens<br />
(l’enseignant doit se remettre en cause).<br />
Généralement les enseignants ne régulent pas. Ils suivent le schéma classique<br />
Chapitre I TD Chapitre II TD, ceci quelque soit le degré de<br />
maîtrise des élèves.<br />
Or si les élèves éprouvent des difficultés, l’enseignant doit revenir au chapitre précédent.<br />
Les séances de TD peuvent être des moments de régulation.<br />
• La décision peut être une décision de certification : l’évaluation a lieu à la fin de<br />
l’apprentissage<br />
L’évaluation est dite sommative : elle est un bilan d’acquis<br />
Exemple : Les contrôles continus, les compositions sont des évaluations sommatives. Le<br />
BFEM, le BAC sont des évaluations sommatives et certificatives.<br />
Toute évaluation est sommative et doit être formatrice pour l’enseignant et pour l’élève.<br />
Cours de M. Sémou DIOUF 2/8
Comment évaluer ? Cela pose la question du questionnement, donc les stratégies de recueil<br />
d’informations.<br />
II STRATEGIES DE RECUEIL D’INFORMATIONS<br />
Le questionnaire de contrôle de connaissance<br />
Ecrit : devoir surveillé, interrogation écrite, composition, examen, concours…<br />
Oral : test d’entrée (vérification de prérequis)<br />
L’observation : utilisée en travaux pratiques et lors des TP cours<br />
L’évaluation doit être efficace : c’est à dire les compétences recherchées chez l’élève<br />
doivent correspondre aux compétences définies dans les objectifs.<br />
Il existe deux types de questions :<br />
Des questions à production convergente qui sollicitent une et une seule réponse considérée<br />
comme juste<br />
Des questions à production divergente demandent à chaque élève de fournir un effort<br />
personnel de composition d'une réponse originale.<br />
En raison du processus mental, on peut établir une correspondance entre<br />
D'une part les questions à production divergente et les questions ouvertes qui sont des<br />
questions à réponse construite par l'élève dans une démarche et un vocabulaire qui prouve<br />
qu'il a maîtrisé plus ou moins la matière, d'autre part les questions à production convergente et<br />
les questions fermées qui sont des questions à réponse choisie dans un ensemble de réponses<br />
proposées par l'auteur.<br />
II-1. LE QUESTIONNAIRE DE CONTROLE DE CONNAISSANCE<br />
II-1-1.Les questions à production convergente (questions à réponse fermée)<br />
Elles sont peu utilisées en sciences physiques et pourtant présentent un avantage certain : une<br />
correction facile et objective. Ce sont :<br />
• Les questions à réponse courte<br />
Exemple question directe : quelle est l’unité de la résistance d’un conducteur dans le SI ?<br />
Phrase à compléter (question à trou, phrase lacunaire ou phrase à indice): La résistance d’un<br />
conducteur s’exprime dans le SI, en ………………<br />
Ces questions sont utilisées pour mesurer le rendement de l’élève, car elles mesurent plus le<br />
rappel que la récognition (reproduction), le rappel étant un processus mental plus actif que la<br />
récognition (Ebel et Frisbie,1991).<br />
Précaution à prendre : ne jamais créer deux espaces à compléter dans une seule question, tous<br />
les espaces vides (à compléter) doivent être en fin de phrase et avoir la même longueur qui ne<br />
doit pas être un indice de réponse)<br />
• Les questions dichotomiques ou à deux choix (binary-choice question)<br />
Type vrai/faux ; oui/non ; (true/false)<br />
Ce type de question est à éviter car contient une grande part de hasard. L’élève peut deviner<br />
facilement la réponse correcte et obtenir 50% des points.<br />
Avantages : elles peuvent permettre à l’enseignant de couvrir une grande partie du contenu de<br />
son programme scolaire et d’évaluer une variété d’objectifs.<br />
Limites : Si l’élève répond faux il est difficile de savoir pourquoi il a commis une erreur.<br />
On peut réduire la part de hasard en notant en négatif quand c’est faux.<br />
• Les questions à pairage (à appariement)<br />
Elles se présentent en deux colonnes. L’enseignant doit dire à l’élève comment il doit<br />
apparier. Exemple associer chiffre et lettre pour répondre ou mettre des flèches….<br />
Colonne des prémisses<br />
colonne des réponses<br />
1. alcanes a. benzène<br />
2. alcyne b. méthane<br />
3. alcène c. acétylène<br />
d. éthylène<br />
Cours de M. Sémou DIOUF 3/8
Précaution : le nombre de réponses doit être plus grand que le nombre de prémisses car s’il y<br />
a égalité un élève qui trouve 2 des 3 réponses, trouve la 3 ème réponse sans réfléchir. Il faut<br />
utiliser le même vocabulaire dans chaque colonne (mots de même catégorie).<br />
Avantages : permettent de mesurer des connaissances de base (définitions, formules, ….)<br />
permettent d’évaluer à quel point l’élève est capable d’intégrer ses connaissances,<br />
compte tenu que celles-ci se combinent entre elles de façon simple ou complexe.<br />
Limites : ne permettent pas de mesurer la capacité à raisonner<br />
• Les questions à choix multiples (QCM)<br />
Une seule réponse est correcte parmi les possibilités offertes à l’élève.<br />
Précaution : attribuer 50% de chance à la bonne réponse et les 50 autres % devant être répartis<br />
équitablement entre les réponses fausses. Si on a plusieurs questions, éviter de placer la bonne<br />
réponse au même endroit.<br />
Par exemple : l’unité de l’intensité du courant est<br />
1. Le volt 2. L’ampère . L’ohm<br />
Avantages : l’élève mérite sa note ; la correction est facile ; ces questions permettent de<br />
mesurer une variété de connaissances.<br />
Limites : elles ne permettent pas de mesurer la capacité de l’élève à faire une synthèse ou une<br />
analyse.<br />
• Les questions à réponse multiple.<br />
Plusieurs réponses sont correctes contrairement aux QCM.<br />
Exemple : La tension U aux bornes d’un résistor parcouru par un courant est :<br />
R*I<br />
P/I<br />
P*I<br />
R*I 2<br />
Encercler la ou l(es) bonne(s) réponse(s).<br />
II-1-2.Les questions à production divergente (questions à réponse construite)<br />
Elles sont les plus utilisées en PC. L’élève répond en construisant ses propres phrases.<br />
Exemple : calculer, décrire, expliquer, interpréter, analyser, dégager les idées, justifier….<br />
L’enseignant doit indiquer le temps de réponse pour chaque question ou pour chaque exercice<br />
pour que l’élève puisse planifier et organiser son temps. L’enseignant doit indiquer la note<br />
attribuée à chaque question pour aider l’élève équilibrer et organiser son temps. L’élève<br />
évitera ainsi à s’attarder sur les questions à peu de points et dont il ne connaît pas la réponse.<br />
Dans ces types de questions, la correction est personnelle et subjective ; elle peut varier d’un<br />
enseignant à un autre ou chez le même enseignant d’une période à une autre ; le matin<br />
l’enseignant peut être alerte et attentif et le soir il peut être affecté par la fatigue et être moins<br />
exigent.<br />
La question doit être posée dans un langage accessible aux élèves. Elle doit être comprise de<br />
la même façon par tous les élèves.<br />
Avantages : elles permettent à l’élève de s’exprimer librement et de manifester son originalité<br />
et son point de vue de façon créative.<br />
Limites : il y a manque de constance dans la correction des réponses ; la correction est<br />
fastidieuse et présente beaucoup de subjectivité. Le temps de correction est long.<br />
Après chaque épreuve écrite (devoir surveillé ou composition), l’enseignant doit calculer le<br />
taux de réussite pour chaque question .<br />
Taux de réussite p= R/T (R est le nombre d’élèves ayant répondu juste à la question ; T<br />
est le nombre d’élèves ayant répondu à la question.<br />
Cours de M. Sémou DIOUF 4/8
Conseils pour la correction<br />
• Elaborer un modèle de réponse pour chaque question ; modèle souple et exhaustif pour<br />
englober toutes les bonnes réponses possibles ;<br />
• corriger sans regarder les noms des élèves ;<br />
• corriger les réponses d’une même question pour tous les élèves pour augmenter<br />
l’objectivité et la fidélité de la correction ;<br />
• ne pas être découragé par le nombre de copies<br />
• ne pas se laisser distraire par des influences extérieures telles que des problèmes<br />
familiaux<br />
• être dans une ambiance morale et psychologique neutre et équilibrée ;<br />
• être constant dans la correction (analytique/holistique)<br />
II-2. L’OBSERVATION : Elle est utilisée pour évaluer un savoir faire pratique<br />
L’ enseignant doit donner des consignes claires aux élèves et bien expliquer le travail<br />
à faire. On l’utilise en séance de TP (Travaux Pratiques).<br />
III LES CARACTERISTIQUES DE L’EVALUATION<br />
La pertinence : adéquation de l’objet par rapport à l’objectif visé :<br />
On se pose les questions suivantes :<br />
Est ce que je ne me trompe pas d’objectif pour remplir la fonction visée ?<br />
Est ce que je ne me trompe pas d’informations à recueillir ?<br />
La validité : adéquation de la stratégie.<br />
Mes critères permettent-ils de vérifier ce que je déclare vouloir vérifier ?<br />
La stratégie mise en place me donne t-elle toutes les garanties que l’information que je vais<br />
recueillir est bien celle que je déclare vouloir recueillir ?<br />
La fiabilité : qualité de la mise en œuvre de la stratégie.<br />
L’utilisation que je fais des stratégies est-elle la même pour tout le monde ?<br />
La façon de recueillir l’information est elle semblable d’une personne à l’autre, d’un endroit à<br />
l’autre, d’un moment à l’autre.<br />
IV. LES ETAPES DE CONSTRUCTION D’UN SUJET D’EXAMEN<br />
Tout enseignant qui prépare bien sa leçon et qui choisit des activités et des stratégies<br />
d’intervention facilitant l’apprentissage des élèves doit évaluer les objectifs à atteindre d’où<br />
l’importance de bien concevoir un examen et donc de connaître les différentes étapes que<br />
comporte l’élaboration d’un examen.<br />
1. dresser la liste des objectifs spécifiques à atteindre à la fin de la période<br />
d’apprentissage ; pour être valide l’examen doit être bâti sur cette liste ;<br />
2. identifier les objectifs de connaissance, de compréhension, d’application, d’analyse, de<br />
synthèse ;<br />
3. faire un tableau de spécification à double entrée (voir page suivante);<br />
4. proportionner l’effort consacré à chaque unité d’apprentissage/leçon/chapitre<br />
(combien d’heures l’enseignant a consacré à chaque unité….)<br />
5. Choisir le type de questions à poser (QRC, QCM…..) ;<br />
6. choisir/construire les exercices en fixant le nombre et le timing<br />
7. choisir un barème en tenant compte de l’effort fourni pour chaque unité<br />
d’apprentissage et du niveau taxonomique .<br />
pondération recommandée pour un examen équilibré : pas plus de 10% pour la 1 ère et la<br />
2 ème unité d’apprentissage et pour le reste pas plus de 40%.<br />
Cours de M. Sémou DIOUF 5/8
Remarque. LES NOTES COMPOSITES<br />
Généralement lors des évaluations (sous forme écrite) formatives et sommatives, les<br />
enseignants notent les élèves sans faire attention aux différentes questions réussies. Ces notes<br />
étant la somme de tous les points obtenus dans l’ensemble du sujet, sont appelées notes<br />
composites. Elles ne renseignent pas sur les compétences que l’élève à réussies ou échouées.<br />
L’enseignant lors de la confection de ses épreuves écrites doit dresser la liste des compétences<br />
traitées dans chaque chapitre concerné. Pour être valide (mesurer ce qu’il est censé mesurer)<br />
l’examen doit être bâti à partir de cette liste de compétences. Après l’enseignant peut préparer<br />
pour chaque classe un tableau de spécification. Un tableau de spécification permet à<br />
l’enseignement d’avoir des renseignements sur les compétences les mieux réussies et les non<br />
réussies par chaque élève afin de mieux conseiller l’élève sur ses forces et faiblesses. Dans ce<br />
tableau, l’enseignant doit mettre dans chaque colonne et pour chaque élève l’ensemble des<br />
points obtenus pour toutes les questions relatives à la connaissance, à la compréhension…<br />
COMPETENCES<br />
élèves Connaissance Compréhension Application<br />
Analyse synthèse Total<br />
de<br />
points<br />
E1 2/2 1/3 3/4 3/5 2/6 11/20<br />
E2<br />
E3<br />
E4<br />
E5<br />
E6<br />
E7<br />
E8<br />
……..<br />
Dans ce tableau, l’élève E1 a bien réussi les compétences : connaissance, application et<br />
analyse. Par contre il a des problèmes en compréhension et en synthèse.<br />
En plus du tableau de spécification qui informe l’enseignant sur les compétences réussies ou<br />
non par l’élève, la note d’un élève peut être interprétée autrement. Elle est d’abord comparée<br />
au critère qui est généralement 20. Elle peut être comparée à la moyenne de la classe (rapport<br />
entre la somme des notes des élèves et le nombre d’élèves). Elle peut donc être inférieure,<br />
supérieure ou égale à la moyenne de la classe.<br />
Pour un même élève, sa note peut être comparée à ses autres notes dans les devoirs antérieurs.<br />
On calcule alors le gain brut (la perte brute). Le gain brut est la différence des deux notes<br />
n 2 -n 1 ; n 2 , n 1 sont les notes de l’élève dans deux devoirs ; si cette différence est négative on a<br />
une perte brute.<br />
On peut aussi calculer le gain relatif G ou la perte relative P pour le même élève ou pour deux<br />
n2! n1<br />
élèves. G= * 100 : n<br />
M ! n1 2 est la note obtenue au deuxième devoir et n 1 la note au premier<br />
devoir. M est la note maximale qui est généralement 20.<br />
Si 30%
Ces calculs de gain et de perte permettent de mieux suivre un élève et de renseigner ses<br />
parents sur les progrès ou non de son enfant.<br />
LE QUESTIONNEMENT ORAL ET LA RETROACTION (FEEDBACK°)<br />
A l’oral les questions sont généralement à production divergente. L’interrogation orale<br />
présente certains avantages qu’on ne retrouve pas à l’écrit :<br />
Le professeur peut<br />
reformuler les questions ;<br />
s’assurer que la question posée est bien comprise ;<br />
mettre à l’épreuve le degré de profondeur de la compréhension manifestée par l’élève<br />
sur un point de matière ;<br />
recueillir des informations sur les démarches de pensée développées par l’élève ;<br />
évaluer non seulement la maîtrise de la matière mais aussi les capacités de<br />
communication orale de l’élève<br />
observer une large gamme de réactions des élèves suscitées par les questions posées<br />
(stress, hésitation, précipitation, réflexion, intérêt…) ;<br />
Une des faiblesses majeures de l’oral est la subjectivité. En effet, les critères de<br />
l’évaluation orale ne sont pas précis<br />
Un avantage que l’oral a sur l’écrit c’est la possibilité de donner un feedback approprié à<br />
l’élève, le feedback étant un message qu’on doit présenter à l’élève afin de l’informer de la<br />
qualité de sa réponse, et lorsque cette dernière n’est pas satisfaite, de l’aider à découvrir la<br />
réponse correcte.<br />
Il est regrettable que certains feedback soient réduits à des oui et à des non. Même si la<br />
réponse de l’élève est juste on doit lui expliquer en quoi sa réponse diffère de la bonne<br />
réponse, l’informer du degré de maîtrise de l’objectif.<br />
On peut classer les feedback en deux catégories : le feedback positif (feedback qui suit une<br />
réponse correcte) et le feedback négatif (feedback qui est fourni suite à une réponse<br />
incorrecte). Un feedback a un double rôle : informer et motiver. S’il est positif, il peut être<br />
personnalisé si on l’accompagne du nom de l’élève.<br />
Exemple : Très bien, Moussa, mes félicitations<br />
Ce genre de feedback ne renseigne pas l’élève sur l’écart de sa réponse à la bonne réponse.<br />
C’est un feedback générique.<br />
Le feedback négatif doit être informatif et ne doit pas être démotivant.<br />
Exemple : le nombre que tu as trouvé est exact, mais tu as oublié de préciser les unités ;<br />
Ta réponse est bonne mais dans le désordre.<br />
Eviter de dire à un élève : tu ne fais aucun effort<br />
Le feedback le plus informatif est celui qui permet à l’élève de comprendre en quoi il s’est<br />
trompé ou pourquoi il a répondu juste. Il serait donc plus intéressant de classer les feedback<br />
en feedback de confirmation et en feedback de redressement d’erreur.<br />
Le feedback de confirmation est proposé suite à une réponse jugée correcte afin d’informer<br />
l’élève de la pertinence de son activité.<br />
Le feedback de confirmation peut être :<br />
générique : Exemple : OK, c’est bon ou, très bien, ta réponse est correcte. Ce genre<br />
de feedback ne fait pas référence au déroulement du processus d’apprentissage. Il est à<br />
éviter.<br />
spécifique c’est à dire tenir compte dans sa formulation de la manière dont<br />
l’apprentissage s’est déroulé.<br />
Exemple : ta réponse est cette fois correcte, évite de répondre trop précipitamment la<br />
prochaine fois.<br />
Cours de M. Sémou DIOUF 7/8
justifiée : dans ce cas en plus de l’aspect confirmatoire le feedback doit comporter un<br />
certain nombre d’informations complémentaires en vue de montrer à l’élève en quoi sa<br />
réponse est correcte.<br />
Exemple Très bien, l’ohm étant des volt par ampère, la résistance du résistor est bien<br />
R= I<br />
U<br />
partielle lorsqu’il souligne la pertinence de la réponse tout en insistant sur le fait que<br />
certains éléments, jugés secondaires par rapport à l’apprentissage à réaliser, présentent<br />
certains incorrections ou alors la réponse tout en restant correcte mérite d’être nuancée<br />
ou complétée.<br />
Exemple : Très bien la réponse est correcte, mais tel mot s’écrit…..<br />
Le feedback de redressement d’erreur : il doit être centré sur l’erreur commise par l’élève.<br />
Il peut être :<br />
générique : exemple : non tu t’es trompé ;<br />
il est à éviter car l’élève ne sait pas sur quoi il s’est trompé ; ce genre de feedback peut<br />
avoir un effet négatif sur la motivation des élèves.<br />
spécifique : il tient compte de l’erreur particulière commise par l’élève mais sans<br />
nécessairement explorer tous les aspects erronés de la réponse<br />
discriminatif : il met ben évidence, de manière exhaustive, les différents éléments qui<br />
distinguent la réponse fournie de la réponse attendue. Il fournit généralement à l’élève<br />
davantage d’éléments susceptibles de l’aider à faire évoluer sa réponse vers la réponse<br />
attendue.<br />
Inducteur : il met l’erreur en évidence en faisant apparaître à l’élève l’incohérence de<br />
sa réponse ou du raisonnement qui a conduit à cette réponse.<br />
Bibliographie<br />
DE KETELE, J.M. (1986). L’évaluation : approche descriptive ou prescriptive ? De Boeck<br />
Université<br />
DE LANDSHEERE , G (1984). Evaluation continue et examens. Précis de docimologie.<br />
Editions Labor. Education 2000.<br />
DAWOUD. M. (1995). Elaboration d’un examen de rendement scolaire. Techniques et<br />
procédures. Editions Nouvelles.<br />
ODILE, et VESLIN, J. (1992). Corriger des copies. Evaluer pour former.<br />
DEPOVER , C et al .(1994) La conception des logiciels éducatifs (titre provisoire). Inédit<br />
Cours de M. Sémou DIOUF 8/8
L e c t u r e s<br />
s u p p l é m e n t a i r e s 1<br />
1 Selon l’auteur du module, les lectures <strong>obligatoires</strong> respectent le droit d’auteur et ne contreviennent<br />
en aucun cas au copyright.
ANNEXE 5<br />
COURS DE MECANIQUE GENERALE I<br />
Pr RATIARISON Adolphe A<br />
Département de Physique<br />
Faculté des Sciences<br />
Université d’Antananarivo<br />
Les parties Dynamiques,<br />
Moment cinétique,<br />
Oscillateurs et<br />
Mouvements à forces centrales<br />
ont été copiées de<br />
http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />
1
CHAPITRE I:<br />
CALCUL VECTORIEL<br />
Le calcul vectoriel est un outil mathématique qui joue un rôle considérable en mécanique,<br />
car beaucoup de grandeurs physique (vitesse, accélération, forces, quantité de mouvement,<br />
…) sont des vecteurs. Il est donc utile et nécessaire de rappeler les calculs vectoriels.<br />
I- ESPACE VECTORIEL<br />
I.1 Définitions<br />
• On appelle espace vectoriel E sur un corps commutatif K, un ensemble d’éléments,<br />
appelés vecteurs, qui satisfait aux propriétés suivantes :<br />
! E est muni d’une structure de groupe commutatif pour une loi de composition<br />
interne, l’addition vectorielle , notée +<br />
! Pour deux vecteurs U et V , éléments de E, on a, si ! et µ appartiennent à<br />
K :<br />
!(U<br />
+ V) = ! U + ! V<br />
(! + µ )U = ! U + µ U<br />
!(<br />
µ U) = (!µ)U<br />
1U<br />
= U<br />
• On appelle vecteur un élément d’un espace vectoriel.<br />
• De façon plus simple, et plus pratique, on appelle vecteur un bipoint ordonné (A,B),<br />
noté AB ou V , A s’appelle l’origine, et B l’extrémité.<br />
Un vecteur est déterminé si on connaît<br />
- son support (droite AB),<br />
- son sens (de A vers B)<br />
- son intensité (module AB du vecteur AB ).<br />
I.2 Base d’un espace vectoriel<br />
On appelle base d’un espace vectoriel un système de n vecteurs de E, linéairement<br />
indépendants, permettant d’exprimer linéairement tout vecteur de E :<br />
n<br />
U = !<br />
i=<br />
1<br />
x i e i<br />
Les coefficients x i sont les composantes du vecteur U dans la base considérée.<br />
La base est orthonormée si, quels que soient i et j, on a : e .e 1 et e . e = 0<br />
i<br />
i<br />
=<br />
i j<br />
2
II-<br />
ESPACE AFFINE<br />
II.1 Définition<br />
On appelle espace affine " un ensemble de points, tel qu’ à tout bipoints ordonné (AB) de<br />
deux points A et B, on peut faire correspondre un vecteur AB , d’un espace vectoriel E.<br />
Si A, B, C désignent trois points de ", on a :<br />
AB = ! BA<br />
AC = AB + BC<br />
Si O est un point quelconque de ", et V un vecteur appartenant à E, il existe un point A<br />
et un seul tel<br />
OA = V<br />
II.2 Espace métrique<br />
Si on a deux vecteurs<br />
/<br />
/<br />
/<br />
/<br />
OA = ! x<br />
i<br />
ei<br />
et OA = ! x<br />
i<br />
ei<br />
on a : AA = !( x " x<br />
i)<br />
e<br />
i<br />
i<br />
#<br />
$<br />
! $<br />
!<br />
% i<br />
i " % i "<br />
Dans un système de coordonnées , un vecteur est déterminé par ses composantes dans<br />
ce repère.<br />
La norme AA / 1<br />
/<br />
est : = & /<br />
/ # &<br />
2<br />
$<br />
2<br />
(( ' ) (( ' ) ! = $ (<br />
/<br />
AA x<br />
i<br />
x<br />
i<br />
ei.<br />
x<br />
i<br />
x<br />
i<br />
ei<br />
. ( x<br />
i<br />
' x<br />
i)<br />
On appelle composantes d’un vecteur par rapport à un système de coordonnées donné,<br />
les projections orthogonales de ce vecteur sur les 3 axes du repère.<br />
i<br />
i<br />
1<br />
2<br />
i<br />
x 3<br />
O<br />
x 1<br />
x 1<br />
x 3<br />
x 2<br />
x 2<br />
3
III-<br />
OPERATIONS SUR LES VECTEURS<br />
III.1 Addition et soustraction vectorielles<br />
L’addition de deux vecteurs<br />
U + V =<br />
W<br />
U et V donne un vecteur W tel que<br />
W<br />
V<br />
U<br />
Relation de Chasles.<br />
On se donne un vecteur AB . Quels que soient les points B1,B1,B3,B4, la relation de<br />
Chasles s’écrit :<br />
AB = AB1 + B1B2<br />
+ B2B3<br />
+ B3B4<br />
+ B4B<br />
Ce qui se traduit par le schéma suivant :<br />
B<br />
A<br />
B 4<br />
V<br />
B 1<br />
B 2<br />
B 3<br />
Technique d’addition de 2 vecteurs<br />
Soient deux vecteurs U et V .<br />
On construit un parallélogramme de côtés U et V . Le vecteur somme est le diagonal<br />
de ce parallélogramme. Notons que l’addition vectorielle est commutative.<br />
U + V = V + U = W<br />
Le module du vecteur somme est :<br />
4
2<br />
2 2 2<br />
( U + V) = U + V + UV<br />
W =<br />
2<br />
2<br />
W = U + V + 2 U V cos!<br />
2<br />
V<br />
W<br />
U<br />
#<br />
On peut aussi additionner deux<br />
vecteurs par les composantes.<br />
Si on se donne un repère et deux<br />
a a<br />
vecteurs<br />
somme est<br />
1<br />
1<br />
1<br />
c<br />
2<br />
U b et V b . Le vecteur<br />
c<br />
W = U<br />
2<br />
2<br />
a<br />
+ V = b<br />
c<br />
1<br />
1<br />
1<br />
+ a<br />
+ b<br />
+ c<br />
Le module du vecteur somme est :<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
( a + a ) + ( b + b ) + ( c ) 2<br />
W =<br />
+<br />
1 2 1 2 1<br />
c<br />
2<br />
Technique de soustraction de 2 vecteurs<br />
W=U-V<br />
U<br />
-V<br />
V<br />
La soustraction de deux vecteurs<br />
U et V se fait comme suit :<br />
On construit le vecteur<br />
l’addition de<br />
vecteurs<br />
U et de - V .<br />
- V et on fait<br />
U - V = W<br />
Si on se donne un repère et deux<br />
a a<br />
U<br />
b<br />
c<br />
1<br />
1<br />
1<br />
et<br />
V b<br />
c<br />
2<br />
2<br />
2<br />
, les composantes<br />
de<br />
U - V = W sont :<br />
U<br />
- V<br />
=<br />
a<br />
b<br />
c<br />
1<br />
1<br />
1<br />
! a<br />
! b<br />
! c<br />
2<br />
2<br />
2<br />
III.2 Multiplication d’un vecteur par un scalaire.<br />
Soit V = x<br />
1<br />
e1<br />
+ x<br />
2<br />
e<br />
2<br />
+ x<br />
3<br />
e<br />
3<br />
un vecteur. Si on multiplie ce vecteur par un scalaire ! on a :<br />
5
! V = !<br />
( x<br />
1<br />
e1<br />
+ x<br />
2<br />
e<br />
2<br />
+ x<br />
3<br />
e )<br />
(!<br />
x ) e 1<br />
+ (!<br />
x 2<br />
) e 2<br />
+ (!<br />
x 3<br />
) e 3<br />
=<br />
Multiplier un vecteur par un scalaire revient donc à multiplier les composantes par ce<br />
scalaire.<br />
1<br />
3<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2 2 2<br />
(!<br />
x ) + (!<br />
x ) + (!<br />
x ) = ! ( x ) + ( x ) + ( x ) = V<br />
! V =<br />
!<br />
1<br />
L’angle du vecteur ne change pas.<br />
2<br />
3<br />
Le module du vecteur est multiplié par ce nombre. Si ! est négatif, le vecteur<br />
sens contraire à V<br />
1<br />
2<br />
3<br />
! V est de<br />
3V<br />
V<br />
III-3 Produit scalaire.<br />
Soient<br />
U = ! U<br />
i<br />
ei<br />
et V = ! Vi<br />
ei<br />
deux vecteur de E, exprimés dans une base<br />
i<br />
orthonormée directe. Le produit scalaire de ces deux vecteurs est :<br />
U .V =<br />
!<br />
i<br />
U V<br />
i<br />
i<br />
Représentation géométrique.<br />
i<br />
Dans un repère Oxyz le produit scalaire U .V = UV cos!<br />
.<br />
Cette dernière se décompose en U et Vcos$. L e produit scalaire de deux vecteur est<br />
donc la produit de la projection du vecteur V sur la direction du vecteur U .<br />
III-4 Produit vectoriel<br />
Soient 2 vecteurs U et V de composantes respectives (U 1 , U 2 , U 3 ) et (V 1 , V 2 , V 3 ) dans un<br />
repère orthonormé direct ( 0, e 1<br />
,e 2<br />
, e 3<br />
).<br />
Le produit vectoriel de U et V est un vecteur W noté<br />
trièdre( U ,V, W)<br />
soit direct. Les composantes du vecteur W sont :<br />
W = U ! V tel que le<br />
6
W = U " V =<br />
U<br />
U<br />
U<br />
1<br />
2<br />
3<br />
"<br />
V<br />
V<br />
V<br />
1<br />
2<br />
3<br />
=<br />
U<br />
U<br />
2<br />
3<br />
1<br />
V<br />
V<br />
3<br />
1<br />
2<br />
! U<br />
! U<br />
3<br />
1<br />
2<br />
V<br />
V<br />
2<br />
U V ! U V<br />
3<br />
1<br />
Propriétés du produit vectoriel :<br />
• Le produit vectoriel est nul si et seulement si :<br />
- l’un des vecteurs est nul<br />
- les deux vecteurs sont parallèles<br />
• W est perpendiculaire au plan formé par U et V<br />
• La norme du produit vectoriel est W = U.Vsin(U, V)<br />
. La nome du produit<br />
vectoriel est égale à l’aire du parallélogramme avec U et V<br />
• U ! V = " V ! U<br />
W<br />
V<br />
U<br />
III-5 Produit mixte de trois vecteurs<br />
Soient trois vecteurs U<br />
1,<br />
U<br />
2<br />
, U<br />
3<br />
. On appelle produit mixte de ces trois vecteurs la<br />
quantité scalaire définie par :<br />
( U<br />
2 3 )<br />
U<br />
1.<br />
! U<br />
Propriétés du produit mixte.<br />
• Un produit mixte reste invariant par permutation circulaire de ces vecteurs<br />
U<br />
1.<br />
( U 2 ' U<br />
3) = U 2.<br />
( U<br />
3<br />
' U1) = U 3<br />
. $ & U 1<br />
' U 2 !#<br />
= ( U 1<br />
,U 2<br />
, U 3<br />
)<br />
% "<br />
• Le produit mixte s’identifie au volume délimité par le parallélépipède construit avec<br />
les trois vecteurs U<br />
1,U<br />
2<br />
, U<br />
3<br />
.<br />
7
W<br />
h<br />
U<br />
3<br />
U<br />
2<br />
La norme de W U 1<br />
! U<br />
2<br />
hauteur h<br />
= est l’aire de la base et celle de 3<br />
cos( W, U 3<br />
)<br />
U est la<br />
Le produit mixte de trois vecteurs est égal au déterminant de ces trois vecteurs.<br />
III.6 Double produit vectoriel<br />
On appelle double produit vectoriel de trois vecteurs<br />
1,U<br />
2<br />
, U<br />
3<br />
On montre que :<br />
( U 2<br />
" U 3<br />
) = ( U 1<br />
.U 3<br />
) U 2<br />
( U 1<br />
.U 2<br />
) 3<br />
U !<br />
1<br />
"<br />
U<br />
IV-VECTEURS LIES<br />
U<br />
1<br />
U , le vecteur U 1<br />
!( U 2<br />
! U 3<br />
).<br />
IV.1 Définition d’un vecteur lié<br />
On appelle vecteur lié un vecteur dont le point d’application est fixe dans l’espace. Si A est le<br />
point d’application du vecteur V , on note ( , V)<br />
A le vecteur lié.<br />
IV.2 Moment d’un vecteur lié<br />
Le moment en O d’un vecteur lié ( , V)<br />
le vecteur<br />
A est<br />
M O<br />
(V) = OA ! V<br />
dont le module est :<br />
M O<br />
(V) =<br />
OA.V.sin(OA,V)<br />
O<br />
(V) M O<br />
V<br />
A<br />
H<br />
IV.3 Moments d’un même vecteur lié en deux points O et O’.<br />
Soient deux points O et O’ et un vecteur lié ( , V)<br />
Le moment du vecteur ( A , V)<br />
par rapport à O est :<br />
A est :<br />
8
( OO' + O' A) V<br />
M O<br />
(V) = OA ! V =<br />
!<br />
M<br />
O<br />
(V) = M<br />
O<br />
(V) + OO' ! V<br />
IV. 4 Moment d’un vecteur par rapport à un axe.<br />
O est un point de la droite (%) de vecteur<br />
unitaire e<br />
!<br />
( , V)<br />
. Le moment du vecteur lié<br />
A par rapport à la droite (%) est le<br />
produit scalaire :<br />
( OA V)<br />
M<br />
O<br />
(V) = e<br />
".M<br />
O<br />
(V) = e<br />
".<br />
!<br />
Le moment d’un vecteur par rapport à une<br />
droite est donc la projection orthogonale du<br />
moment de ce vecteur par rapport à un point<br />
de cet axe sur cette droite.<br />
e<br />
!<br />
O<br />
(V) M O<br />
A<br />
V<br />
IV.5 Théorème des moments.<br />
Soit un ensemble de vecteurs liés {( A i<br />
, V i<br />
)}<br />
.<br />
La résultante générale de ces vecteurs est : S = !<br />
Le moment résultant de ces vecteurs en un point O de l’espace est :<br />
M<br />
O<br />
(A<br />
i<br />
,V<br />
i<br />
) = ! OA<br />
i<br />
" Vi<br />
= OO' + O' A<br />
i<br />
" Vi<br />
= M<br />
O'<br />
(A<br />
i<br />
,V<br />
i<br />
) + OO' " Vi<br />
i<br />
M<br />
O<br />
(A<br />
i<br />
,V<br />
i<br />
) = M<br />
O'<br />
(A<br />
i<br />
,V<br />
i<br />
) + OO' ! S<br />
IV.6 Théorème de Varignon.<br />
!( ) !<br />
i<br />
i<br />
V i<br />
i<br />
A 2<br />
A i<br />
V n<br />
A n<br />
V i S<br />
V 2<br />
C<br />
A 1 V 1<br />
Considérons un système de vecteurs<br />
concourants en un point C de l’espace.<br />
La résultante générale de ces vecteurs<br />
est : S = ! V i<br />
.<br />
i<br />
O un point quelconque de l’espace. Le<br />
moment résultant en O est :<br />
M<br />
M<br />
O<br />
O<br />
(A ,V ) = ! OA " V<br />
i<br />
i<br />
i<br />
i<br />
i<br />
( OC + CA<br />
i)<br />
(A<br />
i<br />
, V<br />
i<br />
) = ! " Vi<br />
M<br />
O<br />
(A<br />
i<br />
, V<br />
i<br />
) = OC ! S<br />
i<br />
Le moment d’un système de vecteurs liés concourants en un point C est le même que celui<br />
d’un vecteur lié ( C ,S)..<br />
9
IV.7 Système de vecteurs liés parallèles.<br />
V 1<br />
A n<br />
A 2<br />
K A i V n<br />
A 1<br />
V 2<br />
S<br />
V i<br />
Notons e le vecteur unitaire commun à tous ces<br />
vecteurs liés. On a S = ! V i<br />
i<br />
Considérons un point O arbitraire de l’espace.<br />
' $<br />
M<br />
O<br />
(A<br />
i<br />
, V<br />
i<br />
) = ( OA<br />
i<br />
! Vi<br />
= %(<br />
Vi<br />
OA<br />
i " ! e<br />
i<br />
& i #<br />
" OA ! V = i<br />
SOK , K est le barycentre des A i i ,<br />
i<br />
affectés des mesures algébriques V i .<br />
Il vient :<br />
M<br />
O<br />
(A<br />
i<br />
, V<br />
i<br />
) = SOK ! e = OK ! e<br />
Le moment d’un système de vecteurs parallèles est le même que celui d’un vecteur ( K ,S)<br />
10
Chapitre II<br />
Cinématique du point<br />
Dans le cadre de ce cours, nous allons nous intéresser uniquement aux relations mécaniques entre des<br />
points matériels.<br />
En mécanique du point et en mécanique des solides, nous utiliserons deux espaces : _ L’espace qui nous<br />
entoure. Il est représenté en mathématiques par un espace affine (formé de points) euclidien (on peut définir la<br />
distance entre deux points).<br />
En mécanique, nous entendrons par point matériel tout corps dont la position est parfaitement définie par la<br />
connaissance d’un point de E3, donc d’un triplet de nombres réels.<br />
Pour étudier la cinématique nous commençons par définir le référentiel. C’est avec la notion de référentiel<br />
que s’articule le concept d’accélération de Coriolis. Enfin, la question du choix du référentiel conduira à la théorie<br />
de la relativité!<br />
I. Définitions.<br />
I.1 Repère d’espace R<br />
On appelle repère d’espace R un<br />
ensemble de points dont les distances mutuelles<br />
sont invariables au cours du temps ; un tel<br />
ensemble est aussi appelé solide de référence.<br />
On caractérise généralement un tel repère<br />
d’espace par un point O, choisi<br />
conventionnellement comme origine du repère, et<br />
une base orthonormée ( i , j,k)<br />
R = ( O,i, j, k)<br />
ce repère par ( O,i, j, k)<br />
par R ( O,i, j, k)<br />
.<br />
. On note alors<br />
R = ou<br />
z<br />
M<br />
(C)<br />
k<br />
x<br />
O j<br />
i<br />
Figure 1 : repérage d’un mobile dans l’espace<br />
y<br />
I.2 Référentiel<br />
L’ensemble d’un repère d’espace et de temps constitue un référentiel.<br />
Les vitesses et les accélérations sont définies ou mesurées, par rapport à un référentiel qu’on se doit de<br />
spécifier.<br />
Pratiquement, un référentiel peut être<br />
- le laboratoire<br />
- le centre du soleil et 3 étoiles fixes<br />
- un carrousel<br />
- le référentiel "du centre de masse"<br />
- un système d'axes cartésiens.<br />
11
I.3 Vecteur position – rayon vecteur – équation horaire – équations paramétriques<br />
Considérons un mobile M dans le repère ( O,e x<br />
,e y<br />
, e z<br />
)<br />
R . Le vecteur OM = r qui définit la position du<br />
mobile M à l’instant t s’appelle le rayon vecteur ou le vecteur position de M à la date t.<br />
On appelle trajectoire le lieu géométrique des points occupés par un point matériel au cours du temps.<br />
Dans la figure ci-dessous, la courbe ( C ) est la trajectoire du mobile.<br />
La fonction (t) r(t)<br />
horaire. Prédire cette donnée est au fond le but ultime de la cinématique.<br />
OM = donne la position d'un point matériel en tout temps t. On l’appelle l’équation<br />
Les coordonnées x(t), (y) et z(t) de (t) r(t)<br />
OM = s’appellent les équations paramétriques du mouvement.<br />
II VITESSE D’UN POINT PAR RAPPORT A UN REFERENTIEL<br />
II.1 Définition :<br />
La vitesse vectorielle instantanée se définit très naturellement<br />
par une dérivée vectorielle. La vitesse du mobile M dans le repère<br />
( O,e x<br />
,e y<br />
, e z<br />
)<br />
R se note (M)<br />
v<br />
R<br />
dérivée de<br />
(M)<br />
V R et est définie par :<br />
r(t + ' t) ( r(t)<br />
& dr #<br />
$ !<br />
& dr #<br />
$ !<br />
= t<br />
lim<br />
=<br />
' 0 ' t $ dt ! $<br />
% "<br />
dt !<br />
/ R % " / R<br />
est<br />
OM = r par rapport au temps, dérivation effectuée dans<br />
le repère R ( O,e x<br />
,e y<br />
, e z<br />
)<br />
. Nous y reviendrons ultérieurement au<br />
chapitre traitant la loi de composition du mouvement.<br />
L’interprétation géométrique de cette limite suggère que le<br />
vecteur vitesse est tangent à la trajectoire.<br />
la<br />
II.2 Composantes cartésiennes du vecteur vitesse.<br />
Dans le repère ( O,e x<br />
,e y<br />
, e z<br />
)<br />
v<br />
R<br />
Car<br />
& dOM #<br />
(M) = $ !<br />
dt<br />
% "<br />
R , OM = xe<br />
x<br />
+ ye<br />
y<br />
+ xe<br />
z<br />
, alors :<br />
=<br />
dx<br />
dt<br />
e<br />
x<br />
dy<br />
+ e<br />
dt<br />
/ R<br />
e<br />
x<br />
,e<br />
y<br />
, e<br />
z<br />
sont fixe dans le repère R ( O,e x<br />
,e y<br />
, e z<br />
).<br />
y<br />
+<br />
d<br />
dt<br />
e<br />
•<br />
z<br />
= x e<br />
x<br />
• •<br />
y<br />
+ z e<br />
z<br />
+ y e<br />
III ACCELERATION D’UN POINT PAR RAPPORT A UN REFERENTIEL R ( O,e x<br />
,e y<br />
, e z<br />
)<br />
III.1 Définition :<br />
Par analogie avec la définition de la vitesse, l’accélération instantanée est donnée naturellement par:<br />
a<br />
R<br />
(M)<br />
& dV (M) #<br />
$ dt !<br />
% "<br />
R<br />
= • r<br />
•<br />
2<br />
= $ ! = $<br />
2<br />
/ R<br />
& d OM #<br />
!<br />
$ dt<br />
% "<br />
/ R<br />
12
Cependant, il faut faire attention: l'accélération<br />
ne se visualise pas aussi bien que la notion de vitesse.<br />
Il est bon, en particulier dans la manipulation<br />
d’expressions algébriques représentant des grandeurs<br />
physiques, de veiller à garder la cohérence des unités.<br />
On se souviendra que la vitesse a les unités d’une<br />
longueur divisée par un temps, l’accélération, celles<br />
d’une longueur divisée par le carré d’un temps.<br />
Typiquement, avec le système international<br />
d’unités (SI) :<br />
vitesse : [v] = m / s<br />
accélération: [a]= m / s 2<br />
III.2 Composantes cartésiennes du vecteur accélération.<br />
a<br />
R<br />
•• & dVR<br />
(M) #<br />
(M) = r = $ !<br />
dt<br />
% "<br />
/ R<br />
&<br />
= $<br />
%<br />
d<br />
dt<br />
•<br />
&<br />
$ x e<br />
%<br />
x<br />
•<br />
+ y e<br />
x<br />
•<br />
+ z e<br />
x<br />
##<br />
!!<br />
""<br />
/ R<br />
••<br />
= x e<br />
x<br />
••<br />
+ ye<br />
x<br />
••<br />
+ z e<br />
x<br />
IV COMPOSANTES INTRINSEQUES DE L’ACCELERATION.<br />
Pour l’accélération, nous avons :<br />
a<br />
R<br />
'<br />
(M) = %<br />
&<br />
d<br />
dt<br />
V<br />
R<br />
$<br />
(M)"<br />
#<br />
/ R<br />
' dv $<br />
%<br />
!<br />
= "<br />
dt<br />
& #<br />
/ R<br />
dv d!<br />
= ! + v<br />
dt dt<br />
La vitesse est orienté suivant la tangente à la<br />
trajectoire et ! est le vecteur unitaire de la trajectoire.<br />
Le premier terme est l’accélération<br />
dv<br />
tangentielle : ! .<br />
dt<br />
Le second est l’accélération normale :<br />
En effet :<br />
d<br />
v !<br />
dt<br />
2 d !<br />
d<br />
! = 1 " 2!<br />
= 0 " ! est perpendiculaire a<br />
!<br />
dt<br />
dt<br />
13
d<br />
v<br />
dt<br />
!<br />
2<br />
d!<br />
ds<br />
= v =<br />
ds dt<br />
v<br />
d!<br />
ds<br />
d!<br />
1<br />
=<br />
ds R<br />
, R est le rayon de courbure de la trajectoire.<br />
L’accélération normale est donc<br />
R<br />
v 2 .<br />
On peut donc comprendre ces formules cidessus<br />
en approximant une courbe infinitésimale<br />
par un arc de cercle. C’est une approximation du<br />
second ordre. Sur ce cercle, le vecteur tangent<br />
évolue en fonction de l’angle d$.<br />
De cette figure,il vient :<br />
d"<br />
d"<br />
d!<br />
1 1<br />
= = . =<br />
ds ds R d!<br />
R<br />
L’expression vectorielle de l’accélération<br />
est alors :<br />
a<br />
R<br />
'<br />
(M) = %<br />
&<br />
d<br />
dt<br />
V<br />
R<br />
$<br />
(M)"<br />
#<br />
/ R<br />
=<br />
2<br />
dv v<br />
! +<br />
dt R<br />
n<br />
On définit le vecteur unitaire b , tel que<br />
n est le vecteur normal à la trajectoire.<br />
b = " ! n .Le trièdre direct (,n,<br />
b)<br />
! s’appelle le trièdre de Frenet.<br />
b s’appelle le vecteur unitaire de la binormale<br />
14
CHAPITRE III<br />
SYSTEMES DE COORDONNEES<br />
I-COORDONNEES CYLINDRIQUES.<br />
I-1 Les coordonnées cylindriques.<br />
z<br />
k<br />
M<br />
k<br />
j<br />
O<br />
i<br />
' &<br />
H<br />
x<br />
e '<br />
e &<br />
M point<br />
materiel<br />
dont on veut<br />
definir<br />
la positon<br />
y<br />
Les coordonnées cartésiennes du<br />
point M sont (x,y,z).<br />
Le repère cartésien est : R ( O,i, j, k)<br />
Les coordonnées cylindriques du<br />
point M sont (&, ', z).<br />
Le repère cylindrique est :<br />
( M,e "<br />
,e , k)<br />
.<br />
R c !<br />
OM = xi + yj + zk = " e"<br />
+ zk<br />
OM = "(cos!<br />
i + sin ! j) + zk<br />
OM xi + yj + zk = " e + zk = "(cos!<br />
i + sin ! j) + zk<br />
=<br />
"<br />
Les relations reliant les coordonnées cartésiennes aux coordonnées cylindriques sont :<br />
$ x<br />
!<br />
# y<br />
!<br />
" z<br />
= & cos%<br />
= & sin %<br />
= z<br />
I-2 Les composantes de la vitesse en coordonnées cylindriques.<br />
V<br />
V<br />
V<br />
R<br />
(<br />
(M) = &<br />
'<br />
d<br />
dt<br />
•<br />
R<br />
(M) = " e"<br />
R<br />
(M) =<br />
Rc<br />
%<br />
("<br />
e"<br />
+ zk)<br />
#<br />
+ "! e<br />
•<br />
"<br />
•<br />
"!<br />
•<br />
z<br />
$<br />
/ R<br />
• •<br />
!<br />
+ z k<br />
•<br />
= " e"<br />
de<br />
+ "<br />
dt<br />
• •<br />
"<br />
+ z k = " e"<br />
de"<br />
+ "<br />
d!<br />
d!<br />
•<br />
+ z k<br />
dt<br />
I-3 Les composantes de l’accélération en coordonnées cylindriques.<br />
15
a<br />
R<br />
(<br />
(M) = &<br />
'<br />
d<br />
dt<br />
•<br />
(<br />
&"<br />
e<br />
'<br />
"<br />
•<br />
+ "! e!<br />
•<br />
%%<br />
+ z k ##<br />
$ $<br />
/ R<br />
••<br />
= " e<br />
"<br />
• de<br />
+ "<br />
dt<br />
"<br />
• •<br />
+ "! e!<br />
••<br />
+ " ! e<br />
!<br />
• de<br />
+ "!<br />
dt<br />
!<br />
••<br />
+ z k<br />
(M) a R<br />
••<br />
= " e<br />
"<br />
• de"<br />
+ "<br />
d!<br />
d!<br />
• •<br />
+ "! e<br />
dt<br />
!<br />
••<br />
+ " ! e<br />
!<br />
• de!<br />
+ "!<br />
d!<br />
d!<br />
••<br />
+ z k<br />
dt<br />
(M) a R<br />
a<br />
•• • 2<br />
•• • •<br />
( % ( %<br />
= &") " !#<br />
e"<br />
+ &" !+ + 2"!<br />
# e<br />
' $ ' $<br />
&<br />
%<br />
•• • 2<br />
& #<br />
$ () ( '!<br />
% "<br />
#<br />
"<br />
•• • •<br />
R<br />
(M) = $ ( '+ + 2('<br />
!<br />
Rc<br />
••<br />
z<br />
!<br />
••<br />
+ z k<br />
II-COORDONNEES SPHERIQUES.<br />
II-1 Les coordonnées sphériques.<br />
x<br />
i<br />
z<br />
O<br />
'<br />
k<br />
u<br />
M<br />
$<br />
j<br />
H<br />
e r<br />
e $<br />
e '<br />
y<br />
Le repère cartésien est toujours R ( O,i,j,k)<br />
.<br />
Les coordonnées cartésiennes sont (x,y,z)<br />
Le repère sphérique est R $ & !#<br />
(<br />
%<br />
M,e ,e , e r ' "<br />
S<br />
.<br />
Les coordonnées sphériques sont (r,',$).<br />
OM = xi + yj + zk<br />
OM = re<br />
r<br />
= r sin ! u + r cos!<br />
k<br />
( cos"<br />
i + sin " j) + r cos k<br />
OM = r sin !<br />
!<br />
$ x<br />
!<br />
# x<br />
!<br />
" z<br />
= r sin % cos&<br />
= r sin % sin &<br />
= r cos%<br />
I-2 Les composantes de la vitesse en coordonnées sphériques.<br />
& d(re ) # •<br />
r<br />
VR (M) = $ ! = r e<br />
r<br />
+<br />
dt<br />
% "<br />
Projetons<br />
/ R<br />
de<br />
r<br />
dt<br />
e<br />
r<br />
sur u et k . Il vient :<br />
e r<br />
= cos!<br />
k + sin ! u<br />
r<br />
16
d e<br />
•<br />
•<br />
du<br />
r = "! sin ! k + ! cos ! u + sin !<br />
dt<br />
dt<br />
du du d!<br />
•<br />
= = ! e<br />
dt d!<br />
dt<br />
Sachant que<br />
!<br />
On a :<br />
et que<br />
e = " sin ! k + cos!<br />
u<br />
!<br />
d r<br />
!<br />
e<br />
dt<br />
• •<br />
" e"<br />
+ !<br />
= sin " e<br />
!<br />
V<br />
R<br />
(M)<br />
• • •<br />
= r e<br />
r<br />
+ r " e"<br />
+ r ! sin " e<br />
V<br />
R<br />
(M) =<br />
•<br />
r<br />
•<br />
r !<br />
•<br />
r " sin !<br />
R S<br />
I-2 Les composantes de l’accélération en coordonnées sphériques<br />
Nous dérivons le vecteur vitesse par rapport au temps.<br />
( dVR<br />
(M) %<br />
& #<br />
dt<br />
' $<br />
• •<br />
r ! sin " e!<br />
Notons que :<br />
/ R<br />
••<br />
=<br />
d<br />
dt<br />
(<br />
& r e<br />
'<br />
+ r ! sin " e<br />
• • •<br />
r<br />
+ r " e"<br />
+ r ! sin " e!<br />
• •<br />
!<br />
+ r !" cos"<br />
e!<br />
%<br />
#<br />
$<br />
/ R<br />
• de<br />
+ r ! sin "<br />
dt<br />
= r e<br />
!<br />
••<br />
r<br />
•<br />
de<br />
+ r<br />
dt<br />
• •<br />
r<br />
+ r " e"<br />
••<br />
+ r " e<br />
"<br />
•<br />
de<br />
+ r "<br />
dt<br />
"<br />
+<br />
du<br />
dt<br />
du d!<br />
d!<br />
dt<br />
•<br />
! = = ! e!<br />
! e<br />
!<br />
= cos!<br />
u " sin ! k donc<br />
de<br />
dt<br />
!<br />
•<br />
•<br />
du<br />
= "! sin ! u " ! cos!<br />
k + cos!<br />
dt<br />
de<br />
• •<br />
"<br />
; = #" e<br />
r<br />
+ ! cos"<br />
e!<br />
dt<br />
de<br />
de<br />
d"<br />
dt<br />
• •<br />
•<br />
" "<br />
! = = #" u = #" cos!<br />
e!<br />
# " sin ! e<br />
r<br />
dt<br />
d"<br />
Tout calcul fait, nous obtenons :<br />
17
18<br />
!<br />
•<br />
•<br />
•<br />
•<br />
••<br />
"<br />
•<br />
••<br />
•<br />
•<br />
•<br />
•<br />
••<br />
#<br />
$<br />
%<br />
&<br />
'<br />
(<br />
"<br />
"!<br />
" +<br />
!<br />
" +<br />
"<br />
+<br />
#<br />
#<br />
$<br />
%<br />
&<br />
&<br />
'<br />
(<br />
"<br />
"<br />
!<br />
")<br />
"+<br />
+<br />
#<br />
#<br />
$<br />
%<br />
&<br />
&<br />
'<br />
(<br />
#<br />
#<br />
$<br />
%<br />
&<br />
&<br />
'<br />
(<br />
"<br />
+ !<br />
"<br />
)<br />
=<br />
e<br />
cos<br />
r<br />
sin<br />
r<br />
sin<br />
r<br />
e<br />
cos<br />
sin<br />
r<br />
r<br />
r<br />
e<br />
sin<br />
r<br />
r<br />
(M)<br />
a<br />
r<br />
R<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
cos<br />
r<br />
sin<br />
r<br />
sin<br />
r<br />
cos<br />
sin<br />
r<br />
r<br />
r<br />
sin<br />
r<br />
r<br />
(M)<br />
a<br />
R S<br />
R<br />
!<br />
!"<br />
! +<br />
"<br />
! +<br />
!<br />
!<br />
!<br />
"<br />
!#<br />
!+<br />
$<br />
$<br />
%<br />
&<br />
'<br />
'<br />
(<br />
)<br />
!<br />
+ "<br />
!<br />
#<br />
=<br />
•<br />
•<br />
•<br />
•<br />
••<br />
•<br />
••<br />
•<br />
•<br />
•<br />
•<br />
••<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2
CHAPITRE IV<br />
EXEMPLES DE MOUVEMENT DE POINT<br />
I. MOUVEMENT UNIFORME – MOUVEMENT ACCELERE –MOUVEMENT<br />
RETARDE<br />
Considérons un mouvement d’un point M quelconque dans un repère R. Nous désignons par V la<br />
mesure algébrique de son vecteur vitesse V = V (M)<br />
. Nous avons :<br />
&<br />
2<br />
d V<br />
1<br />
$<br />
%<br />
2 dt<br />
#<br />
!<br />
"<br />
=<br />
dV<br />
V<br />
dt<br />
= V.a<br />
. a est le vecteur accélération du point M.<br />
R<br />
Un mouvement est uniforme si et seulement si vitesse algébrique est une fonction constante du temps<br />
t. Dans ce cas V =0. Autrement, nous pouvons aussi dire qu’un mouvement est uniforme si le produit scalaire<br />
de la vitesse et de l’accélération est nul.<br />
D’où la caractérisation suivante :<br />
Pour qu’un point M soit en mouvement uniforme, il faut et il suffit que son vecteur accélération, à tout<br />
instant t, soit normale à la trajectoire de M.<br />
1<br />
2<br />
d<br />
&<br />
$ V<br />
%<br />
dt<br />
d<br />
&<br />
1<br />
$ V<br />
%<br />
2 dt<br />
2<br />
#<br />
!<br />
"<br />
dV<br />
dt<br />
Un mouvement est accéléré = V = V.a > 0 . D’autre part , le mouvement est retardé si<br />
2<br />
#<br />
!<br />
"<br />
=<br />
dV<br />
V<br />
dt<br />
= V.a < 0<br />
.<br />
Pour qu’un mouvement soit accéléré (resp. retardé ), il faut et il suffit que l’angle du vecteur vitesse et<br />
du vecteur accélération soit constamment aigu ( resp. obtus).<br />
II - MOUVEMENT RECTILIGNE<br />
I.1 Mouvement rectiligne<br />
Un mouvement est rectiligne si et seulement si sa trajectoire est portée par une droite.<br />
Si un mouvement est rectiligne sur une droite (D), son vecteur vitesse est porté par cette droite.<br />
Réciproquement, si le vecteur vitesse reste colinéaire à une droite fixe (D), le mouvement est rectiligne.<br />
En effet, soit u . le vecteur unitaire de (D).<br />
V (t) =<br />
V(t)u<br />
19
Par intégration on trouve,<br />
M<br />
0<br />
M = (s ! s<br />
0<br />
) u<br />
s est la primitive de V.<br />
La trajectoire est portée par la droite (D).<br />
I.1.1 Mouvement rectiligne uniforme<br />
Un mouvement est rectiligne uniforme s’il se fait à vitesse constante :<br />
v v = Cte =<br />
= 0<br />
dx<br />
dt<br />
Par intégration on a l’équation horaire du mouvement:<br />
x = v 0 t+x 0<br />
Le diagramme des espace une droite en fonction du temps t.<br />
Le diagramme de vitesse est une droite constante.<br />
x<br />
x=f(t)<br />
v<br />
t<br />
I.1.2 Mouvement rectiligne uniformément varié<br />
On a un mouvement rectiligne uniformément varié si l’accélération est constante.<br />
dv<br />
a = Cte =<br />
dt<br />
v at + v =<br />
=<br />
0<br />
1<br />
2<br />
O<br />
dx<br />
dt<br />
2<br />
x = at + v<br />
0t<br />
+<br />
x<br />
0<br />
est l’abscisse à l’instant t=0<br />
x<br />
0<br />
v la vitesse initiale du mobile. C’est la vitesse à t=0<br />
0<br />
De l’équation<br />
v at +<br />
= on a :<br />
v<br />
0<br />
t<br />
v ! v<br />
0<br />
= et portons t dans l’équation horaire du mouvement et on a :<br />
a<br />
20
2<br />
v<br />
0<br />
0<br />
2<br />
! v = 2a(x<br />
! x ) .<br />
x(t)=-0.5*10*t^2 +100*t+100<br />
1000<br />
500<br />
x(t)<br />
0<br />
-500<br />
1 6 11 16 21 26<br />
x<br />
-1000<br />
-1500<br />
t<br />
I.2 Mouvement circulaire<br />
Un mouvement est circulaire si et seulement si sa trajectoire est portée par un cercle.<br />
R(e $<br />
(<br />
r<br />
i,e ) = !<br />
OM = re r<br />
)<br />
-R( 2 er<br />
M<br />
e r<br />
$<br />
i<br />
R le rayon du cercle.<br />
Le vecteur vitesse et le vecteur<br />
accélération ont pour composante :<br />
V (M)<br />
a(M)<br />
•<br />
!<br />
!<br />
= R e<br />
• 2<br />
!<br />
r<br />
••<br />
= " R e + R ! e<br />
!<br />
Un mouvement est circulaire uniforme, si<br />
et seulement si sa vitesse angulaire est<br />
constante.<br />
Dans ce cas, les composantes du vecteur vitesse et du vecteur accélération deviennent :<br />
V (M)<br />
= R"<br />
e<br />
a(M) = " R!<br />
!<br />
2<br />
e r<br />
III - MOUVEMENT HELICOIDAL<br />
21
Un mouvement est hélicoïdal si et seulement si sa trajectoire est portée par une hélice. Soit l’hélice<br />
circulaire d’équation tracée dans le repère R (O,i, j, k)<br />
:<br />
$ x<br />
!<br />
# y<br />
!<br />
"<br />
= a cos%<br />
= a sin %<br />
z = b%<br />
K<br />
k<br />
M<br />
a une constante positive non nulle<br />
b une constante non nulle<br />
Si a=0 et b*0, l’hélice est une droite tournant autour<br />
de O.<br />
Si a *0 et b=0, l’hélice devient un cercle et le<br />
mouvement est circulaire.<br />
Si b >0 et a *0, l’hélice est dite droite<br />
Si b
Un mouvement hélicoïdal est uniforme si sa vitesse angulaire<br />
vitesse et le vecteur accélération s’écrivent :<br />
V<br />
a<br />
R<br />
R<br />
(M)<br />
(M) = " a!<br />
( ae + bk)<br />
=<br />
#<br />
2<br />
e<br />
IV - MOUVEMENT CYCLOIDAL<br />
r<br />
!<br />
M animé d’un mouvement cycloïdal si sa trajectoire est une cycloïde.<br />
Les équations paramétriques d’une cycloïde dans un repère R(O,i,<br />
j, k)<br />
sont :<br />
$ x = R( % & sin %)<br />
!<br />
# y = R( 1 & cos%<br />
)<br />
!<br />
" z = 0<br />
•<br />
! est constante. Dans ce cas, le vecteur<br />
La trajectoire est périodique puisque y est inchangé lorsque $ = (t varie de 2+, x varie de 2+R. Sur le<br />
tableau suivant, on a rassemblé quelques valeurs caractéristiques de x et de y.<br />
(t 0 +/2 + 3+/2 2+<br />
X 0 R(+/2 -1) +R R(+/2 +1) 2+R<br />
y 0 R 2R R 0<br />
Les composantes cartésiennes de VR (M) et de a<br />
R<br />
(M)<br />
nous permettent de préciser la nature de<br />
la trajectoire dans le plan Oxy.<br />
V<br />
R!<br />
[ 1 " cos( ! t)]<br />
2<br />
R<br />
(M) = R!<br />
sin( ! t) a<br />
R<br />
(M) = R!<br />
cos( !<br />
R<br />
0<br />
R<br />
R!<br />
2<br />
sin( ! t)<br />
0<br />
t)<br />
23
Notons qu’au point de rebroussement (( t = 2 + , etc…), la vitesse s’annule contrairement à l’accélération<br />
dont la valeur se réduit à celle de la composante normale.<br />
Exprimons les composantes de VR (M) et de a<br />
R<br />
(M)<br />
dans la base de Frenet. Comme<br />
V=2R(sin((t / 2), on a :<br />
& ' t #<br />
2 & ' t #<br />
V<br />
R<br />
(M) = 2R'<br />
sin$<br />
! eT<br />
et a<br />
T<br />
= ( R'<br />
cos$<br />
! e<br />
% 2 "<br />
% 2 "<br />
T<br />
.<br />
Ainsi, nous obtenons la composante<br />
a<br />
N<br />
et le rayon de courbure de la trajectoire :<br />
& ' t #<br />
2 & ' t #<br />
V<br />
R<br />
(M) = 2R'<br />
sin$<br />
! eT<br />
et a<br />
T<br />
= ( R'<br />
cos$<br />
! e<br />
% 2 "<br />
% 2 "<br />
V<br />
R =<br />
a<br />
2<br />
N<br />
& ' t<br />
= 4R sin$<br />
% 2<br />
#<br />
!<br />
"<br />
V- MOUVEMENT A ACCELERATION CENTRALE<br />
(voir Chapitre IX : Forces centrales et mouvement des planètes)<br />
T<br />
24
CHAPITRE V<br />
COMPOSITION DES MOUVEMENTS<br />
I. DERIVATION D’UN MEME VECTEUR DANS 2 REPERES DIFFERENTS<br />
I.1. Dérivation d’un vecteur par rapport au temps<br />
M<br />
k<br />
Soient:<br />
• 0<br />
( O 0<br />
,i 0<br />
,j 0<br />
, k 0<br />
)<br />
• ( O,i,j,k)<br />
( O 0<br />
,i 0<br />
,j 0<br />
, 0<br />
)<br />
R un repère fixe,<br />
repère galiléen<br />
R un repère en mouvement<br />
de translation et de rotation par rapport à<br />
R<br />
0<br />
k<br />
• M un point matériel mobile par rapport<br />
à R ( O,i,j,k)<br />
Dans le repère R ( O,i,j,k)<br />
a pour coordonnées (x,y,z).<br />
OM =<br />
OM = xi + yj + zk<br />
, le point M<br />
Si on l’écrit en matrice colonne, on a :<br />
La lettre R qui est en bas des composantes signifie qu’on écrit les composantes dans le repère R ( O,i,j,k)<br />
.<br />
Elle s’appelle trièdre d’explicitation.<br />
La dérivée de OM par rapport au temps, dérivée effectuée dans le repère R ( O,i,j,k)<br />
s’écrit<br />
La lettre R à droite du signe de dérivation signifie qu’on fait la dérivation dans le repère R ( O,i,j,k)<br />
trièdre de dérivation.<br />
& dOM #<br />
$ !<br />
dt<br />
% "<br />
/ R<br />
Les vecteurs<br />
nulle.<br />
• • •<br />
= x i + y j + z k<br />
i , j, k sont fixes dans le repère R ( O,i,j,k)<br />
Effectuons maintenant la dérivée de<br />
( O 0<br />
,i 0<br />
,j 0<br />
, 0<br />
)<br />
R .<br />
0<br />
k<br />
k 0<br />
j 0<br />
i 0 O 0<br />
i<br />
O<br />
j<br />
R<br />
x<br />
y<br />
z<br />
& dOM #<br />
$ !<br />
dt<br />
% "<br />
/ R<br />
. Elle s’appelle<br />
, donc leur dérivée par rapport au temps reste<br />
OM par rapport au temps, dérivation effectuée dans<br />
.<br />
25
& dOM #<br />
$ !<br />
dt<br />
% "<br />
/ R0<br />
Les termes<br />
• • •<br />
= x i + y j + z k +<br />
di d j<br />
, ,<br />
dt dt<br />
dk<br />
dt<br />
