24.07.2014 Views

livret-gala-160720141535

livret-gala-160720141535

livret-gala-160720141535

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Gala de bienfaisance<br />

au bénéfice des œuvres culturelles<br />

de la Mairie de Cannes<br />

16 juillet 2014<br />

Villa Rothschild, Cannes


Programme<br />

Les Hard Cordes<br />

Diane Bouchet et Sébastien Truchi : violons, Benjamin Truchi : violoncelle, Alain Baldocchi : alto<br />

Les Hard Cordes sont un quatuor qui a le « diable aux cordes » ! Né en 2012, le Quatuor Hard Cordes a<br />

vu le jour grâce à une envie commune de créer des passerelles entre la musique classique et les musiques<br />

actuelles et d’apporter une certaine « rock’n’roll attitude » au quatuor à cordes traditionnel. Passionné, curieux<br />

et surprenant, ce quatuor vous emportera avec fraîcheur et enthousiasme dans un tourbillon musical coloré.<br />

Jamais à court d’idées novatrices, leur répertoire est composé d’une grande variété d’arrangements personnels<br />

de pop, rock, hard-rock, folk, musiques de film, avec de nombreuses reprises de groupes tels que les Beatles,<br />

Michael Jackson, Led Zeppelin, Muse, Rage Against The Machine, ABBA, Muse, Queen, The Police, Radiohead<br />

et bien d’autres encore.<br />

Sébastien Truchi<br />

1 er prix du CNR de Nice, titulaire des Diplômes d’État en violon et<br />

en musiques actuelles, professeur de violon, musiques tsiganes et<br />

musiques actuelles aux conservatoires de Grasse et Valbonne.<br />

Violoniste des groupes « Manouchka Orkestär » (Nice Jazz Festival<br />

2008, Jazz à Juan 2010, gagnant du Festival des Nuits du Sud 2011)<br />

et « Tsigomania ».<br />

Diane Bouchet<br />

1 er prix du CNR de Nice, titulaire du Diplôme de Concert et du Master<br />

de Pédagogie de la Haute Ecole de Musique de Genève, elle a suivi un<br />

Perfectionnement à la Schola Cantorum de Paris. Elle s’est également<br />

produite en soliste avec l’Orchestre de Cannes sous la direction de<br />

Philippe Bender en 2011.<br />

Alain Baldocchi<br />

1 er prix d’alto du CNR de Nice et du CNSM de Lyon, titulaire du<br />

Certificat d’Aptitude d’alto. Formateur et coordinateur du CEFEDEM<br />

de Bretagne - Pays de la Loire, il occupe depuis 2011 les fonctions de<br />

Directeur-adjoint du Conservatoire de Cannes. I<br />

Benjamin Truchi<br />

1 er prix de violoncelle du CNR de Nice et du CNSM de Paris, lauréat<br />

des concours de Schlern en Italie et du Festival d’Eilat en Israël en<br />

2011, il s’est également produit en soliste avec l’Orchestre de Cannes<br />

sous la direction de Philippe Bender en 2011. En 2012, il remporte<br />

le Concours Johannes Brahms en Autriche ainsi que le Prix du Public.<br />

Ensemble Darvish Khan dirigé par le Docteur Ali Shaigan<br />

Ali Shaïgan commence l’étude de la musique à l’âge<br />

de six ans, lorsque son père est nommé directeur de la<br />

Bibliothèque des officiers de Téhéran. C’est dans cette<br />

bibliothèque qu’il commence à étudier le tar et le violon<br />

auprès de son père et d’autres musiciens. Il entre par la<br />

suite au Conservatoire. À l’âge de onze ans, il devient<br />

l’élève du grand violoniste italien Luigi Pazanari, puis<br />

celui de Heshmat Sandjari, chef titulaire de l’Orchestre<br />

Symphonique de Téhéran. À dix-sept ans, il remporte le<br />

Grand Prix National d’État.<br />

Parallèlement à une formation universitaire en droit, il<br />

perfectionne son art auprès de grands maîtres de la<br />

musique persane tels que Maître Boroumand et Maître<br />

Shahnazi. En 1975, bénéficiant d’une bourse de l’État<br />

français, il s’établit en France pour rédiger sa thèse de<br />

doctorat en droit. Dans le même temps, il suit l’enseignement<br />

d’Alain Weber, professeur au Conservatoire National<br />

Supérieur de Paris. En 1982, il obtient des Ministères de<br />

la Culture et de l’Education Nationale un agrément pour<br />

des interventions pédagogiques et devient professeur au<br />

C.E.M.O. à l’Université de Paris-Sorbonne.<br />

En 1983, il est lauréat de la Fondation Yehudi Menuhin.<br />

Puis, il commence à diriger l’orchestre qu’il a lui-même<br />

fondé, à la salle Gaveau de Paris et à l’Opéra de Nice.<br />

Il collabore alors avec Maurice Béjart, Federico Fellini et<br />

Robert Wilson.<br />

Par sa double formation en musique classique occidentale<br />

et en musique traditionnelle persane et parce qu’il se<br />

trouve être l’unique élève du grand maître de santour<br />

Ghobad Zafar, Ali Shaïgan est considéré comme une<br />

référence artistique authentique, comme en témoignent<br />

plusieurs ouvrages. Depuis 2004, il est le président de<br />

l’Institut International des Musiques.<br />

Sara Hamidi<br />

Née en 1987 à Ispahan, Sara Hamidi commence l’étude<br />

du Radif chanté (le répertoire de la musique classique<br />

iranienne) avec Maédeh Tabatabaei, une des élèves de<br />

M.R Shajarian, le maître de chant actuel en Iran, durant<br />

6 ans. Remarquée pour son grand talent et le timbre de<br />

sa voix, elle intègre très vite des groupes de musique<br />

telle que la Chorale d’Ispahan. En 2012 elle s’installe<br />

en France où elle développe son art en collaborant avec<br />

des différents ensembles. A côté de son activité autour<br />

de la musique iranienne, en tant que soprano colorature,<br />

elle étudie le chant classique occidental et l’opéra à<br />

l’École de Musique de Nanterre.<br />

Hend Zouari<br />

Dès 13 ans, Hend Zouari obtient le premier prix de<br />

Kanoun au festival des enfants musiciens de Kram (près<br />

de Carthage). Elle obtient son doctorat et devient maître<br />

assistante à l’Université de musicologie à Sfax en Tunisie.<br />

Elle crée aussi son propre groupe de femmes. En 2004,<br />

elle décide de poursuivre ses études à Paris pour un DEA<br />

en musicologie à la Sorbonne. Dès lors, elle multiplie<br />

les concerts. Son style évolue de façon remarquable,<br />

intégrant dans son jeu les techniques d’autres instruments.<br />

En tant que musicienne, compositeur et chanteuse Hend<br />

Zouari poursuit des tournées mondiales.<br />

Contact : Sébastien Truchi : 06 66 66 47 83 ou sebastientruchi@gmail.com


Ensemble Darvish Khan (suite)<br />

Mani Khoshravesh<br />

Mani Khoshravesh est né en 1986 en Iran. Issu d’une famille de musiciens, il début son apprentissage de Ney chez son<br />

oncle. Il se forme ensuite auprès de Siamak Jahangiri pour apprendre le radif (répertoire de la musique persane).<br />

