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Gala de bienfaisance<br />
au bénéfice des œuvres culturelles<br />
de la Mairie de Cannes<br />
16 juillet 2014<br />
Villa Rothschild, Cannes
Programme<br />
Les Hard Cordes<br />
Diane Bouchet et Sébastien Truchi : violons, Benjamin Truchi : violoncelle, Alain Baldocchi : alto<br />
Les Hard Cordes sont un quatuor qui a le « diable aux cordes » ! Né en 2012, le Quatuor Hard Cordes a<br />
vu le jour grâce à une envie commune de créer des passerelles entre la musique classique et les musiques<br />
actuelles et d’apporter une certaine « rock’n’roll attitude » au quatuor à cordes traditionnel. Passionné, curieux<br />
et surprenant, ce quatuor vous emportera avec fraîcheur et enthousiasme dans un tourbillon musical coloré.<br />
Jamais à court d’idées novatrices, leur répertoire est composé d’une grande variété d’arrangements personnels<br />
de pop, rock, hard-rock, folk, musiques de film, avec de nombreuses reprises de groupes tels que les Beatles,<br />
Michael Jackson, Led Zeppelin, Muse, Rage Against The Machine, ABBA, Muse, Queen, The Police, Radiohead<br />
et bien d’autres encore.<br />
Sébastien Truchi<br />
1 er prix du CNR de Nice, titulaire des Diplômes d’État en violon et<br />
en musiques actuelles, professeur de violon, musiques tsiganes et<br />
musiques actuelles aux conservatoires de Grasse et Valbonne.<br />
Violoniste des groupes « Manouchka Orkestär » (Nice Jazz Festival<br />
2008, Jazz à Juan 2010, gagnant du Festival des Nuits du Sud 2011)<br />
et « Tsigomania ».<br />
Diane Bouchet<br />
1 er prix du CNR de Nice, titulaire du Diplôme de Concert et du Master<br />
de Pédagogie de la Haute Ecole de Musique de Genève, elle a suivi un<br />
Perfectionnement à la Schola Cantorum de Paris. Elle s’est également<br />
produite en soliste avec l’Orchestre de Cannes sous la direction de<br />
Philippe Bender en 2011.<br />
Alain Baldocchi<br />
1 er prix d’alto du CNR de Nice et du CNSM de Lyon, titulaire du<br />
Certificat d’Aptitude d’alto. Formateur et coordinateur du CEFEDEM<br />
de Bretagne - Pays de la Loire, il occupe depuis 2011 les fonctions de<br />
Directeur-adjoint du Conservatoire de Cannes. I<br />
Benjamin Truchi<br />
1 er prix de violoncelle du CNR de Nice et du CNSM de Paris, lauréat<br />
des concours de Schlern en Italie et du Festival d’Eilat en Israël en<br />
2011, il s’est également produit en soliste avec l’Orchestre de Cannes<br />
sous la direction de Philippe Bender en 2011. En 2012, il remporte<br />
le Concours Johannes Brahms en Autriche ainsi que le Prix du Public.<br />
Ensemble Darvish Khan dirigé par le Docteur Ali Shaigan<br />
Ali Shaïgan commence l’étude de la musique à l’âge<br />
de six ans, lorsque son père est nommé directeur de la<br />
Bibliothèque des officiers de Téhéran. C’est dans cette<br />
bibliothèque qu’il commence à étudier le tar et le violon<br />
auprès de son père et d’autres musiciens. Il entre par la<br />
suite au Conservatoire. À l’âge de onze ans, il devient<br />
l’élève du grand violoniste italien Luigi Pazanari, puis<br />
celui de Heshmat Sandjari, chef titulaire de l’Orchestre<br />
Symphonique de Téhéran. À dix-sept ans, il remporte le<br />
Grand Prix National d’État.<br />
Parallèlement à une formation universitaire en droit, il<br />
perfectionne son art auprès de grands maîtres de la<br />
musique persane tels que Maître Boroumand et Maître<br />
Shahnazi. En 1975, bénéficiant d’une bourse de l’État<br />
français, il s’établit en France pour rédiger sa thèse de<br />
doctorat en droit. Dans le même temps, il suit l’enseignement<br />
d’Alain Weber, professeur au Conservatoire National<br />
Supérieur de Paris. En 1982, il obtient des Ministères de<br />
la Culture et de l’Education Nationale un agrément pour<br />
des interventions pédagogiques et devient professeur au<br />
C.E.M.O. à l’Université de Paris-Sorbonne.<br />
En 1983, il est lauréat de la Fondation Yehudi Menuhin.<br />
Puis, il commence à diriger l’orchestre qu’il a lui-même<br />
fondé, à la salle Gaveau de Paris et à l’Opéra de Nice.<br />
Il collabore alors avec Maurice Béjart, Federico Fellini et<br />
Robert Wilson.<br />
Par sa double formation en musique classique occidentale<br />
et en musique traditionnelle persane et parce qu’il se<br />
trouve être l’unique élève du grand maître de santour<br />
Ghobad Zafar, Ali Shaïgan est considéré comme une<br />
référence artistique authentique, comme en témoignent<br />
plusieurs ouvrages. Depuis 2004, il est le président de<br />
l’Institut International des Musiques.<br />
Sara Hamidi<br />
Née en 1987 à Ispahan, Sara Hamidi commence l’étude<br />
du Radif chanté (le répertoire de la musique classique<br />
iranienne) avec Maédeh Tabatabaei, une des élèves de<br />
M.R Shajarian, le maître de chant actuel en Iran, durant<br />
6 ans. Remarquée pour son grand talent et le timbre de<br />
sa voix, elle intègre très vite des groupes de musique<br />
telle que la Chorale d’Ispahan. En 2012 elle s’installe<br />
en France où elle développe son art en collaborant avec<br />
des différents ensembles. A côté de son activité autour<br />
de la musique iranienne, en tant que soprano colorature,<br />
elle étudie le chant classique occidental et l’opéra à<br />
l’École de Musique de Nanterre.<br />
Hend Zouari<br />
Dès 13 ans, Hend Zouari obtient le premier prix de<br />
Kanoun au festival des enfants musiciens de Kram (près<br />
de Carthage). Elle obtient son doctorat et devient maître<br />
assistante à l’Université de musicologie à Sfax en Tunisie.<br />
Elle crée aussi son propre groupe de femmes. En 2004,<br />
elle décide de poursuivre ses études à Paris pour un DEA<br />
en musicologie à la Sorbonne. Dès lors, elle multiplie<br />
les concerts. Son style évolue de façon remarquable,<br />
intégrant dans son jeu les techniques d’autres instruments.<br />
En tant que musicienne, compositeur et chanteuse Hend<br />
Zouari poursuit des tournées mondiales.<br />
Contact : Sébastien Truchi : 06 66 66 47 83 ou sebastientruchi@gmail.com
Ensemble Darvish Khan (suite)<br />
Mani Khoshravesh<br />
Mani Khoshravesh est né en 1986 en Iran. Issu d’une famille de musiciens, il début son apprentissage de Ney chez son<br />
oncle. Il se forme ensuite auprès de Siamak Jahangiri pour apprendre le radif (répertoire de la musique persane).<br />
Mani participe à plusieurs concerts et festivals dans les pays européens et présente son premier album de musique<br />
