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Paparazzi !<br />

Photographes, stars et artistes<br />

Dossier de presse<br />

26.02 > 09.06.14


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Sommaire<br />

1. Présentation Générale ........................................................................................................... 02<br />

2. Parcours de l'exposition ..................................................................................................... 03<br />

3. Extrait du catalogue : « Entretiens au travail »........................................ 13<br />

4. Le Catalogue ....................................................................................................................................... 19<br />

5. Artistes et photographes..................................................................................................... 20<br />

6. Les prêteurs....................................................................................................................................... 21<br />

7. La programmation culturelle autour de l'exposition........................ 23<br />

8. Le concours photographique........................................................................................... 24<br />

9. Générique .............................................................................................................................................. 25<br />

10. Les partenaires .............................................................................................................................. 27<br />

11. Visuels Presse ................................................................................................................................. 32<br />

1


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

1.<br />

Présentation générale<br />

Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Du 26 février au 9 juin 2014<br />

Galerie 3<br />

Le Centre Pompidou-Metz consacre une exposition<br />

pluridisciplinaire sans précédent au phénomène et à<br />

l'esthétique de la photographie <strong>paparazzi</strong> à travers plus de<br />

600 œuvres (photographies, peintures, vidéos, sculptures,<br />

installations...).<br />

Parcourant un demi-siècle de photographies de stars,<br />

l'exposition se penche sur le métier de chasseur d'images,<br />

en abordant les rapports tout aussi complexes que<br />

passionnants qui s'établissent entre le photographe et<br />

la célébrité, jusqu'à révéler l'influence du "phénomène<br />

<strong>paparazzi</strong>" sur la photographie de mode.<br />

En associant les grands noms de la discipline, tels Tazio<br />

Secchiaroli, Ron Galella, Pascal Rostain et Bruno Mouron,<br />

à des œuvres de Richard Avedon, Raymond Depardon,<br />

William Klein, Gerhard Richter, Cindy Sherman ou encore<br />

Andy Warhol, qui se sont interrogés sur ce mythe moderne,<br />

l'exposition a pour ambition de définir les caractéristiques<br />

d'une esthétique <strong>paparazzi</strong>.<br />

Un catalogue accompagne l'exposition.<br />

Jean Pigozzi, Mick Jagger et Arnold Schwarzenegger, Hôtel du Cap, Antibes, 1990<br />

Épreuve gélatino-argentique, 27,9 × 35,6 cm<br />

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris<br />

© Jean Pigozzi / Centre Pompidou, Mnam-Cci, Dist. RMN-Grand Palais / image courtesy CAAC<br />

– The Pigozzi Collection<br />

Commissaire :<br />

Clément Chéroux, conservateur au Centre Pompidou,<br />

Musée national d'art moderne, chef de cabinet de la<br />

photographie<br />

Commissaires associés :<br />

Quentin Bajac, conservateur en chef de la photographie au<br />

Museum of Modern Art, New York<br />

Sam Stourdzé, directeur du Musée de l'Elysée, Lausanne<br />

2


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

2.<br />

parcours de l'exposition<br />

L’exposition est constituée de trois grandes parties :<br />

Photographes, Stars et Artistes.<br />

TAPIS ROUGE<br />

Le visiteur est accueilli d’emblée par les crépitements<br />

des flashs des <strong>paparazzi</strong>s émanant d’une installation de<br />

Malachi Farrell intitulée Interview (Paparazzi), se trouvant<br />

ainsi lui-même propulsé au rang de star. Cris, bousculades,<br />

mouvement de foule… lorsque la star apparaît en public<br />

tout se passe très vite et avec une extrême violence. Quand<br />

ils ne sont pas contenus par des barrières, comme lors<br />

des traditionnels photocalls, les <strong>paparazzi</strong>s encerclent la<br />

célébrité, l’appellent pour tenter de capter son regard et<br />

la dardent de mille feux. La star est encerclée, sujette aux<br />

moindres mouvements de la masse, comme prise dans<br />

une nasse. Elle ne peut ni résister, ni s’échapper. C’est un<br />

véritable dépeçage photographique. Grâce à un ensemble<br />

de photographies représentant des <strong>paparazzi</strong>s chassant en<br />

meute – dans une sorte de mise en abyme –, ce préambule<br />

a pour fonction de faire ressentir au visiteur la pression<br />

dont la star fait l'objet<br />

Agence Pierluigi, Les photographes attendant Anita Ekberg à la passerelle de<br />

l'avion, 1959, La Dolce Vita<br />

Épreuve gélatino-argentique, 30 × 24 cm<br />

Collection Michel Giniès<br />

© Attribué à Pierluigi Praturlon / DR<br />

« Treize thèses et demie sur le concept de photographie<br />

<strong>paparazzi</strong> », Clément Chéroux<br />

Extrait du catalogue Paparazzi ! Photographes, stars et<br />

artistes, éditions Flammarion et Centre Pompidou-Metz<br />

Stars, flashs et surexposition. De quoi, ou peut-être<br />

plutôt de qui <strong>paparazzi</strong> est-il le nom ? Le mot est<br />

aujourd’hui devenu tellement galvaudé qu’il finit par<br />

décrire des types de photographes assez différents. Tous<br />

les auteurs d’images prises à la dérobée, ou d’indiscrétions<br />

photographiques, ont tendance à devenir des <strong>paparazzi</strong>s.<br />

Le moindre amateur qui, par hasard dans la rue, parvient<br />

à saisir la silhouette lointaine d’une célébrité est<br />

désormais considéré comme un <strong>paparazzi</strong>. « Nous sommes<br />

tous des <strong>paparazzi</strong>s », titrait récemment un quotidien<br />

français . Dans la société hypermédiatisée dans laquelle<br />

nous vivons, le mot <strong>paparazzi</strong> est presque devenu un<br />

synonyme de photographe. Il est entendu ici dans une<br />

acception évidemment plus précise. Cette pratique de la<br />

photographie implique tout d’abord que l’image n’ait été ni<br />

donnée ni négociée, mais bien plutôt volée. Le <strong>paparazzi</strong><br />

peut être amateur ou professionnel, mais dans la majorité<br />

des cas il prend ses photographies sans le consentement<br />

de ses sujets. Ceux-ci – et c’est là une deuxième condition<br />

nécessaire – bénéficient d’une reconnaissance publique<br />

qui dépasse leur simple cercle socioprofessionnel. Ce peut<br />

être des célébrités internationalement reconnues ou des<br />

stars occasionnelles. C’est cette double détermination<br />

– la photographie est volée, le sujet est une célébrité –<br />

qui a guidé les choix iconographiques de la présente<br />

exposition. En sont donc exclues (à quelques exceptions<br />

près, notamment dans le préambule) les images de stars<br />

réalisées lors des séances de pose ou les photographies<br />

volées de personnes anonymes. Le projet est organisé<br />

autour de cette confrontation entre les <strong>paparazzi</strong>s et<br />

les célébrités qui est parfois d’une extrême violence. Le<br />

photographe, comme l’étymologie du mot l’indique, écrit<br />

avec la lumière. La star, dont il faut rappeler que le mot<br />

signifie « étoile » en anglais, brille de mille feux. Dans<br />

les deux cas, il s’agit bien de lumière. Pour satisfaire la<br />

curiosité du public, les <strong>paparazzi</strong>s veulent faire toute la<br />

lumière sur les célébrités, y compris lorsqu’elles sont loin<br />

des projecteurs. Celles-ci réagissent afin de préserver une<br />

part d’ombre sur leur vie privée. L’exposition tout entière<br />

porte sur ce conflit d’intérêt qui est en somme l’éternel<br />

combat de l’ombre et de la lumière.<br />

3


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Photographes<br />

Une profession<br />

Le métier de <strong>paparazzi</strong> est plus complexe qu’il n’y paraît.<br />

Les <strong>paparazzi</strong>s se doivent d’être ingénieux, mettant en<br />

place des opérations souvent complexes et risquées. Chacun<br />

d’entre eux possède ses petits trucs et ses anecdotes, autant<br />

d’éléments fondateurs du grand récit de la profession.<br />

A travers une série d’entretiens avec quelques-uns des<br />

grands <strong>paparazzi</strong>s de notre époque et l’évocation de leurs<br />

outils de travail les plus courants (de l’appareil espion au<br />

téléobjectif, en passant par certains de leurs déguisements),<br />

cette section explore le quotidien d'un métier. Des<br />

photographies de Christophe Beauregard, Jessica Dimmock,<br />

Olivier Mirguet, un extrait du film Reporters de Raymond<br />

Depardon et une vidéo réalisée par Romain Dussaulx et<br />

Benjamin Lalande à Los Angeles, montrent la planque,<br />

l’attente et finalement la confrontation, et permettent ainsi<br />

de comprendre ce qu’être <strong>paparazzi</strong> signifie.<br />

Pascal Rostain et Bruno Mouron, Paparazzis en grève devant le domicile de<br />

Brigitte Bardot, avenue Paul-Doumer, à Paris, 1965<br />

Épreuve gélatino-argentique, 20 × 30 cm<br />

Courtesy Pascal Rostain et Bruno Mouron/Agence Sphinx<br />

© Pascal Rostain et Bruno Mouron / Agence Sphinx<br />

« Le marché des images de <strong>paparazzi</strong> », Michel Guerrin<br />

Extrait du catalogue Paparazzi ! Photographes, stars et<br />

artistes, éditions Flammarion et Centre Pompidou-Metz<br />

La photographie de <strong>paparazzi</strong>, c’est une de ses<br />

caractéristiques, est moins définie par une esthétique<br />

que par un marché. Ce champ visuel dépend en effet de<br />

plusieurs facteurs qui échappent au processus de prise<br />

de vue et qui, pour la plupart, ont à voir avec l’argent :<br />

la santé de la planète, l’état de la presse et de la<br />

publicité, les innovations d’Internet, l’avancée du matériel<br />

photographique, le prix négocié avec un diffuseur. D’autres<br />

facteurs sont les législations en place (ce qui est autorisé à<br />

être publié) et l’évolution des moeurs (ce que le public<br />

souhaite voir ou non). Dans le même sens, la quasi<br />

totalité de la littérature sur les <strong>paparazzi</strong>s se résume à<br />

des anecdotes sur la façon dont les photographes jouent<br />

à cache-cache avec leur cible, à des indications sur<br />

les personnalités visées, au prix payé par un journal<br />

pour publier, parfois au scandale et aux procès générés,<br />

au montant des indemnités touchées par une victime,<br />

et quasiment jamais aux images elles-mêmes, à leur<br />

composition.<br />

Il existe par exemple un riche « enfer » des <strong>paparazzi</strong>s :<br />

des images non publiées – elles touchent souvent au sexe<br />

et à la mort – pour des raisons là encore liées à l’argent.<br />

Après l’accident de voiture dans lequel Diana a trouvé la<br />

mort, le 31 août 1997 à Paris, une série de photographies<br />

a circulé dans des rédactions. L’image principale est un<br />

portrait de la princesse de Galles, agonisante, alors qu’un<br />

filet de sang coule de sa bouche. Si aucun journal, sur le<br />

moment, n’a montré ce document, ce n’est pas tant à cause<br />

du prix demandé – autour de 400 000 euros, a confié un<br />

responsable du Sun, journal populaire anglais, à la chaîne<br />

britannique Channel Four, en novembre 2007, alors qu’un<br />

responsable du journal américain The National Inquirer<br />

a affirmé que ce portrait aurait pu réaliser un million de<br />

dollars de ventes mondiales. Ce n’est pas non plus que<br />

l’image est anodine, au contraire. Ce document n’a pas<br />

été publié pour des raisons économiques : sa diffusion<br />

aurait eu un coût (saisie du journal, procès, indignation de<br />

lecteurs) supérieur au gain attendu.<br />

Le marché du <strong>paparazzi</strong>, comme tout marché, est un jeu<br />

entre l’offre et la demande, mais dont les acteurs ont<br />

des intérêts divergents : le photographe qui prend les<br />

images (ils sont parfois en tandem, parfois anonymes, ce<br />

qui met en question la notion d’auteur) ; le modèle qui<br />

refuse ou accepte ce jeu visuel ; l’agence photographique<br />

qui vend les reportages ; le journal qui les publie ; le<br />

lecteur qui les regarde ; le juge qui les condamne. Dans<br />

ce jeu choral, les journaux ont longtemps été au centre.<br />

Ils paient, donc ils créent un marché, suscitent des<br />

vocations de photographes, imposent des images. S’ils vont<br />

mal, le secteur va mal. Et inversement. Le marché s’est<br />

également développé parce que des photos « volées » ont<br />

pu dynamiser les ventes de journaux. Un des exemples<br />

marquants est le numéro de Paris-Match du 10 novembre<br />

1994 révélant l’existence de Mazarine Pingeot, la fille<br />

du président de la République, François Mitterrand : ce<br />

numéro s’est écoulé à 1,4 million d’exemplaires « au lieu<br />

du million habituel », a confié Michel Sola, responsable de<br />

la photographie de l’hebdomadaire. Le même Michel Sola<br />

citait la photographie montrant François Mitterrand sur<br />

son lit de mort, publiée dans Paris-Match le 16 janvier<br />

1996, générant un tirage de 1,8 million exemplaires. Des<br />

photographies de <strong>paparazzi</strong>s ne font pas que doper les<br />

ventes, elles peuvent parfois sauver un journal. Elles ont<br />

en tout cas façonné la légende du mensuel américain<br />

Hustler, concurrent de Playboy, que l’excentrique magnat<br />

de la presse aux États-Unis, Larry Flynt, crée en juillet<br />

1974. En août 1975, alors que les ventes ne décollent pas,<br />

ce dernier achète, pour 18 000 dollars, cinq photos de<br />

Jacky Onassis, la veuve de John Kennedy, alors âgée de<br />

quarante-six ans, qui apparaît entièrement nue dans l’île<br />

grecque de Skorpios. Ce numéro de Hustler s’écoule à un<br />

million d’exemplaires, avant que le tirage atteigne, dans<br />

les années qui suivent, les trois millions.<br />

4


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Des mythologies<br />

Le <strong>paparazzi</strong> se présente comme l'un des grands anti-héros<br />

de notre époque postmoderne. C’est en 1960 que Federico<br />

Fellini baptise ce phénomène médiatique en inventant la<br />

figure populaire du « <strong>paparazzi</strong> », contractant les termes<br />

« pappataci » (petits moustiques) et « ragazzi » (jeunes<br />

garçons), . Depuis le film La Dolce Vita, celui-ci est devenu<br />

une figure mythique de la culture populaire qui incarne tous<br />

les défauts de notre société hypermédiatisée.<br />

Des extraits de films de Federico Fellini, mais aussi de Paul<br />

Abascal, Dario Argento, Brian De Palma, Andrzej Zulawski<br />

ou encore William Wyler, des années 1950 jusqu’à nos jours,<br />

montrent comment le grand public perçoit le <strong>paparazzi</strong> :<br />

personnage solitaire faisant souvent figure de perdant, assez<br />

antipathique car dénué de morale et de scrupules, prêt à<br />

tout pour gagner des sommes indues au détriment des stars,<br />

il incarne une sorte de figure en creux ou de double négatif<br />

du reporter de guerre.<br />

« Le <strong>paparazzi</strong> à l’écran : construction d’un mythe contemporain »,<br />

Aurore Fossard-De Almeida<br />

Extrait du catalogue Paparazzi ! Photographes, stars et<br />

artistes, éditions Flammarion et Centre Pompidou-Metz<br />

La récurrence du personnage <strong>paparazzi</strong> dans le cinéma<br />

de fiction, notamment à partir de la fin des années 1990,<br />

est moins le signe d’un engouement pour la profession<br />

que celui de la construction d’un « mythe contemporain »<br />

(Roland Barthes, Mythologies, in Œuvres complètes II).<br />

Si le <strong>paparazzi</strong> est le parent pauvre de l’histoire de la<br />

photographie, il est une source précieuse d’inspiration<br />

pour la fiction cinématographique et télévisuelle. Alors<br />

que le photoreporter de guerre est célébré par cette<br />

même histoire de la photographie, la fiction trouve dans<br />

le <strong>paparazzi</strong> le personnage qui rend le récit palpitant. Des<br />

conditions de production subversives – le vol –, un moyen<br />

de diffusion qui parvient jusqu’aux masses – la presse<br />

– et un sujet fascinant – la célébrité – sont les éléments<br />

qui définissent le <strong>paparazzi</strong> à l’écran. En même temps, ces<br />

paramètres créent une tension narrative et soulèvent des<br />

enjeux visuels majeurs pour la fiction cinématographique<br />

et télévisuelle. Les particularités de cette pratique<br />

photographique hybride permettent la construction d’un<br />

personnage à la fois typique et complexe : d’une part<br />

la fiction construit un stéréotype du photographe en<br />

l’affublant de caractéristiques récurrentes, d’autre part<br />

elle l’enrichit. En accédant à une place de plus en plus<br />

importante dans le récit, le <strong>paparazzi</strong> multiplie ses traits<br />

de « caractère » et gagne en nuances.<br />

[…]<br />

« Entre nous, on s’appelle “les rats” », déclare le <strong>paparazzi</strong><br />

Pascal Rostain. À l’image du surnom que les photographes<br />

eux-mêmes revendiquent, le <strong>paparazzi</strong> apparaît à l’écran<br />

à la fois comme un insecte grouillant, rampant et un<br />

animal carnassier. Qualifiés de « créatures » dans The<br />

Philadelphia Story (George Cukor, 1940), de « vermine »<br />

dans The Public Eye (Howard Franklin, 1992) ou de<br />

« parasites » dans Paparazzi (Paul Abascal, 2004), les<br />

voleurs d’images sont représentés fuyant à quatre pattes<br />

dans The Picture Snatcher (Lloyd Bacon, 1933) et fouillant<br />

dans les poubelles dans Paparazzi (Alain Berbérian,<br />

1998) ou Paparazzi (Paul Abascal, 2004). Interrogé sur sa<br />

pratique, le <strong>paparazzi</strong> Francis Apesteguy déclare : « Quand<br />

j’mets mon jean et mes baskets et un sac à dos, avec un<br />

“télé” dedans, j’me mets en mode “rapace”. J’en ai une<br />

autre, moins belle, mais que j’aime bien aussi : être en<br />

mode “chacal”. Le chacal, ça sonne, et puis c’est rusé, ça<br />

s’faufile, c’est capable de tout, c’est dégueulasse, c’est<br />

sans scrupule. En fait c’est le plus approprié. » Caractère<br />

dynamique s’il en est, l’animalité fait du <strong>paparazzi</strong> un<br />

personnage instinctif. Il réagit au quart de tour, emporte<br />

l’essentiel de sa proie et la laisse, scandalisée ou anéantie,<br />

loin derrière lui. Comme les rats circulent sous les trottoirs<br />

de ceux qui orchestrent notre société, les personnages<br />

<strong>paparazzi</strong> circulent dans les bas-fonds des industries<br />

médiatiques et culturelles portées à l’écran.<br />

5


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

« Quand le premier <strong>paparazzi</strong> faisait son cinéma », Sam Stourdzé<br />

