11.05.2014 Views

Lectures Lectures obligatoires obligatoires 1

Lectures Lectures obligatoires obligatoires 1

Lectures Lectures obligatoires obligatoires 1

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L e c t u r e s<br />

o b l i g a t o i r e s 1<br />

1 Selon l’auteur du module, les lectures <strong>obligatoires</strong> respectent le droit d’auteur et ne contreviennent<br />

en aucun cas au copyright.


11. LECTURES OBLIGATOIRES<br />

*One relevant image must be inserted here.n° 1051792<br />

UNITE 1 :<br />

Les grandeurs physiques mesurables.<br />

- leur classification et leur mesure,<br />

- les différentes sources d’erreurs de mesure,<br />

- les grandeurs vectorielles,<br />

- les grandeurs scalaires,<br />

- les opérateurs vectoriels<br />

Les lectures <strong>obligatoires</strong> concernant l’unité 1 sont au nombre de quatre. Elles<br />

sont groupées à l’annexe 1.<br />

Lecture #1<br />

Références Complètes :<br />

RATIARISON Adolphe (2006). Grandeurs physiques – Mesures-Incertitudesopérations<br />

vectorielles. Madagascar. Université d’Antanarivo.<br />

Les deux premières parties de ce manuscrit sont tirées des sites suivantes :<br />

Résumé :<br />

http://www.bipm.fr/fr/si/si_brochure/chapter1/1-2.html<br />

http://www.cegep-ste-foy.qc.ca/freesite/index.php?id=3113<br />

http://www.ulb.ac.be/cours/psycho/content/cognum/calcul.html<br />

La valeur d'une grandeur physique est généralement exprimée sous la forme<br />

du produit d'un nombre par une unité. Pour une grandeur particulière, on peut utiliser<br />

de nombreuses unités différentes. Parmi ces unités, nous distinguons celles du<br />

Système International (SI) basé sur sept grandeurs de base.<br />

La mesure d’une grandeur physique peut se faire de façon directe comme la<br />

longueur avec le mètre, la tension avec un voltmètre, ou de faon indirecte comme<br />

par exemple une surface obtenue par le produit de la longueur par la largeur.<br />

En dernier lieu, les différentes opérations sur les vecteurs y sont détaillées.


Justification :<br />

- Tout physicien doit connaître le unités de mesures car on ne peut pas additionner<br />

deux grandeurs différentes sans les exprimer dans la même unité.<br />

- L’addition vectorielle entre non seulement dans la composition de forces mais elle<br />

est aussi d’une importance capitale la composition des mouvements que l’on verra<br />

ultérieurement.<br />

Lecture #2<br />

Références Complètes :<br />

http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />

Addition, opposé et soustraction de vecteurs.<br />

Résumé :<br />

Ce cours ainsi que la quasi-totalité des éléments et de la programmation qui la<br />

composent ou qui en dépendent, ont été conçus et réalisés par Jérôme ONILLON.<br />

Elle est mise en ligne par la taverne de l'Irlandais.<br />

L’addition et la soustraction de deux vecteurs y sont bien détaillées. On y met<br />

en évidence les propriétés de l’addition vectorielle comme : la commutativité,<br />

l’associativité, l’existence de l’élément neutre sans oublier la relation de Chasles.<br />

Justification :<br />

Ceci complète la lecture n° 1. La règle du parallélogramme utilisée pour<br />

l’addition et la soustraction vectorielle y est bien expliquée.


Lecture #3<br />

Références Complètes :<br />

http://formation.etud.u-psud.fr/pcsm/physique/outils_nancy/apprendre/<br />

chapitre2/partie2/titre1res.htm<br />

Les vecteurs. Addition vectorielle<br />

Résumé :<br />

L'addition vectorielle est une loi de composition interne et possède les<br />

propriétés suivantes :<br />

• Associativité<br />

• Commutativité<br />

• Elément neutre<br />

• Elément symétrique<br />

Ainsi, on peut parler de soustraction de deux vecteurs et de la relation de<br />

Chasles.<br />

La multiplication d'un vecteur par un scalaire est une loi de composition<br />

externe vérifiant les propriétés :<br />

Distributivité par rapport à l'addition des vecteurs :<br />

Distributivité par rapport à l'addition des scalaires :<br />

Associativité :<br />

Elément neutre :<br />

De ces propriétés découlent :<br />

- la détermination de la position d’un point M sur une droite AB,<br />

- la combinaison linéaire de deux vecteurs.<br />

Justification :<br />

A partir de la combinaison linéaire de plusieurs vecteurs, on peut définir le<br />

barycentre de plusieurs points affectés des poids α i<br />

Lecture #4<br />

Références Complètes :


Résumé :<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />

Géométrie vectorielle<br />

On y développe encore l’addition et la soustraction vectorielles, la<br />

multiplication d’un vecteur par un scalaire. On y trouve toutes propriétés du produit<br />

scalaire, du produit vectoriel, du produit mixte et du double produit vectoriel.<br />

Justification :<br />

La lecture de cet ouvrage mène les apprenants ou apprenantes à la connaissance<br />

bien approfondie des opérations vectorielles.<br />

Unité´2 : Cinématique du point matériel<br />

Mouvements à 1 D, 2D ou 3D<br />

Les lectures <strong>obligatoires</strong> concernant l’unité 2 sont au nombre de trois. Elles<br />

sont groupées à l’annexe 2.<br />

Lecture #5<br />

Références Complètes :<br />

RATIARISON, A. (2006). Cinématique du point. Mouvement à 1D, 2D ou 3D.<br />

Madagascar. Université d’Antananarivo. Cours inédit<br />

Résumé :<br />

La généralité sur la cinématique du point concerne la définition des<br />

référentiels, le repérage d’un mobile dans l’espace, l’abscisse curviligne, les vecteurs<br />

vitesses et les vecteurs accélérations.<br />

Ce manuel étudie ensuite les mouvements rectilignes uniformes et<br />

uniformément variés.<br />

Quand aux mouvements curvilignes, on y souligne les composantes<br />

intrinsèques de l’accélération, les mouvements circulaire, cycloïdal et hélicoïdal.<br />

Pour terminer, les différents systèmes de coordonnées ainsi que les<br />

composantes des vecteurs vitesse et accélération dans ces systèmes de<br />

coordonnées.<br />

Justification :


Avant d’entamer la dynamique du point matériel, il faut bien posséder la<br />

cinématique du point. Pour cela on a besoin de connaître les éléments cités cidessus.<br />

Lecture #6<br />

Références Complètes :<br />

Résumé :<br />

http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />

Cinématique du point<br />

Cette lecture complète la précédente sur les calculs des composantes dues<br />

vecteurs vitesse et accélérations dans différents systèmes de coordonnées. On y<br />

trouve encore les coordonnées polaires et semi polaires.<br />

C’est dans cette lecture que nous rencontrons ce qu’on appelle hodographe.<br />

Les différents diagrammes y sont bien lisibles.<br />

Justification :<br />

Ce cours est facile à lire. Il peut très bien aider les apprenants ou<br />

apprenantes.<br />

Lecture #7<br />

Références Complètes :<br />

http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />

Cinématique du point<br />

Résumé :<br />

Cette lecture nous renforce la connaissance du mouvement plan, de la vitesse<br />

moyenne, l’accélération moyenne, la vitesse instantanée et l’accélération<br />

instantanée. Le mouvement de rotation uniforme et le mouvement circulaire<br />

uniformément varié y sont très développés.<br />

Justification :<br />

En complément des deux lectures précédentes, celle – ci complète le cours de la<br />

cinématique du point.<br />

UNITE 3 : Equilibre d’un solide sur un plan horizontal


Les lectures <strong>obligatoires</strong> concernant l’unité 3 sont au nombre de trois. Elles<br />

sont groupées à l’annexe 3.<br />

Lecture #8<br />

Référence Complète :<br />

RATIARISON, A. (2006). Equilibre d’un solide sur un plan – Faculté des Sciences-<br />

Université d’Antananarivo –MADAGASCAR, Cours inédit<br />

Résumé :<br />

Cette lecture s’occupe essentiellement de l’équilibre des solides sur un plan.<br />

Un solide sur un plan peut glisser ou tourner s’il n’est pas en équilibre. Pour<br />

introduire l’équilibre d’un solide, il faudrait parler de torseur qui n’est autre qu’un<br />

système de vecteurs libres. Ce système de vecteurs libres se réduit à la résultante<br />

générale des forces et du moment résultant de toutes les forces appliquées au<br />

système considéré. La condition d’équilibre est défini par un torseur nul c'est-à-dire<br />

résultante générale nulle et moment résultant nul.<br />

Justification :<br />

Dans le programme il a été défini qu’on parle seulement de résultante de forces nulle,<br />

mais pour élargir la connaissance des apprenants ou des apprenantes il faut aussi parler de<br />

moment résultant nul des forces appliquées au système considéré.<br />

UNITE 3 :<br />

Lecture #9<br />

Référence complète :<br />

Statique du solide tirée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide »


Résumé :<br />

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.<br />

Statique du solide<br />

Les déplacements possibles, appelés aussi degrés de liberté, sont de deux<br />

natures: translations (3 directions principales) et rotations (autour de ces trois<br />

directions). Alors que les translations ne peuvent être provoquées que par des<br />

forces, les rotations sont générées par des moments de ces forces, ou autres<br />

couples de force. Quand l'équilibre d'un point ne nécessite l'établissement que de 3<br />

relations algébriques (équation vectorielle des forces à 3 dimensions), celui du solide<br />

demande alors la considération de 3 équations supplémentaires (équation vectorielle<br />

des moments). Le principe fondamental de la statique peut donc se compose alors:<br />

1. du théorème de la résultante (somme des forces nulle).<br />

2 du théorème du moment (somme des moments nulle).<br />

Justification :<br />

L'étude de l'équilibre d'un solide nécessite toujours la considération de ces 2<br />

théorèmes, même si certains cas simples, traités en mécanique du point, semblent<br />

être résolus avec une seule des 2 parties. En règle générale, il n'est pas possible de<br />

traiter séparément les deux aspects (forces et moments): il s'agit bien d'un problème<br />

complexe à 6 dimensions.<br />

UNITE 3 :<br />

Lecture #10<br />

Référence complète :<br />

http://www.acpoitiers.fr/cmrp/cpge/docs/Coursdemodelisationetdestatique.doc<br />

Statique de solide<br />

Résumé


L’action mécanique qui est toute cause susceptible de maintenir un corps au<br />

repos,de créer ou de modifier un mouvement, de déformer un corps, se manifeste<br />

sous deux formes :<br />

- le mouvement de translation dû à la résultante des forces appliquées<br />

au solide<br />

- le mouvement de rotation dû au moment résultant de ces forces<br />

Avant d’énoncer Le Principe Fondamental de la Statique (PFS), l’auteur parle<br />

de la modélisation des actions de contact :<br />

Justification :<br />

- le contact d’un fluide sur un solide,<br />

- le contact de deux solides.<br />

L’un des<br />

caractéristiques de dette lecture la classification des actions<br />

mécaniques appliquées à un solde :<br />

- l’action mécanique à distance ( pesanteur, électromagnétique,<br />

électrostatique,…)<br />

apprenantes.<br />

- l’action mécanique de contact (de pression, de contact,…)<br />

Cette lecture est donc très bénéfique pour les apprenants et pour les<br />

UNITE 4 :<br />

Lois de composition des mouvements<br />

Dynamique des points matériels-<br />

Travail, énergie et puissance mécaniques –<br />

Oscillateurs<br />

Lecture #11<br />

Référence complète :<br />

RATIARISON, A. (2006). Composition de mouvement, Dynamique du point<br />

matériel, Travail – Energie - Puissance, Oscillateurs– Faculté des Sciences-<br />

Université d’Antananarivo –MADAGASCAR, Cours inédit<br />

Les parties dynamiques et Oscillateurs ont été tirées de<br />

http://abcsite.free.fr/index.html<br />

Résumé


Cette unité commence par l’établissement des lois de composition des<br />

mouvements et l’énoncé des trois lois de Newton avec leurs applications pratiques.<br />

Elle continue de parler de la mise en évidence des forces d’inertie de Coriolis<br />

et d’entraînement.<br />

Elle met en évidence la définition du travail et le calcul du travail produit par<br />

les forces conservatives et celui produit par les forces non conservatives.<br />

Elle établit le théorème de l’énergie cinétique et le théorème de l’énergie<br />

mécanique.<br />

Elle termine par l’étude des oscillateurs harmoniques et amorties.<br />

Justification :<br />

Pour avoir une idée générale sur le mouvement absolu et le mouvement relatif, le<br />

cours commence par la généralisation des différentes vitesses et des accélérations Les trois<br />

lois de Newton et des théorèmes de l’énergie cinétique et mécanique sont à la base de la<br />

dynamique du point matériel.<br />

Lecture #12<br />

Référence complète :<br />

Papanicola Robert, http://www.sciences-indus-cpge.apinc.org/IMG/pdf/<br />

CIN2_DERIVATION_VECTORIELLE.pdf<br />

Dérivation vectorielle<br />

Résumé<br />

Ce cours de dérivation vectorielle débouche sur la loi de composition des<br />

mouvements. Il complète donc le cours de Ratiarison Adolphe. Pour avoir la notion<br />

de la composition de trois rotation l’auteur fait entrer les trois angles d’Euler à savoir<br />

la précession, la nutation et la rotation propre.<br />

Justification :<br />

Les trois angles d’Euler ne sont pas au programme car dans la pratique ceci<br />

concerne la cinématique de solide. Il ne faut donc pas que l’apprenant consacre


eaucoup de temps là-dessus. La composition des rotations est bien développée<br />

dans le cours de Ratiarison.<br />

Lecture #13<br />

Référence complète :<br />

http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />

Dynamique du point matérielle<br />

Travail, énergie, puissance<br />

Oscillateurs<br />

Résumé<br />

C’est un cours complet sur la dynamique du point matériel. Ce cours fait suite<br />

au site http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html que nous avons déjà cité à la<br />

partie cinématique.<br />

Justification :<br />

Cours facile à lire.<br />

Lecture #14<br />

DIOUF, S. (2004). L’Evaluation des apprentissages. Sénégal. Université Cheikh Anta DIOP<br />

de Dakar. FASTEF (ex ENS)<br />

Résumé<br />

Ce texte dont la lecture est recommandée pour pouvoir répondre à l’évaluation formative<br />

optionnelle à caractère pédagogique, contient différentes parties dont<br />

La problématique de l’évaluation qui traite des différentes questions relatives à l’évaluation<br />

Les différentes formes d’évaluation où il est aussi question des rôles et des moments<br />

d’évaluation


Les stratégies de recueil d’information. Dans cette partie vous trouverez les questions à<br />

correction objective et les questions à correction subjective.<br />

On y trouve aussi les étapes de construction d’un sujet d’examen et les caractéristiques de<br />

l’évaluation<br />

Justification de cette lecture<br />

La lecture de ce texte permet aux apprenants de répondre correctement aux<br />

questions de l’évaluation formative optionnelle à caractère pédagogique. Tous les<br />

éléments de réponse à cette évaluation sont contenus dans ce texte.


L e c t u r e ( s ) # 1


MODULE : MECANIQUE 1<br />

LECTURE OBLIGATOIRE N° 1<br />

GRANDEURS PHYSIQUES ET UNITES SI<br />

ERREURS - INCERTITUDES<br />

ADDITION ET SOUSTRACTION DE VECTEURS<br />

http://www.bipm.fr/fr/si/si_brochure/chapter1/1-2.html<br />

http://www.cegep-ste-foy.qc.ca/freesite/index.php?id=3113<br />

http://www.ulb.ac.be/cours/psycho/content/cognum/calcul.html<br />

A. GRANDEURS PHYSIQUES ET SYSTEME SI.<br />

La valeur d'une grandeur est généralement exprimée sous la forme du produit d'un nombre par<br />

une unité. L'unité n'est qu'un exemple particulier de la grandeur concernée, utilisé comme référence.<br />

Le nombre est le rapport entre la valeur de la grandeur en question et l'unité. Pour une grandeur<br />

particulière, on peut utiliser de nombreuses unités différentes. Par exemple, la vitesse v d'une particule<br />

peut être exprimée sous la forme : v = 25 m/s = 90 km/h,<br />

Les unités mètre par seconde et kilomètre par heure étant des unités alternatives pour exprimer<br />

la même valeur de la grandeur « vitesse ». Cependant, comme il est important de disposer d'un<br />

ensemble d'unités bien définies, universellement reconnues et faciles à utiliser pour la multitude des<br />

mesures qui confortent l'assise de notre société, les unités choisies doivent être accessibles à tous,<br />

supposées constantes dans le temps et l'espace, et faciles à réaliser avec une exactitude élevée.<br />

Pour établir un système d'unités, comme le Système international d'unités, le SI, il est<br />

nécessaire tout d'abord d'établir un système de grandeurs et une série d'équations définissant les<br />

relations entre ces grandeurs. Ceci est nécessaire parce que les équations reliant les grandeurs entre<br />

elles déterminent celles reliant les unités entre elles, comme décrit dans la suite de ce document. Il est<br />

commode aussi de choisir les définitions d'un nombre restreint d'unités que nous appelons les unités<br />

de base, et de définir ensuite les unités des autres grandeurs comme produits de puissances des<br />

unités de base, que nous appelons les unités dérivées. De manière similaire, les grandeurs<br />

correspondantes sont décrites comme grandeurs de base et grandeurs dérivées, et les équations<br />

donnant les grandeurs dérivées en fonction des grandeurs de base sont utilisées pour exprimer les<br />

unités dérivées en fonction des unités de base (voir section 1.4). Il est donc logique que le choix des<br />

grandeurs et des équations reliant les grandeurs précède celui des unités.<br />

Du point de vue scientifique, la division des grandeurs en grandeurs de base et grandeurs<br />

dérivées est affaire de convention ; ce n'est pas fondamental pour la compréhension de la physique<br />

sous-jacente. Toutefois, pour ce qui concerne les unités, il est important que la définition de chaque<br />

unité de base soit effectuée avec un soin particulier, afin de satisfaire aux exigences mentionnées au<br />

premier paragraphe ci-dessus, puisqu'elles assurent le fondement du système d'unités tout entier.<br />

La définition des unités dérivées en fonction des unités de base découle des équations<br />

définissant les grandeurs dérivées en fonction des grandeurs de base. Ainsi l'établissement d'un<br />

système d'unités, qui constitue le sujet de cette brochure, est intimement lié aux équations algébriques<br />

reliant les grandeurs correspondantes.


Les grandeurs de base utilisées dans le SI sont la longueur, la masse, le temps, le courant<br />

électrique, la température thermodynamique, la quantité de matière et l'intensité lumineuse. Les<br />

grandeurs de base sont, par convention, considérées comme indépendantes. Les unités de base<br />

correspondantes du SI, choisies par la CGPM, sont le mètre, le kilogramme, la seconde, l'ampère, le<br />

kelvin, la mole et la candela. Les définitions de ces unités de base sont données dans la section 2.1.1<br />

au chapitre suivant. Les unités dérivées du SI sont ensuite formées des produits de puissances des<br />

unités de base, selon les relations algébriques qui définissent les grandeurs dérivées correspondantes<br />

en fonction des grandeurs de base (voir 1.4).<br />

À de rares occasions, on a le choix entre plusieurs formes de relations entre les grandeurs. Un<br />

exemple particulièrement important concerne la définition des grandeurs électromagnétiques. Les<br />

équations électromagnétiques rationalisées à quatre grandeurs, utilisées avec le SI, sont fondées sur la<br />

longueur, la masse, le temps et le courant électrique. Dans ces équations, la constante électrique 0 (la<br />

permittivité du vide) et la constante magnétique 0 (la perméabilité du vide) ont des dimensions et des<br />

valeurs qui vérifient l'équation 0 0 = 1/c 2 0 , où c 0 est la vitesse de la lumière dans le vide. La loi de<br />

Coulomb décrit la force électrostatique entre deux particules de charges q 1 et q 2 à une distance r sous<br />

la forme** :<br />

q1q<br />

2<br />

r<br />

F =<br />

3<br />

r<br />

et l'équation de la force magnétique s'exerçant entre deux éléments de fils électriques minces<br />

parcourus par des courants électriques, i 1 dl 1 et i 2 dl 2 , est exprimée sous la forme suivante :<br />

2 µ<br />

0<br />

i1dl1.(i<br />

2dl2.r)<br />

d F =<br />

3<br />

4!<br />

r<br />

où d 2 F est la différentielle seconde de la force F. Ces équations, sur lesquelles le SI est fondé,<br />

sont différentes de celles utilisées dans les systèmes CGS-UES, CGS-UEM et CGS de Gauss, dans<br />

lesquelles 0 et 0 sont des grandeurs sans dimension, choisies comme étant égales à un, et où les<br />

facteurs de rationalisation 4 sont omis.<br />

Par convention, les grandeurs physiques sont organisées selon un système de dimensions.<br />

Chacune des sept grandeurs de base du SI est supposée avoir sa propre dimension, représentée<br />

symboliquement par une seule lettre majuscule sans empattement en romain. Les symboles utilisés<br />

pour les grandeurs de base, et les symboles utilisés pour indiquer leur dimension, sont les suivants :<br />

Grandeurs de base et dimensions utilisées avec le SI<br />

Grandeur de base<br />

Symbole de la Symbole de la<br />

grandeur<br />

dimension<br />

Longueur l, x, r, etc. L<br />

Masse M M<br />

temps, durée T T<br />

courant électrique I, i l<br />

température<br />

thermodynamique<br />

T<br />

quantité de matière N N<br />

intensité lumineuse I v J<br />

Toutes les autres grandeurs sont des grandeurs dérivées, qui peuvent être exprimées en<br />

fonction des grandeurs de base à l'aide des équations de la physique. Les dimensions des grandeurs


dérivées sont écrites sous la forme de produits de puissances des dimensions des grandeurs de base<br />

au moyen des équations qui relient les grandeurs dérivées aux grandeurs de base. En général la<br />

dimension d'une grandeur Q s'écrit sous la forme d'un produit dimensionnel,<br />

dim Q = L M T l<br />

N J<br />

où les exposants , , , , , , et , qui sont en général de petits nombres entiers, positifs,<br />

négatifs ou nuls, sont appelés exposants dimensionnels. L'information fournie par la dimension d'une<br />

grandeur dérivée sur la relation entre cette grandeur et les grandeurs de base est la même que celle<br />

contenue dans l'unité SI pour la grandeur dérivée, elle-même obtenue comme produit de puissances<br />

des unités de base du SI. Certaines grandeurs dérivées Q sont définies par une équation aux<br />

grandeurs telle que tous les exposants dimensionnels entrant dans l'expression de la dimension de Q<br />

sont égaux à zéro. C'est vrai, en particulier, pour une grandeur définie comme le rapport entre deux<br />

grandeurs de même nature.* Ces grandeurs sont décrites comme étant sans dimension, ou de<br />

dimension un. L'unité cohérente dérivée de telles grandeurs est toujours le nombre un, 1, puisque c'est<br />

le rapport entre les unités de deux grandeurs de même nature, donc identiques. Il existe également des<br />

grandeurs qui ne peuvent pas être décrites au moyen des sept grandeurs de base du SI, mais dont la<br />

valeur est déterminée par comptage. Par exemple le nombre de molécules, la dégénérescence en<br />

mécanique quantique (le nombre d'états indépendants ayant la même énergie) et la fonction de<br />

partition en thermodynamique statistique (le nombre d'états thermiques accessibles). Ces grandeurs<br />

sont aussi habituellement considérées comme sans dimension, ou de dimension un, et ont pour unité<br />

le nombre un, 1.<br />

Les unités dérivées sont définies comme le produit de puissances des unités de base. Quand le<br />

produit des puissances ne comprend pas de facteur numérique autre que 1, les unités dérivées sont<br />

appelées unités dérivées cohérentes. Les unités de base et les unités dérivées cohérentes du SI<br />

forment un ensemble cohérent, désigné sous le nom d'ensemble cohérent des unités SI. Le mot<br />

cohérent est utilisé ici dans le sens suivant : lorsque l'on utilise des unités cohérentes, les équations<br />

reliant les valeurs numériques des grandeurs prennent exactement la même forme que les équations<br />

reliant les grandeurs proprement dites. Ainsi, si l'on utilise uniquement des unités d'un ensemble<br />

cohérent, on n'a jamais besoin de facteurs de conversion entre les unités.<br />

L'expression de l'unité cohérente d'une grandeur dérivée peut être obtenue à partir du produit<br />

dimensionnel de la grandeur en remplaçant le symbole de chaque dimension par le symbole de l'unité<br />

de base correspondante.<br />

Certaines unités dérivées cohérentes du SI ont reçu des noms spéciaux,* par souci de<br />

simplification (voir 2.2.2). Il est important de souligner que chaque grandeur physique n'a qu'une seule<br />

unité SI cohérente, même si cette unité peut être exprimée sous différentes formes au moyen de noms<br />

spéciaux ou de symboles particuliers. L'inverse, toutefois, n'est pas vrai ; la même unité SI peut, dans<br />

certains cas, être employée pour exprimer les valeurs de plusieurs grandeurs différentes (voir 2.2.2).<br />

La Conférence générale a, de plus, adopté une série de préfixes pour la formation des multiples<br />

et sous-multiples décimaux des unités SI cohérentes (voir 3.1, la liste des noms de préfixes et de leur<br />

symbole). Ces préfixes sont commodes pour exprimer les valeurs de grandeurs beaucoup plus<br />

grandes ou beaucoup plus petites que l'unité cohérente.† Suivant la Recommandation 1 (1969) du<br />

Comité international, ces préfixes sont désignés sous le nom de préfixes SI. (Ces préfixes sont aussi<br />

parfois utilisés avec des unités en dehors du SI, comme décrit dans le chapitre 4 de cette brochure).<br />

Cependant, quand un préfixe est utilisé avec une unité du SI, l'unité dérivée obtenue n'est plus


cohérente, car le préfixe introduit un facteur numérique différent de 1 dans l'expression de l'unité<br />

dérivée en fonction des unités de base.<br />

Par dérogation à la règle, le nom du kilogramme, l'unité de base pour la masse, comprend le<br />

préfixe kilo, pour des raisons historiques. Il est néanmoins considéré comme une unité de base du SI.<br />

Les multiples et sous-multiples du kilogramme sont formés en attachant des noms de préfixes au nom<br />

de l'unité « gramme » et des symboles de préfixes au symbole d'unité « g » (voir 3.2). Ainsi 10 –6 kg<br />

s'écrit milligramme, mg, et pas microkilogramme, !kg.<br />

L'ensemble des unités SI comprend l'ensemble des unités cohérentes et les multiples et sousmultiples<br />

de ces unités formés en les combinant aux préfixes SI. Il est désigné sous le nom d'ensemble<br />

complet des unités SI, ou simplement unités SI, ou unités du SI. Notons toutefois que les multiples et<br />

sous-multiples décimaux des unités du SI ne forment pas un ensemble cohérent.‡


I. LA MESURE<br />

I.1 Définition<br />

B. MESURE - ERREURS – INCERTITUDES.<br />

Une mesure est caractérisée par un nombre et une unité. Cette unité est une grandeur de<br />

référence appelée « étalon ». Pour mesurer une distance on peut prendre n’importe quel objet comme<br />

étalon. Cependant, pour des raisons pratiques, on utilise une unité internationale qu’est le mètre. Dans<br />

tout résultat il est donc essentiel d’indiquer quelle est l’unité de mesure utilisée : un résultat sans unités<br />

n’est pas un résultat.<br />

I.2 Mesure directe<br />

On appelle « mesure directe » un résultat qui est obtenu directement à partir d’un instrument de<br />

lecture. La mesure d’une longueur avec une règle, la mesure de la tension avec un voltmètre ou la<br />

mesure de la vitesse avec un tachymètre sont toutes des mesures directes.<br />

I.3 Mesure indirecte<br />

On appelle « mesure indirecte » un résultat obtenu par un calcul. Par exemple, si nous ne<br />

disposons pas de tachymètre pour mesurer directement la vitesse d’un véhicule, on peut alors mesurer<br />

la distance parcourue et le temps nécessaire pour parcourir cette distance et par la suite calculer la<br />

vitesse. L’aire d’une surface obtenue par le produit de la longueur de ses côtés serait aussi une mesure<br />

indirecte.<br />

II. ERREURS<br />

Lorsqu’on effectue la mesure de la largeur d’une feuille de papier, on sait que le résultat obtenu<br />

ne représente pas exactement la véritable largeur de cette feuille : on commet une certaine erreur sur<br />

ce résultat.<br />

L’erreur est la différence entre la valeur vraie d’une grandeur et la valeur de cette mesure. Étant<br />

donné que nous ne connaissons pas la valeur vraie d’une mesure, il nous est impossible de déterminer<br />

l’erreur commise. Nous pouvons cependant savoir quelle est l’erreur maximale qu’on peut commettre<br />

sur cette mesure : c’est ce que nous appelons l’incertitude.<br />

II.1 Chiffres significatifs<br />

En mesurant la largeur d’une feuille de papier, il serait illusoire de donner un résultat au centième<br />

de millimètre. L’écriture de notre résultat doit refléter la qualité de la mesure qu’on a effectuée. C’est<br />

pour cela qu’on doit exprimer le résultat avec un nombre de chiffres significatifs qui correspond à la<br />

précision de la mesure effectuée.<br />

On appelle chiffres significatifs tous les chiffres d’un nombre sauf les zéros servant uniquement à<br />

situer la virgule. Par exemple, le nombre 100,00 a 5 chiffres significatifs alors que 0,0001 n’en a qu’un<br />

seul. On voit que la mesure 5 mm est différente de 5,0 mm puisque la première mesure implique qu’on


a mesuré jusqu’au millimètre près, alors que la deuxième mesure implique qu’on a mesuré jusqu’au<br />

dixième de millimètre.<br />

II.2 Incertitude absolue<br />

L’incertitude absolue est l’erreur maximale qu’on peut commettre en effectuant une mesure. On<br />

utilise habituellement le symbole D pour la représenter (par exemple L ± !L). Pour des raisons de<br />

simplicité, on garde un seul chiffre significatif pour l’incertitude. Cependant, lorsque le premier chiffre<br />

est égal à un (1), on conserve aussi le second.<br />

Par exemple, on écrira L = (21,65 ± 0,05) cm ; M = (12,50 ± 0,10) g.<br />

II.3 Incertitude relative<br />

L’incertitude relative est obtenue en divisant l’incertitude absolue par la valeur de la mesure ("L /<br />

L). Habituellement, on l’exprime en pourcentage. Pour cela, il faut multiplier l’incertitude relative par<br />

cent.<br />

Par exemple, si L = (21,65 ± 0,05) cm, l’incertitude relative en pourcentage est : !L / L =<br />

0,05/21,65 = 0,002309 ´ 100 = 0,23 %. On conserve habituellement deux (2) chiffres significatifs pour<br />

l’incertitude relative.<br />

L’utilité de l’incertitude relative est de nous renseigner sur la précision d’une mesure. Une<br />

incertitude absolue de 2 m peut correspondre à une piètre mesure ou une excellente mesure : si L =<br />

(12 ± 2) m, l’incertitude relative est 17%, alors que si L = (24 550 ± 2) m, l’incertitude est de 0,0081 %.<br />

II.4 Méthode des extrêmes<br />

Il existe plusieurs méthodes pour déterminer l’incertitude sur un résultat. Dans le cours NYA,<br />

seule la méthode des valeurs extrêmes est utilisée.<br />

Cette méthode consiste à calculer les valeurs minimale et maximale de notre résultat pour<br />

connaître quelle est l’incertitude. Elle comprend les étapes suivantes<br />

1. Calcul du résultat probable (A) avec nos mesures telles quelles.<br />

2. Calcul du résultat minimal (A min ) en tenant compte des incertitudes.<br />

3. Calcul du résultat maximal (A max ) en tenant compte des incertitudes.<br />

4. Calcul de l’écart entre la valeur maximale ("A + ) et la valeur probable.<br />

5. Calcul de l’écart entre la valeur minimale ("A – ) et la valeur probable.<br />

Si les écarts "A + et "A – ne sont pas identiques (ce qui se produit dans une fonction qui n’est pas<br />

linéaire), on conserve le plus grand des deux écarts. C’est ce résultat qui est l’incertitude absolue "A.<br />

Par la suite, on doit arrondir "A pour respecter la façon d’écrire l’incertitude absolue. Le résultat final A<br />

aura la même précision que l’incertitude "A.<br />

Exemple 1 :<br />

On a mesuré la longueur et la largeur d’une feuille et on a obtenu les valeurs suivantes :


a = (31,4 ± 0,2) cm et b = (12,25 ± 0,05) cm.<br />

On cherche à déterminer l’aire A de cette feuille avec son incertitude.<br />

1. Calcul du résultat probable (A) avec nos mesures telles quelles.<br />

A = a x b = 31,4 x 12,25 = 384,65 cm 2<br />

2. Calcul du résultat minimal (A min ) en tenant compte des incertitudes.<br />

À la limite inférieure, nos mesures sont<br />

a min = 31,2 cm et b min = 12,20 cm.<br />

L’aire A min qu’on obtient avec ces mesures est :<br />

A min = a min x b min = 31,2 x 12,20 = 380,64 cm 2<br />

3. Calcul du résultat maximal (A max ) en tenant compte des incertitudes.<br />

À la limite supérieure, nos mesures sont<br />

a max = 31,6 cm et b max = 12,30 cm.<br />

A max = a max x b max = 51,6 x 12,30 = 388,68 cm 2<br />

4. Calcul de l’écart entre la valeur maximale ("A + ) et la valeur probable.<br />

"A + = A max – A = 388,68 – 384,65 = 4,03 cm 2<br />

5. Calcul de l’écart entre la valeur minimale ("A – ) et la valeur probable.<br />

"A – = A – A min = 384,65 – 380,64 = 4,01 cm 2<br />

Comme on doit arrondir à un seul chiffre significatif, l’incertitude est "A = ± 4 cm 2 .<br />

Le résultat final doit avoir la même précision que l’incertitude (384,65 #385).<br />

A = 385 ± 4 cm 2<br />

Exemple 2 :<br />

Lorsque la même variable apparaît plus d’une fois dans le calcul, il faut s’assurer de lui donner<br />

toujours la même incertitude. Supposons que, dans l’exemple précédent où a est la longueur et b la<br />

largeur, on veuille déterminer le rapport R = largeur /(longueur +largeur). Le calcul de R max serait :<br />

où on remarque qu’on a utilisé b max aux deux endroits


et le calcul de R min serait :<br />

II.5 Incertitude sur une moyenne<br />

Lorsqu’on prend plusieurs mesures afin d’en faire la moyenne et que l’incertitude est la même sur<br />

toutes les mesures, l’incertitude sur la moyenne est la même que celle sur les mesures.<br />

II.6. Utilisation de la méthode des chiffres significatifs<br />

Il arrive que l’incertitude sur une mesure est inconnue. Dans ce cas, on utilise la méthode des<br />

chiffres significatifs. On présume que l’incertitude sur cette mesure est sur le dernier chiffre significatif<br />

qu’elle contient.<br />

Dans une opération de multiplication ou de division on garde autant de chiffres significatifs dans<br />

le résultat que le nombre qui en a le moins. Dans une opération d’addition ou de soustraction, le<br />

résultat aura la même précision que celui qui en a le moins.<br />

Par exemple, le poids d’un objet de 1,04 kg sur Mars où g Mars = 3,70 m/s 2 serait : P = mg Mars =<br />

3,70 x 1,04 = 3,85 N . Cette méthode présume que dans ce résultat ce sont les centièmes qui sont<br />

incertains.<br />

Cependant lorsque les incertitudes sont connues, il faut alors effectuer le calcul d’incertitude.<br />

Ainsi si g Mars = 3,70 ± 0,05 m/s 2 et m = 1,04 ± 0,05 kg. Le résultat serait P = 3,8 ± 0,2 N en se servant<br />

de la méthode des extrêmes. On se servira de la méthode des chiffres significatifs seulement si<br />

l’incertitude est inconnue.<br />

III. ÉGALITE PHYSIQUE<br />

Pour comparer deux mesures entre elles, on se sert de leur domaine d’incertitude. Si les deux<br />

mesures peuvent se rejoindre à l’intérieur de leurs domaines d’incertitude alors l’écart est non<br />

significatif.<br />

Par exemple, on veut comparer les deux résultats suivants : a 1 = 9,81 ± 0,05 m/s 2 et a 2 = 9,86 ±<br />

0,05 m/s 2 .<br />

Représentons-les sur une échelle :<br />

Étant donné qu’il y a au moins un point commun entre les deux domaines, il y a égalité physique.


C. ADDITION ET SOUSTRACTION DE VECTEURS<br />

I. ESPACE VECTORIEL<br />

I.1 Définitions<br />

• On appelle espace vectoriel E sur un corps commutatif K, un ensemble d’éléments,<br />

appelés vecteurs, qui satisfait aux propriétés suivantes :<br />

! E est muni d’une structure de groupe commutatif pour une loi de composition<br />

interne, l’addition vectorielle , notée +<br />

! Pour deux vecteurs U et V , éléments de E, on a, si ! et µ appartiennent à<br />

K :<br />

!(U<br />

+ V) = ! U + ! V<br />

(! + µ )U = ! U + µ U<br />

!(<br />

µ U) = (!µ)U<br />

1U<br />

= U<br />

• On appelle vecteur un élément d’un espace vectoriel.<br />

• De façon plus simple, et plus pratique, on appelle vecteur un bipoint ordonné (A,B),<br />

noté AB ou V , A s’appelle l’origine, et B l’extrémité.<br />

Un vecteur est déterminé si on connaît<br />

- son support (droite AB),<br />

- son sens (de A vers B)<br />

- son intensité (module AB du vecteur AB ).<br />

I.2 Base d’un espace vectoriel<br />

On appelle base d’un espace vectoriel un système de n vecteurs de E, linéairement<br />

indépendants, permettant d’exprimer linéairement tout vecteur de E :<br />

n<br />

U = !<br />

i=<br />

1<br />

x i e i<br />

Les coefficients x i sont les composantes du vecteur U dans la base considérée.<br />

La base est orthonormée si, quels que soient i et j, on a : e .e 1 et e . e = 0<br />

II. ESPACE AFFINE<br />

i<br />

i<br />

=<br />

i j<br />

II.1 Définition<br />

On appelle espace affine " un ensemble de points, tel qu’ à tout bipoints ordonné (AB) de<br />

deux points A et B, on peut faire correspondre un vecteur AB , d’un espace vectoriel E.<br />

Si A, B, C désignent trois points de ", on a :


AB = ! BA<br />

AC = AB + BC<br />

Si O est un point quelconque de ", et V un vecteur appartenant à E, il existe un point A<br />

et un seul tel<br />

OA = V<br />

II.2 Espace métrique<br />

Si on a deux vecteurs<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

OA = ! x<br />

i<br />

ei<br />

et OA = ! x<br />

i<br />

ei<br />

on a : AA = !( x " x<br />

i)<br />

e<br />

i<br />

i<br />

#<br />

$<br />

! $<br />

!<br />

% i<br />

i " % i "<br />

Dans un système de coordonnées , un vecteur est déterminé par ses composantes dans<br />

ce repère.<br />

La norme AA / 1<br />

/<br />

est : = & /<br />

/ # &<br />

2<br />

$<br />

2<br />

(( ' ) (( ' ) ! = $ (<br />

/<br />

AA x<br />

i<br />

x<br />

i<br />

ei.<br />

x<br />

i<br />

x<br />

i<br />

ei<br />

. ( x<br />

i<br />

' x<br />

i)<br />

On appelle composantes d’un vecteur par rapport à un système de coordonnées donné,<br />

les projections orthogonales de ce vecteur sur les 3 axes du repère.<br />

i<br />

i<br />

1<br />

2<br />

i<br />

x 3<br />

O<br />

x 1<br />

x 1<br />

x 3<br />

x 2<br />

x 2<br />

II. OPERATIONS SUR LES VECTEURS<br />

III.1 Addition et soustraction vectorielles<br />

L’addition de deux vecteurs<br />

U + V = W<br />

Relation de Chasles.<br />

U et V donne un vecteur W tel que<br />

On se donne un vecteur AB . Quels que soient les points B1,B1,B3,B4, la relation de<br />

Chasles s’écrit :<br />

AB = AB1 + B1B2<br />

+ B2B3<br />

+ B3B4<br />

+ B4B


Ce qui se traduit par le schéma suivant :<br />

B<br />

W<br />

U<br />

V<br />

A<br />

B 4<br />

V<br />

B 1<br />

B 2<br />

B 3<br />

Technique d’addition de 2 vecteurs<br />

Soient deux vecteurs U et V .<br />

On construit un parallélogramme de côtés U et V . Le vecteur somme est le diagonal<br />

de ce parallélogramme. Notons que l’addition vectorielle est commutative.<br />

U + V = V + U = W<br />

Le module du vecteur somme est :<br />

2<br />

2 2 2<br />

( U + V) = U + V + UV<br />

W =<br />

2<br />

V<br />

W #<br />

U<br />

2<br />

W = U + V + 2 U V cos!<br />

2<br />

On peut aussi additionner deux<br />

vecteurs par les composantes.<br />

Si on se donne un repère et deux<br />

a a<br />

vecteurs<br />

somme est<br />

1<br />

1<br />

1<br />

c<br />

2<br />

U b et V b . Le vecteur<br />

c<br />

W = U<br />

2<br />

2<br />

a<br />

+ V = b<br />

c<br />

1<br />

1<br />

1<br />

+ a<br />

+ b<br />

+ c<br />

Le module du vecteur somme est :<br />

2<br />

2<br />

( a + a ) + ( b + b ) + ( c ) 2<br />

W =<br />

+<br />

1 2 1 2 1<br />

c<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2


Technique de soustraction de 2 vecteurs<br />

W=U-V<br />

U<br />

-V<br />

V<br />

La soustraction de deux vecteurs<br />

U et V se fait comme suit :<br />

On construit le vecteur<br />

l’addition de<br />

vecteurs<br />

U et de - V .<br />

- V et on fait<br />

U - V = W<br />

Si on se donne un repère et deux<br />

a a<br />

U<br />

b<br />

c<br />

1<br />

1<br />

1<br />

et<br />

V b<br />

c<br />

2<br />

2<br />

2<br />

, les composantes<br />

de<br />

U - V = W sont :<br />

U<br />

- V<br />

=<br />

a<br />

b<br />

c<br />

1<br />

1<br />

1<br />

! a<br />

! b<br />

! c<br />

2<br />

2<br />

2<br />

III.2 Multiplication d’un vecteur par un scalaire.<br />

Soit V = x<br />

1<br />

e1<br />

+ x<br />

2<br />

e<br />

2<br />

+ x<br />

3<br />

e<br />

3<br />

un vecteur. Si on multiplie ce vecteur par un scalaire ! on a :<br />

! V = !<br />

( x<br />

1<br />

e1<br />

+ x<br />

2<br />

e<br />

2<br />

+ x<br />

3<br />

e )<br />

(!<br />

x ) e 1<br />

+ (!<br />

x 2<br />

) e 2<br />

+ (!<br />

x 3<br />

) e 3<br />

=<br />

Multiplier un vecteur par un scalaire revient donc à multiplier les composantes par ce<br />

scalaire :<br />

! V =<br />

= !<br />

1<br />

3<br />

2<br />

2<br />

(!<br />

x ) + (!<br />

x ) + (!<br />

x )<br />

2 2<br />

( x ) + ( x ) + ( x )<br />

1<br />

1<br />

2<br />

2<br />

3<br />

2<br />

3<br />

2<br />

3V<br />

= ! V<br />

L’angle du vecteur ne change pas.<br />

Le module du vecteur est multiplié par<br />

ce nombre. Si ! est négatif, le vecteur ! V est<br />

de sens contraire à V<br />

V


L e c t u r e ( s ) # 2


Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />

http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />

2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs.<br />

Avant d'entamer les hostilités avec l'addition vectorielle, revenons sur un vecteur et un de ses<br />

représentants.<br />

Ayant un point A et un vecteur , quelle est la démarche à suivre pour construire un point B tel que<br />

. C'est l'objet de l'animation suivante :<br />

Dans cette construction, on utilise le fait que si (ABDC) est un parallélogramme alors les vecteurs<br />

et<br />

sont égaux.<br />

Addition de deux vecteurs.<br />

L'addition de deux nombres réels est quelque chose de naturel : on rassemble les deux quantités qu'il<br />

s'agit d'additionner et on compte ! Pour les vecteurs, les choses sont un peu moins triviales.<br />

Soient deux vecteurs. Qu'est leur somme ?<br />

Première chose : c'est un vecteur qu'il s'agit donc de définir.<br />

Seconde chose : construisons un de ses représentants. C'est l'objet de l'animation suivante :<br />

1 of 6 31/03/07 09:58


Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />

http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />

Si l'on résume, pour construire l'un des représentants d'origine A de , il faut :<br />

Construire le point B tel que .<br />

Construire le point C tel que .<br />

Un représentant du vecteur est alors le vecteur .<br />

Propriétés de cette addition vectorielle.<br />

Cette addition présente quelques propriétés similaires à celles de l'addition des nombres. Il est fort<br />

probable que vous ne les connaissiez pas. C'est donc le moment de les évoquer.<br />

La première de ces propriétés est la commutativité.<br />

Commutativité : .<br />

En effet, si l'on regarde sur une figure :<br />

Cette propriété peut vous sembler banale. Pourtant elle est primordiale. L'addition des nombres présente<br />

la même propriété. En effet 2 + 3 = 3 + 2 par exemple !<br />

En effet, si l'on regarde sur une figure :<br />

La question que vous vous posez sans doute est : quel est l'intérêt d'une telle propriété ? Après tout c'est<br />

une chose qui semble naturelle !<br />

L'addition des nombres présente une propriété similaire qu'on appelle également associativité. Par<br />

2 of 6 31/03/07 09:58


Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />

http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />

exemple, on a que :<br />

(2 + 3) + 5 = 2 + (3 + 5)<br />

On pourrait se demander pourquoi on conserve, ici des parenthèses. Beaucoup les font sauter les<br />

estimant inutiles ! Ils écrivent 2 + 3 + 5, tout simplement !<br />

Une chose à ne pas perdre de vue est que l'addition est une opération binaire. C'est-à-dire qu'on<br />

additionne deux termes. Et non trois comme l'écriture 2 + 3 + 5 l'indique !<br />

S'ils peuvent faire sauter les parenthèses, c'est tout simplement à cause de cette associativité. Faire 2 + 3<br />

puis y ajouter 5 équivaut à ajouter 2 à 3 + 5.<br />

Cette associativité qui semble si modeste est en fait d'une importance cruciale ! Mais là débute une autre<br />

histoire.<br />

Et si faire 2 + 3 puis y ajouter 5 équivaut à ajouter 3 à 2 + 5, c'est aussi grâce à la commutativité.<br />

Elément neutre :<br />

On dit que le vecteur nul (que l'on note ) est l'élément neutre de l'addition vectorielle.<br />

A titre d'information 0 est l'élément neutre de l'addition des nombres... En effet pour tout réel x, x + 0 =<br />

0 + x = x.<br />

Relation de Chasles.<br />

Revenons à la construction précédente. Nous avons vu que .<br />

Or et . Ainsi vient-il cette relation que l'on appelle relation de Chasles :<br />

Remarque :<br />

Comme toutes les égalités, la relation peut se lire dans les deux sens :<br />

de la gauche vers la droite pour décomposer le vecteur en une somme de vecteurs et .<br />

de la droite vers la gauche pour réduire la somme formée des vecteurs et en un seul vecteur<br />

.<br />

En résumé :<br />

Attention, erreur fréquente !<br />

Un autre point important est la condition d'application de la relation de Chasles.<br />

3 of 6 31/03/07 09:58


Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />

http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />

Dans les copies, on voit souvent des erreurs du style :<br />

Certains croient pouvoir appliquer ici la relation de Chasles. Horreur et erreur !<br />

Pour appliquer la relation de Chasles, il faut que les deux vecteurs aient un point en commun qui soit<br />

l'extrémité de l'un et l'origine de l'autre. Dans le cas suivant, les conditions sont parfaitement remplies<br />

:<br />

La règle du parallélogramme.<br />

Nous avons déjà vu qu'une égalité vectorielle nous permet de caractériser un parallélogramme. Une autre<br />

faisant intervenir une somme le permet également.<br />

La preuve :<br />

Nous allons procéder par équivalence.<br />

4 of 6 31/03/07 09:58


Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />

http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />

Bref, on a gagné !<br />

Opposé d'un vecteur.<br />

L'opposé d'un nombre x est un nombre y qui ajouté à x donne 0. De la même manière, on définit<br />

l'opposé d'un vecteur.<br />

Cette une belle définition mathématique peut laisser perplexe. Développons donc notre propos...<br />

Intéressons-nous à l'opposé du vecteur . Il semble qu'il s'agisse du vecteur . Vérifions :<br />

Notre doute est donc devenu certitude.<br />

Si l'on compare les vecteurs et , on s'aperçoit qu'ils ont même direction et norme mais sont de<br />

sens contraire.<br />

Ainsi l'opposé du tout vecteur a-t-il même direction et même norme que mais il est de sens<br />

contraire.<br />

Un dernier mot sur l'opposé : on sait que l'opposé du vecteur est le vecteur . Mais quel l'opposé<br />

de l'opposé du vecteur ? C'est-à-dire quel est l'opposé du vecteur ?<br />

5 of 6 31/03/07 09:58


Les vecteurs :2°) Addition, opposé et soustraction de vecteurs<br />

http://tanopah.jo.free.fr/seconde/Vct2.html<br />

C'est tout simplement le vecteur .<br />

Ainsi :<br />

Enfin, signalons que l'opposé du vecteur est le vecteur . A ne pas confondre avec le vecteur<br />

.<br />

Soustraction vectorielle.<br />

La soustraction de deux réels est en fait une addition. En effet, retrancher un nombre à un autre revient à<br />

y ajouter l'opposé. De la même manière , on définit la soustraction vectorielle.<br />

Remarque :<br />

Une chose à remarquer au sujet des vecteurs exprimés à partir de points :<br />

Dans le cas des "vecteurs à points", il est souvent judicieux d'éliminer les moins.<br />

Pour conclure ce second paragraphe, nous énoncerons une proposition qui traduit par une soustraction<br />

la relation de Chasles.<br />

La preuve :<br />

Tout se fera très vite !<br />

Nous avons utilisé dans notre démonstration la relation de Chasles.<br />

Cette page ainsi que la quasi-totalité des éléments et de la programmation qui la composent ou qui en dépendent, ont été conçus et réalisés par<br />

Jérôme ONILLON. Elle est exclusivement mise en ligne par la taverne de l'Irlandais.<br />

(c) AMLTI Mars 1998/Janvier 2003. Tous droits réservés.<br />

6 of 6 31/03/07 09:58


L e c t u r e ( s ) # 3


Addition vectorielle<br />

http://h10.etud.u-psud.fr/pcsm/physique/outils_nancy/apprendre/chapi...<br />

Mathématiques pour la Physique et la Chimie Les Vecteurs Addition vectorielle<br />

Définition<br />

La somme de deux vecteurs libres et , notée , est un vecteur libre , obtenu<br />

par la "règle du parallélogramme".<br />

Propriétés<br />

L'addition vectorielle est une loi de composition interne et possède les propriétés suivantes :<br />

Associativité :<br />

Commutativité :<br />

Elément neutre : ( vecteur nul)<br />

Elément symétrique : ( vecteur opposé de )<br />

Applications<br />

Différence de deux vecteurs<br />

Etant donné deux vecteurs et il existe un unique vecteur tel que :<br />

Relations de Chasles<br />

En représentant les vecteurs , et respectivement par ,<br />

et alors l'addition vectorielle conduit à :<br />

or comme<br />

:<br />

on en déduit, quels que soient les points O, A et B<br />

(Relation de Chasles)<br />

Cas particulier :<br />

Les trois points O, A et B sont alignés sur une droite de vecteur unitaire . Si les mesures<br />

algébriques des vecteurs , et sont notées , et alors :<br />

1 of 2 31/03/07 10:01


Addition vectorielle<br />

http://h10.etud.u-psud.fr/pcsm/physique/outils_nancy/apprendre/chapi...<br />

et nous obtenons la relation de Chasles pour les mesures algébriques :<br />

Mathématiques pour la Physique et la Chimie Les Vecteurs Addition vectorielle<br />

2 of 2 31/03/07 10:01


L e c t u r e ( s ) # 4


Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />

Géométrie<br />

vectorielle<br />

Accédez à la liste des pages à recycler.<br />

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.<br />

Cet article ou cette section doit être recyclé. Sa qualité devrait être largement améliorée en le<br />

réorganisant et en le clarifiant.<br />

L'utilisateur qui appose ce bandeau est invité à énoncer les points à améliorer en page de discussion.<br />

La géométrie vectorielle est la partie de la géométrie euclidienne faisant intervenir les vecteurs.<br />

Sommaire<br />

1 Notations des vecteurs<br />

2 Opérations sur les vecteurs dans le plan et l'espace<br />

2.1 Produit d'un vecteur par un scalaire<br />

2.2 Somme de deux vecteurs<br />

2.3 Produit scalaire de deux vecteurs<br />

2.3.1 Définition<br />

2.3.2 Propriétés<br />

3 Produit vectoriel de deux vecteurs dans l'espace<br />

4 Produit mixte<br />

4.1 Définition et propriétés<br />

4.2 Application du produit mixte<br />

5 Double produit vectoriel<br />

5.1 Voir aussi<br />

6 Voir aussi<br />

Notations des vecteurs<br />

À l'époque où l'imprimerie ne disposait pas encore des possibilités actuelles, il était malaisé de mettre des<br />

flèches au-dessus des lettres, les vecteurs étaient donc notés en caractère gras. Ceci est toujours adopté<br />

lorsque l'on veut faire ressortir le caractère général des vecteurs (c'est-à-dire s'abstraire du côté géométrique).<br />

Opérations sur les vecteurs dans le plan et l'espace<br />

Les vecteurs dont il sera question dans cet article sont ceux de l'espace \mathbb R^3 ou du plan \mathbb R^2.<br />

Comme souligné ci-dessus, certaines constructions géométriques sont spécifiques aux vecteurs. Ces<br />

constructions géométriques ayant des propriétés communes avec les opérations sur les nombres (addition,<br />

multiplication), on adopte une notation similaire.<br />

1 of 7 31/03/07 10:03


Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />

Produit d'un vecteur par un scalaire<br />

Le terme « scalaire » désigne ici un nombre réel. Le produit d'un vecteur \vec{u} par un scalaire a est un<br />

vecteur noté<br />

a \cdot \vec{u}<br />

de même direction et sens que \vec{u}, mais dont la longueur vaut<br />

a \cdot ||\vec{u}||, si a > 0<br />

de même direction mais de sens contraire que \vec{u}, et dont la longueur vaut<br />

-a \cdot ||\vec{u}||, si a < 0.<br />

il s'agit d'un vecteur nul si a = 0<br />

Il s'agit d'une dilatation (si |a| >1) ou d'une contraction (si |a|


Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />

Dans les deux cas, on place les vecteurs bout-à-bout ; mais si l'origine d'un vecteur correspond à l'extrémité<br />

de l'autre, on utilise la méthode du triangle, si les origines sont confondues, on utilise la méthode du<br />

parallélogramme.<br />

somme de deux vecteurs<br />

Somme de deux vecteurs<br />

Si l'on a trois points A, B et C, alors on a la « relation de Chasles » :<br />

\overrightarrow{AB} + \overrightarrow{BC} = \overrightarrow{AC}<br />

on déduit de cela que<br />

\overrightarrow{AB} + \overrightarrow{BA} = \overrightarrow{AA} = \vec{0}<br />

ce qui permet de définir l'opposé d'un vecteur, et donc la soustraction : en posant la notation<br />

on a<br />

-\overrightarrow{AB} = -1 \cdot \overrightarrow{AB}<br />

\overrightarrow{AB} = - \overrightarrow{BA}<br />

L'opposé d'un vecteur est le vecteur de même direction, de même longueur, mais de sens opposé.<br />

On a :<br />

\vec{u} + \vec{0} = \vec{u}<br />

\vec{0} est l'élément neutre de l'addition des vecteurs. L'addition des vecteurs est commutative<br />

\vec{u} + \vec{v} = \vec{v} + \vec{u}<br />

Le produit d'un scalaire par un vecteur est distributif sur l'addition des vecteurs :<br />

a \cdot (\vec{u} + \vec{v}) = a \cdot \vec{u} + a \cdot \vec{v}.<br />

Produit scalaire de deux vecteurs<br />

Définition<br />

Si \vec{u} et \vec{v} sont deux vecteurs faisant un angle !, on appelle produit scalaire, et on note \vec{u}<br />

\cdot \vec{v}, le nombre (réel) valant :<br />

\vec{u} \cdot \vec{v} = ||\vec{u}|| \cdot ||\vec{v}|| \cdot \cos(\alpha).<br />

Le produit scalaire est nul si l'un des vecteurs est nul ou si l'angle entre eux est droit (c'est à dire si et<br />

! = "/2 rad = 90 ° ou ! = -"/2 rad = -90 °.), les vecteurs \vec{u} et \vec{v} sont dans ce cas orthogonaux,<br />

strictement positif si l'angle est aigu et strictement négatif si l'angle est obtus.<br />

3 of 7 31/03/07 10:03


Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />

Cette opération a été introduite pour simplifier les calculs sur les projections orthogonales. En effet si v u est la<br />

longueur algébrique de la projection de \vec{v} sur une droite orientée selon \vec{u} (v u est positif si la<br />

projection est dans le même sens que \vec{u}, négatif s'il est dans le sens opposé), alors on a<br />

\vec{u} \cdot \vec{v} = v_u \cdot ||\vec{u}||<br />

Ainsi, si la norme de \vec{u} vaut 1, alors la longueur algébrique de la projection orthogonale de \vec{v} sur<br />

la droite est \vec{u} \cdot \vec{v}. De la même manière, si u v est la longueur algébrique de la projection de<br />

\vec{u} sur une droite orientée selon \vec{v},alors on a<br />

\vec{u} \cdot \vec{v} = u_v \cdot ||\vec{v}||<br />

produit scalaire de deux vecteurs<br />

Propriétés<br />

Le produit scalaire est commutatif<br />

\vec{u} \cdot \vec{v} = \vec{v} \cdot \vec{u}<br />

Il est distributif sur l'addition des vecteurs<br />

\vec{u} \cdot (\vec{v} + \vec{w})= \vec{u} \cdot \vec{v} + \vec{u} \cdot \vec{w}<br />

Le vecteur nul est l'élément absorbant du produit scalaire<br />

\vec{u} \cdot \vec{0} = \vec{0} \cdot \vec{u} = 0<br />

\vec{u} \cdot \vec{u} s'appelle le carré scalaire du vecteur \vec{u} et se note \vec{u} 2 ; ainsi :<br />

\vec {u}2 = \vec{u} \cdot \vec{u}<br />

Le carré scalaire d'un vecteur est égal au carré de sa norme<br />

\vec{u} 2 = \| \vec{u} \| 2 et donc \sqrt{{\vec{u}}^2} = \| \vec{u} \|<br />

Deux vecteurs non nuls sont orthogonaux si et seulement si leur produit scalaire est nul<br />

\vec{u} \perp \vec{v} si et seulement si \vec{u} \cdot \vec{v} = 0<br />

Dans le plan rapporté à une base orthonormale \left ( \vec i, \vec j \right )<br />

\vec u \cdot \vec v=u_x\cdot v_x+u_y\cdot v_y<br />

Démonstration<br />

[ Dérouler ]<br />

Dans l'espace rapporté à une base orthonormale \left ( \vec i, \vec j, \vec k \right )<br />

\vec u \cdot \vec v=u_x\cdot v_x+u_y\cdot v_y+u_z\cdot v_z<br />

Voir aussi ( pour une définition générale valable dans toutes les branches des mathématiques )<br />

4 of 7 31/03/07 10:03


Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />

Produit scalaire<br />

Produit vectoriel de deux vecteurs dans l'espace<br />

Notons tout d'abord que deux vecteurs non colinéaires<br />

Produit vectoriel<br />

\vec{u} et \vec{v} définissent un plan vectoriel ; un<br />

Produit vectoriel<br />

troisième vecteur \vec{w} est coplanaire aux deux<br />

précédents si et seulement s'il peut s'écrire comme une<br />

combinaison linéaire des deux premiers, c'est-à-dire s'il existe deux réels a et b tels que<br />

\vec{w} = a \cdot \vec{u} + b \cdot \vec{v}<br />

Trois vecteurs non coplanaires forment une base. La base (\vec{u},\vec{v}, \vec{w}) est dite directe si on<br />

peut l'imager avec la main droite, \vec{u} étant le pouce, \vec{v} étant l'index et \vec{w} étant le majeur.<br />

On définit le produit vectoriel des deux vecteurs \vec{u} et \vec{v}, noté \vec{u} \wedge \vec{v}, comme<br />

étant le vecteur :<br />

normal au plan vectoriel de base (\vec{u},\vec{v})<br />

dont la norme vaut \|\vec{u}\| \cdot \|\vec{v}\| \cdot \sin(\widehat{\vec{u},\vec{v}})<br />

tel que (\vec{u},\vec{v}, ( \vec{u} \wedge \vec{v} )) forme une base directe.<br />

On étend la définition précédente au cas où \vec{u} et \vec{v} sont colinéaires en posant :<br />

\vec{u} \wedge \vec{v} = \vec{0}<br />

Voir l'article détaillé Produit vectoriel.<br />

Produit mixte<br />

Définition et propriétés<br />

Etant donnés trois vecteurs \vec u\,, \vec v\, et \vec w\,, on appelle produit mixte de ces 3 vecteurs la<br />

quantité :<br />

\left[\vec u, \vec v, \vec w\right] = (\vec u \wedge \vec v) \cdot \vec w\,.<br />

On peut démontrer que l'on a : \left[\vec u, \vec v, \vec w\right] = \left[\vec v, \vec w, \vec u\right] =<br />

\left[\vec w, \vec u, \vec v\right]\, et :<br />

\left[\vec v, \vec u, \vec w\right] = \left[\vec w, \vec v, \vec u\right] = \left[\vec u, \vec w, \vec v\right] = -<br />

\left[\vec u, \vec v, \vec w\right]\,<br />

et aussi :<br />

\left[\vec u, \vec v, \vec w\right] = \begin{vmatrix} u_x & u_y & u_z\\v_x & v_y & v_z\\w_x & w_y &<br />

w_z \end{vmatrix}<br />

autrement dit : \left[\vec u, \vec v, \vec w\right] = (u_x v_y w_z + v_x w_y u_z + w_x u_y v_z) - (u_z v_y<br />

5 of 7 31/03/07 10:03


Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />

w_x + v_x w_z u_y + w_y u_x v_z)\,<br />

Remarque : Si deux des trois vecteurs sont égaux ou colinéaires, le produit mixte est nul.<br />

Application du produit mixte<br />

Si les vecteurs \vec u\,, \vec v\, et \vec w\, ont même origine, la valeur absolue du produit mixte<br />

\left[\vec u, \vec v, \vec w\right]\, est égale au volume du parallélépipède construit sur \vec u\,, \vec v\,<br />

et \vec w\,, ou encore à six fois le volume du tétraèdre construit sur ces mêmes vecteurs.<br />

Double produit vectoriel<br />

On peut combiner trois vecteurs \vec u\,, \vec v\, et \vec w\, par deux produits vectoriels successifs.<br />

C'est ce qu'on appelle un double produit vectoriel.<br />

Exemple : \vec u \wedge \left(\vec v \wedge \vec w\right)<br />

Attention : comme le produit vectoriel n'est ni associatif, ni commutatif, il est nécessaire d'utiliser comme ici<br />

des parenthèses et le résultat va dépendre à la fois de l'ordre dans lequel les opérations sont effectuées et de<br />

l'ordre de présentation des 3 vecteurs.<br />

On peut démontrer (sans difficulté mais assez laborieusement) les 2 formules suivantes :<br />

\vec u \wedge \left(\vec v\wedge \vec w\right) = (\vec u\cdot\vec w)\ \vec v\ -\ (\vec u\cdot\vec v)\ \vec w<br />

et \left(\vec u \wedge \vec v\right)\wedge \vec w = (\vec u\cdot\vec w)\ \vec v\ -\ (\vec v\cdot\vec w)\ \vec u<br />

Voir aussi<br />

Produit scalaire généralisé<br />

Produit vectoriel<br />

Produit mixte généralisé<br />

Déterminant de deux vecteurs<br />

Déterminant<br />

Voir aussi<br />

Base (algèbre linéaire)<br />

Espace vectoriel<br />

Géométrie euclidienne<br />

Géométrie dans l'espace<br />

Géométrie analytique<br />

Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle »<br />

Catégories : Article à recycler • Géométrie<br />

6 of 7 31/03/07 10:03


Géométrie vectorielle - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_vectorielle<br />

Dernière modification de cette page le 15 février 2007 à 10:17.<br />

Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de la licence de documentation libre GNU<br />

(GFDL).<br />

Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., association de bienfaisance<br />

régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.<br />

7 of 7 31/03/07 10:03


L e c t u r e ( s ) # 5


ANNEXE 2 :<br />

<strong>Lectures</strong> appropriées<br />

de l’unité 2<br />

CINEMATIQUE DU POINT MATERIEL<br />

(Mouvement à une dimension, à deux ou à 3<br />

dimensions)<br />

1


Groupe Francophone de Physique<br />

Consultant : Pr Sémou DIOUF<br />

Expert : Pr RATIARISON Adolphe<br />

MODULE : MECANIQUE 1<br />

UNITE 2 : CINEMATIQUE DU POINT<br />

A. GENERALITES SUR LA CINEMATIQUE DU POINT<br />

I. Référentiels<br />

II. Repérage d’un mobile dans l’espace<br />

III Abscisse curviligne<br />

IV Vecteur vitesse<br />

IV.1 Vitesse moyenne<br />

IV.2 Vitesse instantanée<br />

IV.3 Propriété du vecteur vitesse<br />

V Vecteur accélération<br />

V.1 Accélération moyenne<br />

V.2 Accélération instantanée<br />

V.3 Expression de l’accélération<br />

V.4 Propriété du vecteur accélération<br />

B. MOUVEMENT RECTILIGNE<br />

I. Définition d’un mouvement rectiligne<br />

II. Mouvement rectiligne uniforme<br />

II. Mouvement rectiligne uniformément varié<br />

III. Mouvement rectiligne sinusoïdal<br />

C. MOUVEMENT CURVILIGNE<br />

I. Les composantes intrinsèques du vecteur accélération<br />

II. Mouvement circulaire<br />

II.1 Cas général<br />

II.2 Mouvement circulaire uniforme<br />

III. Mouvement cycloïdal<br />

IV. Mouvement hélicoïdal<br />

D. DIFFERENTS SYSTEMES DE COORDONNEES<br />

I. Coordonnées cylindriques<br />

I.1 Les coordonnées cylindriques<br />

I.2 Les composantes du vecteur vitesse<br />

I.3 Les composantes du vecteur accélération<br />

II Coordonnées sphériques<br />

II.1 Les coordonnées sphériques<br />

II.2 Les composantes du vecteur vitesse<br />

II.3 Les composantes du vecteur accélération<br />

2


I. REFERENTIELS.<br />

A. GENERALITES SUR LA CINEMATIQUE DU POINT<br />

La cinématique est l'étude du mouvement indépendamment des causes qui les<br />

provoquent. Le problème le plus simple est celui de la cinématique du point. Lorsque on étudie<br />

le mouvement, il faut analyser sa trajectoire en fonction du temps. Il nous faut repérer l'endroit<br />

où se trouve le point à tout temps. Il nous est donc nécessaire d’avoir un référentiel R avec un<br />

système d'axes.<br />

Un référentiel est un ensemble de N points (N ! 4) non coplanaires immobiles les uns<br />

par rapport aux autres, par rapport auxquels on étudie le système. L'observateur et ses<br />

instruments de mesure sont supposés immobiles par rapport à R. Le choix de référentiel est<br />

arbitraire. On le choisit de façon en fonction du problème. Mais faites attention: souvent on<br />

vous demandera de passer d'un référentiel à un autre.<br />

Certains référentiels ont un nom:<br />

• Référentiel géocentrique (ou de Ptolémée): il est formé du centre de la terre et de 3<br />

étoiles considérées comme fixes;<br />

• Référentiel de Képler défini par le centre du soleil et de trois étoiles fixes;<br />

• Référentiel de Copernic défini par le centre de masse du système solaire et de trois<br />

étoiles fixes.<br />

Une fois que le référentiel a été décidé, nous définissons dans ce référentiel un système<br />

de coordonnées qui nous permet de définir notre point mobile et de tenir compte des<br />

propriétés spécifiques de notre problème.<br />

II.<br />

REPERAGE D’UN POINT MOBILE DANS L’ESPACE<br />

Le vecteur position<br />

On repérera un mobile M dans l’espace par ses coordonnées par rapport à un référentiel<br />

( O,e x<br />

,e y<br />

, e z<br />

)<br />

R . Le vecteur OM = r qui définit la position du mobile M à l’instant t s’appelle le<br />

rayon vecteur ou le vecteur position de M à la date t.<br />

On écrit :<br />

OM = r(t) = x(t)i + y(t)j + z(t) k [1]<br />

Les fonctions du temps x(t), y(t) et z(t) s’appellent les équations horaires du<br />

mouvement.<br />

Trajectoire du mobile<br />

3


On appelle trajectoire le lieu géométrique des points occupés par un point matériel au<br />

cours du temps. Dans la figure ci-dessous, la courbe ( C ) est la trajectoire du mobile. Pour<br />

déterminer la trajectoire, il faut trouver la (ou les) relations (s) entre les coordonnées de M<br />

indépendamment du temps t, en d’autres termes, il faut éliminer t entre x, y, et z.<br />

Exemples :<br />

Exemple a<br />

On donne les équations horaires d’un mouvement d’un mobile sous la forme :<br />

# x = 2t<br />

+ 3<br />

"<br />

[2]<br />

! y = 4t<br />

+ 2<br />

Déterminer l’équation de la trajectoire du mobile pour t allant de zéro à l’infini.<br />

De la première équation on tire la valeur de t en fonction de x : t = x ! 3 , valeur qu’on<br />

2<br />

porte dans la deuxième équation.<br />

x ! 3<br />

y = 4 + 2 = 2x<br />

! 4<br />

2<br />

L’équation de la trajectoire est alors y = 2 x ! 4 . [3]<br />

C’est l’équation d’une droite, mais la trajectoire n’est pas la droite en totalité. C’est en fait<br />

une demi-droite correspondant à t ! 0.<br />

Cette trajectoire est représentée à la figure 1.<br />

Trajectoire du mobile<br />

120<br />

100<br />

80<br />

y<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

-20<br />

1 6 11 16 21 26 31 36 41 46 51<br />

x<br />

Figure 1<br />

Dans ce cas la trajectoire est dite rectiligne<br />

Exemple b<br />

Les équations paramétriques d’un mobile sont:<br />

4


# x(t) = t + 1<br />

"<br />

[5]<br />

2<br />

! y(t) = t + 2t<br />

Trouver la trajectoire du mobile.<br />

De la 1 ère équation on tire t : t = x ! t . On porte cette valeur de t dans la deuxième<br />

2<br />

2<br />

équation : y = (x ! 1)<br />

+ 2(x<br />

! 1)<br />

= x ! 1<br />

L’équation de la trajectoire est la branche de parabole correspondant à t !0.<br />

y = x 2 ! 1 [6]<br />

Trajectoire du mobile<br />

3000<br />

2500<br />

2000<br />

y<br />

1500<br />

1000<br />

500<br />

0<br />

-500<br />

1 6 11 16 21 26 31 36 41 46 51<br />

x<br />

Figure 2.<br />

La trajectoire est dite curviligne.<br />

Exemple c.<br />

On donne les équations paramétriques d’un mobile M sous de la forme :<br />

# x(t) = 2cos t + 2<br />

"<br />

[7]<br />

! y(t) = 2sin t $ 1<br />

On isole sint et cost, on les élève au carré et on additionne membre à membre.<br />

cos t = x ! 2 et sin t = y + 1<br />

2<br />

2<br />

cos<br />

2<br />

t + sin<br />

2<br />

2<br />

t =<br />

&<br />

$<br />

%<br />

& x ' 2 # & y + 1 #<br />

$ ! + $ !<br />

% 2 " % 2 "<br />

2<br />

x ' 2 #<br />

!<br />

2 "<br />

2<br />

= 1<br />

2<br />

2 2<br />

( ! 2 ) + ( y + 1) = 2<br />

x [8]<br />

2<br />

& y + 1 #<br />

+ $ !<br />

% 2 "<br />

5


La trajectoire est le cercle de centre (2,-1) et de rayon égal à 2.<br />

y<br />

O<br />

x<br />

Figure 3<br />

La trajectoire est circulaire.<br />

III.<br />

ABSCISSE CURVILIGNE<br />

Soit (C) la trajectoire d’un mobile M dans un repère R ( O,e x<br />

,e y<br />

, e z<br />

)<br />

. Pour définir<br />

l'abscisse curviligne s, nous choisissons un point A arbitraire sur la trajectoire<br />

ainsi qu'un sens positif. L'abscisse curviligne de M est la longueur de l'arc AM<br />

défini avec un sens, positif si AM est dans le sens positif et négatif si AM est dans<br />

le sens négatif.<br />

6


M 1<br />

A<br />

s 1<br />

M 2<br />

s 2<br />

O<br />

e 1<br />

e 3<br />

e 2<br />

Figure 4<br />

Abscisse curviligne s1 > 0 et s2 < 0.<br />

|s| a donc pour dimension une longueur.<br />

IV.<br />

VECTEUR VITESSE<br />

IV.1 Vitesse moyenne entre t et t + !t.<br />

Supposons que le mobile se trouve en M à la date t et en M / à la date t+"t.<br />

La vitesse moyenne durant la durée "t est notée :<br />

v<br />

moyenne<br />

/<br />

! MM<br />

= [9]<br />

! t<br />

/<br />

! MM indique un accroissement des coordonnées de M c'est-à-dire "x, "y, "z<br />

"t indique un accroissement suivant le temps t<br />

Dans le cas à une dimension , on a :<br />

v ! x<br />

= moyenne ! [10]<br />

t<br />

! x indique un accroissement des coordonnées de x<br />

7


z<br />

O<br />

M t<br />

M / t+ "t<br />

V R (M)<br />

y<br />

x<br />

Figure 5<br />

IV.2 Vitesse instantanée<br />

La vitesse instantanée est définie par :<br />

/<br />

! MM dOM<br />

V(M) = lim =<br />

[11]<br />

! t " 0 ! t dt<br />

d<br />

Le symbole indique que l’on dérive par rapport au temps le vecteur OM . Plus<br />

dt<br />

généralement<br />

dy signifie qu’on dérive y par rapport à t.<br />

dt<br />

On a exprimé le vecteur OM comme suit :<br />

OM = r(t) = x(t)i + y(t)j + z(t)k<br />

( x(t)i + y(t)j z(t)k)<br />

dOM d<br />

V (M) = =<br />

+<br />

[12]<br />

dt dt<br />

dOM d d d<br />

V (M) = =<br />

+<br />

dt dt dt dt<br />

( x(t) ) i + ( y(t) ) j ( z(t) )k<br />

8


Les trois vecteurs unités de base ont des dérivées nulles car ils sont fixes par<br />

rapport au référentiel R. On reverra ceci lors de la composition des mouvements.<br />

dOM<br />

• • •<br />

V(M) = = x(t)i + y(t)j + z(t)k [13]<br />

dt<br />

En d’autre terme les composantes du vecteur vitesse sont les dérivées premières des<br />

composantes des coordonnées du mobile M.<br />

Notons que la vitesse<br />

de M dépend de R.<br />

dOM<br />

V (M) = dépend du référentiel R choisi, car les composantes<br />

dt<br />

Dans la suite on notera<br />

•<br />

•<br />

•<br />

Vx<br />

(t) = x(t), Vy<br />

(t) = y(t), Vz<br />

(t) = z(t) [14]<br />

On pourra déterminer la norme du vecteur vitesse V (M)<br />

à l’instant t :<br />

V = V(M) = V + V + V<br />

[15]<br />

2<br />

x<br />

Cette norme est exprimée en m/s.<br />

IV.3 Propriété du vecteur vitesse<br />

2<br />

y<br />

2<br />

z<br />

D’après la propriété de la dérivée, le vecteur vitesse est tangent à la trajectoire (Fig. 5)<br />

Exemples :<br />

Exemple a.<br />

Reprenons l’exemple ci-dessus. Les équations horaires du mouvement du mobile sont :<br />

# x = 2t<br />

+ 3<br />

"<br />

! y = 4t<br />

+ 2<br />

Le vecteur vitesse a pour composantes :<br />

dOM<br />

• •<br />

V(M)<br />

= = x(t)i + y(t)j = 2 i + 4j<br />

dt<br />

La norme de la vitesse est<br />

2 2<br />

V = V(M) = 2 + 4 = 20 m / s<br />

Exemple b.<br />

Les équations paramétriques d’un mobile M sont de la forme :<br />

# x(t) = 2cos t + 2<br />

"<br />

! y(t) = 2sin t $ 1<br />

9


Le vecteur vitesse a pour composantes :<br />

dOM<br />

• •<br />

V(M)<br />

= = x(t)i + y(t)j = !2 sin ti + 2cos t j<br />

dt<br />

La norme de la vitesse est<br />

2 2 2 2<br />

V = V(M) = 2 sin t + 2 cos t = 2 2<br />

m / s<br />

On considère les positions du mobile aux instant t=0 et t=#/4.<br />

Les positions du mobile aux instants t=0 et t=#/4 sont :<br />

A t=0, x(0)=4, y(0)=-1<br />

A t=#/4, x(#/4)= 2 + 2 , et y(#/4)= 2 ! 1<br />

/<br />

MM a pour composantes ( 2 ! 2,<br />

2)<br />

La vitesse moyenne du mobile M entre ces deux instants est<br />

2<br />

( 2)<br />

/<br />

# MM<br />

2<br />

( 2 " 2)<br />

+<br />

v = =<br />

# t<br />

!<br />

4<br />

La vitesse moyenne est donc différente de la vitesse instantanée, même si, dans notre<br />

cas, la vitesse instantanée est constante.<br />

V. VECTEUR ACCELERATION<br />

V.1 Accélération moyenne entre t et t + !t.<br />

L’accélération moyenne est définie comme étant le rapport de la variation de vitesse<br />

entre t et t+"t et la durée "t :<br />

! v<br />

a = [16]<br />

! t<br />

V.2 Accélération instantanée.<br />

L’accélération instantanée est la limite de l’accélération moyenne pour "t tendant vers<br />

zéro.<br />

a(M)<br />

! V dV(M) d OM<br />

0 ! t dt dt<br />

2<br />

= lim = =<br />

[17]<br />

! t "<br />

2<br />

V.3 Expression de l’accélération<br />

On a vu précédemment l’expression de la vitesse :<br />

dOM<br />

• • •<br />

V(M) = = x(t)i + y(t)j + z(t)k .<br />

dt<br />

De même le vecteur accélération a pour expression :<br />

2<br />

d OM<br />

•• •• ••<br />

a(M) = = x(t)i + y(t)j + z(t)k . [18]<br />

2<br />

dt<br />

On posera dans la suite :<br />

10


a<br />

x<br />

••<br />

(t) = x(t) , a (t) = y(t), a (t) = z(t) [19]<br />

y<br />

La norme a(t) de l’accélération est :<br />

2<br />

x<br />

••<br />

a (t) = a(M) = a + a + a<br />

[20]<br />

2<br />

y<br />

2<br />

z<br />

z<br />

••<br />

Dans le système international (SI), cette norme s’exprime en m/s 2 .<br />

V.4 Propriété du vecteur accélération<br />

On montrera ultérieurement que le vecteur accélération peut être décomposé en deux<br />

vecteurs perpendiculaires :<br />

- vecteur tangent à la trajectoire<br />

- vecteur normal à la trajectoire<br />

On ainsi on parlera d’accélération tangentielle ( a t<br />

) et accélération normale ( a n<br />

).<br />

B. MOUVEMENT RECTILIGNE.<br />

I. DEFINITION D’UN MOUVEMENT RECTILIGNE.<br />

Un mouvement est rectiligne si la trajectoire décrite par le mobile est un segment de<br />

droite.<br />

Dans ce cas on peut décrire le mouvement par rapport à un seul axe, par exemple l’axe<br />

Ox de vecteur unitaire i .<br />

Le vecteur position s’écrit :<br />

O<br />

M<br />

x<br />

OM = r(t) = x(t)i [21]<br />

x(t) est l’abscisse du mobile M<br />

i<br />

Le vecteur vitesse est :<br />

11


dOM dx(t)<br />

•<br />

V(M) = = i = x(t)i [22],<br />

dt dt<br />

Figure 6<br />

•<br />

de valeur algébrique V(M) = x(t)<br />

[23]<br />

Il en est de même pour le vecteur accélération a(M)<br />

de valeur algébrique a(t) = x(t)<br />

[25] (Figure 6)<br />

••<br />

2<br />

d OM<br />

dt<br />

=<br />

2<br />

••<br />

= x(t) i<br />

[24],<br />

Remarque : Comme les éléments cinématiques se trouvent sur la droite trajectoire, nous<br />

confondons vecteurs et valeurs algébriques.<br />

II.<br />

MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORME<br />

Un mouvement rectiligne est uniforme si son vecteur accélération est constamment nul :<br />

2<br />

d OM<br />

a (M) = = 0<br />

[26]<br />

dt<br />

2<br />

Par intégration on a : V (M) = V 0<br />

= Cte [27]<br />

Ou bien : V(M) =V 0 .<br />

Par intégration, on obtient l’abscisse du mobile qui est une fonction affine du temps :<br />

x=V 0 t + x 0 . [28]<br />

x 0 est l’abscisse à l’origine du temps (t = 0), x 0 peut être éventuellement nul.<br />

On associe à ces trois fonctions leur graphe en fonction du temps<br />

12


x<br />

V<br />

a<br />

x 0<br />

V 0<br />

O<br />

t<br />

O<br />

t<br />

O<br />

t<br />

Figure 7a<br />

Figure 7b<br />

Figure 7c<br />

La figure 7a nous donne le diagramme des espaces, la figure 7b, le diagramme des<br />

vitesses et la figure 7c, le diagramme de l’accélération.<br />

La pente de la droite de la figure 7a donne V 0 et son ordonnée donne l’abscisse x 0 à<br />

l’origine des temps.<br />

Le diagramme des vitesses est une droite parallèle à l’axe des temps, d’ordonnée à<br />

l’origine V 0 .<br />

Le diagramme des accélérations se réduit à l’axe des temps.<br />

III.<br />

MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORMEMENT VARIE<br />

Un mouvement rectiligne est uniformément varié, s’il se fait avec une accélération<br />

constante :<br />

t :<br />

a (M) = a.i = Cte ou bien a=Cte [29]<br />

Par intégration, on obtient l’expression de la vitesse qui est une fonction affine du temps<br />

V(t)=at + V 0 [30]<br />

V 0 est la vitesse à l’origine des temps (t=0) du point matériel,<br />

V 0 peut être éventuellement nul.<br />

L’abscisse du point matériel est une fonction polynôme de degré 2 :<br />

1 2<br />

x = at + V t + x<br />

0 0<br />

[31]<br />

2<br />

x 0 est l’abscisse à l’origine des temps (t=0), x 0 pouvant être nul<br />

On associe à ces fonctions leurs graphes en fonction du temps :<br />

13


x<br />

V<br />

a<br />

x 0 V 0<br />

t<br />

t<br />

t<br />

Figure<br />

Figure<br />

Figure<br />

8c<br />

8a<br />

8b<br />

Le diagramme des espaces (Figure a) est une parabole de concavité tournée vers le haut<br />

ou vers le bas selon que l’accélération a est positive ou négative.<br />

L’ordonnée à l’origine de cette courbe donne x 0 , position du mobile à l’origine des temps.<br />

Le diagramme des vitesses (Figure 8b) est une droite dont la pente est égale à<br />

l’accélération est dont l’ordonnée à l’origine est la vitesse initiale (à t=0) V 0 du mobile.<br />

Le diagramme des accélérations est une droite parallèle à l’axe à l’axe des temps<br />

dont l’ordonnée à l’origine est l’accélération du mouvement a.<br />

REMARQUES :<br />

1°)<br />

• Le mouvement est accéléré si le produit scalaire V .a > 0<br />

• Le mouvement est décéléré ou retardé si le produit scalaire V .a < 0<br />

• La notion de retardé ou accéléré n’a pas de relation avec le signe de<br />

l’accélération a, mais elle est relié au signe du produit scalaire V . a .<br />

2°) On considère un mouvement uniformément varié d’accélération a, de vitesse initiale<br />

V 0 , d’abscisse initiale x 0 . Cherchons la relation qui lie les abscisses x 1 et x 2 du mobile , aux<br />

instant t 1 et t 2 , aux vitesses V 1 et V 2 aux même dates t 1 et t 2 .<br />

A l’instant t 1 , on a :<br />

1 2<br />

x<br />

1<br />

= at<br />

1<br />

+ V t<br />

0 1<br />

+ x<br />

0<br />

2<br />

[32]<br />

V<br />

1<br />

= at<br />

1<br />

+ V0<br />

[33]<br />

A l’instant t 21 , on a :<br />

1 2<br />

x<br />

2<br />

= at<br />

2<br />

+ V t<br />

0 2<br />

+ x<br />

0<br />

2<br />

[34]<br />

V = at +<br />

[35]<br />

2 2<br />

V0<br />

14


On tire t 1 et t 2 à partir des équations [33] et [35] :<br />

V1<br />

! V0<br />

t<br />

1<br />

=<br />

a<br />

[36]<br />

V2<br />

! V0<br />

t<br />

2<br />

=<br />

a<br />

[37]<br />

On soustrait membre à membre les équations [32] et [34]<br />

1 2 2<br />

x<br />

1<br />

! x<br />

2<br />

= a( t<br />

1<br />

! t<br />

2) + Vo (t<br />

1<br />

! t<br />

2<br />

)<br />

2<br />

& 1<br />

#<br />

x<br />

1<br />

' x<br />

2<br />

= (t<br />

1<br />

' t<br />

2<br />

) $ a( t<br />

1<br />

+ t<br />

2) + Vo<br />

!<br />

% 2<br />

"<br />

En remplaçant t 1 et t 2 par leur expression dans les équations [36] et [37] on a :<br />

2a x ! x<br />

2<br />

= V ! V [38]<br />

( )<br />

2<br />

1<br />

2<br />

1<br />

2<br />

IV.<br />

MOUVEMENT RECTILIGNE SINUSOIDAL<br />

Considérons un cercle de rayon R et de<br />

centre O, rapporté au repère R (O,i,j)<br />

.<br />

Soit M un point mobile sur la<br />

circonférence du cercle. Le point M est<br />

repéré par l’angle $ = %.t, avec % constant<br />

(Nous verrons un peu plus loin que le<br />

mouvement du point M est circulaire<br />

uniforme).<br />

Le point M se projette orthogonalement<br />

en P sur l’axe Ox.<br />

Figure 9<br />

Les<br />

coordonnées de M et P dans le<br />

repère R (O,i,j)<br />

sont :<br />

R cos!<br />

t<br />

R cos!<br />

t<br />

OM = , OP =<br />

R sin ! t<br />

0<br />

Les composantes des vecteurs vitesse et accélération du point P sont respectivement :<br />

15


V(P) =<br />

" R!<br />

sin ! t<br />

0<br />

a(P) =<br />

" R!<br />

2<br />

cos!<br />

t<br />

0<br />

Lorsque le point M décrit le cercle le point M fait un va et vient sur l’axe des x. On dit que<br />

le point M effectue un mouvement rectiligne sinusoïdale sur le segment de droite défini par<br />

les points de coordonnées (-R,0) et (R,0).<br />

En comparant les premières composantes de OP et de a (P)<br />

on constate que la relation<br />

suivante :<br />

a x =-% 2 x P<br />

Plus généralement, un point M quelconque est en mouvement rectiligne sinusoïdal si son<br />

abscisse x est de la forme<br />

x=a sin(%t+&) [39]<br />

a s’appelle l’amplitude du mouvement, elle correspond à la moitié de la trajectoire<br />

% s’appelle la pulsation du mouvement<br />

2!<br />

" = 2 ! N = , T est la période du mouvement, N la fréquence<br />

T<br />

%t+& , la phase, & la phase à l’origine du temps<br />

D’après ce que nous venons de voir ci-dessus, la relation liant l’abscisse du point M et<br />

son accélération est M :<br />

2<br />

a(M) = "! OM<br />

[40]<br />

La courbe représentative d’une fonction sinusoïdale est de la forme :<br />

Figure 10<br />

16


Nous reprendrons de façon complète les mouvements sinusoïdaux dans le chapitre des<br />

oscillateurs.<br />

C. MOUVEMENT CURVILIGNE.<br />

I- LES COMPOSANTES INTRISEQUES DU VECTEUR ACCELERATION<br />

Dans cette partie, la trajectoire n’est plus une droite mais une courbe quelconque. Dans<br />

le paragraphe III de la partie A, nous avons déjà parlé d’abscisse curviligne qui n’est autre la<br />

mesure algébrique de l'arc AM , après avoir choisi un sens de parcours positif sur<br />

la trajectoire.<br />

M<br />

A<br />

s<br />

O<br />

e 1<br />

e 3<br />

e 2<br />

Figure 11<br />

Le vecteur vitesse, défini comme étant la dérivée du vecteur position s’écrit :<br />

/<br />

! MM dOM<br />

V(M) = lim = est tangent à la trajectoire.<br />

! t " 0 ! t dt<br />

Le vecteur accélération est défini comme étant la dérivée du vecteur accélération s’écrit :<br />

17


a<br />

R<br />

' d $ ' dV $ dV d<br />

(M) V (M) %<br />

!<br />

!<br />

= % R " = " = ! + V<br />

[41]<br />

& dt #<br />

/ R<br />

dt<br />

& #<br />

dt dt<br />

/ R<br />

La vitesse est orienté suivant la tangente à la trajectoire et ! est le vecteur unitaire de la<br />

trajectoire.<br />

dV<br />

Le premier terme est l’accélération tangentielle : a T<br />

= ! . [42] dt<br />

Le second est l’accélération normale :<br />

En effet :<br />

d!<br />

a N<br />

= V<br />

dt<br />

2 d !<br />

d<br />

! = 1 " 2!<br />

= 0 " ! est perpendiculaire a<br />

!<br />

dt<br />

dt<br />

d d!<br />

ds<br />

V = V = V<br />

dt ds dt<br />

! 2<br />

d!<br />

ds<br />

d!<br />

1<br />

= , R est le rayon de courbure de la trajectoire.<br />

ds R<br />

L’accélération normale est donc a N = R<br />

V 2 [43]<br />

On peut donc comprendre ces formules ci-dessus en approximant une courbe<br />

infinitésimale par un arc de cercle. C’est une approximation du second ordre. Sur ce cercle, le<br />

vecteur tangent évolue en fonction de l’angle d$.<br />

De cette figure,il vient :<br />

d"<br />

d"<br />

d!<br />

1 1<br />

= = . =<br />

ds ds R d!<br />

R<br />

[44]<br />

L’expression vectorielle de l’accélération est alors :<br />

a<br />

R<br />

d<br />

dV V<br />

2<br />

' $<br />

(M) = % VR<br />

(M)"<br />

= ! + n [45]<br />

& dt # / R { dt 12 R 3<br />

a<br />

T<br />

a<br />

N<br />

n est le vecteur normal à la trajectoire.<br />

On définit le vecteur unitaire b , tel que<br />

trièdre de Frenet.<br />

b = " ! n .Le trièdre direct (! ,n, b)<br />

s’appelle le<br />

b s’appelle le vecteur unitaire de la binormale<br />

18


Figure 12<br />

II.<br />

MOUVEMENT CIRCULAIRE.<br />

y<br />

M<br />

R<br />

j<br />

O<br />

i<br />

$<br />

A<br />

x<br />

Figure 13<br />

Un mouvement est dit circulaire lorsque la trajectoire du mobile est portée par un cercle.<br />

Dans ce cas on peut décrire le mouvement du mobile par rapport à un repère Oxy de<br />

vecteur de base<br />

i et j .<br />

• Soit par le vecteur position du mobile est alors : OM = x(t)i + y(t) j<br />

• Soit par son abscisse curviligne s(t) (Figure11) tel que s(t) représente la<br />

mesure algébrique de l’arc AM(t)<br />

• Soit par l’angle ( t) = ( Ox,OM(t) )<br />

! , $(t) exprimé en radian (Figure13)<br />

19


II.1 Cas général<br />

Si R est le rayon du cercle, on peut écrire :<br />

$ x(t) = R cos%<br />

(t)<br />

!<br />

# y(t) = R sin %(t)<br />

[46]<br />

!<br />

" s(t) = R%<br />

(t)<br />

Le vecteur vitesse V est tangent à la trajectoire et ses coordonnées s’expriment sous la<br />

forme :<br />

•<br />

$<br />

! Vx (t) = & R % sin %(t)<br />

#<br />

•<br />

[47]<br />

!" Vy<br />

(t) = R % cos%<br />

(t)<br />

A norme de la vitesse est telle que<br />

2<br />

•<br />

•<br />

&<br />

# & #<br />

V (t) = $ ( R ' sin '(t)!<br />

+ $ R ' cos'<br />

(t)!<br />

[48]<br />

%<br />

" % "<br />

2<br />

•<br />

Le terme !(t)<br />

qui est la dérivée par rapport au temps de la coordonnée !(t)<br />

de OM (t)<br />

est la vitesse angulaire du mouvement, elle s’exprime en rad./s et est désignée habituellement<br />

par %(t).<br />

Les coordonnées du vecteur accélération a s’exprime sous la forme :<br />

•<br />

••<br />

$<br />

2<br />

! a<br />

x<br />

(t) = & R( %)<br />

cos%<br />

(t) + R %(t)sin<br />

%(t)<br />

#<br />

•<br />

••<br />

[49]<br />

2<br />

!" a<br />

y<br />

(t) = & R( %)<br />

sin %(t)<br />

+ R %(t)cos%(t)<br />

••<br />

•<br />

Le terme ! (t)<br />

qui est la dérivée par rapport au temps de la vitesse angulaire ! (t)<br />

est<br />

l’accélération angulaire du mouvement et elle s’exprime en rad./s 2 .<br />

Les normes de a N et a T de l’accélération normale et de l’accélération tangentielle sont :<br />

dV(t)<br />

a T<br />

= [50]<br />

dt<br />

2<br />

( V(t) )<br />

a N<br />

=<br />

R<br />

II.2 Mouvement circulaire uniforme.<br />

Dans ce cas, la vitesse angulaire est constante et nous le notons % sa valeur.<br />

Les relations écrites dans le cas général se transforme en :<br />

•<br />

••<br />

!( t) = " t; !(t)<br />

= " et !(t)<br />

= 0<br />

[51]<br />

$ x(t) = R cos%<br />

t<br />

!<br />

# y(t) = R sin % t<br />

!<br />

" s(t) = R%<br />

t<br />

[52]<br />

20


# Vx<br />

(t) = % R$<br />

sin $ t<br />

"<br />

! Vy<br />

(t) = R$<br />

cos$<br />

t<br />

[53]<br />

("<br />

R!<br />

sin ! t) 2 + ( R!<br />

cos t ) 2<br />

V (t) = !<br />

[54]<br />

! $ a<br />

#<br />

!" a<br />

x<br />

y<br />

(t) = ' R&<br />

(t) = ' R&<br />

2<br />

2<br />

cos%<br />

(t)<br />

sin %(t)<br />

[45]<br />

dV(t)<br />

a T<br />

= = 0<br />

[56]<br />

dt<br />

( V(t) )<br />

a N<br />

= = ! R<br />

R<br />

2<br />

2<br />

2<br />

On remarque que a = "! [ R cos!<br />

ti + R sin ! t j] = "! OM , ce qui signifie que les vecteur<br />

accélération et position sont colinéaires et de sens opposé à cause du signe moins.<br />

L’accélération est donc dirigée vers le centre de courbure. On dit que l’accélérartion est<br />

centripète.<br />

à :<br />

On peut remarquer aussi que la produit scalaire de la vitesse et de l’accélération est égal<br />

