15.11.2014 Views

Dossier pédagogique Perplexe A4 - Phx-media.com

Dossier pédagogique Perplexe A4 - Phx-media.com

Dossier pédagogique Perplexe A4 - Phx-media.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

PERPLEXE<br />

DE MARIUS VON MAYENBURG<br />

MISE EN SCÈNE GILLES CHAVASSIEUX<br />

ET LE COLLECTIF ILDI!ELDI<br />

12 > 28 MARS 2013 création en France<br />

5, rue Petit David 69002 Lyon Tél. 04 78 37 46 30 www.theatrelesateliers-lyon.<strong>com</strong>


PERPLEXE - création en France<br />

De MARIUS VON MAYENBURG<br />

Mise en scène GILLES CHAVASSIEUX et le collectif ILDI !ELDI<br />

Traduction Hélène Mauler et René Zahnd<br />

Avec Jeanne Brouaye, Sophie Cattani, Antoine Oppenheim, François Sabourin / Musique Jean-Louis Delorme /<br />

Costume Pauline Juille / Lumière Ludovic Bouaud / Production déléguée Théâtre Les Ateliers/ Coproduction collectif<br />

ildi !eldi / L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté / Durée 1h15<br />

Dans cette <strong>com</strong>édie rien n'est prévisible, mais tout est déjà à l’œuvre et le rire explose et la vie<br />

continue.<br />

Des réalités s'affrontent. D'aventure en aventure, la pièce se décale vers des univers inattendus et des situations<br />

burlesques. La normalité apparente explose.<br />

Que sommes-nous ? Que faisons-nous ? Ne serait-ce pas du théâtre ? Mais où est le metteur en scène ? Parti ?<br />

Mort ? « foutaises » dit Sophie, « c'est vrai » lui répond Jeanne . « Parce que, s'il était mort, cela voudrait dire<br />

qu'un jour il a existé, regarde, tout continue malgré tout. Tout continue toujours. La musique joue. Les projecteurs<br />

éclairent. Quelque part quelqu'un parle, ça ne s'arrête jamais. ». « C'est vrai. C'est bien » lui répond Sophie.<br />

Gilles Chavassieux décembre 2012<br />

MARIUS VON MAYENBURG<br />

Né à Munich en 1972, il fait des études de langue, littérature et civilisation<br />

allemandes anciennes avant de s’installer à Berlin en 1992. De 1994 à 1998, il<br />

suit au Conservatoire de Berlin les cours “d’écriture scénique” de Yaak Karsunke<br />

et Tankred Dorst. En 1996, il écrit Haarmann à partir d’un fait divers des<br />

années 1920, chronique d’un tueur en série surnommé le “boucher de Hanovre”<br />

puis Fräulein Danzer (Mademoiselle Danzer) et Messerhelden (Rois du couteau).<br />

Suivent en 1997, Monsterdämmerung (Crépuscule des monstres) et Feuergesicht (Visage de feu), pour laquelle il<br />

obtient le prix Kleist d’encouragement aux jeunes auteurs dramatiques et le prix de la Fondation des auteurs de<br />

Francfort en 1998. Puis viennent Psychopaten (1998), Parasiten (1999), Das kalte Kind (L’Enfant froid, 2002), Die Stein<br />

(La Pierre, 2008). Visage de feu est créé à Munich dans une mise en scène de Jan Bosse en 1998, monté à Hambourg<br />

par Thomas Ostermeier l’année suivante.<br />

Collaborateur de l’équipe artistique d’Ostermeier à la Baracke du Deutsches Theater à Berlin, Mayenburg rejoint la<br />

Schaubühne quand le metteur en scène en prend la direction en 1999. Il y travaille depuis <strong>com</strong>me auteur, dramaturge,<br />

traducteur (Sarah Kane, Crave ; Martin Crimp, The City ; Shakespeare, Hamlet ; Ibsen, John Gabriel Borkman) mais<br />

également <strong>com</strong>me metteur en scène.<br />

En 2009, il y monte Die Taube (Les Pigeons) de David Gieselmann et Die Nibelungen de Friedrich Hebbel. En France,<br />

Visage de feu est créé pour la première fois par Alain Françon au Théâtre National de la Colline en 2000, monté<br />

notamment par Sylvain Creuzevault (collectif d’ores et déjà) en 2004. L’Enfant froid est mis en scène par Christophe<br />

