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Brochure du HCR - UNHCR

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protEgerles<br />

L E R Ô L E D U H C R


Un réfugié afghan travaille<br />

avec un outil de moulage<br />

fourni par le <strong>HCR</strong> en 2009.


protEgerles<br />

L E R Ô L E D U H C R<br />

Couverture :<br />

Pour leur survie,<br />

cette Somalienne<br />

et ses trois<br />

enfants ont fui<br />

la sécheresse qui<br />

dévastait la région<br />

de Bas-Juba.<br />

2 q u ’ e s t - c e q u ’ u n r é f u g i é ?<br />

4 r é f u g i é s , d é p l a c é s i n t e r n e s e t m i g r a n t s<br />

7 l ’ i m p o r t a n c e d e s d é f i n i t i o n s<br />

10 l e s p o p u l a t i o n s r e l e v a n t d e l a c o m p é t e n c e d u h c r<br />

12 p r o t é g e r l e s r é f u g i é s<br />

<strong>HCR</strong> / B. Bannon / Som•2011<br />

13 l a c o n v e n t i o n d e 1 9 5 1 r e l a t i v e a u s t a t u t d e s r é f u g i é s<br />

15 q u ’ e s t - c e q u e l e h c r ?<br />

17 c o m m e n t l e r ô l e d u h c r a - t - i l é v o l u é ?<br />

20 l a r e c h e r c h e d e s o l u t i o n s d u r a b l e s<br />

23 l e s q u e s t i o n s l e s p l u s f r é q u e m m e n t p o s é e s<br />

26 s t r u c t u r e , f i n a n c e s e t p a r t e n a r i a t s<br />

28 r é s u m é e n c h i f f r e s<br />

<strong>HCR</strong> / A. Rummery / Afg•2010<br />

Tableaux<br />

13 Les 10 principaux pays d’origine<br />

14 Les 10 principaux pays d’asile<br />

19 Les 10 plus grandes opérations<br />

20 Les cinq principaux rapatriements<br />

21 Les cinq principaux pays de réinstallation<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 1


Qu’est-ce qu’<br />

Un réfugié est une personne<br />

qui « craignant avec raison<br />

d’être persécutée <strong>du</strong> fait de sa<br />

race, de sa religion, de sa<br />

nationalité, de son<br />

appartenance à un certain<br />

groupe social ou de ses<br />

opinions politiques, se trouve<br />

hors <strong>du</strong> pays dont elle a la<br />

nationalité et qui ne peut ou,<br />

<strong>du</strong> fait de cette crainte, ne<br />

veut se réclamer de la<br />

protection de son pays… »<br />

La Convention de 1951<br />

relative au statut des réfugiés<br />

<strong>HCR</strong> / H. CAUX / Mli•2012<br />

Ces réfugiées maliennes attendent d’être transférées<br />

à l’intérieur <strong>du</strong> Niger vers un camp localisé hors de la<br />

2<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


un refugie ?<br />

région frontalière instable <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> pays. Dans ce<br />

camp, elles auront accès à tous les services essentiels.<br />

Dè s l’ é poqu e où des êtres<br />

humains ont commencé à vivre<br />

ensemble et à former des communautés,<br />

un certain nombre d’entre<br />

eux ont été expulsés de ces premières<br />

villes et de ces premiers villages.<br />

Venir en aide aux populations fuyant les<br />

persécutions est l’une des plus anciennes<br />

coutumes de l’humanité. On trouve des références<br />

à cet usage dans des textes écrits il<br />

y a plus de 3 500 ans, à l’époque des grands<br />

empires hittite, babylonien, assyrien et de<br />

l’Égypte ancienne.<br />

Le Haut Commissariat des Nations<br />

Unies pour les réfugiés (<strong>HCR</strong>) a été établi<br />

en 1950. Il a reçu pour mandat premier de<br />

protéger les « réfugiés ». Ce terme légal est<br />

utilisé pour définir un groupe spécifique<br />

de personnes déplacées. Toutefois, dans le<br />

monde complexe d’aujourd’hui, il existe<br />

d’autres groupes de personnes déracinées ou<br />

en fuite tels que les « personnes déplacées<br />

internes », les « migrants », les « apatrides »,<br />

ou les « requérants ou demandeurs d’asile ».<br />

Cette brochure tente de répondre à un<br />

certain nombre de questions fréquemment<br />

posées. Qui, par exemple, peut bénéficier <strong>du</strong><br />

statut de réfugié ? Quels sont ses droits et<br />

ses obligations ? Qu’est-ce qu’une personne<br />

déplacée interne, un apatride, un migrant,<br />

un demandeur d’asile ? Quel est le rôle joué<br />

par le <strong>HCR</strong>, ses partenaires humanitaires<br />

et les gouvernements dans l’aide et la protection<br />

tant juridiques que physiques de ces<br />

personnes vulnérables ?<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 3


Réfugiés, déplacées internes<br />

et migrants<br />

Partout dans le monde, à chaque instant, des millions de gens sont<br />

contraints de quitter leur foyer.<br />

Des groupes — parfois même des villages et des villes entiers — fuient la<br />

guerre, les persécutions religieuses, ethniques ou de toute autre nature, et ce<br />

souvent <strong>du</strong> fait de leur propre gouvernement. Leur situation est parfois périlleuse<br />

au point qu’ils sont obligés de traverser les frontières de leur propre pays<br />

pour chercher refuge dans un pays voisin. Ils deviennent alors des « réfugiés »<br />

conformément aux lois internationales et ils ont accès à l’assistance officielle<br />

<strong>du</strong> <strong>HCR</strong> et d’autres organisations.<br />

<strong>HCR</strong> / F. NOY / BGD•2011<br />

Les personnes déplacées internes sont souvent assimilées à tort par la presse<br />

populaire et le public à des réfugiés alors que, comme leur nom l’indique, ces<br />

personnes n’ont pas franchi de frontière internationale et se trouvent toujours<br />

dans leur propre pays. Bien qu’elles aient pu fuir pour des raisons identiques<br />

telles que la guerre ou la persécution, parfois perpétrées par leur propre gouvernement,<br />

elles restent juridiquement placées sous la protection de leur propre<br />

gouvernement. Elles conservent ainsi la totalité de leurs droits en vertu des<br />

droits de l’homme et <strong>du</strong> droit international humanitaire.<br />

Le mandat premier <strong>du</strong> <strong>HCR</strong> ne couvre pas spécifiquement les personnes déplacées<br />

internes. Néanmoins, en raison de son expertise en matière de déplacement<br />

de populations, le <strong>HCR</strong> est venu en aide à des millions d’entre eux depuis de<br />

nombreuses années. Plus récemment, le <strong>HCR</strong> a pris avec certains gouvernements<br />

et des agences humanitaires la responsabilité de la coordination des secteurs de<br />

la protection, de l’abri et de la gestion des camps dans le cadre d’une approche<br />

concertée entre les différentes agences humanitaires de l’ONU. Le <strong>HCR</strong> intervient<br />

aujourd’hui dans 26 opérations auprès de déplacés internes, dont la Colombie, la<br />

République démocratique <strong>du</strong> Congo, l’Iraq, la Somalie et le Soudan.<br />

