Catalogue - VIA

de neuf à mille trois cents heures ! Le temps est donc le troisième
ingrédient entrant dans la composition de ces pièces uniques ; la valeur «
temps » se donne à voir par la qualité de la finition et du soin apportés à la
confection de ces produits, l’exigence et la rigueur confinant à la perfection.
Ce florilège d’objets du quotidien et du cadre de vie a mobilisé des savoir-faire
exceptionnels et des matériaux variés : céramique, verre, métal, pierre,
textile, bois… souvent matériaux dits « nobles », parfois associés les uns
aux autres.
Certes, ces objets relèvent d’un lexique fonctionnel : lampadaire, flacon,
console, plumier, applique, coupe, compotier, robe, bahut, banc, étagère,
tabouret, armoire… et renvoient à notre univers quotidien : meubles,
luminaires, objets de décoration, services de table… Mais l’intervention
conjuguée de l’artisan et du designer a transformé ces appellations communes
en dénominations poétiques, qui, comme Alice au pays des merveilles,
nous introduisent dans d’autres mondes : Orion, Roch, Petit O, Jardin
extraordinaire, Komans, Trésor, Phantom, Palazzo, Oiseaux, Termites,
Mangrove, Falbala, Dragon rouge, le Léviathan…
Chaque objet a donc son nom propre, telle une œuvre d’art. C’est dire
que technique et art sont là réunis dans une harmonie originale, preuve
aussi que l’ouverture des artisans d’art à la rencontre et à la collaboration
avec d’autres créateurs est féconde.
Objets du quotidien, signes de reconnaissance et objets d’art tout à la fois,
ces pièces uniques sont également inscrites dans le présent de la création
artistique contemporaine.
Cette présentation est aussi la traduction de la transmission, qui s’opère
dans le champ des métiers d’art, et donc une invitation aux jeunes
intéressés et séduits par une insertion professionnelle dans ce secteur en
pleine mutation ; les ateliers d’art, lieux d’expérimentation et de création,
sont les laboratoires de notre futur.
Cette sélection d’objets volontairement hétérogène et sa mise en scène
sont destinées à interroger le regard du visiteur, invité à saisir les signes qu’il
peut repérer dans les objets et à engager avec eux une nouvelle conversation :
invitation du public à entrer en scène !
Il s’agit donc bien plus d’un manifeste que d’une exposition.
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