Trihebdo n° 56

56
FrankyBatelier
en route vers le
grand ch’lem
Et aussi... L’Ironman de Lanzarote, notre rencontre
avec Fred Van Lierde, Pierre Gentet se révèle...

www.triathlon-hebdo.com
L'edito de crousti
Couverture : Championnat d’Europe Xterra
Cala Ginepro / Sardaigne (Italie)
© Jacvan
56
Le triathlon intéresse ceux qui n’aiment pas
la simplicité de ne faire qu’un seul sport. Et
dans le triathlon, il y a une diversité de disciplines
qui serait vraiment dommage de
ne pas profiter.
Le court, le long, le drafting, l’Ironman,
les nouveaux formats variés, mais aussi
le Xterra ou triathlon offroad qui t’en met
plein les mirettes.
Et en ce moment, il y en a pour tous les goûts
mais surtout que de très belles épreuves
(Lanzarote, Sardaigne, Belfort, Obernai et
bientôt Nice).
http://www.azurtriandrun.com/
http:// chtri-endurance-cup.onlinetri.com
http://www.clermont-triathlon.com/
www.compressport.com
www.ekoi.fr
www.foor.fr
La saison est lancée, tous les week-ends, le
triathlète fait son sac, brique son spad et
se dépouille aux 4 coins du globe. Profitez,
c’est de saison ! Allez allez, on a qu’une seule
vie et il faut toucher à tout pour savoir ce
que l’on aime vraiment.
Moi j’ai fait mon choix : mer turquoise, soleil,
parcours à couper le souffle où la technique
est aussi importante que la puissance,
des gens sympas sans prise de tête, des
pros, des amateurs tous dans le même sas,
pas de ségrégation, une pasta party conviviale
voire festive, et un peu de sous aussi…
Eh oui ne dit-on pas que l’argent est le
nerf de la guerre ?
Sur ce, bonne lecture et léchez bien les
images à couper le souffle, moi je l’ai lu en
avant-première (un peu de privilège quand
même) et ça m’a donné envie de faire un
tour de VTT !
CLIC'ON
www.ironmanfrance.com
www.myotest.com
www. platinium-nutrition.com
www.wts.fr
http://xterrafrance.free.fr/
Franky Batelier
Franky Batelier s’est invité dans nos pages cette semaine... Comment le lui refuser, 6 e victoire d’affilée
sur un Xterra européen, ça en impose quand même !
Prochain rendez-vous Xterra, le 20 juin, lors des championnats d’Europe Cross ITU en Slovaquie.
Crousti aura son titre acquis l’an dernier en Italie, à défendre...
Rejoignez nous
COUP DE COEUR
Notre coup de cœur de cette semaine revient au triathlon
d’Obernai. Pour cette 12e édition, le triathlon d’Obernai
avait décidé de faire la part belle aux triathlètes handisport
en organisant une course comptant comme la première
manche du challenge national. Cette épreuve s’est courue au
format sprint (500 m de natation, 26 km à vélo et 5 km de
course à pied). Et l’organisation a tenu à faire la part belle
à ces athlètes certes différents physiquement mais animés
par la même passion du triple effort. Yan Gunter des Angles
Triathlon s’est imposé en 1h14’33 devant Lionel Hiffler (Les
centaures de Pertuis) en 1h18’51 et Frédéric Louis (US Vendôme
tri) en 1h27’14.
Retrouvez de nombreuses news et des photos sur
notre page Facebook
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En partenariat avec l’Association Dunes d’Espoir, une course
(hors compétition) a été mise en place pour des enfants
myopathes. Le départ a eu lieu quelques minutes avant celui
de la course Sprint. Chaque enfant myopathe était accompagné
et aidé de plusieurs bénévoles de l’association qui lui
ont permis chacune des disciplines (natation, vélo, course à
pied) à bord d’un engin adapté.
Une belle initiative que nous souhaitions mettre en lumière
cette semaine.

evenement.fr
Texte et photos : Pierre MOULIERAC
L’IM de Lanzarote a tenu toutes ses promesses
Considéré par ses organisateurs comme l’Ironman le plus dur du
monde (dénivelé et conditions de courses), cette année la bagarre
promise a bien eu lieu...
