L'immobilier en Corse : où en est-on ?

.
les supplém<strong>en</strong>ts de
L’immobilier<strong>en</strong> <strong>Corse</strong>:
où<strong>en</strong> <strong>est</strong>-on?
Si lemarché <strong>est</strong>
stimulé par la baisse
des prix, les taux
d’intérêts incitatifs
ainsi que par des
aides publiques,
la reprise r<strong>est</strong>e
néanmoins fragile.
Pour les
professionnels de
l’immobilier,c’<strong>est</strong>
le mom<strong>en</strong>t d’acheter.
Faut-il <strong>en</strong>core trouver
le bi<strong>en</strong> que l’on
souhaite. Il n’<strong>est</strong> pas
toujours facile de
faire coïncider l’offre
et la demande. Notre
dossier s’attache à
traduire lasituation
avec objectivité, à
répondre au mieux
àvos att<strong>en</strong>tes et
àvos préoccupations,
face au marché tel
qu’il se prés<strong>en</strong>te
aujourd’hui.
FNAIM
Entreti<strong>en</strong> avec
Pierre-Paul
Carette
p3
Foncier
Les effets
du Plan local
d’urbanisme
p5
Marché
(Photo P.-A. F)
Indivision
(Photo Michel Luccioni)
Un mal
<strong>en</strong> voie
de guérison
p8
(Photo Michel Luccioni)
(Photo DR)
La maison
individuelle
face àla crise
p4

■ v<strong>en</strong>tes
spécial immobilier
.
Quand lesag<strong>en</strong>ces
mis<strong>en</strong>tsur lasynergie
Eti<strong>en</strong>ne Bastelica <strong>est</strong> le présid<strong>en</strong>t du SIA de <strong>Corse</strong>-du-Sud.
(Photo Pierre-Antoine Fournil)
L
ephénomène de la transaction
immobilière réalisée
de particulier àparticulier,acc<strong>en</strong>tuée
depuis quelques
années par l’influ<strong>en</strong>ce
d’internet, aconduit au regroupem<strong>en</strong>t
d’ag<strong>en</strong>ces, qui
travaill<strong>en</strong>t désormais sous
un sigle commun dénommé
SIA, àsavoir le Service Inter
Ag<strong>en</strong>ce.
Créé <strong>en</strong> <strong>Corse</strong> dans les années
2000, le SIA de <strong>Corse</strong>du-Sud,
présidé par Eti<strong>en</strong>ne
Bastelica et parallèlem<strong>en</strong>t
celui deHaute <strong>Corse</strong>, dirigé
par Christian Mathieu,
veill<strong>en</strong>t àassurer une mission
ess<strong>en</strong>tielle :répondre
favorablem<strong>en</strong>t àla demande
du cli<strong>en</strong>t <strong>en</strong> lui assurant un
gain de temps mais aussi
d’arg<strong>en</strong>t.
Gros plan sur le fonctionnem<strong>en</strong>t
de cette structure et
analyse dumarché du logem<strong>en</strong>t,
qui aterminé l’année
2009 sur un bilan moins négatif
que prévu, avec deux
professionnels de ce secteur
s<strong>en</strong>sible.
Les avantages du SIA
En se r<strong>en</strong>dant dans une
ag<strong>en</strong>ce immobilière affiliée
au SIA, un acheteur ou un
v<strong>en</strong>deur cherche àobt<strong>en</strong>ir
l’assurance detrouver l’<strong>en</strong>semble
des offres disponibles
sur le marché. La pierre
angulaire duService Inter
Ag<strong>en</strong>ce repose sans nul
doutesur unpuissantfichier
collectif, disponible pour
l’<strong>en</strong>semble des part<strong>en</strong>aires
tous situés au sein d’un
même bassin géographique.
«En Haute-<strong>Corse</strong>, treize ag<strong>en</strong>ces
officielles, bi<strong>en</strong>tôt quinze,
sont homologuées SIA » ,précise
Christian Mathieu. En
<strong>Corse</strong>-du-Sud, elles sont <strong>en</strong>core
au nombre detreize et
parcour<strong>en</strong>t les zones d’Ajaccio
àPorto-Vecchio, <strong>en</strong> passant
par Propriano et Sartène.
Forte deson image professionnelle,
cette structure
prés<strong>en</strong>te bi<strong>en</strong> évidemm<strong>en</strong>t
des avantages. Elle assure
<strong>en</strong> effet au v<strong>en</strong>deur la signature
d’un mandat unique,
qui n’<strong>en</strong>gage pas de frais
supplém<strong>en</strong>taires et elle multiplie
les chances de v<strong>en</strong>dre
par le nombre d’ag<strong>en</strong>ces
adhér<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> possession
du fichier cli<strong>en</strong>ts. D’autre
part, le processus inverse
se vérifie égalem<strong>en</strong>t, car les
bi<strong>en</strong>s proposés àun acquéreur,
définis <strong>en</strong> tant qu’exclusivité
SIA, sont garantis
de qualité etle prix <strong>est</strong> fixé
pour une transaction rapide
au meilleur coût.
L’objectif étant de sécuriser
le consommateur et d’installer
une relation de confiance,
positive etdurable.
Christian Mathieu rappelle
àcetitre que «des réunions
se déroul<strong>en</strong>t tous les quinze
jours pour une concertation
des bi<strong>en</strong>s et de leur prix àla
v<strong>en</strong>te. De plus, chaque membre
duSIA apour obligation
de suivre des formations de
manière àassurer une pr<strong>est</strong>ation
de qualité ».
Cette synergie promet <strong>en</strong>
conséqu<strong>en</strong>ce laconcrétisation
plus rapide du projet
de logem<strong>en</strong>t, puisque celuici
<strong>est</strong> relayé par l’<strong>en</strong>semble
des supports de communication
des ag<strong>en</strong>ces. La démarche
<strong>est</strong> simplifiée, parce
que lecli<strong>en</strong>t formule sa requête
àun interlocuteur unique
tout au long des négociations
jusqu’à la conclusion
de la transaction.
Une structure <strong>en</strong>dev<strong>en</strong>ir
Le SIA pourrait prochainem<strong>en</strong>t
voir sastructure r<strong>en</strong>forcée.
Au niveau national,
les ag<strong>en</strong>ts immobiliers de la
FNAIM ont pris la décision,
de concert avec C<strong>en</strong>tury 21
et divers autres réseaux, de
créer une association plus
importante qui pr<strong>en</strong>dra probablem<strong>en</strong>t
la suite des SIA
locaux. Dans cette perspective
de fusion le Service
Inter Ag<strong>en</strong>ce serait r<strong>en</strong>ommé
Association des
mandats exclusifs des professionnels
de l’immobilier
(AMEPI) et «lechangem<strong>en</strong>t
de statut, effectué avant la
mi-mai », affirme Eti<strong>en</strong>ne
Bastelica.
Cette dynamique évolue <strong>en</strong>
réponse au problème économique,
« des c<strong>en</strong>taines
d’ag<strong>en</strong>ces ont mis la clé sous
la porte, alors qu’<strong>en</strong> dix ans
leur nombre avait doublé
suite à une croissance de
60 %duvolume des transactions.
Face àla crise boursière,
ayant pour conséqu<strong>en</strong>ce
induite une baisse des
v<strong>en</strong>tes dans l’anci<strong>en</strong>, voire
une baisse générale des prix,
elles ont fermé boutique »,
poursuit-il. «C’<strong>est</strong> la raison
pour laquelle il <strong>est</strong> important
de r<strong>en</strong>forcer les structures des
SIA locaux, de se regrouper
de plus <strong>en</strong> plus fort pour déf<strong>en</strong>dre
laprofession et proposer
des services nouveaux
àtoute lacli<strong>en</strong>tèle » .
Les prix dans l'anci<strong>en</strong>
et le neuf
Globalem<strong>en</strong>t, les professionnels
de l’immobilier sont
confiants dansl’av<strong>en</strong>iretannonc<strong>en</strong>t,
comme le réseau
Orpi ou les notaires, une stabilisation
des prix voire une
hausse <strong>en</strong>tre 0%et3%pour
l’année 2010 qui sera de fait
une année de transition.
Selon les présid<strong>en</strong>ts des
ag<strong>en</strong>ces SIA de <strong>Corse</strong> (le SIA
ne s’occupe que delatransaction,
c’<strong>est</strong>-à-dire de la
v<strong>en</strong>te duneuf etde la rev<strong>en</strong>te
del’anci<strong>en</strong>), la situation
actuelle <strong>est</strong> moy<strong>en</strong>ne,
mais positive.
La t<strong>en</strong>dance <strong>est</strong> àla hausse
dans le marché de l’anci<strong>en</strong>,
qui repart tout doucem<strong>en</strong>t,
notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> résid<strong>en</strong>ce
Christian Mathieu ala responsabilité duSIA de Haute-<strong>Corse</strong>.
(Photo Gérard Baldocchi)
principale. Cette amélioration
indique ainsi une légère
baisse, «onrecomm<strong>en</strong>ce à
trouver des prix raisonnables.
Pour Bastia et ses <strong>en</strong>virons,
le m 2 atteint 1500 à
2000 euros, àl’exception des
sites <strong>en</strong> c<strong>en</strong>tre-ville ou <strong>en</strong>
bord de mer qui peuv<strong>en</strong>t
grimper jusqu’à 3000 euros
le m 2 .Dans le neuf, <strong>en</strong> revanche
on peut aller de 2300 à
2500 euros » ,annonceChristian
Mathieu.
En <strong>Corse</strong>-du-Sud, selon
Eti<strong>en</strong>ne Bastelica, «ilfaut
compter 2500 euros négociables
le m 2 ,sans parler des
habitations haut de gamme ».
Toutefois, les prix des maisons
et appartem<strong>en</strong>ts r<strong>est</strong><strong>en</strong>t
toujours surévalués au
regard durev<strong>en</strong>u disponible
par ménage. «Une c<strong>en</strong>taine
d’annonces ne trouve pas pr<strong>en</strong>eurs,
car elles sont trop chères
» ,annonceEti<strong>en</strong>ne Bastelica.
«Actuellem<strong>en</strong>t, un véritable
problème de logem<strong>en</strong>ts
se pose, plus particulièrem<strong>en</strong>t
<strong>en</strong> <strong>Corse</strong>-du-Sud. Et de manière
àne pas seretrouver
dans des situations ingérables,
il faudra s’occuper du
logem<strong>en</strong>t social ».
L’heure n’<strong>est</strong> définitivem<strong>en</strong>t
pas <strong>en</strong>core àla reprise et
celle-ci, malgré lesursaut du
marché, <strong>est</strong> sans doute reportée
à2011.
LAURE MASSA
Savoir +
www.siacorsedusud.com ;
adresses :Ag<strong>en</strong>ce duGolfe,
Porticcio Plage,20166 Porticcio,
Tél :04.95.25.01.39
Tyrhénia immobilier,résid<strong>en</strong>ce
Cala di Sogno,RN198 Moriani,
BP 39 20230 San Nicolao,
Tél :04.95.38.42.66,
Mail :
tyrh<strong>en</strong>ia.immobilier@wanadoo.fr
LesaffiliésduServiceInterAg<strong>en</strong>ce
Voici les ag<strong>en</strong>ces regroupées au sein du Service Inter Ag<strong>en</strong>ce
<strong>en</strong> <strong>Corse</strong>-du-Sud. Ont leur siège àAjaccio :
-Ag<strong>en</strong>ce conseil Immobilier,44cours Napoléon
-Ajaccio immobilier,10ave Impératrice-Eugénie
-T<strong>en</strong>dance Immo, 52cours Napoléon
-Terra Immobilier,2ave Noël-Franchini
-Alpha G<strong>est</strong>, 14cours Grandval
-Altus Immobilier,7bd Madame-Mère
-Ag<strong>en</strong>ce duGolfe, 111 cours Napoléon
-Crystal Immobilier,1bis rue Arène
-SCI Transactions, 6rue Maréchal-Ornano
-SECIC Immobilier,34 cours Napoléon
Égalem<strong>en</strong>t, l’Espace Immobilier àPorto-Vecchio
et l’ag<strong>en</strong>ce delaRocca àSartène.
