Commune de Poisy Plan de gestion du marais de Poisy

Commune de Poisy
Plan de gestion du marais de Poisy
Janvier 2011

A – Présentation de la zone et de son environnement
A-1 Informations générales
A.1.1 Localisation, description sommaire
A.1.2 Statut actuel
A.1.3 Aspects fonciers
A-2 Environnement et patrimoine
A.2.1 Unités écologiques
A.2.2 Évolution des milieux
A.2.3 Environnement socio-économique
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Le marais de Poisy a été etudié et décrit par plusieurs documents (Marigo pour l'histoire et le
milieux naturel, SAGE-Montmasson pour la physico-chimie et l'hydraulique, CIDEE pour
l'hydrographie, l'hydrologie et la qualité des eaux...), aussi ne revenons-nous pas ici sur les
caractéristiques déjà présentées.
B- Évaluation du patrimoine et définition des objectifs
B-1 Évaluation de la valeur patrimoniale
Habitat d’intérêt communautaire prioritaire :
- Marais calcaires à Cladium mariscus - Code Corine 53.3, Code Natura N2000 : 7210
La formation à marisque, représentée sur une surface restreinte (2000 m² env.), est dans un état
de conservation défavorable. La cladiaie est très dense, pauvre en espèces, et assez largement
envahie par les ligneux, sur ses marges et au centre.
Habitat d’intérêt communautaire :
- Bas-marais alcalins (tourbières basses alcalines) - Code Corine 54.2, Code Natura 2000 : 7230
- Prairies à molinie - Code Corine 37.31, Code Natura 2000 : 6410
Le bas-marais n'est pratiquement plus caractérisé en l'état actuel du marais, tandis que les
prairies à molinie sont présentes sur de faibles surfaces et très appauvries par rapport au
peuplement de référence de cet habitat.
Espèces végétales d’intérêt :
- Thelypteris palustris (fougère des marais) : espèce protégée, découverte en 1995 par Pierre
Marigo, revue en 2010 par nous, toujours au sein de la cladiaie ou aux stricts abords, et découverte
en un second point dans la saulaie proche de l'étang.
- Thysselinum palustre (peucédan des marais) : espèce protégée, vulnérable sur la liste rouge
départementale, découverte en 1978 et revue en 1995 par Denis Jordan, retrouvé par nous en
2010. Les observations anciennes la situe en divers point : dans la cladiaie, au centre-ouest, et, pour
la dernière en date, plutôt sur la marge est, au nord du secteur dessouché et broyé en 2010. Notée
abondante dans un secteur en 1978, nous n'en avons revu que deux pieds cette année. C'est sans
conteste l'espèce la plus intéressante, celle qui nous amène à préconiser la poursuite de la gestion
dans les secteurs gagnés sur la saulaie.
Espèces animales d’intérêt :
La faune du marais n'est pas très riche ; seuls se distinguent une libellule jugée vulnérable en
France, l'aeschne isocèle, un amphibien, le triton alpestre et une sauterelle, le conocéphale des
roseau, vulnérable en Rhône-Alpes, et trois oiseaux aquatiques vulnérables en Haute-Savoie : le
râle d'eau, la poule d'eau et la rousserolle effarvatte.
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Communauté de Communes Fier et Usses, 187, place Clausius Luiset, 74330 SILLINGY, Tél. 04 50 77 70 74
ASTERS PAE de Pré Mairy. 84, route du Viéran 74370 PRINGY Tél : 04 50 66 47 51 Fax : 04 50 66 47 52

B-2 Facteurs pouvant avoir une influence sur la gestion
Tendance naturelle :
En l'absence d'entretien, le marais évolue progressivement vers un état boisé, dépendamment
des conditions initiales : les grandes cariçaies sont progressivement envahies par les roseaux et les
saules, puis les aulnes, les tourbières alcalines d'abord par la bourdaine, puis rejoignent plus
lentement la succession précédente, les prairies à molinie par les hautes herbes, puis la bourdaine
ou directement la saulaie. Partout où le terrain a été perturbé, plus particulièrement en conditions
sèches, se développe en outre le solidage glabre, espèce invasive à forte dynamique.
Toutes ces tendances sont accentuées par le déficit hydrique et l'abaissement de la nappe
phréatique consécutifs au détournement des certains flux entrants.
Facteurs extérieurs :
Les apports d'eau chargée en nutriments d'origine organique ou minérale provoquent une
eutrophisation des milieux alimentés, qui se traduit par le développement de l'ortie et d'autres
espèces nitrophiles.
Les travaux de gestion entrepris par le passé (entretien des prairies à molinie) et plus récemment
(défrichement des saulaies) ont permis de ralentir les dynamiques de boisement.
Le défrichement de la saulaie a fortement marqué la végétation (arrachage des souches,
brûlage des rémanents, perturbation des horizons tourbeux de surfaces entraînant une
minéralisation partielle de la tourbe...)
La flore a réagi rapidement et assez violemment à ces interventions. Il en résulte actuellement
une mosaïque assez inextricable de milieux au sein de laquelle cohabite des formations à grandes
laîches, à joncs, à reine des prés, à phragmite, et de vastes secteurs dominés par des espèces
opportunistes et pionnières colonisant rapidement les secteurs les plus modifiés (épilobe hirsute,
grande massette, eupatoire chanvrine...) mais aussi des espèces typiques du marais réapparues
massivement (lycope d'europe, scutellaire à casque) ou plus discrètement (peucédan des marais).
La diversité floristique a explosé, mais cet état est supposé transitoire et son évolution dépendra
des mesures de gestion après travaux.
Localement, des espèces invasives profitent soit de l'abandon de la gestion, soit de perturbation
du sol en surface pour s'installer et composer des peuplements denses très concurrentiels : il s'agit
ici du solidage glabre, d'origine nord-américaine.
