Journal des Festivals 2014
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Année <strong>2014</strong> - Gratuit<br />
FESTIVALS<br />
© Link Reuben<br />
Festival Panoramas | Spot Festival | Les Nuits Botanique| Sakifo | Les 3 Éléphants | Nuits Sonores | Jardin du Michel<br />
Art Rock | Festival Gnaoua Essaouira | Les Invites de Villeurbanne | Le Rock Dans Tous Ses États | Couleur Café | Garorock<br />
Les Tombées de la Nuit | Les Eurockéennes de Belfort | Terres du Son | Les Vieilles Charrues | Dour Festival<br />
Paléo Festival Nyon| Reggae Sun Ska | Sziget Festival | La Route du Rock | Pully For Noise | C/O Pop Festival<br />
Festival De Musique Émergente en Abitibi | N.A.M.E Festival | Marsatac | Rock In Opposition | Rockomotives<br />
Iceland Airwaves | GéNéRiQ<br />
À L’INTÉRIEUR…<br />
• Le Bota enfonce le clou !________________________3<br />
• 3 Éléphants et tellement de festivaliers______3<br />
• Une décennie culottée___________________________4<br />
• Ultime festival_____________________________________5<br />
• Les Sœurs Boulay en mode FME______________5<br />
• Toute l’humanité <strong>des</strong> robots____________________6<br />
• L’aventure humaine_ _____________________________6<br />
• Tous multicolores !_ ______________________________7<br />
• Grandour___________________________________________8<br />
• Haute fidélité______________________________________8<br />
• Paléo mise sur les talents suisses_ ___________9<br />
• Evreux se met sur son 31_______________________9<br />
• De l’exigence et <strong>des</strong> références_____________ 10<br />
• Singulière opposition___________________________ 10<br />
• Viser la lune______________________________________ 12<br />
• Une éruption volcanique musicale__________ 12<br />
• Du vignoble médocain à la ville______________ 14<br />
• Live music at its best_ _________________________ 14<br />
• Magie noire sur la ville multicolore__________ 16<br />
• L’electro au pluriel______________________________ 16<br />
• Iceberg, au-delà <strong>des</strong> frontières_ _____________ 17<br />
• Brouiller les pistes______________________________ 17<br />
• Les sons de la sagesse________________________ 18<br />
• Fertile en projets inédits_______________________ 18<br />
C’est toi<br />
la liberté !<br />
Danemark, Hongrie, France,<br />
Suisse, Canada, Islande, Belgique,<br />
Allemagne, Maroc, 31 festivals<br />
internationaux de musiques, d’arts<br />
de rue, de multimédias, attentifs à<br />
l’évolution du secteur, mutualisent<br />
leurs expériences, réinventent<br />
les notions de développement<br />
artistiques avec ce désir chevillé<br />
au corps de vous faire vivre <strong>des</strong><br />
temps musicaux uniques.<br />
Numéro ISSN : 1763-0603 - Ne pas jeter sur la voie publique<br />
Le sandwich triangle sur<br />
l’autoroute, un Dr Pepper<br />
dans l’herbe au soleil,<br />
l’attente avant un concert sur<br />
la grande scène, les sardines,<br />
oublier la glacière, le mois<br />
d’août, perdre sa carte bancaire<br />
puis la retrouver dans sa poche,<br />
les chaussettes qui embaument,<br />
le mois de juillet, les bouchons<br />
d’oreilles, se mettre au<br />
co-voiturage, le maillot de bain<br />
à fleurs, la corne de brume,<br />
se prendre la grosse averse<br />
qui n’était pas prévue, le flirt,<br />
la bière fraîche après avoir<br />
« slammé à fond », la sieste de<br />
15 à 16, les lunettes de soleil<br />
un peu sales, le train en retard,<br />
le pain frais et la confiture,<br />
les toilettes sèches, éclater<br />
de rire sans savoir pourquoi,<br />
le jambon-beurre réparateur,<br />
manquer le Tour de France,<br />
le coup de soleil magnifique<br />
sur le front, la crème solaire<br />
indice maximum, boire de l’eau<br />
gazeuse, crier très fort, avoir<br />
la chair de poule, connaître les<br />
paroles à moitié, se coucher à<br />
6 du mat’, se réveiller à 9, la<br />
lampe frontale, « tu viens de<br />
quelle région ? », le matelas<br />
gonflable, les dernières infos sur<br />
Twitter, les coupes de cheveux<br />
incroyables, un refrain qui bute,<br />
les shorts fluos, la mauvaise<br />
haleine, le dentifrice sans fluor,<br />
le laisser-aller, le gel douche<br />
vide, les festivals en mai et en<br />
juin, et puis ceux de l’été.<br />
Et puis ceux de la rentrée.<br />
© Stéphanie Durbic<br />
par P-O. Bobo<br />
31 FESTIVALS,<br />
9 PAYS,<br />
UNE SEULE FÉDÉRATION :<br />
DECONCERT!<br />
Indépendants, soucieux de<br />
l’accueil du public et <strong>des</strong> artistes,<br />
attachés à leur territoire, fervents<br />
défenseurs de l’émergence<br />
artistique, adeptes de la<br />
coopération et du partage, ces<br />
festivals DeConcert! vous invitent<br />
à travers l’édition <strong>2014</strong> de ce<br />
magazine, à découvrir leurs<br />
événements.<br />
Repérez leurs derniers coups de<br />
cœur artistiques et le menu <strong>des</strong><br />
festivités de cette saison <strong>2014</strong>.<br />
Joyeux festivals à toutes et à tous !<br />
Jean-Paul Roland<br />
& Paul-Henri Wauters<br />
Présidents de DeConcert!<br />
Retrouvez toute l’actualité de la Fédération DeConcert! sur www.deconcert.org
ANNONCE_MAG_FESTIVAL_ABSINTHE_262X385 14/04/14 16:59 Page1
| <strong>2014</strong><br />
© Marquis-Xavier<br />
LES NUITS BOTANIQUE Belgique<br />
Le Bota enfonce le clou !<br />
Les Nuits constituent non seulement l’un<br />
<strong>des</strong> incontournables événements musicaux à Bruxelles,<br />
mais elles servent aussi de vitrine à ce que la pop,<br />
le rock, l’electro et d’autres genres encore,<br />
en version noire-jaune-rouge bien sûr, proposent<br />
de plus accrocheur.<br />
Cette édition <strong>2014</strong> devrait confirmer les constats faits<br />
lors de la précédente par son programmateur,<br />
Paul-Henri Wauters.<br />
« La scène belge est toujours un peu en<br />
maturation », considérait l’an passé<br />
Paul-Henri Wauters, au sortir <strong>des</strong> Nuits<br />
Botanique dont la programmation<br />
venait tout juste de réintégrer la soirée<br />
spécialement dévolue aux artistes du cru.<br />
Et il précisait, à propos de cette Nuit Belge :<br />
« Pour moi, le niveau grimpe d’année<br />
en année. »<br />
Face à un public attentif à la nouveauté<br />
– c’est l’un <strong>des</strong> traits du festival -, certains<br />
de ces artistes se produiront cette fois en<br />
tête d’affiche. Ce sera par exemple le cas<br />
pour BRNS le 16 mai, ou pour Scylla, le 20.<br />
Le rappeur, récent lauréat aux Octaves pour<br />
son album Abysses, catégorie Musiques<br />
Urbaines, ira aux Nuits avec une création.<br />
Au Bota, on aime prendre <strong>des</strong> risques.<br />
En 2013, près de 40 000 personnes (tous<br />
spectateurs confondus) ont assisté aux<br />
Nuits. « Un chiffre exceptionnel pour<br />
nous », relevait alors Paul-Henri Wauters.<br />
Pas question dès lors de ne pas remettre<br />
ça : la Nuit Belge (qui affichait complet l’an<br />
passé) aura lieu le 21 mai. À l’affiche : aussi<br />
bien <strong>des</strong> artistes du nord que du sud du<br />
pays, <strong>des</strong> Flamands comme <strong>des</strong> Wallons et<br />
<strong>des</strong> Bruxellois. Certains d’entre eux ne sont<br />
plus <strong>des</strong> inconnus <strong>des</strong> lieux.<br />
« Beaucoup d’artistes de cette scène sont<br />
venus régulièrement au Bota se frotter à<br />
<strong>des</strong> groupes internationaux. C’est pour<br />
cette raison qu’ils arrivent avec un live<br />
déjà plus rutilant que ce qu’on aurait<br />
eu il y a quelques années de ça. »<br />
Le live et l’international, le trio liégeois<br />
The Experimental Tropic Blues Band<br />
connaît bien. Son dernier album en date,<br />
enregistré à New York sous la houlette de<br />
Jon Spencer, lui a permis de décrocher<br />
quelques dates aux Etats-Unis. Curieux<br />
de voir ce que le groupe a retiré de ces<br />
« confrontations » hors de nos frontières ?<br />
C’est sous l’appellation The Belgians qu’on<br />
l’y retrouvera, le temps de la première d’un<br />
concert étoffé par un travail conséquent sur<br />
de la vidéo. « Histoire de donner<br />
une image de la Belgique interpellante<br />
mais marrante ».<br />
Didier Stiers<br />
Les Nuits Botanique<br />
Bruxelles / Be<br />
Du 12 mai au 07 juin <strong>2014</strong><br />
www.botanique.be<br />
Les 3 Éléphants France<br />
3 Éléphants et tellement<br />
de festivaliers différents<br />
Oyez, oyez ! Les barrissements <strong>des</strong> 3 Éléphants annoncent un nouveau dépaysement. Immobile, musical.<br />
Ambulant, théâtral. Visuel, patrimonial. Parée de ses plus beaux atours, Laval, cité médiévale, se transforme<br />
en vaisseau amiral de la curiosité. Bon voyage. Les pachydermes vous invitent à embarquer.<br />
Sans restriction ni réserve. Le pont<br />
accueille tous les candidats. Et plus<br />
encore. À l’écoute <strong>des</strong> attentes fortes,<br />
le festival annonce « <strong>des</strong> locomotives »,<br />
selon l’expression de son programmateur<br />
historique, Jeff Foulon. Fauve fera office de<br />
tête d’affiche. Le collectif, amateur<br />
d’un slam désenchanté, sera accompagné<br />
par d’autres poids lourds. Le retour<br />
flamenco de Rodrigo y Gabriela, les<br />
premiers passages <strong>des</strong> chantres de la pop,<br />
Détroit ou Girls in Hawaii, feront sonner<br />
ces douces sirènes.<br />
Fidèle à leurs habitu<strong>des</strong>, les 3 Éléphants en<br />
profiteront pour glisser quelques surprises.<br />
« Des choses moins habituelles comme Son<br />
Lux, Jagwar Ma », cite Jeff.<br />
Le premier, producteur new-yorkais,<br />
invente l’avenir du rock et une alternative<br />
au hip-hop abstrait. Le second, duo<br />
australien, s’amuse à marier rock et electro,<br />
avec <strong>des</strong> accents de pop sucrée.<br />
Plus déroutant encore, les Ukrainiens de<br />
DakhaBrakha revisitent electro et hip-hop,<br />
sur fond de percussions, de violoncelle<br />
et de voix de l’Est. Une belle illustration<br />
du vent du renouveau qui a soufflé sur le<br />
Maiden à Kiev. « Un ovni, » s’enthousiasme<br />
le patron du festival. « Les gens venus pour<br />
Détroit ne s’attendront à rien. C’est aussi<br />
ça, notre volonté : installer la rencontre<br />
entre le public et les artistes. »<br />
Tous les publics et tous les artistes<br />
Au pied du château du XIII ème siècle, dans<br />
les rues piétonnes ou le long <strong>des</strong> remparts,<br />
comme sur la promenade<br />
Anne-d’Allègre, s’installeront <strong>des</strong><br />
spectacles de rue. Au générique, les<br />
compagnies Tony Clifton Circus, Five Foot<br />
Fingers ou Tu T’attendais À Quoi.<br />
On pourra se perdre dans <strong>des</strong> bala<strong>des</strong> sans<br />
but, et tomber sur <strong>des</strong> petits concerts<br />
impromptus. Ne les cherchez pas dans<br />
la programmation : ils n’y figurent pas !<br />
Ils contribuent à une offre gratuite plus<br />
grande. Le festival atteint ainsi son <strong>des</strong>sein<br />
de se rendre plus accessible.<br />
À ce titre, il s’adjoint les services d’une<br />
association, Quest’Handi, pour continuer<br />
à s’ouvrir aux personnes en situation de<br />
handicap. Des boucles magnétiques sur<br />
chaque scène, de l’audio<strong>des</strong>cription à<br />
disposition, <strong>des</strong> colonnes vibrantes, mais<br />
aussi une équipe de bénévoles dédiés<br />
marquent cette volonté réaffirmée :<br />
« Brasser, mélanger les publics », martèle<br />
Jeff Foulon. Pour que tout le monde<br />
se fasse embarquer dans le tourbillon<br />
<strong>des</strong> 3 Éléphants.<br />
Josué Jean-Bart<br />
Les 3 ÉLÉPHANTS<br />
Laval / FR<br />
Du 23 mai au 25 MAI <strong>2014</strong><br />
www.les3elephants.com<br />
© Loon<br />
3 / 24
| <strong>2014</strong><br />
JARDIN DU MICHEL France<br />
Une décennie culottée<br />
En dix ans, le petit festival lorrain en campagne s’est hissé au rang <strong>des</strong> grands.<br />
Un activisme culturel sans faille et <strong>des</strong> programmations savamment dosées ont favorisé sa croissance.<br />
« Tenue incorrecte exigée ». Le « Michel »<br />
est-il un rebelle ? C’est en tout cas ce que<br />
laissait penser ce conseil placardé lors de<br />
son propre Carnaval, dernier événement<br />
organisé en février par la coopérative<br />
Turbull’ance, à l’organisation du festival<br />
né en 2005. Dix ans plus tard, le « Michel »<br />
n’en fait encore qu’à sa tête, et ça lui<br />
réussit. Pour cette 10 ème édition, aucune<br />
tenue n’est exigée si l’on se réfère au<br />
visuel <strong>2014</strong> : la liberté à tout vent, le nez<br />
dans les étoiles, sous <strong>des</strong> airs de Burning<br />
Man au pays de la mirabelle.<br />
Le JDM ne se transformera pas en camp<br />
naturiste pour ce cap <strong>des</strong> dix ans, mais<br />
restera culotté, tout simplement, c’est sa<br />
nature. Cela se traduit, d’après Jérôme<br />
Daab, directeur-programmateur par « un<br />
esprit roots et un côté hédoniste ». Pile<br />
ou face ? Pile-poil ? Sex-appeal ? C’est<br />
au choix. On délire sérieusement en tout<br />
cas à Bulligny, là où tout a commencé.<br />
Là où un contingent de 500 bénévoles<br />
(autant que d’habitants du village) est<br />