En Haute-<strong>Corse</strong> àBastia :
-Fontaniccia Immobilier,place Fontaine Neuve
-Le Kallisté, 40 bd Paoli
-Jade de l’Immobilier,3bd Paoli
-Ph<strong>en</strong>ix Immobilier,7rue Miot
-Syndicap Transactions, 13rue César-Campinchi
-Ag<strong>en</strong>ce duCap àToga
-<strong>Corse</strong> Av<strong>en</strong>ir Immobilier,l’Espace Tamburini
Egalem<strong>en</strong>t :
-Casinca Immobilier àFolelli
-Tyrh<strong>en</strong>ia Immobilier et Paoli Immobilier
àMoriani
-Immobilier Sant’Andria àSt-Flor<strong>en</strong>t
-Azur Immobilier àLucciana

spécial immobilier
.
■ un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> avec pierre-paul carette
"En2010,unmarché <strong>en</strong>fin stabilisé"
P
ierre-Paul Carette : «2010,
unmarché <strong>en</strong>fin stabiliséau
bénéfice des acquéreurs et des
v<strong>en</strong>deurs » .
Aprèsune déc<strong>en</strong>nie de hausse
quasi ininterrompue, le marché
immobilierinsulaireajoué
aux montagnesrussespour aujourd’huis’équilibrer.Alors
que
la crise financière internationale
–issuedu«krachimmobilier
»aux États-Unis -semble
s’éloigner progressivem<strong>en</strong>t,
Pierre-Paul Carette, représ<strong>en</strong>tantde
laFNAIM <strong>en</strong> <strong>Corse</strong>,délivre
une analyse delasituation
et ouvre quelques perspectives
pour les années à
v<strong>en</strong>ir.
Comm<strong>en</strong>tsecaractérisele
marché immobilier<strong>en</strong> <strong>Corse</strong>?
Pour bi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>drele
marché, il faut le r<strong>est</strong>ituer
historiquem<strong>en</strong>t:àpartirde
1999 etp<strong>en</strong>dantplusieurs
années,lemarché aconnuune
véritable expansion et
<strong>en</strong>registré desprogressions
recordsde prix,nous étions
dans,cequej’appelle
«unmarché de v<strong>en</strong>deurs » .
Cep<strong>en</strong>dant,cettedernière
année,labulle spéculativ<strong>en</strong>’a
pasexplosé, elle atout
simplem<strong>en</strong>tcomm<strong>en</strong>céàse
dégonflerprogressivem<strong>en</strong>t. Le
marché ar<strong>en</strong>ouéavec plus de
confiancegrâce àune incitation
plus forte, notamm<strong>en</strong>tavec la
mise<strong>en</strong>place ducréditd’impôt
portantsur lesintérêts
d’emprunts. Dansce cadre
précis,la<strong>Corse</strong>secaractérise
parunmarché de résid<strong>en</strong>ces
principales. Ilya,évidemm<strong>en</strong>t
desacheteurs contin<strong>en</strong>taux,
maisilsselocalis<strong>en</strong>t
ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tsur larivesud
dugolfed’Ajaccio etleur impact
<strong>est</strong> trèsrelatif <strong>en</strong> dehors des
micromarchésliésautourisme
comme àPorto-Vecchio,Calviou
Bonifacio.Cep<strong>en</strong>dant,sur
l’<strong>en</strong>semble desvolumesde
transactions,lagrande majorité
dumarché <strong>est</strong> réalisépardes
locaux.
Maislacriseéconomique<strong>est</strong>
v<strong>en</strong>uegripperlamécanique...
Eneffet,lemarché n’apas
Pierre-Paul Carette <strong>est</strong> le représ<strong>en</strong>tant de la FNAIM <strong>en</strong> <strong>Corse</strong>.
échappé à lacrisefinancière
quis’<strong>est</strong> déclarée <strong>en</strong> 2008età la
criseéconomiquequiasuivi.
Perspectivesde récession,
pression à lahaussedu
chômage,crisedeconfiancedes
ménages,assez
rapidem<strong>en</strong>t,les
marchésont
perduleurs
repères,etle
scénario de
l’éclatem<strong>en</strong>t
d’une bulle
spéculative<strong>est</strong> de nouveau
réapparu. Aujourd’hui, le
constat<strong>est</strong> bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>t:le
reculdesprixabi<strong>en</strong> eulieu,
maisà prés<strong>en</strong>tle marché
semble avoirrésisté à labaisse.
Leséconomistesnous diront
«Le crédit immobilier
apparaît aujourd'hui
plus accessible
avec des taux
plus attractifs. »
quelemarché s’<strong>est</strong>
autorégulé...
Ils’<strong>est</strong> corrigé tout seul!Les
prixsesontstabilisés à la
baisse, c’<strong>est</strong> ce quel’on appelle
«l’effetde base».En<strong>Corse</strong>, cela
s’<strong>est</strong> traduitpar
une baisse
moy<strong>en</strong>ne desprix
pouvantatteindre
12%,etla
demande a
comm<strong>en</strong>céàêtre
sout<strong>en</strong>ue, ce qui
induitle passage àun«marché
d’acheteurs ».
Lesaidespubliquesconjuguées
à labaissedesprixetd<strong>est</strong>aux
d’intérêts ont-ilseudeseffets
positifssur lesacheteurs ?
Lecréditimmobilierapparaît
aujourd’huicomme plus
accessible etl<strong>est</strong>aux sembl<strong>en</strong>t
plus attractifs,confirmantainsi
l’allégem<strong>en</strong>tdesconditions
d’octroi descrédits et
l’amélioration desconditionsde
financem<strong>en</strong>t. La fortebaissedes
taux aurapermisde comp<strong>en</strong>ser
le raccourcissem<strong>en</strong>tde ladurée
desemprunts etincité à être
moinsrétic<strong>en</strong>tà réaliserles
démarchespour obt<strong>en</strong>irun
créditimmobiliersachantquela
pierre<strong>est</strong> plus quejamaisune
«valeur refuge ».
Quelssontlessecteurs
attractifsaujourd’hui?
Sinous pr<strong>en</strong>onsl’exemple
d’Ajaccio,lec<strong>en</strong>tre-ville etsa
proximitéoffr<strong>en</strong>tdes
appartem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> étatcorrectet
Transaction immobilière•G<strong>est</strong>ion locative
Assurance garantie loyers impayés
www.grandvalimmobilier.com
(Photo Pierre-Antoine Fournil)
souv<strong>en</strong>tdansdescopropriétés
de bonnesqualités. Cela
correspond àlamajoritédes
demandes,etparconséqu<strong>en</strong>til
yatrèspeude chancespour que
lavaleur se
déprécie.Pour
dev<strong>en</strong>ir
propriétairedans
ce secteur,ilfaut
compterprèsde
2500 eurosle
mètrecarré.Les
acheteurs
désireux d’unproduitde
caractèrerefaitàneufouun
bi<strong>en</strong> avec vuedégagée sur le
port de plaisanceetlamer,
doiv<strong>en</strong>t<strong>en</strong>coredébourser
<strong>en</strong>viron 3500 eurosle mètre
carré, àl’exception de quelques
casparticuliers plus chers. Pour
lesbudgets plus mod<strong>est</strong>es,les
quartiers desCannesetde Saint-
Jeanontd<strong>est</strong>arifsattractifs. Ces
quartiers sontdesplaces
populairesquiontl’avantage
d’êtrerelativem<strong>en</strong>tcalmeset
avec le projetde rénovation
urbaine Cannes-Salines<strong>en</strong>gagé
parlaville,ilspourrai<strong>en</strong>têtrede
plus <strong>en</strong> plus appréciésdansles
annéesàv<strong>en</strong>ir. Ceux qui
recherch<strong>en</strong>tdesappartem<strong>en</strong>ts
<strong>en</strong> deçàdes2000 eurosle mètre
carrépeuv<strong>en</strong>taussiprospecter
dansle quartierde Pietralba.Les
bi<strong>en</strong>slesplus anci<strong>en</strong>s,datant
desannées1970,s<strong>en</strong>égoci<strong>en</strong>t
dansce secteur <strong>en</strong>tre1750
et2200 eurosle mètrecarré.
Lemarché anci<strong>en</strong> aconnuune
véritable expansion,
notamm<strong>en</strong>tcesdernières
années...
Sanscont<strong>est</strong>e, cetteexpansion a
trouvé son origine dansla
déréglem<strong>en</strong>tation dumarché
descrédits immobiliers aux
particuliers etdans
l’amélioration desconditions
d’accès à l’emprunt. Cette
situation aété r<strong>en</strong>forcée<strong>en</strong>
raison de laconcurr<strong>en</strong>ce<strong>en</strong>tre
lesétablissem<strong>en</strong>ts,comme <strong>en</strong>
témoigne l’apparition du
courtage <strong>en</strong> ligne.Cesfacteurs
ontétésout<strong>en</strong>us parune
politiquemonétaire
accommodante, l<strong>est</strong>aux
directeurs de laBCE ayant,
année aprèsannée,atteintdes
niveaux historiquem<strong>en</strong>tbas. De
plus,laconfiancedesménages
devrait,à elle seule,constituer
le principalressort dumarché
anci<strong>en</strong> <strong>en</strong> 2010...etpour la
nouvelle déc<strong>en</strong>nie quis’ouvre.
Existe-t-ilune grande disparité
<strong>en</strong>treleruraletl’urbain ?
Ils’agitde deux photographies
trèsdiffér<strong>en</strong>tes. Ilfaut toujours
fairetrèsatt<strong>en</strong>tion à l’analyse
quel’on délivre<strong>en</strong>treetl’urbain
etle rural.Pour ce dernier,sil’on
parle de Calvi, de Porto-Vecchio
oude Bonifacio, on évoque
avanttout une cli<strong>en</strong>tèle très
ciblée,touristique, haut de
gamme,etparconséqu<strong>en</strong>tle
marché <strong>est</strong> assezdynamique.
Cep<strong>en</strong>dant,il<strong>est</strong> évid<strong>en</strong>tqueles
c<strong>en</strong>tresurbains,Ajaccio et
Bastia,sontdessecteurs très
sout<strong>en</strong>us,tout simplem<strong>en</strong>t
parce quec’<strong>est</strong> là quesetrouve
lagrande majorité d<strong>en</strong>otre
population.Elle yvitettravaille.
Pour autant,lemarché
immobilierdansle cœur
géographiquedel’île a
considérablem<strong>en</strong>taugm<strong>en</strong>té
cesdernièresannées,caril ya
une véritable demande,une
volonté de«retour auvillage»
etlarecherche d’une certaine
quiétude.Maisquel’on ne s’y
trompe pas,lesprixne sontpas
comparables,lesprixde laville
pass<strong>en</strong>tcarrém<strong>en</strong>tdusimple au
double etparfoismême au
triple !
