Lettre économique N°13 - Orléans Val de Loire Business

éco
lo
la lettre
nomique
Printemps 10
N°13
Développement durable
et t économie
Les entreprises eprises sont-el
elles les éco-cit
citoyennes?
édito
Le développement durable est au coeur de toutes les actions de l’AgglO : faciliter les transports en commun ,
bus, tram , encourager la pratique du vélo, réorganiser la collecte des déchets, notamment pour permettre à
chacun de participer au tri sélectif... Bien évidemment, le développement économique n’est pas en reste de
cette mobilisation . Vous découvrirez au fil de cette lettre “écolonomique” des entreprises qui , de par leurs
activités ou leurs pratiques, ont fait du développement durable une pratique du quotidien . Certes, elles ne
sont pas les seules dans l’agglo mais il est toujours bon de mettre en valeur de bonnes initiatives...
Charles-Eric Lemaignen

Rencontre
Caudalie a la cosm’éthique dans la peau
Le développement durable chez Caudalie, ce n’est pas une démarche à mettre en place… c’est juste une évidence ! La naissance
de cette pimpante entreprise de cosmétique, implantée sur le Parc Technologique Orléans Charbonnière, repose dès le départ sur
une action de développement durable : la valorisation des résidus de la vinification, les pépins de raisins, dont elle tire les principes
actifs. Dès lors, tout est pensé dans un sens éco-responsable. Découverte dans les pas d’Hervé Sachot, directeur logistique,
d’un site qui fait du développement durable une façon moderne de travailler !
Quelle est la position
de Caudalie
en matière de
développement durable?
L’engagement pour le respect
de la peau et de l’environnement
est la ligne de conduite
de Caudalie. Dès le départ,
Caudalie a intégré le durable
dans son propre développement.
Le premier spa, celui
près de Bordeaux a été
construit en pierre et bois,
matériaux pas forcément
encore en vogue à l’époque,
en 1999. Puis en 2006,
Caudalie retirera le parabène
de ses produits et toutes les
substances susceptibles d’avoir
des conséquences néfastes
pour l’homme ou d’avoir des
rémanences dans les
nappes phréatiques.
Nous avons fait un bilan
carbone et ce sont nos 260
commerciaux qui impactent le
plus. En 2008, nous avons mis
en place un plan sur 3 ans
pour faire baisser notre bilan
carbone de 20%. Pour cela
nous choisissons des voitures
qui polluent moins.
Concernant le transport des
marchandises, nous agissons
à tous les niveaux. Par exemple,
nous avons réalisé et diffusé
dans nos points de vente
des PLV en bois sur lesquelles
seuls changent les visuels des
produits.
Dans le même esprit, nous
avons acquis du matériel d’impression
pour certains formats
d’affiches; désormais, les affiches
sont expédiées en même
temps que les produits depuis
notre site de Saint Jean de
Braye. Cela nous permet
d’économiser 2000 expéditions
par an.
Nous avons supprimé, dans
les étuis, les notices en les
imprimant directement sur
l’emballage. D’ailleurs, nous
utilisons de l’encre végétale
pour les impressions.
Et sur le site de
Saint Jean de
Braye, comment
cela se passe-t-il?
Sur notre site de Saint Jean de
Braye, les gestes se font au
quotidien. Nous utilisons de
plus en plus d’ampoules Led.
Notre site est équipé d’une
pompe à chaleur sur nappe ce
qui permet de refroidir les
bâtiments l’été et de les
chauffer en partie l’hiver.
Nous recyclons tout ce qui est
possible et réalisons le tri de
12 matières.
Pour les déplacements, nous
favorisons le covoiturage et le
vélo. Du fait de la croissance
de l’équipe, nous avions
besoin de faire un nouveau
parking, nous avons
préféré en faire un
pour les vélos.
Concernant le covoiturage,
on a travaillé
à faire coïncider les
horaires. Ceux qui
pratiquent le covoiturage
sont prioritaires
dans l’aménagement
des horaires de travail.
