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Master Energétique et Environnement : TP Energie Solaire

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<strong>Master</strong> Energétique <strong>et</strong> <strong>Environnement</strong> : <strong>TP</strong> <strong>Energie</strong> <strong>Solaire</strong><br />

<strong>TP</strong> <strong>Energie</strong> solaire<br />

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1<br />

A. Introduction<br />

1. Contexte. <strong>Energie</strong> renouvelable <strong>et</strong> énergie solaire.<br />

Les sources d’énergie conventionnelles telles que le nucléaire ou les combustibles fossiles<br />

(charbon, pétrole <strong>et</strong> gaz) sont issues de stocks limités de matières extraites du sous-sol de la terre.<br />

Chacune d’elles provoque dans leurs utilisations des conséquences à long terme plus ou moins<br />

importantes sur l’environnement <strong>et</strong> qui tendent à être mieux maitrisées: pollution atmosphérique,<br />

changement climatique, contamination<br />

radioactive.... A l’opposé, les sources<br />

d’énergie renouvelables ont recours à des<br />

flux naturels qui traversent de façon plus<br />

ou moins permanente la Biosphère. Si il est<br />

utilisé qu’une infime partie de ces flux,<br />

alors ces énergies resteront inoffensives<br />

pour l’environnement naturel aussi bien<br />

localement que globalement. Toutes les<br />

énergies renouvelables sont issues<br />

directement ou indirectement du soleil.<br />

Son rayonnement direct peut être utilisé<br />

de deux manières :<br />

• sa chaleur peut être concentrée pour<br />

chauffer de l’eau sanitaire, des immeubles,<br />

des séchoirs, ou bien un liquide en circulation<br />

afin de produire de l’électricité par<br />

l’intermédiaire d’un alternateur ou d’une<br />

dynamo. C’est le solaire thermique.<br />

• sa lumière peut être transformée<br />

directement en courant électrique grâce à<br />

l’eff<strong>et</strong> photovoltaïque<br />

L’énergie solaire qui touche la terre représente en tout environ 1 540 10 15 kWh/an (1 540 péta<br />

kWh/an). C’est 15 000 fois plus que la consommation d’électricité mondiale.Il faut évidement<br />

prendre en compte l’ensoillement local ainsi que les performences des systèmes de conversion de<br />

l’énergie solaire par panneau photo voltaique (PV).<br />

Figure 1 : Besoin énergétique <strong>et</strong> énergie disponibles issues de différentes ressources<br />

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L’étude qui vous est proposéea pour objectif de m<strong>et</strong>tre en évidence les performances de<br />

l’ensemble des éléments constituants une chaine de production d’électricité basée sur des capteurs<br />

photovoltaïques puis de les monter pour simuler une installation complète par exemple celle d’un<br />

pavillon de vacances qui comporte différents besoins électriques.<br />

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2<br />

Figure 2 : Schéma d’un système PV<br />

2. Eléments du rayonnement solaire<br />

Il faut noter que la cellule photovoltaïque (PV), n’est pas une pile, mais un convertisseur<br />

instantané d’énergie, qui ne pourra fournir une énergie sous forme électrique que s'il reçoit une<br />

énergie sous forme de rayonnement. La cellule solaire ne peut être assimilée à aucun autre<br />

générateur classique d'énergie électrique de type continu. Ceci est dû au fait qu'elle n'est ni une<br />

source de tension constante ni une source de courant constant.<br />

Actuellement, le rendement de conversion d'énergie solaire en énergie électrique est encore<br />

faible (souvent inférieur à 12 %).<br />

Sous un ensoleillement nominal de 1000 W/m2, il faut environ 9 m 2 de panneaux PV sont<br />

nécessaires pour fournir 1 kWc, ce qui induit un coût élevé du watt crête.<br />

Ce rendement faible ainsi que le coût élevé de la source photovoltaïque ont incité les<br />

utilisateurs à exploiter le maximum de puissance électrique disponible au niveau du générateur PV.<br />

Ce maximum est généralement obtenu en assurant une bonne adaptation entre le générateur PV <strong>et</strong><br />

le récepteur associé. C<strong>et</strong>te adaptation est effectuée à l'aide de convertisseurs statiques basés sur<br />

différents modes de fonctionnement.<br />

a) Spectre du rayonnement solaire. Constante solaire <strong>et</strong> « valeur du Soleil »<br />

La production d'électricité photovoltaïque dépend de l'ensoleillement du lieu <strong>et</strong> de la<br />

température, donc de sa localisation géographique, de la saison <strong>et</strong> de l'heure de la journée<br />

Le rayonnement solaire perm<strong>et</strong> la vie sur Terre <strong>et</strong> détermine le climat. Du fait du flux d’énergie<br />

existant à l’intérieur du Soleil, la température à la surface avoisine les 5800 K. Le spectre du<br />

rayonnement solaire s’avère donc similaire à celui d’un corps noir de 5800 K.<br />

On appelle constante solaire l’éclairement énergétique du Soleil sur l’atmosphère extérieure<br />

lorsque le Soleil <strong>et</strong> la Terre se trouvent distants d’une UA – une UA (unité astronomique) est la<br />

distance séparant la Terre du soleil, soit 149 597 890 km. Les valeurs actuellement admises sont<br />

proches de 1360 W/m -2 . La constante solaire désigne l’éclairement intégré total sur la totalité du<br />

spectre (Figure 3).<br />

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Figure 3: Spectre de rayonnement à l’extérieur de l’atmosphère terrestre comparé au spectre d’un corps<br />

noir à 5800 K.<br />

L’éclairement qui traverse l’atmosphère terrestre varie chaque année d’environ 6,6 % en<br />

raison de la variation de distance entre la Terre <strong>et</strong> le Soleil. Les variations de l’activité solaire<br />

provoquent des modifications de l’éclairement pouvant aller jusqu’à 1 %.<br />

Le spectre du rayonnement solaire à la surface de la Terre est constitué de différents éléments<br />

(Erreur ! Source du renvoi introuvable.). Le rayonnement direct provient directement du Soleil,<br />

tandis que le rayonnement diffus est diffusé par le ciel <strong>et</strong> le milieu extérieur. Un autre rayonnement<br />

encore est réfléchi par le milieu extérieur (la terre ou la mer) en fonction de l’albédo local (rapport<br />

de l'énergie solaire réfléchie par une surface à l'énergie solaire incidente). Le rayonnement terrestre<br />

total est appelé rayonnement global. Il convient en ce qui concerne l’éclairement global de définir la<br />

direction de la surface cible.<br />

Figure 4: Rayonnement global total au niveau du sol <strong>et</strong> ses composantes directes, diffuses <strong>et</strong> réflectives.<br />

L’intégralité du rayonnement qui atteint le sol traverse l’atmosphère, ce qui modifie le spectre<br />

en raison des phénomènes d’absorption <strong>et</strong> de diffusion. L’oxygène <strong>et</strong> l’azote atomiques <strong>et</strong><br />

moléculaires absorbent le rayonnement de très courte longueur d’onde, faisant effectivement<br />

obstacle au rayonnement aux longueurs d’onde de


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4<br />

L’ozone absorbe fortement les ultraviol<strong>et</strong>s de longueurs d’ondes plus élevées entre 200 <strong>et</strong> 300 nm<br />

(bande Hartley), mais absorbe peu le rayonnement visible. La vapeur d’eau, le dioxyde de carbone <strong>et</strong>,<br />

dans une moindre mesure, l’oxygène, absorbent de manière sélective dans l’infrarouge proche<br />

(comme le montre laFigure 6). La diffusion de Rayleigh dépendante de la longueur d’onde <strong>et</strong> la<br />

diffusion par les aérosols <strong>et</strong> autres particules en suspension dans l’air, dont notamment les<br />

gouttel<strong>et</strong>tes d’eau, modifient également le spectre du rayonnement qui atteint le sol (c’est à ces<br />

deux phénomènes que le ciel doit sa couleur bleue).<br />

Dans une atmosphère estivale sans nuage typique <strong>et</strong> avec un angle zénithal de 0°, les<br />

1367W/m-2 qui atteignent l’atmosphère extérieure sont réduits à un rayonnement du faisceau<br />

direct de 1050 W/m -2 environ <strong>et</strong> à un rayonnement global d’environ 1120 W/m-2 sur une surface<br />

horizontale au niveau du sol. La convention AM (air mass) définie la façon dont le spectre solaire est<br />

mesuré.<br />

Figure 5: Normes de mesures du spectre d’énergie lumineuse émis par le soleil, notion de la convention<br />

AM.<br />

Figure 6: Spectre au niveau du sol<br />

b) Variation diurne <strong>et</strong> annuelle<br />

Les figures suivantes montrent les variations diurnes <strong>et</strong> annuelles typiques du flux radiatif<br />

solaire global. La demi-largeur réelle <strong>et</strong> la position maximale de la courbe dépendent de la latitude <strong>et</strong><br />

de la saison. L’impact des nuages est pris en compte. Enfin, la figure de droite présente l’éclairement<br />

solaire global au soleil de midi mesuré dans l’Arizona, montrant la variation annuelle.<br />

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Figure 10 : Variations diurnes du flux radiatif solaire global un jour nuageux <strong>et</strong> annuellement<br />

c) Irradiance disponible sur la surface de la terre<br />

Au delà de la constante solaire de l'ordre de 1360W/m2 qui ne tient pas compte de la<br />

traversée de l'atmosphère, l'énergie disponible à la surface terrestre est moindre <strong>et</strong> dépend de<br />

l'exposition dans le temps <strong>et</strong> la localisation. En eff<strong>et</strong>, l’ensoleillement d’unesurface est plus important<br />

quand c<strong>et</strong>te surface fait directement face au Soleil. Lorsquel’angle augmente entre la direction<br />

normale à la surface <strong>et</strong> celle des rayons du Soleil, l’ensoleillementest réduit proportionnellement au<br />

cosinus de l’angle. Cela explique la répartitionde l’ensoleillement <strong>et</strong> donc du potentiel solaire sur la<br />

Terre visible sur la figure suivante.<br />

Figure 7: Distribution spatiale du rayonnement solaire annuel sur la Terre <strong>et</strong> en France<br />

d) Angle perm<strong>et</strong>tant de proj<strong>et</strong>er le flux incident sur la surface du capteur<br />

Les figures suivantes illustrent les angles qui rentrent en jeu dans le calcul de l’irradiance<br />

disponible à un moment de la journée, pour une localisation spatiale <strong>et</strong> un montage spécifique<br />

angulaire du capteur.<br />

Déclinaison : δ<br />

La déclinaison est l'angle situé entre l'équateur <strong>et</strong> la distance du centre de la Terre au centre<br />

du Soleil. Comme l'axe de la Terre est incliné à 23,45°, la déclinaison varie au cours d'une année de<br />

±23,45°. En été <strong>et</strong> en hiver, la déclinaison atteint son maximum. En revanche, au printemps <strong>et</strong> à<br />

l'automne, elle s'élève à 0°C.<br />

Azimut : α<br />

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L’azimut solaire est l’angle que fait le plan vertical du soleil avec le plan méridien du lieu. On le<br />

mesure à partir du Sud, vers l’Est ou vers l’Ouest (0° pour le Sud, 180° pour le Nord). Les lignes<br />

verticales du diagramme figurent les angles azimutaux de 10° en 10°<br />

Elévation du soleil ou hauteur : γ<br />

La hauteur du soleil est l ‘angle que fait la direction du soleil avec le plan horizontal. Les lignes<br />

horizontales du diagramme figurent les hauteurs angulaires de 10° en 10° au-dessus de l’horizon (0°<br />

pour le plan horizontal <strong>et</strong> 90° pour le zénith).<br />

γ<br />

max<br />

= 90 −Φ+δ<br />

Comme le Soleil se « déplace » dans le ciel pendant la journée, son élévation se modifie sans<br />

cesse.<br />

Plan du capteur PV<br />

Rayons<br />

solaires<br />

γ<br />

Φ<br />

δ<br />

δ: Déclinaison<br />

Φ: latitude<br />

γ: Elévation<br />

α: Azimuth<br />

Figure 8 : Schéma de principe de la terre <strong>et</strong> des angles rentrant dans le calcul de l’irradiance. Vue locale<br />

de l’utilisateur avec azimut <strong>et</strong> élévation.<br />

Figure 9 : L'énergie solaire qui arrive sur le capteur est représenté par la courbe bleu clair (G*), avec un<br />

capteur solaire motorisé, la courbe G* serait égale à la courbe I* + D* (vert clair) soit, pour l'exemple ci-dessus,<br />