«La confiance
des ménages devrait
constituer le principal
ressort du marché
anci<strong>en</strong> pour la déc<strong>en</strong>nie
qui s'ouvre »
Lesdocum<strong>en</strong>ts
d’urbanisme
sont-ilsdes
solutions
efficacespour
<strong>en</strong>cadrerle
marché ?
En<strong>Corse</strong>, le problème
immobilier<strong>est</strong> plus large,il
faudrait<strong>en</strong>fin quel’on sache où
l’on va!Lesautoritéspubliques
ontune compét<strong>en</strong>ce
d’aménagem<strong>en</strong>tsur latotalité
de notreterritoire, il faut
l’exercerpleinem<strong>en</strong>t,et
notamm<strong>en</strong>tparle biaisd’un
Padducambitieux mais
respectueux de nosvaleurs etde
notre<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.
Aujourd’hui, il <strong>est</strong> dev<strong>en</strong>u
indisp<strong>en</strong>sable de dégagerun
grand schémad’aménagem<strong>en</strong>t
territorialetquetouteslesvilles
mett<strong>en</strong>t<strong>en</strong> place,dansla
concertation, leur Planlocal
d’urbanisme,avec de véritables
ori<strong>en</strong>tationsstratégiquespour
l’av<strong>en</strong>ir. Cesdocum<strong>en</strong>ts très
concrets permettrai<strong>en</strong>t,<strong>en</strong>effet,
d’<strong>en</strong>cadrerle marché, maisils
serai<strong>en</strong>tsurtout desformidables
leviers àl’action économique
génératriced’emplois.
Quellessontvosprévisions
pour 2010?
LA FNAIMmisesur unscénario
de reprise<strong>en</strong>douceur,<strong>en</strong>avance
sur lacroissanceéconomiqueet
sansfort<strong>est</strong><strong>en</strong>sionsà lahausse
où à labaissedesprix. Le
marché s’équilibre<strong>en</strong>fin etil
semble satisfaireaussibi<strong>en</strong>
l’offrequelademande.Etpuis,
comme je le rappelle souv<strong>en</strong>t,
depuislapréhistoireoùl’on
vivaitdansdesgrottes,l’homme
n’ajamaiscessédebâtircarse
loger<strong>est</strong> unbesoin vital.
PROPOS RECUEILLIS PAR
PHILIPPE MARTINETTI

spécial immobilier
■ face àla crise
.
Comm<strong>en</strong>tseportelamaisonindividuelle ?
Pour Jean-LucPaoli, lesmesuresduplanderelanceoffr<strong>en</strong>tune
certaine capacitéderebond aumarché desmaisonsindividuelles.
(Photo P.-A.F.)
C
rise, krach, baisse des
prix... L’année 2008 aura
profondém<strong>en</strong>t marqué l’économie
mondiale. L’hémorragie,impossible
à<strong>en</strong>rayer,s’<strong>est</strong>
l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>trépandue,contaminant
sur son passage le secteur
de l’immobilier.Éclatée,la
bulle immobilière connaît un
passage àvide. Cequ’il <strong>en</strong> ressort
pour le marché des maisons
individuelles <strong>est</strong> brutal.
Mais <strong>en</strong> <strong>Corse</strong>, tout comme
sur le plannational,le secteur
<strong>en</strong> crisedepuislafin de l’année
2008 montre les signes d'un
léger frémissem<strong>en</strong>t au cours
du troisième trim<strong>est</strong>re 2009.
Selon l’Union des maisons
françaises,laconstruction de
maisons individuelles aaugm<strong>en</strong>té
de8%sur l’<strong>en</strong>semble
duterritoire.
L’année 2010 sera-t-elle synonyme
d’une embellie significative?En<strong>Corse</strong>,Jean-LucPaoli,
responsable de Demeurescorses,semble
optimiste.Cep<strong>en</strong>dant
des interrogations r<strong>est</strong><strong>en</strong>t<strong>en</strong>
susp<strong>en</strong>setl’av<strong>en</strong>irde
l’activité<strong>en</strong>demi-teinte.
L’impact de la crise dumarché
desmaisonsindividuelles
aétéplus oumoinsviol<strong>en</strong>tsuivant
les régions. «En <strong>Corse</strong>,
souligne Jean-Luc Paoli,
l’année 2008 aété une année
très difficile. La commercialisation
asubi une chute de-20
à-30 %. Cep<strong>en</strong>dant,le marché
de laconstruction aétépeupénaliségrâceàuncarnetde
commandes
fourni pour l’année
2009. Lesmoisde novembreet
de décembre ont connu une
croissancesout<strong>en</strong>ue. Enrevanche,
la situation pour 2010 <strong>est</strong>
<strong>en</strong> att<strong>en</strong>te. Il yaune t<strong>en</strong>dance
àla stagnation et de ce fait un
risquedebaisseduchiffred’affaire
del’ordre de-25 %» .
L’Union des maisons françaises<strong>en</strong>registre,<strong>en</strong>
effet,une reprise
s<strong>en</strong>sible de l’activité fin
2009. Néanmoins,cetteembellie
r<strong>est</strong>e assez fragile et ne
pourra apriori se confirmer
<strong>en</strong> 2010quesil’Étatmainti<strong>en</strong>t
sesaides,aumoinsjusqu’àla
fin de l’année comme l’indique
le responsable de Demeures
corses: «Les sociétés familiales,
les PME, compt<strong>en</strong>t sur une
aide dugouvernem<strong>en</strong>tpour r<strong>en</strong>ouvelerle
doublem<strong>en</strong>tduPTZ
(prêt àtaux zéro). On espère
quecetteaide serareconduite.
C’<strong>est</strong> une solution plus que nécessaire
si l’on veut <strong>en</strong>rayer la
crise».Sur le strictmarché des
maisonsindividuelles,lesbons
chiffresconnus depuiscesderniers
moisdevrai<strong>en</strong>t<strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce
se confirmer,àl’uniquecondition
quelesaidesde
l’Etat prises dans le cadre du
plan derelance perdur<strong>en</strong>t au
moinsjusqu’àfin 2010.Lemarché
actuel n'étant pas <strong>en</strong> situation
de supporterunarrêt
définitif de ces aides publiques.
Une reprised’activités
<strong>en</strong> demi-teinte
En parallèle, l’indice Markémétron
(indicequimesure,<strong>en</strong>
amont les permis de construire,lesouverturesde
chantier,les
v<strong>en</strong>tes, etc.) annonce
une reprisefulgurantedel'activité
des maisons individuelles
<strong>en</strong> diffus àpartir du mois
d’août 2009 après une chute
de -23 %parrapport aupoint
haut de 2006.Cep<strong>en</strong>dantcette
reprise neporte que sur la
primo-accession et démontre
une fois <strong>en</strong>core l’importance
des aides publiques dans ce
secteur. Les mesures du plan
de relanceetlesaspects conjoncturelsactuelsoffr<strong>en</strong>tune
certaine capacité derebond
aumarché desmaisonsindividuelles.
Malgré tout l’équilibre demeure
instable et les v<strong>en</strong>tes
<strong>en</strong>registrées courant 2009 ne
produiront de résultats réels
qu’aux ouvertures de chantiers,génératricesde
trésorerie
nouvelle,<strong>en</strong> milieud’année
2010.
La construction d’une maison individuelle <strong>est</strong> souv<strong>en</strong>t confrontée au prix du foncier. Il <strong>est</strong> parfois exorbitant.
(Photo Pierre-Antoine Fournil)
Une croissance
<strong>en</strong>corebridée
parle prixdufoncier
D’autres facteurs frein<strong>en</strong>t la
reprise del’activité. Notamm<strong>en</strong>t
le prix du foncier. «Il
r<strong>est</strong>eexorbitantsur l’île, affirme
Jean-Luc Paoli. Le surcoût du
terrain n’apasbaissé. Sur Ajaccio
notamm<strong>en</strong>t, il atriplé <strong>en</strong>
10ans» .Quantauprixdufoncierdansle
neuf,il r<strong>est</strong>ehors
de portée d'une bonne part
des acheteurs pot<strong>en</strong>tiels.
Selon le professionnel,le prix
duterrain t<strong>en</strong>d às<strong>est</strong>abiliser
de manière s<strong>en</strong>sible, mais
r<strong>est</strong>e cep<strong>en</strong>dant très élevé
pour pouvoir construire une
maison. «Lorsquel’on saitque
le budgetminimumpour selancerdansceprojetsesitue<strong>en</strong>tre
300 000 et 350 000 euros. Il
existedoncdesdifficultésàv<strong>en</strong>dre,
cequi crée un manque de
fluidité dans le système commercial.
Le marché de l’offre
etde lademande <strong>est</strong> <strong>en</strong> quelque
sorte<strong>en</strong>déséquilibre. D'autant
quelacli<strong>en</strong>tèle quis'adresseà
nous <strong>est</strong> <strong>en</strong> partie composée
de personnesretraitéessouhaitant
rev<strong>en</strong>ir dans l'île. On assisteàunretour
de ladiaspora.
L'autretype de cli<strong>en</strong>tèle <strong>est</strong> plutôt
constitué decadres et de
hauts de fonctionnaires<strong>en</strong> possession
de budgets intéressants.
»
Desprofessionnels
de l’immobilierconfiants
Bi<strong>en</strong> qu’hésitante,laconstruction
de maisons individuelles
pourrait de manière progressive
opérer unredressem<strong>en</strong>t.
Mais siune reprise réelle <strong>est</strong>
<strong>en</strong>visageable, celle-ci nesemble
possible qu’aux abordsde
2011-2012,etce,sous certaines
conditions. Le contexte économique
doit non seulem<strong>en</strong>t
s’y prêter mais les prix doiv<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>tavoirretrouvé
des niveaux plus conformes
aux fondam<strong>en</strong>taux. Enfin «le
marché de l’immobilier <strong>est</strong> capable
de sortir de la crise plus
vite que les autres car il existe
un vrai manque delogem<strong>en</strong>ts.
Sur le plus long terme,on <strong>en</strong> att<strong>en</strong>d
400 000 sur le territoireet
cette demande <strong>est</strong> très importante
<strong>en</strong><strong>Corse</strong>. L’année 2010
sera sans doute une année de
transition, une année capable
de stabiliserlespertesde 2008
et de 2009. Cep<strong>en</strong>dant il r<strong>est</strong>e
trèsdifficile de pouvoirannoncer
des chiffres précis pour
l’année <strong>en</strong> cours. On espère
dansle futur une reprisedel’activité
quasi normale. »
En somme, l'embellie <strong>en</strong> ce
début d'année <strong>est</strong> <strong>en</strong>core fragile.
Une chose <strong>est</strong> sûre avec
d<strong>est</strong>résoreriesfragiliséespar
la crise virul<strong>en</strong>te defin 2008,
les<strong>en</strong>treprisesseprépar<strong>en</strong>tà
affronter des situations t<strong>en</strong>dues
au moins jusqu’à la mi
2010. C’<strong>est</strong> la raison pour laquelle
de nouveaux projets
doiv<strong>en</strong>t nécessairem<strong>en</strong>t voir
le jour.Surfantsur lat<strong>en</strong>dance,
Jean-LucPaoli révèle «lamise
<strong>en</strong> place d’un futur lancem<strong>en</strong>t
sur le marché de l’écologie. Une
niche de marché capable de
développer10à15 %delaproduction
» .