Extrait du catalogue Paparazzi ! Photographes, stars et<br />

artistes, éditions Flammarion et Centre Pompidou-Metz<br />

En devenant des vedettes, les acteurs ont commencé à<br />

perdre le contrôle de leur image. La starification est<br />

d’ailleurs concomitante à l’essor de la presse illustrée.<br />

On peut certainement se demander qui est venu chercher<br />

l’autre, mais pour que la rencontre ait lieu il fallait qu’un<br />

intrus vînt s’immiscer entre la star et son image, qu’il fût<br />

le messager d’une annonciation elle aussi scandaleuse.<br />

Rome offre alors un terreau propice pour cultiver toutes<br />

les indiscrétions, les rumeurs et les révélations. Les beaux<br />

mâles italiens ne ménagent pas leurs charmes pour que<br />

succombent les actrices, tandis que les plantureuses<br />

Italiennes ne sont jamais à court d’arguments. La vie<br />

se consomme à cent à l’heure dans la consécration de<br />

l’instantanéité. Roberto Rossellini quitte Anna Magnani<br />

pour Ingrid Bergman, Ava Gardner trompe Frank Sinatra<br />

avec Walter Chiari, Anita Ekberg se donne en spectacle<br />

avec Anthony Steel…<br />

Des photographes de rue alimentent les pages des<br />

magazines. Dès qu’ils rapportent un cliché au parfum de<br />

scandale, ils font la une des journaux. Parce qu’il y avait<br />

une forte demande de la part de la presse et de l’argent<br />

facile, ils ont quitté leurs villages pour venir à Rome.<br />

Laissant derrière eux une probable vie de peintre ou de<br />

maçon, ils sont devenus photographes. Sans diplôme,<br />

parlant rarement anglais, ils démarchent les rédactions<br />

pour vendre leurs photos, et lorsqu’ils réussissent ils<br />

peuvent gagner beaucoup.<br />

L’Italie vit au rythme de la sortie hebdomadaire des<br />

magazines. L’Espresso, Il Tempo, Le Ore, L’Europeo, Settimo<br />

Giorno, Lo Specchio tiennent leurs lecteurs en haleine. Ils<br />

les informent sur l’état du monde ou celui du pays, sur les<br />

nouvelles découvertes ou la conquête spatiale. Désormais,<br />

la vie des célébrités s’étale sur papier glacé. Dans un<br />

marché florissant, ils tirent à plusieurs centaines de<br />

milliers d’exemplaires, séduisent leur public par l’efficacité<br />

graphique des fototesto, ces photographies en pleine page<br />

associées à une courte légende qui laissent une place<br />

prépondérante à l’image.<br />

La photographie elle-même a beaucoup changé au cours<br />

des décennies précédentes. La démocratisation des<br />

appareils légers, maniables, associée à la généralisation du<br />

flash qui permet de photographier de nuit avec des temps<br />

de pose très courts, a favorisé l’émergence d’un style<br />

documentaire nouveau. Robert Capa a ouvert la voie avec<br />

son fameux adage : « Si tes photos ne sont pas bonnes,<br />

c’est que tu n’étais pas assez près » ; et il a fait évoluer la<br />

photographie de guerre vers une promiscuité insoutenable<br />

avec son sujet. Weegee a prolongé l’exercice en se<br />

branchant sur la fréquence radio de la police. Informé en<br />

temps réel de tous les homicides perpétrés dans la ville,<br />

il se rendait sur les lieux du crime, parfois même avant<br />

l’arrivée des forces de l’ordre. Accident, meurtre ou réunion<br />

mondaine, le fait divers est devenu sa marque de fabrique.<br />

Il se plaçait lui aussi dans un face-à-face au plus près<br />

de son sujet. Tout était prêt, en somme, pour que dans les<br />

années 1950 les photographes réservent le même sort aux<br />

vedettes. Pourquoi les avaient-ils jusqu’alors épargnées ?<br />

Certainement par souci de respectabilité. En effet, seuls les<br />

magazines à scandale osaient transgresser la règle tacite<br />

du respect de la vie privée.<br />

Mais la guerre a emporté avec elle les dernières<br />

résistances ; le monde change et les moeurs se libèrent.<br />

La presse illustrée, tout comme les acteurs, fait désormais<br />

face à une concurrence redoutable. Il faut se différencier,<br />

se faire remarquer.<br />

Le public se pose en arbitre. La presse et les acteurs se<br />

lancent à sa conquête, réuni par la nécessité commune<br />

de le séduire. Avec la double casquette de lecteur et de<br />

spectateur, le public est devenu, à l’ère de la consommation<br />

de masse, la cible qu’il faut toucher, l’auditoire dont il<br />

faut emporter l’adhésion. Trait d’union entre la presse<br />

et les stars, les photographes se font l’écho des frasques<br />

de celles et ceux qui souhaitent se maintenir ou accéder<br />

au rang de vedette ; la presse se charge alors de relayer<br />

l’information. Dans une quadrilogie faustienne, les stars,<br />

les photographes, la presse et le public ont scellé leur<br />

destin en créant un vaste réseau d’interdépendances.<br />

La volonté de savoir est une forme d’exigence. Certes, un<br />

long chemin a été parcouru depuis le début du xx e siècle,<br />

époque où les producteurs ne voulaient pas révéler le nom<br />

des acteurs de peur d’avoir à répondre de leurs exigences.<br />

Il avait alors fallu l’acharnement de certains, associé au<br />

désir du public de connaître ses héros, pour que leurs noms<br />

fussent enfin crédités. Insatisfait face à une information<br />

contrôlée, le public, en achetant ses journaux, encourage<br />

désormais ceux qui lui donnent accès à l’intimité des stars.<br />

Se dévoiler est devenu le prix à payer pour entrer dans<br />

le star system, la rançon du succès. La rupture culturelle<br />

se double d’une rupture esthétique. Les nouveaux<br />

photographes bousculent les codes d’une photographie<br />

devenue bien académique. À l’aune des standards établis,<br />

l’image s’appauvrit. Elle devient chaotique et chahutée,<br />

ses cadrages se font aléatoires, sa netteté est imprécise,<br />

le premier plan est régulièrement barré d’une main qui<br />

s’oppose, ou encore obstrué par l’opacité de la vitre d’une<br />

voiture. Nous assistons à un changement de paradigme<br />

où deux catégories s’affrontent dans une quasi-lutte des<br />

classes : les aristocrates de la profession, photographes<br />

accrédités qui ont accès aux plateaux de cinéma, et les<br />

autres, les prolétaires de la photographie, ceux qui font<br />

le trottoir et attendent des heures l’arrivée d’une vedette<br />

qu’ils prendront en chasse jusqu’à ce qu’ils parviennent à<br />

lui voler son image.<br />

6


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Stars<br />

Pleins feux<br />

Le métier de <strong>paparazzi</strong> est une profession essentiellement<br />

masculine. Les victimes sont, en revanche, majoritairement<br />

des femmes et, plus encore, des incarnations de la féminité.<br />

La photographie <strong>paparazzi</strong> porte ouvertement les stigmates<br />

de la violence machiste. Huit femmes ont particulièrement<br />

attiré l’attention des photographes depuis les années<br />

1950 : Elizabeth Taylor, Jackie Kennedy-Onassis, Brigitte<br />

Bardot, Caroline et Stéphanie de Monaco, Diana Spencer,<br />

Paris Hilton et Britney Spears. Tandis qu'ils les harcelaient,<br />

les <strong>paparazzi</strong>s ont en même temps participé, peut-être plus<br />

que quiconque, à l’édification du temple que notre société<br />

hypermédiatique leur a dédié. À travers leur histoire, cette<br />

section montre l’évolution des styles et des enjeux de la<br />

photographie <strong>paparazzi</strong> sur près d’un demi-siècle.<br />

Daniel Angeli, Elizabeth Taylor à Gstaad, 24 décembre 1979<br />

Épreuve chromogène, 20 × 30 cm© Daniel Angeli<br />

Collection Cécile Angeli<br />

© Daniel Angeli<br />

« Les <strong>paparazzi</strong>s, agent du capital de visibilité », Nathalie Heinich<br />

Extrait du catalogue Paparazzi ! Photographes, stars et<br />

artistes, éditions Flammarion et Centre Pompidou-Metz<br />

Le sixième prétendant au trône d’Angleterre est arrivé.<br />

C’est une prétendante. Deuxième fille du prince Andrew<br />

et de la duchesse d’York, Sarah Ferguson. […] Sur le<br />

trottoir en face de la clinique Portland, une centaine de<br />

photographes attendent la sortie de la mère et de l’enfant,<br />

perchés sur leurs escabeaux. En grappe, comme des<br />

oiseaux sur leurs branches. On les appelle les « Royal-<br />

Watchers » (littéralement ceux qui regardent les royaux).<br />

Membres d’un journal, d’une agence ou indépendants, la<br />

plupart font du royal et beaucoup d’autres choses. Une<br />

poignée ne fait que du royal. Un bon tiers d’entre eux<br />

vendra une photo de la sortie. […] Le premier escabeau<br />

en métal a débarqué dans Great Portland Street à 9h30.<br />

L’alerte avait été donnée par la police quand elle s’est<br />

mise à installer des barrières sur le trottoir en face de la<br />

clinique. Chaque escabeau est étiqueté au nom de son<br />

propriétaire, tous sont cadenassés entre eux, prêts pour<br />

plusieurs jours et plusieurs nuits d’attente.<br />

Nous voici donc en compagnie d’une catégorie toute<br />

spéciale de photographes, dont les productions sont<br />

à l’extrême opposé de celles du studio Harcourt :<br />

autant celles-ci sont voulues et commandées par leur<br />

sujet, soigneusement posées, longuement préparées<br />

et entièrement dédiées à l’embellissement de leur<br />

bénéficiaire, autant les « clichés » des <strong>paparazzi</strong>s sont<br />

obtenus à l’arraché, clandestinement ou, en tout cas,<br />

illégalement, et sans aucun égard pour la préservation de<br />

la « face » de celui qui n’est plus tant leur sujet que leur<br />

victime.<br />

Or les <strong>paparazzi</strong>s forment une catégorie de photographes<br />

qui n’existerait pas sans le phénomène de la visibilité<br />

médiatique, avec ses corrélats : le désir de consommer<br />

non seulement les images des vedettes, mais des images<br />

donnant accès à leur intimité, y compris contre la volonté<br />

des intéressés ; le développement de supports de presse de<br />

plus en plus spécialisés dans la commercialisation de ces<br />

images ; et l’invention technique d’instruments capables<br />

de capter des images à grande distance, donc à l’insu des<br />

sujets, avec le téléobjectif à très longue focale. Ainsi est né<br />

cet « étrange voleur », selon les mots d’un historien de la<br />

photographie, « dont le butin ne vaut qu’à s’afficher aux<br />

yeux de tous ».<br />

Ses productions n’ont pas même le statut juridique<br />

d’oeuvres de l’esprit : en effet, à la différence des<br />

photographies documentaires, leur objet est, aux yeux du<br />

juriste, « banal ou déjà amplement reproduit », tels les<br />

« clichés évoquant la vie professionnelle, domestique ou<br />

sentimentale de vedettes, leurs indispositions, leurs sautes<br />

d’humeur ou leurs déboires », et qui « présentent un tel<br />

caractère de futilité qu’ils ne sauraient être considérés<br />

comme des documents comportant une originalité<br />

suffisante pour être protégés comme “oeuvre de l’esprit”<br />

au sens de la loi de 1957 ».<br />

Les photos de <strong>paparazzi</strong>s ne sont pas seulement des<br />

« instantanés » (candid photographies) tels qu’ils<br />

commencèrent de se pratiquer pour les vedettes de cinéma<br />

dans les années 1910 : ce sont des intrusions visuelles<br />

dans l’intimité des gens en vue. Elles opposent donc, de<br />

part et d’autre de la frontière – éminemment mouvante<br />

– entre vie publique et vie privée, leurs objets et leurs<br />

auteurs, dans une bataille incessante pour le contrôle<br />

de l’image. Comme en témoigne Salman Rushdie, « un<br />

personnage public n’est heureux d’être photographié<br />

que quand il y est préparé (“sur ses gardes” pourraiton<br />

dire). Le paparazzo, lui, ne cherche que le moment où<br />

ce personnage baisse la garde. C’est une bataille pour le<br />

contrôle, pour une forme de pouvoir » (Salman Rushdie,<br />

« Diana’s crash », in Marc Augé et al., Diana crash, Paris,<br />

Descartes et Cie, 1998). Cette question du contrôle de<br />

l’image permet d’ailleurs aux <strong>paparazzi</strong>s de placer au<br />

second plan la question de la préservation de l’intimité<br />

pour insister sur la duplicité des vedettes, « prêtes à tout<br />

» pour se faire de la publicité quand elles en ont besoin,<br />

mais déterminées à la « contrôler » étroitement dès lors<br />

qu’elles l’ont obtenue : « Quand ces gens-là entrent dans<br />

le show business, ils passent un pacte avec le diable.<br />

Et moi, je suis l’assistant du diable », déclare l’un d’eux<br />

(cité par Jake Halpern, Fame Junkies. The Hidden Truths<br />

behind America's Favorite Addiction, Boston, Houghton<br />

Mifflin, 2007).<br />

7


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

L'envers du décor<br />

Les célébrités ne sont pas toujours les victimes passives des<br />

<strong>paparazzi</strong>s. Lorsqu’elles repèrent ces derniers, elles ont le<br />

choix de collaborer avec eux en se laissant photographier<br />

ou, au contraire, de refuser la prise de vue. Leurs réactions<br />

peuvent dès lors aller du simple refus poli à l’agression.<br />

A l’inverse, elles peuvent également entrer dans le jeu du<br />

photographe en se montrant réceptives, voire complices.<br />

Elles vont jusqu’à développer elles-mêmes leurs propres<br />

astuces afin d’échapper au star system qui les contraint<br />

à être constamment dans la lumière. Cette section offre<br />

un panorama des différentes réactions des stars face aux<br />

objectifs des photographes à travers un ensemble de clichés<br />

des plus grands <strong>paparazzi</strong>s du xx e siècle – Daniel Angeli,<br />

Francis Apesteguy, Ron Galella, Marcello Geppetti, Bruno<br />

Mouron et Pascal Rostain, Erich Salomon, Tazio Secchiaroli,<br />

Sébastien Valiela ou encore Weegee.<br />

Pascal Rostain et Bruno Mouron, Kate Moss lors de la Fashion Week, Paris,<br />

1992<br />

Épreuve gélatino-argentique, 40 × 30 cm<br />

Courtesy Bruno Mouron/Agence Sphinx<br />

© Bruno Mouron / Agence Sphinx<br />

« La nuit des chasseurs », André Rouillé<br />

Extrait du catalogue Paparazzi ! Photographes, stars et<br />

artistes, éditions Flammarion et Centre Pompidou-Metz<br />

Dans le dernier quart du xx e siècle, le photojournalisme<br />

people a prospéré autour de la forme du scoop et de la<br />

figure emblématique du <strong>paparazzi</strong> armé d’un puissant<br />

téléobjectif et doté d’autant de patience que de ténacité.<br />

La valeur du scoop ne résidait pas tant dans ses qualités<br />

esthétiques que dans l’exploit d’avoir capté quelque chose<br />

de la face cachée d’une star pourtant déjà fortement<br />

surexposée, et d’avoir creusé ainsi une brèche dans sa<br />

vie privée. Le <strong>paparazzi</strong> était toujours à la lisière de<br />

l’illégalité, de l’atteinte à la vie privée, de l’interdit, du viol<br />

d’intimité. C’est sur cette éthique perverse que s’édifiaient<br />

ses succès et la valeur marchande de ses clichés, au<br />

détriment de ses « proies », et souvent contre elles. Alors<br />

que les reporters du photojournalisme d’information<br />

marchent, arpentent, aptent « à la sauvette » (Henri<br />

Cartier-Bresson) et passent, le <strong>paparazzi</strong>, lui, attend,<br />

surveille et poursuit sa proie. La « traque », la « planque »,<br />

la « courette » sont ses manières. Et sa stratégie est celle<br />

de l’araignée.<br />

Comme l’araignée tisse sa toile, le <strong>paparazzi</strong> tresse un<br />

réseau de savoirs sur sa « proie », se cale en un point<br />

et attend pour bondir le moindre signal, la plus ténue<br />

vibration. Sans yeux et sans cerveau, c’est-à-dire<br />

sans pouvoir en faire usage, il répond de façon quasi<br />

réflexe. Sans yeux ? comme pour ces clichés réalisés<br />

à l’aveuglette dans les bousculades qui accompagnent<br />

les apparitions publiques des stars. Sans cerveau ? un<br />

<strong>paparazzi</strong> rapidement arrivé sur les lieux de l’accident de<br />

Lady Di n’a-t-il pas déclaré : « C’est vrai que Diana était<br />

vivante, elle bougeait encore. OK, on a pris des photos sans<br />

réfléchir. Qu’est-ce que j’aurais dû faire ? Mon boulot,<br />

c’était de prendre des photos » ?<br />

Exploitation de l’horreur, justification par le métier,<br />

automatisme (« on a pris des photos sans réfléchir »),<br />

dissolution de la responsabilité individuelle, telle est<br />

l’éthique du <strong>paparazzi</strong> dans la grande mécanique du<br />

journalisme people. Alors que le reportage est pour<br />

Cartier-Bresson « une opération progressive de la tête,<br />

de l’œil et du cœur » ; alors que son appareil ne lui sert,<br />

affirme-t-il, qu’à « imprimer sur la pellicule la décision de<br />

l’œil », le <strong>paparazzi</strong> apparaît au contraire comme empêché<br />

de faire usage de ses yeux, de son cœur, de son cerveau.<br />

Sensibilité involontaire, mémoire involontaire, pensée<br />

involontaire, il n’est guère qu’une machine de capture, le<br />

pur agencement d’un corps sans organes réagissant aux<br />

sollicitations d’un réseau.<br />

Cette démarche exacerbe en quelque sorte les<br />

fondements mêmes de la version argentique du document<br />

photographique qui considère en effet, peu ou prou, que<br />

la vérité est toujours lovée dans la profondeur obscure<br />

des choses et des êtres d’où elle doit être extraite et<br />

portée à la lumière par les reporters, ou à la rigueur au<br />

moyen des méthodes extrêmes des <strong>paparazzi</strong>s – l’une et<br />

l’autre pratiques étant arrimées à la (très idéologique)<br />

notion d’« instant décisif » supposément porteur du plus<br />

fort contenu de vérité, et doté de la plus grande force de<br />

dévoilement. Dans cet esprit, la lumière éclaire, illumine<br />

et fait être la star autant qu’elle plonge dans l’ombre sa<br />

vie intime et privée soustraite aux regards, le rôle du<br />

<strong>paparazzi</strong> consistant à ouvrir spectaculairement par la<br />

photographie cette zone d’ombre dont on soupçonne qu’elle<br />

abrite un secret.<br />

C’est à partir de cette conception binaire opposant la<br />

lumière et l’ombre, la vie publique et la vie privée, la<br />

vérité et le mensonge, que les <strong>paparazzi</strong>s s’assignent<br />

pour programme de forcer et d’exposer à la lumière le<br />

territoire secret des stars – supposément assez sombre<br />

et scandaleux pour être soustrait aux feux de la rampe,<br />

et… pour exciter l’avide curiosité des masses. En somme,<br />

la photo people se joue sur la scène du spectaculaire<br />

affrontement entre l’illusoire vérité photographique et la<br />

brillante fausseté des apparences.<br />

8


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Artistes<br />

Les formes de l'appropriation<br />

Les conditions dans lesquelles les <strong>paparazzi</strong>s opèrent<br />

génèrent une esthétique particulière : la rapidité et<br />

l’improvisation avec laquelle ils prennent la photographie<br />

ont des conséquences sur la composition de l’image ;<br />

le téléobjectif, utilisé de loin, ou le flash, employé de<br />

près, ont tendance à l’aplatir. La réaction des célébrités<br />

se protégeant le visage de la main est ainsi devenue le<br />

leitmotiv de l’agression médiatique. Depuis les années 1960,<br />

cette esthétique a inspiré nombre d’artistes du Pop Art, du<br />

Post-modernisme ou de courants plus contemporains, de<br />

Richard Hamilton à Paul McCarthy en passant par Valerio<br />

Adami, Barbara Probst ou Gerhard Richter.<br />

Richard Hamilton, Release, 1972<br />

Sérigraphie, pochoir et collage, 69,9 × 94,5 cm<br />

The Alan Cristea Gallery, Londres<br />

© R. Hamilton. All Rights Reserved, Adagp, Paris 2013 / Courtesy The Alan Cristea Gallery<br />