Au-delà du trajet travail/domicile,
on fait
attention aux déplacements
intégrant les trajets
pour les enfants,
les écoles, les courses
aussi. Certains s’organisent
pour aller faire
leurs courses ensemble
sur la pause du déjeuner.
Nous proposons des
commandes groupées de
fruits et légumes à des
producteurs locaux et tous les
vendredis, une personne du
site va chercher tous les «
paniers » fruits et légumes.
C’est un autre volet du développement
durable.
En vous suivant à la
découverte de ce
site, on se rend
bien compte que tous
les services sont mis à
contribution ...
Effectivement, nous comptons
5 services : Administration des
ventes, Consommateurs,
Informatique, Laboratoire,
Logistique et chaque service
propose chaque année de
nouvelles actions à mettre en
place.
Pour l‘administration des ventes,
il y a très peu de
papier utilisé. Les commandes
(400 à 500 par
jour) sont passées
depuis les Smartphones
des commerciaux, les
confirmations de commandes
et les factures
sont envoyées par mail.
Du côté du service
Consommateur, il n’y a
plus de courrier préimprimé,
tout est fait en
réponse personnalisée à la
demande du client. Nous
sortons 3 nouveautés par
an en moyenne, il faut être
réactif à moindre frais et
moindre impact !
L’informatique travaille à
une évolution vers une virtualisation
des serveurs ce
2

Focus
qui nous permettra de réduire
notre consommation électrique.
Nous recyclons notre
matériel informatique en faisant
des dons.
Le laboratoire utilise des pots
en verre ce qui permet la
réutilisation et le recyclage.
Les restes de test sont collectés
dans des cuves et retraités,
ils ne partent pas dans l’eau
de l’évier. Nous réalisons un
audit de nos fournisseurs pour
connaitre leurs pratiques en
matière de développement
durable et pour s’assurer
qu’aucune matière première
n’a été testée sur les animaux.
Nous avons d’ailleurs obtenu
les certifications PETA et One
Voice.
Notre beurre de karité utilisé
notamment pour la Crème
Gourmande Mains et Ongles
et la Crème Beauté des Pieds
est issu du commerce équitable
en provenance du Burkina
Faso.
Enfin en logistique, nous avons
mis en place un programme
d’optimisation des cartons : les
cartons de la production sont
utilisés pour la logistique. Ceci
nous a permis de faire une
économie de 22 tonnes de
cartons…
Une conclusion?
Toutes les actions sont
menées dès la conception des
produits, on passe tout en
revue systématiquement et au
final, on se rend compte que
toutes les actions « DD » sont
économiquement rentables.
C’est bien d’en parler mais
c’est mieux de faire…
Daynergie propose le soleil
comme nouveau business model
La France s’est engagée à l’horizon 2020 à réduire de 20% les émissions de gaz à effet de
serre, à baisser de 20% la consommation d’énergie et atteindre la proportion de 20% des
énergies renouvelables dans la consommation d’énergie. Les énergies solaires sont donc au
centre de cette révolution énergétique. De nouveaux marchés s’ouvrent alors aux particuliers
comme aux entreprises pour créer de la valeur énergétique, écologique mais aussi…économique
!
Ala conquête de
l’or jaune
Vous ne le savez peut-être pas
mais si le toit de votre bâtiment
a la bonne inclinaison et
la bonne orientation, il peut
vous rapporter de l’argent…
C’est en tout cas ce que propose
de vous démontrer la
toute jeune société Daynergie,
implantée sur le parc d’activités
de La Saussaye à Saint Cyr
en Val.
En effet, depuis le 1 er juillet
2006, il est possible pour les
particuliers comme pour les
sociétés de vendre leur production
d'électricité verte à
EDF. La revente du surplus de
production issue de panneaux
photovoltaïques se fait à un
prix avantageux. Un contrat est
alors établi pour une durée
garantie de 20 ans et le prix de
rachat du kilowatt/heure produit
est largement supérieur
au prix public de l'électricité.