14,2% sur l'année <strong>et</strong> 28,6% sur la journée. (ESol : rayonnement solaire,I*: rayonnement solaire direct,D* :<br />

rayonnement solaire diffus, G* : rayonnement solaire global, S* rayonnement solaire direct sur le capteur.<br />

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Figure 10 : Elévation en fonction de l’azimut (heure de la journée) <strong>et</strong> de la période de l’année (latitude<br />

43°)<br />

Angle du capteur : θ<br />

Lorsque le rayonnement touche une surface horizontale, l'angle d'incidence du capteur doit<br />

être pris en compte. On introduit alors un rendement d’utilisation en comparant la surface d'un plan<br />

horizontal avec un plan incliné perpendiculaire au Soleil <strong>et</strong> pour la même puissance de rayonnement.<br />

Figure 11 : Représentation des angles proj<strong>et</strong>és terre-soleil <strong>et</strong> capteur-horizon<br />

Rayonnement quotidien moyen, Temps d'éclairement équivalent<br />

Un module se caractérise avant tout par sa puissance-crête Pc (W), puissance dans les<br />

conditions STC (standard test conditions). Le module exposé dans les conditions STC va produire à un<br />

instant donné une puissance électrique égale à c<strong>et</strong>te puissance crête, <strong>et</strong> si cela dure N heures, il aura<br />

produit une énergie électrique Eelec égale au produit de la puissance crête par le temps écoulé :<br />

Eelec = N * Pc<br />

Soit : énergie électrique produite (Wh) = Nombre d’heures d’exposition aux conditions STC (h)*<br />

Puissance crête (W).<br />

Cependant, le rayonnement n’est pas constant pendant une journée d’ensoleillement, donc on<br />

ne peut pas appliquer strictement c<strong>et</strong>te loi.<br />

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Afin de calculer ce que produit un module photovoltaïque pendant une journée<br />

d’ensoleillement qui a un certain profil <strong>et</strong> une énergie solaire intégrée en Wh/m², on va assimiler<br />

c<strong>et</strong>te énergie solaire au produit du rayonnement instantané 1000 W/m² par un certain nombre<br />

d’heures que l’on appelle « nombre d’heures équivalentes ».<br />

Grâce à la valeur de 1000 de ce rayonnement de référence, le nombre d’heures équivalentes<br />

se r<strong>et</strong>rouve exactement égal à l’énergie solaire intégrée si on l’exprime en kWh/m² /jour faisant<br />

référence au tableau 1. Au cours de la première étape, il s'agit d'évaluer la taille approximative de<br />

l'installation. Vous tiendrez compte de la surface de toit disponible <strong>et</strong>, le cas échéant, du cadre<br />

financier prévu par le client. Dans la suite du problème, on fait un choix technique d'un capteur PV<br />

mais il pourra être choisi d’autres technologies moins chères, ou bien plus adaptée aux besoins.<br />

Le tableau suivant indique le rayonnement quotidien moyensur une surface horizontale en<br />

kWh/m²/jour pour différentes localisations. La valeur fournie indique qu’il s’agit du nombre d’heure<br />

équivalent à un rayonnement de référence de 1000W/m 2 .<br />

Site / Mois Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc<br />

Paris 1.04 1,73 2,78 3,95 5.05 5.39 5.36 4.79 3.39 2.04 1.20 0.83<br />

Berlin 0,61 1,14 2,44 3,49 4,77 5,44 5,26 4,58 3,05 1,59 0,76 0,46<br />

Perpignan 1.52 2.36 3.56 4.35 5.31 5.88 6.16 5.48 4.24 2.6 1.63 1.29<br />

B. Principe des capteurs solaires<br />

1. Principe de fonctionnement<br />

Tableau 1: Rayonnement quotidien moyen<br />

La conversion photovoltaïque aujourd’hui largement utilisée peut être simplement définie<br />

comme la transformation de l’énergie des photons en énergie électrique grâce au processus<br />

d’absorption de la lumière par la matière.<br />

Lorsqu’un photon est absorbé par le matériau, il passe une partie de son énergie par collision à<br />

un électron l’arrachant littéralement de la matière. Ce dernier étant précédemment à un niveau<br />

d’énergie inférieur où il était dans un état stable passe alors vers un niveau d’énergie supérieur,<br />

créant un déséquilibre électrique au sein de la matière se traduisant par une paire électron-trou, de<br />

même énergie électrique.<br />

Généralement, la paire électron-trou revient rapidement à l’équilibre en transformant son<br />

énergie électrique en énergie thermique.<br />

Même si le phénomène électrique est secondaire devant le phénomène thermique (incluant la<br />

chauffe du matériau par les rayons solaires), récupérer tout ou partie de l’énergie électrique est le<br />

premier objectif des capteurs photovoltaïques sous forme de cellules ou de générateurs.<br />

Cela est possible grâce par exempleà des cellules solaires réalisées en associant un matériau<br />

semi-conducteur dopé Nà un autresemi-conducteur dopé P.<br />

L’énergie produite par l’absorption d’un photon dans unmatériau se traduit du point de vue<br />

électrique par la création d’une paire électron-trou. C<strong>et</strong>teréaction entraine une différence de<br />

répartition des charges créant ainsi une différence depotentiel électrique, c’est l’eff<strong>et</strong><br />

photovoltaïque.<br />

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Figure 12 : Schéma de principe du montage d’une cellule PV<br />

Couche semi-conductrice de type p<br />

Le matériau semi-conducteur contient des atomes externes qui possèdent unequantité<br />

inférieure d'électrons libres. On obtient ainsi un excédent positif deporteurs de charge (trous<br />

d'électrons) dans le matériau semi-conducteur. Cescouches sont appelées des couches semiconductrices<br />

à conduction de type p.<br />

Couche semi-conductrice de type n<br />

Le matériau semi-conducteur contient des atomes externes qui possèdent unequantité<br />

supérieure d'électrons libres. On obtient ainsi un excédent négatif deporteurs de charge (électrons)<br />

dans le matériau semi-conducteur. Ces couchessont appelées des couches semi-conductrices à<br />

conduction de type n.<br />

Doigts de contact <strong>et</strong> contact métallique de la face arrière<br />

Avec le contact métallique arrière, les doigts de contact constituent les connexionsperm<strong>et</strong>tant<br />

de brancher par exemple un consommateur.<br />

Couche antiréflexion<br />

La couche antiréflexion a pour but de protéger la cellule PV <strong>et</strong> de réduire les pertesde réflexion<br />

à la surface de la cellule.<br />

Récupération des électrons trous<br />

En règle générale, les cellules solaires sont fabriquées en silicium, deuxième élément leplus<br />

fréquent de la croûte terrestre. Un atome de silicium possède quatre électrons devalence. Dans un<br />

cristal de silicium, deux électrons d'atomes adjacents forment une paired'électrons. Dans c<strong>et</strong> état, le<br />

cristal de silicium n'est pas un conducteur électrique, car ilne dispose d'aucun électron libre pour<br />

transporter la charge.<br />

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Figure 13 : Schéma de la matière cas sans <strong>et</strong> avec dopage.<br />

Un champ électrique perm<strong>et</strong> de séparer les électrons des trous. Dans les semiconducteurs,l'apport<br />

d'atomes perturbateurs perm<strong>et</strong> de générer un champ électrique.<br />

Àc<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, des atomes à cinq électrons sont placés dans une région. C<strong>et</strong>te région est unsemiconducteur<br />

n ou dopé n, car, comparée au réseau de cristal de silicium pur, elleprésente une charge<br />

légèrement négative.<br />

Des atomes à trois électrons sont placés dans une autre région. C<strong>et</strong>te région est un semiconducteur<br />

p ou dopé p, car, comparée au réseau de cristal de silicium pur, elle présente une charge<br />

légèrement positive. Si les semi-conducteurs n <strong>et</strong> p sont adjacents, il se forme à leur limite la jonction<br />

p-n, dont provient un champ électrique.<br />

On obtient une jonction p-n en associant des couches semi-conductrices p <strong>et</strong> n. À lalimite<br />

entre les deux couches, les électrons se déplacent de la couche n vers la couche p<strong>et</strong> s'y recombine<br />

avec les trous.<br />

a) Technologies de cellules solaires<br />

Les cellules solaires peuvent être réparties en trois groupes, selon le matériau de baseutilisé :<br />

• cellules monocristallines<br />

• cellules poly cristallines<br />

• cellules à couches minces<br />

Le groupe des cellules à couche mince compte les cellules amorphes au silicium <strong>et</strong> lescellules<br />

formées à partir d'autres matériaux, comme le tellurure de cadmium (CdTe), lediséléniure de cuivre<br />

<strong>et</strong> d'indium (CIS) ou l'arséniure de gallium (GaAs). Dans la pratique,les cellules en silicium ont fini par<br />

s'imposer.<br />

Cellules solaires monocristallines<br />

Des blocs de silicium sont formés à partir de fonte de silicium ultra-pure. Dans unmonocristal,<br />

le réseau cristallin compl<strong>et</strong> est agencé de manière uniforme. Le bloc desilicium est découpé en<br />

rondelles de 200 à 300 μm d'épaisseur, appelées gal<strong>et</strong>tes.Pour perm<strong>et</strong>tre un usage optimal de la<br />

surface du module solaire, les cellules rondes sontdécoupées en éléments carrés. D'habitude, les<br />

cellules présentent une longueur d'arêtede 152 mm. La fabrication est conclue par le dopage,<br />

l'application des surfaces decontact <strong>et</strong> de la couche anti réflexion.<br />

Possédant un rendement variant entre 15 <strong>et</strong> 18 %, les cellules monocristallinesfabriquées<br />

industriellement sont les cellules ayant actuellement le rendement le plusélevé. Cependant, leur<br />

fabrication requiert plus d'énergie <strong>et</strong> de temps que celle descellules poly cristallines.<br />

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Figure 14 : Cellules solaires monocristallines, poly cristallines, amorphes<br />

