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D O S S I E R D E P R E S S E<br />

DÉFILÉ MILITAIRE 14 JUILLET 2014


UNE ANNÉE 2014 PLACÉE SOUS<br />

LE SIGNE DE LA COMMÉMORATION<br />

1914 - 2014<br />

2014<br />

sera une année exceptionnelle pour l’armée de l’air<br />

par la densité et la richesse des anniversaires que nous<br />

serons amenés à célébrer. Ils traduisent un siècle d’histoire qui aura vu<br />

l’essor considérable de l’aviation militaire qui aujourd’hui se révèle,<br />

par la variété de ses modes d’action, un acteur incontournable pour<br />

protéger notre pays, dissuader un ennemi ou intervenir lorsque survient<br />

une crise, comme le prouve l’engagement de l’armée de l’air dans les<br />

crises récentes en Libye ou au Mali. Ils traduisent aussi les liens forts qui<br />

unissent depuis 80 ans nos territoires à l’armée de l’air.<br />

Née en 1934, l’armée de l’air s’est implantée sur l’ensemble de notre<br />

pays, en métropole comme outre-mer, tissant des liens extrêmement forts<br />

avec nos régions, nos départements, nos communes et nos concitoyens.<br />

Si, au fil des années, les évolutions de nos structures ont conduit à la<br />

fermeture de certaines implantations, ces liens sont restés extrêmement<br />

vivaces.<br />

Les célébrations de 2014 représentent une formidable opportunité pour<br />

rapprocher encore plus les aviateurs et l’ensemble de notre population.<br />

Elles vont nous permettre de partager nos valeurs et nos traditions mais<br />

aussi de montrer combien l’armée de l’air peut regarder l’avenir avec la<br />

fierté de ce passé qui forge notre identité. L’arrivée de nouvelles capacités<br />

comme l’A400M, l’avion ravitailleur MRTT ou les nouveaux drones<br />

MALE, symboles de la modernisation de l’armée de l’air, va permettre<br />

aux aviateurs d’aujourd’hui, héritiers des pionniers et des héros d’hier,<br />

d’écrire de nouvelles pages de notre belle histoire.<br />

Le général d’armée aérienne Denis Mercier<br />

LE MOT DU CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE L’ARMÉE DE L’AIR<br />

3


LES DATES CLÉS DE L’ARMÉE DE L’AIR<br />

En 2014, l’armée de l’air célèbre ses 100 ans de faits aériens, un siècle d’histoire qui aura vu l’essor<br />

considérable de l’aviation militaire qui se révèle aujourd’hui, par la variété de ses modes d’action,<br />

un acteur incontournable pour protéger notre pays, dissuader un ennemi ou intervenir en cas de<br />

crise, comme le prouve son engagement dans les crises récentes en Libye ou au Mali.<br />

80ans-armeedelair. fr<br />

Naissance de l’aviation militaire<br />

(1 re mission de reconnaissance aérienne/1<br />

re mission de bombardement/1 re victoire<br />

aérienne/1 re mission aérienne spéciale)<br />

Création d’un conseil<br />

supérieur de l’aéronautique<br />

militaire au Ministère<br />

de la Guerre<br />

De la Première Guerre<br />

mondiale à la naissance de<br />

l’armée de l’air<br />

Création<br />

du Ministère de l’air<br />

1914<br />

20 JANVIER 1914<br />

1914 - 1934<br />

SEPTEMBRE 1928<br />

Promulgation de la loi<br />

institutionnalisant<br />

l’armée de l’air<br />

2 JUILLET 1934<br />

Seconde Guerre mondiale et<br />

participation de l’armée de<br />

l’air à la victoire sur<br />

l’Allemagne nazie<br />

1939 - 1945<br />

Modernisation des équipements<br />

de l’armée de l’air et intégration<br />

à l’Organisation du traité de<br />

l’Atlantique nord<br />

1948 - 1949<br />

Participation de l’armée<br />

de l’air aux guerres<br />

de décolonisation<br />

(Indochine, Algérie)<br />

Création du commandement<br />

air des forces de<br />

défense aérienne<br />

Création des Forces aériennes<br />

stratégiques et 1 re prise d’alerte<br />

de la composante aéroportée de<br />

la dissuasion nucléaire<br />

1946-1962<br />

1961<br />

1964<br />

Affirmation des forces<br />

aériennes comme une composante<br />

centrale des missions extérieures,<br />

notamment en Afrique<br />

1965 - 1989<br />

Participation de l’armée de l’air à l’intervention<br />

interalliés dans le Golfe (opération Tempête<br />

du désert) et engagement en Bosnie et au Kosovo<br />

1990-1999<br />

L’armée de l’air, en première ligne sur les théâtres<br />

d’opérations extérieures (Afghanistan, Libye, Mali)<br />

2001 À NOS JOURS


2014 : UNE ANNÉE D’ÉVÉNEMENTS<br />

13 juin 2014 : base aérienne 118 Mont-de-Marsan<br />

Cérémonie de retrait du Mirage F1/100 ans de la 1 re mission de reconnaissance aérienne. Une cérémonie militaire sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan<br />

marque le retrait de l’avion de chasse Mirage F1 dans l’armée de l’air. Une occasion de célébrer également les 100 ans de la première mission de reconnaissance.<br />

21 & 22 juin 2014 : base aérienne 120 Cazaux<br />

80 ans de l’armée de l’air/100 ans de la base/100 ans de la 1 re mission spéciale. Un meeting de l’air est organisé sur la base aérienne 120 de Cazaux à l’occasion des 80<br />

ans de l’armée de l’air. Cet événement célèbre également deux centenaires majeurs : celui de la base aérienne girondine et celui de la première mission spéciale.<br />

27 juin 2014 : base aérienne 709 Cognac<br />

70 ans de la disparition d’Antoine de Saint-Exupéry. La célébration du 70 e anniversaire de la<br />

disparition d’Antoine de Saint-Exupéry se déroule sur la base aérienne 709 de Cognac.<br />

5 & 6 juillet 2014 : base aérienne 133 Nancy<br />

Meeting de l’air : 100 ans de la 1 re mission de bombardement. En commémoration du centenaire de la première mission de<br />

bombardement, un meeting de l’air se tient sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey, le week-end des 5 et 6 juillet 2014.<br />

13 juillet 2014 : aéroport du Bourget<br />

Centenaire de l’aéroport du Bourget. La célébration du centenaire de la plateforme aéronautique du Bourget se déroule le 13 juillet<br />

2014. De nombreuses manifestations aériennes, auxquelles l’armée de l’air participe, sont organisées à cette occasion.<br />

8 & 9 septembre 2014 : base aérienne 106 Bordeaux<br />

XII e édition de l’université d’été de la Défense (UED). La 12 e édition de l’université d’été de la Défense est accueillie par l’armée de l’air<br />

sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac. C’est le rendez-vous annuel de la Défense en France et en Europe.<br />

5 & 6 octobre 2014 : base aérienne 113 Saint-Dizier<br />

100 ans de la 1 re victoire aérienne. Le 5 octobre 1914, le sergent Joseph Frantz et le caporal Louis Quenault réalisent l’exploit d’abattre un avion<br />

allemand. Cent ans plus tard, une manifestation célèbre le centenaire de cette première victoire aérienne homologuée de l’histoire de l’aviation<br />

mondiale sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier.<br />

17 octobre 2014 : base aérienne 125 Istres<br />

50 ans des Forces aériennes stratégiques. La base aérienne 125 d’Istres célèbre les 50 ans de la première prise d’alerte de la composante<br />

aéroportée de la dissuasion nucléaire. Mission permanente, la dissuasion est l’une des fonctions stratégiques de l’armée de l’air.<br />

Retrouvez ces événements sur www.80ans-armeedelair.fr<br />

5


Les fondamentaux de l’a<br />

Bien comprendre<br />

l’armée de l’air<br />

aujourd’hui, c’est<br />

évoquer trois chiffres.<br />

Trois missions, cinq<br />

capacités socles,<br />

quatre valeurs, qui font<br />

de l’armée de l’air un<br />

instrument de puissance<br />

au service de la Nation.<br />

Protéger<br />

Garantir la souveraineté de l’espace aérien<br />

©J-L. Brunet/Armée de l’air<br />

Commandement & conduite<br />

Planifier et conduire toutes les opérations aériennes sur,<br />

à partir et hors du territoire national.<br />

©S. Grignon/Armée de l’air<br />

Renseignement<br />

Recueillir et fusionner l’information<br />

pour renseigner, décider et agir.<br />

©J-L. Brunet/Armée de l’air<br />

national et assurer la surveillance spatiale.<br />

Protéger les populations, renforcer le service public.<br />

Intervention immédiate<br />

©A. Jeuland/Armée de l’air<br />

Projection<br />

©J-L. Brunet/Armée de l’air<br />

Agir en permanence et sans délai.<br />

Projeter pour agir loin et sans délai.<br />

Dissuader<br />

Assurer la mise en œuvre de la composante<br />

aéroportée de la dissuasion nucléaire pour<br />

défendre les intérêts vitaux de la Nation.<br />

3 MISSIONS<br />

Intervenir<br />

Déployer très rapidement un dispositif de combat,<br />

projeter force et puissance ou porter assistance.<br />

qui exigent réactivité et permanence<br />

©J-L. Brunet/Armée de l’air<br />

©A. Jeuland/Armée de l’air<br />

Formation & entraînement<br />

Disposer en permanence d’aviateurs prêts à remplir<br />

leurs missions.<br />

©Armée de l’air<br />

5 CAPACITÉS<br />

SOCLES<br />

essentielles à toute<br />

action aérienne<br />

en autonome


mée de l’air<br />

Une vision stratégique<br />

Le plan stratégique Air Unis pour « Faire Face » a pour<br />

ambition de tracer une voie, de fixer une feuille de<br />

route, pour construire une armée de l’air opérationnelle,<br />

modernisée, partenaire, portée par ses aviateurs.<br />

Respect<br />

De l’institution, des règlements, des missions,<br />

des femmes et des hommes : le respect mutuel<br />

à la base de la confiance et au cœur du dialogue.<br />

Intégrité<br />

Chacun dans ses actes est responsable de l’autre : la réussite<br />

des missions tient dans l’interdépendance entre les hommes.<br />

C’est le sens des responsabilités qui guide l’action.<br />

©W. Collet/Armée de l’air ©Armée de l’air<br />

Service<br />

Donne un sens à l’engagement. L’aviateur est au service<br />

de la mission, de ses concitoyens, de la Nation.<br />

Excellence<br />

Credo de l’aviateur, elle s’exprime dans la complexité<br />

des missions aériennes qui exige rigueur et capacité<br />

d’innovation permanente.<br />

©C. Amboise/Armée de l’air<br />

©R. Nicolas-Nelson/Armée de l’air<br />

La réalisation de ses missions,<br />

son aptitude à combattre, avec<br />

permanence et réactivité,<br />

demeurent les engagements<br />

majeurs de l’armée de l’air.<br />

L’armée de<br />

l’air doit<br />

agir dans<br />

un monde<br />

connecté,<br />

où les<br />

interactions avec<br />

différents types<br />

de partenaires<br />

font désormais<br />

partie intégrante du<br />

quotidien des aviateurs.<br />

PAR TE N AIRE<br />

OPÉRATIONNELLE<br />

MODERNISÉE<br />

P OR TÉE PA R S ES AVIATE URS<br />

L’action dans la troisième<br />

dimension exige<br />

une adaptation<br />

permanente à un<br />

très haut niveau<br />

technologique<br />

des moyens<br />

mis en œuvre<br />

par l’armée<br />

de l’air.<br />

La performance<br />

de l’armée de l’air<br />

repose avant tout sur<br />

l’engagement, la qualité<br />

et l’épanouissement de son<br />

personnel militaire et civil.<br />

4 VALEURS FONDATRICES<br />

de l’identité de l’aviateur<br />

Air actualités<br />

hors-série<br />

UNE VISION STRATÉGIQUE …<br />

pour l’armée de l’air de demain<br />

…<br />

7


Le capitaine Georges Guynemer, as de la Première Guerre mondiale.<br />

En arrière plan, le célèbre SPAD VII surnommé le « Vieux Charles ».