L'énergie solaire est en effet
rachetée 3 à 5 fois plus chère
que le tarif de vente (0,1085
euro le Kwh).
Les bâtiments industriels,
étant donnée leur taille, sont
susceptibles, sous certaines
conditions d’ensoleillement,
de recevoir des installations de
centrales photovoltaïques. Ce
type d’investissement permet
à l’entreprise de se créer de
nouvelles formes de revenus ;
directement si c’est elle-même
qui finance son installation ou
indirectement si ce sont des
investisseurs qui lui « louent »
sa surface de toit.
Un secteur en plein
essor
« Aujourd’hui, le photovoltaïque
offre le rendement le plus
important dans les investissements.
Il rapporte 10% de rendement,
là où la pierre
rapporte 4%. ». C’est avec ce
type d’arguments que Maxime
Deschamps, fondateur de la
société Daynergie convainc les
sceptiques quant à la rentabilité
de ce type d’investissement.
En ayant monté une centrale
photovoltaïque pilote, Daynergie
a pu affiner l’orchestration de
ce type de projet et en maîtrise
désormais toutes les étapes
: de l’étude technique de
faisabilité à la concrétisation.
« Il faut compter 6 mois pour
un cycle complet dans le cadre
d’un montage industriel et 3 à
4 mois pour une centrale chez
un particulier » précise Maxime
Deschamps.
Le taux de croissance du secteur
des énergies vertes est
supérieur à 200% par an. Seul
frein aujourd’hui : la volonté
ou la possibilité de s’engager
dans des investissements, certes
rentables mais tout de
même importants, alors que la
situation économique est
encore fragile.
“Mode d’emploi
d’une centrale
photovoltaïque
Une installation photovoltaïque
se compose de
modules solaires, euxmêmes
constitués de cellules
photovoltaïques.
Ces générateurs transforment
directement l’énergie
solaire en électricité
(courant continu). La
puissance est exprimée
en Watt crête (Wc), unité
qui définit la puissance
électrique disponible aux
bornes du générateur
dans des conditions d’ensoleillement
optimales.
Un onduleur convertit le
courant continu produit
en courant alternatif.
Avant d’être intégré dans
le réseau public (EDF), la
production d’électricité
ainsi générée est comptabilisée
dans un compteur
de production.
3

Interview
Arondor ou comment sauvegarder
la mine d’informations de ses clients
Sauver deux arbres par an et par employé… c’est un des nombreux atouts que propose la gestion électronique de documents ! Audelà
de l’anecdote, ce sont des économies à tous les niveaux que cette activité en plein essor permet de réaliser. Pour mieux comprendre
ce nouveau métier, tous les avantages qu’il recèle et leur rapport au développement durable, nous sommes allés à la
rencontre de Frédéric Girard, responsable de la maintenance logicielle de la société Arondor.
En quelques mots,
pouvez-vous nous
présenter Arondor
et son métier?
Arondor a été créé en 2002,
nous comptons 45 collaborateurs.
L’activité principale est
la GED (gestion électronique
de documents) c'est-à-dire
gérer les documents grâce à
des outils informatiques.
Concernant les logiciels,
Arondor intègre des solutions
existantes. Les consultants
d’Arondor ont toutes les certifications
des éditeurs (FileNet
pour IBM, Doc Manager qui
s’interface avec SharePoint de
Microsoft). S’appuyer sur ce
type de structures garantit la
viabilité de la solution; on travaille
toujours sur du long
terme.
L’intérêt pour les entreprises
est de retrouver rapidement
leurs documents. C’est un secteur
en expansion car très peu
4
d’entreprises sont équipées.
Justement quel type
d’entreprises est
concerné ?
Toutes les entreprises ! Nous
comptons parmi nos clients la
moitié des entreprises du CAC
40, la quasi totalité des grandes
banques, des assurances,
des mutuelles qui ont été les
premiers secteurs à s’équiper.