« Migrations et appropriations – Les artistes et l'esthétique<br />

<strong>paparazzi</strong>s », Quentin Bajac<br />

Extrait du catalogue Paparazzi ! Photographes, stars et<br />

artistes, éditions Flammarion et Centre Pompidou-Metz<br />

Si l’on devait tenter d’assigner une date au renouveau<br />

d’intérêt manifesté par les artistes, on serait tenté de<br />

prendre pour repère la fin des années 1970. En 1979,<br />

dans son ouvrage Exposures, Andy Warhol publie pour la<br />

première fois les clichés pris à l’aide d’un petit appareil<br />

Minox qu’il a découvert en 1976. Ces images de la jet-set<br />

et des milieux artistiques qu’il fréquente, réalisées sans<br />

le moindre souci de composition, sont à mi-chemin de la<br />

pratique <strong>paparazzi</strong> et de celle du photographe mondain.<br />

Exposée dès 1980 au Ludwig Museum de Cologne et au<br />

Stedelijk Museum d’Amsterdam, cette série, poursuivie de<br />

manière compulsive marque le début de la reconnaissance<br />

du Warhol photographe. À leur propos ce dernier affirme<br />

qu’une bonne photographie est une photo « nette, montrant<br />

une personne publique se livrant à des actes privés<br />

». Cette définition volontairement anartistique de la<br />

photographie n’est pas si éloignée de celle donnée à la fin<br />

des années 1950 par le <strong>paparazzi</strong> Rino Barillari : « Quand<br />

il y a le personnage, rien d’autre ne compte, parce qu’une<br />

photo documentaire qui montre l’événement, même si elle<br />

est laide, vaut bien plus qu’une image artistiquement<br />

composée. »<br />

À la même période aux États-Unis un groupe d’artistes,<br />

renouant avec la représentation, manifeste un intérêt<br />

critique pour les médias, le cinéma et la publicité. Plus<br />

circonspect à l’égard de ces phénomènes que ne l’était la<br />

génération pop du début des années 1960, cette pictures<br />

generation ne pouvait rester totalement insensible au<br />

corpus <strong>paparazzi</strong>, dans le contexte américain des années<br />

1980 qui voit l’explosion de la presse dite people. Usant<br />

fréquemment de la citation et de la réappropriation,<br />

directe ou indirecte, d’images comme de styles, cette<br />

génération se révèle moins intéressée par une migration<br />

unilatérale des images d’un registre populaire vers un<br />

registre artistique – credo de la génération pop précédente<br />

– que par la porosité toujours plus grande des univers<br />

– ceux de l’art, des stars, de la presse –, autorisant ce<br />

que l’on pourrait qualifier d’hybridation généralisée des<br />

représentations, de tous types et de tous genres, dans un<br />

mouvement incessant de retour de l’une à l’autre et de<br />

contamination de l’une par l’autre. Dans sa série Untitled<br />

Film Stills (1977-1980), Cindy Sherman entremêle les<br />

références au cinéma et à la photographie, dressant un<br />

panorama tant des stéréotypes féminins que des genres<br />

filmiques et photographiques qui leur sont associés.<br />

L’utilisation du téléobjectif (Untitled Film Still #45, 1979,<br />

ou Untitled Film Still #83, 1980), celle du flash de nuit<br />

(Untitled Film Still #54, 1980), la mise en scène d’images<br />

volées (Untitled Film Still #7, 1978, Untitled Film Still #27,<br />

1979) sont autant de subterfuges qui jouent sur la force<br />

narrative et suggestive de l’esthétique <strong>paparazzi</strong>. Au milieu<br />

des années 1980, à la frontière de la passion du fan et du<br />

travail d’appropriation, Richard Prince collectionne les<br />

clichés de célébrités de toutes sortes, dressant tantôt une<br />

typologie des représentations, par motifs et genres, tantôt<br />

réincluant ces images dans le circuit médiatique en les<br />

faisant dédicacer par leurs modèles. Prolongeant la vogue<br />

de ces galeries de célébrités qui remonte au xix e siècle,<br />

Prince produit un anti-panthéon très contemporain, dans<br />

lequel, plus que le mérite ou le talent, c’est le seul accès à<br />

la visibilité qui est désormais déterminant (Criminal and<br />

Celebrities, 1986).<br />

Plus près de nous et venant de la cote ouest, Paul<br />

McCarthy, dans Heidi (2000), mêle les histoires et les<br />

genres : le récit pour enfants du siècle dernier et le fait<br />

divers contemporain, les sommets des Alpes et les hauts de<br />

Hollywood, le candide et le sordide. Convoquant l’enfant et<br />

l’adulte qui sont en lui, il fait s’entrechoquer, par le biais<br />

du collage, les représentations, celle, mièvre, du conte et<br />

celle trash de la presse people, en une improbable greffe<br />

visuelle d’univers que tout a priori opposerait : Heidi à<br />

Bervely Hills. À la même période, le collectif autrichien<br />

GRAM étend cette porosité généralisée des univers non<br />

plus seulement à un travail sur les seules représentations<br />

mais aux pratiques elles-mêmes. Choisissant dès 1987-<br />

1988 de s’installer un temps à Los Angeles, devenue LA<br />

ville des <strong>paparazzi</strong>s, G.R.A.M. va mener pendant presque<br />

9


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

une décennie un travail sur le phénomène <strong>paparazzi</strong> et<br />

la nouvelle culture de la visibilité avec les armes et les<br />

stratégies des <strong>paparazzi</strong> eux-mêmes – traque, flash,<br />

zoom, etc. Mêlant sans distinction figures de stars et<br />

d'anonymes,leurs images dressent très tôt, avant même<br />

la généralisation d’Internet ou des appareils portables,<br />

le portrait d’une société partagée entre voyeurisme et<br />

surveillance.<br />

En 1997, l’accident mortel de Lady Di vient focaliser<br />

l’attention, comme jamais auparavant, sur la figure<br />

des <strong>paparazzi</strong>s. Le <strong>paparazzi</strong> y devient cette figure<br />

extrême, mi-« fouille-merde » cynique, mi-héros antiestablishment,<br />

dont le caractère et la production hors la<br />

loi suscitent tout à la fois stigmatisation et fascination.<br />

À l’avènement du nouveau siècle, à une époque où<br />

Internet vient redéfinir en profondeur les frontières entre<br />

sphères privée et publique, une nouvelle génération, née<br />

le plus souvent dans les années 1970 et 1980, entreprend<br />

de s’approprier ce langage, tout en interrogeant cette<br />

relation, notre relation à ce type d’images : dans des<br />

directions diverses, Olivier Mirguet et sa mise en abyme,<br />

entre approche documentaire et artistique, du phénomène<br />

<strong>paparazzi</strong>, Viktoria Binshtok explorant, grâce a l’esthétique<br />

du flash, les frontières entre abstraction et figuration,<br />

Kathrin Gunther, <strong>paparazzi</strong> de sa propre intimité, jouant<br />

d’une improbable alliance de la pratique introvertie de<br />

l’autoportrait et d’un certain voyeurisme médiatique, ou<br />

Alison Jackson, interrogeant par ses clichés impossibles<br />

tant la vérité photographique que notre appétit – malsain<br />

– de spectateur, tous participent de ce phénomène.<br />

À tel point que celui-ci semble aujourd’hui comme<br />

domestiqué, et que son écriture photographique, naguère<br />

marginale, semble devenue monnaie courante. « Are we all<br />

<strong>paparazzi</strong> ? » s’interrogeait en 2012 le Getty Center lors<br />

d’une de ses tables rondes consacrée à la photographie de<br />

célébrités actuelles. À l’heure où, depuis l’automne dernier,<br />

grâce à une société implantée aux États-Unis tout un<br />

chacun peut louer les services de faux <strong>paparazzi</strong>s (et de<br />

faux fans, et d’agents de sécurité) pour s’improviser star<br />

d’un jour, réalisant la prophétie d’Andy Warhol, on serait<br />

tenté d’ajouter : Are we all celebrities ?<br />

Dans la peau du <strong>paparazzi</strong><br />

Depuis les années 1960, l’attitude des chasseurs d’images<br />

fascine nombre d’artistes et de photographes de mode qui,<br />

le temps d’un projet, cherchent à se mettre dans la peau<br />

d’un <strong>paparazzi</strong>. Les photographes tels Richard Avedon,<br />

William Klein et plus récemment Alexi Lubomirski ou<br />

Christian Leseman, ont été les premiers à se transformer<br />

en <strong>paparazzi</strong>s à l’occasion d’une campagne de mode.<br />

Depuis, quantité d’artistes, dont l’Américain Gary Lee Boas,<br />

l’Anglaise Alison Jackson ou encore le collectif autrichien<br />

G.R.A.M., ont également collectionné les stars à la manière<br />

des <strong>paparazzi</strong>s. A partir des années 1980, plusieurs artistes<br />

femmes comme Malin Arnesson, Kathrin Günter ou Cindy<br />

Sherman ont, quant à elles, interrogé la place de l’artiste en<br />

tant que star.<br />

Alison Jackson, Bush with Rubik’s Cube, 2005<br />

Épreuve jet d’encre, 30 × 42 cm<br />

Collection Alison Jackson<br />

© Alison Jackson<br />

10


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

« La photographie de mode et l'esthétique <strong>paparazzi</strong> », Frédéric<br />

monneyron<br />

Extrait du catalogue Paparazzi ! Photographes, stars et<br />

artistes, éditions Flammarion et Centre Pompidou-Metz<br />

Il n’existe pas de photographe de mode sans mannequin,<br />

et l’un ne se conçoit pas sans l’autre. Mais la relation<br />

esthétique qui se joue entre les deux dépasse de beaucoup<br />

une relation interpersonnelle, et prend une fonction plus<br />

large. Car elle est aussi celle qui fait naître les images<br />

définissant une époque. Sans doute le photographe de<br />

mode, d’une manière similaire à celle du peintre naguère,<br />

trouve-t-il dans un mannequin la source première de<br />

son inspiration. Mais plus encore que pour le peintre,<br />

qui pouvait toujours transformer au gré de ses coups<br />

de pinceaux l’image fournie par son modèle, le choix<br />

du mannequin est décisif pour le photographe, car il<br />

détermine par avance l’image qui sera produite. Dès lors<br />

on comprend que ce choix apparaisse pour la plupart<br />

des photographes comme essentiel. Non seulement il<br />

doit correspondre à l’image de mode qui préexiste en<br />

eux et qu’ils souhaitent délivrer sur la pellicule, mais il<br />

est susceptible aussi de déterminer – ils le pressentent<br />

confusément – l’image de la femme qui sera propre à une<br />

époque donnée. Car dans le choix du mannequin – nombre<br />

de photographes le déclarent –, ce n’est pas le mannequin<br />

qui importe mais ce qu’il est amené à représenter. Et le<br />

fait est que les mannequins les plus célèbres représentent<br />

un type de femme particulier qui est lui-même le symbole<br />

d’un type de société précis. Ainsi peut-on considérer<br />

par exemple que, dans les année 1950, Barbara Goalen<br />

a incarné dans l’objectif de John French l’Angleterre des<br />

grandes demeures et de Belgravia.<br />

Cette proximité qui s’observe à propos du mannequin<br />

entre les deux genres photographiques se retrouve<br />

également dans une évolution plus récente de la<br />

photographie de mode. Si, à travers le mannequin, les<br />

photographes de mode, jusqu’à une date récente, ont<br />

cherché majoritairement la représentation d’un certain<br />

type de femme ou, au-delà, d’un certain type de société<br />

dont elle serait l’expression, certains d’entre eux ont<br />

pu se démarquer de cette tendance générale et ouvrir<br />

ainsi une voie différente. Dès la fin des années 1960, Bob<br />

Richardson, pour qui le mannequin compte en lui-même, a<br />

ouvert la voie à des photographes comme Helmut Newton<br />

et Guy Bourdin ou, plus récemment à Juergen Teller ou<br />

Mario Testino. Et c’est Steven Meisel qui est allé le plus<br />

loin depuis dans cette voie. Or, en cherchant la femme<br />

qui est derrière le mannequin et en tentant de révéler son<br />

intériorité – contribuant peut-être ainsi à en faire une star<br />

–, la photographie de mode rejoint également la démarche<br />

des <strong>paparazzi</strong>s, sur un plan à peine différent, puisque le<br />

fondement même de cette démarche est de s’introduire<br />

dans la vie privée des célébrités et de livrer au public<br />

quelques pans de leur intimité, avec ses joies ou ses ses<br />

drames. À l’évidence, c’est sur cette équivalence que jouent<br />

plusieurs photographes de la présente exposition qui<br />

saisissent leur mannequin dans ce qui est censé être sa vie<br />

personnelle : dans la rue, au sortant d’une voiture, chez<br />

elle. Et c’est un jeu plus sophistiqué encore que joue Terry<br />

Richardson, fils de Bob, chez qui l’équivalence devient<br />

fusion des fonctions, puisqu’il consacre une série de clichés<br />

à l’exposition de situations privées de Laetitia Casta, ellemême…<br />

mannequin-célébrité !<br />

Or, il faut bien convenir que, dans ce rôle de représentation<br />

qu’a traditionnellement fait tenir au mannequin la<br />

photographie de mode, elle se trouve dans une certaine<br />

proximité avec les photographies des <strong>paparazzi</strong>s.<br />

L’esthétique <strong>paparazzi</strong> s’en tient en effet aux surfaces et<br />

à ce qu’elles peuvent représenter. Si, par définition, elle<br />

s’intéresse aux stars et seulement aux stars, elle entend<br />

les vider de toute intériorité pour ne laisser subsister<br />

qu’une figure à la mode, sinon de mode, représentative à<br />

l’occasion d’une certaine société, dans cette même forme<br />

d’autoréférentialité qui peut être celle de la photographie<br />

de mode. Et, si ce n’est plus seulement « la société de<br />

l’Angleterre des grandes demeures et de Belgravia » qui<br />

se trouve représentée par l’esthétique <strong>paparazzi</strong> dans<br />

ses déclinaisons les plus modernes, du moins est-ce<br />

certainement la société du spectacle, du show business<br />

ou des célébrités. Nombre d’oeuvres des photographes de<br />

mode qui s’essaient à la manière <strong>paparazzi</strong> témoignent<br />

bien de ce passage, de celles de William Klein pour Vogue<br />

en 1962, qui pourrait encore renvoyer à la première, à des<br />

séries plus récentes qui, elles, définissent clairement la<br />

seconde.<br />

11


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Kiosque (conclusion)<br />

La presse people répond à la demande d’une industrie<br />

médiatique qui possède sa propre rhétorique, ses habitudes,<br />

ses règles et ses codes. Celle-ci a beaucoup évolué depuis<br />

ses débuts, il y a maintenant près d’un siècle. A l’ère de<br />

l’internet, elle est aujourd’hui l’un des derniers bastions<br />

de rentabilité des éditeurs de presse papier. Cette presse<br />

à sensation et à scandale se reconnaît à travers un certain<br />

nombre de signes distinctifs : ses couleurs criardes, son<br />

graphisme racoleur, ses mises en page tape-à-l’œil, son<br />

contenu vulgaire … et ses indiscrétions photographiques. À<br />

travers les œuvres de Andy Warhol, Paul McCarthy, Barbara<br />

Kruger, Armin Linke ou Jonathan Horowitz, cette dernière<br />

section interroge, en guise de conclusion, les us et coutunes<br />

des vecteurs de diffusion des images <strong>paparazzi</strong>s.<br />

« Treize thèses et demie sur le concept de photographie<br />

<strong>paparazzi</strong> », Clément Chéroux<br />

Extrait du catalogue Paparazzi ! Photographes, stars et<br />

artistes, éditions Flammarion et Centre Pompidou-Metz<br />

L’esthétique <strong>paparazzi</strong>. La plupart des <strong>paparazzi</strong>s ne<br />

sont pas des artistes, mais leurs images ont néanmoins,<br />

très souvent, d’étonnantes qualités plastiques. Il<br />

existe de ce fait non pas un art <strong>paparazzi</strong>, mais bien<br />

une esthétique <strong>paparazzi</strong>. Celle-ci est le produit d’un<br />

ensemble de déterminations techniques (le téléobjectif,<br />

le flash, le grain dû à l’agrandissement à outrance), de<br />

lieux caractéristiques (la voiture, les abords des piscines<br />

privées, les sorties de salle d’audience ou de boîte de<br />

nuit) et d’habitudes gestuelles (la main devant le visage,<br />

la surprise ou le regard fuyant). C’est une esthétique en<br />

grande partie subie. À partir des années 1960, c’est-àdire<br />

au moment même où Fellini baptise le phénomène, les<br />

artistes commencent à s’intéresser à cette esthétique. « Le<br />

boulot le plus excitant que j’aie vu récemment, explique<br />

Andy Warhol, ce sont ces photos de stars de cinéma des<br />

<strong>paparazzi</strong>s des années 1940 que quelqu’un a imprimées<br />

sur du très beau papier. Elles sont si belles… les photos<br />

les plus géniales du monde. » « J’aime les <strong>paparazzi</strong>s,<br />

avoue aussi Helmut Newton. J’ai toujours eu ce faible. J’ai<br />

une certaine admiration pour l’audace, la témérité et la<br />

puissance de leur travail. Je trouve ça viril […]. Vous savez,<br />

je n’ai jamais réussi à faire aussi bien avec la princesse<br />

Caroline que les photos de certains <strong>paparazzi</strong>s. Quant<br />

aux clichés qui ont été faits de Jackie Onassis nue, ils<br />

sont parmi les plus troublants de ce siècle. » L’esthétique<br />

<strong>paparazzi</strong> intéresse les artistes parce qu’elle propose de<br />

nouvelles formes visuelles, mais aussi parce qu’elle permet<br />

d’interroger la société contemporaine sur son rapport aux<br />

médias, au spectacle, et à la célébrité. Depuis le pop art,<br />

et peut-être plus encore avec le postmodernisme, nombre<br />

d’artistes se sont appropriés des photographies réalisées<br />

par des <strong>paparazzi</strong>s. D’autres ont rejoué, dans leurs propres<br />

