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ecotechniques d'assainissement des eaux usees domestiques - IWRA

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2 – Techniques utilisant les végétaux<br />

XIIIe Congrès Mondial de l’Eau – 1 er au 4 septembre 2008 - Montpellier<br />

Depuis quelques années, <strong>des</strong> techniques utilisant les végétaux supérieurs se développent. Les<br />

tr avaux sont très récents et il est rare d’avoir <strong>des</strong> retours d’expérience de plus de 15 ans. Pourtant depuis<br />

les années 80 <strong>des</strong> congrès internationaux sont organisés par l’IWA (International Water Association) sur les<br />

écotechniques utilisant <strong>des</strong> végétaux. En 2004, le congrès d’Avignon a regroupé ce thème avec celui du<br />

lagunage, les organisateurs étant conscients du lien étroit qu’il existe entre ces filières. Les résultats de<br />

recherches présentés et les premiers retours d’expériences sont encourageants.<br />

Différents procédés sont développés, mais ils s’appuient tous sur un principe commun : l’association<br />

entre les végétaux et un support, le tout reconstituant un écosystème qui permet l’épuration de l’eau. Les<br />

végétaux utilisés sont <strong>des</strong> arbres, <strong>des</strong> macrophytes, <strong>des</strong> haies , <strong>des</strong> herbes ou bien <strong>des</strong> associations<br />

d’espèces. Le support peut être constitué d’un filtre à sable et galets de granulométrie variable (support<br />

minéral), d’un sol naturel ou d’une masse d’eau (étanchéisée ou non). La fonction première <strong>des</strong> végétaux<br />

est de favoriser l’oxygénation du milieu, afin d’optimiser le développement bactérien qui joue un rôle majeur<br />

dans l’abattement <strong>des</strong> polluants. Chaque technique a <strong>des</strong> caractéristiques et <strong>des</strong> performances d’épuration<br />

qui lui sont propres. La gamme s’étend de technologies adaptées à <strong>des</strong> charges organiques importantes,<br />

vers <strong>des</strong> technologies surtout envisageables en traitement tertiaire.<br />

Les filtres plantés de ros<strong>eaux</strong><br />

La filière la plus étudiée et la plus répandue est celle <strong>des</strong> filtres plantés de ros<strong>eaux</strong> (ou lits plantés,<br />

FPR). C’est une méthode d’épuration par culture fixée sur support fin. L’eau usée est amenée sur le filtre et<br />

traitée par la flore bactérienne du milieu granulaire, dont le développement pérenne est favorisé par la<br />

présence de ros<strong>eaux</strong>. Les ros<strong>eaux</strong> jouent dans ce cas un rôle principal de remaniement physique du<br />

support. Il existe deux types de filtres (figure 6) :<br />

- à écoulement vertical : le<br />

fonctionnement est aérobie et<br />

l’infiltration rapide. L’oxygénation<br />

est favorisée par la présence<br />

<strong>des</strong> ros<strong>eaux</strong> et l’alimentation est<br />

réalisée par bâchées (apports<br />

ponctuels homogènes sur la<br />

surface du filtre). On utilise en<br />

général deux étages en série,<br />

chacun composé de plusieurs<br />

bassins alimentés en parallèle.<br />

Le premier étage est alimenté<br />

3,5 jours et laissé au repos 7<br />

jours, le second est alimenté 3.5<br />

jours et laissé au repos 3 jours<br />

(Molle, 2003).<br />

- à écoulement horizontal :le filtre<br />

est anoxique ou anaérobie. Il est<br />

saturé par un apport permanent<br />

d’effluent ayant obligatoirement<br />

subi un traitement primaire.<br />

Dans ce cas, on ne construit<br />

généralement qu’un filtre.<br />

Figure 6: Fonctionnement <strong>des</strong> filtres plantés<br />

La présence de ros<strong>eaux</strong> conditionne le pouvoir épurateur du filtre mais ceux-ci n’agissent pas directement<br />

sur la pollution. Leur contribution globale n’est que de quelques pourcents (Iwema et al., 2005). Ils<br />

permettent de limiter le colmatage et d’aérer le filtre en le rendant hétérogène. L’environnement créé est<br />

ainsi favorable au développement de la flore microbienne responsable de la grande majorité <strong>des</strong><br />

performances épuratoires. L’activité enzymatique est très certainement stimulée par la présence <strong>des</strong><br />

ros<strong>eaux</strong>, ce qui expliquerait le taux de minéralisation important.<br />

La première installation en France fût réalisée en 1987 à Gensac la Pallue. Il existe dans l’Hérault<br />

douze stations à filtres plantés de ros<strong>eaux</strong>, tous de type vertical. Les performances de deux d’entre elles<br />

sont données dans le tableau III. Les données ont été mesurées par le SATESE du Conseil Général de<br />

l’Hérault (SATESE 34).<br />

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