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Forum international de l’Education Physique et du Sport - 4-5-6 novembre 2005 - Cité Internationale Paris
En effet, la pratique régulière d’activités physiques et sportives adaptées aux besoins de chacune des
personnes en situation de handicap favorise la prévention des effets délétères de la sédentarité et
l’amélioration de la qualité de vie et à ce titre peut donc s’inscrire dans une démarche de santé
publique.
C’est dans ce but que j’appelle votre attention sur l’intérêt que représente pour vos résidents la
pratique de cette activité qui pourrait être intégrée dans leurs projets de vie mais aussi constituer un
objectif de votre projet d’établissement… ».
En espérant que ce courrier facilite en Midi-Pyrénées et ailleurs un meilleur accès des personnes en
situation de handicap à la pratique d’activités physiques et sportives, ʺraisonnée, régulière et
raisonnableʺ (comme le préconise le professeur Daniel Rivière, président de la société Midi-Pyrénées
de médecine du sport), dans l’objectif notamment d’une meilleure santé.
* disponible en téléchargement sur le site de la DRDJS Midi-Pyrénées (www.drdjs-midipyrenees.jeunesse-sports.gouv.fr/pdf/c-aps/etude_handicap_apsa_qdv_mp_2004.pdf)
.
Pour le développement des pratiques sportives mixtes : une application du principe
de discrimination positive ?
Anne Marcellini, MCU-HDR, Responsable pédagogique de l’accueil des étudiants en
situation de handicap, Laboratoire « Génie des Procédés Symboliques, en Santé et en Sport »,
JE 2416, Université Montpellier 1
Production et réduction des situations de handicap : la place de l’environnement
30 ans après la loi de 1975, « pour l’intégration des personnes handicapées », à l’heure de la loi de
2005, « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes
handicapées », notre pays s’est doté d’un cadre législatif qui constitue en obligation nationale l’accueil
des personnes dites handicapées dans les milieux de vie ordinaire.
On peut s’en féliciter, reste à généraliser, voire à banaliser cet accueil. Reste également à le penser,
l’organiser, car on peut accueillir plus ou moins bien la différence. Dans les espaces de pratique
physique et sportive, que ce soit en EPS, en club sportif, ou dans les pratiques physiques « sauvages »,
que peut signifier « bien accueillir » des personnes en situations de handicap ?
Si l’on se réfère au modèle social du handicap, et au processus de production des handicaps (P.
Fougeyrollas, 2000), l’environnement matériel et humain est un élément déterminant des situations de
handicaps : de l’organisation de celui-ci dépend donc l’augmentation ou la réduction des situations de
désavantage social que vivent les personnes qui présentent des déficiences et des incapacités.
Bien accueillir des personnes en situation de handicap dans les pratiques corporelles signifie donc la
mise en place d’aménagements particuliers de l’environnement matériel et humain, prenant en
compte les différences. Et prendre en compte les différences signifie nécessairement une identification,
une reconnaissance et une évaluation de celles-ci.
Discriminer pour reconnaître et adapter ?
Reconnaître une différence, c’est donc discriminer, au sens de distinguer. En tant qu’enseignants, nous
sommes méfiants à l’égard de l’idée de discriminer certains de nos élèves des autres. Notre
préoccupation égalitaire s’oppose, à première vue, à ce processus de repérage, de catégorisation, voire
d’étiquetage des individus perçu dans ses effets potentiels négatifs de séparation, voire de ségrégation
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