d’Iran du Nord intitulé « Ronémâ » en tant que compositeur et musicien.<br />
Pouya Khoshravesh<br />
Pouya Khoshravesh est né en 1988 en Iran. Issu d’une famille de musiciens, il débute l’apprentissage du<br />
Kamaché avec son père. Il choisit de se former auprès de grands musiciens comme Saeid Farajpouri,<br />
Ardeshir Kamkar et Shervin Mohajer. Pouya se produit au sein de plusieurs festivals en Europe et Asie et<br />
il publie son premier album consacré à la musique du Nord d’Iran (Mazandaran) sous le titre « Ronémâ ».<br />
Nima Khohravesh<br />
Né en Iran dans une famille de musiciens, depuis son enfance il s’initie à la pratique du Oud et du Sétar, deux<br />
instruments à cordes de la musique persane. Ensuite il continue son apprentissage du répertoire de la musique<br />
iranienne (le radif) auprès de grands maîtres. Il a participé à des nombreux festivals internationaux.<br />
Javid Yahyazadeh<br />
Javid Yahyazadeh est né en 1970 dans la région du Mazandaran, dans le nord de l’Iran. Dès l’âge de<br />
cinq ans , il commença l’apprentissage de la musique auprès de sa mère et de son oncle Abolhassan<br />
Khoshrow, grand chanteur de la musique de Mazandaran. Au cours de son jeune âge, il apprit la technique<br />
du « laleveh », la flûte des bergers des montagnes de l’Aalborz. Après son arrivée en France, il suivit<br />
l’enseignement de Hossein Oumomi et se forma au ney. Il obtient une licence en musicologie de l’Université<br />
Paris VIII. Comme musicien concertiste, il s’est produit dans de nombreux concerts en France et à l’étranger.<br />
Ahmad Yahyazadeh<br />
Ahmad Yahyazadeh est né en 1979 dans le Mazandaran, au nord de l’Iran. Il commence l’apprentissage<br />
de la musique à l’âge de 5 ans au sein de sa propre famille, avec ses frères et avec son oncle Abolhassan<br />
Khoshrow, l’un des grands compositeurs de musique folklorique iranienne. Ensuite il choisit de se consacrer<br />
aux percussions, avec le daf, le tombak et le neghareh, auprès des grands maîtres, notamment le maître de<br />
daf Massoud Habibi. Il a participé à plusieurs festivals internationaux.<br />
Ihab Ezzeldin<br />
Chanteur compositeur et joueur d’oud agréé auprès de la radio-télévision d’Alexandrie en Égypte, Ihab Ezzeldin<br />
a fait ses études à l’Institut de Musique Orientale d’Alexandrie. Il a également été élève à l’école technique de<br />
Baligh Hamedi (compositeur égyptien). Intervenant au centre ETM (École des Technologies Musicales) à Genève<br />
et enseignant à Cannes-Université de culture musicale, d’Oud oriental et de langue arabe moderne.<br />
David Peyrieux<br />
Percussionniste, essentiellement autodidacte, David Peyrieux a suivi les cours de percussion de 1996 à 2006<br />
à l’Académie de musique persane du maître Ali Shaïgan, célèbre ethnomusicologue et poly-instrumentiste.<br />
Au cours de son apprentissage, il a eu l’honneur d’accompagner le maître lors de nombreux concerts. Il<br />
collabore à l’ensemble de musique médiévale Belisandre à qui il apporte avec brio la touche orientale,<br />
pour son répertoire consacré à l’art troubadour des XII e et XIII e siècles.<br />
Danse<br />
Fereshteh Nasr<br />
Fereshteh Nasr est<br />
danseuse, chorégraphe et actrice.<br />
Depuis 2001, cette artiste crée<br />
différents spectacles avec des<br />
musiciens Iraniens ou Français tels que<br />
Pierre Blancheau, Louis Barebone,<br />
Gérard Martin, ou encore David<br />
Bruley.<br />
Ses spectacles ont pu faire découvrir<br />
différentes facettes de la culture<br />
persane : Bal de haftsin, De l’Iran à<br />
l’Inde, Hommage à Omar Khayyam,<br />
Hejab, Mawlana (danse soufi)...<br />
Elle joue également au théâtre et a<br />
créé la pièce Les invités non bienvenus<br />
avec Hussein Rad, mise en scène par<br />
Hamid Javdan.<br />
Jean-Luc Giannetti jouera du tar.<br />
Philippe Paillé jouera du zarb.<br />
Sidahmad Bachir jouera du zarb.<br />
La Mairie de Cannes tient à remercier chaleureusement ces artistes<br />
qui viennent soutenir ce projet ambitieux du Musée de la Castre<br />
en mettant leur art au service de la préservation du patrimoine.
Vente d’une œuvre d’art<br />
de l’artiste Faranak Palizban-Roy au bénéfice du projet<br />
La Ville de Cannes remercie les partenaires<br />
pour leurs dons au <strong>gala</strong> 2014<br />
Le travail de Faranak Palizban-Roy s’effectue principalement<br />
sur papier… bouts de papier, bouts d’histoires passées et à<br />
venir. En arrachant des bouts de papier, en les collant, elle<br />
prolonge, enrichit l’art du collage et du « Dé-collage ».<br />
Ainsi, elle entraîne le spectateur dans de riches histoires qui<br />
mélangent son enfance, les mystères de la miniature persane<br />
et notre monde actuel. Elle invite le spectateur à y méditer<br />
son propre parcours.<br />
Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Montpellier, elle a<br />
créé et animé pendant quinze ans de nombreux ateliers<br />
au Musée du Louvre. Elle enseigne à présent en école de<br />
commerce et intervient également en entreprise sur le thème<br />
de la créativité. En parallèle, elle continue ses recherches<br />
artistiques.<br />
Elle a publié Histoire d’anges, une promenade au musée du<br />
Louvre aux Éditions Seuil Jeunesse, et Alexandre et Darius, une<br />
aventure au musée du Louvre, aux Éditions du Baron perché.<br />
Pâtisserie INTUITIONS By Jérôme De Oliveira<br />
22 rue Bivouac Napoléon<br />
06400 Cannes<br />
Tél: 04 63 36 05 07<br />
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Tél: (00377) 97 70 78 90<br />
L’œuvre est mise en vente<br />
à 1200 € minimum.<br />
Le paiement se fera directement<br />
par chèque libellé à l’ordre de :<br />
« Fondation du Patrimoine,<br />
œuvres persanes, Cannes »<br />
et sera entièrement affecté<br />
à la restauration.<br />
Faranak Palizban-Roy,<br />
Les Amoureux (détail),<br />
180 x 80 cm<br />
Contact : Faranak Palizban-Roy,<br />
fpalizban@koalto.com<br />
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La Ville de Cannes tient à exprimer toute sa reconnaissance<br />
à Madame Palizban-Roy pour son soutien actif et sa grande générosité.<br />
La Ville de Cannes remercie également la communauté iranienne de la Côte d’Azur<br />
et de Monaco et le corps diplomatique hollandais pour leur implication,<br />
ainsi que les donateurs qui ont participé avec largesse et discrétion à l’organisation du <strong>gala</strong>.
