dossier - Infirmiers.com

Serum
le vaccin contre l’isolement & la désinformation des esi
septembre | octobre | novembre 2012 | gratuit
n°32
DOSSIER > p.14
Bilan de
la reforme
> Salon infirmier,
le rendez-vous
des ESI
p. 5
> Le congrès
de la FNESI
p.7
> Organiser
un week-end
de formation
p.18
Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers
www.fnesi.org

Serum
septembre|octobre|novembre 2012 | N°32
sommaire
> 2 Actualités
> 3 Retour sur... Le congrès de l’ANPDE
Études
> 4 Droit à l’installation
chez les libéraux
> 5 Salon infirmier, le rendez-vous des ESI
QUESTIONS SOCIALES
> 6 Bourses et élections CROUS
> 7 Le congrès de la FNESI
> 8 En direct d’Infirmiers.com
Un appel à l'humanitude
INTERNATIONAL
> 10 Le congrès du SIDIIEF
> 11 La Roumanie
> 12 PCS : Les Brèves
> 13 TOP/FLOP - VDM
> 14 DOSSIER
Bilan de la reforme
> 18 LA BOITE À OUTILS
> 22 ADHÉRER À LA FNESI
> 21 DANS VOTRE ASSO
> 24 ANNONCES
> 28 DIVERTISSEMENTS
édito
Ça y est, c’est la rentrée !
La quatrième depuis la mise en place du “ nouveau
référentiel ”. Depuis 2009, du chemin a été parcouru !
Si vous rencontrez des étudiants de la promotion
2009-2012, ils pourront vous en parler. Ceux qui
ont “ essuyé les plâtres ”, malgré les nombreuses
critiques formulées pendant ces trois années de formation,
sont aujourd’hui diplômés et finissent par exercer avec brio la
profession que nous avons tous choisie. La route fut difficile et
périlleuse mais le résultat est bien là.
Notre formation aujourd’hui est largement perfectible. Dans ce
numéro du Sérum, vous pourrez à travers l’historique et le vécu
de différents acteurs du référentiel 2009, appréhender dans
quel contexte se trouve l’évolution de notre formation.
Être étudiant infirmier, aujourd’hui, n’est sûrement pas une
position très facile, les difficultés sont nombreuses, mais c’est
en regardant derrière nous, en percevant les évolutions des
conditions de vie des ESI, que nous prenons conscience du
chemin arpenté et de ce qu’il reste encore à parcourir vers une
formation plus juste.
Romain PEROT
Étudiant de la promotion 2009/2012, IFSI Rennes Pontchaillou
Secrétaire Général de la FNESI
mot de la
présidente
Chers lecteurs, chères lectrices,
Fédération nationale des
étudiants en soins infirmiers
Présente pour l’ensemble des étudiants
infirmiers de France, la FNESI, association loi
1901, est l’unique structure reconnue représentative
de notre filière. La FNESI fonde son
engagement autour de la défense des intérêts
matériels et moraux des étudiants infirmiers.
Pour davantage d’informations venez visiter
notre site internet : fnesi.org
Revue éditée par la FNESI association loi 1901 Directrice de publication
Eve GUILLAUME Rédacteur en chef Romain PEROT Rédacteur en chef adjoint
Vincent LEPINAY Ont participé à ce numéro : Eve GUILLAUME, Romain
PEROT, Julien COQUAIS, Chloé PONS, Quentin MAHY, Ian GUTKNECHT,
Camille MONTIL, Jonathan CATINAUD, Martin BONTE, Sebastien COLSON,
Camille PETIT-FERRARI Editeur Délégué IZEOS Collaboration éditoriale
Bernadette Fabregas, rédactrice en chef Infirmiers.com Régie publicitaire
Infirmiers.com, 5 avenue de Verdun, Le Panoramique 94200 Ivry-sur-seine,
www.infirmiers.com Contact FNESI 5 rue Frédérick Lemaitre 75020 PARIS
secretariat@fnesi.org 06 81 29 99 52, www.fnesi.org Conception graphique
Christine GARNIER. Toute reproduction, même partielle, est soumise à
l’autorisation de l’éditeur et de la régie publicitaire. Les annonceurs sont seuls
responsables du contenu de leur annonce.
Vous découvrez aujourd’hui un tout nouveau Sérum....
Graphiquement modifié mais restant dans la lignée
des précédents, ce numéro marque le changement
d’éditeur de la revue. Nous mettons un point d’honneur
à garder l’identité d’une revue pour les étudiants
par les étudiants, c’est en cela que le comité
de rédaction est exclusivement composé d’étudiants
infirmiers.
Ce numéro inaugurera également une toute nouvelle
rubrique intitulée “ En direct d’infirmiers.com ” qui
sera l’occasion de faire un point sur l’actualité du moment
du réseau que nous connaissons tous et qui est maintenant
partenaire de la revue.
Je vous laisse découvrir les autres nouveautés par vous
même, vous souhaitant une excellente lecture ainsi qu’une
belle année d’études en soins infirmiers.
Eve GUILLAUME,
Étudiante en L3 à l’IFSI de Nancy Laxou
Présidente de la FNESI

ACTUALITÉS
Tu veux que
la FNESI passe
dans ton IFSI ?
Contact : opr@fnesi.org
C’est la
rentrée !
Un master pour les infirmiers anesthésistes
Depuis 2006 s’était engagé un travail de réingénierie de la formation des
infirmiers anesthésistes. Ayant reçu un avis favorable du Haut Conseil des
Professions Paramédicales (HCPP) le 6 juin 2012, le master entrera en vigueur dès
la rentrée de septembre 2012. Comme tout master de l’enseignement supérieur,
le diplôme sera délivré après l'obtention de 120 crédits ECTS et avoir suivi les
2 années de formation découpées en 4 semestres dont 58 semaines de stages.
Les étudiants pourront suivre 7 unités d’enseignement qui comprennent une
initiation au travail de recherche appréciée par la rédaction d’un mémoire. Un
pas de plus vers une véritable reconnaissance de notre profession !
C’est la rentrée !
A l’occasion de cette période de rentrée, la FNESI vient dans ton IFSI ! Au
programme : présentation de la formation versant estudiantin, de la fédération,
de la vie associative et de nos projets de prévention, citoyenneté et solidarité.
Alors si tu as toujours voulu tout savoir sur l’actualité de ta formation et de ta
profession, comprendre l’importance d’avoir une vie associative dans ton IFSI
c’est le moment ! Un temps de partage et de convivialité à ne pas manquer.
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serum|N°32
Un master en sciences infirmiers :
Conseil National de l'Enseignement Supérieur
Et de la Recherche (CNESER)
Mardi 19 juin 2012, la maquette d’un master en sciences cliniques en soins
infirmiers a été habilitée par le Conseil national de l’enseignement supérieur et
de la recherche ( CNESER). Ce master pourrait donc voir le jour en septembre
2013.
La formation se déroulerait sur deux ans et comprendrait 10 semaines de
cours (1 par mois) et 2 semaines de stages. Si le master 1 serait centré sur une
approche généraliste, le master 2 proposerait trois spécialisations : clinique en
psychiatrie et santé mentale, clinique en maladies chroniques et dépendance,
clinique en douleur et soins palliatifs. Celui-ci reste cependant accessible aux
infirmières diplômées d’état avec 4 ans d’expérience au minimum et possédant
une licence en recherche clinique, un diplôme de puériculture, un certificat ou un
DU d’approfondissement dans le domaine du soin.