Calculons maintenant<br />
di<br />
x<br />
dt<br />
+<br />
d j<br />
y<br />
dt<br />
+<br />
dk<br />
z<br />
dt<br />
ne sont pas nuls car ils ne sont pas fixe dans R 0<br />
( O 0<br />
,i 0<br />
,j 0<br />
, k 0<br />
).<br />
di<br />
,<br />
dt<br />
d j<br />
dt<br />
et<br />
dk<br />
dt<br />
En mécanique, on travaille toujours en repère orthonormé direct. Ainsi,<br />
2 di<br />
i = 1 ! 2i<br />
= 0 ! i<br />
dt<br />
di<br />
est donc dans le plan j,k)<br />
dt<br />
est perpendiculaire a<br />
.<br />
di<br />
dt<br />
di ( " !<br />
1 j + ! 2 k<br />
dt<br />
= .<br />
On fait de même avec les deux autres vecteurs de base de R ( O,i,j,k)<br />
Donc avec les trois vecteurs de base du repère R ( O,i,j,k)<br />
, nous avons le système suivant :<br />
$ di<br />
! = %<br />
1<br />
j + %<br />
2<br />
k<br />
! dt<br />
! d j<br />
# = %<br />
3<br />
k + %<br />
4<br />
i<br />
! dt<br />
! dk<br />
!<br />
= %<br />
5<br />
i + %<br />
6<br />
j<br />
"<br />
dt<br />
Avec les relations d’orthogonalité on a aussi :<br />
$ d j di<br />
! i.j = 0 ' i + j = 0 ' i[ %<br />
3<br />
k + %<br />
4<br />
i] + j[ %<br />
1<br />
j + %<br />
2<br />
k] = 0 ' %<br />
4<br />
= &%<br />
1<br />
! dt dt<br />
! dk di<br />
# i.k = 0 ' i + k = 0 ' i[ %<br />
5<br />
i + %<br />
6<br />
j] + k[ %<br />
1<br />
j + %<br />
2<br />
k] = 0 ' %<br />
5<br />
= &%<br />
! dt dt<br />
! dk d j<br />
!<br />
j.k = 0 ' j + k = 0 ' j[ %<br />
5<br />
i + %<br />
6<br />
j] + k[ %<br />
4<br />
i + %<br />
3<br />
k] = 0 ' %<br />
6<br />
= &%<br />
"<br />
dt dt<br />
La somme<br />
di d j dk<br />
x y + z<br />
dt dt dt<br />
+ s’écrit alors :<br />
di d j dk<br />
x + y + z = i( "!<br />
1<br />
y " !<br />
2z)<br />
+ j( !<br />
1x<br />
" !<br />
3z)<br />
+ k( !<br />
2x<br />
+ !<br />
3y)<br />
dt dt dt<br />
Cette expression peut s’écrire :<br />
di<br />
x<br />
dt<br />
+<br />
d j dk<br />
y + z =<br />
dt dt<br />
R<br />
"<br />
"<br />
3<br />
# "<br />
1<br />
2<br />
!<br />
R<br />
x<br />
y<br />
z<br />
2<br />
3<br />
26
En posant # 3 = ( 1 , - # 2 = ( 2 et # 1 = ( 3 , avec ( 1 , ( 2 et ( 3 composantes d’un vecteur !<br />
R / R0<br />
, on a :<br />
di<br />
x<br />
dt<br />
d j dk<br />
y + z = " R / R<br />
! OM<br />
dt dt<br />
+<br />
0<br />
!<br />
R / R0<br />
s’appelle vecteur instantané de rotation du repère ( O,i,j,k)<br />
( O 0<br />
,i 0<br />
,j 0<br />
, 0<br />
)<br />
R .<br />
0<br />
k<br />
R par rapport au repère<br />
La règle de dérivation d’un vecteur par rapport au temps, dérivation effectuée dans deux repères différents<br />
donne :<br />
( dOM %<br />
& #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R0<br />
( dOM %<br />
= & #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R<br />
+ "<br />
R / R0<br />
! OM<br />
Cette règle de dérivation est générale. Si W est un vecteur quelconque on :<br />
( dW %<br />
& #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R0<br />
( dW %<br />
= & #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R<br />
I.2. Cas particulier<br />
+ "<br />
R / R0<br />
! W<br />
En appliquant cette règle de dérivation au vecteur !<br />
R / R0<br />
, on a :<br />
& d # &<br />
R / R<br />
d #<br />
&<br />
R / R<br />
d # &<br />
$<br />
'<br />
0 ! $<br />
'<br />
0 !<br />
$<br />
'<br />
R / R0<br />
! $<br />
d'<br />
R / R0<br />
=<br />
+ '<br />
R / R0<br />
) '<br />
R / R0<br />
(<br />
=<br />
$<br />
%<br />
dt<br />
!<br />
"<br />
/ R0<br />
$<br />
%<br />
dt<br />
!<br />
"<br />
/ R<br />
La dérivée par rapport au temps t de<br />
0<br />
$<br />
%<br />
dt<br />
!<br />
"<br />
/ R0<br />
/ R<br />
!<br />
R / R<br />
, dérivation effectuée dans le repère 0<br />
( O 0<br />
,i 0<br />
,j 0<br />
, k 0<br />
)<br />
égale à la dérivée par rapport au temps de ce vecteur, dérivation effectuée dans le repère<br />
$<br />
%<br />
dt<br />
#<br />
!<br />
!<br />
"<br />
R est<br />
dk<br />
dt<br />
= " R 0<br />
! OM .<br />
La dérivée de !<br />
R / R0<br />
par rapport au temps ne dépend pas du trièdre de dérivation. De ce fait on écrit :<br />
'<br />
%<br />
d!<br />
%<br />
&<br />
dt<br />
$ ' d $<br />
0 " %<br />
!<br />
R / R0<br />
"<br />
d!<br />
R /<br />
=<br />
=<br />
" % dt "<br />
# & #<br />
dt<br />
R / R<br />
R0<br />
/ R0<br />
I.3. Unicité de !<br />
R / R0<br />
/ R<br />
Appliquons successivement cette règle de dérivation sur les vecteurs de base du repère R ( O,i,j,k)<br />
.<br />
/ R<br />
27
$ di<br />
! = &<br />
! dt<br />
! d j<br />
# = &<br />
! dt<br />
! dk<br />
!<br />
= &<br />
"<br />
dt<br />
R / R0<br />
R / R0<br />
R / R0<br />
% i<br />
% j<br />
% k<br />
Multiplions vectoriellement à gauche ces trois égalités respectivement par<br />
$<br />
! i '<br />
!<br />
!<br />
# j '<br />
!<br />
!<br />
! k '<br />
!"<br />
di<br />
dt<br />
d j<br />
dt<br />
dk<br />
dt<br />
= i '<br />
= j '<br />
= k '<br />
(%<br />
R / R0<br />
' i)<br />
(%<br />
R / R0<br />
' i)<br />
= %<br />
= %<br />
(%<br />
R / R0<br />
' k)<br />
R / R0<br />
R / R0<br />
= %<br />
& (i.%<br />
R / R0<br />
& (j.%<br />
R / R0<br />
R / R0<br />
& (k.%<br />
)i<br />
)j<br />
R / R0<br />
En additionnant membre à membre ces trois équations, nous obtenons :<br />
(<br />
R / R0<br />
1 &<br />
= $ i '<br />
2<br />
%<br />
di<br />
dt<br />
+ j '<br />
d j<br />
dt<br />
+ k '<br />
dk<br />
dt<br />
Comme i ,j, k sont uniques, !<br />
R / R0<br />
est unique.<br />
I.4 Composition de !<br />
R / R0<br />
#<br />
!<br />
"<br />
)k<br />
i ,j, k :<br />
28
:<br />
R 1<br />
( O,i 1<br />
,j 1<br />
, k 1<br />
)<br />
R 2<br />
( O,i 2<br />
,j 2<br />
, k 2<br />
)<br />
( dW %<br />
& #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R1<br />
( dW %<br />
= & #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R 2<br />
+ "<br />
R 2 / R1<br />
! W<br />
( dW %<br />
& #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R0<br />
( dW %<br />
= & #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R1<br />
+ "<br />
R1<br />
/ R0<br />
! W<br />
( dW %<br />
& #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R 2<br />
( dW %<br />
= & #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R<br />
+ "<br />
R / R 2<br />
! W<br />
R<br />
( O,i ,j , )<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
( dW %<br />
& #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R0<br />
( dW %<br />
= & #<br />
dt<br />
' $<br />
/ R<br />
+ "<br />
R / R0<br />
! W<br />
( ) R O,i,j,k<br />
On effectue plusieurs rotations successives selon le schéma ci-dessous. On part<br />
R 0<br />
( O,i 0<br />
,j 0<br />
, k 0<br />
) et on arrive finalement au repère ( O,i,j,k)<br />
R 1<br />
( O,i 1<br />
,j 1<br />
, k 1<br />
) et R 2<br />
( O,i 2<br />
,j 2<br />
, k 2<br />
).<br />
Soit W un vecteur mobile du repère R ( O,i,j,k)<br />
De R 0<br />
( O,i 0<br />
,j 0<br />
, k 0<br />
) à R 1<br />
( O,i 1<br />
,j 1<br />
, k 1<br />
) on peut écrire<br />
( dW %<br />
& #<br />
dt<br />
' $<br />
( dW %<br />
= & #<br />
dt<br />
' $<br />
+ "<br />
! W<br />
R1<br />
/ R0<br />
/ R0<br />
/ R1<br />
Avec l’équation de passage de 1<br />
( O,i 1<br />
,j 1<br />
, k 1<br />
)<br />
du repère<br />
R en passant par deux repères intermédiaires<br />
, W est donc mobile dans les 4 repères.<br />
R à 2<br />
( O,i 2<br />
,j 2<br />
, k 2<br />
)<br />
( dW % ( dW %<br />
& # = & # + ("<br />
R 2 / R1<br />
+ "<br />
R1<br />
/ R0) ! W<br />
dt<br />
dt<br />
' $ / R0<br />
' $ / R 2<br />
Avec l’équation de passage de R 2<br />
( O,i 2<br />
,j 2<br />
, k 2<br />
) à ( O,i,j,k)<br />
( dW % ( dW %<br />
& # = & # + ("<br />
R / R 2<br />
+ "<br />
R 2 / R1<br />
+ "<br />
R1<br />
/ R0) ! W<br />
&<br />
'<br />
dt<br />
#<br />
$<br />
&<br />
'<br />
dt<br />
#<br />
$<br />
R , on a :<br />
R on a :<br />
/ R0<br />
/ R<br />
Si la dérivation s’effectue directement dans les repères 0<br />
( O,i 0<br />
,j 0<br />
, k 0<br />
)<br />
peut déduire que :<br />
R et R ( O,i,j,k)<br />
, on<br />
29
!<br />
R / R0 = !<br />
R / R 2<br />
+ !<br />
R 2 / R1<br />
+ !<br />
R1<br />
/ R0<br />
Cette relation est semblable à celle de Chasles : on commence par R et on termine par R 0 et les<br />
termes intermédiaires R 1 et R 2 semble se simplifier.<br />
II.<br />
COMPOSITION DES VITESSES<br />
M<br />
k<br />
k 0<br />
O<br />
j<br />
Soient toujours :<br />
R O,i ,j , un repère fixe<br />
• ( )<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
• ( O,i,j,k)<br />
R un repère en<br />
mouvement par rapport à R ( O,i ,j , )<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
• M un mobile par rapport à<br />
R<br />
( O,i,j,k)<br />
• O 0<br />
M le rayon vecteur issu de O 0<br />
• OM le rayon vecteur issu de O<br />
V<br />
R0<br />
& dO0M<br />
#<br />
(M) = $ !<br />
$ dt !<br />
% "<br />
/ R0<br />
& dO0O<br />
#<br />
= $ !<br />
$ dt !<br />
% "<br />
/ R0<br />
& dOM #<br />
+ $ !<br />
dt<br />
% "<br />
/ R0<br />
( dO O % ( dOM %<br />
V (M) & 0 # & #<br />
R 0<br />
= + + "<br />
R / R<br />
! OM<br />
& dt #<br />
dt<br />
0<br />
' $ ' $<br />
V<br />
0<br />
(M)<br />
$ !#!"<br />
Vitesse<br />
absolue<br />
Va<br />
j 0<br />
i 0 O 0<br />
/ R0<br />
/ R<br />
( dOM % ( dO O %<br />
& # & 0<br />
+ # + " OM<br />
dt<br />
R / R<br />
& dt #<br />
'<br />
/ R<br />
$!#!"<br />
$ '<br />
/ R<br />
$! !!!<br />
$ 0<br />
#!!!!!<br />
"<br />
Vitesse relative vitesse d'entrainement<br />
Vr<br />
Ve<br />
R<br />
=<br />
0<br />
!<br />
La vitesse relative se note Vr =<br />
mobile R ( O,i,j,k)<br />
.<br />
i<br />
& dOM<br />
VR (M)<br />
dt ! #<br />
$<br />
% " /<br />
R<br />
O 0<br />
M = O O + OM<br />
On note<br />
0<br />
& dO0M<br />
VR<br />
0<br />
(M)<br />
ou Va<br />
dt ! ! #<br />
= $<br />
la<br />
$<br />
% "<br />
vitesse absolue du point M. C’est la vitesse<br />
R O,i ,j , .<br />
/ R<br />
du point M par rapport fixe ( )<br />
0<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
= , c’est la vitesse du mobile M par rapport au repère<br />
30
La vitesse d’entraînement se note<br />
Vr = V<br />
qu’aurait M, s’il était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />
.<br />
Va = Vr +<br />
Ve<br />
( dO O %<br />
(M R) & 0<br />
) = #<br />
& dt #<br />
' $<br />
R<br />
+ "<br />
R/R0<br />
!<br />
/ R0<br />
OM<br />
0<br />
, c’est la vitesse<br />
III.<br />
COMPOSITION DES ACCELERATIONS<br />
L’accélération absolue du point M, c'est-à-dire l’accélération dans le repère galiléen ( O,i ,j , )<br />
définie comme :<br />
R est<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
a<br />
R0<br />
- dVR<br />
R0<br />
(M) *<br />
(M) = + (<br />
+ dt (<br />
, )<br />
/ R0<br />
=<br />
d<br />
dt<br />
!<br />
'-<br />
dO0<br />
0 *<br />
&<br />
+ (<br />
+ dt (<br />
!% , )<br />
/ R0<br />
+ /<br />
R / R0<br />
- dOM *<br />
. O' M + + (<br />
dt<br />
, )<br />
/ R<br />
!<br />
$<br />
#<br />
!"<br />
/ R0<br />
a<br />
a<br />
a<br />
a<br />
/<br />
R0<br />
R0<br />
R0<br />
R0<br />
-<br />
2<br />
d O0<br />
0 *<br />
(M) = + (<br />
+ 2<br />
dt (<br />
, )<br />
-<br />
2<br />
d O0<br />
0 *<br />
(M) = + (<br />
+ 2<br />
dt (<br />
, )<br />
(M)<br />
R / R0<br />
- d O<br />
+<br />
,<br />
dt<br />
0 *<br />
(<br />
)<br />
/ R0<br />
/ R0<br />
+<br />
+<br />
d<br />
dt<br />
d<br />
dt<br />
!'<br />
&/<br />
!%<br />
!'<br />
&/<br />
!%<br />
R / R0<br />
R / R0<br />
- dOM *<br />
. OM + + (<br />
dt<br />
, )<br />
- dOM *<br />
. OM + + (<br />
dt<br />
, )<br />
2<br />
+ 0 !<br />
!<br />
!<br />
= ( + &/<br />
R / R<br />
. OM + + ( # + /<br />
R / R<br />
. &/<br />
2<br />
0<br />
0 R / R0<br />
-<br />
2<br />
d O *<br />
(M) + 0<br />
0<br />
= (<br />
+ 2<br />
dt (<br />
, )<br />
!'<br />
. &/<br />
!%<br />
R / R0<br />
/ R0<br />
/ R0<br />
+<br />
d '<br />
dt !%<br />
d<br />
dt<br />
(/<br />
R / R0)<br />
- dOM *!<br />
$<br />
. OM + + (<br />
#<br />
dt<br />
, )!"<br />
. OM + /<br />
/ R<br />
- dOM *<br />
+ dt (<br />
, )<br />
R / R0<br />
/ R<br />
/ R<br />
/ R<br />
! $<br />
#<br />
!"<br />
! $<br />
#<br />
!"<br />
$<br />
!"<br />
/ R0<br />
/ R0<br />
/ R<br />
- dOM *<br />
. + (<br />
dt<br />
, )<br />
/ R<br />
'<br />
!%<br />
-<br />
2<br />
d OM *<br />
+ + (<br />
2<br />
dt<br />
, )<br />
/ R<br />
- dOM *!<br />
$<br />
. OM + + (<br />
#<br />
dt<br />
, )!"<br />
+<br />
/ R<br />
31
a<br />
R0(M)<br />
$#"<br />
a<br />
G<br />
Acceleration<br />
absolue<br />
( 2<br />
d OM %<br />
= & #<br />
&<br />
2<br />
dt #<br />
'<br />
/ R<br />
$!#!"<br />
$<br />
a<br />
accelerati r<br />
relative<br />
on<br />
( dOM %<br />
+ 2"<br />
& #<br />
R / R0<br />
!<br />
& dt #<br />
/ R<br />
$! !! #<br />
'<br />
!!!<br />
$<br />
"<br />
a<br />
c<br />
Acceleration<br />
complementaire<br />
ou acceleration<br />
de Coriolis<br />
("<br />
R / R0) ! OM + "<br />
R / R0<br />
!{"<br />
R / R0<br />
! OM}<br />
( 2<br />
d O %<br />
& 00<br />
# d<br />
+<br />
&<br />
2<br />
dt #<br />
'<br />
dt<br />
/ R<br />
$! !!!!!!!!!<br />
$ 0<br />
#!!!!!!!!!!<br />
"<br />
a Acceleration d' entrainement<br />
e<br />
& d O M #<br />
a =<br />
$ dt !<br />
% "<br />
2<br />
R<br />
(M) $ 0<br />
= !<br />
0<br />
a<br />
2<br />
a , accélération absolue, accélération du point M par rapport<br />
au repère R ( O,i ,j , ).<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
/ R<br />
/ R0<br />
& 2<br />
d OM #<br />
a<br />
R<br />
(M) = $ ! =<br />
$ 2<br />
dt !<br />
% "<br />
repère mobile R ( O,i,j,k)<br />
a<br />
c<br />
= (<br />
R / R0<br />
& dOM #<br />
' $ !<br />
$ dt !<br />
% "<br />
a<br />
/ R<br />
r<br />
, accélération relative, accélération du point M par rapport au<br />
2 ’ accélération complémentaire ou accélération de Coriolis<br />
+<br />
/ R0<br />
("<br />
R / R 0) ! OM + " R / R 0<br />
!{"<br />
R / R<br />
! OM} V e<br />
( 2<br />
d O % d<br />
a<br />
R<br />
(M R) & 0<br />
0<br />
#<br />
0<br />
) =<br />
+<br />
=<br />
&<br />
2<br />
0<br />
dt #<br />
' $<br />
dt<br />
accélération d’entraînement, accélération qu’aurait M s’il était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />
.<br />
La loi de composition des accélérations donne :<br />
,<br />
a = a + a + a<br />
G<br />
r<br />
C<br />
e<br />
CHAPITRE VI<br />
DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL<br />
32
I - RAPPELS ET DÉFINITIONS :<br />
I-1 Rappels cinématiques :<br />
Rappelons tout d’abord les différentes notations que nous avons utilisées en cinématique.<br />
On se donne deux repères<br />
R O,i ,j , un repère fixe<br />
• 0<br />
( 0 0<br />
k 0<br />
)<br />
R O,i,j,k un repère en mouvement par rapport à R ( O,i ,j , )<br />
• ( )<br />
• M un mobile par rapport à R ( O,i,j,k)<br />
• !<br />
R / R0<br />
le vecteur instantané de rotation du repère ( O,i,j,k)<br />
Les différentes vitesses sont :<br />
& dO M #<br />
V (M) = $ ! = V<br />
$ dt !<br />
% "<br />
0<br />
•<br />
R<br />
a<br />
/ R0<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
R par rapport à R ( O,i ,j , )<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
0<br />
la vitesse absolue, vitesse du point M par rapport à R ( O,i ,j , )<br />
& dOM #<br />
V (M) $ ! = V<br />
dt<br />
% "<br />
•<br />
R<br />
r<br />
/ R<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
= , la vitesse relative, vitesse du point M par rapport à R ( O,i,j,k)<br />
( dO O %<br />
& #<br />
0<br />
• V<br />
R<br />
(M ) R) =<br />
+ "<br />
R / R0<br />
! OM = Ve<br />
& dt #<br />
' $ / R0<br />
était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />
0<br />
, la vitesse d’entraînement, vitesse qu’aurait M s’il<br />
Et la loi de composition de vitesses est :<br />
Va = Vr +<br />
Ve<br />
Concernant les accélérations, nous avons :<br />
& d O M #<br />
a =<br />
$ dt !<br />
% "<br />
2<br />
R<br />
(M) $ 0<br />
= !<br />
0<br />
a<br />
2<br />
a , accélération absolue, accélération du point M par rapport<br />
au repère R ( O,i ,j , ).<br />
0 0 0<br />
k 0<br />
/ R<br />
/ R0<br />
& 2<br />
d OM #<br />
a<br />
R<br />
(M) = $ ! =<br />
$ 2<br />
dt !<br />
% "<br />
repère mobile R ( O,i,j,k)<br />
a<br />
c<br />
= (<br />
R / R0<br />
& dOM #<br />
' $ !<br />
$ dt !<br />
% "<br />
a<br />
/ R<br />
r<br />
, accélération relative, accélération du point M par rapport au<br />
2 ’ accélération complémentaire ou accélération de Coriolis<br />
33
R0<br />
("<br />
R / R 0) ! OM + " R / R 0<br />
!{"<br />
R / R<br />
! OM} a e<br />
(<br />
2<br />
d O % d<br />
a<br />
R<br />
(M R) & 00<br />
#<br />
0<br />
) =<br />
+<br />
=<br />
2<br />
dt<br />
0<br />
' $ dt<br />
,<br />
accélération d’entraînement, accélération qu’aurait M s’il était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />
.<br />
La loi de composition des accélérations donne :<br />
a = a + a +<br />
G<br />
r<br />
C<br />
a<br />
e<br />
I.2- Définition :<br />
La dynamique est l'étude des causes qui provoquent les mouvements des corps solides, on suppose que le<br />
mobile est un point matériel et que toute sa masse est concentrée en ce point.<br />
I.3- Le principe fondamental de la dynamique (P.F.D.)<br />
Si on considère dans un repère galiléen R 0 , un point matériel M de masse m animé du vecteur vitesse V R0<br />
(M)<br />
a une quantité de mouvement défini par le vecteur p = mV (M)<br />
.<br />
Le P. F.D s'annonce sous la forme suivante: " Dans un repère galiléen, en l'absence de force, le vecteur p est<br />
invariant, en présence d'une force F , il évolue conformément à l'équation :<br />
& dp #<br />
$ !<br />
dt<br />
% "<br />
/ Ro<br />
= F<br />
ou bien<br />
&<br />
$<br />
d(mV<br />
$<br />
%<br />
dt<br />
Ro<br />
(M) #<br />
!<br />
!<br />
"<br />
/ Ro<br />
= F<br />
I.4- Les deux lois de newton ou le principe de l’inertie:<br />
R0<br />
qui s’écrit encore F = ma (M)<br />
Lorsque la résultante des forces extérieures appliquées à un point matériel est nulle, il reste au repos s’il était au<br />
repos ; il est en mouvement rectiligne uniforme s’il était déjà en mouvement.<br />
Si la résultante des forces extérieures appliquées au point matériel n’est pas nulle, elle acquiert une accélération<br />
suivant ma<br />
R 0<br />
(M) !<br />
= Fext<br />
En coordonnées cartésiennes, si on suppose que la masse du point matériel est invariante, cette relation entraîne<br />
les trois équations différentes suivantes dans lesquelles F x , F y et F z sont les composantes cartésiennes de :<br />
R0<br />
II- NATURE DES FORCES :<br />
34
II.1- LES FORCES A DISTANCE : ce sont des forces dont la portée peut être étendue jusqu'à l'infini, parmi<br />
lesquelles on peut citer :<br />
a - Force d'attraction universelle :<br />
Si on considère deux particules électriquement neutres de masses m 1 et m 2 voisines l'une de l'autre, alors<br />
chacune exerce sur l'autre une force dite d'attraction universelle de Newton.<br />
b - Force électrostatique : ( voir cours d'électricité)<br />
Considérons deux particules de charges électriques q 1 et q 2 , ces deux particules exercent l'une sur l'autre des<br />
forces d'interactions données par la loi de Coulomb :<br />
1<br />
q<br />
q<br />
1 2<br />
F12<br />
=<br />
2<br />
4!"<br />
0 r<br />
r<br />
r<br />
!<br />
0<br />
est appelée permittivité du vide.<br />
1<br />
4!"<br />
0<br />
= 9.<br />
10<br />
9<br />
Nm<br />
2<br />
/ C<br />
r la distance entre les charges<br />
c -Force magnétique :<br />
2<br />
Dans un repère (R 0 ) un point M ( x, y, z) de charge q est en mouvement avec la vitesse V Ro<br />
(M)<br />
dans un champ<br />
magnétique B . Le point M est le siège d’une force magnétique<br />
F<br />
m<br />
d’expression :<br />
F<br />
m =<br />
qV<br />
Ro<br />
(M)<br />
II.2- LES FORCES DE CONTACT :<br />
Les forces de contact qui agissent entre solide, liquide etc…ont un rayon d'action très faible (1Å = 10 -10 m)<br />
Exemples :<br />
· Les contraintes mécaniques.<br />
· Les forces de frottements.<br />
· Les forces de cohésion de la matière.<br />
· Les liaisons chimiques.<br />
· Les interactions nucléaires.<br />
35
II.3- LES FORCES D'INERTIE D'ENTRAÎNEMENT ET DE CORIOLIS:<br />
Dans un repère galiléen (R 0 ), le principe fondamental de la dynamique s’écrit : F = ma (M)<br />
F est la résultante des forces extérieures appliquées au point M en mouvement.<br />
Si on prend un repère relatif (R) on ne peut pas écrire le P.F.D. comme étant :<br />
R0<br />
F = ma (M) =<br />
Nous avons défini les différentes composantes de l’accélération dans le chapitre traitant les lois de composition<br />
des mouvements :<br />
R<br />
ma<br />
r<br />
.<br />
L'accéléromètre : ( force d'inertie d'entraînement).<br />
Il permet de mesurer l'accélération linéaire des systèmes tels que trains, automobiles ou<br />
avions.<br />
Supposons que le repère mobile est (R) lié à la tige qui se déplace avec une vitesse angulaire constante par<br />
rapport au repère fixe (R 0 ) et que la masse m lié au ressort peut se mouvoir sans frottement.<br />
- Si (R) est à l'arrêt par rapport au repère(R 0 ), le poids de la masse m est compensé par la réaction de la tige, la<br />
longueur du ressort est<br />
- Si (R) est animé d'un mouvement de rotation par rapport à (R 0 ) à la vitesse angulaire constante : la masse m<br />
36
prend une nouvelle position dans (R) :<br />
Conclusion:<br />
Ces forces d'inerties apparaissent comme des forces réelles dans les mouvements relatifs accélérés, et<br />
permettent de simplifier les problèmes de dynamique en les ramenant à des problèmes de statique.<br />
Par contre, ces forces n'ont aucune existence réelle dans les mouvements absolus.<br />
II.4- LES FORCES INTÉRIEURES ET LES FORCES EXTÉRIEURES :<br />
- Pour un point matériel, toutes les forces appliquées à ce point sont dites extérieures.<br />
- Pour un système matériel, il faut distinguer :<br />
· Les forces extérieures provenant d'actions extérieures au système.<br />
· Les forces intérieures dues aux interactions mutuelles :<br />
I- DEFINITION.<br />
CHAPITRE VII<br />
MOMENT CINETIQUE<br />
On appelle moment cinétique d’un point matériel M, par rapport à un référentiel galiléen R 0 , en un point O<br />
de R 0 , le moment de la quantité de mouvement.<br />
Si m est la masse du mobile et V R 0<br />
(M)<br />
son vecteur vitesse, la quantité de mouvement du mobile dans le<br />
repère R 0 est :<br />
p<br />
0<br />
(M) = mV<br />
R R0<br />
(M)<br />
Le moment cinétique du mobile en O est alors :<br />
37
"<br />
R0 ( O,M) = OM ! mVR<br />
0<br />
(M)<br />
II- THEOREME DU MOMENT CINETIQUE<br />
avons :<br />
Si on dérive le moment cinétique en O par rapport au temps, dérivation effectuée dans le repère R 0 , nous<br />
(<br />
&<br />
d)<br />
&<br />
'<br />
D’où :<br />
'<br />
%<br />
d(<br />
%<br />
&<br />
R0<br />
R0<br />
(O, M) %<br />
#<br />
dt #<br />
$<br />
(O, M) $<br />
"<br />
dt "<br />
#<br />
/ R 0<br />
/ R 0<br />
( %<br />
&<br />
dOM<br />
= #<br />
'<br />
dt<br />
$<br />
/ R0<br />
= ! M(O, F<br />
i<br />
)<br />
" p<br />
R0<br />
( %<br />
&<br />
dp<br />
R0<br />
(M)<br />
(M) + OM " #<br />
& #<br />
'<br />
dt<br />
$<br />
/ R0<br />
= OM " ! F<br />
Signalons que, comme pour la loi fondamentale, la dérivée du moment cinétique par rapport au temps est<br />
relative au référentiel galiléen. Cette loi, qui est une conséquence de la loi fondamentale s’énonce comme suit :<br />
La dérivée par rapport au temps du moment cinétique d’un point matériel, en un point<br />
référentiel galiléen, est égale à la somme des moments des forces qui s’exercent sur ce point.<br />
fixe O d’un<br />
Ce théorème est commode lorsque le moment des forces est nul. On obtient alors immédiatement une<br />
constante vectorielle du mouvement :<br />
!<br />
R 0<br />
(O,M) =<br />
Cte<br />
III- REMARQUE<br />
Nous avons supposé que le point O étant fixe par rapport à R 0 . Etudions le cas où le moment cinétique est<br />
calculé en un point O’ mobile dans R 0 .<br />
"<br />
R0 ( O',M) = O' M ! mVR<br />
0<br />
&<br />
$<br />
d(<br />
$<br />
%<br />
(<br />
&<br />
d*<br />
&<br />
'<br />
R0<br />
R0<br />
(O', M) #<br />
!<br />
dt !<br />
"<br />
(O', M) %<br />
#<br />
dt #<br />
$<br />
/ R 0<br />
/ R 0<br />
& /<br />
dO M #<br />
= $ !<br />
$ dt !<br />
% "<br />
/ R0<br />
= & ( VR<br />
0<br />
(M) ) V<br />
'<br />
(M)<br />
' mV<br />
R0<br />
R0<br />
& dV (M) #<br />
/<br />
R0<br />
(M) + O M ' m$<br />
!<br />
$ dt !<br />
/ R0<br />
$! !!!<br />
%<br />
#!!!!<br />
"<br />
"<br />
somme des moments des forces<br />
/<br />
(O )#%<br />
" mV<br />
$<br />
R0<br />
(M) + ! M(O<br />
i<br />
/<br />
, F )<br />
i<br />
38
(<br />
&<br />
d)<br />
&<br />
'<br />
R0<br />
(O', M) %<br />
#<br />
dt #<br />
$<br />
/ R 0<br />
+ V<br />
R0<br />
/<br />
(O ) " mV<br />
R0<br />
(M) = ! M(O<br />
i<br />
/<br />
, F )<br />
i<br />
Lorsque le point où l’on applique le théorème du moment cinétique est mobile, il faut ajouter à la dérivée du<br />
moment cinétique le terme complémentaire<br />
/<br />
V<br />
0<br />
(O ) ! mV<br />
R R0<br />
(M)<br />
Le premier terme de l’équation précédente est appelé moment dynamique.<br />
CHAPITRE VIII<br />
TRAVAIL-ENERGIE<br />
I-THÉORÈME DE L'ÉNERGIE CINÉTIQUE :<br />
et le point d'arrivée " 2 ", est :<br />
du temps.<br />
- La force peut être fonction des coordonnées (u 1 , u 2 , u 3 ) de son point d'application M, de la vitesse et<br />
39
Dans ce cas le travail dépend des positions extrêmes " 1 " et " 2 " du chemin suivi pour aller de " 1 " à " 2 " et de<br />
la loi du mouvement entre ces deux points.<br />
- Si le vecteur force ne dépend que de la position de son point d'application M, c'est-à-dire des seules<br />
coordonnées u 1 , u 2 et u 3 , on dit que M se déplace dans un champ de vecteurs forces (ou encore dans un champ<br />
de forces).<br />
Dans ce cas le travail n'est plus fonction de la loi du mouvement mais seulement des extrémités " 1 " et " 2 " et du<br />
trajet suivi par M entre ces deux points.<br />
Cas d'une force conservative :<br />
- On dit qu'une force (u 1 , u 2 , u 3 ) est conservative si le travail de cette force ne dépend pas du chemin<br />
suivi entre " 1 " et " 2 ".<br />
- Le long d'une courbe fermée quelconque<br />
I.1- Travail<br />
a. Travail élémentaire<br />
On appelle travail élémentaire effectué par une force , dont le point d'application M se déplace d'une longueur<br />
élémentaire (rectiligne ou curviligne) avec une vitesse dans le référentiel R, le produit scalaire :<br />
Remarques :<br />
- le travail est fonction du référentiel choisi.<br />
- Il n'y a pas obligatoirement de corrélation entre la force et la cause qui provoque le déplacement.<br />
b. Travail fini<br />
Cas général<br />
- Le travail effectué par la force , dont le point d'application M se déplace entre le point de départ " 1 " le travail<br />
d'une force conservative est nul.<br />
- Une force conservative dérive d'une énergie potentielle Ep (u 1 , u 2 , u 3 ) telle que :<br />
,<br />
- Le travail d'une force conservative dépend uniquement du point de départ " 1 " et du point d'arrivée " 2 ".<br />
II.2- Énergie :<br />
a. Énergie potentielle d'interaction<br />
Définition<br />
L'énergie potentielle associée à la force conservative , est définie par :<br />
40
Propriétés<br />
- L'énergie potentielle d'interaction dépend du référentiel choisi.<br />
- Elle est définie à une constante arbitraire près. Seules les différences d'énergie potentielle ont une signification<br />
physique.<br />
b. Énergie cinétique<br />
Relativement au référentiel R, l'énergie cinétique d'un point matériel M de masse m et de quantité de mouvement<br />
à l'instant t a pour expression :<br />
c. Énergie mécanique totale<br />
On appelle énergie mécanique totale E m d'une particule M la somme de l'énergie potentielle et de l'énergie<br />
cinétique.<br />
E m = E c + E p<br />
I.3- Théorème de l'énergie cinétique<br />
a. Cas général<br />
- Le travail de toutes les forces " réelles " (conservatives et non conservatives) appliquées au point matériel M,<br />
dans le référentiel galiléen R, entre la position initiale " 1 " et la position finale " 2 " est égal à la variation de<br />
l'énergie cinétique de M.<br />
- Dans un référentiel non galiléen R', il suffit d'ajouter à - , la somme des forces d'inertie - '<br />
b. Cas des forces conservatives<br />
Si les forces en présence sont conservatives, il y a conservation de l'énergie mécanique totale.<br />
E c + E p = E m = cte<br />
I- DÉFINITIONS :<br />
CHAPITRE VIII:<br />
MOMENT D'INERTIE<br />
1- Le moment d'inertie d'un point matériel de masse m par rapport à un axe (!) est défini par :<br />
I = m r 2 où r est la distance de la masse m à l'axe (!).<br />
41
2- Le moment d'inertie d'un solide indéformable est :<br />
où r est la distance de l'élément dm à l'axe (!).<br />
II- CALCUL DE MOMENT D'INERTIE PAR RAPPORT A UN AXE DE SYMÉTRIE :<br />
42
III - ÉNERGIE CINÉTIQUE ET MOMENT CINÉTIQUE PAR RAPPORT<br />
A UN AXE FIXE :<br />
III.1- Définition :<br />
Soit un solide S indéformable et qui tourne à la vitesse angulaire (.<br />
L'énergie cinétique de rotation est : T = I " 2 I :moment d'inertie par rapport à (!)<br />
Le moment cinétique est défini par : # = I "<br />
Le principe de conservation de l'énergie mécanique s'écrit ainsi :<br />
T + U = I " 2 + U = cte U : énergie potentielle<br />
Théorème du moment cinétique :<br />
La dérivée du moment cinétique # = I " par rapport au temps est égale aux des moments des forces qui<br />
agissant sur le solide en mouvement de rotation par rapport à (%)<br />
2- Travail et puissance en mouvement de rotation:<br />
On considère un solide S en mouvement de rotation par rapport à l'axe (!), le travail élémentaire effectué par<br />
au cours de la rotation du solide d'un angle d$ est :<br />
IV - CENTRE DE GRAVITE :<br />
Dans un repère quelconque (O, x, y, z) les particules M i de masses m i sont repérées par les vecteurs positions :<br />
44
1- Définition : Le centre d'inertie G (appelé aussi centre de masse ou centre de gravité) de l'ensemble des<br />
points M i est le barycentre définit par<br />
45
Chapitre VII:<br />
OSCILLATEURS<br />
I- DÉFINITIONS :<br />
1- Définition :<br />
On appelle oscillateur harmonique tout système mécanique ou électrique dont l'évolution ( de la position, de la<br />
vitesse ou de l'accélération) est fonction sinusoïdale du temps (sinus ou cosinus).<br />
Exemple :<br />
. Masse fixée à l'extrémité d'un ressort.<br />
. Pendule de torsion.<br />
. Circuit électrique L C.<br />
L'évolution du système est la solution générale d'une équation différentielle du second ordre linéaire à coefficients<br />
constants du type :<br />
a, b, c sont des constantes qui caractérisent le système et f (t) correspond à l'action du milieu extérieur sur<br />
le système ( force, couple, ddp).<br />
Si<br />
L'équation<br />
de dimension 2.<br />
définit les mouvements propres du système dont les solutions forment un espace vectoriel<br />
Si (s 1 (t) , s 2 (t)) est une base, alors est la solution générale de l'équation .<br />
La recherche des solutions de l'équation sous la forme de , montre que r doit être solution de l'équation<br />
caractéristique associée :<br />
Les racines de cette équation dépendent de la valeur du discriminant :<br />
46
Solution générale de = solution générale de + solution particulière de<br />
Remarques :<br />
Dans si b = 0 et f (t) = 0 , Oscillations harmoniques libres ( pures )<br />
Dans si b * 0 et f (t) = 0 , Oscillations amorties<br />
Dans si b = 0 et f (t) * 0 , Oscillations forcées<br />
II- LES OSCILLATIONS :<br />
Modèle physique<br />
. Dans une oscillation pure on a conservation d'énergie.<br />
. Dans une oscillation amortie on a dissipation d'énergie.<br />
. Dans une oscillation couplée on a échange d'énergie.<br />
. Dans une oscillation forcée on a apport d'énergie.<br />
Remarque :<br />
Un pendule n'est pas un oscillateur harmonique si l'angle $ est grand ( si $ est petit, on peut le<br />
considérer comme oscillateur harmonique).<br />
III- OSCILLATION HARMONIQUE :<br />
1- Formulation mathématique :<br />
Si la variable s est une fonction sinusoïdale du temps<br />
47
C'est l'équation différentielle d'évolution du système :<br />
A : amplitude > 0<br />
s : l'élongation<br />
: pulsation<br />
2- Exemples :<br />
a- Oscillateur rectiligne : ressort<br />
Une masse m est accrochée à une des extrémités du ressort, on constate que le ressort exerce sur elle une force<br />
de rappel ( donnée par la loi de Hooke) :<br />
b- Mouvement harmonique de rotation :<br />
48
Dans une oscillation de torsion, on a un couple de rappel proportionnel à $. Ce couple a pour expression :<br />
3- Énergie mécanique d'un oscillateur harmonique :<br />
a- Oscillateur harmonique linéaire :<br />
avec<br />
On obtient :<br />
49
- Oscillateur harmonique de rotation :<br />
même calcul, on obtient:<br />
IV- OSCILLATEUR HARMONIQUE AMORTI :<br />
1- Cas d'un ressort :<br />
La masse m est soumise à son poids, à la réaction et à la force de rappel. Mais dans la pratique d'autres forces<br />
peuvent s'exercer sur l'oscillateur harmonique qui tend à réduire l'amplitude des oscillations successives : ces<br />
forces s'appellent forces d'amortissement, elles peuvent être proportionnelles à la vitesse :<br />
50
V- OSCILLATIONS FORCÉES :<br />
Dans le cas du ressort on applique sur la masse m, en plus de la force de rappel et de la force d'amortissement,<br />
une force :<br />
51
VI- PENDULE SIMPLE: mouvement pseudo-sinusoïdal :<br />
· On considère une masse m accrochée à un fil inextensible et sans masse.<br />
· On note $ l'angle du fil avec la verticale, $ 0 l'angle initial et v 0 = 0<br />
bilan des forces :<br />
52
CHAPITRE IX:<br />
FORCES CENTRALES ET MOUVEMENTS DES PLANÈTES<br />
I - FORCE CENTRALE :<br />
1- Définition :<br />
Une force est dite centrale ( ou champ de forces central) si :<br />
· elle est toujours portée par la droite joignant le point matériel à un point fixe O ( appelé centre de force).<br />
· Son module ne dépend que de la distance r : (pas de $ ou de / )<br />
2- Propriétés des champs de forces centraux :<br />
1- La trajectoire (ou orbite) du point matériel est plane.<br />
2- Le moment est constant.<br />
3- La loi des aires est valable.<br />
II- MOUVEMENT A ACCÉLÉRATION CENTRALE :<br />
C'est le cas des planètes qui décrivent des ellipses dont le soleil est un foyer.<br />
Dans ce cas, l'accélération est proportionnelle à<br />
1- DÉFINITIONS :<br />
Si l'accélération d'un mobile passe toujours par un point fixe O, le mouvement est dit à accélération centrale et O<br />
est le centre des accélérations .<br />
• 1er cas : si<br />
passe toujours par O , mouvement rectiligne . à rejeter.<br />
• 2ème cas : n'est pas colinéaire avec , trajectoire plane.<br />
53
est constant et il est toujours perpendiculaire à<br />
.C'est la première loi de KEPLER.<br />
Conclusion : lorsque l'accélération d'un mobile est centrale, alors le mouvement s'effectue dans un plan fixe<br />
passant par le centre des accélérations<br />
2- Loi des aires :<br />
Utilisons les coordonnées polaires ( r ,$ ) ou bien les coordonnées cylindriques avec<br />
z = 0 .<br />
3- Formules de Binet :<br />
On considère<br />
qui sera utilisée pour éliminer le temps dans<br />
54
Remarque : Si on donne a en fonction de r et de $, la formule<br />
la loi des aires permet de déterminer la loi horaire.<br />
définit l'équation différentielle de la trajectoire et<br />
III- ÉQUATION DU MOUVEMENT D'UN POINT MATÉRIEL :<br />
55
c'est une équation différentielle du second ordre dont la solution générale est la somme de:<br />
u 1 = A cos $ + B sin $ ( solution générale de l'équation sans second membre)<br />
u 2 =<br />
( solution particulière de l'équation avec second membre)<br />
La solution générale de<br />
C'est l'équation d'une conique en coordonnées polaires dans le cas général, sachant que:<br />
IV- CONIQUES : Ellipse, Parabole, et Hyperbole :<br />
Soit un point fixe o et une droite AB située à la distance D de o. Un point M du plan se déplace de façon que le<br />
rapport des distances par rapport au point o et à la droite AB soit égal à une constante positive e.<br />
La courbe décrite par le point M a pour équation :<br />
56
· Le point o s'appelle le foyer noté F<br />
· La droite AB s'appelle la directrice<br />
· e est l'excentricité<br />
Cette courbe s'appelle une conique car c'est une intersection d'un cône et d'un plan.<br />
Il existe trois types possibles de coniques suivant les valeurs de l'excentricité.<br />
1- Ellipse : % < 1<br />
L'ellipse est le lien des points dont la somme des distances MF et MF' est constante,<br />
2- Parabole : % = 1<br />
L'ellipse est le lien des points dont la somme des distances MF et MF' est constante,<br />
3- Hyperbole : % > 1<br />
L'ellipse est le lien des points dont la somme des distances MF et MF' est constante,<br />
V- Quelques définitions d'Astronomie :<br />
· Un système solaire est constitué d'une étoile (comme notre soleil) et d'objets appelés planètes qui tournent<br />
autour ?. Une étoile est un objet qui émet sa propre lumière, tandis que les planètes n'émettent pas de lumière<br />
mais la réfléchissent. Il peut y avoir de plus des objets tournant autour des planètes : on les appelle satellites.<br />
· Dans notre système solaire par exemple, la Lune est un satellite de la Terre, qui est elle-même une planète<br />
tournant autour du soleil. On a en outre des satellites artificiels qui peuvent tourner autour des planètes ou de<br />
leurs lunes.<br />
· La trajectoire d'une planète ou d'un satellite s'appelle son orbite.<br />
La plus grande distance d'une planète à son soleil est appelée aphélie et la plus petite est appelée le<br />
périhélie.<br />
La plus grande distance d'un son satellite à une planète s'appelle l'apogée et la plus petite distance est appelée<br />
périgée.<br />
57
· La durée d'une révolution complète d'un objet sur son orbite s'appelle la période. On l'appelle parfois période<br />
sidérale pour la distinguer d'autres périodes comme celle de la rotation de la terre autour de son axe.<br />
Lois de Kepler et mouvement des planètes :<br />
Avant que Newton n'ait énoncé ses lois du mouvement, Kepler, en utilisant les observations de Tycho Brahe,<br />
avait énoncé ses trois lois sur le mouvement des planètes :<br />
1- Loi de la trajectoire :<br />
Les planètes ont des orbites elliptiques dont le soleil est l'un des foyers.<br />
2- Loi des aires :<br />
Le rayon vecteur tracé du Soleil à la planète balaye des aires proportionnelles aux temps mis pour les balayer.<br />
3- Loi des périodes de révolution :<br />
Les carrés des périodes de révolution des planètes sont proportionnels aux cubes des grands axes de leurs<br />
orbites.<br />
58
La Mécanique Rationnelle<br />
Formation de base<br />
des scientifiques et des ingénieurs<br />
version 2004/2005<br />
Professeur J.-Ph. Ansermet<br />
Institut de Physique des Nanostructures<br />
Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne<br />
PHB-Ecublens, 1015 Lausanne
10/12/2005 2<br />
La mécanique rationnelle<br />
Formation de base des scientifiques et des ingénieurs<br />
Préface 3<br />
La mécanique et la formation scientifique, Cadrage historique, Cinématique rectiligne<br />
1 ère partie : Sensibilisations aux objectifs de la mécanique 15<br />
- La balistique élémentaire 17<br />
- L’oscillateur harmonique 28<br />
o Energie de l’oscillateur harmonique 40<br />
- Sensibilisation au problème du chaos 45<br />
2 ème partie : les bases de la mécanique newtonienne 54<br />
- La cinématique du point matériel 57<br />
o Vecteurs, repères, coordonnées cylindriques, sphériques 60<br />
o Les rotations 68<br />
- La mécanique newtonienne 78<br />
- Systèmes de points matériels, lois de conservation 83<br />
- Energie, puissance, travail 91<br />
3 ème partie : Pratique de la mécanique 100<br />
- Liaisons 102<br />
- Systèmes ouverts 114<br />
- Loi de la gravitation de Newton 117<br />
- Les forces en électromagnétisme 130<br />
- Forces de frottement 135<br />
- Mouvement relatif 141<br />
o Dynamique Terrestre 157<br />
- Discussions qualitatives 168<br />
- Collisions 178<br />
4 ème partie : Le corps solide indéformable 191<br />
- Cinématique du solide indéformable 192<br />
- Bases de la dynamique du solide 203<br />
- Les effets gyroscopiques 208<br />
- Tenseur d’inertie 215<br />
- Mouvement avec axe de direction fixe 228<br />
- Equations d’Euler 247<br />
5 ème partie : Déformations 264<br />
- Systèmes linéiques 265<br />
- Le tenseur des contraintes 279<br />
- Les constantes élastiques 283<br />
6 ème partie : Le formalisme de Lagrange 289<br />
- Les équations de Lagrange 290<br />
- Applications diverses 297<br />
- Les pendules couplés 313<br />
- Principes variationnels 328<br />
7 ème partie : La relativité restreinte 336<br />
- Cinématique Relativiste 394<br />
- Aperçu de dynamique relativiste 357
10/12/2005 3<br />
PREFACE<br />
La mécanique et la formation scientifique<br />
Cadrage historique<br />
Cinématique rectiligne
10/12/2005 4<br />
La mécanique et la formation scientifique<br />
« Les postulats de la mécanique tiennent en quelques lignes. Comme il ne<br />
s’agit pas plus de les démontrer que n’importe quel autre principe, un<br />
Cours de Mécanique rationnelle est une collection d’exemples qui leur<br />
servent d’illustration. Les Cours ne diffèrent donc que par le choix des<br />
exemples et l’esprit dans lequel on les traite, ce qui suffit à les rendre très<br />
dissemblables. » 1<br />
L’Objectif d’un cours de mécanique est de savoir mettre sous forme mathématique une<br />
situation physique. Les expériences décrites dans un cours de mécanique font partie de la vie<br />
courante : chute sur un plan incliné, toupies, ressorts, pendules etc... Grâce à cette familiarité<br />
avec les phénomènes à décrire, toute l'attention peut se porter sur l’effort de mathématisation.<br />
Ce traité s'adresse à des étudiants de première année, par la force des choses de niveaux de<br />
formation très variés. L’ordonnance des chapitres a pour but de captiver l'attention de ceux<br />
qui ont déjà des notions de mécanique, et en même temps prendre en charge ceux qui ont un<br />
bagage mathématique minimal. L’ambition première d’un cours de mécanique doit être de<br />
permettre aux étudiants à se familiariser avec l'emploi des mathématiques en tant que langage<br />
de l'ingénieur et du physicien. Selon le philosophe et historien des sciences Alexandre<br />
Koyré: 2<br />
'' (...) on ne doit pas oublier que l'observation ou l'expérience, au sens de l'expérience spontanée du sens<br />
commun ne joua pas un rôle majeur - ou si elle le fit, ce fut un rôle négatif, celui d'obstacle - dans la<br />
fondation de la science moderne. La physique d'Aristote, et plus encore celle des nominalistes parisiens<br />
(14 ème siècle)(...) était beaucoup plus proche de l'expérience du sens commun que celle de Galilée et de<br />
Descartes. Ce n'est pas ''l'expérience'', mais ''l'expérimentation'' qui joua - plus tard seulement - un rôle<br />
positif considérable. L'expérimentation consiste à interroger méthodiquement la nature; cette interrogation<br />
présuppose et implique un langage dans lequel formuler les questions, ainsi qu'un dictionnaire nous<br />
permettant de lire et d'interpréter les réponses. Pour Galilée, nous le savons bien, c'était en courbes,<br />
cercles et triangles, en langage mathématique ou même plus précisément en langage géométrique - non<br />
celui du sens commun ou de purs symboles - que nous devons parler à la nature et recevoir ses réponses. ''<br />
L’étude de la mécanique contribue à développer un esprit scientifique. L’étudiant au niveau<br />
universitaire se doit de passer de l'état d'utilisateur servile de quelques formules à celui<br />
d'acteur sachant générer des résultats dans un contexte nouveau et à celui de juge pouvant<br />
estimer les limites d’applicabilité des schémas théoriques qu’il invoque.<br />
La mécanique comme préparation aux cours de mathématiques<br />
Souvent un cours de mécanique sert d'introduction ou de motivation aux notions et aux outils<br />
mathématiques qui seront présentés dans les cours d'analyse et d'algèbre linéaire. Il n'est pas<br />
forcément préférable d'avoir reçu un enseignement mathématique formel avant de rencontrer<br />
des situations où ce savoir mathématique devient nécessaire ! Par conséquent, de petites<br />
considérations mathématiques apparaissent naturellement dans ce traité, mais purement d’un<br />
1<br />
H. Bouasse, ‘Cours de mécanique rationnelle et expérimentale’, Paris 1910<br />
2 disait (Histoire de la pensée scientifique, p.168-169)
10/12/2005 5<br />
pont de vue pragmatique et aussi furtif que possible. Cette mathématisation nécessite un<br />
entraînement et de l’encouragement. Il faut se souvenir que l’insistance mathématique de<br />
l’activité scientifique est une affaire vieille de 400 ans ! Galilée disait déjà :<br />
" Philosophy is written in this grand book, the universe, which stands continually open to our gaze.<br />
But the book cannot be understood unless one first learns to comprehend the language and to read<br />
the alphabet in which it is composed. It is written in the language of mathematics, and its characters<br />
are triangles, circles, and other geometric figures, without which it is humanly impossible to<br />
understand a single word of it; without these, one wanders about in a dark labyrinth”. 3<br />
La science ne répond pas à la question ‘pourquoi ?’, mais ‘comment ?’. 4 L'étude de la<br />
mécanique est particulièrement propice à l’illustration de ce point de vue sur les sciences. On<br />
y apprend en effet à utiliser un formalisme mathématique et à en déduire les conséquences<br />
physiques. C’est le cas par exemple avec la description du mouvement d’une toupie :<br />
"pourquoi ne tombe-t-elle pas ?" demande-t-on à la légère. Le traitement formel du problème<br />
du gyroscope remplace la question "pourquoi ?" par une description qui fait appel à des lois<br />
et des modèles.<br />
Une introduction à des phénomènes physiques variés<br />
Il est important de s'habituer à l'utilisation des mathématiques, spécialement pour la<br />
description des phénomènes physiques plus complexes, car :<br />
''Il s'avère qu'avec les sujets de physique de plus en plus avancés, les choses se déduisent<br />
mathématiquement beaucoup plus vite qu'elles ne peuvent être comprises en termes simples ou avec des<br />
concepts fondamentaux.'' 5<br />
Il est possible, dans le cadre de la mécanique rationnelle, de prendre connaissances de<br />
phénomènes divers, qui traditionnellement sont introduits dans des cours plus avancés. C’est<br />
ainsi qu’on peut parler d’oscillateurs harmoniques forcés en terme de réponse linéaire, qu’on<br />
peut examiner des effets de relaxation ou même d’hystérèse. Un problème fera voir une vision<br />
mécaniciste d’un « mode mou », concept des transitions de phases en physique du solide. A<br />
partir de l’effet Doppler relativiste, on évoquera l’effet Mössbauer et ses applications en<br />
magnétisme. La dynamique terrestre sera l'occasion d'introduire des méthodes de calcul des<br />
perturbations.<br />
3 Selon Dava Sobel,"Galileo’s Daughter", Fourth Estate, London 1999<br />
4 ? in "Encyclopedia of Ignorance", Pergamon 1977<br />
5 Feymann, <strong>Lectures</strong> on Physics, I-20-6
10/12/2005 6<br />
Cadrage historique<br />
Il faut reconnaître et apprécier le long chemin parcouru depuis les premières tentatives de<br />
description d’un phénomène aussi courant que la chute des corps à la surface de la Terre,<br />
passant par la formalisation de Newton, pour aboutir aux grands principes du 19 ème siècle et<br />
la découverte du chaos au 20 ème siècle. .<br />
Aristote 6<br />
Diogène Laerte disait de lui qu'il avait un défaut de prononciation, que ses jambes étaient<br />
maigres, ses yeux petits et qu'il attirait l'attention par son accoutrement, ses bagues et sa coupe<br />
de cheveux.<br />
Lui, c'est Aristote !<br />
Aristote étudia avec Platon à Athènes pendant 20 ans. A 49 ans, il fonde le Lyceum.<br />
Alexandre lui donne un support financier considérable. Il aurait exigé des pêcheurs et des<br />
chasseurs du royaume d'informer Aristote de tous les faits qui pourraient l'intéresser. Il est<br />
amusant de constater qu’en fin du 20 ème siècle, le Prix Nobel Pierre-Gilles de Gennes<br />
préconisait, dans un discours à la Sorbonne intitulé "De la fermeture éclair au laser", que les<br />
professeurs fassent des séjours dans l'industrie pour y découvrir les problèmes fondamentaux<br />
posés par la pratique industrielle.<br />
Aristote écrivit beaucoup. En ce qui concerne la chute des corps, une analyse moderne des<br />
textes anciens ne permet pas de dire si, pour Aristote :<br />
• les corps tombaient en proportion de leur poids<br />
• le vide était impossible<br />
• s'il existait un vide, tous les corps tomberaient à la même vitesse dans le vide.<br />
A la mort d'Aristote, ses notes furent vendues à la librairie d'Alexandrie. Après le 2 ème siècle<br />
de cette ère, peu de nouveaux textes furent produits. Seuls des commentaires et des<br />
encyclopédies voyaient le jour.<br />
Du 7 e au 10 e siècle, les anciens documents étaient recopiés, perdus et altérés dans les<br />
monastères. Du 10 ème au 12 ème siècle, les textes anciens furent enseignés à nouveau. Les<br />
erreurs de copie et de traduction entraînèrent de grandes confusions. Les experts d'alors<br />
concentraient toute leur énergie à essayer de déterminer ce qui était vraiment dit dans les<br />
textes originaux. L'Église d'abord considéra avec suspicion les textes anciens ainsi<br />
redécouverts. Puis, grâce en particulier à Saint-Thomas d'Aquin, la conception aristotélicienne<br />
du monde prit part dans les visions chrétiennes instaurées par l’Eglise. Dès lors, toute attaque<br />
contre Aristote était une attaque contre l'Église elle-même.<br />
A cause de ce long et tortueux processus de transmission des pensées et des travaux<br />
d'Aristote, Galilée pouvait citer Aristote sous le pire éclairage, lui faisant dire que le<br />
6 Source : Leon Cooper, Prix Nobel de Physique 1972, "An introduction to the meaning and structure of<br />
physics"
10/12/2005 7<br />
mouvement vers le bas d'une masse d'or ou de plomb, ou de n'importe quel objet pesant, est<br />
d'une rapidité en proportion de sa taille.<br />
La "tabula rasa" de Descartes doit aussi être envisagée dans ce contexte d'explosion d'un<br />
carcan vieux de 500 ans où toute pensée, toute observation et toute connaissance était<br />
confinée à ce qui était écrit "dans Aristote". Descartes tenta de construire une vision du<br />
monde. Il vit l'univers tout entier sauf peut-être Dieu et l'âme humaine, comme une vaste<br />
machine. Dieu créa la matière et lui impartit le mouvement; depuis, le monde évolue selon les<br />
lois de la mécanique.<br />
A la fin du XIV ème siècle, les concepts de la mécanique ont bien évolué par rapport à la vision<br />
aristotélicienne. Le tableau suivant suggère quelques points de repère.<br />
Aristote<br />
concepts à la fin du 16 e<br />
siècle<br />
Univers clos Univers infini Giordano Bruno<br />
Univers plein<br />
L'espace a un point unique<br />
Particules tombent ou<br />
montent<br />
Mouvement par rapport<br />
à l'espace<br />
Univers vide<br />
L'espace est le même dans<br />
toutes les directions<br />
Particules en mouvement<br />
uniforme sauf si elles entrent<br />
en collision<br />
Mouvement par rapport<br />
à l'objet<br />
Copernic<br />
Descartes<br />
Oresme<br />
La science de Galilée 7<br />
Galilée écrivit un traité sur le mouvement. Il s'agit d'un dialogue entre le maître, un<br />
observateur neutre et ouvert, et un représentant des vues traditionnelles.<br />
Galilée définit le mouvement uniforme : vitesse constante et direction constante. C'est pour lui<br />
le mouvement "naturel". Toute déviation de cette uniformité sera attribuée à une force. Il<br />
définit le mouvement rectiligne uniformément accéléré. Pour lui, cette définition est utile,<br />
parce qu'elle représente un mouvement qui s'observe dans la nature : la chute des corps. Et il<br />
le prouve expérimentalement.<br />
7 L’université de Rice au Texas a préparé un site WEB à propos de Galilée et son temps. Ce site mérite le<br />
détour ! (http://es.rice.edu/ES/humsoc/Galileo/ )
10/12/2005 8<br />
Démonstration d'auditoire : deux billes sont lâchées simultanément,<br />
l'une sans vitesse initiale, l'autre avec une vitesse initiale horizontale.<br />
Elles touchent le sol simultanément.<br />
Galilée explique le mouvement d'un projectile en considérant les projections du mouvement<br />
(même si ce ne sont pas ses termes) selon deux directions perpendiculaires. Quand une balle<br />
est lancée horizontalement, elle ne subit aucune force horizontale, sa vitesse horizontale reste<br />
constante. On peut le constater sur l'image. En revanche, dans la verticale, elle n'a pas de<br />
vitesse initiale, elle suit un mouvement identique à une chute libre.<br />
Galilée pose le problème du choix du référentiel, c'est-à-dire du corps solide par rapport<br />
auquel le mouvement se mesure :<br />
"un boulet est lâché du sommet d'un mât d'un navire avançant par rapport à la côte à la<br />
vitesse v o constante. Vu du navire : le boulet fait une chute verticale, le long du mât. Vu de la<br />
côte : le boulet décrit une parabole."<br />
En faisant toutes sortes d'expériences avec des pendules, Galilée fit la découverte qui donna<br />
lieu aux conséquences les plus profondes. Une balle de plomb et une balle de liège de la<br />
même taille, pendues à des fils de même longueur, se balançaient à la même vitesse. Cela était<br />
étonnant, car après tout, les oscillations d'un pendule sont un peu comme une chute, et les<br />
corps lourds devraient tomber plus vite que les corps légers. Galilée commença à suspecter<br />
que ce fait "évident" pourrait ne pas être vrai. Ses doutes le conduisirent aux fameuses<br />
expériences de la tour penchée, d'où il fit tomber des balles de toutes sortes. Elles frappaient<br />
le sol presque simultanément. Un caillou arrivait au même moment qu'un boulet de canon, ou<br />
presque au même moment. Galilée perçut très vite la raison de cette inégalité des temps de<br />
chute : la résistance de l'air. Une fois de plus, il le prouva par l'expérience : il fit tomber des<br />
poids différents dans l'eau. La vitesse de chute variait grandement dans ce cas, car l'eau offrait<br />
une résistance plus élevée que l'air. De ces expériences il conclut que dans le vide, une plume<br />
tomberait aussi vite que du plomb. A son époque, cette affirmation devait rester sans preuve,<br />
car il était bien connu que la Nature avait horreur du vide. Il restait à son élève Torricelli de se<br />
débarrasser de ce préjudice aristotélicien.