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B-3 Définition des objectifs de gestion
Les objectifs ont été fixés en amont de ce travail dans le projet global de réaménagement du
marais. Ils sont au nombre de quatre :
- La restauration des prairies humides par le broyage des ligneux et par la mise en place d’une
gestion de la zone adaptée à la pérennisation de ces espaces de grand intérêt écologique ;
- La reconnection du marais avec le versant du Lachat par le raccordement du collecteur
pluvial central au marais, y compris un système de dépollution ; la gestion des niveaux d'eau.
- L’aménagement d’une pièce d’eau pour diversifier les habitats et pour faciliter le stockage des
eaux pluviales ;
- La valorisation du site restauré par la création d’un cheminement et d’un ou plusieurs
observatoires.
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C- Actions proposées
De même que les objectifs, un certains nombre d'actions étaient définies en amont, et ont pour
certaines déjà été mises en œuvre. Elles apparaîtront ci-dessous en italique et en petits caractères,
pour mémoire, et ne seront pas chiffrées.
D'autres étaient soit définies en amont mais ne sont pas réalisées, ou sont "imposées" par
l'autorisation préfectorale au titre de la loi sur l'eau. Leur chiffrage pré-existe en général, et nous le
reprenons alors tel quel. Elles apparaissent en caractère normal, entre guillemets. Les coûts sont
basés sur ceux du projet tels qu'ils figurent dans le dossier de demande d'autorisation au titre de la
loi sur l'eau. A noter toutefois que certaines opérations ne sont pas chiffrées : des compléments
d'information pourrait être demandés à CIDEE.
D'autres enfin sont issues de nos propres propositions ou prévues mais non réalisées, ou encore
"imposées" mais non chiffrées. Elles apparaissent en gras ci-dessous. Les coûts sont évalués sur la
base des tarifs 2010 obtenus en Haute-Savoie pour la gestion de milieux similaires.
Ayant fait réaliser récemment des travaux similaires à ceux proposés ici, la commune de Poisy
dispose par ailleurs d'éléments de chiffrage auxquels nous n'avons pas eu accès, et les coûts
pourront être réévalués en fonction.
C-1 Travaux de création et de restauration
C.1.1 Restauration des prairies humides
L’objectif de restauration est décrit ainsi dans le projet :
"La réouverture du marais concernera 4,1 ha. Elle permettra la conservation et l'apparition de
plantes menacées, l'accueil d'une faune liée aux milieux ouverts (oiseaux, papillons) et enfin de
servir de lieu d'alimentation.
Cette restauration et reconstruction d'habitats menacés ou disparus sont une des priorités du
projet.
Cet objectif va demander tout d'abord de lourds travaux de débroussaillage, broyage et
fauchage. Pour que cette réouverture soit durable, un planning d'entretien par une reprise de la
fauche devra être mis en place.
A cette restauration est associé un objectif de conservation de l'aulnaie-frênaie qui se trouve
essentiellement dans le Nord du marais et à l’Ouest de celui-ci.
Enfin, les éléments boisés périphériques qui forment un écotone particulier et une frange de
protection d’intérêts écologiques et paysagers forts seront conservés.
Des clairières seront aménagées à l’intérieur de ces mêmes zones et des haies notamment dans
le centre du marais seront également conservées pour maintenir une structure en mosaïque des
habitats.
La restauration des prairies humides a deux sous-objectifs :
• La restauration des zones à Molinia caerulea
• La restauration des zones à Cladium mariscus
La Restauration des zones à Molinia caerulea concerne des anciennes zones fauchées, des
chemins d’accès. Elles ont été progressivement colonisées par la bourdaine et le solidage
notamment dans la partie Nord.
Les travaux de restauration devront permettre de retrouver l’habitat favorable à l’implantation
du choin noirâtre, du Liparis des marais, de l’œillet superbe….
Pour cela un travail de fauche va être nécessaire pour éliminer la bourdaine, le solidage ou le
saule présent sur les lieux.
Nous concentrerons les efforts dans la restauration de zone à molinie essentiellement dans le
centre du marais pour un souci de gestion et d’accueil du public.
Un entretien annuel de ces zones devra être programmé.
La Restauration des zones à Cladium mariscus concerne principalement le centre du marais qui
subit un envahissement progressif de la phragmite et des espèces ligneuses pionnières.
Le fauchage de la zone sera effectué puis comme pour les zones à molinie, un entretien annuel
de cette zone sera programmé."
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Etat d'avancement du plan de restauration des prairies fin 2010:
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Une première phase de travaux a du se dérouler en 2008, car des traces sont visibles sur
l'orthophotographie datant de cette année. Elle concerne un secteur dans la partie ouest du
marais, au nord de l'unité écologique "grands arbres". Ce secteur étant cartographié en "saulaie", il
doit s'agir de travaux de défrichement. La surface totale n'est pas connue, la photographie
aérienne ayant pu être prise en cours de travaux. La surface minimale (identifiée sur la
photographie) est de 5000 m² environ.
Une seconde phase s'est probablement déroulée en 2009, si on en croit le document localisant
une surface de "7200 m² de saules cendrés défrichés (Sept./Oct. 2009)"
Enfin, nos propres prospections, menées en 2010, nous ont permis de lever au GPS les contours
de trois zones distinctes apparemment gérées au cours de cette année (pas de nécromasse sur
pied visible). La première, au nord, concerne une phragmitaie sèche à ortie. La seconde, à l'ouest
de la cladiaie, concerne une partie de la plus grande des "prairies à molinie". La plus vaste, à l'est
du marais, se situe sur les secteurs défrichés antérieurement, cartographiés en saulaie et pour
partie en phragmitaie. Ces trois zones mesurent respectivement 1008, 1946 et 10 230 m², pour une
surface totale de 13 220 m². (Voir carte Asters 1).