Des millions d’autres civils victimes de catastrophes naturelles sont aussi<br />

souvent considérés comme des déplacés internes. Généralement le <strong>HCR</strong> n’est<br />

pas engagé dans ce genre de crise, sauf dans des circonstances exceptionnelles.<br />

Ce fut le cas lors <strong>du</strong> tsunami survenu dans l’océan Indien en 2004 et lors des<br />

tremblements de terre dévastateurs survenus au Pakistan en 2005 et en Haïti<br />

en 2010, à la suite desquels le <strong>HCR</strong> a fourni une aide d’urgence.<br />

4<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


Les migrants, et particulièrement les migrants économiques,<br />

choisissent de partir non pas à cause de menaces de persécution<br />

ou de mort, mais afin d’améliorer leurs conditions de<br />

vie. Leur situation relève donc d’un cadre juridique différent,<br />

tant au plan national qu’international.<br />

A Benghazi en Libye,<br />

des travailleurs<br />

migrants <strong>du</strong> Bangladesh<br />

emportent avec eux des<br />

effets personnels avant<br />

d’embarquer pour la<br />

traversée vers Alexandrie<br />

en Egypte.<br />

Il est toutefois fréquent qu’ils utilisent les mêmes itinéraires et moyens<br />

de transport que les réfugiés. Ces flux migratoires mixtes constituent un défi<br />

complexe posé aux autorités qui tentent d’établir le statut particulier de chaque<br />

nouvel arrivant.<br />

Près de 53 000 personnes ont ainsi tenté d’échapper au chaos régnant dans<br />

la corne de l’Afrique en 2010, utilisant des bateaux de passeurs pour traverser<br />

le golfe d’Aden et rejoindre le Yémen. Plus de 130 d’entre elles ont péri ou<br />

ont été portées disparues lors <strong>du</strong> périple. En 2011, <strong>du</strong> fait de la détérioration<br />

de la situation dans toute la région, non seulement en Somalie mais aussi en<br />

Érythrée et en Éthiopie, plus de 103 000 personnes ont entrepris ce périlleux<br />

voyage. Beaucoup y ont per<strong>du</strong> la vie, les autres atteignant les rives <strong>du</strong> Yémen<br />

dans des conditions d’extrême déshydratation et malnutrition.<br />

Pour s’attaquer au problème croissant des mouvements migratoires mixtes,<br />

le <strong>HCR</strong> mène depuis plusieurs années un Plan d’action en dix points sur la<br />

protection des réfugiés et les mouvements migratoires mixtes, impliquant les<br />

pays d’origine, de transit et de destination. Ces mouvements migratoires mixtes<br />

concernent tout particulièrement les pays <strong>du</strong> bassin méditerranéen et <strong>du</strong> golfe<br />

d’Aden, l’Amérique centrale, les Caraïbes, l’Asie <strong>du</strong> Sud-Est et les Balkans.<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 5


…les demandeurs d’asile<br />

Les termes « demandeur d’asile » et « réfugié » font souvent l’objet d’une<br />

confusion : un demandeur d’asile (ou requérant d’asile) est une personne qui<br />

dit être un réfugié mais dont la demande d’asile n’a pas encore été examinée<br />

de manière définitive.<br />

Après un examen approfondi de chaque cas, ce sont les systèmes nationaux<br />

d’asile qui établissent qui, parmi les demandeurs, a le droit de bénéficier d’une<br />

protection internationale et d’être reconnu comme réfugié. Ceux n’ayant pas<br />

été reconnus comme réfugiés ou comme ayant besoin d’une autre forme de<br />

protection internationale peuvent être renvoyés dans leur pays d’origine.<br />

L’efficacité <strong>du</strong> système d’asile est d’une importance capitale. Un système<br />

d’asile rapide et équitable décourage les personnes qui ne sont pas d’authentiques<br />

réfugiés à déposer une demande d’asile ce qui profite tant aux pays d’accueil<br />

qu’aux réfugiés, auxquels cette procé<strong>du</strong>re est destinée.<br />

<strong>HCR</strong> / F. NOY / LBY•2011<br />

Lors de déplacements massifs de réfugiés (résultant généralement de conflits<br />

ou de violences généralisées, par opposition à des persécutions indivi<strong>du</strong>elles),<br />

il est impossible de mener des entretiens indivi<strong>du</strong>els avec chaque personne<br />

ayant traversé la frontière. Ce n’est, en outre, généralement pas nécessaire car<br />

les circonstances et les raisons de leur fuite sont souvent évidentes. De ce fait,<br />

ces groupes sont considérés comme des réfugiés « prima facie ».


L’importance des définitions<br />

Du fait des mouvements ininterrompus de personnes à travers le<br />

monde, la plupart <strong>du</strong> temps sous la forme de migrations mixtes, le corpus<br />

des lois internationales établies pour protéger les réfugiés est soumis à rude<br />

épreuve. Suite aux attaques <strong>du</strong> 11 septembre 2001 aux États-Unis, la plupart des<br />

pays ont multiplié et renforcé les contrôles aux frontières. Dans ce contexte<br />

ten<strong>du</strong>, les réfugiés « bona fide », les personnes déplacées internes et les migrants<br />

économiques sont de plus en plus souvent confon<strong>du</strong>s, traités avec méfiance,<br />

suspicion, voire purement et simplement rejetés. C’est pourquoi<br />

il s’avère nécessaire de comprendre la complexité <strong>du</strong><br />

problème et d’être capable d’étudier chaque cas, afin de<br />

s’assurer que non seulement les plus vulnérables reçoivent<br />

l’assistance nécessaire mais aussi que le système mondial<br />

de protection des réfugiés puisse fonctionner efficacement.<br />

Ces demandeurs d’asile ont<br />

été secourus in extremis<br />

par des garde-côtes italiens,<br />

alors que leur bateau coulait<br />

<strong>du</strong>rant la traversée entre<br />

l’Afrique <strong>du</strong> Nord et l’île<br />

italienne de Lampe<strong>du</strong>sa.


Les définitions en bref<br />

Réfugié-<br />

La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés définit les réfugiés<br />

comme des personnes qui se trouvent hors de leur pays de nationalité ou<br />

de résidence habituelle, craignant avec raison d’être persécutées <strong>du</strong> fait<br />

de leur race, religion, nationalité, appartenance à un certain groupe social<br />

ou de leurs opinions politiques (plus de détails en page 4). Les personnes<br />

qui fuient les conflits ou les violences généralisées sont aussi souvent<br />

considérées comme des réfugiés, bien que cela se pro<strong>du</strong>ise parfois dans<br />

le cadre de mécanismes juridiques autres que la Convention de 1951.<br />

Demandeur ou requérant d’asile-<br />

Personne qui dit être un(e) réfugié(e), et qui attend que sa demande<br />

soit acceptée ou rejetée. Ce terme est neutre ; il décrit simplement<br />

le fait qu’une personne a déposé une demande d’asile. Certains<br />

requérants sont reconnus comme réfugiés, d’autres pas.<br />

Migrant-<br />

Terme très général englobant la plupart des personnes qui se rendent dans<br />

un pays étranger pour des raisons variées et pour une certaine <strong>du</strong>rée (en<br />

général une année au moins afin d’éviter d’y inclure les visiteurs temporaires<br />

tels que les touristes, les personnes en voyage d’affaires, etc.). Ce terme<br />

diffère de celui d’« immigrant » qui décrit une personne ayant établi sa<br />

résidence permanente dans un pays autre que sa patrie d’origine.<br />

Migrant économique-<br />

Personne qui quitte son pays d’origine pour des raisons financières,<br />

et non pour des motifs de persécution.<br />

<strong>HCR</strong> / S. Phelps / PAK•2011<br />

8<br />

Déplacé interne-<br />

Personne qui a été forcée de quitter son foyer — à cause d’un conflit, de<br />

persécutions (raisons apparentées à celles des réfugiés) ou en raison d’une<br />

catastrophe naturelle ou d’autres circonstances similaires. Contrairement aux<br />

réfugiés, les déplacés internes restent à l’intérieur des frontières de leur propre pays.<br />

