PROTEGER LES REFUGIES - UNHCR
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<strong>PROTEGER</strong><br />
Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés<br />
<strong>LES</strong> <strong>REFUGIES</strong><br />
Edition suisse
PROTECTION INTERNATIONALE DES<br />
RÉFUGIÉS ET SOLUTIONS DURAB<strong>LES</strong><br />
Un Etat doit pouvoir<br />
garantir à ses citoyens le<br />
respect de leurs droits<br />
fondamentaux et de leur<br />
intégrité physique.<br />
Cependant cette protection<br />
disparaît lorsqu’une personne<br />
devient réfugiée.<br />
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les<br />
réfugiés (HCR) assume deux tâches fondamentales qui<br />
sont étroitement liées : la protection internationale des<br />
réfugiés et la recherche active de solutions permanentes<br />
à leur sort. La responsabilité de ces tâches incombe<br />
prioritairement aux Etats. Le HCR est chargé d’aider ces<br />
derniers dans cette voie.<br />
Protéger les réfugiés implique essentiellement d’assurer<br />
le respect de leurs droits humains, de même que de<br />
garantir que tous aient accès à une procédure de<br />
demande d’asile efficace et équitable, et qu’ils<br />
reçoivent la protection dont ils ont besoin. Le principe<br />
fondamental de la protection des réfugiés veut<br />
qu’aucun ne soit forcé de retourner dans un pays où<br />
il/elle serait exposé/e à des menaces de persécution<br />
(principe de non-refoulement). Additionnellement,<br />
d’autres droits sont prévus. Les bases légales clés<br />
de la protection internationale des réfugiés sont<br />
contenues dans la Convention de Genève de 1951 et<br />
son protocole additionnel de 1967. A ce jour, 147 Etats<br />
ont ratifié au moins un des deux textes. Il existe par<br />
ailleurs d’autres instruments de protection régionaux,<br />
notamment en Afrique, Europe et Amérique latine, qui<br />
viennent renforcer et complèter la Convention de 1951<br />
et son protocole additionnel.<br />
Le HCR a aussi la tâche de rechercher activement des<br />
solutions durables pour les réfugiés, leur permettant<br />
de débuter une nouvelle vie dans un environnement<br />
sûr, que ce soit dans le pays d’origine si les conditions<br />
le permettent, ou dans un autre pays. Le HCR distingue<br />
trois options : le rapatriement volontaire sur la base<br />
d’une décision informée, l’intégration locale dans le pays<br />
d’asile, ou la réinstallation dans un pays tiers (resettlement).<br />
Le HCR assiste les réfugiés lors de leur rapatriement<br />
volontaire, les soutient dans leur intégration dans leur<br />
pays d’asile, ou encore les aide à se réinstaller dans un<br />
pays tiers de manière permanente.<br />
3
<strong>LES</strong> RÉFUGIÉS ONT DES DROITS ET DES<br />
OBLIGATIONS<br />
QU’EST-CE QU’UN RÉFUGIÉ?<br />
Dans les médias, le terme de « réfugié » est souvent<br />
utilisé pour identifier toute personne ayant pénétré de<br />
façon irrégulière sur le territoire d’un Etat. Or la notion<br />
de réfugié a été très spécifiquement établie en droit<br />
international. La Convention de 1951 définit un réfugié<br />
comme une personne qui se trouve hors de son pays de<br />
nationalité ou de résidence habituelle, et qui, craignant<br />
avec raison d’y être persécutée du fait de sa race, religion,<br />
nationalité, appartenance à un certain groupe social ou<br />
de ses opinions politiques, ne peut ou, du fait de cette<br />
crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays.<br />
La Convention de 1951 énumère une série de droits<br />
qui devraient être octroyés aux réfugiés par les Etats.<br />
Son principe clef est qu’un réfugié ne doit pas être<br />
expulsé ou refoulé « sur les frontières des territoires où<br />
sa vie ou sa liberté serait menacée » (non-refoulement).<br />
D’autres droits importants concernent notamment<br />
la non-discrimination, la liberté de religion et celle de<br />
mouvement, ou encore le droit d’obtenir des documents<br />
de voyage. Les nombreuses conventions internationales<br />
et régionales en matière de droits humains, comme<br />
par exemple la Convention Européenne des Droits de<br />
l’Homme, s’y ajoutent. Ces différents instruments visent<br />