10/12/2005 9<br />
Les démonstrations d’auditoire<br />
Professeur de mathématiques à l'université de Padoue, Galilée suscitait l'envie de ses<br />
collègues par ses leçons à l'auditorium "Maximum". En plus du groupe de ses étudiants<br />
réguliers, il avait de jeunes nobles de toute l'Europe assis à ses pieds. Parmi eux le futur<br />
prince de Suède, Gustave Adolphe. De ce maître, ils apprenaient la construction des ponts, la<br />
planification des ports, la fortification, et la construction d'artillerie. Il conçut pour eux un fort<br />
futuriste dont la forme polygonale permettait de couvrir l'entier du terrain, un fort sans aucun<br />
des angles morts connus pour être dangereux. Deux générations plus tard, un Français nommé<br />
Vauban connut la gloire en employant le même système.<br />
Les collègues de Galilée lui en voulaient. Ils disaient de lui qu'il se comportait comme un<br />
charlatan ou un jongleur, qu'il ne possédait pas la moindre trace de dignité académique. Et en<br />
effet ses classes étaient un peu comme le stand d'un magicien de foire. Il sifflait en direction<br />
d'un tube d'orgue, qui lui répondait avec la même note : "RESONANCE" disait Galilée. Il<br />
faisait tirer au pistolet dans la montagne, et comptait les secondes entre le flash de l'explosion<br />
et le son. Ainsi les étudiants apprenaient que le son se déplace à des vitesses finies. Il<br />
construisit des dispositifs à calculer qui permettaient aux étudiants de s'épargner la moitié des<br />
travaux d'arithmétique. Plus tard, en tant qu'architectes ou ingénieurs, ils économisèrent les<br />
matériaux de construction avec des tubes creux, car Galilée leur avait démontré leur<br />
robustesse à l'aide d'os de chien.<br />
Pour les étudiants, l'aspect le plus extraordinaire de son enseignement était la possibilité de<br />
voir les choses de leurs propres yeux, au lieu de simplement en entendre parler, philosophant<br />
pour ou contre Aristote. Galilée se moquait de telles pédanteries et de la croyance que la<br />
vérité pouvait être trouvée en se penchant sur de vieux manuscrits. Sa méthode était de<br />
chercher la vérité dans la nature.<br />
Démonstration d’auditoire : une plume et<br />
une pièce de monnaie tombent en même<br />
temps dans un tube évacué.<br />
Aristote avait établi une distinction claire entre les objets lourds, qui avaient tendance à<br />
descendre, et les corps légers, qui montaient. L'air par exemple, montait. L'idée de Galilée que<br />
l'air avait un poids était une révision révolutionnaire du sens commun et des apparences. Car<br />
il eut l'idée folle de peser le gaz invisible de la vie, qui ne pouvait même pas être senti, sauf si<br />
le vent soufflait. Son expérience était simple et ingénieuse. Il équilibra une vessie de porc<br />
pleine d'air avec un récipient contenant de l'eau. Ensuite, il creva la vessie. Le plateau de la<br />
balance descendit, indiquant que le poids de l'air était mesurable. Ces démonstrations devaient<br />
avoir l'air d'une révolution aux yeux de ses étudiants. Elles marquent le début de la physique<br />
expérimentale.
10/12/2005 10<br />
Les apparences sont trompeuses en astronomie et en physique. Les êtres<br />
humains ne sont pas naturellement équipés pour deviner les secrets de la nature.<br />
Cela nous rend tout aussi humble de le reconnaître que de réaliser que le lieu de<br />
séjour de l'homme n'est pas le centre de l'univers. La conclusion que les lois de<br />
la nature ne sont pas évidentes, qu'elles ne peuvent pas être conçues par simple<br />
raisonnement, était aussi riche d'enseignement que la révolution copernicienne.<br />
Une fois que cela fut accepté, la vieille manière de philosopher fut discréditée.<br />
Une fois que cela fut accepté, l'homme occidental commença son investigation<br />
et sa conquête de la nature. 8<br />
8 d’après "And There Was Light, The Discovery of the Universe", Rudolf Thiel
10/12/2005 11<br />
Cinématique à une dimension<br />
Considérons un point se déplaçant "sur un axe cartésien Ox. On notera volontiers sa position au cours du temps<br />
par x = x (t). On entend par ceci que la position est repérée par la coordonnée x, que x varie dans le temps, et<br />
que x (t) est la fonction du temps.<br />
Pour calculer la vitesse, on notera souvent v =<br />
qui suit).<br />
De même pour l'accélération : a =<br />
@ v @ t<br />
.<br />
@ x @ t<br />
, le symbole @ indique un accroissement de ..... (la grandeur<br />
Quelle valeur faut-il prendre pour @ t ? On peut définir une vitesse et une accélération instantanée en prenant la<br />
limite quand @ t tend vers zéro. Vos cours de maths vous diront pour quelles fonctions x (t) et v(t) les limites<br />
suivantes existent :<br />
@ x<br />
v % lim<br />
@ t#<br />
0 @ t<br />
@ v<br />
a % lim<br />
@ t#<br />
0 @ t<br />
On utilisera les notations suivantes :<br />
dx<br />
v % % x!<br />
dt<br />
2<br />
dv d x<br />
a % % v! % % !! x<br />
2<br />
dt dt<br />
La notation x! , !! x sera très utilisée. Pour visualiser un concept de mécanique (vitesse tangentielle, accélération<br />
centripète, théorème du moment cinétique), on fera recours à un @ t fini.<br />
Il est fréquent que la dérivée par rapport au temps prenne des formes variées qu’il faudra maîtriser. On considère<br />
ici sans en donner le sens physique les exemples suivants :<br />
x % x ( t) % cos ( At<br />
$ B)<br />
A, B constants<br />
x % cos (;<br />
)<br />
; fonction du temps<br />
1 2<br />
E % I ! ;<br />
2<br />
2 2<br />
où ! d;<br />
d<br />
; % , ! ; % ! ;;!<br />
et non pas ;<br />
dt<br />
dt<br />
Ces fonctions sont de la forme :<br />
x % f ( g ( t))<br />
, -<br />
( ) ( )<br />
x " " x t $ dt "<br />
! %<br />
x t<br />
dt<br />
d’où on tire x ( t $ dt) % x ( t)<br />
$ x! dt avec un abus de notation très fréquent en physique.<br />
On reprendra ici la règle de dérivation de fonctions de fonctions. On part de :<br />
Un dessin permet de se représenter le sens de cette équation, qui sera bientôt connue comme « un développement<br />
limité au premier ordre. »
10/12/2005 12<br />
Pour la composition de fonctions on a alors, en appliquant cette règle pour f et pour g :<br />
x ( t $ dt) " x ( t) f ( g ( t $ dt)) " f ( g( t))<br />
x!<br />
" %"<br />
% %<br />
dt<br />
dt<br />
1<br />
E f Cg( t) $ g!<br />
( t) dtD<br />
" f ( g( t)<br />
F%<br />
dt<br />
1<br />
E f Cg( t) D $ g!<br />
( t) dt f!<br />
Cg( t) D " f ( g ( t))<br />
F %<br />
dt<br />
g!<br />
( t) f!<br />
g( t)<br />
C<br />
D<br />
Le passage de la deuxième à la troisième ligne est une application du développement limité appliqué à<br />
! . Une représentation graphique permet de mieux saisir le sens des termes.<br />
l’argument de f augmenté de g( t)<br />
dt<br />
Pour les exemples de fonctions ci-dessus, cette règle de dérivation donne :<br />
x % x( t) % cos ( At $ B ) x!<br />
% " A sin ( At<br />
$ B)<br />
x % cos( ; ) x!<br />
% " ! ; sin (;<br />
)<br />
1<br />
2<br />
! ; ! !!! ;;<br />
2<br />
E % I E % I<br />
Le modèle du point matériel<br />
Il arrive souvent qu'on puisse décrire le mouvement d'un objet et même prédire correctement son mouvement par<br />
les lois de la dynamique en associant l'objet à un point géométrique auquel on attribue la masse de l'objet. C'est<br />
ce qu'on appelle un point matériel.
10/12/2005 13<br />
La mécanique donne un cadre simple dans lequel la notion de modèle peut être perçue de façon tout à fait<br />
explicite. On devrait s’étonner de prime abord que les objets suivants puissent être considéré comme des<br />
« points » :<br />
- une locomotive en ligne droite<br />
- un homme qui se jette d'un pont attaché à un élastique<br />
- une sphère d'acier au bout d'un fil très long<br />
Note : Il s'agit d'un modèle ! C'est-à-dire que cela ne peut être qu'une approximation. On verra les limites de ce<br />
modèle quand on étudiera la mécanique du corps solide indéformable. Par exemple, si on considère une sphère<br />
au bout d'un fil, le modèle du point matériel doit être abandonné, quand la longueur du fil est de l'ordre de<br />
grandeur du diamètre de la sphère ou quand la précision de la prédiction est poussée assez loin.<br />
Le mouvement rectiligne uniforme<br />
Définition : un point matériel se déplaçant en ligne droite, à une vitesse constante.<br />
La trajectoire du point matériel est la droite.<br />
On définit un axe de coordonnées x associé à la droite, un point O sur l'axe. La définition stipule dx/dt = x! =<br />
v o = constante.<br />
On cherche x = x (t). On voit que x = v o t + x o satisfait la définition, avec x o constant.<br />
x = v o t + x o est appelé l'équation horaire du point matériel.<br />
L'équation horaire du point matériel est une équation paramétrique de sa trajectoire, où le paramètre est le temps<br />
! (voir la série d'exercices "paramétrer une courbe").<br />
Le mouvement rectiligne uniformément accéléré<br />
Définition : un point matériel se déplace en ligne droite avec une accélération constante ao.<br />
On cherche x = x(t) tel que x!!= ao.<br />
On voit que x(t) = (1/2) ao t2 + vot + xo satisfait la définition avec<br />
A priori, toutes les valeurs de<br />
a<br />
o<br />
et v<br />
o<br />
sont permises.<br />
En mécanique, elles sont spécifiées par les conditions initiales.<br />
En effet on a, à t = 0 :<br />
x( o)<br />
% x<br />
o<br />
v( t) % a t $ v v( o)<br />
% v<br />
o o o<br />
a<br />
o<br />
et v<br />
o<br />
constants.
10/12/2005 14<br />
Graphiques<br />
Une voiture se déplace en ligne droite de telle manière que sa position en fonction du temps est la fonction<br />
représentée par le graphe donné. Etablir le graphe de la vitesse en fonction du temps, et de l’accélération en<br />
fonction du temps.<br />
Tintin<br />
Tintin roule en voiture sur une route rectiligne qui croise une voie de chemin de fer rectiligne perpendiculaire. Il<br />
est à une distance d de l’intersection quand il aperçoit un train qui avance vers le croisement à une vitesse V<br />
constante. La locomotive est à une distance L de l’intersection à ce moment-ci. Tintin avance à une vitesse v<br />
jusqu’à cet instant. Il veut s’assurer de passer l’intersection avant le train. Il décide alors d’accélérer. Son<br />
accélération a est constante.<br />
Faire un schéma de la situation. Mettre les données sous forme mathématique. Donner la condition sur<br />
l’accélération a pour que Tintin arrive à passer l’intersection avant le train.
10/12/2005 15<br />
1 ère partie :<br />
SENSIBILISATION<br />
AUX OBJECTIFS DE LA MECANIQUE<br />
La balistique élémentaire<br />
L’oscillateur harmonique<br />
Sensibilisation au problème du chaos
10/12/2005 16<br />
Avant d’énoncer les grands principes de la mécanique sous la forme de postulat, il est bon de<br />
s’exposer à quelques problèmes de mécanique. Cela permet de réaliser les ambitions et les<br />
limitations du projet qui fait la quintessence de la mécanique rationnelle. Les problèmes de<br />
balistique dans le champ de la pesanteur et le modèle de l’oscillateur harmonique sont deux<br />
exemples simples qui permettre de mettre en scène les éléments de la démarche mécaniste. On<br />
part d’une loi physique, la deuxième loi de Newton sous la forme F % ma , et l’usage de<br />
coordonnées familières, les coordonnées cartésiennes, permettent d’exprimer la dynamique<br />
considérée sous la forme d’équations différentielles. Celle de l’oscillateur harmonique n’est<br />
pas triviale. On y voit la nécessité de développer des outils mathématiques pour intégrer de<br />
telles équations. L’exploitation des résultats sur la résonance d’un oscillateur harmonique met<br />
aussi en évidence la nécessité de développer un savoir-faire dans l’usage des nombres<br />
complexes. La balistique est un exemple immédiat, sans ces difficultés mathématiques. Il<br />
permet toutefois de montrer le rôle de la loi du mouvement et des conditions initiales pour<br />
prédire le mouvement en tout temps. On a ainsi accès à un exemple simple de déterminisme<br />
simple.<br />
Un exemple de loi physique donné sous la forme d’une série permet d’analyser la complexité<br />
qui peut surgir de lois de prime abord déterministe. Il s’agit là d’un aperçu sur le chaos, juste<br />
pour garder les esprits ouverts sur les complexités qui peuvent surgir d’une modélisation<br />
simple.
10/12/2005 17<br />
La balistique<br />
Le premier exemple de mécanique sera celui de la trajectoire d’objets modélisables en tant<br />
que point matériel, soumis à l’effet de la pesanteur : un champ de force constant. La loi<br />
« Force = masse * accélération » sera supposée connue, du moins dans le cadre d’une telle<br />
application rudimentaire.<br />
La balistique élémentaire donne l'occasion de passer d'une description à une dimension d'un<br />
problème de mécanique à une première appréhension d'un problème à deux dimensions. La<br />
description cinématique se fait en coordonnées cartésiennes, donc reste très simple. La notion<br />
de projection est immédiate. Les habitudes prises éventuellement dans un enseignement<br />
antérieur, qui consiste à inclure les repères dans la définition du problème, sont à abolir. Au<br />
fil des leçons, l'étudiant prendra l'habitude de les choisir.<br />
La balistique donne aussi l'occasion d'illustrer la notion la plus élémentaire du déterminisme :<br />
avec une loi physique et des conditions initiales, on prédit l'état du système, en tout temps.<br />
Projectile sous l'effet de la pesanteur<br />
L’objectif formel de cette première approche de la mécanique est de donner un exemple<br />
d'application de la deuxième loi de Newton sous la forme F = m a en coordonnées<br />
cartésiennes.<br />
Etape 1 : loi de la dynamique<br />
Dans la section précédente, nous nous sommes limité à la donnée de mouvements spécifiés<br />
par leur vitesse et leur accélération. Il s’agissait donc de considération purement cinématique.<br />
Maintenant nous voulons conduire une analyse de la dynamique d’un système. Pour cela,<br />
nous avons besoin d’une loi qui stipule comment un système évolue quand il est soumis à une<br />
ou plusieurs forces. Ainsi, nous invoquons une loi physique, connue comme la deuxième loi<br />
de Newton : 4<br />
F % m a<br />
Nous verrons plus loin dans le cours comment utiliser cette loi en toute généralité. Ici, nous<br />
prendrons l'approche de Galilée, qui consistait à analyser le mouvement dans deux directions<br />
perpendiculaires de l'espace : la verticale et l'horizontale.<br />
Etape 2 : modèle de force<br />
On observe que l'attraction terrestre donne lieu a une force verticale ressentie par un point<br />
matériel de masse m qui est proportionnelle à la masse m. La constante de proportionnalité est<br />
g = 9.8 ms -2 . Galilée avait déjà observé que cette force était proportionnelle à la masse, en<br />
observant le mouvement de pendules. Cette description d’une observation approximative est<br />
souvent appelée loi phénoménologique. Il ne s’agit que d'un modèle. Nous verrons que la<br />
rotation de la Terre implique une variation systématique du g apparent, du pôle à l'équateur.<br />
De même, la présence d’une grotte ou d’une montagne peut changer la valeur de g.<br />
4 R. Feynman : "The character of a physical law", MIT press 1965
10/12/2005 18<br />
L’importance de tels effets dépend du degré de précision avec lequel on veut bien travailler.<br />
Enfin, si le projectile s’éloigne considérablement de la Terre, il faudra se référer à la loi de la<br />
gravitation de Newton, car l’attraction diminue comme le carré de la distance au centre de la<br />
Terre.<br />
Faut-il invoquer d’autres forces ? Dans une première étape, notre modèle suppose que l'air<br />
n'agit pas ou seulement de façon négligeable sur le mouvement.<br />
Etape 3 : point matériel<br />
On décrit l’objet considéré comme un point matériel de masse m. Il subit donc une seule force<br />
:<br />
F % m g<br />
g est un vecteur, sa direction est verticale vers le bas. Son module (sa grandeur)<br />
vaut g= 9.8 m/s 2 .<br />
Etape 4 :<br />
Cette étape constitue souvent la première étape, les autres faisant partie de la donnée, ou étant<br />
implicites. Un dessin permet de communiquer au lecteur de la résolution du problème<br />
plusieurs des éléments d'information sans recourir à de longues phrases. Les conventions<br />
graphiques sont souvent facilement reconnues.<br />
Dans cet exemple, on va d'abord être naïf et prendre un repère mal commode, c'est-à-dire qui<br />
rend les équations assez compliquées. Ce sont des choses qui arrivent dans la pratique. On<br />
suppose une situation physique dans laquelle le point matériel au temps t=0 est au point P,<br />
avec une vitesse v " o<br />
.<br />
Le système d'axes cartésiens centré en O n'apporte rien. Alors on choisit de prendre celui<br />
centré en P où P est au bout de<br />
" #<br />
x % OP . Dans ce repère, à t = 0<br />
0<br />
4 0 1 4 v<br />
o x 1<br />
"<br />
X ( t 0 )<br />
2<br />
0<br />
/ " "<br />
% % ( t 0 )<br />
2<br />
v<br />
/<br />
0<br />
V % % V %<br />
o y<br />
2 0 / 2 v /<br />
3 0 3 o z 0<br />
Etape 5
10/12/2005 19<br />
Pour chaque direction de l'espace (Ox, Oy, Oz) la force dans cette direction est égale à la<br />
masse fois l'accélération dans cette direction. Plus loin, on verra que cela revient à projeter<br />
2<br />
d r<br />
mathématiquement la loi m % mg dans le repère associé aux axes cartésiens. On obtient<br />
2<br />
dt<br />
ainsi les équations du mouvement<br />
mx !! % 0<br />
my !! % 0<br />
mz !! % " gm<br />
Très souvent dans le cadre de ce cours, l’obtention des équations du mouvement sera<br />
considérée comme l’accomplissement de l’analyse du problème. Il arrive très souvent que la<br />
résolution des équations du mouvement ne soit pas possible, ou bien nécessite un bagage<br />
mathématique qu’on n’a pas, ou bien encore, ne peut être réalisé que numériquement.<br />
Etape 3 : intégration des équations du mouvement<br />
Ce cours commence par l’exemple de la balistique élémentaire et les oscillateurs harmoniques<br />
parce ce que ces deux exemples permettent d’aller jusqu’au bout. L’étudiant peut ainsi<br />
pleinement apprécier les objectifs de la mécanique.<br />
Il est important de réaliser que les équations du mouvement génèrent une famille de<br />
mouvements possibles. La situation est assez triviale en balistique : on peut avoir un<br />
mouvement vertical, ou bien une parabole. On peut facilement s’imaginer que les équations<br />
du mouvement pour un pendule constitué d’une masse ponctuelle au bout d’un fil sans masse<br />
donnent lieu à des familles de solutions moins triviales. On pourrait avoir le mouvement<br />
pendulaire plan, bien familier. On peut aussi avoir un mouvement complexe à trois<br />
dimensions. Et enfin, en lançant la masse avec juste la bonne vitesse horizontale, on peut<br />
obtenir un mouvement circulaire plan ! Le type de mouvement qu’on obtient peut varier, non<br />
pas parce que la dynamique change (de nouvelles forces ne sont pas introduites), mais par le<br />
choix des conditions initiales.<br />
En résumé, pour résoudre le problème complètement, il faut se donner des conditions<br />
initiales. Celles-ci sont par exemple données en spécifiant, à un instant donné, la vitesse et la<br />
position. On supposera par exemple, au temps t=0, une vitesse v " o<br />
et une position x " o<br />
.<br />
Les équations du mouvement sont des équations différentielles. Ici, on prend l'approche qui<br />
consiste à se poser la question élémentaire: "quelle est la fonction du temps x (t), y(t) ou z(t)<br />
telle que sa dérivée seconde par rapport au temps égale …", le second membre correspondant.<br />
Il est facile de voir que la solution a la forme :<br />
x(t) = v 8 t $ x % v 8t<br />
y(t) = v<br />
ox<br />
oy<br />
o<br />
ox<br />
8 t $ y % v 8t<br />
o<br />
1 1<br />
z(t) = " gt $ v 8 t $ z % " gt $ v<br />
2 2<br />
oy<br />
2 2<br />
oz o oz<br />
La solution prend la forme d'une équation paramétrique de la trajectoire, où t est le<br />
paramètre. La trajectoire est une parabole. Pour éliminer le temps, on tire t de y et pose :
10/12/2005 20<br />
x v<br />
%<br />
y v<br />
ox<br />
oy<br />
1 4 y 1 4 y 1<br />
z % " g<br />
$ v 8<br />
2 2 v / 2 v /<br />
2<br />
oz<br />
3 oy 0 3 oy 0<br />
On trouve ainsi une parabole dans le plan défini par<br />
x v<br />
y voy<br />
ce résultat ne soit pas aussi simple que ce qu'ils ont peut-être été habitués à voir. Pourquoi?<br />
ox<br />
% . Certains seront surpris que<br />
Cela vient du choix du système de coordonnées.<br />
Pour retrouver une forme de solution plus familière, on peut choisir un système de coordonnées de<br />
telle manière que le plan Oxz contienne le vecteur vitesse initiale v "<br />
o<br />
Dans ce repère,<br />
V<br />
4 v 1<br />
%<br />
2 /<br />
2 v /<br />
ox<br />
0<br />
0<br />
3 oz 0<br />
mx !! % 0 x (t)=v ox<br />
8t<br />
my !! % 0 y (t)=0<br />
1<br />
mz !! % " gm " gt $ v 8t<br />
2<br />
z (t)=<br />
oz<br />
2<br />
On a ainsi obtenu une expression mathématique synthétique qui rend compte de l'observation.<br />
Son intérêt est essentiellement historique : la hauteur d'une balle qui tombe sans vitesse<br />
v % 0 est la même en tout temps que celle d'une balle qui a une vitesse initiale<br />
initiale , ox -<br />
horizontale , 0-<br />
v G .<br />
ox<br />
Pour passer de l'équation paramétrique de la trajectoire à sa forme cartésienne, utilisons x = x<br />
(t) pour écrire t en fonction de x :<br />
y % 0<br />
1 4 x 1 4 x 1<br />
z % " g 2 / $ v 8 2 /<br />
2 v v<br />
2<br />
oz<br />
3 ox 0 3 ox 0<br />
A partir de ce résultat, toutes sortes de questions peuvent être analysées :<br />
- jusqu'où ira le projectile ?<br />
- quelle est l'inclinaison de V 0 pour une distance de tir optimale ?<br />
- etc…
10/12/2005 21<br />
Démonstration d’auditoire : une table à air est légèrement inclinée, le grand bord restant horizontal. Deux plots<br />
sont lâchés en même temps aux deux coins opposés de la table. On observe que le plot qui a une vitesse initiale<br />
non nulle, percute le plot en chute libre pour autant que la vitesse initiale pointe vers l’autre plot. On observe<br />
aussi l’écart vertical de plus en plus grand entre deux images du plot, alors que l’écart horizontal est constant<br />
entre deux images<br />
La loi du parallélogramme des forces<br />
“En science, réputée être la fille de la logique et de la raison pure, on remarque, peut-être avec surprise, que la sage-femme<br />
doit y accomplir un acte de création". 5<br />
Cette loi bien connue de tous fut découverte par Simon Stévin (1548-1620). C'est lui, qui,<br />
vingt ans plus âgé que Galilée, avait fait l'expérience de la chute des corps démontrant que le<br />
temps de chute est indépendant de la masse. Les objets lâchés simultanément d'une hauteur de<br />
30 pieds tombaient sur une planche. Le son permettait de détecter l'instant de la chute.<br />
Démonstration d'auditoire : l'expérience de Stévin<br />
Deux forces A et B agissent sur P. Quel est C pour que P soit immobile?<br />
A<br />
B<br />
P<br />
C<br />
Une force a une intensité et une direction. Représentons-la par une flèche. Soit deux forces<br />
appliquées. Il existe une résultante qui est une force.<br />
On cherche cette résultante. On suppose que les flèches-forces s'additionnent comme les<br />
vecteurs.<br />
5 Leon Cooper, op. cit.
10/12/2005 22<br />
"<br />
On devrait en faire la vérification expérimentale : en appliquant a et b "<br />
exercer " c " % " ( a " $ b<br />
"<br />
) pour que P reste immobile.<br />
en P, il faut<br />
Après des siècles de pratique, on dit " les forces sont des vecteurs ". Bien sûr les forces ne<br />
sont pas des vecteurs, ce sont des forces. Leur représentation en vecteur est parfaitement<br />
valable car elle est prédictive.<br />
Résistance de l'air<br />
Le modèle selon lequel la force exercée sur le projectile est mg est-il bon ?<br />
Si on considère une chute libre sur une très grande hauteur, par exemple, on sait bien que la<br />
vitesse ne croît pas jusqu'à l'infini, on en déduit immédiatement qu’il faut ajouter quelque<br />
chose à notre modèle. La résistance de l'air joue un rôle. Nous affinons notre modèle de force<br />
en posant :<br />
F % mg " bv<br />
où v est la vitesse. Maintenant " F % ma " projeté sur le même système d'axe cartésien que le<br />
dernier choisi donne :<br />
mx !! % " bx!<br />
my !! % " by!<br />
mz !! % " mg " bz!<br />
Intégration analytique<br />
Qu’en est-il de y (t) ?<br />
y (0) = 0 y(0) ! % 0<br />
d<br />
dt<br />
b<br />
(y) ! % " y!<br />
m
10/12/2005 23<br />
Cette équation dit que y! décroît si y! est positive, y! croît si y! est négative. Comme y! (t = 0)<br />
= 0, y! reste à 0. Donc y (t) = 0<br />
Considérons x (t) :<br />
b<br />
!! x % " x!<br />
m<br />
d<br />
dt<br />
b<br />
(x) ! % " x!<br />
m<br />
Changeons de variable x! = v :<br />
v!<br />
% "<br />
b<br />
v<br />
m<br />
Cette équation est fréquemment rencontrée en physique. Elle a la solution<br />
v (t) = v (0)<br />
dx<br />
dt<br />
% x ! (0) e<br />
8 e " bt / m<br />
" bt / m<br />
Quelle est la fonction dont la dérivée vaut<br />
4 " m 1<br />
% ! 8 2 $<br />
b /<br />
3 0<br />
La condition initiale est<br />
x (t) x (0) e"<br />
bt / m A<br />
x (0) = 0<br />
0 =<br />
On peut écrire<br />
" m<br />
x !<br />
4 1<br />
(0) 8 2 $ A<br />
b /<br />
3 0<br />
A = m x (0)<br />
b ! m<br />
! 8<br />
" bt / m<br />
, " -<br />
x (t) = x (0) 1 e<br />
b<br />
m<br />
b % H t /<br />
, -<br />
x (t) % x ! (0) 8 H 1 " e " H<br />
x ! (0) e " bt / m ? C'est une fonction à la forme :<br />
Que se passe-t-il à t 7 H ?
10/12/2005 24<br />
x (t # I ) # x ! (0) 8 H<br />
Sous l’effet de la friction, le déplacement horizontal ne peut pas être plus grand que<br />
x ! (0) 8 H !<br />
On examine maintenant z(t) :<br />
avec H %<br />
m !! z % " m g " b z!<br />
1<br />
!! z % " g " z!<br />
H<br />
m<br />
b<br />
Au début z! est petit, !! z J " g , c'est le cas traité plus haut. Puis le terme en z! domine, z! suit<br />
une équation comme v (ci-dessus) donc !! z # 0 et :<br />
z!<br />
% g 8 H<br />
limite<br />
Une grosse masse implique H grand et l’effet de friction ne devient sensible que si le temps<br />
est de l’ordre de grandeur de H . Pratiquement, si on examine la chute d’une balle de pingpong,<br />
on peut espérer voir l’effet de la friction. Mais avec une balle d’acier, on ne peut pas !<br />
On peut considérer l’équation en z comme étant composée de termes qui s’expriment en terme<br />
de z, et des termes indépendants de z. Pour intégrer une équation différentielle linéaire avec une<br />
telle structure, il existe une méthode standard. Elle consiste à chercher d’abord une solution<br />
particulière de l’équation différentielle avec le terme constant. On constate que<br />
z % " g t H<br />
est une solution. La solution générale<br />
1<br />
!! z % " z! , est donnée par<br />
H<br />
z! % A e/<br />
H ,<br />
de l’équation homogène (sans second membre),<br />
d'où z % " A 8 H e" t / H $ B . Alors la solution générale de l'équation différentielle complète<br />
est<br />
z (t) % " g t H " A H e" t / H $ B<br />
Les constantes A et B sont déterminées par les conditions initiales<br />
Finalement,<br />
z!<br />
% " g H $ A e " t / H<br />
z ! (0) % " g H $ A<br />
0 % z (0) % " A H $ B<br />
z (t) % " g t H<br />
% " g t H $ z ! (0) 8 H $ g H 2 1 " e " t / H<br />
" H $ H $ $ H H<br />
, z (0) g - e " t / H , z (0) g -<br />
! !<br />
, - , -
10/12/2005 25<br />
On peut arriver au même résultat en commençant par intégrer l’équation différentielle pour z<br />
en posant le changement de variable<br />
1<br />
a % " g " z!<br />
H<br />
Alors !! z % "H a!<br />
% a . On reconnaît cette équation différentielle pour l’avoir déjà rencontrée<br />
pour la direction x. La variable a est donc une fonction exponentielle du temps. Ayant a, on<br />
peut finir la résolution en intégrant en intégrant pour z! . Les conditions initiales permettent de<br />
conclure.<br />
Intégration numérique<br />
Il existe des outils très commodes, et d’autres très puissants, pour trouver des solutions<br />
numériques à des equations différentialles. MATHEMATICA par exemple, permet<br />
d’explorer des équations du mouvement aussi simple que celles de la balistique. La syntaxe,<br />
bien que souvent délicate, est remarquablement simple pour cette application. Un exemple,<br />
volontairement modeste dans son usage de MATTHEMATICA, est présenté ci-dessous.<br />
g=9.8;<br />
tmax=0.5282;<br />
vo=10;<br />
a=15 Degree;<br />
xo=0;vxo=N[vo Cos[a]];<br />
xo=0;vzo=N[vo Sin[a]];<br />
k! 0.8;<br />
ntrajectory!k" ! NDSolve!#<br />
nx " !t" !! #knx $ !t",<br />
nz " !t" !! #knz $ !t" # g,<br />
nx!0" !! xo, nx $ !0" !! vxo,<br />
nz!0" !! 0, nz $ !0" !! vzo<br />
$, #nx, nz$, #t, 0.0, 1.0$"%1&;<br />
ntrajectoryPlot[k]=ParametricPlot[Evaluate[{nx[t],nz[t]}/.ntrajectory[k]],{<br />
t,0,tmax},AxesLabel%{"x axis","z axis"}];<br />
z axis<br />
0.3<br />
0.25<br />
0.2<br />
0.15<br />
0.1<br />
0.05<br />
-0.05<br />
1 2 3 4<br />
x axis<br />
La même résolution avec plus de friction (k=10) donne :<br />
z axis<br />
0.1<br />
0.05<br />
-0.05<br />
-0.1<br />
-0.15<br />
0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9<br />
x axis<br />
On peut aussi faire un graphe avec plusieurs trajectoires correspondent à différentes valeurs du coefficient de frottement :
10/12/2005 26<br />
Show[ntrajectoryPlot[0.0],ntrajectoryPlot[0.8],ntrajectoryPlot[10.]];<br />
z axis<br />
0.3<br />
0.2<br />
0.1<br />
-0.1<br />
1 2 3 4 5<br />
x axis<br />
L’accident<br />
Un accident de la circulation survient dans une rue de Lausanne. Une voiture renverse un<br />
piéton. L'enquêteur appelé sur les lieux constate :<br />
– deux traces parallèles de freinage d'une longueur de 60 m et commençant 15 m avant l'axe<br />
du passage pour piéton (largeur 4 m),<br />
– des débris de phares à 15 m après l'axe du passage,<br />
– les phares de la voiture sont à une hauteur de 1 m,<br />
– la voiture peut avoir une accélération de freinage de – 5.2 m/s2.<br />
Quelles sont les responsabilités ? (Vitesse du véhicule et position du piéton par rapport au<br />
passage, au moment du choc).<br />
Boules de neige<br />
Un étudiant du cours de physique générale s'engage dans une bataille de boules de neige avec un ami. Cet ami<br />
parvient à rattraper les boules et à les renvoyer immédiatement.<br />
L'étudiant sait qu'une boule de neige peut être envoyée à deux angles de tirs différents, mais avec la même<br />
vitesse, et arriver au même point d'impact. Cependant les temps de vols sont différents. Aussi, pour gagner la<br />
partie, l'étudiant décide de jeter deux boules de neige, à des instants différents, une sur une trajectoire supérieure<br />
à l'autre. La balle supérieure créera une diversion. Pendant que l'ami se préparera à l'attraper, la seconde boule<br />
arrivera et les deux balles le frapperont simultanément ! Si les amis sont à 25 m l'un de l'autre et ils lancent les<br />
boules avec une vitesse initiale de 20 m/s :<br />
a) Quels sont les angles de tirs ?<br />
a) Combien de temps faut-il attendre avant de jeter la deuxième boule ?<br />
Relaxation exponentielle<br />
" "<br />
Un corps soumis à la pesanteur, de masse m, subit une force de friction proportionnelle à sa vitesse : F % " bv<br />
(b>0).<br />
a) Quelle est la vitesse limite ?<br />
4 4 " t 11<br />
b) Montrer que sa vitesse évolue en fonction du temps comme v(t) % v0<br />
21" exp2 //<br />
3 3 H 00 . Exprimer H<br />
et v 0 en termes de m, b et g.<br />
c) Esquisser cette fonction et son asymptote et la tangente à l’origine. Donner la valeur<br />
du temps à l’intersection des deux droites.
10/12/2005 27<br />
Baseball : stratégie de "défense"<br />
Le joueur A doit passer sa balle au joueur C. Il a le choix entre la lancer directement à C, ou de passer par le<br />
joueur intermédiaire B. Les joueurs A, B et C sont sur une ligne droite. Les distances entre A et B et entre B et C<br />
sont égales à L. Les joueurs lancent tous avec la même vitesse initiale vo. Cette vitesse vo est telle que le joueur<br />
A peut tout juste lancer à C, c'est-à-dire qu'il doit lancer de A à C avec un angle initial de 45 degrés. Quand A<br />
lance à B et quand B lance à C, les joueurs A et B ajustent l'angle de tir pour atteindre B et C, respectivement,<br />
avec un temps de vol minimal.<br />
A B C<br />
L L<br />
On suppose qu'il faut un temps @ t au joueur B pour rattraper la balle et la lancer à C. On se demande si, pour un<br />
L donné, il existe des valeurs de @ t qui font qu'il soit plus rapide à A d'envoyer la balle via B plutôt que de la<br />
passer directement à C ?<br />
a) Quel est le temps de la passe de A à C et la vitesse vo en fonction de L et g ?<br />
b) Quel est l'angle de la passe de A à B pour vo donné et le temps de vol ?<br />
c) Discuter (en général, c'est-à-dire pour toute valeur possible de vo) s'il est plus rapide de lancer directement de<br />
A à C ou de passer par B.
10/12/2005 28<br />
L'oscillateur harmonique<br />
Pour une deuxième application de la loi de Newton « F % ma », on va considérer une classe<br />
de mouvements qui jouent un rôle très important en mécanique et en physique : l’oscillateur<br />
harmonique ! Bien des systèmes mécaniques peuvent être considérés en première<br />
approximation comme des oscillateurs harmoniques. De plus, de nombreux chapitres avancés<br />
de physique théorique feront appel à une généralisation de ce concept.<br />
L’objectif du cours étant essentiellement d’apprendre à mettre sous forme mathématique un<br />
phénomène physique, il est bon de commencer par observer des oscillateurs. Comme premier<br />
exemple, on considère le mouvement d’une masse suspendue dans l’air par un ressort.<br />
Il est possible d’observer un mouvement oscillatoire similaire sur un tout autre système, par<br />
exemple, une barre rigide suspendue à un fil métallique tendu. On appelle un tel système un<br />
pendule de torsion.<br />
en première approximation, ces oscillateurs ont une amplitude constante. Bien sûr, il suffit<br />
d’attendre assez longtemps pour noter une décroissance de l’amplitude. En revanche, si la<br />
masse suspendue à un ressort est plongée dans de l’eau, l’amortissement est immédiatement<br />
visible. De même, si le fil du pendule de torsion est chauffé, l’amortissement se pass en<br />
quelques dizaines de seconde au lieu de quelques minutes !<br />
Généralité du phénomène<br />
On verra plus loin dans le cours (formalisme de Lagrange) que les petits mouvements autour<br />
d'une position d'équilibre ont les caractéristiques d'un oscillateur harmonique. Ce type de<br />
mouvement est donc très fréquent. Il se généralise à toutes sortes de situations physiques,
10/12/2005 29<br />
telles que les circuits électriques RLC, les résonateurs à quartz ou toute autre structure<br />
vibrante.<br />
Les oscillateurs harmoniques permettent d’introduire la notion de résonance. Les résonances<br />
sont parfois utiles, en particulier pour détecter des signaux faibles. C’est le cas du circuit<br />
résonant d’une radio pour détecter les ondes hertziennes. C’est aussi la stratégie proposée cidessous<br />
pour détecter la résonance d’un moment magnétique atomique.<br />
Actualité<br />
On peut trouver des considérations d'oscillateur harmonique partout, même dans des sujets<br />
d'actualité. Ici, un dispotif résonant est proposé pour la détection ection mécanique de<br />
résonance magnétique, avec pour objectif de détecter le moment magnétique d’un seul<br />
atome. 9<br />
Modélisation de la force d'un ressort<br />
Démonstrations d’auditoire:<br />
La force exercée par un ressort est trouvée approximativement<br />
proportionnelle à son allongement.<br />
Des expériences rudimentaires montrent que la force F d'un ressort est proportionnelle à son<br />
élongation en première approximation. Si x est une coordonnée qui définit la position du bout<br />
mobile du ressort par rapport à sa position d'équilibre, alors<br />
F = – kx<br />
où k est une constante appelée la constante élastique du ressort. On verra plus tard dans le<br />
cours que ce type de force se rencontre souvent, comme par exemple :<br />
- dans les petites oscillations autour d'une position d'équilibre<br />
- dans les petites déformations d'un corps solide.<br />
Fort de cette observation, nous sommes justifié pour définir un nouveau modèle mécanique.<br />
9 PRL 70(22) 3506 (1993)
10/12/2005 30<br />
L'oscillateur harmonique<br />
Définition : un point matériel astreint à se déplacer en ligne droite et soumis à une force de<br />
rappel proportionnelle à la distance à un point fixe sur cette droite.<br />
On se donne m, la masse du point matériel et un axe des coordonnées x le long de la droite,<br />
dont l’origine O est la position de l'extrémité du ressort au repos. La force de rappel est F = -<br />
k x, où k est une constante. On fait appel à la 2 ème loi de Newton :<br />
F % m a<br />
où a vaut simplement x!! . Ainsi, l’équation du mouvement est:<br />
m !! x % " k x<br />
Voici une nouvelle équation différentielle non triviale. C’est une des rares équations<br />
différentielles dont on peut fournir une solution analytique ! 10<br />
L'équation différentielle comme recette de calcul<br />
La discussion qui suit a pour de familiariser l’étudiant avec la notion d’équation<br />
différentielle, en jouant un peu avec une calculatrice., 11<br />
Nous avons obtenu m a = -k x . Cette loi permet de calculer a pour chaque valeur de x, d'où<br />
peut être déduit un accroissement de vitesse : @ v % a @ t , et par conséquent un déplacement<br />
@ x % ( v $ @ v)<br />
@ t . Posons comme conditions initiales : t = 0, x = 1.0, v = 0. Soit m = 1.0, k<br />
= 2.5. Pue importe ici les untiés. A partir de x = 1.0 nous trouvons la valeur de a. De là, nous<br />
pouvons trouver la nouvelle valeur de x, d'où la nouvelle valeur de a, etc... Prenons un<br />
incrément de temps @ t % 0.025 .<br />
t a v x<br />
0 -'2.5 0 1<br />
0.025 -'2.496 '0.06 0.999<br />
x varie trop lentement pour cette démonstration. Prenons alors un @ t plus grand, soit 0.1.<br />
t a v x<br />
0 -2.5 0 1<br />
0.1 -2.438 -0.25 0.975<br />
0.2 -2.313 -0.498 0.925<br />
0.3 -2.130 -0.729 0.852<br />
0.4 -1.895 -0.942 0.758<br />
0.5 -1.612 -1.132 0.645<br />
0.6 -1.289 -1.294 0.516<br />
0.7 -0.934 -1.423 0.374<br />
0.8 -0.556 -1.516 0.222<br />
0.9 -0.162 -1.572 0.065<br />
10 Mechanics, Berkley Physics Course vol. 1, C. Kittel, W. Knight, Ruderman, Mac Graw Hill 1973<br />
11 Mechanics, A. Douglas Davis, Acad. Press College Division 1986
10/12/2005 31<br />
Ce petit calcul suffit à noter que, lorsque la vitesse est maximum, l'accélération s'annule. C'est<br />
normal ! La condition pour trouver l'extremum de v est :<br />
dv<br />
% 0 . C'est une condition sur l'accélération !<br />
dt<br />
Ce calcul peut être exécuté avec une calculatrice et un petit programme très simple.<br />
Actualités :<br />
" "<br />
De nos jours, des machines parallèles sont développées pour calculer « F % m a » pour un<br />
grand nombre de points matériels. 12<br />
Une façon d'intégrer de façon numérique l'équation différentielle de l'oscillateur harmonique<br />
est de faire appel à un programme tel que Mathematica. Le petit programme ci-dessous suffit<br />
à analyser l'oscillateur harmonique, amorti, et même forcé (application d’une force extérieure,<br />
voir ci-dessous ‘résonance’).<br />
tmax! 60;vo ! #1;xo ! 1; k! 1; b ! 0.3;<br />
omega! 1.0;a ! 1.0;<br />
ntrajectory!k, omega" !<br />
NDSolve!<br />
#nx " !t" !! #knx!t" # bnx $ !t" &aCos!omegat",<br />
nx!0" !! xo, nx $ !0" !! vo$, #nx$,<br />
#t, 0.0, tmax$";<br />
noscillationPlot!<br />
ParametricPlot!<br />
Evaluate!#t, nx!t"$ '. ntrajectory!k, omega"",<br />
#t, 0, tmax0.99$,<br />
AxesLabel% #"t axis", "x axis"$,<br />
PlotRange #' ##1, 1$";<br />
12 Physics World, Nov. 1992, p. 32
10/12/2005 32<br />
x axis<br />
2<br />
1.5<br />
1<br />
0.5<br />
-0.5<br />
10 20 30 40 50 60 t axis<br />
-1<br />
-1.5<br />
-2<br />
Solution analytique<br />
L'équation différentielle de l'oscillateur harmonique peut s'écrire<br />
2<br />
d x k<br />
% "<br />
2 x<br />
dt m<br />
Dans le cadre de cette sensibilisation aux équations différentielles, il suffira d'adopter la<br />
démarche très simple qui consiste à essayer une solution, en l’occurrence :<br />
x % cos ( At)<br />
C'est une solution, car en effet :<br />
dx<br />
% " A sin( At)<br />
dt<br />
2<br />
d x 2<br />
% " A cos( At)<br />
2<br />
dt<br />
k<br />
et l'équation différentielle est satisfaite, pour autant qu'on prenne A % . On remarque que<br />
m<br />
x % sin( At)<br />
est aussi une solution. Une solution générale est de la forme :<br />
x ( t) % Asin ( At) $ B cos ( At)<br />
Pour trouver A et B, il faut spécifier les conditions initiales. Prenons par exemple x % @ l et<br />
v % v o<br />
à t = 0 . Il vient :<br />
x ( t % 0) % B % @ l<br />
v ( t) % A cos ( At) " BA sin ( At)<br />
v (0) % A % vo<br />
La justification formelle de cette approche appartient au cours de mathématiques.<br />
La suite de cette section va au-delà d'un discours introductif et peut être consultée ultérieurement, quand le<br />
cours de mathématiques aura abordé les nombres complexes et les équations différentiels.<br />
Oscillateur harmonique amorti<br />
En pratique, les oscillateurs ont leur amplitude qui décroît au cours du temps, à moins qu'ils<br />
soient forcés. Pour une description plus réaliste, c'est-à-dire une meilleure modélisation,
10/12/2005 33<br />
supposons que l'oscillateur est soumis à une force supplémentaire représentant les frottements.<br />
Il arrive souvent que l'approximation par laquelle la force de frottement est proportionnelle à<br />
la vitesse, et opposée à la vitesse, soit une bonne approximation. Ce n'est pas la seule possible,<br />
et ce n'est pas toujours la meilleure. Nous parlerons des forces de frottement plus tard. Ainsi<br />
la force de frottement<br />
"<br />
de la forme est posée<br />
"<br />
F % " b v<br />
f<br />
Pour notre système de coordonnées, F<br />
fournit<br />
2<br />
d x dx<br />
m % " k x " b .<br />
2<br />
dt<br />
dt<br />
Pour se conformer à une notation usuelle, nous notons<br />
d'où l'équation différentielle :<br />
f<br />
dx<br />
% " b . L'application de la 2 ème loi de Newton<br />
dt<br />
k 2 b<br />
% Ao<br />
% K<br />
m 2m<br />
2<br />
d x dx 2<br />
$ 2K<br />
$ A 0<br />
2 o<br />
x %<br />
dt<br />
dt<br />
C’est dans le cadre d’un cours de mathématiques qu’une méthode systématique est introduite<br />
pour résoudre une telle équation différentielle. Elle consiste à prendre comme fonction<br />
d'essai x % e .t . Il faut alors<br />
2 2<br />
, -<br />
t<br />
e . . $ 2 K. $ A o<br />
% 0 .<br />
t<br />
Comme ( 0<br />
1<br />
1<br />
e . G ) il faut ,. 2 K. A 2<br />
o -<br />
. % " K $ K " A<br />
2 2<br />
o<br />
. % " K " K " A<br />
2 2<br />
o<br />
$ 2 $ % 0 , d'où :<br />
et la solution générale est une combinaison linéaire des deux solutions trouvées :<br />
x( t)<br />
% A e $ A e %<br />
. 1t<br />
. 2t<br />
1 2<br />
2 2 2 2<br />
K Ao<br />
t<br />
K Ao<br />
t<br />
, 1<br />
$<br />
2 -<br />
"K t<br />
" " "<br />
e A e A e<br />
Nous avons observé des mouvements avec beaucoup d'oscillations avant un amortissement<br />
2 2<br />
important. C'est-à-dire que l'amortissement est faible : K LL A o<br />
Alors, on peut écrire avec<br />
des racines carrées réelles :<br />
. % " K $ i A " K<br />
1<br />
1<br />
2 2<br />
o<br />
. % " K " i A " K<br />
2 2<br />
o
10/12/2005 34<br />
et la solution générale peut s'écrire :<br />
i A<br />
, -<br />
2 K 2 t i A 2 K<br />
2 t<br />
" t<br />
o M o<br />
x( t) % e Ae $ A e<br />
K " " "<br />
Les constantes sont choisies de manière à ce que la fonction x( t ) soit réelle. La solution<br />
générale peut aussi s'écrire :<br />
, A -<br />
" K t<br />
x( t) % e C cos t $ B avec<br />
L'allure générale de la courbe est la suivante :<br />
1<br />
A % A " K<br />
2 2<br />
1 o<br />
Ao<br />
Quand<br />
sur-critique.<br />
% K on dit qu'il y a amortissement critique, quandA<br />
o<br />
L K , qu'il y a amortissement<br />
Le phénomène de résonance<br />
Démonstration d'auditoire : un poids accroché à un ressort, immergé dans de l'eau, l'autre<br />
extrémité du ressort oscillant de haut en bas sous l’action d’un piston qui peut être mu à une<br />
fréquence variable. On observe un maximum d’amplitude quand la fréquence est ajustée à la<br />
fréquence de l’oscillation libre. Si on retire le poids de l’eau, on observe au début de<br />
l’expérience des battements entre l’oscillation propre et l’excitation. Il faut attendre un temps<br />
de l’ordre du temps d’amortissement de l’oscillation libre pour obtenir un mouvement<br />
harmonique.