Dès le départ natation, un groupe
de 5 favoris fait la différence: Graves
(vainqueur IM UK 2009), Jammer
(vainqueur ici en 2008 et 2009), Bayliss,
Llanos et Twelsiek, au 1er tour
ils ont déjà une trentaine de secondes
d’avance sur le 2ème groupe où
se trouve notamment Faure. On voit
que Llanos et Twelseik font tout pour
garder le contact, mais ils ne sont pas
dans leurs allures.
Après une transition éclair, Jammer
sort en tête du parc, suivi du quatuor,
Faure suit a 3’ ayant effectué une
très bonne transition, il s’élance sur
le parcours vélo devant les athlètes
du 2ème groupe. Parmi eux la 1ère
féminine, Biscay, ancienne nageuse
qui a pris 2’ à Morrison et 3’ à Bayliss.
Suivent Schellens en 53’, plutôt
spécialiste de la course à pied (record
marathon ici en 2h44) et Ain-Alar Juhanson,
puissant cycliste (meilleur
temps vélo à Kona en 2008), double
vainqueur ici en 2005 et 2006, qui
n’aime pas trop la partie aquatique,
est déjà à 12’ des leaders.
Un travail de sape est effectué par
Graves et Twelseik, Jammer et Llanos
tentent de tenir, Bayliss est largué.
Les conditions météo prévues
se confirment et cette
année la partie cyclisme se
fera sans vent, ce qui rend
le parcours nettement plus
facile. Twelseik surprend
tout le monde, et prend
le record vélo sur cette
épreuve en 4h40, précédemment
détenu par
Helriegell en 1995 en
4h47 soit moins 6’. Rien
d’étonnant, car Twelseik
pose le vélo 2ème en 2009
à Kona.
Il laisse Jammer à 10’ et Llanos à 11’
.Graves suit mais semble entamé,
Faure est à plus de 28’, Schellens à
33’. Juhanson est à plus de 45’, sans
doute dans un mauvais jour, suite
au vol de son matériel qui lui a valu
beaucoup de stress !
Quant aux filles, Morrison prend vite
le commandement sur Biscay, mais
victime d’un bri de chaîne, elle reste
sur le bord de la route plus de 20’ en
regardant ses concurrentes passer,
Tara Norton en profite pour faire parler
ses talents de rouleuse, suivi par
Bayliss. Cependant Morrison repart
après une longue attente, Wellington
a bien gagné Hawaii en ayant ce
même genre de problème, et Morrison
s’entraîne avec Chrissie, donc elle
ne lâche rien et repart malgré tout ce
temps perdu ! Tara Norton s’élance
en tête sur le marathon, mais sa foulée
trahit sa forme, elle va avoir du
mal. Bayliss n’est pas loin, Morrison
pointe en 6ème position .
Twelseik a une bonne allure, Jammer
et Llanos sont dans la même minute.
Au 15ème km, Llanos passe Jammer
mais ce dernier s’accroche, c’est seulement
dans le dernier tour de 10 km
que Llanos prend les commandes,
Twelseik s’écroule et Jammer le passe
aussi.
Llanos s’impose pour la 2nde fois, en
8h37 suivi par Jammer qui bat ses
chronos de 2008 et 2009, et passe la
ligne avec son petit Stan âgé de seulement
7 semaines. Twelseik prend la
3ème place suite à un petit coup de
moins bien à la fin, sans doute à cause
de son gros vélo, il fait un marathon
en 3h07, les 3 hommes finissent
en moins de 5’.
Schellens fait une remontée fulgurante
à la 4ème place grâce à un marathon
en 2h47 mais à 14’ du podium.
Le top 3 était vraiment loin, mais la
mission accomplie, lui qui ambitionnait
un top 5. Faure termine à la
7ème place, déçu : « une course dure
mais rapide et un manque certain de
compétitions ». Il va revoir son programme,
ratant la qualif’.
Chez les femmes, Tara Norton
s’écroule doucement, laissant ses
concurrentes la passer une à une.
Bayliss prend la tête, mais accuse le
coup, sans doute l’accumulation des
compétitions. Elle se fait passer dans
les derniers km par une groupe d’âge
anglaise Louise Collins.