à répondre aux besoins de protection des réfugiés, alors<br />
que ces derniers ne bénéficient plus d’aucune protection<br />
de la part de leur Etat d’origine. En revanche, les réfugiés<br />
sont tenus de respecter les lois et règlements de leur<br />
pays d’asile.<br />
La plupart du temps, les besoins en terme de protection<br />
des personnes admises provisoirement sont tout autant<br />
pressants et durent aussi longtemps que ceux des<br />
réfugiés reconnus par leur Etat d’accueil. C’est pourquoi<br />
le HCR soutient que les Etats devraient leur reconnaître<br />
les mêmes droits qu’aux réfugiés.<br />
Les personnes fuyant les conflits ou des situations de<br />
violence généralisée sont aussi considérées comme des<br />
réfugiés sous le mandat du HCR.<br />
Qu’une personne soit reconnue comme revêtant la<br />
qualité de réfugié ne dépend pas du fait qu’elle ait été<br />
reconnue comme telle par un Etat, mais bien qu’elle<br />
remplisse les conditions internationales en la matière.<br />
Ainsi, le HCR se préoccupe aussi des demandeurs d’asile,<br />
dont la procédure de détermination du statut de réfugié<br />
n’a pas encore abouti.<br />
UN RÉFUGIÉ EST UNE PERSONNE QUI<br />
„…craignant avec raison d’être persécutée<br />
du fait de sa race, de sa religion, de sa<br />
nationalité, de son appartenance à un<br />
certain groupe social ou de ses opinions<br />
politiques, se trouve hors du pays dont elle<br />
a la nationalité et qui ne peut, ou du fait<br />
de cette crainte, ne veut se réclamer de la<br />
protection de ce pays…“<br />
(Article 1A, Convention de 1951)<br />
5
LE HCR – GARDIEN DES DROITS<br />
INTERNATIONAUX DES RÉFUGIÉS<br />
Le HCR est une organisation apolitique et humanitaire.<br />
D’après son Statut, le HCR a le droit et même le devoir de<br />
veiller à la mise en œuvre des standards internationaux<br />
de protection des réfugiés. Pour remplir ses obligations,<br />
le HCR a publié entres autres un Guide des procédures<br />
et critères à appliquer pour déterminer le statut de<br />
réfugié, de même qu’il publie régulièrement des principes<br />
directeurs et prises de position pour compléter les<br />
standards internationaux sur les réfugiés. Cette pratique<br />
est importante dans la sécurisation d’une interprétation et<br />
mise en œuvre aussi harmonieuse que possible au niveau<br />
international des standards internationaux de protection<br />
des réfugiés. Les Etats contractants se sont engagés<br />
à coopérer avec le HCR pour lui permettre d’exercer ce<br />
mandat. Ainsi en Suisse par exemple, la coopération avec<br />
le HCR est inscrite dans la Loi sur l’asile.<br />
Dans les pays bénéficiant d’un système d’asile développé, ce<br />
sont généralement les autorités nationales compétentes<br />
qui assurent l’enregistrement des demandes d’asile et la<br />
reconnaissance du statut de réfugié. La tâche du HCR se<br />
limite alors à vérifier le respect par les Etats des standards<br />
internationaux de protection des réfugiés. Néanmoins le<br />
HCR est impliqué directement dans la procédure d’asile<br />
de certains pays européens, ou travaille étroitement avec<br />
les autorités, juges et autres acteurs impliqués, pour<br />
garantir à tous l’accès à une procédure d’asile efficace et<br />
équitable. Le HCR est régulièrement amené à publier des<br />
prises de position sur des projets de révision de lois ou<br />
de politiques, de même qu’à coopérer avec les autorités<br />
compétentes pour assurer que la pratique soit en accord<br />
avec les standards internationaux.<br />
Le HCR participe d’autre part activement à la diffusion<br />
d’information sur les standards internationaux en<br />
matière de protection des réfugiés, et organise à cet effet<br />
des séminaires, formations continues et conférences,<br />
de même qu’il s’engage dans le domaine des relations<br />
publiques.<br />
7
RÉFUGIÉS OU MIGRANTS ?<br />
Diverses raisons peuvent amener une personne à quitter<br />
son pays pour un autre : la guerre, les persécutions, une<br />
catastrophe naturelle, mais aussi par exemple le souhait<br />
d’améliorer sa qualité de vie. Toute personne a le droit<br />