Le musée de la Castre<br />
Situé au sommet de la colline du Suquet, à<br />
Cannes, dans les vestiges du château médiéval<br />
des moines de Lérins au sein d’un jardin, il est<br />
abrité par des pins parasols. Après la visite<br />
des collections, le visiteur peut gravir les 109<br />
marches de la tour de guet pour admirer le<br />
panorama sur la baie de Cannes.<br />
Ce musée, labellisé Musée de France, présente<br />
des collections appartenant à la Ville de<br />
Cannes. L’importante donation du Baron<br />
Lycklama à Nijeholt, amateur d’antiquités<br />
orientales, est l’acte fondateur du Musée de<br />
la Castre.<br />
La collection actuelle s’articule autour de<br />
quatre ensembles :<br />
Arts premiers : Himalaya-Tibet, Arctique,<br />
Amérique précolombienne, Océanie.<br />
Antiquités méditerranéennes : Egypte,<br />
Proche-Orient, Chypre, Grèce, Rome.<br />
Instruments de musique du monde exposés<br />
dans la Chapelle Sainte-Anne : Asie, Afrique,<br />
Océanie, Amérique.<br />
Peintures de paysages du XIX e siècle par les<br />
petits maîtres de Provence.<br />
Depuis plus d’un siècle, ces collections ont été<br />
régulièrement enrichies par des acquisitions et<br />
des dépôts importants, dont celui du Musée du<br />
Louvre.<br />
Par leur ancienneté et leur origine extraeuropéenne,<br />
les collections du Musée de la<br />
Castre forment un fonds chargé de poésie et<br />
d’imaginaire, incitent au voyage et s’attachent<br />
au rayonnement des cultures et à l’ouverture<br />
aux autres.<br />
La fabuleuse<br />
donation d’un Baron<br />
hollandais<br />
Dans le hall d’entrée du musée de la Castre, au Suquet, comme<br />
sorti d’un conte des Mille et une Nuits, le Baron Lycklama<br />
(1837-1900), en costume oriental, peint par Vernet-Lecomte,<br />
accueille les visiteurs…<br />
Bel homme, de haute stature, aux yeux clairs avec une<br />
moustache impressionnante et un prestige incomparable,<br />
délicieusement excentrique, Tinco Martinus Lycklama à Nijeholt<br />
est issu d’une riche famille de l’aristocratie hollandaise. Il est<br />
né en 1837 à Beetsterzwaag, dans la province de Frise, aux<br />
Pays-Bas, de Jan Anne Lycklama à Nijeholt, bourgmestre et<br />
d’Ypckjen Hillegonda Van Eysinga. Il est prénommé Tinco<br />
comme son grand-père qui, de 1790 à 1795, avait aussi été<br />
bourgmestre. Ce grand-père, anobli par le roi Guillaume Ier<br />
de Hollande, avait reçu le titre de Jokheer, équivalent de<br />
seigneur, titre qui se transmettait aux descendants éventuels.<br />
Après des études à l’université d’Utrecht et à Groningen,<br />
pour apprendre la géographie, l’histoire et les langues, Tinco<br />
réside à Paris. Il entreprend ensuite un périple de trois ans à<br />
travers l’Europe et le Proche-Orient.<br />
En 1866, il se rend en Iran afin de contribuer à la reprise<br />
des échanges culturels et commerciaux avec son pays, puis<br />
traverse la Perse et la Syrie pour enrichir la collection d’objets<br />
d’art rares et précieux qu’il avait commencée. Il séjourne plus<br />
longuement à Jérusalem en 1868 et passe deux mois dans le<br />
cloître « La Rerra Santa ». Lorsqu’il quitte ce lieu saint, il s’est<br />
converti à la foi catholique romaine et ajoute deux prénoms<br />
aux siens : François et Marie.<br />
Durant ses voyages, le baron finance également des chantiers<br />
de fouilles archéologiques, sauvegardant ainsi de nombreux<br />
trésors. Il publie un ouvrage richement documenté Voyage<br />
en Russie, au Caucase et en Perse, dans la Mésopotamie, le<br />
Kurdistan, la Syrie, la Palestine et la Turquie, en quatre volumes,<br />
qui témoigne de sa passion pour les cultures orientales et dans<br />
lequel il rapporte une masse de renseignements précieux<br />
concernant aussi bien l’histoire que les mœurs et les coutumes<br />
des pays visités.<br />
Il réunit ses nombreux objets dans une galerie de la demeure<br />
familiale de Beetsterzwaag, la Maison Eysinga, et crée un<br />
musée oriental ouvert au public. De Palestine provenaient des<br />
céramiques, tablettes avec inscriptions cunéiformes, lampes<br />
œuvres d’art, de Séleucie : cippes et inscriptions, de Phénicie<br />
: céramiques, bronzes, verreries, de Perse et Syrie : costumes,<br />
étoffes, broderies, pierres précieuses, intailles, sceaux, camées,<br />
émaux, bijoux, talismans, mosaïques, médailles et monnaies de<br />
Babylone, coffrets et ouvrages en mosaïques, cuivres, harnais,<br />
peintures, tapis persans, médailles et monnaies phéniciennes,<br />
grecques, romaines, syriennes…
Une récolte<br />
de dons<br />
pour soutenir<br />
un grand projet<br />
Le peuple iranien et la Côte d’Azur, en particulier la Ville de Cannes, ont tissé des liens depuis très longtemps.<br />
Une salle persane au musée de la Castre est historiquement et affectivement légitime. Grâce à la volonté<br />
municipale et aux généreux donateurs, elle va enfin pouvoir se concrétiser.<br />
Partenariat<br />
Le samedi 10 décembre 2011 au musée<br />
de la Castre, la Ville de Cannes et la<br />
Fondation du Patrimoine signaient une<br />
convention qui lançait officiellement<br />
l’appel au mécénat pour la restauration<br />
de l’exceptionnelle collection d’Art Qajar,<br />
unique en Occident, et pour la rénovation<br />
du musée de la Castre en vue de son<br />
agrandissement.<br />
Gala à la Villa Domergue<br />
Le samedi 21 juillet 2012 à la Villa Domergue,<br />
sous le haut patronage et en présence de Sa<br />
Majesté l’Impératrice Farah Pahlavi, la Ville<br />
de Cannes et la Fondation du Patrimoine<br />
organisaient un <strong>gala</strong> persan avec buffet,<br />
artistes iraniens, vue féérique sur le feu<br />
d’artifice tiré dans la baie de Cannes et<br />
présence d’invités prestigieux.
Le musée de la Castre se mobilise<br />
pour valoriser la culture persane<br />
Le musée de la Castre fête le Norouz, mars 2014<br />
Concert de musique traditionnelle persane, 21 juillet 2013<br />
Une nuit des musées persane,<br />
mai 2014<br />
Projet pédagogique national, dans le cadre<br />
d’un partenariat entre le Ministère de l’éducation nationale<br />
et le Ministère de la culture et de la communication : médiation<br />
de l’exposition La vie mystérieuse des chefs-d’œuvre qajars<br />
par des élèves de 4 e du collège Gérard Philippe de Cannes.<br />
Démonstration de tapis persans,<br />
15 décembre 2013<br />
Concert de musique persane<br />
et lecture : Parvaz ou l’Envol<br />
Leili Anvar, spécialiste de la littérature<br />
mystique, Claire Antonini (Tar et chant)<br />
et Zia Mirabdolbaghi (Zarb et Daf)<br />
nous ont offert un concert-lecture inédit<br />
autour d’un choix de textes et de<br />
poésies de femmes mystiques<br />
d’Orient et d’Occident.