V.a<br />

= Vx a<br />

x<br />

+ Vya<br />

y<br />

= ("<br />

R!<br />

sin ! t)( " R!<br />

cos!<br />

t) + (R!<br />

cos!<br />

t)( " R!<br />

sin ! t)<br />

2 2<br />

2 2<br />

V.a<br />

= Vx a<br />

x<br />

+ Vya<br />

y<br />

= (R ! sin ! t cos!<br />

t) + ("<br />

R ! cos!<br />

t sin ! t)<br />

= 0 [57]<br />

Le vecteur vitesse et le vecteur accélération sont donc, dans ce cas particulier,<br />

perpendiculaires. La représentation schématique est sur la figure 14.<br />

y<br />

M<br />

R<br />

j<br />

O<br />

a N<br />

i<br />

$<br />

A<br />

x<br />

Figure 14<br />

21


III. MOUVEMENT CYCLOIDAL<br />

y<br />

j<br />

O<br />

i<br />

M<br />

$<br />

A<br />

C<br />

x<br />

Figure 15<br />

Soit un point fixe M sur une roue de voiture de rayon R qui se déplace à la vitesse Vo<br />

constante ; le point M coincïde avec l’origine O à l’instant initial.<br />

V0<br />

t<br />

"( t) = = ! t<br />

R<br />

OM = OC(t) + CM(t)<br />

OC (t) V ti + R j = R!<br />

ti + R j<br />

= 0<br />

Car<br />

OA = V0<br />

t<br />

De plus AM= OA = V o t = R$(t)<br />

CM (t) = " R sin ! ti " R cos ! t j<br />

D’où OM (t) = R( ! t " sin ! t) i + R( 1 " cos!<br />

t)j<br />

C’est l’équation paramétrique d’une cycloïde<br />

M animé d’un mouvement cycloïdal si sa trajectoire est une cycloïde.<br />

Les équations paramétriques d’une cycloïde dans le cas général et dans un repère<br />

R(O,i,<br />

j, k) sont donc, avec $ = %t:<br />

22


$ x = R( % & sin %)<br />

!<br />

# y = R( 1 & cos%<br />

)<br />

[58]<br />

!<br />

" z = 0<br />

Le tracé d’une telle courbe est la suivante.<br />

Figure 15<br />

La trajectoire est périodique puisque y est inchangé lorsque $ = %t varie de 2#, x varie<br />

de 2#R. Sur le tableau suivant, on a rassemblé quelques valeurs caractéristiques de x et de y.<br />

%t 0 #/2 # 3#/2 2#<br />

X 0 R(#/2 -1) #R R(#/2 +1) 2#R<br />

y 0 R 2R R 0<br />

Les composantes cartésiennes de VR (M) et de a<br />

R<br />

(M)<br />

nous permettent de préciser<br />

la nature de la trajectoire dans le plan Oxy.<br />

V<br />

R!<br />

[ 1 " cos( ! t)]<br />

2<br />

R<br />

(M) R!<br />

sin( ! t) a<br />

R<br />

(M) = R!<br />

cos( !<br />

= t) [59]<br />

R<br />

0<br />

R<br />

R!<br />

2<br />

sin( ! t)<br />

Notons qu’au point de rebroussement (% t = 2 # , etc…), la vitesse s’annule<br />

contrairement à l’accélération dont la valeur se réduit à celle de la composante normale.<br />

Exprimons les composantes de VR (M) et de a<br />

R<br />

(M)<br />

dans la base de Frenet.<br />

Comme V=2R%sin(%t / 2), on a :<br />

& ' t #<br />

2 & ' t #<br />

V<br />

R<br />

(M) = 2R'<br />

sin$<br />

! eT<br />

et a<br />

T<br />

= ( R'<br />

cos$<br />

! e<br />

% 2 "<br />

% 2 "<br />

0<br />

T<br />

. [60]<br />

23


Ainsi, nous obtenons la composante<br />

& ' t #<br />

2 & ' t #<br />

V<br />

R<br />

(M) = 2R'<br />

sin$<br />

! eT<br />

et a<br />

T<br />

= ( R'<br />

cos$<br />

! e<br />

% 2 "<br />

% 2 "<br />

a<br />

N<br />

et le rayon de courbure de la trajectoire :<br />

T<br />

[61]<br />

R =<br />

V<br />

a<br />

2<br />

N<br />

& ' t<br />

= 4R sin$<br />

% 2<br />

#<br />

!<br />

"<br />

[62]<br />

IV MOUVEMENT HELICOIDAL<br />

Figure 16<br />

Un mouvement est hélicoïdal si et seulement si sa trajectoire est portée par une hélice.<br />

Soit l’hélice circulaire d’équation tracée dans le repère R (O,i, j, k)<br />

:<br />

$ x<br />

!<br />

# y<br />

!<br />

"<br />

= a cos%<br />

= a sin %<br />

z = b%<br />

[63]<br />

a une constante positive non nulle<br />

b une constante non nulle<br />

Si a=0 et b'0, l’hélice est une droite tournant autour de O.<br />

Si a '0 et b=0, l’hélice devient un cercle et le mouvement est circulaire.<br />

Si b >0 et a '0, l’hélice est dite droite<br />

24


Si b


D. DIFFERENTS SYSTEMES DE COORDONNEES<br />

I-COORDONNEES CYLINDRIQUES.<br />

I-1 Les coordonnées cylindriques.<br />

z<br />

k<br />

M<br />

k<br />

j<br />

O<br />

i<br />

) (<br />

H<br />

x<br />

Figure 17<br />

e )<br />

e (<br />

M point<br />

materiel<br />

dont on veut<br />

definir<br />

la positon<br />

y<br />

Les coordonnées cartésiennes<br />

du point M sont (x,y,z).<br />

Le repère cartésien est :<br />

R ( O,i, j,k)<br />

Les coordonnées cylindriques<br />

du point M sont ((, ), z).<br />

Le repère cylindrique est :<br />

( M,e "<br />

,e , k)<br />

.<br />

R c !<br />

OM = xi + yj + zk = " e"<br />

+ zk<br />

OM = "(cos!<br />

i + sin ! j) + zk<br />

OM xi + yj + zk = " e + zk = "(cos!<br />

i + sin ! j) + zk<br />

=<br />

"<br />

Les relations reliant les coordonnées cartésiennes aux coordonnées cylindriques sont :<br />

$ x<br />

!<br />

# y<br />

!<br />

" z<br />

= & cos%<br />

= & sin %<br />

= z<br />

[70]<br />

I-2 Les composantes de la vitesse en coordonnées cylindriques.<br />

V<br />

V<br />

R<br />

(<br />

(M) = &<br />

'<br />

d<br />

dt<br />

•<br />

R<br />

(M) = " e"<br />

%<br />

("<br />

e"<br />

+ zk)<br />

#<br />

+ "! e<br />

•<br />

"<br />

•<br />

"!<br />

•<br />

$<br />

/ R<br />

• •<br />

!<br />

+ z k<br />

•<br />

= " e"<br />

VR (M) =<br />

[71]<br />

Rc<br />

z<br />

de<br />

+ "<br />

dt<br />

• •<br />

"<br />

+ z k = " e"<br />

de"<br />

+ "<br />

d!<br />

d!<br />

•<br />

+ z k<br />

dt<br />

26


I-3 Les composantes de l’accélération en coordonnées cylindriques.<br />

a<br />

R<br />

(<br />

(M) = &<br />

'<br />

(M) a R<br />

••<br />

= " e<br />

d<br />

dt<br />

"<br />

•<br />

(<br />

&"<br />

e<br />

'<br />

• de"<br />

+ "<br />

d!<br />

•<br />

"<br />

+ "! e!<br />

d!<br />

• •<br />

+ "! e<br />

dt<br />

•<br />

%%<br />

+ z k ##<br />

$ $<br />

!<br />

••<br />

/ R<br />

+ " ! e<br />

!<br />

••<br />

= " e<br />

"<br />

• de!<br />

+ "!<br />

d!<br />

• de<br />

+ "<br />

dt<br />

• •<br />

"<br />

+ "! e!<br />

d!<br />

••<br />

+ z k<br />

dt<br />

••<br />

+ " ! e<br />

!<br />

• de<br />

+ "!<br />

dt<br />

!<br />

••<br />

+ z k<br />

(M) a R<br />

•• • 2<br />

•• • •<br />

( % ( %<br />

= &") " !#<br />

e"<br />

+ &" !+ + 2"!<br />

# e<br />

' $ ' $<br />

!<br />

••<br />

+ z k<br />

a<br />

&<br />

%<br />

•• • 2<br />

& #<br />

$ () ( '!<br />

% "<br />

#<br />

"<br />

•• • •<br />

R<br />

(M) = $ ( '+ + 2('<br />

!<br />

Rc<br />

••<br />

z<br />

[72]<br />

II-COORDONNEES SPHERIQUES.<br />

II-1 Les coordonnées sphériques.<br />

z<br />

$<br />

Le repère cartésien est toujours R ( O,i,j,k)<br />

.<br />

Les coordonnées cartésiennes sont (x,y,z)<br />

M<br />

Le repère sphérique est R $ & !#<br />

(<br />

%<br />

M,e ,e , e r ' "<br />

S<br />

.<br />

x<br />

i<br />

O<br />

)<br />

k<br />

u<br />

j<br />

H<br />

e r<br />

e )<br />

e $<br />

y<br />

Les coordonnées sphériques sont (r,),$).<br />

OM = xi + yj + zk<br />

OM = re<br />

r<br />

= r sin ! u + r cos!<br />

k<br />

( cos"<br />

i + sin " j) + r cos k<br />

OM = r sin !<br />

!<br />

Figure 18<br />

$ x = r sin % cos&<br />

!<br />

# x = r sin % sin &<br />

!<br />

" z = r cos%<br />

I-2 Les composantes de la vitesse en coordonnées sphériques.<br />

[73]<br />

27


& d(re ) # •<br />

r<br />

VR (M) = $ ! = r e<br />

r<br />

+<br />

dt<br />

% "<br />

/ R<br />

de<br />

r<br />

dt<br />

Projetons e<br />

r<br />

sur u et k . Il vient :<br />

e r<br />

= cos!<br />

k + sin ! u<br />

d e<br />

•<br />

•<br />

du<br />

r = "! sin ! k + ! cos ! u + sin !<br />

dt<br />

dt<br />

r<br />

du du d!<br />

•<br />

Sachant que = = ! e!<br />

dt d!<br />

dt<br />

On a :<br />

et que<br />

e = " sin ! k + cos!<br />

u<br />

!<br />

d r<br />

!<br />

e<br />

dt<br />

• •<br />

" e"<br />

+ !<br />

= sin " e<br />

!<br />

V<br />

R<br />

(M)<br />

• • •<br />

= r e<br />

r<br />

+ r " e"<br />

+ r ! sin " e<br />

V<br />

R<br />

(M) =<br />

•<br />

r<br />

•<br />

r !<br />

•<br />

r " sin !<br />

[73]<br />

R S<br />

I-2 Les composantes de l’accélération en coordonnées sphériques<br />

Nous dérivons le vecteur vitesse par rapport au temps.<br />

( dVR<br />

(M) %<br />

& #<br />

dt<br />

' $<br />

• •<br />

r ! sin " e!<br />

/ R<br />

Notons que :<br />

••<br />

=<br />

d<br />

dt<br />

(<br />

& r e<br />

'<br />

+ r ! sin " e<br />

• • •<br />

r<br />

+ r " e"<br />

+ r ! sin " e!<br />

• •<br />

!<br />

+ r !" cos"<br />

e!<br />

%<br />

#<br />

$<br />

/ R<br />

• de<br />

+ r ! sin "<br />

dt<br />

= r e<br />

!<br />

••<br />

r<br />

•<br />

de<br />

+ r<br />

dt<br />

• •<br />

r<br />

+ r " e"<br />

••<br />

+ r " e<br />

"<br />

•<br />

de<br />

+ r "<br />

dt<br />

"<br />

+<br />

du<br />

dt<br />

du d!<br />

d!<br />

dt<br />

•<br />

! = = ! e!<br />

! e<br />

!<br />

= cos!<br />

u " sin ! k donc<br />

de<br />

dt<br />

!<br />

•<br />

•<br />

du<br />

= "! sin ! u " ! cos!<br />

k + cos!<br />

dt<br />

de<br />

• •<br />

"<br />

; = #" e<br />

r<br />

+ ! cos"<br />

e!<br />

dt<br />

28


29<br />

! r<br />

e<br />

sin<br />

e<br />

cos<br />

u<br />

dt<br />

d<br />

d<br />

de<br />

dt<br />

de<br />

!<br />

# "<br />

!<br />

= #"<br />

= #"<br />

"<br />

"<br />

=<br />

•<br />

!<br />

•<br />

•<br />

"<br />

"<br />

Tout calcul fait, nous obtenons :<br />

!<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

••<br />

"<br />

•<br />

••<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

••<br />

#<br />

$<br />

%<br />

&<br />

'<br />

(<br />

"<br />

"!<br />

" +<br />

!<br />

" +<br />

"<br />

+<br />

#<br />

#<br />

$<br />

%<br />

&<br />

&<br />

'<br />

(<br />

"<br />

"<br />

!<br />

")<br />

"+<br />

+<br />

#<br />

#<br />

$<br />

%<br />

&<br />

&<br />

'<br />

(<br />

#<br />

#<br />

$<br />

%<br />

&<br />

&<br />

'<br />

(<br />

"<br />

+ !<br />

"<br />

)<br />

=<br />

e<br />

cos<br />

r<br />

sin<br />

r<br />

sin<br />

r<br />

e<br />

cos<br />

sin<br />

r<br />

r<br />

r<br />

e<br />

sin<br />

r<br />

r<br />

(M)<br />

a<br />

r<br />

R<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

cos<br />

r<br />

sin<br />

r<br />

sin<br />

r<br />

cos<br />

sin<br />

r<br />

r<br />

r<br />

sin<br />

r<br />

r<br />

(M)<br />

a<br />

R S<br />

R<br />

!<br />

!"<br />

! +<br />

"<br />

! +<br />

!<br />

!<br />

!<br />

"<br />

!#<br />

!+<br />

$<br />

$<br />

%<br />

&<br />

'<br />

'<br />

(<br />

)<br />

!<br />

+ "<br />

!<br />

#<br />

=<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

••<br />

•<br />

••<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

••<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

[73]


L e c t u r e ( s ) # 7


1) Mouvement de translation<br />

Dans un mouvement de translation, tous les points appartenant au même solide<br />

ont même vitesse.<br />

2) Mouvement de rotation<br />

Les vitesses des points d'un solide en rotation varient en fonction du rayon.<br />

V = r %<br />

avec V = vitesse linéaire ( m/s )<br />

r = rayon ( m )<br />

% = vitesse angulaire ( rad/s )<br />

3) Mouvement plan<br />

C'est une combinaison de mouvements de translation et de mouvements de rotation.<br />

Il se décrit entièrement dans un plan.<br />

Vitesse<br />

1) Vitesse moyenne<br />

La vitesse moyenne entre t et t0 est :<br />

2) Vitesse instantanée<br />

La vitesse instantanée d'un point est schématisée par un vecteur. Unités m/s<br />

43


accueil<br />

début de page<br />

Accélération<br />

L' accélération d'un point d'un solide est schématisée par un vecteur. Unités m/s!<br />

accueil<br />

début de page<br />

Étude du mouvement de translation rectiligne<br />

1) Mouvement de translation rectiligne uniforme<br />

a) Équation du mouvement<br />

accueil<br />

début de page<br />

2) Mouvement de translation rectiligne uniformément varié<br />

a) Équation du mouvement<br />

44


accueil<br />

début de page<br />

Étude du mouvement de rotation<br />

1) Généralités<br />

a) Angle de rotation : L'angle de rotation du solide 1 dans son mouvement par<br />

rapport au solide 0 est noté $1/0 et est mesuré en radian ( rad )<br />

b) Vitesse de rotation : La vitesse angulaire de rotation du solide 1 dans son mouvement par<br />

rapport au solide 0 est notée %1/0 ( ou $ ' 1/0 ) et est mesurée en radian par seconde ( rad / s )<br />

c) Accélération angulaire : L'accélération angulaire du solide 1 dans son mouvement par<br />

rapport au solide 0 est notée $ '' 1/0 et est mesurée en radian par seconde " ( rad / s " )<br />

2) Vitesse et accélération d'un point d'un solide en mouvement de rotation<br />

a) Vecteur vitesse<br />

45


accueil<br />

début de page<br />

b) Vecteur accélération<br />

Dans le cas d'un mouvement de rotation, il existe deux accélérations :<br />

- L' accélération normale ( ou centripète )<br />

- L 'accélération tangentielle<br />

46


Remarque :<br />

Si % est constant, le mouvement est dit : mouvement de rotation uniforme<br />

donc *T = R %' = 0<br />

mais *N = R %" est différent de 0, il existe donc encore une accélération.<br />

accueil<br />

début de page<br />

3) Mouvement de rotation uniforme<br />

a) Équation du mouvement<br />

47


4) Mouvement de rotation uniformément varié<br />

a) Équation du mouvement<br />

48


L e c t u r e ( s ) # 6


ABCSITE mécanique dynamique<br />

http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />

MÉCANIQUE<br />

[ Retour I Accueil I Cours I Exercices I Examens I Quizz-Qcm I Q-R (tests) I Contact ]<br />

Retour<br />

CHAPITRE III:<br />

DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL<br />

Accueil<br />

Adhérents<br />

Livre d'or<br />

Forum<br />

Recherche<br />

Contact<br />

Page<br />

Suivante<br />

I - RAPPELS ET DÉFINITIONS :<br />

1- Définition :<br />

La dynamique est l'étude des causes qui provoquent les mouvements des<br />

corps solides, on suppose que le mobile est un point matériel et que toute sa<br />

masse est concentrée en ce point.<br />

2- La quantité de mouvement :<br />

Si on considère dans un repère galiléen, un point matériel de masse m<br />

animé du vecteur vitesse ; Alors sa quantité de mouvement est le vecteur<br />

définit par la relation: = m<br />

3- Le principe fondamental de la dynamique (P. F. D ) :<br />

Dans un repère galiléen, le P. F.D s'annonce sous la forme :<br />

" en l'absence de force, le vecteur est invariant, en présence d'une force , il<br />

évolue conformément à l'équation : "<br />

Lorsque la masse du point matériel est invariante au cours du mouvement, cette<br />

équation se simplifie et prend en introduisant le vecteur accélération , la forme<br />

suivante:<br />

4- Les lois de newton :<br />

Le principe fondamental de la dynamique peut être annoncé sous la forme de<br />

deux lois de Newton suivantes :<br />

· 1ère loi de Newton : un point matériel reste immobile ou conserve sa vitesse<br />

absolue constante dans un repère galiléen, lorsque la résultante des forces qui<br />

s'exercent sur lui est nulle :<br />

1 of 3 31/03/07 10:19


ABCSITE mécanique dynamique<br />

http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />

· 2ème loi de Newton : ou principe fondamental de la dynamique du point<br />

matériel : lorsqu'un point matériel est soumis à des forces dont la résultante est<br />

non nulle, alors le point matériel acquiert une accélération absolue donnée par<br />

l'expression suivante :<br />

En coordonnées cartésiennes, si on suppose que la masse du point matériel est<br />

invariante, la relation entraîne les trois équations différentes suivantes<br />

dans lesquelles F x , F y et F z sont les composantes cartésiennes de :<br />

II- NATURE DES FORCES :<br />

1- LES FORCES A DISTANCE : ce sont des forces dont la portée peut être<br />

étendue jusqu'à l'infini, parmi lesquelles on peut citer :<br />

a - Force d'attraction universelle :<br />

Si on considère deux particules électriquement neutres de masses m 1<br />

et m 2<br />

voisines l'une de l'autre, alors chacune exerce sur l'autre une force dite d'attraction<br />

universelle de Newton.<br />

Détente et application:<br />

Calculez votre poids sur Terre sur d'autres astres :<br />

(Pour les nombres décimaux, utilisez le point au lieu de la virgule)<br />

Saisissez votre masse sur la<br />

Terre :<br />

kg<br />

Choisissez l'astre<br />

2 of 3 31/03/07 10:19


ABCSITE mécanique dynamique<br />

http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />

Comparez votre poids sur cet astre et sur la Terre<br />

Sur la Terre<br />

N<br />

Sur cet astre<br />

N<br />

Votre poids sur cet astre est fois votre poids sur sur la Terre<br />

b - Force électrostatique : ( voir cours d'électricité)<br />

Considérons deux particules de charges électriques q 1<br />

et q 2<br />

, ces deux particules<br />

exercent l'une sur l'autre des forces d'interactions données par la loi de Coulomb :<br />

c -Force magnétique :<br />

On prend un repère (r ) un point M ( xyz), B est le champ magnétique et q la<br />

charge de la particule en mouvement<br />

2- LES FORCES DE CONTACT :<br />

Les forces de contact qui agissent entre solide, liquide etc. & ont un rayon<br />

d'action très faible (1Å = 10 -10 m)<br />

Exemples :<br />

· Les contraintes mécaniques.<br />

· Les forces de frottements.<br />

· Les forces de cohésion de la matière.<br />

· Les liaisons chimiques.<br />

· Les interactions nucléaires.<br />

Page Suivante<br />

[ Retour I Accueil I Cours I Exercices I Examens I Quizz-Qcm I Q-R (tests) I Contact ]<br />

ABCSITE © copyright 2002<br />

3 of 3 31/03/07 10:19


L e c t u r e ( s ) # 7


Cinématique du solide<br />

http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />

MECASITE<br />

les différents types de mouvement<br />

équiprojectivité<br />

champs de vitesses<br />

loi de composition des vitesses<br />

CIR<br />

égalité des vitesses<br />

quels outils utiliser ?<br />

3 types de mouvements peuvent être étudiés :<br />

Mouvement de translation<br />

translation rectiligne<br />

translation circulaire (grande roue de manège)<br />

Tous les points appartenant à un solide en mouvement de translation ont<br />

même vitesse<br />

1 of 2 31/03/07 10:23


Cinématique du solide<br />

090/03/Saturday 10h26<br />

MECASITE<br />

les différents types de mouvement<br />

équiprojectivité<br />

champs de vitesses<br />

loi de composition des vitesses<br />

CIR<br />

égalité des vitesses<br />

quels outils utiliser ?<br />

3 types de mouvements peuvent être étudiés :<br />

Mouvement de translation<br />

translation rectiligne<br />

translation circulaire (grande roue de manège)<br />

Tous les points appartenant à un solide en mouvement de translation ont même vitesse<br />

Mouvement de rotation<br />

La direction (le support) de la vitesse d'un point d'un solide en rotation est<br />

perpendiculaire au rayon<br />

http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />

Page 1 sur 4


Cinématique du solide<br />

090/03/Saturday 10h26<br />

Tous les points appartenant à un solide en mouvement de rotation n'ont pas la même<br />

vitesse. Si le solide 1 a un mouvement de rotation de centre 0, alors:<br />

Mouvement plan<br />

C'est une conbinaison des deux mouvements ci-dessus, s'il est décrit dans un plan. A<br />

un instant donné, il peut se traîter comme un mouvement de rotation (il faudra pour<br />

cela avoir trouvé le Centre Instantané de Rotation.<br />

Outils de résolution<br />

équiprojectivité :<br />

La projection orthogonale du vecteur vitesse du point A par rapport au référentiel 0 est<br />

égale à la projection orthogonale du vecteur vitesse du point B par rapport au<br />

référentiel 0 sur la droite (AB)<br />

champs des vitesses<br />

http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />

Page 2 sur 4


Cinématique du solide<br />

090/03/Saturday 10h26<br />

loi de composition des vitesses<br />

centre instantané de rotation (CIR)<br />

Dans un mouvement plan, le CIR (I) se trouve à l'intersection de deux directions de<br />

vitesses de deux points appartenant à la même pièce par rapport au même solide de<br />

référence.<br />

égalité des vitesses :<br />

http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />

Page 3 sur 4


Cinématique du solide<br />

090/03/Saturday 10h26<br />

si b<br />

à 3 et 4 et si la liaison est parfaite.<br />

Quels outils utiliser ?<br />

Le mouvement est : je connais : je cherche j'utilise :<br />

rotation<br />

rotation<br />

plan<br />

plan<br />

plan<br />

une vitesse et le centre<br />

de rotation<br />

une vitesse et le centre<br />

de rotation<br />

1 vitesse et 1 direction<br />

de vitesse<br />

1 vitesse et 1 direction<br />

de vitesses<br />

1 vitesse et 2 directions<br />

de vitesses<br />

une vitesse<br />

plusieurs vitesses<br />

une vitesse<br />

plusieurs vitesses<br />

2 vitesses<br />

l'équiprojectivité<br />

le champs des<br />

vitesses<br />

l'équiprojectivité<br />

le CIR et le champs<br />

des vitesses<br />

loi de composition des<br />

vitesses<br />

http://www.chez.com/mecasite/Mecanique/cinematsol.htm<br />

Page 4 sur 4


L e c t u r e ( s ) # 8


ANNEXE 3 :<br />

<strong>Lectures</strong> appropriées<br />

de l’unité 3:<br />

EQUILIBRE DES SOLIDES SUR UN PLAN<br />

1


Groupe Francophone de Physique<br />

Consultant : Pr Sémou DIOUF<br />

Expert : Pr RATIARISON Adolphe<br />

Lecture appropriée 1<br />

MODULE : MECANIQUE 1<br />

UNITE 3 : EQUILIBRE DES SOLIDES SUR UN PLAN<br />

I. MOMENT D’UN VECTEUR<br />

I.1 Rappel du produit vectoriel<br />

I.2 Moment d’un vecteur par rapport à un point<br />

!.3 Moment d’un vecteur glissant sur un axe<br />

I.4 Théorème de Varignon<br />

!.5 Moment d’un vecteur par rapport à deux points<br />

I.6 Moment d’un vecteur par rapport à un axe<br />

II. NOTION DE TORSEUR<br />

II.1 Définition<br />

II.2 Eléments de réduction d’un torseur<br />

II.3 Torseurs équivalents<br />

II.4 Théorème des moments<br />

II.5 Torseurs élémentaires<br />

III. CENTRE DE GRAVITE<br />

III.1 Système discret<br />

III.2 Système continu<br />

IV. CONDITIONS D’EQUILIBRE<br />

IV.1 Cas géneral<br />

IV.2 Cas particulier : les forces sont parallèles<br />

V. STABILITE DES EQUILIBRES<br />

V.1 Equilibre stable<br />

V.2 Equilibre instable<br />

V.3 Equilibre indifférent<br />

V.4 Remarque<br />

EQUILIBRE DES SOLIDES SUR UN PLAN<br />

2


I. MOMENT D’UN VECTEUR<br />

I.1 Rappel du produit vectoriel<br />

Soient 2 vecteurs U et V de composantes respectives (U 1 , U 2 , U 3 ) et (V 1 , V 2 , V 3 ) dans un<br />

repère orthonormé direct ( 0, e 1<br />

,e 2<br />

, e 3<br />

).<br />

Le produit vectoriel de U et V est un vecteur W noté<br />

trièdre( U ,V, W)<br />

soit direct. Les composantes du vecteur W sont :<br />

W = U ! V tel que le<br />

W = U " V =<br />

U<br />

U<br />

U<br />

1<br />

2<br />

3<br />

"<br />

V<br />

V<br />

V<br />

1<br />

2<br />

3<br />

=<br />

U<br />

U<br />

2<br />

3<br />

1<br />

V<br />

V<br />

3<br />

1<br />

2<br />

! U<br />

! U<br />

3<br />

1<br />

2<br />

V<br />

V<br />

2<br />

U V ! U V<br />

3<br />

1<br />

Propriétés du produit vectoriel :<br />

• Le produit vectoriel est nul si et seulement si :<br />

- l’un des vecteurs est nul<br />

- les deux vecteurs sont parallèles<br />

• W est perpendiculaire au plan formé par U et V<br />

• La norme du produit vectoriel est W = U.Vsin(U, V)<br />

. La nome du produit<br />

vectoriel est égale à l’aire du parallélogramme avec U et V<br />

• U ! V = " V ! U<br />

W<br />

V<br />

U<br />

I.2. Moment d’un vecteur par rapport à un point.<br />

3


Soient AB un vecteur et O un point quelconque de l’espace.<br />

Le moment du vecteur AB par rapport au point O, noté (AB) ou bien M(O,AB)<br />

est le produit vectoriel de OA et de AB<br />

M O<br />

(AB) = M(O,AB) = OA ! AB<br />

Par définition du produit vectoriel, M O<br />

(AB)<br />

est perpendiculaire au plan (O,A,B)<br />

Son sens est tel que le trièdre ( OA,<br />

AB, M<br />

o<br />

(AB))<br />

soit direct comme ( i , j, k)<br />

Son intensité est M O<br />

(AB) = OA . AB sin( OA, AB) = OH . AB<br />

H est le pied de la perpendiculaire issue de O à la droite d’action de AB .<br />

M O<br />

M O (AB)<br />

O<br />

(OA,AB)<br />

B<br />

A<br />

H<br />

Le produit vectoriel de deux vecteur est nul si et seulement si :<br />

- L’un des vecteurs est nul<br />

- Les deux vecteurs sont colinéaires<br />

En conséquence, si O se trouve sur la droite d’action du vecteur AB , alors M O<br />

(AB) = 0<br />

A<br />

B<br />

O<br />

I.3. Moment d’un vecteur glissant sur un axe<br />

4


Soient deux vecteurs<br />

module, et O un point de l’espace :<br />

AB et A' B' de même sens, de même support, de même<br />

AB = A' B' .<br />

M O (AB)<br />

M<br />

M<br />

O<br />

O<br />

O<br />

(A' B') = OA' !<br />

= OA !<br />

(A' B') = M<br />

A' B'<br />

A' B'<br />

= OA ! AB<br />

O<br />

H<br />

(AB)<br />

=<br />

A<br />

( OA + OA' )<br />

+ A' 14243 B' ! AB<br />

0<br />

!<br />

B<br />

A' B'<br />

A’<br />

B’<br />

Le moment d’un vecteur glissant le long d’un axe par rapport à un point reste constant.<br />

En module, ce moment est égal au produit de OH et de AB .<br />

I.4. Théorème de Varignon.<br />

B 2<br />

A 1<br />

B 1<br />

A 2<br />

A i<br />

B i<br />

O<br />

A n<br />

B n<br />

On considère :<br />

5


- un système de vecteurs à support concourant en un point O de<br />

l’espace { A1<br />

B1,<br />

A<br />

2B2<br />

,A<br />

3B3<br />

,...,A i<br />

B i<br />

,...A n<br />

B n<br />

}<br />

- A un point quelconque de l’espace.<br />

On se propose de calculer le moment résultant de ce système de vecteurs par rapport à<br />

un point A.<br />

Le moment résultant de ce système de vecteurs est :<br />

n<br />

"<br />

i=<br />

1<br />

n<br />

!<br />

i=<br />

1<br />

n<br />

!<br />

i=<br />

1<br />

n<br />

!<br />

i=<br />

1<br />

n<br />

!<br />

i=<br />

1<br />

M (A B ) = AA ! A B + AA ! A B + .... + AA ! A<br />

M<br />

A<br />

A<br />

M<br />

M<br />

M<br />

A<br />

A<br />

i<br />

(A B ) =<br />

A<br />

i<br />

i<br />

i<br />

i<br />

i<br />

n<br />

!<br />

i=<br />

1<br />

1<br />

AA<br />

(A B ) =<br />

(A B ) =<br />

i<br />

i<br />

(A B ) = AO "<br />

i<br />

i<br />

n<br />

i<br />

1<br />

1<br />

" A B<br />

i<br />

i<br />

n<br />

!( AO + OA<br />

i)<br />

i=<br />

1<br />

! AO " A<br />

iBi<br />

+ !<br />

i= 1 i=<br />

1<br />

n<br />

!<br />

i=<br />

1<br />

A B<br />

i<br />

i<br />

n<br />

2<br />

2<br />

2<br />

" A B<br />

OA<br />

i<br />

" A<br />

iBi<br />

144<br />

2443<br />

0<br />

Si R est la résultante générale du système de vecteurs<br />

n<br />

"<br />

i=1<br />

M<br />

A<br />

(A<br />

iBi<br />

) = AO ! R<br />

i<br />

i<br />

n<br />

n<br />

B<br />

n<br />

A , on écrit :<br />

Pour un système de vecteurs à support concourant, le moment résultant par rapport à un<br />

point quelconque de l’espace est égale au moment de la résultante générale = ! A B i i<br />

rapport à ce même point.<br />

I.5. Moment d’un vecteur par rapport à deux points.<br />

On considère un vecteur AB et deux points quelconque O et O’ de l’espace.<br />

Le moment du vecteur AB par rapport à O’ est :<br />

M<br />

M<br />

M<br />

O'<br />

O'<br />

O'<br />

(AB) =<br />

(AB) =<br />

O' A<br />

! AB<br />

( O'O ! OA)<br />

! AB<br />

(AB) = O'O ! AB + OA ! AB<br />

M<br />

O '<br />

(AB) = M<br />

O<br />

(AB) + O'O ! AB<br />

B i i<br />

n<br />

R<br />

i=<br />

1<br />

par<br />

6


I.6. Moment d’un vecteur par rapport à un axe<br />

Soient :<br />

- (!) un axe,<br />

- O un point de (!),<br />

- u un vecteur unitaire de cet axe<br />

On appelle moment d’un vecteur AB par rapport à un axe (!), la projection orthogonale<br />

du moment de AB , par rapport à O, sur l’axe (!, u ).<br />

M<br />

(!)<br />

(AB) = M<br />

O<br />

(AB).u<br />

Le moment d’un vecteur par rapport à un axe est un scalaire alors que le moment d’un<br />

vecteur par rapport à un point est un vecteur.<br />

M O (AB)<br />

M ! (AB)<br />

O<br />

A<br />

B<br />

II-NOTION DE TORSEUR.<br />

II.1. Définition<br />

On appelle torseur [T] un système de vecteurs libres :<br />

[ T] = { V<br />

1,V2<br />

,V3<br />

,.....V i<br />

,....., V n<br />

}<br />

II.2. Eléments de réduction d’un torseur<br />

L’exemple typique de torseur est un système de forces.<br />

Un système de forces fait mouvoir un objet. Les mouvements possibles d’un objet soumis<br />

à un système de forces sont :<br />

• Un mouvement de translation dû à la résultante générale des forces<br />

• Un mouvement de rotation dû au moment résultant de ces forces<br />

• Un mouvement de translation et de rotation combinés.<br />

Ainsi, un torseur [T] se réduit à la résultante générale des forces R [T]<br />

et au moment<br />

résultant M O<br />

[T]<br />

en un point quelconque O de ces forces. On écrit :<br />

7


! $ R[T]<br />

[T] = #<br />

!" M<br />

O[T]<br />

II.3. Torseurs équivalents.<br />

sont :<br />

Soient deux torseurs [T 1 ] et [T 2 ] donnés en un point P, dont les éléments de réduction<br />

! $ R [T ]<br />

! $<br />

1 1<br />

R[T2<br />

]<br />

[T1<br />

] = # et [T2<br />

] = #<br />

!" M<br />

P<br />

[T1<br />

]<br />

! " M<br />

P[T2<br />

]<br />

Les deux torseurs sont équivalents si et seulement si<br />

R[T1 ] = R[T2<br />

] et M<br />

P[T1<br />

] = M<br />

P[T2<br />

]<br />

! $ R[T1<br />

] = R[T2<br />

]<br />

[T1<br />

] & [T2<br />

] % #<br />

!" M<br />

P[T1<br />

] = M<br />

P[T2<br />

]<br />

II.4. Théorème des moments (moment de [ T ] en 2 points O et O / )<br />

Soit [T] un torseur :<br />

{ A1B1,<br />

A<br />

2B<br />

,...., A i<br />

B i<br />

,...., A n<br />

B n<br />

}<br />

[ T] =<br />

2<br />

Le moment de [T] en O / est :<br />

O<br />

= /<br />

/<br />

/<br />

O A<br />

i<br />

A<br />

iBi<br />

%' O O OA<br />

i " $<br />

( ! = ( + ! A<br />

iBi<br />

= O O ! A<br />

iBi<br />

+<br />

i<br />

i<br />

& #<br />

( (<br />

i<br />

i<br />

M / [T]<br />

OA ! A B<br />

/<br />

M [T] = M<br />

O[T]<br />

+ O O ! R[T]<br />

O /<br />

II.5. Torseurs élémentaires<br />

a) Torseur nul. Le torseur nul est un torseur dont la résultante générale est nulle et<br />

le moment résultant nul.<br />

! $ 0<br />

[ 0] = #<br />

!" 0<br />

b) Couple. Un couple est un torseur dont la résultante générale est nulle et le<br />

moment résultant non nul.<br />

! $ R[C] = 0<br />

[C] = #<br />

!" M<br />

P[C]<br />

% 0<br />

i<br />

i<br />

i<br />

III. CENTRE DE GRAVITE D’UN SOLIDE<br />

III.1 Système discret<br />

8


On considère un système de points matériels M i de masse m i :<br />

{M 1 (m 1 ), M 21 (m 2 ),…., M i (m i ),…, M n (m n )}<br />

G est le centre de gravité de système de points si et seulement si :<br />

n<br />

!<br />

i=<br />

1<br />

m GM<br />

i<br />

i<br />

= 0 " m1 GM1<br />

+ m<br />

2<br />

GM<br />

2<br />

+ .... + mi<br />

GM<br />

i<br />

+ ... + m<br />

n<br />

GM<br />

n<br />

= 0<br />

En prenant un point O quelconque de l’espace, on a :<br />

n<br />

! mi<br />

GM<br />

i<br />

= 0 " ! m<br />

i= 1 i=<br />

1<br />

n<br />

i<br />

( OM<br />

i<br />

# OG)<br />

M est la masse totale du système.<br />

= 0 " OG =<br />

n<br />

!<br />

i=<br />

1<br />

m OM<br />

n<br />

!<br />

i=<br />

1<br />

i<br />

m<br />

i<br />

i<br />

=<br />

n<br />

!<br />

i=<br />

1<br />

m OM<br />

G est le centre de gravité du système de points M i de masse m i , si G est le point où<br />

semble être concentrée toute la masse du système.<br />

i<br />

M<br />

i<br />

III.2 Système continu<br />

z<br />

M<br />

dV<br />

O<br />

y<br />

x<br />

Soit un solide homogène de masse volumique ". Considérons un point M contenu dans un<br />

volume infinitésimal dv de masse "dv.<br />

G est le centre de gravité du solide si et seulement si :<br />

OG =<br />

!!!<br />

!!!<br />

OMdm<br />

=<br />

dm<br />

!!!"<br />

!!!<br />

OMdv<br />

" dv<br />

Les coordonnées x G , y G et z G sont données par :<br />

9


x G<br />

y G<br />

z G<br />

=<br />

=<br />

=<br />

!!!<br />

!!!<br />

!!!<br />

!!!<br />

!!!<br />

!!!<br />

" xdv<br />

" dv<br />

" ydv<br />

" dv<br />

" zdv<br />

" dv<br />

IV. CONDITIONS D’EQUILIBRE<br />

IV.1 Cas général<br />

En dynamique, la théorie de l’inertie (les deux lois de Newton) dit que : si la résultante<br />

des forces est nulle,<br />

- le corps matériel reste au repos, s’il était au repos<br />

- il est en mouvement uniforme, s’il était déjà en mouvement.<br />

Cette théorie de l’inertie reste aussi valable pour les objets en mouvement de rotation.<br />

Ainsi, la condition nécessaire et suffisante pour qu’un solide est en équilibre statique est<br />

que le torseur des efforts (forces extérieures) soit égal au torseur nul [0] :<br />

! $ R[T] = 0<br />

[T] = [ 0]<br />

% #<br />

!" M<br />

P[T]<br />

= 0<br />

IV.2 Cas particulier : les forces sont parallèles<br />

Soient { i<br />

, V i<br />

}<br />

A un système de vecteurs parallèles,<br />

e le vecteur unitaire commun à tous ces vecteurs liés<br />

S = ! V i<br />

, la résultante générale<br />

i<br />

Considérons un point O arbitraire de l’espace. On a :<br />

' $<br />

M<br />

O<br />

(A<br />

i<br />

, V<br />

i<br />

) = ( OA<br />

i<br />

! Vi<br />

= %(<br />

Vi<br />

OA<br />

i " ! e<br />

i<br />

& i #<br />

" OA ! V = i<br />

SOK , K est le barycentre des A i i affectés des mesures algébriques V i<br />

i<br />

(centre de gravité { A i<br />

, V i<br />

})<br />

Il vient :<br />

M<br />

O<br />

(A<br />

i<br />

, V<br />

i<br />

) = SOK ! e = OK ! e<br />

10


Le moment d’un système de vecteurs parallèles est le même que celui d’un vecteur ( K ,S)<br />

V 1<br />

A n<br />

A 2<br />

K A i V n<br />

A 1<br />

S<br />

V i<br />

V 2<br />

Quand deux ou plusieurs forces parallèles sont appliquées à un solide, elles peuvent<br />

être remplacées leur résultante générale placée au centre de gravité du solide.<br />

La somme des moments des forces en un point O quelconque de l’espace est égal au<br />

moment de la résultante générale appliquée au centre de gravité du solide.<br />

y<br />

F 1<br />

F<br />

F 2<br />

x<br />

Prenons un exemple simple<br />

pour illustrer cela.<br />

Soient 2 forces<br />

parallèles<br />

F 1<br />

et F 2<br />

appliquées à un<br />

tronçon de bois de poids<br />

négligeable par rapport à ces<br />

deux forces.<br />

z<br />

x 1<br />

x r<br />

x 2<br />

La force F 1<br />

est appliquée<br />

à l’abscisse x 1 ; la force F<br />

2<br />

est<br />

appliquée au point d’abscisse x 2 .<br />

La résultante générale de ces<br />

deux forces est appliquée au<br />

point d’abscisse x r .<br />

On a la relation<br />

x r<br />

F = F x + F<br />

!<br />

1 1 2x<br />

2<br />

11


V. STABILITE DES EQUILIBRES<br />

On distingue trois catégories de stabilité de l’équilibre d’un objet :<br />

V.1 Equilibre stable.<br />

Considérons un objet en équilibre. Avec une « faible impulsion », nous essayons de<br />

déséquilibrer cet objet. L’équilibre est stable si :<br />

- Le moment résultant des forces appliquées à ce système ou<br />

- La résultante générale des forces<br />

tendent à faire revenir cet objet à sa position initiale.<br />

Sur la figure ci-dessous, une bille est placée dans un récipient demi sphérique. Si on<br />

applique une petite impulsion sur la bille, elle se déplace mais elle va toujours revenir à sa<br />

position initiale<br />

De même pour la brique représentée ci-dessous, si on la soulève avec une force qui n’est<br />

pas tellement grande, elle va toujours revenir à sa position d’équilibre.<br />

G<br />

G<br />

V.2 Equilibre instable.<br />

12


Si on pousse avec une « faible impulsion » une règle en équilibre sur une de ses petites<br />

faces, le moment exercé par son poids par rapport au point A tend à faire tourner la règle et<br />

elle tombe. L’équilibre est instable.<br />

P<br />

P<br />

A<br />

A<br />

L’exemple suivant illustre aussi un équilibre instable. Une bille est en équilibre sur une<br />

demi sphère. Si la bille reçoit une petite impulsion, la bille est attirée par son poids pour<br />

s’écarter de la position d’équilibre précédente.<br />

V.3 Equilibre indifférent.<br />

13


Considérons une demi boule en équilibre sur une table horizontale. Si on lui applique une<br />

impulsion plus ou moins importante, la boule va effectuer un mouvement de rotation, mais elle<br />

va toujours revenir à sa position d’équilibre initiale après avoir effectuer quelques oscillations.<br />

Un tel équilibre s’appelle, équilibre indifférent.<br />

V.4 Remarque.<br />

La terminologie « faible impulsion » est relative. De même le terme équilibre est aussi<br />

relatif. Un équilibre peut être plus ou moins stable par rapport à un autre. L’exemple cidessous<br />

nous montre que si l’impulsion qu’on applique à la règle (a) produit une faible rotation<br />

(b) de telle sorte que le centre de gravité de l’objet se projette sur sa base, la règle retourne à<br />

sa position d’équilibre précédente. Mais si l’impulsion est un peu plus grande (c), le centre de<br />

gravité se projette en dehors de la base de la règle, cette dernière est instable.<br />

(a) (b) (c)<br />

Dans le cas ci-dessous on constate que l’équilibre est beaucoup plus stable si le centre de<br />

gravité du solide se trouve beaucoup plus bas. Avec une même force appliquée aux deux<br />

règles décrites sur la figure ci-dessous produisant un même inclinaison, la règle (b) est moins<br />

stable que la règle (a) car la projection de son centre de gravité peut sortir facilement de la<br />

base de la règle.<br />

14


Centre de gravité<br />

Centre de gravité<br />

Unité 3<br />

Lecture appropriée 2<br />

Statique du solide tirée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide »<br />

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.<br />

Aller à : navigation, Rechercher<br />

La statique du solide est la branche de la statique étudiant l'équilibre des pièces dans un<br />

mécanisme. C'est un maillon essentiel dans le dimensionnement des systèmes mécaniques<br />

réels.<br />

Sommaire<br />

[masquer]<br />

• 1 Statique du point et statique du solide.<br />

• 2 Statique du solide dans les problèmes plans.<br />

o 2.1 Modélisation<br />

! 2.1.1 Degrés de liberté<br />

! 2.1.2 Efforts transmissibles<br />

! 2.1.3 Liaisons mécaniques<br />

! 2.1.4 Méthode graphique.<br />

15


! 2.1.5 Moments et couples de forces.<br />

o 2.2 Etude de cas, résolutions<br />

! 2.2.1 Cas d'équilibre à 2 forces.<br />

! 2.2.2 Cas d'équilibre à 3 forces.<br />

! 2.2.3 Cas d'équilibre à 2 forces et un couple.<br />

• 3 Cas des liaisons mécaniques avec frottement<br />

• 4 Statique du solide dans les problèmes à 3 dimensions.<br />

o 4.1 Formalisme des torseurs<br />

! 4.1.1 Le torseur d'action mécanique<br />

! 4.1.2 Exemples d'actions mécaniques représentées par des torseurs.<br />

o 4.2 Résolution de problème de statique 3D.<br />

! 4.2.1 Application du principe fondamental de la statique.<br />

! 4.2.2 Résolution du système d'équations.<br />

• 5 Voir Aussi<br />

Statique du point et statique du solide. [modifier]<br />

Les simplifications de la mécanique du point reposent sur le fait que le point est invariant par<br />

rotation, et que toutes les forces sont appliquées au point matériel. Alors les forces suffisent<br />

modifier sa position. Pour les solides, constitués d'une infinité de points matériels, les<br />

déplacements possibles, appelés aussi degrés de liberté, sont de deux natures: translations (3<br />

directions principales) et rotations (autour de ces trois directions). Alors que les translations ne<br />

peuvent être provoquées que par des forces, les rotations sont générées par des moments de<br />

ces forces, ou autres couples de force. Quand l'équilibre d'un point ne nécessite<br />

l'établissement que de 3 relations algébriques (équation vectorielle des forces à 3 dimensions),<br />

celui du solide demande alors la considération de 3 équations supplémentaires (équation<br />

vectorielle des moments). Le principe fondamental de la statique peut donc se compose alors:<br />

1. du théorème de la résultante (somme des forces nulle).<br />

2. du théorème du moment (somme des moments nulle).<br />

L'étude de l'équilibre d'un solide nécessite toujours la considération de ces 2 théorèmes,<br />

même si certains cas simples, traités en mécanique du point, semblent être résolus avec une<br />

seule des 2 parties. En règle générale, il n'est pas possible de traiter séparément les deux<br />

aspects (forces et moments): il s'agit bien d'un problème complexe à 6 dimensions.<br />

D'autre part, la statique du solide, et plus généralement des mécanismes, prend en<br />

considération les efforts transmissibles dans une liaison mécanique. L'étude de ces liaisons<br />

16


donne a priori et sans équivoque certaines caractéristiques des forces et moments des actions<br />

entre solides. L'objectif étant la détermination complète de tous ces efforts inconnus.<br />

Statique du solide dans les problèmes plans. [modifier]<br />

Modélisation [modifier]<br />

Degrés de liberté [modifier]<br />

Dans de nombreux problèmes les forces impliquées sont coplanaires. C'est à dire qu'il existe<br />

un plan vectoriel (x,y) dans lequel on peut observer ces forces en vraie grandeur. Dans ce cas<br />

les solides étudiés sont aussi considérés prisonniers de ce plan: leurs degrés de liberté sont<br />

au nombre de 3:<br />

• translation suivant la direction x.<br />

• translation suivant la direction y.<br />

• rotation autour de la direction z.<br />

C'est par exemple le cas du système bielle-manivelle en vue de bout de manivelle, du train<br />

que la vache regarde passer, du mécanisme d'une montre, etc...<br />

Efforts transmissibles [modifier]<br />

Dans ce cadre, les seuls efforts à considérer sont:<br />

• les forces dans le plan (x,y)<br />

• les moments autour de z. Ce qui autorise une représentation scalaire du moment d'une<br />

force.<br />

17


L'objectif de la mécanique est la détermination de tous les efforts appliqués à un système, à<br />

partir de la connaissance d'une partie d'entre eux. En ce qui concerne les mécanismes, il s'agit<br />

en plus de connaître les charges subies dans toutes les liaisons. Le mécanicien n'a a priori<br />

aucune information sur la disposition réelle de ces efforts. Cependant, pour chaque liaison,<br />

dont on connait le comportement, certaines composantes (forces ou moments) sont nulles ou<br />

au contraire transmissibles. C'est ainsi qu'on peut dire que la réaction d'un support plan sur un<br />

pavé est une force obligatoirement perpendiculaire au contact s'il n'y a pas de frottement.<br />

Lorsque l'étude est terminée, on peut décrire chaque effort de liaison qui devient alors l'effort<br />

effectivement transmis.<br />

Liaisons mécaniques [modifier]<br />

Sous l'hypothèse de problème plan, les 10 liaisons mécaniques élémentaires étant affectées<br />

d'une suppression de degrés de liberté, ne sont plus que 3:<br />

• la liaison ponctuelle qui supprime une translation.<br />

• le pivot (ou articulation) qui supprime les deux translations.<br />

• la glissière qui ne laisse qu'une translation.<br />

Si elles sont parfaites, alors nous disposons d'informations supplémentaires sur les efforts<br />

transmissibles dans ces liaisons, à savoir:<br />

• ponctuelle: point d'application et droite d'action connus; intensité dépendant des autres<br />

efforts.<br />

• pivot: droite d'action passant nécessairement par le centre. Intensité et direction à<br />

déterminer.<br />

• glissière: direction connue (perpendiculaire à la translation autorisée). Intensité et point<br />

d'application à déterminer.<br />

Ces données sont à inscrire dans le bilan des forces extérieures à un solide. L'étude aboutira<br />

à l'identification de toutes les forces effectivement transmises (incluses dans l'ensemble des<br />

forces transmissibles) à savoir, pour chaque force, son point d'application, sa droite d'action,<br />

son sens et son intensité.<br />

Méthode graphique. [modifier]<br />

Pour ces problèmes la résolution par méthode graphique s'avère à la fois plus rapide,<br />

souvent bien plus simple, et finalement très précise (moins de 5% d'erreur par rapport à la<br />

résolution analytique). La résolution analytique de tels problèmes repose sur une exploitation<br />

de la géométrie et la manipulation d'outils mathématiques plus complexes; seulement, à partir<br />

de l'étude d'une seule position, on peut espérer écrire une loi générale sur l'ensemble des<br />

positions. Les logiciels de calcul donnent évidemment tous ces résultats instantanément; faut-il<br />

encore saisir le modèle: aujourd'hui avec les outils de CAO, le même modèle est utilisé pour la<br />

conception, les calculs, les mises en plan, le prototypage etc.<br />

Les paragraphes suivants sont écrits dans cette hypothèse de problème plan.<br />

18


Dans ce contexte, les efforts inconnus (ou connus) sont représentés par des vecteurs force<br />

appliquée en un point. Ce qui amène à considérer pour chaque cas:<br />

• un point d'application<br />

• une direction (donc une droite d'action)<br />

• une intensité (orientée sur la droite d'action)<br />

L'étude n'est terminée que si ces trois items (point, droite et vecteur) sont définis pour chaque<br />

force. Quelques rares cas ne demanderont pas une étude complète.<br />

Parfois le problème comprend un effort de type couple; alors la résolution est partiellement<br />

analytique.<br />

Moments et couples de forces. [modifier]<br />

Sous l'hypothèse de problème plan, l'expression du moment peut être modifiée. On ne<br />

considère plus les rotations autour d'un axe mais seulement dans la direction Z soit en fait<br />

autour d'un point (c'est à dire autour d'un axe de direction Z passant par le point considéré).<br />

Une seule composante étant non nulle, la représentation vectorielle devient scalaire.<br />

Le moment d'une force.<br />

L'équilibre d'un solide signifie qu'il ne bouge pas (dans un référentiel donné) soit:<br />

• aucune translation<br />

• aucune rotation autour de quelque point (ou pivôt) que ce soit.<br />

On peut alors considérer la capacité d'une force à faire tourner le solide autour d'un point<br />

donné. Cette grandeur est appelée moment de force. Il n'y a pas nécessité de pivot réel. Ce<br />

moment dépend de plusieurs facteurs : l'intensité de la force, les positions relatives de la force<br />

et du point.<br />

19


M(F)= +/- d.F (en N.m) où d bras de levier, est la distance (minimale) entre le point et la droite<br />

d'action de la force. le signe est apprécié suivant que la force tend à faire tourner dans le sens<br />

direct (x vers y) ou indirect (y vers x). Avec d'autres modèles tels que le torseur, le choix du<br />

signe ne se pose pas; il est directement déduit des calculs, et son sens est lié à l'orientation de<br />

l'espace (trièdre direct).<br />

Il est intéressant de voir à présent les cas de nullité du moment d'une force. De l'équation cidessus,<br />

on en déduit aisément deux :<br />

• La force est nulle. Sans intérêt puisqu'il n'y plus de force.<br />

• la distance d est nulle : ce qui signifie que le point de pivot se trouve sur la droite<br />

d'action. Cette propriété géométrique sera exploitée par la suite.<br />

Couple de forces. Couple.<br />

Si 2 forces opposées (donc de même intensité), s'appliquent sur un même corps suivant deux<br />

droites d'action distinctes (donc strictement parallèles) et distantes de d, on imagine sans mal<br />

que ces forces se compensent, cependant l'équilibre du corps semble ne pas être assuré.<br />

Cette disposition est appelée couple de forces. Pour vérifier cela, en appliquant la méthode<br />

vue ci-dessus, calculons la somme des moments de ces 2 forces, en différents points de<br />

l'espace.<br />

Dans tous les cas cette somme a une même valeur C = - d.F . On appelle couple cette valeur<br />

indépendante du point de pivot considéré. Derrière l'appellation couple, les forces<br />

disparaissent (puisque elles se compensent). En réalité, dans la nature, un couple (sans<br />

forces pour le générer) n'existe pas. L'intérêt du couple est cette résultante nulle. Chacun aura<br />

fait l'expérience de desserrer une roue de voiture avec une manivelle (force unique et moment<br />

de force par rapport à l'axe de la vis) qui ripe facilement, ou avec une croix (2 forces opposées<br />

qui forment un couple) assurant non seulement une plus grande intensité de desserrage mais<br />

aussi une meilleure stabilité de l'outil. Dans un moteur électrique, le bobinage est tel qu'il<br />

existe toujours deux "bouts de fil" symétriquement disposés par rapport à l'axe de rotation et<br />

parcourus par des courants induisant deux forces de Laplace opposées, soit un couple<br />

élémentaire.<br />

20


Plus généralement un couple est la somme non nulle de moments de forces dont la résultante<br />

s'annule. Pour la suite, chaque couple annoncé ne fera plus apparaître les forces qui le<br />

génèrent.<br />

Voir aussi couple (physique).<br />

Etude de cas, résolutions [modifier]<br />

Cas d'équilibre à 2 forces. [modifier]<br />

Ce cas élémentaire permet de montrer comment un problème de statique ne dissocie pas<br />

forces et moments. Non seulement l'étude permet la détermination de l'ensemble des forces,<br />

mais aussi les conditions géométriques de l'équilibre. Pour cette étude de cas, comme pour<br />

les suivantes, le principe fondamental de la statique nous donne les relations suivantes:<br />

• aucun mouvement de translation possible: somme des forces extérieures nulle.<br />

• aucun mouvement de rotation possible: somme des moments des forces extérieures<br />

nulle (moments calculés en un même point qui peut être choisi arbitrairement).<br />

Soit l'étude d'un pendule: la figure 1 ci-dessous donne une position quelconque. L'objectif est<br />

la détermination des conditions d'équilibre. le bilan des actions extérieures nous donne:<br />

• le poids appliqué au centre de gravité de valeur connue.<br />

• le pivot (ou articulation) parfait en A. la droite d'action passe par l'axe, mais est de<br />

direction inconnue.<br />

21


L'équation d'équilibre relative aux forces donne donc:<br />

Ce qui définit l'action dans<br />

le pivot de façon univoque, les deux forces formant alors un couple. La position proposée<br />

(figure 2) n'est donc pas une position d'équilibre.<br />

L'équation des moments, par exemple calculée au point A, nous donne:<br />

soit<br />

Ce qui revient à dire que A appartient à la droite d'action du poids. Nous aurions abouti à la<br />

même conclusion, peut être plus difficilement, en calculant les moments en n'importe quel<br />

point. En règle générale, le point de calcul des moments doit être choisi sur un critère de<br />

simplicité de calcul. Ici A ou G (centre de gravité) assurent l'annulation d'un des moments de<br />

force.<br />

De ce fait les seules positions d'équilibre sont celles ou le pendule est vertical, en dessous<br />

(position stable) ou au dessus de l'axe (position instable).<br />

En résumé: Pour qu'un solide soumis à deux forces soit en équilibre:<br />

• les deux forces sont opposées (équation vectorielle des forces)<br />

• même droite d'action pour les deux forces (équation du moment)<br />

Pour la résolution graphique d'un problème de statique ces conditions géométriques sont<br />

équivalentes à l'énoncé du principe fondamental de la statique.<br />

Cas d'équilibre à 3 forces. [modifier]<br />

C'est certainement le cas le plus fréquent dans les mécanismes peu hyperstatiques.<br />

Comme dans l'étude précédente, l'application simultanée des 2 théorèmes permet de<br />

déterminer à la fois les forces mais aussi leur disposition.<br />

Considérons le cas de la poussette maintenue dans une descente par le seul frein sur la roue<br />

avant, la roue arrière étant libre. Seul le poids de la poussette est connu.<br />

22


Modélisation du problème<br />

Un premier bilan des actions extérieures fait état de:<br />

• poids appliqué au centre de masse G. Donné.<br />

• l'action du sol sur la roue avant, appliquée au point A.Direction inconnue.<br />

• l'action du sol sur la roue arrière, appliquée au point B. Une étude préliminaire (équilibre<br />

de la roue arrière seule) montrerait (cas précédent d'un solide sousmis à 2 forces) que<br />

cette action est forcément perpendiculaire au sol (y compris avec la considération de<br />

frottement au contact du sol et à condition que le pivot de roue soit parfait).<br />

Il semble difficile d'établir la somme nulle des forces puisque deux d'entre elles sont<br />

inconnues. Toutefois on peut écrire:<br />

. Géométriquement cela se traduit par<br />

la construction d'un triangle fermé, dont un seul coté est pour l'instant parfaitement défini.<br />

Au moins deux droites d'action sont ici connues: celles de l'action en B et du poids. Elles<br />

concourent en un point qu'on notera K. Leurs moments respectifs en K sont donc nuls. Si on<br />

applique le théorème en ce point K, on obtient:<br />

soit<br />

d'où<br />

Nécessairement K appartient à la droite d'action en A. Ce qui revient à dire que les trois<br />

droites sont concourantes en K. On connait désormais la direction de la droite d'action en A.<br />

23


Revenons à la première équation; il est possible alors de construire le triangle. En traçant en<br />

premier le poids connu, on reporte à chaque extrémité une droite respectivement parallèle aux<br />

droites des deux autres actions. Le triangle se forme alors et le relevé des longueurs des cotés<br />

donne le résultat. Cette méthode impose même le sens des actions mécaniques. Il resterait à<br />

vérifier que l'action en A satisfait les lois de Coulomb sur le frottement pour valider l'équilibre.<br />

En résumé: pour un système soumis à 3 forces extérieures, dont 2 concourantes:<br />

• les vecteurs force forment un triangle fermé (équation des forces)<br />

• toutes les droites d'action sont concourantes.<br />

Si les deux droites connues n'avaient pas été concourantes, alors elles auraient été parallèles.<br />

Ce qui revient au cas du levier donné plus haut. Dans le cas de force parallèle un calcul est<br />

nécessaire (relatif à l'écriture des moments) pour déterminer une relation entre les intensités<br />

des forces.<br />

Cas d'équilibre à 2 forces et un couple. [modifier]<br />

Si un solide est soumis à deux forces (de point et droites d'actions distincts), et un couple de<br />

force (donc action de force résultante nulle), de l'équilibre selon le principe fondamental de la<br />

statique découlent les conséquences suivantes:<br />

• les deux forces sont opposées et constituent donc un couple de forces.<br />

• les deux couples de forces s'annullent.<br />

Par exemple, une dynamo actionnée par une manivelle: les bobinages induisent un couple<br />

dont l'intensité est en rapport avec le courant électrique généré. L'action sur la manivelle, qui<br />

dans le cas le plus favorable, est circonférentielle (tangente au cercle décrit par la main).<br />

Enfin, la manivelle est liée au bâti par un guidage suivant un liaison pivot dont la force<br />

transmissible est appliquée sur l'axe. De la première relation on déduit la direction de l'action<br />

du palier, qui tourne avec la main; de la deuxième on établit alors la relation entre l'action du<br />

pousseur et le couple d'origine électrique.<br />

Cas des liaisons mécaniques avec frottement [modifier]<br />

Le frottement a une influence sur le comportement statique des liaisons mécaniques. Certains<br />

modèles comme les lois de Coulomb décrivent se comportement. De ce fait, même si celà<br />

complique le problème, non seulement ça n'induit pas d'inconnue statique supplémentaire,<br />

mais dans certains cela en diminue le nombre.<br />

Enfin la considération du frottement est parfois obligatoire pour la résolution d'un problème,<br />

comme par exemple l'équilibre d'une échelle, ou le dimensionnement d'un embrayage.<br />

Statique du solide dans les problèmes à 3 dimensions.<br />

[modifier]<br />

24


C'est par exemple, le cas d'un arbre participant à un engrenage à denture hélicoïdale, un<br />

système de renvoie d'angle, ou pourquoi pas un pédalier de bicyclette quand on s'intéresse<br />

aux conséquences de pédales trop écartées.<br />

Formalisme des torseurs [modifier]<br />

Le torseur propose une écriture globale et unifiée des efforts (forces et moments) qui<br />

s'exercent sur un système (généralement un solide). De tels torseurs sont généralement<br />

nommés torseurs des efforts. Ce formalisme est certes lourd à manipuler à la main et<br />

gourmand en papier, mais il permet la résolution systématique de problèmes de mécanique<br />

statique et se prête bien à la modélisation et au traitement informatique. De part sa forme<br />

analytique, il donne autorise surtout une modélisation paramétrée d'un problème, ce qui donne<br />

accès par exemple à toutes les positions d'un mécanisme, contrairement à l'étude graphique<br />

plus rapide, mais qui doit être refaite pour chaque cas.<br />

Une force est parfaitement définie quand on connaît le vecteur force (appelée aussi résultante)<br />

et le point d'application (où son moment s'annule). La notion d'effort, en particulier les efforts<br />

de liaison, est bien plus large, et le torseur permet la description de tous les cas.<br />

Le torseur d'action mécanique [modifier]<br />

Le torseur d'effort, dans sa forme développée donne ces éléments de réduction à savoir:<br />

• la résultante sans précision de point d'application. C'est la somme vectorielle des<br />

actions élémentaires de contact ou à distance.<br />

• le moment par rapport à un point arbitrairement choisi. C'est la somme vectorielle des<br />

moments des forces élémentaires de contact ou à distance. Sauf cas particuliers, le<br />

moment du torseur n'est pas le moment de la résultante (par exemple le torseur couple<br />

possède une résultante nulle et un moment non nul). C'est sur cette nuance que<br />

reposent les principales difficultés de la modélisation d'efforts par les torseurs.<br />

Il faut considérer 3 niveaux d'écriture de torseur:<br />

• écriture globale: sans distinction de point; Le torseur est l'association de 2<br />

champs de vecteurs sur l'espace (tous les points). La relation de Varignon est donc<br />

"intégrée" à cette notation. On n'utilise cette notation qu'au moment du bilan des actions<br />

mécaniques ou dans le cadre d'explicitation de réaction.<br />

• éléments de réduction: force ou résultante et moment exprimé en un point<br />

(arbitrairement choisi)<br />

. On utilisera cette forme pour définir en préambule la<br />

disposition particulière des actions mécaniques. Il est possible d'effectuer la somme de<br />

torseurs à ce niveau. Les moments de tous les torseurs doivent alors être exprimés<br />

au même point.<br />

• composantes des éléments de réduction explicitées dans une même base, avec<br />

point particulier pour le moment. Présenté sous forme de matrice (souvent 3 lignes, 2<br />

25


colonnes), cet outil permet d'effectuer simultanément les sommes de forces et de<br />

moments (exprimés au même point). Ces composantes sont autant d'inconnues pour<br />

les équations à résoudre.<br />

(1->S) en M :<br />

Exemples d'actions mécaniques représentées par des torseurs. [modifier]<br />

• Force appliquée sur S au point A dans la direction x:(F->S) (même forme en tout point<br />

de la droite d'action):<br />

• Couple autour de la direction x:(C->S) en TOUT POINT M :<br />

• Liaison ponctuelle en A suivant Y:(1->S) en A :<br />

• Liaison pivot d'axe (B,x):(1->S) (même forme en tout point de l'axe) :<br />

• Torseur de cohésion à l'absice x d'une poutre (action du tronçon[x,L] sur le tronçon[0,x])<br />

en G(x) :<br />

Ce torseur effort représente les efforts transmis à travers la section S(x) d'une poutre. Il est<br />

calculable en isolant la partie amont (tronçon[0,x]). Il est toujours défini au centre d'inertie G(x)<br />

de la section considérée S(x). Artifice de calcul utilisé en résistance des matériaux. Ainsi les<br />

efforts subis à l'intérieur de la pièce deviennent extérieur pour le tronçon isolé, permettant<br />

l'application du principe de la statique.<br />

26


Résolution de problème de statique 3D. [modifier]<br />

Avec le formalisme des torseurs, le principe fondamental de la statique (PFS) s'exprime de<br />

la manière suivante<br />

Soit<br />

Si un système matériel est en équilibre sous l'effet d'actions mécaniques modélisées<br />

par les torseurs ; ; …, alors la somme de ces<br />

torseurs est égale au torseur nul.<br />

Attention ! La réciproque (somme des torseurs nulle équilibre) est vraie pour<br />

les solides mais pas forcément pour les systèmes déformables. Dans beaucoup<br />

d'ouvrages, le principe fondamental de la statique est écrit à l'envers.<br />

Cette relation se généralise en dynamique, en définissant un torseur dynamique qui réunit,<br />

sur le même principe, l'accélération et le moment dynamique d'un solide dans un même objet<br />

mathématique. Les lois du mouvement de Newton permettent alors d'écrire les relations qui<br />

relient le torseur dynamique aux torseur des efforts extérieurs.<br />

Ecrite dans la forme la plus développée, l'équilibre du système donne 6 équations dont les<br />

inconnues sont les composantes de chaque torseurs d'actions extérieures.<br />

Application du principe fondamental de la statique. [modifier]<br />

La résolution d'un problème de statique ne diffère pas beaucoup des autres méthodes.<br />

1. Inventaire des actions extérieures: chaque action est définie par ses éléments de<br />

réduction avec toutes les propriétés particulières explicitement écrites (directions, point<br />

particulier...)<br />

2. Transports des moments: C'est l'étape la plus délicate surtout si le problème est<br />

complexe. Il faut choisir un point qui permette l'écriture la moins compliquée pour les<br />

moments. Ceci dit, n'importe quel point fait l'affaire. L'expérience est seule conseillère<br />

en la matière. Dans le cas d'un problème classique, on choisira le point de définition du<br />

torseur de liaison le plus complet, ou un point de concours d'axes de liaisons.<br />

3. Equations d'équilibre: les 6 équations alors données par le principe fondamental de la<br />

statique peuvent être posées. Il en résulte un système d'équations dont les inconnues<br />

sont:<br />

• certaines actions extérieures (celles qu'on veut déterminer).<br />

27


• les composantes transmissibles dans les liaisons .<br />

Théorème de la résultante (3 équations)<br />

Théorème du moment (3 équations)<br />

Rappel: tous les moments étant exprimés au même point.<br />

Résolution du système d'équations. [modifier]<br />

Un problème de statique disposera au mieux d'un nombre d’équations égales à 6 fois le<br />

nombre de pièces. Malheureusement, l'isolement d'un seul ensemble d'un mécanisme ne suffit<br />

généralement pas, le nombre d'inconnues de liaisons étant facilement supérieur à 6. Il faut<br />

donc choisir d'autres sous systèmes afin d'obtenir de nouvelles équations d'équilibre (au<br />

risque d'ajouter de nouvelles inconnues de liaison); il n'est pas rare d'avoir à résoudre un<br />

système à 18 voire 24 équations sur un mécanisme simple. Le graphe des efforts est un outil<br />

d'aide à la décision du choix des systèmes mécaniques à isoler pour obtenir le système le<br />

moins coûteux en calcul.<br />

Schéma bilan d'un problème de statique<br />

Sur l'exemple ci-contre, l'étude de l'équilibre de la manivelle permet d'établir la relation entre le<br />

couple extérieur et les actions de liaison (6 équations). Ensuite l'"isolement" de l'ensemble<br />

{bielle+oscillateur} permettra (peut-être) le rapprochement avec F (soit 12 équations). En<br />

réalité il faudra aussi isoler la bielle (18 équations en tout). De plus ce problème peut<br />

28


comporter plus d'inconnues que d'équations, et un premier travail consistera à éliminer des<br />

inconnues de liaison par des considérations de jeu dans les liaisons. L'étude statique des<br />

mécanismes relève donc de la compétence du constructeur en mécanique qui mêlant à la fois<br />

connaissances technologiques et physiques.<br />

Cependant dans de nombreux problèmes (isostatiques), on voit apparaître deux systèmes<br />

d'équations indépendants:<br />

• une partie concerne la relation entrée/sortie qui lie les actions motrice et réceptrice<br />

(souvent une seule équation). Cette partie concerne les efforts fournissant une<br />

puissance.<br />

• le reste peut s'appeler équations de liaisons qui renseignent sur les efforts<br />

(auparavant transmissibles et désormais effectifs) de guidage et qui s'expriment en<br />

fonction des efforts précédents. La puissance de ces interactions est nulle si les liaisons<br />

sont parfaites.<br />

Selon les besoins, il n'est pas nécessaire de résoudre l'ensemble des équations. La méthode<br />

dite des puissances virtuelles permet de séparer mathématiquement ces deux groupes<br />

d'inconnues.<br />

Dans le cas des systèmes hyperstatiques, le nombre d'équations demeure insuffisant. Alors,<br />

on a recours à l'élimination d'inconnue par des considérations de jeu dans les liaisons, ou<br />

alors à l'écriture de nouvelles équations en posant l'étude du comportement élastique de<br />

certaines pièces.<br />

Unité 3<br />

Lecture appropriée 3 tirée de<br />

http://www.ac-poitiers.fr/cmrp/cpge/docs/Coursdemodelisationetdestatique.doc<br />

La statique est la partie de la mécanique qui étudie l’équilibre d’un système matériel soumis à<br />

des actions mécaniques.<br />

1] ACTION MECANIQUE<br />

Une action mécanique est toute cause susceptible de maintenir un corps au repos, de créer<br />

ou de modifier un mouvement, de déformer un corps.<br />

1.1] notion de force<br />

29


Une force, notée<br />

1.2] notion de moment<br />

(E)<br />

(!)<br />

r<br />

F 1<br />

M<br />

r<br />

F<br />

(!)<br />

M 1<br />

r<br />

F 2<br />

r<br />

F est une action mécanique modèlisable par un vecteur lié. Elle est<br />

caractérisée par :<br />

- un point d’application : M<br />

r<br />

- une direction : ! ou ( M, x M<br />

)<br />

r<br />

x M<br />

M<br />

(!)<br />

- un sens : + x r M<br />

r<br />

- une norme : F en newton (N)<br />

r<br />

La résultante des forces F i<br />

appliquées à un système matériel (E)<br />

r r<br />

n r<br />

est : R(F ! E) = " F (a)<br />

i<br />

La force ne représente pas toutes les actions mécaniques<br />

appliquées sur un système matériel.<br />

r r<br />

F 1<br />

et F 2<br />

ont même direction, même norme mais un sens<br />

opposé et des points d’application différents.<br />

r r n r r r r<br />

On peut écrire : R(F ! E) = " F = F + F = 0<br />

r M 2<br />

x A<br />

M r<br />

i<br />

i 1 2<br />

i=<br />

1<br />

M x M<br />

M<br />

La résultante des forces est nulle et pourtant il existe bien<br />

une action mécanique sur (E) : c’est le moment résultant défini au point A par :<br />

r r n ! r<br />

M (F ! E) = # AM " F (b)<br />

A i i i<br />

i=<br />

1<br />

Pour notre exemple, le moment résultant est<br />

pas nul en un point quelconque A.<br />

1.3] moment d’une force en un point<br />

i=<br />

1<br />

i<br />

r r r r<br />

M (F ! E) = AM ! " F + AM ! 1 2 " F , qui n’est<br />

A i 1 2<br />

r<br />

r r<br />

Le moment au point A de la force F appliquée au point M, est le vecteur lié M<br />

A<br />

(F) défini<br />

par :<br />

r r ! r<br />

M<br />

A(F) = AM " F (c) unité : le newton mètre (Nm)<br />

Relation entre le moment d’une force appliquée en M exprimé en deux points différents A<br />

et B.<br />

On a :<br />

r r ! r r r ! r ! ! !<br />

" , " et BM = BA+ AM<br />

M (F) = AM F<br />

A<br />

M<br />

B(F) = BM F<br />

r r r r r<br />

! ! ! !<br />

d’où : M (F) = (BA + AM ) " F = BA " F + AM " F<br />

B<br />

30


donc :<br />

1.4] premier principe de la statique<br />

r r r r ! r<br />

M (F) = M (F) +BA " F (d)<br />

B<br />

Une action mécanique est entièrement caractérisée, d'un point de vue mécanique, par le<br />

torseur d'action mécanique suivant :<br />

r<br />

r r<br />

r<br />

" $ R(F E) F<br />

{ T (F E) }<br />

r r<br />

! & $<br />

"<br />

! = # ' r<br />

M<br />

A %$<br />

A(F ! E) ($ = $<br />

&<br />

$<br />

# ! ' (e)<br />

AM F<br />

A %$ ) ($<br />

Le champ des actions mécaniques est bien un torseur car il respecte la loi de changement de<br />

r r r r ! r<br />

point de réduction d’un torseur : M<br />

B(F) = M<br />

A<br />

(F) + BA " F .<br />

Le torseur { T (E 1 ! E 2 )}<br />

est appelé torseur d’action mécanique de (E 1 ) sur (E 2 ).<br />

r<br />

" $ R(E1 ! E ) &<br />

2<br />

{ T (E 1 ! E 2 )}<br />

= # r<br />

$<br />

'<br />

%$ M<br />

A<br />

(E1 ! E<br />

2)<br />

($<br />

1.5] classification des actions mécaniques<br />

On en distingue deux sortes :<br />

- actions mécaniques à distance (de pesanteur, électromécanique, électrostatique…)<br />

- actions mécaniques de contact (de pression, de contact…)<br />

A<br />

A<br />

2] MODELISATION DES ACTIONS MECANIQUES A DISTANCE<br />

2.I] Champ de pesanteur<br />

r<br />

Le champ de pesanteur est un champ de force qui peut être<br />

z M<br />

considéré comme uniforme en tout point d'une région localisée<br />

(E) de l'espace.<br />

P<br />

r r r<br />

r<br />

dm La densité de ce champ est notée g avec g = ! g z<br />

r<br />

dP<br />

(g = 9,81 ms -2 à Paris au niveau du sol, z verticale<br />

r<br />

r<br />

ascendante).<br />

O y<br />

r r<br />

r<br />

x M<br />

On écrit : dP = g. dm avec dP force élémentaire (en N) qui agit<br />

sur<br />

M<br />

la masse élémentaire dm (en Kg).<br />

r r r<br />

En intégrant à la masse totale de (E), on obtient : P = M. g = ! Mgz<br />

D’où l’écriture du torseur de l’action de la gravité sur (E) :<br />

r<br />

$ " g.<br />

dm (<br />

r<br />

$ + Mgz (<br />

&<br />

P,<br />

( E)<br />

& &<br />

{ T ( g! E) } = % ! ) = % !<br />

&<br />

r<br />

r )<br />

AP g dm AP g dm<br />

" # . & " # .<br />

&<br />

'&<br />

P,<br />

E *&<br />

A ' P ,( ( )<br />

E ) *<br />

A<br />

31


2.1.1] centre de gravité ou centre d'inertie<br />

On appelle centre de gravité ou centre d'inertie de l'ensemble matériel (E), le point G<br />

! !<br />

vérifiant l'équation suivante : M. AG = # AP.<br />

dm , si A point quelconque est amené en G, on<br />

! r !<br />

obtient : M. GG = 0 = # GP.<br />

dm .<br />

On a :<br />

P"<br />

( E)<br />

P"<br />

( E)<br />

r ! r ! r r r r<br />

M<br />

G(g ! E) = $ GP " g.dm = $ GP.dm " g = 0 " g = 0.<br />

P #(E)<br />

P #(E)<br />

D’où le torseur de l’action de la gravité sur (E) peut s’écrire: { T ( E) }<br />

3] MODELISATION DES ACTIONS DE CONTACT<br />

3.1] contact d’un fluide sur un solide<br />

Surface (S)<br />

g! =<br />

G<br />

#"<br />

$<br />

%<br />

r<br />

M<br />

r<br />

g z&<br />

' (f)<br />

0 (<br />

!<br />

La force élémentaire de pression df exercée sur une<br />

facette de centre M, d’aire ds, de normale n r , par une<br />

fluide parfait f à la pression p M en M est égale à :<br />

! r<br />

df = " p<br />

M. ds.n<br />

avec p M en Pascal (P), ds en mètre<br />

carré (m 2 )<br />

Pour une petite surface, on néglige la variation de<br />

pression due à la variation d’altitude, d’où p M = p = constante. C’est le cas du pneumatique et<br />

de l’hydraulique.<br />

r r<br />

En intégrant sur la surface S, on obtient : F = ! p. S. n<br />

D’où l’écriture du torseur de l’action du fluide sur la surface S:<br />

r<br />

% # p.S.n )<br />

'<br />

{ T (f!<br />

S) } = & ! r<br />

'<br />

*<br />

'<br />

# " AP $ p.ds.n<br />

'<br />

A ( P , (S) +<br />

! !<br />

Le centre C d’une surface S est défini par : S. AC = # AP.ds , si A point quelconque est<br />

! r<br />

amené en C, on obtient : S.CC = 0 =<br />

On a :<br />

Solide<br />

M<br />

r<br />

df<br />

dS<br />

r<br />

n M<br />

Fluide<br />

!<br />

# CP.ds .<br />

P " (E)<br />

P " (S)<br />

r ! r ! r r r r<br />

M C<br />

(f ! S) = " % CP # p. ds. n = " p % CP. ds. # n = 0 # n = 0 .<br />

P $ (E)<br />

P $ (E)<br />

32


D’où le torseur de l’action du fluide sur la surface S, réduit au centre C de la surface S,<br />

p. S.n<br />

T (f! S) = #"<br />

r<br />

$ r<br />

&<br />

' (g)<br />

% 0 (<br />

peut s’écrire: { }<br />

3.2] contact entre deux solides<br />

c<br />

3.2.1] torseur d’action mécanique de contact<br />

r<br />

Tout contact réel entre deux corps à lieu suivant une<br />

f<br />

(S<br />

surface, aussi petite soit-elle.<br />

2 )<br />

p( S1 ! S2<br />

)<br />

r<br />

ds<br />

fp( S1 ! S2<br />

) est appelée la densité surfacique de<br />

(S 1 ) P<br />

force de contact de S1 sur S2 au point P.<br />

Son unité : Pa (Pascal)<br />

1 Pa = 1 N/m 2<br />

1daN/mm 2 = 10 7 Pa = 10 MPa<br />

1 bar = 1 daN/cm 2 = 10 5 Pa = 0,1 MPa<br />

Le torseur de l’action mécanique de contact de S1 sur S2 s’écrit :<br />

r<br />

$ " f<br />

P(S1 ! S<br />

2<br />

)ds (<br />

& P + (S)<br />

&<br />

{ T (S1!<br />

S 2)<br />

} = % ! r<br />

)<br />

& " AP # f<br />

P(S1 ! S<br />

2<br />

)ds&<br />

'&<br />

P+<br />

( S)<br />

*&<br />

A<br />

r<br />

f<br />

p(S1 ! S<br />

2<br />

)<br />

(S 2 )<br />

(S 1 )<br />

3.2.2] lois de Coulomb<br />

r<br />

np( S1 ! S2<br />

)<br />

P<br />

r<br />

t ( p<br />

S S ) #<br />

1<br />

!<br />

2<br />

Si l’on projette<br />

r<br />

f (S<br />

! S ) sur la normale au plan tangent<br />

p 1 2<br />

# au point P à (S 1 ) et (S 2 ) puis sur le plan #, on définit :<br />

r<br />

n<br />

p<br />

(S1 ! S<br />

2<br />

) la densité surfacique normale, ou pression<br />

surfacique normale, au point P, des forces de contact de (S 1 )<br />

sur (S 2 ).<br />

r<br />

t<br />

p<br />

(S1 ! S<br />

2<br />

) la densité surfacique tangentielle, ou<br />

pression surfacique tangentielle, au point P, des forces de<br />

contact de (S 1 ) sur (S 2 ).<br />

énoncé des lois de Coulomb<br />

r<br />

r<br />

premier cas, où il y a glissement entre les deux solides : V( P ! S2 / S1)<br />

" 0<br />

r<br />

r<br />

t ( p<br />

S S )<br />

1<br />

!<br />

2<br />

est opposée à la vitesse de glissement V( P ! S 2<br />

/ S 1<br />

) .<br />

r r r<br />

Ou : t ( S S ) V ( p<br />

P S / S )<br />

1<br />

!<br />

2<br />

" #<br />

2 1<br />

= 0<br />

33


r<br />

tp ( S ! S ). V( P " S / S ) <<br />

1 2 2 1<br />

0<br />

Le facteur de frottement f (il ne faut plus parler de coefficient de frottement) est défini tel<br />

r<br />

tp<br />

( S1 ! S2<br />

)<br />

que : f = r<br />

np( S1 ! S2<br />

)<br />

r r<br />

On définit l’angle $ égal à ( np, fp ) tel que : tan! = f .<br />

r<br />

Le cône de frottement a comme axe ( P, n p<br />

) et demi angle au sommet $.<br />

r<br />

r<br />

deuxième cas, où il y a non glissement entre les deux solides : V( P ! S2 / S1)<br />

= 0<br />

r<br />

$<br />

f (S ! S ) se trouve à l’intérieur du cône de<br />

r<br />

f<br />

p(S1 ! S<br />

2<br />

)<br />

(S 1 )<br />

P<br />

(S 2 )<br />

#<br />

p 1 2<br />

frottement.<br />

r<br />

tp(S<br />

D’où : f " r<br />

n (S<br />

p<br />

1<br />

1<br />

! S<br />

2<br />

! S<br />

Voir les valeurs de f au paragraphe 3.2 .5.<br />

2<br />

)<br />

)<br />

3.2.3] liaisons sans frottement<br />

r<br />

r<br />

Dans ce cas, t ( p<br />

S S )<br />

1<br />

!<br />

2<br />

= 0 , ou f = 0.<br />

La liaison entre deux solides (S 1 ) et (S 2 ) , peut être définie par un torseur d’actions<br />

mécaniques :<br />

r<br />

{ Ti (S S ) #<br />

i<br />

% (S1 "!<br />

S<br />

2<br />

) '%<br />

!<br />

2 1 } = $ r R l<br />

r r r<br />

( défini dans le repère R( O, x, y, z)<br />

i<br />

&% M<br />

0<br />

(S1 " l<br />

.<br />

! S<br />

2<br />

))%<br />

O<br />

On définit les éléments de réduction de ce torseur comme suit :<br />

r r r r<br />

li<br />

R(S 1<br />

!"<br />

S<br />

2<br />

) = X<br />

ix + Yi y + Z<br />

iz<br />

r r r r<br />

li<br />

M (S !"<br />

S ) = L x + M y + N z<br />

0 1<br />

2<br />

i i i<br />

Le torseur torseur d’actions mécaniques peut s’écrire ainsi : { Ti (S S )<br />

2<br />

!<br />

1 } =<br />

O<br />

" X<br />

i<br />

$<br />

# Yi<br />

%$ Z<br />

i<br />

L<br />

i &<br />

$<br />

Mi<br />

' .<br />

Ni<br />

($<br />

Tableau des formes des torseurs statiques des liaisons.<br />

Liaison<br />

Torseur<br />

statique<br />

Forme<br />

conservée<br />

Liaison<br />

Torseur<br />

statique<br />

Forme<br />

conservée<br />

34


Encastrement<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

X<br />

Y<br />

Z<br />

L<br />

M<br />

N<br />

r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point de<br />

l’espace<br />

Appui plan<br />

de normale r z<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

0<br />

0<br />

L<br />

M<br />

Z 0 r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point de<br />

l’espace<br />

Pivot<br />

r<br />

d’axe (o,x)<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

X<br />

Y<br />

Z<br />

0<br />

M<br />

N<br />

r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point<br />

r<br />

de<br />

l’axe (o,x)<br />

Rotule ou<br />

sphérique<br />

de centre O<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

X 0<br />

Y 0<br />

Z 0 r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

au point O<br />

Glissière de<br />

direction r x<br />

!#<br />

0<br />

" Y<br />

Z<br />

$#<br />

L<br />

M<br />

N<br />

r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point de<br />

l’espace<br />

Linéaire<br />

rectiligne<br />

de normale z r r<br />

et<br />

d’axe (o,x)<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

0 0<br />

0 M<br />

Z 0 r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point du<br />

r r<br />

plan (o,x,z)<br />

Hélicoïdale<br />

d’axe (o,x)<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

X<br />

Y<br />

Z<br />

L<br />

M<br />

N<br />

r r r<br />

r ( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

L = ± X . p /<br />

2%<br />

en tout point<br />

r<br />

de<br />

l’axe (o,x)<br />

Linéaire<br />

annulaire<br />

r<br />

d’axe<br />

(o,x)<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

0 0<br />

Y 0<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

Z 0 r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

au point O<br />

Pivot glissant<br />

r<br />

d’axe (o,x)<br />

!#<br />

0 0<br />

" Y M<br />

Z N<br />

$#<br />

r r r<br />

( o, x, y, z)<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point<br />

r<br />

de<br />

l’axe (o,x)<br />

ponctuelle<br />

de normale r z<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

0 0<br />

0 0<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

Z 0 r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

en tout point de<br />

r<br />

l’axe (o,z)<br />

Sphérique à<br />

doigt<br />

r<br />

d’axe (o,x)<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

X L<br />

Y 0 &<br />

au point O libre<br />

Z 0 r r r '#<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

0 0<br />

0 0<br />

0 0<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

r r r<br />

( o, x, y, z)<br />

en tout point de<br />

l’espace<br />

3.2.4] résistance au roulement<br />

La résistance au roulement peut se matérialiser par un déplacement & du point<br />

r<br />

d’application de la résultante F( R ! S) par rapport au point de contact I. Cela crée un couple<br />

r r r<br />

résistant au roulement : M<br />

r<br />

(S ! R) = #x " F (S ! R) .<br />

(R)<br />

(R)<br />

(S)<br />

C<br />

I<br />

r<br />

F(S ! R)<br />

Sans résistance au<br />

roulement<br />

rC<br />

F(S ! R)<br />

(S)<br />

& I<br />

Avec résistance au roulement<br />

35


3.2.5] tableau de valeur pour le facteur de frottement f et pour &<br />

Matériaux en contact f Matériaux en contact & en mm<br />

Acier sur acier 0,10 Acier trempé sur acier trempé 0,005<br />

Bronze sur bronze 0,20 à 0,01<br />

Fonte sur bronze 0,10 Fonte grise sur acier trempé 0,5<br />

Cuir sur métal 0,25 Fonte sur sol dur 1<br />

Bois sur bois 0,40 pneu sur sol dur 5 à 10<br />

Métaux sur bois 0,30<br />

Garniture de friction sur acier 0,30<br />

Pneu sur chaussée 0,60<br />

4] PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE (P.F.S.)<br />

4.1] équilibre d’un ensemble matériel<br />

On dit que l’ensemble matériel (E) est en équilibre par rapport à repère R si, au cours<br />

du temps, chaque point de (E) conserve une position fixe par rapport au repère R.<br />

Un solide (S) est en équilibre par rapport à un repère R, si ses paramètres de position par<br />

rapport à ce repère sont constants.<br />

4.2] énoncé du P.F.S.<br />

Il existe au moins un repère Rg, appelé repère galiléen, tel que pour tout sous<br />

ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport à ce repère, le<br />

torseur associé aux actions mécaniques extérieures à (e) soit nul.<br />

r<br />

z M<br />

r<br />

(E) { T (e! e) } = {} 0 , "( e) #(<br />

E) (h) e est tout ce qui<br />

O<br />

(e)<br />

est<br />

R g<br />

extérieur à e.<br />

r<br />

r O y<br />

x M<br />

Un repère lié à la terre constitue très souvent un repère<br />

M<br />

galiléen. (sauf pour des mouvements très longs et très rapides).<br />

On en déduit :<br />

Le théorème de la résultante statique<br />

Pour tout sous ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par<br />

rapport à un repère galiléen R g , la résultante générale du torseur associé aux<br />

actions mécaniques extérieures à (e) est nulle.<br />

r r<br />

R(e ! e) = 0 (i)<br />

36


Le théorème du moment statique<br />

Pour tout sous ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par<br />

rapport à un repère galiléen R g , le moment résultant du torseur associé aux actions<br />

mécaniques extérieures à (e) est nul en tout point.<br />

r<br />

r<br />

M<br />

A<br />

(e ! e) = 0, " A (j)<br />

Remarque :<br />

r<br />

T (e ! e) = 0<br />

{ } {}<br />

ne veut pas dire nécessairement équilibre. (exemple : un ensemble de<br />

solides dynamiquement équilibrés en mouvement de rotation uniforme)<br />

4.3] théorème des actions mutuelles<br />

r<br />

x M<br />

M<br />

r<br />

z M<br />

R g<br />

O<br />

(e 1 )<br />

(E)<br />

(e 2 )<br />

r<br />

y<br />

(e 1 ) et (e 2 ) sont deux sous ensembles matériel de<br />

l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport à un repère<br />

galiléen R g avec E = { e 1 , e 2 }.<br />

On peut écrire :<br />

r<br />

T (e ! e ) = 0<br />

{ } {} or e { e }<br />

1 1<br />

1<br />

= E,<br />

2<br />

r<br />

D’où : { T (E! e )} + { T (e ! e )} = {} 0<br />

1 2 1<br />

r<br />

{ T (e ! e )} = {} 0 or e { e }<br />

2 2<br />

2<br />

= E,<br />

1<br />

r<br />

D’où : { T (E! e<br />

2<br />

)} + { T (e1 ! e<br />

2<br />

)} = {} 0 (2)<br />

r<br />

(1)+(2) ' { T (E! e )} + { T (E! e )} + { T (e ! e )} + { T (e ! e )} = {} 0<br />

1 2 2 1 1 2<br />

r<br />

or { T (E! e )} + { T (E! e )} = { T (E! E) } = {} 0 (P.F.S.)<br />

1 2<br />

d’où : { T (e<br />

2<br />

e<br />

1) } { T (e1 e<br />

2<br />

)}<br />

! = " ! (k)<br />

(1)<br />

L’action mécanique du sous-ensemble matériel (e 1 ) sur les sous ensemble matériels<br />

(e 2 ) est opposée à l’action mécanique du sous ensemble matériel (e 2 ) sur le sous<br />

ensemble matériel (e 1 ).<br />

37


L e c t u r e ( s ) # 9


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

Statique du solide<br />

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.<br />

La statique du solide est la branche de la statique étudiant l'équilibre des pièces dans un mécanisme. C'est<br />

un maillon essentiel dans le dimensionnement des systèmes mécaniques réels.<br />

Sommaire<br />

1 Statique du point et statique du solide.<br />

2 Statique du solide dans les problèmes plans.<br />

2.1 Modélisation<br />

2.1.1 Degrés de liberté<br />

2.1.2 Efforts transmissibles<br />

2.1.3 Liaisons mécaniques<br />

2.1.4 Méthode graphique.<br />

2.1.5 Moments et couples de forces.<br />

2.2 Etude de cas, résolutions<br />

2.2.1 Cas d'équilibre à 2 forces.<br />

2.2.2 Cas d'équilibre à 3 forces.<br />

2.2.3 Cas d'équilibre à 2 forces et un couple.<br />

3 Cas des liaisons mécaniques avec frottement<br />

4 Statique du solide dans les problèmes à 3 dimensions.<br />

4.1 Formalisme des torseurs<br />

4.1.1 Le torseur d'action mécanique<br />

4.1.2 Exemples d'actions mécaniques représentées par des torseurs.<br />

4.2 Résolution de problème de statique 3D.<br />

4.2.1 Application du principe fondamental de la statique.<br />

4.2.2 Résolution du système d'équations.<br />

5 Voir Aussi<br />

Statique du point et statique du solide.<br />

Les simplifications de la mécanique du point reposent sur le fait que le point est invariant par rotation, et<br />

que toutes les forces sont appliquées au point matériel. Alors les forces suffisent modifier sa position. Pour<br />

les solides, constitués d'une infinité de points matériels, les déplacements possibles, appelés aussi degrés<br />

de liberté, sont de deux natures: translations (3 directions principales) et rotations (autour de ces trois<br />

directions). Alors que les translations ne peuvent être provoquées que par des forces, les rotations sont<br />

générées par des moments de ces forces, ou autres couples de force. Quand l'équilibre d'un point ne<br />

nécessite l'établissement que de 3 relations algébriques (équation vectorielle des forces à 3 dimensions),<br />

celui du solide demande alors la considération de 3 équations supplémentaires (équation vectorielle des<br />

moments). Le principe fondamental de la statique peut donc se compose alors:<br />

1.<br />

du théorème de la résultante (somme des forces nulle).<br />

1 of 11 31/03/07 10:37


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

2.<br />

du théorème du moment (somme des moments nulle).<br />

L'étude de l'équilibre d'un solide nécessite toujours la considération de ces 2 théorèmes, même si certains<br />

cas simples, traités en mécanique du point, semblent être résolus avec une seule des 2 parties. En règle<br />

générale, il n'est pas possible de traiter séparément les deux aspects (forces et moments): il s'agit bien d'un<br />

problème complexe à 6 dimensions.<br />

D'autre part, la statique du solide, et plus généralement des mécanismes, prend en considération les efforts<br />

transmissibles dans une liaison mécanique. L'étude de ces liaisons donne a priori et sans équivoque<br />

certaines caractéristiques des forces et moments des actions entre solides. L'objectif étant la détermination<br />

complète de tous ces efforts inconnus.<br />

Statique du solide dans les problèmes plans.<br />

Modélisation<br />

Degrés de liberté<br />

Dans de nombreux problèmes les forces impliquées sont coplanaires. C'est à dire qu'il existe un plan<br />

vectoriel (x,y) dans lequel on peut observer ces forces en vraie grandeur. Dans ce cas les solides étudiés<br />

sont aussi considérés prisonniers de ce plan: leurs degrés de liberté sont au nombre de 3:<br />

translation suivant la direction x.<br />

translation suivant la direction y.<br />

rotation autour de la direction z.<br />

C'est par exemple le cas du système bielle-manivelle en vue de bout de manivelle, du train que la vache<br />

regarde passer, du mécanisme d'une montre, etc.<br />

Efforts transmissibles<br />

Dans ce cadre, les seuls efforts à considérer sont:<br />

les forces dans le plan (x,y)<br />

les moments autour de z. Ce qui autorise une représentation scalaire du moment d'une force.<br />

