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JMN CONSULTANT - Impact monitoring of Forest Management in ...

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<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

Planification et développement durable<br />

Votre partenaire du développement en Afrique Centrale<br />

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL<br />

DES UFA 10 030, 10 039,<br />

10 041, 10 042, 10 044<br />

PALLISCO – CIFM<br />

***<br />

ENVIRONNEMENT ET BIODIVERSITE<br />

Rapport f<strong>in</strong>al<br />

TOME I : Environnement et biodiversité<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

Courriel : jmn@camnet.cm<br />

Novembre 2006<br />

website : www.jmnconsultant.com<br />

Ets <strong>JMN</strong> - Cameroun<br />

Registre du Commerce RC 1394RA 98 L 1222 CP 382/L N°Contribuable P076000131587U<br />

107, Rue de l’Ambassade d’Israël Quartier Bastos BP 15 590 Yaoundé Cameroun<br />

Tel/Fax: 237 221 42 35 GSM directeur: (237) 996.17.83.


EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

2<br />

1 RÉSUMÉ EXECUTIF<br />

1) Pallisco, société créée en 1972 et basée au Cameroun, attributaire avec ses partenaires de 5 Unités<br />

forestières d’aménagement (UFA) a entrepris une démarche volontaire visant l’obtention de la<br />

certification. L’outil de certification choisit est celui du FSC, lequel a été créé pour aider les entreprises<br />

forestières à s’assurer qu’elles gèrent de façon sa<strong>in</strong>e et responsable les ressources ligneuses et les<br />

activités qui lui sont rattachées. Le certificat FSC donne de la crédibilité aux entreprises qui acceptent<br />

de se conformer à un ensemble de règles critiques permettant alors d’accéder à un marché mondial de<br />

plus en plus exigeant et regardant sur les pr<strong>in</strong>cipes de bonne gestion. Cette démarche fait suite au<br />

certificat OLB obtenu en 2005 et à l’audit de surveillance dudit certificat réalisé au mois de mai de<br />

l’année 2006. L’étude d’impact environnemental commandée au cab<strong>in</strong>et <strong>JMN</strong>, et qui fait l’objet de ce<br />

présent rapport, est un des éléments nécessaires au processus de certification. Ajoutons qu’une<br />

sixième UFA vient d’être attribuée tout récemment à la société, augmentant a<strong>in</strong>si sa surface de travail.<br />

Cette UFA n’est cependant pas prise en compte dans l’étude car son attribution <strong>of</strong>ficielle a été<br />

postérieure à la mission effectuée sur le terra<strong>in</strong> par les consultants.<br />

2) L’étude d’impact environnemental, d’un concept proche de celui d’un audit environnemental puisque la<br />

société est déjà en activité, s’<strong>in</strong>téresse aux questions écologiques et aux impacts environnementaux<br />

aussi bien positifs que négatifs. Il s’agit en quelque sorte d’évaluer toutes les questions qui seront<br />

auditées par les experts agréés FSC. Ils portent sur les activités d’exploitation forestière et de<br />

transformation de bois, mais aussi sur les questions sociales. Celles-ci seront cependant traitées dans<br />

le second tome de l’étude. L’évaluation des <strong>in</strong>cidences sur l’environnement, objet du premier Tome,<br />

doit permettre de proposer des mesures qui visent à atténuer ces impacts s’ils sont négatifs, ou à<br />

l’<strong>in</strong>verse à les optimiser s’ils sont positifs. Elles sont regroupées dans le Plan de gestion<br />

environnementale.<br />

3) Une analyse du contexte écologique, basée sur les <strong>in</strong>formations disponibles dans les plans<br />

d’aménagement des trois massifs forestiers permet de relever la présence prépondérante d’une<br />

formation forestière humide de transition semi-caducifoliée (environ 80 %). C’est dans ces formations<br />

végétales que l’on peut retrouver les essences précieuses à valeur commerciale (Tali, Sapelli, Ayous,<br />

Bil<strong>in</strong>ga,…), et dont l’<strong>in</strong>ventaire à permis de préparer un plan d’aménagement puis un plan de coupe. La<br />

majorité de ces essences appartient aux familles des Sterculiacées et des Ulmacées. Les formations<br />

des zones hydromorphes, représentant environ 20 % des massifs, présentent elles aussi une grande<br />

diversité en espèces, au nombre desquelles les raphiales.<br />

4) La faune fait partie des ressources naturelles de la zone, notamment mammalienne. Les grands<br />

mammifères ont été repérés lors des <strong>in</strong>ventaires dans les 3 massifs (éléphants, chimpanzés, gorilles,<br />

etc.), avec une prédom<strong>in</strong>ance de l’ordre des artiodactyles. Les espèces fauniques sont reparties sur le<br />

territoire en fonction de la topographie et des structures de peuplement composant les massifs. Ce<br />

n’est que logique de savoir que les <strong>in</strong>dices kilométriques d’abondance sont très variables. Ils diffèrent<br />

d’une espèce à l’autre, ou d’une famille à l’autre. La découverte de plusieurs traces huma<strong>in</strong>es dans les<br />

peuplements forestiers dénote de l’abondante activité anthropique, notamment la chasse, pratiquée par<br />

les populations qui vivent soit à l’<strong>in</strong>térieur des UFA, soit en périphérie.<br />

5) Ont été considérées composantes environnementales affectées par des activités de Pallisco-CIFM : le<br />

sol, la qualité de l’air, la flore, la faune, les eaux de surface et les eaux souterra<strong>in</strong>es. Ces activités de<br />

l’entreprise, sources d’impacts, se repartissent en trois niveaux:<br />

a. L’exploitation : <strong>in</strong>ventaire d’aménagement et d’exploitation, ouverture des routes forestières,<br />

réalisation des ponts et gués, utilisation et entretien des routes ; abattage, débardage, ouverture<br />

et utilisation des parcs à grumes ; entretien des matériels en forêts ;<br />

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b. L’unité de transformation : création du site de M<strong>in</strong>dourou ; utilisation du parc de rupture et<br />

traitement chimique des grumes ; scierie et place à feu ; place de stockage sciages et traitement<br />

chimique sciages ; entretien au garage ;<br />

c. Les base – vies : Site de M<strong>in</strong>dourou ; site de Makalaya.<br />

6) Les observations, les visites guidées et les entretiens ont donc permis de savoir quelles ont été les<br />

<strong>in</strong>teractions qui ont pu se produire entre les composantes environnementales et les activités sources<br />

d’impact pour générer les impacts, tantôt négatifs, tantôt positifs. Identifier et apprécier ces impacts<br />

devaient a<strong>in</strong>si s’opérer en fonction de leur gravité, de leur fréquence, lesquelles varient selon la<br />

sensibilité de la composante touchée. Il faut préciser que Pallisco est globalement bien <strong>in</strong>formé.<br />

a. Les impacts de la création et de l’utilisation des routes forestières. La perte du<br />

couvert végétal par défrichement est estimé à seulement 1,6 %, notamment grâce à la<br />

bonne technicité mise en œuvre dans le cadre du plan d’aménagement par la<br />

programmation routière effectuée au préalable et qui évite autant que possible les cours<br />

d’eau, optimise le tracé, marque et préserve les tiges d’avenir, réutilise les anciennes<br />

routes, permet de mettre en place des fossés de sédimentation, ou des carrières de<br />

latérites non lo<strong>in</strong> des zones d’utilisation. Sur le sol et les eaux de surface, sont identifiés<br />

comme impact la compaction, l’érosion, et la turbidité de l’eau pendant la construction des<br />

ponts et gué. La faune subit des perturbations, la dégradation de son habitat, de même<br />

que la pression due au braconnage du fait de l’accès facilité dans la forêt, avec un impact<br />

mo<strong>in</strong>dre cependant dans l’UFA 10 030. Les routes forestières créés et entretenues par<br />

Pallisco ont l’<strong>in</strong>cidence positive de participer au développement socioéconomique de la<br />

zone (cf. route Kongo-Kagnol) et de permettre la facilitation des travaux de recherche.<br />

b. Les impacts des activités d’abattage, de débardage et de stockage sur parc à<br />

grumes : Les trouées d’abattage de surface estimée entre 200-250 m², la perte du couvert<br />

végétal pendant le débardage (couvrant une surface de 0,4 à 1 % de la superficie totale) et<br />

l’ouverture des parcs à grumes (distancés de 250 m les uns des autres) sont des impacts<br />

m<strong>in</strong>imisés grâce aux techniques d’exploitation à faible impact (EFI) que Pallisco a mis en<br />

place par des formations, des recyclages et la motivation des équipes. La société a<br />

recours à l’enrichissement des trouées en s’<strong>in</strong>spirant des résultats du programme de<br />

reboisement mis en place dans le cadre d’une coopération scientifique. En ce qui concerne<br />

le débardage, son amélioration constatée est attribuée à une procédure claire et bien<br />

maîtrisée par les équipes. Si ce débardage entraîne une compaction du sol généralement<br />

m<strong>in</strong>eure, avec la multiplication des parcs à grumes, le sol subit par contre une compaction<br />

jugée majeure. Les eaux de surface et la faune sont des composantes dont l’impact peut<br />

être considéré comme m<strong>in</strong>imisé du fait de l’étendue superficielle d’action limitée, d’une<br />

part, et des actions de contrôle de chasse, d’autre part.<br />

c. Les impacts négatifs des activités de ravitaillement et d’entretien du matériel. Les<br />

chantiers forestiers sont approvisionnés en huiles et en hydrocarbures pour les eng<strong>in</strong>s et<br />

les autres matériels. Ces activités ne peuvent pas se faire sans que des pollutions<br />

accidentelles qui vont de quelques gouttes à des litres d’hydrocarbures épandus, ne se<br />

produisent avec des répercussions sur le sol.<br />

d. Les impacts négatifs des activités de traitement du bois (grumes et sciages). Il s’agit<br />

du traitement des bois par badigeonnage en forêt ou sur parc des grumes aux produits<br />

chimiques (cryptogil DC6 et cérémul), très impactant. Le traitement des sciages est quant<br />

à lui mo<strong>in</strong>s impactant. Il s’agit là d’une opération extrêmement dangereuse pour la santé<br />

du personnel durant l’utilisation normale des produits ou lors d’accident (consignes et<br />

précautions d’usage faiblement respectées) ou sur le plan environnemental du fait de la<br />

toxicité et de la rémanence à l’égard des animaux et de la chaîne alimentaire, mais aussi<br />

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en matière de pollution des eaux de rivières. Notons que le local de stockage de ces<br />

produits ne respecte pas complètement les normes de sécurité.<br />

e. Les impacts de la présence des <strong>in</strong>stallations. Il s’agit de la perte totale du couvert<br />

végétal d’une superficie d’environ 70 ha lorsque l’entreprise s’est <strong>in</strong>stallée en 1996 sur le<br />

site de M<strong>in</strong>dourou avec tous les équipements (scierie et extensions prévues, parc de<br />

rupture, cité ouvrière, ancien camp – base-vie, ferme avicole, etc.). Ces impacts ont touché<br />

aussi bien la faune (disparition des animaux et destruction de leur habitat), que le sol<br />

(compaction, et déstructuration). Ils sont qualifiés d’irréversibles d’autant plus que<br />

l’entreprise restera sur le site pendant longtemps. Des mesures de compensation ont<br />

permis de mettre en place des activités de reboisement sur une superficie d’environ 20,3<br />

ha. On peut observer aussi la présence de coulées d’eaux de pluies contenant des boues,<br />

des résidus et des produits chimiques qui vont se déverser dans la rivière située en<br />

contrebas, au sud du site.<br />

f. Les émissions de gaz ou de particules de sciures. Dues aux opérations de sciage et<br />

dégradant la qualité de l’air autour du site, bien que significatives, elles sont limitées aux<br />

abords mêmes du site. Les sciures et les copeaux achem<strong>in</strong>és vers la place à feu par un<br />

tuyau évacuateur sont consumés à l’air libre, avec montée de la fumée dégradant la<br />

qualité de l’air ambiant. Le groupe électrogène produit des émissions de CO 2 , des oxydes<br />

d’azote, etc. La chaudière qui est en cours de construction et qui nécessitera des quantités<br />

importantes de sciures comme source d’énergie, contribuera à amenuiser l’effet des<br />

pollutions dues aux poussières, sciures et fumées.<br />

g. Les opérations de gestion des hydrocarbures et des matériels d’entretien au garage<br />

(ma<strong>in</strong>tenance, manipulation des produits, lavages, etc.). Les différents déchets sont<br />

regroupés, parmi lesquels les huiles usagées, les filtres, les batteries et pneus usagés, les<br />

câbles de débardage et autres pièces métalliques, les carcasses de voitures. La situation<br />

qui prévaut se caractérise aussi par des déversements d’huiles et d’hydrocarbures qui<br />

s’<strong>in</strong>filtrent dans le sol, l’absence de décanteurs de séparation des différents produits au<br />

niveau de la fosse de rétention, l’écoulement des eaux de lavage contenant des déchets<br />

de nature chimique. Un magas<strong>in</strong> de stockage est en construction.<br />

h. Les impacts des bases-vies sur l’environnement sont le fait des déchets ménagers et<br />

des eaux usées des camps de M<strong>in</strong>dourou er de Makalaya. Ces déchets liquides, aidés par<br />

les eaux de pluies sont parfois entraînés dans la rivière, ou s’<strong>in</strong>filtrent dans la nappe<br />

phréatique. La même nappe phréatique reçoit les eaux usées des latr<strong>in</strong>es et des fosses de<br />

déchets, notamment du camp de Makalaya. Toujours dans ce camp, d’autres types de<br />

déchets (huiles usées, feuillards) sont abandonnés sur place.<br />

7) Le contrôle de la chasse au se<strong>in</strong> de la société est une responsabilité première à travers une<br />

politique de dim<strong>in</strong>ution de la pression de chasse. Il s’agit de contrôler l’activité des ouvriers et des soustraitants<br />

de la société, la fermeture des routes secondaires, l’appui à l’adm<strong>in</strong>istration et aux ONG<br />

<strong>in</strong>ternationales, l’<strong>in</strong>formation et la sensibilisation des populations rurales et la fourniture de sources<br />

alternatives de proté<strong>in</strong>es animales. Les <strong>in</strong>suffisances remarquées telles que l’absence de barrière à<br />

certa<strong>in</strong>es entrées d’UFA (10 039), le manque de moyens de contrôles pour les gardiens, l’abandon des<br />

cases d’habitation en forêt, de même que l’<strong>in</strong>efficacité en matière d’approvisionnement en proté<strong>in</strong>es<br />

animales nécessitent des améliorations fortes de la part de la société.<br />

8) La gestion des déchets <strong>in</strong>dustriels et des produits chimiques est seulement <strong>in</strong>itiée et des progrès<br />

sont possibles si on cont<strong>in</strong>ue l’effort. Ces progrès touchent la rationalisation de l’utilisation des produits<br />

chimiques par l’application de consignes de sécurité strictes, le partenariat avec les entreprises telles<br />

que Total et BOCOM pour l’achem<strong>in</strong>ement des déchets, la mise en place d’une comptabilité détaillée<br />

des produits chimiques, complétant la création récente d’une cellule sécurité environnement chargée<br />

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d’organiser et de coordonner toutes les opérations liées à l’hygiène et à la sécurité du personnel. Pour<br />

autant, beaucoup reste à faire dans ce volet, notamment, écrire et respecter les procédures relatives à<br />

la gestion des déchets, mettre en place des décanteurs (garage et scierie) et les nettoyer<br />

régulièrement, sécuriser les citernes à gasoil, remplacer le cryptogil par un autre produit de traitement,<br />

mettre en bonne place le futur site du traitement de l’Ayous. Les eaux du camp et du parc de rupture<br />

pourraient être gérées en réalisant un canal collecteur pour les faire passer par la route au sud du site<br />

avec un passage busé (à valider).<br />

9) Les procédures de gestion des camps doivent être élaborées et respectées, notamment quant à la<br />

fermeture du camp de Makalaya, aux directives de récupération des huiles usées et des déchets, à la<br />

dés<strong>in</strong>fection des latr<strong>in</strong>es. Par ailleurs la gestion des déchets devrait être améliorée, notamment en<br />

éloignant les cases des fosses d’ordures (avec une pr<strong>of</strong>ondeur plus importante), prévoir une zone de<br />

stockage des déchets organiques (en expérimentant par exemple le compostage).<br />

10) Le Plan de Gestion Environnemental détaille les actions à entreprendre et déf<strong>in</strong>it les<br />

responsabilités de leur mise en œuvre au se<strong>in</strong> de la société. Un certa<strong>in</strong> nombre de recommandations<br />

complémentaires ont été proposées pour faciliter la mise à niveau dans la perspective de demander un<br />

audit de certification FSC.<br />

11) Concrètement, en s’attaquant dès ma<strong>in</strong>tenant aux différentes mises à niveau nécessaires, on peut<br />

imag<strong>in</strong>er qu’un audit de certification pourrait être commandé à la f<strong>in</strong> du premier trimestre 2007. Cela<br />

suppose la confirmation immédiate et publique de l’engagement à l’égard du processus FSC, la<br />

mobilisation de ressources f<strong>in</strong>ancières pour couvrir les frais de mise à niveau, la mobilisation de<br />

quelques ressources huma<strong>in</strong>es spécialisées pour combler les manquements constatés, la<br />

sensibilisation des cadres et du personnel pour une réforme de la culture <strong>in</strong>terne de l’entreprise et<br />

l’engagement d’un processus de formation pour un certa<strong>in</strong> nombre de personnels.<br />

12) Par ailleurs, quelques questions restent posées concernant notamment les relations entre la<br />

société et ses partenaires de recherche-développement tant au plan de la valorisation des acquis que<br />

de la mise en œuvre de nouvelles activités. Une diversification des partenariats est souhaitable. Il est<br />

en de même du développement annoncé des relations entre la société et les forêts communautaires<br />

environnantes sur la question de l’achat des sciages artisanaux, lesquels ne répondent pas pour le<br />

moment aux critères de certification. Des réflexions, voire des travaux complémentaires sont<br />

nécessaires pour permettre d’envisager ce type d’action sur le long terme tout en restant conforme aux<br />

exigences FSC.<br />

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2 TABLE DES MATIÈRES<br />

RÉSUMÉ EXECUTIF .............................................................................................................................. 2<br />

TABLE DES MATIÈRES ........................................................................................................................ 6<br />

1 INTRODUCTION ............................................................................................................................11<br />

2 ETUDE DU CONTEXTE ................................................................................................................12<br />

2.1 Localisation de la société ...................................................................................................................... 12<br />

2.1.1 Les UFA et leurs sites ......................................................................................................................... 12<br />

2.1.2 Présentation de Pallisco et la CIFM .................................................................................................... 14<br />

2.1.2.1 Historique de la société Pallisco ................................................................................................ 14<br />

2.1.2.2 Organigramme des sociétés Pallisco et CIFM ........................................................................... 15<br />

2.1.3 Les activités des sociétés Pallisco et CIFM ........................................................................................ 16<br />

2.1.4 La Société Pallisco et ses partenaires ................................................................................................. 17<br />

2.1.5 Références des plans d’aménagement ................................................................................................ 17<br />

2.2 Analyse du milieu physique .................................................................................................................. 18<br />

2.2.1 Géologie et pédologie ......................................................................................................................... 18<br />

2.2.2 Topographie ........................................................................................................................................ 18<br />

2.2.3 Hydrographie ...................................................................................................................................... 18<br />

2.2.4 Climat ................................................................................................................................................. 18<br />

2.3 Analyse du milieu environnemental .................................................................................................... 19<br />

2.3.1 La végétation ...................................................................................................................................... 19<br />

2.3.2 La faune .............................................................................................................................................. 20<br />

2.4 Contexte <strong>in</strong>stitutionnel et juridique ..................................................................................................... 22<br />

2.4.1 Contexte <strong>in</strong>stitutionnel ........................................................................................................................ 22<br />

2.4.1.1 Adm<strong>in</strong>istrations centrale et prov<strong>in</strong>ciales du MINFOF et du MINEP ........................................ 22<br />

2.4.1.2 Adm<strong>in</strong>istrations locales .............................................................................................................. 22<br />

2.4.1.3 Les autres acteurs <strong>in</strong>stitutionnels : Sous-préfets, Chefs de district et élus locaux ...................... 22<br />

2.4.2 Contexte juridique .............................................................................................................................. 22<br />

2.5 Partenariat et coopération <strong>in</strong>ternationale ........................................................................................... 24<br />

2.6 Proximité GEOVIC. ............................................................................................................................. 25<br />

2.6.1 Le projet d’exploitation m<strong>in</strong>ière ......................................................................................................... 25<br />

2.6.2 Les obstacles susceptibles d’<strong>in</strong>fluencer les activités de Pallisco du fait du projet m<strong>in</strong>ier .................. 25<br />

2.6.2.1 L’élim<strong>in</strong>ation totale du couvert végétal ..................................................................................... 25<br />

2.6.2.2 Approvisionnement en copeaux et sciures ................................................................................. 26<br />

2.6.2.3 Activités de braconnage ............................................................................................................. 26<br />

2.6.2.4 Intensification du trafic routier .................................................................................................. 26<br />

2.6.2.5 Les routes privées de Pallisco que pourront emprunter GEOCAM ........................................... 29<br />

2.6.2.6 Risques associés à la présence des puits de sondage ................................................................. 29<br />

3 DESCRIPTION DE L’ACTIVITE DE LA SOCIETE ........................................................................30<br />

3.1 Activités d’exploitation forestière de Pallisco ..................................................................................... 30<br />

3.1.1 Inventaire d’aménagement et d’exploitation (prospection) ................................................................ 30<br />

3.1.2 Planification et ouverture des pistes en forêt ...................................................................................... 30<br />

3.1.3 Abattage .............................................................................................................................................. 31<br />

3.1.4 Traitement et marquage au parc à grumes, transport pour le parc de rupture ..................................... 32<br />

3.1.5 Production et exportation des grumes ................................................................................................. 33<br />

3.2 Transformation des grumes ................................................................................................................. 33<br />

3.2.1 Le traitement des grumes .................................................................................................................... 33<br />

3.2.2 Le marquage des bois ......................................................................................................................... 34<br />

3.2.3 La scierie ............................................................................................................................................ 34<br />

3.2.3.1 Le parc scierie ............................................................................................................................ 34<br />

3.2.3.2 L’atelier de scierie proprement dit ............................................................................................. 35<br />

3.2.3.3 L’affûtage .................................................................................................................................. 36<br />

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3.2.4 Consommables en huiles et hydrocarbures ......................................................................................... 36<br />

3.2.5 Production, rendement matière de l’unité de transformation .............................................................. 36<br />

3.2.6 Dest<strong>in</strong>ation des debités de bois explortés ........................................................................................... 37<br />

3.2.7 Quelques projets en cours ................................................................................................................... 38<br />

3.3 Garage et ma<strong>in</strong>tenance ......................................................................................................................... 39<br />

3.3.1 Activités pr<strong>in</strong>cipales ........................................................................................................................... 39<br />

3.3.2 Gestion des hydrocarbures et lubrifiants (depotage, stockage et approvisionnement) ....................... 39<br />

3.3.3 Station de Lavage ............................................................................................................................... 40<br />

3.3.4 Projet en cours .................................................................................................................................... 41<br />

3.4 Camps et bases - vies ............................................................................................................................. 41<br />

3.4.1 Camp de Makalaya ............................................................................................................................. 41<br />

3.4.2 Camp des ouvriers .............................................................................................................................. 42<br />

3.4.3 base-vie des cadres ............................................................................................................................. 43<br />

3.4.4 Camp des expatriés ............................................................................................................................. 44<br />

4 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ....................................................................................45<br />

4.1 Méthode d’identification et d’évaluation des impacts sur l’environnement. ................................... 45<br />

4.1.1 Introduction ........................................................................................................................................ 45<br />

4.1.2 déf<strong>in</strong>ition des termes. .......................................................................................................................... 46<br />

4.1.2.1 Méthode de qualification des impacts et estimation de la gravité .............................................. 46<br />

4.1.2.2 Prise en compte de l’occurrence. ............................................................................................... 48<br />

4.1.2.3 Analyse de la responsabilité de la société au regard de l’impact considéré ; ............................. 48<br />

4.1.2.4 Niveau d’acceptabilité de l’impact. ........................................................................................... 49<br />

4.2 Descriptions des <strong>Impact</strong>s sur l’environnement. ................................................................................. 49<br />

4.2.1 <strong>Impact</strong> des activités d’exploitation forestière ..................................................................................... 50<br />

4.2.1.1 Les impacts négatifs des <strong>in</strong>ventaires .......................................................................................... 50<br />

4.2.1.2 Les impacts négatifs de la création et de l’utilisation des routes forestières. ............................. 51<br />

4.2.1.3 <strong>Impact</strong> positif de l’ouverture et l’utilisation des routes forestières ............................................ 53<br />

4.2.1.4 <strong>Impact</strong>s négatifs des activités d’abattage, de débardage et de stockage sur parc à grumes........ 53<br />

4.2.1.5 <strong>Impact</strong> négatif des activités de ravitaillement et entretien du matériel ...................................... 55<br />

4.2.1.6 <strong>Impact</strong> négatif des activités de traitements des bois en forêt. .................................................... 55<br />

4.2.2 <strong>Impact</strong> des activités de transformation <strong>in</strong>dustrielle (CIFM) ............................................................... 55<br />

4.2.2.1 <strong>Impact</strong> négatif du parc de rupture et des opérations de traitement des bois. .............................. 56<br />

4.2.2.2 <strong>Impact</strong> négatif des opérations de transformation du bois. .......................................................... 57<br />

4.2.2.3 <strong>Impact</strong> négatif du stockage et du traitement des sciages. ........................................................... 58<br />

4.2.2.4 <strong>Impact</strong> négatif des opérations gestion des hydrocarbures et autres matériels d’entretien (gestion<br />

du garage). ................................................................................................................................................... 59<br />

4.2.2.5 <strong>Impact</strong> positif des opérations d’entretien des matériels roulants ............................................... 62<br />

4.2.2.6 <strong>Impact</strong> négatif des qaz d’échappement des groupes électrogènes et des matériels roulants ...... 62<br />

4.2.2.7 Autres impacts spécifiques. ....................................................................................................... 62<br />

4.2.3 <strong>Impact</strong> des bases vies sur l’environnement ......................................................................................... 63<br />

4.2.4 Eléments de synthèses des évaluations ............................................................................................... 64<br />

4.3 Mesures d’atténuation Mises en œuvre actuellement ........................................................................ 69<br />

4.3.1 Description des pr<strong>in</strong>cipales mesures mises en oeuvre ....................................................................... 69<br />

4.3.1.1 La bonne mise en œuvre du plan d’aménagement. .................................................................... 69<br />

4.3.1.2 Le contrôle de la chasse au se<strong>in</strong> de la société ............................................................................ 71<br />

4.3.1.3 La programmation routière ........................................................................................................ 76<br />

4.3.1.4 La mise en place des techniques d’exploitation à faible impact ................................................ 77<br />

4.3.1.5 Mise en place d’une Cellule Sécurité environnement ................................................................ 77<br />

4.3.1.6 La gestion des déchets <strong>in</strong>dustriels .............................................................................................. 78<br />

4.4 Plan de Gestion Environnemental (PGE) ........................................................................................... 79<br />

4.4.1.1 Déf<strong>in</strong>ition, compréhension du PGE ........................................................................................... 79<br />

4.4.1.2 Détail des mesures complémentaires à mettre en œuvre (amélioration) .................................... 79<br />

4.4.2 Mise en œuvre du PGE ....................................................................................................................... 89<br />

4.4.2.1 Identification des responsabilités ............................................................................................... 89<br />

4.4.2.2 Mise en place de méthodes de suivi et contrôle du PGE ........................................................... 94<br />

4.4.2.3 Estimation des coûts. ................................................................................................................. 94<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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5 NIVEAU PAR RAPPORT AUX EXIGENCES DE CERTIFICATION FSC (A DESTINATION DE<br />

PALLISCO) ............................................................................................................................................95<br />

5.1 Méthode de travail utilisée ................................................................................................................... 95<br />

5.2 Situation vis-à-vis de certa<strong>in</strong>s <strong>in</strong>dicateurs ........................................................................................... 95<br />

5.2.1 L’utilisation des produits contenant de la cypermetr<strong>in</strong>e. .................................................................... 96<br />

5.2.2 La problématique de l’approvisionnement des bois des forêts communautaires ................................ 96<br />

5.2.3 Pr<strong>in</strong>cipe d’aménagement .................................................................................................................... 99<br />

5.2.4 Scierie de reprise pour le marché local. .............................................................................................. 99<br />

5.2.5 Les formations ...................................................................................................................................100<br />

5.2.6 Amélioration des approvisionnements en prote<strong>in</strong>es. Création d’un économat ..................................101<br />

5.2.7 Problématique du <strong>monitor<strong>in</strong>g</strong> ............................................................................................................101<br />

5.2.7.1 Le contrôle ................................................................................................................................101<br />

5.2.7.2 Le suivi de la mise en œuvre du plan d’aménagement. ............................................................102<br />

5.2.8 Problématique des FHVC ..................................................................................................................105<br />

5.2.9 Complexité des partenariats. ..............................................................................................................105<br />

5.3 Conclusion Positionnement de PALLISCO par rapport à la certification. Attente ou<br />

engagement ? .....................................................................................................................................................106<br />

6 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .......................................................................................108<br />

7 ANNEXES ....................................................................................................................................110<br />

ANNEXE 1 : Quantification des surfaces de routes et pistes forestières ............................................................111<br />

ANNEXE 2 : Surface et localisation des séries de protection/conservation/production .....................................112<br />

ANNEXE 3 : Ordre de passage en coupe et couloir de migration ......................................................................115<br />

ANNEXE 4 : Localisation de la base vie de MAKALAYA ...............................................................................118<br />

ANNEXE 5 : Politique environnementale de PALLISCO - CIFM .....................................................................119<br />

ANNEXE 6 : Liste des personnes rencontrées ....................................................................................................120<br />

ANNEXE 7 : Calendrier de la mission ...............................................................................................................121<br />

ANNEXE 8 : Termes de références ....................................................................................................................122<br />

Liste des tableaux<br />

Tableau 1 : Situation adm<strong>in</strong>istrative des concessions de l’entreprise PALLISCO et de ses partenaires .............. 12<br />

Tableau 2 : Historique de la société Pallisco ........................................................................................................ 14<br />

Tableau 3 : Concessions et conventions provisoires ............................................................................................ 17<br />

Tableau 4 : objectifs d’aménagement et possibilité forestière des trois massifs forestiers ................................... 17<br />

Tableau 5 : Formations végétales présentes dans les UFAs par strate ............................................................... 19<br />

Tableau 6 : La faune mammalienne des UFAs 10 030, 10 039 et UFAs regroupées (PNC, 2002 ; Mathot, 2003)<br />

..................................................................................................................................................................... 21<br />

Tableau 7 : Synthèse des pr<strong>in</strong>cipaux contrats de partenariat et leur état d’avancement ..................................... 24<br />

Tableau 8 : Matériels et fonctionnement de la scierie .......................................................................................... 35<br />

Tableau 9 : Production et rendement Scierie de la CIFM exercice 2005 .............................................................. 36<br />

Tableau 10 : Volume des exportations des débités bois de la CIFM .................................................................... 38<br />

Tableau 11 : Répartition des employés par ateliers Section Garage ma<strong>in</strong>tenance .............................................. 39<br />

Tableau 12 : Occupation du sol au site de M<strong>in</strong>dourou ......................................................................................... 56<br />

Tableau 13 : Types de déchets et effluents centralisés au niveau du garage ...................................................... 59<br />

Tableau 14 : Tableau synthèse de l’évaluation des impacts des activités d’exploitation et de transformation sur<br />

l’environnement ........................................................................................................................................... 65<br />

Tableau 15 : Etablissement du PGE (<strong>in</strong>tégrant les recommandations FSC détaillée en partie 6 du rapport) ...... 90<br />

Tableau 16 : Estimation des coûts du retraitement des déchets <strong>in</strong>dustriels ......................................................... 94<br />

Tableau 17 : Forêts communautaires attribuées autour des UFAs de Pallisco .................................................... 96<br />

Tableau 18 : Dispositifs expérimentaux de suivi ................................................................................................. 103<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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Liste des figures<br />

Figure 1 : Localisation géographique des UFAs de Pallisco et de ses partenaires .............................................. 13<br />

Figure 2: Organigramme de la société Pallisco-CIFM .......................................................................................... 15<br />

Figure 3 : Activités de Pallisco et CIFM : Synoptique flux général des produits bois ........................................... 16<br />

Figure 4 : Carte des UFAs et de la zone d’exploitation m<strong>in</strong>ière ............................................................................ 28<br />

Figure 5 : Répartition des volumes par essence transformée (exercice 2005) ..................................................... 37<br />

Liste des photos<br />

Photo 1 : Puit d’exploration de GEOVIC dans la zone forestière de Pallisco ....................................................... 29<br />

Photo 2 : Une piste de débardage ouverte dans une AAC ................................................................................... 31<br />

Photo 3 : Atelier de traitement du bois ................................................................................................................. 34<br />

Photo 4 : Us<strong>in</strong>e de transformation de bois de CIFM ............................................................................................. 35<br />

Photo 5 : Ouvrier s’approvisionnant en carburant ................................................................................................ 40<br />

Photo 6 : Une vue du camp des ouvriers au site de M<strong>in</strong>dourou ........................................................................... 42<br />

Photo 7 : Fosse à déchets ménagers au camp des ouvriers ................................................................................ 43<br />

Photo 8 : Une vue du camp des cadres................................................................................................................ 44<br />

Photo 9 : Une vue du camp des expatriés ............................................................................................................ 44<br />

Photo 10 : Traces d’érosion sur une piste forestière ............................................................................................ 52<br />

Photo 11 : Perte du couvert végétal pendant le débardage ................................................................................. 54<br />

Photo 12 : Un parc à grumes c<strong>in</strong>q ans après son exploitation ............................................................................. 54<br />

Photo 13 : Parc de rupture ................................................................................................................................... 56<br />

Photo 14 : Rivière située en contre bas du site de la scierie ................................................................................ 57<br />

Photo 15 : Place à feu dégageant de la fumée ..................................................................................................... 58<br />

Photo 16 : Coulures du Cérémul sur le sol après traitement ................................................................................ 58<br />

Photo 17 : Citerne d’hydrocarbure avec pompe de distribution ............................................................................ 60<br />

Photo 18 : Bac de récupération des hydrocarbures ............................................................................................. 61<br />

Photo 19 : Cubita<strong>in</strong>er vidé de son contenu ........................................................................................................... 61<br />

Photo 20 : Benne de collecte de déchets ............................................................................................................. 63<br />

Photo 21 : Situation des déchets au site de Makalaya ......................................................................................... 64<br />

Photo 22 : Pép<strong>in</strong>ière dest<strong>in</strong>ée aux trouées d’enrichissement ............................................................................... 70<br />

Photo 23 : Jeune Moabi de 2 ans dans une trouée d’enrichissement .................................................................. 71<br />

Photo 24 : Portières de grumiers affichant l’<strong>in</strong>terdiction de chasser ..................................................................... 72<br />

Photo 25 : Panneau au se<strong>in</strong> de l’entreprise affichant l’<strong>in</strong>terdiction de chasser ..................................................... 72<br />

Photo 26 : Maison trouvée abandonnée à l’<strong>in</strong>térieur de l’UFA 10 030.................................................................. 74<br />

Photo 27 : Panneau signalant l’<strong>in</strong>terdiction de chasser à l’<strong>in</strong>térieur de l’UFA ....................................................... 74<br />

Photo 28 : Etang piscicole géré par la mairie ....................................................................................................... 75<br />

Photo 29 : Conteneur mobile utilisé dans les chantiers forestiers ........................................................................ 83<br />

Photo 30 : Ancienne piste de débardage refermée naturellement 5 ans après exploitation ................................. 87<br />

Photo 31 : Scierie de récupération : absence de mesure de sécurité ................................................................ 100<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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Liste des sigles et acronymes<br />

AAC Assiette annuelle de coupe<br />

BVQI Bureau Veritas Qualité Internationale<br />

CAFTN Central Africa <strong>Forest</strong> Trade Network<br />

CARPO Bureau régional d’Afrique centrale<br />

CIFM Centre <strong>in</strong>dustriel et forestier de M<strong>in</strong>dourou<br />

CSE Cellule Sécurité environnement<br />

DAC Demande d’action corrective<br />

DACEFI Développement d’Alternatives communautaires à l’exploitation forestière Illégale<br />

DMA Diamètre m<strong>in</strong>imum d’aménagement<br />

DME Diamètre m<strong>in</strong>imum d’exploitabilité<br />

EFI<br />

Exploitation à faible impact<br />

EIE<br />

Etude d’impact environnementale<br />

EIS<br />

Étude d’impact sociale<br />

EIES Etudes d’impact environnementales et sociales<br />

EU<br />

États-Unis<br />

FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture<br />

FC<br />

Forêts communautaires<br />

FHVC Forêt à haute valeur de conservation<br />

FSC <strong>Forest</strong> Stewardship Council<br />

FORTROP Laboratoire de foresterie tropicale et subtropicale<br />

GDF/PAC Réseau de partenariats pour la gestion durable des forêts en Afrique Centrale<br />

GIC Groupement d’<strong>in</strong>teret communautaire<br />

GNT Groupe National de Travail (comité ad ho chargé d’élaboré les PCI Cameroun)<br />

GPS Système de positionnement géographique<br />

GTZ Cooperation technique allemande<br />

IKA<br />

Indice kilométrique d’abondance<br />

INE<br />

<strong>Impact</strong> négatif sur l’environnement<br />

IPE<br />

<strong>Impact</strong> positif sur l’environnement<br />

IRAD Institut de recherche agricole pour le développement<br />

MINEF M<strong>in</strong>istère de l’environnement et des forêts<br />

MINEP M<strong>in</strong>istère de l’environnement et de la protection de la nature<br />

MINFOF M<strong>in</strong>istère des forêts et de la faune<br />

OAB Organisation Africa<strong>in</strong>e des Bois<br />

OIBT Organisation Internationale des Bois Tropicaux<br />

OLB Orig<strong>in</strong>e et légalité des bois<br />

ONFi Office National des Forêts, filiale <strong>in</strong>ternationale<br />

PA<br />

Plan d’aménagement<br />

PCI<br />

Pr<strong>in</strong>cipes – Critères – Indicateurs<br />

PFNL Produits forestiers non ligneux<br />

PGE Plan de gestion environnementale<br />

RFA Redevances forestières annuelles<br />

SARL Société à responsabilité limitée<br />

SIG<br />

Système d’<strong>in</strong>formation géographique<br />

SODETRANC<br />

AM<br />

Société de transport et de négoce du Cameroun<br />

UFA Unité forestière d’aménagement<br />

WWF World wide fund for nature<br />

ZICGC Zone d’<strong>in</strong>térêt cynégétique à gestion communautaire<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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11<br />

3 INTRODUCTION<br />

L’étude d’impact environnemental des UFA et du site <strong>in</strong>dustriel du Groupe Pallisco-CIFM s’<strong>in</strong>scrit dans<br />

la double logique de mise en conformité avec les pr<strong>in</strong>cipes, critères et <strong>in</strong>dicateurs (PCI) de gestion<br />

forestière durable et de respect de la réglementation nationale, tant au plan environnemental que<br />

social. Il s’agit de se préparer a<strong>in</strong>si à recevoir aussi bien les auditeurs de certification forestière agréés<br />

par le FSC que les <strong>in</strong>specteurs des services publics camerounais.<br />

De ce fait, l’étude confiée au cab<strong>in</strong>et <strong>JMN</strong> Consultant de Yaoundé, ou devrait-on plutôt dire l’audit<br />

environnemental, car l’exploitation des UFA et du site est engagée depuis longtemps, a utilisé à la fois<br />

le canevas des audits proposés par le MINEP et le référentiel de gestion forestière durable proposé par<br />

le Bureau Véritas-Eurocertifor, lequel <strong>in</strong>clus les PCI du GNT et de l’OAB/OIBT.<br />

Le premier Tome de cette étude porte donc sur les questions environnementales et de biodiversité. Le<br />

second Tome porte sur les questions sociales. La limite entre les deux approches est assez simple :<br />

tout ce qui relève de l’impact de l’exploitation forestière <strong>in</strong>dustrielle sur l’environnement en général<br />

relève du Tome I et tout ce qui relève de l’impact des activités huma<strong>in</strong>es, y compris l’activité forestière<br />

elle-même, sur les autres huma<strong>in</strong>s relève du Tome II.<br />

Dans cette étude, l’approche se veut globale dans la mesure où toutes les UFA du Groupe, le site<br />

<strong>in</strong>dustriel et le campement forestier sont concernés. Cette compréhension est celle qui prévaut à<br />

l’égard du FSC, voire du MINFOF qui a accordé depuis longtemps une autorisation de regroupement<br />

de 3 UFA contiguës pour la préparation d’un plan d’aménagement commun, elle n’est pas celle du<br />

MINEP qui cont<strong>in</strong>ue à demander que soit réalisé un audit environnemental pour chaque UFA et chaque<br />

site. En l’absence d’un accord à ce propos entre le MINEP, le MINFOF et le Groupement de la Filière<br />

Bois qui défend les <strong>in</strong>térêts des <strong>in</strong>dustriels, il a été convenu de procéder pour l’heure au niveau du<br />

Groupe Pallisco à une étude globale en deux Tomes, quitte par la suite à revoir l’approche en fonction<br />

des accords qui seront signés entre les parties.<br />

Pour la partie environnementale, la mission a été conduite du 18 au 30 ju<strong>in</strong> 2006 par M. Nicolas<br />

Perthuisot, expert forestier agréé FSC, en compagnie de M. Valéry Tchuante, environnementaliste,<br />

sous la coord<strong>in</strong>ation de M. Jean-Marie Noiraud, directeur du cab<strong>in</strong>et <strong>JMN</strong> Consultant.<br />

Le Tome 1 portant sur l’environnement et la biodiversité a été rédigé ensuite en parallèle avec le Tome<br />

2 portant sur les questions sociales.<br />

Remerciements<br />

L’équipe de consultants tient à remercier tout particulièrement les dirigeants, l’ensemble des cadres sur<br />

site comme le personnel du Groupe Pallisco-CIFM pour l’excellent accueil qui leur a été fait au cours<br />

de cette mission aussi bien à Douala à la Direction Générale qu’à M<strong>in</strong>dourou sur le terra<strong>in</strong>. Tous les<br />

personnels ont accepté volontiers de répondre aux questions des experts et de jouer le jeu de la<br />

transparence pour que les propositions du rapport puissent permettre d’améliorer encore la situation de<br />

leur entreprise.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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12<br />

4 ETUDE DU CONTEXTE<br />

4.1 Localisation de la société<br />

4.1.1 LES UFA ET LEURS SITES<br />

Les UFAs 10 030, 10 039, 10 041, 10 042 et 10 044 couvrent une superficie totale 303 000<br />

hectares. Elles sont attribuées à la société Pallisco et à ses partenaires. Quatre unités adm<strong>in</strong>istratives<br />

se partagent leurs limites géographiques. Il s’agit des arrondissements de Lomié, d’Abong Mbang et de<br />

Messok, et du district du Dja. Le tableau 1 ci-après présente la situation adm<strong>in</strong>istrative de chacune des<br />

c<strong>in</strong>q UFAs.<br />

Tableau 1 : Situation adm<strong>in</strong>istrative des concessions de l’entreprise PALLISCO et de ses partenaires<br />

Superficie<br />

UFA<br />

Attributaire Prov<strong>in</strong>ce Département Arrondissement District Communes<br />

(ha)<br />

10-030 76 850 Pallisco Est Haut-Nyong Lomié<br />

Lomié et<br />

Messok<br />

10-039 47 585 Pallisco Est Haut-Nyong Lomié Dja<br />

10-041 64 961 Pallisco Est Haut-Nyong<br />

10-042 44 249 SODETRANCAM Est Haut-Nyong<br />

Lomié et Abong<br />

MBang<br />

Lomié et Abong<br />

Mbang<br />

Dja<br />

Dja<br />

Lomié et<br />

Messok<br />

M<strong>in</strong>dourou et<br />

Lomié<br />

M<strong>in</strong>dourou et<br />

Lomié<br />

M<strong>in</strong>dourou<br />

10-044 66 861 Assene Nkou Est Haut-Nyong Abong Mbang Dja M<strong>in</strong>dourou<br />

Source : Pallisco et Nature + (2004a, 2004b, 2003)<br />

Deux des c<strong>in</strong>q UFAs ci-dessus (la 10 030 et la 10 039) ont chacune été soumises à un plan<br />

d’aménagement. Pour ce qui concerne les trois autres (10 041, 10 042 et 10 044), elles ont été<br />

regroupées en un seul massif appelé UFAs regroupées, du fait de leurs limites communes. A cet effet,<br />

un seul plan d’aménagement a été réalisé pour ce massif forestier.<br />

Ci-après sont présentées les délimitations géographiques des UFAs de Pallisco et de ses partenaires.<br />

Notons qu’une sixième UFA vient d’être attribuée en juillet 2006 à Pallisco, l’UFA 10 031, qui ne fait<br />

pas partie de cette étude, l’attribution ayant été prononcée après le passage de la mission des experts<br />

du cab<strong>in</strong>et <strong>JMN</strong>.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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13<br />

Cameroun<br />

méridional<br />

Figure 1 : Localisation géographique des UFAs de Pallisco et de ses partenaires<br />

2<br />

1<br />

CAMEAOUN<br />

'"<br />

N<br />

A<br />

3<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

O"" ....................!<br />

' ~O iiiiiiiiiiiiiiii2.0 Kilomètres<br />

PALLISCO-CIFM<br />

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14<br />

4.1.2 PRÉSENTATION DE PALLISCO ET DE LA CIFM<br />

4.1.2.1 Historique de la société Pallisco<br />

Pallisco (SARL) est une entreprise créée au Cameroun en 1972. Elle a pour mission de<br />

répondre aux beso<strong>in</strong>s d’approvisionnement des marchés d’Europe, mais aussi des Amériques (EU et<br />

Canada), de l’Afrique du Nord et de l’Asie, en grumes et sciages de qualité. Les évènements décrits<br />

dans le tableau 2 ci-après ont marqué une partie importante de son histoire au Cameroun :<br />

Tableau 2 : Historique de la société Pallisco<br />

1972 Implantation d’un site d’exploitation forestière et d’une scierie au village Eboumetoum.<br />

1985 Orientation de Pallisco vers la deuxième transformation avec l’implantation d’un atelier de séchage et de rabotage.<br />

1996 Implantation d’un deuxième site d’exploitation à M<strong>in</strong>dourou et création d’une deuxième scierie : la CIFM<br />

1998 Mise en place d’une unité de fabrication sur chants. But : Améliorer le rendement matière des essences bois rouge<br />

1999 Formation à l’abattage contrôlée (EFI), suivie de la remise à niveau et des formations complémentaires.<br />

2000<br />

Implantation d’une ferme avicole sur le site de M<strong>in</strong>dourou dans le cadre du Programme d’appui à l’élevage pour la<br />

préservation de la faune en périphérie du Dja.<br />

Développement d’un logiciel personnalisé en <strong>in</strong>terne aux deux sites. Résultats obtenus : Suivi efficace de la<br />

traçabilité de chaque grume sur l’ensemble des sociétés Pallisco et CIFM<br />

2001 Attribution de 5 UFA à Pallisco et ses partenaires à l’Est Cameroun. Gestion et exploitation confiée à Pallisco.<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

2006<br />

Création par Pallisco de la Cellule Environnement pour la réalisation des plans d’aménagement.<br />

Mise en place d’une pép<strong>in</strong>ière de jeunes pousses d’essences diverses (30 000 pieds environ), des zones d’étude de<br />

la dynamique forestière et de protection de l’<strong>in</strong>tégrité de la biodiversité<br />

Convention de collaboration entre Pallisco, ses partenaires et WWF-CARPO dans le cadre du projet « Réseau de<br />

partenariats pour la gestion durable des forêts en Afrique Centrale »<br />

Collecte des huiles usées dans les sites forestiers en vue de leur recyclage par l’entreprise Total, af<strong>in</strong> de répondre<br />

aux exigences légales en matière de gestion de l’environnement.<br />

Deux Ateliers de restitution des résultats et études des plans d’aménagement de l’UFA 10 030 et UFAs regroupées,<br />

organisés par la Cellule d’aménagement de Pallisco et ses partenaires<br />

Étude de réalisation d’un tarif de cubage <strong>in</strong>terne sur la base des données d’abattage. Résultats : Élaboration d’un<br />

tarif de cubage personnalisé et déposé au MINEF pour approbation.<br />

Réalisation et distribution par la direction de Pallisco et la CIFM de deux communiqués sur la légalité d’orig<strong>in</strong>e,<br />

d’exploitation et d’utilisation des ressources forestières, et la traçabilité.<br />

Signature par Pallisco de la demande d’adhésion au Groupe des Producteurs d’Afrique Centrale<br />