Le Belge Bert Jammaer, tenant du titre, a réalisé une belle partie
cycliste mais n’a rien pu faire face au puissant Llanos

evenement.fr
Les résultats
Le Français Hervé Faure manquait certainement de compétitions et termine en deçà de son niveau
Morrison survole le marathon.
A 4 km de la « finish line »
elle est 3ème. Son objectif,
c’est d’aller décrocher sa place
pour Kona mais elle prend
aussi le cap vers la victoire
qu’elle sent accessible. Elle
rattrape Bayliss… puis Collins
dans les derniers km, pour
remporter son 1 er Ironman
en 10h03 avec un marathon
en 3h04 (Faure 3h01) malgré
ses déboires en vélo. La
2 e place revient à Collins engagée
en amateur, le podium
est complété par l’Allemande
Woysch, Bayliss termine finalement
4 e et Norton 5 e .
Côté amateurs français, notons
en 50/54 la victoire
de Marc Laffont, en 55/59
celle de Daniel Churlet en
11h00 et la 3ème place de
Paul Razous. Antonio Martinez
(Grenoble) se qualifie
pour la 6ème fois à Hawaii, il
remporte également pour la
2ème fois à Lanzarote le vélo
(Cannondale) tiré au sort lors
de la Pasta Party !
Hommes
1. Eneko Llanos (ESP) 08:37:43
2. Bert Jammaer (BEL) 08:39:36
3. Maik Twelsiek (GER) 08:42:53
4. Gerrit Schellens (BEL) 08:56:59
5. Tuukka Miettinen (FIN) 08:57:17
6. Nicholas Ward Muñoz (ENG) 08:58:55
7. Hervé Faure (FRA) 09:05:28
8. Alvaro Velazquez (ESP) 09:09:16
9. Patrick Jaberg (SUI) 09:10:03
10. Rafael Wyss (SUI) 09:11:28
Femmes
1. Catriona Morrison (SCO) 10:03:53
2. Louise Collins (ENG / GA 25-29) 10:05:21
3. Nicole Woysch (GER) 10:11:18
4. Bella Bayliss (GBR) 10:16:47
5. Tara Norton (CAN) 10:17:37
6. Kate Bevilaqua (AUS) 10:19:45
7. Veerle D’haese (BEL / GA 30-34) 10:20:49
8. Yvette Grice (ENG) 10:22:39
9. Joanna Carritt (ENG) 10:24:30
10. Sarah Schuetz (SUI) 10:34:51
L’avis de Franky Batelier
Llanos est le genre de mec passe-partout
d’une incroyable expérience : coupes du
monde, Jeux Olympiques, Xterra… Je
suis estomaqué par sa polyvalence et sa
régularité. Et même quand il n’est pas
dans un bon jour, il va au bout de l’effort pour continuer
à bosser, car qui mieux que lui sait que le travail paie toujours
?
A Lanzarote comme à Abu Dhabi, il a attendu son heure,
il a été patient, calculateur. Il me rappelle un peu Lance
Armstrong en cyclisme. En ce moment c’est lui le patron !
En Xterra, il a quand même été 3 fois champion du monde,
comme les spécialistes MacQuaid et Stoltz. Il va falloir être
costaud encore cette année car il sera encore là 15 jours
après l’Ironman de Kona pour tenter l’inédit doublé Kona-
Maui.

ecit.fr

eportage.fr
Textes et Photos : Jacvan Tri-Hebdo
Xterra de Sardaigne :
Sport, gloire et beauté...
Que vous soyez concurrent, spectateur ou plus spécifiquement
journaliste-reporter (même pour un jour), chacun se retrouve avec
plaisir autour du Xterra de Sardaigne qui brille tant par son décor
que par ses champions. Cette année, Franky Batelier et Mélanie
McQuaid se sont montrés les plus rapides.

eportage.fr
Le Xterra de Sardaigne c’est
une épreuve 100% sauvage.
Elle ne se dompte pas…
au mieux elle s’apprivoise.
Pour notre part, nous y
étions déjà avant la naissance
de Tri-Hebdo, et ce
rendez-vous représente une
fête du Xterra à laquelle
nous souhaitons participer
chaque année : comme
concurrent, comme spectateur
ou comme journalistereporter,
il y a finalement
de quoi faire.