Apatride-<br />

Personne qu’AUCUN État ne considère comme son ressortissant (apatride de<br />

jure) ; ou personne qui ne jouit pas de droits fondamentaux octroyés aux autres<br />

ressortissants d’un pays (apatride de facto). Le fait d’être apatride peut avoir de<br />

terribles conséquences personnelles : certains apatrides vivent dans une situation<br />

kafkaïenne, où ils n’ont pas d’existence officielle et n’ont donc pratiquement aucun<br />

droit. À la différence des groupes mentionnés ici, ils peuvent n’avoir jamais quitté<br />

leur lieu de naissance. Certains apatrides peuvent en même temps être des réfugiés.<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


Au Pakistan, depuis les graves<br />

inondations dans le sud de la<br />

province de Sindh et le nord <strong>du</strong><br />

Punjab qui ont été causées par<br />

d’importantes précipitations,<br />

Jammu, âgée de 17 ans, vit dans<br />

un camp de déplacés internes.<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 9


personnes<br />

d e l a c o mpÉ<br />

EUROPE<br />

3 020 792<br />

AMé RIQUE DU NORD<br />

483 219<br />

AMé RIQUE LATINE (2)<br />

4 315 819<br />

(1)<br />

Y compris les personnes vivant dans des situations<br />

apparentées à celles des réfugiés. Cette catégorie est<br />

descriptive et inclut des groupes de personnes qui se trouvent<br />

à l’extérieur de leur pays ou territoire d’origine et qui risquent<br />

un manque de protection similaire à ceux des réfugiés.<br />

Cependant pour des raisons pratiques ou autres, le statut de<br />

réfugié de ces personnes n’a pas été établi.<br />

(2)<br />

Caraïbes incluses.<br />

(3)<br />

Y compris les personnes vivant dans des situations<br />

apparentées aux personnes déplacées internes.<br />

(4)<br />

Réfugiés et déplacés internes rapatriés inclus.<br />

10<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


elevant<br />

tence <strong>du</strong> <strong>HCR</strong><br />

ASIE<br />

14 525 986<br />

AFRIQUE<br />

13 054 069<br />

OCéANIE<br />

40 243<br />

RéfugIéS (1)<br />

DEMANDEURS<br />

D'ASILE<br />

DéPLACéS<br />

INTERNES (3) RAPATRIéS (4) APATRIDES AUTRES TOTAL<br />

AfriQUE 2,924,091 390,715 6,961,093 2,582,718 21,119 174,333 13,054,069<br />

AsiE 5,104,115 83,130 4,254,311 1,192,200 2,759,418 1,132,812 14,525,986<br />

Europe 1,534,415 312,701 369,665 2,764 696,544 104,703 3,020,792<br />

AmériQUE LATINE (2) 377,784 49,677 3,888,309 29 20 — 4,315,819<br />

AmériQUE <strong>du</strong> nord 429,646 53,573 — — — — 483,219<br />

OcéAnie 34,755 5,488 — — — — 40,243<br />

TOTAL 10,404,806 895,284 15,473,378 3,777,711 3,477,101 1,411,848 35,440,128<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 11


Au Venezuela, une employée <strong>du</strong> <strong>HCR</strong> s’entretient avec une réfugiée colombienne qui n’a pas pu<br />

se rendre à l’hôpital pour préparer la naissance de son bébé car il lui manquait les documents<br />

d’identité nécessaires.<br />

<strong>HCR</strong> / X. Creach / Col•2006<br />

Protéger les réfugiés<br />

Les gouvernements garantissent le respect des droits humains et la<br />

sécurité physique, non seulement de leurs concitoyens mais aussi des réfugiés<br />

installés sur leur territoire.<br />

Habituellement, les autorités nationales travaillent de concert avec les<br />

organisations non gouvernementales locales (ONG) et bien souvent, avec les<br />

équipes <strong>du</strong> <strong>HCR</strong>. Les réfugiés peuvent s’installer dans des endroits très différents<br />

allant des grandes villes jusqu’à des camps<br />

très reculés et des zones frontalières. Le personnel<br />

de protection tente d’assurer la protection légale<br />

et physique des réfugiés et, dans certains cas, de<br />

diminuer les menaces de violence y compris les<br />

violences sexuelles, phénomène auquel sont souvent<br />

exposés les réfugiés dans les pays d’asile.<br />

Après la chute de Saïgon en 1975, les<br />

réfugiés vietnamiens ont été forcés à<br />

l’exil dans des conditions dramatiques<br />

à travers le sud de la mer de Chine.<br />

Ce groupe de 162 personnes est<br />

arrivé en Malaisie à bord d’une petite<br />

embarcation qui avait auparavant<br />

coulé à quelques mètres de la côte.<br />

<strong>HCR</strong> / K. Gaugler / vnm•1975<br />

12<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


La Convention de 1951<br />

relative au<br />

statut des réfugiés<br />

La Convention de 1951 relative au statut des<br />

réfugiés et son Protocole de 1967 sont les pierres<br />

angulaires de la protection des réfugiés. Les principes<br />

légaux établis dans ce cadre ont été repris dans<br />

d’innombrables lois et mesures de mise en œuvre<br />

relatives aux réfugiés à l’échelle nationale, régionale<br />

et internationale.<br />

L’un des plus importants principes inscrits dans la<br />

Convention de 1951 est qu’un réfugié ne devrait pas<br />

être expulsé ou refoulé « aux frontières de territoires<br />

où sa vie ou sa liberté serait menacée ». La Convention<br />

souligne aussi les droits élémentaires que chaque État<br />

doit octroyer aux réfugiés, et définit clairement qui<br />

est un réfugié — et qui ne l’est pas (par exemple elle<br />

exclut clairement les combattants, les terroristes, ou<br />

toute personne coupable de crimes graves).<br />

Les 10 principaux pays<br />

d’origine<br />

[ à la fin 2011 ]<br />

pays<br />

RÉFUGIÉS<br />

Afghanistan 2 664 400<br />

Iraq 1 428 300<br />

Somalie 1 077 000<br />

Soudan * 500 000<br />

Rép. dém. <strong>du</strong> Congo 491 500<br />

Myanmar * * 414 600<br />

Colombie * * 395 900<br />

Viet Nam * * * 337 800<br />

Érythrée 252 000<br />

Chine 205 400<br />

* Peut inclure des citoyens <strong>du</strong> Soudan <strong>du</strong> Sud (en<br />

l’absence de statistiques séparées pour les deux pays).<br />

** Y compris les personnes vivant dans des situations<br />

apparentées à celles des réfugiés.<br />

*** Les 300 000 réfugiés vietnamiens sont bien intégrés<br />

et reçoivent la protection <strong>du</strong> Gouvernement chinois.<br />

Note : quelque 94 000 réfugiés palestiniens sont également<br />

placés sous le mandat <strong>du</strong> <strong>HCR</strong>, tandis que 4,8 millions de<br />

réfugiés palestiniens sont pris en charge par l’UNRWA<br />

(Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les<br />

réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).


