Les territoires et leur interprétation

M I C H E L B A U E R
devons comprendre les relations historiques nouées entre les citoyens vagabonds du
XX e siècle (habitants et touristes) et les différents territoires dans lesquels ils vivent
ou qu’ils parcourent. G. Bertrand écrivait dans le livre déjà cité qu’“ouvrir une
histoire des paysans par un tableau géographique des campagnes françaises... c’est
momifier un espace artificiellement stabilisé dans le temps et borné dans l’espace...
c’est finalement figer le mouvement de la nature et de l’histoire alors qu’il s’agit
précisément de le mettre en évidence”.
La FACIM, consciente de cette question, aborde une nouvelle phase de développement
en préparant d’autres produits touristiques, soit dans le domaine des bâtiments
religieux, mais de l’autre côté de la frontière créée en 1860, c’est à dire en Piémont,
soit vers d’autres thèmes, comme ceux aussi “chauds” du patrimoine militaire. Il
s’agit donc pour elle de définir les limites des différents territoires auxquels
s’intègrent ses habitants et ses touristes, de les mettre en évidence et non de délimiter
un espace univoque réservé à un seul type de consommateur.
CAHIER ESPACES 42
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TOURISME RURAL