Mani participe à plusieurs concerts et festivals dans les pays européens et présente son premier album de musique<br />

d’Iran du Nord intitulé « Ronémâ » en tant que compositeur et musicien.<br />

Pouya Khoshravesh<br />

Pouya Khoshravesh est né en 1988 en Iran. Issu d’une famille de musiciens, il débute l’apprentissage du<br />

Kamaché avec son père. Il choisit de se former auprès de grands musiciens comme Saeid Farajpouri,<br />

Ardeshir Kamkar et Shervin Mohajer. Pouya se produit au sein de plusieurs festivals en Europe et Asie et<br />

il publie son premier album consacré à la musique du Nord d’Iran (Mazandaran) sous le titre « Ronémâ ».<br />

Nima Khohravesh<br />

Né en Iran dans une famille de musiciens, depuis son enfance il s’initie à la pratique du Oud et du Sétar, deux<br />

instruments à cordes de la musique persane. Ensuite il continue son apprentissage du répertoire de la musique<br />

iranienne (le radif) auprès de grands maîtres. Il a participé à des nombreux festivals internationaux.<br />

Javid Yahyazadeh<br />

Javid Yahyazadeh est né en 1970 dans la région du Mazandaran, dans le nord de l’Iran. Dès l’âge de<br />

cinq ans , il commença l’apprentissage de la musique auprès de sa mère et de son oncle Abolhassan<br />

Khoshrow, grand chanteur de la musique de Mazandaran. Au cours de son jeune âge, il apprit la technique<br />

du « laleveh », la flûte des bergers des montagnes de l’Aalborz. Après son arrivée en France, il suivit<br />

l’enseignement de Hossein Oumomi et se forma au ney. Il obtient une licence en musicologie de l’Université<br />

Paris VIII. Comme musicien concertiste, il s’est produit dans de nombreux concerts en France et à l’étranger.<br />

Ahmad Yahyazadeh<br />

Ahmad Yahyazadeh est né en 1979 dans le Mazandaran, au nord de l’Iran. Il commence l’apprentissage<br />

de la musique à l’âge de 5 ans au sein de sa propre famille, avec ses frères et avec son oncle Abolhassan<br />

Khoshrow, l’un des grands compositeurs de musique folklorique iranienne. Ensuite il choisit de se consacrer<br />

aux percussions, avec le daf, le tombak et le neghareh, auprès des grands maîtres, notamment le maître de<br />

daf Massoud Habibi. Il a participé à plusieurs festivals internationaux.<br />

Ihab Ezzeldin<br />

Chanteur compositeur et joueur d’oud agréé auprès de la radio-télévision d’Alexandrie en Égypte, Ihab Ezzeldin<br />

a fait ses études à l’Institut de Musique Orientale d’Alexandrie. Il a également été élève à l’école technique de<br />

Baligh Hamedi (compositeur égyptien). Intervenant au centre ETM (École des Technologies Musicales) à Genève<br />

et enseignant à Cannes-Université de culture musicale, d’Oud oriental et de langue arabe moderne.<br />

David Peyrieux<br />

Percussionniste, essentiellement autodidacte, David Peyrieux a suivi les cours de percussion de 1996 à 2006<br />

à l’Académie de musique persane du maître Ali Shaïgan, célèbre ethnomusicologue et poly-instrumentiste.<br />

Au cours de son apprentissage, il a eu l’honneur d’accompagner le maître lors de nombreux concerts. Il<br />

collabore à l’ensemble de musique médiévale Belisandre à qui il apporte avec brio la touche orientale,<br />

pour son répertoire consacré à l’art troubadour des XII e et XIII e siècles.<br />

Danse<br />

Fereshteh Nasr<br />

Fereshteh Nasr est<br />

danseuse, chorégraphe et actrice.<br />

Depuis 2001, cette artiste crée<br />

différents spectacles avec des<br />

musiciens Iraniens ou Français tels que<br />

Pierre Blancheau, Louis Barebone,<br />

Gérard Martin, ou encore David<br />

Bruley.<br />

Ses spectacles ont pu faire découvrir<br />

différentes facettes de la culture<br />

persane : Bal de haftsin, De l’Iran à<br />

l’Inde, Hommage à Omar Khayyam,<br />

Hejab, Mawlana (danse soufi)...<br />

Elle joue également au théâtre et a<br />

créé la pièce Les invités non bienvenus<br />

avec Hussein Rad, mise en scène par<br />

Hamid Javdan.<br />

Jean-Luc Giannetti jouera du tar.<br />

Philippe Paillé jouera du zarb.<br />

Sidahmad Bachir jouera du zarb.<br />

La Mairie de Cannes tient à remercier chaleureusement ces artistes<br />

qui viennent soutenir ce projet ambitieux du Musée de la Castre<br />

en mettant leur art au service de la préservation du patrimoine.


Vente d’une œuvre d’art<br />

de l’artiste Faranak Palizban-Roy au bénéfice du projet<br />

La Ville de Cannes remercie les partenaires<br />

pour leurs dons au <strong>gala</strong> 2014<br />

Le travail de Faranak Palizban-Roy s’effectue principalement<br />

sur papier… bouts de papier, bouts d’histoires passées et à<br />

venir. En arrachant des bouts de papier, en les collant, elle<br />

prolonge, enrichit l’art du collage et du « Dé-collage ».<br />

Ainsi, elle entraîne le spectateur dans de riches histoires qui<br />

mélangent son enfance, les mystères de la miniature persane<br />

et notre monde actuel. Elle invite le spectateur à y méditer<br />

son propre parcours.<br />

Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Montpellier, elle a<br />

créé et animé pendant quinze ans de nombreux ateliers<br />

au Musée du Louvre. Elle enseigne à présent en école de<br />

commerce et intervient également en entreprise sur le thème<br />

de la créativité. En parallèle, elle continue ses recherches<br />

artistiques.<br />

Elle a publié Histoire d’anges, une promenade au musée du<br />

Louvre aux Éditions Seuil Jeunesse, et Alexandre et Darius, une<br />

aventure au musée du Louvre, aux Éditions du Baron perché.<br />

Pâtisserie INTUITIONS By Jérôme De Oliveira<br />

22 rue Bivouac Napoléon<br />

06400 Cannes<br />

Tél: 04 63 36 05 07<br />

2 rue Iris<br />

98000 Monaco<br />

Tél: (00377) 97 70 78 90<br />

L’œuvre est mise en vente<br />

à 1200 € minimum.<br />

Le paiement se fera directement<br />

par chèque libellé à l’ordre de :<br />

« Fondation du Patrimoine,<br />

œuvres persanes, Cannes »<br />

et sera entièrement affecté<br />

à la restauration.<br />

Faranak Palizban-Roy,<br />

Les Amoureux (détail),<br />

180 x 80 cm<br />

Contact : Faranak Palizban-Roy,<br />

fpalizban@koalto.com<br />

Glow Deco - Arache SAHRAI<br />

Mobilier et Décoration de Qualité<br />

Showroom Elements<br />

214-216 Rue St Sauveur - 06110 Le Cannet<br />

Tél: 06.19.29.47.66 - www.glowdeco.com<br />

Glow Deco edits, manufactures and distributes high quality furniture, accessories and home decor for<br />

professionals as well as individuals seeking rare materials and exceptional finishes.<br />

La Ville de Cannes tient à exprimer toute sa reconnaissance<br />

à Madame Palizban-Roy pour son soutien actif et sa grande générosité.<br />

La Ville de Cannes remercie également la communauté iranienne de la Côte d’Azur<br />

et de Monaco et le corps diplomatique hollandais pour leur implication,<br />

ainsi que les donateurs qui ont participé avec largesse et discrétion à l’organisation du <strong>gala</strong>.