Perton au Théâtre du Rond-Point en 2005. Les œuvres de Mayenburg sont jouées dans toute l’Europe et au-delà,<br />

publiées en français par L’Arche Éditeur : Visage de feu (trad. Laurent Muhleisen, Mark Blezinger, Gildas Milin),<br />

Parasites (trad. Laurent Muhleisen), 2001 ; L’Enfant froid et Eldorado (trad. L. Muhleisen), 2004 ; Le Moche et Le<br />

Chien, la Nuit et le Couteau (trad. Hélène Mauler et René Zahnd), 2008.<br />

Il écrit <strong>Perplexe</strong> et Voir Clair en 2010 (trad. Hélène Mauler et René Zahnd) et porte <strong>Perplexe</strong> lui-même à la scène en<br />

novembre 2010 à la Schaubühne de Berlin.


COMMENT UN METTEUR EN SCÈNE ET UN COLLECTIF VONT PRODUIRE UNE<br />

COMÉDIE ?<br />

« Lorsque la distribution est réussie, 90% du spectacle est assuré, disait Jean Vilar. À la lecture de<br />

<strong>Perplexe</strong>, j'ai tout de suite pensé au collectif ildi!eldi : Sophie Cattani et Antoine Oppenheim ont<br />

apporté leur talent à plusieurs de mes créations et François Sabourin à plusieurs spectacles<br />

programmés au Théâtre Les Ateliers.<br />

Jeanne Brouaye nous a rejoints pour le plaisir de tous. À sa sortie de l'Ensatt, elle avait déjà travaillé<br />

dans un Mayenburg, ici, au Théâtre Les Ateliers. Quant à Jean-Louis Delorme, j'avais apprécié son<br />

talent de musicien et sa capacité à se fondre dans un spectacle. Alors, c'est la bonne équipe, au bon<br />

moment, dans une histoire où nul metteur en scène n'est jamais intervenu ! » G.C<br />

« A la création à Berlin, dans la mise en scène de l'auteur, les prénoms des protagonistes étaient aussi<br />

ceux des interprètes. Nous ferons de même.<br />

Le texte pourrait apparaître <strong>com</strong>me une série d'improvisations. Il n'en est rien. L'auteur est maître de<br />

toutes les cartes. Le metteur en scène, son serviteur, introduit dans le jeu, justement, les cartes qui<br />

devraient produire des situations de conflits irrémédiables. Et pourtant non, l'auteur et les interprètes<br />

rusent, préfèrent la fuite à l'affrontement.<br />

A chaque nouvelle séquence, les couples acceptent les pires situations, incapables de révolte : être<br />

chassés de son logement la mère renonce à revendiquer son enfant, elle abandonne la partie et<br />

l'enfant, ils privent de nourriture une bonne exotique jusqu'à ce que mort s'ensuive.<br />

Qui sont-ils ? Comment acceptent-ils l'inacceptable ?<br />

En fait les protagonistes refusent le psychodrame qui pourrait les dresser les uns contre les autres,<br />

c'est là l'enjeu : travailler avec le collectif sur ces pics dramatiques bien repérés, solliciter sa capacité à<br />

inventer une réponse pour dépasser l'obstacle. Le conflit est là, mais on n'en veut pas, on le déjoue<br />

jusqu'à la seule issue que nous laisse l'auteur : le burlesque le plus beau, celui de Buster Keaton.<br />

D'où cette nécessité de voir les corps sur un plateau nu, rempli d'objets-souvenirs avec les lesquels les<br />

<strong>com</strong>édiens jouent <strong>com</strong>me des grands, d'où cette nécessité encore de travailler avec ce collectif pour<br />

sa manière de franchir les obstacles les plus délicats, manière élégante, drôle et juste. »<br />

Gilles Chavassieux, décembre 2012.<br />

INTENTION DE MISE EN SCÈNE ET DE SCÉNOGRAPHIE<br />

« Nous nous poserons une nouvelle fois la question du temps présent, soit celui de la représentation.<br />

Cette variation très contemporaine autour du vaudeville et des codes du théâtre bourgeois devrait<br />

nous permettre une variation infinie de niveaux de jeux. La pièce est construite <strong>com</strong>me une répétition<br />

où le metteur en scène a déserté ou disparu laissant les acteurs livrés à eux même dans une certaine<br />

perplexité. Les interprètes sont donc en perpétuelle remise en question de la représentation, ils<br />

sortent du jeu, s’adressent au spectateur et à leurs partenaires, sont tantôt narrateurs, tantôt acteurs,<br />

tantôt interprètes. Nous ne pourrons en effet nier l’évolution, depuis Bertolt Brecht, de la notion<br />