Les grandes entreprises ont
fait le pas depuis longtemps,
elles en profitent d’ailleurs
souvent pour étoffer leur gestion
documentaire (le nombre
de documents gérés par la
GED).
Au niveau des PME, une prise
de conscience est en train de
se faire et cela va faire un
effet boule de neige. D’autant
que dans la GED, le retour sur
investissement est rapide : de
6 mois à 1 an.
Pour les grands groupes, il faut
une bonne connaissance de
l’activité; un audit des métiers
et des pratiques doit être
effectué. Une solution sur
mesure est alors proposée et
mise en place.
Sur Orléans Val de Loire, on
s’adresse aux PME et aux petites
collectivités avec une offre
packagée, cela a un coût
moindre par rapport à une
solution sur mesure. Dans les
petites structures, le point
d’entrée est souvent la gestion
du courrier.
De manière générale, la GED
s’inscrit dans une entreprise
dans le long terme d’où son
aspect
développement
durable.
Ce n’est
pas un
effet de
mode.
Quels sont les
atouts de la GED ?
Une entreprise fait appel à la
GED pour baisser ses coûts :
• Matériels : papier, encre,
machine
• Humains : temps, salaires
• Espaces : surface de
stockage des documents
papier.
Une étude a été réalisée, elle
estime qu’en moyenne, un
employé fait 35 pages d’impressions
par jour soit l’utilisation
de 75 kg de papier par an
soit 2 arbres.
Cet aspect-là est très important
car les entreprises sont
très sensibles aux arguments
écologiques, d’autant plus
pour leur image.
L’autre argument important
est le gain de temps. Selon
une autre étude, dans une
mairie de 1400 habitants, on
estime à 3 mois et demi le
temps annuel passé à la
recherche et au traitement de
documents. L’intérêt est d’aller
plus vite. Il a été évalué que la
GED fait augmenter la productivité
de 20 % en moyenne.
De la même façon, pour une
approche collaborative, la GED
facilite le travail sur un document.
Enfin l’atout « sécurité » est
crucial car les archives réalisées
grâce à la GED sont sécurisées.
En cas de souci sans
GED, si les archives papier sont
détruites, c’est un métier qui
disparaît.
Pour conclure, quel
est le petit geste
«DD au quotidien»
chez Arondor, ?
Nous avons fait le choix d’être
proches des transports en
commun (tram, bus, gare) car
nous avons beaucoup de
déplacements sur Paris.

Zoom sur...
Deret, un logisticien qui carbure
à l’électricité !
Si l’on vous dit « logistique », vous pensez « gros camion », « consommation de gazole » voire « pollution ». Rares sont ceux qui
penseront « écologie et développement durable » … Et pourtant, c’est le pari qu’a relevé la société Deret en proposant la livraison
des centres-villes en véhicules propres. Ces drôles de camions électriques puisque c’est de cette énergie dont il s’agit sont en
marche depuis fin 2009 et on leur prédit de nombreux clônes !
Un
transporteur
éco-responsable
Depuis sa création en 1947, la
société Deret a développé ses
activités dans les domaines du
transport et de la logistique
sans appui commercial mais
grâce aux valeurs et aux initiatives
des dirigeants. Le développement
de Deret s’est fait
sur cet état d’esprit.
Le mot d’ordre
chez Deret,
c’est initia-
“tive et innovation
30 à 40 emplois voire jusqu’à
50 emplois pour 10 000m².
De la réflexion à la
révolution
Le transport des marchandises
en ville représente 9 à 15%
des déplacements de véhicules.
50% du gazole consommé
en ville est utilisé pour le
transport de marchandises.
Partant de ce constat et de la
réflexion menée par Frédéric
Deret sur la livraison des derniers
kilomètres, généralement
en centre urbain, la
société Deret a entamé une
véritable révolution dans le
monde de la logistique !
clients historiques, notamment
Sephora. 150 sur les 236
magasins de parfumerie sont
livrés en véhicules électriques
soit 70% du volume livré.
