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Expériences EPR, interaction d'échange et non localité - Admiroutes

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2 CHAPITRE 9. EXPÉRIENCES <strong>EPR</strong>, INTERACTION D'ÉCHANGE ET NON LOCALITÉ<br />

Au paragraphe 4, nous présentons le théorème de Kochen <strong>et</strong> Specker qui montre que toute<br />

théorie à variables cachées compatible avec les prédictions de la mécanique quantique est contextualiste,<br />

c'est à dire que les variables mesurées des paramètres physiques dépendent <strong>non</strong> seulement<br />

des entités physiques seules, mais aussi du contexte expérimental.<br />

Au paragraphe 5, nous proposons une modélisation <strong>et</strong> une simulation de l'expérience <strong>EPR</strong>-B à<br />

partir de la solution numérique de l'équation de Pauli pour deux particules intriquées. Puis nous<br />

proposons des variantes de c<strong>et</strong>te expérience qui perm<strong>et</strong>traient de tester expérimentalement<br />

un certain nombre de résultats théoriques. Les réalisations récentes d'atomes<br />

intriqués [7, 43] devraient perm<strong>et</strong>tre de réaliser les expériences proposés ici.<br />

Au paragraphe 6, nous discutons l'interprétation causale de Bohm de l'expérience <strong>EPR</strong>-B, puis<br />

nous en proposons une nouvelle interprétation qui tient compte des spins initiaux <strong>et</strong><br />

qui est dans la continuité de nos précédentes interprétations. Nous proposons enn une<br />

explication physique de c<strong>et</strong>te <strong>interaction</strong> d'échange <strong>non</strong> locale.<br />

Nous concluons que c'est la fonction d'onde intriquée qui est la véritable variable cachée <strong>non</strong><br />

locale, <strong>et</strong> que c'est elle qui pilote les deux particules intriquées dont les positions <strong>et</strong> les spins sont<br />

des variables mesurées locales.<br />

9.2 L'expérience <strong>EPR</strong><br />

En 1935, Einstein avec Boris Podolsky <strong>et</strong> Nathan Rosen relance le débat sur la complétude<br />

de la mécanique quantique avec l'article " Peut-on considérer que la mécanique quantique donne<br />

de la réalité physique une description complète?" [22]. C<strong>et</strong> article correspond à une expérience<br />

de pensée, connue sous le nom de paradoxe <strong>EPR</strong>, est peut-être le plus cité de toute la littérature<br />

scientique. Son introduction présente bien le débat :<br />

"Dans toute théorie complète, il y a un élément correspondant à chaque élément de réalité. Pour<br />

qu'une grandeur physique soit réelle, il sut qu'il soit possible de la prédire avec certitude, sans<br />

perturber le système. En mécanique quantique, dans le cas de deux grandeurs physiques décrites<br />

par des opérateurs qui ne commutent pas, la connaissance de l'une exclut celle de l'autre. Dès lors,<br />

ou bien (1) la description de la réalité donnée par la fonction d'onde en mécanique quantique n'est<br />

pas complète, ou bien (2) ces deux grandeurs ne peuvent avoir de réalité simultanée. L'examen<br />

du problème posé par la possibilité d'eectuer des prédictions relatives à un système sur la base<br />

de mesures eectuées sur un autre système ayant interagi antérieurement avec le premier amène<br />

à conclure que, si (1) est faux, alors (2) l'est également. On est donc conduit à la conclusion<br />

suivante : la description de la réalité donnée par une fonction d'onde n'est pas complète."<br />

Pour cela, Einstein, Podolsky <strong>et</strong> Rosen introduisent deux critères, un critère de réalité physique<br />

<strong>et</strong> un critère de complétude d'une théorie, <strong>et</strong> utilise implicitement un principe de localité :<br />

- critère de réalité : "Si, sans perturber en aucune manière un système, nous pouvons prédire<br />

avec certitude (c'est-à-dire avec une probabilité égale à l'unité) la valeur d'une quantité physique,<br />

alors il existe un élément de réalité physique qui correspond à c<strong>et</strong>te quantité physique".<br />

Pour eux, c'est une condition susante, un critère minimal de réalité qui est "loin d'épuiser<br />

les façons possibles de reconnaître une réalité physique, il fournit au moins l'une d'entre elles."<br />

- critère de complétude d'une théorie : "chaque élément de la réalité physique doit avoir<br />

un correspondant dans la théorie physique".<br />

- principe de localité d'Einstein : "Si au moment de la mesure les deux systèmes n'interagissent<br />

plus, le deuxième système ne peut être le siège d'aucun changement réel qui serait la<br />

conséquence de quelque chose que l'on aurait fait au premier système."<br />

A partir de ces critères, ils considèrent l'expérience suivante. Deux particules, A <strong>et</strong> B, identiques<br />

partent en sens inverse, avec des impulsions égales <strong>et</strong> opposées p A + p B = 0. Elles proviennent

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