RETOUR SUR.... <
Les 37 e Journées
Nationales d’Études
de l’ANPDE
> L’ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices
Diplômées et des Étudiantes) organisait
son congrès annuel du 13 au 15 juin 2012
à l’Espace Encan de La Rochelle, dans un contexte
politique particulièrement tendu en raison
des élections législatives locales du second tour.
Un programme riche
Cette année, le programme traitait
des liens d’attachement parents-enfants,
des soins palliatifs en néonatologie, de
l’éducation thérapeutique pédiatrique,
de la réingénierie du diplôme d’Etat de
puéricultrice et de la souffrance au travail
dans les établissements d’accueil des
jeunes enfants.
Les Journées Nationales d’Etudes de
l’ANPDE ont évolué sous une forme plus
attractive pour les participants, sur 3 journées,
permettant d’étendre les thèmes
abordés pour tous les secteurs d’activités
des puéricultrices (Maternité, Néonatologie,
Pédiatrie, Protection Maternelle et
Infantile et Etablissements d’accueil des
jeunes enfants). Des ateliers thématiques
ont été organisés pour la première fois,
permettant d’aborder des questions pratiques
sur l’allaitement maternel, les laits
infantiles, la vaccination ou encore la responsabilité
professionnelle.
Ainsi, l’ANPDE a accueilli plus de 700
participants à ses Journées Nationales
d’Etudes, le double de chacune des dernières
années. Autant dire qu’il s’agissait
d’un véritable succès. Les professionnels
de terrain se sont mobilisés pour la profession
et pour leur propre formation, le
réajustement de leurs connaissances et
l’évolution des pratiques.
Les temps forts de
l’édition 2012
Plusieurs temps forts se sont déroulés
durant le congrès. La Conférence des
Présidents d’Université a fait connaître
sa position pour le grade Master couplé
au diplôme d’Etat de puéricultrice, alors
que la spécialité infirmière attend toujours
un cadrage interministériel sur le
niveau de sortie du diplôme depuis 4 ans.
Dans le même temps, l’Assemblée Générale
de l’ANPDE a voté pour l’évolution de
son règlement intérieur et la constitution
d’un conseil scientifique, permettant une
évolution en véritable société savante des
infirmières puéricultrices françaises.
D’autre part, depuis le 22 mai 2012,
l’ANPDE est membre du Conseil d’Administration
du SIDIIEF (Secrétariat International
Des Infirmières et Infirmiers de
l’Espace Francophone).
Sébastien COLSON
Infirmier puériculteur
Doctorant en santé publique et sciences infirmières
Président de l’ANPDE
> Les 38 e Journées
Nationales
d’Etudes de
l’ANPDE
Elles se dérouleront du
19 au 21 juin 2013 à Lyon, selon
la même formule que
cette année. Quelques thématiques
émergent, telles
que la culture dans les
soins à l’enfant, la consultation
de puéricultrice, la
pédo-psychiatrie, l’évolution
des modes d’accueil
des jeunes enfants en Europe…
Rappelons que ces
journées sont accessibles
à tout professionnel de
santé et aux étudiants.
Les photos du congrès sont disponibles sur la page
Facebook de l’ANPDE, ainsi que sur le site de l’association
: www.anpde.asso.fr.
serum|N°32 3

ÉTUDES
Droit
d’installation
> L’exercice en milieu
libéral reste
pour la plupart des
étudiants un peu flou.
Dans quel contexte nous
trouvons-nous?
Qu’en est-il du droit
d’installation ?
Focus sur un type
d’exercice généralement
peu abordé
en formation.
des libéraux
2008, le premier avenant
à la convention nationale
Dès 2008, l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (UNCAM) et les
syndicats représentatifs de la profession des infirmiers libéraux ont porté des avenants
(avenant n°1 puis avenant n°3) à la convention nationale infirmière et l’ont ainsi modifiée.
L’avenant n°1 prévoit des mesures de régulation démographique de l’offre globale de
soins infirmiers sur une période expérimentale de deux ans. Des zones précises sont alors
délimitées, puis ensuite qualifiées de « très sous dotées » à « sur dotées» en infirmiers
libéraux. En effet, il a été constaté des disparités régionales allant de 1 à 6.
Les zonages sont définis par les Agences Régionales de Santé (ARS) dans les premiers
Schémas Régionaux d’Organisation des Soins (SROS), selon une méthodologie spécifiée
par arrêté.
En 2011, constatant l’efficacité de l’avenant n°1 et la nécessité d’une continuité dans
le temps d’une telle régulation, un nouvel avenant (avenant n°3) est porté dans le but
d’améliorer cette dynamique tout en répondant aux besoins de santé de la population.
> À NOTER !
Les Services de Soins Infirmiers
à Domicile (SSIAD)
ont demandé en vain à être
exonérés de ces conditions
fixées par l’avenant n°3.
Une évaluation de l’impact
de cet avenant n°3 sera
réalisée dans deux ans :
rendez-vous en mars 2014
pour ce bilan !
Précisons toutefois, il est
possible d’exercer dans le
cadre non conventionnel.
Cela implique une répercussion
sur le remboursement
des actes auprès des
patients.
Un nouvel avenant pour maintenir
la dynamique
Dans les zones « très sous dotées », des mesures incitatives sont mises en place et
le maintien des infirmiers libéraux conventionnés déjà installés est favorisé. Un contrat
santé solidaire (remplacé par le contrat incitatif infirmier en 2011), optionnel et à
adhésion individuelle, est conclu entre les professionnels de santé et l’assurance maladie
pour favoriser l’installation et le maintien dans ces zones. Ces infirmiers bénéficient
ainsi d’un soutien matériel à l’installation et de mesures d’accompagnement (aide à
l’investissement, participation aux cotisations des allocations familiales). Toutefois,
ils doivent être au moins deux : ce contrat veut aussi favoriser le regroupement des
infirmiers libéraux et lutter ainsi contre l’isolement et la surcharge de travail en zones
« sous-dotées ». En contrepartie, l’infirmier contractant s’engage à suivre des patients
atteints de pathologies chroniques, à réaliser la vaccination antigrippale telle que
définie par l’assurance maladie dans le cadre de ses campagnes, à utiliser les moyens de
télétransmissions, à informer une fois par an la caisse d’assurance maladie et à réaliser
deux tiers de leur activité dans ces zones « très sous dotées ».
Dans les zones « sur dotées », le rééquilibrage sera permis grâce à des mesures
d’accès au conventionnement : celui-ci ne pourra se faire qu’à la condition qu’un autre
infirmier conventionné cesse définitivement d’exercer dans cette zone. L’infirmier
souhaitant s’y installer devra assurer la continuité des soins de cet infirmier en cessation
d’activité et s’intégrer avec les autres professionnels de la zone considérée.
Dans les autres zones, l’exercice libéral conventionné n’est soumis à aucune condition
particulière.
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ÉTUDES <
Le RDV des ESI
> Le Salon infirmier®,
premier rendez-vous
des acteurs
de la profession infirmière,
renouvelle
son invitation
pour sa 25 e année !
Les 24, 25 et 26 octobre
prochains seront l’occasion
de réunir ce que nous
pouvons aisément appeler
le “grand monde infirmier”.
Toutes les thématiques
touchant à notre profession
y seront abordées :
pédiatrie, psychiatrie, gériatrie,
conditions d’exercice,
formation. En plus des
traditionnelles conférences, vous pourrez
participer à des tables rondes, des ateliers,
et venir visiter les stands d’hôpitaux,
de structures institutionnelles et
d’associations réunis dans un village prévu
à cet effet.
La FNESI sera bien évidemment
présente, elle y tiendra son propre
stand, lieu d’échanges et de rencontres
étudiantes, le tout dans un cadre convivial
et chaleureux. Nous vous proposerons
également différentes conférences sur
la mobilité étudiante, les pratiques
avancées, le tutorat ou encore l’évolution
de l’initiation à la démarche de recherche
dans la formation initiale.
Pour la troisième année consécutive,
le Salon infirmier® organise également
ses Trophées Infirmières, récompensant
ainsi les initiatives en matière de
prévention, d’éducation à la santé ou
d’amélioration pour la qualité des soins.
Un trophée spécifique pour les étudiants est
programmé, de nombreux dossiers ont été
envoyés au cours de l’été. Peut être faitesvous
partie de ceux-ci. Le rendez-vous est
donc pris et que le meilleur gagne !
Vous êtes intéressé par
l’événement ?
Un tarif spécial pour les étudiants est
prévu tout spécialement pour vous. Vous
pouvez dès à présent vous pré-inscrire,
profiter de l’offre, éviter les files d’attente
et bénéficier d’une petite surprise à l’entrée
du salon.
Pour cela, une seule adresse : http://www.
espaceinfirmier.com/si-inscription.html
> À NOTER !
Vous êtes un groupe et
vous rencontrez des difficultés
à organiser votre
voyage ? Contactez-nous à
salon@fnesi.org et nous
verrons ensemble comment
est ce que nous pouvons
vous aider à participer
au salon et venir à
notre rencontre.
serum|N°32 5

