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Flash Info 19 - Fng.asso.fr

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Novembre-Décembre 2012<br />

Sapeur d’A<strong>fr</strong>ique<br />

<strong>19</strong>6<br />

Lettre d’information du <strong>19</strong> ème régiment du génie, le régiment d’appui terrain de la 7 ème brigade blindée<br />

La 2 en Afghanistan<br />

OPEX<br />

Mot du<br />

Chef de Corps<br />

A quelques jours du retour d’Afghanistan, la troisième section de la 2 ème<br />

compagnie de combat du génie (2 ème CCG) continue de remplir ses missions<br />

pied au plancher. Petit événement : la section, qui ne sera pas relevée, est la<br />

dernière section du génie à fouler le sol afghan.<br />

Après plusieurs jours de transit,<br />

dont une escale de 24 heures au<br />

Tadjikistan, les derniers sapeurs de la<br />

section du lieutenant A. sont arrivés le<br />

2 novembre sur le théâtre afghan. La<br />

section enfin au complet a perçu son<br />

matériel et passé sa première nuit au<br />

camp de Warehouse.<br />

La première semaine a été rythmée<br />

par les rappels de sécurité et la préparation<br />

des véhicules de l’avant blindé<br />

(VAB) de la section. Puis le groupe<br />

du sergent M. est parti pour le camp<br />

de Naghlu, après que le lieutenantcolonel<br />

G., commandant en second du<br />

<strong>19</strong> ème RG et officier sécurité théâtre, a<br />

remis les galons aux sapeurs nouvellement<br />

promus.<br />

Entre deux missions, chaque instant<br />

de répit est mis à profit pour approfondir<br />

l’instruction : service de l’armement,<br />

EOD, sport, tir.<br />

Quelques jours après leur arrivée sur<br />

le théâtre, les deux groupes restés<br />

à Warehouse ont effectué leur première<br />

mission sur le terrain. Engagés<br />

sur l’opération « Blue Stork 86 », ils<br />

ont effectué une reconnaissance sur<br />

l’axe « Highway 7 », afin d’appuyer le<br />

retrait des AT K5 du posté avancé de<br />

Naghlu.<br />

Au cours de la mise en place du point<br />

d’appui véhicule, un jeune caporal a<br />

détecté un écho significatif, marqué la<br />

zone et immédiatement rendu compte<br />

à son chef de groupe. Le sergent a<br />

ainsi pu mettre au jour un obus 82 SR<br />

chinois, que l’équipe EOD (Explosive<br />

Ordnance Disposal) a détruit après<br />

autorisation de la Task Force. Dès leur<br />

première mission, les sapeurs d’A<strong>fr</strong>ique<br />

ont ainsi pu démontrer toute l’importance<br />

du génie dans les opérations<br />

de désengagement.<br />

1CL P.


EXERCICE<br />

La 1 visite les EAU<br />

Alors que l’automne descendait sur Besançon, la deuxième section,<br />

commandée par l’adjudant Le Tallec, est allée découvrir l’été « émirien<br />

», dans le cadre d’un exercice interalliés, en appui d’un SGTIA blindé,<br />

armé par le 1 er chasseur et intégré au sein de la 13 ème demi brigade de la<br />

