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Magazine 28p Amelis et vous_2_Mise en page 1 - Amélis

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M A G A Z I N E M A R S 2 0 1 1<br />

AMELIS-EQUITECHNIC : son nouveau c<strong>en</strong>tre de production<br />

de sem<strong>en</strong>ces équines <strong>et</strong> de transfert d'embryons situé<br />

au Carrefour-Saint-Jean dans le Calvados.<br />

Dossier thématique :<br />

élevage mixte (p. 6 à 12)<br />

Création du C<strong>en</strong>tre<br />

de production de<br />

sem<strong>en</strong>ces équines (p. 13)<br />

Facteurs clés de la<br />

reproduction porcine (p. 16)<br />

n°2


Édito<br />

L’élevage, la vie,<br />

Le magazine Amélis & <strong>vous</strong> a été voulu par les administrateurs pour créer du<br />

li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre les adhér<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> la coopérative, les collaborateurs, les cli<strong>en</strong>ts, pour<br />

parler de vos métiers <strong>et</strong> des nôtres, pour parler du quotidi<strong>en</strong> <strong>et</strong> de l’av<strong>en</strong>ir.<br />

A la suite de la parution du premier numéro <strong>en</strong> septembre 2010, <strong>vous</strong> avez<br />

été nombreux à saluer c<strong>et</strong>te initiative ainsi que la qualité des articles. Merci<br />

pour vos témoignages <strong>et</strong> continuez à nous faire part de vos réactions, elles<br />

nous aideront à avancer.<br />

Dans ce deuxième numéro d’Amélis & <strong>vous</strong>, <strong>vous</strong> trouverez informations <strong>et</strong><br />

témoignages qui illustr<strong>en</strong>t la diversité des solutions r<strong>et</strong><strong>en</strong>ues par les éleveurs<br />

dans leurs exploitations <strong>et</strong> l’importance de l’innovation pour répondre à tous<br />

les besoins <strong>en</strong> génétique, <strong>en</strong> reproduction <strong>et</strong> <strong>en</strong> monitoring. Nous avons<br />

égalem<strong>en</strong>t réservé une place pour parler de l’actualité <strong>en</strong> France <strong>et</strong> à l’international.<br />

Enfin, pour rester fidèle à la devise de notre coopérative « l’élevage, la vie »<br />

nous avons donné la parole à un éleveur qui partage son temps <strong>en</strong>tre deux<br />

passions : l’élevage <strong>et</strong> le sport !<br />

Bonne lecture à tous <strong>et</strong> meilleurs vœux pour c<strong>et</strong>te nouvelle année 2011 de<br />

la part du conseil d’administration <strong>et</strong> de toutes nos équipes AMELIS.<br />

Jacques Coquelin<br />

Présid<strong>en</strong>t du conseil d’Administration<br />

PAGE 2 MAGAZINE MARS 2011


M A G A Z I N E M A R S 2 0 1 1<br />

sommaire<br />

Actualité<br />

► Harmonisation de pointage au GAEC des Forges 4<br />

► Ouverture de LANRODEC 4<br />

► Région Armor : le serveur vocal AMELIS, un nouvel outil pour <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre l’av<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>semble 4<br />

► Amélis accompagne <strong>et</strong> forme les éleveurs de porcs autour de la reproduction 5<br />

► Septembre 2010, des visiteurs l<strong>et</strong>tons <strong>en</strong> May<strong>en</strong>ne 5<br />

Dossier thématique : élevage mixte<br />

► GAEC des Gaboriaux - Veaux, vaches, cochons <strong>et</strong> yaourts ! 6<br />

► GAEC du P<strong>et</strong>it Bois - Ri<strong>en</strong> que des bêtes à cornes 8<br />

► Haras du Vercol - Chevaux <strong>et</strong> Normandes 10<br />

► GAEC du Pont-de-l’Air - Vu du ciel 11<br />

Innovation<br />

► Création du C<strong>en</strong>tre de Production de Sem<strong>en</strong>ce équine 13<br />

► De la sem<strong>en</strong>ce sexée mâle pour faire naître des veaux croisés 14<br />

► AMELIS crée l’événem<strong>en</strong>t avec le Heatphone 14<br />

Gestion de la reproduction<br />

► Facteurs clès de la reproduction porcine 16<br />

Génétique bovine<br />

► « Créer des vaches faciles à vivre », <strong>et</strong> des solutions génétiques qui <strong>vous</strong> correspond<strong>en</strong>t 18<br />

► Génoty<strong>page</strong> femelle : l’innovation profilAdn ® égalem<strong>en</strong>t disponible pour vos vaches <strong>et</strong> génisses 21<br />

► Testage <strong>en</strong> ferme <strong>en</strong> Charolais. Une révolution pour le shéma 22<br />

International<br />

► 1,3 milliards de Chinois <strong>et</strong> moi <strong>et</strong> moi <strong>et</strong>... AMELIS 23<br />

► AMELIS exporte son savoir-faire sur le contin<strong>en</strong>t africain 24<br />

► La Suisse, autre pays de la Normande 24<br />

Zoom AMELIS <strong>et</strong> <strong>vous</strong><br />

► L’offre de conseil proposée par AMELIS 25<br />

La vie d’éleveur<br />

n°2<br />

► Passion vélo 27<br />

Comité de rédaction : Jean-Luc GUERIN – Jean-Marc PINSAULT – Jean-Yves DREAU – B<strong>en</strong>oit VAULTIER –<br />

Christophe LEBIHAN – Auréli<strong>en</strong> MICHEL – Thomas AUBRY – Jean-Christophe BOITTIN – Sébasti<strong>en</strong><br />

DELAUNAY – Patrice LECOQ – Patrick MC GRATH – Thierry PECHEUL – Véronique DOUTRESSOULLES –<br />

Marc SPALART – Bernard HABIT – Nicolas RICHARD.<br />

Crédit photographique : Pierre-Yves LE MEUR – Alger MEEKMA – Pascal PULVERY – Hélène RÉOCREUX –<br />

Giorgio SOLDI – Toma TAGORN (PLM) – AMELIS.<br />

Logo<br />

PEFC<br />

<strong>en</strong><br />

noir<br />

MAGAZINE MARS 2011


Actualité<br />

► Harmonisation de pointage<br />

au GAEC des Forges<br />

Comme chaque année, tous les pointeurs <strong>en</strong> race Prim'Holstein<br />

se sont r<strong>en</strong>contrés une journée afin de réaliser un<br />

travail d'harmonisation au pointage de la race <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre<br />

ainsi une converg<strong>en</strong>ce des notations. Une journée est<br />

réservée par Entreprise de Sélection.<br />

L'objectif de chaque session est de s'harmoniser <strong>en</strong> description<br />

<strong>et</strong> <strong>en</strong> appréciation. Pour se faire, la journée de formation<br />

se décompose <strong>en</strong> deux parties :<br />

l Une partie <strong>en</strong> salle consacrée c<strong>et</strong>te année à une réflexion<br />

sur la réforme de l'ISU.<br />

l Une partie pratique <strong>en</strong> élevage.<br />

En 2010, 6 sessions étai<strong>en</strong>t organisées, dont celle du<br />

26 novembre 2010 sur la zone AMELIS à proximité<br />

d’Avranches (50).<br />

► AMELIS crée son 3 e c<strong>en</strong>tre de<br />

production de sem<strong>en</strong>ces porcines<br />

à Lanrodec dans les Côtes-d’Armor !<br />

Située à 8 Km à l’ouest de Guingamp, la commune de<br />

Lanrodec, va accueillir AMELIS <strong>et</strong> son CIA de 200 verrats<br />

<strong>en</strong> 2011.<br />

Construit selon les mêmes exig<strong>en</strong>ces sanitaires que les CIA<br />

de Pont-Hébert <strong>et</strong> Bar<strong>en</strong>ton (50), ce nouveau c<strong>en</strong>tre hébergera,<br />

sous air filtré, les principales races porcines demandées<br />

par les éleveurs du Grand Ouest français.<br />

La construction <strong>en</strong> cours s’achèvera <strong>en</strong> 2011, <strong>et</strong> la production<br />

de sem<strong>en</strong>ces pourra démarrer <strong>en</strong> fin d’année.<br />

Thierry PECHEUL<br />

► Région Armor :<br />

le serveur vocal AMELIS,<br />

un nouvel outil pour<br />

<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre l’av<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>semble<br />

Dans votre troupeau, vos choix génétiques <strong>et</strong> vos méthodes<br />

de gestion de la reproduction influ<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t pour beaucoup<br />

la réussite technique <strong>et</strong> économique de votre <strong>en</strong>treprise.<br />

Or, avec l’utilisation de plus <strong>en</strong> plus fréqu<strong>en</strong>te des téléphones<br />

portables, nous avons constaté que les commandes<br />

sur nos téléphones répondeurs étai<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t inaudibles<br />

<strong>en</strong> partie. Refl<strong>et</strong> de vos choix, ces commandes incomplètes<br />

ne nous perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t pas de répondre pleinem<strong>en</strong>t à vos<br />

att<strong>en</strong>tes.<br />

C’est pourquoi, afin d’améliorer notre qualité de service <strong>et</strong><br />

garantir le respect de vos choix, AMELIS a mis <strong>en</strong> place<br />

depuis le 3 mai 2010 un serveur vocal <strong>en</strong> test. Ce dernier<br />

perm<strong>et</strong> de traiter toutes vos commandes d’IA <strong>et</strong> d’échographies.<br />

Après le succès de son déploiem<strong>en</strong>t auprès des<br />

éleveurs du groupe d’insémination de Créh<strong>en</strong> au mois de<br />

juill<strong>et</strong>, ce service est aujourd’hui disponible à l’<strong>en</strong>semble<br />

de la région Armor. Il continuera son déploiem<strong>en</strong>t pour être<br />

bi<strong>en</strong>tôt accessible sur l’<strong>en</strong>semble des régions AMELIS.<br />

L’utilisation du serveur vocal pour passer vos<br />

commandes est un moy<strong>en</strong> de <strong>vous</strong> garantir :<br />

l La disposition du bon taureau au bon mom<strong>en</strong>t.<br />

l Le respect du plan d'accouplem<strong>en</strong>t.<br />

l L’optimisation du temps au mom<strong>en</strong>t de l'IA.<br />

l Un meilleur suivi des commandes.<br />

Pour plus de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts, n’hésitez pas à demander<br />

conseil à votre inséminateur sur la région Armor,<br />

ou bi<strong>en</strong> auprès de notre service cli<strong>en</strong>ts qui reste à votre<br />

écoute au 02.96.89.40.40,<br />

ou par mail à l’adresse service.cli<strong>en</strong>ts@amelis.fr<br />

PAGE 4 MAGAZINE MARS 2011


Actualité<br />

Le groupe “L<strong>et</strong>tonie” au GAEC du Hameau avec la championne<br />

du comice 2010 : BÉGONIA, une fille d’OZÉNIT<br />

► AMELIS accompagne <strong>et</strong> forme<br />

les éleveurs de porcs autour de<br />

la reproduction<br />

En 2011, AMELIS propose des formations destinées<br />

aux éleveurs de porcs ainsi qu’à leurs salariés. Chacun<br />

connait la conjoncture porcine que viv<strong>en</strong>t les éleveurs<br />

depuis de nombreux mois. Plus que jamais, les résultats<br />

technico-économiques ont une influ<strong>en</strong>ce importante sur<br />

le rev<strong>en</strong>u <strong>et</strong> sur les capacités à investir, pour être plus forts<br />

demain.<br />

Si tous les postes de l’élevage sont ess<strong>en</strong>tiels, rappelonsnous<br />

que 50% des écarts de marge sont liés à la productivité.<br />

La gestion de la reproduction demande donc une<br />

att<strong>en</strong>tion toute particulière.<br />

Quelques chiffres (source IFIP 2009)<br />

l + 1 porcel<strong>et</strong> né vif = + 46 € par truie <strong>et</strong> par an<br />

l + 1 porcel<strong>et</strong> sevré = + 53 €<br />

l 1 r<strong>et</strong>our <strong>en</strong> chaleur = - 74 €<br />

l + 1 jour ISSF = - 3,50 €/portée<br />

l 1 place vide <strong>en</strong> maternité = - 440 €/portée<br />

Les formations 2011<br />

2 journées composées de 10 éleveurs <strong>en</strong>viron, espacées de<br />

4 mois. J1 : la reproduction des primipares, de la quarantaine<br />

à l’échographie. J2 : validation des acquis de la première<br />

session, <strong>et</strong> la reproduction des multipares.<br />

Chaque journée sera animée par un technici<strong>en</strong> AMELIS,<br />

accompagné d’un vétérinaire spécialisé porc. Au cours de<br />

ces formations, tous les élém<strong>en</strong>ts qui influ<strong>en</strong>t sur la reproduction<br />

seront abordés <strong>et</strong> analysés pour apporter le<br />

maximum d’informations à chacun des éleveurs. Ceux-ci y<br />

trouveront des solutions simples <strong>et</strong> efficaces.<br />

Vous pouvez contacter dès à prés<strong>en</strong>t<br />

nos conseillers d’élevage.<br />

► Septembre 2010, des visiteurs<br />

l<strong>et</strong>tons <strong>en</strong> May<strong>en</strong>ne<br />

Membre de l’Union Europé<strong>en</strong>ne depuis le 1 er mai 2004, la<br />

L<strong>et</strong>tonie (République de L<strong>et</strong>tonie, Latvija <strong>en</strong> l<strong>et</strong>ton) fait partie<br />

des trois pays baltes d’Europe du Nord (avec la Lituanie <strong>et</strong><br />

l’Estonie). Côté production laitière, le cheptel laitier comptait<br />

166 000 vaches <strong>en</strong> 2009 (baisse de - 2,8%) pour une production<br />

moy<strong>en</strong>ne vl/an de 5000 kg. Le prix du lait est l’un des<br />

plus bas d’Europe : 0,15€ (soit - 7% par rapport au prix du<br />

marché mondial). 51% de la production est exportée.<br />

Pourquoi avoir choisi des visites dans notre région ?<br />

Notre groupe était composé d’éleveurs, beaucoup de femmes<br />

qui sont nombreuses <strong>en</strong> L<strong>et</strong>tonie à être responsables d’élevages ;<br />

des vétérinaires <strong>et</strong> des technici<strong>en</strong>s complétai<strong>en</strong>t l’équipe. Le but<br />

de ce voyage est clair : la découverte de la filière laitière (production,<br />

transformation, reproduction <strong>et</strong> génétique). Votre région<br />

répond à ces critères <strong>et</strong> nous avons pu visiter des élevages laitiers,<br />

un industriel (Lactalis) <strong>et</strong> une unité de sélection (AMELIS) dans<br />

un rayon de 30 km seulem<strong>en</strong>t. En prime, nous avons fait aussi<br />

des pauses touristisques (St-Malo, Mont-St-Michel).<br />

1 er r<strong>en</strong>dez <strong>vous</strong> à St-Marc-sur-Colmont au Gaec du<br />

Hameau (2 associés : Olivier Courteille <strong>et</strong> Jérôme Prézelin,<br />

60 Holstein, 9000 kg, 40TB / 32 TP, robot de traite De Laval).<br />

Dès l’arrivée à l’élevage, beaucoup de questions autour du<br />

robot de traite, de l’alim<strong>en</strong>tation, de la reproduction, des<br />

taureaux génomiques :“En utilisez <strong>vous</strong> ? Avez-<strong>vous</strong> des<br />

premiers veaux ?” Les preuves ne manqu<strong>en</strong>t pas… Déjà des<br />

premiers veaux issus de taureaux profilAdn ® : CRIANT ISY,<br />

COMES ISY, CEWARD ISY, CROQ ISY... Les plus curieux ont<br />

voulu décortiquer le plan d’accouplem<strong>en</strong>t actuel : plus de<br />

15% de profilAdn ® primeur, près de 35% de profilAdn ®<br />

premium dont les premières sem<strong>en</strong>ces sexées .<br />

2 e r<strong>en</strong>dez-<strong>vous</strong> à Saint-D<strong>en</strong>is-de-Gastines au Gaec de la<br />

Bourgeonnière, chez Christian, Marie-Jeanne Coquin <strong>et</strong> leur<br />

fils, Florian.<br />

(90 normandes à 7 000 kg 41TB 35TP – Pointage moy<strong>en</strong> 83,6).<br />

Nos visiteurs ont découvert la race Normande. La famille<br />

Coquin leur a prés<strong>en</strong>té <strong>en</strong> plein champ le troupeau <strong>et</strong><br />

quelques vaches phares : Ayota (fille d’Ori<strong>en</strong>teur, 137 d’ISU,<br />

prés<strong>en</strong>te au SPACE 2009, 2010), Agaceante (fille de Néphélion,<br />

ach<strong>et</strong>ée à la v<strong>en</strong>te PMS, meilleure mamelle adulte à la St-<br />

Grégoire 2010), Violine (fille de Manizales à 148 d’ISU collectée<br />

<strong>en</strong> 2009), Viol<strong>et</strong>te (fille de Nivéa, collectée <strong>en</strong> 2009 <strong>en</strong> sem<strong>en</strong>ce<br />

sexée Rafiot)… En prime, les premiers produits issus de<br />

taureaux profilAdn ® sont déjà nés (plusieurs veaux de Cartoon,<br />

Chelsea, Bourdon, Banzaï…).<br />

Les r<strong>et</strong>ours de Léttonie : suite à ce voyage, les éleveurs l<strong>et</strong>tons<br />

utilis<strong>en</strong>t déjà les taureaux « made in AMELIS » : Usol<strong>en</strong>, Binas<br />

isy, Daud<strong>en</strong> isy <strong>et</strong> aussi Roucoups (taureau normand).<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