Cellules solaires poly cristallines<br />

Le matériau de base est du silicium ultra-pur qui est porté à fusion. Mais pour lafabrication de<br />

cellules solaires poly cristallines, on ne cultive pas de monocristaux, mais lafonte de silicium est<br />

refroidie de façon contrôlée dans un moule carré. Pendant lerefroidissement, les cristaux s'orientent<br />

de manière irrégulière <strong>et</strong> forment la surfacemiroitante typique pour les cellules solaires poly<br />

cristallines. Les blocs de silicium carréssont découpés en gal<strong>et</strong>tes de 200 à 300 μm d'épaisseur. La<br />

fabrication est conclue parle dopage, l'application des surfaces de contact <strong>et</strong> de la couche anti<br />

réflexion. La coucheanti réflexion offre à la cellule solaire sa surface bleue typique, car le bleu<br />

réfléchit lemoins de lumière <strong>et</strong> en absorbe la plus grosse quantité. Les cellules solairespoly cristallines<br />

présentent un rendement entre 13 <strong>et</strong> 16 %.<br />

Cellules solaires amorphes<br />

Le terme amorphe vient du grec (a : sans, morphé: forme) <strong>et</strong> signifie qui n'a pas deforme. En<br />

physique, on appelle amorphes les éléments dont les atomes présentent desformes irrégulières. Si<br />

les atomes ont une structure ordonnée, on les appelle descristaux.<br />

Pour la fabrication de cellules solaires amorphes, on applique le silicium sur un<br />

matériausupport, comme par ex. le verre. L'épaisseur du silicium s'élève alors à env. 0,5 à 2 μm.Ainsi,<br />

non seulement la quantité de silicium requise est-elle assez faible, mais ledécoupage fastidieux des<br />

blocs de silicium n'est-il pas nécessaire. Le degré derendement des cellules solaires amorphes se<br />

situe seulement à 6-8 %.<br />

Matériau de base Rendement en % Surface en m2<br />

Cellulemonocristalline 15-18 7-9<br />

Cellule poly cristalline 13-16 8-9<br />

Cellule amorphe 6-8 13-20<br />

Cellule audiséléniure de cuivre<br />

10-12 9-11<br />

<strong>et</strong> d'indium<br />

Figure 15 : Rendement des différentes technologies<br />

Les cellules multi-jonctions à haut rendement.<br />

Aujourd'hui, la plupart des cellules photovoltaïques inorganiques sont constituéesd’une simple<br />

jonction PN. Dans c<strong>et</strong>te jonction, seuls les photons dont l'énergie est égale ousupérieure à la bande<br />

interdite du matériau (notée Eg en eV) sont capables de créer des pairesélectron-trou. En d'autres<br />

termes, la réponse photovoltaïque d’une cellule simple jonction estlimitée à l’énergie du photon.<br />

Seule la proportion du spectre solaire dont l’énergie des photons est supérieure au gapd’absorption<br />

du matériau est utile, l’énergie des photons plus faible n’est donc pas utilisable.<br />

D’autre part, même si l’énergie des photons est suffisante, la probabilité de rencontrer<br />

unélectron est faible. Ainsi, la plupart des photons traversent le matériau sans avoir transférerleur<br />

énergie. Une première réponse pour limiter les pertes est connue de longue date du pointde vue<br />

technologique, il suffit d’utiliser des systèmes à plusieurs niveaux, en empilant desjonctions<br />

possédant des gaps décroissants, (Figure 2-12). Ainsi il est possible d’exploiter lespectre solaire dans<br />

sa quasi-totalité avec des rendements de conversion très importants.<br />

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Figure 16 : Principe de la cellule à hétérojonction.<br />

b) Caractéristique U/I de la cellule solaire<br />

Pour le spécialiste, la caractéristique d'une cellule ou d'un module est un critèred'appréciation<br />

très important.L'illustration montre la courbe U/I typique d'une cellule PV pour différentes intensités<br />

derayonnement ainsi que pour différents types de matériaux.<br />

Figure 17 : Courbe caractéristique courant tension d’une cellule pour différents éclairements <strong>et</strong> pour<br />

différentes technologies.<br />

La figure suivante montre l’allure très caractéristique de la puissance. La puissance maximum<br />

qui se trouve être atteinte pour une plage restreinte de valeur devra être recherchée à tout instant<br />

quelque soit l’état d’éclairement.<br />

Figure 18 : Caractéristiques majeures d’une cellule PV<br />

Eff<strong>et</strong> de la température<br />

De même, toute l’énergie des photons n’arrivant pas à se transformer en électricité est<br />

absorbée par le matériau sous forme thermique. Le matériau constituant les capteurs PV a alors sa<br />

température interne qui augmente proportionnellement à l’énergie solaire reçue. Le taux de<br />

conversion photon-électron est faible car un certain nombre de conditions doivent être réuni pour<br />

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13<br />

que ce phénomène se produise. L’eff<strong>et</strong> thermique est donc majoritaire sur la plupart des<br />

capteurs,détériorant d’autant plus les performances de ces derniers.<br />

La température est un paramètre important puisque les cellules sont exposées au<br />

rayonnement solaire, susceptible de les échauffer. De plus, une partie du rayonnement absorbé n'est<br />

pas convertie en énergie électrique : elle se dissipe sous forme de chaleur. C'est pourquoi la<br />

température d'une cellule est toujours plus élevée que la température ambiante.<br />

Pour estimer la température de cellule Tc à partir de la température ambiante Ta, on peut<br />

utiliser la formule de correction suivante :<br />

Es<br />

T = T + TUC − 20<br />

j<br />

a<br />

( )<br />

800<br />

TUC est la température nominale de fonctionnement de la cellule solaire. Ta est la<br />

température ambiante, Es est l'énergie d'ensoleillement.<br />

Figure 19 : Evolution de la puissance fournie par une cellule PV lorsque sa température de<br />

fonctionnement augmente.<br />

Un élément clé dans ces recherches est la capacité de conversion photovoltaïque, il nous faut<br />

donc parler du « graal » des recherches dans le domaine du photovoltaïque qui est l’obtention de<br />

rendements très élevés. Ces recherches s’appuient sur l’analyse théorique de la conversion photonélectron<br />

adaptée à l’ensemble du spectre solaire. Celles-ci montrent que le rendement maximum<br />

théorique serait alors d’environ 85%. On est loin de ces rendements. La Figure suivante montre<br />

l’évolution des rendements record des principales filières photovoltaïques actuelles. On y r<strong>et</strong>rouveles<br />

différentes cellules au silicium monocristallin <strong>et</strong> poly-cristallin, les cellules ausilicium amorphe, les<br />

cellules en alliage de diSéléniure de Cuivre Indium Galium (notéCIGS), au tellurure de cadmium<br />

(CdTe), mais aussi les cellules à base de composés III-V quiappartiennent à la catégorie des cellules<br />

multi-jonctions.<br />

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14<br />

Figure 20 : Rendements record de cellules photovoltaïques obtenus en laboratoire.<br />

c) Montage électrique équivalent. Modélisation électrique d’une cellule<br />

photovoltaïque.<br />

Lorsqu’une jonction PN réalisée à partir de matériaux sensibles à la lumière est éclairée, elle<br />

présente la particularité de pouvoir fonctionner en générateur d’énergie. Ce comportement en<br />

statique peut être décrit par l’équation électrique définissant le comportement d’une diode classique<br />

dit modèle à une diode le plus cité dans la littérature.<br />

Le module photovoltaïque est caractérisé par son schéma électrique équivalent qui se<br />

compose d’une source de courant qui modélise la conversion du flux lumineux en énergie électrique,<br />

une résistance shunt (court circuit) R sh qui est une conséquence de l’état le long de la périphérie de la<br />

surface de la cellule, une résistance série R s représentant les diverses résistances de contact <strong>et</strong> de<br />

connexion, une diode en parallèle qui modélise jonction PN.<br />

Figure 21 : Montage électrique équivalent<br />

Le courant généré par le module est donné par laloi de Kirchhoff :<br />

I= Ip −Id − Ish<br />

Avec I le courant délivré par le module, Ip<br />

le photo courant, I<br />

d<br />

lecourant de diode <strong>et</strong> Ish<br />

Le<br />

courant shunt.Le courant I p<br />

est directement dépendant des rayonnements solaire E s<br />

<strong>et</strong> de la<br />

température de la cellule T j<br />

, il est donné par la relation suivante: I<br />

p=P1 Es ⎡⎣1+P 2(Es -E<br />

ref<br />

)+P<br />

3(Tj -T<br />

jref<br />

) ⎤⎦<br />

P1 0.0036 P3 -0.0005 Rs 0.614<br />

P2 0.0001 P4 70.874 Rsh 151.16<br />

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15<br />

Tableau 2: Exemple de valeurs des paramètres<br />

La température de la cellule peut être calculée à partir de la température ambiante <strong>et</strong> celle<br />

d’irradiation comme suit :<br />

Es<br />

Tj<br />

= Ta<br />

+ ( TUC − 20)<br />

800<br />

Le courant de la diode est donné par:<br />

d<br />

sat<br />

e 0 (V+<br />

RI)<br />

AnskTj<br />

I = I (exp −1)<br />

Avec Isat est le courant de saturation. Il est fortement dépendant de la température <strong>et</strong> est<br />

donné par:<br />

I<br />

= P T exp −<br />

3<br />

sat 4 j<br />

Le courant de la résistance shunt est calculé par :<br />

V+<br />

RI<br />

s<br />

Ish<br />

=<br />

R<br />

sh<br />

En regroupant l'ensemble des équations, on obtient:<br />

I=I (E ,T ) −I (V,I,T ) −I (V)<br />

p s j d j sh<br />

Eg e 0 (V+<br />

RI)<br />

−<br />

3 kTj AnskT<br />

V+<br />

j<br />

s<br />

⎡<br />

1 s ⎣<br />

⎤<br />

2 s ref 3 j jref ⎦ 4 j<br />

Rsh<br />

= P E 1+P (E -E )+P (T -T ) −P T exp (exp −1)<br />

−<br />

Il est alors proposé le schéma électrique équivalent de la cellule PVen un schéma<br />

bloccomportant quatrevariables.<br />

Eg<br />

kTj<br />

RI<br />

Figure 22: Schéma bloc du Générateur Photovoltaïque<br />

Eref Irradiation de référence 1000 W/m²<br />

Tref Température de référence 25°C<br />

ns nombre de cellule en série dans un module 72<br />

e0 La charge d’électron 1,6.10-19C<br />

k Constant de Boltzmann 1,38.10-23<br />

J/K<br />

Eg <strong>Energie</strong> de gap pour le silicium cristalline 1.12 ev<br />

Ta Température ambiante<br />

TUC Condition de température nominale de fonctionnement<br />

de la cellule qui est donnée par le constructeur<br />

45°C<br />

Le modèle dugénérateur photovoltaïque à 1 diode a été utilisé pour simuler lescaractéristiques<br />

P(V) <strong>et</strong> I(V) pour une large plage devariation de la puissance de l’éclairement reçu par lepanneau<br />

photovoltaïque (entre 150 à 850 W/m²)<strong>et</strong> d<strong>et</strong>empérature (de 20°C à 38°C).Une comparaison des<br />

caractéristiques obtenues parsimulation numérique avec celles obtenuspratiquement durant une<br />

journée ensoleillée. Les résultats pratiques <strong>et</strong> de simulation du modèle àune diode sont représentés<br />

sur les figures suivantes. Nousremarquons un très bon accord entre lescaractéristiques<br />

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expérimentales <strong>et</strong> celles simulées oùl’erreur commise sur la puissance maximale <strong>et</strong> del’ordre de<br />

1.53% pour le modèle à une diode.<br />

Page |<br />

16<br />

Figure 23: Caractéristiques I=f(V) <strong>et</strong> P=f(V) pratique <strong>et</strong> simulation dupanneau PV -Modèle une diode.<br />

[O.AMRANI, D. REKIOU rapport interne]<br />

Facteur de forme<br />

Un paramètre important est souvent utilisé à partir de la caractéristique I(V) pourqualifier la<br />

qualité d’une cellule ou d’un générateur PV : c’est le facteur de remplissage ou fillfactor (FF). Il est<br />

illustré sur la Figure 2-7. Ce coefficient représente le rapport entre lapuissance maximale que peut<br />

délivrer la cellule notée Pmax <strong>et</strong> la puissance formée par lerectangle Icc*Voc. Plus la valeur de ce<br />

facteur sera grande, plus la puissance exploitable le seraégalement. Les meilleures cellules auront<br />

donc fait l’obj<strong>et</strong> de compromis technologiques pouratteindre le plus possible les caractéristiques<br />

idéales.<br />

P<br />

max<br />

FF = I<br />

cc *V<br />

co<br />

Figure 24 : Notion de facteur de forme FF pour une cellule photoélectrique.<br />