encore attendu cette année pour nourrir<br />
et entretenir les racines du Michel. « Ça a<br />
été bien rock’n’roll, ces dix ans », en sourit<br />
aujourd’hui Dominique Sibilia, l’une <strong>des</strong><br />
premières à avoir cru en cet audacieux<br />
pari, qui retient plus « les échanges<br />
humains noués avec les équipes techniques<br />
et les artistes ».<br />
JARDIN DU MICHEL<br />
BULLIGNY / FR<br />
DU 6 AU 8 JUIN <strong>2014</strong><br />
www.jardin-du-michel.fr<br />
Trois têtes d’affiche internationales<br />
pour les dix ans<br />
Le JDM s’est professionnalisé sans perdre<br />
son âme, a également tissé sa toile<br />
localement, en multipliant les partenariats.<br />
C’est aussi l’une <strong>des</strong> raisons de<br />
sa pérennisation. Cette année,<br />
il continuera ainsi son grand écart,<br />
d’un côté avec les scolaires ou la Protection<br />
judiciaire de la jeunesse, de l’autre avec<br />
les maisons de retraite. Autre pilier devenu<br />
président de la coopérative, Thierry<br />
Berneau, « très fier » du chemin parcouru,<br />
et pour lequel « le partage d’émotions,<br />
de créations » a trouvé son assise sur<br />
« <strong>des</strong> personnes compétentes, à toutes<br />
les pério<strong>des</strong> du festival ».<br />
« Michel » sillonne désormais,<br />
tranquillement, à travers chants. 275<br />
artistes et 150 000 festivaliers ont foulé<br />
l’herbe folle depuis 2005. Elle repousse<br />
heureusement, et de plus belle. Il existe ici<br />
un art consommé de la floraison musicale.<br />
Elle atteindra <strong>des</strong> sommets<br />
cette année avec, pour la première fois,<br />
trois têtes d’affiche internationales :<br />
The Offspring, Alice Cooper et Method Man<br />
& Redman. Sans compter le retour de FFF,<br />
la venue de Skip the Use, <strong>des</strong> Ogres de<br />
Barback ou de Danakil. Le Jardin du Michel<br />
est prêt à planter à nouveau son esprit<br />
frondeur et festif le premier week-end<br />
de juin. Sourire correct exigé.<br />
Xavier Frère<br />
© Celim Hassani<br />
RÉMI Québec<br />
Vive le<br />
R.É.M.I libre !<br />
Au Québec, <strong>des</strong> dizaines<br />
d’événements d’envergure<br />
se préparent<br />
aussi à accueillir les<br />
festivaliers. Réunis<br />
pour la plupart au sein<br />
du Regroupement <strong>des</strong><br />
événements majeurs<br />
internationaux<br />
(le « R.É.M.I »),<br />
vingt-huit de ces grands<br />
rendez-vous se sont<br />
donnés une voix pour<br />
les représenter dans<br />
les médias, auprès <strong>des</strong><br />
partenaires et dans les<br />
capitales, et faire valoir<br />
l’importance du secteur<br />
économique qu’ils forment.<br />
Entretien avec<br />
le présidentdirecteur<br />
général du<br />
Regroupement,<br />
Martin Roy.<br />
Question : comment se portent<br />
les grands événements québécois<br />
et qu’est-ce qui, de votre point<br />
de vue, les distingue le plus<br />
de ceux d’Europe ?<br />
Martin Roy : les événements vont<br />
bien ! Tout comme chez vous, ils sont<br />
confrontés à une série de défis, qu’il<br />
s’agisse évidemment de financement<br />
ou de renouvellement de produit,<br />
mais aussi aux nouvelles technologies<br />
et à diverses réalités en matière<br />
de commandite, par exemple, car<br />
elles comptent ici pour une part très<br />
importante <strong>des</strong> revenus, à près de<br />
40 %. C’est à Montréal, selon moi,<br />
qu’on peut mieux saisir la particularité<br />
du Québec en matière d’événements,<br />
car une série de rendez-vous<br />
souvent gratuits ont lieu en plein<br />
centre-ville. Ils attirent parfois jusqu’à<br />
deux millions de visites et définissent<br />
bien la personnalité de la ville sur la<br />
scène internationale. C’est unique !<br />
Quel rôle joue alors<br />
votre association dans la<br />
promotion <strong>des</strong> événements<br />
et de cette particularité ?<br />
M. R. : Le RÉMI est d’abord et avant<br />
tout un organisme de représentation<br />
et de concertation. Il est né à la suite<br />
de l’adoption de lois qui interdisaient<br />
la commandite <strong>des</strong> grands fabricants<br />
de tabac, au tournant <strong>des</strong> années<br />
2000. Alors qu’on appréhendait une<br />
véritable catastrophe, les gens se<br />
sont tournés vers le gouvernement<br />
du Québec, en réclamant un fond<br />
qui allait venir compenser les pertes<br />
occasionnées. Ils ont depuis obtenu<br />
un véritable programme qui a ceci de<br />
particulier qu’il relève du ministère du<br />
Tourisme, car plus que la Culture, c’est<br />
ce dénominateur commun qui liait <strong>des</strong><br />
événements aussi divers que le Festival<br />
international de Jazz de Montréal et le<br />
Carnaval de Québec pour ne nommer<br />
que ceux-là.<br />
© Victor Diaz Lamich<br />
Et cela a fonctionné,<br />
vous avez obtenu beaucoup<br />
d’argent public ?<br />
M. R. : Avec la collaboration du<br />
ministre <strong>des</strong> Finances de l’époque,<br />
nous avons dans un premier temps<br />
fait la démonstration de notre impact<br />
économique, en réalisant <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>.<br />
Nous savons aujourd’hui que les<br />
investissements publics dans le secteur<br />
événementiel sont profitables, car,<br />
ne serait-ce qu’en taxes et impôts<br />
payés, en fiscalité ou en parafiscalité,<br />
les gouvernements du Québec et du<br />
Canada vont récupérer environ cinq<br />
dollars pour chaque dollar investi.<br />
C’est sans parler de la création de<br />
richesse et de l’impact sur le PIB, <strong>des</strong><br />
bienfaits sur les plans culturel et social.<br />
En somme, la crise nous a obligés à<br />
nous doter d’un argumentaire,<br />
d’un discours cohérent, en plus<br />
de forcer les événements à collaborer,<br />
ce qui se fait aujourd’hui, au RÉMI,<br />
dans bien d’autres sphères que celle<br />
du financement.<br />
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| <strong>2014</strong><br />
NUITS SONORES France<br />
Ultime<br />
festival<br />
Au début de l’automne<br />
2002, une petite équipe<br />
de passionnés de<br />
musiques imagine<br />
un nouveau festival.<br />
Avec son terreau de<br />
musiciens et de labels,<br />
son histoire singulière<br />
allant du rock alternatif<br />
à la techno, Lyon,<br />
pourtant deuxième ville<br />
de France, n’a pas de<br />
grand événement dans<br />
le champ <strong>des</strong> musiques<br />
indépendantes<br />
et <strong>des</strong> cultures innovantes.<br />
Au printemps 2003, naît Nuits sonores,<br />
festival-fantasme, projet transdisciplinaire<br />
et objet singulier, qui allie<br />
engagement artistique et réinvention<br />
de la ville. En investissant <strong>des</strong> friches<br />
industrielles, en révélant <strong>des</strong> lieux de<br />
patrimoine et en les détournant de leurs<br />
usages, Nuits sonores offre une expérience<br />
inédite : un parcours sensuel à l’échelle<br />
d’une ville entière, une mobilité, une<br />
rythmique et une effervescence affranchies<br />
<strong>des</strong> limitations de zones.<br />
Un modèle unique en son genre, qui<br />
innove aussi côté programmation. Là où<br />
d’autres festivals cherchent à présenter<br />
pléthore de grands noms, Nuits sonores<br />
préfère raconter <strong>des</strong> histoires. Donner<br />
<strong>des</strong> cartes blanches à <strong>des</strong> villes,<br />
créer <strong>des</strong> passerelles entre les groupes,<br />
provoquer les rencontres.<br />
Le public, venu de plus en plus loin, et<br />
les artistes, galvanisés par l’aventure,<br />
se passent le mot. En 11 éditions et 300<br />
lieux, le festival explose ses records de<br />
fréquentation. En 2013, ce sont plus de<br />
103 000 spectateurs qui se répartissent<br />
sur l’ensemble <strong>des</strong> sites et <strong>des</strong><br />
programmes, payants et gratuits.<br />
Parmi les quelques 2 500 artistes à avoir<br />
répondu présents tout au long de la<br />
décennie, on ne compte plus ceux qui<br />
ont marqué le festival : Laurent Garnier,<br />
New Order, Gonzales, The Fall, ESG, The<br />
Residents, Wire, DJ Shadow, Jamie Lidell,<br />
Paul Kalkbrenner, Caribou, Hot Chip,<br />
Trentemøller...<br />
Pour sa 12 ème édition, Nuits sonores reste<br />
fidèle à ses convictions : intransigeance<br />
de sa programmation, vocation urbaine<br />
et ouverture d’esprit.<br />
© Denis Chaussende<br />
Côté lieux, on explore le quartier futuriste<br />
de la Confluence. Entre Rhône et Saône,<br />
cet éco-quartier mêlant patrimoine<br />
industriel et architectures innovantes,<br />
devient le terrain de jeu du festival pour sa<br />
programmation de jour – lives et dj sets -,<br />
son Mini-Sonore – festival <strong>des</strong> enfants -<br />
et ses gran<strong>des</strong> célébrations de nuit.<br />
Les familles recomposées du rock et de<br />
l’electro se partageront ces 5 jours, rythmés<br />
en marge, par les réflexions du European<br />
Lab – cycle de conférences – et les<br />
événements décalés du programme gratuit<br />
Extra!. Un programme dense et exquis, joie<br />
du corps et de l’esprit, que viendra clore<br />
l’exceptionnel concert de Kraftwerk en 3D.<br />
Valérie Paillé<br />
NUITS SONORES<br />
LYON / FR<br />
DU 28 MAI AU 1 ER JUIN <strong>2014</strong><br />
www.nuits-sonores.com<br />
SAMPLER DECONCERT!<br />
La fédération regroupe 31 festivals de<br />
France, Suisse, Belgique, Allemagne,<br />
Islande, Danemark, Hongrie, Canada<br />
et Maroc, qui ont, une nouvelle fois,<br />
échangés leurs derniers coups de cœur<br />
musicaux, portés par l’envie de<br />
les partager avec leur public.<br />
Les 18 jeunes artistes sélectionnés,<br />
dont 6 présentés dans ces pages,<br />
seront à retrouver lors <strong>des</strong> festivals<br />
de la fédération.<br />
SAMPLER ÉDITION LIMITÉE - Disponible<br />
sur demande à info@deconcert.org<br />
et en écoute sur deconcert.org<br />
Hot Tracks for Hot Spots!<br />
COUP DE CŒUR<br />
DECONCERT!<br />
COELY<br />
Supported by Dour Festival<br />
FESTIVAL DE MUSIQUE ÉMERGENTE EN ABITIBI Canada<br />
Les Sœurs Boulay<br />
en mode FME<br />
Lors de l’édition 2012 du Festival de musique émergente (FME), les Sœurs Boulay<br />
ont performé en formule 5 à 7, pendant 3 soirs, dans un bar. Le festival a demandé<br />
à l’une <strong>des</strong> soeurs, Stéphanie Boulay, de partager son expérience.<br />
Le FME, pour les artistes, c’est comme un<br />
Disney World privé. Y’a quelque chose<br />
de mythique là-dedans, comme un<br />
pèlerinage, une longue route à driver pour<br />
aller retrouver les gens qu’on voit tout le<br />
temps dans la grande ville, mais sous une<br />
autre lumière cette fois, plus crue, plus<br />
ludique aussi.<br />
Y’a <strong>des</strong> rumeurs sur le FME qu’on entend<br />
chuchotées dans les bars parce que trop<br />
trash ou trop drôles, y’a tout le temps<br />
quelqu’un qui a vu quelqu’un faire ci ou<br />
ça, toujours quelqu’un qui a vu LE show<br />
d’untel artiste, celui que ledit artiste ne<br />
refera plus jamais parce que c’est ça que<br />
Rouyn inspire.<br />
Je pense qu’on aurait payé pour aller<br />
jouer là, donc on a harcelé les gens autour<br />
qu’on connaissait un peu - ou pas -, mais<br />
finalement ça a pas été difficile de les<br />
convaincre et on a été bookées pour trois<br />
soirs dans un petit bar qui a finalement été<br />
rempli à ras bord trois soirs, parce que c’est<br />
ça pour tous les shows au FME.<br />
Y faisait environ quarante-cinq degrés, le<br />
public suait à rien faire, imagine comment<br />
nous on était trempés jusqu’aux os. Y’avait<br />
<strong>des</strong> enfants, <strong>des</strong> messieurs-madames et<br />
<strong>des</strong> vieillards, chaque soir, <strong>des</strong> fois les<br />
mêmes, <strong>des</strong> fois pas. Tout le monde les<br />
yeux fermés ou très ouverts et l’écoute<br />
irréprochable, tout le monde avec l’énergie<br />
qui passe de bord en bord.<br />
Après les shows on sortait boire du scotch<br />
et de la bière avec le public et les artistes,<br />
connus ou pas, sans différence. Un autre<br />
show débordait à côté. On jouait au<br />
Nintendo quand on avait besoin d’un<br />
break, souvent plus tard on avait <strong>des</strong> trous<br />
de mémoire, et on dormait dans notre char<br />
parce qu’on pouvait pas conduire jusqu’à<br />
notre lit de camp. On se souvient pas<br />
de Feist, et le matin du départ, on s’est<br />
pas levées.<br />
Stéphanie Boulay<br />
FESTIVAL DE MUSIQUE ÉMERGENTE<br />
ROUYN-NORANDA / CA<br />
DU 28 AU 31 AOÛT <strong>2014</strong><br />
www.fmeat.org<br />
© Christian Leduc<br />
Décidément, le hip hop belge nous<br />
réserve bien <strong>des</strong> surprises ! Dès ses<br />
premières apparitions, gamine, à la<br />
chorale de l’église africaine de sa ville<br />
natale, à Anvers, Coely a su capter<br />
l’essence même du groove. Cette jeune<br />
femme, fière de ses origines congolaises,<br />
mêle avec brio sa culture propre au son<br />
R’n’B qu’elle affectionne tant pour un<br />
résultat plutôt détonnant : une alchimie<br />
heureuse qui puise à la source pour<br />
renouveler le genre.<br />
Avec l’appui d’un crew d’enfer, elle<br />
marche sur les traces de certaines de ses<br />
