Le Huard - Association pour la protection de l'environnement du Lac ...

Le Huard
Vol. 20 No 3
Septembre 2009
Sommaire
1 Mot de la présidente
Bulletin d’information de l’Association pour la protection de l’environnement du lac Sauvage (APELS).
L’Association protège votre milieu de vie depuis 1970.
Mot de la présidente
Au début juillet dernier avait lieu notre
assemblée annuelle au chalet Richelieu.
C’est toujours agréable de se revoir
après un long hiver. Nous avons
également eu le bonheur de faire la
connaissance de nouveaux résidents.
La composition de votre exécutif a été
légèrement modifiée. Sylvie Courtois a donné sa démission.
La jeune famille et un nouvel emploi ne lui laissait plus
suffisamment de temps pour s’impliquer au niveau de
l’APELS. Nous aimerions cependant la remercier pour sa
précieuse collaboration. Sylvie a été impliquée plusieurs
années à différents moments dans l’association et en a même
déjà été présidente. Merci Sylvie et il y aura toujours une
place pour toi à l’APELS.
Il fallait bien quelqu’un pour succéder à Sylvie et c’est Michel
Paradis qui a accepté de s’impliquer. Vous aurez la chance
d’apprendre à le connaître, si ce n’est déjà fait, par ses
articles sur les oiseaux. Bienvenue Michel dans l’exécutif.
Vos autres représentants sont Pierre Turcotte, Pierre
Choinière, Raymond Mayer et moi-même, Nathalie Frappier.
Si vous avez des préoccupations concernant notre milieu de
vie au Lac Sauvage, n’hésitez pas à communiquer avec nous.
Vous avez nos coordonnées dans le bottin de l’APELS.
2 Les oiseaux du lac Sauvage
3 Histoire vraie
6 Analyse de l’eau de baignade
7 Assemblée annuelle – procès verbal
Un mot sur l’épluchette
Le 22 août dernier avait lieu notre épluchette annuelle. M.
Poirier, maire de St-Faustin-Lac-Carré, est venu nous
rendre visite. Il a répondu aux différentes interrogations
des gens présents. Se sont également joints à nous de
nouvelles personnes : Nicole et Maurice qui ont acheté
« le chalet soleil », Marc et Luce qui ont acheté un terrain
sur l’emplacement de la base, ainsi que M. Jean-François
Audet et M. Roque et sa conjointe du chemin Lamoureux.
Étaient également présent Réjean Lefebvre et Louise St-
Amand qui ont emménagé en haut de la côte, au 1833
chemin du Lac Sauvage.
Soyez les bienvenus. Ça nous a fait plaisir de faire votre
connaissance et nous souhaitons vous revoir
annuellement.
Pour vous offrir des prix de présence, nous avons pu
compter sur la générosité de 2 commanditaires, soient
Paysage Levert pour les plants et IGA Tellier pour les
produits écologiques. Merci! Vous contribuez ainsi à nous
aider à promouvoir des comportements écocitoyens et
écologiques.
Suivi sur l’état de la route
Au mois d’août, j’ai reçu une lettre de la municipalité pour
faire suite aux démarches que j’ai entreprises concernant
l’état du chemin autour du lac. Malheureusement, ce n’est
pas cette année que notre chemin sera refait. Cependant,
il pourrait y avoir quelques travaux mineurs pour s’assurer
que le chemin reste carrossable. Je poursuivrai les
démarches dans ce dossier.
Aménagement de la borne sèche
Nicole Grandmaison et Viateur Thibault tiennent à
remercier publiquement Paysage Levert pour la qualité des
travaux d’aménagement de la berge qui ont été effectués
sur leur terrain suite à l’installation de la borne sèche.
Nathalie Frappier
Le Huard 1

Les oiseaux du lac Sauvage
Le connaissez-vous? Je l’ai découvert au Lac Sauvage, il
s’agit du cardinal à poitrine rousse. Comme vous pouvez le
voir, le frère du cardinal écarlate, qui est très populaire en
ville, n’a rien à envié au rouge vif de la famille. Le cardinal
écarlate est complètement rouge sauf autour de son bec qui
est noir, alors que celui-ci a seulement la poitrine rouge vif et
son dos est noir et blanc. Sa blonde est de couleur marron,
vous la reconnaitrez à sa forme qui est identique.