L’exposition temporaire<br />
sur la restauration des œuvres<br />
bat tous les records de fréquentation !<br />
Une salle d’exposition<br />
d’art persan permanente<br />
au musée de la Castre<br />
Un hollandais voyageur et collectionneur<br />
Le baron Tinco Martinus Lycklama à Nijeholt est le<br />
premier « orientaliste » hollandais, voyageur sur les routes<br />
terrestres, à avoir entrepris des fouilles archéologiques<br />
dans les pays de l’Est méditerranéen.<br />
Cet original aristocrate a 28 ans lorsqu’il entreprend<br />
son premier voyage en Orient, « un grand tour » sur<br />
les traces de Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689) et<br />
de Jean Chardin (1643-1713), ses devanciers du 17e<br />
siècle. Il parcourt pendant plus de trois ans le Caucase,<br />
le Kurdistan, la Perse, la Mésopotamie et le Levant.<br />
Dès son enfance il apprend les langues étrangères, le<br />
français, l’anglais et l’allemand et plus tard il s’initie au<br />
farsi avec ses domestiques à Tiflis. Sa route vers l’Orient<br />
débute de Paris vers Cologne. Il se rend en Perse par la<br />
Russie en sillonnant l’Allemagne, les Pays Baltes, la Russie.<br />
Il navigue sur la Volga jusqu’à Astrakan et traverse la<br />
Caspienne pour parvenir à Bakou. A pied, à cheval, en<br />
voiture, il traverse le Caucase et pénètre en Perse le 6<br />
avril 1866.<br />
Son récit publié en 4 volumes 1 , comprend une description<br />
géographique, historique, politique et économique<br />
des régions traversées. Il y détaille son itinéraire, ses<br />
rencontres, les péripéties du voyage…<br />
Lycklama collectionne un ensemble d’objets qui révèlent<br />
son goût éclectique : antiquités, peintures, curiosités<br />
et artisanat local, meubles et tapis dont il décore ses<br />
logements, costumes et vêtements précieux qu’il porte à<br />
l’occasion. Son appréciation de l’art persan est inspiré<br />
du jugement partial du 19 e siècle et s’il accorde de la<br />
valeur à l’architecture et aux arts décoratifs, il reste<br />
assez peu enclin à louer la peinture qajare qu’il décrit<br />
en des termes peu louangeurs « la même gaucherie de<br />
composition, le même défaut de perspective, la même<br />
ignorance de l’anatomie ». Pourtant, il fait restaurer (à<br />
l’or ! Ce qui nous a été prouvé par les analyses récentes)<br />
ses toiles qajares en Hollande, leur fait confectionner<br />
des cadres ajustés majestueux et les disposent en place<br />
d’honneur dans son hôtel particulier de Cannes, comme<br />
on peut le distinguer dans le tableau de Pierre Tetar<br />
Van Elven, Bal travesti chez le baron Lycklama, 1874. Au<br />
fond du grand salon, derrière les tentures apparaissent<br />
les danseuses déguisées en princesses.<br />
Les peintures et les objets sont achetés dans diverses<br />
villes persanes (Téhéran, Ispahan, Chiraz…). Ses sources<br />
d’approvisionnement sont multiples : vendeurs de bazars,<br />
artisans, « antiquaires », fournisseurs improvisés, dont<br />
plusieurs Européens résidant sur place, villageois vivant<br />
à proximité des sites archéologiques et proposant leurs<br />
trouvailles, potentats locaux… Les descriptions vantant<br />
les techniques d’art foisonnent dans son récit de voyage<br />
« … ils excellent dans les moresques et à la fleur, ayant sur<br />
nous l’avantage des couleurs belles, vives et qui ne passent<br />
point. Ils ne font rien à l’huile, ou fort peu de chose; toute<br />
leur peinture est en miniature. Ils travaillent sur du vélin<br />
qui est admirable. C’est un carton mince plus qu’aucun<br />
autre que nous ayons, dur, ferme, sec et lisse, où la peinture<br />
coule. Leur pinceau est fin et délicat et leur peinture vive et<br />
éclatante. » 2<br />
La collection que Lycklama a organisé est digne d’intérêt,<br />
tant pour l’importance numérique des objets conservés<br />
et sauvés dans les réserves du musée (plus de 350<br />
numéros !), qu’esthétique et historique. Elle nous parle de<br />
la perception de l’art qadjare au 19e siècle et au 20 e<br />
siècle : celle de la curiosité du collectionneur éclairé et<br />
savant, celle des musées, qui ont figé dans leurs réserves<br />
jusqu’à aujourd’hui, cette forme artistique au profit d’une<br />
expression classique de l’art iranien.<br />
Une salle d’exposition permanente<br />
au musée de la Castre<br />
L’art qajar : un art novateur<br />
Les artistes qajars, à la suite des artistes zand, confrontent<br />
l’apport occidental (tableaux de chevalet, grands<br />
formats, introduction de jeu de perspective…) avec les<br />
fondements formels de l’Iran ancien. Cette expression<br />
artistique fut souvent défavorablement comparée à l’art<br />
safavide de l’empire « d’Abbas le Grand », et évalué<br />
comme une manière mineure, qui aurait subi la perte<br />
des savoirs ancestraux. On peut lire dans la littérature<br />
française du 19 e siècle que la peinture qajare « est à<br />
faire grincer des dents 3 ». Parent pauvre de l’art persan,<br />
la production artistique qajare ne bénéficia guère de<br />
« l’iranophilie » du début du 20 e siècle. C’est bien plus<br />
tard, dans les années 1960, qu’elle fut considérée par<br />
un anglais éclairé, le conservateur du Victoria and Albert<br />
Museum de Londres. Quant à la première exposition, elle<br />
n’eut lieu qu’en 1998 au Brooklyn Museum à New York.<br />
Notre perception esthétique actuelle, nourrie des<br />
recherches de l’art contemporain, se tourne plus volontiers<br />
vers les formes pionnières de l’art, vers celles issues de<br />
la confrontation des civilisations, à un juste moment où<br />
la forme artistique se tend vers deux voies possibles<br />
: l’innovation ou la copie. L’art qajar est un novateur<br />
qui oublie les poncifs, s’inspire de modèles nouveaux,<br />
ouvre des possibilités formelles. Il émerge aujourd’hui<br />
dans le goût occidental actuel, comme le montrent les<br />
très nombreuses ventes d’objets et de peintures de la<br />
période. Il s’affranchit des codes anciens, puise son<br />
inspiration loin de la routine des ateliers de fabrication<br />
des palais et nous donne bien plus à apprécier qu’un art<br />
1<br />
T.M. chevalier Lycklama à Nijeholt Voyages en Russie, au Caucase et en Perse, dans la Mésopotamie, le Kurdistan, la Syrie, la Palestine<br />
et la Turquie , exécuté pendant les années 1866, 1867 et 1868, Paris, éd. Arthus-Bertrand 1872 à 1875. 2 Id, vol. 4, p.8-9<br />
3<br />
Julien de Rochechouart, Souvenirs d’un voyage en Perse, Pris, Challamel, 1867, p.261
d’une beauté classique. Pour ma part, j’ai toujours<br />
préféré l’art archaïque grec, ses kouroï puissants<br />
et presque divinisés, à l’art classique représenté<br />
par les magnifiques figures de la procession des<br />
Panathénées du Parthénon, trop parfaites. Dans<br />
une œuvre, je privilégie l’étincelle, celle qui anime -<br />
anima : qui donne l’âme - à la pleine possession des<br />
moyens techniques et artistiques. Dans la galerie du<br />
temps du Louvre-Lens le Portrait de Fath Ali Shah<br />
me parle plus que le Portrait de Monsieur Bertin, de<br />
J.-D. Ingres, justement en voisinage pour apprécier<br />
l’utilisation d’une posture occidentale dans la<br />
représentation du souverain perse.<br />
Une exposition permanente :<br />
la seule en France<br />
L’espace de présentation permanente réservé à<br />
l’art qajar du Musée de la Castre prendra place<br />
près de la galerie des peintures du 19e siècle, en<br />
tant que pendant chronologique de la Perse à la<br />
collection Beaux-Arts du Musée de la Castre.<br />
Nous retiendrons dans la scénographie globale,<br />
l’objet beau et rare qui témoigne des arts<br />
décoratifs persans de la période qajare : goût<br />
des décors d’architecture, goût des couleurs et des<br />
vernis brillants dit « laques perses », choix des<br />
motifs traditionnels, des scènes de genres, d’épopée<br />
du Chah nameh, élaboration minutieuse des objets<br />
d’art par les artisans persans dans les domaines<br />
variés : métal, verre, céramique, tissus, cuir, peinture,<br />
arts graphiques, objets de mosaïque de paille,<br />
bois sculpté…. Les vitrines présenteront dans une<br />
grande sobriété de mise en scène et d‘éclairage<br />
tous les produits qui<br />
permettaient d’embellir<br />
le quotidien, qu’ils soient<br />
objets de lettré (plumier<br />
ou un plat de reliure d’un<br />
beau livre ou d’un livre<br />
sacré), objets profanes<br />
ou d’un saint homme<br />
(Kashkul pour mendier),<br />
objet appartenant à<br />
une élégante (boîte à<br />
bijoux ou à miroir).
