PERTURBATION DU GENOME ET CANCERISATION
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Chapitre 2 : <strong>PERTURBATION</strong> <strong>DU</strong> <strong>GENOME</strong> <strong>ET</strong><br />
<strong>CANCERISATION</strong><br />
Correction du TP partielle + exposé<br />
I) Le cancer, une modification du génome<br />
1) Un caryotype anormal<br />
Doc.1 : Caryotypes de cellule normale (à gauche) et cancéreuse (cancer de la vessie) à droite,<br />
obtenus avec la technique de FISH<br />
D’après : http://nanopatentsandinnovations.blogspot.com/2011/07/are-cancers-newly-evolved-species-may.html<br />
La technique de FISH (Fluorescent In Situ Hybridization) permet de colorer les chromosomes<br />
en fonction de leur séquence grâce à des sondes fluorescentes. Le mélange des longueurs<br />
d’onde sur une même région chromosomique entraîne une coloration particulière et typique<br />
de chaque chromosome. Cette technique permet de détecter facilement des délétions et des<br />
translocations de morceaux de chromosomes lors de la réalisation de caryotypes humains<br />
(voir doc.1a p.326).<br />
Résultats : De nombreuses anomalies apparaissent dans les cellules cancéreuses : nombre de<br />
chromosomes en plus ou en moins, translocations, délétions…<br />
La cellule cancéreuse a accumulé des mutations et des anomalies de la répartition des<br />
chromosomes.
Accumulation d’erreurs sur l’ADN (D’après Wikipedia)<br />
Durant toute la vie cellulaire, notre patrimoine génétique (l'acide désoxyribonucléique ou<br />
ADN) est soumis à des agressions. Dans la majeure partie des cas, ces modifications de<br />
l'ADN passent inaperçues car des mécanismes réparateurs corrigent ces défauts. Pourtant,<br />
dans de rares cas, une mutation peut atteindre et modifier la structure d'un gène spécifiant un<br />
facteur qui règle le contrôle de la multiplication cellulaire (oncogène ou gène suppresseur de<br />
tumeur). Dans ce cas, la cellule peut acquérir un avantage sélectif qui lui permettra de donner<br />
naissance à un premier clone de cellules anormales (lésion précancéreuse). Dans ces cellules<br />
qui ont un avantage sélectif, la probabilité qu'une seconde mutation apparaisse et soit<br />
sélectionnée est plus importante. Dans ce cas, une seconde population sera générée, plus<br />
anormale que la première et qui va se développer à ses dépens. On peut ainsi, par diverses<br />
étapes successives, accumuler plusieurs mutations, chacune d'entre elles permettant la<br />
sélection d’un clone de plus en plus malin pour finir par une cellule hautement cancéreuse. La<br />
progression tumorale correspond donc à un processus dynamique qui, à chaque étape,<br />
sélectionne une nouvelle cellule ayant subi une ou plusieurs altérations<br />
Pb : Comment est-ce possible ?<br />
2) Une division anarchique des cellules<br />
Pb : Comment fonctionne une cellule cancéreuse ?<br />
C'est une cellule prise d'une sorte de folie, qui devient totalement indisciplinée, suite à<br />
une agression ou un dommage. Parfois, l'agression est violente et courte. Le plus souvent elle<br />
est de faible intensité, mais s'étend sur une longue période. Cette altération intime de la cellule<br />
constitue la base même de tous les cancers. La cellule n'arrête plus de se multiplier, et reste en<br />
vie dans un organe où habituellement les cellules meurent et se renouvellent rapidement.<br />
Cette prolifération va aboutir à la formation de la tumeur, qui, en se développant arrive à<br />
détruire les cellules normales avoisinantes.
Muqueuse utérine cancéreuse<br />
http://www.medicopedia.net/term/16761,1,xhtml
Cellules cancéreuses invasives qui se propagent dans les tissus<br />
Prolifération tumorale "en cible" autour d'un canal résiduel<br />
Macroscopie<br />
http://www.cancer-sein.fr/front/new_index.php?IdPage=419
Tumeur dans le poumon observée au microscope électronique à balayage<br />
D’après : http://www.bsip.com/photos-medicales-images-scientifiques/?attachment_id=274<br />
3) Dysfonctionnement de certains gènes<br />
La capacité de se diviser, de se spécialiser, mais aussi de mourir est inscrite dans le génome<br />
de chaque cellule saine. Sous l'influence de facteurs de l'environnement, (tabac, le soleil…),<br />
de certains agents chimiques ou physiques, ou encore de certains virus, le génome humain<br />
subit des altérations, appelées mutations génétiques, qu'il est en mesure de réparer. Lorsque ce<br />
système de réparation est défectueux ou débordé, la cellule conserve ces mutations et devient<br />
anormale. Ne répondant plus aux signaux environnants, elle échappe à toute régulation.<br />
Engagée dans un processus anarchique elle accumule les anomalies et conduit au<br />
développement d'un cancer.<br />
Les cancers naissent de mutations variées, qui s’accumulent et se combinent au fil du temps<br />
et qui touchent :<br />
• les proto-oncogènes, ces mutations transformant ces gènes en leurs versions<br />
oncogènes, responsables d’une stimulation incontrôlée des divisions cellulaires.<br />
Plus de 100 proto-oncogènes étaient déjà identifiés en février 2005.<br />
Il existe dans toutes cellules animales des gènes cellulaires ou viraux appelés protooncogène<br />
: ce sont des gènes normaux et indispensables. Ils codent pour des effecteurs du<br />
cycle cellulaire : facteur de croissance, récepteurs des facteurs de croissance ou toute autre<br />
molécule qui va transmettre au noyau de la cellule un message de division (signal mitotique).<br />
Ils ont un rôle d’activateur du cycle cellulaire dans un tissu donné, à un moment précis de la<br />
différenciation et du développement.