10/12/2005 35<br />
Lorsque l’oscillateur harmonique est soumis à une force extérieure, on parle d’oscillateur<br />
harmonique forcé. Exprimé sous forme mathématique, cela veut dire qu'on s'intéresse aux<br />
solutions de l'équation différentielle<br />
2<br />
d x dx<br />
m % " k x " b $ F( t)<br />
2<br />
dt<br />
dt<br />
où F(t) est une force extérieure. On considère ici le cas où l'excitation est harmonique : F (t)<br />
= f cos( t). L'expérience montre que l'amplitude de l'oscillation devient très grande quand<br />
Ao<br />
est proche deA o<br />
. De plus, l’oscillation est d'autant plus grande que est grand. Ce quotient<br />
2 K<br />
est appelé le facteur de qualité (voir section « considérations d’énergie »).<br />
Démonstrations d'auditoire :<br />
Plusieurs masses sont suspendues sur un tube en caoutchouc. Seul un pendule a la même<br />
longueur que celui situé à l'extrémité du tube. Quand ce dernier est excité, seul le pendule qui<br />
a la même longueur que celui-ci se met à osciller de manière importante.<br />
L’Exploratorium de San Francisco présente une expérience similaire, avec des bandes d’acier<br />
en forme d’anneaux de plusieurs diamètres. Les anneaux sont tous montés sur un haut-parleur.<br />
On observe la résonance de chaque anneau successivement quand la fréquence du hautparleur<br />
est augmentée progressivement.<br />
Le pont de Tacoma s’est effondré quand un fort vent a engendré une résonance dont<br />
l’amplitude est devenue si grande que le pont ne pouvait plus résister. Ici il faut noter un
10/12/2005 36<br />
phénomène curieux : l’amplitude obtenue avant rupture est plus grande que la déformation<br />
que le matériau aurait toléré en mode statique !<br />
Pour rendre compte de ces phénomènes, on considère les solutions de l’équation du<br />
mouvement<br />
1 2<br />
!! x $ x! $ Ao<br />
x % No<br />
cos( At)<br />
H<br />
f<br />
avec N<br />
o<br />
% . On choisit de s’intéresser seulement au cas stationnaire, c'est-à-dire qu’on<br />
m<br />
suppose que la force a été appliquée pendant un temps long comparé à H . Alors le système<br />
oscille à cette fréquence A .<br />
Il est commode d'obtenir la solution en cherchant d'abord celle d'un problème équivalent pour<br />
une variable complexe. Le problème complexe se déduit du premier en considérant le même<br />
système subissant une force déphasée de 2<br />
> . Exprimons l'équation du mouvement pour une<br />
variable y sous l’effet de cette force déphasée. Il vient alors le système d'équations :<br />
1 2<br />
!! x $ x!<br />
$ Ao<br />
x % No<br />
cos( At)<br />
H<br />
1 2<br />
!! y $ y!<br />
$ Ao<br />
y % No<br />
sin( At)<br />
H<br />
En multipliant la deuxième équation par i et en sommant, avec z = x + i y, on obtient :<br />
1 2<br />
i t<br />
Ao<br />
No<br />
!! z $ z!<br />
$ z % e A<br />
H<br />
i t<br />
Chercher la solution stationnaire, c'est chercher la solution de la forme z % z e A . Pour trouver<br />
la solution du problème initial pour x, il suffit de prendre x Re, z-<br />
dans l’équation du mouvement, il vient:<br />
o<br />
% . En substituant pour z
10/12/2005 37<br />
iA<br />
2 /<br />
3 H 0<br />
N<br />
z<br />
4 2<br />
2 1 iAt<br />
iAt<br />
" A $ $ Ao zoe<br />
% Noe<br />
o<br />
o<br />
% 4 2 iA<br />
2 1<br />
" A $ $ Ao<br />
2 /<br />
3 H 0<br />
Écrivons z o sous la forme<br />
zo<br />
i<br />
% Pe O . Alors le module de z est donné par :<br />
P %<br />
N<br />
o<br />
2<br />
4 2 1<br />
2 2<br />
, Ao<br />
A -<br />
4 A 1 2 / $ "<br />
2 3 0<br />
/<br />
3 H<br />
0<br />
et sa phase par<br />
Im ( zo) " A / H<br />
tan ( O)<br />
% %<br />
Re ( z ) A<br />
o<br />
2 2<br />
o<br />
" A<br />
NoH<br />
L'amplitude à la résonance A % Ao<br />
est P ( A % Ao) % . Le déphasage est > 2 .<br />
A<br />
o<br />
No<br />
L'amplitude à la fréquence nulle (force constante) est P ( A % 0) % .<br />
2<br />
A<br />
Le rapport de l'amplitude à la résonance et de celle à la fréquence nulle vaut :<br />
P ( A % Ao)<br />
% AoH<br />
P ( A % 0)<br />
Plus l’amortissement est faible, plus H est grand et plus grande est l’amplitude de<br />
l’oscillation. (voir section « considération d’énergie » et le facteur de qualité). On est ainsi<br />
parvenu à rendre compte des différentes observations faites avec un système physique<br />
modélisé par un oscillateur harmonique amorti forcé.<br />
o<br />
Oscillateur harmonique v, a, E<br />
Vérifier que la solution du problème de l’oscillateur harmonique<br />
m ! x<br />
% " kx (k
10/12/2005 38<br />
peut s’écrire x( t ) % Acos( At<br />
$ O ) et trouver la valeur de A.<br />
Calculer la vitesse v(t) et l’accélération a(t).<br />
Trouver a(t 0 ) avec v(t 0 )=0 et v(t 1 ) avec a(t 1 )=0.<br />
2<br />
2<br />
Vérifier que la grandeur E % 1 kx $ 1 mv est indépendante du temps.<br />
2 2<br />
Champ de bosse – réponse linéaire<br />
Il existe de nombreux systèmes physiques résonants dont on cherche à connaître la réponse à<br />
une excitation harmonique, c’est-à-dire sinusoïdale, à des temps éloignés du moment de<br />
l’enclenchement de l’excitation.<br />
Un point matériel pesant, de masse m, avance avec une vitesse horizontale v constante. La<br />
masse est reliée à un dispositif comportant un ressort de constante élastique k, de longueur au<br />
repos nulle (pour simplifier !). Au bout du ressort, une roulette sans masse suit le profil du sol.<br />
Le dispositif qui maintient le ressort vertical n’est pas spécifié. Il est simplement supposé<br />
qu’il n’intervient pas dans le mouvement de la masse.<br />
a) Le profil du parcours (la tôle ondulée) est supposé avoir une forme sinusoïdale. La hauteur<br />
des bosses est H et leur longueur L. Donner l’équation horaire H(t) du point de contact<br />
entre la roue et la route (on prendra l’origine des temps à l’origine géométrique, à michemin<br />
entre un creux et une bosse de la sinusoïde).<br />
b) Avec H(t), en déduire l’équation du mouvement du point matériel (mouvement dans la<br />
direction verticale).<br />
c) Trouver l’amplitude des vibrations du point matériel en fonction de la vitesse. Donner la<br />
condition de résonance. Que peut-on dire de la vitesse du véhicule pour que le confort soit<br />
maximum.<br />
Oscillateur sur plan incliné<br />
Un point matériel pesant, de masse m, est astreint à se déplacer sur une droite inclinée d’un<br />
angle N par rapport à l’horizontale. Il n’y a pas de frottement. Le point matériel est retenu par<br />
un ressort de longueur au repos L et de constante élastique k.<br />
a) Etablir le bilan des forces.<br />
b) Trouver l’équation du mouvement.
10/12/2005 39<br />
c) Quelle est la période des oscillations ?<br />
Oscillateur-pendule<br />
Un pendule est formé d’une masse considérée comme un point matériel de masse m,<br />
suspendue à un ressort de constante élastique k et soumis à la pesanteur. Pour simplifier, le<br />
ressort est supposé de longueur au repos nulle. Le pendule n’est pas supposé astreint à se<br />
déplacer dans un plan vertical.<br />
a) Choisir un système de coordonnées et un repère.<br />
b) Exprimer la force de rappel en terme de ces coordonnées.<br />
c) Obtenir les équations du mouvement.<br />
d) Exprimer l’énergie cinétique pour ce choix de coordonnées.<br />
e) La composante verticale du moment cinétique, calculée en utilisant le point O comme<br />
point de référence, est une constante du mouvement. Trouver un argument le justifier.<br />
f) Quelles conditions initiales fournissent un mouvement circulaire horizontal ?
10/12/2005 40<br />
Considération d'énergie pour l'oscillateur harmonique<br />
La discussion suivante complète la description de la phénoménologie de l’oscillateur<br />
harmonique. Elle invoque des notions d’énergie. 13<br />
On considère à nouveau la solution de l'oscillateur harmonique, sans amortissement :<br />
x % Asin ( A t $ B)<br />
x!<br />
% AA<br />
cos ( A t $ B)<br />
1<br />
1 1<br />
On appelle énergie cinétique la quantité<br />
1 2 1 2 2 2<br />
K % m x!<br />
% mA A1 cos ( A1t<br />
$ B)<br />
2 2<br />
On appelle énergie potentielle le travail effectué pour amener la masse de la position x à 0, 0<br />
étant la position de repos du ressort. La notion de travail et d'énergie potentielle sera étudiée<br />
formellement plus tard. L'énergie potentielle d'un ressort de constante k, d'élongation x, vaut :<br />
1<br />
V ( x)<br />
% k x<br />
2<br />
2<br />
On appellera énergie totale la grandeur définie par E % K $ V . Dans ce cas particulier, on a<br />
1 2 2<br />
E % mA A . E est indépendant du temps.<br />
2<br />
S'il y a amortissement, la grandeur<br />
" K t<br />
En effet avec x Ae cos( A1t<br />
)<br />
1 1<br />
E % m x $ k x<br />
2 2<br />
2 2<br />
! dépend du temps.<br />
! Un<br />
" K t<br />
% $ B on a x % Ae E " K cos( A t $ B ) " A sin( A t $ B)<br />
F<br />
système résonant est, typiquement, faiblement amorti :<br />
K LL A 1<br />
1 1 1<br />
Alors le premier terme est négligeable devant le deuxième dans l'expression de la vitesse :<br />
1 2 1 2<br />
m x!<br />
$ k x Q<br />
2 2<br />
1 2 2 2 1 2 2<br />
mA A1<br />
sin ( At $ B ) $ kA cos ( At<br />
$ B)<br />
2 2<br />
Au même ordre d'approximation :<br />
2 2<br />
o<br />
A " K J A<br />
Avec mA o<br />
% k ,<br />
il vient<br />
2<br />
o<br />
13 Chapitre « Travail, puissance, énergie »
10/12/2005 41<br />
E( t)<br />
1<br />
2<br />
2 t<br />
% k A e " H avec<br />
1<br />
H %<br />
2K<br />
Facteur de qualité<br />
2><br />
La période est . La perte sur une période vaut :<br />
A<br />
2> dE 2><br />
1<br />
% R .<br />
A dt A H<br />
1 1<br />
1<br />
On utilise très souvent en technique le concept de facteur de qualité défini comme :<br />
Q %<br />
, énergie emmagasinée dans l'oscillateur-<br />
2 > De la définition de Q, il vient :<br />
énergie dissipée dans un cycle<br />
Q % A1H<br />
.<br />
Pratiquement, on peut traiter Q comme le nombre de battement de l’oscillateur dans le temps<br />
qu’il faut pour que l’amplitude décroît d’un facteur e,, fois 2> . Une autre intuition du sens du<br />
facteur de qualité vient de l’évolution de l’énergie. L'énergie E de l'oscillateur harmonique<br />
décroît comme<br />
2 t t / t 1 / Q<br />
e " K % e " H % e " A<br />
Plus Q est grand, plus l'énergie se dissipe lentement.<br />
Le facteur de qualité est utilisé pour décrire des systèmes résonants. Le terme « qualité »<br />
vient sans doute du résultat suivant. Nous avons vu que l’amplitude à la résonance était<br />
l’amplitude de la déviation statique multipliée par le coefficient A1H , c’éest-à-dire, le facteur<br />
Q ! Le facteur de qualité est souvent de 100, il peut être de 10'000, par exemple pour un<br />
quartz !<br />
Ce résultat permet de comprendre l'expérience suivante du musée des sciences de San<br />
Francisco 14 : le visiteur tire sur une masse énorme pendue au bout d'un pendule à l'aide d'un<br />
fil rattaché à l'énorme masse par un petit aimant. En tirant avec une force constante, presque<br />
aucune déviation n'est observée. En revanche, si le visiteur a la patience d'exercer la traction<br />
au bon rythme, pendant un temps de l'ordre du temps d'arrêt si on observait le pendule osciller<br />
librement, alors il arrive à produire une oscillation sensible !<br />
Considérations sur l'énergie et la puissance dissipée d'un système résonant<br />
Lorsque nous étudierons de façon détaillée les notions de travail et d'énergie mécanique, nous<br />
verrons que la puissance apportée au système vaut P % F8v . Il y a un va-et-vient périodique<br />
d'énergie entre la source de la force F et l'oscillateur harmonique. Ce qui importe cependant,<br />
c'est la moyenne sur un cycle. Elle est non-nulle parce que le système dissipe une partie de<br />
l’énergie reçue à cause des frottements.<br />
14 Voir www.exploratorium.com
10/12/2005 42<br />
On calcule donc :<br />
P % L F v ! % L f cos ( At) Re ( z!<br />
) !<br />
, cos( ) sin ( )-<br />
iO<br />
iAt<br />
z!<br />
% iAPe e % iAP At$ O $ i At$<br />
O<br />
, AP f - At At O At<br />
O<br />
2 2<br />
, Ao<br />
" A - $ , A H -<br />
, -<br />
P % L f cos ( At) sin ( At<br />
$ O)<br />
" AP %<br />
L " cos ( ) (sin ( )cos( ) $ cos ( )sin( ))! %<br />
2<br />
" 1<br />
L ," AP - f cos ( At) sin( O ) ! % f AP sin( O ) %<br />
2<br />
2<br />
1 2 A / H<br />
mN<br />
o<br />
2 2<br />
%<br />
2 /<br />
P %<br />
1<br />
2<br />
2 1<br />
mN o<br />
H<br />
2<br />
2<br />
4 2<br />
, Ao<br />
" A 1<br />
2 -<br />
2<br />
$ 1/<br />
2 , A / H -<br />
/<br />
3 0<br />
La puissance absorbée P vaut la moitié du maximum de P,<br />
2 2<br />
, Ao<br />
" A -<br />
, A / H -<br />
c'est-à-dire quand<br />
2<br />
% ,<br />
2<br />
1<br />
, -<br />
, -<br />
( A " A) ( A $ A) % A / H<br />
o<br />
@ A 2 A Q A / H<br />
o<br />
2 @ A % 1/ H<br />
o<br />
o<br />
1<br />
2<br />
m N<br />
2<br />
o<br />
H , quand<br />
où 2@A est la largeur à mi-hauteur de la raie représentant l'absorption P en fonction de la<br />
fréquence appliquée. Les résultats sur le facteur de qualité donnent ainsi :<br />
A<br />
Q % o<br />
2 @ A
10/12/2005 43<br />
La notion d'impédance<br />
En réponse harmonique, la vitesse v se déduit du déplacement z en multipliant z par le facteur<br />
iA . L'amplitude v<br />
0<br />
de la vitesse est ainsi :<br />
N ( iA )<br />
N<br />
v % o % o<br />
o<br />
2<br />
4 2 iA<br />
2 1 4<br />
o 1<br />
1<br />
2 " A $ $ A A<br />
o /<br />
3 H 0<br />
2 iA<br />
$ $ /<br />
2 iA<br />
H /<br />
3 0<br />
L'impédance est une grandeur introduite dans de nombreux domaines de la physique. Ainsi on<br />
écrira pour :<br />
- l'oscillateur harmonique :<br />
force = impédance x vitesse<br />
- les circuits RLC :<br />
tension = impédance x courant<br />
- les ondes électromagnétiques :<br />
champ électrique = impédance x champ magnétique<br />
- les ondes acoustiques :<br />
pression = impédance x vitesse de déformation<br />
Pour l'oscillateur harmonique, l'impédance Z est ainsi :<br />
2<br />
4 1<br />
A<br />
o 1<br />
Z % m2 iA<br />
$ $ /<br />
2 iA<br />
H /<br />
3 0<br />
L'inverse de l'impédance s'appelle l'admittance. En passant à travers la résonance, l'admittance<br />
dans le plan complexe parcourt un cercle. En effet, posons<br />
A % A " @ A avec @ A LL A<br />
o<br />
2 2<br />
d'où A Q A $ A @ A . Il vient ainsi :<br />
0<br />
2<br />
o
10/12/2005 44<br />
m<br />
1<br />
% %<br />
Z 4 A<br />
2<br />
$ 2 A @ A 1 1<br />
iA<br />
$ $<br />
2 iA<br />
H /<br />
3 0<br />
1<br />
%<br />
1<br />
" 2i<br />
@ A $ H<br />
1/ H<br />
2 @ A<br />
% $ i<br />
1 2 1<br />
$ 4 @ A $ 4 @ A<br />
2<br />
H<br />
2<br />
H<br />
2<br />
Nommons x et y les parties réelle et imaginaire de l’admittance par unité de masse. On a<br />
2 2 1<br />
x $ y % % xH<br />
1<br />
$ 4 @ A<br />
2<br />
H<br />
2<br />
x<br />
2<br />
$ y<br />
2<br />
" xH<br />
% 0<br />
2<br />
( / 2)<br />
2 2 H<br />
x " H $ y %<br />
4<br />
C'est bien l'équation d'un cercle dans le plan complexe de l'admittance.<br />
Exemple : une mesure de l'admittance d'un cristal piezoélectrique présentant une résonance<br />
électromécanique. 15<br />
15 données prises par l'auteur
10/12/2005 45<br />
Sensibilisation au problème du chaos<br />
Introduction : évolution de la pensée scientifique<br />
La balistique est enseignée dans tous les cours introductifs de mécanique. La raison en est<br />
simple : pour ces problèmes, il suffit de travailler en coordonnées cartésiennes et l’intégration<br />
des équations du mouvement est des plus simples ! Les oscillateurs harmoniques ont<br />
l’avantage de présenter une équation du mouvement sous la forme d’une équation<br />
différentielle qui présente un véritable défi. Mais dans ce cas-ci comme dans le précédent, les<br />
solutions ont un comportement tout simple. Avec des conditions initiales données, on peut<br />
prédire l’évolution du système aussi bien que remonter dans les temps antécédents au moment<br />
initial. En particulier, si on change un petit peu les conditions initiales, la solution change un<br />
peu, mais sans plus.<br />
On verra d’autres systèmes physiques avec le même comportement simple, qu’on peut<br />
dénommer comme déterminisme laplacien. Le cas historique notoire est le succès de la loi de<br />
la gravitation universelle de Newton qui permet de rendre compte de la forme et des<br />
propriétés des orbites des planètes, énoncées par Kepler. Ce succès fulgurant a frappé<br />
l’imagination de l’humanité. Cette nouvelle science moderne, mécaniste, allait-elle pouvoir<br />
tout expliquer ? Nous devons reconnaître que beaucoup d’entre nous sommes attiré par<br />
l’espoir d’une telle simplicité, tant elle est pure. Ainsi deux siècles d’enthousiasme créèrent<br />
une habitude de pensée qui constitua un obstacle épistémologique tout à fait caractéristique. Il<br />
aura fallu un génie pour nous sortir de cette torpeur simplificatrice ! Poincaré, mathématicien,<br />
réalisa que les solutions des équations de la mécanique ne suivaient pas toutes des schémas<br />
aussi simples.<br />
Il fallut cependant encore des décennies avant qu’une prise de conscience plus large<br />
s’établisse. Des chercheurs redécouvrirent par eux-mêmes les intuitions de Poincaré, vers le<br />
milieu du 20 ème siècle. L’accès à des solutions numériques obtenues par des ordinateurs de<br />
plus en plus accessibles contribua à développer le sens général de cette complexité. 16 De nos<br />
jours, la théorie du chaos est reprise par tout un chacun. Les sociétés internationales créent des<br />
divisions de physique des systèmes « non linéaires », organisant des congrès. Les livres de<br />
vulgarisation sur le chaos abondent. La sensibilité aux conditions initiales, la possibilité de<br />
bifurcation très loin d’un équilibre connu sont entrées dans la conscience collective.<br />
16 Chaos, James Gleick, Penguin Books 1988
10/12/2005 46<br />
Un exemple : modélisation de l’évolution d’une population animale<br />
Cette introduction au chaos est une occasion de s’essayer à une modélisation mécaniste en<br />
dehors du domaine propre à la mécanique. Suivant un exemple d’importance historique dans<br />
le développement du chaos, on va examiner la question de l’évolution d’une population<br />
animale. Un livre de biologie récent 17 fait état de trois comportements : certaines espèces<br />
évoluent vers une population stable (toutes conditions restant constantes). Il peut y avoir une<br />
approche monotone de la population d’équilibre, ou quelques oscillations. Dans d’autres cas,<br />
la population n’a de cesse de fluctuer et il n’est pas possible de trouver un motif répétitif dans<br />
cette évolution.<br />
On commence la modélisation en examinant une loi d’évolution des populations de la forme :<br />
dN<br />
% rN<br />
dt<br />
En discrétisant le temps en intervalles de longueur dt , on a entre deux temps t i<br />
et t<br />
i $ 1<br />
les<br />
populations N<br />
i<br />
et N<br />
i $ 1<br />
données par :<br />
N " N %<br />
$<br />
dt r N<br />
i 1 i i<br />
ce qu’on écrira dans ce qui suit :<br />
en posant :<br />
4. % 1$<br />
dt r<br />
N<br />
% i$ 1<br />
4<br />
Il est possible d’évaluer la prédiction de ce modèle avec un tableur. On trouvera bien vite un<br />
comportement exponentiel ! C’est le genre d’évolution qu’on aimerait voir se réaliser sur son<br />
compte en banque, où 4. " 1est le taux d’intérêt du placement et Ni<br />
le solde à la fin de<br />
. N<br />
i<br />
17 Biology, Campbell, Reece, Benjamin Cummings 2002, 6th edition
10/12/2005 47<br />
l’année i. Dans le cadre d’une modélisation des populations, il faut bien admettre que le<br />
modèle ne rend pas compte du tout des observations.<br />
On va affiner le modèle en exprimant la notion selon laquelle la population ne croît plus aussi<br />
bien quand elle atteint une certaine taille K. Ainsi, on réduit le taux de croissance en<br />
multipliant le coefficient de croissance r par le rapport , K " N - . L’équation différentielle<br />
K<br />
devient :<br />
dN , K " N rN<br />
-<br />
%<br />
dt K<br />
La discrétisation en intervalles de temps dt fournit après un peu d’algèbre :<br />
Ni 1<br />
Ni r dt N<br />
$ i<br />
% , 1$ r dt-<br />
4 21"<br />
1<br />
/<br />
K K 3 1 $ r dt K 0<br />
Pour simplifier les écriture, on passe à une variable n<br />
normalisée à la population critique K:<br />
N<br />
K<br />
i<br />
i<br />
% , qui représente la population<br />
4 4.<br />
" 1 1<br />
ni$<br />
1<br />
% 4.<br />
ni 21"<br />
ni<br />
/<br />
3 4.<br />
0<br />
On peut imaginer que le coefficient . représente un taux de succès de la reproduction.<br />
L’émergence du chaos<br />
Le terrain est prêt pour s’engager dans une petite expérience mathématique 18 qui permet de<br />
découvrir comment un système peut devenir chaotique dans son évolution. Il s'agit d'un "jeu"<br />
mathématique inventé par un biologiste Robert May pour modéliser un système de proie et de<br />
prédateur. On décide de calculer le nombre d'individus qui survivent d'une année "n" à une<br />
année "n+1" à l'aide de la règle simplifiée suivante :<br />
, -<br />
x % $ 1<br />
4.<br />
x 1 " x<br />
n n n<br />
Il est possible d'explorer le comportement de ce système dynamique simplement avec une<br />
machine à calculer. Ci-dessous, quelques exemples de caculs sont donnés. Quand . est petit,<br />
on arrive à une valeur stationnaire. La population stationnaire dépend de façon monotone de<br />
la valeur du coefficient .<br />
18 voir par exemple http://math.bu.edu/DYSYS/applets/Iteration.html
10/12/2005 48<br />
Quand . est un peu plus grand, l’asymptote est atteinte après quelques oscillations.<br />
Quand . est encore un peu plus grand, on observe des cycles limites avec des périodes de<br />
deux, quatre ou huit ans.<br />
Au-delà d'un certain seuil de la valeur de . , toutes sortes de valeurs apparaissent. C'est<br />
l'émergence du chaos !<br />
De plus, le moindre changement dans les conditions initiales du calcul donne lieu à des séries<br />
complètement différentes. Des systèmes extrêmement simples ont cette sensibilité infiniment
10/12/2005 49<br />
grande aux conditions initiales. Sur la base de cette simple constatation, il faut donc<br />
s’interroger sur toute prédiction sur l’avenir d’un « système » aussi complexe que la<br />
psychologie d’un enfant, quand des systèmes déterministes aussi pur que celui-ci donne déjà<br />
lieu à des comportements imprédictibles !<br />
Il apparaît que la population change drastiquement quand . dépasse un seuil. C’est un grand<br />
problème de toute prédiction de l’évolution d’un système complexe. C’est une question qu’on<br />
doit se poser pour ce qui concerne le réchauffement global. Si le taux de gaz carbonique dans<br />
l’atmosphère augmente un peu plus, est-ce que la température va changer drastiquement si on<br />
dépasse un seuil ? L’augmentation de la température que nous observons est-elle simplement<br />
une partie d’un très grand cycle ?<br />
L’évolution sur des temps très longs peut être calculée avec un tableur pour une valeur de<br />
départ de 0.5 avec toute une série de valeurs de . Ces évolutions à long terme sont<br />
présentées ci-dessous sur un graphique de x (quelques valeurs après un grand nombre<br />
d’itérations) en fonction de . Il apparaît une évolution asymptotique simple pour . petit. Au<br />
delà d’un seuil, il y a bifurcation sur toutes sortes de valeurs possibles. Cette possibilité de<br />
bifurcation doit inquiéter celui qui veut prédire de manière « scientifique ».<br />
Curieusement, le graphique semble générer une structure dite « fractale », quand il est<br />
examiné de près … Il y a donc des régularités dans ce chaos !<br />
Démonstrations d’auditoire
10/12/2005 50<br />
Une boule de ping-pong rebondit sur une plate-forme à<br />
laquelle on impose un mouvement de va-et-vient<br />
régulier.<br />
La balle de ping-pong rebondit sur le piston. Le son émis permet d’apprécier le mouvement<br />
de la balle. Il n’y a rien de régulier dans ce mouvement, en général. Toutefois, il existe des<br />
fréquences d’oscillations du piston qui donne lieu à un mouvement périodique. Ce<br />
mouvement peut être modélisé assez facilement et une simulation numérique peut fournir la<br />
trajectoire. On constate ici encore une très grande sensibilité aux conditions initiales.<br />
On peut observer de façon expérimentale cette sensibilité aux conditions initiales, à l’aide<br />
d’un pendule formé de deux fléaux.<br />
Deux pendules doubles sont montés sur une potence. Chaque<br />
pendule est composé de deux barres égales, la partie inférieure est<br />
formée d’un barre articulée aux deux autres par un roulement à<br />
bille.
10/12/2005 51<br />
Quand le pendule est lancé avec de petites amplitudes, les oscillations sont régulières et les<br />
deux pendules se suivent. En revanche, si les pendules sont lâchés avec une grande amplitude,<br />
ils ne font que un ou deux balancements ensemble avant de prendre des motifs complètements<br />
différents.<br />
Ce pendule est monté de manière excentrique sur une plaque tournante dans<br />
un plan vertical. Le mouvement chaotique est apprécié grâce à un éclairage<br />
stroboscopique.<br />
Des pendules couplés par des effets magnétiques présentent aussi des comportements<br />
chaotiques notoires !<br />
Avec un peu d’électronique, il est possible de suivre la position et le couple de force sur un<br />
écran d’oscilloscope. En abscisse, on reporte le courant produisant le champ magnétique, en<br />
ordonnée, la position de l’aimant permanent (détectée par un gaussmètre). On observe ici<br />
qu’il existe des domaines de fréquence du courant et d’amplitude du courant, pour lesquels le<br />
système est chaotique : toutes sortes de combinaisons (courant, position) sont possibles, et<br />
ainsi l’écran se couvre de points. Sous d’autres valeurs du courant et de la fréquence, le<br />
système suit une orbite cyclique caractérisée par une ligne, quand bien même complexe, dans<br />
le plan des valeurs (courant, position).
V 0<br />
V 1 =eV 0<br />
10/12/2005 52<br />
En bas à droite, la cellule qui contient un aimant libre de rotation autour d’un axe<br />
vertical, et une bobine produisant un champ horizontal. Sur l’écran de<br />
l’oscilloscope, on rapporte l’orientation de l’aimant en fonction du courant.<br />
Rebonds multiples<br />
La théorie du chaos est au-delà des prérogatives de ce traité d’introduction à la mécanique. Le<br />
problème suivant est un petit amusement mathématique.<br />
On lâche sans vitesse initiale une balle d'une hauteur h sur un sol plan. Le coefficient de<br />
restitution (rapport de la vitesse de rebond par rapport à la vitesse incidente) vaut e < 1.<br />
a) A quelle hauteur la balle remonte-t-elle au n-ième rebond ?<br />
b) Quel est le nombre (théorique) total de rebonds ? Quelle est leur durée totale ? Quel<br />
est le paradoxe classique ainsi évoqué ?<br />
H 0<br />
z<br />
H 1
10/12/2005 53<br />
2 ème partie :<br />
Les bases de la mécanique newtonienne<br />
Cinématique du point matériel<br />
Les trois lois de Newton<br />
Lois de conservations, systèmes de points matériels<br />
Energie, puissance, travail
10/12/2005 54<br />
Les bases de la cinématique<br />
Dans les exemples de la balistique et de l’oscillateur harmonique, les concepts de vitesse et<br />
d’accélération avaient une allure d’évidence, car on travaillait en coordonnées cartésiennes. Il<br />
suffisait alors d’invoquer la notion intuitive selon laquelle une vitesse est une dérivée<br />
première par rapport au temps des coordonnées cartésiennes (de même pour l’accélération).<br />
Pour aller plus en avant, il est nécessaire maintenant de passer par une introduction formelle à<br />
la cinématique. Le concept clé est bien évidemment celui de référentiel. Il a une importance<br />
historique (voir «Le sentier des mécaniciens»). De plus, c’est avec la notion de référentiel que<br />
s’articule le concept d’accélération de Coriolis. Enfin, la question du choix du référentiel<br />
conduira à la théorie de la relativité !<br />
Ce chapitre insiste sur une difficulté conceptuelle pour le débutant : Il n’est pas évident pour<br />
tous qu’il y a changement de vitesse (accélération) quand une vitesse change d’orientation,<br />
sans changer de module.<br />
Référentiel<br />
On appelle référentiel un ensemble de N points (N S 4) non coplanaires, immobiles les uns<br />
par rapport aux autres. Par extension, on appelle aussi référentiel l’ensemble de tous les points<br />
immobiles par rapport aux N points considérés.<br />
Les vitesses et les accélérations sont définies ou mesurées, par rapport à un référentiel qu’on<br />
se doit de spécifier.<br />
Pratiquement, un référentiel peut être<br />
- le laboratoire<br />
- le centre du soleil et 3 étoiles fixes<br />
- un carrousel<br />
- le référentiel "du centre de masse" (notion introduite plus tard)<br />
- un système d'axes cartésiens.<br />
Il est fréquent de matérialiser un référentiel par un système d’axes cartésiens. De là vient la<br />
confusion chez certains entre référentiel et repère ! Dans les problèmes de balistique résolus<br />
en coordonnées cartésiennes, il est sous-entendu que le système d’axes constitue un référentiel<br />
et qu’un repère est lié à ce référentiel. Il est indispensable, pour la bonne compréhension de<br />
tout le cours de mécanique, de faire la distinction entre le référentiel et le repère. La<br />
cinématique en coordonnées généralisées met en évidence cette distinction de façon<br />
particulièrement saisissante, puisque dans ce case, on utilise un repère lié au point matériel en<br />
mouvement, plutôt qu’un repère lié au référentiel.<br />
Trajectoire :<br />
On appelle trajectoire le lieu géométrique des points occupés par un point matériel au cours<br />
du temps.
10/12/2005 55<br />
Equation horaire : r = r (t)<br />
La fonction r (t) donne la position d'un point matériel en tout temps t. On l’appelle l’équation<br />
horaire. Prédire cette donnée est au fond le but ultime de la mécanique.<br />
Equation du mouvement :<br />
Ce terme désignera les équations différentielles qui régissent le mouvement étudié, quand<br />
elles prennent une forme finale, prête à une intégration numérique, par exemple.<br />
Vitesse<br />
La vitesse vectorielle instantanée se définit très naturellement par une dérivée vectorielle :<br />
r , t $ # t- " r , t-<br />
d r<br />
v , t-<br />
% lim<br />
%<br />
@ t#<br />
0 # t d t<br />
L’interprétation géométrique de cette limite suggère que le vecteur vitesse est tangent à la<br />
trajectoire. Souvent, on s’autorise en physique à se contenter d’une telle intuition matérielle<br />
des choses. Parfois, il faudra se méfier de telles évidences. Mais ici, il n’y a pas de problèmes,<br />
tant que le mouvement est régulier, qu’il n’y a pas de choc, notamment, ou de rebond.<br />
Accélération vectorielle instantanée<br />
Par analogie avec la définition de la vitesse, l’accélération vectorielle est donnée<br />
naturellement par :<br />
d v<br />
a = !! r = d t<br />
Cependant, il faut faire attention: l'accélération ne se visualise pas aussi bien que la notion de<br />
vitesse !
10/12/2005 56<br />
Il est bon, en particulier dans la manipulation d’expressions algébriques représentant des<br />
grandeurs physiques, de veiller à garder la cohérence des unités. On se souviendra que la<br />
vitesse a les unités d’une longueur divisée par un temps, l’accélération, celles d’une longueur<br />
divisée par le carré d’un temps. Typiquement, avec le système international d’unités (SI) :<br />
m<br />
vitesse : Cv<br />
D%<br />
s<br />
m<br />
accélération: Ca<br />
D%<br />
2<br />
s<br />
Accélération normale et tangentielle<br />
On appelle abscisse curviligne s la mesure de la longueur parcourue le long de la trajectoire.<br />
La vitesse scalaire est ds v<br />
dt % % v . C'est la vitesse indiquée par l'odomètre d'une voiture. Si la<br />
trajectoire est donnée de façon paramétrique comme une fonction de s, r = r (s) avec s = s<br />
(t), la vitesse vectorielle peut s’écrire :<br />
dr dr ds dr<br />
v = % 8 % v 8<br />
dt ds dt ds<br />
Posons ˆ H %<br />
dt # 0 :<br />
d<br />
ds<br />
r . ˆ H est un vecteur unité. En effet, par inspection du dessin il apparaît à la limite
10/12/2005 57<br />
dr<br />
dr % ds , donc d r<br />
% % 1<br />
ds ds<br />
Pour l'accélération, la dérivation fait apparaître deux termes :<br />
ˆ<br />
a = d , v8 tˆ<br />
- % dv tˆ<br />
$ v<br />
dt<br />
dt dt dt<br />
Le 1 er terme est l'accélération tangentielle :<br />
dv<br />
ˆ<br />
dt H .<br />
Le 2ème terme est l'accélération normale. Cette désignation vient du fait qu’elle est normale à<br />
la tangente. En effet, puisque<br />
Donc<br />
ˆ H 8 ˆ H % 1<br />
d<br />
dt<br />
d ˆ H<br />
dt<br />
d ˆ H<br />
8 % 0 % 2 ˆ H<br />
dt<br />
, ˆ H ˆ H -<br />
est perpendiculaire à ˆ H .<br />
Cette analyse aboutit à la notion très importante suivante. Quand une vitesse change de<br />
direction et pas d'amplitude (vitesse scalaire constante), il y a une accélération. La<br />
conséquence en mécanique est cruciale : une force agit !<br />
De H % H ( s)<br />
, il vient<br />
d ˆ H d ˆ H ds 2 d ˆ H<br />
v % v % v<br />
dt ds dt ds<br />
La géométrique analytique fournit le résultat:<br />
d ˆ H 1 %<br />
ds R<br />
où R est le rayon de courbure. Donc, l'accélération normale vaut où R est le rayon de<br />
R<br />
courbure. On peut comprendre le sens de ces formules-ci par l'argument suivant. Il faut<br />
d'abord se convaincre de l’approximation d’une courbe infinitésimale par un arc de cercle.<br />
C'est une approximation du deuxième ordre. Sur ce cercle, le vecteur tangent évolue en<br />
fonction de l’angle d; de la manière indiquée :<br />
2<br />
v
10/12/2005 58<br />
De cette figure, il vient :<br />
d ˆ H d ˆ H d;<br />
81 1<br />
% % %<br />
ds ds R8d;<br />
R<br />
Le mouvement circulaire uniforme<br />
Il est bon d’être bien au clair sur les propriétés du mouvement circulaire uniforme. On y<br />
trouve de façon limpide le fait qu’une vitesse scalaire peut être constante, mais l’accélération<br />
non nulle.<br />
On pose qu’un point se déplace sur un cercle à vitesse scalaire constante. Si on définit un<br />
système d’axe cartésien dont l’origine est au centre du cercle, et qu’on utilise les coordonnées<br />
polaires, on a :<br />
1<br />
ds ds<br />
R dO<br />
v % % R % R % RO ! % RA<br />
dt dt dt<br />
avec O ! % Aconstant. Par intégration, en prenant des conditions initiales qui conviennent, on a :<br />
O % A t<br />
Par conséquent, l’équation horaire de ce point est donné en coordonnées cartésiennes par :<br />
x ( t) % R cos ( At<br />
$ O)<br />
y ( t) % R sin ( At<br />
$ O )<br />
z % constante<br />
Comme<br />
2 2 2<br />
x $ y % R , la trajectoire est un cercle de rayon R. De plus x! 2 $ y! 2 % R<br />
2 A 2 . Le<br />
cercle est parcouru à une vitesse scalaire v % v % RA<br />
, où R est le rayon du cercle. Bien que le<br />
cercle soit parcouru à vitesse uniforme, l'accélération n'est pas nulle !!! En effet :<br />
2<br />
!! x ( t) % " R A cos ( At<br />
$ O)<br />
!! y t % " RA At<br />
$ O<br />
2<br />
( ) sin ( )<br />
2 2 2 4<br />
!! x $ !! y % R A<br />
2<br />
Le module de l’accélération vaut a % RA . Le fait que l'accélération soit non nulle vient du<br />
fait que la direction de la vitesse change.
10/12/2005 59<br />
La construction suivante permet de s’en rendre compte.<br />
Des expressions pour l’accélération comparées à l’équation horaire, il<br />
vient :<br />
2<br />
a // r a % " A r .<br />
Puisque a est dirigée vers le centre du cercle, on l'appelle accélération centripète.<br />
Point matériel sur une ellipse<br />
Un point matériel se déplace dans le plan Oxy de façon que son vecteur position soit donné<br />
"<br />
par r % a 8 cos( At) iˆ $ b8sin( At)<br />
ˆj<br />
où a et b sont des constantes positives telles que a > b, et î et ĵ sont les vecteurs unitaires des<br />
axes Ox et Oy. Obtenir la vitesse et l’accélération. Esquissez ces deux vecteurs.<br />
L’accélération est-elle dirigée vers le foyer de l’ellipse ou vers O ?<br />
Ellipse<br />
Un point matériel se déplace dans le plan Oxy de façon que son vecteur position soit donné<br />
"<br />
par r % a.cos( At)î<br />
$ b.sin( At)<br />
ĵ, où a et b sont des constantes positives telles que a > b, et î<br />
et ĵ sont les vecteurs unitaires des axes Ox et Oy. Montrer que le point matériel se déplace<br />
sur une ellipse.<br />
Facultatif : un point matériel M se déplace dans un plan par rapport aux points fixes A et B de<br />
façon que la condition AM $ BM % constante soit vérifiée. Montrer que le point matériel<br />
se déplace sur une ellipse.
10/12/2005 60<br />
Repères, Vecteurs,<br />
Coordonnées sphériques et cylindriques<br />
Pour se lancer dans la description du mouvement d’un point matériel dans l’espace à trois<br />
dimensions, il est nécessaire de perfectionner son outillage mathématique et géométrique. En<br />
cherchant à appliquer la deuxième loi de Newton, on sera naturellement confronté à projeter<br />
des forces dans des directions particulières. Il est bon de définir la projection d’une force sur<br />
un axe par une opération bien définie mathématiquement. La description des rotations est<br />
couramment faite en mécanique par le biais d’une expression faisant intervenir le produit<br />
vectoriel. Ce chapitre rappel la notion de produit vectoriel est introduit la description des<br />
rotations infinitésimales. Enfin, ce chapitre introduit les définitions des coordonnées<br />
cylindriques et sphériques. Les repères naturellement associés à ces coordonnées sont définis.<br />
Les composantes des vitesses et accélérations projetées dans ces repères sont obtenues pour<br />
usage ultérieur dans les problèmes à contraintes (voir chapitre « contraintes »)<br />
Produit scalaire<br />
Il s’agit ici de rappeler quelques propriétés élémentaires du produit scalaire, dans le but<br />
essentiellement de fixer les notations. Considérons un système d’axes cartésiens et un point P<br />
de coordonnées (x,y,z). Le vecteur a=OP a les composantes (x,y,z). Soit un autre vecteur b de<br />
composantes (x’,y’.z’). Le produit scalaire peut être défini par :<br />
a 8 b % xx ' $ y y ' $ zz '<br />
On considère maintenant deux vecteurs orthogonaux. On peut (dans une attitude typique de la<br />
mécanique) définir un système d’axes de coordonnées avec l’axe des x le long du premier<br />
vecteur a et l’axe des y le long du deuxième, b . Alors le produit scalaire vaut : a 8 b % a b<br />
Dans le cas général, on peut décomposer un des vecteurs en un vecteur<br />
parallèle et un vecteur perpendiculaire à l’autre vecteur :<br />
a % a $ a avec a 8 b % 0 et a 8 a % 0<br />
T $ T $ T<br />
Alors, on a :<br />
a 8 b % a$ 8 b % a$<br />
b % a cos ; b<br />
où ; est l’angle entre les deux vecteurs.
10/12/2005 61<br />
Repère<br />
Considérons un système d'axes d’axes cartésiens U x1 x2x3<br />
. On appelle vecteur unité un vecteur<br />
dont la norme vaut 1.<br />
Les trois vecteurs xˆ 1, xˆ ˆ<br />
2,<br />
x<br />
3<br />
représentent les vecteurs unités dans les directions 1, 2 et 3. Dans<br />
une notation plus synthétique (à voir au cours d'algèbre linéaire) :<br />
xˆ<br />
8 xˆ<br />
% V<br />
i j ij<br />
W1<br />
si i % jX<br />
où Vij<br />
% Y Z<br />
[ 0 si i G j\<br />
On appelle , , ˆ , ˆ , ˆ -<br />
A x x x un repère .<br />
1 2 3<br />
Dans ce traité, quand on parlera de repère, il s'agira toujours d'un repère "orthonormé direct".<br />
Direct veut dire que les vecteurs unités obéissent à la règle du tire-bouchon ou de la main<br />
droite…<br />
Le tire-bouchon tourne comme e 1<br />
tourne sous l'action de e<br />
2<br />
si e2<br />
représentait une force<br />
attachée à l'extrémité de e<br />
1. Il tourne en avançant dans le sens de e<br />
3<br />
. On peut aussi imaginer<br />
que ce même mouvement hypothétique de e1<br />
et e2<br />
est suivi par les doigts de la main droite. Le<br />
pouce de la main droite est alors dans la direction de e<br />
3<br />
.
10/12/2005 62<br />
Projection d'un vecteur sur axe<br />
On considère un vecteur AP et un axe de coordonnées cartésiennes. La projection de AP sur<br />
l'axe est AP 8cos;<br />
où AP est la norme du vecteur AP et ; l'angle entre le vecteur et l'axe.<br />
On notera que cette grandeur a un signe qui dépend de la valeur de l’angle ; .<br />
Soit û le vecteur unitaire dans la direction de l'axe. La projection de AP sur l'axe vaut<br />
car en général 8 % 8 8cos , , -<br />
AP 8û<br />
a b a b a b et par conséquent AP 8 u ˆ % AP 8cos;<br />
. Soit vˆ T uˆ<br />
dans le<br />
plan (APP'). La somme vectorielle<br />
AP % AP' $ P'P<br />
AP % AP 8uˆ 8 uˆ $ AP 8vˆ 8vˆ<br />
.<br />
peut s'écrire , - , -<br />
Cette formule peut paraître d’allure étrange. Pourant, elle exprime un résultat bien connu<br />
quand il s'agit des coordonnées cartésiennes pour lesquelles on peut écrire:<br />
AP % x xˆ $ y yˆ $ z zˆ<br />
Cette formulation vectorielle des projections sera utilisée dans ce qui suit. On y fera<br />
également appel dans les cas délicats de projection où l'inspection d'un dessin ne suffit plus.<br />
Produit vectoriel<br />
Soient deux vecteurs donnés par leurs composantes sur un repère i, j, k. Le produit vectoriel<br />
se calcule selon la règle :<br />
i a1 b1<br />
+ a2 b3 " a3 b2<br />
(<br />
a 6 b % j a2 b2 %<br />
)<br />
a3 b1 a1 b<br />
&<br />
)<br />
"<br />
3 &<br />
k a b ) a b " a b &<br />
3 3<br />
* 1 2 2 1 '<br />
Le produit mixte , a] b-8c peut se calculer comme le déterminant:
10/12/2005 63<br />
, -<br />
a 6 b 8 c %<br />
c a b<br />
1 1 1<br />
c a b<br />
2 2 2<br />
c a b<br />
3 3 3<br />
Des règles du calcul des déterminants, il vient ainsi<br />
, a 6 b- 8 c % , c 6 a- 8 b % , b 6 c-8a<br />
Quand deux colonnes sont identiques, le déterminant est nul. Par conséquent :<br />
, a] b- 8 a %, a] b-8 b % 0<br />
Cela signifie que a x b est perpendiculaire au plan contenant a et b.<br />
On veut maintenant établir la relation entre le module du produit vectoriel de deux vecteurs et<br />
les modules des deux vecteurs. Pour se faire, on décompose un des vecteurs en un vecteur<br />
parallèle et un vecteur perpendiculaire à l’autre vecteur :<br />
a % a $ a avec a 8 b % 0 et a 8 a % 0<br />
Alors<br />
T $ T $ T<br />
a$ ] b= 0 et a] b= a ] b . Par conséquent, le module du produit vectoriel est donné par<br />
T<br />
, -<br />
a] b % a 8 b % a 8 sin a,<br />
b 8 b<br />
T<br />
Pour la 1 ère égalité on peut s’imaginer calculer le produit vectoriel en composantes en utilisant<br />
le repère porté par a , b,<br />
a b .<br />
T<br />
]<br />
Autres propriétés du produit vectoriel<br />
Si , a] b-8c = 0 alors a]<br />
b est perpendiculaire à c, donc a, b et c sont dans le même plan et<br />
il existe . et µ tels que c % . a + ^ b<br />
Une formule souvent utilisée est :<br />
, - , - - , -<br />
a] b] c % a8c b a8b c<br />
Une façon de la démontrer est de faire le développement de l’expression :
10/12/2005 64<br />
i<br />
j<br />
k<br />
a b c " b c<br />
1 2 3 3 1<br />
a b c " b c<br />
2 3 1 1 3<br />
a b c " b c<br />
3 1 2 2 1<br />
De même il peut être montré :<br />
, a] b- ] c + , b] c- ] a + , c] a- ] b = 0<br />
, a] b- ] c % , b] c- ] a = , c] a-<br />
] b<br />
Coordonnées cylindriques et sphériques<br />
En apprenant à travailler avec des systèmes de coordonnées autres que les coordonnées<br />
cartésiennes, l'étudiant se familiarise avec la notion de repère et l'idée de choisir la meilleure<br />
manière de paramétrer un problème.<br />
Coordonnées cylindriques<br />
Les coordonnées cylindriques sont P,<br />
O , z définies dans la figure suivante.<br />
La relation entre coordonnées cartésiennes et cylindriques s'obtient immédiatement par<br />
inspection de la figure.<br />
x 1 = P cos O<br />
x 2 = P sin O<br />
x 3 = z<br />
Utiliser les coordonnées cylindriques pour décrire le mouvement d'un point matériel signifie<br />
que l'équation horaire est donnée par:<br />
P = P (t)<br />
O =O (t)<br />
z = z (t)<br />
Coordonnées sphériques<br />
La position du point matériel est donnée par les coordonnées (r, ; , O )
10/12/2005 65<br />
La relation entre les coordonnées cartésiennes et sphériques est donnée par :<br />
x % r sin; cosO<br />
1<br />
x % r sin; sin O<br />
2<br />
x % r cos;<br />
3<br />
Le mouvement du point matériel est donné par:<br />
, -<br />
, t -<br />
, t -<br />
r % r t<br />
O % O<br />
; % ;<br />
Lignes de coordonnées<br />
On va maintenant définir un repère lié au point matériel dont l’orientation est donnée par les<br />
lignes de coordonnées.<br />
Définition : une ligne de coordonnée est le lieu géométrique des points qui ont 2 coordonnées<br />
de valeurs fixes.<br />
Pour les coordonnées cylindriques, les lignes de coordonnées sont dénotées dans le graphique<br />
ci-dessous par les deux coordonnées maintenues constantes.<br />
De même pour les coordonnées sphériques :
10/12/2005 66<br />
Repères associés<br />
Des considérations géométriques simples suffisent à montrer que les vecteurs tangents à<br />
chaque ligne de coordonnées sont orthogonaux. Il suffit alors de prendre des vecteurs tangents<br />
de norme 1 pour former un repère.<br />
coordonnées cylindriques<br />
coordonnées sphériques<br />
Composantes de la vitesse et de l’accélération sur les repères associés aux<br />
coordonnées cylindriques et sphériques<br />
On verra qu’il est souvent bénéfique d’utiliser les coordonnées cylindriques ou sphériques.<br />
Dans ce cas, on voudra connaître les composantes de la vitesse et de l’accélération dans le<br />
repère associé aux coordonnées. On peut partir des relations entre coordonnées cartésiennes et<br />
cylindriques, dériver une fois pour la vitesse, deux fois pour l’accélération et finalement<br />
regrouper les termes en reconnaissant les composantes cartésiennes des vecteurs unités du<br />
repère associé. On verra plus loin une manière plus élégante. Celle-ci a l’avantage d’être
10/12/2005 67<br />
immédiate, mais laborieuse. On trouve les résultats suivant, qui devraient figurer dans un<br />
formulaire de base de la mécanique.<br />
Coordonnées cylindriques<br />
v= p! e $ p ! Oe $ z!<br />
e<br />
p<br />
O<br />
, ! 2<br />
O - p , !! O 2 ! O -<br />
a= !! p " p e $ p $ p! e $ !! ze<br />
z<br />
O<br />
z<br />
Coordonnées sphériques<br />
v= r!<br />
e $ r ! ; e $ r ! O sin;<br />
e<br />
r<br />
; O<br />
2 2 2<br />
ar<br />
% !! r " r ! ; " r ! O sin ;<br />
a % r !! O sin; $ 2 r ! O; ! cos; $ 2r!<br />
! O sin;<br />
O<br />
2<br />
a % r !! ; $ 2r!<br />
! ; " r ! O cos; sin;<br />
;<br />
Coordonnées<br />
Ecrire en coordonnées cartésiennes (x,y,z), cylindriques (P , O ) et sphériques (r, ; , O )<br />
5 l'équation d'une sphère centrée à l'origine.<br />
5 l'équation d'un cylindre parallèle à l'axe z, de longueur L, dont l'axe passe par l'origine.<br />
Produit vectoriel<br />
5 Dessiner " A ]( " A ] r<br />
" )<br />
5 Des charges électriques q négatives passent dans un ruban conducteur à une vitesse v. Un champ<br />
magnétique B est appliqué perpendiculairement au ruban. Dessiner v " , B " "<br />
, qv ] B<br />
"<br />
.<br />
5 Soit une grandeur physique définie par un vecteur L " , telle que dL "<br />
" "<br />
% A ] L .<br />
dt<br />
5 Décrire le mouvement de L " .<br />
" " " " " " " " "<br />
5 Démontrer a ] ( b ] c) % ( a 8c) 8 b " ( a 8b)<br />
8c
10/12/2005 68<br />
Rotations<br />
La notion de rotation, bien que familière à tous, demeure difficile à comprendre et à<br />
manipuler quand elle est exprimée sous forme mathématique. Et pourtant, elle est centrale en<br />
mécanique. On peut bien s'imaginer que le mouvement d'un solide nécessite une description<br />
des rotations. En fait, la notion de rotation intervient aussi en cinématique du point matériel,<br />
pour la raison suivante.<br />
Comme nous l'avons vu avec les problèmes de balistique, pour traiter un problème de<br />
mécanique, nous projetons les équations vectorielles du mouvement dans des directions<br />
orthogonales. Nous verrons qu’un problème de mécanique est souvent simplifié si le repère<br />
choisi est en mouvement. C’est le cas par exemple lorsqu’on travaille avec des coordonnées<br />
cylindriques ou sphériques. Par conséquent, on va aborder cette question de la représentation<br />
des rotations en examinant le mouvement d'un repère, en posant que son origine est fixe.<br />
Nous verrons qu’il s’agit toujours d’une rotation.<br />
Dans ce qui suit, nous adoptons le point de vue selon lequel le vecteur r = OP est donné. Ses<br />
projections sur deux repères différents sont liées. Les lois de transformation peuvent être<br />
obtenues de la manière suivante. Vu le caractère introductif de cette présentation, on la basera<br />
sur un exemple concret : une rotation d’axe Ox3<br />
d’un angle O .<br />
Les projections des vecteurs unitaires d'un repère sur l'autre s'obtiennent par inspection de la<br />
figure<br />
yˆ % cosO<br />
xˆ $ sinO<br />
xˆ<br />
1 1 2<br />
yˆ % " sinO<br />
xˆ $ cosO<br />
xˆ<br />
2 1 2<br />
Il suffit d'effectuer le produit scalaire de r avec ces équations pour obtenir les coordonnées de<br />
r dans les deux repères :<br />
r 8 yˆ % cos O r 8 x ˆ +sin O r 8 xˆ<br />
1<br />
1 2<br />
r 8 yˆ ˆ ˆ<br />
2<br />
% " sin O r 8 x<br />
1<br />
+cos O r 8 x2<br />
Avec les conventions d’écriture habituelles, cela s’écrit :
10/12/2005 69<br />
y % cos O 8 x $ sin O 8 x<br />
1 1 2<br />
y2 % " sin O 8 x1 $ cos O 8 x2<br />
Il est commode d’employer une notation matricielle:<br />
4 y 1 1 4 cos O sin O 1 x1<br />
2 / % 2 /<br />
4 2 1<br />
/<br />
3 y2 0 3 " sin O cos O 0 3 x2<br />
0<br />
Si la troisième coordonnée est ajoutée, on a:<br />
4 y1 1 4 cos O sin O 01<br />
4 x1<br />
1<br />
2 / 2 / 2 /<br />
y % " sin O cos O 0 x<br />
2 2<br />
2 y / 2<br />
3<br />
0 0 1 / 2 x /<br />
3 0 3 0 3 3 0<br />
On désignera par A cette matrice et on désignera symboliquement la transformation par :<br />
y % A x<br />
, - , -<br />
i<br />
i<br />
Composition des rotations<br />
On considère une deuxième rotation, celle-ci dans le plan Ox2x<br />
3<br />
Cette rotation sous forme matricielle donne :<br />
4 y1 1 41 0 0 1 4 x1<br />
1<br />
2<br />
y<br />
/ 2<br />
2<br />
0 cos sin<br />
/ 2<br />
x<br />
/<br />
% ; " ;<br />
2<br />
2 y / 2<br />
3<br />
0 sin cos / 2 x /<br />
3 0 3 ; ; 0 3 3 0<br />
On notera B cette deuxième matrice et on notera symboliquement :<br />
y % B x<br />
, - , -<br />
i<br />
i<br />
On considère alors la composition des rotations, en prenant soin de spécifier l’ordre dans<br />
lequel les rotations sont faites. On pose que la première rotation est celle définie par la matrice<br />
B. Alors les coordonnées du vecteur OP deviennent sous l’effet des deux rotations<br />
successives :<br />
y % B x<br />
, i - , i -<br />
, z - % A, y - % AB , x -<br />
i i i
10/12/2005 70<br />
Cette notation n’a de sens que si le produit AB est défini. Il se trouve que le produit des<br />
matrices dans cet ordre donne, comme la notation le suggère, la matrice de la composition des<br />
rotations, dans cet ordre. Pour s’en convaincre, on calcule d’une part le produit AB :<br />
4 cos O cos; sin O " sin ; sin O 1<br />
AB %<br />
2<br />
sin cos cos sin cos<br />
/<br />
" O ; O " ; O<br />
2 0 sin ; cos ; /<br />
3 0<br />
D’autre part, on peut construire la figure qui exprime l’effet de la composition des rotations<br />
sur le repère.<br />
On peut alors déterminer la matrice de la transformation résultante en projetant les vecteurs<br />
unités du repère transformé sur le repère initial. Par exemple, avec la notation convenue<br />
usuelle :<br />
zˆ 8 xˆ<br />
% 0<br />
3 1<br />
zˆ<br />
8 xˆ<br />
% sin ;<br />
3 2<br />
zˆ<br />
ˆ<br />
3<br />
8 x3<br />
% cos ;<br />
Ainsi, on peut se convaincre que les éléments de matrice de la transformation sont bien ceux<br />
obtenu par le produit AB des matrices de chaque rotation.<br />
Théorème d’Euler<br />
Toute transformation d'un repère orthonormé direct à un autre qui laisse l'origine fixe, est une<br />
rotation. Ce résultat est connu sous le nom de théorème d'Euler.<br />
On commence par projeter un repère ( ˆ1, ˆ2,<br />
ˆ3<br />
généralité :<br />
zˆ 1 % , zˆ 18 xˆ 1- xˆ 1 $ , zˆ 18 xˆ 2- xˆ 2 $ , zˆ<br />
18<br />
xˆ 3-<br />
xˆ<br />
3<br />
O z z z ) dans le repère , ˆ , ˆ , ˆ -<br />
O x x x en toute<br />
1 2 3<br />
% , 8 ˆ1- ˆ1 $ , 8 ˆ 2- ˆ 2 $ , 8 ˆ3-<br />
ˆ 3 ˆ3 % , ˆ38 - $ , ˆ38 - $ , ˆ38<br />
-<br />
zˆ 2 zˆ 2 x x zˆ 2 x x zˆ<br />
2 x x z z xˆ 1 xˆ 1 z xˆ 2 xˆ 2 z xˆ 3 xˆ<br />
3<br />
On peut écrire ces relations en terme des éléments de la matrice de la transformation :<br />
zˆ<br />
1 % N11 xˆ 1 $ N12 xˆ 2 $ N13<br />
xˆ<br />
3<br />
zˆ<br />
2 % N21 xˆ 1 $ N22 xˆ 2 $ N23<br />
xˆ<br />
3<br />
zˆ<br />
3 % N xˆ 1 $ N xˆ 2 $ N xˆ<br />
3<br />
31 32 33
10/12/2005 71<br />
Soit P un point donné, représenté par le rayon vecteur OP = r. Les composantes du vecteur r<br />
se calculent selon :<br />
z % r 8 zˆ<br />
=<br />
1 1<br />
, zˆ 8 xˆ -, r 8 xˆ - $ , zˆ 8 xˆ -, r 8 xˆ - $ , zˆ<br />
8 xˆ -, r 8 xˆ<br />
-<br />
1 1 1 1 2 2 1 3 3<br />
Il en va de même pour z<br />
2<br />
et z<br />
3<br />
et ainsi :<br />
4 z1 1 4 zˆ 18 xˆ 1 zˆ 18 xˆ 2 zˆ<br />
18<br />
xˆ<br />
3 1 4 x1<br />
1<br />
2<br />
z<br />
/ 2 / 2<br />
2 ˆ2 ˆ1 ˆ2 ˆ2 ˆ2<br />
ˆ3<br />
x<br />
/<br />
% z 8 x z 8 x z 8 x<br />
2<br />
2 z / 2<br />
3 zˆ 3 xˆ 1 zˆ 3 xˆ 2 zˆ<br />
3 xˆ<br />
/ 2<br />
3 x /<br />
3 0 3 8 8 8 0 3 3 0<br />
On pourrait chercher la transformation inverse en calculant les projections de , ˆ1, ˆ2,<br />
ˆ3-<br />
, zˆ 1, zˆ 2,<br />
z ˆ3-<br />
. Par exemple :<br />
xˆ % , xˆ 8 zˆ - zˆ $ , xˆ 8 zˆ - zˆ $ , xˆ<br />
8 zˆ - zˆ<br />
1 1 1 1 1 2 2 1 3 3<br />
x x x dans<br />
L'élément (1,2) de cette matrice est justement l'élément (2,1) de la matrice précédente. De<br />
même pour les autres éléments de la matrice. On peut donc écrire :<br />
xˆ 1 % N11 zˆ 1 $ N21zˆ 2 $ N31zˆ<br />
3<br />
xˆ 2 % N12 zˆ 1 $ N22 zˆ 2 $ N32<br />
zˆ<br />
3<br />
xˆ % N zˆ 1 $ N zˆ 2 $ N zˆ<br />
3<br />
3 13 23 33<br />
Ainsi la matrice de la transformation inverse est obtenue en intervertissant le numéro de ligne<br />
et de colonne de la matrice de la transformation directe. La résultante de cette opération sur les<br />
lignes et les colonnes s'appelle la transposée d’une matrice. Elle est définie par ses éléments de<br />
matrice :<br />
T<br />
, N -<br />
ij<br />
% N<br />
T<br />
1<br />
Nous avons obtenu , N - N<br />
ji , N "<br />
-<br />
ji<br />
ij<br />
% % , c’est-à-dire, l’inverse de la matrice N est sa<br />
ij<br />
transposée. Une matrice qui a cette propriété est dite orthogonale. Aux cours de mathématiques,<br />
il est montré qu'une transformation orthogonale admet toujours la valeur propre +1. Pour nous,<br />
cela veut dire que le système d'équation<br />
N uˆ<br />
% uˆ<br />
a toujours une solution. Donc il y a toujours un axe fixe ! De plus, les angles entre les vecteurs<br />
et aussi les longueurs sont conservées dans une telle transformation. En effet :<br />
, N - 8, N -<br />
x y =<br />
4 1 4 1 T<br />
2 Nijx j / 2 Nik y<br />
k / % N jiN<br />
ikx jyk<br />
%<br />
3 0 3 0<br />
_ _ _ __<br />
i j k jk i<br />
_ _ x y<br />
% V x y % x y % 8<br />
j,<br />
k<br />
jk j k k k<br />
k<br />
On peut conclure que la transformation qui amène un repère en un autre de même origine, est<br />
une rotation.<br />
Rotations infinitésimales
10/12/2005 72<br />
En mécanique, nous aurons affaire à des repères qui évoluent au cours du temps. Pour le calcul<br />
des dérivées temporelles, il faudra considérer le repère à l'instant t et t + dt. Entre t et t + dt,<br />
le repère aura subit une rotation infinitésimale, c'est-à-dire que l'angle de rotation sera<br />
"infiniment" petit.<br />
Dans le premier exemple de rotation ci-dessus, si l’angle est infiniment petit, noté dO , les<br />
développements limités au premier ordre des éléments de matrice fournissent :<br />
4 y1 1 4 1 dO<br />
01 4 x1<br />
1<br />
2<br />
y<br />
/<br />
%<br />
2<br />
" dO<br />
1 0<br />
/ 2<br />
x<br />
/<br />
2 2<br />
2 y / 2<br />
3<br />
0 0 1/ 2 x /<br />
3 0 3 0 3 3 0<br />
D’une manière générale, une matrice infinitésimale doit avoir la forme 1 + ` où 1 désigne la<br />
matrice identité<br />
41 0 01<br />
2<br />
0 1 0<br />
/<br />
20 0 1/<br />
3 0<br />
La matrice ! n’a que des éléments infiniment petits ou nuls. En général, la composition des<br />
rotations se calcule comme le produit des matrices des rotations correspondantes. Dans le cas<br />
de rotations infinitésimales, nous avons le résultat simple suivant :<br />
, -, -<br />
1 $ ! 1 $ ! % 1 $ ! $ !<br />
1 2 1 2<br />
car on néglige les termes supérieurs au premier ordre. Par conséquent, à la composition des<br />
rotations infinitésimales correspond l’adition des matrices ` correspondantes. Ce résultat<br />
implique que la transformation inverse est immédiate :<br />
, 1 $ !- " 1 % 1 "!<br />
car<br />
, 1 $ !-, 1 "!-<br />
% 1 $ ! " ! % 1.<br />
Vecteur instantané de rotation<br />
Dans le cadre de la cinématique, nous allons nous intéresser à l’évolution temporelle des<br />
vecteurs unités d’un repère entre un temps t et t + dt.<br />
Soit 1 + ` la matrice qui décrit cette rotation. On a :<br />
eˆ<br />
i<br />
, t $ dt- %, 1 $ !- eˆ<br />
i , t-<br />
, t $ dt- " , t- % ! , t-<br />
eˆ eˆ eˆ<br />
i i i<br />
Les éléments de matrice de ` sont nuls ou proportionnels à dt. On peut donc écrire ` = A dt où<br />
les éléments de A sont finis. Il vient alors :<br />
, t $ dt- " , t- % Adt , t-<br />
eˆ eˆ e ˆ<br />
i i i<br />
Par conséquent, la dérivée des vecteurs unités peut s’écrire :
10/12/2005 73<br />
deˆ<br />
i<br />
, t-<br />
dt<br />
% Ae<br />
ˆ<br />
i<br />
, t-<br />
La matrice A doit avoir des propriétés particulières, du fait qu’elle est directement liée à une<br />
rotation. Le fait que la norme des vecteurs unités soit conservée implique :<br />
0 % d d<br />
, 1- , ˆ ˆ - 2 ˆ A ˆ 2A<br />
dt<br />
% e e<br />
dt<br />
% e e %<br />
i i i i ii<br />
Pour se convaincre de la dernière égalité, il suffit d’écrire eˆ<br />
i<br />
Aeˆ<br />
en termes matriciels. On écrira<br />
401<br />
par exemple e ˆ<br />
2<br />
%<br />
2<br />
1<br />
/<br />
. Le fait que les angles entre les vecteurs unités soient aussi constants<br />
20/<br />
3 0<br />
implique:<br />
% d , eˆ eˆ - % eˆ Aeˆ $ eˆ Ae<br />
ˆ % A $ A<br />
dt<br />
0<br />
i j i j j i ij ji<br />
i<br />
Ainsi la matrice A doit avoir la forme :<br />
4 0 A12 A13<br />
1<br />
2 /<br />
" A 0 A<br />
12 23<br />
2 " A13 " A23<br />
0 /<br />
3 0<br />
Il n’y a que trois coefficients qui déterminent cette transformation. Par convention, ces trois<br />
coefficients sont notés comme suit :<br />
4 0 " A3 A2<br />
1<br />
2 /<br />
A% A 0 " A<br />
3 1<br />
2 " A2 A1<br />
0 /<br />
3 0<br />
C’est cette convention qui va imposer qu’on ne travaille qu'avec des repères orthonormés<br />
directs.<br />
On change maintenant de point de vue ! On considére l’évolution d’un vecteur r rigidement<br />
r , r , r sont indépendantes du<br />
lié au repère. Parce qu’il est rigidement lié, ses composantes , -<br />
temps. L’évolution temporelle de r est donc donnée par :<br />
dr<br />
d<br />
% r<br />
1 1<br />
$ r<br />
2 2<br />
$ r<br />
3 3<br />
dt dt<br />
% r Ae $ r Ae $ r Ae<br />
, e e e -<br />
1 1 2 2 3 3<br />
1 2 3
10/12/2005 74<br />
4 0 " A3 A2 14 r1<br />
1<br />
dr<br />
% Ar<br />
%<br />
2<br />
A 0 " A<br />
/2<br />
r<br />
/<br />
dt<br />
3 1<br />
/2<br />
2<br />
2<br />
2 1<br />
0 /2 r /<br />
3 " A A 03 3 0<br />
4 " A3 r2 $ A2 r3<br />
1<br />
%<br />
2<br />
A r " A r<br />
/<br />
3 1 1 3<br />
2<br />
2<br />
r1 1<br />
r /<br />
3 " A $ A<br />
2 0<br />
On reconnaît ici un produit vectoriel pour autant qu’on pose<br />
l’existence d’un vecteur :<br />
A<br />
4A1<br />
1<br />
2 /<br />
A<br />
% 2<br />
2 A /<br />
3 3 0<br />
On a alors pour tout vecteur lié au repère en rotation :<br />
dr<br />
dt % A ] r<br />
Formules de Poisson<br />
De ces considérations découlent le résultat général suivant. Soit un repère , ˆ , ˆ , ˆ -<br />
change son orientation dans le temps. Il existe un A tel que<br />
deˆ<br />
i<br />
ˆ<br />
i<br />
dt % Aa 6 e i = 1, 2, 3<br />
O e e e qui<br />
1 2 3<br />
On appelle ces relations les formules de Poisson. On va s’y référer très souvent très souvent.<br />
Interprétation géométrique du vecteur A<br />
La direction du vecteur " s’obtient immédiatement. Comme r (t + dt) – r (t) = 0 si r est<br />
parallèle à A , il faut conclure que A est sur l'axe de rotation. Il faut encore en déterminer la<br />
norme. On l’obtient par la considération géométrique suivante. D'une part, l’équation<br />
d’évolution pour un r lié au repère en rotation implique<br />
r t + dt " r t % r A dt ;<br />
, - , - sin<br />
D’autre part, l’inspection de la figure fournit :
10/12/2005 75<br />
r<br />
, t $ dt- " r , t-<br />
r sin;<br />
% dO<br />
où dO % " dt . Ces deux équations fournissent pour le module du vecteur " :<br />
A<br />
%<br />
dO<br />
dt<br />
On appelle le vecteur " la vitesse instantanée de rotation.<br />
Application 1 : vitesses et accélérations en coordonnées cylindriques<br />
Avec ce résultat, on est en mesure d’obtenir les composantes de la vitesse<br />
et de l’accélération en coordonnées cylindriques de manière efficace. Avec<br />
les notations conventionnelles pour les coordonnées cylindriques, on part<br />
de :<br />
r = P e<br />
P<br />
Le vecteur instantané de rotation est dans la direction de z et de module<br />
! O . Les formules de Poisson fournissent :<br />
e!<br />
% O! ] e % ! O e<br />
P P ;<br />
e!<br />
% O! ] e % " ! O e<br />
O O P<br />
La vitesse et l’accélération s’obtiennent par dérivation par rapport au<br />
temps :<br />
r! ! P e $ P e! % ! P e $ ! P e $ P ! O e<br />
=<br />
P P P P ;<br />
!! r !! P e ! O ! P e P !! O e ! P ! O e P ! O e<br />
2<br />
=<br />
P<br />
$<br />
;<br />
$<br />
;<br />
$<br />
;<br />
"<br />
P<br />
2<br />
, P " P ! O - $ , P !! O $ 2 P ! O -<br />
r!! !! e ! e<br />
=<br />
P ;<br />
Le même calcul peut être conduit dans le cas des coordonnées sphériques. Il faudra considérer<br />
les vecteurs instantanés des rotations définies par les deux angles ; et < . La composition des<br />
rotations se traduit simplement par l’adition de ces vecteurs instantanés de rotation.