Evaluation de la gestion forestière réalisée par Eurocertifor-BVQI sur la base du référentiel FSC<br />

Elaboration par la Direction Pallisco-CIFM de la Politique d’approvisionnement des bois<br />

Pallisco et CIFM reçoivent le certificat OLB couvrant l’exploitation forestière et la transformation<br />

4 ème Communiqué édité par Pallisco sur les avancées positives vers la gestion durable : « Candidature au réseau<br />

Forêt et Commerce de WWF et obtention du Certificat OLB d’Eurocertifor-BVQI »<br />

Fermeture des activités du site de transformation d’Éboumetoum et f<strong>in</strong> du plan social.<br />

Convention de collaboration entre Pallisco et FORTROP sur les dispositifs sylvicoles dans les UFA de Pallisco<br />

Autorisation par Pallisco de l’établissement de la base logistique à M<strong>in</strong>dourou du projet DACEFI<br />

Mise en place du Service Sécurité Environnement sur le site de M<strong>in</strong>dourou<br />

Mise en place par Pallisco de 8 comités paysans forêts pour servir de cadre de concertation et de négociation<br />

Etablissement d’une Politique environnementale par Pallisco<br />

Réalisation de l’audit de surveillance du certificat OLB par Eurocertifir-BVQI<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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15<br />

4.1.2.2 Organigramme des sociétés Pallisco et CIFM<br />

Figure 2: Organigramme de la société Pallisco-CIFM<br />

Directeur<br />

Abong-Mbang<br />

Chargé de mission<br />

Site de Douala<br />

SCBT (France)<br />

Resp. technico<br />

commercial<br />

Site de M<strong>in</strong>dourou<br />

Resp. Adm<strong>in</strong>istratif<br />

et comptable<br />

Attaché Direction<br />

Assistant<br />

(Directives commerciales)<br />

Chef scieries<br />

Adjo<strong>in</strong>t-chef<br />

Chef éq. A<br />

Adjo<strong>in</strong>t adm.<br />

Informatique Chef site<br />

Site<br />

Chef éq. B<br />

Parc & transfo.<br />

Chef site<br />

Chef forêt / Adj. site<br />

Chef de parc<br />

Radio et adm.<br />

Chef Personnel<br />

Secrétaire<br />

Agent adm.<br />

Site<br />

Exploitation<br />

Chef éq. Forêt 2<br />

Chef éq. Forêt 1<br />

Agent adm<strong>in</strong>.<br />

Contrôles<br />

Forêt/Parc<br />

Fiche de poste<br />

RSE<br />

Comité HSS<br />

- DG ou rep.<br />

HSS RP/CIFM<br />

Déchets h-bois<br />

HSS + déchets<br />

- RSE<br />

- Médec<strong>in</strong> ou rep.<br />

Secrétariat de Direction<br />

Standard\Secrétariat<br />

Compta. fournisseurs<br />

Compta. clients<br />

Entretiens<br />

Dét. Serv. Tech.<br />

Coursier<br />

Resp. Export<br />

Assistant<br />

Commis parc<br />

Commis parc<br />

Resp. Matériel<br />

Chef de parc<br />

Parc Dépités<br />

Affûtage<br />

Infirmier<br />

Chef de camp<br />

Constructions<br />

Chef de garage<br />

Responsable de blocs<br />

Ag. maîtrise<br />

Bloc A<br />

Bloc B<br />

Bloc C<br />

Bloc D<br />

Camp C.<br />

Responsable d’activités<br />

Électricité<br />

HSS<br />

Constructions<br />

Entretiens<br />

Correspondants :<br />

Hygiène, santé, Sécurité<br />

Social<br />

Environnement<br />

Traçabilité<br />

Procédures<br />

(Directives gestion du matériel,<br />

Gestion et achats pièces détachées)<br />

Adjo<strong>in</strong>t & CAT<br />

Inv. & amgt<br />

Chef Cellule amgt<br />

Journal <strong>in</strong>terne Cartographe<br />

Projets routes<br />

RVI Magas<strong>in</strong>ier Livraison pièces Carburants/Lubrifiants<br />

Travaux de<br />

terra<strong>in</strong><br />

Suivi de travaux<br />

Rech. & sylvic.<br />

Volet social<br />

Volet social<br />

Médiateur social<br />

Assistants<br />

médiateur social<br />

(en cours)<br />

Eq. Forêt 1<br />

<strong>JMN</strong><br />

Source<br />

<strong>CONSULTANT</strong><br />

: Pallisco, Site de M<strong>in</strong>dourou : 2006<br />

Eq. Forêt 2<br />

PALLISCO-CIFM<br />

15


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16<br />

4.1.3 LES ACTIVITÉS DES SOCIÉTÉS PALLISCO ET CIFM<br />

Depuis sa création en 1972, les activités de Pallisco sont orientées vers l’exploitation forestière<br />

et la transformation des grumes. Un site d’exploitation forestière et une scierie ont été pour cette f<strong>in</strong><br />

<strong>in</strong>stallés tour à tour à Eboumétoum (Commune de Messamena, département du Haut-Nyong, prov<strong>in</strong>ce<br />

de l’Est), ensuite à la commune rurale de M<strong>in</strong>dourou du même département en 1996. C’est dans cette<br />

commune que la scierie CIFM 1 a vu le jour. Elle conduit les activités de transformation <strong>in</strong>dustrielle des<br />

grumes. La plus grande partie de la ressource forestière exploitée (grumes) par Pallisco est dest<strong>in</strong>ée à<br />

la transformation pour l’exportation, alors qu’une partie plus réduite des grumes prélevées en forêt est<br />

part directement à l’exportation.<br />

À l’heure actuelle, Pallisco-CIFM dispose d’une direction générale à Douala au Cameroun, et d’un site<br />

d’exploitation et de transformation, basé à M<strong>in</strong>dourou. Le site de transformation d’Éboumetoum a été<br />

transféré à M<strong>in</strong>dourou en 2005 et est désormais fermé. La figure 3 ci-après décrit les activités des<br />

société Pallisco et CIFM.<br />

Figure 3 : Activités de Pallisco et CIFM : Synoptique flux général des produits bois<br />

Concession forestière<br />

PALLISCO<br />

UFA 10 030 (RP) massif 1<br />

UFA 10 039 (AN) massif 2<br />

UFA 10 041 (RP)<br />

UFA 10 042 (STNC)<br />

massif 3<br />

UFA 10 044 (AN)<br />

Exploitation <strong>in</strong>dustrielle<br />

PALLISCO<br />

Grumes<br />

Parc de rupture<br />

PALLISCO<br />

Site M<strong>in</strong>dourou<br />

Ventes<br />

Autres resources (UFA)<br />

Exploitation <strong>in</strong>dustrielle<br />

Autres exploitants<br />

Achats<br />

Grumes<br />

Ventes<br />

Forêts Communautaires<br />

(FC)<br />

Partenaires:<br />

- PALLISCO / GIC<br />

- PALLISCO/WWF-CARPO<br />

(Contrôle ressource et exploitation)<br />

Exploitation artisanale<br />

Transformation en forêt<br />

Débités<br />

Achats<br />

Achats suspendus en attente<br />

d’une production de sciages<br />

de FC sous-contrat<br />

Parc scieries<br />

CIFM<br />

Site M<strong>in</strong>dourou<br />

Clients<br />

(bois “Local”)<br />

1ère transformation<br />

Scieries CIFM 1&2<br />

Ventes<br />

Exportations CIFM<br />

Débités<br />

Exploitations Pallisco<br />

Grumes, Débités<br />

Parc SEPBC<br />

1 Centre <strong>in</strong>dustriel et forestier de M<strong>in</strong>dourou, SARL.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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17<br />

4.1.4 LA SOCIÉTÉ PALLISCO ET SES PARTENAIRES<br />

Au cours de l’année 2001, 5 UFAs d’une superficie de 303 000 ha ont été attribuées sur appel<br />

d’<strong>of</strong>fres à Pallisco et à ses partenaires locaux que sont Assene Nkou et SODETRANCAM. Un contrat<br />

de partenariat a ensuite été signé entre ces trois parties. Selon les termes de ce partenariat, la gestion<br />

et l’exploitation de ces UFA ont été attribuées à Pallisco, tandis que la CIFM est chargée de<br />

transformer les grumes prélevées des c<strong>in</strong>q UFAs.<br />

4.1.5 RÉFÉRENCES DES PLANS D’AMÉNAGEMENT<br />

Selon les exigences légales nationales en matière de gestion forestière, chaque UFA est<br />

attribuée pour une période d’exploitation de 15 ans renouvelable (convention déf<strong>in</strong>itive) après 3 ans de<br />

convention provisoire d’exploitation. Les références ci-après (Tableau 3) sont celles des conventions<br />

provisoires qui ont permis la mise à l’exploitation des 5 UFAs.<br />

Tableau 3 : Concessions et conventions provisoires<br />

UFA Attributaire N° de la Convention<br />

10-030 Pallisco 0865 CPE/MINEF/CAB du 22 Oct. 2001<br />

10-039 Pallisco 1297 CPE/MINEF/CAB du 20 Oct. 2000<br />

10-041 Pallisco 0818 CPE/MINEF/CAB du 02 Oct. 2001<br />

10-042 SODETRANCAM 0840 CPE/MINEF/CAB du 05 Oct. 2001<br />

10-044 Assene Nkou 0819 CPE/MINEF/CAB du 02 Oct. 2001<br />

Source : Pallisco et Nature + (2004a, 2004b, 2003)<br />

Concomitamment à la mise en exploitation des UFAs sur les 3 années de convention provisoire,<br />

Pallisco avec sa Cellule d’aménagement a réalisé trois plans d’aménagement. Il a reçu à cette f<strong>in</strong><br />

l’appui technique de l’Association belge Nature + et l’appui f<strong>in</strong>ancier de l’AFD. Ces plans<br />

d’aménagement ont été approuvés par le M<strong>in</strong>istère de l’environnement et des forêts (MINEF 2 ).<br />

Le tableau 4 ci-après précise les objectifs qui ont été assignés à l’aménagement des trois massifs. Il<br />

illustre la représentation des objectifs de production, de conservation, mais aussi de protection affectés<br />

à chacun des trois massifs. Par ailleurs, il fait ressortir la densité en terme de volume de bois à l’ha,<br />

dont la plus importante est celle de l’UFA 10 039 (48,6 m3/ha/an), comparée aux UFA 10 030 (42,1<br />

m3/ha/an) et aux UFAs regroupées (38,4 m3/an/ha).<br />

Tableau 4 : objectifs d’aménagement et possibilité forestière des trois massifs forestiers<br />

Objectif<br />

s<br />

d’amén<br />

agement<br />

de la<br />

forêt<br />

Possibilité<br />

forestière<br />

Production : Fourniture maximum de bois<br />

d’oeuvre<br />

Conservation : ma<strong>in</strong>tien et préservation des<br />

écosystèmes particuliers et fragiles<br />

Protection : Mise en défens d’une portion de<br />

la concession af<strong>in</strong> d’assurer la sauvegarde<br />

<strong>in</strong>tégrale de la faune et de la flore<br />

Superficie de la zone affectée<br />

UFA regroupées<br />

UFA 10 030 UFA 10 039<br />

(10 041, 10 042, 10 044)<br />

62 506 ha 44 623 ha 145 272 ha<br />

12 876 ha 2 092 ha 27 251 ha<br />

1 533 ha 870 ha 3 548 ha<br />

Volume d’essences pr<strong>in</strong>cipales 1 432 948 m3 1 005 980 m3 2 921 285 m3<br />

Possibilité totale 3 238 188 m3 2 207 489 m3 5 365 870 m3<br />

Volume annuel à l’ha 42,1 m3/ha/an 48,6 m3/ha/an 38,4 m3/ha/an<br />

Source : Pallisco et Nature + (2004a, 2004b, 2003)<br />

2 Ancienne appellation du M<strong>in</strong>istère des forêts et de la faune (MINFOF).<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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18<br />

4.2 Analyse du milieu physique<br />

4.2.1 GÉOLOGIE ET PÉDOLOGIE<br />

Du po<strong>in</strong>t de vue géologique, il convient de signaler que les trois massifs forestiers s’étendent<br />

chacun sur une roche mère très homogène, et reposent dans leur plus grande partie sur le complexe<br />

de base précambrien <strong>in</strong>férieur. Les types de roches qui composent ce complexe diffèrent d’un massif à<br />

l’autre. A titre d’exemple, les pr<strong>in</strong>cipales roches présentes dans l’UFA 10 030 sont les migmatiques et<br />

dans une mo<strong>in</strong>dre mesure les gneiss à un ou deux micas. Par contre, les micaschistes et quelquefois<br />

les quartzites, les amphibolites et les gneiss sont les roches qu’on retrouve dans l’UFA 10 039.<br />

S’agissant des trois UFAs regroupées, ce sont pr<strong>in</strong>cipalement les micaschistes gris sombre argentés et<br />

par endroit, les quartzites, les micaschistes et des schistes compacts gris à biotite qui composent le<br />

complexe précambrien.<br />

Globalement, la structure pédologique des sols des trois massifs forestiers montre qu’ils sont issus des<br />

roches métamorphiques. Ces sols sont ferallitiques rouges ou jaunes typiques quelque soit le massif<br />

où l’on se trouve. En plus d’être pr<strong>of</strong>onds, argileux, meubles, perméables avec peu d’humus, ils sont<br />

tout aussi pauvres, acides et fragiles.<br />

Signalons enf<strong>in</strong> la présence des sols hydromorphes à gley dans les bas-fonds, avec la présence d’une<br />

nappe phréatique proche et l’accumulation de matière organique peu décomposée.<br />

4.2.2 TOPOGRAPHIE<br />

Les reliefs des UFAs 10 030, 10 039 et des UFAs regroupées peuvent être qualifiés de peu à<br />

moyennement accidentés. Des pentes abruptes existent, mais elles sont très localisées. L’altitude varie<br />

entre 600 et 760 m. Les sommets les plus hauts se trouvent dans les UFA regroupées et dans l’UFA 10<br />

039. Ces concessions présentent souvent une succession de coll<strong>in</strong>es basses aux pentes généralement<br />

douces. Celles-ci sont entrecoupées de petits cours d’eau ou de dépressions marécageuses.<br />

4.2.3 HYDROGRAPHIE<br />

Le réseau hydrographique des trois massifs forestiers est très dense. Il est constitué de<br />

plusieurs cours d’eau permanents. C’est le cas par exemple des UFAs regroupées où on trouve les<br />

rivières Ndjoo, Ossanaga, Mapié, Mien, etc. Dans l’UFA 10 039, il s’agit des rivières Makar, Ampolo et<br />

Mpool. D’autres rivières, telles que la Boumba et la Bek, ont servi de limites naturelles pour l’UFA<br />

10 030. Ces deux rivières de par l’importance de leur débit et de leur largeur ne sont pas<br />

franchissables en saison de pluies.<br />

Dans l’UFA 10 030 nous sommes sur les bass<strong>in</strong>s versants de la Boumba et de la Bek, tandis que dans<br />

les UFAs regroupées, il s’agit des bass<strong>in</strong>s versants du Dja, de la Edjé et de la Mien.<br />

4.2.4 CLIMAT<br />

De manière générale, les UFA 10 030, 10 039 et UFAs regroupées (10 041, 10 042, 10 044) sont<br />

soumises à l’<strong>in</strong>fluence du climat équatorial chaud et humide du type gu<strong>in</strong>éen classique. Logiquement,<br />

ce climat comprend deux saisons de pluies et deux saisons sèches. La température moyenne oscille<br />

autour de 24 degré Celsius. Les précipitations annuelles moyennes se situent entre 1 550 et 2 000 mm,<br />

avec une moyenne de 1 902 mm enregistrée sur la période de 1999 à 2003.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

18


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19<br />

UFA<br />

10 030<br />

UFA<br />

10 039<br />

UFA<br />

regroupées<br />

(10 041,<br />

10 042,<br />

10 044)<br />

4.3 Analyse du milieu environnemental<br />

4.3.1 LA VÉGÉTATION<br />

Les <strong>in</strong>ventaires d’aménagement des 5 UFAs, réalisés en 2003 et en 2004, renseignent de<br />

manière précise sur la structure et les volumes des peuplements forestiers de la zone d’étude.<br />

Globalement, toutes les concessions forestières sont majoritairement constituées de forêts de terre<br />

ferme (76 à 80 %). Elles sont qualifiées de forêts denses humides de transition, de type semicaducifoliées.<br />

Les résultats des <strong>in</strong>ventaires montrent une forte diversité floristique dans les 5 UFAs.<br />

432 est le nombre d’espèces floristiques <strong>in</strong>ventoriées dans les UFAs regroupées. Dans l’UFA 10 039,<br />

on dénombre 424 espèces, contre 349 dans L’UFA 10 030. Ces espèces ont été reparties en 5<br />

groupes 3 en fonction des objectifs d’aménagement.<br />

Les différentes formations forestières qui constituent cette végétation sont reparties en trois<br />

catégories : la strate primaire, la strate secondaire et les sols hydromorphes. Logiquement, la strate<br />

primaire est celle où l’on retrouve les formations forestières les plus représentatives des massifs. Leur<br />

répartition spatiale diffère toutefois d’une UFA à l’autre. Dans l’UFA 10 030 par exemple, la Forêt dense<br />

humide semi caducifoliée est la plus représentative (70,53 % de la superficie totale). Dans les UFAs<br />

regroupées, elle représente 67,39 % de la superficie totale et seulement 59,9 % dans l’UFA 10 039.<br />

Les espèces typiques de ces formations végétales appartiennent aux familles des Sterculiacées et<br />

Ulmacées (Letouzey 4 , 1968) telles que Mansonia altissima, (Bété), Eribroma oblongum (Eyong),<br />

Negordonia papaverifera (Kotibé), Triplochiton scleroxylon (Ayous), Celtis tessmanii (Diana T), etc. Les<br />

forêts denses humides sempervirentes font tout aussi partie des formations sur sol ferme rencontrées<br />

dans les UFAs. Les espèces qui les caractérisent comprennent : Alstonia boonei, Baillonella<br />

toxisperma, Cylicodiscus gabonensis, Pentaclethra macrophylla, Amphimas ferrug<strong>in</strong>eus, etc.<br />

A l’opposée, les formations des zones humides occupent jusqu’à 24 % de la superficie des UFAs. Ce<br />

sont des zones périodiquement <strong>in</strong>ondées. Quelquefois, elles le sont permanemment. Ces formations<br />

sont plus représentées dans l’UFA 10 030 (24,01 %), et les UFA regroupées (22,39 %), et encore<br />

mo<strong>in</strong>s dans l’UFA 10 039 (16,68 %). (Voir tableau 5). Elles regroupent les espèces végétales telles<br />

que : Raphia v<strong>in</strong>ifera, Pentaclethra macrophylla, Daboscia macrocarpa, Macaranga burifolia,<br />

Macaranga staudti, etc.<br />

Le tableau 5 ci-après précise les formations forestières par UFA dans chaque strate.<br />

Tableau 5 : Formations végétales présentes dans les UFAs par strate<br />

Strate primaire<br />

Strate secondaire<br />

Sol<br />

hydromorphe<br />

Forêt dense Forêt dense Forêt Forêt<br />

Total<br />

humide semicaducifoliée<br />

humide<br />

sempervirente<br />

secondaire<br />

adulte<br />

secondaire<br />

jeune<br />

Forêt marécageuse<br />

Superficie (ha) 54 250 331 3 808 56 18 470 76 915<br />

Pourcentage 70,53 % 0,43 % 4,95 % 0,07 % 24,01 % 100 %<br />

Superficie (ha) 28 503 5 374 4 774 995 7939 47 585<br />

Pourcentage 59,9 % 11,29 %<br />

10,04<br />

%<br />

2,09 % 16,68 % 100 %<br />

Superficie (ha) 118 658 1 004 14 850 2 147 39 412<br />

Pourcentage 67,39 % 0,57 % 8,44 % 1,22 % 22,39 % 100 %<br />

Source : Inspirée de Pallisco et Nature + (2004a, 2004b, 2003)<br />

176<br />

071<br />

3 Groupe 1 : Essences de valeur; Groupe 2 Essences complémentaires; Groupe 3 : Essences de promotion; Groupe 4 :<br />

Essences pr<strong>in</strong>cipales; Groupe 5 : Bourrages.<br />

4 Cité par Pallisco et Nature + (2004a, 2004b, 2003)<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

19


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20<br />

La plan d’utilisation des terres autour des trois massifs forestiers déf<strong>in</strong>i une zone agr<strong>of</strong>orestière qui<br />

constitue le doma<strong>in</strong>e réservé aux activités des populations rivera<strong>in</strong>es. Il s’agit de 75 400 ha autour du<br />

massif forestier des trois UFA regroupées, 58 413 ha autour du massif forestier de l’UFA 10 030 et de<br />

16 625 ha autour du massif forestier de l’UFA 10 039. Ces espaces font l’objet d’activités diverses par<br />

les populations : forêts communautaires, agriculture, chasse, cueillette des produits forestiers non<br />

ligneux (PFNL), etc.<br />

4.3.2 LA FAUNE<br />

La ressource faunique compte parmi les pr<strong>in</strong>cipales ressources que l’on rencontre dans les<br />

concessions forestières. L’<strong>in</strong>ventaire mené dans le cadre des plans d’aménagement démontre que<br />

cette faune est diversifiée et riche en grands mammifères. Elle l’est encore plus dans l’UFA 10 030<br />

(avec une diversité en terme spécifique). En fait, il s’agit d’un total de 29 espèces appartenant à 14<br />

familles qui ont été identifiées dans l’UFA 10 030. Environ 17 espèces de grands mammifères<br />

appartenant à 8 familles ont été répertoriées dans les trois UFAs regroupées. Par ailleurs, on retrouve<br />

dans l’UFA 10 039, 22 espèces de grands mammifères qui appartiennent aussi à 8 familles. L’ordre<br />

des artiodactyles semble être bien représenté dans chacun des trois massifs forestiers.<br />

Le Céphalophe bleu est l’espèce qui se rencontre le plus dans l’UFA 10 039 et les UFAs regroupées.<br />

Dans l’UFA 10 030, particulièrement riche en espèces de grands mammifères, celles des espèces<br />

menacées que l’on peut rencontrer sont : les gorilles (Gorilla gorilla), le chimpanzé (Pan troglodytes), le<br />

buffle (Syncerus caffer nanus), l’éléphant (Loxodonta africana), le chevrota<strong>in</strong> aquatique (Hyemoschus<br />

aquaticus), le colobe guereza (Colobus guereza).<br />

La répartition et la concentration des grands mammifères sont propres à chaque UFA. Leur estimation<br />

a été obtenue grâce à l’Indice kilométrique d’abondance (IKA) qui fournit la densité relative des<br />

espèces répertoriées (voir Tableau 6).<br />

Considérant l’UFA 10 030, les céphalophes bleus et rouges et à dos jaune se rencontrent à peu près<br />

sur toute la surface. Ils totalisent plus de la moitié des <strong>in</strong>dices de présence dans la concession (60 %).<br />

En général, les parties Est et Sud-Est de la concession sont les zones de forte concentration des<br />

grands mammifères et en particulier des espèces menacées. Les Parties Ouest et Sud-Ouest le sont<br />

mo<strong>in</strong>s. Les zones de prédilection des éléphants et des gorilles sont la po<strong>in</strong>te Sud-Est.<br />

Dans les trois UFAs regroupées, les <strong>in</strong>ventaires ont montré un fort <strong>in</strong>dice de présences des grands<br />

mammifères dans la partie centrale de la concession. Les céphalophes bleus et rouges sont aussi<br />

présents sur toute la surface de la concession. La présence d’éléphants a aussi été relevée,<br />

particulièrement au centre de la concession. Le chimpanzé a montré un fort <strong>in</strong>dice de présence au<br />

Nord, à l’Est et au Sud-Est.<br />

La présence des grands mammifères dans l’UFA 10 039 est tout aussi remarquable que dans les deux<br />

autres massifs. Le céphalophe bleu est particulièrement abondant dans toute l’UFA. Les gorilles et les<br />

chimpanzés par contre semblent se rencontrer dans les zones difficilement accessibles, notamment à<br />

l’Est. Quant au s<strong>in</strong>ge et l’éléphant, leur présence a été relevée dans la partie Sud.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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21<br />

Tableau 6 : La faune mammalienne des UFAs 10 030, 10 039 et UFAs regroupées (PNC, 2002 ;<br />

Mathot, 2003)<br />

*IKA par UFA<br />

Ordre Famille Espèces Noms scientifiques UFA 5<br />

10 030<br />

UFA<br />

10 039<br />

Artiodactyl<br />

es<br />

Primates<br />

Pholidotes<br />

Proboscidi<br />

ens<br />

Carnivores<br />

Bovidae<br />

UFAs<br />

regroupées 6<br />

Céphalophe bleu<br />

Cephalophus<br />

monticola<br />

9,16 4,3 3,9<br />

C. de peters Cephalopus callipygus 6,87<br />

C. à bande dorsale<br />

noire<br />

Cephalopus dorsalis 4,73 3,1 2,8<br />

C. à front noir Cephalopus nigrifrons 1,14<br />

C. à bande dorsale<br />

jaune<br />

Cephalopus sylvicultor 1,80 0,6 0,7<br />

C. à ventre blanc<br />

Cephalopus<br />

leucogaster<br />

0,29 - -<br />

Sitatunga Tragelaphus spekei 0,65 0,2 0,4<br />

Bongo Tragelaphus euryceros - - 0,03<br />

Buffle de forêt Syncerus caffer nanus 0,15 - -<br />

Trigulidae Chevrot<strong>in</strong> aquatique Hyemoshus aquaticus 0,22 0,03 0,05<br />

Suidae Potamochère Potamochoerus porcus 2,93 1,1 1,3<br />

Neotrag<strong>in</strong>ae Neotrague Neotragus batesi 1,15 -<br />

Cercopithecidae<br />

Cercocèbe à joues Cercopithecus<br />

grises<br />

albigena<br />

- - 0,01<br />

Cercocèbe agile<br />

Cercopithecus agilis<br />

agilis<br />

0,29 - -<br />

Moustac Cercopithecus cephus 0,37 - 0,04<br />

Mone couronnée<br />

Cercopithecus<br />

pogonias<br />

1,27 - -<br />

S<strong>in</strong>ge de Brazza<br />

Cercopithecus<br />

0,00<br />

neglectus<br />

4<br />

- -<br />

Hocheur<br />

Cercopithecus<br />

nictitans<br />

0,50 0,03 0,06<br />

Mangabé à joues<br />

Lophocebus albigena 0,94 - -<br />

blanches<br />

Magistrat Colobus guereza 0,16 0,03 -<br />

Colobidae<br />

Colobe noir Colobus polykomos - - 0,01<br />

Loris<strong>in</strong>idae Potto Perodicticus potto 0,01 - -<br />

Pongidae<br />

Manidae<br />

Gorille Gorilla gorilla 1,08 0,9 0,06<br />

Chimpanzé Pan troglodytes 0,21 0,2 0,23<br />

Pangol<strong>in</strong> géant Manis tricupsis 0,56 - 0,1<br />

Pangol<strong>in</strong> commun Manis gigantea - 0,4 -<br />

Eléphantidae Éléphant de forêt Loxodonta africana 1,22 0,8 0,08<br />

Mustelidae Loutre Aonyx congica 0,07 - -<br />

Nand<strong>in</strong>ie Nand<strong>in</strong>ia B<strong>in</strong>otata 0,01 - -<br />

Viverridae<br />

Mangouste Bdeogale nifripes 0,01 - -<br />

Felidae Panthère Panthera pardus 0,01 - -<br />

Rongeurs Hystricidae Athérure Atherurus africanus 0,53 - -<br />

*IKA= Indice kilométrique d’Abondance<br />

Source : Pallisco et Nature + (2004a, 2004b, 2003)<br />

Il faut signaler que les trois massifs forestiers sont exposés aux pressions anthropiques de toutes<br />

sortes. Plusieurs traces retrouvées dans les massifs dénotent de l’abondante activité huma<strong>in</strong>e dans les<br />

5 Mathot (2003) ; cité par Pallisco et Nature + (2004a, 2004b, 2003)<br />

6 PNC (2003) ; Cité par Pallisco et Nature + (2004a, 2004b, 2003)<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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22<br />

UFAs : les pistes utilisées ou abandonnées, les coupes faites à la machette ou les branches cassées,<br />

les sentiers utilisées régulièrement, les lignes de pièges (actives ou abandonnées), les cartouches<br />

vides, etc. (Pallisco et Nature +; 2004a, 2004b, 2003). Ces <strong>in</strong>dices de présence huma<strong>in</strong>e étaient<br />

encore avérés avec les activités d’exploitation forestière de Pallisco depuis le début de la convention<br />

provisoire (année 2001). Des mesures doivent par conséquent être prises pour limiter, voire juguler le<br />

braconnage. Cela passe par une gestion concertée de l’utilisation rationnelle de la ressource faunique<br />

avec la population et les autres acteurs publics ou privés. Plusieurs actions sont d’ores et déjà menées<br />

par la société dans le sens de lutter effectivement contre les activités de chasse illégale.<br />

4.4 Contexte <strong>in</strong>stitutionnel et juridique<br />

4.4.1 CONTEXTE INSTITUTIONNEL<br />

4.4.1.1 Adm<strong>in</strong>istrations centrale et prov<strong>in</strong>ciale du MINFOF et du MINEP<br />

En matière de gestion environnementale des ressources naturelles au Cameroun, le M<strong>in</strong>istère<br />

des Forêts et de la Faune (MINFOF) et le M<strong>in</strong>istère de l'Environnement et de la Protection de la Nature<br />

(MINEP) ont la responsabilité d'élaborer et de mettre en œuvre les politiques nationales de gestion des<br />

forêts et de l'environnement. Ces adm<strong>in</strong>istrations sont représentées sur le plan régional par les<br />

délégations prov<strong>in</strong>ciales du MINFOF et du MINEP à Bertoua, chef de lieu de la prov<strong>in</strong>ce de l’Est.<br />

4.4.1.2 Adm<strong>in</strong>istrations locales<br />

Au niveau local, le MINFOF et le MINEP sont représentés respectivement par la Délégation<br />

départementale des forêts et de la faune et la Délégation départementale de l’environnement et de la<br />

protection de la nature du département du Haut Nyong. Ces délégations sont basées à Abong-Mbang.<br />

Elles sont renforcées dans leurs actions sur le terra<strong>in</strong> par les Postes forestiers et de chasse.<br />

4.4.1.3 Les autres acteurs <strong>in</strong>stitutionnels : Sous-préfets, Chefs de district et élus locaux<br />

À la tête de chacune des unités adm<strong>in</strong>istratives du département du Haut-Nyong, se trouve un<br />

sous-préfet ou un chef de district. Ces unités déconcentrées représentent les services centraux de<br />

l’adm<strong>in</strong>istration territoriale. Elles <strong>in</strong>terviennent comme acteurs-clé dans la coord<strong>in</strong>ation générale de tous<br />

les services et l’encadrement des populations. Il s’agit particulièrement pour ce qui concerne les UFAs<br />

de Pallisco des sous-préfectures de Lomié et d’Abong-Mbang, des districts du Dja et de Messok.<br />

Parallèlement au fonctionnement classique de l’adm<strong>in</strong>istration territoriale, s’affirme chaque<br />

année un peu plus l’importance des communes rurales et de leurs maires et conseillers municipaux<br />

élus. Il s’agit pour la zone d’étude des communes rurales de M<strong>in</strong>dourou, Lomié et Messok.<br />

4.4.2 CONTEXTE JURIDIQUE<br />

La gestion des ressources naturelles et notamment forestières, est régie par des textes nationaux<br />

et des conventions <strong>in</strong>ternationales. À l’échelon <strong>in</strong>ternational, le cadre spécifique de l’étude d’impact<br />

environnemental et social fait référence à une série de conventions et d’accords au nombre desquels :<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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La Convention de Londres relative à la protection de la faune et de la flore en Afrique<br />

La Convention africa<strong>in</strong>e sur la conservation de la nature et des ressources naturelles<br />

Convention sur le Patrimo<strong>in</strong>e Mondial, Culturel et Naturel<br />

La Convention de Wash<strong>in</strong>gton sur le commerce <strong>in</strong>ternational des espèces de faune et de flore<br />

sauvages menacées d'ext<strong>in</strong>ction (CITES)<br />

La Convention de RAMSAR sur les zones humides d’importance <strong>in</strong>ternationale comme<br />

habitats des oiseaux d’eau.<br />

Convention BIT (Bureau International du Travail),<br />

Conventions cadre sur les changements climatiques et sur la diversité biologique<br />

Convention sur le Patrimo<strong>in</strong>e Mondial, Culturel et Naturel. Paris, UNESCO 23 Novembre 1972,<br />

ratifiée par la loi 19/85 du 19 juillet 1985.<br />

Accord de Coopération et de Concertation entre les Etats de l’Afrique Centrale sur la<br />

Conservation de la Faune sauvage (OCFSA) Libreville 1983.<br />

L’Accord <strong>in</strong>ternational sur les bois tropicaux, 18 novembre 1983 ;<br />

Protocole de Kyoto sur les émissions de CO2 ;<br />

Le Traité portant création de la COMIFAC, Commission des M<strong>in</strong>istres des Forêts d’Afrique<br />

Centrale, signé le 5 février 2005 lors du second Sommet des chefs d’Etat d’Afrique Centrale<br />

sur les forêts et l’environnement.<br />

À l’échelon national, le Cameroun s’est doté depuis une douza<strong>in</strong>e d’années de législations forestières<br />

et environnementales conformes au contexte <strong>in</strong>ternational. Dès lors, ces documents légaux constituent<br />

la charpente juridique qui régit la gestion environnementale des ressources forestières. Ils regroupent<br />

entre autres les textes suivants :<br />

En aménagement des forêts,<br />

Loi N° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche (article<br />

16)<br />

Décret No 95/531/PM du 23 août 1995 fixant les modalités d’application du régime des forêts ;<br />

Décret N° 95/466/PM du 20 juillet 1995 fixant les modalités d’application du régime de la faune<br />

Arrêté No 222 fixant les procédures d’élaboration, d’approbation, de suivi et de contrôle de la<br />

mise des plans d’aménagement des forêts de production du doma<strong>in</strong>e forestier permanent ;<br />

Arrêté fixant les modalités d’attribution en priorité aux communautés villageoises rivera<strong>in</strong>es de<br />

toute forêt susceptible d’être érigée en forêt communautaire (2001) ;<br />

Manuel des procédures d’attribution et normes de gestion des forêts communautaires ;<br />

En environnement,<br />

Articles 17, 18, 19 et 20 de la Loi N° 96/12 du 5 août 1996 portant Loi-cadre relative à la<br />

gestion de l’environnement précisant les dispositions particulières relatives à l’obligation de<br />

tout promoteur de réaliser une étude d’impact environnemental pour toute activité susceptible<br />

de générer des répercussions sur l’environnement.<br />

Décret N° 2005/0577/PM du 23 février 2005, dans ses articles 1, 4, 5 et 11 fixe les modalités<br />

de réalisation des études d’impact environnemental ;<br />

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Arrêté N° 0069/MINEP du 08 mars 2005, dans ses articles 2, 4, 5 et 6, fixe quant à lui les<br />

différentes opérations dont la réalisation est soumise à une étude d’impact environnemental<br />

détaillée.<br />

4.5 Partenariat et coopération <strong>in</strong>ternationale<br />

Depuis plusieurs années la société PALLISCO a engagé une politique de partenariat avec les<br />

organismes WWF et Nature + à travers différents projets achevés ou encore en cours d’exécution.<br />

Aujourd’hui, une plus grande diversification des partenaires est recherchée car de nombreux résultats<br />

ont certes été obtenus et certa<strong>in</strong>s sont opérationnels et applicables, mais d’autres <strong>in</strong>téressent mo<strong>in</strong>s<br />

directement la société. La communication et l’échange ont toujours été efficace, mais on peut quand<br />

même déplorer un manque de transfert de compétence envers PALLISCO, qui dispose aujourd’hui de<br />

beaucoup de données et de beaucoup de rapports mais de peu de perspectives concrètes de mise en<br />

œuvre.<br />

Le tableau 7 suivant présente synthétiquement les pr<strong>in</strong>cipaux contrats de partenariat et leur état<br />

d’avancement.<br />

Tableau 7 : Synthèse des pr<strong>in</strong>cipaux contrats de partenariat et leur état d’avancement<br />

Objet partenaire date thématique<br />

Appui aux activités<br />

agricoles et agro<br />

forestières<br />

Inventaire et gestion<br />

des PFNL<br />

Mise en place d’un<br />

modèle de gestion de<br />

chasse villageoise dans<br />

l’UFA 10.039<br />

Développement<br />

d’Alternatives<br />

Communautaires à<br />

l’exploitation <strong>Forest</strong>ière<br />

Illégale (DACEFI)<br />

Appui technique du plan<br />

d’action vers la<br />

certification<br />

(CAFTN)<br />

Suivi des dispositifs<br />

sylvicoles<br />

Analyse de la réponse<br />

des Gorilles et<br />

Chimpanzés face à<br />

l’exploitation forestière<br />

Appui technique<br />

GDF/PAC<br />

IRAD<br />

FAO/CIFOR<br />

Nature + /<br />

Coopération<br />

espagnole<br />

Pallisco<br />

« héberge »<br />

DACEFI<br />

pour compte<br />

du CAFTN<br />

WWF Carpo<br />

FORTROP-<br />

Nature +<br />

CRSC / zoo<br />

d’Anvers<br />

WWF Carpo<br />

01/200<br />

6 pour<br />

18 mois<br />

22/12/2<br />

005<br />

pour 2<br />

ans<br />

02/01/2<br />

006<br />

pour<br />

5ans<br />

02/200<br />

3<br />

05/200<br />

3 au<br />

Appui aux populations locales et aux<br />

populations ouvrières<br />

Gestion des PFNL dans les UFA<br />

Gestion de la chasse<br />

Appui au développement des Forêts<br />

communautaires<br />

Projet de développement autour des<br />

PFNL<br />

Renforcement des politiques de<br />

développement local<br />

Appui aux Forêts communautaires<br />

Appui de la population à la gestion de<br />

la RFA<br />

Cultures maraîchères &<br />

agr<strong>of</strong>oresterie<br />

Relance des élevages<br />

piscicoles/avicoles<br />

Lutte anti braconnage.<br />

Conception et valorisation des<br />

dispositifs de suivi de l’impact de<br />

l’exploitation sur la forêt<br />

Suivi de la faune<br />

Etudes sylvicoles<br />

Gestion de faune<br />

Situation<br />

actuelle<br />

En attente de<br />

signature<br />

En attente de<br />

démarrage<br />

En attente de<br />

signature<br />

En cours<br />

(collaboration<br />

opérationnelle)<br />

En cours<br />

En cours<br />

Achèvement<br />

en cours<br />

Achevé<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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30/9/20<br />

05<br />

Développement rural<br />

Education environnementale<br />

4.6 Proximité de GEOCAM.<br />

4.6.1 LE PROJET D’EXPLOITATION MINIÈRE<br />

La société GEOCAM 7 , filiale de GEOVIC et détenteur d’un permis d’exploitation 8 m<strong>in</strong>ière sur<br />

une superficie de 1631 km² a reçu le feu vert 9 pour exploiter les m<strong>in</strong>erais du sous-sol autour du site de<br />

Nkamouna à l’Est Cameroun. Il s’agira pour GEOCAM de produire des oxydes à forte teneur en cobalt<br />

et nickel qui seront pr<strong>in</strong>cipalement utilisés dans l’<strong>in</strong>dustrie des batteries.<br />

Le projet d’exploitation m<strong>in</strong>ière élaboré à cet effet comprend l’extraction de 2,4 millions de tonnes de<br />

m<strong>in</strong>erais. Les m<strong>in</strong>erais extraits devront déboucher à une production annuelle de 4 000 tonnes de cobalt<br />

et 3 000 tonnes de nickel dans les premières années. La durée d’exploitation est fixée à 21 ans.<br />

Sur le plan de sa réalisation, la méthode d’extraction comprendra l’excavation de puits à ciel ouvert<br />

d’une pr<strong>of</strong>ondeur de 15 m (400 m de long et 150 m de large). Parallèlement, les puits seront remblayés<br />

avec des morts terra<strong>in</strong>s et des résidus. La construction d’un barrage de retenue de la Crique de<br />

Napene pour le stockage des résidus floculés (Digue de remblai) est aussi prévue.<br />

En bref, ce sera 160 ha de superficie de terres qui seront affectées en un même moment. Au total, 6,2<br />

km2 de terres seront exploitées pendant la durée du projet. 30 à 60 ha de terres seront affectés<br />

annuellement par les opérations m<strong>in</strong>ières. 13 camions de 20 tonnes seront nécessaires par jour pour<br />

approvisionner le projet. Le trafic devra doubler en cas de doublement de la production.<br />

Les <strong>in</strong>vestissements programmés avant le début de l’exploitation comprennent :<br />

Une us<strong>in</strong>e de traitement ;<br />

Un camp des travailleurs nationaux et expatriés ;<br />

Une piste d’atterrissage.<br />

4.6.2 LES OBSTACLES SUSCEPTIBLES D’INFLUENCER LES ACTIVITÉS DE PALLISCO DU FAIT DU PROJET MINIER<br />

4.6.2.1 L’élim<strong>in</strong>ation totale du couvert végétal<br />

L’espace géographique du futur site d’exploitation de GÉOVIC se chevauche avec la zone<br />

d’exploitation forestière de Pallisco (notamment les UFAs 10 030, 10 039 et 10 041). A priori, la mise à<br />

l’exploitation des m<strong>in</strong>erais entraînera irrévocablement l’élim<strong>in</strong>ation totale du couvert végétal dans ces<br />

concessions forestières sur les parties touchées, y compris bien entendu les essences à valeur<br />

commerciale précieuse pour Pallisco ; ce d’autant plus que 80 % de l’UFA 10 039 serait soumise à<br />

exploitation m<strong>in</strong>ière pour ne citer que ce cas (voir Figure 5). Rendu à ce stade, aucune démarche n’a<br />

été engagée par GEOVIC auprès de Pallisco pour d’éventuelles négociations. Il est bien entendu que<br />

des mesures compensatoires devraient être prises par la GEOVIC dans de telles situations. Constater<br />

cependant que le rapport d’EIES du projet m<strong>in</strong>ier n’aborde pas ce sujet. Ce rapport précise tout de<br />

7 GEOCAM est une société dont GEOVIC Ltd, créé en 1994 aux EU d’Amériques, détient 55 % des actions, 39,5 % sont<br />

des actionnaires camerounais, et 5 % des actions appartiennent à la direction de GEOVIC.<br />

8 Décret présidentiel No 2003/077 du 11 avril 2003 accordant un permis d’exploitation d’une superficie de 1631 km2 à la<br />

société GEOVIC SA.<br />

9 Sous réserve de l’obtention du certificat de conformité environnementale délivrée par le MINEP.<br />

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26<br />

même la réhabilitation par la replantation des espèces les plus utilisées et à forte valeur nutritive pour<br />

les populations, comme mesures d’atténuation.<br />

4.6.2.2 Approvisionnement en copeaux et sciures<br />

Soulignons aussi que dans le cadre de l’utilisation des unités de production comb<strong>in</strong>ée de<br />

chaleur et d’électricité, GEOCAM aura fort beso<strong>in</strong> des copeaux de bois et des sciures. Il devra par<br />

conséquent se ravitailler auprès des sociétés forestières. Derrière un tel beso<strong>in</strong>, se cachera comme on<br />

peut l’imag<strong>in</strong>er une pression plus accrue sur les forêts environnantes à la recherche du bois qui servira<br />

à fabriquer les copeaux et les sciures. Toutefois, le rapport d’EIES précise bien les modalités de<br />

contrats que GEOVIC signera avec le partenaire choisi, qui se trouve être une scierie basée à<br />

M<strong>in</strong>dourou. Il s’agira bien entendu d’une scierie qui devra apporter la preuve que ces matières sont des<br />

sous-produits de ses activités et qu’elles n’ont pas été prélevées uniquement pour les beso<strong>in</strong>s de<br />

GEOVIC. En supposant que la scierie dont GEOVIC fait mention dans son rapport, ne livre pas<br />

entièrement la quantité de matières nécessaires, on pense à la possibilité pour l’entreprise m<strong>in</strong>ière de<br />

faire recours à d’autres avitailleurs. Ceux-ci pourraient être tentés d’exploiter de manière frauduleuse<br />

les ressources forestières, notamment les ressources des UFAs de Pallisco, af<strong>in</strong> de trouver de la<br />

matière première. Il reviendra donc à Pallisco d’être très vigilant en ce qui concerne d’éventuelles<br />

activités d’exploitation illégale du bois dans ses concessions forestières.<br />

4.6.2.3 Activités de braconnage<br />

La pression aujourd’hui exercée sur les terres autour et au se<strong>in</strong> des UFAs par les populations est<br />

dû à la recherche des terres agricoles, les pratiques du braconnage, la pêche, la recherche d’emploi, le<br />

petit commerce et autres petits métiers artisanaux. Comment évoluera cette pression avec le début des<br />

activités de GEOCAM ? Le rapport d’EIES tente d’y répondre. Il ne saurait y avoir de doute que l’afflux<br />

des migrants et des populations des villages du département du Haut-Nyong devra s’<strong>in</strong>tensifier, autour<br />

de la base du projet m<strong>in</strong>ier au site de Nkamouna, site situé non lo<strong>in</strong> de la commune de M<strong>in</strong>dourou, et<br />

des UFAs de Pallisco. Si au stade actuel, des mesures salutaires sont prises par Pallisco dans le sens<br />

de lutter contre le braconnage, il lui sera plus difficile de contrôler cette activité lorsque démarrera le<br />

projet m<strong>in</strong>ier. Conjuguer des actions concertées entre Pallisco et GEOCAM en vue de lutter<br />

efficacement contre le braconnage et réguler l’accès à la ressource foncière pourrait être bénéfique<br />

pour l’une et l’autre entreprise. Sont résumées ci-après les actions que GEOVIC entend mettre en<br />

place dans le cadre de la lutte contre le braconnage :<br />

Interdiction du transport de gibier par les transporteurs travaillant pour GEOCAM (dans la<br />

signature des contrats des transporteurs) ;<br />

Fourniture aux ouvriers et à leurs familles de produits riches en proté<strong>in</strong>es ;<br />

Sensibilisation des chasseurs des villages sur les espèces protégées.<br />

4.6.2.4 Intensification du trafic routier<br />

Avec la mise en œuvre du projet m<strong>in</strong>ier, le trafic routier ne peut qu’augmenter, tant en matière<br />

de camions de transport de m<strong>in</strong>erais et autres, que de véhicules de transport en commun et de<br />

véhicules légers. Une première estimation fait état de treize camions de 20 tonnes et 40 véhicules<br />

légers par jour avec possibilité que le trafic soit multiplié par deux en cas de doublement de la<br />

production Il augmentera nécessairement sur la voie adm<strong>in</strong>istrative pr<strong>in</strong>cipale pour rejo<strong>in</strong>dre la<br />

nationale, mais il pourrait également augmenter considérablement sur la voie privée traversant les UFA<br />

de Pallisco.<br />

Concernant la voie pr<strong>in</strong>cipale publique, un accord <strong>in</strong>tégrant l’ensemble des grandes entreprises<br />

forestières, GEOCAM et le MINTP doit pouvoir être envisagé rapidement sous pe<strong>in</strong>e s<strong>in</strong>on de voir cet<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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27<br />

axe se dégrader rapidement sans que des mesures appropriées ne soient prises et cela au détriment<br />

de tous les usagers.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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28<br />

Figure 4 : Carte des UFAs et de la zone d’exploitation m<strong>in</strong>ière<br />

Les acteurs <strong>in</strong>dustriels de la zone<br />

Uf'" 10042<br />

Sod." ' ""m<br />

442 «1 .. ,<br />

ur", 10031<br />

IN


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29<br />

4.6.2.5 Les routes privées de Pallisco que pourront emprunter GEOCAM<br />

Un des impacts du projet m<strong>in</strong>ier sur les activités de Pallisco serait donc la possibilité pour<br />

l’entreprise GEOCAM d’emprunter par ailleurs une des routes forestières privées de Pallisco pour faire<br />

circuler ses eng<strong>in</strong>s. Il s’agit plus particulièrement de la route en latérite qui part de Abong-Mbang -<br />

M<strong>in</strong>dourou au site de Nkamouna (site m<strong>in</strong>ier). Certes, cette route est pour l’<strong>in</strong>stant entretenue par<br />