de chercher l’asile et d’en bénéficier dans un autre pays.<br />
Toutefois le droit international distingue très clairement<br />
les personnes qui ont été forcées à fuir leur pays d’origine<br />
des personnes qui l’ont quitté de leur plein gré afin<br />
d’améliorer leurs conditions de vie. C’est dans le cadre de<br />
la procédure d’asile qu’est déterminé qui est réfugié.<br />
Les réfugiés sont souvent confondus<br />
avec les migrants, bien que ces derniers<br />
aient quitté leur pays d’origine la<br />
plupart du temps pour des raisons<br />
économiques et parce qu’ils aspirent à<br />
de meilleures conditions de vie.<br />
Les personnes se déplaçant pour des raisons économiques<br />
ne perdent pas la protection de leur Etat d’origine.<br />
Au contraire, les réfugiés quittent leur pays d’origine<br />
car leur sécurité y est menacée et leur pays ne veut ou<br />
ne peut plus les protéger. La fuite est souvent la seule<br />
possibilité pour échapper à de telles conditions dans son<br />
pays d’origine. Les différents sorts individuels et raisons<br />
de déplacement coïncident avec des situations légales<br />
différenciées dans le pays d’accueil. Alors que les Etats<br />
sont libres dans l’accueil des migrants, ils ont l’obligation<br />
de protéger les réfugiés présents sur leur territoire.<br />
Beaucoup d’Etats considèrent ces mouvements<br />
migratoires mixtes comme une menace à leur<br />
souveraineté et à leur sécurité, et essayent à ce titre de les<br />
contenir. Cette tendance rend d’ailleurs particulièrement<br />
difficile d’obtenir l’asile en Suisse ou dans un pays de<br />
l’Union Européenne (UE) pour des personnes pourtant<br />
en besoin de protection.<br />
C’est pourquoi migrants et réfugiés empruntent<br />
fréquemment les mêmes itinéraires – souvent illégaux –<br />
pour pénétrer sur le territoire d’un autre Etat. Ils arrivent<br />
souvent sans documents de voyage, et en l’absence de<br />
possibilités légales d’entrer dans un Etat, recourent aux<br />
services de passeurs, voyageant dans des conditions<br />
parfois très difficiles. Le durcissement du contrôle des<br />
mouvements migratoires a d’autre part pour conséquence<br />
que migrants comme réfugiés recourent désormais à des<br />
itinéraires toujours plus risqués pour voyager. Certains<br />
continuent à le payer de leur vie.<br />
Reconnaissant le fait que les réfugiés n’ont souvent pas<br />
d’autre possibilité que de fuir, la Convention de 1951<br />
établit que l’entrée ou le séjour illégal ne doit en principe<br />
pas mener à une pénalisation des réfugiés.<br />
9
Le HCR et ses partenaires<br />
prennent régulièrement des<br />
mesures pour la prévention<br />
et la lutte contre la violence<br />
sexuelle et fondée sur le<br />
genre contre les réfugiés.<br />
LE HCR SUR LE TERRAIN<br />
Près de 80% des réfugiés restent dans leur région d’origine<br />
après avoir fuit leur pays. Comme beaucoup d’Etats dans<br />
les régions d’origine ne sont pas en mesure de gérer seuls<br />
tous les défis liés à l’afflux d’un grand nombre de réfugiés,<br />
une activité centrale du HCR est de mettre en place une<br />
protection opérationelle pour ces réfugiés en coordonnant<br />
l’acheminement de l’aide humanitaire, en partenariat avec<br />
d’autres agences des Nations Unies et ONGs. Ceci peut se<br />
faire par une assistance financière, mais aussi par une aide<br />
matérielle, comme par exemple avec de la nourriture, des<br />
tentes, matelas et couvertures, des bâches en plastique<br />
ou des bidons d’eau potable pour établir des camps de<br />
réfugiés. Le HCR fournit également du matériel pour la<br />
construction de puits, pour l’agriculture et l’édification<br />
de maisons, d’écoles et de cliniques. Dans ces pays, le<br />
HCR est par ailleurs souvent amené à gérer la procédure<br />
de détermination du statut de réfugié. Les programmes<br />
d’aide du HCR sont principalement financés par des<br />
contributions volontaires, provenant essentiellement<br />
de gouvernements, mais aussi d’organisations<br />
intergouvernementales, d’associations et de particuliers.<br />
11
LE MANDAT DU HCR ÉVOLUE<br />
Le HCR a été fondé en 1950 par<br />