Légion étrangère.<br />

L’exercice « El Himeimat » (fait d’armes victorieux des<br />

Français Libres lors de la bataille d’El Alamein) s’est déroulé<br />

du 15 septembre au 9 octobre, aux Emirats Arabes<br />

Unis. Sur une phase de trois semaines, la section s’est<br />

entrainée dans le désert pour enfin s’engager dans un<br />

combat de 96 heures, au niveau GTIA, comprenant des<br />

unités du 1 er chasseur, du régiment de marche du Tchad<br />

sur VBCI et du 11 ème régiment d’artillerie de marine.<br />

La première semaine fut consacrée à la vie en milieu désertique<br />

et à la conduite dans le sable : merci la Légion ! Puis<br />

les Emiriens nous ont prêté des Hummers H1: bon sang, que<br />

fait la PEGP !<br />

La deuxième semaine fut opérationnelle, of<strong>fr</strong>ant des tirs<br />

ALI et charges spéciales démontrant notamment à l’interarmes<br />

la capacité d’une section de combat à faire parler<br />

la poudre.<br />

Enfin la dernière semaine fut ponctuée par un exercice<br />

de quatre jours en appui des SGTIA, plus particulièrement<br />

au profit de la compagnie d’infanterie.<br />

Plus touristique, la fin du séjour a permis de profiter de<br />

l’hospitalité et du contrôle émiriens du haut de la plus<br />

haute tour du monde. Le temps de vider le sable des rangers<br />

avant de retrouver le régiment.<br />

ADJ Le Tallec<br />

2<br />

Brèves de FSI<br />

Si vous ne connaissez pas l’air<br />

de La Montagne, c’est que<br />

n’avez pas mis les pieds au régiment<br />

depuis un moment. Car ce<br />

chant, scandé quotidiennement<br />

depuis trois mois par la formation<br />

spécialité initiale (FSI), est maintenant<br />

repris par tous, siffloté<br />

dans les couloirs. Et pourtant ! Interrogez<br />

les jeunes, ils vous diront<br />

comme il est difficile d’apprendre<br />

à chanter, après les longues séances<br />

d’ordre serré subies depuis la<br />

formation générale initiale (FGI).<br />

Mais les progrès sont palpables :<br />

les têtes se sont redressées, les<br />

voix affermies. C’est que petit EVI<br />

est devenu (presque) grand !<br />

Le 5 juin, 40 nouveaux sapeurs<br />

<strong>fr</strong>anchissaient les portes du <strong>19</strong>.<br />

Après l’incontournable passage<br />

entre les griffes bienveillantes<br />

du CFIM, les voilà débarqués<br />

pour la FSI. Suivant un rythme de<br />

<strong>Flash</strong> info du sapeur d’A<strong>fr</strong>ique<br />

INSTRUCTION<br />

progression adapté au niveau de<br />

chacun, les jeunes sapeurs ont<br />

appris avec intérêt les spécificités<br />

d’un métier exigeant, et forgé<br />

une cohésion dans l’effort : ils ont<br />

réalisé des coups de main nocturnes,<br />

tiré leurs premières charges<br />

spéciales et battu des records au<br />

montage de la MLF. Mais surtout,<br />

ils pris conscience de leur nouvel<br />

état de soldat, et acquis la fierté<br />

de leur uniforme.<br />

Volontaires, ils quitteront la section<br />

de formation dans quelques<br />

jours pour rejoindre les sections<br />

de combat. La « une » attend de<br />

pied ferme ses nouvelles recrues,<br />

qui seront vite en situation. Mais<br />

peu importe, puisqu’ « aux âmes<br />