Petit aparté : il est à noter que
le 1 er magasin Sephora de
France en termes de chiffre
d’affaires est le site Internet de
l’enseigne, le 2 ème est celui des
Champs Elysées.
Le lancement de cette nouvelle
activité a représenté un
investissement de 4 millions
d’euros.
environnementale dont les
toits en panneaux photovoltaïques
pourraient produire 20 à
25% de l’énergie nécessaire à
l’autonomie des véhicules.
Pour compléter l’offre de livraison
en véhicules électriques et
ainsi aller jusqu’au bout de la
démarche, un travail de collaboration
avec la société
Fenwick a été entamé pour
développer un transpalette
électrique et complètement
silencieux.
Les activités de Deret
Transporteur sont certifiées Iso
9002 et Iso 14001. Les
camions sont attitrés à chaque
chauffeur pour un gage de responsabilité
et sont renouvelés
régulièrement.
Ceci permet à Frédéric Deret
de dire à propos de la taxe carbone
: « Cette mesure ne nous
inquiète pas car notre flotte
est toujours aux dernières normes
et l’exploitation de nos
véhicules électriques, exempts
de taxe carbone, nous apportera
un réel avantage compétitif
».
Sur le plan logistique, il faut
vraiment parler de valeur ajoutée.
Chez Deret, le ratio d’emploi
dans la logistique est de
C’est donc en véhicules électriques,
un modèle anglais, que
se font désormais les livraisons
dans les centres-villes.
L’impact de cette initiative
sera d’autant plus fort qu’elle
s’appuiera sur un maillage
serré du territoire. Ainsi ce sont
22 agences en France dont 2 à
Paris qui sont ouvertes depuis
le 28 septembre 2009. La
flotte de véhicules compte 50
camions dont 15 à Paris.
Les enseignes constituent le
coeur de cible. Pour la mise en
place de cette nouvelle façon
de procéder, il faut travailler
avec des entreprises qui affichent
leur engagement pour
le développement durable.
Deret s’appuie ainsi sur ses
Jusqu’au bout de la
démarche
Si les agences sont, à ce jour,
louées via des baux de courte
durée, l’objectif de Deret est
désormais de construire ses
propres agences. Bien évidemment,
il devrait s’agir de bâtiments
à haute performance
Au petit matin, les centres-villes
ne se réveilleront bientôt
plus au son des chariots de
livraison…
5

Rencontre
Burban Palettes, l’équation “réussite”
Traçabilité + réemploi + revalorisation
Comment pourrait-on croire que quelques planches de bois assemblées peuvent à elles seules représenter un véritable business ?
Fabriquée à plus de 60 millions d’exemplaires par an en France, la palette, puisque c’est bien d’elle dont il est question, est un
support de manutention indispensable dans les secteurs de la distribution, de la logistique et de l’industrie. C’est sur cet emballage
que le groupe Burban Palettes, aujourd’hui acteur national incontournable, a bâti son développement grâce à son réemploi
et à sa valorisation. Guy Diboto, secrétaire général de la société Burban Palettes et Vincent Wedrychoski, directeur de Valorpal
Systèmes, filiale de Burban Palettes, nous ont ouvert les portes de cet univers.
D
’un centre de coût
à un centre de
profit
Le réemploi et la revalorisation
sont plus que jamais dans l’ère
du temps et s’inscrivent pleinement
dans la démarche de
développement durable.
Néanmoins, il y a 20 ans, à la
création de l’entreprise, c’est
bien une préoccupation économique
qui a amené Didier
Burban, PDG du groupe, à s’intéresser
aux palettes.
Souvent abandonnées dans le
fond d’un entrepôt, les palet-
Cycle de la palette Chez Burban Palettes
“Grâce à ses dix sites en France, le groupe Burban est en mesure de collecter les palettes
sur presque tout le territoire. Chez certains industriels, la société Burban met à disposition
benne ou plateau pour stocker correctement les palettes usagées. Les palettes ainsi collectées
sont alors transportées sur une des plateformes et immédiatement identifiées par
lot de provenance, puis triées par catégorie et qualité, cette opération pouvant être assistée
mécaniquement.