travaux, les codes caractéristiques de cette iconographie<br />

ou se sont eux-mêmes transformés en <strong>paparazzi</strong>, le<br />

temps d’une série. À tel point que le <strong>paparazzi</strong>sme est<br />

aujourd’hui devenu un genre, une catégorie stylistique à<br />

part entière, et peut-être même l’un des « -ismes » de<br />

l’art contemporain.<br />

12


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

3.<br />

Extrait du catalogue :<br />

« Entretiens au travail »<br />

Comment êtes-vous devenu <strong>paparazzi</strong> ?<br />

Daniel Angeli J’ai commencé vers seize ans.<br />

Je n’étais pas un très bon élève, alors j’ai dû choisir un<br />

travail. Mon père était dans la restauration, mais cela ne<br />

me plaisait pas. Je n’avais pas du tout pensé à faire de<br />

la photographie dans ma vie. On m’a d’abord fait entrer<br />

chez Un jour de France – mais j’étais trop jeune pour être<br />

stagiaire –, puis chez Dalmas, une agence de presse qui<br />

avait un laboratoire photothèque nommé Photodal. J’ai donc<br />

commencé comme laborantin, pendant un an environ.<br />

Bruno Mouron Un livre est sorti chez Robert<br />

Laffont [en 1970], Les Reporters de Christian Brincourt et<br />

Michel Leblanc. J’y ai lu tous ces récits de photographes, de<br />

journalistes, de gens de la radio c’étaient des récits fabuleux<br />

dans lesquels on découvrait toutes les combines pour arriver<br />

à faire une photo […] ou à faire un papier. Et je me suis dit<br />

que c’était ce métier-là que je voulais faire. Je suis donc<br />

entré à l’IDHEC, où j’ai fait une section photo ; ça ne m’a<br />

pas tellement plu, car on apprenait des choses comme la<br />

décomposition de la lumière ou les mathématiques optiques.<br />

J’ai laissé tomber, et j’ai eu la chance, grâce à un ami de<br />

mes parents, de mettre un pied dans le journal L’Aurore,<br />

et, de là, petit à petit, je suis resté dans ce métier, jusqu’à<br />

intégrer Paris-Match.<br />

Francis Apesteguy Un jour, devant chez Castel, j’ai<br />

rencontré trois ou quatre gars avec des appareils photo par<br />

terre. Je n’ai pas compris ce qu’ils faisaient là, donc je les<br />

ai interrogés. Ils m’ont expliqué qu’ils photographiaient les<br />

vedettes ; moi, je commençais la photo, j’avais été assistant,<br />

mais l’assistanat m’ennuyait. Je me suis donc joint à eux,<br />

avec mon appareil photo, la nuit, et j’ai observé et imité leur<br />

pratique, puis ça a été l’enchaînement.<br />

Sébastien Valiela J’ai toujours été passionné de<br />

photo, j’ai eu mon premier appareil vers l’âge de huit ans.<br />

Après le bac, j’ai fait une école de photo et j’ai cherché ma<br />

voie dans ce métier, et « <strong>paparazzi</strong> » était la spécialisation<br />

qui me plaisait le plus.<br />

Ron Gallela J’ai commencé par être artiste<br />

céramiste […]. J’ai évité le service militaire car je ne voulais<br />

pas prendre part à la guerre de Corée. À la place, je me<br />

suis enrôlé dans l’US Air Force. Et ce fut le point de départ<br />

de ma carrière de photographe. J’ai étudié à l’Art Center<br />

College of Design pour devenir photojournaliste, puis je suis<br />

retourné dans le Bronx, là où je suis né, dans la maison de<br />

mon père. Je n’avais pas d’argent pour m’offrir un studio<br />

alors j’ai fait construire un laboratoire dans le sous-sol. […]<br />

Je me trouvais à vingt kilomètres du centre de Manhattan.<br />

C’est là-bas que l’action et les célébrités se trouvaient. Je<br />

photographiais les stars lors de soirées, de premières. J’ai<br />

commencé de cette façon. C’était facile de photographier sur<br />

place, et c’était génial parce que cela donnait du réalisme.<br />

J’aime photographier les gens tels qu’ils sont, liés entre eux.<br />

Je n’aime pas le « un, deux, trois, sourire ! » figé devant<br />

l’appareil.<br />

Quel est votre meilleur souvenir de <strong>paparazzi</strong> ?<br />

Daniel Angeli Ce serait peut-être, même si on en a<br />

trop parlé, mes photos d’Agnelli, par exemple, ou certaines<br />

planques au soleil pour photographier Romy Schneider ou<br />

Brigitte Bardot. C’était au début de ma carrière. Je m’y<br />

retrouvais car j’étais loin des personnages. Mon choix de<br />

travailler au téléobjectif est pour partie dû à ma timidité.<br />

Même au festival de Cannes, je préférais être au 400 mm sur<br />

des gros plans plutôt que travailler près des sujets.<br />

Ron Gallela Windblown Jackie est ma photo la<br />

plus sensationnelle. Je photographiais un mannequin dans<br />

Central Park, à proximité de la maison de Jackie [Kennedy],<br />

et je me disais que je pourrais peut-être la voir courir<br />

dans le parc, mais ce ne fut pas le cas. Et là, en sortant de<br />

Central Park, en face de chez elle, j’ai vu Jackie quitter son<br />

domicile par une porte de derrière. Elle se dirigeait vers<br />

Madison Avenue, au nord, et j’ai sauté dans un taxi pour la<br />

rattraper. Jackie était en train de marcher quand le taxi a<br />

klaxonné. Jackie s’est retournée et je l’ai photographiée. Elle<br />

ne m’a pas reconnu, caché derrière mon appareil à l’arrière<br />

du taxi. Mais dès que je suis sorti, elle a dit « Oh, c’est<br />

encore vous ! » ; puis elle a ajouté « Êtes-vous content ? »<br />

Et j’ai répondu « Oui, merci, au revoir. » Windblown Jackie<br />

est ma meilleure photo, la plus incroyable, ma préférée, la<br />

plus vendue et la plus publiée. C’est ma Mona Lisa.<br />

Francis Apesteguy Le meilleur souvenir, ce serait<br />

le plus mauvais. Quand je me fais taper dessus, ou quand je<br />

réplique au coup de poing. Sinon, j’ai de très bons souvenirs<br />

de prises de vues de loin, sans être vu, en laissant faire le<br />

« gibier ».<br />

Pascal Rostain Je ne sais pas si on peut parler<br />

de souvenirs de <strong>paparazzi</strong> ou de souvenirs tout courts, tout<br />

simplement parce que ce sont des rencontres. Ce ne sont<br />

donc pas forcément les photos les plus célèbres, qui ont fait<br />

le plus de parutions ou, parlons franc, qui ont rapporté le<br />

plus d’argent […], mais plutôt des souvenirs de rencontres.<br />

Pour moi, il y en a eu plusieurs, notamment cette rencontre<br />

incroyable avec Orson Welles, qu’on avait commencé à<br />

« <strong>paparazzi</strong>ter » en 1982 quand il était venu [en France]<br />

en tant que président de la cérémonie des Césars, et avec<br />

qui on est devenu amis par la suite. Je pourrais également<br />

citer une photo récente faite à Castel Gandolfo où on a été<br />

planquer l’ancien pape, Benoît XVI, dans des jardins réputés<br />

depuis trente-cinq ans comme étant totalement inviolables.<br />

Sébastien Valiela Le meilleur souvenir, à mon avis,<br />

c’est le jour de la sortie des photographies de Mitterrand<br />

et de Mazarine, où on se rend compte, avec mon ami Pierre<br />

Suu, de ce qu’on vient de faire et des conséquences. On<br />

est devant les Guignols qui présentent le faire-part de<br />

naissance de Mazarine, et ça nous fait rire.<br />

13


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Quel est votre pire souvenir de <strong>paparazzi</strong> ?<br />

Ron Gallela Le pire moment a été à Cuernavaca,<br />

au Mexique, où je suivais Elizabeth Taylor et Richard Burton<br />

sur le tournage de Hammersmith is out. Je me suis fait<br />

attraper sur le plateau. Richard Burton me connaissait et il<br />

a envoyé trois gardes du corps qui m’ont frappé. J’ai eu le<br />

nez et une dent cassés. Ils ont pris mes pellicules et sont<br />

allés à mon hôtel où ils en ont confisqué quinze autres,<br />

soit deux semaines de travail et plus de cinq cents photos.<br />

Ils ont défait les pellicules sur le plateau, détruisant mon<br />

oeuvre. J’ai engagé des poursuites contre Richard Burton et<br />

Elizabeth Taylor. Mais j’ai perdu le procès car le propriétaire<br />

de l’hôtel n’a pas voulu témoigner qu’il m’avait autorisé<br />

à les photographier. Ça a été le pire, et on m’a même<br />

envoyé en prison. Une raclée et pas de sommeil, c’était un<br />

cauchemar. Je suis resté en prison une heure avant qu’ils<br />

me relâchent. J’ai fait la une des journaux « Un photographe<br />

poursuivant Elizabeth Taylor et Richard Burton ». Richard<br />

Burton voulait que je signe un communiqué disant<br />

qu’il n’était pas impliqué, et m’offrait 1 500 dollars en<br />

contrepartie. J’ai dit non, mais j’ai perdu le procès.<br />

Sébastien Valiela Je n’ai pas de mauvais<br />

souvenir…<br />

Francis Apesteguy Ce sont les mêmes que les<br />

bons, c’est quand je me fais casser la gueule, mais c’est le<br />

tarif ! Quelquefois il y a un mauvais retour.<br />

Daniel Angeli Il faut chercher… Le pire souvenir,<br />

c’est à Londres. […] Je fais une série qui aurait été très<br />

importante à l’époque, et il n’y avait pas de film dans mon<br />

boîtier…<br />

Bruno Mouron Le pire souvenir, c’est forcément de<br />

rater un coup !<br />

Qu’est-ce qui est le plus ennuyeux dans la vie de<br />

<strong>paparazzi</strong> ?<br />

Sébastien Valiela L’attente !<br />

daniel angeli C’est l’attente, quand il ne se passe<br />

rien. Moi, j’aime bien les choses qui vont très vite.<br />

Francis Apesteguy On pourrait penser que c’est<br />

l’attente, mais en fait nous avons une relation au temps<br />

qui est tout autre. La première heure est difficile, puis la<br />

deuxième heure l’est moins, et la dixième heure ne l’est<br />

plus. Ce n’est pas l’attente qui est le plus ennuyeux, mais<br />

peut-être… l’envie de faire pipi.<br />

Pascal Rostain Le plus ennuyeux, dans le métier<br />

de <strong>paparazzi</strong>, c’est quand l’information qu’on vous a donnée<br />

est inexacte…<br />

Bruno Mouron C’est de rater l’histoire, sinon, le<br />

reste, on s’y fait ! Planquer, c’est long, mais en même temps<br />

il n’y a pas d’ennui, parce qu’on ne sait pas ce qu’on va faire<br />

quand on se lève tous les matins.<br />

Qu’est-ce qui est le plus agréable dans la vie de<br />

<strong>paparazzi</strong> ?<br />

Bruno Mouron Le plus agréable, c’est de savoir,<br />

évidemment, que ses photographies vont être publiées, et<br />

surtout, c’est l’attrait du scoop…<br />

Daniel Angeli Réussir. Rapporter les images. Être<br />

dans un ton d’actualité.<br />

Sébastien Valiela Le moment où on fait la photo ou<br />

juste après, quand on sait qu’on a obtenu ce qu’on attendait<br />

depuis un certain moment.<br />

Quelle star avez-vous le plus aimé photographier ?<br />

Francis apesteguy Il y en a tellement ! J’ai adoré<br />

Catherine Deneuve parce qu’elle c’était une telle révoltée ! Il<br />

nous est arrivé de faire des courses de voitures insensées ;<br />

c’était comme dans les films de Charlot, on grillait les<br />

feux, ça n’avait plus de sens. C’était extraordinaire, on ne<br />

se rendait même pas compte, ni elle ni moi, qu’on risquait<br />

notre vie pour rien, pour des futilités. C’est le souvenir qui<br />

me revient maintenant, sinon il y en a beaucoup d’autres.<br />

Ron Gallela La personne que j’ai le plus aimé<br />

photographier, c’était Jackie, car elle ne prenait pas la pose,<br />

elle était elle-même, ce que j’appréciais. J’étais très bon<br />

pour saisir les gens sur l’instant et Jackie était mon sujet<br />

favori. Je savais où elle habitait, j’étais dans ma voiture<br />

à l’attendre, à la suivre. C’était toute une aventure et j’ai<br />

adoré ça.<br />

Sébastien Valiela J’ai vraiment photographié<br />

beaucoup de monde, surtout durant la période où j’étais<br />

au Etats-Unis on pouvait faire trois ou quatre sujets par<br />

jour. En France, ce sont toujours un peu les mêmes, mais je<br />

prends du plaisir à photographier n’importe qui.<br />

Pascal Rostain Il y a un certain paradoxe dans le<br />

fait d’imaginer qu’on puisse aimer photographier une star.<br />

D’abord, je trouve le mot « star » très galvaudé et d’une<br />

vulgarité sans nom, j’emploie plutôt le terme « célébrité ».<br />

J’ai beaucoup aimé suivre et photographier Mitterrand, mais<br />

c’est peut-être plus pour des raisons idéologiques, car sa<br />

personnalité était fascinante. Ce ne sont pas forcément les<br />

personnages qui comptent. On a beaucoup photographié la<br />

famille de Monaco, on a vécu avec eux, on était les petits<br />

cousins éloignés, la famille qu’on ne montrait pas. Les<br />

célébrités que j’ai beaucoup aimé photographier restent les<br />

hommes et les femmes politiques, parce qu’ils ont toujours<br />

quelque chose à cacher et que notre rôle primordial, comme<br />

le disait Pierre Lazareff, est fait de trois règles la première,<br />

vérifier ; la seconde, vérifier ; et la dernière, vérifier.<br />

Bruno Mouron Il y a des <strong>paparazzi</strong>s qui le<br />

deviennent parce qu’ils sont fans. Nous, on n’a pas été<br />

fans des stars, on est fans de notre métier. On est plus<br />

journalistes que fans. On n’a pas d’amis stars.<br />

Êtes-vous plutôt flash ou téléobjectif ?<br />

Pascal Rostain On a commencé à une époque, dans<br />

les années 1970, où on faisait partie de l’environnement<br />

des célébrités. C’était totalement différent, on n’était pas<br />

caché, on était sur les trottoirs. Il y avait, si ce n’est une<br />

complicité, du moins une élégance, celle des gens que nous<br />

photographions, et, du coup, de l’attitude que nous avions<br />

en face d’eux. Avec le temps, sont apparus les premiers<br />

tabloïds anglais, de plus en plus agressifs, et la technologie<br />

du téléobjectif, qui permet de photographier de très loin.<br />

J’aime les deux. Le plus important, c’est que les images que<br />

l’on rapporte racontent une histoire. […] La technique n’a<br />

pas d’importance, ce qui compte, c’est le résultat.<br />

Bruno Mouron On s’est adapté. Ce qui était<br />

agréable, avant le téléobjectif, c’est qu’il y avait une<br />

certaine proximité avec les gens. Ce sont les <strong>paparazzi</strong>s de<br />

La Dolce Vita. Évidemment, avec les téléobjectifs, le travail<br />

est différent. Mais c’était plus agréable quand on travaillait<br />

au 35 mm.<br />

Francis Apesteguy J’ai commencé par faire le<br />

« matador », en étant au contact, très provocateur, mettant<br />

des banderilles à chaque coup de flash. J’attrapais quelque<br />

chose, je prenais quelque chose, je ne le rendais pas, quitte<br />

à me faire tabasser. Plus tard, j’ai compris que c’était<br />

plus intelligent de laisser filer le gibier, et de le suivre au<br />

téléobjectif, qu’on aurait de toute façon quelque chose.<br />

14


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Comme disait Cartier-Bresson, il ne faut rien vouloir sinon<br />

on n’a rien. C’est cette approche-là que j’ai adoptée dans un<br />

second temps, avec un peu plus d’intelligence – et quelques<br />

coups de poings.<br />

Ron Gallela Cela dépend vraiment du sujet,<br />

des circonstances. Si je suis dans un édifice en train de<br />

photographier Jackie, j’utilise un objectif à grand-angle, un<br />

objectif de 300 mm. Si c’est John Lennon ou David Bowie,<br />

une longue focale. Ça dépend de la situation, mais la plupart<br />

du temps je préfère la courte focale, un grand-angle. Car je<br />

suis plutôt connu – en bien ou en mal –, et je fais réagir les<br />

célébrités, qui disent « Pas de photos ! » Soit elles posent<br />

pour moi, soit elles me jettent. Mais la plupart du temps,<br />

je préfère les prendre par surprise à 1,50 mètre, très vite,<br />

ensuite elles me voient, réagissent, j’en reprends une et je<br />

parviens à saisir leur expression de surprise, c’est ce que<br />

j’aime obtenir.<br />

Daniel Angeli Tout dépend de l’obligation ou non<br />

de réussir une image. Je préfère de loin, à cause de ma<br />

timidité, travailler au téléobjectif, je trouve que les images<br />

sont plus belles.<br />

Sébastien Valiela J’utilise le téléobjectif – de<br />

toute façon, en France, on ne peut pas utiliser le flash. Avec<br />

les lois qui sont les nôtres, si on veut que les sujets sortent<br />

avant qu’il y ait des référés, il ne faut pas que les gens nous<br />

aient vus. Les photographes qui utilisent le flash sont plutôt<br />

basés aux États-Unis ; en France, en Italie et en Espagne,<br />

on travaille davantage au téléobjectif.<br />

Vous considérez-vous comme un collectionneur de stars ?<br />

Francis Apesteguy Pas du tout.<br />

Bruno Mouron Pas du tout. Je ne suis pas fan<br />

de stars ; moi, ce que j’aime, c’est mon métier. Quand on<br />

travaille à Match, on ne fait pas que de la photographie<br />

<strong>paparazzi</strong>, ce qui permet d’équilibrer et de faire des choses<br />

différentes.<br />

Pascal Rostain Pas du tout. Je ne collectionne<br />

pas les stars. Je ne collectionne pas les images. Je ne<br />

collectionne que les souvenirs.<br />

Daniel Angeli J’ai rencontré beaucoup de<br />

célébrités, j’ai eu des rapports humains avec beaucoup de<br />

ces personnes – John Lennon, Johnny Hallyday, Onassis… –,<br />

mais ce n’était pas un calcul ; pour moi, c’était un rapport<br />

normal. Aujourd’hui, je me rends compte que ces images<br />

sont importantes parce qu’il s’agit de gens importants, mais<br />

à l’époque je faisais ce métier comme j’en aurais fait un<br />

autre.<br />

Ron Gallela Je ne suis pas vraiment un<br />

collectionneur. Je ne collectionne pas les autographes<br />

et autres objets des célébrités. Mon intérêt se limite à<br />

photographier des stars. Mon art, la photographie, c’est<br />

l’art d’aujourd’hui et c’est beau. Pour moi la peinture et<br />

la sculpture ont fait leur temps. La photographie est l’art<br />

moderne.<br />

Avez-vous le sentiment de rétablir une sorte de vérité sur<br />

les stars ?<br />

Daniel Angeli C’est une très bonne question, qui<br />

m’a toujours gêné dans ce métier. Les images que l’on fait<br />

sont destinées à être publiées dans des journaux selon<br />

l’axe que l’on veut bien leur donner. On peut interpréter<br />

une photo selon le texte, mais ce n’est pas toujours la<br />

vérité. J’ai vu certaines de mes images publiées avec des<br />

légendes qui n’étaient pas bonnes, pour raconter, dans un<br />

but commercial, une histoire qui n’existait pas. C’est une<br />

question compliquée.<br />

Bruno Mouron Une photo n’a rien à voir avec un<br />

texte. Selon la formulation de la légende, on peut faire dire<br />

ce que l’on veut à une image, mais je pense qu’une photo est<br />

une vérité, tant qu’elle n’est pas trafiquée, tant qu’elle n’est<br />

pas retirée. À l’état pur, une photo est un vrai témoignage.<br />

[…] Les <strong>paparazzi</strong>s sont beaucoup plus proches de la réalité.<br />