Comment en ai-je vus autant? Comment est-ce que je les
reconnais? Facile, des mangeoires et un bon guide
d’identification! (note 1) La meilleure mangeoire selon mes
nombreuses expériences : le plateau. Facile à fabriquer soimême,
vous le faite aux dimensions que vous préférez. Le
mien est 20 pouces par 14, (50 cm sur 35). Simplement un
contour en bois auquel on assemble une base en broche et
on dépose une moustiquaire pour empêcher les graines de
passer au travers. La graine de tournesol noire est celle qui
attire le plus d’espèces. J’ai aussi un silo qui contient des
graines de chardon (niger) pour les chardonnerets et les
mésanges. Les pics raffolent du suif que je distribue dans un
cube quadrillé.
Photo prise sur mon balcon le premier juillet 2009
Vous avez tout compris, je suis un amateur d’oiseaux. J’ai
commencé à les observer à notre maison de l’île Bizard et
lorsque je suis arrivé au Lac, il y a 5 ans, j’ai eu une agréable
surprise en voyant la différence entre les espèces qu’on
pouvait observer à seulement 100 km plus au nord. Ma plus
grande surprise a été de constater l’absence de moineaux
domestiques qui envahissaient mes mangeoires en ville. J’en
ai compté jusqu’ à 75 en même temps un certain hiver…
Ici au Lac, j’ai pu observer une vingtaine d’espèces. Celles
que j’avais déjà vues en ville: geai bleu, jonco, mésange à
tête noire, sitelle, sizerin, chardonneret, tourterelle, merle
d’Amérique, vacher à tête brune, étourneau sansonnet,
colibri, bruant, quiscale. Et plusieurs que je n’avais jamais
vus avant: gros bec errant, dur bec des sapins, roselin
pourpré, pic maculé, pic chevelu, pic mineur, grand pic et
bien sur ce superbe cardinal à poitrine rousse. Il s’agit
évidemment des oiseaux venus visiter les mangeoires, les
oiseaux comme notre couple de huard et le grand héron ne
font donc pas partie de cette liste.
Photo du plateau et des geais bleu prise le 13 décembre 2008
J’espère vous avoir donné le goût de regarder ces
magnifiques oiseaux qui sillonnent le ciel autour de nos
chalets. Si vous voyez des espèces que je n’ai pas
mentionnées, j’aimerais que vous m’en fassiez part puisque
j’ai commencé à répertorier toutes celles qu’on observe au
Lac.
Dans un prochain numéro je m’attarderai plus longuement
sur une ou deux espèces que j’ai observées au Lac Sauvage
exclusivement.
Note 1 : un excellent guide est : guide des oiseaux de l `est de l `Amérique
du Nord par Donald & Lillian Stokes.
Michel Paradis
Merci Michel de parfaire notre savoir. On attend la suite….
Le Huard Vol. 20 No 3 - Septembre 2009
Le Huard est un lieu de partage des informations entre les propriétaires du Lac. Pour
qu’il remplisse sa mission, il faut que chacun y communique les informations
pertinentes à notre communauté. Certains(es) le font régulièrement et nous les en
remercions. Les membres qui ont des suggestions, des informations à transmettre
ou des annonces à publier sont priés de les soumettre au plus tard deux semaines
avant chaque édition dans la boîte de l’Association fixée à l’arrière du babillard, par
courrier au 2631 Ch. Du lac Sauvage J0T1J2 ou par courriel à l’éditeur.
Le Huard est normalement publié 3 fois par année
Responsable de la rédaction : Nathalie Frappier
Éditeur : Pierre Turcotte (pierre.t01@gmail.com)
Le Huard 2

Histoire vraie
Saint-Élie-de-Caxton a son Fred Pellerin et le lac Sauvage a
maintenant son Daniel Rocque. Voici donc la première histoire
fantastique de notre nouveau voisin au style savoureux.
Bonne lecture!