Ces proto-oncogènes peuvent être activés en oncogènes suite à des modifications quantitatives<br />
ou qualitatives (mutations, modification de leur expression) comme par exemple les gènes<br />
Myc et Ras.<br />
Ces oncogènes acquièrent alors le pouvoir de transformer une cellule normale en cellule<br />
maligne. Ils agissent sur un mode dominant : une seule version mutée suffit. La cellule<br />
prolifère alors de manière excessive et est susceptible de développer une tumeur.<br />
Remarque : Mode d’action des oncogènes : hors programme<br />
Une ou plusieurs mutations du gène Myc, conduisant donc à la surexpression de Myc dans la cellule, vont induire la<br />
formation d’un grand nombre de radicaux libres de l’oxygène associée à des cassures de l’ADN. L’oncogène Myc va alors<br />
outrepasser la voie de p53 conduisant à l’apoptose, dans ce cas la prolifération cellulaire est anormalement augmentée. De<br />
plus, les cellules obtenues ont un matériel génétique sérieusement endommagé. Ces deux évènements sont à la base d’un<br />
développement tumoral.<br />
Une mutation ponctuelle (d’une seule base) est responsable de la transformation du proto-oncogène Ras en oncogène. Cette<br />
mutation a été détectée dans de nombreux cancers du côlon, du poumon, du pancréas...<br />
En effet, une simple mutation et Ras ne pourra plus lier de GDP. Le GTP remplacera le GDP et ce sans activation de facteur<br />
de croissance donc sans signal mitotique. Ras est alors active constitutivement et ainsi active en continu la cascade des Map<br />
kinases. Il en résulte une forte augmentation de la quantité de cycline D ce qui a pour effet d’induire une prolifération<br />
cellulaire anormale. Cet événement aboutit au développement tumoral.<br />
http://masterbiologie.fr/M1_web/index2.php?id=1&p=5<br />
• les gènes suppresseurs de tumeur ou anti-oncogènes ont pour fonction de freiner le<br />
déclenchement de la division cellulaire. 174 gènes déjà découverts en 2003<br />
Ce sont des gènes capables d’inhiber la prolifération cellulaire en bloquant le cycle cellulaire.<br />
Un seul allèle du gène normal est nécessaire pour assurer sa fonction.<br />
Lorsque les deux allèles sont altérés (mutations, délétions, insertions…), la protéine perd son<br />
activité. Dans ce cas il y a un risque de développer une tumeur car les cellules prolifèrent de<br />
manière excessive, sans contrôle.<br />
Le plus important d’entre eux est le gène p53, dont les mutations sont<br />
impliquées dans plus de la moitié des cancers. Autre gènes suppresseurs de<br />
tumeurs : Rb, Bim.<br />
La protéine p53 est un facteur de transcription qui régule des fonctions cellulaires<br />
importantes. Quand la cellule est endommagée, la protéine p53 est activée, soit pour arrêter le<br />
cycle cellulaire entre la phase G et la phase S, et permettre la réparation de l’ADN, soit pour<br />
induire le suicide de la cellule.<br />
D’une grande importance dans la protection des cellules, la protéine p53 les préserve contre les<br />
différentes atteintes qu’elles peuvent subir. Si le stress est trop important, p53 induit même le suicide<br />
de la cellule, ou apoptose, ce qui empêche la multiplication de cellules défectueuses. Cette protéine<br />
prévient ainsi la transformation des cellules de notre organisme en cellules cancéreuses et correspond<br />
au plus important facteur suppresseur de tumeurs. Effectivement plus de 50% des cancers humains<br />
résultent de l’altération du gène p53.<br />
La protéine p53 se lie avec une séquence spécifique de l’ADN (c'est donc un facteur de transcription) aboutissant à une<br />
interaction avec le cycle cellulaire par l'intermédiaire d'un gène appelé WAF1 / Cip1, (pour Wild Type p53-activated<br />
fragment et cdk2 inhibiting protein) dont la protéine p21 se lie aux kinases cdk2, et inhibe leur activité.<br />
http://scientopia.org/blogs/thisscientificlife/2007/01/25/one-gene-to-rule-them-all/<br />
La cellule s'arrête avant la synthèse de l’ADN et peut réparer d'éventuels dommages.