L'objetif de la mécanique est la détermination de tous les efforts appliqués à un système, à partir de la<br />

connaissance d'une partie d'entre eux. En ce qui concerne les mécanismes, il s'agit en plus de connaître les<br />

charges subies dans toutes les liaisons. Le mécanicien n'a a priori aucune information sur la disposition<br />

réelle de ces efforts. Cependant, pour chaque liaison, dont on connait le comportement, certaines<br />

composantes (forces ou moments) sont nulles ou au contraire transmissibles. C'est ainsi qu'on peut dire<br />

que la réaction d'un support plan sur un pavé est une force obligatoirement perpendiculaire au contact s'il<br />

n'y a pas de frottement. Lorsque l'étude est terminée, on peut décrire chaque effort de liaison qui devient<br />

alors l'effort effectivement transmis.<br />

Liaisons mécaniques<br />

2 of 11 31/03/07 10:37


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

Sous l'hypothèse de problème plan, les 10 liaisons mécaniques élémentaires étant affectées d'une<br />

suppression de degrés de liberté, ne sont plus que 3:<br />

la liaison ponctuelle qui supprime une translation.<br />

le pivot (ou articulation) qui supprime les deux translations.<br />

la glissière qui ne laisse qu'une translation.<br />

Si elles sont parfaites, alors nous disposons d'informations supplémentaires sur les efforts transmissibles<br />

dans ces liaisons, à savoir:<br />

ponctuelle: point d'application et droite d'action connus; intensité dépendant des autres efforts.<br />

pivot: droite d'action passant nécessairement par le centre. Intensité et direction à déterminer.<br />

glissière: direction connue (perpendiculaire à la translation autorisée). Intensité et point d'application<br />

à déterminer.<br />

Ces données sont à inscrire dans le bilan des forces extérieures à un solide. L'étude aboutira à<br />

l'identification de toutes les forces effectivement transmises (incluses dans l'ensemble des forces<br />

transmissibles) à savoir, pour chaque force, son point d'application, sa droite d'action, son sens et son<br />

intensité.<br />

Méthode graphique.<br />

Pour ces problèmes la résolution par méthode graphique s'avère à la fois plus rapide, souvent bien plus<br />

simple, et finalement très précise (moins de 5% d'erreur par rapport à la résolution analytique). La<br />

résolution analytique de tels problèmes repose sur une exploitation de la géométrie et la manipulation<br />

d'outils mathématiques plus complexes; seulement, à partir de l'étude d'une seule position, on peut espérer<br />

écrire une loi générale sur l'ensemble des positions. Les logiciels de calcul donnent évidemment tous ces<br />

résultats instantanément; faut-il encore saisir le modèle: aujourd'hui avec les outils de CAO, le même<br />

modèle est utilisé pour la conception, les calculs, les mises en plan, le prototypage etc.<br />

Les paragraphes suivants sont écrits dans cette hypothèse de problème plan.<br />

Dans ce contexte, les efforts inconnus (ou connus) sont représentés par des vecteurs force appliquée en<br />

un point. Ce qui amène à considérer pour chaque cas:<br />

un point d'application<br />

une direction (donc une droite d'action)<br />

une intensité (orientée sur la droite d'action)<br />

L'étude n'est terminée que si ces trois items (point, droite et vecteur) sont définis pour chaque force.<br />

Quelques rares cas ne demanderont pas une étude complète.<br />

Parfois le problème comprend un effort de type couple; alors la résolution est partiellement analytique.<br />

Moments et couples de forces.<br />

Sous l'hypothèse de problème plan, l'expression du moment peut être modifiée. On ne considère plus les<br />

rotations autour d'un axe mais seulement dans la direction Z soit en fait autour d'un point (c'est à dire<br />

3 of 11 31/03/07 10:37


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

autour d'un axe de direction Z passant par le point considéré). Une seule composante étant non nulle, la<br />

représentation vectorielle devient scalaire.<br />

Le moment d'une force.<br />

L'équilibre d'un solide signifie qu'il ne bouge pas (dans un référentiel donné) soit:<br />

aucune translation<br />

aucune rotation autour de quelque point (ou pivôt) que ce soit.<br />

On peut alors considérer la capacité d'une force à faire tourner le solide autour d'un point donné. Cette<br />

grandeur est appelée moment de force. Il n'y a pas nécessité de pivot réel. Ce moment dépend de plusieurs<br />

facteurs : l'intensité de la force, les positions relatives de la force et du point.<br />

M(F)= +/- d.F (en N.m) où d bras de levier, est la distance (minimale) entre le point et la droite d'action de<br />

la force. le signe est apprécié suivant que la force tend à faire tourner dans le sens direct (x vers y) ou<br />

indirect (y vers x). Avec d'autres modèles tels que le torseur, le choix du signe ne se pose pas; il est<br />

directement déduit des calculs, et son sens est lié à l'orientation de l'espace (trièdre direct).<br />

Il est intéressant de voir à présent les cas de nullité du moment d'une force. De l'équation ci-dessus, on en<br />

déduit aisément deux :<br />

La force est nulle. Sans intérêt puisqu'il n'y plus de force.<br />

la distance d est nulle : ce qui signifie que le point de pivot se trouve sur la droite d'action. Cette<br />

propriété géométrique sera exploitée par la suite.<br />

Couple de forces. Couple.<br />

Si 2 forces opposées (donc de même intensité), s'appliquent sur un même corps suivant deux droites<br />

d'action distinctes (donc strictement parallèles) et distantes de d, on imagine sans mal que ces forces se<br />

compensent, cependant l'équilibre du corps semble ne pas être assuré. Cette disposition est appelée couple<br />

de forces. Pour vérifier cela, en appliquant la méthode vue ci-dessus, calculons la somme des moments de<br />

ces 2 forces, en différents points de l'espace.<br />

Dans tous les cas cette somme a une même valeur C = - d.F . On appelle couple cette valeur indépendante<br />

du point de pivot considéré. Derrière l'appellation couple, les forces disparaissent (puisque elles se<br />

compensent). En réalité, dans la nature, un couple (sans forces pour le générer) n'existe pas. L'intérêt du<br />

couple est cette résultante nulle. Chacun aura fait l'expérience de desserrer une roue de voiture avec une<br />

manivelle (force unique et moment de force par rapport à l'axe de la vis) qui ripe facilement, ou avec une<br />

croix (2 forces opposées qui forment un couple) assurant non seulement une plus grande intensité de<br />

desserrage mais aussi une meilleure stabilité de l'outil. Dans un moteur électrique, le bobinage est tel qu'il<br />

existe toujours deux "bouts de fil" symétriquement disposés par rapport à l'axe de rotation et parcourus par<br />

des courants induisant deux forces de Laplace opposées, soit un couple élémentaire.<br />

Plus généralement un couple est la somme non nulle de moments de forces dont la résultante s'annulle.<br />

Pour la suite, chaque couple annoncé ne fera plus apparaître les forces qui le génèrent.<br />

Voir aussi couple (physique).<br />

4 of 11 31/03/07 10:37


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

Etude de cas, résolutions<br />

Cas d'équilibre à 2 forces.<br />

Ce cas élémentaire permet de montrer comment un problème de statique ne dissocie pas forces et moments.<br />

Non seulement l'étude permet la détermination de l'ensemble des forces, mais aussi les conditions<br />

géométriques de l'équilibre. Pour cette étude de cas, comme pour les suivantes, le principe fondamental de<br />

la statique nous donne les relations suivantes:<br />

aucun mouvement de translation possible: somme des forces extérieures nulle.<br />

aucun mouvement de rotation possible: somme des moments des forces extérieures nulle (moments<br />

calculés en un même point qui peut être choisi arbitrairement).<br />

Soit l'étude d'un pendule: la figure 1 ci-dessous donne une position quelconque. L'objectif est la<br />

détermination des conditions d'équilibre. le bilan des actions extérieures nous donne:<br />

le poids appliqué au centre de gravité de valeur connue.<br />

le pivot (ou articulation) parfait en A. la droite d'action passe par l'axe, mais est de direction<br />

inconnue.<br />

L'équation d'équilibre relative aux forces donne donc: \vec{A}+\vec{P}=\vec{0} Ce qui définit l'action<br />

dans le pivot de façon univoque, les deux forces formant alors un couple. La position proposée (figure 2)<br />

n'est donc pas une position d'équilibre.<br />

L'équation des moments, par exemple calculée au point A, nous donne: M(\vec{A})/_A + M(\vec{P})/_A<br />

= 0 soit M(\vec{P})/_A = 0<br />

Ce qui revient à dire que A appartient à la droite d'action du poids. Nous aurions abouti à la même<br />

conclusion, peut être plus difficilement, en calculant les moments en n'importe quel point. En règle<br />

générale, le point de calcul des moments doit être choisi sur un critère de simplicité de calcul. Ici A ou G<br />

(centre de gravité) assurent l'annulation d'un des moments de force.<br />

De ce fait les seules positions d'équilibre sont celles ou le pendule est vertical, en dessous (position stable)<br />

ou au dessus de l'axe (position instable).<br />

En résumé: Pour qu'un solide soumis à deux forces soit en équilibre:<br />

les deux forces sont opposées (équation vectorielle des forces)<br />

même droite d'action pour les deux forces (équation du moment)<br />

Pour la résolution graphique d'un problème de statique ces conditions géométriques sont équivalentes à<br />

l'énoncé du principe fondamental de la statique.<br />

Cas d'équilibre à 3 forces.<br />

C'est certainement le cas le plus fréquent dans les mécanismes peu hyperstatiques.<br />

Comme dans l'étude précédente, l'application simultannée des 2 théorèmes permet de déterminer à la fois<br />

5 of 11 31/03/07 10:37


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

les forces mais aussi leur disposition.<br />

Considérons le cas de la poussette maintenue dans une descente par le seul frein sur la roue avant, la roue<br />

arrière étant libre. Seul le poids de la poussette est connu.<br />

Un premier bilan des<br />

actions extérieures<br />

fait état de:<br />

Modélisation du problème<br />

Modélisation du problème<br />

poids appliqué au centre de masse G. Donné.<br />

l'action du sol sur la roue avant, appliquée au point A.Direction inconnue.<br />

l'action du sol sur la roue arrière, appliquée au point B. Une étude préliminaire (équilibre de la roue<br />

arrière seule) montrerait (cas précédent d'un solide sousmis à 2 forces) que cette action est forcément<br />

perpendiculaire au sol (y compris avec la considération de frottement au contact du sol et à condition<br />

que le pivot de roue soit parfait).<br />

Il semble difficile d'établir la somme nulle des forces puisque deux d'entre elles sont inconnues. Toutefois<br />

on peut écrire: \vec{A}+ \vec{B}+ \vec{P} = \vec{0}. Géométriquement cela se traduit par la construction<br />

d'un triangle fermé, dont un seul coté est pour l'instant parfaitement défini.<br />

Au moins deux droites d'action sont ici connues: celles de l'action en B et du poids. Elle concourent en un<br />

point qu'on notera K. Leurs moments respectifs en K sont donc nuls. Si on applique le théorème en ce<br />

point K, on obtient:<br />

M(\vec{A})/_K + M(\vec{B})/_K + M(\vec{P})/_K = 0<br />

soit M(\vec{A})/_K + 0 + 0 = 0 d'où M(\vec{A})/_K = 0<br />

Nécessairement K appartient à la droite d'action en A. Ce qui revient à dire que les trois droites sont<br />

concourantes en K. On connait désormais la direction de la droite d'action en A.<br />

Revenons à la première équation; il est possible alors de construire le triangle. En traçant en premier le<br />

poids connu, on reporte à chaque extrémité une droite respectivement parallèle aux droites des deux autres<br />

actions. Le triangle se forme alors et le relevé des longueurs des cotés donne le résultat. Cette méthode<br />

impose même le sens des actions mécaniques. Il resterait à vérifier que l'action en A satisfait les lois de<br />

Coulomb sur le frottement pour valider l'équilibre.<br />

En résumé: pour un système soumis à 3 forces extérieures, dont 2 concourantes:<br />

les vecteurs force forment un triangle fermé (équation des forces)<br />

toutes les droites d'action sont concourantes.<br />

Si les deux droites connues n'avaient pas été concourantes, alors elles auraient été parallèles. Ce qui revient<br />

au cas du levier donné plus haut. Dans le cas de force parallèle un calcul est nécessaire (relatif à l'écriture<br />

des moments) pour déterminer une relation entre les intensités des forces.<br />

Cas d'équilibre à 2 forces et un couple.<br />

Si un solide est sousmis à deux forces (de point et droites d'actions distincts), et un couple de force (donc<br />

6 of 11 31/03/07 10:37


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

action de force résultante nulle), de l'équilibre selon le principe fondamental de la statique découlent les<br />

conséquences suivantes:<br />

les deux forces sont opposées et constituent donc un couple de forces.<br />

les deux couples de forces s'annullent.<br />

Par exemple, une dynamo actionnée par une manivelle: les bobinages induisent un couple dont l'intensité<br />

est en rapport avec le courant électrique généré. L'action sur la manivelle, qui dans le cas le plus favorable,<br />

est circonférentielle (tangente au cercle décrit par la main). Enfin, la manivelle est liée au bâti par un<br />

guidage suivant un liaison pivot dont la force transmissible est appliquée sur l'axe. De la première relation<br />

on déduit la direction de l'action du palier, qui tourne avec la main; de la deuxième on établit alors la<br />

relation entre l'action du pousseur et le couple d'origine électrique.<br />

Cas des liaisons mécaniques avec frottement<br />

Le frottement a une influence sur le comportement statique des liaisons mécaniques. Certains modèles<br />

comme les lois de Coulomb décrivent se comportement. De ce fait, même si celà complique le problème,<br />

non seulement ça n'induit pas d'inconnue statique supplémentaire, mais dans certains cela en diminue le<br />

nombre.<br />

Enfin la considération du frottement est parfois obligatoire pour la résolution d'un problème, comme par<br />

exemple l'équilibre d'une échelle, ou le dimensionnement d'un embrayage.<br />

Statique du solide dans les problèmes à 3 dimensions.<br />

C'est par exemple, le cas d'un arbre participant à un engrenage à denture hélicoïdale, un système de renvoie<br />

d'angle, ou pourquoi pas un pédalier de bicyclette quand on s'intéresse aux conséquences de pédales trop<br />

écartées.<br />

Formalisme des torseurs<br />

Le torseur propose une écriture globale et unifiée des efforts (forces et moments) qui s'exercent sur un<br />

système (généralement un solide). De tels torseurs sont généralement nommés torseurs des efforts. Ce<br />

formalisme est certes lourd à manipuler à la main et gourmand en papier, mais il permet la résolution<br />

systématique de problèmes de mécanique statique et se prête bien à la modélisation et au traitement<br />

informatique. De part sa forme analytique, il donne autorise surtout une modélisation paramétrée d'un<br />

problème, ce qui donne accès par exemple à toutes les positions d'un mécanisme, contrairement à l'étude<br />

graphique plus rapide, mais qui doit être refaite pour chaque cas et qui est beaucoup moins précise.<br />

Une force est parfaitement définie quand on connaît le vecteur force (appelée aussi résultante) et le point<br />

d'application (où son moment s'annule). La notion d'effort, en particulier les efforts de liaison, est bien plus<br />

large, et le torseur permet la description de tous les cas.<br />

Le torseur d'action mécanique<br />

Le torseur d'effort, dans sa forme développée donne ces éléments de réduction à savoir:<br />

7 of 11 31/03/07 10:37


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

la résultante sans précision de point d'application. C'est la somme vectorielle des actions élémentaires<br />

de contact ou à distance.<br />

le moment par rapport à un point arbitrairement choisi. C'est la somme vectorielle des moments des<br />

forces élémentaires de contact ou à distance. Sauf cas particuliers, le moment du torseur n'est pas le<br />

moment de la résultante (par exemple le torseur couple possède une résultante nulle et un moment<br />

non nul). C'est sur cette nuance que reposent les principales difficultés de la modélisation d'efforts<br />

par les torseurs.<br />

Il faut considérer 3 niveaux d'écriture de torseur:<br />

écriture globale: \{\mathcal{T}_{(1->S)}\} sans distinction de point; Le torseur est l'association de<br />

2 champs de vecteurs sur l'espace (tous les points). La relation de Varignon est donc "intégrée" à<br />

cette notation. On n'utilise cette notation qu'au moment du bilan des actions mécaniques ou dans le<br />

cadre d'explicitation de réaction.<br />

éléments de réduction: force ou résultante\overrightarrow{R_{1->S}} et moment exprimé en un<br />

point (arbitrairement choisi)\overrightarrow{m}_{A(1->S)}. On utilisera cette forme pour définir en<br />

préambule la disposition particulière des actions mécaniques. Il est possible d'effectuer la somme de<br />

torseurs à ce niveau. Les moments de tous les torseurs doivent alors être exprimés au même<br />

point.<br />

composantes des éléments de réduction explicitées dans une même base, avec point particulier<br />

pour le moment. Présenté sous forme de matrice (souvent 3 lignes, 2 colonnes), cet outil permet<br />

d'effectuer simultanément les sommes de forces et de moments (exprimés au même point). Ces<br />

composantes sont autant d'inconnues pour les équations à résoudre.<br />

(1->S) en M : \begin{Bmatrix} X_{1>S} & L_{1>S} \\ Y_{1>S} & M_{1>S} \\ Z_{1>S} & N_{1>S}<br />

\end{Bmatrix}(M,x,y,z)<br />

Exemples d'actions mécaniques représentées par des torseurs.<br />

Force appliquée sur S au point A dans la direction x:(F->S) (même forme en tout point de la droite<br />

d'action): \begin{Bmatrix} F & 0 \\ 0 & 0 \\ 0 & 0 \end{Bmatrix}(A,x,y,z)<br />

Couple autour de la direction x:(C->S) en TOUT POINT M : \begin{Bmatrix} 0 & C \\ 0 & 0 \\ 0 &<br />

0 \end{Bmatrix}(M,x,y,z)<br />

Liaison ponctuelle en A suivant Y:(1->S) en A : \begin{Bmatrix} 0 & 0 \\ Y_{1>S} & 0 \\ 0 & 0<br />

\end{Bmatrix}(A,x,y,z)<br />

Liaison pivot d'axe (B,x):(1->S) (même forme en tout point de l'axe) : \begin{Bmatrix} X_{1>S} &<br />

0 \\ Y_{1>S} & M_{1>S} \\ Z_{1>S} & N_{1>S} \end{Bmatrix}(B,x,y,z)<br />

Torseur de cohésion à l'absice x d'une poutre (action du tronçon[x,L] sur le tronçon[0,x])<br />

en G(x) : \begin{Bmatrix} N (normal) & Mt (torsion) \\ T_{y} (tranchant) & M_{fy}(flexion) \\<br />

T_{z} (tranchant) & M_{fz}(flexion) \end{Bmatrix}(G(x),x,y,z)<br />

Ce torseur effort représente les efforts transmis à travers la section S(x) d'une poutre. Il est calculable en<br />

isolant la partie amont (tronçon[0,x]). Il est toujours défini au centre d'inertie G(x) de la section considérée<br />

S(x). Artifice de calcul utilisé en résistance des matériaux. Ainsi les efforts subis à l'intérieur de la pièce<br />

deviennent extérieur pour le tronçon isolé, permettant l'application du principe de la statique.<br />

Résolution de problème de statique 3D.<br />

8 of 11 31/03/07 10:37


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

Avec le formalisme des torseurs, le principe fondamental de la statique (PFS) s'exprime de la manière<br />

suivante<br />

Soit<br />

Si un système matériel est en équilibre sous l'effet d'actions mécaniques modélisées par les torseurs<br />

\{\mathcal{T}_{(1->S)}\} ; \{\mathcal{T}_{(2->S)}\} ; \{\mathcal{T}_{(3->S)}\}…, alors la<br />

somme de ces torseurs est égale au torseur nul.<br />

\{\mathcal{T}_{(1->S)}\} + \{\mathcal{T}_{(2->S)}\} + \{\mathcal{T}_{(3->S)}\} + \ldots +<br />

\{\mathcal{T}_{(n->S)}\} = \{0\}<br />

Attention ! La réciproque (somme des torseurs nulle \rightarrow équilibre) est vraie<br />

pour les solides mais pas forcément pour les systèmes déformables. Dans beaucoup<br />

d'ouvrages, le principe fondamental de la statique est écrit à l'envers.<br />

Cette relation se généralise en dynamique, en définissant un torseur dynamique qui réunit, sur le même<br />

principe, l'accélération et le moment dynamique d'un solide dans un même objet mathématique. Les lois du<br />

mouvement de Newton permettent alors d'écrire les relations qui relient le torseur dynamique aux torseur<br />

des efforts extérieurs.<br />

Ecrite dans la forme la plus développée, l'équilibre du système donne 6 équations dont les inconnues sont<br />

les composantes de chaque torseurs d'actions extérieures.<br />

Application du principe fondamental de la statique.<br />

La résolution d'un problème de statique ne diffère pas beaucoup des autres méthodes.<br />

1.<br />

2.<br />

3.<br />

Inventaire des actions extérieures: chaque action est définie par ses éléments de réduction avec<br />

toutes les propriétés particulières explicitement écrites (directions, point particulier...)<br />

Transports des moments: C'est l'étape la plus délicate surtout si le problème est complexe. Il faut<br />

choisir un point qui permette l'écriture la moins compliquée pour les moments. Ceci dit, n'importe<br />

quel point fait l'affaire. L'expérience est seule conseillère en la matière. Dans le cas d'un problème<br />

classique, on choisira le point de définition du torseur de liaison le plus complet, ou un point de<br />

concours d'axes de liaisons.<br />

Equations d'équilibre: les 6 équations alors données par le principe fondamental de la statique<br />

peuvent être posées. Il en résulte un système d'équations dont les inconnues sont:<br />

certaines actions extérieures (celles qu'on veut déterminer).<br />

les composantes transmissibles dans les liaisons .<br />

Théorème de la résultante (3 équations)<br />

\overrightarrow{R_{1->S}} + \overrightarrow{R_{2->S}} + \overrightarrow{R_{3->S}} + \ldots<br />

+ \overrightarrow{R_{n->S}} = \overrightarrow{0}<br />

Théorème du moment (3 équations)<br />

\overrightarrow{m}_{A(1->S)} + \overrightarrow{m}_{A(2->S)} +<br />

\overrightarrow{m}_{A(3->S)} + \ldots + \overrightarrow{m}_{A(n->S)} = \overrightarrow{0}<br />

9 of 11 31/03/07 10:37


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

Rappel: tous les moments étant exprimés au même point.<br />

Résolution du système d'équations.<br />

Un problème de statique disposera au mieux d'un nombre d'équations égale à 6 fois le nombre de pièces.<br />

Malheureusement, l'isolement d'un seul ensemble d'un mécanisme ne suffit généralement pas, le nombre<br />

d'inconnues de liaisons étant facilement supérieur à 6. Il faut donc choisir d'autres sous systèmes afin<br />

d'obtenir de nouvelles équations d'équilibre (au risque d'ajouter de nouvelles inconnues de liaison); il n'est<br />

pas rare d'avoir à résoudre un système à 18 voire 24 équations sur un mécanisme simple. Le graphe des<br />

efforts est un outil d'aide à la décision du choix des systèmes mécaniques à isoler pour obtenir le système<br />

le moins coûteux en calcul.<br />

Sur l'exemple ci-contre, l'étude de<br />

Schéma bilan d'un problème de statique<br />

l'équilibre de la manivelle permet<br />

Schéma bilan d'un problème de statique<br />

d'établir la relation entre le couple<br />

extérieur et les actions de liaison (6<br />

équations). Ensuite l'"isolement" de l'ensemble {bielle+oscillateur} permettra (peut-être) le rapprochement<br />

avec F (soit 12 équations). En réalité il faudra aussi isoler la bielle (18 équations en tout). De plus ce<br />

problème peut comporter plus d'inconnues que d'équations, et un premier travail consistera à éliminer des<br />

inconnues de liaison par des considérations de jeu dans les liaisons. L'étude statique des mécanismes relève<br />

donc de la compétence du constructeur en mécanique qui mêlant à la fois connaissances technologiques et<br />

physiques.<br />

Cependant dans de nombreux problèmes (isostatiques), on voit apparaître deux systèmes d'équations<br />

indépendants:<br />

une partie concerne la relation entrée/sortie qui lie les actions motrice et réceptrice (souvent une<br />

seule équation). Cette partie concerne les efforts fournissant une puissance.<br />

le reste peut s'appeler équations de liaisons qui renseignent sur les efforts (auparavant<br />

transmissibles et désormais effectifs) de guidage et qui s'expriment en fonction des efforts<br />

précédents. La puissance de ces interactions est nulle si les liaisons sont parfaites.<br />

Selon les besoins, il n'est pas nécessaire de résoudre l'ensemble des équations. La méthode dite des<br />

puissances virtuelles permet de séparer mathématiquement ces deux groupes d'inconnues.<br />

Dans le cas des sytèmes hyperstatiques, le nombre d'équations demeure insuffisant. Alors, on a recours à<br />

l'élimination d'inconnue par des considération de jeu dans les liaisons, ou alors à l'écriture de nouvelles<br />

équations en posant l'étude du comportement élastique de certaines pièces.<br />

Voir Aussi<br />

Statique<br />

Mécanique du solide<br />

Diagramme de forces<br />

Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide »<br />

Catégories : Statique • Mécanique du solide • Génie mécanique<br />

10 of 11 31/03/07 10:37


Statique du solide - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statique_du_solide<br />

Dernière modification de cette page le 26 mars 2007 à 13:14.<br />

Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de la licence de documentation libre<br />

GNU (GFDL).<br />

Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., association de bienfaisance<br />

régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.<br />

11 of 11 31/03/07 10:37


L e c t u r e ( s ) # 1 0


TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />

La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 1 / 8<br />

La statique est la partie de la mécanique qui étudie l’équilibre d’un système matériel soumis<br />

à des actions mécaniques.<br />

1] ACTION MECANIQUE<br />

Une action mécanique est toute cause susceptible de maintenir un corps au repos, de créer<br />

ou de modifier un mouvement, de déformer un corps.<br />

1.1] notion de force<br />

Une force, notée<br />

1.2] notion de moment<br />

(E)<br />

(!)<br />

r<br />

F 1<br />

M<br />

M 1<br />

r<br />

F<br />

(!)<br />

r<br />

F 2<br />

r<br />

F est une action mécanique modèlisable par un vecteur lié. Elle est<br />

caractérisée par :<br />

- un point d’application : M<br />

r<br />

- une direction : ! ou ( M, x M<br />

)<br />

- un sens : + x r M<br />

r<br />

- une norme : F en newton (N)<br />

r<br />

La résultante des forces F i<br />

appliquées à un système matériel (E)<br />

r r<br />

n r<br />

est : R(F ! E) = " F (a)<br />

i<br />

La force ne représente pas toutes les actions mécaniques<br />

appliquées sur un système matériel.<br />

r r<br />

F 1<br />

et F 2<br />

ont même direction, même norme mais un sens opposé<br />

et des points d’application différents.<br />

r r n r r r r<br />

On peut écrire : R(F ! E) = " F = F + F = 0<br />

A i i i<br />

i=<br />

1<br />

Pour notre exemple, le moment résultant est<br />

nul en un point quelconque A.<br />

1.3] moment d’une force en un point<br />

Le moment au point A de la force<br />

M (F) = AM F<br />

A<br />

r<br />

x M<br />

M<br />

(!)<br />

r M 2<br />

A<br />

x M r<br />

i<br />

i 1 2<br />

M<br />

i=<br />

1<br />

x M<br />

M<br />

La résultante des forces est nulle et pourtant il existe bien une<br />

action mécanique sur (E) : c’est le moment résultant défini au point A par :<br />

r r n ! r<br />

M (F ! E) = # AM " F (b)<br />

i=<br />

1<br />

i<br />

r r r r<br />

M (F ! E) = AM ! " F + AM ! 1 2 " F , qui n’est pas<br />

A i 1 2<br />

r<br />

F appliquée au point M, est le vecteur lié<br />

r r ! r<br />

M<br />

A(F) = AM " F (c) unité : le newton mètre (Nm)<br />

M (F) = BM F<br />

B<br />

r r<br />

M<br />

A<br />

(F) défini par :<br />

Relation entre le moment d’une force appliquée en M exprimé en deux points différents A et B.<br />

On a :<br />

r r ! r r r ! r ! ! !<br />

" , " et BM = BA+ AM<br />

MICHEL Laurent


TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />

La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 2 / 8<br />

r r ! ! r ! r ! r<br />

d’où : M (F) = (BA + AM ) " F = BA " F + AM " F<br />

B<br />

donc :<br />

1.4] premier principe de la statique<br />

r r r r ! r<br />

M (F) = M (F) +BA " F (d)<br />

B<br />

Une action mécanique est entièrement caractérisée, d'un point de vue mécanique, par le<br />

torseur d'action mécanique suivant :<br />

r<br />

r r<br />

r<br />

" $ R(F E) F<br />

{ T (F E) }<br />

r r<br />

! & $<br />

"<br />

! = # ' r<br />

M<br />

A %$<br />

A(F ! E) ($ = $<br />

&<br />

$<br />

# ! ' (e)<br />

AM F<br />

A %$ ) ($<br />

Le champ des actions mécaniques est bien un torseur car il respecte la loi de changement<br />

r r r r ! r<br />

de point de réduction d’un torseur : M<br />

B(F) = M<br />

A<br />

(F) + BA " F .<br />

Le torseur { T (E 1 ! E 2 )}<br />

est appelé torseur d’action mécanique de (E 1 ) sur (E 2 ).<br />

r<br />

" $ R(E1 ! E ) &<br />

2<br />

{ T (E 1 ! E 2 )}<br />

= # r<br />

$<br />

'<br />

%$ M<br />

A<br />

(E1 ! E<br />

2)<br />

($<br />

1.5] classification des actions mécaniques<br />

On en distingue deux sortes :<br />

- actions mécaniques à distance (de pesanteur, électromécanique, électrostatique…)<br />

- actions mécaniques de contact (de pression, de contact…)<br />

2] MODELISATION DES ACTIONS MECANIQUES A DISTANCE<br />

2.I] Champ de pesanteur<br />

A<br />

A<br />

Le champ de pesanteur est un champ de force qui peut être<br />

considéré comme uniforme en tout point d'une région localisée de<br />

(E) l'espace.<br />

P<br />

r r r<br />

dm<br />

r<br />

La densité de ce champ est notée g avec g = ! g z<br />

dP<br />

(g = 9,81 ms -2 à Paris au niveau du sol, z r verticale ascendante).<br />

r<br />

r<br />

r<br />

r<br />

O y On écrit : dP = g. dm avec dP force élémentaire (en N) qui<br />

agit sur la masse élémentaire dm (en Kg).<br />

r r r<br />

En intégrant à la masse totale de (E), on obtient : P = M. g = ! Mgz<br />

D’où l’écriture du torseur de l’action de la gravité sur (E) :<br />

r<br />

$ " g.<br />

dm (<br />

r<br />

$ + Mgz (<br />

&<br />

P,<br />

( E)<br />

& &<br />

{ T ( g! E) } = % ! ) = !<br />

&<br />

r % r )<br />

AP g dm AP g dm<br />

" # . & " # .<br />

&<br />

'&<br />

P,<br />

E *&<br />

A ' P ,( ( )<br />

E ) *<br />

r<br />

x M<br />

M<br />

r<br />

z M<br />

A<br />

MICHEL Laurent


TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />

La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 3 / 8<br />

2.1.1] centre de gravité ou centre d'inertie<br />

On appelle centre de gravité ou centre d'inertie de l'ensemble matériel (E), le point G<br />

! !<br />

vérifiant l'équation suivante : M. AG = # AP.<br />

dm , si A point quelconque est amené en G, on<br />

! r !<br />

obtient : M. GG = 0 = # GP.<br />

dm .<br />

On a :<br />

P"<br />

( E)<br />

P"<br />

( E)<br />

r ! r ! r r r r<br />

M<br />

G(g ! E) = $ GP " g.dm = $ GP.dm " g = 0 " g = 0.<br />

P #(E)<br />

P #(E)<br />

D’où le torseur de l’action de la gravité sur (E) peut s’écrire: { T ( E) }<br />

g! =<br />

G<br />

#"<br />

$<br />

%<br />

r<br />

M<br />

r<br />

g z&<br />

' (f)<br />

0 (<br />

3] MODELISATION DES ACTIONS DE CONTACT<br />

3.1] contact d’un fluide sur un solide<br />

Surface (S)<br />

!<br />

La force élémentaire de pression df exercée sur une<br />

facette de centre M, d’aire ds, de normale n r , par une fluide<br />

parfait f à la pression p M en M est égale à :<br />

! r<br />

df = " p<br />

M. ds.n<br />

avec p M en Pascal (P), ds en mètre carré<br />

(m 2 )<br />

Pour une petite surface, on néglige la variation de<br />

pression due à la variation d’altitude, d’où p M = p = constante. C’est le cas du pneumatique et de<br />

l’hydraulique.<br />

r r<br />

En intégrant sur la surface S, on obtient : F = ! p. S. n<br />

D’où l’écriture du torseur de l’action du fluide sur la surface S:<br />

r<br />

% # p.S.n )<br />

'<br />

{ T (f!<br />

S) } = & ! r<br />

'<br />

*<br />

'<br />

# " AP $ p.ds.n<br />

'<br />

A ( P , (S) +<br />

! !<br />

Le centre C d’une surface S est défini par : S. AC = # AP.ds , si A point quelconque est<br />

! r<br />

amené en C, on obtient : S.CC = 0 =<br />

On a :<br />

Solide<br />

M<br />

r<br />

df<br />

dS<br />

r<br />

n M<br />

Fluide<br />

!<br />

# CP.ds .<br />

P " (E)<br />

P " (S)<br />

r ! r ! r r r r<br />

M C<br />

(f ! S) = " % CP # p. ds. n = " p % CP. ds. # n = 0 # n = 0 .<br />

P $ (E)<br />

P $ (E)<br />

D’où le torseur de l’action du fluide sur la surface S, réduit au centre C de la surface S, peut<br />

p. S.n<br />

T (f! S) = #"<br />

r<br />

$ r<br />

&<br />

' (g)<br />

% 0 (<br />

s’écrire: { }<br />

c<br />

MICHEL Laurent


TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />

La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 4 / 8<br />

3.2] contact entre deux solides<br />

3.2.1] torseur d’action mécanique de contact<br />

r<br />

Tout contact réel entre deux corps à lieu suivant une<br />

f<br />

(S 2 )<br />

p( S1 ! S2<br />

)<br />

surface, aussi petite soit-elle.<br />

r<br />

ds<br />

fp( S1 ! S2<br />

) est appelée la densité surfacique de force<br />

(S 1 ) P<br />

de contact de S1 sur S2 au point P.<br />

Son unité : Pa (Pascal)<br />

1 Pa = 1 N/m 2<br />

1daN/mm 2 = 10 7 Pa = 10 MPa<br />

1 bar = 1 daN/cm 2 = 10 5 Pa = 0,1 MPa<br />

Le torseur de l’action mécanique de contact de S1 sur S2 s’écrit :<br />

r<br />

$ " f<br />

P(S1 ! S<br />

2<br />

)ds (<br />

& P + (S)<br />

&<br />

{ T (S1!<br />

S 2)<br />

} = % ! r<br />

)<br />

& " AP # f<br />

P(S1 ! S<br />

2<br />

)ds&<br />

'&<br />

P+<br />

( S)<br />

*&<br />

A<br />

r<br />

f<br />

p(S1 ! S<br />

2<br />

)<br />

(S 2 )<br />

(S 1 )<br />

3.2.2] lois de Coulomb<br />

P<br />

r<br />

tp( S1 ! S2<br />

)<br />

r<br />

np( S1 ! S2<br />

)<br />

"<br />

Si l’on projette<br />

r<br />

f (S<br />

! S ) sur la normale au plan tangent "<br />

p 1 2<br />

au point P à (S 1 ) et (S 2 ) puis sur le plan ", on définit :<br />

r<br />

n<br />

p<br />

(S1 ! S<br />

2<br />

) la densité surfacique normale, ou pression<br />

surfacique normale, au point P, des forces de contact de (S 1 )<br />

sur (S 2 ).<br />

r<br />

t<br />

p<br />

(S1 ! S<br />

2<br />

) la densité surfacique tangentielle, ou<br />

pression surfacique tangentielle, au point P, des forces de<br />

contact de (S 1 ) sur (S 2 ).<br />

énoncé des lois de Coulomb<br />

r<br />

r<br />

premier cas, où il y a glissement entre les deux solides : V( P ! S2 / S1)<br />

" 0<br />

r<br />

r<br />

t ( p<br />

S S )<br />

1<br />

!<br />

2<br />

est opposée à la vitesse de glissement V( P ! S 2<br />

/ S 1<br />

) .<br />

r r r<br />

Ou : t ( S S ) V ( p<br />

P S / S )<br />

1<br />

!<br />

2<br />

" #<br />

2 1<br />

= 0<br />

r<br />

r<br />

t ( S S ). V ( p<br />

P S / S )<br />

1<br />

!<br />

2<br />

"<br />

2 1<br />

< 0<br />

Le facteur de frottement f (il ne faut plus parler de coefficient de frottement) est défini tel<br />

r<br />

tp<br />

( S1 ! S2<br />

)<br />

que : f = r<br />

n ( S ! S )<br />

p<br />

1 2<br />

MICHEL Laurent


TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />

La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 5 / 8<br />

r r<br />

On définit l’angle # égal à ( np, fp ) tel que : tan! = f .<br />

r<br />

Le cône de frottement a comme axe ( P, n p<br />

) et demi angle au sommet #.<br />

r<br />

r<br />

deuxième cas, où il y a non glissement entre les deux solides : V( P ! S2 / S1)<br />

= 0<br />

r<br />

#<br />

f (S ! S ) se trouve à l’intérieur du cône de<br />

r<br />

f<br />

p(S1 ! S<br />

2<br />

)<br />

(S 1 )<br />

P<br />

(S 2 )<br />

"<br />

p 1 2<br />

frottement.<br />

r<br />

tp(S<br />

D’où : f " r<br />

n (S<br />

p<br />

1<br />

1<br />

! S<br />

2<br />

! S<br />

Voir les valeurs de f au paragraphe 3.2 .5.<br />

2<br />

)<br />

)<br />

3.2.3] liaisons sans frottement<br />

r<br />

r<br />

Dans ce cas, t ( p<br />

S S )<br />

1<br />

!<br />

2<br />

= 0 , ou f = 0.<br />

La liaison entre deux solides (S 1 ) et (S 2 ) , peut être définie par un torseur d’actions<br />

mécaniques :<br />

r<br />

{ Ti (S S ) #<br />

i<br />

% (S1 "!<br />

S<br />

2<br />

) '%<br />

!<br />

2 1 } = $ r R l<br />

r r r<br />

( défini dans le repère R( O, x, y, z)<br />

i<br />

&% M<br />

0<br />

(S1 " l<br />

.<br />

! S<br />

2<br />

))%<br />

O<br />

On définit les éléments de réduction de ce torseur comme suit :<br />

r r r r<br />

li<br />

R(S 1<br />

!"<br />

S<br />

2<br />

) = X<br />

ix + Yi y + Z<br />

iz<br />

r r r r<br />

li<br />

M (S !"<br />

S ) = L x + M y + N z<br />

0 1<br />

2<br />

i i i<br />

Le torseur torseur d’actions mécaniques peut s’écrire ainsi : { Ti (S ! S )<br />

2 1 } =<br />

O<br />

" X<br />

i<br />

$<br />

# Yi<br />

%$ Z<br />

i<br />

L<br />

i &<br />

$<br />

Mi<br />

' .<br />

Ni<br />

($<br />

Tableau des formes des torseurs statiques des liaisons.<br />

Liaison<br />

Torseur<br />

statique<br />

Forme<br />

conservée<br />

Liaison<br />

Torseur<br />

statique<br />

Forme<br />

conservée<br />

MICHEL Laurent


TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />

La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 6 / 8<br />

Encastrement<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

X<br />

Y<br />

Z<br />

L<br />

M<br />

N<br />

r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point de<br />

l’espace<br />

Appui plan<br />

de normale r z<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

0<br />

0<br />

L<br />

M<br />

Z 0 r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point de<br />

l’espace<br />

Pivot<br />

r<br />

d’axe (o,x)<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

X<br />

Y<br />

Z<br />

0<br />

M<br />

N<br />

r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point<br />

r<br />

de<br />

l’axe (o,x)<br />

Rotule ou<br />

sphérique<br />

de centre O<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

X 0<br />

Y 0<br />

Z 0 r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

au point O<br />

Glissière de<br />

direction r x<br />

!#<br />

0<br />

" Y<br />

Z<br />

$#<br />

L<br />

M<br />

N<br />

r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point de<br />

l’espace<br />

Linéaire<br />

rectiligne<br />

de normale z r r<br />

et<br />

d’axe (o,x)<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

0 0<br />

0 M<br />

Z 0 r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point du<br />

r r<br />

plan (o,x,z)<br />

Hélicoïdale<br />

r<br />

d’axe (o,x)<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

X<br />

Y<br />

Z<br />

L<br />

M<br />

N<br />

r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

L = ± X . p / 2!<br />

en tout point<br />

r<br />

de<br />

l’axe (o,x)<br />

Linéaire<br />

annulaire<br />

r<br />

d’axe<br />

(o,x)<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

0 0<br />

Y 0<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

Z 0 r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

au point O<br />

Pivot glissant<br />

r<br />

d’axe (o,x)<br />

!#<br />

0 0<br />

" Y M<br />

Z N<br />

$#<br />

r r r<br />

( o, x, y, z)<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

en tout point<br />

r<br />

de<br />

l’axe (o,x)<br />

ponctuelle<br />

de normale r z<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

0 0<br />

0 0<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

Z 0 r r r<br />

( o, x, y, z )<br />

en tout point de<br />

r<br />

l’axe (o,z)<br />

Sphérique à<br />

doigt<br />

r<br />

d’axe (o,x)<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

X L<br />

Y 0 &<br />

au point O libre<br />

Z 0 r r r '#<br />

( o, x, y, z )<br />

%#<br />

!#<br />

"<br />

$#<br />

0 0<br />

0 0<br />

0 0<br />

%#<br />

&<br />

'#<br />

r r r<br />

( o, x, y, z)<br />

en tout point de<br />

l’espace<br />

3.2.4] résistance au roulement<br />

La résistance au roulement peut se matérialiser par un déplacement $ du point d’application<br />

r<br />

de la résultante F( R ! S) par rapport au point de contact I. Cela crée un couple résistant au<br />

r r r<br />

roulement : M<br />

r<br />

(S ! R) = #x " F (S ! R) .<br />

(R)<br />

(R)<br />

(S)<br />

C<br />

I<br />

r<br />

F(S ! R)<br />

Sans résistance au roulement<br />

C<br />

r<br />

F(S ! R)<br />

(S)<br />

$ I<br />

Avec résistance au roulement<br />

3.2.5] tableau de valeur pour le facteur de frottement f et pour $<br />

MICHEL Laurent


TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />

La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 7 / 8<br />

Matériaux en contact f Matériaux en contact $ en mm<br />

Acier sur acier 0,10 Acier trempé sur acier trempé 0,005<br />

Bronze sur bronze 0,20 à 0,01<br />

Fonte sur bronze 0,10 Fonte grise sur acier trempé 0,5<br />

Cuir sur métal 0,25 Fonte sur sol dur 1<br />

Bois sur bois 0,40 pneu sur sol dur 5 à 10<br />

Métaux sur bois 0,30<br />

Garniture de friction sur acier 0,30<br />

Pneu sur chaussée 0,60<br />

4] PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE (P.F.S.)<br />

4.1] équilibre d’un ensemble matériel<br />

On dit que l’ensemble matériel (E) est en équilibre par rapport à repère R si, au cours du<br />

temps, chaque point de (E) conserve une position fixe par rapport au repère R.<br />

Un solide (S) est en équilibre par rapport à un repère R, si ses paramètres de position par<br />

rapport à ce repère sont constants.<br />

4.2] énoncé du P.F.S.<br />

Il existe au moins un repère Rg, appelé repère galiléen, tel que pour tout sous ensemble<br />

matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport à ce repère, le torseur<br />

associé aux actions mécaniques extérieures à (e) soit nul.<br />

r<br />

z M<br />

r<br />

(E) T (e! e) = 0 , "( e) #(<br />

E) (h) e est tout ce qui est<br />

r<br />

x M<br />

M<br />

R g<br />

O<br />

(e)<br />

r<br />

y<br />

{ } {}<br />

O<br />

extérieur à e.<br />

Un repère lié à la terre constitue très souvent un repère<br />

galiléen. (sauf pour des mouvements très longs et très rapides).<br />

On en déduit :<br />

Le théorème de la résultante statique<br />

MICHEL Laurent


TSI COURS DE MÉCANIQUE Cours<br />

La Rochelle DETERMINATION DES ACTIONS MECANIQUES 8 / 8<br />

Pour tout sous ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport<br />

à un repère galiléen R g , la résultante générale du torseur associé aux actions<br />

mécaniques extérieures à (e) est nulle.<br />

r r<br />

R(e ! e) = 0 (i)<br />

Le théorème du moment statique<br />

Pour tout sous ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport<br />

à un repère galiléen R g , le moment résultant du torseur associé aux actions<br />

mécaniques extérieures à (e) est nul en tout point.<br />

r<br />

r<br />

M<br />

A<br />

(e ! e) = 0, " A (j)<br />

Remarque :<br />

r<br />

T (e ! e) = 0 ne veut pas dire nécessairement équilibre. (exemple : un ensemble de<br />

{ } {}<br />

solides dynamiquement équilibrés en mouvement de rotation uniforme)<br />

4.3] théorème des actions mutuelles<br />

r<br />

x M<br />

M<br />

r<br />

z M<br />

R g<br />

O<br />

(e 1 )<br />

(E)<br />

(e 2 )<br />

r<br />

y<br />

(e 1 ) et (e 2 ) sont deux sous ensembles matériel de l'ensemble<br />

matériel (E) en équilibre par rapport à un repère galiléen R g<br />

avec E = { e 1 , e 2 }.<br />

On peut écrire :<br />

r<br />

T (e ! e ) = 0<br />

{ } {} or e { e }<br />

1 1<br />

1<br />

= E,<br />

2<br />

r<br />

D’où : { T (E! e )} + { T (e ! e )} = {} 0<br />

1 2 1<br />

r<br />

{ T (e ! e )} = {} 0 or e { e }<br />

2 2<br />

2<br />

= E,<br />

1<br />

r<br />

D’où : { T (E! e<br />

2<br />

)} + { T (e1 ! e<br />

2<br />

)} = {} 0 (2)<br />

r<br />

(1)+(2) % { T (E! e )} + { T (E! e )} + { T (e ! e )} + { T (e ! e )} = {} 0<br />

1 2 2 1 1 2<br />

r<br />

or { T (E! e<br />

1) } + { T (E! e<br />

2<br />

)} = { T (E! E) } = {} 0 (P.F.S.)<br />

d’où : { T (e e )} { T (e e )<br />

2 1 1 2 }<br />

! = " ! (k)<br />

(1)<br />

L’action mécanique du sous-ensemble matériel (e 1 ) sur le sous ensemble matériel (e 2 )<br />

est opposée à l’action mécanique du sous ensemble matériel (e 2 ) sur le sous ensemble<br />

matériel (e 1 ).<br />

MICHEL Laurent


L e c t u r e ( s ) # 1 1


GROUPE FRNCOPHONE DE PHYSIQUE<br />

Consultant : Sémou DIOUF<br />

Expert : Adolphe RATIARISON<br />

Ce cours contient trois parties :<br />

A. La dynamique du point matériel<br />

B. Le moment cinétique<br />

C. Travail – Energie - Puissance


A. DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL<br />

I - RAPPELS ET DÉFINITIONS :<br />

I-1 Rappels cinématiques :<br />

Rappelons tout d’abord les différentes notations que nous avons utilisées en cinématique.<br />

On se donne deux repères<br />

R O,i ,j , un repère fixe<br />

• 0<br />

( 0 0<br />

k 0<br />

)<br />

R O,i,j,k un repère en mouvement par rapport à R ( O,i ,j , )<br />

• ( )<br />

• M un mobile par rapport à R ( O,i,j,k)<br />

• !<br />

R / R0<br />

le vecteur instantané de rotation du repère ( O,i,j,k)<br />

Les différentes vitesses sont :<br />

& dO M #<br />

V (M) = $ ! = V<br />

$ dt !<br />

% "<br />

0<br />

•<br />

R<br />

a<br />

/ R0<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

R par rapport à R ( O,i ,j , )<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

0<br />

la vitesse absolue, vitesse du point M par rapport à R ( O,i ,j , )<br />

& dOM #<br />

V (M) $ ! = V<br />

dt<br />

% "<br />

•<br />

R<br />

r<br />

/ R<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

= , la vitesse relative, vitesse du point M par rapport à R ( O,i,j,k)<br />

( dO O %<br />

& #<br />

0<br />

, la vitesse d’entraînement, vitesse qu’aurait M s’il<br />

0<br />

• V<br />

R<br />

(M ) R) =<br />

+ "<br />

R / R0<br />

! OM = Ve<br />

& dt #<br />

' $ / R0<br />

était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />

Et la loi de composition de vitesses est :<br />

Va = Vr +<br />

Ve<br />

Concernant les accélérations, nous avons :<br />

& d O M #<br />

a =<br />

$ dt !<br />

% "<br />

2<br />

R<br />

(M) $ 0<br />

= !<br />

0<br />

a<br />

2<br />

a , accélération absolue, accélération du point M par<br />

rapport au repère R ( O,i ,j , ).<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

/ R0


& 2<br />

d OM #<br />

a<br />

R<br />

(M) = $ ! =<br />

$ 2<br />

dt !<br />

% "<br />

/ R<br />

au repère mobile R ( O,i,j,k)<br />

a<br />

r<br />

, accélération relative, accélération du point M par rapport<br />

a<br />

c<br />

& dOM #<br />

2 ' $ ! ’ accélération complémentaire ou accélération de Coriolis<br />

$ dt !<br />

% "<br />

= (<br />

R / R0<br />

/ R<br />

/ R0<br />

("<br />

R / R 0) ! OM + " R / R 0<br />

!{"<br />

R / R<br />

! OM} a e<br />

(<br />

2<br />

d O % d<br />

a<br />

R<br />

(M R) & 00<br />

#<br />

0<br />

) =<br />

+<br />

=<br />

2<br />

dt<br />

0<br />

' $ dt<br />

,<br />

accélération d’entraînement, accélération qu’aurait M s’il était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />

.<br />

La loi de composition des accélérations donne :<br />

a = a + a +<br />

G<br />

r<br />

C<br />

a<br />

e<br />

I.2- Définition :<br />

La dynamique est l'étude des causes qui provoquent les mouvements des corps solides, on suppose que<br />

le mobile est un point matériel et que toute sa masse est concentrée en ce point.<br />

I.3- Les trois lois de Newton<br />

a°) La première loi de Newton<br />

Lorsque la résultante générale des forces appliquée à un point matériel ou à un solide est<br />

nulle, deux cas peuvent se présenter :<br />

• Le point matériel ou le solide reste au repos, s’il était au repos ;<br />

• Le point matériel ou le solide est en mouvement uniforme s’il était déjà en<br />

mouvement.<br />

b°) La deuxième loi de Newton<br />

Selon Newton : « Les changements de mouvement sont proportionnels à la force motrice<br />

( Fdt ),, et se fait dans la ligne droite dans laquelle cette force est imprimée à l’objet »<br />

Dans le formalisme vectoriel, cette loi s’exprime par :<br />

& dp #<br />

$ !<br />

dt<br />

% "<br />

/ R0<br />

= F


F est la résultante des forces appliquées au système<br />

p = mv (M) est la quantité de mouvement du mobile dans un référentiel fixe R 0<br />

Ro<br />

v Ro<br />

(M) , la vitesse du mobile dans le référentiel fixe R 0<br />

v Ro<br />

(M) est donc la vitesse absolue du mobile<br />

m la masse du mobile.<br />

Lorsque la masse m est constante, nous parlons de « Principe Fondamental de la<br />

Dynamique (PFD)», dans ce cas on écrit :<br />

F = ma<br />

R0<br />

(M)<br />

a R0<br />

(M) est l’accélération du mobile dans le référentiel fixe R 0<br />

c°) Troisième loi de Newton<br />

Selon Newton : « A toute action, il y a toujours une réaction égale qui lui est opposée ;<br />

autrement dit, les actions mutuelles de deux corps l’un sur l’autre sont toujours égales et<br />

opposées »<br />

La figure suivante illustre la 3 ème loi de Newton.


Le système est décomposé en deux partie, la partie otée est remplacée par la force<br />

qu’elle exerçait sur la première. Ainsi on a deux poids retenus par une corde passant par deux<br />

poulie.<br />

Décomposons ce système en deux sous=-systèmes séparés équivalents, en remplaçant<br />

l’effet de l’autre sous-système par les forces<br />

ressorts.<br />

1! 2<br />

2!<br />

1<br />

La troisième loi di : F + F = 0<br />

F<br />

et<br />

F<br />

1 ! 2<br />

2!<br />

1<br />

représentées ci-dessus par des<br />

d°) Ecriture de la loi fondamental de la dynamique en coordonnées cartésiennes<br />

En coordonnées cartésiennes, si on suppose que la masse du point matériel est invariante, cette<br />

relation entraîne les trois équations différentes suivantes dans lesquelles F x , F y et F z sont les<br />

composantes cartésiennes de :<br />

II- NATURE DES FORCES :<br />

II.1- LES FORCES A DISTANCE : ce sont des forces dont la portée peut être étendue jusqu'à l'infini,<br />

parmi lesquelles on peut citer :<br />

a - Force d'attraction universelle :<br />

Si on considère deux particules électriquement neutres de masses m 1 et m 2 voisines l'une de l'autre,<br />

alors chacune exerce sur l'autre une force dite d'attraction universelle de Newton.


- Force électrostatique : ( voir cours d'électricité)<br />

Considérons deux particules de charges électriques q 1 et q 2 , ces deux particules exercent l'une sur<br />

l'autre des forces d'interactions données par la loi de Coulomb :<br />

1<br />

q<br />

q<br />

1 2<br />

F12<br />

=<br />

2<br />

4!"<br />

0 r<br />

r<br />

r<br />

!<br />

0<br />

est appelée permittivité du vide.<br />

1<br />

4!"<br />

0<br />

= 9.<br />

10<br />

9<br />

Nm<br />

2<br />

/ C<br />

r la distance entre les charges<br />

c -Force magnétique :<br />

2<br />

Dans un repère (R 0 ) un point M ( x, y, z) de charge q est en mouvement avec la vitesse V Ro<br />

(M)<br />

dans un<br />

champ magnétique B . Le point M est le siège d’une force magnétique<br />

F<br />

m<br />

d’expression :<br />

F<br />

m<br />

=<br />

qV<br />

Ro<br />

(M)<br />

II.2- LES FORCES DE CONTACT :<br />

Les forces de contact qui agissent entre solide, liquide etc…ont un rayon d'action très faible (1Å = 10 -<br />

10 m)<br />

Exemples :<br />

· Les contraintes mécaniques.<br />

· Les forces de frottements.<br />

· Les forces de cohésion de la matière.<br />

· Les liaisons chimiques.<br />

· Les interactions nucléaires.<br />

II.3- LES FORCES D'INERTIE D'ENTRAÎNEMENT ET DE CORIOLIS:<br />

Dans un repère galiléen (R 0 ), le principe fondamental de la dynamique s’écrit : F = ma (M)<br />

F est la résultante des forces extérieures appliquées au point M en mouvement.<br />

Si on prend un repère relatif (R) on ne peut pas écrire le P.F.D. comme étant : F = ma (M) = ma<br />

Nous avons défini les différentes composantes de l’accélération dans le chapitre traitant les lois de<br />

composition des mouvements :<br />

R0<br />

R<br />

r


.<br />

L'accéléromètre : ( force d'inertie d'entraînement).<br />

Il permet de mesurer l'accélération linéaire des systèmes tels que trains, automobiles ou avions.<br />

Supposons que le repère mobile est (R) lié à la tige qui se déplace avec une vitesse angulaire !<br />

constante par rapport au repère fixe (R 0 ) et que la masse m lié au ressort peut se mouvoir sans<br />

frottement.<br />

- Si (R) est à l'arrêt par rapport au repère(R 0 ), le poids de la masse m est compensé par la réaction de la<br />

tige, la longueur du ressort est<br />

- Si (R) est animé d'un mouvement de rotation par rapport à (R 0 ) à la vitesse angulaire constante : la


masse m prend une nouvelle position dans (R) :<br />

Conclusion:<br />

Ces forces d'inerties apparaissent comme des forces réelles dans les mouvements relatifs accélérés, et<br />

permettent de simplifier les problèmes de dynamique en les ramenant à des problèmes de statique.<br />

Par contre, ces forces n'ont aucune existence réelle dans les mouvements absolus.<br />

II.4- LES FORCES INTÉRIEURES ET LES FORCES EXTÉRIEURES :<br />

- Pour un point matériel, toutes les forces appliquées à ce point sont dites extérieures.<br />

- Pour un système matériel, il faut distinguer :<br />

· Les forces extérieures provenant d'actions extérieures au système.<br />

· Les forces intérieures dues aux interactions mutuelles :


B.MOMENT CINETIQUE<br />

I. DEFINITION.<br />

On appelle moment cinétique d’un point matériel M, par rapport à un référentiel galiléen R 0 , en un<br />

point O de R 0 , le moment de la quantité de mouvement.<br />

Si m est la masse du mobile et V R 0<br />

(M)<br />

son vecteur vitesse, la quantité de mouvement du mobile<br />

dans le repère R 0 est :<br />

p<br />

0<br />

(M) = mV<br />

R R0<br />

(M)<br />

Le moment cinétique du mobile en O est alors :<br />

"<br />

R0 ( O,M) = OM ! mVR<br />

0<br />

(M)<br />

II.<br />

THEOREME DU MOMENT CINETIQUE<br />

Si on dérive le moment cinétique en O par rapport au temps, dérivation effectuée dans le repère R 0 ,<br />

nous avons :<br />

(<br />

&<br />

d)<br />

&<br />

'<br />

R0<br />

D’où :<br />

'<br />

%<br />

d(<br />

%<br />

&<br />

R0<br />

(O, M) %<br />

#<br />

dt #<br />

$<br />

(O, M) $<br />

"<br />

dt "<br />

#<br />

/ R 0<br />

/ R 0<br />

( %<br />

&<br />

dOM<br />

= #<br />

'<br />

dt<br />

$<br />

/ R0<br />

= ! M(O, F<br />

i<br />

)<br />

" p<br />

R0<br />

( %<br />

&<br />

dp<br />

R0<br />

(M)<br />

(M) + OM " #<br />

& #<br />

'<br />

dt<br />

$<br />

/ R0<br />

= OM " ! F<br />

Signalons que, comme pour la loi fondamentale, la dérivée du moment cinétique par rapport au<br />

temps est relative au référentiel galiléen. Cette loi, qui est une conséquence de la loi fondamentale<br />

s’énonce comme suit :<br />

La dérivée par rapport au temps du moment cinétique d’un point matériel, en un point fixe O d’un<br />

référentiel galiléen, est égale à la somme des moments des forces qui s’exercent sur ce point.<br />

Ce théorème est commode lorsque le moment des forces est nul. On obtient alors immédiatement<br />

une constante vectorielle du mouvement :<br />

!<br />

R 0<br />

(O,M) =<br />

Cte


III. REMARQUE<br />

Nous avons supposé que le point O étant fixe par rapport à R 0 . Etudions le cas où le moment<br />

cinétique est calculé en un point O’ mobile dans R 0 .<br />

"<br />

R0 ( O',M) = O' M ! mVR<br />

0<br />

(M)<br />

&<br />

$<br />

d(<br />

$<br />

%<br />

(<br />

&<br />

d*<br />

&<br />

'<br />

R0<br />

R0<br />

(O', M) #<br />

!<br />

dt !<br />

"<br />

(O',M) %<br />

#<br />

dt #<br />

$<br />

/ R 0<br />

/ R 0<br />

& /<br />

dO M #<br />

= $ !<br />

$ dt !<br />

% "<br />

/ R0<br />

= & ( VR<br />

0<br />

(M) ) V<br />

'<br />

' mV<br />

R0<br />

R0<br />

& dV (M) #<br />

/<br />

R0<br />

(M) + O M ' m$<br />

!<br />

$ dt !<br />

/ R0<br />

14444<br />

%<br />

24444<br />

"<br />

3<br />

somme des moments des forces<br />

/<br />

(O )#%<br />

" mV<br />

$<br />

R0<br />

(M) + ! M(O<br />

i<br />

/<br />

, F )<br />

i<br />

(<br />

&<br />

d)<br />

&<br />

'<br />

R0<br />

(O', M) %<br />

#<br />

dt #<br />

$<br />

/ R 0<br />

+ V<br />

R0<br />

/<br />

(O ) " mV<br />

R0<br />

(M) = ! M(O<br />

i<br />

/<br />

, F )<br />

i<br />

Lorsque le point où l’on applique le théorème du moment cinétique est mobile, il faut ajouter à la<br />

dérivée du moment cinétique le terme complémentaire<br />

/<br />

V<br />

0<br />

(O ) ! mV<br />

R R0<br />

(M)<br />

Le premier terme de l’équation précédente est appelé moment dynamique.


TRAVAIL-ENERGIE<br />

I-TRAVAIL.<br />

I.1 Travail élémentaire<br />

On appelle travail élémentaire effectué par une force , dont le point d'application M se déplace d'une<br />

longueur élémentaire (rectiligne ou curviligne) avec une vitesse dans le référentiel R, le produit<br />

scalaire :<br />

Remarques :<br />

- le travail est fonction du référentiel choisi.<br />

- Il n'y a pas obligatoirement de corrélation entre la force et la cause qui provoque le déplacement.<br />

I.2 Travail fini<br />

Cas général<br />

- Le travail effectué par la force , dont le point d'application M se déplace entre le point de départ " 1 "<br />

et le point d'arrivée " 2 ", est :<br />

- La force peut être fonction des coordonnées (u 1 , u 2 , u 3 ) de son point d'application M, de la<br />

vitesse<br />

et du temps.<br />

Dans ce cas le travail dépend des positions extrêmes " 1 " et " 2 " du chemin suivi pour aller de "<br />

1 " à " 2 " et de la loi du mouvement entre ces deux points.<br />

- Si le vecteur force ne dépend que de la position de son point d'application M, c'est-à-dire des<br />

seules coordonnées u 1 , u 2 et u 3 , on dit que M se déplace dans un champ de vecteurs forces (ou<br />

encore dans un champ de forces).<br />

Dans ce cas le travail n'est plus fonction de la loi du mouvement mais seulement des extrémités "<br />

1 " et " 2 " et du trajet suivi par M entre ces deux points.<br />

Cas d'une force conservative :<br />

- On dit qu'une force (u 1 , u 2 , u 3 ) est conservative si le travail de cette force ne dépend pas du chemin<br />

suivi entre " 1 " et " 2 ".<br />

- Le long d'une courbe fermée quelconque le travail effectué par la force , dont est nul :


- Une force conservative dérive d'une énergie potentielle Ep (u 1 , u 2 , u 3 ) telle que :<br />

"<br />

- Le travail d'une force conservative dépend uniquement du point de départ " 1 " et du point d'arrivée " 2<br />

".<br />

II. ENERGIE :<br />

II.1 Énergie potentielle d'interaction<br />

Définition<br />

L'énergie potentielle associée à la force conservative , est définie par :<br />

Propriétés<br />

- L'énergie potentielle d'interaction dépend du référentiel choisi.<br />

- Elle est définie à une constante arbitraire près. Seules les différences d'énergie potentielle ont une<br />

signification physique.<br />

II.2 Énergie cinétique<br />

Relativement au référentiel R, l'énergie cinétique d'un point matériel M de masse m et de quantité de<br />

mouvement à l'instant t a pour expression :<br />

II.3 Énergie mécanique totale<br />

On appelle énergie mécanique totale E m d'une particule M la somme de l'énergie potentielle et de<br />

l'énergie cinétique.<br />

E m = E c + E p<br />

III- THEOREME DE L'ENERGIE CINETIQUE<br />

III.1 Cas général<br />

- Le travail de toutes les forces " réelles " (conservatives et non conservatives) appliquées au point<br />

matériel M, dans le référentiel galiléen R, entre la position initiale " 1 " et la position finale " 2 " est égal à<br />

la variation de l'énergie cinétique de M.


- Dans un référentiel non galiléen R', il suffit d'ajouter à # , la somme des forces d'inertie # '<br />

III.2 Cas des forces conservatives<br />

Si les forces en présence sont conservatives, il y a conservation de l'énergie mécanique totale.<br />

E c + E p = E m = cte


L e c t u r e ( s ) # 1 2


Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />

Lycée Jacques Amyot<br />

I -<br />

DERIVATION VECTORIELLE<br />

A. Dérivée d'un vecteur mobile par rapport à un repère:<br />

""""""!<br />

Soit V (u)<br />

la base B<br />

un vecteur quelconque définit dans<br />

0<br />

""""""!<br />

#<br />

#<br />

#<br />

V ( u)<br />

% x(<br />

u).<br />

i0 $ y(<br />

u).<br />

j0$<br />

z(<br />

u).<br />

k0<br />

Le vecteur OP """""<br />

!<br />

est un représentant du vecteur<br />

""""""!<br />

V (u) .<br />

Le point P décrit la trajectoire de P dans le repère<br />

R 0<br />

Le point P à pour coordonnées x(u), y(u), z(u).<br />

""""""!<br />

On appelle dérivée du vecteur V (u) par rapport à u relativement à la base B0 le vecteur noté:<br />

""""""!<br />

#<br />

#<br />

#<br />

+ d ( d x(<br />

u)<br />

d y(<br />

u)<br />

d z(<br />

u)<br />

) V ( u)<br />

&<br />

% . i0<br />

$ . j0<br />

$ . k0<br />

.<br />

* du ' 0<br />

du du du<br />

Si les fonctions x(u), y(u), z(u) admettent des dérivées d'ordre n il est possible de définir le<br />

vecteur dérivé d'ordre n<br />

n """"""! n # n # n<br />

+ d ( d x(<br />

u)<br />

d y(<br />

u)<br />

d z(<br />

u)<br />

#<br />

) V ( u)<br />

& % . i0<br />

$ . j0<br />

$ . k<br />

n<br />

n<br />

n<br />

n 0<br />

* du ' du du du<br />

0<br />

1. Propriétés<br />

V<br />

""""""!<br />

V """""" !<br />

0<br />

Soient ( u 1<br />

) et ( u 2<br />

) deux vecteurs définis par leurs composantes dans la base B<br />

Soient .<br />

1, u-<br />

et .<br />

2, u-<br />

deux fonctions scalaires de u dérivables<br />

On montre<br />

""""""! """"""!<br />

+ 4<br />

1(<br />

) d2<br />

V1<br />

( u)<br />

$ V2(<br />

u)<br />

""""""!<br />

"""""" !<br />

/&<br />

+ ( + (<br />

d V1<br />

( u)<br />

& )<br />

d V2<br />

( u)<br />

)<br />

3<br />

0<br />

& % ) $ &<br />

) du & ) du & ) du &<br />

* ' R * '<br />

0<br />

R<br />

)<br />

&<br />

0<br />

*<br />

'<br />

R<br />

0<br />

""""""!<br />

""""""!<br />

""""""!<br />

""""""!<br />

+<br />

( + (<br />

d(<br />

1(<br />

u)<br />

V1<br />

( u)<br />

2(<br />

u)<br />

V2<br />

( u)<br />

d V1<br />

( u)<br />

d<br />

1(<br />

u)<br />

""""""!<br />

+ (<br />

d V2<br />

( u)<br />

d<br />

2(<br />

u)<br />

"" !"<br />

)<br />

. 5 $ . 5<br />

&<br />

1(<br />

u)<br />

) &<br />

.<br />

V1<br />

( u)<br />

2(<br />

u)<br />

) &<br />

.<br />

% . 5<br />

$ 5 $ . 5<br />

$ 5V2<br />

( u)<br />

)<br />

du<br />

& ) du & du<br />

) du & du<br />

*<br />

' R * '<br />

0<br />

R<br />

* '<br />

0<br />

R0<br />

Dérivée du produit scalaire<br />

""""""! """"""!<br />

""""""!<br />

""""""!<br />

+<br />

( + (<br />

+ (<br />

)<br />

d( V1<br />

( u)<br />

5 V2(<br />

u)<br />

d V1<br />

( u)<br />

""""""! """"""!<br />

&<br />

d V2<br />

( u)<br />

% ) & 5 V2<br />

( u)<br />

$ V1<br />

( u)<br />

5 ) &<br />

) du & ) du &<br />

) du &<br />

*<br />

' R * '<br />

0<br />

R<br />

* '<br />

0<br />

R0<br />

Dérivée du produit Vectoriel<br />

""""""! """"""!<br />

""""""!<br />

""""""!<br />

+<br />

( + (<br />

+ (<br />

)<br />

d( V1<br />

( u)<br />

6 V2<br />

( u)<br />

d V1<br />

( u)<br />

""""""! """"""!<br />

&<br />

d V2<br />

( u)<br />

% ) & 6 V2(<br />

u)<br />

$ V1<br />

( u)<br />

6 ) &<br />

) du & ) du &<br />

) du &<br />

*<br />

' * '<br />

* '<br />

R0<br />

R0<br />

R0<br />

28/10/03 Cinématique du solide page 1/9


Soit<br />

Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />

Lycée Jacques Amyot<br />

""""""! 2<br />

2. Cas particuliers<br />

""""""!<br />

a) Dérivée d'un vecteur V (u) de module constant<br />

""""""!<br />

V (u)<br />

un vecteur fonction de u mis dont le module est constant<br />

""""""!<br />

""""""!<br />

V ( u)<br />

% Cte % V ( u)<br />

5 V ( u)<br />

on a donc<br />

""""""! """"""!<br />

+<br />

( +<br />

)<br />

d(<br />

V ( u)<br />

5 V ( u)<br />

)<br />

& % 07)<br />

d<br />

) du & )<br />

*<br />

' R *<br />

0<br />

donc :<br />

""""""!<br />

+ (<br />

)<br />

d V ( u)<br />

"""""" !<br />

& 5 V ( u)<br />

% 0<br />

) du &<br />

* '<br />

R0<br />

""""""!<br />

(<br />

V ( u)<br />

&<br />

du &<br />

'<br />

R0<br />

""""""!<br />

5 V ( u)<br />

$<br />

""""""!<br />

""""""!<br />

+ (<br />

( )<br />

( ) )<br />

V u<br />

V u 5 &<br />

) du &<br />

* '<br />

or les deux vecteurs n'étant pas nuls on en déduit que les deux vecteurs sont<br />

perpendiculaires.<br />

Le vecteur dérivé d'un vecteur unitaire est donc un vecteur orthogonal à ce vecteur.<br />

B. Vecteur vitesse de rotation d'un repère en mouvement par rapport à un autre repère.<br />

x0<br />

1. dérivation d'une base dans une autre: vecteur rotation.<br />

Soient B 0 et B 1 deux bases orthonormées<br />

z0<br />

z1<br />

directes<br />

k<br />

O<br />

i<br />

j<br />

x1<br />

On cherche à exprimer<br />

R<br />

k1<br />

i1<br />

Q1<br />

#(<br />

)<br />

d i<br />

&<br />

) du &<br />

* '<br />

R<br />

j1<br />

#<br />

+ (<br />

)<br />

d j1<br />

, &<br />

) du &<br />

* '<br />

y0<br />

R<br />

R0<br />

% 0<br />

Les vecteurs unitaires de B 0 sont notées: , ,<br />

#<br />

k 0<br />

,.L'origine est notée O<br />

Les vecteurs unitaires de B 1 sont notées: i1 , ,<br />

y1 #<br />

,.L'origine est notée Q1<br />

k1<br />

#<br />

#<br />

j1<br />

#<br />

Les vecteurs unitaires i1 , , k1 , et l'origine Q1<br />

sont des fonctions de u.<br />

+ (<br />

)<br />

d k1<br />

&<br />

) du &<br />

* '<br />

#<br />

+<br />

1<br />

,<br />

#<br />

+ (<br />

)<br />

d i1 & est un vecteur que l'on peut exprimer dans n'importe quelle base.<br />

) du &<br />

* '<br />

Dans la base B 0 les composantes de<br />

est aussi possible de l'exprimer dans la base B 1 , ainsi ;<br />

R<br />

R<br />

#<br />

+ (<br />

d i<br />

#<br />

) 1 & sont les dérivées par rapport à u de i1 dans B0. Il<br />

) du &<br />

* '<br />

28/10/03 Cinématique du solide page 2/9<br />

#<br />

i0<br />

#<br />

#<br />

j0<br />

#<br />

j1


Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />

Lycée Jacques Amyot<br />

#<br />

+ (<br />

)<br />

d i1<br />

&<br />

) du &<br />

* '<br />

R0<br />

#<br />

+ (<br />

)<br />

d j1<br />

&<br />

) du &<br />

* '<br />

#<br />

+ (<br />

)<br />

d k1<br />

&<br />

) du &<br />

* '<br />

R0<br />

R0<br />

#<br />

% a(<br />

u)<br />

5 i $ b(<br />

u)<br />

5 j $ c(<br />

u)<br />

5 k<br />

1<br />

#<br />

# !<br />

% d(<br />

u)<br />

5 i $ e(<br />

u)<br />

5 j $ f ( u)<br />

5 k<br />

1<br />

#<br />

% g(<br />

u)<br />

5 i $ h(<br />

u)<br />

5 j $ l(<br />

u)<br />

5 k<br />

1<br />

#<br />

Les vecteurs : , , ,étant unitaires on a:<br />

i1<br />

#<br />

1<br />

1<br />

#<br />

#<br />

j1<br />

#<br />

#<br />

#<br />

# 2 #<br />

+ (<br />

1<br />

1<br />

1 )<br />

d i<br />

#<br />

+ (<br />

i % 7i<br />

&<br />

15<br />

% 0 donc i et )<br />

d i1<br />

&<br />

1<br />

) du &<br />

) du &<br />

* ' R<br />

* '<br />

0<br />

de même<br />

#<br />

# 2 #<br />

+ (<br />

1<br />

1<br />

1 )<br />

d j<br />

j % 7 j 5 &<br />

11<br />

) du &<br />

* ' R0<br />

% 0 par suite e = 0<br />

et<br />

#<br />

# 2 #<br />

+ (<br />

1<br />

1<br />

1 )<br />

d k<br />

k % 7k<br />

&<br />

15<br />

) du &<br />

* '<br />

% 0 par suite l = 0<br />

#<br />

R<br />

0<br />

1<br />

k1<br />

les vecteurs : , , ,sont orthogonaux deux à deux<br />

i1<br />

#<br />

j1<br />

#<br />

#<br />

#<br />

# #<br />

+ ( + (<br />

1<br />

1<br />

1<br />

.<br />

1<br />

0 )<br />

d i<br />

# #<br />

& 5 )<br />

d j<br />

i j % 7 j &<br />

1$<br />

i1<br />

5 % 0<br />

) du & ) du &<br />

* ' * '<br />

R<br />

0<br />

#<br />

#<br />

# #<br />

+ ( + (<br />

1<br />

1<br />

1<br />

.<br />

1<br />

0 )<br />

d i<br />

# #<br />

& 5 )<br />

d k<br />

i k % 7 k &<br />

1$<br />

i1<br />

5 % 0<br />

) du & ) du &<br />

* ' * '<br />

R<br />

0<br />

k1<br />

#<br />

1<br />

#<br />

1<br />

R<br />

R<br />

0<br />

0<br />

R<br />

0<br />

sont orthogonaux donc : a = 0<br />

on a donc b = -d<br />

on a donc c = -g<br />

#<br />

#<br />

# #<br />

+ ( + (<br />

. 0 )<br />

d j<br />

# #<br />

1 & )<br />

d k1<br />

j<br />

&<br />

1<br />

k1<br />

% 7 5 k1$<br />

j15<br />

) du & ) du &<br />

* ' R * '<br />

0<br />

R0<br />

% 0 on a donc f = -h<br />

on pose habituellement<br />

b = -d = r<br />

- c = g = q<br />

f = -h = p<br />

on appelle Vecteur rotation de B 1 /B 0 le vecteur noté<br />

"""""! """""! # # #<br />

R 9<br />

/<br />

% 1/ 0<br />

% 8<br />

1$<br />

8<br />

1$<br />

8<br />

1 R<br />

p i q j r k<br />

0<br />

1<br />

9<br />

d'où les expressions de<br />

#(<br />

)<br />

d i<br />

&<br />

) du &<br />

* '<br />

R<br />

#<br />

+ ( + (<br />

)<br />

d j1<br />

& )<br />

d k1<br />

, & en fonction de """""<br />

9 !<br />

1/ 0<br />

) du & ) du &<br />

* ' * '<br />

#<br />

+<br />

1<br />

,<br />

R<br />

R<br />

28/10/03 Cinématique du solide page 3/9


Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />

Lycée Jacques Amyot<br />

#<br />

+ (<br />

)<br />

d i1<br />

&<br />

) du &<br />

* '<br />

+<br />

)<br />

d j<br />

) du<br />

*<br />

#<br />

1<br />

#<br />

+<br />

)<br />

d k1<br />

) du<br />

*<br />

R0<br />

(<br />

&<br />

&<br />

'<br />

(<br />

&<br />

&<br />

'<br />

R0<br />

R0<br />

#<br />

1<br />

#<br />

1<br />

#<br />

1<br />

#<br />

% r 5 j " q 5 k<br />

1<br />

#<br />

% q 5 i " p 5 j<br />

1<br />

#<br />

% " r 5 i $ p 5 k<br />

1<br />

on constate que<br />

#<br />

+ (<br />

)<br />

d i1<br />

&<br />

) du &<br />

* '<br />

+<br />

)<br />

d j<br />

) du<br />

*<br />

#<br />

1<br />

#<br />

+<br />

)<br />

d k1<br />

) du<br />

*<br />

R0<br />

(<br />

&<br />

&<br />

'<br />

(<br />

&<br />

&<br />

'<br />

R0<br />

R0<br />

%<br />

"""""!<br />

9<br />

1/ 0<br />

"""""!<br />

% 9<br />

% 9<br />

1/ 0<br />

"""""!<br />

1/ 0<br />

#<br />

6 i<br />

1<br />

#<br />

6 j<br />

1<br />

#<br />

6 k<br />

1<br />

+<br />

2. Détermination du vecteur rotation<br />

a) cas général<br />

(<br />

#<br />

#<br />

# """""! # # 2 """""! # """""! # """""! # """""! #<br />

)<br />

d i1<br />

+ (<br />

4 1<br />

4 1<br />

i &<br />

16 % i1<br />

6 9 6 % 5 9 " 2 15<br />

9 / 5<br />

1<br />

9 " 2 15<br />

9<br />

1/0<br />

i1<br />

i1<br />

1/ 0<br />

i 1/0<br />

i = 1/ 0<br />

i 1/ 0 / 5 i1<br />

) du &<br />

* '<br />

d’où<br />

#<br />

#<br />

+ (<br />

)<br />

d i1<br />

i &<br />

) du &<br />

* '<br />

R0<br />

)<br />

*<br />

# #<br />

16 = q 5 j1<br />

$ r 5 k1<br />

+<br />

R0<br />

(<br />

#<br />

#<br />

# #<br />

)<br />

d k1<br />

k 6 &<br />

1<br />

% p 5 i1<br />

$ q 5 j1<br />

) du &<br />

* '<br />

R0<br />

,<br />

&<br />

'<br />

+<br />

(<br />

#<br />

#<br />

# #<br />

)<br />

d j1<br />

j 6 &<br />

1<br />

% p 5 i1<br />

+ r 5 k1<br />

) du &<br />

* '<br />

on à donc en additionnant les trois relations membre à membre<br />

4 #<br />

#<br />

# 1<br />

"""""! 2 + ( + ( + (<br />

1<br />

#<br />

/<br />

2 )<br />

d i<br />

#<br />

#<br />

1 & )<br />

d j1<br />

$ 6 & $ 6 )<br />

d k1<br />

9 % 6<br />

&<br />

1/ 0<br />

i<br />

1<br />

j1<br />

k1<br />

/<br />

2 2 ) du & ) du & ) du & /<br />

3 * ' R * ' * '<br />

0<br />

R0<br />

R0<br />

0<br />

R0<br />

3<br />

b) Cas particulier d'un repère ayant une direction fixe par rapport au repère de<br />

référence:<br />

0<br />

et<br />

3<br />

0<br />

y0<br />

j0<br />

o<br />

y1<br />

i0<br />

j1<br />

q1<br />

i1<br />

:<br />

x0<br />

x1<br />

Rotation plane de deux bases une par rapport<br />

à l'autre.<br />

; est un fonction de u<br />

on a<br />

#<br />

#<br />

#<br />

i<br />

1<br />

% cos( ; ( u))<br />

5i0<br />

$ sin( ; ( u))<br />

5 j0<br />

en simplifiant la notation<br />

#<br />

#<br />

#<br />

i<br />

1<br />

% cos;<br />

5i0<br />

$ sin;<br />

5 j0<br />

et<br />

#<br />

#<br />

#<br />

j<br />

1<br />

% " sin;<br />

5i0<br />

$ cos;<br />

5 j0<br />

28/10/03 Cinématique du solide page 4/9


Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />

Lycée Jacques Amyot<br />

#<br />

+ (<br />

d i1 d<br />

d !<br />

) &<br />

;<br />

#<br />

;<br />

% " 5sin;<br />

5i0<br />

$ 5 cos;<br />

5 j0<br />

) du & du<br />

du<br />

* ' 0<br />

!<br />

+ dj (<br />

#<br />

1<br />

d;<br />

d;<br />

) & % " 5 cos;<br />

5i0<br />

$ " 5sin;<br />

5 j<br />

* du ' du<br />

du<br />

0<br />

#<br />

# #<br />

+ ( !<br />

k 1 %<br />

1<br />

k 0<br />

donc )<br />

d k<br />

& % 0<br />

) du &<br />

* '<br />

"""""!<br />

9<br />

9<br />

1/ 0<br />

"""""!<br />

1/ 0<br />

0<br />

4 #<br />

#<br />

# 1<br />

2 + ( + ( + (<br />

1<br />

#<br />

/<br />

2 )<br />

d i<br />

#<br />

#<br />

1 & )<br />

d j1<br />

$ 6 & $ 6 )<br />

d k1<br />

% i 6<br />

&<br />

1<br />

j1<br />

k1<br />

/<br />

2 2 ) du & ) du & ) du & /<br />

3 * ' R * ' * '<br />

0<br />

R0<br />

R0<br />

0<br />

1 4<br />

#<br />

#<br />

4<br />

1 4 d;<br />

#<br />

d;<br />

#<br />

1<br />

% 22cos;<br />

5i0<br />

$ sin;<br />

5 j0<br />

/ 6 2"<br />

5sin;<br />

5i0<br />

$ 5 cos;<br />

5 j0<br />

/<br />

2 33<br />

0 3 du<br />

du 0<br />

#<br />

0<br />

#<br />

#<br />

4<br />

1 4 d;<br />

#<br />

d;<br />

#<br />

11<br />

$ 2"<br />

sin;<br />

5i0<br />

$ cos;<br />

5 j0<br />

/ 6 2"<br />

5 cos;<br />

5i0<br />

$ " 5sin;<br />

5 j0<br />

//<br />

3<br />

0 3 du<br />

du 00<br />

"""""!<br />

1<br />

#<br />

4 d;<br />

2 d;<br />

2 d;<br />

2 d;<br />

2 1<br />

91/ 0<br />

% 2 5 cos ; $ 5sin<br />

; $ 5 cos ; $ 5sin<br />

; / 5 k0<br />

2 3 du du du du 0<br />

Le vecteur rotation d'une base par rapport en une autre en rotation plane est porté par l'axe<br />

"""""!<br />

d;<br />

#<br />

autour duquel s'effectue la rotation : 91/ 0<br />

% 5 k0<br />

du<br />

C. Dérivation composée d'un vecteur mobile par rapport à deux repères:<br />

""""""!<br />

V (u) , un vecteur fonction de la variable u,<br />

on connaît l'expressions de ce vecteur dans la<br />

base R1<br />

""""""!<br />

# #<br />

#<br />

V ( u)<br />

% x(<br />

u).<br />

i1 $ y(<br />

u)<br />

j1<br />

$ z(<br />

u).<br />

k1<br />

"""""" !<br />

+<br />

(<br />

( )<br />

On recherche une relation entre )<br />

d V u<br />

&<br />

) du &<br />

* ' 1<br />

"""""" !<br />

+ (<br />

)<br />

d V ( u)<br />

&<br />

) du &<br />

* ' 0<br />

on sait par définition que<br />

""""""!<br />

#<br />

#<br />

#<br />

+ d ( d x(<br />

u)<br />

d y(<br />

u)<br />

dz(<br />

u)<br />

)<br />

V ( u)<br />

&<br />

% . i1<br />

$ . j1<br />

$ . k1<br />

* du ' du du du<br />

0<br />

1<br />

de même (d'après les propriétés)<br />

"" !"<br />

+ ( ! ! !<br />

( ) + , ( ).<br />

1<br />

$ ( ).<br />

1<br />

$ ( ).<br />

1-(<br />

)<br />

d V u<br />

&<br />

d x u i y u j z u k<br />

% )<br />

&<br />

) du &<br />

* ' * du<br />

'<br />

0<br />

et<br />

x0<br />

k<br />

O<br />

i<br />

z0<br />

x1<br />

j<br />

k1<br />

i1<br />

Q1<br />

z1<br />

j1<br />

y1<br />

V(u)<br />

y0<br />

28/10/03 Cinématique du solide page 5/9


Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />

Lycée Jacques Amyot<br />

"" !"<br />

+ (<br />

!<br />

!<br />

!<br />

( ) ( ) + (<br />

1<br />

( ) + (<br />

1<br />

( ) + (<br />

)<br />

d V u<br />

&<br />

dx u ! di dy u ! dj dz u ! dk1<br />

% . i1<br />

$ x(<br />

u).<br />

) & $ . j1<br />

$ y(<br />

u).<br />

) & $ . k1<br />

$ z(<br />

u).<br />

) &<br />

) du & du * du ' du<br />

0<br />

* du ' do<br />

0<br />

* '<br />

* du ' 0<br />

0<br />

A partir de la relation précédente et de la définition du vecteur rotation<br />

""""" !<br />

+ (<br />

! !<br />

!<br />

( ) ( ) ( ) ( ) + ( + ( + (<br />

)<br />

d V u<br />

&<br />

dx u ! dy u ! dz u ! di1<br />

dj1<br />

dk1<br />

% . i1<br />

$ . j1<br />

$ . k1<br />

$ x(<br />

u).<br />

) & $ y(<br />

u).<br />

) & $ z(<br />

u).<br />

) &<br />

) du & du du do * du ' 0 * du ' 0<br />

* '<br />

* du '<br />

0<br />

"""""!<br />

""""" !<br />

+ ( + ( ! !<br />

!<br />

( ) ( ) + ( + ( + (<br />

)<br />

d V u<br />

& )<br />

d V u<br />

&<br />

di1<br />

dj1<br />

dk1<br />

% $ x(<br />

u).<br />

) & $ y(<br />

u).<br />

) & $ z(<br />

u).<br />

) &<br />

) du & ) du & * du ' 0 * du ' 0<br />

* '<br />

* du ' 0<br />

0 * ' 1<br />

Les dérivées des vecteurs d'une base R1 par rapport à une base R0 sont connues.<br />

#<br />

#<br />

#<br />

+ ( """""! #<br />

+ ( """""!<br />

)<br />

d i<br />

#<br />

+ ( """""!<br />

1 & % 91/ 0<br />

6 i1<br />

, )<br />

d j<br />

#<br />

1 & % 91/ 0<br />

6 j1<br />

, et )<br />

d k1<br />

& % 91/ 0<br />

6 k1<br />

) du &<br />

) du &<br />

) du &<br />

* '<br />

* '<br />

* '<br />

+<br />

)<br />

d<br />

)<br />

*<br />

R0<br />

""""""!<br />

(<br />

V ( u)<br />

&<br />

du &<br />

'<br />

0<br />

+<br />

)<br />

d<br />

%<br />

)<br />

*<br />

""""""! """"""!<br />

+<br />

d V ( u) ( +<br />

) &<br />

d V ( u)<br />

) du & % )<br />

) du<br />

* ' *<br />

D'où la relation<br />

""""""!<br />

""""""!<br />

+ ( +<br />

)<br />

d V ( u)<br />

& % )<br />

d V ( u)<br />

) du & ) du<br />

* ' *<br />

1<br />

R0<br />

""""""!<br />

(<br />

V ( u)<br />

& $ x(<br />

u).<br />

9<br />

du &<br />

'<br />

(<br />

"""""!<br />

1/ 0<br />

#<br />

"""""!<br />

6 i $ y(<br />

u).<br />

9<br />

1<br />

1/ 0<br />

R0<br />

#<br />

"""""!<br />

6 j $ z(<br />

u)<br />

9<br />

! ! !<br />

, x( u). i y( u). j z( u).<br />

k -<br />

"""""!<br />

&<br />

/<br />

& $ 9 6 $ $<br />

1 0 1 1<br />

0 ' 1<br />

0<br />

(<br />

& $ 9<br />

&<br />

'<br />

1. cas particuliers<br />

V "" !"<br />

1<br />

"""""!<br />

1/ 0<br />

6<br />

""""""!<br />

V ( u)<br />

* Si (u) est un vecteur constant de R1, x1, y1, z1 sont des constantes qui ne dépendent pas<br />

de u<br />

""""""!<br />

+ ( """""! """"""!<br />

donc: )<br />

d V ( u)<br />

& % 91/ 0<br />

6 V ( u)<br />

) du &<br />

* '<br />

0<br />

* Si R1 est en translation par rapport à R0 alors 1 ) % 0<br />

""""""!<br />

(<br />

)<br />

d V ( u)<br />

&<br />

) du &<br />

* '<br />

0<br />

""""""<br />

+ (<br />

)<br />

d V ( u)<br />

% &<br />

) du &<br />

* '<br />

+<br />

!<br />

1<br />

""<br />

9 !"<br />

1<br />

!<br />

( / 0<br />

1/ 0<br />

#<br />

6 k<br />

1<br />

0<br />

D. Composition des vecteurs vitesse de rotation<br />

+<br />

)<br />

d<br />

)<br />

*<br />

+<br />

)<br />

d<br />

)<br />

*<br />

""""""!<br />

(<br />

V ( u)<br />

&<br />

du &<br />

'<br />

""""""!<br />

(<br />

V ( u)<br />

&<br />

du &<br />

'<br />

0<br />

1<br />

""""""!<br />

+ (<br />

)<br />

d V ( u)<br />

% & $<br />

) du &<br />

* ' 1<br />

""""""!<br />

+ (<br />

)<br />

d V ( u)<br />

% & $<br />

) du &<br />

* '<br />

2<br />

"""""!<br />

9<br />

1/ 0<br />

"""""!<br />

9<br />

2/1<br />

6<br />

6<br />

""""""!<br />

V ( u)<br />

""""""!<br />

V ( u)<br />

28/10/03 Cinématique du solide page 6/9


Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />

Lycée Jacques Amyot<br />

z0<br />

x1<br />

k1<br />

i1<br />

Q1<br />

z1<br />

j1<br />

V(u)<br />

+<br />

)<br />

d<br />

)<br />

*<br />

""""""!<br />

(<br />

V ( u)<br />

&<br />

du &<br />

'<br />

0<br />

+<br />

)<br />

d<br />

%<br />

)<br />

*<br />

""""""!<br />

(<br />

V ( u)<br />

&<br />

du &<br />

'<br />

2<br />

"""""!<br />

$ 9<br />

2/0<br />

6<br />

""""""!<br />

V ( u)<br />

x0<br />

k<br />

O<br />

i<br />

j<br />

x2<br />

i<br />

i2<br />

P2<br />

j2<br />

k2<br />

y1<br />

y0<br />

z2<br />

y2<br />

On peut déduire des deux premières égalités<br />

""""""!<br />

""""""!<br />

+ ( + ( """""! """""!<br />

)<br />

d V ( u)<br />

& )<br />

d V ( u)<br />

& 4<br />

1<br />

%<br />

$ 2 9 $ 9<br />

2/1 1/ 0 / 6<br />

) du & ) du & 3<br />

0<br />

* ' * '<br />

0<br />

D'où la relation entre les vecteurs rotations 9<br />

1. Application: angles d'Euler.<br />

k<br />

O<br />

i<br />

z0<br />

j<br />

x3<br />

z3<br />

2<br />

k3<br />

Q3<br />

i3<br />

j3<br />

y3<br />

y0<br />

""""""!<br />

V ( u)<br />

"""""! """""! """""!<br />

2<br />

9<br />

/ 0<br />

% 92/1<br />

$ 1/ 0<br />

Un solide dans l'espace peut être positionné<br />

par 3 translations et trois rotations.<br />

Pour positionner ce solide on lui associe un<br />

repère.<br />

Les trois translations peuvent être caractérisés<br />

par les coordonnées de l'origine du repère<br />

Les trois rotations par trois angles.<br />

Le choix le plus courant est celui des angles<br />

d'Euler.<br />

x0<br />

28/10/03 Cinématique du solide page 7/9


Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />

Lycée Jacques Amyot<br />

a) Détermination des angles d'Euler.<br />

z 0<br />

y 3<br />

z<br />

:<br />

3<br />

On défini, O,x1= "ligne des noeuds",<br />

l'intersection du plan (x0,0,y0) et (x3,0,y3)<br />

on pose<br />

1<br />

2<br />

4 #<br />

x #<br />

0<br />

, x 1 / %= angle de précession.<br />

3 0<br />

Cet angle permet de positionner la trace du<br />

plan (x3,0,y3) dans le plan (x0,0,y0)<br />

O y 0<br />

=<br />

x 0<br />

x 3<br />

< x 1<br />

y 0<br />

x 1<br />

On définit le repère<br />

R1 (O, x1, y1, z1) avec z1=z0 et y1 pour que<br />

le repère soit orthonormé.<br />

L'axe Oz3 se trouve dans le plan<br />

perpendiculaire à Ox1 passant par O. Ce plan<br />

contient Oy1 et Oz1=Oz0<br />

y 1<br />

=<br />

O<br />

z 0 =z 1<br />

x 0<br />

:<br />

z 0 =z 1<br />

z 3<br />

O x1=x2 y 1<br />

y 2<br />

on pose<br />

1<br />

2<br />

4 #<br />

z #<br />

1<br />

, z 3 / % ; : angle de nutation<br />

3 0<br />

On définit l'axe Oy2 à partir de Oz3 par une<br />

><br />

rotation de " autour de Ox1 et Ox2=Ox1<br />

2<br />

d'où la base intermédiaire R2 (O, x1, y2, z3)<br />

28/10/03 Cinématique du solide page 8/9


Sciences Industrielles Dérivation vectorielle Papanicola Robert<br />

Lycée Jacques Amyot<br />

y 2<br />

<<br />

y 3<br />

On se place ensuite dans le plan passant par<br />

O perpendiculaire à z3<br />

Ce plan contient les axes x1= x2, y2 et y3<br />

on pose<br />

1<br />

2<br />

4 #<br />

x1, x #<br />

3 / % < angle de rotation propre<br />

3 0<br />

x 3<br />

O<br />

z 2 =z 3 x 1<br />

Les trois angles =, ; et < permettent de positionner de manière unique le repère R3 par<br />

rapport au repère R1. Le passage d'un repère à un autre peut se faire par trois rotations planes.<br />

b) Vecteur Rotation 9 !" 3/ 0<br />

"""""! """""! """""! """""!<br />

93 0 % 93<br />

2 $ 92/1<br />

$ 91/ 0<br />

"""""!<br />

#<br />

93 2 % < ?5 k3<br />

avec 9 """" !<br />

3 2<br />

4 z #<br />

3<br />

2O,<br />

3<br />

""<br />

"""""!<br />

#<br />

91/ 0<br />

% = ?5 k0<br />

avec " 9 """" !<br />

1 0 rotation autour de<br />

" 1<br />

rotation d'axe 2<br />

4 O, z #<br />

1 /<br />

3 0<br />

1<br />

d'où la relation :<br />

/<br />

"""""!<br />

0<br />

# # #<br />

9<br />

#<br />

% ; ?5 avec " 9 """" !<br />

3 2 % < ?5 k<br />

3$<br />

; ?5 i1<br />

$ = ?5 k0<br />

2/1<br />

rotation d'axe Ox1 :avec < ?,;<br />

?,<br />

= ? dérivée des angles de rotation<br />

par rapport à la variable étudiée.<br />

"""""!<br />

92/1<br />

i1<br />

28/10/03 Cinématique du solide page 9/9


L e c t u r e ( s ) # 1 3


ABCSITE mécanique dynamique<br />

http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />

MÉCANIQUE<br />

[ Retour I Accueil I Cours I Exercices I Examens I Quizz-Qcm I Q-R (tests) I Contact ]<br />

