Que serait la vie sans les associations ? - CROS de Poitou-Charentes

Une journée de mobilisation
Que serait la vie
sans les associations ?
25 mars 2009
Nouvelle République, Centre Presse, La Charente Libre, Courrier de l’Ouest, Média Eco
Vienne, Deux Sèvres, Charente, Charentes Maritimes
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Les 16 coordinations de la CPCA Poitou Charentes
CAFIPP, associations de formation initiale et permanente
CASI, associations de solidarité internationale
CEDD, coordination pour l’environnement et le développement durable
CELAVAR, animation et formation en milieu rural
CILE, coordination des initiatives locales par l’économique
CJDH, justice et des droits humains
CNL-CAFF, Droits des femmes
COFAC, associations culturelles et communication
CRAJEP, Education populaire
CROS, comité régional olympique et sportif
FONDA, lieu ressource et réflexion sur la vie associative
La Ligue, citoyenneté et laïcité en actions
Patrimoine, associations de sauvegarde du patrimoine de pays
UNAT, associations de tourisme
URAF, union régionale des Associations Familiales
URIOPSS, associations sanitaires et sociales
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A l'initiative de ses coordinations
La Conférence Permanente des Coordinations Associatives
a proposé une journée de mobilisation
le Mercredi 25 mars 2009.
Pour une meilleure reconnaissance du secteur associatif
35.000 associations agissent au quotidien au service de la population pictocharentaise.
Imaginez la vie quotidienne dans les territoires sans les associations
Qui s’occupe de votre club sportif ou de votre groupe d’animation rurale ?
Qui prend en charge le soutien scolaire et l’alphabétisation, la lutte contre
l’illettrisme ?
Qui anime l’école de musique et la troupe de théâtre de votre canton ?
Qui s’occupe de l’aide aux personnes âgées et de l’accueil de vos enfants hors
temps scolaire ?
Qui anime les comités de jumelage, la solidarité avec les pays pauvres, le soutien
aux exclus ?
Qui lutte contre le racisme et les discriminations ?
Qui travaille à la préservation de votre environnement, à la conservation de votre
patrimoine ?
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Qui gère l’accueil des personnes handicapés et les maisons de retraite ?
Qui organise la distribution de milliers de repas par jour au public en précarité ?
En bref, qui s’engage au quotidien pour animer la vie des territoires, contribuer à
leur développement, les rendant ainsi plus accueillants pour leur population et pour
les entreprises qui veulent s’y installer ?
Imaginez votre journée sans l’action quotidienne des 300.000 bénévoles du Poitou-
Charentes. Ce sont eux qui vous permettent de vivre dans vos villes, vos villages et
vos quartiers.
Les associations sont en danger
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Les attaques dont est victime le monde associatif prennent de plus en plus
des aspects inquiétants pour l'avenir des associations.
Les causes
- Baisse drastique des crédits et désengagement massif de l'Etat sous couvert de sa
réorganisation.
- Insuffisance des concertations entre élus locaux et représentants de l'Etat à
propos des initiatives des associations.
- Relations entre pouvoirs publics et associations marquées dans de nombreux
domaines par le passage d’une logique de partenariat à une logique de prestation.
- Mise en concurrence entre associations.
- Partenariats Etat-associations bouleversés.
- Clientélisme, inquisition des contrôles allant jusqu'à remettre en cause le projet et
la souveraineté des associations.
Les conséquences
- Les moyens des associations se réduisent et précarisent les actions, les emplois.
- Certaines actions vont s’arrêter faute de positionnements clairs (et dans les
temps) des financeurs.
- Les territoires deviendront des déserts culturels, sans aucune animation d’aucune
sorte.
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- Les partenariats Pouvoirs publics-associations seront bouleversés et parfois
dirigées vers le secteur privé lucratif.
- Les associations les plus faibles, qui auraient besoin de soutien, vont être
éliminées au profit du secteur marchand.
- Les projets associatifs, indispensables au lien social, à la vie dans la cité, dans les
territoires, sont considérés désormais comme un chantier de peinture, la
construction d’un rond-point, d’une route ou d’une voie de TGV.
C’est par pans entiers que la vie civile de ce pays
tombe, soit dans l’oubli, soit dans la « marchandisation »
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Rachel, adhérente du secteur famille et de l’auto-école
Avant, je n’avais pas de vacances, mais grâce au projet « Départ en vacances
autonome » j’ai pu épargner et je suis partie avec mon enfant en vacances.