A l’issue du tri, les palettes en bon état sont mises en stock pour être vendues, les palettes
cassées qui comportent moins de 3 éléments à changer sont réparées, les autres considérées
comme irréparables sont concassées puis broyées pour être transformées en
copeaux de bois. Ces copeaux seront utilisés par la filière bois de recyclage pour différents
usages comme, par exemple, la fabrication d’aggloméré ou la production de chaleur.
Certaines palettes destinées à l’export (hors Europe) sont soumises à une norme phytosanitaire
appelée « NIMP15 » et doivent subir un traitement thermique selon un programme
temps/température permettant de réduire à néant les nuisibles incrustés dans le bois.
Grâce à un immense four, la société Burban est à même d’effectuer cette prestation. Un
marquage est apposé sur le plot pour certifier que la palette a été soumise à une mesure
approuvée.
Dernier point important évoqué lors de notre visite, c’est la traçabilité des flux palettes
qui est accompagnée d’un processus administratif très rigoureux. Du personnel qualifié et
expérimenté ainsi qu’un système informatique moderne permet d’assurer une gestion précise
d’un stock qui varie en permanence. La gestion d’un stock de palettes requiert donc
un ensemble de compétences, d’outils et de savoir-faire qui permettent à la société
Burban Palettes de servir ses clients tout en répondant aux contraintes économiques,
légales et écologiques.
tes représentaient une perte
d’espaces de stockage voire
des risques d’incendie, d’accident…
et des problèmes de
salubrité.
C’est là que la société Burban
apporte sa valeur ajoutée.
L’intervention de l’entreprise
permet de faire de cette
contrainte un atout, source de
profit puisque les palettes collectées
chez un industriel sont
réutilisées par d’autres industriels.
De ce fait la palette fait
un nouveau cycle appelé valorisation-réemploi
(NDLR : Lire
l’encadré)..
Il existe plus de 300 sortes de
palettes, cependant le modèle
le plus couramment utilisé est
la palette Europe EPAL.
Echangeable en tout lieu
compte tenu de ses normes
bien spécifiques de fabrication
et de réparation, elle est
reconnue dans le monde par
tous les utilisateurs.
Quant aux palettes dites perdues,
la durée d’utilisation est
beaucoup plus courte. Quand
la palette n’est pas réparable,
elle est considérée comme un
déchet, elle subit une transformation
en étant broyée et
devient soit une valorisation
énergétique ( chaufferie ) soit
une valorisation matière (fabrication
panneau de particule).
La société Buban apporte
donc à la fois une solution à
l’industrie et à la grande distribution
réduisant le coût de
revient de la logistique : le prix
6

Focus
d’une palette recyclée est 40 à
60% moins élevé que le neuf,
le coût d’achat étant amorti
par le nombre de cycle d’utilisation.
« Au-delà de l’aspect économique
et règlementaire, un
des autres intérêts est écologique,
précise Guy Diboto, c’est
évidemment celui de la limitation
de la déforestation en
réutilisant plutôt qu’en fabriquant
de nouvelles palettes ».
Une optimisation
des circuits
Au fur et à mesure de son évolution,
la société Burban a
identifié le besoin d’intervenir
en amont de la simple récupération
de la palette. A l’heure
de la recherche de rationalisation
au niveau des groupes, la
palette a toujours été identifiée
comme un coût. En effet,
une mauvaise gestion de la
palette peut fortement impacter
les coûts de revient. C’est là
qu’intervient alors la société
Valorpal Systèmes qui assure
l’interface entre l’industriel
(fournisseur) et le destinataire
(client). L’objectif est de coordonner
tous les flux palettes
sur l’ensemble du territoire par
le biais de son réseau national.