PRÉSENTATION DU DÉFILÉ<br />

1914 - 2014<br />

Chaque année, le 14 juillet constitue<br />

pour nos armées une opération majeure,<br />

d’un retentissement de dimension<br />

nationale voire internationale.<br />

Cet événement revêt cette année une<br />

importance toute particulière de par la<br />

volonté exprimée par le Président de<br />

la République d’en faire le moment de<br />

mémoire du centenaire de la Première<br />

Guerre mondiale et d’y convier des<br />

délégations de près de 80 nations.<br />

Déroulé du défilé de l’armée de l’air<br />

Le top départ du défilé aérien est donné lorsque<br />

le président de la République prend place dans<br />

la tribune d’honneur. C’est le moment « H »,<br />

aux environs de 10 h 30. Le général de division<br />

aérienne Jean-Jacques Borel, général commandant<br />

en second du Commandement de la défense<br />

aérienne et des opérations aériennes (CDAOA),<br />

dirige le défilé aérien de cette année 2014. Celuici<br />

se déroule de la manière suivante :<br />

10 h 30 : défilé aérien d’ouverture avec 51<br />

aéronefs de l’armée de l’air.<br />

Défilé des troupes à pied. L’armée de l’air est<br />

représentée par ses écoles, les Forces aériennes<br />

stratégiques (FAS) et 2 bases aériennes.<br />

Défilé des troupes motorisées. Avec la présence<br />

de l’escadron de détection et de contrôle<br />

mobiles (EDCM) et du groupement tactique des<br />

systèmes d’information et de communications<br />

aéronautiques (GTSIC Aéro).<br />

11 h 30 : défilé aérien de clôture avec 7<br />

hélicoptères de l’armée de l’air.<br />

9


Patrouille de trois Mirage F1 CR de l’escadron de reconnaissance 2/33 « Savoie ».<br />

(Retrouvez cette photo et d’autres à l’exposition « 14 juillet » dans les douves<br />

de l’Hotel national des Invalides du 11 juillet au 31 août 2014)


Sommaire<br />

LE DÉFILÉ AÉRIEN<br />

D’OUVERTURE<br />

Infographie....................................................................................12<br />

Ouverture du défilé aérien.............................................................16<br />

100 ans de la première mission de reconnaissance.....................18<br />

50 ans des Forces aériennes stratégiques (1 re partie)...................20<br />

100 ans de la première mission de bombardement .....................22<br />

100 ans de la première victoire aérienne.......................................24<br />

Formation & entraînement/Coopération multinationale................26<br />

Projection de forces......................................................................28<br />

Sûreté aérienne.............................................................................30<br />

100 ans de la première mission aérienne spéciale........................32<br />

LE DÉFILÉ À PIED<br />

ET MOTORISÉ<br />

Écoles des officiers de l’armée de l’air...................................... 36<br />

École de formation des sous-officiers de l’armée de l’air......... 38<br />

Base aérienne 118 de Mont-de-Marsan................................... 40<br />

Base aérienne 709 de Cognac.................................................. 42<br />

50 ans des Forces aériennes stratégiques (2 e partie)............... 44<br />

Escadron de détection et de contrôle mobiles......................... 46<br />

Groupement tactique des systèmes d’information<br />

et de communications aéronautiques....................................... 47<br />

LES PARISIENS ET LES FRANCILIENS ACCUEILLENT LEURS SOLDATS 48<br />

PRÉSENTATION DU LIVRE DES 80 ANS DE L’ARMÉE DE L’AIR 51<br />

11


9 ALPHAJET<br />

Patrouille de France<br />

en formation Big Nine<br />

DÉFILÉ AÉRIEN<br />

DE L’ARMÉE DE L’AIR<br />

Ouverture du défilé<br />

00’’<br />

10h30<br />

Ouverture du défilé aérien<br />

1 E3F<br />

EDCA 36 « Berry »<br />

1 RAFALE<br />

EC 1/7 « Provence »<br />

2 MIRAGE 2000 RDY<br />

EC 1/2 « Cigognes »<br />

SPA 103 : 1914<br />

SPA 26 : 1914<br />

1 RAFALE<br />

EC 2/30 « Normandie-Niemen »<br />

2 MIRAGE 2000 RDI<br />

EC 2/5 « Île-de-France »<br />

2 ALPHAJET<br />

ETO 2/8 « Nice »<br />

1 ALPHAJET (Belgique)<br />

ETO<br />

2 RAFALE M<br />

2 SUPER-ÉTANDARD M<br />

4’40’’ 6’00’’<br />

10h34<br />

5’20’’<br />

10h36<br />

10h35<br />

ER : Escadron de Reconnaissance<br />

EC : Escadron de Chasse<br />

100 ans de la première victoire aérienne<br />

GRV : Groupe de Ravitaillement en Vol<br />

EDCA : Escadron de Détection et de Contrôle Aéroportés<br />

Formation et Entraînement<br />

Coopération multinationale<br />

ETO : Escadron de Transformation Opérationnel<br />

ET : Escadron de Transport<br />

6’40’’<br />

10h36<br />

Projection de puissance (Marine Nationale)<br />

CEAM : Centre d’Expériences Aériennes Militaires


1MIRAGE F1 B<br />

4 MIRAGE F1 CR<br />

ER 2/33 « Savoie »<br />

3 RAFALE<br />

EC 2/30 « Normandie-Niemen »<br />

1 C135<br />

GRV 2/91 « Bretagne »<br />

SAL 22 : 1914<br />

4 RAFALE<br />

EC 1/91 « Gascogne »<br />

SAL 28 : 1914<br />

4 MIRAGE 2000 N<br />

EC 2/4 « La Fayette »<br />

1 C135<br />

GRV 2/91 « Bretagne »<br />

SAL 22 : 1914<br />

2 RAFALE<br />

EC 1/7 « Provence »<br />

3 MIRAGE 2000 D<br />

EC 2/3 « Champagne »<br />

SPA 102 : 1914<br />

SPA 31 : 1914<br />

40’’ 2’00’’ 3’20’’<br />

10h30<br />

1’20’’ 10h32<br />

2’40’’ 10h33<br />

4’00’’<br />

10h31<br />

10h32<br />

10h34<br />

100 ans de la première mission de reconnaissance 50 ans des Forces aériennes stratégiques 100 ans de la première mission de bombardement<br />

1 ATL2<br />

1 FALCON 50<br />

7’20’’<br />

10h37<br />

Aviation de patrouille<br />

et de surveillance maritime (Marine Nationale)<br />

1 ATLAS 400M<br />

CEAM<br />

1 C130 HERCULES<br />

ET 2/61 « Franche-Comté »<br />

BR 104 : 1914<br />

8’00’’<br />

10h38 8’40’’<br />

10h38<br />

1 C160 TRANSALL<br />

ET 1/64 « Béarn »<br />

SAL 14 : 1914<br />

2 CN 235 CASA<br />

ET 1/62 « Vercors »<br />

Projection de Forces<br />

Défilé au sol<br />

D’où décollent les aéronefs <br />

Alphajet de la Patrouille de France :<br />

aérodrome Le Bourget<br />

Mirage F1 : base aérienne de Châteaudun<br />

Rafale : base aérienne d’Évreux<br />

Boeing C-135 : base aérienne d’Istres<br />

Mirage 2000N : base aérienne d’Evreux<br />

Mirage 2000D : base aérienne d’Évreux<br />

E-3F SDCA : base aérienne d’Abord<br />

Mirage 2000-5 : base aérienne d’Évreux<br />

Mirage 2000 RDI : base aérienne<br />

d’Évreux<br />

Alphajet français et belge de l’ETO :<br />

base aérienne d’Évreux<br />

A400M : base aérienne d’Orléans<br />

Hercules C-130 : base aérienne<br />

d’Orléans<br />

Transall C-160 : base aérienne<br />

d’Évreux<br />

Casa CN 235 : base aérienne<br />

d’Évreux<br />

13


1 GAZELLE<br />

1 PUMA treuil<br />

1 PUMA GIGN<br />

1 CAÏMAN<br />

1 TIGRE HAD<br />

1 TIGRE UHT<br />

2 GAZELLE<br />

1 TIGRE<br />

1 CARACAL<br />

Reprise du défilé aérien<br />

11h30<br />

Sauvegarde terrestre<br />

Centres de formation<br />

Patrouille forces spéciales<br />

Reconnaissance offensive<br />

3 FENNEC<br />

CIEH 341<br />

EH 3/67 « Parisis »<br />

EH 5/67 « Alpilles »<br />

1 SUPER PUMA<br />

EH 1/44 « Solenzara »<br />

1 CARACAL<br />

EH 1/67 « Pyrénées »<br />

1 PUMA<br />

EH 1/67 « Pyrénées »<br />

1 CAÏMAN<br />

1 PANTHER<br />

1 DAUPHIN<br />

1’40’’ 2’05’’<br />

11h31<br />

11h32<br />

2’30’’<br />

11h32<br />

Sûreté aérienne<br />

100 ans de la première mission aérienne spéciale<br />

Combat Aéromaritime et Sauvegarde Maritime<br />

(Marine Nationale)


1 GAZELLE<br />

1 TIGRE HAD<br />

1 TIGRE HAP<br />

1 HM PC<br />

1 COUGAR<br />

2 CAÏMAN<br />

1 PUMA pirate HMA avec gunner<br />

1 GAZELLE<br />

1 PUMA<br />

1 TIGRE HAD HMA avec commandos aux portes<br />

Patrouille mixte<br />

Attaque et destruction<br />

Patrouille HMA<br />

Manœuvre et assaut<br />

Patrouille mixte<br />

IMEX<br />

1 EC 145<br />

2 EC 135<br />

2 EC 145<br />

D’où décollent les aéronefs <br />

2’55’’<br />

11h32<br />

3’20’’<br />

11h33<br />

Fin du défilé aérien<br />

Fennec : base aérienne de Villacoublay<br />

Caracal : base aérienne de Villacoublay<br />

Super Puma : base aérienne de Villacoublay<br />

Puma : base aérienne de Villacoublay<br />

Altitude et vitesse des aéronefs<br />

(configuration beau temps)<br />

Altitude : 2000 pieds, soit environ 600 mètres<br />

Vitesse :<br />

l avions à réaction : 300 nœuds, soit environ 560 km/h<br />

l avions à hélices : 180 nœuds, soit environ 330 km/h<br />

l hélicoptères : 90 nœuds, soit environ 170 km/h<br />

Gendarmerie Nationale<br />

Sécurité civile<br />

CIEH : Centre d’Instruction des Équipages d’Hélicoptères<br />

EH : Escadron Hélicoptères<br />

15


1914 - 2014<br />

OUVERTURE<br />

DU DÉFILÉ AÉRIEN<br />

La Patrouille de France et les parrains de la saison 2014 : Patrick Baudry et Jean-Loup Chrétien.<br />

En haut, de gauche à droite : le capitaine Hervé Aubert, le capitaine Olivier Blanc-Tailleur, le colonel Patrick<br />

Baudry, le commandant Jean-Michel Herpin, le général Jean-Loup Chrétien, le capitaine Vincent Plantier, le<br />

capitaine William Leroy, le capitaine Philippe Castagnet. En bas, de gauche à droite : le capitaine Benjamin Michel,<br />

le commandant Romain Bethoux et le capitaine Benjamin Chanat.


9 ALPHAJET<br />

Patrouille de France<br />

en formation Big Nine<br />

OUVERTURE<br />

DU DÉFILÉ AÉRIEN<br />

1914 - 2014<br />

La Patrouille de France (PAF) ouvre<br />

chaque année le défilé militaire du<br />

14 juillet. Composée de neuf pilotes,<br />

l’unité prestigieuse, ambassadrice de<br />

l’armée de l’air, survole l’avenue des<br />

Champs-Élysées en formation « Big<br />

Nine ». Elle dessine sur son passage<br />

le drapeau tricolore grâce à un pod<br />

fumigène fixé sous le ventre de ses<br />

Alphajet.<br />

Les spationautes Jean-Loup Chrétien<br />

et Patrick Baudry sont les parrains de la<br />

PAF 2014. Tous deux anciens pilotes de chasse<br />

de l’armée de l’air, ils ont été formés à l’École<br />

de l’air de Salon de Provence. Sélectionnés par<br />

le CNES (Centre national d’études spatiales) en<br />

1980 pour être les premiers français à aller dans<br />

l’espace, ils ont été entraînés pendant deux ans à<br />

la Cité des Étoiles à Moscou.<br />

Entré à l’École de l’air en 1959, le général<br />

Jean-Loup Chrétien a fait ses premières armes<br />

sur Mirage III et Mirage F1. Il a réalisé son<br />

premier vol dans l’espace à bord de la station<br />

Saliout 7 en 1982. Le colonel Baudry a quant<br />

à lui intégré l’École de l’air en 1967. Pilote sur<br />

F100 Super Sabre et Jaguar avant d’être affecté<br />

à la Cité des Étoiles avec Jean-Loup Chrétien, il<br />

s’est pour la première fois rendu dans l’espace à<br />

bord de la navette Discovery en juin 1985.<br />

Nommés parrains de la PAF 2014, les spationautes<br />

Jean-Loup Chrétien et Patrick Baudry<br />

incarnent le lien étroit entre l’armée de l’air et<br />

le domaine spatial. En effet, parmi les neuf spationautes<br />

français, cinq sont issus de l’École de<br />

l’air et un autre, issu de l’École Polytechnique,<br />

fut pilote de chasse dans l’armée de l’air.<br />

Calendrier<br />

des meetings 2014.<br />

La Patrouille de France survole l’Arc<br />

de Triomphe en formation « Big Nine ».<br />

La formation « Big Nine »<br />

Le binôme mécanicien/pilote avant le décollage de l’avion.<br />

Pour la réalisation de cette figure, le leader se<br />

place en tête et les intérieurs, de part et d’autre,<br />

en léger retrait. Les extérieurs se positionnent<br />

quant à eux de part et d’autre des intérieurs. Le<br />

charognard et le remplaçant complètent de la<br />

même façon la formation, le tout formant un<br />

chevron à neuf.<br />

17


1914 - 2014<br />

100 ANS DE LA PREMIÈRE MISSION<br />

DE RECONNAISSANCE<br />

Un Voisin L de reconnaissance photographique au début de 1915 - Première Guerre mondiale.<br />

Le 3 septembre 1914, les lieutenants Prot (pilote) et Hugel (observateur) décollent de Tremblay<br />

pour effectuer une série d’observations destinées à confirmer à l’état-major les plans de guerre<br />

des armées allemandes. De retour sur leur base après leur mission, ils ont une information de la<br />

plus haute importance à confier à leur supérieur, le capitaine Bellenger : les troupes allemandes<br />

quittent Paris et se dirigent vers le sud-est pour franchir la Marne ! Confirmée, l’information<br />

donnera l’alerte pour une contre-offensive. La 6 e armée s’en va alors surprendre l’ennemi par le<br />

flanc, permettant ainsi à la France de gagner la bataille de la Marne le 12 septembre 1914.<br />

CONNAISSANCE ET ANTICIPATION<br />

Première ligne de défense de la France, la reconnaissance permet, via le renseignement, d’anticiper les menaces et de déclencher l’action la plus appropriée en cas de crises.