Retour<br />

CHAPITRE III:<br />

DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL<br />

Accueil<br />

Adhérents<br />

Livre d'or<br />

Forum<br />

Recherche<br />

Contact<br />

Page<br />

Suivante<br />

I - RAPPELS ET DÉFINITIONS :<br />

1- Définition :<br />

La dynamique est l'étude des causes qui provoquent les mouvements des<br />

corps solides, on suppose que le mobile est un point matériel et que toute sa<br />

masse est concentrée en ce point.<br />

2- La quantité de mouvement :<br />

Si on considère dans un repère galiléen, un point matériel de masse m<br />

animé du vecteur vitesse ; Alors sa quantité de mouvement est le vecteur<br />

définit par la relation: = m<br />

3- Le principe fondamental de la dynamique (P. F. D ) :<br />

Dans un repère galiléen, le P. F.D s'annonce sous la forme :<br />

" en l'absence de force, le vecteur est invariant, en présence d'une force , il<br />

évolue conformément à l'équation : "<br />

Lorsque la masse du point matériel est invariante au cours du mouvement, cette<br />

équation se simplifie et prend en introduisant le vecteur accélération , la forme<br />

suivante:<br />

4- Les lois de newton :<br />

Le principe fondamental de la dynamique peut être annoncé sous la forme de<br />

deux lois de Newton suivantes :<br />

· 1ère loi de Newton : un point matériel reste immobile ou conserve sa vitesse<br />

absolue constante dans un repère galiléen, lorsque la résultante des forces qui<br />

s'exercent sur lui est nulle :<br />

1 of 3 31/03/07 10:51


ABCSITE mécanique dynamique<br />

http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />

· 2ème loi de Newton : ou principe fondamental de la dynamique du point<br />

matériel : lorsqu'un point matériel est soumis à des forces dont la résultante est<br />

non nulle, alors le point matériel acquiert une accélération absolue donnée par<br />

l'expression suivante :<br />

En coordonnées cartésiennes, si on suppose que la masse du point matériel est<br />

invariante, la relation entraîne les trois équations différentes suivantes<br />

dans lesquelles F x , F y et F z sont les composantes cartésiennes de :<br />

II- NATURE DES FORCES :<br />

1- LES FORCES A DISTANCE : ce sont des forces dont la portée peut être<br />

étendue jusqu'à l'infini, parmi lesquelles on peut citer :<br />

a - Force d'attraction universelle :<br />

Si on considère deux particules électriquement neutres de masses m 1<br />

et m 2<br />

voisines l'une de l'autre, alors chacune exerce sur l'autre une force dite d'attraction<br />

universelle de Newton.<br />

Détente et application:<br />

Calculez votre poids sur Terre sur d'autres astres :<br />

(Pour les nombres décimaux, utilisez le point au lieu de la virgule)<br />

Saisissez votre masse sur la<br />

Terre :<br />

kg<br />

Choisissez l'astre<br />

2 of 3 31/03/07 10:51


ABCSITE mécanique dynamique<br />

http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />

Comparez votre poids sur cet astre et sur la Terre<br />

Sur la Terre<br />

N<br />

Sur cet astre<br />

N<br />

Votre poids sur cet astre est fois votre poids sur sur la Terre<br />

b - Force électrostatique : ( voir cours d'électricité)<br />

Considérons deux particules de charges électriques q 1<br />

et q 2<br />

, ces deux particules<br />

exercent l'une sur l'autre des forces d'interactions données par la loi de Coulomb :<br />

c -Force magnétique :<br />

On prend un repère (r ) un point M ( xyz), B est le champ magnétique et q la<br />

charge de la particule en mouvement<br />

2- LES FORCES DE CONTACT :<br />

Les forces de contact qui agissent entre solide, liquide etc. & ont un rayon<br />

d'action très faible (1Å = 10 -10 m)<br />

Exemples :<br />

· Les contraintes mécaniques.<br />

· Les forces de frottements.<br />

· Les forces de cohésion de la matière.<br />

· Les liaisons chimiques.<br />

· Les interactions nucléaires.<br />

Page Suivante<br />

[ Retour I Accueil I Cours I Exercices I Examens I Quizz-Qcm I Q-R (tests) I Contact ]<br />

ABCSITE © copyright 2002<br />

3 of 3 31/03/07 10:51


R e a d i n g ( s ) # 1 4


Université Cheikh Anta Diop de Dakar<br />

Ecole Normale Supérieure<br />

Département de Sciences Physiques<br />

L’EVALUATION DES APPRENTISSAGES<br />

Sémou Diouf<br />

Cours de M. Sémou DIOUF 1/8


L’EVALUATION DES APPRENTISSAGES<br />

Elle peut être formelle ou informelle.<br />

Elle est formelle si elle est communiquée aux élèves ou aux parents d’élèves.<br />

Elle est informelle si elle n’est communiquée ni aux élèves ni aux parents d’élèves. Elle<br />

intéresse uniquement l’enseignant qui veut savoir si son acte didactique a porté ses fruits.<br />

C’est le cas de l’Indice de Différenciation Spécifique (IDS).<br />

L’EVALUATION FORMELLE<br />

Elle est sujette à un certain questionnement :<br />

Qu’est ce qu’évaluer ? Qui évalue ? Qui évaluer ? Quoi évaluer ? Pourquoi évaluer ? Pour qui<br />

évaluer ? Quand évaluer ? Comment évaluer ?<br />

Qui évalue ? C’est l’enseignant même si d’une manière non formelle il est évalué par les<br />

élèves.<br />

Qui évaluer ? lés élèves<br />

Quoi évaluer ? Les objectifs<br />

Pour qui évaluer ? l’administration en général<br />

Pourquoi évaluer ? pour prendre une décision (voir définition)<br />

Quand évaluer ? Avant apprentissage, pendant apprentissage, après apprentissage<br />

Comment évaluer ? En posant des questions oralement ou par écrit ou par l’observation<br />

I DEFINITION DE L’EVALUATION<br />

Qu’est ce qu’évaluer ?<br />

Evaluer : confronter un ensemble d’informations à un certain nombre de critères en vue de<br />

prendre une décision (J.M. Deketele, 1980)<br />

Trois mots clés dans la définition<br />

Informations : exemple : notes des élèves<br />

Critères : exemple : 10/20<br />

Décision : exemple : admis, échec, redouble<br />

La décision à prendre dépend généralement du quand évaluer.<br />

• Elle peut être une décision d’orientation : l’évaluation a lieu avant apprentissage<br />

L’évaluation est dite prédictive si elle sert à prédire les chances de réussite ou d’échec d’un<br />

apprenant.<br />

L’évaluation est dite diagnostique si elle permet d’identifier les lacunes, les forces, ou les<br />

faiblesses des apprenants avant d’aborder une unité d’apprentissage.<br />

• La décision peut être une décision de régulation : l’évaluation a lieu pendant<br />

l’apprentissage<br />

L’évaluation est alors formative si elle permet d’améliorer ou d’effectuer des remédiations.<br />

L’évaluation est formatrice si l’enseignant l’exploite pour agir sur les stratégies et les moyens<br />

(l’enseignant doit se remettre en cause).<br />

Généralement les enseignants ne régulent pas. Ils suivent le schéma classique<br />

Chapitre I TD Chapitre II TD, ceci quelque soit le degré de<br />

maîtrise des élèves.<br />

Or si les élèves éprouvent des difficultés, l’enseignant doit revenir au chapitre précédent.<br />

Les séances de TD peuvent être des moments de régulation.<br />

• La décision peut être une décision de certification : l’évaluation a lieu à la fin de<br />

l’apprentissage<br />

L’évaluation est dite sommative : elle est un bilan d’acquis<br />

Exemple : Les contrôles continus, les compositions sont des évaluations sommatives. Le<br />

BFEM, le BAC sont des évaluations sommatives et certificatives.<br />

Toute évaluation est sommative et doit être formatrice pour l’enseignant et pour l’élève.<br />

Cours de M. Sémou DIOUF 2/8


Comment évaluer ? Cela pose la question du questionnement, donc les stratégies de recueil<br />

d’informations.<br />

II STRATEGIES DE RECUEIL D’INFORMATIONS<br />

Le questionnaire de contrôle de connaissance<br />

Ecrit : devoir surveillé, interrogation écrite, composition, examen, concours…<br />

Oral : test d’entrée (vérification de prérequis)<br />

L’observation : utilisée en travaux pratiques et lors des TP cours<br />

L’évaluation doit être efficace : c’est à dire les compétences recherchées chez l’élève<br />

doivent correspondre aux compétences définies dans les objectifs.<br />

Il existe deux types de questions :<br />

Des questions à production convergente qui sollicitent une et une seule réponse considérée<br />

comme juste<br />

Des questions à production divergente demandent à chaque élève de fournir un effort<br />

personnel de composition d'une réponse originale.<br />

En raison du processus mental, on peut établir une correspondance entre<br />

D'une part les questions à production divergente et les questions ouvertes qui sont des<br />

questions à réponse construite par l'élève dans une démarche et un vocabulaire qui prouve<br />

qu'il a maîtrisé plus ou moins la matière, d'autre part les questions à production convergente et<br />

les questions fermées qui sont des questions à réponse choisie dans un ensemble de réponses<br />

proposées par l'auteur.<br />

II-1. LE QUESTIONNAIRE DE CONTROLE DE CONNAISSANCE<br />

II-1-1.Les questions à production convergente (questions à réponse fermée)<br />

Elles sont peu utilisées en sciences physiques et pourtant présentent un avantage certain : une<br />

correction facile et objective. Ce sont :<br />

• Les questions à réponse courte<br />

Exemple question directe : quelle est l’unité de la résistance d’un conducteur dans le SI ?<br />

Phrase à compléter (question à trou, phrase lacunaire ou phrase à indice): La résistance d’un<br />

conducteur s’exprime dans le SI, en ………………<br />

Ces questions sont utilisées pour mesurer le rendement de l’élève, car elles mesurent plus le<br />

rappel que la récognition (reproduction), le rappel étant un processus mental plus actif que la<br />

récognition (Ebel et Frisbie,1991).<br />

Précaution à prendre : ne jamais créer deux espaces à compléter dans une seule question, tous<br />

les espaces vides (à compléter) doivent être en fin de phrase et avoir la même longueur qui ne<br />

doit pas être un indice de réponse)<br />

• Les questions dichotomiques ou à deux choix (binary-choice question)<br />

Type vrai/faux ; oui/non ; (true/false)<br />

Ce type de question est à éviter car contient une grande part de hasard. L’élève peut deviner<br />

facilement la réponse correcte et obtenir 50% des points.<br />

Avantages : elles peuvent permettre à l’enseignant de couvrir une grande partie du contenu de<br />

son programme scolaire et d’évaluer une variété d’objectifs.<br />

Limites : Si l’élève répond faux il est difficile de savoir pourquoi il a commis une erreur.<br />

On peut réduire la part de hasard en notant en négatif quand c’est faux.<br />

• Les questions à pairage (à appariement)<br />

Elles se présentent en deux colonnes. L’enseignant doit dire à l’élève comment il doit<br />

apparier. Exemple associer chiffre et lettre pour répondre ou mettre des flèches….<br />

Colonne des prémisses<br />

colonne des réponses<br />

1. alcanes a. benzène<br />

2. alcyne b. méthane<br />

3. alcène c. acétylène<br />

d. éthylène<br />

Cours de M. Sémou DIOUF 3/8


Précaution : le nombre de réponses doit être plus grand que le nombre de prémisses car s’il y<br />

a égalité un élève qui trouve 2 des 3 réponses, trouve la 3 ème réponse sans réfléchir. Il faut<br />

utiliser le même vocabulaire dans chaque colonne (mots de même catégorie).<br />

Avantages : permettent de mesurer des connaissances de base (définitions, formules, ….)<br />

permettent d’évaluer à quel point l’élève est capable d’intégrer ses connaissances,<br />

compte tenu que celles-ci se combinent entre elles de façon simple ou complexe.<br />

Limites : ne permettent pas de mesurer la capacité à raisonner<br />

• Les questions à choix multiples (QCM)<br />

Une seule réponse est correcte parmi les possibilités offertes à l’élève.<br />

Précaution : attribuer 50% de chance à la bonne réponse et les 50 autres % devant être répartis<br />

équitablement entre les réponses fausses. Si on a plusieurs questions, éviter de placer la bonne<br />

réponse au même endroit.<br />

Par exemple : l’unité de l’intensité du courant est<br />

1. Le volt 2. L’ampère . L’ohm<br />

Avantages : l’élève mérite sa note ; la correction est facile ; ces questions permettent de<br />

mesurer une variété de connaissances.<br />

Limites : elles ne permettent pas de mesurer la capacité de l’élève à faire une synthèse ou une<br />

analyse.<br />

• Les questions à réponse multiple.<br />

Plusieurs réponses sont correctes contrairement aux QCM.<br />

Exemple : La tension U aux bornes d’un résistor parcouru par un courant est :<br />

R*I<br />

P/I<br />

P*I<br />

R*I 2<br />

Encercler la ou l(es) bonne(s) réponse(s).<br />

II-1-2.Les questions à production divergente (questions à réponse construite)<br />

Elles sont les plus utilisées en PC. L’élève répond en construisant ses propres phrases.<br />

Exemple : calculer, décrire, expliquer, interpréter, analyser, dégager les idées, justifier….<br />

L’enseignant doit indiquer le temps de réponse pour chaque question ou pour chaque exercice<br />

pour que l’élève puisse planifier et organiser son temps. L’enseignant doit indiquer la note<br />

attribuée à chaque question pour aider l’élève équilibrer et organiser son temps. L’élève<br />

évitera ainsi à s’attarder sur les questions à peu de points et dont il ne connaît pas la réponse.<br />

Dans ces types de questions, la correction est personnelle et subjective ; elle peut varier d’un<br />

enseignant à un autre ou chez le même enseignant d’une période à une autre ; le matin<br />

l’enseignant peut être alerte et attentif et le soir il peut être affecté par la fatigue et être moins<br />

exigent.<br />

La question doit être posée dans un langage accessible aux élèves. Elle doit être comprise de<br />

la même façon par tous les élèves.<br />

Avantages : elles permettent à l’élève de s’exprimer librement et de manifester son originalité<br />

et son point de vue de façon créative.<br />

Limites : il y a manque de constance dans la correction des réponses ; la correction est<br />

fastidieuse et présente beaucoup de subjectivité. Le temps de correction est long.<br />

Après chaque épreuve écrite (devoir surveillé ou composition), l’enseignant doit calculer le<br />

taux de réussite pour chaque question .<br />

Taux de réussite p= R/T (R est le nombre d’élèves ayant répondu juste à la question ; T<br />

est le nombre d’élèves ayant répondu à la question.<br />

Cours de M. Sémou DIOUF 4/8


Conseils pour la correction<br />

• Elaborer un modèle de réponse pour chaque question ; modèle souple et exhaustif pour<br />

englober toutes les bonnes réponses possibles ;<br />

• corriger sans regarder les noms des élèves ;<br />

• corriger les réponses d’une même question pour tous les élèves pour augmenter<br />

l’objectivité et la fidélité de la correction ;<br />

• ne pas être découragé par le nombre de copies<br />

• ne pas se laisser distraire par des influences extérieures telles que des problèmes<br />

familiaux<br />

• être dans une ambiance morale et psychologique neutre et équilibrée ;<br />

• être constant dans la correction (analytique/holistique)<br />

II-2. L’OBSERVATION : Elle est utilisée pour évaluer un savoir faire pratique<br />

L’ enseignant doit donner des consignes claires aux élèves et bien expliquer le travail<br />

à faire. On l’utilise en séance de TP (Travaux Pratiques).<br />

III LES CARACTERISTIQUES DE L’EVALUATION<br />

La pertinence : adéquation de l’objet par rapport à l’objectif visé :<br />

On se pose les questions suivantes :<br />

Est ce que je ne me trompe pas d’objectif pour remplir la fonction visée ?<br />

Est ce que je ne me trompe pas d’informations à recueillir ?<br />

La validité : adéquation de la stratégie.<br />

Mes critères permettent-ils de vérifier ce que je déclare vouloir vérifier ?<br />

La stratégie mise en place me donne t-elle toutes les garanties que l’information que je vais<br />

recueillir est bien celle que je déclare vouloir recueillir ?<br />

La fiabilité : qualité de la mise en œuvre de la stratégie.<br />

L’utilisation que je fais des stratégies est-elle la même pour tout le monde ?<br />

La façon de recueillir l’information est elle semblable d’une personne à l’autre, d’un endroit à<br />

l’autre, d’un moment à l’autre.<br />

IV. LES ETAPES DE CONSTRUCTION D’UN SUJET D’EXAMEN<br />

Tout enseignant qui prépare bien sa leçon et qui choisit des activités et des stratégies<br />

d’intervention facilitant l’apprentissage des élèves doit évaluer les objectifs à atteindre d’où<br />

l’importance de bien concevoir un examen et donc de connaître les différentes étapes que<br />

comporte l’élaboration d’un examen.<br />

1. dresser la liste des objectifs spécifiques à atteindre à la fin de la période<br />

d’apprentissage ; pour être valide l’examen doit être bâti sur cette liste ;<br />

2. identifier les objectifs de connaissance, de compréhension, d’application, d’analyse, de<br />

synthèse ;<br />

3. faire un tableau de spécification à double entrée (voir page suivante);<br />

4. proportionner l’effort consacré à chaque unité d’apprentissage/leçon/chapitre<br />

(combien d’heures l’enseignant a consacré à chaque unité….)<br />

5. Choisir le type de questions à poser (QRC, QCM…..) ;<br />

6. choisir/construire les exercices en fixant le nombre et le timing<br />

7. choisir un barème en tenant compte de l’effort fourni pour chaque unité<br />

d’apprentissage et du niveau taxonomique .<br />

pondération recommandée pour un examen équilibré : pas plus de 10% pour la 1 ère et la<br />

2 ème unité d’apprentissage et pour le reste pas plus de 40%.<br />

Cours de M. Sémou DIOUF 5/8


Remarque. LES NOTES COMPOSITES<br />

Généralement lors des évaluations (sous forme écrite) formatives et sommatives, les<br />

enseignants notent les élèves sans faire attention aux différentes questions réussies. Ces notes<br />

étant la somme de tous les points obtenus dans l’ensemble du sujet, sont appelées notes<br />

composites. Elles ne renseignent pas sur les compétences que l’élève à réussies ou échouées.<br />

L’enseignant lors de la confection de ses épreuves écrites doit dresser la liste des compétences<br />

traitées dans chaque chapitre concerné. Pour être valide (mesurer ce qu’il est censé mesurer)<br />

l’examen doit être bâti à partir de cette liste de compétences. Après l’enseignant peut préparer<br />

pour chaque classe un tableau de spécification. Un tableau de spécification permet à<br />

l’enseignement d’avoir des renseignements sur les compétences les mieux réussies et les non<br />

réussies par chaque élève afin de mieux conseiller l’élève sur ses forces et faiblesses. Dans ce<br />

tableau, l’enseignant doit mettre dans chaque colonne et pour chaque élève l’ensemble des<br />

points obtenus pour toutes les questions relatives à la connaissance, à la compréhension…<br />

COMPETENCES<br />

élèves Connaissance Compréhension Application<br />

Analyse synthèse Total<br />

de<br />

points<br />

E1 2/2 1/3 3/4 3/5 2/6 11/20<br />

E2<br />

E3<br />

E4<br />

E5<br />

E6<br />

E7<br />

E8<br />

……..<br />

Dans ce tableau, l’élève E1 a bien réussi les compétences : connaissance, application et<br />

analyse. Par contre il a des problèmes en compréhension et en synthèse.<br />

En plus du tableau de spécification qui informe l’enseignant sur les compétences réussies ou<br />

non par l’élève, la note d’un élève peut être interprétée autrement. Elle est d’abord comparée<br />

au critère qui est généralement 20. Elle peut être comparée à la moyenne de la classe (rapport<br />

entre la somme des notes des élèves et le nombre d’élèves). Elle peut donc être inférieure,<br />

supérieure ou égale à la moyenne de la classe.<br />

Pour un même élève, sa note peut être comparée à ses autres notes dans les devoirs antérieurs.<br />

On calcule alors le gain brut (la perte brute). Le gain brut est la différence des deux notes<br />

n 2 -n 1 ; n 2 , n 1 sont les notes de l’élève dans deux devoirs ; si cette différence est négative on a<br />

une perte brute.<br />

On peut aussi calculer le gain relatif G ou la perte relative P pour le même élève ou pour deux<br />

n2! n1<br />

élèves. G= * 100 : n<br />

M ! n1 2 est la note obtenue au deuxième devoir et n 1 la note au premier<br />

devoir. M est la note maximale qui est généralement 20.<br />

Si 30%


Ces calculs de gain et de perte permettent de mieux suivre un élève et de renseigner ses<br />

parents sur les progrès ou non de son enfant.<br />

LE QUESTIONNEMENT ORAL ET LA RETROACTION (FEEDBACK°)<br />

A l’oral les questions sont généralement à production divergente. L’interrogation orale<br />

présente certains avantages qu’on ne retrouve pas à l’écrit :<br />

Le professeur peut<br />

reformuler les questions ;<br />

s’assurer que la question posée est bien comprise ;<br />

mettre à l’épreuve le degré de profondeur de la compréhension manifestée par l’élève<br />

sur un point de matière ;<br />

recueillir des informations sur les démarches de pensée développées par l’élève ;<br />

évaluer non seulement la maîtrise de la matière mais aussi les capacités de<br />

communication orale de l’élève<br />

observer une large gamme de réactions des élèves suscitées par les questions posées<br />

(stress, hésitation, précipitation, réflexion, intérêt…) ;<br />

Une des faiblesses majeures de l’oral est la subjectivité. En effet, les critères de<br />

l’évaluation orale ne sont pas précis<br />

Un avantage que l’oral a sur l’écrit c’est la possibilité de donner un feedback approprié à<br />

l’élève, le feedback étant un message qu’on doit présenter à l’élève afin de l’informer de la<br />

qualité de sa réponse, et lorsque cette dernière n’est pas satisfaite, de l’aider à découvrir la<br />

réponse correcte.<br />

Il est regrettable que certains feedback soient réduits à des oui et à des non. Même si la<br />

réponse de l’élève est juste on doit lui expliquer en quoi sa réponse diffère de la bonne<br />

réponse, l’informer du degré de maîtrise de l’objectif.<br />

On peut classer les feedback en deux catégories : le feedback positif (feedback qui suit une<br />

réponse correcte) et le feedback négatif (feedback qui est fourni suite à une réponse<br />

incorrecte). Un feedback a un double rôle : informer et motiver. S’il est positif, il peut être<br />

personnalisé si on l’accompagne du nom de l’élève.<br />

Exemple : Très bien, Moussa, mes félicitations<br />

Ce genre de feedback ne renseigne pas l’élève sur l’écart de sa réponse à la bonne réponse.<br />

C’est un feedback générique.<br />

Le feedback négatif doit être informatif et ne doit pas être démotivant.<br />

Exemple : le nombre que tu as trouvé est exact, mais tu as oublié de préciser les unités ;<br />

Ta réponse est bonne mais dans le désordre.<br />

Eviter de dire à un élève : tu ne fais aucun effort<br />

Le feedback le plus informatif est celui qui permet à l’élève de comprendre en quoi il s’est<br />

trompé ou pourquoi il a répondu juste. Il serait donc plus intéressant de classer les feedback<br />

en feedback de confirmation et en feedback de redressement d’erreur.<br />

Le feedback de confirmation est proposé suite à une réponse jugée correcte afin d’informer<br />

l’élève de la pertinence de son activité.<br />

Le feedback de confirmation peut être :<br />

générique : Exemple : OK, c’est bon ou, très bien, ta réponse est correcte. Ce genre<br />

de feedback ne fait pas référence au déroulement du processus d’apprentissage. Il est à<br />

éviter.<br />

spécifique c’est à dire tenir compte dans sa formulation de la manière dont<br />

l’apprentissage s’est déroulé.<br />

Exemple : ta réponse est cette fois correcte, évite de répondre trop précipitamment la<br />

prochaine fois.<br />

Cours de M. Sémou DIOUF 7/8


justifiée : dans ce cas en plus de l’aspect confirmatoire le feedback doit comporter un<br />

certain nombre d’informations complémentaires en vue de montrer à l’élève en quoi sa<br />

réponse est correcte.<br />

Exemple Très bien, l’ohm étant des volt par ampère, la résistance du résistor est bien<br />

R= I<br />

U<br />

partielle lorsqu’il souligne la pertinence de la réponse tout en insistant sur le fait que<br />

certains éléments, jugés secondaires par rapport à l’apprentissage à réaliser, présentent<br />

certains incorrections ou alors la réponse tout en restant correcte mérite d’être nuancée<br />

ou complétée.<br />

Exemple : Très bien la réponse est correcte, mais tel mot s’écrit…..<br />

Le feedback de redressement d’erreur : il doit être centré sur l’erreur commise par l’élève.<br />

Il peut être :<br />

générique : exemple : non tu t’es trompé ;<br />

il est à éviter car l’élève ne sait pas sur quoi il s’est trompé ; ce genre de feedback peut<br />

avoir un effet négatif sur la motivation des élèves.<br />

spécifique : il tient compte de l’erreur particulière commise par l’élève mais sans<br />

nécessairement explorer tous les aspects erronés de la réponse<br />

discriminatif : il met ben évidence, de manière exhaustive, les différents éléments qui<br />

distinguent la réponse fournie de la réponse attendue. Il fournit généralement à l’élève<br />

davantage d’éléments susceptibles de l’aider à faire évoluer sa réponse vers la réponse<br />

attendue.<br />

Inducteur : il met l’erreur en évidence en faisant apparaître à l’élève l’incohérence de<br />

sa réponse ou du raisonnement qui a conduit à cette réponse.<br />

Bibliographie<br />

DE KETELE, J.M. (1986). L’évaluation : approche descriptive ou prescriptive ? De Boeck<br />

Université<br />

DE LANDSHEERE , G (1984). Evaluation continue et examens. Précis de docimologie.<br />

Editions Labor. Education 2000.<br />

DAWOUD. M. (1995). Elaboration d’un examen de rendement scolaire. Techniques et<br />

procédures. Editions Nouvelles.<br />

ODILE, et VESLIN, J. (1992). Corriger des copies. Evaluer pour former.<br />

DEPOVER , C et al .(1994) La conception des logiciels éducatifs (titre provisoire). Inédit<br />

Cours de M. Sémou DIOUF 8/8


L e c t u r e s<br />

s u p p l é m e n t a i r e s 1<br />

1 Selon l’auteur du module, les lectures <strong>obligatoires</strong> respectent le droit d’auteur et ne contreviennent<br />

en aucun cas au copyright.


ANNEXE 5<br />

COURS DE MECANIQUE GENERALE I<br />

Pr RATIARISON Adolphe A<br />

Département de Physique<br />

Faculté des Sciences<br />

Université d’Antananarivo<br />

Les parties Dynamiques,<br />

Moment cinétique,<br />

Oscillateurs et<br />

Mouvements à forces centrales<br />

ont été copiées de<br />

http://abcsite.free.fr/physique/meca/me_ch3.html<br />

1


CHAPITRE I:<br />

CALCUL VECTORIEL<br />

Le calcul vectoriel est un outil mathématique qui joue un rôle considérable en mécanique,<br />

car beaucoup de grandeurs physique (vitesse, accélération, forces, quantité de mouvement,<br />

…) sont des vecteurs. Il est donc utile et nécessaire de rappeler les calculs vectoriels.<br />

I- ESPACE VECTORIEL<br />

I.1 Définitions<br />

• On appelle espace vectoriel E sur un corps commutatif K, un ensemble d’éléments,<br />

appelés vecteurs, qui satisfait aux propriétés suivantes :<br />

! E est muni d’une structure de groupe commutatif pour une loi de composition<br />

interne, l’addition vectorielle , notée +<br />

! Pour deux vecteurs U et V , éléments de E, on a, si ! et µ appartiennent à<br />

K :<br />

!(U<br />

+ V) = ! U + ! V<br />

(! + µ )U = ! U + µ U<br />

!(<br />

µ U) = (!µ)U<br />

1U<br />

= U<br />

• On appelle vecteur un élément d’un espace vectoriel.<br />

• De façon plus simple, et plus pratique, on appelle vecteur un bipoint ordonné (A,B),<br />

noté AB ou V , A s’appelle l’origine, et B l’extrémité.<br />

Un vecteur est déterminé si on connaît<br />

- son support (droite AB),<br />

- son sens (de A vers B)<br />

- son intensité (module AB du vecteur AB ).<br />

I.2 Base d’un espace vectoriel<br />

On appelle base d’un espace vectoriel un système de n vecteurs de E, linéairement<br />

indépendants, permettant d’exprimer linéairement tout vecteur de E :<br />

n<br />

U = !<br />

i=<br />

1<br />

x i e i<br />

Les coefficients x i sont les composantes du vecteur U dans la base considérée.<br />

La base est orthonormée si, quels que soient i et j, on a : e .e 1 et e . e = 0<br />

i<br />

i<br />

=<br />

i j<br />

2


II-<br />

ESPACE AFFINE<br />

II.1 Définition<br />

On appelle espace affine " un ensemble de points, tel qu’ à tout bipoints ordonné (AB) de<br />

deux points A et B, on peut faire correspondre un vecteur AB , d’un espace vectoriel E.<br />

Si A, B, C désignent trois points de ", on a :<br />

AB = ! BA<br />

AC = AB + BC<br />

Si O est un point quelconque de ", et V un vecteur appartenant à E, il existe un point A<br />

et un seul tel<br />

OA = V<br />

II.2 Espace métrique<br />

Si on a deux vecteurs<br />

/<br />

/<br />

/<br />

/<br />

OA = ! x<br />

i<br />

ei<br />

et OA = ! x<br />

i<br />

ei<br />

on a : AA = !( x " x<br />

i)<br />

e<br />

i<br />

i<br />

#<br />

$<br />

! $<br />

!<br />

% i<br />

i " % i "<br />

Dans un système de coordonnées , un vecteur est déterminé par ses composantes dans<br />

ce repère.<br />

La norme AA / 1<br />

/<br />

est : = & /<br />

/ # &<br />

2<br />

$<br />

2<br />

(( ' ) (( ' ) ! = $ (<br />

/<br />

AA x<br />

i<br />

x<br />

i<br />

ei.<br />

x<br />

i<br />

x<br />

i<br />

ei<br />

. ( x<br />

i<br />

' x<br />

i)<br />

On appelle composantes d’un vecteur par rapport à un système de coordonnées donné,<br />

les projections orthogonales de ce vecteur sur les 3 axes du repère.<br />

i<br />

i<br />

1<br />

2<br />

i<br />

x 3<br />

O<br />

x 1<br />

x 1<br />

x 3<br />

x 2<br />

x 2<br />

3


III-<br />

OPERATIONS SUR LES VECTEURS<br />

III.1 Addition et soustraction vectorielles<br />

L’addition de deux vecteurs<br />

U + V =<br />

W<br />

U et V donne un vecteur W tel que<br />

W<br />

V<br />

U<br />

Relation de Chasles.<br />

On se donne un vecteur AB . Quels que soient les points B1,B1,B3,B4, la relation de<br />

Chasles s’écrit :<br />

AB = AB1 + B1B2<br />

+ B2B3<br />

+ B3B4<br />

+ B4B<br />

Ce qui se traduit par le schéma suivant :<br />

B<br />

A<br />

B 4<br />

V<br />

B 1<br />

B 2<br />

B 3<br />

Technique d’addition de 2 vecteurs<br />

Soient deux vecteurs U et V .<br />

On construit un parallélogramme de côtés U et V . Le vecteur somme est le diagonal<br />

de ce parallélogramme. Notons que l’addition vectorielle est commutative.<br />

U + V = V + U = W<br />

Le module du vecteur somme est :<br />

4


2<br />

2 2 2<br />

( U + V) = U + V + UV<br />

W =<br />

2<br />

2<br />

W = U + V + 2 U V cos!<br />

2<br />

V<br />

W<br />

U<br />

#<br />

On peut aussi additionner deux<br />

vecteurs par les composantes.<br />

Si on se donne un repère et deux<br />

a a<br />

vecteurs<br />

somme est<br />

1<br />

1<br />

1<br />

c<br />

2<br />

U b et V b . Le vecteur<br />

c<br />

W = U<br />

2<br />

2<br />

a<br />

+ V = b<br />

c<br />

1<br />

1<br />

1<br />

+ a<br />

+ b<br />

+ c<br />

Le module du vecteur somme est :<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

( a + a ) + ( b + b ) + ( c ) 2<br />

W =<br />

+<br />

1 2 1 2 1<br />

c<br />

2<br />

Technique de soustraction de 2 vecteurs<br />

W=U-V<br />

U<br />

-V<br />

V<br />

La soustraction de deux vecteurs<br />

U et V se fait comme suit :<br />

On construit le vecteur<br />

l’addition de<br />

vecteurs<br />

U et de - V .<br />

- V et on fait<br />

U - V = W<br />

Si on se donne un repère et deux<br />

a a<br />

U<br />

b<br />

c<br />

1<br />

1<br />

1<br />

et<br />

V b<br />

c<br />

2<br />

2<br />

2<br />

, les composantes<br />

de<br />

U - V = W sont :<br />

U<br />

- V<br />

=<br />

a<br />

b<br />

c<br />

1<br />

1<br />

1<br />

! a<br />

! b<br />

! c<br />

2<br />

2<br />

2<br />

III.2 Multiplication d’un vecteur par un scalaire.<br />

Soit V = x<br />

1<br />

e1<br />

+ x<br />

2<br />

e<br />

2<br />

+ x<br />

3<br />

e<br />

3<br />

un vecteur. Si on multiplie ce vecteur par un scalaire ! on a :<br />

5


! V = !<br />

( x<br />

1<br />

e1<br />

+ x<br />

2<br />

e<br />

2<br />

+ x<br />

3<br />

e )<br />

(!<br />

x ) e 1<br />

+ (!<br />

x 2<br />

) e 2<br />

+ (!<br />

x 3<br />

) e 3<br />

=<br />

Multiplier un vecteur par un scalaire revient donc à multiplier les composantes par ce<br />

scalaire.<br />

1<br />

3<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2 2 2<br />

(!<br />

x ) + (!<br />

x ) + (!<br />

x ) = ! ( x ) + ( x ) + ( x ) = V<br />

! V =<br />

!<br />

1<br />

L’angle du vecteur ne change pas.<br />

2<br />

3<br />

Le module du vecteur est multiplié par ce nombre. Si ! est négatif, le vecteur<br />

sens contraire à V<br />

1<br />

2<br />

3<br />

! V est de<br />

3V<br />

V<br />

III-3 Produit scalaire.<br />

Soient<br />

U = ! U<br />

i<br />

ei<br />

et V = ! Vi<br />

ei<br />

deux vecteur de E, exprimés dans une base<br />

i<br />

orthonormée directe. Le produit scalaire de ces deux vecteurs est :<br />

U .V =<br />

!<br />

i<br />

U V<br />

i<br />

i<br />

Représentation géométrique.<br />

i<br />

Dans un repère Oxyz le produit scalaire U .V = UV cos!<br />

.<br />

Cette dernière se décompose en U et Vcos$. L e produit scalaire de deux vecteur est<br />

donc la produit de la projection du vecteur V sur la direction du vecteur U .<br />

III-4 Produit vectoriel<br />

Soient 2 vecteurs U et V de composantes respectives (U 1 , U 2 , U 3 ) et (V 1 , V 2 , V 3 ) dans un<br />

repère orthonormé direct ( 0, e 1<br />

,e 2<br />

, e 3<br />

).<br />

Le produit vectoriel de U et V est un vecteur W noté<br />

trièdre( U ,V, W)<br />

soit direct. Les composantes du vecteur W sont :<br />

W = U ! V tel que le<br />

6


W = U " V =<br />

U<br />

U<br />

U<br />

1<br />

2<br />

3<br />

"<br />

V<br />

V<br />

V<br />

1<br />

2<br />

3<br />

=<br />

U<br />

U<br />

2<br />

3<br />

1<br />

V<br />

V<br />

3<br />

1<br />

2<br />

! U<br />

! U<br />

3<br />

1<br />

2<br />

V<br />

V<br />

2<br />

U V ! U V<br />

3<br />

1<br />

Propriétés du produit vectoriel :<br />

• Le produit vectoriel est nul si et seulement si :<br />

- l’un des vecteurs est nul<br />

- les deux vecteurs sont parallèles<br />

• W est perpendiculaire au plan formé par U et V<br />

• La norme du produit vectoriel est W = U.Vsin(U, V)<br />

. La nome du produit<br />

vectoriel est égale à l’aire du parallélogramme avec U et V<br />

• U ! V = " V ! U<br />

W<br />

V<br />

U<br />

III-5 Produit mixte de trois vecteurs<br />

Soient trois vecteurs U<br />

1,<br />

U<br />

2<br />

, U<br />

3<br />

. On appelle produit mixte de ces trois vecteurs la<br />

quantité scalaire définie par :<br />

( U<br />

2 3 )<br />

U<br />

1.<br />

! U<br />

Propriétés du produit mixte.<br />

• Un produit mixte reste invariant par permutation circulaire de ces vecteurs<br />

U<br />

1.<br />

( U 2 ' U<br />

3) = U 2.<br />

( U<br />

3<br />

' U1) = U 3<br />

. $ & U 1<br />

' U 2 !#<br />

= ( U 1<br />

,U 2<br />

, U 3<br />

)<br />

% "<br />

• Le produit mixte s’identifie au volume délimité par le parallélépipède construit avec<br />

les trois vecteurs U<br />

1,U<br />

2<br />

, U<br />

3<br />

.<br />

7


W<br />

h<br />

U<br />

3<br />

U<br />

2<br />

La norme de W U 1<br />

! U<br />

2<br />

hauteur h<br />

= est l’aire de la base et celle de 3<br />

cos( W, U 3<br />

)<br />

U est la<br />

Le produit mixte de trois vecteurs est égal au déterminant de ces trois vecteurs.<br />

III.6 Double produit vectoriel<br />

On appelle double produit vectoriel de trois vecteurs<br />

1,U<br />

2<br />

, U<br />

3<br />

On montre que :<br />

( U 2<br />

" U 3<br />

) = ( U 1<br />

.U 3<br />

) U 2<br />

( U 1<br />

.U 2<br />

) 3<br />

U !<br />

1<br />

"<br />

U<br />

IV-VECTEURS LIES<br />

U<br />

1<br />

U , le vecteur U 1<br />

!( U 2<br />

! U 3<br />

).<br />

IV.1 Définition d’un vecteur lié<br />

On appelle vecteur lié un vecteur dont le point d’application est fixe dans l’espace. Si A est le<br />

point d’application du vecteur V , on note ( , V)<br />

A le vecteur lié.<br />

IV.2 Moment d’un vecteur lié<br />

Le moment en O d’un vecteur lié ( , V)<br />

le vecteur<br />

A est<br />

M O<br />

(V) = OA ! V<br />

dont le module est :<br />

M O<br />

(V) =<br />

OA.V.sin(OA,V)<br />

O<br />

(V) M O<br />

V<br />

A<br />

H<br />

IV.3 Moments d’un même vecteur lié en deux points O et O’.<br />

Soient deux points O et O’ et un vecteur lié ( , V)<br />

Le moment du vecteur ( A , V)<br />

par rapport à O est :<br />

A est :<br />

8


( OO' + O' A) V<br />

M O<br />

(V) = OA ! V =<br />

!<br />

M<br />

O<br />

(V) = M<br />

O<br />

(V) + OO' ! V<br />

IV. 4 Moment d’un vecteur par rapport à un axe.<br />

O est un point de la droite (%) de vecteur<br />

unitaire e<br />

!<br />

( , V)<br />

. Le moment du vecteur lié<br />

A par rapport à la droite (%) est le<br />

produit scalaire :<br />

( OA V)<br />

M<br />

O<br />

(V) = e<br />

".M<br />

O<br />

(V) = e<br />

".<br />

!<br />

Le moment d’un vecteur par rapport à une<br />

droite est donc la projection orthogonale du<br />

moment de ce vecteur par rapport à un point<br />

de cet axe sur cette droite.<br />

e<br />

!<br />

O<br />

(V) M O<br />

A<br />

V<br />

IV.5 Théorème des moments.<br />

Soit un ensemble de vecteurs liés {( A i<br />

, V i<br />

)}<br />

.<br />

La résultante générale de ces vecteurs est : S = !<br />

Le moment résultant de ces vecteurs en un point O de l’espace est :<br />

M<br />

O<br />

(A<br />

i<br />

,V<br />

i<br />

) = ! OA<br />

i<br />

" Vi<br />

= OO' + O' A<br />

i<br />

" Vi<br />

= M<br />

O'<br />

(A<br />

i<br />

,V<br />

i<br />

) + OO' " Vi<br />

i<br />

M<br />

O<br />

(A<br />

i<br />

,V<br />

i<br />

) = M<br />

O'<br />

(A<br />

i<br />

,V<br />

i<br />

) + OO' ! S<br />

IV.6 Théorème de Varignon.<br />

!( ) !<br />

i<br />

i<br />

V i<br />

i<br />

A 2<br />

A i<br />

V n<br />

A n<br />

V i S<br />

V 2<br />

C<br />

A 1 V 1<br />

Considérons un système de vecteurs<br />

concourants en un point C de l’espace.<br />

La résultante générale de ces vecteurs<br />

est : S = ! V i<br />

.<br />

i<br />

O un point quelconque de l’espace. Le<br />

moment résultant en O est :<br />

M<br />

M<br />

O<br />

O<br />

(A ,V ) = ! OA " V<br />

i<br />

i<br />

i<br />

i<br />

i<br />

( OC + CA<br />

i)<br />

(A<br />

i<br />

, V<br />

i<br />

) = ! " Vi<br />

M<br />

O<br />

(A<br />

i<br />

, V<br />

i<br />

) = OC ! S<br />

i<br />

Le moment d’un système de vecteurs liés concourants en un point C est le même que celui<br />

d’un vecteur lié ( C ,S)..<br />

9


IV.7 Système de vecteurs liés parallèles.<br />

V 1<br />

A n<br />

A 2<br />

K A i V n<br />

A 1<br />

V 2<br />

S<br />

V i<br />

Notons e le vecteur unitaire commun à tous ces<br />

vecteurs liés. On a S = ! V i<br />

i<br />

Considérons un point O arbitraire de l’espace.<br />

' $<br />

M<br />

O<br />

(A<br />

i<br />

, V<br />

i<br />

) = ( OA<br />

i<br />

! Vi<br />

= %(<br />

Vi<br />

OA<br />

i " ! e<br />

i<br />

& i #<br />

" OA ! V = i<br />

SOK , K est le barycentre des A i i ,<br />

i<br />

affectés des mesures algébriques V i .<br />

Il vient :<br />

M<br />

O<br />

(A<br />

i<br />

, V<br />

i<br />

) = SOK ! e = OK ! e<br />

Le moment d’un système de vecteurs parallèles est le même que celui d’un vecteur ( K ,S)<br />

10


Chapitre II<br />

Cinématique du point<br />

Dans le cadre de ce cours, nous allons nous intéresser uniquement aux relations mécaniques entre des<br />

points matériels.<br />

En mécanique du point et en mécanique des solides, nous utiliserons deux espaces : _ L’espace qui nous<br />

entoure. Il est représenté en mathématiques par un espace affine (formé de points) euclidien (on peut définir la<br />

distance entre deux points).<br />

En mécanique, nous entendrons par point matériel tout corps dont la position est parfaitement définie par la<br />

connaissance d’un point de E3, donc d’un triplet de nombres réels.<br />

Pour étudier la cinématique nous commençons par définir le référentiel. C’est avec la notion de référentiel<br />

que s’articule le concept d’accélération de Coriolis. Enfin, la question du choix du référentiel conduira à la théorie<br />

de la relativité!<br />

I. Définitions.<br />

I.1 Repère d’espace R<br />

On appelle repère d’espace R un<br />

ensemble de points dont les distances mutuelles<br />

sont invariables au cours du temps ; un tel<br />

ensemble est aussi appelé solide de référence.<br />

On caractérise généralement un tel repère<br />

d’espace par un point O, choisi<br />

conventionnellement comme origine du repère, et<br />

une base orthonormée ( i , j,k)<br />

R = ( O,i, j, k)<br />

ce repère par ( O,i, j, k)<br />

par R ( O,i, j, k)<br />

.<br />

. On note alors<br />

R = ou<br />

z<br />

M<br />

(C)<br />

k<br />

x<br />

O j<br />

i<br />

Figure 1 : repérage d’un mobile dans l’espace<br />

y<br />

I.2 Référentiel<br />

L’ensemble d’un repère d’espace et de temps constitue un référentiel.<br />

Les vitesses et les accélérations sont définies ou mesurées, par rapport à un référentiel qu’on se doit de<br />

spécifier.<br />

Pratiquement, un référentiel peut être<br />

- le laboratoire<br />

- le centre du soleil et 3 étoiles fixes<br />

- un carrousel<br />

- le référentiel "du centre de masse"<br />

- un système d'axes cartésiens.<br />

11


I.3 Vecteur position – rayon vecteur – équation horaire – équations paramétriques<br />

Considérons un mobile M dans le repère ( O,e x<br />

,e y<br />

, e z<br />

)<br />

R . Le vecteur OM = r qui définit la position du<br />

mobile M à l’instant t s’appelle le rayon vecteur ou le vecteur position de M à la date t.<br />

On appelle trajectoire le lieu géométrique des points occupés par un point matériel au cours du temps.<br />

Dans la figure ci-dessous, la courbe ( C ) est la trajectoire du mobile.<br />

La fonction (t) r(t)<br />

horaire. Prédire cette donnée est au fond le but ultime de la cinématique.<br />

OM = donne la position d'un point matériel en tout temps t. On l’appelle l’équation<br />

Les coordonnées x(t), (y) et z(t) de (t) r(t)<br />

OM = s’appellent les équations paramétriques du mouvement.<br />

II VITESSE D’UN POINT PAR RAPPORT A UN REFERENTIEL<br />

II.1 Définition :<br />

La vitesse vectorielle instantanée se définit très naturellement<br />

par une dérivée vectorielle. La vitesse du mobile M dans le repère<br />

( O,e x<br />

,e y<br />

, e z<br />

)<br />

R se note (M)<br />

v<br />

R<br />

dérivée de<br />

(M)<br />

V R et est définie par :<br />

r(t + ' t) ( r(t)<br />

& dr #<br />

$ !<br />

& dr #<br />

$ !<br />

= t<br />

lim<br />

=<br />

' 0 ' t $ dt ! $<br />

% "<br />

dt !<br />

/ R % " / R<br />

est<br />

OM = r par rapport au temps, dérivation effectuée dans<br />

le repère R ( O,e x<br />

,e y<br />

, e z<br />

)<br />

. Nous y reviendrons ultérieurement au<br />

chapitre traitant la loi de composition du mouvement.<br />

L’interprétation géométrique de cette limite suggère que le<br />

vecteur vitesse est tangent à la trajectoire.<br />

la<br />

II.2 Composantes cartésiennes du vecteur vitesse.<br />

Dans le repère ( O,e x<br />

,e y<br />

, e z<br />

)<br />

v<br />

R<br />

Car<br />

& dOM #<br />

(M) = $ !<br />

dt<br />

% "<br />

R , OM = xe<br />

x<br />

+ ye<br />

y<br />

+ xe<br />

z<br />

, alors :<br />

=<br />

dx<br />

dt<br />

e<br />

x<br />

dy<br />

+ e<br />

dt<br />

/ R<br />

e<br />

x<br />

,e<br />

y<br />

, e<br />

z<br />

sont fixe dans le repère R ( O,e x<br />

,e y<br />

, e z<br />

).<br />

y<br />

+<br />

d<br />

dt<br />

e<br />

•<br />

z<br />

= x e<br />

x<br />

• •<br />

y<br />

+ z e<br />

z<br />

+ y e<br />

III ACCELERATION D’UN POINT PAR RAPPORT A UN REFERENTIEL R ( O,e x<br />

,e y<br />

, e z<br />

)<br />

III.1 Définition :<br />

Par analogie avec la définition de la vitesse, l’accélération instantanée est donnée naturellement par:<br />

a<br />

R<br />

(M)<br />

& dV (M) #<br />

$ dt !<br />

% "<br />

R<br />

= • r<br />

•<br />

2<br />

= $ ! = $<br />

2<br />

/ R<br />

& d OM #<br />

!<br />

$ dt<br />

% "<br />

/ R<br />

12


Cependant, il faut faire attention: l'accélération<br />

ne se visualise pas aussi bien que la notion de vitesse.<br />

Il est bon, en particulier dans la manipulation<br />

d’expressions algébriques représentant des grandeurs<br />

physiques, de veiller à garder la cohérence des unités.<br />

On se souviendra que la vitesse a les unités d’une<br />

longueur divisée par un temps, l’accélération, celles<br />

d’une longueur divisée par le carré d’un temps.<br />

Typiquement, avec le système international<br />

d’unités (SI) :<br />

vitesse : [v] = m / s<br />

accélération: [a]= m / s 2<br />

III.2 Composantes cartésiennes du vecteur accélération.<br />

a<br />

R<br />

•• & dVR<br />

(M) #<br />

(M) = r = $ !<br />

dt<br />

% "<br />

/ R<br />

&<br />

= $<br />

%<br />

d<br />

dt<br />

•<br />

&<br />

$ x e<br />

%<br />

x<br />

•<br />

+ y e<br />

x<br />

•<br />

+ z e<br />

x<br />

##<br />

!!<br />

""<br />

/ R<br />

••<br />

= x e<br />

x<br />

••<br />

+ ye<br />

x<br />

••<br />

+ z e<br />

x<br />

IV COMPOSANTES INTRINSEQUES DE L’ACCELERATION.<br />

Pour l’accélération, nous avons :<br />

a<br />

R<br />

'<br />

(M) = %<br />

&<br />

d<br />

dt<br />

V<br />

R<br />

$<br />

(M)"<br />

#<br />

/ R<br />

' dv $<br />

%<br />

!<br />

= "<br />

dt<br />

& #<br />

/ R<br />

dv d!<br />

= ! + v<br />

dt dt<br />

La vitesse est orienté suivant la tangente à la<br />

trajectoire et ! est le vecteur unitaire de la trajectoire.<br />

Le premier terme est l’accélération<br />

dv<br />

tangentielle : ! .<br />

dt<br />

Le second est l’accélération normale :<br />

En effet :<br />

d<br />

v !<br />

dt<br />

2 d !<br />

d<br />

! = 1 " 2!<br />

= 0 " ! est perpendiculaire a<br />

!<br />

dt<br />

dt<br />

13


d<br />

v<br />

dt<br />

!<br />

2<br />

d!<br />

ds<br />

= v =<br />

ds dt<br />

v<br />

d!<br />

ds<br />

d!<br />

1<br />

=<br />

ds R<br />

, R est le rayon de courbure de la trajectoire.<br />

L’accélération normale est donc<br />

R<br />

v 2 .<br />

On peut donc comprendre ces formules cidessus<br />

en approximant une courbe infinitésimale<br />

par un arc de cercle. C’est une approximation du<br />

second ordre. Sur ce cercle, le vecteur tangent<br />

évolue en fonction de l’angle d$.<br />

De cette figure,il vient :<br />

d"<br />

d"<br />

d!<br />

1 1<br />

= = . =<br />

ds ds R d!<br />

R<br />

L’expression vectorielle de l’accélération<br />

est alors :<br />

a<br />

R<br />

'<br />

(M) = %<br />

&<br />

d<br />

dt<br />

V<br />

R<br />

$<br />

(M)"<br />

#<br />

/ R<br />

=<br />

2<br />

dv v<br />

! +<br />

dt R<br />

n<br />

On définit le vecteur unitaire b , tel que<br />

n est le vecteur normal à la trajectoire.<br />

b = " ! n .Le trièdre direct (,n,<br />

b)<br />

! s’appelle le trièdre de Frenet.<br />

b s’appelle le vecteur unitaire de la binormale<br />

14


CHAPITRE III<br />

SYSTEMES DE COORDONNEES<br />

I-COORDONNEES CYLINDRIQUES.<br />

I-1 Les coordonnées cylindriques.<br />

z<br />

k<br />

M<br />

k<br />

j<br />

O<br />

i<br />

' &<br />

H<br />

x<br />

e '<br />

e &<br />

M point<br />

materiel<br />

dont on veut<br />

definir<br />

la positon<br />

y<br />

Les coordonnées cartésiennes du<br />

point M sont (x,y,z).<br />

Le repère cartésien est : R ( O,i, j, k)<br />

Les coordonnées cylindriques du<br />

point M sont (&, ', z).<br />

Le repère cylindrique est :<br />

( M,e "<br />

,e , k)<br />

.<br />

R c !<br />

OM = xi + yj + zk = " e"<br />

+ zk<br />

OM = "(cos!<br />

i + sin ! j) + zk<br />

OM xi + yj + zk = " e + zk = "(cos!<br />

i + sin ! j) + zk<br />

=<br />

"<br />

Les relations reliant les coordonnées cartésiennes aux coordonnées cylindriques sont :<br />

$ x<br />

!<br />

# y<br />

!<br />

" z<br />

= & cos%<br />

= & sin %<br />

= z<br />

I-2 Les composantes de la vitesse en coordonnées cylindriques.<br />

V<br />

V<br />

V<br />

R<br />

(<br />

(M) = &<br />

'<br />

d<br />

dt<br />

•<br />

R<br />

(M) = " e"<br />

R<br />

(M) =<br />

Rc<br />

%<br />

("<br />

e"<br />

+ zk)<br />

#<br />

+ "! e<br />

•<br />

"<br />

•<br />

"!<br />

•<br />

z<br />

$<br />

/ R<br />

• •<br />

!<br />

+ z k<br />

•<br />

= " e"<br />

de<br />

+ "<br />

dt<br />

• •<br />

"<br />

+ z k = " e"<br />

de"<br />

+ "<br />

d!<br />

d!<br />

•<br />

+ z k<br />

dt<br />

I-3 Les composantes de l’accélération en coordonnées cylindriques.<br />

15


a<br />

R<br />

(<br />

(M) = &<br />

'<br />

d<br />

dt<br />

•<br />

(<br />

&"<br />

e<br />

'<br />

"<br />

•<br />

+ "! e!<br />

•<br />

%%<br />

+ z k ##<br />

$ $<br />

/ R<br />

••<br />

= " e<br />

"<br />

• de<br />

+ "<br />

dt<br />

"<br />

• •<br />

+ "! e!<br />

••<br />

+ " ! e<br />

!<br />

• de<br />

+ "!<br />

dt<br />

!<br />

••<br />

+ z k<br />

(M) a R<br />

••<br />

= " e<br />

"<br />

• de"<br />

+ "<br />

d!<br />

d!<br />

• •<br />

+ "! e<br />

dt<br />

!<br />

••<br />

+ " ! e<br />

!<br />

• de!<br />

+ "!<br />

d!<br />

d!<br />

••<br />

+ z k<br />

dt<br />

(M) a R<br />

a<br />

•• • 2<br />

•• • •<br />

( % ( %<br />

= &") " !#<br />

e"<br />

+ &" !+ + 2"!<br />

# e<br />

' $ ' $<br />

&<br />

%<br />

•• • 2<br />

& #<br />

$ () ( '!<br />

% "<br />

#<br />

"<br />

•• • •<br />

R<br />

(M) = $ ( '+ + 2('<br />

!<br />

Rc<br />

••<br />

z<br />

!<br />

••<br />

+ z k<br />

II-COORDONNEES SPHERIQUES.<br />

II-1 Les coordonnées sphériques.<br />

x<br />

i<br />

z<br />

O<br />

'<br />

k<br />

u<br />

M<br />

$<br />

j<br />

H<br />

e r<br />

e $<br />

e '<br />

y<br />

Le repère cartésien est toujours R ( O,i,j,k)<br />

.<br />

Les coordonnées cartésiennes sont (x,y,z)<br />

Le repère sphérique est R $ & !#<br />

(<br />

%<br />

M,e ,e , e r ' "<br />

S<br />

.<br />

Les coordonnées sphériques sont (r,',$).<br />

OM = xi + yj + zk<br />

OM = re<br />

r<br />

= r sin ! u + r cos!<br />

k<br />

( cos"<br />

i + sin " j) + r cos k<br />

OM = r sin !<br />

!<br />

$ x<br />

!<br />

# x<br />

!<br />

" z<br />

= r sin % cos&<br />

= r sin % sin &<br />

= r cos%<br />

I-2 Les composantes de la vitesse en coordonnées sphériques.<br />

& d(re ) # •<br />

r<br />

VR (M) = $ ! = r e<br />

r<br />

+<br />

dt<br />

% "<br />

Projetons<br />

/ R<br />

de<br />

r<br />

dt<br />

e<br />

r<br />

sur u et k . Il vient :<br />

e r<br />

= cos!<br />

k + sin ! u<br />

r<br />

16


d e<br />

•<br />

•<br />

du<br />

r = "! sin ! k + ! cos ! u + sin !<br />

dt<br />

dt<br />

du du d!<br />

•<br />

= = ! e<br />

dt d!<br />

dt<br />

Sachant que<br />

!<br />

On a :<br />

et que<br />

e = " sin ! k + cos!<br />

u<br />

!<br />

d r<br />

!<br />

e<br />

dt<br />

• •<br />

" e"<br />

+ !<br />

= sin " e<br />

!<br />

V<br />

R<br />

(M)<br />

• • •<br />

= r e<br />

r<br />

+ r " e"<br />

+ r ! sin " e<br />

V<br />

R<br />

(M) =<br />

•<br />

r<br />

•<br />

r !<br />

•<br />

r " sin !<br />

R S<br />

I-2 Les composantes de l’accélération en coordonnées sphériques<br />

Nous dérivons le vecteur vitesse par rapport au temps.<br />

( dVR<br />

(M) %<br />

& #<br />

dt<br />

' $<br />

• •<br />

r ! sin " e!<br />

Notons que :<br />

/ R<br />

••<br />

=<br />

d<br />

dt<br />

(<br />

& r e<br />

'<br />

+ r ! sin " e<br />

• • •<br />

r<br />

+ r " e"<br />

+ r ! sin " e!<br />

• •<br />

!<br />

+ r !" cos"<br />

e!<br />

%<br />

#<br />

$<br />

/ R<br />

• de<br />

+ r ! sin "<br />

dt<br />

= r e<br />

!<br />

••<br />

r<br />

•<br />

de<br />

+ r<br />

dt<br />

• •<br />

r<br />

+ r " e"<br />

••<br />

+ r " e<br />

"<br />

•<br />

de<br />

+ r "<br />

dt<br />

"<br />

+<br />

du<br />

dt<br />

du d!<br />

d!<br />

dt<br />

•<br />

! = = ! e!<br />

! e<br />

!<br />

= cos!<br />

u " sin ! k donc<br />

de<br />

dt<br />

!<br />

•<br />

•<br />

du<br />

= "! sin ! u " ! cos!<br />

k + cos!<br />

dt<br />

de<br />

• •<br />

"<br />

; = #" e<br />

r<br />

+ ! cos"<br />

e!<br />

dt<br />

de<br />

de<br />

d"<br />

dt<br />

• •<br />

•<br />

" "<br />

! = = #" u = #" cos!<br />

e!<br />

# " sin ! e<br />

r<br />

dt<br />

d"<br />

Tout calcul fait, nous obtenons :<br />

17


18<br />

!<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

••<br />

"<br />

•<br />

••<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

••<br />

#<br />

$<br />

%<br />

&<br />

'<br />

(<br />

"<br />

"!<br />

" +<br />

!<br />

" +<br />

"<br />

+<br />

#<br />

#<br />

$<br />

%<br />

&<br />

&<br />

'<br />

(<br />

"<br />

"<br />

!<br />

")<br />

"+<br />

+<br />

#<br />

#<br />

$<br />

%<br />

&<br />

&<br />

'<br />

(<br />

#<br />

#<br />

$<br />

%<br />

&<br />

&<br />

'<br />

(<br />

"<br />

+ !<br />

"<br />

)<br />

=<br />

e<br />

cos<br />

r<br />

sin<br />

r<br />

sin<br />

r<br />

e<br />

cos<br />

sin<br />

r<br />

r<br />

r<br />

e<br />

sin<br />

r<br />

r<br />

(M)<br />

a<br />

r<br />

R<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

cos<br />

r<br />

sin<br />

r<br />

sin<br />

r<br />

cos<br />

sin<br />

r<br />

r<br />

r<br />

sin<br />

r<br />

r<br />

(M)<br />

a<br />

R S<br />

R<br />

!<br />

!"<br />

! +<br />

"<br />

! +<br />

!<br />

!<br />

!<br />

"<br />

!#<br />

!+<br />

$<br />

$<br />

%<br />

&<br />

'<br />

'<br />

(<br />

)<br />

!<br />

+ "<br />

!<br />

#<br />

=<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

••<br />

•<br />

••<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

••<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2


CHAPITRE IV<br />

EXEMPLES DE MOUVEMENT DE POINT<br />

I. MOUVEMENT UNIFORME – MOUVEMENT ACCELERE –MOUVEMENT<br />

RETARDE<br />

Considérons un mouvement d’un point M quelconque dans un repère R. Nous désignons par V la<br />

mesure algébrique de son vecteur vitesse V = V (M)<br />

. Nous avons :<br />

&<br />

2<br />

d V<br />

1<br />

$<br />

%<br />

2 dt<br />

#<br />

!<br />

"<br />

=<br />

dV<br />

V<br />

dt<br />

= V.a<br />

. a est le vecteur accélération du point M.<br />

R<br />

Un mouvement est uniforme si et seulement si vitesse algébrique est une fonction constante du temps<br />

t. Dans ce cas V =0. Autrement, nous pouvons aussi dire qu’un mouvement est uniforme si le produit scalaire<br />

de la vitesse et de l’accélération est nul.<br />

D’où la caractérisation suivante :<br />

Pour qu’un point M soit en mouvement uniforme, il faut et il suffit que son vecteur accélération, à tout<br />

instant t, soit normale à la trajectoire de M.<br />

1<br />

2<br />

d<br />

&<br />

$ V<br />

%<br />

dt<br />

d<br />

&<br />

1<br />

$ V<br />

%<br />

2 dt<br />

2<br />

#<br />

!<br />

"<br />

dV<br />

dt<br />

Un mouvement est accéléré = V = V.a > 0 . D’autre part , le mouvement est retardé si<br />

2<br />

#<br />

!<br />

"<br />

=<br />

dV<br />

V<br />

dt<br />

= V.a < 0<br />

.<br />

Pour qu’un mouvement soit accéléré (resp. retardé ), il faut et il suffit que l’angle du vecteur vitesse et<br />

du vecteur accélération soit constamment aigu ( resp. obtus).<br />

II - MOUVEMENT RECTILIGNE<br />

I.1 Mouvement rectiligne<br />

Un mouvement est rectiligne si et seulement si sa trajectoire est portée par une droite.<br />

Si un mouvement est rectiligne sur une droite (D), son vecteur vitesse est porté par cette droite.<br />

Réciproquement, si le vecteur vitesse reste colinéaire à une droite fixe (D), le mouvement est rectiligne.<br />

En effet, soit u . le vecteur unitaire de (D).<br />

V (t) =<br />

V(t)u<br />

19


Par intégration on trouve,<br />

M<br />

0<br />

M = (s ! s<br />

0<br />

) u<br />

s est la primitive de V.<br />

La trajectoire est portée par la droite (D).<br />

I.1.1 Mouvement rectiligne uniforme<br />

Un mouvement est rectiligne uniforme s’il se fait à vitesse constante :<br />

v v = Cte =<br />

= 0<br />

dx<br />

dt<br />

Par intégration on a l’équation horaire du mouvement:<br />

x = v 0 t+x 0<br />

Le diagramme des espace une droite en fonction du temps t.<br />

Le diagramme de vitesse est une droite constante.<br />

x<br />

x=f(t)<br />

v<br />

t<br />

I.1.2 Mouvement rectiligne uniformément varié<br />

On a un mouvement rectiligne uniformément varié si l’accélération est constante.<br />

dv<br />

a = Cte =<br />

dt<br />

v at + v =<br />

=<br />

0<br />

1<br />

2<br />

O<br />

dx<br />

dt<br />

2<br />

x = at + v<br />

0t<br />

+<br />

x<br />

0<br />

est l’abscisse à l’instant t=0<br />

x<br />

0<br />

v la vitesse initiale du mobile. C’est la vitesse à t=0<br />

0<br />

De l’équation<br />

v at +<br />

= on a :<br />

v<br />

0<br />

t<br />

v ! v<br />

0<br />

= et portons t dans l’équation horaire du mouvement et on a :<br />

a<br />

20


2<br />

v<br />

0<br />

0<br />

2<br />

! v = 2a(x<br />

! x ) .<br />

x(t)=-0.5*10*t^2 +100*t+100<br />

1000<br />

500<br />

x(t)<br />

0<br />

-500<br />

1 6 11 16 21 26<br />

x<br />

-1000<br />

-1500<br />

t<br />

I.2 Mouvement circulaire<br />

Un mouvement est circulaire si et seulement si sa trajectoire est portée par un cercle.<br />

R(e $<br />

(<br />

r<br />

i,e ) = !<br />

OM = re r<br />

)<br />

-R( 2 er<br />

M<br />

e r<br />

$<br />

i<br />

R le rayon du cercle.<br />

Le vecteur vitesse et le vecteur<br />

accélération ont pour composante :<br />

V (M)<br />

a(M)<br />

•<br />

!<br />

!<br />

= R e<br />

• 2<br />

!<br />

r<br />

••<br />

= " R e + R ! e<br />

!<br />

Un mouvement est circulaire uniforme, si<br />

et seulement si sa vitesse angulaire est<br />

constante.<br />

Dans ce cas, les composantes du vecteur vitesse et du vecteur accélération deviennent :<br />

V (M)<br />

= R"<br />

e<br />

a(M) = " R!<br />

!<br />

2<br />

e r<br />

III - MOUVEMENT HELICOIDAL<br />

21


Un mouvement est hélicoïdal si et seulement si sa trajectoire est portée par une hélice. Soit l’hélice<br />

circulaire d’équation tracée dans le repère R (O,i, j, k)<br />

:<br />

$ x<br />

!<br />

# y<br />

!<br />

"<br />

= a cos%<br />

= a sin %<br />

z = b%<br />

K<br />

k<br />

M<br />

a une constante positive non nulle<br />

b une constante non nulle<br />

Si a=0 et b*0, l’hélice est une droite tournant autour<br />

de O.<br />

Si a *0 et b=0, l’hélice devient un cercle et le<br />

mouvement est circulaire.<br />

Si b >0 et a *0, l’hélice est dite droite<br />

Si b


Un mouvement hélicoïdal est uniforme si sa vitesse angulaire<br />

vitesse et le vecteur accélération s’écrivent :<br />

V<br />

a<br />

R<br />

R<br />

(M)<br />

(M) = " a!<br />

( ae + bk)<br />

=<br />

#<br />

2<br />

e<br />

IV - MOUVEMENT CYCLOIDAL<br />

r<br />

!<br />

M animé d’un mouvement cycloïdal si sa trajectoire est une cycloïde.<br />

Les équations paramétriques d’une cycloïde dans un repère R(O,i,<br />

j, k)<br />

sont :<br />

$ x = R( % & sin %)<br />

!<br />

# y = R( 1 & cos%<br />

)<br />

!<br />

" z = 0<br />

•<br />

! est constante. Dans ce cas, le vecteur<br />

La trajectoire est périodique puisque y est inchangé lorsque $ = (t varie de 2+, x varie de 2+R. Sur le<br />

tableau suivant, on a rassemblé quelques valeurs caractéristiques de x et de y.<br />

(t 0 +/2 + 3+/2 2+<br />

X 0 R(+/2 -1) +R R(+/2 +1) 2+R<br />

y 0 R 2R R 0<br />

Les composantes cartésiennes de VR (M) et de a<br />

R<br />

(M)<br />

nous permettent de préciser la nature de<br />

la trajectoire dans le plan Oxy.<br />

V<br />

R!<br />

[ 1 " cos( ! t)]<br />

2<br />

R<br />

(M) = R!<br />

sin( ! t) a<br />

R<br />

(M) = R!<br />

cos( !<br />

R<br />

0<br />

R<br />

R!<br />

2<br />

sin( ! t)<br />

0<br />

t)<br />

23


Notons qu’au point de rebroussement (( t = 2 + , etc…), la vitesse s’annule contrairement à l’accélération<br />

dont la valeur se réduit à celle de la composante normale.<br />

Exprimons les composantes de VR (M) et de a<br />

R<br />

(M)<br />

dans la base de Frenet. Comme<br />

V=2R(sin((t / 2), on a :<br />

& ' t #<br />

2 & ' t #<br />

V<br />

R<br />

(M) = 2R'<br />

sin$<br />

! eT<br />

et a<br />

T<br />

= ( R'<br />

cos$<br />

! e<br />

% 2 "<br />

% 2 "<br />

T<br />

.<br />

Ainsi, nous obtenons la composante<br />

a<br />

N<br />

et le rayon de courbure de la trajectoire :<br />

& ' t #<br />

2 & ' t #<br />

V<br />

R<br />

(M) = 2R'<br />

sin$<br />

! eT<br />

et a<br />

T<br />

= ( R'<br />

cos$<br />

! e<br />

% 2 "<br />

% 2 "<br />

V<br />

R =<br />

a<br />

2<br />

N<br />

& ' t<br />

= 4R sin$<br />

% 2<br />

#<br />

!<br />

"<br />

V- MOUVEMENT A ACCELERATION CENTRALE<br />

(voir Chapitre IX : Forces centrales et mouvement des planètes)<br />

T<br />

24


CHAPITRE V<br />

COMPOSITION DES MOUVEMENTS<br />

I. DERIVATION D’UN MEME VECTEUR DANS 2 REPERES DIFFERENTS<br />

I.1. Dérivation d’un vecteur par rapport au temps<br />

M<br />

k<br />

Soient:<br />

• 0<br />

( O 0<br />

,i 0<br />

,j 0<br />

, k 0<br />

)<br />

• ( O,i,j,k)<br />

( O 0<br />

,i 0<br />

,j 0<br />

, 0<br />

)<br />

R un repère fixe,<br />

repère galiléen<br />

R un repère en mouvement<br />

de translation et de rotation par rapport à<br />

R<br />

0<br />

k<br />

• M un point matériel mobile par rapport<br />

à R ( O,i,j,k)<br />

Dans le repère R ( O,i,j,k)<br />

a pour coordonnées (x,y,z).<br />

OM =<br />

OM = xi + yj + zk<br />

, le point M<br />

Si on l’écrit en matrice colonne, on a :<br />

La lettre R qui est en bas des composantes signifie qu’on écrit les composantes dans le repère R ( O,i,j,k)<br />

.<br />

Elle s’appelle trièdre d’explicitation.<br />

La dérivée de OM par rapport au temps, dérivée effectuée dans le repère R ( O,i,j,k)<br />

s’écrit<br />

La lettre R à droite du signe de dérivation signifie qu’on fait la dérivation dans le repère R ( O,i,j,k)<br />

trièdre de dérivation.<br />

& dOM #<br />

$ !<br />

dt<br />

% "<br />

/ R<br />

Les vecteurs<br />

nulle.<br />

• • •<br />

= x i + y j + z k<br />

i , j, k sont fixes dans le repère R ( O,i,j,k)<br />

Effectuons maintenant la dérivée de<br />

( O 0<br />

,i 0<br />

,j 0<br />

, 0<br />

)<br />

R .<br />

0<br />

k<br />

k 0<br />

j 0<br />

i 0 O 0<br />

i<br />

O<br />

j<br />

R<br />

x<br />

y<br />

z<br />

& dOM #<br />

$ !<br />

dt<br />

% "<br />

/ R<br />

. Elle s’appelle<br />

, donc leur dérivée par rapport au temps reste<br />

OM par rapport au temps, dérivation effectuée dans<br />

.<br />

25


& dOM #<br />

$ !<br />

dt<br />

% "<br />

/ R0<br />

Les termes<br />

• • •<br />

= x i + y j + z k +<br />

di d j<br />

, ,<br />

dt dt<br />

dk<br />

dt<br />

Calculons maintenant<br />

di<br />

x<br />

dt<br />

+<br />

d j<br />

y<br />

dt<br />

+<br />

dk<br />

z<br />

dt<br />

ne sont pas nuls car ils ne sont pas fixe dans R 0<br />

( O 0<br />

,i 0<br />

,j 0<br />

, k 0<br />

).<br />

di<br />

,<br />

dt<br />

d j<br />

dt<br />

et<br />

dk<br />

dt<br />

En mécanique, on travaille toujours en repère orthonormé direct. Ainsi,<br />

2 di<br />

i = 1 ! 2i<br />

= 0 ! i<br />

dt<br />

di<br />

est donc dans le plan j,k)<br />

dt<br />

est perpendiculaire a<br />

.<br />

di<br />

dt<br />

di ( " !<br />

1 j + ! 2 k<br />

dt<br />

= .<br />

On fait de même avec les deux autres vecteurs de base de R ( O,i,j,k)<br />

Donc avec les trois vecteurs de base du repère R ( O,i,j,k)<br />

, nous avons le système suivant :<br />

$ di<br />

! = %<br />

1<br />

j + %<br />

2<br />

k<br />

! dt<br />

! d j<br />

# = %<br />

3<br />

k + %<br />

4<br />

i<br />

! dt<br />

! dk<br />

!<br />

= %<br />

5<br />

i + %<br />

6<br />

j<br />

"<br />

dt<br />

Avec les relations d’orthogonalité on a aussi :<br />

$ d j di<br />

! i.j = 0 ' i + j = 0 ' i[ %<br />

3<br />

k + %<br />

4<br />

i] + j[ %<br />

1<br />

j + %<br />

2<br />

k] = 0 ' %<br />

4<br />

= &%<br />

1<br />

! dt dt<br />

! dk di<br />

# i.k = 0 ' i + k = 0 ' i[ %<br />

5<br />

i + %<br />

6<br />

j] + k[ %<br />

1<br />

j + %<br />

2<br />

k] = 0 ' %<br />

5<br />

= &%<br />

! dt dt<br />

! dk d j<br />

!<br />

j.k = 0 ' j + k = 0 ' j[ %<br />

5<br />

i + %<br />

6<br />

j] + k[ %<br />

4<br />

i + %<br />

3<br />

k] = 0 ' %<br />

6<br />

= &%<br />

"<br />

dt dt<br />

La somme<br />

di d j dk<br />

x y + z<br />

dt dt dt<br />

+ s’écrit alors :<br />

di d j dk<br />

x + y + z = i( "!<br />

1<br />

y " !<br />

2z)<br />

+ j( !<br />

1x<br />

" !<br />

3z)<br />

+ k( !<br />

2x<br />

+ !<br />

3y)<br />

dt dt dt<br />

Cette expression peut s’écrire :<br />

di<br />

x<br />

dt<br />

+<br />

d j dk<br />

y + z =<br />

dt dt<br />

R<br />

"<br />

"<br />

3<br />

# "<br />

1<br />

2<br />

!<br />

R<br />

x<br />

y<br />

z<br />

2<br />

3<br />

26


En posant # 3 = ( 1 , - # 2 = ( 2 et # 1 = ( 3 , avec ( 1 , ( 2 et ( 3 composantes d’un vecteur !<br />

R / R0<br />

, on a :<br />

di<br />

x<br />

dt<br />

d j dk<br />

y + z = " R / R<br />

! OM<br />

dt dt<br />

+<br />

0<br />

!<br />

R / R0<br />

s’appelle vecteur instantané de rotation du repère ( O,i,j,k)<br />

( O 0<br />

,i 0<br />

,j 0<br />

, 0<br />

)<br />

R .<br />

0<br />

k<br />

R par rapport au repère<br />

La règle de dérivation d’un vecteur par rapport au temps, dérivation effectuée dans deux repères différents<br />

donne :<br />

( dOM %<br />

& #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R0<br />

( dOM %<br />

= & #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R<br />

+ "<br />

R / R0<br />

! OM<br />

Cette règle de dérivation est générale. Si W est un vecteur quelconque on :<br />

( dW %<br />

& #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R0<br />

( dW %<br />

= & #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R<br />

I.2. Cas particulier<br />

+ "<br />

R / R0<br />

! W<br />

En appliquant cette règle de dérivation au vecteur !<br />

R / R0<br />

, on a :<br />

& d # &<br />

R / R<br />

d #<br />

&<br />

R / R<br />

d # &<br />

$<br />

'<br />

0 ! $<br />

'<br />

0 !<br />

$<br />

'<br />

R / R0<br />

! $<br />

d'<br />

R / R0<br />

=<br />

+ '<br />

R / R0<br />

) '<br />

R / R0<br />

(<br />

=<br />

$<br />

%<br />

dt<br />

!<br />

"<br />

/ R0<br />

$<br />

%<br />

dt<br />

!<br />

"<br />

/ R<br />

La dérivée par rapport au temps t de<br />

0<br />

$<br />

%<br />

dt<br />

!<br />

"<br />

/ R0<br />

/ R<br />

!<br />

R / R<br />

, dérivation effectuée dans le repère 0<br />

( O 0<br />

,i 0<br />

,j 0<br />

, k 0<br />

)<br />

égale à la dérivée par rapport au temps de ce vecteur, dérivation effectuée dans le repère<br />

$<br />

%<br />

dt<br />

#<br />

!<br />

!<br />

"<br />

R est<br />

dk<br />

dt<br />

= " R 0<br />

! OM .<br />

La dérivée de !<br />

R / R0<br />

par rapport au temps ne dépend pas du trièdre de dérivation. De ce fait on écrit :<br />

'<br />

%<br />

d!<br />

%<br />

&<br />

dt<br />

$ ' d $<br />

0 " %<br />

!<br />

R / R0<br />

"<br />

d!<br />

R /<br />

=<br />

=<br />

" % dt "<br />

# & #<br />

dt<br />

R / R<br />

R0<br />

/ R0<br />

I.3. Unicité de !<br />

R / R0<br />

/ R<br />

Appliquons successivement cette règle de dérivation sur les vecteurs de base du repère R ( O,i,j,k)<br />

.<br />

/ R<br />

27


$ di<br />

! = &<br />

! dt<br />

! d j<br />

# = &<br />

! dt<br />

! dk<br />

!<br />

= &<br />

"<br />

dt<br />

R / R0<br />

R / R0<br />

R / R0<br />

% i<br />

% j<br />

% k<br />

Multiplions vectoriellement à gauche ces trois égalités respectivement par<br />

$<br />

! i '<br />

!<br />

!<br />

# j '<br />

!<br />

!<br />

! k '<br />

!"<br />

di<br />

dt<br />

d j<br />

dt<br />

dk<br />

dt<br />

= i '<br />

= j '<br />

= k '<br />

(%<br />

R / R0<br />

' i)<br />

(%<br />

R / R0<br />

' i)<br />

= %<br />

= %<br />

(%<br />

R / R0<br />

' k)<br />

R / R0<br />

R / R0<br />

= %<br />

& (i.%<br />

R / R0<br />

& (j.%<br />

R / R0<br />

R / R0<br />

& (k.%<br />

)i<br />

)j<br />

R / R0<br />

En additionnant membre à membre ces trois équations, nous obtenons :<br />

(<br />

R / R0<br />

1 &<br />

= $ i '<br />

2<br />

%<br />

di<br />

dt<br />

+ j '<br />

d j<br />

dt<br />

+ k '<br />

dk<br />

dt<br />

Comme i ,j, k sont uniques, !<br />

R / R0<br />

est unique.<br />

I.4 Composition de !<br />

R / R0<br />

#<br />

!<br />

"<br />

)k<br />

i ,j, k :<br />

28


:<br />

R 1<br />

( O,i 1<br />

,j 1<br />

, k 1<br />

)<br />

R 2<br />

( O,i 2<br />

,j 2<br />

, k 2<br />

)<br />

( dW %<br />

& #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R1<br />

( dW %<br />

= & #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R 2<br />

+ "<br />

R 2 / R1<br />

! W<br />

( dW %<br />

& #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R0<br />

( dW %<br />

= & #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R1<br />

+ "<br />

R1<br />

/ R0<br />

! W<br />

( dW %<br />

& #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R 2<br />

( dW %<br />

= & #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R<br />

+ "<br />

R / R 2<br />

! W<br />

R<br />

( O,i ,j , )<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

( dW %<br />

& #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R0<br />

( dW %<br />

= & #<br />

dt<br />

' $<br />

/ R<br />

+ "<br />

R / R0<br />

! W<br />

( ) R O,i,j,k<br />

On effectue plusieurs rotations successives selon le schéma ci-dessous. On part<br />

R 0<br />

( O,i 0<br />

,j 0<br />

, k 0<br />

) et on arrive finalement au repère ( O,i,j,k)<br />

R 1<br />

( O,i 1<br />

,j 1<br />

, k 1<br />

) et R 2<br />

( O,i 2<br />

,j 2<br />

, k 2<br />

).<br />

Soit W un vecteur mobile du repère R ( O,i,j,k)<br />

De R 0<br />

( O,i 0<br />

,j 0<br />

, k 0<br />

) à R 1<br />

( O,i 1<br />

,j 1<br />

, k 1<br />

) on peut écrire<br />

( dW %<br />

& #<br />

dt<br />

' $<br />

( dW %<br />

= & #<br />

dt<br />

' $<br />

+ "<br />

! W<br />

R1<br />

/ R0<br />

/ R0<br />

/ R1<br />

Avec l’équation de passage de 1<br />

( O,i 1<br />

,j 1<br />

, k 1<br />

)<br />

du repère<br />

R en passant par deux repères intermédiaires<br />

, W est donc mobile dans les 4 repères.<br />

R à 2<br />

( O,i 2<br />

,j 2<br />

, k 2<br />

)<br />

( dW % ( dW %<br />

& # = & # + ("<br />

R 2 / R1<br />

+ "<br />

R1<br />

/ R0) ! W<br />

dt<br />

dt<br />

' $ / R0<br />

' $ / R 2<br />

Avec l’équation de passage de R 2<br />

( O,i 2<br />

,j 2<br />

, k 2<br />

) à ( O,i,j,k)<br />

( dW % ( dW %<br />

& # = & # + ("<br />

R / R 2<br />

+ "<br />

R 2 / R1<br />

+ "<br />

R1<br />

/ R0) ! W<br />

&<br />

'<br />

dt<br />

#<br />

$<br />

&<br />

'<br />

dt<br />

#<br />

$<br />

R , on a :<br />

R on a :<br />

/ R0<br />

/ R<br />

Si la dérivation s’effectue directement dans les repères 0<br />

( O,i 0<br />

,j 0<br />

, k 0<br />

)<br />

peut déduire que :<br />

R et R ( O,i,j,k)<br />

, on<br />

29


!<br />

R / R0 = !<br />

R / R 2<br />

+ !<br />

R 2 / R1<br />

+ !<br />

R1<br />

/ R0<br />

Cette relation est semblable à celle de Chasles : on commence par R et on termine par R 0 et les<br />

termes intermédiaires R 1 et R 2 semble se simplifier.<br />

II.<br />

COMPOSITION DES VITESSES<br />

M<br />

k<br />

k 0<br />

O<br />

j<br />

Soient toujours :<br />

R O,i ,j , un repère fixe<br />

• ( )<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

• ( O,i,j,k)<br />

R un repère en<br />

mouvement par rapport à R ( O,i ,j , )<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

• M un mobile par rapport à<br />

R<br />

( O,i,j,k)<br />

• O 0<br />

M le rayon vecteur issu de O 0<br />

• OM le rayon vecteur issu de O<br />

V<br />

R0<br />

& dO0M<br />

#<br />

(M) = $ !<br />

$ dt !<br />

% "<br />

/ R0<br />

& dO0O<br />

#<br />

= $ !<br />

$ dt !<br />

% "<br />

/ R0<br />

& dOM #<br />

+ $ !<br />

dt<br />

% "<br />

/ R0<br />

( dO O % ( dOM %<br />

V (M) & 0 # & #<br />

R 0<br />

= + + "<br />

R / R<br />

! OM<br />

& dt #<br />

dt<br />

0<br />

' $ ' $<br />

V<br />

0<br />

(M)<br />

$ !#!"<br />

Vitesse<br />

absolue<br />

Va<br />

j 0<br />

i 0 O 0<br />

/ R0<br />

/ R<br />

( dOM % ( dO O %<br />

& # & 0<br />

+ # + " OM<br />

dt<br />

R / R<br />

& dt #<br />

'<br />

/ R<br />

$!#!"<br />

$ '<br />

/ R<br />

$! !!!<br />

$ 0<br />

#!!!!!<br />

"<br />

Vitesse relative vitesse d'entrainement<br />

Vr<br />

Ve<br />

R<br />

=<br />

0<br />

!<br />

La vitesse relative se note Vr =<br />

mobile R ( O,i,j,k)<br />

.<br />

i<br />

& dOM<br />

VR (M)<br />

dt ! #<br />

$<br />

% " /<br />

R<br />

O 0<br />

M = O O + OM<br />

On note<br />

0<br />

& dO0M<br />

VR<br />

0<br />

(M)<br />

ou Va<br />

dt ! ! #<br />

= $<br />

la<br />

$<br />

% "<br />

vitesse absolue du point M. C’est la vitesse<br />

R O,i ,j , .<br />

/ R<br />

du point M par rapport fixe ( )<br />

0<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

= , c’est la vitesse du mobile M par rapport au repère<br />

30


La vitesse d’entraînement se note<br />

Vr = V<br />

qu’aurait M, s’il était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />

.<br />

Va = Vr +<br />

Ve<br />

( dO O %<br />

(M R) & 0<br />

) = #<br />

& dt #<br />

' $<br />

R<br />

+ "<br />

R/R0<br />

!<br />

/ R0<br />

OM<br />

0<br />

, c’est la vitesse<br />

III.<br />

COMPOSITION DES ACCELERATIONS<br />

L’accélération absolue du point M, c'est-à-dire l’accélération dans le repère galiléen ( O,i ,j , )<br />

définie comme :<br />

R est<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

a<br />

R0<br />

- dVR<br />

R0<br />

(M) *<br />

(M) = + (<br />

+ dt (<br />

, )<br />

/ R0<br />

=<br />

d<br />

dt<br />

!<br />

'-<br />

dO0<br />

0 *<br />

&<br />

+ (<br />

+ dt (<br />

!% , )<br />

/ R0<br />

+ /<br />

R / R0<br />

- dOM *<br />

. O' M + + (<br />

dt<br />

, )<br />

/ R<br />

!<br />

$<br />

#<br />

!"<br />

/ R0<br />

a<br />

a<br />

a<br />

a<br />

/<br />

R0<br />

R0<br />

R0<br />

R0<br />

-<br />

2<br />

d O0<br />

0 *<br />

(M) = + (<br />

+ 2<br />

dt (<br />

, )<br />

-<br />

2<br />

d O0<br />

0 *<br />

(M) = + (<br />

+ 2<br />

dt (<br />

, )<br />

(M)<br />

R / R0<br />

- d O<br />

+<br />

,<br />

dt<br />

0 *<br />

(<br />

)<br />

/ R0<br />

/ R0<br />

+<br />

+<br />

d<br />

dt<br />

d<br />

dt<br />

!'<br />

&/<br />

!%<br />

!'<br />

&/<br />

!%<br />

R / R0<br />

R / R0<br />

- dOM *<br />

. OM + + (<br />

dt<br />

, )<br />

- dOM *<br />

. OM + + (<br />

dt<br />

, )<br />

2<br />

+ 0 !<br />

!<br />

!<br />

= ( + &/<br />

R / R<br />

. OM + + ( # + /<br />

R / R<br />

. &/<br />

2<br />

0<br />

0 R / R0<br />

-<br />

2<br />

d O *<br />

(M) + 0<br />

0<br />

= (<br />

+ 2<br />

dt (<br />

, )<br />

!'<br />

. &/<br />

!%<br />

R / R0<br />

/ R0<br />

/ R0<br />

+<br />

d '<br />

dt !%<br />

d<br />

dt<br />

(/<br />

R / R0)<br />

- dOM *!<br />

$<br />

. OM + + (<br />

#<br />

dt<br />

, )!"<br />

. OM + /<br />

/ R<br />

- dOM *<br />

+ dt (<br />

, )<br />

R / R0<br />

/ R<br />

/ R<br />

/ R<br />

! $<br />

#<br />

!"<br />

! $<br />

#<br />

!"<br />

$<br />

!"<br />

/ R0<br />

/ R0<br />

/ R<br />

- dOM *<br />

. + (<br />

dt<br />

, )<br />

/ R<br />

'<br />

!%<br />

-<br />

2<br />

d OM *<br />

+ + (<br />

2<br />

dt<br />

, )<br />

/ R<br />

- dOM *!<br />

$<br />

. OM + + (<br />

#<br />

dt<br />

, )!"<br />

+<br />

/ R<br />

31


a<br />

R0(M)<br />

$#"<br />

a<br />

G<br />

Acceleration<br />

absolue<br />

( 2<br />

d OM %<br />

= & #<br />

&<br />

2<br />

dt #<br />

'<br />

/ R<br />

$!#!"<br />

$<br />

a<br />

accelerati r<br />

relative<br />

on<br />

( dOM %<br />

+ 2"<br />

& #<br />

R / R0<br />

!<br />

& dt #<br />

/ R<br />

$! !! #<br />

'<br />

!!!<br />

$<br />

"<br />

a<br />

c<br />

Acceleration<br />

complementaire<br />

ou acceleration<br />

de Coriolis<br />

("<br />

R / R0) ! OM + "<br />

R / R0<br />

!{"<br />

R / R0<br />

! OM}<br />

( 2<br />

d O %<br />

& 00<br />

# d<br />

+<br />

&<br />

2<br />

dt #<br />

'<br />

dt<br />

/ R<br />

$! !!!!!!!!!<br />

$ 0<br />

#!!!!!!!!!!<br />

"<br />

a Acceleration d' entrainement<br />

e<br />

& d O M #<br />

a =<br />

$ dt !<br />

% "<br />

2<br />

R<br />

(M) $ 0<br />

= !<br />

0<br />

a<br />

2<br />

a , accélération absolue, accélération du point M par rapport<br />

au repère R ( O,i ,j , ).<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

/ R<br />

/ R0<br />

& 2<br />

d OM #<br />

a<br />

R<br />

(M) = $ ! =<br />

$ 2<br />

dt !<br />

% "<br />

repère mobile R ( O,i,j,k)<br />

a<br />

c<br />

= (<br />

R / R0<br />

& dOM #<br />

' $ !<br />

$ dt !<br />

% "<br />

a<br />

/ R<br />

r<br />

, accélération relative, accélération du point M par rapport au<br />

2 ’ accélération complémentaire ou accélération de Coriolis<br />

+<br />

/ R0<br />

("<br />

R / R 0) ! OM + " R / R 0<br />

!{"<br />

R / R<br />

! OM} V e<br />

( 2<br />

d O % d<br />

a<br />

R<br />

(M R) & 0<br />

0<br />

#<br />

0<br />

) =<br />

+<br />

=<br />

&<br />

2<br />

0<br />

dt #<br />

' $<br />

dt<br />

accélération d’entraînement, accélération qu’aurait M s’il était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />

.<br />

La loi de composition des accélérations donne :<br />

,<br />

a = a + a + a<br />

G<br />

r<br />

C<br />

e<br />

CHAPITRE VI<br />

DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL<br />

32


I - RAPPELS ET DÉFINITIONS :<br />

I-1 Rappels cinématiques :<br />

Rappelons tout d’abord les différentes notations que nous avons utilisées en cinématique.<br />

On se donne deux repères<br />

R O,i ,j , un repère fixe<br />

• 0<br />

( 0 0<br />

k 0<br />

)<br />

R O,i,j,k un repère en mouvement par rapport à R ( O,i ,j , )<br />

• ( )<br />

• M un mobile par rapport à R ( O,i,j,k)<br />

• !<br />

R / R0<br />

le vecteur instantané de rotation du repère ( O,i,j,k)<br />

Les différentes vitesses sont :<br />

& dO M #<br />

V (M) = $ ! = V<br />

$ dt !<br />

% "<br />

0<br />

•<br />

R<br />

a<br />

/ R0<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

R par rapport à R ( O,i ,j , )<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

0<br />

la vitesse absolue, vitesse du point M par rapport à R ( O,i ,j , )<br />

& dOM #<br />

V (M) $ ! = V<br />

dt<br />

% "<br />

•<br />

R<br />

r<br />

/ R<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

= , la vitesse relative, vitesse du point M par rapport à R ( O,i,j,k)<br />

( dO O %<br />

& #<br />

0<br />

• V<br />

R<br />

(M ) R) =<br />

+ "<br />

R / R0<br />

! OM = Ve<br />

& dt #<br />

' $ / R0<br />

était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />

0<br />

, la vitesse d’entraînement, vitesse qu’aurait M s’il<br />

Et la loi de composition de vitesses est :<br />

Va = Vr +<br />

Ve<br />

Concernant les accélérations, nous avons :<br />

& d O M #<br />

a =<br />

$ dt !<br />

% "<br />

2<br />

R<br />

(M) $ 0<br />

= !<br />

0<br />

a<br />

2<br />

a , accélération absolue, accélération du point M par rapport<br />

au repère R ( O,i ,j , ).<br />

0 0 0<br />

k 0<br />

/ R<br />

/ R0<br />

& 2<br />

d OM #<br />

a<br />

R<br />

(M) = $ ! =<br />

$ 2<br />

dt !<br />

% "<br />

repère mobile R ( O,i,j,k)<br />

a<br />

c<br />

= (<br />

R / R0<br />

& dOM #<br />

' $ !<br />

$ dt !<br />

% "<br />

a<br />

/ R<br />

r<br />

, accélération relative, accélération du point M par rapport au<br />

2 ’ accélération complémentaire ou accélération de Coriolis<br />

33


R0<br />

("<br />

R / R 0) ! OM + " R / R 0<br />

!{"<br />

R / R<br />

! OM} a e<br />

(<br />

2<br />

d O % d<br />

a<br />

R<br />

(M R) & 00<br />

#<br />

0<br />

) =<br />

+<br />

=<br />

2<br />

dt<br />

0<br />

' $ dt<br />

,<br />

accélération d’entraînement, accélération qu’aurait M s’il était fixe dans R ( O,i,j,k)<br />

.<br />

La loi de composition des accélérations donne :<br />

a = a + a +<br />

G<br />

r<br />

C<br />

a<br />

e<br />

I.2- Définition :<br />

La dynamique est l'étude des causes qui provoquent les mouvements des corps solides, on suppose que le<br />

mobile est un point matériel et que toute sa masse est concentrée en ce point.<br />

I.3- Le principe fondamental de la dynamique (P.F.D.)<br />

Si on considère dans un repère galiléen R 0 , un point matériel M de masse m animé du vecteur vitesse V R0<br />