Vincent Wedrychoski nous
explique « Notre action commence
par de l’audit voire de
la formation. On recense en
amont tous les besoins du
client et on définit ensemble
son cahier des charges de la
prestation à effectuer par le
réseau Valorpal. Notre valeur
ajoutée est l’ingénierie que
l’on met à profit. On cherche
des solutions appropriées
pour optimiser toute la chaîne
logistique et de ce fait générer
des économies importantes
pour le client. »
Une profession qui
prépare son avenir
Il n’existe pas de formation
pour ce nouveau métier, les
besoins en formation sont
donc réels.
C’est pourquoi aujourd’hui, la
société Valorpal Systèmes est
en mesure de proposer des
conventions ou des contrats de
formation professionnelle.
300 entreprises recensées travaillent
dans le secteur du
reconditionnement de la
palette en bois. 90% des
entreprises utilisent de la
palette bois. Il y a donc de
véritables besoins.
La société Valorpal travaille en
collaboration avec le pôle d’excellence
Nekoé sur un projet
de palette intelligente. Force
est de constater que ce métier
bien méconnu a un grand
potentiel à développer…
Nekoé, un pôle de compétence
pour une économie durable
Les services sont un des principaux vecteurs concrets de développement durable. Audacieux ? Dans les faits, le principe est très
simple, exemple avec Michelin.
Les transporteurs sont une
cible importante pour
Michelin. Longtemps, le manufacturier
leur vendait ses
pneumatiques et tout allait
bien. Au début des années
2000, le groupe a testé une
nouvelle approche. Au lieu de
vendre du pneu, Michelin a
vendu une solution d’optimisation
des pneumatiques.
Quels impacts?
Un changement du modèle
économique : le client passe
de l’achat du pneu au paiement
du kilomètre parcouru.
Un changement de l’offre :
avant Michelin gagnait de l’argent
sur le pneu, aujourd’hui, il
le fait sur la location du pneu,
sur le service de gonflage,
d’assistance, etc.
Et surtout, un changement
d’impact pour l’environnement:
pour un même kilométrage
parcouru le nombre de
pneus passe de 64 à 20. Enfin,
un changement en terme de
R&D, puisque Michelin développe
aujourd’hui des pneus
plus durables, afin de les louer
encore plus longtemps.
Ainsi, le passage de la vente
de produits/technologies/bien
à l’offre de service, implique
un transfert de la responsabilité
du produit du client vers le
prestataire.
Ce dernier a alors tout intérêt à
gérer l’intégralité du cycle de
vie du produit pour générer un
maximum de revenus.
Nekoé travaille à plusieurs projets
reposant sur ce modèle
“
avec des entreprises de toutes
tailles et de tous secteurs.
Apropos du pôle d’excellence Nekoé
Le pôle d’excellence Nekoé qui a été lancé par l’AgglO en
septembre 2009 à Orléans en région Centre, est le premier
pôle français spécialisé dans l’innovation par les
services. Nekoé a pour mission de permettre aux entreprises
de tous secteurs de trouver de nouveaux champs
de croissance en développant des activités de services
innovants, dans une logique de mutation d’entreprise et
de territoire, en s’appuyant sur la recherche en Science
des Services.
Nekoé réunit une centaine d’entreprises, des grandes
comme IBM, Derichebourg, des ETI comme Datacard,
Cilas et des PME comme Arondor ou Valorpal.
Pour plus d’informations : www.nekoe.fr
7

En bref...
L’AgglO
se dote d’un
Agenda 21...
Consciente des nouveaux enjeux
sociaux et environnementaux,
l’AgglO est engagée sur le chemin du développement
durable avec pour objectif de faire de son territoire
un espace à vivre durable, attractif et
fier de ses atouts.
De nombreuses actions ont déjà été initiées :
• Une démarche d’exemplarité des services de l’AgglO : tri et valorisation
du papier, éco-responsabilité, emploi insertion…
• Une campagne de réduction et de valorisation des déchets
• L’élaboration d’une charte de l’éco-citoyen
• Une démarche de transports durable : élaboration d’une seconde ligne
de tramway, lancement de Vélo’+…
• Un grand programme de mise en valeur des espaces naturels : Loire-
Trame verte
En 2007, l’AgglO a souhaité aller plus loin dans cette démarche et a
choisi de décliner son action en un « Agenda 21 local », complémentaire
à ceux des communes, engageant concrètement et à long terme l’agglomération
dans un siècle durable. Ce projet de territoire doit permettre
d’intégrer l’ensemble des actions politiques de l’Agglomération dans une
finalité de développement durable : efficacité économique, amélioration
et protection de l’environnement, équité sociale et satisfaction des
besoins humains.