Les 10 principaux pays d’asile<br />

[ à la fin 2011 ]<br />

payS<br />

RÉFUGIÉS<br />

Pakistan 1 702 700<br />

Rép. islamique d’Iran 886 500<br />

Rép. arabe syrienne * 755 400<br />

Allemagne 571 700<br />

Kenya 566 500<br />

Jordanie * 451 000<br />

Tchad 366 500<br />

Chine * * 301 000<br />

Éthiopie 288 800<br />

États-Unis d’Amérique * * * 264 800<br />

* Estimation des gouvernements : le <strong>HCR</strong> a enregistré et assisté<br />

132 500 réfugiés iraquiens dans les deux pays.<br />

** Les 300 000 réfugiés vietnamiens sont bien intégrés et reçoivent la<br />

protection <strong>du</strong> Gouvernement chinois.<br />

*** Estimation <strong>du</strong> <strong>HCR</strong>.<br />

La Convention de 1951 n’a jamais<br />

eu pour objet de régler la question des<br />

migrations. Son seul objectif était — et<br />

reste — de protéger les réfugiés.<br />

Dans le monde extrêmement complexe<br />

d’aujourd’hui, le défi consiste à<br />

trouver d’autres mécanismes efficaces<br />

pour gérer les migrations économiques<br />

et maintenir la sécurité aux frontières<br />

— une préoccupation légitime des États<br />

tout en garantissant un équilibre délicat<br />

avec leur responsabilité de protéger<br />

les réfugiés.<br />

A la fin décembre 2010, un total de<br />

148 pays avaient signé la Convention<br />

de 1951 relative au statut des réfugiés<br />

et/ou son Protocole de 1967 (voir la<br />

brochure consacrée à la Convention de<br />

1951 relative au statut des réfugiés pour<br />

de plus amples informations).<br />

Une famille de requérants d’asile au centre<br />

fédéral d’accueil pour les demandeurs d’asile,<br />

à Kappellen en Belgique.<br />

14<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


Qu’est-ce que le <strong>HCR</strong> ?<br />

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les<br />

réfugiés, plus souvent appelé agence des Nations Unies<br />

pour les réfugiés ou <strong>HCR</strong>, a été créé en 1950 par l’Assemblée<br />

générale des Nations Unies et a commencé ses activités<br />

le 1 er janvier 1951. Son statut a été rédigé pratiquement<br />

en même temps que la Convention de 1951 relative au<br />

statut des réfugiés, convention qui est devenue la pierre<br />

angulaire de la protection des réfugiés pour les décennies<br />

qui ont suivi.<br />

<strong>HCR</strong> / D. Telemans / bel•2011<br />

La tâche <strong>du</strong> <strong>HCR</strong> a d’abord consisté à venir en aide<br />

à des millions de personnes déracinées en Europe <strong>du</strong> fait<br />

de la Seconde Guerre mondiale et à aider à trouver des<br />

solutions <strong>du</strong>rables à leur sort. La disposition la plus importante<br />

de la Convention a sans doute été l’obligation pour<br />

les Gouvernements de ne pas expulser<br />

ou refouler un demandeur d’asile<br />

vers un pays où il était persécuté.<br />

L’agence avait reçu un mandat<br />

initial limité à trois ans pour<br />

accomplir sa tâche, mais de nouvelles<br />

crises de réfugiés ont proliféré<br />

à travers le monde. Elles ont<br />

obligé l’Assemblée générale à prolonger<br />

ce mandat régulièrement et<br />

ceci jusqu’en 2003, date à laquelle<br />

cette restriction a tout simplement<br />

été abolie.<br />

« Les états<br />

contractants<br />

s’engagent<br />

à coopérer avec<br />

le Haut<br />

Commissariat des<br />

Nations Unies pour<br />

les réfugiés… »<br />

Article 35, Convention<br />

des Nations Unies de 1951 relative<br />

au statut des réfugiés<br />

Le Protocole de 1967 a renforcé la protection mondiale<br />

des réfugiés en supprimant les limitations géographiques<br />

et temporelles inscrites dans la convention originale, qui<br />

visait principalement les populations européennes impliquées<br />

dans des évènements antérieurs au 1 er janvier 1951.<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 15


Une jeune réfugiée<br />

somalienne dans<br />

un camp près de<br />

Hamey, au Kenya.


<strong>HCR</strong> / B. Bannon / SOM•2011<br />

Comment le rôle<br />

<strong>du</strong> <strong>HCR</strong> a-t-il évolué ?<br />

Depuis sa création, le <strong>HCR</strong> a non seulement travaillé à renforcer des<br />

instruments légaux tels que la Convention de 1951, mais il s’est de plus en<br />

plus engagé à assister des groupes similaires aux réfugiés tels que les personnes<br />

déplacées internes et les apatrides. Le <strong>HCR</strong> est intervenu directement dans des<br />

zones de conflit et a apporté une aide matérielle et juridique aux victimes de<br />

catastrophes naturelles.<br />

En 2001, la plus importante conférence internationale sur les réfugiés de ces<br />

cinquante dernières années a adopté une résolution capitale, par laquelle les États<br />

signataires ont réaffirmé leur engagement envers la Convention de 1951 relative<br />

au statut des réfugiés.<br />

Suite à un processus<br />

de consultations globales,<br />

le <strong>HCR</strong> a établi<br />

une série d’objectifs<br />

regroupés dans<br />

un « Agenda pour la<br />

protection » qui continue<br />

à servir de guide<br />

aux gouvernements<br />

et aux organisations<br />

humanitaires dans<br />

leurs efforts pour<br />

renforcer la protection<br />

des réfugiés à<br />

travers le monde.<br />

<strong>HCR</strong> / Mnr•2008<br />

En 1974, le <strong>HCR</strong> a été désigné par l’Assemblée générale<br />

des Nations Unies comme l’agence responsable <strong>du</strong><br />

suivi et de la protection des apatrides dans le monde.<br />

Au Myanmar, l’assistance se<br />

fait attendre, comme dans de<br />

nombreuses localités isolées de la<br />

zone littorale qui ont été frappées<br />

par le cyclone Nargis en mai 2008.<br />

Le <strong>HCR</strong> est aujourd’hui un acteur essentiel de l’approche « sectorielle » mise<br />

en place par les Nations Unies pour venir en aide à des millions de déplacés<br />

internes qui, à la différence des réfugiés, n’ont jamais pu bénéficier de l’aide<br />

d’une agence uniquement dévouée à leur sort.<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 17