Nous avons initié le travail de restauration des collections<br />
par les figures principales : 6 peintures provenant<br />
de décor d’architecture de palais. Deux courtisanes<br />
déguisées en princesses dansant et portant des fleurs,<br />
un portrait d’un noble qajar à la longue barbe noire<br />
caractéristique, et trois paysages de jardins persans. Un<br />
tableau a été restauré en 2012 sur les budgets de la<br />
Ville de Cannes qui a voulu montrer son attachement au<br />
projet et pour lancer les opérations de mécénat avec la<br />
Fondation du Patrimoine. L’année 2013 est prometteuse<br />
pour le Musée de la Castre car le mécénat engagé<br />
qui accompagnaient les tenues guerrières possèdent<br />
encore leurs enveloppes d’origine en cuir peint et seront<br />
présentés. Un stagiaire de haute qualification commence<br />
l’étude afin que nous puissions chiffrer le coût des<br />
restaurations de ce fonds d’armes.<br />
Un vitrail avec des éclats de verre de couleur, fabriqué à<br />
la manière d’un moucharabieh, évoquera l’art du verre,<br />
auprès d’autres flacons que la collection ne possède pas<br />
encore mais que nous voudrions obtenir de riches musées<br />
ou d’un grand collectionneur. La céramique est bien peu<br />
représentée dans les collections, et c’est pourtant un point<br />
avec la Fondation du Patrimoine, les soutiens multiples,<br />
tant modestes de personnes attachées à la sauvegarde<br />
du Patrimoine, que de figures emblématiques comme<br />
Sa Majesté Farah Pahlavi, nous permettent d’envisager<br />
deux autres restaurations de peinture (un paysage et le<br />
portait du noble qajar) et la restauration de trois objets<br />
de papier (un coffret et deux miniatures).<br />
Il nous faut persévérer avec enthousiasme pour voir la<br />
collection entièrement restaurée et présentée au public<br />
international de Cannes, au Musée de la castre, qui<br />
compte près de 50 000 visiteurs par an.<br />
Pour la salle d’exposition permanente, les peintures<br />
qajares, qui forment le fleuron du musée, le plus<br />
considérable et le plus riche des musées de France, seront<br />
mises à l’honneur. Les toiles récemment datées des années<br />
1830 par Carol Guillaume dans un mémoire de Master<br />
de l’Ecole du Louvre 4 , furent sans doute démontées,<br />
une génération après leur création, parce que déjà «<br />
démodées » en Iran, par les propriétaires de l’habitation<br />
fastueuse qui les présentait et achetées par Lycklama.<br />
Les nombreuses images peintes sur papier, portraits<br />
légendaires, portraits mythiques du héros Roustam ou des<br />
princes de la dynastie qajare, ou simples personnages de<br />
rue seront exposés à plat dans les vitrines, et non montés<br />
dans des encadrements au mur, afin que le public puisse<br />
apprécier la variété du fonds et les observer de près.<br />
Pour les arts du feu (métal, verre, céramique), une partie<br />
majeure des arts décoratifs, nous exposerons des objets<br />
de métal travaillé, dorés, décorés de laiton, argentés ou<br />
niellés, en présentant des armes défensives, offensives<br />
et de parade comme le magnifique casque dit kulah<br />
khud de notre collection. Les boucliers, massues et épées<br />
très intéressant des arts décoratifs qajars qui reprennent<br />
des motifs floraux, des scènes de genre ou des scènes<br />
royales. Quelques carreaux de faïence stannifère et<br />
quelques vases bien choisis pourraient trouver au sein de<br />
l’espace muséal une belle opportunité. Un dépôt du Musée<br />
du Louvre au Musée de la Castre, par le département<br />
des Arts de l’Islam sera officiellement demandé.<br />
Les tissus en coton de très grand format, dits qalemkar<br />
(qui signifie « dessins à l’encre », désignant un roseau<br />
taillé servant de plume), au motif millénaire de combats<br />
d’animaux seront présentés par roulement car la lumière<br />
risque de leur faire perdre leurs belles couleurs. Ils ont été<br />
rapportés par Lycklama pour ses décors d’aménagement<br />
de sa villa et ont été conservsés au sein du musée pendant<br />
toutes ces années. Une restauration nécessaire pourra<br />
permettre leur présentation sur des portants hauts et<br />
sous vitrine. Des chemises, un kaftan persan, simple mais<br />
de bonne époque qajare, pourront être mannequinés et<br />
offrir aux visiteurs la connaissance de l’habit de l’époque.<br />
Les images peintes renforceront la connaissance de la<br />
mode vestimentaire, tant de la femme honorable en<br />
sortie dans la rue, masquée d’un long voile noir, que les<br />
danseuses ou joueuses de musique aux jupes courtes.<br />
De nombreux objets du quotidien nous parleront de l’art<br />
de vivre en Perse : la cuillère à sorbet de bois, sculptée et<br />
ouvragée comme une dentelle, les boîtes en mosaïque de<br />
paille, pour contenir bijoux ou flacons, les peignes peints<br />
des élégantes…<br />
Renouveau d’une collection<br />
Les études et restaurations<br />
Pendant l’année 2012, le Musée de la Castre a entrepris<br />
4<br />
Carol Guillaume, Une collection de peintures qajares au musée de la Castre, Cannes, Mémoire d ‘étude , 2ème cycle, Ecole du Louvre,<br />
2013, non publié<br />
des études fondamentales des peintures et objets<br />
qajares sur les fonds propres de la Ville de Cannes<br />
afin de marquer son attachement et son engagement<br />
pour la collection qajare. Nous savons grâce à l’étude<br />
préalable aux restaurations subventionnées par le<br />
Ministère de la Culture, pour la collection de papier<br />
(miniatures, boîtes de papier mâché peintes et laquées,<br />
plats de reliure…) ce qui est possible de réaliser, ce<br />
qu’il nous faut comme moyens techniques et financiers<br />
pour mener à bien l’intégralité de la restauration<br />
de cette partie importante de la collection (près de<br />
110 objets). Nous savons aujourd’hui que certaines<br />
pièces sont abîmées par une restauration ancienne<br />
trop corrosive et ont perdu irrémédiablement leurs<br />
décors à l’or et leurs détails. Les analyses physicochimiques<br />
du CICRP 5 de Marseille, où tous les<br />
tableaux et le fonds d’art graphique ont été déposés<br />
pour étude, et aussi l’Institut national du Patrimoine,<br />
Département des restaurateurs, pour un plumier,<br />
nous ont montré que les vernis persans étaient posés<br />
par couches multiples, comme celle d’un mille-feuille,<br />
intercalant décors à l’or, couleurs et vernis, parfois<br />
jusqu’à 11 couches successives. Les techniques de<br />
restauration actuelles vont permettre de retirer (en<br />
micron) la légère pellicule de vernis très oxydé qui<br />
jaunit terriblement l’aspect de certaines images et en<br />