http://www.inrp.fr/Acces/biotic/genetic/mutation/html/pointp53.htm<br />
gène<br />
protéine<br />
Rôle du gène et de la protéine p53<br />
D’après : http://fr.wikipedia.org/wiki/P53#Pourquoi_le_g.C3.A8ne_p53_estil_fr.C3.A9quemment_alt.C3.A9r.C3.A9_dans_les_cancers_humains<br />
Les cellules cancéreuses, qui ne possèdent pas le gène p53 'sauvage', vont progresser dans la<br />
synthèse de l’ADN, malgré l'agression, et aboutir à des cellules de plus en plus anormales.<br />
http://www.inserm.fr/espace-journalistes/proteine-p53-le-bon-timing-pour-eviter-le-cancer<br />
Le gène Bim est un gène pro-apoptotique, donc suppresseur de tumeur. Bim est muté<br />
dans de nombreux cancers, et les cellules, qui ne sont plus éliminées, prolifèrent.<br />
http://www.snv.jussieu.fr/vie/dossiers/cansup/cansup.htm<br />
Le gène RB (pour rétinoblastome) code pour une protéine RB qui inhibe la<br />
prolifération cellulaire<br />
BILAN : La croissance tumorale résulte en grande partie du déséquilibre entre<br />
gènes suppresseurs de tumeurs, dont p53, qui freinent la division cellulaire et<br />
oncogènes, qui activent la division cellulaire.
L'action des oncogènes est dominante, c'est à dire qu'une mutation sur une seule copie du<br />
gène suffit à déclencher une division cellulaire anormale. Inversement, il faut que les deux<br />
copies du gène suppresseur de tumeurs soient mutées pour qu'il n'y ait plus de fonction frein à<br />
la division cellulaire.<br />
De façon générale, plusieurs mutations doivent être accumulées pour qu'une cellule risque de<br />
se transformer en cellule cancéreuse. La plupart des mutations qui peuvent se produire sur les<br />
gènes d'une cellule sont sans conséquence, ou entraînent directement la mort de la cellule<br />
mutée par apoptose.<br />
http://www.ligue-cancer.net/article/277_qu-est-ce-qu-une-cellule-cancereuse-<br />
Principe de la cancérisation<br />
D’après : http://www2.cnrs.fr/presse/journal/4588.htm<br />
4) Prédisposition génétique au cancer<br />
Une mutation germinale peut être transmise à la descendance. Si tel est le cas, elle est alors présente<br />
dans toutes les cellules de l'organisme du descendant. Lorsque ce type de mutation est impliqué dans<br />
un cancer, on parle de forme héréditaire ou de prédisposition génétique à un cancer.<br />
Seuls 5 à 10% des cancers sont liés à la transmission d'une mutation héréditaire connue et, dans la<br />
plupart des cas, ils sont associés à des histoires familiales de cancer très évocatrices.<br />
Les mutations héréditaires prédisposant au cancer les plus connues concernent les gènes BRCA1 et<br />
BRCA2 ; ils engendrent un surrisque important de cancers du sein et de l'ovaire. Les personnes<br />
porteuses de cette mutation ont un risque sur deux de la transmettre à chacun de leurs enfants
Le phénotype cancéreux résulte en général de l'action conjointe de plusieurs gènes mutés,<br />
c'est le phénomène de coopération.<br />
Plus de 30 gènes impliqués de prédisposition au cancer ont été isolés, et notamment ceux dont<br />
les mutations prédisposent aux cancers les plus fréquents tels le cancer du sein, le cancer du<br />
colon ou le mélanome malin (tableau 1).<br />
Au moins cinq catégories de gènes sont impliqués. Ils interviennent dans le contrôle de la<br />
division, de la différenciation cellulaire, de l'apoptose et de la réparation de l'ADN.<br />
1- Les proto-oncogènes et les oncogènes. Physiologiquement, les proto-oncogènes ont une<br />
action stimulatrice sur la division cellulaire mais leur expression est soumise à une régulation<br />
fine durant le cycle cellulaire. Il sont susceptibles d'être activés en oncogènes lorsqu'ils<br />
subissent des altérations somatiques (mutation ponctuelle, translocation ou amplification) ou<br />
plus rarement constitutionnelles (les mutations constitutionnelles du gène R<strong>ET</strong> prédisposent<br />
au cancer médullaire de la thyroïde qui est l'élément clinique central des néoplasie<br />
endocrinienne multiples de type 2). Ils échappent alors à leur système de régulation. Leur<br />
mode d'action est dominant car il suffit qu'un seul des deux allèles soit muté pour que leur<br />
action puisse s'exercer.<br />
2- Les gènes suppresseurs de tumeurs ou anti-oncogènes. Ces gènes ont été identifiés grâce<br />
aux formes héréditaires de cancer. A l'état normal les gènes suppresseurs se comportent<br />
comme des inhibiteurs de la division cellulaire. Leur mode de fonctionnement est récessif au<br />
niveau cellulaire: c'est-à-dire que, pour que le cancer apparaisse, les deux allèles d'un même<br />
anti-oncogène doivent être inactivés (par mutations ponctuelles, délétions ou une combinaison<br />
des deux): c'est la théorie du double événement mutationnel décrit par Knudson à partir du<br />
rétinoblastome. Ce dernier a montré que la distribution de l'âge au diagnostic des<br />
rétinoblastomes était fonction de la bilatéralité (cas héréditaires) ou de l'unilatéralité (cas<br />
fréquemment sporadiques) des atteintes. Dans les cas unilatéraux on observe une distribution<br />
sous la forme d'une courbe impliquant l'intervention de deux mutations acquises. Par contre,<br />
pour les formes bilatérales, les cas sont distribués suivant une droite, ne relevant que d'une<br />
mutation acquise, l'autre événement étant présent à la naissance (mutation germinale).<br />
Il y a peu de temps encore, on considérait comme une règle: cancer héréditaire = mutation<br />