PAGE 5


Elevage mixte / dossier thématique<br />

A première vue, nous pourrions p<strong>en</strong>ser que l’<strong>en</strong>semble<br />

des élevages se ressembl<strong>en</strong>t : des productions id<strong>en</strong>tiques,<br />

des organisations similaires, les mêmes objectifs…<br />

C’est pourquoi nous avons voulu <strong>vous</strong> prés<strong>en</strong>ter<br />

ce dossier spécial, avec quatre élevages qui mèn<strong>en</strong>t<br />

plusieurs ateliers bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ts : des vaches laitières,<br />

des chevaux de Selle Français, des chèvres alpines, du<br />

porc… <strong>en</strong> prime, un élevage transforme sa production<br />

de lait <strong>en</strong> yaourts.<br />

De visite <strong>en</strong> visite, <strong>vous</strong> traverserez l’<strong>en</strong>semble des<br />

régions de la zone AMELIS :<br />

► GAEC des Gaboriaux<br />

Veaux, vaches,<br />

cochons <strong>et</strong> yaourts !<br />

Région : Br<strong>et</strong>agne<br />

Départem<strong>en</strong>t : Côtes-d’Armor (22)<br />

Commune : Saint-Rieul<br />

5 associés<br />

1 salarié<br />

Naisseurs <strong>en</strong>graisseurs : 150 truies<br />

70 laitières Holstein + r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t<br />

Atelier de produits laitiers<br />

Br<strong>et</strong>agne<br />

Basse<br />

Normandie<br />

Le GAEC des Gaboriaux, à Saint-Rieul, dirigé par cinq associés,<br />

Pierrick, Didier, Sylvaine Huriaux, Jean-Jacques <strong>et</strong> Anne-<br />

Marie Mahé, a la particularité de transformer, sur place, une<br />

partie du lait produit par les 70 vaches laitières…<br />

Pays de<br />

la Loire<br />

l Br<strong>et</strong>agne : dans les Côtes-d’Armor, le GAEC des<br />

Gaboriaux produit <strong>et</strong> commercialise une gamme de<br />

produits laitiers frais.<br />

l Pays-de-Loire : <strong>en</strong> May<strong>en</strong>ne, le GAEC du P<strong>et</strong>it Bois,<br />

un troupeau laitier mixte (Normandes <strong>et</strong> Holstein) +<br />

300 chèvres.<br />

l Cot<strong>en</strong>tin : la SCEA d’Auville mène à la fois un troupeau<br />

de Normandes <strong>et</strong> un élevage de chevaux.<br />

l Sud Manche : le GAEC du Pont-de-Lair, laitières <strong>et</strong><br />

porcs.<br />

Au travers de ces quatre exemples, nous <strong>vous</strong> prés<strong>en</strong>tons<br />

des élevages mixtes qui associ<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes<br />

productions. Pour chaque élevage, nous r<strong>en</strong>contrerons<br />

égalem<strong>en</strong>t les interlocuteurs AMELIS qui travaill<strong>en</strong>t avec<br />

eux au quotidi<strong>en</strong> : des technici<strong>en</strong>s inséminations, transplantations,<br />

échographies...<br />

Dans ce premier dossier « élevages mixtes », <strong>vous</strong><br />

découvrirez leurs histoires, leurs particularités, ainsi<br />

que l’organisation nécessaire pour conduire ces différ<strong>en</strong>ts<br />

ateliers. Ces élevages motivés, passionnés <strong>vous</strong><br />

feront aussi part de leurs proj<strong>et</strong>s.<br />

Une organisation « bi<strong>en</strong> huilée »<br />

C<strong>et</strong> élevage conduit trois ateliers : porcs, lait <strong>et</strong> commercialisation<br />

de produits laitiers. Les associés ont des responsabilités<br />

bi<strong>en</strong> définies.<br />

Tout démarre à 7h00…<br />

Pierrick démarre la traite (équipem<strong>en</strong>t 2x6).<br />

Sylvaine <strong>et</strong> Didier vont s’occuper de l’atelier porcs naisseurs<strong>en</strong>graisseurs<br />

(150 truies).<br />

Anne-Marie contacte les cli<strong>en</strong>ts, s’occupe des commandes <strong>et</strong><br />

prépare les livraisons (du lundi au v<strong>en</strong>dredi). Jean-Jacques<br />

assure la tournée. Suivons le, ce jeudi matin. 8h15, Leclerc à<br />

Dinan ; 8h45, Votre Marché dans le c<strong>en</strong>tre de Dinan ; 9h00,<br />

Intermarché à Lanvallay ; 9h30, Super U à Plouer-sur-Rance ;<br />

10h00, Le c<strong>en</strong>tre scolaire de Ploubalay. R<strong>et</strong>our à la ferme,<br />

préparation du lait frais pour une crêperie industrielle.<br />

A 11 heures, tous les associés se r<strong>et</strong>rouv<strong>en</strong>t pour répartir<br />

les autres travaux de la période : cultures, <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong> des<br />

animaux…<br />

Merci à tous les élevages qui nous ont servi de guide.<br />

Bonne lecture <strong>et</strong> bonne découverte.<br />

Christophe LEBIHAN<br />

PAGE 6 MAGAZINE MARS 2011


Elevage mixte<br />

Dossier thématique<br />

Jean-Jacques <strong>en</strong> tournée...<br />

Une marque de produits<br />

fermiers : Saint Rieulait<br />

Le GAEC Gaboriaux transforme <strong>et</strong> commercialise les produits<br />

laitiers issus de sa propre production. En 2005, au c<strong>en</strong>tre de<br />

la Lande-du-Breuil, Jean-Jacques Mahé <strong>et</strong> Sylvaine Huriaux<br />

démarr<strong>en</strong>t la formation à la transformation des produits<br />

laitiers. « Suite aux variations régulières des marchés (lait,<br />

porcs, céréales) nous voulions diversifier nos activités » précise<br />

Jean-Jacques. En cinq ans, plusieurs rec<strong>et</strong>tes sont mises au<br />

point : d’abord du lait pasteurisé pour une crêperie, puis<br />

du lait ribot (ou lait ferm<strong>en</strong>té) <strong>en</strong> bouteilles. Dès 2008, les<br />

premiers yaourts natures <strong>et</strong> sucrés sont commercialisés, puis<br />

la gamme s’étoffe avec des yaourts à la vanille <strong>et</strong> aux fruits.<br />

Aujourd’hui 60% de la production de lait du troupeau sont<br />

transformés <strong>en</strong> « Produits fermiers » sous la marque « Saint<br />

Rieulait ». Aujourd’hui c<strong>et</strong>te activité est r<strong>en</strong>forcée par Anne-<br />

Marie (la femme de Jean-Jacques) qui assure les relations<br />

commerciales avec les différ<strong>en</strong>ts cli<strong>en</strong>ts locaux : écoles, restaurants,<br />

supermarchés <strong>et</strong> Elise, salariée à la transformation. En<br />

2011, les emballages seront revus « nous voulons augm<strong>en</strong>ter<br />

la visibilité de nos produits <strong>en</strong> rayon ».<br />

Proj<strong>et</strong>s 2011, de nouveaux outils<br />

Les associés du GAEC ont décidé d’installer de nouveaux<br />

outils pour faciliter l’organisation des différ<strong>en</strong>ts ateliers. Sur<br />

un même site, d’abord la construction d’un nouveau bâtim<strong>en</strong>t<br />

pour les laitières : log<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> l’installation du robot<br />

de traite. Ensuite un nouveau laboratoire pour la transformation.<br />

« Nous allons pouvoir consolider nos rec<strong>et</strong>tes actuelles,<br />

démarrer la production d’une gamme de fromages frais <strong>et</strong><br />

élargir notre cli<strong>en</strong>tèle » annonce les associés.<br />

Nouvelle gamme 2011<br />

R<strong>en</strong>contre<br />

avec Mireille Le Dorner<br />

Au GAEC des Gaboriaux, la<br />

conduite de 3 ateliers (lait, porcs <strong>et</strong><br />

commercialisation) nécessite une<br />

bonne organisation du travail <strong>et</strong><br />

aussi une conduite programmée<br />

des ateliers porcins <strong>et</strong> bovins. Pour<br />

cela, l’échographie est un véritable « outil efficace ». « Nous<br />

échographions les truies <strong>et</strong> les vaches depuis maint<strong>en</strong>ant<br />

plus de 10 ans » nous confi<strong>en</strong>t les associés du GAEC. C’est<br />

Mireille Le Dorner de l’équipe de Lamballe qui assure le suivi<br />

échographie à l’élevage. Elle a fait partie des premières<br />

femmes échographes. Depuis plus de 15 ans, elle couvre<br />

plusieurs élevages des Côtes d’Armor <strong>et</strong> du Morbihan, à la<br />

fois pour développer l’échographies porcs <strong>et</strong> bovins.<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

PAGE 7


► GAEC du P<strong>et</strong>it Bois<br />

Ri<strong>en</strong> que des bêtes à cornes !<br />

Région : Pays-de-Loire<br />

Départem<strong>en</strong>t : May<strong>en</strong>ne<br />

Commune : Saint-D<strong>en</strong>is-de-Gastines<br />

4 associés<br />

115 hectares<br />

300 chèvres laitières<br />

80 vaches laitières normandes / Holstein<br />

Nous avons r<strong>en</strong>dez-<strong>vous</strong> au GAEC du P<strong>et</strong>it Bois. Les quatre<br />

associés mèn<strong>en</strong>t deux productions laitières : des vaches <strong>et</strong><br />

des chèvres. Dans ce magazine, <strong>vous</strong> allez découvrir une<br />

production peu connue dans le départem<strong>en</strong>t, la chèvre<br />

laitière. Les rôles des associés sont bi<strong>en</strong> répartis... Jean-François<br />

<strong>et</strong> Véronique Quinton s’occup<strong>en</strong>t des chèvres ; Didier<br />

Quinton <strong>et</strong> Stéphane Royer des vaches laitières ; Jean-François<br />

se charge de l’alim<strong>en</strong>tation des chèvres. Stéphane Royer<br />

des cultures, de l’<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>.<br />

Pourquoi avoir choisi les chèvres ?<br />

En 1990, pour leur installation avec leurs par<strong>en</strong>ts, les deux<br />

frères (Didier <strong>et</strong> Jean-François) recherchai<strong>en</strong>t une nouvelle<br />

production. Pourquoi pas la production porcine ? « Les investissem<strong>en</strong>ts<br />

étai<strong>en</strong>t importants, nous <strong>en</strong> avions déjà beaucoup<br />

avec les vaches laitières. Finalem<strong>en</strong>t, suite à la dynamique de<br />

la Coopérative des Trois Provinces, nous avons démarré avec<br />

120 chèvres laitières. L’arrivée de Stéphane Royer <strong>et</strong> de Véronique,<br />

la compagne de Jean-François, perm<strong>et</strong> de m<strong>en</strong>er<br />

aujourd’hui 300 chèvres <strong>et</strong> 80 vaches laitières. »<br />

Connaissez <strong>vous</strong> la chèvre Alpine ?<br />

Pour s’y r<strong>et</strong>rouver, la chèvre blanche est de race Saan<strong>en</strong>.<br />

Pour le GAEC du P<strong>et</strong>it Bois c’est la Brune, la race Alpine qui<br />

nous intéresse. Comme son nom l’indique, elle nous vi<strong>en</strong>t<br />

des Alpes françaises <strong>et</strong> suisses. Elle est sélectionnée pour<br />

améliorer la production <strong>et</strong> représ<strong>en</strong>te 55% du cheptel caprin<br />

<strong>en</strong> France répartie dans le c<strong>en</strong>tre-ouest de la France. La<br />

femelle pèse <strong>en</strong>tre 50 <strong>et</strong> 80 kg <strong>et</strong> le mâle <strong>en</strong>tre 80 <strong>et</strong> 100 kg.<br />

Elle produit <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 850 litres de lait par lactation, mais<br />

les meilleures dépass<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t 1 000 litres par lactation.<br />

TOP TP !<br />

Au GAEC du P<strong>et</strong>it Bois, les 300 chèvres produis<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

moy<strong>en</strong>ne 868 litres à 39 TB <strong>et</strong> un excell<strong>en</strong>t niveau de TP : 34 !!!<br />

(base : 33 TB <strong>et</strong> 28 TP). Pour atteindre ces performances, la<br />

conduite alim<strong>en</strong>taire est ess<strong>en</strong>tielle. La conduite des chèvres<br />

n’est pas aussi simple qu’elle ne parait. En eff<strong>et</strong> la chèvre est<br />

dix fois moins lourde qu’une vache <strong>et</strong> dispose de très peu<br />

de réserves corporelles, la ration est donc ess<strong>en</strong>tielle.<br />

Véronique nous livre deux règles à respecter : La première,<br />

apporter des fourrages de qualité. La chèvre ingère 3 kg de<br />

matière sèche (foin de ray grass Italie, paille de blé, rumiluz).<br />

Nous sommes vigilants sur les alim<strong>en</strong>ts conservés (risque de<br />

listériose avec le maïs <strong>en</strong>silage). La seconde règle, complém<strong>en</strong>ter<br />

avec des alim<strong>en</strong>ts conc<strong>en</strong>trés ayant une forte valeur<br />

nutritive mais surtout une faible valeur d’<strong>en</strong>combrem<strong>en</strong>t. Le<br />

tourteau de soja convi<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>.<br />

En 2010, près de 260 000 litres de lait ont été produits, livrés<br />

pour Agrial <strong>et</strong> transformés par Eurial Poitouraine. En deux<br />

ans le prix pour 1 000 litres de lait est passé de 535 € à 508 €.<br />

Les principales raisons sont une surproduction <strong>en</strong> 2009 <strong>et</strong><br />

l’arrivée massive de lait <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance d’Espagne <strong>et</strong> des<br />

Pays-Bas. Le prix peut sembler élevé mais il ne faut pas oublier<br />

que les charges sont importantes (un exemple : près d’1 UTH<br />

pour 180 chèvres). Ceci dit, la demande de lait de chèvre est<br />

actuellem<strong>en</strong>t forte. Vous pouvez le constater <strong>vous</strong>-même<br />

dans les linéaires avec l’élargissem<strong>en</strong>t des gammes de<br />

fromages frais, faisselles <strong>et</strong> yaourts au lait de chèvre.<br />

PAGE 8 MAGAZINE MARS 2011


Elevage mixte<br />

Dossier thématique<br />

CAILLE<br />

La conduite de la reproduction<br />

des chèvres<br />

Stéphane Bigot, technici<strong>en</strong><br />

<strong>en</strong> IA caprine nous donne<br />

plus de précisions sur les<br />

spécificités de la conduite de<br />

la reproduction des chèvres.<br />

Quelques repères : la gestation dure 5 mois <strong>et</strong> la mise à la<br />

reproduction a lieu à partir de 180 jours après la mise bas.<br />

Une chèvre est réformée après 3 à 4 gestations.<br />

La filière caprine a développé un programme de sélection<br />

très proche du modèle bovin : mise <strong>en</strong> testage des futurs<br />

reproducteurs, mesure des performances des chèvres<br />

(production, morphologie) <strong>et</strong> indexation des boucs. D’ailleurs,<br />

plusieurs boucs nés au GAEC du P<strong>et</strong>it Bois ont été<br />

testés <strong>et</strong> diffusés dans les élevages français.<br />

Les critères recherchés dans les accouplem<strong>en</strong>ts rest<strong>en</strong>t la<br />

quantité de lait, le TP <strong>et</strong> l’IMC (Index Morphologique Caprin).<br />

C<strong>et</strong> index synthétique donne une part importante à la<br />

qualité des mamelles. Véronique rajoute, « Je recherche une<br />

très bonne implantation des trayons <strong>et</strong> je réforme rapidem<strong>en</strong>t<br />

les chèvres ayant des doubles trayons (un trayon supplém<strong>en</strong>taire<br />

accolé à l’un des 2 trayons) ce qui complique la traite. »<br />

Côté pratique, 4 lots de chèvres sont inséminées de mai à<br />

septembre. Les taux de réussite <strong>en</strong> 1 ère IA font rêver :<br />

79 % (2010), 83% (2009), 82% (2008).<br />

Les clés de tels résultats : un suivi quotidi<strong>en</strong>, une ration<br />

équilibrée <strong>et</strong> 20 ans d’expéri<strong>en</strong>ce !<br />

Vaches laitières :<br />

les champions du TP !<br />

C’est clair, le troupeau réparti <strong>en</strong>tre 60% de Normandes <strong>et</strong><br />

40% d’Holsteins excelle pour le TP. Pour preuve les résultats<br />

des 12 derniers mois : 36,4 TP pour 7 913 kg à 42,6 TB.<br />

Consultez le palmarès des meilleurs élevages Holstein <strong>en</strong><br />

TP 2010, le GAEC du P<strong>et</strong>it Bois fait partie des 20 meilleurs<br />

élevages <strong>en</strong> France (source bilan génétique Prim’Holstein-<br />

France 2010).<br />

Une utilisation massive<br />

de la transplantation<br />

embryonnaire…<br />

Le GAEC du P<strong>et</strong>it Bois<br />

pratique la transplantation<br />

embryonnaire depuis<br />

plus de 20 ans.<br />

Daniel Leblanc, assure la réalisation des transplantations<br />

<strong>et</strong> connaît bi<strong>en</strong> l’élevage.<br />

En 2002, il a été réalisé 31 collectes avant l'abattage du troupeau<br />

(ESB). Constitué à l’origine de Normandes <strong>et</strong> de<br />

Holsteins, les deux races ont été conservées : sur les 31<br />

collectes, 18 Normandes <strong>et</strong> 13 Holsteins. Ces 31 collectes<br />

ont donné 231 embryons dont une bonne partie a été sexée<br />

<strong>et</strong> congelée. Il y a eu une proportion plus importante de<br />

mâles aussi bi<strong>en</strong> au niveau des embryons sexés qu'au<br />

niveau des naissances avec les embryons non sexés.<br />

Un coup d’accélérateur depuis 2009<br />

« Nous souhaitons maint<strong>en</strong>ir le ratio 60% Normande / 40%<br />

Holstein <strong>et</strong> augm<strong>en</strong>ter le niveau génétique du troupeau<br />

normand. » Samuel Lesellier, technici<strong>en</strong> normand revi<strong>en</strong>t<br />

sur c<strong>et</strong> épisode. « Courant 2009, Didier m’a contacté, il<br />

recherchait des donneuses d’embryons. Après échanges<br />

avec mon collègue Michel Mesnil, nous nous sommes<br />

ori<strong>en</strong>tés sur une vache may<strong>en</strong>naise, SABELLE (fille d’IDRIS<br />

x HOLLYDAYS de l’élevage Boileau) <strong>et</strong> deux vaches de la<br />

Manche, ANÉMONE, demi-sœur d’UPÉRISE (fille de NIVÉA x<br />

GABON de l’élevage Lerche) <strong>et</strong> UNIE (fille de NINAS x HOLLY-<br />

