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Journal de l'exposition - musée des Confluences

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2<br />

1 - Plaquette gravée<br />

800 - 1325 ap. J.C.<br />

Maya, Yanhuitlan, Mexique<br />

Ja<strong>de</strong>-jadéite<br />

Donation Bruyas<br />

Collection du Muséum.<br />

2 - Figurine du dieu Tlaloc<br />

1325 - 1521 ap. J.C.<br />

Mixtèque, Tiltepec, Mexique<br />

Ja<strong>de</strong>-jadéite<br />

Donation Bruyas<br />

Collection du Muséum.<br />

Passage temporel<br />

Pour les populations Mayas, le ja<strong>de</strong>, roche <strong>de</strong> couleur<br />

verte <strong>de</strong> nature alt (eau), est associé à l’épi <strong>de</strong> maïs<br />

avant la maturité. Considéré comme la plante<br />

fondatrice <strong>de</strong> leur économie, les Mayas s’enquièrent<br />

<strong>de</strong>s divinités pour assurer vie à cette <strong>de</strong>rnière,<br />

vénérant ainsi Tlaloc, Dieu <strong>de</strong> la pluie. Les figurines en<br />

ja<strong>de</strong> en sont la représentation. Une perle <strong>de</strong> ja<strong>de</strong> était<br />

également placée dans la bouche du défunt, pour<br />

recevoir l’esprit qui s’envole, puis était frottée<br />

doucement sur son visage.<br />

En Océanie, les parures ou objets <strong>de</strong> ja<strong>de</strong> participent<br />

au principe <strong>de</strong> l’échange et sont associés aux chefs et<br />

chefferies, se les transmettant entre eux. Ils sont offerts<br />

en prestation et reçus en contre-prestation lors <strong>de</strong><br />

réunions cérémonielles. Ces objets participent au ‘‘cycle<br />

du ja<strong>de</strong>’’, un mouvement d’échange qui part du Sud <strong>de</strong><br />

la Gran<strong>de</strong> Terre <strong>de</strong> Nouvelle Calédonie et <strong>de</strong> l’île <strong>de</strong>s<br />

Pins, pour les îles Maré, Lifou et Ouvéa, va au Nord <strong>de</strong><br />

la Gran<strong>de</strong> Terre pour revenir au Sud. Les pierres polies<br />

peuvent être réutilisées ayant parfois une durée <strong>de</strong> vie<br />

supérieure à leur réceptacle que sont l’herminette ou la<br />

hache cérémonielle.<br />

O kono, hache<br />

cérémonielle<br />

Nouvelle-Calédonie, Océanie,<br />

population kanak<br />

Ja<strong>de</strong> ou serpentine, écorce<br />

battue, fibres végétales, noix<br />

<strong>de</strong> coco, poils <strong>de</strong> roussette<br />

Donation Emile Guimet, 1912.<br />

Collection du Muséum.<br />

La fonction <strong>de</strong> cette hache<br />

semble plus symbolique<br />

que technique. Elle semble bien<br />

liée à la chefferie, au pouvoir et<br />

prestige <strong>de</strong> celui qui la brandit<br />

au cours <strong>de</strong> discours<br />

ou du groupe qui la possè<strong>de</strong>.<br />

«Objet rituel, symbole <strong>de</strong> la<br />

puissance, elle n’ad’autre<br />

fonction que d’élever le prestige<br />

<strong>de</strong> l’orateur qui la brandit durant<br />

son discours, du guerrier qui s’en<br />

pare pour aller au combat,<br />

<strong>de</strong> l’aîné qui sur le corps<br />

du vaincu, désigne les parts<br />

qui <strong>de</strong>vront être réparties ou<br />

enfin du groupe qui dans un cycle<br />

d’échange l’offre à son vis-à-vis»<br />

(Kasarhéou E.). La hache ron<strong>de</strong>,<br />

peut dit-on s’acquérir en<br />

plongeant au pays <strong>de</strong>s morts<br />

lieux censés contenir les richesses<br />

dans plusieurs régions<br />

<strong>de</strong> Nouvelle-Calédonie.<br />

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