l’Assemblée générale de l’ONU pour<br />
porter assistance aux réfugiés de la<br />
Seconde Guerre Mondiale. Depuis<br />
sa fondation, l’agence a aidé plus<br />
de 50 millions de personnes à<br />
reconstruire leur vie, et a obtenu<br />
à deux reprises le prix Nobel de la<br />
paix, en 1954 et en 1981.<br />
Depuis sa fondation en décembre 1950, le mandat du HCR<br />
s’est vu graduellement élargi à travers plusieurs résolutions<br />
de l’Assemblée générale des Nations Unies et du Comité<br />
Exécutif du HCR.<br />
Alors qu’encore aujourd’hui des millions de personnes sont<br />
en fuite, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé en<br />
2003 de lever la restriction qui imposait à l’agence d’obtenir<br />
le renouvellement de son mandat tous les cinq ans.<br />
L’Assemblée générale des Nations Unies a aussi élargi la<br />
définition des réfugiés sous le mandat du HCR. L’agence<br />
a ainsi été mandatée pour veiller sur le sort des apatrides,<br />
qu’ils soient réfugiés ou non. Le HCR a par la suite aussi<br />
été chargé d’œuvrer à la réduction et la prévention de<br />
l’apatridie. Deux conventions internationales sont<br />
pertinentes en la matière : la Convention relative au statut<br />
des apatrides de 1954, et la Convention sur la réduction<br />
des cas d’apatridie de 1961. Le HCR assume désormais un<br />
rôle spécial au regard de ces conventions car il a été chargé<br />
d’encourager leur ratification par les Etats.<br />
Additionnellement, le HCR est chargé d’assister d’autres<br />
groupes de personnes présentant des caractéristiques<br />
similaires à celles des réfugiés. C’est en particulier le cas pour<br />
les personnes déplacées internes. Dans les circonstances de<br />
catastrophes naturelles, le HCR a également déjà été amené<br />
à assumer un rôle prépondérant dans la coordination de<br />
l’aide humanitaire, soit du fait de son expertise particulière<br />
en terme de protection, soit du fait de son opérationalité<br />
éprouvée sur le terrain. Dans des situations d’après-guerre,<br />
le HCR peut par ailleurs aussi assumer un mandat de<br />
protection pour les personnes rapatriées.<br />
13
unhcr.ch<br />
POUR PLUS D’INFORMATION :<br />
Le HCR sur internet :<br />
LE HCR EN SUISSE<br />
La représentation du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein<br />
a son bureau à Genève auprès du siège de l’organisation.<br />
Les activitiés du HCR en Suisse s’articulent – comme<br />
dans les autres pays d’Europe de l’Ouest – autour de<br />
la guarantie des droits des demandeurs d’asile et des<br />
réfugiés reconnus, d’un travail de sensibilisation et de<br />
relations publiques, de même que l’encouragement à<br />
offrir des solutions durables au sort des réfugiés, en<br />
particulier l’intégration locale et la réinstallation. Le<br />
bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein travaille<br />
en étroite collaboration avec non seulement les autorités<br />
étatiques, mais également diverses ONGs et autres<br />
acteurs intéressés dans ses domaines d’activités.<br />
En Suisse, les demandes d’asile sont examinées par<br />
l’Office Fédéral des Migrations et le Tribunal Administratif<br />
Fédéral. Le HCR essaie de garantir que les demandes<br />
d’asile soient traitées dans le cadre d’une procédure juste<br />
et équitable. De plus, le HCR publie des prises de position<br />
sur des projets de révisions législatives et procédurales,<br />
concernant aussi bien le domaine international,<br />
européen, que national. Ces dernières sont transmises<br />
aux autorités nationales suisses, en particulier l’Office<br />
Fédéral des Migrations et le Parlement. De cette façon,<br />
le HCR s’attache à remplir son mandat de surveillance tel<br />
qu’établi dans son Statut.<br />
http://www.unhcr.ch<br />
http://www.unhcr.fr<br />
http://www.unhcr.org<br />
La force des images :<br />
http://www.flickr.com/photos/unhcr<br />
http://www.youtube.com/unhcr<br />
Information pour les écoles :<br />
• DVD pédagogique gratuit<br />
• Jeu en ligne ‘Envers et contre tout’ :<br />
http://www.enversetcontretout.org/<br />
15
La campagne ‘Protecting<br />
Hands’ symbolise un toit<br />