idoles, parmi lesquelles Kanye West bien<br />
sûr, mais aussi Lauren Hill. Elle le fait<br />
avec l’aplomb de son jeune âge – quelle<br />
présence sur scène ! –, mais elle le fait<br />
également avec la volonté d’évoluer en<br />
femme, sûre de ses lyrics et convaincue<br />
de l’impact qu’ils ont sur son public.<br />
COELY en concert :<br />
Les Nuits Botanique > 21 mai<br />
Sakifo > 24 mai<br />
Marsatac > septembre<br />
Emmanuel Abela<br />
© Desmond Bovey<br />
5 / 24
| <strong>2014</strong><br />
© Desmond Bovey<br />
COUP DE CŒUR<br />
DECONCERT!<br />
VUNDABAR<br />
Supported by Les 3 Éléphants<br />
Qu’on ne se fie surtout pas à leurs<br />
bouilles de gentils marmots, ces<br />
deux petits gars du Massachussets<br />
déménagent ! Et si Brandon Hagen et<br />
Drew McDonald ont adopté la formule<br />
guitare-batterie, c’est bien pour hisser<br />
la pop dans ce qu’elle présente de plus<br />
énergique. Dans la cave du quartier<br />
Allston à Boston, ils construisent un<br />
mur du son qui les situe dans la plus<br />
pure tradition <strong>des</strong> college bands du<br />
début <strong>des</strong> années 80, avec cependant<br />
cette insouciance si caractéristique<br />
d’aujourd’hui.<br />
“<br />
C’est bien<br />
pour hisser<br />
la pop dans<br />
ce qu’elle présente<br />
„<br />
de plus énergique<br />
Surf, punk et garage, tout semble<br />
possible pour ces garnements dont la<br />
nonchalance apparente n’est qu’une<br />
façade à leur génie naturel. Une<br />
manière pour eux de brouiller un<br />
peu plus les pistes, et surtout de nous<br />
amener à ne considérer que ce qui<br />
importe à leurs yeux : la musique, rien<br />
que la musique, guys !<br />
VUNDABAR en concert :<br />
Les Nuits Botanique > 23 mai<br />
Les 3 Éléphants > 24 mai<br />
Nuits Sonores > 30 mai<br />
Jardin du Michel > 8 juin<br />
Rock Dans Tous ses Etats > 28 juin<br />
E.A.<br />
ART ROCK France<br />
Toute l’humanité<br />
<strong>des</strong> robots<br />
Depuis 1983, à Saint-Brieuc, au fond<br />
d’une échancrure de la côte nord de la<br />
Bretagne, Art Rock s’évertue à élargir,<br />
au-delà de la musique, notre champ<br />
de vision sur le rock. Pas étonnant<br />
donc, que cette année encore, on puisse<br />
y croiser Alice Cooper, -M-, Foals ou<br />
Benjamin Clementine mais aussi de<br />
nombreuses compagnies « robotiques ».<br />
Cette année le pas de côté est<br />
résolument mécanique et numérique.<br />
Expos, séries télé et cinéma, salons du<br />
futur voire aspirateurs d’appartement, les<br />
robots sont partout. Oh, ça fait un sacré<br />
moment qu’on nous promet qu’ils vont<br />
faire partie de notre quotidien mais cette<br />
fois, ils sont vraiment à la porte. Et les<br />
artistes s’en saisissent évidemment.<br />
La 31 ème édition d’Art Rock leur ouvre<br />
grand la porte<br />
Ça se décline en arts « vivants » avec<br />
les danseurs de la chorégraphe espagnole<br />
Blanca Li qui dansent avec <strong>des</strong> robots NAO,<br />
en concert avec les reprises d’AC/DC et<br />
Motorhead par les robots allemands de<br />
Compressorhead, en exposition avec<br />
« Robots / Des films aux jouets », créée au<br />
Musée <strong>des</strong> arts et métiers de Paris, pour<br />
faire le lien entre R2-D2 et les joujoux.<br />
Ces propositions sont naturelles pour<br />
un festival qui a toujours cherché à<br />
montrer ce qui se passe aux croisements<br />
<strong>des</strong> disciplines. Des vidéos musicales<br />
<strong>des</strong> premières années aux robots<br />
d’aujourd’hui, Art Rock a exploré les arts<br />
de la rue avec le Royal de Luxe, le théâtre<br />
avec la Fura dels Baus, la photo avec Patti<br />
Smith, le graff avec Miss Tic mais aussi,<br />
au fil de la numérisation de notre univers,<br />
on y a vu et entendu Ryoichi Kurokawa,<br />
Bernard Szajner, le collectif Dumb Type<br />
ou Klaus Obermaier.<br />
L’esprit d’Art Rock<br />
En <strong>2014</strong>, le lien avec les éditions<br />
précédentes se fait évidemment avec<br />
l’habituelle sélection de films d’animation<br />
incroyables présentée par les Espagnols<br />
d’Art Futura. Mais, plus largement, on<br />
comprend encore mieux l’esprit d’Art Rock<br />
en s’attardant sur d’autres propositions<br />
LES VIEILLES CHARRUES France<br />
L’aventure humaine<br />
de l’année. Que ce soit avec les robots<br />
industriels de Vicious Circle dansant sur<br />
Prokofiev, la boîte à rythmes robotisée<br />
de Moritz Simon Geist, le zoo mécanique<br />
déjanté de Zhenchen Liu ou les artistes<br />
déjà cités plus haut, on se rend compte<br />
que, comme depuis toujours, Art Rock<br />
s’interroge sur l’énergie <strong>des</strong> artistes de la<br />
planète rock, leur façon de se moquer <strong>des</strong><br />
normes, de chercher d’autres chemins pour<br />
l’émotion, et bien sûr, sur leur humanité.<br />
Y compris, ou justement, quand ce sont<br />
<strong>des</strong> robots.<br />
Gilles Kerdreux<br />
ART ROCK<br />
ST BRIEUC / FR<br />
DU 6 AU 8 JUIN <strong>2014</strong><br />
www.artrock.org<br />
Le plus grand festival de France n’est pas qu’une énorme machine.<br />
Les Vieilles Charrues, c’est aussi et surtout une drôle d’aventure créée il y a 22 ans<br />
par une bande de potes. Une fiesta à l’esprit incomparable que s’est accaparé<br />
le public, au point d’en faire une gigantesque procession. Une marée humaine.<br />
« On a du mal à comprendre et donc à<br />
expliquer comment ce truc a marché. Ce<br />
qui est certain, c’est que la petite kermesse<br />
a un peu dérapé ! » Vingt-deux ans<br />
après, Jean-Jacques Toux ne pige toujours<br />
pas comment la blague entre potes est<br />
devenue le plus grand festival de France.<br />
Et quand il se risque à une explication sur<br />
le phénomène Vieilles Charrues, l’étudiant<br />
fou de musique, devenu naturellement<br />
co-programmateur, met d’abord en avant<br />
l’humain. « Avec tout ce temps, le festival<br />
a évidemment changé mais, au cœur de<br />
tout ça, il reste l’amitié. C’est ce qui fait<br />
le charme et la puissance du festival. »<br />
Le festival s’est professionnalisé, les<br />
potes du début ne sont plus forcément<br />
tous là mais l’esprit, lui, est resté. « Aux<br />
Charrues, on fait les choses sérieusement<br />
sans se prendre au sérieux », aime répéter<br />
Jean-Luc Martin, le président. Quel autre<br />
festival voit chaque année son directeur se<br />
transformer en guichetier ?<br />
Aux Vieilles Charrues, c’est le cas.<br />
À l’approche de Noël, les salariés de<br />
l’association, directeur en tête, ouvrent la<br />
billetterie à Carhaix, pour être au plus près<br />
du public.<br />
© Spoon Productions<br />
Impossible de ne pas acheter le tee-shirt<br />
ou le pichet aux couleurs de l’édition.<br />
Impossible de manquer le rendez-vous<br />
tacite donné depuis dix ans à sa bande de<br />
potes d’enfance chaque année au bar 3.<br />
Les Charrues, il faut le voir pour le croire.<br />
C’est devenu un rite initiatique, un énorme<br />
pèlerinage musical mais pas seulement :<br />
c’est aussi une aventure humaine, <strong>des</strong><br />
rencontres qui donnent naissance à de<br />
beaux projets comme Label Charrues,<br />
le nouveau dispositif d’accompagnement<br />
<strong>des</strong> artistes régionaux, ou encore <strong>des</strong><br />
créations, à l’image du Celtic Social Club<br />
cette année. On partage <strong>des</strong> concerts mais<br />
aussi de la convivialité, <strong>des</strong> rencontres, de<br />
la déconne et de la fraternité…<br />
C’est aussi ce que disent les artistes.<br />
Certains, y compris parmi les plus grands, en<br />
sortent touchés en plein cœur.<br />
Et ce n’est pas Matthieu Chedid qui<br />
prétendra le contraire. Lui qui y a joué seul,<br />
avec son père, mais aussi avec Vanessa<br />
Paradis, est tombé sous son charme.<br />
Au point d’être venu jouer pour la soirée<br />
annuelle <strong>des</strong> bénévoles. De la simplicité<br />
et du cœur. Comme les Charrues.<br />
© Denoual Coatleven<br />
Un public qui se reconnaît dans cet état<br />
d’esprit. Tous les ans, <strong>des</strong> milliers de<br />
festivaliers achètent leurs billets sans rien<br />
savoir ou presque de la programmation.<br />
Pour eux, impossible de rater les Charrues.<br />
LES VIEILLES CHARRUES<br />
CARHAIX / FR<br />
DU 17 AU 20 JUILLET <strong>2014</strong><br />
www.vieillescharrues.asso.fr<br />
6 / 24
| <strong>2014</strong><br />
© Chedly<br />
LES INVITES DE VILLEURBANNE France<br />
Tous multicolores !<br />
Seul festival gratuit dédié aux arts de la rue et à la musique en Rhône-Alpes, les Invites de Villeurbanne<br />
proposent cette année d’oublier un peu la grisaille ambiante et de voir durant quatre jours le monde<br />
en technicolor.<br />
Prenez les trois couleurs primaires qui<br />
font l’essence du « festival pas pareil »<br />
— gratuité, convivialité et éclectisme —,<br />
ajoutez par touches successives les<br />
couleurs complémentaires — participation<br />
active de la population, scénographie<br />
urbaine démesurée, happenings<br />
poétiques permanents… — puis, admirez<br />
le tableau : résolument « pas pareil » !<br />
Cette année, les Invites annoncent la<br />
couleur en repeignant littéralement la<br />
ville et ses habitants à grand renfort<br />
de pinceaux gigantesques et de pots de<br />
peinture géants. Un seul mot d’ordre :<br />
« Nous sommes tous multicolores ! ». La<br />
compagnie Artonik sera chargée du final<br />
inspiré de La Holi, traditionnelle fête <strong>des</strong><br />
couleurs hindoue, remixée sauce pi(g)<br />
mentée villeurbannaise. En contrepied<br />
à cette débauche de couleurs viendront<br />
s’ajouter les portraits argentiques noir et<br />
blanc du photographe Vincent Muteau qui<br />
immortalisera les habitants volontaires et<br />
transformera Villeurbanne en galerie à ciel<br />
ouvert pour un vernissage grand format.<br />
Célébrer l’humain…<br />
« Depuis quelques temps, il y a dans l’air<br />
un véritable besoin de reprendre la parole<br />
et une urgence à revenir à <strong>des</strong> valeurs<br />
politiques et humaines, de partage et<br />
de citoyenneté » assure Patrice Papelard,<br />
directeur artistique du festival. Une<br />
véritable volonté de « retrouver du fond »<br />
qui se traduit dans la programmation<br />
par <strong>des</strong> spectacles aux textes engagés<br />
et/ou relatifs à la mémoire collective<br />
comme Rue Jean Jaurès, de la Compagnie<br />
Internationale Alligator, déambulation<br />
épique à travers l’histoire, Kori Kori et<br />
l’apologie du collectif et de la solidarité<br />
par Oposito ou encore Livret de famille<br />
<strong>des</strong> Arts Oseurs, une adaptation<br />
<strong>des</strong> textes enflammés de Magyd Cherfi,<br />
grande gueule du groupe Zebda.<br />
…avec panache<br />
Mais le festival <strong>des</strong> Invites, ce n’est pas<br />
que pour les yeux, c’est aussi pour les<br />
oreilles avec de belles occasions de faire<br />
plaisir à ses tympans. Clin d’œil<br />
au monde lumineux de la fête foraine,<br />
<strong>des</strong> DJ’s seront installés dans<br />
la cabine d’une véritable piste d’autos<br />
tamponneuses transformée pour<br />
l’occasion en dancefloor surréaliste.<br />
Côté concerts, le soldat Cody ChesnuTT<br />
toujours casqué et armé de sa guitare<br />
viendra donner <strong>des</strong> cours de guérilla<br />
soul tandis que les Touaregs de Tamikrest<br />
initieront le public à la lévitation grâce<br />
à leur transe venue tout droit du désert<br />
du Sahara.<br />
Autres temps forts, Jean-Louis Murat qui<br />
sera entouré <strong>des</strong> musiciens de The Delano<br />
Orchestra et l’infatigable Winston McAnuff<br />
accompagné de l’accordéoniste Fixi. Une<br />
programmation musicale exigeante et<br />
panachée, à l’image de l’édition <strong>2014</strong> du<br />
festival, encore et toujours, « pas pareil ».<br />
Mickaël Jimenez-Mathéossian<br />
LES INVITES DE VILLEURBANNE<br />
VILLEURBANNE / FR<br />
DU 18 AU 21 JUIN <strong>2014</strong><br />
invites.villeurbanne.fr<br />
7 / 24
| <strong>2014</strong><br />
DOUR FESTIVAL Belgique<br />
Grandour<br />
Pour évoluer, un festival de musique dispose de plusieurs options. Gonfler la capacité, multiplier les scènes,<br />
doper les affiches, ou diversifier les activités. Soucieux de conserver son âme, le Dour Festival maîtrise<br />
aujourd’hui, jauges, styles et têtes d’affiches. Afin d’éviter la stagnation, la vingt-sixième édition préfère<br />
donc s’ouvrir à la pluridisciplinarité.<br />
© Mathieu Drouet<br />
Dans une extension du site, une escouade<br />
d’artistes amateurs et professionnels<br />
proposeront <strong>des</strong> expériences sensorielles<br />
parallèles à la musique. Sur la Plaine de la<br />
Machine à feu, l’idée n’est pas totalement<br />
neuve. L’Histoire retient quelques<br />
jouissives tentatives. En 1995, dans une<br />
tente surchauffée, le « Festival du Film<br />
lourd et d’essai » empile les pires délires<br />
filmiques. Dans une ère pré-youtube, cette<br />
annexe enchantée ausculte le tréfonds<br />
<strong>des</strong> vocations cinématographiques. Du<br />
long plan-séquence d’un consciencieux<br />
léchage de lapereau au gros plan d’un slip<br />