bien nées, la valeur n’attend point<br />

le nombre des années » ! Malheur<br />

aux tièdes !<br />

LTN Vachon<br />

INSTRUCTION<br />

Armée par la<br />

1 ère CCG et la<br />

22 ème CA, la dernière<br />

formation<br />

générale élémentaire<br />

(FGE) de l’année<br />

a commencé<br />

le 29 octobre par<br />

des tests initiaux.<br />

Pour les sapeurs<br />

(et le transmetteur) qui ont réussi, la FGE s’est poursuivie<br />

à Valdahon, avec plusieurs séances de tir : FAMAS,<br />

FLG, parcours « fantassin » et tirs de nuit. La première<br />

marche, de 18 km, a mis l’accent sur la topographie de<br />

niveau groupe. Lors de ces 15 jours de manœuvre, les<br />

élèves gradés ont en permanence travaillé le combat au<br />

niveau individuel, trinôme, et groupe, de jour comme de<br />

nuit, avec des missions au cours de bivouacs tactiques,<br />

en portant l’effort sur les cadres d’ordres.<br />

La troisième semaine s’est déroulée à Besançon, avec<br />

comme thèmes le NRBC, le renseignement, le secours au<br />

combat et le sport. Une deuxième marche de 22 km a permis<br />

de tester les compétences en topographie.<br />

La quatrième semaine fut consacrée au TIOR, aux savoirfaire<br />

génie, à l’anglais et au PA MAC 50, avec encore une<br />

marche, axée sur la topographie et la restitution des missions<br />

du trinôme.<br />

D’une grande densité et sous des conditions climatiques<br />

optimales, cette FGE ne laisse pas de répit. Malgré les<br />

efforts physiques et cérébraux, la section montre un bel<br />

état d’esprit, et la cohésion permet de s’af<strong>fr</strong>anchir des<br />

difficultés avec un seul objectif : apprendre à commander.<br />

LTN Lacaze<br />

FGE : <strong>fr</strong>anchir un cap


La 52 sur le théâtre des inondations<br />

DÉPLOIEMENT<br />

La 52 s’est déployée de manière rapide et efficace après les<br />

intempéries qui ont touché le Var.<br />

Les 30 et 31 octobre 2012, la section de production de matériau<br />

(SPM) de la 52 ème CADL a été engagée en urgence sur<br />

l’atelier industriel aéronautique de Cuers-Pierrefeu (AIACP),<br />

dans le Var, afin de dégager la zone sinistrée par les inondations<br />

du 26 octobre.<br />

Cette mission opérationnelle a été montée en quelques heures<br />

et a permis à la compagnie d’engager en moins de 24<br />

heures les moyens lourds d’une section ADL.<br />

Après le déploiement des engins, le travail principal a consisté<br />

à dégager les déchets et matériels détruits, et à curer le<br />

lit de la rivière qui traverse la zone. L’autre défi majeur et<br />

périlleux a été l’abattage des arbres à moitié déracinés, qui<br />

menaçaient de tomber sur certains bâtiments et présentaient<br />

un danger certain pour les civils.<br />

La mission a été réalisée en deux jours, avec l’aide du personnel<br />

de la base qui a mis tous ses moyens en œuvre afin de<br />

faciliter l’action de la section.<br />

ADJ Dabonneau<br />

Contrôle opérationnel pour la 4 ème section<br />

MCP<br />

La 4 ème section de la 52 ème compagnie d’aide au déploiement lourd (52ème CADL) de Canjuers a effectué son contrôle<br />

opérationnel du 6 au 8 novembre 2013, en prévision de son départ à Djibouti, en mars 2013.<br />