Cette capacité de rebond
laisseàsupposerquelacrise
imposeaux professionnelsde
l'immobilierde seprojetertoujours
plus <strong>en</strong> avant. La <strong>Corse</strong>
propiceàcetype de chall<strong>en</strong>ge
réunit toutes les conditions
pour marquersadiffér<strong>en</strong>ce<strong>en</strong>
matièredeconstruction écologique.
La région doit pouvoir
s'adapter àde nouveaux besoins
pour relancer ce marché.
Même silacriseaatteint
son paroxysme pour faire désormais
place àune reprise
de l'activité, il n'<strong>en</strong> demeure
pasmoinsquelesecteur de la
construction sedoitde retrouver
unsecond souffle <strong>en</strong> faisant
preuve d'innovation. Le
marché de laconstruction écologique
<strong>en</strong>sera peut-être le
grand bénéficiaire.
MARCELLE CAMILLE

spécial immobilier
.
Le nouveau lotissem<strong>en</strong>t de Trova, hameau d’Alata.
E
ntré<strong>en</strong>vigueur <strong>en</strong> 2000,le
Plan local d’urbanisme
(PLU)permetde r<strong>en</strong>forcerles
principales dispositions du
Plan d’occupation des sols
(POS). Danscetteoptique,ce
docum<strong>en</strong>tditd’urbanisme réaliseunprojetd’<strong>en</strong>semble
relatif
àl’aménagem<strong>en</strong>td’unterritoire
considéré, dans le respect
des règles générales
d’utilisation dessols.
Outreunrapport de prés<strong>en</strong>tation,énonçantleschoixeffectués
et le diagnostic, le PLU
prévoit unProjet d’aménagem<strong>en</strong>tetde
développem<strong>en</strong>tdurable
(Padd) ainsiquedesdocum<strong>en</strong>ts
graphiques qui permett<strong>en</strong>tde
délimiterleszones
àurbaniser des zones agricolesoudeszonesnaturelleset
for<strong>est</strong>ières. Ce docum<strong>en</strong>t se
veut donc « intellig<strong>en</strong>t »
puisqu’il prévoitune étude sérieuse
del’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,
ayantpour finalitésapréservation,etsamise<strong>en</strong>valeur
àtravers
une réorganisation structurée
desespaces.
Al’heure actuelle et selon les
chiffresde ladirection départem<strong>en</strong>tale
de l’Équipem<strong>en</strong>tet
de l’Agriculture, «50communes,
sur 124 au total <strong>en</strong><strong>Corse</strong>du-Sud,
sont dotées d’un docum<strong>en</strong>t
d’urbanisme approuvé».
Il s’agit plus particulièrem<strong>en</strong>t
de «16PLU, 21 cartes communales
et 12 POS, qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t
86 %delapopulation » .
Par ailleurs, le Gr<strong>en</strong>elle II ou
«loi portant<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tnational
pour l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t »
prévoitprochainem<strong>en</strong>tlamise
<strong>en</strong> placed<strong>en</strong>ouvellesdispositions,dontlaprise<strong>en</strong>compte
desfuturs «schémasde cohér<strong>en</strong>ce
écologique »et «plans
territoriaux pour le climat ».
Le PLU se fixera pour but de
déterminerlesconditionspermettantd’assurerlaréduction
des émissions de gaz àeffet
de serre, afin de lutter contre
le réchauffem<strong>en</strong>t climatique.
Anoter que cet objectif r<strong>est</strong>e
primordial dans la préservation
naturelle du territoire insulaire.
Enjeux
Enpratique,unprojetde PLU
<strong>est</strong> établi parunconseil municipal,
puis soumis pour avis
aux personnespubliquesassociées
avant d’être approuvé
ou non par délibération (dixhuit
mois sont nécessaires à
son élaboration). Inciter les
communes àchoisir unPLU
<strong>est</strong> pardéfinition une priorité
carceladétermine des<strong>en</strong>jeux
économiques, sociaux, politiques
et écologiques. L’Etat
veille,<strong>en</strong> effet,àaccompagner
les communes dans leur démarche
de réorganisation et
d’amélioration de l’espace.
Jean-MichelPalette,directeur
départem<strong>en</strong>tald<strong>est</strong>erritoires
etde lamerde <strong>Corse</strong>-du-Sud,
confie ainsi que «les élus ont
constaté deréels progrès <strong>en</strong>
matièrederéduction de l’étalem<strong>en</strong>turbain
etde préservation
de l’espace agricole » .Pour
l’année 2010, 35 docum<strong>en</strong>ts
sont<strong>en</strong> cours de préparation.
«Unchiffrequi<strong>est</strong> révélateurà
lafoisd’une activitésout<strong>en</strong>ueet
de véritablesavancéesdupoint
de vue del’aménagem<strong>en</strong>t du
territoire<strong>en</strong><strong>Corse</strong>,notamm<strong>en</strong>t
dans le sud, étant donné qu’<strong>en</strong>
2000,62 %seulem<strong>en</strong>tde lapopulation
était dotée d’un docum<strong>en</strong>t
d’urbanisme approuvé.
On constate désormais que le
nombredePOS-PLU <strong>est</strong> <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation
continue ». De
même, sur les 33communes
littorales « 27 projets ont
abouti,4constitu<strong>en</strong>t<strong>en</strong>coreun
PLU et une commune prépare
une carte communale » ,poursuit-il.
L'exemple d'Alata
Qu’<strong>en</strong> <strong>est</strong>-il alors du nombre
de permis de construire délivrés
? Il s’avère que pour
l’année 2009,1856permis,au
niveaunational,ontétéremis.
La DDEA <strong>en</strong>registreune baisse
de 4%par rapport àl’année
précéd<strong>en</strong>te. Le constat <strong>est</strong>
malgrétout moinsnégatif pour
la <strong>Corse</strong> qui marque une légèrechutede1,3%.
La preuve
par l’exemple avec la commune
d’Alataetretour sur les
réalisations et incid<strong>en</strong>ces de
son PLU.
Approuvé depuis le 11 juillet
2006, le PLU réécrit une nouvelle
page de l’histoire dece
territoire complexe. Son exécution
résulte d’une volonté
■ foncier
Leseffets duPlanlocald’urbanisme
Pour le maire d’Alata, Eti<strong>en</strong>ne Ferrandi, ici avec Véronique Pietri, la conseillère municipale du
hameaude Trova,sacommune <strong>est</strong> une terred’accueil naturelle <strong>en</strong> zone périurbaine. (PhotosL.M)
politique, désirant faire de
cettecommune,une terred’accueil,une
terrequinesoitpas
uniquem<strong>en</strong>t tournée vers les
résid<strong>en</strong>cessecondaires.Située
àla périphérie d’Ajaccio, la
commune d’Alata <strong>est</strong> un
patchworkconstituéde«neuf
hameaux, de plusieurs lotissem<strong>en</strong>ts,sansqu’il
yaitune véritable
c<strong>en</strong>tralité. Représ<strong>en</strong>tatif
d’un territoire <strong>en</strong>dev<strong>en</strong>ir, qui
bénéficie de laplus grande frontièreaveclaville,il
s’agitd’une
terre d’accueil naturelle <strong>en</strong>
zone périurbaine », précise
Eti<strong>en</strong>ne Ferrandi, maire
d’Alata. Ce docum<strong>en</strong>t d’urbanisme
apparaît de la sorte
comme une solution d’<strong>en</strong>semble
capable d’<strong>en</strong>visagerundéveloppem<strong>en</strong>t
urbain sans r<strong>en</strong>ierlavocation
agricole de la
commune (57 %delacommune
<strong>est</strong> <strong>en</strong> zone naturelle
non constructible et 18 %de
zone r<strong>est</strong><strong>en</strong>tvouésàl’urbanisation).
Contrairem<strong>en</strong>t aux
idéesreçues,saréalisation n’a
pasdélivréplus de permisde
construire. « Alatacomptabilisait
une moy<strong>en</strong>ne de 60 à65
permis <strong>en</strong> 2009. Cette année
cela repart timidem<strong>en</strong>t, si cela
continueainsinous seronsdans
une moy<strong>en</strong>ne similaire. Toutefois
il <strong>est</strong> préférable de p<strong>en</strong>ser
qu’il n’yapasune linéaritéperman<strong>en</strong>te.
Le PLU ne s’<strong>est</strong> donc
pastourné davantage vers l’urbanisation
deszones,maisles
aseulem<strong>en</strong>t réorganisées <strong>en</strong>
leur donnantunrèglem<strong>en</strong>tintérieur
», confie Eti<strong>en</strong>ne Ferrandi.
En somme, préserver l’id<strong>en</strong>tité
delacommune demeure
une prérogative. Le PLU <strong>est</strong>
voué àremplir cette mission
<strong>en</strong> assurant l’équilibre <strong>en</strong>tre
undéveloppem<strong>en</strong>tnécessaire
etune qualitédevie attachée
àun patrimoine culturel. Au
regard des types de population
qui cherch<strong>en</strong>t às’y installer,
«des <strong>Corse</strong>s prov<strong>en</strong>ant
d’autresvillagesvoiredescontin<strong>en</strong>taux
» ,il apparaît nettem<strong>en</strong>tqu’Alatajoueunrôle
de
«terred’accueil »pour cespersonnes
souhaitant une vie à
la campagne, sans l’éloignem<strong>en</strong>t
de la ville. Ce brassage
brossefinalem<strong>en</strong>tunnouveau
tableauduvillage corse,sans
pour autant <strong>en</strong> modifier son
âme,danslamesureoùcellecineseconsume
pasetgrandit.
LAURE MASSA
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Un nouveau groupe scolaire
voit le jour...

spécial immobilier
.
■ r<strong>en</strong>contres
Untour d’horizon avec despromoteurs
Vinc<strong>en</strong>tWaterlot
Porto-Vecchio
L
aCité duSel s’ouvre àun type de
construction inédit porté <strong>en</strong>tre autres
par les Promotions du Sud. Une
histoiredechiffres.Deux,d’abord,avec
les deux «i»deS2i, la Société Immobilière
Insulaire créée àPorto-Vecchio il
ya3ansetchapotée depuisparl’<strong>en</strong>seigne
LesPromotionsduSud. Quatre,<strong>en</strong>suite,
comme les deux réalisations livréesou<strong>en</strong>
cours de livraison auxquelles
s’ajout<strong>en</strong>t les deux projets <strong>en</strong>
développem<strong>en</strong>t de la jeune structure.
Entout 40logem<strong>en</strong>ts construits,96qui
le seront <strong>en</strong> 2011 et une équipe sans
doute heureuse d’avoir choisi dese
poser à Porto-Vecchio sur le sol
jusqu’alors presque vierge de la promotion
immobilière.
«Lors de l’installation de la société, nous
supposions que lemarché serait ici plus
attractif qu’à Bastia ou Ajaccio reconnaît
Vinc<strong>en</strong>tWaterlot,responsable commercial
deS2i. Dans ces deux villes, le collectif
<strong>est</strong> culturellem<strong>en</strong>t acquis, ici, il
n’existait pas » .
Le développem<strong>en</strong>t vertical
Un attrait économique donc, mâtiné
d’une pincée de socialetd’écologique.
«Il faut préserver l’île et l’alternative
au besoin de logem<strong>en</strong>ts passe par le développem<strong>en</strong>tverticaldansleszonesdéjà
urbanisées» ,etcecidansle c<strong>en</strong>tre-ville.