DAYS de l’élevage Lecaplain).<br />

Ces 3 vaches ont été collectées massivem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> ont produit<br />

49 embryons viables (dont une à 26). Les transferts des<br />

embryons frais ont donné d'excell<strong>en</strong>ts résultats (75%), les<br />

embryons congelés <strong>en</strong>viron 50 %.<br />

Pour info, UNIE est la mère par RUBAFIX de CLORIS (taureau<br />

profilAdn ® – sélection Format <strong>et</strong> Musculature) <strong>et</strong> de CAILLE<br />

qui faisait partie des deux premières vaches <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tation<br />

au Space 2010 sur le stand AMELIS.<br />

Dernière minute : la recherche génomique effectuée sur<br />

les mâles est fructueuse… Un fils de BANZAÏ x SABELLE <strong>et</strong><br />

un fils d’UVRAY x ANÉMONE vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de r<strong>en</strong>trer <strong>en</strong> station.<br />

Les autres proj<strong>et</strong>s<br />

La mise <strong>en</strong> route du nouveau bâtim<strong>en</strong>t « chèvres » <strong>et</strong> de la<br />

salle de traite (32 postes). Les objectifs sont clairs, faciliter le<br />

travail <strong>en</strong> réduisant le temps de traite <strong>en</strong> une 1 h 15 (au lieu<br />

de 2 h 15 actuellem<strong>en</strong>t). Le nouveau bâtim<strong>en</strong>t perm<strong>et</strong>tra<br />

aussi d’améliorer l’élevage des chevr<strong>et</strong>tes.<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

PAGE 9


Elevage mixte<br />

Dossier thématique<br />

Découvrez les chevaux du haras du Vercol<br />

(pedigrees, performances, desc<strong>en</strong>dances...)<br />

sur www.haras-du-vercol.com<br />

► Haras du Vercol<br />

Chevaux & normandes<br />

Le haras du Vercol rassemble d’autres pedigrees :<br />

l Les chevaux de sport : PADAME, MANON DE LA LANDE,<br />

OSCAR DE SEMILLY, POLENNTA DE GRANDRY.<br />

l Les poulinières : ERMINETTE III, LUCIOLE DE SEMILLY.<br />

l Les poulains : ROMANCE DU VERCOL (fille d’ERMINETTE III).<br />

Bernard Habit, passionné<br />

de chevaux, fait partie de<br />

l’équipe Equitechnic.<br />

Région : Normandie<br />

Départem<strong>en</strong>t : Manche (50)<br />

Commune : Les Veys<br />

250 hectares<br />

80 laitières Normandes<br />

+ r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t<br />

Chevaux de Selle Français<br />

Nous avons r<strong>en</strong>dez-<strong>vous</strong> chez Thierry Leservoisier qui vit<br />

aux Veys avec sa femme Annie, professeur des écoles, <strong>et</strong><br />

leurs trois <strong>en</strong>fants.<br />

50 chevaux :<br />

étalons, chevaux de sport, poulinières.<br />

La passion du cheval se transm<strong>et</strong> de génération <strong>en</strong> génération<br />

dans la famille Leservoisier. Tout démarre avec le père<br />

de Thierry, qui a été meilleur éleveur de France avec MILOU<br />

DE SUBLIGNY. A la fin des années 90, Thierry est égalem<strong>en</strong>t<br />

cavalier <strong>et</strong> r<strong>en</strong>contre d’autres passionnés d’équitation : Franck<br />

Schillewaerts, Luc Coutodier, Joan Donzier, Jean-Pierre <strong>et</strong><br />

B<strong>et</strong>ty Schlinger. Ensemble, ils cré<strong>en</strong>t le Haras du Vercol <strong>et</strong><br />

Thierry <strong>en</strong> assure la conduite. Spécialisé dans l’élevage de<br />

Selle Français, il rassemble étalons, poulinières <strong>et</strong> poulains.<br />

Pr<strong>en</strong>ons l’exemple de MAJOR D’OLBICHE, étalon qui<br />

provi<strong>en</strong>t d’une souche réputée. Son père, LE TOT DE<br />

SÉMILLY, grand vainqueur international, ISO 177 (NDLR :<br />

Index Saut d’Obstacle, seuls les chevaux ayant pratiqué la<br />

compétition ont un index ISO) a produit de nombreux<br />

étalons <strong>et</strong> performers internationaux dont le champion du<br />

monde par équipe DIAMANT DE SEMILLY…<br />

Sa mère, ASTA D’OLBICHE, a produit <strong>en</strong>tre autre FAON D’OL-<br />

BICHE, ISO 146 <strong>et</strong> JUMP D’OLBICHE, ISO 114.<br />

Ses performances :<br />

A 4 ans, champion de Normandie, champion de France.<br />

A 5 ans, qualifié pour Fontainebleau 2005.<br />

A 6 ans, finaliste à Fontainebleau, 1 er au CSI** de Dinard…<br />

Sa desc<strong>en</strong>dance (nombre de jum<strong>en</strong>ts saillies) :<br />

2005 : 16 / 2006 : 21 / 2007 : 42.<br />

Quelles sont les techniques utilisées<br />

au Haras du Vercol ?<br />

Depuis 1986, je suis responsable du<br />

transfert d’embryons bovins. En<br />

1994, à la demande d’éleveurs, nous nous sommes intéressés au<br />

transfert d’embryons équins. Thierry Leservoisier a utilisé c<strong>et</strong>te<br />

technique <strong>et</strong> la location de jum<strong>en</strong>ts porteuses. Voici les résultats<br />

du travail que nous m<strong>en</strong>ons <strong>en</strong>semble depuis des années :<br />

2009 : POLENNTA DE GRANDRY : 1 femelle avec KASHMIR <strong>et</strong><br />

QUISSORA DU TALUS : 1 femelle avec GUARANA CHAMPEIX.<br />

2010 : MANON DE LA LANDE : 2 femelles avec DIAMANT DE<br />

SEMILLY <strong>et</strong> 2 femelles avec MAJOR D’OLBICHE.<br />

2011 : 2 naissances programmées pour QUISSORA DU TALUS.<br />

Quelles sont les principales techniques utilisées pour la<br />

reproduction équine ?<br />

Depuis 1994, la demande des éleveurs de techniques perm<strong>et</strong>tant<br />

de reproduire les meilleurs produits n’a cessé de progresser.<br />

Les att<strong>en</strong>tes port<strong>en</strong>t sur deux domaines :<br />

> La reproduction par la voie femelle<br />

l insémination <strong>en</strong> sem<strong>en</strong>ce fraiche, réfrigérée ou congelée ;<br />

l collecte <strong>et</strong> transfert d’embryons sur notre site de Corbon ou<br />

chez l’éleveur ;<br />

l location de jum<strong>en</strong>ts porteuses ;<br />

l location de jum<strong>en</strong>ts nourrices pour élever les poulains dont<br />

la mère est défaillante.<br />

> La reproduction par la voie mâle<br />

l congélation de la sem<strong>en</strong>ce des étalons, stockage, expéditions<br />

<strong>et</strong> exportation des doses ;<br />

l hébergem<strong>en</strong>t des étalons pour la production de sem<strong>en</strong>ce<br />

destinée à la congélation, mais aussi à l’insémination.<br />

80 vaches laitières normandes<br />

Côté « Normandes », tout démarre dans les années 2000,<br />

Thierry repr<strong>en</strong>d le quota de 140 000 litres avec 50 vaches<br />

à l’oncle de son épouse.<br />

Pour produire 500 000 litres, il décide d’augm<strong>en</strong>ter son troupeau<br />

<strong>en</strong> ach<strong>et</strong>ant successivem<strong>en</strong>t des génisses de 8 jours,<br />

amouillantes <strong>et</strong> des souches à fort pot<strong>en</strong>tiel génétique<br />

(NUPTIALE, fille d’ELIXIR x TALBOT <strong>et</strong> PAMPLEMOUSSE, fille de<br />

FIADOR x INTRO). Aujourd’hui le troupeau compte 78 vaches<br />

(Lait brut : 7 000 kg / TB 40 / TP 35 / Lait standard : 7 500 kg)<br />

dont NUPTIALE qui a produit 78 300 kg de lait à 70%.<br />

PAGE 10 MAGAZINE MARS 2011


Elevage mixte<br />

Dossier thématique<br />

NUPTIALE <strong>et</strong> Côme, l’un des <strong>en</strong>fants de Thierry Lecervoisier<br />

Michel Mesnil,<br />

assure le suivi<br />

technique ISY’Création ®<br />

normande.<br />

Plusieurs femelles sont intéressantes<br />

dans l’élevage. La plus<br />

prolifique est RACINE ach<strong>et</strong>ée <strong>en</strong><br />

May<strong>en</strong>ne (INDISCUTE x BARYONE). C<strong>et</strong>te vache est toujours<br />

prés<strong>en</strong>te. Elle est très complète <strong>en</strong> morpho <strong>et</strong> transm<strong>et</strong> d’excell<strong>en</strong>tes<br />

mamelles avec de très bons résultats génomiques.<br />

2 produits : FLAUBERT (VISUEL x REDONDO) ISS a 144 ;<br />

FANETTE (BANZAI x ROUCOUPS) ISS 141 <strong>et</strong> 1 p<strong>et</strong>it fils du<br />

même nom FLAUBERT (UVRAY x NIVEA) qui va r<strong>en</strong>trer au<br />

G.N.A. Autres souches : DOCILE a été ach<strong>et</strong>ée chez Pascal<br />

Lemoine puis collectée avec succès ; 1 femelle testage<br />

ach<strong>et</strong>ée dans l’Orne pour son excell<strong>en</strong>te mamelle a une fille<br />

de RUBAFIX à 151 d’ISU. Elle est gestante d’AEL MAT. Dans<br />

le souci de diversifier les souches l’éleveur a recours à l’achat<br />

d’embryons (souches HOLGURA <strong>et</strong> UPERISE).<br />

Suite aux résultats génomiques, les meilleurs femelles sont<br />

collectées ou inséminées <strong>en</strong> sem<strong>en</strong>ce sexée suivant les receveuses<br />

disponibles. L’objectif est d’avancer sur des animaux<br />

compl<strong>et</strong>s lait, mamelle, TP, fonctionnels, morphologie.<br />

Thierry, comm<strong>en</strong>t <strong>vous</strong> organisez-<strong>vous</strong> pour conduire un<br />

troupeau laitier <strong>et</strong> un élevage de chevaux de selle ?<br />

De novembre à avril, il faut soigner <strong>et</strong> héberger près de 300<br />

animaux. Pour les chevaux, les poulinages <strong>et</strong> les suivis<br />

« gynéco » s’étal<strong>en</strong>t de février à juill<strong>et</strong>. Dès septembre, le<br />

sevrage, la prés<strong>en</strong>tation <strong>et</strong> le débourrage ont lieu jusqu’<strong>en</strong><br />

octobre.<br />

Pour les Normandes, les vêlages sont étalés toute l’année.<br />

A l’av<strong>en</strong>ir, pour faciliter le travail, je souhaite construire une<br />

écurie, des boxes, une carrière <strong>et</strong> embaucher un cavalier.<br />

► GAEC du Pont-de-l’Air<br />

vu du ciel<br />

Région : Normandie<br />

Départem<strong>en</strong>t : Manche (50)<br />

Commune : Saint-Martin-des-Landelles<br />

2 associés<br />

70 hectares / 2 sites<br />

110 truies naisseurs <strong>en</strong>graisseurs<br />

60 vaches laitières holstein<br />

Quota lait vaches : 495 000 litres<br />

Visite guidée<br />

Nous avons r<strong>en</strong>dez-<strong>vous</strong> dans la région de Saint-Hilaire-du-<br />

Harcou<strong>et</strong>, au GAEC du Pont de l’Air créé depuis 1998 suite<br />

au départ <strong>en</strong> r<strong>et</strong>raite progressif des par<strong>en</strong>ts de 1989 (pour<br />

leur père) à 1994 (pour leur mère). Les ateliers sont gérés<br />

par les deux frères : B<strong>en</strong>oît, l’aîné, s’occupe de l’atelier porcs<br />

(110 truies naisseurs-<strong>en</strong>graisseurs) ; Gabriel, gère l’atelier<br />

vaches laitières (60 Holstein).<br />

Un salarié a été embauché depuis deux ans. Leurs épouses<br />

travaill<strong>en</strong>t à l’extérieur dans les domaines de la santé <strong>et</strong> du<br />

commerce. Pour mieux visualiser le site, nous avons la<br />

chance de publier les photos aéri<strong>en</strong>nes de l’élevage (photo<br />

<strong>page</strong> suivante) prises c<strong>et</strong>te année.<br />

L’atelier porc<br />

La production porcine est <strong>en</strong> place depuis 1990. A l’origine,<br />

nos par<strong>en</strong>ts souhaitai<strong>en</strong>t diversifier nos productions. Nous<br />

avons comm<strong>en</strong>cé avec 54 truies naisseur 25 kilos.<br />

Aujourd’hui, l’atelier porc compte 110 truies naisseur <strong>en</strong>graisseur,<br />

484 places <strong>en</strong> <strong>en</strong>graissem<strong>en</strong>t, 372 places <strong>en</strong> postsevrage,<br />

soit 1 400 porcs charcutiers produits sur l'exploitation<br />

<strong>et</strong> 1 050 porcs <strong>en</strong>graissés sur exploitation extérieure. B<strong>en</strong>oît<br />

est vigilant sur les critères techniques de l’atelier.<br />

GAEC du<br />

Pont-de-L’Air<br />

Poids moy<strong>en</strong><br />

de carcasse à froid<br />

86 kg<br />

TMP moy<strong>en</strong> (% de muscles) 62,31%<br />

Nbre de porcel<strong>et</strong>s moy<strong>en</strong>s<br />

nés totaux par portée<br />

14,96<br />

Nbre de porcs v<strong>en</strong>dus<br />

par truie prés<strong>en</strong>te <strong>et</strong> par an<br />

20,50<br />

Âge au sevrage<br />

28 jours<br />

Indice de consommation<br />

globale<br />

2,80<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

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Elevage mixte<br />

Dossier thématique<br />

Atelier porcs<br />

En plus des indicateurs techniques, les éleveurs<br />

souhait<strong>en</strong>t améliorer le poste « alim<strong>en</strong>tation ».<br />

Premier chantier, faciliter la distribution <strong>en</strong> r<strong>en</strong>forçant le<br />

système d’automatisation, il est important de gagner du<br />

temps <strong>et</strong> du confort pour ce poste.<br />

Le second proj<strong>et</strong> vise à intégrer dans la ration des porcs<br />

charcutiers, du maïs humide produit sur l’exploitation. 16<br />

hectares de maïs sont prévus pour l’alim<strong>en</strong>tation des porcs,<br />

les 21 hectares restants sont réservés pour l’<strong>en</strong>silage.<br />

Bruno Robert assure le<br />

suivi technique depuis<br />

trois ans.<br />

Nous avons mis <strong>en</strong> place l’insémination<br />

intra-utérine, technique<br />

qui facilite les conditions de<br />

travail : « Je suis plus serein, j’ai le<br />

s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d’avoir bi<strong>en</strong> <strong>et</strong> mieux<br />

inséminé » nous confirme B<strong>en</strong>oît. L’insémination intra-utérine<br />

a permis d’améliorer la fertilité <strong>et</strong> la productivité des truies.<br />

Nous att<strong>en</strong>dons d’AMELIS qu’elle nous informe des innovations<br />

<strong>en</strong> insémination <strong>et</strong> <strong>en</strong> génétique, <strong>et</strong> que le technici<strong>en</strong><br />

apporte ses conseils techniques <strong>en</strong> reproduction afin<br />

d’améliorer nos résultats économiques <strong>et</strong> notre organisation<br />

du travail.<br />

Les vaches laitières<br />

Comme pour l’atelier « porcs » les performances<br />

techniques doiv<strong>en</strong>t être au r<strong>en</strong>dez-<strong>vous</strong>.<br />

GAEC du<br />

Pont-de-L’Air<br />

Nbre de vaches prés<strong>en</strong>tes 57,50<br />

Lait par vache 9 163<br />

TB 39,50<br />

TP 31,60<br />

âge au premier vêlage (mois) 29<br />

« Manipulation des animaux, confort de travail, organisation,<br />

qualité de vie, performances techniques » sont des mots<br />

fréquemm<strong>en</strong>t utilisés lors de notre r<strong>en</strong>contre avec les deux<br />

associés.<br />

On compr<strong>en</strong>d mieux ces préoccupations <strong>en</strong><br />

s’attardant sur quelques suj<strong>et</strong>s :<br />

l 2 sites : il faut s’organiser <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce car les vaches<br />

laitières <strong>et</strong> l’atelier porcs sont regroupés sur un site<br />

(cf. photo). Les génisses laitières sont élevées dès l’âge de<br />

3 mois dans un autre site situé à 2 km, qui est égalem<strong>en</strong>t<br />

le lieu d’habitation de Gabriel.<br />

Atelier<br />

vaches<br />

laitières<br />

l Log<strong>et</strong>tes + tapis : pour apporter plus de confort aux<br />

animaux, des tapis ont été installés depuis 2 ans. Pour optimiser<br />

ce confort, de la paille broyée à la récolte est<br />

apportée pour les log<strong>et</strong>tes. De plus, c’est égalem<strong>en</strong>t plus<br />

pratique à ét<strong>en</strong>dre.<br />

l Alim<strong>en</strong>tation : arrêt de la ration complète <strong>et</strong> installation<br />

d’un DAC depuis fin 2010. Pourquoi ce changem<strong>en</strong>t ? La<br />

ration complète procurait de bons résultats techniques,<br />

mais les contraintes de préparation <strong>et</strong> de manipulation<br />

dev<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t trop importantes. De plus, le DAC va perm<strong>et</strong>tre<br />

une complém<strong>en</strong>tation plus adaptée à la production des<br />

vaches (génisses <strong>en</strong> 1 ère lactation, vaches à fort pot<strong>en</strong>tiel...).<br />

l Prévoir les vêlages : autant pour les truies, les mises<br />

bas sont programmées toutes les 3 semaines, pour les<br />

laitières, les vêlages ne sont pas regroupés. L’organisation<br />

peut être vite chahutée, de plus Gabriel, responsable de<br />

l’atelier lait habite à 2 km. « Pour améliorer les conditions<br />

de travail, nous avons installé le Vel’Phone ® depuis près de 2<br />

ans. Prochaine étape, le détecteur de chaleurs : le Heat-<br />

Phone ® ».<br />

l Reproduction : le suivi des gestations est un critère<br />

important pour l’élevage.<br />

Michel Cavey est<br />

le « spécialiste échographies ».<br />

Rev<strong>en</strong>ons avec lui sur les dates importantes<br />

1995 : les premières échographies ont démarré pour les<br />

truies. Nourrir une truie « vide » coûte cher, ce sont des jours<br />

improductifs. P<strong>en</strong>dant 5 ans, les échographies ont lieu toutes<br />

les 7 semaines (truies puis les vaches simultaném<strong>en</strong>t).<br />

2003 : les fortes chaleurs arriv<strong>en</strong>t <strong>et</strong> les résultats d’échographies<br />