pour les personnes réfugiées<br />
démunies et montre un signe<br />
de solidarité en faveur de leur<br />
protection.<br />
LE 20 JUIN : JOURNÉE MONDIALE<br />
DU RÉFUGIÉ<br />
L’Assemblée Générale des Nations Unies a déclaré le 20<br />
juin comme journée mondiale pour rendre hommage<br />
aux milions de personnes réfugiées dans le monde. Dans<br />
beaucoup de pays, cette journée est accompagnée d’un<br />
large éventail d’actions visant à sensibiliser le public<br />
aux conditions et besoins spécifiques des réfugiés. La<br />
Journée Mondiale du Réfugié est dédiée aux réfugiés du<br />
monde entier pour honorer leurs espoirs d’accèder à de<br />
meilleures conditions de vie – et leur montrer que leur<br />
sort n’est pas oublié. En Suisse, une journée nationale du<br />
réfugié est aussi organisée parallèlement durant la même<br />
période. Cet évènement national est coordonné chaque<br />
année par l’Organisation Suisse d’Aide aux Réfugiés.<br />
Vous aussi, aidez-nous à diffuser l’information sur le sort<br />
difficile des personnes réfugiées dans le monde et les<br />
solutions durables pour elles.<br />
17
GLOSSAIRE<br />
Une personne admise provisoirement en Suisse est une personne<br />
qui ne possède pas le statut de réfugié mais qui ne peut être<br />
renvoyée de Suisse. Si le renvoi n’est pas licite, pas possible ou pas<br />
raisonnablement exigible – par exemple la vie de la personne serait<br />
mise en danger ou le renvoi n’est techniquement pas réalisable, la<br />
personne est admise à titre provisoire en Suisse et obtient un permis F.<br />
Est apatride toute personne qui n‘est considérée comme son<br />
ressortissant par aucun Etat en vertu de son droit sur la nationalité<br />
ou de par sa constitution.<br />
La Convention de 1951 (Convention de Genève de 1951 relative au<br />
statut des réfugiés) et son protocole additionnel de 1967 définissent<br />
la notion de réfugié ainsi qu’une série de droits fondamentaux pour<br />
les réfugiés, dont le but est de pallier à leurs besoins spécifiques de<br />
protection.<br />
Un déplacé interne est une personne qui a été forcée de quitter son<br />
foyer à cause de raisons similaires à celles des réfugiés, mais qui est<br />
restée à l’intérieur des frontières de son propre pays.<br />
Le HCR (ou <strong>UNHCR</strong>) est l’abbréviation utilisée pour le Haut<br />
Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. L’organisation<br />
a été créée en 1950 par l’Assemblée générale des Nations Unies<br />
pour protéger et soutenir les réfugiés du monde entier.<br />
Un migrant économique est une personne qui quitte son pays de<br />
son plein gré pour bénéficier de meilleures conditions de vie dans<br />
un autre pays.<br />
Le principe de non-refoulement est un droit fondamental du<br />
réfugié de ne pas être retourné de force vers un pays où il/elle serait<br />
menacé/e de persécution. Dans les standards internationaux de<br />
droits humains énoncés par exemple dans la Convention Européenne<br />
des Droits de l’Homme ou la Convention contre la torture, le même<br />
principe implique qu’une personne ne doit en aucun cas être forcée<br />
d’aller dans un pays où elle pourrait être tuée ou torturée.<br />
La protection des réfugiés implique essentiellement d’assurer le<br />
respect de leurs droits humains, de même que de garantir que tous<br />
aient accès à une procédure de demande d’asile équitable et efficace,<br />
et qu’ils reçoivent la protection dont ils ont besoin. Le principe<br />
fondamental de la protection des réfugiés veut qu’aucun ne soit forcé<br />
de retourner dans un pays où il/elle serait exposé/e à des menaces de<br />
persécution (non-refoulement). Additionnellement, d’autres droits<br />
sont prévus. La responsabilité de protéger incombe prioritairement<br />
aux Etats, lesquels sont soutenus dans cette tâche par le HCR.<br />
En cas d’afflux massif de personnes liées à une situation de violence<br />
généraliseé dans leur pays d’origine, la Suisse peut leur accorder<br />
sa protection provisoire aussi longtemps qu’elles sont exposées à<br />
un danger général grave, notamment pendant une guerre ou une<br />
guerre civile. Ces personnes ont un statut juridique plus élevé que<br />