<strong>com</strong>plexe et paradoxale de distanciation.<br />

Cette pièce nous permettra d’explorer encore cette notion et de l’interroger en permanence. Un acteur<br />

qui s’amuse et se questionne sur son art, son temps et son autonomie. Quelle place a le metteur en<br />

scène dans cette approche du plateau ? Comment introduire dans notre dynamique collective la<br />

présence et le regard savant de Gilles Chavassieux ? Comment ce dialogue inédit entre les acteurs et<br />

le metteur en scène, l’intérieur et l’extérieur va ici être chahuté pour créer une dynamique nouvelle ?<br />

La structure de la pièce correspond en effet au réel de cette collaboration. Nous travaillerons à partir<br />

de tous les éléments de ce réel. Nous envisageons une absence apparente et volontaire de<br />

scénographie mettant en valeur les acteurs dans leurs plus simples conditions d’expérimentation. Un<br />

espace de répétition, inachevé, un lieu de travail réel et dynamique. »<br />

Le collectif ildi ! eldi


A vous de jouer !<br />

Samedi 16 mars 14h-17h : Les Ateliers en jeu, dirigé par<br />

l’équipe artistique (sur inscription).<br />

GILLES CHAVASSIEUX<br />

Mercredi 20 mars 16h - 17h : Atelier artistique avec les<br />

<strong>com</strong>édiens de <strong>Perplexe</strong> à la Bibliothèque de la Part-Dieu.<br />

(rens. au dos du dossier)<br />

Fondateur/ Directeur du Théâtre Les Ateliers jusqu’en 2010 / metteur en scène<br />

Comédien puis assistant de Roger Planchon sur plusieurs spectacles, Gilles Chavassieux ouvre en 1975 ce théâtre<br />

qui devient un lieu de création et de répertoire d’auteurs contemporains français et étrangers.<br />

C’est ici qu’il met en scène et présente pour la première fois en France :<br />

Arthur Adamov, Si l’été revenait, Comme nous avons été, Sainte Europe Rainer Werner Fassbinder, Preparadise<br />

sorry now / Du sang sur le cou du chat Danielle Sarrera, Œuvre Fernand Seltz, Entrevue au parloir Michel Vinaver,<br />

Les Huissiers Alain Didier-Weill, Pol Franz Xaver Kroetz, Ni chair ni poisson Jean-Yves Picq, Partition / Le cas<br />

Gaspard Meyer Marguerite Duras, Le Square (nouvelle version) Arnold Wesker, Annie Wobbler Richard Demarcy,<br />

Les Mimosas d’Algérie Michel Tremblay, Sainte Carmen de Montréal Tankred Dorst, La grande imprécation devant<br />

les murs de la ville / Monsieur Paul Lionel Spycher, 9mm / Les Carnets du Président Roland Schimmelpfennig,<br />

Push Up Alain Jugnon, En ordre de Bataille Jean-Pierre Sarrazac, Néo, trois panneaux d’apocalypse Kateb Yacine,<br />

Boucherie de l’espérance Gilles Granouillet, Vodou Laurent Gaudé, Le Tigre bleu de l’Euphrate Fabrice Melquiot,<br />

Faire l’amour est une maladie mentale qui gaspille du temps et de l’énergie. Peter Turrini, À la tombée de la nuit,<br />

Didier-Georges Gabily, TDM3 - Théâtre du Mépris 3<br />

D’autres auteurs figurent dans les mises en scène de Gilles Chavassieux <strong>com</strong>me Boulgakov, Ivan le Terrible ;<br />

Alfred Jarry, Le Surmâle ; Fernand Crommelynck, Les Amants puérils ; Jean Genet, Les Bonnes; Les Nègres, Elle;<br />

Samuel Beckett, La dernière bande / Fragments de théâtre 2 ; Heiner Müller, La Mission; Bertolt Brecht, Dans la<br />

jungle des villes, Antigone, Têtes rondes, Têtes pointues ; Jon Fosse, Hiver...<br />