à 7 semaines m<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce des truies<br />

vides, donc des truies improductives. La décision est prise<br />

de planifier un passage toutes les 4 semaines.<br />

Ce rythme d’échographies plus régulier prés<strong>en</strong>te 2 avantages<br />

: d’abord repérer très rapidem<strong>en</strong>t les truies improductives,<br />

le second concerne les génisses <strong>et</strong> les vaches<br />

laitières qui bénéfici<strong>en</strong>t d’un diagnostic de gestation plus<br />

précoce, dès 30 jours.<br />

2011 : tout est clairem<strong>en</strong>t programmé, 17 passages par<br />

an pour les truies <strong>et</strong> les vaches.<br />

PAGE 12 MAGAZINE MARS 2011


Innovation<br />

L’étalon DUTCH PROMIS Z au travail sous la selle<br />

d’Olivier MARTIN, cavalier professionnel,<br />

<strong>en</strong> charge de l’exercice quotidi<strong>en</strong> des étalons<br />

p<strong>en</strong>dant la période de congélation.<br />

Le nouveau c<strong>en</strong>tre d’insémination <strong>et</strong> de congélation de sem<strong>en</strong>ce<br />

d’EQUITECHNIC avec ses écuries <strong>et</strong> sa carrière semi-couverte.<br />

► Création du C<strong>en</strong>tre<br />

de Production<br />

de Sem<strong>en</strong>ce Equine<br />

LE CONFORT ET LA SÉCURITÉ DES ÉTALONS<br />

AVANT TOUT !<br />

Comme l’indiquait le premier numéro de ce magazine,<br />

EQUITECHNIC, la filiale du groupe AMELIS <strong>en</strong> charge de<br />

toutes les activités de reproduction équine, s’est lancée<br />

dans le création d’un c<strong>en</strong>tre de production de sem<strong>en</strong>ce<br />

au Carrefour-Saint-Jean, dans le Calvados, afin de<br />

regrouper ses activités de transferts d’embryons <strong>et</strong> de<br />

congélation de doses.<br />

Les bâtim<strong>en</strong>ts ont été conçus pour apporter le maximum de<br />

confort <strong>et</strong> de sécurité aux étalons qui nous sont confiés. En<br />

eff<strong>et</strong>, les chevaux sont accueillis dans deux «barns» cont<strong>en</strong>ant<br />

respectivem<strong>en</strong>t 8 <strong>et</strong> 10 boxes de 16m 2 chacun (4 x 4 m). Les<br />

murs extérieurs de ces barns, réalisés <strong>en</strong> panneaux de béton<br />

préfabriqués isolés ainsi que la couverture <strong>en</strong> bac acier isolant,<br />

protèg<strong>en</strong>t les étalons des températures trop basses l’hiver<br />

<strong>et</strong> des températures trop élevées l’été. Chacune des écuries<br />

comporte une salle de préparation pour le «grooming» des<br />

chevaux, équipée d’une douche <strong>et</strong> d’une sellerie. Ces stalles<br />

perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t aussi de recevoir dans de bonnes conditions le<br />

maréchal ferrant. Les cours <strong>et</strong> les voiries sont recouvertes<br />

d’un sable stabilisé qui se compacte sous l’eff<strong>et</strong> de la pluie<br />

<strong>et</strong> du soleil mais qui ne glisse pas sous les pieds des chevaux<br />

contrairem<strong>en</strong>t au béton ou aux <strong>en</strong>robés, toujours dangereux<br />

lors des opérations d’embarquem<strong>en</strong>t ou de déchargem<strong>en</strong>t<br />

des étalons.<br />

Pour les étalons de sport qui rest<strong>en</strong>t au travail p<strong>en</strong>dant la<br />

période de congélation, une carrière de 1 764 m 2 <strong>et</strong> un<br />

marcheur de 6 places ont été réalisés avec l’aide de la Région<br />

Basse-Normandie <strong>en</strong> ce qui concerne les sols équestres. La<br />

moitié de la carrière est couverte <strong>et</strong> les pignons nord <strong>et</strong> ouest<br />

sont bardés afin de protéger le cavalier <strong>et</strong> les chevaux des<br />

v<strong>en</strong>ts dominants.<br />

Le marcheur, de marque C.T.L., est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t capitonné à<br />

l’intérieur par un épais tapis de caoutchouc qui évite aux<br />

étalons qui s’agit<strong>en</strong>t, de s’accid<strong>en</strong>ter ou de détériorer le<br />

bardage extérieur <strong>en</strong> bois. Le sol du marcheur est recouvert<br />

de copeaux de caoutchouc ce qui est non seulem<strong>en</strong>t très<br />

confortable, mais évite aussi le gel <strong>et</strong> la création d’une «gouttière»<br />

sur la piste, toujours très difficile à <strong>en</strong>tr<strong>et</strong><strong>en</strong>ir <strong>et</strong> à niveler.<br />

La salle de monte, très spacieuse, mesure 96m 2 (12 x 8m),<br />

ce qui perm<strong>et</strong> dans une moitié de récolter sur le mannequin<br />

mais aussi de disposer d’assez d’espace pour débuter un<br />

étalon sur une jum<strong>en</strong>t ou accueillir des Pur-Sang pour la<br />

monte <strong>en</strong> main. Le sol est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t recouvert d’un tapis<br />

caoutchouc sous lequel a été collée une mousse qui<br />

r<strong>en</strong>force la sécurité des étalons autour du mannequin.<br />

Le mannequin, de marque TECHNIBELT, est équipé d’un<br />

vérin hydraulique qui perm<strong>et</strong> au corps du mannequin<br />

d’amortir, comme le ferait une jum<strong>en</strong>t, les mouvem<strong>en</strong>ts de<br />

va <strong>et</strong> vi<strong>en</strong>t de l’étalon. Ce système perm<strong>et</strong> ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />

de protéger les rotules des chevaux qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> contact<br />

avec le mannequin au cours de la récolte.<br />

Comme <strong>vous</strong> pouvez le constater, tout a été conçu pour<br />

accueillir les étalons dans les meilleures conditions possibles.<br />

Compte t<strong>en</strong>u de ces infrastructures, EQUITECHNIC pourra<br />

aussi proposer aux propriétaires de jeunes étalons produisant<br />

de la sem<strong>en</strong>ce fraîche ou réfrigérée, de les garder au travail<br />

p<strong>en</strong>dant la saison de reproduction qui est aussi la saison de<br />

concours. C<strong>et</strong>te nouvelle prestation vi<strong>en</strong>dra compléter l’offre<br />

de services déjà bi<strong>en</strong> fournie d’EQUITECHNIC <strong>en</strong> matière de<br />

gynécologie équine.<br />

Marc SPALART<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

PAGE 13


innovation<br />

ZENO<br />

► De la sem<strong>en</strong>ce sexée mâle<br />

pour faire naître des veaux<br />

croisés<br />

ZENO, sexé mâle Blanc Bleu Belge<br />

Ce taureau sélectionné pour le croisem<strong>en</strong>t sur race laitière,<br />

produit des mâles légers à la naissance avec une bonne<br />

muscularité précoce, c’est un fils de<br />

COQUIN DE SAINTE-HÉLÈNE qui<br />

avait aussi était sélectionné pour le<br />

croisem<strong>en</strong>t. La fertilité de ce taureau<br />

est très bonne <strong>en</strong> sem<strong>en</strong>ce sexée, il<br />

a obt<strong>en</strong>u un taux de non-r<strong>et</strong>our de<br />

72,4% <strong>en</strong> croisem<strong>en</strong>t sur Prim’Holstein<br />

<strong>en</strong> Hollande, <strong>et</strong> de 69,8% <strong>en</strong><br />

race pure.<br />

Les mâles croisés sont mieux valorisés<br />

Dans les ateliers d’<strong>en</strong>graissem<strong>en</strong>t les mâles sont beaucoup<br />

mieux valorisés que les femelles, de plus les carcasses de<br />

mâles sont moins grasses. Certains marchands annonc<strong>en</strong>t<br />

un écart de prix de 150 euros <strong>en</strong>tre un mâle <strong>et</strong> une femelle.<br />

Les marchands de veaux préfèr<strong>en</strong>t les veaux<br />

mâles croisés<br />

La CAM : M. Bruno Le<strong>page</strong> responsable du c<strong>en</strong>tre<br />

d’allotem<strong>en</strong>t d’Évron<br />

« Il y a une très bonne valorisation du Blanc Bleu Belge <strong>en</strong> veaux<br />

de boucherie, il faut malgré tout que le classem<strong>en</strong>t soit au<br />

moins U. Pour ces veaux il faut que les éleveurs les conserv<strong>en</strong>t<br />

au moins trois semaines, les meilleurs mâles sont payés 400-<br />

450 euros, il y a une différ<strong>en</strong>ce d’<strong>en</strong>viron 80 euros <strong>en</strong>tre un<br />

mâle <strong>et</strong> une femelle. »<br />

AGRIAL : M. Jean-Paul Hardy responsable du c<strong>en</strong>tre<br />

d’allotem<strong>en</strong>t d’Etrelles.<br />

« Il y a une grosse différ<strong>en</strong>ce de prix <strong>en</strong> fonction du classem<strong>en</strong>t,<br />

pour les mâles classés U nous les payons 400-450 euros, pour<br />

les R c’est 300-350 euros, les femelles <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne sont payées<br />

100 euros de moins. Il faut que les éleveurs ne v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t pas trop<br />

tôt, minimum 15 jours. Le croisem<strong>en</strong>t Blanc Bleu Belge donne<br />

de très bon résultats sur Prim’Holstein avec une grande régularité,<br />

il faut que les veaux ai<strong>en</strong>t un bon avant. »<br />

En deuxième génération de croisem<strong>en</strong>t<br />

nous obt<strong>en</strong>ons des résultats<br />

<strong>en</strong>core plus spectaculaires, la photo<br />

l’illustre avec une femelle de<br />

DIABOLO issue d’une femelle croisée<br />

Blanc Bleu Belge sur une vache<br />

Normande, c<strong>et</strong> animal qui apparti<strong>en</strong>t<br />

à M. Didier Morin de Mont<strong>en</strong>ay à<br />

Femelle de DIABOLO<br />

obt<strong>en</strong>u un prix d’excell<strong>en</strong>ce au<br />

marché de Noël à Évron.<br />

► AMELIS crée l’événem<strong>en</strong>t<br />

avec le Heatphone ®<br />

Après le Vel’ Phone ® <strong>et</strong> le vêlage; le Heatphone ® perm<strong>et</strong><br />

de suivre les événem<strong>en</strong>ts liés aux chaleurs. C<strong>et</strong> automne<br />

a été l’occasion pour AMELIS de comm<strong>en</strong>cer à le<br />

proposer aux éleveurs. Aujourd’hui, déjà 40 d’<strong>en</strong>tre <strong>vous</strong><br />

ont choisi d’investir dans c<strong>et</strong>te solution offrant une<br />

nouvelle approche de la conduite de vos troupeaux.<br />

La Journée des démos (Article paru dans l’Agriculteur Normand)<br />

V<strong>en</strong>dredi 1 er octobre, AMELIS a proposé avec de nombreux<br />

part<strong>en</strong>aires la Journée des démos. Pour c<strong>et</strong>te manifestation,<br />

le choix de l’exploitation d’Anne-Marie <strong>et</strong> Régis Lebr<strong>et</strong>on<br />

n’est pas anodin. Ces éleveurs, installés à Cordey (14), s’appui<strong>en</strong>t<br />

sur les nouvelles technologies.<br />

Le Vel’ Phone ® appelle le Heatphone ® ! AMELIS a organisé<br />

la Journée des démos chez Anne-Marie <strong>et</strong> Régis Lebr<strong>et</strong>on.<br />

Qui dit nouvelles technologies dit nouvelle manifestation.<br />

“C<strong>et</strong>te journée s’appuie vraim<strong>en</strong>t sur des applications concrètes.<br />

On ne voulait pas trop de blabla. Les nouvelles technologies<br />

prés<strong>en</strong>tées sont utilisées sur l’exploitation. On parle concr<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />

pas que sur les aspects génétiques ou d’inséminations”.<br />

Anne-Marie <strong>et</strong> Régis Lebr<strong>et</strong>on produis<strong>en</strong>t, avec un associé,<br />

680 000 litres de lait au sein d’une SCL.<br />

C<strong>et</strong>te exploitation classique opte pour la technologie utile.<br />

Robot de traite, Vel’ phone ® <strong>et</strong> maint<strong>en</strong>ant Heatphone ® ,<br />

répond<strong>en</strong>t à leurs ambitions : qualité de vie <strong>et</strong> performances<br />

économiques. “Nous sommes assez friands de nouvelles technologies.<br />

Tout évolue, à nous de suivre”, précis<strong>en</strong>t les éleveurs.<br />

Côté génétique, étai<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tées les sem<strong>en</strong>ces sexées<br />

<strong>et</strong> génomiques. “Je n’ai pas eu de femelle depuis le début du<br />

mois d’août”, souligne Anne-Marie Lebr<strong>et</strong>on. Avec 14 mâles<br />

pour 14 vêlages, la question du r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t se pose.<br />

Investir dans des sem<strong>en</strong>ces sexées 75 ou 90 est une piste<br />

étudiée par l’agricultrice. “Pour l’instant, nous devons solutionner<br />

nos soucis de reproduction avant d’investir dans des<br />

sem<strong>en</strong>ces sexées. Mais à l’av<strong>en</strong>ir, pourquoi pas ?”<br />

Le Heatphone ® est la nouveauté prés<strong>en</strong>tée par AMELIS<br />

<strong>et</strong> son part<strong>en</strong>aire MEDRIA.<br />

Les capteurs Axel sont placés sur les colliers des vaches.<br />

Ils utilis<strong>en</strong>t le même principe que les man<strong>et</strong>tes de la console<br />

de jeu Wii ® de Nint<strong>en</strong>do. “Il s’agit d’un accéléromètre trois axes.<br />

Grâce à ce système, l’inclination de la tête, les mouvem<strong>en</strong>ts de<br />

balancier ou les accélérations de l’animal sont mesurés”. Les<br />

informations captées sont transmises à un serveur. Des algorithmes<br />

interprèt<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite les données recueillies. Dernière<br />

étape, un SMS indique les vaches <strong>en</strong> chaleur à l’éleveur. Les<br />

informations sont consultables sur le site intern<strong>et</strong> AMELIS.<br />

C’est le tableau de bord journalier du troupeau.<br />

Reste la question de la fiabilité du système. Le Heatphone®<br />

détecte 9 chaleurs sur 10. Six mois de tests ont été réalisés<br />

PAGE 14 MAGAZINE MARS 2011


sur 400 animaux. Dans 90% des cas, les dosages de progestérone<br />

ont confirmé le verdict de l’appareil.<br />

Les informations sont transmises par la même base que le<br />

Vel’ phone ® . Chez Anne-Marie <strong>et</strong> Régis Lebr<strong>et</strong>on déjà équipés<br />

du système de détection de vêlage, l’investissem<strong>en</strong>t se<br />

limite aux capteurs. “Nous avons ach<strong>et</strong>é 20 boitiers Axel. Nous<br />

avons déjà goûté au confort du Vel’ phone ® . Grâce à lui, nous<br />

avons sauvé des veaux. On intervi<strong>en</strong>t au bon mom<strong>en</strong>t. Sur les<br />

47 derniers vêlages, seuls 3 sont morts pour 49 animaux<br />

vivants. Après le Vel’ phone ® , il nous semble donc logique d’investir<br />

dans le Heatphone ® ”, explique Anne-Marie Lebr<strong>et</strong>on.<br />

Le service a débuté <strong>en</strong> novembre. C’est le premier élevage<br />

bas-normand équipé.<br />

Témoignage<br />

GAEC de l’étang à Fougerolles-du-Plessis <strong>en</strong> May<strong>en</strong>ne.<br />

Deux frères associés, 70 vaches (50% Normande, 50%<br />

Prim’Holstein).<br />

Quelles ont été vos motivations pour investir<br />

dans le monitoring ?<br />

Je souhaitais un système de détection de vêlage qui me<br />

prévi<strong>en</strong>ne au bon mom<strong>en</strong>t : avec le Vel’ Phone ® , mes vaches<br />

ont moins de complications post-vêlage.<br />

Les SMS du Vel’ Phone ® aujourd’hui arriv<strong>en</strong>t où que je sois, mon<br />

frère est égalem<strong>en</strong>t alerté, c’est une sécurité supplém<strong>en</strong>taire.<br />