Le musée de la Castre<br />

Situé au sommet de la colline du Suquet, à<br />

Cannes, dans les vestiges du château médiéval<br />

des moines de Lérins au sein d’un jardin, il est<br />

abrité par des pins parasols. Après la visite<br />

des collections, le visiteur peut gravir les 109<br />

marches de la tour de guet pour admirer le<br />

panorama sur la baie de Cannes.<br />

Ce musée, labellisé Musée de France, présente<br />

des collections appartenant à la Ville de<br />

Cannes. L’importante donation du Baron<br />

Lycklama à Nijeholt, amateur d’antiquités<br />

orientales, est l’acte fondateur du Musée de<br />

la Castre.<br />

La collection actuelle s’articule autour de<br />

quatre ensembles :<br />

Arts premiers : Himalaya-Tibet, Arctique,<br />

Amérique précolombienne, Océanie.<br />

Antiquités méditerranéennes : Egypte,<br />

Proche-Orient, Chypre, Grèce, Rome.<br />

Instruments de musique du monde exposés<br />

dans la Chapelle Sainte-Anne : Asie, Afrique,<br />

Océanie, Amérique.<br />

Peintures de paysages du XIX e siècle par les<br />

petits maîtres de Provence.<br />

Depuis plus d’un siècle, ces collections ont été<br />

régulièrement enrichies par des acquisitions et<br />

des dépôts importants, dont celui du Musée du<br />

Louvre.<br />

Par leur ancienneté et leur origine extraeuropéenne,<br />

les collections du Musée de la<br />

Castre forment un fonds chargé de poésie et<br />

d’imaginaire, incitent au voyage et s’attachent<br />

au rayonnement des cultures et à l’ouverture<br />

aux autres.<br />

La fabuleuse<br />

donation d’un Baron<br />

hollandais<br />

Dans le hall d’entrée du musée de la Castre, au Suquet, comme<br />

sorti d’un conte des Mille et une Nuits, le Baron Lycklama<br />

(1837-1900), en costume oriental, peint par Vernet-Lecomte,<br />

accueille les visiteurs…<br />

Bel homme, de haute stature, aux yeux clairs avec une<br />

moustache impressionnante et un prestige incomparable,<br />

délicieusement excentrique, Tinco Martinus Lycklama à Nijeholt<br />

est issu d’une riche famille de l’aristocratie hollandaise. Il est<br />

né en 1837 à Beetsterzwaag, dans la province de Frise, aux<br />

Pays-Bas, de Jan Anne Lycklama à Nijeholt, bourgmestre et<br />

d’Ypckjen Hillegonda Van Eysinga. Il est prénommé Tinco<br />

comme son grand-père qui, de 1790 à 1795, avait aussi été<br />

bourgmestre. Ce grand-père, anobli par le roi Guillaume Ier<br />

de Hollande, avait reçu le titre de Jokheer, équivalent de<br />

seigneur, titre qui se transmettait aux descendants éventuels.<br />

Après des études à l’université d’Utrecht et à Groningen,<br />

pour apprendre la géographie, l’histoire et les langues, Tinco<br />

réside à Paris. Il entreprend ensuite un périple de trois ans à<br />

travers l’Europe et le Proche-Orient.<br />

En 1866, il se rend en Iran afin de contribuer à la reprise<br />

des échanges culturels et commerciaux avec son pays, puis<br />

traverse la Perse et la Syrie pour enrichir la collection d’objets<br />

d’art rares et précieux qu’il avait commencée. Il séjourne plus<br />

longuement à Jérusalem en 1868 et passe deux mois dans le<br />

cloître « La Rerra Santa ». Lorsqu’il quitte ce lieu saint, il s’est<br />

converti à la foi catholique romaine et ajoute deux prénoms<br />

aux siens : François et Marie.<br />

Durant ses voyages, le baron finance également des chantiers<br />

de fouilles archéologiques, sauvegardant ainsi de nombreux<br />

trésors. Il publie un ouvrage richement documenté Voyage<br />

en Russie, au Caucase et en Perse, dans la Mésopotamie, le<br />

Kurdistan, la Syrie, la Palestine et la Turquie, en quatre volumes,<br />

qui témoigne de sa passion pour les cultures orientales et dans<br />

lequel il rapporte une masse de renseignements précieux<br />

concernant aussi bien l’histoire que les mœurs et les coutumes<br />

des pays visités.<br />

Il réunit ses nombreux objets dans une galerie de la demeure<br />

familiale de Beetsterzwaag, la Maison Eysinga, et crée un<br />

musée oriental ouvert au public. De Palestine provenaient des<br />

céramiques, tablettes avec inscriptions cunéiformes, lampes<br />

œuvres d’art, de Séleucie : cippes et inscriptions, de Phénicie<br />

: céramiques, bronzes, verreries, de Perse et Syrie : costumes,<br />

étoffes, broderies, pierres précieuses, intailles, sceaux, camées,<br />

émaux, bijoux, talismans, mosaïques, médailles et monnaies de<br />

Babylone, coffrets et ouvrages en mosaïques, cuivres, harnais,<br />

peintures, tapis persans, médailles et monnaies phéniciennes,<br />

grecques, romaines, syriennes…


Une récolte<br />

de dons<br />

pour soutenir<br />

un grand projet<br />

Le peuple iranien et la Côte d’Azur, en particulier la Ville de Cannes, ont tissé des liens depuis très longtemps.<br />

Une salle persane au musée de la Castre est historiquement et affectivement légitime. Grâce à la volonté<br />

municipale et aux généreux donateurs, elle va enfin pouvoir se concrétiser.<br />

Partenariat<br />

Le samedi 10 décembre 2011 au musée<br />

de la Castre, la Ville de Cannes et la<br />

Fondation du Patrimoine signaient une<br />

convention qui lançait officiellement<br />

l’appel au mécénat pour la restauration<br />

de l’exceptionnelle collection d’Art Qajar,<br />

unique en Occident, et pour la rénovation<br />

du musée de la Castre en vue de son<br />

agrandissement.<br />

Gala à la Villa Domergue<br />

Le samedi 21 juillet 2012 à la Villa Domergue,<br />

sous le haut patronage et en présence de Sa<br />

Majesté l’Impératrice Farah Pahlavi, la Ville<br />

de Cannes et la Fondation du Patrimoine<br />

organisaient un <strong>gala</strong> persan avec buffet,<br />

artistes iraniens, vue féérique sur le feu<br />

d’artifice tiré dans la baie de Cannes et<br />

présence d’invités prestigieux.


Le musée de la Castre se mobilise<br />

pour valoriser la culture persane<br />

Le musée de la Castre fête le Norouz, mars 2014<br />

Concert de musique traditionnelle persane, 21 juillet 2013<br />

Une nuit des musées persane,<br />

mai 2014<br />

Projet pédagogique national, dans le cadre<br />

d’un partenariat entre le Ministère de l’éducation nationale<br />

et le Ministère de la culture et de la communication : médiation<br />

de l’exposition La vie mystérieuse des chefs-d’œuvre qajars<br />

par des élèves de 4 e du collège Gérard Philippe de Cannes.<br />

Démonstration de tapis persans,<br />

15 décembre 2013<br />

Concert de musique persane<br />

et lecture : Parvaz ou l’Envol<br />

Leili Anvar, spécialiste de la littérature<br />

mystique, Claire Antonini (Tar et chant)<br />

et Zia Mirabdolbaghi (Zarb et Daf)<br />

nous ont offert un concert-lecture inédit<br />

autour d’un choix de textes et de<br />

poésies de femmes mystiques<br />

d’Orient et d’Occident.


