première maladie génétique en France - Pyepimanla
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8. TÉMOIGNAGES :<br />
LA MALADIE ET SURTOUT L’ESPOIR<br />
Taylor Fixy<br />
est le fils de J<strong>en</strong>ny Hippocrate-Fixy,<br />
présid<strong>en</strong>te du Collectif «Ensemble contre la Drépanocytose»<br />
17 ans de combat et 17 ans d’espoir.<br />
Sans parler de la douleur physique dont la <strong>maladie</strong> est directem<strong>en</strong>t responsable,<br />
souhaitez-vous témoigner d’autres types de souffrances ?<br />
La douleur morale. C’est-à-dire ne pas pouvoir faire comme les autres (pas de sport),<br />
s’amuser comme les autres, être limité, r<strong>en</strong>dre mes par<strong>en</strong>ts malheureux et tristes, voir<br />
ma mère se battre tout le temps des fois pour aboutir à des refus, alors je culpabilise.<br />
Quels ont été les moy<strong>en</strong>s (médicaux et d’assistance) dont vous avez le plus manqué<br />
? Et aujourd’hui ?<br />
Les moy<strong>en</strong>s médicaux : toujours pas un vrai médicam<strong>en</strong>t, on est obligé de me<br />
changer le sang tous les mois, je me s<strong>en</strong>s tatoué de l’intérieur avec le sang de<br />
l’autre. Des fois, on me refusait la morphine sous prétexte que j’étais un drogué alors<br />
que j’avais très mal, comme si j’avais un tsunami dans le corps et je n’avais pas le droit<br />
de me plaindre. Les moy<strong>en</strong>s d’assistance : des fois, certaines infirmières étai<strong>en</strong>t méchantes,<br />
inhumaines et <strong>en</strong>core c’est maman qui devait être infirmière et docteur. Elle<br />
a tout appris d’elle-même. J’aurai préféré que les infirmières connaiss<strong>en</strong>t mieux la<br />
<strong>maladie</strong>.<br />
Comm<strong>en</strong>t jugez-vous l’évolution de la relation aux malades et de l’accès aux<br />
soins?<br />
Les choses ont changé grâce à l’association. Il y a une meilleure compréh<strong>en</strong>sion et<br />
on ne fait plus la queue aux urg<strong>en</strong>ces.<br />
Quand le médecin ne connaît pas, il passe la main et c’est bi<strong>en</strong>. Cela veut dire que les<br />
m<strong>en</strong>talités ont évolué et on est mieux écouté.<br />
Cep<strong>en</strong>dant, il existe <strong>en</strong>core des personnes qui ne connaiss<strong>en</strong>t toujours pas la<br />
<strong>maladie</strong> alors, maman fait de la formation continue, ce qui veut dire que c’est toujours<br />
nous qui nous impliquons dans la prise <strong>en</strong> charge.<br />
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