(M)<br />

a une quantité de mouvement défini par le vecteur p = mV (M)<br />

.<br />

Le P. F.D s'annonce sous la forme suivante: " Dans un repère galiléen, en l'absence de force, le vecteur p est<br />

invariant, en présence d'une force F , il évolue conformément à l'équation :<br />

& dp #<br />

$ !<br />

dt<br />

% "<br />

/ Ro<br />

= F<br />

ou bien<br />

&<br />

$<br />

d(mV<br />

$<br />

%<br />

dt<br />

Ro<br />

(M) #<br />

!<br />

!<br />

"<br />

/ Ro<br />

= F<br />

I.4- Les deux lois de newton ou le principe de l’inertie:<br />

R0<br />

qui s’écrit encore F = ma (M)<br />

Lorsque la résultante des forces extérieures appliquées à un point matériel est nulle, il reste au repos s’il était au<br />

repos ; il est en mouvement rectiligne uniforme s’il était déjà en mouvement.<br />

Si la résultante des forces extérieures appliquées au point matériel n’est pas nulle, elle acquiert une accélération<br />

suivant ma<br />

R 0<br />

(M) !<br />

= Fext<br />

En coordonnées cartésiennes, si on suppose que la masse du point matériel est invariante, cette relation entraîne<br />

les trois équations différentes suivantes dans lesquelles F x , F y et F z sont les composantes cartésiennes de :<br />

R0<br />

II- NATURE DES FORCES :<br />

34


II.1- LES FORCES A DISTANCE : ce sont des forces dont la portée peut être étendue jusqu'à l'infini, parmi<br />

lesquelles on peut citer :<br />

a - Force d'attraction universelle :<br />

Si on considère deux particules électriquement neutres de masses m 1 et m 2 voisines l'une de l'autre, alors<br />

chacune exerce sur l'autre une force dite d'attraction universelle de Newton.<br />

b - Force électrostatique : ( voir cours d'électricité)<br />

Considérons deux particules de charges électriques q 1 et q 2 , ces deux particules exercent l'une sur l'autre des<br />

forces d'interactions données par la loi de Coulomb :<br />

1<br />

q<br />

q<br />

1 2<br />

F12<br />

=<br />

2<br />

4!"<br />

0 r<br />

r<br />

r<br />

!<br />

0<br />

est appelée permittivité du vide.<br />

1<br />

4!"<br />

0<br />

= 9.<br />

10<br />

9<br />

Nm<br />

2<br />

/ C<br />

r la distance entre les charges<br />

c -Force magnétique :<br />

2<br />

Dans un repère (R 0 ) un point M ( x, y, z) de charge q est en mouvement avec la vitesse V Ro<br />

(M)<br />

dans un champ<br />

magnétique B . Le point M est le siège d’une force magnétique<br />

F<br />

m<br />

d’expression :<br />

F<br />

m =<br />

qV<br />

Ro<br />

(M)<br />

II.2- LES FORCES DE CONTACT :<br />

Les forces de contact qui agissent entre solide, liquide etc…ont un rayon d'action très faible (1Å = 10 -10 m)<br />

Exemples :<br />

· Les contraintes mécaniques.<br />

· Les forces de frottements.<br />

· Les forces de cohésion de la matière.<br />

· Les liaisons chimiques.<br />

· Les interactions nucléaires.<br />

35


II.3- LES FORCES D'INERTIE D'ENTRAÎNEMENT ET DE CORIOLIS:<br />

Dans un repère galiléen (R 0 ), le principe fondamental de la dynamique s’écrit : F = ma (M)<br />

F est la résultante des forces extérieures appliquées au point M en mouvement.<br />

Si on prend un repère relatif (R) on ne peut pas écrire le P.F.D. comme étant :<br />

R0<br />

F = ma (M) =<br />

Nous avons défini les différentes composantes de l’accélération dans le chapitre traitant les lois de composition<br />

des mouvements :<br />

R<br />

ma<br />

r<br />

.<br />

L'accéléromètre : ( force d'inertie d'entraînement).<br />

Il permet de mesurer l'accélération linéaire des systèmes tels que trains, automobiles ou<br />

avions.<br />

Supposons que le repère mobile est (R) lié à la tige qui se déplace avec une vitesse angulaire constante par<br />

rapport au repère fixe (R 0 ) et que la masse m lié au ressort peut se mouvoir sans frottement.<br />

- Si (R) est à l'arrêt par rapport au repère(R 0 ), le poids de la masse m est compensé par la réaction de la tige, la<br />

longueur du ressort est<br />

- Si (R) est animé d'un mouvement de rotation par rapport à (R 0 ) à la vitesse angulaire constante : la masse m<br />

36


prend une nouvelle position dans (R) :<br />

Conclusion:<br />

Ces forces d'inerties apparaissent comme des forces réelles dans les mouvements relatifs accélérés, et<br />

permettent de simplifier les problèmes de dynamique en les ramenant à des problèmes de statique.<br />

Par contre, ces forces n'ont aucune existence réelle dans les mouvements absolus.<br />

II.4- LES FORCES INTÉRIEURES ET LES FORCES EXTÉRIEURES :<br />

- Pour un point matériel, toutes les forces appliquées à ce point sont dites extérieures.<br />

- Pour un système matériel, il faut distinguer :<br />

· Les forces extérieures provenant d'actions extérieures au système.<br />

· Les forces intérieures dues aux interactions mutuelles :<br />

I- DEFINITION.<br />

CHAPITRE VII<br />

MOMENT CINETIQUE<br />

On appelle moment cinétique d’un point matériel M, par rapport à un référentiel galiléen R 0 , en un point O<br />

de R 0 , le moment de la quantité de mouvement.<br />

Si m est la masse du mobile et V R 0<br />

(M)<br />

son vecteur vitesse, la quantité de mouvement du mobile dans le<br />

repère R 0 est :<br />

p<br />

0<br />

(M) = mV<br />

R R0<br />

(M)<br />

Le moment cinétique du mobile en O est alors :<br />

37


"<br />

R0 ( O,M) = OM ! mVR<br />

0<br />

(M)<br />

II- THEOREME DU MOMENT CINETIQUE<br />

avons :<br />

Si on dérive le moment cinétique en O par rapport au temps, dérivation effectuée dans le repère R 0 , nous<br />

(<br />

&<br />

d)<br />

&<br />

'<br />

D’où :<br />

'<br />

%<br />

d(<br />

%<br />

&<br />

R0<br />

R0<br />

(O, M) %<br />

#<br />

dt #<br />

$<br />

(O, M) $<br />

"<br />

dt "<br />

#<br />

/ R 0<br />

/ R 0<br />

( %<br />

&<br />

dOM<br />

= #<br />

'<br />

dt<br />

$<br />

/ R0<br />

= ! M(O, F<br />

i<br />

)<br />

" p<br />

R0<br />

( %<br />

&<br />

dp<br />

R0<br />

(M)<br />

(M) + OM " #<br />

& #<br />

'<br />

dt<br />

$<br />

/ R0<br />

= OM " ! F<br />

Signalons que, comme pour la loi fondamentale, la dérivée du moment cinétique par rapport au temps est<br />

relative au référentiel galiléen. Cette loi, qui est une conséquence de la loi fondamentale s’énonce comme suit :<br />

La dérivée par rapport au temps du moment cinétique d’un point matériel, en un point<br />

référentiel galiléen, est égale à la somme des moments des forces qui s’exercent sur ce point.<br />

fixe O d’un<br />

Ce théorème est commode lorsque le moment des forces est nul. On obtient alors immédiatement une<br />

constante vectorielle du mouvement :<br />

!<br />

R 0<br />

(O,M) =<br />

Cte<br />

III- REMARQUE<br />

Nous avons supposé que le point O étant fixe par rapport à R 0 . Etudions le cas où le moment cinétique est<br />

calculé en un point O’ mobile dans R 0 .<br />

"<br />

R0 ( O',M) = O' M ! mVR<br />

0<br />

&<br />

$<br />

d(<br />

$<br />

%<br />

(<br />

&<br />

d*<br />

&<br />

'<br />

R0<br />

R0<br />

(O', M) #<br />

!<br />

dt !<br />

"<br />

(O', M) %<br />

#<br />

dt #<br />

$<br />

/ R 0<br />

/ R 0<br />

& /<br />

dO M #<br />

= $ !<br />

$ dt !<br />

% "<br />

/ R0<br />

= & ( VR<br />

0<br />

(M) ) V<br />

'<br />

(M)<br />

' mV<br />

R0<br />

R0<br />

& dV (M) #<br />

/<br />

R0<br />

(M) + O M ' m$<br />

!<br />

$ dt !<br />

/ R0<br />

$! !!!<br />

%<br />

#!!!!<br />

"<br />

"<br />

somme des moments des forces<br />

/<br />

(O )#%<br />

" mV<br />

$<br />

R0<br />

(M) + ! M(O<br />

i<br />

/<br />

, F )<br />

i<br />

38


(<br />

&<br />

d)<br />

&<br />

'<br />

R0<br />

(O', M) %<br />

#<br />

dt #<br />

$<br />

/ R 0<br />

+ V<br />

R0<br />

/<br />

(O ) " mV<br />

R0<br />

(M) = ! M(O<br />

i<br />

/<br />

, F )<br />

i<br />

Lorsque le point où l’on applique le théorème du moment cinétique est mobile, il faut ajouter à la dérivée du<br />

moment cinétique le terme complémentaire<br />

/<br />

V<br />

0<br />

(O ) ! mV<br />

R R0<br />

(M)<br />

Le premier terme de l’équation précédente est appelé moment dynamique.<br />

CHAPITRE VIII<br />

TRAVAIL-ENERGIE<br />

I-THÉORÈME DE L'ÉNERGIE CINÉTIQUE :<br />

et le point d'arrivée " 2 ", est :<br />

du temps.<br />

- La force peut être fonction des coordonnées (u 1 , u 2 , u 3 ) de son point d'application M, de la vitesse et<br />

39


Dans ce cas le travail dépend des positions extrêmes " 1 " et " 2 " du chemin suivi pour aller de " 1 " à " 2 " et de<br />

la loi du mouvement entre ces deux points.<br />

- Si le vecteur force ne dépend que de la position de son point d'application M, c'est-à-dire des seules<br />

coordonnées u 1 , u 2 et u 3 , on dit que M se déplace dans un champ de vecteurs forces (ou encore dans un champ<br />

de forces).<br />

Dans ce cas le travail n'est plus fonction de la loi du mouvement mais seulement des extrémités " 1 " et " 2 " et du<br />

trajet suivi par M entre ces deux points.<br />

Cas d'une force conservative :<br />

- On dit qu'une force (u 1 , u 2 , u 3 ) est conservative si le travail de cette force ne dépend pas du chemin<br />

suivi entre " 1 " et " 2 ".<br />

- Le long d'une courbe fermée quelconque<br />

I.1- Travail<br />

a. Travail élémentaire<br />

On appelle travail élémentaire effectué par une force , dont le point d'application M se déplace d'une longueur<br />

élémentaire (rectiligne ou curviligne) avec une vitesse dans le référentiel R, le produit scalaire :<br />

Remarques :<br />

- le travail est fonction du référentiel choisi.<br />

- Il n'y a pas obligatoirement de corrélation entre la force et la cause qui provoque le déplacement.<br />

b. Travail fini<br />

Cas général<br />

- Le travail effectué par la force , dont le point d'application M se déplace entre le point de départ " 1 " le travail<br />

d'une force conservative est nul.<br />

- Une force conservative dérive d'une énergie potentielle Ep (u 1 , u 2 , u 3 ) telle que :<br />

,<br />

- Le travail d'une force conservative dépend uniquement du point de départ " 1 " et du point d'arrivée " 2 ".<br />

II.2- Énergie :<br />

a. Énergie potentielle d'interaction<br />

Définition<br />

L'énergie potentielle associée à la force conservative , est définie par :<br />

40


Propriétés<br />

- L'énergie potentielle d'interaction dépend du référentiel choisi.<br />

- Elle est définie à une constante arbitraire près. Seules les différences d'énergie potentielle ont une signification<br />

physique.<br />

b. Énergie cinétique<br />

Relativement au référentiel R, l'énergie cinétique d'un point matériel M de masse m et de quantité de mouvement<br />

à l'instant t a pour expression :<br />

c. Énergie mécanique totale<br />

On appelle énergie mécanique totale E m d'une particule M la somme de l'énergie potentielle et de l'énergie<br />

cinétique.<br />

E m = E c + E p<br />

I.3- Théorème de l'énergie cinétique<br />

a. Cas général<br />

- Le travail de toutes les forces " réelles " (conservatives et non conservatives) appliquées au point matériel M,<br />

dans le référentiel galiléen R, entre la position initiale " 1 " et la position finale " 2 " est égal à la variation de<br />

l'énergie cinétique de M.<br />

- Dans un référentiel non galiléen R', il suffit d'ajouter à - , la somme des forces d'inertie - '<br />

b. Cas des forces conservatives<br />

Si les forces en présence sont conservatives, il y a conservation de l'énergie mécanique totale.<br />

E c + E p = E m = cte<br />

I- DÉFINITIONS :<br />

CHAPITRE VIII:<br />

MOMENT D'INERTIE<br />

1- Le moment d'inertie d'un point matériel de masse m par rapport à un axe (!) est défini par :<br />

I = m r 2 où r est la distance de la masse m à l'axe (!).<br />

41


2- Le moment d'inertie d'un solide indéformable est :<br />

où r est la distance de l'élément dm à l'axe (!).<br />

II- CALCUL DE MOMENT D'INERTIE PAR RAPPORT A UN AXE DE SYMÉTRIE :<br />

42


III - ÉNERGIE CINÉTIQUE ET MOMENT CINÉTIQUE PAR RAPPORT<br />

A UN AXE FIXE :<br />

III.1- Définition :<br />

Soit un solide S indéformable et qui tourne à la vitesse angulaire (.<br />

L'énergie cinétique de rotation est : T = I " 2 I :moment d'inertie par rapport à (!)<br />

Le moment cinétique est défini par : # = I "<br />

Le principe de conservation de l'énergie mécanique s'écrit ainsi :<br />

T + U = I " 2 + U = cte U : énergie potentielle<br />

Théorème du moment cinétique :<br />

La dérivée du moment cinétique # = I " par rapport au temps est égale aux des moments des forces qui<br />

agissant sur le solide en mouvement de rotation par rapport à (%)<br />

2- Travail et puissance en mouvement de rotation:<br />

On considère un solide S en mouvement de rotation par rapport à l'axe (!), le travail élémentaire effectué par<br />

au cours de la rotation du solide d'un angle d$ est :<br />

IV - CENTRE DE GRAVITE :<br />

Dans un repère quelconque (O, x, y, z) les particules M i de masses m i sont repérées par les vecteurs positions :<br />

44


1- Définition : Le centre d'inertie G (appelé aussi centre de masse ou centre de gravité) de l'ensemble des<br />

points M i est le barycentre définit par<br />

45


Chapitre VII:<br />

OSCILLATEURS<br />

I- DÉFINITIONS :<br />

1- Définition :<br />

On appelle oscillateur harmonique tout système mécanique ou électrique dont l'évolution ( de la position, de la<br />

vitesse ou de l'accélération) est fonction sinusoïdale du temps (sinus ou cosinus).<br />

Exemple :<br />

. Masse fixée à l'extrémité d'un ressort.<br />

. Pendule de torsion.<br />

. Circuit électrique L C.<br />

L'évolution du système est la solution générale d'une équation différentielle du second ordre linéaire à coefficients<br />

constants du type :<br />

a, b, c sont des constantes qui caractérisent le système et f (t) correspond à l'action du milieu extérieur sur<br />

le système ( force, couple, ddp).<br />

Si<br />

L'équation<br />

de dimension 2.<br />

définit les mouvements propres du système dont les solutions forment un espace vectoriel<br />

Si (s 1 (t) , s 2 (t)) est une base, alors est la solution générale de l'équation .<br />

La recherche des solutions de l'équation sous la forme de , montre que r doit être solution de l'équation<br />

caractéristique associée :<br />

Les racines de cette équation dépendent de la valeur du discriminant :<br />

46


Solution générale de = solution générale de + solution particulière de<br />

Remarques :<br />

Dans si b = 0 et f (t) = 0 , Oscillations harmoniques libres ( pures )<br />

Dans si b * 0 et f (t) = 0 , Oscillations amorties<br />

Dans si b = 0 et f (t) * 0 , Oscillations forcées<br />

II- LES OSCILLATIONS :<br />

Modèle physique<br />

. Dans une oscillation pure on a conservation d'énergie.<br />

. Dans une oscillation amortie on a dissipation d'énergie.<br />

. Dans une oscillation couplée on a échange d'énergie.<br />

. Dans une oscillation forcée on a apport d'énergie.<br />

Remarque :<br />

Un pendule n'est pas un oscillateur harmonique si l'angle $ est grand ( si $ est petit, on peut le<br />

considérer comme oscillateur harmonique).<br />

III- OSCILLATION HARMONIQUE :<br />

1- Formulation mathématique :<br />

Si la variable s est une fonction sinusoïdale du temps<br />

47


C'est l'équation différentielle d'évolution du système :<br />

A : amplitude > 0<br />

s : l'élongation<br />

: pulsation<br />

2- Exemples :<br />

a- Oscillateur rectiligne : ressort<br />

Une masse m est accrochée à une des extrémités du ressort, on constate que le ressort exerce sur elle une force<br />

de rappel ( donnée par la loi de Hooke) :<br />

b- Mouvement harmonique de rotation :<br />

48


Dans une oscillation de torsion, on a un couple de rappel proportionnel à $. Ce couple a pour expression :<br />

3- Énergie mécanique d'un oscillateur harmonique :<br />

a- Oscillateur harmonique linéaire :<br />

avec<br />

On obtient :<br />

49


- Oscillateur harmonique de rotation :<br />

même calcul, on obtient:<br />

IV- OSCILLATEUR HARMONIQUE AMORTI :<br />

1- Cas d'un ressort :<br />

La masse m est soumise à son poids, à la réaction et à la force de rappel. Mais dans la pratique d'autres forces<br />

peuvent s'exercer sur l'oscillateur harmonique qui tend à réduire l'amplitude des oscillations successives : ces<br />

forces s'appellent forces d'amortissement, elles peuvent être proportionnelles à la vitesse :<br />

50


V- OSCILLATIONS FORCÉES :<br />

Dans le cas du ressort on applique sur la masse m, en plus de la force de rappel et de la force d'amortissement,<br />

une force :<br />

51


VI- PENDULE SIMPLE: mouvement pseudo-sinusoïdal :<br />

· On considère une masse m accrochée à un fil inextensible et sans masse.<br />

· On note $ l'angle du fil avec la verticale, $ 0 l'angle initial et v 0 = 0<br />

bilan des forces :<br />

52


CHAPITRE IX:<br />

FORCES CENTRALES ET MOUVEMENTS DES PLANÈTES<br />

I - FORCE CENTRALE :<br />

1- Définition :<br />

Une force est dite centrale ( ou champ de forces central) si :<br />

· elle est toujours portée par la droite joignant le point matériel à un point fixe O ( appelé centre de force).<br />

· Son module ne dépend que de la distance r : (pas de $ ou de / )<br />

2- Propriétés des champs de forces centraux :<br />

1- La trajectoire (ou orbite) du point matériel est plane.<br />

2- Le moment est constant.<br />

3- La loi des aires est valable.<br />

II- MOUVEMENT A ACCÉLÉRATION CENTRALE :<br />

C'est le cas des planètes qui décrivent des ellipses dont le soleil est un foyer.<br />

Dans ce cas, l'accélération est proportionnelle à<br />

1- DÉFINITIONS :<br />

Si l'accélération d'un mobile passe toujours par un point fixe O, le mouvement est dit à accélération centrale et O<br />

est le centre des accélérations .<br />

• 1er cas : si<br />

passe toujours par O , mouvement rectiligne . à rejeter.<br />

• 2ème cas : n'est pas colinéaire avec , trajectoire plane.<br />

53


est constant et il est toujours perpendiculaire à<br />

.C'est la première loi de KEPLER.<br />

Conclusion : lorsque l'accélération d'un mobile est centrale, alors le mouvement s'effectue dans un plan fixe<br />

passant par le centre des accélérations<br />

2- Loi des aires :<br />

Utilisons les coordonnées polaires ( r ,$ ) ou bien les coordonnées cylindriques avec<br />

z = 0 .<br />

3- Formules de Binet :<br />

On considère<br />

qui sera utilisée pour éliminer le temps dans<br />

54


Remarque : Si on donne a en fonction de r et de $, la formule<br />

la loi des aires permet de déterminer la loi horaire.<br />

définit l'équation différentielle de la trajectoire et<br />

III- ÉQUATION DU MOUVEMENT D'UN POINT MATÉRIEL :<br />

55


c'est une équation différentielle du second ordre dont la solution générale est la somme de:<br />

u 1 = A cos $ + B sin $ ( solution générale de l'équation sans second membre)<br />

u 2 =<br />

( solution particulière de l'équation avec second membre)<br />

La solution générale de<br />

C'est l'équation d'une conique en coordonnées polaires dans le cas général, sachant que:<br />

IV- CONIQUES : Ellipse, Parabole, et Hyperbole :<br />

Soit un point fixe o et une droite AB située à la distance D de o. Un point M du plan se déplace de façon que le<br />

rapport des distances par rapport au point o et à la droite AB soit égal à une constante positive e.<br />

La courbe décrite par le point M a pour équation :<br />

56


· Le point o s'appelle le foyer noté F<br />

· La droite AB s'appelle la directrice<br />

· e est l'excentricité<br />

Cette courbe s'appelle une conique car c'est une intersection d'un cône et d'un plan.<br />

Il existe trois types possibles de coniques suivant les valeurs de l'excentricité.<br />

1- Ellipse : % < 1<br />

L'ellipse est le lien des points dont la somme des distances MF et MF' est constante,<br />

2- Parabole : % = 1<br />

L'ellipse est le lien des points dont la somme des distances MF et MF' est constante,<br />

3- Hyperbole : % > 1<br />

L'ellipse est le lien des points dont la somme des distances MF et MF' est constante,<br />

V- Quelques définitions d'Astronomie :<br />

· Un système solaire est constitué d'une étoile (comme notre soleil) et d'objets appelés planètes qui tournent<br />

autour ?. Une étoile est un objet qui émet sa propre lumière, tandis que les planètes n'émettent pas de lumière<br />

mais la réfléchissent. Il peut y avoir de plus des objets tournant autour des planètes : on les appelle satellites.<br />

· Dans notre système solaire par exemple, la Lune est un satellite de la Terre, qui est elle-même une planète<br />

tournant autour du soleil. On a en outre des satellites artificiels qui peuvent tourner autour des planètes ou de<br />

leurs lunes.<br />

· La trajectoire d'une planète ou d'un satellite s'appelle son orbite.<br />

La plus grande distance d'une planète à son soleil est appelée aphélie et la plus petite est appelée le<br />

périhélie.<br />

La plus grande distance d'un son satellite à une planète s'appelle l'apogée et la plus petite distance est appelée<br />

périgée.<br />

57


· La durée d'une révolution complète d'un objet sur son orbite s'appelle la période. On l'appelle parfois période<br />

sidérale pour la distinguer d'autres périodes comme celle de la rotation de la terre autour de son axe.<br />

Lois de Kepler et mouvement des planètes :<br />

Avant que Newton n'ait énoncé ses lois du mouvement, Kepler, en utilisant les observations de Tycho Brahe,<br />

avait énoncé ses trois lois sur le mouvement des planètes :<br />

1- Loi de la trajectoire :<br />

Les planètes ont des orbites elliptiques dont le soleil est l'un des foyers.<br />

2- Loi des aires :<br />

Le rayon vecteur tracé du Soleil à la planète balaye des aires proportionnelles aux temps mis pour les balayer.<br />

3- Loi des périodes de révolution :<br />

Les carrés des périodes de révolution des planètes sont proportionnels aux cubes des grands axes de leurs<br />

orbites.<br />

58


La Mécanique Rationnelle<br />

Formation de base<br />

des scientifiques et des ingénieurs<br />

version 2004/2005<br />

Professeur J.-Ph. Ansermet<br />

Institut de Physique des Nanostructures<br />

Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne<br />

PHB-Ecublens, 1015 Lausanne


10/12/2005 2<br />

La mécanique rationnelle<br />

Formation de base des scientifiques et des ingénieurs<br />

Préface 3<br />

La mécanique et la formation scientifique, Cadrage historique, Cinématique rectiligne<br />

1 ère partie : Sensibilisations aux objectifs de la mécanique 15<br />

- La balistique élémentaire 17<br />

- L’oscillateur harmonique 28<br />

o Energie de l’oscillateur harmonique 40<br />

- Sensibilisation au problème du chaos 45<br />

2 ème partie : les bases de la mécanique newtonienne 54<br />

- La cinématique du point matériel 57<br />

o Vecteurs, repères, coordonnées cylindriques, sphériques 60<br />

o Les rotations 68<br />

- La mécanique newtonienne 78<br />

- Systèmes de points matériels, lois de conservation 83<br />

- Energie, puissance, travail 91<br />

3 ème partie : Pratique de la mécanique 100<br />

- Liaisons 102<br />

- Systèmes ouverts 114<br />

- Loi de la gravitation de Newton 117<br />

- Les forces en électromagnétisme 130<br />

- Forces de frottement 135<br />

- Mouvement relatif 141<br />

o Dynamique Terrestre 157<br />

- Discussions qualitatives 168<br />

- Collisions 178<br />

4 ème partie : Le corps solide indéformable 191<br />

- Cinématique du solide indéformable 192<br />

- Bases de la dynamique du solide 203<br />

- Les effets gyroscopiques 208<br />

- Tenseur d’inertie 215<br />

- Mouvement avec axe de direction fixe 228<br />

- Equations d’Euler 247<br />

5 ème partie : Déformations 264<br />

- Systèmes linéiques 265<br />

- Le tenseur des contraintes 279<br />

- Les constantes élastiques 283<br />

6 ème partie : Le formalisme de Lagrange 289<br />

- Les équations de Lagrange 290<br />

- Applications diverses 297<br />

- Les pendules couplés 313<br />

- Principes variationnels 328<br />

7 ème partie : La relativité restreinte 336<br />

- Cinématique Relativiste 394<br />

- Aperçu de dynamique relativiste 357


10/12/2005 3<br />

PREFACE<br />

La mécanique et la formation scientifique<br />

Cadrage historique<br />

Cinématique rectiligne


10/12/2005 4<br />

La mécanique et la formation scientifique<br />

« Les postulats de la mécanique tiennent en quelques lignes. Comme il ne<br />

s’agit pas plus de les démontrer que n’importe quel autre principe, un<br />

Cours de Mécanique rationnelle est une collection d’exemples qui leur<br />

servent d’illustration. Les Cours ne diffèrent donc que par le choix des<br />

exemples et l’esprit dans lequel on les traite, ce qui suffit à les rendre très<br />

dissemblables. » 1<br />

L’Objectif d’un cours de mécanique est de savoir mettre sous forme mathématique une<br />

situation physique. Les expériences décrites dans un cours de mécanique font partie de la vie<br />

courante : chute sur un plan incliné, toupies, ressorts, pendules etc... Grâce à cette familiarité<br />

avec les phénomènes à décrire, toute l'attention peut se porter sur l’effort de mathématisation.<br />

Ce traité s'adresse à des étudiants de première année, par la force des choses de niveaux de<br />

formation très variés. L’ordonnance des chapitres a pour but de captiver l'attention de ceux<br />

qui ont déjà des notions de mécanique, et en même temps prendre en charge ceux qui ont un<br />

bagage mathématique minimal. L’ambition première d’un cours de mécanique doit être de<br />

permettre aux étudiants à se familiariser avec l'emploi des mathématiques en tant que langage<br />

de l'ingénieur et du physicien. Selon le philosophe et historien des sciences Alexandre<br />

Koyré: 2<br />

'' (...) on ne doit pas oublier que l'observation ou l'expérience, au sens de l'expérience spontanée du sens<br />

commun ne joua pas un rôle majeur - ou si elle le fit, ce fut un rôle négatif, celui d'obstacle - dans la<br />

fondation de la science moderne. La physique d'Aristote, et plus encore celle des nominalistes parisiens<br />

(14 ème siècle)(...) était beaucoup plus proche de l'expérience du sens commun que celle de Galilée et de<br />

Descartes. Ce n'est pas ''l'expérience'', mais ''l'expérimentation'' qui joua - plus tard seulement - un rôle<br />

positif considérable. L'expérimentation consiste à interroger méthodiquement la nature; cette interrogation<br />

présuppose et implique un langage dans lequel formuler les questions, ainsi qu'un dictionnaire nous<br />

permettant de lire et d'interpréter les réponses. Pour Galilée, nous le savons bien, c'était en courbes,<br />

cercles et triangles, en langage mathématique ou même plus précisément en langage géométrique - non<br />

celui du sens commun ou de purs symboles - que nous devons parler à la nature et recevoir ses réponses. ''<br />

L’étude de la mécanique contribue à développer un esprit scientifique. L’étudiant au niveau<br />

universitaire se doit de passer de l'état d'utilisateur servile de quelques formules à celui<br />

d'acteur sachant générer des résultats dans un contexte nouveau et à celui de juge pouvant<br />

estimer les limites d’applicabilité des schémas théoriques qu’il invoque.<br />

La mécanique comme préparation aux cours de mathématiques<br />

Souvent un cours de mécanique sert d'introduction ou de motivation aux notions et aux outils<br />

mathématiques qui seront présentés dans les cours d'analyse et d'algèbre linéaire. Il n'est pas<br />

forcément préférable d'avoir reçu un enseignement mathématique formel avant de rencontrer<br />

des situations où ce savoir mathématique devient nécessaire ! Par conséquent, de petites<br />

considérations mathématiques apparaissent naturellement dans ce traité, mais purement d’un<br />

1<br />

H. Bouasse, ‘Cours de mécanique rationnelle et expérimentale’, Paris 1910<br />

2 disait (Histoire de la pensée scientifique, p.168-169)


10/12/2005 5<br />

pont de vue pragmatique et aussi furtif que possible. Cette mathématisation nécessite un<br />

entraînement et de l’encouragement. Il faut se souvenir que l’insistance mathématique de<br />

l’activité scientifique est une affaire vieille de 400 ans ! Galilée disait déjà :<br />

" Philosophy is written in this grand book, the universe, which stands continually open to our gaze.<br />

But the book cannot be understood unless one first learns to comprehend the language and to read<br />

the alphabet in which it is composed. It is written in the language of mathematics, and its characters<br />

are triangles, circles, and other geometric figures, without which it is humanly impossible to<br />

understand a single word of it; without these, one wanders about in a dark labyrinth”. 3<br />

La science ne répond pas à la question ‘pourquoi ?’, mais ‘comment ?’. 4 L'étude de la<br />

mécanique est particulièrement propice à l’illustration de ce point de vue sur les sciences. On<br />

y apprend en effet à utiliser un formalisme mathématique et à en déduire les conséquences<br />

physiques. C’est le cas par exemple avec la description du mouvement d’une toupie :<br />

"pourquoi ne tombe-t-elle pas ?" demande-t-on à la légère. Le traitement formel du problème<br />

du gyroscope remplace la question "pourquoi ?" par une description qui fait appel à des lois<br />

et des modèles.<br />

Une introduction à des phénomènes physiques variés<br />

Il est important de s'habituer à l'utilisation des mathématiques, spécialement pour la<br />

description des phénomènes physiques plus complexes, car :<br />

''Il s'avère qu'avec les sujets de physique de plus en plus avancés, les choses se déduisent<br />

mathématiquement beaucoup plus vite qu'elles ne peuvent être comprises en termes simples ou avec des<br />

concepts fondamentaux.'' 5<br />

Il est possible, dans le cadre de la mécanique rationnelle, de prendre connaissances de<br />

phénomènes divers, qui traditionnellement sont introduits dans des cours plus avancés. C’est<br />

ainsi qu’on peut parler d’oscillateurs harmoniques forcés en terme de réponse linéaire, qu’on<br />

peut examiner des effets de relaxation ou même d’hystérèse. Un problème fera voir une vision<br />

mécaniciste d’un « mode mou », concept des transitions de phases en physique du solide. A<br />

partir de l’effet Doppler relativiste, on évoquera l’effet Mössbauer et ses applications en<br />

magnétisme. La dynamique terrestre sera l'occasion d'introduire des méthodes de calcul des<br />

perturbations.<br />

3 Selon Dava Sobel,"Galileo’s Daughter", Fourth Estate, London 1999<br />

4 ? in "Encyclopedia of Ignorance", Pergamon 1977<br />

5 Feymann, <strong>Lectures</strong> on Physics, I-20-6


10/12/2005 6<br />

Cadrage historique<br />

Il faut reconnaître et apprécier le long chemin parcouru depuis les premières tentatives de<br />

description d’un phénomène aussi courant que la chute des corps à la surface de la Terre,<br />

passant par la formalisation de Newton, pour aboutir aux grands principes du 19 ème siècle et<br />

la découverte du chaos au 20 ème siècle. .<br />

Aristote 6<br />

Diogène Laerte disait de lui qu'il avait un défaut de prononciation, que ses jambes étaient<br />

maigres, ses yeux petits et qu'il attirait l'attention par son accoutrement, ses bagues et sa coupe<br />

de cheveux.<br />

Lui, c'est Aristote !<br />

Aristote étudia avec Platon à Athènes pendant 20 ans. A 49 ans, il fonde le Lyceum.<br />

Alexandre lui donne un support financier considérable. Il aurait exigé des pêcheurs et des<br />

chasseurs du royaume d'informer Aristote de tous les faits qui pourraient l'intéresser. Il est<br />

amusant de constater qu’en fin du 20 ème siècle, le Prix Nobel Pierre-Gilles de Gennes<br />

préconisait, dans un discours à la Sorbonne intitulé "De la fermeture éclair au laser", que les<br />

professeurs fassent des séjours dans l'industrie pour y découvrir les problèmes fondamentaux<br />

posés par la pratique industrielle.<br />

Aristote écrivit beaucoup. En ce qui concerne la chute des corps, une analyse moderne des<br />

textes anciens ne permet pas de dire si, pour Aristote :<br />

• les corps tombaient en proportion de leur poids<br />

• le vide était impossible<br />

• s'il existait un vide, tous les corps tomberaient à la même vitesse dans le vide.<br />

A la mort d'Aristote, ses notes furent vendues à la librairie d'Alexandrie. Après le 2 ème siècle<br />

de cette ère, peu de nouveaux textes furent produits. Seuls des commentaires et des<br />

encyclopédies voyaient le jour.<br />

Du 7 e au 10 e siècle, les anciens documents étaient recopiés, perdus et altérés dans les<br />

monastères. Du 10 ème au 12 ème siècle, les textes anciens furent enseignés à nouveau. Les<br />

erreurs de copie et de traduction entraînèrent de grandes confusions. Les experts d'alors<br />

concentraient toute leur énergie à essayer de déterminer ce qui était vraiment dit dans les<br />

textes originaux. L'Église d'abord considéra avec suspicion les textes anciens ainsi<br />

redécouverts. Puis, grâce en particulier à Saint-Thomas d'Aquin, la conception aristotélicienne<br />

du monde prit part dans les visions chrétiennes instaurées par l’Eglise. Dès lors, toute attaque<br />

contre Aristote était une attaque contre l'Église elle-même.<br />

A cause de ce long et tortueux processus de transmission des pensées et des travaux<br />

d'Aristote, Galilée pouvait citer Aristote sous le pire éclairage, lui faisant dire que le<br />

6 Source : Leon Cooper, Prix Nobel de Physique 1972, "An introduction to the meaning and structure of<br />

physics"


10/12/2005 7<br />

mouvement vers le bas d'une masse d'or ou de plomb, ou de n'importe quel objet pesant, est<br />

d'une rapidité en proportion de sa taille.<br />

La "tabula rasa" de Descartes doit aussi être envisagée dans ce contexte d'explosion d'un<br />

carcan vieux de 500 ans où toute pensée, toute observation et toute connaissance était<br />

confinée à ce qui était écrit "dans Aristote". Descartes tenta de construire une vision du<br />

monde. Il vit l'univers tout entier sauf peut-être Dieu et l'âme humaine, comme une vaste<br />

machine. Dieu créa la matière et lui impartit le mouvement; depuis, le monde évolue selon les<br />

lois de la mécanique.<br />

A la fin du XIV ème siècle, les concepts de la mécanique ont bien évolué par rapport à la vision<br />

aristotélicienne. Le tableau suivant suggère quelques points de repère.<br />

Aristote<br />

concepts à la fin du 16 e<br />

siècle<br />

Univers clos Univers infini Giordano Bruno<br />

Univers plein<br />

L'espace a un point unique<br />

Particules tombent ou<br />

montent<br />

Mouvement par rapport<br />

à l'espace<br />

Univers vide<br />

L'espace est le même dans<br />

toutes les directions<br />

Particules en mouvement<br />

uniforme sauf si elles entrent<br />

en collision<br />

Mouvement par rapport<br />

à l'objet<br />

Copernic<br />

Descartes<br />

Oresme<br />

La science de Galilée 7<br />

Galilée écrivit un traité sur le mouvement. Il s'agit d'un dialogue entre le maître, un<br />

observateur neutre et ouvert, et un représentant des vues traditionnelles.<br />

Galilée définit le mouvement uniforme : vitesse constante et direction constante. C'est pour lui<br />

le mouvement "naturel". Toute déviation de cette uniformité sera attribuée à une force. Il<br />

définit le mouvement rectiligne uniformément accéléré. Pour lui, cette définition est utile,<br />

parce qu'elle représente un mouvement qui s'observe dans la nature : la chute des corps. Et il<br />

le prouve expérimentalement.<br />

7 L’université de Rice au Texas a préparé un site WEB à propos de Galilée et son temps. Ce site mérite le<br />

détour ! (http://es.rice.edu/ES/humsoc/Galileo/ )


10/12/2005 8<br />

Démonstration d'auditoire : deux billes sont lâchées simultanément,<br />

l'une sans vitesse initiale, l'autre avec une vitesse initiale horizontale.<br />

Elles touchent le sol simultanément.<br />

Galilée explique le mouvement d'un projectile en considérant les projections du mouvement<br />

(même si ce ne sont pas ses termes) selon deux directions perpendiculaires. Quand une balle<br />

est lancée horizontalement, elle ne subit aucune force horizontale, sa vitesse horizontale reste<br />

constante. On peut le constater sur l'image. En revanche, dans la verticale, elle n'a pas de<br />

vitesse initiale, elle suit un mouvement identique à une chute libre.<br />

Galilée pose le problème du choix du référentiel, c'est-à-dire du corps solide par rapport<br />

auquel le mouvement se mesure :<br />

"un boulet est lâché du sommet d'un mât d'un navire avançant par rapport à la côte à la<br />

vitesse v o constante. Vu du navire : le boulet fait une chute verticale, le long du mât. Vu de la<br />

côte : le boulet décrit une parabole."<br />

En faisant toutes sortes d'expériences avec des pendules, Galilée fit la découverte qui donna<br />

lieu aux conséquences les plus profondes. Une balle de plomb et une balle de liège de la<br />

même taille, pendues à des fils de même longueur, se balançaient à la même vitesse. Cela était<br />

étonnant, car après tout, les oscillations d'un pendule sont un peu comme une chute, et les<br />

corps lourds devraient tomber plus vite que les corps légers. Galilée commença à suspecter<br />

que ce fait "évident" pourrait ne pas être vrai. Ses doutes le conduisirent aux fameuses<br />

expériences de la tour penchée, d'où il fit tomber des balles de toutes sortes. Elles frappaient<br />

le sol presque simultanément. Un caillou arrivait au même moment qu'un boulet de canon, ou<br />

presque au même moment. Galilée perçut très vite la raison de cette inégalité des temps de<br />

chute : la résistance de l'air. Une fois de plus, il le prouva par l'expérience : il fit tomber des<br />

poids différents dans l'eau. La vitesse de chute variait grandement dans ce cas, car l'eau offrait<br />

une résistance plus élevée que l'air. De ces expériences il conclut que dans le vide, une plume<br />

tomberait aussi vite que du plomb. A son époque, cette affirmation devait rester sans preuve,<br />

car il était bien connu que la Nature avait horreur du vide. Il restait à son élève Torricelli de se<br />

débarrasser de ce préjudice aristotélicien.


10/12/2005 9<br />

Les démonstrations d’auditoire<br />

Professeur de mathématiques à l'université de Padoue, Galilée suscitait l'envie de ses<br />

collègues par ses leçons à l'auditorium "Maximum". En plus du groupe de ses étudiants<br />

réguliers, il avait de jeunes nobles de toute l'Europe assis à ses pieds. Parmi eux le futur<br />

prince de Suède, Gustave Adolphe. De ce maître, ils apprenaient la construction des ponts, la<br />

planification des ports, la fortification, et la construction d'artillerie. Il conçut pour eux un fort<br />

futuriste dont la forme polygonale permettait de couvrir l'entier du terrain, un fort sans aucun<br />

des angles morts connus pour être dangereux. Deux générations plus tard, un Français nommé<br />

Vauban connut la gloire en employant le même système.<br />

Les collègues de Galilée lui en voulaient. Ils disaient de lui qu'il se comportait comme un<br />

charlatan ou un jongleur, qu'il ne possédait pas la moindre trace de dignité académique. Et en<br />

effet ses classes étaient un peu comme le stand d'un magicien de foire. Il sifflait en direction<br />

d'un tube d'orgue, qui lui répondait avec la même note : "RESONANCE" disait Galilée. Il<br />

faisait tirer au pistolet dans la montagne, et comptait les secondes entre le flash de l'explosion<br />

et le son. Ainsi les étudiants apprenaient que le son se déplace à des vitesses finies. Il<br />

construisit des dispositifs à calculer qui permettaient aux étudiants de s'épargner la moitié des<br />

travaux d'arithmétique. Plus tard, en tant qu'architectes ou ingénieurs, ils économisèrent les<br />

matériaux de construction avec des tubes creux, car Galilée leur avait démontré leur<br />

robustesse à l'aide d'os de chien.<br />

Pour les étudiants, l'aspect le plus extraordinaire de son enseignement était la possibilité de<br />

voir les choses de leurs propres yeux, au lieu de simplement en entendre parler, philosophant<br />

pour ou contre Aristote. Galilée se moquait de telles pédanteries et de la croyance que la<br />

vérité pouvait être trouvée en se penchant sur de vieux manuscrits. Sa méthode était de<br />

chercher la vérité dans la nature.<br />

Démonstration d’auditoire : une plume et<br />

une pièce de monnaie tombent en même<br />

temps dans un tube évacué.<br />

Aristote avait établi une distinction claire entre les objets lourds, qui avaient tendance à<br />

descendre, et les corps légers, qui montaient. L'air par exemple, montait. L'idée de Galilée que<br />

l'air avait un poids était une révision révolutionnaire du sens commun et des apparences. Car<br />

il eut l'idée folle de peser le gaz invisible de la vie, qui ne pouvait même pas être senti, sauf si<br />

le vent soufflait. Son expérience était simple et ingénieuse. Il équilibra une vessie de porc<br />

pleine d'air avec un récipient contenant de l'eau. Ensuite, il creva la vessie. Le plateau de la<br />

balance descendit, indiquant que le poids de l'air était mesurable. Ces démonstrations devaient<br />

avoir l'air d'une révolution aux yeux de ses étudiants. Elles marquent le début de la physique<br />

expérimentale.


10/12/2005 10<br />

Les apparences sont trompeuses en astronomie et en physique. Les êtres<br />

humains ne sont pas naturellement équipés pour deviner les secrets de la nature.<br />

Cela nous rend tout aussi humble de le reconnaître que de réaliser que le lieu de<br />

séjour de l'homme n'est pas le centre de l'univers. La conclusion que les lois de<br />

la nature ne sont pas évidentes, qu'elles ne peuvent pas être conçues par simple<br />

raisonnement, était aussi riche d'enseignement que la révolution copernicienne.<br />

Une fois que cela fut accepté, la vieille manière de philosopher fut discréditée.<br />

Une fois que cela fut accepté, l'homme occidental commença son investigation<br />

et sa conquête de la nature. 8<br />

8 d’après "And There Was Light, The Discovery of the Universe", Rudolf Thiel


10/12/2005 11<br />

Cinématique à une dimension<br />

Considérons un point se déplaçant "sur un axe cartésien Ox. On notera volontiers sa position au cours du temps<br />

par x = x (t). On entend par ceci que la position est repérée par la coordonnée x, que x varie dans le temps, et<br />

que x (t) est la fonction du temps.<br />

Pour calculer la vitesse, on notera souvent v =<br />

qui suit).<br />

De même pour l'accélération : a =<br />

@ v @ t<br />

.<br />

@ x @ t<br />

, le symbole @ indique un accroissement de ..... (la grandeur<br />

Quelle valeur faut-il prendre pour @ t ? On peut définir une vitesse et une accélération instantanée en prenant la<br />

limite quand @ t tend vers zéro. Vos cours de maths vous diront pour quelles fonctions x (t) et v(t) les limites<br />

suivantes existent :<br />

@ x<br />

v % lim<br />

@ t#<br />

0 @ t<br />

@ v<br />

a % lim<br />

@ t#<br />

0 @ t<br />

On utilisera les notations suivantes :<br />

dx<br />

v % % x!<br />

dt<br />

2<br />

dv d x<br />

a % % v! % % !! x<br />

2<br />

dt dt<br />

La notation x! , !! x sera très utilisée. Pour visualiser un concept de mécanique (vitesse tangentielle, accélération<br />

centripète, théorème du moment cinétique), on fera recours à un @ t fini.<br />

Il est fréquent que la dérivée par rapport au temps prenne des formes variées qu’il faudra maîtriser. On considère<br />

ici sans en donner le sens physique les exemples suivants :<br />

x % x ( t) % cos ( At<br />

$ B)<br />

A, B constants<br />

x % cos (;<br />

)<br />

; fonction du temps<br />

1 2<br />

E % I ! ;<br />

2<br />

2 2<br />

où ! d;<br />

d<br />

; % , ! ; % ! ;;!<br />

et non pas ;<br />

dt<br />

dt<br />

Ces fonctions sont de la forme :<br />

x % f ( g ( t))<br />

, -<br />

( ) ( )<br />

x " " x t $ dt "<br />

! %<br />

x t<br />

dt<br />

d’où on tire x ( t $ dt) % x ( t)<br />

$ x! dt avec un abus de notation très fréquent en physique.<br />

On reprendra ici la règle de dérivation de fonctions de fonctions. On part de :<br />

Un dessin permet de se représenter le sens de cette équation, qui sera bientôt connue comme « un développement<br />

limité au premier ordre. »


10/12/2005 12<br />

Pour la composition de fonctions on a alors, en appliquant cette règle pour f et pour g :<br />

x ( t $ dt) " x ( t) f ( g ( t $ dt)) " f ( g( t))<br />

x!<br />

" %"<br />

% %<br />

dt<br />

dt<br />

1<br />

E f Cg( t) $ g!<br />

( t) dtD<br />

" f ( g( t)<br />

F%<br />

dt<br />

1<br />

E f Cg( t) D $ g!<br />

( t) dt f!<br />

Cg( t) D " f ( g ( t))<br />

F %<br />

dt<br />

g!<br />

( t) f!<br />

g( t)<br />

C<br />

D<br />

Le passage de la deuxième à la troisième ligne est une application du développement limité appliqué à<br />

! . Une représentation graphique permet de mieux saisir le sens des termes.<br />

l’argument de f augmenté de g( t)<br />

dt<br />

Pour les exemples de fonctions ci-dessus, cette règle de dérivation donne :<br />

x % x( t) % cos ( At $ B ) x!<br />

% " A sin ( At<br />

$ B)<br />

x % cos( ; ) x!<br />

% " ! ; sin (;<br />

)<br />

1<br />

2<br />

! ; ! !!! ;;<br />

2<br />

E % I E % I<br />

Le modèle du point matériel<br />

Il arrive souvent qu'on puisse décrire le mouvement d'un objet et même prédire correctement son mouvement par<br />

les lois de la dynamique en associant l'objet à un point géométrique auquel on attribue la masse de l'objet. C'est<br />

ce qu'on appelle un point matériel.


10/12/2005 13<br />

La mécanique donne un cadre simple dans lequel la notion de modèle peut être perçue de façon tout à fait<br />

explicite. On devrait s’étonner de prime abord que les objets suivants puissent être considéré comme des<br />

« points » :<br />

- une locomotive en ligne droite<br />

- un homme qui se jette d'un pont attaché à un élastique<br />

- une sphère d'acier au bout d'un fil très long<br />

Note : Il s'agit d'un modèle ! C'est-à-dire que cela ne peut être qu'une approximation. On verra les limites de ce<br />

modèle quand on étudiera la mécanique du corps solide indéformable. Par exemple, si on considère une sphère<br />

au bout d'un fil, le modèle du point matériel doit être abandonné, quand la longueur du fil est de l'ordre de<br />

grandeur du diamètre de la sphère ou quand la précision de la prédiction est poussée assez loin.<br />

Le mouvement rectiligne uniforme<br />

Définition : un point matériel se déplaçant en ligne droite, à une vitesse constante.<br />

La trajectoire du point matériel est la droite.<br />

On définit un axe de coordonnées x associé à la droite, un point O sur l'axe. La définition stipule dx/dt = x! =<br />

v o = constante.<br />

On cherche x = x (t). On voit que x = v o t + x o satisfait la définition, avec x o constant.<br />

x = v o t + x o est appelé l'équation horaire du point matériel.<br />

L'équation horaire du point matériel est une équation paramétrique de sa trajectoire, où le paramètre est le temps<br />

! (voir la série d'exercices "paramétrer une courbe").<br />

Le mouvement rectiligne uniformément accéléré<br />

Définition : un point matériel se déplace en ligne droite avec une accélération constante ao.<br />

On cherche x = x(t) tel que x!!= ao.<br />

On voit que x(t) = (1/2) ao t2 + vot + xo satisfait la définition avec<br />

A priori, toutes les valeurs de<br />

a<br />

o<br />

et v<br />

o<br />

sont permises.<br />

En mécanique, elles sont spécifiées par les conditions initiales.<br />

En effet on a, à t = 0 :<br />

x( o)<br />

% x<br />

o<br />

v( t) % a t $ v v( o)<br />

% v<br />

o o o<br />

a<br />

o<br />

et v<br />

o<br />

constants.


10/12/2005 14<br />

Graphiques<br />

Une voiture se déplace en ligne droite de telle manière que sa position en fonction du temps est la fonction<br />

représentée par le graphe donné. Etablir le graphe de la vitesse en fonction du temps, et de l’accélération en<br />

fonction du temps.<br />

Tintin<br />

Tintin roule en voiture sur une route rectiligne qui croise une voie de chemin de fer rectiligne perpendiculaire. Il<br />

est à une distance d de l’intersection quand il aperçoit un train qui avance vers le croisement à une vitesse V<br />

constante. La locomotive est à une distance L de l’intersection à ce moment-ci. Tintin avance à une vitesse v<br />

jusqu’à cet instant. Il veut s’assurer de passer l’intersection avant le train. Il décide alors d’accélérer. Son<br />

accélération a est constante.<br />

Faire un schéma de la situation. Mettre les données sous forme mathématique. Donner la condition sur<br />

l’accélération a pour que Tintin arrive à passer l’intersection avant le train.


10/12/2005 15<br />

1 ère partie :<br />

SENSIBILISATION<br />

AUX OBJECTIFS DE LA MECANIQUE<br />

La balistique élémentaire<br />

L’oscillateur harmonique<br />

Sensibilisation au problème du chaos


10/12/2005 16<br />

Avant d’énoncer les grands principes de la mécanique sous la forme de postulat, il est bon de<br />

s’exposer à quelques problèmes de mécanique. Cela permet de réaliser les ambitions et les<br />

limitations du projet qui fait la quintessence de la mécanique rationnelle. Les problèmes de<br />

balistique dans le champ de la pesanteur et le modèle de l’oscillateur harmonique sont deux<br />

exemples simples qui permettre de mettre en scène les éléments de la démarche mécaniste. On<br />

part d’une loi physique, la deuxième loi de Newton sous la forme F % ma , et l’usage de<br />

coordonnées familières, les coordonnées cartésiennes, permettent d’exprimer la dynamique<br />

considérée sous la forme d’équations différentielles. Celle de l’oscillateur harmonique n’est<br />

pas triviale. On y voit la nécessité de développer des outils mathématiques pour intégrer de<br />

telles équations. L’exploitation des résultats sur la résonance d’un oscillateur harmonique met<br />

aussi en évidence la nécessité de développer un savoir-faire dans l’usage des nombres<br />

complexes. La balistique est un exemple immédiat, sans ces difficultés mathématiques. Il<br />

permet toutefois de montrer le rôle de la loi du mouvement et des conditions initiales pour<br />

prédire le mouvement en tout temps. On a ainsi accès à un exemple simple de déterminisme<br />

simple.<br />

Un exemple de loi physique donné sous la forme d’une série permet d’analyser la complexité<br />

qui peut surgir de lois de prime abord déterministe. Il s’agit là d’un aperçu sur le chaos, juste<br />

pour garder les esprits ouverts sur les complexités qui peuvent surgir d’une modélisation<br />

simple.


10/12/2005 17<br />

La balistique<br />

Le premier exemple de mécanique sera celui de la trajectoire d’objets modélisables en tant<br />

que point matériel, soumis à l’effet de la pesanteur : un champ de force constant. La loi<br />

« Force = masse * accélération » sera supposée connue, du moins dans le cadre d’une telle<br />

application rudimentaire.<br />

La balistique élémentaire donne l'occasion de passer d'une description à une dimension d'un<br />

problème de mécanique à une première appréhension d'un problème à deux dimensions. La<br />

description cinématique se fait en coordonnées cartésiennes, donc reste très simple. La notion<br />

de projection est immédiate. Les habitudes prises éventuellement dans un enseignement<br />

antérieur, qui consiste à inclure les repères dans la définition du problème, sont à abolir. Au<br />

fil des leçons, l'étudiant prendra l'habitude de les choisir.<br />

La balistique donne aussi l'occasion d'illustrer la notion la plus élémentaire du déterminisme :<br />

avec une loi physique et des conditions initiales, on prédit l'état du système, en tout temps.<br />

Projectile sous l'effet de la pesanteur<br />

L’objectif formel de cette première approche de la mécanique est de donner un exemple<br />

d'application de la deuxième loi de Newton sous la forme F = m a en coordonnées<br />

cartésiennes.<br />

Etape 1 : loi de la dynamique<br />

Dans la section précédente, nous nous sommes limité à la donnée de mouvements spécifiés<br />

par leur vitesse et leur accélération. Il s’agissait donc de considération purement cinématique.<br />

Maintenant nous voulons conduire une analyse de la dynamique d’un système. Pour cela,<br />

nous avons besoin d’une loi qui stipule comment un système évolue quand il est soumis à une<br />

ou plusieurs forces. Ainsi, nous invoquons une loi physique, connue comme la deuxième loi<br />

de Newton : 4<br />

F % m a<br />

Nous verrons plus loin dans le cours comment utiliser cette loi en toute généralité. Ici, nous<br />

prendrons l'approche de Galilée, qui consistait à analyser le mouvement dans deux directions<br />

perpendiculaires de l'espace : la verticale et l'horizontale.<br />

Etape 2 : modèle de force<br />

On observe que l'attraction terrestre donne lieu a une force verticale ressentie par un point<br />

matériel de masse m qui est proportionnelle à la masse m. La constante de proportionnalité est<br />

g = 9.8 ms -2 . Galilée avait déjà observé que cette force était proportionnelle à la masse, en<br />

observant le mouvement de pendules. Cette description d’une observation approximative est<br />

souvent appelée loi phénoménologique. Il ne s’agit que d'un modèle. Nous verrons que la<br />

rotation de la Terre implique une variation systématique du g apparent, du pôle à l'équateur.<br />

De même, la présence d’une grotte ou d’une montagne peut changer la valeur de g.<br />

4 R. Feynman : "The character of a physical law", MIT press 1965


10/12/2005 18<br />

L’importance de tels effets dépend du degré de précision avec lequel on veut bien travailler.<br />

Enfin, si le projectile s’éloigne considérablement de la Terre, il faudra se référer à la loi de la<br />

gravitation de Newton, car l’attraction diminue comme le carré de la distance au centre de la<br />

Terre.<br />

Faut-il invoquer d’autres forces ? Dans une première étape, notre modèle suppose que l'air<br />

n'agit pas ou seulement de façon négligeable sur le mouvement.<br />

Etape 3 : point matériel<br />

On décrit l’objet considéré comme un point matériel de masse m. Il subit donc une seule force<br />

:<br />

F % m g<br />

g est un vecteur, sa direction est verticale vers le bas. Son module (sa grandeur)<br />

vaut g= 9.8 m/s 2 .<br />

Etape 4 :<br />

Cette étape constitue souvent la première étape, les autres faisant partie de la donnée, ou étant<br />

implicites. Un dessin permet de communiquer au lecteur de la résolution du problème<br />

plusieurs des éléments d'information sans recourir à de longues phrases. Les conventions<br />

graphiques sont souvent facilement reconnues.<br />

Dans cet exemple, on va d'abord être naïf et prendre un repère mal commode, c'est-à-dire qui<br />

rend les équations assez compliquées. Ce sont des choses qui arrivent dans la pratique. On<br />

suppose une situation physique dans laquelle le point matériel au temps t=0 est au point P,<br />

avec une vitesse v " o<br />

.<br />

Le système d'axes cartésiens centré en O n'apporte rien. Alors on choisit de prendre celui<br />

centré en P où P est au bout de<br />

" #<br />

x % OP . Dans ce repère, à t = 0<br />

0<br />

4 0 1 4 v<br />

o x 1<br />

"<br />

X ( t 0 )<br />

2<br />

0<br />

/ " "<br />

% % ( t 0 )<br />

2<br />

v<br />

/<br />

0<br />

V % % V %<br />

o y<br />

2 0 / 2 v /<br />

3 0 3 o z 0<br />

Etape 5


10/12/2005 19<br />

Pour chaque direction de l'espace (Ox, Oy, Oz) la force dans cette direction est égale à la<br />

masse fois l'accélération dans cette direction. Plus loin, on verra que cela revient à projeter<br />

2<br />

d r<br />

mathématiquement la loi m % mg dans le repère associé aux axes cartésiens. On obtient<br />

2<br />

dt<br />

ainsi les équations du mouvement<br />

mx !! % 0<br />

my !! % 0<br />

mz !! % " gm<br />

Très souvent dans le cadre de ce cours, l’obtention des équations du mouvement sera<br />

considérée comme l’accomplissement de l’analyse du problème. Il arrive très souvent que la<br />

résolution des équations du mouvement ne soit pas possible, ou bien nécessite un bagage<br />

mathématique qu’on n’a pas, ou bien encore, ne peut être réalisé que numériquement.<br />

Etape 3 : intégration des équations du mouvement<br />

Ce cours commence par l’exemple de la balistique élémentaire et les oscillateurs harmoniques<br />

parce ce que ces deux exemples permettent d’aller jusqu’au bout. L’étudiant peut ainsi<br />

pleinement apprécier les objectifs de la mécanique.<br />

Il est important de réaliser que les équations du mouvement génèrent une famille de<br />

mouvements possibles. La situation est assez triviale en balistique : on peut avoir un<br />

mouvement vertical, ou bien une parabole. On peut facilement s’imaginer que les équations<br />

du mouvement pour un pendule constitué d’une masse ponctuelle au bout d’un fil sans masse<br />

donnent lieu à des familles de solutions moins triviales. On pourrait avoir le mouvement<br />

pendulaire plan, bien familier. On peut aussi avoir un mouvement complexe à trois<br />

dimensions. Et enfin, en lançant la masse avec juste la bonne vitesse horizontale, on peut<br />

obtenir un mouvement circulaire plan ! Le type de mouvement qu’on obtient peut varier, non<br />

pas parce que la dynamique change (de nouvelles forces ne sont pas introduites), mais par le<br />

choix des conditions initiales.<br />

En résumé, pour résoudre le problème complètement, il faut se donner des conditions<br />

initiales. Celles-ci sont par exemple données en spécifiant, à un instant donné, la vitesse et la<br />

position. On supposera par exemple, au temps t=0, une vitesse v " o<br />

et une position x " o<br />

.<br />

Les équations du mouvement sont des équations différentielles. Ici, on prend l'approche qui<br />

consiste à se poser la question élémentaire: "quelle est la fonction du temps x (t), y(t) ou z(t)<br />

telle que sa dérivée seconde par rapport au temps égale …", le second membre correspondant.<br />

Il est facile de voir que la solution a la forme :<br />

x(t) = v 8 t $ x % v 8t<br />

y(t) = v<br />

ox<br />

oy<br />

o<br />

ox<br />

8 t $ y % v 8t<br />

o<br />

1 1<br />

z(t) = " gt $ v 8 t $ z % " gt $ v<br />

2 2<br />

oy<br />

2 2<br />

oz o oz<br />

La solution prend la forme d'une équation paramétrique de la trajectoire, où t est le<br />

paramètre. La trajectoire est une parabole. Pour éliminer le temps, on tire t de y et pose :


10/12/2005 20<br />

x v<br />

%<br />

y v<br />

ox<br />

oy<br />

1 4 y 1 4 y 1<br />

z % " g<br />

$ v 8<br />

2 2 v / 2 v /<br />

2<br />

oz<br />

3 oy 0 3 oy 0<br />

On trouve ainsi une parabole dans le plan défini par<br />

x v<br />

y voy<br />

ce résultat ne soit pas aussi simple que ce qu'ils ont peut-être été habitués à voir. Pourquoi?<br />

ox<br />

% . Certains seront surpris que<br />

Cela vient du choix du système de coordonnées.<br />

Pour retrouver une forme de solution plus familière, on peut choisir un système de coordonnées de<br />

telle manière que le plan Oxz contienne le vecteur vitesse initiale v "<br />

o<br />

Dans ce repère,<br />

V<br />

4 v 1<br />

%<br />

2 /<br />

2 v /<br />

ox<br />

0<br />

0<br />

3 oz 0<br />

mx !! % 0 x (t)=v ox<br />

8t<br />

my !! % 0 y (t)=0<br />

1<br />

mz !! % " gm " gt $ v 8t<br />

2<br />

z (t)=<br />

oz<br />

2<br />

On a ainsi obtenu une expression mathématique synthétique qui rend compte de l'observation.<br />

Son intérêt est essentiellement historique : la hauteur d'une balle qui tombe sans vitesse<br />

v % 0 est la même en tout temps que celle d'une balle qui a une vitesse initiale<br />

initiale , ox -<br />

horizontale , 0-<br />

v G .<br />

ox<br />

Pour passer de l'équation paramétrique de la trajectoire à sa forme cartésienne, utilisons x = x<br />

(t) pour écrire t en fonction de x :<br />

y % 0<br />

1 4 x 1 4 x 1<br />

z % " g 2 / $ v 8 2 /<br />

2 v v<br />

2<br />

oz<br />

3 ox 0 3 ox 0<br />

A partir de ce résultat, toutes sortes de questions peuvent être analysées :<br />

- jusqu'où ira le projectile ?<br />

- quelle est l'inclinaison de V 0 pour une distance de tir optimale ?<br />

- etc…


10/12/2005 21<br />

Démonstration d’auditoire : une table à air est légèrement inclinée, le grand bord restant horizontal. Deux plots<br />

sont lâchés en même temps aux deux coins opposés de la table. On observe que le plot qui a une vitesse initiale<br />

non nulle, percute le plot en chute libre pour autant que la vitesse initiale pointe vers l’autre plot. On observe<br />

aussi l’écart vertical de plus en plus grand entre deux images du plot, alors que l’écart horizontal est constant<br />

entre deux images<br />

La loi du parallélogramme des forces<br />

“En science, réputée être la fille de la logique et de la raison pure, on remarque, peut-être avec surprise, que la sage-femme<br />

doit y accomplir un acte de création". 5<br />

Cette loi bien connue de tous fut découverte par Simon Stévin (1548-1620). C'est lui, qui,<br />

vingt ans plus âgé que Galilée, avait fait l'expérience de la chute des corps démontrant que le<br />

temps de chute est indépendant de la masse. Les objets lâchés simultanément d'une hauteur de<br />

30 pieds tombaient sur une planche. Le son permettait de détecter l'instant de la chute.<br />

Démonstration d'auditoire : l'expérience de Stévin<br />

Deux forces A et B agissent sur P. Quel est C pour que P soit immobile?<br />

A<br />

B<br />

P<br />

C<br />

Une force a une intensité et une direction. Représentons-la par une flèche. Soit deux forces<br />

appliquées. Il existe une résultante qui est une force.<br />

On cherche cette résultante. On suppose que les flèches-forces s'additionnent comme les<br />

vecteurs.<br />

5 Leon Cooper, op. cit.


10/12/2005 22<br />

"<br />

On devrait en faire la vérification expérimentale : en appliquant a et b "<br />

exercer " c " % " ( a " $ b<br />

"<br />

) pour que P reste immobile.<br />

en P, il faut<br />

Après des siècles de pratique, on dit " les forces sont des vecteurs ". Bien sûr les forces ne<br />

sont pas des vecteurs, ce sont des forces. Leur représentation en vecteur est parfaitement<br />

valable car elle est prédictive.<br />

Résistance de l'air<br />

Le modèle selon lequel la force exercée sur le projectile est mg est-il bon ?<br />

Si on considère une chute libre sur une très grande hauteur, par exemple, on sait bien que la<br />

vitesse ne croît pas jusqu'à l'infini, on en déduit immédiatement qu’il faut ajouter quelque<br />

chose à notre modèle. La résistance de l'air joue un rôle. Nous affinons notre modèle de force<br />

en posant :<br />

F % mg " bv<br />

où v est la vitesse. Maintenant " F % ma " projeté sur le même système d'axe cartésien que le<br />

dernier choisi donne :<br />

mx !! % " bx!<br />

my !! % " by!<br />

mz !! % " mg " bz!<br />

Intégration analytique<br />

Qu’en est-il de y (t) ?<br />

y (0) = 0 y(0) ! % 0<br />

d<br />

dt<br />

b<br />

(y) ! % " y!<br />

m


10/12/2005 23<br />

Cette équation dit que y! décroît si y! est positive, y! croît si y! est négative. Comme y! (t = 0)<br />

= 0, y! reste à 0. Donc y (t) = 0<br />

Considérons x (t) :<br />

b<br />

!! x % " x!<br />

m<br />

d<br />

dt<br />

b<br />

(x) ! % " x!<br />

m<br />

Changeons de variable x! = v :<br />

v!<br />

% "<br />

b<br />

v<br />

m<br />

Cette équation est fréquemment rencontrée en physique. Elle a la solution<br />

v (t) = v (0)<br />

dx<br />

dt<br />

% x ! (0) e<br />

8 e " bt / m<br />

" bt / m<br />

Quelle est la fonction dont la dérivée vaut<br />

4 " m 1<br />

% ! 8 2 $<br />

b /<br />

3 0<br />

La condition initiale est<br />

x (t) x (0) e"<br />

bt / m A<br />

x (0) = 0<br />

0 =<br />

On peut écrire<br />

" m<br />

x !<br />

4 1<br />

(0) 8 2 $ A<br />

b /<br />

3 0<br />

A = m x (0)<br />

b ! m<br />

! 8<br />

" bt / m<br />

, " -<br />

x (t) = x (0) 1 e<br />

b<br />

m<br />

b % H t /<br />

, -<br />

x (t) % x ! (0) 8 H 1 " e " H<br />

x ! (0) e " bt / m ? C'est une fonction à la forme :<br />

Que se passe-t-il à t 7 H ?


10/12/2005 24<br />

x (t # I ) # x ! (0) 8 H<br />

Sous l’effet de la friction, le déplacement horizontal ne peut pas être plus grand que<br />

x ! (0) 8 H !<br />

On examine maintenant z(t) :<br />

avec H %<br />

m !! z % " m g " b z!<br />

1<br />

!! z % " g " z!<br />

H<br />

m<br />

b<br />

Au début z! est petit, !! z J " g , c'est le cas traité plus haut. Puis le terme en z! domine, z! suit<br />

une équation comme v (ci-dessus) donc !! z # 0 et :<br />

z!<br />

% g 8 H<br />

limite<br />

Une grosse masse implique H grand et l’effet de friction ne devient sensible que si le temps<br />

est de l’ordre de grandeur de H . Pratiquement, si on examine la chute d’une balle de pingpong,<br />

on peut espérer voir l’effet de la friction. Mais avec une balle d’acier, on ne peut pas !<br />

On peut considérer l’équation en z comme étant composée de termes qui s’expriment en terme<br />

de z, et des termes indépendants de z. Pour intégrer une équation différentielle linéaire avec une<br />

telle structure, il existe une méthode standard. Elle consiste à chercher d’abord une solution<br />

particulière de l’équation différentielle avec le terme constant. On constate que<br />

z % " g t H<br />

est une solution. La solution générale<br />

1<br />

!! z % " z! , est donnée par<br />

H<br />

z! % A e/<br />

H ,<br />

de l’équation homogène (sans second membre),<br />

d'où z % " A 8 H e" t / H $ B . Alors la solution générale de l'équation différentielle complète<br />

est<br />

z (t) % " g t H " A H e" t / H $ B<br />

Les constantes A et B sont déterminées par les conditions initiales<br />

Finalement,<br />

z!<br />

% " g H $ A e " t / H<br />

z ! (0) % " g H $ A<br />

0 % z (0) % " A H $ B<br />

z (t) % " g t H<br />

% " g t H $ z ! (0) 8 H $ g H 2 1 " e " t / H<br />

" H $ H $ $ H H<br />

, z (0) g - e " t / H , z (0) g -<br />

! !<br />

, - , -


10/12/2005 25<br />

On peut arriver au même résultat en commençant par intégrer l’équation différentielle pour z<br />

en posant le changement de variable<br />

1<br />

a % " g " z!<br />

H<br />

Alors !! z % "H a!<br />

% a . On reconnaît cette équation différentielle pour l’avoir déjà rencontrée<br />

pour la direction x. La variable a est donc une fonction exponentielle du temps. Ayant a, on<br />

peut finir la résolution en intégrant en intégrant pour z! . Les conditions initiales permettent de<br />

conclure.<br />

Intégration numérique<br />

Il existe des outils très commodes, et d’autres très puissants, pour trouver des solutions<br />

numériques à des equations différentialles. MATHEMATICA par exemple, permet<br />

d’explorer des équations du mouvement aussi simple que celles de la balistique. La syntaxe,<br />

bien que souvent délicate, est remarquablement simple pour cette application. Un exemple,<br />

volontairement modeste dans son usage de MATTHEMATICA, est présenté ci-dessous.<br />

g=9.8;<br />

tmax=0.5282;<br />

vo=10;<br />

a=15 Degree;<br />

xo=0;vxo=N[vo Cos[a]];<br />

xo=0;vzo=N[vo Sin[a]];<br />

k! 0.8;<br />

ntrajectory!k" ! NDSolve!#<br />

nx " !t" !! #knx $ !t",<br />

nz " !t" !! #knz $ !t" # g,<br />

nx!0" !! xo, nx $ !0" !! vxo,<br />

nz!0" !! 0, nz $ !0" !! vzo<br />

$, #nx, nz$, #t, 0.0, 1.0$"%1&;<br />

ntrajectoryPlot[k]=ParametricPlot[Evaluate[{nx[t],nz[t]}/.ntrajectory[k]],{<br />

t,0,tmax},AxesLabel%{"x axis","z axis"}];<br />

z axis<br />

0.3<br />

0.25<br />

0.2<br />

0.15<br />

0.1<br />

0.05<br />

-0.05<br />

1 2 3 4<br />

x axis<br />

La même résolution avec plus de friction (k=10) donne :<br />

z axis<br />

0.1<br />

0.05<br />

-0.05<br />

-0.1<br />

-0.15<br />

0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9<br />

x axis<br />

On peut aussi faire un graphe avec plusieurs trajectoires correspondent à différentes valeurs du coefficient de frottement :


10/12/2005 26<br />

Show[ntrajectoryPlot[0.0],ntrajectoryPlot[0.8],ntrajectoryPlot[10.]];<br />

z axis<br />

0.3<br />

0.2<br />

0.1<br />

-0.1<br />

1 2 3 4 5<br />

x axis<br />

L’accident<br />

Un accident de la circulation survient dans une rue de Lausanne. Une voiture renverse un<br />

piéton. L'enquêteur appelé sur les lieux constate :<br />

– deux traces parallèles de freinage d'une longueur de 60 m et commençant 15 m avant l'axe<br />

du passage pour piéton (largeur 4 m),<br />

– des débris de phares à 15 m après l'axe du passage,<br />

– les phares de la voiture sont à une hauteur de 1 m,<br />

– la voiture peut avoir une accélération de freinage de – 5.2 m/s2.<br />

Quelles sont les responsabilités ? (Vitesse du véhicule et position du piéton par rapport au<br />

passage, au moment du choc).<br />

Boules de neige<br />

Un étudiant du cours de physique générale s'engage dans une bataille de boules de neige avec un ami. Cet ami<br />

parvient à rattraper les boules et à les renvoyer immédiatement.<br />

L'étudiant sait qu'une boule de neige peut être envoyée à deux angles de tirs différents, mais avec la même<br />

vitesse, et arriver au même point d'impact. Cependant les temps de vols sont différents. Aussi, pour gagner la<br />

partie, l'étudiant décide de jeter deux boules de neige, à des instants différents, une sur une trajectoire supérieure<br />

à l'autre. La balle supérieure créera une diversion. Pendant que l'ami se préparera à l'attraper, la seconde boule<br />

arrivera et les deux balles le frapperont simultanément ! Si les amis sont à 25 m l'un de l'autre et ils lancent les<br />

boules avec une vitesse initiale de 20 m/s :<br />

a) Quels sont les angles de tirs ?<br />

a) Combien de temps faut-il attendre avant de jeter la deuxième boule ?<br />

Relaxation exponentielle<br />

" "<br />

Un corps soumis à la pesanteur, de masse m, subit une force de friction proportionnelle à sa vitesse : F % " bv<br />

(b>0).<br />

a) Quelle est la vitesse limite ?<br />

4 4 " t 11<br />

b) Montrer que sa vitesse évolue en fonction du temps comme v(t) % v0<br />

21" exp2 //<br />

3 3 H 00 . Exprimer H<br />

et v 0 en termes de m, b et g.<br />

c) Esquisser cette fonction et son asymptote et la tangente à l’origine. Donner la valeur<br />

du temps à l’intersection des deux droites.


10/12/2005 27<br />

Baseball : stratégie de "défense"<br />

Le joueur A doit passer sa balle au joueur C. Il a le choix entre la lancer directement à C, ou de passer par le<br />

joueur intermédiaire B. Les joueurs A, B et C sont sur une ligne droite. Les distances entre A et B et entre B et C<br />

sont égales à L. Les joueurs lancent tous avec la même vitesse initiale vo. Cette vitesse vo est telle que le joueur<br />

A peut tout juste lancer à C, c'est-à-dire qu'il doit lancer de A à C avec un angle initial de 45 degrés. Quand A<br />

lance à B et quand B lance à C, les joueurs A et B ajustent l'angle de tir pour atteindre B et C, respectivement,<br />

avec un temps de vol minimal.<br />

A B C<br />

L L<br />

On suppose qu'il faut un temps @ t au joueur B pour rattraper la balle et la lancer à C. On se demande si, pour un<br />

L donné, il existe des valeurs de @ t qui font qu'il soit plus rapide à A d'envoyer la balle via B plutôt que de la<br />

passer directement à C ?<br />

a) Quel est le temps de la passe de A à C et la vitesse vo en fonction de L et g ?<br />

b) Quel est l'angle de la passe de A à B pour vo donné et le temps de vol ?<br />

c) Discuter (en général, c'est-à-dire pour toute valeur possible de vo) s'il est plus rapide de lancer directement de<br />

A à C ou de passer par B.


10/12/2005 28<br />

L'oscillateur harmonique<br />

Pour une deuxième application de la loi de Newton « F % ma », on va considérer une classe<br />

de mouvements qui jouent un rôle très important en mécanique et en physique : l’oscillateur<br />

harmonique ! Bien des systèmes mécaniques peuvent être considérés en première<br />

approximation comme des oscillateurs harmoniques. De plus, de nombreux chapitres avancés<br />

de physique théorique feront appel à une généralisation de ce concept.<br />

L’objectif du cours étant essentiellement d’apprendre à mettre sous forme mathématique un<br />

phénomène physique, il est bon de commencer par observer des oscillateurs. Comme premier<br />

exemple, on considère le mouvement d’une masse suspendue dans l’air par un ressort.<br />

Il est possible d’observer un mouvement oscillatoire similaire sur un tout autre système, par<br />

exemple, une barre rigide suspendue à un fil métallique tendu. On appelle un tel système un<br />

pendule de torsion.<br />

en première approximation, ces oscillateurs ont une amplitude constante. Bien sûr, il suffit<br />

d’attendre assez longtemps pour noter une décroissance de l’amplitude. En revanche, si la<br />

masse suspendue à un ressort est plongée dans de l’eau, l’amortissement est immédiatement<br />

visible. De même, si le fil du pendule de torsion est chauffé, l’amortissement se pass en<br />

quelques dizaines de seconde au lieu de quelques minutes !<br />

Généralité du phénomène<br />

On verra plus loin dans le cours (formalisme de Lagrange) que les petits mouvements autour<br />

d'une position d'équilibre ont les caractéristiques d'un oscillateur harmonique. Ce type de<br />

mouvement est donc très fréquent. Il se généralise à toutes sortes de situations physiques,


10/12/2005 29<br />

telles que les circuits électriques RLC, les résonateurs à quartz ou toute autre structure<br />

vibrante.<br />

Les oscillateurs harmoniques permettent d’introduire la notion de résonance. Les résonances<br />

sont parfois utiles, en particulier pour détecter des signaux faibles. C’est le cas du circuit<br />

résonant d’une radio pour détecter les ondes hertziennes. C’est aussi la stratégie proposée cidessous<br />

pour détecter la résonance d’un moment magnétique atomique.<br />

Actualité<br />

On peut trouver des considérations d'oscillateur harmonique partout, même dans des sujets<br />

d'actualité. Ici, un dispotif résonant est proposé pour la détection ection mécanique de<br />

résonance magnétique, avec pour objectif de détecter le moment magnétique d’un seul<br />

atome. 9<br />

Modélisation de la force d'un ressort<br />

Démonstrations d’auditoire:<br />

La force exercée par un ressort est trouvée approximativement<br />

proportionnelle à son allongement.<br />

Des expériences rudimentaires montrent que la force F d'un ressort est proportionnelle à son<br />

élongation en première approximation. Si x est une coordonnée qui définit la position du bout<br />

mobile du ressort par rapport à sa position d'équilibre, alors<br />

F = – kx<br />

où k est une constante appelée la constante élastique du ressort. On verra plus tard dans le<br />

cours que ce type de force se rencontre souvent, comme par exemple :<br />

- dans les petites oscillations autour d'une position d'équilibre<br />

- dans les petites déformations d'un corps solide.<br />

Fort de cette observation, nous sommes justifié pour définir un nouveau modèle mécanique.<br />

9 PRL 70(22) 3506 (1993)


10/12/2005 30<br />

L'oscillateur harmonique<br />

Définition : un point matériel astreint à se déplacer en ligne droite et soumis à une force de<br />

rappel proportionnelle à la distance à un point fixe sur cette droite.<br />

On se donne m, la masse du point matériel et un axe des coordonnées x le long de la droite,<br />

dont l’origine O est la position de l'extrémité du ressort au repos. La force de rappel est F = -<br />

k x, où k est une constante. On fait appel à la 2 ème loi de Newton :<br />

F % m a<br />

où a vaut simplement x!! . Ainsi, l’équation du mouvement est:<br />

m !! x % " k x<br />

Voici une nouvelle équation différentielle non triviale. C’est une des rares équations<br />

différentielles dont on peut fournir une solution analytique ! 10<br />

L'équation différentielle comme recette de calcul<br />

La discussion qui suit a pour de familiariser l’étudiant avec la notion d’équation<br />

différentielle, en jouant un peu avec une calculatrice., 11<br />

Nous avons obtenu m a = -k x . Cette loi permet de calculer a pour chaque valeur de x, d'où<br />

peut être déduit un accroissement de vitesse : @ v % a @ t , et par conséquent un déplacement<br />

@ x % ( v $ @ v)<br />

@ t . Posons comme conditions initiales : t = 0, x = 1.0, v = 0. Soit m = 1.0, k<br />

= 2.5. Pue importe ici les untiés. A partir de x = 1.0 nous trouvons la valeur de a. De là, nous<br />

pouvons trouver la nouvelle valeur de x, d'où la nouvelle valeur de a, etc... Prenons un<br />

incrément de temps @ t % 0.025 .<br />

t a v x<br />

0 -'2.5 0 1<br />

0.025 -'2.496 '0.06 0.999<br />

x varie trop lentement pour cette démonstration. Prenons alors un @ t plus grand, soit 0.1.<br />

t a v x<br />

0 -2.5 0 1<br />

0.1 -2.438 -0.25 0.975<br />

0.2 -2.313 -0.498 0.925<br />

0.3 -2.130 -0.729 0.852<br />

0.4 -1.895 -0.942 0.758<br />

0.5 -1.612 -1.132 0.645<br />

0.6 -1.289 -1.294 0.516<br />

0.7 -0.934 -1.423 0.374<br />

0.8 -0.556 -1.516 0.222<br />

0.9 -0.162 -1.572 0.065<br />

10 Mechanics, Berkley Physics Course vol. 1, C. Kittel, W. Knight, Ruderman, Mac Graw Hill 1973<br />

11 Mechanics, A. Douglas Davis, Acad. Press College Division 1986


10/12/2005 31<br />

Ce petit calcul suffit à noter que, lorsque la vitesse est maximum, l'accélération s'annule. C'est<br />

normal ! La condition pour trouver l'extremum de v est :<br />

dv<br />

% 0 . C'est une condition sur l'accélération !<br />

dt<br />

Ce calcul peut être exécuté avec une calculatrice et un petit programme très simple.<br />

Actualités :<br />

" "<br />

De nos jours, des machines parallèles sont développées pour calculer « F % m a » pour un<br />

grand nombre de points matériels. 12<br />

Une façon d'intégrer de façon numérique l'équation différentielle de l'oscillateur harmonique<br />

est de faire appel à un programme tel que Mathematica. Le petit programme ci-dessous suffit<br />

à analyser l'oscillateur harmonique, amorti, et même forcé (application d’une force extérieure,<br />

voir ci-dessous ‘résonance’).<br />

tmax! 60;vo ! #1;xo ! 1; k! 1; b ! 0.3;<br />

omega! 1.0;a ! 1.0;<br />

ntrajectory!k, omega" !<br />

NDSolve!<br />

#nx " !t" !! #knx!t" # bnx $ !t" &aCos!omegat",<br />

nx!0" !! xo, nx $ !0" !! vo$, #nx$,<br />

#t, 0.0, tmax$";<br />

noscillationPlot!<br />

ParametricPlot!<br />

Evaluate!#t, nx!t"$ '. ntrajectory!k, omega"",<br />

#t, 0, tmax0.99$,<br />

AxesLabel% #"t axis", "x axis"$,<br />

PlotRange #' ##1, 1$";<br />

12 Physics World, Nov. 1992, p. 32


10/12/2005 32<br />

x axis<br />

2<br />

1.5<br />

1<br />

0.5<br />

-0.5<br />

10 20 30 40 50 60 t axis<br />

-1<br />

-1.5<br />

-2<br />

Solution analytique<br />

L'équation différentielle de l'oscillateur harmonique peut s'écrire<br />

2<br />

d x k<br />

% "<br />

2 x<br />

dt m<br />

Dans le cadre de cette sensibilisation aux équations différentielles, il suffira d'adopter la<br />

démarche très simple qui consiste à essayer une solution, en l’occurrence :<br />

x % cos ( At)<br />

C'est une solution, car en effet :<br />

dx<br />

% " A sin( At)<br />

dt<br />

2<br />

d x 2<br />

% " A cos( At)<br />

2<br />

dt<br />

k<br />

et l'équation différentielle est satisfaite, pour autant qu'on prenne A % . On remarque que<br />

m<br />

x % sin( At)<br />

est aussi une solution. Une solution générale est de la forme :<br />

x ( t) % Asin ( At) $ B cos ( At)<br />

Pour trouver A et B, il faut spécifier les conditions initiales. Prenons par exemple x % @ l et<br />

v % v o<br />

à t = 0 . Il vient :<br />

x ( t % 0) % B % @ l<br />

v ( t) % A cos ( At) " BA sin ( At)<br />

v (0) % A % vo<br />

La justification formelle de cette approche appartient au cours de mathématiques.<br />

La suite de cette section va au-delà d'un discours introductif et peut être consultée ultérieurement, quand le<br />

cours de mathématiques aura abordé les nombres complexes et les équations différentiels.<br />

Oscillateur harmonique amorti<br />

En pratique, les oscillateurs ont leur amplitude qui décroît au cours du temps, à moins qu'ils<br />

soient forcés. Pour une description plus réaliste, c'est-à-dire une meilleure modélisation,


10/12/2005 33<br />

supposons que l'oscillateur est soumis à une force supplémentaire représentant les frottements.<br />

Il arrive souvent que l'approximation par laquelle la force de frottement est proportionnelle à<br />

la vitesse, et opposée à la vitesse, soit une bonne approximation. Ce n'est pas la seule possible,<br />

et ce n'est pas toujours la meilleure. Nous parlerons des forces de frottement plus tard. Ainsi<br />

la force de frottement<br />

"<br />

de la forme est posée<br />

"<br />

F % " b v<br />

f<br />

Pour notre système de coordonnées, F<br />

fournit<br />

2<br />

d x dx<br />

m % " k x " b .<br />

2<br />

dt<br />

dt<br />

Pour se conformer à une notation usuelle, nous notons<br />

d'où l'équation différentielle :<br />

f<br />

dx<br />

% " b . L'application de la 2 ème loi de Newton<br />

dt<br />

k 2 b<br />

% Ao<br />

% K<br />

m 2m<br />

2<br />

d x dx 2<br />

$ 2K<br />

$ A 0<br />

2 o<br />

x %<br />

dt<br />

dt<br />

C’est dans le cadre d’un cours de mathématiques qu’une méthode systématique est introduite<br />

pour résoudre une telle équation différentielle. Elle consiste à prendre comme fonction<br />

d'essai x % e .t . Il faut alors<br />

2 2<br />

, -<br />

t<br />

e . . $ 2 K. $ A o<br />

% 0 .<br />

t<br />

Comme ( 0<br />

1<br />

1<br />

e . G ) il faut ,. 2 K. A 2<br />

o -<br />

. % " K $ K " A<br />

2 2<br />

o<br />

. % " K " K " A<br />

2 2<br />

o<br />

$ 2 $ % 0 , d'où :<br />

et la solution générale est une combinaison linéaire des deux solutions trouvées :<br />

x( t)<br />

% A e $ A e %<br />

. 1t<br />

. 2t<br />

1 2<br />

2 2 2 2<br />

K Ao<br />

t<br />

K Ao<br />

t<br />

, 1<br />

$<br />

2 -<br />

"K t<br />

" " "<br />

e A e A e<br />

Nous avons observé des mouvements avec beaucoup d'oscillations avant un amortissement<br />

2 2<br />

important. C'est-à-dire que l'amortissement est faible : K LL A o<br />

Alors, on peut écrire avec<br />

des racines carrées réelles :<br />

. % " K $ i A " K<br />

1<br />

1<br />

2 2<br />

o<br />

. % " K " i A " K<br />

2 2<br />

o


10/12/2005 34<br />

et la solution générale peut s'écrire :<br />

i A<br />

, -<br />

2 K 2 t i A 2 K<br />

2 t<br />

" t<br />

o M o<br />

x( t) % e Ae $ A e<br />

K " " "<br />

Les constantes sont choisies de manière à ce que la fonction x( t ) soit réelle. La solution<br />

générale peut aussi s'écrire :<br />

, A -<br />

" K t<br />

x( t) % e C cos t $ B avec<br />

L'allure générale de la courbe est la suivante :<br />

1<br />

A % A " K<br />

2 2<br />

1 o<br />

Ao<br />

Quand<br />

sur-critique.<br />

% K on dit qu'il y a amortissement critique, quandA<br />

o<br />

L K , qu'il y a amortissement<br />

Le phénomène de résonance<br />

Démonstration d'auditoire : un poids accroché à un ressort, immergé dans de l'eau, l'autre<br />

extrémité du ressort oscillant de haut en bas sous l’action d’un piston qui peut être mu à une<br />

fréquence variable. On observe un maximum d’amplitude quand la fréquence est ajustée à la<br />

fréquence de l’oscillation libre. Si on retire le poids de l’eau, on observe au début de<br />

l’expérience des battements entre l’oscillation propre et l’excitation. Il faut attendre un temps<br />

de l’ordre du temps d’amortissement de l’oscillation libre pour obtenir un mouvement<br />

harmonique.


10/12/2005 35<br />

Lorsque l’oscillateur harmonique est soumis à une force extérieure, on parle d’oscillateur<br />

harmonique forcé. Exprimé sous forme mathématique, cela veut dire qu'on s'intéresse aux<br />

solutions de l'équation différentielle<br />

2<br />

d x dx<br />

m % " k x " b $ F( t)<br />

2<br />

dt<br />

dt<br />

où F(t) est une force extérieure. On considère ici le cas où l'excitation est harmonique : F (t)<br />

= f cos( t). L'expérience montre que l'amplitude de l'oscillation devient très grande quand<br />

Ao<br />

est proche deA o<br />

. De plus, l’oscillation est d'autant plus grande que est grand. Ce quotient<br />

2 K<br />

est appelé le facteur de qualité (voir section « considérations d’énergie »).<br />

Démonstrations d'auditoire :<br />

Plusieurs masses sont suspendues sur un tube en caoutchouc. Seul un pendule a la même<br />

longueur que celui situé à l'extrémité du tube. Quand ce dernier est excité, seul le pendule qui<br />

a la même longueur que celui-ci se met à osciller de manière importante.<br />

L’Exploratorium de San Francisco présente une expérience similaire, avec des bandes d’acier<br />

en forme d’anneaux de plusieurs diamètres. Les anneaux sont tous montés sur un haut-parleur.<br />

On observe la résonance de chaque anneau successivement quand la fréquence du hautparleur<br />

est augmentée progressivement.<br />

Le pont de Tacoma s’est effondré quand un fort vent a engendré une résonance dont<br />

l’amplitude est devenue si grande que le pont ne pouvait plus résister. Ici il faut noter un


10/12/2005 36<br />

phénomène curieux : l’amplitude obtenue avant rupture est plus grande que la déformation<br />

que le matériau aurait toléré en mode statique !<br />

Pour rendre compte de ces phénomènes, on considère les solutions de l’équation du<br />

mouvement<br />

1 2<br />

!! x $ x! $ Ao<br />

x % No<br />

cos( At)<br />

H<br />

f<br />

avec N<br />

o<br />

% . On choisit de s’intéresser seulement au cas stationnaire, c'est-à-dire qu’on<br />

m<br />

suppose que la force a été appliquée pendant un temps long comparé à H . Alors le système<br />

oscille à cette fréquence A .<br />

Il est commode d'obtenir la solution en cherchant d'abord celle d'un problème équivalent pour<br />

une variable complexe. Le problème complexe se déduit du premier en considérant le même<br />

système subissant une force déphasée de 2<br />

> . Exprimons l'équation du mouvement pour une<br />

variable y sous l’effet de cette force déphasée. Il vient alors le système d'équations :<br />

1 2<br />

!! x $ x!<br />

$ Ao<br />

x % No<br />

cos( At)<br />

H<br />

1 2<br />

!! y $ y!<br />

$ Ao<br />

y % No<br />

sin( At)<br />

H<br />

En multipliant la deuxième équation par i et en sommant, avec z = x + i y, on obtient :<br />

1 2<br />

i t<br />

Ao<br />

No<br />

!! z $ z!<br />

$ z % e A<br />

H<br />

i t<br />

Chercher la solution stationnaire, c'est chercher la solution de la forme z % z e A . Pour trouver<br />

la solution du problème initial pour x, il suffit de prendre x Re, z-<br />

dans l’équation du mouvement, il vient:<br />

o<br />

% . En substituant pour z


10/12/2005 37<br />

iA<br />

2 /<br />

3 H 0<br />

N<br />

z<br />

4 2<br />

2 1 iAt<br />

iAt<br />

" A $ $ Ao zoe<br />

% Noe<br />

o<br />

o<br />

% 4 2 iA<br />

2 1<br />

" A $ $ Ao<br />

2 /<br />

3 H 0<br />

Écrivons z o sous la forme<br />

zo<br />

i<br />

% Pe O . Alors le module de z est donné par :<br />

P %<br />

N<br />

o<br />

2<br />

4 2 1<br />

2 2<br />

, Ao<br />

A -<br />

4 A 1 2 / $ "<br />

2 3 0<br />

/<br />

3 H<br />

0<br />

et sa phase par<br />

Im ( zo) " A / H<br />

tan ( O)<br />

% %<br />

Re ( z ) A<br />

o<br />

2 2<br />

o<br />

" A<br />

NoH<br />

L'amplitude à la résonance A % Ao<br />

est P ( A % Ao) % . Le déphasage est > 2 .<br />

A<br />

o<br />

No<br />

L'amplitude à la fréquence nulle (force constante) est P ( A % 0) % .<br />

2<br />

A<br />

Le rapport de l'amplitude à la résonance et de celle à la fréquence nulle vaut :<br />

P ( A % Ao)<br />

% AoH<br />

P ( A % 0)<br />

Plus l’amortissement est faible, plus H est grand et plus grande est l’amplitude de<br />

l’oscillation. (voir section « considération d’énergie » et le facteur de qualité). On est ainsi<br />

parvenu à rendre compte des différentes observations faites avec un système physique<br />

modélisé par un oscillateur harmonique amorti forcé.<br />

o<br />

Oscillateur harmonique v, a, E<br />

Vérifier que la solution du problème de l’oscillateur harmonique<br />

m ! x<br />

% " kx (k


10/12/2005 38<br />

peut s’écrire x( t ) % Acos( At<br />

$ O ) et trouver la valeur de A.<br />

Calculer la vitesse v(t) et l’accélération a(t).<br />

Trouver a(t 0 ) avec v(t 0 )=0 et v(t 1 ) avec a(t 1 )=0.<br />

2<br />

2<br />

Vérifier que la grandeur E % 1 kx $ 1 mv est indépendante du temps.<br />

2 2<br />

Champ de bosse – réponse linéaire<br />

Il existe de nombreux systèmes physiques résonants dont on cherche à connaître la réponse à<br />

une excitation harmonique, c’est-à-dire sinusoïdale, à des temps éloignés du moment de<br />

l’enclenchement de l’excitation.<br />

Un point matériel pesant, de masse m, avance avec une vitesse horizontale v constante. La<br />

masse est reliée à un dispositif comportant un ressort de constante élastique k, de longueur au<br />

repos nulle (pour simplifier !). Au bout du ressort, une roulette sans masse suit le profil du sol.<br />

Le dispositif qui maintient le ressort vertical n’est pas spécifié. Il est simplement supposé<br />

qu’il n’intervient pas dans le mouvement de la masse.<br />

a) Le profil du parcours (la tôle ondulée) est supposé avoir une forme sinusoïdale. La hauteur<br />

des bosses est H et leur longueur L. Donner l’équation horaire H(t) du point de contact<br />

entre la roue et la route (on prendra l’origine des temps à l’origine géométrique, à michemin<br />

entre un creux et une bosse de la sinusoïde).<br />

b) Avec H(t), en déduire l’équation du mouvement du point matériel (mouvement dans la<br />

direction verticale).<br />

c) Trouver l’amplitude des vibrations du point matériel en fonction de la vitesse. Donner la<br />

condition de résonance. Que peut-on dire de la vitesse du véhicule pour que le confort soit<br />

maximum.<br />

Oscillateur sur plan incliné<br />

Un point matériel pesant, de masse m, est astreint à se déplacer sur une droite inclinée d’un<br />

angle N par rapport à l’horizontale. Il n’y a pas de frottement. Le point matériel est retenu par<br />

un ressort de longueur au repos L et de constante élastique k.<br />

a) Etablir le bilan des forces.<br />

b) Trouver l’équation du mouvement.