4 MIRAGE F1 CR<br />

1 MIRAGE F1 B<br />

ER 2/33 « Savoie »<br />

3 RAFALE<br />

EC 2/30 « Normandie-Niemen »<br />

100 ANS DE LA PREMIÈRE MISSION<br />

DE RECONNAISSANCE<br />

1914 - 2014<br />

Toujours en première ligne, la reconnaissance aérienne permet<br />

d’alimenter le renseignement et de fournir une appréciation de la<br />

situation indispensable à la gestion des crises et des conflits.<br />

L’adieu au Mirage F1. Retirés définitivement<br />

du service, les Mirage F1 effectuent ce 14 juillet<br />

leur dernier vol après 41 ans de présence dans<br />

l’armée de l’air. Ils se poseront ensuite sur la<br />

base aérienne de Châteaudun.<br />

Issu du Mirage F2 (1966) qui revenait à la formule<br />

classique de l’aile en flèche avec empennages,<br />

le Mirage F1 est à l’origine un avion de défense et<br />

de supériorité aérienne monoplace. Le retour à cette<br />

formule a été permis par les progrès technologiques<br />

permettant de fabriquer une voilure ultra-mince et<br />

robuste offrant une finesse en supersonique équivalente<br />

à celle de l’aile delta. Entré en service dans<br />

l’armée de l’air française en 1973, le Mirage F1 a<br />

été vendu à plus de 700 exemplaires dans 11 pays.<br />

Version reconnaissance du Mirage F1, le Mirage<br />

F1 CR a été engagé dans les conflits les plus<br />

exigeants, parmi lesquels notamment : Épervier<br />

(Tchad), Daguet (Irak), Crécerelle (Bosnie),<br />

Enduring Freedom (Afghanistan), Harmattan<br />

(Lybie) et Serval (Mali).<br />

Le passage de témoin de la mission de reconnaissance<br />

du Mirage F1 aux Rafale et<br />

aux drones. Le retrait de cet avion mythique<br />

est l’occasion de mettre en avant la modernisation<br />

de la flotte des avions de combat, avec<br />

le transfert de la mission de reconnaissance sur<br />

Rafale/Reco NG (pod de reconnaissance de nouvelle<br />

génération) et drones Harfang et Reaper.<br />

Rafale : le chasseur prodige<br />

de dernière génération<br />

Développé par Dassault Aviation, le Rafale est<br />

un avion de combat omni-rôle capable d’assurer<br />

toute la gamme de missions dévolues à un avion<br />

de chasse : supériorité et défense aériennes,<br />

attaque d’objectifs terrestres ou maritimes, appuifeu<br />

rapproché de troupes au sol, reconnaissance,<br />

dissuasion nucléaire. Avec son aile delta et son<br />

empennage canard si caractéristiques, le Rafale<br />

est pleinement polyvalent depuis le standard F3.<br />

Sa capacité d’évolution constante lui procure une<br />

force supplémentaire. Le futur standard F3.R,<br />

dont le contrat de développement a été notifié à<br />

Dassault Aviation en début d’année 2014, en est<br />

un bon exemple. Ce nouveau standard intégrera<br />

notamment le missile de longue portée Meteor et<br />

la nacelle de désignation<br />

laser de nouvelle<br />

génération PDL NG.<br />

Présentation du Rafale<br />

(EC 1/7 « Provence »)<br />

Hommage<br />

au Mirage F1<br />

Le Mirage F1 et le Rafale en opération extérieure.<br />

CONNAISSANCE ET ANTICIPATION<br />

Recueillir et fusionner l’information pour renseigner, décider et agir<br />

19


1914 - 2014<br />

50 ANS DES FORCES<br />

AÉRIENNES STRATÉGIQUES (FAS)<br />

1 RE PARTIE<br />

Le Mirage IV A ravitaillé en vol - 1964.<br />

L’escadron de bombardement 1/91 « Gascogne » est la première<br />

unité à recevoir cet appareil, un bombardier biréacteur biplace de<br />

construction française, capable de voler à deux fois la vitesse du son.<br />

62 exemplaires sont livrés aux FAS pour équiper jusqu’à neuf escadrons<br />

qui prennent l’alerte à tour de rôle, à partir du 5 octobre 1964.


50 ANS DES FORCES<br />

AÉRIENNES STRATÉGIQUES (FAS)<br />

1914 - 2014<br />

1 C135<br />

GRV 2/91 « Bretagne », SAL 22 : 1914<br />

4 RAFALE<br />

EC 1/91 « Gascogne », SAL 28 : 1914<br />

4 MIRAGE 2000N<br />

EC 2/4 « La Fayette »<br />

La dissuasion nucléaire française est la garantie ultime de la sécurité, de la<br />

protection et de l’indépendance de la Nation. Assurée 7 jours sur 7 et 24 heures<br />

sur 24 par les Forces aériennes stratégiques (FAS), la dissuasion aéroportée vise à<br />

décourager toute velléité d’agression contre la France en laissant entrevoir, à tout<br />

adversaire potentiel, les risques inacceptables d’une riposte nucléaire.<br />

Les FAS célèbrent cette année leurs 50 ans<br />

d’existence. Pour marquer cet anniversaire<br />

d’importance, elles défilent ce 14 juillet dans les<br />

airs et à pied. Au sol, le général de corps aérien<br />

Patrick Charaix, commandant des FAS, défilera<br />

à la tête de ses troupes.<br />

Les FAS mettent en œuvre, au sein de l’armée<br />

de l’air, la composante nucléaire aéroportée<br />

constituée de deux escadrons de combat (Mirage<br />

2000 N et Rafale B) équipés de missiles air-sol<br />

moyenne portée amélioré (ASMP-A) et d’un<br />

groupe de ravitaillement en vol (Boeing C-135)<br />

qui confère l’allonge stratégique nécessaire à<br />

cette mission. Elle s’appuie sur une infrastructure<br />

Le Rafale équipé du missile<br />

air-sol moyenne portée amélioré (ASMP-A).<br />

et des moyens de transmission spécialisés susceptibles<br />

d’être employés au profit de la composante<br />

océanique. Les C-135 sont voués à être<br />

remplacés à courte échéance par des avions de<br />

type Multi Role Transport Tanker (MRTT).<br />

Réactivité et polyvalence. En plus de garantir<br />

la mission de dissuasion nucléaire, les équipages<br />

des FAS sur Rafale, Mirage 2000 N et ravitailleur<br />

C-135 contribuent aux missions conventionnelles<br />

de l’armée de l’air. Mobilisés sur les<br />

théâtres d’opérations extérieures, ils réalisent des<br />

missions conventionnelles de Close Air Support<br />

(appui aérien rapproché) et d’Air Interdiction<br />

(assaut). La réactivité et la polyvalence des escadrons<br />

de chasse des FAS sont également utilisées<br />

au profit de la souveraineté de l’espace<br />

aérien national, dans le cadre de la permanence<br />

opérationnelle. Équipé du module Morphée, le<br />

Boeing C-135 du groupe de ravitaillement en vol<br />

2/91 « Bretagne » assure quant à lui des missions<br />

d’évacuation sanitaire de blessés graves.<br />

Une chaîne de commandement réduite et<br />

efficace. Pour suivre en permanence l’état des<br />

moyens des FAS et conduire l’ensemble des<br />

opérations, le général Charaix dispose de deux<br />

centres d’opérations : le centre d’opérations des<br />

forces aériennes stratégiques (COFAS) de Taverny<br />

et son centre de dévolution à Lyon Mont-Verdun.<br />

Actualités 2014. En avril dernier, le Rafale<br />

a pour la première fois, depuis sa mise en service<br />

opérationnel, volé dans le ciel réunionnais.<br />

Partis de la base aérienne d’Istres à 5 heures du<br />

matin, deux Rafale de l’escadron de chasse 1/91<br />

Un Rafale et un Mirage 2000 N<br />

ravitaillés en vol par un Boeing C-135.<br />

Le « tanker » offre 2 modes de ravitaillement en vol<br />

« Gascogne » se sont posés à La Réunion après<br />

10 heures 35 de vol et 5 ravitaillements en vol.<br />

Inscrite dans le cadre des entraînements réguliers<br />

des FAS, cette opération a plus précisément pour<br />

objectif l’entretien des qualifications des équipages<br />

à exécuter des missions de très longue durée.<br />

Elle démontre par ailleurs l’aptitude des FAS<br />

à intervenir en tout lieu.<br />

- soit en point central, l’avion à ravitailler vient s’engager dans le panier au bout de la perche centrale<br />

mobile, située à l’arrière du Boeing C-135<br />

- soit à partir des 2 pods de ravitaillement, situés sous les ailes du Boeing C-135, auxquels vient se<br />

connecter l’avion à ravitailler. Ce dernier mode permet de ravitailler 2 avions en même temps<br />

Défilé à pied des FAS - page 44<br />

DISSUASION<br />

Assurer la mise en œuvre de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire pour défendre les intérêts vitaux de la Nation<br />

21


1914 - 2014<br />

100 ANS DE LA PREMIÈRE MISSION<br />

DE BOMBARDEMENT<br />

Un Farman MF 11 équipé pour le lancement d’obus - Première Guerre mondiale.<br />

Le 14 août 1914, le lieutenant Césari et le caporal Prudhommeaux réalisent la première<br />

mission de bombardement au sol, à bord de leurs Farman MF7. Malgré les tirs prolongés<br />

de l’artillerie allemande et le manque de visibilité, ils parviendront en effet à détruire un<br />

hangar de dirigeables ennemis (Zeppelin) à Frescaty, dans la banlieue de Metz.


1 C135<br />

GRV 2/91 « Bretagne », SAL 22 : 1914<br />

2 RAFALE<br />

EC 1/7 « Provence »<br />

3 MIRAGE 2000 D<br />

EC 2/3 « Champagne », SPA 102 : 1914, SPA 31 : 1914<br />

100 ANS DE LA PREMIÈRE MISSION<br />

DE BOMBARDEMENT<br />

1914 - 2014<br />

La capacité « d’entrer en premier » sur un théâtre d’opérations s’illustre bien<br />

souvent par la réalisation de missions de bombardement dès les premières heures<br />

des conflits dans lesquels l’armée de l’air intervient.<br />

Le Rafale, en première ligne sur les théâtres des opérations extérieures, ravitaillé en vol par un Boeing C-135.<br />

Opération Serval<br />

Positionnés en première ligne sur les théâtres<br />

d’opérations extérieures, les avions de chasse<br />

équipés de systèmes de guidage ou de tirs<br />

mettent en œuvre un ensemble d’armements airsol<br />

de dernière génération : bombes guidées<br />

laser, GPS ou hybride de type GBU ou AASM<br />

et les missiles de croisière SCALP EG. Ces<br />

systèmes d’armements permettent d’atteindre<br />

des objectifs avec des précisions métriques à<br />

très grande distance, et ce, même en cas de<br />

mauvaises conditions météorologiques, de<br />

jour comme de nuit.<br />

Engagé au Mali dès le déclenchement de<br />

l’opération Serval, le trio Mirage F1/Rafale/<br />

Mirage 2000 D a joué un rôle décisif puisqu’il<br />

a permis d’arrêter, grâce à sa réactivité, la progression<br />

des groupes terroristes vers le sud<br />

du pays. Les avions de chasse ont également<br />

conduit plusieurs frappes aériennes sur les<br />

camps d’entraînement, infrastructures et dépôts<br />

logistiques des terroristes, entravant ainsi<br />

leur repli et leur réorganisation.<br />

Le Boeing C-135 permet quant à lui aux chasseurs<br />

d’effectuer leurs interventions extérieures<br />

avec une allonge et une permanence importantes,<br />

via le ravitaillement en vol. C’est ainsi<br />

grâce au « tanker » que les Rafale ont conduit le<br />

13 janvier 2013, au début de l’opération Serval,<br />

un raid de 9 heures 45 au départ de Saint-Dizier,<br />

le plus long de l’histoire de l’armée de l’air<br />

française, pour traiter plus de 20 objectifs quasi<br />

simultanément.<br />

INTERVENTION IMMÉDIATE<br />

Agir en permanence sans délai<br />

23


1914 - 2014<br />

100 ANS DE LA PREMIÈRE<br />

VICTOIRE AÉRIENNE<br />

Le sergent Joseph Frantz et le caporal Louis Quenault. En arrière-plan,<br />

l’avion de la victoire : le Voisin III n° 89 - Première Guerre mondiale.<br />

Le 5 octobre 1914, le pilote Joseph Frantz et le mécanicien/mitrailleur<br />

Louis Quenault abattent un avion de reconnaissance allemand<br />

(un Aviatik B.I) à l’aide d’un fusil-mitrailleur Hotchkiss. Il s’agit<br />

là de la première victoire aérienne des aviateurs français.