Le dernier photographe à avoir photographié [vraiment]<br />

une star, c’est [Bert] Stern qui, quand il a photographié<br />

Marilyn, a passé quarante-huit heures tout seul avec elle.<br />

Et on trouve l’émotion, on trouve tout dans ses photos.<br />

Aujourd’hui, quand on veut photographier une star ou une<br />

célébrité quelconque, il y a le producteur, l’attaché de<br />

presse…, il y a quinze personnes derrière. Vous, vous ne<br />

faites rien, il ne se passe rien et cela se voit sur les photos.<br />

En plus, les photos sont archi-retouchées. Pour moi, c’est de<br />

la communication, c’est un autre métier.<br />

Sébastien Valiela Oui, on rétablit la vérité,<br />

qu’on est les seuls à dire. Ce qu’il y a dans les magazines<br />

« officiels » ressemble plutôt à du publi-reportage qu’à<br />

du reportage, les journaux prenant bien garde de ne<br />

pas froisser les personnalités, de leur poser les bonnes<br />

questions, de les photographier sous la bonne lumière, avec<br />

le bon maquillage. Nous, on ne s’embarrasse pas de tout ça,<br />

on capture la vérité brute. […] Si on dit quelque chose qui<br />

va à l’encontre de ce qu’ils veulent nous faire croire, on le<br />

dit, c’est tout.<br />

Ron Gallela Oui, je capte les stars telles<br />

qu’elles sont, dans l’action. Comme Philip Halsman, qui a<br />

photographié de nombreuses couvertures de LIFE Magazine.<br />

Il parvenait à se faire oublier des stars qui ne regardaient<br />

plus l’appareil photo ou le photographe, et avaient une<br />

expression naturelle. Quand elles font quelque chose, elles<br />

sont elles-mêmes. C’est la clé.<br />

Pascal Rostain C’est un jeu. Il n’y a pas de vérité,<br />

il n’y a pas de mensonge. C’est le jeu du chat et de la souris,<br />

du gendarme et du voleur. Certaines stars en usent, en<br />

abusent, en jouent. Au fond, le jour où une vraie star n’a<br />

plus de <strong>paparazzi</strong> en bas de chez elle, elle n’est plus rien.<br />

Francis Apesteguy Ce serait trop long de vous<br />

répondre sur le fond… Nous ne faisons que captiver une<br />

sorte de connerie monumentale, de frivolité, une drogue pas<br />

chère autorisée dans les kiosques. Tout cela n’est que de la<br />

frivolité.<br />

Y a-t-il une éthique du <strong>paparazzi</strong> ?<br />

Ron Gallela J’ai des limites. Je n’allais pas<br />

chez les stars à moins d’y être invité, mais je frappais<br />

à leur porte. Je suis allé chez Doris Day. J’ai fait des<br />

photos, jusqu’à ce qu’elle me demande « Êtes-vous un<br />

professionnel ? » J’ai dit oui. Et vlan ! Elle m’a claqué la<br />

porte au nez ! J’ai frappé à la porte de Nathalie Wood, elle<br />

m’a dit « Entre, je serai prête dans dix minutes ! » Et en<br />

minijupe, elle m’a laissé prendre de belles photos.<br />

Pascal Rostain Les limites ne nous sont pas fixées<br />

par notre métier, ni par les gens que nous photographions ou<br />

les magazines pour lesquels nous travaillons. Elles nous sont<br />

fixées par un minimum de décence. Il y a évidemment des<br />

choses que l’on ne va pas photographier, mais ce n’est pas<br />

tellement dans les histoires de <strong>paparazzi</strong>s et de stars, c’est<br />

davantage dans les histoires de faits divers ou de conflits,<br />

où il est souvent facile de piétiner la décence tous les<br />

jours. Les stars ouvrent de plus en plus les portes de leur<br />

appartement, de leur salle de bains, et pourquoi pas de leur<br />

clinique… […] L’indécence n’est pas toujours du côté des<br />

<strong>paparazzi</strong>s ou du public, elle est aussi du côté des personnes<br />

que l’on photographie.<br />

Francis Apesteguy Chaque personnage a ses<br />

propres limites. J’ai des collègues qui ont photographié le<br />

15


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

fils de Romy Schneider à la morgue, en se déguisant en<br />

médecins ; moi je n’aurais pas pu le faire, parce que j’avais<br />

déjà un enfant à l’époque et d’autres références, ce qui<br />

n’était pas leur cas. J’aurais peut-être fait comme eux avant<br />

d’avoir un enfant, c’est une question de références mentales.<br />

Daniel Angeli Il y a des barrières dans ce métier,<br />

par exemple les enfants ou les disparitions, comme celle<br />

du fils de Romy Schneider, qui m’a marqué, parce que des<br />

photos ont paru que je n’aurais pas faites.<br />

Sébastien Valiela Il n’y a évidemment pas<br />

d’éthique écrite. Chacun fait comme il veut. Mis à part<br />

le fait de ne pas toucher à la maladie ou à la faiblesse<br />

physique des gens, le reste ne me semble pas important,<br />

étant donné qu’on travaille plutôt dans l’événement heureux<br />

(histoires d’amour, de séparations, grossesses…) à quatrevingt-dix<br />

pour cent du temps.<br />

Selon vous, qui crée les <strong>paparazzi</strong>s ? Les magazines ou les<br />

lecteurs ?<br />

Daniel Angeli Je dirais qu’initialement, c’est le<br />

lecteur. […] Si le lecteur achète, c’est que cela l’intéresse.<br />

Sébastien Valiela À mon avis, ce sont d’abord<br />

les lecteurs, qui sont avides de scoops et de ragots. Les<br />

magazines ne font que leur donner ce dont ils ont envie – on<br />

le voit bien aujourd’hui sur Internet.<br />

Ron Gallela La création de l’industrie <strong>paparazzi</strong><br />

résulte d’une combinaison entre le désir de savoir du public<br />

– la curiosité, en un mot – et celui du photographe. C’est<br />

ce qui m’a motivé, voir comment sont les personnes riches<br />

et célèbres, et c’est la même chose pour le public. Tout<br />

le monde veut savoir comment elles vivent, à quoi elles<br />

ressemblent, etc.<br />

Bruno Mouron C’est une histoire sans fin… On<br />

dit que s’il n’y a pas de lecteurs, il n’y a pas de magazines,<br />

et s’il n’y a pas de magazines, il n’y a pas de lecteurs. Il ne<br />

faut pas prendre ça pour une excuse, c’est complètement<br />

faux.<br />

Francis Apesteguy Dans le cas Diana, on a<br />

dit « Paparazzis assassins ». C’était un faisceau de<br />

lumière impeccable. Mais les <strong>paparazzi</strong>s qui étaient là<br />

dans le tunnel de l’Alma étaient commandités, et qui dit<br />

commandités dit commanditaires. Or, le faisceau de lumière<br />

ne montrait pas les commanditaires – mais ce sont bien eux<br />

qui créent les <strong>paparazzi</strong>s. [Qui sont les commanditaires ?]<br />

Les patrons de presse, Murdoch en Angleterre, Bernard<br />

Arnauld, Lagardère, des gens qui n’ont rien à voir avec la<br />

presse, qui sont des commerciaux, des affairistes. Ça, c’est<br />

un discours Mélenchon !<br />

Pascal Rostain Je pense que ce ne sont ni les<br />

magazines ni les lecteurs qui créent les <strong>paparazzi</strong>s. Ce sont<br />

tout simplement les célébrités et les gens qui refusent d’être<br />

photographiés. C’est très compliqué, car à un moment ils<br />

ont besoin de promotion […], ils ont besoin de la presse, et<br />

permettent cette intrusion médiatique dans leur vie privée.<br />

Mais le jour où ils décident de fermer la porte – et on peut<br />

les comprendre –, le public et les magazines veulent en<br />

savoir plus.<br />

Quel est votre sentiment par rapport à la société du<br />

spectacle dans laquelle nous vivons ?<br />

Sébastien Valiela Tout n’est pas paillettes et<br />

célébrités, mais les gens en ont besoin pour se détendre.<br />

[Lire des magazines comme Voici, Closer ou Paris-Match],<br />

c’est une petite parenthèse qui permet aux gens de s’évader.<br />

Francis Apesteguy Si j’étais encore <strong>paparazzi</strong> à<br />

l’heure actuelle, j’en ferais forcément encore partie. On<br />

sert un système frivole, qui n’améliore pas le cerveau des<br />

gens. On les rend bêtes. C’est une drogue gratuite, comme<br />

je le disais à propos de l’affaire Diana s’il n’y avait pas de<br />

dealers, il n’y aurait pas de drogués.<br />

Ron Gallela Je pense que les médias sont trop<br />

nombreux et qu’ils surexposent tout, ce n’est pas bon.<br />

Ils deviennent vulgaires, ils vont voir les stars, ils les<br />

démolissent, alors que moi j’aime les construire, j’aime<br />

voir le beau. C’est pourquoi je photographie de belles<br />

expressions, naturelles. Mais aujourd’hui les médias se<br />

focalisent sur leur cellulite, sur leurs jambes, ils veulent les<br />

rendre moches, montrer leur obésité et tout le reste. Pour<br />

moi, c’est affreux.<br />

Daniel Angeli Cela représente à mes yeux la fin de<br />

mon métier. J’ai arrêté il y a une vingtaine d’années pour me<br />

consacrer à autre chose – le rock’n’roll, le cinéma –, quand<br />

l’intérêt de ce métier touchait à sa fin. J’aurais le même<br />

âge aujourd’hui, je ne choisirais pas ce métier. Ce qui m’a<br />

intéressé à l’époque, c’était une espèce de découverte, il y<br />

avait très peu de journaux, c’était quelque chose de difficile.<br />

Il fallait vraiment avoir envie de faire de la photo.<br />

Pascal Rostain Internet a énormément changé<br />

les choses. C’est la chronique d’une mort annoncée pour<br />

la presse papier. Il faut vraiment s’intéresser de plus en<br />

plus au numérique. Le problème d’Internet, c’est qu’il y a<br />

un nombre considérable de conneries. On en revient aux<br />

fondamentaux de ce métier il y a de moins en moins de<br />

journalistes sur le terrain. Quand on a fait une planque<br />

sur le général Rondot, quand Le Monde a sorti l’affaire<br />

Clearstream, on nous a souvent dit « Vous êtes les<br />

meilleurs ! » Non, nous n’étions pas les meilleurs, nous<br />

étions les seuls sur le terrain. Il y a trente ans, on aurait été<br />

cinquante journalistes […]. La seule règle, comme le disait<br />

Tom Wolfe, qui est journaliste avant d’être écrivain, c’est<br />

de sortir, d’aller sur le terrain. […] Il faut essayer d’inciter<br />

les jeunes générations à aller dans la rue. L’école de la rue,<br />

c’est ce qu’il y a de mieux.<br />

Y a-t-il une dimension politique dans votre métier ?<br />

Francis Apesteguy Toutes nos pensées sont<br />

quelque part politiques. […] Je n’ai pas pratiqué ce métier<br />

comme une lutte des classes, c’était de la provocation. J’ai<br />

toujours été très provocateur. Après, on peut effectivement<br />

rapporter cette provocation à une lutte des classes – si je<br />

vous parlais de Mélenchon, ce n’est pas pour rien !<br />

Pascal Rostain Il n’y a pas de dimension politique,<br />

il y a juste la dimension de la vérité. Que la politique<br />

mente, que les femmes et les hommes politiques racontent<br />

des conneries, c’est le rôle du journaliste d’essayer de le<br />

montrer.<br />

Ron Gallela Il n’y a rien de politique dans mes<br />

photos de célébrités. Je photographie de manière objective.<br />

Je ne penche ni d’un côté ni de l’autre. Je rends compte de<br />

ce que je vois. Ce que je fais, c’est du photojournalisme.<br />

Daniel Angeli Cela m’est arrivé d’approcher le<br />

domaine politique. Pour moi, des personnages de la politique<br />

comme Sarkozy, c’est un peu le show-biz.<br />

Sébastien Valiela Il y a une dimension politique<br />

uniquement quand je photographie des hommes politiques,<br />

puisque le peopolitique a commencé à arriver dans notre<br />

métier. Mais on reste toujours dans l’aspect privé, on ne<br />

s’occupe pas vraiment de politique…<br />

Pourquoi n’y a-t-il pas de femmes <strong>paparazzi</strong> ?<br />

Bruno Mouron C’est curieux, parce que les femmes<br />

sont souvent beaucoup plus patientes que les hommes.<br />

16


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Francis Apesteguy Il faut leur demander !<br />

Sébastien Valiela J’en ai rencontré aux États-Unis,<br />

mais c’est vrai que c’est assez rare et qu’en France il n’y en<br />

a pas. Pourquoi ? Je ne sais pas. C’est peut-être un métier<br />

qui ne les intéresse pas.<br />

Daniel Angeli Il y en a quelques-unes, mais elles<br />

ne persistent pas car c’est quand même un métier difficile.<br />

Je ne pense pas qu’il soit fait pour les femmes.<br />

Ron Gallela Ma femme Betty était une<br />

paparazza… On était à Johannesburg en train de<br />

photographier Ted et Rose Kennedy pendant un défilé ; elle<br />

est tombée, bousculée par un autre photographe, et s’est<br />

fracturé le genou. Après ça, elle a arrêté. La raison pour<br />

laquelle vous ne trouvez pas de femmes, c’est que c’est dur,<br />

très dur.<br />

Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’être des<br />

violeurs d’intimité ?<br />

Francis Apesteguy Ils ont raison !<br />

Bruno Mouron Je ne leur réponds pas, mais je<br />

constate que ceux qui portent ces accusations sont souvent<br />

des gens qui connaissent beaucoup mieux que nous le<br />

contenu des journaux people !<br />

Ron Gallela C’est un point de vue. Peut-être que<br />

parfois j’envahis leur vie privée et vais trop loin, mais… Si<br />

les célébrités veulent de l’intimité, elles doivent rester chez<br />

elles. En public, elles doivent s’attendre aux <strong>paparazzi</strong>s.<br />

Sébastien Valiela Les personnes qui disent ça<br />

sont sans doute celles que l’on photographie, c’est normal<br />

qu’on les énerve un peu ! Ce qu’on fait n’est pas très grave,<br />

c’est rare que l’on dévoile quelque chose d’extrêmement<br />

important. Il y a quand même des limites qui sont cadrées<br />

– par la loi, pas que par nous. En général, on va annoncer,<br />

peut-être quinze jours avant eux, avant une montée<br />

des marches ou une première de film, qu’untel est avec<br />

untel, c’est tout. Quand on dit « violeurs d’intimité », cela<br />

me paraît un peu fort, c’est plutôt qu’on gêne leur plan<br />

commercial, de publicité, de carrière…<br />

Pascal Rostain Certes, on peut voler une image,<br />

mais on ne vole pas leur âme ! S’ils en avaient, encore…<br />

[…] « Voleurs », « violeurs », c’est bien, c’est super-agressif,<br />

mais est-ce qu’eux ne volent pas la vérité ? On n’a pas<br />

« volé » des images, […] ce sont juste des images vraies.<br />

C’est la vraie vie des gens, et c’est pour cela que ça marche,<br />

parce que cela intéresse le public.<br />

Daniel Angeli J’ai rarement été attaqué […].<br />

Ce que je juge pas bien dans ce métier, c’est qu’on aille<br />

emmerder les gens, simplement parce qu’ils ont un nom et<br />

que cela se vend. Pour ma part, j’ai toujours essayé d’être<br />

dans un ton d’actualité, d’avoir une cause, une raison pour<br />

aller faire ma photo. Par exemple ma photo d’Agnelli sautant<br />

nu dans la mer, à l’époque, a été faite à cause de l’affaire<br />

Revelli-Beaumont. Que fait le patron de Fiat au moment<br />

où on demande une rançon pour la vie d’un homme qui<br />

représentait Fiat ? Après, la photo peut être interprétée<br />

autrement, mais moi je l’ai faite dans cet état d’esprit.<br />

Que pensez-vous du fait qu’une partie de la société vous<br />

considère comme des prédateurs mais, en même temps, se<br />

délecte de vos images ?<br />

Francis Apesteguy [Rires] Je ne l’ai toujours pas<br />

compris !<br />

Ron Gallela Il y a beaucoup d’hypocrisie dans<br />

cette peur de la photographie de célébrités, beaucoup de<br />

contradictions. Les stars n’aiment peut-être pas ça, mais<br />

dans le fond elles veulent se voir dans les magazines et à<br />

la télé. Nous sommes considérés comme des parasites, des<br />

envahisseurs. Pour moi, c’est faux, et cela ne m’atteint pas !<br />

Sébastien Valiela Je n’ai pas du tout la sensation<br />

d’être perçu comme un prédateur ! Quand je fais des photos<br />

dans la rue, les gens viennent me parler, éventuellement<br />

me posent des questions, ce n’est jamais agressif. Quand je<br />

me retrouve dans des dîners et que les gens découvrent ce<br />

que je fais, on me pose beaucoup de questions et les gens<br />

sont plutôt bienveillants ; cela les fait plutôt rire. Je n’ai<br />

pas vraiment d’impression d’agressivité. Je pense que les<br />

contractuelles dans la rue sont plus mal perçues que moi.<br />

Pascal Rostain Je vis très bien cette contradiction.<br />

D’abord, c’est un esprit très gaulois, très français on aime<br />

bien brûler ses icônes, on aime bien consommer ce genre<br />

d’information, mais on aime bien aussi dire que c’est<br />

dégueulasse. C’est un marché planétaire, et ce qui est<br />

intéressant, c’est de regarder comment on est considéré à<br />

l’étranger. Dans certains pays, comme en Espagne, en Italie<br />

ou aux États-Unis, c’est tout à fait admis, nous sommes<br />

considérés comme des journalistes qui font un métier pas<br />

du tout décrié. En France, c’est vrai que c’est arrivé après<br />

le 31 août 1997, après l’accident de la princesse Diana, où<br />

nous avons été vilipendés, brûlés par nos confrères, lesquels<br />

adorent, lorsqu’on fait un scoop qui fait la couverture d’un<br />

magazine, en parler et le montrer à l’écran. Donc on le vit<br />

très bien, car on n’est pas naïfs, on n’a pas de remords ou<br />

de regrets. J’en ai peut-être eu plus en photographiant des<br />

faits divers ou des conflits.<br />

Bruno Mouron Les gens ont besoin de vérité, et<br />

savent très bien que c’est elle qui apparaît parfois dans<br />

ces photos sans qu’il y ait de détournement. Il faut aussi se<br />

replacer dans le temps et regarder les photos qui ont été<br />

faites il y a une vingtaine, une trentaine ou une quarantaine<br />

d’années aujourd’hui, les gens les regardent différemment<br />

et les apprécient, elles rejoignent même les cimaises des<br />

musées !<br />

Quelle(s) évolution(s) du métier avez-vous constatée(s) ?<br />

Bruno Mouron Le nombre de photographes<br />

présents est beaucoup plus important, et la manière de<br />

travailler est différente aujourd’hui. Nous, c’était beaucoup<br />

plus cool, on travaillait au 35 mm, il y avait une certaine<br />

proximité avec les gens, un dialogue, on leur parlait. Parfois<br />

on faisait des photos et puis on finissait par aller boire un<br />

verre avec eux. Il se passait quelque chose […]. Maintenant,<br />

il y a deux sortes de journalistes, ceux qui restent derrière<br />

leur bureau et qui travaillent sur le Net, et les milliers de<br />

<strong>paparazzi</strong>s qui sont dans la rue et qui travaillent en meute ;<br />