En 2008, il invite Simon Delétang à partager la direction du Théâtre Les Ateliers, poursuivant ensemble cette<br />

aventure de découverte d’auteurs aux paroles fortes, aux écritures politiques et poétiques qui donnent sens à ce<br />

théâtre au cœur de la cité.<br />

COLLECTIF ILDI!ELDI<br />

Le collectif ildi!eldi est constitué de Sophie Cattani, Antoine Oppenheim et François Sabourin.<br />

Ildi!eldi, collectif d’acteurs, est un espace de recherche et de création depuis 2004. Après avoir travaillé autour de<br />

Foi, amour et espérance d’Ödön von Horváth puis sur Pulsion de Franz Xaver Kroetz, ildi!eldi se consacre à<br />

l’adaptation scénique du roman Vice Versa de Will Self aux Subsistances à Lyon en 2008. Le spectacle est<br />

également présenté au Théâtre de la Cité Internationale à Paris en 2009 et au festival Under the Radar de New<br />

York en 2011.<br />

En 2010, le collectif crée L’Argent !? aux Subsistances, suivi de sa re-création en 2011 L’argent ou ce qu’il en<br />

reste à la Ferme du Buisson à Marne-la-Vallée. La même année, il crée Shakespeare is dead, get over it ! de Paul<br />

Pourveur au Théâtre du Rond Point qui est également présenté au Théâtre Les Ateliers. En 2012, il crée à ActOral<br />

12, Ils ne sont pour rien dans mes Larmes d’après Olivia Rosenthal. Parallèlement, ildi!eldi s’inscrit dans des<br />

projets collaboratifs : avec l’auteur François Beaune pour la création de Majestic Louche Palace en 2010 (festival<br />

«Imaginez maintenant», Les Subsistances) et avec Dan Safer et le groupe Witness Relocation pour la création de<br />

Heaven on earth de Charles Mee en 2011 (La Mama, New York).


LES TRADUCTEURS<br />

Rendez-vous<br />

Rencontre-lecture sur la traduction avec Hélène Mauler et René<br />

Zahnd, le jeudi 14 mars de 17h30 à 18h30 au Goethe Institut.<br />

Hélène Mauler et René Zahnd, sont les quatrième Lauréats de la Bourse de Traduction du Prix Européen de<br />

Littérature. La Bourse de Traduction leur a été décernée en novembre 2008 et remise en mars 2009 dans le<br />

cadre des 4 ème Rencontres Européennes de Littérature à Strasbourg.<br />

OUVRAGES TRADUITS DANS LE CADRE DU PRIX<br />

Tankred Dorst, Le Voyage à Stettin (Arfuyen, 2009), traduit de l'allemand avec René Zahnd.<br />

HELENE MAULER --------------------------------------------------------------------------------------------<br />

UNE ENFANCE AUTRICHIENNE<br />

Née en 1964, Hélène Mauler a grandi en Autriche, puis en Allemagne.<br />

Après un double cursus universitaire en sciences politiques et droit international d’une part, en allemand d’autre<br />

part, elle a exercé des fonctions de juriste à Genève avant de se consacrer à la traduction et à un travail<br />

d’écriture personnel.<br />

POUR TANKRED DORST<br />

En 2005, elle obtient à l’Université Marc Bloch de Strasbourg un DESS en traduction littéraire.<br />

Dans ce cadre, elle rédige un mémoire consacré à Merlin, de Tankred Dorst, sous l’angle traductologique.<br />

TRADUCTIONS<br />

En collaboration avec René Zahnd, Hélène Mauler a publié les traductions suivantes :<br />

Merlin, de Tankred Dorst (L’Arche, 2005) Berliner Cantos, de Heinz Reber (2006) Dehors peste le chiffre noir, de<br />

Kathrin Röggla (Presses Universitaires du Mirail, Toulouse, 2007) Légendes de la forêt viennoise, d’Ödon von<br />

Horváth (L’Arche, 2007) Le Moche suivi de La Nuit, le chien et le couteau, de Marius von Mayenburg (L’Arche,<br />

2008). <strong>Perplexe</strong> et Voir clair de Marius von Mayenburg (L’Arche, 2010).D’autres traductions sont en cours.<br />