10/12/2005 76<br />
Application 2 : le mouvement circulaire<br />
Un point matériel décrivant un cercle à vitesse scalaire constante subit une rotation dont le<br />
vecteur instantané est constant, normal au plan du cercle. Les résultats généraux ci-dessus<br />
permettent d’écrire pour l’évolution temporelle :<br />
dr<br />
v % % A ] r<br />
dt<br />
Cette équation implique pour le module de r :<br />
d<br />
dt<br />
dr<br />
dt<br />
, rr - % 2r % 2 r ( A ] r) % 0<br />
c'est-à-dire que le module de r est constant, comme il se doit. De plus<br />
d d d<br />
a % , v- % , A] r - % A ] r % A] , A ] r -<br />
dt dt dt<br />
On trouve graphiquement que l’accélération est centripète. Cette<br />
expression de l’accélération centripète reviendra souvent.
10/12/2005 77<br />
Coordonnées polaires, v, a<br />
Soit un référentiel, des axes cartésiens attachés à ce référentiel et portant les vecteurs-unités<br />
e " x et e " y . Soit (r, ; ) les coordonnées d'un point matériel. Soient e " "<br />
r et e ; les vecteurs unités<br />
associés.<br />
a) Montrez e " r % cos ; e " x $ sin;<br />
e<br />
"<br />
y<br />
e " ; % " sin ; e " x $ cos ; e<br />
"<br />
y<br />
"<br />
b) Démontrez e! r % ;!<br />
"<br />
e ;<br />
"<br />
e! ; % "; ! "<br />
e r<br />
Cyclotron<br />
Une particule de masse m, de charge q, se déplace dans un champ magnétique uniforme B<br />
" " "<br />
parallèle à Oz. Une force F % q 8 v]<br />
B s’exerce alors sur la particule. La pesanteur est<br />
négligée.<br />
a) Etablir les équations du mouvement en coordonnées cartésiennes. Que peut-on dire du<br />
mouvement selon Oz ?<br />
b) Montrer que la seconde loi de Newton peut s’écrire sous la forme dv "<br />
v<br />
dt % A] " " . Définir le<br />
terme A " .<br />
1 2<br />
c) En déduire que l’énergie cinétique K % mv est une constante du mouvement.<br />
2<br />
d) Démontrer que les mouvements selon Ox et Oy sont harmoniques.<br />
e) Démontrer que le mouvement selon Oxy est circulaire.<br />
Expérience du feutre sur la table tournante<br />
On suppose que: la friction du feutre sur la table est négligée. Le problème de la trajectoire est<br />
traité par l’effet de la rotation du système d’axes de coordonnées choisis.<br />
1) Décrire la trajectoire du feutre dans un référentiel fixe. La vitesse angulaire du disque<br />
central est A.<br />
2) La trajectoire marquée sur la table tournant à la vitesse angulaire A est la trajectoire du<br />
feutre vue dans un référentiel attaché à la table. Exprimer les coordonnées cartésiennes d'un<br />
point du référentiel tournant en fonction des coordonnées de ce point dans le référentiel fixe.<br />
En déduire les équations horaires du mouvement dans le référentiel tournant. Esquisser la<br />
trajectoire.<br />
3) Ecrire les équations du mouvement en utilisant les coordonnées, la vitesse et<br />
l'accélération mesurées dans le référentiel tournant.<br />
4) Montrer que les équations horaires de 2) vérifient les équations du mouvement.
10/12/2005 78<br />
La mécanique newtonienne<br />
Ayant posé en cinématique la nécessité de définir un<br />
référentiel, la question se pose naturellement de savoir si<br />
n’importe quel référentiel peut être choisi. Newton, dans ses<br />
« Principia » répond à cette question par une loi, dite<br />
« première loi de Newton » ou loi d’inertie. Il pose ensuite<br />
comme deuxième loi une version généralisée de la loi que nous<br />
avons utilisé jusqu’ici. Cette généralisation vient de<br />
l’introduction par Newton de la notion de quantité de<br />
mouvement. Les développements de la physique théorique qui<br />
lui ont succédé ont révélé le génie de cette approche ! Enfin,<br />
Newton pose une troisième loi, naïvement appelée « loi<br />
d’action et de réaction ». On verra que cette loi peut en fait être<br />
comprise comme une expression d’une propriété fondamentale<br />
des forces d’interaction entre toutes particules.<br />
La mise en forme systématique, logique et déductive de la mécanique par Newton doit être<br />
vue comme un temps fort du développement de la science moderne. Newton la commence par<br />
un commentaire sur le temps et l’espace. Celui-ci sera discuté au moment où ces notions sont<br />
remises en question dans le cadre de la relativité restreinte. Ensuite, Newton introduit deux<br />
définitions. La première, celle de la quantité de matière, peut paraître triviale. Mais elle<br />
permet de faire comprendre la deuxième : la quantité de mouvement.<br />
La quantité de matière : masse d'inertie<br />
La masse M % PV<br />
ou P est la densité et V le volume est une grandeur extensive : la valeur<br />
de cette grandeur pour un système formé de deux sous-systèmes est la somme des valeurs de<br />
cette grandeur dans chaque sous-système. Dans le cas d'une distribution de masses, on peut<br />
définir la densité<br />
@ M , x-<br />
lim<br />
@ v#b<br />
@ v x<br />
, -<br />
La notion de masse n’est assurée que lorsqu’on peut définir une méthode pour mesurer cette<br />
quantité de matière. Cette méthode n'est peut-être pas pratique, mais elle permet de définir le<br />
concept de masse que l'on peut appeler la masse d'inertie. Une telle expérience « virtuelle »<br />
est souvent appelée « Gedankenexperiment ».<br />
Démonstration d'auditoire : expérience avec le rail à air. On imagine qu’un dispositif placé<br />
entre deux plots du rail à air génère une détente qui libère les deux plots en les poussant loin<br />
l’un de l’autre.
10/12/2005 79<br />
Considérons qu’un des plots soit un multiple de l'étalon de masse. La mesure de la masse dans<br />
le sens donné ici est la cherche du multiple tel que les wagons se séparent à vitesses égales. La<br />
justification de cette mesure est fondée sur la troisième loi (loi d'action et de réaction).<br />
La quantité de mouvement 19<br />
Une grande idée, attribuée à Newton, est celle d'associer au mouvement une grandeur<br />
extensive qui caractérise l'état du mouvement. Dans des expériences de choc par exemple, un<br />
objet peut transférer tout ou partie de sa quantité de mouvement à un autre.<br />
Première loi de Newton et référentiel d’inertie<br />
Selon Newton : " Tout corps persévère dans l'état de repos ou de<br />
mouvement uniforme en ligne droite à moins que quelque force n'agisse<br />
sur lui et ne le contraigne à changer d'état."<br />
Ainsi, à la question de savoir qu’est-ce qui constitue un bon référentiel, la première loi de<br />
Newton donne une réponse pratique. Il faut que dans ce référentiel, le principe d’inertie soit<br />
vérifié. C’est-à-dire, dans la mesure où un objet peut être libre de force, il doit être ou bien<br />
immobile, ou bien en mouvement rectiligne uniforme. Le degré de précision des observations<br />
entre en jeu dans une telle évaluation. Si nous voulons décrire un objet lancé à quelques<br />
mètres dans le champ de la pesanteur, il suffit de considérer la Terre comme un référentiel<br />
d’inertie. En revanche, si nous voulons décrire le pendule de Foucault, 20 nous ne pouvons plus<br />
nous satisfaire de cette approximation. Il faut considérer un référentiel au-delà de la Terre<br />
comme référentiel d’inertie !<br />
Un référentiel dans lequel le principe d’inertie est vérifié (dans la mesure de la précision des<br />
appareils utilisés pour l'étude des phénomènes considérés) est appelé un référentiel d’inertie.<br />
Note historique : le principe d'inertie met définitivement fin à l'idée que si la pierre lancée par<br />
une catapulte continue son mouvement, c'est qu'une action s'exerce sur elle. Rappelons que<br />
pour Galilée déjà, le mouvement horizontal de cette pierre est uniforme, car aucune force ne<br />
s'exerce dans cette direction.<br />
La notion de force<br />
19 en anglais : ‘linear momentum’<br />
20 Voir chapitre « mouvement relatif »
10/12/2005 80<br />
La première loi de Newton énonce que tout corps persévère dans son état de repos ou de<br />
mouvement rectiligne uniforme sauf si des forces "imprimées" le contraignent d'en changer.<br />
Alors Newton pose la définition suivante : une force (imprimée) est une action exercée sur un<br />
corps, afin de lui modifier son état, que ce soit un état de repos ou de mouvement rectiligne<br />
uniforme.<br />
Newton a su apporter la distinction entre force et inertie. La force est la seule manière de faire<br />
varier le mouvement d'un corps. Si des actions différentes ont le même effet sur un point<br />
matériel, on dira que la même force agit. Newton établit la règle d’addition des forces. Elle a<br />
été évoquée avec l'expérience de Stévin quand on était confronté en balistique à la question de<br />
savoir comment additionner l’effet de la pesanteur et de la friction dans l’air. Les forces ont<br />
une direction, une intensité et un sens. Quand les forces sont perçues comme des vecteurs,<br />
cette loi d’addition semble triviale. Mais il faudra attendre J. W. Gibbs et O. Heaviside date<br />
au XIXe siècle pour avoir une description en termes de calcul vectoriel ! 21<br />
Deuxième loi de Newton<br />
Selon Newton : "Les changements de mouvement sont proportionnels à la force motrice<br />
( F @ t ), et se fait dans la ligne droite dans laquelle cette force est imprimée à l'objet."<br />
Dans le formalisme vectoriel moderne, cette loi s’exprime par :<br />
dp<br />
dt % F<br />
où F est la résultante des forces appliquées. Il est tout à fait remarquable que Newton ait<br />
introduit la notion de quantité de mouvement. Il se trouve que ce concept garde son rôle<br />
central dans des théories plus avancées, comme la théorie de la relativité et la mécanique<br />
quantique, alors que la formulation commune « F = ma » doit être abandonnée.<br />
Démonstration d'auditoire : des expériences avec des chocs mous sur un banc à air (voir<br />
figure) montrent qu'il est raisonnable de prendre pour la quantité de mouvement p : p % mv<br />
où v est la vitesse, m la masse. Les chocs mous sont obtenus en plaçant de la pâte à modeler<br />
sur un plot, et une pointe sur l’autre, qui s’enfonce dans la pâte à modeler dans la collision.<br />
Lorsque p = mv et m est constante, la deuxième loi donne la formulation bien connue m a<br />
= F où m est la masse d'inertie. Mais exprimée en termes de quantité de mouvement, la<br />
deuxième loi est plus générale puisqu'elle inclut le cas d'une masse qui dépendrait du temps.<br />
C'est le cas des systèmes ouverts (voir le chapitre sur ce sujet).<br />
21 Gruber, Mécanique Générale, PPUR
10/12/2005 81<br />
Ttroisième loi de Newton<br />
Selon Newton: "A toute action, il y a toujours une réaction égale qui lui est opposée";<br />
autrement dit, les actions mutuelles de deux corps l'un sur l'autre sont toujours égales et<br />
opposées."<br />
Dans sa version moderne, la troisième loi évoque une propriété générale des forces (voir<br />
chapitre ‘systèmes de points matériels’). 22 On verra que les forces élémentaires entre deux<br />
particules sont égales, opposées, et de plus, qu’elles sont parallèles au segment porté par les<br />
deux particules. L’expression mathématique de cette propriété-ci est différée à la section sur<br />
les lois de conservation. Cette forme moderne permet de déduire des principes de<br />
conservations très important en mécanique. En revanche, quand Newton dit "A toute action, il<br />
y a toujours une réaction égale qui lui est opposée"; il pense à des situations physiques<br />
simples comme un doit qui s’appuierait contre une table ou une pierre tirée par une corde.<br />
Dans ces cas-là, on dit que les actions mutuelles de deux corps l'un sur l'autre sont toujours<br />
égales et opposées. La figure ci-contre illustre une telle situation. Le système est virtuellement<br />
décomposé en deux parties, la partie ôtée est remplacée par la force qu’elle exerçait sur la<br />
première.<br />
Ainsi, on a deux poids retenus par une corde passant par deux poulies. Décomposons ce<br />
système en deux sous-systèmes séparés équivalents, en remplaçant l'effet de l'autre soussystème<br />
par les forces F et F représentées<br />
2#<br />
1<br />
1#<br />
2<br />
ci-dessous par des ressorts.<br />
La 3 e 1# 2 2#<br />
1<br />
loi dit : F $ F % 0<br />
22 Feynman, Lecture notes on Physics
10/12/2005 82<br />
Homme sur un bateau<br />
Un homme de masse m est au bord d'un bateau de masse M. Il saute sur la berge, à la même<br />
hauteur que le bateau. Le bateau est supposé toujours horizontal et l'eau sans viscosité. Le<br />
bord du bateau est à une distance d du bord de la berge. Sur la terre ferme, il peut sauter une<br />
distance D. Modéliser l'homme par un point matériel pour déterminer sa vitesse de saut par<br />
rapport à son support, que ce soit le bateau ou la terre ferme. Trouver l'angle optimal de saut<br />
depuis le bateau.<br />
X 2<br />
Y 2<br />
Y 1 X 1<br />
A<br />
O
10/12/2005 83<br />
Moment Cinétique, Moment d’une force, Systèmes de<br />
points matériels, Centre de Masse,<br />
Principes de conservations<br />
Deux nouvelles grandeurs physiques sont définies : le moment cinétique et le moment d’une force. Ces deux<br />
grandeurs permettent d'exprimer une conséquence importante de la 3 ème loi de Newton. Ces deux grandeurs<br />
joueront aussi un rôle prédominant dans la dynamique d'un corps solide.<br />
Moment cinétique d’un point matériel<br />
Soit O un point du référentiel et un point matériel en P. On appelle moment cinétique<br />
la grandeur<br />
où<br />
L % OP ] p<br />
o<br />
p % mv est la quantité de mouvement du point matériel.<br />
L<br />
o<br />
par rapport au point O<br />
Moment d’une force<br />
On appelle<br />
M<br />
o<br />
moment de la force F par rapport au point O, la grandeur :<br />
M % OP ] F<br />
o<br />
Il faut faire attention de toujours spécifier le point de référence du moment cinétique et du moment de force, car<br />
ces deux grandeurs en dépendent !<br />
Le moment cinétique et le moment de forces sont liés par une relation qui deviendra très importante quand on<br />
considérera la mécanique d’un système de point matériel, en particulier un solide.<br />
Théorème du moment cinétique pour un point matériel<br />
dL<br />
dt<br />
c<br />
% M<br />
c
10/12/2005 84<br />
Démonstration :<br />
d<br />
dt<br />
d<br />
Lo<br />
% , OP 6 p-<br />
%<br />
dt<br />
, ! - , ! -<br />
OP 6 p $ OP 6 p % OP 6 F<br />
Systèmes de points matériels<br />
De nombreux systèmes mécaniques peuvent être modélisés par un ensemble de points<br />
matériels. Nous définissons pour un ensemble de points matériels mN<br />
à OPN<br />
où O est un<br />
point du référentiel :<br />
– la quantité de mouvement totale<br />
P % d p où p % m<br />
N<br />
N<br />
v<br />
N N N<br />
– le moment cinétique total par rapport à O<br />
L<br />
o<br />
%<br />
d<br />
N<br />
où L<br />
,<br />
OP<br />
L<br />
o,<br />
N<br />
% 6p<br />
o N N N<br />
Le théorème du moment cinétique et la deuxième loi de Newton s'appliquent à chaque masse :<br />
où<br />
dp<br />
dt<br />
N<br />
% F<br />
N<br />
dL<br />
o,<br />
N<br />
dt<br />
% M<br />
o,<br />
N<br />
F<br />
N<br />
est la résultante de toutes les forces agissant sur m N<br />
et<br />
M % OP ] F<br />
o,<br />
N N N<br />
Enoncé général de la troisième loi de Newton<br />
Pour un système matériel, il convient de distinguer les forces intérieures qui dépendent de l'état du système et<br />
ne sont pas modifiées par l'évolution extérieure. Les forces appliquées au système sont les forces extérieures. La<br />
troisième loi de Newton s'exprime pour les forces intérieures de la manière suivante :<br />
int<br />
d F int<br />
N % 0 d OP F N N<br />
N<br />
N<br />
6 % 0<br />
int<br />
où P N<br />
est le point d'application de la force F<br />
N<br />
. La première relation découle immédiatement du sens intuitif<br />
de la loi d’action et de réaction. En effet, les forces peuvent toujours être décomposées en une superposition<br />
d'interactions de paires de particules. Alors on a :<br />
d<br />
F<br />
%<br />
d d<br />
int<br />
N<br />
N N N G e<br />
% $ % 0<br />
N<br />
1fN Le<br />
LN<br />
e<br />
F<br />
e # N<br />
N # e e # N<br />
d d , F F -<br />
La deuxième relation est une contrainte sur les forces intérieures qui exprime une propriété<br />
fondamentale des forces d'interaction : les forces entre deux particules sont parallèles au<br />
segment liant ces deux particules. On obtient cette deuxième relation en explicitant les forces<br />
intérieures en forces d’interactions entre paires de particules :
10/12/2005 85<br />
int<br />
_, OPN<br />
FN<br />
-<br />
N<br />
6 %<br />
e # N N # e<br />
d , OPN<br />
6 F $ OPe<br />
6 F -<br />
1fN<br />
Le<br />
LN<br />
a#<br />
e<br />
d ,, OPe<br />
OPN<br />
- F -<br />
N<br />
N # e<br />
, N e - 0<br />
% " 6<br />
% _ P P 6 F %<br />
N , e<br />
Théorème du moment cinétique et de la quantité de mouvement<br />
La troisième loi de Newton implique donc :<br />
d<br />
N<br />
F % F % F<br />
N<br />
d<br />
N<br />
ext<br />
N<br />
ext<br />
d<br />
N<br />
d<br />
OP 6 F % OP 6 F % M<br />
ext<br />
N N N N<br />
N<br />
ext<br />
o<br />
On notera les résultantes des forces et des moments de forces:<br />
ext ext<br />
d F N<br />
% F<br />
N<br />
ext ext<br />
d OP N<br />
6 F N<br />
% M o .<br />
N<br />
En sommant les expressions du théorème du moment cinétique et de la 2 ème loi de Newton sur appliquées à<br />
chaque point matériel, et en tenant compte du fait qu’on peut ignorer les forces intérieures, il vient deux relations<br />
:<br />
dL<br />
dt<br />
o<br />
% M<br />
ext<br />
o<br />
dP F<br />
dt<br />
% ext<br />
Les deux résultats sont traditionnellement appelés le théorème du moment cinétique et le théorème de la quantité<br />
de mouvement. Ces deux théorèmes jouent un rôle central en mécanique. En dynamique du solide indéformable,<br />
en particulier, ces deux théorèmes constituent la base théorique qui fournira les équations du mouvement. Dans<br />
ce qui suit, on déduit de ces deux théorèmes des principes de conservation très important.<br />
De ces résultats on tire d’abord qu’un système isolé, c’est-à-dire libre de forces extérieures, possède une quantité<br />
de mouvement totale et un moment cinétique total constants ! On dit que les grandeurs sont conservées.<br />
Ces lois de conservation sont valables même en relativité restreinte et en mécanique quantique ! Elles peuvent<br />
être dérivées de notions de symétrie plus fondamentales.<br />
On appliquera souvent ces principes de conservation, car ils permettent de simplifier l'analyse d'un système<br />
physique.<br />
Quand un système n'est pas isolé, il se peut qu’on puisse argumenter sur la base de la conservation d'une<br />
composante de la quantité de mouvement totale ou du moment cinétique. On peut par exemple considérer un<br />
système mécanique sur une table à air horizontale. Les plots sur la table à air ne sont pas isolés. Ils subissent la<br />
sustentation de la table à air. Cependant, dans le plan horizontal, pour un grand nombre d'expériences, on peut<br />
négliger toutes les forces horizontales. On en déduit que la quantité de mouvement totale dans le plan horizontal<br />
est conservée.<br />
Formellement, soit û une direction fixe par rapport au référentiel d’inertie, dans laquelle :
10/12/2005 86<br />
ext<br />
u8 ˆ F % 0 ou u8 ˆ M<br />
ext % 0<br />
0<br />
Alors P 8u ˆ , ou<br />
L 8u ˆ respectivement, sont conservées.<br />
Illustrations de l’utilisation des principes de conservation<br />
1) Choc mou sur banc à air<br />
Démonstration d'auditoire : un plot sur le banc à air est immobile. Un autre entre en collision avec le premier.<br />
Ensuite les deux plots sont accrochés l'un à l'autre.<br />
On néglige les frottements sur le banc à air. Par conséquent on peut considérer que la quantité de mouvement<br />
totale des plots est conservée. On considère la quantité de mouvement du système avant et après la collision.<br />
avant : p = m v + 0<br />
après : p = (m + m) v<br />
f<br />
1<br />
Par conséquent : v<br />
f<br />
% v<br />
2<br />
2) Recul du fusil sur rail à coussin d'air<br />
Démonstration d'auditoire : un tube est monté sur un plot de rail à air. Un piston est enfilé dans le tube, puis de<br />
l'hydrogène est inséré au fond du tube. Une décharge électrique provoque l’explosion du gaz. Le piston est<br />
éjecté.<br />
On se demande quelle est la vitesse du plot après le temps t de l'explosion s'il avait initialement une vitesse v<br />
quand il était dans le canon. Les masses sont définies sur le croquis.
10/12/2005 87<br />
@ m est la masse du piston. On caractérise l'effet de l'explosion à t par la vitesse u d'éjection du piston. Cette<br />
vitesse u est relative au canon !<br />
avant t : P %, M<br />
0<br />
$ @ m-v<br />
après t : P % M , v $ @ v- $ @ m , u $ v -<br />
0<br />
Les vitesses ici doivent être des vitesses absolues. La vitesse du plot éjecté est donné par la somme vectorielle de<br />
la vitesse du canon et de celle du plot par rapport au canon. Cette composition des vitesses sera systématisée<br />
dans le cadre du mouvement relatif. Mais il s’agit là d’une notion tout à fait intuitive. Si un enfant court dans un<br />
train en marche, la vitesse de l’enfant par rapport au sol est la somme des vitesses de l’enfant par rapport au<br />
train, et du train par rapport au sol !<br />
Finalement, la conservation de la quantité de mouvement totale implique :<br />
, M $ @ m- % M , $ @ - $ @ m , $ -<br />
0 0<br />
v v v u v M<br />
0<br />
@ v % " @ m u<br />
Si u est opposé à v, alors @ v augmente v, conformément à notre intuition.<br />
3) Force centrale<br />
Définition : Un point matériel subit une force centrale s'il existe un point O tel qu'en tout<br />
temps la force soit dirigée vers ce point O. C'est le cas d'une planète dans le champ de<br />
gravitation du soleil.<br />
Démonstration d'auditoire : une masse et un ressort attaché à O sur une table à coussin d'air.<br />
Pour toute force centrale de centre O, on a, par définition :<br />
F // OP donc d L0<br />
/dt = OP ] F = 0<br />
Le moment cinétique par rapport au centre de force O, L 0 , est une constante du mouvement.<br />
4) Mouvement circulaire:<br />
Considérons un point matériel décrivant un cercle sur un plan horizontal,<br />
sans frottement. Sa vitesse est donnée par v % "]<br />
r . Son moment<br />
cinétique par rapport au centre du cercle est donné par : L0 % OP 6 mv<br />
Le moment cinétique est conservé car la force est est centrale. Le module du moment<br />
2<br />
cinétique vaut L<br />
0<br />
% mr A .<br />
On imagine alors un mécanisme qui permette de changer le rayon, toujours sans<br />
frottement. Pour n’importe quelle deux valeurs r 1 et r 2. du rayon du cercle, la conservation<br />
du moment cinétique implique:<br />
m r A % m r A<br />
2 2<br />
1 1 2 2
10/12/2005 88<br />
Note : Le moment cinétique et la formation du système solaire 23<br />
Le 98% du moment cinétique du système solaire provient du mouvement orbital des planètes.<br />
La rotation propre des planètes est négligeable. La rotation propre du soleil ne constitue que 2%. Or le soleil comprend la plus grande partie<br />
de la masse du soleil. Il est difficile de comprendre comment le système solaire s’est constitué de manière telle que le soleil tourne si<br />
lentement. Il est également difficile de rendre compte, par un modèle de formation du système solaire, de la rotation de Vénus, opposée à la<br />
rotation de toutes les autres planètes, et de l’axe de rotation d’Uranus, qui se trouve dans le plan des orbites des planètes !<br />
Référentiel centre-de-masse<br />
Soit un référentiel R comprenant un point O . Soit un ensemble de points matériels m N<br />
aux<br />
points P N<br />
.<br />
Définition : Le centre de masse G du système de points matériels est défini par la moyenne<br />
géométrique des positions des points P<br />
N<br />
pondérée par leur masse :<br />
1<br />
OG % _ mN<br />
OP<br />
N<br />
M<br />
avec M, la masse totale du système de points matériels. La définition du centre de masse ne<br />
dépend pas du choix du point O. En effet, soit un autre point du référentiel O’!. La définition<br />
du centre de masse en utilisant O' fournit un point G’! donné par :<br />
1<br />
O? G? % _ m<br />
N<br />
M<br />
NO ? P %<br />
1 1<br />
_ mNO? O $ _ mNOPN<br />
M<br />
M<br />
% O? O $ OG % O?<br />
G<br />
Ceci prouve que G et G' sont confondus.<br />
De la définition du centre de masse, on tire une expression très utile de la quantité de<br />
mouvement totale du système de points matériels :<br />
MV( G ) % P<br />
Démonstration : on a<br />
M OG % _ m N<br />
OP N<br />
N<br />
En dérivant par rapport au temps, il vient :<br />
N<br />
23 Discovering Astronomy, R. Robert Robbins, W. H. Jeffreys, John Wiley and son, 1988
10/12/2005 89<br />
_<br />
M V ( G) % m V ( P ) % p % P<br />
N<br />
_<br />
N N N<br />
N<br />
Définition : Le référentiel qui contient le centre de masse du système de points matériels et<br />
qui est en translation par rapport au référentiel R est appelé « référentiel centre de masse ».<br />
On évoque ici deux propriétés du référentiel centre de masse qui deviendront utiles dans<br />
l’étude des collisions et en mécanique du solide indéformable.<br />
D’une part, on note que<br />
_ m N<br />
GP N<br />
% 0<br />
N<br />
Démonstration : de la définition de G, on peut écrire<br />
1 1 4 1<br />
OG % _ mN OPN % _ mN 2 OG $ GPN<br />
/ %<br />
M N M N 3 0<br />
1<br />
OG $ _ mN<br />
GPN<br />
M N<br />
Du premier et du dernier terme de cette série d’égalité vient la propriété annoncée.<br />
V les vitesses mesurées par rapport au référentiel R choisi et , -<br />
On notera ( P a<br />
)<br />
vitesses mesurées dans le référentiel du centre de masse. De OPN % OG $ GP<br />
N<br />
on tire par dérivation par rapport au temps :<br />
V( P ) % V G $ V( P ) " V G<br />
N<br />
, -<br />
, - N , -<br />
, G- V ' , P -<br />
% V $<br />
Alors on a aussi :<br />
N<br />
_ m N<br />
V'(P N<br />
) % 0<br />
Ceci s'obtient en dérivant par rapport au temps la définition de G:<br />
1<br />
V ( G) % _ mN<br />
V ( PN<br />
) %<br />
M<br />
N<br />
1 4 1<br />
% _ mN<br />
2 V ( G) $ V '( PN<br />
)/<br />
M N 3 0<br />
1<br />
% V ( G) $ _ mN<br />
V '( PN<br />
)<br />
M<br />
N<br />
N<br />
Du premier et du dernier terme de cette série d’égalité vient la propriété annoncée.<br />
V ' P N<br />
les<br />
Théorème du centre de masse<br />
La première de ces propriétés revient à dire que le centre de masse est le centre géométrique<br />
pondéré par les masses. La seconde, que les quantités de mouvement forment comme une
10/12/2005 90<br />
explosion de vecteurs de somme nulle. On peut y voir pour conséquence que la quantité de<br />
mouvement totale d’un système de points matériels s’écrit simplement :<br />
La troisième loi de Newton implique :<br />
_<br />
Ptot % mN<br />
V ( PN<br />
) % MV<br />
( G)<br />
N<br />
dV<br />
( G) ext<br />
M %<br />
N<br />
dt<br />
_ F<br />
N<br />
Le centre de masse apparaît ainsi comme un point matériel de masse M auquel toutes les<br />
forces extérieures exercées sur le système (en différents points du système) lui seraient<br />
appliquées (directement). Ce résultat est connu comme le théorème du centre de masse. Il<br />
est très utilisé en mécanique !
10/12/2005 91<br />
Energie, puissance, travail<br />
La notion de travail est introduite d’abord avec un mouvement rectiligne. Les notions peuvent<br />
ainsi être abordées sans avoir à traité immédiatement les difficultés mathématiques inhérentes<br />
au cas à trois dimensions, à savoir, les conditions sous lesquelles une force dérive d’un<br />
potentiel.<br />
Mouvement rectiligne<br />
On considère un point matériel se déplaçant en ligne droite sous l'effet d'une force dépendante<br />
de la position, et de direction parallèle à la ligne droite. L'équation du mouvement de ce point<br />
matériel a donc la forme :<br />
m<br />
2<br />
d x<br />
% F ( x )<br />
2<br />
dt<br />
Comme la position joue un rôle primordial dans ce problème, on exprime la vitesse comme<br />
une fonction de la position, qui elle-même est fonction de temps.<br />
v % v ( x ( t))<br />
La règle habituelle des dérivées de fonctions de fonctions donne :<br />
L'équation du mouvement devient :<br />
dv dv dx dv<br />
% 8 % v<br />
dt dx dt dx<br />
dv<br />
m 8 v % F ( x)<br />
dx<br />
d 4 1 2 1<br />
2 mv / % F ( x)<br />
dx 3 2 0<br />
Il suffit alors de multiplier par dx :<br />
puis d’intégrer :<br />
d<br />
, 1 mv<br />
2<br />
2 -<br />
dx<br />
dx % F ( x)<br />
dx<br />
x2 x2<br />
d 4 1 2 1<br />
g g<br />
2 mv / dx % F ( x)<br />
dx<br />
dx 3 2 0<br />
x1 x1
10/12/2005 92<br />
x2<br />
2 2<br />
+ * , 2 -(' " + * , 1-(<br />
' % g<br />
x1<br />
1 1<br />
m v x m v x F ( x)<br />
dx<br />
%&&'&&(<br />
2 %&&'&&(<br />
2<br />
K<br />
K<br />
2 1<br />
On voit par ce résultat l'intérêt de définir l'énergie cinétique (« kinetic energy » en anglais) :<br />
K %<br />
1<br />
2<br />
m v<br />
2<br />
et le travail de la force F pour aller de x 1 à x 2 (work):<br />
x2<br />
W12 % g F ( x)<br />
dx<br />
x1<br />
De la deuxième loi de Newton, on a ainsi déduit que le travail de la force dans le déplacement<br />
de 1 à 2 est égal à la variation de l'énergie cinétique en passant de 1 à 2.<br />
On définit une énergie potentielle V (x) associée à F comme le travail de F quand le point<br />
matériel se déplace de x à un point de référence (x s ).<br />
xs<br />
x<br />
V ( x) % g F ( x) dx % - g F ( x)<br />
dx<br />
x<br />
xs<br />
Par conséquent, le travail de la force en allant d'un point quelconque à un autre est :<br />
Ainsi on a K2 - K1 % V ( x1 ) - V ( x2)<br />
ou K2 $ V x2 % K1 $ V x1<br />
12<br />
x<br />
x2 s<br />
x2<br />
g g g<br />
W % F ( x) dx % F ( x) dx $ F ( x)<br />
dx %<br />
x1 x1<br />
s<br />
( ) ( )<br />
% V ( x ) - V ( x )<br />
1 2<br />
Donc E = K + V est une constante du mouvement. On l'appelle l'énergie mécanique totale.<br />
On dit qu'elle est conservée. En général, quand les forces sont telles que l'énergie mécanique<br />
totale est conservée, on dit que les forces sont conservatives.<br />
La force F se déduit de l'énergie potentielle par dérivation. En effet, de :<br />
xs<br />
x<br />
V ( x) % g F ( x? ) dx? % - g F ( x? ) dx?<br />
x<br />
xs<br />
dV<br />
on tire F ( x)<br />
dx % " , soit : ( ) dV<br />
F x % "<br />
dx<br />
Exemple : la force de rappel d’un ressort est de la forme F ( x) % - k x . Cette force dérive du<br />
potentiel<br />
x
10/12/2005 93<br />
1<br />
V ( x) % k x 2<br />
2<br />
dV<br />
En effet -<br />
dx % "<br />
k x<br />
On peut aussi obtenir le potentiel par intégration du travail :<br />
xs<br />
1<br />
V ( x) % g F( x)<br />
dx % " g kxdx % kx<br />
2<br />
x<br />
x<br />
0<br />
2<br />
D'une manière générale, les lois de conservations sont très utiles pour résoudre les problèmes<br />
de mécanique car elles donnent des relations avec des dérivées premières par rapport au<br />
temps, alors que F = ma contient des dérivées secondes. On parle d'intégrales premières pour<br />
désigner de telles constantes du mouvement.<br />
Ainsi par exemple, au lieu de résoudre le problème à 1 dimension<br />
m !! x % " kx<br />
x!<br />
x<br />
, 0-<br />
, 0-<br />
on peut suivre la démarche suivante. L'énergie est donnée par les conditions initiales. Si à<br />
t = 0, la vitesse est v o et la position x o , alors :<br />
% v<br />
o<br />
% x<br />
1 2 1 2 1 2 1 2<br />
mx! $ kx % E % mx!<br />
o<br />
$ kx0<br />
2 2 2 2<br />
On peut résoudre pour x(t) par simple intégration :<br />
2 2 4 1 2 1<br />
x!<br />
% 2 E " kx /<br />
m 3 2 0<br />
dx 2 4 1 2 1<br />
% 2 E " kx /<br />
dt m 3 2 0<br />
t<br />
x( t)<br />
dx<br />
t % g dt ' % g<br />
o x 2 4 1<br />
0<br />
2 1<br />
2 E " kx /<br />
m 3 2 0<br />
C'est une intégrale que l'on peut résoudre en faisant le changement de<br />
variable sin , / 2 -<br />
o<br />
; % k E 8 x . On trouve la solution de la forme bien connue :<br />
, - sin , A ; -<br />
x t % A t $ , avec la pulsation :<br />
0<br />
k<br />
A % .<br />
m
10/12/2005 94<br />
Cas général<br />
On considère connue la trajectoire d'un point matériel qui subit une force F. Le travail de la<br />
force dans un déplacement infinitésimal le long de cette trajectoire sera noté V W . Cette<br />
notation ne veut pas dire qu'il s'agisse d'une opération mathématique sur la fonction W. Ce<br />
travail vaut V W % F 8dr .<br />
Le produit scalaire F 8 dr prend en compte le fait que la composante de la force normale à la<br />
trajectoire ne travaille pas, puisque pour cette composante il n'y a pas de déplacement le long<br />
de la force. C'est la projection de la force sur la tangente à la trajectoire qui travaille. Cette<br />
projection vaut F cos (; ), comme prescrit par le produit scalaire :<br />
V W % F cos;<br />
dr<br />
% cos;<br />
F 8 dr % F 8 dr<br />
Le travail fourni par la force pour aller d’un point 1 à un point 2 sur la trajectoire vaut :<br />
12<br />
2 2<br />
g g F r<br />
W % VW % 8 d<br />
1 1<br />
On sous-entend ici que l'intégrale est effectuée pour le chemin que parcourt le point matériel.<br />
C'est une intégrale dite "curviligne". La manière d'effectuer une telle intégrale appartient à un<br />
cours de mathématiques. Son sens physique, lui, est intuitif.<br />
La puissance instantanée<br />
La puissance instantanée est définie comme le taux de variation temporelle du travail. On peut<br />
écrire :<br />
VW<br />
dr<br />
P ( t)<br />
% % F 8 % F 8v<br />
dt dt<br />
En fait, cette façon de dériver ce résultat n'est pas tout à fait claire puisque F et v dépendent<br />
du temps. Pour plus de rigueur, il faut expliciter l'intégrale de la force sur le chemin en
10/12/2005 95<br />
paramétrisant le chemin par l'équation horaire de la trajectoire r % r ( t)<br />
. On a ainsi :<br />
r<br />
g<br />
W % F 8 dr % F ( r( t))<br />
8v dt . La dérivée temporelle est alors clairement<br />
r0<br />
Unités:<br />
t<br />
g<br />
t0<br />
dW<br />
P % % F 8v<br />
dt<br />
Il est bon à ce point de résumer les unités des grandeurs physiques introduites en mécanique<br />
et leurs noms usuels :<br />
longueur m<br />
vitesse m s -1<br />
accélération m s -2<br />
force kg m s -2 Newton<br />
travail,<br />
énergie kg m 2 s -2 Joule<br />
puissance kg m 2 s -3 Watt<br />
On prendra note que le « kilowattheure » utilisé en technique et une unité<br />
d’énergie. Dans tout calcul analytique, il est bon de vérifier souvent que<br />
les unités des expressions sont cohérentes, car c'est une excellente<br />
manière de s'assurer qu'une faute n'a pas été introduite par les<br />
manipulations algébriques.<br />
Définition : Energie cinétique<br />
Soit un point matériel de masse m, de vitesse v . On appelle énergie cinétique de ce point<br />
matériel la grandeur<br />
1 2<br />
K % m v .<br />
2<br />
Théorème de l'énergie cinétique<br />
Ce théorème est la généralisation du résultat obtenu dans le cas du mouvement rectiligne,<br />
c'est-à-dire que le travail des forces exercées sur le point matériel est égal au changement de<br />
l'énergie cinétique pour aller d'un point à un autre de la trajectoire :<br />
2<br />
K " K % g F 8 d r % W<br />
2 1 12<br />
1<br />
Démonstration :<br />
Avec la deuxième loi de Newton on a :<br />
2 2<br />
dv<br />
F 8 dr % m8a 8 dr % m8 8v<br />
8 dt<br />
dt<br />
1 1<br />
t2<br />
g g g<br />
t1<br />
Dans la dernière égalité, on a paramétrisé la trajectoire par l'équation horaire. Or
10/12/2005 96<br />
t2 t2<br />
2<br />
2 2<br />
dv d 4 1 1 1<br />
g m v dt % mv dt mv K2 K1<br />
dt<br />
g 2 / % % "<br />
dt 2 2<br />
t1 t 3 0<br />
1<br />
1<br />
Par analogie avec le problème du mouvement rectiligne, on peut se demander si dans le cas<br />
général on pourrait définir une énergie potentielle associée à la force F telle que<br />
2<br />
W % g F 8 d r % V " V<br />
12 1 2<br />
1<br />
Cela signifie que l'on veut pouvoir définir une fonction de la position seulement, V (r), et<br />
d’une position de référence r s , avec :<br />
r s<br />
g<br />
V ( r)<br />
% F 8 dr<br />
Si on le peut, alors :<br />
r<br />
2 rs<br />
2<br />
g g g<br />
W % F 8 dr % F 8 dr $ F 8 dr<br />
% V " V<br />
12 1 2<br />
1 1<br />
rs<br />
et K2 K1 V1 V2<br />
" % " . Par conséquent, si V existe, alors l'énergie mécanique totale K + V = E<br />
est une grandeur conservée.<br />
Définition : énergie mécanique totale<br />
On conviendra d’appeler énergie mécanique totale la quantité E=K+V. Cela présuppose bien<br />
sûr que V est défini !<br />
Les définitions de K et V sont utiles, car on a conservation de la somme K+V pour tout<br />
système dont toutes les forces dérivent de potentiels.<br />
La question reste de savoir sous quelle condition on peut un potentiel V(r). Comme V(r) est<br />
défini comme un travail pour aller de r à une position de référence, il faut que le travail de la<br />
force pour aller d'un point à un autre ne dépende pas du chemin.<br />
La condition nécessaire et suffisante pour avoir une énergie potentielle pour une force donnée<br />
est que le travail sur tout chemin fermé (une boucle) est nul :<br />
z F 8 dr<br />
% 0<br />
Pratiquement, l’intuition en general suffit à se convaincre de l’existence du potential ou pas.<br />
C'est le cas de la pesanteur. Ce n'est pas le cas d'une force de frottement, évidemment. Si le<br />
potentiel existe, il suffit d’opérer une intégration sur un chemin pour trouver le potentiel. A<br />
titre indicatif, on notera que les mathématiques fournissent une condition équivalente :<br />
rot F % h ] F % 0<br />
Si V (r) existe, alors les projections de la force sur un repère cartésien du référentiel sont<br />
données par :
10/12/2005 97<br />
4 iV<br />
" 1<br />
ix<br />
2 /<br />
iV<br />
F % 2 "<br />
iy<br />
/ % " grad V % " h 8 V<br />
2 iV<br />
"<br />
/<br />
3 iz<br />
0<br />
Démonstration :<br />
2<br />
de W % V " V % F8dr on tire que pour un chemin infinitésimal de 1 à 2 :<br />
12 1 2<br />
g<br />
1<br />
, - , -<br />
F 8 dr % " V r $ dr $ V r<br />
Prenons<br />
d r % @)<br />
8e<br />
ˆi<br />
où e ˆi<br />
est un vecteur unité porté par l’axe i. Alors :<br />
iV<br />
, eˆ<br />
- , -<br />
F8 dr % F8@ ) e % F@ )%" V r$@ ) 8 " V r %" @)<br />
ˆi i i<br />
ix<br />
i<br />
La dernière égalité applique la définition de la dérivée partielle.<br />
Exemple : Potentiel gravitationnel.<br />
La force gravitationnelle peut être dérivée de la fonction V (r) donnée par :<br />
G M m<br />
V ( r)<br />
% "<br />
r<br />
Avec<br />
2 2 2<br />
r % x $ y $ z on a par exemple :<br />
iV<br />
i 4 1 1<br />
" % G M m<br />
i x i x 2 2 2 2<br />
x y z /<br />
3 $ $ 0<br />
G M m x<br />
%<br />
2<br />
r r<br />
C’est bien la composante x de la force de la graviation.<br />
Evolution de l’énergie en présence de forces non-conservatives<br />
Si toutes les forces sont conservatives on a:<br />
dE<br />
E = T + V est constante, c’est-à-dire 0<br />
dt % . Il arrive que certaines forces soient<br />
C NC<br />
conservatives, et d'autres pas. Pour ce cas, on écrira la décomposition des forces: F $ F .<br />
C<br />
F est la résultante des forces conservatives. C'est-à-dire, il existe V avec<br />
est la résultante des forces non-conservatives.<br />
C<br />
F % " h V .<br />
NC<br />
F
10/12/2005 98<br />
Alors la deuxième loi de Newton fournit :<br />
m<br />
C NC<br />
!! r % mv!<br />
% F $ F . En multipliant par v , on reconnaît la dérivée de l’énergie cinétique :<br />
m !vv<br />
d 4 1 1<br />
v<br />
dt 3 2 0<br />
2<br />
% 2 m /<br />
C NC NC<br />
F v F v hVv F v<br />
% $ % " $<br />
Le terme<br />
" h Vv<br />
est une dérivée totale par rapport au temps. En effet :<br />
iV dx iV dy iV dz dV<br />
h Vv<br />
% $ $ %<br />
ix dt iy dt iz dt dt<br />
On peut ainsi écrire que la dérivée par rapport au temps de l’énergie mécanique totale est égale<br />
à la puissance des forces non-conservatives.<br />
d 4 1 2 1 NC<br />
2 m $ V / % 8<br />
dt 3 2<br />
v 0<br />
F v<br />
Un cas typique est celui des forces de frottement. Elles s’opposent à la vitesse, dont le deuxième<br />
terme de cette égalité est négatif, indiquant, comme il se doit, une perte d’énergie mécanique.<br />
Rampe sur roulette<br />
Un enfant descend une rampe munie de roues. On suppose :<br />
- que la rampe roule sans frottement sur un sol horizontal,<br />
- que l'enfant glisse sans frottement sur la rampe<br />
- que la rampe est initialement immobile au début de la descente de l'enfant.<br />
1) Quelles sont les forces exercées sur l'enfant ? Son énergie mécanique totale est-elle conservée dans la chute ?<br />
2) L'énergie mécanique totale de la rampe et de l'enfant dessus est-elle conservée ?<br />
3) Quelle est la vitesse de la rampe quand l'enfant arrive en bas de la rampe ?
10/12/2005 99<br />
Projeté d'une balançoire<br />
Une enfant se jette d'une balançoire en mouvement. Son papa se demande à quelle position du mouvement<br />
d'amplitude donnée est-ce qu'elle devrait se laisser aller hors du siège pour aller le plus loin. Pour analyser la<br />
situation, on modélise l'enfant sur sa balançoire par un pendule mathématique : un point matériel pesant au bout<br />
d'un fil. Un dispositif sans masse libère le point matériel sans interférer autrement sur le mouvement du pendule.<br />
a) Si le pendule a une amplitude maximum; max<br />
, trouver la vitesse v0 % v<br />
" 0<br />
au point ;<br />
0<br />
L ;<br />
max<br />
quelconque.<br />
b) Quel est l'angle que fait la vitesse v " 0<br />
en ;<br />
0<br />
par rapport à l'horizontale ? Quelle est la hauteur H du<br />
point matériel par rapport au sol quand le pendule est à l'angle; 0<br />
?<br />
c) Quelle est l’énergie cinétique de l’enfant au niveau du sol ?<br />
; 0<br />
R<br />
v 0<br />
H 0<br />
Na<br />
H<br />
O<br />
d<br />
Jokari vertical<br />
Un bloc de masse M est posé sur le sol horizontal. Une balle de masse m est attachée à ce bloc par un élastique<br />
de constante de rappel k, de longueur au repos supposée nulle et de masse supposée nulle.<br />
On se demande quelle est la vitesse initiale maximale V<br />
0<br />
de la masse supposée lancée à la verticale depuis le<br />
point d’attache à la masse M, telle que le bloc de masse M ne se soulève juste pas.<br />
1) Ecrire les équations du mouvement pour la balle<br />
2) Etablir l’équilibre de toutes les forces qui s’exercent sur le bloc<br />
3) Poser la condition mathématique de non-décollement du bloc en fonction de M, la constante de<br />
l’élastique et la hauteur maximum (supposée connue pour V0<br />
donné).