2. Recherche d'un point de fonctionnement optimal. Concept du<br />

contrôleur MPPT<br />

a) Concept<br />

D'un point de vue expérimental, les cellules photovoltaïques (PV) présentent de grandes<br />

variances de leur puissance électrique en fonction des conditions météorologiques. De plus, quand<br />

elles sont connectées à une charge, certains problèmes apparaissent, <strong>et</strong> la puissance transférée à la<br />

charge correspond rarement à la puissance maximale délivrée par le générateur PV. On remarque<br />

des problèmes similaires dans le cas de l’éolien.<br />

Pour avoir la meilleure connexion entre une source non linéaire <strong>et</strong> une charge arbitraire <strong>et</strong><br />

produire la meilleure puissance, le Maximum Power Point Tracking (MPPT) a été développé depuis<br />

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17<br />

1968. Ces genres de contrôleurs, particulièrement adaptés pour piloter une source non linéaire,<br />

forcent le générateur à travailler à sa puissance maximale, induisant une amélioration globale du<br />

rendement du système de conversion électrique.<br />

Quand une source d'énergie est connectée à une charge, le point de fonctionnement est<br />

déterminé en prenant l'intersection de la caractéristique électrique I-V avec celle de la charge. Ce<br />

point de fonctionnement varie du fait que la source d'énergie ou la charge varie à tout moment. C'est<br />

pourquoi, souvent, on n'opère pas au MPP, <strong>et</strong> la puissance fournie à la charge est inférieure à la<br />

puissance maximale que l'on pourrait fournir.<br />

Il existe différents types de contrôleurs MPPT. Généralement, chacun de ces contrôleurs a été<br />

réalisé pour une application spécifique. La précision <strong>et</strong> la robustesse de ces contrôleurs dépendent<br />

d'un certain nombre de paramètres :<br />

• Le rendement global du système désiré par le constructeur<br />

• Le type de convertisseur de puissance perm<strong>et</strong>tant l'adaptation <strong>et</strong> la connexion à une<br />

charge (DC-DC, DC-AC), ou à un réseau électrique.<br />

• L'application souhaitée (systèmes autonomes, connectés au réseau, spatiaux.)<br />

Le principe de chercher le maximum est facile à réaliser si l'éclairement reste constant mais<br />

devient moins accessible lorsque l'éclairement intervient. En eff<strong>et</strong>, lorsque l'intensité de<br />

l'éclairement varie (voir Figure 25), on passe à une valeur E2


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diminue. Il y a des pertes puisque le point de fonctionnement se situe à 13.3 V.Remarques: Calcul des<br />

pertes (12 V,75°C,1000W/m²) = (66.12 - 63.35)/ 63.35 = 4.37%<br />

Page |<br />

18<br />

Figure 27 : Relevé des caractéristiques I=f(U) <strong>et</strong> P=f(U)<br />

c) Connexion avec adaptation MPPT<br />

C<strong>et</strong>te fois, un gain est adapté pour se trouver toujours à la puissance maximum (variation du<br />

gain en fonction de la température du capteur PV ou bien de l'éclairement). La charge de la batterie<br />

est constante U charge =U batt =12V.<br />

Figure 28 : Montage en connexion avec MPPT. Données: tension batterie 12V, T PV =75°C,<br />

Es=1000W/m 2 f=variable<br />

Figure 29 : Relevé des caractéristiques I=f(U) <strong>et</strong> P=f(U) avec MPPT<br />

Il est possible de trouver un gain max ceci grâce à la possibilité de faire varier f. A chaque<br />

instant, le MPPT se règle pour forcer le système à fonctionner à sa puissance maximale.<br />

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19<br />

3. Architecture d’un générateur photovoltaique<br />

Dans des conditions d’ensoleillement standard (1000W/m² ; 25°C ; AM1.5), la puissance<br />

maximale délivrée par une cellule silicium de 150 cm² est d'environ 2.3 Wc sous une tension de 0.5V.<br />

Une cellule photovoltaïque élémentaire constitue donc un générateur électrique de faible puissance<br />

insuffisante en tant que telle pour la plupart des applications domestiques ou industrielles.<br />

Les générateurs photovoltaïques sont, de ce fait réalisés par association, en série <strong>et</strong>/ou en<br />

parallèle, d'un grand nombre de cellules élémentaires.<br />

a) Association en série<br />

Une association de nS cellules en série perm<strong>et</strong> d’augmenter la tension du<br />

générateurphotovoltaïque (GPV). Les cellules sont alors traversées par le même courant <strong>et</strong><br />

lacaractéristique résultant du groupement série est obtenue par addition des tensionsélémentaires<br />

de chaque cellule.<br />

Figure 30 : Caractéristiques résultantes d’un groupement de ns cellules en série.<br />

Ce système d’association est généralement le plus communément utilisé pour lesmodules<br />

photovoltaïques du commerce. Comme la surface des cellules devient de plus en plusimportante, le<br />

courant produit par une seule cellule augmente régulièrement au fur <strong>et</strong> à mesurede l’évolution<br />

technologique alors que sa tension reste toujours très faible. L’association sérieperm<strong>et</strong> ainsi<br />

d’augmenter la tension de l’ensemble <strong>et</strong> donc d’accroître la puissance del’ensemble. Les panneaux<br />

commerciaux constitués de cellules de première génération sonthabituellement réalisés en associant<br />

36 cellules en série (V cons =0.6V*36=21.6V) afind’obtenir une tension optimale du panneau V opt proche<br />

de celle d’une tension de batterie de12V (à puissance maximale).<br />

Les modules en série sont souvent appelés des strings. Malheureusement, les cellules ou<br />

modules ne sont pas tous absolument identiques. Le courant total s'oriente alors à la cellule ou au<br />

module le plus faible. Ce phénomène est appelé mismatching.<br />

b) Association en parallèle<br />

D’autre part, une association parallèle de nP cellules est possible <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d’accroîtrele<br />

courant de sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiquesconnectées en<br />

parallèle, les cellules sont soumises à la même tension <strong>et</strong> la caractéristiquerésultant du groupement<br />

est obtenue par addition des courants.<br />

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20<br />

Figure 31: Caractéristiques résultant d’un groupement de npcellules en parallèle.<br />

La caractéristique I(V) d’un générateur solaire peut être considérée comme le fruitd’une<br />

association d’un réseau de ns*np cellules en série/parallèle.<br />

Le montage en parallèle de cellules/modules perm<strong>et</strong> d'obtenir des courants plus importants.<br />

Dans ce cas, les différents courants s'additionnent.Seuls ont le droit d'être montés en parallèle des<br />

cellules ou des modules de même type. Si les modules sont différents, des courants compensateurs<br />

risquent de détruire les modules<br />

c) Aménagement du montage final. Ombrage <strong>et</strong> eff<strong>et</strong> de Hot Spot<br />

La caractéristique globalepeut, en outre, varier en fonction de l’éclairement, la température,<br />

du vieillissement descellules <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s d’ombrage ou d’inhomogénéité de l’éclairement. De plus, il<br />

suffit d’uneoccultation ou d’une dégradation d’une des cellules mises en série pour provoquer une<br />

fortediminution du courant solaire produit par le module photovoltaïque. Un ombrage uniforme de<br />

toute la surface d'un module PV réduit uniquement la puissance du module, mais ne lui nuit pas. Il<br />

n'en est pas de même en cas d'ombrage partiel, par exemple lorsqu'une seule cellule PV du module<br />

est ombragée.<br />

Lorsque le courant débitéest supérieur au courant produit par la cellule faiblement éclairée, la<br />

tension de celle-cidevient négative <strong>et</strong> devient un élément récepteur.<br />

Si plusieurs cellules PV sont montées en série, ce qui est généralement le cas, la diode de la<br />

cellule PV ombragée se trouve dans le sens de blocage. Par conséquent, toute la tension du module<br />

peut chuter via la diode. Si c<strong>et</strong>te tension dépassait la tension de blocage de la diode, elle détruirait<br />

c<strong>et</strong>te dernière. Si la tension est inférieure à la tension de blocage, la diode forme une puissance<br />

dissipée qui a pour conséquence de réchauffer la cellule, risquant ainsi d'endommager le module.<br />

C'est le phénomène dit de hot spot ou « point chaud ».Pour remédier à ce phénomène, on<br />

équipe donc les panneaux photovoltaïques dediodes by-pass qui ont pour rôle de protéger les<br />

cellules qui deviennent passives<br />

Figure 32 : Ombrage <strong>et</strong> eff<strong>et</strong> de hot spot. Diode by pass<br />

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21<br />

Montées antiparallèlement à la cellule PV, les diodes appelées by-pass protègent contre les<br />

hot-spots. Si une cellule PV d'un string est désactivée, elle ne fournit certes plus de tension <strong>et</strong> la<br />

tension totale du string diminue, mais le flux électrique est conservé grâce à la diode by-pass.<br />

Comme aucune puissance n'est plus non plus produite dans la cellule PV, celle-ci ne se<br />

réchauffe pas <strong>et</strong> ne risque pas d'être endommagée.<br />

L'application pratique de c<strong>et</strong>te protection dans les modules est toutefois un peu différente.<br />

Dans ce cas, une diode by-pass n'est plus montée en parallèle dans chaque cellule PV, mais dans<br />

plusieurs cellules PV à la fois, voire dans des strings compl<strong>et</strong>s. L'inconvénient, c'est qu'en cas de<br />

désactivation d'une cellule, plusieurs cellules PV ou même tout un string ne fonctionnent plus. Il<br />

faudra donc en tenir compte lors de la conception.<br />

On associe couramment les panneaux solaires photovoltaïques en série pour obtenir des<br />

tensions multiples de 12 Volts (24V, 48V) <strong>et</strong> en parallèle pour augmenter le courant solaire. La seule<br />

précaution à prendre est d’utiliser des diodes spécifiques.<br />

Les associations élémentaires des panneaux photovoltaïques se réalisent directement dans les<br />

boîtes de jonction des modules solaires(Diodes by-pass (contournement) ou diodes séries (blocage)).<br />

Figure 33 : Montage série ou parallèle<br />

4. Rendements associés à la chaîne de conversion<br />

Nous rappelons les définitions des différents rendements <strong>et</strong> des conditions de mesures de ces<br />

derniers. Ainsi, le rendement global de la chaîne de conversion qui en résulte reflète bien l’ensemble<br />

des sources de pertes réparties sur l’ensemble de la chaîne PV.<br />

G : L’irradiance G (W/m²) est définie comme la quantité d'énergie électromagnétique solaire<br />

incidente sur une surface par unité de temps <strong>et</strong> de surface.<br />

La puissance reçue par un panneau de surface A (m²) est donc égale à G*Aeff.<br />

Aeff : La surface Aeff représente la surface du panneau correspondant à la partie active <strong>et</strong><br />

susceptible de pouvoir effectuer la conversion photovoltaïque <strong>et</strong> non la surface totale occupée par le<br />

panneau solaire.<br />

Nous prendrons comme définition durendement traduisant la capacité maximale d’un GPV<br />

ainsi que sa qualité de la conversionphotons-électrons d’un panneau solaire noté ηpv, le rendement<br />

défini selon l’équation :<br />

où P MAX est le maximum de puissance potentiellement disponible à la sortie du GPVdépendant<br />

du matériau photovoltaïque, de l’instant <strong>et</strong> de l’endroit des mesures, des conditionsmétéorologiques<br />

<strong>et</strong> de la température.<br />

La puissance délivrée par le GPV notée PPV est plus ou moins éloignée du potentielproductible<br />

noté PMAX en fonction de l’étage d’adaptation utilisé pour réaliser la conversion <strong>et</strong>le transfert<br />

énergétique (onduleur, convertisseur DC-DC, connexion directe…).<br />

La définitiond’un nouveau rendement traduisant les pertes énergétiques est alors nécessaire.<br />