Xterra
côté participant
Comme concurrent tout
d’abord : la natation à
l’australienne se déroule
dans des eaux d’un bleu
azur dont la clarté permet
de deviner chaque détail du
fond. Certes, l’eau n’est pas
toujours très chaude (16
degrés) mais la combinaison
est là pour vous aider à
apprécier ce moment…
Et puis, elle permet de réveiller
votre corps comme
votre esprit même si le départ
passe en mode méditerranéen
avec un coup de
sifflet à 10 heures.
Puis, le parcours VTT vous
emmène dans une réserve
naturelle à laquelle les
concurrents peuvent accéder
l’espace d’une journée
grâce aux ponts de singe
installés la veille et démontés
dès le lendemain. Là,
vous pouvez laisser court à
vos envies car le parcours
est parmi les plus roulants
et les plus accessibles aux
non-techniciens du circuit
européen. Montées, descentes,
pistes ou passages
étroits, sa variété lui donne
un côté ludique… du moins
au premier tour… car le parcours
assez physique se fait
sentir dans la seconde boucle.
Enfin, la variété est aussi
le dessert proposé par la
partie course à pied : sousbois,
chemin de terre, sable
et cailloux, les 10 kilomètres
proposent un terrain panaché
pour le trail.
La nature sarde s’offre aux
concurrents l’espace d’une
course…
Xterra côté
spectateur
Comme spectateur ensuite…
ou tifosi (c’est plus
couleur locale) : depuis
que cette épreuve existe,
elle a toujours été support
d’un championnat d’Europe,
soit de Xterra (2007, 2008
et 2010) soit de Cross ITU
(2009). C’est ce qui explique
certainement que c’est
une course incontournable
du circuit européen sur laquelle
les meilleurs euro-

Franky Batelier a beaucoup souffert dans les parties de sable à cause d’une cheville droite
douloureuse depuis plusieurs jours.
reportage.fr
Le parcours VTT n’est certes pas très technique mais la vitesse peut le rendre parfois
piégeux.
Renata Bucher s’est lancée à la poursuite de «Miss Canada» mais l’avance engrangée par
Mélanie MacQuaid lui a rendu la tâche impossible.
péens de classe mondiale se pressent chaque
année. Pour cette édition, Franky Batelier tenant
du titre savait qu’il avait fort à faire pour
conserver sa couronne européenne de Xterra
(acquise en Autriche la saison dernière). La
concurrence avait pour nom Olivier Marceau
(vainqueur en 2007 et 2008), Nicolas Lebrun
(3e la semaine précédente à Waco), l’Allemand
Felix Shumann (toujours bien placé
mais en quête de sa première victoire), le
Tchèque Zadak ou encore l’Allemand Pfitzenmaier.
Si le duo De Faveri – Guidelli avait à cœur de
se montrer à domicile (championnats d’Italie
de Xterra), Schumann, Batelier et Marceau
sortaient à 30 secondes des deux Italiens.
Très vite, le tenant du titre décidait de prendre
la course à son compte afin de marquer
les esprits. Seul Olivier Marceau parvenait à
s’accrocher.
Pour l’Allemand Schumann, tenir la tête relevait
de l’impossible. « J’y ai cru, je tenais facilement
la roue d’Olivier Marceau… jusqu’à la
première bosse… et là impossible à suivre. Je
me suis retrouvé tout seul, la tête était déjà
loin, il fallait que je maintienne ma place tout
en conservant de l’énergie ! »
Bien que courir sur le pont de singe était très difficile, rien ne
semblait pouvoir arrêter Olivier Marceau.... Au final il ne lui
manque que 14 secondes !
surtout dans le sable. Mon
avance fondait comme une
glace italienne au soleil ».
Il est vrai qu’Olivier Marceau
sortait une course à pied des
grands jours. Galvanisé par
une erreur de direction, il
revenait sur son adversaire.
A 1 kilomètre de l’arrivée, il
n’avait plus que 15 secondes
de retard mettant ainsi la
pression sur son adversaire
qui jetait ses dernières forces
dans la bataille.
« Tous mes voyants viraient
au rouge, je n’avais plus rien
dans le sac à part une cravache
pour me rouer de coups
et franchir la ligne en vainqueur,
un œil devant, un œil
derrière » .