1 E3F<br />

EDCA 36 « Berry »<br />

1 RAFALE<br />

EC 1/7 « Provence »<br />

2 MIRAGE 2000 RDY<br />

EC 1/2 « Cigognes »<br />

SPA 103 : 1914<br />

SPA 26 : 1914<br />

1 RAFALE<br />

EC 2/30 « Normandie-Niemen »<br />

2 MIRAGE 2000 RDI<br />

EC 2/5 « Île-de-France »<br />

100 ANS DE LA PREMIÈRE<br />

VICTOIRE AÉRIENNE<br />

1914 - 2014<br />

Historiquement, le concept de supériorité aérienne s’est incarné en 1916<br />

dans le contexte de la bataille de Verdun. Pourtant, dès 1909, Clément Ader -<br />

pionnier de l’aviation militaire et premier stratège de l’air - définissait déjà la<br />

supériorité aérienne par la nécessité de « rendre l’air libre » pour « dominer dans<br />

l’atmosphère ». Préalable à toute autre action militaire, la supériorité aérienne<br />

est l’objectif primordial qui permet aux forces aériennes, terrestres et maritimes<br />

d’opérer, sans être mis en difficulté par une force aérienne adverse.<br />

Si, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale,<br />

la supériorité aérienne a été obtenue dès le départ<br />

ou très rapidement lors des opérations militaires<br />

menées par l’armée de l’air française (évolution<br />

dans des espaces permissifs et semi-permissifs),<br />

la liberté d’action dans les airs n’est pas pour autant<br />

acquise de facto. Celle-ci est en effet le résultat<br />

d’entraînements et de moyens matériels à<br />

la pointe de la technologie, à l’image du Rafale.<br />

Les Rafale et Mirage 2000-5. Ces avions de<br />

chasse peuvent, entre autres, emporter le missile<br />

air-air Mica (missile d’interception, de combat et<br />

d’autodéfense). Avec le développement du standard<br />

F3.R, le Rafale sera par ailleurs en mesure de mettre<br />

en œuvre le missile de longue portée Meteor. Très<br />

performant, ce dernier sera d’une efficacité maximale<br />

grâce au radar dit à « antenne active ».<br />

Le système de détection et de contrôle<br />

aéroportés (Awacs). Reconnaissable au rotodôme<br />

de 9 mètres de diamètre fixé sur son<br />

fuselage, l’Awacs détecte, identifie, surveille<br />

tout ce qui vole et navigue dans un rayon de<br />

plusieurs centaines de kilomètres. Véritable<br />

interface, l’avion radar est en liaison permanente<br />

avec le Commandement de la défense aérienne et<br />

des opérations aériennes (CDAOA) et les avions<br />

de défense aérienne. Il constitue, grâce à ses capacités<br />

de détection et de contrôle, un maillon essentiel<br />

de la chaîne de mise en œuvre d’une opération<br />

: il coordonne l’activité aérienne sur le théâtre,<br />

guide les avions, détecte et transmet les menaces.<br />

Opération Harmattan (2011), Libye. Engagée<br />

en première ligne, l’armée de l’air a su<br />

mettre en œuvre l’ensemble de ses capacités<br />

pour entrer en premier sur le théâtre libyen et<br />

assurer la protection de la population civile.<br />

Cette aptitude stratégique, combinant des capacités<br />

de renseignement et de maîtrise de l’espace<br />

aérien adverse, grâce notamment à la mise en<br />

place d’une no-fly zone (zone impénétrable par<br />

l’ennemi), préalable indispensable aux opérations<br />

de protection de la population libyenne, a<br />

permis aux forces aériennes françaises d’opérer<br />

sans être menacées.<br />

Lyon Mont-Verdun,<br />

centre névralgique de CDAOA<br />

Le Commandement du CDAOA et son état-major<br />

sont en passe d’être regroupés sur la base aérienne<br />

942 Lyon Mont-Verdun. D’ores et déjà le centre<br />

national des opérations aériennes (CNOA), ainsi<br />

qu’un Joint Forces Air Component Command<br />

(JFACC - commandement de la composante<br />

aérienne des forces interarmées) sont présents<br />

sur la base. Armé par des spécialistes formés<br />

et entraînés, ce JFACC français optimise des<br />

structures permanentes dédiées notamment à la<br />

mission de défense aérienne.<br />

Un E-3F SDCA, lors des répétitions du défilé aérien 2014 à Châteaudun.<br />

Le poste de commandement embarqué de l’AWACS.<br />

PROTECTION/COMMANDEMENT & CONTRÔLE (C2)<br />

Garantir la souveraineté de l’espace aérien national et assurer la surveillance spatiale, protéger les populations, renforcer le service public<br />

Planifier et conduire toutes les opérations aériennes sur, à partir et hors du territoire national<br />

25


1914 - 2014<br />

FORMATION & ENTRAÎNEMENT<br />

COOPÉRATION MULTINATIONALE<br />

Héros de la France libre, le commandant René Mouchotte est<br />

un symbole de la coopération internationale de l’armée de l’air.<br />

L’aviateur des Forces aériennes françaises libres (FAFL) est en<br />

effet le premier non-britannique à commander un escadron de la<br />

Royal Air Force (RAF) pendant la Seconde Guerre mondiale. En<br />

sa mémoire, l’École de transition opérationnelle (ETO) francobelge,<br />

située sur la base aérienne 120 de Cazaux, porte son nom.<br />

Photo du Spitfire aux commandes duquel René Mouchotte<br />

disparait le 27 août 1943.


2 ALPHAJET<br />

ETO 2/8 « Nice »<br />

1 ALPHAJET (Belgique)<br />

ETO<br />

FORMATION & ENTRAÎNEMENT<br />

COOPÉRATION MULTINATIONALE<br />

1914 - 2014<br />

L’avenir de l’armée de l’air et des<br />

opérations passe en partie par la coopération<br />

internationale. Cette dernière<br />

est autant bilatérale que multinationale,<br />

deux approches indissociables et complémentaires.<br />

Par ailleurs, le contexte<br />

actuel pousse à rechercher des synergies<br />

au travers de projets internationaux de<br />

mutualisation capacitaire.<br />

En matière de coopération, les États-Unis et la<br />

Grande-Bretagne occupent une place prépondérante,<br />

axée en priorité sur les volets opérationnels<br />

et capacitaires. Ces partenariats n’occultent pas<br />

les relations étroites développées avec les autres<br />

armées de l’air occidentales, dont notamment le<br />

Canada, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne ou<br />

l’Italie. Dernièrement, les liens ont également été<br />

renforcés auprès d’autres partenaires européens,<br />

tels que la Pologne ou les pays scandinaves.<br />

Ces relations bilatérales étroites constituent<br />

souvent le socle de coopérations multinationales<br />

plus ambitieuses. L’armée de l’air soutient ainsi<br />

pleinement la construction de l’Europe de la Défense<br />

et œuvre pleinement au sein de la structure<br />

militaire de l’Otan. Dans l’Alliance atlantique, les<br />

aviateurs assument d’importantes responsabilités<br />

et participent aux opérations comme la protection<br />

des espaces aériens lors des déploiements aux Pays<br />

Baltes, en Islande ou en Pologne. Au niveau européen,<br />

l’EATC (European Air Transport Command),<br />

basé à Eindhoven aux Pays-Bas, permet une utili-<br />

sation plus efficiente des moyens de transport aérien<br />

et de ravitaillement en vol des pays membres.<br />

Le groupe aérien européen (GAE) mène, quant à<br />

lui, de nombreux travaux en vue de renforcer l’interopérabilité,<br />

notamment en matière de doctrines<br />

d’emploi. Par ailleurs, la France participe activement<br />

au projet Ciel unique européen dont l’objectif<br />

est d’instaurer des règles de gestion communes du<br />

trafic aérien au sein de l’Union européenne. Dans<br />

un contexte marqué par les rationalisations budgétaires,<br />

de nombreuses coopérations menées dans<br />

les domaines capacitaire et opérationnel (A400M,<br />

drones,…) permettent de dégager des pistes d’économies,<br />

tout en consolidant l’outil militaire de<br />

Défense et de sécurité. La création de normes militaires<br />

européennes communes pour la maintenance<br />

des aéronefs (EMAR - European Military Airworthiness<br />

Requirements) ouvre de belles perspectives<br />

de mutualisation européenne.<br />

La coopération internationale se développe<br />

bien au-delà du monde occidental, en commençant<br />

par le sud de la Méditerranée, dont de nombreux<br />

pays sont dotés d’appareils français. De<br />

même, en raison de la profondeur des liens entretenus<br />

avec l’Afrique et des problèmes sécuritaires<br />

actuels, les partenariats se renforcent dans<br />

le cadre de la formation, de la coopération structurelle<br />

ou opérationnelle, depuis la métropole ou<br />

en s’appuyant sur les forces pré-positionnées ou<br />

déployées en opérations. L’année 2014 marque<br />

également les 40 ans du cours spécial de l’École<br />

de l’air, au sein duquel de nombreux élèves officiers<br />

africains sont intégrés chaque année.<br />

Par ailleurs, compte tenu<br />

des enjeux sécuritaires, les<br />

Proche et Moyen-Orient sont<br />

des zones stratégiques où<br />

l’armée de l’air bénéficie de<br />

points d’appui majeurs. La<br />

coopération bilatérale avec<br />

certains pays de cette zone<br />

constitue un axe fort pour<br />

l’avenir, avec la perspective<br />

de partages capacitaires et<br />

d’un renforcement de l’aptitude<br />

à réaliser conjointement des opérations.<br />

L’armée de l’air développe également son<br />

champ d’action vers l’Asie et l’Océanie, au<br />

travers de coopérations importantes avec l’Inde<br />

(développement de l’interopérabilité notamment<br />

par les exercices Garuda), Singapour<br />

(escadron implanté à Cazaux), la Malaisie,<br />

l’Australie ou plus ciblées avec de nombreux<br />

pays de ces régions. Des liens historiques continuent<br />

d’être entretenus avec des pays d’Amérique<br />

du sud, au travers notamment d’exercices<br />

communs (Cruzex ou Salitre).<br />

D’une façon générale, l’utilisation du Rafale,<br />

de l’A400M et prochainement du MRTT ouvre<br />

de nouvelles perspectives en termes de projection<br />

et d’élongation. Des partenariats multiples sont<br />

recherchés hors de nos zones d’influence traditionnelles,<br />

autour d’axes de coopération ciblés. De<br />

nouveaux modes d’actions sont étudiés, visant à<br />

établir des points d’appui à la projection partagés,<br />

sur la base de l’utilisation de matériels communs.<br />

Facilement manœuvrable et capable d’évoluer dans un<br />

domaine de vol très large, l’Alphajet est l’outil d’apprentissage<br />

de prédilection, notamment pour les futurs<br />

pilotes de chasse de l’armée de l’air formés à l’École<br />

de transition opérationnelle (ETO). De conception franco-allemande<br />

(Dassault-Bréguet et Dornier), l’Alphajet<br />

est emblématique de la coopération multinationale<br />

en matière de défense.<br />

Les 40 ans du CSEA<br />

L’année 2014 marque les 40 ans du cours spécial<br />

de l’École de l’air (CSEA). Créé en 1974,<br />

cette formation se déroule au profit d’élèvesofficiers<br />

issus essentiellement de pays africains<br />

francophones. Ces derniers réalisent la totalité<br />

de leur formation initiale d’officier sur la base<br />

aérienne de Salon-de-Provence. Pour marquer ce 40 e<br />

anniversaire, le général Denis Mercier, chef d’étatmajor<br />

de l’armée de l’air (CEMAA), accueille<br />

certains de ses homologues africains, le 4 juillet<br />

2014, à l’occasion du baptême<br />

de la promotion 2013 de l’École de l’air.<br />

FORMATION & ENTRAÎNEMENT<br />

Disposer en permanence d’aviateurs prêts à remplir leurs missions<br />

27


1914 - 2014<br />

PROJECTION DE FORCES<br />

Survolant le port de Djibouti, un Nord 2501 Noratlas du groupe<br />

aérien mixte d’outre-mer 88, au début des années 1970.<br />

Reconnaissable à sa bi-dérive supportée par deux poutres dans<br />

le prolongement des moteurs, le Noratlas est le premier avion de<br />

transport tactique conçu pour l’armée de l’air. De juin 1953 à<br />

octobre 1989, il a sillonné le monde. Engagé en Indochine, en Algérie,<br />

en Égypte (canal de Suez), en Tunisie et au Tchad, le Nord 2501 est<br />

également intervenu dans le cadre d’opérations humanitaires.


PROJECTION DE FORCES<br />

1914 - 2014<br />

1 ATLAS 400M<br />

CEAM<br />

1 C130 HERCULES<br />

ET 2/61 « Franche-Comté »,<br />

BR 104 : 1914<br />

1 C160 TRANSALL<br />

ET 1/64 « Béarn », SAL 14 : 1914<br />

2 CN 235 CASA<br />

ET 1/62 « Vercors »<br />

TRANSALL C-160<br />

Remplaçant du Noratlas, l’avion d’assaut est<br />

entré en service en 1967 et est reconnu pour sa<br />

grande polyvalence.<br />

En quelques chiffres :<br />

- 16 tonnes de matériel ou 89 passagers<br />

- distance maximum franchissable de 4 400 km<br />

- vitesse de croisière maximale de 515 km/h<br />

HERCULES C-130<br />

Avion de transport d’assaut, l’Hercules est entré<br />

en service en 1987. Rapide, il a une capacité<br />

d’emport importante.<br />

En quelques chiffres :<br />

- 20 tonnes de matériel ou 120 passagers<br />

- distance maximum franchissable de 7 000 km<br />

- vitesse de croisière maximale de 600 km/h<br />

Les dates clés de l’A400M depuis son arrivée dans les forces<br />

CASA CN 235<br />

Avion de transport tactique, le Casa est entré en<br />

service en 1993. Facilement manœuvrable, il<br />

peut se poser sur les terrains les plus sommaires.<br />

En quelques chiffres :<br />

- 5 tonnes de matériel ou 43 passagers<br />

- distance maximum franchissable de 3 500 km<br />

- vitesse de croisière maximale de 460 km/h<br />

- 2 août 2013 : livraison du premier A400M MSN07, baptisé « Ville d’Orléans »<br />

- 6 novembre 2013 : livraison du second A400M MSN08, baptisé « Ville de Toulouse »<br />

- 29 décembre 2013 : première mission de l’A400M sur un théâtre d’opérations extérieures (Mali). Sur un vol Orléans-Bamako, l’Atlas a transporté 22 tonnes de fret<br />

au profit de l’opération Serval, en 6 heures 40. La comparaison avec le C-130 sur le même trajet (9 tonnes de fret en 9 heures 30) illustre parfaitement la plus value<br />

opérationnelle de l’A400M et son allonge stratégique<br />

- 10 mars 2014 : premier vol transatlantique de l’A400M, au départ de la base d’Orléans. Après une première escale au Cap Vert, il a rejoint Cayenne puis Fort-de-<br />

France. Au cours de cette première transatlantique d’une durée de 5 heures 30, l’A400M a transporté 2 tonnes de fret et 1 hélicoptère Fennec<br />

- Courant 2014 : reformation de l’escadron de transport « Touraine » et mise en service opérationnel de niveau 1 de l’A400M (missions logistiques et capacités tactiques limitées)<br />

- 2019 : l’armée de l’air sera équipée de 15 A400M au terme de la loi de programmation militaire 2014-2019<br />

ATLAS A400M<br />

Avion de transport tactique à allonge stratégique<br />

(il peut couvrir des distances de plusieurs milliers<br />

de kilomètres en toute autonomie), l’A400M est<br />

représentatif du futur de l’armée de l’air.<br />

En quelques chiffres :<br />

- 37 tonnes de matériel ou 116 passagers<br />

- 340 m³ de volume de soute (1 Atlas = 2<br />

Hercules = 4 Transall)<br />

- distance maximum franchissable de 9 300 km<br />

- vitesse de croisière maximale de mach 0,72,<br />

soit 882 km/h<br />

Présentation<br />

de l’A400M<br />

PROJECTION DE FORCES<br />

Projeter pour agir loin et sans délai<br />

29


1914 - 2014<br />

SÛRETÉ AÉRIENNE<br />

Le Fennec au sein<br />

de l’opération Sangaris<br />

Le Fennec se révèle indispensable en République<br />

Centrafricaine, dans le cadre de l’opération Sangaris.<br />

Sa principale mission sur le terrain : le renseignement.


