Le Sycomore 5/2 (2011) - UBS Translations

Les dangers des éditions interlinéaires
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Ricker Berry (1897), Alfred Marshall 2 (1958), Jay Green 3 (1979), J.D. Douglas
(1990) et Arthur Farstad (1993).
Mais ce n’est que vers la fin du 20 e siècle que les francophones ont pu
disposer d’une interlinéaire dans leur langue. En effet, c’est en 1993 que l’Alliance
Biblique Universelle a publié le Nouveau Testament interlinéaire grec/français.
Cette édition est basée sur le texte grec de l’ABU (GNT, 3 e édition). Elle est
l’œuvre d’un bibliste bien qualifié, Maurice Carrez, docteur en théologie de Paris
et de Strasbourg, professeur honoraire de l’Institut protestant de théologie de Paris
et de l’Institut catholique de Paris 4 . En plus du texte grec avec les mots français
équivalents sous chaque mot grec, chaque page de cette édition offre également
les traductions de la Traduction œcuménique de la Bible et du Français courant
en colonne à gauche du texte interlinéaire. Ainsi sur une seule page le lecteur peut
comparer la traduction mot à mot avec une traduction plus ou moins formelle
(TOB) et une traduction à équivalence dynamique (FC) 5 .
Quelques années plus tard, la Société biblique française a commencé le
travail sur une édition équivalente pour l’Ancien Testament. Sous la direction de
la coordinatrice, Francine Leclerc, une trentaine de biblistes francophones ont
collaboré à ce projet, parmi lesquels Michel Langlois, Thierry Legrand, Didier
Luciani et Adrian Schenker. C’est en 2007 qu’un grand volume de plus de 2800
pages est paru. Cet ouvrage comprend le texte de la Biblia Hebraica Stuttgartensia
(BHS), une traduction interlinéaire mot à mot et, comme pour l’interlinéaire du
NT, mais en bas de page, le texte du FC et de la TOB.
Quatre recommandations relatives aux interlinéaires
Dans l’avant-propos de l’interlinéaire anglaise de Marshall, le traducteur
renommé J.B. Phillips déclare : « Comme traducteur moderne, je suis ravi de
voir cette nouvelle interlinéaire grec-anglais du Nouveau Testament ». Par la
suite, il exprime sa conviction que Marshall a fait son travail « avec grand soin et
compétence ». Tout traducteur lisant une telle recommandation sera encouragé à
utiliser cet ouvrage, et même se fier à lui. Mais n’y a-t-il pas des conseils à suivre
ou des précautions à prendre
Dans ce qui suit, nous proposons quelques conseils et suggestions à ceux
qui veulent utiliser des interlinéaires. Nos recommandations traiteront quatre
domaines importants :
2
Alfred Marshall, The Interlinear Greek-English New Testament (2 e edition), Londres: Samuel Bagster
and Sons Limited, 1959.
3
Jay P. Green, Interlinear Hebrew-Greek-English Bible (4 volumes), Wilmington, Delaware: Associated
Publishers and Authors, 1976, réimprimé en un volume, 1979.
4
Bien que la page de titre précise que l’ouvrage a été réalisé « avec la collaboration de Georges
Metzger et Laurent Galy », il semblerait constituer le travail d’une seule personne avec les faiblesses
que cette approche peut entamer.
5
Ces versions ont l’avantage d’être interconfessionnelles.