tremplin avril 2007 - Ville de Bruay-La-Buissière

Tranches de ville
Le quartier Loubet
s’embellit
Un nouvel ensemble de constructions rue Deruy à
l’emplacement de l’ancienne chaudronnerie.
Au cœur de l’agglomération, le quartier Loubet, autrefois appelé le
quartier du n°2, est en pleine mutation. Essentiellement constitué
d’anciennes cités minières devenues vétustes, il est aujourd’hui
au centre de nombreuses réalisations et projets.
Une métamorphose nécessaire à sa réorganisation,
son identification, son désenclavement.
Riche de son passé à la fois
minier et commerçant, le quartier
Loubet écrit un nouveau chapitre de
son histoire. La municipalité ne
ménage aucun effort afin de
poursuivre sa reconversion urbaine.
Ces travaux améliorent
l’environnement et les conditions de
vies des riverains. L’ancien quartier
du n°2 évolue avec son temps.
Une vie paisible
Sept heures. Le quartier Loubet
s’éveille. Les parkings se vident pour
s’emplir à nouveau. Les quelques
commerces reçoivent leurs premiers
clients. Les premiers autocars
déposent les élèves aux portes du
collège Rostand. Les écoles
maternelle et primaire, l’IME et
l’espace famille Saint-Exupéry
ouvrent leurs portes aux enfants. Ça
bouge, mais la vie y semble paisible.
Beaucoup moins peut-être ces
derniers temps avec les gros travaux
d’aménagement de la rue Florent
Evrard ou des rues de Fives et du
Creusot... Mais qu’importe, c’est
pour une bonne cause.
Une belle activité
L'ancienne fosse 2 rapidement
fermée après son creusement suite à
de nombreuses remontées d'eau a
tout de même vécu son heure de
gloire à travers son quartier. Vers
1918-1922 une briqueterie existait à
l’emplacement des rues de
Châtellerault et d’Isbergues. Rue
Florent Evrard, dans les années
1940, un four fabriquait de la chaux
à partir de la marne. La vie y prenait
des allures de fête. Quartier
prospère, le 2 affichait une belle
effervescence, une certaine joie de
vivre, beaucoup d’enthousiasme et
de solidarité. Rythmé par l’activité
des ateliers centraux, il comptait
quelques centaines d’employés et
une cinquantaine de commerces.
Lieu de stockage, les ”Houillères”
entreposait dans ses énormes
bâtiments les pièces détachées des
autres puits de mine, qu'elles soient
légères comme un boulon ou un
écrou ; lourdes comme les molettes
des chevalets. Ils fournissaient
l'ensemble des différents puits en
matériel.
Par ailleurs, tous les enfants du
secteur fréquentaient l’école Loubet,
une école réputée autrefois appelée
école des Tombelles.
Des souvenirs...
“Tout le monde se connaissait. Il y
avait les logements qui
appartenaient à la compagnie des
mines et quelques pavillons” souligne
Marcel Wacheux. Originaire du
quartier, le conseiller général
honoraire se remémore avec plaisir
la vie du quartier. “Les riverains se
retrouvaient régulièrement autour
d’animations, dans les arrières-salles
des cafés, au cinéma... Dans la rue
Caudron, le Skating a été l’un des
premiers cinémas. Le mercredi soir,
les familles se réunissaient autour du
grand écran pour voir un film,
passer un moment ensemble. Les
femmes garaient les landaux des
bébés au fond de la salle...“ Près
d’une barre transversale. Car, il y
avait une patinoire aussi !
Dans le tourbillon de la vie, certaines
odeurs et bruits, manifestations
donnaient une identité particulière au
quartier. Ainsi, rue de Denain, un
cafetier faisait griller son café. Un
plaisir pour les narines ! À 11h
chaque jour, la sirène des ateliers
libérait une marée humaine. “Dès
qu’elle retentissait, les ouvriers se
pressaient de rentrer chez eux pour
manger” explique Michel Lorthios.
“Au passage, ils déposaient leur
commande sur le pas de ma porte.”
Ancien boucher-charcutier de la rue
Fourchambault, M. Lorthios porte
une certaine admiration à ce
quartier. “Il me colle aux tripes. J’y
ai vécu des moments formidables. J’y
ai fait toute ma jeunesse, ma vie
professionnelle... Il y régnait un
esprit de camaraderie formidable.”
Et son commerce était souvent un lieu
où les gens se retrouvaient pour
discuter.
En 1970, rue d’Isbergues, la
municipalité a fait l’acquisition d’un
terrain de 20 699 m 2 et participe
aux dépenses de construction du
collègue Jean Rostand.
Au fil des décennies, les travaux
s’enchaînent pour offrir un nouveau
visage au quartier, de nouveaux
services, une nouvelle façon de vivre.
L’espace famille St-Exupéry offre quantité de services aux
riverains.
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Le journal de Bruay-La-Buissière - Avril 2007 - n° 10