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Fiche N° 0060 Auteur D. Barbier 03/04/2006<br />
Claude Ignace Garnier de Falletans<br />
Père présumé du comte Louis de Narbonne-Lara<br />
Ascendant ◦<br />
Allié <br />
25 avril 1731 – 2 juillet 1770<br />
frère de notre ancêtre Pierre Ferdinand 1<br />
On peut considérer que le comte de Narbonne-Lara, ministre de la guerre de Louis XVI puis aide<br />
de camp de Napoléon 1 er , est né de parents inconnus. Certains voient en lui un des nombreux<br />
bâtard de Louis XV, d’autres le fruit de l’amour « déshonorant » d’une princesse de la famille<br />
royale … Le colonel Henri Ramé, dont je reprend ici grand nombre des propos, prétend que<br />
Narbonne-Lara serait le fils de Madame Louise et de Claude Ignace GARNIER de<br />
FALLETANS, frère de notre ancêtre Pierre Ferdinand.<br />
Claude Ignace GARNIER de FALLETANS :<br />
Il entra le 24 mai 1749 à la compagnie de Mirepoix des gardes du corps du Roi et devint le 1 er<br />
octobre 1756, cornette au régiment de cavalerie d’Harcourt. Il fut nommé le 22 mars 1758<br />
capitaine dans cette même unité qui, l’année suivante, prit le nom de régiment de Preissac. Il fut<br />
noté en 1761 par son chef de corps comme étant « Gentilhomme de Franche-Comté, peu de<br />
biens, point marié, du talent ». Quand ce corps de cavalerie fut réformé et fondu avec le régiment<br />
de La Rochefoucaud, pour constituer le Royal Champagne, il fut muté au régiment de<br />
carabiniers, en conservant son ancienneté de capitaine. Il y commanda à partir du 1 er décembre<br />
1762 une des six compagnies de la 5 ème brigade, dite de Montaigu. En 1764, le marquis de<br />
Poyanne lui mit ces excellentes notes, confirmées les deux années suivantes : « Très bon officier,<br />
très exact, aime sa troupe et la tient bien ». Il prit rang de major le 20 août 1768. Remplacé à la<br />
tête de sa compagnie le 25 avril 1770, il se retrouva sans commandement mais n’en continua pas<br />
moins à percevoir régulièrement sa subsistance en mai et juin. Il mourut le 2 juillet 1770 dans des<br />
conditions sur lesquelles sont totalement muettes les archives de Vincennes et d’Angers mais que<br />
l’on sait être des suites d’un duel. On peut donc en déduire que le duel qui entraîna son décès eut<br />
lieu en avril, qu’il y fut si grièvement blessé qu’il était hors d’état de faire du service et qu’il rendit<br />
l’âme, des suites de ses blessures, environ deux mois et demi plus tard.<br />
1 Ce tableau, propriété de Bernard de Gastines, était à Sampans. Il n’est pas certain qu’il représente Claude<br />
Ignace mais pourrait représenter son frère, notre ancêtre Pierre Ferdinand.