La restauration annoncée n'est donc que partiellement menée à bien, tant en ce qui concerne
la surface (4,1 hectares prévus), que le nombre d'années (deux ou trois années prévues, variable
selon les documents)
Précision sur les objectifs de restauration
L'objectif est de poursuivre la restauration des habitats sur les secteurs les plus prometteurs en
terme de diversité des habitats et des espèces.
Ces secteurs sont ceux identifiés sur la carte des "unités écologiques 2007" comme "prairies à
molinie", "Cladiaie" et "Reines des prés", auxquelles il nous paraît opportun d'ajouter les secteurs
anciennement gérés par l'école de Poisy, bien identifiables sur une des photographies aériennes
fournies dans l'avant-projet (Plan d'emprise des travaux), ainsi que le vaste secteur de saulaie
débroussaillé et géré en 2010, et quelques secteurs supplémentaires de saulaie. On s'approcherait
ainsi de la carte de l'avant-projet intitulée "objectifs écologiques", en limitant toutefois la
"restauration de milieux herbacés" à une zone centrale sans l'étendre aux roselières à ortie.
Ne disposant pas des documents SIG nécessaires à la stricte sélection de ces zones, nous
proposons une cartographie sur fond photographie aérienne de ces secteurs (Cf. carte XXX)
Cet objectif se déclinera différemment selon les secteurs et les habitats, afin de tenir compte
des sensibilités des milieux et de la gestion déjà mise en œuvre.
La cartographie des secteurs d'intervention est fondée sur les relevés d'Asters et la cartographie
établie par Mélanie Tournier, stagiaire de la Commune de Poisy.
Déclinaison de l'objectif en opérations, selon les secteurs
1) Grande prairie à molinie (ouest et nord-ouest cladiaie)
Anciennement gérée pour partie par l'école de Poisy, ce secteur a fait l'objet d'une première
phase de restauration en 2010, sur approximativement la même surface. La restauration est à
poursuivre sur ses marges. Concernant le solidage, Mélanie Tournier, stagiaire auprès de la
Commune, pourrait contribuer à préciser et localiser les secteurs envahis.
• Restauration de la zone non-gérée pour atteindre l'intégralité de la surface. Les grands
arbres en place seront conservés. Elimination des saulaies par bûcheronnage, broyage des
rémanents, rognage des souches.
• Broyage des roselières
• Elimination manuelle du solidage, en particulier dans la partie sud. La surface exacte
envahie par le solidage n'est pas connue. Nous l'estimons grossièrement à la moitié de la
surface gérée.
Coût estimé : 6560 € HT
800 m² de saulaie x 7€/m² = 5600 €
1500 m² de roselières x 0.04€/m² = 60 €
1000 m² de solidage x 0.9€/m² = 900 €
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2) Cladiaie
Notre expérience montre que le broyage des cladiaies donne des résultats variables en
fonction de la nature du substrat et de la proximité de l'eau... Avant d'entreprendre une gestion de
l'intégralité de cet habitat, il convient d'expérimenter localement et de décider de la poursuite en
fonction des résultats constatés. Par ailleurs, la cladiaie abrite l'une des deux espèces protégées, la
fougère des marais, et sa réaction à la gestion n'est pas bien connue, non plus que l'état de sa
population dans cet habitat. Les limites de la cladiaie sont incertaines, certaines photographies
aériennes anciennes laissant supposer qu'elle s'étend vers le nord plus loin que ce qui apparaît sur
la cartographie de CIDEE.
• Elimination manuelle des ligneux envahissants au sein de la cladiaie et sur ses marges
• Broyage expérimental tardif (après la mi-juillet) du pourtour de la cladiaie et d'une bande
au centre, en respectant la station visible de la fougère des marais (angle sud-ouest)
• Broyage tardif (après la mi-juillet) de l'intégralité de la cladiaie par moitié sur deux ans, si
les résultats obtenus sur le secteur expérimental sont satisfaisants
Coût estimé : 740 € HT
Elimination manuelle des ligneux : 2500 m² x 0.24€/m² = 600 €
Broyage expérimental : 1000 m² x 0.04€/m² = 40€
Broyage total : 2500 m² x 0.04€/m² = 100 €
Cette estimation intègre le broyage de l'ensemble de la cladiaie, même si la seconde tranche
est conditionnée aux résultats obtenus lors de l'expérimentation.
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3) Roselière à ortie et saulaie nord, roselières et saulaie sud aux abords de l'étang
Il ne nous semble pas nécessaire de gérer ces roselières, ni de supprimer les saulaies à leur
contact. Tout au plus peut-on préconiser une contention des lisières et de la colonisation des
ligneux dans les secteurs herbacés.
• Contention de la colonisation ligneuse dans les roselières par élimination manuelle
Coût estimé : 1350 € HT
1500 m de lisières x 0.9€/m = 1350 €
4) Prairies déboisées, saulaies et haies de grands arbres
Le reste de la surface à restaurer a partiellement fait l'objet d'élimination des saules et de
broyage. Il convient de poursuivre cette restauration en l'étendant à une surface homogène. Les
arbres installés sur les talus (cartographiés en haie) seront respectés (bouleaux, aulnes, chênes)
mais tous les saules cendrés seront éliminés. Une ou deux années de broyage seront nécessaires
pour rétablir une végétation herbacée avant de passer à une gestion d'entretien. La gestion
d'entretien précise sera à définir en fonction des résultats des premières phases de restauration.
Il faut signaler ici la présence sur un secteur limité du Theliptéris des marais, espèce protégée.