Le 6 novembre 2013, un convoi composé<br />

de cinq TRG, d’un D6D, d’une<br />

pelle hydraulique, d’un tracto-pelle,<br />

d’une chargeuse, d’un compacteur<br />

et d’un GBC 180 descend de Canjuers<br />

pour le camp de la Vaugine. La section<br />

a reçu pour mission de réaliser les travaux<br />

d’aide au déploiement lourd en<br />

vue d’installer le poste de commandement<br />

(PC) et les unités du bataillon<br />

d’artillerie (BATART).<br />

Après s’être présentée à l’entrée du<br />

camp et avoir pris contact avec les<br />

autorités, la section se dirige vers<br />

le lieu de son premier chantier, qui<br />

consiste à aménager, assainir et protéger<br />

une zone d’installation de radar.<br />

La section est sur zone pour une durée<br />

de dix jours maximum.<br />

Le scénario est on ne peut plus limpide<br />

et les sapeurs se prêtent vite au<br />

jeu. Nous sommes en « Dracénie »,<br />

pays méditerranéen envahi par son<br />

voisin, et libéré par la coalition « Azur<br />

». Installée dans la capitale, la 7 ème<br />

division blindée déploie ses unités<br />

en vue d’aider au rétablissement de<br />

l’Etat. Les sections d’aide au déploiement<br />

lourd réalisent des travaux au<br />

profit de toutes les unités de la division.<br />

C’est le cas notamment de la 4 ème<br />

section de la 52 ème CADL, qui effectue<br />

des travaux au profit du 54 ème BATART.<br />

Après deux jours de travail, qui auront<br />

permis l’installation des radars en<br />

toute sécurité, la section est rappelée<br />

pour aider à l’installation de la base de<br />

soutien divisionnaire (BSD).<br />

Préalable indispensable avant chaque<br />

projection, cet exercice de contrôle<br />

opérationnel a prouvé la capacité de<br />

la section à réaliser un chantier pendant<br />

un conflit de moyenne intensité.<br />

Au gré des incidents tactiques, mécaniques<br />

ou topographiques, elle a<br />

continué à escorter ses camions bennes,<br />

à niveler le terrain et à réaliser un<br />

merlon, tout en exécutant les ordres<br />

du commandant d’unité génie, dans<br />

un contexte interarmes. Cet exercice<br />

clôt la campagne de chantiers 2012 et<br />

inaugure la montée en puissance de la<br />

section.<br />

CNE Maylie<br />

<strong>Flash</strong> info du sapeur d’A<strong>fr</strong>ique<br />

3


Les sapeurs d’A<strong>fr</strong>ique au milieu de l’océan<br />

MCD<br />

Le <strong>19</strong> arme la 2 ème compagnie du détachement Terre Polynésie du régiment d’infanterie de marine du<br />

Pacifique Polynésie (DTP/RIMaP-P), pour une durée de quatre mois.<br />

Le 30 octobre, après plus de 24 heures sur<br />

la route et dans les airs, la compagnie<br />

a atteint la Polynésie, où elle passera les<br />

quatre prochains mois. La transmission du<br />

fanion a été le premier fait marquant du<br />

mandat. La mission pouvait commencer.<br />

Les sapeurs d’A<strong>fr</strong>ique ont bénéficié de<br />

deux semaines d’acclimatation à base<br />

de footings légers et d’instructions. La<br />

section du lieutenant Moreau, d’alerte<br />

Vigipirate, a pris le service de garde. En<br />

parallèle, celle de l’adjudant Antonsanti<br />

a effectué des réparations sur le réseau<br />

grillagé périphérique au DTM.<br />

Les activités s’enchainent, avec un<br />

entraînement compagnie sur les MICAT<br />

dans la vallée de la Papenoo. Pour cet<br />

exercice, la compagnie dispose de<br />

moyens conséquents : sept véhicules<br />

légers et dix poids lourds, ainsi qu’un<br />

dauphin de la Marine. Les sections sont<br />

donc largement autonomes et ont tout<br />

le loisir de développer et d’entretenir les<br />

savoir-faire.<br />

Dans quelque temps, la section de<br />

l’adjudant Antonsanti partira sur l’atoll de<br />

Moruroa, où la section Moreau se rendra<br />

en février. La section commandement<br />

aura aussi l’occasion de visiter d’autres<br />

îles, notamment dans le cadre des<br />

missions « HAKAKITE », qui consistent à<br />

faire de la présence et renseigner le guide<br />

de Polynésie.<br />

Si les activités sont nombreuses et<br />

variées, elles laissent toutefois un peu<br />

de temps libre pour découvrir la culture<br />

polynésienne.<br />

Cette projection doit être également<br />

l’occasion pour les sapeurs d’A<strong>fr</strong>ique de<br />

se réunir autour de certains rendez-vous,<br />

à commencer par la fête de sainte Barbe.<br />

Le capitaine Witkowski, ainsi que toute<br />

la 2 ème compagnie du DTP, souhaitent à<br />

leurs camarades restés en métropole une<br />

bonne sainte Barbe, ainsi que de joyeuses<br />

fêtes de fin d’année.<br />

CNE Witkowski<br />

ENTRAÎNEMENT<br />

Préparation opérationnelle à Thoraise<br />

Le 6 décembre, la 22 ème compagnie d’appui (CA) a conduit un exercice<br />

interarmées intégrant une composante artillerie et l’armée de l’Air.<br />

Dans la nuit du 5 au 6 décembre, six plongeurs de combat du génie,<br />

accompagnés par un guideur aérien du 1 er régiment d’artillerie (1 er<br />

RA), se sont infiltrés par le Doubs puis par la terre jusqu’à leur point<br />

d’observation, au-dessus de l’école des ponts de Thoraise, à côté de<br />

Besançon. Ils avaient pour mission d’observer, puis d’infiltrer le dispositif<br />