LE LOUP ALPHA DÉGUISÉ EN HOMME
QUI PARLAIT À L’ORIGNALE
Hier matin. à mon sauvage de lac, plutôt que de prendre à
« main gauche », c’est à « main droite » que je bifurque…
Épris d’une liberté soudaine, je transgresse les
recommandations de mon ami Vieux Loup et, formellement
identifié à mon humble personne aux yeux des résidents des
grand’maisons de ce monde, je poursuis ma marche sur leur
chemin privé, me disant que je descendrai au lac, dès qu’un
escalier de bois que je connais, me soit apparu…
J’avais à peine franchi l’espace de deux ou trois demeures,
qu’une espèce de « gniâ… gniâ… wheuh! » se fait entendre de
derrière une haie de cèdres bien plantés cachant eux-mêmes
pelouse fraîchement coupée…
Je me glisse dans l’ouverture et découvre ce que je
soupçonnais : l’orginale depuis quelques jours rencontrée qui
me beuglait doucement à la face… Elle était à sa distance
confortable, soit les trois mètres qu’elle aime établir…
Comme elle semblait geindre, je me suis aussitôt mis à lui
parler ma langue pour réaliser que je ferais mieux de tenter de
parler la sienne, histoire de la réconforter…
De « gniâ… gniâ… wheuh! » en « gniâ… gniâ… wheuh! », elle
fit le tour de son « enclos » de thuyas pour monter avec
indolence jusqu’au chemin et le prendre en direction de sa
lagune « jonquée »…
De « gniâ… gniâ… wheuh! » en « gniâ… gniâ… wheuh! », les
siens, les miens, elle avançait en ne cessant de se retourner
vers moi, pareille comme si elle m’invitait à la suivre…
Ce que bien évidemment je fis, en m’efforçant de me garder à
l’intérieur de son fameux périmètre de trois mètres…
Pour un loup-alpha, déguisé en homme, c’est pas trop
prédateur comme attitude…
De « gniâ… gniâ… wheuh! » en « gniâ… gniâ… wheuh! », on a
marché comme ça jusqu’à la lagune, celle que la grosse bête
squatte, depuis un bon bout maintenant… Hérésie ! Que dis-je
? Ce sont bien les humains, en ceux-là même que je me
déguise, qui squattent nos espaces à nous les bêtes de la forêt,
animaux de ces lieux !
De « gniâ… gniâ… wheuh! » en « gniâ… gniâ… wheuh! », on a
parlé elle et moi de liberté et d’être… d’être et de liberté… de
liberté d’être et d’être libres… Alors ça faisait : « gniâ…
gniâ… wheuh! », « wheuh! gniâ… gniâ…», « gniâ… wheuh!
gniâ… » et « wheuh! gniâ… gniâ… »…
Y’aurait pas fallu que d’autres loups ou que d’autres hommes
m’entendent… Ils auraient tous cru, avant que de me voir,
avoir à faire à deux orignaux, je te jure!
***
N’étant pas encore parti au Fleuve, histoire de m’y
cicatriser là-bas quelques plaies encore vives, d’y perdre
mes peines, d’y noyer quelques rêves et d’y flairer l’air salin
pour renouveler mes sens, le sixième, le septième et celuilà
même du rêve, je suis retourné tous les jours depuis à
mon sauvage de lac, jusqu’à la lagune « jonquée » et y ai
toujours rencontré l’orignale…
Jusqu’à ce matin encore plus béni que les aurores
précédentes…
Arrivé à la lagune : point d’orignale!
Déçu, oui, mais pas plus qu’il n’en faut… Car après tout,
n’est-il pas normal pour l’animal d’être libre de ses va-etvient
?
Alors, qu’ai-je à attendre, voire même à désirer de nos
rencontres intimes ?