Louis, comte de NARBONNE-LARA :<br />
Extrêmement cultivé, sachant presque toutes les langues d'Europe, il est admis en 1771<br />
à l'école d'artillerie de Strasbourg. Il devient lieutenant puis capitaine en 1773 au<br />
régiment de Monteclin dragons. En 1778, il est colonel en second au régiment<br />
d'Angoumois et accompagne les tantes du roi en Italie en septembre 1791 et revient en<br />
France.<br />
Louis XVI le prend comme ministre de la Guerre à la fin de l'année. Acquis aux idées de<br />
la Révolution, il veut participer à la guerre. Mais à la chute du roi, il se réfugie en<br />
Angleterre avec l'aide de madame de Staël. Revenu en France en 1800, le Premier<br />
Consul l'admet au traitement de réforme et le nomme général de division. Rappelé en<br />
mai 1809, il est placé gouverneur de Raab, puis commande une division dans les<br />
provinces Illyriennes. Ministre plénipotentiaire à Munich en 1810, comte d'Empire, il est<br />
choisi par l'Empereur comme aide de camp en 1811. Il est de ceux qui déconseillent la<br />
campagne de Russie. Placé à l'ambassade de France à Vienne en 1813, il part<br />
commander la place de Torgau après la rupture de la paix. Il meurt des suites de<br />
blessures survenue après une mauvaise chute de cheval, le 17 novembre 1813.<br />
Louis-Marie-Jacque-Almarie de Narbonne-Lara est né le 23 août 1755 au château de Colorno,<br />
résidence d’été des ducs de Parme. Le premier document attestant son existence n’a été dressé<br />
que sept ans plus tard, lorsque avec le retard habituel pour les bâtards des princes, il fut baptisé<br />
dans la chapelle royale de Versailles. Son parrain fut le duc de Berry, futur Louis XVI, d’un an<br />
son aîné, sa marraine fut Madame Adélaïde, troisième fille du roi régnant.<br />
Son père était, en principe, le comte Jean-François de Narbonne-Lara, colonel du régiment du<br />
Soissonais, gentilhomme de la chambre du duc de Parme, alors brigadier sous les ordres du<br />
lieutenant-général commandant en Haut Languedoc. Son brevet de maréchal des camps lui fut<br />
envoyé en juillet, comme pour le remercier d’avoir complaisamment accepté d’être officiellement<br />
le père du bâtard qu’on venait de baptiser en grande pompe. Son épouse était Françoise de<br />
Châlus, première dame du palais de la duchesse de Parme, puis dame d’honneur de Madame<br />
Adélaïde qu’elle ne devait pas quitter pendant quarante ans. Mais ce n’étaient pas là les parents<br />
par le sang du nouveau baptisé…<br />
En septembre 1746, au siège de Namur, le jeune capitaine de Narbonne avait reçu au bas de<br />
l’abdomen une blessure lui enlevant, à tout jamais, la possibilité de procréer. Cela ne l’empêcha
pas d’épouser deux ans plus tard, à l’âge de trente ans, sa cadette de quinze ans, qui se sépara en<br />
fait de lui avant même la fin de l’hiver suivant. Il s’était en effet si mal adapté à ses nouvelles<br />
fonctions de la cour de Parme, qu’il avait repris, seul, le chemin de la France et avait laissé à<br />
Parme sa toute jeune femme, qui n’en aurait pas moins donné le jour à un premier enfant. On<br />
reste court devant l’identité du père naturel, la jeune mère n’ayant pas quitté Parme depuis plus<br />
d’un an. Cette curieuse personne ne devait revoir son mari qu’exceptionnellement et resta à<br />
Trieste, où rien ne la retenait, quand il mourut à Agen en 1806, à l’âge de quatre-vingt-sept ans.<br />
On raconta à l’époque, sans en apporter la moindre preuve, que les deux enfants de cette dame<br />
pourraient être, soit du duc de Parme, soit du comte d’Angivillier. Le père légal, installé dans son<br />
Bruilhois natal, voyait d’autant moins à redire à ces naissances que ses deux frères puînés étaient<br />
ecclésiastiques et qu’il tenait à transmettre à des mâles ses noms, titres et armes.<br />
La première idée qui vint à l’esprit de beaucoup fut que le jeune Louis était l’un des nombreux<br />
enfants naturels de Louis XV, mais on ne connaissait aucune liaison intime entre celui-ci et la<br />
comtesse de Narbonne, résidant à Parme mais venant, il est vrai, souvent et longuement à<br />
Versailles avec sa maîtresse, qui avait la nostalgie de la Cour de France où elle avait été élevée.<br />
D’aucuns émirent l’idée que pour sauver du déshonneur quelque princesse de la Famille Royale,<br />
Madame de Narbonne aurait simulé une grossesse concomitante et gardé ensuite l’enfant du<br />
péché. Les modes féminines de l’époque facilitaient une telle supercherie et la résidence ducale de<br />
Colorno était suffisamment discrète et éloignée de Versailles pour qu’une femme et son<br />
accouchement passassent d’autant plus inaperçus qu’une autre, dans son entourage, proclamait<br />
bien haut qu’elle était enceinte.<br />
Marie-Adélaïde de France<br />
dite Madame Adélaïde<br />
1732-1789<br />
Marie-Louise de France<br />
dite Madame Louise<br />
1737-1787<br />
On pense à Madame Adélaïde qui eut, vis-à-vis de ce mystérieux enfant, un comportement bien<br />
propre à la faire passer pour sa véritable mère. Certes cette princesse, aux idées larges et aux<br />
mœurs assez libres, a toujours systématiquement protégé les rejetons naturels de son père, mais<br />
elle alla bien plus loin avec Louis de Narbonne, dont elle fit son chevalier d’honneur, de la<br />
carrière de qui elle s’occupa activement, et qu’elle maria avec d’autant plus de diligence qu’il s’était<br />
mis à mener une vie dissipée et dispendieuse.