QUESTIONS SOCIALES
Les bourses :
élections
CROUS 2012
> Créées en 1877
sous l’impulsion
des étudiants,
les bourses
existent toujours
afin de subvenir
partiellement
aux besoins
financiers
des étudiants en
difficulté
et de favoriser
l’harmonisation
des chances de
chacun.
FonctionneMEnt
Les Étudiants en Soins Infirmiers
peuvent demander une bourse d'étude
à la région qui accueille leur IFSI. En
effet, ne dépendant pas du Ministère de
l’Enseignement Supérieur mais de celui
de la Santé, les ESI ne peuvent obtenir
des bourses au Centre Régional des Œuvres
Universitaires et Scolaires (CROUS), celles-ci
étant réservées aux étudiants universitaires.
Cette bourse est évaluée selon les
besoins de chacun par rapport à des
critères que l’on appelle des critères
sociaux (indépendance financière ou
fiscale, distance entre le lieu de vie et le
lieu d’étude, ...). Ces critères sont mesurés
et comparés aux revenus de l’étudiant
afin d’évaluer ses besoins. C‘est alors que
l’on obtient (ou non) un palier de bourse,
c’est-à-dire un montant fixé pour l’année
scolaire qui sera versé durant l’année.
Comment faire
sa demande ?
C’est simple : allez sur le site internet
de votre région et recherchez la rubrique
concernant les bourses sanitaires et
sociales. Les sites sont plus ou moins
fournis en informations. Certains vous
donneront même la possibilité d’utiliser
un simulateur de bourse pour savoir si oui
ou non vous êtes un boursier potentiel.
Il ne vous reste plus qu’à télécharger
le dossier de demande, le remplir et
l’envoyer. Cette demande peut être faite
dès l’obtention de la confirmation de
votre inscription dans votre institut de
formation.
Les élections CROUS :
Pour bientôt !
En effet, après une attente de près de
3 mois, les dates des élections CROUS sont
tombées : du 19 au 30 novembre 2012.
Les ESI peuvent voter et se présenter à
ces élections !
Dans quel but ?
Le CROUS est tributaire de plusieurs
missions, dont une grande partie (le
logement, la restauration, la culture et le
social) concerne une majorité d’ESI. En
effet, les étudiants élus peuvent jouer un
rôle important dans la communication et
l’attribution de ces services aux étudiants
infirmiers. L’accession au Fond National
d’Aide d’Urgence (FNAU), à un logement
étudiant ou encore à des fonds spécifiques
à des projets étudiants (Cultur’action)
peut être validée dans des conseils où des
étudiants élus représentent l’ensemble de
leurs pairs et votent les décisions.
Comment faire ?
SI vous vous intéressez au sujet, si vous
avez envie de portez votre voix, ou, mieux
encore, votre candidature, nous vous
invitons à prendre plus d’informations
sur le site internet du CROUS de votre
région et de contacter les organisations
étudiantes que vous connaissez. Le bureau
des étudiants de votre IFSI peut vous aider
dans cette démarche ou bien contacteznous
à election@fnesi.org
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serum|N°32

EVENEMENT <
Le congrès
de la FNESI
> Chaque année,
la FNESI organise
son congrès national,
l’occasion pour les
étudiants infirmiers de
France de se réunir et
de partager
quatre jours de
formation, de tables
rondes, de rencontres
et d’animations.
ESI on s’bougeait ?!
Les 4, 5, 6 et 7 octobre 2012, un programme à la fois chargé et sympatique vous
attend dans la belle ville de Reims. En effet, chaque étudiant infirmier pourra, s’il le
souhaite, participer à cet évènement unique ! Tout le monde est invité, que vous soyez
en L1, L2 ou encore en L3, que vous soyez associatif, délégué ou tout simplement curieux.
ESI on s’formait ?!
Durant ces quatre jours, vous pourrez participer à de nombreuses formations
réparties en cinq parcours différents (délégués de promotion, développement associatif,
CROUS, actualité de la formation...) pour répondre au mieux à vos besoins et vos
attentes. Ces formations dispensées par des étudiants sont aussi un moment privilégié
pour appréhender nos études d’une façon différente.
ESI on s’faisait entendre ?!
Lors de ce congrès, aura également
lieu deux tables rondes qui placerons
les étudiants infirmiers au coeur
du débat. De nombreux invités y
sont attendus, notamment des
représentants internationaux de la
profession, des représentants des
universités, ainsi que le ministère de
la santé qui prend, comme chaque
année, part au débat. Venez faire
entendre votre voix !
> INFO !
Retrouvez toutes les informations,
les modalités
d’inscriptions, ainsi que
notre planning de formation
sur notre site internet
: fnesi.org ou par mail
à congres@fnesi.org
ESI on s’regroupait ?!
N’oublions pas les rencontres que chacun aura l’occasion de faire. Durant nos études,
de nombreux étudiants ont fait le choix de s’investir soit dans l’animation de leur IFSI
avec une association, soit dans les conseils des IFSI en tant que délégué. Venir au congrès
de la FNESI, c’est aussi venir à leur rencontre et faire connaissance avec tout ce qui fait la
richesse de notre réseau : les ESI !
Afin de favoriser tout ce programme, de nombreuses animations et soirées vous
serons proposées. Et notamment, la soirée de gala qui clôturera l’événement. Attention
tenue de soirée exigée ! Pour le reste, cela sera une surprise.
En plus de cela, chaque étudiant a la possibilité de participer au congrès pour se
former, parlez-en à vos directions !
serum|N°32 7

