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dossier | Unesco
Les Grandes Dalles
UNE VALEUR
UNIVERSELLE
© Eric Lafarge
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Quels critères reconnus
dans le monde entier
pourraient faire de
la côte d’Albâtre et
de la vallée de la
Seine deux territoires
inscrits à l’Unesco ?
C’est la question
que le Département,
des universitaires,
scientifiques,
associations et
Seinomarins doivent
désormais se poser.
Universel et Unique. C’est
certainement la première
idée que l’on se fait d’un patrimoine
classé à l’Unesco.
Pourtant, être universel ne
suffit pas. Pour Gérard Collin,
expert auprès de l’Unesco « il va
falloir démontrer pourquoi tant de
gens ont peint ou dépeint ces lieux. Il
faudra chercher dans tous les compartiments,
qu’ils soient culturels, historiques,
géographiques ou géologiques
et y gratter toutes les idées. Ce sont
ces réflexions, ces trouvailles et ces
idées qui feront la valeur des dossiers
présentés. » Des valeurs capables
de rendre un dossier universel,
certes, mais également exceptionnel
et donc perceptible et reconnu
dans le monde entier. Pour la côte
d’Albâtre le Département pourra
DOSSIER
notamment s’appuyer sur le classement
du littoral du Dorset et l’est
du Devon en Grande-Bretagne.
« Ce paysage dispose de la même géologie
que la côte normande, ajoute
l’expert de l’Unesco. Il va donc falloir
identifier les différences, ouvrir
une boîte des comparaisons pour comprendre
en quoi la nature et la main
de l’homme ont apporté quelque chose
d’unique sur les côtes seinomarines. »
Et pour cela, l’engagement de tous
est nécessaire. Qu’il s’agisse de
Seinomarins, d’associations, d’entreprises
ou de scientifiques et de
l’avis d’Yves Dauge, qui a défendu
le dossier de classement du Val de
Loire à l’Unesco, aucune raison
de se précipiter. « Prendre le temps,
c’est en gagner. J’ai moi-même mis
10 ans à voir ce projet aboutir. »