lentement coloré par la pression fécale,<br />
la galerie est gratinée. Des années plus<br />
tard, préfigurant les meilleures saillies<br />
grolandaise, le collectif “Trash & Tradition”<br />
investit la plaine. Outre les interlu<strong>des</strong><br />
lardés de réinterprétations vaseuses <strong>des</strong><br />
standards pop-rock, les fondus Français<br />
entassent les happenings. Certains<br />
privilégiés ont ainsi pu serrer la main d’un<br />
« maire de Dour » prodigues de sorties<br />
salées sur sexe, drogue et tous sujets<br />
susceptiblement sensibles comme « Je ne<br />
suis pas contre l’extasie mais j’espère que<br />
vous n’en prenez pas ! ».<br />
Les manifestations <strong>2014</strong> sont les<br />
<strong>des</strong>cendants assagis de ces productions<br />
passées. Djing, art plastique, cinéma,<br />
danse ou démonstrations sportives,<br />
l’espace de création tolère toutes les<br />
disciplines. Signe <strong>des</strong> temps pourtant,<br />
fanfares et poussiéreuses déambulations<br />
ont cédé la place aux bouffées<br />
technologiques. Même si l’annonce<br />
définitive n’interviendra qu’à la<br />
mi-mai, une tendance à la vidéo se<br />
<strong>des</strong>sine déjà. Avec ou sans implication<br />
du public, mappings et autres<br />
déclinaisons-projections coloreront le<br />
festival. Ces performances, tant nocturnes<br />
que diurnes, éclaireront aussi le site sous<br />
un autre angle. Une manière de raviver<br />
la mémoire du lieu. Au fil du temps, les<br />
développements <strong>des</strong> structures de tous<br />
poils ont fini par occulter le paysage minier<br />
originel. Au point que certains jeunes<br />
festivaliers ignorent que, le temps<br />
d’un week-end, ils s’ébattent au pied<br />
d’un terril.<br />
Sylvestre Defontaine<br />
DOUR FESTIVAL<br />
DOUR / BE<br />
DU 17 AU 20 JUILLET <strong>2014</strong><br />
www.dourfestival.be<br />
LA ROUTE DU ROCK France<br />
Haute fidélité<br />
Il y a <strong>des</strong> habitués, il y a <strong>des</strong> millésimes. C’est toujours<br />
bon signe qu’un festival compte ses fidèles en nombre,<br />
comme la Route du Rock peut s’en féliciter à l’heure<br />
de sa 24 ème édition.<br />
8 / 24<br />
© Nicolas Joubard<br />
C’est qu’il y a là une identité qui va un<br />
peu plus loin qu’un alignement de noms<br />
sur une affiche. La plage, oui. On y prend<br />
le soleil en étoile de mer, un livre à portée<br />
de main. Les remparts de St Malo, tout<br />
à fait. On y flâne en scrutant l’horizon.<br />
Les fruits de mer, absolument. Mais il y<br />
a surtout ce cœur battant qu’est le Fort<br />
de Saint-Père, où le festival s’est installé<br />
voilà vingt ans. Une fortification militaire<br />
où l’on ne vient pas défendre un bout de<br />
territoire et se protéger du monde extérieur<br />
mais l’accueillir à bras ouverts. L’enceinte<br />
garantit que le festival gardera toujours<br />
taille humaine. Il y a <strong>des</strong> arbres et <strong>des</strong><br />
chèvres sur les hauteurs. On s’y sent bien.<br />
Autrefois, on campait dans les douves<br />
Endormissement difficile avec voisinage de<br />
joyeux noctambules mais réveil délicieux<br />
au son <strong>des</strong> balances de Divine Comedy.<br />
C’était en 1996 : voilà un millésime !<br />
Souvenir ému d’une première fois,<br />
étudiant en interminables vacances, avec<br />
les amis. Libération ouvrait ses pages<br />
Culture sur l’événement, on en était. Enfin.<br />
Il y avait Suede (Brett Anderson donnant<br />
un grand coup de pied dans un gobelet<br />
d’eau au moment d’entamer son concert<br />
avec Trash), Diabologum, Sparklehorse<br />
(dont c’était le premier concert français),<br />
Weezer, Garbage... Le temps a passé et<br />
la photographie a gardé son contraste<br />
saisissant : <strong>des</strong> groupes marquants,<br />
de ceux qui resteront, et d’autres plus<br />
éphémères qui font le sel de l’époque.<br />
Depuis on préfère l’hôtel au camping,<br />
parce qu’on est vieux et embourgeoisé.<br />
Mais pas le festival, toujours alerte<br />
et jeune. Au fil <strong>des</strong> ans, une scène<br />
supplémentaire a fait son apparition<br />
dans le fort, d’autres ont fleuri sur la<br />
plage de Bon Secours ou à La Nouvelle<br />
Vague. La formule, elle, n’a pas changé :<br />
rock, electro ou folk, valeurs sûres et<br />
découvertes, groupes fédérateurs et<br />
artistes plus pointus garantissent à la<br />
fois la fidélité et le renouvellement du<br />
public. Prévoir cette année de puissantes<br />
décharges électriques avec Metz et Liars,<br />
<strong>des</strong> bouffées de psychédélisme vivifiant<br />
avec Temples, Thee Oh Sees ou Kurt Vile,<br />
<strong>des</strong> caresses consolantes avec Portishead<br />
ou Angel Olsen. Du côté de l’histoire de la<br />
pop, Slowdive va ressusciter ses guitares<br />
noisy. L’electro offrira <strong>des</strong> visages très<br />
différents, mystérieux avec Darkside, plus<br />
légère avec Todd Terje. Pour certains, ce<br />
sera la première fois. Et pour tous, un beau<br />
millésime, à n’en pas douter.<br />
Vincent Théval<br />
LA ROUTE DU ROCK<br />
ST MALO / FR<br />
DU 13 AU 16 AOÛT <strong>2014</strong><br />
www.laroutedurock.com
| <strong>2014</strong><br />
PALÉO FESTIVAL NYON Suisse<br />
Paléo mise sur les talents suisses<br />
Six heures. C’est le temps qu’il a fallu au Paléo Festival Nyon pour écouler ses 200 000 billets.<br />
La 39 ème édition va ainsi encore se tenir à guichets fermés pour accueillir son lot de stars : The Black Keys,<br />
Jack Johnson, Stromae, Elton John ou Placebo. Une situation idyllique qui bénéficiera aussi<br />
aux talents émergents, dont une forte délégation suisse de 19 groupes.<br />
© Martial Fragnière<br />
Une proportion -un cinquième- qui reste<br />
stable depuis 2008 et la réintégration <strong>des</strong><br />
formations helvétiques dans l’enceinte<br />
payante du Festival grâce à la création<br />
d’une scène supplémentaire. Au terme<br />
d’une exfiltration de six ans pour la<br />
plupart d’entre eux sur une scène gratuite<br />
du camping, les Helvètes effectuent un<br />
retour salutaire et salué. Une fin d’exil<br />
justifiée par une vitalité artistique<br />
retrouvée.<br />
De Polar à Oy via Grand Pianoramax,<br />
Kassette, Verveine ou Adieu Gary Cooper,<br />
la qualité de la scène suisse n’a pas pas<br />
faibli en <strong>2014</strong>. « Au contraire, depuis<br />
cinq ans que nous avons repris en mains<br />
cette programmation pour Paléo, nous<br />
restons surpris par le foisonnement et le<br />
talent <strong>des</strong> groupes. Même pour dénicher<br />
<strong>des</strong> artistes capables de se produire<br />
désormais devant 2 000 personnes, nous<br />
avons l’embarras du choix », détaille<br />
Romain Gomis. Membre d’une équipe<br />
de trois programmateurs écumant clubs<br />
et festivals suisses et passant chacun en<br />
revue 80 à 90 concerts par an, Romain<br />
constate juste « le manque de renouveau<br />
<strong>des</strong> projets francophones<br />
et de la chanson ».<br />
Des succès suisses<br />
Un bémol largement compensé par<br />
l’effervescence <strong>des</strong> scènes pop, rock,<br />
hip-hop et electro. La meilleure visibilité<br />
dont jouissent les talents helvétiques à<br />
Paléo s’est parallèlement traduite par un<br />
regain d’intérêt au sein <strong>des</strong> professionnels<br />
de la musique.<br />
Après les succès à l’étranger de Stress,<br />
Sophie Hunger, Bastian Baker ou<br />
Kadebostany, « les artistes suisses sont<br />
clairement pris davantage au sérieux<br />
depuis quelques années »,<br />
abonde Romain.<br />
Ce contexte favorable permet ainsi<br />
<strong>des</strong> opérations supplémentaires de mise<br />
en valeur de la niche helvétique.<br />
Ainsi, une collaboration entre Paléo et<br />
la Fondation romande pour la chanson et<br />
les musiques actuelles (FCMA) a débouché<br />
sur l’organisation de showcases <strong>des</strong>tinés<br />
aux programmateurs internationaux<br />
(clubs, festivals, radios), agents et<br />
responsables de labels. Une belle vitrine<br />
que la FCMA soigne particulièrement.<br />
« Avec le festival m4music qui se tient à<br />
Lausanne et Zurich, Paléo est l’événement<br />
où la scène suisse est la plus mise en<br />
évidence. Et le plus efficacement »,<br />
détaille le directeur de la FCMA Marc Ridet.<br />
Olivier Horner<br />
PALÉO FESTIVAL NYON<br />
NYON / CH<br />
DU 22 AU 27 JUILLET <strong>2014</strong><br />
www.paleo.ch<br />
LE ROCK DANS TOUS SES ÉTATS France<br />
Evreux se met sur son 31<br />
L’irréductible festival ébroïcien précise une orientation axée sur l’international pour sa trente-et-unième édition,<br />
les 27 et 28 juin.<br />
Le cap de la trentième édition de ce festival<br />
détendu et convivial a confirmé un choix<br />
qui repose sur les têtes d’affiches cultes<br />
et la découverte indie qu’on retrouverait<br />
aisément dans les salles les plus pointues<br />
de l’hexagone. Ainsi, cette année, honneur<br />
à Kasabian, Massive Attack, Interpol, MGMT<br />
qui seront les locomotives de <strong>2014</strong>.<br />
La cordialité et les dimensions humaines<br />
du « Rock » n’en font pas un festival cheap<br />
pour autant. C’est au contraire là que<br />
réside sa force : programmer du lourd en<br />
considérant que le confort du public et le<br />
sentiment de proximité avec les artistes<br />
sont <strong>des</strong> données capitales du spectacle<br />
vivant d’aujourd’hui.<br />
Côté découvertes, c’est en Normandie<br />
que ça se passe encore cette année. Les<br />
formations plus habituées <strong>des</strong> clubs moites<br />
que <strong>des</strong> scènes plein-air y ont aussi leur<br />
place, depuis toujours : après Chokebore,<br />
Kap Bambino, Melt Banana ou A Place To<br />
Bury Strangers, la crème de l’indietude est<br />
au rendez-vous cette année encore. Qu’on<br />
juge plutôt : Mars Red Sky, Acid Arab, Girls<br />
In Hawaii et bien d’autres confirmeront<br />
une fois de plus encore que le Rock offre<br />
un fidèle reflet de la programmation la<br />
plus pointue de l’année en cours. Normal,<br />
quand on sait que l’équipe gère également<br />
les rendez-vous de la salle de concerts de<br />
l’Abordage le reste du temps...<br />
régulièrement repensées. Un camping<br />
plus vaste depuis la dernière édition, <strong>des</strong><br />
forfaits adaptés à toutes les bourses et<br />
toujours très abordables, <strong>des</strong> navettes à<br />
1 ¤ assurant l’aller et le retour jusqu’aux<br />
villes principales de la région, le RDTSE ne<br />
démérite pas sa place de festival agréable<br />
à vivre, garantie no stress.<br />
Il veille aussi à couver son label éco-event<br />
depuis 2010. Les groupes électrogènes<br />
sont surveillés, la pollution <strong>des</strong> sols est<br />
minimisée, les toilettes y sont écologiques,<br />
et la responsabilité environnementale<br />
du festivalier est stimulée. Prévention<br />
auditive, lieu d’accueil pour les juniors<br />
(la « garderie rock » prévoit d’ailleurs<br />
<strong>des</strong> prestations d’artistes sur les deux<br />
jours), restauration variée sur le site : le<br />
spectateur est choyé, mais jamais pris pour<br />
un enfant.<br />
Le cap de la trentaine passé, le Rock ouvre<br />
une nouvelle ère dans sa propre formule<br />
sans oublier de prolonger les recettes de<br />
son succès : solidarité, qualité d’accueil,<br />
moyens de diffusion toujours optimisés<br />
et proximité avec un public qui devient<br />
aussi de plus en plus acteur de son propre<br />
plaisir.<br />
Antoine Boyer<br />
Toujours s’adapter<br />
Avec une fréquentation qui s’accroît<br />
d’année en année, les structures<br />
d’accueil du site et la logistique sont<br />
LE ROCK DANS TOUS SES ÉTATS<br />
EVREUX / FR<br />
DU 27 AU 28 JUIN <strong>2014</strong><br />
www.lerock.org<br />
© Sigried Duberos<br />
9 / 24
| <strong>2014</strong><br />
© Desmond Bovey<br />
10 / 24<br />
COUP DE CŒUR<br />
DECONCERT!<br />
BENJAMIN<br />
CLEMENTINE<br />
Supported by Les Vieilles Charrues<br />
Est-ce parce qu’il jouait Othello au lycée<br />
que ce jeune Anglais, originaire du<br />
Ghana et désormais parisien, a gardé<br />
ce goût pour une forme de théâtralité<br />
lors de ses prestations scéniques ? Il y<br />
a de très fortes chances ! N’y voyons<br />
cependant aucun gimmick : derrière<br />
ces petits passages à l’acte saisissants,<br />
il y a surtout cette grande honnêteté<br />
artistique qu’il puise chez certaines<br />
de ses idoles, Jacques Brel, Léo Ferré<br />
et même chez la chanteuse d’opéra<br />
Maria Callas.<br />
“<br />
Sans détour<br />
et surtout<br />
sans<br />
„<br />
faux-semblant<br />
L’implication hors-norme qu’il affiche<br />
derrière son piano le conduit à aller<br />
droit à l’émotion, sans détour et surtout<br />
sans faux-semblant. En ces temps<br />
d’infortune, cette intensité est rare ;<br />
elle touche forcément, elle peut même<br />
sembler salutaire pour le public en<br />
quête d’une nouvelle intégrité.<br />
E.A.<br />
BENJAMIN CLEMENTINE en concert :<br />
Les Nuits Botanique > 16 mai<br />
Art Rock > 8 juin<br />
Eurockéennes > 4 juillet<br />
MARSATAC France<br />