Je peux partir le week-<strong>en</strong>d <strong>en</strong> toute tranquillité. De plus,<br />

aujourd’hui je me lève la nuit au mom<strong>en</strong>t voulu, je n’ai plus<br />

besoin d’aller à la stabulation plusieurs fois chaque nuit pour<br />

vérifier que tout se passe bi<strong>en</strong>.<br />

L’appareil est vite r<strong>en</strong>tabilisé. Même si un veau ne vaut que<br />

15 € à la naissance, pour moi sa valeur est plus élevée. Tout<br />

ce qui naît sur l’exploitation perm<strong>et</strong> de ne pas ach<strong>et</strong>er d’animaux<br />

<strong>en</strong> plus. Mieux vaut avoir trop d’animaux <strong>et</strong> <strong>en</strong> v<strong>en</strong>dre<br />

plutôt que d’<strong>en</strong> perdre <strong>et</strong> <strong>en</strong> ach<strong>et</strong>er : une génisse v<strong>en</strong>due<br />

gestante vaut <strong>en</strong>viron 1500 € !! L’investissem<strong>en</strong>t n’est pas une<br />

question de taille de troupeau selon moi.<br />

Le plus du Vel’Phone ® est qu’aujourd’hui, je n’ai pas eu besoin<br />

de réinvestir dans une seconde base radio pour faire fonctionner<br />

le Heatphone ® . J’utilise la même base pour la détection<br />

des vêlages <strong>et</strong> la détection des chaleurs.<br />

Que recherchez-<strong>vous</strong> dans la détection des chaleurs<br />

par le monitoring ?<br />

Je ne voyais pas bi<strong>en</strong> mes vaches exprimer leurs chaleurs. Je<br />

souhaite avant tout réduire l’IVV <strong>et</strong> maîtriser mes périodes de<br />

vêlage : pas de mise bas <strong>en</strong> période de travaux, ni au mois de<br />

février pour cause de difficultés d’élevage.<br />

J’ai investi dans le Heatphone ® sans trop regarder le prix malgré<br />

les rétic<strong>en</strong>ces de mon comptable car je savais qu’il y aurait un<br />

gain important sur l’IVV (déjà constaté durant les 6 mois d’essais).<br />

En eff<strong>et</strong>, la réduction de l’IVV perm<strong>et</strong> de diminuer le temps<br />

de tarissem<strong>en</strong>t. Ma vache vêle à 350 jours, sa lactation dure<br />

<strong>en</strong>viron 10 mois : si je continue à la traire, très vite apparaiss<strong>en</strong>t<br />

les problèmes de cellules, si je la taris, je vais la nourrir plusieurs<br />

mois pour ri<strong>en</strong> <strong>en</strong> quelque sorte !<br />

Le Heatphone ® me perm<strong>et</strong> égalem<strong>en</strong>t d’inséminer au bon<br />

mom<strong>en</strong>t. Beaucoup d’inséminateurs soulign<strong>en</strong>t que nous inséminons<br />

trop vite. L’appareil me perm<strong>et</strong> de connaître le début<br />

des chaleurs <strong>et</strong> de prév<strong>en</strong>ir l’inséminateur <strong>en</strong> temps <strong>et</strong> <strong>en</strong> heure.<br />

Pour moi il ne faut jamais être pressé d’inséminer, le Heatphone<br />

® m’apporte de la précision dans mes décisions.<br />

Équipé du Heatphone ® depuis 6 mois, comm<strong>en</strong>t<br />

l’utilisez <strong>vous</strong> ?<br />

Je consulte les courbes d’activité de mes vaches chaque midi<br />

avant de partir de la ferme. Si je décèle quelque chose, ça m’interpelle<br />

<strong>et</strong> je vais voir mes animaux à la stabulation. Le système<br />

perm<strong>et</strong> de se dire « c’est c<strong>et</strong>te vache qu’il faut que j’aille voir ».<br />

J’ai investi dans un mini PC que j’emporte partout avec moi.<br />

Je peux consulter mes courbes <strong>en</strong> WiFi où que je sois !<br />

Je pose les colliers sur mes vaches à 30 jours post vêlage <strong>et</strong> n’insémine<br />

pas avant 55 jours. Mes vaches gard<strong>en</strong>t le collier jusqu’à<br />

l‘échographie. Certaines chaleurs ne sont décelées que par le<br />

Heatphone malgré mon passage quotidi<strong>en</strong> à 21h. Dans ces cas,<br />

l’inséminateur m’a confirmé que ces animaux étai<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> <strong>en</strong><br />

chaleur. L’appareil me perm<strong>et</strong> égalem<strong>en</strong>t de cibler les vaches à<br />

problèmes (taurellières, vaches qui ne rempliss<strong>en</strong>t pas...).<br />

Je reçois mes SMS d’alertes de chaleurs à heures fixes pour ne<br />

pas être dérangé toute la journée. Les vaches sont inséminées<br />

<strong>en</strong>tre 12 <strong>et</strong> 24 h après le pic d’activité. En un mois j’ai posé mes<br />

15 colliers <strong>et</strong> la totalité des vaches équipées ont été inséminées.<br />

Que p<strong>en</strong>sez-<strong>vous</strong> des interfaces : téléphone portable<br />

<strong>et</strong> Service Web?<br />

L’espace « Mon Monitoring » situé sur le site Intern<strong>et</strong> AMELIS<br />

perm<strong>et</strong> de consulter les courbes d’activité des animaux ce qui<br />

est très intéressant pour moi. Les SMS, perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t, si l’on n’a<br />

pas pris le temps de consulter les courbes d’inciter à aller voir<br />

certaines vaches.<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

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Gestion de la reproduction<br />

► Facteurs clès<br />

de la reproduction porcine<br />

Katia <strong>et</strong> Didier AMBROIS, éleveurs «naisseur<br />

<strong>en</strong>graisseur» à Congé-sur-Orne (72) appliqu<strong>en</strong>t<br />

des méthodes simples <strong>et</strong> efficaces, pour<br />

conduire leurs 100 truies <strong>en</strong> toute tranquillité.<br />

Installé depuis novembre 1989 sur 46 ha avec 40 taurillons,<br />

Didier s’intéresse au porc <strong>et</strong> décide de construire un post<br />

sevrage - <strong>en</strong>graissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 1993. En 1997, une opportunité<br />

se prés<strong>en</strong>te <strong>et</strong> l’exploitation passe alors à 100 ha de cultures.<br />

En 1999, Katia son épouse qui n’est pas issue du milieu agricole<br />

décide de rejoindre Didier sur son exploitation. Elle<br />

effectue une formation au Mans, pour obt<strong>en</strong>ir un BPA <strong>et</strong><br />

dev<strong>en</strong>ir conjointe collaborateur.<br />

En 2001, Didier <strong>et</strong> Katia lanc<strong>en</strong>t le proj<strong>et</strong> de naissage pour<br />

dev<strong>en</strong>ir naisseur <strong>en</strong>graisseur. En 2002, année de la mise <strong>en</strong><br />

route des nouveaux bâtim<strong>en</strong>ts, ils adopt<strong>en</strong>t alors la conduite<br />

<strong>en</strong> 7 bandes. C<strong>et</strong>te structure de 100 truies NE sur 100 ha de<br />

terre perm<strong>et</strong> au couple de trouver un équilibre <strong>en</strong>tre la<br />

famille, les responsabilités de Didier à la CUMA <strong>et</strong> le poste<br />

d’adjoint au maire de Katia.<br />

La structure de l’élevage truie<br />

l Quarantaine : 6 places indép<strong>en</strong>dantes – Alim<strong>en</strong>tation<br />

manuelle – Possibilité de blocage des animaux.<br />

l Verraterie : 35 places bloquées avec alim<strong>en</strong>tation au<br />

doseur – Cooling, pour éviter les variations de température.<br />

l Gestante : truies <strong>en</strong> liberté sur caillebotis intégral<br />

(norme bi<strong>en</strong> être) alim<strong>en</strong>tation VARIOMIX – Brumisateur<br />

pour rafraîchir l’air <strong>en</strong> périodes chaudes.<br />

l Maternité : 2 x 13 places avec brumisateur d’air (pas<br />

de perte d’appétit <strong>en</strong> périodes chaudes) – Une nounou<br />

individuelle isolée par maternité pour élever les porcel<strong>et</strong>s<br />

surnuméraires.<br />

La pratique de l’éleveur<br />

Le sevrage a lieu le jeudi matin. Les truies sont laissées <strong>en</strong><br />

groupe avant leur blocage pour provoquer un stress.<br />

Le jeudi soir, le verrat circule 10 minutes devant les truies<br />

(odeur, stimulation). La radio reste allumée afin que les truies<br />

sevrées n’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t pas les p<strong>et</strong>its porcel<strong>et</strong>s qui tèt<strong>en</strong>t leurs<br />

mères <strong>en</strong> maternité. (Pour éviter toute stimulation de lactation<br />

qui empêcherait la v<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> chaleur).<br />

Déroulem<strong>en</strong>t de la détection des chaleurs le<br />

lundi matin<br />

Didier reste devant les truies avec le verrat <strong>et</strong> Katia, à l’arrière<br />

des truies, détecte les signes de chaleurs (vulves rouges <strong>et</strong><br />

gonflées, écoulem<strong>en</strong>ts, immobilité...).<br />

Les truies immobiles le lundi matin sont inséminées le<br />

lundi soir <strong>et</strong> le mardi midi <strong>en</strong> intra-utérine. Les coch<strong>et</strong>tes<br />

immobiles le lundi matin sont inséminées 3 fois <strong>en</strong> IA<br />

classiques, lundi soir, mardi midi <strong>et</strong> mercredi matin (3<br />

IA à 18 heures d’intervalle sur coch<strong>et</strong>tes). Toutes les<br />

inséminations sont terminées le mercredi soir.<br />

Les sem<strong>en</strong>ces AMELIS livrées le lundi après midi sont conservées<br />

dans l’armoire de conservation <strong>en</strong>tre 17 <strong>et</strong> 18°C.<br />

Didier passe 1 à 2 fois par jour remuer les doses afin d’éviter<br />

l’agglomération des spermatozoïdes au fond du BLISTER.<br />

L’insémination<br />

Les doses sorties de l’armoire sont réchauffées progressivem<strong>en</strong>t<br />

au contact de l’air ambiant de la verraterie. Pour<br />

chaque truie, Katia utilise une ling<strong>et</strong>te pour n<strong>et</strong>toyer les<br />

vulves. Plusieurs sondes sont introduites (4 truies), les unes<br />

après les autres pour préparer l’introduction du cathéter<br />

dans le col de l’utérus. Quand les cathéters sont introduits,<br />

la truie se prépare à recevoir la sem<strong>en</strong>ce AMELIS. L’éleveur<br />

exerce une légère pression sur le blister pour le vidanger<br />

complètem<strong>en</strong>t. Le temps d’IA par truie se situe autour de<br />

2 à 3 minutes. Pour les coch<strong>et</strong>tes <strong>en</strong> insémination classique,<br />

Katia réchauffe les sem<strong>en</strong>ces au bain marie à 32°C pour<br />

assurer la réussite sur les jeunes animaux. Un gel est utilisé<br />

avant l’introduction de la sonde.<br />

Astuce utilisée par Katia <strong>et</strong> Didier,<br />

le marquage des truies à l’IA<br />

Les truies inséminées ont un point au crayon marqueur sur<br />

le haut du bassin à la droite de la queue le matin <strong>et</strong> à<br />

gauche le soir (bleu le lundi, vert le mardi <strong>et</strong> rouge le<br />

mercredi). Les truies « faites » ou « terminées » ont un point<br />

au milieu du bassin. Si l’un des éleveurs ou interv<strong>en</strong>ants<br />

doit s’abs<strong>en</strong>ter, d’un coup d’œil, son remplaçant connaît<br />

l’état d’avancem<strong>en</strong>t des IA <strong>et</strong> les truies à inséminer.<br />

Les résultats GTTT (du 01/01/2010 au 30/09/2010)<br />

Productivité<br />

Nbre de porcel<strong>et</strong>s sevrés/truie productive/an 28,27<br />

Résultats par portée<br />

Nbre de porcel<strong>et</strong>s nés totaux / portée 14,41<br />

Nbre de porcel<strong>et</strong>s sevrés / portée 11,68<br />

PAGE 16 MAGAZINE MARS 2011


Gestion de la reproduction<br />

Fabi<strong>en</strong> Restoueix, conseiller d’élevage AMELIS<br />

sur les Pays-de-Loire à gauche <strong>et</strong> M. <strong>et</strong> M me Ambrois<br />

Katia <strong>et</strong> Didier, éleveurs passionnés par la production<br />

porcine, puis<strong>en</strong>t leur motivation dans le mainti<strong>en</strong> de leurs<br />

résultats techniques. « Atteindre un bon résultat une fois est<br />

facile, mais le maint<strong>en</strong>ir régulièrem<strong>en</strong>t s’avère plus difficile ».<br />

Pour, ne pas oublier les interv<strong>en</strong>tions dans les mom<strong>en</strong>ts<br />

importants du cycle de la reproduction (vaccinations, vermifuge,<br />

supplém<strong>en</strong>tations…), Katia note les points indisp<strong>en</strong>sables<br />

sur son POCKET. La rigueur nécessaire pour la<br />

conduite d’un atelier de naissage est respectée <strong>et</strong> l’éleveur<br />

travaille <strong>en</strong> toute sérénité. Les interv<strong>en</strong>tions systématiquem<strong>en</strong>t<br />

programmées sur l’année au cours des cycles perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t<br />

d’anticiper beaucoup de problèmes sanitaires qui<br />

pourrai<strong>en</strong>t nuire à la reproduction. Mieux vaut prév<strong>en</strong>ir que<br />

guérir !<br />

Thierry PECHEUL<br />

Les interv<strong>en</strong>tions indisp<strong>en</strong>sables à la réussite selon Didier <strong>et</strong> Katia<br />

La quarantaine<br />

Arrivée des coch<strong>et</strong>tes à 170 jours d’âge Vermifuge à J+2<br />

Parvo + Roug<strong>et</strong> à J+10<br />

Vaccinations<br />

Grippe à J+16<br />

Rappels 21 J après les 1 ères injections<br />

Lumière par néon (programmation pour stimuler les chaleurs)<br />

De 6h30 à 21h00<br />

2,5 kg alim<strong>en</strong>t gestante par jour / eau <strong>en</strong> fonction des besoins<br />

Alim<strong>en</strong>tation <strong>et</strong> abreuvem<strong>en</strong>t<br />

Plusieurs fois par jour<br />

Prés<strong>en</strong>ce <strong>et</strong> contact de l’éleveur avec les animaux<br />

4 fois par jour<br />

Supplém<strong>en</strong>tation diététique<br />

AMELISTIM : 5 jours<br />

pour l’adaptation des coch<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> la préparation à l’œstrus<br />

La verraterie<br />

Après le sevrage jusqu’à l’IA :<br />

du v<strong>en</strong>dredi au mercredi, 3 kg alim<strong>en</strong>t gestante + 16 L eau<br />

4 kg le jeudi après IA<br />

Alim<strong>en</strong>tation <strong>et</strong> abreuvem<strong>en</strong>t<br />

AMELISTRUS : 5 J du sevrage à la saillie<br />

Ensuite :<br />

2,7 à 3 Kg alim<strong>en</strong>t gestante suivant l’état des animaux<br />

10 distributions d’eau par jour (16 à 17 L)<br />

Acidifiant, pour prév<strong>en</strong>ir les problèmes urinaires<br />

Antibiotiques (tétracycline)<br />

Supplém<strong>en</strong>tation sur coch<strong>et</strong>te, la semaine du sevrage<br />

La gestante<br />

Les truies confirmées pleines à l’échographie (28 J après IA)<br />

pass<strong>en</strong>t <strong>en</strong> gestante liberté par lot de 6<br />

Alim<strong>en</strong>tation<br />

Vaccinations<br />

Supplém<strong>en</strong>tations diététiques : Vitamine E<br />

+Sélénium (rapidité des MB <strong>et</strong> limitation des splay legs)<br />

La maternité<br />

Entrée des truies <strong>en</strong> maternité<br />

Alim<strong>en</strong>tation : gestante jusqu’à MB puis allaitante<br />

Dinolytic<br />

Sevrage<br />

Vaccinations<br />

Toutes les 18 semaines<br />

Tous les 6 mois, selon la prescription vétérinaire<br />

AMELISTIM : 5 jours<br />

Vermifuge<br />

2,5 à 3 kg suivant l’état<br />

Colibacillose porc J-21 MB<br />

4 jours à 4 semaines avant MB<br />

+ 2 jours avant <strong>en</strong>trée <strong>en</strong> maternité<br />

7 J avant MB<br />

8 à 9 kg par truie au maximum<br />

36 à 48 H après MB<br />

8 kg d’alim<strong>en</strong>t jusqu’au mardi, puis 4 kg le mercredi<br />

puis 2 Kg le jeudi <strong>en</strong> fin de matinée <strong>en</strong> verraterie .<br />

Parvo + Ruvax J-15 avant sevrage<br />

Grippe j-7 avant sevrage<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

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Génétique bovine<br />

► «Créer des vaches<br />

faciles à vivre »<br />

<strong>et</strong> des solutions génétiques<br />

qui <strong>vous</strong> correspond<strong>en</strong>t<br />

Années 2000 : des besoins d’éleveurs<br />

de plus <strong>en</strong> plus diversifiés<br />

Dans les années 80-90, la sélection bovine proposait à tous<br />

les éleveurs quelques taureaux leaders <strong>en</strong> ISU, les « cracks »,<br />

avec parfois quelques « surprises individuelles ». L’arrivée<br />

des caractères de santé (cellules, fertilité) a démontré que<br />

certains géniteurs avai<strong>en</strong>t pu être « sur-diffusés » par rapport<br />

à certains objectifs d’accouplem<strong>en</strong>t.<br />

D’autre part, depuis 10 ans, les besoins des élevages sont<br />

de plus <strong>en</strong> plus diversifiés <strong>et</strong> spécifiques. De nombreux<br />

