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Collection Franceschini Pietri - Anne Lamort Livres Anciens

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<strong>Collection</strong> <strong>Franceschini</strong> <strong>Pietri</strong><br />

<strong>Collection</strong> <strong>Franceschini</strong> <strong>Pietri</strong><br />

EMOUVANTES RELIQUES DE L’EMPEREUR NAPOLEON I er et de l’EMPEREUR NAPOLEON III<br />

découvertes et provenant de la collection de reliques et de souvenirs du secrétaire particulier de<br />

l’Empereur Napoléon III, Jean Baptiste <strong>Franceschini</strong> <strong>Pietri</strong>.<br />

135. Dent attribuée à l’Empereur Napoléon I er<br />

Incisive centrale supérieure du coté gauche (numérotée 21 dans la nomenclature professionnelle), fortement<br />

abrasée, d’une longueur de 20 mm et d’une largeur de 4 mm à la couronne, conservée dans une petite boîte<br />

avec inscription manuscrite à l’encre sur le couvercle « Dents » contenant à l’intérieur dans un papier bistre<br />

avec inscription manuscrite à l’encre :<br />

« Dent de l’Empereur Napoléon I er ayant appartenu à l’Empereur Napoléon III »<br />

8 000 / 12 000€<br />

Analyse :<br />

L’anatomie de la face palatine fait indubitablement penser à une incisive centrale supérieure définitive, signifié notamment par le<br />

double cyngulum n’existant pas sur l’incisive latérale (où il est simple et non double), ni sur la canine.<br />

Elle est très abrasée.<br />

Cette incisive n’a pas été enlevée parce qu’elle le nécessitait, en effet elle ne présente aucune carie, ni atteinte pulpaire. Elle ne peut<br />

avoir été récupérée qu’en raison d’absence de soutien parodontal, ce qu’on appelle communément le « déchaussement », résultat de la<br />

diminution de la hauteur de l’os des mâchoires. par vieillesse, ou par les malpositions des dents qui exercent des pressions inadéquates<br />

sur les dents antagonistes ou voisines ; à force de pressions , la dent commence à « bouger », et enfin doit être enlevée car ne tenant<br />

plus dans la maxillaire. Dans tous les cas de figure, l’abrasion / usure excessive que l’on peut observer ne peut qu’avoir favorisé un «<br />

déchaussement » de la dent.<br />

Pourquoi cette importante abrasion <br />

Son abrasion physiologique est due à un bruxisme important.<br />

Il est bon de rappeler que l’Empereur Napoléon I er en dehors de ses tics, était très nerveux , ce qui devait l’amener à grincer des dents.<br />

De plus nous savons qu’il rongeait ses ongles, et entre autre des bâtons de réglisse…<br />

Historique :<br />

Bonaparte serait né avec des dents…<br />

Si Bonaparte était connu pour avoir de belles dents bien rangées et blanches, l’Empereur était très méticuleux sur son hygiène buccale.<br />

Il avait plusieurs nécessaires à dents et étant surveillé par le célèbre maître en chirurgie Dubois Foucou entre 1806 et 1813 « il curait<br />

soigneusement ses dents avec un cure dent en buis, puis les brossait longuement avec une brosse trempée dans de l’opiat et se rinçait la<br />

bouche avec un mélange d’eau de vie et d’eau fraîche » (Frédéric Masson). De plus il raclait pour la nettoyer sa langue avec un racloir<br />

(pièce que l’on retrouve fréquemment dans les nécessaires de cette époque, en argent ou en vermeil).<br />

En 1816, Las Cases signale le premier épisode de fluxion dentaire. A partir de 1817, comme le signale le Docteur O’Meara, le scorbut<br />

envahit ses gencives. En juillet, il présente une nouvelle fluxion du visage consécutive à ses mauvaises dents. Le médecin veut lui en<br />

arracher une « qui branle ». Napoléon refuse l’opération. En novembre, O’Meara note : « Il s’est plaint d’une douleur dans la joue<br />

droite, qui provenait de sa dent malade. Ses gencives étaient spongieuses et saignaient au plus léger attouchement. » Quelques jours<br />

plus tard, il écrit : « L’Empereur souffre des gencives ; les siennes sont spongieuses. »<br />

Dans un rapport en date du 9 juillet 1818, O’Meara rapporte que : « …les gencives (de l’Empereur) ont pris une apparence spongieuse,<br />

scorbutique ;… Trois molaires étaient attaquées. Elles devaient en partie être à cause des affections inflammatoires des muscles et des<br />

membranes de la mâchoire ». D’après le maréchal Bertrand, Napoléon connaît d’autres problèmes dentaires après janvier 1818, mais<br />

il reste très vague quant aux dates.<br />

Il est important de rappeler que l’on connaît par les écrits de Sainte-Hélène l’existence d’une des dents de l’Empereur qui aurait été<br />

extraite (très rudimentairement d’ailleurs) par le Docteur O’Meara. Selon les témoignages de Montholon et de Gourgaud, il s’agirait<br />

d’une dent du fond, soit une molaire.<br />

Nota :<br />

En 2005 une dent extraite, apparemment une canine de la mâchoire supérieure droite fut vendu aux enchères en Angleterre.<br />

Elle aurait été donnée par le Docteur O’Meara au Général Maceroni, ancien aide de camp de Murat, Roi de Naples.<br />

Bibliographie :<br />

Le présent historique s’est inspiré des travaux du Docteur Xavier RIAUD dont :<br />

- RIAUD Xavier, Une histoire dans l’Histoire : la bouche de Napoléon .<br />

- RIAUD Xavier, Les dentistes détectives de l’histoire, L’Harmattan (éd.), <strong>Collection</strong> Médecine à travers les siècles, Paris, 2007<br />

Provenance :<br />

- Jean Baptiste FRANCESCHINI PIETRI, Secrétaire particulier de l’Empereur Napoléon III, puis descendance.<br />

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