germinale d'un gène suppresseur. Cependant, l'identification récente de gènes tels que R<strong>ET</strong>,<br />
localisé sur le chromosome 10, et impliqué à la fois dans la carcinogenèse acquise des<br />
tumeurs papillaires de la thyroïde (mutation somatique activant le gène R<strong>ET</strong>), et dans la<br />
prédisposition génétique au cancer médullaire de la thyroïde (mutation germinale) a modifié<br />
notre conception des mécanisme de la cancérogenèse.<br />
3- Les gènes intervenant dans les systèmes de réparation de l'ADN. Il existe dans nos<br />
cellules, des systèmes permettant de réparer les altérations génétiques soit induites par les<br />
carcinogènes, soit survenant lors de la réplication normale de l'ADN. Lorsque ces systèmes<br />
sont défectueux, il en résulte une accumulation de mutations pouvant toucher l'ensemble du<br />
génome et notamment des gènes intervenant dans le contrôle de la prolifération cellulaire.<br />
Par exemple, les gènes responsables de l'ataxie télangiectasie ou du xeroderma pigmentosum,<br />
maladies récessives, appartiennent à ce groupe.
D'autre part, pour les formes héréditaires de cancer du côlon qui se développent en dehors du<br />
cadre de la polypose colique familiale (syndrome de Lynch ou HNPCC: Hereditary Non<br />
Polyposis Colon Cancer), plus de 6 gènes différents impliqués dans la réparation de l'ADN<br />
ont été identifiés. Les deux principaux sont hMSH2, hMLH1, localisés respectivement en<br />
2p15-p16, 3p21-p23. Ils sont responsables de plus de la moitié des cancers rectocoliques<br />
héréditaires. La prédisposition se transmet sur le mode autosomique dominant. Dans les<br />
tumeurs coliques des membres de ces familles, on observe une " instabilité " du génome<br />
traduisant l'absence de réparation des erreurs survenue durant la réplication de l'ADN.<br />
4- Les gènes du métabolisme des carcinogènes endogènes et exogènes. Il existe une<br />
susceptibilité individuelle différente de la prédisposition génétique qui est liée a l'action de<br />
gènes majeurs comme nous l'avons vu dans les exemples précédent. Cette susceptibilité est<br />
sous la dépendance de polymorphismes génétiques (ou formes alléliques) de systèmes<br />
enzymatiques impliqués dans la réponse aux agents toxiques et aux mutagènes carcinogènes<br />
et non le résultat de mutations délétères. En effet, certains allèles des systèmes géniques de<br />
détoxification semblent déterminer une plus grande sensibilité des individus qui les portent à<br />
certains carcinogènes et seraient ainsi à l'origine de l'accumulation d'agents mutagènes (par<br />
transformation métabolique d'un produit inactif en un composé carcinogène ou par la non<br />
élimination rapide d'un produit toxique), conférant ainsi un risque accru de mutations<br />
(oncogènes et gènes suppresseurs en particulier) et donc de cancers.<br />
5- Le " patrimoine génétique ". Sans qu'il soit encore possible de déterminer les systèmes<br />
génétiques concernés, le patrimoine génétique d'une cellule, d'un individu, d'une famille ou<br />
d'une population intervient vraisemblablement dans le développement ou la résistance au<br />
cancer. Par exemple, certains cancers sont rares dans certains groupes ethniques, tel le<br />
sarcome d'Ewing dans les populations noires tant africaines qu'américaines, ce dernier point<br />
excluant une participation majeure de l'environnement. Dans ce cas on observerait une<br />
différence d'incidence entre la population native et le groupe migrant qui abandonne son<br />
mode de vie initial pour celui de la population d'accueil. Cela a été retrouvé au contraire pour<br />
le cancer du sein dont l'incidence augmente considérablement chez les femmes d'origine<br />
japonaise ayant émigré aux Etats Unis.<br />
Pour qu'il y ait prédisposition génétique au cancer, il suffit qu'une des étapes, c'est-à-dire une<br />
des mutations, se produise au niveau germinal et que cette altération ne soit pas incompatible<br />
avec la vie. Le cancer lui-même résultera alors de l'acquisition de mutations supplémentaires<br />
successives dans un ou plusieurs clones cellulaires d'un tissu particulier
Principaux gènes de prédisposition au cancer (d’après Hagay Sobol)<br />
http://college-genetique.igh.cnrs.fr/Enseignement/genformclin/gencancer.html<br />
L’origine des cancers est vaste tout comme les types de cancer. Il y a, en effet, une incidence<br />
entre les prédispositions génétiques et les risques de développer un cancer. Par exemple, la<br />
Swedish Twin Study (Étude suédoise des jumeaux) du Karolinska Institute, à Stockholm, a<br />
suivi 140 000 jumeaux nés en Suède depuis 1886. Les résultats démontrent que pour certains<br />
types de cancer, tels ceux de la prostate, du pancréas, du côlon et du rectum, l’incidence<br />
génétique va jouer un rôle important dans les causes du développement de la maladie.<br />
Cependant, pour d’autres types de cancer, comme ceux du col de l’utérus ou de l’utérus,<br />
l’incidence génétique n’a aucun lien. Chez la femme, les cancers du sein et des ovaires sont<br />
ceux qui sont les plus influencés par la prédisposition génétique. Dépendant des mutations, au<br />
niveau des gènes, le pourcentage de chance de développer un cancer peut monter jusqu’à 70%<br />
si on prend, par exemple, une mutation au niveau du gène BRCA1 (un gène codant pour une<br />
protéine anti-oncogène). Pour ce qui est des autres cancers, les pourcentages reliés aux<br />
prédispositions génétiques sont tellement faibles qu’ils ne sont pas mentionnés dans les<br />
études.