De l’exigence et <strong>des</strong> références<br />
Du haut de ses seize ans, Marsatac montre une maturité et une expertise sans nul<br />
doute liées à son histoire complexe.<br />
Fort caractère que celui de Marsatac. C’est<br />
qu’il lui aura fallu se défendre souvent,<br />
contre les éléments et les déménagements,<br />
entre autres choses. Une évidence<br />
pourtant : Marsatac est encore là et au<br />
lendemain de son quinzième anniversaire,<br />
le festival se porte bien ! De retour en<br />
septembre pour quatre soirées de fête,<br />
c’est une fois de plus grandement revisité<br />
qu’il se présente. Si c’est à la Friche Belle<br />
de Mai (haut-lieu de l’année 2013 durant<br />
laquelle Marseille fût Capitale Européenne<br />
de la culture, ndlr) que se déroulera le<br />
plus gros du festival, c’est au Silo le jeudi<br />
soir et le soir précédent dans un endroit<br />
encore tenu secret que se tiendront les<br />
événements. Outre une programmation<br />
musicale exigeante et variée, constante<br />
de ce rendez-vous, c’est en terme de<br />
scénographie et d’aménagements que<br />
Marsatac pense désormais.<br />
Sur scène mais pas que<br />
« La Friche est un lieu complexe que nous<br />
connaissons bien pour y avoir donné<br />
plusieurs éditions. Aujourd’hui notre<br />
volonté est d’ouvrir de nouveaux espaces<br />
au sein même de celui qui nous accueille,<br />
tout en valorisant le hors-scène avec un<br />
vrai travail de projection et d’animation »<br />
explique Dro Kilndjian, programmateur<br />
du festival. Recentrée sur Marseille (même<br />
si la collaboration avec la salle nîmoise<br />
Paloma continuera dans une autre<br />
temporalité et sous une autre forme),<br />
l’édition à venir compte donc enfoncer le<br />
clou d’une variété érudite, tant dans sa<br />
proposition artistique que dans les zones<br />
investies. Avec une lisibilité plus claire<br />
concernant les esthétiques et une offre<br />
dans laquelle « les couleurs musicales<br />
seront plus franches et cohérentes, par soir<br />
et par scène », Marsatac affirme aussi sa<br />
capacité à mêler formations émergentes et<br />
références incontournables. Au programme,<br />
donc, un mercredi et un jeudi résolument<br />
tournés vers les nombreuses déclinaisons<br />
du rock’n’roll moderne, un vendredi<br />
traditionnellement versé dans le hip-hop<br />
et un samedi de clôture aux larges accents<br />
électroniques.<br />
Consolider l’existant<br />
Plus que jamais déterminé à consolider les<br />
liens entre les scènes tout en renforçant<br />
ceux qui existent entre les générations,<br />
Marsatac confirme son statut de festival<br />
ROCK IN OPPOSITION France<br />
Singulière opposition<br />
majeur en s’appuyant sur une réactivité<br />
et une adaptabilité directement issues de<br />
son parcours erratique. À la veille de cette<br />
seizième édition, rien ne semble pouvoir<br />
freiner l’élan d’un festival populaire et<br />
dénicheur auquel les marseillais doivent<br />
parmi leurs meilleurs souvenirs de<br />
concerts. Vivement septembre !<br />
Jérémie Morjane<br />
MARSATAC<br />
MARSEILLE / FR<br />
DU 25 AU 27 SEPTEMBRE <strong>2014</strong><br />
www.marsatac.com<br />
Avec déjà six éditions à son actif depuis 2007, le Rock In Opposition a définitivement<br />
imposé sa singularité dans le paysage <strong>des</strong> festivals de musiques actuelles.<br />
© Lutz Dielh<br />
Le défi n’était pourtant pas gagné<br />
d’avance : redonner toute son actualité à<br />
une bannière restée inusitée pendant un<br />
quart de siècle, symbolisant à la fois l’idée<br />
d’une rupture avec la logique purement<br />
capitaliste de l’industrie musicale et,<br />
surtout, d’une foi indéfectible dans la<br />
puissance mobilisatrice et émancipatrice<br />
d’une expression artistique intransigeante.<br />
La frange la plus novatrice et créative<br />
du rock « hors-cadre » européen,<br />
réunie à la fin <strong>des</strong> années 70 autour <strong>des</strong><br />
Anglais d’Henry Cow, reste au cœur de la<br />
programmation du RIO, mais les pionniers<br />
du genre (Magma, Univers Zéro, Présent,<br />
Faust, Fred Frith…) y cohabitent avec <strong>des</strong><br />
groupes plus jeunes, dont la démarche<br />
s’inscrit dans le même état d’esprit<br />
anticonformiste, qu’il y ait ou<br />
non filiation stylistique directe avec<br />
les pères fondateurs.<br />
Ici on partage<br />
L’événement a su fidéliser un noyau<br />
conséquent de connaisseurs venus <strong>des</strong><br />
quatre coins du monde, mais réussit à<br />
séduire au-delà de ce cénacle grâce à<br />
de soli<strong>des</strong> atouts. Le cadre d’abord, qui<br />
propose à la fois <strong>des</strong> conditions de confort<br />
auditif optimal, une atmosphère conviviale<br />
et la possibilité d’un hébergement<br />
abordable à proximité immédiate. Les<br />
contacts entre artistes et public, ensuite,<br />
sont favorisés et encouragés, tant de<br />
façon informelle que lors <strong>des</strong> rencontresconférences<br />
(bilingues) organisées à l’issue<br />
<strong>des</strong> concerts. Entre groupes participants,<br />
© Florian Gallene<br />
la confraternité est de mise, la majorité<br />
<strong>des</strong> musiciens programmés tenant à être<br />
présents tout au long du week-end, afin<br />
d’écouter et soutenir leurs confrères.<br />
La même volonté de partage et de<br />
démocratisation préside aux actions<br />
pédagogiques entreprises, en liaison<br />
directe avec le festival, en direction <strong>des</strong><br />
élèves de collèges et lycées, et aux ateliers<br />
de pratique instrumentale collective avec<br />
les élèves du Conservatoire du Tarn (cette<br />
année avec le groupe PoiL). Le festival<br />
tente également de fédérer autour de lui<br />
un réseau organisationnel hexagonal<br />
et même international, avec fin <strong>2014</strong>,<br />
la première édition du festival RIO<br />
au Japon.<br />
Avec une fréquentation dépassant les deux<br />
mille spectateurs sur trois jours, le pari<br />
du RIO est d’ores et déjà gagné : fédérer<br />
en nombre, autour d’une programmation<br />
originale et exigeante, les mélomanes<br />
déterminés à s’opposer<br />
au rouleau-compresseur du consensus<br />
mou que génère la médiatisation à grande<br />
échelle de la musique.<br />
Aymeric Leroy<br />
ROCK IN OPPOSITION<br />
LE GARRIC / FR<br />
DU 19 AU 21 SEPTEMBRE <strong>2014</strong><br />
www.rocktime.org/rio/
,<br />
Mon père il dit qu’il<br />
aime pas la musique<br />
de supermarché.,
| <strong>2014</strong><br />
COUP DE CŒUR<br />
DECONCERT!<br />
NAÂMAN<br />
Supported by Reggae Sun Ska<br />
LES ROCKOMOTIVES France<br />
Viser la lune<br />
« C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. Le mec, au fur<br />
et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va<br />
bien... Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien. Mais l’important, c’est pas la<br />
chute. C’est l’atterrissage ». Hubert-La Haine, 1995-rien n’a changé.<br />
Le gazon se transforme seulement en<br />
parquet d’intérieur en ce qui nous<br />
concerne. Les Rockomotives ont pour<br />
principal objectif d’être prescripteur.<br />
Un autre monde de l’electro, de la pop,<br />
du hip-hop, du punk et <strong>des</strong> sous-genres<br />
qu’aucun journaliste n’a encore eu<br />
l’appétence de qualifier.<br />
© Desmond Bovey<br />
Il n’y a pas de secret : le reggae ne peut se<br />
vivre que dans la tradition ! Le Normand<br />
Naâman l’a bien compris : avec son<br />
comparse DJ et beatmaker Fatbabs, il<br />
s’attache aux productions historiques,<br />
celles qui sortaient <strong>des</strong> grands studios<br />
d’enregistrement jamaïcains, pour<br />
nous livrer l’essence même du genre.<br />
Il le fait à sa façon, sans passéisme ni<br />
mimétisme, avec ses références propres<br />
et surtout un son d’aujourd’hui qui mêle<br />
rythmiques roots, hip hop et ragamuffin<br />
au point de séduire le batteur historique<br />
Sly Dunbar himself.<br />
“<br />
Il le fait<br />
à sa façon,<br />
sans passéisme<br />
„<br />
ni mimétisme<br />
Pourquoi inscrire un festival auprès d’une<br />
population, pourquoi <strong>des</strong> acteurs luttent<br />
pour son assise en se battant pour <strong>des</strong><br />
profits de bien-être territorial et non<br />
simplement comptables ? En quoi <strong>des</strong><br />
festivaliers acceptent de se cogner <strong>des</strong><br />
décibels en façade, <strong>des</strong> dodos de fortune ;<br />
en quoi <strong>des</strong> bénévoles participent de<br />
manière désintéressée à une aventure ?<br />
Car cela permet de se sentir vivant et<br />
d’influer une histoire de cité. Car l’épopée<br />
est humaine. Car ces positions ne sont<br />
pas idéologiques mais nécessité. Car une<br />
direction artistique et décorum sont <strong>des</strong><br />
prises de positions politiques. À l’heure de<br />
la désertion malheureuse <strong>des</strong> urnes, nos<br />
événements peuvent être <strong>des</strong> solutions<br />
de ré-implication sur le local, nullement<br />
© Jérome Sevrette<br />
<strong>des</strong> tribunes, seulement <strong>des</strong> zones<br />
d’expression, de liberté et de curiosité.<br />
Les actes de contestations ont muté : block<br />
parties, raves, festivals qui sous le sceau<br />
de la promotion touristique s’autorisent le<br />
luxe d’éduquer artistiquement <strong>des</strong> foules.<br />
Sans primaire ni gadget promotionnel,<br />
le programme politique de ce coin de<br />
Loir et Cher est clair : orienter la visée sur<br />
<strong>des</strong> talents émergents loin <strong>des</strong> curseurs<br />
radiophoniques. Affirmer son droit à la<br />
fête : « you gonna fight for your right<br />
to party », recentrer les priorités comme<br />
contestation à la morosité. Vendôme érige<br />
en raison d’être ces postulats comme<br />
l’ensemble <strong>des</strong> événements de<br />
ce journal.<br />
L’industrie musicale au sens large fonce<br />
droit dans le mur comme Jean Alesi sans<br />
que cela n’en soit un drame. Il y aura<br />
toujours de la passion, de la curiosité<br />
pour les marges, <strong>des</strong> actes de rébellion<br />
artistique, <strong>des</strong> artisans, <strong>des</strong> contre-vérités<br />
aux logarithmes d’exploitation d’une<br />
partie du secteur à la traîne. On peut<br />
réfléchir à l’humain sur <strong>des</strong> jauges de<br />
40 à 70 000 personnes. Le remplissage<br />
n’est pas la question. Les Rockomotives<br />
s’insèrent dans cette fédération car la<br />
volonté première est de parler aux gens,<br />
de réfléchir à une proposition collectiviste<br />
pour une société plus douce durant<br />
quelques jours. Inscrit tel quel sur un<br />
statut Facebook, nous passerions pour de<br />
dangereux idéalistes. « L’important c’est<br />
d’aimer » minaudait un obscur chanteur<br />
chauve. Pour une fois, on va appliquer à<br />
la lettre les consignes de la grande variété<br />
française pour cette fin octobre <strong>2014</strong>. Mais<br />
toujours le poing levé.<br />
Jocelyn Borde<br />
LES ROCKOMOTIVES<br />
VENDÔME ET LA RÉGION CENTRE / FR<br />
DU 23 OCTOBRE AU 1 ER NOVEMBRE <strong>2014</strong><br />
www.rockomotives.com<br />
Avec un enthousiasme qui le distingue, il<br />
plaque un flow énergique qui, lui aussi,<br />
s’inspire <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> figures du reggae,<br />
Junior Murvin, Dennis Brown ou Ken<br />
Boothe pour délivrer son message<br />
d’espoir à une humanité qu’il aimerait<br />
sur la voie de la rédemption.<br />
NAÂMAN en concert :<br />
Garorock > 27 juin<br />
Dour Festival > 20 juillet<br />
Paléo Nyon Festival > 23 juillet<br />
Reggae Sun Ska > date à venir<br />
E.A.<br />
ICELAND AIRWAVES Islande<br />
Une éruption volcanique musicale<br />
© Rúnar Sigurður Sigurjónsson<br />
David Fricke du magazine<br />
Rolling Stone a appelé<br />
Iceland Airwaves « le plus<br />
hype <strong>des</strong> week-ends du<br />
calendrier <strong>des</strong> festivals ».<br />
À juste titre : le festival de<br />
showcases de Reykjavik<br />
attire chaque année<br />
<strong>des</strong> milliers de visiteurs<br />
internationaux et a placé<br />
la musique pop islandaise<br />
sur la carte du monde.<br />
Comment se fait-il qu’une île lointaine<br />
comptant 330 000 habitants produit tant<br />
de talent et d’originalité ? Et comment<br />
<strong>des</strong> artistes comme Sigur Rós et Múm y ont<br />
réussi, dans le sillage de Björk, à conquérir<br />
tant de territoires étrangers ? La réponse<br />
est simple : grâce à Iceland Airwaves,<br />
cinq journées (cette année entre 5 et 9<br />
Novembre) qui prennent place au cœur<br />
de Reykjavik.<br />
Répartis sur une douzaine de salles, clubs,<br />
théâtres et églises de la ville, à distance<br />
de marche les uns <strong>des</strong> autres, plus de deux<br />
cents groupes, artistes et DJs donnent<br />
à voir le meilleur de ce que l’Islande<br />
offre musicalement.<br />
Alors qu’il ne disposait pas d’une<br />
infrastructure de concert décente,<br />
le manager de GusGus organisa en 1999<br />
la première édition de Iceland Airwaves<br />
dans le hangar 4 de l’aéroport de<br />
Reykjavik. Dans la foulée, le festival<br />
