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Espèces sauvages 2010 - Publications du gouvernement du Canada

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Pleins feux sur l’Érioderme boréal<br />

L’Érioderme boréal (Erioderma pedicellatum) est un lichen foliacé<br />

épiphytique que l’on trouve dans l’hémisphère boréal et dans les climats<br />

tempérées. C’est un lichen feuillu, gris clair lorsqu’il est sec et gris-vert lorsqu’il<br />

est humide. La surface supérieure de ce lichen est couverte de poils fins blancs<br />

et l’envers de sa surface et couverte d’un tapis de poils blancs denses. Le thalle<br />

mature a de petits organes de fructification rougeâtres ronds sur sa surface<br />

supérieure. Ce lichen fait partie d’un groupe de lichens connus sous le nom de<br />

cyanolichens parce que le partenaire de photosynthèse est une cyanobactérie.<br />

Dans le cas de l’Érioderme boréal, la cyanobactérie est <strong>du</strong> genre Scytonema.<br />

L’Érioderme boréal est une espèce en voie de disparition à l’échelle<br />

mondiale et il n’en reste qu’à très peu d’endroits dans le monde. Les populations<br />

sont menacées par la pollution de l’air et la foresterie commerciale, et elles<br />

continuent de diminuer. Les découvertes récentes en Alaska peuvent<br />

représenter les nouvelles les plus prometteuses pour l’avenir de l’espèce.<br />

L’Érioderme boréal est l’une des espèces les plus sensibles à l’activité humaine<br />

et par conséquent, il agit comme une alerte rapide en cas d’incidence sur<br />

l’écosystème.<br />

La population mondiale d’Érioderme boréal a été inscrite sur la liste des<br />

espèces en danger critique d’extinction selon l’Union internationale pour la<br />

conservation de la nature (UICN). Au <strong>Canada</strong>, la population dans la région de<br />

l’Atlantique, qui comprend la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, est<br />

considérée comme étant en voie de disparition par le COSEPAC (Comité sur la<br />

situation des espèces en péril au <strong>Canada</strong>) depuis 2002. La population boréale de<br />

l’île de Terre-Neuve est considérée préoccupante par le COSEPAC depuis 2002.<br />

Terre-Neuve héberge la plus importante population d’Érioderme boréal au<br />

monde, et selon le personnel forestier, il y aurait probablement des dizaines de<br />

milliers de spécimens. Malheureusement, la modélisation récente de la<br />

population indique que celle-ci diminue. Les causes exactes sont inconnues,<br />

mais les chercheurs supposent que les pluies acides pourraient représenter un<br />

facteur. Ils présument également que l’Orignal (Alces americanus), qui a été<br />

intro<strong>du</strong>it et dont la population croît rapidement, a brouté les jeunes Sapins<br />

baumiers (Abies balsamea), le support de croissance principal de l’Érioderme<br />

boréal, au point où (la régénération de) l’habitat est limitant. De plus, les Sapins<br />

baumiers matures, qui représentent un habitat idéal pour l’Érioderme boréal, sont<br />

la cible des activités forestières commerciales.<br />

La population connue d’Érioderme boréal en Nouvelle-Écosse est de 180<br />

indivi<strong>du</strong>s, et bien que les chercheurs découvrent de nouveaux sites, les sites

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