10/12/2005 100<br />
3 ème partie :<br />
Pratique de la mécanique<br />
Point matériels avec liaisons<br />
Systèmes ouverts<br />
La loi de la gravitation de Newton<br />
Les forces en électromagnétisme<br />
Forces de frottement<br />
Mouvement Relatif<br />
Discussions qualitatives<br />
Collisions<br />
Huygens
10/12/2005 101<br />
Dans ce chapitre, on voit comment la mécanique opère, pratiquement. D’abord, des<br />
problèmes simples de points matériels soumis à des liaisons, c’est-à-dire des contraintes<br />
géométriques simples, permettent de voir l’appareillage de la mécanique se mettre en place<br />
pour arriver aux équations différentielles du mouvement. Les systèmes ouverts permettent<br />
d’illustrer l’apport conceptuel que constitue la loi de Newton sous la forme dP<br />
/ dt % F au lieu<br />
de F % ma . La présentation de la loi de la gravitation et l’évocation des tests auxquels elle a<br />
résisté au cours des siècles justifie en quelque sorte l’approche de la mécanique de Newton :<br />
les forces peuvent prendre des formes extrêmement pures ! Il en est ainsi de la force de<br />
Coulomb entre charges électriques, ou de la force de Lorentz d’une charge dans un champ<br />
d’induction magnétique. Pourtant, on se doit de rester modeste. Les forces de frottement<br />
résistent à une description synthétique. On peut tout au plus recourir à des modèles<br />
approximatifs.<br />
La première loi de Newton pose la question du choix du référentiel. Ainsi, le chapitre qui<br />
traite de ce problème, communément appelé du « mouvement relatif », considère un<br />
référentiel qui n’est manifestement pas d’inertie. L’accélération de Coriolis ou l’accélération<br />
centripète sont ainsi des notions introduites à cette occasion sur une base conceptuelle solide.<br />
On note que cette partie présente une grande variété de forces. Les systèmes avec des<br />
contraintes géométriques introduisent les forces de contraintes. Les systèmes ouverts<br />
introduisent la notion de « poussée » d’une fusée. La force de la gravitation, de Coulomb et de<br />
Lorentz sont des forces élémentaires. Les forces de frottement évoquent la problématique de<br />
l’ingénieur et de la science des matériaux. Le statut de forces fictives de la ‘force de Coriolis’<br />
et de la ‘force centrifuge’ est clairement explicité.<br />
Les grands principes de conservations de la mécanique permettent de faire des prédictions sur<br />
des événements appelés « collisions ». Il peut s’agir de l’interaction à distance entre deux<br />
corps, ou d’un choc matériel. Dans ce chapitre, on voit qu’on peut faire des prédictions sans<br />
connaître le détail des forces en action pendant la collision. Les principes de conservations<br />
permettent aussi une analyse qualitative des mouvements possibles sans passer par<br />
l’intégration des équations différentielles du mouvement.
10/12/2005 102<br />
Liaisons<br />
La cinématique en coordonnées cylindriques et sphériques permet d'aborder des problèmes<br />
de mécanique à trois dimensions pour des points matériels dont le mouvement est soumis à<br />
des liaisons, ou contraintes. Il peut s’agir d’un point matériel astreint à se déplacer sur un<br />
cylindre ou sur un cône, par exemple. On peut voir le pendule oscillant dans un plan<br />
comme identique à celui d’un point matériel astreint à se déplacer sur un cercle vertical.<br />
Ces problèmes, d'allure un peu "académique", constituent en fait des<br />
modèles de systèmes physiques plus complexes, avec l’avantage qu’ils sont<br />
relativement simples à résoudre. Ces liaisons constituent les contraintes<br />
géométriques. Elles font partie intégrante de l'effort de modélisation du<br />
système physique. En particulier, en déclarant que des points matériels sont<br />
astreints à se déplacer sur une surface donnée, le mécanisme qui réalise<br />
cette contrainte n'est même pas spécifié. Par exemple, pour un point<br />
matériel pesant, astreint à se déplacer sur un cylindre d'axe horizontal, la<br />
question de savoir si le point matériel est posé dessus ou dedans, est<br />
oblitérée. Il pourrait y avoir un mécanisme idéal, qui glisse sans frottement<br />
sur la surface, auquel le point matériel est accroché. En invoquant une<br />
liaison, il est possible de faire abstraction de tous ces détails.<br />
A toute liaison du type évoqué ici est associée une force, dite force de liaison. Les forces<br />
de liaisons évoluent au cours du temps de façon à maintenir le mouvement qui satisfasse<br />
les liaisons. Ces forces de liaison représentent les réactions de l'objet qui matérialise cette<br />
contrainte.<br />
Démonstration d'auditoire : mesure de la force de tension de la corde d'un pendule (image<br />
ci-contre).<br />
Si un point est astreint à se déplacer sur une surface, la force de liaison est normale à la<br />
surface. Une composante tangentielle représenterait une force de frottement, ce qui est tout<br />
autre chose que la liaison.<br />
Pendule mathématique<br />
Système : pendule mathématique dans le champ de la pesanteur (défini par une force F verticale constante)<br />
oscillant dans un plan vertical.
10/12/2005 103<br />
La pesanteur est ici décrite par une force verticale uniforme et constante. Il deviendra clair alors, que<br />
l'observation selon laquelle la période d'un pendule est indépendante de la masse, implique que la pesanteur est<br />
proportionnelle à la masse.<br />
Référentiel, repère, coordonnées<br />
Référentiel matérialisé par les axes Oxy, l'axe Ox vertical, x positif vers le bas.<br />
P, O , z<br />
Coordonnées cylindriques , -<br />
Repère : eP , eO<br />
, ez<br />
Bilan des forces : voir dessin<br />
- pesanteur F<br />
- fil ou barre: force T<br />
On peut exprimer ce problème de mécanique en disant que le point matériel est astreint à se déplacer dans un<br />
plan vertical, à une distance fixe d'un point O du référentiel. C'est la liaison. Une description en termes de<br />
liaisons permet d'éviter de dire qu'il y a une barre sans masse et que l'articulation en O est sans frottement.<br />
Contraintes<br />
P %) longueur du fil ou barre<br />
7 ! P % !! P % 0<br />
Comme le mouvement est astreint à un plan, il vient aussi<br />
z % 0, z! % !! z % 0<br />
Cinématique :<br />
On utilise la formule de l’accélération en coordonnées cylindrique (voir formulaire) :<br />
2<br />
, P P ! O - ,<br />
! !!<br />
P<br />
P O P O -<br />
a % !! " eˆ $ ! $ eˆ $ !! z eˆ<br />
Les contraintes impliquent :<br />
2<br />
a % ") ! O e $ ) !! O e<br />
, - P , -<br />
2<br />
O z<br />
O<br />
Équations du mouvement<br />
Nous invoquons la loi de Newton<br />
choisi. Ainsi, il vient :<br />
" ) ! % "<br />
m ) !! O % " F sin O<br />
2<br />
m O F cos O T<br />
F<br />
% ma . Nous projetons toutes les grandeurs vectorielles dans le repère<br />
Note technique sur le signe de la force de contrainte projetée<br />
Il n'est pas toujours évident quel est le sens d'une force de contrainte. Il suffit de choisir un sens sur la figure, de<br />
faire les projections avec le signe correspondant. A la fin de la résolution, si T < 0, cela veut dire que T pointe<br />
dans la direction opposée a celle du dessin.<br />
Galilée observa que la période d'oscillation d'un pendule est indépendante de la masse. En considérant<br />
m)<br />
!! O % " F sin O
10/12/2005 104<br />
il faut conclure que F doit être de la forme m . g où g est une constante. L'équation du mouvement pour O<br />
devient:<br />
!! g<br />
O % " sin O<br />
)<br />
Elle est indépendante de la masse. Quand cette équation différentielle sera résolue, l'autre<br />
fournira la force de liaison T.<br />
Une méthode d'intégration souvent utilisée<br />
Il arrive souvent qu'une équation du mouvement ait la forme: x % F , x-<br />
!! . La démarche suivante, démontrée ici<br />
pour ce cas particulier, permet d'intégrer. En multipliant par ! O l'équation du mouvement<br />
!!! g<br />
OO % " sin O ! O<br />
l<br />
il est possible de repérer des dérivées par rapport au temps :<br />
d 4 1 ! 2 d g<br />
2 O<br />
1 / %<br />
4 2 cos O<br />
1<br />
/<br />
dt 3 2 0 dt 3 ) 0<br />
Il ne faut pas oublier d'ajouter une constante en intégrant :<br />
1 ! 2 g<br />
O " cos O % constante<br />
2 )<br />
Cette constante est déterminée par les conditions initiales. Considérons qu'à t = 0, le point matériel soit lâché<br />
avec une vitesse nulle d'un angle O . Ainsi la constante est la valeur de<br />
1 ! 2 g<br />
O " cos O<br />
2 )<br />
g<br />
à t = 0, soit " cos O o<br />
. Alors :<br />
)<br />
1 !<br />
2<br />
2<br />
O " O % " Oo<br />
o<br />
g g<br />
cos cos<br />
) )<br />
dO<br />
2g<br />
% " cosO<br />
" cosOo<br />
dt ) %&&'&&(<br />
dt % "<br />
S0<br />
) dO<br />
2g<br />
cosO<br />
" cosO<br />
o<br />
Une telle équation peut être intégrée. Elle fournit le temps en fonction de la position, au lieu de l’inverse, la<br />
position en fonction du temps.<br />
O<br />
dO?<br />
4 ) 1<br />
t " 0 % g<br />
"<br />
, 0-<br />
cos cos 2g<br />
O t%<br />
O? " O 2 /<br />
o 3 0<br />
%&'&(<br />
Oo<br />
" 1<br />
Ceci est de la forme t = F (O ) qu'on peut inverser pour trouver O , t- % F , t-<br />
L'intégrale ci-dessus est dite elliptique.
10/12/2005 105<br />
Discussion qualitative<br />
Il arrive très souvent que l’intégration soit difficile. Il est alors bon dans la pratique de conduire une première<br />
1<br />
étude des solutions possibles. Dans le cas présent, on a ! 2 g<br />
O % , cos O " cos Oo<br />
- ,<br />
2 )<br />
cos " cos S 0<br />
O O o<br />
donc , -<br />
On voit par inspection du croquis que cela implique que l'angle est limité, exactement comme on le sait de<br />
l’expérience.<br />
On consacrera une section entière aux discussions qualitatives.<br />
Petites Oscillations<br />
Si ;<br />
o<br />
LL 1 , alors on peut faire l’approximation sin; Q ; et l’équation du mouvement devient :<br />
!! g<br />
; % " ;<br />
)<br />
C'est l'équation d'un oscillateur harmonique de période 2<br />
><br />
) .<br />
g<br />
Démonstration d'auditoire :<br />
Un pendule est formé d'une tige rigide de masse négligeable en comparaison de la masse au bout de la tige. Si le<br />
mouvement commence à un angle voisin du point le plus haut du pendule, il apparaît clairement que la période<br />
devient très grande.<br />
Le graphe ci-dessous indique le rapport de la période à l’amplitude donnée en abscisse par rapport à celle d’une<br />
amplitude infiniment petite. Une simulation du mouvement du pendule est à disposition dans un programme<br />
Mathematica.
10/12/2005 106<br />
Un laboratoire "virtuel" qui permet de découvrir les propriétés des pendules peut être examiné sur le réseau<br />
Internet. 24 Le lecteur avancé (il faut connaître la notion d’énergie mécanique) peut aussi regarder la question du<br />
pendule dont la période ne dépend pas de l’amplitude. Son l’analyse est donnée ci-après.<br />
Le pendule cycloïdal<br />
Huygens (1629-1695) découvrit que la période d'oscillation d'un<br />
point pesant glissant sans frottement sur une cycloïde est<br />
indépendante de l'amplitude et vaut :<br />
4R<br />
T % 2 ><br />
g<br />
où R est le rayon du cercle générateur de la cycloïde. Cette propriété du pendule<br />
cycloïdal peut être vérifiée en invoquant la conservation de l’énergie mécanique.<br />
L'équation paramétrique d'une cycloïde peut s'écrire (voir graphique) :<br />
x % R (; " sin (;<br />
))<br />
z % R (1 " cos (;<br />
))<br />
Ecrivons la conservation de l'énergie en prenant l'énergie potentielle 0 à ; % > .<br />
1 2 2<br />
m ( x! $ z!<br />
) " mg z $ mg 2 R % E<br />
2<br />
x!<br />
% R ( ! ; " ! ; cos (;<br />
))<br />
z!<br />
% R ! ; sin (;<br />
)<br />
24 http://monet.physik.unibas.ch/~elmer/pendulum/index.html
10/12/2005 107<br />
1<br />
m R<br />
2<br />
1<br />
2<br />
1<br />
2<br />
! ; (1 $ cos (; ) " 2 cos (; ) $ sin (;<br />
))<br />
2 2 2 2<br />
2 2<br />
m R mg R E<br />
2 2 2 2<br />
m R mg R E<br />
2 2 2<br />
; ; ;<br />
d<br />
, -<br />
" mg R (1 " cos (;<br />
)) $ 2 mg R % E<br />
! ; 2 (1 " cos (; )) $ (1 $ cos (;<br />
)) %<br />
! ; 4 sin (; / 2) $ 2 cos (;<br />
/ 2) %<br />
! sin ( / 2) $ ( g / R) cos ( / 2) %<br />
E<br />
2<br />
2 m R<br />
2<br />
2<br />
4 cos ( / 2) ( g / R) cos ( / 2)<br />
dt<br />
; $<br />
;<br />
E<br />
%<br />
2 m R<br />
On opère alors un changement de variable :<br />
u % cos ( / 2)<br />
u!<br />
;<br />
g E<br />
$ u %<br />
4R<br />
8mR<br />
2 2<br />
2<br />
On peut conclure en dérivant cette équation par rapport au temps :<br />
g<br />
2 uu !!! $ 2 uu!<br />
% 0<br />
4R<br />
g<br />
u!!<br />
% " u<br />
4R<br />
2<br />
C'est l'équation d'un oscillateur harmonique, dont la fréquence est indépendante de l'amplitude ! Dans son traité<br />
de mécanique, C. Gruber montre comment construire un pendule cycloïdal. 25<br />
Bille dans un anneau en rotation<br />
Démonstration d'auditoire : une bille roule dans un anneau vertical en rotation uniforme à une vitesse<br />
angulaireA . A petite vitesse de rotation, la bille oscille autour du point le plus bas de l'anneau. A plus grande<br />
vitesse, la position d'équilibre est hors de l'axe de rotation de l'anneau.<br />
25 C. Gruber, « Mécanique Générale », PPUR
10/12/2005 108<br />
Un des aspects les plus intéressant de ce système, bien<br />
qu'il soit difficile de le mettre en évidence sur ce simple<br />
montage, est l'existence d'une vitesse de rotation critique<br />
A à laquelle la position d'équilibre change. A cette<br />
c<br />
valeur deA , la fréquence des petites oscillations<br />
c<br />
s'annule. Ce phénomène ressemble à celui observé dans<br />
des cristaux ferroélectriques, où un mode propre de<br />
vibration du cristal a sa fréquence qui s'annule à une<br />
température critique. En dessous de cette température,<br />
certains ions du cristal changent leur position d'équilibre,<br />
donnant lieu à la ferroélectricité du cristal.<br />
On modélise le système mécanique par un point matériel<br />
de masse m, pesant, c'est-à-dire sous l'effet du champ de la pesanteur, astreint à se déplacer sans frottement sur<br />
un cercle vertical en rotation autour d'un grand axe du cercle à la vitesse angulaire A constante.<br />
Référentiel, coordonnées repère<br />
On prend pour référentiel le châssis qui tient l’axe de l'anneau et le dispositif le faisant tourner. Sur le graphique,<br />
le système d'axes cartésiens est supposé lié à ce référentiel. Les coordonnées sphériques sont particulièrement<br />
bien adaptée pour repérer le point matériel. Les projections sont faites dans le repère associé.<br />
Le fait que le point matériel soit astreint à se déplacer dans l'anneau, alors que l'anneau tourne à vitesse angulaire<br />
constante, se traduit par les contraintes géométriques suivantes :<br />
Contraintes<br />
r % R % cste<br />
! O % A % cste<br />
Bilan des forces:<br />
Il y a bien sûr la pesanteur:<br />
mg % " mg cos; e $ mg sin;<br />
e<br />
;<br />
r
10/12/2005 109<br />
L'anneau exerce sur le point matériel une force de réaction. Cette force est telle que, en tout temps, on peut<br />
"remplacer" l'anneau par cette force. L'effet de l'anneau sur la bille s'exprime par cette force. Il n'y a pas de force<br />
de liaision dans la direction e ;<br />
.<br />
N % N e $ N O<br />
e O<br />
r<br />
r<br />
Cinématique<br />
Il faut exprimer les contraintes dans les expressions des vitesses et des accélérations :<br />
R % r,<br />
A % ! O<br />
7 !! r % r!<br />
% 0 !! O % 0 ! O % A<br />
Dans les expressions des composantes de l'accélération (voir formulaire), il reste les termes non nuls suivants :<br />
ar<br />
% " R ! " R<br />
a;<br />
% R !! " R sin<br />
a % 2 R A ! ; cos ;<br />
O<br />
2 2 2<br />
; A sin ;<br />
cos<br />
2<br />
; A ; ;<br />
Les équations du mouvement sont ainsi:<br />
,<br />
! 2 2 2<br />
sin -<br />
,<br />
!! 2<br />
-<br />
, 2 A ! ; cos ; - %<br />
O<br />
m " R ; " R A ; % " mg cos ; $ N r<br />
m R ; " R A sin ; cos ; % mg sin ;<br />
m R N<br />
Il faut noter un fait remarquable : la contrainte N O<br />
est non nulle si ! ; G 0 , c'est-à-dire que l’anneau doit exercer<br />
une force transverse quand le point matériel bouge par rapport à l'anneau. Quand le formalisme du mouvement<br />
relatif sera vu, cette force de liaison pourra être associée à l'accélération de Coriolis dont il faut tenir compte<br />
quand le mouvement est décrit dans le référentiel lié à l'anneau.<br />
On aborde ici un nouveau type d’examen des équations du mouvement. On va chercher les équilibres relatifs,<br />
discuter leur stabilité et déterminer la fréquence des petites oscillations autour des équilibres stables.<br />
Pour trouver l'équilibre de la bille relatif à l'anneau, il suffit de poser ! ; % !! ; % 0 dans les équations du<br />
mouvement :<br />
2 2<br />
m R sin mg cos N r<br />
" A ; % " ; $<br />
2<br />
" m R A sin ; cos ; % mg sin ;<br />
0 % N O<br />
De l’équation selon eˆ<br />
;<br />
il vient les solutions possibles suivantes :<br />
sin ; % 0 7 ; % 0, ; % ><br />
g<br />
sin; G 0 7 cos ;<br />
e<br />
% "<br />
2<br />
R A<br />
e<br />
Pour cette dernière solution, il faut conclure du signe du cosinus :<br />
e
10/12/2005 110<br />
> 3><br />
cos ; L 0 7 f;<br />
f<br />
2 2<br />
Et comme le cosinus est une fonction bornée, cos; L 1 , il faut que la vitesse de rotation de l’anneau soit<br />
assez grande pour que cette solution existe :<br />
A S A c<br />
%<br />
g<br />
R<br />
Equilibre à ; % 0<br />
On pose ; % 0 $ @;<br />
pour exprimer une déviation petite de la position d’équilibre. Dans la limite où @;<br />
petit :<br />
cos( @; ) J 1 sin( @; ) J @;<br />
L’équation du mouvement selon eˆ<br />
;<br />
fournit alors :<br />
..<br />
2<br />
; ( A ) ;<br />
R @ % R $ g @<br />
Cette équation implique qu’une petite déviation positive @;<br />
entraîne une accélération positive, donc un<br />
accroissement encore plus grand de @;<br />
. Le système est donc instable à cette position d’équilibre.<br />
Equilibre à ; % ><br />
On pose ; % > $ @;<br />
pour exprimer une déviation petite de cette position d’équilibre. Dans la limite où<br />
@;<br />
est petit :<br />
cos( > $ @; ) J " 1 sin( > $ @; ) J "@;<br />
L’équation du mouvement selon eˆ<br />
;<br />
fournit:<br />
..<br />
2<br />
; ( A ) ;<br />
R @ % " g " R @<br />
2<br />
Si la vitesse de rotation de l’anneau est lente dans le sens que g ! ou L<br />
c<br />
. Alors la position est stable,<br />
les petites oscillations constituent un oscillateur harmonique de fréquence j donnée par :<br />
, - 2 g 2<br />
2>j % " A<br />
R<br />
2<br />
Si g L RA , l’équilibre est instable.<br />
2<br />
Equilibre à cos ; % " g / RA<br />
On pose<br />
e<br />
e<br />
; % ; $ @;<br />
. Des développements limités au premier ordre effectués sur l’équation du mouvement<br />
selon eˆ<br />
;<br />
fournissent:<br />
..<br />
R @; " RA 2 sin( ; $ @; )cos( ; $ @; ) % g sin( ; $ @;<br />
)<br />
e e e<br />
..<br />
R @; " RA 2 + sin( ; ) $ @; cos( ; ) ( + cos( ; ) " @; sin( ; ) (<br />
* e e ' * e e '<br />
% g + sin( ; ) $ @; cos( ; )(<br />
* e e '<br />
Les termes de deuxième ordre sont négligés, parce que tout le calcul est limité au premier ordre en @;<br />
. Il<br />
reste ainsi:<br />
RA<br />
A<br />
A<br />
Les termes d'ordre zéro s’annulent, par définition de<br />
est<br />
;<br />
e<br />
.
10/12/2005 111<br />
..<br />
R @; " RA 2<br />
@; + " sin<br />
2<br />
(; ) $ cos<br />
2<br />
(;<br />
)(<br />
)* e e &'<br />
% g@<br />
; cos( ; )<br />
e<br />
Il vient une équation de type oscillateur harmonique :<br />
..<br />
2 2<br />
@; % " A sin (; ) @;<br />
e<br />
Par conséquent, sous les conditions d’existence de cet équilibre, la fréquence des petites<br />
oscillations autour de cet équilibre est donnée par :<br />
, -<br />
4<br />
2 2<br />
4 A 1<br />
% 2 "<br />
4 /<br />
c<br />
2>j A 1<br />
3 A 0<br />
En résumé, l’équilibre est stable à la position ;<br />
e<br />
% > quand A L Ac<br />
et à<br />
2<br />
,, c - -<br />
cos ; % " g / RA 2<br />
, ou<br />
;<br />
e<br />
% " Arc cos A A quand A ! Ac<br />
. La pulsation des petites oscillations vaut :<br />
2>j 4 A 1<br />
% 1" 2 /<br />
Ac<br />
3 Ac<br />
0<br />
2 2<br />
2>j<br />
A<br />
c<br />
4 4<br />
Ac<br />
Ac<br />
A<br />
2<br />
, quand A L Ac<br />
. Elle est donnée par :<br />
A<br />
% " , quand A ! Ac<br />
.<br />
La fréquence des petites oscillations passe par zéro au changement entre les deux régimes. 26<br />
e<br />
26 In Mathematica :<br />
Plot()If(x ' 1, *+++++++++++++++++++++<br />
x^2 # x^#2 , *++++++++++++++ 1 # x^2 ,-,<br />
#x, 0, 4$,
10/12/2005 112<br />
Chute sur sphere<br />
Un corps de masse m est posé au sommet d'une demi-sphère de rayon R. Il commence à glisser sans frottement.<br />
Ecrire les équations du mouvement sans les résoudre et trouver le point D de décollement.<br />
Point sur cône avec fil<br />
Un point matériel pesant, de masse m, est suspendu à un fil et soutenu par un cône d'axe vertical, d'ouverture<br />
dirigée vers le bas (angle 2 ). Il est donc astreint à se déplacer sur un cercle. Le fil est attaché au sommet du<br />
cône. Le frottement du point matériel sur le cône est de type visqueux (force proportionnelle à la vitesse). Le<br />
point matériel est initialement à l'arrêt. Il est soumis à une force de traction constante et tangente à l'arc de cercle.<br />
1) Ecrire les équations du mouvement<br />
2) Déterminer la tension du fil<br />
3) Au bout de combien de temps le point matériel décolle-t-il ?<br />
Pendule sur la porte<br />
Un pendule formé d'un point matériel pesant de masse m et d'un un fil sans masse de longueur L. Le pendule est<br />
astreint à osciller dans le plan d'une "porte" qui tourne autour d'un axe vertical à vitesse angulaire A constante.<br />
Le pendule est attaché à l'axe de rotation de la porte.<br />
a) Etablir le bilan des forces en présence,<br />
b) Ecrire les équations du mouvement.<br />
Point sur cylindre<br />
Un point matériel est astreint à se déplacer sur un cylindre infiniment long et de rayon R. Le point matériel est<br />
attiré vers un point O sur l'axe du cylindre par une force proportionnelle à la distance du point matériel au point<br />
O.<br />
a) Ecrire les équations du mouvement du point matériel. Il n'y a pas d'effet de pesanteur ni de friction dans ce<br />
problème. Les équations du mouvement doivent inclurent les forces de contraintes.<br />
b) Décrire le mouvement dans la direction de l'axe du cylindre
10/12/2005 113<br />
Le swing du golfeur<br />
L'examen d'un film ultrarapide du swing d'un golfeur suggère que les mains décrivent un cercle, avec une grande<br />
accélération au début du mouvement, puis une vitesse presque nulle au moment où les mains atteignent la<br />
position inférieure. La canne de gold atteint alors une vitesse maximum. Ces considérations suggèrent le modèle<br />
mécanique suivant.<br />
Un point matériel P de masse m est relié à un point A par une tige rigide sans masse, de longueur ** ) . Le point A<br />
décrit un cercle de rayon R centré en A. La pesanteur et toute forme de frottement sont négligées. Le mouvement<br />
du point A est donné par une fonction N % N(t) supposée donnée à l'avance (le mouvement imposé par le<br />
golfeur). Ainsi N ! N !! N sont supposés connus. Les mains du golfeur sont supposées ne pas imposer de moment<br />
de force en A.<br />
y<br />
P<br />
x'<br />
y'<br />
N<br />
;<br />
R<br />
O<br />
x<br />
A<br />
A) Soit ** " "<br />
Aa la vitesse instantanée de rotation de AG (la canne de golf). Exprimez ** Aa% A en fonction de<br />
;! et N!<br />
.<br />
B) La force en A est-elle nécessairement dans la direction de AG (la canne de golf) ? Et s'il y avait un fil souple<br />
à la place de la tige rigide sans masse, qu'en serait-il de cette force ?<br />
C) Dans le cas présent d'une tige rigide sans masse, quelle loi du mouvement peut-on invoquer pour déduire que<br />
la force est alignée avec AG. Quelle expérience vue en cours présente la même problématique ? Et si la masse<br />
de la tige n'était pas négligée, la force en A exercée sur la tige AG serait-elle alignée avec la tige AG ?<br />
C) Que devient le théorème du moment cinétique :<br />
d L " O<br />
% M "*<br />
** dt<br />
O<br />
quand on utilise comme point de référence un point mobile A au lieu d'un point O du référentiel ?<br />
E) Trouvez l'équation du mouvement pour ; . Vous pouvez l'exprimer en terme de N N N et de ; et A .<br />
Aide : appliquez le théorème du moment cinétique avec A comme point de référence. Une approche alternative<br />
est de suivre F) et G).<br />
F) Exprimez l'accélération absolue du point A en terme de N , N! , N!<br />
projetée dans le repère Ax'y'<br />
G) Exprimez l'accélération absolue du point P en terme de N , N! , N!<br />
et de ; et A
10/12/2005 114<br />
Systèmes ouverts<br />
Il existe une variété de systèmes mécaniques qui échangent de la masse avec l'extérieur. On les appelle des<br />
systèmes ouverts.<br />
Exemples:<br />
5 une fusée ou un turboréacteur. Note d’actualité : il existe un intérêt récent pour l’utilisation de réacteurs<br />
27 28<br />
à ion comme moyen de propulsion dans l’espace.<br />
5 actualité : un turboréacteur qui fonctionne à base d’ondes de choc pour éjecter de<br />
l’eau 29<br />
5 des escaliers roulants ou un ruban monte-charge<br />
5 une goutte de pluie accumulant de l'eau dans le brouillard<br />
5 une chaîne tombant sur une surface horizontale (démonstration d’auditoire).<br />
L'intérêt de ce passage est d'appliquer la deuxième loi de Newton dans sa<br />
forme générale, avec une quantité de mouvement qui varie parce que la<br />
27 Freeman Dyson, Les vaisseaux spatiaux du 21 ème siècle, Pour la Science, Nov 1995<br />
28 R.G. Jahn, Physics of Electric Propulsion, McGraw-Hill Series in Missile and Space Technology, 1968<br />
29 Pursuit Dynamics, voir http://www.pursuitdynamics.com/default.asp et New Scientist 6 March 2004, p. 24
10/12/2005 115<br />
masse varie, pas seulement la vitesse :<br />
dp<br />
dv<br />
F % G m car m=m(t)<br />
dt dt<br />
L’exemple le plus caractéristique est celui de la fusée. Admettons que la masse de la fusée m<br />
diminue selon une loi m = m (t) donnée. Les gaz sont éjectés à la vitesse d'éjection u,<br />
mesurée par rapport à la fusée elle-même. On considère l'évolution sur un temps dt petit.<br />
Entre t et t + dt, la masse et la vitesse de la fusée varient:<br />
dm<br />
m ( t $ @ t)<br />
% m $ @ t<br />
dt<br />
dm<br />
@ m % " @ t S 0<br />
dt<br />
La quantité de mouvement totale de la fusée et son combustible, au temps t, vaut :<br />
( t)<br />
% m8<br />
p<br />
v<br />
Au temps t $ @ t , la fusée a diminué de masse. La masse éjectée @ m a une vitesse u $ v par rapport au<br />
référentiel. Cette composition des vitesses deviendra naturelle quand on aura formalisé la notion de vitesse<br />
relative (chapitre : mouvement relatif). L’intuition physique suffit cependant à comprendre ce point. On peut<br />
penser à la vitesse d’un enfant qui court dans un train à une vitesse u, alors que le train va a une vitesse v. Il est<br />
clair que la vitesse de l’enfant par rapport au sol vaut u+v.<br />
La quantité de mouvement totale au temps t<br />
, - , - , -<br />
p ( t $ @ t)<br />
% m t $ @ t v $ @ v $ @ m u $ v<br />
$ @ t vaut ainsi :<br />
4 dm 1 dm<br />
= 2 m $ @ t / , v $ @ v- " @ t , u $ v-<br />
3 dt 0 dt<br />
La deuxième loi de Newton dans sa formulation généralisée (en terme de quantité de mouvement) implique que<br />
si la fusée subit une force F , on a :<br />
p ( t $ @ t) " p ( t)<br />
% F @ t<br />
Avec les valeurs de la quantité de mouvement trouvée ci-dessus, il vient :<br />
F@ t %<br />
4 dm 1 4 dm 1<br />
2 m $ @ t / , v $ @ v- $ 2 " @ t / , u $ v-<br />
" mv<br />
%<br />
3 dt 0 3 dt 0<br />
dm dm<br />
mv $ m@ v $ @ t 8 v " @ t , u $ v-<br />
" mv<br />
dt dt<br />
Dans ce calcul, on a négligé les termes du deuxième ordre. En réarrangeant les termes :
10/12/2005 116<br />
dm<br />
m @ v % " 8@ t 8 u + F@<br />
t<br />
+ dt<br />
S0<br />
@ v 4 dm 1<br />
m % " 2 " / 8u + F<br />
@ t 3 dt 0<br />
En passant à la limite, il vient :<br />
dv<br />
dm<br />
m % 8u + F<br />
dt dt<br />
une bombonne de CO 2 est placée sur un chariot. Le professeur<br />
s’assied sur le chariot, ouvre la bouteille et s’en va ainsi…<br />
Fusée<br />
Une fusée contient un mélange combustible qui peut être éjecté par une tuyère avec une vitesse u = 3 km . s -1<br />
(par rapport à la tuyère). Elle est disposée verticalement, la tuyère dirigée vers le bas, et on la suppose guidée de<br />
manière à avoir une trajectoire verticale. On négligera la variation de la pesanteur avec l'altitude et on prendra g<br />
constant. La masse du combustible est m , et la masse totale du reste de la fusée (réservoirs, accessoires, etc...)<br />
est M .<br />
a) Montrer que la fusée ne peut décoller que si le débit de gaz brûlés (masse par unité de temps) est supérieur à<br />
une limite que l'on indiquera.<br />
b) La masse du mélange combustible est m o au départ, et on suppose que la masse restante évolue suivant la loi<br />
:<br />
m % m 1 t<br />
0<br />
" ( 0 L t L H )<br />
, -<br />
Quelle est la valeur maximale de H qui permet le décollage ?<br />
c) Calculer v (t) pour ( 0 < t < H ).<br />
H
10/12/2005 117<br />
Loi de la Gravitation de Newton<br />
La loi de la gravitation universelle de Newton peut être vue comme un monument<br />
symbolisant un tournant définitif dans un moment passionnant de l’histoire des sciences.<br />
(Voir tableau) La révolution copernicienne signale un renouveau intellectuel important. Le<br />
procès de Galilée stigmatise un déplacement des systèmes de valeurs. Ce sont là des grands<br />
moments de l’histoire de la pensée, qu’il vaut la peine de découvrir. Prendre conscience de<br />
ces grands débats peut motiver l’étudiant dans son apprentissage de la mécanique. L’étudiant<br />
en physique peut y voir une occasion de s’inscrire dans une continuité culturelle. 30<br />
Aristote (384-<br />
322 av. JC)<br />
Aristarque de<br />
Samos<br />
(310-230 av.<br />
JC)<br />
Ptolémée<br />
Moyen-Age -><br />
XVIème s.<br />
Copernic<br />
(1474-1543)<br />
Tycho Brahé<br />
(1546-1601)<br />
Giordano<br />
Bruno<br />
Galilée<br />
Terre au centre<br />
Planètes sur sphères concentriques<br />
Soleil au centre<br />
Planètes sur orbites circulaires centrées sur le Soleil<br />
Terre fixe<br />
Soleil : cercle décentré<br />
Planètes : épicycles (cercles sur cercles)<br />
Aristote<br />
Reprend Aristarque :la Terre n’est pas le centre de l’Univers, vie du temps<br />
des humanistes.<br />
« The theory of the Earth’s motion is admittedly difficult to comprehend, for<br />
it runs counter to appearances and to all tradition. But if God wills, I shall<br />
in this book make it clearer than the Sun, at least to mathematicians.” 31<br />
Mesures très précises. Danois, le roi lui donne une île et un financement<br />
généreux.<br />
Observatoire extraordinaire, mais pas de télescope.<br />
Le soleil n’est pas le centre de l’Univers, il y a beaucoup de soleils. Vie du<br />
temps de l’inquisition : il est brûlé sur le bûché<br />
Le procès …<br />
La loi de force de la gravitation universelle de Newton a résisté à toutes les investigations<br />
critiques pendant des siècles ! Un article relativement récent dans la revue Nature 32 faisait état<br />
des tentatives visant à trouver une déviation de la loi de Newton, de la forme :<br />
30 Leo Kadanoff, “Greats”, Physics Today April 1994, et Gruner, Langer, Nelson, Vogel, “What future will we choose for Physics?”, Physics<br />
Today, December 1995<br />
31 Copernic, De Revolutionibus Orbium Coelestium, tiré de : « And there was light », Rudolf Thiel, André Deutsch, 1958<br />
32 E. Fischback, C. Talmadge, “Six years of the 5 th force”, Nature vol. 356, 207(1992)
10/12/2005 118<br />
W 4 r 1 X m m<br />
F ( r) % " GI<br />
Y1 $ N 21$<br />
/ e r<br />
[ 3 . 0 \ r<br />
" r / . 1 2<br />
Z ˆ<br />
2<br />
La déviation, si elle existe, est minime. De telles études continuent ! En 1999, un comité<br />
international décida d’augmenter l’incertitude officielle sur la valeur de la constante G au vue<br />
des différences dans les mesures répertoriées. Cette décision a motivé des chercheurs à<br />
améliorer cette mesure. 33 D’autres essaient de trouver des déviations à très courtes échelles<br />
avec un très élégant pendule de torsion (Figure). 34<br />
En plus de la question d’une déviation possible de la loi de Newton, la gravitation aboutit à<br />
des problèmes fondamentaux de la physique. Il y a le mystère de la matière obscure (« dark<br />
matter ») en astrophysique. De plus en plus d’évidences expérimentales indiquent que le 90%<br />
de la matière de notre univers n’est pas lumineuse, en ce sens que cette matière n’émet pas et<br />
ne réfléchit pas d’ondes électromagnétiques. Cette forme abondante mais inconnue de matière<br />
33 F. Nolting, J. Schurr, St. Schlamminger, W. Kündig, „Determination of the gravitational constant G by means of a beam balance“,<br />
Europhysics News July/August 2000, p. 25<br />
34 “Theorists and Experimentalists seek to learn why gravity is so weak”, B. Schwarzschild, Physics Today Sept. 2000, p. 22-24,<br />
http://www.npl.washington.edu/eotwash
10/12/2005 119<br />
ne se révèle que par ses interactions gravitationnelles. Elle fut découverte par des astronomes<br />
qui mesuraient la vitesse de rotation d’étoiles autour du centre de galaxies en spirales et le<br />
mouvement de clusters de galaxies. Comprendre la nature de cette matière obscure est devenu<br />
un des plus grands défis de l’astrophysique et de la physique des particules élémentaires. 35<br />
Enfin, il faut noter que la loi de gravitation s’inscrit de nos jours dans un cadre théorique<br />
solide appelé la théorie de la relativité générale d’Einstein. Dans le courant du 20 ème siècle,<br />
toutes les autres forces de la Nature ont pu être décrites par des formes avancées de la<br />
mécanique quantique. Il appartient au 21 ème siècle de joindre ces deux corps théoriques !<br />
Les lois de Kepler<br />
Kepler (1571-1630) fit confiance à l'exactitude des mesures de son maître Tycho Brahé. En<br />
1609, l'analyse détaillée de ces mesures fournit à Kepler deux lois :<br />
1 ère loi : les trajectoires des planètes sont des ellipses, dont le Soleil est un des foyers.<br />
2 ème loi : le rayon-vecteur du soleil à la planète balaie des aires égales pendant des intervalles<br />
de temps égaux.<br />
La précision des observations nécessaires pour en arriver à ces conclusions est remarquable.<br />
En effet l'orbite de Mars est une ellipse dont le grand axe et le petit axe ne diffèrent que de<br />
0.4%. La précision des mesures de Tycho Brahé est admirable!<br />
10 ans plus tard Kepler obtient la 3 ème loi qui lie la période de l'orbite de plusieurs planètes et<br />
leur grand axe :<br />
2<br />
, période-<br />
est une constante, la même pour toutes les planètes<br />
3<br />
, grand axe-<br />
Actualités : il a été possible récemment d’observer l’orbite d’étoiles au centre de notre<br />
galaxie ! 36<br />
Signification et conséquence de la loi des aires<br />
La vitesse aérolaire est l'aire balayée par unité de temps par le rayon vecteur du foyer O au<br />
point P de la trajectoire. On peut exprimer cette aire sous la forme :<br />
1<br />
dA % aire , OPP '- % r v dt sin , v,<br />
r -<br />
2<br />
35 d’après K.P. Pretzl, « Bringing Dark Matter in from the Dark », Europhysics News, 24(1993) p. 167<br />
36 http://www.mpe.mpg.de/ir/GC/index.php
10/12/2005 120<br />
Il est possible de donner une forme vectorielle à cette définition, en posant :<br />
1 1<br />
!A % r ] v % L<br />
2 2m<br />
L est le moment cinétique par rapport au foyer O de la planète de vitesse v et de masse m.<br />
Ainsi la loi des aires et la planéité des orbites (implicite dans la 1 ère loi) permet de dire que L<br />
est constant. Le passage à la définition vectorielle de la vitesse aérolaire inclut le fait que le<br />
mouvement est plan. En effet pour deux positions numérotées 1 et 2, on a<br />
0 % x 8 x ] v % x 8 x ] v<br />
, - , -<br />
1 1 1 1 2 2<br />
La première égalité est vraie pour tout vecteur. La deuxième applique la loi des aires. Comme<br />
x<br />
1<br />
et x<br />
2<br />
sont deux positions quelconques, on doit avoir pour tout x<br />
1<br />
que x1<br />
est dans le plan<br />
normal à L . La conservation du moment cinétique implique :<br />
d<br />
dt<br />
dv<br />
r ] v % % v ] v $ r ] % r ] a<br />
dt<br />
, - 0<br />
On voit ainsi que a et r sont parallèles. La force est donc parallèle au rayon vecteur. Une<br />
force qui pointe toujours vers un même point est appelée une force ‘centrale’.<br />
Pour poursuivre l’analyse des lois de Kepler, on exprime le moment cinétique dans ce plan en<br />
coordonnées cylindriques (r,; , z) :<br />
2<br />
% m r<br />
r<br />
] , r<br />
r<br />
$ r ! ;<br />
; - % m r !<br />
2<br />
L e ! e e ; ez % Lez<br />
avec L % mr ! ; . ez<br />
est le vecteur unitaire normal<br />
au plan de l’orbite. On exprime aussi les équations du mouvement en coordonnées<br />
cylindriques. Pour la clarté de l’exposé, on supposera, en suivant Newton, une force<br />
" K<br />
d’attraction centrale de magnitude (K>0):<br />
2<br />
r<br />
2 " K<br />
m( !! r " r ! ; ) %<br />
2<br />
r<br />
m( r !! ; $ 2 r!<br />
! ; ) % 0<br />
La deuxième équation est équivalente à la conservation du moment cinétique L. Il suffit de<br />
2<br />
dériver L % mr ! ; par rapport au temps pour le constater. La première équation du mouvement<br />
peut s’intégrer une fois en multipliant par r! et en remplaçant ! ; par son expression en termes<br />
de L et r. Il apparaît alors des termes qui s’identifient tout de suite comme des dérivées par<br />
rapport au temps :
10/12/2005 121<br />
2<br />
2 L r! " Kr!<br />
m( rr !!! " rr! ! ; ) % m( rr !!! " ) %<br />
2 3 2<br />
m r r<br />
2<br />
d 4 1 2 L K 1<br />
2 mr!<br />
$ " % 0<br />
2 /<br />
dt 3 2 2mr r 0<br />
Il vient ainsi une constante du mouvement (on verra que c’est l’énergie mécanique) :<br />
1 2 2 2 K<br />
E % m , r!<br />
$ r ! ; - " %<br />
2<br />
r<br />
2<br />
1 2 1 L K<br />
mr!<br />
$ "<br />
2<br />
2 2 mr r<br />
Des équations du mouvement, il est possible de tirer une équation différentielle pour la<br />
trajectoire. 37 Il s’agit ici seulement de constater que cette loi de force est compatible avec les<br />
lois de Kepler. L’importance de la démarche est plutôt de nature historique. La première<br />
équation du mouvement, compte tenu de la conservation du moment cinétique, s’écrit :<br />
2<br />
L " K<br />
mr !! " %<br />
3 2<br />
mr r<br />
1<br />
On opère un changement de variable : q % . Par différentiation, les expressions suivantes<br />
r<br />
sont obtenues :<br />
" 1 dq 2 dq L dq<br />
r!<br />
% ! ; % " r ! ; % "<br />
2<br />
q d; d; m d;<br />
2 2 2 2<br />
L d q L d q L L 2 d q<br />
!! r % " ! ; % " % " q<br />
2 2 2 2 2<br />
m d; m d; mr m d;<br />
En substituant dans l’équation du mouvement, il vient :<br />
2<br />
d q Km<br />
q<br />
2 2<br />
d; $ % L<br />
Cette équation différentielle est de la forme de celle de l’oscillateur harmonique. Elle a donc<br />
une solution générale de la forme :<br />
1 Km<br />
q % % $ C cos( ; $ ;<br />
2<br />
0)<br />
r L<br />
On peut poser C > 0 sans perte de généralité. C’est l’équation d’une conique (ellipse, parabole<br />
ou hyperbole). Les deux extrema de r sont nécessairement donnés par :<br />
1 Km 1 Km<br />
% $ C % " C<br />
2 2<br />
r L r L<br />
1 2<br />
Km<br />
Si C ! , il n’y a qu’un seul extremum, car r ne peut pas être négatif. L’orbite est alors<br />
2<br />
L<br />
une hyperbole. Dans le cas contraire, il s’agit d’une ellipse. Une discussion qualitative permet<br />
37 Ce n’est pas une aptitude à développer pour l’étudiant typique qui utiliserait cet ouvrage.
10/12/2005 122<br />
d’identifier efficacement ces différents régimes, 38 sans avoir recours à une intégration comme<br />
celle-ci !<br />
Dans la mesure où on s’est ainsi convaincu que la trajectoire est une ellipse, on a confirmé<br />
2<br />
que la loi en 1/ r postulée par Newton vérifie la loi des aires et la loi selon laquelle les orbites<br />
sont des ellipses. Il reste à examiner ce que la troisième loi fournit. On va voir qu’elle nous dit<br />
quelque chose de crucial à propos de la constante K ! Pour invoquer la période, il suffit de<br />
considérer :<br />
2<br />
2<br />
T<br />
2><br />
2<br />
dt 1 mr<br />
mr<br />
mr<br />
% %<br />
d; !<br />
De là il vient dt % d;<br />
et la période : dt T d<br />
; L<br />
L<br />
g % % g ;<br />
L<br />
0 0<br />
Vu le lien entre la vitesse aérolaire et le moment cinétique, TL / m est deux fois l’aire A de<br />
l’ellipse. Cela se confirme en exprimant l’intégrale sur ; comme une intégrale double :<br />
2> 2><br />
2<br />
r (;<br />
)<br />
TL<br />
% r d; % d;<br />
2 r ' dr ' % 2A<br />
m<br />
g g g<br />
0 0 0<br />
Ainsi, pour trouver la période, il suffit de calculer l’aire de l’ellipse:<br />
2><br />
1 d;<br />
A %<br />
2<br />
2<br />
g<br />
0 4 Km 1<br />
2 $ cos<br />
2 C ; /<br />
3 L 0<br />
Cette intégrale peut être obtenue dans une table ou avec un programme comme Mathématica.<br />
Il vient :<br />
Km<br />
2> 4 2<br />
TL 1<br />
2 1 /<br />
CL<br />
%<br />
3 0<br />
2<br />
2<br />
3/ 2<br />
m C 44 Km 1 1<br />
1<br />
2 "<br />
22 /<br />
3 CL 0 /<br />
3 0<br />
Notons 2a le grand axe de l’ellipse :<br />
4 Km 1<br />
2<br />
2<br />
1 1 1<br />
2 /<br />
CL<br />
2a<br />
% $ %<br />
3 0<br />
Km Km<br />
2<br />
" C $ C<br />
C 44 Km 1 1<br />
2 2<br />
L L " 1<br />
22 2 /<br />
3 CL 0 /<br />
3 0<br />
Par conséquent, le rapport invoqué par la 3 ème loi de Kepler vaut :<br />
2 2<br />
T 4><br />
m<br />
%<br />
3<br />
a K<br />
Il faut que ce rapport soit indépendant de m, puisqu’il doit être le même pour toute planète.<br />
Par conséquent, la constante K doit être proportionnelle à m ! Comme l’action est mutuelle<br />
entre le soleil et la planète, si la constant K est proportionnelle à la masse d’un des astres de<br />
l’interaction, elle doit aussi être proportionnelle à la masse de l’autre astre !<br />
La dérivation ci-dessus aurait pu être conduite dans l’ordre inverse. On aurait posé que<br />
l’orbite est une ellipse avec l’équation donnée. On aurait trouvé pour cette équation horaire de<br />
l’ellipse une équation du mouvement avec un terme en<br />
K<br />
r<br />
2 et la troisième loi aurait fourni de<br />
même la proportionnalité à la masse. La démarche aurait été plus difficile à suivre, mais elle<br />
est équivalente.<br />
38 voir ce sujet dans le chapitre « discussion qualitative »
10/12/2005 123<br />
Loi de la gravitation de Newton<br />
Ainsi, en 1677, Newton déduit des données astronomiques et des lois de Kepler en particulier<br />
la loi de la gravitation. "Dans cette philosophie (la philosophie expérimentale), les<br />
propositions sont tirées des phénomènes et généralisées par induction". 39 La force<br />
d'attraction mutuelle entre deux masses M et m est donnée par :<br />
G M m r<br />
F % "<br />
2<br />
r r<br />
où r est le rayon vecteur joignant les deux masses et G est une constante universelle, G=<br />
6.67300 × 10 -11 m 3 kg -1 s -2 .<br />
Champ de gravitation<br />
La relation entre pesanteur et gravitation revêt une signification historique. Selon Mach,<br />
Newton aurait procédé par une extension conceptuelle, du projectile sur la terre à la<br />
trajectoire de la Lune autour d’elle. Il ne nie pas la grandeur du travail hypothético-déductif<br />
des Principia, mais il admire sans réserve le travail d’induction :<br />
« A côté de cette contribution déductive […] la science est redevable à Newton d’un travail<br />
d’invention […] : de quelle nature est l’accélération qu’est la condition du mouvement<br />
curviligne des planètes autour du soleil et des satellites autour de la Terre. Avec une grande<br />
hardiesse de pensée, Newton admet (et précisément par l’exemple de la Lune) que cette<br />
accélération n’est pas essentiellement différente de cette accélération de la pesanteur qui nous<br />
est familière. […] Voyant que l’attraction terrestre ne se fait pas sentir seulement à la surface<br />
de la Terre, mais aussi sur les hautes montagnes et dans les mines profondes, le physicien<br />
habitué à la continuité de la pensée se représente cette attraction comme agissant encore à des<br />
hauteurs et à des profondeurs plus grandes que celles qui nous sont accessibles. Il se demande<br />
où est la limite de son influence, et si celle-ci ne s’étendrait pas jusqu’à la Lune ? Cette<br />
question provoque un puissant élan d’imagination et, lorsqu’elle se pose à un génie<br />
intellectuel tel que Newton, elle a pour conséquence nécessaire les progrès les plus grands. »<br />
40<br />
Il est possible de manipuler l’expression mathématique de la loi de la gravitation de manière<br />
à faire ressortir une analogie avec l’effet de la pesanteur. En effet, la loi de la gravitation entre<br />
deux corps peut être exprimée en terme du champ gravitationnel à la position r produit par<br />
39 Newton, in Principia, Scholium général, T. 2, cité dans "Du Flou au Clair" de Michelle Goupil<br />
40 Ernst Mach dans « La Mécanique » trad. Par Emile Piccard, 1904, dans III. Travaux de<br />
Newton parag. 3
10/12/2005 124<br />
G M<br />
une masse M à l’origine : g ( r) % " e<br />
2 r<br />
. La force subie par une masse test m dans ce<br />
r<br />
champ est F % mg !<br />
A la surface de la Terre, une masse test m subit l'effet superposé de tous les points de la<br />
Terre. Pour calculer la résultante, nous découpons la Terre en masses infinitésimales.<br />
Au point m, on sent le champ g<br />
i<br />
produit par chaque masse M<br />
i<br />
. La somme sur toutes les<br />
masses infinitésimales devient, par un passage à la limite, une intégrale de volume. Ainsi :<br />
4 " G , R " r - 1<br />
g ( R) % ggg dx dy dz P ( r)<br />
3<br />
2 /<br />
volume<br />
3 R " r 0<br />
Il est possible d’effectuer cette intégrale triple sans trop de complications pour une<br />
distribution sphérique de masse, de densité P ( r ) uniforme, de masse totale M. Il vient<br />
G M<br />
g ( R) % " e<br />
2 r<br />
comme si la Terre était une masse ponctuelle ! La déviation de la Terre par<br />
R<br />
rapport à une sphère, la présence de cavités souterraines ou de montagnes modifient la valeur<br />
de g.<br />
Actualité : déviation de g mesurée sur toute la Terre, déterminée par 2 satellites dont la<br />
séparation est contrôlée par un faisceau micro-ondes, et dont la position est déterminée par<br />
GPS. 41<br />
A ce point du cours, les étudiants n'ont pas vu les intégrales multiples, ni le théorème de<br />
Gauss. Il n'y a donc pas lieu de s'étendre sur ce sujet. En revanche, il est utile de comprendre<br />
41 New Scientist, 21.8.03, p. 17
10/12/2005 125<br />
que la règle ci-dessus, qui associe la Terre à un point matériel, n'est pas automatique, mais<br />
résulte d'une approximation. L’étudiant plus curieux suivra la présentation intuitive suivante<br />
du théorème de Gauss.<br />
On définit le flux de g à travers une surface.<br />
Le vecteur g est décomposé en ses composantes normales et tangentielles à la surface : g = g T $ g $ . Le flux<br />
O de g à travers A est défini par O % A 8 g % A 8 g 8 cos ; . Considérons alors le flux au travers<br />
T<br />
d’une surface fermée entourant une masse ponctuelle M.<br />
dO = flux de g à travers dA = dA g cos ; = g 8 dA cos ; =<br />
G M 8<br />
dA cos ;<br />
r2<br />
Or dA cos; est l’élément de surface sur la sphère centrée en M, de rayon r. Appelons cet élément de<br />
sphère dS. dS est proportionnel à<br />
et N . Il vient :<br />
cos; % % O cosN N<br />
2<br />
dA dS r d d<br />
2<br />
r (voir esquisse). Repérons la position de dA sur la surface par des angles O<br />
Par conséquent, l’élément de flux dO du flux de g à travers dA vaut :<br />
dO % g dAcos;<br />
% g dS %<br />
GM<br />
cos cos<br />
2 dA ; % GMd < N d N<br />
r
10/12/2005 126<br />
Le flux total à travers la surface quelconque est simplement :<br />
> / 2<br />
2><br />
g g<br />
O % G M dN cos N d< % G M 8 4><br />
">/ 2 0<br />
S’il y a plusieurs masses ponctuelles m N<br />
dans la surface, chaque masse contribue un champ g<br />
N<br />
. Si les masses<br />
sont à l’intérieur de la surface, alors il faut sommer les contributions de chaque masse au champ gravitationnel et<br />
le flux total vaut :<br />
Cas de la Terre<br />
O % O 1 $ O 2 $ O 3 % " 4k G (m1 $ m2 $ m 3 $ ...)<br />
Pour calculer g à la surface de la Terre, considérons une surface sphérique qui englobe la Terre, concentrique à<br />
la Terre. On suppose alors que g soit radial, d’égal module partout à la surface de la Terre. Dans ce cas simple,<br />
le flux est calculé immédiatement. D’une part, les considérations ci-dessus ont donné : O % 4k G M .<br />
D’autre part, la symétrie du modèle permet de calculer le flux de g immédiatement : O % 4 k R2 E g , où M<br />
G M<br />
est la masse de la Terre, RE<br />
son rayon. Il vient par conséquent : g % .<br />
R2<br />
E<br />
C’est la valeur qu’on trouverait si on avait supposé que toute la masse de la Terre était concentrée en son centre.<br />
Principe d’équivalence<br />
La gravitation joue un rôle central dans la théorie de la relativité générale d’Einstein. En<br />
annexe à cette présentation de la loi de la gravitation de Newton, le principe d’équivalence<br />
d’Einstein peut être révélateur des nuances conceptuelles attachées à la notion de masse,<br />
notion qui apparaît maintenant en deux contextes différents de la mécanique : le coefficient<br />
qui apparaît devant l’accélération dans F % ma et celui qui apparaît dans l’expression de ce<br />
F quand il s’agit de la gravitation.<br />
Nous pouvons penser à deux manières de définir la masse. En se référant à la 2 ème loi de<br />
Newton, nous pourrions comparer des corps soumis à la même force<br />
M i (1) a (1) = F = M i (2) a (2)
10/12/2005 127<br />
Si M i (1) est notre étalon, M i (2) est déterminé comme étant la masse telle que<br />
M i (2) = M i (1)<br />
8<br />
a (2)<br />
a (1)<br />
M (i) est appelé masse d’inertie. Nous pouvons aussi définir la masse à partir de la loi de la gravitation.<br />
Prenons la Terre comme étalon, mesurons la force exercée par la Terre sur l’objet :<br />
G M M F R<br />
R<br />
2<br />
g E 8<br />
% F 7 M<br />
E<br />
2<br />
g %<br />
G M<br />
E<br />
E<br />
M g est appelé la masse gravitationnelle.<br />
Principe d’équivalence de Newton 42<br />
Toutes les expériences montrent que la masse gravitationnelle et la masse d’inertie sont proportionnelles. Il est<br />
donc possible, par convention, de les prendre égales. On considère ci-dessous des expériences typiques pour<br />
expliciter le principe.<br />
Expérience 1 : chute libre de deux corps près de la Terre<br />
G ME<br />
M g (1) X<br />
M i (1) a (1) %<br />
2 l<br />
R E lZl<br />
G ME<br />
M g (2)<br />
M i (2) a (2) %<br />
R2 E<br />
l\<br />
M M<br />
i (1) a (1) g (1)<br />
# %<br />
M (2) a (2) M (2)<br />
i<br />
g<br />
donc<br />
M i (1) M i (2) a (2)<br />
% 8<br />
M (2) M (2) a (1)<br />
g<br />
g<br />
Les mesures les plus précises fournissent toujours<br />
a (2) = a (1). Par conséquent, il est possible de faire le choix<br />
Mi<br />
1<br />
M %<br />
g<br />
Expérience 2 : le pendule mathématique<br />
En dérivant les équations du mouvement avec M i pour le coefficient de l’accélération distinct de M g pour<br />
la force de la pesanteur, la fréquence des petites oscillations est donnée par :<br />
1 g Mg<br />
j % 8<br />
2 > ) Mi<br />
M<br />
i<br />
Les mesures fournissent % 1m<br />
M<br />
Par exemple, Bessel avait obtenu ` < 10 " 4 .<br />
g<br />
`<br />
42 http://www.npl.washington.edu/eotwash/equiv.html
10/12/2005 128<br />
Expérience 3 : pendules de torsion<br />
Eötvös développa des mesures extrêmement précises entre 1890 et 1915 à l’aide de pendules de torsion. Deux<br />
boules de substances distinctes mais égales en masse au sens M g (1) % M g (2) sont accrochées aux<br />
extrémités du pendule. Toute déviation du pendule est détectée par la déviation d’un faisceau lumineux réfléchi.<br />
Si M i (1) G M i (2) alors le faisceau lumineux est dévié.<br />
Les mesures d’ Eötvös permettent de conclure :<br />
Mg<br />
1<br />
M % m ` avec 1<br />
` L<br />
3 ] 10 10<br />
i<br />
Principe d’équivalence d’Einstein<br />
Einstein (1911) est amené à énoncer le principe d’équivalence, qui est à la base de la théorie de la relativité<br />
générale. Un observateur dans un « ascenseur » en chute libre observe les mêmes lois physiques que s’il était<br />
dans un référentiel d’inertie. Les effets de l’accélération et des forces de gravitation s’annulent les uns avec les<br />
autres. C’est par conséquent le principe de relativité qui impose l’équivalence des deux notions de masse.<br />
M<br />
i<br />
n M<br />
g<br />
De nombreuses vérifications expérimentales du principe d’équivalence furent entreprises au 20 ème siècle. 43<br />
Science et religion 44<br />
La science moderne admet qu’il doit exister un nombre restreint de lois universelles qui permettent de décrire la<br />
multitude de phénomènes qui s’offrent à notre observation. C’est au 16 ème siècle, en Europe, que cette forme de<br />
pensée s’est développée. On ne peut qu’essayer d’imaginer ce qui a pu pousser les intelligences de l’époque à<br />
entreprendre un projet aussi ambitieux. On constate que cette démarche ne vit le jour que dans un monde chrétien.<br />
Elle se démarque d’une attitude païenne selon laquelle l’ici-bas est imparfait, alors que la perfection se situe dans<br />
un au-delà éthéré, inaccessible. Kojève soulève alors la question de savoir ce qu’il y a dans la doctrine chrétienne,<br />
qui puisse pousser à chercher des régularités « mathématiques » dans les choses de notre monde. « Si donc le<br />
christianisme est responsable de la Science moderne, c’est le dogme chrétien de l’Incarnation qui en porte la<br />
responsabilité exclusive. » Elle veut dire : la possibilité pour le Dieu éternel d’être réellement présent dans le<br />
monde temporel. 45 Le célèbre philosophe des sciences, Alfred North Whitehead, est aussi d’avis que la naissance<br />
de la science moderne avait besoin de la Chrétienté et son attachement à la rationalité de Dieu. 46<br />
43 « The light stuff », New Scientist, 20 Nov. 2004, p.31-33<br />
44 Alexandre Kojève, L’origine de la Science moderne, in «Mélanger Alexandre Koyré, II. L’aventure de l’esprit »<br />
45 J.I Packer dans « Knowing God » met en garde les chrétiens dont l’esprit se brouille sous l’effet d’un scepticisme moderne promu par les<br />
sciences, la philosophie et la théologie même, cherchant à nier l’action directe et complète de Dieu dans ce monde.<br />
46 Cité par A.J. Smith, Under the influence, Zondervan, Grand Rapids Michigan 2001
10/12/2005 129<br />
Cavité sous terre<br />
Par gravimétrie on peut déceler l'existence de cavités souterraines.<br />
a) Calculer le champ de gravitation g o de la terre sans cavité et le champ de gravitation g 1<br />
au-dessus d'une cavité sphérique de rayon R dont le centre est à la profondeur d > R.<br />
b) Supposons qu'on puisse mesurer le champ de gravitation avec une précision (g o -g 1 )/g o<br />
= 10 -6 et qu'on veuille détecter une cavité juste au-dessous du sol (R=d). Quelle est la<br />
plus petite cavité qu'on puisse détecter ? (Rayon de la Terre : 6380 km)<br />
Champ de gravitation dans la terre<br />
Considérer la terre comme un ensemble compact de sphère concentriques. Utiliser un argument géométrique<br />
pour montrer que le champ à l'intérieur d'une coquille sphérique est nul. Il reste alors que seules les coquilles<br />
sphériques pour lesquelles le point considéré est extérieur contribue au champ en ce point. Calculer le champ<br />
dans la terre en fonction de la distance au centre.<br />
Satellite<br />
Un satellite tourne autour de la terre sur une orbite circulaire à une distance r du centre de la<br />
terre.<br />
a) Quelles sont les forces et les accélérations ?<br />
b) Calculer la vitesse en fonction de r.<br />
c) Vérifier dans ce cas particulier la troisième loi de Kepler<br />
e) Ariane a lancé un satellite dans une orbite circulaire à une distance h = 200 km au-dessus<br />
du sol. Quelles sont la vitesse et la période de révolution du satellite ?<br />
Masse de la terre M = 6 x 10 24 kg ; G= 6.67 x 10 -11 m 3 /kgs 2<br />
Champ de gravitation dans la terre<br />
Considérer la terre comme un ensemble compact de sphères concentriques. Utiliser un<br />
argument géométrique pour montrer que le champ à l'intérieur d'une coquille sphérique est<br />
nul. Il reste alors que seules les coquilles sphériques pour lesquelles le point considéré est<br />
extérieur contribuent au champ en ce point. Calculer le champ dans la terre en fonction de la<br />
distance au centre.<br />
4 3<br />
m P > r<br />
sphère<br />
4<br />
Pour r R<br />
sphère<br />
Pour r>R : la Terre est assimilable à un point matériel, g % G % G 3<br />
2 2<br />
r r
10/12/2005 130<br />
Les forces en électromagnétisme<br />
Traditionnellement, un cours d'introduction à l’électromagnétisme fait suite au cours de<br />
mécanique. Bien qu’il soit naturel d’établir un répertoire de quelques forces, on ne peut dans le<br />
cas de l’électromagnétisme, qu qu'évoquer des lois de forces fondamentales sans en donner le<br />
sens profond.<br />
Force de Coulomb<br />
Deux charges q<br />
1<br />
et q<br />
2<br />
exercent l'une sur l'autre une force<br />
F<br />
%<br />
q q<br />
r<br />
1 2<br />
4 > `o<br />
r ˆ 2<br />
avec<br />
1<br />
8.98810 Nm / C<br />
9 2 2<br />
4 > ` % .<br />
o<br />
" 19<br />
ˆr<br />
La charge de l’électron vaut environ 1.6 810 C . Le coefficient de vaut donc, pour deux<br />
2<br />
r<br />
" 28 2<br />
électrons, 2 10 Nm . La force d’attraction gravitationnelle entre les deux électrons est aussi<br />
ˆr<br />
proportionnelle à<br />
2<br />
r . Comme la masse de l’électron est de " 31<br />
9 10 kg , le coefficient de<br />
" 71 2<br />
proportionnalité pour la gravitation vaut 510 Nm . Les forces électrostatiques sont donc<br />
typiquement très supérieures aux forces gravitationnelles !<br />
Champ électrique<br />
La notion de champ électrique est introduite formellement dans le cadre d’un cours<br />
d’électromagnétisme. On peut, ici, évoquer un champ électrique par analogie avec le champ de<br />
la gravitation. Un ensemble de charges produit un champ électrique E . Une charge q dans ce<br />
champ électrique E subit une force :<br />
F<br />
% qE<br />
On peut créer un champ E approximativement uniforme en chargeant les plaques d'un<br />
condensateur plan. La dynamique d'une charge dans un champ uniforme est alors analogue à la<br />
chute d'un corps dans le champ de la pesanteur. En particulier, la trajectoire est parabolique.