EN DIRECT D’INFIRMIERS.COM
Humeur !
Un appel
à l’humanitude !
> Lise Martin Martinez, étudiante
en soins infirmiers de deuxième année, a des états
d’âme et souhaite les partager.
C’est ainsi qu’elle a adressé à Infirmiers.com un
poème intitulé « Humanitude » (1) , écrit un soir de
retour de stage où quelques questions sur son futur
métier de soin sont venues la tarauder...
Tous ces patients, ces gens qui viennent consulter
Et que l’on accueille bien souvent sans même les regarder
Parfois le bonjour est facultatif
Mais personne n’est fautif
Moi je n’en peux plus de me taire
Je n’en peux plus de ne rien faire
Toute cette souffrance morale ou physique
Comme si c’était logique
Que personne ne perçoit
Que personne ne voit
L’hôpital est devenu une usine.
Les médecins voient le corps humain comme une machine
Défilé des patients où il faut être efficace et sans pitié,
Allez vite, faire le soin vite, ne pas prendre le temps de parler
Ni au revoir, ni merci, surtout pas d’informations
On fait son soin parfois sans raison
Se concentrant sur le pansement
On oublie qu’une personne a des sentiments
Que son entourage aussi,
Les épouses, les mères, les pères, les maris se font du souci
Restant avec leurs questions sans réponses
Comme des piqûres de ronces.
Article paru le 5 juin 2012 sur infirmiers.com
Le patient, on lui enlève la parole,
il doit se plier à la science du médecin
On donne notre avis sans écouter le sien.
Il a peur, il a mal, on le voit dans ses yeux,
dans ses paroles et dans ses gestes
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serum|N°32

EN DIRECT D’INFIRMIERS.COM <
On s’en fout, nous on veut pas que trop longtemps il reste.
On lui enlève sa personnalité, il peut crier de douleur,
on reste froid
Je dénonce l’inhumanité totale, le manque d’hygiène,
je fais quoi moi ?
Je leur souris, je compatis, je ne peux faire que cela….
Je rassure comme je peux, mais je ne peux faire que ça…
La parole est un soin, tout comme l’écoute
des Personnes Soignées
Je sais, je sais que je ne serai jamais comme cela
Je ne me laisserai pas déborder par le travail froid
Par la rentabilité et l’efficacité
Je prendrai toujours mon temps pour travailler
Car ces petits signes d’anxiété peuvent aller loin
s’ils ne sont pas décelés
Prendre une main… regarder dans les yeux, expliquer,
parler sans termes médicaux...
Peut soigner beaucoup de maux.
On ne peut guérir une Personne
qu’en soignant son corps
Car le mental peut lui aussi lutter contre la mort
Et tant que les soignants n’auront pas compris cela
Nos soins ne serviront à rien…
Il faut parler et toucher les Personnes dans le coma
Ne pas les abandonner, il peuvent percevoir parfois notre voix
Il faut prendre la main aux Personnes âgées que personne
n’ose toucher
Qu’on lave d’un air dégoûté …
On pose des perfs, on pique à la chaîne…
On ne prend pas le temps d’observer le Patient,
de déceler sa peine
Par contre, on a le temps pour la pause café… j’ai la haine
Il faut changer de métier si on est pas capable d’avoir un minimum
de respect.
Je veux être infirmière !
1 > Le concept d’humanitude repose sur une définition de l’homme comme animal
communiquant doté de capacités et vivant dans un milieu particulier, ce qui
implique des besoins propres à l’espèce humaine. Ce concept a été popularisé
et adapté aux soins des personnes âgées par Yves Gineste et Rosette Marescotti
il y a 30 ans. La méthode ainsi mise au point a montré son efficacité vis-à-vis
des personnes atteintes de maladies neurodégénératives de type Alzheimer et
apparentées. Elle vise à restituer à la personne sa dignité d’être humain et s’inscrit
ainsi dans une démarche de bientraitance.
> A lire aussi
- Les étudiants de la Fnesi prennent en
main leur avenir
- Quel avenir pour les structures de
formation infirmière ?
- Les pains au lait du lundi d’Annie
- Si l’infirmière m’était contée...
- Etre sécure pour apprendre et faire
apprendre le soin
www.infirmiers.com
serum|N°32 9

INTERNATIONAL
Le congrès
du SIDIIEF
> Le Secrétariat
International
Des Infirmières et
Infirmiers de l’Espace
Francophone,
SIDIIEF, a réuni
du 20 au 24 mai 2012
les représentants de
la profession infirmière
de l’espace francophone
lors de son congrès
à Genève.
La FNESI était présente
afin d’y représenter les
étudiants
en soins infirmiers
de France.
> Vous voulez
en savoir plus ?
Le mémoire cité dans cet article
est téléchargeable gratuitement
sur le site internet
du SIDIIEF : sidiief.org
Vous pouvez également retrouver
toutes les informations
concernant le congrès
de Genève, ses tables rondes,
ses formations et la tenue des
débats sur le site du congrès
à sidiief2012.org. Ses videos
sont également disponible
sur le site !
> Des commentaires ?
Écrivez nous à
international@fnesi.org
Une Assemblée Générale,
une prise de position
pour trois ans
Tous les trois ans, le SIDIIEF invite l’ensemble de ses
adhérents à son Assemblée Générale, celle-ci en tant qu’organe
décisionnel de l’association, prend les orientations que le SIDIIEF
défendra lors les trois années à suivre. En préambule de cette
Assemblée Générale, le SIDIIEF a publié un mémoire intitulé :
« La formation universitaire des infirmières et infirmiers. Une réponse aux défis des
systèmes de santé ». Ce mémoire reprend une réflexion menée par un comité de travail
composé de diverses personnalités de la profession infirmière. Une proposition a été
ressortie de ce mémoire et votée à l’unanimité par l’Assemblée Générale.
Ainsi « le SIDIIEF lance un appel formel aux gouvernements des pays de la
Francophonie pour : > qu’ils instaurent un système d’enseignement universitaire
couvrant les 1 er , 2 e et 3 e cycles d’études en sciences infirmières ; > qu’ils statuent sur
le niveau universitaire de bachelier/bachelor ou de licence en sciences infirmières
comme condition d’entrée à la profession infirmière ; > qu’ils invitent l’Organisation
internationale de la Francophonie (OIF) à soutenir prioritairement les pays d’Afrique
par des mécanismes de coopération institutionnelle, nationale, intra et inter régionale,
visant à mettre en place la formation universitaire en sciences infirmières. »
Un symposium sur la recherche,
l’occasion de faire l’état des lieux
d’une discipline pleine de disparités
La recherche en France en matière de sciences infirmières n’existe pas, nous
sommes très en retard par rapport au Québec notamment. En France il n’existe que
deux infirmières habilitées à mener des recherches à l’université. Nous avons pu
rencontrer l’une d’elles. Chantal EYMARD est chercheur à l’université d’Aix-Marseille,
elle a participé à la création de masters en pratiques avancées proposés par son
université. Lors du symposium nommé « la recherche en sciences infirmières », elle a
pu exposer ses difficultés à explorer le fond des problématiques infirmières dans les
disciplines universitaires qui accueillent ses travaux.
En effet, la discipline en « sciences infirmières » n’existe pas à l’heure actuelle
dans les universités françaises et cela freine la profession à établir de réelles
recherches sur le cœur du métier. L’appel est donc lancé pour une évolution vers
la recherche et le développement des soins infirmiers en France et dans le monde
entier.
10 serum|N°32