L’exposition temporaire<br />

sur la restauration des œuvres<br />

bat tous les records de fréquentation !<br />

Une salle d’exposition<br />

d’art persan permanente<br />

au musée de la Castre<br />

Un hollandais voyageur et collectionneur<br />

Le baron Tinco Martinus Lycklama à Nijeholt est le<br />

premier « orientaliste » hollandais, voyageur sur les routes<br />

terrestres, à avoir entrepris des fouilles archéologiques<br />

dans les pays de l’Est méditerranéen.<br />

Cet original aristocrate a 28 ans lorsqu’il entreprend<br />

son premier voyage en Orient, « un grand tour » sur<br />

les traces de Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689) et<br />

de Jean Chardin (1643-1713), ses devanciers du 17e<br />

siècle. Il parcourt pendant plus de trois ans le Caucase,<br />

le Kurdistan, la Perse, la Mésopotamie et le Levant.<br />

Dès son enfance il apprend les langues étrangères, le<br />

français, l’anglais et l’allemand et plus tard il s’initie au<br />

farsi avec ses domestiques à Tiflis. Sa route vers l’Orient<br />

débute de Paris vers Cologne. Il se rend en Perse par la<br />

Russie en sillonnant l’Allemagne, les Pays Baltes, la Russie.<br />

Il navigue sur la Volga jusqu’à Astrakan et traverse la<br />

Caspienne pour parvenir à Bakou. A pied, à cheval, en<br />

voiture, il traverse le Caucase et pénètre en Perse le 6<br />

avril 1866.<br />

Son récit publié en 4 volumes 1 , comprend une description<br />

géographique, historique, politique et économique<br />

des régions traversées. Il y détaille son itinéraire, ses<br />

rencontres, les péripéties du voyage…<br />

Lycklama collectionne un ensemble d’objets qui révèlent<br />

son goût éclectique : antiquités, peintures, curiosités<br />

et artisanat local, meubles et tapis dont il décore ses<br />

logements, costumes et vêtements précieux qu’il porte à<br />

l’occasion. Son appréciation de l’art persan est inspiré<br />

du jugement partial du 19 e siècle et s’il accorde de la<br />

valeur à l’architecture et aux arts décoratifs, il reste<br />

assez peu enclin à louer la peinture qajare qu’il décrit<br />

en des termes peu louangeurs « la même gaucherie de<br />

composition, le même défaut de perspective, la même<br />

ignorance de l’anatomie ». Pourtant, il fait restaurer (à<br />

l’or ! Ce qui nous a été prouvé par les analyses récentes)<br />

ses toiles qajares en Hollande, leur fait confectionner<br />

des cadres ajustés majestueux et les disposent en place<br />

d’honneur dans son hôtel particulier de Cannes, comme<br />

on peut le distinguer dans le tableau de Pierre Tetar<br />

Van Elven, Bal travesti chez le baron Lycklama, 1874. Au<br />

fond du grand salon, derrière les tentures apparaissent<br />

les danseuses déguisées en princesses.<br />

Les peintures et les objets sont achetés dans diverses<br />

villes persanes (Téhéran, Ispahan, Chiraz…). Ses sources<br />

d’approvisionnement sont multiples : vendeurs de bazars,<br />

artisans, « antiquaires », fournisseurs improvisés, dont<br />

plusieurs Européens résidant sur place, villageois vivant<br />

à proximité des sites archéologiques et proposant leurs<br />

trouvailles, potentats locaux… Les descriptions vantant<br />

les techniques d’art foisonnent dans son récit de voyage<br />

« … ils excellent dans les moresques et à la fleur, ayant sur<br />

nous l’avantage des couleurs belles, vives et qui ne passent<br />

point. Ils ne font rien à l’huile, ou fort peu de chose; toute<br />

leur peinture est en miniature. Ils travaillent sur du vélin<br />

qui est admirable. C’est un carton mince plus qu’aucun<br />

autre que nous ayons, dur, ferme, sec et lisse, où la peinture<br />

coule. Leur pinceau est fin et délicat et leur peinture vive et<br />

éclatante. » 2<br />

La collection que Lycklama a organisé est digne d’intérêt,<br />

tant pour l’importance numérique des objets conservés<br />

et sauvés dans les réserves du musée (plus de 350<br />

numéros !), qu’esthétique et historique. Elle nous parle de<br />

la perception de l’art qadjare au 19e siècle et au 20 e<br />

siècle : celle de la curiosité du collectionneur éclairé et<br />

savant, celle des musées, qui ont figé dans leurs réserves<br />

jusqu’à aujourd’hui, cette forme artistique au profit d’une<br />

expression classique de l’art iranien.<br />

Une salle d’exposition permanente<br />

au musée de la Castre<br />

L’art qajar : un art novateur<br />

Les artistes qajars, à la suite des artistes zand, confrontent<br />

l’apport occidental (tableaux de chevalet, grands<br />

formats, introduction de jeu de perspective…) avec les<br />

fondements formels de l’Iran ancien. Cette expression<br />

artistique fut souvent défavorablement comparée à l’art<br />

safavide de l’empire « d’Abbas le Grand », et évalué<br />

comme une manière mineure, qui aurait subi la perte<br />

des savoirs ancestraux. On peut lire dans la littérature<br />

française du 19 e siècle que la peinture qajare « est à<br />

faire grincer des dents 3 ». Parent pauvre de l’art persan,<br />

la production artistique qajare ne bénéficia guère de<br />

« l’iranophilie » du début du 20 e siècle. C’est bien plus<br />

tard, dans les années 1960, qu’elle fut considérée par<br />

un anglais éclairé, le conservateur du Victoria and Albert<br />

Museum de Londres. Quant à la première exposition, elle<br />

n’eut lieu qu’en 1998 au Brooklyn Museum à New York.<br />

Notre perception esthétique actuelle, nourrie des<br />

recherches de l’art contemporain, se tourne plus volontiers<br />

vers les formes pionnières de l’art, vers celles issues de<br />

la confrontation des civilisations, à un juste moment où<br />

la forme artistique se tend vers deux voies possibles<br />

: l’innovation ou la copie. L’art qajar est un novateur<br />

qui oublie les poncifs, s’inspire de modèles nouveaux,<br />

ouvre des possibilités formelles. Il émerge aujourd’hui<br />

dans le goût occidental actuel, comme le montrent les<br />

très nombreuses ventes d’objets et de peintures de la<br />

période. Il s’affranchit des codes anciens, puise son<br />

inspiration loin de la routine des ateliers de fabrication<br />

des palais et nous donne bien plus à apprécier qu’un art<br />

1<br />

T.M. chevalier Lycklama à Nijeholt Voyages en Russie, au Caucase et en Perse, dans la Mésopotamie, le Kurdistan, la Syrie, la Palestine<br />

et la Turquie , exécuté pendant les années 1866, 1867 et 1868, Paris, éd. Arthus-Bertrand 1872 à 1875. 2 Id, vol. 4, p.8-9<br />