La zone correspondante devra être repérée avant les travaux d'élimination des saules et être
traitée avec précaution afin de ne pas porter atteinte à l'espèce.
• Elimination des saulaies dans les zones non-gérées pour atteindre l'intégralité de la surface,
par bûcheronnage, broyage des rémanents, rognage des souches
• Elimination des saules dans les alignements de grands arbres par bûcheronnage, broyage
des rémanents, rognage des souches
• Broyage tardif (après la mi-juillet) de restauration
Coût estimé : 43800 € HT
Elimination de la saulaie : 4000 m² x 7€/m² = 28000 €
Elimination des saules dans les haies : 4000 m² x 3.5€/m² = 14000 €
Broyage de restauration : 22540 m² x 0.04€/m² x 2 ans = 1800 €
Tous ces travaux de restauration apparaissent sur trois cartes annexées : Restauration saulaies et
solidage, Restauration Broyage et Restauration suppression des ligneux.
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C.1.2 Restauration hydraulique
NB : n'étant pas compétents pour juger des aménagements hydrauliques, il ne nous est pas
possible de définir si les actions projetées sont réalisées conformément au projet. Nous ne pouvons
que constater l'absence de réalisation de certaines d'entre elles (fossé et tranchées d'infiltration...).
Aussi reprenons nous ci-dessous l'intégralité des actions projetées avec leur chiffrage.
Aménagements hydrauliques
"L’objectif principal de l’opération est la reconnexion du marais à son bassin versant naturel du
Lachat.
Pour cela, le fossé existant le long de la route de la montagne sera prolongé par un fossé de
collecte à ciel ouvert. Il s’agira d’un canal en V de 1 m de profondeur, ayant 3 m de large en
gueule. Pour permettre les écoulements d’une crue décennale sans débordements, ce fossé aura
une pente de 3,4 %.
Ce fossé s’ouvrira ensuite sur une dépression actuellement végétalisée par une phragmitaie plus
ou moins sèche.
Cette zone d’expansion permettra de diffuser les écoulements, de réduire les vitesses et de
retenir les flottants et les débris les plus grossiers avant de passer sous la voirie.
A l’aval de cette dépression et avant de franchir la voirie, les écoulements seront canalisés dans
un fossé en V de 0,5 m de hauteur, de 10 m de large.
Après concentration, les écoulements passeront sous la voirie pour rejoindre le marais par le
biais d’un dalot rectangulaire, de 1,5 m de large et de 0,7 m de hauteur.
Pour optimiser les fonctions de cet ouvrage, le fond de ce dalot sera aménagé en V pour
garder des bordures sèches, hors crues, pour faciliter le passage de la petite faune, batraciens
notamment, qui seront naturellement attirés par la présence de l’eau dans le secteur.
A noter que l’aménagement de la zone de dissipation située à l’amont de la voirie entraînera le
décapage de la terre végétale et d’une surface importante de roselière.
Pour minimiser l’impact de ces travaux, les rhizomes seront prélevés avant travaux et remis en
terre après terrassement, afin d’espérer une revégétalisation identique à ce qui existe
actuellement au bout de 2 à 3 ans.
Une fois dans le marais, les écoulements venant du bassin du Lachat sont susceptibles d’arriver
au plan d’eau créé puis au ruisseau des Glaves.
Ainsi, plutôt qu’installer un système de dépollution à l’efficacité incertaine, il s’agira de minimiser
le risque de pollution à l’aval en infiltrant l’eau dans le sol à l’amont du marais, afin d’éviter de
polluer le milieu superficiel à l’aval.
Cette infiltration se fera par des fossés de dispersion et aménagés sous forme de tranchées
d’infiltration (dans lesquels pourra être récupérée facilement la pollution accidentelle).
Après infiltration et avant d’arriver dans la pièce d’eau, les eaux seront récupérées dans un
fossé à ciel ouvert dans lequel des mesures de suivi de la qualité pourront être réalisées.
Dans un deuxième temps et seulement si les mesures montrent une pollution significative, un
système de dépollution pourra être aménagé à l’amont"
Coût estimé : 36 000 € pour la création du fossé.
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Gestion et contrôle des niveaux d’eau
"La gestion des niveaux d’eau du marais et de la pièce d’eau aménagée répond à plusieurs
objectifs :
• Hors crue :
o Maintenir un niveau de la nappe à la cote 510.50 jusqu’à mai pour favoriser l’hydratation
des sols sous les prairies humides restaurées,
o N’autoriser une descente du niveau de nappe que jusqu’à la cote 510.20, hors été
anormalement sec,
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o Retenir le maximum d’eau dans le marais lors des périodes hivernales pluvieuses.
• Pendant les crues :
o Stocker 12000 m3 d’eau au-dessus du niveau haut, hors crue (510.50),
o Ne pas nuire au activités ludiques, sportives et économiques périphériques,
o Ne pas accentuer les risques d’inondation à l’aval du marais.
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Pour répondre à ces objectifs, sera aménagé un ouvrage de contrôle des niveaux à l’aval.
Cet ouvrage de type moine sera aménagé afin :
- De stocker les 12000 m 3 d’eau entre les cotes 510.50 et 510.77. Pour cela il possèdera un
débit de fuite de l’ordre de 75 l/s maximum situé au-dessus de la cote 510.50,
- D’autoriser une descente du niveau jusqu’à un minima de 510.20 lorsque le débit sortant du
marais est inférieur à 25 l/s. Pour cela, un batardeau amovible fixera cette cote basse
(510.20) et une vanne de vidange permettra la régulation du niveau de temps sec (25 l/s).
A noter qu’ainsi, le débit de fuite total lors des crues et de 100 l/s,
- De déverser l’eau par dessus l’ouvrage au-delà de la cote haute de crue 510.77.