L’attraction qui tient de la fascination que l’orignale exerce
sur moi, m’aspire auprès d’elle, comme un satellite se fixe
autour de son orbite, bien que ce soit de l’ordre de la
normalité, cette bête étant plus grosse que moi, en plus de
représenter une des traditionnelles proies du canis lupus
que je suis, mais cette magnétique attirance, pourrait-ellemême
être mutuelle, n’est pas de l’ordre de l’acquis…
Dans la vie, chaque animal ne tient rien pour de l’acquis…
L’acquisition, la possession et la défense des
accumulations sont des traits qui appartiennent aux
hommes, pas aux animaux… Tu ris, mais je te dis que
même les écureuils ne sont pas aussi mesquins que les
humains, hommes et femmes tous compris…
Alors, tandis que j’exerce à haute-vois mes « gniâ…gniâ…
wheuh ! », me voici rendu dans un sentier étroit qui
s’escarpe légèrement aux abords du lac… Des touffes
bien vertes de résineux, d’érables et d’aulnes tamponnent
l’accès à l’eau… Pas d’orignal à vue…
Quand tout-à-coup, venant de sur ma gauche, un
« crounch-crouche » répétitif se fait entendre dans le
touffu…
Je l’aperçois, c’est elle qui croque et broie les feuillages de
son petit-déjeuner…
Photo : Daniel Rocque
En la voyant, je ne puis m’empêcher de lui « gniâ…
gniâsser » le bonjour!
Le Huard 3

Et elle, entre deux mâchées, de me répondre d’un
« gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiââââ » cordialement chaleureux!
Je me dirige sur un petit rocher en léger surplomb et m’assieds
pour lui tenir compagnie…
Les huards chantent leur joie de vivre sur le lac, un castor
plonge en faisant « plouker » l’eau, tandis qu’une famille de
canards s’éclaboussent les uns les autres comme des enfants
qui prennent un bain…
Mon « je n’sais qui invoquer ! » ne peut s’empêcher de me
monter dans l’âme… Comme je suis gracié d’être un loup…
Car, même en homme vêtu, l’animal que je suis passe inaperçu
dans son milieu naturel de vie.
Je suis resté assis sur mon promontoire pierreux et mousseux,
béatifié, dans un bien-être absolu, malgré la grisaille humide du
matin… Transporté hors de ce monde, tout en étant d’une
présence lucide à ce même monde…
Si ma conscience de loup, si mon âme même d’animal
ressentent avec autant d’acuité, de profondeur et de jouissance
cet état de plénitude avec la vie, comment en serait-il
autrement pour mes autres frères et sœurs animaux, même
végétaux ?
À partir de maintenant, je ne chasserai jamais plus de grands
cervidés, qu’ils soient orignaux ou chevreuils… Ni les animaux
de la ferme…
Me ferai-je végétarien ? Il me semble un peu tard dans non
évolution de mammifère canidé pour opérer un si radical
changement de diète…
Alors je porterai mon costume d’homme et irai au marché,
m’approvisionner de ce que les hommes élèvent et cultivent…
Et j’en profiterai pour leur dire, aux hommes, aux femmes et
aux enfants, combien il fait bon vivre en forêt, parmi les bêtes,
les arbres et les fleurs…
Comme tout cela, dans toute sa simplicité, est précieux dans ce
quelque part de si intime sur un des bras les plus éloignés
d’une des centaines de milliards de galaxies, la nôtre qui se fait
appeler la « Voie Lactée »…
***
Et ben, toi et moi qui pensions la saga terminée…
Nous voilà quitte pour une autre envolée transidérale aux
travers les étoiles…
Voilà-t’y pas que le lendemain matin, l’orignale tant choyée
attendait à l’orée du sentier profond qui s’éloigne de la
lagune…
Les pattes bien plantées dans la mousse verte, les oreilles
dressées comme des soucoupes paraboliques, oscillant
d’avant à derrière, au moindre bruit parasitant suspect la
quiétude de l’animal…
Ses yeux dans les miens, comme si elle m’attendait sans
attente aucune…
Je la laissai d’abord me saluer, histoire de percevoir son
humeur…
On aurait dit qu’elle m’accueillait avec le sourire !
Photo : Daniel Rocque
Comment lui résister ?
J’enlevai ma casquette et mes lunettes de soleil et,
prenant appui sur mon bâton de marche, je m’accroupis
en la saluant du fond de mon cœur d’abord dans sa
langue maternelle, dans la mienne ensuite.