3<br />

Julien de Rochechouart, Souvenirs d’un voyage en Perse, Pris, Challamel, 1867, p.261


d’une beauté classique. Pour ma part, j’ai toujours<br />

préféré l’art archaïque grec, ses kouroï puissants<br />

et presque divinisés, à l’art classique représenté<br />

par les magnifiques figures de la procession des<br />

Panathénées du Parthénon, trop parfaites. Dans<br />

une œuvre, je privilégie l’étincelle, celle qui anime -<br />

anima : qui donne l’âme - à la pleine possession des<br />

moyens techniques et artistiques. Dans la galerie du<br />

temps du Louvre-Lens le Portrait de Fath Ali Shah<br />

me parle plus que le Portrait de Monsieur Bertin, de<br />

J.-D. Ingres, justement en voisinage pour apprécier<br />

l’utilisation d’une posture occidentale dans la<br />

représentation du souverain perse.<br />

Une exposition permanente :<br />

la seule en France<br />

L’espace de présentation permanente réservé à<br />

l’art qajar du Musée de la Castre prendra place<br />

près de la galerie des peintures du 19e siècle, en<br />

tant que pendant chronologique de la Perse à la<br />

collection Beaux-Arts du Musée de la Castre.<br />

Nous retiendrons dans la scénographie globale,<br />

l’objet beau et rare qui témoigne des arts<br />

décoratifs persans de la période qajare : goût<br />

des décors d’architecture, goût des couleurs et des<br />

vernis brillants dit « laques perses », choix des<br />

motifs traditionnels, des scènes de genres, d’épopée<br />

du Chah nameh, élaboration minutieuse des objets<br />

d’art par les artisans persans dans les domaines<br />

variés : métal, verre, céramique, tissus, cuir, peinture,<br />

arts graphiques, objets de mosaïque de paille,<br />

bois sculpté…. Les vitrines présenteront dans une<br />

grande sobriété de mise en scène et d‘éclairage<br />

tous les produits qui<br />

permettaient d’embellir<br />

le quotidien, qu’ils soient<br />

objets de lettré (plumier<br />

ou un plat de reliure d’un<br />

beau livre ou d’un livre<br />

sacré), objets profanes<br />

ou d’un saint homme<br />

(Kashkul pour mendier),<br />

objet appartenant à<br />

une élégante (boîte à<br />

bijoux ou à miroir).


Nous avons initié le travail de restauration des collections<br />

par les figures principales : 6 peintures provenant<br />

de décor d’architecture de palais. Deux courtisanes<br />

déguisées en princesses dansant et portant des fleurs,<br />

un portrait d’un noble qajar à la longue barbe noire<br />

caractéristique, et trois paysages de jardins persans. Un<br />

tableau a été restauré en 2012 sur les budgets de la<br />

Ville de Cannes qui a voulu montrer son attachement au<br />

projet et pour lancer les opérations de mécénat avec la<br />

Fondation du Patrimoine. L’année 2013 est prometteuse<br />

pour le Musée de la Castre car le mécénat engagé<br />

qui accompagnaient les tenues guerrières possèdent<br />

encore leurs enveloppes d’origine en cuir peint et seront<br />

présentés. Un stagiaire de haute qualification commence<br />

l’étude afin que nous puissions chiffrer le coût des<br />

restaurations de ce fonds d’armes.<br />

Un vitrail avec des éclats de verre de couleur, fabriqué à<br />

la manière d’un moucharabieh, évoquera l’art du verre,<br />

auprès d’autres flacons que la collection ne possède pas<br />

encore mais que nous voudrions obtenir de riches musées<br />

ou d’un grand collectionneur. La céramique est bien peu<br />

représentée dans les collections, et c’est pourtant un point<br />

avec la Fondation du Patrimoine, les soutiens multiples,<br />

tant modestes de personnes attachées à la sauvegarde<br />

du Patrimoine, que de figures emblématiques comme<br />

Sa Majesté Farah Pahlavi, nous permettent d’envisager<br />

deux autres restaurations de peinture (un paysage et le<br />

portait du noble qajar) et la restauration de trois objets<br />

de papier (un coffret et deux miniatures).<br />

Il nous faut persévérer avec enthousiasme pour voir la<br />

collection entièrement restaurée et présentée au public<br />

international de Cannes, au Musée de la castre, qui<br />

compte près de 50 000 visiteurs par an.<br />

Pour la salle d’exposition permanente, les peintures<br />

qajares, qui forment le fleuron du musée, le plus<br />

considérable et le plus riche des musées de France, seront<br />

mises à l’honneur. Les toiles récemment datées des années<br />

1830 par Carol Guillaume dans un mémoire de Master<br />

de l’Ecole du Louvre 4 , furent sans doute démontées,<br />

une génération après leur création, parce que déjà «<br />

démodées » en Iran, par les propriétaires de l’habitation<br />

fastueuse qui les présentait et achetées par Lycklama.<br />

Les nombreuses images peintes sur papier, portraits<br />

légendaires, portraits mythiques du héros Roustam ou des<br />

princes de la dynastie qajare, ou simples personnages de<br />

rue seront exposés à plat dans les vitrines, et non montés<br />

dans des encadrements au mur, afin que le public puisse<br />

apprécier la variété du fonds et les observer de près.<br />

Pour les arts du feu (métal, verre, céramique), une partie<br />

majeure des arts décoratifs, nous exposerons des objets<br />

de métal travaillé, dorés, décorés de laiton, argentés ou<br />

niellés, en présentant des armes défensives, offensives<br />

et de parade comme le magnifique casque dit kulah<br />

khud de notre collection. Les boucliers, massues et épées<br />

très intéressant des arts décoratifs qajars qui reprennent<br />

des motifs floraux, des scènes de genre ou des scènes<br />

royales. Quelques carreaux de faïence stannifère et<br />

quelques vases bien choisis pourraient trouver au sein de<br />

l’espace muséal une belle opportunité. Un dépôt du Musée<br />

du Louvre au Musée de la Castre, par le département<br />

des Arts de l’Islam sera officiellement demandé.<br />

Les tissus en coton de très grand format, dits qalemkar<br />

(qui signifie « dessins à l’encre », désignant un roseau<br />

taillé servant de plume), au motif millénaire de combats<br />

d’animaux seront présentés par roulement car la lumière<br />

risque de leur faire perdre leurs belles couleurs. Ils ont été<br />

rapportés par Lycklama pour ses décors d’aménagement<br />

de sa villa et ont été conservsés au sein du musée pendant<br />

toutes ces années. Une restauration nécessaire pourra<br />

permettre leur présentation sur des portants hauts et<br />

sous vitrine. Des chemises, un kaftan persan, simple mais<br />

de bonne époque qajare, pourront être mannequinés et<br />

offrir aux visiteurs la connaissance de l’habit de l’époque.<br />

Les images peintes renforceront la connaissance de la<br />

mode vestimentaire, tant de la femme honorable en<br />

sortie dans la rue, masquée d’un long voile noir, que les<br />

danseuses ou joueuses de musique aux jupes courtes.<br />

De nombreux objets du quotidien nous parleront de l’art<br />

de vivre en Perse : la cuillère à sorbet de bois, sculptée et<br />

ouvragée comme une dentelle, les boîtes en mosaïque de<br />

paille, pour contenir bijoux ou flacons, les peignes peints<br />

des élégantes…<br />

Renouveau d’une collection<br />

Les études et restaurations<br />

Pendant l’année 2012, le Musée de la Castre a entrepris<br />

4<br />

Carol Guillaume, Une collection de peintures qajares au musée de la Castre, Cannes, Mémoire d ‘étude , 2ème cycle, Ecole du Louvre,<br />