Cet ouvrage sera aménagé avec des parties amovibles (batardeau, vanne) et réglables afin
de pouvoir éventuellement descendre momentanément les niveaux d’eau dans le marais, lors des
crues ou lors des étiages pour des opérations d’entretien.
Enfin, à noter qu’il existe un exutoire actuel au niveau des terrains sportifs. Il s’agit d’une buse qui
sera fermée par une vanne de sorte que cet exutoire reste fonctionnel en cas de besoin
exceptionnel (entretien, débordement…)."
Coût estimé : pas d'estimation du coût de ces aménagements dans le projet.
C.1.3 Aménagement d'un plan d'eau
La création d’un plan d’eau est l’un des grands objectifs de cette réhabilitation. Il rentre en ligne de
compte dans les trois objectifs hydraulique, écologique et pédagogique.
La surface du plan d’eau sera de 1,3 ha.
Les rives et les berges seront aménagées pour favoriser l’avifaune : Foulque macroule (Fulica atra), galinule
poule-d'eau (Gallinula chloropus), Grèbe huppé (Podiceps cristatus), et divers passereaux paludicoles
(rousserolles), qui sont présents sur le lac d'Annecy à proximité.
Pour cela, le dessin des rives sera varié, les berges et les rives seront également diversifiées en inclinaison.
Cette déclivité progressive et variée des rives entraînera une grande diversité de groupements végétaux
qui sont autant d'habitats pour la faune.
Les pentes très douces devront avoir une pente maximum de 10% sur les 2/3 de sa longueur et devront
correspondre à environ 45 à 50 % du plan d'eau.
En ce qui concerne les pentes à déclivité forte, une pente de 60% sera autorisée et correspondra à 15 %
de la superficie. Le reste sera constitué de pentes à déclivité moyenne.
De plus son périmètre devra dessiner des courbes sinueuses pour augmenter la surface de contact.
Le développement de la végétation souhaitée sera optimisé par des plantations au préalable d’espèces
naturelles adaptées au contexte.
Des roselières seront réinstallées autour d’une partie du plan d’eau car cela est important pour l’avifaune
et le plan d’eau lui-même.
Puis la végétation des berges sera implantée par des séquences de végétation répétées tout au long des
berges, sur une bande de 5 mètres de large environ.
La profondeur de la pièce d’eau sera variée pour permettre le développement d’une végétation
aquatique et semi aquatique satisfaisante, puis pour permettre également l’apparition d’une faune
aquatique (canards, poissons etc….).
Trois profondeurs sont à distinguer :
o Une zone faiblement profonde située juste après et dans la ceinture d'hélophytes où se
développeront quelques hydrophytes sur environ 15% de la surface du plan d'eau.
o Une zone de transition allant de 1m à 1m50 où il y a une pénétration de la lumière ce qui permettra
l'installation de végétaux aquatiques favorables à une vie aquatique.
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o
Une zone profonde de 2 à 3m correspondant à un tiers de la surface du plan d'eau.
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"Pour compléter la diversité des habitats aquatiques, des petites pièces d’eau temporaires
seront aménagées à l’amont du site.
En amont du marais dans la zone située derrière les bâtiments qui longent la RD 157, un fossé va
être crée pour récupérer l’ensemble des eaux du bassin versant du Lachat. Ce fossé aura une
profondeur de 1m pour une largeur de 3m.
Ce fossé en entrant dans le marais sera aménagé en forme de tranchée d’infiltration de sorte
que les écoulements récupérés de l’amont pénètrent dans les sols du marais bien en amont de la
pièce d’eau créée.
A l’aval de ce fossé, deux petites pièces d’eau temporaires seront creusées, l’une d’environ
200 m² et l’autre plus modeste d'environ 80 m² et n’excédant pas une profondeur 1 m."
Coût estimé : 4 500 € pour la créations des pièces d'eau, le coût du fossé étant estimé dans les
opérations de reconstitution hydraulique.
C.1.4 Valorisation du site
Création d’un sentier « naturel »
Il s’agira de créer un sentier d’une largeur de 2m environ qui permettra aux visiteurs de parcourir et de
découvrir les lieux.
Ce sentier sera aménagé en boucle comprenant 2 parties distinctes :
• Un cheminement principal situé au sud du marais qui permettra l’utilisation par les familles et les
personnes à mobilité réduite,
• Un cheminement secondaire entourant le marais par le nord qui sera plus rustique et qui consistera à
un aménagement léger du sol en place (compactage du terrain naturel éventuellement remblayé de
tout-venant sur les parties les moins praticables). Cette partie « cheminement secondaire » permettra
une intrusion dans le site au Nord Est, une plus légère au Nord Ouest et enfin une réelle découverte du
lieu avec un passage dans le marais et à proximité du plan d’eau au Sud Ouest.
Au niveau du cheminement principal, le passage se fera sur des portions fortement humides. Pour
maintenir la continuité du cheminement et pour varier les revêtements et les points de vue, ce cheminement
se fera en partie sur pilotis.
Le passage sur pilotis dans la partie Sud Ouest du marais au dessus du terrain de foot permettra au public
d’avoir la sensation d'entrer en contact avec la nature. Il permettra une découverte du plan d’eau avec un
passage au dessus de celui-ci.
De plus il passera au dessus d'une zone humide où une lame d’eau est présente en permanence et
permettra donc la découverte d’une faune et flore typique.
Enfin cette infrastructure pourra devenir un élément clé de la carte d’identité des lieux dans un souci
d’intégration du site dans un ensemble d’espaces protégés locaux.
Observatoire
La création de l’observatoire au Sud du plan d’eau aura un rôle principalement pédagogique.