INTERNATIONAL <
La roumanie
> En mai 2012, une quarantaine d’étudiants
en soins infirmiers de l’IFSI de la Roche-sur-Yon est
partie en Roumanie. Leur but était de découvrir une
nouvelle culture, une autre vision du soin et de la
profession infirmière. Nous sommes donc allés
à la rencontre de Mélodie Guyon, étudiante en L3,
qui a bien voulu partager cette expérience …
> FNESI : Alors, parle-nous de ton projet,
comment celui-ci s’est-il construit ?
> MG : Notre projet ‘’ Roumanie ‘’ s’est
construit grâce à l’UE optionnelle 5.7 du
nouveau référentiel. Depuis le début de
notre formation, notre fil rouge était de
‘’ prendre soin de soi pour prendre soin
des autres ‘’, l’équipe pédagogique nous
a donc proposé de monter un projet sur 3
ans répondant à cette idée. En deuxième
année, notre promotion s’est divisée en
quatre groupes car nous n’avions pas
les mêmes objectifs. Dans mon groupe,
notre objectif était de découvrir une autre
culture afin d’acquérir une ouverture
d’esprit à “ l’Autre ” mais aussi de connaître
une autre façon de soigner pour enrichir
notre identité professionnelle. Nous avons
alors choisi la Roumanie ! Monter ce
projet fût fastidieux mais très enrichissant.
Pour le financer, nous avons fait plusieurs
actions comme des tonus ou des ventes de
gâteaux ou de sweats. Finalement, nous
sommes partis du 30 avril au 5 mai 2012 !
«... Cette expérience a été
très positive pour moi tant
dans sa construction que sa
réalisation !.. »
> FNESI : Une fois sur place
quel était le programme ?
> MG : Le premier jour nous avons pu
découvrir la région de la Transylvanie,
où nous avons dormi chez l’habitant !
Ensuite, notre semaine fût partagée
entre des temps culturels et des
rencontres professionnelles.
Nous avons par exemple visité la
Citadelle de Prejmer ou le château de Dracula
à Bran ; mais aussi rencontré les professionnels
d’un orphelinat, d’une maison
de retraite ou d’un hôpital universitaire !
D’ailleurs, nous avons visiter un service de
‘’ resuscitation ‘’ qui est en fait un service
de soins intensifs.
> FNESI : Ce programme était donc à la
fois culturel et professionnel, peux-tu
nous expliquer le fonctionnement du
système de santé roumain ?
> MG : Il ressemble beaucoup au nôtre,
comme chez nous le financement se fait
par une cotisation prise sur le salaire des
travailleurs. Par contre, les enfants et
les personnes âgées sont exonérés et les
médicaments sont payants. La principale
différence est qu’il y a peu de prévention,
ce n’est pas une priorité pour l’État. Au
niveau des pathologies, il y a beaucoup de
pathologies chroniques comme le diabète,
l’hypertension ou les cancers.
> FNESI : Tu as pu découvrir différents
milieux professionnels, que peux-tu nous
dire sur la profession infirmière ?
> MG : L’infirmière en Roumanie est
appelée ‘’ Assistante médicale ‘’. Comme
nous, le diplôme correspond à un BAC +3
et l'IDE travaille toujours sous prescription
médicale. Les infirmières ont la possibilité
de faire des masters et des doctorats
pour certaines spécialisations comme
la neurologie ou la cardiologie. Dans le
milieu rural, les ‘’ assistantes médicales
‘’ travaillent en collaboration avec un
médecin de famille dans le même cabinet.
> FNESI : Enfin, si tu avais une chose
à retenir de cette expérience
qu’est-ce que ça serait ?
> MG : Ce projet a été enrichissant au niveau
culturel mais surtout professionnel. Il m’a
permis de modifier mes représentations et
d’acquérir une ouverture d’esprit, élément
essentiel à avoir en tant que professionnel
de santé ! J’ai aussi appris à faire des
concessions, à être rigoureuse lors de la
construction de ce projet. Cette expérience
a été très positive pour moi tant dans sa
construction que sa réalisation !
serum|N°32 11

PCS
Les BRÈVES
> Les dernières nouvelles en matière
de Prévention Citoyenneté et Solidarité pour
la rentrée sont toutes fraîches.
De nombreux étudiants s’investissent dans
une association pour apporter eux aussi
leur pierre à l’édifice. Voici quelques brèves
pour vous donner quelques idées de projet.
Une première pour
le projet Aubergine !
Commençons par une grande réussite : l’association AMNESI de Nancy-Laxou est la
première de France à avoir mis en place le projet Aubergine. Elle propose désormais des
paniers de fruits et légumes à 5 euros toutes les 3 semaines à leurs adhérents.
À noter que plusieurs associations arrivent également à l’aboutissement de ce
projet! Encore bravo à vous tous ! ESI on mangeait bien ? Plus d’informations par mail à
aubergine@fnesi.org
Les questionnaires Hand’ESI
Pour continuer nous allons parler de l’Hand’ESI. En effet, un questionnaire va
être diffusé dans les IFSI afin d’obtenir une vision globale de l’accessibilité de nos
établissements aux personnes porteuses d’un handicap. C’est un projet important qui a
vu le jour grâce à Marie Giraud, ancienne étudiante infirmière sourde et vice-présidente
en charge de la PCS à la FNESI en 2009, mais il ne se réalisera pas sans la participation
de nous tous !!!
Organisons des soirées
étudiantes responsables!
Fait important, la rentrée approche !
Les soirées d’intégration aussi et vous, associatifs,
vous cherchez à organiser tous ces événements
dans les meilleures conditions pour vos étudiants !
Et bien ne cherchez plus, la charte des soirées
étudiantes responsables de la FAGE est là pour
vous ! Vous pourrez ainsi également récupérer le
guide de l’organisateur responsable.
Le Téléthon se prépare à l’avance !!!
Comme chaque année, le fil jaune des ESI a été réfléchi lors des universités d’été de
la FNESI les 25, 26 et 27 mai derniers. Celui-ci a pour but de réaliser les mêmes actions
sur toute la France afin de donner une visibilité aux étudiants infirmiers qui s’engagent
dans ce projet. Cette année le fil jaune est simple : un geste maîtrisé, une vie sauvée.
Pour plus d’informations contactez-nous à telethon@fnesi.org
12 serum|N°32