Chaque cancer a pour origine l’altération de 10 à 20 gènes. Ces altérations se produisent de<br />
manières successives, chacune d’entre elles favorisant la suivante. Cette suite d’altérations se<br />
produit généralement sur une très longue plage chronologique (5 à 20 ans). Cette suite<br />
d’altération n’est pas aléatoire et pour chaque type de cancer, on a pu mettre en évidence<br />
d'une part une certaine spécificité des gènes altérés et d'autre part une chronologie dans le<br />
développement des évènements.<br />
II) ENVIRONNEMENT <strong>ET</strong> CANCERS<br />
L’obtention d’une cellule cancéreuse nécessite un environnement instable qui va permettre à la cellule<br />
d’acquérir de nombreuses mutations d’oncogènes (gène qui, suite à une mutation, provoque<br />
l’apparition de tumeurs) ou de gènes suppresseurs de tumeur. L’altération du gène p53 est due à<br />
l’exposition à différents agents capables de provoquer un cancer, ou carcinogènes tels que tabac pour<br />
les cancers bronchiques, rayons UV pour les cancers de la peau ou alcool pour les cancers du foie.<br />
Influence de l’alcool et du tabac dans l’apparition de cancers buccaux<br />
http://infosdentistesaddictions.org/cancers_buccaux.html
Principales causes des cancers<br />
Source : rapport de l’Académie française de médecine<br />
Environ 15 % des cancers humains peuvent être associés à des agents infectieux. Cela peut<br />
être des virus (virus de l'hépatite B et cancer du foie, papillomavirus humain et cancer du col<br />
de l’utérus, virus d'Epstein-Barr et lymphome de Burkitt), plus rarement des bactéries<br />
(Helicobacter et cancer gastrique) ou encore plus rarement des parasites (Schistosomes et<br />
cancer du foie). Dans tous ces cas, outre l’infection, on trouve également des altérations<br />
d’oncogènes ou de gènes suppresseurs dans les tumeurs. L’agent infectieux n’intervient qu‘à<br />
une étape du processus de transformation cellulaire.<br />
L’origine des altérations qui modifient les oncogènes et les gènes suppresseurs de tumeurs est<br />
multiple. On les classe généralement en deux grandes catégories, exogène et endogène.<br />
1. L’origine exogène correspond à toutes les expositions environnementales auxquelles<br />
un organisme est soumis. Cela va du tabac aux ultraviolets du soleil en passant par<br />
l'amiante, les radiations gamma, l’alcool et de nombreuses autres substances<br />
auxquelles un individu est exposé volontairement ou involontairement. Elles peuvent<br />
agir directement au niveau de notre ADN et provoquer des altérations comme<br />
certaines molécules dans le tabac ou les ultraviolets ou provoquer des états<br />
inflammatoires favorisant l’apparition de cellules cancéreuses (alcool).<br />
2. Les altérations d’origine endogène sont provoquées en partie par des molécules issues<br />
de notre métabolisme comme les espèces réactives à l’oxygène. Chaque jour notre<br />
ADN subit des millions d’agressions de la part de ces molécules mais dans la très<br />
grande majorité des cas, celles-ci sont réparées de manière très efficace. Néanmoins, il<br />
suffit d’une défaillance dans la réparation d’un gène important pour enclencher ou<br />
continuer un processus de transformation cellulaire. Des travaux récents (2007)<br />
suggèrent que les systèmes de réparation de l’ADN ont une efficacité qui diminue<br />
avec l'âge.<br />
D’après Wikipedia
Risques environnementaux [modifier]<br />
Les facteurs exogènes de risque (facteurs non-génétiques ou « environnementaux »)<br />
dépassent le seul champ de l'environnement (au sens français du terme), puisque recouvrant<br />
aussi, par exemple, les bactéries et virus inducteurs de cancers. Ils sont pour partie induits à<br />
l'environnement et pour partie aux comportements à risque qui augmentent l'exposition de<br />
l'individu à ces facteurs.<br />
On distingue notamment (liste non limitative) :<br />
Tabac<br />
Le tabac est un facteur de risque majeur pour différents cancers (voies respiratoires,<br />
ORL, vessie) [réf. nécessaire] .<br />
Consommation d'alcool (même à dose modérée 12 )<br />
L'éthanol est classé dans la liste des cancérogènes du groupe 1 du CIRC ; il augmente<br />
le risque de plusieurs cancers, et ceci d'autant plus que la dose ingérée est importante<br />
13<br />
. Les cancers les plus favorisés par l'alcool sont :<br />
• le cancer du foie et le cancer du pancréas 12 ;<br />
• les cancers des voies aérodigestives supérieures : cancer de la bouche<br />
(langue, cavum, lèvres), cancer de l'œsophage, cancer de l'estomac 12 ;<br />
• le cancer du sein ; une femme augmente son risque de cancer du sein de<br />
10 % par 10 g d'alcool par jour (un verre).<br />
Radiations<br />
Les radiations, dont les UV du soleil, sont cancérigènes. Il est donc important d'utiliser<br />
correctement les crèmes solaires lors d'une exposition prolongée au soleil car cela<br />