Vue de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, depuis le bâtiment <strong>du</strong> Parlement endommagé par les<br />

bombardements en 1996.<br />

Par ailleurs, le <strong>HCR</strong> intervient de manière directe et proéminente dans<br />

les pays qui sont le théâtre de déplacements, soit en raison de son implication<br />

substantielle auprès des réfugiés qui décident de rentrer dans leur pays d’origine,<br />

soit en raison des activités renforcées en faveur des personnes déplacées<br />

au sein de leur propre pays, notamment en<br />

Colombie, au Soudan, au Sri Lanka et en<br />

Ouganda. Au début des années 90, c’est le<br />

<strong>HCR</strong> qui a organisé le plus important pont<br />

aérien <strong>du</strong> monde afin d’assister les populations<br />

assiégées de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine.<br />

<strong>HCR</strong> / A. Zhorobaev / Kgz•2010<br />

L’agence a aussi mené des opérations de<br />

grande envergure pour aider les victimes de<br />

désastres naturels, notamment lors <strong>du</strong> tsunami<br />

dans l’océan Indien en 2004, <strong>du</strong> tremblement<br />

de terre au Pakistan en 2005, <strong>du</strong> cyclone Nargis<br />

au Myanmar et <strong>du</strong> tremblement de terre<br />

survenu au Sichuan, en Chine en 2008.<br />

Cette femme a, pour tout document d’identité, un<br />

passeport périmé de l’ex-Union soviétique. Elle s’est<br />

adressée à une ONG locale pour obtenir la nationalité<br />

et un passeport <strong>du</strong> Kirghizistan.<br />

18<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


Assister les réfugiés<br />

<strong>HCR</strong> / R. LeMoyne / BIH •1996<br />

assistance matérielle et la protection juridique<br />

L’ sont intimement liées. En effet, le <strong>HCR</strong> ne peut<br />

offrir une réelle protection juridique à une personne<br />

que si ses besoins élémentaires sont couverts : abris,<br />

nourriture, eau, hygiène et soins médicaux.<br />

De ce fait, le <strong>HCR</strong> coordonne l’approvisionnement et<br />

la distribution des articles de secours et gère — ou aide<br />

à gérer — les camps ou les groupements de camps de<br />

réfugiés. C’est aussi le <strong>HCR</strong> qui élabore et met en place<br />

des projets spécifiques pour les femmes vulnérables, les<br />

enfants et les personnes âgées, groupes qui représentent<br />

environ 80% d’une population « normale » de réfugiés.<br />

L’é<strong>du</strong>cation devient une priorité majeure dès la phase<br />

d’urgence terminée pour une situation de crise.<br />

Les 10 plus grandes<br />

opérations en 2011<br />

payS<br />

DÉPENSES (dollars US)<br />

Soudan 239 130 178<br />

Pakistan 233 353 175<br />

Kenya 216 265 708<br />

Iraq 208 678 238<br />

Tchad 207 153 326<br />

éthiopie 199 321 851<br />

R.D. <strong>du</strong> Congo 139 611 889<br />

Rép. arabe syrienne 116 968 029<br />

Afghanistan 100 505 129<br />

Libéria 90 222 725<br />

Le <strong>HCR</strong> cherche des solutions <strong>du</strong>rables pour les réfugiés en les aidant à<br />

rentrer dans leur pays d’origine si les conditions le permettent, à s’intégrer<br />

dans leur pays d’asile ou à se réinstaller dans un pays tiers.<br />

Des volontaires provenant d’universités des alentours chargent dans des camions plus de 2000<br />

tentes fournies par le <strong>HCR</strong>. Ces tentes font partie de l’aide internationale acheminée vers la<br />

Chine après le tremblement de terre qui avait dévasté la province <strong>du</strong> Sichuan en 2008.<br />

<strong>HCR</strong> / L. Bowen / CHn•2008<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 19


La recherche de solutions <strong>du</strong>rables<br />

Le mandat de l’agence inclut la recherche active de solutions à long terme<br />

pour les réfugiés. Plusieurs options existent :<br />

Le rapatriement volontaire des réfugiés vers leur pays d’origine est la<br />

solution préférée pour la grande majorité d’entre eux, et ce dès que la situation le<br />

permet. À condition que cette option soit sûre et que la réintégration soit viable,<br />

le <strong>HCR</strong> encourage ce processus de rapatriement. Il est fréquent que l’agence<br />

fournisse les transports et une aide au retour, qui<br />

Les 5 principaux<br />

rapatriements en 2011<br />

pays<br />

Rapatriés<br />

Libye 148 950<br />

Côte d’Ivoire 135 200<br />

Afghanistan 71 150<br />

Iraq 67 090<br />

Soudan 50 080<br />

peut comprendre une allocation financière, des projets<br />

générateurs de revenus ou une assistance matérielle<br />

telle que des outils agricoles ou des semences.<br />

Avec ses partenaires non gouvernementaux, le<br />

<strong>HCR</strong> peut, dans certaines occasions, élargir son champ<br />

d’assistance pour y inclure la reconstruction de maisons<br />

indivi<strong>du</strong>elles et d’infrastructures communales<br />

telles que des écoles, des centres de santé, des routes,<br />

20<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


Naseema est afghane.<br />

Avec ses proches, elle est<br />

rentrée chez elle dans la<br />

province de Balkh. Cette<br />

famille est bien connue<br />

pour sa maîtrise de l’art<br />

<strong>du</strong> tissage des tapis.<br />

des ponts et des puits. De tels projets<br />

bénéficient tant aux personnes déplacées<br />

internes et aux réfugiés rapatriés qu’à d’autres<br />

populations vulnérables qui peuvent n’avoir jamais<br />

quitté leur lieu d’origine. Les équipes de terrain <strong>du</strong><br />

<strong>HCR</strong> assurent le suivi des rapatriés dans les situations<br />

délicates. L’aide au développement à plus long terme<br />

est fournie par d’autres organisations.<br />

Les 5 principaux pays<br />

de réinstallation<br />

en 2011<br />

pays<br />

RÉFUGIÉS<br />

États-Unis * 51 460<br />

Canada 12 930<br />

Australie 9 230<br />

Suède 1 900<br />

Norvège 1 270<br />

* Durant l’année fiscale (1 er octobre – 30 septembre),<br />

56 400 réfugiés ont été réinstallés aux Etats-Unis.<br />

<strong>HCR</strong> / R. Arnold / Afg•2008<br />

Au total, 531 000 réfugiés ont été rapatriés volontairement vers 39 pays<br />

au cours de l’année 2011. Globalement, on peut estimer le chiffre de réfugiés<br />

rapatriés à 9,1 millions au cours de ces dix dernières années, dont 6,7 millions<br />

avec l’aide <strong>du</strong> <strong>HCR</strong>.<br />

Intégration locale et réinstallation<br />

Certains réfugiés ne peuvent ou ne veulent pas rentrer chez eux, souvent<br />

parce qu’ils risquent d’y être à nouveau persécutés. Dans pareilles<br />

circonstances, le <strong>HCR</strong> les aide à trouver un nouveau foyer, soit directement<br />