TOP / FLOP - VDM <
TOP
Concernant les problématiques des rattrapages et les modalités de
présentation au Diplôme d’Etat, les ESI de Clermont-Ferrand se sont bougés le
9 mai 2012 ! Bravo à eux !
FLOP
Il parait que les cours en PO (présence obligatoire) se propagent plus vite
qu’un virus sur les plannings des étudiants de l’IFSI Nancy-Laxou. Acteurs de
notre formation ?
La région PACA a eu la revalorisation de ses bourses : elles seront aux
échelons du CROUS de cette année pour l’année prochaine.... alors qu’elles
avaient les échelons de 2005.
Certains IFSI ajoutent leurs étudiants sur facebook afin de suivre leur
actualité ! Liberté d’expression ?
VDM IFSI
“Aujourd’hui, je suis étudiant en soins infirmiers en dernier jour de stage au
service de chirurgie ambulatoire. J’accompagne une patiente au bloc et, sachant
qu’elle ne sera pas revenue avant mon départ, je lui dis, : « Je vous dis au revoir,
car je pense qu’on ne se reverra plus.» VDM
“Aujourd’hui, étudiant infirmier, je prépare un patient pour une biopsie de
prostate. Le problème, c’est qu’il ne parle pas du tout français. Je me suis bien
débrouillé pour lui mimer la ponction veineuse, la douche et l’anesthésie. Là où
ça s’est compliqué, c’est le lavement rectal.” VDM
“Aujourd’hui, je suis étudiant en soins infirmiers et je suis en stage en
psychiatrie. Alors qu’une de mes collègues s’en va, je lui dis : « Mais non, reste,
plus on est de fous, plus on rit »… 4 patients étaient à côté de moi.” VDM
serum|N°32 13

DOSSIER
Bilan
de la
> 3 ans déjà !
La fameuse promotion
2009-2012 que l’on
pointait du doigt, celle qui
“ a essuyé les plâtres ”,
vient d’être diplômée.
Ces jeunes DE arrivent
donc dans les services
avec le sentiment
de devoir démontrer
que cette réforme
a toute sa légitimité.
Plusieurs générations
de professionnels issues
de programmes
variés vont se côtoyer,
échanger et s’enrichir.
réforme
HISTORIQUE
1999
Signature du processus
de Bologne ...
Le 19 juin 1999, 29 pays européens ont
signé le processus de Bologne afin d’harmoniser,
sans l’uniformiser, l’architecture
du système européen d’enseignement
supérieur. Il définit 10 lignes directrices :
> Adoption d’un système avec des diplômes
facilement lisibles et comparables ;
> Adoption d’un système basé essentiellement
sur trois cycles : Licence (Bachelor),
Master et Doctorat ;
> Mise en place d’un système de crédits
(le système ECTS) ;
> Promotion de la mobilité : lever les
obstacles à la libre circulation des étudiants,
des enseignants, des chercheurs
et des personnels administratifs, ainsi que
l’amélioration de la reconnaissance des
périodes d’études à l’étranger ;
> Promotion de la coopération européenne
en matière d’assurance qualité ;
> Promotion de la dimension européenne
de l’enseignement supérieur ;
> L’apprentissage tout au long de la vie
(Life Long Learning) ;
> La participation étudiante (les étudiants
sont reconnus comme partenaires
à part entière et sur un même pied d’égalité
dans les prises de décision) ;
> Promotion de l’attractivité de l’Espace
Européen de l’Enseignement Supérieur
(EEES) ;
> Les études doctorales et la synergie
entre l’Espace Européen de l’Enseignement
Supérieur et l’Espace Européen de
la Recherche.
Donnant l’impulsion à une nouvelle
vision de l’enseignement supérieur en
Europe, ce processus a conduit à repenser
le fonctionnement universitaire français
mais pas seulement...
«... Ce nouveau
programme de formation
conduit l'étudiant
à construire
ses savoirs... »
14 serum|N°32

DOSSIER <
2006
Début des réflexions …
Dès 2006, le Ministère de la Santé
engage un travail avec l’ensemble des
acteurs du système infirmier français afin
de repenser une formation qui n’avait pas
vu de modification de son programme
depuis 1992, alors même que notre
profession est en perpétuelle évolution.
Le modèle de 1992 ne correspondait
donc plus aux attentes de la prise en
charge du patient, mais il avait aussi un
temps de retard à côté d’autres pays qui
pratiquaient d’ores et déjà la recherche en
soins infirmiers comme le Canada.
Un long travail s’est donc engagé
en commençant par l’élaboration d’un
référentiel d’activité, une nouveauté
pour la profession, puis un référentiel de
compétences pour enfin aboutir sur un
nouveau référentiel.
2009
Un nouveau départ ...
Nous voilà maintenant ancrés dans
une formation qui se veut calquée au
processus de Bologne et à l’université,
permettant ainsi la délivrance d’un grade
de licence. Ainsi nous avons vu apparaître
de nouveaux enseignements comme
l’anglais, l’informatique, l’initiation à la
recherche ... Le découpage en semestres
et l’obtention de crédits ECTS devraient
à long terme faciliter les échanges entre
pays du système européen ; l’objectif
pédagogique étant que l’étudiant acquière
l’ensemble des compétences infirmières.
Ainsi, trois grands principes ont posé les
bases :
> “ comprendre ” : acquérir
des savoirs et savoir-faire nécessaires
à la compréhension de situations ;
> “ agir ” : mobiliser des savoirs et
acquérir la capacité d’agir et d’évaluer
son action ;
> “ transférer” : conceptualiser et
acquérir la capacité de transposer ses
acquis dans des situations nouvelles.
Ce programme amène aussi l’étudiant
à construire ses savoirs, le formateur l’aidant
à faire les liens nécessaires afin de lui
faire adopter une posture réflexive, gage
de qualité et de sécurité dans la prise en
charge du patient puisque celle-ci apporte
le questionnement, base du réajustement
quotidien des connaissances du futur professionnel.
Nos voisins Européens ...
L’ensemble des pays Européens ont
engagé la même réflexion. Certains ont
été plus précoces que d’autres, c’est le
cas notamment de l’Angleterre, l’Espagne
et de la Suisse. Depuis 2002, la Suisse a
créé des ‘’ Hautes Écoles ‘’ spécialisées
qui forment les professionnels infirmiers
en collaboration avec l’université, créant
ainsi une véritable discipline en sciences
infirmières.
Depuis 2009, ces mêmes professionnels
peuvent suivre des
masters et des doctorats à
l’université. Les enseignants
ont donc tous un niveau master
ou doctorat.
En Espagne, la formation
s’effectue sur quatre années, la
derrière étant une année d’immersion
en service selon la spécialisation
choisie. Elle est intégrée
à l’université et permet une poursuite
d’étude vers des masters et des
doctorats qui sont en cours de création.
Nos collègues
paramédicaux ...
Notre formation fut la première réforme
d’un long processus de réingénieries
de l’ensemble des formations paramédicales.
Si les ergothérapeutes nous
ont suivis de peu, les kinésithérapeutes
eux, devraient faire leur entrée dans le
système LMD dès septembre 2012.
Mais le chemin ne s’arrête pas là, il
est encore long à parcourir avant d’arriver
vers une vraie reconnaissance de la
profession passant par la délivrance d’un
diplôme national de licence et la création
d’une discipline en sciences infirmières allant
jusqu’au doctorat et posant ainsi les
bases de la recherche en soins infirmiers !
serum|N°32 15