RENE ZAHND --------------------------------------------------------------------------------------------------<br />

L'ENSEIGNEMENT ET LE JOURNALISME<br />

René Zahnd est né en 1958 dans la région lausannoise. Après un bref passage par l’enseignement, il pratique le<br />

journalisme. Il a travaillé notamment pour La Gazette de Lausanne et pour 24 heures (critique de théâtre et de<br />

littérature).<br />

L'HOMME DE THÉÂTRE<br />

René Zahnd est l’auteur d’une douzaine de pièces de théâtre. En 1999, il devient directeur adjoint du Théâtre<br />

Vidy-Lausanne aux côtés de René Gonzalez. Il a publié des études (sur Matthias Langhoff, sur Henri Ronse, sur le<br />

théâtre à Lausanne) et des livres d’entretiens (avec François Rochaix, avec Maurice Béjart…)<br />

L'ŒUVRE THÉÂTRALE<br />

Parmi les pièces de théâtre de René Zahnd, citons : Jardin d’hiver, La Reine Deirdre, L’Île morte, Les hauts<br />

territoires, La Traque, Équinoxe, Folle jeunesse, Mokhor, Kardérah, toutes portées à la scène et/ou éditées en<br />

Suisse, en France et en Afrique de l’Ouest.<br />

Publiée chez Théâtrales, L’Île morte a été jouée au Théâtre du Vieux Colombier, dans une production de la<br />

Comédie-Française (mise en scène d’Henri Ronse, création le 16 mars 1999). En 2004 est paru Mokhor et autres<br />

pièces, chez Bernard Campiche éditeur, et en 2008 Annemarie, pièce inspirée du destin d’Annemarie<br />

Schwarzenbach, chez Actes Sud-Papiers.<br />

LES TRADUCTIONS<br />

René Zahnd poursuit, notamment en collaboration avec Hélène Mauler, un travail de traduction (Büchner,<br />

Pirandello, Norén, Dorst, Bärfuss, Röggla, Reber, Strindberg, Mayenburg, Horváth, Schimmelpfennig…).