de défense mis en place par la section de la 22 ème CA, qui s’apprête<br />

à partir en Guyane, et de « détruire » plusieurs objectifs désignés,<br />

avant de s’exfiltrer le lendemain, toujours en palmage.<br />

Renforcés par un chef d’équipe FAC (Forward Air Controller) du 1 er RA,<br />

les plongeurs ont bénéficié d’un appui aérien et ont pu guider, en réel,<br />

depuis leur point d’observation, un Mirage 2000 l’après-midi, puis un<br />

Rafale le soir, avant de tenter de pénétrer le site tenu par la section<br />

PROTERRE, dans la nuit.<br />

D’une grande complexité, cet exercice aura permis aux plongeurs<br />

d’intégrer des éléments extérieurs et de se coordonner avec eux, et à<br />

l’artilleur présent de s’insérer dans un dispositif génie. Il aura permis,<br />

enfin, de contrôler le niveau de la section de sapeurs qui attaque la<br />

dernière phase de sa mise en condition avant projection en Guyane.<br />

4<br />

<strong>Flash</strong> info du sapeur d’A<strong>fr</strong>ique


EOD<br />

Les EOD sur le lieu du crash<br />

Du 3 au 9 octobre 2012, un binôme du groupe régional<br />

d’intervention NEDEX (GRIN) du <strong>19</strong> a été<br />

sollicité suite au crash dans le bois d’Emery du<br />

mirage 2000-5 de la base aérienne 116 à Luxeuilles-Bains.<br />

Les EOD du <strong>19</strong> ème régiment du génie ont participé<br />

à une opération de dépollution et de destruction<br />

de munitions suite au crash du Mirage 2000-5, qui a<br />

coûté la vie à un pilote taïwanais, le 3 octobre 2012.<br />

Les EOD interviennent, en temps normal, sur les<br />

camps et les emprises militaires des huit départements<br />

dont ils ont la responsabilité. Lorsque la situation<br />

l’exige ou sur réquisition préfectorale, ils peuvent<br />

être appelés sur tout le territoire national. C’est<br />

le cas notamment lors d’accidents en terrain civil impliquant des véhicules ou engins militaires transportant<br />

des munitions ou des armes.<br />

Ces derniers ont tout d’abord mené une reconnaissance et une sécurisation de la zone. Par la suite, ils ont<br />

procédé au ramassage, au déplacement et à la destruction des munitions choquées, des charges pyrotechniques<br />

du siège éjectable et de celles de l’appareil détruit.<br />

Cette intervention s’est effectuée en coopération avec le GRIN Air de Saint-Dizier, les équipes EOR (élément<br />

opérationnel de reconnaissance) de la BA-116 et un escadron de gendarmes mobiles de Lyon.<br />

L’agrégation d’équipes venant de diverses unités est <strong>fr</strong>équente dans ce genre de mission. Elle a permis de<br />

retrouver une grande quantité d’obus de 30 mm et autres artifices, d’intervenir et de réagir en toute sécurité<br />

et dans les plus brefs délais.<br />

ADJ Géant / ADJ Bellon<br />

Les joies du PO<br />

JEUNESSE<br />

Des élèves du collège Diderot de Planoise se sont initiés au parcours<br />

d’obstacles avec les sapeurs de la 22, au quartier Jof<strong>fr</strong>e, le <strong>19</strong> novembre<br />