perturbe la lecture des décors, sans altérer les décors<br />
précieux sous-jacents.<br />
Un vernis si brillant<br />
« Il faut attribuer à l’air du pays la beauté des<br />
couleurs ; c’est un air sec qui resserre les corps, les<br />
durcit et les polit, au lieu que notre air humide étend<br />
et dissout les couleurs, et répand dessus une certaine<br />
crasse, qui en empêche l’éclat.<br />
Ils ont aussi la plupart des matières pour la peinture<br />
plus fraîches et plus nouvelles que nous les avons,<br />
comme le lapis-lazuli. Ce vernis qu’ils ont si beau<br />
que nos maîtres admirent tant, n’est fait que de<br />
sandaraque et d’huile de lin, mêlés ensemble et<br />
réduits en consistance de pâte ou d’onguent ; lorsqu’ils<br />
s’en veulent servir, ils le dissolvent avec l’huile de<br />
naphte, ou, au défaut, avec de l’esprit de vin rectifié<br />
plusieurs fois. 6 »<br />
5<br />
Peu d’études physico-chimiques des œuvres qajares ont été organisées en France. Le CICRP (Centre interrégional de conservation et de restauration)<br />
de Marseille a travaillé en 2012 et 2013 et travaille encore à révéler les secrets de la nature des œuvres d’art qajar. L’institut national<br />
du Patrimoine, Département des restaurateurs, à Saint-Denis (93), avec professeurs et élèves révèlent tous les secrets d’un plumier qajar qu’ils<br />
restaurent patiemment.<br />
6<br />
T.M. chevalier Lycklama à Nijeholt Voyages en Russie, au Caucase et en Perse, dans la Mésopotamie, le Kurdistan, la Syrie, la Palestine et la<br />
Turquie , exécuté pendant les années 1866, 1867 et 1868, Paris, éd. Arthus Bertrand 1872 à 1875. Vol. 4, p.8-9
Les analyses physico-chimiques récentes<br />
ont effectivement prouvé la véracité des<br />
écrits de Lycklama : l’huile de lin est bien<br />
présente dans les beaux vernis dits «<br />
laques » persanes, composés d’un résineux<br />
dont on ne peut dire encore s’il<br />
s’agit de sandaraque. La connaissance<br />
« au cœur » de la matière permet de<br />
mieux envisager une restauration qui<br />
prendra soin de l’objet, par des professionnels<br />
de haut niveau choisis parmi les quelques élus qui peuvent démontrer par des<br />
diplômes reconnus leur aptitude à prendre soin des objets.<br />
Pour parvenir au cœur de la matière, tant pour les objets de papier mâché que pour les<br />
peintures, les scientifiques du CICRP utilisent le spectre de la lumière : la lumière infrarouge,<br />
les rayons ultraviolets nous donnent des indications importantes sur les restaurations<br />
anciennes, les repeints, les accidents de surface ou plus profonds. Ainsi le grand coffret<br />
(inv. 2008.0.124) de la collection, dont le couvercle possède un aspect brun, pâteux et<br />
craquelé, révèle sous lumière infrarouge son décor princier : le shah sur son trône et sa<br />
cour. Cet objet intéressant est programmé pour une des premières restaurations, prévue<br />
pour l’année 2014.<br />
La courtisane dansant<br />
La restauration de la courtisane à la jupe verte a fait l’objet d’un dossier d’étude très<br />
fouillé : photographies sous différentes lumières, radiographies, prélèvement pour<br />
analyses chimiques… Une exposition temporaire pendant l’hiver 2013 au Musée de la<br />
Castre, « La vie mystérieuse des chefs d’œuvre qajars », permettra de montrer quels<br />
sont les moyens actuels de questionner la matière pour les œuvres d’art. Nous y verrons<br />
les peintures déjà restaurées, celles en cours accompagnées des questionnements et des<br />
enquêtes physico-chimiques.<br />
L’équipe du CICRP de Marseille, et tous ses spécialistes, Emilie Hubert, Photographe-radiologue,<br />
Nicolas Bouillon, Ingénieur chimiste, Julia Ferloni, Conservateur du Patrimoine, sous l’autorité de leur<br />
Directeur Roland May, ont collaboré depuis 2012 avec Dounia Tahiri, restauratrice de peinture,<br />
spécialisée en peinture qajare, pour nous permettre de faire revivre l’histoire du tableau.<br />
On sait aujourd’hui qu’il a été peint sur un châssis rectangulaire mais qu’il a été découpé<br />
certainement en ogive lorsqu’on l’a démonté de sa structure murale, puisque ce type<br />
de tableau était enchâssé dans des décors de bois, construits en niches, dans lesquelles<br />
prenaient place des figures ou des paysages. Ce sont les traces de la couche préparatoire,<br />
en rouge sur le revers de la toile, qui ont indiqué à David Prot, restaurateur spécialiste des<br />
supports, la forme du châssis d’origine.<br />
La toile a été roulée pour voyager, sans doute de Perse en Hollande, après son<br />
acquisition par Lycklama au XIXème siècle. La couche picturale garde le souvenir de cette<br />
manipulation, puisque de nombreuses fissures horizontales qui se succèdent sur la surface<br />
du tableau ont été rebouchées par les restaurateurs autrefois. Ces traces apparaissent<br />
sur les photographies sous lumière infrarouge.<br />
La restauration des peintures par Jean Weissembruch qui est notée par Lycklama dans le<br />
catalogue de son premier musée en Hollande (1871) a été financée avec des moyens fastueux.<br />
L’analyse des matériaux des anciennes restaurations montrent que la poudre d’or a été utilisée<br />
pour certains contours de bijoux, alors qu’à l’origine les produits étaient plus courants.<br />
Le projet de la salle d‘exposition permanente commence à prendre forme : études<br />
scientifiques, restauration, mécénat prestigieux, liens avec les grands musées comme<br />
le Louvre ou le Quai Branly. L’exposition de l’hiver 2013-2014 « La Vie mystérieuse<br />
des chefs d’œuvre qajars » au Musée de la Castre mettra en scène les objets les plus<br />
symboliques de la collection et leurs études afin de mener l’enquête et de les faire vivre<br />
« à cœur » en retraçant leur histoire technique. Prenez date !<br />
Frédérique Citéra-Bullot<br />
Directrice des Musées de Cannes<br />
Conservateur en chef du Patrimoine<br />
Les grandes étapes de la restauration d’un tableau<br />
par David Prot et Dounia Tahiri, restaurateurs du Patrimoine<br />
1. Enlèvement des poussières / Allégement du vernis<br />
La couche d’empoussièrement située au-dessus du vernis<br />
est retirée avec un produit passé sur la surface de l’œuvre<br />
à l’aide d’un bâtonnet et d’un coton. Afin de choisir le<br />
produit le mieux adapté à l’œuvre, de nombreux tests ont<br />
été réalisés. Une couche de poussière fine et grise a ainsi<br />
pu être retirée. L’allégement du vernis consiste à amincir<br />
la couche de vernis présente sur l’œuvre de manière à<br />
retrouver des qualités optiques satisfaisantes tout en<br />
respectant la matière picturale originale. L’allégement<br />
a ici été réalisé de manière progressive, en solubilisant<br />