2013, non publié<br />

des études fondamentales des peintures et objets<br />

qajares sur les fonds propres de la Ville de Cannes<br />

afin de marquer son attachement et son engagement<br />

pour la collection qajare. Nous savons grâce à l’étude<br />

préalable aux restaurations subventionnées par le<br />

Ministère de la Culture, pour la collection de papier<br />

(miniatures, boîtes de papier mâché peintes et laquées,<br />

plats de reliure…) ce qui est possible de réaliser, ce<br />

qu’il nous faut comme moyens techniques et financiers<br />

pour mener à bien l’intégralité de la restauration<br />

de cette partie importante de la collection (près de<br />

110 objets). Nous savons aujourd’hui que certaines<br />

pièces sont abîmées par une restauration ancienne<br />

trop corrosive et ont perdu irrémédiablement leurs<br />

décors à l’or et leurs détails. Les analyses physicochimiques<br />

du CICRP 5 de Marseille, où tous les<br />

tableaux et le fonds d’art graphique ont été déposés<br />

pour étude, et aussi l’Institut national du Patrimoine,<br />

Département des restaurateurs, pour un plumier,<br />

nous ont montré que les vernis persans étaient posés<br />

par couches multiples, comme celle d’un mille-feuille,<br />

intercalant décors à l’or, couleurs et vernis, parfois<br />

jusqu’à 11 couches successives. Les techniques de<br />

restauration actuelles vont permettre de retirer (en<br />

micron) la légère pellicule de vernis très oxydé qui<br />

jaunit terriblement l’aspect de certaines images et en<br />

perturbe la lecture des décors, sans altérer les décors<br />

précieux sous-jacents.<br />

Un vernis si brillant<br />

« Il faut attribuer à l’air du pays la beauté des<br />

couleurs ; c’est un air sec qui resserre les corps, les<br />

durcit et les polit, au lieu que notre air humide étend<br />

et dissout les couleurs, et répand dessus une certaine<br />

crasse, qui en empêche l’éclat.<br />

Ils ont aussi la plupart des matières pour la peinture<br />

plus fraîches et plus nouvelles que nous les avons,<br />

comme le lapis-lazuli. Ce vernis qu’ils ont si beau<br />

que nos maîtres admirent tant, n’est fait que de<br />

sandaraque et d’huile de lin, mêlés ensemble et<br />

réduits en consistance de pâte ou d’onguent ; lorsqu’ils<br />

s’en veulent servir, ils le dissolvent avec l’huile de<br />

naphte, ou, au défaut, avec de l’esprit de vin rectifié<br />

plusieurs fois. 6 »<br />

5<br />

Peu d’études physico-chimiques des œuvres qajares ont été organisées en France. Le CICRP (Centre interrégional de conservation et de restauration)<br />

de Marseille a travaillé en 2012 et 2013 et travaille encore à révéler les secrets de la nature des œuvres d’art qajar. L’institut national<br />

du Patrimoine, Département des restaurateurs, à Saint-Denis (93), avec professeurs et élèves révèlent tous les secrets d’un plumier qajar qu’ils<br />

restaurent patiemment.<br />

6<br />

T.M. chevalier Lycklama à Nijeholt Voyages en Russie, au Caucase et en Perse, dans la Mésopotamie, le Kurdistan, la Syrie, la Palestine et la<br />

Turquie , exécuté pendant les années 1866, 1867 et 1868, Paris, éd. Arthus Bertrand 1872 à 1875. Vol. 4, p.8-9


Les analyses physico-chimiques récentes<br />

ont effectivement prouvé la véracité des<br />

écrits de Lycklama : l’huile de lin est bien<br />

présente dans les beaux vernis dits «<br />

laques » persanes, composés d’un résineux<br />

dont on ne peut dire encore s’il<br />

s’agit de sandaraque. La connaissance<br />

« au cœur » de la matière permet de<br />

mieux envisager une restauration qui<br />

prendra soin de l’objet, par des professionnels<br />

de haut niveau choisis parmi les quelques élus qui peuvent démontrer par des<br />

diplômes reconnus leur aptitude à prendre soin des objets.<br />

Pour parvenir au cœur de la matière, tant pour les objets de papier mâché que pour les<br />

peintures, les scientifiques du CICRP utilisent le spectre de la lumière : la lumière infrarouge,<br />

les rayons ultraviolets nous donnent des indications importantes sur les restaurations<br />

anciennes, les repeints, les accidents de surface ou plus profonds. Ainsi le grand coffret<br />

(inv. 2008.0.124) de la collection, dont le couvercle possède un aspect brun, pâteux et<br />

craquelé, révèle sous lumière infrarouge son décor princier : le shah sur son trône et sa<br />

cour. Cet objet intéressant est programmé pour une des premières restaurations, prévue<br />

pour l’année 2014.<br />

La courtisane dansant<br />

La restauration de la courtisane à la jupe verte a fait l’objet d’un dossier d’étude très<br />

fouillé : photographies sous différentes lumières, radiographies, prélèvement pour<br />

analyses chimiques… Une exposition temporaire pendant l’hiver 2013 au Musée de la<br />

Castre, « La vie mystérieuse des chefs d’œuvre qajars », permettra de montrer quels<br />

sont les moyens actuels de questionner la matière pour les œuvres d’art. Nous y verrons<br />

les peintures déjà restaurées, celles en cours accompagnées des questionnements et des<br />

enquêtes physico-chimiques.<br />

L’équipe du CICRP de Marseille, et tous ses spécialistes, Emilie Hubert, Photographe-radiologue,<br />

Nicolas Bouillon, Ingénieur chimiste, Julia Ferloni, Conservateur du Patrimoine, sous l’autorité de leur<br />

Directeur Roland May, ont collaboré depuis 2012 avec Dounia Tahiri, restauratrice de peinture,<br />

spécialisée en peinture qajare, pour nous permettre de faire revivre l’histoire du tableau.<br />

On sait aujourd’hui qu’il a été peint sur un châssis rectangulaire mais qu’il a été découpé<br />

certainement en ogive lorsqu’on l’a démonté de sa structure murale, puisque ce type<br />

de tableau était enchâssé dans des décors de bois, construits en niches, dans lesquelles<br />

prenaient place des figures ou des paysages. Ce sont les traces de la couche préparatoire,<br />

en rouge sur le revers de la toile, qui ont indiqué à David Prot, restaurateur spécialiste des<br />

supports, la forme du châssis d’origine.<br />

La toile a été roulée pour voyager, sans doute de Perse en Hollande, après son<br />

acquisition par Lycklama au XIXème siècle. La couche picturale garde le souvenir de cette<br />

manipulation, puisque de nombreuses fissures horizontales qui se succèdent sur la surface<br />

du tableau ont été rebouchées par les restaurateurs autrefois. Ces traces apparaissent<br />

sur les photographies sous lumière infrarouge.<br />

La restauration des peintures par Jean Weissembruch qui est notée par Lycklama dans le<br />

catalogue de son premier musée en Hollande (1871) a été financée avec des moyens fastueux.<br />

