2. colonisation du bassin versant - GROBEC
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Portrait <strong>du</strong> <strong>bassin</strong> <strong>versant</strong> de la rivière Bécancour<br />
confère un régime hydrologique quasi torrentiel (MRC de L’Érable, 2000). En période<br />
de crue, ce cours d’eau déploie une forte énergie qui provoque un important transport<br />
sédimentaire. Ces sédiments entraînent des blocages temporaires pouvant se pro<strong>du</strong>ire à<br />
la confluence des deux cours d’eau, ce qui peut provoquer une inversion <strong>du</strong> sens <strong>du</strong><br />
courant de la Bécancour. Le niveau des eaux monte et l’eau « retourne » vers le lac<br />
Joseph, dont le niveau d’eau n’est normalement pas plus élevé que le secteur de ladite<br />
confluence. Une des causes de ces embâcles semble provenir, selon la MRC de L’Érable<br />
(2000), d’une importante accumulation de sédiments déposés dans la Bécancour par les<br />
eaux énergiques <strong>du</strong> ruisseau Bullard. Il est possible que ce même banc joue un rôle<br />
écologique important puisqu’il assurerait de façon efficace l’inondation printanière des<br />
secteurs de fraie pour le maskinongé. Par ailleurs, des embâcles peuvent se pro<strong>du</strong>ire en<br />
de multiples endroits, le long <strong>du</strong> ruisseau Bullard, à cause des abondants et volumineux<br />
bancs de gravier qui s’accumulent le long des rives au fil des ans (MRC de L’Érable,<br />
2000).<br />
Près de l’embouchure de la rivière Bécancour, il serait arrivé par le passé, lors de crues<br />
importantes, que la rivière Bécancour déborde et coule dans le <strong>bassin</strong> <strong>versant</strong> de la<br />
rivière Godefroy qui est situé à l’ouest de cette embouchure (Maurice Dumas, MENV,<br />
comm. pers.).<br />
Afin de prévenir les risques liés aux inondations, le Centre d’expertise hydrique <strong>du</strong><br />
Québec pro<strong>du</strong>it, <strong>du</strong> début de mars jusqu’à la fin de la crue printanière de chaque année,<br />
des estimations quotidiennes des quantités d’eau provenant de la fonte des neiges et de<br />
la pluie, appelées aussi les apports verticaux. Disponibles sur Internet (CEHQ, 2005),<br />
ces estimations se font par simulation à partir d’observations et de prévisions de<br />
température et de précipitations de même qu’à partir d’observations de la neige au sol à<br />
divers endroits dans le sud <strong>du</strong> Québec. L’estimation de la fonte des neiges et de la pluie<br />
est un outil pertinent pour l’appréciation des risques d’augmentation des débits et des<br />
niveaux des cours d’eau. Grâce aux observations et aux prévisions des quantités d’eau<br />
provenant de la fonte des neiges et de la pluie, les organismes publics actifs en période<br />
de crue (les directions régionales de la Sécurité publique, les gestionnaires de barrages,<br />
les municipalités, l’Urgence-Environnement, etc.) peuvent mieux planifier leurs<br />
interventions.<br />
3.1.9.2 Glissements de terrain<br />
Les zones de vulnérabilité au glissement de terrain se trouvent principalement sur des<br />
dépôts argileux provenant de la mer de Champlain. Bien que l’instabilité de ces dépôts<br />
constitue la cause principale des glissements de terrain, les crues plus fortes aggravent<br />
les problèmes d’érosion au pied des talus. Les modifications aux rives des cours d’eau<br />
dont surtout l’élimination de la végétation ont également contribué à l’augmentation <strong>du</strong><br />
risque. La MRC de Nicolet a inclus les zones de vulnérabilité à son schéma et prescrit<br />
des normes de protection (MENV, 1999b).