De plus, l’Auto-école associative m’a permis de repasser mon permis qui n’était pas
valide en France. J’ai trouvé du travail. L’association m’a permis de rebondir.
La réalité des associations sur le terrain
Les associations, consommatrices de subventions ?
Oui ! Il faut cependant savoir que, dans certains domaines, pour un euro de
subvention, le secteur associatif génère un autre euro par ses propres activités.
En parallèle, les associations prennent en charge des activités entières qui ne sont
plus assurées par l’Etat et qui ne le seront jamais par le secteur lucratif (animation
dans les quartiers, dans les zones rurales, accès à la culture, prévention de la
violence, maintien du lien social).
Dans le même temps, des subventions infiniment plus importantes sont allouées au
secteur industriel et tertiaire.
Les associations ont besoin de former leurs bénévoles ?
Oui. Les contraintes demandées par les nouvelles règles de comptabilité publique
exigent de plus en plus de compétences. Les règlementations sanitaires, sportives,
d’animation, de gestion sont de plus en plus contraignantes, parfois à juste titre.
Mais, si l’on fait le ratio entre le budget alloué par l’Etat à la formation et le nombre
de dirigeants bénévoles, chacun d’eux peut bénéficier d’une heure de formation…
tous les 22 ans.
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Hughes- Animateur secteur adolescent
Ce secteur est en difficulté aujourd’hui et j’ai envie de me battre pour que le travail que l’on fait
avec les jeunes puisse se poursuivre. J’ai fréquenté beaucoup d’association et je milite pour les
associations. Avec les associations ont apprend la vie.
Deux choix pour les associations si elles disparaissent.
Soit, elles sont récupérées par l’état et c’est la mort à la démocratie, soit elles sont récupérées par
le privé et « en avant le tiroir caisse », c’est la règle du profit qui guidera les actions. Dans cette
association, nous sommes tous militant, c’est une richesse que l’on ne trouve pas ailleurs.
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Les associations ont besoin d’emplois aidés pour survivre ?
S’il est vrai que les associations ont souvent été la variable d’ajustement des
différentes politiques de l’emploi qui se sont succédé depuis 30 ans, elles ne sont
pas les seules à bénéficier de ces aides.
L’agriculture, le secteur automobile, la sidérurgie, la presse, le secteur bancaire
pour ne citer que les exemples les plus récents, bénéficient d’aides à l’emploi sans
commune mesure avec celles qui sont accordées au secteur associatif.
En temps de crise, les associations ont un rôle primordial à jouer
Ce sont elles qui entretiennent le lien social et durable, qui développent la
citoyenneté. Ce sont les bénévoles, proches du terrain, qui proposent des solutions,
établissent des projets de développement, maintiennent la cohésion de la société.
En Poitou-Charentes, 45.000 emplois dépendent directement du secteur associatif.
Plus d'un million de personnes bénéficient de ses actions. Pour répondre à
l’augmentation des besoins sociaux dûs à la crise, les associations plaident pour un
plan national de développement des services sociaux d’intérêt général.
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Avec les associations, les emplois ne sont pas «délocalisables ».
Kiki, Secteur culturel
Je suis arrivée au local en tant qu’étudiante commerciale. J’ai eu une évolution dans
ma carrière dans la maison puisque je suis aujourd’hui responsable de l’action
culturelle. L’association a été vraiment pour moi un levier de promotion énorme,
c’est un endroit où on croit dans les gens, on leur fait confiance.
Aujourd’hui, on sent bien qu’il y a une mise en cause des valeurs et une mise en
place d’un système ou la rentabilité devient l’argument principal. L’état est ignorant
de ce qui se fait dans les associations… C’est de l’ignorance voulue.
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Clémence- Ancienne résidente du FJT et jeune membre du CA
Je suis originaire de la région parisienne. J’étais dans l’attente d’une création de poste sur
Poitiers. J’avais entendu parler du FJT, mais quelqu’un m’a dit que je ne serai pas prise car
je n’avais pas assez de problèmes sociaux. J’ai tout de même contacté le foyer et J’ai pu
résoudre mon problème de logement en 3 semaines.
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Mickaël- résidant FJT et bénéficiaire APIC
La communication sur le monde associatif est importante. Il faut faire de la PUB pour les
associations. J’ai pu avoir mon permis avec l’APIC où dans les Auto-écoles classiques, ça
n’aurait pas pu être possible.
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Caroline, secteur famille et centres de loisirs
Je ne veux pas laisser mes enfants grandir dans un monde égoïste
et donc un monde sans association.
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