Effectivement, au terme d’un
finish sorti du plus profond
d’eux-mêmes, Franky et Olivier
montaient, dans cet ordre
(et avec seulement 14
secondes d’écart) sur les
deux plus hautes marches du
podium.
De son côté, Felix Schuman
sortait le meilleur temps à
La puissance reconnue au Suisse n’a d’égal
que la technicité du Français. Et finalement,
à ce jeu-là c’est bien dans les descentes, en
prenant plus de risques que Batelier parvenait
à rejoindre le parc à vélo seul en tête.
« Avec près d’1’30 d’avance sur Olivier à l’entame
de la course à pied, tout était possible
pour une nouvelle victoire. Mais il y avait
deux paramètres que je n’avais pas anticipés
: un Olivier Marceau littéralement « mort de
faim » et une cheville droite très douloureuse

eportage.fr
Renata a tout donné pour revenir sur la Canadienne, au final,
même si elle ne remporte pas la course, elle a pu laisser éclater
sa joie en conservant le titre européen acquis la saison dernière
en Autriche !
pied : « il fallait au moins
ça, je sentais que j’avais Nicolas
Lebrun juste derrière
moi. J’ai accéléré jusqu’à la
plage où j’ai vu qu’il n’était
plus derrière moi. Ma stratégie
a payé, pour le second
tour, il fallait que je
gère cette avance ».
La course tactique de l’Allemand
payait puisqu’il
montait sur la 3 e marche
du podium.
Etre spectateur, c’était
aussi assister à la démonstration
de force
de la Canadienne Mélanie
McQuaid. Auteur
d’une natation peu
convaincante, elle remontait
ses concurrentes
une à une dès la première
boucle déconcertante de
facilité. Marion Lorblanchet
qui avait pourtant réalisé
une natation impeccable
sortant avec plus d’une
minute d’avance sur ses
concurrentes ne pouvait
que constater les dégâts
d’autant que quelques kilomètres
plus loin, elle cassait
une pédale et devait finir la
course « bancale ».
Sybille Matter, pourtant
puissante, tentait bien de
s’accrocher mais sans succès.
« Quand je l’ai vu revenir
sur moi, je pensais pouvoir
rester à son contact mais
c’était impossible, elle était
très rapide et habile dans les
parties techniques. J’ai du renoncer
».
Avec une très large avance
à l’issue des deux premiers
tiers de l’épreuve, Mélanie
MacQuaid pouvait gérer son
effort. « Je ne savais pas du
tout comment j’allais être
sur le trail car cette année,
je n’avais pas encore eu une
course dans laquelle je me
sentais bien. Mais là, je me
sentais forte et alors que
certains semblaient s’embourber
dans le sable moi
Les résultats
Hommes
1. Franky BATELIER (FRA) 02:24:10
2. Olivier MARCEAU (SUI) 02:24:24
3. Felix SCHUMANN (ALL) 02:25:29
4. Nicolas LEBRUN (FRA) 02:27:15
5. Ronny DIETZ (ALL) 02:29:03
Femmes
1. Mélanie MCQUAID (CAN) 02:45:10
2. Renata BUCHER (SUI) 02:47:19
3. Sibylle MATTER (SUI) 02:49:07
4. Carina WASLE (AUT) 02:52:27
5. Marion LORBLANCHET(FRA) 02:57:09
j’avais l’impression de courir
sur un terrain ordinaire »
Des jours comme ça, la victoire
ne semble pas pouvoir
vous échapper, malgré toute
la fougue et la détermination
de Renata Bucher.
« Sur le trail, je ne pensais
pas du tout au titre. Je ne
pensais qu’à courir vite, ne
pas vriller une cheville dans
le sable, boire quelque chose
et aller chercher Miss Canada
! »
Si la victoire lui échappait au
profit de Mélanie McQuaid,
Renata pouvait néanmoins
laisser exploser sa joie à l’arrivée
puisqu’elle conservait
son titre européen.
Xterra côté
journaliste-reporter
Comme journaliste-reporter...