augmente considérablement le risque de cancers de la peau à cause des ultraviolets<br />
[réf. nécessaire]<br />
.<br />
Virus et bactéries<br />
Virus et bactéries font partie des facteurs exogènes du cancer. Certains cancers<br />
peuvent être provoqués par des virus, tels le cancer du col de l'utérus provoqué par le<br />
VPH 14 .<br />
Obésité<br />
L'obésité jouerait un rôle dans près de 4 % des cancers, et pour beaucoup des cancers<br />
hormonaux-dépendants (du sein et de l’utérus et semble-t-il colorectal, de la vésicule<br />
biliaire, de la prostate, du pancréas et des reins ; à cause d'une production<br />
oestrogénique anormale et accrue dans les tissus gras).<br />
C'est un facteur de risque en forte augmentation, lui même éventuellement induit par<br />
des perturbateurs endocriniens également facteurs de risque.<br />
• On a récemment estimé aux États-Unis qu’un indice de masse<br />
corporelle de 30 à 35 (seuil de l'obésité) augmente d'un tiers le risque de<br />
mourir du cancer 15 .<br />
• 100 000 cas de cancer seraient ainsi causés par l'obésité chaque année<br />
pour les années 2000-2010 15 ;<br />
• Une étude américaine récente a conclu que 9 % des cas de cancer<br />
colorectal, 17 % des cas de cancer du sein, 21 % des cas de cancer de la<br />
vésicule biliaire, 24 % des cas de cancer du rein, 28 % des cas de cancer du<br />
pancréas, 35 % des cas de cancer de l'œsophage et une écrasante majorité de
49 % des cas de cancer de l'endomètre avaient l'obésité comme cause probable<br />
15, 16<br />
.<br />
• De plus les chances de survie sont moindres chez l'obèse, car leur<br />
cancer est souvent détecté plus tardivement. Aux États-Unis où l'obésité a<br />
fortement progressé (touchant 15 % des enfants et adolescents de 6 à 19 ans en<br />
2000 17 , avec 65 % des adultes étant soit en situation d'embonpoint, soit obèses<br />
17<br />
, soit 3 fois plus qu'en 1980), elle serait même déjà la cause de 14 % des décès<br />
par cancer chez les hommes et 20 % chez les femmes (devant le tabagisme) 18 .<br />
• Probablement pour les mêmes raisons (hormonales), l'obésité de la mère<br />
aggrave aussi le risque de cancer du testicule chez le futur enfant (on en avait<br />
déjà un indice avec un taux plus faible de cancer des testicules observé chez les<br />
hommes conçus durant la dernière guerre mondiale en Europe de l'Ouest, alors<br />
que la nourriture était rationnée).<br />
• Pourtant, environ 40 % des gens sondés sur tous les continents ne<br />
connaissaient pas le lien entre obésité et cancer 19 . Le message de la campagne<br />
mondiale 2009 contre le cancer de l'UICC 20 était qu'environ un cancer sur trois<br />
parmi les cancers les plus communs pourrait être évité par un poids normal,<br />
entretenu par une alimentation saine et équilibrée et une activité physique<br />
suffisante.<br />
• Une étude récente 21 a conclu que le risque de cancer du pancréas double<br />
pour ceux qui étaient obèses ou en surpoids à l'adolescence, par rapport à ceux<br />
qui n'ont jamais été obèses ou en surpoids. Sur tous les cas de cancer étudiés,<br />
27 % ont été attribués à l'obésité (les autres facteurs de risque pour ce type de<br />
cancer sont surtout le tabagisme (25 % des cas) puis le diabète).<br />
Certains perturbateurs endocriniens<br />
Des substances proches des hormones naturelles sont fortement soupçonnées d'initier<br />
des cancers dits « dépendants des hormones » (par exemple, le cancer du sein) ; la<br />
perturbation peut se produire in utero et donner par exemple des cancers du testicule,<br />
ou d'autres types de cancers susceptibles d'être induits par des molécules telles que le<br />
distilbène.<br />
Éclairage artificiel<br />
Il est évoqué, et parfois assimilé à la catégorie pollution lumineuse (pour le cancer du<br />
sein au moins), via une perturbation endocrinienne chez les femmes exposées à une<br />
lumière artificielle la nuit.<br />
Alimentation<br />
L'alimentation joue un rôle dans la survenue de cancers. Selon le Fonds mondial de<br />
recherche contre le cancer, 30 à 40 % des cancers seraient imputables à l'alimentation<br />
22<br />
. La consommation régulière de fruits et légumes diminuerait le risque de survenue<br />
d'un cancer 23 .<br />
Pollution<br />
Le rôle exact des polluants dans la genèse des cancers reste difficile à évaluer. Les<br />
cancérologues accusent notamment la pollution chimique (pesticides 24,25 , etc.) d'être<br />
responsable d'une grande majorité de cancer, en contradiction avec le rapport de<br />
l'académie des sciences de médecine et du centre international de recherche sur la<br />
cancer de 2007 26 . Relèvent également de la pollution les cancers provoqués par le<br />
contact, en milieu professionnel, avec des produits cancérogènes, notamment :<br />
amiante, benzène, arsenic, formaldéhyde, gaz moutarde, iode 131, radon, etc. et des<br />
produits de « mélanges » telles les poussières de bois, le goudron de houille et la suie 27 .