Une famille ex-réfugiée originaire <strong>du</strong> Bouthan a bénéficié d’une réinstallation et vit désormais à<br />

Wommels, aux Pays-Bas.<br />

<strong>HCR</strong> / P. de Ruiter / Btn•2011<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 21


&<br />

<strong>HCR</strong> / S. Kritsanavarin / MmR•2008<br />

dans le pays où ils ont trouvé asile (mais peu de pays d’asile<br />

offrent cette option), soit dans un pays tiers où ils peuvent<br />

être définitivement réinstallés.<br />

Une réfugiée <strong>du</strong> Myanmar<br />

travaille dans une usine <strong>du</strong><br />

<strong>HCR</strong> pour la fabrication<br />

<strong>du</strong> savon, au camp de<br />

Nayapara, Bangladesh.<br />

A l’heure actuelle, 25 pays offrent régulièrement des places de réinstallation.<br />

La Bulgarie, la Hongrie et l’Espagne sont les pays de réinstallation les plus<br />

récents, le Japon ayant débuté la mise en place d’un programme de réinstallation<br />

en 2010. Comparé aux 14 pays de réinstallation recensés en 2005, on peut<br />

constater que le nombre de pays de concernés s’est considérablement élargi au<br />

cours de ces dernières années.<br />

Qui peut bénéficier d’une réinstallation ?<br />

Les personnes qui sont confrontées à des problèmes particuliers ou dont la<br />

sécurité continue à être menacée dans leur premier pays d’asile, sont parmi les<br />

premières à bénéficier d’un programme de réinstallation. Dans certains cas, c’est<br />

une question de vie ou de mort — ou le seul moyen pour empêcher un réfugié<br />

d’avoir recours à des solutions de désespoir (comme l’illustre trop souvent le cas<br />

de victimes de viol qui ont été rejetées par leur famille ainsi que leur entourage<br />

et qui n’ont nulle part où aller). Certaines populations réfugiées bien définies<br />

bénéficient aussi parfois de programmes de réinstallation destinés à des groupes.<br />

En 2011, le <strong>HCR</strong> a soumis 92 000 dossiers de réinstallation, mais seulement<br />

62 000 réfugiés ont pu partir avec l’aide <strong>du</strong> <strong>HCR</strong> vers 22 pays de réinstallation.<br />

Le plus grand nombre est parti <strong>du</strong> Népal (18 100), de la Thaïlande (9 600) et<br />

de la Malaisie (8 400).<br />

22<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


?<br />

Les questions les plus<br />

fréquemment posées<br />

QUESTIONS<br />

RéponseS<br />

• ¢ Quels sont les droits et<br />

les obligations d’un réfugié ?<br />

Tout réfugié a le droit de demander l’asile.<br />

Cependant, la protection internationale ne se<br />

limite pas seulement à sa sécurité physique :<br />

les réfugiés doivent également jouir d’une<br />

assistance et des droits élémentaires au<br />

moins équivalents à ceux dont bénéficie tout<br />

étranger en situation régulière, notamment<br />

la liberté de pensée et de mouvement,<br />

et celle de ne pas être soumis à la torture ou<br />

tout autre traitement dégradant. Ils doivent<br />

aussi pouvoir bénéficier des mêmes droits<br />

économiques et sociaux. En échange,<br />

les réfugiés doivent respecter les lois et<br />

les règlements de leur pays d’asile.<br />

• ¢ Quelle est la différence entre un<br />

demandeur d’asile (ou requérant)<br />

et un réfugié ?<br />

Quand quelqu’un doit fuir son pays et<br />

chercher asile dans un autre pays, il est<br />

en généralement obligé de présenter une<br />

demande d’asile officielle. Pendant toute la<br />

période où sa demande est examinée,<br />

il est considéré comme un demandeur d’asile<br />

ou requérant. Si l’asile lui est officiellement<br />

accordé, il est alors reconnu comme<br />

un réfugié et est en droit de bénéficier de<br />

la protection internationale.<br />

Dans ce cas, le <strong>HCR</strong> et les autres<br />

organisations internationales fournissent<br />

une aide telle qu’une assistance juridique,<br />

de la nourriture, des abris, des outils,<br />

des écoles ou des hôpitaux.<br />

• ¢ Ceux qui fuient les zones<br />

de guerre sont-ils réfugiés ?<br />

La Convention de 1951 ne traite pas<br />

spécifiquement <strong>du</strong> cas des civils fuyant<br />

une zone de conflit, à moins qu’ils ne fassent<br />

partie d’un groupe particulier persécuté<br />

dans le contexte de ce conflit. Cependant,<br />

de longue date, la position <strong>du</strong> <strong>HCR</strong> a toujours<br />

été de considérer comme réfugiés ceux qui<br />

fuient un conflit si leur propre gouvernement<br />

ne veut ou ne peut les protéger.<br />

Des instruments régionaux tels que la<br />

Convention pour les réfugiés de l’Organisation<br />

de l’unité africaine de 1969 et la Déclaration<br />

de Carthagène pour l’Amérique latine,<br />

soutiennent explicitement cette position.<br />

• ¢ Que se passe-t-il lorsque les<br />

gouvernements ne peuvent ou<br />

ne veulent fournir d’aide ?<br />

Il arrive parfois que les gouvernements ne<br />

disposent pas des ressources nécessaires<br />

(comme par exemple après l’arrivée soudaine<br />

d’un grand nombre de personnes en fuite).<br />

<strong>HCR</strong> / D. Telemans / bel•2011<br />

Des demandeurs d’asile attendent l’examen de<br />

leur dossier au centre fédéral d’accueil pour les<br />

demandeurs d’asile, en Belgique.<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 23


?<br />

&Q UESTIONS<br />

réponses<br />

• ¢ Un gouvernement peut-il<br />

expulser quelqu’un qui n’a pas été<br />

reconnu comme un réfugié ?<br />

Une personne dont on estime, à l’issue d’une<br />

procé<strong>du</strong>re équitable, qu’elle n’a pas besoin<br />

de protection internationale, se retrouve<br />

dans la même situation qu’un étranger en<br />

situation irrégulière. Elle peut dès lors être<br />

expulsée. Cependant, le <strong>HCR</strong> plaide auprès<br />

des gouvernements pour que les personnes<br />

déboutées aient le droit de faire appel avant<br />

d’être expulsées, car les conséquences d’une<br />

décision erronée pourraient être désastreuses<br />

pour la vie des personnes concernées.<br />

• ¢ Un soldat peut-il être reconnu<br />

comme réfugié ?<br />

Seuls les civils peuvent être reconnus comme<br />

réfugiés. Une personne qui poursuit une lutte<br />

armée depuis un pays d’asile ne peut pas être<br />

considérée comme un réfugié. Cependant,<br />

les soldats ou les combattants qui ont<br />

déposé les armes peuvent ensuite obtenir<br />

le statut de réfugié, pour autant qu’il n’existe<br />

pas d’autres raison de les en exclure.<br />

• ¢ Tous les réfugiés doivent-ils se<br />

soumettre à la procé<strong>du</strong>re d’asile ?<br />

<strong>HCR</strong> / S. Phelps / PAK•2011<br />

24<br />

• ¢ Un criminel de guerre ou<br />

un terroriste peut-il obtenir le<br />

statut réfugié ?<br />

Non. Les personnes coupables de crimes de<br />

guerre, de violations des droits humains et <strong>du</strong><br />

droit international humanitaire — y compris<br />

d’actes de terrorisme — sont spécifiquement<br />

exclues de la protection accordée aux réfugiés.<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2<br />

