Sahel Dimanche - Nigerdiaspora
Sahel Dimanche - Nigerdiaspora
Sahel Dimanche - Nigerdiaspora
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Nation<br />
Assemblée nationale<br />
Mise en place du Bureau de l’Assemblée<br />
Avant de clôturer, tard dans la nuit, sa<br />
première session ordinaire,<br />
l’Assemblée nationale a procédé à<br />
l’élection des autres membres du Bureau que<br />
sont les vice-présidents, les questeurs et les<br />
secrétaires parlementaires élus. L’élection<br />
des vice-présidents a donné lieu à un bras de<br />
fer entre les députés de la majorité et ceux<br />
de l’opposition qui a du coup ébranlé la sérénité<br />
constatée lors de l’élection du président<br />
de l’Assemblée nationale où les députés de<br />
l’opposition, sans coup férir, avaient mis<br />
toutes leurs voix à voter en faveur de M.<br />
Hama Amadou. En effet, avant de passer aux<br />
voix pour la désignation des 5 vice-présidents,<br />
l’opposition parlementaire a fait une<br />
déclaration préalable où elle est revenue sur<br />
l’esprit et la lettre de l’avis donné par le<br />
Conseil Constitutionnel pour interpréter les<br />
dispositions des articles 14 et 15 du statut de<br />
l’opposition, ainsi que l’article 89 de la<br />
Constitution sur ce que doit être la compréhension<br />
de la configuration politique que doit<br />
refléter le Bureau de l’Assemblée nationale.<br />
Pour rappel, l’avis 002 du Conseil<br />
Constitutionnel en date du 18 avril, auquel<br />
fait allusion l’opposition parlementaire, avait<br />
tiré la conclusion suivante : ‘’la configuration<br />
politique est déterminée proportionnellement<br />
au nombre des élus de chaque groupe parlementaire<br />
et est fonction de la taille des<br />
groupes parlementaires. Elle ouvre de ce fait<br />
droit à l’ordre de préséance des vice-présidents’’.<br />
C’est donc en vertu de tout cela que<br />
l’opposition parlementaire a posé le préalable<br />
de disposer de 3 postes au sein du<br />
Bureau de l’Assemblée qui en compte 13.<br />
Mais du côté des députés de la majorité, l’entente<br />
sur cette affaire d’occupation de postes<br />
du Bureau était de réserver la 2 ème vice-présidence<br />
et 1 poste de secrétaire parlementaire<br />
élu aux députés de l’opposition. Malgré plusieurs<br />
suspensions de séances à la demande<br />
tantôt de l’un, tantôt de l’autre, les deux<br />
positions sont restées inconciliables.<br />
L’opposition menace de ne pas siéger du tout<br />
dans un Bureau où ses droits ne sont pas<br />
respectés et s’est mise même à faire pression<br />
sur le président Hama Amadou en lui<br />
agitant comme un épouvantail de disposition<br />
Les membres du bureau de l’Assemblée nationale<br />
de son serment coranique ‘’de respecter et qui sera attribué aux mêmes députés de 1e r vice-président : Daouda Mahamadou<br />
de faire respecter le règlement intérieur de<br />
l’Assemblée nationale. De l’autre bord, on<br />
s’emploie à raisonner les députés de l’opposition<br />
pour qu’ils mettent l’intérêt national en<br />
l’opposition. Ces derniers demandent à leur<br />
tour 15 minutes de suspension pour concertation<br />
afin de donner leur réponse. A la reprise,<br />
l’opposition parlementaire dit avoir admis<br />
Marthé (PNDS Tarraya) ; 2 ème vice-président :<br />
vacant ; 3 ème vice-président : Amadou Salah<br />
Hassan (Moden FA Lumana) ; 4 ème vice-président<br />
: Mohamed Ben Omar (RDP Jama’a) ;<br />
avant. Quant au Président Hama Amadou, il le principe de modification du Règlement 5 ème vice-président : Djibo Atnine (ANDP<br />
n’a cessé cette nuit de renvoyer dos à dos la intérieur pour la création d’un poste de 3 ème Zaman Lahia).<br />
majorité et l’opposition pour qu’il se dégage questeur qui lui sera échu, mais pose cependant<br />
1 er questeur : Mamane Waziri (PNDS<br />
une issue consensuelle, car il fallait absolument,<br />
mercredi soir, quelle que soit l’heure<br />
de la nuit, dira Hama Amadou, s’entendre<br />
pour mettre en place le Bureau et permettre<br />
au Premier ministre de prêter serment le<br />
jeudi matin, et de mettre en place son gouvernement,<br />
car le pays est bloqué. Dans un<br />
élan consensuel, les députés de la majorité,<br />
de retour d’une concertation, concèdent aux<br />
députés de l’opposition le droit d’occuper les<br />
la condition de ne siéger dans le Bureau<br />
que quand cette promesse de modifier le<br />
Règlement intérieur pour leur créer ce poste<br />