Ce qui lui a plu.
Tandis qu’elle restait immobile à me regarder et en
geignant de temps en temps, je me relevai doucement…
C’est alors que mue par un mouvement de l’âme que je
ne puis expliquer, ma jambe gauche fit adroitement un
petit vers l’avant…
Tout mon être en était saisi…
Ma jambe droite fit de même, instinctivement, si
lentement que je me sentis en léger déséquilibre.
De jambe en jambe, de pied en pied… il ne m’en fallu à
peine trois, j’estime…
Mais quelle portion d’éternité cela me parut.
Puis, devenu immobile, pareille à elle, j’observai
l’animal…
Je lui tendis la main droite offerte en demanderesse…
Celle-ci se trouvait à peine à une trentaine de
centimètres de son naseau…
C’est alors que venue du pléistocène, quittant son ère de
faune si fabuleuse, au rythme Quaternaire, elle fit son
premier pas en ma direction, sans geindre, sans gêne,
avec une lente douceur extrême, comme si deux millions
d’années s’évaporaient à la suite d’une fonte à la fois
fatidique, troublante et fascinante…
Du bout des doigts, je percevais ce que mes oreilles
entendaient : son souffle chaud m’attouchait ainsi tout
entier.
Puis, l’univers éclata quand elle avança la tête pour que
son naseau, son nez, me touche les doigts… Je fermais
presque les yeux, j’étais transi d’un si grand émoi…
l’Élan d’Amérique s’élançait au ralenti vers moi…
Le naseau dans le creux de ma main, sa confiance dans
le creux de mon être, un mucus chaudasse lui suintant
de la narine droite, les grosses babines, ses lèvres
Le Huard 4

entr’ouvertes et molles, un peu rêches mais humides, ses
lèvres donc m’embrassant la paume de la main à trois ou
quatre reprises…
Puis, au même rythme avec lequel l’orignale avait émergé de
son fond des âges, elle se retira avec grâce majestueuse et
gagna lentement le boisé opposé…
Photo : Daniel Rocque
Ce fut un petit pas pour l’homme qui me déguise mon loup,
mais un bond de géant pour cette mammifère… Ou fut-ce
l’inverse ? Et cela avait-t-il quelqu’importance…
Je me retirai à mon tour, avec tout le panache qu’il m’était
possible d’afficher en la circonstance…
En fait, j’étais sans-dessus-dessous, pour ne pas dire tout
reviré…
Je n’avais plus conscience de ce sur quoi je marchais, où je
volais ou bien dans quoi je nageais….
Étais-je dans les limbes ou dans ce que les hommes
appellent le paradis, le nirvana, le septième, ou dépassé sa
limite ?
Voilà que chaque cellule qui m’habite, me constitue reçoit un
message unique…
Endorphines, dopamine, phénylethylamine, sérotonine…
boulangent un euphorisant d’une telle force que j’en étais
transporté.
Mais quelle importance ça pouvait avoir où j’étais, puisque
j’étais ici et là tout à la fois, tantôt, avant ça et maintenant tout
en même temps…
Je me retirai aux abords du lac où l’étendue d’eau calme et
limpide, la chorale de huards et la fraîcheur du vent me firent
réaliser toute l’ampleur et toute la simplicité du moment.
Je n’étais plus un loup, ma pelisse d’homme était tombée…
J’étais et le suis toujours, tout simplement redevenu animal.