DOSSIER Et après ?!
16 serum|N°32
> ATTENTION !
La licence infirmière
n'est pas à confondre
avec les Diplômes Universitaires
et Inter-Universitaires
qui sont
eux, des diplômes délivrés
par l'université
(les licences, masters
et doctorats étant des
diplômes d'État délivrés
par le Ministère de l'Enseignement
Supérieur et
de la Recherche). Ils ne
rentrent pas dans le système
LMD et n'apportent
ni reconnaissance salariale,
ni reconnaissance
de nouvelles compétences.
Poursuite d’étude ?
Le Processus de Bologne met en place
un système basé sur trois cycles : licence,
master et doctorat.
La promotion sortante 2009-2012
sera la première bénéficiant du grade de
licence et de l’harmonisation de notre
formation sur ce Processus : la question de
la poursuite d’étude se pose donc.
> Après la licence... le master !
Le master est un diplôme national
délivré par l’université, ou un grade
de l’enseignement supérieur, validant
la cinquième année d’études après le
baccalauréat (BAC + 5), soit 120 ECTS au
delà de la licence.
Le deuxième cycle associe formation
générale et formation professionnelle. Il doit
permettre aux étudiants de compléter leurs
connaissances, d’approfondir leur culture
et les initier à la recherche scientifique
correspondante.
Les enseignements menant au diplôme
national de master comprennent deux
voies :
> une voie à finalité professionnelle,
débouchant sur un master professionnel ;
> une voie à finalité recherche,
débouchant sur un master recherche.
Créer des masters en sciences
infirmières c’est permettre de développer
de nouveaux domaines spécifiques aux
champs infirmiers pour répondre aux
nouveaux défis de santé (population
vieillissante, maladies chroniques,
désertification médicale...). En effet, en
donnant de nouvelles prérogatives à
l’infirmier, nous permettrons une prise
en charge efficace des soins courants,
primaires et chroniques, et nous
améliorerons la qualité et la continuité
des soins en maîtrisant la croissance et les
dépenses de santé.
Les masters permettront aussi une
reconnaissance de nouvelles compétences
sur le plan de la pratique mais aussi
juridique. Cette formation sanctionnée
par un diplôme national sera garante
d’une véritable reconnaissance et devra
aboutir à une rémunération à la hauteur
de ce nouveau statut.
La France doit rattraper son retard dans
ce domaine. En Angleterre comme dans
d’autres pays européens et francophone,
l’infirmier diplômé de niveau master
peut poser un diagnostic, prescrire,
interpréter des tests diagnostics, émettre
des ordonnances et réaliser des actes
médicaux en autonomie.
Cela est possible grâce à l’existence
d’un statut défini juridiquement et par
l’obtention d’un diplôme à l’issu d’une
formation spécifique.

DOSSIER <
Le vécu
d’étudiants
Découvrez,
le vécu d’étudiantes
grâce au témoignage
d’Agnès et Cybèle,
promotion
2009-2012
à l’IFSI de Limoges.
A BAC plus 8, le doctorat
Le doctorat est un titre sanctionnant
une expérience de recherche, ainsi que la
rédaction et la soutenance d’un mémoire
ou d’une thèse. Il comporte trois années
d’études suite à l’obtention d’un master
(BAC +8). Les écoles doctorales organisent
la formation des docteurs et les préparent
à leurs poursuites de carrière. Elles
apportent aux doctorants une culture
pluridisciplinaire dans le cadre d’un projet
cohérent.
Avoir des docteurs en soins infirmiers,
permettrait de créer du savoir, ce qui
améliorerait la prise en charge quotidienne
des patients mais aussi le travail en équipe
pluridisciplinaire.
Approfondir les connaissances et
améliorer la pratique infirmière sont
donc deux défis qui ne peuvent aboutir
sans la recherche.
Actuellement, les étudiants infirmiers
commencent une initiation à la recherche
dès la troisième année de licence et
témoignent de plus en plus d’intérêt et de
curiosité pour cette unité d’enseignement
qui a pris une dimension universitaire avec
le nouveau référentiel.
Au concours d’entrée,
une question :
« - Que savez-vous de l’évolution
des études en soins infirmiers ?
- Il y a une réforme pour passer
au système LMD ?
- On dirait que vous en savez
autant que nous ! »
Le ton est donné.
Premier jour
140 visages inconnus,
les formateurs, la réforme qui est sortie
depuis peu. Aucune réponse à nos
questions : on ne comprend rien,
mais il nous reste 3 ans !
On reçoit un classeur bleu, qui devra
nous servir pour les 3 ans.
Nom de code : portfolio.
Puis le stage :
« Ah ! On a une « élève » aujourd’hui ? »,
« On va te faire faire une MSP»,
« Ca, je ne te le valide pas.
Tu auras le temps en 3 ans ».
A la fin de l’année, on ne supporte plus
les travaux de groupe.
2ème année
2 formateurs pour 140 étudiants, pas de
réponse ou des réponses contradictoires sur
la réforme, un stage à 60 km par manque
de place et on ne sait toujours
pas se servir du portfolio.
Un article dans un journal local paraît :
l’expression « promo crash test » est née.
On se dit qu’il y a pire : les premières années
ont la vidéo-conférence.
L’année traîne en longueur.
3ème année
Tout l’IFSI fait partie de la nouvelle réforme.
On a un TFE à faire :
on ne sait pas comment faire, on a peu
de temps mais on est plus à ça près.
Toujours pas de stage, quelques éléments
de réponses réels, des arrêtés arrivent.
Tu commences à comprendre le portfolio
et tu rencontres des professionnels formés :
ils s’appellent des tuteurs.
Et maintenant ?
L’attente des résultats, du diplôme qu’on
espère pour tous, de la fin de cette blague.
Bref, on est étudiants en soins infirmiers.
serum|N°32 17