3 FENNEC<br />

CIEH 341<br />

EH 3/67 « Parisis »<br />

EH 5/67 « Alpilles »<br />

SÛRETÉ AÉRIENNE<br />

1914 - 2014<br />

Sous la responsabilité du Premier ministre, le commandement de défense<br />

aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) assure la posture permanente<br />

de sûreté (PPS), garantissant la souveraineté de l’espace aérien français. Des<br />

chasseurs et des hélicoptères de l’armée de l’air sont positionnés en alerte 7<br />

jours sur 7 et 24 heures sur 24 sur les bases aériennes, prêts à réagir rapidement<br />

à toute menace aérienne éventuelle.<br />

Vol MASA d’un Fennec au-dessus de la région parisienne avec interception par des commandos de l’air.<br />

Un ciel sous haute surveillance. Pour raison<br />

de sûreté et de confidentialité, le ciel de Paris est<br />

interdit de survol. Tout écart de route ou de comportement<br />

peut donner lieu, sur ordre du CDAOA,<br />

au déclenchement d’une alerte MASA (mesures<br />

actives de sûreté aérienne). Faisant appel à des<br />

moyens actifs (intercepteurs ou armements solair),<br />

ces mesures permettent de rechercher l’identité<br />

d’un aéronef, d’observer<br />

son comportement, de lui<br />

faire appliquer une obligation,<br />

une restriction ou une<br />

interdiction, de l’avertir (tir<br />

de semonce), voire de le<br />

détruire. La phase de vol est<br />

soumise à un suivi systématique<br />

comparant en permanence<br />

le trajet décrit dans le<br />

plan de vol et la trajectoire<br />

réelle de l’avion.<br />

Le Fennec. Souple d’emploi<br />

et réactif, le Fennec est<br />

en mesure d’intervenir en<br />

quelques minutes, par tous<br />

les temps, de jour comme de<br />

nuit, dès lors qu’un aéronef<br />

suspect survole le territoire<br />

national. Complémentaire<br />

du chasseur, qui intercepte<br />

les appareils volant à grande<br />

vitesse, il intervient auprès<br />

d’appareils légers, volant à<br />

basse altitude (ULM, parapentes ou planeurs). En<br />

configuration MASA, le Fennec embarque à son<br />

bord des fusiliers commandos.<br />

Bilan de la PPS. En 2013, 11 000 aéronefs ont<br />

transité quotidiennement dans le ciel français :<br />

- Les avions de chasse de la permanence opérationnelle<br />

(PO) ont effectué 789 sorties, dont<br />

67 sur alerte réelle (dont 39 pertes de contact<br />

radio, 11 interceptions et 5 assistances en vol)<br />

-Les hélicoptères de la PO ont effectué 422<br />

sorties dont 117 sur alerte réelle (102 missions<br />

de surveillance et 15 missions d’interceptions)<br />

-Le CDAOA a comptabilisé 89 survols de<br />

zones interdites temporaires, 61 survols de<br />

sites sans autorisation, 41 infractions relevées<br />

et 37 mesures POLAIR (intervention au sol<br />

de la gendarmerie auprès des contrevenants).<br />

Le dispositif particulier de sûreté<br />

aérienne (DPSA)<br />

Lors d’événements particuliers comme le 14 juillet,<br />

les sommets internationaux ou les commémorations<br />

(D-Day), le CDAOA met en œuvre, à la demande<br />

du cabinet du Premier ministre, un DPSA. Cela<br />

consiste à engager des moyens de détection et<br />

d’intervention supplémentaires, afin d’augmenter<br />

le niveau de protection aérienne sur une zone<br />

géographique particulière pour une période donnée.<br />

Il s’agit d’une adaptation de la PPS s’appuyant sur<br />

les moyens de l’armée de l’air.<br />

INTERVENTION IMMÉDIATE<br />

Agir en permanence sans délai<br />

31


1914 - 2014<br />

100 ANS DE LA PREMIÈRE MISSION<br />

AÉRIENNE SPÉCIALE<br />

Le pilote Jules Védrines. En arrière-plan, un Morane-Saulnier - Première Guerre mondiale.<br />

La première mission aérienne spéciale, consistant à infiltrer par les airs les lignes ennemies pour en<br />

exfiltrer du personnel détenteur de renseignements, a eu lieu pendant la Première Guerre mondiale.<br />

Le pilote Jules Védrines est connu pour avoir mené de nombreuses opérations<br />

spéciales derrière les lignes allemandes. À bord de son avion, il a déposé des agents<br />

de renseignement dans des régions occupées, avant de les reprendre en plein jour.<br />

Ces missions périlleuses lui ont valu de nombreuses décorations militaires.


1 SUPER PUMA<br />

EH 1/44 « Solenzara »<br />

1 CARACAL<br />

EH 1/67 « Pyrénées »<br />

1 PUMA<br />

EH 1/67 « Pyrénées »<br />

100 ANS DE LA PREMIÈRE MISSION<br />

AÉRIENNE SPÉCIALE<br />

1914 - 2014<br />

Les hélicoptères ont pour vocation de porter assistance aux<br />

populations, de briser l’isolement en acheminant les premiers<br />

secours et les produits de premières nécessités. Formés pour opérer<br />

en situations extrêmes (catastrophes naturelles, industrielles…),<br />

les équipages sont aptes à agir lors de sauvetages critiques.<br />

Mission RESCO. En cas d’éjection d’un<br />

pilote en zone hostile, une mission de recherche<br />

et sauvetage au combat (RESCO) est<br />

déclenchée. Un groupe de récupération au sol<br />

est envoyé par hélicoptère afin de récupérer<br />

l’équipage en zone hostile. Il s’agit d’une opération<br />

aérienne combinée dont l’envergure est<br />

modulable en fonction de la situation tactique.<br />

Cette opération implique de deux hélicoptères<br />

à plusieurs dizaines d’aéronefs, en fonction de<br />

la nécessité, afin de sécuriser l’espace aérien<br />

par des avions de défense aérienne ou de sécuriser<br />

au sol la zone proche du lieu d’éjection<br />

par des avions d’appui.<br />

Le Commando Parachutiste de l’Air n° 30<br />

(CPA 30) est le segment sol de la mission<br />

RESCO. À ce titre, c’est le pôle d’excellence<br />

en matière de récupération et de sauvetage.<br />

Ces missions nécessitent également d’avoir,<br />

au sein de l’équipage, du personnel capable<br />

de médicaliser, si nécessaire, le pilote éjecté.<br />

L’EH 1/67 « Pyrénées » est ainsi la seule unité<br />

de la défense qui soit dédiée à la recherche<br />

et au sauvetage au combat au profit de l’ensemble<br />

des forces armées. En alerte en permanence,<br />

les équipages doivent être prêts à<br />

décoller dans de courts délais. Ils embarquent<br />

systématiquement avec des commandos du<br />

CPA 30 de Bordeaux chargés de sécuriser et<br />

d’exfiltrer le personnel éjecté. Ces missions<br />

RESCO sont très exigeantes, le personnel<br />

de l’unité détachée se doit d’être réactif. La<br />

réussite de cette mission délicate est le fruit<br />

d’un entraînement, d’un engagement et d’une<br />

coordination de haut niveau.<br />

Mission SAR. Spécialisés dans les opérations<br />

de recherche et de sauvetage (SAR –<br />

Search And Rescue), les Puma, Super Puma<br />

et Caracal accomplissent des missions de<br />

service public, conduites en étroite coopération<br />

avec le ministère des transports. De jour<br />

comme de nuit, les pilotes, les mécaniciens<br />

d’équipage, les sauveteurs plongeurs ainsi<br />

que les médecins du service de santé des armées<br />

sont en alerte, prêts à effectuer des sauvetages<br />

aéroterrestres et maritimes en Méditerranée<br />

ou dans l’océan Atlantique, au large<br />

du bassin d’Arcachon.<br />

Une grappe de commandos parachutistes de l’air.<br />

SOUTIEN À LA POPULATION/RÉCUPÉRATION DE PERSONNEL<br />

33


DÉFILÉ AU SOL<br />

DE L’ARMÉE DE L’AIR


1914 - 2014<br />

MISSION JEUNESSE ÉGALITÉ DES CHANCES<br />

3 QUESTIONS AU LIEUTENANT-COLONEL HERVÉ DE SAINT-EXUPÉRY<br />

Animateur de la mission jeunesse égalité des chances dans l’armée de l’air<br />

1/ Quelle est la raison d’être de<br />

la mission jeunesse égalité des<br />

chances <br />

La mission jeunesse égalité des<br />

chances s’inscrit dans le cadre du<br />

plan stratégique Unis pour « Faire<br />

Face » de l’armée de l’air. Elle a pour<br />

objectif de renforcer les liens avec la<br />

société civile, et plus particulièrement<br />

avec la jeunesse. Pour réaliser cette<br />

mission, nous avons lancé un projet<br />

phare : la formation par l’engagement.<br />

C’est une relation de parrainage entre un<br />

aviateur de l’armée de l’air en formation,<br />

quelle que soit sa spécialité, et un jeune<br />

issu de la société civile, le premier transmettant<br />

au second un ensemble de savoirs<br />

(actualité, culture générale etc.), savoir-être<br />

(comportement et valeurs citoyennes) et<br />

savoir-faire (initiation aux métiers de la 3e<br />

dimension). Tous les jeunes sont concernés<br />

par cette mission, quelles que soient leurs<br />

origines sociales et leurs ambitions. Un seul<br />

objectif : tisser des liens dans la confiance et<br />

les perspectives.<br />

La relation de parrainage que nous avons voulu<br />

instaurer repose sur le principe « win-win »,<br />

les bénéficiaires étant le jeune tutoré, qui sort<br />

enrichi de sa formation, et le tuteur aviateur qui,<br />

grâce à son engagement au profit de la jeunesse,<br />

pourra en retirer un bénéfice pour l’obtention de<br />

ses diplômes.<br />

À travers la mission jeunesse égalité des<br />

chances, l’armée de l’air n’a pas pour but premier<br />

de recruter mais bel et bien de jouer un rôle<br />

dans la société, en complément du rôle des familles<br />

et de l’École.<br />

2/ Pouvez-vous nous en dire plus sur la<br />

formation par l’engagement <br />

Que propose-t-elle aux jeunes <br />

La formation par l’engagement propose trois<br />

sortes de tutorats :<br />

Le tutorat égalité des chances, qui parraine<br />

pendant trois ans des jeunes lycéens. Ce tutorat<br />

découle du plan ministériel égalité des chances<br />

et s’adresse exclusivement aux jeunes issus de<br />

milieux modestes, présentant un fort potentiel<br />

scolaire. Très concrètement, le tutorat fonctionne<br />

de la manière suivante. Tous les mercredis<br />

après-midi, les lycéens sont accueillis sur la<br />

base aérienne par nos jeunes aviateurs en formation<br />

qui les encadrent au cours d’un certain<br />

nombre d’activités, allant de l’aide à la rédaction<br />

des CV ou lettres de motivation jusqu’à<br />

l’initiation au pilotage…<br />

Le tutorat aéronautique, qui forme de jeunes<br />

lycéens au brevet d’initiation aéronautique<br />

Le tutorat leadership, qui dispense un stage<br />

d’une semaine aux jeunes des grandes écoles<br />

(HEC, IEP d’Aix-en-Provence…)<br />

3/ Quel bilan dressez-vous aujourd’hui de la<br />

mission jeunesse égalité des chances <br />

Le bilan est positif car le projet se concrétise<br />

petit à petit. À ce jour, la formation par l’engagement<br />

a en effet été officiellement institutionnalisée<br />

à l’École de l’air. À terme, notre<br />

ambition est de l’étendre, dans le cadre de la<br />

formation continue, sur l’ensemble des bases<br />

aériennes qui réalisent déjà de nombreuses actions<br />

envers les jeunes.<br />

Cependant, la tâche est rude car pour moderniser<br />

nos formations dans ce sens, il faut mener<br />

une véritable bataille de la pensée. Il n’y a alors<br />

qu’une solution pour faire avancer les choses :<br />

aller sur le terrain, à la rencontre des aviateurs de<br />

tous grades pour présenter la mission jeunesse<br />

égalité des chances et essayer de les convaincre<br />

d’agir toujours plus pour les jeunes en expliquant<br />

les plus-values de cet engagement. Malgré<br />

les difficultés que cela représente, il faut rester<br />

confiant et persévérant car ce projet est à fort potentiel<br />

et il dispose d’un soutien total de la part<br />

de la hiérarchie de l’armée de l’air.<br />

En qualité d’aviateur, on ne peut penser autrement<br />

que : « Les projets sont faits de hauts et<br />

de bas, ainsi pour réussir, on a vraiment intérêt à<br />

aimer la 3 e dimension ».