Il correspond à lacapacité de l’étage d’adaptation à exploiter sa puissance maximale (P MAX ) disponible<br />

auxbornes du panneau photovoltaïque. Il est obtenu en divisant la puissancedisponible aux bornes<br />

du GPV par la puissance maximale potentiellement délivrable par cemême GPV.<br />

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Pour être précis, ce rendement est le fruit de mesures des puissances effectuéessur un<br />

intervalle de temps très court (


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Lampe à incandescence 150 W 150 Déconseillé 2<br />

Lampe Fluo-compacte 13 W 13 Recommandé 3<br />

Lampe Fluo-compacte 30 W 30 Recommandé 3<br />

Page |<br />

23<br />

Lampe Halogène 20 W 20 Recommandé 2<br />

Lampe Halogène 100 W 100 Standard 2<br />

Lampe Halogène 500 W 500 Déconseillé 2<br />

Régl<strong>et</strong>te fluo 30 W 30 Recommandé 3<br />

Régl<strong>et</strong>te fluo 72 W 72 Standard 3<br />

Usage : Réfrigération<br />

Equipement<br />

Puissance<br />

(W)<br />

Classe Nbre Jour/<br />

semaine<br />

Arm. 155 l + conservateur 45 l 77 Recommandé 10<br />

Armoire 140 litres Classe A 77 Recommandé 9<br />

Armoire 200 litres 100 Standard 11<br />

Durée<br />

(h)<br />

Usage: Electro menager<br />

Equipement<br />

Puissance<br />

(W)<br />

Classe Nbre Jour/<br />

semaine<br />

Aspirateur 1000 Standard 0.2<br />

Aspirateur 24V 210 Standard 1<br />

Bouilloire 1000 Standard 0.2<br />

Caf<strong>et</strong>ière 24V 360 Standard 0.1<br />

Caf<strong>et</strong>ière expresso 1350 Déconseillé 0.1<br />

Climatiseur 2,5 kW froid 910 Déconseillé 6<br />

Chauffage électrique 1000 Déconseillé 5<br />

Fer à repasser 800 Standard 1<br />

Four électrique sur gazinière 2200 Déconseillé 1<br />

Four micro-ondes 800 Recommandé 0.3<br />

Lave-linge 54 litres 24V 250 Recommandé 1<br />

Lave-linge 5kg (compl<strong>et</strong>) 3500 Déconseillé 1<br />

Lave-vaisselle (compl<strong>et</strong>) 2500 Déconseillé 1<br />

Lave-vaisselle (sans chauff.) 300 Recommandé 1<br />

Mini-four 25 litres 1000 Standard 0.5<br />

Durée<br />

(h)<br />

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P<strong>et</strong>it appareillage 200 Standard 0.5<br />

Plaque cuisson 3 feux 2300 Déconseillé 1<br />

Rasoir 5 Standard 0.2<br />

Page |<br />

24<br />

Sèche-cheveux 500 Standard 0.2<br />

Sèche-cheveux 24V 1000 Standard 0.1<br />

Ventilateur extracteur 3 m3/h 40 Standard 3<br />

Ventilateur extracteur 7 m3/h 130 Déconseillé 3<br />

Ventilateur plafonnier (brasseur) 40 Recommandé 4<br />

Usage : Audio Visuel<br />

Equipement<br />

Puissance<br />

(W)<br />

Classe Nbre Jour/<br />

semaine<br />

Chaîne stéréo+CD 2x50 W 50 Standard 3<br />

Chargeur téléphone 5 Standard 2<br />

Chargeur PC 150 Standard 2<br />

Radio-Réveil 5 Standard 24<br />

Récepteur TV satellite 60 Standard 3<br />

Téléviseur couleur 42cm 50 Standard 3<br />

Téléviseur LCD 81 cm<br />

80/0.3<br />

veille<br />

Standard<br />

Durée<br />

(h)<br />

Tableau 3: consommation <strong>et</strong> durée d'utilisation moyenne de quelques équipements<br />

5. Elément d'une installation solaire:<br />

a) Accumulateurs<br />

L'énergie peut être emmagasinée de différentes manières. La figure suivante illustre<br />

lesdifférentes technologies représentées selon l'état physique d'accumulation de l'énergie.<br />

3<br />

Il existe plusieurs types de stockage dans le système PV, les puissances rencontrées<br />

sontinférieures au MW, le seul stockage d’énergie électrique possible est le<br />

stockageélectrochimique.<br />

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25<br />

La batterie au plomb acide est la forme de stockage de l’énergie électrique la pluscourante, en<br />

raison de son coût qui est relativement faible <strong>et</strong> d’une large disponibilité. Parcontre, lesbatteries<br />

nickel-cadmium sont plus chères, elles sont utilisées dans lesapplications ou la fiabilité est vitale.<br />

Composition d'une batterie solaire plomb- Acide [14] :<br />

Ces batteries sont composées de plusieurs plaques de plomb dans une solution<br />

d'acidesulfurique. La plaque consiste en une grille d'alliage de Plomb avec une pâte d'oxyde deplomb<br />

marqu<strong>et</strong>ée sur la grille. La solution acide sulfurique <strong>et</strong> l’eau est appelée électrolyte.<br />

Figure 34: Construction d'une batterie monobloc<br />

Les plaques sont alternées dans la batterie, avec des séparateurs entre elles, qui sontfabriqués<br />

d'un matériel poreux qui perm<strong>et</strong> le flux de l'électrolyte. Ils sont électriquementnon conducteurs, ils<br />

peuvent être des mélanges de silice <strong>et</strong> de matières plastiques ougommes.<br />

Un groupe de plaques positives <strong>et</strong> négatives, avec des séparateurs, constituent un"élément".<br />

Un élément dans un container plongé dans un électrolyte constitue une "cellule"de batterie.<br />

Indépendamment de la taille des plaques, une cellule fournira une tension variant entre 1,7<strong>et</strong><br />

2 volts suivant l’état de charge en conductions nominales de fonctionnement, <strong>et</strong> unrendement<br />

énergétique de l’ordre de 70% à 85%(pour plomb- Acide).Une batterie est constituée par plusieurs<br />

cellules ou des éléments reliés en série, interneou externe, pour augmenter le voltage à des valeurs<br />

normales aux applications électriques.<br />

Principe de fonctionnement :<br />

Une réaction chimique intervient lorsque la batterie alimente une charge connectée à cesdeux<br />

électrodes. Pendant la décharge, il y a une oxydation à la plaque négative qui s<strong>et</strong>raduit par une perte<br />

d'électrons <strong>et</strong> réduction à la plaque positive ou gain d'électrons.L'électrolyte en présence dans la<br />

batterie facilite le déplacement des chargesélectrochimiques sous forme d'ions. Le processus inverse<br />

se produit quand la batterie serecharge on voit apparaître immédiatement une force électromotrice<br />

entre les deuxélectrodes. Les équations des réactions suivantes décrivent la réaction principale:<br />

Electrode Positive:<br />

+ − − Déch arge<br />

PbO 2+ 3H3O + HSO<br />

4<br />

+ 2e ←⎯⎯ ⎯⎯⎯⎯→ ⎯ P<br />

Ch arge<br />

bSO 4+<br />

5H2O<br />

dioxyde de plomb + acide sulfurique + 3 ions hydrogène + 2 électrons = sulfate de plomb +<br />

2eau<br />

Electrode négative:<br />

− Déch arge<br />

+ −<br />

P<br />

b+ HSO<br />

4<br />

+H2O ←⎯⎯ ⎯⎯⎯⎯→ ⎯ P<br />

Ch arge<br />

bSO 4+<br />

H3O +2e<br />

plomb + acide sulfurique = sulfate de plomb + 2 électrons + ion hydrogène<br />

Equation bilan:<br />

Déch arge<br />

Pb + PO<br />

b 2+ 2HSO<br />

2 4 ←⎯⎯ ⎯⎯⎯⎯→ ⎯ 2PSO<br />

Ch arge<br />

b 4+<br />

2HO<br />

2<br />

L'équation bilan de l'élément traduit une consommation d'acide sulfurique<strong>et</strong> une production<br />

d'eau lors de la décharge d'un élément.<br />

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26<br />

Capacité de la batterie<br />

Une batterie stocke de l'énergie <strong>et</strong> elle s'exprime en Watt-heure. Cependantles fabricants<br />

indiquent souvent la capacité des batteries en Ampère-heure, pour obtenir une équivalence avec le<br />

besoin que vous avez calculé en Watt-heure, il faut multiplier la capacité par la tension aux bornes de<br />

la batterie :<br />

E(Wh) = C(Ah)xU(V)<br />

b) Régulateurde charge<br />

Le régulateur de charge/décharge est l’électronique entièrement automatique à laquelle sont<br />

reliés le panneau photovoltaïque, la batterie, ainsi que les équipements destinataires de l’électricité<br />

solaire.Sa fonction principale est de contrôler l’état de la batterie. Il autorise la charge complète de<br />

celle ci en éliminant tout risque de surcharge <strong>et</strong> interrompt l’alimentation des destinataires si l’état<br />

de charge de la batterie devient inférieur au seuil de déclenchement de la sécurité anti décharge<br />

profonde. Prolongeant ainsi la durée de vie de la batterie qui est le seul composant fragile du<br />

générateur photovoltaïque.<br />

Figure 35: Montage intégrant le régulateur de charge<br />

Dans leurs versions les plus simples, les régulateurs de charge disposent de fonctions de<br />

protection de la batterie (anti-surcharge <strong>et</strong> anti-décharge profonde), de sécurités internes<br />

d’autoprotection <strong>et</strong> de protection du système photovoltaïque, d’une sonde de température intégrée<br />

<strong>et</strong> d’un diode série anti-courants inverses. Ils n’utilisent plus de relais mécaniques. On trouve<br />

généralement sur leur face avant deux diodes électroluminescentes (LED) qui renseignent l’une sur<br />

l’état de charge de la batterie <strong>et</strong> l’autre sur l’état de fonctionnement de tout le générateur <strong>et</strong> leur<br />

propre consommation d’énergie est réduite (faible auto consommation). La catégorie supérieure de<br />

régulateurs de charge modernes gèrent différents processus de recharge (y compris de régénération<br />

périodiques), disposent de la technique de la modulation de largeur d’impulsion (MLI ou PWM). Leur<br />

fonctionnement est contrôlé par logiciel.<br />

Modulation de Largeur d’Impulsion (MLI ou PWM)<br />

La modulation de Largeur d’Impulsion (PWM) est une méthode très rapide <strong>et</strong> efficace qui<br />

perm<strong>et</strong> d’atteindre l’état de pleine charge d’une batterie solaire. Contrairement aux contrôleurs plus<br />

anciens qui n’agissaient sur le courant de charge que par ON ou OFF (ce qui est suffisant pour<br />

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27<br />

restaurer l’état de charge d’une batterie à environ 70%), le régulateur à technique PWM vérifie<br />

constamment l’état de charge de la batterie pour ajuster la durée <strong>et</strong> la fréquence des impulsions de<br />

courants à lui délivrer. Si la batterie est déchargée, les impulsions de courant sont longues <strong>et</strong> presque<br />

ininterrompues. Quand la batterie est presque entièrement chargée, les impulsions deviennent de<br />

plus en plus brèves <strong>et</strong> espacées. Par sa nature même, c<strong>et</strong>te technique achève la dernière portion du<br />

processus de la recharge (la plus complexe) <strong>et</strong> diminue la sulfatation des plaques car le courant de<br />

charge de la batterie est pulsé à haute fréquence.<br />

Figure 36: Principe de la charge en fonction de l'état de recharge<br />

1] - Cas d’une batterie déchargée<br />

Tant que le courant solaire est disponible, le régulateur d’un système photovoltaïque délivre à<br />

une batterie présentant un état de charge initial (SOC) inférieur à 50% d’abord tout le courant<br />

disponible jusqu’à ce que la tension de la batterie atteigne, sans la dépasser, la valeur de tension de<br />

fin de charge d’égalisation. Ensuite le courant est modulé pour que la tension de la batterie ne<br />

dépasse pas la valeur de tension de fin de charge normale <strong>et</strong> enfin le courant est encore plus modulé<br />