Première àêtre sortie de terre, la Villa
Jean-Paul Bordet
Folelli
L
asociété Brandizi Promotion
(du groupe BGF Brandizi
G<strong>est</strong>ion Finances) dont le
siège administratif technique
<strong>est</strong> installé depuisfévrier2007
danslazone industrielle de Folelli,<strong>est</strong>
unacteur de lapromotion
immobilière <strong>en</strong>Haute-
<strong>Corse</strong>impliquéplus particulièrem<strong>en</strong>t
sur les communes de
Lucciana, VescovatoetPoggio
Mezana, où trois grands projets
ontvuousont<strong>en</strong> train de
voirle jour,dontunàvocation
touristique. Cettesociétépr<strong>en</strong>d
àcœur son rôle de promoteur
<strong>en</strong> proposantàlafoisuncadre
de vie et d’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, et
des réponses adaptées. Jean-
PaulBordet,directeur commercialdeBrandizipromotion
appréh<strong>en</strong>de
avecuncertain optimisme,
le marché immobilier
loca : L’offre <strong>est</strong> <strong>en</strong>core loin
d’égalerlademande. Etpuisil y
aun certain nombre dephénomènes
conjugués qui sont favorables
àcemarché, comme le
coupdepoucedelaloi Scellier,
laplus intéressantedel’histoire
de l’optimisation fiscale,lesprix
compétitifsetl<strong>est</strong>aux de crédits
auplus bas.Lemarché immobilier
local démontre aussi que
l’on achètedeplus <strong>en</strong> plus jeune,
<strong>en</strong>tre 25 et45 ans, et àplus de
50%descaspour seloger.Ilya
aussiune évolution desmarchés
etdesm<strong>en</strong>talitésquifaitquel’on
s’ori<strong>en</strong>tedavantage sur l’appartem<strong>en</strong>t.Alors
oui,globalem<strong>en</strong>tle
marché localseportebi<strong>en</strong> ».
Concernantlat<strong>en</strong>dancesurla
grande région bastiaise, le directeur
commercial cible le
principal<strong>en</strong>jeudesprochaines
années: «La construction de la
4voies<strong>en</strong>treBorgo etVescovato
Hermès apparaît aujourd’hui comme
la carte devisite deS2i. Un chantier
clôt mais une empreinte importante.
«Nous avons évidemm<strong>en</strong>t des contraintesliéesauPLU,poursuitVinc<strong>en</strong>tWaterlot,
mais il faut égalem<strong>en</strong>t unpeu de
bon s<strong>en</strong>s et p<strong>en</strong>ser àl’harmonie des
lieux. La Villa Hermès n’<strong>est</strong> pas une
construction de type contemporain, elle
n’a pas de balcons côté rue, çan’aurait
pas été cohér<strong>en</strong>t avec cequi existe dans
la vieille ville » .Pour Cita di Sali, le
grand projet qui verra le jour dans un
peu plus d’un an, la donne <strong>est</strong> différ<strong>en</strong>te.
Aquelques mètres du port, l’<strong>en</strong>semble
s’inscrit dans un<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t
peu urbanisé. «Nous avons ici
choisi dejouer avec le vert qui existe autour.
»
Toitures végétalisées donc, coursives
fleuries,plantesgrimpantesle long des
murs… mais égalem<strong>en</strong>t piscine, spa et
c<strong>en</strong>trederemise<strong>en</strong>forme. Dubalnéaire
pour de méchants inv<strong>est</strong>isseurs v<strong>en</strong>us
d’ailleurs ?Non, se déf<strong>en</strong>d Vinc<strong>en</strong>t Waterlot.
«Nous travaillons avec une importante
cli<strong>en</strong>tèle locale qui achète pour occuper
des logem<strong>en</strong>ts àl’année. Sur la Villa
Hermès et le Neptune, cela représ<strong>en</strong>te
80 %des appartem<strong>en</strong>ts. Certains profit<strong>en</strong>t
égalem<strong>en</strong>t de la défiscalisation Scellier
qui implique des locations annuelles.
Il yaaussi des personnes âgées qui viv<strong>en</strong>t
l’été dans l’Alta Rocca ou dans des
villages isolés et qui choisiss<strong>en</strong>t d’acquérir
une résid<strong>en</strong>ce secondaire d’hiver.
Évidemm<strong>en</strong>t, Cita di Sali sera plus porté
sur lalocation <strong>est</strong>ivale. Onseraalors sur
un rapport 50/50. »
Et une certitude pour l’équipe de S2i,
celle d’avoir bi<strong>en</strong> fait de s’installer à
Porto-Vecchio.
LISA GRINI
va créer une dynamique locale
importante. La livraison <strong>est</strong> prévue
pour 2013. La t<strong>en</strong>dance du
grand Bastiaserade sortirdeslogem<strong>en</strong>ts
sociaux et de s’ori<strong>en</strong>tervers
le logem<strong>en</strong>tfamille. Ily
a<strong>en</strong> la matière un retard àrattraperetil
faudraêtrecohér<strong>en</strong>t.
Brandizi Promotion se positionne
etessaie de jouerle jeu<strong>en</strong>
proposantdeslogem<strong>en</strong>ts modernes
qui répond<strong>en</strong>t aux normes
d’isolation phonique etthermique.
La qualitéc’<strong>est</strong> notreprincipalgage
de confiance».
JACQUESPAOLI
BernardFaraud
Ajaccio
S
elon Bernard Faraud, présid<strong>en</strong>tde
lasociétéFarange
installée depuis 1985 àAjaccio,
le promoteur immobilier
doit être capable de produire
de nouveaux concepts si touteslesexig<strong>en</strong>cesseréuniss<strong>en</strong>t.
«L’idée principale prônée par
l’<strong>en</strong>treprise, consiste àproposerdesbi<strong>en</strong>sàunrapport
qualité-prix
le plus compétitif, <strong>en</strong>
écrasant les charges qui font
partie duprixde v<strong>en</strong>tefinal. Ce
système assureainsilamise<strong>en</strong>
place d’opérations minutieusem<strong>en</strong>t
détaillées et intègre au
maximum les différ<strong>en</strong>tes phases
de l’acte deconstruction.
C’<strong>est</strong> <strong>en</strong> participant àla conception,
<strong>en</strong> collaboration avec
l’architecte, <strong>en</strong> montant le dossier
juridique, <strong>en</strong> s’inv<strong>est</strong>issant
dans la commercialisation du
projet, sans faire appel àdes
pr<strong>est</strong>ataires,quelefutur acquéreur
pourra bénéficier de chargesde
commercialisation avantageuses
» ,assure-t-il. Le rôle
dupromoteur,danscesconditions,<strong>est</strong>
d’assurerl’<strong>en</strong>semble
desdémarchesde laconstruction
jusqu’à la signature de
l’acte dev<strong>en</strong>te. Outre laréussite
deplusieurs c<strong>en</strong>taines
d’appartem<strong>en</strong>ts cetteligne de
conduite, àl’image du travail
de l’artisan,asu créerunvéritable
fond de commerce.
Al’heureactuelle,etsanspour
autant sed<strong>est</strong>iner au marché
de lav<strong>en</strong>teoude lalocation (la
société Farange construit indirectem<strong>en</strong>tpour
une société
hôtelière),BernardFaraudremarqueque
«leproblème principal<strong>en</strong><strong>Corse</strong>réside
d’une part
dansl’abs<strong>en</strong>ced’une ressource
foncière opérationnelle et
d’autre part dans la quasi-inexist<strong>en</strong>ce
des zones urbaines.
Cettesituation relèved’une problématiquequ’il
<strong>est</strong> doncnécessairedecorriger»
.Danslesvilles,tellesqu’Ajaccio
etBastia,
le déficitd’aménagem<strong>en</strong>ts acc<strong>en</strong>tuelesfaiblessesde
l’activitéetcomme
prisdansun<strong>en</strong>gr<strong>en</strong>age
lesopérateurs (privés
oupublics)neparvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tpas
àtrouver une réponse àleur
besoin <strong>en</strong> matière defoncier.
C<strong>en</strong>’<strong>est</strong> pas,grâceàl’occupation
de «quelques d<strong>en</strong>ts creuses
» poursuit-il, «àsavoir de
terrainsde moy<strong>en</strong>nesimportancesdansun<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tplus
ou moins bi<strong>en</strong> aménagé, que
la difficulté sera occultée » .
Le verdict tombe:il n’y apas
eud’opération d’aménagem<strong>en</strong>t
<strong>en</strong> mesure des’inscrire dans
unschémaviabilisé,àl’exception
notable de Bastia. Le
Fango avu <strong>en</strong> effets’éleverune
nouvelle gamme de logem<strong>en</strong>ts
baptisée Zone d’aménagem<strong>en</strong>t
concertée (ZAC)oùsemélang<strong>en</strong>t
harmonieusem<strong>en</strong>t et de
manièrefonctionnelle leshabitations,lesbureaux
etlesactivitésde
tous ordres.Cetteopportunité
nes’étant pas <strong>en</strong>core
réalisée sur Ajaccio, les
professionnelleslasouhait<strong>en</strong>t
ardemm<strong>en</strong>t et aspir<strong>en</strong>t àce
quel’activitécessed’être<strong>en</strong>visagée
comme une activité instable
etcedemanièredéfinitive.
Bernard Faraud l’affirme
avecconviction «ilfaut désormaispouvoirrépondreaux
besoins
publics, privés et sociaux
» .
LAUREMASSA

spécial immobilier
.
D
epuis une dizaine d’années les
opérationsimmobilièresontété
ral<strong>en</strong>ties, <strong>en</strong> particulier sur la région
d’Ajaccio. En 2009, loi des séries
oblige, la crise affaiblit de plus
belle l’activité. Aprèslafolle <strong>en</strong>volée
des prix des logem<strong>en</strong>ts, un grand
nombre de<strong>Corse</strong>s espérait unretour
àdes niveaux plus raisonnables.Iln’<strong>en</strong>
<strong>est</strong> ri<strong>en</strong> :labaisseaété
cont<strong>en</strong>ueàunpetit-3,40%sur l’île,
selon l’Insee des notaires. Retour
sur cemarché àdeux vitesses,sous
le regardavisédeM e Alain Spadoni,
présid<strong>en</strong>t du conseil régional des
notairesde <strong>Corse</strong>,quiconsidèreque
l’activiténepeut êtredissociée d’un
contexte politique, économique et
social.
Les opérations de promotions immobilières
sont dev<strong>en</strong>ues stériles
<strong>en</strong>tre 2000 et 2005. Le Plan d’occupation
des sols (POS), <strong>en</strong> cours de
révision aucours de cettepériode et
l’<strong>en</strong>semble des dispositions régissantle
code de l’urbanisme ontcontribué
àproduire un manque cruel
de logem<strong>en</strong>ts. «L’Etataeuune vision
extrêmem<strong>en</strong>t r<strong>est</strong>reinte del’application
d<strong>est</strong>extes,une attitude quiaconduitàscléroserle
secteur.Parlasuite,
lapolitiques’<strong>est</strong> assouplie,réalisant
unfaitess<strong>en</strong>tiel :lorsquelebâtim<strong>en</strong>t
va, tout va.Asphyxiercetteactivitésignifiait
<strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce porter atteinteàdes
choses fondam<strong>en</strong>tales» ,
confie M e Spadoni. Eneffet,l’économie
réagitégalem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> fonction de
l’activitéimmobilière. Négligercette
dim<strong>en</strong>sion revi<strong>en</strong>t àomettre d’une
part le droit au logem<strong>en</strong>t et d’autre
part le mécanisme des sociétés de
marché, auc<strong>en</strong>tre duquel le bâtim<strong>en</strong>t
permet de faire fonctionner
toutes les chaînes de la société. «Il
■ notariat
Lepointde vuedeM e Alain Spadoni
M e Alain Spadoni <strong>est</strong> présid<strong>en</strong>t du Conseil régional des notaires de <strong>Corse</strong>
depuis vingt-neuf ans maint<strong>en</strong>ant.