Pallisco. Et c’est à juste titre que GEOCAM parle dans son rapport d’EIES de « négociations<br />

spéciales » qu’il faudra engager avec Pallisco avant tout usage de la route. A<strong>in</strong>si, deux alternatives se<br />

présentent à Pallisco :<br />

<br />

<br />

La première consiste au refus catégorique de l’exploitant forestier à toute négociation et<br />

donc, à <strong>in</strong>terdire l’usage de la route par GEOCAM ;<br />

La deuxième qui semble plus raisonnable est de négocier. Cela voudrait dire que Pallisco<br />

facture l’usage de la route à GEOCAM, <strong>in</strong>cluant notamment les risques engendrés : risque<br />

d’accidents accru, pression sur la faune, possibilité de transport des animaux par les eng<strong>in</strong>s<br />

de GEOCAM, etc. L’usage de la route par GEOCAM devra donc être encadré par des<br />

clauses spécifiques notamment pour ce qui concerne les éléments tels que la vitesse de<br />

circulation, le transport de gibier, la régulation de la fréquence de passage des eng<strong>in</strong>s sur la<br />

route, l’entretien de la route, etc.<br />

4.6.2.6 Risques associés à la présence des puits de sondage<br />

Il est enf<strong>in</strong> important de relever les risques d’accidents, dont pourraient être victimes les<br />

prospecteurs des <strong>in</strong>ventaires forestiers de Pallisco. En effet, les puits de sondage réalisés par GEOVIC<br />

pendant la phase d’exploration du site n’ont jamais été fermés, notamment ceux des puits qui se<br />

retrouvent dans l’aire d’exploitation forestière de la société. On imag<strong>in</strong>e bien les risques majeurs<br />

qu’encourent les prospecteurs, mais aussi les animaux qui, par <strong>in</strong>advertance se retrouveraient dans<br />

l’un de ces puits. Ces mêmes risques peuvent persister si les puits creusés pendant la phase<br />

d’exploitation des m<strong>in</strong>erais ne sont pas refermés juste après. En attendant de voir plus clair dans la<br />

mise en œuvre des activités futures de GEOCAM, Pallisco peut déjà faire constater devant agent<br />

judiciaire assermenté l’existence de tels puits dans ses UFA, ceci pour décl<strong>in</strong>er sa responsabilité<br />

devant tout éventuel accident qui pourrait subvenir à un employé.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 1 : Puits d’exploration de GEOVIC dans la zone forestière de Pallisco<br />

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30<br />

5 DESCRIPTION DE L’ACTIVITE DE LA SOCIETE<br />

5.1 Activités d’exploitation forestière de Pallisco<br />

5.1.1 INVENTAIRE D’AMÉNAGEMENT ET D’EXPLOITATION (PROSPECTION)<br />

L’<strong>in</strong>ventaire d’aménagement est l’activité pr<strong>in</strong>cipale à la base du plan d’aménagement des<br />

UFAs. Il permet d’évaluer la ressource forestière existante, et oriente les décisions d’aménagement<br />

prises par l’exploitant forestier. Sa réalisation a été l’œuvre de la Cellule Aménagement de la société.<br />

Pendant les <strong>in</strong>ventaires, les activités considérées comme susceptibles de générer les impacts<br />

comprennent le déplacement de l’équipe d’<strong>in</strong>ventaire et du matériel dans le massif, la construction des<br />

campements, l’ouverture des layons et le déversement de la pe<strong>in</strong>ture lors du marquage des arbres<br />

<strong>in</strong>ventoriés.<br />

Par ailleurs, la conduite des activités d’<strong>in</strong>ventaire d’exploitation <strong>in</strong>tervient dans la phase de mise en<br />

œuvre des plans d’aménagement. Elle est menée par une équipe composée de 24 personnes, qui<br />

dépendent de la Cellule d’aménagement. Elles procèdent au layonnage, au comptage, et par la suite à<br />

la cartographie des essences exploitables. L’équipe identifie et relève aussi les reliefs particuliers, les<br />

<strong>in</strong>dications topographiques, les habitats fauniques ou floristiques particuliers, les sites archéologiques à<br />

préserver, les anciennes ou actuelles plantations, etc. Ces caractéristiques devront être prises en<br />

compte pendant la planification et l’ouverture des pistes. La prospection peut durer 5 à 6 sema<strong>in</strong>es par<br />

assiettes de coupe de 2 500 ha. Chaque année, ce sont trois assiettes de coupe qui sont <strong>in</strong>ventoriées.<br />

5.1.2 PLANIFICATION ET OUVERTURE DES PISTES EN FORÊT<br />

Après l’<strong>in</strong>ventaire d’exploitation, l’activité qui suit consiste à planifier et à ouvrir les pistes<br />

forestières. Les trois types de pistes qui sont planifiées sur les fiches de comptage sont : les pistes<br />

pr<strong>in</strong>cipales, les pistes secondaires, et les pistes de débardage. Ce travail est réalisé par deux équipes<br />

de quatre personnes qui appartiennent à la section Exploitation de Pallisco. Chacune d’elle est<br />

composée d’un chef traceur, d’un boussolier, d’un conducteur et d’un aide. Le tracé des pistes évite<br />

autant que possible les tiges d’avenir, les cours d’eau, les reliefs particuliers, etc. En général, les pistes<br />

de débardage suivent les layons de comptage. Cela permet de limiter le plus possible l’ouverture de<br />

pistes longues, et par conséquent de limiter les dégâts de destruction de la végétation, et de<br />

compaction des sols en forêt.<br />

L’ouverture des pistes en forêts est opérée à l’aide d’un bull de débusquage. Le conducteur est guidé<br />

par le chef traceur et le commis de débardage. En moyenne, chaque assiette de coupe de 2 500 ha<br />

dispose d’un réseau de pistes pr<strong>in</strong>cipales et secondaires estimé à 16 km. Les pistes pr<strong>in</strong>cipales sont<br />

généralement larges de 25 m. Elles sont entretenues deux fois par année. Ce travail est très<br />

correctement effectué si on se réfère à la bonne qualité de la route constatée pendant la visite du<br />

chantier. Quant aux pistes secondaires, leur largeur est de 15 m, contre 3 m pour les pistes de<br />

débardage.<br />

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Photo 2 : Une piste de débardage ouverte dans une AAC (assiette annuelle de coupe)<br />

5.1.3 ABATTAGE<br />

L’abattage des arbres s’effectue à l’aide des tronçonneuses Stihl par quatre abatteurs, affectés<br />

dans chacun des deux chantiers forestiers en activité. Ceux-ci se servent des fiches de comptage pour<br />

identifier l’arbre qui a été marqué au préalable par les prospecteurs. L’abattage est l’une des activités<br />

d’exploitation qui logiquement cause des dégâts importants dans la forêt : trouées d’abattage, bruits<br />

des tronçonneuses nuisibles pour les employés et les animaux, risques d’accidents. Une trouée après<br />

abattage peut ouvrir une superficie estimée à 200 m² à l’ha.<br />

La présence des consultants sur le terra<strong>in</strong> a permis de constater l’utilisation des méthodes d’abattage<br />

mo<strong>in</strong>s destructives, autrement appelées abattage à faible impact, ou abattage contrôlé. Cette technique<br />

est employée par Palllisco depuis plus de 6 ans. Elle a été acquise au terme des formations à<br />

l’abattage contrôlé (EFI) dispensées aux abatteurs. Elle permet aujourd’hui de limiter les risques<br />

d’accidents, les dégâts majeurs causés par la destruction des arbres et le fracassement des arbres<br />

abattus. Par ailleurs, elle a l’avantage d’éviter les tiges d’avenir à protéger.<br />

Signalons des difficultés que rencontre souvent l’équipe de exploitation lors de l’abattage des arbres en<br />

forêt. La réunion tenue entre les abatteurs et les formateurs en EFI, en présence des consultants a<br />

permis de les toucher du doigt et d’apporter des améliorations. Ces difficultés, dont il serait de toute<br />

évidence judicieux d’y remédier dans une perspective d’affichage, de communication, voire de<br />

certification, sont formulées dans les paragraphes qui suivent :<br />

Certa<strong>in</strong>es essences exploitables, bien qu’ayant des défauts de pourriture, par exemple, et<br />

qui ne sont pas supposées être classées dans la série des bois à prélever de la forêt, ont<br />

cependant été comptées et <strong>in</strong>sérées dans la fiche de comptage par les prospecteurs comme<br />

bois à abattre. Cette situation entraîne forcement chez l’abatteur des pertes de temps<br />

chaque fois qu’il se dirige vers ce type d’essence.<br />

Certa<strong>in</strong>es essences encore, bien qu’exploitables, ne sont par identifiées ni marquées<br />

pendant que le prospecteur fait ses <strong>in</strong>ventaires. Conséquences, plusieurs bois remplissant<br />

tous les critères pour être abattus sont retrouvés par la suite dans la forêt par les abatteurs ;<br />

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<br />

<br />

<br />

<br />

On signale quelques abatteurs, qui malgré les formations dont ils ont bénéficiées en EFI,<br />

cont<strong>in</strong>uent à utiliser d’anciennes méthodes (plus destructives) d’abattage des arbres. Il y a<br />

aussi des abatteurs qui ne disposent pas, ou ne portent pas, le matériel de sécurité en forêt :<br />

casque, visière, uniforme et chaussures de sécurité. Les chaînes des tronçonneuses ne sont<br />

pas toujours correctement affûtées. Pour remédier à ces problèmes, un système de<br />

bonification a été mis en place par Pallisco et permet aujourd’hui de primer les meilleurs<br />

travailleurs qui respectent les consignes d’abattage, ce qui <strong>in</strong>cite par la même occasion les<br />

autres à faire aussi davantage d’efforts ;<br />

Des arbres supposés à torts sous diamètres auraient dû être abattus et ne l’ont pas été ; la<br />

conséquence est que certa<strong>in</strong>s arbres exploitables sont abandonnés en forêt. C’est un total<br />

de 645 sur 4548 arbres abandonnés dans une des AAC de l’UFA 10 030, soit une perte de<br />

15 %. La pr<strong>in</strong>cipale raison de cet abandon est le décalage qui existe entre la mesure du<br />

diamètre d’abattage (DMA) sur écorce faite par les prospecteurs, et la mesure du même<br />

diamètre revu à la baisse lorsque mesuré sous écorce. Pour éviter que ce genre de perte<br />

s’amplifie, il a été recommandé que le vérificateur reprenne les mesures dendrométriques<br />

pour les arbres qui posent problème ;<br />

Le difficile suivi de la traçabilité des arbres prélevés de la forêt. Cette difficulté réside dans la<br />

correspondance de numérotation entre les essences marquées au moment de la prospection<br />

(avant abattage) et celles marquées au DF10 (après abattage). Ce défaut, relevé par V<br />

PELE, peut être résolu si un vérificateur s’occupe pr<strong>in</strong>cipalement à concorder les<br />

numérotations du comptage (prospection) et celles du DF10 (après abattage).<br />

La difficulté de compter et de marquer toutes les tiges d’avenir d’essences commerciales (de<br />

20 à 70 cm de diamètre) dans chaque assiette de coupe. Cela entraîne assurément des<br />

pertes de temps dans la forêt et des coûts supplémentaires importants. L’option la plus<br />

judicieuse prise dans ce cas a été de dorénavant compter les tiges d’avenir qui se trouvent<br />

sur les layons, af<strong>in</strong> de les éviter pendant les différentes opérations (débusquage, abattage).<br />

C’est une moyenne de 10 tiges d’avenir qui sont <strong>in</strong>ventoriées par blocs de comptage.<br />

La plupart des mesures visant à lever les contra<strong>in</strong>tes ci-dessus évoquées sont reprises dans la section<br />

des mesures d’atténuation actuellement mises en œuvre par l’entreprise (cf. §4.3.1.).<br />

5.1.4 TRAITEMENT ET MARQUAGE AU PARC À GRUMES, TRANSPORT POUR LE PARC DE RUPTURE<br />

Les grumes, lorsqu’elles sont abattues dans la forêt sont entraînées vers le parc, et prêtes à<br />

être achem<strong>in</strong>ées au parc de rupture à M<strong>in</strong>dourou. Elles subissent au préalable des traitements et des<br />

vérifications. Celles des grumes très longues sont coupées en deux ou en trois pour être facilement<br />

transportables par les grumiers, l’agent de l’État appose le marteau forestier sur la grume chaque fois<br />

qu’il vérifie que celle-ci respecte les dimensions d’abattage, ou correspond à l’essence à abattre. Les<br />

billes de bois sont ensuite marquées à la pe<strong>in</strong>ture.<br />

Nos observations ont permis de constater que le marqueur ne dispose d’aucun moyen de sécurité : pas<br />

de gants, pas de casque, pas de masque, pas de tenue appropriée. Notons aussi que, certa<strong>in</strong>es<br />

grumes telles que l’Ayous, qui ne supportent pas les attaques d’<strong>in</strong>sectes et de champignons, sont<br />

traitées sur place avant d’être achem<strong>in</strong>ées vers le parc de rupture. Le produit chimique qui est<br />

habituellement utilisé est le Cryptogil. Ce produit est malheureusement très nocif pour l’homme et son<br />

utilisation ne respecte pas toujours toutes les normes de sécurité requises par ceux qui le manipulent.<br />

Sur chaque bille, sont marqués le numéro du DF 10, la date d’abattage, le numéro de débardage et de<br />

l’UFA. Ce sont pratiquement les mêmes codifications qui sont portées sur les souches des arbres<br />

abattus. Ces codifications permettrent de suivre la traçabilité des bois depuis leurs souches d’abattage.<br />

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Le chargement des grumes au parc se fait à l’aide d’une fourchette. En fait, le chauffeur du grumier<br />

assiste le conducteur de la fourchette dans le chargement. Il vérifie que les grumes sont bien<br />

disposées, af<strong>in</strong> d’éviter les éventuels risques d’accident en cours de chem<strong>in</strong>. Pendant toutes ces<br />

manœuvres, les observations des consultants sont presque similaires que celles qu’on retrouvent dans<br />

les chantiers : pas de casques, pas de gants, pas de chaussures appropriées. En plus, quelques<br />

imperfections du grumier ont été observées avec l’aide du chauffeur : fre<strong>in</strong> de remorque en panne,<br />

phares en mauvais état de fonctionnement.<br />

Chaque chauffeur grumier fait en moyenne deux voyages par jour. La vitesse moyenne d’un grumier<br />

chargé est de 40 à 45 km à heure. Quand il est à vide sa vitesse oscille entre 60 à 70 km à l’heure.<br />

C<strong>in</strong>q heures sont le temps mis par le grumier pour parcourir la distance entre le site de Makalaya (UFA<br />

10 030) et le parc de rupture à M<strong>in</strong>dourou (172 km).<br />

En moyenne, on compte sur l’axe M<strong>in</strong>dourou Makalaya environ 30 eng<strong>in</strong>s qui circulent chaque jour.<br />

Horsmis les panneaux de signalisation érigés avant l’entrée des barrières de contrôle, aucun autre<br />

panneau de signalisation n’a été observé sur l’axe routier. Cela ne garantie évidemment pas la sécurité<br />

des chauffeurs de grumiers, notamment lorsqu’ils approchent des pentes fortes, des rav<strong>in</strong>es, des ponts<br />

ou virages jugés à risque. Un renforcement de la signalisation est nécessaire.<br />

5.1.5 PRODUCTION ET EXPORTATION DES GRUMES<br />

La production en volume DF 10 des grumes au niveau de Pallisco au cours de l’exerce 2005<br />

est estimée à 77 933,630 m3 pour un total de 6 815 arbres abattus. Le Sapelli, en tête de la<br />

production, a représenté à lui seul une production de 27 168,647 m3, soit un taux de 35 %. Avec ses<br />

18 553,073 m3 le Tali vient en 2 ème position, soit 23 % de la production totale. Il est immédiatement<br />

talonné par l’Okan (10 %) avec une production de 8 052,856 m3.<br />

Pour ce qui est du volume des grumes exportées par Pallisco au cours de l’exercice 2005, il est estimé<br />

à 22 772,509 m3, soit 29 % de la production totale DF 10.<br />

5.2 Transformation des grumes<br />

La transformation des grumes est l’activité qui relève de la CIFM. Elle compte à elle seule 185<br />

employés repartis dans les secteurs ci-après : scierie (164), menuiserie (9), récupération (5) et<br />

adm<strong>in</strong>istration (7).<br />

5.2.1 LE TRAITEMENT DES GRUMES<br />

Les grumes arrivées au parc de rupture sont écorcées, ensuite traitées (badigeonnées) au<br />

Cryptogil DC 6 (mélangé au Gasoil) par un cryptogileur. Les proportions du mélange sont de 16 litres<br />

de gasoil pour 3,2 litres de Cryptogil. Le mélange est conservé dans un demi-fut (qui n’est pas couvert)<br />

et stocké dans le magas<strong>in</strong> de traitement du bois. Ce traitement est opéré par un seul cryptogileur qui<br />

est en permanence en contact avec le cryptogil et donc exposé aux effets néfastes de ce produit. Une<br />

fosse construite à 3 mètres non lo<strong>in</strong> du magas<strong>in</strong> collecte les produits déversés accidentellement. Le<br />

plancher du magas<strong>in</strong>, bien que cimenté, n’est pas lissé.<br />

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Photo 3 : Atelier de traitement du bois<br />

Il faut tout de même relever des mesures de sécurité tout à fait acceptables actuellement prises par la<br />

société dans cette activité. Ces mesures concernent l’équipement du cryptogileur (port de tenue<br />

imperméable et du masque filtre à air, bien que le filtre soit actuellement remplacé à des <strong>in</strong>tervalles<br />

plutôt irréguliers), la présence d’une douche pour la toilette du cryptogileur, des affiches qui<br />

communiquent les dangers relatifs à la manipulation des produits, un bac à sable, un registre du suivi<br />

de la dose des produis utilisés pour le traitement des bois, une rigole avec un bac de récupération des<br />

produits.<br />

5.2.2 LE MARQUAGE DES BOIS<br />

Les bois dest<strong>in</strong>és à l’exportation de même que ceux de la scierie sont marqués à la pe<strong>in</strong>ture.<br />

Un magas<strong>in</strong> dest<strong>in</strong>é à stocker les pots de pe<strong>in</strong>ture existe non lo<strong>in</strong> du parc de rupture. Quelques failles<br />

sont relevées pendant cette opération : les parois du magas<strong>in</strong> sont tachetées de pe<strong>in</strong>ture, des<br />

déversements volontaires de restes de pe<strong>in</strong>ture à même le sol sont constatés, le marqueur ne dispose<br />

ni de masque, ni de gants pendant son activité, Le plancher du magas<strong>in</strong> n’est pas lissé au ciment,<br />

aucun dispositif de récupération des déversements accidentels n’est suivi.<br />

5.2.3 LA SCIERIE<br />

La CIFM dispose actuellement de deux chaînes de scierie, d’un bac de trempage, d’un<br />

système de récupération des déchets de bois. Ici, on retrouve aussi une citerne de stockage<br />

d’hydrocarbures avec une pompe à essence, le magas<strong>in</strong> de stockage des huiles et un groupe<br />

électrogène qui alimente aussi bien la scierie que les différents camps des employés. La section scierie<br />

est le poste qui occupe le plus d’ouvriers. Elle est dirigée par un Chef scierie et son adjo<strong>in</strong>t. Chaque<br />

chaîne de scierie est dirigée par un chef d’équipe.<br />

5.2.3.1 Le parc scierie<br />

C’est au parc scierie que les billes de bois prêtes à être sciées sont stockées. Il comprend un<br />

chef de parc, un commis, 2 cubeurs, deux tronçonneurs et trois conducteurs.<br />

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5.2.3.2 L’atelier de scierie proprement dit<br />

Le tableau 8 ci-après décrit le matériel de la chaîne de scierie :<br />

Tableau 8 : Matériels et fonctionnement de la scierie<br />

Matériel/marque Fonction Equipe<br />

scie de tête Schulte 180<br />

ou<br />

Geant 180<br />

Sciage de la grume en cartelots<br />

Scie de reprise Brenta<br />

160<br />

Ou<br />

Brentelec 160<br />

Ajustage de l’épaisseur des plots<br />

un scieur, un aide et un<br />

manœuvre<br />

un scieur et un aide<br />

Déligneuse Issner Suppression des défauts sur le bois Un déligneur et un aide<br />

Ébouteuse Ajustage de la longueur des bois. Un ébouteur et un aide<br />

Mach<strong>in</strong>e de<br />

récupération Raiman<br />

Récupération des bois de petites<br />

dimensions<br />

Un déligneur et un aide<br />

Les dimensionnements des bois sont fonction des commandes faites par les clients. Elles déf<strong>in</strong>issent<br />

dans un ordre de lancement les dimensions attendues des bois sciés (longueur, largeur, épaisseur).<br />

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Photo 4 : Us<strong>in</strong>e de transformation de bois de CIFM<br />

Les bois sciés, empilés et attachés par des cercleurs sont ensuite traités au Cérémul. Ce produit a<br />

l’avantage d’être biodégradable. Toutefois, son utilisation n’est pas optimale. On peut constater que<br />

des petites quantités s’écoulent sur le sol pendant le badigeonnage.<br />

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5.2.3.3 L’affûtage<br />

Les lames des différentes scies sont affûtées dans 2 ateliers d’affûtage qui regroupent chacun<br />

quatre affûteurs. Le matériel d’affûtage est composé de 4 affûteuses, 2 rectifieuses à ruban, une<br />

rectifieuse à circulaire, deux bandes de planage et d’une mach<strong>in</strong>e à stéliter.<br />

5.2.4 CONSOMMABLES EN HUILES ET HYDROCARBURES<br />

En moyenne, chaque mois, la section scierie consomme 1 300 litres d’huiles parmi lesquelles<br />

on peut dist<strong>in</strong>guer les types d’huiles suivants : huiles hydrauliques (H10), huiles moteur (H 40), huiles<br />

réducteur (H90), Elf Bois lubrificateur de la chaîne de la tronçonneuse.<br />

La scierie consomme en hydrocarbures pas mo<strong>in</strong>s de 61 000 litres de gasoil par mois. La plus grande<br />

part du total de cette consommation est dest<strong>in</strong>ée pour le fonctionnement des groupes électrogènes,<br />

soit 80 à 85 % de la consommation totale. Le reste est employé pour approvisionner entres autres<br />

choses eng<strong>in</strong>s et véhicules de la société. Pour ce qui concerne les tronçonneuses, leur consommation<br />

en carburant avois<strong>in</strong>e les 200 à 250 litres par mois.<br />

5.2.5 PRODUCTION, RENDEMENT MATIÈRE DE L’UNITÉ DE TRANSFORMATION<br />

Les rendements matières des activités de première transformation, lo<strong>in</strong> d’être constants, sont<br />

fonction de la qualité du bois et de l’essence travaillée à la scierie. Ces rendements présentent<br />

plusieurs variations. Le tableau 9 ci-après, qui fournit la production et les rendements dans l’Unité de<br />

transformation CIFM (résultats obtenus au courant de l’exercice 2005), met parfaitement en évidence<br />

cette fluctuation. Ici, les rendements peuvent bien atte<strong>in</strong>dre les 40 % (c’est le cas du Frake ou du<br />

Mukulungu par exemple). Il peut parfois franchir les 42 % (cas du Moabi). Lorsqu’ils sont bas, ils<br />

avois<strong>in</strong>ent les 20 % (c’est le cas du Bil<strong>in</strong>ga ou du Padouk). De manière globale, le rendement moyen<br />

est estimé à 35,39 %. Nos entretiens avec les employés du site nous amène à dire qu’en général, le<br />

rendement est tributaire de certa<strong>in</strong>s facteurs qui relèvent de la bonne ou de la mauvaise qualité du<br />

bois, du fonctionnement défectueux de certa<strong>in</strong>es mach<strong>in</strong>es ou encore du manque de motivation des<br />

ouvriers.<br />

Essences<br />

Tableau 9 : Production et rendement Scierie de la CIFM exercice 2005<br />

Entrées<br />

grumes<br />

scierie (m3)<br />

Sortie<br />

Export<br />

(m3)<br />

Rendemen<br />

t Export<br />

Total<br />

sortie<br />

Scierie<br />

(m3)<br />

Rendement<br />

Total scierie<br />

ACAJOU/N’GOLL<br />

ON<br />

82,063 28,356 34,55% 28,356 34,55%<br />

ASSAMELA 413,181 137,930 33,38% 137,930 33,38%<br />

AYOUS 1 299,934 464,491 35,73% 464,491 35,73%<br />

BILINGA 110,217 21,653 19,65% 21,653 19,65%<br />

BOSSE 261,934 77,154 29,46% 77,154 29,46%<br />

DIBETOU/BIBOL<br />

O<br />

59,563 14,100 23,67% 14,100 23,67%<br />

DOUSSIE 792,200 241,805 30,52% 245,654 31,01%<br />

FRAKE 120,946 1,567 1,30% 48,511 40,11%<br />

IATANDZA 342,815 81,564 23,79% 81,564 23,79%<br />

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IROKO 301,412 106,493 35,33% 106,493 35,33%<br />

KOSSIPO 2 078,986 652,138 31,37% 684,287 32,91%<br />

MOABI 7 307,322 2 908,320 39,80% 3 123,507 42,74%<br />

MUKULUNGU 83,625 33,769 40,38% 33,769 40,38%<br />

OKAN 120,333 33,836 28,12% 33,836 28,12%<br />

PADOUK 849,285 173,409 20,42% 173,409 20,42%<br />

SAPELLI 22 861,526 8 155,439 35,67% 8 446,001 36,94%<br />

SIPO 5 044,029 1 948,788 38,64% 1 969,573 39,05%<br />

TALI 14 319,597 4 218,213 29,46% 4 292,847 29,98%<br />

TIAMA 480,788 161,853 33,66% 161,853 33,66%<br />

TOTAUX 56 929,756 19 460 878 34,18% 20 144,988 35,39%<br />

Source : CIFM, 2005. Rapport annuel.<br />

Pour ce qui concerne la répartition en volume des essences transformées, on peut lire à partir du<br />

graphique qui va suive que le Sapelli est l’essence la plus transformée (40,15 % du volume total du<br />

bois). Il est respectivement suivi par le Tali (25,15 %) et le Moabi (12,83 %).<br />

Figure 5 : Répartition des volumes par essence transformée (exercice 2005)<br />

9%<br />

4%<br />

4% 2% 1% 1%<br />

13%<br />

41%<br />

25%<br />

SAPELLI TALI MOABI SIPO Autres KOSSIPO AYOUS PADOUK DOUSSIE<br />

5.2.6 DESTINATION DES DEBITÉS DE BOIS EXPLORTÉS<br />

Comme l’<strong>in</strong>dique le tableau 10 ci-dessous, ce sont 17 pays qui importent des débités bois<br />

produits par la CIFM. Parmi eux, l’Espagne prend la plus grosse part avec ses 4 025,525 m3, soit<br />

24,23 % du total des exportations (exercice 2005). Ce pays est talonné par l’Angleterre et la Belgique<br />

avec des volumes respectifs de 3 984, 381 m3 (23,98 %) et 3 633, 594 m3 (21,87 %). En réalité, les<br />

débités de bois sont exportés vers 4 cont<strong>in</strong>ents qui sont : l’Europe, l’Afrique du Nord, les Amériques et<br />

l’Asie. Les essences forestières les plus prisées sont le Sapelli, le Tali et le Sipo avec respectivement<br />

8 139,784 m3, 4 035,358 m3 et 2 134,798 m3 qui sont exportées (CIFM, 2005).<br />

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Tableau 10 : Volume des exportations des débités bois de la CIFM<br />

No Pays d’importation<br />

Volumes<br />

exportés (m3)<br />

Pourcentage (%)<br />

1 Espagne 4 025,525 24,23<br />

2 Angleterre 3 984,381 23,98<br />

3 Belgique 3 633,594 21,87<br />

4 France 2 438,647 14,67<br />

5 Tunisie 608,086 3,66<br />

6 USA 309,640 1,86<br />

7 Mayotte 303,787 1,82<br />

8 Maurice 267,410 1,60<br />

9 Hollande 224,626 1,35<br />

10 Turquie 223,662 1,34<br />

12 Réunion 170,749 1,02<br />

11 Allemagne 148,457 0,89<br />

13 Portugal 98,589 0,59<br />

14 Italie 91,082 0,54<br />

15 Arabie Saoudite 49,078 0,29<br />

16 Canada 23,786 0,14<br />

17 F<strong>in</strong>lande 11,304 0,06<br />

Total 16 642,403 100<br />

Source : CIFM, 2005. Rapport annuel<br />

En déf<strong>in</strong>itive, l’exportation des débités représente 82,6 % de la production totale de la scierie CIFM. Le<br />

reste est dest<strong>in</strong>é aux travaux <strong>in</strong>ternes à la société et aux ventes locales. Parmi les clients locaux de<br />

l’exercice 2005, on cite :<br />

la Pallisco sections scierie, raboterie et construction ;<br />

la société Coron ;<br />

<br />

et le Diocèse de Doumé.<br />

5.2.7 QUELQUES PROJETS EN COURS<br />

La CIFM, dans la perspective d’accroître sa rentabilité, aussi bien sur le registre économique<br />

que sur celui de l’amélioration du rendement matière ou de la valorisation des déchets de bois, vient<br />

d’engager un certa<strong>in</strong> nombre de projets dans son site de M<strong>in</strong>dourou. Ces projets, dont certa<strong>in</strong>s sont en<br />

cours vont de la mise en place d’un séchoir, d’une chaudière, d’un bac de trempage à la construction<br />

d’une raboterie. Ces <strong>in</strong>stallations impliquent que Pallisco envisage un choix optimal du site de leur<br />

emplacement. Ceci est particulièrement vrai pour la construction du bac de trempage car les produits<br />

chimiques qui seront utilisés pourront <strong>in</strong>évitablement affecter l’entourage immédiat du bac. Des<br />

recommandations sont à cet effet proposées dans la section 4.3.1 de ce rapport.<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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5.3 Garage et ma<strong>in</strong>tenance<br />

5.3.1 ACTIVITÉS PRINCIPALES<br />

Ce paragraphe décrit les activités qui relèvent du site du garage et de la ma<strong>in</strong>tenance. C’est ici<br />

qu’ont lieu la réparation, l’entretien et l’approvisionnement en carburant et lubrifiants du parc<br />

automobile de Pallisco-CIFM.<br />

Les activités sont reparties dans divers ateliers présentés dans le tableau 11 ci-après :<br />

Divers<br />

Tableau 11 : Répartition des employés par ateliers Section Garage ma<strong>in</strong>tenance<br />

Postes/Ateliers<br />

Activités<br />

Nombre<br />

d’employés<br />

Caterpillar<br />

Réparation et entretien des eng<strong>in</strong>s (Bull,<br />

Caterpillar, débardeur)<br />

8<br />

Poids lourd<br />

Réparation et entretien des grumiers, portechar<br />

et véhicules pick-up<br />

7<br />

Soudure Soudure des eng<strong>in</strong>s 4<br />

Adm<strong>in</strong>istration Coord<strong>in</strong>ation des activités de la scierie 2<br />

Électricité Dépannage électricité 1<br />

Michel<strong>in</strong>s Réparation entretiens pneus 2<br />

Magas<strong>in</strong> Stockage des lubrifiants 1<br />

Pompistes<br />

Approvisionnement des eng<strong>in</strong>s en carburants<br />

3 dont 2 en forêt et<br />

1 au garage<br />

Lavage Nettoyage des moteurs des eng<strong>in</strong>s 1<br />

Mécanicien Stihl Dépannage des tronçonneuses 1<br />

Le matériel roulant entretenu au niveau du garage est composé de :<br />

21 eng<strong>in</strong>s (Bull, débardeurs, traces)<br />

11 grumiers<br />

1 porte-char<br />

et des véhicules pick-up.<br />

5.3.2 GESTION DES HYDROCARBURES ET LUBRIFIANTS (DEPOTAGE, STOCKAGE ET APPROVISIONNEMENT)<br />

130 000 litres de carburant sont consommées en moyenne chaque mois par le matériel roulant<br />

et les groupes électrogènes, aussi bien au site de M<strong>in</strong>dourou (grumiers, véhicules, portes chars) que<br />

dans le chantiers forestiers. Les groupes électrogènes consomment la plus grande part des<br />

hydrocarbures (près de 80 % de la consommation totale).<br />

Au site de M<strong>in</strong>dourou, les eng<strong>in</strong>s et véhicules sont approvisionnés au se<strong>in</strong> du garage, auprès d’une<br />

pompe de ravitaillement, situé non lo<strong>in</strong> des citernes d’hydrocarbures. A ce niveau, on peut constater<br />

qu’aucun bac de conf<strong>in</strong>ement n’est prévu pour la récupération des déversements accidentels. Par<br />

ailleurs, le garage compte trois citernes dont deux à l’air libre et une enfoui dans le sol. Certes, les deux<br />

premières sont munies de fosse en béton en prévision des déversements accidentels, cependant, elles<br />

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sont laissées à l’air libre au contact des eaux de pluies, sans qu’aucun dispositif de décantation soit mis<br />

en place. Aussi, on peut observer le tuyau de ravitaillement qui laisse épancher le carburant.<br />

L’approvisionnement des chantiers en carburant se fait par des véhicules équipés de citernes qui ne<br />

font pas toujours l’objet d’un suivi/entretien rigoureux. Là aussi, les observations permettent de relever<br />

des fuites accidentelles au moment de la distribution, du fait vraisemblablement d’erreurs de<br />

manipulation et de gestion du matériel. Par ailleurs, les déversements de carburant peuvent s’observer<br />

aussi au niveau de la vanne d’arrêt qui, du fait de l’âge, a perdu de son étanchéité.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 5 : Ouvrier s’approvisionnant en carburant<br />

Soulignons également les déversements accidentels au niveau de la pompe de distribution,<br />

généralement causés par des erreurs de manipulation, non pas nécessairement du pompiste, mais<br />

aussi du chauffeur ou de son aide qui viennent eux-mêmes se servir sans toutefois avoir une maîtrise<br />

satisfaisante du matériel.<br />

Pour ce qui concerne les lubrifiants, la consommation est évaluée à 3000 litres par mois. En réalité, les<br />

eng<strong>in</strong>s ne consommeraient que 1 500 litres qui sont recueillies au moment des vidanges (NSANGOU<br />

M COM PERS.). L’autre moitié est vraisemblablement perdue soit par des fuites accidentelles soit par<br />

une surconsommation des eng<strong>in</strong>s. Ceci pose le délicat problème de gestion des effluents, en d’autres<br />

termes, les pollutions accidentelles sont causées par les déversements des huiles dans la nature. En<br />

ce moment, des réflexions sont en cours au niveau du garage pour que des solutions soient trouvées à<br />

ce sujet.<br />

5.3.3 STATION DE LAVAGE<br />

Actuellement, tous les déchets produits au moment du lavage des moteurs des eng<strong>in</strong>s (boues<br />

contenant des traces d’huiles et d’hydrocarbures) sont rejetés par écoulement dans la nature. Là aussi,<br />

les responsables du garage rencontrés, conscients des effets que cela entraîne mènent des réflexions<br />

dans le sens de doter la station de lavage d’un décanteur.<br />

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5.3.4 PROJET EN COURS<br />

Pallisco vient d’entreprendre la construction d’un bâtiment qui servira à stocker les produits<br />

chimiques et des huiles. Ce projet entre dans une politique d’amélioration cont<strong>in</strong>ue de la situation de<br />

gestion du matériel au garage. Il est aussi prévu dans la même logique la réfection de l’atelier de<br />

recyclage et le remplacement des ce<strong>in</strong>tures de sécurité autour des citernes d’hydrocarbures.<br />

5.4 Camps et bases - vies<br />

Aussi bien au site de M<strong>in</strong>dourou qu’au se<strong>in</strong> de la concession forestière, on note la présence de<br />

quatre camps d’habitation. Ils ont été construits pour loger environ 160 des 383 employés 10 que<br />

Pallisco et la CIFM peuvent compter. L’un d’eux, encore appelé camp de Makalaya est situé à environ<br />

172 km du site de M<strong>in</strong>dourou. Les trois autres sont implantés à M<strong>in</strong>dourou, au site même de<br />

l’entreprise. Ils comprennent le camp des ouvriers, le camp des expatriés (en même temps le camp de<br />

passage), et la base vie des cadres de la société.<br />

5.4.1 CAMP DE MAKALAYA<br />

Construit en 2000 au se<strong>in</strong> de l’UFA 10 030 par autorisation spéciale 11 , pour abriter<br />

temporairement les ouvriers, le camp de Makalaya compte une population ouvrière de 50 <strong>in</strong>dividus.<br />

Ces gens sont accompagnés de leur épouse et des enfants m<strong>in</strong>eurs âgés de mo<strong>in</strong>s de 5 ans, ce qui<br />

fait un total estimé à au plus 150 personnes. Il compte 50 cases construites en matériaux bois<br />

couvertes de tôles et n’est habité en réalité que 6 mois sur 12. Cette période correspond aussi aux<br />

activités annuelles d’exploitation dans l’UFA.<br />

Ce camp d’une surface d’environ 2 ha, très clairement délimité sur le terra<strong>in</strong> par des marques rouges et<br />

électrifié fonctionne avec un groupe électrogène. Des plantations de bananes et de papaye ont été<br />

faites à l’<strong>in</strong>térieur du périmètre. Toute activité agricole et de chasse est <strong>in</strong>terdite à l’extérieur. On y<br />

retrouve une <strong>in</strong>firmerie tenue par un <strong>in</strong>firmier, un foyer pouvant servir de salle de loisir, un magas<strong>in</strong> qui<br />

sert de réserve alimentaire avec l’<strong>in</strong>stallation de congélateurs permettant de stocker la viande et le<br />

poisson d’un économat. On retrouve aussi évidemment les équipements pour le chantier forestier<br />

(conteneur de stockage des différentes huiles et produits chimiques, tronçonneuses, eng<strong>in</strong>s,<br />

accessoires, etc.). Pour faciliter la communication avec la base (site de M<strong>in</strong>dourou), il comprend aussi<br />

un dispositif Radio.<br />

Le fonctionnement des activités dans le camp vis-à-vis du respect de l’environnement concerne<br />

l’entretien des sanitaires, la gestion des déchets et les procédures de déménagement des ouvriers. Le<br />

camp compte en effet une trenta<strong>in</strong>e de latr<strong>in</strong>es. Elles ont été <strong>in</strong>stallées à environ 3 à 4 mètres des<br />

cases d’habitation. Le dégagement des odeurs pestilentielles affectant la qualité de l’air environnant et<br />

rendant la vie près de ces endroits difficile <strong>in</strong>dique que l’aménagement des sanitaires n’est pas<br />

10 On peut estimer à 223 le nombre d’employés qui ne sont pas logés au se<strong>in</strong> des camps. Quelques-uns de ceux-ci<br />

bénéficient tout de même d’une <strong>in</strong>demnité de non logement. Ceux des employés qui ne reçoivent pas d’<strong>in</strong>demnité sont<br />

généralement les autochtones ou allochtones qui ont été recrutés sur place.<br />

11 Le camp de Makalaya a été construit avec l’accord de l’adm<strong>in</strong>istration forestière et selon des prescriptions bien établies<br />

en matière de construction et de protection de l’environnement.<br />

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convenablement effectué. Par ailleurs, en contrebas des latr<strong>in</strong>es, s’écoule un cours d’eau (rivière Beuk)<br />

qui vraisemblablement reçoit par gravitation des eaux usées provenant des fosses septiques.<br />

Comme on a pu le constater également, la gestion des déchets domestiques dans le camp consiste à<br />

déverser les déchets ménagers dans une fosse creusée à environ seulement 4 mètres des cases, et<br />

proche en amont de la rivière Beuk. À la f<strong>in</strong> des activités d’exploitation forestière, juste avant le départ<br />

des ouvriers du camp, la fosse devra être refermée. L’<strong>in</strong>stallation d’une telle fosse de déchets non lo<strong>in</strong><br />

de la rivière cause de toute évidence un préjudice à l’environnement, notamment à travers le<br />

phénomène de percolation des eaux de pluies, qui dra<strong>in</strong>eront les eaux usées des déchets de la fosse,<br />

entraînant à coup sûr la pollution du cours d’eau.<br />

Pour ce qui est des déchets générés par les activités d’exploitation forestière autour du camp, d’une<br />

part, et le déménagement des ouvriers du camp, d’autre part, ils seront abordés plus en détail dans la<br />

partie qui traitera des impacts des bases vies sur l’environnement (cf. §6.2.3, et §6.4.1.2.4). Ils<br />

concernent les déversements accidentels d’hydrocarbures, les feuillards abandonnés sur la cour du<br />

camp, les huiles usées délaissées, la manipulation approximative du matériel de distribution des<br />

hydrocarbures, l’absence du bac à sable, etc.<br />

5.4.2 CAMP DES OUVRIERS DE MINDOUROU<br />

Tout comme au camp de Makalaya, ce camp des ouvriers de M<strong>in</strong>dourou est construit en<br />

matériaux bois. Il comprend 143 logements et abrite 143 ouvriers, tous employés de Pallisco, ou de la<br />

CIFM. Si on y ajoute leur famille, la cité ouvrière peut contenir au bas mot 700 personnes, c’est-à-dire<br />

en moyenne 5 <strong>in</strong>dividus par ménage (COMM PERS. ANDABA O.F.). En plus d’être électrifiée, elle<br />

dispose d’une <strong>in</strong>firmerie avec 4 <strong>in</strong>firmiers. Actuellement, une autre <strong>in</strong>firmerie est en construction sur le<br />

site. Le camp compte 4 sources d’approvisionnement en eau (des rob<strong>in</strong>ets), dont un est non<br />

fonctionnel. (Rappelons que les questions sociales sont traitées par ailleurs dans le tome II de la<br />

présente étude consacré au volet social).<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 6 : Une vue du camp des ouvriers au site de M<strong>in</strong>dourou<br />

En matière de gestion des déchets des ménages, il existe, reparties au se<strong>in</strong> du camp, 6 bennes<br />

d’ordures qui sont vidées 2 fois par sema<strong>in</strong>e dans une fosse située à environ 100 mètres du camp (1,5<br />

m de pr<strong>of</strong>ondeur, 30 m de long et 2,5 m de large). Quotidiennement, les bennes reçoivent les déchets<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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déposés par les ménages. Ces ordures, le plus souvent débarrassées par les jeunes et les mo<strong>in</strong>s<br />

jeunes, ne sont pas toujours déversées à l’<strong>in</strong>térieur, mais plutôt pèle mêle juste à côté de la benne. Il<br />

se forme à cet endroit des petits monticules et des marres d’eau susceptibles d’héberger les larves de<br />

moustiques.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 7 : Fosse à déchets ménagers au camp des ouvriers<br />

Signalons aussi que le système de dra<strong>in</strong>age des eaux usées se limite au camp à la présence des<br />

puisards creusés à côté de quelques habitations par les ménages. Ces puisards recueillent seulement<br />

une partie des eaux usées. Autrement dit, bon nombre de familles ne disposent d’aucun système de<br />

dra<strong>in</strong>age et laissent par conséquent divaguer leurs eaux à l’air libre. Ces eaux, en saison de pluies,<br />

sont dra<strong>in</strong>ées jusque dans le cours d’eau qui s’écoule en aval non lo<strong>in</strong> du site du camp (rivière<br />

M<strong>in</strong>paba’a), et qui entraîne de toute évidence les pollutions.<br />

Pour ce qui concerne les <strong>in</strong>stallations sanitaires, elles sont de deux catégories. La première concerne<br />

les vieilles latr<strong>in</strong>es construites depuis 2000 (au même moment que le camp). N’ayant jamais encore été<br />

vidangées, toujours utilisées par les ménages, elles se trouvent aujourd’hui dans un état de<br />

délabrement très avancé (fosses ple<strong>in</strong>es, planchers défoncés, etc.). La seconde catégorie concerne les<br />

latr<strong>in</strong>es nouvellement construites par Pallisco (en 2006). Elles sont au nombre de 24, en attendant de<br />

reconstruire d’autres latr<strong>in</strong>es, celles-ci se sont écroulées avant même leur mise en service,<br />

probablement à cause du non respect des normes de construction.<br />

5.4.3 BASE-VIE DES CADRES<br />

Elle abrite 5 personnes dont 2 cadres de Pallisco et le personnel de WWF et Nature +. Les<br />

cases d’habitation, au nombre de 5 sont construites en matériaux bois, ou sont tout simplement à<br />

partir de conteneurs aménagés. La gestion des déchets ne pose pas de problème à ce niveau. Les<br />

bacs à ordures sont régulièrement vidés. Il en est de même des sanitaires, qui sont de type moderne.<br />

Toutefois, signalons l’absence d’un système de dra<strong>in</strong>age des eaux d’égout.<br />

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© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 8 : Une vue du camp des cadres<br />

5.4.4 CAMP DES EXPATRIÉS<br />

Ce camp abrite les 5 cadres expatriés de Pallisco et de CIFM. Ici, le camp est mieux structuré<br />

et convenablement entretenu. Les 6 cases d’habitation en matériaux bois, dont une case de passage,<br />

comportent des sanitaires de type moderne avec des bacs à ordures qui sont fréquemment vidés. À<br />

l’<strong>in</strong>térieur du camp, se trouvent deux citernes d’eau de consommation qui alimentent toutes les basesvies.<br />

Cette eau, colorée, très chargée en colloïdes, est à en croire les employés de qualité douteuse.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 9 : Une vue du camp des cadres expatriés<br />

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6 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL<br />

6.1 Méthode d’identification et d’évaluation des impacts sur l’environnement.<br />

6.1.1 INTRODUCTION<br />

Cette étude porte le nom d’Etude d’<strong>Impact</strong> sur l’Environnement (EIE) mais elle concerne en<br />

réalité une entreprise donc l’activité d’exploitation et de transformation est déjà en place depuis 1996<br />

(cf. partie 5 du présent rapport). Les implantations <strong>in</strong>dustrielles (en dehors du projet d’<strong>in</strong>stallation des<br />

séchoirs et de la raboterie), et les bases vies sont évidemment déjà réalisées. Les plans<br />

d’aménagement (PA) qui cadrent l’activité d’exploitation sur les différentes UFA ont été rédigés et<br />

validés par l’adm<strong>in</strong>istration forestière. L’analyse en terme de « projet » et en terme de « solution<br />

alternative au projet » n’a donc pas beaucoup d’<strong>in</strong>térêt. L’étude réalisée s’apparente plutôt à un audit<br />

environnemental pour lequel on identifiera et évaluera les impacts réels et actuels de l’activité de la<br />

société PALLISCO et non pas les impacts potentiels. Par ailleurs cette étude, que l’on voudra<br />

pragmatique et opérationnelle, sera enrichie puisqu’elle permettra (1) de juger de l’efficacité des<br />

mesures d’atténuation des impacts que la société a déjà mise en œuvre et (2) de proposer<br />

éventuellement des actions complémentaires (réalisation du Plan de Gestion environnementale – PGE,<br />

partie 6.4 du rapport).<br />

De manière à répondre aux obligations légales de la société qui doit réaliser une EIE, une version<br />

adaptée du présent rapport sera remise à l’adm<strong>in</strong>istration après validation par la société PALLISCO.<br />

Cette version ne reprendra probablement pas toutes les remarques et propositions faites au cours de<br />

cette étude puisque nombre de celles-ci sont directement en lien avec les impératifs et les exigences<br />

<strong>in</strong>ternes de la société. Par ailleurs, s’agissant d’une des premières EIE réalisées au Cameroun, il est<br />

possible que le document serve de référence pour l’adm<strong>in</strong>istration qui n’a pas encore, à l’heure<br />

actuelle, f<strong>in</strong>alisé clairement des normes précisant les objectifs et les contenus de telles études. Dans<br />

cette hypothèse, tout en respectant la transparence des résultats et l’éthique des consultants, il<br />

apparaît évident que le rapport à fournir à l’adm<strong>in</strong>istration sera expurgé et cherchera à répondre<br />

uniquement aux impératifs légaux et adm<strong>in</strong>istratifs sans aller dans le détail de certa<strong>in</strong>es exigences qui<br />

ne regardent que la société, ses objectifs <strong>in</strong>ternes et son ambition en terme de certification (OLB, FSC).<br />

A priori, pour se mettre en conformité avec l’adm<strong>in</strong>istration, la forme du document sera également à<br />

réviser dans sa globalité puisque il serait imposé de réaliser un audit par entité (Société PALLISCO et<br />

société CIFM) mais également par UFA. Cette obligation, qui se traduira certa<strong>in</strong>ement par des recettes<br />

fiscales plus importantes (7 millions de FCFA par document) est évidemment pénalisante pour la<br />

cohérence même de l’étude et la compréhension du document, dans le cas typique d’une activité<br />

verticalement concentrée avec de très nombreuses <strong>in</strong>teractions à la fois entre les entités mais<br />

également entre les UFA (mêmes politiques environnementales, mêmes méthodes de travail, …).<br />

Signalons enf<strong>in</strong> que cette mission a été considérée, à la demande des différents cadres de la société<br />

(V PELE en particulier) comme un moment privilégié d’échange et de réflexion. A la différence d’un<br />

audit de certification qui impose une certa<strong>in</strong>e retenue, nombre de remarques, de commentaires et de<br />

conseils pratiques ont été faits oralement, au moment de l’analyse de terra<strong>in</strong>. Le présent rapport<br />

reprend dans le détail la très grande majorité de ces conseils et recommandations (partie 6.4.1.2 et<br />

partie 7.2)<br />

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46<br />

6.1.2 DÉFINITION DES TERMES.<br />

L’ensemble des impacts sur l’environnement a été analysé en fonction des 3 grands types<br />

d’activités que sont l’exploitation des bois, la transformation <strong>in</strong>dustrielle et la présence des bases vies<br />

des travailleurs (Site de MINDOUROU et camp ouvrier non permanent de MAKALAYA)<br />