Dans de nombreux pays, les personnes qui<br />

demandent le statut de réfugié doivent<br />

indivi<strong>du</strong>ellement faire la preuve que leurs<br />

craintes de persécution sont effectivement<br />

fondées. Cependant, dans le cas d’exodes<br />

massifs impliquant des dizaines, voire des<br />

centaines de milliers de personnes,<br />

un examen indivi<strong>du</strong>el des cas peut s’avérer<br />

impossible. Dans de telles circonstances,<br />

le groupe entier peut se voir octroyer<br />

le statut de réfugié « prima facie ».


Sous un escalier dans un bâtiment des services de<br />

l’immigration à la frontière entre l’Egypte et la Libye,<br />

des femmes de travailleurs migrants originaires de<br />

pays arabes attendent avec leurs enfants le retour<br />

de leurs conjoints avec les documents d’identité<br />

nécessaires pour entrer en Egypte.<br />

• ¢ Qu’est-ce que la « protection temporaire » ?<br />

?<br />

&Q UESTIONS<br />

réponses<br />

<strong>HCR</strong> / F. NOy / IRQ•2011<br />

Il peut parfois arriver que des États<br />

accordent une « protection temporaire »<br />

quand les systèmes d’asile réguliers se<br />

retrouvent saturés par un afflux soudain<br />

et massif de population, comme ce fut le<br />

cas pendant la guerre dans l’ex-Yougoslavie<br />

au cours des années 1990. Dans pareilles<br />

circonstances, les gens peuvent être<br />

rapidement admis dans des pays où ils seront<br />

en sécurité, sans pour autant leur garantir<br />

l’asile permanent.<br />

Dans certaines circonstances, la « protection<br />

temporaire » peut donc servir aussi bien<br />

les gouvernements que les demandeurs<br />

d’asile. Mais elle ne fait que compléter — et<br />

ne saurait se substituer — aux mesures de<br />

protection plus larges qu’offre la Convention<br />

de 1951, comme l’octroi formel <strong>du</strong> statut<br />

de réfugié. Le <strong>HCR</strong> préconise, au bout d’un<br />

laps de temps raisonnable, d’autoriser les<br />

personnes concernées, qui ne peuvent pas<br />

regagner leur foyer, à demander le statut<br />

de réfugié.<br />

Des tentes <strong>du</strong> <strong>HCR</strong> sont distribuées et montées pour héberger des familles déplacées par les<br />

inondations dans le district de Thatta, province de Sindh, Pakistan.


Structure, finances<br />

Le <strong>HCR</strong> est aujourd’hui l’une des plus importantes agences humanitaires<br />

au monde. Elle emploie plus de 6 650 personnes et dispose de 259 bureaux<br />

dans 118 pays. Au cours des dix dernières années, l’agence a aidé plus de 50 millions<br />

de personnes. Elle a obtenu le prix Nobel de la paix en 1954 et en 1981.<br />

<strong>HCR</strong> / S. Phelps / AFG•2011<br />

António Guterres, qui est devenu<br />

le dixième Haut Commissaire en<br />

juin 2005, présente chaque année<br />

un rapport verbal au Conseil économique<br />

et social sur les questions<br />

de coordination relatives au travaux<br />

de l’agence et rend compte chaque<br />

année par écrit à l’Assemblée générale<br />

de l’ensemble des activités <strong>du</strong><br />

Haut Commissariat.<br />

Ces jeunes afghans consultent<br />

un livre d’exercices pendant les<br />

cours <strong>du</strong> matin dans leur école<br />

<strong>du</strong> camp de réfugiés de Khazana,<br />

à Peshawar au Pakistan.<br />

Le programme <strong>du</strong> <strong>HCR</strong> et ses<br />

lignes directrices sont approuvés par un Comité exécutif<br />

de 78 États membres qui se réunit chaque année à Genève.<br />

Un second « groupe de travail », le Comité permanent, se<br />

réunit de son côté plusieurs fois par an.<br />

Les financements <strong>du</strong> <strong>HCR</strong><br />

Le <strong>HCR</strong> est presque entièrement financé par des contributions volontaires<br />

provenant essentiellement de gouvernements, mais aussi d’organisations<br />

intergouvernementales, d’associations et de particuliers. À peine 3% de son<br />

budget provient <strong>du</strong> budget régulier des Nations Unies pour couvrir des coûts<br />

administratifs. Le <strong>HCR</strong> accepte également des donations en nature comme<br />

par exemple des tentes, des médicaments, des camions ou <strong>du</strong> transport aérien.<br />

En 2010, le <strong>HCR</strong> a présenté un budget de 3,3 milliards de dollars basé sur<br />

une estimation globale de ses besoins. Bien que l’année 2010 ait été caractérisée<br />

par une crise économique et financière mondiale, le <strong>HCR</strong> est parvenu<br />

à réunir 1,86 milliard de dollars de contributions volontaires de la part des<br />

pays donateurs traditionnels, mais aussi d’un nombre grandissant de nouveaux<br />

26<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


et partenariats<br />

pays donateurs, soit une augmentation de 150 millions de dollars par rapport<br />

à 2009. Il faut toutefois noter que l’ensemble de ces contributions volontaires<br />

n’ont représenté que 57% des besoins de l’organisation, ce qui signifie que de<br />