10/12/2005 39<br />

c) Quelle est la période des oscillations ?<br />

Oscillateur-pendule<br />

Un pendule est formé d’une masse considérée comme un point matériel de masse m,<br />

suspendue à un ressort de constante élastique k et soumis à la pesanteur. Pour simplifier, le<br />

ressort est supposé de longueur au repos nulle. Le pendule n’est pas supposé astreint à se<br />

déplacer dans un plan vertical.<br />

a) Choisir un système de coordonnées et un repère.<br />

b) Exprimer la force de rappel en terme de ces coordonnées.<br />

c) Obtenir les équations du mouvement.<br />

d) Exprimer l’énergie cinétique pour ce choix de coordonnées.<br />

e) La composante verticale du moment cinétique, calculée en utilisant le point O comme<br />

point de référence, est une constante du mouvement. Trouver un argument le justifier.<br />

f) Quelles conditions initiales fournissent un mouvement circulaire horizontal ?


10/12/2005 40<br />

Considération d'énergie pour l'oscillateur harmonique<br />

La discussion suivante complète la description de la phénoménologie de l’oscillateur<br />

harmonique. Elle invoque des notions d’énergie. 13<br />

On considère à nouveau la solution de l'oscillateur harmonique, sans amortissement :<br />

x % Asin ( A t $ B)<br />

x!<br />

% AA<br />

cos ( A t $ B)<br />

1<br />

1 1<br />

On appelle énergie cinétique la quantité<br />

1 2 1 2 2 2<br />

K % m x!<br />

% mA A1 cos ( A1t<br />

$ B)<br />

2 2<br />

On appelle énergie potentielle le travail effectué pour amener la masse de la position x à 0, 0<br />

étant la position de repos du ressort. La notion de travail et d'énergie potentielle sera étudiée<br />

formellement plus tard. L'énergie potentielle d'un ressort de constante k, d'élongation x, vaut :<br />

1<br />

V ( x)<br />

% k x<br />

2<br />

2<br />

On appellera énergie totale la grandeur définie par E % K $ V . Dans ce cas particulier, on a<br />

1 2 2<br />

E % mA A . E est indépendant du temps.<br />

2<br />

S'il y a amortissement, la grandeur<br />

" K t<br />

En effet avec x Ae cos( A1t<br />

)<br />

1 1<br />

E % m x $ k x<br />

2 2<br />

2 2<br />

! dépend du temps.<br />

! Un<br />

" K t<br />

% $ B on a x % Ae E " K cos( A t $ B ) " A sin( A t $ B)<br />

F<br />

système résonant est, typiquement, faiblement amorti :<br />

K LL A 1<br />

1 1 1<br />

Alors le premier terme est négligeable devant le deuxième dans l'expression de la vitesse :<br />

1 2 1 2<br />

m x!<br />

$ k x Q<br />

2 2<br />

1 2 2 2 1 2 2<br />

mA A1<br />

sin ( At $ B ) $ kA cos ( At<br />

$ B)<br />

2 2<br />

Au même ordre d'approximation :<br />

2 2<br />

o<br />

A " K J A<br />

Avec mA o<br />

% k ,<br />

il vient<br />

2<br />

o<br />

13 Chapitre « Travail, puissance, énergie »


10/12/2005 41<br />

E( t)<br />

1<br />

2<br />

2 t<br />

% k A e " H avec<br />

1<br />

H %<br />

2K<br />

Facteur de qualité<br />

2><br />

La période est . La perte sur une période vaut :<br />

A<br />

2> dE 2><br />

1<br />

% R .<br />

A dt A H<br />

1 1<br />

1<br />

On utilise très souvent en technique le concept de facteur de qualité défini comme :<br />

Q %<br />

, énergie emmagasinée dans l'oscillateur-<br />

2 > De la définition de Q, il vient :<br />

énergie dissipée dans un cycle<br />

Q % A1H<br />

.<br />

Pratiquement, on peut traiter Q comme le nombre de battement de l’oscillateur dans le temps<br />

qu’il faut pour que l’amplitude décroît d’un facteur e,, fois 2> . Une autre intuition du sens du<br />

facteur de qualité vient de l’évolution de l’énergie. L'énergie E de l'oscillateur harmonique<br />

décroît comme<br />

2 t t / t 1 / Q<br />

e " K % e " H % e " A<br />

Plus Q est grand, plus l'énergie se dissipe lentement.<br />

Le facteur de qualité est utilisé pour décrire des systèmes résonants. Le terme « qualité »<br />

vient sans doute du résultat suivant. Nous avons vu que l’amplitude à la résonance était<br />

l’amplitude de la déviation statique multipliée par le coefficient A1H , c’éest-à-dire, le facteur<br />

Q ! Le facteur de qualité est souvent de 100, il peut être de 10'000, par exemple pour un<br />

quartz !<br />

Ce résultat permet de comprendre l'expérience suivante du musée des sciences de San<br />

Francisco 14 : le visiteur tire sur une masse énorme pendue au bout d'un pendule à l'aide d'un<br />

fil rattaché à l'énorme masse par un petit aimant. En tirant avec une force constante, presque<br />

aucune déviation n'est observée. En revanche, si le visiteur a la patience d'exercer la traction<br />

au bon rythme, pendant un temps de l'ordre du temps d'arrêt si on observait le pendule osciller<br />

librement, alors il arrive à produire une oscillation sensible !<br />

Considérations sur l'énergie et la puissance dissipée d'un système résonant<br />

Lorsque nous étudierons de façon détaillée les notions de travail et d'énergie mécanique, nous<br />

verrons que la puissance apportée au système vaut P % F8v . Il y a un va-et-vient périodique<br />

d'énergie entre la source de la force F et l'oscillateur harmonique. Ce qui importe cependant,<br />

c'est la moyenne sur un cycle. Elle est non-nulle parce que le système dissipe une partie de<br />

l’énergie reçue à cause des frottements.<br />

14 Voir www.exploratorium.com


10/12/2005 42<br />

On calcule donc :<br />

P % L F v ! % L f cos ( At) Re ( z!<br />

) !<br />

, cos( ) sin ( )-<br />

iO<br />

iAt<br />

z!<br />

% iAPe e % iAP At$ O $ i At$<br />

O<br />

, AP f - At At O At<br />

O<br />

2 2<br />

, Ao<br />

" A - $ , A H -<br />

, -<br />

P % L f cos ( At) sin ( At<br />

$ O)<br />

" AP %<br />

L " cos ( ) (sin ( )cos( ) $ cos ( )sin( ))! %<br />

2<br />

" 1<br />

L ," AP - f cos ( At) sin( O ) ! % f AP sin( O ) %<br />

2<br />

2<br />

1 2 A / H<br />

mN<br />

o<br />

2 2<br />

%<br />

2 /<br />

P %<br />

1<br />

2<br />

2 1<br />

mN o<br />

H<br />

2<br />

2<br />

4 2<br />

, Ao<br />

" A 1<br />

2 -<br />

2<br />

$ 1/<br />

2 , A / H -<br />

/<br />

3 0<br />

La puissance absorbée P vaut la moitié du maximum de P,<br />

2 2<br />

, Ao<br />

" A -<br />

, A / H -<br />

c'est-à-dire quand<br />

2<br />

% ,<br />

2<br />

1<br />

, -<br />

, -<br />

( A " A) ( A $ A) % A / H<br />

o<br />

@ A 2 A Q A / H<br />

o<br />

2 @ A % 1/ H<br />

o<br />

o<br />

1<br />

2<br />

m N<br />

2<br />

o<br />

H , quand<br />

où 2@A est la largeur à mi-hauteur de la raie représentant l'absorption P en fonction de la<br />

fréquence appliquée. Les résultats sur le facteur de qualité donnent ainsi :<br />

A<br />

Q % o<br />

2 @ A


10/12/2005 43<br />

La notion d'impédance<br />

En réponse harmonique, la vitesse v se déduit du déplacement z en multipliant z par le facteur<br />

iA . L'amplitude v<br />

0<br />

de la vitesse est ainsi :<br />

N ( iA )<br />

N<br />

v % o % o<br />

o<br />

2<br />

4 2 iA<br />

2 1 4<br />

o 1<br />

1<br />

2 " A $ $ A A<br />

o /<br />

3 H 0<br />

2 iA<br />

$ $ /<br />

2 iA<br />

H /<br />

3 0<br />

L'impédance est une grandeur introduite dans de nombreux domaines de la physique. Ainsi on<br />

écrira pour :<br />

- l'oscillateur harmonique :<br />

force = impédance x vitesse<br />

- les circuits RLC :<br />

tension = impédance x courant<br />

- les ondes électromagnétiques :<br />

champ électrique = impédance x champ magnétique<br />

- les ondes acoustiques :<br />

pression = impédance x vitesse de déformation<br />

Pour l'oscillateur harmonique, l'impédance Z est ainsi :<br />

2<br />

4 1<br />

A<br />

o 1<br />

Z % m2 iA<br />

$ $ /<br />

2 iA<br />

H /<br />

3 0<br />

L'inverse de l'impédance s'appelle l'admittance. En passant à travers la résonance, l'admittance<br />

dans le plan complexe parcourt un cercle. En effet, posons<br />

A % A " @ A avec @ A LL A<br />

o<br />

2 2<br />

d'où A Q A $ A @ A . Il vient ainsi :<br />

0<br />

2<br />

o


10/12/2005 44<br />

m<br />

1<br />

% %<br />

Z 4 A<br />

2<br />

$ 2 A @ A 1 1<br />

iA<br />

$ $<br />

2 iA<br />

H /<br />

3 0<br />

1<br />

%<br />

1<br />

" 2i<br />

@ A $ H<br />

1/ H<br />

2 @ A<br />

% $ i<br />

1 2 1<br />

$ 4 @ A $ 4 @ A<br />

2<br />

H<br />

2<br />

H<br />

2<br />

Nommons x et y les parties réelle et imaginaire de l’admittance par unité de masse. On a<br />

2 2 1<br />

x $ y % % xH<br />

1<br />

$ 4 @ A<br />

2<br />

H<br />

2<br />

x<br />

2<br />

$ y<br />

2<br />

" xH<br />

% 0<br />

2<br />

( / 2)<br />

2 2 H<br />

x " H $ y %<br />

4<br />

C'est bien l'équation d'un cercle dans le plan complexe de l'admittance.<br />

Exemple : une mesure de l'admittance d'un cristal piezoélectrique présentant une résonance<br />

électromécanique. 15<br />

15 données prises par l'auteur


10/12/2005 45<br />

Sensibilisation au problème du chaos<br />

Introduction : évolution de la pensée scientifique<br />

La balistique est enseignée dans tous les cours introductifs de mécanique. La raison en est<br />

simple : pour ces problèmes, il suffit de travailler en coordonnées cartésiennes et l’intégration<br />

des équations du mouvement est des plus simples ! Les oscillateurs harmoniques ont<br />

l’avantage de présenter une équation du mouvement sous la forme d’une équation<br />

différentielle qui présente un véritable défi. Mais dans ce cas-ci comme dans le précédent, les<br />

solutions ont un comportement tout simple. Avec des conditions initiales données, on peut<br />

prédire l’évolution du système aussi bien que remonter dans les temps antécédents au moment<br />

initial. En particulier, si on change un petit peu les conditions initiales, la solution change un<br />

peu, mais sans plus.<br />

On verra d’autres systèmes physiques avec le même comportement simple, qu’on peut<br />

dénommer comme déterminisme laplacien. Le cas historique notoire est le succès de la loi de<br />

la gravitation universelle de Newton qui permet de rendre compte de la forme et des<br />

propriétés des orbites des planètes, énoncées par Kepler. Ce succès fulgurant a frappé<br />

l’imagination de l’humanité. Cette nouvelle science moderne, mécaniste, allait-elle pouvoir<br />

tout expliquer ? Nous devons reconnaître que beaucoup d’entre nous sommes attiré par<br />

l’espoir d’une telle simplicité, tant elle est pure. Ainsi deux siècles d’enthousiasme créèrent<br />

une habitude de pensée qui constitua un obstacle épistémologique tout à fait caractéristique. Il<br />

aura fallu un génie pour nous sortir de cette torpeur simplificatrice ! Poincaré, mathématicien,<br />

réalisa que les solutions des équations de la mécanique ne suivaient pas toutes des schémas<br />

aussi simples.<br />

Il fallut cependant encore des décennies avant qu’une prise de conscience plus large<br />

s’établisse. Des chercheurs redécouvrirent par eux-mêmes les intuitions de Poincaré, vers le<br />

milieu du 20 ème siècle. L’accès à des solutions numériques obtenues par des ordinateurs de<br />

plus en plus accessibles contribua à développer le sens général de cette complexité. 16 De nos<br />

jours, la théorie du chaos est reprise par tout un chacun. Les sociétés internationales créent des<br />

divisions de physique des systèmes « non linéaires », organisant des congrès. Les livres de<br />

vulgarisation sur le chaos abondent. La sensibilité aux conditions initiales, la possibilité de<br />

bifurcation très loin d’un équilibre connu sont entrées dans la conscience collective.<br />

16 Chaos, James Gleick, Penguin Books 1988


10/12/2005 46<br />

Un exemple : modélisation de l’évolution d’une population animale<br />

Cette introduction au chaos est une occasion de s’essayer à une modélisation mécaniste en<br />

dehors du domaine propre à la mécanique. Suivant un exemple d’importance historique dans<br />

le développement du chaos, on va examiner la question de l’évolution d’une population<br />

animale. Un livre de biologie récent 17 fait état de trois comportements : certaines espèces<br />

évoluent vers une population stable (toutes conditions restant constantes). Il peut y avoir une<br />

approche monotone de la population d’équilibre, ou quelques oscillations. Dans d’autres cas,<br />

la population n’a de cesse de fluctuer et il n’est pas possible de trouver un motif répétitif dans<br />

cette évolution.<br />

On commence la modélisation en examinant une loi d’évolution des populations de la forme :<br />

dN<br />

% rN<br />

dt<br />

En discrétisant le temps en intervalles de longueur dt , on a entre deux temps t i<br />

et t<br />

i $ 1<br />

les<br />

populations N<br />

i<br />

et N<br />

i $ 1<br />

données par :<br />

N " N %<br />

$<br />

dt r N<br />

i 1 i i<br />

ce qu’on écrira dans ce qui suit :<br />

en posant :<br />

4. % 1$<br />

dt r<br />

N<br />

% i$ 1<br />

4<br />

Il est possible d’évaluer la prédiction de ce modèle avec un tableur. On trouvera bien vite un<br />

comportement exponentiel ! C’est le genre d’évolution qu’on aimerait voir se réaliser sur son<br />

compte en banque, où 4. " 1est le taux d’intérêt du placement et Ni<br />

le solde à la fin de<br />

. N<br />

i<br />

17 Biology, Campbell, Reece, Benjamin Cummings 2002, 6th edition


10/12/2005 47<br />

l’année i. Dans le cadre d’une modélisation des populations, il faut bien admettre que le<br />

modèle ne rend pas compte du tout des observations.<br />

On va affiner le modèle en exprimant la notion selon laquelle la population ne croît plus aussi<br />

bien quand elle atteint une certaine taille K. Ainsi, on réduit le taux de croissance en<br />

multipliant le coefficient de croissance r par le rapport , K " N - . L’équation différentielle<br />

K<br />

devient :<br />

dN , K " N rN<br />

-<br />

%<br />

dt K<br />

La discrétisation en intervalles de temps dt fournit après un peu d’algèbre :<br />

Ni 1<br />

Ni r dt N<br />

$ i<br />

% , 1$ r dt-<br />

4 21"<br />

1<br />

/<br />

K K 3 1 $ r dt K 0<br />

Pour simplifier les écriture, on passe à une variable n<br />

normalisée à la population critique K:<br />

N<br />

K<br />

i<br />

i<br />

% , qui représente la population<br />

4 4.<br />

" 1 1<br />

ni$<br />

1<br />

% 4.<br />

ni 21"<br />

ni<br />

/<br />

3 4.<br />

0<br />

On peut imaginer que le coefficient . représente un taux de succès de la reproduction.<br />

L’émergence du chaos<br />

Le terrain est prêt pour s’engager dans une petite expérience mathématique 18 qui permet de<br />

découvrir comment un système peut devenir chaotique dans son évolution. Il s'agit d'un "jeu"<br />

mathématique inventé par un biologiste Robert May pour modéliser un système de proie et de<br />

prédateur. On décide de calculer le nombre d'individus qui survivent d'une année "n" à une<br />

année "n+1" à l'aide de la règle simplifiée suivante :<br />

, -<br />

x % $ 1<br />

4.<br />

x 1 " x<br />

n n n<br />

Il est possible d'explorer le comportement de ce système dynamique simplement avec une<br />

machine à calculer. Ci-dessous, quelques exemples de caculs sont donnés. Quand . est petit,<br />

on arrive à une valeur stationnaire. La population stationnaire dépend de façon monotone de<br />

la valeur du coefficient .<br />

18 voir par exemple http://math.bu.edu/DYSYS/applets/Iteration.html


10/12/2005 48<br />

Quand . est un peu plus grand, l’asymptote est atteinte après quelques oscillations.<br />

Quand . est encore un peu plus grand, on observe des cycles limites avec des périodes de<br />

deux, quatre ou huit ans.<br />

Au-delà d'un certain seuil de la valeur de . , toutes sortes de valeurs apparaissent. C'est<br />

l'émergence du chaos !<br />

De plus, le moindre changement dans les conditions initiales du calcul donne lieu à des séries<br />

complètement différentes. Des systèmes extrêmement simples ont cette sensibilité infiniment


10/12/2005 49<br />

grande aux conditions initiales. Sur la base de cette simple constatation, il faut donc<br />

s’interroger sur toute prédiction sur l’avenir d’un « système » aussi complexe que la<br />

psychologie d’un enfant, quand des systèmes déterministes aussi pur que celui-ci donne déjà<br />

lieu à des comportements imprédictibles !<br />

Il apparaît que la population change drastiquement quand . dépasse un seuil. C’est un grand<br />

problème de toute prédiction de l’évolution d’un système complexe. C’est une question qu’on<br />

doit se poser pour ce qui concerne le réchauffement global. Si le taux de gaz carbonique dans<br />

l’atmosphère augmente un peu plus, est-ce que la température va changer drastiquement si on<br />

dépasse un seuil ? L’augmentation de la température que nous observons est-elle simplement<br />

une partie d’un très grand cycle ?<br />

L’évolution sur des temps très longs peut être calculée avec un tableur pour une valeur de<br />

départ de 0.5 avec toute une série de valeurs de . Ces évolutions à long terme sont<br />

présentées ci-dessous sur un graphique de x (quelques valeurs après un grand nombre<br />

d’itérations) en fonction de . Il apparaît une évolution asymptotique simple pour . petit. Au<br />

delà d’un seuil, il y a bifurcation sur toutes sortes de valeurs possibles. Cette possibilité de<br />

bifurcation doit inquiéter celui qui veut prédire de manière « scientifique ».<br />

Curieusement, le graphique semble générer une structure dite « fractale », quand il est<br />

examiné de près … Il y a donc des régularités dans ce chaos !<br />

Démonstrations d’auditoire


10/12/2005 50<br />

Une boule de ping-pong rebondit sur une plate-forme à<br />

laquelle on impose un mouvement de va-et-vient<br />

régulier.<br />

La balle de ping-pong rebondit sur le piston. Le son émis permet d’apprécier le mouvement<br />

de la balle. Il n’y a rien de régulier dans ce mouvement, en général. Toutefois, il existe des<br />

fréquences d’oscillations du piston qui donne lieu à un mouvement périodique. Ce<br />

mouvement peut être modélisé assez facilement et une simulation numérique peut fournir la<br />

trajectoire. On constate ici encore une très grande sensibilité aux conditions initiales.<br />

On peut observer de façon expérimentale cette sensibilité aux conditions initiales, à l’aide<br />

d’un pendule formé de deux fléaux.<br />

Deux pendules doubles sont montés sur une potence. Chaque<br />

pendule est composé de deux barres égales, la partie inférieure est<br />

formée d’un barre articulée aux deux autres par un roulement à<br />

bille.


10/12/2005 51<br />

Quand le pendule est lancé avec de petites amplitudes, les oscillations sont régulières et les<br />

deux pendules se suivent. En revanche, si les pendules sont lâchés avec une grande amplitude,<br />

ils ne font que un ou deux balancements ensemble avant de prendre des motifs complètements<br />

différents.<br />

Ce pendule est monté de manière excentrique sur une plaque tournante dans<br />

un plan vertical. Le mouvement chaotique est apprécié grâce à un éclairage<br />

stroboscopique.<br />

Des pendules couplés par des effets magnétiques présentent aussi des comportements<br />

chaotiques notoires !<br />

Avec un peu d’électronique, il est possible de suivre la position et le couple de force sur un<br />

écran d’oscilloscope. En abscisse, on reporte le courant produisant le champ magnétique, en<br />

ordonnée, la position de l’aimant permanent (détectée par un gaussmètre). On observe ici<br />

qu’il existe des domaines de fréquence du courant et d’amplitude du courant, pour lesquels le<br />

système est chaotique : toutes sortes de combinaisons (courant, position) sont possibles, et<br />

ainsi l’écran se couvre de points. Sous d’autres valeurs du courant et de la fréquence, le<br />

système suit une orbite cyclique caractérisée par une ligne, quand bien même complexe, dans<br />

le plan des valeurs (courant, position).


V 0<br />

V 1 =eV 0<br />

10/12/2005 52<br />

En bas à droite, la cellule qui contient un aimant libre de rotation autour d’un axe<br />

vertical, et une bobine produisant un champ horizontal. Sur l’écran de<br />

l’oscilloscope, on rapporte l’orientation de l’aimant en fonction du courant.<br />

Rebonds multiples<br />

La théorie du chaos est au-delà des prérogatives de ce traité d’introduction à la mécanique. Le<br />

problème suivant est un petit amusement mathématique.<br />

On lâche sans vitesse initiale une balle d'une hauteur h sur un sol plan. Le coefficient de<br />

restitution (rapport de la vitesse de rebond par rapport à la vitesse incidente) vaut e < 1.<br />

a) A quelle hauteur la balle remonte-t-elle au n-ième rebond ?<br />

b) Quel est le nombre (théorique) total de rebonds ? Quelle est leur durée totale ? Quel<br />

est le paradoxe classique ainsi évoqué ?<br />

H 0<br />

z<br />

H 1


10/12/2005 53<br />

2 ème partie :<br />

Les bases de la mécanique newtonienne<br />

Cinématique du point matériel<br />

Les trois lois de Newton<br />

Lois de conservations, systèmes de points matériels<br />

Energie, puissance, travail


10/12/2005 54<br />

Les bases de la cinématique<br />

Dans les exemples de la balistique et de l’oscillateur harmonique, les concepts de vitesse et<br />

d’accélération avaient une allure d’évidence, car on travaillait en coordonnées cartésiennes. Il<br />

suffisait alors d’invoquer la notion intuitive selon laquelle une vitesse est une dérivée<br />

première par rapport au temps des coordonnées cartésiennes (de même pour l’accélération).<br />

Pour aller plus en avant, il est nécessaire maintenant de passer par une introduction formelle à<br />

la cinématique. Le concept clé est bien évidemment celui de référentiel. Il a une importance<br />

historique (voir «Le sentier des mécaniciens»). De plus, c’est avec la notion de référentiel que<br />

s’articule le concept d’accélération de Coriolis. Enfin, la question du choix du référentiel<br />

conduira à la théorie de la relativité !<br />

Ce chapitre insiste sur une difficulté conceptuelle pour le débutant : Il n’est pas évident pour<br />

tous qu’il y a changement de vitesse (accélération) quand une vitesse change d’orientation,<br />

sans changer de module.<br />

Référentiel<br />

On appelle référentiel un ensemble de N points (N S 4) non coplanaires, immobiles les uns<br />

par rapport aux autres. Par extension, on appelle aussi référentiel l’ensemble de tous les points<br />

immobiles par rapport aux N points considérés.<br />

Les vitesses et les accélérations sont définies ou mesurées, par rapport à un référentiel qu’on<br />

se doit de spécifier.<br />

Pratiquement, un référentiel peut être<br />

- le laboratoire<br />

- le centre du soleil et 3 étoiles fixes<br />

- un carrousel<br />

- le référentiel "du centre de masse" (notion introduite plus tard)<br />

- un système d'axes cartésiens.<br />

Il est fréquent de matérialiser un référentiel par un système d’axes cartésiens. De là vient la<br />

confusion chez certains entre référentiel et repère ! Dans les problèmes de balistique résolus<br />

en coordonnées cartésiennes, il est sous-entendu que le système d’axes constitue un référentiel<br />

et qu’un repère est lié à ce référentiel. Il est indispensable, pour la bonne compréhension de<br />

tout le cours de mécanique, de faire la distinction entre le référentiel et le repère. La<br />

cinématique en coordonnées généralisées met en évidence cette distinction de façon<br />

particulièrement saisissante, puisque dans ce case, on utilise un repère lié au point matériel en<br />

mouvement, plutôt qu’un repère lié au référentiel.<br />

Trajectoire :<br />

On appelle trajectoire le lieu géométrique des points occupés par un point matériel au cours<br />

du temps.


10/12/2005 55<br />

Equation horaire : r = r (t)<br />

La fonction r (t) donne la position d'un point matériel en tout temps t. On l’appelle l’équation<br />

horaire. Prédire cette donnée est au fond le but ultime de la mécanique.<br />

Equation du mouvement :<br />

Ce terme désignera les équations différentielles qui régissent le mouvement étudié, quand<br />

elles prennent une forme finale, prête à une intégration numérique, par exemple.<br />

Vitesse<br />

La vitesse vectorielle instantanée se définit très naturellement par une dérivée vectorielle :<br />

r , t $ # t- " r , t-<br />

d r<br />

v , t-<br />

% lim<br />

%<br />

@ t#<br />

0 # t d t<br />

L’interprétation géométrique de cette limite suggère que le vecteur vitesse est tangent à la<br />

trajectoire. Souvent, on s’autorise en physique à se contenter d’une telle intuition matérielle<br />

des choses. Parfois, il faudra se méfier de telles évidences. Mais ici, il n’y a pas de problèmes,<br />

tant que le mouvement est régulier, qu’il n’y a pas de choc, notamment, ou de rebond.<br />

Accélération vectorielle instantanée<br />

Par analogie avec la définition de la vitesse, l’accélération vectorielle est donnée<br />

naturellement par :<br />

d v<br />

a = !! r = d t<br />

Cependant, il faut faire attention: l'accélération ne se visualise pas aussi bien que la notion de<br />

vitesse !


10/12/2005 56<br />

Il est bon, en particulier dans la manipulation d’expressions algébriques représentant des<br />

grandeurs physiques, de veiller à garder la cohérence des unités. On se souviendra que la<br />

vitesse a les unités d’une longueur divisée par un temps, l’accélération, celles d’une longueur<br />

divisée par le carré d’un temps. Typiquement, avec le système international d’unités (SI) :<br />

m<br />

vitesse : Cv<br />

D%<br />

s<br />

m<br />

accélération: Ca<br />

D%<br />

2<br />

s<br />

Accélération normale et tangentielle<br />

On appelle abscisse curviligne s la mesure de la longueur parcourue le long de la trajectoire.<br />

La vitesse scalaire est ds v<br />

dt % % v . C'est la vitesse indiquée par l'odomètre d'une voiture. Si la<br />

trajectoire est donnée de façon paramétrique comme une fonction de s, r = r (s) avec s = s<br />

(t), la vitesse vectorielle peut s’écrire :<br />

dr dr ds dr<br />

v = % 8 % v 8<br />

dt ds dt ds<br />

Posons ˆ H %<br />

dt # 0 :<br />

d<br />

ds<br />

r . ˆ H est un vecteur unité. En effet, par inspection du dessin il apparaît à la limite


10/12/2005 57<br />

dr<br />

dr % ds , donc d r<br />

% % 1<br />

ds ds<br />

Pour l'accélération, la dérivation fait apparaître deux termes :<br />

ˆ<br />

a = d , v8 tˆ<br />

- % dv tˆ<br />

$ v<br />

dt<br />

dt dt dt<br />

Le 1 er terme est l'accélération tangentielle :<br />

dv<br />

ˆ<br />

dt H .<br />

Le 2ème terme est l'accélération normale. Cette désignation vient du fait qu’elle est normale à<br />

la tangente. En effet, puisque<br />

Donc<br />

ˆ H 8 ˆ H % 1<br />

d<br />

dt<br />

d ˆ H<br />

dt<br />

d ˆ H<br />

8 % 0 % 2 ˆ H<br />

dt<br />

, ˆ H ˆ H -<br />

est perpendiculaire à ˆ H .<br />

Cette analyse aboutit à la notion très importante suivante. Quand une vitesse change de<br />

direction et pas d'amplitude (vitesse scalaire constante), il y a une accélération. La<br />

conséquence en mécanique est cruciale : une force agit !<br />

De H % H ( s)<br />

, il vient<br />

d ˆ H d ˆ H ds 2 d ˆ H<br />

v % v % v<br />

dt ds dt ds<br />

La géométrique analytique fournit le résultat:<br />

d ˆ H 1 %<br />

ds R<br />

où R est le rayon de courbure. Donc, l'accélération normale vaut où R est le rayon de<br />

R<br />

courbure. On peut comprendre le sens de ces formules-ci par l'argument suivant. Il faut<br />

d'abord se convaincre de l’approximation d’une courbe infinitésimale par un arc de cercle.<br />

C'est une approximation du deuxième ordre. Sur ce cercle, le vecteur tangent évolue en<br />

fonction de l’angle d; de la manière indiquée :<br />

2<br />

v


10/12/2005 58<br />

De cette figure, il vient :<br />

d ˆ H d ˆ H d;<br />

81 1<br />

% % %<br />

ds ds R8d;<br />

R<br />

Le mouvement circulaire uniforme<br />

Il est bon d’être bien au clair sur les propriétés du mouvement circulaire uniforme. On y<br />

trouve de façon limpide le fait qu’une vitesse scalaire peut être constante, mais l’accélération<br />

non nulle.<br />

On pose qu’un point se déplace sur un cercle à vitesse scalaire constante. Si on définit un<br />

système d’axe cartésien dont l’origine est au centre du cercle, et qu’on utilise les coordonnées<br />

polaires, on a :<br />

1<br />

ds ds<br />

R dO<br />

v % % R % R % RO ! % RA<br />

dt dt dt<br />

avec O ! % Aconstant. Par intégration, en prenant des conditions initiales qui conviennent, on a :<br />

O % A t<br />

Par conséquent, l’équation horaire de ce point est donné en coordonnées cartésiennes par :<br />

x ( t) % R cos ( At<br />

$ O)<br />

y ( t) % R sin ( At<br />

$ O )<br />

z % constante<br />

Comme<br />

2 2 2<br />

x $ y % R , la trajectoire est un cercle de rayon R. De plus x! 2 $ y! 2 % R<br />

2 A 2 . Le<br />

cercle est parcouru à une vitesse scalaire v % v % RA<br />

, où R est le rayon du cercle. Bien que le<br />

cercle soit parcouru à vitesse uniforme, l'accélération n'est pas nulle !!! En effet :<br />

2<br />

!! x ( t) % " R A cos ( At<br />

$ O)<br />

!! y t % " RA At<br />

$ O<br />

2<br />

( ) sin ( )<br />

2 2 2 4<br />

!! x $ !! y % R A<br />

2<br />

Le module de l’accélération vaut a % RA . Le fait que l'accélération soit non nulle vient du<br />

fait que la direction de la vitesse change.


10/12/2005 59<br />

La construction suivante permet de s’en rendre compte.<br />

Des expressions pour l’accélération comparées à l’équation horaire, il<br />

vient :<br />

2<br />

a // r a % " A r .<br />

Puisque a est dirigée vers le centre du cercle, on l'appelle accélération centripète.<br />

Point matériel sur une ellipse<br />

Un point matériel se déplace dans le plan Oxy de façon que son vecteur position soit donné<br />

"<br />

par r % a 8 cos( At) iˆ $ b8sin( At)<br />

ˆj<br />

où a et b sont des constantes positives telles que a > b, et î et ĵ sont les vecteurs unitaires des<br />

axes Ox et Oy. Obtenir la vitesse et l’accélération. Esquissez ces deux vecteurs.<br />

L’accélération est-elle dirigée vers le foyer de l’ellipse ou vers O ?<br />

Ellipse<br />

Un point matériel se déplace dans le plan Oxy de façon que son vecteur position soit donné<br />

"<br />

par r % a.cos( At)î<br />

$ b.sin( At)<br />

ĵ, où a et b sont des constantes positives telles que a > b, et î<br />

et ĵ sont les vecteurs unitaires des axes Ox et Oy. Montrer que le point matériel se déplace<br />

sur une ellipse.<br />

Facultatif : un point matériel M se déplace dans un plan par rapport aux points fixes A et B de<br />

façon que la condition AM $ BM % constante soit vérifiée. Montrer que le point matériel<br />

se déplace sur une ellipse.


10/12/2005 60<br />

Repères, Vecteurs,<br />

Coordonnées sphériques et cylindriques<br />

Pour se lancer dans la description du mouvement d’un point matériel dans l’espace à trois<br />

dimensions, il est nécessaire de perfectionner son outillage mathématique et géométrique. En<br />

cherchant à appliquer la deuxième loi de Newton, on sera naturellement confronté à projeter<br />

des forces dans des directions particulières. Il est bon de définir la projection d’une force sur<br />

un axe par une opération bien définie mathématiquement. La description des rotations est<br />

couramment faite en mécanique par le biais d’une expression faisant intervenir le produit<br />

vectoriel. Ce chapitre rappel la notion de produit vectoriel est introduit la description des<br />

rotations infinitésimales. Enfin, ce chapitre introduit les définitions des coordonnées<br />

cylindriques et sphériques. Les repères naturellement associés à ces coordonnées sont définis.<br />

Les composantes des vitesses et accélérations projetées dans ces repères sont obtenues pour<br />

usage ultérieur dans les problèmes à contraintes (voir chapitre « contraintes »)<br />

Produit scalaire<br />

Il s’agit ici de rappeler quelques propriétés élémentaires du produit scalaire, dans le but<br />

essentiellement de fixer les notations. Considérons un système d’axes cartésiens et un point P<br />

de coordonnées (x,y,z). Le vecteur a=OP a les composantes (x,y,z). Soit un autre vecteur b de<br />

composantes (x’,y’.z’). Le produit scalaire peut être défini par :<br />

a 8 b % xx ' $ y y ' $ zz '<br />

On considère maintenant deux vecteurs orthogonaux. On peut (dans une attitude typique de la<br />

mécanique) définir un système d’axes de coordonnées avec l’axe des x le long du premier<br />

vecteur a et l’axe des y le long du deuxième, b . Alors le produit scalaire vaut : a 8 b % a b<br />

Dans le cas général, on peut décomposer un des vecteurs en un vecteur<br />

parallèle et un vecteur perpendiculaire à l’autre vecteur :<br />

a % a $ a avec a 8 b % 0 et a 8 a % 0<br />

T $ T $ T<br />

Alors, on a :<br />

a 8 b % a$ 8 b % a$<br />

b % a cos ; b<br />

où ; est l’angle entre les deux vecteurs.


10/12/2005 61<br />

Repère<br />

Considérons un système d'axes d’axes cartésiens U x1 x2x3<br />

. On appelle vecteur unité un vecteur<br />

dont la norme vaut 1.<br />

Les trois vecteurs xˆ 1, xˆ ˆ<br />

2,<br />

x<br />

3<br />

représentent les vecteurs unités dans les directions 1, 2 et 3. Dans<br />

une notation plus synthétique (à voir au cours d'algèbre linéaire) :<br />

xˆ<br />

8 xˆ<br />

% V<br />

i j ij<br />

W1<br />

si i % jX<br />

où Vij<br />

% Y Z<br />

[ 0 si i G j\<br />

On appelle , , ˆ , ˆ , ˆ -<br />

A x x x un repère .<br />

1 2 3<br />

Dans ce traité, quand on parlera de repère, il s'agira toujours d'un repère "orthonormé direct".<br />

Direct veut dire que les vecteurs unités obéissent à la règle du tire-bouchon ou de la main<br />

droite…<br />

Le tire-bouchon tourne comme e 1<br />

tourne sous l'action de e<br />

2<br />

si e2<br />

représentait une force<br />

attachée à l'extrémité de e<br />

1. Il tourne en avançant dans le sens de e<br />

3<br />

. On peut aussi imaginer<br />

que ce même mouvement hypothétique de e1<br />

et e2<br />

est suivi par les doigts de la main droite. Le<br />

pouce de la main droite est alors dans la direction de e<br />

3<br />

.


10/12/2005 62<br />

Projection d'un vecteur sur axe<br />

On considère un vecteur AP et un axe de coordonnées cartésiennes. La projection de AP sur<br />

l'axe est AP 8cos;<br />

où AP est la norme du vecteur AP et ; l'angle entre le vecteur et l'axe.<br />

On notera que cette grandeur a un signe qui dépend de la valeur de l’angle ; .<br />

Soit û le vecteur unitaire dans la direction de l'axe. La projection de AP sur l'axe vaut<br />

car en général 8 % 8 8cos , , -<br />

AP 8û<br />

a b a b a b et par conséquent AP 8 u ˆ % AP 8cos;<br />

. Soit vˆ T uˆ<br />

dans le<br />

plan (APP'). La somme vectorielle<br />

AP % AP' $ P'P<br />

AP % AP 8uˆ 8 uˆ $ AP 8vˆ 8vˆ<br />

.<br />

peut s'écrire , - , -<br />

Cette formule peut paraître d’allure étrange. Pourant, elle exprime un résultat bien connu<br />

quand il s'agit des coordonnées cartésiennes pour lesquelles on peut écrire:<br />

AP % x xˆ $ y yˆ $ z zˆ<br />

Cette formulation vectorielle des projections sera utilisée dans ce qui suit. On y fera<br />

également appel dans les cas délicats de projection où l'inspection d'un dessin ne suffit plus.<br />

Produit vectoriel<br />

Soient deux vecteurs donnés par leurs composantes sur un repère i, j, k. Le produit vectoriel<br />

se calcule selon la règle :<br />

i a1 b1<br />

+ a2 b3 " a3 b2<br />

(<br />

a 6 b % j a2 b2 %<br />

)<br />

a3 b1 a1 b<br />

&<br />

)<br />

"<br />

3 &<br />

k a b ) a b " a b &<br />

3 3<br />

* 1 2 2 1 '<br />

Le produit mixte , a] b-8c peut se calculer comme le déterminant:


10/12/2005 63<br />

, -<br />

a 6 b 8 c %<br />

c a b<br />

1 1 1<br />

c a b<br />

2 2 2<br />

c a b<br />

3 3 3<br />

Des règles du calcul des déterminants, il vient ainsi<br />

, a 6 b- 8 c % , c 6 a- 8 b % , b 6 c-8a<br />

Quand deux colonnes sont identiques, le déterminant est nul. Par conséquent :<br />

, a] b- 8 a %, a] b-8 b % 0<br />

Cela signifie que a x b est perpendiculaire au plan contenant a et b.<br />

On veut maintenant établir la relation entre le module du produit vectoriel de deux vecteurs et<br />

les modules des deux vecteurs. Pour se faire, on décompose un des vecteurs en un vecteur<br />

parallèle et un vecteur perpendiculaire à l’autre vecteur :<br />

a % a $ a avec a 8 b % 0 et a 8 a % 0<br />

Alors<br />

T $ T $ T<br />

a$ ] b= 0 et a] b= a ] b . Par conséquent, le module du produit vectoriel est donné par<br />

T<br />

, -<br />

a] b % a 8 b % a 8 sin a,<br />

b 8 b<br />

T<br />

Pour la 1 ère égalité on peut s’imaginer calculer le produit vectoriel en composantes en utilisant<br />

le repère porté par a , b,<br />

a b .<br />

T<br />

]<br />

Autres propriétés du produit vectoriel<br />

Si , a] b-8c = 0 alors a]<br />

b est perpendiculaire à c, donc a, b et c sont dans le même plan et<br />

il existe . et µ tels que c % . a + ^ b<br />

Une formule souvent utilisée est :<br />

, - , - - , -<br />

a] b] c % a8c b a8b c<br />

Une façon de la démontrer est de faire le développement de l’expression :


10/12/2005 64<br />

i<br />

j<br />

k<br />

a b c " b c<br />

1 2 3 3 1<br />

a b c " b c<br />

2 3 1 1 3<br />

a b c " b c<br />

3 1 2 2 1<br />

De même il peut être montré :<br />

, a] b- ] c + , b] c- ] a + , c] a- ] b = 0<br />

, a] b- ] c % , b] c- ] a = , c] a-<br />

] b<br />

Coordonnées cylindriques et sphériques<br />

En apprenant à travailler avec des systèmes de coordonnées autres que les coordonnées<br />

cartésiennes, l'étudiant se familiarise avec la notion de repère et l'idée de choisir la meilleure<br />

manière de paramétrer un problème.<br />

Coordonnées cylindriques<br />

Les coordonnées cylindriques sont P,<br />

O , z définies dans la figure suivante.<br />

La relation entre coordonnées cartésiennes et cylindriques s'obtient immédiatement par<br />

inspection de la figure.<br />

x 1 = P cos O<br />

x 2 = P sin O<br />

x 3 = z<br />

Utiliser les coordonnées cylindriques pour décrire le mouvement d'un point matériel signifie<br />

que l'équation horaire est donnée par:<br />

P = P (t)<br />

O =O (t)<br />

z = z (t)<br />

Coordonnées sphériques<br />

La position du point matériel est donnée par les coordonnées (r, ; , O )


10/12/2005 65<br />

La relation entre les coordonnées cartésiennes et sphériques est donnée par :<br />

x % r sin; cosO<br />

1<br />

x % r sin; sin O<br />

2<br />

x % r cos;<br />

3<br />

Le mouvement du point matériel est donné par:<br />

, -<br />

, t -<br />

, t -<br />

r % r t<br />

O % O<br />

; % ;<br />

Lignes de coordonnées<br />

On va maintenant définir un repère lié au point matériel dont l’orientation est donnée par les<br />

lignes de coordonnées.<br />

Définition : une ligne de coordonnée est le lieu géométrique des points qui ont 2 coordonnées<br />

de valeurs fixes.<br />

Pour les coordonnées cylindriques, les lignes de coordonnées sont dénotées dans le graphique<br />

ci-dessous par les deux coordonnées maintenues constantes.<br />

De même pour les coordonnées sphériques :


10/12/2005 66<br />

Repères associés<br />

Des considérations géométriques simples suffisent à montrer que les vecteurs tangents à<br />

chaque ligne de coordonnées sont orthogonaux. Il suffit alors de prendre des vecteurs tangents<br />

de norme 1 pour former un repère.<br />

coordonnées cylindriques<br />

coordonnées sphériques<br />

Composantes de la vitesse et de l’accélération sur les repères associés aux<br />

coordonnées cylindriques et sphériques<br />

On verra qu’il est souvent bénéfique d’utiliser les coordonnées cylindriques ou sphériques.<br />

Dans ce cas, on voudra connaître les composantes de la vitesse et de l’accélération dans le<br />

repère associé aux coordonnées. On peut partir des relations entre coordonnées cartésiennes et<br />

cylindriques, dériver une fois pour la vitesse, deux fois pour l’accélération et finalement<br />

regrouper les termes en reconnaissant les composantes cartésiennes des vecteurs unités du<br />

repère associé. On verra plus loin une manière plus élégante. Celle-ci a l’avantage d’être


10/12/2005 67<br />

immédiate, mais laborieuse. On trouve les résultats suivant, qui devraient figurer dans un<br />

formulaire de base de la mécanique.<br />

Coordonnées cylindriques<br />

v= p! e $ p ! Oe $ z!<br />

e<br />

p<br />

O<br />

, ! 2<br />

O - p , !! O 2 ! O -<br />

a= !! p " p e $ p $ p! e $ !! ze<br />

z<br />

O<br />

z<br />

Coordonnées sphériques<br />

v= r!<br />

e $ r ! ; e $ r ! O sin;<br />

e<br />

r<br />

; O<br />

2 2 2<br />

ar<br />

% !! r " r ! ; " r ! O sin ;<br />

a % r !! O sin; $ 2 r ! O; ! cos; $ 2r!<br />

! O sin;<br />

O<br />

2<br />

a % r !! ; $ 2r!<br />

! ; " r ! O cos; sin;<br />

;<br />

Coordonnées<br />

Ecrire en coordonnées cartésiennes (x,y,z), cylindriques (P , O ) et sphériques (r, ; , O )<br />

5 l'équation d'une sphère centrée à l'origine.<br />

5 l'équation d'un cylindre parallèle à l'axe z, de longueur L, dont l'axe passe par l'origine.<br />

Produit vectoriel<br />

5 Dessiner " A ]( " A ] r<br />

" )<br />

5 Des charges électriques q négatives passent dans un ruban conducteur à une vitesse v. Un champ<br />

magnétique B est appliqué perpendiculairement au ruban. Dessiner v " , B " "<br />

, qv ] B<br />

"<br />

.<br />

5 Soit une grandeur physique définie par un vecteur L " , telle que dL "<br />

" "<br />

% A ] L .<br />

dt<br />

5 Décrire le mouvement de L " .<br />

" " " " " " " " "<br />

5 Démontrer a ] ( b ] c) % ( a 8c) 8 b " ( a 8b)<br />

8c


10/12/2005 68<br />

Rotations<br />

La notion de rotation, bien que familière à tous, demeure difficile à comprendre et à<br />

manipuler quand elle est exprimée sous forme mathématique. Et pourtant, elle est centrale en<br />

mécanique. On peut bien s'imaginer que le mouvement d'un solide nécessite une description<br />

des rotations. En fait, la notion de rotation intervient aussi en cinématique du point matériel,<br />

pour la raison suivante.<br />

Comme nous l'avons vu avec les problèmes de balistique, pour traiter un problème de<br />

mécanique, nous projetons les équations vectorielles du mouvement dans des directions<br />

orthogonales. Nous verrons qu’un problème de mécanique est souvent simplifié si le repère<br />

choisi est en mouvement. C’est le cas par exemple lorsqu’on travaille avec des coordonnées<br />

cylindriques ou sphériques. Par conséquent, on va aborder cette question de la représentation<br />

des rotations en examinant le mouvement d'un repère, en posant que son origine est fixe.<br />

Nous verrons qu’il s’agit toujours d’une rotation.<br />

Dans ce qui suit, nous adoptons le point de vue selon lequel le vecteur r = OP est donné. Ses<br />

projections sur deux repères différents sont liées. Les lois de transformation peuvent être<br />

obtenues de la manière suivante. Vu le caractère introductif de cette présentation, on la basera<br />

sur un exemple concret : une rotation d’axe Ox3<br />

d’un angle O .<br />

Les projections des vecteurs unitaires d'un repère sur l'autre s'obtiennent par inspection de la<br />

figure<br />

yˆ % cosO<br />

xˆ $ sinO<br />

xˆ<br />

1 1 2<br />

yˆ % " sinO<br />

xˆ $ cosO<br />

xˆ<br />

2 1 2<br />

Il suffit d'effectuer le produit scalaire de r avec ces équations pour obtenir les coordonnées de<br />

r dans les deux repères :<br />

r 8 yˆ % cos O r 8 x ˆ +sin O r 8 xˆ<br />

1<br />

1 2<br />

r 8 yˆ ˆ ˆ<br />

2<br />

% " sin O r 8 x<br />

1<br />

+cos O r 8 x2<br />

Avec les conventions d’écriture habituelles, cela s’écrit :


10/12/2005 69<br />

y % cos O 8 x $ sin O 8 x<br />

1 1 2<br />

y2 % " sin O 8 x1 $ cos O 8 x2<br />

Il est commode d’employer une notation matricielle:<br />

4 y 1 1 4 cos O sin O 1 x1<br />

2 / % 2 /<br />

4 2 1<br />

/<br />

3 y2 0 3 " sin O cos O 0 3 x2<br />

0<br />

Si la troisième coordonnée est ajoutée, on a:<br />

4 y1 1 4 cos O sin O 01<br />

4 x1<br />

1<br />

2 / 2 / 2 /<br />

y % " sin O cos O 0 x<br />

2 2<br />

2 y / 2<br />

3<br />

0 0 1 / 2 x /<br />

3 0 3 0 3 3 0<br />

On désignera par A cette matrice et on désignera symboliquement la transformation par :<br />

y % A x<br />

, - , -<br />

i<br />

i<br />

Composition des rotations<br />

On considère une deuxième rotation, celle-ci dans le plan Ox2x<br />

3<br />

Cette rotation sous forme matricielle donne :<br />

4 y1 1 41 0 0 1 4 x1<br />

1<br />

2<br />

y<br />

/ 2<br />

2<br />

0 cos sin<br />

/ 2<br />

x<br />

/<br />

% ; " ;<br />

2<br />

2 y / 2<br />

3<br />

0 sin cos / 2 x /<br />

3 0 3 ; ; 0 3 3 0<br />

On notera B cette deuxième matrice et on notera symboliquement :<br />

y % B x<br />

, - , -<br />

i<br />

i<br />

On considère alors la composition des rotations, en prenant soin de spécifier l’ordre dans<br />

lequel les rotations sont faites. On pose que la première rotation est celle définie par la matrice<br />

B. Alors les coordonnées du vecteur OP deviennent sous l’effet des deux rotations<br />

successives :<br />

y % B x<br />

, i - , i -<br />

, z - % A, y - % AB , x -<br />

i i i


10/12/2005 70<br />

Cette notation n’a de sens que si le produit AB est défini. Il se trouve que le produit des<br />

matrices dans cet ordre donne, comme la notation le suggère, la matrice de la composition des<br />

rotations, dans cet ordre. Pour s’en convaincre, on calcule d’une part le produit AB :<br />

4 cos O cos; sin O " sin ; sin O 1<br />

AB %<br />

2<br />

sin cos cos sin cos<br />

/<br />

" O ; O " ; O<br />

2 0 sin ; cos ; /<br />

3 0<br />

D’autre part, on peut construire la figure qui exprime l’effet de la composition des rotations<br />

sur le repère.<br />

On peut alors déterminer la matrice de la transformation résultante en projetant les vecteurs<br />

unités du repère transformé sur le repère initial. Par exemple, avec la notation convenue<br />

usuelle :<br />

zˆ 8 xˆ<br />

% 0<br />

3 1<br />

zˆ<br />

8 xˆ<br />

% sin ;<br />

3 2<br />

zˆ<br />

ˆ<br />

3<br />

8 x3<br />

% cos ;<br />

Ainsi, on peut se convaincre que les éléments de matrice de la transformation sont bien ceux<br />

obtenu par le produit AB des matrices de chaque rotation.<br />

Théorème d’Euler<br />

Toute transformation d'un repère orthonormé direct à un autre qui laisse l'origine fixe, est une<br />

rotation. Ce résultat est connu sous le nom de théorème d'Euler.<br />

On commence par projeter un repère ( ˆ1, ˆ2,<br />

ˆ3<br />

généralité :<br />

zˆ 1 % , zˆ 18 xˆ 1- xˆ 1 $ , zˆ 18 xˆ 2- xˆ 2 $ , zˆ<br />

18<br />

xˆ 3-<br />

xˆ<br />

3<br />

O z z z ) dans le repère , ˆ , ˆ , ˆ -<br />

O x x x en toute<br />

1 2 3<br />

% , 8 ˆ1- ˆ1 $ , 8 ˆ 2- ˆ 2 $ , 8 ˆ3-<br />

ˆ 3 ˆ3 % , ˆ38 - $ , ˆ38 - $ , ˆ38<br />

-<br />

zˆ 2 zˆ 2 x x zˆ 2 x x zˆ<br />

2 x x z z xˆ 1 xˆ 1 z xˆ 2 xˆ 2 z xˆ 3 xˆ<br />

3<br />

On peut écrire ces relations en terme des éléments de la matrice de la transformation :<br />

zˆ<br />

1 % N11 xˆ 1 $ N12 xˆ 2 $ N13<br />

xˆ<br />

3<br />

zˆ<br />

2 % N21 xˆ 1 $ N22 xˆ 2 $ N23<br />

xˆ<br />

3<br />

zˆ<br />

3 % N xˆ 1 $ N xˆ 2 $ N xˆ<br />

3<br />

31 32 33


10/12/2005 71<br />

Soit P un point donné, représenté par le rayon vecteur OP = r. Les composantes du vecteur r<br />

se calculent selon :<br />

z % r 8 zˆ<br />

=<br />

1 1<br />

, zˆ 8 xˆ -, r 8 xˆ - $ , zˆ 8 xˆ -, r 8 xˆ - $ , zˆ<br />

8 xˆ -, r 8 xˆ<br />

-<br />

1 1 1 1 2 2 1 3 3<br />

Il en va de même pour z<br />

2<br />

et z<br />

3<br />

et ainsi :<br />

4 z1 1 4 zˆ 18 xˆ 1 zˆ 18 xˆ 2 zˆ<br />

18<br />

xˆ<br />

3 1 4 x1<br />

1<br />

2<br />

z<br />

/ 2 / 2<br />

2 ˆ2 ˆ1 ˆ2 ˆ2 ˆ2<br />

ˆ3<br />

x<br />

/<br />

% z 8 x z 8 x z 8 x<br />

2<br />

2 z / 2<br />

3 zˆ 3 xˆ 1 zˆ 3 xˆ 2 zˆ<br />

3 xˆ<br />

/ 2<br />

3 x /<br />

3 0 3 8 8 8 0 3 3 0<br />

On pourrait chercher la transformation inverse en calculant les projections de , ˆ1, ˆ2,<br />

ˆ3-<br />

, zˆ 1, zˆ 2,<br />

z ˆ3-<br />

. Par exemple :<br />

xˆ % , xˆ 8 zˆ - zˆ $ , xˆ 8 zˆ - zˆ $ , xˆ<br />

8 zˆ - zˆ<br />

1 1 1 1 1 2 2 1 3 3<br />

x x x dans<br />

L'élément (1,2) de cette matrice est justement l'élément (2,1) de la matrice précédente. De<br />

même pour les autres éléments de la matrice. On peut donc écrire :<br />

xˆ 1 % N11 zˆ 1 $ N21zˆ 2 $ N31zˆ<br />

3<br />

xˆ 2 % N12 zˆ 1 $ N22 zˆ 2 $ N32<br />

zˆ<br />

3<br />

xˆ % N zˆ 1 $ N zˆ 2 $ N zˆ<br />

3<br />

3 13 23 33<br />

Ainsi la matrice de la transformation inverse est obtenue en intervertissant le numéro de ligne<br />

et de colonne de la matrice de la transformation directe. La résultante de cette opération sur les<br />

lignes et les colonnes s'appelle la transposée d’une matrice. Elle est définie par ses éléments de<br />

matrice :<br />

T<br />

, N -<br />

ij<br />

% N<br />

T<br />

1<br />

Nous avons obtenu , N - N<br />

ji , N "<br />

-<br />

ji<br />

ij<br />

% % , c’est-à-dire, l’inverse de la matrice N est sa<br />

ij<br />

transposée. Une matrice qui a cette propriété est dite orthogonale. Aux cours de mathématiques,<br />

il est montré qu'une transformation orthogonale admet toujours la valeur propre +1. Pour nous,<br />

cela veut dire que le système d'équation<br />

N uˆ<br />

% uˆ<br />

a toujours une solution. Donc il y a toujours un axe fixe ! De plus, les angles entre les vecteurs<br />

et aussi les longueurs sont conservées dans une telle transformation. En effet :<br />

, N - 8, N -<br />

x y =<br />

4 1 4 1 T<br />

2 Nijx j / 2 Nik y<br />

k / % N jiN<br />

ikx jyk<br />

%<br />

3 0 3 0<br />

_ _ _ __<br />

i j k jk i<br />

_ _ x y<br />

% V x y % x y % 8<br />

j,<br />

k<br />

jk j k k k<br />

k<br />

On peut conclure que la transformation qui amène un repère en un autre de même origine, est<br />

une rotation.<br />

Rotations infinitésimales


10/12/2005 72<br />

En mécanique, nous aurons affaire à des repères qui évoluent au cours du temps. Pour le calcul<br />

des dérivées temporelles, il faudra considérer le repère à l'instant t et t + dt. Entre t et t + dt,<br />

le repère aura subit une rotation infinitésimale, c'est-à-dire que l'angle de rotation sera<br />

"infiniment" petit.<br />

Dans le premier exemple de rotation ci-dessus, si l’angle est infiniment petit, noté dO , les<br />

développements limités au premier ordre des éléments de matrice fournissent :<br />

4 y1 1 4 1 dO<br />

01 4 x1<br />

1<br />

2<br />

y<br />

/<br />

%<br />

2<br />

" dO<br />

1 0<br />

/ 2<br />

x<br />

/<br />

2 2<br />

2 y / 2<br />

3<br />

0 0 1/ 2 x /<br />

3 0 3 0 3 3 0<br />

D’une manière générale, une matrice infinitésimale doit avoir la forme 1 + ` où 1 désigne la<br />

matrice identité<br />

41 0 01<br />

2<br />

0 1 0<br />

/<br />

20 0 1/<br />

3 0<br />

La matrice ! n’a que des éléments infiniment petits ou nuls. En général, la composition des<br />

rotations se calcule comme le produit des matrices des rotations correspondantes. Dans le cas<br />

de rotations infinitésimales, nous avons le résultat simple suivant :<br />

, -, -<br />

1 $ ! 1 $ ! % 1 $ ! $ !<br />

1 2 1 2<br />

car on néglige les termes supérieurs au premier ordre. Par conséquent, à la composition des<br />

rotations infinitésimales correspond l’adition des matrices ` correspondantes. Ce résultat<br />

implique que la transformation inverse est immédiate :<br />

, 1 $ !- " 1 % 1 "!<br />

car<br />

, 1 $ !-, 1 "!-<br />

% 1 $ ! " ! % 1.<br />

Vecteur instantané de rotation<br />

Dans le cadre de la cinématique, nous allons nous intéresser à l’évolution temporelle des<br />

vecteurs unités d’un repère entre un temps t et t + dt.<br />

Soit 1 + ` la matrice qui décrit cette rotation. On a :<br />

eˆ<br />

i<br />

, t $ dt- %, 1 $ !- eˆ<br />

i , t-<br />

, t $ dt- " , t- % ! , t-<br />

eˆ eˆ eˆ<br />

i i i<br />

Les éléments de matrice de ` sont nuls ou proportionnels à dt. On peut donc écrire ` = A dt où<br />

les éléments de A sont finis. Il vient alors :<br />

, t $ dt- " , t- % Adt , t-<br />

eˆ eˆ e ˆ<br />

i i i<br />

Par conséquent, la dérivée des vecteurs unités peut s’écrire :


10/12/2005 73<br />

deˆ<br />

i<br />

, t-<br />

dt<br />

% Ae<br />

ˆ<br />

i<br />

, t-<br />

La matrice A doit avoir des propriétés particulières, du fait qu’elle est directement liée à une<br />

rotation. Le fait que la norme des vecteurs unités soit conservée implique :<br />

0 % d d<br />

, 1- , ˆ ˆ - 2 ˆ A ˆ 2A<br />

dt<br />

% e e<br />

dt<br />

% e e %<br />

i i i i ii<br />

Pour se convaincre de la dernière égalité, il suffit d’écrire eˆ<br />

i<br />

Aeˆ<br />

en termes matriciels. On écrira<br />

401<br />

par exemple e ˆ<br />

2<br />

%<br />

2<br />

1<br />

/<br />

. Le fait que les angles entre les vecteurs unités soient aussi constants<br />

20/<br />

3 0<br />

implique:<br />

% d , eˆ eˆ - % eˆ Aeˆ $ eˆ Ae<br />

ˆ % A $ A<br />

dt<br />

0<br />

i j i j j i ij ji<br />

i<br />

Ainsi la matrice A doit avoir la forme :<br />

4 0 A12 A13<br />

1<br />

2 /<br />

" A 0 A<br />

12 23<br />

2 " A13 " A23<br />

0 /<br />

3 0<br />

Il n’y a que trois coefficients qui déterminent cette transformation. Par convention, ces trois<br />

coefficients sont notés comme suit :<br />

4 0 " A3 A2<br />

1<br />

2 /<br />

A% A 0 " A<br />

3 1<br />

2 " A2 A1<br />

0 /<br />

3 0<br />

C’est cette convention qui va imposer qu’on ne travaille qu'avec des repères orthonormés<br />

directs.<br />

On change maintenant de point de vue ! On considére l’évolution d’un vecteur r rigidement<br />

r , r , r sont indépendantes du<br />

lié au repère. Parce qu’il est rigidement lié, ses composantes , -<br />

temps. L’évolution temporelle de r est donc donnée par :<br />

dr<br />

d<br />

% r<br />

1 1<br />

$ r<br />

2 2<br />

$ r<br />

3 3<br />

dt dt<br />

% r Ae $ r Ae $ r Ae<br />

, e e e -<br />

1 1 2 2 3 3<br />

1 2 3


10/12/2005 74<br />

4 0 " A3 A2 14 r1<br />

1<br />

dr<br />

% Ar<br />

%<br />

2<br />

A 0 " A<br />

/2<br />

r<br />

/<br />

dt<br />

3 1<br />

/2<br />

2<br />

2<br />

2 1<br />

0 /2 r /<br />

3 " A A 03 3 0<br />

4 " A3 r2 $ A2 r3<br />

1<br />

%<br />

2<br />

A r " A r<br />

/<br />

3 1 1 3<br />

2<br />

2<br />

r1 1<br />

r /<br />

3 " A $ A<br />

2 0<br />

On reconnaît ici un produit vectoriel pour autant qu’on pose<br />

l’existence d’un vecteur :<br />

A<br />

4A1<br />

1<br />

2 /<br />

A<br />

% 2<br />

2 A /<br />

3 3 0<br />

On a alors pour tout vecteur lié au repère en rotation :<br />

dr<br />

dt % A ] r<br />

Formules de Poisson<br />

De ces considérations découlent le résultat général suivant. Soit un repère , ˆ , ˆ , ˆ -<br />

change son orientation dans le temps. Il existe un A tel que<br />

deˆ<br />

i<br />

ˆ<br />

i<br />

dt % Aa 6 e i = 1, 2, 3<br />

O e e e qui<br />

1 2 3<br />

On appelle ces relations les formules de Poisson. On va s’y référer très souvent très souvent.<br />

Interprétation géométrique du vecteur A<br />

La direction du vecteur " s’obtient immédiatement. Comme r (t + dt) – r (t) = 0 si r est<br />

parallèle à A , il faut conclure que A est sur l'axe de rotation. Il faut encore en déterminer la<br />

norme. On l’obtient par la considération géométrique suivante. D'une part, l’équation<br />

d’évolution pour un r lié au repère en rotation implique<br />

r t + dt " r t % r A dt ;<br />

, - , - sin<br />

D’autre part, l’inspection de la figure fournit :


10/12/2005 75<br />

r<br />

, t $ dt- " r , t-<br />

r sin;<br />

% dO<br />

où dO % " dt . Ces deux équations fournissent pour le module du vecteur " :<br />

A<br />

%<br />

dO<br />

dt<br />

On appelle le vecteur " la vitesse instantanée de rotation.<br />

Application 1 : vitesses et accélérations en coordonnées cylindriques<br />

Avec ce résultat, on est en mesure d’obtenir les composantes de la vitesse<br />

et de l’accélération en coordonnées cylindriques de manière efficace. Avec<br />

les notations conventionnelles pour les coordonnées cylindriques, on part<br />

de :<br />

r = P e<br />

P<br />

Le vecteur instantané de rotation est dans la direction de z et de module<br />

! O . Les formules de Poisson fournissent :<br />

e!<br />

% O! ] e % ! O e<br />

P P ;<br />

e!<br />

% O! ] e % " ! O e<br />

O O P<br />

La vitesse et l’accélération s’obtiennent par dérivation par rapport au<br />

temps :<br />

r! ! P e $ P e! % ! P e $ ! P e $ P ! O e<br />

=<br />

P P P P ;<br />

!! r !! P e ! O ! P e P !! O e ! P ! O e P ! O e<br />

2<br />

=<br />

P<br />

$<br />

;<br />

$<br />

;<br />

$<br />

;<br />

"<br />

P<br />

2<br />

, P " P ! O - $ , P !! O $ 2 P ! O -<br />

r!! !! e ! e<br />

=<br />

P ;<br />

Le même calcul peut être conduit dans le cas des coordonnées sphériques. Il faudra considérer<br />

les vecteurs instantanés des rotations définies par les deux angles ; et < . La composition des<br />

rotations se traduit simplement par l’adition de ces vecteurs instantanés de rotation.


10/12/2005 76<br />

Application 2 : le mouvement circulaire<br />

Un point matériel décrivant un cercle à vitesse scalaire constante subit une rotation dont le<br />

vecteur instantané est constant, normal au plan du cercle. Les résultats généraux ci-dessus<br />

permettent d’écrire pour l’évolution temporelle :<br />

dr<br />

v % % A ] r<br />

dt<br />

Cette équation implique pour le module de r :<br />

d<br />

dt<br />

dr<br />

dt<br />

, rr - % 2r % 2 r ( A ] r) % 0<br />

c'est-à-dire que le module de r est constant, comme il se doit. De plus<br />

d d d<br />

a % , v- % , A] r - % A ] r % A] , A ] r -<br />

dt dt dt<br />

On trouve graphiquement que l’accélération est centripète. Cette<br />

expression de l’accélération centripète reviendra souvent.


10/12/2005 77<br />

Coordonnées polaires, v, a<br />

Soit un référentiel, des axes cartésiens attachés à ce référentiel et portant les vecteurs-unités<br />

e " x et e " y . Soit (r, ; ) les coordonnées d'un point matériel. Soient e " "<br />

r et e ; les vecteurs unités<br />

associés.<br />

a) Montrez e " r % cos ; e " x $ sin;<br />

e<br />

"<br />

y<br />

e " ; % " sin ; e " x $ cos ; e<br />

"<br />

y<br />

"<br />

b) Démontrez e! r % ;!<br />

"<br />

e ;<br />

"<br />

e! ; % "; ! "<br />

e r<br />

Cyclotron<br />

Une particule de masse m, de charge q, se déplace dans un champ magnétique uniforme B<br />

" " "<br />

parallèle à Oz. Une force F % q 8 v]<br />

B s’exerce alors sur la particule. La pesanteur est<br />

négligée.<br />

a) Etablir les équations du mouvement en coordonnées cartésiennes. Que peut-on dire du<br />

mouvement selon Oz ?<br />

b) Montrer que la seconde loi de Newton peut s’écrire sous la forme dv "<br />

v<br />

dt % A] " " . Définir le<br />

terme A " .<br />

1 2<br />

c) En déduire que l’énergie cinétique K % mv est une constante du mouvement.<br />

2<br />

d) Démontrer que les mouvements selon Ox et Oy sont harmoniques.<br />

e) Démontrer que le mouvement selon Oxy est circulaire.<br />

Expérience du feutre sur la table tournante<br />

On suppose que: la friction du feutre sur la table est négligée. Le problème de la trajectoire est<br />

traité par l’effet de la rotation du système d’axes de coordonnées choisis.<br />

1) Décrire la trajectoire du feutre dans un référentiel fixe. La vitesse angulaire du disque<br />

central est A.<br />

2) La trajectoire marquée sur la table tournant à la vitesse angulaire A est la trajectoire du<br />

feutre vue dans un référentiel attaché à la table. Exprimer les coordonnées cartésiennes d'un<br />

point du référentiel tournant en fonction des coordonnées de ce point dans le référentiel fixe.<br />

En déduire les équations horaires du mouvement dans le référentiel tournant. Esquisser la<br />

trajectoire.<br />

3) Ecrire les équations du mouvement en utilisant les coordonnées, la vitesse et<br />

l'accélération mesurées dans le référentiel tournant.<br />

4) Montrer que les équations horaires de 2) vérifient les équations du mouvement.


10/12/2005 78<br />

La mécanique newtonienne<br />

Ayant posé en cinématique la nécessité de définir un<br />

référentiel, la question se pose naturellement de savoir si<br />

n’importe quel référentiel peut être choisi. Newton, dans ses<br />

« Principia » répond à cette question par une loi, dite<br />

« première loi de Newton » ou loi d’inertie. Il pose ensuite<br />

comme deuxième loi une version généralisée de la loi que nous<br />

avons utilisé jusqu’ici. Cette généralisation vient de<br />

l’introduction par Newton de la notion de quantité de<br />

mouvement. Les développements de la physique théorique qui<br />

lui ont succédé ont révélé le génie de cette approche ! Enfin,<br />

Newton pose une troisième loi, naïvement appelée « loi<br />

d’action et de réaction ». On verra que cette loi peut en fait être<br />

comprise comme une expression d’une propriété fondamentale<br />

des forces d’interaction entre toutes particules.<br />

La mise en forme systématique, logique et déductive de la mécanique par Newton doit être<br />

vue comme un temps fort du développement de la science moderne. Newton la commence par<br />

un commentaire sur le temps et l’espace. Celui-ci sera discuté au moment où ces notions sont<br />

remises en question dans le cadre de la relativité restreinte. Ensuite, Newton introduit deux<br />

définitions. La première, celle de la quantité de matière, peut paraître triviale. Mais elle<br />

permet de faire comprendre la deuxième : la quantité de mouvement.<br />

La quantité de matière : masse d'inertie<br />

La masse M % PV<br />

ou P est la densité et V le volume est une grandeur extensive : la valeur<br />

de cette grandeur pour un système formé de deux sous-systèmes est la somme des valeurs de<br />

cette grandeur dans chaque sous-système. Dans le cas d'une distribution de masses, on peut<br />

définir la densité<br />

@ M , x-<br />

lim<br />

@ v#b<br />

@ v x<br />

, -<br />

La notion de masse n’est assurée que lorsqu’on peut définir une méthode pour mesurer cette<br />

quantité de matière. Cette méthode n'est peut-être pas pratique, mais elle permet de définir le<br />

concept de masse que l'on peut appeler la masse d'inertie. Une telle expérience « virtuelle »<br />

est souvent appelée « Gedankenexperiment ».<br />

Démonstration d'auditoire : expérience avec le rail à air. On imagine qu’un dispositif placé<br />

entre deux plots du rail à air génère une détente qui libère les deux plots en les poussant loin<br />

l’un de l’autre.


10/12/2005 79<br />

Considérons qu’un des plots soit un multiple de l'étalon de masse. La mesure de la masse dans<br />

le sens donné ici est la cherche du multiple tel que les wagons se séparent à vitesses égales. La<br />

justification de cette mesure est fondée sur la troisième loi (loi d'action et de réaction).<br />

La quantité de mouvement 19<br />

Une grande idée, attribuée à Newton, est celle d'associer au mouvement une grandeur<br />

extensive qui caractérise l'état du mouvement. Dans des expériences de choc par exemple, un<br />

objet peut transférer tout ou partie de sa quantité de mouvement à un autre.<br />

Première loi de Newton et référentiel d’inertie<br />

Selon Newton : " Tout corps persévère dans l'état de repos ou de<br />

mouvement uniforme en ligne droite à moins que quelque force n'agisse<br />

sur lui et ne le contraigne à changer d'état."<br />

Ainsi, à la question de savoir qu’est-ce qui constitue un bon référentiel, la première loi de<br />

Newton donne une réponse pratique. Il faut que dans ce référentiel, le principe d’inertie soit<br />

vérifié. C’est-à-dire, dans la mesure où un objet peut être libre de force, il doit être ou bien<br />

immobile, ou bien en mouvement rectiligne uniforme. Le degré de précision des observations<br />

entre en jeu dans une telle évaluation. Si nous voulons décrire un objet lancé à quelques<br />

mètres dans le champ de la pesanteur, il suffit de considérer la Terre comme un référentiel<br />

d’inertie. En revanche, si nous voulons décrire le pendule de Foucault, 20 nous ne pouvons plus<br />

nous satisfaire de cette approximation. Il faut considérer un référentiel au-delà de la Terre<br />

comme référentiel d’inertie !<br />

Un référentiel dans lequel le principe d’inertie est vérifié (dans la mesure de la précision des<br />

appareils utilisés pour l'étude des phénomènes considérés) est appelé un référentiel d’inertie.<br />

Note historique : le principe d'inertie met définitivement fin à l'idée que si la pierre lancée par<br />

une catapulte continue son mouvement, c'est qu'une action s'exerce sur elle. Rappelons que<br />

pour Galilée déjà, le mouvement horizontal de cette pierre est uniforme, car aucune force ne<br />

s'exerce dans cette direction.<br />

La notion de force<br />

19 en anglais : ‘linear momentum’<br />

20 Voir chapitre « mouvement relatif »


10/12/2005 80<br />

La première loi de Newton énonce que tout corps persévère dans son état de repos ou de<br />

mouvement rectiligne uniforme sauf si des forces "imprimées" le contraignent d'en changer.<br />

Alors Newton pose la définition suivante : une force (imprimée) est une action exercée sur un<br />

corps, afin de lui modifier son état, que ce soit un état de repos ou de mouvement rectiligne<br />

uniforme.<br />

Newton a su apporter la distinction entre force et inertie. La force est la seule manière de faire<br />

varier le mouvement d'un corps. Si des actions différentes ont le même effet sur un point<br />

matériel, on dira que la même force agit. Newton établit la règle d’addition des forces. Elle a<br />

été évoquée avec l'expérience de Stévin quand on était confronté en balistique à la question de<br />

savoir comment additionner l’effet de la pesanteur et de la friction dans l’air. Les forces ont<br />

une direction, une intensité et un sens. Quand les forces sont perçues comme des vecteurs,<br />

cette loi d’addition semble triviale. Mais il faudra attendre J. W. Gibbs et O. Heaviside date<br />

au XIXe siècle pour avoir une description en termes de calcul vectoriel ! 21<br />

Deuxième loi de Newton<br />

Selon Newton : "Les changements de mouvement sont proportionnels à la force motrice<br />

( F @ t ), et se fait dans la ligne droite dans laquelle cette force est imprimée à l'objet."<br />

Dans le formalisme vectoriel moderne, cette loi s’exprime par :<br />

dp<br />

dt % F<br />

où F est la résultante des forces appliquées. Il est tout à fait remarquable que Newton ait<br />

introduit la notion de quantité de mouvement. Il se trouve que ce concept garde son rôle<br />

central dans des théories plus avancées, comme la théorie de la relativité et la mécanique<br />

quantique, alors que la formulation commune « F = ma » doit être abandonnée.<br />

Démonstration d'auditoire : des expériences avec des chocs mous sur un banc à air (voir<br />

figure) montrent qu'il est raisonnable de prendre pour la quantité de mouvement p : p % mv<br />

où v est la vitesse, m la masse. Les chocs mous sont obtenus en plaçant de la pâte à modeler<br />

sur un plot, et une pointe sur l’autre, qui s’enfonce dans la pâte à modeler dans la collision.<br />

Lorsque p = mv et m est constante, la deuxième loi donne la formulation bien connue m a<br />

= F où m est la masse d'inertie. Mais exprimée en termes de quantité de mouvement, la<br />

deuxième loi est plus générale puisqu'elle inclut le cas d'une masse qui dépendrait du temps.<br />

C'est le cas des systèmes ouverts (voir le chapitre sur ce sujet).<br />

21 Gruber, Mécanique Générale, PPUR


10/12/2005 81<br />

Ttroisième loi de Newton<br />

Selon Newton: "A toute action, il y a toujours une réaction égale qui lui est opposée";<br />

autrement dit, les actions mutuelles de deux corps l'un sur l'autre sont toujours égales et<br />

opposées."<br />

Dans sa version moderne, la troisième loi évoque une propriété générale des forces (voir<br />

chapitre ‘systèmes de points matériels’). 22 On verra que les forces élémentaires entre deux<br />

particules sont égales, opposées, et de plus, qu’elles sont parallèles au segment porté par les<br />

deux particules. L’expression mathématique de cette propriété-ci est différée à la section sur<br />

les lois de conservation. Cette forme moderne permet de déduire des principes de<br />

conservations très important en mécanique. En revanche, quand Newton dit "A toute action, il<br />

y a toujours une réaction égale qui lui est opposée"; il pense à des situations physiques<br />

simples comme un doit qui s’appuierait contre une table ou une pierre tirée par une corde.<br />

Dans ces cas-là, on dit que les actions mutuelles de deux corps l'un sur l'autre sont toujours<br />

égales et opposées. La figure ci-contre illustre une telle situation. Le système est virtuellement<br />

décomposé en deux parties, la partie ôtée est remplacée par la force qu’elle exerçait sur la<br />

première.<br />

Ainsi, on a deux poids retenus par une corde passant par deux poulies. Décomposons ce<br />

système en deux sous-systèmes séparés équivalents, en remplaçant l'effet de l'autre soussystème<br />

par les forces F et F représentées<br />

2#<br />

1<br />

1#<br />

2<br />

ci-dessous par des ressorts.<br />

La 3 e 1# 2 2#<br />

1<br />

loi dit : F $ F % 0<br />

22 Feynman, Lecture notes on Physics


10/12/2005 82<br />

Homme sur un bateau<br />

Un homme de masse m est au bord d'un bateau de masse M. Il saute sur la berge, à la même<br />

hauteur que le bateau. Le bateau est supposé toujours horizontal et l'eau sans viscosité. Le<br />

bord du bateau est à une distance d du bord de la berge. Sur la terre ferme, il peut sauter une<br />

distance D. Modéliser l'homme par un point matériel pour déterminer sa vitesse de saut par<br />

rapport à son support, que ce soit le bateau ou la terre ferme. Trouver l'angle optimal de saut<br />

depuis le bateau.<br />

X 2<br />

Y 2<br />

Y 1 X 1<br />

A<br />

O


10/12/2005 83<br />

Moment Cinétique, Moment d’une force, Systèmes de<br />

points matériels, Centre de Masse,<br />

Principes de conservations<br />

Deux nouvelles grandeurs physiques sont définies : le moment cinétique et le moment d’une force. Ces deux<br />

grandeurs permettent d'exprimer une conséquence importante de la 3 ème loi de Newton. Ces deux grandeurs<br />

joueront aussi un rôle prédominant dans la dynamique d'un corps solide.<br />

Moment cinétique d’un point matériel<br />

Soit O un point du référentiel et un point matériel en P. On appelle moment cinétique<br />

la grandeur<br />

où<br />

L % OP ] p<br />

o<br />

p % mv est la quantité de mouvement du point matériel.<br />

L<br />

o<br />

par rapport au point O<br />

Moment d’une force<br />

On appelle<br />

M<br />

o<br />

moment de la force F par rapport au point O, la grandeur :<br />

M % OP ] F<br />

o<br />

Il faut faire attention de toujours spécifier le point de référence du moment cinétique et du moment de force, car<br />

ces deux grandeurs en dépendent !<br />

Le moment cinétique et le moment de forces sont liés par une relation qui deviendra très importante quand on<br />

considérera la mécanique d’un système de point matériel, en particulier un solide.<br />

Théorème du moment cinétique pour un point matériel<br />

dL<br />

dt<br />

c<br />

% M<br />

c


10/12/2005 84<br />

Démonstration :<br />

d<br />

dt<br />

d<br />

Lo<br />

% , OP 6 p-<br />

%<br />

dt<br />

, ! - , ! -<br />

OP 6 p $ OP 6 p % OP 6 F<br />

Systèmes de points matériels<br />

De nombreux systèmes mécaniques peuvent être modélisés par un ensemble de points<br />

matériels. Nous définissons pour un ensemble de points matériels mN<br />

à OPN<br />

où O est un<br />

point du référentiel :<br />

– la quantité de mouvement totale<br />

P % d p où p % m<br />

N<br />

N<br />

v<br />

N N N<br />

– le moment cinétique total par rapport à O<br />

L<br />

o<br />

%<br />

d<br />

N<br />

où L<br />

,<br />

OP<br />

L<br />

o,<br />

N<br />

% 6p<br />

o N N N<br />

Le théorème du moment cinétique et la deuxième loi de Newton s'appliquent à chaque masse :<br />

où<br />

dp<br />

dt<br />

N<br />

% F<br />

N<br />

dL<br />

o,<br />

N<br />

dt<br />

% M<br />

o,<br />

N<br />

F<br />

N<br />

est la résultante de toutes les forces agissant sur m N<br />

et<br />

M % OP ] F<br />

o,<br />

N N N<br />

Enoncé général de la troisième loi de Newton<br />

Pour un système matériel, il convient de distinguer les forces intérieures qui dépendent de l'état du système et<br />

ne sont pas modifiées par l'évolution extérieure. Les forces appliquées au système sont les forces extérieures. La<br />

troisième loi de Newton s'exprime pour les forces intérieures de la manière suivante :<br />

int<br />

d F int<br />

N % 0 d OP F N N<br />

N<br />

N<br />

6 % 0<br />

int<br />

où P N<br />

est le point d'application de la force F<br />

N<br />

. La première relation découle immédiatement du sens intuitif<br />

de la loi d’action et de réaction. En effet, les forces peuvent toujours être décomposées en une superposition<br />

d'interactions de paires de particules. Alors on a :<br />

d<br />

F<br />

%<br />

d d<br />

int<br />

N<br />

N N N G e<br />

% $ % 0<br />

N<br />

1fN Le<br />

LN<br />

e<br />

F<br />

e # N<br />

N # e e # N<br />

d d , F F -<br />

La deuxième relation est une contrainte sur les forces intérieures qui exprime une propriété<br />

fondamentale des forces d'interaction : les forces entre deux particules sont parallèles au<br />

segment liant ces deux particules. On obtient cette deuxième relation en explicitant les forces<br />

intérieures en forces d’interactions entre paires de particules :


10/12/2005 85<br />

int<br />

_, OPN<br />

FN<br />

-<br />

N<br />

6 %<br />

e # N N # e<br />

d , OPN<br />

6 F $ OPe<br />

6 F -<br />

1fN<br />

Le<br />

LN<br />

a#<br />

e<br />

d ,, OPe<br />

OPN<br />

- F -<br />

N<br />

N # e<br />

, N e - 0<br />

% " 6<br />

% _ P P 6 F %<br />

N , e<br />

Théorème du moment cinétique et de la quantité de mouvement<br />

La troisième loi de Newton implique donc :<br />

d<br />

N<br />

F % F % F<br />

N<br />

d<br />

N<br />

ext<br />

N<br />

ext<br />

d<br />

N<br />

d<br />

OP 6 F % OP 6 F % M<br />

ext<br />

N N N N<br />

N<br />

ext<br />

o<br />

On notera les résultantes des forces et des moments de forces:<br />

ext ext<br />

d F N<br />

% F<br />

N<br />

ext ext<br />

d OP N<br />

6 F N<br />

% M o .<br />

N<br />

En sommant les expressions du théorème du moment cinétique et de la 2 ème loi de Newton sur appliquées à<br />

chaque point matériel, et en tenant compte du fait qu’on peut ignorer les forces intérieures, il vient deux relations<br />

:<br />

dL<br />

dt<br />

o<br />

% M<br />

ext<br />

o<br />

dP F<br />

dt<br />

% ext<br />

Les deux résultats sont traditionnellement appelés le théorème du moment cinétique et le théorème de la quantité<br />

de mouvement. Ces deux théorèmes jouent un rôle central en mécanique. En dynamique du solide indéformable,<br />

en particulier, ces deux théorèmes constituent la base théorique qui fournira les équations du mouvement. Dans<br />

ce qui suit, on déduit de ces deux théorèmes des principes de conservation très important.<br />

De ces résultats on tire d’abord qu’un système isolé, c’est-à-dire libre de forces extérieures, possède une quantité<br />

de mouvement totale et un moment cinétique total constants ! On dit que les grandeurs sont conservées.<br />

Ces lois de conservation sont valables même en relativité restreinte et en mécanique quantique ! Elles peuvent<br />

être dérivées de notions de symétrie plus fondamentales.<br />

On appliquera souvent ces principes de conservation, car ils permettent de simplifier l'analyse d'un système<br />

physique.<br />

Quand un système n'est pas isolé, il se peut qu’on puisse argumenter sur la base de la conservation d'une<br />

composante de la quantité de mouvement totale ou du moment cinétique. On peut par exemple considérer un<br />

système mécanique sur une table à air horizontale. Les plots sur la table à air ne sont pas isolés. Ils subissent la<br />

sustentation de la table à air. Cependant, dans le plan horizontal, pour un grand nombre d'expériences, on peut<br />

négliger toutes les forces horizontales. On en déduit que la quantité de mouvement totale dans le plan horizontal<br />

est conservée.<br />

Formellement, soit û une direction fixe par rapport au référentiel d’inertie, dans laquelle :


10/12/2005 86<br />

ext<br />

u8 ˆ F % 0 ou u8 ˆ M<br />

ext % 0<br />

0<br />

Alors P 8u ˆ , ou<br />

L 8u ˆ respectivement, sont conservées.<br />

Illustrations de l’utilisation des principes de conservation<br />

1) Choc mou sur banc à air<br />

Démonstration d'auditoire : un plot sur le banc à air est immobile. Un autre entre en collision avec le premier.<br />

Ensuite les deux plots sont accrochés l'un à l'autre.<br />

On néglige les frottements sur le banc à air. Par conséquent on peut considérer que la quantité de mouvement<br />

totale des plots est conservée. On considère la quantité de mouvement du système avant et après la collision.<br />

avant : p = m v + 0<br />

après : p = (m + m) v<br />

f<br />

1<br />

Par conséquent : v<br />

f<br />

% v<br />

2<br />

2) Recul du fusil sur rail à coussin d'air<br />

Démonstration d'auditoire : un tube est monté sur un plot de rail à air. Un piston est enfilé dans le tube, puis de<br />

l'hydrogène est inséré au fond du tube. Une décharge électrique provoque l’explosion du gaz. Le piston est<br />

éjecté.<br />

On se demande quelle est la vitesse du plot après le temps t de l'explosion s'il avait initialement une vitesse v<br />

quand il était dans le canon. Les masses sont définies sur le croquis.


10/12/2005 87<br />

@ m est la masse du piston. On caractérise l'effet de l'explosion à t par la vitesse u d'éjection du piston. Cette<br />

vitesse u est relative au canon !<br />

avant t : P %, M<br />

0<br />

$ @ m-v<br />

après t : P % M , v $ @ v- $ @ m , u $ v -<br />

0<br />

Les vitesses ici doivent être des vitesses absolues. La vitesse du plot éjecté est donné par la somme vectorielle de<br />

la vitesse du canon et de celle du plot par rapport au canon. Cette composition des vitesses sera systématisée<br />

dans le cadre du mouvement relatif. Mais il s’agit là d’une notion tout à fait intuitive. Si un enfant court dans un<br />

train en marche, la vitesse de l’enfant par rapport au sol est la somme des vitesses de l’enfant par rapport au<br />

train, et du train par rapport au sol !<br />

Finalement, la conservation de la quantité de mouvement totale implique :<br />

, M $ @ m- % M , $ @ - $ @ m , $ -<br />

0 0<br />

v v v u v M<br />

0<br />

@ v % " @ m u<br />

Si u est opposé à v, alors @ v augmente v, conformément à notre intuition.<br />

3) Force centrale<br />

Définition : Un point matériel subit une force centrale s'il existe un point O tel qu'en tout<br />

temps la force soit dirigée vers ce point O. C'est le cas d'une planète dans le champ de<br />

gravitation du soleil.<br />

Démonstration d'auditoire : une masse et un ressort attaché à O sur une table à coussin d'air.<br />

Pour toute force centrale de centre O, on a, par définition :<br />

F // OP donc d L0<br />

/dt = OP ] F = 0<br />

Le moment cinétique par rapport au centre de force O, L 0 , est une constante du mouvement.<br />

4) Mouvement circulaire:<br />

Considérons un point matériel décrivant un cercle sur un plan horizontal,<br />

sans frottement. Sa vitesse est donnée par v % "]<br />

r . Son moment<br />

cinétique par rapport au centre du cercle est donné par : L0 % OP 6 mv<br />

Le moment cinétique est conservé car la force est est centrale. Le module du moment<br />

2<br />

cinétique vaut L<br />

0<br />

% mr A .<br />

On imagine alors un mécanisme qui permette de changer le rayon, toujours sans<br />

frottement. Pour n’importe quelle deux valeurs r 1 et r 2. du rayon du cercle, la conservation<br />

du moment cinétique implique:<br />

m r A % m r A<br />

2 2<br />

1 1 2 2


10/12/2005 88<br />

Note : Le moment cinétique et la formation du système solaire 23<br />

Le 98% du moment cinétique du système solaire provient du mouvement orbital des planètes.<br />

La rotation propre des planètes est négligeable. La rotation propre du soleil ne constitue que 2%. Or le soleil comprend la plus grande partie<br />

de la masse du soleil. Il est difficile de comprendre comment le système solaire s’est constitué de manière telle que le soleil tourne si<br />

lentement. Il est également difficile de rendre compte, par un modèle de formation du système solaire, de la rotation de Vénus, opposée à la<br />

rotation de toutes les autres planètes, et de l’axe de rotation d’Uranus, qui se trouve dans le plan des orbites des planètes !<br />

Référentiel centre-de-masse<br />

Soit un référentiel R comprenant un point O . Soit un ensemble de points matériels m N<br />

aux<br />

points P N<br />

.<br />

Définition : Le centre de masse G du système de points matériels est défini par la moyenne<br />

géométrique des positions des points P<br />

N<br />

pondérée par leur masse :<br />

1<br />

OG % _ mN<br />

OP<br />

N<br />

M<br />

avec M, la masse totale du système de points matériels. La définition du centre de masse ne<br />

dépend pas du choix du point O. En effet, soit un autre point du référentiel O’!. La définition<br />

du centre de masse en utilisant O' fournit un point G’! donné par :<br />

1<br />

O? G? % _ m<br />

N<br />

M<br />

NO ? P %<br />

1 1<br />

_ mNO? O $ _ mNOPN<br />

M<br />

M<br />

% O? O $ OG % O?<br />

G<br />

Ceci prouve que G et G' sont confondus.<br />

De la définition du centre de masse, on tire une expression très utile de la quantité de<br />

mouvement totale du système de points matériels :<br />

MV( G ) % P<br />

Démonstration : on a<br />

M OG % _ m N<br />

OP N<br />

N<br />

En dérivant par rapport au temps, il vient :<br />

N<br />

23 Discovering Astronomy, R. Robert Robbins, W. H. Jeffreys, John Wiley and son, 1988


10/12/2005 89<br />

_<br />

M V ( G) % m V ( P ) % p % P<br />

N<br />

_<br />

N N N<br />

N<br />

Définition : Le référentiel qui contient le centre de masse du système de points matériels et<br />

qui est en translation par rapport au référentiel R est appelé « référentiel centre de masse ».<br />

On évoque ici deux propriétés du référentiel centre de masse qui deviendront utiles dans<br />

l’étude des collisions et en mécanique du solide indéformable.<br />

D’une part, on note que<br />

_ m N<br />

GP N<br />

% 0<br />

N<br />

Démonstration : de la définition de G, on peut écrire<br />

1 1 4 1<br />

OG % _ mN OPN % _ mN 2 OG $ GPN<br />

/ %<br />

M N M N 3 0<br />

1<br />

OG $ _ mN<br />

GPN<br />

M N<br />

Du premier et du dernier terme de cette série d’égalité vient la propriété annoncée.<br />

V les vitesses mesurées par rapport au référentiel R choisi et , -<br />

On notera ( P a<br />

)<br />

vitesses mesurées dans le référentiel du centre de masse. De OPN % OG $ GP<br />

N<br />

on tire par dérivation par rapport au temps :<br />

V( P ) % V G $ V( P ) " V G<br />

N<br />

, -<br />

, - N , -<br />

, G- V ' , P -<br />

% V $<br />

Alors on a aussi :<br />

N<br />

_ m N<br />

V'(P N<br />

) % 0<br />

Ceci s'obtient en dérivant par rapport au temps la définition de G:<br />

1<br />

V ( G) % _ mN<br />

V ( PN<br />

) %<br />

M<br />

N<br />

1 4 1<br />

% _ mN<br />

2 V ( G) $ V '( PN<br />

)/<br />

M N 3 0<br />

1<br />

% V ( G) $ _ mN<br />

V '( PN<br />

)<br />

M<br />

N<br />

N<br />

Du premier et du dernier terme de cette série d’égalité vient la propriété annoncée.<br />

V ' P N<br />

les<br />

Théorème du centre de masse<br />

La première de ces propriétés revient à dire que le centre de masse est le centre géométrique<br />

pondéré par les masses. La seconde, que les quantités de mouvement forment comme une


10/12/2005 90<br />

explosion de vecteurs de somme nulle. On peut y voir pour conséquence que la quantité de<br />

mouvement totale d’un système de points matériels s’écrit simplement :<br />

La troisième loi de Newton implique :<br />

_<br />

Ptot % mN<br />

V ( PN<br />

) % MV<br />

( G)<br />

N<br />

dV<br />

( G) ext<br />

M %<br />

N<br />

dt<br />

_ F<br />

N<br />

Le centre de masse apparaît ainsi comme un point matériel de masse M auquel toutes les<br />

forces extérieures exercées sur le système (en différents points du système) lui seraient<br />

appliquées (directement). Ce résultat est connu comme le théorème du centre de masse. Il<br />

est très utilisé en mécanique !