Avoir pu assister à la scène de l’extérieur et nous voir agir, je
me serais vu rougir… Comme quand à neuf ans, une fille
que je trouvais de mon goût, m’avait embrassé la joue à la
dérobade devant tous les amis, gars et filles, avec qui, dans
le boisé à côté e chez moi, je jouais à Robin des Bois,
Ivanhoé, Sire Lancelot-du-Lac ou aux Indiens…
Cet âge-là où on n’est pas encore boutonneux, où
notre beauté d’enfant illumine encore nos yeux et
rejaillit en faisceaux lumineux sur chacun et
chacune d’entre nous…
L’âge paraît-il, chez une femelle en devenir, où la
précocité la pousse à provoquer le mâle, à
provoquer le mal d’aimer chez celui dont le sexe
chatouille, mais qui ne sait encore vraiment qu’en
faire… Surtout qu’il devient la risée de toute la
horde de hors-la-loi, de toute la cour ou de toute la
tribu…
À ce baiser de l’orignale, j’ai rougi comme à neuf
ans et de ça, j’en suis sûr…
Tandis que la belle fuyait son « crime » en allant se
réfugier dans le cercle fermé des ses amies les
plus intimes qui commentaient la scène, toutes en
sourdine, en jetant des regards taquins, presque
mesquins, en direction du pauvre bougre devenu
victime d’un désir fugace et expérimental…
J’étais en amour, amoureux devenu à ne savoir
qu’en faire…
J’étais, cette fois-ci, tombé en amour avec tout ce
qui bouge, frétille, sautille, grenouille, papille,
fredonne, chantonne et claironne…
La vie venait de m’ensorceler jusqu’à me fondre
avec elle jusqu’à ma mort…
La beauté du monde m’emporterait par-dessus
tous les affres qu’il recèle, mijote, concocte, tripote,
fricotte, gifle, frappe, crache, fouette, enchaîne et
déchaine…
J’étais en amour infini avec la vie, avec ma vie.
Et ce grand amour-là que je souhaite à tous et à
toutes, de mon côté je vais le vivre désormais de
façon plus discrète.
***
FIN
***
Daniel Rocque, cinéaste
1846, ch. Lamoureux
Merci M. Rocque pour ce beau voyage dans le
monde animal!
Photo : Daniel Rocque
Le Huard 5

Analyse de l’eau de baignade
L’APELS a procédé à vingt analyses d’eau en 2009. Dix échantillons ont été prélevés le 5 août et dix autres le 7 septembre.
Depuis plusieurs années, nous demandons au laboratoire Bio-services de faire deux analyses sur chaque échantillon, soit la
détermination du nombre de coliformes fécaux et du nombre de streptocoques fécaux. Cette année, malgré notre demande,
ils n’ont fait que l’analyse des coliformes. C’est à notre avis l’analyse la plus importante, puisqu’elle peut être directement
reliée à une fosse septique défectueuse, alors que l’analyse des streptocoques est souvent influencée par la présence de
canards ou d’autres animaux.
De plus, comme le coût des analyses a beaucoup augmenté au cours des dernières années, il était finalement judicieux de
se limiter à l’analyse la plus pertinente.
Voici donc les résultats de 2009, qui sont très bons:
Prélèvements du 5 août - Adresse
Coliformes fécaux UFC/100ml
2081 5
2107

Exercice 2008-2009
40 ième assemblée générale annuelle
Dimanche le 5 juillet 2009
PROCÈS-VERBAL
1- Mot de bienvenue de la présidente et présentation de
l’ordre du jour
Nathalie Frappier apporte une correction à la numérotation
des assemblées annuelles. Pour suivre la numérotation de
l’an dernier, cette année aurait dû être la 39 eme mais en
réalité il s’agit de la 40 eme . La présidente remercie les
membres de l’exécutif ainsi que Viateur Thibeault qui a prêté
son terrain pour l’installation de la borne sèche.
2- Adoption de l’ordre du jour
Proposé : Jocelyne Goudie, Secondé : Nicole Trudel
3- Adoption du procès-verbal de la 38 ième assemblée
Il est proposé d’adopter le procès-verbal de la 38 ième
assemblée
Proposé : Nicole Trudel, Secondé : Viateur Thibeault
4- États financiers pour l’exercice 2007-2008
Pierre Turcotte présente les résultats financiers au 30 juin
2009. L’encaisse au 30 juin 2009 est de 1156.21$ contre
1 722.16$ au 30 juin 2008. Cette baisse de l’encaisse
s’explique par le retard dans la perception des cotisations et
par l’augmentation des coûts d’analyse d’eau
Il est proposé d’adopter les états financiers tels que
présentés.