déménagea au centre-ville, ce dont<br />
profitera amplement l’esprit festif<br />
de la manifestation.<br />
La production musicale locale s’est<br />
entre-temps développée comme un<br />
aimant touristique majeur à tel point que<br />
«Iceland Airwaves» affiche complet <strong>des</strong><br />
semaines à l’avance. Les visiteurs peuvent<br />
en journée prendre un bus pour rejoindre,<br />
dans les environs, <strong>des</strong> champs laves percés<br />
de geysers ou approcher le vacarme de<br />
casca<strong>des</strong> spectaculaires ou encore, se<br />
détendre dans le Blue Lagoon. Tout cela<br />
fait du voyage un inoubliable expérience.<br />
Pour les non résidents, le festival est<br />
une excellente occasion de rencontrer les<br />
Sigur Rós ou Emiliana Torrini de demain.<br />
Pour Islandais, il est LA chance de voir<br />
enfin en live <strong>des</strong> formations de renom<br />
telles Kraftwerk, Flaming Lips ou Savages.<br />
Avoir programmé The Drums ou the<br />
Raptures alors inconnus du public plaide<br />
certainement pour qualité découvreuse<br />
du festival.<br />
Des journaux et magazines réputés comme<br />
The Guardian, Mojo ou Metal Hammer<br />
envoient chaque année leurs chroniqueurs<br />
à Reykjavik pour surveiller ce qui se trame<br />
dans le Grand Nord, tandis que <strong>des</strong> labels<br />
indépendants comme Morr Music ou One<br />
Little Indian sont impatients de découvrir<br />
les formations islandaises qu’ils pourront<br />
développer. Ólafur Arnalds, Of Monsters<br />
and Men, FM Belfast ou Ásgeir n’y ont<br />
certainement rien perdu !<br />
En Islande, l’accès aux bars ou clubs où<br />
l’alcool est disponible est interdit aux<br />
moins de 20 ans. Qu’à cela ne tienne :<br />
les cafés, disquaires et bouquinistes<br />
organisent en journée <strong>des</strong> concerts off<br />
de groupes programmés le soir dans<br />
la programmation officielle.<br />
En bref, Iceland Airwaves est un festival<br />
de musique où toute la communauté est<br />
impliquée. Pour les groupes islandais,<br />
c’est l’événement majeur de l’année et un<br />
possible tremplin vers une reconnaissance<br />
internationale. Le tout venant <strong>des</strong><br />
amateurs de musique est tout aussi vite<br />
conquis par l’ambiance décontractée du<br />
festival. Qui a visité une fois Airwaves veut<br />
y retourner chaque année !<br />
Dirk Steenhaut<br />
ICELAND AIRWAVES<br />
REYKJAVIK / IC<br />
DU 05 AU 09 NOVEMBRE <strong>2014</strong><br />
www.icelandairwaves.is<br />
12 / 24
,. .<br />
1<br />
~<br />
•<br />
· · Communiquez de manière ciblée et personnqlisée auprès de vos publics.<br />
: : Gérez au mieux vos filières de vente.<br />
: : Bénéficiez d'une billetterie intelligente et dématérialisée.<br />
· · Fluidifiez l'accès du public en toute sécurité.<br />
SecuT1x<br />
| <strong>2014</strong><br />
© Desmond Bovey<br />
COUP DE CŒUR<br />
DECONCERT!<br />
FAKEAR<br />
Supported by Festival Panoramas<br />
Quand les jeunes artistes électroniques<br />
lorgnent du côté du jazz ou de la<br />
musique contemporaine, ils ne tendent<br />
pas forcément à l’abstraction. Ainsi, si<br />
Fakear s’attache au processus répétitif<br />
de Steve Reich, parmi les pères de la<br />
scène minimaliste, il ne cherche que<br />
de quoi nourrir ses boucles electronica<br />
sensibles et hautement évocatrices sans<br />
jamais sombrer dans la complaisance<br />
rythmique.<br />
“<br />
Il ne cherche<br />
que de quoi<br />
nourrir<br />
„<br />
ses boucles electronica<br />
Ce chef de file de la nouvelle scène<br />
électronique française, digne héritier<br />
aussi bien de Brian Eno que de Pharoah<br />
Sanders, passe pour expert dans la<br />
manière de nous faire traverser <strong>des</strong><br />
paysages sonores jusqu’alors inexplorés.<br />
Il le fait, pas à pas, avec cette manière<br />
si particulière d’avancer en équilibriste<br />
sur le fil du groove. En cela, l’avenir lui<br />
appartient, et c’est tant mieux !<br />
E.A.<br />
REGGAE SUN SKA France<br />
Du vignoble médocain à la ville<br />
Avec plus de 150 000 spectateurs payants lors de ses deux précédentes éditions,<br />
le Reggae Sun Ska a battu tous ses records d’audience et a également intégré<br />
le cercle très fermé <strong>des</strong> plus grands festivals hexagonaux.<br />
Pour accompagner un essor encore<br />
plus important, le Sun Ska a intégré la<br />
programmation de l’Été Métropolitain<br />
organisé par la communauté urbaine de<br />
Bordeaux et déménagé sur le campus<br />
universitaire à cheval entre Pessac,<br />
Talence et Gradignan. Le festival passe<br />
ainsi sur quatre jours de concerts et<br />
de manifestations – au lieu de trois<br />
auparavant – disséminés sur six scènes<br />
différentes. Trois scènes seront consacrées<br />
aux concerts <strong>des</strong> têtes d’affiche, une<br />
autre sera réservée aux jeunes talents en<br />
découverte, la quatrième consacrée au<br />
dancehall et enfin la dernière représentera<br />
fièrement la culture dub et les sound<br />
MONTREUX JAZZ FESTIVAL Suisse<br />
systems. On retrouvera également une aire<br />
de dix hectares de prairie <strong>des</strong>servie par le<br />
tram et le bus avec un camping pouvant<br />
accueillir 25 000 personnes et un parking<br />
pour 5 000 véhicules.<br />
À côté de la musique, le public pourra<br />
également découvrir un village détente et<br />
un marché. Depuis ses débuts, ce festival<br />
éco-responsable bénéficie du soutien<br />
total et sans relâche de tous les acteurs<br />
du mouvement (artistes, managers,<br />
labels de disques, tourneurs etc.), ce qui<br />
lui a permis de s’affirmer aujourd’hui<br />
comme le premier événement reggae<br />
en France et l’un <strong>des</strong> cinq premiers en<br />
Europe. Dès ses origines, le Sun Ska a<br />
Live Music at its best<br />
© Valentin Campagnie<br />
tenu à maintenir le même esprit positif,<br />
une bonne ambiance, un prix d’entrée<br />
très attractif et une aire d’accueil <strong>des</strong><br />
festivaliers gratuite. Sa communication<br />
s’est construite petit à petit, avec peu<br />
de moyens, et a pu s’étendre à l’Europe<br />
entière grâce à un réseau très organisé<br />
de spécialistes et de passionnés. Chacune<br />
<strong>des</strong> éditions souligne la participation<br />
de nombreux bénévoles et l’implication<br />
dans le projet de la population et <strong>des</strong><br />
associations locales. En ce qui concerne la<br />
programmation musicale, elle sera comme<br />
toujours à la fois prestigieuse et éclectique<br />
avec la présence de stars internationales<br />
agrémentée de jeunes groupes ou de<br />
découvertes totalement exclusives : tous<br />
les genres de reggae seront présents, du<br />
roots au dancehall en passant par le dub,<br />
le rocksteady ou le ska. Bien entendu, la<br />
très dynamique scène <strong>des</strong> sound systems<br />
ne sera pas oubliée avec la participation<br />
de nombreuses sonos réputées. Plus de<br />
quatre-vingt artistes sont annoncés dont<br />
certains gros noms sont déjà confirmés :<br />
Shaggy, Beenie Man, Danakil, Madness,<br />
Tiken Jah Fakoly, Patrice, The Skatalites,<br />
Busy Signal, Naâman, Kabaka Pyramid,<br />
Chronixx, The Skints, Daniel Bambaata<br />
Marley, Flavia Coelho, Cat Empire etc.<br />
Gilbert Pytel<br />
REGGAE SUN SKA<br />
DOMAINE UNIVERSITAIRE<br />
PESSAC-TALENCE-GRADIGNAN / FR<br />
DU 31 JUILLET AU 3 AOÛT <strong>2014</strong><br />
www.reggaesunska.com<br />
Créé en 1967 par Claude Nobs, le Montreux Jazz Festival est devenu l’un <strong>des</strong><br />
événements culturels les plus insolites, avec environ 250 000 visiteurs chaque<br />
année. Si le jazz constitue sa source historique, les autres styles de musique y ont<br />
immédiatement trouvé leur place, avec comme point d’ancrage le mélange<br />
<strong>des</strong> genres et les expériences inédites si chères à l’esprit de Montreux.<br />
FAKEAR en concert :<br />
Festival Panoramas > 19 avril<br />
Terres du Son > 12 juillet<br />
Dour Festival > 18 juillet<br />
14 / 24<br />
Unique par ses choix de programmation<br />
ambitieux, le Festival offre durant<br />
deux semaines un écrin élégant, une<br />
technologie de pointe pour les musiciens<br />
et un temps suspendu propice aux<br />
anecdotes. Ainsi Aretha Franklin, Nina<br />
Simone, Miles Davis, Ray Charles, Marvin<br />
Gaye, Prince, David Bowie, Radiohead ou<br />
Leonard Cohen y ont livré <strong>des</strong> performances<br />
mémorables, et l’histoire continue<br />
de s’écrire chaque année...<br />
<strong>2014</strong>, 48 ème édition: Stevie Wonder, chapitre<br />
manquant à l’histoire <strong>des</strong> musiques<br />
fondatrices du Festival, jouera pour la<br />
première fois à l’Auditorium Stravinski.<br />
L’un <strong>des</strong> vieux rêves de feu Claude Nobs se<br />
réalise, et le Festival poursuit son dialogue<br />
euphorique avec toutes les générations de<br />
la musique en marche, de Pharrell Williams<br />
à OutKast en passant par l’insatiable<br />
Damon Albarn, la corrosive Daptone Super<br />
Soul Revue, ou Wayne Shorter<br />
avec Herbie Hancock.<br />
L’ouverture du Montreux Jazz Club l’an<br />
dernier était reconnue d’utilité jazzique<br />
par le public et les artistes, dont certains<br />
ont expressément demandé à venir<br />
s’y produire. Son intimité taillée pour<br />
l’expérience improvisée permet d’accueillir<br />
cette année les formations actuelles <strong>des</strong><br />
plus grands noms du jazz, avec notamment<br />
Jack DeJohnette, Matt Garrison et Ravi<br />
Coltrane, le projet kaléidoscopique Prism<br />
du bassiste Dave Holland, Mulatu Astatke,<br />
Hiromi, Buika, Benjamin Clementine<br />
ou Fink.<br />
Au Montreux Jazz Lab, repère cossu de<br />
nouvelles générations, se croisent aussi<br />
bien Lykke Li, MGMT, London Grammar,<br />
Metronomy, Goldfrapp, qu’Etienne Daho,<br />
Agnes Obel, Angus & Julia Stone, Earl<br />
Sweatshirt, Archive, Temples, Sohn, Chet<br />
Faker, Darkside ou Oh ! Tiger Mountain…<br />
Si les scènes payantes du festival en sont la<br />
vitrine la plus prestigieuse, les nombreuses<br />
scènes gratuites contribuent pleinement<br />
à faire battre le cœur du festival et à<br />
porter les artistes émergents : leurs<br />
programmations seront annoncées au pic<br />
fleurissant de juin !<br />
Montreux, c’est l’histoire d’actes<br />
magnétiques, dans un cadre naturel<br />
à tomber.<br />
MONTREUX JAZZ FESTIVAL<br />
MONTREUX / CH<br />
DU 4 AU 19 JUILLET <strong>2014</strong><br />
www.montreuxjazzfestival.com © Lionel Flusin
| <strong>2014</strong><br />
© Ronan Gladu<br />
Envie de faire la fête en Bretagne ?<br />
Retrouvez toutes les actualités, les événements à ne pas<br />
manquer, près d’une centaine de festivals, les meilleurs<br />
cafés-concerts... Bref, tous les bons plans sont sur notre<br />
site web.<br />
Une petite visite s’impose.<br />
www.vibrez-tourismebretagne.com<br />
© JOUBARD Nicolas © LE ROY Guillaume<br />
15 / 24
| <strong>2014</strong><br />
COUP DE CŒUR<br />
DECONCERT!<br />
YOUNG<br />
FATHERS<br />
Supported by GéNéRiQ Festival<br />
© Desmond Bovey<br />
Ce trio d’Edimbourg construit<br />
aujourd’hui sa propre légende. Ses<br />
membres originaires aussi bien du<br />
Libéria que du Nigéria n’ont pas<br />
d’équivalent quand il s’agit de retourner<br />
à la source rythmique et mélodique<br />
première. On se croit revenir aux plus<br />
belles heures de Massive Attack ou De<br />
La Soul tant la fusion <strong>des</strong> genres dub,<br />
afro, hip hop, jungle, broken beat et<br />
même folk, naît sous les doigts experts<br />
de ces jeunes surdoués de l’indie rap.<br />
16 / 24<br />
“<br />
Retourner<br />
à la source<br />
rythmique<br />
et mélodique<br />
„<br />
première<br />
Il en résulte un propos constamment<br />
éclaté, décharné et détraqué avec<br />
cette touche quasi psychédélique qui<br />
le rend si lumineux. Le grand David<br />
Byrne <strong>des</strong> Talking Heads, Alt-J et même<br />
l’incontournable Diplo ne s’y sont pas<br />
trompés : ils ont d’emblée rejoint la<br />
cohorte sans cesse grandissante <strong>des</strong><br />
fans à travers le monde.<br />
YOUNG FATHERS en concert :<br />
Garorock > 27 juin<br />
Eurockéennes > 5 juillet<br />
Vieilles Charrues > 18 juillet<br />
Paléo Nyon Festival > 26 juillet<br />
E.A.<br />
COULEUR CAFÉ Belgique<br />
Magie noire sur la ville multicolore<br />
Sans renier ses valeurs fondamentales, le festival urbain bruxellois s’offre un bain<br />
de jouvence pour son vingt-cinquième anniversaire.<br />
Posant ses chapiteaux bigarrés sur le<br />
site industriel bruxellois de Tour & Taxis,<br />
là-même où les trains de marchandises<br />
devaient jadis dédouaner leurs précieuses<br />
cargaisons, Couleur Café justifie plus que<br />
jamais sa vocation de festival sans frontière.<br />
Alors qu’il fête son quart de siècle, Couleur<br />
Café affirme fièrement une identité qui<br />
lui est propre et réussit à chaque fois un<br />
numéro bluffant d’équilibriste pour se<br />
distinguer de la concurrence. N’oubliant<br />
pas qu’un festival est un organe vivant,<br />
ses organisateurs ont toujours le feeling<br />
pour se remettre en question sans perdre<br />