éleveurs n’att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t plus seulem<strong>en</strong>t un progrès génétique<br />

global (ISU), mais un progrès génétique clairem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifié<br />

sur des besoins concr<strong>et</strong>s.<br />

14 %<br />

29 %<br />

2006 : Normande / étude de marché<br />

Pour la race Normande,<br />

différ<strong>en</strong>ts profils génétiques ont été<br />

définis grâce à l’étude de marché portant<br />

sur plus de 1000 éleveurs.<br />

30 % 30 %<br />

20 % 20 %<br />

VLHP<br />

LAIT +++<br />

Repro Morpho ISU Traite Prod<br />

4 profils d’éleveurs<br />

SOLIDITÉ<br />

RUSTICITÉ<br />

Repro<br />

MIXITÉ<br />

Lait <strong>et</strong> viande<br />

2006 : Holstein / analyse des utilisations<br />

23 % 23 % 25 %<br />

(source doses utilisées zone Amélis)<br />

Pour la race Holstein, l’analyse<br />

des utilisations des taureaux sur<br />

la coopérative (500 000 IA sur campagne<br />

2005-2006) a permis de définir les profils<br />

génétiques les plus recherchés.<br />

AMELIS : première <strong>en</strong>treprise<br />

de sélection à proposer<br />

des profils génétiques dès 2006<br />

Riche de c<strong>et</strong>te analyse, AMELIS propose depuis août 2006<br />

des profils de taureaux au travers de « sélections », qui ori<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />

les taureaux selon des critères bi<strong>en</strong> précis, facilitant<br />

ainsi le choix lors des accouplem<strong>en</strong>ts :<br />

Lait<br />

Mamelles, Aplombs<br />

Cellules,<br />

Fertilité des longévité,<br />

Naissance<br />

Matière Protéique,<br />

Taux Protéique<br />

Format,<br />

Musculature<br />

Lait, TP, MP,<br />

TB, MG<br />

La technologie profilAdn ® r<strong>en</strong>force c<strong>et</strong>te nouvelle approche<br />

de sélection. En eff<strong>et</strong>, l’arrivée d’un grand nombre de<br />

taureaux peu connus peut perturber <strong>et</strong> compliquer les choix<br />

Morphologie, Mamelles,<br />

Capacité corporelle,<br />

Membres<br />

Fertilité des filles,<br />

Facilité de vêlage,<br />

Facilité de naissances<br />

Lait, Mamelles,<br />

Vitesse de traite,<br />

Cellules<br />

ISU, longévité,<br />

Morphologie,<br />

Fertilité des filles, INEL<br />

d’accouplem<strong>en</strong>ts dans une offre unique « ISU ». De plus, la<br />

technologie profilAdn ® implique de diversifier fortem<strong>en</strong>t<br />

les géniteurs utilisés, afin d’optimiser progrès génétique,<br />

niveau de fiabilité <strong>et</strong> variabilité.<br />

L’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de la coopérative AMELIS :<br />

apporter un progrès génétique fiable <strong>et</strong><br />

durable, adapté à chaque élevage.<br />

Pour cela AMELIS <strong>vous</strong> propose de choisir avant tout<br />

le type de progrès génétique souhaité sur le troupeau<br />

<strong>et</strong> chacune des femelles, représ<strong>en</strong>té dans les<br />

« Sélections AMELIS ». Ensuite nous conseillons d’utiliser<br />

un groupe diversifié de taureaux profilAdn ® ou<br />

profil sur desc<strong>en</strong>dance correspondant aux objectifs<br />

de progrès génétique, <strong>et</strong> non pas seulem<strong>en</strong>t<br />

quelques géniteurs utilisés massivem<strong>en</strong>t dans le<br />

troupeau.<br />

Et la création ?<br />

Depuis l’arrivée de la technologie profilAdn ® ,<br />

AMELIS souhaite intégrer progressivem<strong>en</strong>t au sein<br />

même de sa création génétique c<strong>et</strong>te différ<strong>en</strong>ciation<br />

de profils de taureaux diffusés, <strong>et</strong> ainsi<br />

segm<strong>en</strong>ter sa création pour une meilleure adéquation<br />

<strong>en</strong>tre les exig<strong>en</strong>ces des éleveurs <strong>et</strong> les solutions<br />

génétiques offertes par AMELIS.<br />

C<strong>et</strong>te segm<strong>en</strong>tation est parfois déjà implicite, soit<br />

au travers d’une politique de sélection globale sur<br />

un élevage, soit au travers de spécificités propres<br />

à une femelle. Voici quelques témoignages qui<br />

illustr<strong>en</strong>t ces deux exemples.<br />

PAGE 18 MAGAZINE MARS 2011


Génétique bovine<br />

La famille Lerche avec Ancolie <strong>et</strong> P<strong>et</strong>unia à 10 ans, 8 e lactation <strong>et</strong> 74 340 kg de produit à 36,3 de TA.<br />

Normande : l’exemple de l’élevage Lerche<br />

« le goût du lait »<br />

Des laitières à haut pot<strong>en</strong>tiel<br />

Jean-Marc <strong>et</strong> Rachel Lerche se sont<br />

installés <strong>en</strong> 1989 au Val-Saint-Père<br />

(50), repr<strong>en</strong>ant l’élevage familial de<br />

40 Normandes à 5 500 kg, mais<br />

égalem<strong>en</strong>t une culture familiale<br />

« un esprit de progrès <strong>et</strong> une âme<br />

d’éleveurs ».<br />

Les contraintes de l’élevage cerné <strong>en</strong>tre baie du Mont-Saint-<br />

Michel, Val-Saint-Père, une rivière <strong>et</strong> l’A84, les ont am<strong>en</strong>és<br />

à sélectionner fortem<strong>en</strong>t sur la quantité de lait, avec une<br />

conduite optimisée économiquem<strong>en</strong>t. C<strong>et</strong>te dynamique a<br />

conduit aujourd’hui à un niveau d’étable de 8 886 kg standard<br />

(7 975 kg / TP 34,4 / TB 43,6).<br />

Une famille de vaches…<br />

En 2003, PÉTUNIA (GABON x ÉLIXIR) est id<strong>en</strong>tifiée par Michel<br />

Mesnil <strong>et</strong> le GNA. Très laitière, elle prés<strong>en</strong>te d’excell<strong>en</strong>tes<br />

qualités d’aplombs, ligam<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> corps. Collectée, c’est le<br />

début de l’histoire... Jean-Marc <strong>et</strong> Rachel développ<strong>en</strong>t la<br />

souche, dans une relation de confiance avec les équipes<br />

AMELIS <strong>en</strong> création génétique, TE <strong>et</strong> insémination / échographie.<br />

À 11 ans, PÉTUNIA prés<strong>en</strong>te un solide parcours de<br />

laitière (8 e lactation, déjà 91 900 kg standard).<br />

Anthémis <strong>en</strong> 2 e lactation<br />

De PÉTUNIA, avec 2 collectes<br />

<strong>et</strong> 7 gestations naturelles,<br />

naiss<strong>en</strong>t 6 fils (2 <strong>en</strong> station),<br />

<strong>et</strong> 7 filles dont :<br />

l ANTHEMIS (NIVEA, 2 e L 283 J<br />

8402 kg 35,5 TP), mère de 7<br />

filles (RAISINNOIR, collecte de<br />

TOPIQUE, TERRA, UVRAY) dont 3<br />

déjà collectées.<br />

l ANEMONE (NIVEA, 1 ère L 305J 7358 kg 37,2 TP), produit<br />

<strong>et</strong> diffuse de nombreux embryons par AMELIS, finalem<strong>en</strong>t<br />

v<strong>en</strong>due comme donneuse au GAEC du P<strong>et</strong>it Bois à Saint-<br />

D<strong>en</strong>is-de-Gastines (53).<br />

16 p<strong>et</strong>ites filles dont :<br />

l CAPUCINE (REDONDO x ANEMONE x PETUNIA), meilleure<br />

REDONDO <strong>en</strong> index profilAdn ® (ISU 158), +1098 kg<br />

<strong>en</strong> lait <strong>et</strong> mamelle exceptionnelle, 11 embryons <strong>en</strong> 2<br />

collectes par VITRIOL <strong>et</strong> VOMICOL.<br />

l ERICA (TOPIQUE x ANTHEMIS) un des fleurons de la<br />

v<strong>en</strong>te PMS 2010.<br />

l EGLANTINE pleine sœur d’ERICA collectée avec VITRIOL.<br />

l DANTHEMIS (RAISINNOIR x ANTHEMIS) <strong>en</strong> collecte.<br />

2 arrière-p<strong>et</strong>its fils <strong>en</strong> station<br />

<strong>et</strong> 9 arrières-p<strong>et</strong>ites filles dont :<br />

l CENTAUREA (ROTIN x NEPHELION x LOIK x PETUNIA)<br />

une des meilleures filles de ROTIN, extraordinaire <strong>en</strong> corps,<br />

qui démarre sa 1 ère lactation à 31,8 kg à 35,8 de TP ;<br />

collectée <strong>en</strong> décembre 2010... la 4 e génération à plus de<br />

10 000 kg !<br />

Déjà 2 arrière-arrière-p<strong>et</strong>ites filles dont :<br />

l FLEUR DE MAI à l’intervalle de génération impressionnant<br />

: ULOZON x RAISINNOIR x NEPHELION x LOIK x<br />

GABON x ELIXIR.<br />

La preuve par… UPERISE (MIGLOU x PETUNIA)<br />

La consécration de la souche est arrivée <strong>en</strong> novembre 2009<br />

avec la sortie d’UPERISE, 1 er mâle <strong>en</strong>tré de la famille,<br />

aujourd’hui N°1 ISU <strong>en</strong> race Normande <strong>et</strong> N°3 <strong>en</strong> LAIT à<br />

+1600 kg.<br />

Rachel <strong>et</strong> Jean-Marc souhait<strong>en</strong>t continuer c<strong>et</strong>te dynamique<br />

de progrès autour de c<strong>et</strong> objectif LAIT, avec désormais des<br />

disponibilités <strong>en</strong> femelles de haut pot<strong>en</strong>tiel développées<br />

depuis 4 générations de vaches marquantes…<br />

*index génomiques officiels d’octobre 2010<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

PAGE 19


Génétique bovine<br />

de notre gamme Production, sa pleine sœur indexée* à<br />

+3,8 TP sera égalem<strong>en</strong>t un excell<strong>en</strong>t support maternel, tout<br />

<strong>en</strong> apportant un gage de rev<strong>en</strong>u à l’éleveur à travers ses<br />

propres performances !<br />

Témoignage Marco Boomaerts<br />

Holstein : l’illustration par l’exemple…<br />

Confort de la reproduction<br />

BILLION BW (p<strong>et</strong>it fils de DUSTER) x<br />

O-MAN JUST x MTOTO… DG-DAISY<br />

du GAEC Dairy-Gènes (37) conc<strong>en</strong>tre<br />

une belle trilogie de géniteurs<br />

spécialistes des caractères de reproduction<br />

<strong>et</strong> vêlage. Pour preuve, son<br />

index génomique fertilité de +2,3*, parfaitem<strong>en</strong>t transmis à<br />

son fils par GABOR WIL <strong>en</strong>tré <strong>en</strong> station (+1,9 FER). Indexée à<br />

151 ISU*, DG-DAISY s’impose davantage par ses index de<br />

reproduction que par son index global, elle a était recontractée<br />

dans ce s<strong>en</strong>s avec CALIBER LA.<br />

Témoignage de Patrice Peltier<br />

« DG-DAISY est une femelle de taille moy<strong>en</strong>ne, manquant d’aspect,<br />

mais avec pour points forts sa largeur de poitrine, <strong>et</strong><br />

surtout ses pattes <strong>et</strong> sa mamelle, qui lui confèr<strong>en</strong>t une très<br />

bonne morphologie fonctionnelle. Sa production est au-dessus<br />

de la moy<strong>en</strong>ne (4 e contrôle à 42 kg) <strong>et</strong> son comportem<strong>en</strong>t au<br />

robot est exemplaire. Sa génomique est normale dans tous les<br />

postes de morphologie mais elle se démarque dans les caractères<br />

de santé. »<br />

Quelle ori<strong>en</strong>tation pour votre sélection ?<br />

« Aujourd’hui l’att<strong>en</strong>tion accordée aux critères de reproduction<br />

<strong>et</strong> vêlage est importante. Une primipare qui vêle bi<strong>en</strong> a plus<br />

de chances de faire une longue carrière. Sur les jeunes, nous<br />

privilégions les taureaux à naissance facile, mais sur les adultes,<br />

nous préférons utiliser les taureaux à bonne facilité de vêlage,<br />

pour être gagnant sur le long terme <strong>et</strong> peut-être un jour voir<br />

nos Holstein vêler aussi bi<strong>en</strong> que nos Normandes. »<br />

Confort de la production<br />

Du lait <strong>et</strong> des taux, <strong>et</strong> donc de fortes<br />

quantités de matières... tels sont les<br />

critères de choix pour notre gamme<br />

production, ess<strong>en</strong>ce même de la<br />

race Prim’Holstein. MB SPRING de<br />

l’élevage Boomaerts (14), fille de<br />

STOL JOC x SHOTTLE, indexée* à +1014 lait, +1 TP <strong>et</strong> +1,6 TB,<br />

a livré ses premiers verdicts avec son fils de MAN-O-MAN, aux<br />

index* profilAdn ® de +3,2 TP <strong>et</strong> +59 MP. Futur fer de lance<br />

MB SPRING au quotidi<strong>en</strong> ?<br />

« MB SPRING est la 10 ème<br />

génération inscrite avec une<br />

note globale TB ou EX. C<strong>et</strong>te<br />

jeune primipare confirme<br />

bi<strong>en</strong> les espoirs que ses index<br />

génomiques nous avai<strong>en</strong>t<br />

livrés <strong>en</strong> avance. Elle se<br />

démarque dans notre cheptel par sa très bonne morphologie<br />

<strong>et</strong> sa production, avec notamm<strong>en</strong>t un TP remarquable (128<br />

jours de lactation, 4 515 kg à 36,5 TB <strong>et</strong> 32,5 TP avec un dernier<br />

contrôle de 34,4 KG à 49 TB <strong>et</strong> 35 TP !).<br />

C'est une jeune vache très agréable : calme, très active à l'auge,<br />

<strong>et</strong> toujours la première dans la salle de traite, <strong>en</strong>semble avec<br />

sa mère <strong>et</strong> sa pleine sœur ! »<br />

Quel impact sur les ori<strong>en</strong>tations<br />

du programme de sélection AMELIS ?<br />

Alors que la sélection génomique est aujourd’hui r<strong>et</strong><strong>en</strong>ue<br />

comme étant la méthode de sélection de référ<strong>en</strong>ce des<br />

bovins laitiers, AMELIS a <strong>en</strong>tamé une réflexion quant à son<br />

utilisation dans son programme de sélection.<br />

En eff<strong>et</strong>, le développem<strong>en</strong>t constant de la recherche de<br />

nouveaux caractères <strong>et</strong> la précision des informations apportées<br />

par c<strong>et</strong>te technologie, perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>treprises de<br />

sélection de réfléchir à de nouvelles ori<strong>en</strong>tations pour gérer<br />

la sélection de nouveaux reproducteurs.<br />

C’est dans ce s<strong>en</strong>s qu’AMELIS a opté pour une refonte de<br />

son schéma se basant sur les « sélections Confort » déjà <strong>en</strong><br />

place. A terme, l’objectif de la segm<strong>en</strong>tation est de perm<strong>et</strong>tre<br />

d’utiliser de manière optimale la génomique, afin de répondre<br />

aux spécificités de vos élevages, tout <strong>en</strong> garantissant progrès<br />

<strong>et</strong> variabilité génétique.<br />

La segm<strong>en</strong>tation n’est <strong>en</strong>core qu’à ses débuts, mais elle a<br />

démontré la priorité pour un schéma de sélection d’élargir<br />

les génoty<strong>page</strong>s pour répondre à ces deux variables génétiques.<br />

Le pot<strong>en</strong>tiel génétique de vos élevages nous perm<strong>et</strong>tra de<br />

trouver la ressource nécessaire à la mise <strong>en</strong> place de c<strong>et</strong>te<br />

stratégie de création.<br />

*index génomiques officiels d’octobre 2010<br />

Maëlle Philippe, Jean-Christophe Boittin,<br />

Christophe Le Bihan, Sébasti<strong>en</strong> Delaunay<br />

PAGE 20 MAGAZINE MARS 2011


Génétique bovine<br />

► Génoty<strong>page</strong> femelle :<br />

l’innovation profilAdn ®<br />

égalem<strong>en</strong>t disponible pour<br />

vos vaches <strong>et</strong> génisses<br />

JE CRÉE LA GÉNÉTIQUE<br />

DE MON ÉLEVAGE<br />

En 2011, l’accès au génoty<strong>page</strong> femelle est désormais disponible<br />

pour l’<strong>en</strong>semble des éleveurs <strong>en</strong> race Montbéliarde,<br />

Normande <strong>et</strong> Holstein. A la clef : des index profilAdn ® disponibles<br />

avec les mêmes caractères <strong>et</strong> la même précision<br />

(CD) pour les femelles que pour les mâles. Précédemm<strong>en</strong>t<br />

réservée aux seuls éleveurs participant au schéma de sélection<br />

(part<strong>en</strong>aires ISY’Création…), l’offre est désormais<br />

accessible à tous les éleveurs à l’Etat Civil Bovin. Une vraie<br />

révolution <strong>en</strong> élevage…<br />

J’analyse la valeur génétiques de mes femelles<br />

Consci<strong>en</strong>te de l’intérêt de c<strong>et</strong>te technologie pour les<br />

éleveurs, AMELIS <strong>et</strong> ses part<strong>en</strong>aires des Organismes de<br />

Conseil <strong>en</strong> Elevage (OCEL), vont proposer une offre facile<br />

d’utilisation pour les éleveurs incluant :<br />

l la collecte du matériel génétique nécessaire au génoty<strong>page</strong><br />

(prise de sang) ;<br />

l les puces à ADN <strong>et</strong> le travail de laboratoire associé ;<br />

l le traitem<strong>en</strong>t de l’information génétique par l’INRA ;<br />

l La restitution rapide de l’information sous forme d’index<br />

profilAdn ® à l’éleveur ;<br />

l la valorisation de ces index profilAdn ® femelles dans le<br />

conseil apporté par votre inséminateur, pour choisir les<br />

meilleurs supports de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t pour votre élevage<br />

