10.11.2014 Views

Des objectifs et non des quotas, pour plus de femmes ... - BPW

Des objectifs et non des quotas, pour plus de femmes ... - BPW

Des objectifs et non des quotas, pour plus de femmes ... - BPW

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

dossierpolitique, 17 décembre 2012 4<br />

La Norvège surpasse <strong>de</strong> loin les autres pays, avec presque 40 % <strong>de</strong> <strong>femmes</strong> représentées,<br />

suivie <strong>de</strong> la Finlan<strong>de</strong> (27,1 %) <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Suè<strong>de</strong> (24,6 %). En moyenne,<br />

15,6 % <strong><strong>de</strong>s</strong> sièges dans les conseils d’administration <strong><strong>de</strong>s</strong> sociétés a<strong>non</strong>ymes<br />

d’Europe sont occupés par <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>femmes</strong>.<br />

33<br />

Les <strong>quotas</strong> ancrés dans la loi limitent<br />

la flexibilité.<br />

Arguments contre les <strong>quotas</strong> fixes<br />

Voici <strong>pour</strong>quoi les <strong>quotas</strong> fixés dans la loi ne constituent pas la bonne réponse<br />

au problème <strong>de</strong> la sous-représentation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>femmes</strong> dans les organes directeurs<br />

:<br />

33<br />

Entraves <strong>et</strong> rigidité<br />

Pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons <strong>de</strong> gouvernance économique, les entreprises privées doivent<br />

être libres <strong>de</strong> choisir leurs membres dirigeants. Tout quota imposé par le législateur<br />

rem<strong>et</strong> en question les fon<strong>de</strong>ments même du gouvernement d’entreprise<br />

<strong>et</strong> limite les droits <strong><strong>de</strong>s</strong> actionnaires. La liberté <strong>de</strong> choix <strong><strong>de</strong>s</strong> actionnaires aussi se<br />

trouve restreinte par les <strong>quotas</strong> fixes. Dans la mesure où ils sont les véritables<br />

propriétaires <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises <strong>et</strong> en assument donc une part <strong>de</strong> responsabilité,<br />

leur droit d’option ne <strong>de</strong>vrait pas être entravé par <strong><strong>de</strong>s</strong> prescriptions <strong>de</strong> l’État.<br />

Les exigences envers les administrateurs <strong>de</strong> sociétés n’ont cessé <strong>de</strong> croître ces<br />

<strong>de</strong>rnières années. Pour leur nomination, il est donc primordial <strong>de</strong> pouvoir se<br />

concentrer sur les meilleures candidatures, un principe compromis par l’introduction<br />

<strong>de</strong> <strong>quotas</strong> légaux fixes. Il faut laisser aux actionnaires la latitu<strong>de</strong> nécessaire<br />

<strong>pour</strong> choisir les candidats qui conviennent <strong>et</strong> cela implique <strong>de</strong> pouvoir aussi<br />

élire uniquement <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes, sachant que la situation peut s’inverser<br />

l’année suivante. Les <strong>quotas</strong> ancrés dans la loi limitent c<strong>et</strong>te flexibilité.<br />

Les entrepreneurs sont fondamentalement mieux placés que le législateur <strong>pour</strong><br />

perm<strong>et</strong>tre aux <strong>femmes</strong> d’accé<strong>de</strong>r à <strong><strong>de</strong>s</strong> postes <strong>de</strong> conduite, tous niveaux hiérarchiques<br />

confondus. Et <strong>pour</strong> tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins spécifiques <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises.<br />

Dans les branches techniques, par exemple, on trouve n<strong>et</strong>tement moins<br />

<strong>de</strong> <strong>femmes</strong> que dans l’industrie <strong><strong>de</strong>s</strong> biens <strong>de</strong> consommation, ce qui affecte directement<br />

le nombre <strong>de</strong> candidates disponibles.<br />

33<br />

La représentation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>femmes</strong><br />

est particulièrement faible dans<br />

les domaines techniques.<br />

Parmi les diplômés en génie mécanique, seuls 7 % sont <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>femmes</strong>, dans<br />

l’informatique elles sont 13 % 10 . Ces chiffres sont regr<strong>et</strong>tables. Il faut donc<br />

agrandir la part <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>femmes</strong> dans les filières d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> mathématiques, informatique,<br />

sciences naturelles <strong>et</strong> technique (MINT), mais cela ne se fera pas<br />

sans changement <strong>de</strong> paradigme dans notre société.<br />

10 Cf. rapport du Conseil fédéral, Pénurie <strong>de</strong> spécialistes MINT en Suisse, du 1 er septembre 2010,<br />

sous : http://www.bbt.admin.ch/aktuell/medien/00483/00594/in<strong>de</strong>x.html?lang=fr&msgid=34877

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!