Nous laisserons ici nos lecteurs
seuls juges pour augurer
de la joie que cela a été
pour nous de couvrir une
nouvelle fois cette épreuve
à la lecture de ces quelques
lignes et à la vue de ces quelques
photos…
Meilleur temps natation :
- Fabio GUIDELLI (18’26)
- Marion LORBLANCHET (19’28)
Meilleur temps VTT :
- Franky BATELIER (1:26:59)
- Mélanie MCQUAID (1:39:56)
Meilleur temps trail :
- Felix SCHUMANN (35’37)
- Maud GOLSTEYN (41’53)

encontre.fr
Propos recueillis par Jacvan - Tri Hebdo
Frédéric Van Lierde :
« Je dois faire un Top 3 »
On savait la Côte d’Azur très prisée des touristes mais depuis quelques semaines, l’arrière-pays
niçois fait l’objet de toutes les attentions. Favoris comme outsiders, tous se pressent pour venir
reconnaître pour la première fois pour certains, pour l’ultime répétition pour d’autres, le
fameux parcours cycliste de l’Ironman de Nice...
Rencontre cette semaine avec le champion belge de triathlon longue distance : Frederik Van
Lierde. Il annonce la couleur !
Tri-hebdo : Pourquoi avoir
choisi l’IM de Nice et quel
est la place de cet objectif
dans ta saison ?
Frederik Van Lierde : C’est
l’objectif principal pour moi
cette saison pour plusieurs raisons.
Si je veux pouvoir continuer
encore dans l’armée, je
dois faire un Top 3. C’est aussi
une place sur le podium qu’il
me faudra si je veux décrocher
mon slot pour Hawaii.
J’ai choisi plus particulièrement
Nice parce que je pense
que le parcours me convient
assez bien au niveau du vélo.
J’ai déjà fait 5 Ironman et je
n’ai pas le sentiment d’avoir
encore trouvé un parcours
qui me convient bien. L’an
dernier, je me suis aligné sur
Klagenfurt et j’étais dans un
groupe dans la partie vélo. Je
me suis énervé trop vite, il n’y
avait aucune cohésion, je n’ai
pas réussi à m’échapper.
Tu es venu reconnaître le
parcours, c’était une découverte
pour toi ?
Pas totalement car je connais
pas mal de parties du parcours
mais je ne connaissais pas
vraiment les enchaînements
et les directions. Maintenant,
il est plus clair dans mon esprit.
Et du coup, tu en penses
quoi ?
La première partie est beaucoup
plus dure qu’un autre
Ironman et la seconde partie
est plus facile qu’un autre
Ironman. J’aime bien cette
configuration. Je pense qu’il
faudra garder des réserves
sur les premiers kilomètres et
ne pas s’emballer dès le début
pour sauver de l’énergie.
Et au niveau de la course à
pied, le marathon se court
généralement sous une
chaleur écrasante accentuée
par la réverbération
de la mer et la surchauffe
du bitume…
Je ne sais pas trop comment je
vis la chaleur. J’ai eu de bonnes
et de mauvaises courses.
C’est vrai qu’il fait chaud mais
ce n’est pas une chaleur humide,
c’est quand même plus
facile à supporter. A Abu Dhabi,
c’était des conditions analogues
et ça c’est bien passé.
J’ai donc de bons espoirs. Je
suis capable de faire un marathon
en 2h50 – 55, donc j’ai
des chances de pouvoir accéder
à un top 3.
Et pour arriver
à ce Top 3, est-ce que à Ste Croix où j’ai eu des problèmes
techniques avec mon
ta préparation s’est bien
déroulée ?
vélo. Mon niveau est assez
Mon hiver a été très bon, j’ai constant et je sais que mon
fait un stage en Afrique du Sud, entraîneur a vraiment travaillé
après j’ai enchaîné avec Abu pour être prêt pour Nice.
Dhabi où ça s’est bien passé
(ndlr : il
finit 5 e )
puis je
me suis
aligné à la
Nouvelle
O r l é a n s
où je fais
4 e puis 7 e
Pour mieux le connaître…
31 ans – 1m83 – 74 kg
Début en triathlon : 1997
Meilleur souvenir : championnat d’Europe en Belgique où je me suis imposé (2007)
Pire souvenir : à Nice en 2002, j’ai participé à la Coupe du monde. J’ai lourdement
chuté et je suis resté pendant 3 jours dans le coma. Depuis cet accident, j’ai perdu
l’odorat.