<strong>et</strong> les accoupler <strong>en</strong> fonction de votre objectif.<br />

Je connais de façon précise mes femelles <strong>et</strong><br />

j’optimise mes choix génétiques pour un r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t<br />

adapté à mes besoins.<br />

Le génoty<strong>page</strong> pourra concerner une ou plusieurs femelles.<br />

Il produit une indexation officielle avec un niveau de<br />

fiabilité très élevé (CD = 0,6 à 0,7 contre 0,2 à 0,3 sur<br />

desc<strong>en</strong>dance) pour les index de production, de morphologie<br />

mais égalem<strong>en</strong>t pour les fonctionnels.<br />

Pour les éleveurs les principaux intérêts sont les<br />

suivants :<br />

l Connaître très précocem<strong>en</strong>t (dès l’âge de 3 ou 4 mois)<br />

la valeur génétique de ces génisses pour bi<strong>en</strong> élever<br />

les meilleures.<br />

l Mieux discriminer les génisses de son troupeau pour<br />

améliorer sa stratégie de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t : choix des<br />

génisses à inséminer avec de la sem<strong>en</strong>ce sexée (le troupeau<br />

de demain), <strong>en</strong> sem<strong>en</strong>ce conv<strong>en</strong>tionnelle laitière, <strong>en</strong><br />

croisem<strong>en</strong>t industriel.<br />

l Améliorer la connaissance sur ces vaches (r<strong>en</strong>forcer<br />

l’information liée à la production par la vraie valeur génétique).<br />

l Optimiser l’investissem<strong>en</strong>t génétique <strong>en</strong> accouplant<br />

de façon plus efficace chaque femelle, <strong>en</strong> connaissant<br />

beaucoup plus précisém<strong>en</strong>t sa valeur génétique pour<br />

chaque caractère, particulièrem<strong>en</strong>t les fonctionnels (fertilité,<br />

cellules, longévité...).<br />

l Mieux choisir ses femelles d’achats.<br />

En résumé : un nouvel outil de pilotage pour une<br />

meilleure performance technico-économique<br />

du troupeau laitier.<br />

Auréli<strong>en</strong> MICHEL<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

PAGE 21


Génétique bovine<br />

► Testage <strong>en</strong> ferme<br />

<strong>en</strong> Charolais<br />

Une révolution pour le schéma<br />

Pour la première année, nous avons dans notre catalogue<br />

deux taureaux (TONUS <strong>et</strong> TOMBAPIK) indexés grâce aux<br />

performances <strong>en</strong>registrées chez les éleveurs qui réalis<strong>en</strong>t<br />

du contrôle de croissance au delà du sevrage ; c’est une<br />

révolution dans le schéma de sélection Charolais.<br />

En eff<strong>et</strong> depuis plus de quarante ans, les taureaux de testage<br />

Charolais étai<strong>en</strong>t indexés sur la morphologie des filles <strong>et</strong><br />

les qualités maternelles à la station d’Agonges dans l’Allier<br />

à partir d’un lot de 20-22 filles par taureau.<br />

Comm<strong>en</strong>t fonctionne la nouvelle indexation ?<br />

1 ère étape : nous réalisons <strong>en</strong>viron 250 inséminations par<br />

taureaux mis au testage chez les éleveurs <strong>en</strong>gagés dans le<br />

testage <strong>en</strong> ferme, l’objectif pour l’UCATRC est de contrôler<br />

12 taureaux par an.<br />

2 e étape : la naissance des veaux nous donne une première<br />

info sur le poids des veaux <strong>et</strong> les conditions de naissance ;<br />

<strong>en</strong>suite la croissance est <strong>en</strong>registrée jusqu’au sevrage pour<br />

l’<strong>en</strong>semble des veaux <strong>et</strong> jusqu’à 24 mois pour les femelles.<br />

3 e étape : nous récupérons les données d’abattage des<br />

taurillons pour l’indexation des Aptitudes Bouchères <strong>en</strong><br />

ferme. Nous <strong>en</strong>registrons toutes les infos de vêlages <strong>en</strong><br />

ferme (AVel) <strong>et</strong> la croissance des veaux sous les filles de<br />

testage (ALait), l’<strong>en</strong>semble des génisses sont pointées <strong>en</strong>tre<br />

24 <strong>et</strong> 30 mois par les technici<strong>en</strong>s du Herd Book Charolais<br />

pour l’évaluation morphologique.<br />

TONUS a été évalué, au sevrage à partir des performances<br />

de 200 veaux, <strong>en</strong> Aptitudes Bouchères avec 26 taurillons,<br />

<strong>et</strong> <strong>en</strong> Qualités Maternelles avec 71 génisses.<br />

TOMBAPIK a été évalué au sevrage à partir des performances<br />

de 263 veaux, <strong>en</strong> Aptitudes Bouchères avec 34<br />

taurillons <strong>et</strong> <strong>en</strong> Qualités Maternelles avec 77 génisses.<br />

Patrice LECOQ<br />

AUBERGINE,<br />

fille de TOMBAPIK<br />

Elevage de Didier Auclair,<br />

fille de TONUS<br />

Témoignage à l’EARL des Noës,<br />

chez M. <strong>et</strong> M me Didier LAMBERT<br />

à Saint-D<strong>en</strong>is-du-Maine<br />

Installé depuis 1988, il y a aujourd’hui 100 vêlages par an<br />

dans l’élevage. Habituellem<strong>en</strong>t tous les mâles sont <strong>en</strong>graissés<br />

sur l’exploitation <strong>en</strong> ration sèche, sauf c<strong>et</strong>te année à cause<br />

de la conjoncture.<br />

100% des femelles mis<strong>en</strong>t à la reproduction sont<br />

inséminées.<br />

Comm<strong>en</strong>taires de M. LAMBERT sur le testage <strong>en</strong> ferme :<br />

« Le testage <strong>en</strong> ferme c’est un plus pour la race, cela perm<strong>et</strong><br />

de voir dans notre troupeau comm<strong>en</strong>t produis<strong>en</strong>t les taureaux,<br />

tout <strong>en</strong> conservant les produits sur l’exploitation.<br />

Les inséminations avec plusieurs taureaux de testage perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t<br />

de diversifier les origines dans le troupeau, <strong>et</strong> quand les<br />

taureaux sont indexés, on a déjà des filles dans l’élevage.<br />

Le fait de peser les génisses au delà du sevrage, nous a permis<br />

d’améliorer le suivi <strong>et</strong> j’<strong>en</strong>visage de faire un lot de génisses <strong>en</strong><br />

vêlages deux ans à partir des meilleures du lot. »<br />

Chaque année le technici<strong>en</strong> passe dans l’élevage<br />

pour réaliser un plan d’accouplem<strong>en</strong>t.<br />

PAGE 22 MAGAZINE MARS 2011


International<br />

► 1,3 milliard de chinois<br />

<strong>et</strong> moi <strong>et</strong> moi <strong>et</strong>... AMELIS !<br />

La Chine d’aujourd’hui est un pays unique avec un régime<br />

communiste au pouvoir <strong>et</strong> une politique commerciale ultra<br />

libérale. L’industrie laitière profite pleinem<strong>en</strong>t de c<strong>et</strong> essor<br />

économique <strong>et</strong> les principaux acteurs du monde de la génétique<br />

bovine sont prés<strong>en</strong>ts dont AMELIS <strong>en</strong> collaboration<br />

avec son part<strong>en</strong>aire CRI. Le distributeur d’AMELIS/CRI, Everg<strong>en</strong><br />

se trouve à Pékin.<br />

Lors de la desc<strong>en</strong>te de<br />

l’avion à Pékin nous sommes<br />

surpris de ne pas voir des<br />

vélos partout comme on<br />

l’imagine souv<strong>en</strong>t ! Ils sont<br />

remplacés aujourd’hui par<br />

de grosses berlines allemandes<br />

<strong>et</strong> américaines.<br />

Avec une économie <strong>en</strong><br />

pleine croissance, <strong>en</strong>viron 10 % par an (la troisième économie<br />

mondiale <strong>et</strong> premier pays exportateur devant l’Allemagne),<br />

les chinois découvr<strong>en</strong>t <strong>et</strong> consomm<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus de<br />

produits laitiers. Le gouvernem<strong>en</strong>t fait la promotion des bi<strong>en</strong>faits<br />

du lait <strong>et</strong> des produits laitiers pour les <strong>en</strong>fants, pour la<br />

croissance, pour les femmes <strong>en</strong>ceintes <strong>et</strong> pour les personnes<br />

âgées. La Chine produit 30 millions de tonnes de lait par an<br />

(24 millions de tonnes pour la France), <strong>et</strong> consomme 28kg<br />

de lait/personne/an contre 342 kg <strong>en</strong> France ! Avec une population<br />

de 1,3 milliard <strong>et</strong> une progression de 0,5% par an, un<br />

homme sur cinq au monde est chinois <strong>et</strong> leur consommation<br />

de lait progresse de 5% par an. Dans le secteur agricole la<br />

Chine est le premier producteur mondial de porcins, d’ovins,<br />

de caprins, de blé, de riz <strong>et</strong> de pommes de terre !<br />

Il y a <strong>en</strong>viron 6,5 millions de vaches Holstein <strong>en</strong> Chine pour<br />

un pays qui fait presque 18 fois la surface de la France avec<br />

beaucoup de vaches importées d’Australie. La production<br />

moy<strong>en</strong>ne par vache est d’<strong>en</strong>viron 4 000kg avec une progression<br />

de 5% par an. Seulem<strong>en</strong>t 10% des terres chinoises sont<br />

cultivables ce qui est peu pour nourrir 1,3 milliard de bouches.<br />

La production laitière se conc<strong>en</strong>tre <strong>en</strong> Mongolie intérieure<br />

<strong>et</strong> dans la région de Liaoning au nord-est de Pékin. Avec pas<br />

loin de 10 000 000 km² de terres la Chine occupe le troisième<br />

rang mondial derrière la Russie <strong>et</strong> le Canada.<br />

Suite à des problèmes liés au lait contaminé (mélamine) le<br />

gouvernem<strong>en</strong>t chinois a décidé de r<strong>en</strong>dre les laiteries responsables<br />

de la qualité du lait. Ainsi les grands groupes laitiers<br />

à la fois publics <strong>et</strong> privés comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à investir de manière<br />

importante pour installer leurs propres fermes <strong>et</strong> ainsi<br />

maitriser la totalité de la production.<br />

La taille des fermes est <strong>en</strong> train d’évoluer de manière très<br />

rapide. Des groupes comme Yili, qui apparti<strong>en</strong>t à l’état, ont<br />

déjà mis <strong>en</strong> place dix fermes avec <strong>en</strong>viron 10000 vaches par<br />

ferme <strong>et</strong> d’autres installations sont <strong>en</strong> proj<strong>et</strong>.<br />

Pour la p<strong>et</strong>ite histoire sachez que lors<br />

des derniers Jeux Olympiques, Yili a<br />

v<strong>en</strong>du 1 milliard de son nouveau<br />

produit : un bâtonn<strong>et</strong> glacé le jour de<br />

l’ouverture des jeux !<br />

Le groupe laitier M<strong>en</strong>gniu qui est<br />

100% privé possède déjà une quinzaine<br />

de fermes sous le nom de<br />

«Modern Farms» avec au total 90000<br />

vaches Holstein ! On nous parle de proj<strong>et</strong>s d’implantations<br />

<strong>en</strong> Chine de grands groupes laitiers europé<strong>en</strong>s <strong>et</strong> français<br />

avec l’installation de très grandes fermes ultra modernes.<br />

Tout le secteur laitier a bi<strong>en</strong> compris que la Chine représ<strong>en</strong>te<br />

un énorme marché pour l’av<strong>en</strong>ir avec des possibilités de<br />

progression très importante tant que le niveau de vie des<br />

chinois continue à progresser.<br />

L’objectif pour toutes ces grandes fermes chinoises est d’utiliser<br />

la meilleure génétique disponible, pour faire monter le<br />

niveau de production rapidem<strong>en</strong>t tout <strong>en</strong> insistant sur les<br />

caractères fonctionnels comme les vêlages faciles, la fertilité<br />

<strong>et</strong> les cellules pour produire un lait de qualité. AMELIS compte<br />

bi<strong>en</strong> être un des acteurs <strong>et</strong> fournisseurs importants <strong>en</strong> Chine<br />

dans les années à v<strong>en</strong>ir grâce à sa gamme de taureaux performants<br />

qui se v<strong>en</strong>d très bi<strong>en</strong> à l’international.<br />

Patrick MC GRATH<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

PAGE 23


International<br />

► AMELIS exporte son savoirfaire<br />

sur le contin<strong>en</strong>t africain<br />

La normande développe aussi<br />

les échanges pour les éleveurs<br />

<strong>en</strong> herbe... ainsi Mélanie Grangé,<br />

fille de Philippe Grangé<br />

à St Berthevin (53) a pu réaliser<br />

son stage d’été 2010 chez Olivier<br />

Guichard, éleveur ayant des<br />

normandes <strong>en</strong> Suisse romande.<br />

► La SUISSE,<br />

autre pays de la Normande<br />

Le savoir-faire <strong>et</strong> l’expertise d’AMELIS s’exporte.<br />

Depuis l’été 2010, AMELIS a signé une conv<strong>en</strong>tion de collaboration<br />

avec la plus grosse ferme d’élevage de la Côted’Ivoire<br />

: le C<strong>en</strong>tre d’Elevage Expérim<strong>en</strong>tal de Bouétifla. C<strong>et</strong>te<br />

ferme est située dans le c<strong>en</strong>tre du pays à Bouaflé.<br />

La ferme héberge <strong>en</strong>viron 2000<br />

bovins principalem<strong>en</strong>t de races<br />

locales Ndama <strong>et</strong> Zébu.<br />

Le proj<strong>et</strong> est de faire une ferme de<br />

référ<strong>en</strong>ce dans la région <strong>et</strong> de créer<br />

une nouvelle race qui sera capable<br />

de fournir les besoins <strong>en</strong> lait <strong>et</strong><br />

viande de la population locale <strong>et</strong> des<br />

villes des <strong>en</strong>virons. La capitale administrative<br />

Yamoussoukro est toute<br />

proche.<br />

Le Ministre a déjà investi beaucoup<br />

de moy<strong>en</strong>s dans les installations pour<br />

faire <strong>en</strong> sorte que la ferme soit à la<br />

hauteur du proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> a fait appel à AMELIS pour les aider dans<br />

le domaine du conseil <strong>en</strong> élevage, de la formation des équipes<br />

sur place <strong>en</strong> ce qui concerne la reproduction <strong>et</strong> les techniques<br />

d’insémination.<br />

La conv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong>tre AMELIS <strong>et</strong> la ferme Bouaké prévoit quatre<br />

interv<strong>en</strong>tions par an sur place pour une période de deux ans.<br />

En septembre dernier, Philippe Martineau, formateur chez<br />

AMELIS, a passé une semaine sur place à former les personnes<br />

aux techniques de la reproduction <strong>et</strong> à l’insémination.<br />

Philippe va y r<strong>et</strong>ourner pour faire le suivi <strong>et</strong> contrôler la qualité<br />

du travail <strong>et</strong> les inséminations. C<strong>et</strong>te mission m<strong>et</strong> <strong>en</strong> avant<br />

la qualité <strong>et</strong> les diversités des services proposés par AMELIS<br />

pour ses part<strong>en</strong>aires <strong>et</strong> cli<strong>en</strong>ts.<br />

Patrick MC GRATH<br />

La Normande s’est n<strong>et</strong>tem<strong>en</strong>t développée <strong>en</strong> Suisse depuis<br />

moins de 10 ans, sous l’impulsion d’éleveurs <strong>en</strong> recherche<br />

de vaches laitières à haute valeur ajoutée <strong>en</strong> protéine <strong>et</strong><br />

viande. En plus de ses atouts économiques, la Normande<br />

s’est installée dans les élevages suisses pour ses qualités<br />

de vaches <strong>en</strong> pleine santé, mais égalem<strong>en</strong>t grâce à son<br />

tempéram<strong>en</strong>t calme qui a séduit les éleveurs.<br />

Un nombre de femelles Normande <strong>en</strong> plein essor<br />

En l’espace de moins de 10 ans, la population Normande<br />

officiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>registrée est passée à 4 000 femelles <strong>en</strong><br />

2010, contre 3 000 <strong>en</strong> 2008 <strong>et</strong> moins de 1 000 <strong>en</strong> 2003, <strong>en</strong><br />

majorité des ½ <strong>et</strong> ¾ sangs. C<strong>et</strong>te asc<strong>en</strong>sion fulgurante est<br />

le fruit d’un travail d’accompagnem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> de suivi m<strong>en</strong>é<br />

par l’Association Swiss Normande ainsi que des deux principaux<br />

c<strong>en</strong>tres d’insémination FSBB <strong>et</strong> Swissg<strong>en</strong><strong>et</strong>ics. En<br />

eff<strong>et</strong>, les part<strong>en</strong>aires suisses ont pris soin de choisir les meilleurs<br />

taureaux correspondant aux besoins des éleveurs :<br />

valeur ajoutée protéine, solidité <strong>et</strong> santé ont j<strong>et</strong>é les<br />

premières bases génétiques de la Normande <strong>en</strong> Suisse,<br />

complétées plus récemm<strong>en</strong>t par des profils plus laitiers,<br />

notamm<strong>en</strong>t utilisés <strong>en</strong> 2 e génération.<br />

Les clés de la réussite : partager le savoir-faire<br />

<strong>et</strong> la passion de la sélection<br />

De plus chaque année, des technici<strong>en</strong>s suisses vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

visiter <strong>en</strong> France des élevages de Normandes, où ils se<br />

form<strong>en</strong>t aux côtés de notre équipe technique <strong>et</strong> des<br />

éleveurs sur le savoir-faire <strong>en</strong> conduite <strong>et</strong> <strong>en</strong> génétique.<br />