Ces grands doma<strong>in</strong>es d’activité ont été décomposés en thèmes élémentaires pour chacun desquels<br />

l’impact sur les pr<strong>in</strong>cipales composantes de l’environnement (eau, air, sol, faune, flore) a été identifié et<br />

évalué selon un certa<strong>in</strong> nombre de critères classiquement retenus dans ce type d’étude mais<br />

également déjà utilisés dans le contexte du bass<strong>in</strong> du Congo (EIE de CIB, <strong>JMN</strong>, Mai 2005).<br />

Cette méthode de travail poursuit plusieurs objectifs, à savoir :<br />

Lister de manière exhaustive les différents impacts sur l’environnement, qu’ils soit négatifs<br />

(<strong>Impact</strong> Négatif sur l’Environnement – noté INE) ou positifs (<strong>Impact</strong> Positif sur l’Environnement<br />

– noté IPE)<br />

Déf<strong>in</strong>ir un gradient de gravité entre les impacts af<strong>in</strong> de les comparer et de déf<strong>in</strong>ir des priorités<br />

en matière de mise en œuvre de mesure de compensation (établissement du PGE)<br />

Juger de l’acceptabilité de l’impact (de la signifiance) qui est f<strong>in</strong>alement posé par l’équipe de<br />

consultants en fonction de plusieurs paramètres (cf. 6.1.2.4).<br />

6.1.2.1 Méthode de qualification des impacts et estimation de la gravité<br />

6.1.2.1.1 Déf<strong>in</strong>ition préalable de l’espace de référence.<br />

L’espace de référence constitue la zone géographique sur laquelle une activité donnée peut<br />

impacter. Cette zone est évidemment variable en fonction des types d’activité. On considèrera qu’il est<br />

représenté, pour les activités d’exploitation forestière par l’ensemble des UFA. Pour ce qui concerne<br />

l’activité de transformation, l’espace de référence se limitera au site <strong>in</strong>dustriel à proprement parler<br />

(us<strong>in</strong>e, parcs à grume, garage, bureau). L’impact de la base vie de MINDOUROU sera analysé sur<br />

l’ensemble de la zone (site <strong>in</strong>dustriel, camp des ouvriers, base vie expatriés, village MINDOUROU,<br />

zone agro forestière et bordure des UFAs regroupées)<br />

6.1.2.1.2 Présentation des <strong>in</strong>dicateurs de mesure d’impacts et des cotations<br />

L’<strong>in</strong>tensité (degré de perturbation du milieu). Elle mesure l’<strong>in</strong>tensité avec laquelle l’impact se<br />

produit et caractérise f<strong>in</strong>alement le niveau de perturbation du milieu. L’<strong>in</strong>tensité est fonction du degré<br />

de sensibilité ou de vulnérabilité de ce milieu. C’est la mesure du niveau de changement pour un<br />

paramètre.<br />

La cote 1 – caractérise un impact d’<strong>in</strong>tensité très faible ou négligeable ;<br />

La cote 2 – caractérise un impact d’<strong>in</strong>tensité faible (dérangement) ;<br />

La cote 3 – caractérise un impact d’<strong>in</strong>tensité assez importante entraînant une simple<br />

perturbation ou une modification légère des caractéristiques du milieu ;<br />

La cote 4 – caractérise un impact fortement ressenti, entraînant une modification importante<br />

des caractéristiques du milieu (pollution) ;<br />

La cote 5 – caractérise un impact très fort se traduisant par une destruction/disparition de<br />

milieu.<br />

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L’étendue de l’impact (longueur, superficie) : elle donne une idée de la portée spatiale (couverture<br />

géographique) de l’impact et doit être mise en relation avec l’espace de référence.<br />

La cote 1 : caractérise un impact localisé, ponctuel (pollution accidentelle par exemple) ;<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

La cote 2 : caractérise un impact ponctuel mais rassemblé dans une partie de la zone de<br />

référence au mo<strong>in</strong>s pendant une période de l’année (typiquement des opérations d’abattage<br />

dans les Assiettes Annuelles de Coupe) ;<br />

La cote 3 : caractérise un impact assez étendu, surfacique mais qui reste limité à une partie de<br />

la zone de référence, typiquement l’action de chasse réalisée directement à proximité des<br />

bases vies ;<br />

La cote 4 : caractérise un impact qui reste ponctuel mais que l’on peut observer de manière<br />

généralisé, dans l’ensemble de la zone de référence (réseau routier par exemple) ;<br />

La cote 5 : caractérise un impact très étendu pouvant toucher 100 % et plus de la zone<br />

d’impact du projet.<br />

Cote 1 Cote 2 Cote 3 Cote 4 Cote 5<br />

Espace de référence<br />

<strong>Impact</strong> ponctuel<br />

<strong>Impact</strong> surfacique<br />

La durée de l’impact (dimension temporelle) : elle <strong>in</strong>dique la manifestation de l’impact dans le<br />

temps (court terme ou long terme). Cette durée est évidemment dépendante des mesures éventuelles<br />

d’atténuation.<br />

Cote 1 – impact de durée limitée à la durée où se développe l’action qui en est la<br />

source (dérangement des animaux pendant l’<strong>in</strong>ventaire de prospection par exemple);<br />

Cote 2 – impact de durée correspondant à des phases périodiques mais régulières dans le<br />

développement de l’activité (phase d’exploitation des arbres par exemple) ;<br />

Cote 3 – impact de durée assez longue couvrant la quasi-totalité de la phase d’activité ;<br />

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48<br />

<br />

Cote 4 – impact de durée très longue allant au delà de la période d’activité (par exemple la<br />

présence des routes forestières).<br />

La réversibilité : Cette réversibilité peut être naturelle ou <strong>in</strong>duite par les mesures d’atténuation ou<br />

d’optimisation.<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Cote 1 – impact fugace et qui s’estompe immédiatement quand cesse l’action source<br />

(typiquement des notions de dérangements) ;<br />

Cote 2 – impact naturellement et rapidement réversible (augmentation des niveaux de<br />

population de gibier après arrêt de la chasse par exemple) ;<br />

Cote 3 – impact persistant, réversible naturellement mais nécessitant une période de temps<br />

importante (reconstitution d’un couvert forestier par exemple). L’<strong>in</strong>tervention huma<strong>in</strong>e peut<br />

accélérer le processus (en cas de reboisement) ;<br />

Cote 4 – impact irréversible à long terme, sauf en cas d’<strong>in</strong>tervention longues et coûteuse, de<br />

type restauration de milieu (génie biologique) ou dépollution des sols.<br />

6.1.2.1.3 Déf<strong>in</strong>ition de la gravité<br />

On prendra comme hypothèse de travail que chacun des <strong>in</strong>dicateurs de mesure présentés cidessus<br />

ont la même importance. La gravité de l’impact sera donc estimée par la moyenne arithmétique<br />

des <strong>in</strong>dicateurs.<br />

6.1.2.2 Prise en compte de l’occurrence.<br />

L’occurrence de l’impact traduit la fréquence avec laquelle une action et son impact sur<br />

l’environnement sont susceptibles de se traduire.<br />

De manière à conserver une certa<strong>in</strong>e logique avec les cotations précédentes, 4 classes ont également<br />

été déf<strong>in</strong>ies à savoir :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Cote 1 : <strong>Impact</strong> extrêmement rare, dépendant de conditions extérieures exceptionnelles<br />

Cote 2 : <strong>Impact</strong> occasionnel<br />

Cote 3 : <strong>Impact</strong> fréquent<br />

Cote 4 : impact permanent<br />

6.1.2.3 Analyse de la responsabilité de la société au regard de l’impact considéré ;<br />

On considèrera comme impacts directs (Classe 1), les impacts dont l’action d’orig<strong>in</strong>e rentre<br />

totalement dans les champs d’activité et de compétence de la société (dégradation du milieu naturel<br />

lors de l’exploitation, pollution accidentelle, épandage d’hydrocarbures,…). Ces actions sont toujours<br />

menées par le personnel de la société et sa responsabilité est clairement établie. A l’<strong>in</strong>verse, il existe<br />

des impacts <strong>in</strong>directs (classe 2) liés à des actions organisées ou réalisées par des personnes<br />

étrangères à la société mais qui ont pu bénéficier d’une situation créée <strong>in</strong>itialement par l’entreprise. A<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

49<br />

titre d’exemple, on citera l’impact du braconnage dont le développement et l’efficacité sont évidemment<br />

liés à la facilité d’accès et de pénétration en forêt, générés par l’ouverture des routes et pistes<br />

forestières. Il n’est évidemment pas question de dégager la société de ses responsabilités vis-à-vis de<br />

l’environnement, mais il faut admettre que celle ci ne dispose pas forcément de moyens d’action<br />

efficaces et légitimes pour m<strong>in</strong>imiser certa<strong>in</strong>s impacts (par exemple : la société ne peut pas se<br />

substituer aux activités régaliennes de l’état et n’est pas habilitée à arrêter physiquement des<br />

personnes qui entrent à pied dans l’UFA, même s’il s’agit de braconniers).<br />

6.1.2.4 Niveau d’acceptabilité de l’impact.<br />

Dans cette étude, on considèrera que l’acceptabilité de l’impact dépendra de 3 éléments<br />

fondamentaux que sont la gravité, l’occurrence et la responsabilité de la société vis-à-vis de l’action.<br />

D’un po<strong>in</strong>t de vu théorique, même si cela peut paraître artificiel, on pourra considérer qu’un impact<br />

devient non acceptable lorsque le produit de la gravité par l’occurrence dépasse 10 et qu’il fait partie,<br />

pour ce qui concerne la responsabilité, de la classe 1<br />

En pratique, ce jugement brutal sera tempéré par les consultants qui analyseront la situation en<br />

prenant également en compte :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

La nature même de l’activité. En effet, il est évident qu’une ouverture de route a un impact sur<br />

la flore. Si on ne peut pas accepter cet impact, c’est l’ensemble de l’activité d’exploitation qu’il<br />

faudrait refuser.<br />

La conformité aux exigences des lois, des règlements et des normes en vigueur au niveau<br />

national et <strong>in</strong>ternational.<br />

La conformité par rapport aux exigences et objectifs affichés par la société en matière de<br />

politique environnementale.<br />

La conformité par rapport aux différents critères et <strong>in</strong>dicateurs des outils de certification acquis<br />

(OLB) ou en perspective (FSC). Il est évident à ce sujet que les exigences <strong>in</strong>ternes et<br />

particulières de la société sont des éléments à prendre en compte.<br />

L’expérience et les références connues dans des études d’impact ou des audits réalisés dans<br />

des entreprises et des contextes environnementaux comparables.<br />

6.2 Description des <strong>Impact</strong>s sur l’environnement.<br />

Les impacts négatifs sur l’environnement ont été analysés et décrits de manière exhaustive et sont<br />

listés dans le tableau de la section §6.2.4. Ils concernent les opérations suivantes :<br />

EXPLOITATION<br />

o Inventaire d'aménagement et d'exploitation ;<br />

o Ouvertures des routes forestières, réalisation de gué et de ponts, utilisation et<br />

entretien des routes forestières (par les activités d'exploitation) ;<br />

o Abattage, débardage, ouverture et utilisation des parcs à grumes ;<br />

o Entretien matériel et forêt et traitement de grumes ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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50<br />

UNITE de TRANSFORMATION<br />

BASE VIE<br />

o Création du site de M<strong>in</strong>dourou ;<br />

o Utilisation du parc de rupture et traitement chimique des grumes ;<br />

o Scierie et place à feu (sciures + déchets) ;<br />

o Place de stockage sciage et traitement chimique des sciages ;<br />

o Entretien garage ;<br />

o Site de MINDOUROU ;<br />

o Site de MAKALAYA ;<br />

Comme expliqué précédemment, chaque impact a été évalué et une note f<strong>in</strong>ale d’acceptabilité lui a été<br />

attribuée. On considèrera qu’à partir du moment où le produit de la gravité par l’occurrence est<br />

supérieur à 10, l’impact est significatif et doit être traité.<br />

Lorsqu’ils existent, les impacts positifs seront également décrits.<br />

Chaque impact est associé à la ou les composantes environnementales touchées qui, pour des raisons<br />

de simplification, restent des composantes très globales, à savoir :<br />

Le sol pour ce qui concerne les problèmes de compaction, d’érosion, d’enlèvement /<br />

remblaiement (cas des carrières) ;<br />

Les eaux de surfaces ou de pr<strong>of</strong>ondeur pour les problèmes de modification des écoulements et<br />

de la qualité (en cas de pollution par exemple) ;<br />

L’air, par rapport à la pollution par des fumées ou des particules (sciures, cendres…). La<br />

perturbation de la qualité acoustique fait également partie de cette composante mais elle<br />

concerne (si l’on peut dire) la faune. Les problèmes d’agressions sonores liées aux<br />

fonctionnements des eng<strong>in</strong>s ou de l’us<strong>in</strong>e du personnel seront traités dans la partie EIS ;<br />

La flore dans ce qu’elle a de plus générale (forêt, non forêt) ;<br />

La faune avec en particulier les aspects liés à la chasse.<br />

6.2.1 IMPACT DES ACTIVITÉS D’EXPLOITATION FORESTIÈRE<br />

6.2.1.1 Les impacts négatifs des <strong>in</strong>ventaires<br />

Dans cette analyse, les <strong>in</strong>ventaires d’aménagement (action passée) et les <strong>in</strong>ventaires<br />

d’exploitation ont été regroupés car les impacts sont à priori identiques puisque le mode opératoire est<br />

très comparable (déplacement d’une équipe en forêt, ouverture de layons et <strong>in</strong>ventaire) même si les<br />

objectifs et le protocole technique sont différents.<br />

L’impact des travaux d’<strong>in</strong>ventaire se limite à l’ouverture des layons de 50 cm à 1 m de large pour un<br />

l<strong>in</strong>aire de 5000 m par hectare <strong>in</strong>ventorié (en cas d’<strong>in</strong>ventaire d’exploitation). Cette ouverture est<br />

réalisée à la machette, sur des éléments du sous-bois qui auront la faculté de régénérer rapidement<br />

(réversibilité). Seule la pe<strong>in</strong>ture utilisée pour le marquage des arbres (numéro d’<strong>in</strong>ventaire) peut avoir<br />

un très léger impact (en cas de déversement accidentel de la pe<strong>in</strong>ture).<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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51<br />

Lors du séjour en forêt (par période de 3 sema<strong>in</strong>es), les prospecteurs (1 équipe de 24 personnes)<br />

construisent des camps sommaires qui ne provoquent pas de dégâts particuliers. Les rares déchets<br />

produits sont brûlés ou enterrés.<br />

Dans la mesure où l’activité de chasse par les ouvriers est bien contrôlée par la société (Cf. §6.3.1), la<br />

présence de l’équipe d’<strong>in</strong>ventaire n’a pas non plus d’impact sur la faune, en dehors d’un éventuel<br />

dérangement très limité dans le temps.<br />

6.2.1.2 Les impacts négatifs de la création et de l’utilisation des routes forestières.<br />

L’ouverture de route est certa<strong>in</strong>ement une des actions les plus impactantes de l’activité<br />

d’exploitation forestière. Elle est également visuellement très marquante pour le pr<strong>of</strong>ane ou pour le<br />

détracteur (on retrouve souvent dans divers vecteurs de communication des opposants à l’exploitation<br />

forestière des forêts tropicales, des images présentant un Bull faisant tomber un grand arbre après<br />

avoir détruit ses contreforts).<br />

6.2.1.2.1 Sur la flore.<br />

La construction de la route forestière entraîne un défrichement et une perte directe du couvert<br />

forestier. Sur les UFA de PALLISCO, la route pr<strong>in</strong>cipale qui dessert la totalité de l’AAC a une largeur de<br />

25 m généralement (pour permettre un bon éclairement) et la bande roulante (latéritée et mise en<br />

forme au Grader) est généralement de 8 à 10 m. Les routes secondaires qui desservent des parties<br />

d’AAC sont larges d’une qu<strong>in</strong>za<strong>in</strong>e de mètres et la bande roulante, simplement décapée, est de 5 m.<br />

A titre d’exemple, pour les opérations récentes (cf. tableau en ANNEXE 1), les surfaces concernées<br />

par le réseau routier représentent 1,6 % en moyenne de la surface exploitée. Cette valeur est<br />

relativement faible par rapport aux données classiquement retenues (entre 2 et 4 %). Elle s’explique<br />

par une bonne technicité mise en œuvre qui respecte les exigences camerounaises (Normes<br />

d’<strong>in</strong>terventions en milieu forestier – 1998) et les recommandations classiques des manuels ou du code<br />

régional d’Exploitation à Faible <strong>Impact</strong> (FAO 2003). Ce faible impact en matière de surface s’explique<br />

également par un relief assez peu marqué, relativement peu contraignant pour la programmation<br />

routière.<br />

La densité des carrières de latérite est évidemment directement liée à la présence et à la qualité de<br />

cette matière première. La densité moyenne est de l’ordre de 1 carrière tous les 2 à 3 km de route<br />

pr<strong>in</strong>cipale. Il s’agit généralement de petites carrières d’une surface d’environ 100 à 150 m2 dans<br />

lesquelles on ira puiser les parties superficielles (front de taille rarement supérieur à 2m de haut). Les<br />

carrières ne sont pas rebouchées/restaurées après utilisation sachant que pour les routes pr<strong>in</strong>cipales<br />

au mo<strong>in</strong>s, elles peuvent resservir en cas de beso<strong>in</strong> (entretien routes). Un relevé GPS de toutes les<br />

carrières sur l’ensemble des UFAs est actuellement en cours (données disponibles en septembre<br />

2006).<br />

Le développement de l’activité agricole (et son impact sur la flore et le milieu naturel concerné) peut<br />

être également fortement lié à l’ouverture de routes car des populations sont susceptibles de venir<br />

s’<strong>in</strong>staller. Dans le cas présent, cet impact est relativement limité. Quelques villages et abattis/brûlis<br />

existent en bordure de routes (cf. carte des UFA §4.1.1) mais ils étaient déjà présents au moment de la<br />

déf<strong>in</strong>ition des UFA (données d’études sociologiques des Plans d’Aménagement). D’une manière<br />

générale, les populations cantonnent largement l’activité agricole aux zones agro forestières délimitées<br />

en dehors des UFAs. La surveillance de la société pour faire respecter la loi est évidemment un<br />

élément important à prendre en compte.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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52<br />

6.2.1.2.2 Sur le sol et les eaux de surface<br />

L’ouverture des routes entraîne immanquablement une compaction des sols, l’apparition de<br />

zones imperméables et des possibilités d’érosion, en particulier sur les accotements sur lesquels sont<br />

mis en place régulièrement des couloirs d’évacuation des eaux pour favoriser son séchage. Cette<br />

érosion peut entraîner, à proximité des cours d’eau, des phénomènes localisés et temporaires de<br />

lessivage (en cas de fort relief) et d’apport de sédiments perturbant la qualité de l’eau (turbidité)<br />

souvent néfastes aux écosystèmes aquatiques. Cet impact devient important (même s’il est très<br />

localisé) en cas de réalisation de digues pour des traversées de marécages. D’une manière générale,<br />

les ponts ont été faits selon les règles de l’art (<strong>in</strong>stallation d’une assise avec des grumes, puis<br />

disposition de grumes transversales avant couverture par de la latérite), même si localement on peut<br />

observer des zones d’accumulation d’eau en amont, à cause d’un calibrage sous estimé des débits<br />

d’eau (en particulier au moment de la saison des pluies).<br />

© <strong>JMN</strong> Consultantt<br />

Photo 10 : Traces d’érosion le long d’une piste forestière<br />

6.2.1.2.3 Sur la faune<br />

L’ouverture des routes a un impact évident mais <strong>in</strong>direct sur la faune car elle facilite largement<br />

l’accès aux populations ce qui augmente les activités de chasse (circulation aisée et élargissement du<br />

territoire), qu’elle soit de subsistance (autoconsommation par les populations locales) ou le braconnage<br />

(tir et piégeage dans un objectif de revente sur le marché local ou lo<strong>in</strong>ta<strong>in</strong> avec des quantiés qui sont<br />

en dehors de toute proposition raisonnable et ciblées parfois sur des espèces protégées). On signalera<br />

que cette pression de chasse et son impact réel sur les populations animales sont assez difficiles à<br />

estimer compte tenu du manque de connaissances sur les densités et les répartitions réelles du gibier.<br />

Des études sont néanmo<strong>in</strong>s en cours (cf. §6.3.1.2). Il semblerait a priori que l’impact de la chasse sur<br />

l’UFA 10 030, beaucoup plus éloignés des zones d’habitation, soit significativement mo<strong>in</strong>dre que dans<br />

les autres UFAs.<br />

La route entraîne également, au moment de sa création un dérangement très limité dans le temps pour<br />

certa<strong>in</strong>es espèces (territoires de chasse, de reproduction…). D’une manière générale, les espèces<br />

emblématiques (Gorilles, Chimpanzé, éléphants, …) s’adaptent assez rapidement. Les collisions avec<br />

des animaux sont extrêmement rares.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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53<br />

6.2.1.3 <strong>Impact</strong> positif de l’ouverture et l’utilisation des routes forestières<br />

L’ouverture des routes forestières participent d’une certa<strong>in</strong>e manière à l’équipement d’une<br />

région et donc à son développement. Si les routes <strong>in</strong>ternes à l’UFA sont effectivement fermées à la<br />

circulation, il faut quand même considérer que certa<strong>in</strong>s axes d’accès ont été réalisés par les forestiers<br />

en totalité ou en partie (Axe KONGO/KAGNOL par exemple). Cet impact positif doit également être mis<br />

en perspective avec les opérations d’entretien réalisées par les sociétés forestières sur un grand<br />

nombre de tronçons de routes nationales qu’ils utilisent pour leurs grumiers et qu’ils contribuent<br />

également à dégrader (ce qui f<strong>in</strong>alement procède d’un juste partage des responsabilités).<br />

D’une manière globale, on soulignera le fait que les ouvertures de routes et de pistes <strong>of</strong>frent la<br />

possibilité d’<strong>in</strong>staller facilement et de manière utile des dispositifs expérimentaux et de suivi dont les<br />

résultats augmentent peu à peu les connaissances forestières dans tous les doma<strong>in</strong>es, permettant, il<br />

faut l’espérer, de mieux comprendre et de mieux gérer cette ressource naturelle renouvelable.<br />

6.2.1.4 <strong>Impact</strong>s négatifs des activités d’abattage, de débardage et de stockage sur parc à<br />

grumes.<br />

6.2.1.4.1 Sur la flore.<br />

Les impacts de l’abattage et du débardage sont évidemment directement corrélés avec la<br />

richesse de la zone et au f<strong>in</strong>al à la densité de pieds à l’hectare qui seront f<strong>in</strong>alement exploités. Dans le<br />

cas de PALLISCO, l’exploitation concerne 0,7 à 1 tige par hectare (ce qui se situe plutôt dans une<br />

fourchette basse) et la surface moyenne des places d’abattage (ém<strong>in</strong>emment variable en fonction de la<br />

taille, de la forme architecturale de l’arbre, du comportement des essences, des compétences de<br />

l’abatteur,…) est de l’ordre de 200 à 250 m² (JL DOUCET, Comm. Pers.). Le débardage est réalisé par<br />

un Bull (D7 h) ou un eng<strong>in</strong> spécialisé (528) alors que le débusquage (nettoyage des abords immédiats<br />

de la tête de bille pour faciliter l’approche et l’accroche du câble du débardeur) est également<br />

préalablement réalisé par un Bull. La cellule d’aménagement relève systématiquement au GPS<br />

l’ensemble des pistes de débardage qui suivent le plus systématiquement possible les layons de<br />

comptage. Il ressort de cette étude que la surface concernée varie entre 0,4 et 1 % de la surface totale<br />

(cf. ANNEXE1). Il s’agit évidemment d’une destruction de la flore, mais elle concerne essentiellement<br />

des tiges de sous-bois (jusqu’à 30 cm généralement) car les eng<strong>in</strong>s de débardage, pour des questions<br />

de temps et de coûts, évitent de casser des gros arbres et préfèrent les contournements (ce qui peut<br />

toujours occasionner des blessures aux arbres à proximité).<br />

La disposition des parcs à grumes est très rationalisée avec l’<strong>in</strong>stallation d’un parc tous les 250 m sur<br />

la route secondaire, à la sortie des layons d’<strong>in</strong>ventaire.<br />

L’impact de ce type d’opération est très fortement dépendant des mesures d’exploitation à faible impact<br />

mises en place par la société et des programmes de formation régulièrement organisés pour les<br />

ouvriers (cf. § 6.3.1.4).<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

53


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54<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 11 : Pertes du couvert végétal pendant le débardage<br />

6.2.1.4.2 Sur le sol<br />

Le débardage avec des eng<strong>in</strong>s lourds engendre une certa<strong>in</strong>e compaction des sols mais elle<br />

reste assez limitée puisque les passages répétés sont le plus souvent exclus, en dehors des arrivées<br />

pr<strong>in</strong>cipales de pistes de débardage au niveau des parcs à grumes.<br />

La capacité de régénération de la forêt dans les trouées et les pistes de débardages démontre aussi<br />

que la compaction des sols est limitée (En 6 à 12 mois, les pistes de débardage sont couvertes d’un<br />

recru de plusieurs mètres de haut).<br />

En revanche, la multiplication des parcs à grumes est plus impactante car la zone est décapée puis<br />

totalement compactée suite à l’utilisation de la fourchette lors du chargement des grumiers. Dans de<br />

nombreux cas, même après quelques saisons, les anciens parcs à grumes ne sont pas encore<br />

recolonisés (sauf par une végétation rare de gram<strong>in</strong>ées du genre Paspalum).<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 12 : Un parc à grumes c<strong>in</strong>q ans après son exploitation<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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55<br />

6.2.1.4.3 Sur les eaux<br />

De la même manière, les modifications d’écoulement des eaux de surface restent assez<br />

limitées et superficielles même si la qualité des eaux peut être temporairement affectée par les<br />

opérations.<br />

6.2.1.4.4 Sur la faune.<br />

<strong>Impact</strong> m<strong>in</strong>imisé par le contrôle des activités de chasse des ouvriers sur les sites d’exploitation.<br />

6.2.1.5 <strong>Impact</strong> négatif des activités de ravitaillement et entretien du matériel<br />

Les chantiers forestiers, qu’ils soient rapprochés ou éloignés, disposent toujours d’un m<strong>in</strong>imum<br />

de matériels et d’approvisionnement (huiles et carburant) pour réaliser des <strong>in</strong>terventions de<br />

ma<strong>in</strong>tenance et de petites réparations sur les outils d’exploitation (de la tronçonneuse jusqu’au<br />

débardeur). Par ailleurs, la société dispose de 2 équipes mobiles (camion) pour réaliser des<br />

dépannages d’urgence (bull ou grumier) en forêt ou en bordure de route. Ces opérations peuvent<br />

entraîner évidemment des pollutions accidentelles d’<strong>in</strong>tensités variables (de quelques gouttes<br />

renversées au sol à des épandages de plusieurs litres d’hydrocarbures).<br />

6.2.1.6 <strong>Impact</strong> négatif des activités de traitements des bois en forêt.<br />

Certa<strong>in</strong>es essences, comme l’Ayous par exemple, nécessitent un traitement chimique rapide<br />

(24 à 48 heures) par aspersion des grumes de Cryptogil DC6 af<strong>in</strong> de se prémunir des dégradations<br />

par les <strong>in</strong>sectes ou les champignons. Généralement, le traitement se fait sur parc de rupture sur le site<br />

de MINDOUROU. Mais il est également fait en forêt lorsque la logistique de transport ne permet pas<br />

une évacuation rapide des grumes des parcs en forêt. Le traitement se fait à l’aide d’une pompe à dos<br />

et les effets négatifs peuvent être une pollution des eaux et des sols lors de la manipulation ou lors<br />

d’accident. Ce produit extrêmement nocif et rémanent peut affecter également les animaux (micro<br />

faune) et plus généralement les chaînes alimentaires. L’impact sur l’ouvrier en charge de ce traitement<br />

est également grave en terme de santé huma<strong>in</strong>e, et ce d’autant plus que les consignes et les<br />

précautions d’usages sont évidemment mo<strong>in</strong>s respectées (elles sont mo<strong>in</strong>s faciles à mettre en place<br />

également) que sur la parc à grumes de MINDOUROU.<br />

Un autre produit, le Koat sciages, produit également toxique mais mo<strong>in</strong>s que le cryptogil, est<br />

actuellement testé par la Cellule Sécurité Environnement en vue de remplacer le Cryptogil. Bien que<br />

les effets de toxicité soient similaires, ce produit a l’avantage de contenir mo<strong>in</strong>s de constituants<br />

chimiques nuisibles, et s’utilise à des concentrations mo<strong>in</strong>dres que le Cryptogil.<br />

6.2.2 IMPACT DES ACTIVITÉS DE TRANSFORMATION INDUSTRIELLE (CIFM)<br />

Une dist<strong>in</strong>ction doit être faite entre l’impact de l’<strong>in</strong>stallation du site <strong>in</strong>dustriel et l’impact de son<br />

activité quotidienne.<br />

Le site a été <strong>in</strong>stallé en 1996, sur une concession de 70 ha environ. L’impact immédiat de cette<br />

<strong>in</strong>stallation dans toutes les composantes de l’environnement a été extrêmement important puisque de<br />

très nombreux espaces ont été défrichés et modifiés en pr<strong>of</strong>ondeur pour permettre l’<strong>in</strong>stallation des<br />

outils <strong>in</strong>dustriels, des camps ouvriers et de la base vie. Les impacts sur la faune, la flore et le sol sont à<br />

ce niveau là non réversibles. Il n’est évidemment pas réaliste de revenir en arrière pour proposer des<br />

solutions alternatives, mais nous soulignerons simplement que certa<strong>in</strong>es opérations mises en place<br />

aujourd’hui peuvent faire figure de mesure de « compensation » des impacts, et en particulier les<br />

différentes opérations de reboisements en lignes qui ont été faites en 2004 et 2006 (avec un objectif<br />

scientifique essentiel). Une v<strong>in</strong>gta<strong>in</strong>e d’hectares de zones agricoles (anciens champs villageois et<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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56<br />

ouvriers qui s’étaient développés de manière très anarchique) ont a<strong>in</strong>si été reconstitués avec des<br />

essences forestières commerciales.<br />

Le tableau 12 suivant présente l’occupation du sol aujourd’hui.<br />

Tableau 12 : Occupation du sol au site de M<strong>in</strong>dourou<br />

Occupation du sol. (ha)<br />

Scierie + extension prévue 4,3<br />

Parc de rupture 8,9<br />

Village ouvrier 4,8<br />

Camp expatrié 3,1<br />

Ancien Camp, bureau WWF 0,2<br />

Camp gardien « Body garde » 1,3<br />

Ferme avicole 0,4<br />

Reboisement 2004 5,3<br />

Reboisement 2006 9,8<br />

Reboisement en cours 5,3<br />

Délaissé et zone agricole 26,7<br />

TOTAL 70,0<br />

6.2.2.1 <strong>Impact</strong> négatif du parc de rupture et des opérations de traitement des bois.<br />

Le parc de rupture voit arriver 8 à 10 000 m 3 de bois par mois, déchargés par une fourchette,<br />

rechargés pour l’export ou évacués vers la scierie. Ces manipulations se traduisent par une<br />

compaction et une déstructuration des sols (très large orniérage, grandes quantités de boues durant<br />

pratiquement toute l’année). La situation même du parc est préoccupante et les eaux de pluies,<br />

chargées d’éléments f<strong>in</strong>s et de résidus de produits de traitement s’évacuent plus ou mo<strong>in</strong>s vers la<br />

rivière en contrebas, au sud du site.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 13 : Parc de rupture<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 14 : Rivière située en contrebas du site de la scierie<br />

Le parc est le lieu de traitement des grumes avant l’exportation. L’utilisation du Cryptogil DC6 ou du<br />

Sarpagrum est potentiellement source de pollution (environnementale et huma<strong>in</strong>e) même si des<br />

procédures ont été écrites et mise en œuvre (cf. §6.3.1.6).<br />

6.2.2.2 <strong>Impact</strong> négatif des opérations de transformation du bois.<br />

Pour ce qui concerne la flore et la faune, les impacts sont m<strong>in</strong>imes puisqu’il n’y a plus, à<br />

proprement parler, de faune ou de flore (ils ont été détruits au moment de l’<strong>in</strong>stallation du site). Les<br />

émissions de gaz ou de particules qui peuvent dégrader la qualité de l’air se limitent aux abords<br />

immédiats du site. L’impact concernant la santé huma<strong>in</strong>e est certa<strong>in</strong>ement plus important et il sera<br />

traité dans la partie EIS. Actuellement, les sciures de bois sont évacuées par un gros tuyau aérien vers<br />

une place à feu où elles se consument peu à peu en même temps que les déchets plus volum<strong>in</strong>eux de<br />

sciage (dosses, déchets d’aboutage,…). Précisons que ce tuyau n’est pas parfaitement étanche et qu’il<br />

diffuse des sciures dans l’air sur le trajet. Cette situation produit un impact tout de même limité (il s’agit<br />

simplement de bois qui brûle à l’air libre), mais cela constitue quand même une gêne respiratoire pour<br />

l’ensemble des ouvriers qui travaillent à proximité. Le projet d’<strong>in</strong>stallation d’une chaudière à bois pour<br />

faire fonctionner les séchoirs (actuellement en cours de construction) constitue une alternative<br />

<strong>in</strong>téressante. Cette chaudière serait à même de consommer 20 à 25 m 3 de sciures par jour pour une<br />

production totale estimée journalièrement à 30/35 m 3 (F VIROUX, Comm. Pers). L’action aurait<br />

toujours le même impact sur l’environnement (il s’agit toujours de brûler du bois et d’émettre des<br />

fumées), mais elle deviendrait utile par la production d’une énergie réutilisée et réduirait les émissions<br />

de poussières irritantes pour les yeux et les poumons. Le bilan environnemental serait alors plus<br />

favorable.<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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58<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 15 : Place à feu dégageant de la fumée et des poussières<br />

6.2.2.3 <strong>Impact</strong> négatif du stockage et du traitement des sciages.<br />

Avant leur expédition, les fardeaux de sciages sont traités avec du Cérémul. Ce produit est<br />

appliqué rapidement à l’aide d’un p<strong>in</strong>ceau et des coulures de produits sont systématiquement<br />

observées à la base de chaque fardeau avant d’imprégner le sol et d’être lessivé. Il s’agit d’un produit<br />

chimique relativement peu agressif et bio dégradable à 90 % mais, au mo<strong>in</strong>s sur le pr<strong>in</strong>cipe et dans un<br />

objectif économique (rationalisation de l’utilisation et économie du produit), des mesures de réduction<br />

doivent être proposées.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 16 : Coulures de Cérémul sur le sol après application du traitement<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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59<br />

Le cas du traitement de l’Ayous au Cryptogil ASI est différent. Actuellement, un bac de trempage est<br />

utilisé dans lequel un élévateur plonge les fardeaux de sciages d’Ayous. Cette opération se fait sans<br />

réel contrôle ni procédure et des sources de pollutions graves sont avérées (ressuyage directement au<br />

sol, perte de produits, risques de renversement,…) avec un produit extrêmement toxique pour les<br />

hommes et l’environnement. En fonction des périodes, les quantités de produit peuvent être de 150 à<br />

200 litres /mois (100 à 150 m 3 traités par campagne). Pour autant, il s’agit d’une solution provisoire<br />

dans l’attente de l’<strong>in</strong>stallation rationnelle de la raboterie (démarrage début 2007). Des mesures<br />

d’atténuation des impacts, discutées avec les responsables scieries seront proposées dans ce rapport.<br />

Les produits chimiques sont conservés sous clé dans un local technique rattaché à la scierie (magas<strong>in</strong><br />

pièces détachées) et sont soumis à une stricte comptabilité (notation systématique des entrées/sorties<br />

et des volumes). Le local n’est pas muni d’un plancher béton.<br />

6.2.2.4 <strong>Impact</strong> négatif des opérations de gestion des hydrocarbures et autres matériels<br />

d’entretien (gestion du garage)<br />

Le site du garage constitue le lieu où se concentrent de nombreuses activités avec des impacts<br />

fort sur l’environnement, à savoir :<br />

La gestion du gasoil et de l’essence (dépotage, stockage, distribution) ;<br />

La manipulation des produits contenant des traces d’hydrocarbure (filtre à gasoil, filtre à huile)<br />

ou de produit corrosif (acide des batteries) ;<br />

Le stockage des produits chimiques souvent hautement <strong>in</strong>flammables, des huiles (neuves et<br />

usagées), des pièces métalliques (morceaux de câbles de débardage, carcasses,…) des<br />

pneus usagés ;<br />

Le lavage des véhicules souillés par la boue et par les hydrocarbures.<br />

Le tableau 13 ci-dessous présente les différents types de déchets et effluents centralisés au niveau du garage.<br />

Tableau 13 : Types de déchets et effluents centralisés au niveau du garage<br />

Produits Orig<strong>in</strong>e Stockage après traitement<br />

Huiles usagées et autres<br />

lubrifiants<br />

Filtre à huile, filtres à<br />

gasoil<br />

Batteries usagées<br />

Vidange moteur matériel roulant<br />

forêt.<br />

Vidange moteur groupes<br />

électrogènes scierie<br />

Vidange moteur des différents<br />

véhicules du site<br />

Vidange moteur matériel roulant<br />

forêt.<br />

Vidange moteur groupes<br />

électrogènes forêts<br />

Matériel roulant et véhicules du site.<br />

Cuve 10000 litres périodiquement récupéré par<br />

TOTAL (contractualisation en cours)<br />

Après récupération des huiles résiduelles par<br />

égouttage, les filtres sont écrasés et stockés dans<br />

des fûts cerclés en attente de leur enlèvement par<br />

un ferrailleur. Les papiers huilés à l’<strong>in</strong>térieur des<br />

filtres sont égouttés puis le plus souvent brûlés.<br />

Collectées et stockées dans des cubita<strong>in</strong>ers<br />

hermétiques, les batteries usagées sont<br />

régulièrement envoyées à l’entreprise BOCOM<br />

<strong>in</strong>ternational à DOUALA (1)<br />

Pneus usagers Matériel roulant et véhicules du site Stockage dans la zone arrière du garage (2)<br />

Câbles de débardage<br />

Débardeur<br />

Lorsqu’ils sont déf<strong>in</strong>itivement endommagés, les<br />

câbles de débardage sont pr<strong>of</strong>ondément enterrés en<br />

forêt et quelquefois ramenés au site de M<strong>in</strong>dourou<br />

où ils sont entassés dans des fûts pour être remis à<br />

un ferrailleur venu de Douala.<br />

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60<br />

Pièces métalliques<br />

Diverses<br />

Carcasses de voitures,<br />

camions et autres eng<strong>in</strong>s Diverses vieillesses et accidents !<br />

Les différents éléments métalliques sont triés et<br />

placés dans des fûts hermétiquement fermés<br />

(soudure du couvercle) en attendant leur revente à<br />

un ferrailleur (une v<strong>in</strong>gta<strong>in</strong>e de fûts devaient être<br />

emportées à la f<strong>in</strong> du mois de ju<strong>in</strong> par la société<br />

FOKOU).<br />

Stockées en l’état dans différents endroits du site<br />

garage (3)<br />

(1) Initialement, le traitement des batteries usagées était réalisé au garage (neutralisation de l’acide à<br />

la chaux, récupération du plomb et stockage du plastique). Des échantillons d’acide neutralisée et de<br />

coques de batteries ont été prélevés par la société et envoyés à la société BOCOM (seule société<br />

spécialisée dans la recyclage au Cameroun) pour avis. Compte tenu de la non-conformité des produits<br />

observés, la société PALLISCO a décidé en 2005 d’arrêter cette méthode de traitement et d’envoyer<br />

directement les batteries usagées pour recyclage à DOUALA.<br />

(2) Une étude réalisée par V PELE sur les traitements des déchets a mis en évidence que le coût de<br />

retraitement d’un pneu par la société BOCOM était de 9500 FCFA par pneu (Incluant environs 3500<br />

FCFA de transport). Aujourd’hui un certa<strong>in</strong> nombre de pneus usagés sont vendus sur DOUALA à 1500<br />

FCFA, ce qui couvre 40 à 50 % du transport.<br />

(3) Les carcasses de véhicules sont conservées de manière à servir éventuellement de source de<br />

pièces de rechange.<br />

En déf<strong>in</strong>itive, la situation actuelle n’est pas complètement satisfaisante, notamment en ce qui concerne<br />

la gestion des hydrocarbures. Les cuves extérieures de stockage (au niveau du garage et au niveau de<br />

la scierie) sont effectivement entourées d’une fosse en béton en cas d’accident, mais ce béton est de<br />

qualité très médiocre (il serait probablement <strong>in</strong>capable de retenir une pollution accidentelle grave). Il<br />

existe également une cuve enterrée de 10 000 litres d’essence mais elle n’est pas aux normes de<br />

sécurité (ce<strong>in</strong>ture de béton <strong>in</strong>suffisante, système de fermeture défectueux, absence d’<strong>in</strong>dicateur de<br />

pression,…). Un audit a été demandé en 2005 à la société TOTAL qui a conseillé un certa<strong>in</strong>s nombres<br />

de modifications qui seront reprises dans le PGE.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 17 : Citerne d’hydrocarbure avec pompe de distribution<br />

Par ailleurs, il n’y a pas de système de récupération (type décanteur) ni en sortie de cuve, ni sur la<br />

zone de distribution. Le gasoil qui coule lors des différentes opérations de rempotage et de distribution<br />

s’<strong>in</strong>filtre dans le sol. De la même manière, l’atelier de traitement des filtres à huiles et le garage (et<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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61<br />

notamment la fosse de vidange) ne sont pas reliés à un système de décanteur qui permettrait de<br />

récupérer et de traiter les produits.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 18 : Bac de récupération des hydrocarbures<br />

Un local de stockage des produits chimiques et des hydrocarbures est en cours de réalisation. Il sera<br />

muni d’une dalle de béton lissé et d’un système de fosse enterrée et étanche dans laquelle pourront<br />

couler les produits en cas d’accidents (cf. §6.3.1.6). Il pourra être d’un grand <strong>in</strong>térêt aussi bien<br />

écologiquement qu’économiquement dans la mesure où pourront être recueillies les huiles versées<br />

accidentellement.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 19 : Cubita<strong>in</strong>er vidé de son contenu<br />

La zone de lavage des véhicules et des grumiers se situe à l’arrière du garage, à proximité d’un forage<br />

d’eau. Sans précaution particulière, les eaux de lavage qui contiennent des boues, des résidus d’huiles<br />

(fuites sur moteur) et le détergent s’écoulent lentement vers l’extérieur du site (zone agr<strong>of</strong>orestière).<br />

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62<br />

Une politique de rationalisation de la gestion des déchets <strong>in</strong>dustriels est en cours de mise en place et<br />

commence à donner des résultats encourageants (cf. §6.3.1.6).<br />

6.2.2.5 <strong>Impact</strong> positif des opérations d’entretien des matériels roulants<br />

Les opérations d’entretien constituent souvent des sources de pollution et produisent<br />

logiquement un impact négatif sur l’environnement (elles concentrent le maximum des<br />

<strong>in</strong>terventions/manipulations avec des huiles et des hydrocarbures) mais elles génèrent également des<br />

impacts positifs. En effet, les véhicules bien entretenus ne présentent pas de fuites d’huiles ou<br />

d’hydrocarbure (mo<strong>in</strong>s de source de pollution) et ils tombent mo<strong>in</strong>s souvent en panne, ce qui limite<br />

logiquement les opérations de dépannage en forêts qui sont également susceptibles de générer des<br />

pollutions localisées.<br />

6.2.2.6 <strong>Impact</strong> négatif des qaz d’échappement des groupes électrogènes et des matériels<br />

roulants<br />

Le site de transformation (la scierie), le garage et les bases vies sont alimentés par les groupes<br />

électrogènes (un est situé à la scierie et l’autre au garage). Ces groupes à gasoil, haut delà des bruits<br />

assourdissants qu’ils produisent de jour comme de nuit, ont aussi un effet de pollution de l’atmosphère.<br />

Les gaz qu’ils dégagent sont constitués du dioxyde de carbone, des oxydes d’azote et de soufre (<strong>JMN</strong>,<br />

2005). Incontestablement, bien que n’ayant pas connaissance de l’ampleur des gaz produits, ces<br />

polluants contribuent aux pluies acides et à l’effet de serre.<br />

Par ailleurs, l’air ambiant dans le site de M<strong>in</strong>dourou ou dans les chantiers forestiers est également<br />

souillé par le fait même du dégagement des gaz des matériels roulants de l’entreprise, notamment les<br />

eng<strong>in</strong>s lourds (grumiers, débardeurs, caterpillar, etc.) et ceux légers (pick-up), tous consommateurs de<br />

gasoil.<br />

6.2.2.7 Autres impacts spécifiques.<br />

L’impact sur l’environnement du poulailler (700 poulets de chair tous les 2/3 mois) reste limité<br />

compte tenu des volumes produits. Les animaux sont ma<strong>in</strong>tenus dans un espace clôt (élevage en<br />

bande) et les lisiers sont collectés et épandus dans les zones agricoles ou servent de nourriture aux<br />

poissons de l’étang de pisciculture dont la gestion est aujourd’hui prise en charge par la Mairie de<br />

MINDOUROU (projet appuyé, à l’époque par PALLISCO/WWF).<br />

A proximité immédiate du site, se situe la pép<strong>in</strong>ière qui assure la production des plants utilisés dans les<br />

opérations de reboisement et d’enrichissement des trouées d’abattage (collaboration<br />

FORTROP/PALLISCO – cf. §7.2.9). L’impact sur l’environnement de cette <strong>in</strong>stallation est absolument<br />

m<strong>in</strong>eur compte tenu des surfaces défrichées (mo<strong>in</strong>s de 1000 m²) et de la très faible modification des<br />

sols (apport de terre végétale pour la germ<strong>in</strong>ation des gra<strong>in</strong>es). Les conteneurs des jeunes plants sont<br />

identiques à ceux utilisés dans les pép<strong>in</strong>ières pr<strong>of</strong>essionnelles (sacs plastiques noirs dégradables). On<br />

signalera simplement l’utilisation de l’acide sulfurique dilué à 70% pour lever la dormance des gra<strong>in</strong>es<br />

de Tali. La consommation annuelle est d’environ 1 litre par an.<br />

Les déchets de matériels bureautiques recensés et comportant des produits polluants sont<br />

essentiellement les piles (piles GPS en particulier), les cartouches d’imprimantes et de photocopieuses.<br />

Ils sont actuellement stockés sur sites, sans que l’on ne sache comment les évacuer.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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63<br />

6.2.3 IMPACT DES BASES VIES SUR L’ENVIRONNEMENT<br />

Une concentration importante de population sur une surface restre<strong>in</strong>te se traduit toujours par<br />

un impact important, lié essentiellement au rejet de déchets ménagers solides et des eaux usées (eaux<br />

de cuis<strong>in</strong>e, de toilette et de lessive contenant des graisses, savons, détergents et déchets divers et<br />

produits d'entretien tels que liquide vaisselle, dés<strong>in</strong>fectants,…). L’impact se situe à la fois sur les eaux<br />

de surface et sur la qualité de l’air (odeurs).<br />

<strong>Impact</strong> du site de MINDOUROU<br />

En matière de gestion des eaux usées et dans une perspective de limitation des impacts, des<br />

puisards <strong>in</strong>dividuels ont été creusés au niveau de certa<strong>in</strong>es cases pour éviter la divagation des eaux de<br />

ménages. Dans la réalité cependant, ce ne sont pas tous les ménages qui disposent de ce puisard. Si<br />

en plus de cela, aucun système de dra<strong>in</strong>age (voies de canalisations par exemple) n’a été pensé ni mis<br />

en place jusqu’à l’heure actuelle, il va de soit (et c’est le constat qui a été fait) que les eaux usées,<br />

créent des mares d’eau à certa<strong>in</strong>s endroits du camp ou divaguent sur des distances plus ou mo<strong>in</strong>s<br />

longues. Ces eaux sont ensuite dra<strong>in</strong>ées par les eaux de pluies pour atte<strong>in</strong>dre la rivière M<strong>in</strong>paba’a, ou<br />

encore atteignent la nappe phréatique par percolation lente.<br />

Des latr<strong>in</strong>es en matériaux bois (une par famille) ont été construites en bordure de camp. Ces<br />

latr<strong>in</strong>es sont peu à peu remplacées par des latr<strong>in</strong>es en béton dont « la conception » mais certa<strong>in</strong>ement<br />

aussi l’honnêteté du constructeur (qui a dû conserver pour lui la moitié du ciment mis à sa disposition)<br />

sont peut-être à revoir puisqu’un bloc s’est effondré avant même sa mise en service. Des bennes à<br />

ordures ont été <strong>in</strong>stallées récemment dans le camp (6 au total). Mais la société se heurte à des<br />

problèmes de mentalités particulières. Ce sont en effet les plus jeunes enfants qui sont généralement<br />

chargés de ces tâches d’évacuation des déchets ménagers et comme ils n’arrivent pas à la hauteur<br />

des bennes, ils f<strong>in</strong>issent pas déposer les déchets par terre.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 20 : Benne de collecte de déchets<br />