Meilleur place sur Ironman : 2 e en Nouvelle-Zélande (2008)
Entraînement idéal : aujourd’hui ! (rires) une sortie vélo sous un temps superbe
Point fort : le mental
Point faible : ma course à pied… je peux sortir des supers course à pied et des fois me
retrouver dans des conditions pour une victoire ou un podium et passer totalement à
côté de ma course à pied.

encontre.fr
Et entre maintenant et
Nice…
Il y a les championnats de
Belgique Longue Distance
(ndlr : ces championnats nationaux
se sont déroulés le
week-end dernier et il y a
décroché le titre) sur format
Half Ironman puis je pars à
Font Romeu pour m’entraîner
encore deux semaines
puis 10 jours de repos avant
Nice.
Et après Nice…
VACANCES ! Deux ou trois
semaines puis mon retour
est programmé sur le 70.3
d’Anvers le 1er août qui est
Lors de sa visite de reconnaissance, Frederik Van Lierde a bénéficié d’un temps idéal et d’un groupe de
rouleurs nommés entres autres Delphine Pelletier et Yves Cordier...
diffusé sur la chaîne de télé
belge. Et puis, si je suis qualifié
pour Hawaii, ce sera tout
pour Hawaii après.

graine-de-champion.fr
Texte et photos : Jacvan Tri-Hebdo
Pierre Gentet, le triathlon, une histoire de famille
Le triathlon, Pierre le pratique depuis son plus jeune âge. Il faut dire qu’il a été à bonne école, son père, Eric s’alignait souvent sur des triathlons. Aussi,
c’est presque naturellement que Pierre et son frère Nicolas se sont rapidemment orientés vers le triathlon. A 15 ans, il a décroché le titre de champion de
France de duathlon dans sa catégorie et compte bien qu’il ne soit que le premier d’une longue série. Rencontre... bis-repetita (voir encadré Nostalgie)
Triathlon-hebdo : Dans le circuit depuis
plusieurs années, a combien de championnats
de France as-tu participé ?
Pierre Gentet : J’ai participé à quatre championnats
de France, en minimes. En 2009 , je
me suis placé 8ème en duathlon , 2ème
en triathlon et 2ème au championnat
de France des ligues .
Pour cette saison, je n’ai pour le
moment participé qu’au championnat
de France de duathlon
où j’ai remporté le titre.
Comment as-tu accueilli
ce titre ?
Ce n’était que
du bonheur ! Il
faut dire que je
l’attendais avec
impatience et
je m’étais finalement
mis une
grosse pression
sur les épaules.
C’est une récompense
certaine
pour des années
d’entraînement. Tu fais
partie de la nouvelle génération de triathlète,
de celle qui a commencé le sport par
le triathlon et non pas par l’une de ses disciplines,
est-ce que ton niveau est homogène
sur les 3 disciplines ?
Avant de rentrer au C.R.E.P.S de Boulouris en
début d’année, j’avoue que mon point faible
était la course à pied. Mais maintenant, je pense
que j’ai appris à être homogène dans les trois
disciplines.
A 15 ans, comment s’articule tes journées
entre le collège et les entraînements
? Est-ce que cela te laisse du temps pour
voir tes amis ?
Mes journées débutent par le collège de 8h à
12h tous les jours, sauf le lundi où je finis à
16h30 et j’enchaîne directement par la natation.
Le reste de la semaine, je m’entraîne les aprèsmidi.
Mes amis que j’avais à Aix-en –Provence,
l’an dernier au collège, je n’ai plus du tout le
temps de les voir. Mes amis du Triathl’Aix , je les
revois en compet’ ou lors des rassemblements
organisé par le club.
A l’école, as-tu des matières de prédilection
en dehors de l’EPS ?
Non pas vraiment…
Plus tard, tu t’imagines certainement
triathlète professionnel mais quelle carrière
souhaiterais-tu embrasser si jamais
celle de triathlète pro ne se déroulerait
pas comme tu le veux ?
Je souhaiterais devenir militaire et plus particulièrement
dans l’Armée de Terre.
Tu vis entre Saint-Raphaël et Aix-en-Provence,
même si ces deux villes ne sont pas
si éloignées, tu ne rentre pas chez toi tous
les soirs… est-ce que ce n’est pas trop difficile
?