ils sont un peu plus agressifs parce qu’il n’y a pas de<br />

contact.<br />

Daniel Angeli Quand j’ai commencé, j’avais peu<br />

de supports à ma portée. Il y avait Paris-Match, France<br />

Dimanche, Ici Paris, ou encore Noir et blanc, qui a disparu<br />

depuis, et puis les quotidiens, Paris Presse, L’Intransigeant,<br />

avec les pages d’Edgar Schneider qui nous intéressaient, qui<br />

nous permettaient de vivre. Pendant quelques années, c’était<br />

vraiment très difficile de subsister dans ce métier, et d’un<br />

seul coup il y a eu l’éclatement de la presse allemande, en<br />

France la naissance de Voici, les prix ont monté et cela a<br />

formé une espèce de photographes que l’on peut assimiler<br />

à des chasseurs d’images, ce qui n’existait pas quand j’ai<br />

commencé.<br />

Francis Apesteguy Ça a décliné de façon<br />

dramatique. Aujourd’hui, les méthodes sont toujours les<br />

mêmes, mais les <strong>paparazzi</strong>s pourchassent Poivre d’Arvor…<br />

C’est de la gnognotte. À mon époque, c’était Sophia Loren,<br />

Catherine Deneuve, Brigitte Bardot… Il y avait quelque<br />

chose, c’était glorieux. Quand Stalone arrivait à Paris, on<br />

17


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

enquillait derrière lui, on était quatre ou cinq, on passait<br />

la journée avec lui à Montmartre, et il posait pour nous. Je<br />

pourrais prendre d’autres exemples.<br />

Pascal Rostain Nous, on a commencé à une époque<br />

où on était cinquante <strong>paparazzi</strong>s sur la planète. On se<br />

connaissait tous, on était dix en France, douze en Angleterre,<br />

il y en avait deux sur la côte est des États-Unis, il y avait<br />

Phil Ramey sur la côte ouest. Il n’y a qu’en Italie qu’ils<br />

étaient nombreux […]. C’était vraiment la dolce vita, à une<br />

époque qui était plus élégante, où ce qui importait était la<br />

manifestation de la vérité. Il y avait un côté un peu justicier.<br />

On était exclusif pendant plusieurs mois, aujourd’hui on est<br />

exclusif dix minutes. L’information va de plus en plus vite, et<br />

beaucoup trop vite.<br />

Ron Gallela Quand j’ai commencé, il y avait<br />

très peu de <strong>paparazzi</strong>s à New York, seulement quatre ou<br />

cinq. C’était très facile d’obtenir des exclusivités, il y avait<br />

beaucoup de liberté. Mais aujourd’hui cela a changé. Vers<br />

1975, les magasines people sont apparus, US Magazine,<br />

Stars… Et c’est devenu difficile d’obtenir de belles photos<br />

trop d’obstacles, trop de gardes du corps, trop de chargés de<br />

relations publiques, trop de gens qui se mettent en travers<br />

du chemin. Et trop d’histoires, trop de restrictions. Dieu<br />

merci, j’ai arrêté de photographier ! Pour moi, le meilleur<br />

est déjà dans mes archives, alors je fais des livres.<br />

Sébastien Valiela Je suis arrivé au début de<br />

Voici, il y avait déjà un changement par rapport à l’époque<br />

antérieure. Le métier s’est davantage démocratisé, les<br />

supports se sont multipliés. Cela a permis de toucher un<br />

éventail de personnes différent au lieu de se cantonner aux<br />

royautés ou à quelques acteurs, on s’attache maintenant aux<br />

personnages de télé ou aux chanteurs. La seconde évolution,<br />

ça a été Internet, qui est en train de tout bouleverser.<br />

Actuellement, on est dans un entre-deux, entre le support<br />

papier et Internet, qui n’a pas encore les capacités et<br />

l’argent pour se payer les procès, etc., mais qui en même<br />

temps fait baisser les tirages des journaux. La balance va<br />

s’établir, mais elle n’est pas encore réglée.<br />

Qu’est-ce que cela vous fait de voir aujourd’hui vos<br />

images exposées dans un musée ?<br />

Ron Gallela C’est très flatteur. Je ne me serais<br />

jamais attendu à cela.<br />

Sébastien Valiela Ça fait très plaisir, mais c’est<br />

étonnant, parce qu’on entend souvent dire – mis à part<br />

Helmut Newton qui aimait bien notre travail – qu’on fait des<br />

photos floues, pas nettes, moches.<br />

Francis Apesteguy Je pense que c’est mérité,<br />

[…] non pas pour moi, mais pour les images elles-mêmes.<br />

Cartier-Bresson et Willy Ronis ont fait les mêmes images<br />

qu’Angeli, moi, ou d’autres. Elles étaient prises sur le<br />

vif ; c’était la vie. Quand on me demande dans la rue<br />

« Pourquoi nous avez-vous photographiés ? », je réponds<br />

« Je photographie la vie, c’est tout. Je ne vous offense pas, je<br />

photographie la vie. »<br />

Pascal Rostain Ça nous amuse énormément de<br />

nous retrouver accrochés aux cimaises des musées […].<br />

Plus sérieusement, je pense que c’est aussi le reflet d’une<br />

époque et d’une partie de l’histoire de la photographie.<br />

Prises une par une, ces photographies n’ont pas beaucoup<br />

d’intérêt, mais quand on les réunit, elles donnent un sens<br />

non seulement au métier de photographe, de <strong>paparazzi</strong>, mais<br />