les personnes admises provisoirement. La décision de reconnaître<br />
un groupe de personnes comme nécessitant d’une protection<br />
provisoire est prise par le Conseil Fédéral.<br />
Un réfugié est une personne qui se trouve hors de son pays d’origine<br />
ou de résidence habituelle et ne peut ou ne veut y retourner,<br />
craignant avec raison d’y être persécutée du fait de sa race,<br />
religion, nationalité, appartenance à un certain groupe social ou<br />
de ses opinions politiques. Les personnes fuyant les conflits ou des<br />
situations de violence généralisée sont aussi considérées comme<br />
des réfugiés sous le mandat du HCR - en Suisse, ces personnes<br />
obtiennent généralement une admission provisoire.<br />
La réinstallation (resettlement) est une des trois solutions durables<br />
soutenues par le HCR pour les réfugiés, qui consiste à réinstaller<br />
dans un Etat tiers des réfugiés ne pouvant rester dans leur premier<br />
pays d’asile. C’est le HCR qui coordonne cette solution, en étroite<br />
collaboration avec les Etats.<br />
Un requérant d’asile est un terme neutre désignant une personne<br />
qui a déposé une demande d’asile auprès des autorités compétentes<br />
et qui attend que sa demande soit acceptée ou rejetée.<br />
Les solutions durables pour les réfugiés sont le rapatriement<br />
volontaire dans le pays d’origine sur la base d’une décision informée,<br />
l’intégration dans le pays d’asile (la Convention de 1951 contient<br />
des droits spécifiques favorisant l’intégration) ou la réinstallation<br />
(resettlement) dans un Etat tiers.<br />
Le système de Dublin se base sur le Règlement de Dublin II<br />
de l’UE pour définir quel Etat membre est responsable de la<br />
procédure d’asile dans chaque cas individuel. La participation de la<br />
Suisse au système de Dublin a été établie par la signature d’un<br />
accord d’association.<br />
L’unité/réunification familiale représente le droit d’un réfugié de<br />
faire venir les membres de sa famille (tels que ses enfants ou son<br />
conjoint) desquels il/elle est séparé/e dans son pays d’accueil.<br />
19
HCR : AIDE HUMANITAIRE 2011<br />
(d’après le budget alloué)<br />
Fédération de Russie<br />
Belgique<br />
Bosnie-Herzégovine<br />
Hongrie<br />
Ukraine<br />
USA<br />
Equateur<br />
Colombie<br />
Algérie<br />
Sahara occidental<br />
Sénégal<br />
Libéria<br />
Côte d’Ivoire<br />
Tunisie<br />
Ghana<br />
Italie<br />
Malte<br />
Libye<br />
RD Congo<br />
Angola<br />
Serbie<br />
Turquie<br />
Egypte<br />
Syrie<br />
Ouganda<br />
Zambie<br />
Jordanie<br />
Kenya<br />
Tanzanie<br />
Malawi<br />
Iraq<br />
Géorgie<br />
Iran<br />
Tchad Soudan<br />
Yémen<br />
Ethiopie<br />
Cameroun<br />
Somalie<br />
République Centrafricaine<br />
Afghanistan<br />
Pakistan<br />
Népal<br />
Inde<br />
Bangladesh<br />
Myanmar<br />
Thaïlande<br />
Malaysie<br />
Afrique du Sud<br />
Plus de 50 millions de dollar US<br />
LE HCR aide<br />
les réfugiés, les apatrides,<br />
les déplacés internes,<br />
les demandeurs d’asile et<br />
les personnes rapatriées.<br />
De 10 à 50 millions de dollar US<br />
21
© <strong>UNHCR</strong>/Aziz.<br />
L’Ambassadrice de bonne volonté du HCR Angelina Jolie en Bosnie-Herzégovine en avril 2010.<br />
PRINCIPAUX DONATEURS AU HCR EN 2011<br />
USA 696<br />
Japon 226<br />
Commission Européenne 121<br />
Suède 113<br />
Pays-Bas 78<br />
Norvège 64<br />
Canada 58<br />
Royaume-Uni 58<br />
Australie 56<br />
Allemagne 48<br />
Avez-vous des questions ?<br />
N’hésitez pas à nous contacter :<br />
Bureau du HCR<br />
pour la Suisse et le Liechtenstein<br />
94, rue de Montbrillant<br />
Case Postale 2500<br />
CH-1211 Genève 2 Dépôt<br />
Tel. +41 (0) 22 739 74 44<br />
Fax +41 (0) 22 739 73 79<br />
swige@unhcr.org<br />
www.unhcr.ch<br />
Danemark 46<br />
Espagne 30<br />
Suisse 27<br />
France 25<br />
Finlande 25<br />
Belgique 21<br />
Donateurs privés en Italie 11<br />
Irlande 10<br />
Banque mondiale 10<br />
Donateurs privés en Espagne 10<br />
Tous les chiffres sont en millions de dollar US<br />
Publié par<br />
le Bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein<br />
23