L’analyse des matériaux des anciennes restaurations montrent que la poudre d’or a été utilisée<br />

pour certains contours de bijoux, alors qu’à l’origine les produits étaient plus courants.<br />

Le projet de la salle d‘exposition permanente commence à prendre forme : études<br />

scientifiques, restauration, mécénat prestigieux, liens avec les grands musées comme<br />

le Louvre ou le Quai Branly. L’exposition de l’hiver 2013-2014 « La Vie mystérieuse<br />

des chefs d’œuvre qajars » au Musée de la Castre mettra en scène les objets les plus<br />

symboliques de la collection et leurs études afin de mener l’enquête et de les faire vivre<br />

« à cœur » en retraçant leur histoire technique. Prenez date !<br />

Frédérique Citéra-Bullot<br />

Directrice des Musées de Cannes<br />

Conservateur en chef du Patrimoine<br />

Les grandes étapes de la restauration d’un tableau<br />

par David Prot et Dounia Tahiri, restaurateurs du Patrimoine<br />

1. Enlèvement des poussières / Allégement du vernis<br />

La couche d’empoussièrement située au-dessus du vernis<br />

est retirée avec un produit passé sur la surface de l’œuvre<br />

à l’aide d’un bâtonnet et d’un coton. Afin de choisir le<br />

produit le mieux adapté à l’œuvre, de nombreux tests ont<br />

été réalisés. Une couche de poussière fine et grise a ainsi<br />

pu être retirée. L’allégement du vernis consiste à amincir<br />

la couche de vernis présente sur l’œuvre de manière à<br />

retrouver des qualités optiques satisfaisantes tout en<br />

respectant la matière picturale originale. L’allégement<br />

a ici été réalisé de manière progressive, en solubilisant<br />

l’une après l’autre les différentes couches de vernis de<br />

restauration présentes sur l’œuvre. La solution utilisée a<br />

été choisie après que différents tests aient été réalisés,<br />

en veillant à son innocuité pour la peinture.<br />

2. Retrait des repeints<br />

On parle de repeints désaccordés quand leurs couleurs<br />

se sont modifiées avec le temps, ne leur permettant plus<br />

de se fondre avec l’original et les faisant apparaître<br />

comme des taches. Ils sont dissouts ou ramollis sous<br />

l’action d’un gel, enlevé au coton ou au scalpel, sous<br />

loupe binoculaire.<br />

3. Retrait des mastics<br />

Les mastics posés au cours d’anciennes restaurations<br />

ont été retirés lorsqu’ils formaient des surépaisseurs ou<br />

lorsqu’ils recouvraient la couche picturale originale. Ils<br />

ont été dégagés mécaniquement au scalpel, sous loupe<br />

binoculaire.<br />

4. Consolidation du support<br />

Après dépoussiérage du revers, le châssis a été<br />

déposé. Une protection en papier de chanvre puis un<br />

cartonnage ont été appliqués à l’aide de colle de pâte<br />

fine sur la couche picturale afin de la protéger pendant<br />

l’intervention sur le support.<br />

5. Dérestauration du support<br />

Le rentoilage ancien, vraisemblablement réalisé par<br />

le restaurateur Jean Weissembruch à l’arrivée de<br />

l’œuvre en Hollande en 1868, a été retiré. Le retrait de<br />

l’ancienne colle utilisée pour le rentoilage s’est fait en<br />

deux fois, tant la couche était épaisse, à l’aide d’un gel<br />

cellulosique. Puis ce dernier a été enlevé au scalpel et<br />

rincé soigneusement.<br />

6. Consolidation du support<br />

Le restaurateur pratique un refixage pour<br />

consolider la toile, pour fixer la couche picturale à celleci<br />

et pour reprendre les déformations causées par les<br />

nodules de colle. Au revers, le restaurateur a appliqué<br />

une colle de peau chaude, à 60°C, puis il a passé un fer<br />

à repasser à la même température sur l’ensemble de la<br />

surface.<br />

Les déchirures et accidents ont été repris par ‘‘fil à<br />

fil’’, en collant des fibres pour combler les interstices.<br />

Des incrustations découpées dans une toile de même<br />

contexture que l’originale ont ensuite été collées.<br />

7. Renfort de la toile originale<br />

La toile étant très fragilisée, le restaurateur a réalisé<br />

un doublage de la toile en collant une première couche<br />

d’intervention en gaze de coton, afin d’assurer un maintien<br />

dans le plan des accidents. Le restaurateur a ensuite<br />

posé une toile mixte lin/coton avec un adhésif stable et<br />

réversible.<br />

8. Mise sur châssis<br />

Le châssis ancien, datant de la période de l’ancien<br />

rentoilage, a été remplacé par un châssis flottant<br />

parfaitement adapté aux dimensions de l’œuvre, qui<br />

offre une tension plus régulière de la toile, fonction que<br />

n’assurait pas l’ancien châssis, notamment à hauteur des<br />

pans coupés en partie supérieure, en raison d’un défaut<br />

de conception.<br />

9. Pose d’une protection arrière<br />

Une protection arrière transparente en polycarbonate a<br />

été fixée au revers du tableau afin de le préserver de la<br />

poussière comme des changements climatiques brutaux.<br />

10. Pose de nouveaux mastics<br />

Les lacunes de couche picturale ont été comblées avec<br />

des mastics afin que la peinture présente une surface<br />

homogène.<br />

11. Réintégration<br />

L’œuvre a été réintégrée de manière illusionniste, c’està-dire<br />

de façon à ce que les manques de couche colorée<br />

originale ne soient plus visibles. La réintégration a été<br />

réalisée sur les mastics, par étapes, en superposant plusieurs<br />

couches de couleurs pour arriver petit à petit à la<br />

tonalité désirée. Les pigments utilisés pour la retouche<br />

ont été choisis en veillant à ce qu’ils soient stables et réversibles<br />

dans le temps. Ainsi, leur aspect ne devrait pas<br />

se modifier et il sera possible, dans le futur, de les retirer<br />

sans altérer l’original.<br />

12. Pose de vernis<br />

Un vernis répondant aux critères de stabilité et<br />

réversibilité a été posé afin de retrouver des qualités<br />

optiques optimales pour la lecture de l’œuvre.<br />

L’œuvre en cours<br />

de restauration au<br />

CICRP de Marseille<br />

par Dounia Tahiri,<br />

Restauratrice du<br />

Patrimoine, spécialiste<br />

des peintures qajares<br />

CICRP / photo Emilie Hubert


La Fondation<br />

du Patrimoine<br />

La Fondation du Patrimoine a manifesté<br />

son intérêt pour ce projet compte tenu<br />

de la valeur historique et de la qualité<br />

patrimoniale de cette collection.<br />

La Fondation du Patrimoine a pour but essentiel<br />

de sauvegarder et de valoriser le patrimoine.<br />

L’enjeu est d’abord culturel, par la transmission aux<br />

générations futures du patrimoine et de repères<br />

essentiels dans un monde qui bouge beaucoup et<br />

vite.<br />

L’enjeu est aussi économique. Derrière chaque projet<br />

soutenu, il y a un chantier et des emplois directs et<br />

indirects. Le patrimoine est un des premiers vecteurs<br />

du développement local.<br />

Créée par des industriels et des institutions financières,<br />

soutenue par l’Etat, sa vocation est d’aider à mettre<br />

en valeur le patrimoine en développant les métiers<br />

spécialisés dans la restauration. Elle contribue ainsi<br />

à l’amélioration de l’attractivité touristique de notre<br />

ville.<br />

La fondation suscite et organise le partenariat<br />

entre les associations qui oeuvrent en faveur du<br />

patrimoine, les pouvoirs publics nationaux et locaux<br />

et les entreprises prêtes à engager des actions de<br />