<strong>et</strong> réduit pour que la tension de la batterie ne dépasse<br />

2] - Cas d’une batterie moyennement déchargée .<br />

Tant que le courant solaire est disponible, le régulateur d’un système photovoltaïque délivre à<br />

une batterie présentant un état de charge initial (SOC) compris entre 50% <strong>et</strong> 70% d’abord un courant<br />

modulé jusqu’à ce que la tension de la batterie atteigne sans la dépasser la valeur de tension de fin<br />

de charge normale, puis le courant est encore plus réduit <strong>et</strong> modulé pour que la tension de la<br />

batterie ne dépasse pas la valeur de tension de fin de charge de finition.<br />

3] - Cas d’une batterie peu déchargée.<br />

Tant que le courant solaire est disponible, le régulateur d’un système photovoltaïque délivre à<br />

une batterie présentant un état de charge initial (SOC) supérieur à 70% un courant suffisamment<br />

réduit <strong>et</strong> modulé pour que la tension de la batterie ne dépasse pas la valeur de tension de fin de<br />

charge de finition.<br />

Charge de régénération.<br />

Une charge d’égalisation (régénération) est une surcharge contrôlée qui maintient la<br />

cohérence parmi les cellules individuelles de la batterie, brasse l’électrolyte <strong>et</strong> réduit la sulfatation<br />

des plaques. Elle consiste à délivrer périodiquement <strong>et</strong> pendant une courte durée (quelques heures)<br />

à une batterie à électrolyte liquide un courant suffisamment important à une tension finale<br />

légèrement inférieure à la tension de gazéification <strong>et</strong> supérieure à la tension de fin de la charge<br />

normale.<br />

Régulateur de charge solaire avev option Mppt (Maximum Power Point Tracking)<br />

Régulateur solaire de charge de batterie Mppt (Maximum Power Point Tracking)<br />

Ce type de régulateur optimise l'énergie produite par les panneaux photovoltaïques<strong>et</strong> peut fournir<br />

30% de plus de puissance par rapport à un régulateur classique.<br />

Un régulateur solaire classique, connecté entre les panneaux photovoltaïques <strong>et</strong> les batteries,<br />

ne transforme pas l'énergie produite par les panneaux.<br />

Par exemple : un panneau de 75Wc délivre avec un bon ensoleillement un courant de 17 Volts<br />

avec une intensité de 4,4 Ampères (Puissance (Wc) = Volts x Ampères).Avec un régulateur<br />

traditionnel, la batterie n'est pas capable d'absorber toute c<strong>et</strong>te énergie produite.<br />

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28<br />

Bien que le panneau solaire ait une tension de sortie de 17 volts, la résistance interne de la<br />

batterie va "rabaisser" le voltage du panneau solaire au niveau de sa propre tension (une batterie a<br />

une résistance interne qui augmente plus celle-ci est déchargée - exemple : 10,5 volts pour une<br />

batterie très déchargée).<br />

Donc en appliquant le principe "Puissance (Wc) = Volts x Ampères", le panneau solaire de 75<br />

watts ne délivrera plus que 46,2 watts soit : 10,5 volts x 4.4 ampères = 46.2 Watts, il y a donc presque<br />

29 watts de perdus.<br />

Le régulateur Mppt fonctionne lui comme un "convertisseur de puissance", qui va adapter la<br />

tension (17 volts) de sortie du panneau solaire au voltage de la batterie sur laquelle il est branché,<br />

tout en augmentant l'intensité de ce courant.<br />

c) Onduleur<br />

Un convertisseur d’énergie est un équipement que l’on dispose généralement soit entre le<br />

champ PV <strong>et</strong> la charge (sans stockage avec charge en continu, il portera le nom de convertisseur<br />

continu continue), soit entre la batterie <strong>et</strong> la charge (il sera alors appelé onduleur ou convertisseur<br />

continu alternatif). A l’onduleur est généralement associé un redresseur qui réalise la transformation<br />

du courant alternatif en courant continu <strong>et</strong> dont le rôle sera de charger les batteries <strong>et</strong> d’alimenter le<br />

circuit en continu de l’installation en cas de longue période sans soleil.<br />

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29<br />

C. <strong>TP</strong> : Dimensionnement d'une installation<br />

1. Pré étude <strong>et</strong> choix des éléments<br />

a) Etude des caractéristiques des panneaux<br />

Tension à vide d'une cellule PV<br />

La tension à vide U OC est la plus grande tension pouvant apparaître aux connexions d'une<br />

cellule PV. Elle est importante pour le dimensionnement des circuits montés en aval (par ex.<br />

l'onduleur). Pour la mesurer, il n'est pas nécessaire de brancher un consommateur à la cellule PV.<br />

Figure 37: Caractéristique de la tension à vide en fonction de l'éclairement<br />

Pour régler les différentes intensités de rayonnement au cours des mesures suivantes, vous<br />

devez diviser le parcours de déplacement du variateur par quatre. Vous obtenez ainsi cinq positions<br />

pour le régulateur coulissant. L'intensité de rayonnement la plus faible se situe en position 0/4 <strong>et</strong> la<br />

plus forte en position 4/4.<br />

Remarques : Les mesures déterminant le rapport entre la tension à vide <strong>et</strong> l'angle de<br />

rayonnement de la lumière montrent que la tension à vide est maximale lorsque la lumière incidente<br />

est perpendiculaire. La tension à vide d'une cellule PV possède un coefficient de température négatif,<br />

c'est-à-dire que si la cellule ou le module PV se réchauffent (par ex. sous l'eff<strong>et</strong> de la lumière<br />

incidente), la tension à vide diminue au fur <strong>et</strong> à mesure que la température monte. L'une des<br />

conséquences de ce phénomène est que la tension à vide maximale apparaît à des températures<br />

basses (en hiver).<br />

Position Intensité de<br />

Tension à vide<br />

Variateur rayonnement (αW/m2)<br />

Eteint 0 0<br />

0/4 100<br />

1/4 170<br />

2/4 240<br />

3/4 310<br />

4/4 380<br />

Tableau 4: Tableau de la tension à vide en fonction de l'éclairement<br />

1- Réglez les intensités de rayonnement conformément au tableau suivant, mesurez la tension<br />

à vide correspondante du module solaire <strong>et</strong> notez la valeur dans le tableau. Tracer l'évolution<br />

de la tension à vide en fonction de l'intensité de rayonnement<br />

2- Que pouvez-vous conclure de l'allure trouvée.<br />

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Courant de court-circuit<br />

Le courant de court-circuit I K est le plus fort courant que peut fournir une cellule PV. Il est<br />

mesuré avec un ampèremètre à très faible résistance intérieure, branché directement à la cellule PV.<br />

Page |<br />

30<br />

Figure 38: Caractéristique du courant de court circuit en fonction de l'éclairement<br />

Le courant de court-circuit dépend<br />

• de l'intensité de rayonnement<br />

• de l'angle de rayonnement<br />

• de la température<br />

Position<br />

Variateur<br />

Intensité de<br />

rayonnement (αW/m2)<br />

Courant de<br />

court-circuit<br />

(mA)<br />

Eteint 0 0<br />

0/4 100<br />

1/4 170<br />

2/4 240<br />

3/4 310<br />

4/4 380<br />

Tableau 5: Tableau de l'intensité de court circuit en fonction de l'éclairement<br />

1- Réglez les intensités de rayonnement conformément au tableau, mesurez le courant de court<br />

circuit <strong>et</strong> notez la valeur dans le tableau.<br />

2- Après avoir réalisé toutes les mesures, tracer l’évolution du courant de court circuit en<br />

fonction de l’intensité de rayonnement.<br />

3- Comment se comporte le courant de court circuit à différentes intensités de rayonnement<br />

4- Quelle est sa valeur maximale<br />

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31<br />

Caractéristique U/I de la cellule<br />

Des points de fonctionnement supplémentaires avec différents courants peuvent être mesurés<br />

entre les deux points « vide » <strong>et</strong> « court-circuit ». La caractéristique U/I est formée par tous les points<br />

de mesure. Pour déterminer la caractéristique, le courant <strong>et</strong> la tension du module solaire doivent<br />

être mesurés en même temps. Pour obtenir plusieurs points de mesure, on branche une résistance<br />

de charge variable (potentiomètre).<br />

Figure 39: Caractéristique du U/I en fonction d'une charge variable<br />

1- Relever la caractéristique pour 5 intensités de rayonnement (sur 5 valeurs).<br />

o Réglez le potentiomètre sur 0 Ω (court-circuit).<br />

o Démarrez le relevé de la caractéristique U/I.<br />

o Tournez lentement le potentiomètre jusqu'à la valeur de résistance maximale.<br />

2- Tracer le relevé de la caractéristique U/I <strong>et</strong> conclure.<br />

Contrairement à la théorie, les caractéristiques ne toucheront pas les axes du diagramme. Ce<br />

phénomène s'explique d'une part par la technique de mesure appliquée <strong>et</strong> d'autre part par la mesure<br />

simultanée de la tension <strong>et</strong> du courant. La mesure du courant via un shunt a pour eff<strong>et</strong> que, en cas<br />

de court-circuit, une p<strong>et</strong>ite tension chute via le shunt, dont il n'est pas tenu compte lors de la mesure<br />

de la tension. Ainsi, en cas de court-circuit de la cellule ou du module solaires, la tension n'est-elle<br />

pas exactement nulle<br />

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b) Etude du rayonnement solaire<br />

Angle du capteur<br />

Page |<br />

32<br />

Angle du soleil<br />

Angle d’élévation au zénith<br />

Figure 40: Montage simulant l'évolution de l'éclairement en fonction du temps<br />

Relevé de la courbe annuelle<br />

1- Relevez la courbe annuelle de l'intensité de rayonnement pour le site de Paris <strong>et</strong> Barcelone.<br />

Vous allez déterminer la valeur de mesure le 22 de chaque mois, à 12 h heure solaire (azimut à<br />

180°). C<strong>et</strong>te valeur sera représentative pour l'ensemble du mois. C<strong>et</strong>te procédure n'est pas conforme<br />

à la pratique, elle sert à simplifier le relevé de la caractéristique.<br />

2- Après avoir réalisé toutes les mesures, tracer l’évolution du courant de court circuit en<br />

fonction du mois de l’année.<br />

Paris<br />

Barcelone<br />

Latitude 48° 48'N 41° 23’N<br />

Date au 22 de<br />

chaque mois<br />

Elévation Courant de<br />

court circuit<br />

Elévation<br />

22/01/2012 21.83 29.03<br />

22/02/2012 30.97 38.17<br />

22/03/2012 41.99 49.19<br />

22/04/2012 53.62 60.82<br />

22/05/2012 62 69.2<br />

22/06/2012 65.04 72.24<br />

22/07/2012 61.48 68.68<br />

22/08/2012 52.41 59.61<br />

22/09/2012 40.62 47.82<br />

22/10/2012 29.41 36.61<br />

22/11/2012 20.9 28.1<br />

22/12/2012 18.17 25.37<br />

Courant de<br />

court circuit<br />

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33<br />

Relevé de la courbe journalière<br />

1- Relevez la courbe journalière de l'intensité de rayonnement pour le site de Paris <strong>et</strong> pour deux<br />

dates de l’année. Celle du 22/06/2012 <strong>et</strong> celle du 22/12/2012.<br />