ÉCOLES DES OFFICIERS<br />

DE L’ARMÉE DE L’AIR (EOAA)<br />

1914 - 2014<br />

Le colonel Antoine Sadoux,<br />

commandant du groupement des<br />

formations initiales des EOAA, défile<br />

en tête de la formation.<br />

Composition :<br />

l garde au drapeau de l’École de l’air (EA) et<br />

de l’École militaire de l’air (EMA)<br />

l 4 cadres et 60 élèves de l’EA<br />

l 3 cadres et 48 élèves de l’EMA et du Cours<br />

spécial de l’École de l’air (CSEA)<br />

Implantées sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence<br />

(Bouches-du-Rhône), les<br />

EOAA accueillent chaque année environ 2 500<br />

élèves-officiers (promotions des différentes<br />

écoles confondues). Elles dispensent la formation<br />

générale des officiers de l’air (pilotes et<br />

navigateurs), des officiers des systèmes aéronautiques<br />

(maintenance aéronautique, systèmes<br />

d’information et de communication) et des officiers<br />

des bases (contrôleurs aériens, renseignement,<br />

infrastructure, administration, commandos,<br />

défense sol-air).<br />

3 QUESTIONS À L’ASPIRANT<br />

NASTASIA BUREAU, ÉLÈVE-<br />

OFFICIER DE L’ÉCOLE DE L’AIR<br />

1/ Quel a été votre parcours avant d’intégrer<br />

l’École de l’air <br />

Après un bac littéraire option arts plastiques,<br />

j’ai fait une prépa de lettres puis une licence en<br />

géographie-aménagement. J’ai ensuite passé<br />

les concours de l’École de l’air l’année dernière<br />

en 2013 et suis aujourd’hui dans la promotion<br />

Sciences Po. Mon parcours peut sembler<br />

« atypique » mais il est mûrement réfléchi. Je<br />

souhaite en effet exercer un métier dynamique,<br />

polyvalent et qui correspond à mes valeurs.<br />

Baptisée le 4 juillet dernier, la promotion 2013 de<br />

l’École de l’air (dont fait partie l’aspirant Bureau)<br />

porte le nom du général Martial Valin. Grand<br />

nom de l’histoire de l’armée de l’air française,<br />

le général Valin était le Commandant des Forces<br />

aériennes françaises libres (FAFL) pendant la<br />

Seconde Guerre mondiale.<br />

Remise de poignards aux élèves de l’École de l’air de Salon-de-Provence.<br />

Zoom sur l’École de l’air, une école éclectique.<br />

Si l’École de l’air accueille principalement<br />

des élèves issus de classes préparatoires<br />

scientifiques, elle s’ouvre de plus en plus à<br />

d’autres profils auxquels elle offre les deux<br />

voies d’accès suivantes : le concours sur titre<br />

pour les candidats titulaires d’un master ou d’un<br />

diplôme équivalent et le cursus « Sciences politiques<br />

», en partenariat avec l’Institut d’Études<br />

Politiques (IEP) d’Aix-en-Provence. Ouvert aux<br />

candidats Bac + 3, le double-diplôme EA/IEP se<br />

décline en trois volets :<br />

• une formation militaire destinée à développer<br />

les connaissances et les qualités nécessaires<br />

au métier des armes<br />

• une formation aéronautique visant à familiariser<br />

l’élève avec le milieu des opérations<br />

aériennes<br />

• une formation académique (langues étrangères,<br />

relations internationales, sciences<br />

politiques…)<br />

2/ Pourquoi avoir choisi l’armée de l’air <br />

L’armée de l’air est selon moi une armée<br />

particulièrement exposée sur la scène internationale.<br />

Son rayonnement et sa dimension stratégique ont<br />

été déterminants dans mon choix. Je me passionne<br />

aussi beaucoup pour l’aéronautique. Naturellement,<br />

j’ai donc décidé de passer les concours de l’École<br />

de l’air. Par ailleurs, la possibilité de faire un double<br />

cursus École de l’air-Sciences Po a d’autant plus<br />

motivé mon choix. C’est en effet une véritable<br />

valeur ajoutée que d’être à la fois formée à la vie<br />

militaire, au commandement et dans le même temps<br />

aux relations internationales.<br />

3/ Quelles sont vos perspectives de carrière <br />

Après mes 3 années d’études à Salon de Provence,<br />

j’ai pour ambition d’intégrer la filière hélico de<br />

l’armée de l’air pour acquérir une expérience<br />

« terrain ». Ensuite, je souhaiterais intégrer un<br />

État-major. En effet, mon objectif ultime est de<br />

participer aux prises de décisions stratégiques pour<br />

aider à construire l’armée de l’air de demain.<br />

37


1914 - 2014<br />

L’École des sous-officiers de l’armée de l’air sur la place de la<br />

base aérienne 721 de Rochefort, sous le commandement du colonel<br />

Piccirillo, commandant des Écoles des sous-officiers<br />

et des militaires de l’armée de l’air (ESOMAA).