... et y intègre le
développement
économique
• Comment concilier croissance économique
du territoire et principes du développement
durable ?
• Comment stimuler la vitalité économique du territoire pour le long
terme en conjuguant filières traditionnelles et innovation ?
• Comment favoriser sur le territoire l’installation
de nouvelles activités en lien
avec un développement durable ?
Telles seront les questions abordées lors
de l’atelier
du “Développement économique responsable
“, le mardi 27 avril à 18h30 -
AgglO Espace Saint Marc - 5 place du 6
juin 1944 - salle 004
Insciption auprès d’Anaïs Laub-Berrier,
Tél. 02.38.78.77.26,
E-mail. alaub-berrier@agglo-orleans.fr
www.agenda21.agglo-orleans.fr
Donnez-nous
votre avis!
Seriez-vous prêt à recevoir la Lettre économique
en version électronique ?
Ne ratez pas ça...
Le 27, 28 et 29 Avril 2010 : participez
à un événement collaboratif
exceptionnel, inédit en France :
NEKOE JAM .
Session de co-innovation à grande
échelle, le Jam est un dialogue sur
internet, en instantané, concentré
sur 3 jours, 24h/24, non stop.
C’est un moyen innovant d’échanger
vos idées et de construire des
projets de développement et de
partenariats nouveaux.
Ouvert à tous, le Jam est l’opportunité
de réfléchir ensemble sur 5
thématiques d’actualité fortes et
Votre avis nous intéresse!
Envoyez OUI ou NON
à edufour-benni@agglo-orleans.fr
de partager avec des experts et
de grands noms du monde économique
et politique.
Inscrivez-vous dès maintenant
sur www.nekoe.fr/nekoejam et
lancez-vous dans l’aventure du
Jam à partir du 27 Avril 2010.
Pour toute information, contactez
nous sur nekoejam@nekoe.fr ou
consultez www.nekoe.fr
Inscription sur www.nekoe.fr/nekoejam
Projets de fin d’études
à Polytech
L’AgglO a participé au 4 ème Forum
des projets de fin d’études de
Polytech’Orléans. Les élèves de
5 ème année retenus pour représenter
leur option (électronique et
optique, génie civil ou encore
mécanique et énergétique) ont
ainsi présenté leurs projets à un
jury d’industriels et de responsables
d’organismes privés ou
publics.
Le premier prix, remis par le
député Olivier Carré, 1 er adjoint du
député-maire d’Orléans, a été
décerné à Gregory Hellbourg pour
la mise au point d’un algorithme
de détection de contrefaçons de
comprimés pharmaceutiques en
lien avec les Laboratoires
Servier. Suivaient ensuite un
projet de conception d’un pont à
haute performance et la conception
d’une centrale photovoltaïque.
Une belle réussite pour
Polytech’Orléans qui montre une
nouvelle fois sa capacité à donner
à ses étudiants une double
culture de proximité des entreprises
et de la recherche.
Ours - Printemps 2010
La lettre économique est une publication de l’AgglO
Directeur de la publication: Charles-Eric Lemaignen
Rédacteurs: Chrystèle Capy, Estelle Dufour-Benni, Paul Pietyra
Conception graphique: Estelle Dufour-Benni
ISSN: 1778 - 2260
www.orleans-valdeloire-business.com
Communauté d’agglomération Orléans Val de Loire
5, place du 6 juin 1944 - BP 95801 - 45058 Orléans Cedex 1
Tél. : 02.38.78.75.75 - Fax: 02.38.78.76.00