On règle « Panel Angle », à un angle de 0° (angle du capteur solaire).<br />

Choisissez « Sun Angle » <strong>et</strong> « Elevation Angle » en fonction des valeurs proposées dans le<br />

tableau suivant. Mesurez le courant de court-circuit.<br />

2- Après avoir réalisé toutes les mesures, tracer l’évolution du courant de court circuit en<br />

fonction de l’heure de la journée pour les deux journées<br />

Latitude<br />

Date<br />

Elévation<br />

Lever soleil<br />

Coucher<br />

48° 48'N<br />

22/06/2012<br />

65.04<br />

4 :03<br />

19 :56<br />

48° 48'N<br />

22/12/2012<br />

18.17<br />

7 :56<br />

16 :03<br />

Heure de la<br />

journée<br />

Azimut<br />

Elévatio<br />

n<br />

Sun<br />

angle<br />

Courant<br />

de court<br />

circuit<br />

Azimut<br />

Elévatio<br />

n<br />

Sun<br />

angle<br />

5h 63.51 8.04 75<br />

6h 73.94 17.3 75<br />

7h 84.4 27 60<br />

8h 95.6 37 45 127.38 0.41 90<br />

9h 108.8 46.7 30 139.11 7.67 60<br />

10h 125 55 30 151.8 13.31 45<br />

11h 149.22 62.35 15 165.63 16.92 15<br />

12h 180 65.04 0 180 18.17 0<br />

13h 210.7 62.35 15 194.37 16.92 15<br />

14h 234.26 55.59 30 208.13 13.31 45<br />

15h 251.18 46.73 30 220.89 7.67 60<br />

16h 264.32 37 45 232.62 0.41 90<br />

17h 275.58 27.07 60<br />

18h 286 17.3 75<br />

19h 296.49 8.04 75<br />

3- Reproduire les mesures pour un angle de panneau PV de 30°<br />

4- Qu'obtient-on en orientant le générateur solaire au Soleil ?<br />

5- Quelle est l'influence de la latitude à l'orientation du générateur solaire ?<br />

Courant<br />

de court<br />

circuit<br />

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34<br />

c) Etude de différents aménagement de capteurs PV<br />

Montage série<br />

1- Au cours de c<strong>et</strong>te expérience, nous allons étudier le montage en série des modules solaires.<br />

Pour cela, vous relèverez plusieurs caractéristiques U/I de modules solaires montés en série<br />

en faisant varier la charge. Ces caractéristiques vous perm<strong>et</strong>tront de déduire le<br />

comportement du courant <strong>et</strong> de la tension dans le circuit en série.<br />

2- Au cours de l'expérience suivante, vous allez étudier la puissance des modules solaires<br />

montés en série<br />

Figure 41: Montage électrique de deux simulateurs de cellule PV montée en série<br />

3- Dans le cas d'un montage en série de modules solaires, comment les courants <strong>et</strong> les tensions<br />

évoluent-elles ?<br />

Montage parallèle<br />

1- Au cours de c<strong>et</strong>te expérience, nous allons étudier le montage en parallèle des modules<br />

solaires. Pour cela, vous relèverez plusieurs caractéristiques U/I de modules solaires montés<br />

en parallèle. Ces caractéristiques vous perm<strong>et</strong>tront de déduire le comportement du courant<br />

<strong>et</strong> de la tension dans le circuit en parallèle.<br />

2- Au cours de l'expérience suivante, vous allez étudier la puissance des modules solaires<br />

montés en parallèle<br />

Figure 42: Montage électrique de deux simulateurs de cellule PV montée en parallèle<br />

3- Dans le cas d'un montage en parallèlede modules solaires, comment les courants <strong>et</strong> les<br />

tensions évoluent-elles ?<br />

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35<br />

Etude de la puissance produite par un capteur PV<br />

1- Pour étudier la puissance des modules en série ou en parallèle, relevez d'abord la<br />

caractéristique du module G1. Ensuite, reprenez les deux montages précédents soit en série<br />

ou en parallèle.<br />

2- Relevé de la caractéristique de puissance de deux modules solaires montés en série.<br />

Enregistrez la caractéristique du montage en série.<br />

3- Relevé de la caractéristique de puissance de deux modules solaires montés en parallèle.<br />

Enregistrez la caractéristique du montage en parallèle.<br />

4- Dans le cas d'un montage en série <strong>et</strong> en parallèle de deux modules solaires, comment évolue<br />

le MPP<br />

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36<br />

d) Phénomène d’ombrage. Comportement des modules PV en fonction de leurs<br />

connexions<br />

Au cours de l'expérience suivante, vous allez étudier le comportement d'un module solaire en<br />

cas d'ombrage. Le module est monté en série avec deux autres.<br />

Ombrage montage en série sans diodes by pass<br />

Figure 43: Montage électrique en série sans diodes by pass<br />

1- Allumez le multimètre analogique/numérique <strong>et</strong> sélectionnez l'affichage de tension <strong>et</strong> de<br />

courant. Réglez sur les trois modules solaires une intensité de rayonnement de 1000 W/m².<br />

Réglez le potentiomètre à env. 50 Ω. C<strong>et</strong>te valeur est gardée pour toutes les mesures de<br />

c<strong>et</strong>te expérience.Modifiez l'intensité de rayonnement d'un module solaire <strong>et</strong> observez<br />

l'affichage de tension <strong>et</strong> de courant du multimètre analogique/numérique <strong>et</strong> les affichages<br />

analogiques des modules.<br />

2- Qu'observez-vous lorsque vous faites de l'ombre sur l'un des modules solaires (valeur de la<br />

tension <strong>et</strong> de l'intensité)<br />

Au cours de l'expérience suivante, vous allez étudier plus en détail le comportement de<br />

modules solaires ombragés sur un montage en série. Pour cela, vous relèverez <strong>et</strong> analyserez les<br />

caractéristiques de courant/tension <strong>et</strong> de puissance.<br />

1- Relevez les caractéristiques de puissance <strong>et</strong> U/I des modules solaires montés en série.<br />

Pour relever la caractéristique, procédez de la manière suivante :<br />

Réglez le potentiomètre sur 0 Ω (court-circuit).<br />

Commencez le relevé des caractéristiques U/I.<br />

Tournez lentement le potentiomètre jusqu'à la valeur de résistance maximale.<br />

2- Réduisez l'intensité de rayonnement du deuxième module solaire de 1000 à 200 W/m², puis<br />

relevez à nouveau les caractéristiques<br />

Ombrage montage en série avec diodes by pass<br />

Branchez les diodes by-pass des modules solaires. Réglez sur les modules solaires une intensité<br />

de rayonnement de 1000 W/m²<br />

1- Relevez les caractéristiques des modules solaires dotés des diodes by-pass.<br />

2- Réduisez l'intensité de rayonnement du deuxième module solaire de 1000 à 200 W/m², puis<br />

relevez à nouveau les caractéristiques.<br />

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37<br />

Figure 44: Montage électrique en série avec diodes by pass<br />

3- Quelle est la conséquence sur la puissance, le courant de l'ombrage d'un module solaire<br />

lorsque est utilisé la diode by pass<br />

Ombrage montage en parallèle sans <strong>et</strong> avec diodes by pass<br />

Refaire les expériences précédentes suivant le nouveaux montages suivants :<br />

Figure 45: Montage électrique en parallèle sans <strong>et</strong> avec diodes by pass<br />

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38<br />

2. Exemple d'application<br />

L'objectif est de disposer d'une source d’énergie électrique 12V <strong>et</strong> 230V–50Hz dans le cadre<br />

d'une habitation secondaire située à Perpignan, afin d’alimenter un certain nombre d’équipement<br />

(arbitraire pris comme exemple, voir le tableau 2) dont voici la liste :<br />

• Une télévision (80W sur 3h),<br />

• Un téléphone portable (5W sur 2h),<br />

• Un ordinateur portable (150W sur 2h),<br />

• Deux lampes halogènes (30W sur 3h l'été <strong>et</strong> 6h l'hiver),<br />

• Un réfrigérateur (77W sur 8h)<br />

• Un chauffage d'appoint l'hiver (1000W sur 5h)<br />

• Une climatisation (910W sur 6 h)<br />

On veut obtenir une autonomie de 3 jours (afin de palier à des conditions climatiques non<br />

conformes à celles de la saison considérée).Il faut définir ainsi chaque élément, panneau solaire<br />

(type, nombre, inclinaison), le régulateur, la batterie <strong>et</strong> l’onduleur. On se concentrera ici sur les<br />

panneaux solaires <strong>et</strong> la batterie.On calculera approximativement de coût total d'une telle installation<br />

ainsi que le coût par W produit.<br />

a) Calcul de l'énergie nécessaire pour satisfaire aux besoins d'une famille<br />

Définir l'énergie nécessaire en Wh/jour <strong>et</strong> en Ah/jour sous 24V sachant que le rendement de<br />

l'onduleur 12V-230V est pris égal à 0.85 pour les deux saisons.<br />

Equipement Puissance Classe Nbre Durée Durée<br />

(W) Hiver (h) Eté (h)<br />

Lampe Fluo-compacte 30 W 30 Recommandé 2 6 3<br />

Armoire 140 litres Classe A 77 Recommandé 1 8 8<br />

Téléviseur LCD 81 cm<br />

80 Standard<br />

1 3 3<br />

Chargeur téléphone<br />

5 Standard<br />

1 2 2<br />

Chargeur PC<br />

150 Standard<br />

1 2 2<br />

Climatiseur 2,5 kW froid<br />

910 Déconseillé<br />

1 0 3<br />

Chauffage électrique<br />

1000 Déconseillé<br />

1 4 0<br />

Référence tableau 2 dans le texte<br />

b) Calcul du nombre de module <strong>et</strong> de la surface de pose<br />

Grace au tableau 1, On déterminera le nombre de panneau monocristallin (HP12-100) de<br />

marque VICTRO pour une puissance crête de Pc=100W, tension nominale de 17.7V (dimension<br />

1200x527, prix de 350€) pour le mois le plus défavorable, le plus intéressant <strong>et</strong> pour une<br />

irradiance.<br />

Calculer la surface occupée par les panneaux,<br />

Faire le schéma de l'installation des capteurs photovoltaïque en tenant compte de la tension<br />

nominale (montage string série, <strong>et</strong> parallèle).<br />

Site / Mois Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc<br />

Paris 1.04 1,73 2,78 3,95 5.05 5.39 5.36 4.79 3.39 2.04 1.20 0.83<br />

Berlin 0,61 1,14 2,44 3,49 4,77 5,44 5,26 4,58 3,05 1,59 0,76 0,46<br />

Perpignan 1.52 2.36 3.56 4.35 5.31 5.88 6.16 5.48 4.24 2.6 1.63 1.29<br />

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Référence tableau 1 dans le texte<br />

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39<br />

Caractéristique du capteur PV, exemple marque VICTRON SPM100-12 PRIX=350€:<br />

‣ Panneau photovoltaïque 100 watts crête - 12 Volts destiné aux<br />

installations en site isolé (maison, piscine, camping-car, pompes<br />

solaires...).<br />

‣ Coefficient tension-température favorable pour une utilisation<br />

à des températures élevées.<br />

‣ Performances exceptionnelles en faible irradiation <strong>et</strong><br />

sensibilité élevée à tout le spectre solaire.<br />

‣ 25 ans de garantie limitée de performance <strong>et</strong> de puissance.<br />