Néanmoins, situés en zone péri-urbaine, les équipements en bois sont susceptibles de souffrir de
dégradations nocturnes.
Pour minimiser les coûts d’entretien et de restauration, les mobiliers et les éléments en bois seront minimisés.
Il s’agira donc d’aménager une butte surélevée avec un système de palissade pour l’observation discrète.
Panneaux d’information
NB : il nous semble que les panneaux en place ne correspondent pas pleinement à la
description du projet figurant ci-dessous. Nous la reprenons donc avec son chiffrage initial.
"Plusieurs panneaux d’information vont être mis en place avec trois objectifs :
• la découverte des habitats et des espèces typiques du marais et des zones humides en
général ;
• l’information sur la fragilité des lieux et par conséquent sur le respect qui faut y apporter que
ce soit en terme de nuisances sonores ou de préservation des sols et de la végétation fragile ;
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• l’explication de l’histoire du marais et des activités socio-économiques qui y ont été
associées avec le temps."
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Coût estimé : 13 500 €
C-2 Travaux d'entretien
C.2.1 Entretien des prairies humides restaurées
1) Grande prairie à molinie (ouest et nord-ouest cladiaie)
L'état de la végétation dans le secteur géré permet de passer immédiatement à la gestion
d'entretien. Avec l'évolution de la végétation, la surface à faucher sera réestimée à la baisse, les
secteurs de roselières pouvant être simplement broyés. L'évaluation prend pour hypothèse la
réinstallation de la prairie à molinie sur toute la surface.
• Fauche annuelle tardive (après la mi-juillet) avec exportation des surfaces restaurées ou à
défaut broyage fin
Coût annuel estimé : 405 € HT, réduit à 180 € HT la première année.
Fauche manuelle avec exportation en bordure dans le marais : 4500 m² x 0.09€/m² = 405 €
2) Cladiaie
Si la restauration de la cladiaie donne les résultats escomptés, on peut tabler sur une gestion
d'entretien par broyage fin tous les trois ans par moitié. La surface concernée n'est pas estimable
précisément, les contours réels de la cladiaie ne seront connus qu'après la phase de restauration.
Nous la surestimons donc un peu ici afin d'obtenir un chiffrage suffisant.
Le secteur à Theliptéris des marais devra faire l'objet d'un traitement manuel pour éviter la
destruction de cette espèce protégée.
• Broyage fin tardif (après la mi-juillet) d'entretien par moitié sur 3 ans
Coût annuel estimé : 35 € HT
2500 m² x 0.04€/m² / 3 = 35 €
3) Roselière à ortie et saulaie nord, roselières et saulaie sud aux abords de l'étang
Suite à la restauration initiale, il nous semble qu'un passage tous les 5 ans est suffisant pour
contenir la colonisation par les ligneux.
• Contention de la colonisation ligneuse dans les roselières par élimination manuelle
Coût annuel estimé : 270 € HT
1500 m de lisières x 0.9€/m / 5 = 270 €
4) Secteurs herbacés gagnés sur la saulaie
Après élimination des saules, une ou deux années de broyage seront nécessaires pour rétablir
une végétation herbacée avant de passer à une gestion d'entretien. La gestion d'entretien précise
sera à définir en fonction des résultats des premières phases de restauration. En effet, selon que se
réinstalle une roselière, une cariçaie, une jonçaie ou une prairie à molinie, mais aussi selon la
vigueur d'éventuelles repousses de ligneux, la gestion sera différente. En première approche, on
peut tabler une sur un broyage d'entretien par moitié de la surface restaurée.
Le secteur à Theliptéris des marais devra faire l'objet d'un traitement manuel pour éviter la
destruction de cette espèce protégée.
La gestion des haies de grands arbres est aussi à prévoir, tous les 10 ans environ
• Broyage bisannuel fin tardif (après la mi-juillet) de restauration (localement éventuellement
fauche annuelle tardive avec exportation sur les prairies oligotrophes en particulier) des
surfaces restaurées.
• Elimination des saules dans les alignements de grands arbres par bûcheronnage, broyage
des rémanents, rognage des souches
Coût annuel estimé : 1800 € HT, un peu plus si les surfaces à faucher sont conséquentes.
20000 m² x 0.04€/m² / 2 = 400 €
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Elimination des saules dans les haies : 4000 m² x 3.5€/m² /10 = 1400 €
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5) Sur tous les secteurs restaurés
La gestion des plantes invasives est l'un des problèmes auxquels on doit s'attendre dans les
années à venir. Si le problème semble limité dans les secteurs de saulaie restaurés, il est avéré
dans la grande prairie à molinie et çà et là en quelques points. Une vigilance est donc nécessaire
pour éviter une invasion rapide difficilement réversible. Cette gestion peut être transitoire si les
prairies se réinstallent bien sur les secteurs restaurés, ou si un nouvel équilibre hydrique se dessine,
suite aux travaux. Pour l'instant, seul le solidage glabre paraît menaçant. Mélanie Tournier, stagiaire
auprès de la Commune, pourrait contribuer à préciser et localiser les secteurs envahis.
• Arrachage manuel des solidages, partout où ils s'installent
Coût annuel estimé : ? HT
xxx m² de solidage x 0.9€/m² = ? €
Toutes ces opérations de gestion figurent sur une carte Gestion d'entretien des milieux
C.2.2 Entretien des ouvrages hydrauliques
"Objectifs :
• Maintenir des conditions d’écoulement satisfaisantes dans le fossé et l’ouvrage sous la RD à
l’amont du marais,
• Garantir le bon fonctionnement de l’ouvrage de régulation des niveaux à l’aval,
Contenu :
• Nettoyage et traitement de la végétation aux abords du fossé à l’amont,
• Nettoyage et enlèvement des éventuels embâcles dans le dalot sous la RD et au niveau de
l’ouvrage aval,
• Aspiration des fines décantées à l’amont de l’ouvrage aval (5 à 10 ans),
Les mares devront faire l’objet d’une surveillance accrue durant les premières années afin de
définir les modalités d’entretien à long terme en fonction des différents objectifs de gestion (éviter
l’eutrophisation, maintien de la biodiversité, développement des fonctions pédagogiques…).