Non, ça va, je crois que j’ai réussi à m’habituer
au fil de l’année. Et finalement, avec mon frère,
j’ai remarqué que nos rapports se sont améliorés.
Nous sommes plus proches qu’avant alors
que nous sommes séparés !
Comment se passe la relation fraternelle
avec Nicolas qui pratique lui aussi le
triathlon à un bon niveau ? Est-ce que vous
vous entraînez ensemble parfois ? Est-ce
que vous vous motivez l’un l’autre ?
Comme je le disais, c’est de mieux en mieux .
Même s’il ne nous arrive plus de nous entraîner
ensemble, en revanche, on reste une source de
motivation l’un pour l’autre.
Ton père pratiquait le triathlon, est-ce
que c’est lui qui vous a donné le virus à
ton frère et à toi ? Comment ça se passe à
la maison ?
Oui, on peut dire que c’est notre père qui nous
a donné à mon frère et moi l’envie de faire du
triathlon. Quand nous sommes tous les trois,
c’est clair que nous parlons surtout de triathlon…
Mais cela ne me dérange pas, bien au
contraire !
Quelles sont tes ambitions pour cette saison
?
Cette saison, je vise les 4 titres de Champion de
Frances minimes. Le ^premier cap est franchi
avec le sacre en duathlon, reste maintenant
ceux en triathlon, en aquathlon et au France
de Ligues. A part les France, je vise également
deux sélections nationales. Une en Belgique à
Izegem , comme l’année dernière , et une au
Championnat d’Europe Youth .
La journée idéale, c’est quoi pour toi ?

graine-de-champion.fr
La journée idéale, ça serait de pouvoir pratiquer
le triathlon au CREPS, sans école , avec la famille
et tous mes amis ! ( Au soleil ! )
Il n’y a pas que le sport… Est-ce que tu t’intéresses
à d’autres sujets comme l’actualité ?
Malheureusement, je n’ai pas l’occasion de suivre
A 15 ans...
A 15 ans, je connaissais le triathlon
mais j’avais pas encore tenté
l’expérience car c’était tout simplement
interdit avant l’âge de 16 ans
! Maintenant il existe des épreuves
adaptées aux plus jeunes avec des
distances adaptées. Cela permet de
former les jeunes à notre discipline
très complète et non comme avant
de récupérer des jeunes venant
d’autres disciplines comme la natation
par exemple.
Sans prise de tête à cet âge-là, il faut
l’appui des parents sans jamais être
excessif. Je souhaite bien évidemment
une progression optimale à
Pierre Gentet tout en n’oubliant pas
les obligations scolaires comme de
bons parents savent le rappeler !
l’actualité au CREPS car nous n’avons pas de télévision
dans les chambres. Quelques fois, quand je
rentre le week-end, j’apprends des choses graves
qui se sont passées dont je n’avais pas entendu
parler quand ça s’est produit !
Petit clin d’oeil nostagique ...
Il y a 8 ans de cela, je faisais mes
armes depuis près de 2 ans dans
le métier de journaliste sportif. Je
m’étais vu confier, entre autre, la
rubrique «Graine de champion»
destinée à dénicher les talents de
demain en Provence, toutes disciplines
confondues...
Aussi, quand, il y a quelques semaines,
on m’a parlé de faire un
article sur Pierre Gentet, je n’ai
pas pu m’empêcher de repenser à
l’image de ces deux gamins, posant
comme des pros sur leur VTT...
Si je n’ai pas l’âme d’archiviste,
j’ai la chance d’avoir une maman
fière de ses enfants. Du coup, elle
a conservé une bonne partie de
mes bafouilles et autres essais que
j’ai pu rédiger. La fête des mamans
était une bonne occasion de lui
rendre visite et de plonger dans ma
boîte à souvenirs journalistiques...
J’espère que vous aurez autant de
plaisir à lire cet article que moi j’ai
eu à le redécouvrir non sans un
zeste de nostalgie...
Ton type de lecture préféré…
La presse sportive et plus particulièrement celle
qui a trait au triathlon comme Triathlète ou au
vélo comme Vélo magazine. Et je télécharge les
magazines internet de Triathlon Hebdo !