aussi à celui de journaliste.<br />

Daniel Angeli C’est un métier que j’apprends.<br />

Je me rends compte qu’on ne peut pas tout exposer.<br />

Initialement, ces photos ont été réalisées pour des<br />

publications, et au milieu, de temps en temps, il y a en a<br />

une qui sort du lot, mais le choix est difficile.<br />

Bruno Mouron Le monde de l’art ne s’était pas<br />

encore immiscé dans ce domaine de la photographie. En<br />

choisissant certaines photos, je m’aperçois que c’est une<br />

très bonne idée cela me donne un deuxième regard, et je<br />

trouve que, comme le bon vin, certaines de ces photos, en<br />

vieillissant, sont quand même pas mal.<br />

Quels changements a apportés le numérique ?<br />

Bruno Mouron Le numérique a apporté beaucoup<br />

de choses au niveau technique. Vous pouvez prendre des<br />

photos de nuit ou dans la pénombre. Et puis il y a les<br />

téléphones portables. Dans tous les grands événements, les<br />

gens photographient avec leur téléphone. […] Au début, on a<br />

cru que c’était une concurrence, mais les images ne sont pas<br />

sourcées. Si vous prenez une photographie d’une célébrité<br />

qui attend à l’aéroport, comme ça, bêtement, sur votre<br />

portable, je ne sais pas qui va vouloir acheter cette photo.<br />

Daniel Angeli Je pense que les images n’ont plus<br />

de valeur aujourd’hui ; n’importe qui peut les faire, les<br />

appareils photos ont tellement évolué qu’il n’y a pas besoin<br />

d’apprendre la technique, et cela tue la valeur de l’image.<br />

C’est une nouvelle génération…<br />

Francis Apesteguy C’est comme pour les mines<br />

de charbon il y a soixante ans, c’est ce qui a fait fermer les<br />

agences. Ça a le même effet que l’arrivée du pétrole pour<br />

les mines de charbon. […] Un jour, j’ai fait la même photo,<br />

au même instant, avec un appareil argentique et avec un<br />

numérique, avec une belle définition. Je scanne ma diapo –<br />

donc cela devient aussi du numérique –, je prends la loupe,<br />

je fais deux tirages eh bien, on reconnaissait tout de suite<br />

où était l’image argentique et où était l’image numérique.<br />

Pourquoi ? Le volume. Voilà ce qu’il y avait en argentique et<br />

qu’il n’y a plus en numérique. La perversion, c’est que nos<br />

yeux s’habituent à cette platitude.<br />

18


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

4.<br />

Le Catalogue<br />

Sommaire<br />

7 Avant-propos<br />

Alain Seban<br />

9 Préface<br />

Laurent Le Bon<br />

11 Treize thèses et demie sur le concept de photographie <strong>paparazzi</strong><br />

Clément Chéroux<br />

20 Tapis rouge<br />

28 Photographes<br />

30 Une profession<br />

32 Les risques du métier. Entretiens avec des <strong>paparazzi</strong><br />

Clément Chéroux, Camille Lenglois, Véra Léon et Max Bonhomme<br />

51 Le marché des images de <strong>paparazzi</strong><br />

Michel Guerrin<br />

72 Des mythologies<br />

75 Quand le premier <strong>paparazzi</strong> faisait son cinéma<br />

Sam Stourdzé<br />

86 Le <strong>paparazzi</strong> à l’écran : construction d’un mythe contemporain<br />

Aurore Fossard-De Almeida<br />

94 Stars<br />

96 Pleins feux<br />

98 Les <strong>paparazzi</strong>, agents du capital de visibilité<br />

Nathalie Heinich<br />

150 L'envers du décor<br />

Catalogue de l'exposition<br />

sous la direction de Clément chéroux<br />

Coédition Centre Pompidou-Metz / Flammarion<br />

Format: 320 pages<br />

Prix : 45 Euros<br />

ISBN : 9782081330016<br />

153 Le droit des photographes de la vie privée. Les <strong>paparazzi</strong> sous l’objectif<br />

du droit<br />

Marion Varinot et Nicolas Maubert<br />

195 La nuit des chasseurs<br />

André Rouillé<br />

210 Artistes<br />

212 Les formes de l'appropriation<br />

214 Migrations et appropriations. Les artistes et l’esthétique <strong>paparazzi</strong><br />

Quentin Bajac<br />

240 Dans la peau du <strong>paparazzi</strong><br />

243 La photographie de mode et l’esthétique <strong>paparazzi</strong><br />

Frédéric Monneyron<br />

282 Kiosque<br />

298 Annexes<br />

300 Bibliographie<br />

304 Liste des œuvres et publications exposées<br />

312 Générique<br />

19


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

5.<br />

Artistes et photographes<br />

A<br />

ABASCAL Paul<br />

ADAMI Valerio<br />

ANGELI Daniel<br />

APESTEGUY Francis<br />

ARGENTO Dario<br />

ARNESSON Malin<br />

ASCANI Massimo<br />

AVEDON Richard<br />

B<br />

BANIER François-Marie<br />

BARÓN Julián<br />

BEAUREGARD Christophe<br />

BEHR Martin<br />

BETTMANN Otto Ludwig<br />

BINSCHTOK Viktoria<br />

BOAS Gary Lee<br />

BURLOT Jack<br />

C<br />

CALLE Sophie<br />

CANDE Daniel<br />

CECCARINI Jean-Jacques<br />

CICCONI Umberto<br />

D<br />

DANZ Pascal<br />

DEMAND Thomas<br />

DE PALMA Brian<br />

DEPARDON Raymond<br />

DESPOTOVIC Dusko<br />

DIMMOCK Jessica<br />

DOORNAERT Julien<br />

DUSSAULX Romain<br />

E<br />

ELTERMAN Brad<br />

ESCH Thierry<br />

F<br />

FARRELL Malachi<br />

FELLINI Federico<br />

FLORES Henry<br />

G<br />

GALELLA Ron<br />

GARNER Philippe<br />

GARRITTANO Settimio<br />

GEPETTI Marcello<br />

GINFRAY Michel<br />

GINIÈS Michel<br />

G.R.A.M. (Günther Holler-<br />

Schuster, Ronald Walter, Armin<br />

Ranner, Martin Behr, dits)<br />

GÜNTER Kathrin<br />

H<br />

HAMILTON Richard<br />

HARVEY Glenn<br />

HARRING Keith<br />

HATAMI Shahrock<br />

HERNÁNDEZ Jonathan<br />

Holler-Schüster Günther<br />

HOROWITZ Jonathan<br />

J<br />

JACKSON Alison<br />

K<br />

KAHRS Johannes<br />

KER Jean<br />

KLEIN William<br />

KRUGER Barbara<br />

Kvartuc Branimic<br />

L<br />

LALANDE Benjamin<br />

Langevin Jacques<br />

Lepresle Vincent<br />

LESEMANN Christian<br />

LINKE Armin<br />

LUBOMIRSKI Alexi<br />

LUDIN Ulf<br />

M<br />

MARTIN Xavier<br />

MC CARTHY Paul<br />

MEKAS Jonas<br />

MIRGUET Olivier<br />

MORIN Patrick<br />

MOURON Bruno<br />

P<br />

PALECEK Jérémiah<br />

PEDRIALI Dino<br />

PENDZICH Erik C.<br />

PERRIN Frank<br />

PIGOZZI Jean<br />

PRIESTER Max<br />

PROBST Barbara<br />

R<br />

RAMEY Phil<br />

Ranner Armin<br />

RICHARDS Paul J.<br />

RICHTER Gerhard<br />

ROSS Alicia<br />

ROSTAIN Pascal<br />

Rozier Jacques<br />

S<br />

SALOMON Erich<br />

SANTOS Jaclyn<br />

Schmulbach Paul<br />

SECCHIAROLI Tazio<br />

SHERMAN Cindy<br />

SICCOLI Patrick<br />

SMEAL Jim<br />

SUU Pierre<br />

T<br />

TELLER Jürgen<br />

TICKNER Liam<br />

TURK Gavin<br />

U<br />

UT Nick<br />

V<br />

Valiela Sébastien<br />

VOX Maximilien<br />

W<br />

WALTER Ronald<br />

WEEGEE<br />

WARHOL Andy<br />

WILCKE Willy<br />

WYLER William<br />

YOUNG Richard<br />

Y<br />

YOUNG Richard<br />

Z<br />

ZULAWSKI Andrzej<br />

20


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

6.<br />

Les prêteurs<br />

Allemagne<br />

berlin<br />

Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und<br />

Architektur<br />

Klemm’s<br />

Sprüth Magers Berlin London<br />

Stiftung Deutsches Historishes Museum<br />

Hambourg<br />

Deichtor Hallen Internationale Kunst und Fotografie Hamburg<br />

Kulturbehörde Denkmalschutzamt Bildarchiv<br />

Munich<br />

Hubert Burda Media Sammlung<br />

Zwingenberg<br />

Friedhelm Heitland<br />

Autriche<br />

Vienne<br />

WestLicht<br />

new york<br />

Gavin Brown’s enterprise<br />

International Center of Photography<br />

Keith Haring Foundation<br />

Metro Pictures<br />

RBS Collection<br />

The Museum of Modern Art<br />

The Richard Avedon Foundation<br />

France<br />

Aix-en-Provence<br />

Hôtel de Gallifet<br />

Bièvres<br />

Musée français de la photographie<br />

Boulogne-Billancourt<br />

Canal Plus<br />

TF1 Vidéo<br />

Clamart<br />

Palmeraie et désert<br />

Belgique<br />

Puurs<br />

Duvel Moortgat<br />

états-Unis<br />

Closter<br />

Rainer Ganahl et Lilly Hull<br />

Los Angeles<br />

Issy-les-Moulineaux<br />

Studio Canal<br />

Levallois-perret<br />

Bestimage<br />

Montreuil<br />

Galerie Lumière des roses<br />

Neuilly-sur-seine<br />

Collection Cécile Angeli<br />

Mavrix Photo<br />

Paramount Pictures<br />

21


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Offwiller<br />

Frédéric Hoch<br />

Paris<br />

A. Galerie<br />

Agence France-Presse<br />

Agence Sphinx<br />

Bibliothèque nationale de France<br />

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne<br />

Collection famililale Georges Dudognon<br />

Collection Michel Giniès<br />

Collection T. Valletoux<br />

Corbis France<br />

Eyewitness<br />

Fondation Jérôme Seydoux-PathéFonds national d'art contemporain<br />

Galerie Perrotin<br />

Gamma-Rapho<br />

Getty Images<br />

Institut national de l'audiovisuel<br />

KCS Presse<br />

kamel mennour<br />

Magnum photos<br />

Management + Artists<br />

Sipa Press<br />

Société civile des producteurs phonographiques<br />

Quinta Communications<br />

Wild Side Films<br />

ZK Images Gallery<br />

Sélestat<br />

Frac Alsace<br />

Italie<br />

Bologne<br />

Cineteca del Comune di Bologna<br />

Rome<br />

Collection David Secchiaroli<br />

Collection Katia Bede Garritano<br />

Collection Pierre Apraxine<br />

Fondazione Allori – Archivio Fotografico Storico Italiano Umberto Cicconi<br />

Marcello Geppetti Foundation, srl<br />

Reporters Associati<br />

Mexique<br />

México<br />

Kurimanzutto<br />

Royaume-uni<br />

Londres<br />

Collection Philippe Garner<br />

James Hyman Gallery<br />

Murderme Collection<br />

The Alan Cristea Gallery<br />

Suisse<br />

Lausanne<br />

Collection Sam Stourdzé<br />

Musée de l'élysée<br />

Vevey<br />

Musée suisse de l’appareil photographique<br />

22


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

7.<br />

La programmation culturelle<br />

autour de l'exposition<br />

Dans le prolongement de ses expositions, le Centre<br />

Pompidou-Metz propose une programmation artistique<br />

pluridisciplinaire dans différents espaces : Auditorium<br />

Wendel, Studio, galeries, Forum et jardins.<br />

Le décloisonnement des espaces et des contenus permet une<br />

forme inédite d'échange entre les expositions et le spectacle<br />

vivant.<br />

Les rendez-vous sont pensés autour des expositions afin<br />

d'en développer le thème à travers d'autres champs de la<br />

création : danse, musique, cinéma, conférences...<br />

Le Centre Pompidou-Metz offre ainsi une lecture vivante de<br />

l'art moderne et contemporain en faisant dialoguer entre<br />

elles des disciplines artistiques et en favorisant la rencontre<br />

entre les artistes et le public.<br />

Le Pass<br />

Le Pass permet aux visiteurs d'accéder pendant un<br />

an à l'ensemble des expositions du Centre Pompidou-<br />

Metz, accompagnés d'une personne de leur choix, et de<br />

bénéficier de tarifs réduits pour assister aux spectacles et<br />

conférences.<br />

Tarif pour une première adhésion : 33 euros.<br />

Tarif réadhésion : 27 euros.<br />

Dans le cadre de l'exposition Paparazzi ! Photographes, stars<br />

et artistes, le Centre Pompidou-Metz propose des spectacles<br />

de danse, des performances, du cinéma et des conférences et<br />

accueille à cette occasion des artistes reconnus.<br />

Samedi 5 avril 2014, le jeune chorégraphe colombien<br />

Luis Garay présente le spectacle Maneries, mondialement<br />

récompensé.<br />

Mercredi 9 avril, le célèbre film Reporters de Raymond<br />

Depardon est projeté en présence du réalisateur ainsi que<br />

du paparazzo Francis Apesteguy, en partenariat avec le<br />

Festival Littérature et Journalisme.<br />

Vendredi 11 avril, Stéphane Malfettes, programmateur<br />

pour le spectacle vivant au musée du Louvre et cofondateur<br />

de la maison de conférences SuperTalk, propose une "stand<br />

up" conférence originale et dynamique intitulée Us, les fans,<br />

leurs vies, suivi d'un concert de Michel Cloup.<br />

Samedi 12 et dimanche 13 avril, la performance étonnante<br />

et divertissante de Liz Santoro et Pierre Godard, Watch<br />

it, interroge la notion d'attention du spectateur. Elle sera<br />

accompagnée le dimanche d'une visite interprétée de<br />

l'exposition par le paparazzo Pascal Rostain, auteur de<br />

l'ouvrage Voyeur (éditions Grasset, janvier 2014).<br />

23


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

8.<br />

Le concours photographique<br />

Dans le cadre de l'exposition Paparazzi ! Photographes,<br />

stars et artistes, le Centre Pompidou-Metz, en partenariat<br />

avec le site internet Wipplay.com, lance un concours<br />

photographique.<br />

En écho à l’esthétique de la photographie <strong>paparazzi</strong>, le<br />

concours « Tous Paparazzis ! » propose aux photographes et<br />

passionnés d'images, amateurs ou professionnels, de jouer<br />

avec la prise de vue au téléobjectif et le coup de flash en<br />

soumettant directement leurs images sur le site wipplay.<br />

com.<br />

Le concours est lancé le 26 février 2014 sur le site wipplay.<br />

com et relayé via la page Facebook du Centre Pompidou-<br />

Metz.<br />

Le jury se tiendra à la mi-avril et sélectionnera les<br />

photographies des lauréats. Il sera composé de Clément<br />

Chéroux, commissaire de l'exposition; Kathrin Günter,<br />

artiste de l'exposition ; de Pierre-Henri Verlhac, éditeur<br />

du photographe Ron Galella et de Jean-François Camp,<br />

président du laboratoire Central DUPON Images.<br />

Les lauréats se verront attribuer :<br />

- 1er prix du jury : un appareil photographique<br />

Olympus EP-5, Un livre en cuir rouge en série limitée (30<br />

exemplaires) « Boxing with the stars » avec un tirage Gallela<br />

à l'intérieur, et la publication de l’image lauréate sur<br />

evene.lefigaro.fr<br />

- 2ème prix du jury : un appareil photographique<br />

Olympus TG-2 tout terrain et étanche, 1 Coffret imitation<br />

chrome / papier d'aluminium édition limitée (200 ex.) sur<br />

Warhol, un catalogue de l'exposition et la publication de<br />

l’image lauréate en couleur sur evene.lefigaro.fr<br />

- 3ème prix du jury : 1 livre Edition "normale" sur Warhol,<br />

un catalogue de l'exposition et la publication de l’image<br />

lauréate en couleur sur evene.lefigaro.fr<br />

Les lauréats bénéficieront également d’une visite privée<br />

de l’exposition et verront leur photo publiée sur la page<br />

Facebook du Centre Pompidou-Metz.<br />

A propos de Wipplay.com :<br />

En lançant de grands jeux photographiques chaque semaine,<br />

wipplay.com invite tous les passionnés d’images, amateurs<br />

ou professionnels, à « Shooter, voter, gagner» à travers un<br />

réseau social dédié et organisé autour de manifestations<br />

culturelles, d’évènements citoyens ou de tendances<br />

artistiques.<br />

Simple concours photographique participant à la révélation<br />

de talents anonymes, rencontre entre initiés, jeu de pistes ou<br />

de vitesse, WIPPLAY invite les internautes à exposer leurs<br />

images sur la toile, à ciel ouvert ou dans des galeries, et à<br />

les faire évaluer par les plus grands experts de l’image.<br />

CONTACT PRESSE :<br />

Inès Dartiguenave<br />

Tél : +33 (0)6 99 57 02 99<br />

Mél : ines@wipplay.com<br />

A propos d’Olympus :<br />

Avec 455 employés et un chiffre d’affaires de 185 M€,<br />

OLYMPUS France-Belgique-Luxembourg distribue<br />

l’ensemble des gammes de produits OLYMPUS : Photo-<br />

Audio, Santé et Industrie. Avec son Centre de Réparation<br />

Européen, OLYMPUS France-Belgique-Luxembourg se<br />

positionne comme une Région phare au sein du groupe<br />

OLYMPUS Europe. OLYMPUS est le seul acteur du<br />

marché de l’optique à appliquer son savoir-faire avec une<br />

transversalité dans tant de domaines de pointe à la fois :<br />

métiers de la santé, de l'industrie et univers de la photo<br />

professionnelle & grand public. Chaque secteur bénéficie des<br />

savoir-faire acquis dans les autres domaines afin d'atteindre<br />

l'optimisation des performances. Olympus s’inscrit ainsi<br />

parmi les leaders sur l’ensemble de ses marchés.<br />

CONTACT PRESSE :<br />

Jonathan LANG<br />

Tél : +33 (0)6 11 84 10 96<br />

Mél : ofr-communication@olympus.fr<br />

24


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

8.<br />

Générique<br />

L'exposition Paparazzi ! Photographes, stars et artistes a été conçue et organisée par le Centre Pompidou-Metz.<br />

L'exposition sera également présentée à la Schirn Kunsthalle à Francfort-sur-le-Main (27.06 - 22.10.2014).<br />

exposition<br />

Commissaire<br />

Clément Chéroux, conservateur au<br />

Centre Pompidou, Musée national<br />

d’art moderne, chef du Cabinet de<br />

la photographie<br />

Commissaires associés<br />

Quentin Bajac, conservateur<br />

en chef du département de la<br />

photographie, The Museum of<br />

Modern Art, New York<br />

Sam Stourdzé, directeur du Musée<br />

de l’Élysée, Lausanne<br />

Chef de projet<br />

Irène Pomar<br />

Chargée de recherches et de<br />

coordination<br />

Camille Lenglois<br />

Chargée de recherches<br />

Lucie Le Corre<br />

Scénographie<br />

Agence NC : Nathalie Crinière,<br />

Mathilde Le Coutour<br />

Conception graphique<br />

P&J : Laurent Pinon et Aurore<br />

Jannin avec la collaboration de<br />

Sofia Chaoui<br />

Édition<br />

Claire Bonnevie<br />

Régisseurs d'œuvres<br />

Charline Becker<br />

Julie Schweitzer<br />

Régisseur d'espace<br />

Alexandre Chevalier<br />

Coordination des aménagements<br />

scénographiques<br />

Christian Bertaux<br />

Stéphane Leroy<br />

Conception lumière<br />

Julia Kravtsova<br />

Vyara Stefanova<br />

Conception et coordination des<br />

installations audiovisuelles<br />

Christian Heschung<br />

Jean-Pierre Del Vecchio<br />

Christine Hall<br />

Installation du matériel audiovisuel<br />

et éclairage<br />

JCD Communication : Jean-<br />

Christophe Accorsi, Frédéric Pernot<br />

et leur équipe<br />

Cottel : David Cottel et son équipe<br />

MPM Éclairage : Laurent Capron<br />

et son équipe<br />

Sébastien Bertaux<br />

Vivien Cassar<br />

Jean-Philippe Currivant<br />

Pierre Hequet<br />

Réalisation des aménagements<br />

muséographiques<br />

Volume International :<br />

Christophe des Dorides,<br />

Marc Froissard et leur équipe<br />

Peinture<br />

Debra Frères : Jacques Debra<br />

et son équipe<br />

Jean-David Puttini<br />

Installation électrique<br />

Cofely Ineo GDF Suez :<br />

Christophe Lere et son équipe<br />

Tirages photographiques<br />

Rainbow Color : Catherine<br />

Brunet-Rossini, Cédric Viviani<br />

et leur équipe<br />

Encadrement et supports de<br />

présentation des œuvres<br />

Aïnu : Stéphane Pennec, Alix<br />

Camus, Ana Pennec, Simona Calza<br />

et leur équipe<br />

Transport et emballage des œuvres<br />

LP Art : Gwenaël Rimaud, Nicolas<br />

Rimaud, David Pierucci, Laurine<br />

Derval et leur équipe<br />

Accrochage des œuvres<br />

Axal-Artrans : Wahiba Khenifi,<br />

Sébastien Schaeffer et leur équipe<br />

Assurance des œuvres<br />

Blackwall Green : Robert Graham<br />

et son équipe<br />

Bureau de contrôle<br />

Socotec : François Jimenez<br />

Sûreté et sécurité<br />

André Martinez<br />

SGP Lorraine<br />

Sécurité incendie<br />

Service Départemental d’Incendie<br />

et de Secours de la Moselle<br />

Médiation<br />

Phone Régie<br />

Supports de médiation<br />

Anaïs Feyeux<br />

Anne Horvath<br />

Camille Lenglois<br />

Dominique Oukkal<br />

Stagiaires<br />

Max Bonhomme<br />

Amélie de Dianous<br />

Gabrielle De la Selle<br />

Camille Grateau<br />

Flora Joubert<br />

Judith Langendorff<br />

Céline Laurent<br />

Véra Léon<br />

Mathilde Petit<br />

Jeanne Rethacker<br />

Julia Rey<br />

Centre pompidou-Metz<br />

Le Centre Pompidou-Metz est<br />

un établissement public de<br />

coopération culturelle (EPCC),<br />

dont les membres fondateurs sont<br />

l’État, le Centre Pompidou, la<br />

Région Lorraine, la Communauté<br />

d’agglomération de Metz<br />

Métropole et la Ville de Metz.<br />

CONSEIL D'ADMINISTRATION<br />

Alain Seban<br />

Président<br />

Jean-Marie Rausch<br />

Président d'honneur<br />

Jean-Luc Bohl<br />

Vice-président<br />

Représentants de Metz Métropole<br />

Jean-Luc Bohl<br />

Président<br />

Antoine Fonté<br />

Vice-président<br />

Pierre Gandar<br />

Conseiller communautaire<br />

Patrick Grivel<br />

Conseiller délégué<br />

Thierry Hory<br />

Vice-président<br />

Pierre Muel<br />

Conseiller délégué<br />

William Schuman<br />

Conseiller communautaire<br />

Représentants du Centre Pompidou<br />

Alain Seban<br />

Président<br />

Agnès Saal<br />

Directrice générale<br />

Jean-Marc Auvray<br />

Directeur juridique et financier<br />

Bernard Blistène<br />

Directeur du Musée national d’art<br />

moderne<br />

Catherine Guillou<br />

Directrice des publics<br />

Brigitte Léal<br />

Directrice adjointe du Musée<br />

national d'art moderne en charge<br />

des collections<br />

Représentants de la Région<br />

Lorraine<br />

Nathalie Colin-Oesterlé<br />

Conseillère régionale<br />

Josiane Madelaine<br />

Vice-présidente<br />

Jean-Pierre Moinaux,<br />

Vice-président<br />

Rachel Thomas<br />

Vice-présidente<br />

Roger Tirlicien<br />

Conseiller régional<br />

Représentant de l’État<br />

Nacer Meddah<br />

Préfet de la Région Lorraine,<br />

préfet de la Zone de Défense et de<br />

Sécurité Est, préfet de la Moselle<br />

Représentants de la Ville de Metz<br />

Dominique Gros<br />

Maire de Metz, ville siège de<br />

l'établissement<br />

Thierry Jean<br />

Adjoint au Maire<br />

Personnalités qualifiées<br />

Frédéric Lemoine<br />

Président du directoire de Wendel<br />

Patrick Weiten<br />

Président du Conseil général de la<br />

Moselle<br />

25


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Représentants du personnel<br />

Djamila Clary<br />

Chargée des publics et du<br />

développement des ventes<br />

Élodie Stroecken<br />

Chargée de coordination du pôle<br />

programmation<br />

Direction<br />

Laurent Le Bon<br />

Directeur<br />

Claire Garnier<br />

Chargée de mission auprès du<br />

Directeur<br />

Secrétariat général<br />

Pascal Keller<br />

Secrétaire général par intérim<br />

Hélène de Bisschop<br />

Responsable juridique<br />

Émilie Engler<br />

Assistante de direction<br />

Cécilia Zunt-Radot<br />

Chargée de mission auprès du<br />

Directeur et du Secrétariat général<br />

Pôle administration et finances<br />

Jérémy Fleur<br />

Chef comptable<br />

Mathieu Grenouillet<br />

Assistant de gestion en<br />

comptabilité<br />

Audrey Jeanront<br />

Assistante de gestion ressources<br />

humaines<br />

Alexandra Morizet<br />

Responsable des marchés publics<br />

Véronique Muller<br />

Assistante de gestion en<br />

comptabilité<br />

Pôle bâtiment et exploitation<br />

Philippe Hubert<br />

Directeur technique<br />

Christian Bertaux<br />

Responsable bâtiment<br />

Sébastien Bertaux<br />

Agent technique électricien<br />

Vivien Cassar<br />

Agent technique bâtiment<br />

Jean-Philippe Currivant<br />

Agent technique éclairage<br />

Jean-Pierre Del Vecchio<br />

Administrateur systèmes et<br />

réseaux<br />

Christine Hall<br />

Technicienne audiovisuel et<br />

informatique<br />

Pierre Hequet<br />

Technicien bâtiment<br />

Christian Heschung<br />

Responsable des systèmes<br />

d’information<br />

Stéphane Leroy<br />

Chargé d’exploitation<br />

André Martinez<br />

Responsable sécurité<br />

Jean-David Puttini<br />

Agent technique peintre<br />

Pôle communication et<br />

développement<br />

Annabelle Türkis<br />

Responsable du pôle communication<br />

et développement<br />

Charline Burger<br />

Chargée de communication et<br />

d’événementiel<br />

Noémie Gotti<br />

Chargée de communication et<br />

presse<br />

Marie-Christine Haas<br />

Chargée de communication<br />

multimédia<br />

Anne-Laure Miller<br />

Chargée de communication<br />

Amélie Watiez<br />

Chargée de communication et<br />

d’événementiel<br />

Pôle production<br />

Olivia Davidson<br />

Responsable du pôle production<br />

Charline Becker<br />

Chef de projet<br />

Alexandre Chevalier<br />

Régisseur d’espaces<br />

Jennifer Gies<br />

Chef de projet<br />

Thibault Leblanc<br />

Régisseur spectacle vivant<br />

Éléonore Mialonier<br />

Chef de projet<br />

Fanny Moinel<br />

Chef de projet<br />

Marie Pessiot<br />

Chargée de production pour le<br />

spectacle vivant<br />

Irène Pomar<br />

Chef de projet<br />

Marianne Pouille<br />

Régisseur d’œuvres<br />

Jeanne Simoni<br />

Chef de projet<br />

Julie Schweitzer<br />

Chef de projet<br />

Pôle programmation<br />

Hélène Guenin<br />

Responsable du pôle programmation<br />

Claire Bonnevie<br />

Editrice<br />

Géraldine Celli<br />

Chargée de programmation<br />

Auditorium Wendel et Studio<br />

Hélène Meisel<br />

Chargée de recherches<br />

et d’exposition<br />

Alexandra Müller<br />

Chargée de recherches<br />

et d’exposition<br />

Dominique Oukkal<br />

Fabricant<br />

Élodie Stroecken<br />

Chargée de coordination du pôle<br />

programmation<br />

Pôle publics<br />

Aurélie Dablanc<br />

Responsable du pôle publics<br />

Fedoua Bayoudh<br />

Chargée du développement des<br />

publics et du tourisme<br />

Djamila Clary<br />

Chargée des publics et du<br />

développement des ventes<br />

Jules Coly<br />

Chargé de l’accueil et de<br />

l’information des publics<br />

Anne-Marine Guiberteau<br />

Chargée de la programmation<br />

jeunes publics et des actions de<br />

médiation<br />

Benjamin Milazzo<br />

Chargé du développement des<br />

publics et de la fidélisation<br />

Anne Oster<br />

Chargée des relations avec les<br />

établissements de l’enseignement<br />

Agent comptable<br />

Jean-Eudes Bour<br />

Stagiaires<br />

Melissa Hiebler<br />

Camille Bourguignon<br />

Camille Grateau<br />

Ivana Jordanovska<br />

Aline Sainton<br />

Les Amis du CENTRE<br />

POMPIDOU-METZ<br />

La vocation des Amis du Centre<br />

Pompidou-Metz, association sans<br />

but lucratif, est d’accompagner le<br />

Centre dans ses projets culturels,<br />

de fédérer autour de lui le<br />

monde de l’entreprise ainsi que<br />

les particuliers désireux de le<br />

soutenir.<br />

Jean-Jacques Aillagon<br />

Ancien ministre, président<br />

Ernest-Antoine Seillière<br />

Vice-président<br />

Philippe Bard<br />

Président de Demathieu & Bard,<br />

trésorier<br />

Lotus Mahé<br />

Secrétaire générale<br />

Lisa Cartus<br />

Assistante de la secrétaire<br />

générale<br />

Schirn Kunsthalle<br />

Frankfurt<br />

Max Hollein<br />

Directeur<br />

Katharina Kanold<br />

Chargée de mission auprès du<br />

directeur<br />

Inka Drögemüller<br />

Responsable des relations<br />

internationales<br />

Esther Schlicht<br />

Responsable des expositions<br />

Katharina Dohm<br />

Conservatrice<br />

Karin Grüning<br />

Régisseur en chef<br />

Jessica Keilholz<br />

Assistante régie<br />

Axel Braun<br />

Responsable des relations presse<br />

Simone Krämer<br />

Chargée des relations presse<br />

Katharina Siegmann<br />

Coordinatrice éditoriale<br />

Daniela Schmidt<br />

Assistante<br />

26


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

9.<br />

Les partenaires<br />

Le Centre Pompidou-Metz constitue le premier exemple de décentralisation d'une grande institution culturelle nationale,<br />

le Centre Pompidou, en partenariat avec les collectivités territoriales. Institution autonome, le Centre Pompidou-Metz<br />

bénéficie de l'expérience, du savoir-faire et de la renommée internationale du Centre Pompidou. Il partage avec son aîné<br />

les valeurs d'innovation, de générosité, de pluridisciplinarité et d'ouverture à tous les publics.<br />