ÉCOLE DE FORMATION DES SOUS-OFFICIERS<br />

DE L’ARMÉE DE L’AIR (EFSOAA)<br />

1914 - 2014<br />

Le lieutenant-colonel Wilfrid Cuff, directeur<br />

des formations de l’EFSOAA, défile en tête de<br />

la formation.<br />

Composition :<br />

l garde au drapeau<br />

l 2 officiers commandant de compagnie<br />

l 4 chefs de section<br />

l 12 cadres sous-officiers et officiers mariniers<br />

l 72 élèves sous-officiers et élèves officiers<br />

mariniers<br />

Implantée sur la base aérienne 721 de Rochefort<br />

(Charente-Maritime), l’EFSOAA accueille<br />

chaque année environ 8 700 élèves et stagiaires.<br />

Elle dispense la formation des spécialistes aéronautiques<br />

au profit des trois armées et de la<br />

gendarmerie. Après une formation initiale de 4<br />

mois, les jeunes élèves sont orientés vers des<br />

écoles de spécialisation professionnelle. Près<br />

de 60 % d’entre eux poursuivent la professionnalisation<br />

à Rochefort qui offre le choix d’une<br />

dizaine de spécialités.<br />

10 métiers sont enseignés<br />

à l’EFSOAA.<br />

• la maintenance aéronautique « avionique » ;<br />

• la maintenance aéronautique<br />

« vecteur/porteur » ;<br />

• la maintenance aéronautique « armement » ;<br />

• la maintenance aéronautique « structure » ;<br />

• la spécialité sol « logistique » ;<br />

• la spécialité sol « matériels d’environnement<br />

aéronautique » ;<br />

• la spécialité sol « électrotechnique opérationnelle<br />

des infrastructures aéronautiques » ;<br />

• la spécialité sol « systèmes et supports de<br />

télécommunications »<br />

• la spécialité sol « communication navigation<br />

surveillance »<br />

• la spécialité sol « réseaux informatiques et<br />

sécurité des SIC »<br />

L’autre vie du Mirage F1 à l’EFSOAA.<br />

Entre les mois de janvier et février 2014, trois<br />

Mirage F1 ont atterri sur le site de l’EFSOAA<br />

à Rochefort. Définitivement retirés du service,<br />

ces avions mythiques sont désormais dédiés à<br />

l’instruction des jeunes élèves sous-officiers<br />

spécialisés en maintenance aéronautique. La<br />

mission continue donc pour le Mirage F1<br />

qui rend concret l’apprentissage des gestes<br />

professionnels sur les aéronefs.<br />

Avec cette arrivée du Mirage F1 à Rochefort,<br />

l’EFSOAA compte à ce jour 51 avions dédiés<br />

à l’instruction. Sa démarche pédagogique novatrice<br />

offre ainsi aux élèves-officiers la possibilité<br />

de profiter d’une structure proche d’un<br />

escadron opérationnel.<br />

Atterrissage d’un Mirage F1 CR sur la base aérienne 721 de Rochefort.<br />

3 QUESTIONS À DANIELLA JUBERT, ÉLÈVE SOUS-OFFICIER<br />

1/ Quel a été votre parcours avant d’intégrer<br />

l’École de formation des sous-officiers <br />

J’ai toujours voulu m’engager dans l’armée. Dès<br />

l’obtention de mon bac sciences de l’ingénieur, je<br />

souhaitais déjà aller à Rochefort pour être formée<br />

au métier d’administrateur réseau. Cependant,<br />

pour me donner toutes les chances d’être<br />

recrutée en tant que sous-officier, j’ai d’abord<br />

passé une licence professionnelle en alternance,<br />

en Martinique. Forte de mon expérience en<br />

entreprise et de mon diplôme en poche, j’ai réussi<br />

à intégrer l’EFSOAA en novembre 2013.<br />

2/ Pourquoi avoir choisi l’armée de l’air <br />

Dans ma famille proche, deux personnes sont<br />

dans l’armée de Terre. J’aurai dû être prédestinée<br />

à suivre leur voie. Cependant, quand j’ai eu<br />

connaissance de l’existence de la spécialité<br />

« administrateur réseau » à l’EFSOAA de<br />

Rochefort, j’ai été déterminée à intégrer cette<br />

formation qui correspondait à toutes mes attentes !<br />

Ça a vraiment été le déclic qui m’a orientée vers<br />

l’armée de l’air !<br />

3/ Quelles sont vos perspectives de carrière <br />

D’ici quelques années, je souhaiterais passer le<br />

concours des officiers de l’École militaire de<br />

l’air (EMA). Mais je n’y pense pas trop encore<br />

pour le moment. Ma première ambition est de<br />

servir l’armée de l’air sur le terrain, en opérations<br />

extérieures.<br />

39


1914 - 2014<br />

BASE AÉRIENNE 118 DE MONT-DE-MARSAN<br />

Contrôleuse de la circulation aérienne à la vigie,<br />

lors d’un vol de nuit.<br />

Séance d’instruction d’un personnel de l’armée de l’air<br />

au Centre de formation Rafale.<br />

Mécaniciens de l’escadron de soutien technique aéronautique,<br />

intervenant sur un siège éjectable.<br />

Opérateur défense sol-air sur un CMD 3D (Centre de managment<br />

et de défense de la 3 e dimension) en expérimentation.<br />

Système SAMP (sol-air moyenne portée) de l’escadron<br />

de défense sol-air.<br />

Rafale de l’escadron de chasse « Normandie-Niemen ».<br />

PANORAMA DES MISSIONS DE LA BASE AÉRIENNE 118 EN IMAGES


BASE AÉRIENNE 118 DE MONT-DE-MARSAN<br />

1914 - 2014<br />

Le colonel Emmanuel Vialle, commandant<br />

de la base aérienne 118, défile en tête de la<br />

formation.<br />

Composition :<br />

l garde au drapeau<br />

l 6 commandants de compagnie<br />

et 60 personnes en formation delta<br />

Implantée à Mont-de-Marsan (Landes), la base<br />

aérienne 118 est composée de plus de 3 000<br />

hommes et femmes, militaires et civils. Elle se<br />

caractérise par sa grande polyvalence. Couvrant<br />

un ensemble presque exhaustif des missions de<br />

l’armée de l’air, elle est de fait l’une des plus<br />

grandes bases aériennes nationales et possède la<br />

quasi-totalité des appareils et matériels en service<br />

dans les forces aériennes françaises. Ses<br />

missions principales sont les suivantes :<br />

• la protection (Centre de détection et de<br />

contrôle régional, escadron de défense sol-air<br />

équipé du système sol-air moyenne portée…) ;<br />

• la reconnaissance (traditionnellement assurée<br />

par l’escadron de reconnaissance 2/33<br />

« Savoie » sur Mirage F1, la mission est désormais<br />

conduite par l’escadron de chasse 2/30<br />

« Normandie-Niemen » sur Rafale) ;<br />

• l’intervention (escadron de chasse 2/30<br />

« Normandie-Niemen » sur Rafale) ;<br />

• l’expérimentation des matériels (Centre d’expériences<br />

aériennes militaires, chargé notamment<br />

de l’expérimentation de l’A400M Atlas) ;<br />

• la formation (Centre d’instruction de<br />

contrôle de la défense aérienne, Centre de<br />

formation Rafale…).<br />

2 QUESTIONS AU LIEUTENANT-COLONEL BENJAMIN SOUBERBIELLE<br />

Commandant de l’escadron de reconnaissance 2/33 « Savoie »<br />

Le 13 juin dernier, la base aérienne 118 de Montde-Marsan<br />

a célébré les 100 ans de la première<br />

mission de reconnaissance, le retrait du Mirage<br />

F1 et le passage de témoin de la mission du<br />

Mirage F1 au Rafale…<br />

1/ Le Mirage F1 sillonne pour la dernière fois le<br />

ciel ce 14 juillet. Quel est votre ressenti en tant<br />

que pilote et commandant de l’escadron 2/33<br />

« Savoie », prochainement dissous <br />

Mon sentiment est double, nostalgie et fierté.<br />

Tout d’abord la nostalgie, car j’ai débuté ma<br />

carrière sur Mirage F1 et dans la reconnaissance<br />

au sein même du 2/33. Je m’apprête aujourd’hui<br />

à tourner la page de ma carrière opérationnelle en<br />

fermant cet escadron.<br />

Le Mirage F1 ne rend pas indifférent et on fait<br />

rapidement corps avec cette machine. Son cockpit<br />

étroit, ses commandes de vols hydrauliques en font<br />

un avion qui se pilote « aux fesses », c’est-à-dire<br />

qui fait directement appel aux sensations du pilote.<br />

Cet avion a également été de toutes les opérations<br />

menées par la France depuis sa mise en service il y<br />

a plus de 40 ans ! Tout ceci fait que tous les pilotes<br />

de l’escadron ont du mal à faire leur dernier vol.<br />

Ce sera mon cas le 14 juillet lorsque je poserai le<br />

dernier Mirage F1 sur la base de Châteaudun à l’issue<br />

du défilé sur les Champs-Élysées. Au-delà de l’avion,<br />

c’est l’escadron, qui est une réelle famille, qui va<br />

disparaître. C’est aussi ce qui va être particulièrement<br />

dur au posé des avions à Châteaudun, où l’ensemble<br />

de l’escadron nous attendra.<br />

Ensuite fierté, car nous sommes les derniers<br />

représentants d’une communauté de pilotes,<br />

mécaniciens et personnels opérationnels qui<br />

ont œuvré sur cet avion. Le Mirage F1 véhicule<br />

un esprit particulier façonné par ses opérations<br />

et ses origines : esprit de conquête, d’aventure,<br />

d’exploration. Nous l’avons ressenti le 13 juin<br />

dernier à Mont-de-Marsan lors de la journée de<br />

retrait de service du Mirage F1, cette communauté<br />

s’identifie beaucoup à cet avion et les liens qui<br />

l’unissent sont très forts.<br />

2/ Pouvez-vous nous confier un de vos souvenirs<br />

marquants à bord d’un Mirage F1 <br />

Il y en a forcément plusieurs qui se bousculent<br />

aujourd’hui dans ma tête… Ces missions<br />

longues, au-dessus de territoires hostiles, comme<br />

l’Afghanistan, la Libye ou le Mali où notre destin est<br />

lié à la machine, sont forcément très marquantes.<br />

Et surtout, je retiendrais l’immense aventure humaine<br />

que représente la vie dans un escadron de combat<br />

chargé de traditions. Tout cela va me manquer, c’est<br />

certain. Tout cela est lié à cette belle machine, c’est<br />

tout aussi certain pour le pilote que je suis.<br />

Témoignages<br />

de pilotes sur Mirage F1<br />

41


1914 - 2014<br />

70 E ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DU<br />

COMMANDANT ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY<br />

La base aérienne 709 a célébré le 27 juin dernier le 70 e anniversaire de<br />

la disparition d’Antoine de Saint-Exupéry, décédé aux commandes d’un<br />

Lockheed P-38 Lightning, le 31 juillet 1944. Le commandant de réserve servait<br />

alors au sein d’une escadrille du groupe de reconnaissance 2/33 « Savoie », qui<br />

deviendra quelques mois plus tard un groupe autonome, sous la dénomination<br />

de groupe de reconnaissance 1/33 « Belfort ». Les traditions de ce dernier sont<br />

aujourd’hui détenues et animées par l’escadron de drones 1/33 « Belfort ».<br />

70 ANS DE L’ESCADRON « BELFORT » AYANT<br />

POUR EMBLÈME LA « HACHE D’A. BORDAGE »<br />

C’est en décembre 1944 que les états-majors de la toute jeune<br />

armée de l’air décident de l’autonomie de l’escadrille SAL-33 qui<br />

devient alors le groupe de reconnaissance 1/33 « Belfort ». Son<br />

nom de baptême lui est donné en hommage à la ville de Belfort<br />

qui vient d’être libérée, et rappelle l’appartenance de son premier<br />

chef, le Commandant Gavoille, au 188 e Régiment d’artillerie de<br />

Belfort. Alors équipé de P-38 américains, le groupe s’illustre dans<br />

des missions opérées depuis l’Afrique du Nord puis la Sardaigne<br />

et la Corse au-dessus des côtes françaises, participant ainsi<br />

activement à la préparation du débarquement en Provence. Les<br />

faits par lesquels le « Belfort » s’illustre lui vaudront l’attribution<br />

de la croix de guerre 1939-1945.<br />

ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY<br />

(1900-1944)<br />

1921-1923 : le service militaire<br />

Incorporé au 2 e Régiment d’aviation de Strasbourg, il sert<br />

l’armée en qualité de mécanicien. Passionné par l’aviation, il<br />

prend parallèlement des cours de pilotage. Après avoir obtenu son brevet civil, il est muté quelques<br />

semaines plus tard au 37 e Régiment d’aviation de Casablanca en tant que pilote où il décroche son<br />

brevet militaire.<br />

1926 : la Compagnie Générale d’Entreprise Aéronautique (C.G.E.A)<br />

Recruté au sein de la C.G.E.A (future Aéropostale), il est chargé de l’acheminement du courrier sur<br />

la ligne Toulouse-Casablanca, puis Toulouse-Dakar.<br />

1927-1932 : l’Aéropostale<br />

Nommé chef d’escale à Cap Juby (Maroc) en 1927, il est promu chef d’exploitation en Argentine<br />

en 1929.<br />

1939-1940 : le 2/33<br />

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est affecté au groupe de reconnaissance 2/33. Démobilisé<br />

en 1940, il part en exil aux États-Unis au cours duquel il rédige son célèbre conte Le Petit Prince.<br />

1943-1944 : le retour au 2/33<br />

Désireux de servir son pays jusqu’à la fin de la guerre, il demande sa réaffectation au 2/33. Parti en<br />

mission de reconnaissance le 31 juillet 1944, il disparaît à bord d’un Lockheed P-38 Lightning.


BASE AÉRIENNE 709 DE COGNAC<br />

1914 - 2014<br />

Le colonel Antoine Guillou, commandant de la<br />

base aérienne 709, défile en tête de l’unité.<br />

Drone Harfang en vol.<br />

Composition :<br />

l garde au drapeau<br />

l 6 officiers et 60 sous-officiers et militaires<br />

techniciens de l’air<br />

Présentation de la base aérienne 709.<br />

Implantée à Cognac (Charente), la base aérienne<br />

709 est composée d’environ 1 200 hommes et<br />

femmes, militaires et civils. Ses missions sont<br />

principalement centrées autour de deux unités :<br />

• l’École de pilotage de l’armée de l’air (EPAA)<br />

qui assure la formation initiale des pilotes de<br />

chasse et de transport de l’armée de l’air et de<br />

l’aéronautique navale. Elle forme par ailleurs<br />

les moniteurs et instructeurs pilotes ainsi que<br />

les instructeurs sur simulateur de vol. En plus<br />

de la formation, l’EPAA participe aux dispositifs<br />

particuliers de sûreté aérienne (DPSA)<br />

et au rayonnement de l’armée de l’air avec sa<br />

patrouille Cartouche Doré, qui fête ses 25 ans<br />

cette année ;<br />

• l’escadron de drones 1/33 « Belfort », qui met<br />

en œuvre les drones de surveillance Harfang<br />

et Reaper. Très sollicitée, cette unité intervient<br />

en métropole, à l’occasion d’un DPSA,<br />

et sur les théâtres d’opérations extérieures,<br />

notamment dans la zone sahélo-saharienne.<br />

Focus sur le drone Reaper<br />

Drone Reaper avec l’emblème de la « Hache d’A. Bordage » en zone sahélo-saharienne.<br />

Le drone Reaper.<br />

Pour son premier vol en zone sahélo-saharienne<br />

le 16 janvier 2014, le drone Reaper du 1/33<br />

« Belfort » a emprunté l’indicatif « Dress down<br />

06 » en hommage au commandant Antoine de<br />

Saint-Exupéry qui adoptait cet indicatif pour<br />

toutes ses missions de reconnaissance, pendant<br />

la Seconde Guerre mondiale.<br />

Les secrets du drone Harfang.<br />

Le drone Harfang est composé de trois segments<br />

distincts :<br />

• le vecteur aérien. Piloté à distance, celui-ci<br />

est équipé de capteurs multi-spectraux embarqués<br />

(capteur radar d’imagerie et de détection<br />

de cibles mobiles et capteurs électro-optique,<br />

infrarouge et de désignation<br />

laser)<br />

• le segment sol, qui assure la préparation et<br />

la restitution des missions, la conduite du<br />

vecteur ainsi que le recueil et la diffusion des<br />

données transmises<br />

• les liaisons de données (liaison à vue directe<br />

et liaison satellite) qui permettent d’assurer la<br />

transmission de données en temps réel entre le<br />

vecteur aérien et le segment sol<br />

Monomoteur à piston de construction française, l’Epsilon est utilisé pour la formation initiale<br />

et la préspécialisation chasse par l’EPAA.<br />

Focus sur le drone Harfang<br />

43


1914 - 2014<br />

50 ANS DES FORCES AÉRIENNES<br />

STRATÉGIQUES (FAS)<br />

2 E PARTIE<br />

Le général De Gaulle passant en revue les FAS<br />

L’histoire des FAS en quelques dates<br />

1958 : le général De Gaulle, président de la République,<br />

prône une politique d’indépendance<br />

nationale pour garantir la sécurité et la souveraineté<br />

de la France. Ainsi, plutôt que de dépendre<br />

du « parapluie américain », le général De<br />

Gaulle confirme l’ordre d’expérimenter l’arme<br />

nucléaire.<br />

13 février 1960 : le premier test de l’arme nucléaire<br />

française est effectué à Reggane, dans<br />

le désert algérien. L’opération est baptisée Gerboise<br />

bleue.<br />

14 janvier 1964 : le général De Gaulle signe<br />

le décret n° 64-46 portant la création du Commandement<br />

des forces aériennes stratégiques<br />

(CFAS). Le général Philippe Maurin en est le<br />

premier commandant.<br />

1 er octobre 1964 : mise en service opérationnel<br />

de la première unité́ de Mirage IV associée à la<br />

première unité́ de C-135, sur la base aérienne<br />

118 de Mont-de-Marsan.<br />

8 octobre 1964 : première prise d’alerte nucléaire,<br />

24 heures sur 24, par un Mirage IV A de<br />

l’escadron de bombardement 1/91 « Gascogne ».<br />

L’avion est alors armé d’une bombe au plutonium.<br />

19 mars 1986 : premier tir d’essai d’un missile<br />

ASMP (missile air-sol moyenne portée) par un<br />

équipage des FAS, à partir d’un Mirage IV P.<br />

1 er juillet 1988 : mise en service opérationnel du<br />

système d’arme Mirage 2000N/ASMP au sein<br />

de l’escadron de chasse 1/4 « Dauphiné », sur la<br />

base aérienne 116 de Luxeuil.<br />

1994 : projection de Mirage 2000 N dans les<br />

Balkans, sous mandat de l’OTAN.<br />

1 er juillet 2010 : mise en service opérationnel du<br />

système d’arme Rafale/ASMP-A (missile airsol<br />

moyenne portée amélioré) au sein de l’escadron<br />

de chasse 1/91 « Gascogne », sur la base<br />

aérienne 113 de Saint-Dizier.<br />

2011 : les FAS réalisent 30 % de l’activité de<br />

l’armée de l’air lors de l’opération Harmattan,<br />

menée dans le ciel libyen avec des Rafale, Mirage<br />

2000N et C135.<br />

Juillet 2012 : les FAS assurent pour la première<br />

fois la permanence opérationnelle depuis<br />

Lann-Bihoué́, à bord de leur avion Rafale biplace.<br />

2013 : le 1/91 « Gascogne » et le 2/91 « Bretagne<br />

» prennent part à l’opération Serval, au<br />

Mali.<br />

avril 2014 : deux Rafale des FAS, partis de<br />

Saint-Dizier, se posent pour la première fois à<br />

La Réunion après 10 heures 35 de vol et 5 ravitaillements<br />

en vol.