(Photo Pierre-Antoine Fournil)
<strong>est</strong> évid<strong>en</strong>tquelepropriétaired’unsupermarché
quivoitunprojetimmobilier
de 70 ou 80 logem<strong>en</strong>ts se concrétiseràproximitédeson
établissem<strong>en</strong>t,
profitera égalem<strong>en</strong>t des
retombéesinduites »,affirme M e Spadoni.
Adoucircettepolitiqueadonc
participé àune relancedel’activité
économique. «Selon les époques,
nous avonseudespersonnesquichoisissai<strong>en</strong>t
le négativisme total, prônantune
volontéd<strong>en</strong>epasfaire,puis
d’autresquirecherchai<strong>en</strong>tde manière
intellig<strong>en</strong>te lasolution tout <strong>en</strong> respectant
la loi » ,poursuit-il. Il ya
donceudiffér<strong>en</strong>tesfaçonsd’appréh<strong>en</strong>der
la qu<strong>est</strong>ion des règles imposéesparle
code de l’urbanisme et
l’<strong>en</strong>semble des dispositions régissant
les constructions immobilières.
Après une année 2005 qui annonçaitundéblocage
dumarché,l’activité
connait uneffondrem<strong>en</strong>t des
v<strong>en</strong>tesfin 2008,caractériséparune
baisse des prix rapide, qui s’évanouit
àl’horizon de l’été 2009. Durant
cet intervalle, le secteur n’<strong>est</strong>
pasparv<strong>en</strong>uàconfirmerune reprise
significative des transactions. En
raison de laspécificitédumarché de
l’anci<strong>en</strong>, ou dans uncas sur deux
l’acheteur qui <strong>est</strong> aussi v<strong>en</strong>deur
peut se retrouver,<strong>en</strong> cas de v<strong>en</strong>te
contrariée, dans l’impossibilité de
racheter,les opérations ont été la
plupart du temps figées. Qui plus
<strong>est</strong>, la valeur des bi<strong>en</strong>s <strong>est</strong> souv<strong>en</strong>t
désignée parlarareté. Defait,moins
il yade constructionscollectives<strong>en</strong>
v<strong>en</strong>te etplus celles-ci sont chères.
La politiqueder<strong>est</strong>riction aeupour
effet principal une montée <strong>en</strong> flèche
des prix, «avec comme conséqu<strong>en</strong>ce
immédiate »selon M e Spadoni,
«l’impossibilitépour les<strong>Corse</strong>s
qui travaill<strong>en</strong>t, de pouvoir s’acheter
un appartem<strong>en</strong>t » .Cette situation
dénoncealors unvéritable problème
de société, dans la mesure oùles
personnes qui viv<strong>en</strong>t àl’extérieur
de la<strong>Corse</strong>,devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tàdéfaut les
principaux acheteurs. Les acquisitions
par les étrangers concurr<strong>en</strong>c<strong>en</strong>tlesjeunesactifs,alors
queces
derniers représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t malgré tout
le vrai moteur de la croissance.
Des prix toujours élevés
Les chiffres de l’Insee démontr<strong>en</strong>t
une progression de délivrance de
permis considérable sur la région
pour la construction d’immeubles
collectifs <strong>en</strong>tre 2005 et2009. Malgré
cette opération, le prix du marché
n’a pas diminué etdemeure <strong>en</strong>
hausseàl’image de l’avantcrisede
2009. Aujourd’hui, non seulem<strong>en</strong>t
lesv<strong>en</strong>tesontdiminué,mais<strong>en</strong>core
les prix n’ont pas baissé. M e Spadoni
<strong>est</strong> formel, «les personnes qui
ont acheté au mom<strong>en</strong>t où le prix de
l’immobilier aatteint des pics et qui
souhait<strong>en</strong>trev<strong>en</strong>dreleur bi<strong>en</strong>,ne veul<strong>en</strong>t
pas non plus perdre d’arg<strong>en</strong>t.
Cesdernièresontt<strong>en</strong>danceàespérer
réaliser une plus value. Mais le pouvoir
d’achat abaissé considérablem<strong>en</strong>t,
réduisant le nombre d’acquéreurs
et non les nombreuses possibilités
d’achats » .
«Nous sommes dans une période où
il n’yapasde lisibilité,lesplus grands
expertsne sontpascapablesde faire
des prévisions. Notre pronostic pour
2010 <strong>est</strong> la stabilité des prix, auvue
des données de certains indicateurs
qui suggèr<strong>en</strong>t une véritable sortie de
crise », avance M e Spadoni.
L. M.

spécial immobilier
.
■ girtec
Lemal<strong>en</strong>démiquedel’indivision
sur lavoie de laguérison
Directeur duGirtec,Paul Grimaldi adéjàtraitéplus de 200 dossiers.
Leur nombre àv<strong>en</strong>ir atteindrait les 10 000.
Liée àdes traditions séculaires, l’indivision <strong>en</strong> <strong>Corse</strong> <strong>est</strong> un problème de société bi<strong>en</strong> contemporain.
(Photo Pierre-Antoine Fournil)
Q
uin’a pas été affecté à
l’idée d’être privé desa
terreetd’êtrecoupé de sesracines?Une
majoritéd’insulaires
<strong>est</strong> vraisemblablem<strong>en</strong>t
concernée parle problème de
l’indivision. Une majorité, si
elle n’a pas été directem<strong>en</strong>t
meurtrie, connaît au moins
une personne dansson <strong>en</strong>tourage
confrontée àcette situation.
Traverserlesvillagesou
poser les yeux dans les <strong>en</strong>droits
dissimulésde l’île c’<strong>est</strong>
être frappé par uneffroyable
s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>td’abandon. Unabandon
quisetraduitpardesmaisons
<strong>en</strong> ruine et par des terrainsgelés.Il<strong>est</strong>
ainsidev<strong>en</strong>u
urg<strong>en</strong>t de solutionner ce mal
afin de sauver unpatrimoine
<strong>en</strong> péril.
Liée àdes traditions séculaires,
l’indivision <strong>en</strong> <strong>Corse</strong> <strong>est</strong>
un problème de société bi<strong>en</strong>
contemporain. Cettesituation
qui<strong>est</strong> unfardeaupour lesfamilles
qui lasubiss<strong>en</strong>t, pose
égalem<strong>en</strong>tlaqu<strong>est</strong>ion de larelation
<strong>en</strong>treleshommesetpar
ext<strong>en</strong>sion, celle que ces derniers
<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t avec leur
terre. En cause :l’abs<strong>en</strong>ce de
titre depropriété qui fait défaut
àlagrande majoritédesinsulairesdepuis1850.
ble avoir avancé sereinem<strong>en</strong>t
dans saquête. R<strong>est</strong>e àsavoir
où<strong>en</strong> <strong>est</strong> exactem<strong>en</strong>tson évolution
ainsiquelechemin qu’il
luir<strong>est</strong>eàparcourir?
Unoutil auservice
desnotairesetdesmaires
Concrètem<strong>en</strong>t,cegroupem<strong>en</strong>t
d’intérêtpublicreprés<strong>en</strong>teune
aide ess<strong>en</strong>tielle pour lesnotairesetlesmaires,souv<strong>en</strong>tconfrontésàdesdossiers
difficiles.
D’une part,r<strong>est</strong>ituerson legsà
un particulier nécessite parfoisdesannéesde
recherches
etdesmoy<strong>en</strong>sonéreux,faisant
àlafoisappel àdesgénéalogistes,
des géomètres voire des
hypothécaires. D’autre part,
permettre aux maires de réglerlaproblématiquedesbâtis
<strong>en</strong> ruine ou délaissés par des
héritiers, relève desituations
tout aussicomplexes.La collaboration
avecle Girtecpermet
ainsideleur faciliterlatâche.
En effet, les moy<strong>en</strong>s utilisés,
selon Paul Grimaldi, t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t
à «rétablirle li<strong>en</strong> <strong>en</strong>treune personne
et unbi<strong>en</strong>. Ce service
opèred’uncôtédesrecherches
sur les bi<strong>en</strong>s, de l’autre des recherchessur
lespersonnes.L’objectif
viséétantde retracerl’histoire,sur
lapériode laplus longue
possible, pour remettre un
maximumder<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts » .
Une mission, desmoy<strong>en</strong>s
La forme juridiqueduGirteca
étép<strong>en</strong>sée de manièreàexercer
«une mission d’intérêt public<strong>en</strong>
association avecdesorganismes
de droit public et de
droitprivé. Elle sedéfinitégalem<strong>en</strong>t
par la mise <strong>en</strong>commun
de moy<strong>en</strong>s humains, matériels
ettechniques». Enrevanche,ce
service gratuit, indép<strong>en</strong>dant
et neutre nepeut <strong>en</strong>trer <strong>en</strong>
scène que sur saisie d’un notaire,seulem<strong>en</strong>tsileli<strong>en</strong>
<strong>en</strong>tre
un particulier et son bi<strong>en</strong> <strong>est</strong>
rompu.Àcetitre,il adapteses
réponsesaux situationsréelles
r<strong>en</strong>contrées,pour mieux organiser
ses travaux et faire évoluer
ses procédures. Par la
suite, <strong>en</strong> sa qualité d’organe
consultatif, le conseil supérieur
d’ori<strong>en</strong>tation (CSO),présidé
parM e Alain Spadoni,présid<strong>en</strong>tduconseil
régionaldes
notaires de <strong>Corse</strong>, «examine
lesélém<strong>en</strong>ts techniquesaptesà
permettre au Girtec de faire
coïncider les procédures et les
informations avec les réalités
duterrain ». La saisine dugroupem<strong>en</strong>td’intérêtpublicdonne
accès àune offre deservices,
compr<strong>en</strong>ant notamm<strong>en</strong>t la
prise<strong>en</strong>charge financièredes
facturesrelativesaux travaux
des généalogistes et des géomètres.
Desrésultats honorables
Le Girtec peut s’<strong>en</strong>orgueillir
de sesrésultats. «Plus de 260
dossiers ontétéreçus ettraités
dans leur totalité. Par ailleurs,
on observeunfort taux de satisfaction
chez les notaires qui
l’ontessayéetune grande fidélité
àses services » ,détaille
Paul Grimaldi. Cet organisme
d’aides semble être l’une des
solutionsàl’<strong>en</strong>semble desdifficultés
de g<strong>est</strong>ion du patrimoine,
car apte àguérir un
mal persistant <strong>en</strong> <strong>Corse</strong>. Il ne
rev<strong>en</strong>dique toutefois pas
l’arrêt de l’indivision, seulem<strong>en</strong>tson
passage vers une indivision
de droit.Ilapporte<strong>en</strong>
outre un souti<strong>en</strong> technique
précieux aux notaires et aux
collectivitésterritorialessans
jamais établir l’acte depropriété.