l’une après l’autre les différentes couches de vernis de<br />
restauration présentes sur l’œuvre. La solution utilisée a<br />
été choisie après que différents tests aient été réalisés,<br />
en veillant à son innocuité pour la peinture.<br />
2. Retrait des repeints<br />
On parle de repeints désaccordés quand leurs couleurs<br />
se sont modifiées avec le temps, ne leur permettant plus<br />
de se fondre avec l’original et les faisant apparaître<br />
comme des taches. Ils sont dissouts ou ramollis sous<br />
l’action d’un gel, enlevé au coton ou au scalpel, sous<br />
loupe binoculaire.<br />
3. Retrait des mastics<br />
Les mastics posés au cours d’anciennes restaurations<br />
ont été retirés lorsqu’ils formaient des surépaisseurs ou<br />
lorsqu’ils recouvraient la couche picturale originale. Ils<br />
ont été dégagés mécaniquement au scalpel, sous loupe<br />
binoculaire.<br />
4. Consolidation du support<br />
Après dépoussiérage du revers, le châssis a été<br />
déposé. Une protection en papier de chanvre puis un<br />
cartonnage ont été appliqués à l’aide de colle de pâte<br />
fine sur la couche picturale afin de la protéger pendant<br />
l’intervention sur le support.<br />
5. Dérestauration du support<br />
Le rentoilage ancien, vraisemblablement réalisé par<br />
le restaurateur Jean Weissembruch à l’arrivée de<br />
l’œuvre en Hollande en 1868, a été retiré. Le retrait de<br />
l’ancienne colle utilisée pour le rentoilage s’est fait en<br />
deux fois, tant la couche était épaisse, à l’aide d’un gel<br />
cellulosique. Puis ce dernier a été enlevé au scalpel et<br />
rincé soigneusement.<br />
6. Consolidation du support<br />
Le restaurateur pratique un refixage pour<br />
consolider la toile, pour fixer la couche picturale à celleci<br />
et pour reprendre les déformations causées par les<br />
nodules de colle. Au revers, le restaurateur a appliqué<br />
une colle de peau chaude, à 60°C, puis il a passé un fer<br />
à repasser à la même température sur l’ensemble de la<br />
surface.<br />
Les déchirures et accidents ont été repris par ‘‘fil à<br />
fil’’, en collant des fibres pour combler les interstices.<br />
Des incrustations découpées dans une toile de même<br />
contexture que l’originale ont ensuite été collées.<br />
7. Renfort de la toile originale<br />
La toile étant très fragilisée, le restaurateur a réalisé<br />
un doublage de la toile en collant une première couche<br />
d’intervention en gaze de coton, afin d’assurer un maintien<br />
dans le plan des accidents. Le restaurateur a ensuite<br />
posé une toile mixte lin/coton avec un adhésif stable et<br />
réversible.<br />
8. Mise sur châssis<br />
Le châssis ancien, datant de la période de l’ancien<br />
rentoilage, a été remplacé par un châssis flottant<br />
parfaitement adapté aux dimensions de l’œuvre, qui<br />
offre une tension plus régulière de la toile, fonction que<br />
n’assurait pas l’ancien châssis, notamment à hauteur des<br />
pans coupés en partie supérieure, en raison d’un défaut<br />
de conception.<br />
9. Pose d’une protection arrière<br />
Une protection arrière transparente en polycarbonate a<br />
été fixée au revers du tableau afin de le préserver de la<br />
poussière comme des changements climatiques brutaux.<br />
10. Pose de nouveaux mastics<br />
Les lacunes de couche picturale ont été comblées avec<br />
des mastics afin que la peinture présente une surface<br />
homogène.<br />
11. Réintégration<br />
L’œuvre a été réintégrée de manière illusionniste, c’està-dire<br />
de façon à ce que les manques de couche colorée<br />
originale ne soient plus visibles. La réintégration a été<br />
réalisée sur les mastics, par étapes, en superposant plusieurs<br />
couches de couleurs pour arriver petit à petit à la<br />
tonalité désirée. Les pigments utilisés pour la retouche<br />
ont été choisis en veillant à ce qu’ils soient stables et réversibles<br />
dans le temps. Ainsi, leur aspect ne devrait pas<br />
se modifier et il sera possible, dans le futur, de les retirer<br />
sans altérer l’original.<br />
12. Pose de vernis<br />
Un vernis répondant aux critères de stabilité et<br />
réversibilité a été posé afin de retrouver des qualités<br />
optiques optimales pour la lecture de l’œuvre.<br />
L’œuvre en cours<br />
de restauration au<br />
CICRP de Marseille<br />
par Dounia Tahiri,<br />
Restauratrice du<br />
Patrimoine, spécialiste<br />
des peintures qajares<br />
CICRP / photo Emilie Hubert
La Fondation<br />
du Patrimoine<br />
La Fondation du Patrimoine a manifesté<br />
son intérêt pour ce projet compte tenu<br />
de la valeur historique et de la qualité<br />
patrimoniale de cette collection.<br />
La Fondation du Patrimoine a pour but essentiel<br />
de sauvegarder et de valoriser le patrimoine.<br />
L’enjeu est d’abord culturel, par la transmission aux<br />
générations futures du patrimoine et de repères<br />
essentiels dans un monde qui bouge beaucoup et<br />
vite.<br />
L’enjeu est aussi économique. Derrière chaque projet<br />
soutenu, il y a un chantier et des emplois directs et<br />
indirects. Le patrimoine est un des premiers vecteurs<br />
du développement local.<br />
Créée par des industriels et des institutions financières,<br />
soutenue par l’Etat, sa vocation est d’aider à mettre<br />
en valeur le patrimoine en développant les métiers<br />
spécialisés dans la restauration. Elle contribue ainsi<br />
à l’amélioration de l’attractivité touristique de notre<br />
ville.<br />
La fondation suscite et organise le partenariat<br />
entre les associations qui oeuvrent en faveur du<br />
patrimoine, les pouvoirs publics nationaux et locaux<br />
et les entreprises prêtes à engager des actions de<br />
mécénat.<br />
Les mécènes nationaux alliés à la Fondation assurent<br />
un soutien financier et une visibilité d’envergure.<br />
Ainsi, Axa, la Fondation Total, CGPA, Lafarge,<br />
EDF, Crédit Agricole, FIMALAC, Michelin, Motul, la<br />
Fondation Bettencourt-Schueller, la Fondation Crédit<br />
coopératif, la Fondation Daniel et Nina Carasso<br />
participent largement à l’action de la Fondation du<br />
Patrimoine.<br />
La Fondation du Patrimoine participe<br />
activement à ce projet de restauration<br />
en aidant à la récolte des dons et en<br />
apportant une contribution financière<br />
significative pour abonder le montant de<br />
la souscription.<br />
Le groupe CGPA est largement engagé pour<br />
le projet d’embellissement du Musée de la<br />
Castre.<br />
La communauté iranienne de la Côte<br />
d’Azur et de Monaco est très investie pour<br />
faire aboutir cet ambitieux projet dans les<br />
meilleures conditions. La Ville de Cannes tient<br />
à lui exprimer toute sa reconnaissance.