La mise en place d’un programme de gestion concertée avec les partenaires locaux semble
souhaitable."
Précisions apportées par l'arrêté préfectoral :
"Le pétitionnaire veillera au bon entretien des ouvrages et installations mis en place. Ainsi, une
visite régulière des aménagements réalisés (une visite au minimum par année et une visite après
chaque événement pluvieux important), assurée par le pétitionnaire, permettra de surveiller leur
comportement, de vérifier qu'aucun embâcle ou engravement ne limite l'écoulement normal des
eaux et de juger de la nécessité de leur entretien et de leur nettoyage afin d'assurer leur bon
fonctionnement. Ces visites permettront également de surveiller l'encombrement de la végétation,
ainsi que les dépôts de matériaux."
Coût annuel estimé : 1500 €/an plus entretien des mares
Entretien des zones de décantation : 1500 €/an
Entretien des mares : non évalué
C.2.3 Entretien du plan d'eau
"Objectifs :
• Limiter le développement des macrophytes aquatiques,
• Préserver les fonctionnalités épuratrice et filtrante du filtre végétalisé à l’aval,
Contenu :
• Faucardage des végétaux aquatiques dans la limite du strict nécessaire,
• Nettoyage du filtre + fauche des roselières (1 fauche / 2 à 3 ans)"
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Coût annuel estimé : 2000 €/an
Faucardage de la pièce d’eau : 2000 €/an
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C.2.4 Entretien des mobiliers légers et cheminements
"Objectifs :
• Garantir la sécurité des usagers,
• Préserver le confort et la variété des cheminements,
• Maintenir la possibilité d’observation du marais,
Contenu :
• Débroussaillage régulier des abords des cheminements,
• Entretien du mobilier léger en bois et des panneaux (démontage + vernissage ;
remplacement d’éléments détériorés),
• Coupe et élagage de la végétation autour des observatoires, zone de pique-nique et zone
d’accès"
Mélanie Tournier, stagiaire auprès de la Commune, dresse une cartographie précise des
cheminements, de leur nature et de celle des habitats traversés, à laquelle on pourra utilement se
référer pour préciser le plan de travaux.
Coût annuel estimé : 2500 €/an
Entretien des ouvrages et mobiliers en bois: 2500 €/an
C-3 Mesures de suivi
C.3.1 Suivi des prairies humides restaurées
Le projet originel ne prévoyait aucun suivi.
Précisions apportées par l'arrêté préfectoral :
"Un suivi écologique (relevé de présence d'oiseaux, de plantes) sera réalisé afin de pouvoir
suivre l'évolution de l'écosystème.
Un plan de gestion détaillé sera mis en oeuvre sous la forme d'un document cadre de 5 ans, et
un point régulier sera fait sur l'évolution du milieu.
Afin de respecter ces préconisations, nous proposons de réaliser un suivi annuel des secteurs
restaurés intégrant une mise à jour permanente de la cartographie des habitats et l'évaluation de
leur état de conservation, un suivi des espèces végétales patrimoniales, des compléments
d'inventaires et un suivi des oiseaux. Un rapport de synthèse reprendra ces divers éléments et
préconisera les adaptations nécessaires de la gestion mise en oeuvre."
Coût annuel estimé : 1400 €
Suivi flore et habitats : 400 €
Synthèse annuelle du peuplement avifaunistique : 450 €
Rédaction d'un rapport sur l'évolution du marais : 550 €
C.3.2 Suivi de la restauration hydraulique
"Surveillance de la qualité des eaux pendant les 5 premières années suivant les travaux"
Précisions apportées par l'arrêté préfectoral :
"Des mesures de suivi de la qualité seront réalisées au niveau du fossé à ciel ouvert récupérant
les eaux après infiltration, avant leur arrivée dans la pièce d'eau. Cela consistera en la mesure
annuelle des teneurs en métaux, hydrocarbures et sels de déneigement sur une durée de 5 ans.
Ainsi, si les mesures montrent une pollution significative, un système de dépollution pourra être
aménagé à l'amont."
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"La gestion des niveaux d’eau du marais et de la pièce d’eau aménagée hors crues répondra à
plusieurs objectifs :
- Maintenir un niveau de la nappe à la cote 510.50 jusqu’à mai pour favoriser
l’hydratation des sols sous les prairies humides restaurées,
- N’autoriser une descente du niveau de nappe que jusqu’à la cote 510.20, hors été
anormalement sec,
- Retenir le maximum d’eau dans le marais lors des périodes hivernales pluvieuses.
Un ouvrage de type moine sera aménagé afin :
- De stocker les 12000 m 3 d’eau entre les cotes 510.50 et 510.77. Pour cela il possèdera un
débit de fuite de l’ordre de 75 l/s maximum situé au-dessus de la cote 510.50,
- D’autoriser une descente du niveau jusqu’à un minima de 510.20 lorsque le débit sortant du
marais est inférieur à 25 l/s. Pour cela, un batardeau amovible fixera cette cote basse
(510.20) et une vanne de vidange permettra la régulation du niveau de temps sec (25 l/s).
A noter qu’ainsi, le débit de fuite total lors des crues et de 100 l/s,
- De déverser l’eau par dessus l’ouvrage au-delà de la cote haute de crue 510.77.