10/12/2005 131<br />
La déflexion d'un faisceau d'électrons dans un champ électrique. Le faisceau d’électron rase une<br />
plaque phosphorescente. Les deux pièces métalliques en haut et en bas de l’image sont polarisées à<br />
3 kV pour produire le champ électrique déviant le faisceau.<br />
Force de Lorentz<br />
Dans un champ d'induction B une particule de charge q, de vitesse v subit une force<br />
F % qv ] B<br />
On note que la force est perpendiculaire à la vitesse. Par conséquent, la force de Lorentz ne<br />
travaille pas et l’énergie cinétique de la particule est constante. (voir chapitre « travail, énergie,<br />
puissance »)<br />
Déviation hélicoïdale d'un faisceau d'électrons dans un tube cathodique de forme sphérique. Le<br />
faisceau est rendu visible par la présence d'un gaz à pression faible. Le point lumineux est la<br />
cathode générant le faisceau d’électrons. Des bobines de Helmoltz (pas visible sur la photo)<br />
produisent le champ magnétique normal au plan de l’image.<br />
Des trajectoires du même type étaient aussi observées dans les chambres à bulles qui étaient<br />
utilisées dans les expériences de physique des particules élémentaires.
10/12/2005 132<br />
On examine ci-dessous les équations du mouvement d’une particule de masse m, de charge q,<br />
dans un champ d’induction B uniforme et constant. On choisit l’axe z le long du champ, alors<br />
B = B 8 e avec B constant.<br />
z<br />
La deuxième loi de Newton fournit :<br />
m v!<br />
% q v 6 B<br />
q B<br />
Pour simplifier les écritures, on pose : A % contant.<br />
m<br />
L’équation du mouvement devient<br />
v! % " A 6 v<br />
On reconnaît ici la même forme que l’équation du mouvement circulaire<br />
uniforme r! % " A 6 r . L’équation du mouvement de la particule chargée dans un champ<br />
d’induction uniforme exprime donc le fait que v est en rotation à la vitesse angulaire constante<br />
q B<br />
A %<br />
m<br />
En particulier, v est constant.<br />
Pour analyser la trajectoire, on pose les<br />
conditions initiales :<br />
t % 0, x % x , z % z , y % y<br />
0 0 0<br />
v % 0, v % v , v % v<br />
x y 1 z z0<br />
Projetons l’équation vectorielle du mouvement sur un système d’axes cartésiens :
10/12/2005 133<br />
v 6 B %<br />
i v v<br />
x 0 4 y B 1<br />
j vy<br />
0 % 2 " vx<br />
B/<br />
k v 0<br />
z B 2 /<br />
3 0<br />
v!<br />
% A v<br />
v!<br />
x<br />
y<br />
y<br />
% " A v<br />
x<br />
v!<br />
z % 0 7 vz % vz0<br />
Cette dernière équation s’intègre immédiatement :<br />
z (t) % z0 $ vz0<br />
t<br />
Dans le plan (x,y), nous avons par dérivation:<br />
!! v % A v!<br />
% " A2<br />
v<br />
x y x<br />
2<br />
y % " A x % " A y<br />
!! v v!<br />
v<br />
vx<br />
% A sin At<br />
v % A cos At<br />
y<br />
Comme v y (0) % v1<br />
% A , vy % v1<br />
cos A t et vx % v1<br />
sin A t , d’où :<br />
v 1<br />
x (t) % " cos A t $ C<br />
A<br />
v1 v<br />
x (0) % x<br />
1<br />
0 % C " 7 C % x0<br />
$<br />
A<br />
A<br />
v1 v1<br />
x (t) % x0<br />
$ " cos At<br />
A A<br />
v1<br />
y (t) % y0<br />
$ sin At<br />
A<br />
La projection sur le plan (x,y) de la trajectoire a la propriété :<br />
2<br />
v<br />
2<br />
1 2 v1<br />
0 , 0-<br />
2<br />
4 1<br />
2 x " x " / $ y " y %<br />
3 A 0<br />
A<br />
C’est un cercle ! Le rayon est donné par<br />
v1 m v1<br />
r % %<br />
A q B<br />
Cette grandeur peut avoir son importance quand on considère des expériences de physique du<br />
solide dans des matériaux très purs à basses températures, ou dans des matériaux dont au moins<br />
une dimension est de l’ordre du nanomètre, appelés des ‘nanostructures’. Pour avoir un ordre<br />
de grandeur du rayon r, on prendra des électrons avec :<br />
Alors:<br />
v 6<br />
1 % 10 m / s B % 1 Tesla<br />
r %<br />
9 ] 10"<br />
31 8 106<br />
m / s<br />
, 1.6 ] 10"<br />
19 C- 8 , 1 Tesla-<br />
6<br />
Il vient : r % 5.610<br />
" m . Comme les protons ont une masse environ mille fois plus grande, le<br />
rayon pour des protons à la même vitesse dans le même champ serait mille fois plus grand.<br />
Enfin, on note que le temps pour parcourir un demi-cercle vaut :
10/12/2005 134<br />
> r > m<br />
%<br />
v1<br />
q B<br />
Il est indépendant de v. Cette propriété est à la base du principe de fonctionnement des<br />
accélérateurs de ions ou de particules appelés des cyclotrons. Deux cavités en forme de D sont<br />
polarisées pour accélérer les particules à chaque demi-tour. Malgré le changement de vitesse, le<br />
temps entre deux passages entre les deux cavités est constant. Il est possible d’atteindre des<br />
énergies cinétiques de l’ordre de 106<br />
eV, et cela, sans appliquer 106<br />
Volts !<br />
Une particule accélérée forme une spirale depuis le centre, la courbure est donnée par le champ<br />
magnétique, à chaque passage entre les deux demi-cercles, la particule reçoit une accélération<br />
par un champ. 47<br />
Cyclotron<br />
Une particule de masse m, de charge q, se déplace dans un champ magnétique uniforme B<br />
" " "<br />
parallèle à Oz. Une force F % q 8 v]<br />
B s’exerce alors sur la particule. La pesanteur est négligée.<br />
a) Etablir les équations du mouvement en coordonnées cartésiennes. Que peut-on dire du<br />
mouvement selon Oz ?<br />
b) Montrer que la seconde loi de Newton peut s’écrire sous la forme dv "<br />
v<br />
dt % A] " " . Définir le<br />
terme A " .<br />
1 2<br />
c) En déduire que l’énergie cinétique K % mv est une constante du mouvement.<br />
2<br />
d) Démontrer que les mouvements selon Ox et Oy sont harmoniques.<br />
e) Démontrer que le mouvement selon Oxy est circulaire.<br />
Tube cathodique<br />
Une particule sans masse de charge q se déplace sous l’effet d’un champ électrique vertical E,<br />
produit par un condensateur chargé.<br />
a) Etablir les équations du mouvements de la particule.<br />
b) Celle-ci pénètre dans le condensateur de longueur L avec une vitesse initiale horizontale V.<br />
Calculer l’angle de sortie de la particule.<br />
47 http://www.aip.org/history/lawrence/first.htm
10/12/2005 135<br />
Le concept de force<br />
Modèles de forces de frottement<br />
La deuxième loi de Newton pourrait paraître comme une définition du concept de force :<br />
d<br />
F % p<br />
dt<br />
Ce serait une définition précise, mais complètement inutile, car on aurait définit gratuitement<br />
une grandeur physique. Feynman declare : 48 " The glory of mathematics is that we do not<br />
have to say what we are talking about" ! Prenez l'exemple de la géométrie euclidienne, nous<br />
dit-il. On peut l'utiliser pour mesurer les dimensions d'un terrain et ça marche plutôt bien ! La<br />
question de savoir si la notion abstraite de ligne droite s'applique ou non dans l'expérience<br />
n'est pas une question qui peut être résolue par la pensée pure, elle nécessite le test par<br />
l'expérience.<br />
Il s'avère que les forces ont une certaine simplicité, et ainsi la loi de Newton est un bon<br />
programme pour analyser la Nature. La force de gravitation donne une indication claire que<br />
nous sommes sur une bonne voie ! Toutefois, dans un grand nombre de situations, les forces<br />
en présence n’ont pas d’expressions simples. C’est tout particulièrement le cas des forces de<br />
frottement. Il faut alors accepter de travailler avec des modèles assez approximatifs. Ce<br />
chapitre présente les deux modèles courants de forces de frottement, le modèle dit « de<br />
frottement sec » et celui du frottement « visqueux ».<br />
Les frottements secs<br />
Ch. A. Coulomb (1785) traita de l'action d'une surface sur un solide. Depuis ces travaux, on<br />
comprend qu’on se doit de distinguer a) la friction statique, b) la friction avec glissement.<br />
Démonstration d’auditoire : Une plaque de bois<br />
glisse sur une surface lisse et sèche. Des poids sont<br />
posés sur la plaque de bois. On mesure la force<br />
maximale de traction sans glissement, puis la force<br />
de traction pour maintenir une vitesse constante de<br />
glissement, en fonction du lest.<br />
48 d'après Feynman 12-1
10/12/2005 136<br />
a) friction statique<br />
On considère d’abord le solide immobile sur une surface. Il subit une force de réaction N .<br />
Alors le solide subit aussi une force de frottement tangente à la surface, F .<br />
En supposant que le solide subisse aussi une force de traction tangente à la surface T, la force<br />
F s'ajustera pour qu'il n'y ait pas de glissement. Cette situation peut se maintenir jusqu'au<br />
point où la force F atteint une valeur maximale F<br />
max<br />
. Au-delà de cette valeur, il y a<br />
décrochement et glissement. Cette force maximale est donnée par<br />
F<br />
% ^ N<br />
max s<br />
^<br />
s<br />
est appelé le coefficient de frottement statique. On peut imaginer la mesure suivante de<br />
^<br />
s<br />
. L’objet est posé immobile sur un plan incliné. En inclinant le plan de plus en plus, la<br />
pesanteur tend de plus en plus à faire glisser l’objet.<br />
Comme il n'y a pas de glissement,<br />
N $ F $ P % 0<br />
L'angle critique N<br />
s<br />
est celui qui provoque le décrochement, le début de la glissade. A cet angle<br />
F % Fmax % ^sN<br />
. En projetant le bilan des forces sur la normale et la tangente à la surface on<br />
a :<br />
N % P cos<br />
^ N % Psin<br />
d'où on tire ^ % tg , N -<br />
s<br />
s<br />
s<br />
, N<br />
s -<br />
, N -<br />
s
10/12/2005 137<br />
b) Frottement avec glissement<br />
Pour un solide sur une surface, subissant une force de réaction de la surface N , glissant à une<br />
vitesse v mesurée par rapport à la surface, la force de frottement est donnée par<br />
4 v 1<br />
F = " ^c<br />
N 2 /<br />
3 v 0<br />
^c<br />
est appelé coefficient de frottement cinétique.<br />
Pour mesurer ^<br />
c<br />
on peut imaginer une expérience où le solide, soumis à la pesanteur, glisse à<br />
vitesse constante sur un plan incliné d'un angle N . On a encore N $ F $ P % 0 et en<br />
projetant les forces comme avant : ^ tg , N -<br />
c<br />
c<br />
%<br />
c<br />
. Dans ce modèle, on suppose que<br />
c<br />
^ est<br />
indépendant de la vitesse. Pour raffiner ce modèle, on pourrait par exemple consulter des<br />
données expérimentales telles que celles de "Tribophysics" de Nam P. Suh, Prentice-Hall. 49<br />
Le coefficient de frottement cinétique est toujours plus petit que le coefficient statique. On en<br />
fait l'expérience par exemple lorsqu'on fait glisser une armoire sur un sol lisse.<br />
Actualités : une équipe de chercheurs en matériaux est parvenue à créer des surfaces avec<br />
un coefficient cinétique de frottement extrêmement bas ( ^<br />
c<br />
= 0.001) 50<br />
Deux expériences illustrent des conséquences statique et dynamique de la différence entre le<br />
coefficient statique et dynamique.<br />
Démonstration d'auditoire : un manche de bois est soutenu par deux doigts tendus, placés<br />
d'abord aux extrémités du manche. Les doigts sont lentement rapprochés. On observe qu'un<br />
seul doigt glisse à la fois. Ce phénomène est une conséquence de la différence des coefficients<br />
cinétique et statique de frottement. 51<br />
Démonstration d'auditoire : une variante dynamique de l'effet ci-dessus est le mouvement<br />
pendulaire d'une barre posée sur deux roues en rotation uniforme de même vitesse angulaire,<br />
mais de sens opposés.<br />
49 Pour un problème de frottement résolu en détail, voir par exemple W. M. Wehbein, Am J. Phys. 60(1), Jan . 1992, p. 57.<br />
50 Physical Review B48, 10583(1993)<br />
51 Sommerfeld A., <strong>Lectures</strong> on Theoretical Physics, Mechanics, vol 1, Academic Press, parag. II.14
10/12/2005 138<br />
Analysons le cas statique. Désignons par A et B les forces de réaction que les doigts exercent sur<br />
la barre.<br />
Comme la barre reste horizontale à une hauteur fixe, la somme des forces extérieures exercées<br />
sur la barre doit être nulle (théorème de la quantité de mouvement) :<br />
A + B = G<br />
7<br />
B = G - A<br />
Comme la barre ne tourne pas, son moment cinétique est nul, donc sa dérivée est nulle aussi.<br />
Alors, le théorème du moment cinétique impose que la somme des moments extérieurs doit<br />
s’annuler. 52 A 8 a " B 8 b % 0<br />
En appliquant alors le résultat du théorème de la quantité de mouvement, il<br />
b<br />
vient : A 8 a " (G " A) b % 0 , soit , A % G<br />
a $ b<br />
8 . Alors : B<br />
% a<br />
G<br />
a $ b<br />
8 .<br />
On considère maintenant les forces de frottement exercées sur la barre. Partons avec A > B .<br />
Le point B glisse vers A jusqu’à ce que F B,c = F A,s , ou ^c 8 B % ^ s A . A ce point, le<br />
glissement de A s’enclenche. Or :<br />
F<br />
B,c<br />
G<br />
% ^c<br />
8a<br />
8<br />
a b<br />
F b G<br />
% ^ 8 a $ b<br />
$<br />
A,s s<br />
Notons<br />
a ^<br />
b la valeur critique de b à laquelle F<br />
1<br />
B,c % F A,s . On a<br />
s<br />
% !1<br />
b ^<br />
1 c<br />
Quand A se met en mouvement, FA,C<br />
L F A,S , c’est F B qui doit diminuer pour maintenir la<br />
barre à l’arrêt. En fait, B s’arrête de glisser.<br />
Actualités :<br />
- de nos jours, les frottements sont étudiés à l’échelle quasi atomique, c’est ce qu’on appelle<br />
la « nanotribologie ». 53<br />
52 nous verrons en dynamique du solide que le théorème du moment cinétique s’applique en prenant le centre de masse comme point de<br />
référence pour définir le moment cinétique et les moments de force.<br />
53 Physics Today Sept 1998, p. 22
10/12/2005 139<br />
- des recherches récentes tentent de mettre en évidence la possibilité d’états d’interactions<br />
entre deux surfaces telles que les surfaces se déplacent l’une par rapport à l’autre sans<br />
frottement. Le terme « supralubrification » est construit pour suggérer une analogie avec la<br />
supraconductivité (le transport de charges sans dissipation). 54<br />
Les frottements visqueux<br />
Dans les fluides à très basses vitesses, la force de frottement subie par un solide se déplaçant à<br />
la vitesse v par rapport au fluide peut être approximée par :<br />
F % "kov<br />
où le coefficient o est la viscosité, k est un facteur géométrique (k= 6> R pour une sphère de<br />
rayon R). A plus grande vitesse, le frottement devient proportionnel au carré de la vitesse :<br />
1 2 4 v 1<br />
F % " Cx<br />
P<br />
flv S 2 /<br />
2 3 v 0<br />
P<br />
fl<br />
est la densité du fluide, S l’aire de la projection du solide sur le plan normal à la vitesse.<br />
Cx<br />
est appelé le coefficient de traînée. C<br />
x<br />
vaut 1.3 pour un disque dont l’axe est dans la<br />
direction du mouvement. C<br />
x<br />
vaut 0.45 pour une sphère, 0.03 pour une demi-sphère prolongée<br />
par un cône, et typiquement 0.03 pour une aile d’avion. 55<br />
Actualités:<br />
Par une méthode appelée analyse dimensionnelle, on peut estimer la dissipation dans un flux<br />
turbulent. Des physiciens ont pu récemment apporter une amélioration à cette estimation de<br />
principe par des considérations sur les propriétés analytiques du champ de vitesse. 56<br />
54 Phys. Rev. Letter, 78(1997) 1448 ou Physics World May 1997<br />
55 Gruber, Mécanique générale, PPUR<br />
56 « Upper bound on friction in turbulent flow », Physics World, Dec. 1992, et Phys. Rev. Lett. 69, 1648 (1992)
10/12/2005 140<br />
Plot sur disque<br />
Un disque horizontal tourne à une vitesse angulaire constante A.<br />
a) Où faut-il placer un morceau de bois de masse m sur le disque pour qu'il ne glisse pas, si<br />
le coefficient de frottement statique est ^ s ?<br />
b) Ecrire les équations différentielles du mouvement du morceau de bois lorsqu'il y a<br />
glissement (frottement sec de coefficient ^ d ).<br />
Plot sur plan incliné<br />
Un plot de masse M sur un plan incliné d’un angle N est relié par un câble sans masse à une<br />
masse m, suspendue dans le vide. Les frottements sont secs.<br />
a) Quelle masse m faut-il pour vaincre le frottement statique de coefficient ^ s ?<br />
En mouvement, le plot subit une force de frottement sec de coefficient ^ d . Etablir les<br />
équations du mouvement.
10/12/2005 141<br />
Mouvement relatif<br />
Ce chapitre permet de prendre conscience de l'importance de la notion de référentiel, en<br />
particulier la nécessité de choisir d’appliquer la 2 ème loi de Newton à un référentiel d’inertie.<br />
Ainsi, on va chercher à établir des équations du mouvement pour des référentiels qui ne sont<br />
manifestement pas des référentiels d’inertie. Ce sont des référentiels en rotation ou en<br />
accélération uniforme par rapport à un référentiel d’inertie.<br />
Cinématique avec un référentiel relatif<br />
Démonstration d’auditoire : le mouvement<br />
radial de gouttes d’eau sortant d’une buse<br />
horizontale en rotation uniforme. Quand le<br />
mouvement est observé par une caméra en<br />
rotation uniforme avec la buse, les gouttes<br />
apparaissent toutes sur un jet courbé unique !<br />
Il est commode, dans le cadre de cette approche, d’appeler le référentiel d’inertie "le<br />
référentiel absolu", et l'autre, le "référentiel relatif".<br />
On adopte la notation systématique suivante :<br />
0 x1 x2 x<br />
3<br />
: référentiel absolu<br />
P : un point matériel quelconque
10/12/2005 142<br />
A y1 y2 y<br />
3<br />
: référentiel relatif<br />
e1 e2 e<br />
3<br />
: vecteurs unités de A y1 y2 y<br />
3<br />
L'évolution temporelle des vecteurs unités e1 e2 e<br />
3<br />
peut être décrite par un vecteur instantané<br />
de rotation 9 , selon le théorème d’Euler. Les formules de Poisson spécifient cette évolution<br />
:<br />
dei<br />
dt<br />
% 9 6<br />
e i = 1,2,3<br />
i<br />
Souvent le référentiel 0 y1 y2 y<br />
3<br />
est préféré parce que le mouvement peut y être simple ou<br />
parce que c’est celui-là qui nous importe, comme par exemple dans le cas de la dynamique<br />
terrestre. Par conséquent, on veut faire usage des vitesses et accélérations par rapport au<br />
référentiel A y1 y2 y<br />
3. Cependant, la 2 ème loi de Newton n’est valable que pour une<br />
accélération par rapport à un référentiel d’inertie ! Ici, il s’agit du référentiel 0 x1 x2 x<br />
3 . Il faut<br />
donc établir les relations entre les vitesses et accélérations absolues, c’est-à-dire mesurées par<br />
rapport à 0 x1 x2 x<br />
3<br />
et les vitesses et accélérations relatives, c’est-à-dire mesurées par rapport à<br />
A y1 y2 y<br />
3. On y arrive en dérivant par rapport au temps la relation :<br />
OP % OA $ AP<br />
où on pose : AP % _ yie i<br />
. Les y<br />
i<br />
sont les composantes de AP dans le référentiel relatif. Par<br />
i<br />
conséquent, la vitesse relative de P, V r , P - est donnée par:<br />
V<br />
r<br />
, -<br />
% _ y! eˆ<br />
.<br />
P<br />
i i<br />
i<br />
La vitesse absolue , P-<br />
a<br />
a<br />
, A -<br />
d<br />
Va<br />
% O P vaut :<br />
dt<br />
d d<br />
Va<br />
, P - % , OA - + , AP-<br />
dt dt<br />
d 4 1<br />
% Va<br />
, A - $ yi<br />
i<br />
dt<br />
2 _ e /<br />
3 i 0<br />
% V $ y!<br />
e $ y e!<br />
_<br />
, A- , P - y , 9 -<br />
, P- , A- , P-<br />
a a r<br />
i<br />
r<br />
_<br />
i i i i<br />
i<br />
_<br />
% V $ V $ 6 e<br />
V % V $ V $ 9 6 AP<br />
i<br />
i<br />
Pour trouver l’accélération, dérivons la vitesse absolue par rapport au temps :<br />
dva<br />
( P)<br />
aa<br />
( P)<br />
% %<br />
dt<br />
dva<br />
( A) dvr<br />
( P)<br />
d<br />
$ $ 6 AP<br />
dt dt dt<br />
, 9 -<br />
i
10/12/2005 143<br />
En développant la vitesse relative en termes des composantes et en utilisant les relations de<br />
Poisson, il vient plusieurs termes :<br />
a ( P)<br />
%<br />
a<br />
a ( A) $ a ( P)<br />
a<br />
$ 29<br />
6 v ( P)<br />
$ 9 6 ( 9 6 AP)<br />
$ 9!<br />
6 AP<br />
Il faut veiller à bien comprendre le sens des différentes grandeurs introduites. Certains termes<br />
de l'accélération portent un nom.<br />
La composante 29<br />
6 V , P-<br />
est appelée l'accélération de Coriolis.<br />
Le terme 9 6 , 9 6 AP-<br />
est appelé l'accélération centripète.<br />
Le groupe de termes a<br />
a<br />
( A ) $ A 6 ( A 6 AP)<br />
$ A!<br />
6 AP<br />
r<br />
est appelé l'accélération d’entraînement. C'est l'accélération du point du référentiel 0 y1 y2 y<br />
3<br />
coïncidant avec P à l'instant considéré.<br />
r<br />
r<br />
Démonstration d’auditoire : un petit montage permet de<br />
repérer point par point dans un référentiel en rotation, la<br />
position d’un point matériel qui suit une trajectoire<br />
rectiligne dans le référentiel de l’auditoire. La courbe du<br />
jet d'eau observée avec la caméra rotative est<br />
précisément celle obtenue par ce marquage.
10/12/2005 144<br />
Accélérations centripète et de Coriolis<br />
Pour développer un sens physique de l’accélération de Coriolis et de l’accélération centripète<br />
qui interviennent dans le mouvement relatif, on considère quelques situations simples.<br />
Si un point matériel est au repos dans un référentiel relatif, dont le point A est immobile, et<br />
dont la vitesse angulaire de rotation 9 est constante, alors le seul terme non nul de notre<br />
expression de l'accélération est l'accélération centripète. Or le mouvement du point matériel<br />
dans le référentiel absolu est un mouvement circulaire uniforme ! La nouvelle formule<br />
exprime donc, comme il se doit, l'accélération centripète du point matériel.<br />
On considère ensuite un mouvement radial sur un carrousel, c’est-à-dire un référentiel en<br />
rotation uniforme, avec le point A fixe. On peut prendre O = A. Le mouvement considéré<br />
est donné par :<br />
y t % v 8t<br />
1<br />
, - r<br />
, - , -<br />
y t % y t %<br />
2 3<br />
0<br />
L'accélération absolue de ce point matériel peut s’obtenir en projetant<br />
vectorielles sur le repère porté par A y1 y2 y<br />
3<br />
:<br />
les grandeurs
10/12/2005 145<br />
4vr<br />
1<br />
2 /<br />
vr , P- % 0 ar , P-<br />
% _ !! yiei<br />
% 0<br />
2 i<br />
0 /<br />
3 0<br />
e1<br />
0 vr<br />
4 0 1<br />
2 /<br />
2 A 6 vr<br />
% 2 e2<br />
0 0 % 2<br />
9vr<br />
e3<br />
9 0 2 0 /<br />
3 0<br />
, - , v t -<br />
A 6 A 6 AP % A 6 9 8 e % " 9 v t 8e<br />
r<br />
2<br />
2 r 1<br />
On peut se représenter le terme 29 6 vr<br />
dans ce cas particulier en examinant la trajectoire<br />
par rapport à un référentiel absolu, quand le point matériel est près du centre du carrousel.<br />
Trois "photos" prises du repère attaché au sol montreraient la position du diamètre parcouru à trois<br />
instants successifs.<br />
Le temps 2 est celui où le point passe par le centre du carrousel. La trajectoire est courbée,<br />
l'accélération est par conséquent vers la gauche par rapport au sens de la marche. Ainsi, on<br />
voit que l'accélération de Coriolis dont nous devons tenir compte dans le mouvement relatif<br />
(au référentiel tournant) rend compte de la courbure de la trajectoire telle qu’elle est perçue du<br />
référentiel absolu.<br />
Finalement, on considère un homme qui court à vitesse constante v au bord d'un carrousel de<br />
rayon R, qui est en rotation à vitesse angulaire constante A . On peut envisager deux<br />
approches. D’une part, on peut se dire que l'homme décrit un mouvement circulaire uniforme,<br />
à la vitesse v<br />
$ A R . Son accélération est centripète et vaut<br />
mouvement relatif, on tire en utilisant<br />
cylindriques définies dans le plan A y1 y<br />
2<br />
:<br />
, v $ AR- 2<br />
. Du formalisme du<br />
R<br />
comme repère celui associé aux coordonnées
10/12/2005 146<br />
v r<br />
a<br />
r<br />
a<br />
a<br />
a<br />
cor<br />
2<br />
" v<br />
% eP<br />
R<br />
% " 28A<br />
8v<br />
8e<br />
2<br />
cen<br />
% " 8 8<br />
tot<br />
% v 8 e A % A 8e<br />
O<br />
A<br />
R<br />
2 2 2<br />
4 v 28A<br />
8 R 8v A 8 R 1<br />
% " 2 $ $ / 8e<br />
3 R R R 0<br />
, v $ A 8 R-<br />
% " 8e<br />
R<br />
2<br />
e<br />
P<br />
P<br />
P<br />
z<br />
Comme il se doit, on obtient la même accélération absolue !<br />
P<br />
Dynamique dans les référentiels en mouvement<br />
On considère le jet d’eau (photo au début du chapitre) depuis le référentiel en rotation avec la<br />
plateforme, on voit que le jet d’eau n’est pas droit. On observe la même courbure de la<br />
trajectoire quand on marque avec un feutre la trajectoire d’un plot qui glisse sur une plaque de<br />
verre en rotation. Dans cette expérience, on peut négliger le frottement. Le plot quand il est<br />
relâché part en ligne droite, la droite est tangente au cercle qu’il décrivait quand il était<br />
retenu ! La trace sur le verre est aussi une courbe. Cette courbe semble s’éloigner du cercle<br />
que décrivait le plot quand il était retenu ! C’est de cette constatation que viennent les<br />
hésitations des étudiants à qui on demande où va une masse qui tournoie, retenue par un fil,<br />
quand on lâche le fil.
10/12/2005 147<br />
Avec ce genre d’expérience, il devient clair qu’on ne peut pas appliquer la 2 ème loi de Newton<br />
dans un référentiel en rotation. Il faut appliquer :<br />
F = m a P<br />
a<br />
, -<br />
C’est-à-dire, il faut considérer l'accélération absolue du point matériel. Il est entendu que les<br />
forces F sont des forces appliquées (pesanteur, gravitation, liaison, frottement, etc…).<br />
Toutefois, il peut être commode d'écrire les équations du mouvement en termes des<br />
coordonnées, vitesses, accélérations mesurées dans le référentiel relatif. Il faut alors écrire :<br />
F % ma ( A) $ ma<br />
( P)<br />
a<br />
$ m !A 6 AP $ mA 6 ( A 6 AP)<br />
$ 2 A 6 v ( P)<br />
r<br />
r<br />
Dans certains traités de mécanique, l'équation du mouvement est considérée comme suit:<br />
Wmaa<br />
( A)<br />
X<br />
l<br />
l<br />
mar<br />
( P) % F- Y$ 2 A 6 vr<br />
( P) $ mA 6 ( A 6 AP)<br />
Z<br />
l$ mA<br />
6 AP<br />
l<br />
[ !<br />
\<br />
Quand la 2 ème loi de Newton est écrite de cette manière, l'accélération de Coriolis apparaît<br />
comme une force. De même l'accélération centripète devient une force centrifuge. Il est<br />
essentiel de se souvenir que ces "forces" sont en fait des effets de référentiels accélérés. On<br />
les appelle des forces « d'inertie. » 57<br />
Dans le cadre de cette présentation-ci de la mécanique, on évitera cette deuxième façon de<br />
présenter les choses. Il se trouve qu’elle introduit trop souvent des erreurs !<br />
L’erreur typique est la suivante. Un étudiant considère un point matériel qui décrit un<br />
mouvement circulaire uniforme horizontal. Le point matériel est relié au centre du cercle par<br />
un fil sans masse. La vitesse angulaire est A , le rayon R. Le problème est décrit en<br />
coordonnées cylindriques.<br />
57 Les considérations de physique avancée telle que la gravitation comme un effet de référentiel ne sont pas de<br />
mise ici non plus !
10/12/2005 148<br />
L'étudiant introduit, par une habitude contractée ailleurs, une force centrifuge. Ce n'est pas<br />
encore faux ! Cela veut dire qu'il se prépare à décrire le point matériel dans un référentiel qui<br />
tourne avec le point. Mais il se trompe lorsqu'il utilise les formules de l'accélération en<br />
coordonnées cylindriques, car il implique par là qu'il mesure l'accélération dans le référentiel<br />
absolu. Pour la direction e<br />
P<br />
il écrit l'équation du mouvement :<br />
! O % A,<br />
r % R 7<br />
(0 " A ) % " $<br />
A<br />
2 2<br />
m R T m R<br />
7<br />
2<br />
T % 2 m A R !<br />
ce qui est faux ! L'erreur vient de l'utilisation de l'expression de l'accélération en coordonnées<br />
cylindriques, avec la supposition implicite que cette accélération est mesurée dans le<br />
référentiel absolu. Une démarche acceptable serait d'utiliser des coordonnées cylindriques<br />
dans le référentiel en rotation. Dans ce référentiel, ! O % 0 !! O % 0 et l'équation du<br />
mouvement radiale est :<br />
0=-T+m<br />
A 2<br />
R<br />
Exemples de référentiel en translation non-uniforme<br />
Exemple 1: un train sur une voie horizontale rectiligne a une accélération a , -<br />
a<br />
A % a<br />
constante. Le pendule est supposé immobile dans le train. Quel est l'angle d'inclinaison du<br />
pendule ?<br />
D’abord, décrivons la situation avec un référentiel absolu, le sol. Le pendule a une<br />
accélération a % a xˆ<br />
. Projetons = m , P-<br />
1<br />
F a sur les axes<br />
a<br />
Ox1x2 :<br />
ma % " T sin ;<br />
0 % " mg $ T cos ;
10/12/2005 149<br />
On déduit :<br />
a<br />
tg; % "<br />
g<br />
Ensuite, reprenons la même situation en la décrivant par rapport au référentiel du wagon. Il<br />
faut écrire l’accélération conformément au formalisme du mouvement relatif :<br />
r<br />
, - , -<br />
ma P $ ma A % F<br />
a<br />
a a ˆ .<br />
Puisqu'on suppose que le pendule n'oscille pas a<br />
r , P - % 0 . De plus, on a<br />
a , A- % % ay1<br />
Projetons sur A y1 y<br />
2<br />
:<br />
0 $ ma % " T sin ;<br />
0 % " mg $ T cos ;<br />
Nous avons comme il se doit le même système d’équation.<br />
Exemple 2 : quel est le poids apparent d’une personne dans un ascenseur accéléré ?<br />
Convenons que le poids est mesuré en tant que l’extension d’un ressort avec un<br />
amortissement approprié pour une telle mesure. Disons que l'ascenseur est accéléré vers le<br />
haut. Avec la notation usuelle on a<br />
, - % % ˆ3<br />
aa A a a y<br />
Projetons m , P- m , A-<br />
$ %<br />
y :<br />
ar<br />
aa<br />
F sur l'axe<br />
3<br />
" mg $ T % ma $ ma<br />
r<br />
La mesure se fait quand le poids est immobile dans l’ascenseur. Par conséquent, la force de<br />
soutient T = m (a + g) . T est cette mesure du poids apparent dans l'ascenseur.
10/12/2005 150<br />
Exemples de référentiel relatif en rotation uniforme<br />
Exemple 1 : Un point matériel pesant de masse m se déplace sans frottement à l'intérieur d'un<br />
tube horizontal tournant à la vitesse angulaire 9 constante autour d'un axe vertical. Ce<br />
dispositif pourrait être un modèle de centrifugeuse.<br />
Nous choisissons ici de décrire le mouvement par la démarche du mouvement relatif. On<br />
pourrait aussi tirer profit de la méthode des coordonnées généralisées.<br />
5 référentiel absolu : 0 x1 x2 x<br />
3<br />
5 référentiel relatif : 0 y1 y2 y<br />
3<br />
, avec 0 y<br />
1<br />
le long du tube<br />
La réaction R est normale à la surface du tube, mais elle peut avoir une composante<br />
horizontale et verticale :<br />
R % R yˆ<br />
$ R yˆ<br />
r<br />
2 2 3 3<br />
4 y! 1 1 4 !! y1<br />
1<br />
2 / 2 /<br />
v % y! a % !! y<br />
2 r<br />
2<br />
2 y / 2<br />
3<br />
y /<br />
3 ! 0 3 !!<br />
3 0<br />
Les contraintes sont<br />
y % y % 0<br />
2 3<br />
y! 2<br />
% y!<br />
3<br />
% 0<br />
On calcule alors les différents termes de l’accélération absolue :<br />
4 1<br />
A 6 A 6 AP<br />
% " A<br />
2<br />
y ˆ<br />
1<br />
y1<br />
2 /<br />
3 0<br />
2 A 6 v P % 2 A y!<br />
yˆ<br />
, -<br />
r 1 2<br />
Les équations du mouvement sont ainsi :<br />
m( !! y " A y ) % 0<br />
2<br />
1 1<br />
m 2 A y!<br />
% R<br />
3<br />
1 2<br />
0 % R " mg<br />
La première équation permet de déterminer y , -<br />
1<br />
t . Les deux autres donnent alors la force de<br />
liaison R . On avait déjà examiné un problème semblable, celui d’un point matériel astreint à<br />
se déplacer sur un anneau en rotation. Dans la présente résolution avec le formalisme du
10/12/2005 151<br />
mouvement relatif, on voit apparaître la force de contrainte dans la direction de la rotation<br />
comme une conséquence de l’accélération de Coriolis.<br />
La première équation peut être immédiatement intégrée en multipliant par y!<br />
1<br />
et en observant<br />
que l'expression est une dérivée totale de :<br />
1 2 1 2 2<br />
y!<br />
1<br />
" A y1<br />
% const.<br />
2 2<br />
Cette grandeur n’est pas l'énergie cinétique (signe !). En fait, l’énergie cinétique dans ce<br />
système n'est pas conservée ! Il n'y a pas de frottement, certes, mais la force de liaison<br />
travaille !<br />
Exemple 2 : un pendule oscille dans le plan d’une porte en rotation uniforme. On choisit ici<br />
de résoudre ce problème par la méthode du mouvement relatif, en définissant:<br />
5 Référentiel absolu : 0 x1 x2 x<br />
3<br />
5 Référentiel relatif : A y1 y2 y<br />
3<br />
5 coordonnées cylindriques : P, O , y3<br />
5 liaisons : y<br />
3<br />
% 0 , P % ) = constante<br />
5 rotation de A y1 y2 y<br />
3<br />
par rapport à 0 x1 x2 x<br />
3<br />
: A = constante.<br />
Ainsi, dans cet exemple, on applique le formalisme du mouvement relatif, en utilisant des<br />
coordonnées généralisées relatives au référentiel relatif ! Les projections des vecteurs<br />
position, vitesse et accélérations sur le repère associé aux coordonnées cylindriques donnent :<br />
2<br />
4 ) 1 4 0 1 4 ")<br />
! O 1<br />
2 / 2 / 2 /<br />
r % 0<br />
vr<br />
% ) ! O<br />
a<br />
r<br />
% 2 ) !! O /<br />
20/ 2 0 /<br />
3 0 3 0<br />
2 0 /<br />
3 0<br />
Par inspection du graphique, il est possible de poser : 2 A ] v 2 cos ( ) ˆ<br />
r<br />
% " A ! O ) O y3<br />
. En cas de<br />
doute, il faut passer par les projections. Faisons-le pour le terme centripète :
10/12/2005 152<br />
4-A<br />
cos( O)<br />
1<br />
2 /<br />
A % -Asin( O)<br />
donc<br />
2 0 /<br />
3 0<br />
4 0 1<br />
2 /<br />
A ] r % 0<br />
et<br />
2 A sin( O)<br />
/<br />
3 ) 0<br />
2 2<br />
4 1<br />
" A ) sin ( O)<br />
A ], A ] r - %2 2 2<br />
" A sin( O)cos( O)<br />
/<br />
3 )<br />
0<br />
Appelons R la composante de la force de liaison normale au plan et T la traction du fil du<br />
pendule. Les équations du mouvement s’obtiennent après avoir projeté la pesanteur :<br />
2 2 2<br />
4 ") ! O " A ) sin ( O) 1 4 mg cos( O)<br />
" T 1<br />
2 2<br />
/<br />
m O A sin( O)cos( O) 2<br />
mg sin( O)<br />
/<br />
2 ) !! " )<br />
/ %<br />
2 " 2AO! cos( O)<br />
/ 2 R /<br />
3 )<br />
0 3 0<br />
Ces équations auraient pu être obtenues plus directement en utilisant les coordonnées<br />
sphériques dans le référentiel absolu. C’est bien ce qu’il faut : si nous utilisons les mêmes<br />
coordonnées pour deux visions, nous devons trouver le même résultat. (attention : en<br />
coordonnées sphériques notre A serait un " ! O et notre O serait le ; des coordonnées<br />
sphériques.)<br />
Exemple 3 : le fusil sur une table tournante.<br />
Démonstration d’auditoire : un fusil est monté sur une table<br />
tournante. Quand la table est à l’arrêt, le tir est ajusté au milieu<br />
de la cible diamétralement opposée au fusil. Quand la table<br />
tourne, le tir n’atteint plus le centre de la cible.<br />
Pour cet exemple, on montre comment une intégration numérique peut être effectuée par<br />
Mathematica. Les valeurs numériques des paramètres sont choisies, par exemple :<br />
omega=1;R=1;<br />
vo=20;<br />
tmax=2 R/vo;<br />
xo=N[-R];vxo=N[vo];<br />
yo=N[0] ;vyo=N[xo omega];<br />
On demande l’intégration numérique de l’équation du mouvement:
10/12/2005 153<br />
ntrajectory!omega" !<br />
NDSolve!#<br />
nx " !t" !! omega^2nx!t" &2omegany $ !t",<br />
ny " !t" !! omega^2ny!t" #2omeganx $ !t",<br />
nx!0" ( xo, nx $ !0" !! vxo,<br />
ny!0" ( yo, ny $ !0" !! vyo$,<br />
#nx, ny$, #t, 0, tmax$"%1&;<br />
Il suffit alors de demander un graphique:<br />
ntrajectoryPlot[omega]=ParametricPlot[Evaluate[<br />
{nx[t],ny[t]}/.ntrajectory[omega]],{t,0,tmax},<br />
AxesLabel!{"x axis","y axis"}];<br />
On obtient pour les valeurs ci-dessus une déviation évidente du tir, vu dans le référentiel de la<br />
table tournante :<br />
Interprétation des termes de l'accélération en coordonnées cylindriques<br />
comme accélération centripète ou de Coriolis<br />
Il y des termes de l'accélération en coordonnées cylindriques qui ressemblent à l'accélération<br />
centripète ou à l'accélération de Coriolis du mouvement relatif. L'argument ci-dessous montre<br />
le lien entre les deux approches et par conséquent l'origine de cette similarité.<br />
Le repère xˆ<br />
, yˆ , z ˆ est considéré comme référentiel absolu, le repère O, uˆ , vˆ , z ˆ comme<br />
référentiel en rotation qui suit le point P. Le vecteur de vitesse instantanée de rotation est donc<br />
A % ! < 8e<br />
z<br />
Exprimons la vitesse et l'accélération du point P dans le référentiel<br />
formalisme du mouvement relatif.<br />
O, uˆ , vˆ , z ˆ en utilisant le
10/12/2005 154<br />
a<br />
, - %<br />
r , - $ 9 6<br />
= , ! P u ˆ + z ! z ˆ - + ! O e 6 , P u ˆ + z zˆ<br />
-<br />
V P V P OP<br />
= ! P u ˆ + z ! z ˆ + P ! O u ˆ + 0<br />
= ! P e + P ! O e + z ! zˆ<br />
P <<br />
z<br />
On retrouve bien la formule établie pour la vitesse ! Il en va de même pour l’accélération :<br />
a , P- % a , P-<br />
$<br />
a r<br />
$ A 6 , A 6 OP-<br />
$ A!<br />
6 OP + 28A<br />
6 v<br />
r<br />
= !!<br />
4 1<br />
P e $ !! z e $ $ ! O e 6 ! O<br />
+<br />
P z<br />
(<br />
O<br />
+<br />
P z<br />
(<br />
2 O<br />
+<br />
P z<br />
(<br />
P z z 2 e 6 e $ e $ $ !! 6 $ $ 6 $<br />
z ) P z & / e e e ! e ! e ! e<br />
3 * ' 0 z )* P z &' z )* P z &'<br />
= !! P e $ !! z e $ " P ! O<br />
2<br />
e $ P ! O e $ 2 ! O ! P e<br />
P z P < <<br />
=<br />
, P P ! O<br />
2<br />
-<br />
!! " e $ !! z e $<br />
P z<br />
,<br />
! 2 !! -<br />
$ P O $ OP e <<br />
C’est bien la formule déjà établie !
10/12/2005 155<br />
Fourmi immobile<br />
Sur la platine d'un tourne-disque en rotation uniforme, une fourmi parcourt un chemin<br />
circulaire de telle manière qu'elle apparaisse immobile par rapport au châssis du tournedisque.<br />
Calculer séparément l'accélération de Coriolis et l'accélération centripète dans le<br />
référentiel lié à la platine en rotation. Commenter votre résultat.<br />
Expérience du feutre sur la table tournante<br />
Note : la friction du feutre sur la table est négligée.<br />
1) Décrire la trajectoire du feutre dans un référentiel fixe. La vitesse angulaire du disque central est A.<br />
2) La trajectoire marquée sur la table tournant à la vitesse angulaire A est la trajectoire du feutre vue dans un<br />
référentiel attaché à la table. Exprimer les coordonnées cartésiennes d'un point du référentiel tournant en fonction<br />
des coordonnées de ce point dans le référentiel fixe. En déduire les équations horaires du mouvement dans le<br />
référentiel tournant. Esquisser la trajectoire.<br />
3) Ecrire les équations du mouvement en utilisant les coordonnées, la vitesse et l'accélération mesurées dans<br />
le référentiel tournant.<br />
4) Montrer que les équations horaires de 2) vérifient les équations du mouvement.<br />
Le rameur<br />
Un rameur remonte une rivière. Il tire une bouteille de gin attachée par une corde à son<br />
bateau. Lorsqu'il passe sous un pont, sa bouteille se détache et dérive en aval. Le rameur le<br />
réalise une heure plus tard. Il fait demi-tour et récupère sa bouteille à un kilomètre en aval du<br />
pont. Quelle est la vitesse du fleuve?<br />
La Boîte suspendue<br />
Un point matériel pesant de masse m est situé au fond d'une boîte de masse M, M >> m. boîte est suspendue à<br />
un ressort de constante k. La boîte est initialement tirée vers le bas et lâchée avec une vitesse nulle. On néglige<br />
ce qui se passe avec la masse m pour déterminer le mouvement de la boîte M.<br />
Déterminer si le point matériel décolle du fond de la boîte en examinant la force de réaction de la boîte sur le<br />
point matériel.<br />
Référentiel absolu : Ox 1<br />
x 3<br />
Référentiel relatif : Gy 1<br />
y 3<br />
Forces sur la boîte (m négligée) : poids M g<br />
" et tension du ressort T "<br />
%"kx<br />
. xˆ .<br />
3 3<br />
Forces sur m : poids m g<br />
" et contrainte du plancher de la boîte N " .<br />
Mouvement de la boîte :<br />
" " "<br />
Loi de Newton : Ma<br />
a<br />
(G)% Mg$<br />
T , ou encore<br />
M ! x<br />
%" Mg"<br />
(1)<br />
3<br />
kx 3
10/12/2005 156<br />
Pendule dans train circulaire<br />
Un pendule de masse m, de longueur L, est suspendu au<br />
plafond d’un wagon d’un train astreint à un mouvement<br />
circulaire uniforme de vitesse angulaire 9 constante.<br />
Un mécanisme assure que le pendule demeure dans un<br />
plan perpendiculaire à la direction du train : il oscille<br />
donc dans une section verticale du wagon. On suppose<br />
que les dimensions et les vitesses du problème sont telles<br />
que le pendule est incliné quand il est en position stable<br />
par rapport au wagon.<br />
a) Spécifier le choix de référentiel et le système de coordonnées.<br />
b) Exprimer l’accélération pour ces coordonnées.<br />
c) Etablir le bilan des forces.<br />
d) Obtenir les équations du mouvement en termes de coordonnées définies par rapport au wagon.<br />
e) Quel est l’angle d’inclinaison du pendule en régime stationnaire (pas d’oscillation) ?<br />
Moulin à bille<br />
Une bille, considérée comme un point matériel de masse m, est astreinte à se déplacer sur la parois d’un cylindre<br />
qui tourne à la vitesse de rotation A relative à une plate-forme tournant à la vitesse angulaire 9 . La bille est<br />
pesante et reste au fond du cylindre. Les vitesses angulaires A et 9 sont constantes.<br />
a) Choisir un système de coordonnée pour repérer la position de la bille.<br />
b) Exprimer la vitesse absolue de la bille quand elle est fixe sur la parois du cylindre.<br />
c) Exprimer la vitesse absolue de la bille dans le cas où la bille roule sur les parois (toutefois, on considère<br />
la bille comme un point matériel).<br />
d) Exprimer l’accélération de la bille dans le cas général.<br />
e) Etablir le bilan des forces, supposant qu’il n’y pas de frottement.<br />
f) Ecrire les équations du mouvement.
