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La maîtrise de l'eau à l'époque antique - Semide.tn

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Citernes et foggaras<br />

II est très révélateur que les nouveaux quartiers <strong>de</strong> Bab Al-Ménara et<br />

<strong>de</strong> Bab Aj-Jadid aient été les premiers à bénéficier <strong>de</strong>s travaux<br />

hydrauliques jamais signalés <strong>de</strong>puis les travaux d'Al-Mostansir au XIIIe<br />

siècle. C'est dans ces quartiers que s'était installée, en effet, l'élite politique<br />

<strong>de</strong> la cité : Hafsi<strong>de</strong>s, Almoha<strong>de</strong>s berbères venus du Maroc, Andalous <strong>de</strong> la<br />

première vague (XIIIe-XIVe siècles)...<br />

Initiés par le sultan Abou Faris Ab<strong>de</strong>llaziz, on relève parmi ces<br />

travaux l'édification d'une citerne souterraine (majil dit "du Musalla") sous le<br />

Musalla Al-Idayn par Abou Zakaria Ier dans le quartier d'Al-Murkadh. Cette<br />

citerne était alimentée par les eaux d'impluvium du Musalla ou par les eaux<br />

du versant du coteau sur lequel s'étendait le cimetière Al-Goijani. Voici ce<br />

qu'en disait Zarkachi :<br />

″Vaste monument dont il est rare <strong>de</strong><br />

rencontrer l'équivalent. Il alimentait <strong>de</strong>ux<br />

fontaines dont l'une était munie <strong>de</strong> tuyaux en<br />

cuivre d'où <strong>l'eau</strong> était Urée par aspiration et<br />

l'autre où <strong>l'eau</strong> était puisée au moyen<br />

d'une outre ou d'un ustensile analogue."<br />

J'ajouterais cependant que les citernes <strong>de</strong> Ia Kasbah (rési<strong>de</strong>nce<br />

citadine <strong>de</strong>s Hafsi<strong>de</strong>s) qui ont été mises à jour lors <strong>de</strong>s récents travaux du<br />

parking souterrain <strong>de</strong> la place, pouvaient, par leur étendue, concurrencer le<br />

majil dont parlait Zarkachi.<br />

<strong>La</strong> <strong>de</strong>uxième œuvre d'Abou Faris est un abreuvoir achevé en 1395<br />

(789 <strong>de</strong> l'Hégire), édifié à l'extérieur Bab Jadid, dont on n'a pas retrouvé<br />

trace <strong>de</strong> nos jours et dont on ignore <strong>de</strong> quelle manière il était alimenté.<br />

Le quartier <strong>de</strong> Bab Al-Jazira fut équipé, quant à lui, d'un <strong>de</strong>s plus<br />

importants systèmes hydrauliques que l'on doive au sultan Abou Amr<br />

Othmane. L'adduction d'eau du Hanchir Hamza fut achevée, en effet, vers<br />

la fin <strong>de</strong> son règne en 1476 (881 <strong>de</strong> l'Hégire). L'eau provenait <strong>de</strong>s collines<br />

<strong>de</strong> l'actuelle Bir Al-Kassâa. Anciennement appelées Jbel Hamza, ces<br />

collines étaient situées au Sud<strong>de</strong> la ville. L'endroit est toujours connu sous<br />

le nom <strong>de</strong> Bhirat Hamza. L'eau était acheminée vers un grand bassin orné

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