5- Rapport de la Présidente
• Compte rendu de rencontres et discussions avec la
conseillère municipale, Mme Lachaine :
- Bande riveraine – Le règlement de la municipalité
interdit désormais la coupe de gazon sur les premiers
15 mètres en bordure du lac, sauf pour un accès au
lac d’une largeur de 5 mètres qui devrait être
aménagé en diagonale si possible. La municipalité
accorde 3 ans aux riverains pour se conformer. Pour
répondre à une question de Nicole Trudel, il est
précisé que les premiers 5 mètres doivent être
reboisés.
- État des routes – Les réparations nécessaires sur le
chemin du Lac Sauvage sont évaluées à 800,000$
sur un budget total de 3,5M$ pour la municipalité.
Des nouvelles sont attendues à la fin juillet.
- Élections municipales le 1 er novembre – Mme
Lachaine est en réflexion et n’est pas certaine de se
présenter à nouveau. Elle souligne l’importance de
mettre votre nom sur la liste électorale et d’aller
voter. Le vote par la poste sera possible.
- Évaluations – Mme Lachaine invite les citoyens à
signer une pétition demandant à la municipalité de
modifier la méthode d’évaluation des chalets situés
en bordure des lacs. Cette pétition est disponible sur
le web à evaluation-equitable.ca
• Réseau de surveillance des lacs – De nouvelles
analyses reliées au vieillissement du lac sont prévues
cet été, en plus des analyses de la clarté qui sont
faites chaque année. Les résultats sont prévus à
l’automne.
• Vidange des fosses septiques – Nathalie Frappier
remercie Nicole Trudel pour la négociation du prix de
groupe.
• Cartes de membre de l’APELS – Un envoi postal
sera fait à la fin de l’été pour solliciter ceux qui
n’auront pas payé leur cotisation pour 2009-2010.
• Épluchette – L’épluchette 2009 aura lieu chez
Nathalie et Raymond le 22 Août. On recherche des
volontaires pour accueillir l’épluchette de 2010.
• Réfection du babillard à l’entrée du lac – Nathalie
Frappier s’occupe du dossier et promet des nouvelles
avant l’automne. Raymond Mayer demandera à
Denis Dubois de s’occuper du panneau d’adresses.
6- Varia
• Fosses septiques – Nicole Trudel demande aux
résidents de joindre le groupe à la date spécifiée pour
pouvoir profiter du prix de groupe. Le fournisseur ne
peut accorder ce prix de groupe si le pompage est fait
à une autre date puisqu’il ne peut pas alors regrouper
les vidanges dans un même voyage.
• Internet haute vitesse - Pierre Turcotte mentionne
que ses essais confirment que l’internet haute vitesse
par lien cellulaire de Bell semble fonctionner à peu
près partout autour du lac.
• Puits artésien - Certains résidents ont fait creuser un
puits artésien sur leur terrain à un coût relativement
élevé. Raymond Mayer a entrepris des démarches
pour installer un système de filtration à untra-violets et
propose d’écrire un article sur le sujet dans le Huard.
7- Élections
Madame Trudel a été nommée par acclamation comme
présidente d’élection. Comme Sylvie Courtois se retire il
y a au moins un poste à combler.
Les mises en candidatures sont;
• Jean-Guy Desgroseillers propose Christian Miron;
Décliné
• Raymond Mayer propose Nicole Cormier; Décliné
• Nathalie Frappier propose Michel Paradis; Accepté
• Raymond Mayer propose Lynn Carrs; Décliné.
Le nouveau comité exécutif sera donc composé de
Raymond Mayer, Nathalie Frappier, Michel Paradis,
Pierre Turcotte et Pierre Choinière.
Nicole Trudel propose de remercier Sylvie Courtois pour
sa contribution à l’assocation.
8- Clôture de l’assemblée
Levée de l’assemblée
Pierre Turcotte
Le Huard 7

Merci à nos commanditaires
Réductions pour les détenteurs
de la carte de membre du R.A.L. :
Motel Le St-Faustin 5 à 10%
À la table des Mosaïstes
BMR Yves Audet
Le Vert Paysage
Golf Des Ruisseaux
Golf Mountain Acres
10% sur certains produits
10% du prix régulier
Gite du passant « chez Ginette » 10%
Le Huard 8