BOÎTE À OUTILS
Organiser
un week-end de
Formation
> Ce week-end, aussi appelé WEF, correspond à un
événement de formation. Il peut être organisé par
une association ou un groupe d’étudiants qui
souhaitent former des étudiants de leur Institut de
Formation en Soins Infirmiers (IFSI) ou de leur région.
Comment préparer un WEF ?
> Rappel
des étapes
- Trouver
un lieu adéquat
- Recenser les
personnes
intéressées et le
public visé
- Solliciter les
disponibilités des
formateurs
- Fixer une date
- Établir le planning
des formations
- Ouvrir
les inscriptions
- Communiquer sur
l’évÉnement
- Penser au matériel
nécessaire pour
les formations
Cet événement peut s’organiser au sein de l’IFSI par le biais de la direction qui met à
disposition des lieux adaptés, mais aussi à l’extérieur de l’institut. Si la direction de l’IFSI
ne peut pas vous prêter de salle, vous pouvez vous renseigner auprès des fédérations de
ville, des mairies ou de l’université.
> Avant d’organiser un WEF, vous devez recenser les étudiants intéressés par le projet
puis prévenir le Bureau National de la FNESI afin qu’il puisse mobiliser un formateur.
> Il convient dès lors de fixer une date. Un WEF peut aussi bien être organisé en
semaine qu’en week-end, sur un ou deux jours selon vos convenances.
> Il est possible d’intégrer le WEF à un événement particulier se produisant dans
votre région ou votre IFSI. A Nancy Laxou, l’association AMNESI a organisé les formations
lors de la présentation des Masters en Pratiques Avancées.
> La date et le lieu trouvés, il faut établir le planning des formations proposées.
Vous pouvez demander les formations disponibles à formation@fnesi.org.
Quelles formations proposer ?
> La formation peut toucher plusieurs domaines comme l’enseignement supérieur,
le monde associatif, les élus et l’étudiant dans sa globalité.
> Les formations sur l’enseignement supérieur peuvent aborder le processus de
Bologne, ses objectifs, son évolution, en revenant notamment sur la réforme de 2009 et
les changements comparés à l’ancien référentiel.
> Vous pouvez également choisir de proposer des formations sur le milieu associatif
avec un éventail varié de thématiques allant de la création d’une association à la gestion
des partenaires en passant par la gestion de projets entre autres.
Les formations en lien avec les élus étudiants vous présenteront les acteurs et le
fonctionnement des acteurs de la vie étudiante, mais les thèmes de la mobilité étudiante,
des bourses et de la prise de parole en milieu inconnu peuvent aussi être abordés. Vous
avez maintenant toutes les informations pour réaliser un Week-End de Formation et
devenir incollable sur votre formation et la gestion d’une association.
18 serum|N°32

ADHÉRER À LA FNESI
REJOINS-NOUS !
Pourquoi adhérer à la FNESI ?
L’activité de la FNESI est basée depuis sa création sur la représentation
et la défense des étudiants, leur information et leur formation, ainsi que sur le
développement des associations d’étudiants en soins infirmiers.
Les étudiants infirmiers ont ainsi obtenu par le biais de la FNESI
de nombreuses améliorations de leur vie étudiante comme :
> La suppression des 80% de présence obligatoire à chaque UE ;
> L’accès aux services du CROUS ;
> L’indemnisation des stages et des frais de déplacements ;
> Le droit au redoublement ;
> L’amélioration de la démocratie étudiante par réforme
du fonctionnement des IFSI.
> Fédération
Nationale
des Etudiants
en Soins Infirmiers
(FNESI)
La FNESI défend par ailleurs l’intérêt des étudiants au quotidien dans
l’ensemble des sujets sanitaires qui les concernent. Afin de continuer à porter
la voix des étudiants infirmiers et de vous représenter au mieux devant les
différentes instances décisionnelles (Ministères, régions, conseils sanitaires),
nous vous proposons d’adhérer à la FNESI.
Pourquoi nous
rejoindre ?
> Pour accompagner individuellement l’étudiant en
soins infirmiers durant sa formation en lui donnant
accès à des services pratiques et avantageux dans le
cadre de ses études.
> Pour avoir plus de poids face aux instances
décisionnelles grâce à la confiance et au soutien que
vous apportez par votre adhésion.
> Pour démontrer que les étudiants se sentent
concernés par leurs études et souhaitent être
consultés sur les dossiers majeurs concernant leurs
études et leur future profession.
> Par le biais des associations adhérentes, fédérer
les étudiants en soins infirmiers, créer un esprit de
corps et administrer la FNESI.
> simple
et rapide !!
Rendez-vous sur
WWW.FNESI.ORG =>
Rubrique
« adhésion en ligne ».
Adhérer à la FNESI,
c’est être auteur
de sa formation !
C’est réfléchir sur le
devenir de la profession
infirmière et se
donner les moyens de
changer les choses !
20 serum|N°32

DANS VOTRE ASSO
La CREI
> La CREI, Corporation
Rémoise des Étudiants
en Soins Infirmiers a pu
fêter cette année, ses 20
ans. Créée en juin 1992
par des étudiants de l’IFSI
de Reims, son bureau se
compose aujourd’hui de
11 membres.
Grande nouveauté cette année, toutes les promotions
sont représentées au sein du bureau, ce qui facilite la communication
inter-promotionnelle.
La corpo représente 560 étudiants dont 90% sont adhérents.
Le service à l’adhérent est tout d’abord quotidien grâce
aux ventes de boissons chaudes et froides, un service de
reliure et d’impressions, et les réponses aux questions de
nos ESI. Il est ensuite hebdomadaire avec les opérations
« petit déjeuner » (croissants ou pains au chocolat et
boissons) tous les lundis. Enfin, il est ponctuel avec les
ventes de sweats à l’effigie de la CREI deux fois par an,
des « soirées fillots-parrains », la soirée de Noël, les soirées
d’intégration à l’arrivée de chaque promo dans la formation et aux
soirées de fin d’année à la sortie de celles-ci.
La CREI est très impliquée dans les actions caritatives comme par exemple le Téléthon, le
Sidaction, la journée contre le diabète en partenariat avec l’association « il nous pompe ce
diabète »...
Dans notre IFSI, la corpo est un véritable lien
entre les étudiants et l’administration. Nous
marquons notre implication dans la défense
et la représentation des étudiants avec notre
adhésion à la FNESI, depuis plusieurs années.
En Octobre prochain se tiendra le 12ème
Congrès National de la FNESI dans notre belle
cité des sacres (oui oui c’est le surnom de
notre ville). La CREI, très heureuse d’accueillir
cet événement chez elle, se démène depuis
plusieurs mois pour faire de ce week-end de
4 jours un moment inoubliable pour tous les
participants.
A ce titre, nous vous attendons nombreux les 4, 5, 6 et 7 octobre prochains pour vous
faire découvrir du vrai champagne, des vraies soirées, une vraie culture quoi !
L’équipe de la CREI
22 serum|N°32

Annonces
24 serum|N°32

Annonces <
serum|N°32 25

Annonces
26 serum|N°32

Annonces <
serum|N°32 27

DIVERTISSEMENTS
Énigmes
N°1 : Quand mes deux parties
s’assemblent, je sépare…
QUI SUIS-JE ?
N°2 : A peine fini, il se perd dans
le passé et ne peut être ajourné.
Demain, ce ne sera plus qu’hier. Hier
c’était simplement demain…
QUI SUIS-JE ?
N°3 : Otez moi une lettre, ôtez m’en
deux, ôtez les moi toutes. Je reste
toujours le même …
QUI SUIS-JE ?
L’optique & vous
1
A Une fenêtre vue du haut ? du bas ? Les deux…
B Un bébé se cache sur une des photos ...
C Deux visages en un ...
D Il parait que 3 chevaux sont présents quelques parts…
2
3
4
RÉPONSES
énigmes : 1. ciseaux 2. aujourd'hui 3. le facteur
OPTIQUE : 1. C - 2. B - 3. A - 4. D
Labyrinthe
28
serum|N°32