<strong>Impact</strong> du site de MAKALAYA<br />

L’UFA 10 030 est éloignée d’environ 172 km du site de la société ce qui <strong>in</strong>duit des<br />

déplacements de plus de 4 heures par voyage en benne pour rejo<strong>in</strong>dre la zone d’exploitation. Cette<br />

situation n’était pas acceptable sur le plan social (sécurité et fatigue des personnels) ni sur le plan<br />

économique (consommation de carburant). La société PALLISCO a donc construit une base vie<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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64<br />

temporaire (cf. ANNEXE 4) au milieu de l’UFA, en accord avec l’adm<strong>in</strong>istration forestière et selon des<br />

prescriptions bien établies en matière de construction et de protection de l’environnement (visite<br />

réalisée en avril 2003).<br />

Des latr<strong>in</strong>es ont été construites juste derrière les maisons et des fosses creusées directement à coté<br />

permettent de stocker puis d’enterrer les déchets, au moment de quitter le camp. De nombreux résidus<br />

ont été observés néanmo<strong>in</strong>s. Par ailleurs, le camp se situe au dessus de la rivière (à plus de 60 mètres<br />

de manière à respecter les exigences m<strong>in</strong>istérielles).<br />

En matière d’impact sur l’environnement, on signalera la présence d’un petit atelier d’entretien avec un<br />

conteneur permettant le stockage (hydrocarbure, produit d’entretien et cryptogil). Une citerne de gasoil<br />

est achem<strong>in</strong>ée régulièrement de la base de MINDOUROU. Les huiles de vidange sont collectées et<br />

envoyées à MINDOUROU. Les conditions de stockage et d’utilisation de ces produits laissent penser<br />

que des épanchements accidentels ne sont pas rares sur ce site.<br />

Pendant le déménagement des ouvriers du camp, la situation n’est pas vraiment réjouissante. Les<br />

locaux qui ont abrité les ouvriers ne sont pas nettoyés. Derrière eux, ils les laissent dans un réel état<br />

d’<strong>in</strong>salubrité, en espérant que les gardiens restés sur les lieux apporteront des coups de balais. Les<br />

diverses pièces métalliques sont délaissées sur place, les demis fûts non couverts contenant les huiles<br />

usées et à l’air libre n’ont assurément pas eu la chance d’être achem<strong>in</strong>és sur le site de M<strong>in</strong>dourou, les<br />

résidus de z<strong>in</strong>c, qui ont servi à la fabrication des embouts pour les câbles, n’ont pas été évacués. On<br />

peut tout de même être rassuré que ces déchets seraient f<strong>in</strong>alement nettoyés convenablement comme<br />

l’a affirmé un des employés du camp.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 21 : Situation des déchets au site de Makalaya<br />

6.2.4 ELÉMENTS DE SYNTHÈSE DES ÉVALUATIONS<br />

Le tableau 14 en page suivante présente de manière synthétique les différents impacts et leur<br />

évaluation. La situation des impacts sur l’environnement est f<strong>in</strong>alement assez satisfaisante pour la<br />

société, notamment parce que des mesures d’atténuation ont été mise en œuvre.<br />

Actuellement, les pr<strong>in</strong>cipaux problèmes concernent essentiellement :<br />

Le contrôle et la gestion de l’activité de chasse<br />

La gestion des déchets <strong>in</strong>dustriels au niveau du garage<br />

La gestion des déchets dans les camps forestiers (base vie de MINDOUROU et camp de<br />

MAKALAYA).<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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Opérations Composantes impacts<br />

Tableau 14 : Synthèse de l’évaluation des impacts des activités d’exploitation et de transformation sur l’environnement<br />

Intensité<br />

(1 à 5)<br />

étendue<br />

(1 à 5)<br />

durée<br />

(1 à 4)<br />

réversibi<br />

lité (1 à<br />

4)<br />

Gravité<br />

(moyenn<br />

e)<br />

occurre<br />

nce (1 à<br />

5)<br />

Gravité*<br />

0ccurre<br />

nce<br />

responsa<br />

bilité<br />

entreprise<br />

(classe 1,<br />

2)<br />

mesures<br />

d'atténuation<br />

mises en<br />

œuvre.<br />

Oui, en<br />

cours, Non<br />

Acceptabilité<br />

OUI /<br />

PASSABLE /<br />

NON<br />

EXPLOITATION<br />

Inventaire<br />

d'aménagement<br />

et d'exploitation<br />

Faune destruction par chasse alimentaire réalisée par les prospecteurs 5 2 2 2 2,8 1 2,75 1 OUI OUI<br />

Faune Dérangement 1 2 1 1 1,3 2 2,5 1 NON OUI<br />

Flore destruction du sous étage lors de l’ouverture de layon 5 2 2 1 2,5 3 7,5 1 NON OUI<br />

Sol / eau pollution par le marquage à la pe<strong>in</strong>ture (<strong>in</strong>ventaire d'exploitation) 3 2 2 2 2,3 3 6,75 1 NON OUI<br />

ouverture de<br />

routes forestières<br />

(<strong>in</strong>cluant les<br />

carrières de<br />

latérites)<br />

Réalisation de<br />

gué et de ponts<br />

Sol compaction des sols et imperméabilisation localisée 3 4 3 4 3,5 4 14 1 NON OUI<br />

Sol Apparition de zone d'érosion 3 1 2 3 2,3 2 4,5 1 OUI OUI<br />

Déstabilisation des sols par enlèvement de matériaux (carrières de latérites,<br />

Sol zones d'emprunt) 5 1 3 4 3,3 1 3,25 1 NON OUI<br />

eau Modification du régime des écoulements 3 1 3 3 2,5 2 5 1 OUI OUI<br />

eau Modification de la qualité des eaux par apports d'éléments lessivés 3 2 3 3 2,8 2 5,5 1 OUI OUI<br />

Flore destruction de la végétation sur l'emprise 5 4 3 3 3,8 4 15 1 OUI OUI<br />

Flore Extension d'activités agricoles dans l'UFA 4 3 4 3 3,5 2 7 2 OUI PASSABLE<br />

Faune<br />

facilité d'accès et augmentation de la pratique de la chasse (subsistance et<br />

commerciale) 5 5 3 2 3,8 3 11,25 2 OUI NON<br />

Faune Dérangement et modification des habitats (circulation, territoire de chasse…) 2 4 2 1 2,3 2 4,5 1 NON OUI<br />

Faune perturbation de la faune par le fonctionnement des eng<strong>in</strong>s de terrassements 2 4 1 1 2,0 1 2 1 NON OUI<br />

faune/flore modification: dégradation des habitats halieutiques 5 1 2 2 2,5 2 5 1 OUI PASSABLE<br />

eau modification des qualités physico chimique (turbidité) 3 1 2 1 1,8 1 1,75 1 OUI PASSABLE<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

65


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66<br />

Opérations Composantes impacts<br />

Intensité<br />

(1 à 5)<br />

étendue<br />

(1 à 5)<br />

durée<br />

(1 à 4)<br />

réversibi<br />

lité (1 à<br />

4)<br />

Gravité<br />

(moyenn<br />

e)<br />

occurre<br />

nce (1 à<br />

5)<br />

Gravité*<br />

0ccurre<br />

nce<br />

responsa<br />

bilité<br />

entreprise<br />

(classe 1,<br />

2)<br />

mesures<br />

d'atténuation<br />

mises en<br />

œuvre.<br />

Oui, en<br />

cours, Non<br />

Utilisation et<br />

entretien des<br />

routes forestières<br />

durant les<br />

activités<br />

d'exploitation)<br />

air Augmentation des poussières en saison sèche 2 4 2 1 2,3 2 4,5 1 NON OUI<br />

Faune Collision / écrasement des animaux 5 1 1 1 2,0 1 2 1 NON OUI<br />

Faune Dérangement par le passage répété des camions et eng<strong>in</strong>s 2 4 3 1 2,5 2 5 1 NON OUI<br />

eau/sol Contam<strong>in</strong>ation accidentelle par huiles et hydrocarbures 4 1 3 4 3,0 2 6 1 NON NON<br />

air Dégradation de la qualité de l'air par émission de gaz d'échappement 2 4 3 1 2,5 3 7,5 1 NON PASSABLE<br />

Abattage<br />

Faune<br />

Destruction par chasse alimentaire réalisée par les ouvriers sur le chantier<br />

d'abattage 5 3 2 2 3,0 1 3 1 OUI OUI<br />

Faune Perturbation de l'habitat 2 2 2 2 2,0 4 8 1 NON OUI<br />

Faune Perturbation de la faune par le fonctionnement des tronçonneuses 2 2 1 1 1,5 3 4,5 1 NON OUI<br />

Flore Coupe de l'arbre, destruction de la végétation sur la place d'abattage 5 2 2 3 3,0 4 12 1 OUI PASSABLE<br />

Flore Modification des forêts (densité d'arbres, diversité génétique) 3 5 4 3 3,8 4 15 1 OUI PASSABLE<br />

Flore Destruction des tiges d'avenir 5 2 2 3 3,0 2 6 1 En cours OUI<br />

Débardage<br />

Utilisation parc à<br />

grume<br />

Sol compaction des sols sur les traînes de débardage 3 2 2 2 2,3 2 4,5 1 NON OUI<br />

Faune/flore destruction des milieux sur traînes de débardage et zones de débusquage 5 2 2 2 2,8 4 11 1 OUI PASSABLE<br />

Faune Perturbation de la faune par le fonctionnement des eng<strong>in</strong>s 2 2 1 1 1,5 2 3 1 NON OUI<br />

Flore Destruction ou blessure des jeunes tiges d'avenir 5 2 2 3 3,0 2 6 1 En cours PASSABLE<br />

eau Perturbation des écoulements des eaux 2 2 2 2 2,0 1 2 1 NON OUI<br />

air émission de gaz d'échappement 2 2 1 1 1,5 4 6 1 NON OUI<br />

Compaction lors de l'entreposage des grumes et du fonctionnement de la<br />

Sol<br />

fourchette 3 2 3 3 2,8 4 11 1 NON PASSABLE<br />

Flore Destruction de la végétation sur l'emprise 4 4 2 2 3,0 4 12 1 NON OUI<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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67<br />

Opérations Composantes impacts<br />

Intensité<br />

(1 à 5)<br />

étendue<br />

(1 à 5)<br />

durée<br />

(1 à 4)<br />

réversibi<br />

lité (1 à<br />

4)<br />

Gravité<br />

(moyenn<br />

e)<br />

occurre<br />

nce (1 à<br />

5)<br />

Gravité*<br />

0ccurre<br />

nce<br />

responsa<br />

bilité<br />

entreprise<br />

(classe 1,<br />

2)<br />

mesures<br />

d'atténuation<br />

mises en<br />

œuvre.<br />

Oui, en<br />

cours, Non<br />

Opérations<br />

Entretien et<br />

utilisation de<br />

produits<br />

chimiques en<br />

forêt<br />

eau/sol<br />

eau/sol<br />

Pollution accidentelle par produits de traitement chimique des bois le nécessitant<br />

(Ayous) 4 1 3 4 3,0 2 6 1 NON NON<br />

Pollution par rejet (<strong>in</strong>volontaire/volontaire) de produits hydrocarbures (huiles,<br />

gasoil…) 4 1 3 4 3,0 2 6 1 En cours NON<br />

UNITE de TRANSFORMATION<br />

Création du<br />

site<br />

Flore Destruction de la végétation 5 5 4 3 4,3 4 17 1 NON OUI<br />

Faune Destruction d'habitat et de faune 5 5 4 3 4,3 4 17 1 NON OUI<br />

Faune Perturbation de la faune par le fonctionnement des eng<strong>in</strong>s 2 5 4 2 3,3 4 13 1 NON OUI<br />

Sol Compaction des sols, décapage 3 5 4 4 4,0 4 16 1 NON OUI<br />

Eau Modification du régime des eaux 3 2 4 3 3,0 4 12 1 NON OUI<br />

Parc de<br />

rupture<br />

Pollution accidentelle par produits de traitement chimique des bois le nécessitant<br />

eau/sol (Cryptogil, Cérémul) 4 2 3 4 3,3 3 9,75 1 OUI NON<br />

Sol Compaction des sols, décapage 3 3 3 4 3,3 4 13 1 NON PASSABLE<br />

Scierie<br />

air Emission de particules de bois (sciures) 1 3 3 1 2,0 4 8 1 OUI PASSABLE<br />

air Emission des gaz par groupes électrogènes 1 3 3 1 2,0 4 8 1 NON PASSABLE<br />

Faune Perturbation de la faune par le fonctionnement de l'us<strong>in</strong>e 1 3 2 1 1,8 4 7 1 NON OUI<br />

place à feu<br />

(sciure +<br />

déchet) air Emission de fumée de combustion. 2 5 3 1 2,8 4 11 1 NON PASSABLE<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

68<br />

Opérations Composantes impacts<br />

Intensité<br />

(1 à 5)<br />

étendue<br />

(1 à 5)<br />

durée<br />

(1 à 4)<br />

réversibi<br />

lité (1 à<br />

4)<br />

Gravité<br />

(moyenn<br />

e)<br />

occurre<br />

nce (1 à<br />

5)<br />

Gravité*<br />

0ccurre<br />

nce<br />

responsa<br />

bilité<br />

entreprise<br />

(classe 1,<br />

2)<br />

mesures<br />

d'atténuation<br />

mises en<br />

œuvre.<br />

Oui, en<br />

cours, Non<br />

Opérations<br />

Place de<br />

stockage<br />

sciage<br />

eau/sol<br />

Pollution accidentelle par produits de traitement chimique des fardeaux (Cryptogil<br />

ASI, Cérémul) 4 1 3 4 3,0 4 12 1 NON NON<br />

Entretien<br />

garage, zone<br />

de stockage<br />

eau/sol Pollution accidentelle par hydrocarbures 4 3 3 4 3,5 3 10,5 1 En cours NON<br />

eau/sol Pollution accidentelle par des déchets <strong>in</strong>dustriels et produits chimiques 4 3 3 4 3,5 2 7 1 En cours NON<br />

eau/sol<br />

Pollution par les eaux de lavage des eng<strong>in</strong>s de transport et d'exploitation<br />

(r<strong>in</strong>çages, détergents). 4 3 3 4 3,5 4 14 1 En cours NON<br />

BASE VIE<br />

BASE VIE<br />

MINDOUROU<br />

BASE VIE<br />

MAKALAYA<br />

eau/sol<br />

Concentration et pollutions par les eaux usées et les déchets organiques<br />

(latr<strong>in</strong>es) 3 2 3 2 2,5 4 10 1 En cours NON<br />

eau/sol Rejet des déchets ménagers solides 4 2 3 3 3,0 3 9 1 En cours NON<br />

Faune Dégradation de la faune par l'activité de chasse pour approvisionnement du site 5 3 3 2 3,3 3 9,75 2 En cours PASSABLE<br />

Flore Perturbation du milieu par extension des zones agricoles (abattis brûlis) 4 3 3 3 3,3 2 6,5 2 NON PASSABLE<br />

eau/sol <strong>Impact</strong> du poulailler (production de lisiers) 3 1 3 2 2,3 3 6,75 1 NON OUI<br />

eau/sol<br />

Concentration et pollutions par les eaux usées et les déchets organiques<br />

(latr<strong>in</strong>es) 3 1 2 2 2,0 3 6 1 NON NON<br />

eau/sol Rejet des déchets ménagers solides 4 1 3 3 2,8 3 8,25 1 NON NON<br />

eau/sol Pollution accidentelle par hydrocarbures (zone d'entretien sur site) 4 3 3 4 3,5 3 10,5 1 En cours NON<br />

Faune<br />

Dégradation de la faune par l'activité de chasse de subsitance (famille des<br />

employés) 5 3 2 2 3,0 1 3 1 OUI OUI<br />

Flore Perturbation du milieu par extension des zones agricoles (abattis-brûlis) 2 3 3 2 2,5 1 2,5 1 OUI OUI<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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69<br />

6.3 Mesures d’atténuation mises en œuvre actuellement<br />

6.3.1 DESCRIPTION DES PRINCIPALES MESURES MISES EN OEUVRE<br />

Ce paragraphe décrit les pr<strong>in</strong>cipales mesures d’atténuation des impacts sur l’environnement<br />

qui ont déjà été mises en place. Un jugement sera également porté sur leur pert<strong>in</strong>ence et leur<br />

efficacité.<br />

6.3.1.1 La bonne mise en œuvre du plan d’aménagement.<br />

Le plan d’aménagement et sa mise en œuvre constituent évidemment les premières mesures<br />

« classiques » d’atténuation des impacts de l’exploitation forestière sur l’environnement à travers :<br />

Une rotation de l’exploitation permettant la mise en repos des assiettes de coupe pendant 30<br />

ans ;<br />

La déf<strong>in</strong>ition des séries de protection (1) et de conservation (2) et leur matérialisation sur le<br />

terra<strong>in</strong> (cf. ANNEXE 2) ;<br />

Le calcul d’une possibilité basé sur une bonne connaissance de la ressource, le respect des<br />

diamètres m<strong>in</strong>imum d’exploitation (DME) et le respect des taux de reconstitution de la forêt<br />

avec la mise en place de certa<strong>in</strong>s diamètres m<strong>in</strong>imum d’aménagement (DMA) supérieurs au<br />

DME ;<br />

L’abandon de l’exploitation de certa<strong>in</strong>es essences dans des UFA (cas de l’Aniégré, de l’Iroko,<br />

du Moabi, et du Tiama, de l’Aiélé dans l’UFA 10 030) ;<br />

l’établissement de l’ordre de passage dans les blocs qu<strong>in</strong>quennaux et surtout dans les AAC<br />

af<strong>in</strong> de ma<strong>in</strong>tenir pour la faune des couloirs de migration naturels lui permettant de s’écarter<br />

des activités huma<strong>in</strong>es et de trouver de nouveaux habitats propices à son développement (cf.<br />

ANNEXE 3) ;<br />

Des mesures de programmation routière (détaillée en §6.3.1.3) ;<br />

Des tentatives de contrôle de la chasse et du braconnage (cf. §6.3.1.2).<br />

(1) Les séries de protection sur lesquelles aucune <strong>in</strong>tervention n’est tolérée (coupe de bois, chasse,<br />

exploitation des PFNL) ont été déf<strong>in</strong>ies en fonction de plusieurs types de données à savoir :<br />

La biodiversité de la zone (en fonction des éléments connus des <strong>in</strong>ventaires d’aménagement) ;<br />

La richesse faunistique (comptage le long des layons) et des <strong>in</strong>dices de pression de la chasse ;<br />

La localisation et la possibilité d’identifier correctement la zone (recherche de limites naturelles<br />

et de cours d’eau)<br />

Des études complémentaires ont été faites par la suite et ont démontré à posteriori le positionnement<br />

judicieux de ces séries de protection (Sonké et Achoundjong, Ju<strong>in</strong> 2004).<br />

(2) : Les séries de conservation correspondent aux raphiales et aux marais qui sont à priori des zones<br />

de forte biodiversité (milieux humides et milieux ouverts) mais qui sont également des zones difficiles<br />

d’accès et peu ou pas exploitables.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

70<br />

Des mesures particulières et orig<strong>in</strong>ales ont également été prévues dans les PA. Leur réalisation<br />

effective et leur l’efficacité devaient être testées à travers des protocoles expérimentaux et des essais<br />

sur le terra<strong>in</strong><br />

1. L’Identification de la ressource d’avenir au moment de l’<strong>in</strong>ventaire d’exploitation est une<br />

opération qui consiste à marquer en ple<strong>in</strong> sur l’ensemble de l’AAC, toutes les tiges d’essences<br />

commerciales de plus de 20 cm. Cette démarche, extrêmement longue et coûteuse a été à<br />

juste titre abandonnée. En revanche, sur les AAC 2006 des UFA 10 030 et 10 039, les tiges<br />

de plus de 10 cm d’essences commerciales ont été <strong>in</strong>ventoriées et repérées à l’aide de rubans,<br />

mais uniquement le long des layons d’<strong>in</strong>ventaire (sur 5 m de chaque coté) af<strong>in</strong> de mesurer<br />

l’impact du débardage sur cette ressource (le débardage planifié cherche systématiquement à<br />

passer par les layon d’<strong>in</strong>ventaire, cf. §6.3.1.4). Les résultats de cette étude seront disponibles<br />

en f<strong>in</strong> d’année 2006. On peut pour l’<strong>in</strong>stant considérer qu’il s’agit plutôt du respect d’un pr<strong>in</strong>cipe<br />

de précaution.<br />

2. La réalisation d’éclaircie dans les peuplements d’avenir, après 5 ans puis 15 ans était<br />

considérée comme potentiellement <strong>in</strong>téressante au moment de la rédaction des Plans<br />

d’Aménagement (PA). Aucun essai n’a été réalisé sur les UFAs de PALLISCO. Sans remettre<br />

en cause la possibilité éventuelle de son efficacité (qui n’a pas encore été démontrée dans des<br />

dispositifs expérimentaux en forêt tropicale), il faut admettre que cette méthode serait<br />

pratiquement impossible à mettre en place pour une société privée.<br />

3. Le reboisement des trouées d’abattage est un programme de coopération scientifique entre<br />

PALLISCO et FORTROP via Nature + et l’équipe de JL DOUCET. Nous avons observé sur le<br />

terra<strong>in</strong> le pragmatisme et l’<strong>in</strong>térêt pour la société PALLISCO d’une telle opération <strong>in</strong>itiée en<br />

2004. Les plants sont produits en pép<strong>in</strong>ière et <strong>in</strong>stallés dans des trouées, en<br />

enrichissement/complément d’une éventuelle régénération naturelle présente et dégagée au<br />

préalable. Les premiers résultats tendent à montrer que l’<strong>in</strong>stallation de 5 à 10 plants par<br />

trouée permettrait d’assurer, sans entretien (ce qui est fondamental car cela ne serait pas<br />

réaliste autrement) la présence d’un arbre d’avenir à terme (quel avenir, quel terme ?). Au total<br />

450 trouées environ ont été reboisées et sont <strong>in</strong>dividuellement suivies af<strong>in</strong> de déf<strong>in</strong>ir quels<br />

seraient les critères à prendre en compte pour optimiser la réussite des boisements et pour<br />

choisir l’essence la plus adaptée (taille et forme de la trouée, sol, dynamique de croissance du<br />

recru, …). Le MOABI et le SIPO donnent actuellement les meilleurs résultats. Le coût de<br />

l’enrichissement de la trouée se situe entre 1500 et 2000 FCFA tout compris (collecte de<br />

gra<strong>in</strong>es, pép<strong>in</strong>ière et enrichissement) pour des trouées moyennes d’environs 200 m2.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 22 : Pép<strong>in</strong>ière dest<strong>in</strong>ée à l’enrichissement des trouées d’abattage<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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71<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 23 : Jeune plant de Moabi de 2 ans dans une trouée d’enrichissement<br />

Au f<strong>in</strong>al, il faut souligner l’efficacité de le cellule Aménagement qui a été dotée de moyens techniques<br />

(SIG, imprimante A0, …) et huma<strong>in</strong>s (8 personnes en poste à ple<strong>in</strong> temps, renforcées par des<br />

stagiaires) importants et correctement mobilisés. La mise en œuvre du PA est correctement assurée.<br />

6.3.1.2 Le contrôle de la chasse au se<strong>in</strong> de la société<br />

La lutte contre le braconnage est une des premières responsabilités d’une société forestière<br />

qui, en créant des routes forestières, facilite l’accès aux chasseurs, étend les territoires de chasse et<br />

permet une évacuation plus rapide (difficulté de conservation de la viande) de quantités importantes de<br />

prises.<br />

La société PALLISCO a considéré, à juste titre, que pour être efficace, une politique de dim<strong>in</strong>ution de la<br />

pression de chasse dans les UFA repose sur plusieurs types d’opérations qu’il faut savoir mener en<br />

parallèle :<br />

Le contrôle de l’activité des ouvriers et des sous traitants de la société ;<br />

La fermeture des routes secondaires ;<br />

L’appui à l’adm<strong>in</strong>istration et aux ONG <strong>in</strong>ternationales pour la lutte contre le braconnage ;<br />

L’<strong>in</strong>formation et la sensibilisation des populations locales ;<br />

La fourniture de sources alternatives de proté<strong>in</strong>es animales.<br />

6.3.1.2.1 Le contrôle des ouvriers et des sous traitants de la société<br />

Dès son <strong>in</strong>stallation sur le site de MINDOUROU, la société PALLISCO a clairement <strong>in</strong>scrit dans<br />

son règlement <strong>in</strong>térieur (octobre 1999) l’<strong>in</strong>terdiction de la pratique de la chasse dans les UFA et<br />

l’<strong>in</strong>terdiction de transporter de la viande dans les véhicules de la société (grumiers, bennes, voitures)<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

72<br />

sous pe<strong>in</strong>e d’amendes allant de retenue sur salaire (dim<strong>in</strong>ution des primes de près de 80 %) jusqu’au<br />

licenciement. Cette démarche est efficace et elle est légitime puisqu’elle repose sur une relation<br />

contractuelle entre la société et l’employé. Le port du fusil est également formellement <strong>in</strong>terdit pour tous<br />

les ouvriers, y compris pour les équipes de prospection et d’<strong>in</strong>ventaire qui, dans certa<strong>in</strong>es sociétés,<br />

pour des raisons de sécurité souvent exagérées, peuvent emporter une arme. L’ensemble de ces<br />

dispositions sont bien connues de tous les membres du personnel qui réagissent souvent très<br />

clairement lorsqu’on évoque avec eux ce sujet.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 24 : Portières de grumiers affichant l’<strong>in</strong>terdiction de chasser<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 25 : Panneau au se<strong>in</strong> de l’entreprise affichant l’<strong>in</strong>terdiction de chasser<br />

Des barrières ont également été <strong>in</strong>stallées avec les missions suivantes :<br />

Contrôler tous les véhicules de la société sortant des UFAs et vérifier qu’il n’y a pas de viande<br />

de brousse<br />

Interdire toute entrée de véhicule ou de moto étranger au service<br />

Documenter (tenu d’un cahier entrée/sortie des véhicules)<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

73<br />

Dans la réalité, seule la barrière d’entrée dans les UFAs regroupées à proximité du site de<br />

MINDOUROU semble efficace et réellement opérationnelle (<strong>in</strong>stallation en avril 2004). Pour ce qui<br />

concerne l’entrée de l’UFA 10 030, nous avons pu constater une certa<strong>in</strong>e démotivation du personnel (2<br />

gardiens avec leur famille) et d’après eux, une absence de directive claire et d’ordre de mission. Dans<br />

tous les cas, il faut reconnaître, et ils le disent clairement, que ces deux gardiens seraient relativement<br />

démunis face à une équipe de braconniers décidés et armés de fusils.<br />

Il n’y a pas de barrière sur l’UFA 10 039, ni sur la route sortant à l’Est des UFAs regroupées. Cette<br />

situation est d’autant plus préjudiciable que ces deux routes débouchent sur l’axe KONGO/KAGNOL<br />

très connu pour sa forte activité de braconnage (Etoga ; 2003, 2004).<br />

Au total, si on doit reconnaître à PALLISCO d’avoir su mettre en place les premières mesures<br />

d’atténuation au niveau <strong>in</strong>terne, il faut admettre que les barrières qui peuvent constituer un bon moyen<br />

de lutte sont faiblement efficaces pour certa<strong>in</strong>es et <strong>in</strong>existantes pour d’autres.<br />

Cette situation, qui peut être améliorée facilement, constituerait une Demande d’Action Corrective<br />

Majeurs (DACM) en terme de certification FSC dans le cas d’un audit.<br />

6.3.1.2.2 La fermeture des routes forestières secondaires.<br />

Le blocage des pistes secondaires à l’<strong>in</strong>térieur de chaque AAC à la f<strong>in</strong> de l’exploitation est<br />

systématiquement réalisé par la construction d’un monticule de terre au bulldozer à l’entrée et par le<br />

barrage de la piste en deux ou trois endroits de la piste au moyen de grumes.<br />

Cette démarche efficace est une réalité dans les UFAs PALLISCO.<br />

6.3.1.2.3 L’appui à l’adm<strong>in</strong>istration et aux ONG <strong>in</strong>ternationales pour la lutte contre le<br />

braconnage<br />

Les opérations « coups de po<strong>in</strong>g » sont véritablement les seuls modes opératoires qui<br />

apportent des résultats. En mai 2005 (WWF, 2005), une opération pédestre d’une sema<strong>in</strong>e dans l’UFA<br />

10 039 a été lancée avec pour objectif d’<strong>in</strong>specter les pistes de débardage, de contrôler les routes<br />

forestières et de patrouiller dans la série de protection. Au total, 7 campements ont été détruits, 4 fusils<br />

et 300 carcasses saisis (dont 14 % de primates) représentant 987 kg. En septembre 2005, une<br />

opération identique, mais avec des véhicules, a permis de saisir 550 kg de viande de chasse.<br />

Ces opérations regroupent sous l’égide de l’adm<strong>in</strong>istration, WWF CARPO, Nature +, ECOFAC, des<br />

associations (GIC ASSOBAM en 2005) et PALLISCO qui apportent une forte contribution en hommes<br />

et en logistique (véhicule + Gasoil).<br />

Ce type d’opération doit être répété annuellement, mais en 2006 elles n’ont pas eu lieu pour les raisons<br />

suivantes :<br />

L’adm<strong>in</strong>istration forestière dispose de moyens limités qu’elle ne peut pas systématiquement<br />

mobiliser ;<br />

WWF semble rechigner à afficher sa participation avec des véhicules « marqués » du Panda ;<br />

La société PALLISCO est également réticente dans la mesure ou les braconniers après avoir<br />

reconnu les voitures de la société lors des opérations mettent en place des barrages par la<br />

suite et menacent les occupants.<br />

Au delà des opérations coups de po<strong>in</strong>t à <strong>in</strong>tensifier, Pallisco devrait démolir systématiquement les<br />

cases de ses propres camps provisoires, une fois quitté un parc à grumes ou un chantier forestier.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

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© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 26 : Maison trouvée abandonnée à l’<strong>in</strong>térieur de l’UFA 10 030<br />

Nous <strong>in</strong>sistons une nouvelle fois sur l’utilité des opérations coup de po<strong>in</strong>g et il faudra à l’avenir trouver<br />

les moyens de les renouveler régulièrement une à deux fois par an.<br />

6.3.1.2.4 L’<strong>in</strong>formation et la sensibilisation<br />

La société PALLISCO a <strong>in</strong>stallé des panneaux à l’entrée des UFA rappelant sa position par<br />

rapport à l’activité de chasse. A travers son partenariat avec WWF et Nature +, elle communique<br />

également avec des plaquettes et des affichages dans les villages rivera<strong>in</strong>s. Lors des réunions<br />

publiques de restitution des PA, ces sujets ont également été évoqués. Sur le site, au niveau des<br />

bureaux, différentes affiches présentant les espèces protégées sont clairement visibles des employés.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 27 : Panneau signalant l’<strong>in</strong>terdiction de chasser à l’<strong>in</strong>térieur de l’UFA 10 030<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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75<br />

6.3.1.2.5 La fourniture de sources alternatives de proté<strong>in</strong>es animales.<br />

Af<strong>in</strong> de faire dim<strong>in</strong>uer la demande en viande de brousse et donc la pression de chasse, la<br />

société PALLISCO s’est engagée dans différents projets de fourniture de proté<strong>in</strong>es animales.<br />

En association avec l’ONG PAPEL et l’université de Gembloux, un élevage avicole a été <strong>in</strong>stallé en l’an<br />

2000 pour produire environ 500 à 700 poulets tous les 2 à 3 mois. Les poulets sont proposés aux<br />

ouvriers et le prix est retenu sur leur salaire (2400 Fcfa par poulet de 2 kg vendu à prix coûtant). Le<br />

succès de cette opération reste cependant assez mitigé puisqu’il semblerait que le produit ne<br />

corresponde pas totalement aux attentes organoleptiques, ou à la culture des personnels de la société<br />

qui trouvent la viande trop blanche, trop tendre et trop peu nourrissante. Par ailleurs, il est probable que<br />

certa<strong>in</strong>s ouvriers ayant beso<strong>in</strong> d’argent liquide rapidement, troquent ces poulets contre quelques verres<br />

de bière ou de v<strong>in</strong> de fabrication locale, sans se préoccuper de savoir s’ils y retrouvent effectivement<br />

leur mise.<br />

Un étang piscicole a également été <strong>in</strong>stallé pour la production de Tilapia, de Kanga et de silure. La très<br />

faible production de cet étang (quelques tonnes de poisson par an) ne permet pas de considérer que<br />

ce projet (ma<strong>in</strong>tenant géré par la mairie) constitue une véritable alternative de proté<strong>in</strong>es.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 28 : Etang piscicole géré par la mairie<br />

Dans tous les cas, le prix proposé pour ces produits alternatifs reste toujours supérieur au prix de la<br />

viande de brousse puisque vous pouvez compter par exemple seulement 1500 à 2000 FCFA pour un<br />

céphalophe entier de 3 à 4 kg de viande bien rouge et bien dure !!.<br />

Dans la situation actuelle, l’<strong>of</strong>fre de proté<strong>in</strong>es animales alternatives existe bien sur le site de<br />

MINDOUROU, mais son efficacité est toute relative, même si son affichage en terme de certification est<br />

utile et légitime.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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76<br />

6.3.1.3 La programmation routière<br />

La programmation routière permet d’optimiser le tracé de la route pr<strong>in</strong>cipale qui desservira<br />

l’ensemble de l’AAC et qui généralement se term<strong>in</strong>e à l’entrée de l’AAC suivante.<br />

La société PALLISCO a mis en place une procédure efficace visant à m<strong>in</strong>imiser les impacts de la route<br />

et à respecter également les obligations légales actuelles et les engagements pris dans les PA à<br />

travers les pr<strong>in</strong>cipes suivants :<br />

Planification des routes au bureau avec les <strong>in</strong>formations issues des <strong>in</strong>ventaires d’exploitation<br />

(estimations des ressources par grande zone et prise en compte des <strong>in</strong>dications<br />

topographiques relevées par les prospecteurs) ;<br />

Implantation sur le terra<strong>in</strong> avec une avance suffisante (Plusieurs jours au m<strong>in</strong>imum) pour<br />

disposer du temps nécessaire à la recherche du meilleur passage, du meilleur po<strong>in</strong>t de<br />

franchissement (en cas de rivière notamment) af<strong>in</strong> de faire ce qui est techniquement faisable,<br />

écologiquement acceptable et économiquement supportable ;<br />

Installation des routes sur les lignes de crête avec autant que possible une orientation Est-<br />

Ouest pour plus d’ensoleillement ;<br />

Evitement des cours d’eau (prise en compte du niveau des hautes eaux), des têtes de source<br />

et des marécages af<strong>in</strong> de m<strong>in</strong>imiser la construction des ponts et les perturbations du milieu qui<br />

leur sont liées ;<br />

Mise en place de fossés de détournement des eaux de ruissellement à <strong>in</strong>tervalle régulier (tous<br />

les 50 m en moyenne d’après les mesures faites sur le terra<strong>in</strong>) pour les évacuer dans les<br />

zones de végétation ;<br />

Construction de fosses de sédimentation à l’approche des cours d’eau pour recueillir les eaux<br />

de ruissellement et limiter l’envasement du lit ;<br />

Marquage préalable des tiges d’avenir en lisière de la zone d’emprise avec un ruban<br />

multicolore pour éviter, autant que faire ce peut, de les blesser au déforestage (du travail reste<br />

néanmo<strong>in</strong>s à faire à ce niveau là) ;<br />

Réutilisation si possible des anciennes routes forestières ;<br />

Mise en place des carrières de latérite le plus proche possible des zones d’utilisation (c’est un<br />

bon sens économique avant tout).<br />

L’ensemble de ces dispositions est actuellement correctement respecté, ce qui m<strong>in</strong>imise l’impact des<br />

routes sur l’environnement.<br />

Signalons que dans les plans d’aménagement, il était prévu de réaliser des « ponts de canopée » pour<br />

permettre à une partie de la faune de traverser les routes forestières en restant dans les houppiers<br />

contiguës d’arbres situés de part et d’autre de la route. La longueur de ces ponts de canopée peut aller<br />

jusqu’à 150 à 250 m (expérience KOUNAMI en GUYANE). Cette disposition n’a pas été mise en œuvre<br />

car elle réduit considérablement l’ensoleillement de la piste et favorise l’apparition de bourbiers. Par<br />

ailleurs, il faut reconnaître que son efficacité n’a pas encore été totalement démontrée et qu’il faudrait<br />

plutôt envisager cela comme une mesure de précaution plutôt qu’une réelle mesure de dim<strong>in</strong>ution des<br />

impacts basée sur des expériences vérifiées.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

77<br />

6.3.1.4 La mise en place des techniques d’exploitation à faible impact<br />

Les techniques d’exploitation à faible impact sont aujourd’hui bien diffusées et mise en place<br />

dans la société. Des formations ont été dispensées par FORM Ecology pour l’abattage contrôlé (5<br />

formations et recyclages depuis 1999 ciblées sur 10 équipes d’abatteurs/aides abatteurs) et pour le<br />

débardage (2 formations depuis 2004). La dernière cession a eu lieu en ju<strong>in</strong> 2006, au moment même<br />

de la mission des consultants.<br />

Les différents rapports rédigés par I POLS et R CAVENG attestent clairement d’une amélioration<br />

générale du niveau des abatteurs et des débardeurs même si des cours de recyclage restent<br />

<strong>in</strong>dispensables tous les 1 à 2 ans. Quelques problèmes persistent notamment en matière d’affûtage et<br />

d’entretien du matériel. Sur le terra<strong>in</strong>, les méthodes d’abattage contrôlé avec coupe du cœur de l’arbre<br />

au préalable sont effectivement en place et laissent des souches propres, sans arrachement de fibres,<br />

avec des égobelages judicieusement réalisés. Ces méthodes permettent de limiter l’impact de<br />

l’exploitation essentiellement parce qu’elles limitent les casses à l’abattage et donc l’abandon de billes<br />

fracassées, et les déchirements de fibres qui entraînaient auparavant des purges importantes. Ramené<br />

au volume de bois exploité, l’impact est évidemment dim<strong>in</strong>ué avec un ga<strong>in</strong> de 3 à 5 % de matière<br />

première valorisée. L’abattage directionnel qui permet de contrôler très correctement la direction<br />

d’abattage (avec par exemple le recours à un cric de camion, I POLS, comm. Pers.) n’est pas utilisé<br />

dans la société compte tenu du temps nécessaire à sa mise en œuvre. Soulignons que l’activité<br />

d’abattage est soumise à un calcul de prime de qualité spécifique (contrôle de certa<strong>in</strong>s po<strong>in</strong>ts<br />

particuliers faisant l’objet d’une procédure) qui a permis, au mo<strong>in</strong>s dans un premier temps de motiver<br />

les équipes (phénomène d’habituation ou de recherche du m<strong>in</strong>imum acceptable).<br />

Au niveau du débardage, des améliorations sensibles ont été perçues du fait d’une phase de<br />

préparation bien maîtrisée faisant l’objet d’une procédure claire et correctement appropriée par les<br />

équipes sur le terra<strong>in</strong>. A<strong>in</strong>si, la piste pr<strong>in</strong>cipale de débardage (le plus souvent <strong>in</strong>stallée sur les layons<br />

d’<strong>in</strong>ventaire d’exploitation) est matérialisée à partir du parc jusqu’à la f<strong>in</strong> (bande ruban horizontale). Les<br />

entrées des pistes secondaires sont également matérialisées avec un jalon. Actuellement un opérateur<br />

guide la mach<strong>in</strong>e de débusquage avec la feuille de bloc (feuille d’<strong>in</strong>ventaire) pour éviter des<br />

détériorations <strong>in</strong>utiles dues à un eng<strong>in</strong> à la recherche de l’arbre abattu. Les parcs à grumes sont<br />

disposés généralement tous les 250 m le long de la route forestière secondaire, munis de panneaux<br />

avec le numéro et les coordonnées GPS. La surface ne dépasse pas 1200 m². Il n’y a pas encore de<br />

système de prime de qualité spécifique au niveau du débardage.<br />

Les méthodes EFI associées à une bonne utilisation des données d’<strong>in</strong>ventaire (carte des pieds à<br />

abattre avec le chem<strong>in</strong>ement de la sortie des bois) permettent de limiter sensiblement les impacts de<br />

l’exploitation sur l’environnement. L’ensemble des opérations d’abattage/débardage fait l’objet de<br />

procédures qui doivent encore être formalisées.<br />

6.3.1.5 Mise en place d’une Cellule Sécurité environnement<br />

Créée en février 2006, la Cellule Sécurité Environnement assure le suivi de la sécurité, de<br />

l’assa<strong>in</strong>issement des sites de M<strong>in</strong>dourou et de Makalaya, et de la santé des employés. En collaboration<br />

avec le Responsable de la Certification/environnement, le Chef de la cellule est chargé :<br />

d’élaborer et de mettre en œuvre les procédures en matière de sécurité, de santé des<br />

employés et de gestion des déchets <strong>in</strong>dustriels et ménagers ;<br />

d’organiser des formations et des réunions de suivi des différentes équipes ;<br />

d’<strong>in</strong>itier les commandes des produits chimiques et des matériels de sécurité ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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78<br />

de vérifier la toxicité des produits chimiques et leur homologation avant leur achat par la<br />

société ;<br />

de mettre à jour un tableau statistique du personnel pour le suivi quotidien des accidents des<br />

employés sur les chantiers forestiers et sur le site de transformation.<br />

6.3.1.6 La gestion des déchets <strong>in</strong>dustriels<br />

Une véritable politique de gestion des déchets <strong>in</strong>dustriels est en cours d’<strong>in</strong>stallation dans la<br />

société (début en 2004). Cette politique est axée sur les po<strong>in</strong>ts suivants :<br />

Amélioration de la situation actuelle du garage à travers notamment la construction (en cours)<br />

d’un bâtiment dédié au stockage des produits chimiques et hydrocarbures et par le<br />

remplacement des ce<strong>in</strong>tures de sécurité autour des citernes gasoil et essence (en projet) ;<br />

Rationalisation de l’utilisation des produits chimiques avec en particulier la production de<br />

consignes de sécurité strictes et la mise en place des procédures « Achat d’un nouveau<br />

produit chimique » 12 et « gestion d’un produit chimique sur site ») ;<br />

Mise en place d’une comptabilité f<strong>in</strong>e des produits chimiques avec notation de tous les produits<br />

entrants et sortants (date et quantité). Tous les produits sont actuellement stockés dans des<br />

locaux couverts et fermés ;<br />

Recherche de solutions pour le recyclage des déchets à travers la prise de contact et la<br />

demande de devis d’entreprises spécialisées (ferrailleurs, rechapeur de vieux pneus,…) et<br />

auprès de la seule entreprise camerounaise <strong>of</strong>ficiellement agréée pour le recyclage des<br />

déchets (société BOCOM à DOUALA) ;<br />

Partenariat avec Total pour la récupération des huiles usagées (Décembre 2003) et <strong>in</strong>stallation<br />

prévue d’une cuve enterrée de collecte des huiles de 10000 litres ;<br />

Construction récente d’un local sur le parc à grumes permettant au cryptogileur de réaliser le<br />

mélange des produits (cryptogil/gasoil) dans des conditions acceptables. Une douche a<br />

également été <strong>in</strong>stallée avec une récupération de l’eau et sa collecte vers une fosse.<br />

La politique de gestion des déchets est progressivement mise en place par le responsable<br />

qualité/certification à DOUALA et relayée sur le site de MINDOUROU par la Cellule Sécurité<br />

Environnement (CSE) qui dispose de moyens (bureau ord<strong>in</strong>ateur, grande salle de réunion/<strong>in</strong>formation)<br />

pour travailler. Le responsable du CSE, parfaitement compétent et très précieux pour l’entreprise,<br />

organise/coordonne l’ensemble des opérations en lien avec l’hygiène et la sécurité des personnels :<br />

Réunion du Comité Hygiène – Santé – Sécurité (première réunion tenue en mai 2006) ;<br />

Information ;<br />

Gestion des stocks du matériel de sécurité ;<br />

Contrôle sur le terra<strong>in</strong> et sur site ;<br />

Projets d’améliorations.<br />

Pour autant, il faut quand même souligner que la CSE n’est pas encore totalement <strong>in</strong>tégré/accepté par<br />

l’ensemble des personnels de la société et notamment parmi les cadres qui voient parfois d’un mauvais<br />

œil les demandes ou les remarques faites par le responsable de la cellule. Cette situation est<br />

f<strong>in</strong>alement assez classique dans les entreprises qui s’engagent dans un tel processus. Elle peut<br />

générer des blocages ou des <strong>in</strong>cohérences entre des décisions (en particulier en terme de<br />

12 Un nouveau produit pour le traitement des bois le Koat sciages, est à l’heure actuelle en tra<strong>in</strong> d’être étudié en vue du<br />

remplacement du Cryptogil.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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sanction/comportement en cas de non respect des consignes de sécurité et de port du matériel<br />

obligatoire).<br />

D’autre part, le responsable de la CSE connaît des contra<strong>in</strong>tes liées à son statut qui reste encore flou<br />

dans l’organigramme de l’entreprise. Il devrait bénéficier à notre sens d’un statut cadre et disposer d’un<br />

moyen de déplacement adapté aux beso<strong>in</strong>s de son service. Il lui faut a<strong>in</strong>si être en mesure de faire des<br />

contrôles sur les différents sites et chantiers sans dépendre d’un camion de passage. Par ailleurs,<br />

comment imag<strong>in</strong>er que le responsable de la CSE puisse avoir une autorité réelle et être pris au sérieux<br />

par les employés s’il est amené à voyager comme eux dans la benne du camion.<br />

La gestion des déchets <strong>in</strong>dustriels est simplement <strong>in</strong>itiée et quelques progrès sont déjà perceptibles.<br />

Un grand nombre d’opérations doivent ma<strong>in</strong>tenant être engagées et des procédures adaptées doivent<br />

être écrites et respectées.<br />

6.4 Plan de Gestion Environnementale (PGE)<br />

6.4.1.1 Déf<strong>in</strong>ition, compréhension du PGE<br />

Le Plan de Gestion Environnementale est constitué d’une série de mesures qui visent à<br />

dim<strong>in</strong>uer les impacts négatifs de l’activité forestière sur l’environnement mais également à amplifier les<br />

impacts positifs. Ce chapitre présentera essentiellement les mesures complémentaires à mettre en<br />

œuvre pour améliorer la situation. Mais il est bien évident que les actions et les méthodes de travail<br />

actuellement mises en œuvre au se<strong>in</strong> de la société et qui sont en adéquation avec les exigences<br />

m<strong>in</strong>istérielles, notamment doivent être ma<strong>in</strong>tenues.<br />

Le PGE sera présenté de manière synthétique en section §6.4.2, avec une appréciation du caractère<br />

prioritaire ou non des actions à entreprendre et la désignation des responsables à mobiliser pour sa<br />

mise en œuvre. Les partenaires actuels ou potentiels ont également été <strong>in</strong>diqués.<br />

Compte tenu de l’état d’avancement de la société à l’égard de la logique de certification (OLB ou FSC),<br />

le PGE est une partie totalement <strong>in</strong>tégrante à la politique de mise à niveau pour la certification <strong>in</strong>itiée<br />

en 2003 par PALLISCO.<br />

6.4.1.2 Détail des mesures complémentaires à mettre en œuvre (amélioration)<br />

6.4.1.2.1 Lutte contre le braconnage et gestion de la chasse<br />

Pour être efficace et cohérente, la lutte contre le braconnage doit être basée sur un ensemble<br />

de po<strong>in</strong>ts de contrôle cohérents par rapport à l’organisation des UFAs de la société PALLISCO.<br />

Nous recommandons donc :<br />

1. d’<strong>in</strong>staller 2 barrières supplémentaires, une sur la route à l’Est des UFAs regroupées (<strong>in</strong>stallée<br />

à l’entrée de l’UFA10 041) et une à l’entrée de la 10 039 ;<br />

2. de recruter des gardiens supplémentaires (2 par barrière), de clarifier leur mission et de leur<br />

donner une légitimité en matière de contrôle vis-à-vis des populations extérieures, mais<br />