L'OMS estime à 10 % la proportion de cancers liés au travail, ce qui correspond à plus<br />
de 200 000 décès annuels (rôle de l'amiante par exemple dans le mésothéliome) 28 .<br />
Selon le rapport 2007 de l'Académie nationale française de médecine, le tabac reste la<br />
principale cause de cancer. Viennent ensuite l'alcool, le surpoids et l’insuffisance d’exercice<br />
physique, puis les expositions professionnelles et les traitements hormonaux de la ménopause<br />
de la femme. La moitié des origines du cancer demeurent inexpliquées 29 .<br />
Des virus sans gêne<br />
Aux côtés du tabac, des facteurs héréditaires, des ultraviolets et autres, il est une cause de<br />
cancer que l'on oublie parfois : les agents infectieux, responsables de près de 20 % des<br />
cancers. Pour ne citer que les plus fréquents, Helicobacter pylori est à l'origine de 50 % des<br />
cancers gastriques, les virus de l'hépatite B et C à l'origine de 80 % des cancers du foie, et le<br />
virus du papillome humain de 95 % des cancers du col de l'utérus.<br />
Le mode d'action de ces micro-organismes ?<br />
Il est très varié. Certains introduisent directement des oncogènes (voir infographie) au sein de<br />
la cellule hôte, d'autres ont une action détournée. « Par exemple, explique Jean-François<br />
Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatites virales<br />
(ANRS), certains pathogènes augmentent les risques de cancer en provoquant la suppression<br />
des réactions immunitaires ou bien une inflammation chronique, comme c'est le cas avec le<br />
virus de l'hépatite B ou Helicobacter. » La suppression des défenses immunitaires favorise en<br />
effet l'action d'autres virus cancérigènes et les tissus inflammés procurent un environnement<br />
idéal pour la croissance des cellules cancéreuses.<br />
Depuis plus de 10 ans, l'équipe Oncoprotéines de l'Institut de recherche de l'école supérieure<br />
de biotechnologie de Strasbourg 1 s'intéresse au virus du papillome humain qui provoque le<br />
cancer du col de l'utérus en exprimant deux petites protéines nommées E6 et E7 dans les<br />
cellules hôtes. Les chercheurs savaient que la protéine virale E6 cible et dégrade la protéine<br />
p53, bien connue des biologistes qui l'ont baptisée « le gardien du génome ». En s'appuyant<br />
sur la structure 3D de la protéine, ils ont donc décidé de modifier la surface de la protéine E6,<br />
et ont obtenu une forme mutante inopérante. « En exprimant ce mutant dans des cellules<br />
cancéreuses du col de l'utérus, on empêche la dégradation de p53 et on déclenche la<br />
sénescence des cellules, c'est-à-dire qu'elles arrêtent de se diviser, relate Murielle Masson,<br />
chargée de recherche dans l'équipe Oncoprotéines. Ces travaux démontrent que l'on peut<br />
arrêter la prolifération des cellules cancéreuses et donc les éliminer. » À travers tous ces<br />
travaux, les biologistes espèrent trouver de nouvelles voies thérapeutiques complémentaires<br />
de la vaccination préventive. « Les vaccins contre le papillomavirus et l'hépatite B sont les<br />
deux grands succès de la vaccination préventive, réagit Jean-François Delfraissy. De<br />
nombreuses équipes travaillent actuellement à la mise au point d'un vaccin contre l'hépatite<br />
C et Helicobacter. »<br />
Laurianne Geffroy<br />
http://www2.cnrs.fr/presse/journal/4588.htm<br />
III) LA LUTTE PREVENTIVE CONTRE LES CANCERS<br />
QUELQUES STATISTIQUES : source : http://www.intellego.fr/soutien-scolaire--/aide-scolaire-svt/statistiquesdes-differents-cancers-chez-l-homme-et-la-femme-et-leur-evolution-depuis-1950/3777<br />
Le cancer du poumon est le plus fréquent et progresse énormément, suivi par le cancer<br />
colorectal, celui de la prostate chez l'homme et du sein chez la femme.