10/12/2005 91<br />

Energie, puissance, travail<br />

La notion de travail est introduite d’abord avec un mouvement rectiligne. Les notions peuvent<br />

ainsi être abordées sans avoir à traité immédiatement les difficultés mathématiques inhérentes<br />

au cas à trois dimensions, à savoir, les conditions sous lesquelles une force dérive d’un<br />

potentiel.<br />

Mouvement rectiligne<br />

On considère un point matériel se déplaçant en ligne droite sous l'effet d'une force dépendante<br />

de la position, et de direction parallèle à la ligne droite. L'équation du mouvement de ce point<br />

matériel a donc la forme :<br />

m<br />

2<br />

d x<br />

% F ( x )<br />

2<br />

dt<br />

Comme la position joue un rôle primordial dans ce problème, on exprime la vitesse comme<br />

une fonction de la position, qui elle-même est fonction de temps.<br />

v % v ( x ( t))<br />

La règle habituelle des dérivées de fonctions de fonctions donne :<br />

L'équation du mouvement devient :<br />

dv dv dx dv<br />

% 8 % v<br />

dt dx dt dx<br />

dv<br />

m 8 v % F ( x)<br />

dx<br />

d 4 1 2 1<br />

2 mv / % F ( x)<br />

dx 3 2 0<br />

Il suffit alors de multiplier par dx :<br />

puis d’intégrer :<br />

d<br />

, 1 mv<br />

2<br />

2 -<br />

dx<br />

dx % F ( x)<br />

dx<br />

x2 x2<br />

d 4 1 2 1<br />

g g<br />

2 mv / dx % F ( x)<br />

dx<br />

dx 3 2 0<br />

x1 x1


10/12/2005 92<br />

x2<br />

2 2<br />

+ * , 2 -(' " + * , 1-(<br />

' % g<br />

x1<br />

1 1<br />

m v x m v x F ( x)<br />

dx<br />

%&&'&&(<br />

2 %&&'&&(<br />

2<br />

K<br />

K<br />

2 1<br />

On voit par ce résultat l'intérêt de définir l'énergie cinétique (« kinetic energy » en anglais) :<br />

K %<br />

1<br />

2<br />

m v<br />

2<br />

et le travail de la force F pour aller de x 1 à x 2 (work):<br />

x2<br />

W12 % g F ( x)<br />

dx<br />

x1<br />

De la deuxième loi de Newton, on a ainsi déduit que le travail de la force dans le déplacement<br />

de 1 à 2 est égal à la variation de l'énergie cinétique en passant de 1 à 2.<br />

On définit une énergie potentielle V (x) associée à F comme le travail de F quand le point<br />

matériel se déplace de x à un point de référence (x s ).<br />

xs<br />

x<br />

V ( x) % g F ( x) dx % - g F ( x)<br />

dx<br />

x<br />

xs<br />

Par conséquent, le travail de la force en allant d'un point quelconque à un autre est :<br />

Ainsi on a K2 - K1 % V ( x1 ) - V ( x2)<br />

ou K2 $ V x2 % K1 $ V x1<br />

12<br />

x<br />

x2 s<br />

x2<br />

g g g<br />

W % F ( x) dx % F ( x) dx $ F ( x)<br />

dx %<br />

x1 x1<br />

s<br />

( ) ( )<br />

% V ( x ) - V ( x )<br />

1 2<br />

Donc E = K + V est une constante du mouvement. On l'appelle l'énergie mécanique totale.<br />

On dit qu'elle est conservée. En général, quand les forces sont telles que l'énergie mécanique<br />

totale est conservée, on dit que les forces sont conservatives.<br />

La force F se déduit de l'énergie potentielle par dérivation. En effet, de :<br />

xs<br />

x<br />

V ( x) % g F ( x? ) dx? % - g F ( x? ) dx?<br />

x<br />

xs<br />

dV<br />

on tire F ( x)<br />

dx % " , soit : ( ) dV<br />

F x % "<br />

dx<br />

Exemple : la force de rappel d’un ressort est de la forme F ( x) % - k x . Cette force dérive du<br />

potentiel<br />

x


10/12/2005 93<br />

1<br />

V ( x) % k x 2<br />

2<br />

dV<br />

En effet -<br />

dx % "<br />

k x<br />

On peut aussi obtenir le potentiel par intégration du travail :<br />

xs<br />

1<br />

V ( x) % g F( x)<br />

dx % " g kxdx % kx<br />

2<br />

x<br />

x<br />

0<br />

2<br />

D'une manière générale, les lois de conservations sont très utiles pour résoudre les problèmes<br />

de mécanique car elles donnent des relations avec des dérivées premières par rapport au<br />

temps, alors que F = ma contient des dérivées secondes. On parle d'intégrales premières pour<br />

désigner de telles constantes du mouvement.<br />

Ainsi par exemple, au lieu de résoudre le problème à 1 dimension<br />

m !! x % " kx<br />

x!<br />

x<br />

, 0-<br />

, 0-<br />

on peut suivre la démarche suivante. L'énergie est donnée par les conditions initiales. Si à<br />

t = 0, la vitesse est v o et la position x o , alors :<br />

% v<br />

o<br />

% x<br />

1 2 1 2 1 2 1 2<br />

mx! $ kx % E % mx!<br />

o<br />

$ kx0<br />

2 2 2 2<br />

On peut résoudre pour x(t) par simple intégration :<br />

2 2 4 1 2 1<br />

x!<br />

% 2 E " kx /<br />

m 3 2 0<br />

dx 2 4 1 2 1<br />

% 2 E " kx /<br />

dt m 3 2 0<br />

t<br />

x( t)<br />

dx<br />

t % g dt ' % g<br />

o x 2 4 1<br />

0<br />

2 1<br />

2 E " kx /<br />

m 3 2 0<br />

C'est une intégrale que l'on peut résoudre en faisant le changement de<br />

variable sin , / 2 -<br />

o<br />

; % k E 8 x . On trouve la solution de la forme bien connue :<br />

, - sin , A ; -<br />

x t % A t $ , avec la pulsation :<br />

0<br />

k<br />

A % .<br />

m


10/12/2005 94<br />

Cas général<br />

On considère connue la trajectoire d'un point matériel qui subit une force F. Le travail de la<br />

force dans un déplacement infinitésimal le long de cette trajectoire sera noté V W . Cette<br />

notation ne veut pas dire qu'il s'agisse d'une opération mathématique sur la fonction W. Ce<br />

travail vaut V W % F 8dr .<br />

Le produit scalaire F 8 dr prend en compte le fait que la composante de la force normale à la<br />

trajectoire ne travaille pas, puisque pour cette composante il n'y a pas de déplacement le long<br />

de la force. C'est la projection de la force sur la tangente à la trajectoire qui travaille. Cette<br />

projection vaut F cos (; ), comme prescrit par le produit scalaire :<br />

V W % F cos;<br />

dr<br />

% cos;<br />

F 8 dr % F 8 dr<br />

Le travail fourni par la force pour aller d’un point 1 à un point 2 sur la trajectoire vaut :<br />

12<br />

2 2<br />

g g F r<br />

W % VW % 8 d<br />

1 1<br />

On sous-entend ici que l'intégrale est effectuée pour le chemin que parcourt le point matériel.<br />

C'est une intégrale dite "curviligne". La manière d'effectuer une telle intégrale appartient à un<br />

cours de mathématiques. Son sens physique, lui, est intuitif.<br />

La puissance instantanée<br />

La puissance instantanée est définie comme le taux de variation temporelle du travail. On peut<br />

écrire :<br />

VW<br />

dr<br />

P ( t)<br />

% % F 8 % F 8v<br />

dt dt<br />

En fait, cette façon de dériver ce résultat n'est pas tout à fait claire puisque F et v dépendent<br />

du temps. Pour plus de rigueur, il faut expliciter l'intégrale de la force sur le chemin en


10/12/2005 95<br />

paramétrisant le chemin par l'équation horaire de la trajectoire r % r ( t)<br />

. On a ainsi :<br />

r<br />

g<br />

W % F 8 dr % F ( r( t))<br />

8v dt . La dérivée temporelle est alors clairement<br />

r0<br />

Unités:<br />

t<br />

g<br />

t0<br />

dW<br />

P % % F 8v<br />

dt<br />

Il est bon à ce point de résumer les unités des grandeurs physiques introduites en mécanique<br />

et leurs noms usuels :<br />

longueur m<br />

vitesse m s -1<br />

accélération m s -2<br />

force kg m s -2 Newton<br />

travail,<br />

énergie kg m 2 s -2 Joule<br />

puissance kg m 2 s -3 Watt<br />

On prendra note que le « kilowattheure » utilisé en technique et une unité<br />

d’énergie. Dans tout calcul analytique, il est bon de vérifier souvent que<br />

les unités des expressions sont cohérentes, car c'est une excellente<br />

manière de s'assurer qu'une faute n'a pas été introduite par les<br />

manipulations algébriques.<br />

Définition : Energie cinétique<br />

Soit un point matériel de masse m, de vitesse v . On appelle énergie cinétique de ce point<br />

matériel la grandeur<br />

1 2<br />

K % m v .<br />

2<br />

Théorème de l'énergie cinétique<br />

Ce théorème est la généralisation du résultat obtenu dans le cas du mouvement rectiligne,<br />

c'est-à-dire que le travail des forces exercées sur le point matériel est égal au changement de<br />

l'énergie cinétique pour aller d'un point à un autre de la trajectoire :<br />

2<br />

K " K % g F 8 d r % W<br />

2 1 12<br />

1<br />

Démonstration :<br />

Avec la deuxième loi de Newton on a :<br />

2 2<br />

dv<br />

F 8 dr % m8a 8 dr % m8 8v<br />

8 dt<br />

dt<br />

1 1<br />

t2<br />

g g g<br />

t1<br />

Dans la dernière égalité, on a paramétrisé la trajectoire par l'équation horaire. Or


10/12/2005 96<br />

t2 t2<br />

2<br />

2 2<br />

dv d 4 1 1 1<br />

g m v dt % mv dt mv K2 K1<br />

dt<br />

g 2 / % % "<br />

dt 2 2<br />

t1 t 3 0<br />

1<br />

1<br />

Par analogie avec le problème du mouvement rectiligne, on peut se demander si dans le cas<br />

général on pourrait définir une énergie potentielle associée à la force F telle que<br />

2<br />

W % g F 8 d r % V " V<br />

12 1 2<br />

1<br />

Cela signifie que l'on veut pouvoir définir une fonction de la position seulement, V (r), et<br />

d’une position de référence r s , avec :<br />

r s<br />

g<br />

V ( r)<br />

% F 8 dr<br />

Si on le peut, alors :<br />

r<br />

2 rs<br />

2<br />

g g g<br />

W % F 8 dr % F 8 dr $ F 8 dr<br />

% V " V<br />

12 1 2<br />

1 1<br />

rs<br />

et K2 K1 V1 V2<br />

" % " . Par conséquent, si V existe, alors l'énergie mécanique totale K + V = E<br />

est une grandeur conservée.<br />

Définition : énergie mécanique totale<br />

On conviendra d’appeler énergie mécanique totale la quantité E=K+V. Cela présuppose bien<br />

sûr que V est défini !<br />

Les définitions de K et V sont utiles, car on a conservation de la somme K+V pour tout<br />

système dont toutes les forces dérivent de potentiels.<br />

La question reste de savoir sous quelle condition on peut un potentiel V(r). Comme V(r) est<br />

défini comme un travail pour aller de r à une position de référence, il faut que le travail de la<br />

force pour aller d'un point à un autre ne dépende pas du chemin.<br />

La condition nécessaire et suffisante pour avoir une énergie potentielle pour une force donnée<br />

est que le travail sur tout chemin fermé (une boucle) est nul :<br />

z F 8 dr<br />

% 0<br />

Pratiquement, l’intuition en general suffit à se convaincre de l’existence du potential ou pas.<br />

C'est le cas de la pesanteur. Ce n'est pas le cas d'une force de frottement, évidemment. Si le<br />

potentiel existe, il suffit d’opérer une intégration sur un chemin pour trouver le potentiel. A<br />

titre indicatif, on notera que les mathématiques fournissent une condition équivalente :<br />

rot F % h ] F % 0<br />

Si V (r) existe, alors les projections de la force sur un repère cartésien du référentiel sont<br />

données par :


10/12/2005 97<br />

4 iV<br />

" 1<br />

ix<br />

2 /<br />

iV<br />

F % 2 "<br />

iy<br />

/ % " grad V % " h 8 V<br />

2 iV<br />

"<br />

/<br />

3 iz<br />

0<br />

Démonstration :<br />

2<br />

de W % V " V % F8dr on tire que pour un chemin infinitésimal de 1 à 2 :<br />

12 1 2<br />

g<br />

1<br />

, - , -<br />

F 8 dr % " V r $ dr $ V r<br />

Prenons<br />

d r % @)<br />

8e<br />

ˆi<br />

où e ˆi<br />

est un vecteur unité porté par l’axe i. Alors :<br />

iV<br />

, eˆ<br />

- , -<br />

F8 dr % F8@ ) e % F@ )%" V r$@ ) 8 " V r %" @)<br />

ˆi i i<br />

ix<br />

i<br />

La dernière égalité applique la définition de la dérivée partielle.<br />

Exemple : Potentiel gravitationnel.<br />

La force gravitationnelle peut être dérivée de la fonction V (r) donnée par :<br />

G M m<br />

V ( r)<br />

% "<br />

r<br />

Avec<br />

2 2 2<br />

r % x $ y $ z on a par exemple :<br />

iV<br />

i 4 1 1<br />

" % G M m<br />

i x i x 2 2 2 2<br />

x y z /<br />

3 $ $ 0<br />

G M m x<br />

%<br />

2<br />

r r<br />

C’est bien la composante x de la force de la graviation.<br />

Evolution de l’énergie en présence de forces non-conservatives<br />

Si toutes les forces sont conservatives on a:<br />

dE<br />

E = T + V est constante, c’est-à-dire 0<br />

dt % . Il arrive que certaines forces soient<br />

C NC<br />

conservatives, et d'autres pas. Pour ce cas, on écrira la décomposition des forces: F $ F .<br />

C<br />

F est la résultante des forces conservatives. C'est-à-dire, il existe V avec<br />

est la résultante des forces non-conservatives.<br />

C<br />

F % " h V .<br />

NC<br />

F


10/12/2005 98<br />

Alors la deuxième loi de Newton fournit :<br />

m<br />

C NC<br />

!! r % mv!<br />

% F $ F . En multipliant par v , on reconnaît la dérivée de l’énergie cinétique :<br />

m !vv<br />

d 4 1 1<br />

v<br />

dt 3 2 0<br />

2<br />

% 2 m /<br />

C NC NC<br />

F v F v hVv F v<br />

% $ % " $<br />

Le terme<br />

" h Vv<br />

est une dérivée totale par rapport au temps. En effet :<br />

iV dx iV dy iV dz dV<br />

h Vv<br />

% $ $ %<br />

ix dt iy dt iz dt dt<br />

On peut ainsi écrire que la dérivée par rapport au temps de l’énergie mécanique totale est égale<br />

à la puissance des forces non-conservatives.<br />

d 4 1 2 1 NC<br />

2 m $ V / % 8<br />

dt 3 2<br />

v 0<br />

F v<br />

Un cas typique est celui des forces de frottement. Elles s’opposent à la vitesse, dont le deuxième<br />

terme de cette égalité est négatif, indiquant, comme il se doit, une perte d’énergie mécanique.<br />

Rampe sur roulette<br />

Un enfant descend une rampe munie de roues. On suppose :<br />

- que la rampe roule sans frottement sur un sol horizontal,<br />

- que l'enfant glisse sans frottement sur la rampe<br />

- que la rampe est initialement immobile au début de la descente de l'enfant.<br />

1) Quelles sont les forces exercées sur l'enfant ? Son énergie mécanique totale est-elle conservée dans la chute ?<br />

2) L'énergie mécanique totale de la rampe et de l'enfant dessus est-elle conservée ?<br />

3) Quelle est la vitesse de la rampe quand l'enfant arrive en bas de la rampe ?


10/12/2005 99<br />

Projeté d'une balançoire<br />

Une enfant se jette d'une balançoire en mouvement. Son papa se demande à quelle position du mouvement<br />

d'amplitude donnée est-ce qu'elle devrait se laisser aller hors du siège pour aller le plus loin. Pour analyser la<br />

situation, on modélise l'enfant sur sa balançoire par un pendule mathématique : un point matériel pesant au bout<br />

d'un fil. Un dispositif sans masse libère le point matériel sans interférer autrement sur le mouvement du pendule.<br />

a) Si le pendule a une amplitude maximum; max<br />

, trouver la vitesse v0 % v<br />

" 0<br />

au point ;<br />

0<br />

L ;<br />

max<br />

quelconque.<br />

b) Quel est l'angle que fait la vitesse v " 0<br />

en ;<br />

0<br />

par rapport à l'horizontale ? Quelle est la hauteur H du<br />

point matériel par rapport au sol quand le pendule est à l'angle; 0<br />

?<br />

c) Quelle est l’énergie cinétique de l’enfant au niveau du sol ?<br />

; 0<br />

R<br />

v 0<br />

H 0<br />

Na<br />

H<br />

O<br />

d<br />

Jokari vertical<br />

Un bloc de masse M est posé sur le sol horizontal. Une balle de masse m est attachée à ce bloc par un élastique<br />

de constante de rappel k, de longueur au repos supposée nulle et de masse supposée nulle.<br />

On se demande quelle est la vitesse initiale maximale V<br />

0<br />

de la masse supposée lancée à la verticale depuis le<br />

point d’attache à la masse M, telle que le bloc de masse M ne se soulève juste pas.<br />

1) Ecrire les équations du mouvement pour la balle<br />

2) Etablir l’équilibre de toutes les forces qui s’exercent sur le bloc<br />

3) Poser la condition mathématique de non-décollement du bloc en fonction de M, la constante de<br />

l’élastique et la hauteur maximum (supposée connue pour V0<br />

donné).


10/12/2005 100<br />

3 ème partie :<br />

Pratique de la mécanique<br />

Point matériels avec liaisons<br />

Systèmes ouverts<br />

La loi de la gravitation de Newton<br />

Les forces en électromagnétisme<br />

Forces de frottement<br />

Mouvement Relatif<br />

Discussions qualitatives<br />

Collisions<br />

Huygens


10/12/2005 101<br />

Dans ce chapitre, on voit comment la mécanique opère, pratiquement. D’abord, des<br />

problèmes simples de points matériels soumis à des liaisons, c’est-à-dire des contraintes<br />

géométriques simples, permettent de voir l’appareillage de la mécanique se mettre en place<br />

pour arriver aux équations différentielles du mouvement. Les systèmes ouverts permettent<br />

d’illustrer l’apport conceptuel que constitue la loi de Newton sous la forme dP<br />

/ dt % F au lieu<br />

de F % ma . La présentation de la loi de la gravitation et l’évocation des tests auxquels elle a<br />

résisté au cours des siècles justifie en quelque sorte l’approche de la mécanique de Newton :<br />

les forces peuvent prendre des formes extrêmement pures ! Il en est ainsi de la force de<br />

Coulomb entre charges électriques, ou de la force de Lorentz d’une charge dans un champ<br />

d’induction magnétique. Pourtant, on se doit de rester modeste. Les forces de frottement<br />

résistent à une description synthétique. On peut tout au plus recourir à des modèles<br />

approximatifs.<br />

La première loi de Newton pose la question du choix du référentiel. Ainsi, le chapitre qui<br />

traite de ce problème, communément appelé du « mouvement relatif », considère un<br />

référentiel qui n’est manifestement pas d’inertie. L’accélération de Coriolis ou l’accélération<br />

centripète sont ainsi des notions introduites à cette occasion sur une base conceptuelle solide.<br />

On note que cette partie présente une grande variété de forces. Les systèmes avec des<br />

contraintes géométriques introduisent les forces de contraintes. Les systèmes ouverts<br />

introduisent la notion de « poussée » d’une fusée. La force de la gravitation, de Coulomb et de<br />

Lorentz sont des forces élémentaires. Les forces de frottement évoquent la problématique de<br />

l’ingénieur et de la science des matériaux. Le statut de forces fictives de la ‘force de Coriolis’<br />

et de la ‘force centrifuge’ est clairement explicité.<br />

Les grands principes de conservations de la mécanique permettent de faire des prédictions sur<br />

des événements appelés « collisions ». Il peut s’agir de l’interaction à distance entre deux<br />

corps, ou d’un choc matériel. Dans ce chapitre, on voit qu’on peut faire des prédictions sans<br />

connaître le détail des forces en action pendant la collision. Les principes de conservations<br />

permettent aussi une analyse qualitative des mouvements possibles sans passer par<br />

l’intégration des équations différentielles du mouvement.


10/12/2005 102<br />

Liaisons<br />

La cinématique en coordonnées cylindriques et sphériques permet d'aborder des problèmes<br />

de mécanique à trois dimensions pour des points matériels dont le mouvement est soumis à<br />

des liaisons, ou contraintes. Il peut s’agir d’un point matériel astreint à se déplacer sur un<br />

cylindre ou sur un cône, par exemple. On peut voir le pendule oscillant dans un plan<br />

comme identique à celui d’un point matériel astreint à se déplacer sur un cercle vertical.<br />

Ces problèmes, d'allure un peu "académique", constituent en fait des<br />

modèles de systèmes physiques plus complexes, avec l’avantage qu’ils sont<br />

relativement simples à résoudre. Ces liaisons constituent les contraintes<br />

géométriques. Elles font partie intégrante de l'effort de modélisation du<br />

système physique. En particulier, en déclarant que des points matériels sont<br />

astreints à se déplacer sur une surface donnée, le mécanisme qui réalise<br />

cette contrainte n'est même pas spécifié. Par exemple, pour un point<br />

matériel pesant, astreint à se déplacer sur un cylindre d'axe horizontal, la<br />

question de savoir si le point matériel est posé dessus ou dedans, est<br />

oblitérée. Il pourrait y avoir un mécanisme idéal, qui glisse sans frottement<br />

sur la surface, auquel le point matériel est accroché. En invoquant une<br />

liaison, il est possible de faire abstraction de tous ces détails.<br />

A toute liaison du type évoqué ici est associée une force, dite force de liaison. Les forces<br />

de liaisons évoluent au cours du temps de façon à maintenir le mouvement qui satisfasse<br />

les liaisons. Ces forces de liaison représentent les réactions de l'objet qui matérialise cette<br />

contrainte.<br />

Démonstration d'auditoire : mesure de la force de tension de la corde d'un pendule (image<br />

ci-contre).<br />

Si un point est astreint à se déplacer sur une surface, la force de liaison est normale à la<br />

surface. Une composante tangentielle représenterait une force de frottement, ce qui est tout<br />

autre chose que la liaison.<br />

Pendule mathématique<br />

Système : pendule mathématique dans le champ de la pesanteur (défini par une force F verticale constante)<br />

oscillant dans un plan vertical.


10/12/2005 103<br />

La pesanteur est ici décrite par une force verticale uniforme et constante. Il deviendra clair alors, que<br />

l'observation selon laquelle la période d'un pendule est indépendante de la masse, implique que la pesanteur est<br />

proportionnelle à la masse.<br />

Référentiel, repère, coordonnées<br />

Référentiel matérialisé par les axes Oxy, l'axe Ox vertical, x positif vers le bas.<br />

P, O , z<br />

Coordonnées cylindriques , -<br />

Repère : eP , eO<br />

, ez<br />

Bilan des forces : voir dessin<br />

- pesanteur F<br />

- fil ou barre: force T<br />

On peut exprimer ce problème de mécanique en disant que le point matériel est astreint à se déplacer dans un<br />

plan vertical, à une distance fixe d'un point O du référentiel. C'est la liaison. Une description en termes de<br />

liaisons permet d'éviter de dire qu'il y a une barre sans masse et que l'articulation en O est sans frottement.<br />

Contraintes<br />

P %) longueur du fil ou barre<br />

7 ! P % !! P % 0<br />

Comme le mouvement est astreint à un plan, il vient aussi<br />

z % 0, z! % !! z % 0<br />

Cinématique :<br />

On utilise la formule de l’accélération en coordonnées cylindrique (voir formulaire) :<br />

2<br />

, P P ! O - ,<br />

! !!<br />

P<br />

P O P O -<br />

a % !! " eˆ $ ! $ eˆ $ !! z eˆ<br />

Les contraintes impliquent :<br />

2<br />

a % ") ! O e $ ) !! O e<br />

, - P , -<br />

2<br />

O z<br />

O<br />

Équations du mouvement<br />

Nous invoquons la loi de Newton<br />

choisi. Ainsi, il vient :<br />

" ) ! % "<br />

m ) !! O % " F sin O<br />

2<br />

m O F cos O T<br />

F<br />

% ma . Nous projetons toutes les grandeurs vectorielles dans le repère<br />

Note technique sur le signe de la force de contrainte projetée<br />

Il n'est pas toujours évident quel est le sens d'une force de contrainte. Il suffit de choisir un sens sur la figure, de<br />

faire les projections avec le signe correspondant. A la fin de la résolution, si T < 0, cela veut dire que T pointe<br />

dans la direction opposée a celle du dessin.<br />

Galilée observa que la période d'oscillation d'un pendule est indépendante de la masse. En considérant<br />

m)<br />

!! O % " F sin O


10/12/2005 104<br />

il faut conclure que F doit être de la forme m . g où g est une constante. L'équation du mouvement pour O<br />

devient:<br />

!! g<br />

O % " sin O<br />

)<br />

Elle est indépendante de la masse. Quand cette équation différentielle sera résolue, l'autre<br />

fournira la force de liaison T.<br />

Une méthode d'intégration souvent utilisée<br />

Il arrive souvent qu'une équation du mouvement ait la forme: x % F , x-<br />

!! . La démarche suivante, démontrée ici<br />

pour ce cas particulier, permet d'intégrer. En multipliant par ! O l'équation du mouvement<br />

!!! g<br />

OO % " sin O ! O<br />

l<br />

il est possible de repérer des dérivées par rapport au temps :<br />

d 4 1 ! 2 d g<br />

2 O<br />

1 / %<br />

4 2 cos O<br />

1<br />

/<br />

dt 3 2 0 dt 3 ) 0<br />

Il ne faut pas oublier d'ajouter une constante en intégrant :<br />

1 ! 2 g<br />

O " cos O % constante<br />

2 )<br />

Cette constante est déterminée par les conditions initiales. Considérons qu'à t = 0, le point matériel soit lâché<br />

avec une vitesse nulle d'un angle O . Ainsi la constante est la valeur de<br />

1 ! 2 g<br />

O " cos O<br />

2 )<br />

g<br />

à t = 0, soit " cos O o<br />

. Alors :<br />

)<br />

1 !<br />

2<br />

2<br />

O " O % " Oo<br />

o<br />

g g<br />

cos cos<br />

) )<br />

dO<br />

2g<br />

% " cosO<br />

" cosOo<br />

dt ) %&&'&&(<br />

dt % "<br />

S0<br />

) dO<br />

2g<br />

cosO<br />

" cosO<br />

o<br />

Une telle équation peut être intégrée. Elle fournit le temps en fonction de la position, au lieu de l’inverse, la<br />

position en fonction du temps.<br />

O<br />

dO?<br />

4 ) 1<br />

t " 0 % g<br />

"<br />

, 0-<br />

cos cos 2g<br />

O t%<br />

O? " O 2 /<br />

o 3 0<br />

%&'&(<br />

Oo<br />

" 1<br />

Ceci est de la forme t = F (O ) qu'on peut inverser pour trouver O , t- % F , t-<br />

L'intégrale ci-dessus est dite elliptique.


10/12/2005 105<br />

Discussion qualitative<br />

Il arrive très souvent que l’intégration soit difficile. Il est alors bon dans la pratique de conduire une première<br />

1<br />

étude des solutions possibles. Dans le cas présent, on a ! 2 g<br />

O % , cos O " cos Oo<br />

- ,<br />

2 )<br />

cos " cos S 0<br />

O O o<br />

donc , -<br />

On voit par inspection du croquis que cela implique que l'angle est limité, exactement comme on le sait de<br />

l’expérience.<br />

On consacrera une section entière aux discussions qualitatives.<br />

Petites Oscillations<br />

Si ;<br />

o<br />

LL 1 , alors on peut faire l’approximation sin; Q ; et l’équation du mouvement devient :<br />

!! g<br />

; % " ;<br />

)<br />

C'est l'équation d'un oscillateur harmonique de période 2<br />

><br />

) .<br />

g<br />

Démonstration d'auditoire :<br />

Un pendule est formé d'une tige rigide de masse négligeable en comparaison de la masse au bout de la tige. Si le<br />

mouvement commence à un angle voisin du point le plus haut du pendule, il apparaît clairement que la période<br />

devient très grande.<br />

Le graphe ci-dessous indique le rapport de la période à l’amplitude donnée en abscisse par rapport à celle d’une<br />

amplitude infiniment petite. Une simulation du mouvement du pendule est à disposition dans un programme<br />

Mathematica.


10/12/2005 106<br />

Un laboratoire "virtuel" qui permet de découvrir les propriétés des pendules peut être examiné sur le réseau<br />

Internet. 24 Le lecteur avancé (il faut connaître la notion d’énergie mécanique) peut aussi regarder la question du<br />

pendule dont la période ne dépend pas de l’amplitude. Son l’analyse est donnée ci-après.<br />

Le pendule cycloïdal<br />

Huygens (1629-1695) découvrit que la période d'oscillation d'un<br />

point pesant glissant sans frottement sur une cycloïde est<br />

indépendante de l'amplitude et vaut :<br />

4R<br />

T % 2 ><br />

g<br />

où R est le rayon du cercle générateur de la cycloïde. Cette propriété du pendule<br />

cycloïdal peut être vérifiée en invoquant la conservation de l’énergie mécanique.<br />

L'équation paramétrique d'une cycloïde peut s'écrire (voir graphique) :<br />

x % R (; " sin (;<br />

))<br />

z % R (1 " cos (;<br />

))<br />

Ecrivons la conservation de l'énergie en prenant l'énergie potentielle 0 à ; % > .<br />

1 2 2<br />

m ( x! $ z!<br />

) " mg z $ mg 2 R % E<br />

2<br />

x!<br />

% R ( ! ; " ! ; cos (;<br />

))<br />

z!<br />

% R ! ; sin (;<br />

)<br />

24 http://monet.physik.unibas.ch/~elmer/pendulum/index.html


10/12/2005 107<br />

1<br />

m R<br />

2<br />

1<br />

2<br />

1<br />

2<br />

! ; (1 $ cos (; ) " 2 cos (; ) $ sin (;<br />

))<br />

2 2 2 2<br />

2 2<br />

m R mg R E<br />

2 2 2 2<br />

m R mg R E<br />

2 2 2<br />

; ; ;<br />

d<br />

, -<br />

" mg R (1 " cos (;<br />

)) $ 2 mg R % E<br />

! ; 2 (1 " cos (; )) $ (1 $ cos (;<br />

)) %<br />

! ; 4 sin (; / 2) $ 2 cos (;<br />

/ 2) %<br />

! sin ( / 2) $ ( g / R) cos ( / 2) %<br />

E<br />

2<br />

2 m R<br />

2<br />

2<br />

4 cos ( / 2) ( g / R) cos ( / 2)<br />

dt<br />

; $<br />

;<br />

E<br />

%<br />

2 m R<br />

On opère alors un changement de variable :<br />

u % cos ( / 2)<br />

u!<br />

;<br />

g E<br />

$ u %<br />

4R<br />

8mR<br />

2 2<br />

2<br />

On peut conclure en dérivant cette équation par rapport au temps :<br />

g<br />

2 uu !!! $ 2 uu!<br />

% 0<br />

4R<br />

g<br />

u!!<br />

% " u<br />

4R<br />

2<br />

C'est l'équation d'un oscillateur harmonique, dont la fréquence est indépendante de l'amplitude ! Dans son traité<br />

de mécanique, C. Gruber montre comment construire un pendule cycloïdal. 25<br />

Bille dans un anneau en rotation<br />

Démonstration d'auditoire : une bille roule dans un anneau vertical en rotation uniforme à une vitesse<br />

angulaireA . A petite vitesse de rotation, la bille oscille autour du point le plus bas de l'anneau. A plus grande<br />

vitesse, la position d'équilibre est hors de l'axe de rotation de l'anneau.<br />

25 C. Gruber, « Mécanique Générale », PPUR


10/12/2005 108<br />

Un des aspects les plus intéressant de ce système, bien<br />

qu'il soit difficile de le mettre en évidence sur ce simple<br />

montage, est l'existence d'une vitesse de rotation critique<br />

A à laquelle la position d'équilibre change. A cette<br />

c<br />

valeur deA , la fréquence des petites oscillations<br />

c<br />

s'annule. Ce phénomène ressemble à celui observé dans<br />

des cristaux ferroélectriques, où un mode propre de<br />

vibration du cristal a sa fréquence qui s'annule à une<br />

température critique. En dessous de cette température,<br />

certains ions du cristal changent leur position d'équilibre,<br />

donnant lieu à la ferroélectricité du cristal.<br />

On modélise le système mécanique par un point matériel<br />

de masse m, pesant, c'est-à-dire sous l'effet du champ de la pesanteur, astreint à se déplacer sans frottement sur<br />

un cercle vertical en rotation autour d'un grand axe du cercle à la vitesse angulaire A constante.<br />

Référentiel, coordonnées repère<br />

On prend pour référentiel le châssis qui tient l’axe de l'anneau et le dispositif le faisant tourner. Sur le graphique,<br />

le système d'axes cartésiens est supposé lié à ce référentiel. Les coordonnées sphériques sont particulièrement<br />

bien adaptée pour repérer le point matériel. Les projections sont faites dans le repère associé.<br />

Le fait que le point matériel soit astreint à se déplacer dans l'anneau, alors que l'anneau tourne à vitesse angulaire<br />

constante, se traduit par les contraintes géométriques suivantes :<br />

Contraintes<br />

r % R % cste<br />

! O % A % cste<br />

Bilan des forces:<br />

Il y a bien sûr la pesanteur:<br />

mg % " mg cos; e $ mg sin;<br />

e<br />

;<br />

r


10/12/2005 109<br />

L'anneau exerce sur le point matériel une force de réaction. Cette force est telle que, en tout temps, on peut<br />

"remplacer" l'anneau par cette force. L'effet de l'anneau sur la bille s'exprime par cette force. Il n'y a pas de force<br />

de liaision dans la direction e ;<br />

.<br />

N % N e $ N O<br />

e O<br />

r<br />

r<br />

Cinématique<br />

Il faut exprimer les contraintes dans les expressions des vitesses et des accélérations :<br />

R % r,<br />

A % ! O<br />

7 !! r % r!<br />

% 0 !! O % 0 ! O % A<br />

Dans les expressions des composantes de l'accélération (voir formulaire), il reste les termes non nuls suivants :<br />

ar<br />

% " R ! " R<br />

a;<br />

% R !! " R sin<br />

a % 2 R A ! ; cos ;<br />

O<br />

2 2 2<br />

; A sin ;<br />

cos<br />

2<br />

; A ; ;<br />

Les équations du mouvement sont ainsi:<br />

,<br />

! 2 2 2<br />

sin -<br />

,<br />

!! 2<br />

-<br />

, 2 A ! ; cos ; - %<br />

O<br />

m " R ; " R A ; % " mg cos ; $ N r<br />

m R ; " R A sin ; cos ; % mg sin ;<br />

m R N<br />

Il faut noter un fait remarquable : la contrainte N O<br />

est non nulle si ! ; G 0 , c'est-à-dire que l’anneau doit exercer<br />

une force transverse quand le point matériel bouge par rapport à l'anneau. Quand le formalisme du mouvement<br />

relatif sera vu, cette force de liaison pourra être associée à l'accélération de Coriolis dont il faut tenir compte<br />

quand le mouvement est décrit dans le référentiel lié à l'anneau.<br />

On aborde ici un nouveau type d’examen des équations du mouvement. On va chercher les équilibres relatifs,<br />

discuter leur stabilité et déterminer la fréquence des petites oscillations autour des équilibres stables.<br />

Pour trouver l'équilibre de la bille relatif à l'anneau, il suffit de poser ! ; % !! ; % 0 dans les équations du<br />

mouvement :<br />

2 2<br />

m R sin mg cos N r<br />

" A ; % " ; $<br />

2<br />

" m R A sin ; cos ; % mg sin ;<br />

0 % N O<br />

De l’équation selon eˆ<br />

;<br />

il vient les solutions possibles suivantes :<br />

sin ; % 0 7 ; % 0, ; % ><br />

g<br />

sin; G 0 7 cos ;<br />

e<br />

% "<br />

2<br />

R A<br />

e<br />

Pour cette dernière solution, il faut conclure du signe du cosinus :<br />

e


10/12/2005 110<br />

> 3><br />

cos ; L 0 7 f;<br />

f<br />

2 2<br />

Et comme le cosinus est une fonction bornée, cos; L 1 , il faut que la vitesse de rotation de l’anneau soit<br />

assez grande pour que cette solution existe :<br />

A S A c<br />

%<br />

g<br />

R<br />

Equilibre à ; % 0<br />

On pose ; % 0 $ @;<br />

pour exprimer une déviation petite de la position d’équilibre. Dans la limite où @;<br />

petit :<br />

cos( @; ) J 1 sin( @; ) J @;<br />

L’équation du mouvement selon eˆ<br />

;<br />

fournit alors :<br />

..<br />

2<br />

; ( A ) ;<br />

R @ % R $ g @<br />

Cette équation implique qu’une petite déviation positive @;<br />

entraîne une accélération positive, donc un<br />

accroissement encore plus grand de @;<br />

. Le système est donc instable à cette position d’équilibre.<br />

Equilibre à ; % ><br />

On pose ; % > $ @;<br />

pour exprimer une déviation petite de cette position d’équilibre. Dans la limite où<br />

@;<br />

est petit :<br />

cos( > $ @; ) J " 1 sin( > $ @; ) J "@;<br />

L’équation du mouvement selon eˆ<br />

;<br />

fournit:<br />

..<br />

2<br />

; ( A ) ;<br />

R @ % " g " R @<br />

2<br />

Si la vitesse de rotation de l’anneau est lente dans le sens que g ! ou L<br />

c<br />

. Alors la position est stable,<br />

les petites oscillations constituent un oscillateur harmonique de fréquence j donnée par :<br />

, - 2 g 2<br />

2>j % " A<br />

R<br />

2<br />

Si g L RA , l’équilibre est instable.<br />

2<br />

Equilibre à cos ; % " g / RA<br />

On pose<br />

e<br />

e<br />

; % ; $ @;<br />

. Des développements limités au premier ordre effectués sur l’équation du mouvement<br />

selon eˆ<br />

;<br />

fournissent:<br />

..<br />

R @; " RA 2 sin( ; $ @; )cos( ; $ @; ) % g sin( ; $ @;<br />

)<br />

e e e<br />

..<br />

R @; " RA 2 + sin( ; ) $ @; cos( ; ) ( + cos( ; ) " @; sin( ; ) (<br />

* e e ' * e e '<br />

% g + sin( ; ) $ @; cos( ; )(<br />

* e e '<br />

Les termes de deuxième ordre sont négligés, parce que tout le calcul est limité au premier ordre en @;<br />

. Il<br />

reste ainsi:<br />

RA<br />

A<br />

A<br />

Les termes d'ordre zéro s’annulent, par définition de<br />

est<br />

;<br />

e<br />

.


10/12/2005 111<br />

..<br />

R @; " RA 2<br />

@; + " sin<br />

2<br />

(; ) $ cos<br />

2<br />

(;<br />

)(<br />

)* e e &'<br />

% g@<br />

; cos( ; )<br />

e<br />

Il vient une équation de type oscillateur harmonique :<br />

..<br />

2 2<br />

@; % " A sin (; ) @;<br />

e<br />

Par conséquent, sous les conditions d’existence de cet équilibre, la fréquence des petites<br />

oscillations autour de cet équilibre est donnée par :<br />

, -<br />

4<br />

2 2<br />

4 A 1<br />

% 2 "<br />

4 /<br />

c<br />

2>j A 1<br />

3 A 0<br />

En résumé, l’équilibre est stable à la position ;<br />

e<br />

% > quand A L Ac<br />

et à<br />

2<br />

,, c - -<br />

cos ; % " g / RA 2<br />

, ou<br />

;<br />

e<br />

% " Arc cos A A quand A ! Ac<br />

. La pulsation des petites oscillations vaut :<br />

2>j 4 A 1<br />

% 1" 2 /<br />

Ac<br />

3 Ac<br />

0<br />

2 2<br />

2>j<br />

A<br />

c<br />

4 4<br />

Ac<br />

Ac<br />

A<br />

2<br />

, quand A L Ac<br />

. Elle est donnée par :<br />

A<br />

% " , quand A ! Ac<br />

.<br />

La fréquence des petites oscillations passe par zéro au changement entre les deux régimes. 26<br />

e<br />

26 In Mathematica :<br />

Plot()If(x ' 1, *+++++++++++++++++++++<br />

x^2 # x^#2 , *++++++++++++++ 1 # x^2 ,-,<br />

#x, 0, 4$,


10/12/2005 112<br />

Chute sur sphere<br />

Un corps de masse m est posé au sommet d'une demi-sphère de rayon R. Il commence à glisser sans frottement.<br />

Ecrire les équations du mouvement sans les résoudre et trouver le point D de décollement.<br />

Point sur cône avec fil<br />

Un point matériel pesant, de masse m, est suspendu à un fil et soutenu par un cône d'axe vertical, d'ouverture<br />

dirigée vers le bas (angle 2 ). Il est donc astreint à se déplacer sur un cercle. Le fil est attaché au sommet du<br />

cône. Le frottement du point matériel sur le cône est de type visqueux (force proportionnelle à la vitesse). Le<br />

point matériel est initialement à l'arrêt. Il est soumis à une force de traction constante et tangente à l'arc de cercle.<br />

1) Ecrire les équations du mouvement<br />

2) Déterminer la tension du fil<br />

3) Au bout de combien de temps le point matériel décolle-t-il ?<br />

Pendule sur la porte<br />

Un pendule formé d'un point matériel pesant de masse m et d'un un fil sans masse de longueur L. Le pendule est<br />

astreint à osciller dans le plan d'une "porte" qui tourne autour d'un axe vertical à vitesse angulaire A constante.<br />

Le pendule est attaché à l'axe de rotation de la porte.<br />

a) Etablir le bilan des forces en présence,<br />

b) Ecrire les équations du mouvement.<br />

Point sur cylindre<br />

Un point matériel est astreint à se déplacer sur un cylindre infiniment long et de rayon R. Le point matériel est<br />

attiré vers un point O sur l'axe du cylindre par une force proportionnelle à la distance du point matériel au point<br />

O.<br />

a) Ecrire les équations du mouvement du point matériel. Il n'y a pas d'effet de pesanteur ni de friction dans ce<br />

problème. Les équations du mouvement doivent inclurent les forces de contraintes.<br />

b) Décrire le mouvement dans la direction de l'axe du cylindre


10/12/2005 113<br />

Le swing du golfeur<br />

L'examen d'un film ultrarapide du swing d'un golfeur suggère que les mains décrivent un cercle, avec une grande<br />

accélération au début du mouvement, puis une vitesse presque nulle au moment où les mains atteignent la<br />

position inférieure. La canne de gold atteint alors une vitesse maximum. Ces considérations suggèrent le modèle<br />

mécanique suivant.<br />

Un point matériel P de masse m est relié à un point A par une tige rigide sans masse, de longueur ** ) . Le point A<br />

décrit un cercle de rayon R centré en A. La pesanteur et toute forme de frottement sont négligées. Le mouvement<br />

du point A est donné par une fonction N % N(t) supposée donnée à l'avance (le mouvement imposé par le<br />

golfeur). Ainsi N ! N !! N sont supposés connus. Les mains du golfeur sont supposées ne pas imposer de moment<br />

de force en A.<br />

y<br />

P<br />

x'<br />

y'<br />

N<br />

;<br />

R<br />

O<br />

x<br />

A<br />

A) Soit ** " "<br />

Aa la vitesse instantanée de rotation de AG (la canne de golf). Exprimez ** Aa% A en fonction de<br />

;! et N!<br />

.<br />

B) La force en A est-elle nécessairement dans la direction de AG (la canne de golf) ? Et s'il y avait un fil souple<br />

à la place de la tige rigide sans masse, qu'en serait-il de cette force ?<br />

C) Dans le cas présent d'une tige rigide sans masse, quelle loi du mouvement peut-on invoquer pour déduire que<br />

la force est alignée avec AG. Quelle expérience vue en cours présente la même problématique ? Et si la masse<br />

de la tige n'était pas négligée, la force en A exercée sur la tige AG serait-elle alignée avec la tige AG ?<br />

C) Que devient le théorème du moment cinétique :<br />

d L " O<br />

% M "*<br />

** dt<br />

O<br />

quand on utilise comme point de référence un point mobile A au lieu d'un point O du référentiel ?<br />

E) Trouvez l'équation du mouvement pour ; . Vous pouvez l'exprimer en terme de N N N et de ; et A .<br />

Aide : appliquez le théorème du moment cinétique avec A comme point de référence. Une approche alternative<br />

est de suivre F) et G).<br />

F) Exprimez l'accélération absolue du point A en terme de N , N! , N!<br />

projetée dans le repère Ax'y'<br />

G) Exprimez l'accélération absolue du point P en terme de N , N! , N!<br />

et de ; et A


10/12/2005 114<br />

Systèmes ouverts<br />

Il existe une variété de systèmes mécaniques qui échangent de la masse avec l'extérieur. On les appelle des<br />

systèmes ouverts.<br />

Exemples:<br />

5 une fusée ou un turboréacteur. Note d’actualité : il existe un intérêt récent pour l’utilisation de réacteurs<br />

27 28<br />

à ion comme moyen de propulsion dans l’espace.<br />

5 actualité : un turboréacteur qui fonctionne à base d’ondes de choc pour éjecter de<br />

l’eau 29<br />

5 des escaliers roulants ou un ruban monte-charge<br />

5 une goutte de pluie accumulant de l'eau dans le brouillard<br />

5 une chaîne tombant sur une surface horizontale (démonstration d’auditoire).<br />

L'intérêt de ce passage est d'appliquer la deuxième loi de Newton dans sa<br />

forme générale, avec une quantité de mouvement qui varie parce que la<br />

27 Freeman Dyson, Les vaisseaux spatiaux du 21 ème siècle, Pour la Science, Nov 1995<br />

28 R.G. Jahn, Physics of Electric Propulsion, McGraw-Hill Series in Missile and Space Technology, 1968<br />

29 Pursuit Dynamics, voir http://www.pursuitdynamics.com/default.asp et New Scientist 6 March 2004, p. 24


10/12/2005 115<br />

masse varie, pas seulement la vitesse :<br />

dp<br />

dv<br />

F % G m car m=m(t)<br />

dt dt<br />

L’exemple le plus caractéristique est celui de la fusée. Admettons que la masse de la fusée m<br />

diminue selon une loi m = m (t) donnée. Les gaz sont éjectés à la vitesse d'éjection u,<br />

mesurée par rapport à la fusée elle-même. On considère l'évolution sur un temps dt petit.<br />

Entre t et t + dt, la masse et la vitesse de la fusée varient:<br />

dm<br />

m ( t $ @ t)<br />

% m $ @ t<br />

dt<br />

dm<br />

@ m % " @ t S 0<br />

dt<br />

La quantité de mouvement totale de la fusée et son combustible, au temps t, vaut :<br />

( t)<br />

% m8<br />

p<br />

v<br />

Au temps t $ @ t , la fusée a diminué de masse. La masse éjectée @ m a une vitesse u $ v par rapport au<br />

référentiel. Cette composition des vitesses deviendra naturelle quand on aura formalisé la notion de vitesse<br />

relative (chapitre : mouvement relatif). L’intuition physique suffit cependant à comprendre ce point. On peut<br />

penser à la vitesse d’un enfant qui court dans un train à une vitesse u, alors que le train va a une vitesse v. Il est<br />

clair que la vitesse de l’enfant par rapport au sol vaut u+v.<br />

La quantité de mouvement totale au temps t<br />

, - , - , -<br />

p ( t $ @ t)<br />

% m t $ @ t v $ @ v $ @ m u $ v<br />

$ @ t vaut ainsi :<br />

4 dm 1 dm<br />

= 2 m $ @ t / , v $ @ v- " @ t , u $ v-<br />

3 dt 0 dt<br />

La deuxième loi de Newton dans sa formulation généralisée (en terme de quantité de mouvement) implique que<br />

si la fusée subit une force F , on a :<br />

p ( t $ @ t) " p ( t)<br />

% F @ t<br />

Avec les valeurs de la quantité de mouvement trouvée ci-dessus, il vient :<br />

F@ t %<br />

4 dm 1 4 dm 1<br />

2 m $ @ t / , v $ @ v- $ 2 " @ t / , u $ v-<br />

" mv<br />

%<br />

3 dt 0 3 dt 0<br />

dm dm<br />

mv $ m@ v $ @ t 8 v " @ t , u $ v-<br />

" mv<br />

dt dt<br />

Dans ce calcul, on a négligé les termes du deuxième ordre. En réarrangeant les termes :


10/12/2005 116<br />

dm<br />

m @ v % " 8@ t 8 u + F@<br />

t<br />

+ dt<br />

S0<br />

@ v 4 dm 1<br />

m % " 2 " / 8u + F<br />

@ t 3 dt 0<br />

En passant à la limite, il vient :<br />

dv<br />

dm<br />

m % 8u + F<br />

dt dt<br />

une bombonne de CO 2 est placée sur un chariot. Le professeur<br />

s’assied sur le chariot, ouvre la bouteille et s’en va ainsi…<br />

Fusée<br />

Une fusée contient un mélange combustible qui peut être éjecté par une tuyère avec une vitesse u = 3 km . s -1<br />

(par rapport à la tuyère). Elle est disposée verticalement, la tuyère dirigée vers le bas, et on la suppose guidée de<br />

manière à avoir une trajectoire verticale. On négligera la variation de la pesanteur avec l'altitude et on prendra g<br />

constant. La masse du combustible est m , et la masse totale du reste de la fusée (réservoirs, accessoires, etc...)<br />

est M .<br />

a) Montrer que la fusée ne peut décoller que si le débit de gaz brûlés (masse par unité de temps) est supérieur à<br />

une limite que l'on indiquera.<br />

b) La masse du mélange combustible est m o au départ, et on suppose que la masse restante évolue suivant la loi<br />

:<br />

m % m 1 t<br />

0<br />

" ( 0 L t L H )<br />

, -<br />

Quelle est la valeur maximale de H qui permet le décollage ?<br />

c) Calculer v (t) pour ( 0 < t < H ).<br />

H


10/12/2005 117<br />

Loi de la Gravitation de Newton<br />

La loi de la gravitation universelle de Newton peut être vue comme un monument<br />

symbolisant un tournant définitif dans un moment passionnant de l’histoire des sciences.<br />

(Voir tableau) La révolution copernicienne signale un renouveau intellectuel important. Le<br />

procès de Galilée stigmatise un déplacement des systèmes de valeurs. Ce sont là des grands<br />

moments de l’histoire de la pensée, qu’il vaut la peine de découvrir. Prendre conscience de<br />

ces grands débats peut motiver l’étudiant dans son apprentissage de la mécanique. L’étudiant<br />

en physique peut y voir une occasion de s’inscrire dans une continuité culturelle. 30<br />

Aristote (384-<br />

322 av. JC)<br />

Aristarque de<br />

Samos<br />

(310-230 av.<br />

JC)<br />

Ptolémée<br />

Moyen-Age -><br />

XVIème s.<br />

Copernic<br />

(1474-1543)<br />

Tycho Brahé<br />

(1546-1601)<br />

Giordano<br />

Bruno<br />

Galilée<br />

Terre au centre<br />

Planètes sur sphères concentriques<br />

Soleil au centre<br />

Planètes sur orbites circulaires centrées sur le Soleil<br />

Terre fixe<br />

Soleil : cercle décentré<br />

Planètes : épicycles (cercles sur cercles)<br />

Aristote<br />

Reprend Aristarque :la Terre n’est pas le centre de l’Univers, vie du temps<br />

des humanistes.<br />

« The theory of the Earth’s motion is admittedly difficult to comprehend, for<br />

it runs counter to appearances and to all tradition. But if God wills, I shall<br />

in this book make it clearer than the Sun, at least to mathematicians.” 31<br />

Mesures très précises. Danois, le roi lui donne une île et un financement<br />

généreux.<br />

Observatoire extraordinaire, mais pas de télescope.<br />

Le soleil n’est pas le centre de l’Univers, il y a beaucoup de soleils. Vie du<br />

temps de l’inquisition : il est brûlé sur le bûché<br />

Le procès …<br />

La loi de force de la gravitation universelle de Newton a résisté à toutes les investigations<br />

critiques pendant des siècles ! Un article relativement récent dans la revue Nature 32 faisait état<br />

des tentatives visant à trouver une déviation de la loi de Newton, de la forme :<br />

30 Leo Kadanoff, “Greats”, Physics Today April 1994, et Gruner, Langer, Nelson, Vogel, “What future will we choose for Physics?”, Physics<br />

Today, December 1995<br />

31 Copernic, De Revolutionibus Orbium Coelestium, tiré de : « And there was light », Rudolf Thiel, André Deutsch, 1958<br />

32 E. Fischback, C. Talmadge, “Six years of the 5 th force”, Nature vol. 356, 207(1992)


10/12/2005 118<br />

W 4 r 1 X m m<br />

F ( r) % " GI<br />

Y1 $ N 21$<br />

/ e r<br />

[ 3 . 0 \ r<br />

" r / . 1 2<br />

Z ˆ<br />

2<br />

La déviation, si elle existe, est minime. De telles études continuent ! En 1999, un comité<br />

international décida d’augmenter l’incertitude officielle sur la valeur de la constante G au vue<br />

des différences dans les mesures répertoriées. Cette décision a motivé des chercheurs à<br />

améliorer cette mesure. 33 D’autres essaient de trouver des déviations à très courtes échelles<br />

avec un très élégant pendule de torsion (Figure). 34<br />

En plus de la question d’une déviation possible de la loi de Newton, la gravitation aboutit à<br />

des problèmes fondamentaux de la physique. Il y a le mystère de la matière obscure (« dark<br />

matter ») en astrophysique. De plus en plus d’évidences expérimentales indiquent que le 90%<br />

de la matière de notre univers n’est pas lumineuse, en ce sens que cette matière n’émet pas et<br />

ne réfléchit pas d’ondes électromagnétiques. Cette forme abondante mais inconnue de matière<br />

33 F. Nolting, J. Schurr, St. Schlamminger, W. Kündig, „Determination of the gravitational constant G by means of a beam balance“,<br />

Europhysics News July/August 2000, p. 25<br />

34 “Theorists and Experimentalists seek to learn why gravity is so weak”, B. Schwarzschild, Physics Today Sept. 2000, p. 22-24,<br />

http://www.npl.washington.edu/eotwash


10/12/2005 119<br />

ne se révèle que par ses interactions gravitationnelles. Elle fut découverte par des astronomes<br />

qui mesuraient la vitesse de rotation d’étoiles autour du centre de galaxies en spirales et le<br />

mouvement de clusters de galaxies. Comprendre la nature de cette matière obscure est devenu<br />

un des plus grands défis de l’astrophysique et de la physique des particules élémentaires. 35<br />

Enfin, il faut noter que la loi de gravitation s’inscrit de nos jours dans un cadre théorique<br />

solide appelé la théorie de la relativité générale d’Einstein. Dans le courant du 20 ème siècle,<br />

toutes les autres forces de la Nature ont pu être décrites par des formes avancées de la<br />

mécanique quantique. Il appartient au 21 ème siècle de joindre ces deux corps théoriques !<br />

Les lois de Kepler<br />

Kepler (1571-1630) fit confiance à l'exactitude des mesures de son maître Tycho Brahé. En<br />

1609, l'analyse détaillée de ces mesures fournit à Kepler deux lois :<br />

1 ère loi : les trajectoires des planètes sont des ellipses, dont le Soleil est un des foyers.<br />

2 ème loi : le rayon-vecteur du soleil à la planète balaie des aires égales pendant des intervalles<br />

de temps égaux.<br />

La précision des observations nécessaires pour en arriver à ces conclusions est remarquable.<br />

En effet l'orbite de Mars est une ellipse dont le grand axe et le petit axe ne diffèrent que de<br />

0.4%. La précision des mesures de Tycho Brahé est admirable!<br />

10 ans plus tard Kepler obtient la 3 ème loi qui lie la période de l'orbite de plusieurs planètes et<br />

leur grand axe :<br />

2<br />

, période-<br />

est une constante, la même pour toutes les planètes<br />

3<br />

, grand axe-<br />

Actualités : il a été possible récemment d’observer l’orbite d’étoiles au centre de notre<br />

galaxie ! 36<br />

Signification et conséquence de la loi des aires<br />

La vitesse aérolaire est l'aire balayée par unité de temps par le rayon vecteur du foyer O au<br />

point P de la trajectoire. On peut exprimer cette aire sous la forme :<br />

1<br />

dA % aire , OPP '- % r v dt sin , v,<br />

r -<br />

2<br />

35 d’après K.P. Pretzl, « Bringing Dark Matter in from the Dark », Europhysics News, 24(1993) p. 167<br />

36 http://www.mpe.mpg.de/ir/GC/index.php


10/12/2005 120<br />

Il est possible de donner une forme vectorielle à cette définition, en posant :<br />

1 1<br />

!A % r ] v % L<br />

2 2m<br />

L est le moment cinétique par rapport au foyer O de la planète de vitesse v et de masse m.<br />

Ainsi la loi des aires et la planéité des orbites (implicite dans la 1 ère loi) permet de dire que L<br />

est constant. Le passage à la définition vectorielle de la vitesse aérolaire inclut le fait que le<br />

mouvement est plan. En effet pour deux positions numérotées 1 et 2, on a<br />

0 % x 8 x ] v % x 8 x ] v<br />

, - , -<br />

1 1 1 1 2 2<br />

La première égalité est vraie pour tout vecteur. La deuxième applique la loi des aires. Comme<br />

x<br />

1<br />

et x<br />

2<br />

sont deux positions quelconques, on doit avoir pour tout x<br />

1<br />

que x1<br />

est dans le plan<br />

normal à L . La conservation du moment cinétique implique :<br />

d<br />

dt<br />

dv<br />

r ] v % % v ] v $ r ] % r ] a<br />

dt<br />

, - 0<br />

On voit ainsi que a et r sont parallèles. La force est donc parallèle au rayon vecteur. Une<br />

force qui pointe toujours vers un même point est appelée une force ‘centrale’.<br />

Pour poursuivre l’analyse des lois de Kepler, on exprime le moment cinétique dans ce plan en<br />

coordonnées cylindriques (r,; , z) :<br />

2<br />

% m r<br />

r<br />

] , r<br />

r<br />

$ r ! ;<br />

; - % m r !<br />

2<br />

L e ! e e ; ez % Lez<br />

avec L % mr ! ; . ez<br />

est le vecteur unitaire normal<br />

au plan de l’orbite. On exprime aussi les équations du mouvement en coordonnées<br />

cylindriques. Pour la clarté de l’exposé, on supposera, en suivant Newton, une force<br />

" K<br />

d’attraction centrale de magnitude (K>0):<br />

2<br />

r<br />

2 " K<br />

m( !! r " r ! ; ) %<br />

2<br />

r<br />

m( r !! ; $ 2 r!<br />

! ; ) % 0<br />

La deuxième équation est équivalente à la conservation du moment cinétique L. Il suffit de<br />

2<br />

dériver L % mr ! ; par rapport au temps pour le constater. La première équation du mouvement<br />

peut s’intégrer une fois en multipliant par r! et en remplaçant ! ; par son expression en termes<br />

de L et r. Il apparaît alors des termes qui s’identifient tout de suite comme des dérivées par<br />

rapport au temps :


10/12/2005 121<br />

2<br />

2 L r! " Kr!<br />

m( rr !!! " rr! ! ; ) % m( rr !!! " ) %<br />

2 3 2<br />

m r r<br />

2<br />

d 4 1 2 L K 1<br />

2 mr!<br />

$ " % 0<br />

2 /<br />

dt 3 2 2mr r 0<br />

Il vient ainsi une constante du mouvement (on verra que c’est l’énergie mécanique) :<br />

1 2 2 2 K<br />

E % m , r!<br />

$ r ! ; - " %<br />

2<br />

r<br />

2<br />

1 2 1 L K<br />

mr!<br />

$ "<br />

2<br />

2 2 mr r<br />

Des équations du mouvement, il est possible de tirer une équation différentielle pour la<br />

trajectoire. 37 Il s’agit ici seulement de constater que cette loi de force est compatible avec les<br />

lois de Kepler. L’importance de la démarche est plutôt de nature historique. La première<br />

équation du mouvement, compte tenu de la conservation du moment cinétique, s’écrit :<br />

2<br />

L " K<br />

mr !! " %<br />

3 2<br />

mr r<br />

1<br />

On opère un changement de variable : q % . Par différentiation, les expressions suivantes<br />

r<br />

sont obtenues :<br />

" 1 dq 2 dq L dq<br />

r!<br />

% ! ; % " r ! ; % "<br />

2<br />

q d; d; m d;<br />

2 2 2 2<br />

L d q L d q L L 2 d q<br />

!! r % " ! ; % " % " q<br />

2 2 2 2 2<br />

m d; m d; mr m d;<br />

En substituant dans l’équation du mouvement, il vient :<br />

2<br />

d q Km<br />

q<br />

2 2<br />

d; $ % L<br />

Cette équation différentielle est de la forme de celle de l’oscillateur harmonique. Elle a donc<br />

une solution générale de la forme :<br />

1 Km<br />

q % % $ C cos( ; $ ;<br />

2<br />

0)<br />

r L<br />

On peut poser C > 0 sans perte de généralité. C’est l’équation d’une conique (ellipse, parabole<br />

ou hyperbole). Les deux extrema de r sont nécessairement donnés par :<br />

1 Km 1 Km<br />

% $ C % " C<br />

2 2<br />

r L r L<br />

1 2<br />

Km<br />

Si C ! , il n’y a qu’un seul extremum, car r ne peut pas être négatif. L’orbite est alors<br />

2<br />

L<br />

une hyperbole. Dans le cas contraire, il s’agit d’une ellipse. Une discussion qualitative permet<br />

37 Ce n’est pas une aptitude à développer pour l’étudiant typique qui utiliserait cet ouvrage.


10/12/2005 122<br />

d’identifier efficacement ces différents régimes, 38 sans avoir recours à une intégration comme<br />

celle-ci !<br />

Dans la mesure où on s’est ainsi convaincu que la trajectoire est une ellipse, on a confirmé<br />

2<br />

que la loi en 1/ r postulée par Newton vérifie la loi des aires et la loi selon laquelle les orbites<br />

sont des ellipses. Il reste à examiner ce que la troisième loi fournit. On va voir qu’elle nous dit<br />

quelque chose de crucial à propos de la constante K ! Pour invoquer la période, il suffit de<br />

considérer :<br />

2<br />

2<br />

T<br />

2><br />

2<br />

dt 1 mr<br />

mr<br />

mr<br />

% %<br />

d; !<br />

De là il vient dt % d;<br />

et la période : dt T d<br />

; L<br />

L<br />

g % % g ;<br />

L<br />

0 0<br />

Vu le lien entre la vitesse aérolaire et le moment cinétique, TL / m est deux fois l’aire A de<br />

l’ellipse. Cela se confirme en exprimant l’intégrale sur ; comme une intégrale double :<br />

2> 2><br />

2<br />

r (;<br />

)<br />

TL<br />

% r d; % d;<br />

2 r ' dr ' % 2A<br />

m<br />

g g g<br />

0 0 0<br />

Ainsi, pour trouver la période, il suffit de calculer l’aire de l’ellipse:<br />

2><br />

1 d;<br />

A %<br />

2<br />

2<br />

g<br />

0 4 Km 1<br />

2 $ cos<br />

2 C ; /<br />

3 L 0<br />

Cette intégrale peut être obtenue dans une table ou avec un programme comme Mathématica.<br />

Il vient :<br />

Km<br />

2> 4 2<br />

TL 1<br />

2 1 /<br />

CL<br />

%<br />

3 0<br />

2<br />

2<br />

3/ 2<br />

m C 44 Km 1 1<br />

1<br />

2 "<br />

22 /<br />

3 CL 0 /<br />

3 0<br />

Notons 2a le grand axe de l’ellipse :<br />

4 Km 1<br />

2<br />

2<br />

1 1 1<br />

2 /<br />

CL<br />

2a<br />

% $ %<br />

3 0<br />

Km Km<br />

2<br />

" C $ C<br />

C 44 Km 1 1<br />

2 2<br />

L L " 1<br />

22 2 /<br />

3 CL 0 /<br />

3 0<br />

Par conséquent, le rapport invoqué par la 3 ème loi de Kepler vaut :<br />

2 2<br />

T 4><br />

m<br />

%<br />

3<br />

a K<br />

Il faut que ce rapport soit indépendant de m, puisqu’il doit être le même pour toute planète.<br />

Par conséquent, la constante K doit être proportionnelle à m ! Comme l’action est mutuelle<br />

entre le soleil et la planète, si la constant K est proportionnelle à la masse d’un des astres de<br />

l’interaction, elle doit aussi être proportionnelle à la masse de l’autre astre !<br />

La dérivation ci-dessus aurait pu être conduite dans l’ordre inverse. On aurait posé que<br />

l’orbite est une ellipse avec l’équation donnée. On aurait trouvé pour cette équation horaire de<br />

l’ellipse une équation du mouvement avec un terme en<br />

K<br />

r<br />

2 et la troisième loi aurait fourni de<br />

même la proportionnalité à la masse. La démarche aurait été plus difficile à suivre, mais elle<br />

est équivalente.<br />

38 voir ce sujet dans le chapitre « discussion qualitative »


10/12/2005 123<br />

Loi de la gravitation de Newton<br />

Ainsi, en 1677, Newton déduit des données astronomiques et des lois de Kepler en particulier<br />

la loi de la gravitation. "Dans cette philosophie (la philosophie expérimentale), les<br />

propositions sont tirées des phénomènes et généralisées par induction". 39 La force<br />

d'attraction mutuelle entre deux masses M et m est donnée par :<br />

G M m r<br />

F % "<br />

2<br />

r r<br />

où r est le rayon vecteur joignant les deux masses et G est une constante universelle, G=<br />

6.67300 × 10 -11 m 3 kg -1 s -2 .<br />

Champ de gravitation<br />

La relation entre pesanteur et gravitation revêt une signification historique. Selon Mach,<br />

Newton aurait procédé par une extension conceptuelle, du projectile sur la terre à la<br />

trajectoire de la Lune autour d’elle. Il ne nie pas la grandeur du travail hypothético-déductif<br />

des Principia, mais il admire sans réserve le travail d’induction :<br />

« A côté de cette contribution déductive […] la science est redevable à Newton d’un travail<br />

d’invention […] : de quelle nature est l’accélération qu’est la condition du mouvement<br />

curviligne des planètes autour du soleil et des satellites autour de la Terre. Avec une grande<br />

hardiesse de pensée, Newton admet (et précisément par l’exemple de la Lune) que cette<br />

accélération n’est pas essentiellement différente de cette accélération de la pesanteur qui nous<br />

est familière. […] Voyant que l’attraction terrestre ne se fait pas sentir seulement à la surface<br />

de la Terre, mais aussi sur les hautes montagnes et dans les mines profondes, le physicien<br />

habitué à la continuité de la pensée se représente cette attraction comme agissant encore à des<br />

hauteurs et à des profondeurs plus grandes que celles qui nous sont accessibles. Il se demande<br />

où est la limite de son influence, et si celle-ci ne s’étendrait pas jusqu’à la Lune ? Cette<br />

question provoque un puissant élan d’imagination et, lorsqu’elle se pose à un génie<br />

intellectuel tel que Newton, elle a pour conséquence nécessaire les progrès les plus grands. »<br />

40<br />

Il est possible de manipuler l’expression mathématique de la loi de la gravitation de manière<br />

à faire ressortir une analogie avec l’effet de la pesanteur. En effet, la loi de la gravitation entre<br />

deux corps peut être exprimée en terme du champ gravitationnel à la position r produit par<br />

39 Newton, in Principia, Scholium général, T. 2, cité dans "Du Flou au Clair" de Michelle Goupil<br />

40 Ernst Mach dans « La Mécanique » trad. Par Emile Piccard, 1904, dans III. Travaux de<br />

Newton parag. 3


10/12/2005 124<br />

G M<br />

une masse M à l’origine : g ( r) % " e<br />

2 r<br />

. La force subie par une masse test m dans ce<br />

r<br />

champ est F % mg !<br />

A la surface de la Terre, une masse test m subit l'effet superposé de tous les points de la<br />

Terre. Pour calculer la résultante, nous découpons la Terre en masses infinitésimales.<br />

Au point m, on sent le champ g<br />

i<br />

produit par chaque masse M<br />

i<br />

. La somme sur toutes les<br />

masses infinitésimales devient, par un passage à la limite, une intégrale de volume. Ainsi :<br />

4 " G , R " r - 1<br />

g ( R) % ggg dx dy dz P ( r)<br />

3<br />

2 /<br />

volume<br />

3 R " r 0<br />

Il est possible d’effectuer cette intégrale triple sans trop de complications pour une<br />

distribution sphérique de masse, de densité P ( r ) uniforme, de masse totale M. Il vient<br />

G M<br />

g ( R) % " e<br />

2 r<br />

comme si la Terre était une masse ponctuelle ! La déviation de la Terre par<br />

R<br />

rapport à une sphère, la présence de cavités souterraines ou de montagnes modifient la valeur<br />

de g.<br />

Actualité : déviation de g mesurée sur toute la Terre, déterminée par 2 satellites dont la<br />

séparation est contrôlée par un faisceau micro-ondes, et dont la position est déterminée par<br />

GPS. 41<br />

A ce point du cours, les étudiants n'ont pas vu les intégrales multiples, ni le théorème de<br />

Gauss. Il n'y a donc pas lieu de s'étendre sur ce sujet. En revanche, il est utile de comprendre<br />

41 New Scientist, 21.8.03, p. 17


10/12/2005 125<br />

que la règle ci-dessus, qui associe la Terre à un point matériel, n'est pas automatique, mais<br />

résulte d'une approximation. L’étudiant plus curieux suivra la présentation intuitive suivante<br />

du théorème de Gauss.<br />

On définit le flux de g à travers une surface.<br />

Le vecteur g est décomposé en ses composantes normales et tangentielles à la surface : g = g T $ g $ . Le flux<br />

O de g à travers A est défini par O % A 8 g % A 8 g 8 cos ; . Considérons alors le flux au travers<br />

T<br />

d’une surface fermée entourant une masse ponctuelle M.<br />

dO = flux de g à travers dA = dA g cos ; = g 8 dA cos ; =<br />

G M 8<br />

dA cos ;<br />

r2<br />

Or dA cos; est l’élément de surface sur la sphère centrée en M, de rayon r. Appelons cet élément de<br />

sphère dS. dS est proportionnel à<br />

et N . Il vient :<br />

cos; % % O cosN N<br />

2<br />

dA dS r d d<br />

2<br />

r (voir esquisse). Repérons la position de dA sur la surface par des angles O<br />

Par conséquent, l’élément de flux dO du flux de g à travers dA vaut :<br />

dO % g dAcos;<br />

% g dS %<br />

GM<br />

cos cos<br />

2 dA ; % GMd < N d N<br />

r


10/12/2005 126<br />

Le flux total à travers la surface quelconque est simplement :<br />

> / 2<br />

2><br />

g g<br />

O % G M dN cos N d< % G M 8 4><br />

">/ 2 0<br />

S’il y a plusieurs masses ponctuelles m N<br />

dans la surface, chaque masse contribue un champ g<br />

N<br />

. Si les masses<br />

sont à l’intérieur de la surface, alors il faut sommer les contributions de chaque masse au champ gravitationnel et<br />

le flux total vaut :<br />

Cas de la Terre<br />

O % O 1 $ O 2 $ O 3 % " 4k G (m1 $ m2 $ m 3 $ ...)<br />

Pour calculer g à la surface de la Terre, considérons une surface sphérique qui englobe la Terre, concentrique à<br />

la Terre. On suppose alors que g soit radial, d’égal module partout à la surface de la Terre. Dans ce cas simple,<br />

le flux est calculé immédiatement. D’une part, les considérations ci-dessus ont donné : O % 4k G M .<br />

D’autre part, la symétrie du modèle permet de calculer le flux de g immédiatement : O % 4 k R2 E g , où M<br />

G M<br />

est la masse de la Terre, RE<br />

son rayon. Il vient par conséquent : g % .<br />

R2<br />

E<br />

C’est la valeur qu’on trouverait si on avait supposé que toute la masse de la Terre était concentrée en son centre.<br />

Principe d’équivalence<br />

La gravitation joue un rôle central dans la théorie de la relativité générale d’Einstein. En<br />

annexe à cette présentation de la loi de la gravitation de Newton, le principe d’équivalence<br />

d’Einstein peut être révélateur des nuances conceptuelles attachées à la notion de masse,<br />

notion qui apparaît maintenant en deux contextes différents de la mécanique : le coefficient<br />

qui apparaît devant l’accélération dans F % ma et celui qui apparaît dans l’expression de ce<br />

F quand il s’agit de la gravitation.<br />

Nous pouvons penser à deux manières de définir la masse. En se référant à la 2 ème loi de<br />

Newton, nous pourrions comparer des corps soumis à la même force<br />

M i (1) a (1) = F = M i (2) a (2)


10/12/2005 127<br />

Si M i (1) est notre étalon, M i (2) est déterminé comme étant la masse telle que<br />

M i (2) = M i (1)<br />

8<br />

a (2)<br />

a (1)<br />

M (i) est appelé masse d’inertie. Nous pouvons aussi définir la masse à partir de la loi de la gravitation.<br />

Prenons la Terre comme étalon, mesurons la force exercée par la Terre sur l’objet :<br />

G M M F R<br />

R<br />

2<br />

g E 8<br />

% F 7 M<br />

E<br />

2<br />

g %<br />

G M<br />

E<br />

E<br />

M g est appelé la masse gravitationnelle.<br />

Principe d’équivalence de Newton 42<br />

Toutes les expériences montrent que la masse gravitationnelle et la masse d’inertie sont proportionnelles. Il est<br />

donc possible, par convention, de les prendre égales. On considère ci-dessous des expériences typiques pour<br />

expliciter le principe.<br />

Expérience 1 : chute libre de deux corps près de la Terre<br />

G ME<br />

M g (1) X<br />

M i (1) a (1) %<br />

2 l<br />

R E lZl<br />

G ME<br />

M g (2)<br />

M i (2) a (2) %<br />

R2 E<br />

l\<br />

M M<br />

i (1) a (1) g (1)<br />

# %<br />

M (2) a (2) M (2)<br />

i<br />

g<br />

donc<br />

M i (1) M i (2) a (2)<br />

% 8<br />

M (2) M (2) a (1)<br />

g<br />

g<br />

Les mesures les plus précises fournissent toujours<br />

a (2) = a (1). Par conséquent, il est possible de faire le choix<br />

Mi<br />

1<br />

M %<br />

g<br />

Expérience 2 : le pendule mathématique<br />

En dérivant les équations du mouvement avec M i pour le coefficient de l’accélération distinct de M g pour<br />

la force de la pesanteur, la fréquence des petites oscillations est donnée par :<br />

1 g Mg<br />

j % 8<br />

2 > ) Mi<br />

M<br />

i<br />

Les mesures fournissent % 1m<br />

M<br />

Par exemple, Bessel avait obtenu ` < 10 " 4 .<br />

g<br />

`<br />

42 http://www.npl.washington.edu/eotwash/equiv.html


10/12/2005 128<br />

Expérience 3 : pendules de torsion<br />

Eötvös développa des mesures extrêmement précises entre 1890 et 1915 à l’aide de pendules de torsion. Deux<br />

boules de substances distinctes mais égales en masse au sens M g (1) % M g (2) sont accrochées aux<br />

extrémités du pendule. Toute déviation du pendule est détectée par la déviation d’un faisceau lumineux réfléchi.<br />

Si M i (1) G M i (2) alors le faisceau lumineux est dévié.<br />

Les mesures d’ Eötvös permettent de conclure :<br />

Mg<br />

1<br />

M % m ` avec 1<br />

` L<br />

3 ] 10 10<br />

i<br />

Principe d’équivalence d’Einstein<br />

Einstein (1911) est amené à énoncer le principe d’équivalence, qui est à la base de la théorie de la relativité<br />

générale. Un observateur dans un « ascenseur » en chute libre observe les mêmes lois physiques que s’il était<br />

dans un référentiel d’inertie. Les effets de l’accélération et des forces de gravitation s’annulent les uns avec les<br />

autres. C’est par conséquent le principe de relativité qui impose l’équivalence des deux notions de masse.<br />

M<br />

i<br />

n M<br />

g<br />

De nombreuses vérifications expérimentales du principe d’équivalence furent entreprises au 20 ème siècle. 43<br />

Science et religion 44<br />

La science moderne admet qu’il doit exister un nombre restreint de lois universelles qui permettent de décrire la<br />

multitude de phénomènes qui s’offrent à notre observation. C’est au 16 ème siècle, en Europe, que cette forme de<br />

pensée s’est développée. On ne peut qu’essayer d’imaginer ce qui a pu pousser les intelligences de l’époque à<br />

entreprendre un projet aussi ambitieux. On constate que cette démarche ne vit le jour que dans un monde chrétien.<br />

Elle se démarque d’une attitude païenne selon laquelle l’ici-bas est imparfait, alors que la perfection se situe dans<br />

un au-delà éthéré, inaccessible. Kojève soulève alors la question de savoir ce qu’il y a dans la doctrine chrétienne,<br />

qui puisse pousser à chercher des régularités « mathématiques » dans les choses de notre monde. « Si donc le<br />

christianisme est responsable de la Science moderne, c’est le dogme chrétien de l’Incarnation qui en porte la<br />

responsabilité exclusive. » Elle veut dire : la possibilité pour le Dieu éternel d’être réellement présent dans le<br />

monde temporel. 45 Le célèbre philosophe des sciences, Alfred North Whitehead, est aussi d’avis que la naissance<br />

de la science moderne avait besoin de la Chrétienté et son attachement à la rationalité de Dieu. 46<br />

43 « The light stuff », New Scientist, 20 Nov. 2004, p.31-33<br />

44 Alexandre Kojève, L’origine de la Science moderne, in «Mélanger Alexandre Koyré, II. L’aventure de l’esprit »<br />

45 J.I Packer dans « Knowing God » met en garde les chrétiens dont l’esprit se brouille sous l’effet d’un scepticisme moderne promu par les<br />

sciences, la philosophie et la théologie même, cherchant à nier l’action directe et complète de Dieu dans ce monde.<br />

46 Cité par A.J. Smith, Under the influence, Zondervan, Grand Rapids Michigan 2001


10/12/2005 129<br />

Cavité sous terre<br />

Par gravimétrie on peut déceler l'existence de cavités souterraines.<br />

a) Calculer le champ de gravitation g o de la terre sans cavité et le champ de gravitation g 1<br />

au-dessus d'une cavité sphérique de rayon R dont le centre est à la profondeur d > R.<br />

b) Supposons qu'on puisse mesurer le champ de gravitation avec une précision (g o -g 1 )/g o<br />

= 10 -6 et qu'on veuille détecter une cavité juste au-dessous du sol (R=d). Quelle est la<br />

plus petite cavité qu'on puisse détecter ? (Rayon de la Terre : 6380 km)<br />

Champ de gravitation dans la terre<br />

Considérer la terre comme un ensemble compact de sphère concentriques. Utiliser un argument géométrique<br />

pour montrer que le champ à l'intérieur d'une coquille sphérique est nul. Il reste alors que seules les coquilles<br />

sphériques pour lesquelles le point considéré est extérieur contribue au champ en ce point. Calculer le champ<br />

dans la terre en fonction de la distance au centre.<br />

Satellite<br />

Un satellite tourne autour de la terre sur une orbite circulaire à une distance r du centre de la<br />

terre.<br />

a) Quelles sont les forces et les accélérations ?<br />

b) Calculer la vitesse en fonction de r.<br />

c) Vérifier dans ce cas particulier la troisième loi de Kepler<br />

e) Ariane a lancé un satellite dans une orbite circulaire à une distance h = 200 km au-dessus<br />

du sol. Quelles sont la vitesse et la période de révolution du satellite ?<br />

Masse de la terre M = 6 x 10 24 kg ; G= 6.67 x 10 -11 m 3 /kgs 2<br />

Champ de gravitation dans la terre<br />

Considérer la terre comme un ensemble compact de sphères concentriques. Utiliser un<br />

argument géométrique pour montrer que le champ à l'intérieur d'une coquille sphérique est<br />

nul. Il reste alors que seules les coquilles sphériques pour lesquelles le point considéré est<br />

extérieur contribuent au champ en ce point. Calculer le champ dans la terre en fonction de la<br />

distance au centre.<br />

4 3<br />

m P > r<br />

sphère<br />

4<br />

Pour r R<br />

sphère<br />

Pour r>R : la Terre est assimilable à un point matériel, g % G % G 3<br />

2 2<br />

r r


10/12/2005 130<br />

Les forces en électromagnétisme<br />

Traditionnellement, un cours d'introduction à l’électromagnétisme fait suite au cours de<br />

mécanique. Bien qu’il soit naturel d’établir un répertoire de quelques forces, on ne peut dans le<br />

cas de l’électromagnétisme, qu qu'évoquer des lois de forces fondamentales sans en donner le<br />

sens profond.<br />

Force de Coulomb<br />

Deux charges q<br />

1<br />

et q<br />

2<br />

exercent l'une sur l'autre une force<br />

F<br />

%<br />

q q<br />

r<br />

1 2<br />

4 > `o<br />

r ˆ 2<br />

avec<br />

1<br />

8.98810 Nm / C<br />

9 2 2<br />

4 > ` % .<br />

o<br />

" 19<br />

ˆr<br />

La charge de l’électron vaut environ 1.6 810 C . Le coefficient de vaut donc, pour deux<br />

2<br />

r<br />

" 28 2<br />

électrons, 2 10 Nm . La force d’attraction gravitationnelle entre les deux électrons est aussi<br />

ˆr<br />

proportionnelle à<br />

2<br />

r . Comme la masse de l’électron est de " 31<br />

9 10 kg , le coefficient de<br />

" 71 2<br />

proportionnalité pour la gravitation vaut 510 Nm . Les forces électrostatiques sont donc<br />

typiquement très supérieures aux forces gravitationnelles !<br />

Champ électrique<br />

La notion de champ électrique est introduite formellement dans le cadre d’un cours<br />

d’électromagnétisme. On peut, ici, évoquer un champ électrique par analogie avec le champ de<br />

la gravitation. Un ensemble de charges produit un champ électrique E . Une charge q dans ce<br />

champ électrique E subit une force :<br />

F<br />

% qE<br />

On peut créer un champ E approximativement uniforme en chargeant les plaques d'un<br />

condensateur plan. La dynamique d'une charge dans un champ uniforme est alors analogue à la<br />

chute d'un corps dans le champ de la pesanteur. En particulier, la trajectoire est parabolique.


10/12/2005 131<br />

La déflexion d'un faisceau d'électrons dans un champ électrique. Le faisceau d’électron rase une<br />

plaque phosphorescente. Les deux pièces métalliques en haut et en bas de l’image sont polarisées à<br />

3 kV pour produire le champ électrique déviant le faisceau.<br />

Force de Lorentz<br />

Dans un champ d'induction B une particule de charge q, de vitesse v subit une force<br />

F % qv ] B<br />

On note que la force est perpendiculaire à la vitesse. Par conséquent, la force de Lorentz ne<br />

travaille pas et l’énergie cinétique de la particule est constante. (voir chapitre « travail, énergie,<br />

puissance »)<br />

Déviation hélicoïdale d'un faisceau d'électrons dans un tube cathodique de forme sphérique. Le<br />

faisceau est rendu visible par la présence d'un gaz à pression faible. Le point lumineux est la<br />

cathode générant le faisceau d’électrons. Des bobines de Helmoltz (pas visible sur la photo)<br />

produisent le champ magnétique normal au plan de l’image.<br />

Des trajectoires du même type étaient aussi observées dans les chambres à bulles qui étaient<br />

utilisées dans les expériences de physique des particules élémentaires.


10/12/2005 132<br />

On examine ci-dessous les équations du mouvement d’une particule de masse m, de charge q,<br />

dans un champ d’induction B uniforme et constant. On choisit l’axe z le long du champ, alors<br />

B = B 8 e avec B constant.<br />

z<br />

La deuxième loi de Newton fournit :<br />

m v!<br />

% q v 6 B<br />

q B<br />

Pour simplifier les écritures, on pose : A % contant.<br />

m<br />

L’équation du mouvement devient<br />

v! % " A 6 v<br />

On reconnaît ici la même forme que l’équation du mouvement circulaire<br />

uniforme r! % " A 6 r . L’équation du mouvement de la particule chargée dans un champ<br />

d’induction uniforme exprime donc le fait que v est en rotation à la vitesse angulaire constante<br />

q B<br />

A %<br />

m<br />

En particulier, v est constant.<br />

Pour analyser la trajectoire, on pose les<br />

conditions initiales :<br />

t % 0, x % x , z % z , y % y<br />

0 0 0<br />

v % 0, v % v , v % v<br />

x y 1 z z0<br />

Projetons l’équation vectorielle du mouvement sur un système d’axes cartésiens :


10/12/2005 133<br />

v 6 B %<br />

i v v<br />

x 0 4 y B 1<br />

j vy<br />

0 % 2 " vx<br />

B/<br />

k v 0<br />

z B 2 /<br />

3 0<br />

v!<br />

% A v<br />

v!<br />

x<br />

y<br />

y<br />

% " A v<br />

x<br />

v!<br />

z % 0 7 vz % vz0<br />

Cette dernière équation s’intègre immédiatement :<br />

z (t) % z0 $ vz0<br />

t<br />

Dans le plan (x,y), nous avons par dérivation:<br />

!! v % A v!<br />

% " A2<br />

v<br />

x y x<br />

2<br />

y % " A x % " A y<br />

!! v v!<br />

v<br />

vx<br />

% A sin At<br />

v % A cos At<br />

y<br />

Comme v y (0) % v1<br />

% A , vy % v1<br />

cos A t et vx % v1<br />

sin A t , d’où :<br />

v 1<br />

x (t) % " cos A t $ C<br />

A<br />

v1 v<br />

x (0) % x<br />

1<br />

0 % C " 7 C % x0<br />

$<br />

A<br />

A<br />

v1 v1<br />

x (t) % x0<br />

$ " cos At<br />

A A<br />

v1<br />

y (t) % y0<br />

$ sin At<br />

A<br />

La projection sur le plan (x,y) de la trajectoire a la propriété :<br />

2<br />

v<br />

2<br />

1 2 v1<br />

0 , 0-<br />

2<br />

4 1<br />

2 x " x " / $ y " y %<br />

3 A 0<br />

A<br />

C’est un cercle ! Le rayon est donné par<br />

v1 m v1<br />

r % %<br />

A q B<br />

Cette grandeur peut avoir son importance quand on considère des expériences de physique du<br />

solide dans des matériaux très purs à basses températures, ou dans des matériaux dont au moins<br />

une dimension est de l’ordre du nanomètre, appelés des ‘nanostructures’. Pour avoir un ordre<br />

de grandeur du rayon r, on prendra des électrons avec :<br />

Alors:<br />

v 6<br />

1 % 10 m / s B % 1 Tesla<br />

r %<br />

9 ] 10"<br />

31 8 106<br />

m / s<br />

, 1.6 ] 10"<br />

19 C- 8 , 1 Tesla-<br />

6<br />

Il vient : r % 5.610<br />

" m . Comme les protons ont une masse environ mille fois plus grande, le<br />

rayon pour des protons à la même vitesse dans le même champ serait mille fois plus grand.<br />

Enfin, on note que le temps pour parcourir un demi-cercle vaut :


10/12/2005 134<br />

> r > m<br />

%<br />

v1<br />

q B<br />

Il est indépendant de v. Cette propriété est à la base du principe de fonctionnement des<br />

accélérateurs de ions ou de particules appelés des cyclotrons. Deux cavités en forme de D sont<br />

polarisées pour accélérer les particules à chaque demi-tour. Malgré le changement de vitesse, le<br />

temps entre deux passages entre les deux cavités est constant. Il est possible d’atteindre des<br />

énergies cinétiques de l’ordre de 106<br />

eV, et cela, sans appliquer 106<br />

Volts !<br />

Une particule accélérée forme une spirale depuis le centre, la courbure est donnée par le champ<br />

magnétique, à chaque passage entre les deux demi-cercles, la particule reçoit une accélération<br />

par un champ. 47<br />

Cyclotron<br />

Une particule de masse m, de charge q, se déplace dans un champ magnétique uniforme B<br />

" " "<br />

parallèle à Oz. Une force F % q 8 v]<br />

B s’exerce alors sur la particule. La pesanteur est négligée.<br />

a) Etablir les équations du mouvement en coordonnées cartésiennes. Que peut-on dire du<br />

mouvement selon Oz ?<br />

b) Montrer que la seconde loi de Newton peut s’écrire sous la forme dv "<br />

v<br />

dt % A] " " . Définir le<br />

terme A " .<br />

1 2<br />

c) En déduire que l’énergie cinétique K % mv est une constante du mouvement.<br />

2<br />

d) Démontrer que les mouvements selon Ox et Oy sont harmoniques.<br />

e) Démontrer que le mouvement selon Oxy est circulaire.<br />

Tube cathodique<br />

Une particule sans masse de charge q se déplace sous l’effet d’un champ électrique vertical E,<br />

produit par un condensateur chargé.<br />

a) Etablir les équations du mouvements de la particule.<br />

b) Celle-ci pénètre dans le condensateur de longueur L avec une vitesse initiale horizontale V.<br />

Calculer l’angle de sortie de la particule.<br />

47 http://www.aip.org/history/lawrence/first.htm


10/12/2005 135<br />

Le concept de force<br />

Modèles de forces de frottement<br />

La deuxième loi de Newton pourrait paraître comme une définition du concept de force :<br />

d<br />

F % p<br />

dt<br />

Ce serait une définition précise, mais complètement inutile, car on aurait définit gratuitement<br />

une grandeur physique. Feynman declare : 48 " The glory of mathematics is that we do not<br />

have to say what we are talking about" ! Prenez l'exemple de la géométrie euclidienne, nous<br />

dit-il. On peut l'utiliser pour mesurer les dimensions d'un terrain et ça marche plutôt bien ! La<br />

question de savoir si la notion abstraite de ligne droite s'applique ou non dans l'expérience<br />

n'est pas une question qui peut être résolue par la pensée pure, elle nécessite le test par<br />

l'expérience.<br />

Il s'avère que les forces ont une certaine simplicité, et ainsi la loi de Newton est un bon<br />

programme pour analyser la Nature. La force de gravitation donne une indication claire que<br />

nous sommes sur une bonne voie ! Toutefois, dans un grand nombre de situations, les forces<br />

en présence n’ont pas d’expressions simples. C’est tout particulièrement le cas des forces de<br />

frottement. Il faut alors accepter de travailler avec des modèles assez approximatifs. Ce<br />

chapitre présente les deux modèles courants de forces de frottement, le modèle dit « de<br />

frottement sec » et celui du frottement « visqueux ».<br />

Les frottements secs<br />

Ch. A. Coulomb (1785) traita de l'action d'une surface sur un solide. Depuis ces travaux, on<br />

comprend qu’on se doit de distinguer a) la friction statique, b) la friction avec glissement.<br />

Démonstration d’auditoire : Une plaque de bois<br />

glisse sur une surface lisse et sèche. Des poids sont<br />

posés sur la plaque de bois. On mesure la force<br />

maximale de traction sans glissement, puis la force<br />

de traction pour maintenir une vitesse constante de<br />

glissement, en fonction du lest.<br />

48 d'après Feynman 12-1


10/12/2005 136<br />

a) friction statique<br />

On considère d’abord le solide immobile sur une surface. Il subit une force de réaction N .<br />

Alors le solide subit aussi une force de frottement tangente à la surface, F .<br />

En supposant que le solide subisse aussi une force de traction tangente à la surface T, la force<br />

F s'ajustera pour qu'il n'y ait pas de glissement. Cette situation peut se maintenir jusqu'au<br />

point où la force F atteint une valeur maximale F<br />

max<br />

. Au-delà de cette valeur, il y a<br />

décrochement et glissement. Cette force maximale est donnée par<br />

F<br />

% ^ N<br />

max s<br />

^<br />

s<br />

est appelé le coefficient de frottement statique. On peut imaginer la mesure suivante de<br />

^<br />

s<br />

. L’objet est posé immobile sur un plan incliné. En inclinant le plan de plus en plus, la<br />

pesanteur tend de plus en plus à faire glisser l’objet.<br />

Comme il n'y a pas de glissement,<br />

N $ F $ P % 0<br />

L'angle critique N<br />

s<br />

est celui qui provoque le décrochement, le début de la glissade. A cet angle<br />

F % Fmax % ^sN<br />

. En projetant le bilan des forces sur la normale et la tangente à la surface on<br />

a :<br />

N % P cos<br />

^ N % Psin<br />

d'où on tire ^ % tg , N -<br />

s<br />

s<br />

s<br />

, N<br />

s -<br />

, N -<br />

s


10/12/2005 137<br />

b) Frottement avec glissement<br />

Pour un solide sur une surface, subissant une force de réaction de la surface N , glissant à une<br />

vitesse v mesurée par rapport à la surface, la force de frottement est donnée par<br />

4 v 1<br />

F = " ^c<br />

N 2 /<br />

3 v 0<br />

^c<br />

est appelé coefficient de frottement cinétique.<br />

Pour mesurer ^<br />

c<br />

on peut imaginer une expérience où le solide, soumis à la pesanteur, glisse à<br />

vitesse constante sur un plan incliné d'un angle N . On a encore N $ F $ P % 0 et en<br />

projetant les forces comme avant : ^ tg , N -<br />

c<br />

c<br />

%<br />

c<br />

. Dans ce modèle, on suppose que<br />

c<br />

^ est<br />

indépendant de la vitesse. Pour raffiner ce modèle, on pourrait par exemple consulter des<br />

données expérimentales telles que celles de "Tribophysics" de Nam P. Suh, Prentice-Hall. 49<br />

Le coefficient de frottement cinétique est toujours plus petit que le coefficient statique. On en<br />

fait l'expérience par exemple lorsqu'on fait glisser une armoire sur un sol lisse.<br />

Actualités : une équipe de chercheurs en matériaux est parvenue à créer des surfaces avec<br />

un coefficient cinétique de frottement extrêmement bas ( ^<br />

c<br />

= 0.001) 50<br />

Deux expériences illustrent des conséquences statique et dynamique de la différence entre le<br />

coefficient statique et dynamique.<br />

Démonstration d'auditoire : un manche de bois est soutenu par deux doigts tendus, placés<br />

d'abord aux extrémités du manche. Les doigts sont lentement rapprochés. On observe qu'un<br />

seul doigt glisse à la fois. Ce phénomène est une conséquence de la différence des coefficients<br />

cinétique et statique de frottement. 51<br />

Démonstration d'auditoire : une variante dynamique de l'effet ci-dessus est le mouvement<br />

pendulaire d'une barre posée sur deux roues en rotation uniforme de même vitesse angulaire,<br />

mais de sens opposés.<br />

49 Pour un problème de frottement résolu en détail, voir par exemple W. M. Wehbein, Am J. Phys. 60(1), Jan . 1992, p. 57.<br />

50 Physical Review B48, 10583(1993)<br />

51 Sommerfeld A., <strong>Lectures</strong> on Theoretical Physics, Mechanics, vol 1, Academic Press, parag. II.14


10/12/2005 138<br />

Analysons le cas statique. Désignons par A et B les forces de réaction que les doigts exercent sur<br />

la barre.<br />

Comme la barre reste horizontale à une hauteur fixe, la somme des forces extérieures exercées<br />

sur la barre doit être nulle (théorème de la quantité de mouvement) :<br />

A + B = G<br />

7<br />

B = G - A<br />

Comme la barre ne tourne pas, son moment cinétique est nul, donc sa dérivée est nulle aussi.<br />

Alors, le théorème du moment cinétique impose que la somme des moments extérieurs doit<br />

s’annuler. 52 A 8 a " B 8 b % 0<br />

En appliquant alors le résultat du théorème de la quantité de mouvement, il<br />

b<br />

vient : A 8 a " (G " A) b % 0 , soit , A % G<br />

a $ b<br />

8 . Alors : B<br />

% a<br />

G<br />

a $ b<br />

8 .<br />

On considère maintenant les forces de frottement exercées sur la barre. Partons avec A > B .<br />

Le point B glisse vers A jusqu’à ce que F B,c = F A,s , ou ^c 8 B % ^ s A . A ce point, le<br />

glissement de A s’enclenche. Or :<br />

F<br />

B,c<br />

G<br />

% ^c<br />

8a<br />

8<br />

a b<br />

F b G<br />

% ^ 8 a $ b<br />

$<br />

A,s s<br />

Notons<br />

a ^<br />

b la valeur critique de b à laquelle F<br />

1<br />

B,c % F A,s . On a<br />

s<br />

% !1<br />

b ^<br />

1 c<br />

Quand A se met en mouvement, FA,C<br />

L F A,S , c’est F B qui doit diminuer pour maintenir la<br />

barre à l’arrêt. En fait, B s’arrête de glisser.<br />

Actualités :<br />

- de nos jours, les frottements sont étudiés à l’échelle quasi atomique, c’est ce qu’on appelle<br />

la « nanotribologie ». 53<br />

52 nous verrons en dynamique du solide que le théorème du moment cinétique s’applique en prenant le centre de masse comme point de<br />

référence pour définir le moment cinétique et les moments de force.<br />

53 Physics Today Sept 1998, p. 22


10/12/2005 139<br />

- des recherches récentes tentent de mettre en évidence la possibilité d’états d’interactions<br />

entre deux surfaces telles que les surfaces se déplacent l’une par rapport à l’autre sans<br />

frottement. Le terme « supralubrification » est construit pour suggérer une analogie avec la<br />

supraconductivité (le transport de charges sans dissipation). 54<br />

Les frottements visqueux<br />

Dans les fluides à très basses vitesses, la force de frottement subie par un solide se déplaçant à<br />

la vitesse v par rapport au fluide peut être approximée par :<br />

F % "kov<br />

où le coefficient o est la viscosité, k est un facteur géométrique (k= 6> R pour une sphère de<br />

rayon R). A plus grande vitesse, le frottement devient proportionnel au carré de la vitesse :<br />

1 2 4 v 1<br />

F % " Cx<br />

P<br />

flv S 2 /<br />

2 3 v 0<br />

P<br />

fl<br />

est la densité du fluide, S l’aire de la projection du solide sur le plan normal à la vitesse.<br />

Cx<br />

est appelé le coefficient de traînée. C<br />

x<br />

vaut 1.3 pour un disque dont l’axe est dans la<br />

direction du mouvement. C<br />

x<br />

vaut 0.45 pour une sphère, 0.03 pour une demi-sphère prolongée<br />

par un cône, et typiquement 0.03 pour une aile d’avion. 55<br />

Actualités:<br />

Par une méthode appelée analyse dimensionnelle, on peut estimer la dissipation dans un flux<br />

turbulent. Des physiciens ont pu récemment apporter une amélioration à cette estimation de<br />

principe par des considérations sur les propriétés analytiques du champ de vitesse. 56<br />

54 Phys. Rev. Letter, 78(1997) 1448 ou Physics World May 1997<br />

55 Gruber, Mécanique générale, PPUR<br />

56 « Upper bound on friction in turbulent flow », Physics World, Dec. 1992, et Phys. Rev. Lett. 69, 1648 (1992)


10/12/2005 140<br />

Plot sur disque<br />

Un disque horizontal tourne à une vitesse angulaire constante A.<br />

a) Où faut-il placer un morceau de bois de masse m sur le disque pour qu'il ne glisse pas, si<br />

le coefficient de frottement statique est ^ s ?<br />

b) Ecrire les équations différentielles du mouvement du morceau de bois lorsqu'il y a<br />

glissement (frottement sec de coefficient ^ d ).<br />

Plot sur plan incliné<br />

Un plot de masse M sur un plan incliné d’un angle N est relié par un câble sans masse à une<br />

masse m, suspendue dans le vide. Les frottements sont secs.<br />

a) Quelle masse m faut-il pour vaincre le frottement statique de coefficient ^ s ?<br />

En mouvement, le plot subit une force de frottement sec de coefficient ^ d . Etablir les<br />

équations du mouvement.