Fundraising<br />
for a unique<br />
Qajar Art collection<br />
The musée de la Castre is located<br />
in a medieval castle, overlooking<br />
the magnificent bay of Cannes. It is<br />
a non-profit organization labelled<br />
Musée de France. Its collections<br />
gather ancient non-European art,<br />
fostering the opening onto the world.<br />
The Persian endowment of the<br />
Dutch Baron Tinco Martinus Lycklama<br />
à Nijeholt, found of oriental antiquities,<br />
was the founder act of the<br />
museum.<br />
This project of restoration is aimed<br />
to bring to light the richness and diversity<br />
of Persian culture through an<br />
outstanding collection of some 350<br />
objects, mainly from the 1 st era of<br />
the Qajar art (under the reign of<br />
Fath Ali Shah: 1797-1834). Donor<br />
Baron Lycklama à Nijeholt played<br />
a key role in documenting the collection<br />
with travelling stories and<br />
catalogues.<br />
The paintings include some views of<br />
gardens, unique in Western collections.<br />
They attest not only the Qajars’<br />
capacity to adapt to Western tastes<br />
and techniques, but also the permanence<br />
of local traditions. The collection<br />
illustrates the strengthening relations<br />
between Europe and the Eastern<br />
World in the 19 th century – economic<br />
and political, but also, diplomatic and<br />
artistic. The Qajar saw these ties with<br />
Europe as a way to confirm Persia’s<br />
place among the great nations and to<br />
open the country to the modern world.<br />
The Musée de la Castre undertakes<br />
a global project that will<br />
lead to : - the creation of a new<br />
gallery on the whole Persian civilization,<br />
- an original study on Qajar<br />
art in cooperation with the Louvre<br />
Museum and the National Heritage<br />
Institute, and the organization of<br />
young public’s activities.<br />
The objects will be able to travel<br />
once restored.<br />
This project will enable to promote<br />
cultural understanding and replace<br />
the Persian culture, as it deserves,<br />
as one of the major influence over<br />
the world.<br />
The allocation of donations will<br />
be controlled by the Fondation du<br />
Patrimoine (Heritage Foundation),<br />
a referential independent government-linked<br />
fundraising organization.
Comment faire un don au projet de salle persane ?<br />
JE FAIS UN DON DE<br />
EUROS<br />
Ce don sera entièrement reversé au bénéfice de la salle persane du Musée de la Castre.<br />
1) JE FAIS UN VIREMENT SUR LE SITE de la Fondation du Patrimoine www.fondation-patrimoine.org<br />
En haut à droite de la page d’accueil, rechercher : Cannes, restauration œuvres persanes, cliquer sur projet<br />
Musée de la Castre. En bas de la page, cliquer sur Faire un don pour la restauration des œuvres persanes.<br />
Ou :<br />
2) J’ENVOIE UN CHÈQUE libellé à « Fondation du Patrimoine-Œuvres persanes, Cannes » à :<br />
Direction des affaires culturelles, Delphine Valette,<br />
47 La Croisette, 06400 Cannes<br />
Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter : la Direction des affaires culturelles,<br />
Delphine Valette, responsable mécénat et partenariats : 04 97 06 44 90 / Port. 06 77 97 20 97<br />
E-mail : delphine.valette@ville-cannes.fr<br />
Les informations recueillies sont nécessaires à la gestion de votre don. Elles font l’objet d’un traitement informatique et sont destinées au service administratif de la Fondation du Patrimoine. Seul le<br />
maître d’ouvrage de la restauration que vous avez décidé de soutenir sera également destinataire ; toutefois si vous ne souhaitez pas que nous lui communiquions vos coordonnées et le montant de votre<br />
don, veuillez cocher la case ci-contre. En application des articles 39 et suivants de la loi du 6 janvier 1978 modifiée, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent<br />
ainsi que d’un droit de suppression de ces mêmes données. Si vous souhaitez exercer ce droit et obtenir communication des informations vous concernant, veuillez vous adresser à la délégation régionale dont<br />
vous dépendez. La Fondation du Patrimoine s’engage à affecter l’ensemble des dons à un projet de sauvegarde du patrimoine de la commune, pour le cas où le projet de restauration n’aboutirait pas. La<br />
Fondation du Patrimoine s’engage à reverser au maître d’ouvrage les sommes ainsi recueillies nettes des frais de gestion évalués forfaitairement à 5% du montant des dons reçus en paiement de l’Impôt sur<br />
la Fortune et à 3% du montant des autres dons.<br />
JE SOUHAITE BÉNÉFICIER D’UNE RÉDUCTION<br />
de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (75% du montant du don déduit)<br />
de l’Impôt sur les Revenus (66% du montant du don déduit)<br />
de l’Impôt sur les Sociétés (60% du montant du don déduit)<br />
JE NE SOUHAITE PAS BÉNÉFICIER DE RÉDUCTION D’IMPÔTS<br />
AFIN D’ÊTRE TENU INFORMÉ DE L’ÉVOLUTION DU PROJET<br />
ET DE RECEVOIR VOTRE REÇU FISCAL QUI VOUS FERA BÉNÉFICIER<br />
D’UNE RÉDUCTION D’IMPÔT, MERCI DE REMPLIR LE FORMULAIRE SUIVANT :<br />
Bon téléchargeable sur www.cannes.com,<br />
rubrique Culture > Mécénat<br />
Nom : ..............................................................................................................................................<br />
Prénom : .........................................................................................................................................<br />
ou Société : ...................................................................................................................................<br />
Adresse : ........................................................................................................................................<br />
..........................................................................................................................................................<br />
Mail : ...............................................................................................................................................
Renseignements Direction des affaires culturelles 04 97 06 44 90<br />
delphine.valette@ville-cannes.fr 06 77 97 20 97<br />
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