également vis-à-vis des personnels de la société qui doivent comprendre que le contrôle est<br />

obligatoire. A ce titre, les cadres de la société doivent donner l’exemple et se plier également<br />

au contrôle. Il serait souhaitable, à défaut d’un statut particulier, de donner aux gardiens de<br />

barrière un signe dist<strong>in</strong>ctif (badge, casquette avec logo, chemise de couleur particulière,…) qui<br />

renforcerait leur fonction ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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3. de doter les barrières d’un système de radio (fonctionnement sur batterie et panneau solaire)<br />

pour <strong>in</strong>former le site de MINDOUROU et donner l’alerte. Il est évident qu’un gardien seul ne va<br />

pas s’opposer à l’entrée d’un véhicule ou d’un groupe d’hommes avec des armes, mais la<br />

possibilité de donner l’alerte est souvent dissuasive. Une procédure doit être également établie<br />

en cas d’alerte (contact des autorités locales au m<strong>in</strong>imum). Signalons que l’équipement radio<br />

permet aussi d’assurer une certa<strong>in</strong>e sécurité des personnels isolés (barrière de la 10 030 voire<br />

camp MAKALAYA en dehors des périodes d’exploitation) qui pourront demander secours en<br />

cas de problème sanitaire (accidents, piqûres de serpents, enfants malades…).<br />

4. D’organiser la rotation des gardiens entre les différentes barrières et sites à contrôler de façon<br />

à éviter les effets de rout<strong>in</strong>e.<br />

Par ailleurs, il est impératif de cont<strong>in</strong>uer à appuyer les opérations « coup de po<strong>in</strong>g » qui sont les seules<br />

véritablement efficaces en matière de lutte contre le braconnage. Des synergies avec d’autres<br />

d’entreprises forestières et avec GEOVIC doivent être trouvées pour coordonner les actions, et<br />

éventuellement mettre en commun des moyens comme par exemple l’achat d’un véhicule pour mise à<br />

disposition de l’adm<strong>in</strong>istration, mais conservé et entretenu dans une des sociétés partenaires. La<br />

création d’une « cellule chasse » regroupant les aménagistes ou le responsable faune de chacune des<br />

sociétés (PALLISCO/THANRY/IF/GEOVIC/FIPCAM…) peut également être une première décision<br />

<strong>in</strong>téressante permettant d’<strong>in</strong>itier un processus de coopération à court terme.<br />

Enf<strong>in</strong>, WWF qui était à l’orig<strong>in</strong>e de ce type d’opérations doit clairement être consulté pour connaître sa<br />

position actuelle.<br />

En accompagnement de cette démarche qui est le m<strong>in</strong>imum que l’on peut attendre de la part d’une<br />

société à la recherche d’une certification FSC, des solutions de fournitures de proté<strong>in</strong>es doivent<br />

également être recherchées (cf. §7.2.6).<br />

En pratique, la mise en place de ces 2 barrières nécessite le recrutement de 4 personnes<br />

supplémentaires (2 par barrières). Il nous semblerait également très judicieux d’envisager le<br />

renforcement de la cellule aménagement par un cadre directement en charge de la gestion de la<br />

chasse et la problématique de la faune. Ce cadre doit être de bon niveau (<strong>in</strong>génieur) et pourrait se voir<br />

confier les missions suivantes :<br />

1. Surveillance de l’activité de la chasse sur l’ensemble des UFAs, ce qui implique la mise à<br />

disposition d’un véhicule avec réalisation de tournées régulières (une par sema<strong>in</strong>e sur les<br />

pr<strong>in</strong>cipales pistes). Détection des activités de braconnage éventuelles ;<br />

2. Coord<strong>in</strong>ation/coopération active lors des différentes opérations « coup de po<strong>in</strong>g » ;<br />

3. Contact et motivation des différents gardes barrières ;<br />

4. Appui / direction des opérations de comptages périodiques sur les layons ;<br />

5. Appui aux différents projets de gestion de la chasse à venir (coopération espagnole) de<br />

manière à pouvoir tirer un maximum d’enseignement de ce type de partenariat (formation,<br />

contact, appropriation des résultats,…) ;<br />

6. Rencontres des villageois af<strong>in</strong> de créer peu à peu un climat de confiance pour être capable, à<br />

terme, de discuter avec eux et d’avoir une idée des prélèvements réalisés dans les UFA<br />

(critère FSC 626). C’est le seul moyen d’obtenir des <strong>in</strong>formations en dehors d’un flicage qui ne<br />

saurait être à la charge d’une société forestière ;<br />

7. Renforcer les relations avec les Comités Paysans Forêts, les Groupements d’Intérêt<br />

Communautaire par la Gestion Cynégétique existants ou envisagés, ou avec les autres formes<br />

de groupements pouvant émerger dans la zone et avec lesquels il serait possible d’asseoir des<br />

collaborations ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

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8. Information et communication auprès des différents partenaires et acteurs dans la région ;<br />

9. Participation à différents colloques et rencontres avec les spécialistes de la gestion de la<br />

chasse au Cameroun et dans les autres pays de la sous région.<br />

Dans une perspective plus lo<strong>in</strong>ta<strong>in</strong>e, il nous semble important d’évoquer le projet de gestion durable de<br />

la chasse présenté actuellement par Nature+/WWF à la coopération espagnole sur l’UFA 10 039.<br />

PALLISCO est de fait, partenaire de ce projet, mais il faut impérativement et rapidement préciser ce<br />

que devra faire la société dans le cadre des 31.000 € alloués. S’il s’agit en effet d’assurer un m<strong>in</strong>imum<br />

d’entretien, de fourniture de bureau et de logistique, cela ne posera pas de problème. En revanche, s’il<br />

s’agit, comme cela est évoqué dans le descriptif du projet <strong>in</strong>itial (VERMEULEN, 2004) de déléguer 2<br />

personnes de PALLISCO pour contrôler les chasseurs, de transporter les chasseurs au milieu de l’UFA<br />

(Assiette Annuelle de Chasse), voir de transporter de la viande vers des lieux de revente (marché<br />

villageois à la base vie MINDOUROU); on doit s’attendre à des difficultés très importantes, en matière<br />

de certification (quels moyens de contrôle, quelle légitimité,…), mais également en matière de<br />

communication auprès des employés à qui il a été <strong>in</strong>terdit la chasse et le transport de viande dans les<br />

véhicules de la société. Là encore, et sans remettre en cause l’<strong>in</strong>térêt du projet, il convient d’<strong>in</strong>sister sur<br />

une certa<strong>in</strong>e prise de liberté de la part de WWF (en l’occurrence) qui <strong>in</strong>itie des opérations sur les UFA<br />

de PALLISCO, sans pour autant préciser très clairement les retombées à attendre du projet pour la<br />

société, ni les conséquences que cela peut avoir, notamment dans une perspective de certification.<br />

6.4.1.2.2 Gestion des déchets <strong>in</strong>dustriels et des produits chimiques<br />

Des améliorations sont actuellement en cours et de nombreuses <strong>in</strong>dications ont été données<br />

oralement aux différents responsables de la société sur le site de MINDOUROU. Nous reprenons ici<br />

les pr<strong>in</strong>cipales recommandations :<br />

Au niveau du garage<br />

1. Mise en place d’un décanteur commun au niveau de la zone de traitement des filtres à<br />

huile et du futur emplacement de la zone de nettoyage des eng<strong>in</strong>s (Station de lavage).<br />

Ce décanteur doit être calibré de manière à récupérer dans un premier temps les<br />

cailloux et diverses particules solides (bac de gravité), puis dans un deuxième temps<br />

les résidus d’hydrocarbure (séparateur hydrocarbure). Un système de canalisation doit<br />

également être <strong>in</strong>stallé pour collecter l’ensemble des effluents répandus sur le sol au<br />

niveau des zones de réparation et d’entretien. Ces canalisations doivent déboucher<br />

dans ce décanteur ;<br />

2. le traitement des filtres à huile peut être ma<strong>in</strong>tenu à condition d’être correctement<br />

réalisé. Les papiers huilés après égouttage seront stockés dans des fûts (et non plus<br />

brûlés). La coque métallique sera écrasée et stockée (ga<strong>in</strong> de place très important par<br />

rapport au stockage du filtre en entier et du coût de son recyclage 2000 FCFA / kilo à<br />

DOUALA) ;<br />

3. Une procédure concernant le nettoyage régulier du décanteur doit être écrite et<br />

respectée (périodicité, mode de récupération, mode de stockage des boues de<br />

décantation et des résidus d’huiles et d’essences récupérés) ;<br />

4. Les citernes de gasoil doivent être correctement mises en sécurité (renforcement des<br />

ouvrages béton). En cas d’accident (lors des remplissages de la cuve), un petit<br />

décanteur en béton doit être <strong>in</strong>stallé en sortie des cuves en remplacement de l’actuel<br />

demi fût d’huile jamais nettoyé. La citerne enterrée doit immédiatement être mise en<br />

sécurité et équipée des matériels de mesure et de contrôle de pression, avec une<br />

vanne d’arrêt en bon état ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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5. Le site de distribution du gasoil doit impérativement être muni d’une plate forme béton<br />

et d’un système de caniveaux permettant de récupérer les épanchements accidentels<br />

et de les collecter vers le décanteur <strong>in</strong>stallé au niveau des citernes (cf. po<strong>in</strong>t cidessus)<br />

;<br />

6. Le futur bâtiment de stockage des produits chimiques et des hydrocarbures doit être<br />

achevé. Il sera séparé en deux. Il serait souhaitable de réaliser au sol un béton le plus<br />

lisse possible et légèrement en pente en direction d’un puisard de sécurité qui doit<br />

également être <strong>in</strong>stallé. Il peut s’agir d’une simple fosse en béton hermétique (parois et<br />

plancher) d’un volume suffisant (correspondant au m<strong>in</strong>imum au volume du plus grand<br />

contenant qui sera stocké) où l’on pourra récupérer par pompage le produit. Une<br />

procédure en cas d’accident doit être rédigée (utilisation de la pompe, récupération et<br />

stockage des produits, nettoyage de la pièce,…).<br />

Au niveau de la scierie.<br />

1. De la même manière que pour le garage, le site de dépotage et de distribution du<br />

carburant doit être mis en sécurité (renforcement des ouvrages de béton et<br />

amélioration de l’étanchéité, <strong>in</strong>stallation d’une dalle béton) ;<br />

2. Un décanteur doit être <strong>in</strong>stallé et un réseau de collecteurs récupérera les produits en<br />

bordure de zones de distribution, mais également au niveau des groupes<br />

électrogènes ;<br />

3. Un local sécurisé et isolé du reste du bâtiment (actuellement les produits chimiques et<br />

<strong>in</strong>flammables sont disposés à coté du magas<strong>in</strong> de pièces détachées) doit être<br />

construit, muni d’une dalle de béton lissé et d’un système de puisard de récupération<br />

des produits (cf. proposition garage) ;<br />

4. Le futur site de traitement de l’Ayous doit être correctement mis en place (cf. §<br />

6.4.1.2.3).<br />

Au niveau de la forêt.<br />

L’entretien classique des véhicules roulant en forêt (débardeur, camion…) doit être fait avec<br />

précaution (<strong>in</strong>stallation d’une bâche sous le bloc moteur, collecte et stockage des huiles de<br />

vidanges,…). Les câbles de débardage doivent impérativement être enterrés ou doivent être rapportés<br />

à MINDOUROU. Un conteneur mobile sur traîneau spécialisé dans le stockage des huiles et<br />

hydrocarbures (<strong>in</strong>stallation d’un bac métallique hermétique et sécurisé) est en cours de réalisation. Il<br />

s’agit d’une excellente idée qu’il faut étendre à l’ensemble des chantiers forestiers.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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83<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 29 : Conteneur mobile utilisé dans les chantiers forestiers<br />

Nous considérons que le traitement au cryptogil des bois en forêt ne présente pas toutes les garanties<br />

nécessaires, à la fois à l’égard de l’impact sur l’environnement mais également en terme de sécurité et<br />

de santé des travailleurs. Il serait bon, dans une perspective de certification, d’abandonner<br />

déf<strong>in</strong>itivement ce type de traitement et d’améliorer autant que faire ce peut, la logistique pour permettre<br />

l’évacuation rapide des bois sur le parc à grumes du site PALLISCO où l’ensemble des conditions sont<br />

réunies pour un traitement correct et respectueux de l’environnement.<br />

Mise en place de procédures de gestion<br />

D’une manière générale, nous considérons qu’il faudrait préciser/f<strong>in</strong>aliser une stratégie de gestion des<br />

déchets plus globale visant à contrôler les utilisations des produits et systémiquement chercher à<br />

dim<strong>in</strong>uer les quantités utilisées.<br />

Cette stratégie passe par :<br />

1. L’identification (liste exhaustive) de tous les produits chimiques (déjà réalisée) ;<br />

2. L’identification de tous les déchets avec pour chacun d’eux la méthode de collecte et la<br />

dest<strong>in</strong>ation f<strong>in</strong>ale (recyclage DOUALA, destruction sur site : enfouissement/brûlage, stockage) ;<br />

3. L’identification de tous les bidons, fûts et divers contenants de produit potentiellement<br />

dangereux pour l’environnement, la méthode de collecte et la dest<strong>in</strong>ation f<strong>in</strong>ale (recyclage<br />

DOUALA, destruction sur site (enfouissement/brûlage), stockage). En cas de réutilisation à<br />

l’extérieur du site, les bidons devront être munis d’un bon de sortie (mesure déjà mise en<br />

place) ;<br />

4. la réalisation périodique de contrôle de cohérence entre les volumes de produits consommés<br />

et les résultats (exemple : contrôle des quantités de Cryptogil utilisées sur parc à mettre en<br />

relation avec le nombre de grumes arrivées). Ces vérifications doivent être faites sur des<br />

périodes de temps relativement longues pour éviter les effets de bordure (plusieurs sema<strong>in</strong>es).<br />

Elles peuvent permettre de révéler :<br />

a. des erreurs répétées de manipulations (erreurs de dosages, de dilutions,….) ;<br />

b. des mauvaises utilisations des produits ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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c. des fuites accidentelles ou purement anthropiques.<br />

Une analyse très détaillée des fonctionnements doit identifier les pr<strong>in</strong>cipales procédures à mettre en<br />

place. Celles-ci devront impérativement être validées à tous les niveaux de responsabilité puis<br />

correctement documentées et transmises aux personnels.<br />

La liste non exhaustive des procédures est la suivante :<br />

1. Procédure de gestion des différents décanteurs mis en place ;<br />

2. Procédure de recyclage des hydrocarbures (récupération, stockage, évacuation pour<br />

traitement ou revente ;<br />

3. Procédure de recyclage des déchets métalliques (récupération, stockage, évacuation pour<br />

traitement ou revente) ;<br />

4. Procédure de recyclage des déchets chimiques (récupération, stockage, évacuation pour<br />

traitement ou revente) ;<br />

5. Procédure de recyclage des batteries (récupération, stockage, évacuation pour traitement ou<br />

revente) ;<br />

6. Procédure déf<strong>in</strong>issant les conditions et les règles d’<strong>in</strong>tervention mécanique en forêt (types<br />

d’opérations et précautions prises, gestion des déchets en forêt et mode d’achem<strong>in</strong>ement).<br />

6.4.1.2.3 Cas particulier du traitement de l’Ayous (dans la situation future)<br />

Le traitement par trempage des fardeaux d’Ayous dans un bac contenant du Cryptogil<br />

constitue une opération potentiellement dangereuse en cas d’accident pour l’environnement, et<br />

susceptible de poser des problèmes en matière de santé pour les manipulateurs, mais également pour<br />

l’ensemble des ouvriers qui travailleront à proximité des zones de traitements. Actuellement la situation<br />

n’est pas acceptable mais il est prévu de rationaliser ce traitement dans le cadre de l’<strong>in</strong>stallation des<br />

séchoirs et de la raboterie. Dans l’un ou l’autre cas, un certa<strong>in</strong> nombre de précautions seront donc<br />

proposées dans une procédure qui reste à écrire et à faire valider. La procédure statuera clairement<br />

sur le devenir des boues de trempage qui se déposent peu à peu au fond du bac de traitement et qu’il<br />

faudra régulièrement enlever et stocker avant leur évacuation vers un site de traitement (BOCOM<br />

DOUALA) .<br />

La procédure comprendra entre autres les po<strong>in</strong>ts suivants :<br />

Eloignement des zones de trempage le plus possible du reste des <strong>in</strong>stallations, mais dans la<br />

limite du raisonnable par rapport au problème de transport des fardeaux ;<br />

Installation de la zone de traitement et de la zone de ressuyage sous un hangar couvert par<br />

une charpente bois/Tôles ;<br />

Mise en place d’une séparation physique autour du bac de trempage en L ou en U ;<br />

Interdiction de traiter en période de grands vents, lorsque ceux-ci seraient susceptibles<br />

d’emmener des effluves ou des projections vers les ouvriers de la future raboterie ;<br />

Enterrement dans un sarcophage sécurisé de béton d’une partie du bac (mi hauteur) pour<br />

faciliter la manipulation des produits et l’entretien et éviter les risques de verse ;<br />

Installation d’un couvercle métallique qui sera systématiquement positionné pendant les<br />

périodes de non activité (supérieure à 2 heures)<br />

Système de récupération des produits en cas de déversements (au moment du remplissage du<br />

bac) avec dalle béton et puisard imperméable<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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Création d’une dalle de béton lissé et d’un puisard imperméable dans la zone<br />

d’égouttement/ressuyage ;<br />

Equipement du personnel manipulateur (ciré imperméable, masque de protection à filtre<br />

rechargeable, gants, …).<br />

Hangar couvert pour le stockage des produits f<strong>in</strong>aux de manière à éviter que les eaux de<br />

pluies ne lessivent le produit (<strong>in</strong>térêt écologique mais également technique car cela permet<br />

d’assurer la qualité des produits vendus à dest<strong>in</strong>ation de l’export).<br />

La possibilité de réaliser les traitements de nuit, lorsqu’il n’y a plus d’ouvrier a été évoquée avec les<br />

cadres de la société. Cette proposition n’a pas été retenue du fait des difficultés prévisibles en terme de<br />

gestion du personnel et de droit du travail.<br />

6.4.1.2.4 Gestion du camp Makalaya<br />

La situation sanitaire du camp de MAKALAYA ne parait pas totalement satisfaisante en matière<br />

d’impact sur l’environnement mais également en terme sanitaire. Nous pensons que la mise en place<br />

d’une fosse commune sécurisée par une barrière et relativement éloignée du camp (150 à 200 m)<br />

serait préférable à la situation actuelle (plusieurs petites fosses juste derrière les maisons). Un aller<br />

retour régulier (tous les 2 ou 3 jours) permettrait de collecter les déchets ménagers. Cette fosse<br />

pourrait être alors rebouchée uniquement en f<strong>in</strong> de campagne d’exploitation. La construction d’un bloc<br />

sanitaire plus isolé du campement et surtout de la rivière serait également une opération nécessaire. Il<br />

est assez difficile de sécuriser la zone de baignade (présence d’enfants en bas âge). Un panneau<br />

didactique d’avertissement des risques pourra néanmo<strong>in</strong>s être mis en place.<br />

Nous pensons également qu’il est <strong>in</strong>dispensable de rédiger une procédure de « fermeture du chantier »<br />

qui listera l’ensemble des opérations à réaliser lorsque les ouvriers quittent le camps déf<strong>in</strong>itivement.<br />

Cette procédure doit contenir entre autres choses :<br />

Les directives de récupérations des huiles usagées et des déchets <strong>in</strong>dustriels ;<br />

La fermeture de la fosse unique de déchets ménagers ;<br />

La dés<strong>in</strong>fection des latr<strong>in</strong>es au Crésyl.<br />

6.4.1.2.5 Amélioration des méthodes d’exploitation.<br />

Les méthodes d’exploitation, de l’<strong>in</strong>ventaire jusqu’à la sortie des bois, sont maîtrisées au<br />

niveau de la société et totalement conformes avec la loi et les normes camerounaises. Les méthodes<br />

EFI sont également mises en œuvre. L’impact sur l’environnement est m<strong>in</strong>imisé, même s’il existe<br />

<strong>in</strong>évitablement à partir du moment où l’on exploite une ressource naturelle.<br />

Quelques mesures pourraient néanmo<strong>in</strong>s être prises pour cont<strong>in</strong>uer à améliorer la situation.<br />

La prise en compte de nouvelles données dans l’<strong>in</strong>ventaire d’exploitation.<br />

Cet <strong>in</strong>ventaire concerne la totalité de la surface. La méthode de prospection et de prise de mesures est<br />

bien maîtrisée. L’objectif de cette recommandation est d’essayer d’enrichir la prise de mesures sans<br />

changer fondamentalement l’organisation du travail af<strong>in</strong> de tenir compte de nouveaux éléments au<br />

niveau du débardage et d’atténuer encore l’impact sur l’environnement.<br />

Les données supplémentaires à mesurer et ou à cartographier seraient :<br />

Les arbres de très gros diamètre (supérieur à 250 cm) d’essences commerciales ou non<br />

(« Arbre monument ») ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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Les espèces forestières particulièrement rares (Faro, Acajou grande feuille, Tiama Congo,…) à<br />

épargner ;<br />

Les sites sacrés ;<br />

Les micros milieux <strong>in</strong>tra forestiers (sources d’eau, petites zones humides, sal<strong>in</strong>es,<br />

affleurements rocheux, grottes,….) ;<br />

Ancien village (présence d’arbres fruitiers particuliers) ;<br />

Ancienne cacaoyère ;<br />

Trace / présence des populations semi-nomades Baka.<br />

Une fois repérés sur le terra<strong>in</strong>, ces éléments seront reportés sur les cartes distribuées aux<br />

planificateurs routes, abatteurs et au planificateur de débardage pour qu’ils puissent prendre en compte<br />

ces éléments lors de leurs activités.<br />

Cette mesure est relativement facile à mettre en place car elle ne remet pas en cause la méthode de<br />

travail. Une petit complément de formation à la reconnaissance de certa<strong>in</strong>es essences sera cependant<br />

sans doute nécessaire.<br />

Pré identification des pistes secondaires de débardage.<br />

Actuellement, le commis de débardage <strong>in</strong>dique la route au débusqueur à partir de la piste pr<strong>in</strong>cipale de<br />

débardage, le plus souvent le layon d’<strong>in</strong>ventaire. Pendant que le commis est à la recherche d’un arbre,<br />

le bull attend et perd du temps. L’idée serait de pré positionner les layons de débusquage en prenant le<br />

temps de choisir les meilleures options et de tenir compte notamment des <strong>in</strong>formations issues de<br />

l’<strong>in</strong>ventaire d’exploitation (cf. ci-dessus). De la même manière, les essences d’avenir pourraient alors<br />

être <strong>in</strong>ventoriées uniquement le long de ces layons ce qui éviterait des comptages <strong>in</strong>utiles.<br />

Le délianage des layons de débardage pourrait alors être raisonnablement mis en place de façon à<br />

limiter encore davantage les dégâts. Cette méthode est généralement recommandée dans les<br />

pratiques de l’EFI, mais son efficacité et sa pert<strong>in</strong>ence sont liées au type de forêt en présence (densité<br />

du couvert, densité des lianes et niveau d’imbrication…). Dans le cas de PALLISCO, nous<br />

recommandons fortement de réaliser une étude préalable avant de généraliser cette pratique.<br />

Utilisation du « Chocker ».<br />

Les eng<strong>in</strong>s de débardage utilisent actuellement un système de crochet pour fixer le câble sur la grume.<br />

L’utilisation de la technique du Chocker (boule à l’extrémité du câble qui vient se loger dans une gouge<br />

glissant librement sur le câble) est plus facile d’utilisation et limite les opérations de débusquage au<br />

niveau de la tête de bille.<br />

6.4.1.2.6 Politique de restauration des sites dégradés.<br />

Aucune politique n’existe à ce niveau dans la société PALLISCO alors qu’il s’agit d’une mesure<br />

de compensation des impacts mais également d’une mesure souvent demandée en matière de<br />

certification FSC (Indicateur 633).<br />

On considèrera que les espaces dégradés par l’exploitation sont essentiellement les places d’abattage,<br />

les pistes de débardage, les routes forestières et les parcs à grumes.<br />

Pour ce qui concerne les places d’abattage, des actions concrètes de reboisement sont déjà en cours<br />

et donnent des résultats encourageants qui doivent néanmo<strong>in</strong>s être jugés sur un plus long terme (5 à<br />

10 ans). La reconstitution des pistes de débardage n’est pas forcément une priorité car, généralement,<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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les sols sont relativement peu compactés (nombre limité de passages), la mise en lumière est assez<br />

faible et la capacité de régénération de la végétation est forte.<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 30 : Ancienne piste de débardage refermée naturellement 5 ans après l’exploitation<br />

Les routes pr<strong>in</strong>cipales sont souvent utilisées pendant plusieurs années de suite et la mesure la plus<br />

raisonnable (et mise en œuvre chez PALLISCO) consiste plutôt à essayer d’épargner les bois d’avenir<br />

situés sur les accotements.<br />

En matière de restauration, la priorité doit essentiellement porter sur les parcs à grumes, très fortement<br />

compactés et qui sont souvent assez peu recolonisés, même après plusieurs saisons de végétation.<br />

Nous proposons donc de réaliser des essais de décompactage de parc au moyen d’une dent de<br />

décompaction, du type de celles à l’arrière des niveleuses, af<strong>in</strong> d’évaluer l’impact d’un tel processus<br />

dans la réapparition de la régénération naturelle. Cette méthode peut aussi s’envisager pour restaurer<br />

des routes secondaires.<br />

Les carrières de latérite sont également très dégradées mais il est utile de les conserver en cas de<br />

beso<strong>in</strong>, surtout lorsqu’elles sont de petite taille. Les carrières le long de quelques routes secondaires<br />

pourraient bénéficier d’un programme de décompactage.<br />

Signalons également que l’impact de la création d’une carrière ou d’un parc à grume peut être<br />

également réduit si on réalise au préalable un décapage de la terre végétale superficielle af<strong>in</strong> de la<br />

stocker dans un co<strong>in</strong>. Au moment de la fermeture du site, la terre végétale peut être reprise et reétalée,<br />

après décompaction du sol (cf. ci-dessus). Cette méthode est couramment utilisée dans le<br />

secteur routier et pourrait être appliquée également aux routes, carrières et parcs en milieu forestier.<br />

6.4.1.2.7 Gestion des déchets ménagers au niveau du Camp de M<strong>in</strong>dourou<br />

La proposition serait de réaliser une véritable plate forme de collecte des ordures ménagères<br />

du camp de MINDOUROU. Celle-ci doit être pensée pour une période de 5 à 10 ans de façon à justifier<br />

sur le moyen terme, l’<strong>in</strong>vestissement f<strong>in</strong>ancier nécessaire à sa réalisation. Il s’agit d’aller au-delà d u<br />

système actuel de tranchée qui ne permet pas un recyclage optimal.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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La plate forme comprendra :<br />

Une fosse permettant d’enfouir les déchets plastiques. Lorsque cette fosse est ple<strong>in</strong>e,<br />

elle est bouchée et compactée et une autre fosse est ouverte à proximité (pr<strong>in</strong>cipe des<br />

fosses successives). La longueur et la pr<strong>of</strong>ondeur de la fosse sont à calibrer en<br />

fonction de la production de déchets et de la surface totale de la plate forme de<br />

collecte (m<strong>in</strong>imum 1 ha) ;<br />

Une zone de stockage des déchets organiques et de compostage;<br />

Une zone de tri des déchets permettant de mettre de coté les éléments qui entrent<br />

dans un processus de recyclage (vente des déchets métalliques) et ceux qui seront<br />

enfouis ;<br />

Un grillage de périmètre et une barrière gardée de manière à sécuriser la zone<br />

(nombreux enfants aux alentours) et à limiter la divagation des animaux d’élevage<br />

(cabris et moutons) ;<br />

Cette <strong>in</strong>stallation nécessitera le recrutement de 2 personnes chargés du gardiennage et du tri des<br />

déchets.<br />

Des efforts en terme d’<strong>in</strong>formation et d’éducation à l’environnement doivent également être faits en<br />

direction des ouvriers de PALLISCO et de leur famille, mais aussi des autres catégories de personnes,<br />

<strong>in</strong>firmiers, petits commerçants, etc. car la procédure de gestion devra être respectée par tous.<br />

Soulignons enf<strong>in</strong> l’<strong>in</strong>térêt de l’organisation de la première édition du concours de la case la plus propre<br />

en ju<strong>in</strong> dernier, concours auquel a pris part le Chef de site et le responsable de CSE. Cette <strong>in</strong>itiative<br />

mérite d’être renouvelée régulièrement et étendue à l’ensemble des habitants.<br />

6.4.1.2.8 Place à feu<br />

La proximité de la place à feu et sa position par rapport au vent dom<strong>in</strong>ant constitue une<br />

problématique certa<strong>in</strong>e en matière d’environnement et de santé des personnels travaillant à proximité.<br />

L’impact de cette zone sera en partie réduit lorsque des quantités importantes de sciures seront<br />

brûlées dans les chaudières. Pour limiter les désagréments causés par les fumées, lesquelles<br />

éloignent pourtant les moustiques (chef garage Comm. Pers.) et les sciures qui volent, notamment en<br />

campagne d’Ayous, il serait souhaitable d’éloigner le plus possible la zone de brûlage en prolongeant<br />

les tuyaux d’évacuation de quelques diza<strong>in</strong>es de mètres. Dans une vision sur le long terme et une<br />

démarche paysagère, une haie brise-vent pourrait être plantée avec des Framiré <strong>in</strong>stallés sur 2 ou 3<br />

lignes en qu<strong>in</strong>conces entre la zone de brûlage et la future raboterie.<br />

6.4.1.2.9 Gestion des eaux du parc de rupture.<br />

La situation du parc à grumes n’est pas totalement satisfaisante et il serait utile de pouvoir gratter le sol<br />

et évacuer périodiquement les boues de manière à faciliter la manutention des billes. Actuellement, les<br />

fourchettes de déchargement des grumiers doivent franchir des ornières importantes avec leur<br />

chargement, ce qui endommage peu à peu le matériel de levage. Par ailleurs, un parc à grumes mieux<br />

entretenu permettrait également d’utiliser le pulvérisateur sur roue pour le traitement au Cryptogil. Ce<br />

curage sur parc à grumes doit se faire plutôt en f<strong>in</strong> de saison sèche. En pratique, il est difficile à réaliser<br />

car l’afflux de bois est constant.<br />

Dans une perspective d’aménagement plus global de la zone, la question des eaux de ruissellement<br />

reste posée. Une proposition, qui reste à valider par des mesures précises des pentes et de la<br />

dénivellation, serait de réaliser un canal collecteur de l’ensemble des eaux du parc à grumes et de<br />

l’ensemble des eaux d’écoulement du camp ouvrier pour les faire passer par la route au sud du site,<br />

avec un passage busé correct, au niveau du po<strong>in</strong>t bas à 100 m environ à l’Est de l’église, et laisser un<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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épandage naturel en direction de la rivière. Ce dra<strong>in</strong>age permettrait d’éviter des stagnations d’eau au<br />

niveau du village, zone de développement de moustiques, et assa<strong>in</strong>irait du même coup le parc à<br />

grumes.<br />

6.4.1.2.10 Amélioration de la communication environnementale.<br />

A travers les différents partenariats de la société PALLISCO, en particulier avec WWF, très<br />

compétent dans ce doma<strong>in</strong>e, la communication sur l’extérieur (partenaires, clients, municipalités,…) est<br />

efficace et repose sur différents moyens classiques de diffusion (affichage, presse, Internet,…). Les PA<br />

qui comportent un volet environnemental important ont été diffusés et vulgarisés auprès des<br />

populations locales lors d’ateliers publics et de tables rondes organisées avec toutes les parties<br />

prenantes et les ONG locales. La dernière réunion pour la restitution du PA de l’UFA 10039 s’est tenue<br />

en juillet 2004. La politique environnementale de la société a été écrite et <strong>of</strong>ficiellement <strong>in</strong>staurée le<br />

25/04/2006 (cf. ANNEXE 7). Paradoxalement, c’est plutôt à l’<strong>in</strong>térieur de la société que la<br />

communication a beso<strong>in</strong> d’être améliorée, en particulier au niveau des ouvriers. Les cadres de la<br />

société sont <strong>in</strong>formés des engagements environnementaux et des objectifs de la certification (affichage<br />

dans les bureaux des engagements mais le référentiel n’a pas été diffusé dans sa totalité auprès des<br />

expatriés). La majorité des ouvriers par contre ne sait pas réellement de quoi il s’agit. Leur implication<br />

est donc à rechercher, ce qui facilitera d’ailleurs le respect d’un certa<strong>in</strong> nombre de consignes de<br />

sécurité, comme le port du casque par exemple.<br />

La sensibilisation des ouvriers passe par :<br />

Un programme de formation et d’éducation à l’environnement, très général, avec<br />

utilisation de manuels simples, à dest<strong>in</strong>ation de tous ;<br />

Des formations spécifiques ciblées sur certa<strong>in</strong>s métiers pour lesquels la société devra<br />

clairement expliquer les impacts potentiels de l’activité sur l’environnement et<br />

sensibiliser les employés au respect de certa<strong>in</strong>es mesures très particulières (par<br />

exemple des formations spécifiques pour tous les utilisateurs de produits<br />

chimiques,…).<br />

La mise en place d’une logique de l’exemplarité où ce qui doit s’appliquer aux<br />

personnels d’exécution doit, en premier lieu, être appliqué aux cadres de la société<br />

eux-mêmes, sans exception.<br />

6.4.2 MISE EN ŒUVRE DU PGE<br />

6.4.2.1 Identification des responsabilités<br />

La responsabilité de la mise en place du PGE (Tableau 15) <strong>in</strong>combe de manière formelle au<br />

directeur de PALLISCO mais, en pratique, elle repose essentiellement sur 3 personnes :<br />

1. Le chef de site qui est garant de la mise en place pratique du PGE ;<br />

2. Le responsable certification/qualité qui doit formaliser concrètement le PGE, avoir le recul pour<br />

suivre/contrôler cette mise en œuvre et éventuellement la modifier/améliorer au beso<strong>in</strong> pour se<br />

rapprocher des exigences de la certification FSC ;<br />

3. Le chef de la Cellule Sécurité Environnement qui doit très concrètement appuyer le chef de site<br />

de M<strong>in</strong>dourou et faire le relais avec le responsable qualité qui reste basé à Douala.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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Tableau 15 : Etablissement du PGE (<strong>in</strong>tégrant les recommandations FSC détaillée en partie 6 du rapport)<br />

THEMATIQUE ACTIVITE PRIORITE Exigence Responsable Partenaire <strong>in</strong>dicateur<br />

Lutte contre le<br />

braconnage<br />

Fourniture de<br />

proté<strong>in</strong>es<br />

alternatives<br />

Gestion de la<br />

chasse villageoise<br />

Renforcement de<br />

la cellule<br />

aménagement<br />

Gestion des<br />

déchets<br />

<strong>in</strong>dustriels<br />

Installation de 2 barrières<br />

supplémentaires (entrée de l’UFA 10<br />

041 et entrée 10 039)<br />

1 PGE / FSC CS Installation effective<br />

Equipement des postes avec radio 1<br />

FSC (sécurité<br />

personnel)<br />

CS<br />

Appui aux opérations coup de po<strong>in</strong>g 1 PGE / FSC DG WWF, Adm<strong>in</strong>istration Rapport de mission<br />

Politique commune avec les acteurs<br />

PALLISCO/THANRY/IF/GEO<br />

2 PGE DG<br />

<strong>in</strong>dustriels<br />

VIC<br />

Création d’un économat avec viande<br />

de bœuf et divers produits congelés<br />

1 FSC CS<br />

Disposer de 2 gardiens formés<br />

et motivés<br />

Contrat de partenariat signé<br />

Chiffre d’affaire de l’économat et<br />

quantité de viande distribuée<br />

Soutien à l’élevage avicole 3 FSC CS WWF DACEFI Production annuelle de poulet.<br />

Appui au projet de gestion de la<br />

chasse dans la 10 039<br />

3 FSC CA WWF, coopération espagnole<br />

Recrutement d’un responsable<br />

chasse/faune<br />

1 PGE CA Contrat d’embauche<br />

Recrutement d’un assistant<br />

scientifique<br />

E FSC CA<br />

Organismes de recherche<br />

forestière. (nationaux et<br />

<strong>in</strong>ternationaux)<br />

Contrat d’embauche<br />

Equipement du garage 1 PGE/FSC CG Réalisation pratique des travaux<br />

Mise en sécurité des citernes des<br />

aires de rempotage et distribution<br />

(garage + scierie)<br />

1 PGE/FSC CG Réalisation pratique des travaux<br />

F<strong>in</strong>alisation des bâtiments de<br />

stockage (garage + scierie)<br />

1 FSC CSc Réalisation pratique des travaux<br />

Construction du conteneur forêt 1 PGE/ FSC CG Travaux en cours<br />

Rédaction & validation des<br />

procédures de gestion des déchets<br />

1 FSC CES Document formalisé et diffusé<br />

Rédaction & validation des<br />

procédures de contrôle/sanction<br />

2 FSC CES Document formalisé et diffusé<br />

Procédure spécifique liée au<br />

traitement de l’Ayous par trempage<br />

2 PGE/ FSC RC Document formalisé et diffusé<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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91<br />

THEMATIQUE ACTIVITE PRIORITE Exigence Responsable Partenaire <strong>in</strong>dicateur<br />

Gestion des<br />

produits<br />

chimiques<br />

Gestion du camp<br />

Makalaya<br />

Amélioration des<br />

pratiques<br />

d’exploitation<br />

Restauration des<br />

sites dégradés<br />

Gestion des<br />

déchets ménagers<br />

sur MINDOUROU<br />

Réorganisation de<br />

la place à feu<br />

Gestion des eaux<br />

du parc à grumes<br />

Abandon des traitements en forêt 1 FSC CSc Déclaration et respect sur le terra<strong>in</strong><br />

Modification des achats de produits<br />

sans cypermetr<strong>in</strong>e<br />

1 FSC CSc<br />

Politique de rationalisation/dim<strong>in</strong>ution de<br />

Veille documentaire et modification des<br />

2 FSC RC<br />

l’utilisation des produits chimiques<br />

commandes<br />

Rédaction d’une procédure de fermeture<br />

annuelle du camp<br />

2 PGE/ FSC CP Document formalisé et diffusé<br />

Installation d’une fosse de collecte des<br />

déchets<br />

1 PGE/ FSC CE Réalisation pratique des travaux<br />

Installation d’un conteneur de stockage<br />

des huiles et produits chimiques<br />

1 PGE/ FSC CE Réalisation pratique des travaux<br />

Enrichissements de la prise de données<br />

des <strong>in</strong>ventaires d’exploitation<br />

2 PGE CA<br />

Utilisation rout<strong>in</strong>ière des nouvelles<br />

fiches d’<strong>in</strong>ventaire.<br />

Formation.<br />

Pré identification des pistes secondaires<br />

Dim<strong>in</strong>ution du nombre de tiges d’avenir<br />

2 PGE CE I POLS<br />

de débardage<br />

endommagées<br />

Utilisation du chocker 3 PGE CE I POLS Dim<strong>in</strong>ution de l’impact du débusquage<br />

Etude de l’<strong>in</strong>fluence du décompactage<br />

Déf<strong>in</strong>ition d’un protocole d’étude, saisie<br />

3 PGE/ FSC CA FORTROP<br />

sur la régénération naturelle<br />

et analyse des données<br />

Installation d’une plate forme de<br />

traitement des déchets et mise en 1 PGE CS Installation effective<br />

sécurité<br />

Recrutement d’un gardien 1 PGE CP Contrat d’embauche<br />

Recrutement d’un « trieur » 1 PGE CP Contrat d’embauche<br />

Mise en place des procédures de<br />

collectes et de traitement<br />

Politique de sensibilisation de la<br />

population<br />

Eloignement de la zone de brûlage des<br />

sciures ou combustion dans la<br />

chaudière (en projet)<br />

Création d’un fossé collecteur et d’une<br />

zone d’épandage des eaux<br />

1 PGE CES<br />

2 PGE CES<br />

Documents simples et didactiques<br />

Réunions d’<strong>in</strong>formation/sensibilisation<br />

3 PGE/ FSC Csc Réalisation pratique des travaux<br />

3 PGE/ FSC CS Réalisation pratique des travaux<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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THEMATIQUE ACTIVITE PRIORITE Exigence Responsable Partenaire <strong>in</strong>dicateur<br />

Communication<br />

environnementale<br />

Sécurité des<br />

personnels<br />

Problématique<br />

des Forêts<br />

communautaire<br />

Plan<br />

d’aménagement<br />

FHVC<br />

Formation<br />

Monitor<strong>in</strong>g<br />

Programme de sensibilisation à<br />

dest<strong>in</strong>ation des populations locales et à<br />

dest<strong>in</strong>ation du camp ouvrier<br />

Programme ciblé sur certa<strong>in</strong>s métiers. 2 PGE/ FSC CES<br />

Procédure de suivi et de contrôle du<br />

respect des consignes de sécurité<br />

Equipement du personnel et<br />

modification des outils dans la scierie de<br />

reprise marché local<br />

Modification de la sortie des grumiers de<br />

façon à éviter le passage par le camp<br />

ouvrier<br />

Positionnement de la société vis-à-vis<br />

de l’achat éventuel de bois issus de<br />

forêts communautaires<br />

Rédaction d’une note sur le pr<strong>in</strong>cipe du<br />

calcul des possibilités et taux de<br />

reconstitution<br />

Rédaction d’une note sur statut et<br />

justification des séries de protection et<br />

conservation<br />

3 PGE/ FSC CES WWF Manuels simples et didactiques<br />

Support de communication et réunion<br />

spécifique avec CHS.<br />

1 FSC CES Document formalisé et diffusé<br />

1 FSC C Sc Modification effective de la situation<br />

1 FSC CS Retour à la situation antérieure<br />

1 FSC DG WWF<br />

1 FSC CA Note écrite<br />

2 FSC CA<br />

Identification des beso<strong>in</strong>s en formation 2 FSC Tous<br />

Dispenser des formations et audit de<br />

leur efficacité<br />

Mise en place de procédures de<br />

contrôle de l’activité d’exploitation<br />

Déf<strong>in</strong>ition d’une rémunération <strong>in</strong>citative<br />

pour la qualité du débardage<br />

Organismes de<br />

recherche forestière.<br />

Organismes nationaux<br />

de formation<br />

Rédaction d’un contrat tripartite<br />

WWF/PALLISCO/FC fixant les<br />

modalités d’achat<br />

Note écrite<br />

Liste des formations à dispenser<br />

2 FSC Tous A rechercher Bilan des formations<br />

1 FSC Tous<br />

2 FSC Tous I POLS<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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THEMATIQUE ACTIVITE PRIORITE Exigence Responsable Partenaire <strong>in</strong>dicateur<br />

Suivi des impacts<br />

de l’exploitation<br />

Promotion des<br />

PFNL<br />

Développement<br />

Agricole<br />

Renforcement des capacités de la CA<br />

pour le traitement des données<br />

Modification des périodicités de<br />

mesures, redéploiement des équipes<br />

Mise en place d’un dispositif de suivi de<br />

l’impact de l’exploitation<br />

Etudes complémentaires<br />

(décompactage, déliannage, exploitation<br />

des espèces grégaires, impact des<br />

routes & pistes de débardage)<br />

1 FSC CA Contrat de travail<br />

1 FSC CA FORTROP Saisies et analyses des données<br />

2 FSC CA<br />

2 FSC CA<br />

FORTROP/CIRAD/<br />

Organismes de<br />

recherche forestière<br />

nationaux<br />

FORTROP/CIRAD/<br />

Organismes de<br />

recherche forestière<br />

nationaux<br />

Etudes variées en cours 3 FSC CA WWF/FAO/CIFOR<br />

Projet en cours 3 FSC CA IRAD<br />

Protocole déf<strong>in</strong>i et suivi.<br />

Analyses réalisées<br />

Protocole déf<strong>in</strong>i et suivi.<br />

Analyses réalisées<br />

Rapport d’étude et formation d’un<br />

responsable de la CA<br />

Rapport d’étude et formation d’un<br />

responsable de la CA<br />

DG : Direction Générale<br />

RC : Responsable Certification.<br />

CS : Chef de Site<br />

Csc : Chef scierie<br />

CE : Chef d’Exploitation<br />

CG : Chef Garage<br />

CA : Cellule Aménagement<br />

CES : Cellule Environnement Sécurité<br />

RAC : Responsable Adm<strong>in</strong>istratif et Comptable<br />

CP : Chef du Personnel<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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6.4.2.2 Mise en place de méthodes de suivi et contrôle du PGE<br />

La société PALLISCO devra mettre en place des procédures permettant de surveiller<br />

régulièrement la bonne efficacité de son PGE en menant des exercices de vérification af<strong>in</strong> de<br />

déterm<strong>in</strong>er si ses activités sont conformes aux objectifs établis, aux politiques organisationnelles, aux<br />

objectifs en matière de rendement environnemental et aux exigences réglementaires. Il faut souligner<br />

que cette méthode de suivi/contrôle sera <strong>in</strong>tégrée de fait à la méthode de <strong>monitor<strong>in</strong>g</strong> pour la mise en<br />

œuvre des exigences de la certification FSC.<br />

6.4.2.3 Estimation des coûts.<br />

L’estimation des coûts de mise en place du PGE est une opération extrêmement délicate, car il<br />

est difficile d’identifier clairement et de manière analytique ce qui est directement lié au PGE de ce qui<br />

est lié à la démarche de certification, ou ce qui est lié à une démarche citoyenne d’une société<br />

respectueuse de l’environnement et du bien être de ses employés. Comment identifier également<br />

l’apport des différents projets de partenariat et leurs coûts réels ?<br />

Politique de recyclage des déchets <strong>in</strong>dustriels<br />

Le tableau 16 ci-dessous présente les différents coûts de recyclage auxquels il faut rajouter le<br />

coût du transport sur DOUALA d’environ 31.000 Fcfa /m 3 , ce qui est le plus difficilement supportable en<br />

réalité.<br />

Tableau 16 : Estimation des coûts du retraitement des déchets <strong>in</strong>dustriels<br />

Estimation des coûts du retraitement en Fcfa<br />

produit recyclé (BOCOM) Coût recyclage/unité<br />

Retraitement des pneus 5000<br />

Bidon plastique divers (en Kg) 2500<br />

Pile (en Kg) 4000<br />

Chiffons souillés (en Kg) 4000<br />

Filtre Huile (en Kg) 2000<br />

Boue Hydrocarbure (en Kg) 4000<br />

Boue Cryptogil (en Kg) 2000<br />

Actuellement, mais ce n’est peut être pas forcément durable, la société arrive à vendre les pneus<br />

usagés et certa<strong>in</strong>s bidons plastiques sont recyclés en <strong>in</strong>terne ou en externe.<br />

Dans une logique du tout recyclage, il faudrait envisager environ 6 à 8 Aller/Retour sur Douala par an<br />

pour évacuer régulièrement les différents déchets (et surtout les 450 à 500 pneus par an) par benne ou<br />

plus certa<strong>in</strong>ement par Conteneur (20 m 3 m<strong>in</strong>imum de transport avec un coût de l’ordre de 31.000 Fcfa<br />

/m 3 ). Les estimations faites avec V. PELE pour estimer le coût de cette politique du tout recyclage<br />

seraient de l’ordre de 8 à 10 millions de Fcfa par an.<br />

Politique de recyclage des déchets du site de MINDOUROU<br />

Ce projet nécessite un m<strong>in</strong>imum d’<strong>in</strong>vestissement au départ pour la création du site et sa<br />

sécurisation (grillage de périmètre). Par la suite, 2 postes permanents, gardien et «trieur », doivent être<br />

créés et ma<strong>in</strong>tenus pour un coût annuel de l’ordre de 2 millions de Fcfa.<br />

Politique de lutte contre le braconnage<br />

La mise en place de barrières est un des éléments les plus importants à mettre en place. Une<br />

étude réalisée sur l’Axe KONGO / KAGNOL estime que le coût de la mise en place d’une barrière<br />

(salaires compris) est de l’ordre de 5 Millions de Fcfa la première année et de l’ordre de 3 millions par<br />

an par la suite. Le salaire du cadre qui viendrait renforcer la cellule aménagement doit également être<br />

partiellement pris en compte.<br />

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7 EVALUATION DU NIVEAU EN REGARD DES EXIGENCES DE<br />