C<strong>et</strong>te année, plusieurs taureaux Amélis ont été r<strong>et</strong><strong>en</strong>us dans<br />

l’offre Suisse, comme VITRIOL ou <strong>en</strong>core VIRBAC, mais égalem<strong>en</strong>t<br />

les premiers taureaux génomiques comme BANZAÏ,<br />

<strong>et</strong> même pour la première année TARPAULIN <strong>et</strong> TRABAN <strong>en</strong><br />

sem<strong>en</strong>ce sexée, afin de démultiplier davantage les meilleures<br />

femelles.<br />

Pour 2011, l’objectif est de constituer <strong>en</strong> Suisse une véritable<br />

offre de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t des femelles Normandes, alliant<br />

l’utilisation de la sem<strong>en</strong>ce sexée sur les meilleurs suj<strong>et</strong>s, <strong>et</strong><br />

la mise <strong>en</strong> place d’une aide aux accouplem<strong>en</strong>ts dirigés sur<br />

la majorité des femelles Normandes.<br />

Jean-Christophe BOITTIN<br />

Page intern<strong>et</strong> de Swissg<strong>en</strong><strong>et</strong>ics, coopérative d’insémination <strong>en</strong> Suisse.<br />

PAGE 24 MAGAZINE MARS 2011


Zoom Amélis & <strong>vous</strong><br />

► L’offre de conseil proposée<br />

par AMELIS<br />

Fidèle à sa mission <strong>et</strong> à son ambition, AMELIS construit<br />

aujourd’hui une offre de conseil adaptée à chaque<br />

éleveur.<br />

VERS TOUJOURS PLUS<br />

DE PROFESSIONNALISME<br />

ET DE PERFORMANCE<br />

A DESTINATION<br />

DE CHAQUE ELEVEUR<br />

Éleveurs, des besoins qui évolu<strong>en</strong>t<br />

Ce proj<strong>et</strong> a débuté <strong>en</strong> 2009 par une <strong>en</strong>quête auprès d’éleveurs<br />

adhér<strong>en</strong>ts de la coopérative <strong>en</strong> vue d’apprécier leurs<br />

besoins <strong>en</strong> conseil reproduction <strong>et</strong> génétique, dans un<br />

contexte <strong>en</strong> pleine mutation : suppression des quotas laitiers,<br />

spécialisation des élevages (troupeaux allaitants...), agrandissem<strong>en</strong>t<br />

des exploitations, recherche par les éleveurs d’une<br />

qualité de vie proche des autres catégories socioprofessionnelles.<br />

Un constat : le conseil apporté par les inséminateurs<br />

aujourd’hui est perçu comme de qualité <strong>et</strong> demeure très<br />

apprécié par les éleveurs.<br />

Il reste cep<strong>en</strong>dant inégal <strong>en</strong> fonction de l’historique de<br />

chaque départem<strong>en</strong>t, peu homogène (outils des inséminateurs<br />

<strong>et</strong> docum<strong>en</strong>ts remis différ<strong>en</strong>ts) <strong>et</strong> très axé sur la génétique<br />

alors que les problématiques liées au suivi de la<br />

reproduction augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t.<br />

Dans le même laps de temps, les différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre les<br />

élevages sur les cœurs de métiers de la coopérative<br />

(génétique <strong>et</strong> reproduction) se sont acc<strong>en</strong>tuées :<br />

l Le troupeau moy<strong>en</strong> reste <strong>en</strong>tre 45 <strong>et</strong> 60 vaches mais les<br />

cheptels avec plus de 120 vaches devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t plus fréqu<strong>en</strong>ts<br />

<strong>et</strong> leur nombre augm<strong>en</strong>te rapidem<strong>en</strong>t, aussi bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> lait<br />

qu’<strong>en</strong> élevage allaitant : les différ<strong>en</strong>ces de conduites <strong>et</strong> d’objectifs<br />

sont de plus <strong>en</strong> plus fortes.<br />

l La diversité des races prés<strong>en</strong>tes dans les élevages<br />

augm<strong>en</strong>te : Holstein <strong>et</strong> Normande mais aussi Montbéliarde,<br />

Brune, Simm<strong>en</strong>tal, Jersiaise... ; <strong>en</strong> production de viande :<br />

Rouge des Près <strong>et</strong> Charolaise mais aussi Blond d’Aquitaine,<br />

Limousine, Salers, Parth<strong>en</strong>aise…<br />

l Des éleveurs ont fait le choix de réaliser par eux-mêmes<br />

les actes d’inséminations.<br />

l La génétique est désormais perçue par beaucoup<br />

d’éleveurs comme un outil de production parmi d’autres<br />

(alim<strong>en</strong>tation, bâtim<strong>en</strong>t…), alors qu’elle reste pour d’autres<br />

une véritable passion (concours…), voir un complém<strong>en</strong>t<br />

direct de leur rev<strong>en</strong>u (éleveurs sélectionneurs).<br />

Inséminateurs <strong>et</strong> technici<strong>en</strong>s,<br />

des métiers qui s’adapt<strong>en</strong>t.<br />

Fort de ce constat <strong>et</strong> toujours à l’écoute des éleveurs,<br />

AMELIS a fait le choix de rep<strong>en</strong>ser complètem<strong>en</strong>t son offre<br />

de conseil. Notre volonté est de positionner plus <strong>en</strong>core les<br />

conseillers, femmes <strong>et</strong> hommes salariés de l’<strong>en</strong>treprise, au<br />

cœur de la relation privilégiée qu’<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>t la coopérative<br />

avec les éleveurs. Cela passera nécessairem<strong>en</strong>t par :<br />

l une amélioration des compét<strong>en</strong>ces de chacun des<br />

conseillers,<br />

l une meilleure valorisation de ces compét<strong>en</strong>ces au travers<br />

d’une méthode de suivi des éleveurs rep<strong>en</strong>sée pour mieux<br />

<strong>vous</strong> accompagner tout au long de l’année,<br />

l <strong>et</strong> de nouveaux outils quotidi<strong>en</strong>s (ordinateur portable<br />

équipé de notre nouveau logiciel ISY’PRO).<br />

Le métier d’inséminateur a beaucoup évolué <strong>en</strong>tre 1980<br />

<strong>et</strong> 2010 : diversification des actes réalisés (inséminations,<br />

palpers rectaux, synchronisations de chaleurs, échographies...),<br />

augm<strong>en</strong>tation de la part de conseil dans le travail<br />

(plans d’accouplem<strong>en</strong>ts, visite de spécialiste <strong>en</strong> fécondité<br />

ou cont<strong>en</strong>tion...).<br />

Le nombre de caractères disponibles pour évaluer un<br />

taureau s’est multiplié dans le même temps : index de<br />

production d’abord, puis les postes de morphologie <strong>et</strong> <strong>en</strong>fin,<br />

l’avènem<strong>en</strong>t des fonctionnels toujours plus nombreux, sans<br />

oublier les anomalies génétiques <strong>et</strong> les pedigrees toujours<br />

plus variés.<br />

Ceci fait du travail d’accouplem<strong>en</strong>t d’un troupeau une<br />

affaire de spécialiste : bi<strong>en</strong> définir son objectif avec l’éleveur,<br />

choisir les femelles à accoupler, trouver la meilleure<br />

sélection de taureaux pour l’élevage <strong>et</strong> <strong>en</strong>suite chercher le<br />

bon candidat pour chaque femelle <strong>et</strong> toujours intégrer les<br />

dernières innovations : sem<strong>en</strong>ces sexée <strong>et</strong> ,<br />

taureaux profilAdn ® ...<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

PAGE 25


Zoom Amélis & <strong>vous</strong><br />

AMELIS souhaite se donner la capacité de satisfaire la diversité<br />

des besoins qui se trouve sur l’<strong>en</strong>semble de son territoire.<br />

Pour ce faire, nous faisons le choix de segm<strong>en</strong>ter notre<br />

offre de conseil dans les prochaines années <strong>et</strong> de spécialiser<br />

nos inséminateurs <strong>et</strong> technici<strong>en</strong>s <strong>en</strong> fonction de leurs<br />

compét<strong>en</strong>ces <strong>et</strong> de leurs motivations. C<strong>et</strong>te spécialisation<br />

se fera dans la durée (<strong>en</strong>tre 2011 <strong>et</strong> 2013/2014) <strong>et</strong> l’éleveur<br />

restera décideur du choix de son interlocuteur privilégié :<br />

l Technici<strong>en</strong> d’élevage<br />

Un spécialiste de la réalisation <strong>en</strong> élevage des actes d’insémination,<br />

de synchronisation de chaleurs…<br />

l Conseiller d’élevage<br />

Un spécialiste du conseil génétique <strong>et</strong> reproduction.<br />

l Technici<strong>en</strong>-conseil<br />

Il réalise à la fois des actes <strong>et</strong> du conseil <strong>en</strong> génétique <strong>et</strong><br />

reproduction.<br />

C’est donc une nouvelle organisation des compét<strong>en</strong>ces<br />

techniques de la coopérative qui se dessine. Elle perm<strong>et</strong>tra<br />

dans l’av<strong>en</strong>ir, à chaque éleveur, d’accéder au conseil le<br />

mieux adapté à son élevage.<br />

ISY’Pro : la mise <strong>en</strong> place progressive d’une<br />

nouvelle démarche de conseil <strong>en</strong> élevage.<br />

La démarche de conseil <strong>en</strong> élevage s’appuie avant tout<br />

sur les compét<strong>en</strong>ces de femmes <strong>et</strong> d’hommes, mais aussi<br />

sur de nouveaux outils perm<strong>et</strong>tant de valoriser toute<br />

l’information disponible <strong>en</strong> élevage (données d’id<strong>en</strong>tification,<br />

de reproduction, de contrôle de performances,<br />

issue du monitoring, du génoty<strong>page</strong> femelle…).<br />

L’arrivée de ce nouvel outil, nommé ISY’Pro se fera sur<br />

la période printemps / été 2011 pour tous les technici<strong>en</strong>s<br />

<strong>et</strong> conseillers AMELIS.<br />

Plus performant que les précéd<strong>en</strong>ts, il perm<strong>et</strong>tra de<br />

proposer progressivem<strong>en</strong>t une offre de conseil mieux<br />

adaptée à chacun. Fin 2011 à début 2012 le vol<strong>et</strong> «conseil<br />

r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> génétique» de c<strong>et</strong> outil sera disponible.<br />

Il sera utilisé par une vingtaine de nos conseillers<br />

pour les races Holstein, Normande <strong>et</strong> Montbéliarde sur les<br />

différ<strong>en</strong>ts départem<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong> vue de tester «grandeur» nature<br />

la nouvelle démarche de visite d’accouplem<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> le logiciel<br />

associé. Les remontées du terrain perm<strong>et</strong>tront de réaliser<br />

les derniers ajustem<strong>en</strong>ts avant de l’installer auprès de l’<strong>en</strong>semble<br />

des équipes terrain pour l’été 2012.<br />

Égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2012 / 2013, le vol<strong>et</strong> « conseil <strong>en</strong> reproduction<br />

» vi<strong>en</strong>dra r<strong>en</strong>forcer les capacités d’ISY’Pro.<br />

Des modules complém<strong>en</strong>taires sont déjà <strong>en</strong>visagés pour les<br />

années suivantes <strong>en</strong> vue de perm<strong>et</strong>tre l’accompagnem<strong>en</strong>t<br />

de demandes plus spécifiques : accouplem<strong>en</strong>ts informatisés<br />

<strong>en</strong> races allaitantes <strong>et</strong> pour les autres races laitières, gestion<br />

de donneuses <strong>et</strong> receveuses pour les éleveurs ISY’Création,<br />

organisation du travail dans un grand troupeau…<br />

Auréli<strong>en</strong> MICHEL<br />

PAGE 26 MAGAZINE MARS 2011


La vie d’éleveur<br />

► Passion vélo<br />

La vie se nourrit de passions. Celle de Philippe Hardy, après<br />

avoir tourné autour du football, s’est ori<strong>en</strong>tée vers le vélo à<br />

l’âge de 17 ans. Fils d’éleveurs à Louvigné-du-Désert près de<br />

Fougères, Philippe participe à une première course, finit 3 e ,<br />

<strong>et</strong> attrape le virus des compétitions. D’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong><br />

victoires, Philippe gravit les catégories <strong>et</strong> remporte <strong>en</strong> 1988<br />

sa plus belle victoire : champion d’Île-de-France, la course<br />

amateur la plus cotée de l’époque, sous les couleurs de<br />

Bigmat Aubervilliers, club de référ<strong>en</strong>ce.<br />

Concilier vélo <strong>et</strong> élevage<br />

Pourtant, Philippe s’est installé depuis 1986 <strong>en</strong> repr<strong>en</strong>ant à<br />

son compte une exploitation de 30 ha, <strong>en</strong> GAEC avec ses<br />

par<strong>en</strong>ts, puis avec son frère Jean-Louis égalem<strong>en</strong>t mordu de<br />

vélo. Il faut combiner saisons cyclistes <strong>et</strong> agricoles : Philippe<br />

coure les classiques de début de saison, puis «coupe» au<br />

mom<strong>en</strong>t des semis de maïs <strong>en</strong> avril-mai, avant de repr<strong>en</strong>dre<br />

les compétitions d’été. S’installer ? Un choix réfléchi. Ayant<br />

le niveau pour passer Pro, Philippe choisit la qualité de vie<br />

sur le long terme, la proximité de la nature, <strong>et</strong> ne souhaite<br />

pas franchir le pas du rythme des professionnels. D’autant<br />

que la vie sur l’exploitation lui laisse de la flexibilité pour<br />

assouvir sa passion : deux <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>ts par semaine <strong>en</strong> plus<br />

des courses du dimanche.<br />

La vie de famille : des choix … par étapes<br />

Cep<strong>en</strong>dant, Philippe raccroche la compétition <strong>en</strong> 1996 :<br />

l’arrivée de ses 2 fils Ronan <strong>et</strong> Tanguy à 13 mois d’intervalle,<br />

puis de Maëve 5 ans plus tard, implique une prés<strong>en</strong>ce plus<br />

importante au sein de la famille. Le vélo se résume à<br />

quelques sorties le temps de quelques pauses.<br />

Une fois c<strong>et</strong>te période de « pouponnage » passée, Philippe<br />

repr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> 2004 <strong>en</strong> série loisirs… <strong>et</strong> remporte la même<br />

année le championnat départem<strong>en</strong>tal Pays-de-Loire ! Il<br />

r<strong>et</strong>rouve le niveau FFC de 3 e catégorie. Son épouse Maryline<br />

partage sa passion du vélo, même si elle ne coure pas. Les<br />

<strong>en</strong>fants appréci<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t, mais volontairem<strong>en</strong>t Philippe<br />

<strong>et</strong> Maryline leur laiss<strong>en</strong>t faire leurs propres choix d’activité.<br />

Sportifs, Ronan <strong>et</strong> Tanguy s’intéress<strong>en</strong>t au vélo à l’adolesc<strong>en</strong>ce<br />

Philippe Hardy<br />

<strong>et</strong> aujourd’hui… Ronan est 33 e au classem<strong>en</strong>t français junior<br />

2, au sein du club de Sablé-sur-Sarthe, tandis que Tanguy,<br />

après un an de pause volley, repr<strong>en</strong>d la saison cycliste avec<br />

le club de Louvigné <strong>en</strong> Junior 2.<br />

Aujourd’hui, c’est donc toute la famille qui vibre au rythme<br />

des changem<strong>en</strong>ts de braqu<strong>et</strong>. Véritable passion commune,<br />

le vélo est dev<strong>en</strong>u un véritable obj<strong>et</strong> de partage <strong>et</strong><br />

d’échanges, <strong>en</strong> quelque sorte une « communion » <strong>et</strong> id<strong>en</strong>tité<br />

familiale, c<strong>en</strong>tre des loisirs communs. Une organisation t<strong>en</strong>due<br />

avec les compétitions de tous <strong>et</strong> les études, mais quelle<br />

passion !<br />

Et l’élevage ?<br />

L’exploitation de 150 ha, avec 600 000 L de quota <strong>et</strong> un atelier<br />

réc<strong>en</strong>t de 150 taurillons, constitue une activité professionnelle<br />

égalem<strong>en</strong>t riche <strong>et</strong> d<strong>en</strong>se. Les associés ont dû, durant leur<br />

carrière, faire des choix <strong>et</strong> <strong>en</strong>core aujourd’hui ils continu<strong>en</strong>t<br />

à réfléchir sur les différ<strong>en</strong>tes options pour franchir au mieux<br />

les prochains caps, les prochains cols...<br />

Céréales ou taurillons ? Photovoltaïque ou méthanisation ?<br />

Holstein ou Normandes ? Conduite raisonnée ou bio ? Laiterie<br />

privée ou coopérative ? Autant de choix qu’il faut anticiper,<br />

analyser, <strong>et</strong> soigneusem<strong>en</strong>t préparer, tout <strong>en</strong> étant prêt à<br />

s’adapter au contexte du mom<strong>en</strong>t. C’est peut-être ces similitudes<br />

<strong>en</strong>tre l’exploitation <strong>et</strong> le vélo qui les amèn<strong>en</strong>t à être<br />

acteurs complètem<strong>en</strong>t impliqués tant professionnellem<strong>en</strong>t<br />

que dans le vélo.<br />

Par contre, une chose est certaine pour Philippe : vélo <strong>et</strong><br />

élevage s’équilibr<strong>en</strong>t. Le vélo pour s’aérer, se dép<strong>en</strong>ser, se<br />

reposer l’esprit, <strong>et</strong> rev<strong>en</strong>ir « reposé » <strong>et</strong> disponible pour l’exploitation.<br />

Un choix possible grâce à la santé <strong>et</strong> au partage<br />

<strong>en</strong> famille.<br />

Prochaine étape pour 2011 : l’étape « baroudeur » du Tour<br />

de France Issoire > Saint Flour, une semaine après les pros…<br />

parmi 10 000 participants ! En route !<br />

MAGAZINE MARS 2011<br />

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www.amelis.fr<br />

Saint-Manvieu – BP 30281 – 14653 CARPIQUET CEDEX<br />

Tél. 02 31 80 71 42 – Fax 02 31 80 17 09

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