50 ANS DES FORCES AÉRIENNES<br />

STRATÉGIQUES (FAS)<br />

1914 - 2014<br />

Défilé aérien des FAS - page 20<br />

PORTRAIT DU GÉNÉRAL CHARAIX,<br />

COMMANDANT DES FAS, DÉFILANT<br />

EN TÊTE DE SES TROUPES<br />

CE 14 JUILLET<br />

Le général de corps aérien Patrick Charaix,<br />

commandant des FAS, défile en tête de la<br />

formation.<br />

Composition :<br />

l État-major, base aérienne 107 de Villacoublay<br />

l Pilotes navigateurs et mécaniciens de la base<br />

aérienne 113 de Saint-Dizier (escadron de<br />

chasse 1/91 « Gascogne »)<br />

l Pilotes navigateurs et mécaniciens de la base<br />

aérienne 125 d’Istres (escadron de chasse 2/4<br />

« La Fayette » et groupe de ravitaillement en<br />

vol 2/91 « Bretagne »)<br />

Démonstration tactique<br />

de la patrouille Ramex Delta<br />

Mises à l’honneur ce 14 juillet, les FAS défilent<br />

à pied sur l’avenue des Champs-Élysées après avoir<br />

un peu plus tôt défilé dans les airs à bord des Rafale,<br />

Mirage 2000N, et Boeing C-135. Le général de<br />

corps aérien Patrick Charaix, commandant des FAS,<br />

défile en tête de ses troupes.<br />

Une mission d’exception. Depuis 50 ans,<br />

les FAS assurent de manière permanente la dissuasion<br />

nucléaire. Pour maintenir leur capacité<br />

opérationnelle et leur niveau de performance,<br />

les FAS réalisent régulièrement des exercices au<br />

cours desquelles sont testées toutes les phases<br />

de la mission de dissuasion.<br />

Polyvalents, les équipages des FAS contribuent<br />

également aux missions conventionnelles<br />

de l’armée de l’air. Mobilisés sur les théâtres des<br />

opérations extérieures, ils réalisent entre autres<br />

des missions de Close Air Support (appui aérien<br />

rapproché) et d’Air Interdiction (assaut). Ils assurent<br />

également la permanence opérationnelle.<br />

« Petit, j’ai été marqué par le récit des missions<br />

de mon père en Algérie, au Laos ou encore par<br />

ses largages en Dakota au-dessus des postes de<br />

légionnaires en Indochine. Je lisais les aventures<br />

de l’aviateur britannique Biggles. Il faut croire que<br />

l’environnement aéronautique s’était transmis dans<br />

les gènes. À aucun moment, je ne me suis interrogé<br />

sur ce que je souhaitais faire. C’était évident. », se<br />

remémore avec le sourire et les yeux pétillants le<br />

général Charaix. En 1978, le jeune Patrick Charaix<br />

intègre l’École de l’air dans l’optique de devenir<br />

pilote de transport. Finalement, c’est la chasse qui<br />

l’emporta… Pilote sur Mirage F1 et sur Mirage<br />

2000, il a notamment participé à la première guerre<br />

du Golfe en Irak, à l’opération Épervier au Tchad<br />

et à l’opération Trident au Kosovo. À Ramstein, en<br />

Allemagne, il a été responsable de la planification<br />

et de la conduite de l’opération Harmattan en Libye. Nommé commandant des FAS le 1 er septembre 2012, le<br />

général Charaix est arrivé au point d’orgue de son parcours militaire.<br />

Le général dresse le bilan des dernières missions des FAS en opérations extérieures : « Les moyens des FAS<br />

ont participé à l’opération Harmattan en Libye, durant laquelle 25 % des bombes ont été tirées par les<br />

Rafale de l’escadron de chasse 1/91 « Gascogne » et les Mirage 2000N de l’escadron de chasse 2/4 « La<br />

Fayette ». Plusieurs tankers se relaient en permanence en Afrique et les Rafale biplaces du 1/91 Gascogne<br />

sont actuellement déployés à N’Djamena depuis avril dans le cadre des opérations aériennes au-dessus de la<br />

bande sahélo-saharienne. Les missions réalisées dans le cadre de l’opération Serval sont souvent réalisées au<br />

cours de vols longs, comportant plusieurs ravitaillements, comparables à l’entraînement quotidien au titre de la<br />

dissuasion. Les équipages des FAS y sont habitués. Ainsi, on peut affirmer qu’entre missions conventionnelles et<br />

de dissuasion, le partage d’expérience s‘effectue sur le principe “gagnant-gagnant” ».<br />

45


1914 - 2014<br />

ESCADRON DE DÉTECTION<br />

ET DE CONTRÔLE MOBILES (EDCM)<br />

Le lieutenant-colonel Frank<br />

Bertrand, commandant de l’EDCM,<br />

défile en tête de l’unité motorisée.<br />

Composition :<br />

l 2 véhicules légers tout terrain (P4)<br />

l 2 cabines d’exploitation du centre de<br />

détection et de contrôle déployable<br />

(système Giraffe)<br />

l 2 cabines d’exploitation du centre de<br />

détection et de contrôle déployable<br />

(cabines émission réception)<br />

Décollage d’un Transall sous le contrôle d’un radar Giraffe.<br />

Implanté sur la base aérienne 105 d’Évreux<br />

(Eure), l’EDCM est composé d’environ 80 personnes.<br />

Sa mission est d’assurer le contrôle du<br />

trafic aérien, via la mise en œuvre opérationnelle<br />

des systèmes de détection et de contrôle mobiles,<br />

tel que le radar Giraffe. Il intervient sur les<br />

théâtres d’opérations extérieures (Mali, Centrafrique,<br />

et en métropole, dans le cadre de missions<br />

de service public (dispositif de posture permanente<br />

ou provisoire de sûreté - PPS/DPSA).<br />

Zoom sur le système Giraffe, le « radar au<br />

long cou ». Dans le cadre de l’opération Serval<br />

au Mali, l’EDCM a mis en œuvre le radar<br />

Giraffe, un système de détection et de contrôle<br />

tactique (SDCT). Déployé pour la première fois<br />

sur un théâtre d’opérations extérieures, ce radar<br />

a permis d’optimiser et de coordonner l’ensemble<br />

des mouvements aériens, civils et militaires,<br />

dans un « cylindre » de 7 850 km². Désengagé<br />

le 3 avril dernier, il aura servi pendant huit<br />

mois la force Serval.<br />

La contribution de l’EDCM au bon déroulement<br />

du 14 juillet. Pendant le déroulement du<br />

défilé militaire du 14 juillet, une partie de l’EDCM<br />

opère en coulisse pour assurer la surveillance de<br />

l’espace aérien au-dessus de la région parisienne.<br />

PORTRAIT DU LIEUTENANT-<br />

COLONEL FRANK BERTRAND,<br />

COMMANDANT DE L’EDCM<br />

Commandant de l’EDCM depuis 2012, le<br />

lieutenant-colonel Bertrand débute sa carrière en<br />

1986 en tant qu’officier de renseignement, au sein<br />

de l’escadron de chasse 2/4 « La Fayette » des<br />

Forces aériennes stratégiques (FAS). Ayant choisi<br />

la spécialité de contrôleur de défense aérienne,<br />

il effectue en 1996 son premier détachement<br />

en opérations extérieures en tant qu’officier en<br />

charge de la gestion de l’espace aérien de crise,<br />

dans le cadre de l’opération Salamandre (Irak).<br />

Puis en 1999, il participe à l’opération Trident à<br />

Petrovec (Macédoine), en tant que responsable du<br />

Transit Air pendant les phases d’intense activité<br />

du déploiement logistique de la KFOR (Kosovo<br />

Force) et de l’évacuation des réfugiés kosovars.<br />

En 2001, le lieutenant-colonel Bertrand intègre<br />

le Centre de détection et de contrôle mobiles<br />

(qui deviendra plus tard EDCM) où il prépare<br />

notamment la mise en service opérationnel du<br />

système Giraffe. Il a d’ailleurs assuré le premier<br />

engagement opérationnel du radar en métropole.


GROUPEMENT TACTIQUE DES SYSTÈMES D’INFORMATION<br />

ET DE COMMUNICATIONS AÉRONAUTIQUES (GTSIC AÉRO)<br />

1914 - 2014<br />

Le colonel José Guirao, commandant du<br />

GTSIC Aéro, défile en tête de l’unité.<br />

Composition :<br />

l 1 véhicule léger tout terrain (P4)<br />

l 3 véhicules légers Defender<br />

l 2 véhicules légers de reconnaissance avancée<br />

l 1 véhicule de type SHERPA tractant une station<br />

satellitaire haut débit<br />

l 1 véhicule transportant un radar ANGD (Aladin<br />

nouvelle génération durci)<br />

l 1 véhicule transportant une cabine de contrôle<br />

de circulation aérienne déplaçable<br />

l 1 véhicule « vigie »<br />

l 2 véhicules transportant une structure accueil<br />

mobile déployable (SAMD)<br />

Implanté sur la base aérienne 105 d’Évreux<br />

(Eure), le GTSIC Aéro est composé d’environ<br />

530 personnes. Sa mission est d’assurer la<br />

mise en œuvre des systèmes d’information et de<br />

communications aéronautiques nécessaires lors<br />

d’une opération (téléphones, postes Internet,<br />

ordinateurs, radars…). Acteur incontournable,<br />

le GTSIC Aéro est présent partout où l’armée<br />

de l’air se déploie, que ce soit sur les théâtres<br />

d’opérations extérieures ou en métropole, à l’occasion<br />

d’un dispositif particulier de sûreté aérienne<br />

(DPSA) ou en appui du système sol-air<br />

moyenne portée (SAMP).<br />

3 QUESTIONS AU SERGENT JEAN-BAPTISTE MAHLER,<br />

TECHNICIEN AU SEIN DU GTSIC Aéro<br />

1/ Quel est votre rôle au sein du GTSIC Aéro <br />

Je suis mécanicien au groupement tactique des<br />

systèmes d’information et de communications<br />

aéronautiques (GTSIC Aéro), plus spécifiquement<br />

en charge des systèmes de détection tactiques<br />

qui permettent de renforcer la sûreté aérienne.<br />

Pour vous citer un exemple de mes missions,<br />

j’ai récemment déployé le radar ANGD (Aladin<br />

nouvelle génération durci) sur la base aérienne<br />

de Cazaux, à l’occasion du meeting des 80 ans<br />

de l’armée de l’air. Il s’agit en effet d’un radar<br />

tactique bidimensionnel, utilisé comme piquet<br />

radar sur les dispositifs particuliers de sûreté<br />

aérienne (DPSA).<br />

2/ Quel a été votre parcours avant d’intégrer le<br />

GTSIC Aéro <br />

Après un bac sciences et technologies industrielles,<br />

je suis rentré dans l’institution en tant que<br />

réserviste en escadron de protection. Puis en 2006,<br />

j’ai décidé d’intégrer l’École des sous-officiers de<br />

Rochefort pour me former au métier de mécanicien<br />

« spécialité détection ».<br />

3/ Avez-vous été engagé en opération extérieure <br />

Oui, j’ai eu cette chance en 2013 pour le premier déploiement du système Giraffe au Mali. Cette<br />

expérience a été très enrichissante car j’ai œuvré de manière autonome sur ce système. Je me suis<br />

également porté volontaire pour assurer à plusieurs reprises la protection des déplacements des autorités.<br />

Le GTSIC Aéro veille au bon fonctionnement des réseaux de la Défense,<br />

lors de l’exercice Joint Warrior en Angleterre (2013).<br />

Le GTSICAéro d’Évreux<br />

47


LES PARISIENS ET LES FRANCILIENS<br />

ACCUEILLENT LEURS SOLDATS


À partir de 13 heures 30 ce 14 juillet, les aviateurs de l’armée de<br />

l’air se présenteront, comme les autres armées, aux Parisiens<br />

et aux Franciliens sur trois sites, une occasion unique pour<br />

aller à la rencontre des hommes et des femmes<br />

qui assurent la sécurité et la défense de notre<br />

Nation. Cette rencontre permettra :<br />

l aux militaires de l’armée de l’air<br />

de présenter au grand public leurs<br />

équipements ;<br />

l de dialoguer avec les Parisiens et<br />

Franciliens en répondant à leurs<br />

questions ;<br />

l de présenter les interventions<br />

et les activités récentes<br />

de l’armée de l’air.<br />

ESPLANADE DES INVALIDES (7 e )<br />

l 1 cabine de détection et de contrôle (CDC)<br />

de l’escadron de détection et de contrôle mobiles<br />

(EDCM)<br />

l 1 véhicule léger de reconnaissance et d’appui<br />

(VLRA) du Groupement tactique des systèmes<br />

d’information et de communications aéronautiques<br />

(GTSIC Aéro)<br />

l 1 structure accueil mobile déployable (SAMD) du<br />

Groupement tactique des systèmes<br />

d’information et de communications<br />

aéronautiques (GTSIC Aéro)<br />

l 1 Caracal (hélicoptère de transport militaire)<br />

l 1 Fennec (hélicoptère de combat et d’appui-feu)<br />

l Aviateurs de l’école de troupes aéroportées (ETAP)<br />

l Chorale de l’École de l’air<br />

(13 heures 30, 16 heures et 17 heures 20)<br />

PLACE DU 11 NOVEMBRE 1918 (10 e )<br />

PLACE SAINT-SULPICE (6 e )<br />

PLACE DE L’OPÉRA (9 e )<br />

l Car-podium<br />

l 1 cabine de détection et de<br />

contrôle (CDC)<br />

de l’escadron de détection et de<br />

contrôle mobiles (EDCM)<br />

l 1 Mirage 2000 C<br />

l 80 aviateurs de la base aérienne<br />

118 de Mont-de-Marsan<br />

l Musique de l’air<br />

(15 heures à 15 heures 30)<br />

PLACE DE LA NATION (12 e )<br />

PLACE DU PANTHÉON (12 e )<br />

PLACE ARMAND CARREL (19 e )<br />

NOISY-LE-GRAND (93)<br />

PLACE PÉCLET (15 e )<br />

l 80 aviateurs de la base<br />

aérienne 709 de Cognac<br />

l 3 pompiers de l’air<br />

l Musique de l’air<br />

(16 heures 30 à 17 heures)<br />

ARMÉE DE L’AIR<br />

CLAMART (92)<br />

CACHAN (94)<br />

Expositions sous réserve de changements.<br />

49


80 ANS<br />

DE L’ARMÉE<br />

DE L’AIR<br />

Une histoire de familles<br />

Découvrez l’histoire de la plus jeune des armées<br />

françaises à travers le destin d’hommes et de femmes<br />

qui ont choisi de porter l’uniforme bleu ciel.<br />

Divisé en dix jalons historiques, cet ouvrage rend<br />

hommage à dix familles d’aviateurs. Leurs confidences<br />

ont été recueillies pendant plusieurs mois par le<br />

lieutenant Alexandra Lesur-Tambuté.<br />

Un réel travail de mémoire illustré par des fonds<br />

privés inédits.<br />

232 pages, 23 cm x 28,5 cm<br />

en vente sur boutique.ecpad.fr<br />

Présentation vidéo du livre<br />

« 80 ans de l’armée de l’air,<br />

une histoire de familles »


© Sirpa air 2014/Réalisation : Julie Languille<br />

CONTACTS PRESSE<br />

Département Médias - Service d’information<br />

et de relations publiques de l’armée de l’air (Sirpa air)<br />

Lieutenant Tatard : 01 45 52 90 77<br />

Aspirant Dujardin : 01 45 52 90 78<br />

Mail : presse@armeedelair.com

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