nombreux besoins n’ont pu être satisfaits.<br />

Quelles sont les autres organisations qui aident les réfugiés ?<br />

Les crises humanitaires<br />

deviennent de plus en plus<br />

complexes. C’est pourquoi le<br />

<strong>HCR</strong> n’a cessé d’augmenter le<br />

nombre et le type d’organisations<br />

avec lesquelles il collabore. Les<br />

agences « sœurs » <strong>du</strong> système des<br />

Nations Unies incluent le Programme<br />

alimentaire mondial<br />

(PAM), le Fonds des Nations<br />

Unies pour l’enfance (UNICEF),<br />

l’Organisation mondiale de la<br />

Santé (OMS), le Programme des<br />

Nations Unies pour le développement<br />

(PNUD), le Bureau de<br />

coordination pour les affaires<br />

humanitaires (OCHA) et le Haut<br />

Commissariat des Nations Unies<br />

aux droits de l’homme (HCDH).<br />

Les autres organisations incluent<br />

le Comité international de<br />

la Croix-Rouge (CICR), la Fédération<br />

internationale des sociétés de<br />

la Croix-Rouge et <strong>du</strong> Croissant-<br />

Rouge (FICR), l’Organisation internationale<br />

pour les migrations<br />

(OIM) et quelque 640 organisations<br />

non gouvernementales.<br />

<strong>HCR</strong> / F. NOY / Sdn•2011<br />

C’est le jour de distribution de l’aide alimentaire à<br />

Tréguine, au Tchad. Assis sur les sacs, des membres<br />

<strong>du</strong> personnel local de la Croix-Rouge tchadienne<br />

distribuent aux réfugiés soudanais <strong>du</strong> sel donné par<br />

l’Union européenne.<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2 27


EN Quelques chiffres*<br />

Général<br />

• On estime à 43,3 millions le<br />

nombre de personnes qui ont été<br />

déplacées de force par la guerre et<br />

la persécution à travers le monde<br />

en 2011.<br />

• Fin 2011, le nombre total<br />

de personnes relevant de la<br />

compétence <strong>du</strong> <strong>HCR</strong> était estimé à<br />

35,4 millions qui se répartissaient<br />

comme suit :<br />

• 10,4 millions de réfugiés<br />

• 895 300 demandeurs ou requérants d’asile<br />

• 531 900 réfugiés rapatriés au cours de<br />

l’année 2011<br />

• 15,5 millions de déplacés internes protégés<br />

et aidés par le <strong>HCR</strong><br />

• 3,2 millions de déplacés internes ayant pu<br />

regagner leur pays d’origine en 2011<br />

• 3,5 millions d’apatrides<br />

• 1,4 million d’autres personnes prises en charge<br />

par le <strong>HCR</strong>.<br />

• Selon les estimations <strong>du</strong> <strong>HCR</strong>,<br />

à la fin de 2011, il y avait près de<br />

2,7 millions de réfugiés afghans<br />

dans le monde, ce qui représente<br />

environ 25% de la population<br />

globale des réfugiés sous la<br />

responsabilité <strong>du</strong> <strong>HCR</strong>. L’Iraq<br />

a été le deuxième plus grand<br />

pays d’origine des réfugiés<br />

[1,4 million], suivi par la Somalie<br />

[1,1 million], le Soudan [500 000]<br />

et la République démocratique <strong>du</strong><br />

Congo [491 500].<br />

Les réfugiés<br />

• Le plus grand camp de réfugiés<br />

<strong>du</strong> monde est le camp de Hagadera<br />

à Dadaab au Kenya qui comptait<br />

138 000 habitants fin 2011. Avec<br />

les camps de Dagahaley et d’Ifo,<br />

ils font partie <strong>du</strong> complexe de<br />

Dadaab hébergeant environ à<br />

453 000 personnes.<br />

• En 2011, 531 900 réfugiés ont<br />

été volontairement rapatriés<br />

vers leur pays d’origine. C’est<br />

plus <strong>du</strong> double des chiffres de<br />

2010 [197 600]. Les principaux<br />

pays de retour ont été la Libye<br />

[149 000], la Côte d’Ivoire [135 200],<br />

l’Afghanistan [71 100] et<br />

l’Iraq [67 100]. Au total, 14 pays<br />

ont fait état <strong>du</strong> retour de 1 000<br />

réfugiés ou plus en 2011.<br />

• Parmi les populations réfugiés<br />

ou vivant dans des situations<br />

semblables à celles des réfugiés,<br />

les enfants représentent 46% de la<br />

population. Leur proportion était<br />

plus importante encore parmi<br />

les personnes rapatriées [52%]<br />

en 2011.<br />

Les demandeurs<br />

d’asile<br />

• Au cours de l’année 2011,<br />

876 100 demandes indivi<strong>du</strong>elles<br />

pour obtenir l’asile ou le statut de<br />

réfugié ont été déposées auprès<br />

des États ou des bureaux <strong>du</strong><br />

<strong>HCR</strong> dans 171 pays ou territoires.<br />

Cela représente une diminution<br />

de 3% par rapport à l’année<br />

précédente [850 300 demandes<br />

d’asile]. A eux seuls, les<br />

bureaux <strong>du</strong> <strong>HCR</strong> ont enregistré<br />

98 800 demandes d’asile, soit<br />

11% <strong>du</strong> total des demandes.<br />

• Quelque 216 500 demandeurs<br />

d’asile ont obtenu le statut de<br />

réfugié [172 500] ou une forme<br />

complémentaire de protection<br />

[44 000] au cours de l’année 2011.<br />

• Les 27 États membres de l’Union<br />

européenne ont enregistré<br />

277 400 demandes d’asile au<br />

cours de l’année 2011, soit<br />

une augmentation de 15% par<br />

rapport à l’année 2010 [240 000<br />

demandes] et 85% de l’ensemble<br />

des demandes d’asile déposées<br />

en Europe.<br />

* Ce chiffre ne tient pas compte des 4,8 millions de réfugiés palestiniens qui relèvent <strong>du</strong> mandat de l’UNRWA en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.<br />

28<br />

p r o t é g e r l e s r é f u g i é s • 2 0 1 2


Les déplacés<br />

internes<br />

• Fin 2011, on dénombrait<br />

15,5 millions de déplacés internes<br />

bénéficiant de la protection et<br />

de l’assistance <strong>du</strong> <strong>HCR</strong>. C’est<br />

le deuxième nombre le plus<br />

élevé jamais enregistré, soit une<br />

hausse de 800 000 personnes par<br />

rapport à 2010 [14,7 millions].<br />

Publié par :<br />

<strong>HCR</strong><br />

Les apatrides<br />

de personnes. * *<br />

• Les bureaux <strong>du</strong> <strong>HCR</strong> ont<br />

établi qu’au moins 2,9 millions<br />

de personnes avaient été<br />

nouvellement déplacées au cours<br />

de l’année 2011, tandis que plus de<br />

3,2 millions de déplacés étaient<br />

rentrés chez eux pendant cette<br />

même période.<br />

• En 2011, le <strong>HCR</strong> a identifié<br />

quelque 3,5 millions de personnes<br />

apatrides dans 64 pays. On<br />

estime cependant que le nombre<br />

d’apatrides à travers le monde<br />

pourrait avoisiner les 12 millions<br />

Service<br />

de l’information<br />

et des relations avec<br />

les médias<br />

Case postale 2500<br />

1211 Genève 2<br />

Suisse<br />

www.unhcr.fr<br />

Pour des informations<br />

complémentaires.<br />

contacter :<br />

Service de l’information<br />

et des relations avec<br />

les médias<br />

hqpi00@unhcr.org<br />

Cette réfugiée<br />

congolaise, avec son<br />

enfant, vient d’aller<br />

chercher des vivres<br />

au centre de transit<br />

de Nkamira pour les<br />

réfugiés, dans l’ouest<br />

<strong>du</strong> Rwanda.<br />

* * Ces chiffres ne rendent pas compte de l’échelle et<br />

de l’ampleur <strong>du</strong> phénomène des apatrides. Un grand<br />

nombre d’apatrides n’a jamais pu être identifié et les<br />

statistiques relatives à l’apatridie ne sont pas disponibles<br />

dans de nombreux cas.<br />

<strong>HCR</strong> / S. Modola / COD•2012<br />

<strong>HCR</strong> / CPIS / B•3 / FRA 1<br />

Septembre 2012

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