leurs valeurs fondamentales, proposer une<br />
affiche qualitative sans tomber dans la<br />
surenchère et défendre un monde écoresponsable<br />
en visant un équilibre financier<br />
synonyme d’autonomie.<br />
Urbain, black et groovy<br />
Catalogué «world» à ses débuts, Couleur<br />
Café s’est métamorphosé en festival<br />
urbain ouvert aux nouvelles tendances<br />
qui groovent. Funk, hip-hop, electro,<br />
soul, chanson, pop, reggae, rock trouvent<br />
leur place dans une programmation<br />
étalée sur trois jours durant lesquels les<br />
musiques «black» restent dominantes.<br />
Cette année encore, les noms fédérateurs<br />
(Jurassic 5, Bootsy Collins, Burning Spear) y<br />
côtoient les artistes locaux (Girls In Hawaii,<br />
Magnus, Puggy, Veence Hanao) et les<br />
talents émergents (Skip & Die, Akua Naru,<br />
La Yegros). Plutôt que de rechercher la<br />
«grosse» tête d’affiche, Couleur Café mise<br />
sur les nouveautés, les projets spécifiques<br />
ou les groupes à valeur ajoutée même s’ils<br />
évoluent dans une niche.<br />
Camping Zen et Cool Art Café<br />
Et le public suit. L’année dernière, le<br />
festival battait son record d’affluence<br />
avec plus de 82 000 spectateurs. Plus<br />
jeune (la majorité du public a entre 18<br />
et 24 ans), toujours familiale et colorée,<br />
FESTIVAL PANORAMAS France<br />
L’electro au pluriel<br />
© Nathalie Nizette<br />
cette assistance vient pour communier<br />
musicalement mais aussi pour partager<br />
d’autres plaisirs. Car Couleur Café, c’est<br />
aussi une organisation responsable dont<br />
l’esprit positif déteint sur l’atmosphère.<br />
C’est un camping «Zen» qui porte bien son<br />
nom, un Palais du Bien Manger qui vaut<br />
trois étoiles chez Michelin, un Cool Art Café<br />
où se tient une expo sur le thème de la<br />
Grande Bouffe, <strong>des</strong> accords de gratuité avec<br />
les transports en commun et <strong>des</strong> musées<br />
bruxellois, <strong>des</strong> cours de danse, <strong>des</strong> bars à<br />
cocktails, <strong>des</strong> fanfares, un souk et plein de<br />
bonnes vibes.<br />
Luc Lorfèvre<br />
COULEUR CAFÉ<br />
BRUXELLES / BE<br />
DU 27 AU 29 JUIN <strong>2014</strong><br />
www.couleurcafe.be<br />
Comme chaque année désormais, le retour du printemps dans le Finistère rime<br />
avec l’arrivée imminente… d’une nouvelle inondation. Mais rassurez-vous,<br />
celle-ci n’est pas d’un genre catastrophique, bien au contraire ! Il s’agit du flot<br />
<strong>des</strong> 25 000 spectateurs exaltés de Panoramas qui, pendant la durée du festival, fait<br />
plus que doubler la population morlaisienne. Et l’association Wart, organisatrice de<br />
l’événement, met tout en œuvre pour multiplier les débordements de plaisir<br />
et d’émotions.<br />
L’electro n’est pas un genre, elle est tous<br />
les genres à la fois. Voilà probablement<br />
pourquoi elle occupe une place de choix<br />
depuis de nombreuses années dans la<br />
programmation de festival. Les pointures<br />
internationales Boys Noize, Mr Oizo, Parov<br />
Stelar, Rone, Zeds Dead, Cashmere Cat<br />
croiseront les artistes très prometteurs que<br />
sont Acid Arab, Fakear, Jabberwocky. Car si,<br />
comme le disait Voltaire, « tous les genres<br />
sont bons, sauf le genre ennuyeux »,<br />
on vient à Panoramas pour danser sur<br />
un joyeux mélange de techno, hip hop,<br />
jazz, pop, rock, house, bass music, afro,<br />
garage...<br />
Cette soif d’ouverture, de liberté et de fête<br />
a permis à Panoramas de tisser au fil <strong>des</strong><br />
ans <strong>des</strong> liens privilégiés avec son public,<br />
hissant l’évènement parmi les<br />
rendez-vous musicaux français<br />
immanquables. Le festival se paie même<br />
le luxe d’afficher complet trois années<br />
d’affilée avant l’ouverture <strong>des</strong> portes<br />
du Parc <strong>des</strong> Expositions de Langolvas<br />
spécialement réaménagé et relooké.<br />
Mais c’est sans oublier tous les évènements<br />
organisés pendant Panoramas, avec les<br />
associations partenaires, qui investissent<br />
les sites les plus divers et insolites : club,<br />
MJC, cinéma, théâtre, mais aussi musée,<br />
rues, église, appartements privés, piscine…<br />
À ce sujet, cette 17 ème édition aura une<br />
saveur toute particulière pour l’association<br />
Wart. Elle sera en effet l’occasion de<br />
poser la première pierre de la plateforme<br />
multiculturelle SE/CW en compagnie <strong>des</strong><br />
deux parrains du projet, le musicien<br />
Rodolphe Burger et le chorégraphe<br />
Bernardo Montet. Porté main dans la main<br />
avec deux autres structures morlaisiennes<br />
– le Cinéma la Salamandre et le Théâtre de<br />
l’Entresort – SE/CW a pour but de réinvestir<br />
l’ancienne Manufacture <strong>des</strong> Tabacs,<br />
un lieu emblématique de Morlaix,<br />
pour y mêler musique actuelle, cinéma,<br />
théâtre et danse.<br />
Une idée du genre en mouvement, qui<br />
s’expérimente, se partage et se réinvente :<br />
Panoramas s’écrit bien au pluriel.<br />
Thomas Faliu<br />
FESTIVAL PANORAMAS<br />
PAYS DE MORLAIX / FR<br />
DU 18 AU 20 AVRIL <strong>2014</strong><br />
www.festivalpanoramas.com<br />
© E.T
| <strong>2014</strong><br />
LES EUROCKÉENNES DE BELFORT France<br />
Iceberg, au-delà <strong>des</strong> frontières<br />
Lancée en 2013, l’Opération Iceberg a ainsi vu<br />
les Eurockéennes s’associer à la Fondation CMA<br />
(Fondation pour la Chanson et les Musiques Actuelles)<br />
suisse pour regrouper <strong>des</strong> acteurs culturels <strong>des</strong> deux<br />
pays autour d’un projet d’accompagnement de jeunes<br />
artistes. Le but ? Offrir à ces espoirs tout un arsenal<br />
d’outils, de conseils, de rencontres pour accélérer leur<br />
montée dans le grand.<br />
© Le Gouvernement-Schlep<br />
Si tous les festivals jouent généralement<br />
la carte <strong>des</strong> nouveaux noms de la scène<br />
locale au milieu d’une programmation<br />
plus musclée, leur action ne pouvait<br />
se limiter à cette seule visibilité annuelle.<br />
C’est pourquoi les deux parties ont décidé<br />
de mettre en commun leur expertise afin<br />
de transmettre expérience et<br />
savoir-faire à ces espoirs.<br />
Durant un cycle de deux ans, les heureux<br />
élus, sélectionnés <strong>des</strong> deux côtés de la<br />
frontière et au nombre de neuf pour<br />
cette première, se voient proposer<br />
résidences, formations, concerts, et<br />
ateliers de rencontres avec<br />
<strong>des</strong> professionnels qui vont les guider<br />
dans plusieurs axes d’une carrière :<br />
artistique, technique et communication.<br />
« Depuis 1995, les Eurockéennes suivent<br />
avec attention les groupes régionaux.<br />
Avec Iceberg, c’est une nouvelle étape<br />
dans l’accompagnement que nous<br />
franchissons. Deux objectifs : élaborer<br />
<strong>des</strong> projets expérimentaux autour du live<br />
et créer les conditions de développement<br />
artistiques de ces talents émergents par<br />
<strong>des</strong> rencontres avec <strong>des</strong> artistes aussi<br />
divers que Pedro Winter<br />
ou encore Côme Aguiar, directeur<br />
musical d’Oxmo Puccino » ajoute<br />
Jean-Paul Roland, directeur<br />
<strong>des</strong> Eurockéennes. Par ailleurs,<br />
un « kit mobilité » facilitera la circulation<br />
<strong>des</strong> artistes sur les territoires concernés.<br />
L’émergence c’est désormais leur affaire<br />
toute l’année<br />
Des tables ron<strong>des</strong> ont permis de dresser<br />
un bilan à mi-parcours et d’ouvrir<br />
à ces artistes un carnet d’adresses,<br />
leur permettant de rencontrer<br />
responsables de festivals, tourneurs,<br />
programmateurs de salles, labels et<br />
médias. Et à l’inverse, de mettre un bon<br />
coup de projecteur sur leurs noms auprès<br />
<strong>des</strong> professionnels. Ainsi le collectif<br />
hip-hop mulhousien D-Bangerz a-t-il<br />
trouvé un tourneur et va-t-il jouer<br />
cet été sur les scènes <strong>des</strong> Eurockéennes<br />
et du Jardin du Michel, à Bulligny.<br />
La chanteuse de Lausanne Billie Bird<br />
et l’artiste de Vevey Verveine ont aussi<br />
été retenues pour se produire au Paléo<br />
festival. Par ailleurs, lors d’un atelier,<br />
l’artiste belge An Pierlé a livré à Verveine<br />
<strong>des</strong> conseils pour le chant, la scène,<br />
<strong>des</strong> contacts, et généré <strong>des</strong> échanges<br />
avec un producteur.<br />
L’Opération Iceberg (projet soutenu par<br />
l’Union Européenne - FEDER) pose déjà<br />
la question de son avenir. « Cette première<br />
correspond à un test que nous souhaitons<br />
élargir à <strong>des</strong> pays non francophones<br />
comme la Belgique ou l’Allemagne »<br />
prévoit déjà Jean-Paul Roland. La terre se<br />
réchauffe, l’Iceberg grandit déjà.<br />
www.operation-iceberg.eu<br />
Pascal Bertin<br />
LES EUROCKÉENNES DE BELFORT<br />
BELFORT / FR<br />
DU 4 AU 6 JUILLET <strong>2014</strong><br />
www.eurockeennes.fr<br />
LES TOMBÉES DE LA NUIT France<br />
Brouiller les pistes<br />
Espace d’innovations et d’expérimentations<br />
artistiques, Les Tombées de la Nuit questionnent dans<br />
un même élan la place du spectateur, le lieu et<br />
le mode de représentation, en étroite complicité avec<br />
les artistes qu’elles invitent.<br />
« Dès lors qu’il peut être défini, un<br />
événement comme les Tombées de la Nuit<br />
est un peu cuit. » Le propos de Claude<br />
Guinard, directeur artistique depuis 2003,<br />
a le mérite d’être clair. Pas question de<br />
« s’installer » et de proposer les mêmes<br />
recettes d’une édition, voire d’un spectacle,<br />
à l’autre. Ainsi le festival a-t-il rebattu les<br />
cartes de son espace-temps l’an passé,<br />
déployant ses propositions artistiques au<br />
fil de trois week-ends en juillet, sur trois<br />
territoires du pays rennais. Changer la<br />
forme, et ainsi bousculer les habitu<strong>des</strong>, est<br />
apparu comme une <strong>des</strong> clés pour préserver<br />
le fondement du projet. Attachées à (ré)<br />
inventer <strong>des</strong> complicités entre la ville, les<br />
artistes et les spectateurs, les Tombées de<br />
la Nuit proposent cette année un focus sur<br />
les gran<strong>des</strong> formes du cirque contemporain.<br />
Avec notamment le retour du Nofit State<br />
Circus, collectif circassien gallois découvert<br />
ici-même en 2008 (Tabù). La compagnie<br />
de Firenza Guidi vient présenter, pour<br />
la première fois en France, sa nouvelle<br />
création Bianco. « Bataille de sens, de sons<br />
et de mouvements, ce spectacle total - qui<br />
revendique les sensations fortes - oscille<br />
entre concert de rock, théâtre contemporain<br />
et voltige acrobatique »,<br />
et place le public, prié de se tenir debout,<br />
au cœur de son impressionnant dispositif.<br />
« Nous sommes dans un rapport à l’œuvre<br />
ici encore assez inhabituel », insiste Claude<br />
Guinard. « Il y a une vraie dynamique<br />
de troupe, un véritable souci du collectif,<br />
qui se ressent dans leurs spectacles, et<br />
un questionnement perpétuel sur la<br />
place du spectateur. On parle souvent<br />
d’expérience personnelle, intime du<br />
spectateur. Cette dimension est sublimée<br />
par la complicité qui se crée quand on<br />
partage ensemble ce type d’expérience<br />
hors-norme. » Aux Tombées, le spectateur<br />
est, sinon mis en danger, du moins un<br />
peu bousculé. « S’il n’est pas complice,<br />
ça ne peut pas fonctionner. » Son regard,<br />
son positionnement sont un peu décalés,<br />
l’ambition affichée étant de le sortir de<br />
sa routine de spectateur. « Notre mission<br />
n’est pas d’agglomérer <strong>des</strong> propositions<br />
artistiques sur un temps et un territoire<br />
donnés, mais de les accompagner au<br />
mieux », et de créer un élan collectif qui<br />
mette en scène, et en jeu, les artistes,<br />
les habitants et le public.<br />
Julien Coudreuse<br />
LES TOMBÉES DE LA NUIT<br />
RENNES / FR<br />
DU 28 JUIN AU 9 JUILLET,<br />
DU 3 AU 6, DU 11 AU 13<br />
ET DU 17 AU 20 JUILLET <strong>2014</strong><br />
www.lestombeesdelanuit.com<br />
© Seventh Wave<br />
Bianco/NoFit state circus du 28 juin au 9 juillet<br />
17 / 24
| <strong>2014</strong><br />
BUSARA Zanzibar<br />
Les sons de la sagesse<br />
C’est février à Zanzibar et les célèbres rues étroites de ce site du patrimoine mondial de l’UNESCO sont en pleine<br />
activité. Dreadlocks et burka, Mohawks et tongs, vous verrez tout cela, côte-à-côte. La diversité est monnaie<br />
courante et les sourires illuminent tous les visages.<br />
Pourquoi toutes ces personnes venant<br />
<strong>des</strong> quatre coins du monde se retrouvent<br />
ensemble sur une petite île de l’océan Indien<br />
au large de la côte tanzanienne ? Pourquoi<br />
à chaque tombée du jour la foule converge<br />
dans une seule direction, celle<br />
du Old Fort de Stone Town ?<br />
Vous n’avez pas besoin de chercher la<br />
réponse bien loin (ou de tendre l’oreille).<br />
Tout le monde se dirige vers le Festival<br />
numéro 1 d’Afrique de l’Est : Sauti za Busara !<br />
© Link Reuben<br />
Ce qui signifie littéralement<br />