Extrait 1<br />

Sebastian. Il se pourrait bien que les êtres vivants, tels<br />

que nous les connaissons, n’aient pas du tout été créés<br />

par Dieu.<br />

Judith. Non ?<br />

Sebastian. Non, mais qu’ils se soient développés sur des<br />

millions d’années par des malformations génétiques.<br />

Judith. Des malformations ?<br />

Sebastian. Je sais, c’est dur d’accepter que tu n’as pas<br />

été créée par Dieu dans le jardin d’Eden, et que ton<br />

grand-père est un singe –<br />

Judith. Sebastian, cette théorie existe déjà.<br />

Sebastian. Non.<br />

Judith. C’est Darwin.<br />

Sebastian. Non non, ça m’est venu à l’instant. Sous la<br />

douche. Celui qui échappe à la mort a droit au sexe –<br />

Judith. J’ai bien <strong>com</strong>pris l’idée. C’est de Darwin. Pas de<br />

toi.<br />

Sebastian. Pourquoi tu dis toujours Darwin, c’est<br />

génétique, la mort et le sexe, c’est un programme<br />

d’optimisation génétique global, et le plus dingue, c’est<br />

que nous participons tous, quand nous – mouvements des<br />

hanches – tu sais bien.<br />

Judith. Je sais. Nous le savons tous depuis le milieu du<br />

dix-neuvième siècle.<br />

Sebastian. Moi pas. Je le sais seulement depuis quelques<br />

minutes.<br />

Judith. Evolution.<br />

Sebastian la regarde.<br />

L’apparition des espèces. Evolution.<br />

Sebastian la regarde.<br />

Sebastian. Un mot étranger, non ? Révolution, ça<br />

s’appelle.<br />

Judith. Bah. Peu importe. En tout cas mon grand-père<br />

n’était pas un singe.<br />

Sebastian. Frustrante. Ce que tu es frustrante.<br />

Judith. Peut-être que si tu prends encore une douche, il<br />

te viendra quelque chose de nouveau. Enfin, de vraiment<br />

nouveau, je veux dire.<br />

Sebastian, déprimé. Pff.<br />

Extrait 2<br />

Robert. Et tu penses qu’ils vont trouver mon<br />

déguisement dérangeant ?<br />

Judith, de l’extérieur. C’est quand même<br />

Robert. Quand même<br />

Judith, de l’extérieur. Nazi. Ça laisse quand même peu de<br />

marge d’interprétation.<br />

Robert. D’interprétation ?<br />

Judith, de l’extérieur. Tu fais ton entrée, et chacun sait<br />

tout de suite, okay, Robert, c’est un nazi.<br />

Robert. Mais je ne veux pas non plus que les invités se<br />

demandent, hm, est-ce qu’il se promène en nazi, ou alors<br />

c’est peut-être un indien.<br />

Judith, de l’extérieur. Je dis juste. Ton déguisement n’est<br />

pas précisément d’une ambivalence folle.<br />

Extrait 3<br />

Judith. Donc, Robert, il veut se réorienter<br />

professionnellement.<br />

Robert. Bah, laisse tomber, Judith.<br />

Judith. Pourquoi, on peut bien en parler.<br />

Sebastian tombe des nues. Robert ! C’est vrai ?<br />

Robert. Ben oui. Oui. Je pensais, après dix ans sur les<br />

sentiers battus.<br />

Eva. Mais tu aimes ton métier.<br />

Robert. Ben oui. Oui. Non.<br />

Eva. Tu étais toujours si heureux.<br />

Robert. Pas vraiment. Je disais ça juste pour que vous<br />

me laissiez tranquille.<br />

Sebastian. Tu t’es fait virer.<br />

Robert. Non non. J’ai juste pensé, je vais gaillardement<br />

avoir quarante ans, à quoi je suis arrivé ?<br />

Sebastian. Foutaises. Tu t’es fait virer.<br />

Robert. Partout dans le monde la misère, la faim, la<br />

guerre.<br />

Eva. Mais quand même pas à cause de toi.<br />

Judith. Je trouve ça beau qu’il pense <strong>com</strong>me ça.<br />

Robert. Et je me lève chaque jour à sept heures et je<br />

vais au bureau.<br />

Sebastian. Oui, mais, Robert –<br />

Robert. Hm ?<br />

Sebastian. Si tu ne vas pas au bureau, ça ne changera<br />

rien.<br />

Judith. Robert aimerait bien faire quelque chose en<br />

rapport avec le bois.<br />

Rien.<br />

Sebastian. Le bois ?<br />

Robert acquiesce, embarrassé.<br />

Robert. C’est vrai. J’aimerais bien faire quelque chose<br />

en rapport avec le bois.<br />

Rien.<br />

Sebastian. Le bois.<br />

Eva. Bah. Peu importe.<br />

Sebastian. J’ai toujours pensé que tu voulais faire<br />

quelque chose où tu aies affaire à des gens.<br />

Robert. Non. Plus. Plutôt pas.<br />

Sebastian. Okay. Le bois.<br />

Rien.<br />

Je ne trouve pas ça grave, qu’ils t’aient viré, ça arrive,<br />

les uns se font virer, les autres pas.


Début de la pièce en allemand -----------------------------------------------------------<br />

PERPLEX<br />

Personen:<br />

Eva<br />

Judith<br />

Robert<br />

Sebastian<br />

Ort:<br />

Ein Wohnzimmer in einem Einfamilienhaus. Links die Küchentür, rechts die Tür zum Flur.<br />

(Robert kommt vom Flur herein, er trägt zwei Koffer. Setzt sie ab.)<br />

ROBERT: So.<br />

(Er bleibt zwischen den Koffern stehen, sieht sich um.)<br />

Irgendwelche Post?<br />

(Nichts. Er wiederholt, ohne die Stimme zu heben:)<br />

Irgendwelche Post?<br />

(Nichts. Er zieht die Jacke aus, setzt sich aufs Sofa. Sieht sich um. Schreit wütend:)<br />

Ich hab dich was gefragt, Eva.<br />

(Nichts. Er steht auf und macht ein Fenster auf. Wieder ruhig:)<br />

Hier muß mal Luft rein.<br />

(Eva kommt vom Flur herein, unterm Arm ein Paket, in der Hand einen Stapel Briefe und Postkarten.<br />

Obenauf ein geöffneter Brief, den sie anstarrt.)<br />

EVA: Du, Robert –<br />

(Sie bricht ab, starrt auf den Brief. Stellt das Paket auf den Couchtisch.)<br />

ROBERT: Da hat die ganze Zeit kein Mensch das Fenster aufgemacht.<br />

EVA: Robert, du, ich frag mich grad -<br />

(Robert kommt vom Fenster zurück und stößt gegen den Couchtisch.)<br />

ROBERT (überrascht): Au.<br />

EVA: Hast Du den Strom überwiesen?<br />

ROBERT (reibt sein Schienbein): Was für einen Strom?<br />

EVA: Elektrizitätswerk. Ob du die Rechnung gezahlt hast.<br />

ROBERT: Wieso Elektrizitätswerk? Ich hab mich hier grad angehauen.<br />

EVA: Weil, die haben den anscheinend abgestellt.<br />

ROBERT (betrachtet sein Schienbein): Ich krieg immer gleich einen blauen Fleck.<br />

(Eva geht an den Lichtschalter, knipst an und aus, nichts passiert.)