2012.<br />

Les militaires du <strong>19</strong> ème RG ont accueilli 27 élèves de quatrième<br />

du collège Diderot, au quartier Jof<strong>fr</strong>e, pour une séance<br />

d’initiation au parcours d’obstacles. Poutre d’équilibre, chapeau<br />

de gendarme, dessus-dessous, mur d’assaut, table irlandaise,<br />

fosse : les jeunes, habillés en treillis pour l’occasion, ont<br />

pu <strong>fr</strong>anchir les obstacles sur lesquels s’entraînent habituellement<br />

les soldats pour développer leur force, leur résistance,<br />

leur endurance et leur rusticité. Encadrés par le bureau des<br />

sports et par des sapeurs de la 22 ème compagnie d’appui (22 ème<br />

CA), les collégiens ont fait preuve de beaucoup d’envie, de<br />

courage et d’adresse pour passer les obstacles.<br />

Cette séance de sport un peu particulière fait suite à la signature,<br />

le 11 octobre 2012, de la convention de partenariat entre<br />

le <strong>19</strong> et le collège Diderot. Etablie dans le cadre du plan Egalité<br />

des Chances du ministère de la Défense, cette convention<br />

prévoit de nombreuses activités visant à faire découvrir les<br />

valeurs du monde militaire aux jeunes élèves, qui ont déjà pu,<br />

depuis, visiter le régiment, notamment sa salle d’honneur ; découvrir<br />

ses capacités opérationnelles et partager un repas en<br />

ration de combat avec les sapeurs d’A<strong>fr</strong>ique.<br />

<strong>Flash</strong> info du sapeur d’A<strong>fr</strong>ique<br />

5


INSTRUCTION<br />

Les jeunes sapeurs aux commandes<br />

Pendant l’automne, saison peu propice aux travaux,<br />

la 51 ème compagnie d’aide au déploiement lourd<br />

(CADL) profite de la disponibilité de son parc pour<br />

qualifier ses jeunes sapeurs en conduite d’engins.<br />

Ainsi, du 17 septembre au 9 novembre, sur le camp<br />

de Mourmelon, la 2 ème section a encadré une formation<br />

spéciale élémentaire (FSE) « engins de travaux<br />

publics ». Pendant huit semaines, 25 stagiaires ont été<br />

initiés à la manipulation des principaux engins utilisés<br />

sur les chantiers (tracteur niveleur, chargeuse à roue,<br />

pelle hydraulique).<br />

Cette FSE aura par ailleurs été l’occasion de réaliser,<br />

au profit du camp, des chantiers sommaires nécessitant<br />

des moyens lourds, contribuant ainsi à la visibilité<br />

du génie d’A<strong>fr</strong>ique sur les terres de Champagne.<br />

CNE Benabdallah<br />

La 51... en Pologne<br />

EXERCICE<br />

Wedrzyn, ville garnison à l’est de la Pologne. Le<br />

potentiel touristique de Mailly-le-camp, une<br />

technique culinaire tout juste développée pour assurer<br />

la survie de l’espèce, une ville où l’on n’arrive pas par<br />

hasard.<br />

Du 12 au 22 novembre, la 17 ème brigade mécanisée de<br />

la Wojsko Polskie (armée polonaise) y a accueilli plus<br />

de 700 soldats pour l’exercice Common Challenge 12,<br />

visant à certifier l’aptitude de nos alliés polonais à<br />

prendre le commandement d’un groupement tactique<br />

européen. Parmi eux, 45 Allemands et 35 Français,<br />

dont deux sapeurs d’A<strong>fr</strong>ique de la 51 ème CADL. Venus<br />

respectivement occuper les postes d’officier de liaison et<br />

de sous-officier administratif, le capitaine Benabdallah<br />

et le maréchal-des-logis-chef Son ont profité de cette<br />

mission pour découvrir l’organisation et l’équipement des armées alliées.<br />

L’occasion également de nouer des relations chaleureuses avec des Polonais qui, désireux de<br />

s’affirmer sur le plan diplomatique, pourraient être de plus en plus présents sur nos théâtres<br />