Le Centre Pompidou-Metz réalise des expositions temporaires fondées sur des prêts issus de la collection du Centre<br />

Pompidou, Musée national d'art moderne, qui est, avec plus de 100 000 œuvres, la plus importante collection d'art<br />

moderne et contemporain en Europe et la deuxième au monde.<br />

Il développe également des partenariats avec des institutions muséales du monde entier. En prolongement de ses<br />

expositions, le Centre Pompidou-Metz propose des spectacles de danse, des concerts, du cinéma et des conférences.<br />

Il bénéficie du soutien de Wendel, mécène fondateur.<br />

GRAND MECENE DE LA CULTURE<br />

L'exposition Paparazzi ! Photographes, stars et artistes est réalisée grâce au soutien du Groupe Galeries Lafayette, du<br />

Cabinet Rivedroit Avocats et des Amis du Centre Pompidou-Metz.<br />

En partenariat média avec<br />

27


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Mécène fondateur<br />

GRAND MECENE DE LA CULTURE<br />

Wendel, Mécène fondateur du Centre Pompidou-Metz<br />

"Le groupe Wendel est très fier de s'être engagé depuis 2010, pour une durée de cinq ans,<br />

comme Mécène fondateur du Centre Pompidou-Metz, ce qui lui permet de soutenir un<br />

projet phare pour la Lorraine, berceau du groupe et de ses familles fondatrices. Nous avons<br />

voulu que ce partenariat s'appuie sur nos valeurs d'entreprise : le long terme, synonyme de<br />

fidélité et d'engagement, l'innovation dont nous pensons qu'elle est au cœur de la création<br />

de valeur économique mais aussi des activités humaines et artistiques et l'ambition de<br />

rayonnement international dans une région française au cœur de l'Europe.", soulignent<br />

Frédéric Lemoine, Président du Directoire de Wendel et Ernest Antoine Seillière, Vice-<br />

Président des Amis du Centre Pompidou-Metz.<br />

Wendel est l'une des toutes premières sociétés d'invetissement cotées en Europe. Elle<br />

exerce le métier d'investisseur et d'actionnaire professionnel en favorisant le développement<br />

à long terme d'entreprises leaders mondiaux dans leur secteur : Bureau Veritas, Legrand,<br />

Saint-Gobain, Materis, Stahl ou encore Mecatherm.<br />

Créé en 1704 en Lorraine, le groupe Wendel s'est développé pendant 270 ans dans diverses<br />

activités, notamment sidérurgiques, avant de se consacrer au métier d'investisseur de long<br />

terme à la fin des années 1970.<br />

Le Groupe est soutenu par son actionnaire familial de référence, composé de plus de<br />

mille actionnaires de la famille Wendel réunis au sein de la société familiale Wendelparticipations,<br />

actionnaire à hauteur de 35% du groupe Wendel.<br />

Contact journalistes :<br />

Christine Anglade-Pirzadeh :<br />

+ 33 (0) 1 42 85 63 24<br />

c.angladepirzadeh@wendelgroup.com<br />

Christèle Lion<br />

+ 33 (0) 1 42 85 91 27<br />

c.lion@wendelgroup.com<br />

www.wendelgroup.com<br />

28


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

C’est avec enthousiasme que le groupe Galeries Lafayette a choisi de soutenir<br />

Paparazzi ! Photographes, stars et artistes, une exposition pluridisciplinaire sans<br />

précédent conçue et produite par le Centre Pompidou-Metz.<br />

Acteur majeur de la mode et de sa diffusion, les Galeries Lafayette ne pouvaient qu’être<br />

sensibles à un projet qui révèle l’influence du phénomène <strong>paparazzi</strong> sur la photographie<br />

de mode. Depuis les années 1960, des photographes tels Richard Avedon ou William<br />

Klein s’approprient les codes et l’esthétique de ces clichés volés pour produire des<br />

images qui mettent en scène la mode, rejoignant la pratique historique du grand magasin<br />

théâtralisant le produit dans ses espaces monumentaux.<br />

Le propos de l’exposition étend sa réflexion à l’art contemporain et à la façon dont<br />

les artistes se sont, à leur tour, appropriés cette esthétique <strong>paparazzi</strong> pour mieux la<br />

détourner et interroger le rapport de l’artiste à la célébrité.<br />

C’est donc sur un double terrain, celui de la mode et de l’art contemporain, que le Centre<br />

Pompidou-Metz et le groupe Galeries Lafayette dialoguent dans cette exposition. Déjà<br />

partenaire de Constellation, le programme de préfiguration du nouveau centre d’art et<br />

de culture en 2009, le groupe Galeries Lafayette a en commun avec le Centre Pompidou-<br />

Metz son engagement pour la création d’aujourd’hui, sa volonté de partage avec un large<br />

public, et son implication dans la vie culturelle locale.<br />

Le groupe Galeries Lafayette est un groupe familial, privé, indépendant, héritier d’une<br />

histoire de 120 ans bâtie dans la distribution et le commerce de détail, ayant pour vocation<br />

de rendre le Beau et le Bon accessibles au plus grand nombre. Inscrites dans la durée,<br />

et en cohérence avec ses métiers, les actions de mécénat du Groupe réaffirment son<br />

engagement pour la création contemporaine dans les domaines de l’art, de la mode et du<br />

design.<br />

Pour plus d’informations : http://www.groupegalerieslafayette.fr<br />

Contact :<br />

FLORENCE BRACHET CHAMPSAUR<br />

Responsable du Mécénat<br />

fbrachet@galerieslafayette.com<br />

+33 (0)1 42 82 37 79<br />

29


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Depuis sa création, le Cabinet d’avocats RIVEDROIT a choisi de prendre une part active<br />

à la promotion des arts et de la culture sous toutes ses formes, par le biais d’actions de<br />

mécénat de compétences.<br />

Après avoir soutenu l’Orchestre de Paris, le Cabinet est heureux d’apporter son soutien<br />

au Centre Pompidou-Metz à l’occasion de l’exposition Paparazzi ! Photographes, stars et<br />

artistes, qui s’annonce comme un des événements culturels majeurs de 2014.<br />

En apportant son expertise juridique au Centre Pompidou-Metz, le Cabinet RIVEDROIT est<br />

très fier de s’associer à un établissement public culturel dont le rayonnement, de par sa<br />

programmation, dépasse largement nos frontières.<br />

« En dédiant une exposition de cette envergure au phénomène « Paparazzi », le Centre<br />

Pompidou-Metz, véritable précurseur en la matière, questionne la perception que nous avons<br />

de ces photographes, de leur travail et de leur rôle au sein de la société, et cela remet en<br />

question un certain nombre d’idées reçues ! Nous sommes très heureux de l’occasion qui nous<br />

a été donnée de participer à cette réflexion et d’avoir ainsi contribué à l’exposition qui leur est<br />

consacrée », précise Nicolas Maubert, associé fondateur de RIVEDROIT.<br />

À propos de RIVEDROIT A.A.R.P.I.<br />

Créé en 2009 à l’initiative d’avocats issus de grands cabinets, RIVEDROIT perpétue une<br />

tradition de l’excellence par l’engagement auprès de ses clients, dans le cadre d’une<br />

structure souple et dynamique.<br />

Habitués aux environnements de travail multiculturels, les avocats de RIVEDROIT assistent<br />

leurs clients en France comme à l'étranger sur tous les aspects juridiques de leurs projets,<br />

de leurs investissements aux litiges, en misant sur la proximité dans leurs relations. La<br />

clientèle du Cabinet est composée de grandes entreprises, de PME ou TPE, françaises et<br />

internationales.<br />

Cabinet pluridisciplinaire, RIVEDROIT intervient principalement dans les domaines<br />

suivants : droit des sociétés, droit des investissements étrangers, propriété intellectuelle,<br />

droit des contrats et de la responsabilité, droit pénal des affaires, contentieux commerciaux<br />

complexes. C’est surtout de façon transversale que RIVEDROIT apporte des solutions à ses<br />

clients.<br />

Contact presse RIVEDROIT A.A.R.P.I.<br />

Elsa TAVERNIER – 01.40.54.30.40 – elsa.tavernier@rivedroit.com<br />

30


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Association des Amis du Centre<br />

Pompidou-Metz<br />

1, parvis des Droits-de-l’Homme<br />

CS 90490 F-57020 Metz Cedex 1<br />

Téléphone :<br />

+33 (0)3 87 15 52 59<br />

Mél :<br />

contact@amis.centrepompidou-metz.fr<br />

Paparazzi !<br />

Photographes, stars et artistes<br />

Au cœur de la Grande Région, le Centre Pompidou-Metz a pour ambition<br />

de faire partager ses valeurs d'innovation, de générosité et d'ouverture<br />

grâce à une programmation pluridisciplinaire de qualité internationale.<br />

Il est naturel que l'Association des Amis du Centre Pompidou-Metz ait à<br />

cœur de soutenir cette magnifique institution.<br />

Fondée en novembre 2010, l'Association « Les Amis du Centre Pompidou-<br />

Metz », sans but lucratif, a pour devoir d'accompagner le Centre dans ses<br />

projets culturels, de fédérer autour de lui le monde de l'entreprise ainsi<br />

que les particuliers désireux de le soutenir. Les Amis du Centre Pompidou-<br />

Metz, par leurs actions, contribuent à une belle aventure culturelle ainsi<br />

qu'au rayonnement de Metz, de la Lorraine et de la Grande Région.<br />

Dès la première année depuis sa création, et grâce à la générosité de<br />

ses 200 adhérents, dont une vingtaine d'entreprises bienfaitrices de la<br />

Grande Région et de Paris, l'association a eu la joie et la fierté d'apporter<br />

sa contribution à des expositions prestigieuses telles que : Erre, Variations<br />

labyrinthiques, Daniel Buren. Échos, travaux in situ, Sol LeWitt. Dessins<br />

muraux de 1968 à 2007, Vues d'en haut et Hans Richter. La traversée du<br />

siècle.<br />

À l'occasion de l'exposition Paparazzi ! Photographes, stars et artistes,<br />

manifestation de grande ampleur qui sans nul doute rencontrera l'adhésion<br />

du public, Les Amis du Centre Pompidou-Metz ont tenu à apporter leur<br />

soutien.<br />

Composition du bureau des Amis du Centre Pompidou-Metz<br />

Président : Jean-Jacques Aillagon<br />

Vice-Président : Ernest-Antoine Seillière<br />

Secrétaire Générale : Lotus Mahé<br />

Trésorier : Philippe Bard<br />

31


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

9.<br />

Visuels disponibles<br />

pour la Presse<br />

Des visuels d'œuvres, parmi lesquels les visuels<br />

ci-dessous, sont téléchargeables en ligne à l'adresse<br />

suivante :<br />

centrepompidou-metz.fr/phototheque<br />

Nom d'utilisateur : presse<br />

Mot de passe : Pomp1d57<br />

Agence Pierluigi, Les photographes attendant Anita<br />

Ekberg à la passerelle de l'avion, 1959<br />

Épreuve gélatino-argentique, 30 × 24 cm<br />

Collection Michel Giniès<br />

© Attribué à Pierluigi Praturlon / DR<br />

Pascal Rostain et Bruno Mouron, Paparazzis en<br />

grève devant le domicile de Brigitte Bardot, avenue<br />

Paul-Doumer, à Paris, 1965<br />

Épreuve gélatino-argentique, 20 × 30 cm<br />

Courtesy Pascal Rostain et Bruno Mouron / Agence Sphinx<br />

© Pascal Rostain et Bruno Mouron / Agence Sphinx<br />

Daniel Angeli, Elizabeth Taylor à Gstaad, 24<br />

décembre 1979<br />

Épreuve chromogène, 30 x 20 cm<br />

Collection Cécile Angeli<br />

© Daniel Angeli<br />

Pascal Rostain, Caroline et Guillermo Vilas sur l’île<br />

de Maui à Hawaï, Juin 1982<br />

Épreuve chromogène, 24 × 30 cm<br />

Courtesy Pascal Rostain / Agence Sphinx<br />

© Pascal Rostain / Agence Sphinx<br />

Sébastien Valiela, Paris Hilton sur une tondeuse à<br />

gazon, 21 mars 2006<br />

Épreuve jet d’encre, 20 × 30 cm<br />

Collection Eyewitness<br />

© Sébastien Valiela / Eyewitness<br />

Sébastien Valiela, Brangelina (Brad Pitt et<br />

Angelina Jolie) à Paris<br />

Épreuve jet d’encre, 40 × 50 cm<br />

Collection Eyewitness<br />

© Sébastien Valiela / Eyewitness<br />

32


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Pascal Rostain et Bruno Mouron, Woody Allen et<br />

Soon Yi aux Tuileries, Paris, Octobre 1994<br />

Épreuve gélatino-argentique, 20 × 30 cm<br />

Courtesy Pascal Rostain et Bruno Mouron / Agence Sphinx<br />

© Pascal Rostain et Bruno Mouron / Agence Sphinx<br />

Pascal Rostain et Bruno Mouron, Kate Moss lors de<br />

la Fashion Week, Paris, 1992<br />

Épreuve gélatino-argentique, 40 × 30 cm<br />

Courtesy Bruno Mouron/Agence Sphinx<br />

© Bruno Mouron / Agence Sphinx<br />

Xavier Martin, Jack Nicholson montrant ses fesses,<br />

Saint-Tropez, Juillet 1976<br />

2 épreuves gélatino-argentiques, 20 × 30 cm chaque<br />

Collection Xavier Martin<br />

© Xavier Martin<br />

Jean Pigozzi, Mick Jagger et Arnold<br />

Schwarzenegger, Hôtel du Cap, Antibes, 1990<br />

Épreuve gélatino-argentique, 27.9 x 35.6 cm<br />

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris / CCAC<br />

© Jean Pigozzi / Centre Pompidou, Mnam-Cci, Dist. RMN-Grand<br />

Palais / image courtesy CAAC – The Pigozzi Collection<br />

Daniel Angeli, Marlène Dietrich à l’aéroport d’Orly<br />

agresse un photographe [Francis Apesteguy],<br />

1975<br />

Épreuve gélatino-argentique, 30 × 20 cm<br />

Collection Cécile Angeli<br />

© Daniel Angeli<br />

Daniel Angeli, Johnny Hallyday, sortie de concert,<br />

1972<br />

Épreuve gélatino-argentique, 20 x 30 cm<br />

Collection Cécile Angeli<br />

© Daniel Angeli<br />

Michel Giniès, L’acteur Robert Redford, en<br />

compagnie de Costa-Gavras, à la sortie du<br />

restaurant Lapérouse, Paris, Septembre 1976<br />

Épreuve gélatino-argentique, 24 × 30,5 cm<br />

Collection Michel Giniès<br />

© Michel Giniès<br />

Richard Hamilton, Release, 1972<br />

Sérigraphie, pochoir et collage, 69,9 × 94,5 cm<br />

The Alan Cristea Gallery, Londres<br />

© R. Hamilton. All Rights Reserved, Adagp, Paris 2013 / Courtesy The<br />

Alan Cristea Gallery<br />

Olivier Mirguet, Trash #0049, 2009<br />

Épreuve jet d’encre, 40 × 40 cm<br />

© Olivier Mirguet / VU<br />

33


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Julián Barón, C.E.N.S.U.R.A., Espagne,<br />

Novembre 2011, 2011<br />

7 épreuves pigmentaires, 50 × 35 cm chaque<br />

Collection Julián Barón<br />

© Julián Barón<br />

William Klein, Antonia + taxi jaune, photographie<br />

de mode pour Vogue, New York, 1962<br />

Épreuve chromogène, 50 × 40 cm<br />

Collection William Klein<br />

© William Klein<br />

Christian Lesemann, Famous when dead, 2001<br />

Épreuve jet d’encre, 30 × 40 cm<br />

Collection Christian Lesemann<br />

© Christian Lesemann<br />

Christian Lesemann, Giorgio Armani, 2001<br />

Épreuve jet d’encre, 40 × 30 cm<br />

Collection Christian Lesemann<br />

© Christian Lesemann<br />

Pascal Rostain et Bruno Mouron, Madonna 2, mars<br />

1990<br />

Épreuve jet d’encre, 120 × 180 cm<br />

Courtesy Pascal Rostain et Bruno Mouron / Agence Sphinx<br />

© Pascal Rostain et Bruno Mouron / Agence Sphinx<br />

Alison Jackson, Diana and Marilyn Shopping, 2000<br />

Épreuve jet d’encre, 78 × 54 cm<br />

Collection Alison Jackson<br />

© Alison Jackson<br />

Alison Jackson, Bush with Rubik's Cube, 2005<br />

Épreuve jet d’encre, 30 × 42 cm<br />

Collection Alison Jackson<br />

© Alison Jackson<br />

Cindy Sherman, Untitled Film Still, 1980<br />

Épreuve gélatino-argentique, 20,3 x 25,4 cm<br />

Tiré à 10 exemplaires<br />

© Courtesy de l'artiste et de Metro Pictures, New York<br />

Kathrin Günter, Star Shots Magazine (couverture,<br />

photographies Kathrin Günter), Décembre 2007<br />

Impression offset, 43,2 × 27,9 cm<br />

Collection Kathrin Günter<br />

© Kathrin Günter<br />

34


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Notes<br />

35


Paparazzi ! Photographes, stars et artistes<br />

Notes<br />

36


Jean Pigozzi, Mick Jagger et Arnold Schwarzenegger, Hôtel du Cap, Antibes, 1990<br />

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © Jean Pigozzi / Centre Pompidou, Mnam-Cci, Dist. RMN-Grand Palais / image courtesy CAAC – The Pigozzi Collection<br />

Contacts presse<br />

Centre Pompidou-Metz<br />

Annabelle Türkis<br />

Responsable du pôle<br />

Communication et Développement<br />

+33 (0)3 87 15 39 66<br />

annabelle.turkis@centrepompidou-metz.fr<br />

Noémie Gotti<br />

Chargée de communication et presse<br />

+33 (0)3 87 15 39 63<br />

noemie.gotti@centrepompidou-metz.fr<br />

Claudine Colin Communication<br />

Diane Junqua<br />

+33 (0)1 42 72 60 01<br />

centrepompidoumetz@claudinecolin.com

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