«On<strong>est</strong>ime à10000,le nombre
de dossiers àv<strong>en</strong>ir », confie
Paul Grimaldi. En conséqu<strong>en</strong>ce,laloi,quiprévoitque
lamission s’exercerap<strong>en</strong>dant
une durée de dix ans et sera
certainem<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>ouvelée.
MARCELLE CAMILLE
La réponse
àunmal<strong>en</strong>démique
Face àcelourd handicap, la
loi «portant réforme des successions
et des libéralités »a
autorisé <strong>en</strong>2006 la création
duGirtec, àsavoirungroupem<strong>en</strong>t
d’intérêt public pour la
reconstitution des titres de
propriété dans l’île. Cet organisme
auservicedesnotaires
et des maires, asu mettre <strong>en</strong>
œuvreun<strong>en</strong>semble de procédures,
capables de fiabiliser
«latitrisation », de sorte que
l’indivision existe juridiquem<strong>en</strong>t.
Opérationnel depuis
plus d’un an, le Girtec, composé
d’une équipe de six personnes,
dirigée avec conviction
par Paul Grimaldi, sem-
Atravers l’île,desmilliers d’habitationssontvouésàl’abandon pour caused’indivision. Nombre
d’<strong>en</strong>tre elles pourrait être facilem<strong>en</strong>t rénovées.
(Photos Michel Luccioni)

spécial immobilier
.
■ cgpi
Une autreapproche dumarché
L
econstat <strong>est</strong> légitime :il
<strong>est</strong> souv<strong>en</strong>t délicat
d’opter pour la solution la
plus profitable devant la panoplie
des taux d’emprunt
et des mesures fiscales.
Assez peu connue, le Conseiller
<strong>en</strong> g<strong>est</strong>ion du patrimoine
indép<strong>en</strong>dant (CGPI)
propose une aide personnalisée
et certains avantages
aux inv<strong>est</strong>isseurs. Cette profession
exige différ<strong>en</strong>ts niveaux
de compét<strong>en</strong>ces, qui
regroup<strong>en</strong>t le domaine social,
financier et fiscal. En
matière d’immobilier, cette
polyval<strong>en</strong>ce permet au conseiller
<strong>en</strong> g<strong>est</strong>ion d’occuper
un rôle c<strong>en</strong>tral <strong>en</strong>tre le
cli<strong>en</strong>t et l’établissem<strong>en</strong>t de
crédits, afin d’optimiser un
emprunt ou unplacem<strong>en</strong>t financier.
Responsable du cabinet
CGPI (Conseil <strong>en</strong> g<strong>est</strong>ion du
patrimoine et immobilier)
situéauDiamantII, placeGénéral-de-Gaulle
àAjaccio,
Christine G<strong>en</strong>tili avec sa collaboratrice
Christel Girard,
guide avec conviction ceux
et celles qui s’égar<strong>en</strong>t, voire
se perd<strong>en</strong>t, àtravers l’<strong>en</strong>semble
des mesures fiscales.
Elle répond àleurs qu<strong>est</strong>ions.
«L’immobilier <strong>est</strong>
un des seuls placem<strong>en</strong>ts
accessibles àcrédit
et sans apport »
Depuis le début de la
récession économique <strong>en</strong>
France, les difficultés
financières sesont
clairem<strong>en</strong>t accumulées,
toutefois le secteur de
l’immobilier semble pouvoir
affronter pareille situation.
Quelles <strong>en</strong> sont les raisons
principales ?
L’immobilier <strong>est</strong> toujours
considéré comme une valeur
refuge malgré un contexte
économique peu favorable.
Depuis quarante ans, ceux
qui l’ont choisi n’ont jamais
rev<strong>en</strong>du unbi<strong>en</strong> moins cher
qu’il ne l’avait acheté, et ce,
malgré les crises successives.
L’immobilier <strong>est</strong> un des seuls
placem<strong>en</strong>ts accessibles à
crédit et sans apport.
Synonyme de valeur sûre,
l’immobilier possède <strong>en</strong>core
les faveurs des français,
mais <strong>en</strong> quoi le CGP
représ<strong>en</strong>te-t-il une
alternative àl’offre des
établissem<strong>en</strong>ts
traditionnels ?
Un cli<strong>en</strong>t qui souhaite
généralem<strong>en</strong>t acquérir et
financer une résid<strong>en</strong>ce
principale, peut s’adresser à
un conseiller <strong>en</strong> g<strong>est</strong>ion du
patrimoine dans le but de
connaître l’<strong>en</strong>semble des
avantages qui s’offre àlui. Le
rôle d’un CGP <strong>est</strong> donc de lui
proposer l’<strong>en</strong>semble des
mesures disponibles sur le
marché <strong>en</strong> r<strong>est</strong>ant àson
écoute et<strong>en</strong> établissant une
étude personnalisée. Il <strong>est</strong>
parfois fréqu<strong>en</strong>t, àla suite
d’une approche globale du
patrimoine, deconseiller au
cli<strong>en</strong>t d’inv<strong>est</strong>ir dans
l’immobilier locatif pour
réduire significativem<strong>en</strong>t les
impôts.
Àce propos, exist<strong>en</strong>t-ils
<strong>en</strong>core des mesures fiscales
Christine G<strong>en</strong>tili s’emploie àpréciser les avantages offerts aux contribuables désirant acquérir unbi<strong>en</strong>.
attractives <strong>en</strong> faveur de
l’immobilier ?
2010 <strong>est</strong> une année charnière
dans différ<strong>en</strong>ts cas et ces
dispositions concern<strong>en</strong>t par
ailleurs une cli<strong>en</strong>tèle assez
large. La loi Scellier,créée <strong>en</strong>
2009, remplace les lois
Borloo et Robi<strong>en</strong>. Elle permet
aux contribuables
inv<strong>est</strong>issant dans un
logem<strong>en</strong>t neuf <strong>en</strong>VEFA
(V<strong>en</strong>te <strong>en</strong>l’État Futur
d’Achèvem<strong>en</strong>t) ou dans le cas
d’une grosse réhabilitation,
de bénéficier d’une réduction
d’impôt de 25 %(pouvant
aller jusqu’à 37 %du
montant de l’inv<strong>est</strong>issem<strong>en</strong>t
étalé sur neuf ans, voire
quinze ans), avec un plafond
d’inv<strong>est</strong>issem<strong>en</strong>t maximum
de 300 000 euros, àcondition
de louer le bi<strong>en</strong> durant neuf
ans et cela àtitre de
résid<strong>en</strong>ce principale.
«Le rôle d’un conseiller
<strong>en</strong> g<strong>est</strong>ion <strong>est</strong> de faire
connaître l’<strong>en</strong>semble
des mesures disponibles
sur le marché »
L’année 2010 sera-t-elle une
année importante pour la
loi Scellier ?
En effet, contrairem<strong>en</strong>t àce
que leprojet de loi de
finance avait prévu pour
2010, l’<strong>en</strong>semble des
logem<strong>en</strong>ts actés pour cette
année conservera finalem<strong>en</strong>t
une réduction d’impôt de
25 %. Elle passera à15 %
pour les logem<strong>en</strong>ts acquis ou
construits <strong>en</strong> 2011 puis à
10 %<strong>en</strong> 2012.
Àl’av<strong>en</strong>ir pour bénéficier de
mesures incitatives, ilsera
nécessaire d’inv<strong>est</strong>ir dans des
Bâtim<strong>en</strong>ts Basse
Consommation (BBC).
Outre laloi Scellier, ya-t-il
d’autres avantages <strong>en</strong>
termes de défiscalisation ?
Il <strong>est</strong> important d’évoquer le
Prêt àTaux Zéro (PTZ).
Concernant l’acquisition d’un
logem<strong>en</strong>t neuf cela permet
aux primo-accédants àfaible
rev<strong>en</strong>u de bénéficier d’un
prêt sans intérêt dans la
limite d’un certain plafond. Il
sera doublé jusqu’au 30juin
2010 dans la limite de65100
euros, puis rabaissé à48750
euros àcompter du 1 er juillet
et ce jusqu’à la fin de
l’année. Par ailleurs, les
contribuables qui
inv<strong>est</strong>iss<strong>en</strong>t ou acquièr<strong>en</strong>t
une résid<strong>en</strong>ce principale à
crédit ont égalem<strong>en</strong>t la
possibilité depuis trois ans
d’obt<strong>en</strong>ir uncrédit d’impôt
sur les intérêts d’emprunt.
L’<strong>en</strong>semble de ces mesures
fiscales semble sout<strong>en</strong>ir le
marché àl’accession.
Néanmoins, les taux
d’emprunt actuels sont-ils
aussi motivants ?
Les taux des prêts sont
particulièrem<strong>en</strong>t bas car il
<strong>est</strong> possible sur quinze ans
d’obt<strong>en</strong>ir untaux fixe
compris <strong>en</strong>tre 3,50 et 3,60 %
et de 3,80 à3,95 %sur vingt
ans. Il va sans dire que la
t<strong>en</strong>dance <strong>est</strong> <strong>en</strong> hausse pour
les mois àv<strong>en</strong>ir. Il faut donc
profiter des taux du mom<strong>en</strong>t.
PROPOS RECUEILLIS PAR
LAURE MASSA
Savoir +
Vous pouvez contacter le
cabinet CGPI au 04.95.20.71.97
ou vous r<strong>en</strong>dre sur le site
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ne peut être exigé d’un particulier, avant obt<strong>en</strong>tion d’un ou plusieurs prêts d’arg<strong>en</strong>t’’. Article L321-2 du code de la consommation.

■ pratique
V
aleur réelle pour les uns,
valeur rêvée pour les autres.
L’immobilier fait partie
de notrequotidi<strong>en</strong>. Comm<strong>en</strong>t
tireractuellem<strong>en</strong>tprofitde ce
marché où l’activité connaît
unlégerfrémissem<strong>en</strong>t?Quelles
sont les astuces pour emprunterhabilem<strong>en</strong>t?Voiciun
bref récapitulatif des occasions
àguetter et pourquoi
pasàsaisir.
Aprèsunrapide étatdeslieux,
le verdicttombe:l<strong>est</strong>aux sont
au plus bas et les banques
sont apriori ànouveau prêteuses.
Les propositions de
créditsont<strong>en</strong> effettrèsfavorables
pour le contribuable et
tous les signes sont rassemblés
pour t<strong>en</strong>ter de tirer le
meilleur partipossible de cette
conjoncture attrayante. Il <strong>est</strong>
désormais possible d’obt<strong>en</strong>ir
un crédit àun coût relativem<strong>en</strong>t
avantageux, si etseulem<strong>en</strong>tsion<strong>en</strong>connaîtlesclés.
Primo :faireletour de la
concurr<strong>en</strong>ce
Les recherches sur Internet
peuv<strong>en</strong>t être une aide précieuse
pour étudier les
meilleurs taux actuels. Certains
sites (www.banquetaux.com,
www.empruntis.com
parmi lesplus usités)
sont<strong>en</strong> mesurededonnerdes
référ<strong>en</strong>ces, des repères de
taux ou des offres d’annonce
contextuelles,qu’il <strong>est</strong> bon de
considérer comme un avantage
avant toute négociation.