Mais bien plutôt que Madame Adélaïde, dont le bruit avait couru que, dans sa jeunesse, elle se<br />
serait compromise avec un beau garde du corps, la mère de Louis de Narbonne pourrait être<br />
Madame Louise, dernière fille de Louis XV. Elle se présenta au carmel de Saint-Denis le 11 avril<br />
1770 et ne prit l’habit religieux que le 11 septembre suivant. Ce fut dans ce monastère qu’elle<br />
aurait expié, pendant dix-sept ans, une faute de jeunesse, prié pour le repos de l’âme de son<br />
séducteur.<br />
Celui-ci serait Claude-Ignace. Il était de fort belle mine, avait servi dans les gardes du corps à<br />
Versailles, où il aurait attiré l’attention de Madame Louise, qui lui aurait porté un si vif intérêt que<br />
Louis XV le fit affecter dans un régiment de cavalerie, avec interdiction de paraître en tous lieux<br />
où se trouverait la Cour. On ne lui connaissait aucune fortune, mais sans jamais contracter de<br />
dettes, il faisait de si grandes dépenses qu’on s’interrogeait sur l’origine de ses ressources.<br />
Dès qu’il avait appris la mort de Claude-Ignace, le marquis de Baylens de Poyanne, lieutenantgénéral,<br />
inspecteur général de la cavalerie et des dragons, aurait envoyé un major de confiance<br />
mettre les scellés sur les papiers du défunt, mais cette opération n’aurait pu être effectuée<br />
qu’après que trois camarades intimes de Garnier eussent eu le temps de prendre connaissance<br />
d’une correspondance prouvant formellement la liaison ayant facilité la carrière et la vie de<br />
l’officier. Le marquis de Poyanne serait allé remettre à Madame Louise le paquet de lettres ainsi<br />
saisies. Six mois après la mort de ce malheureux, Madame Louise fit profession chez les<br />
carmélites à Saint-Denis où sa piété lui fit oublier une passion qui l’a conduite au cloître.<br />
On est évidemment tenté de conclure de tout ceci qu’à l’automne 1754, la plus jeune des filles de<br />
Louis XV s’est laissée séduire par un jeune et beau garde du corps, de petite noblesse franccomtoise,<br />
et qu’elle est allée faire ses couches clandestinement chez sa sœur aînée, au château<br />
parmesan de Colorno, où Françoise de Narbonne lui rendit un service facile à imaginer.<br />
Claude Philippe GARNIER<br />
& Marie Nicole de RECULOT<br />
Claude Ignace GARNIER<br />
1731-1770<br />
Pierre Ferdinand GARNIER de FALLETANS, 1733-1806<br />
Ecuyer, seigneur de Falletans et de Choisey<br />
& Marguerite de MESMAY<br />
Paul Eugène GARNIER de FALLETANS, 1785-1862<br />
& Adèle LE BAS de GIRANGY, 1796-1857<br />
Marie Eugénie GARNIER de FALLETANS, 1823-1906<br />
&1848 Arsène, Comte O'MAHONY, 1787-1858