10/12/2005 157<br />
Mouvement par rapport à la Terre<br />
On considère ici l’application de l'approche du "mouvement relatif" à la description de<br />
mouvements à la surface de la Terre, quand la Terre ne peut plus être considérée comme un<br />
référentiel d’inertie. Il se peut que l’expérience soit subtile, comme celle du pendule de<br />
Foucault. Dans ce cas, une grosse déviation de la prédiction qu’on ferait, si on considérait la<br />
Terre comme un référentiel d’inertie, est observée. On peut aussi avoir une expérience banale,<br />
comme la chute libre, mais faite avec une mesure si précise qu’on observe une déviation qui<br />
ne devrait pas être si la Terre était un référentiel d’inertie. Observateurs terriens, nous<br />
comprenons bien dans ces exemples l'intérêt de choisir un référentiel qui n'est pas celui où<br />
l'accélération peut être prise comme accélération "absolue", par exemple un système d'étoiles.<br />
Les exemples traités ici sont aussi une occasion de présenter une méthode de résolution par<br />
« perturbation », plus connue de nos jours dans le contexte de la mécanique quantique. Pour<br />
rendre compte de la situation physique à la surface de la Terre, il y a lieu de considérer l'ordre<br />
de grandeur des dimensions caractéristiques des expériences. La vitesse angulaire de rotation<br />
de la Terre est de l’ordre de A = 7.3 x 10 -5 s -1 et son rayon vaut r = 6.35 x 10 6 m. Le<br />
déplacement vertical typique à la surface de la Terre est très petit en comparaison du rayon de<br />
la Terre et le temps caractéristique est bien plus court que la période de rotation de la Terre. Il<br />
faudra exprimer ces ordres de grandeurs en faisant des approximations.<br />
Pour commencer, on pose qu’on veut appliquer % m , P-<br />
F a tout en utilisant la Terre comme<br />
référentiel. Il faut donc qu’on exprime l'accélération absolue en termes des vitesses et les<br />
accélérations mesurées dans un référentiel lié à la Terre. Le dessin précise le choix des<br />
référentiels.<br />
a<br />
référentiel absolu : Ox1x2x3, lié à des étoiles<br />
référentiel relatif : Ay1y2y3, lié à la Terre, A à sa surface<br />
Comme ! A % 0 , la formule de l’accélération en mouvement relatif donne :<br />
m + a , A- $ A6, A6 AP - $ 2A6 v ( % mg<br />
* a<br />
r '<br />
On considère ici une force appliquée, la pesanteur, pour fixer les idées. Comme A suit un<br />
mouvement circulaire uniforme, aa , A - % A 6 , A 6 OA-<br />
. Par conséquent :<br />
, , --<br />
ma ( P) % mg " mA 6 A 6 OA $ AP " 2 mA<br />
6 v ( P)<br />
r<br />
r
10/12/2005 158<br />
Pour des expériences typiques à la surface de la Terre, la hauteur est toujours négligeable<br />
comparée au rayon de la Terre. Cela veut dire que nous pouvons négliger AP devant OA :<br />
, -<br />
ma<br />
( P) % mg " mA 6 A 6 OA " 2 mA<br />
6 v ( P)<br />
r<br />
r<br />
Ci-dessous, on considère d’abord le fil à plomb pour montrer que le deuxième terme, qui est<br />
constant, peut être en quelque sorte « absorbé » dans le premier, en définissant un g effectif.<br />
Le fil à plomb<br />
Il s’agit d’une expérience statique dans le référentiel de la Terre, donc :<br />
a<br />
r , P - % 0 v<br />
r , P - % 0<br />
Les équations du mouvement deviennent dans ce cas :<br />
, -<br />
0 % m g $ T " m A 6 A 6 OA<br />
E<br />
, -F<br />
T % " m g " m A 6 A 6 OA<br />
T peut être considérée comme une mesure d’un g<br />
eff<br />
avec :<br />
, -<br />
geff % g " A6 A 6OA<br />
Aux pôles,<br />
A // OA , donc l’effet de la rotation de la Terre est nul, bien évidemment. Ailleurs :<br />
, OA- 2 r sin<br />
A 6 A 6 % A 8 8 .<br />
L’angle . désigne la co-latitude. L’ordre de grandeur de cette correction est donné par :<br />
A r % 0.03 ms<br />
2 " 2<br />
L’importance relative de cette correction vaut tout au plus :
10/12/2005 159<br />
2<br />
A r<br />
g<br />
% 0.3%<br />
Ainsi, dorénavant, « g » sera entendu comme étant redéfini avec cette correction. Les équations<br />
du mouvement de la dynamique terrestre ont alors la forme :<br />
a (P) % g " 2 A 6 v (P)<br />
r<br />
Ici, une seule force, la pesanteur, est mentionnée. L’extension de l’équation à plusieurs forces<br />
est évidente.<br />
r<br />
Mouvement vertical<br />
On considère une chute libre ou un tir vertical. Pour alléger les écritures, les coordonnées<br />
cartésiennes dans le référentiel relatif A y1 y2 y<br />
3<br />
seront dénotées (x,y,z). Les deux<br />
mouvements peuvent s’exprimer par les conditions initiales : v ( t % 0) % v<br />
r<br />
0ˆ z et r( t % 0) % z 0ˆ z .<br />
On projette l’équation du mouvement obtenue dans le repère (A, x,y,z ˆ ˆ ˆ ), en utilisant à l’angle<br />
de latitude " au lieu de la co-latitude #.<br />
4 " A cos < 1<br />
2 /<br />
A%<br />
0<br />
2 A sin < /<br />
3 0<br />
v<br />
rel<br />
, P-<br />
4 0 1<br />
2 /<br />
g = 0<br />
2 - g /<br />
3 0<br />
4 x!<br />
1<br />
2 /<br />
% y!<br />
2 z /<br />
3 ! 0<br />
. " A cos < x!<br />
2 A 6 vrel<br />
(P) % 2 . 0 y!<br />
. A sin < z!<br />
4 " 2 y!<br />
A sin < 1<br />
% 2 2 x! A sin < $ 2 z!<br />
A cos < /<br />
2<br />
" 2 A cos < y<br />
/<br />
3 ! 0<br />
! !! x % $ 2 ! yA sin<<br />
" !! y % " 2 z!<br />
A cos < " 2 x!<br />
A sin<<br />
# !! z % $ 2 A cos < y!<br />
" g<br />
On peut intégrer la première équation :
10/12/2005 160<br />
, - " , - % $ , - " , -<br />
+ +<br />
x! t x!<br />
0 2 ( y t y 0 ) A sin<<br />
% 0 % 0<br />
x!<br />
% $ 2 A sin<<br />
8 y<br />
La troisième équation fournit :<br />
z ! (t) " z !<br />
+<br />
(0) %<br />
v 0<br />
4 1<br />
$ 2 A cos < 2 y(t) " y(0) /<br />
+<br />
" g t<br />
2 /<br />
3 % 0 0<br />
# est devenu z! % v0 " g t $ 2 A cos < 8 y . On peut inscrire ces expressions de x! et z! dans la<br />
deuxième équation:<br />
!! y % " 2 v " g t $ 2 A cos < y A cos <<br />
C<br />
0<br />
C<br />
" 2 $ 2 A sin < y A sin <<br />
" devient % " A < , " - " A2<br />
D<br />
!! y 2 cos v g t 4 y<br />
2<br />
Comme A est très petit, on néglige tous les termes en A :<br />
!! y , " 2 A cos < v " g t<br />
, -<br />
0<br />
0<br />
D<br />
Ceci permet d’intégrer simplement, compte tenu des conditions initiales :<br />
4 1<br />
2<br />
1<br />
y(t) 2 cos v 3 1<br />
% " A < 2 0 t " g t<br />
2 6 /<br />
3 0<br />
y (t) représente une déviation de la verticale. Celle-ci est de l’ordre de grandeur de A . On peut<br />
2<br />
alors la substituer dans l’expression de z! . Il apparaît un terme en A qui doit être négliger pour<br />
maintenir la cohérence des approximations :<br />
z!<br />
% v " g t<br />
0<br />
2 2 4 1<br />
2<br />
1<br />
4 cos v<br />
3 1<br />
" A < 2 0 t " g t<br />
2 6 /<br />
%&&&&&&'&&&&&&(<br />
3 0<br />
négligé<br />
Par intégration, on tire :<br />
1<br />
z (t) % z0 $ v0<br />
t " g t<br />
2<br />
2<br />
Ainsi, dans la verticale, tout se passe comme si la Terre était fixe, à cet ordre d’approximation.<br />
On estime maintenant la déviation de la verticale dans le cas du tir vertical vers le haut, partant<br />
v<br />
de z<br />
0<br />
% 0 . Le sommet de la trajectoire est atteint quand z! % 0 , donc t %<br />
0<br />
. Le temps de la<br />
g<br />
2 v<br />
montée plus la descente vaut: T %<br />
0<br />
. Par conséquent, la déviation dans la direction y vaut :<br />
g<br />
+ 2<br />
3<br />
1 4 v0 1 8 v0<br />
(<br />
y (T) % " 2 A cos < ) v0 " g<br />
2 g2 6 g3<br />
&<br />
* '
10/12/2005 161<br />
+ 4 v ( 4<br />
% " 2 A cos < ) cos<br />
6<br />
& % " A <<br />
* g '<br />
3<br />
3 3<br />
0<br />
v0<br />
2 2<br />
g<br />
Comme y (T) L 0 , il s’agit d’une déviation vers l’ouest. Une vérification expérimentale de<br />
l’effet de la rotation de la Terre a été conduite pour une chute verticale. La dérivation ci-dessus<br />
permet de montrer qu’une chute verticale donne lieu à une déviation vers l’est. Une chute sur une<br />
0<br />
hauteur de 158 m à la latitude O % 51 produit une déviation de 2.8 cm. 58<br />
Mouvement horizontal<br />
Il vient des équations du mouvement avec la contrainte z = constante :<br />
! !! x % $ 2 A y!<br />
sin <<br />
" !! y % " 2 A x!<br />
sin <<br />
Un petit croquis permet de se convaincre que ces équations prévoient une déviation vers la droite<br />
quand on regarde dans le sens de v , si sin< ! 0 , c’est-à-dire si le mouvement se passe dans<br />
l’hémisphère Nord. La déviation est à gauche dans l’hémisphère Sud.<br />
L’intégration de l’équation ! fournit :<br />
t<br />
t<br />
!! x dt % 2 A y!<br />
sin < dt<br />
g<br />
g<br />
0 0<br />
, -<br />
x ! (t) " x ! (0) % 2 A sin < y(t) " y(0)<br />
Avec les conditions initiales : x (0) = y (0) = 0 , il reste :<br />
x ! (t) % 2 A sin < y (t) $ x ! (0)<br />
Mais on ne connaît pas encore y(t). On passe donc à l’équation ". Si A % 0 , alors<br />
y (t) % y ! (0) 8 t , car le mouvement est rectiligne, uniforme et horizontal. Si A G 0 , alors y(t)<br />
diffère de y ! (0) 8 t par une quantité proportionnelle à A , au premier ordre d’approximation.<br />
Cette correction, quand elle est substituée dans l’équation pour x ! (t) fournit un terme<br />
proportionnel à A 2 . Alors, on néglige cette correction pour ne garder que des termes du premier<br />
ordre en A :<br />
x ! (t) % 2 A sin < y ! (0) 8 t $ x ! (0)<br />
C<br />
D<br />
Cette approximation peut être appelée un calcul de perturbation au premier ordre. Nous<br />
pouvons procéder de manière similaire pour l’équation "<br />
58 Gruber, Mécanique Générale, PPUR
10/12/2005 162<br />
y ! (t) % " 2 A sin < x ! (0) 8 t $ y ! (0)<br />
On peut alors intégrer encore une fois :<br />
C<br />
! 2 !<br />
x (t) % A sin < y (0) t $ x (0) 8 t<br />
D<br />
! 2 !<br />
y (t) % " A sin < x (0) t $ y (0) 8 t<br />
Pour mieux révéler le sens physique de cette approximation, on note s la déflection au temps<br />
t par rapport à la trajectoire rectiligne :<br />
, ! - , ! -<br />
2 2<br />
s % x " x (0) 8 t $ y " y(0) 8 t<br />
, ! ! -<br />
2 2 4 2 2<br />
% A sin < t y(0) $ x (0) %<br />
% At 8 sin < x ! (0) $ y(0) ! 8 t<br />
2 2 2<br />
Avec v % x ! (0) 2 $ y(0) ! 2 , la déviation s s’exprime comme :<br />
0<br />
s % At 8 sin < v 8 t<br />
0<br />
Le résultat est écrit de cette manière pour faire apparaître l’angle de rotation de la terre et la<br />
vitesse dans le plan parallèle au plan de l’équateur. On exprime ainsi le résultat naturel<br />
qu’aurait déduit un observateur regardant la Terre depuis un point « au-dessus » du pôle Nord<br />
dans un référentiel absolu.<br />
Interprétation géométrique pour un tir vers le Sud : la vitesse dans le plan normal à l’axe<br />
de la Terre vaut v sin<<br />
0<br />
Pendule de Foucault<br />
Foucault (1819 – 1868) veut montrer que la Terre n’est pas un référentiel d’inertie. Il fait<br />
construire un pendule de 67 m de long, avec une masse de 28 kg, suspendue dans le Panthéon,<br />
à Paris. La rotation du plan d’oscillation du pendule peut se comprendre immédiatement, en<br />
considérant un petit pendule monté sur une plateforme en rotation.<br />
Le plan d’oscillation est fixe dans le référentiel du laboratoire. Par contre, il semble<br />
tourner quand il est vu du référentiel de la plateforme en rotation.<br />
Les considérations du mouvement vertical à la surface de la Terre permettent d’estimer la<br />
vitesse de rotation du plan d’oscillation du pendule de Foucault. A tout moment de
10/12/2005 163<br />
l’oscillation du pendule, il y a déflection vers la droite. On applique la formule pour la<br />
déviation, prenant le temps zéro comme étant n’importe quel moment de l’oscillation :<br />
s % A sin < v (0) 8 t 2<br />
avec t considéré infiniment petit pour que la vitesse horizontale puisse être considérée constante<br />
s<br />
pendant le temps t. La déviation angulaire vaut : @; % % A sin < 8 t et par conséquent la<br />
v0<br />
t<br />
@;<br />
vitesse angulaire est donnée par: %O ! % A sin < . En 10 minutes @; vaut<br />
t<br />
sin
10/12/2005 164<br />
Le pendule de Foucault en coordonnées sphériques<br />
Les outils développés jusqu’ici suggèrent très naturellement une description plus rigoureuse<br />
du pendule de Foucault en utilisant le référentiel relatif à la Terre et des coordonnées<br />
sphériques dans ce référentiel. Il s’agit là d’un petit exercice de virtuosité dans l’application<br />
du formalisme introduit ! On commence par redéfinir le système d’axes Axyz de manière que<br />
la définition habituelle des coordonnées sphériques puisse être employée.<br />
Ainsi, on utilisera les coordonnées sphériques , r ,; , O - dans ce référentiel A x y z pour repérer<br />
le mouvement du pendule. L’angle O marquera la rotation du plan d’oscillation du pendule !<br />
Le système d’axe A x y z est en rotation uniforme, de vitesse angulaire A par rapport à un<br />
référentiel absolu. Le formalisme du mouvement relatif aboutit à :
10/12/2005 165<br />
m a % T $ m g " 2 m A 6 v .<br />
r<br />
r<br />
On a une contrainte géométrique : L = r. On fait les approximations suivantes, qui reflètent la<br />
dynamique particulière au pendule de Foucault. Les angles d’oscillation sont petits. ,; LL 1-<br />
O !<br />
est de l’ordre de A , donc est petit aussi. Par conséquent, tous les termes en ; 2, ;A, A2, OA ! , O ! 2<br />
peuvent être négligés. Il est difficile de projeter le vecteur " directement sur le repère des<br />
coordonnées sphériques. Il est alors plus facile de passer par des étapes intermédiaires. On peut<br />
faire un dessin auxiliaire pour faire une première projection :<br />
Ainsi, on peut écrire :<br />
A % " A sin < zˆ<br />
$ A cos < yˆ<br />
g % $ g zˆ<br />
Des dessins auxiliaires permettent d’établir les relations nécessaires entre les vecteurs x,y,z ˆ ˆ ˆ<br />
et le repère eˆ , eˆ , e ˆ .<br />
r ; O<br />
De ce graphe général, on peut extraire deux dessins plans :
10/12/2005 166<br />
Par inspection des figures on obtient:<br />
zˆ % cos ; er<br />
" sin ; e ;<br />
uˆ % cos; er " sin;<br />
e<br />
;<br />
yˆ<br />
% cosOeˆ<br />
$ sinOu ˆ =<br />
rO<br />
% sin O cos ; e $ sin O sin ; e $ cos O e<br />
; r<br />
O<br />
Les approximations annoncées impliquent :<br />
zˆ % er<br />
" ; e ;<br />
yˆ % sin O e $ ; sin O e $ cos O e<br />
; r<br />
O<br />
g r " g ; ;<br />
g , e e<br />
T % " T e<br />
r<br />
A % " A sin < e " ; e<br />
C<br />
r<br />
;<br />
$ A cos < + sin O e $ ; sin O e $ cosO<br />
e (<br />
D<br />
* ; r<br />
O '<br />
, sin cos sin - r<br />
, $ A sin < ; $ A cos < sin O - e ;<br />
% " A < $ A ; < O e<br />
$ A cos < cos O e O<br />
A , " A sin < e<br />
$ A cos < sin O e<br />
$ A cos < cos O e<br />
r<br />
;<br />
;<br />
Pour trouver le terme de Coriolis, on peut ne garder qu’un terme :<br />
v % r!<br />
e $ r ;! e $ r sin ; O!<br />
e<br />
r<br />
r<br />
; O<br />
, L ;! e $ L ; O ! e , L ;!<br />
e<br />
; O ;
10/12/2005 167<br />
A 6 vr<br />
Q " A L ;! sin < e " A L ;!<br />
cos < cos O e<br />
O<br />
L’accélération par rapport à la Terre est donnée par:<br />
a % ,!!<br />
r " r ! ; 2 " r sin 2 ; ! O<br />
2<br />
r<br />
- e<br />
r<br />
$ 2<br />
, r !! ; $ 2 r!<br />
;! " r sin ; cos ; O!<br />
- e<br />
;<br />
$ , r sin ; !! O $ 2 r!<br />
O ! sin ; $ 2 r ;! O ! cos ;-<br />
e<br />
O<br />
% " L ;! 2 " L ; 2 O!<br />
2 e<br />
, - r<br />
$ , L !! ; " L ; O!<br />
2<br />
- e;<br />
$ , L ; !! O $ 2 L ;! O!<br />
- eO<br />
, !! ; $ , ; !! O $ ; ! O ! -<br />
ar L e L 2 L e<br />
; O<br />
r<br />
Finalement, les équations du mouvement sont établies pour les trois directions du repère.<br />
e : 0 % " T $ m g $ 2 m A L ; ! cos < cos O<br />
r<br />
On trouve tout naturellement, à l’ordre d’approximation prescrit : T<br />
e : m L !!<br />
; ; % " m g ;<br />
g<br />
Dans cette direction, on a l’équation familière du pendule : !! "<br />
; % ; .<br />
L<br />
e O : L ; !! O $ 2 L ;! O ! % " 2A L ;!<br />
sin <<br />
Q m g .<br />
Il existe une solution avec !! O % 0 , pour laquelle O ! % A sin < . Les équations du mouvement<br />
autorisent aussi, bien sûr des mouvements plus complexes comme on les observe en pratique,<br />
quand le pendule n’oscille pas dans un plan.
10/12/2005 168<br />
Discussion qualitative, équilibres et petites oscillations<br />
Les principes de conservation (quantité de mouvement, moment cinétique, énergie mécanique<br />
totale) fournissent des relations entre les dérivées premières des variables définissant la<br />
position de points matériels. Du signe de l'énergie cinétique, on peut déduire un domaine de<br />
valeurs possibles des variables de position. Il peut être fort utile d'obtenir une appréhension<br />
qualitative du mouvement, pour différentes raisons. En particulier, avant de faire recours à<br />
une intégration numérique, il est important de connaître la nature de la trajectoire, par<br />
exemple si elle est liée ou infinie. Il faut aussi savoir judicieusement choisir les conditions<br />
initiales pour avoir un type de mouvement ou un autre. Il faut aussi avoir une idée de la<br />
sensibilité du système aux conditions initiales. L'approche présentée ici consiste à tirer profit<br />
des constantes du mouvement pour inférer de telles propriétés du mouvement.<br />
Mouvement rectiligne où la force dépend de la position.<br />
Soit x la coordonnée sur l'axe où le mouvement a lieu, F (x) la force que subit un point<br />
matériel de masse m. Si cette force dérive du potentiel V(x), on a la conservation de<br />
l’énergie donnée par :<br />
1 2<br />
E % m x!<br />
$ V ( x)<br />
2<br />
1 2<br />
Comme<br />
2 m x ! ! 0 en tout temps et pour tout x, on doit avoir :<br />
E " V ( x) S 0 7 E S V ( x)<br />
pour tout point de la trajectoire. La valeur de E est déterminée par les conditions initiales :<br />
1 2<br />
E % mvo<br />
$ V ( xo<br />
)<br />
2<br />
où v<br />
o<br />
est la vitesse quand le point matériel est à x<br />
o<br />
. On considère la forme ci-dessous pour le<br />
potentiel V(x).<br />
Il est parfois utile de se faire une idée intuitive du mouvement en assimilant ce problème à<br />
celui d'une bille pesante se déplaçant sans frottement sur un fil dans un plan vertical, la<br />
hauteur du fil en tout point x étant H(x) = V(x)/mg.
10/12/2005 169<br />
Si l'énergie est au niveau (voir figure) :<br />
E 1 : le point marqué x 1 est un point d'arrêt, le point matériel peut aller à l'infini depuis ce<br />
point dans la direction des x positifs,<br />
E 2 : le point matériel est en position d'équilibre, au point marqué x 4 ,<br />
E 3 : oscillations entre les points marqués x 2 et x 3 ,<br />
E 4 : le point matériel passe par-dessus le profil de potentiel.<br />
On se souviendra que là où V (x) est grand,<br />
E - V (x) est petit, et par conséquent la vitesse est faible. Quand E = V (x), il y a un point<br />
d'arrêt.<br />
Exemple 1 : une personne saute d'un pont, attachée à un élastique ("bungie jumping"). La<br />
personne sautant du pont est considérée comme un point matériel pesant de masse m.<br />
L'énergie potentielle due à la pesanteur est<br />
V % mg ( H " x)<br />
p<br />
L'énergie potentielle de l'élastique, supposé de constante k, est<br />
V 1 , - 2<br />
r<br />
% k x " l<br />
2<br />
L'énergie potentielle totale est :<br />
V ( )<br />
1 , - 2<br />
tot<br />
% mg H " x $ k x " l<br />
2<br />
Son allure est la suivante :
10/12/2005 170<br />
La hauteur optimale du pont est celle qui correspond au niveau d'énergie E pour lequel le<br />
sauteur se retrouvera à vitesse nulle au bas du pont. On suppose qu'il se laisse tomber du pont<br />
sans vitesse verticale initiale. Le maximum de sa vitesse a lieu au moment où le potentiel est<br />
minimum, c'est-à-dire quand<br />
d 1<br />
V<br />
tot<br />
% mg (" 1) $ k 2 , x " l - % 0<br />
dx<br />
2<br />
k( x " l)<br />
% mg<br />
C'est le point d'accélération nulle. Ce n'est pas, comme certains pourraient le penser, la<br />
hauteur à la distance l du pont, quand l'élastique commence à agir.<br />
Exemple 2 : la rétro-diffusion de Rutherford<br />
Jusqu’en 1910, on s’imaginait que l’atome était formé d’un nuage de charges positives<br />
comportant la majorité de la masse, et d’électrons immobiles dans cette masse. Ainsi, la taille<br />
8<br />
de la charge positive était présumée de l'ordre de 10 " cm, la taille d’un atome. C’était le<br />
modèle de J.J. Thompson pour lequel il n’existait aucune preuve expérimentale. 59<br />
A cette époque, Rutherford demande à Geiger de faire l’expérience suivante : envoyer<br />
des particules N issues de la décomposition du polonium sur une cible constituée d’une<br />
feuille d’or de 100 à 400 nm d’épaisseur.<br />
Dans une première observation, Geiger voit les particules passer tout droit. Lors d’une 2 ème<br />
observation, il observe que certaines des particules reviennent en arrière. "A peine croyable<br />
!" pensait Rutherford, "comme si on tirait un boulet de 15$ sur un mouchoir et le boulet<br />
revenait vers vous !" Un calcul d’ordre de grandeur montre que la particule alpha fait des<br />
collisions avec des charges positives très localisées. C’était la démonstration de l’existence du<br />
noyau.<br />
59 (http://hep.ucsb.edu/people/hnn/physicists.html)
10/12/2005 171<br />
Pour une sphère de rayon R uniformément chargée, le potentiel électrostatique en fonction du<br />
rayon a l'allure suivante :<br />
Un résultat d’électrostatique permet de dire que le potentiel électrostatique de l'interaction entre<br />
une charge Ze et une particule N de charge 2e vaut à son maximum : 3 ( Z e )(2 e ) . On peut le<br />
2 R<br />
trouver en calculant la force de Coulomb en suivant la même démarche que celle présentée pour<br />
2<br />
le champ de la pesanteur. La force dans la sphère est proportionnelle à r. Elle va comme 1/ r à<br />
l’extérieur. On peut déduire le potentiel qui donne cette force en imposant un potentiel nul à<br />
l’infini et la continuité du potentiel à la surface de la sphère. Il en découle le maximum annoncé.<br />
Comme les particules N rebondissent, il faut que l’énergie cinétique soit plus petite que ce<br />
maximum:<br />
3 2 Ze2<br />
R f<br />
=<br />
2 1 m v<br />
2<br />
1 2<br />
2<br />
3 2 Z e 2<br />
m v f<br />
2 R f 10"<br />
12 cm<br />
2 2 R<br />
-10<br />
3 2 (100) , 4.8 × 10 -<br />
2 4 1 1 -8 -24 9<br />
2<br />
2<br />
10 , 6.6 × 10 g- , 1.6 × 10 cm/s-<br />
2 /<br />
3 0<br />
Cette valeur est 10'000 fois plus petite que le rayon atomique !<br />
Orbites dans potentiel gaussien<br />
La nécessité de faire une discussion qualitative peut être vue dans l’analyse des mouvements<br />
possibles pour un point matériel soumis à un potentiel de la forme :<br />
2<br />
4 2 r 1<br />
U , r-<br />
% -Vexp<br />
2 "<br />
2 /<br />
3 d 0<br />
Il est facile de se convaincre que ce potentiel correspond à une force centrale. Le moment<br />
cinétique est donc conservé. Il est normal au plan de la trajectoire. On utilise alors les<br />
coordonnées cylindriques définies dans ce plan. Le moment cinétique est dans la direction z et<br />
2<br />
son module vaut : L % mr ! ; . L’énergie a la forme :<br />
2<br />
1 2 L<br />
E % mr!<br />
$ $ U ( r)<br />
2<br />
2 2mr<br />
On peut conduire une discussion qualitative pour la variable r comme s’il s’agissait d’un<br />
mouvement à une direction pour le potentiel effectif :
10/12/2005 172<br />
2<br />
L<br />
Veff<br />
% $ U ( r)<br />
2<br />
2mr<br />
On doit alors discuter la forme que prend ce potentiel effectif. Si L est très petit, on a<br />
essentiellement un puits.<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
0.5 1 1.5 2 2.5 3<br />
-0.2<br />
-0.4<br />
Mais quand L est pris de plus en plus grand, on trouve un potentiel de plus en plus positif, le<br />
minimum devient un point d’inflection horizontal (figure), puis pour L encore plus grand, le<br />
potentiel est décroissant monotonement.<br />
0.4<br />
0.3<br />
0.2<br />
0.1<br />
0.5 1 1.5 2 2.5 3<br />
Les résultats numériques peuvent être obtenus par une simulation par Mathematica, par exemple.<br />
Quand L est petit, le potentiel effectif présente un minimum bien marqué et par conséquent, il<br />
r t ,; t , v r et la trajectoire<br />
existe des orbites liées. Ci-dessous on présente le résultat pour , - , - , -<br />
y , x - .<br />
En choisissant une valeur très particulière des conditions initiales, celle qui donne lieu à un<br />
point d’inflection horizontal du potentiel effectif, on obtient une trajectoire selon laquelle le<br />
point matériel fait un tour dans le puits de potentiel et puis s'en va !
10/12/2005 173<br />
On ne trouverait pas cette solution en appliquant l’intégration numérique avec des conditions<br />
initiales prises au hasard.<br />
Equilibres<br />
Les positions d’équilibre peuvent être déterminées par les équations du mouvement en<br />
posant a % 0 et v % 0 . Parfois, on s’intéresse à un équilibre relatif et l'on pose v rel % 0 . Par<br />
exemple, on peut chercher la position d’équilibre relatif d’une bille dans un anneau en rotation<br />
autour d’un grand diamètre vertical ou l’inclinaison d’un pendule sur une porte en rotation<br />
uniforme.<br />
Soit 0<br />
F x 0 % 0 . La stabilité de cet équilibre dépend du<br />
signe de F ( x ) au voisinage de x 0 . Si F( x ) s’oppose à l’éloignement de x 0 , l’équilibre est<br />
stable. Sinon il est instable.<br />
x une position du point matériel où , -<br />
On a m !! x % F ( x) et F ( x0) % 0<br />
Soit<br />
Donc<br />
u % x " x 0<br />
m u!!<br />
% F '(0) 8 u<br />
F ( x) Q F ( x0) $ F ' 8 ( x " x0)<br />
%'( x0<br />
x<br />
0<br />
C’est une équation du mouvement qui a la forme de celle de l’oscillation harmonique, si<br />
F '(0) f 0. Sous cette condition, l’équilibre est donc stable.<br />
Quand on a un système mécanique dont l’énergie est conservée, les conditions d’équilibres<br />
deviennent très intuitives. En particulier, si l’énergie est légèrement supérieure à un minimum de<br />
potentiel V ( x ) , le mouvement est limité à un petit domaine.
10/12/2005 174<br />
Dans le cas du potentiel considéré déjà, E 2 est égal au minimum. Alors le mouvement est limité<br />
dV<br />
à un point. C’est une position d’équilibre. En effet, de % 0 (la condition pour trouver un<br />
dx<br />
extremum), on a en ce point, F % 0 donc a % 0 . Si, au contraire, E est à un maximum et si une<br />
petite perturbation diminue E , le point matériel s'éloigne du point d’équilibre. Il n’est pas<br />
confiné au voisinage de ce point. L’équilibre est instable.<br />
Le mouvement autour d’un équilibre stable peut être analysé à partir de la conservation<br />
d’énergie. Soit x 0 un équilibre stable. Alors on a : V '( x 0) % 0 avec V '', x 0 - ! 0 . Le<br />
développement de Taylor de V ( x ) au 2 ème ordre donne :<br />
1<br />
V ( x) % V ( x , -, - 2<br />
0) $ V '' x0 x " x0<br />
E ,<br />
1 m x!<br />
2<br />
$ V ( x 1 , - , - 2<br />
0) $ V '' x0 x " x0<br />
2<br />
2 2<br />
dE<br />
Comme E est une constante, % 0 , et par conséquent :<br />
dt<br />
m !! x % " V '' x x " x<br />
, - , -<br />
0 0<br />
Soit u x x0<br />
k % V '' x0<br />
! 0 , il vient :<br />
m u!! % " k u . C’est l’équation d’un oscillateur harmonique ! L’importance du modèle de<br />
l’oscillation harmonique en mécanique vient en partie du fait que les petites oscillations autour<br />
de tout équilibre stable sont pareilles à celles d’un oscillateur harmonique !<br />
% " , u représente l’écart à l’équilibre. En posant : , -<br />
La fréquence des petites oscillations est déduite de la pulsation<br />
k<br />
A % %<br />
m<br />
, x -<br />
V ''<br />
m<br />
0
10/12/2005 175<br />
Modèle d’hystérèse<br />
On considère les positions d’équilibre d’un métronome.<br />
Démonstration d’auditoire : un modèle mécanique du métronome permet de mettre en<br />
évidence les deux positions d’équilibre. La commutation d’une position à l’autre est obtenue<br />
en inclinant le support.<br />
L’inclinaison du support peut être considérée comme une excitation du système, et<br />
l’orientation de la barre comme sa réponse à cette « excitation ». On observe que l’orientation<br />
de la barre dépend de « l’histoire » de son support : cette orientation dépend d’où l’on vient<br />
avec l’inclinaison du support. On a là un comportement dit « d’hystérésis » ou<br />
« d’hystérèse. »<br />
On modélise un système mécanique un peu différent, qui a l’avantage de simplifier les<br />
expressions en gardant l’essence du phénomène. On imagine un métronome fait de deux<br />
ressorts qui coulissent sur un arc de cercle. Alors l’énergie mécanique des ressorts s’écrit de la<br />
1 2<br />
forme : Ei<br />
% k V xi<br />
où V xi<br />
est l’allongement du ressort i. La longueur au repos du ressort<br />
2<br />
> r<br />
est définie par x % . Ainsi :<br />
2<br />
V x1<br />
% r( N " ;)<br />
, V x2<br />
% r( "N $ ;)<br />
.<br />
De plus, l’énergie potentielle de la pesanteur s’écrit :<br />
Ep<br />
% mgh % mgl(cos N " 1)<br />
Au total on a une énergie potentielle<br />
2<br />
, - 2<br />
U % kr N " ; $ mgl (cosN " 1)<br />
U 1 2<br />
V % % A , N " ;- 2<br />
$ cos N " 1<br />
mgl 2<br />
2<br />
2 2kr<br />
avec A %<br />
mgl
10/12/2005 176<br />
Pour éviter de faire une analyse qualitative avec des fonctions trigonométriques, on va<br />
supposer que l’on peut considérer des petits angles N . Un développement limité au 2 ème ordre<br />
fournit alors :<br />
4<br />
, -<br />
N 1 1<br />
V J $ N A " 1 " NA ; $ A ;<br />
4! 2 2<br />
2 2 2 2 2<br />
Si A L 1, à inclinaison du support nul, ; % 0 :<br />
4<br />
, -<br />
N 1 2 2<br />
V J $ N A " 1<br />
4! 2<br />
Le potentiel a une forme de « double-puits ». Les profondeurs des puits de potentiel sont<br />
égales, les deux positions du potentiel sont équivalentes.<br />
E<br />
C min<br />
représente l’énergie cinétique minimum pour que le métronome se balance d’un côté à<br />
l’autre des deux équilibres.<br />
Si ; ! 0 , alors on peut écrire<br />
4<br />
, -<br />
N 1 2 2 2 1 2 2<br />
V J $ N A " 1 " ( NA ; " A ; )<br />
4! 2 2
10/12/2005 177<br />
L’inclinaison du support ajoute au potentiel un terme linéaire en N , donc une droite sur le<br />
graphique, dont la pente est proportionnelle à ; . Si ; augmente, un des puits va devenir de<br />
moins en moins profond, jusqu’au point de s’effacer. Il ne restera plus qu’une seule position<br />
d’équilibre. A ce point, le puit devenu plus profond est la seule position d’équilibre possible,<br />
le système fait un saut pour arriver à cette position !<br />
Kepler<br />
Discuter qualitativement les orbites possibles d'un point matériel sous l'effet d'une force<br />
centrale dérivant d’un potentiel proportionnel à l'inverse de la distance au point central.<br />
Le potentiel V est en 1 P (P : distance au centre) et centripète (cas de forces<br />
.<br />
gravitationnelles), ainsi on définit : V % " , avec . un coefficient de proportionnalité.<br />
r<br />
Pendule chargé électriquement<br />
Une charge ponctuelle q , pesante, de masse m, se déplace le long d'un cercle de rayon R dans<br />
un plan vertical. Une charge q est fixée au point le plus bas du cercle.<br />
Aide : pour deux charges q séparée d’une distance r, le potentiel sera pris comme V(r) = q2/r<br />
a) Appliquer la conservation de l’énergie mécanique pour identifier les positions d’équilibre.<br />
;<br />
b) Trouver explicitement les positions d’équilibre stable. Aide : utiliser la variable u % sin( )<br />
2<br />
1 2 1<br />
c) Si E % A ! ; $ B ( ;<br />
0<br />
$ @;<br />
)<br />
2 2<br />
avec ; la position angulaire d’équilibre, trouver la période<br />
0<br />
des petites oscillations @;<br />
autour de cet équilibre.<br />
d) Facultatif : trouver A et B pour ce problème.
10/12/2005 178<br />
Les collisions et la notion de section efficace<br />
Les collisions sont des phénomènes pour lesquels des informations qualitatives peuvent être<br />
obtenues sur la base des principes de conservation et de symétrie, sans connaître les détails de<br />
l'interaction mutuelle entre deux objets entrant en collision ou se percutant.<br />
La notion de section efficace de collision mérite d’être introduite ici, puisque tout l’outillage<br />
de la mécanique nécessaire est déjà présenté et que cette notion revient un peu partout en<br />
physique, que ce soit dans l’étude des particules élémentaires, la structure du noyau, ou<br />
plusieurs méthodes d’investigation de la matière condensée.<br />
Deux boules de diamètres identiques, une pleine, une creuse. Quand on laisse tomber les deux boules<br />
en même temps, la lourde au-dessus de la légère, alors la légère rebondit très haut.<br />
Définition<br />
On dit qu'il y a collision quand deux ou plusieurs objets se rapprochent et subissent une<br />
interaction mutuelle. En règle générale, on présume que les forces d’interaction sont<br />
négligeables quand les objets sont suffisamment éloignés. On peut donc distinguer un<br />
« avant » et un « après » la collision. Contrairement à l’usage courant du terme, « collision »<br />
ici n’implique pas forcément qu’il y ait un impact ! Ainsi, le problème d’une comète qui<br />
passerait au voisinage du soleil peut être vu comme une collision.<br />
Collisions élastiques et inélastiques<br />
Un système mécanique peut avoir des degrés internes de liberté. Imaginons deux plots sur un<br />
rail à air. L’un d’eux est muni d’un ressort buttoir. Quand le ressort se comprime, un crochet<br />
l’empêche de se détendre à nouveau. Quand les deux plots se percutent, le ressort se<br />
comprime. De l’énergie est emmagasinée sous forme d’énergie élastique (celle du ressort).<br />
L’énergie cinétique n’est pas conservée.
10/12/2005 179<br />
Deux plots, l’un muni d’une pointe, l’autre d’un buttoir en pâte à modeler. Les plots restent joints<br />
après la collision.<br />
On appelle collision élastique une collision où l'énergie cinétique est conservée. Si elle ne<br />
l’est pas, la collision est dite inélastique. Il faut bien prendre note que seules des conditions<br />
très particulières impliquent une collision élastique.<br />
Conservation de la quantité de mouvement<br />
Si l'énergie cinétique n'est pas toujours conservée, la quantité de mouvement d’une collision<br />
entre deux objets isolés l’est nécessairement. En effet, la conservation de la quantité de<br />
mouvement d’un système isolé découle des grands principes fondamentaux de la mécanique.<br />
Nous l’avons vu en tant que 3 ème loi de Newton comme décrivant une propriété fondamentale<br />
des forces. On pourrait aussi l’obtenir en considérant des principes très généraux de symétrie.<br />
La loi de conservation s’étend aux systèmes non isolés mais dans lesquels un plan ou une<br />
direction fixe de l’espace où les forces peuvent être négligées. C’est le cas notamment d’une<br />
table à air parfaitement horizontale. Le système n’est pas isolé au sens strict, mais on peut en<br />
général négliger les frottements pour décrire des impacts entre plots.<br />
Finalement, il faut signaler encore que dans le cas d’un impact, c’est-à-dire d’un choc dont la<br />
durée est très courte, il est possible d’invoquer la conservation de la quantité de mouvement<br />
« juste » à l’impact. Plus formellement, l’argument peut se développer de la manière suivante.<br />
On part de la loi générale pour un système de point matériel :<br />
dP % F<br />
ext<br />
dt<br />
On intègre cette loi sur un intervalle de durée ` autour du temps t:<br />
t$ `<br />
t$<br />
`<br />
dP<br />
dt<br />
ext<br />
g % dt<br />
dt<br />
g F<br />
t" `<br />
t"<br />
`<br />
Si le choc est instantané on peut poser :<br />
t$<br />
`<br />
dP<br />
g dt % Pfinal - P<br />
init<br />
dt<br />
t"<br />
`<br />
et<br />
t$<br />
`<br />
ext<br />
g F dt % 2`<br />
F<br />
t"<br />
`<br />
ext<br />
Dans la mesure où le choc est court, on peut faire tendre ` vers zéro. La force extérieure reste<br />
de valeur finie. Il résulte alors qu’on peut poser : P - P % 0, c’est-à-dire la conservation<br />
de la quantité de mouvement.<br />
final<br />
init<br />
Analyse d’une collision élastique<br />
Quand une collision est élastique, il est possible de tirer beaucoup d’informations sur le<br />
mouvement sur la seule base des principes de conservation de la quantité de mouvement et de<br />
l’énergie cinétique.<br />
Considérons la collision élastique de deux points matériels de masses m 1 et m 2 .
10/12/2005 180<br />
Prenons pour référentiel celui où m 2 est à l'arrêt avant le choc. L’analyse porte sur l’état du<br />
mouvement des deux particules bien avant (état initial) et bien après la collision (état final),<br />
quand ils sont libres de force. La conservation de la quantité de mouvement et de l’énergie<br />
cinétique s’écrit :<br />
p $ p % p $ p<br />
1i 1i 1f 1f<br />
K $ K % K $ K<br />
1i 1i 1f 1f<br />
Les indices i et f se réfèrent aux états initial et final. En projetant sur les axes x et y du<br />
référentiel, on obtient le système d'équations<br />
1) p % p cos ; $ p cos ;<br />
1i 1 f 1 2 f<br />
2) 0 % p sin ; " p sin ;<br />
3)<br />
1 f 1 2 f<br />
2<br />
p p p<br />
1i<br />
% $<br />
2m 2m 2m<br />
1 1<br />
2 2<br />
1 f 2 f<br />
Elevons au carré les équations 1 et 2 :<br />
2<br />
2 2<br />
, p1 i<br />
" p1 f 1 - % p2<br />
f<br />
2 2 2 2<br />
p1 f<br />
;<br />
1<br />
% p2<br />
f , " ;<br />
2 -<br />
1) cos ; cos ;<br />
2) sin 1 cos<br />
Eliminons<br />
2<br />
Eliminons<br />
2<br />
2<br />
2<br />
2 2 2<br />
; : , p " p cos ; - % p " p sin ;<br />
1<br />
1i 1 f 1 2 f 1 f<br />
p avec l'équation 3 :<br />
2 f<br />
2<br />
4 m 1<br />
2 2<br />
4 m 1<br />
2<br />
p1 f 21$ / " 2 p1 i<br />
p1 f<br />
cos ;<br />
1<br />
$ p1<br />
i 21" / % 0<br />
3 m1 0 3 m1<br />
0<br />
2<br />
2<br />
2<br />
p1 f 4 m 1 p<br />
2 1 f 4 m 1<br />
2<br />
1 2 cos<br />
2 2 $ / " ;<br />
1<br />
$ 21" / % 0<br />
p1 i 3 m1 0 p1 i 3 m1<br />
0<br />
1 2<br />
2<br />
p1 f m<br />
W<br />
1 l +<br />
2<br />
4 m 1(<br />
X<br />
2 l<br />
% Ycos ;<br />
1<br />
m ) cos ;<br />
1<br />
" 21"<br />
2 /&<br />
Z<br />
p1 i<br />
m1 $ m2 l * 3 m1<br />
[ 0'<br />
l\<br />
2 2<br />
v1 f m W<br />
1 l<br />
2 m1<br />
" m X<br />
2 l<br />
% Ycos ;<br />
1<br />
m cos ;<br />
1<br />
"<br />
2 Z<br />
v1 i<br />
m1 $ m2 l[ m1<br />
\ l
10/12/2005 181<br />
Si v 1i est donné (avec v 2i =0), on trouve ainsi une relation entre le module v 1f de la vitesse<br />
finale de la particule 1, l’angle final de déviation ;<br />
1<br />
et la vitesse initiale v 1i . Pour déterminer<br />
;<br />
1<br />
et v 1f , il faut encore l'information sur le détail de la force d'interaction.<br />
En revanche, si l'on impose en plus que le mouvement est rectiligne, c’est-à-dire ;<br />
1<br />
= 0 alors<br />
il vient :<br />
2 2<br />
v1 f m W<br />
1 l m1<br />
" m X<br />
2 l<br />
% Y1 m 1"<br />
2 Z<br />
v1 i<br />
m1 $ m2 l[ m1<br />
l\<br />
W 1<br />
v1<br />
f l<br />
% Y4 m1 " m 1<br />
2<br />
v1<br />
i l 2 /<br />
[3 m1 $ m2<br />
0<br />
Si v 1f = v 1i alors v 2f = 0. Cela revient à dire qu'il n'y a pas de collision. Ce sont les<br />
manipulations algébriques qui ont introduit cette solution triviale.<br />
Retravaillons l'équation de l'énergie cinétique pour trouver v 2f en fonction de v 1i dans ce cas :<br />
1 2 1 2 1 2<br />
m1<br />
v1 i<br />
% m1 v1 f<br />
$ m2 v2<br />
f v<br />
2 2 2<br />
2<br />
2 m1<br />
2 2 m 4<br />
1 2<br />
v1<br />
f<br />
1<br />
v2 f<br />
% , v1 i<br />
" v1 f - % v1<br />
i 21"<br />
2 /<br />
m2 m2 v v<br />
3 1i<br />
0<br />
Si m 1 = m 2 alors v 1f = 0 et v 2f = v 1i<br />
banc à air et des chocs élastiques.<br />
, m1 " m2<br />
-<br />
, $ -<br />
2<br />
2 m 4 1<br />
1 2<br />
2 f<br />
% v1<br />
i<br />
1"<br />
2<br />
m 2<br />
2 m1 m /<br />
2<br />
%<br />
3 0<br />
2m<br />
v<br />
1<br />
2 f<br />
1i<br />
, m1 $ m2<br />
-<br />
. C'est le résultat observé lors des expériences avec le<br />
Si m 1
10/12/2005 182<br />
Collisions inélastiques<br />
On ne peut plus appliquer l'équation de conservation de l'énergie cinétique s’il s’agit d’un<br />
choc inélastique, par définition ! En revanche, on peut vouloir caractériser la collision par<br />
l'énergie dégagée par la collision. On écrit :<br />
K $ Q % K $ K<br />
1i 1 f 2 f<br />
pour avoir Q % K<br />
final<br />
" Kinitial<br />
. Q est ainsi défini comme la production d’énergie cinétique. Q<br />
est positif si de l’énergie est libérée par la collision.<br />
Collisions parfaitement inélastiques<br />
Considérons le cas où les deux masses sont accolées après la collision, c'est-à-dire qu'elles se<br />
déplacent ensemble.<br />
Notons p<br />
1<br />
la quantité de mouvement initiale d'un des points matériels. On considère ici que<br />
l'autre est immobile initialement. Après le choc, la masse du système des deux masses est :<br />
m1 $ m2<br />
.<br />
La conservation de la quantité de mouvement implique que leur vitesse vaut<br />
m<br />
p1<br />
$ m<br />
1 2<br />
L'énergie cinétique n'est pas conservée dans un tel choc ! En effet, on a :<br />
K<br />
i<br />
%<br />
1<br />
2<br />
m v<br />
1<br />
2<br />
1<br />
2<br />
2<br />
4 m1v<br />
1<br />
1<br />
m1<br />
2<br />
1 2 2 /<br />
1<br />
m1 $ m2 , m1 $ m2<br />
-<br />
1 1<br />
K<br />
f<br />
% , m $ m - 8 %<br />
v<br />
2 3 0 2<br />
1 2 2<br />
Q % K<br />
f<br />
" Ki<br />
% " v1<br />
2 m1 $ m2<br />
Le principe de la conservation de la quantité de mouvement implique pour ce cas-ci que Q est<br />
négatif. Il y a donc une perte d’énergie cinétique. L’énergie est emmagasinée dans les<br />
déformations plastiques de la pâte à modeler, ou dans tout autre mécanisme assurant<br />
l’accolement des deux plots.<br />
1<br />
m m<br />
Modèles pour les collisions de sphères<br />
Il serait malheureux de croire que toute la mécanique générale est une très vieille science<br />
bien établie. Des siècles après les expériences de Newton, il y a encore des questions<br />
ouvertes.<br />
Par exemple, un article de G. Barnes dans la revue Physical Review de 1957, donc<br />
relativement récemment sur l’échelle de temps du développement de la mécanique<br />
rationnelle, présente des mesures de collision entre des sphères métalliques. Cette revue de la<br />
littérature montre les contradictions entre les ouvrages prétendument de référence.
10/12/2005 183<br />
Un modèle couramment utilisé consiste à dire que dans une collision inélastique, les vitesses<br />
normales à la surface de collision obéissent à la loi empirique:<br />
, -<br />
v " v % e v " v<br />
2 f 1 f 1i 2i<br />
où le coefficient e est appelé coefficient de restitution.<br />
Problèmes à deux corps<br />
Il est important de réaliser que l’analyse ci-dessus consiste en une discussion qualitative d’une<br />
collision. Elle fournit une information partielle sur l’état final possible étant donné un état<br />
initial. Le système est isolé (aux approximations près mentionnées) et l’interaction mutuelle<br />
est négligeable dans l’état initial et final. De plus, rien n’est spécifié de l’interaction mutuelle<br />
pendant la collision.<br />
Il existe cependant de nombreuses situations physiques où l’interaction est connue et il est<br />
alors possible de spécifier plus précisément l’état final en fonction de l’état initial.<br />
Notamment, on peut déterminer la section efficace de collision, notion qui va être introduite<br />
ci-dessous. Souvent en physique, une telle problématique exige une description quantique de<br />
la collision. C’est le cas par exemple de l’interaction entre un électron de conduction et une<br />
impureté dans un solide. Toutefois, il est utile de se familiariser avec le concept de collision<br />
dans le cadre de la phénoménologie familière de la mécanique. On va ainsi traiter la collision<br />
entre deux particules chargées positivement.<br />
Si les deux objets en collision, représentés par des points matériels, ont des masses voisines, il<br />
n’est pas possible de considérer que l’une des masses est une cible fixe. Nous sommes en<br />
présence d’un problème dit « à deux corps ». Si les deux points matériels sont libres de toute<br />
autre force que l'interaction coulombienne entre elles, alors la quantité de mouvement du<br />
centre de masse reste inchangée dans la collision. Pour cette raison, il est judicieux d'analyser<br />
une telle collision dans le référentiel du centre de masse.<br />
Dans le référentiel du centre de masse, les quantités de mouvement suivent la<br />
règle_ P' % N<br />
0 . Par conséquent, les collisions vues dans le référentiel du centre de masse ont<br />
toujours l'allure suivante, avant la collision :<br />
Et après :
10/12/2005 184<br />
Masse réduite<br />
On considère, formellement, deux masses m1<br />
et m2<br />
soumises à une interaction mutuelle, la force de la particule 2<br />
sur la particule est notée<br />
implique :<br />
int int<br />
12 21<br />
int<br />
F<br />
12<br />
et celle de la particule 1 sur la 2,<br />
int<br />
F<br />
21<br />
. La 3 ème loi de Newton<br />
F % " F . On peut appliquer la 2ème loi de Newton à chaque point matériel et écrire :<br />
m !! r % F<br />
int<br />
1 1 12<br />
m !! r % F<br />
int<br />
2 2 21<br />
Il est bon, dans tout problème de physique, d’utiliser autant que possible ce qu’on sait des<br />
symétries d’un problème. 60 Ici, peu importe où ces deux masses sont situées dans l’espace, la<br />
seule chose qui détermine le mouvement pour nous, c’est le vecteur joignant ces deux masses.<br />
On opère donc un changement de variable qui introduit r % r1 " r<br />
2<br />
. De plus la 3 ème loi de<br />
Newton implique la conservation de la quantité de mouvement totale<br />
m1v<br />
1<br />
$ m2v<br />
2<br />
Par intégration, il en découle que le vecteur :<br />
m1r<br />
1<br />
$ m2r2<br />
R %<br />
m1 $ m2<br />
décrit un mouvement rectiligne uniforme. On reconnaît en R la position du centre de masse.<br />
En multipliant l'équation du mouvement pour r 1 par m 2 et celle pour r 2 par m 1, on obtient:<br />
m m<br />
1 2<br />
, m $ m -<br />
1 2<br />
!! r % F<br />
int<br />
12<br />
Tout se passe comme si un point matériel dont la masse serait la masse réduite, définie par<br />
^ % m 1m 2<br />
m 1<br />
$ m 2<br />
subissait la force<br />
^ !! %<br />
r F<br />
int<br />
1,2<br />
int<br />
F<br />
12<br />
:<br />
Pour le problème de deux charges électriques comme pour l’interaction gravitationnelle entre<br />
deux masses, la force est centrale, donc le moment cinétique défini pour les coordonnées de r<br />
est conservé. Cela implique entre autre que le mouvement est plan. On a débuté l’analyse du<br />
problème avec 6 variables a priori indépendantes. En invoquant les conservations des<br />
60 Stephanie Franck Singer, Symmetry in Mechanics, Birkäuser
10/12/2005 185<br />
grandeurs physiques, qui comme il sera vu dans un cours plus avancé, correspondent à des<br />
symétries du problème, il est possible de réduire l’analyse à deux coordonnées (mouvement<br />
plan) avec en plus la restriction que le moment cinétique est conservé !<br />
Energie cinétique<br />
L’énergie cinétique, par définition, vaut :<br />
1 1<br />
K % m r! $ m !r<br />
2 2<br />
1 1 2 2<br />
Le changement de variable inverse est facilement obtenu :<br />
^<br />
r % " r $ R<br />
1<br />
2<br />
m 2<br />
m 1<br />
^<br />
r % r $ R .<br />
Les vitesses se déduisent immédiatement par dérivation. L’énergie cinétique peut s’écrire :<br />
2<br />
1 ^ 2 1 2<br />
1<br />
r!<br />
2<br />
1<br />
R!<br />
2 m1<br />
2<br />
2<br />
1 ^ 2 1 2<br />
m2 r!<br />
m<br />
2<br />
2<br />
R!<br />
2 m2<br />
2<br />
2 2<br />
1 4 ^ 1 1 4 ^ 1<br />
K % m1 2 r ! + R! / $ m2<br />
2 " r ! + R!<br />
/<br />
2 3 m1 0 2 3 m2<br />
0<br />
K % m $ m<br />
$ $<br />
Il vient en regroupant les termes :<br />
1 1<br />
K % m1 $ m2<br />
VCM<br />
$ v<br />
2 2<br />
avec v % r! % r! 1<br />
" r!<br />
2<br />
2 2<br />
, - ^<br />
Ce résultat permet de mieux comprendre ce qu’on appelle l’énergie disponible dans une<br />
collision. Il se peut qu’on veuille analyser une collision susceptible de déclencher un<br />
mécanisme quelconque sous la condition qu’une énergie Q au moins soit absorbée (Q < 0). La<br />
conservation de la quantité de mouvement totale implique que le centre de masse maintient<br />
son énergie cinétique.<br />
1 2 1 2<br />
MVCM<br />
% MVCM<br />
2 2<br />
avant<br />
après<br />
1 2<br />
La seule énergie disponible pour le déclenchement est donc :<br />
2 ^ v . Il faut 1<br />
^j 2 S Q , soit :<br />
2<br />
1<br />
m1v<br />
2<br />
4 m 1<br />
S Q 21$<br />
/<br />
m<br />
2 1<br />
3 2 0<br />
1 2<br />
On constate qu'il ne suffit pas d'avoir<br />
1<br />
2 m v S Q .
10/12/2005 186<br />
Cela vient du fait qu'une partie de cette énergie cinétique est celle du centre de masse, et<br />
qu'elle ne changera pas avec la collision.<br />
Introduction à la notion de section efficace<br />
La notion de masse réduite permet de faire le lien entre une collision avec une cible fixe et<br />
celle de deux masses en interaction mutuelle. On considère, parce qu’il est plus simple à<br />
visualiser, le cas d’un projectile en interaction avec un centre fixe. On pose ainsi qu’une<br />
K<br />
masse m est soumise à un potentiel répulsif : V ( r)<br />
% (K > 0). Formellement, il s’agit<br />
r<br />
d’intégrer l’équation du mouvement :<br />
2<br />
L K<br />
mr !! " %<br />
3 2<br />
mr r<br />
Par analogie avec le cas de la gravitation, l’orbite a la forme :<br />
1 " Km<br />
q % % $ C cos( ; $ ;<br />
2<br />
0)<br />
r L<br />
2<br />
avec L % mr ! ; . Les constantes L et C sont déterminées par les conditions initiales. Comme K<br />
est positif, le potentiel est répulsif. Une analyse qualitative montre que pour toute condition<br />
initiale l’orbite est nécessairement non liée, donc une hyperbole. On peut orienter le système<br />
d’axe pour que ;<br />
0<br />
=0. Le point de rebroussement est donné par :<br />
1 " mK<br />
% $<br />
2 C<br />
r L<br />
1<br />
Le point de rebroussement est aussi celui pour lequel l’énergie cinétique n’a que le terme<br />
centrifuge ( r ! % 0 ), et l’énergie totale à ce point vaut :<br />
2<br />
K L<br />
$ % E<br />
2<br />
r mr<br />
1<br />
2<br />
De là on tire pour C :<br />
C<br />
2<br />
2 2<br />
m K 2mE<br />
% $<br />
4 2<br />
L L<br />
La figure ci-dessous montre une trajectoire hyperbolique. Le point O désigne le centre de<br />
force. Il est à l’origine du système de coordonnées (r=0). Dans cette représentation des<br />
coniques en coordonnées polaires, il faut noter que le croisement des asymptotes n’est pas au<br />
point O, tout comme le Soleil est au foyer de l’ellipse d’une orbite planétaire, et non pas en<br />
son centre.<br />
Alors que la position des asymptotes n’est pas triviale à obtenir, la direction de l’asymptote<br />
est donnée immédiatement par la valeur N de l’angle des coordonnées polaires ; telle que :<br />
" Km<br />
0 % $ cos( )<br />
2 C N<br />
L
10/12/2005 187<br />
Par conséquent<br />
2<br />
tan<br />
: mK<br />
% cotN<br />
% 2<br />
2 2EL<br />
1 2<br />
On considère une particule incidente avec une énergie E % mv0<br />
. La distance de la<br />
2<br />
trajectoire asymptotique incidente avec le centre de répulsion s’appelle le paramètre d’impact,<br />
ici noté s. Le moment cinétique (constante du mouvement) a donc la valeur L % mvos<br />
. Des<br />
expressions de E et L en terme de la vitesse initiale et du paramètre d’impact, on tire pour<br />
l’angle de déviation :<br />
: K<br />
tan % 2 msvo2<br />
En résumé, par le fait que la loi d’interaction est parfaitement connue, et l’équation<br />
d’évolution peut être résolue analytiquement, on obtient une relation bijective entre le<br />
paramètre d’impact et l’angle de déviation.<br />
Dans la pratique, une expérience de diffusion fait intervenir plusieurs centres diffuseurs et un<br />
faisceau de particules incidentes. C’est le cas par exemple de l’expérience de Rutherford : un<br />
faisceau de particules N entre en collision avec les noyaux d’une feuille d’or. Ce qui est<br />
mesuré, c’est la probabilité d’avoir un faisceau diffusé dans une direction entre un angle : et<br />
: $ d: .<br />
Le faisceau incident est tel que toutes les valeurs de s sont équiprobables. La probabilité que<br />
le faisceau émergeant est à un angle entre : et : $ d: est donc proportionnelle à la surface<br />
de l’anneau compris entre s et s+ds. Cette surface dp % 2><br />
sds est appelée une section<br />
efficace.
10/12/2005 188<br />
En d’autres termes, le sens d’une section efficace comme celle-ci est le suivant : si un flux de<br />
F particules par unités de surface est incident sur la cible, le nombre de particules qui sortiront<br />
entre les angles : et d: est donné par F dp .<br />
En première analyse, il est supposé que les centres diffuseurs sont loin les uns des autres. On<br />
peut alors traiter la feuille d’or de l’expérience de Rutherford comme s’il s’agissait de<br />
plusieurs centres diffuseurs indépendants, et on néglige les diffusions multiples. Si la densité<br />
de centres diffuseurs par unité de surface vaut n, alors le nombre de particules diffusées est<br />
proportionnel à n. Finalement, si N particules sont incidentes, le nombre dN de particules<br />
diffusées dans un angle entre : et : $ d: est donné par :<br />
dN<br />
N<br />
% n d p<br />
Cette démarche est très générale. Elle est appliquée dans toutes sortes de domaines de la<br />
physique : diffusion de neutrons (par exemple pour étudier les vibrations d’atomes dans un<br />
solide), diffusion électronique (déterminant par exemple la résistivité d’un métal), diffusion<br />
de particules de hautes énergies sur des cibles solides (donnant des informations par exemple<br />
sur la structure des noyaux.)<br />
On peut concrétiser cette notion de section efficace en utilisant le résultat ci-dessus liant<br />
l’angle de diffusion : au paramètre d’impact. Par différentiation, on a :<br />
1<br />
d: % "<br />
4 : 1<br />
2cos 2 /<br />
3 2 0<br />
K<br />
2 2<br />
2 ms v0<br />
ds<br />
En regroupant les expressions de s et ds en termes de : et d: il vient pour la section<br />
efficace :<br />
2<br />
, -<br />
K 2><br />
sin<br />
dp % 4 2 1 d<br />
2 /<br />
: :<br />
3 2mv0<br />
0 4 4 : 1<br />
sin 2 /<br />
3 2 0<br />
S’il fallait se préoccuper du recul de la cible, alors il faudrait conduire une analyse qui suit la<br />
description du problème à deux corps. Le résultat ci-dessus serait celui obtenu pour la masse<br />
effective dans le référentiel centre-de-masse.
10/12/2005 189<br />
Le changement de variable fournit les relations entre les vitesses nécessaires pour trouver<br />
l’angle dans le référentiel d’inertie choisi. Si les masses sont égales :<br />
r! % " r!<br />
$ V<br />
1 r! % r!<br />
$ V<br />
2<br />
Un peu de trigonométrie fournit les relations entre l’angle : et les angles ;<br />
1<br />
et ;<br />
2<br />
.<br />
Modèle de choc élastique<br />
Un chariot assimilable à un point matériel de masse m, est mobile sans frottement sur un plan horizontal; ce<br />
chariot est muni à son extrémité d'un ressort de raideur k pouvant se comprimer. Par l'intermédiaire de ce ressort,<br />
le chariot, animé d'une vitesse v 0 , heurte un obstacle fixe; le ressort se comprime alors, puis se détend, et le<br />
chariot repart en sens inverse. On admettra que le choc est parfaitement élastique, c'est-à-dire que l'énergie<br />
mécanique se conserve.<br />
a) Déterminer le laps de temps pendant lequel le ressort reste en contact avec l'obstacle (durée du choc).<br />
Quel est l'enfoncement maximal du ressort? Quelle est la force maximale exercée par le ressort ?<br />
b) Que deviennent les expressions précédentes lorsque k -> infini; que devient le produit F M 8@ t de la<br />
force maximale par la durée du choc ?<br />
c) Quelle est la vitesse v' après le choc ? En déduire sans calcul la valeur de l'intégrale :<br />
est l'instant caractérisant le début du choc, et F la force exercée par le ressort.<br />
t<br />
0 $@<br />
t<br />
g<br />
0<br />
t<br />
Fdt où to<br />
Rebond de deux balles<br />
On lâche, sans vitesse initiale, deux balles de même rayon, de masses m 1<br />
et m très différentes m >> m , le<br />
2 1 2<br />
centre O 1<br />
de m 1<br />
étant situé sous le centre O 2<br />
de m 2<br />
, à l'aplomb de celui-ci. Soit h la hauteur de chute; à<br />
cause de la résistance de l'air, la balle la plus lourde rebondit sur le sol un petit peu avant que la balle la plus<br />
légère ne l'atteigne. En supposant tous les chocs élastiques, montrer que la balle la plus légère rebondit à une<br />
hauteur h' = 9 h .
10/12/2005 190<br />
La grosse Bertha<br />
Si la ''Grosse Bertha'' était un canon de 10 tonnes qui lançait des boulets de 10 kg à 40 km (portée au sol), quelle<br />
était l'énergie que son dispositif d'amortissement devait absorber à chaque fois qu'un boulet était envoyé.<br />
Choc inélastique rectiligne<br />
Deux plots sur une table à air (frottements et pesanteur négligés) entrent en collision. Les plots sont considérés<br />
comme des points matériels. Avant le choc, un plot est au repos sur la table, l'autre a une vitesse vi. Après le<br />
choc, on suppose que les plots s'éloignent les uns des autres selon l'axe défini par la trajectoire du plot entrant en<br />
collision avec le plot au repos. Le coefficient de restitution, c'est-à-dire le rapport<br />
vitesse relative d'<br />
éloignement<br />
% e<br />
vitesse relative de rapprochement<br />
est supposé connu.<br />
a) Quelle grandeur est conservée dans le choc.<br />
b) Quelles sont les vitesses finales des deux plots après le choc ?