Néanmoins, cemeilleur taux
peut égalem<strong>en</strong>t s’obt<strong>en</strong>ir auprèsde
sabanque. Il<strong>est</strong> ainsi
spécial immobilier
Cequ’il faut savoirsur ladéfiscalisation
nécessaire demontrer àson
banquier,sacapacitéàtrouver
mieux ailleurs, afin que celuici
propose lasolution la plus
appropriée. Par ailleurs, si
vous n’êtespasuncli<strong>en</strong>t«haut
de gamme », il arrive que la
banqu<strong>en</strong>emettepastous les
moy<strong>en</strong>s <strong>en</strong> œuvre pour vous
satisfaire. Dès lors, vous ne
devez pas hésiter pas à<strong>en</strong>
changer!Votre meilleur taux
<strong>est</strong> peut-être chez la concurr<strong>en</strong>ce
! Mais, pour agir au
mieux, le plus simple <strong>est</strong> <strong>en</strong>core
dese tourner vers un
courtier de crédits (Meilleurtaux,Empruntis,Cafpi,etc)ou
vers unConseiller<strong>en</strong> G<strong>est</strong>ion
du Patrimoine (CGP). En tant
qu’<strong>en</strong>treprisesetcabinets spécialisés,
ils négoci<strong>en</strong>t pour
vous auprès des banques de
manièreàdiscuterlesmeilleuresconditionsfinancières.
Deuxio :l<strong>est</strong>aux d’intérêts
variables
Les taux variables ont désormais
t<strong>en</strong>dance àdiminuer,
alors qu’hier<strong>en</strong>coreilsétai<strong>en</strong>t
occultés, <strong>en</strong> raison de formulesopaquesetd’uncoût
plus
important que celui des taux
fixes.Ils<strong>en</strong>registr<strong>en</strong>tdesbaisses,
comprises <strong>en</strong>tre -0,10 %
et -0,15 %pour les durées
<strong>en</strong>tre sept et vingt ans incluses.
Les durées longues r<strong>est</strong><strong>en</strong>ttoutefoisstablesà3,90%
sur vingt-cinq ans et 4,20 %
sur tr<strong>en</strong>te ans pour un taux
capé +/-1.Cep<strong>en</strong>dant,même si
les taux fixes ont <strong>en</strong>registré
desbaissessur lesmêmesdurées,l’écart
<strong>en</strong>trecesderniers
En plein cœur d’Ajaccio, cegroupe d’immeubles <strong>en</strong> construction
fera bénéficier les acheteurs des aides publiques <strong>en</strong> cours.
(Photo Michel Luccioni)
et les taux variables àdurée
équival<strong>en</strong>te (0,40 % <strong>en</strong>
moy<strong>en</strong>ne aujourd’hui) demeureinsuffisantpour
<strong>en</strong> justifierréellem<strong>en</strong>tle
choix.
Tertio :l<strong>est</strong>aux fixes
Selon les observations d’empruntis.com
(comparateur de
crédits et d’assurance <strong>en</strong>
ligne) etsuiteàunrapide tour
des banques et des offres de
crédits, le particulier peut
trouver unmeilleur taux à
3.48 %,untaux moy<strong>en</strong> à3.70 %
et <strong>en</strong>fin un taux maximum à
4.30 %. Actuellem<strong>en</strong>t,l<strong>est</strong>aux
du marché correspond<strong>en</strong>t à
3.70 %<strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne sur quinze
ans, puis à3.85 %sur vingt
ans.Plus de 90%desbanques,
part<strong>en</strong>airesd’empruntis.com,
ontappliquédesdiminutions
de taux àleur barème, seules
celles qui affichées déjà les
taux lesplus compétitifssont
r<strong>est</strong>ées stables. Ce constat
souligne ainsilefaitquelaconcurr<strong>en</strong>ce
r<strong>est</strong>e vive <strong>en</strong>tre les
banquesetquecesdernières
r<strong>est</strong><strong>en</strong>t très vigilantes pour
r<strong>est</strong>erdanslacourse.
Quarto:l’assurance
Il <strong>est</strong> important de préciser
qu’opter pour une assurance
déléguée différ<strong>en</strong>tedecelle de
l’établissem<strong>en</strong>t de crédit, <strong>est</strong>
aussi une solution <strong>en</strong>visageable,sil’on
souhaitefairediminuer
le coût de son emprunt.
Ce type de démarche nécessitetoutefoisune
initiativepersonnelle.
Quinto:undernierconseil
Ceux et celles, dev<strong>en</strong>us propriétaires
au mom<strong>en</strong>t où les
taux étai<strong>en</strong>t les plus élevés,
peuv<strong>en</strong>t aussi racheter leur
crédit.Uncouple quisouscrit
par exemple un prêt de
200 000 euros à5.05 %sur
vingtans<strong>en</strong> 2008peut,l’année
suivante,bénéficierde conditions
plus avantageuses auprèsd’unconcurr<strong>en</strong>t,comme
untaux de 3.70 %sur dix-neuf
ans,réalisantdèslors une économie
de 23 700 euros.
Nota b<strong>en</strong>e pour les inv<strong>est</strong>issem<strong>en</strong>ts
locatifs
Depuisle 1erjanvier2009etce
jusqu’au31décembre2012,la
loi Scellierpermetaux inv<strong>est</strong>issem<strong>en</strong>ts
réaliséspour l’acquisition
de logem<strong>en</strong>ts neufs, <strong>en</strong>
l’état futur d’achèvem<strong>en</strong>t ou
que lecontribuable fait construire,
de locaux transformés
<strong>en</strong> logem<strong>en</strong>t ou de locaux réhabilités
de bénéficier d’une
réduction d’impôt sur le rev<strong>en</strong>u.Celle-ci<strong>est</strong>
calculée sur
le prixde revi<strong>en</strong>tdulogem<strong>en</strong>t
ret<strong>en</strong>u dans une limite de
300 000 euros. Le taux de la
réduction d’impôt<strong>est</strong> de 25%
pour les inv<strong>est</strong>issem<strong>en</strong>ts réalisés
<strong>en</strong> 2009 et2010, et de
20 %pour ceux réalisés à
compterde l’année 2011.
Prêt àTaux Zéro (PTZ), d’Accession
Sociale (PAS)oubi<strong>en</strong>
à1%logem<strong>en</strong>t…, pour être
sûr de fairelechoixoptimalet
sedonnerlachanced’emprunter
et de faire baisser le taux
d’intérêtglobalduprêt,il convi<strong>en</strong>tde
ser<strong>en</strong>seignerauprès
de tous lesétablissem<strong>en</strong>ts de
crédits, de faire jouer la concurr<strong>en</strong>ce
etsurtout de négocier.Selon
le dernier baromètreOrpi-Crédoc35%desfrançais,
contre 25 %<strong>en</strong> 2009,
considèr<strong>en</strong>tlesconditionsdu
marché àl’accession comme
étant très favorables. Ce chiffre
significatif pourrait ainsi
marquerle retour certain de la
cli<strong>en</strong>tèle sur le marché de l’immobilier.
M.C.
Pour obt<strong>en</strong>irdesconseils
personnalisés,le particulierpeut
s’informerauprèsdes
établissem<strong>en</strong>ts de crédits et
assurances,voireconsulterles
offrescomparativesde crédits via
Internetoubi<strong>en</strong> s’adresserpar
exemple àunconseiller<strong>en</strong> g<strong>est</strong>ion
dupatrimoine (CGPI, cabinetde
Conseils<strong>en</strong> G<strong>est</strong>ion duPatrimoine
etImmobilier,sous la
responsabilitédeChristine G<strong>en</strong>tili,
situéàAjaccio DiamantII Place
GénéralDeGaulle).
Quelquesidées
àret<strong>en</strong>ir
FINANCEMENT
Les taux d’intérêts variables
Les taux variables ont t<strong>en</strong>dance
àdiminuer. Ils
<strong>en</strong>registr<strong>en</strong>t des baisses, comprises
<strong>en</strong>tre -0,10 %et
-0,15 %pour les durées <strong>en</strong>tre
sept et vingt ans incluses.
Les durées longues r<strong>est</strong><strong>en</strong>t
toutefois stables à3,90 %
sur vingt-cinq ans et 4,20 %
sur tr<strong>en</strong>te ans pour un taux
capé +/- 1.
Les taux d’intérêts fixes
Le particulier peut trouver un
meilleur taux à3.48 %,
un taux moy<strong>en</strong> à3.70 %et
<strong>en</strong>fin un taux maximum
à4.30 %. Actuellem<strong>en</strong>t, les
taux du marché correspond<strong>en</strong>t
à3.70 %<strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne
sur quinze ans et à3.85 %
sur vingt ans.
FISCALITE
Le Pass-foncier
Le régime fiscal des logem<strong>en</strong>ts
construits et acquis
neufs dans le cadre dudispositif
Pass-foncier permet
d’abaisser les plafonds des
ressources des primo-accédants
candidats. Pour les opérations
<strong>en</strong>gagées àcompter
du 1 er janvier 2010, d<strong>en</strong>ouveaux
plafonds de prix de
v<strong>en</strong>te oude construction sont
applicables.
Ledispositif Scellier
Depuis 2009, il permet aux inv<strong>est</strong>issem<strong>en</strong>ts
réalisés
pour l’acquisition de logem<strong>en</strong>ts
neufs, pour le louer
àun locataire qui <strong>en</strong>fait sa
résid<strong>en</strong>ce principale, de
bénéficier d’une réduction
d’impôt sur le rev<strong>en</strong>u.
Le taux de la réduction
d’impôt <strong>est</strong> de 25 %sur 9ans
(37 %sur 15 ans) pour les inv<strong>est</strong>issem<strong>en</strong>ts
réalisés
<strong>en</strong> 2009 et2010 et de 20 %
pour ceux réalisés àcompter
de l’année 2011.
Ledispositif Borloo
Il <strong>est</strong> accessible àceux qui
achèt<strong>en</strong>t unlogem<strong>en</strong>t
neuf, dans le but de le louer à
un locataire qui <strong>en</strong>fait sarésid<strong>en</strong>ce
principale, depuis
2006. La déduction fiscale <strong>est</strong>
de 50 %par rapport au montant
inv<strong>est</strong>i sur une durée de
9ans. Pour cela, l’inv<strong>est</strong>isseur
doit veiller àce que leloyer
ne dépasse pas le plafond par
m2 et àne pas déplacer un
plafond de ressources.
Ledispositif Robi<strong>en</strong>
Ce dispositif, <strong>en</strong>tré <strong>en</strong>vigueur
<strong>en</strong> 2003 <strong>est</strong> réformé depuis
2006. Il <strong>est</strong> accessible àceux
qui achèt<strong>en</strong>t unbi<strong>en</strong> neuf
pour le louer <strong>en</strong> résid<strong>en</strong>ce
principale, durant 9ans minimum.
Le propriétaire peut minorer
ses rev<strong>en</strong>us imposables
par une déduction atteignant
50 %de l’inv<strong>est</strong>issem<strong>en</strong>t.
.
REPERES DE TAUX
Le meilleur taux s’obti<strong>en</strong>t auprès
des banques. Mais il <strong>est</strong>
préférable de faire jouer la
concurr<strong>en</strong>ce. L’intéressé peut
au préalable se r<strong>en</strong>seigner via
Internet, oùcertains sites
(parmi lesquels
www.banque-taux.com ou
www.empruntis.com) donn<strong>en</strong>t
une liste comparative
des meilleurs taux. De plus,
un Conseiller <strong>en</strong> G<strong>est</strong>ion du
Patrimoine ou uncourtier
de crédits, <strong>est</strong> <strong>en</strong> mesure de
négocier,pour vous,
auprès des banques.

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.

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.
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