CERTIFICATION FSC (A L’USAGE DE PALLISCO)<br />

7.1 Méthode de travail utilisée<br />

Le processus de certification est en cours et des audits ont déjà été réalisés (obtention du<br />

certificat OLB en juillet 2005 et pré audit FSC en avril 2005). Durant sa mission, le consultant à balayé<br />

l’ensemble des pr<strong>in</strong>cipes, critères et <strong>in</strong>dicateurs (référentiel FSC adapté pour le Cameroun selon la<br />

version EUROCERTIFOR/BVQI de Décembre 2005) en lien direct avec la notion d’environnement et<br />

de gestion durable des forêts (pr<strong>in</strong>cipes 5 à 10). Dans la Tome II, l’étude d’impact social se concentre<br />

en priorité sur les pr<strong>in</strong>cipes 2, 3 et 4.<br />

Le pr<strong>in</strong>cipe 1, qui concerne essentiellement la conformité par rapport aux lois en vigueur dans le pays,<br />

n’a été regardé que partiellement. En effet, les consultants ont considéré que la société PALLISCO<br />

ayant l’agrément OLB, celui-ci ayant en outre été confirmé en mai 2006, les exigences de ce pr<strong>in</strong>cipe<br />

sont atte<strong>in</strong>tes. On signalera néanmo<strong>in</strong>s que le critère 1.5 relatif au contrôle de l’exploitation illégale des<br />

bois au se<strong>in</strong> de l’UFA n’est pas totalement satisfaisant puisque en l’absence de barrières (10 039 et à<br />

l’Est des UFAs regroupées), il est difficile de contrôler correctement les choses. Plusieurs éléments<br />

tempèrent néanmo<strong>in</strong>s la situation, à savoir que :<br />

Une certa<strong>in</strong>e forme de surveillance est réalisée en période d’exploitation par les chefs<br />

d’équipe lors des aller/retours en voiture vers les camps de base et lors de la circulation<br />

régulière des cadres ;<br />

Il y a relativement peu de populations dans les UFAs et la coupe illégale de bois pour sa<br />

transformation et sa commercialisation est assez limitée ;<br />

Les villages rivera<strong>in</strong>s des UFAs ont mis en place des forêts communautaires qui seront<br />

mises en valeur avec l’appui de projets (DACEFI en particulier) ce qui réduit<br />

probablement un peu la pression sur les UFAs.<br />

Af<strong>in</strong> de conserver une totale objectivité et de ne pas se focaliser, à priori, sur certa<strong>in</strong>s po<strong>in</strong>ts particuliers<br />

qui auraient été identifiés, le consultant a décidé de ne pas consulter les précédents rapports d’audits<br />

au début de sa mission. En revanche, en f<strong>in</strong> de mission, une séance de travail à Douala a été dédiée à<br />

la révision de cette documentation et un jugement a été porté sur les notes des auditeurs (demandes<br />

de mises à niveau et demande d’actions correctives) a<strong>in</strong>si que sur l’évolution de la situation entre les<br />

moments des audits et le moment de la présente mission.<br />

Notons que les questions liées à la sécurité des travailleurs et à l’exploitation des produits forestiers<br />

non ligneux sont traitées dans le Tome II consacré aux questions sociales.<br />

7.2 Situation à l’égard de certa<strong>in</strong>s <strong>in</strong>dicateurs<br />

Cette partie du rapport reprend uniquement certa<strong>in</strong>s critères et <strong>in</strong>dicateurs pour lesquels les<br />

exigences ne sont pas totalement atte<strong>in</strong>tes. Un grand nombre de conseils et de réflexions sur des<br />

po<strong>in</strong>ts positifs ou négatifs, majeurs ou m<strong>in</strong>eurs ont également été posés lors des 2 derniers jours de la<br />

mission, dans les bureaux de PALLISCO, en compagnie de M. V PELE.<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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Par ailleurs, certa<strong>in</strong>s critères et <strong>in</strong>dicateurs, qui n’étaient pas totalement satisfaisants au moment de<br />

l’EIE, seront améliorés par les mesures proposées dans le PGE. Ces critères et <strong>in</strong>dicateurs ne sont<br />

donc pas repris dans ce chapitre.<br />

7.2.1 L’UTILISATION DES PRODUITS CONTENANT DE LA CYPERMETRINE.<br />

De manière très récente (décision de janvier 2006), le FSC a mis sur la liste des produits<br />

<strong>in</strong>terdits l’ensemble de ceux qui contiennent de la cypermethr<strong>in</strong>e, et notamment le Cryptogil sciages et<br />

Cryptogil grume actuellement utilisés. La société PALLISCO devra donc opter pour le cryptogil DC6 ++<br />

qui est un produit sans cypermethr<strong>in</strong>e spécifique pour grume. Il faudra aussi que Pallisco vérifie si le<br />

nouveau produit Koat sciages qu’elle veut utiliser en remplacement du Cryptogil, ne contient pas cette<br />

substance.<br />

Si la société veut cont<strong>in</strong>uer à utiliser ce type de produit (Cryptogyl), elle peut également demander une<br />

dérogation au FSC (regarder sur le site Internet de FSC http://www.fsc.org la partie « Pesticides Policy<br />

2005 » et « Process<strong>in</strong>g pesticide derogation applications 2006 »).<br />

7.2.2 LA PROBLÉMATIQUE DE L’APPROVISIONNEMENT DES BOIS DES FORÊTS COMMUNAUTAIRES<br />

5 forêts communautaires attribuées sont limitrophes des UFA de Pallisco. Cf. tableau cidessous.<br />

Tableau 17 : Forêts communautaires attribuées autour des UFAs de Pallisco<br />

UFAs UFA 10 030 UFA 10 039 UFAs regroupées<br />

Forêts<br />

communautaires<br />

Forêt communautaire<br />

de Baréko<br />

Source : Nkolong : 2003, 2004a, 2004b.<br />

Forêt communautaire<br />

de Ngola et Achip<br />

Forêt communautaire<br />

de Kongo<br />

Forêt communautaire<br />

de Echiambor<br />

Forêt communautaire<br />

CODEVIR<br />

On remarque que dans trois cas de forêts communautaires, des litiges perdurent sur les limites avec<br />

les UFA contiguës :<br />

La forêt communautaire de Echiambor<br />

La forêt communautaire de Ngola et Achip<br />

La forêt communautaire de Kongo.<br />

Depuis plusieurs années, la société PALLISCO s’est engagé dans un processus d’appui aux<br />

projets de WWF et Nature + dans le développement et le soutien d’activités durables des<br />

communautés rivera<strong>in</strong>es. Le dernier projet en date, le projet DACEFI, accompagne la mise en place et<br />

le fonctionnement de 11 forêts communautaires autour des UFA. Ce projet se propose notamment de<br />

faire en sorte que la société PALLISCO achète les sciages issus des forêts communautaires (FC) pour<br />

les retravailler et les exporter.<br />

Il convient pour Pallisco de bien analyser les avantages et les <strong>in</strong>convénients d’un tel positionnement eu<br />

égard à son propre objectif de certification de gestion durable, <strong>in</strong>cluant notamment toutes les règles de<br />

traçabilité et de respect des différentes législations.<br />

Les avantages du rachat des bois issus des forêts communautaires sont les suivants :<br />

Poursuite d’une politique engagée depuis longtemps allant dans le sens d’une relation<br />

différente avec les populations rivera<strong>in</strong>es des UFA, non plus à sens unique avec un système<br />

de rente de la société vers les populations, mais plutôt avec le développement d’un partenariat<br />

commercial supposant des engagements réciproques et des positions pro actives ;<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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Ma<strong>in</strong>tient ou renforcement d’une certa<strong>in</strong>e forme de paix sociale dans la zone avec les<br />

populations rivera<strong>in</strong>es;<br />

Possession d’un affichage clair et orig<strong>in</strong>al vis-à-vis de la certification et communication sur<br />

cette thématique au plan publicitaire ;<br />

Poursuite de la collaboration avec le WWF et bénéfices attendus des retombées médiatiques<br />

de cette collaboration (pour peu que WWF se décide enf<strong>in</strong> à prendre partie sur certa<strong>in</strong>s po<strong>in</strong>ts<br />

et soutenir les exploitants forestiers dans les échanges parfois tendus avec les autres ONG<br />

<strong>in</strong>ternationales).<br />

Les <strong>in</strong>convénients du rachat des bois des forêts communautaires sont les suivants :<br />

La production des FC sera très difficilement traçable, à mo<strong>in</strong>s d’un <strong>in</strong>vestissement lourd de la<br />

part de la société, qui devrait dépêcher systématiquement dans les forêts communautaires un<br />

« contrôleur » pour s’assurer des conditions d’exploitation, du respect des numéros et des<br />

souches, des DME,…<br />

Les FC ne seront pas certifiées, ni même certifiables, à court terme, ce qui impliquerait, pour<br />

une société comme PALLISCO dont 100% de son approvisionnement doit être contrôlé et<br />

certifié d’opter pour un système de comptabilité « crédit FSC » ou de séparer physiquement<br />

l’ensemble des produits durant la transformation et le transport selon deux filières parallèles et<br />

<strong>in</strong>dépendantes ;<br />

Une bonne qualité exportable des produits, même réalisés avec un scie mobile de type Luca ‘S<br />

Mill, sera difficile à atte<strong>in</strong>dre et à ma<strong>in</strong>tenir pour satisfaire aux exigences des clients habituels<br />

de la société PALLISCO;<br />

Les volumes proposés par les FC seront toujours limités et ne justifient peut-être pas les frais à<br />

engager en matière de traçabilité et en matière de gestion. On peut estimer, compte tenu de la<br />

taille des forêts communautaires et des assiettes de coupe qu’un volume de 200 à 300 m 3 de<br />

sciages par an et par FC serait un maximum dans le mesure où l’utilisation du bois par les<br />

populations de la communauté doit être privilégiée (amélioration de l’habitat, construction de<br />

marchés, de foyers communautaires,….) ;<br />

La pérennité de la bonne gestion d’une FC repose sur la compétence et la bonne volonté de<br />

quelques personnalités, on sait bien que certa<strong>in</strong>es forêts communautaires sont des échecs,<br />

a<strong>in</strong>si que sur la présence forte des cadres camerounais ou expatriés des projets de<br />

coopération. Quid de la situation à la f<strong>in</strong> du f<strong>in</strong>ancement des projets, quelles garanties en<br />

terme de qualité du travail et de respect des lois et des normes ?<br />

La situation de la société PALLISCO est donc assez délicate à l’égard des FC et les impératifs en<br />

matière de certification ne plaident pas en faveur de l’option d’achat de ces bois par la société.<br />

Certa<strong>in</strong>s éléments pourraient néanmo<strong>in</strong>s permettre d’avancer vers une solution acceptable, à savoir :<br />

Restre<strong>in</strong>dre la coopération avec les seules forêts communautaires directement limitrophes des<br />

UFA et avec lesquelles des contacts positifs ont déjà été établis par la société. La fédération<br />

de ces FC est une perspective déjà envisagée dans le projet DACEFI qui pourrait être un<br />

élément favorable à condition que toutes acceptent de manière durable les exigences de<br />

qualité du travail et de respect de la réglementation ; il faudrait sans doute que la fédération<br />

des FC ait son propre statut juridique af<strong>in</strong> de pouvoir répondre au m<strong>in</strong>imum à l’ensemble des<br />

exigences légales, voire aux exigences de certification ;<br />

Mettre en place un contrat d’achat de bois à condition qu’il soit tripartite entre PALLISCO, le<br />

représentant de la/des Forêt Communautaire et WWF (dans le cas du projet DACEFI) en<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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détaillant très clairement les responsabilités et les engagements de chacun, en particulier en<br />

matière du respect de la légalité et de la traçabilité des bois. Ce contrat sera immédiatement<br />

caduc et rediscuté en cas de retrait de l’un des partenaires.<br />

Conserver, de manière contractuelle, la propriété de la scierie mobile si elle a été mise à<br />

disposition par PALLISCO, et la possibilité de récupérer l’eng<strong>in</strong> en cas de rupture de contrat. Il<br />

faut absolument éviter la généralisation de ce type d’outil dans la région car son usage serait<br />

difficile à contrôler.<br />

Proposer à WWF d’appliquer sur les colis de bois, ou à défaut sur les documents<br />

commerciaux, le logo du Panda, attestant de son implication dans la bonne orig<strong>in</strong>e et la bonne<br />

gestion des bois concernés.<br />

Organiser un ou des marchés très spécifiques pour les produits issus des FC, probablement<br />

<strong>in</strong>dépendant des circuits classiques et des clients de PALLISCO. Plusieurs utilisations sont<br />

possibles :<br />

o Consommer les bois en <strong>in</strong>terne à la société (amélioration de l’habitat des bases vies,<br />

constructions particulières, …) ;<br />

o Vendre les bois des FC sur le marché local, sans aucune certification ;<br />

o Développer sur l’Europe, par exemple, un marché de niche labellisé « bois issus de<br />

forêt communautaire » en se rapprochant des notions de commerce équitable et de<br />

juste rémunération des producteurs ;<br />

Positionner préférentiellement la société PALLISCO comme négociant de sciages de forêts<br />

communautaires, ou même comme simple conseil et appui à la commercialisation. L’idéal<br />

serait qu’avec simplement l’aide, la connaissance et le réseau commercial de la société, la FC<br />

ou plutôt la fédération de FC, puisse vendre directement ses propres produits ;<br />

En tout état de cause, faire en sorte que les sciages de forêts communautaires ne passent pas<br />

physiquement par le site de la scierie pour une remise aux cotes ou la réalisation de fardeaux.<br />

Cette demande suppose donc que la qualité des produits issus des FC soit bonne et durable<br />

af<strong>in</strong> d’assurer l’approvisionnement de marchés spécifiques.<br />

Actuellement, il n’y a pas encore d’achat de bois auprès des forêts communautaires, ce n’est donc pas<br />

pénalisant en terme de certification. Pour envisager à terme un achat des bois de FC tout en sécurisant<br />

le certificat FSC de Pallisco, les contra<strong>in</strong>tes évoquées ci-dessus devront au préalable être levées.<br />

Signalons que cette situation pourrait également concerner les forêts communales (forêt de LOMIE en<br />

particulier) même si, du fait d’un statut très différent, les choses seront probablement plus faciles à<br />

maîtriser. En effet et sous réserve des propositions faites par le projet de coopération ONFI/FNCOFOR<br />

sur l’aménagement et celui de la GTZ/FSC sur la certification, les forêts communales devraient<br />

disposer d’un véritable plan d’aménagement avec des volumes exploités significatifs. Il sera alors<br />

possible et même souhaitable de promouvoir un véritable partenariat ente la société PALLISCO et le<br />

gestionnaire de la forêt communale, lequel devra être clairement identifié comme <strong>in</strong>dépendant de la<br />

société. Cette coopération aborderait les aspects techniques (par ex. : appui à l’<strong>in</strong>ventaire, transfert de<br />

compétence,…) et commerciaux (achat des grumes bords de route après travail en régie).<br />

Il faut dire que la certification des forêts communales parait nettement plus réaliste dans un délai<br />

raisonnable que celle des forêts communautaires qui suppose de lever de très nombreuses contra<strong>in</strong>tes<br />

alors que les volumes concernés restent à chaque fois très faibles.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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7.2.3 PRINCIPE D’AMÉNAGEMENT<br />

Les critères et <strong>in</strong>dicateurs correspondant au pr<strong>in</strong>cipe 7 sont très correctement vérifiés par la<br />

société. Il reste néanmo<strong>in</strong>s un problème à évoquer sur le calcul de la possibilité et des rotations<br />

(<strong>in</strong>dicateur 7.1.8). En effet, les normes d’aménagement déf<strong>in</strong>issent le « Bonus » qui est le volume de<br />

bois que les exploitants ont le droit de récupérer sans obligation de reconstitution et qui correspond<br />

pour le groupe d’essence 1, aux bois DME + 4 classes. Ce bonus est considéré comme immuable, ce<br />

qui fait que lorsqu’on calcule les taux de reconstitution et qu’on se voit obligé d’augmenter le diamètre<br />

d’aménagement (DMA) au dessus du DME, le calcul de la reconstitution se fait alors en prenant en<br />

compte seulement 3, 2 voire une seul classe au dessus du DME (pour ne pas limiter la coupe du<br />

« Bonus »). Ce mode de calcul est totalement légal, mais il faut admettre qu’il n’est pas totalement en<br />

adéquation avec la conception de gestion durable qui demanderait, quel que soit le diamètre f<strong>in</strong>alement<br />

retenu, une reconstitution avec 4 classes supplémentaires.<br />

Par ailleurs, on constatera également (PA de la 10 039) qu’une essence très importante en volume<br />

comme le Sapelli et qui représente 1/8 de la possibilité totale (107 413 m3), ou une essence très<br />

emblématique comme le Moabi (40 507 m3), ont été <strong>in</strong>tégrés au groupe 2, c'est-à-dire aux essences<br />

dites « pr<strong>in</strong>cipales complémentaires » qui ne demandent pas un calcul de reconstitution, mais<br />

simplement le respect du DME. Là encore, cette situation est totalement en accord avec la législation<br />

camerounaise qui précise simplement que le groupe 1 « essences aménagées » doit comporter au<br />

m<strong>in</strong>imum 20 essences et plus de 75 % de la possibilité, libre à l’exploitant de constituer à sa guise les<br />

regroupements d’essences. Néanmo<strong>in</strong>s, l’esprit de la gestion durable et la nécessité pour une société<br />

qui veut être certifiée d’aller plus lo<strong>in</strong> que les simples obligations légales ne sont pas totalement<br />

respectées dans ce cas.<br />

Il serait évidemment difficile de modifier en pr<strong>of</strong>ondeur les PA car cela serait trop long, probablement<br />

coûteux, et ce n’est pas la priorité de la société. Les PA sont par ailleurs de bonne qualité et ils ont déjà<br />

été agréés par l’adm<strong>in</strong>istration.<br />

Néanmo<strong>in</strong>s, il nous semble très important, dans une perspective d’audit <strong>in</strong>itial FSC, de savoir évoquer<br />

sere<strong>in</strong>ement ce problème en rédigeant une note qui reprendrait :<br />

le contexte juridique ;<br />

le calcul actuel de la possibilité et du taux de reconstitution ;<br />

une simulation différente prenant en compte systématiquement DME + 4 classes d’âge, mais<br />

également en modifiant les groupes d’essences ;<br />

Une analyse comparative dans laquelle il est probable, compte tenu des structures<br />

diamétriques des populations, que les changements soient relativement m<strong>in</strong>imes.<br />

Cette note qui doit être réalisée par la cellule aménagement et validée par la direction est une priorité<br />

et doit impérativement être mise à disposition de n’importe quel auditeur.<br />

7.2.4 SCIERIE DE REPRISE POUR LE MARCHÉ LOCAL.<br />

Sur le site de MINDOUROU, à proximité de la place à feu, est <strong>in</strong>stallée une petite scierie qui<br />

permet de récupérer et de reprendre certa<strong>in</strong>s déchets de la scierie pour les écouler sur le marché local.<br />

La situation actuelle est totalement non conforme à de nombreux critères et <strong>in</strong>dicateurs de la<br />

certification FSC, à savoir :<br />

Une absence totale de matériel de sécurité ;<br />

Une scie de reprise non munie de carter de protection et donc extrêmement dangereuse ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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100<br />

Un mélange entre des employés de la société PALLISCO et des sous-traitants dont le statut<br />

devrait être clairement établis ;<br />

L’utilisation de la scie par des personnes extérieures au service (employés qui viennent faire<br />

au site même leurs découpes).<br />

© <strong>JMN</strong> Consultant<br />

Photo 31 : Scierie de récupération : absence de mesures de sécurité<br />

Cette situation, totalement anachronique par rapport à la qualité du travail réalisée dans le reste de<br />

l’entreprise doit être sensiblement et rapidement améliorée. Ce cas constituerait évidemment une DAC<br />

majeure si la situation restait en l’état.<br />

7.2.5 LES FORMATIONS<br />

Critère 7.3 : les travailleurs forestiers doivent recevoir une formation et un encadrement<br />

adéquat pour assurer l’application correcte des prescriptions du plan de gestion.<br />

Des fiches de postes sont en cours de rédaction au se<strong>in</strong> de la société, une centa<strong>in</strong>e au total<br />

ont été déf<strong>in</strong>ies. A partir de cette source d’<strong>in</strong>formation, la société doit clairement identifier les beso<strong>in</strong>s et<br />

mettre en place une politique de formation cohérente.<br />

En pratique, les formations suivantes ont été organisées :<br />

Formation aux techniques d’exploitation à faible impact -abattage et débardage- ce qui se<br />

justifie car c’est l’un des premiers doma<strong>in</strong>es dans lequel les améliorations sont rapidement<br />

visibles et rentables;<br />

Formation au secourisme ;<br />

Formation à la sécurité <strong>in</strong>cendie et formation au dépotage des carburants (12 personnes<br />

formées) ;<br />

Formation Hygiène, Sécurité, Environnement ;<br />

Formation aux techniques d’affûtage ;<br />

Formation à la gestion du personnel.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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101<br />

Le niveau de formation et de compétence des personnels devra également être contrôlé<br />

(<strong>in</strong>dicateur 734). On peut imag<strong>in</strong>er, par exemple pour la mécanique, des séries de tests pratiques du<br />

genre remplacement d’un jo<strong>in</strong>t de culasse ou autre, qui permettraient d’évaluer le niveau de l’employé,<br />

mais également sa capacité à prendre en compte les différents pr<strong>in</strong>cipes de précaution en matière<br />

d’environnement et de gestion des déchets dans son métier.<br />

Nous <strong>in</strong>sistons sur le fait que la formation <strong>in</strong>terne et cont<strong>in</strong>ue, constitue le plus souvent un<br />

mode de fonctionnement efficace pour une société, cela régule également de manière f<strong>in</strong>e les aspects<br />

hiérarchiques entre les ouvriers. Ces mécanismes de formation doivent être documentés, formalisés et<br />

reconnus. A<strong>in</strong>si il paraîtrait normal de considérer qu’un aide abatteur qui a passé des sema<strong>in</strong>es, voire<br />

des mois, à observer et écouter l’abatteur au travail puisse être considéré à un moment donné comme<br />

formé et l’abatteur, qui l’a formé, considéré comme formateur.<br />

Rappelons également que des formations doivent également s’adresser aux populations<br />

locales (<strong>in</strong>dicateur 4.1.2), ce qui n’est actuellement pas le cas. Des programmes de formation doivent<br />

donc être déf<strong>in</strong>is et proposés. On pense notamment à l’éducation à l’environnement par exemple, mais<br />

il y a bien d’autres thèmes possibles.<br />

7.2.6 AMÉLIORATION DES APPROVISIONNEMENTS EN PROTEINES. CRÉATION D’UN ÉCONOMAT<br />

Af<strong>in</strong> de dim<strong>in</strong>uer la pression de chasse sur les forêts, la fourniture de proté<strong>in</strong>es alternatives est<br />

un axe important. Nous avons pu constater que l’élevage avicole et l’étang de pisciculture étaient<br />

fonctionnels, ce qui est important en terme d’affichage et de communication, même si ce n’est pas<br />

totalement efficace en matière d’alternative réelle pour des raisons de qualité et de quantité des<br />

produits. Une des explications de cette situation réside dans le fait que ce type de production avicole<br />

est extrêmement lo<strong>in</strong> des compétences et des préoccupations des cadres comme des employés de la<br />

société dont le cœur de métier reste avant tout l’exploitation et la transformation des bois.<br />

Dans ce contexte, nous pensons que la société PALLISCO doit mettre en place un économat. Celui-ci<br />

doit être uniquement réservé à l’approvisionnement en viandes et en poissons congelés pour ne pas<br />

venir concurrencer les productions locales. Une chambre froide attenante à une boucherie, déjà<br />

<strong>in</strong>stallée, et une ligne de congélateurs permettraient de mettre sur le marché à prix coûtant des<br />

quantités suffisantes de viandes et poissons dans des conditions d’hygiène satisfaisantes. Le<br />

fonctionnement doit être calqué sur la situation actuelle, c'est-à-dire un système de retenues sur salaire<br />

et donc uniquement réservé aux employés de la société. L’accès à cet économat pour les populations<br />

de la commune de MINDOUROU ne doit pas être permis af<strong>in</strong> d’éviter de concurrencer des systèmes<br />

de commercialisation mis en place au niveau du marché communal ou émergeants. En terme de droit,<br />

l’économat reste un outil strictement <strong>in</strong>terne à la société et ne peut à ce titre être considéré comme une<br />

activité commerciale.<br />

7.2.7 PROBLÉMATIQUE DU MONITORING<br />

Le suivi et l’évaluation de l’exploitation forestière concernent particulièrement le pr<strong>in</strong>cipe 8 du<br />

référentiel FSC.<br />

7.2.7.1 Le contrôle<br />

Les opérations de contrôle de l’exploitation forestière sont sous la responsabilité de plusieurs types<br />

d’acteurs :<br />

L’adm<strong>in</strong>istration forestière ;<br />

La société forestière par elle-même ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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102<br />

Les auditeurs lors des opérations de validations annuelles des certificats.<br />

Dans ce doma<strong>in</strong>e, nous considérons qu’il reste encore des progrès à réaliser pour atte<strong>in</strong>dre les<br />

exigences de la certification. A<strong>in</strong>si, toutes les composantes de l’activité d’exploitation doivent faire<br />

l’objet de procédures de contrôle spécifiques <strong>in</strong>diquant :<br />

Le type d’opérations contrôlées ;<br />

Les <strong>in</strong>dicateurs de contrôle pert<strong>in</strong>ents qui doivent être faciles à appréhender, fiables et<br />

représentatifs de l’action contrôlée et stable dans le temps ;<br />

Le mode opératoire du contrôle (périodicité et quantité des prises de mesures) et le<br />

responsable du contrôle ;<br />

Les seuils déclanchant des sanctions ;<br />

Le type de sanctions et le responsable de leur mise en œuvre ;<br />

Le type de modulations positives (prime) ;<br />

Le mode d’<strong>in</strong>formation et de sensibilisation du salarié.<br />

L’objectif de ce type de contrôle n’est pas de remettre en cause les données ou les opérations, mais de<br />

s’assurer que les données ou les opérations sont conformes à un cahier des charges. L’objectif est<br />

donc plutôt de « faire peur » et de faire émerger la motivation. De fait, les contrôles doivent être<br />

<strong>in</strong>op<strong>in</strong>és, simples, visibles de tous, même si la préparation peut être cachée, et porter sur des po<strong>in</strong>ts<br />

facilement identifiables et comparables, et dans tous les cas totalement clairs et transparents pour les<br />

employés contrôlés. Le contrôle en matière d’<strong>in</strong>ventaire et d’exploitation est assez facile à faire, en<br />

revanche, il faut reconnaître que le débardage, qui regroupe une chaîne d’<strong>in</strong>terventions, est plus<br />

difficile à évaluer. Des références en matière d’impact de débardage (surfaces effectivement<br />

concernées par les traînes de débardage et le débusquage) à la fois <strong>in</strong>terne et externe peuvent<br />

permettre de poser certa<strong>in</strong>es bornes qualitatives. Le nombre de tiges d’avenir marquées et blessées au<br />

débardage peut également être un moyen de vérification.<br />

En tout état de cause, nous pensons qu’il est important de mettre en place des politiques salariales qui<br />

<strong>in</strong>citent le travail de qualité. Insistons enf<strong>in</strong> sur la nécessaire cohérence qui doit prévaloir. En ce sens,<br />

les menaces de sanctions doivent être appliquées, les primes à la qualité doivent être <strong>in</strong>citatives, la<br />

décision d’un cadre, notamment celui en charge de la Cellule Sécurité Environnement, doit<br />

impérativement être respectée même si elle entraîne une difficulté momentanée pour un autre cadre<br />

(exemple d’un abatteur qui ne serait pas emmené en forêt le mat<strong>in</strong> car il a oublié son casque de<br />

sécurité).<br />

7.2.7.2 Le suivi de la mise en œuvre du plan d’aménagement.<br />

La société PALLISCO, à travers la réalisation des PA et les partenariats en cours dispose de<br />

nombreux outils de suivi de l’impact de l’exploitation forestière qui répondent directement aux<br />

exigences des critères 8.1 et 8.2. L’objectif du tableau 18 en page suivante est plutôt de réfléchir sur<br />

l’utilité ou l’efficacité des dispositifs en cours et les retombées positives pour la société.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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103<br />

Tableau 18 : Dispositifs expérimentaux de suivi<br />

dispositif pr<strong>in</strong>cipe partenaire <strong>in</strong>térêt pour la société<br />

Suivi de la<br />

faune<br />

Placette<br />

permanente.<br />

22 placettes de<br />

1 ha<br />

Boisement des<br />

trouées<br />

d'abattage<br />

Essais de<br />

plantations en<br />

ligne.<br />

Parcours<br />

phénologiques<br />

comptage périodique<br />

(tous les 6 mois) des<br />

<strong>in</strong>dices de faune sur des<br />

layons permanents<br />

mesures annuelles des<br />

diamètres de toutes les<br />

essences commerciales à<br />

partir de 10 cm pour<br />

suivre les croissances et<br />

le recrutement<br />

enrichissements avec des<br />

plants issus de pép<strong>in</strong>ières<br />

et dégagement de la<br />

régénération naturelle<br />

plantation d'essences<br />

diverses en conditions<br />

variables de sol et de<br />

lumière<br />

suivi d'environ 400 arbres<br />

pour mieux comprendre<br />

les conditions de<br />

croissance et de<br />

fructification<br />

WWF Suivi de l'impact de la chasse 6222<br />

FORTROP<br />

FORTROP<br />

FORTROP<br />

Essentiel pour comprendre la<br />

forêt et aff<strong>in</strong>er à terme le<br />

calcul de la possibilité<br />

(données importantes en cas<br />

de révision des PA)<br />

Dim<strong>in</strong>ution des impacts de<br />

l'exploitation.<br />

Dim<strong>in</strong>ution des impacts de<br />

l'exploitation.<br />

<strong>in</strong>téressant dans l'absolu ou<br />

dans la perspective d'une<br />

collecte organisée de gra<strong>in</strong>es<br />

(dont il faudra aussi évaluer<br />

l'impact)<br />

critère &<br />

<strong>in</strong>dicateur<br />

719 / 823<br />

6311 /<br />

6312<br />

Pr<strong>in</strong>cipe 10<br />

632/632/<br />

719<br />

limites jugement suite à donner<br />

relation entre IK et<br />

densité de<br />

population non<br />

évidente. Série de<br />

mesures 2004/2005<br />

non fiable<br />

Manque de rigueur<br />

dans la prise des<br />

diamètres.<br />

La généralisation de<br />

ces essais à des<br />

surfaces plus<br />

grandes est<br />

techniquement<br />

difficile et<br />

probablement<br />

coûteuse. La<br />

"sylviculture" est<br />

totalement <strong>in</strong>connue<br />

Dispositif robuste et simple, à<br />

poursuivre<br />

Dispositif lourd à suivre<br />

chaque année. Attention, ce<br />

dispositif n'est absolument pas<br />

adapté à la mesure de l'impact<br />

de l'exploitation sur la forêt (3<br />

placettes sur 22 pour l'<strong>in</strong>stant<br />

seraient concernées)<br />

Projet opérationnel et<br />

pragmatique qui permet<br />

également le développement<br />

d'une activité complémentaire<br />

(pép<strong>in</strong>ière/plantation)<br />

Opération <strong>in</strong>téressante dans<br />

l'absolu. A limiter cependant à<br />

des dispositifs expérimentaux<br />

ou à des zones à <strong>in</strong>térêt<br />

paysager et patrimonial<br />

comme les abords immédiats<br />

du site <strong>in</strong>dustriel<br />

dispositif <strong>in</strong>téressant sur le<br />

plan scientifique mais<br />

probablement mo<strong>in</strong>s<br />

générateur de bénéfices<br />

immédiats pour la société.<br />

Périodicité d'<strong>in</strong>ventaire à<br />

réviser, tous les ans à priori<br />

et avant /après exploitation<br />

si les layons sont dans<br />

l'AAC de l'année<br />

Mesure à faire tous les 2 ou<br />

3 ans simplement , mais<br />

avec plus de rigueur<br />

Faire un bilan évaluation du<br />

projet à 5 ans (par une<br />

structure <strong>in</strong>dépendante) et<br />

conclure sur sa<br />

généralisation (étude<br />

coût/avantage)<br />

Mettre en place un<br />

programme de mesures<br />

annuelles en hauteur et<br />

diamètre et suivi de la<br />

mortalité. Valoriser les<br />

données et évaluer le<br />

programme à horizons 5/10<br />

ans<br />

Ma<strong>in</strong>tenir la coopération<br />

actuelle et évaluer le projet<br />

d'ici 5 ans<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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104<br />

La diversité des dispositifs expérimentaux soulève également plusieurs po<strong>in</strong>ts :<br />

La valorisation des dispositifs et le traitement des données ne sont pas entièrement<br />

satisfaisants. Il manque clairement une personne en charge de ces opérations au niveau de la<br />

cellule d’aménagement. A<strong>in</strong>si, les données faune et les données sur les placettes permanentes<br />

n’ont pas encore été traitées. Cette personne pourrait se voir confier les missions suivantes :<br />

o Appui à la collecte des données et contrôle de la qualité du travail ;<br />

o Traitement des données et analyse ;<br />

o Proposition de protocoles et ou modification des protocoles actuels ;<br />

o Relation avec les organismes de recherche nationaux ;<br />

o Appui au projet FORTROP et formation.<br />

Il serait <strong>in</strong>téressant de mettre en place un véritable dispositif de suivi de l’impact de<br />

l’exploitation sur la forêt. Le dispositif des 22 placettes n’est pas du tout adapté à cet objectif.<br />

Une proposition de protocole a été faite avec R FETEKE lors de la mission de terra<strong>in</strong>, mais elle<br />

reste à valider à un niveau scientifique.<br />

o Elle serait basée sur l’<strong>in</strong>stallation de 5 placettes permanentes de 4 ha dans 2 assiettes<br />

de coupe aux caractéristiques géomorphologiques et richesses différentes ;<br />

o Par placette et avant exploitation :<br />

• La réalisation d’un <strong>in</strong>ventaire en ple<strong>in</strong> des tiges commerciales (= <strong>in</strong>ventaire<br />

d’exploitation) ;<br />

• Un <strong>in</strong>ventaire sur 2 ha des tiges d’avenir (10 cm et +) ;<br />

• Un <strong>in</strong>ventaire sur 1 ha de toutes les tiges de plus de 10 cm.<br />

o Par placette 6 mois après exploitation, puis tous les ans :<br />

• La réalisation d’un <strong>in</strong>ventaire en ple<strong>in</strong> des tiges commerciales non exploitées ;<br />

• Un <strong>in</strong>ventaire sur 2 ha des tiges d’avenir (10 cm et +) ;<br />

• Un <strong>in</strong>ventaire sur 1 ha de toutes les tiges de plus de 10 cm ;<br />

Il semble possible de modifier la périodicité des prises de mesures sur certa<strong>in</strong>s dispositifs (cf.<br />

tableau) ce qui permettrait de redéployer des effectifs sur des dispositifs autres ;<br />

Des études complémentaires de préférence en partenariat avec des organismes nationaux de<br />

recherche doivent être menées sur les po<strong>in</strong>ts suivants :<br />

o Essais de décompactage des parcs à grumes et suivi de la régénération ;<br />

o Etudes sur l’<strong>in</strong>térêt du délianage avant le débardage pour m<strong>in</strong>imiser les impacts ;<br />

o Etude comparative des l<strong>in</strong>éaires de routes forestières et de pistes de débardage (tous<br />

les po<strong>in</strong>ts déjà relevés au GPS) dans différentes AAC et mise en perspective avec les<br />

caractéristiques géomorphologiques de la zone et la richesse ;<br />

o Etude sur les pr<strong>in</strong>cipes de précaution qu’il serait souhaitable et possible de mettre en<br />

œuvre pour l’exploitation de certa<strong>in</strong>es essences grégaires comme l’ayous ;<br />

En accord avec l’adm<strong>in</strong>istration forestière (demande <strong>of</strong>ficielle à faire au moment du plan<br />

qu<strong>in</strong>quennal par exemple), il serait souhaitable d’annoncer l’abandon, ou au mo<strong>in</strong>s<br />

l’ajournement des opérations d’éclaircies dans les peuplements qui étaient évoquées dans les<br />

PA.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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105<br />

En tout état de cause, ces dispositifs dont certa<strong>in</strong>s peuvent être considérés comme mal adaptés ou très<br />

consommateurs de temps, démontrent une réelle volonté de la société de suivre et de comprendre les<br />

impacts de l’exploitation forestière sur la forêt. En matière de communication et de certification, c’est<br />

également une très bonne vitr<strong>in</strong>e.<br />

7.2.8 PROBLÉMATIQUE DES FORÊTS À HAUTE VALEUR DE CONSERVATION<br />

Le pr<strong>in</strong>cipe 9 du FSC traite des Forêt à Haute Valeur de Conservation (FHVC), et demande<br />

que les attributs des FHVC soit connus (91 et 92), que les PA les prennent en compte (93) et qu’elles<br />

soient suivies (94). Ce pr<strong>in</strong>cipe n’est pas facile à manipuler, car il est sujet à de nombreuses<br />

<strong>in</strong>terprétations, notamment pour savoir ce que serait une FHVC. Nous recommandons néanmo<strong>in</strong>s à la<br />

société, dans la même logique que précédemment, de réaliser une petite note de synthèse précisant :<br />

Les raisons et les contra<strong>in</strong>tes qui ont présidé au choix des séries de protection et de<br />

conservation et un jugement sur leur légitimité ;<br />

Les résultats des <strong>in</strong>ventaires complémentaires ;<br />

Les modes de gestion proposés ;<br />

Les procédures liées à la délimitation sur le terra<strong>in</strong> et à la surveillance de ces zones.<br />

La société, à travers cette note, doit également démontrer qu’elle s’est préoccupé de cette question et<br />

doit par exemple faire état des contacts et rendez vous pris auprès de l’adm<strong>in</strong>istration ou des parties<br />

prenantes au sujet des FHVC. Une bibliographie et une recherche de données sur Internet par<br />

exemple sont également de bons moyens de montrer l’<strong>in</strong>térêt et les efforts de la société déployés pour<br />

le règlement de ce pr<strong>in</strong>cipe<br />

7.2.9 COMPLEXITÉ DES PARTENARIATS.<br />

La société PALLISCO dispose de nombreux partenariats d’action sur des projets variés avec<br />

WWF et Nature + depuis plus de 10 ans (cf. § 4.5). Cette situation est évidemment très <strong>in</strong>téressante et<br />

fructueuse en matière d’acquisition de connaissances (dispositifs expérimentaux FORTROP), de<br />

préparation à la certification (CAFTN/WWF, appui à la mise en œuvre du Plan d’action <strong>in</strong>terne pour la<br />

mise à niveau), de lutte contre le braconnage, etc. Elle est également importante en matière de<br />

f<strong>in</strong>ancement et pert<strong>in</strong>ente en matière de communication et de publicité, même si WWF ne semble plus<br />

véritablement jouer son rôle et ne cherche pas à défendre la société face à des attaques non fondées<br />

(cf. la récente polémique du Moabi par exemple).<br />

Aujourd’hui pourtant, il nous semble utile de souligner certa<strong>in</strong>s aspects mo<strong>in</strong>s positifs de ce partenariat<br />

qu’il serait souhaitable d’améliorer:<br />

En regardant de manière un peu extérieure, on a l’impression que la société PALLISCO est<br />

devenu un véritable terra<strong>in</strong> d’expérimentation facile d’accès, pratique en terme de logistique et<br />

où chacun imag<strong>in</strong>e pouvoir tester des actions sans que les retombées positives (cas du projet<br />

DACEFI) ou les <strong>in</strong>terventions/implications de la société (cas du projet chasse villageoise)<br />

soient clairement vérifiées et établies ;<br />

Il manque un véritable dispositif de transfert de compétences et de transfert de données des<br />

partenaires vers la société. Une personne <strong>in</strong>terne à PALLISCO devrait systématiquement<br />

pouvoir pr<strong>of</strong>iter de formations lors des différents projets, d’où l’<strong>in</strong>térêt de renforcer la Cellule<br />

Aménagement avec un responsable Chasse/Faune et un correspondant scientifique ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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106<br />

La parole de PALLISCO et sa position sur certa<strong>in</strong>s sujets sont parfois prises et énoncées par<br />

des personnes qui ne représentent pas réellement et <strong>of</strong>ficiellement la société ;<br />

Il existe une multitude d’actions menées sur les UFA de PALLISCO ou en relation avec la<br />

société PALLISCO et il est difficile d’établir des priorités ou des <strong>in</strong>térêts ;<br />

Aucune évaluation extérieure n’a été réalisée sur ces projets depuis leur mise en place ;<br />

Il existe une forme d’exclusivité, et la coopération avec les organismes de recherche nationaux<br />

reste très limitée. Notons cependant avec <strong>in</strong>térêt le lancement annoncé d’un nouveau projet<br />

avec IRAD sur l’étude des PFNL et Agr<strong>of</strong>oresterie qui vient d’être approuvé par le partenaire<br />

FAO avec le CIFOR.<br />

Il faut ajouter également qu’en aucun cas, une collaboration, aussi <strong>in</strong>tense et fructueuse qu’elle soit<br />

avec le WWF, ne peut constituer un blanc se<strong>in</strong>g en matière de certification à l’égard du FSC.<br />

7.3 Conclusion : Positionnement de PALLISCO par rapport à la certification.<br />

Attente ou engagement ?<br />

En nommant <strong>of</strong>ficiellement un responsable de la certification, dont la mission est clairement<br />

établie, au se<strong>in</strong> de la société et en créant très récemment la Cellule Sécurité Environnement, la société<br />

s’est dotée d’outils nécessaires à la certification. Encore faut-il qu’elle donne une ple<strong>in</strong>e légitimité à ces<br />

structures et à ces hommes et que la décision d’aller vers la certification soit véritablement et<br />

clairement annoncée. En la matière, il est impossible de rester au milieu de gué. La certification<br />

demande évidemment des efforts f<strong>in</strong>anciers mais surtout, l’envie de changer un fonctionnement pour<br />

passer d’une habitude à une autre habitude. Un message clair de la part de la direction doit être donné<br />

pour que tous les cadres, mais également tous les ouvriers se sentent concernés. A ce titre,<br />

l’engagement vers la certification n’a pas été f<strong>in</strong>alisé et la diffusion auprès des cadres n’a pas été<br />

encore faite <strong>of</strong>ficiellement.<br />

Il n’est pas non plus possible de jouer sur les apparences. Il est évidemment toujours envisageable de<br />

masquer une situation, de passer un audit sans trop de difficultés en faisant un brief<strong>in</strong>g avant l’arrivée<br />

des auditeurs…Mais l’<strong>in</strong>térêt n’est pas là. L’<strong>in</strong>térêt de la certification réside dans le fait que cette<br />

certification et le processus qui l’accompagne sont fondamentalement une bonne chose pour la société<br />

car il démontrent d’un changement en pr<strong>of</strong>ondeur de la culture <strong>in</strong>terne de l’entreprise. La rationalisation<br />

des opérations peut conduire à des bénéfices tangibles (exploitation à faible impact, traçabilité des<br />

produits), la prise en compte des droits des travailleurs augmente la productivité, le port du matériel de<br />

sécurité allègera la conscience des cadres en cas d’accident mortel, le prise en compte des<br />

populations locales permet de créer un climat non conflictuel qui favorisera l’activité de la société, la<br />

société prend ses responsabilités à tous les niveaux de la hiérarchie comme des secteurs d’activité, la<br />

conscience collective qui se développe renforce la société dans son ensemble.<br />

Une tâche extrêmement lourde dans le processus de certification est le passage par la rédaction des<br />

procédures et la normalisation des activités. Il s’agit d’un travail souvent long, nécessitant rigueur et<br />

motivation de la part de celui qui rédige, mais également un effort constant de participation de la<br />

direction et des cadres pour valider les différents contenus. Ce travail a été <strong>in</strong>itié chez PALLISCO, mais<br />

le chem<strong>in</strong> est encore long avant que ces procédures ne soient effectivement imprégnées, c'est-à-dire<br />

connues et appliquées de manière rout<strong>in</strong>ière et sans contra<strong>in</strong>te, au se<strong>in</strong> de la société parmi les cadres<br />

et les employés. En matière de mise en place de la certification, il faut souligner que la société dispose<br />

d’un plan d’action <strong>in</strong>terne pour la mise à niveau, mais également d’un outil de suivi développé<br />

spécifiquement par V PELE qui est d’un très grand <strong>in</strong>térêt. Dans cet outil, l’ensemble des mesures à<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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107<br />

réaliser sont listées par grande thématique, il s’agit d’une liste fluctuante qui s’agrandie au fur et à<br />

mesure des audits ou des missions. Chaque mesure est affectée d’un coefficient de 0 à 5 allant de la<br />

non réalisation de l’action jusqu’à sa mise en œuvre rout<strong>in</strong>ière et contrôlée. Tous les mois, des mises à<br />

jours sont réalisées et par un jeu de graphique, il est possible de situer très clairement la situation de la<br />

société et sa progression par rapport à différents niveaux d’exigence (OLB, FSC,…). Sur ce même<br />

pr<strong>in</strong>cipe, il serait très utile de développer un tableau de bord pour le suivi de la mise en œuvre et le<br />

respect des différentes procédures évoquées dans le présent rapport.<br />

Il est important également de souligner que l’obtention du certificat (OLB et ma<strong>in</strong>tenant FSC) n’est pas<br />

une f<strong>in</strong> en soit et que le processus d’amélioration doit perdurer dans le temps. Le ma<strong>in</strong>tien des niveaux<br />

exigés par les référentiels de certification demande forcément des efforts car il serait extrêmement<br />

préjudiciable en terme d’image de marque et de relation clientèle pour une société de perdre un<br />

certificat qu’elle avait acquis précédemment. Or, un relâchement dans l’effort peut facilement être<br />

sanctionné lors d’un audit de surveillance.<br />

Au f<strong>in</strong>al, nous considérons que le niveau atte<strong>in</strong>t par la société PALLISCO en matière de<br />

gestion/dim<strong>in</strong>ution des impacts de son activité sur l’environnement, et plus généralement vis-à-vis des<br />

exigences de la certification, est satisfaisant.<br />

Il est certa<strong>in</strong> que de nombreux efforts ont déjà été faits et des résultats significatifs ont déjà été<br />

obtenus. Pour autant, il nous semble assez prématuré de déclancher un audit <strong>in</strong>itial de certification<br />

FSC sans avoir levé au préalable les pr<strong>in</strong>cipaux po<strong>in</strong>ts suivants :<br />

Contrôler/suivre les activités de chasse et de braconnage avec mise en place de barrières et<br />

recrutement / désignation d’un cadre en charge de cette thématique au se<strong>in</strong> de la cellule<br />

aménagement ;<br />

Contrôler les activités d’exploitation illicite de bois (simple mise en place des barrières) ;<br />

Assurer une imprégnation réelle des procédures par les ouvriers et les cadres, en particulier<br />

pour ce qui concerne les aspects sécurité ;<br />

Régler le problème lié à la scierie de reprise pour le marché local ;<br />

Réaliser les différentes <strong>in</strong>stallations (décanteurs, collecteurs, cuves,…) au niveau du garage ;<br />

F<strong>in</strong>aliser et mettre en œuvre une politique de gestion des déchets <strong>in</strong>dustriels et ménagers<br />

(rédaction et diffusion des procédures) ;<br />

Afficher clairement l’engagement vers la certification FSC ;<br />

Positionner clairement la société par rapport aux bois issus de forêts communautaires.<br />

Compte tenu du temps de mise en œuvre, nous pensons que le passage d’un audit pr<strong>in</strong>cipal FSC à<br />

partir de mars 2007 reste un objectif envisageable et réaliste.<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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108<br />

8 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

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forestière. Tropical Wood Environment. Société R. Pallisco. Douala Cameroun. 20 p. + annexes.<br />

Jeanmart, P. Novembre 2002. Suivi du programme d’aménagement durable Société R. Pallisco.<br />

Expertise forestière No 2. Tropical Wood Environment. Société R. Pallisco. Douala Cameroun.<br />

56 p.<br />

<strong>JMN</strong> Consultant Décembre 2005. Étude d’impact environnemental des UFA Pokola et Toukoulaka. CIB<br />

Congo. Tome I. Volet environnement et biodiversité. Yaoundé Cameroun. <strong>JMN</strong> Consultant. 150<br />

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<strong>JMN</strong> Consultant et Nature + FUSAGx. Janvier 2001. Étude d’impact sur l’environnement. Mise en<br />

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Julve, C. Septembre 2004. Mise en place d’une Zone d’<strong>in</strong>térêt cynégétique à gestion communautaire<br />

(ZICGC) en périphérie de l’UFA 10 039 de Pallisco. Rapport de mission. Projet Réseau de<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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109<br />

partenariats pour la gestion durable des forêts en Afrique centrale. Nature +. Gembloux. Pallisco.<br />

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durable des forêts en Afrique centrale. Gembloux FUSAGx. R. Pallisco. Douala Cameroun. 26 p.<br />

Kouadio, Y.L., Doucet, J-L .et Boubady A-G., Juillet 2004. La gestion des populations des essences<br />

exploitées par la société R. Pallisco. Rapport <strong>in</strong>termédiaire No 2. Projet Réseau de partenariats<br />

pour la gestion durable des forêts en Afrique centrale. Gembloux FUSAGx. R. Pallisco. Douala<br />

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Mathot, L. 2003. Etude des facteurs <strong>in</strong>fluençant les potentialités fauniques des concessions forestières,<br />