«les Sons de la Sagesse » en swahili.<br />
Très souvent présenté comme « la fête<br />
la plus sympathique de la planète »,<br />
Sauti za Busara a acquis une renommée<br />
locale, régionale, nationale et<br />
internationale pour sa programmation<br />
diversifiée, son emplacement privilégié<br />
et son ambiance unique. Le festival<br />
propose toujours le meilleur de la musique<br />
africaine actuelle présenté entièrement<br />
en direct ! L’accent est mis sur la<br />
compétence, l’originalité et les messages<br />
de paix, d’unité et de tolérance. Le public<br />
accueille toujours favorablement les<br />
artistes de talent quel que soit leur genre :<br />
contemporain ou traditionnel, d’origine<br />
rurale ou urbaine, célèbre ou en devenir.<br />
Dernièrement, le festival a eu l’immense<br />
honneur de recevoir <strong>des</strong> artistes tels que<br />
Zanzibar Legend et la célèbre chanteuse<br />
de taarab Bi Kidude, Nneka (Nigeria /<br />
Allemagne), Mokoomba (Zimbabwe)<br />
et Jagwa Music (Tanzanie). Il y en a<br />
pour tous les goûts à Sauti za Busara<br />
et tout le monde est bienvenu !<br />
La crème tanzanienne<br />
En <strong>2014</strong>, Busara a célébré sa 11 ème édition.<br />
Qu’a-t-il concocté cette année encore pour<br />
qu’il soit si spécial ? Busara a sélectionné<br />
la crème <strong>des</strong> groupes émergents de<br />
Tanzanie notamment les Seven Survivor,<br />
Hoko Roro et Jhikoman, ainsi que <strong>des</strong> stars<br />
internationales comme le légendaire Ebo<br />
Taylor (Ghana), Wunmi (UK / Nigeria) et<br />
Jupiter and Okwess International (RDC).<br />
Le festival ne se limite pas aux concerts<br />
et à l’action de la scène principale. En<br />
effet, il a été complété par une sélection<br />
exceptionnelle de films sur la musique<br />
africaine. Ces projections ont lieu dans<br />
l’amphithéâtre du vieux fort en plein air.<br />
Aussi le Busara Xtra, organisé par<br />
la communauté locale, vous invite à<br />
participer à d’autres activités partout<br />
en ville. Ainsi vous êtes conviés à voir<br />
le groupe de Taarab le plus ancien<br />
encore en pratique à Zanzibar dans sa<br />
salle de répétition privée et à écouter les<br />
rythmes entraînants <strong>des</strong> tambours ngoma<br />
accompagnés de leur danse traditionnelle,<br />
le tout dans un cadre intimiste.<br />
Le festival ne s’arrête pas là !<br />
Zanzibar n’est pas un lieu anodin.<br />
En parallèle de vos soirées endiablées<br />
sur fond de musique, vous pouvez profiter<br />
d’un cadre exceptionnel avec les célèbres<br />
plages de sable blanc de Zanzibar. Sans<br />
parler <strong>des</strong> croisières en boutre au coucher<br />
du soleil, <strong>des</strong> plats délicieux aux notes<br />
épicées de la place de Forodhani,<br />
<strong>des</strong> soirées dansantes dans les bars locaux,<br />
de la visite <strong>des</strong> fermes aux épices,<br />
de la plongée sous-marine où vous<br />
côtoierez les dauphins et les tortues<br />
de mer et enfin la forêt de Jozani,<br />
qui abrite de rares singes « Colombus »<br />
et une faune fascinante.<br />
Vous ne serez pas en reste !<br />
C’est peut-être plus qu’une coïncidence<br />
que le festival se déroule sur le week-end<br />
de la Saint Valentin. En effet, c’est<br />
le moment idéal pour célébrer l’amour<br />
et la solidarité dans le langage universel<br />
de la musique, comme le préconise Busara.<br />
La prochaine édition aura lieu du 12 au 15<br />
février 2015.<br />
BUSARA<br />
STONE TOWN / TZ<br />
DU 12 AU 15 Février 2015<br />
www.busaramusic.org<br />
TERRES DU SON France<br />
Fertile en projets inédits<br />
En juillet, Terres du Son fête sa 10 ème édition. Depuis ses débuts, le festival n’a cessé de monter en puissance.<br />
De 4 000 festivaliers en 2005, ils étaient 32 500, l’an passé, dans le décor bucolique du domaine de Candé, à côté<br />
de Tours. Dès ses débuts, le festival a pris le parti de mélanger têtes d’affiche à la renommée internationale et<br />
artistes découvertes. C’est la force de Terres du Son. Et pour ses dix ans, il entend bien frapper fort en réitérant<br />
ce mix gagnant.<br />
Trois jours, trois cartes blanches<br />
Une totale liberté à été donnée à : Ez3kiel,<br />
Ben l’oncle Soul ou encore Les voleurs de<br />
Swing. Ces trois artistes piliers de la scène<br />
tourangelle convient à leurs côtés <strong>des</strong><br />
copains, <strong>des</strong> invités surprises et concoctent<br />
<strong>des</strong> arrangements inédits. Histoire de faire<br />
la fête et de donner un show unique aux<br />
festivaliers.<br />
Six créations originales<br />
Un vrai plus, cette année, ce sont les six<br />
créations ex-nihilo incubées par l’équipe<br />
Terres du Son. Elles sont le fruit de<br />
rencontres, de partage à l’image de<br />
LO CHA NI, un échange artistique entre<br />
<strong>des</strong> musiciens français, tchadiens et<br />
maliens; de Pacha Uchuk, collectif de<br />
9 artistes tourangeaux (musiciens,<br />
comédiens, danseurs) partis en Équateur<br />
à la rencontre d’artistes équatoriens ;<br />
ou encore de Ashes to machines imaginé<br />
par le musicien globe trotter Jeff Sharel<br />
qui partage la scène avec Julien Lourau<br />
(saxophoniste français), Daniel Mancero<br />
(pianiste équatorien) et Grecia Alban<br />
(chanteuse et violoncelliste équatorienne).<br />
Ces créations sont aussi l’aboutissement<br />
de projets un peu fous : Trombines est<br />
en effet un ciné-concert hors normes.<br />
Cinq musiciens tourangeaux créent une<br />
bande-son sur <strong>des</strong> archives amateurs.<br />
Caïman Philippines, s’installe dans la<br />
bibliothèque du château de Candé pour<br />
réinterpréter ses morceaux sur l’orgue<br />
Skinner, classé monument historique. Le<br />
Tours Soundpainting Orchestra propose,<br />
lui, son Tribute to the Beatles avec 150<br />
personnes sur scène.<br />
À noter que les créations (sauf Tribute to<br />
the Beatles) sont jouées dans le Village<br />
gratuit du festival, dans lequel les visiteurs<br />
peuvent également profiter de spectacles<br />
jeune public, de débats et rencontres sur<br />
le développement durable ou encore de la<br />
gastronomie tourangelle.<br />
Cette effervescence créatrice promet<br />
un moment exceptionnel pour les dix ans<br />
de Terres du Son.<br />
Delphine Coutier<br />
TERRES DU SON<br />
TOURS / FR<br />
DU 11 AU 13 JUILLET <strong>2014</strong><br />
www.terresduson.com<br />
© Maxime Hillairaud<br />
18 / 24
M U S I C REPTILE YOUTH MADS LANGER CHORUS GRANT<br />
GRUPPER, NYE BRANDING MULIGHEDER OG NY FORRETNING FOR ØJE.<br />
ARTIST TALKS OG FAGLIGE SEMINARER.<br />
SPOT FESTIVAL ARRANGERES AF ROSA – DANSK ROCK SAMRÅD I SAMARBEJDE MED MXD – MUSIC EXPORT DENMARK, FILMBY AARHUS,SHAREPLAY, PROMUS, GAFFA, KODA, DAF, DPA, DMF, DUP & CPH:DOX. - STØTTES AF STATENS KUNSTRÅD / AARHUS KOMMUNE / AARHUS 2017<br />
| <strong>2014</strong><br />
Un festival, un site web, une billetterie intégrée ...<br />
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Techn’Hom 5, 3 Rue Marcel Pangon<br />
F. 90300 Cravanche / France<br />
festival@eurockeennes.fr<br />
Direction de la publication<br />
Les Eurockéennes / Jean-Paul Roland<br />
Coordination générale<br />
Guillaume Chauvigné, Hervé Casteran<br />
Valentin Flausse (web), Alice Bocquet,<br />
Marie-Lou Cayot (Les Eurockéennes<br />
de Belfort)<br />
Régie Publicitaire<br />
Hervé Castéran (Les Eurockéennes<br />
& AMC communication)<br />
Graphisme<br />
laCompagnie<br />
Impression<br />
Est Imprim<br />
Les festivals sont responsables<br />
du contenu éditorial et iconographique<br />
de leurs articles.<br />
La photo de couverture est issue<br />
du Busara Festival.<br />
Numéro ISSN : 1763-0603<br />
Territoire de Musiques<br />
Association Loi de 1901<br />
Code APE 9001Z<br />
Siret 791 831 670 000 17<br />
GO GO BERLIN TURBOWEEKEND JAAKKO EINO KALEVIFI<br />
CHRISTOPHER CHOIR OF YOUNG BELIEVERS PSYCHED UP JANIS<br />
KIDD NAOMI PILGRIMSE ICEAGE SCARLET PLEASURE BON<br />
HOMME & LYDMOR SUMIESE THE MINDS OF 99 SØREN ULRIK<br />
THOMSEN & DET GLEMTE KVARTER + AARHUS SIMFONIETTA<br />
KELLERMENSCH KARL WILLIAM THE SANDMEN<br />
4 GUYS FROM THE FUTURE AARHUS JAZZ ORCHESTRA FEAT. EMIL DE WALL<br />
+ SPEJDERROBOT PERFORMS KRAFTWERK ADNASE AFENGINN ALCOHOLIC FAITH<br />
MISSION AMASONSE THE ATTIC SLEEPERS THE AWESOME WELLS BEGLOMEGNO<br />
BENAL MADS BJÖRN BLACK BOOK LODGE BLAUE BLUME THE BLUE VAN STINE<br />
BRAMSEN BROKE BYRTAFO COMMUNIONS COPIA DOBLE SYSTEMA THE CULTURE IN<br />
MEMORIAMSE DÁNJALFO DE DANSKE HYRDER DÍSAIS THE ECLECTIC MONIKER<br />
ELECTRIC EYENO ELIN KÅVENNO EUZEN FARAONO FEEL FREEZE FOR AKIA FOSSILS<br />
FUCK ART, LET'S DANCEDE IDA GARD GET YOUR GUN GILLI GINGER NINJA GLASS<br />
GREGERSEN GRÍSALAPPALÍSAIS HABADEKUK SONJA HALD HAND OF DUST HEIMATT<br />
IBERIASE ICE CREAM CATHEDRAL I’LL BE DAMNED IN LONELY MAJESTY JULIAS MOON<br />
KEEP CAMPING KILL J KÖNIG KOSTCIRKELN KUJON LA LA LA THE LEAGUE OF<br />
EXTRAORDINAY GENTLEMEN LESS WIN LISERSTILLE LORD SIVA LOVESPEED LOWER<br />
LOWLY LUCY LOVE M.C.HANSEN MALPRACTICE MASKINVÅD MONT OLIVER THE<br />
MOUNTAINS MY HEART THE BRAVE NAKED FEAT. PERNILLE ROSENDAHL, FREDERIK<br />
VEDERSØ, MADS DAMSGAARD KRISTENSEN & LUCY LOVE NEGASH ALI NELSON CAN<br />
THE NEW SPRING EMILIE NICOLASNO NORDENS TONE NORDKLANG SESSIONS<br />
NORDLYD FEAT. ANE BRUN, MIKAEL SIMPSON & ALICE BOMANNO/DK/SE<br />
NOVEMBERDECEMBER OF THE WAND AND THE MOON PANAMAH PENNY POLICE<br />
PHENIX THE PORTUGUESE MAN OF WAR POWERSOLO QUICK QUICK OBEY RING THEM<br />
BELLS ROCQAWALI ROUGH DAYS FOR DIAMOND TRADE LUIS RUSTUM NANNA<br />
SCHANNONG SEA CHANGE ANN SEE SEKUOIA SHINY DARKLY S!VAS SLEEP PARTY<br />
PEOPLE SNAVS SPILLEMÆNDENE TAIS TEEN BEAMS TELLAVISIONDE TIRED TAPE<br />
MACHINESE TOWN PORTAL TREEFIGHT FOR SUNLIGHT TRULSNO TUSQDE UKENDT<br />
KUNSTNER VIVID LINES VILD $MITH VÖKIS KRISTIAN WARREN WE INVENTED PARISCH<br />
S. WESTMARK THE WHITE ALBUM THE WOKEN TREES XOLO ISLAND ZHALASE<br />
O G M A N G E F L E R E<br />
LES<br />
NUITS<br />
<strong>2014</strong><br />
I N T E R A C T I V E EN KONFERENCE SAMT EN RÆKKE WORKSHOPS OG EVENTS, SOM HAR FOKUS PÅ, HVORDAN INTERAKTIVE MEDIEOPLEVELSER KAN DESIGNES OG UDVIKLES MED NYE MÅL-<br />
F I L M DET BEDSTE AF NY DANSK OG NORDISK FILMPRODUKTION: TRE DAGE MED FILM AF MORGENDAGENS NORDISKE STJERNER, INTERNATIONALE MUSIKDOKUMENTARER, MUSIKVIDEOPRODUKTION,<br />
MUSIC 2.-3. MAJ INTERACTIVE 1.- 2. MAJ FILM 2.-4. MAJ<br />
MUSIKHUSET AARHUS SCC RADISSON<br />
GODSBANEN RADAR VOXHALL ATLAS<br />
12 .05 - 07.06<br />
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BILLETNET.DK SPOTFESTIVAL.DK SPOTFESTIVAL #SPOT14<br />
EditEur rEsponsablE | VErantwoordElijkE uitgEVEr: anniE ValEntini • ruE royalE | koningsstraat 236 • 1210 bruxEllEs | brussEl<br />
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| <strong>2014</strong><br />
w w w . l e s 3 e l e p h a n t s . c o m<br />
U N I T E D R O B O T S<br />
PEINTURE : PHILIPPE BERTHO / N° D’ENTREPRENEUR DU SPECTACLE : 1-1042347. / 2-1014259 / 3-1014271 / ASSOCIATION WILD ROSE<br />
Superscript2<br />
27 › 29 JUNE<br />
<strong>2014</strong><br />
25 th<br />
TOUR & TAXIS / BRUSSELS<br />
BASEMENT JAXX • BURNING SPEAR<br />
PUGGY • JURASSIC 5 • CASSIUS DJ S E T<br />
BEN HOWARD • ALPHA BLONDY<br />
DIZZEE RASCAL • SEEED • TRICKY<br />
BOOTSY COLLINS • CHINESE MAN<br />
YOUSSOUPHA • GIRLS IN HAWAII<br />
JOHN BUTLER TRIO • MAGNUS ...<br />
INFO & TICKETING : COULEURCAFE.BE<br />
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| <strong>2014</strong><br />
➽ <strong>2014</strong><br />
Bianco<br />
➽ SOUS<br />
CHAPITEAU<br />
28 juin > 9 juillet<br />
Rennes<br />
par NoFit State Circus<br />
(Royaume Uni) mise en<br />
scène Firenza Guidi<br />
week-end<br />
➽ PANIQUE<br />
AU VILLAGE<br />
11 >13 juillet<br />
Laillé<br />
week-end<br />
➽ EN VILLE<br />
03 >06 juillet<br />
Rennes<br />
Il n’est pas encore minuit -<br />
Cie XY (FR); Flat - Rodrigo<br />
Pardo (Argentine/BE); Redball<br />
Rennes - Kurt Perschke<br />
(USA); Agoraphobia - OMSK/<br />
Lotte Van Den Berg (Pays-<br />
Bas); Jur (FR/Catalogne);<br />
Turbo clap Station/Turbo clap<br />
Club - Mazalda (FR); Handbag -<br />
Géraldine Pilgrim (GB); Lyrical<br />
minutes in the city - Ensemble<br />
Leporello (BE); La course de<br />
lenteur - Fanny De Chaillé (FR)<br />
...<br />
Véréna Velvet - Cie<br />
Entre chien et loup (FR);<br />
Film «Panique au village» -<br />
Pic pic et André (FR);<br />
Le Schpountz - Cie<br />
Marius (BE); Pride -<br />
Groupenfonction (BE);<br />
Habitant(s) - Théâtre à<br />
l’envers (FR); L’excursion -<br />
Cie OPUS (FR) ...<br />
week-end<br />
➽ AU BORD<br />
DE L’EAU<br />
17 > 20 juillet<br />
Apigné<br />
Maintenant ou jamais -<br />
Cheptel Aleikoum (FR);<br />
La cosa - Claudio Stellato<br />
(BE); La veillée - Cie OPUS<br />
(FR); Cimarron (Colombie);<br />
Finlandia (Argentine/<br />
Brésil); Rockoko (FR);<br />
Loup Barrow et Olivier<br />
Mellano (GB/FR) ...<br />
➽ Rennes Métropole<br />
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| <strong>2014</strong><br />
23 e édition<br />
Du 23 octobre<br />
au 1 er novembre<br />
<strong>2014</strong><br />
VENDôme (41)<br />
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