10/12/2005 141<br />

Mouvement relatif<br />

Ce chapitre permet de prendre conscience de l'importance de la notion de référentiel, en<br />

particulier la nécessité de choisir d’appliquer la 2 ème loi de Newton à un référentiel d’inertie.<br />

Ainsi, on va chercher à établir des équations du mouvement pour des référentiels qui ne sont<br />

manifestement pas des référentiels d’inertie. Ce sont des référentiels en rotation ou en<br />

accélération uniforme par rapport à un référentiel d’inertie.<br />

Cinématique avec un référentiel relatif<br />

Démonstration d’auditoire : le mouvement<br />

radial de gouttes d’eau sortant d’une buse<br />

horizontale en rotation uniforme. Quand le<br />

mouvement est observé par une caméra en<br />

rotation uniforme avec la buse, les gouttes<br />

apparaissent toutes sur un jet courbé unique !<br />

Il est commode, dans le cadre de cette approche, d’appeler le référentiel d’inertie "le<br />

référentiel absolu", et l'autre, le "référentiel relatif".<br />

On adopte la notation systématique suivante :<br />

0 x1 x2 x<br />

3<br />

: référentiel absolu<br />

P : un point matériel quelconque


10/12/2005 142<br />

A y1 y2 y<br />

3<br />

: référentiel relatif<br />

e1 e2 e<br />

3<br />

: vecteurs unités de A y1 y2 y<br />

3<br />

L'évolution temporelle des vecteurs unités e1 e2 e<br />

3<br />

peut être décrite par un vecteur instantané<br />

de rotation 9 , selon le théorème d’Euler. Les formules de Poisson spécifient cette évolution<br />

:<br />

dei<br />

dt<br />

% 9 6<br />

e i = 1,2,3<br />

i<br />

Souvent le référentiel 0 y1 y2 y<br />

3<br />

est préféré parce que le mouvement peut y être simple ou<br />

parce que c’est celui-là qui nous importe, comme par exemple dans le cas de la dynamique<br />

terrestre. Par conséquent, on veut faire usage des vitesses et accélérations par rapport au<br />

référentiel A y1 y2 y<br />

3. Cependant, la 2 ème loi de Newton n’est valable que pour une<br />

accélération par rapport à un référentiel d’inertie ! Ici, il s’agit du référentiel 0 x1 x2 x<br />

3 . Il faut<br />

donc établir les relations entre les vitesses et accélérations absolues, c’est-à-dire mesurées par<br />

rapport à 0 x1 x2 x<br />

3<br />

et les vitesses et accélérations relatives, c’est-à-dire mesurées par rapport à<br />

A y1 y2 y<br />

3. On y arrive en dérivant par rapport au temps la relation :<br />

OP % OA $ AP<br />

où on pose : AP % _ yie i<br />

. Les y<br />

i<br />

sont les composantes de AP dans le référentiel relatif. Par<br />

i<br />

conséquent, la vitesse relative de P, V r , P - est donnée par:<br />

V<br />

r<br />

, -<br />

% _ y! eˆ<br />

.<br />

P<br />

i i<br />

i<br />

La vitesse absolue , P-<br />

a<br />

a<br />

, A -<br />

d<br />

Va<br />

% O P vaut :<br />

dt<br />

d d<br />

Va<br />

, P - % , OA - + , AP-<br />

dt dt<br />

d 4 1<br />

% Va<br />

, A - $ yi<br />

i<br />

dt<br />

2 _ e /<br />

3 i 0<br />

% V $ y!<br />

e $ y e!<br />

_<br />

, A- , P - y , 9 -<br />

, P- , A- , P-<br />

a a r<br />

i<br />

r<br />

_<br />

i i i i<br />

i<br />

_<br />

% V $ V $ 6 e<br />

V % V $ V $ 9 6 AP<br />

i<br />

i<br />

Pour trouver l’accélération, dérivons la vitesse absolue par rapport au temps :<br />

dva<br />

( P)<br />

aa<br />

( P)<br />

% %<br />

dt<br />

dva<br />

( A) dvr<br />

( P)<br />

d<br />

$ $ 6 AP<br />

dt dt dt<br />

, 9 -<br />

i


10/12/2005 143<br />

En développant la vitesse relative en termes des composantes et en utilisant les relations de<br />

Poisson, il vient plusieurs termes :<br />

a ( P)<br />

%<br />

a<br />

a ( A) $ a ( P)<br />

a<br />

$ 29<br />

6 v ( P)<br />

$ 9 6 ( 9 6 AP)<br />

$ 9!<br />

6 AP<br />

Il faut veiller à bien comprendre le sens des différentes grandeurs introduites. Certains termes<br />

de l'accélération portent un nom.<br />

La composante 29<br />

6 V , P-<br />

est appelée l'accélération de Coriolis.<br />

Le terme 9 6 , 9 6 AP-<br />

est appelé l'accélération centripète.<br />

Le groupe de termes a<br />

a<br />

( A ) $ A 6 ( A 6 AP)<br />

$ A!<br />

6 AP<br />

r<br />

est appelé l'accélération d’entraînement. C'est l'accélération du point du référentiel 0 y1 y2 y<br />

3<br />

coïncidant avec P à l'instant considéré.<br />

r<br />

r<br />

Démonstration d’auditoire : un petit montage permet de<br />

repérer point par point dans un référentiel en rotation, la<br />

position d’un point matériel qui suit une trajectoire<br />

rectiligne dans le référentiel de l’auditoire. La courbe du<br />

jet d'eau observée avec la caméra rotative est<br />

précisément celle obtenue par ce marquage.


10/12/2005 144<br />

Accélérations centripète et de Coriolis<br />

Pour développer un sens physique de l’accélération de Coriolis et de l’accélération centripète<br />

qui interviennent dans le mouvement relatif, on considère quelques situations simples.<br />

Si un point matériel est au repos dans un référentiel relatif, dont le point A est immobile, et<br />

dont la vitesse angulaire de rotation 9 est constante, alors le seul terme non nul de notre<br />

expression de l'accélération est l'accélération centripète. Or le mouvement du point matériel<br />

dans le référentiel absolu est un mouvement circulaire uniforme ! La nouvelle formule<br />

exprime donc, comme il se doit, l'accélération centripète du point matériel.<br />

On considère ensuite un mouvement radial sur un carrousel, c’est-à-dire un référentiel en<br />

rotation uniforme, avec le point A fixe. On peut prendre O = A. Le mouvement considéré<br />

est donné par :<br />

y t % v 8t<br />

1<br />

, - r<br />

, - , -<br />

y t % y t %<br />

2 3<br />

0<br />

L'accélération absolue de ce point matériel peut s’obtenir en projetant<br />

vectorielles sur le repère porté par A y1 y2 y<br />

3<br />

:<br />

les grandeurs


10/12/2005 145<br />

4vr<br />

1<br />

2 /<br />

vr , P- % 0 ar , P-<br />

% _ !! yiei<br />

% 0<br />

2 i<br />

0 /<br />

3 0<br />

e1<br />

0 vr<br />

4 0 1<br />

2 /<br />

2 A 6 vr<br />

% 2 e2<br />

0 0 % 2<br />

9vr<br />

e3<br />

9 0 2 0 /<br />

3 0<br />

, - , v t -<br />

A 6 A 6 AP % A 6 9 8 e % " 9 v t 8e<br />

r<br />

2<br />

2 r 1<br />

On peut se représenter le terme 29 6 vr<br />

dans ce cas particulier en examinant la trajectoire<br />

par rapport à un référentiel absolu, quand le point matériel est près du centre du carrousel.<br />

Trois "photos" prises du repère attaché au sol montreraient la position du diamètre parcouru à trois<br />

instants successifs.<br />

Le temps 2 est celui où le point passe par le centre du carrousel. La trajectoire est courbée,<br />

l'accélération est par conséquent vers la gauche par rapport au sens de la marche. Ainsi, on<br />

voit que l'accélération de Coriolis dont nous devons tenir compte dans le mouvement relatif<br />

(au référentiel tournant) rend compte de la courbure de la trajectoire telle qu’elle est perçue du<br />

référentiel absolu.<br />

Finalement, on considère un homme qui court à vitesse constante v au bord d'un carrousel de<br />

rayon R, qui est en rotation à vitesse angulaire constante A . On peut envisager deux<br />

approches. D’une part, on peut se dire que l'homme décrit un mouvement circulaire uniforme,<br />

à la vitesse v<br />

$ A R . Son accélération est centripète et vaut<br />

mouvement relatif, on tire en utilisant<br />

cylindriques définies dans le plan A y1 y<br />

2<br />

:<br />

, v $ AR- 2<br />

. Du formalisme du<br />

R<br />

comme repère celui associé aux coordonnées


10/12/2005 146<br />

v r<br />

a<br />

r<br />

a<br />

a<br />

a<br />

cor<br />

2<br />

" v<br />

% eP<br />

R<br />

% " 28A<br />

8v<br />

8e<br />

2<br />

cen<br />

% " 8 8<br />

tot<br />

% v 8 e A % A 8e<br />

O<br />

A<br />

R<br />

2 2 2<br />

4 v 28A<br />

8 R 8v A 8 R 1<br />

% " 2 $ $ / 8e<br />

3 R R R 0<br />

, v $ A 8 R-<br />

% " 8e<br />

R<br />

2<br />

e<br />

P<br />

P<br />

P<br />

z<br />

Comme il se doit, on obtient la même accélération absolue !<br />

P<br />

Dynamique dans les référentiels en mouvement<br />

On considère le jet d’eau (photo au début du chapitre) depuis le référentiel en rotation avec la<br />

plateforme, on voit que le jet d’eau n’est pas droit. On observe la même courbure de la<br />

trajectoire quand on marque avec un feutre la trajectoire d’un plot qui glisse sur une plaque de<br />

verre en rotation. Dans cette expérience, on peut négliger le frottement. Le plot quand il est<br />

relâché part en ligne droite, la droite est tangente au cercle qu’il décrivait quand il était<br />

retenu ! La trace sur le verre est aussi une courbe. Cette courbe semble s’éloigner du cercle<br />

que décrivait le plot quand il était retenu ! C’est de cette constatation que viennent les<br />

hésitations des étudiants à qui on demande où va une masse qui tournoie, retenue par un fil,<br />

quand on lâche le fil.


10/12/2005 147<br />

Avec ce genre d’expérience, il devient clair qu’on ne peut pas appliquer la 2 ème loi de Newton<br />

dans un référentiel en rotation. Il faut appliquer :<br />

F = m a P<br />

a<br />

, -<br />

C’est-à-dire, il faut considérer l'accélération absolue du point matériel. Il est entendu que les<br />

forces F sont des forces appliquées (pesanteur, gravitation, liaison, frottement, etc…).<br />

Toutefois, il peut être commode d'écrire les équations du mouvement en termes des<br />

coordonnées, vitesses, accélérations mesurées dans le référentiel relatif. Il faut alors écrire :<br />

F % ma ( A) $ ma<br />

( P)<br />

a<br />

$ m !A 6 AP $ mA 6 ( A 6 AP)<br />

$ 2 A 6 v ( P)<br />

r<br />

r<br />

Dans certains traités de mécanique, l'équation du mouvement est considérée comme suit:<br />

Wmaa<br />

( A)<br />

X<br />

l<br />

l<br />

mar<br />

( P) % F- Y$ 2 A 6 vr<br />

( P) $ mA 6 ( A 6 AP)<br />

Z<br />

l$ mA<br />

6 AP<br />

l<br />

[ !<br />

\<br />

Quand la 2 ème loi de Newton est écrite de cette manière, l'accélération de Coriolis apparaît<br />

comme une force. De même l'accélération centripète devient une force centrifuge. Il est<br />

essentiel de se souvenir que ces "forces" sont en fait des effets de référentiels accélérés. On<br />

les appelle des forces « d'inertie. » 57<br />

Dans le cadre de cette présentation-ci de la mécanique, on évitera cette deuxième façon de<br />

présenter les choses. Il se trouve qu’elle introduit trop souvent des erreurs !<br />

L’erreur typique est la suivante. Un étudiant considère un point matériel qui décrit un<br />

mouvement circulaire uniforme horizontal. Le point matériel est relié au centre du cercle par<br />

un fil sans masse. La vitesse angulaire est A , le rayon R. Le problème est décrit en<br />

coordonnées cylindriques.<br />

57 Les considérations de physique avancée telle que la gravitation comme un effet de référentiel ne sont pas de<br />

mise ici non plus !


10/12/2005 148<br />

L'étudiant introduit, par une habitude contractée ailleurs, une force centrifuge. Ce n'est pas<br />

encore faux ! Cela veut dire qu'il se prépare à décrire le point matériel dans un référentiel qui<br />

tourne avec le point. Mais il se trompe lorsqu'il utilise les formules de l'accélération en<br />

coordonnées cylindriques, car il implique par là qu'il mesure l'accélération dans le référentiel<br />

absolu. Pour la direction e<br />

P<br />

il écrit l'équation du mouvement :<br />

! O % A,<br />

r % R 7<br />

(0 " A ) % " $<br />

A<br />

2 2<br />

m R T m R<br />

7<br />

2<br />

T % 2 m A R !<br />

ce qui est faux ! L'erreur vient de l'utilisation de l'expression de l'accélération en coordonnées<br />

cylindriques, avec la supposition implicite que cette accélération est mesurée dans le<br />

référentiel absolu. Une démarche acceptable serait d'utiliser des coordonnées cylindriques<br />

dans le référentiel en rotation. Dans ce référentiel, ! O % 0 !! O % 0 et l'équation du<br />

mouvement radiale est :<br />

0=-T+m<br />

A 2<br />

R<br />

Exemples de référentiel en translation non-uniforme<br />

Exemple 1: un train sur une voie horizontale rectiligne a une accélération a , -<br />

a<br />

A % a<br />

constante. Le pendule est supposé immobile dans le train. Quel est l'angle d'inclinaison du<br />

pendule ?<br />

D’abord, décrivons la situation avec un référentiel absolu, le sol. Le pendule a une<br />

accélération a % a xˆ<br />

. Projetons = m , P-<br />

1<br />

F a sur les axes<br />

a<br />

Ox1x2 :<br />

ma % " T sin ;<br />

0 % " mg $ T cos ;


10/12/2005 149<br />

On déduit :<br />

a<br />

tg; % "<br />

g<br />

Ensuite, reprenons la même situation en la décrivant par rapport au référentiel du wagon. Il<br />

faut écrire l’accélération conformément au formalisme du mouvement relatif :<br />

r<br />

, - , -<br />

ma P $ ma A % F<br />

a<br />

a a ˆ .<br />

Puisqu'on suppose que le pendule n'oscille pas a<br />

r , P - % 0 . De plus, on a<br />

a , A- % % ay1<br />

Projetons sur A y1 y<br />

2<br />

:<br />

0 $ ma % " T sin ;<br />

0 % " mg $ T cos ;<br />

Nous avons comme il se doit le même système d’équation.<br />

Exemple 2 : quel est le poids apparent d’une personne dans un ascenseur accéléré ?<br />

Convenons que le poids est mesuré en tant que l’extension d’un ressort avec un<br />

amortissement approprié pour une telle mesure. Disons que l'ascenseur est accéléré vers le<br />

haut. Avec la notation usuelle on a<br />

, - % % ˆ3<br />

aa A a a y<br />

Projetons m , P- m , A-<br />

$ %<br />

y :<br />

ar<br />

aa<br />

F sur l'axe<br />

3<br />

" mg $ T % ma $ ma<br />

r<br />

La mesure se fait quand le poids est immobile dans l’ascenseur. Par conséquent, la force de<br />

soutient T = m (a + g) . T est cette mesure du poids apparent dans l'ascenseur.


10/12/2005 150<br />

Exemples de référentiel relatif en rotation uniforme<br />

Exemple 1 : Un point matériel pesant de masse m se déplace sans frottement à l'intérieur d'un<br />

tube horizontal tournant à la vitesse angulaire 9 constante autour d'un axe vertical. Ce<br />

dispositif pourrait être un modèle de centrifugeuse.<br />

Nous choisissons ici de décrire le mouvement par la démarche du mouvement relatif. On<br />

pourrait aussi tirer profit de la méthode des coordonnées généralisées.<br />

5 référentiel absolu : 0 x1 x2 x<br />

3<br />

5 référentiel relatif : 0 y1 y2 y<br />

3<br />

, avec 0 y<br />

1<br />

le long du tube<br />

La réaction R est normale à la surface du tube, mais elle peut avoir une composante<br />

horizontale et verticale :<br />

R % R yˆ<br />

$ R yˆ<br />

r<br />

2 2 3 3<br />

4 y! 1 1 4 !! y1<br />

1<br />

2 / 2 /<br />

v % y! a % !! y<br />

2 r<br />

2<br />

2 y / 2<br />

3<br />

y /<br />

3 ! 0 3 !!<br />

3 0<br />

Les contraintes sont<br />

y % y % 0<br />

2 3<br />

y! 2<br />

% y!<br />

3<br />

% 0<br />

On calcule alors les différents termes de l’accélération absolue :<br />

4 1<br />

A 6 A 6 AP<br />

% " A<br />

2<br />

y ˆ<br />

1<br />

y1<br />

2 /<br />

3 0<br />

2 A 6 v P % 2 A y!<br />

yˆ<br />

, -<br />

r 1 2<br />

Les équations du mouvement sont ainsi :<br />

m( !! y " A y ) % 0<br />

2<br />

1 1<br />

m 2 A y!<br />

% R<br />

3<br />

1 2<br />

0 % R " mg<br />

La première équation permet de déterminer y , -<br />

1<br />

t . Les deux autres donnent alors la force de<br />

liaison R . On avait déjà examiné un problème semblable, celui d’un point matériel astreint à<br />

se déplacer sur un anneau en rotation. Dans la présente résolution avec le formalisme du


10/12/2005 151<br />

mouvement relatif, on voit apparaître la force de contrainte dans la direction de la rotation<br />

comme une conséquence de l’accélération de Coriolis.<br />

La première équation peut être immédiatement intégrée en multipliant par y!<br />

1<br />

et en observant<br />

que l'expression est une dérivée totale de :<br />

1 2 1 2 2<br />

y!<br />

1<br />

" A y1<br />

% const.<br />

2 2<br />

Cette grandeur n’est pas l'énergie cinétique (signe !). En fait, l’énergie cinétique dans ce<br />

système n'est pas conservée ! Il n'y a pas de frottement, certes, mais la force de liaison<br />

travaille !<br />

Exemple 2 : un pendule oscille dans le plan d’une porte en rotation uniforme. On choisit ici<br />

de résoudre ce problème par la méthode du mouvement relatif, en définissant:<br />

5 Référentiel absolu : 0 x1 x2 x<br />

3<br />

5 Référentiel relatif : A y1 y2 y<br />

3<br />

5 coordonnées cylindriques : P, O , y3<br />

5 liaisons : y<br />

3<br />

% 0 , P % ) = constante<br />

5 rotation de A y1 y2 y<br />

3<br />

par rapport à 0 x1 x2 x<br />

3<br />

: A = constante.<br />

Ainsi, dans cet exemple, on applique le formalisme du mouvement relatif, en utilisant des<br />

coordonnées généralisées relatives au référentiel relatif ! Les projections des vecteurs<br />

position, vitesse et accélérations sur le repère associé aux coordonnées cylindriques donnent :<br />

2<br />

4 ) 1 4 0 1 4 ")<br />

! O 1<br />

2 / 2 / 2 /<br />

r % 0<br />

vr<br />

% ) ! O<br />

a<br />

r<br />

% 2 ) !! O /<br />

20/ 2 0 /<br />

3 0 3 0<br />

2 0 /<br />

3 0<br />

Par inspection du graphique, il est possible de poser : 2 A ] v 2 cos ( ) ˆ<br />

r<br />

% " A ! O ) O y3<br />

. En cas de<br />

doute, il faut passer par les projections. Faisons-le pour le terme centripète :


10/12/2005 152<br />

4-A<br />

cos( O)<br />

1<br />

2 /<br />

A % -Asin( O)<br />

donc<br />

2 0 /<br />

3 0<br />

4 0 1<br />

2 /<br />

A ] r % 0<br />

et<br />

2 A sin( O)<br />

/<br />

3 ) 0<br />

2 2<br />

4 1<br />

" A ) sin ( O)<br />

A ], A ] r - %2 2 2<br />

" A sin( O)cos( O)<br />

/<br />

3 )<br />

0<br />

Appelons R la composante de la force de liaison normale au plan et T la traction du fil du<br />

pendule. Les équations du mouvement s’obtiennent après avoir projeté la pesanteur :<br />

2 2 2<br />

4 ") ! O " A ) sin ( O) 1 4 mg cos( O)<br />

" T 1<br />

2 2<br />

/<br />

m O A sin( O)cos( O) 2<br />

mg sin( O)<br />

/<br />

2 ) !! " )<br />

/ %<br />

2 " 2AO! cos( O)<br />

/ 2 R /<br />

3 )<br />

0 3 0<br />

Ces équations auraient pu être obtenues plus directement en utilisant les coordonnées<br />

sphériques dans le référentiel absolu. C’est bien ce qu’il faut : si nous utilisons les mêmes<br />

coordonnées pour deux visions, nous devons trouver le même résultat. (attention : en<br />

coordonnées sphériques notre A serait un " ! O et notre O serait le ; des coordonnées<br />

sphériques.)<br />

Exemple 3 : le fusil sur une table tournante.<br />

Démonstration d’auditoire : un fusil est monté sur une table<br />

tournante. Quand la table est à l’arrêt, le tir est ajusté au milieu<br />

de la cible diamétralement opposée au fusil. Quand la table<br />

tourne, le tir n’atteint plus le centre de la cible.<br />

Pour cet exemple, on montre comment une intégration numérique peut être effectuée par<br />

Mathematica. Les valeurs numériques des paramètres sont choisies, par exemple :<br />

omega=1;R=1;<br />

vo=20;<br />

tmax=2 R/vo;<br />

xo=N[-R];vxo=N[vo];<br />

yo=N[0] ;vyo=N[xo omega];<br />

On demande l’intégration numérique de l’équation du mouvement:


10/12/2005 153<br />

ntrajectory!omega" !<br />

NDSolve!#<br />

nx " !t" !! omega^2nx!t" &2omegany $ !t",<br />

ny " !t" !! omega^2ny!t" #2omeganx $ !t",<br />

nx!0" ( xo, nx $ !0" !! vxo,<br />

ny!0" ( yo, ny $ !0" !! vyo$,<br />

#nx, ny$, #t, 0, tmax$"%1&;<br />

Il suffit alors de demander un graphique:<br />

ntrajectoryPlot[omega]=ParametricPlot[Evaluate[<br />

{nx[t],ny[t]}/.ntrajectory[omega]],{t,0,tmax},<br />

AxesLabel!{"x axis","y axis"}];<br />

On obtient pour les valeurs ci-dessus une déviation évidente du tir, vu dans le référentiel de la<br />

table tournante :<br />

Interprétation des termes de l'accélération en coordonnées cylindriques<br />

comme accélération centripète ou de Coriolis<br />

Il y des termes de l'accélération en coordonnées cylindriques qui ressemblent à l'accélération<br />

centripète ou à l'accélération de Coriolis du mouvement relatif. L'argument ci-dessous montre<br />

le lien entre les deux approches et par conséquent l'origine de cette similarité.<br />

Le repère xˆ<br />

, yˆ , z ˆ est considéré comme référentiel absolu, le repère O, uˆ , vˆ , z ˆ comme<br />

référentiel en rotation qui suit le point P. Le vecteur de vitesse instantanée de rotation est donc<br />

A % ! < 8e<br />

z<br />

Exprimons la vitesse et l'accélération du point P dans le référentiel<br />

formalisme du mouvement relatif.<br />

O, uˆ , vˆ , z ˆ en utilisant le


10/12/2005 154<br />

a<br />

, - %<br />

r , - $ 9 6<br />

= , ! P u ˆ + z ! z ˆ - + ! O e 6 , P u ˆ + z zˆ<br />

-<br />

V P V P OP<br />

= ! P u ˆ + z ! z ˆ + P ! O u ˆ + 0<br />

= ! P e + P ! O e + z ! zˆ<br />

P <<br />

z<br />

On retrouve bien la formule établie pour la vitesse ! Il en va de même pour l’accélération :<br />

a , P- % a , P-<br />

$<br />

a r<br />

$ A 6 , A 6 OP-<br />

$ A!<br />

6 OP + 28A<br />

6 v<br />

r<br />

= !!<br />

4 1<br />

P e $ !! z e $ $ ! O e 6 ! O<br />

+<br />

P z<br />

(<br />

O<br />

+<br />

P z<br />

(<br />

2 O<br />

+<br />

P z<br />

(<br />

P z z 2 e 6 e $ e $ $ !! 6 $ $ 6 $<br />

z ) P z & / e e e ! e ! e ! e<br />

3 * ' 0 z )* P z &' z )* P z &'<br />

= !! P e $ !! z e $ " P ! O<br />

2<br />

e $ P ! O e $ 2 ! O ! P e<br />

P z P < <<br />

=<br />

, P P ! O<br />

2<br />

-<br />

!! " e $ !! z e $<br />

P z<br />

,<br />

! 2 !! -<br />

$ P O $ OP e <<br />

C’est bien la formule déjà établie !


10/12/2005 155<br />

Fourmi immobile<br />

Sur la platine d'un tourne-disque en rotation uniforme, une fourmi parcourt un chemin<br />

circulaire de telle manière qu'elle apparaisse immobile par rapport au châssis du tournedisque.<br />

Calculer séparément l'accélération de Coriolis et l'accélération centripète dans le<br />

référentiel lié à la platine en rotation. Commenter votre résultat.<br />

Expérience du feutre sur la table tournante<br />

Note : la friction du feutre sur la table est négligée.<br />

1) Décrire la trajectoire du feutre dans un référentiel fixe. La vitesse angulaire du disque central est A.<br />

2) La trajectoire marquée sur la table tournant à la vitesse angulaire A est la trajectoire du feutre vue dans un<br />

référentiel attaché à la table. Exprimer les coordonnées cartésiennes d'un point du référentiel tournant en fonction<br />

des coordonnées de ce point dans le référentiel fixe. En déduire les équations horaires du mouvement dans le<br />

référentiel tournant. Esquisser la trajectoire.<br />

3) Ecrire les équations du mouvement en utilisant les coordonnées, la vitesse et l'accélération mesurées dans<br />

le référentiel tournant.<br />

4) Montrer que les équations horaires de 2) vérifient les équations du mouvement.<br />

Le rameur<br />

Un rameur remonte une rivière. Il tire une bouteille de gin attachée par une corde à son<br />

bateau. Lorsqu'il passe sous un pont, sa bouteille se détache et dérive en aval. Le rameur le<br />

réalise une heure plus tard. Il fait demi-tour et récupère sa bouteille à un kilomètre en aval du<br />

pont. Quelle est la vitesse du fleuve?<br />

La Boîte suspendue<br />

Un point matériel pesant de masse m est situé au fond d'une boîte de masse M, M >> m. boîte est suspendue à<br />

un ressort de constante k. La boîte est initialement tirée vers le bas et lâchée avec une vitesse nulle. On néglige<br />

ce qui se passe avec la masse m pour déterminer le mouvement de la boîte M.<br />

Déterminer si le point matériel décolle du fond de la boîte en examinant la force de réaction de la boîte sur le<br />

point matériel.<br />

Référentiel absolu : Ox 1<br />

x 3<br />

Référentiel relatif : Gy 1<br />

y 3<br />

Forces sur la boîte (m négligée) : poids M g<br />

" et tension du ressort T "<br />

%"kx<br />

. xˆ .<br />

3 3<br />

Forces sur m : poids m g<br />

" et contrainte du plancher de la boîte N " .<br />

Mouvement de la boîte :<br />

" " "<br />

Loi de Newton : Ma<br />

a<br />

(G)% Mg$<br />

T , ou encore<br />

M ! x<br />

%" Mg"<br />

(1)<br />

3<br />

kx 3


10/12/2005 156<br />

Pendule dans train circulaire<br />

Un pendule de masse m, de longueur L, est suspendu au<br />

plafond d’un wagon d’un train astreint à un mouvement<br />

circulaire uniforme de vitesse angulaire 9 constante.<br />

Un mécanisme assure que le pendule demeure dans un<br />

plan perpendiculaire à la direction du train : il oscille<br />

donc dans une section verticale du wagon. On suppose<br />

que les dimensions et les vitesses du problème sont telles<br />

que le pendule est incliné quand il est en position stable<br />

par rapport au wagon.<br />

a) Spécifier le choix de référentiel et le système de coordonnées.<br />

b) Exprimer l’accélération pour ces coordonnées.<br />

c) Etablir le bilan des forces.<br />

d) Obtenir les équations du mouvement en termes de coordonnées définies par rapport au wagon.<br />

e) Quel est l’angle d’inclinaison du pendule en régime stationnaire (pas d’oscillation) ?<br />

Moulin à bille<br />

Une bille, considérée comme un point matériel de masse m, est astreinte à se déplacer sur la parois d’un cylindre<br />

qui tourne à la vitesse de rotation A relative à une plate-forme tournant à la vitesse angulaire 9 . La bille est<br />

pesante et reste au fond du cylindre. Les vitesses angulaires A et 9 sont constantes.<br />

a) Choisir un système de coordonnée pour repérer la position de la bille.<br />

b) Exprimer la vitesse absolue de la bille quand elle est fixe sur la parois du cylindre.<br />

c) Exprimer la vitesse absolue de la bille dans le cas où la bille roule sur les parois (toutefois, on considère<br />

la bille comme un point matériel).<br />

d) Exprimer l’accélération de la bille dans le cas général.<br />

e) Etablir le bilan des forces, supposant qu’il n’y pas de frottement.<br />

f) Ecrire les équations du mouvement.


10/12/2005 157<br />

Mouvement par rapport à la Terre<br />

On considère ici l’application de l'approche du "mouvement relatif" à la description de<br />

mouvements à la surface de la Terre, quand la Terre ne peut plus être considérée comme un<br />

référentiel d’inertie. Il se peut que l’expérience soit subtile, comme celle du pendule de<br />

Foucault. Dans ce cas, une grosse déviation de la prédiction qu’on ferait, si on considérait la<br />

Terre comme un référentiel d’inertie, est observée. On peut aussi avoir une expérience banale,<br />

comme la chute libre, mais faite avec une mesure si précise qu’on observe une déviation qui<br />

ne devrait pas être si la Terre était un référentiel d’inertie. Observateurs terriens, nous<br />

comprenons bien dans ces exemples l'intérêt de choisir un référentiel qui n'est pas celui où<br />

l'accélération peut être prise comme accélération "absolue", par exemple un système d'étoiles.<br />

Les exemples traités ici sont aussi une occasion de présenter une méthode de résolution par<br />

« perturbation », plus connue de nos jours dans le contexte de la mécanique quantique. Pour<br />

rendre compte de la situation physique à la surface de la Terre, il y a lieu de considérer l'ordre<br />

de grandeur des dimensions caractéristiques des expériences. La vitesse angulaire de rotation<br />

de la Terre est de l’ordre de A = 7.3 x 10 -5 s -1 et son rayon vaut r = 6.35 x 10 6 m. Le<br />

déplacement vertical typique à la surface de la Terre est très petit en comparaison du rayon de<br />

la Terre et le temps caractéristique est bien plus court que la période de rotation de la Terre. Il<br />

faudra exprimer ces ordres de grandeurs en faisant des approximations.<br />

Pour commencer, on pose qu’on veut appliquer % m , P-<br />

F a tout en utilisant la Terre comme<br />

référentiel. Il faut donc qu’on exprime l'accélération absolue en termes des vitesses et les<br />

accélérations mesurées dans un référentiel lié à la Terre. Le dessin précise le choix des<br />

référentiels.<br />

a<br />

référentiel absolu : Ox1x2x3, lié à des étoiles<br />

référentiel relatif : Ay1y2y3, lié à la Terre, A à sa surface<br />

Comme ! A % 0 , la formule de l’accélération en mouvement relatif donne :<br />

m + a , A- $ A6, A6 AP - $ 2A6 v ( % mg<br />

* a<br />

r '<br />

On considère ici une force appliquée, la pesanteur, pour fixer les idées. Comme A suit un<br />

mouvement circulaire uniforme, aa , A - % A 6 , A 6 OA-<br />

. Par conséquent :<br />

, , --<br />

ma ( P) % mg " mA 6 A 6 OA $ AP " 2 mA<br />

6 v ( P)<br />

r<br />

r


10/12/2005 158<br />

Pour des expériences typiques à la surface de la Terre, la hauteur est toujours négligeable<br />

comparée au rayon de la Terre. Cela veut dire que nous pouvons négliger AP devant OA :<br />

, -<br />

ma<br />

( P) % mg " mA 6 A 6 OA " 2 mA<br />

6 v ( P)<br />

r<br />

r<br />

Ci-dessous, on considère d’abord le fil à plomb pour montrer que le deuxième terme, qui est<br />

constant, peut être en quelque sorte « absorbé » dans le premier, en définissant un g effectif.<br />

Le fil à plomb<br />

Il s’agit d’une expérience statique dans le référentiel de la Terre, donc :<br />

a<br />

r , P - % 0 v<br />

r , P - % 0<br />

Les équations du mouvement deviennent dans ce cas :<br />

, -<br />

0 % m g $ T " m A 6 A 6 OA<br />

E<br />

, -F<br />

T % " m g " m A 6 A 6 OA<br />

T peut être considérée comme une mesure d’un g<br />

eff<br />

avec :<br />

, -<br />

geff % g " A6 A 6OA<br />

Aux pôles,<br />

A // OA , donc l’effet de la rotation de la Terre est nul, bien évidemment. Ailleurs :<br />

, OA- 2 r sin<br />

A 6 A 6 % A 8 8 .<br />

L’angle . désigne la co-latitude. L’ordre de grandeur de cette correction est donné par :<br />

A r % 0.03 ms<br />

2 " 2<br />

L’importance relative de cette correction vaut tout au plus :


10/12/2005 159<br />

2<br />

A r<br />

g<br />

% 0.3%<br />

Ainsi, dorénavant, « g » sera entendu comme étant redéfini avec cette correction. Les équations<br />

du mouvement de la dynamique terrestre ont alors la forme :<br />

a (P) % g " 2 A 6 v (P)<br />

r<br />

Ici, une seule force, la pesanteur, est mentionnée. L’extension de l’équation à plusieurs forces<br />

est évidente.<br />

r<br />

Mouvement vertical<br />

On considère une chute libre ou un tir vertical. Pour alléger les écritures, les coordonnées<br />

cartésiennes dans le référentiel relatif A y1 y2 y<br />

3<br />

seront dénotées (x,y,z). Les deux<br />

mouvements peuvent s’exprimer par les conditions initiales : v ( t % 0) % v<br />

r<br />

0ˆ z et r( t % 0) % z 0ˆ z .<br />

On projette l’équation du mouvement obtenue dans le repère (A, x,y,z ˆ ˆ ˆ ), en utilisant à l’angle<br />

de latitude " au lieu de la co-latitude #.<br />

4 " A cos < 1<br />

2 /<br />

A%<br />

0<br />

2 A sin < /<br />

3 0<br />

v<br />

rel<br />

, P-<br />

4 0 1<br />

2 /<br />

g = 0<br />

2 - g /<br />

3 0<br />

4 x!<br />

1<br />

2 /<br />

% y!<br />

2 z /<br />

3 ! 0<br />

. " A cos < x!<br />

2 A 6 vrel<br />

(P) % 2 . 0 y!<br />

. A sin < z!<br />

4 " 2 y!<br />

A sin < 1<br />

% 2 2 x! A sin < $ 2 z!<br />

A cos < /<br />

2<br />

" 2 A cos < y<br />

/<br />

3 ! 0<br />

! !! x % $ 2 ! yA sin<<br />

" !! y % " 2 z!<br />

A cos < " 2 x!<br />

A sin<<br />

# !! z % $ 2 A cos < y!<br />

" g<br />

On peut intégrer la première équation :


10/12/2005 160<br />

, - " , - % $ , - " , -<br />

+ +<br />

x! t x!<br />

0 2 ( y t y 0 ) A sin<<br />

% 0 % 0<br />

x!<br />

% $ 2 A sin<<br />

8 y<br />

La troisième équation fournit :<br />

z ! (t) " z !<br />

+<br />

(0) %<br />

v 0<br />

4 1<br />

$ 2 A cos < 2 y(t) " y(0) /<br />

+<br />

" g t<br />

2 /<br />

3 % 0 0<br />

# est devenu z! % v0 " g t $ 2 A cos < 8 y . On peut inscrire ces expressions de x! et z! dans la<br />

deuxième équation:<br />

!! y % " 2 v " g t $ 2 A cos < y A cos <<br />

C<br />

0<br />

C<br />

" 2 $ 2 A sin < y A sin <<br />

" devient % " A < , " - " A2<br />

D<br />

!! y 2 cos v g t 4 y<br />

2<br />

Comme A est très petit, on néglige tous les termes en A :<br />

!! y , " 2 A cos < v " g t<br />

, -<br />

0<br />

0<br />

D<br />

Ceci permet d’intégrer simplement, compte tenu des conditions initiales :<br />

4 1<br />

2<br />

1<br />

y(t) 2 cos v 3 1<br />

% " A < 2 0 t " g t<br />

2 6 /<br />

3 0<br />

y (t) représente une déviation de la verticale. Celle-ci est de l’ordre de grandeur de A . On peut<br />

2<br />

alors la substituer dans l’expression de z! . Il apparaît un terme en A qui doit être négliger pour<br />

maintenir la cohérence des approximations :<br />

z!<br />

% v " g t<br />

0<br />

2 2 4 1<br />

2<br />

1<br />

4 cos v<br />

3 1<br />

" A < 2 0 t " g t<br />

2 6 /<br />

%&&&&&&'&&&&&&(<br />

3 0<br />

négligé<br />

Par intégration, on tire :<br />

1<br />

z (t) % z0 $ v0<br />

t " g t<br />

2<br />

2<br />

Ainsi, dans la verticale, tout se passe comme si la Terre était fixe, à cet ordre d’approximation.<br />

On estime maintenant la déviation de la verticale dans le cas du tir vertical vers le haut, partant<br />

v<br />

de z<br />

0<br />

% 0 . Le sommet de la trajectoire est atteint quand z! % 0 , donc t %<br />

0<br />

. Le temps de la<br />

g<br />

2 v<br />

montée plus la descente vaut: T %<br />

0<br />

. Par conséquent, la déviation dans la direction y vaut :<br />

g<br />

+ 2<br />

3<br />

1 4 v0 1 8 v0<br />

(<br />

y (T) % " 2 A cos < ) v0 " g<br />

2 g2 6 g3<br />

&<br />

* '


10/12/2005 161<br />

+ 4 v ( 4<br />

% " 2 A cos < ) cos<br />

6<br />

& % " A <<br />

* g '<br />

3<br />

3 3<br />

0<br />

v0<br />

2 2<br />

g<br />

Comme y (T) L 0 , il s’agit d’une déviation vers l’ouest. Une vérification expérimentale de<br />

l’effet de la rotation de la Terre a été conduite pour une chute verticale. La dérivation ci-dessus<br />

permet de montrer qu’une chute verticale donne lieu à une déviation vers l’est. Une chute sur une<br />

0<br />

hauteur de 158 m à la latitude O % 51 produit une déviation de 2.8 cm. 58<br />

Mouvement horizontal<br />

Il vient des équations du mouvement avec la contrainte z = constante :<br />

! !! x % $ 2 A y!<br />

sin <<br />

" !! y % " 2 A x!<br />

sin <<br />

Un petit croquis permet de se convaincre que ces équations prévoient une déviation vers la droite<br />

quand on regarde dans le sens de v , si sin< ! 0 , c’est-à-dire si le mouvement se passe dans<br />

l’hémisphère Nord. La déviation est à gauche dans l’hémisphère Sud.<br />

L’intégration de l’équation ! fournit :<br />

t<br />

t<br />

!! x dt % 2 A y!<br />

sin < dt<br />

g<br />

g<br />

0 0<br />

, -<br />

x ! (t) " x ! (0) % 2 A sin < y(t) " y(0)<br />

Avec les conditions initiales : x (0) = y (0) = 0 , il reste :<br />

x ! (t) % 2 A sin < y (t) $ x ! (0)<br />

Mais on ne connaît pas encore y(t). On passe donc à l’équation ". Si A % 0 , alors<br />

y (t) % y ! (0) 8 t , car le mouvement est rectiligne, uniforme et horizontal. Si A G 0 , alors y(t)<br />

diffère de y ! (0) 8 t par une quantité proportionnelle à A , au premier ordre d’approximation.<br />

Cette correction, quand elle est substituée dans l’équation pour x ! (t) fournit un terme<br />

proportionnel à A 2 . Alors, on néglige cette correction pour ne garder que des termes du premier<br />

ordre en A :<br />

x ! (t) % 2 A sin < y ! (0) 8 t $ x ! (0)<br />

C<br />

D<br />

Cette approximation peut être appelée un calcul de perturbation au premier ordre. Nous<br />

pouvons procéder de manière similaire pour l’équation "<br />

58 Gruber, Mécanique Générale, PPUR


10/12/2005 162<br />

y ! (t) % " 2 A sin < x ! (0) 8 t $ y ! (0)<br />

On peut alors intégrer encore une fois :<br />

C<br />

! 2 !<br />

x (t) % A sin < y (0) t $ x (0) 8 t<br />

D<br />

! 2 !<br />

y (t) % " A sin < x (0) t $ y (0) 8 t<br />

Pour mieux révéler le sens physique de cette approximation, on note s la déflection au temps<br />

t par rapport à la trajectoire rectiligne :<br />

, ! - , ! -<br />

2 2<br />

s % x " x (0) 8 t $ y " y(0) 8 t<br />

, ! ! -<br />

2 2 4 2 2<br />

% A sin < t y(0) $ x (0) %<br />

% At 8 sin < x ! (0) $ y(0) ! 8 t<br />

2 2 2<br />

Avec v % x ! (0) 2 $ y(0) ! 2 , la déviation s s’exprime comme :<br />

0<br />

s % At 8 sin < v 8 t<br />

0<br />

Le résultat est écrit de cette manière pour faire apparaître l’angle de rotation de la terre et la<br />

vitesse dans le plan parallèle au plan de l’équateur. On exprime ainsi le résultat naturel<br />

qu’aurait déduit un observateur regardant la Terre depuis un point « au-dessus » du pôle Nord<br />

dans un référentiel absolu.<br />

Interprétation géométrique pour un tir vers le Sud : la vitesse dans le plan normal à l’axe<br />

de la Terre vaut v sin<<br />

0<br />

Pendule de Foucault<br />

Foucault (1819 – 1868) veut montrer que la Terre n’est pas un référentiel d’inertie. Il fait<br />

construire un pendule de 67 m de long, avec une masse de 28 kg, suspendue dans le Panthéon,<br />

à Paris. La rotation du plan d’oscillation du pendule peut se comprendre immédiatement, en<br />

considérant un petit pendule monté sur une plateforme en rotation.<br />

Le plan d’oscillation est fixe dans le référentiel du laboratoire. Par contre, il semble<br />

tourner quand il est vu du référentiel de la plateforme en rotation.<br />

Les considérations du mouvement vertical à la surface de la Terre permettent d’estimer la<br />

vitesse de rotation du plan d’oscillation du pendule de Foucault. A tout moment de


10/12/2005 163<br />

l’oscillation du pendule, il y a déflection vers la droite. On applique la formule pour la<br />

déviation, prenant le temps zéro comme étant n’importe quel moment de l’oscillation :<br />

s % A sin < v (0) 8 t 2<br />

avec t considéré infiniment petit pour que la vitesse horizontale puisse être considérée constante<br />

s<br />

pendant le temps t. La déviation angulaire vaut : @; % % A sin < 8 t et par conséquent la<br />

v0<br />

t<br />

@;<br />

vitesse angulaire est donnée par: %O ! % A sin < . En 10 minutes @; vaut<br />

t<br />

sin


10/12/2005 164<br />

Le pendule de Foucault en coordonnées sphériques<br />

Les outils développés jusqu’ici suggèrent très naturellement une description plus rigoureuse<br />

du pendule de Foucault en utilisant le référentiel relatif à la Terre et des coordonnées<br />

sphériques dans ce référentiel. Il s’agit là d’un petit exercice de virtuosité dans l’application<br />

du formalisme introduit ! On commence par redéfinir le système d’axes Axyz de manière que<br />

la définition habituelle des coordonnées sphériques puisse être employée.<br />

Ainsi, on utilisera les coordonnées sphériques , r ,; , O - dans ce référentiel A x y z pour repérer<br />

le mouvement du pendule. L’angle O marquera la rotation du plan d’oscillation du pendule !<br />

Le système d’axe A x y z est en rotation uniforme, de vitesse angulaire A par rapport à un<br />

référentiel absolu. Le formalisme du mouvement relatif aboutit à :


10/12/2005 165<br />

m a % T $ m g " 2 m A 6 v .<br />

r<br />

r<br />

On a une contrainte géométrique : L = r. On fait les approximations suivantes, qui reflètent la<br />

dynamique particulière au pendule de Foucault. Les angles d’oscillation sont petits. ,; LL 1-<br />

O !<br />

est de l’ordre de A , donc est petit aussi. Par conséquent, tous les termes en ; 2, ;A, A2, OA ! , O ! 2<br />

peuvent être négligés. Il est difficile de projeter le vecteur " directement sur le repère des<br />

coordonnées sphériques. Il est alors plus facile de passer par des étapes intermédiaires. On peut<br />

faire un dessin auxiliaire pour faire une première projection :<br />

Ainsi, on peut écrire :<br />

A % " A sin < zˆ<br />

$ A cos < yˆ<br />

g % $ g zˆ<br />

Des dessins auxiliaires permettent d’établir les relations nécessaires entre les vecteurs x,y,z ˆ ˆ ˆ<br />

et le repère eˆ , eˆ , e ˆ .<br />

r ; O<br />

De ce graphe général, on peut extraire deux dessins plans :


10/12/2005 166<br />

Par inspection des figures on obtient:<br />

zˆ % cos ; er<br />

" sin ; e ;<br />

uˆ % cos; er " sin;<br />

e<br />

;<br />

yˆ<br />

% cosOeˆ<br />

$ sinOu ˆ =<br />

rO<br />

% sin O cos ; e $ sin O sin ; e $ cos O e<br />

; r<br />

O<br />

Les approximations annoncées impliquent :<br />

zˆ % er<br />

" ; e ;<br />

yˆ % sin O e $ ; sin O e $ cos O e<br />

; r<br />

O<br />

g r " g ; ;<br />

g , e e<br />

T % " T e<br />

r<br />

A % " A sin < e " ; e<br />

C<br />

r<br />

;<br />

$ A cos < + sin O e $ ; sin O e $ cosO<br />

e (<br />

D<br />

* ; r<br />

O '<br />

, sin cos sin - r<br />

, $ A sin < ; $ A cos < sin O - e ;<br />

% " A < $ A ; < O e<br />

$ A cos < cos O e O<br />

A , " A sin < e<br />

$ A cos < sin O e<br />

$ A cos < cos O e<br />

r<br />

;<br />

;<br />

Pour trouver le terme de Coriolis, on peut ne garder qu’un terme :<br />

v % r!<br />

e $ r ;! e $ r sin ; O!<br />

e<br />

r<br />

r<br />

; O<br />

, L ;! e $ L ; O ! e , L ;!<br />

e<br />

; O ;


10/12/2005 167<br />

A 6 vr<br />

Q " A L ;! sin < e " A L ;!<br />

cos < cos O e<br />

O<br />

L’accélération par rapport à la Terre est donnée par:<br />

a % ,!!<br />

r " r ! ; 2 " r sin 2 ; ! O<br />

2<br />

r<br />

- e<br />

r<br />

$ 2<br />

, r !! ; $ 2 r!<br />

;! " r sin ; cos ; O!<br />

- e<br />

;<br />

$ , r sin ; !! O $ 2 r!<br />

O ! sin ; $ 2 r ;! O ! cos ;-<br />

e<br />

O<br />

% " L ;! 2 " L ; 2 O!<br />

2 e<br />

, - r<br />

$ , L !! ; " L ; O!<br />

2<br />

- e;<br />

$ , L ; !! O $ 2 L ;! O!<br />

- eO<br />

, !! ; $ , ; !! O $ ; ! O ! -<br />

ar L e L 2 L e<br />

; O<br />

r<br />

Finalement, les équations du mouvement sont établies pour les trois directions du repère.<br />

e : 0 % " T $ m g $ 2 m A L ; ! cos < cos O<br />

r<br />

On trouve tout naturellement, à l’ordre d’approximation prescrit : T<br />

e : m L !!<br />

; ; % " m g ;<br />

g<br />

Dans cette direction, on a l’équation familière du pendule : !! "<br />

; % ; .<br />

L<br />

e O : L ; !! O $ 2 L ;! O ! % " 2A L ;!<br />

sin <<br />

Q m g .<br />

Il existe une solution avec !! O % 0 , pour laquelle O ! % A sin < . Les équations du mouvement<br />

autorisent aussi, bien sûr des mouvements plus complexes comme on les observe en pratique,<br />

quand le pendule n’oscille pas dans un plan.


10/12/2005 168<br />

Discussion qualitative, équilibres et petites oscillations<br />

Les principes de conservation (quantité de mouvement, moment cinétique, énergie mécanique<br />

totale) fournissent des relations entre les dérivées premières des variables définissant la<br />

position de points matériels. Du signe de l'énergie cinétique, on peut déduire un domaine de<br />

valeurs possibles des variables de position. Il peut être fort utile d'obtenir une appréhension<br />

qualitative du mouvement, pour différentes raisons. En particulier, avant de faire recours à<br />

une intégration numérique, il est important de connaître la nature de la trajectoire, par<br />

exemple si elle est liée ou infinie. Il faut aussi savoir judicieusement choisir les conditions<br />

initiales pour avoir un type de mouvement ou un autre. Il faut aussi avoir une idée de la<br />

sensibilité du système aux conditions initiales. L'approche présentée ici consiste à tirer profit<br />

des constantes du mouvement pour inférer de telles propriétés du mouvement.<br />

Mouvement rectiligne où la force dépend de la position.<br />

Soit x la coordonnée sur l'axe où le mouvement a lieu, F (x) la force que subit un point<br />

matériel de masse m. Si cette force dérive du potentiel V(x), on a la conservation de<br />

l’énergie donnée par :<br />

1 2<br />

E % m x!<br />

$ V ( x)<br />

2<br />

1 2<br />

Comme<br />

2 m x ! ! 0 en tout temps et pour tout x, on doit avoir :<br />

E " V ( x) S 0 7 E S V ( x)<br />

pour tout point de la trajectoire. La valeur de E est déterminée par les conditions initiales :<br />

1 2<br />

E % mvo<br />

$ V ( xo<br />

)<br />

2<br />

où v<br />

o<br />

est la vitesse quand le point matériel est à x<br />

o<br />

. On considère la forme ci-dessous pour le<br />

potentiel V(x).<br />

Il est parfois utile de se faire une idée intuitive du mouvement en assimilant ce problème à<br />

celui d'une bille pesante se déplaçant sans frottement sur un fil dans un plan vertical, la<br />

hauteur du fil en tout point x étant H(x) = V(x)/mg.


10/12/2005 169<br />

Si l'énergie est au niveau (voir figure) :<br />

E 1 : le point marqué x 1 est un point d'arrêt, le point matériel peut aller à l'infini depuis ce<br />

point dans la direction des x positifs,<br />

E 2 : le point matériel est en position d'équilibre, au point marqué x 4 ,<br />

E 3 : oscillations entre les points marqués x 2 et x 3 ,<br />

E 4 : le point matériel passe par-dessus le profil de potentiel.<br />

On se souviendra que là où V (x) est grand,<br />

E - V (x) est petit, et par conséquent la vitesse est faible. Quand E = V (x), il y a un point<br />

d'arrêt.<br />

Exemple 1 : une personne saute d'un pont, attachée à un élastique ("bungie jumping"). La<br />

personne sautant du pont est considérée comme un point matériel pesant de masse m.<br />

L'énergie potentielle due à la pesanteur est<br />

V % mg ( H " x)<br />

p<br />

L'énergie potentielle de l'élastique, supposé de constante k, est<br />

V 1 , - 2<br />

r<br />

% k x " l<br />

2<br />

L'énergie potentielle totale est :<br />

V ( )<br />

1 , - 2<br />

tot<br />

% mg H " x $ k x " l<br />

2<br />

Son allure est la suivante :


10/12/2005 170<br />

La hauteur optimale du pont est celle qui correspond au niveau d'énergie E pour lequel le<br />

sauteur se retrouvera à vitesse nulle au bas du pont. On suppose qu'il se laisse tomber du pont<br />

sans vitesse verticale initiale. Le maximum de sa vitesse a lieu au moment où le potentiel est<br />

minimum, c'est-à-dire quand<br />

d 1<br />

V<br />

tot<br />

% mg (" 1) $ k 2 , x " l - % 0<br />

dx<br />

2<br />

k( x " l)<br />

% mg<br />

C'est le point d'accélération nulle. Ce n'est pas, comme certains pourraient le penser, la<br />

hauteur à la distance l du pont, quand l'élastique commence à agir.<br />

Exemple 2 : la rétro-diffusion de Rutherford<br />

Jusqu’en 1910, on s’imaginait que l’atome était formé d’un nuage de charges positives<br />

comportant la majorité de la masse, et d’électrons immobiles dans cette masse. Ainsi, la taille<br />

8<br />

de la charge positive était présumée de l'ordre de 10 " cm, la taille d’un atome. C’était le<br />

modèle de J.J. Thompson pour lequel il n’existait aucune preuve expérimentale. 59<br />

A cette époque, Rutherford demande à Geiger de faire l’expérience suivante : envoyer<br />

des particules N issues de la décomposition du polonium sur une cible constituée d’une<br />

feuille d’or de 100 à 400 nm d’épaisseur.<br />

Dans une première observation, Geiger voit les particules passer tout droit. Lors d’une 2 ème<br />

observation, il observe que certaines des particules reviennent en arrière. "A peine croyable<br />

!" pensait Rutherford, "comme si on tirait un boulet de 15$ sur un mouchoir et le boulet<br />

revenait vers vous !" Un calcul d’ordre de grandeur montre que la particule alpha fait des<br />

collisions avec des charges positives très localisées. C’était la démonstration de l’existence du<br />

noyau.<br />

59 (http://hep.ucsb.edu/people/hnn/physicists.html)


10/12/2005 171<br />

Pour une sphère de rayon R uniformément chargée, le potentiel électrostatique en fonction du<br />

rayon a l'allure suivante :<br />

Un résultat d’électrostatique permet de dire que le potentiel électrostatique de l'interaction entre<br />

une charge Ze et une particule N de charge 2e vaut à son maximum : 3 ( Z e )(2 e ) . On peut le<br />

2 R<br />

trouver en calculant la force de Coulomb en suivant la même démarche que celle présentée pour<br />

2<br />

le champ de la pesanteur. La force dans la sphère est proportionnelle à r. Elle va comme 1/ r à<br />

l’extérieur. On peut déduire le potentiel qui donne cette force en imposant un potentiel nul à<br />

l’infini et la continuité du potentiel à la surface de la sphère. Il en découle le maximum annoncé.<br />

Comme les particules N rebondissent, il faut que l’énergie cinétique soit plus petite que ce<br />

maximum:<br />

3 2 Ze2<br />

R f<br />

=<br />

2 1 m v<br />

2<br />

1 2<br />

2<br />

3 2 Z e 2<br />

m v f<br />

2 R f 10"<br />

12 cm<br />

2 2 R<br />

-10<br />

3 2 (100) , 4.8 × 10 -<br />

2 4 1 1 -8 -24 9<br />

2<br />

2<br />

10 , 6.6 × 10 g- , 1.6 × 10 cm/s-<br />

2 /<br />

3 0<br />

Cette valeur est 10'000 fois plus petite que le rayon atomique !<br />

Orbites dans potentiel gaussien<br />

La nécessité de faire une discussion qualitative peut être vue dans l’analyse des mouvements<br />

possibles pour un point matériel soumis à un potentiel de la forme :<br />

2<br />

4 2 r 1<br />

U , r-<br />

% -Vexp<br />

2 "<br />

2 /<br />

3 d 0<br />

Il est facile de se convaincre que ce potentiel correspond à une force centrale. Le moment<br />

cinétique est donc conservé. Il est normal au plan de la trajectoire. On utilise alors les<br />

coordonnées cylindriques définies dans ce plan. Le moment cinétique est dans la direction z et<br />

2<br />

son module vaut : L % mr ! ; . L’énergie a la forme :<br />

2<br />

1 2 L<br />

E % mr!<br />

$ $ U ( r)<br />

2<br />

2 2mr<br />

On peut conduire une discussion qualitative pour la variable r comme s’il s’agissait d’un<br />

mouvement à une direction pour le potentiel effectif :


10/12/2005 172<br />

2<br />

L<br />

Veff<br />

% $ U ( r)<br />

2<br />

2mr<br />

On doit alors discuter la forme que prend ce potentiel effectif. Si L est très petit, on a<br />

essentiellement un puits.<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

0.5 1 1.5 2 2.5 3<br />

-0.2<br />

-0.4<br />

Mais quand L est pris de plus en plus grand, on trouve un potentiel de plus en plus positif, le<br />

minimum devient un point d’inflection horizontal (figure), puis pour L encore plus grand, le<br />

potentiel est décroissant monotonement.<br />

0.4<br />

0.3<br />

0.2<br />

0.1<br />

0.5 1 1.5 2 2.5 3<br />

Les résultats numériques peuvent être obtenus par une simulation par Mathematica, par exemple.<br />

Quand L est petit, le potentiel effectif présente un minimum bien marqué et par conséquent, il<br />

r t ,; t , v r et la trajectoire<br />

existe des orbites liées. Ci-dessous on présente le résultat pour , - , - , -<br />

y , x - .<br />

En choisissant une valeur très particulière des conditions initiales, celle qui donne lieu à un<br />

point d’inflection horizontal du potentiel effectif, on obtient une trajectoire selon laquelle le<br />

point matériel fait un tour dans le puits de potentiel et puis s'en va !


10/12/2005 173<br />

On ne trouverait pas cette solution en appliquant l’intégration numérique avec des conditions<br />

initiales prises au hasard.<br />

Equilibres<br />

Les positions d’équilibre peuvent être déterminées par les équations du mouvement en<br />

posant a % 0 et v % 0 . Parfois, on s’intéresse à un équilibre relatif et l'on pose v rel % 0 . Par<br />

exemple, on peut chercher la position d’équilibre relatif d’une bille dans un anneau en rotation<br />

autour d’un grand diamètre vertical ou l’inclinaison d’un pendule sur une porte en rotation<br />

uniforme.<br />

Soit 0<br />

F x 0 % 0 . La stabilité de cet équilibre dépend du<br />

signe de F ( x ) au voisinage de x 0 . Si F( x ) s’oppose à l’éloignement de x 0 , l’équilibre est<br />

stable. Sinon il est instable.<br />

x une position du point matériel où , -<br />

On a m !! x % F ( x) et F ( x0) % 0<br />

Soit<br />

Donc<br />

u % x " x 0<br />

m u!!<br />

% F '(0) 8 u<br />

F ( x) Q F ( x0) $ F ' 8 ( x " x0)<br />

%'( x0<br />

x<br />

0<br />

C’est une équation du mouvement qui a la forme de celle de l’oscillation harmonique, si<br />

F '(0) f 0. Sous cette condition, l’équilibre est donc stable.<br />

Quand on a un système mécanique dont l’énergie est conservée, les conditions d’équilibres<br />

deviennent très intuitives. En particulier, si l’énergie est légèrement supérieure à un minimum de<br />

potentiel V ( x ) , le mouvement est limité à un petit domaine.


10/12/2005 174<br />

Dans le cas du potentiel considéré déjà, E 2 est égal au minimum. Alors le mouvement est limité<br />

dV<br />

à un point. C’est une position d’équilibre. En effet, de % 0 (la condition pour trouver un<br />

dx<br />

extremum), on a en ce point, F % 0 donc a % 0 . Si, au contraire, E est à un maximum et si une<br />

petite perturbation diminue E , le point matériel s'éloigne du point d’équilibre. Il n’est pas<br />

confiné au voisinage de ce point. L’équilibre est instable.<br />

Le mouvement autour d’un équilibre stable peut être analysé à partir de la conservation<br />

d’énergie. Soit x 0 un équilibre stable. Alors on a : V '( x 0) % 0 avec V '', x 0 - ! 0 . Le<br />

développement de Taylor de V ( x ) au 2 ème ordre donne :<br />

1<br />

V ( x) % V ( x , -, - 2<br />

0) $ V '' x0 x " x0<br />

E ,<br />

1 m x!<br />

2<br />

$ V ( x 1 , - , - 2<br />

0) $ V '' x0 x " x0<br />

2<br />

2 2<br />

dE<br />

Comme E est une constante, % 0 , et par conséquent :<br />

dt<br />

m !! x % " V '' x x " x<br />

, - , -<br />

0 0<br />

Soit u x x0<br />

k % V '' x0<br />

! 0 , il vient :<br />

m u!! % " k u . C’est l’équation d’un oscillateur harmonique ! L’importance du modèle de<br />

l’oscillation harmonique en mécanique vient en partie du fait que les petites oscillations autour<br />

de tout équilibre stable sont pareilles à celles d’un oscillateur harmonique !<br />

% " , u représente l’écart à l’équilibre. En posant : , -<br />

La fréquence des petites oscillations est déduite de la pulsation<br />

k<br />

A % %<br />

m<br />

, x -<br />

V ''<br />

m<br />

0


10/12/2005 175<br />

Modèle d’hystérèse<br />

On considère les positions d’équilibre d’un métronome.<br />

Démonstration d’auditoire : un modèle mécanique du métronome permet de mettre en<br />

évidence les deux positions d’équilibre. La commutation d’une position à l’autre est obtenue<br />

en inclinant le support.<br />

L’inclinaison du support peut être considérée comme une excitation du système, et<br />

l’orientation de la barre comme sa réponse à cette « excitation ». On observe que l’orientation<br />

de la barre dépend de « l’histoire » de son support : cette orientation dépend d’où l’on vient<br />

avec l’inclinaison du support. On a là un comportement dit « d’hystérésis » ou<br />

« d’hystérèse. »<br />

On modélise un système mécanique un peu différent, qui a l’avantage de simplifier les<br />

expressions en gardant l’essence du phénomène. On imagine un métronome fait de deux<br />

ressorts qui coulissent sur un arc de cercle. Alors l’énergie mécanique des ressorts s’écrit de la<br />

1 2<br />

forme : Ei<br />

% k V xi<br />

où V xi<br />

est l’allongement du ressort i. La longueur au repos du ressort<br />

2<br />

> r<br />

est définie par x % . Ainsi :<br />

2<br />

V x1<br />

% r( N " ;)<br />

, V x2<br />

% r( "N $ ;)<br />

.<br />

De plus, l’énergie potentielle de la pesanteur s’écrit :<br />

Ep<br />

% mgh % mgl(cos N " 1)<br />

Au total on a une énergie potentielle<br />

2<br />

, - 2<br />

U % kr N " ; $ mgl (cosN " 1)<br />

U 1 2<br />

V % % A , N " ;- 2<br />

$ cos N " 1<br />

mgl 2<br />

2<br />

2 2kr<br />

avec A %<br />

mgl


10/12/2005 176<br />

Pour éviter de faire une analyse qualitative avec des fonctions trigonométriques, on va<br />

supposer que l’on peut considérer des petits angles N . Un développement limité au 2 ème ordre<br />

fournit alors :<br />

4<br />

, -<br />

N 1 1<br />

V J $ N A " 1 " NA ; $ A ;<br />

4! 2 2<br />

2 2 2 2 2<br />

Si A L 1, à inclinaison du support nul, ; % 0 :<br />

4<br />

, -<br />

N 1 2 2<br />

V J $ N A " 1<br />

4! 2<br />

Le potentiel a une forme de « double-puits ». Les profondeurs des puits de potentiel sont<br />

égales, les deux positions du potentiel sont équivalentes.<br />

E<br />

C min<br />

représente l’énergie cinétique minimum pour que le métronome se balance d’un côté à<br />

l’autre des deux équilibres.<br />

Si ; ! 0 , alors on peut écrire<br />

4<br />

, -<br />

N 1 2 2 2 1 2 2<br />

V J $ N A " 1 " ( NA ; " A ; )<br />

4! 2 2


10/12/2005 177<br />

L’inclinaison du support ajoute au potentiel un terme linéaire en N , donc une droite sur le<br />

graphique, dont la pente est proportionnelle à ; . Si ; augmente, un des puits va devenir de<br />

moins en moins profond, jusqu’au point de s’effacer. Il ne restera plus qu’une seule position<br />

d’équilibre. A ce point, le puit devenu plus profond est la seule position d’équilibre possible,<br />

le système fait un saut pour arriver à cette position !<br />

Kepler<br />

Discuter qualitativement les orbites possibles d'un point matériel sous l'effet d'une force<br />

centrale dérivant d’un potentiel proportionnel à l'inverse de la distance au point central.<br />

Le potentiel V est en 1 P (P : distance au centre) et centripète (cas de forces<br />

.<br />

gravitationnelles), ainsi on définit : V % " , avec . un coefficient de proportionnalité.<br />

r<br />

Pendule chargé électriquement<br />

Une charge ponctuelle q , pesante, de masse m, se déplace le long d'un cercle de rayon R dans<br />

un plan vertical. Une charge q est fixée au point le plus bas du cercle.<br />

Aide : pour deux charges q séparée d’une distance r, le potentiel sera pris comme V(r) = q2/r<br />

a) Appliquer la conservation de l’énergie mécanique pour identifier les positions d’équilibre.<br />

;<br />

b) Trouver explicitement les positions d’équilibre stable. Aide : utiliser la variable u % sin( )<br />

2<br />

1 2 1<br />

c) Si E % A ! ; $ B ( ;<br />

0<br />

$ @;<br />

)<br />

2 2<br />

avec ; la position angulaire d’équilibre, trouver la période<br />

0<br />

des petites oscillations @;<br />

autour de cet équilibre.<br />

d) Facultatif : trouver A et B pour ce problème.


10/12/2005 178<br />

Les collisions et la notion de section efficace<br />

Les collisions sont des phénomènes pour lesquels des informations qualitatives peuvent être<br />

obtenues sur la base des principes de conservation et de symétrie, sans connaître les détails de<br />

l'interaction mutuelle entre deux objets entrant en collision ou se percutant.<br />

La notion de section efficace de collision mérite d’être introduite ici, puisque tout l’outillage<br />

de la mécanique nécessaire est déjà présenté et que cette notion revient un peu partout en<br />

physique, que ce soit dans l’étude des particules élémentaires, la structure du noyau, ou<br />

plusieurs méthodes d’investigation de la matière condensée.<br />

Deux boules de diamètres identiques, une pleine, une creuse. Quand on laisse tomber les deux boules<br />

en même temps, la lourde au-dessus de la légère, alors la légère rebondit très haut.<br />

Définition<br />

On dit qu'il y a collision quand deux ou plusieurs objets se rapprochent et subissent une<br />

interaction mutuelle. En règle générale, on présume que les forces d’interaction sont<br />

négligeables quand les objets sont suffisamment éloignés. On peut donc distinguer un<br />

« avant » et un « après » la collision. Contrairement à l’usage courant du terme, « collision »<br />

ici n’implique pas forcément qu’il y ait un impact ! Ainsi, le problème d’une comète qui<br />

passerait au voisinage du soleil peut être vu comme une collision.<br />

Collisions élastiques et inélastiques<br />

Un système mécanique peut avoir des degrés internes de liberté. Imaginons deux plots sur un<br />

rail à air. L’un d’eux est muni d’un ressort buttoir. Quand le ressort se comprime, un crochet<br />

l’empêche de se détendre à nouveau. Quand les deux plots se percutent, le ressort se<br />

comprime. De l’énergie est emmagasinée sous forme d’énergie élastique (celle du ressort).<br />

L’énergie cinétique n’est pas conservée.


10/12/2005 179<br />

Deux plots, l’un muni d’une pointe, l’autre d’un buttoir en pâte à modeler. Les plots restent joints<br />

après la collision.<br />

On appelle collision élastique une collision où l'énergie cinétique est conservée. Si elle ne<br />

l’est pas, la collision est dite inélastique. Il faut bien prendre note que seules des conditions<br />

très particulières impliquent une collision élastique.<br />

Conservation de la quantité de mouvement<br />

Si l'énergie cinétique n'est pas toujours conservée, la quantité de mouvement d’une collision<br />

entre deux objets isolés l’est nécessairement. En effet, la conservation de la quantité de<br />

mouvement d’un système isolé découle des grands principes fondamentaux de la mécanique.<br />

Nous l’avons vu en tant que 3 ème loi de Newton comme décrivant une propriété fondamentale<br />

des forces. On pourrait aussi l’obtenir en considérant des principes très généraux de symétrie.<br />

La loi de conservation s’étend aux systèmes non isolés mais dans lesquels un plan ou une<br />

direction fixe de l’espace où les forces peuvent être négligées. C’est le cas notamment d’une<br />

table à air parfaitement horizontale. Le système n’est pas isolé au sens strict, mais on peut en<br />

général négliger les frottements pour décrire des impacts entre plots.<br />

Finalement, il faut signaler encore que dans le cas d’un impact, c’est-à-dire d’un choc dont la<br />

durée est très courte, il est possible d’invoquer la conservation de la quantité de mouvement<br />

« juste » à l’impact. Plus formellement, l’argument peut se développer de la manière suivante.<br />

On part de la loi générale pour un système de point matériel :<br />

dP % F<br />

ext<br />

dt<br />

On intègre cette loi sur un intervalle de durée ` autour du temps t:<br />

t$ `<br />

t$<br />

`<br />

dP<br />

dt<br />

ext<br />

g % dt<br />

dt<br />

g F<br />

t" `<br />

t"<br />

`<br />

Si le choc est instantané on peut poser :<br />

t$<br />

`<br />

dP<br />

g dt % Pfinal - P<br />

init<br />

dt<br />

t"<br />

`<br />

et<br />

t$<br />

`<br />

ext<br />

g F dt % 2`<br />

F<br />

t"<br />

`<br />

ext<br />

Dans la mesure où le choc est court, on peut faire tendre ` vers zéro. La force extérieure reste<br />

de valeur finie. Il résulte alors qu’on peut poser : P - P % 0, c’est-à-dire la conservation<br />

de la quantité de mouvement.<br />

final<br />

init<br />

Analyse d’une collision élastique<br />

Quand une collision est élastique, il est possible de tirer beaucoup d’informations sur le<br />

mouvement sur la seule base des principes de conservation de la quantité de mouvement et de<br />

l’énergie cinétique.<br />

Considérons la collision élastique de deux points matériels de masses m 1 et m 2 .


10/12/2005 180<br />

Prenons pour référentiel celui où m 2 est à l'arrêt avant le choc. L’analyse porte sur l’état du<br />

mouvement des deux particules bien avant (état initial) et bien après la collision (état final),<br />

quand ils sont libres de force. La conservation de la quantité de mouvement et de l’énergie<br />

cinétique s’écrit :<br />

p $ p % p $ p<br />

1i 1i 1f 1f<br />

K $ K % K $ K<br />

1i 1i 1f 1f<br />

Les indices i et f se réfèrent aux états initial et final. En projetant sur les axes x et y du<br />

référentiel, on obtient le système d'équations<br />

1) p % p cos ; $ p cos ;<br />

1i 1 f 1 2 f<br />

2) 0 % p sin ; " p sin ;<br />

3)<br />

1 f 1 2 f<br />

2<br />

p p p<br />

1i<br />

% $<br />

2m 2m 2m<br />

1 1<br />

2 2<br />

1 f 2 f<br />

Elevons au carré les équations 1 et 2 :<br />

2<br />

2 2<br />

, p1 i<br />

" p1 f 1 - % p2<br />

f<br />

2 2 2 2<br />

p1 f<br />

;<br />

1<br />

% p2<br />

f , " ;<br />

2 -<br />

1) cos ; cos ;<br />

2) sin 1 cos<br />

Eliminons<br />

2<br />

Eliminons<br />

2<br />

2<br />

2<br />

2 2 2<br />

; : , p " p cos ; - % p " p sin ;<br />

1<br />

1i 1 f 1 2 f 1 f<br />

p avec l'équation 3 :<br />

2 f<br />

2<br />

4 m 1<br />

2 2<br />

4 m 1<br />

2<br />

p1 f 21$ / " 2 p1 i<br />

p1 f<br />

cos ;<br />

1<br />

$ p1<br />

i 21" / % 0<br />

3 m1 0 3 m1<br />

0<br />

2<br />

2<br />

2<br />

p1 f 4 m 1 p<br />

2 1 f 4 m 1<br />

2<br />

1 2 cos<br />

2 2 $ / " ;<br />

1<br />

$ 21" / % 0<br />

p1 i 3 m1 0 p1 i 3 m1<br />

0<br />

1 2<br />

2<br />

p1 f m<br />

W<br />

1 l +<br />

2<br />

4 m 1(<br />

X<br />

2 l<br />

% Ycos ;<br />

1<br />

m ) cos ;<br />

1<br />

" 21"<br />

2 /&<br />

Z<br />

p1 i<br />

m1 $ m2 l * 3 m1<br />

[ 0'<br />

l\<br />

2 2<br />

v1 f m W<br />

1 l<br />

2 m1<br />

" m X<br />

2 l<br />

% Ycos ;<br />

1<br />

m cos ;<br />

1<br />

"<br />

2 Z<br />

v1 i<br />

m1 $ m2 l[ m1<br />

\ l


10/12/2005 181<br />

Si v 1i est donné (avec v 2i =0), on trouve ainsi une relation entre le module v 1f de la vitesse<br />

finale de la particule 1, l’angle final de déviation ;<br />

1<br />

et la vitesse initiale v 1i . Pour déterminer<br />

;<br />

1<br />

et v 1f , il faut encore l'information sur le détail de la force d'interaction.<br />

En revanche, si l'on impose en plus que le mouvement est rectiligne, c’est-à-dire ;<br />

1<br />

= 0 alors<br />

il vient :<br />

2 2<br />

v1 f m W<br />

1 l m1<br />

" m X<br />

2 l<br />

% Y1 m 1"<br />

2 Z<br />

v1 i<br />

m1 $ m2 l[ m1<br />

l\<br />

W 1<br />

v1<br />

f l<br />

% Y4 m1 " m 1<br />

2<br />

v1<br />

i l 2 /<br />

[3 m1 $ m2<br />

0<br />

Si v 1f = v 1i alors v 2f = 0. Cela revient à dire qu'il n'y a pas de collision. Ce sont les<br />

manipulations algébriques qui ont introduit cette solution triviale.<br />

Retravaillons l'équation de l'énergie cinétique pour trouver v 2f en fonction de v 1i dans ce cas :<br />

1 2 1 2 1 2<br />

m1<br />

v1 i<br />

% m1 v1 f<br />

$ m2 v2<br />

f v<br />

2 2 2<br />

2<br />

2 m1<br />

2 2 m 4<br />

1 2<br />

v1<br />

f<br />

1<br />

v2 f<br />

% , v1 i<br />

" v1 f - % v1<br />

i 21"<br />

2 /<br />

m2 m2 v v<br />

3 1i<br />

0<br />

Si m 1 = m 2 alors v 1f = 0 et v 2f = v 1i<br />

banc à air et des chocs élastiques.<br />

, m1 " m2<br />

-<br />

, $ -<br />

2<br />

2 m 4 1<br />

1 2<br />

2 f<br />

% v1<br />

i<br />

1"<br />

2<br />

m 2<br />

2 m1 m /<br />

2<br />

%<br />

3 0<br />

2m<br />

v<br />

1<br />

2 f<br />

1i<br />

, m1 $ m2<br />

-<br />

. C'est le résultat observé lors des expériences avec le<br />

Si m 1


10/12/2005 182<br />

Collisions inélastiques<br />

On ne peut plus appliquer l'équation de conservation de l'énergie cinétique s’il s’agit d’un<br />

choc inélastique, par définition ! En revanche, on peut vouloir caractériser la collision par<br />

l'énergie dégagée par la collision. On écrit :<br />

K $ Q % K $ K<br />

1i 1 f 2 f<br />

pour avoir Q % K<br />

final<br />

" Kinitial<br />

. Q est ainsi défini comme la production d’énergie cinétique. Q<br />

est positif si de l’énergie est libérée par la collision.<br />

Collisions parfaitement inélastiques<br />

Considérons le cas où les deux masses sont accolées après la collision, c'est-à-dire qu'elles se<br />

déplacent ensemble.<br />

Notons p<br />

1<br />

la quantité de mouvement initiale d'un des points matériels. On considère ici que<br />

l'autre est immobile initialement. Après le choc, la masse du système des deux masses est :<br />

m1 $ m2<br />

.<br />

La conservation de la quantité de mouvement implique que leur vitesse vaut<br />

m<br />

p1<br />

$ m<br />

1 2<br />

L'énergie cinétique n'est pas conservée dans un tel choc ! En effet, on a :<br />

K<br />

i<br />

%<br />

1<br />

2<br />

m v<br />

1<br />

2<br />

1<br />

2<br />

2<br />

4 m1v<br />

1<br />

1<br />

m1<br />

2<br />

1 2 2 /<br />

1<br />

m1 $ m2 , m1 $ m2<br />

-<br />

1 1<br />

K<br />

f<br />

% , m $ m - 8 %<br />

v<br />

2 3 0 2<br />

1 2 2<br />

Q % K<br />

f<br />

" Ki<br />

% " v1<br />

2 m1 $ m2<br />

Le principe de la conservation de la quantité de mouvement implique pour ce cas-ci que Q est<br />

négatif. Il y a donc une perte d’énergie cinétique. L’énergie est emmagasinée dans les<br />

déformations plastiques de la pâte à modeler, ou dans tout autre mécanisme assurant<br />

l’accolement des deux plots.<br />

1<br />

m m<br />

Modèles pour les collisions de sphères<br />

Il serait malheureux de croire que toute la mécanique générale est une très vieille science<br />

bien établie. Des siècles après les expériences de Newton, il y a encore des questions<br />

ouvertes.<br />

Par exemple, un article de G. Barnes dans la revue Physical Review de 1957, donc<br />

relativement récemment sur l’échelle de temps du développement de la mécanique<br />

rationnelle, présente des mesures de collision entre des sphères métalliques. Cette revue de la<br />

littérature montre les contradictions entre les ouvrages prétendument de référence.


10/12/2005 183<br />

Un modèle couramment utilisé consiste à dire que dans une collision inélastique, les vitesses<br />

normales à la surface de collision obéissent à la loi empirique:<br />

, -<br />

v " v % e v " v<br />

2 f 1 f 1i 2i<br />

où le coefficient e est appelé coefficient de restitution.<br />

Problèmes à deux corps<br />

Il est important de réaliser que l’analyse ci-dessus consiste en une discussion qualitative d’une<br />

collision. Elle fournit une information partielle sur l’état final possible étant donné un état<br />

initial. Le système est isolé (aux approximations près mentionnées) et l’interaction mutuelle<br />

est négligeable dans l’état initial et final. De plus, rien n’est spécifié de l’interaction mutuelle<br />

pendant la collision.<br />

Il existe cependant de nombreuses situations physiques où l’interaction est connue et il est<br />

alors possible de spécifier plus précisément l’état final en fonction de l’état initial.<br />

Notamment, on peut déterminer la section efficace de collision, notion qui va être introduite<br />

ci-dessous. Souvent en physique, une telle problématique exige une description quantique de<br />

la collision. C’est le cas par exemple de l’interaction entre un électron de conduction et une<br />

impureté dans un solide. Toutefois, il est utile de se familiariser avec le concept de collision<br />

dans le cadre de la phénoménologie familière de la mécanique. On va ainsi traiter la collision<br />

entre deux particules chargées positivement.<br />

Si les deux objets en collision, représentés par des points matériels, ont des masses voisines, il<br />

n’est pas possible de considérer que l’une des masses est une cible fixe. Nous sommes en<br />

présence d’un problème dit « à deux corps ». Si les deux points matériels sont libres de toute<br />

autre force que l'interaction coulombienne entre elles, alors la quantité de mouvement du<br />

centre de masse reste inchangée dans la collision. Pour cette raison, il est judicieux d'analyser<br />

une telle collision dans le référentiel du centre de masse.<br />

Dans le référentiel du centre de masse, les quantités de mouvement suivent la<br />

règle_ P' % N<br />

0 . Par conséquent, les collisions vues dans le référentiel du centre de masse ont<br />

toujours l'allure suivante, avant la collision :<br />

Et après :


10/12/2005 184<br />

Masse réduite<br />

On considère, formellement, deux masses m1<br />

et m2<br />

soumises à une interaction mutuelle, la force de la particule 2<br />

sur la particule est notée<br />

implique :<br />

int int<br />

12 21<br />

int<br />

F<br />

12<br />

et celle de la particule 1 sur la 2,<br />

int<br />

F<br />

21<br />

. La 3 ème loi de Newton<br />

F % " F . On peut appliquer la 2ème loi de Newton à chaque point matériel et écrire :<br />

m !! r % F<br />

int<br />

1 1 12<br />

m !! r % F<br />

int<br />

2 2 21<br />

Il est bon, dans tout problème de physique, d’utiliser autant que possible ce qu’on sait des<br />

symétries d’un problème. 60 Ici, peu importe où ces deux masses sont situées dans l’espace, la<br />

seule chose qui détermine le mouvement pour nous, c’est le vecteur joignant ces deux masses.<br />

On opère donc un changement de variable qui introduit r % r1 " r<br />

2<br />

. De plus la 3 ème loi de<br />

Newton implique la conservation de la quantité de mouvement totale<br />

m1v<br />

1<br />

$ m2v<br />

2<br />

Par intégration, il en découle que le vecteur :<br />

m1r<br />

1<br />

$ m2r2<br />

R %<br />

m1 $ m2<br />

décrit un mouvement rectiligne uniforme. On reconnaît en R la position du centre de masse.<br />

En multipliant l'équation du mouvement pour r 1 par m 2 et celle pour r 2 par m 1, on obtient:<br />

m m<br />

1 2<br />

, m $ m -<br />

1 2<br />

!! r % F<br />

int<br />

12<br />

Tout se passe comme si un point matériel dont la masse serait la masse réduite, définie par<br />

^ % m 1m 2<br />

m 1<br />

$ m 2<br />

subissait la force<br />

^ !! %<br />

r F<br />

int<br />

1,2<br />

int<br />

F<br />

12<br />

:<br />

Pour le problème de deux charges électriques comme pour l’interaction gravitationnelle entre<br />

deux masses, la force est centrale, donc le moment cinétique défini pour les coordonnées de r<br />

est conservé. Cela implique entre autre que le mouvement est plan. On a débuté l’analyse du<br />

problème avec 6 variables a priori indépendantes. En invoquant les conservations des<br />

60 Stephanie Franck Singer, Symmetry in Mechanics, Birkäuser


10/12/2005 185<br />

grandeurs physiques, qui comme il sera vu dans un cours plus avancé, correspondent à des<br />

symétries du problème, il est possible de réduire l’analyse à deux coordonnées (mouvement<br />

plan) avec en plus la restriction que le moment cinétique est conservé !<br />

Energie cinétique<br />

L’énergie cinétique, par définition, vaut :<br />

1 1<br />

K % m r! $ m !r<br />

2 2<br />

1 1 2 2<br />

Le changement de variable inverse est facilement obtenu :<br />

^<br />

r % " r $ R<br />

1<br />

2<br />

m 2<br />

m 1<br />

^<br />

r % r $ R .<br />

Les vitesses se déduisent immédiatement par dérivation. L’énergie cinétique peut s’écrire :<br />

2<br />

1 ^ 2 1 2<br />

1<br />

r!<br />

2<br />

1<br />

R!<br />

2 m1<br />

2<br />

2<br />

1 ^ 2 1 2<br />

m2 r!<br />

m<br />

2<br />

2<br />

R!<br />

2 m2<br />

2<br />

2 2<br />

1 4 ^ 1 1 4 ^ 1<br />

K % m1 2 r ! + R! / $ m2<br />

2 " r ! + R!<br />

/<br />

2 3 m1 0 2 3 m2<br />

0<br />

K % m $ m<br />

$ $<br />

Il vient en regroupant les termes :<br />

1 1<br />

K % m1 $ m2<br />

VCM<br />

$ v<br />

2 2<br />

avec v % r! % r! 1<br />

" r!<br />

2<br />

2 2<br />

, - ^<br />

Ce résultat permet de mieux comprendre ce qu’on appelle l’énergie disponible dans une<br />

collision. Il se peut qu’on veuille analyser une collision susceptible de déclencher un<br />

mécanisme quelconque sous la condition qu’une énergie Q au moins soit absorbée (Q < 0). La<br />

conservation de la quantité de mouvement totale implique que le centre de masse maintient<br />

son énergie cinétique.<br />

1 2 1 2<br />

MVCM<br />

% MVCM<br />

2 2<br />

avant<br />

après<br />

1 2<br />

La seule énergie disponible pour le déclenchement est donc :<br />

2 ^ v . Il faut 1<br />

^j 2 S Q , soit :<br />

2<br />

1<br />

m1v<br />

2<br />

4 m 1<br />

S Q 21$<br />

/<br />

m<br />

2 1<br />

3 2 0<br />

1 2<br />

On constate qu'il ne suffit pas d'avoir<br />

1<br />

2 m v S Q .


10/12/2005 186<br />

Cela vient du fait qu'une partie de cette énergie cinétique est celle du centre de masse, et<br />

qu'elle ne changera pas avec la collision.<br />

Introduction à la notion de section efficace<br />

La notion de masse réduite permet de faire le lien entre une collision avec une cible fixe et<br />

celle de deux masses en interaction mutuelle. On considère, parce qu’il est plus simple à<br />

visualiser, le cas d’un projectile en interaction avec un centre fixe. On pose ainsi qu’une<br />

K<br />

masse m est soumise à un potentiel répulsif : V ( r)<br />

% (K > 0). Formellement, il s’agit<br />

r<br />

d’intégrer l’équation du mouvement :<br />

2<br />

L K<br />

mr !! " %<br />

3 2<br />

mr r<br />

Par analogie avec le cas de la gravitation, l’orbite a la forme :<br />

1 " Km<br />

q % % $ C cos( ; $ ;<br />

2<br />

0)<br />

r L<br />

2<br />

avec L % mr ! ; . Les constantes L et C sont déterminées par les conditions initiales. Comme K<br />

est positif, le potentiel est répulsif. Une analyse qualitative montre que pour toute condition<br />

initiale l’orbite est nécessairement non liée, donc une hyperbole. On peut orienter le système<br />

d’axe pour que ;<br />

0<br />

=0. Le point de rebroussement est donné par :<br />

1 " mK<br />

% $<br />

2 C<br />

r L<br />

1<br />

Le point de rebroussement est aussi celui pour lequel l’énergie cinétique n’a que le terme<br />

centrifuge ( r ! % 0 ), et l’énergie totale à ce point vaut :<br />

2<br />

K L<br />

$ % E<br />

2<br />

r mr<br />

1<br />

2<br />

De là on tire pour C :<br />

C<br />

2<br />

2 2<br />

m K 2mE<br />

% $<br />

4 2<br />

L L<br />

La figure ci-dessous montre une trajectoire hyperbolique. Le point O désigne le centre de<br />

force. Il est à l’origine du système de coordonnées (r=0). Dans cette représentation des<br />

coniques en coordonnées polaires, il faut noter que le croisement des asymptotes n’est pas au<br />

point O, tout comme le Soleil est au foyer de l’ellipse d’une orbite planétaire, et non pas en<br />

son centre.<br />

Alors que la position des asymptotes n’est pas triviale à obtenir, la direction de l’asymptote<br />

est donnée immédiatement par la valeur N de l’angle des coordonnées polaires ; telle que :<br />

" Km<br />

0 % $ cos( )<br />

2 C N<br />

L


10/12/2005 187<br />

Par conséquent<br />

2<br />

tan<br />

: mK<br />

% cotN<br />

% 2<br />

2 2EL<br />

1 2<br />

On considère une particule incidente avec une énergie E % mv0<br />

. La distance de la<br />

2<br />

trajectoire asymptotique incidente avec le centre de répulsion s’appelle le paramètre d’impact,<br />

ici noté s. Le moment cinétique (constante du mouvement) a donc la valeur L % mvos<br />

. Des<br />

expressions de E et L en terme de la vitesse initiale et du paramètre d’impact, on tire pour<br />

l’angle de déviation :<br />

: K<br />

tan % 2 msvo2<br />

En résumé, par le fait que la loi d’interaction est parfaitement connue, et l’équation<br />

d’évolution peut être résolue analytiquement, on obtient une relation bijective entre le<br />

paramètre d’impact et l’angle de déviation.<br />

Dans la pratique, une expérience de diffusion fait intervenir plusieurs centres diffuseurs et un<br />

faisceau de particules incidentes. C’est le cas par exemple de l’expérience de Rutherford : un<br />

faisceau de particules N entre en collision avec les noyaux d’une feuille d’or. Ce qui est<br />

mesuré, c’est la probabilité d’avoir un faisceau diffusé dans une direction entre un angle : et<br />

: $ d: .<br />

Le faisceau incident est tel que toutes les valeurs de s sont équiprobables. La probabilité que<br />

le faisceau émergeant est à un angle entre : et : $ d: est donc proportionnelle à la surface<br />

de l’anneau compris entre s et s+ds. Cette surface dp % 2><br />

sds est appelée une section<br />

efficace.


10/12/2005 188<br />

En d’autres termes, le sens d’une section efficace comme celle-ci est le suivant : si un flux de<br />

F particules par unités de surface est incident sur la cible, le nombre de particules qui sortiront<br />

entre les angles : et d: est donné par F dp .<br />

En première analyse, il est supposé que les centres diffuseurs sont loin les uns des autres. On<br />

peut alors traiter la feuille d’or de l’expérience de Rutherford comme s’il s’agissait de<br />

plusieurs centres diffuseurs indépendants, et on néglige les diffusions multiples. Si la densité<br />

de centres diffuseurs par unité de surface vaut n, alors le nombre de particules diffusées est<br />

proportionnel à n. Finalement, si N particules sont incidentes, le nombre dN de particules<br />

diffusées dans un angle entre : et : $ d: est donné par :<br />

dN<br />

N<br />

% n d p<br />

Cette démarche est très générale. Elle est appliquée dans toutes sortes de domaines de la<br />

physique : diffusion de neutrons (par exemple pour étudier les vibrations d’atomes dans un<br />

solide), diffusion électronique (déterminant par exemple la résistivité d’un métal), diffusion<br />

de particules de hautes énergies sur des cibles solides (donnant des informations par exemple<br />

sur la structure des noyaux.)<br />

On peut concrétiser cette notion de section efficace en utilisant le résultat ci-dessus liant<br />

l’angle de diffusion : au paramètre d’impact. Par différentiation, on a :<br />

1<br />

d: % "<br />

4 : 1<br />

2cos 2 /<br />

3 2 0<br />

K<br />

2 2<br />

2 ms v0<br />

ds<br />

En regroupant les expressions de s et ds en termes de : et d: il vient pour la section<br />

efficace :<br />

2<br />

, -<br />

K 2><br />

sin<br />

dp % 4 2 1 d<br />

2 /<br />

: :<br />

3 2mv0<br />

0 4 4 : 1<br />

sin 2 /<br />

3 2 0<br />

S’il fallait se préoccuper du recul de la cible, alors il faudrait conduire une analyse qui suit la<br />

description du problème à deux corps. Le résultat ci-dessus serait celui obtenu pour la masse<br />

effective dans le référentiel centre-de-masse.


10/12/2005 189<br />

Le changement de variable fournit les relations entre les vitesses nécessaires pour trouver<br />

l’angle dans le référentiel d’inertie choisi. Si les masses sont égales :<br />

r! % " r!<br />

$ V<br />

1 r! % r!<br />

$ V<br />

2<br />

Un peu de trigonométrie fournit les relations entre l’angle : et les angles ;<br />

1<br />

et ;<br />

2<br />

.<br />

Modèle de choc élastique<br />

Un chariot assimilable à un point matériel de masse m, est mobile sans frottement sur un plan horizontal; ce<br />

chariot est muni à son extrémité d'un ressort de raideur k pouvant se comprimer. Par l'intermédiaire de ce ressort,<br />

le chariot, animé d'une vitesse v 0 , heurte un obstacle fixe; le ressort se comprime alors, puis se détend, et le<br />

chariot repart en sens inverse. On admettra que le choc est parfaitement élastique, c'est-à-dire que l'énergie<br />

mécanique se conserve.<br />

a) Déterminer le laps de temps pendant lequel le ressort reste en contact avec l'obstacle (durée du choc).<br />

Quel est l'enfoncement maximal du ressort? Quelle est la force maximale exercée par le ressort ?<br />

b) Que deviennent les expressions précédentes lorsque k -> infini; que devient le produit F M 8@ t de la<br />

force maximale par la durée du choc ?<br />

c) Quelle est la vitesse v' après le choc ? En déduire sans calcul la valeur de l'intégrale :<br />

est l'instant caractérisant le début du choc, et F la force exercée par le ressort.<br />

t<br />

0 $@<br />

t<br />

g<br />

0<br />

t<br />

Fdt où to<br />

Rebond de deux balles<br />

On lâche, sans vitesse initiale, deux balles de même rayon, de masses m 1<br />

et m très différentes m >> m , le<br />

2 1 2<br />

centre O 1<br />

de m 1<br />

étant situé sous le centre O 2<br />

de m 2<br />

, à l'aplomb de celui-ci. Soit h la hauteur de chute; à<br />

cause de la résistance de l'air, la balle la plus lourde rebondit sur le sol un petit peu avant que la balle la plus<br />

légère ne l'atteigne. En supposant tous les chocs élastiques, montrer que la balle la plus légère rebondit à une<br />

hauteur h' = 9 h .


10/12/2005 190<br />

La grosse Bertha<br />

Si la ''Grosse Bertha'' était un canon de 10 tonnes qui lançait des boulets de 10 kg à 40 km (portée au sol), quelle<br />

était l'énergie que son dispositif d'amortissement devait absorber à chaque fois qu'un boulet était envoyé.<br />

Choc inélastique rectiligne<br />

Deux plots sur une table à air (frottements et pesanteur négligés) entrent en collision. Les plots sont considérés<br />

comme des points matériels. Avant le choc, un plot est au repos sur la table, l'autre a une vitesse vi. Après le<br />

choc, on suppose que les plots s'éloignent les uns des autres selon l'axe défini par la trajectoire du plot entrant en<br />

collision avec le plot au repos. Le coefficient de restitution, c'est-à-dire le rapport<br />

vitesse relative d'<br />

éloignement<br />

% e<br />

vitesse relative de rapprochement<br />

est supposé connu.<br />

a) Quelle grandeur est conservée dans le choc.<br />

b) Quelles sont les vitesses finales des deux plots après le choc ?

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!