Facteurs de risque pour le cancer<br />
http://masterbiologie.fr/M1_web/index2.php?id=4&p=2
La prévention du cancer se fonde sur :<br />
• l'évitement ou la diminution de l'exposition aux cancérogènes de l'environnement et<br />
industriels : principalement, la lutte contre le tabagisme, la consommation excessive<br />
d'alcool et de graisses animales, l'exposition excessive au soleil, les normes de<br />
construction (désamiantage), manutention de produits dangereux dans le cadre<br />
professionnel, étude REACH ;<br />
• le rôle protecteur de certains éléments : fibres, vitamines et autres antioxydants<br />
(céréales, légumes verts, fruits 30,31 ), ainsi que le thé vert (plus que le noir) ou le<br />
chocolat et plus précisément les aliments contenant de la catéchine. Consommer une<br />
gousse d'ail par jour réduit de moitié le risque de cancer de l'estomac, du colon et du<br />
rectum 32 .<br />
On peut y ajouter le traitement des lésions précancéreuses, pour éviter les métastases, bien<br />
qu'il s'agisse aussi de traitement « curatif ».<br />
Il convient de faire la différence entre la prévention, qui cherche à diminuer la survenue de la<br />
maladie en luttant contre ses facteurs favorisants, et le dépistage, qui cherche à mettre en<br />
évidence une maladie de manière précoce pour la traiter plus facilement.<br />
Le Plan Cancer (2003-2007/2009-2013) prévoit : une réorganisation de la recherche médicale,<br />
le renforcement de la prévention primaire, des efforts de dépistage, une amélioration de la<br />
prise en charge des maladies, des aides à l'insertion sociale des malades et des actions pour<br />
améliorer l'environnement.<br />
D’après Wikipedia<br />
Dépistage [modifier]<br />
Il consiste en la détection de lésions précancéreuses ou de cancers à des stades peu avancés :<br />
on recherche, chez une personne qui ne présente pas de symptômes, à mettre en évidence la<br />
maladie de manière précoce.<br />
Cela se fait par :<br />
• La clinique (l'examen du patient) : palpation des seins, toucher rectal, etc.<br />
• Des examens paracliniques : radiographies, dosages biologiques.<br />
Le but est de trouver, dans une population donnée, des lésions que l'on peut traiter<br />
facilement : si l'on attend les symptômes, il est souvent nécessaire d'avoir recours à des<br />
traitements plus lourds pour traiter la maladie.<br />
Les dépistages ayant prouvé leur intérêt (ils diminuent le nombre de décès par cancer) sont :<br />
• Le frottis du col utérin, pour dépister les lésions précancéreuses et les petits cancers du<br />
col utérin<br />
• La mammographie, pour dépister des cancers du sein à un stade précoce
Actuellement, on cherche à prouver l'intérêt de la recherche de saignements minimes dans les<br />
selles (test hémocult) pour le dépistage des polypes et des petits cancers du côlon.<br />
Mortalité par types de cancer<br />
Mortalité par cancer, en France (2006)<br />
Nombre de décès par cancer chez l'homme<br />
Cancer du Poumon 22 000<br />
Cancer de la Prostate 8 900<br />
Cancer du Colon-rectum 8 700<br />
Cancer du Foie 5 500<br />
Cancer Bouche, pharynx, larynx 4 700<br />
Cancer du Pancréas 4 300<br />
Cancer de la Vessie 3 500<br />
Cancer de l'Oesophage 3 100<br />
Cancer de l'Estomac 3 000<br />
Total 89 000<br />
Nombre de décès par cancer chez la femme<br />
Cancer du Sein 11 500<br />
Cancer du Colon-rectum 7 700<br />
Cancer du Poumon 6 300<br />
Cancer du Pancréas 4 000<br />
Cancer Ovaire 3 400<br />
Leucémies 2 400<br />
Cancer du Foie 1 900<br />
Lymphome non Hodgkin 1 900<br />
Cancer de l'Estomac 1 700<br />
Total 61 000<br />
http://www.igr.fr/index.php?p_id=84
Infos sur l’environnement :<br />
http://pedagogie.cegep-fxg.qc.ca/profs/rlacroix/aCKB3W/WTh_Canc/Th_Canc_03.htm<br />
BILAN : Des modifications accidentelles du génome peuvent se<br />
produire dans des cellules somatiques et se transmettre à leurs<br />
descendantes. Elles sont à l’origine de la formation d’un clone<br />
cellulaire porteur de ce génome modifié. La formation d’un tel<br />
clone est parfois le commencement d’un processus de<br />
cancérisation.<br />
Des modifications somatiques du génome surviennent par<br />
mutation spontanées ou favorisée par un agent mutagène.<br />
D’autres sont dues à des infections virales.<br />
La connaissance de la nature des perturbations du génome<br />
responsable d’un cancer permet d’envisager des mesures de<br />
protection (évitement des agents mutagènes, surveillance,<br />
vaccination).<br />
SCHEMA-BILAN
Gènes p53, Bim,<br />
Myc, Ras