Elisabeth Darras - Sesa

Hommage à Micheline
Micheline,
Aujourd’hui nous sommes réunis très nombreux pour te dire adieu.
Nous partageons l’immense chagrin de ta famille et de tes amis et
sommes encore sans réaction face au vide que ton départ si brutal a
créé.
J’ai connu Micheline alors qu’elle débutait l’année préparatoire à la
licence en Sciences hospitalières en et depuis lors nous sommes
devenues de plus en plus proches liées par une estime réciproque.
Micheline tu allais ton chemin avec détermination, courage, attentive à
chacun, enthousiaste, toujours partante pour des projets à construire, de
nouvelles aventures professionnelles.
Après avoir décroché ton diplôme de licence en sciences hospitalières
tu as voulu découvrir de nouveaux horizons scientifiques et tu choisis la
sociologie pour encore mieux comprendre le monde dans lequel tu vis.
C’est sans doute cette ouverture d’esprit qui t’incite à ne pas en rester
là, à te contenter de 2 diplômes. Non... le doctorat t’attire.
C’est finalement grâce à un poste d’assistant d’une part et un
financement apporté par le Professeur Gommers que tu peux te lancer
dans ce qui sera 5/6 années à la fois passionnantes par le thème choisi
pour ta thèse, par les nouvelles découvertes : Québec, Suisse et par les
nombreuses personnes rencontrées mais aussi très éprouvantes. Il t’en
as fallu de la ténacité et de la détermination pour décrocher ce doctorat.
Tu parcours toutes ces étapes en poursuivant une activité
professionnelle d’infirmière aux soins intensifs. C’était pour toi un
véritablement ressourcement que de garder ce lien avec le premier
métier que tu as choisi. Par la suite tu deviens infirmière professeur. Le
contact avec les étudiants remplace petit à petit celui que tu avais avec
les patients et tu en tire beaucoup de satisfaction, de bonheur. La
passion de transmettre s’épanouit en toi et ne te quittera plus.
Cette passion se doublera de celle pour la recherche en soins
infirmiers, une recherche que tu veux avant tout au service des patients
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et des infirmières et des infirmiers. Ton engagement dans les activités
du Cebam te permettra de concilier enseignement et recherche.
C’est ainsi que tu me réponds "présente" lorsqu’il s’agira de construire
la nouvelle option en Sciences et clinique infirmières dans le nouveau
programme du master en santé publique puis juste après quand je te
propose de créer ensemble le Pôle de recherche en sciences et clinique
infirmière – le PRISCI. Depuis 3 ans celui-ci regroupe une équipe de
chercheurs en soins infirmiers qui sous ta direction ferme, exigeante
mais combien compréhensive a inscrit la recherche infirmière dans
l’Institut de recherche Santé et société.
Avec toute ton équipe, tes collègues proches nous allons relever ce défi
que ton départ nous lance : poursuivre les activités de PRISCI, ne pas
laisser s’éteindre cet enthousiasme, mais bien au contraire l’utiliser
pour poursuivre encore plus loin ce que tu as initié.
Que de là où tu es maintenant, soutien nos efforts et encourage nous,
nous en aurons besoin.
Autres témoignages d’amis, de proches, de collègues :
Micheline était un peu "la compagne du soir" qui fermait l'étage avec
moi, assez tard en général. Il y a un vide ici sans elle... Je boucle seule
maintenant... Annie
C'est avec beaucoup d'émotions que je reçois cette triste nouvelle.
Nous perdons une GRANDE DAME .
Elle a su, par sa détermination et son intelligence, donner des lettres de
noblesse à la profession d'infirmières.
Sa simplicité dans ses contacts et sa disponibilité la caractérisaient.
Je pense à sa famille pour qui ce départ inopiné doit être bien pénible.
Je leur envoie toute mon empathie. Sylvia
Je garderai un souvenir de Micheline comme quelqu'un qui, malgré les
nombreuses embuches, a su construire une équipe universitaire de
qualité. Je sais qu'elle était reconnue comme telle par les acteurs de
terrain et les décideurs belges du monde infirmier.
Je garderai aussi le souvenir d'une collègue gentille (dans le bon sens
du terme), engagée, travailleuse, tâchant d'être disponible malgré son
énorme charge de travail. Jean
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Quelle tristesse, quel vide m'étreint ce soir
Les mots sont difficiles, inutiles sûûrement...
Micheline m'avait fait confiance et était plus qu'une collègue, une
responsable. Elle était devenue une amie grâce à nos discussions le soir
lorsque j'allais dormir chez elle, une amie qui comprend les difficultés
de la distance Arlon- Bruxelles et qui toujours tentait de trouver une
solution face à mes 2 jobs...
Salut, Micheline, salut l'infirmière chercheuse, salut l'amie, salut la
confidente, salut aussi l'acharnée de travail...
Voilà ce que je souhaitais vous partager ce soir... le cœœur en lambeau,
triste, vide. Nadine
C'est avec une grande tristesse que j'ai appris le décès de Micheline.
J'en suis encore toute effarée. Je me souviens de nos heures de
proximité complice au bout du 1er étage de l'ESP. Elle m'avait fait la
confiance de me demander de relire sa thèse, et nous avions partagé
quelques bons temps de midi, au soleil, sur les bancs du site. Cécile
Madame Gobert était pour moi plus qu'une prof, toujours la main tendu
aux autres. Paix à son âme. Hind
Nous sommes plusieurs personnes du SPF Santé Publique à avoir eu la
chance de connaître Micheline avec toute sa gentillesse, sa bonne
humeur et sa générosité. Nous sommes également très affectés par
cette triste nouvelle. David
C'est avec une grande tristesse et beaucoup d'émotion que je viens
d'apprendre le départ de Micheline.
Les mots sont difficiles en pareille circonstance.
Je tenais à te témoigner toute mon amitié et toute mon admiration pour
Micheline.
Je pense bien évidemment à sa famille;
Je pense aussi à la profession infirmière qui a perdu une grande Dame.
Les mots qualité, sécurité, soins n'étaient pas de vains concepts pour
elle. Ils traduisaient une véritable attention au patient et donnaient un
sens à notre art infirmier. Elle va beaucoup nous manquer. Valérie
Elisabeth Darras le 10 novembre 2010
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