LES RENDEZ-VOUS<br />

Jeudi 14 février 19h30 : Répétition publique (sur réservation)<br />

Jeudi 19 février 12h30 : Rencontre-lecture avec l’équipe, dans le cadre des Gourmandises de Vaise, à la<br />

Médiathèque de Vaise.<br />

Jeudi 14 mars 17h30 - 18h30 : Rencontre-atelier avec les traducteurs de <strong>Perplexe</strong> Hélène Mauler et René<br />

Zahnd, en présence de Gilles Chavassieux et du collectif ildi!eldi, au Goethe Institut. (Entrée libre)<br />

Samedi 16 mars 14h-17h : Les Ateliers en jeu, dirigé par l’équipe artistique (sur inscription 10 ou 15 €)<br />

Mercredi 20 mars 16h - 17h : Atelier artistique avec l’équipe de <strong>Perplexe</strong> à la Bibliothèque de la Part-Dieu.<br />

(Entrée libre sur inscription à la Bibliothèque de la Part-Dieu au 04 78 62 19 29)<br />

<br />

INTERVENTIONS ARTISTIQUES<br />

Des interventions artistiques sont proposées en amont et à la suite des représentations. Les équipes de création sont<br />

disponibles pour rencontrer tous les publics (scolaires, adultes, associations…) Les <strong>com</strong>édiens proposent une approche<br />

vivante du spectacle par des lectures ou des présentations sur un mode « interactif ».<br />

Pendant 1h, un <strong>com</strong>édien ou le metteur en scène même, intervient au sein d’un groupe. Les participants volontaires<br />

s’essaient à la lecture de ces textes sous des indications particulières (rythmes, respect des silences, de la ponctuation, des<br />

regards, mise en espace…).<br />

A partir de cette expérience concrète s’engagent discussions et réflexions autour de la pièce.<br />

Ces interventions artistiques sont un moyen unique de découvrir de nouvelles formes d’écriture et de susciter auprès des<br />

élèves l’envie et la curiosité d’aller au théâtre.<br />

<br />

RENCONTRE AVEC L’EQUIPE<br />

Pour nous le théâtre est un lieu d’expression, de prise de parole, d’échanges, de rencontres et de confrontation. C’est<br />

pourquoi, à l’issue des représentations, à votre demande, un dialogue pourra s’installer avec des membres de l’équipe<br />

artistique du théâtre. Sur votre demande, nous organisons des rencontres à l’issue des représentations.<br />

VISITE DU THEATRE<br />

Nous vous accueillons également pour des visites du théâtre. (Ancienne chapelle du couvent des Antonins, machinerie<br />

théâtrale, décors…).<br />

<br />

TARIFS PASS ATELIERS ET LOCATION<br />

Tarif réduit : 14€ (carte M’ra ! et Pass Culture)<br />

Tarif individuel : 20€ Collectivité : 18€<br />

Places ac<strong>com</strong>pagnateurs mises à disposition des groupes scolaires<br />

Adhésion Pass Ateliers :<br />

22€ le Pass Ateliers et les places sont à 9€<br />

10€ le Pass Ateliers réduit et les places sont à 7€<br />

HORAIRES<br />

Représentations du lundi au samedi, tous les soirs à 20h<br />

<br />

CONTACT<br />

Pour tout renseignement et mise en place de projets pédagogiques et artistiques, vous pouvez contacter :<br />

Vanina Chaize - 04 78 92 45 30 / 06 75 25 35 90<br />

vaninachaize@theatrelesateliers-lyon.<strong>com</strong><br />

Le Théâtre Les Ateliers est subventionné par le Ministère de la Culture/DRAC Rhône-Alpes, le Conseil Général du Rhône, la Ville de Lyon, la Région Rhône-Alpes et<br />

reçoit le soutien de l’ONDA. Licence n°8367

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!