Un soutien d'étiage sera par conséquent assuré en période d'étiage jusqu'à ce que la nappe
atteigne la cote minimale (510.20). Il sera toutefois limité en cas d'étiage sévère, afin de préserver
la végétation hygrophile du marais.
Ainsi en période d'étiage marqué, les seules pertes d'eau du marais se feront par évaporation et
le drain reliant le marais au ruisseau des Glaves ne sera plus alimenté."
Coût annuel estimé : 600 €/an
Surveillance de la qualité des eaux : 600 €/an pendant 5 ans
Gestion des niveaux d'eau : non évalué
C.3.3 Suivi du plan d'eau
"Surveillance des niveaux d’eau au niveau de la pièce d’eau et au niveau de l’ouvrage de
régulation aval.
La surveillance comprend deux phases :
• de routine et après chaque période pluvieuse exceptionnelle,
• un suivi de la qualité des eaux, des niveaux d’eau dans le plan d’eau et au niveau
de l’ouvrage de régulation à l’aval, y compris les éventuelles interventions sur les
ouvrages correspondant au rétablissement (et non l'entretien) de la fonctionnalité
de l'aménagement.
Pour cette surveillance, des échelles de mesures des hauteurs d’eau au niveau du plan d’eau
et de l’ouvrage de régulation des niveaux seront installées."
Précisions apportées par l'arrêté préfectoral :
"La surveillance concernera également la qualité des eaux et les niveaux d'eau dans le plan
d'eau grâce à l'installation d'échelles de mesures des hauteurs d'eau au niveau du plan d'eau et
de l'ouvrage de régulation des niveaux.
Lorsque des travaux de réfection ou d'entretien seront nécessaires au niveau des ouvrages, du
lit du cours d'eau ou du marais, le pétitionnaire avisera au moins 15 jours à l'avance l'administration
chargée de la police des eaux.
Si nécessaire, à la demande de cette administration, le pétitionnaire devra entreprendre les
travaux de confortement du lit ou des berges rendus nécessaires par la présence ou le
fonctionnement des ouvrages. Il pourra en être de même pour des travaux de modification ou de
confortement des aménagements réalisés, sur le ruisseau et au niveau du marais, ou toutes autres
interventions.
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Si nécessaire, une passe à poissons pourra être installée en sortie du marais. Elle remplacera
le batardeau par un aménagement plus doux.
Un suivi écologique (relevé de présence d'oiseaux, de plantes) sera réalisé afin de pouvoir
suivre l'évolution de l'écosystème."
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Coût estimé : ?
1 000 € pour la pose d’échelle de mesure (coût intégré au projet)
Surveillance non évaluée
C-4 Mise en œuvre du plan de gestion
Cette action, rappelée pour mémoire est à mener par le maître d'ouvrage. Elle comprend :
- la recherche de financements, l’établissement et le suivi du budget
- La gestion éventuelle des demandes d'autorisations
- l’évaluation annuelle du programme de travaux et l’établissement du programme de travaux
de l’année suivante
- la recherche des prestataires et l'encadrement des chantiers
- la sensibilisation du public
- l’évaluation quinquennale de la gestion conduite et du plan de travail, l’établissement d’une
nouvelle version du programme pluriannuel d’actions.
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C-5 Planification des opérations et récapitulatif des coûts
NB : Le tableau ci-dessous reprend les actions à mener et les coûts correspondants, lorsque ceux-ci ont été évalués. Toutes les actions de création et de
restauration ont été affectées à la première année du plan de gestion. Si elles devaient être étalées sur plusieurs années, les opérations de gestion et de
suivi qui en dépendent seront repoussées d'autant.
2011 2012 2013 2014 2015
C1- Création Restauration
C11 Prairies humides 6560
C11 Cladiaie 740
C11 Roselières 1350
C11 Saulaies (prairies restaurées) 43800
C12 Fossé 36000
C12 Ouvrage de contrôle ?
C13 Pièces d'eau 4500
C14 Panneaux 13500
Total restauration 106450
C2 Entretien
C21 Prairies humides 180 405 405 405 405
C21 Roselières - 270 270 270 270
C21 Prairies restaurées (saulaies) - - 1800 1800 1800
C21 Solidage ? ? ? ? ?
C22 Entretien ouvrages Hydrauliques 1500 1500 1500 1500 1500
C23 Entretien plan d'eau 2000 2000 2000 2000 2000
C24 Entretien chemins 2500 2500 2500 2500 2500
Total Entretien 6180 6675 8475 8475 8475
C3 Suivi
C31 Suivi milieux naturels 1400 1400 1400 1400 1400
C32 Suivi restauration hydraulique 600 600 600 600 600
C33 Suivi plan d'eau ? ? ? ? ?
Total Suivi 2000 2000 2000 2000 2000
C4 Mise en oeuvre plan de gestion pm pm pm pm pm
Total général 114630 8675 10475 10475 10475
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Annexes
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Carte 1 : Zones constatées gérées en 2010
Zones gérées
Contour du marais
Document ASTERS 2011

Restauration : saulaies et solidage
Suppression des saulaies
Arrachage du solidage
Thelypteris à préserver
Document ASTERS-M.Tournier 2011

Restauration : Broyage
Broyage expérimental Cladiaie
Broyage de restauration
Thelypteris à préserver
Document ASTERS-M.Tournier 2011

Restauration : suppression des ligneux
Suppression des saules dans les haies
Elimination des ligneux dans la cladiaie
Contention des lisières
Document ASTERS-M.Tournier 2011

Gestion d'entretien des milieux
Broyage de la cladiaie
Fauche (localement broyage)
Broyage (localement fauche)
Gestion des ligneux
Contention des lisières
Thelypteris
Document ASTERS-M.Tournier 2011