‣ 2 ans de garantie limitée sur matériaux <strong>et</strong> ouvrage.<br />

‣ Boîte de raccordement multifonctionnelle scellée étanche<br />

pour un niveau de sécurité élevé.<br />

‣ Diodes de dérivation haute-performance pour une meilleure<br />

protection contre les eff<strong>et</strong>s de pointchaud en cas d'occultation<br />

partielle.<br />

‣ Procédé d'encapsulation avancé EVA (Ethylène-acétate de<br />

vinyle) avec face inférieure tri-coucherépondant aux exigences les plus<br />

sévères de sécurité haute-tension.<br />

‣ Cadre robuste en aluminium anodisé pour assemblage facile,<br />

compatible avec une grande diversité de structures de montage du marché. Face supérieure en<br />

verre trempé à haute transmissibilité pour une rigidité accrue <strong>et</strong> une excellente résistance aux<br />

impacts. Système de câblage rapide avec connecteurs MC4 (PV-ST01)<br />

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40<br />

c) Correction en tenant compte des différentes pertes (électriques, ombrage,<br />

salissures)<br />

Les modules doivent fournir toute l’énergie consommée, même celle qui est perdue. Le calcul de la<br />

puissance à installer doit donc intégrer l’ensemble des pertes.<br />

1. Perte par salissure du panneau, la neige, le sable (la tension n’étant pas affectée).<br />

2. Chutes de tension entre la sortie du panneau, <strong>et</strong> l’entrée de la batterieaux bornes des diodes<br />

série, aux bornes du régulateur série, aux bornes des câbles, selon leur longueur, leur section<br />

<strong>et</strong> l’ampérage transporté.<br />

3. La baisse de la tension lorsque la température s’élève, la puissance crête étant, elle, donnée<br />

à 25°C. Dans le cas présent, on a -0.48%/°C.<br />

4. L’efficacité énergétique de la batterie : rapport entre l’énergie restituée, <strong>et</strong> l’énergie fournie.<br />

5. Le régulateur, quant à lui, peut engendrer une perte par désaccord de tension, dans un<br />

système avec un régulateur classique (<strong>et</strong> non de type MPPT), la tension est imposée par la<br />

batterie donc le module photovoltaïque ne travaille pas à son point de puissance maximum.<br />

6. Le calcul présenté suppose que la puissance du panneau est proportionnelle à l’éclairement<br />

<strong>et</strong> c’est en fait le courant qui l’est, il fautconsidérer la perte des débuts <strong>et</strong> fin de journée<br />

quand l’éclairement est faible <strong>et</strong> la tension insuffisante pour charger la batterie.Les panneaux<br />

au silicium amorphe réagissent mieux aux faibles éclairements que ceux au silicium cristallin.<br />

Leur tension varie également beaucoup moins avec la température.<br />

Chiffrage des pertes électriques<br />

• Prendre les précautions nécessaires pour limiter les chutes de tension : câblage adéquat,<br />

régulateur série réservé à des systèmes 24 ou 48 VDC, bonne ventilation. Evaluer la chute de<br />

tension restante entre les panneaux <strong>et</strong> la batterie : par exemple 0,8V dans les diodes série<br />

+0,5V dans les câbles +1,5V de perte d’échauffement à la température moyenne du site.<br />

• Choisir des modules dont la tension à la puissance crête est supérieure ou égale à la tension<br />

maximale de la batterie + la perte de tension<br />

• Calculer enfin le champ photovoltaïque d’après les courants à c<strong>et</strong>te puissance maximale (A),<br />

<strong>et</strong> en capacité pour la batterie, en ne tenant plus compte des tensions, mais seulement des<br />

pertes affectant le courant.<br />

On simplifiera l’ensemble en disant que pour les modules photovoltaïques devant alimenter un<br />

système 12V nominal, il faudra avoir une tension au point de puissance maximal au moins égale à 17-<br />

18V pour l’utilisation en pays chauds, <strong>et</strong> 15-16V en pays tempérés.<br />

Les pertes en courant inévitables sont introduites dans les calculs énergétiques sous forme<br />

d’un coefficient Cp appelé ici : coefficient de pertes en courant.<br />

Evaluation de Cp<br />

Pour les salissures, on prendra généralement Cp compris entre 0,9 <strong>et</strong> 0,95. Cela va dépendre si les<br />

panneaux sont n<strong>et</strong>toyés régulièrement, placés à l’horizontale, derrière un vitrage…<br />

Globalement, la valeur peut être prise à 0.8.<br />

Pour les batteries de plomb utilisées en photovoltaïque, on va prendre une efficacité en Ah comprise<br />

entre 0,8 <strong>et</strong> 0,9 selon leurs caractéristiques.<br />

Pertes de montage<br />

Elles comportent les pertes par ombrage <strong>et</strong> d'inclinaison du panneau photovoltaïque.<br />

L'orientation des panneaux se fait sud à 30°. On doit appliquer un rendement de 0.95 par rapport à<br />

un panneau perpendiculaire au rayon du soleil.<br />

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Dans une seconde étape, on tiendra compte des contraintes de pertes électriques <strong>et</strong><br />

conditions de fonctionnement. Reprenez le calcul précédent.<br />

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41<br />

d) Limite de tension<br />

Pour la suite de la planification, il est nécessaire de déterminer avec précision les limites de<br />

tension, donc les tensions minimum <strong>et</strong> maximum du module solaire. Les tensions maximales<br />

apparaissent lorsque les modules sont froids, les tensions minimales lorsque les modules sont<br />

chauds. Dans notre exemple, la température minimum s'est établie à -10 °C <strong>et</strong> la température<br />

maximum à +70 °C. En règle générale, la fiche de données n'indique pas de valeurs pour ces<br />

températures, mais il est facile de les calculer.<br />

Les indications de la fiche de données ont été définies dans des conditions d'essai standard à<br />

25 °C. Pour calculer les limites de tension, déterminez d'abord la différence de température ΔT) (<br />

entre les limites de température inférieure / supérieure <strong>et</strong> les 25 °C des conditions d'essai standard.<br />

À -10 °C, la différence de température s'élèverait à -35 °K. Multipliez la différence de température<br />

par le coefficient de température <strong>et</strong> soustrayez c<strong>et</strong>te valeur de la tension MPP.<br />

Relevez dans la fiche de données les indications sur la tension dans le point de puissance<br />

maximum UMPP <strong>et</strong> le coefficient de température de la tension à vide.<br />

UMPP = .... V<br />

Coefficient de température = .... mV/C°<br />

Calculez la tension à vide à -10 °C <strong>et</strong> la tension MPP à -10 °C <strong>et</strong> +70 °C.<br />

UOC -10°C =... V<br />

UMPP -10°C = ... V<br />

UMPP 70°C = ... V<br />

Entre ces deux tensions se situe la plage de tension dans laquelle fonctionne le module solaire.<br />

e) Régulateur de charge<br />

Il s’agit d’un régulateur solaire de charge de batteries 40 ampères pour un système<br />

photovoltaique en tension 12 ou 24 Volts-40A. Le modèle perm<strong>et</strong> la détection automatique de la<br />

tension des batteries 12V ou 24V (par sonde interne), il s'installe facilement entre le panneau<br />

photovoltaique <strong>et</strong> la batterie solaire <strong>et</strong> protège efficacement les batteries solaires contre décharge<br />

profonde, surcharge <strong>et</strong> court-circuit<br />

Plusieurs régimes de charge possibles (régulés électroniquement) : bulk, absorption, float<br />

Protection électronique contre le r<strong>et</strong>our de charge, mauvaise polarité du panneau ou de la<br />

batterie, surintensité ...<br />

Garantie : 2 ans modèle VICTRON 289€<br />

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Figure 46 : Contrôleur de charge Victronenergy Blue Solarhttp://www.ecologie-shop.com<br />

f) Montage Onduleur<br />

Dans la pratique, les modules solaires sont montés en série <strong>et</strong> câblés à l'entrée de l'onduleur.<br />

La tension des modules solaires montés en série doit se situer dans la plage de tension d'entrée MPP<br />

de l'onduleur. Vous pouvez définir ainsi les quantités minimum <strong>et</strong> maximum des modules solaires<br />

pouvant être reliés à un string. La quantité maximale résulte de la limite supérieure de la plage de<br />

tension d'entrée MPP divisée par la tension MPP à -10 °C<br />

Dans la fiche de données de l'onduleur, lisez la plage de tension d'entrée MPP <strong>et</strong> calculez les<br />

quantités minimum <strong>et</strong> maximum de modules solaires pour un string.<br />

n max = ...<br />

n min = ....<br />

La tension à vide à -10 °C est la tension maximale pouvant intervenir pendant le<br />

fonctionnement de l'installation. Corrigez la quantité maximale de modules solaires par string de<br />

manière à ce que la tension d'entrée maximale de l'onduleur ne puisse pas être dépassée.<br />

n max =...<br />

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43<br />

g) Calcul de la capacité batterie<br />

La capacité dépend de la consommation d'énergie, de jours d'autonomie de l'installation PV <strong>et</strong><br />

de la capacité pouvant être prélevée sur l'accumulateur. Plus le nombre de jours d'autonomie est<br />

élevé, plus la capacité requise de l'accumulateur est importante. La capacité utile de l'accumulateur<br />

est toujours inférieure (généralement 50 %) à la capacité indiquée, aussi faut-il prévoir un<br />

accumulateur (deux fois) plus grand. Les accumulateurs solaires utilisés présentent une tension<br />

nominale de U nom =12 V. Par l'emploi d'accumulateurs haut de gamme, vous pouvez utiliser PD=62,5%<br />

(profondeur de décharge) de leur capacité.<br />

La capacité nominale pour un fonctionnement de Nja jours (autonomie) <strong>et</strong> un besoin<br />

électrique journalier B= Bi=<br />

Pt<br />

i iest de :<br />

∑ ∑<br />

i<br />

i<br />

NJaB<br />

CA(Ah) =<br />

Unom<br />

Pour calculer le courant nominal en fonction de c<strong>et</strong>te capacité souhaitée, on doit tenir compte<br />

de la température <strong>et</strong>/ou de la profondeur de décharge autorisée.<br />

Profondeur de décharge<br />

Une batterie ne doit pas être déchargée en dessous d’un certain seuil sinon on risque de<br />

l’endommager.<br />

Une batterie pleine à 70% est à une profondeur de décharge de 30% (PD = 0,3).<br />

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En pratique, en absence de problème de basses températures, <strong>et</strong> pour un usage normal, on<br />

appliquera un coefficient PD = 0.7 à 0.8 selon les modèles de batteries : plutôt 0.7 pour les batteries<br />

qui supportent un faible nombre de cycles <strong>et</strong> plutôt 0.8 pour les batteries à fort nombre de cycles. Si<br />

la batterie doit cycler davantage, on pourra diminuer PD pour disposer d’une durée de vie<br />

supérieure. Au contraire, si la batterie a très peu de probabilité de se décharger on pourra prendre<br />

PD = 0.9 <strong>et</strong> même 1.<br />

NJaB<br />

CA(Ah) =<br />

U PD<br />

nom<br />

Eff<strong>et</strong> de la température<br />

Si l’application est amenée à fonctionner à basse température, ce sera la principale cause de<br />

réduction de capacité, car les réactions de charge <strong>et</strong> de décharge de l’accumulateur sont ralenties<br />

par le froid.<br />

Pour déterminer la réduction de capacité qui en résulte, on aura besoin de courbes de<br />

décharge à différentes températures fournies par le constructeur de la batterie. En fonction de la<br />

température minimale que le système peut accepter, on va déterminer sur ces courbes le coefficient<br />

réducteur de capacité par la température RT.Pour tenir compte à la fois des phénomènes de<br />

température <strong>et</strong> de profondeur de décharge maximale, on calcule la capacité nominale comme suit :<br />

NJaB<br />

CA(Ah) =<br />

UnomPD.RT<br />

Soit : capacité nominale (Ah) = nombre de jours d’autonomie sans apport solaire (jours) *<br />

besoin journalier (Ah/jour) / profondeur de décharge maximale autorisée / coefficient réducteur de<br />

la température.<br />

Faire le choix du nombre de batterie <strong>et</strong> des caractéristiques de chacune.<br />

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