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l’obtention du diploome d’études spécialisées en « Gestion des ressources végétales et animales<br />

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Université de Liège. Liège Belgique. 59 p.<br />

Nkolong, E. Ju<strong>in</strong> 2004a. Étude socio-économique autour du massif forestier 10 030. Rapport déf<strong>in</strong>itif.<br />

Cellule d’aménagement R. Pallisco. Douala Cameroun. 122 p.<br />

Nkolong, E. Avril 2004b. Étude socio-économique autour des massifs forestiers 10 041, 10 042 et 10<br />

044. Rapport déf<strong>in</strong>itif. Cellule d’aménagement R. Pallisco. Douala Cameroun. 134 p.<br />

Nkolong, E. Avril 2003. Étude socio-économique autour du massif forestier 10 039. Rapport déf<strong>in</strong>itif.<br />

Cellule d’aménagement R. Pallisco. Douala Cameroun. 126 p.<br />

R. Pallisco. Nature + Septembre 2004a. Plan d’aménagement de l’Unité forestière d’aménagement No<br />

10 030. M<strong>in</strong>istère de l’environnement et des forêts. Yaoundé Cameroun. 161 p.<br />

R. Pallisco et Nature + Septembre 2004b. Plan d’aménagement de l’Unité forestière d’aménagement<br />

No 10 030. M<strong>in</strong>istère de l’environnement et des forêts. Yaoundé Cameroun. 161 p.<br />

R. Pallisco et Nature + Décembre 2003. Plan d’aménagement de l’Unité forestière d’aménagement No<br />

10 039. Ets Assene Nkou. M<strong>in</strong>istère de l’environnement et des forêts. Yaoundé Cameroun. 158<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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110<br />

9 ANNEXES<br />

1. Surface des routes et pistes forestières dans la zone d’exploitation en cours.<br />

2. Surface et localisation des séries de protection/conservation<br />

3. Ordre de passage en coupe et couloir de migration.<br />

4. Localisation de la base vie de MAKALAYA<br />

5. Politique environnementale de PALLISCO<br />

6. Liste des personnes rencontrées<br />

7. Calendrier de la mission<br />

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ANNEXE 1 : Quantification des surfaces de routes et pistes forestières<br />

Quantification des surfaces de routes et pistes forestières<br />

Route pr<strong>in</strong>cipale Route secondaire Tra<strong>in</strong>e de débardage parc de débardage<br />

Total<br />

en<br />

m2/ha<br />

UFA AAC<br />

Surface<br />

exploitée en ml en ha<br />

Total en<br />

m2/ha<br />

en % de<br />

surface en ml en ha<br />

en % de<br />

surface en ml en ha<br />

en % de<br />

surface<br />

Nb de<br />

Parc<br />

Surface<br />

parc<br />

Total en<br />

m2/ha<br />

en % de<br />

surface<br />

10030 1 2397 4300 10,8 45 0,4% 15650 19,6 82 0,8% 59300 23,7 10 1,0% 46 4,6 2 0,2%<br />

10030 2 2124 7100 17,8 84 0,8% 11690 14,6 69 0,7% 59980 24,0 11 1,1% 53 5,3 2 0,2%<br />

regroupées 2 (partie) 1960 9600 24,0 122 1,2% 12450 15,6 79 0,8% 20970 8,4 4 0,4% 73 7,3 4 0,4%<br />

MOYENNE 0,8% 0,8% 0,8% 0,3%<br />

Total<br />

en<br />

m2/ha<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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112<br />

ANNEXE 2 : Surface et localisation des séries de protection/conservation/production<br />

UFA 10 030<br />

Légende:<br />

D UFA 10 030<br />

_<br />

Z one de protection<br />

_ Z one de co nservation<br />

c::::J Z one de production<br />

SO",o.<br />

C.d . ' N C F . "". NA _ 33 _ XX, " E~ OU "<br />

'm., ... , .... L "<br />

d .. 17 p,ro ,., 00030)'''''<br />

C.d . fu , .. b i .. '" , ,' 5(010 U FA '0 (13() CETE L.C AF<br />

Ro ..... ' ., C • • " ,. ". ",oo ••• ", . n' R_ P • • • ••<br />

J"" 2004<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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113<br />

ANNEXE 2 : Surface et localisation des séries de protection/conservation/production (suite)<br />

UFA 10 039<br />

N<br />

LEGENDE<br />

Série de protection<br />

Série de conservation<br />

0 5 Kilomètre<br />

Série de production ligneuse<br />

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114<br />

ANNEXE 2 : Surface et localisation des séries de protection/conservation/production (suite)<br />

UFAs regroupées (10 041, 10 042, 10 044)<br />

Carte des affectations<br />

Légend e<br />

D Regroup e ment des UFA 10 044 -1 0 042 -1 0 041<br />

-Série<br />

" protection<br />

-Série<br />

Série<br />

D<br />

s" " .<br />

consev"tion<br />

pro du ction<br />

"<br />

C"t .. IHC<br />

,,,'10 HA· 33· XX· 2b ABOH G·"BAH G<br />

,,,'10 HA· 33· XX· 2d ABOH G·" BAH G<br />

lm . , .. .. t.II ... l . "" . t, P184'" 2002122' .t P184,08 20021227<br />

C " t. 10 ",tli" '" 1/00000 U 'A 10 D41 , 10 042 .t 10 041 CE TElCM<br />

Ri . ... "" C. ' ,I. ~ . mi"".m'"t R P. , . "<br />

".,. 2004<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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115<br />

ANNEXE 3 : Ordre de passage en coupe et couloir de migration<br />

UFA 10 030<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

115


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116<br />

ANNEXE 3 : Ordre de passage en coupe et couloir de migration (suite)<br />

UFA 10 039<br />

B loc 5<br />

Mpan Ko',é<br />

Bloc 2<br />

, )M"a" Ditsiep<br />

Ntam<br />

Achip<br />

1<br />

LEGENDE<br />

1 Baka<br />

- M<strong>in</strong>gongol<br />

N.. Route départementale Lomié - Zoulabot<br />

IV Route forestiére pr<strong>in</strong>cipale Kongo - Kagnol<br />

_ Villages rivera<strong>in</strong>s<br />

CI Limites de l'UFA<br />

D Limites des Blocs<br />

em Zone de protection<br />

_ Zone de forte concentration<br />

_<br />

Zone de moyenne concentration<br />

Zone de faible concentration<br />

N Sens d'évolution de l'exploitation forestiére<br />

N Sens de mobilité de la faune<br />

o<br />

5 Kilometers<br />

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117<br />

ANNEXE 3 : Ordre de passage en coupe et couloir de migration (suite)<br />

UFAs regroupées (10 041, 10 042, 10 044)<br />

Légende:<br />

..... Sens de mob il it,; d e la fa une<br />

........ S ens d'';.o lution de l'e xploitation<br />

o limites du , egroupe ment<br />

D<br />

_<br />

limites de blo cs qu <strong>in</strong>quennaux<br />

Zones d e protecti on<br />

Concentration de la fau ne<br />

_ Nomb reux (111O)<br />

P e u nombre ux (!S


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ANNEXE 4 : Localisation de la base vie de MAKALAYA<br />

Nl am<br />

"<br />

l imé<br />

• Voil ag es r;"era<strong>in</strong>s<br />

-- Ré se au hydrograp hiqu e<br />

o Ba se l o g is t iq ~ e de "Ma ka laya"<br />

D<br />

UFA 10mo<br />

Résea~ routie r:<br />

-=-Route p r<strong>in</strong>cipale<br />

~ P i ste s d 'e xplo it ation utilis ée s<br />

lo rs de la conve ntio n pr"" is oire<br />

~ P i s t e s cré ées lors<br />

de l'exp loitation il légale<br />

__ Projet de p is tes d'exploit ati on<br />

o Limites d'assiette s de cou pe<br />

Blocs q u <strong>in</strong>quennau x:<br />

El Bloc 1<br />

Bloc 2<br />

c::::J Bio c 3<br />

El Blo c 4<br />

Blo c 5<br />

c::::J Bio c 6<br />

_<br />

Zone de protectio n<br />

"<br />

SO"'"<br />

C." . ' N C ,,,,,. NA _ 33 _ X X , "' ED ou '"<br />

'm ••• .... ... L . n , •• H P ,,," ,,., 10030 105<br />

Ri .... '; •• c • • " . ".mi n., .",,,' ~ _ P . ... ,<br />

J,", 2004<br />

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PALLISCO-CIFM<br />

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119<br />

ANNEXE 5 : Politique environnementale de PALLISCO - CIFM<br />

Politique environnementale<br />

•<br />

•<br />

• 1<br />

-<br />

CifM 1<br />

-<br />

PIII'œ que "enWonnement Hl6troiIemenl1i6 61101re m6tlef, La Oirechon dM soa.t .. PALU$CO<br />

et CIFM choiIlt 'o'OIontWemenI cf"nICrn ÙIll ... orienI.ttlons pr<strong>in</strong>c:ipe1H ~ ~<br />

~vlrOl"Wlll'Mflta*.<br />

Ou .~.tiont ont 6 1!! mIIet en place progrnliYement d.1lt IlOt ~ .. tfÎfl de preocIre en<br />

compte La dmentIon _011.'181 ... 11 au MIn dl fIOI.cIMtft ~ onction deI.og6t_ PAlLISCQ et<br />

ÇlFM aoun.~1 irügI ...... ~ dIfw w. dtmardle qui mplqUII IOUle rerrtrepriM III ... ~<br />

pour COI'Itrlbuef ple<strong>in</strong>ement lUX objectitI de dbv&\Qppemen! durable da,"" ... npec:tl 6eoIogIque,<br />

6conomIque II: lOCiIII : elle prend ôonC lu ~. ~nb '<br />

1. 9 dant le resped des preICricltioM ~Ies et ~1emenI.IfM du Cametol.wI ,<br />

2 r6duire ... <strong>Impact</strong>a negillift lUf renWonnernet1\ dalns IlOt diflirentn actlYl* III aur ln lit •• dit<br />

vie rtserWt • non pertOMel :<br />

3 pten.M en cornille le. prete:riptionI demancl6et par 1\01 diM1t, peu oritnter !lOI; ~ en<br />

m.~. d'.nvIronnemenl :<br />

-4. ~ lei lTIeSU'n uth • 1;0 ptoteda. dl retNÎlOi118lTlll'll en fonction dM r6siAtMI des<br />

6!udn d'<strong>Impact</strong> envIronnement.1et .<br />

5. ôtoelopper La c:oIecIe


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ANNEXE 6 : Liste des personnes rencontrées<br />

N<br />

o<br />

Noms prénoms Organisme/Société Poste/Fonction<br />

1. ROUGERON Michel Pallisco-CIFM Directeur<br />

2. PÉLÉ V<strong>in</strong>cent Pallisco-CIFM<br />

Attaché Direction<br />

Responsable<br />

Certification/Environnement/<br />

Communication<br />

3. DOUAUD Loïc Pallisco-CIFM Chef de site<br />

4. RIVIERE R. Pallisco/CIFM<br />

Chef Forêt<br />

Adjo<strong>in</strong>t site<br />

5. VIROUX Frédéric CIFM Chef Scierie<br />

6. MARQUE G. CIFM/Pallisco Chef Garage<br />

7. LABADIE S. CIFM Adjo<strong>in</strong>t au Chef Scierie<br />

8. FETEKE Richard Pallisco Chef Cellule Aménagement<br />

9. SOBLOG P. Coll<strong>in</strong>s Pallisco<br />

Responsable Sécurité<br />

environnement<br />

10. BEKOLO Blanchard Pallisco Chef du personnel<br />

11. ROUX-DOUAUD B. Pallisco Cartographie<br />

12. BELINGA Benoît Pallisco<br />

Chef Équipe forêt 1<br />

Chef du Camp Makalaya<br />

13. DJEURIKANE Henry Lucien CIFM Chef d’équipe Scierie<br />

14. NSANGOU Mama Pallisco<br />

Responsable Gestion<br />

Carburant Lubrifiant<br />

15. NDJANKOUM Sylver Pallisco Chef tracé routes<br />

16. ANDABA OLINGA François Pallisco-CIFM Infirmier<br />

17. SOLLE Mathur<strong>in</strong> Pallisco-CIFM Infirmier Chef de camp<br />

18. CAVENG R Indépendant Consultant formateur en EFI<br />

19. POLS I Indépendant Consultant formateur en EFI<br />

20. VENDERNHAUTE Marc WWF Chef de Projet GDF-PAC<br />

21. DOUCET Jean Louis Nature + WWF Chercheur<br />

22. MGBAMINE Thiery Projet DACEFI<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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ANNEXE 7 : Calendrier de la mission<br />

Date<br />

Lundi 19 ju<strong>in</strong> 2006<br />

Mardi 20 ju<strong>in</strong> 2006<br />

Activités<br />

Séance de travail au siège de <strong>JMN</strong> entre les membres de l’équipe et V.<br />

PELE (Pallisco-CIFM)<br />

Départ de l’équipe de Yaoundé pour M<strong>in</strong>dourou<br />

Séance de travail en présence du Directeur de Pallisco et le Staff<br />

Pallisco-CIFM (M<strong>in</strong>dourou)<br />

Planification du calendrier<br />

Visite guidée des <strong>in</strong>stallations au site de M<strong>in</strong>dourou<br />

Participation à la réunion de formation en EFI<br />

Mercredi 21 ju<strong>in</strong> 2006 Visite du camp des ouvriers de Makalaya (UFA 10 030)<br />

Séance de travail avec JL DOUCET (Nature + WWF)<br />

Visite de la pép<strong>in</strong>ière et trouées d’enrichissement dans l’AAC UFA 10 041<br />

Jeudi 22 ju<strong>in</strong> 2006<br />

Visite de la pép<strong>in</strong>ière d’arbres fruitiers de la forêt communautaire<br />

(Medjoh)<br />

Vendredi 23 ju<strong>in</strong> 2006 Visite de la scierie et du garage<br />

Samedi 24 ju<strong>in</strong> 2006 Visite d’un chantier forestier en activité (UFA 10 041)<br />

Dimanche 25 ju<strong>in</strong> 2006 Première synthèse des données collectées<br />

Séance de travail avec :<br />

- Le Chef de Cellule Aménagement<br />

Lundi 26 ju<strong>in</strong> 2006<br />

- Le chef Sécurité environnement<br />

- Le Responsable du personnel<br />

Synthèse des données collectées (suite)<br />

Mardi 27 ju<strong>in</strong> 2006 Restitution première partie de l’étude (par le forestier et<br />

l’environnementaliste)<br />

Mercredi 28 ju<strong>in</strong> 2006 Départ du Consultant <strong>Forest</strong>ier de M<strong>in</strong>dourou - Arrivée à Douala<br />

Visite de la scierie (suite) par l’environnementaliste<br />

Jeudi 29 ju<strong>in</strong> 2006<br />

Séance de travail avec le Chef équipe scierie<br />

Séance de travail avec Chef du Camp des ouvriers<br />

Vendredi 30 ju<strong>in</strong> 2006<br />

Synthèse des données collectées (suite)<br />

Samedi 1 juillet 2006 Synthèse des données collectées (suite)<br />

Dimanche 2 juillet 2006 Synthèse des données collectées (suite)<br />

Visite du Garage (suite)<br />

Séance de travail avec le Responsable gestion Carburants Lubrifiants<br />

Lundi 3 juillet 2006<br />

Séance de travail avec le Chef du Personnel<br />

Arrivée du Consultant Sociologue à M<strong>in</strong>dourou<br />

Mardi, 4 juillet 2006<br />

Séance de travail avec le Staff Pallisco-CIFM<br />

Séance de travail avec :<br />

- le Chef de la Cellule Aménagement<br />

Mercredi 5 juillet 2006<br />

- Le Chef de la Cellule Sécurité Environnement<br />

- Visite de la scierie (par le sociologue)<br />

Départ des Consultants (Sociologue et Environnementaliste) de<br />

Jeudi 6 juillet 2006<br />

M<strong>in</strong>dourou - Arrivée à Yaoundé<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

121


EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

122<br />

ANNEXE 8 : Termes de références<br />

Etude d'<strong>Impact</strong> sur l'Environnement<br />

UFA 10-030, 10-041, 10-042, 10-039 et 10-044<br />

1. INTRODUCTION<br />

Le Décret n° 2005/0577/PM du 23 Février 2005 fixe les modalités de réalisation des études d’impact<br />

environnemental. Selon ce décret, tout projet de quelque nature qu’il soit est tenu de réaliser une étude d’impact<br />

environnemental devant permettre de conduire une gestion sa<strong>in</strong>e de ses opérations en respect de la législation<br />

en vigueur sur l’environnement. C’est dans cette optique que l’entreprise PALLISCO, attributaire des Unités<br />

<strong>Forest</strong>ières d’Aménagement 10-041, 10-030 et 10-039, et gestionnaire des UFA 10-042 et 10-044, et son<br />

partenaire <strong>in</strong>dustriel CIFM sont tenus de réaliser des études d’impact environnemental comprenant également<br />

l’analyse des impacts sociaux.<br />

Le présent document présente les termes de références de cette étude qui seront soumis pour approbation au<br />

M<strong>in</strong>istère de l'Environnement et de la Protection de la nature (MINEP).<br />

II est articulé comme suit :<br />

présentation du contexte de l'EIE ;<br />

les objectifs de l’EIE ;<br />

les termes de références ;<br />

les modalités pratiques de déroulement de l'EIE.<br />

2. CONTEXTE<br />

Contexte de groupe<br />

Les sociétés PALLISCO, CIFM, SODETRANCAM et Ets ASSENE NKOU sont des partenaires au sens de la<br />

législation en vigueur, c’est-à-dire notifiés par contrats de partenariat notariés et validés par l’adm<strong>in</strong>istration<br />

(ancien m<strong>in</strong>istère de tutelle MINEF). Ce groupe d’entreprises a réuni ses divers doma<strong>in</strong>es d’expertises af<strong>in</strong> de<br />

ma<strong>in</strong>tenir ses activités (ressources/capacités) sur le long terme et maîtriser l’ensemble de ses opérations (de<br />

l’aménagement forestier à l’exportation de produits bois transformés).<br />

Le champ d’application de l’étude d’impact sur l’environnement s’étend sur la totalité des opérations du secteur<br />

forêt et du secteur <strong>in</strong>dustriel bois de ce groupe.<br />

Contexte géographique<br />

Les UFA 10-030, 10-039, 10-041, 10-042 et 10-044 représentent une superficie totale 300 506 hectares. Ces<br />

UFA sont situées dans des unités adm<strong>in</strong>istratives différentes telles que présentées dans le tableau ci-dessous :<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

122


EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

123<br />

Tableau : Situation adm<strong>in</strong>istratives des concessions de l’entreprise PALLISCO et de ses partenaires<br />

UFA Sup (ha) Attributaire Prov. Département Arrondissement District Communes<br />

10-030 76850 PALLISCO Est Haut-Nyong Lomié<br />

Lomié<br />

Messok<br />

et<br />

Lomié et Messok<br />

10-039 47 585 PALLISCO Est Haut-Nyong Lomié Dja M<strong>in</strong>dourou et Lomié<br />

10-041 64961 PALLISCO Est Haut-Nyong<br />

Lomié et Abong<br />

MBang Dja M<strong>in</strong>dourou et Lomié<br />

10-042 44249 Sodetrancam Est Haut-Nyong Lomié Dja M<strong>in</strong>dourou<br />

10-044 66861 Assene Nkou Est Haut-Nyong Lomié Dja M<strong>in</strong>dourou<br />

UFA 10-030<br />

La concession est située directement à l’Est de la route départementale Zoulabot Messock et au Sud de la route<br />

Zoulabot- Medjeuh- Medoum. Elle est contiguë aux UFA 10-031 au nord et attribuée à la société Ingénierie<br />

<strong>Forest</strong>ière, 10-020 et 10-021 à l’Est, attribuée pour la première à Ingénierie <strong>Forest</strong>ière et pour la seconde à la<br />

société Green Valley, 10-029 au Sud attribuée à la Société <strong>Forest</strong>ière du Dja et de la Boumba. L’UFA est bordée<br />

au Sud et à l’Ouest par une zone agr<strong>of</strong>orestière englobant près de 23 villages rivera<strong>in</strong>s sur les axes routiers<br />

précités.<br />

UFA 10-039<br />

La concession 10-039 située au Nord de l’axe routier Lomié-Zoulabot-Médoum est limitée ;<br />

au nord par l’UFA 10-040 (provisoirement attribuée à TTS) ;<br />

au sud par la zone agr<strong>of</strong>orestière abritant une diza<strong>in</strong>e de villages rivera<strong>in</strong>s ;<br />

à l’Est et à l’Ouest par la zone m<strong>in</strong>ière attribuée à l’entreprise GEOVIC;<br />

UFA regroupées (10-041, 10-042 et 10-044)<br />

La concession est directement située à l’Est de la route adm<strong>in</strong>istrative Abong-Bang Lomié et est limité au Nord<br />

par les UFA 10-043 (provisoirement attribuée à PLACAM) et 10-045 attribuée à la société forestière J .<br />

PRENANT, à l’Est par l’UFA 10-040 (provisoirement attribuée à TTS) et une zone d’exploitation m<strong>in</strong>ière, au Sud<br />

et à l’Ouest par une zone agr<strong>of</strong>orestière englobant près de 41 villages rivera<strong>in</strong>s sur les axes routiers Abong<br />

Mbang- Lomié- Kongo 13 .<br />

Présentation de PALLISCO et de ses partenaires.<br />

L’entreprise PALLISCO exploite en son nom les UFA 10-030 et 10-041.<br />

Elle PALLISCO a un contrat de partenariat avec deux autres concessionnaires que sont ASSENE NKOU et<br />

SODETRANCAM (partenaires), respectivement attributaires des UFA 10-039, 10-044 et 10-042. Les UFA 10-<br />

041, 10-042 et 10-044 seront appelées dans la suite des Termes de Références "les UFA regroupées".<br />

Ces trois UFA ont été regroupées <strong>of</strong>ficiellement (autorisation du MINEF* du 27/06/2003) pour la production d’un<br />

plan d’aménagement commun qui a été approuvé par le MINEF* en novembre 2004 (* le MINEF est à présent<br />

dénommé MINFOF).<br />

13 Le village de Kongo est projeté comme une des bases futures de l’entreprise GEOVIC,<br />

attributaire de la zone m<strong>in</strong>ière.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

123


EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

124<br />

La plus grande partie de la ressource forestière exploitée (grumes) est dest<strong>in</strong>ée à la transformation <strong>in</strong>dustrielle<br />

effectuée par la société CIFM située à M<strong>in</strong>dourou ; un contrat de partenariat <strong>in</strong>dustriel régit les relations entre les<br />

sociétés PALLISCO, SODETRANCAM, Ets ASSENE NKOU et la société CIFM.<br />

Contexte <strong>in</strong>stitutionnel<br />

- CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE<br />

La nouvelle loi 14 portant régime des forêts, de la faune et de la flore et son décret 15 d’application visent<br />

notamment à pérenniser et développer les fonctions économiques, écologiques et sociales des forêts dans le<br />

cadre d’une gestion <strong>in</strong>tégrée et participative qui assure de façon soutenue et durable la conservation et<br />

l’utilisation des ressources et des écosystèmes forestiers.<br />

La loi N° 96/12 du 05 août 1996 portant loi cadre relative à la gestion de l'environnement fixe le cadre juridique<br />

général de gestion de l'environnement au Cameroun. Elle prévoit en son article 17 que «le promoteur ou le<br />

maître d'ouvrage de tout projet d' aménagement, d'ouvrage, d'équipement ou d'<strong>in</strong>stallation qui risque, en raison<br />

de sa dimension, de sa nature ou des <strong>in</strong>cidences des activités qui y sont exercées sur le milieu naturel, de porter<br />

atte<strong>in</strong>te à l'environnement, est tenu de réaliser selon les prescriptions du cahier des charges, une étude d'impact<br />

permettant d'évaluer les <strong>in</strong>cidences directes ou <strong>in</strong>directes dudit projet sur l'équilibre écologique de la zone d'<br />

implantation ou de toute autre région, le cadre et la qualité de vie des populations et les <strong>in</strong>cidences sur<br />

l'environnement en général ».<br />

- LES ACTEURS INSTITUTIONNELS<br />

Le M<strong>in</strong>istère des Forêts et de la Faune (MINFOF) et le M<strong>in</strong>istère l'Environnement et de la Protection de la Nature<br />

(MINEP) auxquels <strong>in</strong>combent la responsabilité d'élaborer et de mettre en œuvre les politiques nationales en<br />

matière de gestion des forêts et de l'environnement sont représentés sur le plan régional par les Délégations<br />

Prov<strong>in</strong>ciales de l'Est du MINFOF et du MINEP.<br />

Au niveau local, ces m<strong>in</strong>istères sont représentés par les Délégations Départementales du MINFOF et du MINEP<br />

du département du Haut Nyong. Ces Délégations Départementales sont renforcées dans leurs actions sur le<br />

terra<strong>in</strong> par les Postes <strong>Forest</strong>iers et de Chasse.<br />

En plus des organismes partenaires ci-dessus mentionnés, il convient de souligner que d'autres acteurs<br />

<strong>in</strong>stitutionnels importants sont à considérer dans la zone d'étude, notamment :<br />

<br />

<br />

<br />

La Réserve de Biosphère du Dja, site du patrimo<strong>in</strong>e mondial géré avec l’appui du programme ECOFAC<br />

;<br />

Les sous-préfectures de Lomié et d’Abong-Mbang, les Districts du Dja et de Messok et les communes<br />

rurales de Lomié, Messok et de M<strong>in</strong>dourou, qui ont pour rôles d'assurer la coord<strong>in</strong>ation générale de<br />

tous les services et d'encadrer les populations.<br />

Le M<strong>in</strong>istère de l’Industrie, des M<strong>in</strong>es et de l’Innovation Technologique qui assure la tutelle des<br />

opérations dans les zones m<strong>in</strong>ières dont la société GEOVIC est attributaire.<br />

- LES AUTRES ACTEURS INTERVENANTS DANS LA ZONE<br />

Les ONG locales<br />

Plusieurs ONG <strong>in</strong>terviennent dans la zone du projet. Il s’agit notamment de PAPEL, PERAD, AJDUR, CEFDJA,<br />

CIAD : toutes ont déjà des relations avec la société PALLISCO.<br />

14 Loi n° 94/01 du 20/01/1994<br />

15 Décret n° 95/531 du 23/08/1995<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

124


EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

125<br />

Les ONG <strong>in</strong>ternationales<br />

En mai 2003, PALLISCO et ses partenaires signent une Convention de collaboration avec le WWF-CARPO dans<br />

le cadre du projet « Réseau de partenariats pour la gestion durable des forêts en Afrique Centrale » (GDF-PAC).<br />

Une équipe composée d’un <strong>in</strong>génieur forestier et trois techniciens forestiers est basée en permanence sur le site<br />

de M<strong>in</strong>dourou pour appuyer la cellule d’aménagement. Des travaux de recherche scientifique sont effectués<br />

avec l’appui technique de l’asbl « Nature+ » (faculté de Gembloux, Belgique) dans le cadre du partenariat avec<br />

WWF-CARPO. Ce partenariat s’est arrêté f<strong>in</strong> septembre 2005.<br />

Ces deux structures (WWF et Nature+) ont apporté un appui dans la recherche des solutions pour limiter les<br />

effets négatifs de l'exploitation forestière sur les ressources naturelles, la sensibilisation de la population sur les<br />

méfaits de la sur-exploitation des ressources forestières et fauniques a<strong>in</strong>si que la recherche et la promotion des<br />

sources de proté<strong>in</strong>es alternatives en vue de détourner les populations du braconnage et développer la prise en<br />

compte des <strong>in</strong>térêts des communautés rivera<strong>in</strong>es dans l'aménagement des concessions concernées.<br />

Dans le cadre de l’adhésion au Groupe de Producteur Afrique Central (GPAC), dénommé à présent CAFTN<br />

(Central Africa <strong>Forest</strong> Trade Network), une convention a été signée le 22/12/2005 avec WWF-CARPO af<strong>in</strong><br />

appuyer PALLISCO dans son engagement vers une certification forestière. Cette collaboration se traduit par la<br />

réalisation conjo<strong>in</strong>te d’un plan d’action sur lequel WWF-CARPO s’engage à apporter son appui technique sur<br />

des actions spécifiques (une équipe permanente sera établi sur le site forestier à partir de Février 2006) ; cet<br />

appui technique est en parti réalisé par l’asbl « Nature+ » et se focalise essentiellement sur le volet social et<br />

faune.<br />

Des relations participatives à différents travaux et <strong>in</strong>itiatives sont également effectués avec l’UICN (forums du<br />

Dja), le CIFOR (processus Forêt Modèle de DJA-MPOMO).<br />

L’entreprise GEOVIC<br />

C’est l’entreprise attributaire des zones m<strong>in</strong>ières contiguës aux concessions forestières 10-039, 10-041 et 10-<br />

030. La mise en exploitation du premier site m<strong>in</strong>ier est prévue pour 2007. Une E.I.E. a été produite par le cab<strong>in</strong>et<br />

RAINBOW pour le compte de GEOVIC.<br />

Contexte socio-économique<br />

- L’EXPLOITATION DES UFA<br />

Les UFA actuellement exploitées par l’entreprise PALLISCO ont été octroyées par convention<br />

provisoire telle que présentée dans le tableau 2.<br />

Tableau 2 : Concessions et conventions provisoires<br />

UFA Attributaire N° de la Convention<br />

10-030 PALLISCO 0865 CPE/MINEF/CAB du 22 Oct. 2001<br />

10-039 PALLISCO 1297 CPE/MINEF/CAB du 20 Oct. 2000<br />

10-041 PALLISCO 0818 CPE/MINEF/CAB du 02 Oct. 2001<br />

10-042 Sodetrancam 0840 CPE/MINEF/CAB du 05 Oct. 2001<br />

10-044 Assene Nkou 0819 CPE/MINEF/CAB du 02 Oct. 2001<br />

Dans le cadre de l’aménagement de ces concessions, les UFA 10-041, 10-042 et 10-044 ont été regroupées et<br />

constituent désormais une seule concession (UFA regroupées) pour laquelle un seul plan d’aménagement a été<br />

élaboré. L'aménagement et l'exploitation de cette forêt de production se font annuellement sur trois Assiettes de<br />

coupe (AAC) pour l’ensemble des c<strong>in</strong>q UFA suite à l’approbation des plans d’aménagement en 2004.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

125


EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

126<br />

Actuellement, il existe un chevauchement entre les zones d’exploitation forestière (UFA 10-039 et 10-041) et la<br />

zone m<strong>in</strong>ière. Dans le cadre de ses opérations de sondage, l’entreprise GEOVIC a foré des fosses d’une<br />

certa<strong>in</strong>e pr<strong>of</strong>ondeur, y compris dans la zone d’<strong>in</strong>terférence.<br />

Par ailleurs, outre l’exploitation en elle-même, l'ouverture des pistes forestières, des pistes de débardage et des<br />

parcs à bois peut entraîner des conséquences sur la biodiversité.<br />

- LA TRANSFORMATION<br />

Pour développer ses activités et ses <strong>in</strong>frastructures de transformation <strong>in</strong>dustrielle, PALLISCO, en plus de son<br />

unité de transformation basée à Eboumétoum, a également passé un accord de partenariat avec la société<br />

CIFM (Centre Industriel et <strong>Forest</strong>ier de M<strong>in</strong>dourou). Les grumes exploitées dans l’ensemble des concessions<br />

sont rassemblées au parc de rupture PALLISCO de M<strong>in</strong>dourou ; les grumes dest<strong>in</strong>ées à la transformation sont<br />

vendus et évacuées au partenaire <strong>in</strong>dustriel CIFM ; certa<strong>in</strong>es grumes sont également dest<strong>in</strong>ées à l’exportation<br />

(clients étrangers) ou à la vente locale.<br />

- LES BASES VIES DES TRAVAILLEURS<br />

Pour le logement de ses travailleurs, l’entreprise PALLISCO a construit une base vie dans le village de<br />

M<strong>in</strong>dourou qui abrite une partie de ses travailleurs (us<strong>in</strong>e CIFM et exploitation forestière de PALLISCO).<br />

Actuellement, dans le cadre de l’exploitation de l’UFA 10-030, la PALLISCO a obtenu du M<strong>in</strong>istère de<br />

l’environnement et des Forêts une autorisation de construire un campement de travailleurs forestiers à l’<strong>in</strong>térieur<br />

de l’UFA. Ces travailleurs et leurs familles restre<strong>in</strong>tes (femmes et jeunes enfants non encore scolarisés) y<br />

séjournent près de six mois sur douze, durée nécessaire pour l’exploitation de l’Assiette Annuelle de Coupe<br />

(AAC). La présence d'un campement d'ouvriers forestiers au se<strong>in</strong> de cette UFA pourrait engendrer le<br />

développement de la pression sur la faune sauvage du massif. La pression sur la faune au se<strong>in</strong> du massif<br />

pourrait s’accentuer avec le démarrage des opérations d’exploitation m<strong>in</strong>ière par GEOVIC prévu pour l’année<br />

2007 et l’<strong>in</strong>stallation de leurs bases vies (dont une au se<strong>in</strong> même de la zone m<strong>in</strong>ière et l’autre dans le village<br />

Kongo, village rivera<strong>in</strong> aux UFA 10-039 et 10-041).<br />

- LES POPULATIONS AUTOCHTONES<br />

L’ensemble des opérations d’exploitation forestière de ce massif devra <strong>in</strong>tégrer un souci réel de gestion durable<br />

<strong>in</strong>tégrant les préoccupations de conservation de la biodiversité et du développement socio-économique des<br />

populations locales vivant habituellement de ce biotope (estimée à environ 27000 habitants).<br />

Le massif forestier dans lequel l’entreprise PALLISCO conduit ses opérations abrite également les peuples<br />

pygmées (peuples autochtones) dont les campements sont recensés au se<strong>in</strong> de certa<strong>in</strong>es concessions.<br />

- LES ACTIVITES DE TRANSPORT<br />

L’évacuation des grumes et des débités se fait par voie terrestre. Les pistes d’évacuation actuellement utilisées<br />

par l’entreprise PALLISCO sont également utilisées par d’autres entreprises exploitant au se<strong>in</strong> du grand massif<br />

(KIEFFER, Ingénierie <strong>Forest</strong>ière, FIPCAM, SFDB). Ces pistes seront également utilisées par l’entreprise<br />

GEOVIC pour l’exploitation des produits m<strong>in</strong>iers.<br />

3. OBJECTIFS DE L’ETUDE.<br />

L’étude a pour objectif d'analyser les impacts des activités d’exploitation forestière et de transformation des<br />

grumes et de formuler des recommandations relatives d’une part aux risques environnementaux et socioéconomiques<br />

et d’autre part au ma<strong>in</strong>tien ou développement des mesures déjà en place ; ces impacts sont liés<br />

à :<br />

L'exploitation de l’ensemble de ses UFA (10-030, 10-039, et UFA regroupées (10-041, 10-042 et 10-<br />

044)).<br />

Les opérations de transformation des grumes au niveau des us<strong>in</strong>es de CIFM situées à M<strong>in</strong>dourou.<br />

Les bases vie de l’entreprise.<br />

Ces composantes sont rassemblées ci-dessous sous le terme de « projet » qui doit être soumis à une étude<br />

d'impact environnemental respectant les normes nationales d'application.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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L'étude recommandera les options jugées les plus pert<strong>in</strong>entes au regard de la législation environnementale<br />

locale a<strong>in</strong>si que des conventions et traités <strong>in</strong>ternationaux signés par le Cameroun en matière d’environnement ;<br />

elle émettra également des propositions avantageuses a<strong>in</strong>si que des mesures d'atténuation appropriées.<br />

Les objectifs spécifiques de l’EIE sont :<br />

Recenser les activités liées à la production forestière, à l'évacuation des produits forestiers vers<br />

M<strong>in</strong>dourou et à la présence d'une base vie pour le personnel (dans le cas où celle-ci existe) et analyser<br />

leurs impacts sur l’environnement du massif forestier ;<br />

Evaluer les impacts environnementaux, socio-économiques et culturels des activités d'exploitation de<br />

l’ensemble des concessions forestières (10-030, 10-039, et UFA regroupées (10-041, 10-042 et 10-<br />

044)) ;<br />

Evaluer les impacts environnementaux, socio-économiques et culturels des activités de transformation<br />

du bois des us<strong>in</strong>es CIFM <strong>in</strong>stallées à M<strong>in</strong>dourou ;<br />

Proposer des mesures d'atténuation de ces impacts ;<br />

Faire des recommandations au sujet de la présence des bases vie des travailleurs ;<br />

Analyser et proposer si nécessaire des modalités pratiques pour améliorer l’approvisionnement des<br />

travailleurs sur les bases vies en proté<strong>in</strong>es alternatives au gibier pour éviter que la forte demande en<br />

viande générée par l'afflux des travailleurs ne contribue à <strong>in</strong>tensifier le braconnage ;<br />

Etablir des procédures de suivi et de contrôle du transport de bois au niveau de la route d'accès à l’UFA<br />

et dans les pistes forestières pour éviter l’<strong>in</strong>tensification du braconnage ;<br />

Etablir des mesures de protection des sites importants/sensibles en matière de biodiversité ;<br />

Analyser et proposer si nécessaire des modalités pratiques pour améliorer la récupération et le<br />

<br />

traitement des déchets ligneux et des déchets <strong>in</strong>dustriels ;<br />

Analyser et proposer si nécessaire des modalités pratiques pour améliorer la gestion des produits<br />

chimiques et le traitement issus de leur récupération ;<br />

Confirmer la cohérence et le choix des zones de Forêts à Haute Valeur de Conservation ;<br />

Evaluer les coûts sociaux et environnementaux des opérations de gestion et d'exploitation forestière.<br />

4. TERMES DE REFERENCES<br />

Sont présentées ici les différentes étapes du travail à réaliser et le contenu du rapport f<strong>in</strong>al de l'étude d'impact 16 .<br />

Les étapes requises de l’étude d’impact environnemental<br />

- DESCRIPTION DU PROJET PROPOSE<br />

Cette première tâche consiste à fournir une description des éléments de base du projet : localisation et taille,<br />

objectifs affichés, état actuel de réalisation, moyens disponibles, <strong>in</strong>stitutions engagées, programme<br />

d'<strong>in</strong>tervention, durée de vie, …<br />

- DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DU PROJET<br />

L’objectif est de rassembler les données qui caractérisent l'environnement actuel du projet. Ces <strong>in</strong>formations<br />

serviront également de base à l'identification puis à l'évaluation des différents impacts du projet.<br />

1. Environnement juridique et adm<strong>in</strong>istratif :<br />

Il est surtout question de faire l’état des lieux des différents textes nationaux et <strong>in</strong>ternationaux régulant<br />

l'exécution du projet et leurs implications sur la mise en œuvre du projet.<br />

16 Document de référence : Décret fixant les modalités de réalisation des études l’impact sur l'environnement (EIE) en<br />

préparation. Norme EIE Banque Mondiale ; norme EIE Union Européenne.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

128<br />

2. Environnement physique et biologique :<br />

Sur la base des résultats disponibles des études réalisées dans la zone, faire une revue des données<br />

géologiques, topographiques, pédologiques, climatologiques, hydrologiques et du potentiel biologique (faune et<br />

flore) en mettant en évidence les facteurs pert<strong>in</strong>ents avec la mise en œuvre du projet ;<br />

3. Environnement économique :<br />

Pour les populations rivera<strong>in</strong>es, une synthèse devra être faite sur le niveau et les sources de revenus, les<br />

<strong>in</strong>dicateurs de bien-être, l'utilisation du milieu naturel, les pr<strong>in</strong>cipales activités commerciales, les flux des<br />

échanges, les possibilités d'accès au marché, ...<br />

Pour les acteurs locaux du secteur privé, en commençant par l’entreprise elle-même, le po<strong>in</strong>t doit être fait sur les<br />

volumes d'affaires, les emplois créés, les retombées économiques locales, le niveau de production, les impôts et<br />

taxes versées, le tourisme, la pollution autour des sites <strong>in</strong>dustriels, etc…<br />

4. Environnement socio-culturel :<br />

Les composantes socioculturelles devront de leur côté faire ressortir les considérations générales du genre :<br />

démographie, distribution ethnique, nombre et localisation des implantations huma<strong>in</strong>es, nature des activités<br />

villageoises, modes coutumiers d'appropriation de l'espace, savoirs traditionnels, sites culturels, organisations<br />

sociales, éducation, santé, ...<br />

- DESIGNATION DES ALTERNATIVES<br />

Suite à l'analyse de l'environnement global, déf<strong>in</strong>ir s'il y a lieu les différentes alternatives envisageables pour<br />

atte<strong>in</strong>dre les objectifs du projet.<br />

- DETERMINATION DES IMPACTS DES DIFFERENTES POSSIBILITES DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET<br />

Deux étapes sont à suivre :<br />

<br />

<br />

Parmi toutes les <strong>in</strong>formations récoltées, identifier les impacts significatifs qu'aurait le projet sur son<br />

environnement. Ce choix des impacts pr<strong>in</strong>cipaux doit être justifié avec so<strong>in</strong>.<br />

Pour chacune des alternatives, évaluer les impacts (environnementaux, économiques et sociaux), si<br />

possible en termes quantitatifs, de la mise en œuvre du projet sur son environnement. Cette analyse<br />

doit dist<strong>in</strong>guer clairement les impacts positifs et négatifs, les impacts directs et <strong>in</strong>directs, ceux à court<br />

terme et à long terme, ceux sur site et hors-site, a<strong>in</strong>si que les impacts irréversibles.<br />

- ELABORATION D'UN PLAN D'ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS<br />

Le plan d'atténuation devra recommander des mesures effectives pour prévenir ou réduire les effets<br />

dommageables directs (<strong>in</strong>stallation des <strong>in</strong>frastructures) et <strong>in</strong>directs sur les aspects environnementaux et sociaux.<br />

Les résultats attendus de telles mesures et leurs coûts de mise en place (notamment les coûts de formation)<br />

doivent être évalués.<br />

- ELABORATION D'UN PLAN DE SOUTIEN ET D’AMELIORATION DES IMPACTS POSITIFS<br />

Ce plan devra confirmer les solutions retenues et appliquées par la société PALLISCO en matière d’impact<br />

environnemental et social. Il devra également, s’il est avéré nécessaire, déterm<strong>in</strong>er les développements ou les<br />

modifications possibles af<strong>in</strong> d’améliorer les résultats.<br />

• Conception d’un plan de suivi<br />

L'étude devra présenter un plan détaillé pour contrôler l’exécution du projet tel que décrit dans l'étude d'impact et<br />

la mise en application des mesures d'atténuation. Il est bon d'y préciser le coût f<strong>in</strong>ancier et les autres apports<br />

(formation, renforcement <strong>in</strong>stitutionnel,...) nécessaires pour un tel suivi.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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EIE Volet environnement - Biodiversité UFA 10030, 10039, 10041, 10042, 10044<br />

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Contenu du rapport de l'étude d’impact environnemental<br />

Le rapport de l’EIE doit être organisé de la façon suivante :<br />

Résumé en langage simple des <strong>in</strong>formations spécifiques requises : il s'agit d'un exposé succ<strong>in</strong>ct des<br />

pr<strong>in</strong>cipales conclusions de l'étude d’impact et des mesures recommandées. Ce résumé, qui sera diffusé<br />

vers les populations rivera<strong>in</strong>es et les parties prenantes, doit être rédigé en français et en anglais, dans<br />

un langage non-technique af<strong>in</strong> d’être compris du plus grand nombre ;<br />

Description et analyse de l’état du projet et de son environnement physique, biologique, socioéconomique<br />

et huma<strong>in</strong> ;<br />

La description et l’analyse de tous les éléments et ressources naturelles, socioculturelles susceptibles<br />

d’être affectées par le projet ;<br />

La description du projet et les raisons de son choix parmi les solutions possibles ;<br />

L’identification et l’évaluation des effets possibles de la mise en œuvre de du projet sur l’environnement<br />

naturel et huma<strong>in</strong> ;<br />

L’<strong>in</strong>dication des mesures prévues pour éviter, réduire ou élim<strong>in</strong>er les effets dommageables du projet<br />

sur l’environnement ;<br />

Le programme de sensibilisation a<strong>in</strong>si que les procès verbaux des réunions tenues avec les<br />

populations, les organisations non gouvernementales, les syndicats, les leaders d’op<strong>in</strong>ions et autres<br />

groupes organisés, concernées par le projet ;<br />

Le plan de gestion environnementale comportant les mécanismes de surveillance du projet et de son<br />

suivi environnemental, et le cas échéant, le plan de compensation. Ce plan doit déf<strong>in</strong>ir le type de<br />

contrôle à mettre en place, qui en aura la charge, son coût a<strong>in</strong>si que les mesures d'accompagnement<br />

nécessaires ;<br />

Les termes de références de l’étude a<strong>in</strong>si que les références bibliographiques ;<br />

Annexes, comprenant entre autres, la liste des experts ayant participé à l'étude d'impacts, les comptesrendus<br />

des séances de consultation publique, les données utilisées, etc.<br />

5. MODALITES PRATIQUES<br />

Participation des acteurs concernés<br />

Toute étude d'impact sur l'environnement se doit d'associer les acteurs concernés à l'élaboration et à la mise en<br />

oeuvre du projet. On dist<strong>in</strong>gue généralement deux groupes d'acteurs devant prendre part aux procédures<br />

d'<strong>in</strong>formation et de consultation :<br />

<br />

<br />

les groupes directement affectés par le projet : le promoteur et les agents économiques du secteur<br />

privé, populations locales (autorités <strong>of</strong>ficielles et traditionnelles), représentants élus, autres acteurs<br />

<strong>in</strong>stitutionnels locaux ;<br />

les autres groupes <strong>in</strong>téressés, telles que l'adm<strong>in</strong>istration compétente, les ONG nationales ou<br />

<strong>in</strong>ternationales, les personnes de la société civile (experts, chercheurs, etc.) ayant une connaissance<br />

particulière du projet.<br />

Plan de travail<br />

Les étapes importantes de la mission seront : la préparation, la concertation avec le promoteur, les membres de<br />

l’adm<strong>in</strong>istration, les autres acteurs <strong>in</strong>stitutionnels et les populations concernées, l'étude de terra<strong>in</strong> et la rédaction<br />

du rapport.<br />

Les étapes de la mission se présentent comme suit :<br />

Réunions de concertation entre le promoteur et les représentants de l’adm<strong>in</strong>istration compétente en vue<br />

de préparer les termes de référence (TDR) ;<br />

Collecte des <strong>in</strong>formations bibliographiques ;<br />

Collecte des données sur le terra<strong>in</strong> ;<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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Organisation des réunions de concertation dans les villages avec la participation des autorités<br />

adm<strong>in</strong>istratives, municipales et traditionnelles ;<br />

Rédaction du rapport ;<br />

Présentation du rapport au niveau du MINEP, avec la participation du promoteur ;<br />

Restitution du rapport au niveau du MINEP, avec la participation du promoteur.<br />

Période de réalisation de l'étude<br />

L'étude devra commencer au plus tard deux sema<strong>in</strong>es après la réception d'un avis favorable à la réalisation de<br />

l’étude.<br />

Composition de l’équipe<br />

L'étude sera réalisée par un bureau compétent en étude d'impact environnemental ayant une expérience<br />

reconnue dans la réalisation de travaux similaires au Cameroun ou dans la sous-région. Il est nécessaire que ce<br />

bureau d'études ait une très bonne connaissance des textes régissant les études d'impact au Cameroun. Il sera<br />

également recherché l’<strong>in</strong>dépendance du bureau désigné a<strong>in</strong>si que des membres experts de l’équipe par rapport<br />

au promoteur et ses différents partenaires et sous-traitants. Ce bureau sera le pilote et le rédacteur du rapport<br />

f<strong>in</strong>al.<br />

L’équipe se composera au m<strong>in</strong>imum de :<br />

Un environnementaliste avec des compétences en matière de faune ;<br />

Un aménagiste forestier avec des compétences générales GDRNE ;<br />

Un socio- économiste spécialisé en études d’impacts ;<br />

Un cartographe qui <strong>in</strong>terviendra également en appui dans la réalisation des enquêtes et la conception<br />

des masques de saisie et la compilation des données.<br />

A cette équipe seront associés une personne ressource représentant le promoteur, et le chef Section<br />

Départemental de l'Environnement et Vulgarisation du Haut-Nyong, pour les beso<strong>in</strong>s de suivi. Propriété et<br />

confidentialité<br />

Toutes les <strong>in</strong>formations récoltées a<strong>in</strong>si que les résultats de l’étude d’impact environnemental sont la propriété du<br />

promoteur. Toute divulgation d’<strong>in</strong>formation au cours de l’étude et après les résultats de l’étude devra recourir au<br />

préalable à une demande auprès de celui-ci qui se réserve le droit de réponse.<br />

<strong>JMN</strong> <strong>CONSULTANT</strong><br />

PALLISCO-CIFM<br />

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