d’opérations.<br />

CNE Benabdallah<br />

Retour d’Afghanistan<br />

OPEX<br />

Lundi 3 décembre, les sapeurs d’A<strong>fr</strong>ique qui<br />

faisaient partie du Military Advisory Team 4<br />

(MAT 4), sont rentrés d’Afghanistan, où ils ont<br />

passé plus de sept mois riches et intenses, au<br />

contact de leurs homologues de l’armée nationale<br />

afghane.<br />

Ils ont été précédés, quelques jours plus tôt, le<br />

30 novembre, par la section de la 3 ème compagnie<br />

de combat du génie, qui armait le détachement<br />

d’ouverture d’itinéraires piégés. Ces derniers<br />

étaient présents sur le théâtre depuis le mois<br />

d’août.<br />

6<br />

<strong>Flash</strong> info du sapeur d’A<strong>fr</strong>ique


Du 6 au 8 décembre, la section cyclotourisme du<br />

club sportif et artistique (CSA) du <strong>19</strong> a bravé la<br />

neige et le <strong>fr</strong>oid pour rejoindre Evry et remettre<br />

un don au Téléthon.<br />

R<br />

ème<br />

assemblés sous la bannière du CSA du <strong>19</strong><br />

RG, huit coureurs provenant de toutes les<br />

formations militaires de Besançon, se sont élancés<br />

le 6 décembre dans l’objectif de rallier le<br />

Genopole d’Evry pour remettre un don au profit<br />

du Téléthon. En trois jours, à la force du mollet,<br />

ils ont parcouru 600 km de routes détrempées,<br />

verglacées ou enneigées, avec un moral sans<br />

faille. Cette belle aventure s’est terminée le 8 décembre,<br />

lorsque les coureurs, accueillis à Evry<br />

par le chef de corps du <strong>19</strong> ème RG, ont remis une<br />

promesse de don de 3 000 euros aux organisateurs<br />

du Téléthon. A travers ce défi, c’est toute la<br />

communauté des sapeurs d’A<strong>fr</strong>ique qui témoigne<br />

de sa solidarité dans la lutte contre la maladie.<br />

Sapeur au grand cœur SOLIDARITÉ<br />

INSTRUCTION<br />

L’instruction collective à la CCL<br />

Depuis la rentrée de septembre, la compagnie de commandement<br />

et de logistique (CCL) a fait de l’instruction collective l’un de ses<br />

chevaux de bataille. Cela se traduit par un rythme très dense d’activités<br />

menées au niveau compagnie, dans le but d’entretenir et de contrôler<br />

les savoir-faire du combattant : marche avec charge, tir, course d’orientation,<br />

transmissions. Ces activités permettent, dans le cadre de la préparation<br />

opérationnelle décentralisée (POD), de maintenir un niveau<br />

opérationnel élevé pour les soldats de la compagnie, notamment pour<br />

ceux susceptibles d’être projetés. L’objectif est que chaque soldat soit<br />

prêt à remplir sa mission à tout instant, sans devoir passer par une période<br />

de remise à niveau.<br />

L’instruction collective est d’autant plus importante dans une compagnie<br />

comme la CCL qu’elle se compose de multiples entités spécialisées, et<br />

qu’il est ainsi difficile de se faire une idée précise du degré de maîtrise<br />

des savoir-faire de base des individus qui composent chaque service<br />

sans un suivi régulier. Ces activités permettent, enfin, de renforcer la<br />

cohésion au sein de la compagnie. Point d’orgue de cette instruction,<br />

un rallye se déroulera à Pirey le 18 décembre, qui sera l’occasion de<br />

partager un dernier grand moment avant les fêtes de fin d’année.<br />

11 novembre MÉMOIRE<br />

Le <strong>19</strong> a participé à la commémoration du 94 ème anniversaire<br />