de 3 ème questeur aura abouti. Conséquence,<br />
le Président de l’Assemblée décide qu’il faut<br />
progresser en allant directement aux votes. A<br />
cette élection des vice-présidents, questeurs<br />
et secrétaires élus, l’opposition tout en restant<br />
dans l’hémicycle, n’a pas présenté de<br />
candidats et n’y a pas pris part. Aussi, le<br />
Tarraya) ; 2 ème questeur : Nassirou Amadou<br />
(Moden FA Lumana) ; 5 secrétaires parlementaires<br />
élus : Mme Mariama Manzo ; MM.<br />
Nouhou Moussa, Mahaman Laouali Gondah,<br />
Boukari Abdou ; et un siège vacant laissé à<br />
l’opposition.<br />
La séance du mercredi soir avait pris fin à 23<br />
heures avec le discours de clôture de la 1 ère<br />
session extraordinaire prononcé par le président<br />
Hama Amadou et dont nous publions<br />
3 postes qu’ils réclament à savoir la 2 ème viceprésidence<br />
poste de 2 ème vice-président et celui d’un l’intégralité en page 6.<br />
et le poste d’un Secrétaire parle-<br />
mentaire élu qui sont déjà acquis, mais en<br />
plus la promesse de modifier le Règlement<br />
intérieur pour créer un poste de 3 ème questeur<br />
secrétaire élu sont restés vacants. Après les<br />
différents scrutins à bulletins secrets auxquels<br />
ont pris part les 76 députés de la majorité,<br />
les résultats suivants ont été obtenus :<br />
Mahaman Bako<br />
Ado Youssouf/ONEP<br />
Vidéo conférence, mercredi dernier, au centre culturel américain de Niamey<br />
“Les medias du 21 ème siècle, nouvelles frontières,<br />
nouveaux obstacles’’, thème de cette vidéo conférence<br />
Le Centre Culturel Américain a organisé<br />
mercredi dernier, une vidéo<br />
conférence dans sa salle de conférence.<br />
Animée par M. Eduardo Cue, la<br />
conférence a enregistré la présence de<br />
journalistes de la presse publique et privée<br />
ainsi que de plusieurs invités. ‘’Les medias<br />
du 21eme siècle, nouvelles frontières, nouveaux<br />
obstacles’’ est le thème de cette<br />
vidéo conférence qui a relevé l’importante<br />
utilisation, par les médias, des nouvelles<br />
technologies notamment l’outil Internet<br />
avec tous ce qu’il comporte comme conséquence.<br />
Aujourd’hui, a indiqué le conférencier,<br />
l’Internet est utilisé par une grande partie<br />
de la population mondiale, il est ainsi<br />
connu comme source de formation et d’information<br />
à divers horizons et dans différents<br />
domaines. En effet, il est couramment<br />
consulté pour des informations<br />
d’ordre socioéconomique, politique et culturel.<br />
Le monde journalistique et les<br />
medias en général en font usage. Aussi,<br />
dans son exposé, M. Eduardo Cue dont le<br />
dernier passage au Niger remonte en<br />
2007, a rappelé l’attitude que le journaliste<br />
doit avoir dans son métier pour éviter des<br />
confrontations entre les couches sociales.<br />
Il a insisté sur le fait que le journaliste ne<br />
doit pas inciter la population à une haine<br />
Une vue des participants<br />
raciale ou ethnique. En effet a-t-il dit, il a<br />
été constaté dans certains pays que ce<br />
comportement est responsable de troubles<br />
dont les conséquences sont difficiles à<br />
comptabiliser. M. Eduardo Cue a par la<br />
Elh Idrissa Hamani/ONEP<br />
suite noté qu’il n’est pas permis à n’importe<br />
qui d’être journaliste, c’est un métier qui<br />
nécessite du professionnalisme. La liberté<br />
d’expression accordée dans certains pays<br />
est fonction du contexte socio politique, et<br />
selon le conférencier, elle peut avoir des<br />
limites si toutefois elle remet en cause la<br />
stabilité sociale en entraînant la haine<br />
entre les composantes sociales ou entre<br />
les sensibilités ethno religieuses. Il a<br />
aussi reconnu à l’Internet une force qui<br />
permet à la population de s’informer et<br />
d’informer sur ce qui se passe à travers le<br />
monde. Grâce à l’outil Internet, a-t-il indiqué,<br />
la population peut se mobiliser. A ce<br />
sujet, il a donné l’exemple de l’Egypte, de<br />
la Tunisie et de la Syrie. Il pense toutefois<br />
que même si des informations relatées sur<br />
Internet posent des problèmes, l’essentiel<br />
est de vérifier les sources et aussi la véracité<br />
des faits, avant d’en faire usage, a-t-il<br />
dit. Des questions d’éclaircissements ont<br />
été posées, et des contributions ont été<br />
apportées à cet exposé.<br />
Laouali Souleymane<br />
Page 20 22 avril 2011 <strong>Sahel</strong> <strong>Dimanche</strong>