mécénat.<br />

Les mécènes nationaux alliés à la Fondation assurent<br />

un soutien financier et une visibilité d’envergure.<br />

Ainsi, Axa, la Fondation Total, CGPA, Lafarge,<br />

EDF, Crédit Agricole, FIMALAC, Michelin, Motul, la<br />

Fondation Bettencourt-Schueller, la Fondation Crédit<br />

coopératif, la Fondation Daniel et Nina Carasso<br />

participent largement à l’action de la Fondation du<br />

Patrimoine.<br />

La Fondation du Patrimoine participe<br />

activement à ce projet de restauration<br />

en aidant à la récolte des dons et en<br />

apportant une contribution financière<br />

significative pour abonder le montant de<br />

la souscription.<br />

Le groupe CGPA est largement engagé pour<br />

le projet d’embellissement du Musée de la<br />

Castre.<br />

La communauté iranienne de la Côte<br />

d’Azur et de Monaco est très investie pour<br />

faire aboutir cet ambitieux projet dans les<br />

meilleures conditions. La Ville de Cannes tient<br />

à lui exprimer toute sa reconnaissance.


Fundraising<br />

for a unique<br />

Qajar Art collection<br />

The musée de la Castre is located<br />

in a medieval castle, overlooking<br />

the magnificent bay of Cannes. It is<br />

a non-profit organization labelled<br />

Musée de France. Its collections<br />

gather ancient non-European art,<br />

fostering the opening onto the world.<br />

The Persian endowment of the<br />

Dutch Baron Tinco Martinus Lycklama<br />

à Nijeholt, found of oriental antiquities,<br />

was the founder act of the<br />

museum.<br />

This project of restoration is aimed<br />

to bring to light the richness and diversity<br />

of Persian culture through an<br />

outstanding collection of some 350<br />

objects, mainly from the 1 st era of<br />

the Qajar art (under the reign of<br />

Fath Ali Shah: 1797-1834). Donor<br />

Baron Lycklama à Nijeholt played<br />

a key role in documenting the collection<br />

with travelling stories and<br />

catalogues.<br />

The paintings include some views of<br />

gardens, unique in Western collections.<br />

They attest not only the Qajars’<br />

capacity to adapt to Western tastes<br />

and techniques, but also the permanence<br />

of local traditions. The collection<br />

illustrates the strengthening relations<br />

between Europe and the Eastern<br />

World in the 19 th century – economic<br />

and political, but also, diplomatic and<br />

artistic. The Qajar saw these ties with<br />

Europe as a way to confirm Persia’s<br />

place among the great nations and to<br />

open the country to the modern world.<br />

The Musée de la Castre undertakes<br />

a global project that will<br />

lead to : - the creation of a new<br />

gallery on the whole Persian civilization,<br />

- an original study on Qajar<br />

art in cooperation with the Louvre<br />

Museum and the National Heritage<br />

Institute, and the organization of<br />

young public’s activities.<br />

The objects will be able to travel<br />

once restored.<br />

This project will enable to promote<br />

cultural understanding and replace<br />

the Persian culture, as it deserves,<br />

as one of the major influence over<br />

the world.<br />

The allocation of donations will<br />

be controlled by the Fondation du<br />

Patrimoine (Heritage Foundation),<br />

a referential independent government-linked<br />

fundraising organization.


Comment faire un don au projet de salle persane ?<br />

JE FAIS UN DON DE<br />

EUROS<br />

Ce don sera entièrement reversé au bénéfice de la salle persane du Musée de la Castre.<br />

1) JE FAIS UN VIREMENT SUR LE SITE de la Fondation du Patrimoine www.fondation-patrimoine.org<br />

En haut à droite de la page d’accueil, rechercher : Cannes, restauration œuvres persanes, cliquer sur projet<br />

Musée de la Castre. En bas de la page, cliquer sur Faire un don pour la restauration des œuvres persanes.<br />

Ou :<br />

2) J’ENVOIE UN CHÈQUE libellé à « Fondation du Patrimoine-Œuvres persanes, Cannes » à :<br />

Direction des affaires culturelles, Delphine Valette,<br />

47 La Croisette, 06400 Cannes<br />

Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter : la Direction des affaires culturelles,<br />

Delphine Valette, responsable mécénat et partenariats : 04 97 06 44 90 / Port. 06 77 97 20 97<br />

E-mail : delphine.valette@ville-cannes.fr<br />

Les informations recueillies sont nécessaires à la gestion de votre don. Elles font l’objet d’un traitement informatique et sont destinées au service administratif de la Fondation du Patrimoine. Seul le<br />

maître d’ouvrage de la restauration que vous avez décidé de soutenir sera également destinataire ; toutefois si vous ne souhaitez pas que nous lui communiquions vos coordonnées et le montant de votre<br />

don, veuillez cocher la case ci-contre. En application des articles 39 et suivants de la loi du 6 janvier 1978 modifiée, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent<br />

ainsi que d’un droit de suppression de ces mêmes données. Si vous souhaitez exercer ce droit et obtenir communication des informations vous concernant, veuillez vous adresser à la délégation régionale dont<br />

vous dépendez. La Fondation du Patrimoine s’engage à affecter l’ensemble des dons à un projet de sauvegarde du patrimoine de la commune, pour le cas où le projet de restauration n’aboutirait pas. La<br />

Fondation du Patrimoine s’engage à reverser au maître d’ouvrage les sommes ainsi recueillies nettes des frais de gestion évalués forfaitairement à 5% du montant des dons reçus en paiement de l’Impôt sur<br />

la Fortune et à 3% du montant des autres dons.<br />

JE SOUHAITE BÉNÉFICIER D’UNE RÉDUCTION<br />

de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (75% du montant du don déduit)<br />

de l’Impôt sur les Revenus (66% du montant du don déduit)<br />

de l’Impôt sur les Sociétés (60% du montant du don déduit)<br />

JE NE SOUHAITE PAS BÉNÉFICIER DE RÉDUCTION D’IMPÔTS<br />

AFIN D’ÊTRE TENU INFORMÉ DE L’ÉVOLUTION DU PROJET<br />

ET DE RECEVOIR VOTRE REÇU FISCAL QUI VOUS FERA BÉNÉFICIER<br />

D’UNE RÉDUCTION D’IMPÔT, MERCI DE REMPLIR LE FORMULAIRE SUIVANT :<br />

Bon téléchargeable sur www.cannes.com,<br />

rubrique Culture > Mécénat<br />

Nom : ..............................................................................................................................................<br />

Prénom : .........................................................................................................................................<br />

ou Société : ...................................................................................................................................<br />

Adresse : ........................................................................................................................................<br />

..........................................................................................................................................................<br />

Mail : ...............................................................................................................................................


Renseignements Direction des affaires culturelles 04 97 06 44 90<br />

delphine.valette@ville-cannes.fr 06 77 97 20 97<br />

Copyright photos - © Germain - ©Musée de la Castre / FCB - © CICRP Emilie Hubert

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!