de l’armistice de la Première Guerre<br />

mondiale, au quartier Ruty, à Besançon, dimanche 11<br />

novembre 2012. Pour la première fois, le souvenir de<br />

tous les morts pour la France a été <strong>asso</strong>cié à celui des<br />

victimes de la Grande Guerre. Les troupes étaient placées<br />

sous le commandement du colonel Dodane, chef<br />

de corps du <strong>19</strong> ème RG.<br />

Quant à la CCL, elle était notamment représentée par<br />

un piquet d’honneur à Montfaucon, commune avec<br />

laquelle elle est jumelée, ou encore par l’adjudantchef<br />

Morcely (photo ci-dessous) dans son village natal<br />

de Chaux, dans le Territoire de Belfort.<br />

<strong>Flash</strong> info du sapeur d’A<strong>fr</strong>ique<br />

7


Le <strong>19</strong> fête sainte Barbe<br />

Les sapeurs d’A<strong>fr</strong>ique ont<br />

célébré sainte Barbe comme<br />

il se doit, le 29 novembre<br />

2012. La journée a été marquée<br />

par de nombreuses activités<br />

de cohésion, dont un cross (qui<br />

aura amené près de 400 soldats<br />

sur les bords du Doubs, au<br />

pied de la Citadelle Vauban, et<br />

à la Gare d’eau), des épreuves<br />

sportives, et un repas de tradition.<br />

En soirée, une prise d’armes<br />

solennelle a clos les festivités.<br />

Au cours de cette prise d’armes,<br />

six sapeurs de la 1 ère compagnie<br />

de combat du génie se<br />

sont vu décorer de la croix de<br />

la valeur militaire pour leur<br />

engagement en Afghanistan,<br />

en 2011.<br />

Ygon : un héros oublié (épisode 1)<br />

TRADITIONS<br />

Héros de la prise du fort de Douaumont le 23<br />

octobre <strong>19</strong>16, avec le maître ouvrier Paul Dumont,<br />

le sapeur-mineur Jean Ygon ne connut pas la gloire<br />

de son illustre <strong>fr</strong>ère d’arme, qui fit l’objet d’études<br />

historiques et de célébrations.<br />

Le devenir de ce Gardois de la 2 ème compagnie du<br />

<strong>19</strong> ème bataillon formant corps est resté dans l’ombre.<br />

Une étude récente de la « cellule » traditions a permis<br />

de lever une partie du mystère. Nous dévoilerons le<br />

destin tragique de ce grand ancien de sa naissance<br />

dans le Gard en 1893, jusqu’à sa mort à Alès le 31<br />

décembre <strong>19</strong>32, il y a 80 ans. Nous découvrirons ainsi<br />

que son destin est étroitement lié aux deux premières<br />

inscriptions de notre drapeau : « Verdun <strong>19</strong>16 » et « La<br />

Malmaison <strong>19</strong>17 ».<br />

Né le 18 septembre 1893 dans le village de Chambon,<br />

canton de Genolhac (Gard), Jean Clément Ygon est<br />

le fils de Cyprien Ygon, mineur de profession, et de<br />

Mathilde Baldit, domiciliés à Alais. Le Gard n’était<br />

alors pas un département riche. La jeunesse de notre<br />

Ancien n’a donc pas dû être particulièrement dorée.<br />

A cette époque, l’école républicaine cherchait à<br />

renforcer la Nation derrière une culture et une langue<br />

communes. Nous pouvons supposer que le patois local<br />

et le <strong>fr</strong>ançais devaient coexister chez les Ygon. Avant<br />

la guerre, Jean était décrit comme « un homme d’un<br />

mètre soixante dix, aux yeux châtains, <strong>fr</strong>ont moyen, au<br />

visage large et au nez rectiligne gros ». Dès qu’il fut en<br />

âge de travailler, il s’installa dans le village d’Alais au<br />

lieu dit « Aux allemandes ». Il exerçait la profession de<br />

manœuvre – chauffeur.<br />

Inscrit sur la liste du recensement de son canton de<br />

Die sous le numéro <strong>19</strong>3, la guerre qui éclata en août<br />

<strong>19</strong>14 allait bouleverser son destin…<br />

SLT Lafaye<br />

Directeur de la publication : colonel Philippe Dodane --- Réalisation : lieutenant Nicolas Querci --- contact : nicolas.querci@intradef.gouv.<strong>fr</strong> --- 03 81 87 28 89<br />

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